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    Reef4 version 4.4.3.1 - Edition 178 - Novembre 2014Document : Façades rideaux - Performances, mise en oeuvre, entretien et maintenance - En application de la norme NF DTU 33.1 (Guidepratique, CSTB Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, juillet 2012)

      Guide pratique

      Juillet 2012

    Façades rideauxPerformances, mise en oeuvre, entretien etmaintenanceEn application de la norme NF DTU 33.1

    Analyse

     AVERTISSEMENT

    Le présent guide est destiné à commenter et à expliquer certainesrègles de construction et les documents techniques de mise enoeuvre. Il ne se substitue en aucun cas aux textes de référence, qu'ilssoient réglementaires (lois, décrets, arrêtés?), normatifs (normes, DTUou règles de calcul) ou codificatifs (Avis Techniques, « CPT »?) quidoivent être consultés.

    Le CSTB décline toute responsabilité quant aux conséquencesdirectes ou indirectes de toute nature qui pourraient résulter de touteinterprétation erronée du contenu du présent guide.

    Ce guide a été réalisé d'après les documents de référence déjàpubliés à la date du 16 avril 2012.

     Avec la collection Guide Pratique, le CSTB offre aux professionnels dubâtiment une lecture plus facile des règles techniques de construction.Recueils de détails d'exécution présentant un large éventail de situationspossibles de mise en oeuvre, ces guides ne remplacent pas les textes deréférence, qu'ils soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés...), normatifs(normes, DTU ou règles de calcul) ou codifi catifs (Avis Techniques et CPTassociés...) mais en constituent un complément indispensable.

    La naissance des façades légères dans les années 1950 a permis à lafaçade de se libérer de sa fonction porteuse et d'alléger la structure.Légèreté, esthétique et rapidité d'exécution de ce type de façades ont

    soutenu l'évolution de l'architecture et l'expansion des immeubles de grandehauteur. La mise en oeuvre de façades rideaux doit être rigoureuse etrépondre à diverses exigences de performances. Ce guide met en lumière lesdivers points à risque ainsi que les bonnes pratiques à adopter pour répondreaux performances décrites dans la norme NF DTU 33.1 : résistance,perméabilité à l'air, étanchéité à l'eau, sécurité au feu, performancesénergétique et acoustique et éviter tout sinistre.

    Les étapes de mise en oeuvre de la façade rideau sont décrites etcommentées :

    Comment choisir et mettre en oeuvre vitrages, menuiseries et joints ?

    Comment effectuer le raccordement au gros-oeuvre ?

    Quelles sont les opérations d'entretien et de maintenanceindispensables ?

    Le Guide Pratique « Façades rideaux » intéressera tous les professionnelsde la façade légère : entreprises, architectes, BET, bureaux de contrôle...

    Il a été rédigé par Aurélie Godin Bareille, ingénieur au CSTB, en charge de

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    l'évaluation des systèmes de façades légères.

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    Sommaire

    Liste des auteurs

    Chapitre 1 Domaine d'application du guide

    Chapitre 2 Typologie des façades

    2.1 Les différents types de façades

    2.1.1 La façade rideau2.1.2 La façade panneau

    2.1.3 La façade semi-rideau

    2.2 Le montage des façades légères

    2.2.1 La façade grille

    2.2.2 La façade cadre

    2.3 Les remplissages ou les mises en oeuvre

    2.3.1 Vitrage extérieur parclosé (VEP)

    2.3.2 Vitrage extérieur collé (VEC)

    Les mastics de collage

    Profilés support de collagePatte de retenue

    2.4 Les doubles peaux

    2.4.1 La façade respirante

    2.4.2 La façade ventilée

    Cas 1

    Cas 2

    Cas 3

    Chapitre 3 Les performances à atteindre par la façade

    3.1 La résistance

    3.1.1 Résistance au vent3.1.2 Actions accidentelles

    Sécurité aux chutes

    Conservation des performances

    3.1.3 Action sismique

    3.2 La perméabilité à l'air

    3.2.1 Assurer l'étanchéité

    3.2.2 Risque de condensation

    3.3 L'étanchéité à l'eau

    3.3.1 Le drainage

    3.3.2 L'étanchéité, un phénomène complexe

    3.3.3 L'utilisation de pare-vapeur

    3.4 Sécurité au feu

    3.4.1 La résistance au feu

    3.4.2 Les points de vigilance

    3.5 La performance énergétique

    3.5.1 L'isolation thermique

    3.5.2 Le confort d'été

    3.5.3 Aspect réglementaire

    Valeurs réglementaires W/(m 2·K)3.6 Le comportement acoustique

    3.6.1 Les trois grands critères acoustiques

    3.6.2 La protection acoustique vis-à-vis de l'espace extérieur

     Améliorer l'isolation acoustique

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    Chapitre 4 Les premières étapes de la mise en oeuvre

    4.1 Les vitrages

    4.1.1 Choix des vitrages

    Les différents vitrages

    Les performances à prendre en compte

    4.1.2 Le calage des vitrages

    4.1.3 La mise en oeuvre des vitrages

    4.2 Les menuiseries

    4.2.1 L'aluminium

    4.2.2 Mise en oeuvre des menuiseries

    4.3 Les joints

    4.3.1 Choix du calfeutrement

    4.3.2 Mise en oeuvre des produits de calfeutrement

    Chapitre 5 Le raccordement au gros oeuvre

    5.1 Les dispositifs de liaison

    5.2 Les jonctions

    5.2.1 Le calfeutrement périphérique

    Par des masticsPar des membranes d'étanchéité

    5.2.2 Parties basses

    5.2.3 Parties hautes

    Chapitre 6 Entretien et maintenance

    6.1 Entretien courant

    6.1.1 Vitrages

    6.1.2 Quincailleries

    6.1.3 Aluminium

     Aluminium anodisé

     Aluminium thermolaqué6.1.4 Acier

     Acier thermolaqué

     Acier inoxydable

    6.1.5 Garnitures d'étanchéité

    6.2 Réparation et remplacement

    Glossaire

    Réglementation, normes et autres documents de référence

    1. DTU

    2. Normes

    3. Autres documents de référence

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    Liste des auteurs

     Aurélie GODIN BAREILLE

    Couverture : Franck DASTOT

    Illustrations : Franck DASTOT

    Photographie : Fotolia/Hutzli, page 29

    Carte : Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie (MEDDE), page 33

    Nous remercions Jean-Louis GALEA, ingénieur du CSTB pour sa collaboration

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    Chapitre 1 Domaine d'application du guideCe guide définit les conditions de mise en oeuvre des systèmes de façades légères variant de la positionverticale à une position inclinée de 15° par rapport à la verticale une fois posée sur le bâtiment, conformément àla norme NF DTU 33.1 .

    Seuls les systèmes de façades rideaux seront visés par ce guide. Ainsi le VEA (vitrage extérieur attaché), lesbardages rapportés, les vêtages et les vêtures seront exclus.

    Les façades rideaux ne sont pas des produits qui sortent finis d'usine de fabrication.

    Ce guide détaille les composants nécessaires à la mise en oeuvre de ces façades rideaux, et leur raccordement

    au gros oeuvre, dans le but d'atteindre les performances exigées par la norme NF DTU 33.1 .

    Figure 1 Système de façade rideau

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    Chapitre 2 Typologie des façades

    2.1 Les différents types de façadesNorme NF P28001

    2.1.1 La façade rideau

    La façade rideau, appelée également mur-rideau, est une façade légère qui est fixée sur la face externe del'ossature porteuse du bâtiment.

    En d'autres termes, ses constituants passent devant les planchers et/ou les poteaux des bâtiments.

    Figure 1 Face externe de l'ossature porteuse

    Figure 2 Façade rideau

    La façade légère ne forme un produit fini qu'une fois tous ses composants assemblés sur le chantier (dans lecas de la technique grille, voir paragraphe : la façade grille), ou lorsque tous ses cadres, au préalable fabriquéset assemblés en usine (dans le cas de la technique cadre, voir paragraphe : la façade cadre), sont mis en place.

    La figure 3 donne un exemple de façade rideau de type cadre.

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    Figure 3 Façade rideau de type cadre

    Comme décrit dans la norme NF DTU 33.1 , la façade rideau est située en avant des nez de planchers,contrairement aux façades panneaux insérées entre les planchers.

    Le mur-rideau assure le clos et le couvert. Par contre, il ne participe pas à la stabilité du bâtiment.

    Son poids propre ainsi que les charges générées par la pression de vent sont transmis à l'ossature primaire par l'intermédiaire d'attaches (voir paragraphe : les dispositifs de liaison, chapitre : Le raccordement au gros oeuvre).

    Les joints entre les éléments constituant la façade rideau sont étanches grâce aux garnitures.

    Les ossatures primaires et secondaires peuvent ne pas être visibles, selon le choix architectural, c'est-à-direcachées derrière la paroi.

    2.1.2 La façade panneau

     À l'inverse des façades rideaux, les façades panneaux ne passent pas devant les planchers. En effet, la façadepanneau est constituée d'une paroi ou de plusieurs parois positionnées entre les dalles de planchers.

    Figure 4 Façade panneau

    2.1.3 La façade semi-rideau

    La façade semi-rideau constitue une variante de la façade rideau. Elle est décrite dans l'annexe A de la normeNF DTU 33.1.

    Vue de l'extérieur, il n'apparaît aucune différence du point de vue esthétique avec la façade rideau, cependant,elle ne réalise seule l'étanchéité à l'air et à l'eau que dans la partie vision. Devant les allèges et/ou les linteaux,qui en général supportent l'isolation thermique et réalisent l'étanchéité à l'air et à l'eau, la façade légère neconstitue qu'un parement verrier, métallique, minéral devant une lame d'air ventilée. Elle est constituée de deuxparois : la paroi externe est filante devant les nez de plancher, tandis que la paroi interne est située entre lesnez de plancher.

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    Figure 5 Façade semi-rideauBien que vu de l'extérieur, on ne distingue pas la différence entre une façade rideau et une façade semi-rideau, lechoix d'une technique par rapport à l'autre résulte souvent de la réalisation de l'ossature primaire du bâtiment.Les façades semi-rideaux courantes sont constituées par une paroi intérieure en béton armé (allège et imposte).Ces façades peuvent être utilisées aussi bien dans des bâtiments d'usage courant ou d'autres plus spécifiquesou de grande hauteur.

    2.2 Le montage des façades légèresBien que la conception technique d'une façade légère soit différente dans le cas d'une façade rideau ou d'unefaçade panneau, leur mise en oeuvre reste similaire.

    Les façades légères peuvent être montées en grille ou en cadre.

    2.2.1 La façade grille

    Dans le cas de la façade grille, on fixe sur le gros oeuvre une ossature auto-porteuse qui reçoit les remplissages(vitrés et/ou opaques) et les ouvrants.

    La façade grille est constituée de profilés raidisseurs verticaux (montants) et de profilés horizontaux (traverses)qui sont assemblés entre eux sur site.

    L'assemblage de ces montants et traverses constituent un quadrillage dans lequel on insère les remplissagesmaintenus par des profilés extérieurs dits « serreurs » fixés par des vis sur les montants et les traverses.

    Le raccordement au gros oeuvre se fait par pattes de fixation réglables dans les trois directions et fixées par deschevilles métalliques à expansion ou des rails d'ancrages (voir chapitre : Le raccordement au gros oeuvre).

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    Figure 6 Montage sur façade grille

    Les raidisseurs sont des profilés qui peuvent être :

    soit en acier ;

    soit en alliage d'aluminium.

    La grille doit pouvoir être montée et réglée pour reprendre les irrégularités d'alignement des poteaux d'ossatureprimaire ou nez de plancher. Pour permettre la libre dilatation des éléments de la grille, les attaches au grosoeuvre constituent des points fixes ou dilatables.

    2.2.2 La façade cadre

    Dans le cas de la façade montée selon la technique de cadres, les panneaux entiers sont préfabriqués en usineavec leurs menuiseries et leurs allèges, puis sont assemblés, par superposition et juxtaposition sur chantier.

    La façade cadre est souvent utilisée sur les gros chantiers car sa mise en oeuvre est plus rapide et sapréfabrication en usine permet une meilleure maîtrise de la qualité des assemblages.

    La structure secondaire peut être réalisée avec divers matériaux :

    acier, acier inoxydable ;

    alliages d'aluminium, de cuivre.

    Les cadres peuvent avoir la hauteur de un ou de deux étages.

    Figure 7 Montage sur façade cadre

    Les cadres sont fixés directement sur l'ossature primaire par pattes d'accrochage qui peuvent être hautes et/oubasses.

    Ces attaches permettent un réglage dans les trois dimensions, ce qui permet de compenser les tolérancesdimensionnelles de fabrication du gros oeuvre (voir chapitre : Le raccordement au gros oeuvre).

    Ces pièces d'attaches doivent résister à la corrosion, aux efforts transmis par le cadre, aux dilatations et auxvibrations.

    Dans les zones sismiques, elles doivent en outre résister aux efforts générés suivant les trois directions par lamasse des éléments de façade.

    Chaque cadre vitré de la façade cadre peut être fixe ou ouvrant. Parmi les ouvrants on distingue les ouvrants :

    à la française ;

    oscillo-battant ;

    à l'anglaise ;

    à l'italienne.

    Quelquefois, le choix architectural impose que l'aspect extérieur de ces ouvrants reste identique aux cadresfixes, on parle alors d'ouvrant caché.

    Ces ouvrants ont pour fonction :

    le confort des utilisateurs par la ventilation des locaux ;le désenfumage des locaux en cas d'incendie ;

    l'accès des pompiers aux étages (repéré sur la façade par des vignettes rouges).

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    2.3 Les remplissages ou les mises en oeuvreLes remplissages peuvent être :

    des vitrages simples, isolants ou respirants ;

    des éléments splittés constitués généralement de l'extérieur vers l'intérieur d'un vitrage simple trempé oudurci, d'une lame d'air ventilée, d'un isolant et d'une tôle, le tout étanché sur le cadre ;

    des éléments de remplissage, appelés EdR, constitués par un cadre bois ou métallique où les parementsexternes et internes sont collés sur un isolant.

    Les EdR relèvent de la procédure d'Avis Technique.Lorsque ces remplissages ne sont pas posés directement dans la grille par des serreurs, ils sont placés dansdes cadres VEP ou VEC.

    2.3.1 Vitrage extérieur parclosé (VEP)

    Le vitrage est mis en oeuvre dans des feuillures drainées et ventilées et maintenu par des parcloses.

    Une parclose est un profilé clippé ou vissé sur le profil de cadre, elle maintient le vitrage dans la feuillure.

    Les parcloses peuvent être en aluminium, en acier, en bois ou encore en PVC. Elles doivent résister auxsollicitations transmises par le vitrage, au vent en dépression ou encore au choc intérieur, par exemple.

    Figure 8 Vitrage extérieur paclosé

    Les parcloses sont en matériaux inoxydables ou protégées contre la corrosion (NF P23-305 , P24-301 et P24-351 ).

    La technique VEP dite « traditionnelle » est directement concernée par les prescriptions de la norme NF DTU33.1 .

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    Figure 9 Technique de vitrage extérieur parclosé dite «traditionnelle »

    Un dispositif de sécurisation doit être prévu pour empêcher la chute de parcloses en cas de disparition de lagarniture extérieure qui maintient le serrage entre le vitrage et la parclose.

    En effet, si cette garniture se trouve endommagée ou disparaît, la parclose pourrait alors se déclipper ou sedéchausser et le vitrage ne serait plus maintenu.

    Plusieurs dispositifs de sécurisation sont utilisables, comme l'indique la norme NF DTU 33.1 :

    dispositif ponctuel : vis, rivet, cale latérale anti-déboîtement ;

    dispositif filant : profilé caoutchouc ou thermoplastique servant de cale anti-déboîtement de la parclose,garniture d'étanchéité du vitrage avec pied dans une gorge, garniture d'étanchéité du vitrage réalisée par mastic.

    2.3.2 Vitrage extérieur collé (VEC)

    CPT e-Cahiers du CSTB n° 3488 V2, guide EOTA 002

    La technique du VEC permet de mettre en valeur les vitrages sans que l'ossature secondaire ne soit vue.

    Le VEC n'est pas une technique traditionnelle.

    La technique VEC est couverte par le guide EOTA 002. Ce guide permet d'établir, pour un procédé VEC, un ATE(Agrément Technique Européen) qui peut conduire au marquage CE du kit VEC (donnant les performances du

    produit). La conformité aux règles françaises définies dans le e-Cahiers du CSTB n° 3488 V2 est garantie par unDTA (Document Technique d'Application). Ce DTA est délivré par la commission tout comme un Avis Technique,après passage devant le Groupe spécialisé. C'est l'équivalent de l'Avis Technique en cas de marquage CE.

    Pour cela, les vitrages sont collés sur des cadres grâce à des mastics structuraux qui permettent le transfertdes efforts vers les supports.

    Comme le présente le e-Cahiers du CSTB n° 3488 V2 , il existe plusieurs types de VEC :

    Figure 10 VEC non bordé

    Figure 11 VEC bordé

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    Figure 12 VEC à bords décalés

    Les mastics de collage

    Dans cette technique, c'est le mastic de collage qui joue le rôle de liaison structurelle. Il reprend les efforts

    engendrés par le vent, les dilatations différentielles entre le verre et le cadre support et éventuellement le poidspropre.

    Il est recommandé que ces mastics bénéficient du label SNJF VEC et/ou d'un ATE (Agrément TechniqueEuropéen).

    Cet Agrément Technique Européen sera établi conformément au guide EOTA 002.

    Dimensionnement du mastic de collage

    e-Cahiers du CSTB n° 3488 V2

    Le mastic de collage est défini par sa hauteur hmc et son épaisseur emc .

    Figure 13 Dimensionnement du mastic de collage

    Tableau 1 Dimensionnement du collage

    σdes = contrainte de traction admissible ;

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    Γdes = contrainte de cisaillement admissible sous charge dynamique.

    L'espaceur peut être une bande de mousse ou un profilé en élastomère. Il permet de définir la section du cordonde mastic de collage et de maintenir le vitrage sur le cadre durant la polymérisation du mastic.

    Profilés support de collage

    Les profilés support de collage sont généralement en aluminium anodisé. Ils constituent la plage de collage.

    Un nettoyant est nécessaire avant l'application du mastic de collage.

    L'adhérence du mastic de collage sur le profilé peut nécessiter un primaire d'adhérence.

    Les espaceurs, mastics d'étanchéité et fonds de joints doivent être compatibles avec les matériaux situés àproximité ou en contact direct avec les mastics de collage.

    Pour cela, un essai de vérification de leurs compatibilités est donné dans le guide EOTA 002.

    Patte de retenue

    En cas de défaillance du collage VEC, et afin d'assurer la sécurité des usagers circulant en pied de façade, ilfaut prévoir des dispositifs de retenue afin de maintenir un vitrage décollé ou d'en provoquer la fragmentation enpetits éléments dans le cas de vitrage trempé.

    Ces pattes de retenue ou vis de fragmentation peuvent ne pas être nécessaires en pied de façade ou pour desouvrants cachés.

    Figure 14 Patte de retenue

    Les pattes de retenue doivent être fixées mécaniquement aux éléments de cadre par des vis ou des rivets.

     Afin d'éviter tout contact, il est nécessaire de prévoir un jeu minimum de 3 mm entre le produit verrier et leséléments métalliques.

    La résistance des retenues mécaniques doit être validée par calcul ou par essai en prenant en compte 20 % devent en pression de service.

    2.4 Les doubles peauxNF DTU 33.1

    Dans le domaine de la façade légère, les façades doubles peaux connaissent depuis quelques années undéveloppement important.

    Ce succès s'explique par un besoin d'optimisation des fonctionnalités des façades légères du point de vuethermique, acoustique, aspect de contrôle solaire ou encore ventilation des bâtiments.

    Une façade double peau est une enveloppe constituée de deux parois séparées par une lame d'air.

    Le recours à ce type de façade permet d'améliorer les performances thermiques : la paroi interne d'une façadedouble peau, qui se trouve protégée de l'environnement extérieur par la paroi externe et partiellement isolée par la lame d'air, présente théoriquement une température de surface moins froide en hiver et moins chaude en été.Seule une bonne conception de la façade double peau permet d'atteindre ces objectifs.

    Étudions un exemple concret en été : en plein soleil, le vitrage extérieur d'une double peau monte entempérature. L'air extérieur qui entre dans la partie basse de la lame d'air s'échauffe au contact de la paroiextérieure chaude et monte selon le principe de la convection. Ainsi, l'air chaud sort en partie haute.

    Des éventuelles couches réfléchissantes sur le vitrage de la peau extérieure, de même que les protectionssolaires ou stores intégrés dans la lame d'air, protègent la paroi intérieure de l'ensoleillement direct. La

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    température de surface de celle-ci est réduite si la lame d'air est correctement ventilée.

    En plus de constituer un écran thermique pour la face intérieure, la peau extérieure peut également êtreassimilée à un écran acoustique. En effet, dans certaines situations très exposées (aux abords d'un boulevardpériphérique, par exemple), la paroi extérieure va réaliser un affaiblissement acoustique devant la paroiintérieure, et ainsi la performance acoustique globale de la double peau est améliorée.

    2.4.1 La façade respirante

    Les façades et fenêtres respirantes relèvent de la procédure d'Avis Technique.

    La façade respirante est constituée de deux parois généralement vitrées qui déterminent une lame d'air (40 à400 mm).

    Sur le plan mécanique, la pression du vent est reprise presque entièrement par le verre intérieur. Usuellement, levitrage intérieur est calculé avec 100 % du vent, tandis que le vitrage extérieur est calculé avec un vent réduit(voir tableaux 4 et 5 de la fiche technique n° 45 téléchargeable sur www.fenetrealu.com .

    Grâce à une mise en communication de la lame d'air avec l'ambiance extérieure, la façade respirante permetd'équilibrer les pressions partielles de vapeur d'eau de la lame d'air et de l'ambiance extérieure.

    Figure 15 Façade respirante

    La façade respirante fonctionne grâce à l'étanchéité réalisée entre la paroi intérieure et la lame d'air. Cecinécessite des garnitures périphériques continues et la mise en oeuvre de presse-étoupe au droit des passagesde câbles des stores.

    En effet, cette migration de la vapeur d'eau par les garnitures des vitrages ou les passages des câblesélectriques des stores pourrait conduire à l'apparition de condensation dans la lame d'air.

    En outre, le gradient de température entre l'intérieur du bâtiment et l'extérieur tend à maintenir une températuredans la lame d'air légèrement supérieure à la température extérieure et cela permet que les conditions decondensation ne soient pas atteintes sur la face intérieure du vitrage extérieur.Si les locaux ne sont pas chauffés, le risque d'apparition de condensation dans la lame d'air est élevé. Unetempérature minimale de 15 °C est recommandée.

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    Figure 16 Fonctionnement de la façade respirante

    L'échange de vapeur d'eau par diffusion dans l'air, sans ventilation, se fait grâce à des dispositifs de respirationéquipés de filtres, tous placés sur une même ligne horizontale.

    Le filtre, composé d'un tissu à mailles fines, empêche la pénétration de poussière, de pollen ou encored'insectes dans la lame d'air de la façade respirante.

    Figure 17 Filtre

    Les essais d'embuage en vraie grandeur permettent de valider les différentes conceptions des industriels.

    Le nombre de filtres nécessaires au bon fonctionnement de la respiration de la façade peut être estiméconformément à la norme NF DTU 33.1 :

    N × Δ/V ≥ 0,15N : nombre de filtres ;

    Δ : perméance du dispositif de respiration en g/(h·mmHg) ;

    V : volume de la lame d'air en m3 .

    Δ peut être déterminé par essai de perméance.

    La façade respirante présente donc plusieurs avantages :

    une amélioration de l'isolation thermique ;

    une amélioration de l'affaiblissement acoustique ;

    possibilité d'incorporer un store vénitien électrique dans l'épaisseur de la lame d'air. Le store fait écran àl'énergie solaire avant sa pénétration à l'intérieur du local. Pour la maintenance du store, on déparclose levitrage intérieur, éventuellement on ouvre la paroi intérieure mobile, ou on intervient par une trappe de laparoi intérieure ;

    le système fonctionne de façon naturelle ;

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    la lame d'air ne nécessite pas d'entretien particulier ;

    la limitation voire l'inexistence de condensation sur le vitrage ;

    la création d'un triple vitrage (en plaçant, côté intérieur, un vitrage isolant) à hautes performancesthermiques et acoustiques.

    2.4.2 La façade ventilée

    Les façades double peau ventilées sont constituées de deux parois de verre séparées par une lame d'air.Contrairement aux façades respirantes pour lesquelles l'équilibrage de pression de vapeur résulte d'un

    phénomène de diffusion, la ventilation de la lame d'air d'une façade ventilée résulte du phénomène de convectionpar circulation d'air. La lame d'air peut être en communication avec l'extérieur du bâtiment, avec l'intérieur oumême avec les deux. Elle peut être continue sur plusieurs étages ou fermée à chaque niveau. L'épaisseur de lalame d'air est couramment comprise entre 15 et 90 cm.

    La lame d'air peut recevoir des protections solaires.

    La convection est un phénomène lié à la montée de l'air chaud qui est plus léger que l'air froid. L'air chaud de lalame d'air s'échappe par des ouvertures en sommet de la lame d'air et de l'air neuf moins chaud entre par lesouvertures basses.

    Figure 18 Ventillation de la façade

    Entre les deux vitrages, si la largeur le permet, des passerelles en caillebotis peuvent être insérées, permettantainsi la circulation pour le nettoyage et la maintenance.

    Plusieurs types de façades ventilées peuvent être rencontrés, en fonction de la position des entrées et sortiesde l'air (cas 1 à 3 ci-après).

    Cas 1

    L'air frais provenant de l'extérieur traverse la cavité pour arriver à l'intérieur du bâtiment :

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    Figure 19 Façade ventillée, cas 1

    Cas 2

    L'air provenant de l'intérieur du bâtiment traverse la cavité et est rejeté à l'extérieur du bâtiment :

    Figure 20 Façade ventillée, cas 2 

    Cas 3

    L'air extérieur ou intérieur, par convection ou par aspiration, traverse la lame d'air et est rejeté sur le même côté :

    Figure 21 Façade ventillée, cas 3

    De par la circulation d'air, par convection, dans une façade ventilée, un empoussièrement ou des salissures desfaces des vitrages en contact avec la lame d'air sont possibles. Cela nécessite la présence d'ouvrants côté

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    intérieur de la façade afin d'accéder à la lame d'air pour procéder au nettoyage et/ou à l'entretien des protectionssolaires. Suivant le principe de circulation de l'air, le simple vitrage et le vitrage isolant sont positionnés soit àl'intérieur, soit à l'extérieur, de manière à assurer une bonne isolation thermique.

    L'utilisation des doubles peaux nécessite le nettoyage des quatre faces de vitrage, au lieu des faces intérieureet extérieure pour une façade légère classique.

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    Chapitre 3 Les performances à atteindre par la façade

    3.1 La résistance

    3.1.1 Résistance au vent

    NF EN 12179 et NF EN 13116

    Les façades rideaux des bâtiments ne sont pas destinées à participer à la stabilité de ces derniers, cependant,elles sont fabriquées de telle sorte que :

    à l'ELS (état limite de service), la résistance mécanique soit assurée et les déformations des différentséléments limitées ; en d'autres termes, les différents constituants de la façade légère (ossaturesecondaire, ouvrants, joints d'étanchéité...) peuvent subir des déformations limitées générées par lesintempéries (vent, neige...) ou les charges prévisibles (pesanteur) ;

    à l'ELU (état limite ultime), tous les éléments de la façade légère doivent rester en place et ne pas avoir étéendommagés.

    Pour tester la résistance mécanique, on considère les actions suivantes :

    la pesanteur ;

    les charges d'exploitation ;

    les charges climatiques (vent, neige) ;

    le séisme.

    L'action du vent peut être calculée de deux façons :

    avec les Règles NV 65 ;

    avec l'annexe nationale de l'Eurocode vent.

    Lorsque la géométrie ou l'implantation du bâtiment ne permet pas d'utiliser ces règles, des essais en souffleriepermettent de déterminer les valeurs de pression et de dépression induites par le vent.

    La résistance à la pression du vent des façades rideaux sera testée conformément à la NF EN 12179 .

    Les performances des façades rideaux vis-à-vis de la résistance structurelle au vent seront expriméesconformément à la NF EN 13116 .

    Voir la note sur la NF EN 13830 , page 42.

    3.1.2 Actions accidentelles

    Sécurité aux chutes

    P08-302, NF P08-301 et NF EN 12600

    La façade peut être dégradée à la suite de chocs exceptionnels, cependant, cette dégradation ne doit pasmettre en cause la sécurité des personnes se trouvant à l'intérieur ou à l'extérieur du bâtiment.

    C'est pourquoi cette sécurité aux chutes peut être évaluée expérimentalement sur l'ouvrage grâce à des essaisde chocs.

    Les chocs de sécurité seront réalisés conformément à la norme P08-302. Ils permettent de tester la sécuritéaux chutes des personnes.

    L'essai se fait à l'aide d'un sac de corps mou de 50 kg désigné M50 :

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    Figure 1 Essai de chocs de sécurité avec un sac de corpsmou

    L'énergie de choc peut être de 700 ou 900 joules :

    700 joules : remplissage < 1 m, à la condition que la traverse située à 1 m résiste elle-même à un chocd'une énergie de 900 joules ;

    900 joules : remplissage toute hauteur ou ossatures.

    (Pour plus de détails se reporter à la norme P08-302).

    La fonction garde-corps d'une façade légère doit être testée conformément à la norme P08-302 .

    Suite à un choc exceptionnel, des débris de verre ou encore d'objets coupants peuvent se révéler dangereux,ainsi on doit utiliser des vitrages de sécurité.

    Plusieurs vitrages feuilletés de sécurité (selon FD DTU 39 P5 ) sont réputés être satisfaisants vis-à-vis de lasécurité aux chutes des personnes sans les soumettre à des essais ; à la condition d'être pris en feuillurecontinue sur leurs quatre côtés d'au moins 15 mm et d'être de surface inférieure selon le tableau 1 :

    Tableau 1 Spécifications des vitrages feuilletés de sécurité

    Les vitrages feuilletés de sécurité doivent être classés 1B1 conformément à la norme NF EN 12600, et, sil'intercalaire n'est pas en PVB, P1A selon la norme EN 356 .

    Lors d'un choc, le verre se fendille et l'intercalaire en PVB permet de retenir les morceaux de verre ce quidiminue fortement le risque de coupure par éclats de verre (voir figure 2).

    En plus de cela, l'intercalaire absorbe une partie de l'énergie résiduelle du corps de choc, ce qui limite ladégradation du vitrage.

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    Figure 2 Les morceaux de verre sont retenus par 

    l'intercalaire en PVBCertaines compositions de vitrages isolants sont possibles sans nécessiter d'essais (configuration notée « oui »dans le tableau 2) à la condition que le verre feuilleté soit situé à l'opposé du choc et soit conforme auxspécifications du tableau 2 :

    Tableau 2 Spécifications requises pour le verre feuilleté nenécessitant pas d'essais

    Conservation des performances

    NF EN 14019

    Les exigences concernant la conservation des performances sont satisfaites si la façade résiste aux chocsprévus.

    La conservation des performances sera évaluée suivant la norme NF EN 14019 (résistance au choc des façadesrideaux).

    Cet essai est un essai de choc au double pneu (défini dans la norme NF EN 12600) sur les remplissagesopaques, les profilés d'ossature secondaire tels que les montants et les traverses.

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    Figure 3 Essai de choc au double pneu

    Les hauteurs de chute du double pneu doivent être en adéquation avec les performances recherchées (tableaux3 et 4).

    Tableau 3 Classification des chocs intérieurs

    Tableau 4 Classification des chocs extérieurs

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    Les performances I1 et E1 sont les performances minimales à respecter pour une façade légère au titre de laconservation des performances.

    Les différents points d'application de l'énergie de choc sont les suivants :

    Figure 4 Points d'application de l'énergie de choc 

    3.1.3 Action sismique

    La nouvelle réglementation sismique s'appuie sur les documents de référence suivants :

    le décret n° 2010-1254 relatif à la prévention du risque sismique ;

    le décret n° 2010-1255 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français ;

    les arrêtés du 22 octobre 2010 et du 19 juillet 2011 relatifs à la classification et aux règles de constructionparasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal ».

    Cette réglementation fait référence à l'Eurocode 8 (NF EN 1998) pour le dimensionnement des bâtiments enzones sismiques.

    Cette réglementation est entrée en vigueur le 1er mai 2011.

    Les effets de l'action sismique sont à prendre en compte pour les zones de sismicité et catégories de bâtimentsdéfinies dans le tableau 5.

    Tableau 5 Prise en compte de l'aléa sismique

    Des précisions quant à la classification des bâtiments sont disponibles à l'article 2 de l'arrêté du 22 octobre2010.

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    Tableau 6 Classification des bâtiments des zones de

    sismicité

    Les bases des justifications sont données au paragraphe 4.3.5 « Éléments non structuraux » de l'Eurocode 8.

    Des précisions seront définies prochainement dans le cadre du DTU 33.1 pour les façades traditionnelles ou del'Avis Technique pour les façades non traditionnelles.

    Les zones de sismicité sont définies sur la figure 5.

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    Figure 5 Zones de sismicité

    3.2 La perméabilité à l'air NF EN 12152 et NF EN 12153

    3.2.1 Assurer l'étanchéité

    La perméabilité à l'air fait partie des différentes performances que doivent atteindre les façades légères.

    En effet, tant du point de vue du confort que de l'économie de l'énergie, il est nécessaire de réaliser uneperméabilité à l'air limitée pour la façade entre les ambiances extérieures et intérieures.

    Pour les parties fixes et ouvrantes de la façade légère, les performances de perméabilité à l'air sont évaluées etclassées conformément aux normes NF EN 12152 et NF EN 12153 .

    Pour les ouvrants de la façade légère, ces performances de perméabilité peuvent aussi être évaluéesconformément aux normes NF EN 12207 , NF P20-302 et NF EN 1026 .

    En pratique, une maquette comportant à la fois des fixes et des ouvrants pourra être testée.

    Les modalités d'essais sont les suivantes :

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    la maquette est calfeutrée avec un écran pour déterminer les fuites parasites du système d'essai. Par palier de 50 Pa, en pression puis en dépression, on relève le flux d'air jusqu'à une pression de 25 % de lapression de vent à l'ELS ;

    dans un deuxième temps, l'écran est ensuite enlevé de la maquette, dans le cas d'une maquette avecouvrant le calfeutrement en périphérie des ouvrants est conservé. La perméabilité des panneaux fixes peutalors être mesurée. Lorsque cette dernière atteint le critère 1,5 m3 /m2 ·h pour une pression minimale de150 Pa, la façade peut être classée :

    Tableau 7 Exigences de classement de la façade

    le calfeutrement des ouvrants est ensuite retiré puis cinq ouvertures et fermetures des ouvrants sontréalisées avant une nouvelle montée en pression et dépression, par palier de 50 Pa. La performance desouvrants est alors déduite par différence des mesures effectuées avec et sans calfeutrement des ouvrants.

     Afin d'assurer la faible perméabilité à l'air d'une façade légère, plusieurs points singuliers sont à étudier.

    Les parties courantes d'une façade légère sont constituées de plusieurs éléments verriers qui sont mis enoeuvre par des garnitures. Les discontinuités au niveau de ces garnitures présentent un risque du point de vuede l'étanchéité et doivent, autant que possible, être évitées ou réduites.

    C'est pourquoi la réalisation de l'étanchéité doit être faite avec soin. Pour le choix et la mise en oeuvre de cesgarnitures, se reporter au paragraphe : les joints, chapitre : Les premières étapes de la mise en oeuvre.

    Les garnitures d'étanchéité au niveau des angles peuvent se décoller, il est donc important d'y apporter uneattention particulière, possibilité de les souder par vulcanisation ou de les coller en cas de jonction dans lesangles (que ce soit en usine ou sur le chantier).Les garnitures d'étanchéité doivent être continues tout autour de l'ouvrant.

    3.2.2 Risque de condensation

    La ventilation des lames d'air permet de réduire la quantité de vapeur d'eau, ce qui limite les problèmes decondensation.

    Les phénomènes de condensation sont dus à des températures de surface basses, avec une importantequantité de vapeur d'eau dans l'air.

    Un problème de condensation peut être lié à deux facteurs :

    une température de surface de la paroi trop basse ;

    une humidité de l'air intérieur trop élevée.La première solution, afin de limiter le phénomène de condensation, consiste à isoler thermiquement la façadepour élever la température.

    Une manière d'isoler thermiquement un bâtiment est d'utiliser des vitrages isolants (voir paragraphe : choix desvitrages, chapitre : Les premières étapes de la mise en oeuvre). En effet, la paroi vitrée intérieure estgénéralement la surface la plus froide du bâtiment, c'est donc sur cette surface, dont la température estinférieure à la température de rosée, que se produit la condensation.

    Il n'est souvent pas possible de limiter la production de vapeur (due aux habitants, aux plantes ou aux activités)dans les locaux, et donc il est impératif de chauffer les locaux afin d'augmenter la température des parois desfaçades afin d'éviter le risque de condensation.

    L'utilisation de profilés aluminium à rupture de pont thermique permet de réduire le risque des condensations

    superficielles.Pour les châssis en bois, le phénomène de condensation interne peut également intervenir.

    Pour empêcher les désordres occasionnés, il est possible de mettre une couche de finition (exemple : laque)sur le bois afin d'empêcher l'absorption de l'eau.

    Pour finir, la ventilation reste une façon efficace de diminuer la quantité de vapeur contenue dans une pièce et

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    produite par tous les occupants.

    Le système de respiration d'une lame d'air incluse entre deux vitrages utilise les caractéristiques de températureet d'hygrométrie.

    Pour plus de détails concernant les façades respirantes, se reporter au paragraphe concerné, chapitre :Typologie des façades.

    3.3 L'étanchéité à l'eauNF EN 12154 et NF EN 12155

    3.3.1 Le drainage

    Une façade légère doit également être étanche à l'eau.

    Pour vérifier cette performance, la façade légère est soumise à une différence de pression entre l'ambianceintérieure et extérieure et à une projection d'eau, ce qui simule les effets de la pluie associés à ceux du vent.

     Afin de respecter la performance d'étanchéité à l'eau dans les façades légères, le rôle du drainage dans lesfaçades légères est important. Il permet de rejeter à l'extérieur les éventuelles eaux d'infiltration recueillies dansles feuillures.

    Le drainage a donc le rôle :

    d'équilibrer les pressions partielles de vapeur d'eau entre l'air extérieur et l'air des feuillures ;

    d'équilibrer les pressions d'air entre l'extérieur et la feuillure dans le but d'éviter les pénétrations d'eau ;d'évacuer vers l'extérieur l'eau qui pourrait pénétrer dans la feuillure vers l'extérieur.

    Figure 6 Drainage

    Pour ce faire, des trous de drainage sont nécessaires en partie basse des châssis.

    Dans le cas du drainage à évacuation directe, la section minimale des trous de drainage est de 50 mm2 , ilsdoivent être placés tous les 50 cm et à une distance inférieure à 25 cm par rapport au bord du châssis.

    Pour le drainage indirect, plus souvent appelé drainage en cascade, l'eau s'écoule dans une rainure du montant.Pour cela, la traverse « pénètre » dans le montant qui est continu.

    Pour que l'eau descende le long de la « cheminée », une section minimale de 100 mm 2 est nécessaire, afin depermettre l'écoulement de l'eau ainsi que la ventilation de la feuillure.

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    Figure 7 Drainage indirect 

    3.3.2 L'étanchéité, un phénomène complexe

     À cause des discontinuités des joints de chaque élément constituant une façade légère, les joints représententdes points singuliers qu'il est important de traiter avec le plus grand soin.

    Le problème de l'étanchéité est d'autant plus compliqué que la pression de vent peut empêcher les phénomènesde ruissellement. Par exemple, il est possible de voir remonter de l'eau de bas en haut à cause de courants d'air sur une surface trop faiblement inclinée.

    Les performances d'étanchéité à l'eau d'une façade légère sont évaluées suivant les normes NF EN 12155 et NFEN 12154 .

    La façade ainsi que toutes ses garnitures doivent réaliser l'étanchéité à l'eau entre les ambiances extérieures etintérieures.

    Lors de l'essai, un débit d'eau de 2 L/m2 ·min est projeté sur la maquette. La classification est obtenue à lapression à partir de laquelle il y a fuite, et pour une pression supérieure à 150 Pa :

    Tableau 8 Classification aux performances d'étanchéité àl'eau

    Voici une liste, non exhaustive, des points singuliers à traiter, afin de conserver les performances de l'étanchéitéà l'eau d'une façade légère :

    la discontinuité des garnitures d'étanchéité aux angles et aux raccords ;

    l'assemblage mal étanché ;

    la déformation des châssis sous l'effet du vent entraîne l'ouverture des garnitures qui permet la pénétrationd'eau ;

    l'absence de contact entre le mastic d'étanchéité du mur-rideau et le gros oeuvre ;

    les trous de drainage mal dimensionnés ;

    les orifices de ventilation ;

    les dispositifs en acrotère ;

    etc.

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     Afin de favoriser le comportement de l'eau sur l'enveloppe d'une façade, certaines dispositions sont préférables àd'autres.

    Tout d'abord, il est bien connu que sans sollicitations extérieures supplémentaires, l'eau s'écoule du haut vers lebas, c'est la gravité.

    Figure 8 L'eau s'écoule du haut vers le bas

     Ainsi, en utilisant certains débords, il est possible de rejeter l'eau au-delà des joints :

    Figure 9 L'eau est rejetée au-delà des joints

    Le phénomène de capillarité est également à prendre en considération. En effet, des petits intersticespermettent à l'eau de s'insinuer sur de longs trajets sous l'action d'une aspiration ou d'une circulation d'air :

    Figure 10 L 'eau s'insinue grâce aux petits interstices

     Afin d'arrêter l'eau, une garde à l'eau est à prévoir, ainsi qu'une étanchéité à l'air :

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    Figure 11 Garde à l'eau

    En cas de défaut d'étanchéité sur un chantier, il est possible d'effectuer un essai in situ , conformément à lanorme NF EN 13051 , afin de localiser les défauts d'étanchéité.

    Cet essai est réalisé avec un débit de 5 L/m2 ·min pendant une durée de 30 minutes avec arrosage et 30minutes supplémentaires sans arrosage pour s'assurer qu'il n'y a pas de fuites.

    L'essai in situ ne peut pas se substituer à l'essai fait en laboratoire suivant la norme NF EN 12155 , et ne donnepas lieu à un classement.

    3.3.3 L'utilisation de pare-vapeur 

    En plus de limiter l'entrée de l'eau dans les façades de l'extérieur vers l'intérieur, il est nécessaire de gérer lamigration de la vapeur d'eau de l'intérieur du bâtiment vers l'extérieur.

    De par l'activité humaine, un bâtiment peu ventilé contient une importante quantité de vapeur d'eau.

    Cette vapeur, qui est en fait de l'eau à l'état gazeux, va avoir tendance à passer de l'intérieur du bâtiment où lapression de vapeur d'eau est élevée vers l'extérieur du bâtiment où la pression de vapeur d'eau est moins élevée.Lors de cette migration de vapeur d'eau, si la température baisse, il y a un fort risque de condensation. Cettecondensation risque alors d'affecter l'isolant qui perdra ses capacités de résistance thermique.

    L'utilisation de pare-vapeur est une solution pour supprimer ces risques de condensation. Le pare-vapeur permettra de bloquer la migration de la vapeur, laquelle sera bloquée du côté intérieur de l'isolant (voir figure 11 ).

    Figure 12 Utilisation du pare-vapeur 

    Ce pare-vapeur peut être une tôle métallique, une tôle bitumée, étanchée en périphérie avec un produit lui-mêmeétanche à la vapeur d'eau.

    Les performances AEV (air, eau, vent) des façades légères sont régies par la norme NF EN 13830 .

    La norme-produit NF EN 13830 peut conduire les façades légères au marquage CE.Dans le dernier NF DTU 33.1 , en application depuis le 31 mai 2008, la norme NF EN 13830 a été intégrée.

    Remarque : L'annexe ZA de la norme-produit établit les conditions du marquage CE des kits de façades rideaux.Les essais de types initiaux décrits dans cette norme sont obligatoires pour le marquage CE des façadeslégères.

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    On entend par kit l'ensemble des composants de la façade rideau : ossatures, remplissages et garnitures.

    La NF EN 13830 permet de caractériser les performances liées au marquage CE grâce à des essais. Elleprévoit en particulier de tester la perméabilité à l'air suivant les normes NF EN 12153 et 12152 , l'étanchéité àl'eau suivant les normes NF EN 12155 et 12154 , et la résistance au vent suivant les normes NF EN 12179 et13116 .

    Les performances AEV d'une façade légère sont testées suivant un protocole d'essais bien défini :

    perméabilité à l'air ;

    étanchéité à l'eau ;

    résistance au vent, aptitude au service ;

    perméabilité à l'air pour valider la classification à la résistance au vent ;

    étanchéité à l'eau pour valider la classification à la résistance à l'eau ;

    résistance au vent, charge de vent accrue.

    Les performances sont exprimées par un classement suivant les critères exposés aux paragraphes précédents.

    3.4 Sécurité au feuInstruction technique n° 249

    3.4.1 La résistance au feuLors d'un incendie, le risque de propagation du feu dans les différents niveaux d'un bâtiment est à limiter.

    Des performances de réaction et de résistance au feu provenant, soit d'un feu intérieur, soit d'un feu extérieur voisin peuvent être exigées pour les façades légères.

     Ainsi, l'Instruction technique n° 249 donne les exigences et les dispositions constructives pour les façadeslégères des établissements recevant du public (communément appelés ERP), des immeubles d'habitation ouencore des immeubles de grande hauteur.

    Pour les immeubles de grande hauteur, la prise en considération de l'Instruction technique n° 249 ne suffit pas,un visa de conformité est nécessaire en application de l'article GH 12 des règles de sécurité incendie des IGH.

    Les produits de construction possèdent des classements de réaction au feu suivant des Euroclasses ou suivantla réglementation française. Des passerelles permettent de passer des Euroclasses aux exigences françaises

    encore exprimées selon le classement M :

    Tableau 9 Classement de réaction au feu

    Parmi les produits de construction faisant partie d'une façade légère et concernés par ce tableau, on peuttrouver les métaux ou le verre qui sont A1.

    3.4.2 Les points de vigilance

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    Pour les façades légères, plusieurs points sont à étudier afin de limiter la propagation du feu :

    les attaches reliant la façade au gros oeuvre doivent être en nombre suffisant et protégées de l'attaquedirecte des flammes ;

    la liaison entre la façade et le nez de plancher doit résister aux dilatations et aux déformations sous defortes températures, pour éviter le passage des flammes ;

    les dégagements toxiques en chlore des différents matériaux doivent être évités.

    Pour des chantiers particuliers, un C+D sera exigé (voir l'Instruction technique n° 249 ).

    Les distances C et D sont représentées sur le schéma ci-dessous :

    Figure 13 Représentation des distances C et D

    En fonction de la valeur trouvée pour le C+D, une masse combustible par mètre carré de façade est exigée.

    Dans le cas d'un mur rideau complètement vitré, la distance C+D est très proche de zéro. Ainsi, cela nécessitel'utilisation de matériaux possédant une très bonne résistance au feu.

    Dans tous les cas, l'étanchéité aux gaz chauds et aux fumées est obligatoire entre deux niveaux à la jonctionde la façade et du nez de dalle.

    Pour plus d'informations, il est conseillé de se référer à l'Instruction technique n° 249 .

    Un essai, appelé essai LEPIR, permet de vérifier la limitation de la propagation d'un incendie d'un étage à l'étagesupérieur.

    3.5 La performance énergétiquePour comprendre le comportement énergétique d'une façade légère, il est important de considérer la thermiqued'hiver et celle d'été.

    En période froide, il faut renforcer l'isolation thermique de la façade afin de réduire les déperditions de chaleur par transmission vers l'extérieur. Il faut veiller également à récupérer le maximum d'apports gratuits dus au

    rayonnement solaire, afin de réduire la charge du système de chauffage. Enfin, il faut minimiser le risque decondensation superficielle par l'utilisation de produits performants comme les vitrages isolants performants, lesprofilés à rupture de pont thermique et éventuellement les intercalaires améliorés.

    En période chaude, il faut renforcer l'isolation et réduire les charges éventuelles de climatisation, mais il fautsurtout faire attention au confort d'été et aux risques liés à la surchauffe des éléments et des composants.

    3.5.1 L'isolation thermique

    L'isolation de la façade est caractérisée par un coefficient de transmission surfacique nommé Ucw (W/(m2 ·K))

    qui exprime la quantité de chaleur qui traverse un mètre carré de la façade pour une différence de températured'un degré entre les deux ambiances intérieure et extérieure. Le coefficient de transmission surfacique estinversement proportionnel à la résistance thermique. Plus faible est ce coefficient Ucw et meilleure est l'isolation

    thermique de la façade. Ucw se calcule conformément à la norme NF EN 13947 et les règles Th-Bât quireprennent l'essentiel de la méthode de calcul.

    L'isolation thermique de façade dépend de la performance d'isolation des éléments constituants, à savoir leséléments de remplissage vitrés et ou opaques et les profilés de menuiserie fixes et mobiles.

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    Les vitrages courants les plus performants (Ug entre 1 et 1,2 W/(m2 ·K)) sont des vitrages doubles à isolation

    renforcée. Ils comportent une lame d'air dont l'épaisseur varie entre 16 et 20 mm. Cette lame d'air est munied'une couche à basse émissivité (~ 0,05) appliquée sur un des deux verres côté lame. Cette couche permet deréduire les échanges par rayonnement entre les deux verres. La lame d'air est remplie d'un gaz autre que l'air (argon, krypton...) afin de réduire les échanges par convection et par conduction à travers la lame.

     Avec l'amélioration de la résistance thermique des vitrages et des éléments de remplissage en partie courante,la performance thermique d'un intercalaire, en cas du vitrage isolant, ou d'un espaceur, en cas d'un élément deremplissage opaque, a un impact grandissant sur l'isolation de la façade (entre 5 et 20 % de Ucw ). Le choix d'un

    intercalaire amélioré pourrait réduire de moitié son impact sur le flux de chaleur à travers la façade.Les profilés doivent être munis d'une coupure thermique judicieusement conçue (épaisseur, hauteur) et bienpositionnée, afin d'intercepter la majorité du flux thermique traversant le profilé. Le coefficient de transmissionsurfacique Uf des profilés varie entre 2,5 et 12 W/(m

    2 ·K). Contrairement à ce qu'on peut croire, les valeurs les

    plus élevées pourraient correspondre à des profilés munis de coupures thermiques mal dimensionnées ou malpositionnées dans le profilé.

    En cas de façade double peau, la peau extérieure protège relativement la façade des conditions climatiquesextérieures (température et vent). Il en résulte une amélioration du niveau d'isolation (10 à 20 % selon le cas) par rapport à une simple peau et une réduction de l'énergie consommée pour le chauffage des locaux. Cependant,une forte ventilation permanente de l'intervolume est susceptible de court-circuiter ce phénomène et demarginaliser le gain de performance escompté. La partie vitrée de la peau intérieure reste plus sensible à ce

    phénomène que la partie opaque parce que moins isolante.Un autre phénomène, susceptible de se produire dans l'intervolume, est la condensation superficielle sur la peauextérieure. Ce risque est fortement lié à l'humidité absolue présente dans l'intervolume et à la ventilation prévuesur l'extérieur. La ventilation sur l'extérieur de l'intervolume doit être optimisée pour permettre à la fois d'évacuer l'excès d'humidité sans dégrader pour autant l'isolation thermique de la façade. Une ventilation qui se déclencheà partir d'un seuil critique d'humidité est un bon moyen d'optimisation. Enfin les apports solaires peuvent êtremieux maîtrisés par une régulation de la ventilation de l'intervolume en fonction de la température extérieure par exemple.

    L'utilisation de façade double peau bien conçue permet d'améliorer les performances énergétiques d'une façadelégère (voir paragraphe : les doubles peaux, chapitre : Typologie des façades) :

    amélioration de l'isolation thermique d'hiver et d'été ;

    amélioration du confort d'été en protégeant la peau intérieure de la façade par un store intégré dans la lamed'air.

    3.5.2 Le confort d'été

    La notion du confort d'été est essentiellement liée au facteur solaire de la façade. Le facteur solaire d'une façadeétant le rapport entre l'énergie traversant la paroi (par transmission directe et par échauffement de la paroi) et lerayonnement solaire incident. Le facteur solaire est compris entre 0 et 1.

    En été, il faut veiller à réduire le facteur solaire de la façade en la protégeant du rayonnement solaire.

    Cet objectif peut être atteint par l'utilisation de protections solaires mobiles permettant une bonne protection l'étéet une bonne récupération des apports gratuits en hiver. L'utilisation de produits verriers à caractéristiquesénergétiques spécifiques permet également de réduire le facteur solaire en été mais pourrait réduire la

    récupération de l'énergie solaire en hiver !La position de la protection solaire est déterminante. En effet, il est recommandé de ventiler la lame d'air situéeentre la protection solaire et la surface vitrée, d'où une préférence pour des brises soleil posés côté extérieur oubien des stores placés dans des lames d'air ventilées de façades double peau. Un store placé côté intérieur aune efficacité énergétique limitée par rapport à une protection placée côté extérieur.

    En cas de façade double peau, la peau extérieure va engendrer un effet de serre dans l'intervolume provoquantainsi la surchauffe des éléments opaques et transparents.

    Cependant, la montée en température sera atténuée grâce à la transmission énergétique de la peau extérieurequi réduit l'intensité du rayonnement solaire traversant. Si en plus, la façade est correctement ventilée à traversdes ouvertures bien positionnées, la ventilation évacue le surplus de calories accumulées dans la lame d'air etbaisse les températures atteintes dans les parois avoisinantes (vitrages feuilletés et scellement des vitrages

    isolants). Il en va de même pour les températures superficielles intérieures atteintes par les parois et donc, pour le confort qui en résulte.

    Une attention particulière doit être portée aux risques de désordres liés à la surchauffe des éléments de lafaçade. On cite, par exemple, les risques d'embuage du vitrage isolant et de détérioration de la performancemécanique du vitrage feuilleté éventuel qui pourraient parvenir, suite à une forte élévation de température dans la

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    lame d'air, dans le mastic de scellement et dans le film du vitrage feuilleté. Une forte hétérogénéité de latempérature dans le plan du vitrage pourrait être la cause d'une casse d'origine thermique. Cette hétérogénéitépeut être due à la présence d'un store partiellement déployé ou d'une feuillure ayant une forte inertie thermique.

    Il est nécessaire de simuler l'incidence du soleil sur les façades légères par orientation et pour toutes lessaisons, avant de convenir des meilleures protections solaires à mettre en place.

    3.5.3 Aspect régleme ntaire

    La façade légère est visée par deux réglementations thermiques qui s'appliquent respectivement aux bâtimentsneufs (en cas de construction) et existants (en cas de rénovation). Dans les deux cas de figure, la performanceénergétique de la façade doit obligatoirement respecter des exigences minimales requises pour la RTconcernée. En plus de ces exigences minimales, des valeurs de référence peuvent également êtrerecommandées. Dans ce cas, le non-respect des valeurs de référence est possible mais déconseillé puisqu'ilnécessite la compensation par les autres postes du bâtiment, à savoir les parois opaques, les pontsthermiques, le système de chauffage et d'eau chaude sanitaire, etc.

    Les bâtiments neufs comportant une façade légère peuvent également être visés par la RT2012. Cette dernièresupprime les exigences minimales et les valeurs de référence sur les performances intrinsèques de la façade.Cependant elle exige le respect d'une exigence globale sur les besoins bioclimatiques qui visent lesperformances thermiques, énergétiques, lumineuses et d'étanchéité à l'air du bâti dans sa globalité (et pasuniquement la façade). Le respect de cette exigence globale est fortement dépendant des performancesintrinsèques de la façade légère.

    La présence de protections solaires est valorisée dans les réglementations thermiques. En cas de travaux derénovation, elles doivent être maintenues ou remplacées.

    Valeurs réglementaires W/(m2 ·K)

    Tableau 10 Valeurs réglementaires, RT 2005 

    Les réglementations thermiques s'appliquent aux bâtiments neufs et existants qu'ils soient tertiaires ourésidentiels. Elles visent, d'une part, à améliorer la performance énergétique des bâtiments, et d'autre part, à

    limiter le recours à la climatisation :la réglementation thermique sur les bâtiments neufs (RT 2012 ) s'applique depuis le 28 octobre 2011 auxbâtiments à usage d'habitation situés en zone « Agence nationale pour la rénovation urbaine » (ANRU),aux bureaux, aux bâtiments d'enseignement primaire et secondaire et aux établissements d'accueil de lapetite enfance. Les bâtiments à usage d'habitation situés hors zone ANRU seront concernés à partir du 1er 

     janvier 2013. Un arrêté à paraître courant 2012 va concerner d'autres bâtiments tertiaires que ceux viséspar les textes de l'arrêté du 26 octobre 2010 ;

    la réglementation thermique sur les bâtiments neufs (RT 2005 ) s'applique aux bâtiments dont le permis de

    construire a été déposé après le 1er septembre 2006. Elle incite au recours aux énergies renouvelables,favorise la conception bioclimatique et vise à améliorer le confort d'été ;

    la réglementation thermique sur les bâtiments existants de plus de 1000 m2 faisant l'objet de rénovation

    lourde s'applique depuis le 1er avril 2008. Dans tous les autres cas, une réglementation thermiquesimplifiée, par élément, s'applique depuis le 1er novembre 2007.

    3.6 Le comportement acoustique

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    3.6.1 Les trois grands critères acoustiques

    Un des derniers problèmes spécifiques des façades légères est relatif à l'acoustique.

    Trois contraintes acoustiques sont à surveiller pour ce type d'ouvrage :

    protéger les occupants du bâtiment de l'environnement sonore extérieur ;

    gérer la transmission acoustique entre deux pièces contigües en façade ;

    gérer le bruit généré par la façade elle-même sous l'action du vent (brise-soleil, capot décoratif...).

    3.6.2 La protection acoustique vis-à-vis de l'espace extérieur 

    Il est important qu'une façade légère remplisse sa fonction de protection acoustique afin de ne pas dépasser unniveau de pression acoustique intérieure de 30 dB.

     À ce jour, quatre types de bâtiments sont réglementés (habitation, enseignement, santé et hôtel) avec un niveaud'isolement minimum de 30 dB partout en France.

    Cet isolement peut être affecté par plusieurs voies de transmission des bruits :

    les transmissions dites directes ;

    les transmissions dites latérales (généralement faibles) ;

    les transmissions dites parasites.

    Figure 14 Voies de transmission des bruits

    Les transmissions directes sont principalement dues aux composants vitrés, aux éléments de remplissages,aux profilés, aux entrées d'air et aux coffres de volets roulants.

    Les transmissions parasites peuvent être liées à des défauts d'étanchéité. Ces défauts sont identifiables assezfacilement à l'oreille ou à l'aide d'un tuyau souple que l'on promène sur la face intérieure de la façade enprésence de bruit à l'extérieur.

    Pour décrire l'exigence acoustique sur la transmission directe d'une façade légère, on parle d'indiced'affaiblissement acoustique Rw (C ; Ctr). Cet indice sera exprimé en décibels (dB). Lorsque cela est

    nécessaire, l'indice d'affaiblissement acoustique doit être déterminé par des essais en laboratoire qui serontréalisés suivant la norme EN ISO 140-3 , et les résultats obtenus à la suite de ces essais devront être exprimésconformément à la norme EN ISO 717-1 . La norme NF EN 13830 (norme-produit des façades légères), pour lemarquage CE, ne prévoit pas de critères d'exigence particuliers pour l'indice d'affaiblissement acoustique.

     Améliorer l'isolation acoustique

     Afin d'améliorer l'isolation acoustique d'une façade légère, quelques solutions existent (liste non exhaustive) :

    assurer une bonne étanchéité à l'air entre les parties ouvrantes et les parties fixes des menuiseries ;

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    utiliser des vitrages plus épais ;

    favoriser des vitrages asymétriques dans les limites des règles mécaniques ;

    utiliser du PVB acoustique dans le cas des vitrages feuilletés ;

    Les vitrages feuilletés acoustiques ne sont pas nécessairement des vitrages de sécurité utilisables pour lasécurité vis-à-vis des risques de chute des performances.

    apporter une attention particulière au raccordement entre les châssis et les panneaux. Si les joints ne sontpas continus, cela favorise l'amoindrissement des performances acoustiques de la façade ;

    pour les IGH (immeubles de grande hauteur), il est préférable de prévoir le moins d'ouvertures possiblesvers l'extérieur. En effet, les joints d'ouvrants favorisent le passage du bruit par rapport aux joints deschâssis fixes ;

    apporter une attention particulière également aux dispositifs d'entrées d'air comme les grilles de ventilationpar exemple, et aux coffres de volets roulants ;

    éviter que la façade légère ne génère elle-même du bruit (sous l'action du vent, par exemple).

    L'isolement acoustique entre deux locaux contigus en façade dépend de plusieurs paramètres de la façade :volume des pièces, nature du séparatif, du plancher...

    La transmission latérale par la façade n'est pas négligeable.

    Il est possible de mesurer en laboratoire l'indice d'isolement acoustique latéral (en dB). L'essai devra être réalisé

    conformément à la norme NF EN ISO 10848-2, et les résultats exprimés conformément à la norme EN ISO 717-1 .

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    Chapitre 4 Les premières étapes de la mise en oeuvreLes façades légères sont constituées de différents éléments comme l'ossature secondaire, les menuiseries, lesvitrages, les garnitures d'étanchéité.

    Le choix de ces matériaux est une première étape à la mise en oeuvre.

    Le choix d'un matériau dans la construction repose sur :

    sa solidité ;

    sa résistance aux conditions extérieures ;

    son nettoyage.D'une manière générale, les matériaux utilisés dans la mise en oeuvre des façades légères doivent répondre àl'un des critères suivants :

    Conformité à un Avis Technique

    Un Avis Technique est une évaluation des techniques et des produits innovants de la construction délivrée par lacommission chargée des ATEC.

    Cette évaluation est formulée par un groupe d'experts qualifiés, appelé Groupe spécialisé, constitué par desreprésentants de toute la profession (voir aussi le site Internet : http://www.cstb.fr ).

    4.1 Les vitragesNF DTU 39 et NF DTU 33.1

    4.1.1 Choix des vitrages

    Les différents vitrages

    Plusieurs types de vitrages sont utilisés pour le remplissage des façades légères.

    Ils peuvent être classés en plusieurs catégories : les vitrages simples et les vitrages isolants.

    Le dimensionnement des vitrages mis en oeuvre sous parclose doit être fait conformément à la norme NF DTU39 (travaux de vitrerie-miroiterie) et pour les vitrages collés selon les règles précisées dans le Cahier desprescriptions techniques (CPT) n° 3488 du CSTB concernant le VEC, suivant les conditions de chargesprécisées dans ce document.

    Parmi les vitrages simples, on trouve le vitrage monolithique qui est constitué d'une seule feuille de verre :

    Figure 1 Vitrage monolithique

     Actuellement, le vitrage monolithique simple, seul, est très peu utilisé dans le domaine de la construction en

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    raison de ses faibles performances en termes d'isolation.

    Les vitrages feuilletés sont constitués, en général, de deux vitrages monolithiques :

    Figure 2 Vitrage feuilleté

    Le vitrage feuilleté est un assemblage constitué d'au moins deux feuilles de verre liées entre elles par unintercalaire. Cet intercalaire peut être un film plastique ou une résine. Il donne au verre des performancessupplémentaires comme la limitation du risque de blessure en cas de bris, la protection contre l'incendie,l'affaiblissement acoustique...

    Le film plastique en PVB (butyral de polyvinyle) est très couramment utilisé.

    La désignation d'un vitrage feuilleté est la suivante : par exemple, un vitrage 88.2 est composé de deux feuillesde verre d'épaisseur 8 mm, reliées par deux films de PVB d'épaisseur 0,38 mm chacun.

    Le PVB présente une bonne adhérence au verre et un taux d'allongement important avant la déchirure.

    Le vitrage feuilleté résiste à l'impact. Lors d'un choc, le verre se fendille et l'intercalaire en PVB maintient lesmorceaux de verre en place. Ceci diminue le risque de coupure par éclats de verre (voir paragraphe : actionsaccidentelles, chapitre : Les performances à atteindre par la façade).

     Aujourd'hui, les vitrages isolants sont les vitrages couramment utilisés dans le domaine du bâtiment.

    Un vitrage isolant est composé de deux feuilles de verre (monolithique ou feuilletée), séparées par une lame d'air dont l'épaisseur peut varier entre 6 et 20 mm.

    Figure 3 Vitrage isolant 

    Le principal atout d'un vitrage isolant est d'apporter une meilleure isolation thermique. Pour cela, il suffit deprévoir, d'une part, une lame d'air importante, jusqu'à 20 mm et, d'autre part, d'utiliser des couchesmétalliques à basse émissivité qui améliorent la résistance thermique des vitrages. L'isolation thermiquepeut être augmentée davantage si la lame d'air est remplie de gaz rare autre que l'air. Ces gaz limitent letransfert de chaleur par convection et par rayonnement.

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    La désignation d'un vitrage isolant est la suivante : par exemple, un vitrage 4/12/66.2 est composé d'unvitrage monolithique extérieur de 4 mm, d'une lame d'air de 12 mm et d'un vitrage feuilleté intérieur 66.2.

    Les limites du vitrage isolant : la durabilité du vitrage isolant est liée à l'étanchéité aux gaz dans le temps dumastic de scellement qui sépare la lame d'air de l'extérieur.

    Plusieurs points singuliers sont à éviter afin d'améliorer la durabilité des vitrages isolants :

    la présence d'humidité régulière ou permanente du côté extérieur de cette barrière d'étanchéité formée par le mastic de scellement et par l'intercalaire pare-vapeur ;

    les rayonnements ultraviolets ;

    le dépassement de la contrainte maximale admissible dans le mastic de scellement.

    Pour plus de détails concernant les différents vitrages, il est préférable de se reporter à la norme NF DTU 39 .

    Les performances à prendre en compte

    Comme expliqué dans la norme NF DTU 33.1 , plusieurs performances concernant tous les vitrages,précédemment cités, sont à prendre en compte.

    Suivant les traitements subis par le vitrage, la contrainte admissible du vitrage sollicité en flexion par la pressiondu vent est différente.

    Tableau 1 Contrainte admissible selon le type de vitrageLes valeurs de pression, dépression et vibrations induites par le vent doivent être calculées en application desrègles en vigueur. En France, l'action du vent est calculée selon les Règles NV 65 ou suivant l'Eurocode vent .

     Ainsi, on obtient une valeur normale ou caractéristique qui définit le vent.

    La contrainte du vitrage calculée sous les sollicitations pondérées du vent (en fonction du lieu d'exposition) nedoit pas dépasser les contraintes admissibles données dans le tableau 1 ci-dessus.

    Certaines prescriptions sont également à prendre en compte dans le calcul des déformations des vitrages :

    dans le cas d'un vitrage simple supporté à sa périphérie, la flèche (c'est-à-dire la déformation) au centre duvitrage ne doit pas dépasser 1/60 de sa plus petite dimension ou 30 mm ;

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    Figure 4 Calcul de déformation de vitrage, cas d'unvitrage simple supporté à sa périphérie

    dans le cas d'un vitrage simple supporté sur deux bords opposés, la flèche au milieu du bord libre ne doitpas dépasser 1/100 de la portée ou 50 mm ;

    dans le cas d'un vitrage isolant supporté sur deux bords opposés, la flèche au milieu du bord libre ne doitpas dépasser 1/150 de la portée ou 50 mm.

    Lorsqu'il n'y a pas de garde-corps conforme à la norme NF P01-012 , dans la zone de protection, c'est-à-dire jusqu'à 1 m au-dessus de l'AIA (Aire intérieure d'activités, voir norme P08-302 ), les produits verriers des façadeslégères doivent assurer la sécurité aux personnes contre les chutes et éviter les blessures graves en cas de

    casse. Ainsi, il peut être nécessaire de prévoir :

    l'utilisation de verre feuilleté de sécurité qui reste en place en cas de casse ;

    l'utilisation de verre trempé de sécurité pour lequel les débris de verre ne sont pas dangereux.

    Les critères et conditions pour la résistance aux chocs de sécurité des vitrages sont mentionnés dans la normeNF DTU 39 .

    4.1.2 Le calage des vitrages

    Le déplacement des vitrages dans les feuillures sous l'action du mouvement du châssis doit être contrôlé.

    La feuillure est la partie du châssis dans laquelle le vitrage est posé (pour plus de détails sur la prise enfeuillure, se référer à la norme NF DTU 39 ). En partie basse, le vitrage repose sur des cales d'assise :

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    Figure 5 Calage des vitrages

    Le calage des vitrages a pour but :

    d'assurer un positionnement correct du vitrage dans les châssis ;

    de transmettre au châssis le poids propre du vitrage ainsi que les efforts qu'il supporte ;

    d'éviter une déformation éventuelle de certains châssis ouvrants ;

    d'éviter que le verre ne vienne en contact du châssis.

    Pour le calage des vitrages, il est recommandé d'utiliser des cales d'assise, des cales périphériques etlatérales.

    Les cales d'assise transmettent le poids du vitrage au châssis. C'est pourquoi, elles doivent avoir une largeur suffi sante pour assurer un appui effi cace sur toute l'épaisseur du vitrage.

    Les cales périphériques évitent le glissement du vitrage dans son plan. Elles doivent permettre la dilatation duverre, on laisse donc un jeu et on utilise un matériau de dureté moindre que pour les cales d'assise.

    Les cales latérales évitent le contact entre le vitrage et le châssis.

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    Figure 6 Les cales

    En règle générale, les cales sont en matériau synthétique.

    Elles doivent être compatibles avec les produits de calfeutrement et les matériaux des châssis.

    Pour la mise en oeuvre des vitrages isolants, il est déconseillé d'utiliser des cales en polystyrène.

    Les cales doivent être conformes à la norme pr NF EN ISO 14439.

    Les cales périphériques répartissent le jeu entre les chants des vitrages et les fonds de feuillure, de façonéquivalente.

    La distance minimale entre le bord du vitrage et le bord de la cale d'assise la plus proche doit au moins êtreégale à 40 mm (voir figure 7).

    Figure 7 Mise en oeuvre des cales périphériques

    Les emplacements des cales d'assise et des cales périphériques devront être conformes aux prescriptions de la

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    norme NF DTU 39 afin de garantir le bon fonctionnement des ouvrants et d'éviter leur affaissement dans letemps.

    Il est important de noter que le mauvais calage des vitrages isolants peut entraîner un décollement du systèmede scellement entre les composants verriers. Ceci provoquerait alors l'embuage sur les faces en contact avec lalame d'air et diminuerait fortement les propriétés thermiques du vitrage.

    4.1.3 La mise en oeuvre des vitrages

     Avant toute chose, les vitrages devront avoir leurs dimensions déterminées en fonction des dimensions de fondde feuillure des supports et des jeux à réserver en fonction des tolérances des châssis (se reporter à la normeNF DTU 39 pour plus de détails).La mise en oeuvre des vitrages doit être faite conformément à la norme NF DTU 39 , chapitres : calage, mise enfeuillure...

    Il ne doit y avoir aucun contact entre le verre et une partie métallique. Il est conseillé d'utiliser un matériaud'interposition compatible comme le bois, le plastique, par exemple.

    4.2 Les menuiseries

    4.2.1 L'aluminium

    NF EN 14024

    Les menuiseries sont les parties fixes ou ouvrantes qui sont incorporées dans la façade légère.Elles peuvent être fabriquées en plusieurs matériaux : bois, aluminium, acier, PVC...

    L'acier est couramment utilisé pour la réalisation de portes d'entrée, du fait de sa résistance.

    L'aluminium est très employé dans le domaine de la construction légère.

    Cependant, l'aluminium étant un matériau très conducteur, le phénomène de « pont thermique » peut donc seproduire. Il correspond à un affaiblissement de l'isolation thermique, ce qui favorise une déperdition thermique etdonc une surface froide, la formation de condensation et entraîne donc des désordres.

    Pour éviter ce problème, les profilés à rupture de pont thermique sont désormais utilisés.

    Figure 8 Profilé à rupteur de pont thermique

    La coupure thermique doit être bien dimensionnée et judicieusement positionnée dans le profilé, faute dequoi son impact pourrait être négligeable.

    Les profilés en aluminium à rupture de pont thermique doivent être conformes à la norme NF EN 14024 .

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    4.2.2 Mise en oeuvre des menuiseries

    NF DTU 33.1

    L'utilisation de métaux pour la fabrication des menuiseries nécessite une protection contre les corrosionschimiques ou atmosphériques.

    Pour l'aluminium , deux procédés de protection et de coloration sont utilisés : l'anodisation et lethermolaquage.

    Les labels QUALANOD pour l'anodisation et QUALICOAT ou QUALIMARINE pour le thermolaquage garantissentle respect des exigences de traitement des profilés en aluminium.

    Risques de pathologie dans la menuiserie :corrosion due à un traitement de surface inadapté au cas ;

    rupture et déformation dues à une mauvaise conception à un mauvais dimensionnement ou à desquincailleries mal adaptées.

    Pour l'assemblage des cadres en aluminium, la technique du sertissage des quatre angles assure uneétanchéité et une solidité de l'assemblage des angles. Cette technique est la plus courante.

    L'assemblage des profilés en coupe d'onglet se fait par des équerres placées dans les chambres des profilés.Le blocage se fait par déformation des profilés de cadre.

    Les équerres peuvent être de tailles variables :

    Figure 9 Équerres

    4.3 Les jointsNF DTU 33.1, DTU 44.1

    4.3.1 Choix du calfeutrement

    L'un des points essentiels dans la mise en oeuvre des façades légères est celui des garnitures d'étanchéité des joints.

    Le rôle de ces garnitures d'étanchéité est d'assurer un plan d'étanchéité à l'eau et à l'air tout en tenant comptedes déformations et des dilatations des éléments dans le temps.

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    Figure 10 Mise en oeuvre des garnitures d'étanchéité

    Dans une façade légère, le joint est le volume qui est laissé libre entre deux éléments de construction.

    Les garnitures d'étanchéité ont pour rôle premier d'assurer l'étanchéité des joints entre les différentsremplissages de la façade légère, c'est-à-dire d'assurer l'étanchéité à l'eau et la perméabilité à l'air (en accordantune certaine attention aux raccordements aux angles). Ils sont en général formés à partir de silicone, d'EPDM...

    Les garnitures d'étanchéité ne doivent pas endommager la durabilité des remplissages. Pour cela, il doit yavoir une compatibilité chimique entre les différents constituants : garnitures d'étanchéité, espaceurs, fonds de

     joints, cales d'assise, intercalaire du vitrage feuilleté...L'incompatibilité des accessoires de mise en oeuvre des vitrages (joints, espaceurs, fonds de joints, calesd'assise...) peut être à l'origine d'une décoloration du mastic et/ou d'une perte d'adhérence.

    Il est donc nécessaire de demander des tests de compatibilité auprès des fournisseurs de mastics, en leur donnant des échantillons représentatifs de chaque matériau.

    Pour assurer l'étanchéité des éléments juxtaposés, on distingue principalement deux types de garnituresd'étanchéité : les mastics pâteux et les garnitures extrudées.

    Parmi les mastics pâteux , le cordon de mastic est réalisé à partir de mastic élastomère ou plastomère. Cesmastics s'extru