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PRÉVISIONNEMENT Graines d'Images et le cinéma Rex avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement MARDI 10 DÉCEMBRE 2013 au cinéma Rex 2, rue de la Gare – 72600 Mamers tél : 02 43 97 59 39 9h – Accueil 9h30 – Tel Père, tel fils d'Hirokazu Kore-eda Prix du Jury – Festival de Cannes 2013 Soutien AFCAE 11h30 – Invitation au pot de départ d'Annie Dronne (chargée de mission cinéma au Conseil Général de la Sarthe) 13h – Déjeuner (sur place) 15h – I Used to be darker de Matthew Porterfield Recommandation GNCR 16h45 – À Ciel ouvert de Mariana Otero Recommandation GNCR 18h45 – Discussion autour de la programmation des films Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mail avant le 5/12/2013 à Graines d'Images Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le Mans Tel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

Graines d'images | 10 décembre 2013 à Mamers (72)

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Prévisionnement régional relayé par l'association des cinémas de l'ouest pour la recherche

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P R É V I S I O N N E M E N T

Graines d'Images etle cinéma Rex

avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR

ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement

MARDI 10 DÉCEMBRE 2013

au cinéma Rex2, rue de la Gare – 72600 Mamers

tél : 02 43 97 59 39

9h – Accueil

9h30 – Tel Père, tel filsd'Hirokazu Kore-edaPrix du Jury – Festival de Cannes 2013Soutien AFCAE

11h30 – Invitation au pot de départ d'Annie Dronne (chargée de mission cinéma au Conseil Général de la Sarthe)

13h – Déjeuner (sur place)

15h – I Used to be darker de Matthew PorterfieldRecommandation GNCR

16h45 – À Ciel ouvertde Mariana OteroRecommandation GNCR

18h45 – Discussion autour de la programmation des films

Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mailavant le 5/12/2013 à Graines d'Images

Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

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TEL PÈRE, TEL FILS d'Hirokazu Kore-eda

Japon – 2013 – 2h00Sortie le 25 décembre 2013 – Le Pacte

Avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Lily Franky,...

Prix du Jury – Festival de Cannes 2013Soutien AFCAE

Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste…

Le miracle de Tel père tel fils est que cette matière propice aux pires téléfilms sociétaux ou talkshows de prime time est traitée ici avec un irrésistible mélange de pudeur et de force, de légèreté (dans la mise en scène) et de limpidité (dans le récit). (…). Cette tension entre le tragique et le mignon est par ailleurs la matière et le sujet du film puisque la somme de remises en cause et de souffrances qui traverse les parents doit être longtemps camouflée ou édulcorée devant les bambins afin de ne pas les traumatiser. Le registre du film épouse cette dialectique puisque cette histoire fondamentalement douloureuse est égayée de multiples moments d’humour sans que ce mélange ne jure jamais, le réalisateur gardant toujours une tenue et une retenue dignes du grand Ozu. Si le film capte l’attention dès les premières séquences puis ne nous lâche plus, il parvient dans sa dernière ligne droite à une acmé émotionnelle à laquelle il est difficile de résister

Serge Kaganski – Les Inrocks

I USED TO BE DARKERde Matthew Porterfield

USA – 2012 – 1h30Sortie le 25 décembre 2013 – ED Distribution

Avec Deragh Campbell, Hannah Gross, Ned Oldham,...

Recommandation GNCR

Taryn s'enfuit de son Irlande natale pour les Etats-Unis. Un événement la pousse à trouver refuge chez sa tante et son oncle à Baltimore. Mais Kim et Bill ont leurs propres soucis : ils tentent tant bien que mal de faire face à la fin de leur mariage, pour préserver leur fille Abby, qui vient passer ses vacances après sa première année d'université.

Adolescents ou adultes, chacun tente de se libérer des liens familiaux et de se créer une nouvelle vie.

Matt Porterfield aime mettre des adolescentes dans des piscines. Dans Putty Hill, c’était une vieille bassine hors-sol, parsemée de feuilles mortes, où quelques jeunes filles se lovaient malgré le temps gris. Les filles ont grandi et sont presque adultes. La piscine aussi ; Taryn et Abby viennent s’y glisser la nuit, en sous-vêtements. Défier en douce les règles : c’est en quelque sorte la matrice agissante de ces deux cousines assez insaisissables, qui migrent d’une maison à l’autre, réinvestissent leurs lieux d’enfance, prolongeant le désœuvrement subi de Putty Hill dans une version légèrement embourgeoisée, un retour au nid trop tardif. (…) Porterfield propose un film sensible, où la choralité foisonnante de sa précédente œuvre a évolué en une version plus discrète : d’abord, son filmage n’écarte jamais un second rôle, s’attarde sur tous les visages ; surtout il fait constamment basculer l’intrigue d’un personnage à l’autre, déplace le point de vue pour ne pas laisser la narration prendre une tournure univoque. En soutien, l’interprétation de la troupe de comédiens est posée, sans faille, dans une justesse pudique qui ne décline à aucun moment.Tous les personnages de I Used to Be Darker jouent de la musique. C’est aussi un film sur la country, et sur l’expulsion des souffrances intérieures dans une matière à la fois créative et très folklorique, presque routinière. Ce rapport intime et quotidien à la chanson est un pan étonnamment peu exporté de la culture américaine, joliment célébré ici : tout le monde a une guitare, s’y

Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

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confie nonchalamment. Ce sont toujours des morceaux plutôt beaux, bien qu’un peu plats ; se rapprochant, finalement, de ce qui caractérise cette façon de faire du cinéma : quelque chose de réglé, rien qui explose vraiment, mais une authentique justesse, beaucoup de sensibilité, d’humilité, et l’évidence d’un auteur qui croit à ce qu’il fait.

Serge Kaganski – Les Inrocks

À CIEL OUVERTde Mariana Otero

France – 2013 – 1h50 - documentaireSortie le 8 janvier 2014 – Happiness Distribution

Recommandation GNCR

Alysson observe son corps avec méfiance. Evanne s’étourdit jusqu’à la chute. Amina ne parvient pas à faire sortir les mots de sa bouche. À la frontière franco-belge, existe un lieu hors du commun qui prend en charge ces enfants psychiquement et socialement en difficulté. Jour après jour, les adultes essaient de comprendre l’énigme que représente chacun d’eux et inventent, au cas par cas, sans jamais rien leur imposer, des solutions qui les aideront à vivre apaisés. Au fil de leurs histoires, A ciel ouvert nous ouvre à leur vision singulière du monde.

« Le travail de cette équipe soignante s’apparente à ma démarche documentaire. » Le film démarre avec des images d’enfants cartable au dos – une normalité qui peu à peu laisse place à l’énigme de chacun. Le lieu du tournage ? Au sein du Courtil, un institut médico-éducatif belge orienté par la psychanalyse, près de la banlieue de la grande agglomération Lille-Roubaix-Tourcoing. De nombreux enfants français y sont accueillis. Le travail s'effectue avec eux dans le partage du quotidien, au travers d'ateliers : faire la cuisine, écrire une chanson, jardiner...

Comment filmer la folie ? Quel est le projet de Mariana Otero ? Questionner la folie à travers la diversité, se confronter à cette altérité qui peut être effrayante, tenter de saisir les microévolutions qui permettent à ces enfants de vivre plus apaisés en surmontant leurs peurs. Pour y parvenir, une longue phase de repérage durant un an, la mise en confiance des travailleurs de l'institution, des enfants et des parents, puis trois mois de tournage. Une présence quotidienne de 8 heures par jour. 180 heures de rushes. 8 mois de montage.

Le film épouse l’esprit du lieu. Il raconte, au plus près du quotidien, le vécu des enfants, leurs souffrances psychiques mais aussi leur joie de vivre (très belle scène finale avec le rire d’une jeune adolescente courant dans le pré). Les réunions d'équipe sont aussi filmées. Les intervenants analysent les situations et décryptent « l'inconscient à ciel ouvert », selon l'expression de Lacan. Malgré cette alternance entre le quotidien et l'interprétation, la réalisatrice évite l’écueil didactique : « Plus que de donner des explications, l'essentiel pour moi était de faire vivre au spectateur l'expérience de la compréhension, c'est-à-dire aussi l'émergence d'un regard. Le film ne pouvait faire l'économie du temps : le temps de l'interrogation d'abord, puis celui de la découverte et enfin celui de la compréhension. »

Lors d'une rencontre, Mariana Otero opère un parallèle entre sa démarche documentaire et le travail de l'équipe qui abandonne son savoir théorique pour être à l'écoute de l'irréductible singularité de chaque enfant. Elle revient sur son parti pris de ne pas filmer les enfants en longs plans séquences dans un rapport de fascination et refuse d'inscrire son film dans la polémique entre les deux démarches thérapeutiques – psychanalytique/comportementaliste.

Son précédent film – Entre nos mains (2010) – racontait comment des salariées découvrent une nouvelle liberté en essayant de transformer leur entreprise en coopérative. La métamorphose vers un lieu inventif et l’émergence du sujet. Dans A ciel ouvert, le sujet aussi se déploie dans ce lieu hors du commun. Un cheminement fécond.

Christian Dampne – Lemouvement.net

Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]