grammaire-francaise (4)

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COURS DE GRAMMAIRE FRANAISE (partim orthographe)

Exercices et notes de coursMatre-assistante : Mme Finn Anne 2010-2011 Section traduction-interprtation (1e bac)

CHAPITRE 1Lorthographe franaise : quelques aspects historiques et structurauxLecture conseille : CATACH Nina, sais-je ?, Paris, 2008 (9e dition). 1.1. Lorthographe, P.U.F., Que

QUELQUES REPRES HISTORIQUESMoyen ge : les scribes qui retranscriront pour la premire fois le franais naissant auront essentiellement pour but de restituer une prononciation. Cependant, ils vont se heurter de nombreux cueils : la langue a volu et lalphabet latin, avec ses 22 lettres, ne suffit plus pour retranscrire tous les sons (exemple : une mme lettre u ou i va servir retranscrire, selon la position, des sons trs diffrents) ; on prononce de faon diffrente selon la rgion de France o lon se trouve ; chaque scribe adapte donc sa retranscription dun texte en fonction de la variante rgionale ; par simplification, lvolution du latin au franais va aboutir la formation de nombreux homophones monosyllabiques ; ce phnomne ne va pas concerner les autres langues romanes (exemple : les mots qui ont donn cinq, saint, sein, seing, ceint, sain, ne sont pas galement devenus homophones dans ces langues). Renaissance : cette poque, le franais sest modifi sur tous les plans, mais lorthographe se fige, bien que la prononciation des mots volue beaucoup. Grammairiens, potes et imprimeurs vont user de leur influence conjugue pour rformer les graphies du franais. Les modifications les plus importantes sont : lamlioration de lalphabet (ajout des k, j, v, w ) ; lajout de lettres pour faciliter la lisibilit ( h huile pour distinguer ce mot de vile qui scrivait alors avec un seul l ) ; le recours systmatique ltymologie, du moins pour distinguer la masse importante des homophones (vingt car > viginti) ; de nombreuses erreurs dapprciation se sont alors produites (ex. : le mot poids ) ; le recours aux accents (on crivait il ha , avant de mettre un accent grave sur la prposition, ce qui a permis de distinguer le verbe il a de ) ;

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les consonnes doubles : dans le cas de nn ou mm , pour signifier quil sagit dune voyelle nasalise suivie dune consonne nasale (ex. anne, grammaire) ; les autres redoublements vont servir marquer la prononciation du e ouvert (ex. il appelle) mais ce procd sera concurrenc par laccent grave. Lutilit de ces modifications tant purement visuelle, on dit de lorthographe franaise quelle prend cette poque un aspect idographique, et donc perdre de son phontisme. XVIe sicle : des modifications nombreuses de graphies se font sous limpulsion des grammairiens (Meigret, Estienne) et des imprimeurs (Tory). Ce sont ces derniers qui, dailleurs, vont faire natre entre 1520 et 1530 la notion dorthographe en France. Ils vont prfrer en outre le systme des voyelles accentues celui du redoublement de consonnes, mais cette modification mettra 200 ans simposer. Epoque classique : le mouvement des imprimeurs en faveur dune simplification de lorthographe choue, mais cette nouvelle orthographe continue vivre, en province notamment. Le dictionnaire de Richelet (1680) atteste galement de ces graphies simplifies (suppression des lettres grecques, de consonnes muettes ex. : batme, mistre,). Au XVIIIe sicle, de nombreux philosophes entrent lAcadmie, ce qui est lorigine dun nouveau mouvement en faveur dune simplification. On supprime des lettres inutiles ( h dans autheur , b dans debvoir ), on remplace le es par (estre > tre). Voltaire fait adopter lorthographe ai au lieu de oi (anglois > anglais). XIXe sicle : lorthographe se recomplexifie sous limpulsion de lAcadmie qui, perdant de son prestige, dite des dictionnaires qui marqueront mme quelques retours en arrire. Dautres dictionnaires tels que le Littr et le Larousse vont venir le concurrencer. Lorthographe se fixe davantage suite lobligation scolaire. 1990 : nouvelle rforme de lorthographe franaise. Celle-ci na presque pas t diffuse jusqu aujourdhui. Ce nest dailleurs que depuis 2008 quelle est devenue lorthographe enseigne dans les coles de la Communaut franaise.

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1.2. LE SYSTME ORTHOGRAPHIQUE FRANAIS1.2.1. Introduction

Lorthographe peut se dfinir comme lensemble des fonctions que lon donne aux lettres et aux signes crits 1. Comme chacun sait, lorthographe franaise ne reproduit pas exactement la prononciation. Cela est notamment d au fait que lon a souvent introduit des lettres pour rapprocher certains mots franais de leur tymon (ce qui a dailleurs parfois donn lieu des aberrations). Pour mieux comprendre le fonctionnement de lorthographe franaise, il faut tout dabord savoir ce que lon entend par les notions de phonme et de graphme. 1.2.2. Phonme et son

Un phonme est la plus petite unit phonique qui permet de distinguer les mots dune langue.Exemple : Le mien / le tien : ici, les sons [m] et [t] sont des phonmes car ils permettent de distinguer, loral, la personne de ces deux pronoms possessifs.

Un mme phonme peut pourtant connatre diffrentes ralisations concrtes (sons). Certains sons nont aucun rle distinctif dans une langue.Exemple : Soit le mot franais rien : que lon prononce ce mot en roulant le r ou en le grasseyant, on comprendra tout de mme lide contenue dans ce mot.

1.2.3.

Graphme et lettre

La Grammaire mthodique tablit ici un parallle : le graphme est la lettre ce que le phonme est au son 2. Ainsi le graphme est-il la plus petite unit graphique valeur distinctive. On loppose la lettre qui, elle, peut connatre des ralisations multiples (manuscrite, imprime, majuscule, minuscule). Un graphme peut se prsenter sous plusieurs formes. Soit le phonme [o], on peut le reprsenter graphiquement de plusieurs manires : - par une simple lettre (o) ; - par un digramme (au) ; - par un trigramme (eau).

1.2.4. Principe phonographique idographique

vs

principe

Dans le systme orthographique franais, un graphme peut : soit correspondre un phonme de la langue (principe phonographique). Selon la position dans le mot et les rgles de combinaison, un mme graphme peut correspondre des phonmes diffrents.

1 2

GREVISSE, GOOSSE, Nouvelle Grammaire franaise, d. De Boeck Duculot, Bruxelles, 1995, p. 31. RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Grammaire mthodique du franais, d. P.U.F., Paris, 2001, p. 65.

Exemple : Exonrer / exception : x seul devant une voyelle se prononce [gz] tandis que suivi dun c , il se prononcera [k].

Les phonogrammes sont les graphmes qui ralisent strictement le principe phonographique de reprsentation des units sonores.Exemple : a : = [s] ; a = [a]

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soit remplir un rle smantique ou grammatical (principe idographique). Cest le cas des lettres dites muettes, cest--dire des lettres qui ne correspondent aucun phonme.

Exemples : 1. Dans ils trouvent : le trigramme -ent , qui nest pas prononc loral, est la marque de la troisime personne du pluriel. 2. Dans chant : t sert rapprocher ce mot dun autre mot de la mme famille et le distinguer du mot champ .

Les morphogrammes, les logogrammes ainsi que les lettres tymologiques et historiques sont des graphmes qui ralisent le principe idographique. Les morphogrammes peuvent tre : grammaticaux (dsinences, marques du fminin, du pluriel, conjugaisons : ils trouvent) ; lexicaux (comme indicateurs de srie lexicale : chant - chanter). Les logogrammes jouent aussi un rle smantique en permettant de distinguer les homophones (chant champ). Les lettres tymologiques et historiques sont des lettres qui subsistent dans le systme graphique comme des tmoins de lhistoire de la langue ou de sa filiation par rapport au latin et au grec 3 (campus > champ). 1.2.5. Syllabe graphique vs syllabe phonique

Selon Grevisse, une syllabe est un groupe de sons que lon prononce dune seule mission de voix . Une syllabe est dite ouverte quand elle se termine par une voyelle, ferme quand elle se termine par une consonne. Le dcoupage dun mot en syllabes diffre loral et lcrit, notamment cause de l e muet (qui disparat souvent loral) ou cause des lettres muettes. Exemple (voir RIEGEL, PELLAT, RIOUL, op. cit., ibid., p.66) A loral : - le mot mre nest constitu que dune seule syllabe phonique ferme et se termine par le son [r] ; - le mot discret comporte une syllabe phonique ferme [dis] et une syllabe phonique ouverte [kr].3

RIEGEL, PELLAT, RIOUL, op. cit., ibid., Paris, 2001, p. 72.

A lcrit : - le mot mre est constitu de deux syllabes graphiques ouvertes (m re) ; - le mot discret comporte deux syllabes graphiques fermes (dis cret). Les principes de dcoupage dun mot en syllabes graphiques sont la base des rgles de la coupure dun mot en fin de ligne. Voici ces rgles : Quand on coupe un mot en fin de ligne, on place un trait dunion. A la fin dune ligne, un mot se coupe entre deux syllabes (syl/labe ; con/cours) Si le mot contient une consonne double, on coupe entre ces deux consonnes (conson/ne), sauf ll quivalant au son [j] (fa/mille). Un mot compos se coupe aprs le trait dunion (porte-/paquet). On coupe aprs un prfixe ou avant un suffixe sans respecter les rgles nonces ci-dessus (bis/annuel ; endo/scopie). On ne coupe jamais : - aprs une apostrophe. - entre deux voyelles. - avant ou aprs x suivi dune voyelle sauf si ce x se prononce [z]. - avant ou aprs y entre deux voyelles (rayon/ner). - entre ll = [j]. - en fin de ligne, aprs une voyelle seule. - devant une consonne + e muet la ligne suivante.

EXERCICES1. Dcoupez les mots suivants en syllabes phoniques puis en syllabes graphiques.

Trembler criture savoir transpercer dompter pdestre 2. O ces mots peuvent-ils tre coups en fin de ligne ?

Allgement sixime mille-pattes chatoyer horizontale alambic expatrier villgiature orthographe chalas

3.

Dcrivez la polyvalence des units graphiques des mots suivants.

Exhausser sangsue - seing htel femme grammaire 4. Dans le texte suivant, extrait de Une page damour de Zola, tudiez les relations entre loral et lcrit.

En aot, le jardin du docteur Deberl tait un vritable puits de feuillage. Contre la grille, les lilas et les faux bniers mlaient leurs branches, tandis que les plantes grimpantes, les lierres, les chvrefeuilles, les clmatites, poussaient de toute part des jets sans fin, qui se glissaient, se nouaient, retombaient en pluie, allaient jusque dans les ormes du fond, aprs avoir couru le long des murailles ; et l, on aurait dit une tente attache dun arbre lautre, les ormes se dressaient comme les piliers puissants et touffus dun salon de verdure. Ce jardin tait si petit, que le moindre pan dombre le couvrait. Au milieu, le soleil midi faisait une seule tache jaune, dessinant la rondeur de la pelouse, flanque de ses deux corbeilles. Contre le perron, il y avait un grand rosier, des roses th normes qui spanouissaient par centaines. Le soir, quand la chaleur tombait, le parfum en devenait pntrant, une odeur chaude de roses salourdissait sous les ormes. Et rien ntait plus charmant que ce coin perdu, si embaum, o les voisins ne pouvaient voir, et qui apportait un rve de fort vierge, pendant que des orgues de Barbarie jouaient des polkas dans la rue Vineuse.

CHAPITRE 2Lorthographe dusageOn distingue habituellement : lorthographe grammaticale qui dfinit la faon dindiquer graphiquement les lments variables des mots (rgles daccords, conjugaisons,). lorthographe dusage (ou lexicale) qui dfinit la faon dcrire les mots du lexique indpendamment de leur usage dans la phrase ou le texte.

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Deux remarques cependant : premirement, on pourrait croire que lorthographe lexicale est arbitraire, or elle relve dune certaine logique que quelques rgles peuvent servir dcrire ; secondement, il nest pas tout fait juste de dire que la faon dcrire ces mots est indpendante de leur usage dans la phrase, aussi faut-il disposer du contexte pour orthographier certains mots qui ont un ou plusieurs homonymes Enfin, les Rectifications de la nouvelle orthographe (1990) ont aussi touch lorthographe dusage. Nous examinerons ces modifications ici.

2.1. ACCENTS ET AUTRES SIGNES DIACRITIQUES 2.1.1. Les accents

Si lusage des accents graves, aigus et circonflexes doit, dans certains cas, faire lobjet dune mmorisation, il est cependant possible de retenir quelques rgles. Laccent aigu peut seulement se trouver sur un e : lger, amiti, rtabli, Laccent grave se trouve surtout sur un e : chvre, Adle, Dans certains cas aussi, on trouve laccent grave sur un a ou sur un u . Ceci concerne quelques mots trs utiliss (comme dj ) et certains homophones grammaticaux (le prsentatif voil vs le verbe il voila ; ladverbe l vs larticle la ; le pronom relatif o vs la conjonction de coordination ou ). Remarque : on ne mettra jamais un accent grave sur le a du pronom dmonstratif cela de mme que sur a (sauf dans lexpression et l ).

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A lintrieur dune syllabe ferme, on ne mettra pas daccent grave sur un e pour reprsenter le son [] ni daccent aigu pour reprsenter le son [e], sauf dans les mots termins par s : chanter, pied, grec, cher, effet, mais procs, facis, aprs, Quant laccent circonflexe : il peut correspondre une lettre disparue relativement rcemment. Cette disparation peut alors tre vrifie en cherchant dautres mots de la mme famille (hpital/hospitalisation). il permet de distinguer des homonymes ou des mots trs proches (tche/tache ; pcheur/pcheur). On le retrouve galement aux premire et deuxime personnes du pluriel du pass simple (nous mangemes ; vous joutes). A retenir : le mot piqre .

NOUVELLE ORTHOGRAPHE : 1. On emploie l'accent grave (plutt que l'accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour rgulariser leur orthographe), au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modle de cder, et dans les formes du type puiss-je. Cela signifie notamment que dsormais on crira vnement (et non plus vnement ) sur le modle d avnement , rglementaire (et non plus rglementaire ) sur le modle de rglement . 2. Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modle de peler ou de acheter ( il amoncle et non plus il amoncelle ). Les drivs en -ment suivent les verbes correspondants ( un amonclement et non plus un amoncellement ). Font exception cette rgle appeler, jeter et leurs composs (y compris interpeler). 3. L'accent circonflexe disparait sur i et u ( il parait et non plus il parat ; le cout et non plus le cot ). On le maintient nanmoins dans les terminaisons verbales du pass simple, du subjonctif et dans cinq cas d'ambigit. Les mots o le circonflexe est conserv parce qu'il apporte une distinction de sens utile sont : les adjectifs masculins singuliers d, mr et sr, jene(s) et les formes de croitre qui, sans accent, se confondraient avec celles de croire (je cros, tu cros, etc.).

2.1.2.

Le trma

On met un trma sur une voyelle pour indiquer quelle se dtache de celle qui la prcde. Les voyelles e, i, u peuvent tre surmontes du trma. Exemples : cano, archaque, paranoa,

NOUVELLE ORTHOGRAPHE : Le trma est dplac sur la lettre u prononce dans les suites -ge- et -gi- ( ambige et ambigit plutt que ambigu et ambigut ), et est ajout dans quelques mots pour viter les erreurs de prononciation ( une gagere et non plus une gageure ; jarge, nous argons plutt que jargue, nous arguons ).

2.1.3

La cdille

La cdille se place sous le c devant a, o, u quand le c doit conserver le son [s]. Elle avanait c> Un garon Un reu

2.2. LE TRAIT DUNIONLe trait dunion semploie : en fin de ligne pour marquer la coupure dun mot. entre le pronom personnel et mme (moi-mme). avant et aprs le t euphonique (a-t-il tout compris ?). entre mi , semi et demi et le nom ou ladjectif qui suit (semi-libert). entre non ou quasi suivi dun nom (la quasi-totalit). Entre un nom ou un pronom dmonstratif suivis de ci ou l (cette fille-l ; celle-l). entre un nom et n (un nouveau-n). entre nu et un nom (nu-tte). dans les adjectifs numraux composs. entre Saint et le nom du saint lorsque lexpression dsigne un lieu ou une fte (et non quand il sagit du saint lui-mme). entre le verbe et son pronom (sujet ou complment) ainsi quentre le verbe et ce ou on (venez-vous ; vas-y ; est-ce vrai ?). dans de nombreux noms composs sans rgle prcise (un aidemmoire ; un pse-personne). NOUVELLE ORTHOGRAPHE : 1. Les numraux composs sont systmatiquement relis par des traits d'union. Exemples : 328 : trois-cent-vingt-huit (et non plus trois cent vingt-huit ) 1128000 : un million cent-vingt-huit-mille (et non plus un million cent vingt-huit mille )

On peut ainsi dsormais distinguer cinquante et un quart (50 + ) de cinquante-et-un quarts (51/4). 2. La soudure s'impose dans un certain nombre de mots, en particulier : dans les mots composs de contr(e)- et entr(e)- ( entretemps au lieu d entre-temps ). - dans les mots composs de extra-, infra-, intra-, ultra- ( extraterrestre au lieu d extra-terrestre ). - dans les mots composs avec des lments savants ( socioconomique au lieu de socio-conomique ) - dans les onomatopes (le tictac) et dans les mots d'origine trangre (le weekend). - dans les mots que lon peut rapprocher dautres mots ( portemonnaie la place de porte-monnaie , par analogie avec portefeuille ). 2.3.

CONSONNES GMINES

2.3.1.

Gnralits

On ne double pas la consonne qui suit une voyelle accentue. Exemples : btir, hrisson, prophte, Exception : le chssis. Aprs une consonne, on ne double pas la consonne qui suit. Exemples : insecte, artisan, inversion, antipode, angoisse, Exception : que je vinsse, Par contre, la consonne qui suit une voyelle peut tre simple ou double selon lusage et la prononciation. 2.3.2. b ou bb ? La consonne b nest pas double : dans les mots commenant par ab- (abeille) sauf dans abb et drivs. dans les mots commenant par rab- (rabougri) sauf dans rabbin et drivs. 2.3.3. c ou cc ? La consonne c nest pas double: dans les mots commenant par ec- (cusson) sauf dans ecchymose et ecclsiastique . dans les mots commenant par rac- (racolage) sauf dans raccommoder, raccorder, raccourcir, raccrocher et raccompagner .

La consonne c est double : dans les mots commenant par acc- (acclamation) sauf dans acabit, acacias, acadmie, acadien, acajou, acaritre, acolyte, acompte, . dans les mots commenant par occ- (occasion) sauf dans oculiste . 2.3.4. d ou dd ? La consonne d nest pas double dans les noms commenant par ad(adage, adapter, etc.). Exceptions: addiction, adduction, addition, addenda, etc. 2.3.5. f ou ff ? La consonne f nest pas double dans les mots commenant par def(dfunt) ou par prof- (profession). Elle est double dans les mots commenant par aff- (sauf dans afin, africain ), par eff- (sauf dans faufiler ), par raff- (sauf dans rafale, rafiot, rafistolage, rafler et rafrachir ), par souff- (sauf dans soufre et soufisme ), par siff- (sifflement) et par diff- (difficult). 2.3.6. g ou gg? La consonne g nest pas double dans les noms commenant par ag(agrafe, agressivit, etc.). Exceptions : agglomrer, agglutiner, aggraver. 2.3.7. l ou ll ? La consonne l est double : dans les mots commenant par ill- (sauf dans le ) dans les mots fminins termins par elle ou ielle . lindicatif prsent et futur simple ainsi quau conditionnel prsent du verbe appeler . Sauf exceptions (ballade, ballet, mollet, bulle, tulle, elle, ellipse, mollah, molle, pallier, pollen, polluer, valle, vellit, etc.), on ne double pas le l dans dautres contextes. 2.3.8. m ou mm ? La consonne m est gmine : dans les mots commenant par comm- (sauf coma, comdie, comestible, comte, comit ) et par mamm- (sauf mamelle, maman ).

dans les adverbes se terminant par mment, quand ils viennent dadjectifs termins par ant et ent (mchamment ; patiemment).

Sauf exceptions (ammoniaque, dommage, gamme, homme, etc.), on ne double pas le m dans dautres contextes. 2.3.9. n ou nn ? La consonne n est gmine : dans les mots commenant par conn-. dans les mots termins par ionnal (sauf national, mridional, rgional ), par ionnel, -ionnisme et ionniste (sauf sionisme et unionisme ), par onnage (sauf ramonage et patronage ) et par -onner (sauf dtrner, dissoner, spoumoner, prner, ramoner, trner et tlphoner ). Sauf exceptions (annexe, annihiler, innocuit, innombrable, mannequin, panneau, penne, sonnet, sonner, championnat, pensionnat, septennat, etc.), on ne double pas le n dans dautres contextes. 2.3.10. p ou pp ? La consonne p est double dans les verbes et mots drivs commenant par app- (apparatre, applaudir, apporter, apprivoiser). Exceptions : apercevoir, apeurer, apitoyer, aplanir, aplatir, apostropher, etc. Sauf exceptions (frappe, grappe, nappe, trappe, chapper, frapper, happer, japper, choppe, achopper, enveloppe, etc.), on ne double pas le p dans dautres contextes. 2.3.11. r ou rr ? La consonne r est gnralement double dans les mots commenant par cor- (hormis coriace, corole, corail, coryza, coronaire ), par fer(hormis fri, froce, fru, frule ), par ir- (hormis irakien, iranien, ironie, irascible ), par ter- (hormis trbenthine ) et par tor- (hormis torador, torero ). Sauf exceptions (barrer, carrefour, carrure, carr, carrire, erratique, errer, garrot, horreur, marraine, marron, parrain, parricide, perron, perroquet, perruche, perruque, verre, verrue, etc.), on ne double pas le r dans dautres contextes. 2.3.12. t ou tt ? La consonne t est gmine :

dans les mots commenant par la voyelle a (sauf dans atelier, atle, atermoiement, atome, etc.). dans les mots commenant par attr- (sauf tre, atroce, atrophie ). lindicatif prsent et futur simple ainsi quau conditionnel prsent du verbe jeter . dans les noms termins par terie si ceux-ci sont drivs dun nom termin par et ou ette (sauf briqueterie ).

Sauf exceptions (battre, latte, littoral, littrature, mettre, ottoman, garrotter, grelotter, carotte, boulotte, vieillotte, sotte, plotte, belotte, etc.), on ne double pas le t dans dautres contextes. NOUVELLE ORTHOGRAPHE : 1. Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modle de peler ou de acheter . Les drivs en -ment suivent les verbes correspondants. Font exception cette rgle appeler , jeter et leurs composs (y compris interpeler ). Exemple : jamoncelle > jamoncle (amonclement) en nouvelle orthographe. 2. Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s'crivent avec une consonne simple. Les drivs du verbe ont aussi une consonne simple. Font exception cette rgle colle, folle, molle et les mots de la mme famille qu'un nom en -otte (comme botter , de botte ). Exemple : corolle > corole. 3. Quelques anomalies sont supprimes. Exemples : chariot > charriot (sur le modle de charrette) ; vnement > avnement (sur le modle d avnement ) ; persifler > persiffler (sur le modle de siffler ) ; interpeller > interpeler (sur le modle d appeler ) ;.

2.4. AUTRES PARTICULARITS 2.4.1. m devant m, b, p

Exceptions : bonbon, bonbonnire, bonbonne, embonpoint, nanmoins.

2.4.2.

Le h

En dbut de mot : - soit le h muet veut lapostrophe au singulier, la liaison au pluriel (lhabit, les habits) ; - soit le h aspir exige lemploi de le ou la au singulier et empche la liaison au pluriel (la harpe).

On trouve aussi le h muet la fin de certains mots : fellah, mammouth, almanach, Intercal dans un mot, le h peut jouer le rle du trma : vhicule, incohrent, cohorte, bahut,

2.4.3.

Noms en tion, -tia, -tie

La terminaison en entiel ou -antiel scrit plutt avec un t . Exception : circonstanciel. La terminaison en -iciel scrit avec c (logiciel). Plusieurs centaines de noms ont la terminaison en -tion (incantation). Exceptions : apprhension, contorsion, inflexion,

2.4.4.

Le x

Dans les mots commenant par ex -, le x se prononce [gz] sil est suivi dune voyelle ou dun h (excrer, exalter, exhaler). Il faut mettre un c aprs ex- si l x a la valeur dun [k] (excs, excellent).

2.4.5.

Noms en -er , - , -e

Les noms masculins termins par le son [e] () scrivent le plus souvent avec -er (ltranger). Parmi les noms masculins, il y en a toutefois qui drivent de participes passs et qui se terminent alors par - (le bless). Les noms fminins termins par le son [e] () et qui ne se terminent pas par les syllabes -t ou -ti scrivent avec -e (la chevauche, lquipe). Exceptions : psych, acn, cl Les noms fminins termins par les sons [te] ou [tje] (t) ou (ti) scrivent plutt avec - , sauf : - les noms exprimant le contenu dune chose (la charrete) ; - six noms usuels (bute, dicte, jete, monte, pte, porte).

2.4.6.

c ou qu [k]

Les verbes en quer conservent l u dans toute leur conjugaison pour avoir toujours le mme radical. Exemple : Nous fabriquons Devant a et o , on crit plutt c que qu (sauf pour distinguer participe prsent et adjectif verbal). 2.4.7. g ou ge [] g ou gu [g] g avant a,o,u correspond au son [g]. Avant e et i , on crit [gu]. a (garantir)

gu

o (gouache) gupard guitare

Pour correspondre au son [], la lettre g doit toujours tre suivie dun e ou dun i . Si ce nest pas le cas, on ajoute un e . i (girafe)

ga (elle bougeait) e o (un cageot) u (une gagere)

2.4.8.

Les familles de mots

Pour trouver lorthographe dun mot, il suffit souvent de rechercher un autre mot de la mme famille. Lampe, de la famille de laper, scrit avec a . Pouls, de la famille de pulsation, scrit avec ls . Ascension, de la famille descalier, scrit avec sc . Quelques difficults : abri, cauchemar, favori, chaos, dpt, rigolo

2.5. Les mots de racine grecqueLe son [k] transcrit ch arch- (origine) : larchologie chir- (main) : la chiromancie chol- (bile) : le cholra chor- (danse) : la chorgraphie chrom- (couleur) : la polychromie chron- (temps) : la chronologie psych- (me) : la psychiatrie techn- (mtier) : le technicien

Le son [t] transcrit th anthrop- (homme) : anthropomorphe athl- (concours) : lathltisme esthsie (sensation) : lanesthsie ethn- (peuple) : lethnie orth- (droit) : lorthophonie path- (maladie) : pathtique th- (dieu) : la thologie th- (poser) : la thse, le thme therm- (chaleur) : un thermomtre

Le son [f] transcrit ph

Le son [i] transcrit y

amphi- (double) : un amphithtre graph- (criture) : lorthographe morph- (forme) : la morphologie phag- (manger) : lanthropophage phil- (amiti) : la philanthropie phob- (peur) : la claustrophobie phon- (son) : la phontique phot- (lumire) : un photographe phys- (nature) : la physique soph- (sagesse) : sophistiqu sphr- (balle) : planisphre

cycl- (cercle) : lhmicycle crypt- (cacher) : une crypte dynam- (force) : la dynamo dys- (mauvais) : un dysfonctionnement glyc- (sucre) : une hypoglycmie gyn- (femme) : un gynce hydr- (eau) : hydrater hyper- (au dessus) : lhyperonymie hypo- (au dessous) : hypoallergnique -onyme (nom) : un synonyme poly- (plusieurs) : la polyclinique syn- (ensemble) : la synthse

2.6. LISTE DES HOMOPHONES LEXICAUX CONNATREAccort/accord Accul/acul Actique/asctique Acquit / acquis Affaire / faire (avoir) Aine / haine Aire / re / hre Alne / haleine Amande / amende Anche/hanche Ancre / encre Antre / entre Archer / archet Are / art / arrhes Autel / htel Auteur / hauteur Bai / baie / be / bey Bailler / biller / bayer Balade / ballade Bal / balle Balai / ballet / balaie Ban / banc Bni / bnit Benzne / Bunsen Bonace / bonasse Boue / bout Box / boxe But / butte Cahot / chaos Canaux / canot Canne / cane Cap / cape Car / quart Carier / carrier Cens / sens Cerf / serre / sert / sers / serf Chant / champ Chaire / chair / cher / chre Chane / chne Danse / dense Date / datte Dgoter / dgoutter Dlacer / dlasser Dessein / dessin Diffrend / diffrent Don / donc / dont Enter / hanter Entrain / en train Envi / envie Etique / thique Exaucer / exhausser Fait / fate / faites / ftes Fard / phare Fil / file Filtre / philtre Flan / flanc Foc / phoque Foie / fois / foi Fond / fonds / fonts Foret / fort Gai / guet Gaz / gaze Geai / jais / jet Gente / jante Glaciaire / glacire Gote / goutte / goute Granite / granit Grce / grasse Heur / heure / heurt Haute / hotte / hte Hraut / hros Hockey / hoquet Kerms / kermesse Laie / legs / lait / laid / let /les Leur / leurre Lisse / lys Mai / maie / met / mets Mnes / mannes Pause / pose Peau / pot / P / Pau Pcher / pcher Peine / penne / pne Pie / pis Pieu / pieux Pin / pain / peint Piton / python Plainte / plinthe Plan / plant Plastic / plastique Pole / poil Poids / pois / poix Policlinique / polyclinique Point /poing Porc / pore / port Prmices / prmisses Quand / quant Raisonner / rsonner Rainette / reinette Rne / renne / reine Repaire / repre Sale / salle Satire / satyre Saule / sol / sole Saut / sceau / seau / sot Sceptique / septique Sel / selle / scelle Serein / serin Souffl / soufflet Subi / subit Suggestion / sujtion Tache / tche Taie / th Tant / taon / temps Tante / tente Tard / tare Taux / tt Technopole / technople

Chas / chat Chemineau / cheminot Chur / cur Cilice / silice Clair / clerc Coma / comma Conte / compte / comte Cou / coup / cot / tu couds / il coud Cour / cours / court / courre / que je coure Cygne /signe Dais / d /ds / des

Maire / mer / mre Mare / marais Martyre / martyr Matin / mtin Maux / mot Mite / mythe More / mors / mord /maure Mou / mot Palier / pallier Panser / penser Partie / parti Pte / patte / pat

Teint / tain / thym / tint / tnt Tribu / tribut Vaine / veine Ver / vers / verre / vair / vert Verseau / verso Vice / vis Voix / voie

EXERCICES1. Replacez correctement les accents et les signes auxiliaires. un evenement je protegerai des sa sortie celui-la en-dea mettre le hola la cote/la cotte le cone/conique la grace/gracieux pecher un poisson/pecher et se repentir la lecon cirer le cepage la facade un capharnaum un apercu un aieul s il vous plait un compte rendu un va nu pieds allez vous en va t en 2. Rtablissez tous les accents, les trmas et les cdilles qui manquent. Ils ont du rentrer chez eux tres tot. Ce pate de lievre est excellent. Un nouvel itineraire fleche permet deviter les embouteillages de la ville. Il les a appele des son arrivee a lhotel. Ou a-t-elle pu ranger ses clefs ? Ici ou la ? Linteret de ces varietes de fruits est que leur gout differe de celui des varietes commerciales. Cest une creme couteuse mais tres efficace, qui ote toutes les taches.

Les mosaiques sont des dessins realises avec des morceaux de pierre, de verre, de tuile ou de coquillages poses les uns a cote des autres. Quelle deception ! Il ntait pas recu a son examen. Il decida de prendre son polaroid pour se rendre a linvitation. Le garcon lanca la balle avec une force inouie et marqua le but. Ils commencaient sinquieter car ils savaient par oui-dire quon projetait de construire une autoroute a proximite. Ca et la poussaient quelques glaieuls. Le renard etait a laffut de son diner : mais le chasseur, comme son aieul le lui avait appris, disposa ses appats. Brulant de voir enfin achevee la voute de la cathedrale, larchitecte, au faite de sa carriere, voulut de surcroit doubler les equipes de nuit. Tout stoicisme abandonne, il rentra dans son gite et murit un plan : il se sentait au bord de labime. Il apercut un maraicher qui, sans facons, pretait interet a une naiade aussi paienne que charmante. Mordant dans son pain au mais, il sentit un gout pateux, de celluloid, et un soupcon lui vint. Grimacant, la baionnette a la main, abandonnant tout egoisme, il selanca sur la mosaique qui decorait lentree de la maison. Negligeant les piqures de moustiques, grimpe sur le vieux fut qui tronait au milieu de la futaie, il entama sur sa flute un air connu. Sous un air de facade, le glacier sentimental quil avait toujours ete se sentit fondre : il songea quil navait ete quun bellatre et quil se trouvait pris dans des chaines inextricables. Le dejeuner avait ete un peu lourd : le soir il decida de jeuner. Parti pour le pole nord, il se sentit penetre par la grace divine. Sa conscience aigue de son interet lui donnait un sur instinct des necessites commercantes. 3. Remplacez le mot soulign : - par son contraire commenant par ab, ac, ob, rab ou rac.

Pour diminuer sa vitesse, il se couchait sur sa machine. Il spara les deux poux grce sa diplomatie. On le choyait lcole cause de ses origines. Pour sloigner du quai, les marins jettent des amarres. Ils dcidrent dvacuer lappartement. par son contraire commenant par af, ef, raf ou dif. Les Belges dtestent les frites. Autrefois, en hiver, les loups, repus par le manque de nourriture, descendaient jusque dans le village. Le jeune homme est rassur par les hurlements du vent. Le match sera retransmis en direct.

Ce premier succs la ramolli dans son intention de poursuivre son effort. Entre un vrai et un faux tableau, il y a parfois trs peu de ressemblances. 4. Remplacez les points par m ou mm.

So dapprendre le thor..e de Pythagore, il dcida quil avait t une bte de soe trop longtemps et, sur ce jugeent soaire, sausa envisager un nouvel avenir o les mathatiques nexisteraient pas : l, il pourrait frier tout son aise. Il goa ses prcdentes tentatives et pensa avoir rsolu son dilee. Enfla par ces perspectives, il se laissa enfin aller respirer lare des fleurs et se mit activeent lcriture dun poe. Il se sentait parvenu un soet de libert : plus de notes, plus de bare. Il refusait de tri er : il ntait pas un fleard, il tait juste diffrent. 5. Remplacez les points par n ou nn. Il pria la madoe de lui accorder son vu, tout draisoable quil ft. Il est vrai que la ratioalit avait peu voir l-dedans. Comment souhaiter que dun coup de sa seule cae, il puisse faire senvoler autant de caes ? Il sentait le vent tourbilloer et chanter un sifflement monotoe. Tout cela, pensa la baroe en regardant ses amies, tait parfaitement obsce. Quand certains se ratioaient, ces gloutoes avalaient de quoi nourrir des centaies de persoes. Il tait temps de bair ces manires irratioelles. 6. Compltez les mots suivants laide dun ou de deux r et rpartissez-les dans les colonnes. Coole coiger came caousel afler eon hooscope hoible maotte maoufle paavent paainer feure foce caefour couption co oboer coespondre paapet caesse hoaie ludition caillon caicatue paution. Un r Deux r

7. Remplacez les points par s ou ss. Lepoir de voir Pierre arriver inceamment ne parvient pas drider son viage qui rete mauade.

Les Rues verrent du poion dans le ventre du poion : bien malins ceux qui sauraient djouer cette dernire rue. Il a rui caer un dernier livre sans rien caer. En guie de deert, le dert. De retour la bae, les soldats saperurent que les rserves taient trs baes. Tandis que tous se font la bie, et que dehors souffle la bie, les admirateurs bient la chanson. Mont sur sa roe, Don Quichotte sapproche, une roe la main. Tandis quils sembraent, leurs curs sembraent. 8. Relevez parmi ces 19 mots, les cinq comportant une erreur. Avec les lettres correspondantes, trouvez une ville franaise. A. Battaillon B. literie C. coton D. latte E. littoral F. mtastase G. batracien H. piton I. battavia J. batterie K. ctelette L. btiment M. litire N. latrite O. lattage P. battard Q. bton R. cottillon S. littige 9. Formez un verbe compos avec le prfixe ac-, ad-, af-, ag-, al-, am-, ap-, ar- ou at- de la famille du mot en italique. Rectifiez si ncessaire la construction verbale.

Le client (suspendent au croc) son chapeau au portemanteau. Les enfants (se mettent table). Ils (se donnent tout entier) la joie des retrouvailles. Le chien, priv de nourriture et (qui a faim), se jette sur les croquettes. Jacques a tendance (se prendre de piti sur) son propre sujet. Une proposition (qui fait se lcher les babines). Le banquier (offre comme appt) ses nouveaux clients des taux intressants. Il (reste tard) chez son ami. Les livres (forment un monceau) dans sa chambre. Les provisions (sajoutent par cumul) dans le garde-manger. Les salades (sont en ligne) dans le jardin. Les badauds (forment une troupe) devant laccident. Les enfants (se rassemblent comme une meute de chiens) autour de la bagarre. Apollo 11 (se pose sur la lune). Caroline a voulu (prendre comme un bien propre) mon nounours. Les ennemis (luttent front contre front). 10. Compltez les pointills : - laide de mots commenant par ac, ec, oc ou ab. Pour toute rservation de camping, on est pri de verser un . Les .. slvent contre la prolifration des centrales nuclaires. Avant dobtenir son ac., il fallait fournir tous les justificatifs.

En chirurgie, les . sont prts sur une assiette. Il sest fractur los al sur le bord du trottoir. L de lesclavage a dchan la guerre civile aux Etats-Unis. Il sortit de la salle sous les de la foule. laide de mots commenant par af, ef, of ou dif. Au mois daot, les campings de la cte dazur . tous complets. A la demande des tlspectateurs, le film sera . une nouvelle fois. Sitt rentr, il sest .. dans son fauteuil. Ce vieux jean commence s.., il faudra le remplacer. Si ce nest pas vous .., votre raisonnement est erron. laide de mots commenant par can ou cann. Chaque aveugle sur la voie publique doit tre muni dune .. blanche. Bernadette Soubirous ne fut ..e que beaucoup plus tard par le pape. Le . de Suez fut creus par Ferdinand de Lesseps. Le . de Maurice Chevalier est un couvre-chef lgendaire. Il naime pas la compote de pomme aromatise la .

- laide de mots commenant par cor ou car. La .. dun footballeur ne dpasse gure 35 ans. La chair des corbeaux est manger. Le de Notre-Dame sappelait Quasimodo. Les . espagnoles remplissent les arnes de fanatiques. Les champions de natation ont souvent une large Le .. est une des ressources des les du Pacifique. laide de mots commenant par ot, cot ou met. La . en bourse est donne chaque jour la tlvision. Avant sa , le papillon tait une chenille. Quand il sort dans la journe, il porte toujours sa . de maille. Un danger srieux pour la navigation interplantaire est constitu par les .., sorte de poussires cosmiques. Il aime les dagneau grilles.

11. Remplacez les parenthses par un adjectif compos partir du mot marqu en italique et de prfixe in- (ne pas). Son criture (qui nest pas lisible) Un spectacle (quon ne peut oublier) Des rsultats (qui ne sont pas rguliers) Un vnement

(quon nattendait pas) Un impair (quon ne peut rparer) Un retard (auquel on ne peut remdier) Une secrtaire (qui na pas dexprience) Un homme dun air (quon ne peut aborder) Un pays (qui nest pas hospitalier) Des atrocits (quon ne peut nommer) Une nourriture (quon ne peut manger) Un endroit (qui ne peut pas tre habit) Des adultes malheureusement (qui ne connaissent pas leurs lettres) Une bont (quon ne peut puiser). 12. Sur quel adjectif ladverbe est-il form ? Compltez par m ou mm. La msange marchait curieuseent. Brusqueent, elle disparut. Elle revint inopinent. Malheureuseent, les impressions que le capitaine avait eu prcdeent se confirmaient. Il a t effectiveent bless lors de laltercation. A lil nu, tout tait parfaiteent clair. Partielleent aveugle, il continuait travailler. Il se prsenta comme parlant anglais couraent. Ce nest que rceent quil a compris le sens de son aventure. Il se constitua prisonnier lgaent. Il se trompait constaent. Lhomme tait videent en train de mourir. Le boulanger dcrocha prcipitaent son tlphone. Le prtre venait frqueent en aide aux gens. Graduelleent il reprit ses esprits. Les deux maris saimaient ardeent. Appareent, ils en sont venus aux mains. Il le mordit sauvageent. Le vieillard se leva pesaent. A-t-il accompli ce geste conscieent ? Pour ma part, je continue penser diffreent. Il va faire son apparition incessaent. La foule applaudit bruyaent. Il tait mineent sympathique. 13. Avec un mot de la mme famille, justifiez la dernire lettre. rabot parfum estomac flux poing hareng dos - envers trot sirop galop accroc drap -jonc 14. A laide dun mot de la mme famille, justifiez la lettre en gras dans les noms suivants.

cerceau arceau badaud chafaud rchaud taux spacieux acrobatie partiel contraire corce freiner insulaire respect importun rein populaire minerai rets serein chandelier baignade vain 15. Mettez la terminaison convenable.

La subtilit dun texte des pellet de sable les anfractuosit du rocher les cavit du cur des indemnit de logement des sant de fer des socit de transport des amit de longue date 16. Donnez ladjectif qualificatif en -iel correspondant aux noms suivants. prfrence circonstance cicatrice providence pestilence artifice substance prsidence prjudice office essence rsidence confidence diffrence superficie 17. Donnez les noms en -tion correspondant aux verbes suivants. teindre convaincre distinguer dcevoir maudire affliger dcrire corrompre restreindre fasciner dtruire affliger sduire 18. Remplacez le point, sil y a lieu, par une lettre muette.

rume luterie hliotrope soirie menir philantrope autone exemter plinte batismal gait silouette t ire apotose dploiment 19. Mettez la terminaison convenable la place des points.

fatra - parvi - taffeta - velour - parcour - coryph - crapau - hasar - faubour - scarab - chao - troph - mausol camboui - remord 20. Mettez un -c aprs l x , sil y a lieu.

Exhorter exessif exentrer exeller exder-exepter exuser excrer exode exercice exubrant excuter exiler exhumer exiter exactitude exipient exiper 21. Mettez la lettre qui convient : i ou y , s ou z . ode rthme histron plastre cthare dlemme mte embron plne cmbale dithrambe rme mthe mtre mrte cterne clindre

luerne hae mle aur gaon gaouillis caerne iard malaie uure bion byantin gae baar alemaure horion miaine topae lard trape cure blaon douaine 22. Remplacez les points par u sil y a lieu. Ce langage divagant lavait dconcert. (Genevoix) La cigale et lalouette agitent leurs ailes infatigables. (Grville) Les cailloux crissaient, la caisse tangait, les essieux gmissaient. (Camp) Le petit sentier zigzagait entre les bois et les champs. (Theuriet) Lumires non seulement fixes mais mobiles, tournantes, zigzag antes. (Morand) Le paquebot navigant dans la brume fait retentir sa sirne. Le bonhomme bgayait dune manire fatigante. (Balzac) Les grands lys orgeilleux se balancent au vent. (Verlaine) 23. Remplacez par c ou qu sil y a lieu. Laraigne retourna son embusade. (Karr) Lair retombait immobile, la chaleur tait suffoante. (Moselly) Les chaloupes continuaient leur navette entre lembaradre et La Mduse. (Christophe) Ses mains empoignaient cent herbes piantes et rches. (Cressot) Ne prends pas pour de lor tout le clinant qui luit. (Gomberville) 24. Compltez ces mots par g, ge, c ou . Lhyine un pineau un maon un naeur un pion fraile un diriable une deption des dmanaisons un commerant on jua une faon un plonoir un tronon le rinage des fla olets la venance un sens iratoire un bourois le rinage un aperu lobliance ngliable un caot de loranade 25. Reconstituez les mots dtymologie grecque dont le sens est indiqu entre parenthses. Dans lcole (qui forme de nombreuses techniques), la jeune fille a dvelopp une maladie (de lesprit). Il faut dire quelle sest heurte ds le dpart la (haine des femmes) et quelle na gure rencontr de (sentiments amicaux). Comme elle connaissait galement des problmes de (mauvaise orthographe) et quelle souffrait d (peur de la foule), elle na pas vraiment russi sintgrer. Mais ses capacits de (force) et un (savoir) de la vie lont empche de se faire (manger) par ses condisciples. Au bout du compte, grce des (soins), elle parviendra sans doute devenir une vritable (sportive).

Le (savant dans les choses de lhomme), le (savant dans les choses des peuples) et le (savant dans les choses anciennes) saccordent pour dire que la majorit des (peuples) quils rencontrent et quils tudient (ont plusieurs dieux) plutt qu(un seul dieu). Les populations (qui mangent des hommes) ne sont pas aussi rares que ce que lon pense, de mme que les (gouvernements dun seul homme) et les reprsentations de musique (accompagnes de danses). Ces peuples sont galement souvent dexcellents (praticiens de mdecine par les mains). Ils ne sont pas, loin de l, aussi (anciens) que ce quon veut bien imaginer.

26.

Remplacez les points par lun des mots suivants :

a. tain, thym, teint, tint, tnt, teint / chaos, cahot / repaire, repre. 1. Le __________ capiteux passa sa tte grise entre les pierres disjointes. (Maeterlinck) 2. Dans les chemins, on entendait des __________ de charrettes. (Maurire) 3. Son ___________, ses yeux bleus, ses lvres de rose, ses longs cheveux blonds contrastaient par leur douceur avec sa dmarche fire. (Chateaubriand) 4. Jtais douloureusement vex quon me ____________ les doigts quand jcrivais. (Pguy) 5. Mon pre observait de loin, amus comme moi, leur va-et-vient fleuri, leur vol _________ de rouge sang et de jaune soufre. (Renard) 6. De belles avenues souvrent dans le somptueux __________ de la nature. (Des Gachons) 7. La caravane remontait vers les maquis et les ___________ du Tichoukt. (Peyr) 8. Une glace en perdant son ___________ semblait ne plus vouloir mirer lpre visage. (Cahuet) 9. Matre Renard, par lodeur allch, lui ___________ peu prs ce langage. (La Fontaine) 10. Aucun __________ ne soffrait plus au conducteur. (Frison-Roche) b. dessein, dessin / tribut, tribu / hraut, hros /alne, haleine. Une couronne de pins, sur une colline au _____________ nerveux, mapparaissait comme une fort magique. (Herriot) Enfin, deux __________ sonnrent dans leurs cornes dargent, le tumulte sapaisa et Hannon se mit parler. (Flaubert) Charles XII, qui fut un __________, neut pas la prudence qui en et fait un grand homme. (Voltaire) Des courants dair sournois lui soufflaient, tantt sur le visage, tantt sur le cou, leur ___________ perfide. (Maupassant) Cest la _____________ ennemie, la ___________ guerrire des aigles et des perviers. (de Croisset)

1. 2. 3. 4. 5.

6. 7. 8.

Il forma le ___________ de sortir, daller au thtre, au cinma. (Duhamel) Le vieux savetier piquait l__________ et tirait le fil. (Lemonnier) Cest principalement une autre flore qui recevait le ___________ de mon admiration. (Gide) c. haie, ait / pne, penne / sein, seing / jet, jais, geai / renne, rnes / cellier, sellier. Les __________ deau se sont tus dans les marbres taris. (Leconte de Lisle) Le ___________ tait seul encore un peu visible et, lettre lettre, le baron dchiffra ces mots : Raymon de Sigognac . (Gautier) Un _________ senvola faisant un clair bleu. (De Gourmont) La France est le verger des meilleurs fruits, le __________ des meilleurs vins. (Reclus) Le __________ na dautre ennemi que lours blanc. (Martins) Et que du _________ des mots, le marbre soit tir. (Racine) Elle sarrtait pour examiner la ___________ hrisse de bourgeons. (Rolin) Le ____________ rouill grince dans la serrure. Deux _________ de coq adornaient grotesquement son feutre gris. (Gautier) Le ___________ rpare un licol. Lhomme serrait dans son poing droit toutes les ___________ de lattelage. (Giono) Il ne semblait pas quil _____ parl de cet achat sa femme avant de le faire. (Montupet) La fve ouvre ses yeux de _________ dans son feuillage ple. (Maeterlinck)

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13.

27. Ecrivez correctement les mots nots en alphabet phontique. Le misrable patrimoine tait devenu si . [etik ], si souffreteux, si chtif, si diaphane, qu'on voyait la misre au travers. (Sue) On rechercha les causes de la priode . [glasjr] du quaternaire dans un changement de l'inclinaison de l'axe des ples. (Furon) Le 14 mai 1643 en effet disparat ce prince la fois timide et sublime, hros et . [martir] de l'ide monarchique. (Brasillach) Dans l'aprs-midi du dimanche, les voisins partaient faire une . [balad] bicyclette, ils allaient se baigner une dizaine de kilomtres de l... (TLF) La cuisson 100 degrs ne suffit pas pour enlever au sang en dcomposition ses proprits .. [sptik], car cette temprature tue bien les microbes, mais non leurs germes ou spores. (Trouessart)

Mme Madame Vogel, qui regardait tout artiste comme un fainant, n'osait pas lui reprocher, d'une faon agressive, comme elle en avait envie, les heures qu'il passait [baje] aux corneilles, le soir, la fentre de sa mansarde, ... (Rolland) Le syllogisme est un raisonnement compos de deux .. [premis] et d'une conclusion. (Ampre) Chez certaine .. [rnt], des ttards soumis une temprature leve deviennent tous mles. (Cunot) Un jour, Mrs Brydge Williams lui a demand d'tre son excuteur testamentaire et d'accepter un . [l] important. (Maurois) Elle but quelques gorges [de vin chaud] avec recueillement comme si elle et interrog un .[filtr] de vrit. (Beauvoir) La pluie lui (imparfait de [degute]) le long du cou ; elle se releva, elle s'en alla sur le boulevard extrieur. (Zola) L'ensemble des syndicats de .[mino] franais ont appel mercredi une grve illimite partir du 12 octobre, en lien avec d'autres secteurs des transports, pour s'opposer la rforme des retraites. (Bon) force de jouer, les doigts se coupent contre les lyres, les .. [are] tirent de l'arc, les flches volent, les pes brillent... (Flaubert) La corde, je l'avais monte au lac Noir, avec des .. [pit] et des anneaux. (Peyr) Il s'tait install dans ce fromage considrable avec le sentiment qu'il atteignait au .. [ft] de sa vie une uvre digne de son prestigieux mrite. (Duhamel) 28. TEXTE 1Le (1).. (2) tandis que la grue le transportait jusquau bateau. Comme sil floait (tt ou t ?) dans lair. Le sprider, le (3) qui les reliait, ne parvenait pas (4).. le mouvement. Soudain, les portes mal fermes souvrirent et des diaines (x ou z ?) de corps tombrent. On aurait dit des maequins (n ou nn ?). Mais lorsquils heurtaient le sol, les ttes se brisaient bien comme des (5) (SAVIANO R., Gomorra, Folio, Paris, 2007)

Textes lacunaires

(1) [ktnr ] (2) imparfait du verbe [sije](3) [mekanism ] (4) [dte] (5) [krn]

TEXTE 2En rgle gnrale, les recherches font aaratre (pp ou p ?) que les jeunes adultes en diicult (f ou ff ?) de lecture ont une capacit ( ou e ?)

didentification des mots trs insuisante (f ou ff ?) ; sans tre la cause de l(1), (2). handicap en constitue une des composantes majeures et conduit un nombre important de jeunes adultes inventer du sens sur une base trs (3)dindices (4) .. Faute dune identification des mots complte, la lecture dun texte est souvent imprcise, sinon (5) . (Daprs BENTOLILA A, Le verbe contre la barbarie, Odile Jacob, Paris, 2007) (1) (2) (3) (4) (5) [iltrism] Ce ou cet ? [aprksimativ] [kvsjnl] [aleatwar]

TEXTE 3Au cours de lhistoire, divers systmes dcriture ont t invents: alphabtique, (1) .., etc. Ces ensembles ne doivent pas tre confondus avec les multiples systmes utiliss pour crire telle ou telle langue. Le russe et le franais par exemple sont transcrits laide du mme systme dcriture, en l (2) lcriture alphabtique, mais ils nemploient pas les mmes types de signes alphabtiques : le russe utilise un alphabet, dit (3) ., driv de celui du grec, tandis que le franais recourt lalphabet latin. (MAINGUENEAU D., Aborder la linguistique, Seuil, Paris, 1996)

(1) [jerglifik] (2) [kyrs] (3) [sirilik] TEXTE 4La distance critique du conte de fes passe en second lieu par des touches (1) Celles-ci viennent de la tradition, aidant le conteur crer une relation de complicit avec son (2). , elles permeent (t ou tt ?) lcrivain dvoquer cette pratique et de la prolonger en se raachant (t ou tt ?) lactualit. Dans Le Petit Poucet, Perrault associe l (3) des parents, qui compensent la misre habituelle de leur repas par une (4) .peu conome quand ils en ont loccasion, lindiffrence du seigneur qui oublie de payer ses dettes et doit tre tenu pour la cause (5).. de tout le drame. (SERMAIN J.-P., Le conte de fes, Desjonqures, Paris, 2005) (1) [satirik] (2) [oditwar] (3) Absence de rflexion (4) [bbs] (5) [kazjnl]

CHAPITRE 3La ponctuation et lemploi de la majusculeCfr. chapitre IV de la Grammaire mthodique du franais de Riegel, Pellat et Rioul, PUF, Paris, 1994, pp. 83 100.

3.1. QUELQUES DFINITIONS La ponctuation est lensemble des signes conventionnels servant indiquer, dans lcrit, des faits de langue orale comme les pauses et lintonation, ou marquer certaines coupures et certains liens logiques. (GREVISSE, Nouvelle grammaire franaise) On appelle ponctuation lemploi, dans la langue crite, des lments suivants : 1 Les signes de ponctuation : le point (.), le point dinterrogation( ?), le point dexclamation ( !), la virgule (,), le point-virgule ( ;), les deux points ( :) et les points de suspension () ; 2 Les signes typographiques : les parenthses (()), les crochets ([]), les tirets (- -), les guillemets ( ), lastrisque (*) et la barre oblique(/). (GOBBE, TORDOIR, Grammaire franaise) La ponctuation est le systme des signes graphiques qui contribuent lorganisation dun texte crit et qui apportent des indications prosodiques, marquent des rapports syntaxiques ou vhiculent des informations smantiques. (RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Grammaire mthodique du franais)

3.2.

FONCTIONS DE LA PONCTUATION

3.2.1. Fonction prosodique Les signes de ponctuation marquent les pauses de la voix, le rythme, lintonation, la mlodie de la phrase. On dit quils ont un rle suprasegmental du fait quils se superposent aux segments linguistiques, comme laccent et lintonation loral. 4 Les pauses : les signes comme le point, le point-virgule, la virgule, correspondent aux pauses loral. On ne peut dire toutefois quils correspondent toutes les pauses que lon peut faire loral. Lintonation et le rythme : cela concerne essentiellement le point dinterrogation et le point dinterrogation.

3.2.2.4

Fonction syntaxique

RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Op. Cit., p.85

Sparation des mots : cette fonction est assume par les blancs, les apostrophes et le trait dunion. Dlimitation intraphrastique : virgule et point-virgule sparent des lments de phrases ; guillemets, tirets doubles, parenthses et crochets permettent linsertion dune phrase ou dlments de phrase dans le texte de base (changement de niveau discursif) ; les deux points introduisent une insertion, une explication, un exemple. Dlimitation interphrastique : les majuscules indiquent le dbut des phrases, les points (final, dinterrogation, dexclamation, de suspension,) en marquent la fin.

3.2.3.

Fonction smantique

Idographiques par nature, les signes de ponctuation peuvent ajouter des lments dinformation qui se superposent au texte et compltent lapport smantique des mots et des phrases. 5 Indication modale : la ponctuation peut marquer le type de la phrase (comparez : Il pleut. Il pleut ! Il pleut ?) Analyse smantique : la virgule peut servir notamment diffrencier les relatives explicatives des relatives dterminatives (comparez : Les Alsaciens qui boivent de la bire sont obses. Les Alsaciens, qui boivent de la bire, sont obses.) Changement de registres et niveaux de langue : guillemets, tirets doubles, virgules et parenthses sont ici concerns. Grce aux guillemets notamment, le narrateur marque ses distances par rapport aux termes quil rapporte.

3.3. LES SIGNES DE PONCTUATION 3.3.1. Les points (. ? ! ) Le point (.) marque la fin dune phrase dclarative (qui donne une information) ou imprative (qui vise faire agir un destinataire). Le mot qui suit commence donc par une majuscule. Exemple : Nous avons poursuivi le combat. Nous savions quun changement se produirait tt ou tard. (Gcina Mhlophe) Il sert aussi exemple ). marquer quun mot est abrg ( ex. pour

Le point dinterrogation ( ?) marque la fin dune interrogative directe (demande dune information). Exemple : Comment tu tappelles ? O est-ce que tu habites ? Mais : Il lui demande comment elle sappelle.

phrase

5

RIEGEL, PELLAT, RIOUL, Op. Cit., p.86.

Le point dexclamation ( !) marque la fin dune exclamative (expression dun sentiment) et dune imprative. Exemple : Ae ! Je me suis pinc le doigt !

phrase phrase

Les points de suspension () sont employs pour indiquer que la phrase nest pas termine. Exemple : Peut-tre quil est en Amrique, dj (Le Clzio) Remarques : Si le point marque la fin dune phrase, cette dernire peut toutefois se rsumer un seul mot. Le point peut donc sutiliser dans le cadre dune phrase non-verbale. Exemple : Et quid de la nature des hommes ? (Lidia Jorge) Sil est absolument ncessaire de mettre une majuscule aprs un point simple, cela nest pas vrai pour le point dinterrogation, le point dexclamation et les points de suspension qui, dans certains contextes, peuvent tre suivis dune minuscule. Exemple : - Landu, monte ! cria Mamba. (In Koli Jean Bofane) -

3.3.2. La virgule (,), le point-virgule (;), les deux-points (:)Ces signes sutilisent lintrieur dune phrase. Ils sont donc suivis dune minuscule. La virgule (,) indique une courte respiration lintrieur dune phrase. Elle sert sparer des mots ou des propositions. Exemples : La mer, a dit le vieux Bahti, cest lendroit le plus beau du monde, lendroit o tout est vraiment bleu. (Le Clzio) La virgule permet de dtacher : - lpithte, lapposition et le complment du nom. Exemple : Six annes, elle demeura l, sans rpit, piant lItalie, suspendue aux journaux qui pendaient dans ses mains froides. (Plisnier) - la relative non dterminative, valeur explicative. Exemple : Antoine ne voulait pas tre vu du malade, que cette visite supplmentaire et inquit. - le complment circonstanciel ou la proposition circonstancielle. Exemple : Nous ne pouvions quitter la maison, puisque grand-pre tait malade. (Bazin) Toutefois, si la circonstancielle est intimement lie par le sens au reste de la phrase, on ne mettra pas de virgule. Exemple : Nous ne pouvions quitter la maison parce que grand-pre tait malade. La virgule permet de coordonner : - des lments coordonns par des marqueurs autres que et, ou, ni.

Exemple : Il songea un moment percer une chemine daration et dclairage au fond de la grotte, mais la nature de la roche rendait ce projet irralisable. (M. Tournier) - cas de et/ou/ni : a. On ne met pas de virgule entre deux lments ni entre les deux derniers lments dune numration. Exemple : Offrez-lui du pain, des vtements et un logis. Ni ma mre ni mon pre ntaient au courant de la supercherie. b. On met une virgule entre chaque lment dune numration lorsque celle-ci comporte plus de deux lments et que les coordonnants sont rpts. Exemple : Ni les roulements de camion, ni les sifflets des commandants, ni les voix des milliers dhommes ne pouvaient le distraire. (Tousseul) La virgule permet de juxtaposer des propositions ou des groupes. Exemple : Dsormais, que je veille ou que je dorme, que jcrive ou que je fasse la cuisine, mon temps est sous-tendu par un tic-tac machinal, objectif, irrfutable, exact, contrlable. (Tournier) Le point-virgule (;) sert sparer deux propositions dont la seconde est un dveloppement (prcision, explication,) de la premire. Exemples : La figure de cette femme rayonne sous mille fronts brlants qui attendent encore et ils ne savent delle quun prnom invent ; aussi, sous mille fronts refroidis et si elle pense eux, cest mieux quune prire. (Plisnier) Hugues se sentait un malaise dme grandissant ; il eut limpression dassister une douloureuse mascarade. (Rodenbach) Le point-virgule spare galement des lments en numration. Exemple : La virgule est une courte pause. Elle permet de : - coordonner plusieurs lments de mme fonction ; - dtacher un mot ou un groupe de mots. Les deux points (:) servent marquer que ce qui les prcde va tre dvelopp. Ils introduisent donc une numration et/ou une explication. Exemple : Mes attributs sont humains : jai une date de naissance, mais hlas oublie, je porte un nom propre, jaime la vie, je regarde la mer laube, merveill, je suis chass dun paradis vers un autre, rptant le pch originel de tous les mortels. (Jabbar Yassin Hussin) Ils peuvent galement introduire une citation. Dans ce cas, ils sont suivis de guillemets puis dune majuscule. Exemple : Debout devant la glace, Jane riait de se voir ainsi : Jai lair dun vieux portrait ! (Rodenbach)

3.3.3. Les guillemets ( ), le tiret (-), les parenthses (), les crochets ([])Les guillemets, tirets, parenthses et crochets sont des signes typographiques qui signalent, dans la langue crite, une coupure dans le droulement de la phrase ou du texte et permettent dy insrer un ou plusieurs lments de longueur variable. 6 Les guillemets, les parenthses et les crochets semploient toujours par paire. Les guillemets sont utiliss pour citer un texte dont on ne prend pas la responsabilit. Exemple: A la diffrence du best-seller dArthur Koestler, ce stalinien lenvers , ainsi que dit cruellement mais non sans raison Rgis Debray prfaant Victor Serge (Mertens) On les trouve donc pour commencer et finir un discours rapport et direct. Exemple : Ouvre les cages, dit-il au boy. - La chambre sera salie, monsieur Ferral, dit le directeur. - Madame Serge sen chargera. Vous menverrez la note. - Des fleurs, monsieur Ferral ? - Rien dautre que des oiseaux. Et que personne nentre ici, mme pas les domestiques. (Malraux) Les tirets (-) sont utiliss dans le discours rapport direct pour marquer un changement dnonciateur. Exemple : voir prcdent Quand il est rpt, le tiret peut aussi isoler certains lments dans une phrase et jouer le mme rle que les parenthses. Exemple : Cela lui faisait mal, ces cloches permanentes glas dobit, de requiem, de trentaines ; sonneries de matines et de vpres tout le jour balanant leurs encensoirs noirs quon ne voyait pas et do se droulait comme une fume de sons. (Rodenbach) Les parenthses () indiquent que ce qui est dit est accessoire dans la phrase. Exemple : Par contre, ceux quils considraient comme leurs ennemis, ils ne les ont pas appels (comme dans les documents militaires des priodes prcdentes) guerilleros , mais dlinquants de droit commun, subversifs , [] (Elsa Osorio) Les crochets ([]) ont des usages multiples. Ils sont employs avec la valeur des parenthses quand on insre un lment dans une parenthse. On les emploie aussi pour faire apparatre la transcription phontique dun mot ou pour encadrer une traduction.

6

GOBBE, TORDOIR, Op. Cit., p.419.

Ils servent galement encadrer les modifications qui ont t effectues pour quune citation saccorde avec le dveloppement o elle est insre. Quand ils encadrent trois points de suspension, ils signalent une suppression dans un texte cit. Exemples : Le mot gentil se prononce [ti]. Les Balares (Minorque [Port-Mahon], Majorque [Palma], Cabrera, Formentera attirent chaque anne des milliers de touristes. (Doppagne)

3.3.4.

Autres signes et variations typographiques

Lastrisque (*) : Aprs un mot ou une notion : - peut servir masquer un nom (Mme V***) quand il est multipli par deux ou trois (astrisque de discrtion). - peut galement indiquer la tomaison dun livre. Il est alors plac, seul ou en groupe, aprs le titre dun ouvrage pour indiquer de quel volume ou tome il sagit (Le Grand Robert de la langue franaise ** - Tome II). - peut indiquer un renvoi (appel de note) en concurrence avec des chiffres ou des lettres. Avant un mot ou un groupe de mots : - signale dans les dictionnaires que le mot dbute par un h aspir (*haricot). - marque dans les grammaires rcentes les constructions agrammaticales (* il vena ; * toujours en forme peluche rflchir). La barre oblique semploi entre deux termes avec le sens de ou, ou bien. Exemple : La distinction langue/parole chez Saussure. On lemploie galement pour encadrer la transcription phonologique dun mot. Lalina permet disoler un paragraphe constitu de plusieurs phrases par un retour la ligne. On commence la premire ligne du paragraphe suivant un peu en retrait, aprs un petit espace blanc. Cela permet de faire une pause plus importante que celle suggre par un point seul. Les italiques, les caractres gras et les capitales sont utiliss pour mettre en valeur des lments de texte. Italiques et caractres gras sont souvent en concurrence dans la notation de la titraille dun texte. Enfin, on utilisera souvent les capitales pour signaler un accent expressif (Cest DMENT !)

3.4.7

LEMPLOI DE LA MAJUSCULE7voir le site

Pour en savoir plus sur lemploi des majuscules, [http://orthotypographie.ifrance.com/majuscules.htm]

Prennent une majuscule : 1) Le premier mot dune phrase : Lorage grondait. 2) Le premier mot dun vers : Le ciel est, par-dessus le toit Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. (Verlaine) 3) Le premier mot dun discours direct : Elle cria : Viens ici ! 4) Les noms propres en gnral : Tais-toi, Michle ! 5) Le premier mot dun titre duvre ou dun journal : Bazin a crit Vipre au poing. Elle adore le magazine Elle.Remarques : Si un adjectif se trouve plac devant un nom, ladjectif peut prendre la majuscule, ainsi que le nom (La Petite Fadette de Georges Sand). Toutefois, cette remarque nest pas valable concernant les titres commenant par un article indfini ou les titres-phrases. Dans ces cas-l, seul le premier mot prendra la majuscule (Des arbres abattre de Thomas Bernhard) Larticle ne prendra la majuscule que sil fait partie du titre, mais son emploi restera facultatif. On crira ainsi : jai lu Les Misrables et les Fables de La Fontaine. Attention : on crira par contre : La Fontaine a crit des fables.

6) Certains termes de politesse (comme Madame, Mademoiselle, Monsieur) : Veuillez agrer, Monsieur, mes salutations distingues. 7) Les noms marquant un titre, une fonction honorifique, des associations de puissance et des ordres religieux ou nationaux: Nous sommes heureux de vous accueillir, Monsieur lchevin ! Les Allis, les Templiers, la Confdration nationale du travail, la Lgion dhonneur, lOrdre du mrite,Remarque : Les noms de religion et de leurs adeptes ne prennent pas de majuscules (le catholicisme, les musulmans) non plus que les adhrents dun parti (les socialistes) ou des membres dun ordre, mme religieux (un jsuite).

8) Les noms de nationalit : Dans un sketch clbre, Bedos se moque des Franais racistes.Remarque : Ces mots, employs comme adjectifs, prennent une minuscule : la langue franaise, un peintre flamand, la civilisation trusque,

9) Les noms de bateaux, davions, de rues, ddifices : Le Concorde, la rue du Thtre, le Perron ligeois. 10) Certains termes historiques : La Grande Arme, la Rvolution franaise, le Moyen ge.Remarque : Les noms de mois ne prennent pas la majuscule sauf sil sagit dun vnement historique : la monarchie de Juillet.

11) Les noms de choses personnifies : Cest Vertu, la nymphe ternelle (Marot) 12) Le second terme dexpressions dsignant un lieu : La mer du Nord, le mont Blanc, il rside rue Verte.Remarque : On crira la cte de Bretagne mais la Cte dAzur .

13) Les points cardinaux quand ils dsignent une rgion : Il habite dans le Nord mais le vent du nord. 14) Le mot saint sauf sil dsigne le saint lui-mme : La place Saint-Pierre mais Jsus parla saint Pierre.

EXERCICES1. Replacez les majuscules.cest bientt la saint nicolas ! albert II, sa majest le roi des belges ils habitent dans les pyrnes. elle vient de grande-bretagne. cet auteur fait partie de lacadmie franaise. il lit le soir tous les matins. les francophones et les flamands quel bel italien ! nous parlerons aujourdhui de la renaissance italienne. ma chambre donne au nord. franois mitterand tait prsident de la rpublique franaise. jadore les coquilles saint-jacques. ctait film de larc de triomphe. ctait un citoyen espagnol. ce soir, les allemands jouent contre les anglais. tu as lu astrix chez les helvtes ? cette dame vient du midi. le soleil se lve lest. litalie est borde par la mer tyrrhnienne louest et par la mer adriatique lest. la boutique se trouve boulevard saint-michel. la recherche du temps perdu de marcel proust le vieil homme et la mer dernest hemingway la montagne magique de thomas mann zorba le grec de nikos kazantzakis un condamn mort sest chapp de robert bresson le film existenz de david cronenberg mile ou de lducation de jean-jacques rousseau la bible une bible la communaut franaise - lducation nationale lacadmie franaise lacadmie goncourt le premier ministre le ministre de la culture la seconde guerre mondiale - le moyen ge la papouasie-nouvelle-guine la mer morte le mont blanc richard cur de lion jean de la fontaine les mrovingiens - la dynastie mrovingienne une ford un coca les vertbrs le prcambrien la fte de la musique les jeux olympiques

2. Recopiez les textes suivants en les ponctuant laide de ces signes : [,] (2 fois), [.] (3 fois), [:] (1 fois),[;](1 fois)

en briquettes roses et grs des Vosges la faade tait ravissante quant au dedans du magasin il tincelait tout y brillait les tagres chromes lanaient des lueurs dargent la verrerie et les cristaux allumaient mille toiles dor [,] (3 fois), [.] (3 fois), [:] (1 fois), [;] (1 fois), [?] (1 fois)

combien de temps faut-il pour faire un bon tennisman cela dpend de plusieurs facteurs les aptitudes du joueur son tat de sant le temps dont il dispose pour sentraner il faut aussi tenir compte du professeur son rle nest pas ngligeable de faon gnrale on peut dire quil faut deux ans de pratique assidue pour bien jouer [,] (2 fois), [.] (3 fois), [?] (1 fois), [] (1 fois)

la vulgarisation des magntoscopes va dcupler linfluence des mdia en effet tout message diffus par la tlvision sera dsormais reproduit des milliers dexemplaires et rcout de ce fait son influence ira croissant ne va-t-on pas ainsi vers une dictature des mdia cest un vaste sujet de rflexion [,] (1 fois), [.] (2 fois), [] (1 fois), [?] (1 fois)

sans nouvelles de Franoise je marme de patience je ncris ni ne tlphone jattends iras-tu la voir en avril 3. Pour chacun des signes de ponctuation ci-joints : [;], [], [:], lexercice ci-dessous propose deux valeurs demploi. Indiquez laquelle vous semble la bonne. Le point-virgule : a) Il spare deux propositions qui nont rien de commun. b) Il spare deux propositions de moyenne tendue qui font partie dun mme ensemble. Les points de suspension : a) Ils suggrent, donnent penser, et par l mme fortifient la porte de ce qui vient dtre exprim. b) Ils lucident le texte en introduisant une proposition qui explicite ce qui vient dtre dit. Les deux-points : a) Ils crent dans le texte une interruption aprs laquelle il y a un changement de thme. b) Ils introduisent une proposition qui explicite ou commente ce qua exprim la proposition prcdente. 4. Coupez les phrases excessivement longues du texte suivant et tentez dallger le style en utilisant des points.

La rflexion sur la place de lart dans les socits tribales doit tre poursuivie et remise en question car il ne faut pas cder la tentation de rejeter dans lide de la barbarie primitive tout ce que finalement on ne se donne pas la peine dexaminer et de comprendre, car, si lon voulait bien considrer de plus prs les productions de ces socits quon croit primaires, on se rendrait peut-tre compte quil ny a jamais rien eu qui puisse tre appel un art primitif et lon comprendrait que la notion mme dobjet dart exclut lide du bgaiement infantile, et que les peintures rupestres de Lascaux taient dj des productions artistiques part entire. 5. Mettez les phrases interrogatives au style indirect avec la ponctuation qui convient. Commencez-les par : Je me demande si Est-ce que toute cette affaire sera bientt rsolue ? En saurons-nous un jour le fin mot ? Comment tout cela a-t-il commenc ? Et quand cela finira-t-il ? Pourquoi nous y sommes-nous engags ? Qui donc nous en a convaincus ? Comment avons-nous t assez btes pour lcouter ? Quattend-on de nous, en dfinitive ? Quels subterfuges nous prte-ton ? Quelles entraves nous faudra-t-il rompre ? Quelles nigmes aurons-nous surmonter ? 6. Comparez les deux phrases suivantes. Les hommes, qui ont russi grimper dans la chaloupe, ont pu gagner le port le plus proche. Les hommes qui ont russi grimper dans la chaloupe ont pu gagner le port le plus proche. 7. Ponctuez les phrases suivantes. Les premiers qui arriveront feront encore les fiers se pavaneront croyant sans doute ainsi se gagner le public mais lillusion tombera vite. Ceux qui prfrent rentrer nont qu le suivre ceux qui il reste un peu de courage resteront avec nous. Les premiers symptmes de cette crise morale qui allait branler lEurope et la pousser vers lextrmisme taient dj perceptibles en 1922. Je ne connais personne qui y croie encore mais si vous trouvez un homme qui puisse me rendre un peu despoir je vous en aurai une reconnaissance ternelle. Ce restaurant o nous dnions frquemment nexiste plus. Son sjour ltranger est une priode qui a beaucoup compt dans la vie de Jean il ne cesse de nous en parler bien quil sache que ces anecdotes ne nous intressent pas beaucoup.

Les premiers vnements qui prennent place juste aprs les traits sont beaucoup moins importants et dterminants que ceux de 1954. Descartes qui prtend avoir la foi de sa nourrice ne remet en question lide de Dieu que pour mieux la soutenir. Son frre qui ne parle pas franais a lintention de sinstaller en France.

8. Introduisez les citations dans le texte de dissertation suivant, en utilisant guillemets, parenthses et, si cest ncessaire, crochets et barres obliques. Rfrences : Jean Baudrillard, Amrique, dition Flammarion, p.124. Alexis de Tocqueville, De la Dmocratie en Amrique, dition Garnier Flammarion. Citations de louvrage Amrique insrer (dans lordre) : 1. Le Nouveau Monde a-t-il tenu ses promesses ? Est-il all au bout des bienfaits de la libert, ou nest-il all quau bout des mfaits de lgalit ? 2. Voyez cette fille qui vous sert dans le guest-room. Elle le fait en toute libert, avec le sourire, sans prjug ni prtention, comme si elle tait assise en face de vous. Les choses ne sont pas gales, mais elle ne prtend pas lgalit, celle-ci est acquise dans les murs. Tout le contraire du garon de caf sartrien, compltement alin sa reprsentation et qui ne rsout cette situation quen passant un mtalangage thtral, en affectant ses gestes une libert et une galit quil na pas. 3. Le mystre dune socit qui ne cherche pas se donner un sens ou une identit. Texte complter : Jean Baudrillard poursuit lanalyse quavait faite Tocqueville dans Lauteur sinterroge sur les fondements de la puissance amricaine : (). La question ouvre en ralit le dbat sur les diffrents types dgalit prsents en Europe et en Amrique : (). Ainsi, lauteur peut conclure quil faut voir dans lAmrique 9. Introduisez les citations dans le texte de dissertation suivant, en utilisant guillemets et parenthses. Soulignez (ou mettez en italique) si ncessaire. Vous nhsiterez pas modifier les phrases, afin de rendre lintroduction des citations plus fluides. Rfrence : Victor Hugo, Hernani.

Citations insrer (dans lordre) : 1. Quand donc aurez-vous fini de conter votre histoire ? Croyez-vous donc quon soit laise en cette armoire ? 2. Joffre mon amour Madame Partageons. Voulez-vous ? Jai vu dans sa belle me Tant damour, de bont, de tendres sentiments Que Madame, coup sr, en a pour deux amants. 3. Dona Sol : ciel, au secours ! Hernani : Taisez-vous ! Dona Sol : Vous donnez lveil aux yeux jaloux. Hernani : Quand je suis prs de vous, veuillez, quoi quil advienne, Ne jamais rclamer dautre aide que la mienne. Texte complter : Il existe dans les textes romantiques franais quelques passages quon pourrait aisment qualifier de comiques. Hugo, le roi Charles Quint surgissant en pleine scne damour entre Hernani et Dona Sol : , on croit voir le drame se transformer en vaudeville. Le roi dEspagne sinscrit dailleurs dlibrment dans ce genre thtral en invitant Dona Sol et Hernani former avec lui-mme un mnage trois aussi savoureux que vulgaire, comme il convient dans un vaudeville : On le voit dans la suite de la scne, car le hros romantique ne se dpart jamais dune hauteur virile parfois pousse jusqu un machisme dun ridicule qui ne sied quau comique : 10. Recopiez le texte suivant en y ajoutant les signes de ponctuation adquats ainsi que les majuscules. longtemps le roman amricain fut un roman social de la jungle babitt on pressait les raisins de la colre sur le petit arpent du bon dieu mme hemingway mme fitzgerald mme un romancier exprimental comme dos passos dcrivaient la ralit amricaine dans la grosse galette ou en avoir ou pas or aujourd hui si l on excepte des romanciers que l on traitera part comme bellow ou updike le roman amricain ne reprsente plus la ralit amricaine sinon de faon mtaphorique john hawkes situe ses oranges de sang en mditerrane le cannibale en allemagne et le gluau en grande bretagne kosinski choisit un monde cosmopolite barthelme un univers allgorique nabokov un monde imaginaire vonnegut une parabole(Extrait de CABEAU J., La Prairie perdue (le roman amricain), d. Seuil, coll. Points, Paris, 1981, p. 94)

je pourrais continuer lui poser des questions au sujet de ses enfants et de sa famille comment ils s en sortent mais quoi bon j ai derrire moi toute une histoire de pardon prsenter lautre joue tre assez mr pour ngliger le fait que l autre camp est froid cruel ingrat peut tre que le fond du problme nest pas tant que je ne peux oublier ce qu il

ma fait mais plutt que l histoire est devenue un fardeau tel que je passe ma vie tenter de comprendre l o il n y a rien comprendre il faut simplement l accepter vous avez des enfants reprend il aprs un moment ils sont tous les deux au lyce et les vtres cela fait cinq ans que je n ai pas vu mon fils il a dit qu il ne viendrait jamais me voir ici je ne veux pas parler de votre famille soudain je perds patience ma femme pousse un soupir le psychologue me dvisage un air de reproche dans les yeux vous savez tout a vous concerne autant que moi dit il le regard persuasif(Extrait de SELLO DUIKER K., Entre-deux, in La Paix en toutes lettres, d. Actes Sud, Paris, 2002, pp. 29-30)

avec ses yeux qui tournrent autour de la pice elle regarda larmoire le divan le lit ces meubles devenus un peu les siens puisquelle y avait t heureuse et moi toi il avait vaincu le bouton et lustrait son chapeau pour sortir il ouvrit la porte passe devant il tourna la clef comme dhabitude tu es sotte fit il t ai je dit que nous nous sparerions tu maccompagnes c est entendu Londres nous gagnerons de l argent il ne demandait pas veux tu il affirmait tu veux bien pourquoi discuter la femme est la femme lhomme dcide(BAILLON Andr, Histoire dune Marie, d. Labor, Bruxelles, 1997, p.67)

11.

Dans les extraits suivants, dcrivez le fonctionnement des signes de ponctuation et des signes typographiques en vous basant sur le chapitre IV de la Grammaire mthodique du franais (pp.83-100). Prcisez si ces emplois vous semblent rguliers ou irrguliers . Dans ce dernier cas, quel effet a voulu produire lauteur en pratiquant une telle irrgularit ?

Texte 1 : Lorsque le commandant militaire de Thran annona les nouveaux horaires du couvre-feu, presque aussitt une rumeur sournoise mais puissante fit le tour des quartiers. Cette nuit, nous monterons tous sur les toits !... Pour quoi faire ?... Il se passera quelque chose dans le ciel !... Quoi ?... Quelque chose !... Personne ne sait ! On sait seulement quun seul et unique slogan sera autoris : Allah Akbar ! Dieu est le plus grand !(KASMA Sorour, Iranian Psycho in La Paix en toutes lettres, d. Actes Sud, Paris, 2002, p.55)

Texte 2 : Assis dans un profond fauteuil en cuir, rchauff par le pole, on pourrait regarder le temps passer pendant des heures. A boire des cafs. A observer Stuart Staples rouler ses cigarettes, cern par ces absences qui le guettent sitt quil achve une phrase. Alors on bavarde. De lamour et de cette chanson, All the love , quil aura mis quatre ans crire et sur laquelle on

entend la voix de sa femme Suzanne. De la mort, et de cette jouissance quon peut ressentir dtruire quelque chose de beau Une ide sous-tendue par le morceau-titre The Hungry Saw , littralement la scie affame .(CHAMPAGNE Aurlie, Lme balladeuse : Tindersticks in Transfuge, mai juin 2008, n 21, p.101)

Texte 3 : Et je veux jouer cache-cache et te donner mes vtements et te dire que jaime bien tes chaussures et masseoir sur les marches pendant que tu prends ton bain et te masser le cou et tembrasser les pieds et te tenir la main et sortir dner sans mnerver quand tu manges dans mon assiette et retrouver au Rudys et te parler de la journe et taper ton courrier et te porter tes affaires et rire de ta paranoa et te donner des cassettes que tu ncoutes pas et regarder des films patants et regarder des films nuls et me plaindre de la radio [](KANE Sarah, Manque, d. LArche, Paris, 1999, p.25)

Texte 4 : Vas-y, dit-il. Ne laisse pas tout a refroidir. Par quoi je commence ? Par ce que tu voudras. a cest du caf ? Oui. L. Tu mets le beurre sur tes biscuits. Comme a. Daccord. a va ? Jsais pas. Tu te sens bien ? Oui. Quest-ce quil y a ? Tu crois quon devrait remercier ces gens-l ? Quels gens ? Les gens qui nous ont donn tout a.(MAC CARTHY Cormac, La Route, d. de lOlivier, Paris, 2008, p.127)

CHAPITRE 4Les accords dans le systme du nom4.1. SYSTME DU NOM VS SYSTME DU VERBEDistinguons avant tout les deux lments principaux qui constituent une phrase8 : 1. Le verbe Cest llment essentiel de la phrase : le verbe organise en effet autour de lui les relations que vont entretenir les divers groupes de mots entre eux (fonctions). Exemple : Ces tudiants belges apprcient le cinma de Woody Allen. On ne peut supprimer le verbe apprcient , sans quoi la phrase naurait plus aucun sens. Ce rle particulier du verbe est soulign par la grammaire via toute une srie de caractristiques qui vont permettre de le distinguer de tout autre mot. Cest ainsi le seul type de mot qui comportera dans sa flexion tant des marques modales que des marques temporelles, des marques de nombre et de personne. Si lon veut tre sr quun mot est bien verbe, il faut changer le temps : Ces tudiants apprciaient le cinma de Woody Allen. On constate ici que seul le verbe change de forme. 2. Le systme du nom On repre galement en dehors du verbe des groupes de mots organiss le plus souvent autour de noms, noyaux de ces groupes de mots. Exemple : Ces tudiants belges apprcient le cinma de Woody Allen. Dans un groupe nominal ordinaire, il y a trois types de mots variables : - deux sont essentiels : le dterminant (ces) et le nom (tudiants) ; - un est facultatif : ladjectif (belges). Un groupe nominal peut galement, comme ladjectif, venir complter un autre groupe nominal (exemple : de Woody Allen prcise ici le groupe nominal cinma). Un groupe nominal peut aussi se rduire un pronom (exemple : Ils lapprcient.) qui joue le mme rle quun nom. Il existe dans la phrase deux grands systmes de mots variables : - le systme du verbe, qui ne comprend que le verbe, et dont les flexions sont marques par des dsinences spcifiques (mode, temps, personne, nombre). - le systme du nom, qui comprend les noms, les pronoms, les dterminants et les adjectifs, qui peuvent prendre une marque de genre et dont les pluriels sont marqus par des dsinences compltement diffrentes de celles du verbe (s, x,).

4.2. LE FMININ DES NOMS ET DES ADJECTIFS8

Daprs GADOURY A., Lorthographe aux concours, Studyrama, Paris, 2005, p. 42-

43

4.2.1. Rgles et cas particuliers

Rgle gnrale : On forme gnralement le fminin des nomset des adjectifs en ajoutant un e au masculin (exemples : un ami, une amie ; loyal, loyale). Cependant, il y a plusieurs cas particuliers: * Les noms et adjectifs termins par -er font leur fminin en -re. Exemples: le berger, la bergre ; le sorcier, la sorcire ; printanier ; printanire. * Certains noms et adjectifs doublent la consonne finale. Exemples: le paysan, la paysanne ; le chat, la chatte ; net, nette ; bas, basse ; annuel, annuelle. * Certains noms et adjectifs changent la consonne finale. Exemples: le loup, la louve ; l'poux, l'pouse ; htif, htive ; malin, maligne ; frais, frache. * Les noms termins par -eur font leur fminin en: -euse: Exemples: le coiffeur, la coiffeuse ; rieur, rieuse. -ice: Exemples: l'inspecteur, l'inspectrice ; crateur, cratrice. -esse: Exemples: le docteur, la doctoresse ; vengeur, vengeresse. * Certains noms en -e font leur fminin en -esse. Exemples: le pauvre, la pauvresse. * Les adjectifs en et doublent gnralement le t . Exemples : fluet, fluette ; violet, violette. Exceptions : complet, concret, dsuet, discret, inquiet, replet, secret font te avec un seul t . * Certains noms fminins diffrent du nom masculin. Exemples: Gendre / bru, mari / femme, parrain / marraine, blier / brebis, bouc / chvre, cerf / biche, jars / oie... * Certains noms d'animaux ne marquent que l'espce; pour prciser le sexe, on ajoute le mot mle ou femelle: Exemples: Un bouvreuil mle / une bouvreuil femelle, une belette mle / une belette femelle... * Quelques adjectifs particuliers au fminin : aigu / aige (A.O. aigu), favori/favorite, andalou/andalouse, hbreu/hbraque, vieux/vieille, coi/coite, mou/molle, beau/belle, tiers/tierce.

4.2.2. La fminisation des noms de mtier, de fonction ou de titre9 La Communaut franaise de Belgique a adopt, le 21 juin 1993, un dcret visant fminiser les noms de mtier, fonction, grade et titre. Ce dcret de fminisation rpond l'volution de la socit o les femmes occupent de plus en plus de postes professionnels. Il permet de promouvoir l'galit entre les hommes et les femmes car l'usage qui consistait dsigner des femmes par un terme masculin leur imposait des dnominations qui niaient une part importante de leur identit et occultait le rle effectif qu'elles prennent sur les diverses scnes de la vie active. Plusieurs pays francophones institutionnelles en la matire : ont galement pris des mesures

en 1979, la Gazette officielle du Qubec publiait un avis o l'Office de la langue franaise recommandait la fminisation des titres. en 1986, la France publiait une circulaire au Journal officiel, sur la fminisation des noms de mtier, grade ou titre, circulaire qui, n'a cependant jamais t rellement applique. en 1988, la Suisse, plus particulirement le Canton de Genve, adoptait un rglement dans le mme sens.

1. Les noms termins au masculin par une voyelle dans l'criture Lorsqu'un e termine dj la forme masculine, la forme fminine est identique la forme masculine (ces formes sont dites picnes). Exemples : une accordoniste, une bandagiste, une cardiologue, ... N.B. : il ne semble pas adquat de crer des mots nouveaux en -esse car le procd parat vieilli. Nanmoins, les emplois consacrs par l'usage, tels que potesse, prophtesse restent en vigueur. Lorsque les voyelles -a ou -o terminent la forme masculine, la forme fminine est identique la forme masculine. Exemples : une dactylo, une imprsario, une soprano. 2. Noms termins au masculin par une consonne dans l'criture A. En gnral, le fminin des noms de mtiers et de fonctions est form par l'adjonction d'un e final la forme masculine. Exemples : une artisane, une commise, une chevine, une lieutenante, une magistrate, une prsidente,9

Daprs http://membres.lycos.fr/Clo7/grammaire/metier.htm

Cette rgle gnrale implique dans certaines occasions des consquences orthographiques : a) le redoublement de la consonne finale : - -el/-elle Exemple : une contractuelle. - -ien/-ienne Exemples : une chirurgienne, une doyenne, une mcanicienne, une pharmacienne. - -on/-onne Exemple : une maonne. b) l'apparition d'un accent grave : - -er/-re Exemples : une conseillre, une huissire, une officire, une ouvrire. - -et/-te Exemple : une prfte. B. Lorsque le nom masculin se termine par -eur : a) la forme fminine se termine par -euse lorsqu'au nom correspond un verbe en rapport smantique direct. Exemples : une carreleuse, une chercheuse, une contrleuse, une vendeuse. b) la forme fminine est identique la forme masculine lorsqu'au nom ne correspond pas de verbe. Exemples : une docteur, une ingnieur, une procureur, une professeur. Cas particuliers : une ambassadrice, une chroniqueuse... C. Lorsque le nom masculin se termine par -teur : a) la forme fminine se termine par -teuse lorsqu'il existe un verbe correspondant qui comporte un t dans sa terminaison. Exemples : une acheteuse, une rapporteuse, une toiletteuse. Cas particuliers : une ditrice, une excutrice, une inspectrice ... En Suisse et au Qubec, les cas noncs ci-dessus deviennent des formes en -eure (ex. professeure). Il reste l'usager la possibilit de choisir entre ces diffrentes faons de faire. L'usage dcidera dans les dcennies qui viennent. Pour docteur, on laissera le choix entre une docteur et une doctoresse. b) la forme fminine se termine par -trice lorsqu'il n'existe aucun verbe correspondant ou lorsque le verbe correspondant ne comporte pas de t dans sa terminaison. Exemples : une administratrice, une apparitrice, une aviatrice, une directrice, une ducatrice, une rdactrice, une rectrice.

D. Termes d'origine trangre D'une manire gnrale, lorsque les noms de titres, fonctions, mtiers sont d'origine trangre, on prfrera utiliser l'quivalent franais et le fminiser selon les rgles qui prcdent. Exemples : une joueuse de tennis, plutt qu'une tenniswoman. Attention ! Certains noms ne se fminisent pas ou rsistent la fminisation. Exemples : une crivain, une chef, une conseil (juridique), une