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TRIMESTRIEL D’INFORMATION DE LA COMMUNAUTé D’AGGLOMéRATION N°7 PRINTEMPS 2010 Ensemble, préservons Assainissement y PAGE 30 TRANCHE DE VIE Patrick Soavi, un humaniste à la tête d’Ikéa y PAGE 22 COUP DE PROJECTEUR Insertion et social : au bonheur des papilles y PAGE 24 VIE QUOTIDIENNE Le Grand Avignon avance sur la voie du tram notre eau

Grand Avignon Magazine n°7

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Magazine de la Communauté d'agglomération du Grand Avignon

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Page 1: Grand Avignon Magazine n°7

TrimesTriel d’informaTion de la CommunauTé d’aggloméraTion

N°7 prinTemps 2010

Ensemble, préservons

assainissement

y Page 30 tranche de vie

Patrick Soavi, un humaniste à la tête d’ikéa

y Page 22 couP de Projecteur

insertion et social : au bonheur des papilles

y Page 24 vie quotidienne

Le grand avignon avance sur la voie du tram

notreeau

Page 2: Grand Avignon Magazine n°7

27en un coupd'œil

• Transports collectifs : comment sont-ils financés ? 6

trois mois d’agglo• Lancement d'un programme du PLH à Saint-Saturnin lès-Avignon • Un centre de tri flambant neuf à Vedène • Le Grand Avignon à la foire d’Avignon • Le Jeune Ballet du Québec reçu par le Conservatoire • Création de la fondation de l’université • Des travaux d’extension du réseau d’eau potable à Bel Air • Le Grand Avignon soutient les entreprises du bâtiment • La LEO, ça avance !

2428

vie quotidienne

insertion et social : Au bonheur des papilles

sommaire n°7

4 l’institution

22Coup de projecteur

• Le Grand Avignon avance sur la voie du tram• C’est le printemps, pensez à jeter vos déchets verts !

2 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Sommaire

l’écho des communes32

35Pratique

Entraigues cultive le développement durable

Patrick Soavi, un humaniste à la tête d’Ikéa

tranche de vie30Patrick Soavi, un humaniste à la tête d’Ikéa

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Page 3: Grand Avignon Magazine n°7

27en un coupd'œil

dossierassainissementPréserver l'eau et protéger l'environnement

28Un nouveau souffle pour l’orchestre symphonique

epuis sa création en 2001, le Grand Avignon, qui s’est substitué aux communes dans l’exercice

de cette compétence, est l’un des principaux acteurs publics de la gestion de l’eau. Compétents pour la dis-tribution de l’eau potable, l’assainissement et la gestion des eaux pluviales, ses services interviennent sur le cycle complet de l’eau. L’assainissement est une étape essentielle du cycle do-mestique de l’eau. Chaque jour un habitant du Grand Avignon consomme en effet 196 litres d’eau – contre 10 litres au XIXème siècle – qui devront être traités avant d’être rejetés dans le milieu naturel. Après avoir été utilisée dans nos foyers, l’eau est chargée de mul-tiples polluants dont certains constituent de véritables menaces pour notre environnement. De l’efficacité des traitements dépendent donc la pé-rennité et la qualité de nos ressources. Dans ce domai-ne, l’objectif du Grand Avignon est clair : restituer à la nature une eau dépolluée, sans impact sur les milieux aquatiques et sur les différentes espèces animales. Pour y parvenir, le Grand Avignon s’appuie sur les directives européennes qui encadrent de façon très stricte la gestion des eaux usées dans notre pays, ainsi que la qualité des milieux aquatiques. Si cette étape du cycle de l’eau demeure pour beau-coup méconnue, parce qu’elle est totalement invisi-ble, l’assainissement nécessite des moyens importants et coûteux, qui se répercutent sur notre facture d’eau : collecteurs d’eaux usées, canalisations, système d’auto-surveillance des réseaux, stations d’épuration aux normes, filières de valorisation écologique des boues d’épuration, service public d’assainissement non collec-tif pour vérifier la conformité des réseaux autonomes… Ce numéro de Grand Avignon Magazine propose un tour d’horizon complet des nombreuses actions du Grand Avignon pour préserver la qualité de notre res-source en eau, notre cadre de vie et, indirectement, notre santé. Je vous en souhaite une bonne lecture. sommaire n°7

D

Marie-josée roigPrésidente de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Editorial 3

grand avignon MagazineTrimestriel d’information de la Communauté d’agglomération Numéro 7 - Printemps 2010Direction de la publication : Ludovic Morel Rédaction : service communicationConception de la maquette et mise en page : sur le pont ! communicationCrédits photos : Karine Legoix, Anne Van der Stegen, mairie d'Avignon, sur le pont ! communication, Studio Delestrade Imprimerie : Rockson

Grand Avignon320, chemin des Meinajariès BP 1259 Agroparc - 84911 Avignon Cedex 9

Tél. 04 90 84 47 00 / Fax 04 90 84 47 01

[email protected]

www.grandavignon.fr

Ouvert du lundi au vendredide 8h30 à 12h et de 14h à 17h

éditorial

vu de l'intérieur

JeuQuizz

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Page 4: Grand Avignon Magazine n°7

4 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I L’institution

l’institution

2009 est faible, puisqu’elle représente 4,6 millions d’euros, c’est-à-dire 17,5 % seulement de l’ensemble des ressources. Peu de person-nes le savent. Les ménages ne sont donc pas sollicités au travers de l’impôt pour fi-nancer la politique du Grand Avignon en matière de trans-ports et déplacements, bien qu’ils bénéficient tous de ce service public indispensable dans leur vie quotidienne et pour le développement éco-nomique de l’agglomération. Le réseau de bus du Grand Avignon transporte en ef-fet chaque jour des milliers d’habitants sur leur lieu de travail, de loisirs et d’activi-tés pour un moindre coût si on le compare à celui d’une voiture.

transports collectifs : comment sont-ils financés ? Réseau de bus, navettes, Baladines, Vélopop’ et bientôt ligne de transports en commun en site propre, du type tramway ou BHNS (grands bus articulés en site propre), le Grand Avignon est sur tous les fronts en matière de transports collectifs. Un budget total de 26,3 millions d’euros, financé à 17,5 % seulement par les usagers.

Gratuité sociale : un coût important pour le Grand Avignon

afin de faciliter l’accès du plus grand nombre aux transports en commun, un système de gratuité pour plusieurs catégories de personnes a été mis en place sur l’ensemble du réseau. cela représente une part importante des utilisateurs, puisque 31 % des titres utilisés sont des titres gratuits ! d’ailleurs, la seule gratuité sociale représente un coût de plus de un million d’euros par an pour le grand avignon, c’est-à-dire autant, ou parfois plus, que les réseaux qui accordent la gratuité totale. cette politique de gratuité ciblée, et non totale, rend par ailleurs possible un fort taux d’investissement sur le réseau.

Avec 26,3 millions d’euros en 2009, les transports et dépla-

cements constituent l’une des plus fortes dépenses du Grand Avignon. Comme dans toutes les aggloméra-tions de France, les 31 lignes et navettes qui composent le réseau de bus du Grand Avi-gnon, exploitées par TCRA, ainsi que l’ensemble des transports collectifs mis en place (ligne dédiée aux per-sonnes à mobilité réduite, Baladines, Vélopop’…), sont financés à partir de trois ressources principales : les recettes commerciales (c’est-à-dire la vente des titres de transports), le versement transport et les ressources propres du Grand Avignon. La part des recettes commer-ciales versées par les 8,7 mil-lions d’usagers du réseau en

Qcourtine

Page 5: Grand Avignon Magazine n°7

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I L’institution 5

l’institution

ressources propres du grand avignon

« Le taux du versement transport payé par les employeurs publics et privés de plus de 9 salariés n’avait pas augmenté depuis 2004. »

Une ressource spécifique pour les transports collectifs

Le versement transport est une taxe payée par les employeurs publics

et privés de plus de 9 salariés pour financer les transports collectifs. En 2009, le produit du versement transport s’est élevé à 14,8 millions d’euros. Depuis le 1er janvier 2010, le Grand Avignon s’est préparé à investir dans un projet de transports en commun en site propre (TCSP) en augmentant le taux du versement trans-port (passé de 1,05 à 1,30 %). Le financement de ce projet n’aura donc pas d’impact sur la fiscalité des ménages. Cette augmentation du versement transport, rendue possible

parce que le Grand Avignon s’engage dans un projet de TCSP est la première en 6 an-nées, puisque le taux du ver-sement transport n’avait pas bougé depuis 2004. Elle est pratiquée par toutes les com-munautés d’agglomération ou les villes qui ont mis en œuvre un projet de tramway ou de BHNS. Parmi les plus gros contributeurs du ver-sement transport, on trouve bien entendu les grandes entreprises, mais aussi les principales administrations (mairies, Etat, Communauté d’agglomération, hôpital…).

Suppression de la TP, augmentation du VT : les entreprises encore gagnantesLes analyses menées par les services financiers du grand avignon montrent que malgré l’augmentation du versement transport (vt), la suppression de la taxe professionnelle (tP) profite toujours largement aux entreprises. après l’augmentation complète du versement transport pour financer le projet de transports en commun en site propre, la suppression de la taxe professionnelle et son remplacement par les nouvelles taxes prévues par l’etat, les entreprises de l’agglomération paieront, dans l’ensemble, 22% d’impôts en moins au grand avignon. 22 % d’impôts en moins, alors que dans le même temps, le grand avignon investira dans un projet qui entraînera des retombées économiques importantes pour les entreprises et créera des emplois.

répartition des ressources du budget annexe des transports :

recettes commerciales

6,9 millions d’euros

4,6 millions d’euros

versement transport payé par les administrations et entreprises de plus de 9 salariés

14,8 millions d’euros

Page 6: Grand Avignon Magazine n°7

trois mois d’agglo

6 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Trois mois d’agglo

La Liaison Est Ouest (LEO) demeure un dossier prioritaire pour la Présidente et les élus du Grand Avignon qui poursuivent leurs interventions auprès de l'Etat pour sa réalisation complète. En septembre prochain, le premier tronçon de la LEO deviendra réalité ! Le pont sur la Durance sera ouvert et recevra ses premiers automobilistes pour relier les Bouches-du-Rhône à Avignon. Cette nouvelle route permettra de désengorger le trafic sur le pont de Rognonas et fluidifiera les échanges entre les deux rives de la Durance. La LEO permettra aussi de diminuer le trafic routier et poids lourds sur la Rocade Charles de Gaulle, apportant ainsi plus de confort aux habitants de ces quartiers. Le Grand Avignon accompagne de son côté la réalisation de la Liaison Est Ouest en effectuant d’importants travaux sur les voies de raccordement depuis l’échangeur LEO de la gare TGV et l’échangeur de Courtine Nord, pour un montant de 4,35 millions d’euros. Ces travaux ont débuté en octobre 2009, provoquant la fermeture d’une partie de la route du Confluent, en Courtine. Les travaux de réaménagement portent aussi sur la Rocade, avec la création d’un nouveau carrefour à feux. Aussi jusqu’à la fin du mois de juin la circulation sur la Rocade sera perturbée, car réduite à une voie dans chaque sens. Ces désagréments, temporaires, seront vite oubliés avec l’ouverture de ce premier tronçon de la LEO, indispensable pour le développement économique du Grand Avignon.

z d é P L a c e M e n t S e t t r a n S P o r t S

La Leo, ça avance !

Le Grand Avignon a organisé en avril dernier un séminaire autour de l’élaboration de son 2e Programme

Local de l’Habitat (PLH) en présence de Marie-Josée Roig, Présidente du Grand Avignon, Dominique Estrosi-Sassone, élue en charge de l’habitat à la Communauté ur-baine de Nice Côte d’Azur, et Joël Granier, Vice-Président du Grand Avignon délégué au PLH, et d’une centaine de participants, acteurs du logement. Le foncier et l’urba-nisme, les logements privés, ainsi que les enjeux pour chaque commune, ont été au centre des réflexions et d’ateliers.A cette occasion, Marie-Josée Roig a rap-pelé que « l’habitat est l’une des priorités majeures de la Communauté d'aggloméra-tion du Grand Avignon ». Le Programme Local de l'Habitat est un document tech-nique qui établit pour six ans les orien-tations pour la construction de logements sur le territoire, du Grand Avignon en l'occurrence, tout en soutenant financière-ment la réalisation de logements sociaux. Cinq ans après la mise en place du premier PLH, le bilan présenté par Joël Granier, Vice-président du Grand Avignon délégué au PLH est très satisfaisant : en terme de logements sociaux, l’objectif fixé en 2005 a été atteint à 90 %, avec la réalisation de 1 220 logements en cinq ans. Ce volet re-présente le principal budget du PLH, soit 4,5 millions d’euros. Aujourd'hui la Communauté d'agglomé-ration et ses partenaires, communes, col-lectivités, organismes oeuvrant dans le domaine du logement travaillent à l'éla-boration du deuxième "PLH" qui se dérou-lera à partir de 2011. Comme l'a rappelé Marie-Josée Roig en clôturant ce sémi-naire, le deuxième PLH du Grand Avignon devra conduire à une meilleure répartition des logements sociaux sur l'ensemble de l'agglomération et porter sur la nécessité de développer une offre d'habitat durable.

z h a b i t a t

Le logement, au centre d’un séminaire

Page 7: Grand Avignon Magazine n°7

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Trois mois d’agglo 7

trois mois d’aggloz e c o n o M i e

Le grand avignon soutient les entreprises du bâtiment

Cette année, la Foire d’Avignon a mis l’accent sur un secteur porteur et innovant, le développement durable et l’environnement qui s’inscrivent directement dans les préoccupations du Grand Avignon. C’est donc tout naturellement que la Communauté d’agglomération a participé à cet événement en présentant aux nombreux visiteurs ses missions à travers des journées thématiques sur la collecte et le tri sélectif, les transports et déplacements, les économies d’énergie...

z P u b L i c a t i o n

Le grand avignon à la foire d'avignon

de la Fédération du BTP de Vaucluse, qui représente l’un des secteurs majeurs de l’éco-La Communauté d’ag-

glomération a souhaité rencontrer les membres

z e a u P o t a b L e

des travaux d’extension du réseau d’eau potable à bel air

En mar dernier, des pro-blèmes de pollution de la nappe phréatique ont

été enregistrés sur la zone de Bel Air à Avignon, à proxi-mité des zones commercia-les. Le problème de pollu-tion a concerné quelques habitations non raccordées au réseau public, et puisant leur eau directement dans la nappe phréatique, par forage privé. Le Grand Avignon tient à rassurer les consommateurs d’eau du robinet provenant du réseau public d’Avignon : la nappe phréatique polluée n’est pas utilisée dans la pro-duction de l’eau potable du réseau public. Par ailleurs, l’eau du réseau public, fait l’objet de très nombreux contrôles quotidiens, sur les 400 km de réseau. L’eau du robinet reste d’excellente qua-lité et peut donc être consom-mée en toute sécurité. Dans le quartier Bel Air d'Avignon, concerné par la pollution de la nappe phréatique, le Grand Avignon a programmé en

urgence la réalisation de tra-vaux d’extension du réseau d’eau potable. D’une durée d’un mois et demi, ils se ter-mineront fin mai et consistent en la création d’une canalisa-tion principale d’eau potable, entièrement financée par le Grand Avignon.La réalisation des travaux de raccordement sur la canalisa-tion principale d’eau potable

jusqu’à la pose du compteur en limite du domaine public reste à la charge de chaque propriétaire*. De même le branchement entre le comp-teur et la maison est à la charge de chaque particulier, qui peut faire appel à l’entre-prise de son choix.

* un numéro d’appel : 0 811 900 700

nomie du territoire, afin de les rassurer en ces temps de crise économique. « Le Grand Avignon entend jouer un rôle capital aux côtés des entrepri-ses, en maintenant autant que possible ses investissements », a souligné Marie-Josée Roig, Présidente de la Communauté d’agglomération. Plusieurs chantiers, comme celui de la station d’épuration d’Avi-gnon - Le Pontet - Les An-gles - Villeneuve, le projet de rénovation urbaine de Mon-clar… sont autant de millions d’euros de marchés de tra-vaux attribués aux entrepri-ses et injectés pour relancer l’économie locale.

Page 8: Grand Avignon Magazine n°7

trois mois d’aggloz u n i v e r S i t é

Pierre bergé soutient la nouvelle Fondation

500 000 euros : c’est la somme que Pierre Bergé a allouée à la nouvel-

le Fondation de l’université d’Avignon et des Pays de Vau-cluse qui vient d’être créée. Membre du conseil d’admi-nistration de l’établissement, le président d’honneur de cette Fondation entend, par ce geste, lancer la campagne de collecte de fonds. L’ambition de la Fondation est, dans un premier temps, de collecter 3 millions d’euros. Outre Pierre Bergé, d’autres donateurs ont déjà contribué à concurrence de 10 000, 5 000, 1 000 euros ou moins. Autonome depuis

Dans le cadre d’échanges culturels, le Conserva-toire à Rayonnement

Régional du Grand Avignon a accueilli les danseurs du Jeu-ne Ballet du Québec en mars dernier. Le ballet des élèves de dernière année a été lancé par Jean-Lucien Massot, an-cien élève du Conservatoire. Depuis sa création, le Conser-vatoire du Grand Avignon a formé plus de 400 danseurs professionnels. Quant au Jeune Ballet du Québec, il accueille des collègiens pour une durée de trois années, en vue de les former à un par-cours professionnel. Clou de cet échange, deux soirées à

z e n S e i g n e M e n t a r t i S t i q u e

Le jeune ballet du québec reçu par le conservatoire

l’auditorium du Pontet, où le Ballet des élèves de dernière année a partagé la scène avec son homologue canadien, pour un programme d’œuvres classiques et contemporaines. Ce programme exceptionnel a fait salle comble.

z tranSPortS

Sept nouveaux bus aux normes d’accessibilité

Le Grand Avignon a fait l’acquisition en mai, pour son réseau de transports collectifs, de sept nouveaux bus aux normes Euro 5. Moins polluants, plus respectueux de l’environnement, ils sont également plus accessibles : outre un plancher bas pour favoriser la montée des personnes à mobilité réduite, ces bus ont une rampe d’accès automatique et un emplacement pour fauteuil roulant, ainsi que quatre sièges pour personnes à mobilité réduite. Pour les malvoyants, les bus sont équipés de barres de maintien jaunes, ainsi que d’avertisseurs sonores d’ouverture et de fermeture des portes. Un journal lumineux de bord pour les annonces visuelles des arrêts, ainsi que des écrans à dièdres pour les plans de lignes, font partie de l’équipement. Enfin, les bus sont annoncés aux piétons, à proximité de leurs arrêts, via des avertisseurs sonores.

Inaugurations et premiè-res pierres constituent les étapes sympathiques et

concrètes du Programme Lo-cal de l'Habitat. Rappelons que ce projet intercommunal dessine pour six ans une poli-tique partenariale de l'habitat. Un projet qui repose sur l'en-gagement des communes.Le 10 février dernier, Bernard Goudon, Maire de Saint-Sa-turnin et Vice-président du Grand Avignon, a posé la pre-mière pierre de la future rési-dence "Les Grandes Terres" en présence de Michel Gontard, Président de Vaucluse Loge-ment.Ce programme comprendra quatorze logements (3 T2 et 11 T3) sous la forme d'un petit bâ-timent de deux étages. Il prend place sur deux parcelles préa-lablement construites le long de la route de Chateauneuf de Gadagne. Cette construction de qualité respecte à la fois les prescriptions de très haute performance énergétique et la labellisation « habitat et en-vironnement ». L'opération s'élève à 2,3 millions d'euros dont 60% de prêts garan-tis par l'Agglomération. "Ce geste symbolique de pose de la première pierre nous conforte dans l'idée qu'il y aura dans la décennie à venir d'autres "premières pierres" et d'autres réponses aux souhaits et aux besoins des Saint-Saturni-nois" a précisé Bernard Gou-don devant les partenaires de ce projet. La mise en location est prévue l'année prochaine.

z v i L L e e t h a b i t a t

Lancement d'un programme du PLh à Saint-Saturnin lès-avignon

8 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Trois mois d’agglo

le 1er janvier 2010, l’univer-sité d’Avignon et des Pays de Vaucluse a fait le choix de se doter d’une fondation qui l’aidera à soutenir ses projets de développement dans les axes « Culture & Patrimoine » et « Sciences & Agrosciences ». Cette fondation a pour objec-tif, en favorisant le dialogue et l’implication des partenaires économiques ou institution-nels (dont le Grand Avignon) d’aider l’université à renforcer son ancrage local, à amplifier ses actions à l’international et à développer ses actions en matière culturelle.

Page 9: Grand Avignon Magazine n°7

trois mois d’agglo

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Trois mois d’agglo 9

z t r i S é L e c t i F

un ambassadeur du tri pour l’oPh d’avignon

Dans le cadre d’une convention passée en-tre le Grand Avignon,

le Sidomra (Syndicat mixte pour la valorisation des dé-chets du pays d’Avignon) et l’Office Public de l’Habitat d’Avignon, le tri sélectif s’est mis en place dans différentes résidences. Dernière étape, la nomination d’un ambassa-deur du tri, par l’OPH dont le rôle est de sensibiliser et d’informer les habitants au tri sélectif. Six résidences sont d’ores et déjà équipées de bacs de tri sélectif et l’OPH d’Avi-gnon souhaite étendre cette action à l’ensemble de son patrimoine, afin de s’engager en faveur du développement durable et répondre aux dif-

z S e r v i c e P u b L i c

un centre de tri flambant neuf à vedène

La 1re pierre de la plate-forme de préparation et de distribution du cour-

rier de La Poste à Vedène vient d’être posée, en présence de nombreuses personnali-tés, dont Joël Guin, Maire de Vedène et Jean Barbieri, di-recteur du courrier Monts et Provence. Située sur la ZAC de Chalençon, la plate-forme desservira la frange Est et Nord-Est d’Avignon, ainsi qu'une partie des communes du Grand Avignon. Une cen-taine de personnes traiteront environ 128 000 objets par jour, grâce notamment à trois

machines de dernière généra-tion, capables de trier 10 000 plis par heure, directement dans l’ordre de la tournée du facteur. Avec ce nouveau centre de tri ultra moderne, ce sont les conditions de tra-vail des agents de la Poste et la qualité de service pour les usagers qui seront améliorés.

z t r i S é L e c t i F

Les bons gestes grâce aux mémo-triils sont là pour vous rappeler les bons gestes du tri sélectif. Les mémo-tri, ces flyers édités par le grand avignon, sont à présent disponibles pour l’ensemble des communes vauclusiennes appartenant à la communauté d’agglomération, le tri sélectif étant géré par le SMictoM sur les communes gardoises. ils vous détaillent, entre autres, le jour de collecte des sacs transparents, les déchets à mettre et ceux, au contraire, qui ne font pas partie des emballages à recycler (sacs plastiques, barquettes alimentaires, couches, pots de yaourts ou de crème fraîche…), les lieux où vous procurer vos sacs transparents… tout simplement indispensables ! ces memo-tri sont distribués dans votre boîte aux lettres par les ambassadeurs du tri et sont également disponibles dans les mairies, dans certaines déchèteries et à l’accueil de la communauté d’agglomération.

Lors du Conseil Communautaire de mars, le logement et la rénovation urbaine étaient au centre des délibérations. En premier

lieu, dans le cadre d’une convention entre le Grand Avignon et l’Etablissement Public Fon-cier Régional (EPFR), les élus du Grand Avi-gnon ont voté des conventions particulières concernant les communes de Saint-Saturnin-lès-Avignon et de Vedène. L’EPFR fera l’ac-quisition de plusieurs terrains pour le compte des communes, en vue ensuite, d’y faire réa-liser par des promoteurs ou des bailleurs so-ciaux, des programmes mixtes de logements : logements aidés, classiques et en accession à la propriété. A Saint-Saturnin-lès-Avignon, deux sites sont concernés par ces programmes de logements : le Lavoir et Grommelle. A Ve-dène, il s'agit du site du Petit Flory. Ces opé-rations de portage par l’EPFR, lancées par le Grand Avignon en 2005, entrent d’une façon plus générale dans le cadre du Programme Lo-cal de l’Habitat (PLH).Les conseillers communautaires se sont par ailleurs engagés à soutenir la construction de plusieurs programmes de logements, via des garanties d’emprunt accordées aux organis-mes constructeurs. Trois programmes sont concernés sur Le Pontet et Avignon, soit 85 logements dont près de la moitié en maisons individuelles au Pontet. Enfin, le Grand Avi-gnon a apporté son soutien, via des garanties d’emprunt, aux opérations de rénovation ur-baine réalisées dans le quartier Monclar. Outre les 280 réhabilitations de logements qui seront lancées prochainement, la rénovation urbaine porte sur la construction de 86 logements.

z h a b i t a t

un conseil communautaire sous le signe de l’habitat

férents objectifs en matière d’environnement, notamment de réduction et de valorisa-tion des déchets.

Page 10: Grand Avignon Magazine n°7

10 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier

dossier

Préserver l'eau et protéger l'environnement802 kilomètres de réseaux, plus de 10 millions de m3 d’eau facturés, sept stations d’épuration… la compétence qu’a choisie d’assumer le grand avignon depuis 2001 en matière d’assainissement est essentielle. car il s’agit de restituer à la nature une eau la plus saine possible afin de préserver l’environnement et la santé des habitants de la communauté d’agglomération. bien entendu, cet enjeu a un coût. c’est pourquoi le grand avignon met tout en oeuvre pour gérer de la manière la plus pragmatique possible cette compétence, et donc, réduire au maximum le prix de ce service pour les usagers.

assainissemenT

Page 11: Grand Avignon Magazine n°7

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier 11

dossier z assainissement

Préserver l'eau et protéger l'environnement

des chantiers nécessaires

Un habitant du Grand Avignon rejette en moyenne 164 litres

d’eau par jour. Ces eaux usées sont acheminées par le réseau d’assainissement (égouts, collecteurs…) qui s’étire sous nos pieds sur plus de 800 km jusqu’aux sept stations d'épuration de l’agglomération ainsi qu’à celle de Sorgues. Ces chiffres montrent bien l’ampleur de la tâche de la Communauté d’agglomération pour ga-

rantir la qualité de l’eau rejetée dans le milieu naturel. Afin d’anticiper les besoins en eau d’une population qui augmente un peu plus chaque année, mais éga-lement de répon-dre aux législa-tions française et européenne tou-jours plus dra-

coniennes, les services du Grand Avignon ont établi un schéma directeur d’as-sainissement. « Après avoir réalisé un état des lieux du réseau et du fonctionne-ment des stations d’épura-tion, nous avons dressé un certain nombre de travaux à effectuer », explique George Bel, Vice-président délégué aux travaux. Parmi eux, il y a la mise en confor-mité de la station d’épura-tion d’Avignon, qui traite les eaux de la cité papale ainsi que celles du Pontet, de Villeneuve-lez-Avignon et des Angles . Ce vaste chantier, qui s’achèvera d’ici

la fin de l’année, s’élève à 30 millions d’euros, parmi lesquels 8 millions d'euros pour le poste de relevage principal d'Avignon. On peut également citer les travaux qui concernent la station d’épuration de Morières. Cet équipement, qui date de 1974, va être mis aux normes et verra sa capacité doublée, de 12 000 à 26 000 équiva-lent-habitants, d’ici 2012. A cet investissement lourd, de l’ordre de 6 millions d’euros, vient également s’ajouter celui du réaménagement de la station de Jonquerettes (450 000 euros). Cinq bassins sont en train d’être créés afin de traiter les boues grâce à un système de filtres plantés de roseaux. Un processus natu-rel qui permettra de valori-ser ces boues en compost ou en épandage. « Le travail des équipes du Grand Avignon, c’est égale-ment la gestion des chantiers du quotidien, explique Jérôme Gelly, directeur des services techniques. Le réseau est an-cien. Sur certaines zones,

nous avons un réseau uni-taire (qui recueille à la fois les eaux usées et les eaux de pluie), ce qui peut en-gendrer des problèmes lors de forts épisodes pluvieux… Au final, ce sont 8 millions d’euros qui sont investis chaque année pour entrete-nir et améliorer les canalisa-tions. » Après avoir effectué le renouvellement de cana-lisations dans le centre ville du Pontet, étendu le réseau route de l’Isle-sur-la-Sorgue à Caumont, ou réparé des conduites dans le quartier de la Peyrière à Velleron, le Grand Avignon s’apprête à raccorder au réseau des eaux usées les habitations situées au sud de l’île de la Barthelasse et au nord de l’île Piot. Ces travaux qui devraient débuter fin 2010 permettront ainsi aux usa-gers de bénéficier du tout-à-l’égout et de ne plus avoir recours à une fosse septique. Une enveloppe de 1 million d’euros a été affectée à cette opération.

Comment est géré le service ?Le Grand Avignon a fait appel à trois exploitants. La SAUR pour les communes gardoises (Les Angles, Rochefort du Gard, Saze, Villeneuve- lez-Avignon), Véolia-Eau pour Avignon et Morières, et la SDEI pour les communes de Saint-Saturnin-lès-Avignon, le Pontet, Vedène, Caumont-sur-Durance, Entraigues-sur-la-Sorgue et Velleron. Seule Jonquerettes est en régie directe.

164 litres d'eau sont en moyenne rejetés par jour et par personne

vue d'un bassin biologique en cours de construction à la station d'épuration

d'avignon - Le Pontet - villeneuve - Les angles

Page 12: Grand Avignon Magazine n°7

12 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier

dossier z assainissement

Quand vous vous lavez les mains, faites tourner votre machine à laver

le linge ou allez aux toilettes, l’eau utilisée est directement rejetée dans le réseau d’assai-nissement. Elle devient alors une « eau usée » qui emporte avec elle quantité de déchets solides et liquides. En quelques heures, toutes ces eaux, aux-

du robinet à la station d’épuration :

un cheminement complexe

Le cycle de l'eau dans le grand avignon

quelles peuvent parfois s’ajou-ter les eaux pluviales, selon les secteurs (s’il s’agit d’un réseau dit « unitaire »), arrivent dans l’une des sept stations d'épura-tion du Grand Avignon et dans celle de Sorgues, pour les eaux usées d’Entraigues, de Vedène et de Saint-Saturnin. Après traitement, elles seront reje-tées dans le Rhône, la Sorgue ou dans l’une des nombreuses roubines du territoire. Si le mot traitement est souvent associé à l’idée de produits chimiques, dans les faits, le traitement de l’eau fait appel pour une large part à des procédés na-turels ou biologiques comme la filtration, la décantation et l’utilisation de cultures bac-tériennes (bactéries qui se « nourrissent » de la pollution). Quelques heures sont ainsi né-cessaires pour séparer la partie solide (des boues qui seront ensuite valorisées) de l’eau, devenue suffisamment propre pour être rejetée dans le milieu naturel.

Station d'épuration de jonquerettes

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Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier 13

dossier z assainissement

Interview de Patrick Vacaris, Vice-président délégué à l’assainissement, Maire de Rochefort du Gard

« des investissements pour l’avenir »

Pourquoi la Communauté d’agglomération

du Grand Avignon a-t-elle engagé autant de travaux dernièrement ?Le Grenelle de l’environne-ment et la législation euro-péenne ne sont pas une vue de l’esprit. Si notre collectivité veut être exemplaire en ma-tière d’écologie et ne pas être mise à l’index comme par le passé, nous devons faire les travaux nécessaires. Bien sûr, ces travaux ont un coût. D’où l’intérêt d’une Communauté d’agglomération qui mutua-lise ses moyens. L’exemple de la station d’Avignon-Le Pon-tet-Les Angles-Villeneuve en est une parfaite illustration. Il faut également préciser que ces chantiers sont des investis-sements pour l’avenir : les sta-tions d’épuration concernées

vont être fonctionnelles pour les trois ou quatre décennies à venir.L’augmentation du coût de l’assainissement est-elle inéluctable ?D’une manière générale, la qualité de l’eau en France et en Europe se dégrade, en raison de l’urbanisation, des rejets de produits chimiques venant des industries, de l’utilisation d’engrais et de pesticides… De l’autre côté, nous devons respecter une législation tou-jours plus stricte, notamment la directive-cadre sur l’eau de 2 000 qui engage les pays européens dans une politique unique et dont l’objectif est d’atteindre, d’ici 2015, le bon état écologique des masses d’eau souterraine et superfi-cielle. Forcément, les dépen-ses d’assainissement sont une contrainte à laquelle il va fal-

loir nous habituer. L’eau est une ressource précieuse et sa gestion a un coût. Mais c’est un coût que le Grand Avignon calcule au plus juste.Les usagers peuvent-ils contri-buer à diminuer ce coût ?Bien sûr, au plus on fait des économies d’eau, au moins on a à les traiter. Récupérer l’eau de pluie pour arroser son jardin, au lieu d'utiliser celle du réseau d'eau pota-ble par exemple, c’est autant de consommation en moins sur sa facture. J’invite éga-lement tous les usagers à engager des travaux en cas de mauvais raccordement : encore trop de gouttières re-jettent l’eau de pluie dans le réseau d’assainissement. Ces eaux claires parasitent le ré-seau et peuvent engendrer des problèmes pour le traitement dans les stations d’épuration.

Patrick vacaris, vice-président

délégué à l’assainissement,

Maire de rochefort

du gard

© id

é

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14 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier

dossier z assainissement

Quel est l’intérêt de traiter les eaux usées de communes gar-

doises à Avignon ?

Ce choix illustre parfaite-ment le but d’une Commu-nauté d’agglomération : mu-tualiser les moyens afin de réduire les coûts. La station d’épuration des Angles, qui traitait les eaux usées de Vil-leneuve et des Angles, était devenue obsolète. En 2007, nous avons donc décidé de faire traverser le Rhône à ces eaux usées, via un poste de relevage dans le quartier de

H

Marie-josée roigPrésidente de

la Communauté d’agglomération

du Grand Avignon

Question à… Marie-Josée Roig, Présidente de la Communauté d’agglomération

« La station d’épuration d’avignon : un projet intercommunal exemplaire »

Un sentier pédagogique pour les enfantsComment fonctionne une station d’épuration ? Comment l’eau est-elle traitée ? Autant de questions auxquelles les services techniques du Grand Avignon répondent lors des journées de sensibilisation qu’ils effectuent régulière-ment avec les écoles du secteur. Pour pérenniser cette action, et parce que la visite d’une station d’épuration n’est pas toujours adaptée à ce public, la Communauté d’agglomération a décidé de créer un sentier pédagogique balisé et sécurisé dans la station d’épuration d’Avignon-Le Pontet-Les Angles-Villeneuve. Le sentier sera accessible à la fin de l’année, à l’issue des travaux de mise en conformité de la station d’épuration.

la Font d’Irac aux Angles et une canalisation posée sous le viaduc SNCF, afin qu’el-les soient traitées à Avignon. Cette solution était beaucoup moins coûteuse que la réhabi-litation de la station angloise qui gênait par ailleurs ses ri-verains. Soit une économie de 600 000 euros. Actuelle-ment, la station d’épuration d’Avignon subit des travaux de modernisation : sa ca-pacité de traitement va être améliorée et augmentée et passer, d’ici la fin de l’année, de 3 000 m3/h à 7 400 m3/h. Ce chantier, qui unit les com-

munes du Gard et du Vau-cluse, va ainsi permettre la poursuite du développement de ces communes.

Le traitement biologique des eaux usées de la station d'épuration d'avignon - Le Pontet - villeneuve-lez-avignon - Les angles

s'effectuera dans quatre bassins de 60 mètres de diamètre.

H Fonçage permettant le passage d'une canalisation sous une voie SncF

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Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier 15

dossier z assainissement

Si la ressource en eau est gratuite à l’état naturel, son traitement pour la

rendre potable, son achemi-nement jusqu’aux logements a un coût. De même que la collecte et le traitement des eaux usées. Le prix du servi-ce de l’eau couvre ainsi l’en-semble du cycle de l’eau. Vo-tre facture se structure donc en trois parties :

z Distribution de l’eau : une part revient au Grand Avignon, l’autre à l’ex-ploitant (SAUR, Véolia ou SDEI).

z Collecte et traitement des eaux usées : une part revient au Grand Avignon, l’autre à l’ex-ploitant (SAUR, Véolia ou SDEI).Il faut préciser que les foyers qui ne sont pas rac-cordés au réseau d’assai-nissement collectif et qui utilisent donc une fosse septique ne paient pas ce service. Cela concerne plus de 4 000 foyers sur le ter-ritoire du Grand Avignon.

z Organismes publics :ce sont les taxes et les redevances perçues pour le compte de l’Etat et de l’Agence de l’eau dont la mission est la protection des ressources naturelles en eau et le financement d’équipements pour l’ali-mentation en eau potable ou la protection du milieu naturel.

gros plan sur une facture d’eauDepuis 2001, le Grand Avi-gnon n’avait pas augmen-té ses tarifs. En raison des lourds travaux que la Com-munauté d’agglomération a dû engager, qui concernent à la fois la mise aux normes de stations d’épuration ainsi que l’entretien des 802 km de réseaux, le Grand Avignon a procédé à une augmentation du prix du service d’assainis-sement depuis le 1er janvier 2010. En effet, dans la lé-gislation française, le finan-cement du secteur de l’eau repose sur le principe selon lequel « l’eau paie l’eau » et oblige les collectivités à gérer les services d’eau et d’assai-nissement dans le cadre d’un budget spécifique où les dé-

Le Prix de L'eau PotabLe

penses et les recettes doivent s’équilibrer sans faire appel au budget général de la col-lectivité. En clair : les usagers du Grand Avignon suppor-tent, à travers leurs factures d’eau, les dépenses liées à ces travaux. Pour autant, et dans un souci d’égalité, tou-tes ces charges ont été répar-ties de manière à ce que les habitants ne paient que les investissements réalisés dans la commune où ils résident. Dans les faits, les habitants du Grand Avignon vont voir leur facture augmenter entre 12 € et 49 € cette année (pour un foyer de 3 personnes sur la base d’une consommation de 120 m3).

Menu

1 Ipod : 150 € soit 98 700 fois plus cher

1 litre d’eau minérale : 0,30 €

soit 200 fois plus cher

1 baguette : 0,80 €

soit 530 fois plus cher

1 paquet de cigarettes : 5,10 €

soit 3 350 fois plus cher

1 place de cinéma : 9 €

soit 5 900 fois plus cher0,00152 €

les réseaux font l'objet

d'inspections régulières

d’eau du Grand

aviGnon

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16 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier

dossier z assainissement

Ces trois exploitants ont été chargés par la Communauté d’ag-

glomération de la collecte des eaux usées en limite de propriété, de sa dépollution et du service à la clientèle (abonnement, émission des factures…) dans douze des treize communes apparte-nant à la Communauté d’ag-glomération, Jonquerettes étant assurée en régie di-recte. Leur mission consiste également à entretenir le ré-seau d’assainissement, soit

des instruments de contrôle et de nettoyage high-tech

Assainissement non collectif

Le Spanc veille et conseilleToutes les habitations du Grand Avignon ne sont pas desservies par le réseau d’assainis-sement collectif. Si elles s’en trouvent trop éloignées, le coût pour les raccorder serait trop important pour la collectivité. Pour autant, le Grand Avignon a souhaité assurer un rôle de conseil et d’information pour tous les usagers qui ont, ou qui vont, instal-ler une fosse septique chez eux. A travers le Spanc (Service public d’assainissement non collectif), crée en 2008, le Grand Avignon est également chargé de contrôler le bon fonctionnement de ces installations. « Près de 4 000 foyers sont actuellement concernés sur le territoire, explique Roger Orlando, Vi-ce-président du Grand Avignon délégué au Spanc. Et 70 nouveaux dossiers sont déposés chaque année. » Soit autant de problèmes de salubrité et de pollution potentiels. Le Spanc a ainsi lancé une campagne de diagnostic à travers le territoire du Grand Avignon afin de recenser les installations non-conformes. Pour l’heure, sur les 2 600 fosses contrôlées, près de 18 % posent pro-blème et devront subir des travaux de ré-habilitation. « C’est là que les techniciens du Spanc interviennent, poursuit Roger Orlan-do. Ils pourront conseiller les personnes sur les travaux à entreprendre en fonction de la nature du sol, de leur superficie disponible…

Des travaux obligatoires, précise-t-il, sous peine d’amendes délivrées par les municipalités. »

a noter : dans le cadre du Grenelle de l’environnement, vous pouvez disposer d’un éco-prêt à taux zéro pour la réhabi-litation d’un assainissement non collectif. informations sur www.logement.gouv.fr

roger orlando, vice-président délégué au Spanc, Maire de caumont-sur-durance

On ne voit rien, on ne sent rien et on n’entend rien. Parce que les équipes de la SAUR, de la SDEI et de Véolia, sous le contrôle des services du Grand Avignon, veillent au grain.

opération d'hydrocurage pour le bon écoulement

des eaux usées dans les réseaux.

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Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier 17

dossier z assainissement

802 kilomètres de canalisa-tions. « Comme chaque délé-gataire, nous programmons le curage préventif de plu-sieurs dizaines de kilomètres de conduites chaque année », explique Raphaël Bascou, responsable du réseau as-sainissement à Véolia. Ces opérations permettent de désengorger les tuyaux des saletés qui peuvent s’y ac-cumuler. Le diamètre de ces canalisations pouvant varier de 15 centimètres à 4 mètres, une obstruction peut rapide-ment se produire. « On a sou-vent tendance à penser que le réseau d’assainissement, que l’on nomme malencontreuse-ment tout-à-l’égout, peut re-cevoir tout et n’importe quoi, poursuit Dominique Alteirac, chef du secteur rhodanien à la SAUR. C’est une idée reçue qui peut poser des gros pro-blèmes pour l’évacuation des eaux usées. Il ne faut surtout pas verser de graisses, vidan-ger sa piscine ou jeter des lingettes nettoyantes qui sont devenues l’ennemi public n°1 de nos équipes ! » Pour ef-fectuer ces curages, qu’ils soient préventifs ou curatifs, les trois délégataires ont re-cours aux dernières techno-logies avec un mot d’ordre : la rapidité et l’efficacité du service. Toutes leurs équipes sont ainsi munies d’un PAD (logiciel de programmation à distance) qui leur permet de visualiser la carte du réseau et les habitations qui y sont raccordées. Leurs appareils d’entretien sont également à

la pointe de la technologie : les hydrocureurs, par exem-ple, nettoient la canalisation en utilisant l’eau sous pres-sion. Un procédé plus écolo-gique et économique.

Par ailleurs, les trois exploi-tants programment chaque année plusieurs campagnes de tests à la fumée pour

déceler les erreurs de bran-chements des habitations (un raccordement d’une gouttière au réseau d’assainissement par exemple). De plus, ils sont capables de contrôler l’état des réseaux les plus étroits à l’aide d’un robot équipé d’une caméra. « Une mau-vaise étanchéité du réseau peut avoir des effets néfastes pour l’environnement avec le passage des eaux usées di-rectement dans le sol ou au contraire, l’entrée dans les canalisations d’eaux claires parasites qui peuvent pro-voquer des débordements », souligne Annick Hoarau, chef d’agence à la SDEI.

mots d'ordre : rapidité et efficacité

Le réseau

d'assainissement

du grand avignon,

ce sont 802 km

de canalisations

à entretenir,

24 heures sur 24

et 365 jours sur 365.

Les trois délégataires assu-rent également la mainte-nance et l’entretien des 107 postes de relevage situés sur le territoire du Grand Avi-gnon. Ces installations, qui permettent d’acheminer les eaux usées lorsque la confi-guration du terrain ne permet pas un écoulement gravitaire satisfaisant (ils « relèvent » ainsi l’eau), sont particulière-ment exposées à la corrosion. Chaque mois, ces postes de re-levage sont inspectés. Ils sont également reliés à un système de télégestion qui informe en temps réel les équipes des ex-ploitants et du Grand Avignon des éventuels problèmes. Et si, malgré toutes ces mesures, les usagers sont amenés à voir, sentir ou entendre quelque chose, les équipes s’engagent à intervenir dans l’heure, et ce 24 heures sur 24 et 365 jours sur 365.

Le test à la fumée permet de localiser de mauvais raccordements

Hinspection télévisée

des réseaux : l'ordinateur est relié

à un robot-caméra

inspection des réseaux à avignon

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18 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier

dossier z assainissement

Les particuliers ne sont pas les seuls à rejeter des eaux usées. Les

nombreuses entreprises qui sont installées sur le ter-ritoire du Grand Avignon sont également reliées au réseau d’assainissement. Cependant, en fonction de leur activité, elles doivent au préalable obtenir une auto-risation de rejet par arrêté municipal complétée dans certains cas par des conven-tions. « Certaines d’entre el-les doivent faire l’objet d’un prétraitement, à la charge des industriels, pour ne pas détériorer les canalisa-tions et pour ne pas créer de dysfonctionnement dans les stations d’épuration qui fonctionnent par traitements

Rejets d’eaux usées non domestique

Le grand avignon veille à la protection de notre

environnement

Une filière propre

des boues transformées en compost

un rôle de sentinelle et de sensibilisationIls sont parmi les premiers à pouvoir détecter une ano-malie. « Les pêcheurs ont un rôle de veille sanitaire, estime Jérôme Marin, garde-pêche à la fédération de pêche du Vaucluse. Ils nous alertent dès qu’ils remarquent un taux élevé de poissons morts ou d’autres signes de pollution ». Des problèmes qui sont dans la majorité des cas dûs aux mauvais comportements de particuliers : « Aujourd’hui, les stations d’épuration sont fiables. Ce sont les rejets sau-vages de vidanges de voitures, d’ordures en tout genre qui polluent nos cours d’eau », poursuit-il. La fédération de pêche tente donc de sensi-biliser dès le plus jeune âge, en partenariat avec des mu-nicipalités, notamment celles d’Avignon, de Saint-Saturnin, du Pontet ou de Vedène. En 2009, ce sont ainsi plus de 1 000 enfants qui ont été alertés sur l’importance de la protection du milieu aquatique.

biologiques », expliquent les services techniques du Grand Avignon. Pour sur-veiller ces rejets, la Commu-nauté d’agglomération est en train de mettre en place des conventions avec des en-treprises jugées « à risque », une trentaine au total. « Nous pourrons ainsi effec-tuer des contrôles improvisés pour voir si les normes sont respectées », concluent-ils.

ment génère également une quantité très importante de boues. Plus de 4 000 tonnes de boues sont ainsi produi-tes chaque année par les sept stations d’épurations du Grand Avignon. La Com-munauté d’agglomération a choisi de valoriser ce déchet grâce à un procédé 100 % écologique : le compostage. Ces boues sont donc achemi-nées vers l’une des cinq sta-tions de compostage parte-naires (situées à Bellegarde, à Mondragon, Tarascon, Châteaurenard et Entrai-gues-sur-la-Sorgue) pour être mélangées avec des déchets verts. Après quel-ques semaines, du compost est ainsi créé, semblable à du terreau. Ce produit est ensuite mis à la disposition des agriculteurs pour fertili-ser leurs sols.

Le traitement des eaux usées permet de rendre une eau propre au mi-

lieu naturel. Mais ce traite-

Plate-forme de compostage des boues de Mondragon

un pêcheur sur l'ile de la barthelasse

¡

Prélèvement des eaux usées

pour analyse

Page 19: Grand Avignon Magazine n°7

Quizzetes-vous un gaspilleur d’eau ou un utilisateur consciencieux ?

1. quel équipement ménager est le plus gros consommateur d’eau sur une journée ?

A. la chasse d’eau B. le lave-linge C. le lave-vaisselle

2. vous êtes dans la rue. vous avez un détritus à jeter. vous pouvez le mettre…

A. dans une poubelleB. dans un avaloir d'égoutC. dans la rue

3. Sur une journée, quelle quantité d’eau perdue représente un robinet qui goutte ?

A. 3 litresB. 10 litresC. 100 litres

4. un bain nécessite environ 200 litres d’eau. combien de litres d’eau sont utilisés lors d’une douche de 5 min ?

A. 75 lB. 100 lC. 130 l

5. où faut-il jeter l’huile de votre friteuse ?

A. dans l’évier B. à la déchèterie la plus procheC. dans les toilettes

6. en été, il faut arroser son jardin…A. dans la matinéeB. à midiC. le soir

7. vous astiquez votre cuisine ou votre salle de bains avec des lingettes nettoyantes. vous les jetez ensuite…

A. à la poubelleB. aux toilettesC. dans le sac transparent pour le recyclage

8. j’ai une fosse septique. je dois la faire vidanger…

A. tous les ansB. tous les 4 ansC. tous les 10 ans

réponses :1- a. Elle consomme environ 10 litres à chaque utilisation. A raison de 4 utilisations quotidiennes, une famille de cinq personnes utilise donc 200 litres d’eau par jour. Le lave-linge consomme environ 100 litres d’eau, le lave-vaisselle environ 50 litres. Une chasse d’eau à double débit permet une économie de 3 à 6 litres d’eau par usage.

2- a. L’avaloir a pour fonction de récolter et d’évacuer les eaux de pluie. Ce ne sont pas des poubelles et leur obstruction peut perturber le bon écoulement des eaux. La rue n’est également pas une décharge. Ce genre d’incivilité coûte cher aux municipalités et aux collectivités chargées du nettoyage et du ramassage des ordures et donc, aux contribuables.

3- c. Soit 36,5 m3 d’eau par an. A environ 1,52 euros le m3, cela représente une dépense inutile de 52 euros par an.

4- b. En effet, en 1 minute de douche, 20 litres d’eau s’écoulent.

5- b. Il ne faut surtout pas jeter d’huile ou de produits chimiques dans l’évier

ou les toilettes. Ils se retrouveraient immédiatement dans les égouts et en station d’épuration, dont ils augmenteraient la pollution. Apportez-les aux déchèteries pour qu’ils soient retraités par les filières spécialisées.

6- c. Le soir car l’eau s’évapore moins

7- a. Ces lingettes ne sont pas recyclables, il ne faut donc pas les jeter dans le sac transparent. Elles ne sont pas non plus biodégradables. Elles bouchent donc les conduites, avec pour conséquence une augmentation du coût de fonctionnement et de traitement des eaux usées. Il faut donc les jeter avec les ordures ménagères et si possible ne pas en utiliser car elles sont très polluantes.

8- b. La vidange se fait en moyenne tous les quatre ans (cette fréquence peut varier selon les conditions d’utilisation) par un organisme spécialisé qui doit vous remettre un bordereau mentionnant notamment le volume vidangé et le lieu de destination et de traitement des boues. Pour toute demande d'information, contacter les techniciens du Spanc du Grand Avignon.

Moins on utilise d’eau du robinet, moins il y a d’eau à traiter. tout commence par une utilisation rationnelle de cette ressource et par des gestes responsables.

Faites ce quizz pour connaître votre comportement face à l’eau. et pour réaliser des économies sur votre facture.

quizz

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier 19

Page 20: Grand Avignon Magazine n°7

Saze

Aramon

Tarascon

Les Angles

Le PontetVilleneuve lez Avignon

Avignon

Vedène

Le Thor

Sorgues

Caumont-sur-DuranceChâteaurenard

Velleron

Saint-Saturnin-lès-Avignon

Morières-lès-Avignon

Rochefort-du-Gard

Entraigues-sur-la-Sorgue

Jonquerettes

20 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier

Plan du réseau d’assainissement

Commune concernée : Rochefort-du-Gard Capacité : 7 000 équivalent-habitantsLieu de rejet : roubine le Jolivet

STEP de Rochefort-du-Gard

dossier z assainissement

SazeRéseau : 9 kmPoste de relevage : 0Volume d’eaux usées traitées : 53 000 m3

AvignonRéseau : 330 kmPostes de relevage : 30Volume d’eaux usées traitées : 6 150 000 m3

Rochefort-du-GardRéseau : 37 km Postes de relevage : 6Volume d’eaux usées traitées : 235 900 m3

Villeneuve-lez-AvignonRéseau : 71 km Postes de relevage : 8Volume d’eaux usées traitées : 798 000 m3

Réseau : 52 kmPostes de relevage : 3Volume d’eaux usées traitées : 594 500 m3

Les Angles

Réseau : 83 kmPostes de relevage : 24Volume d’eaux usées traitées : 1 215 000 m3

Le Pontet

Plates-formes de compostage des boues d'épuration :

Bellegarde, Châteaurenard, Mondragon, Entraigues-sur-la-Sorgue et Tarascon

Le réseau, les postes de relevage et la consommation

Lieu de rejet

trajet des eaux usées vers la station d'épuration dédiée

Les stations d’épuration (SteP)

STEP de SazeCommune concernée : SazeCapacité : 3 000 équivalent-habitantsLieu de rejet : roubine de la Levade

STEP d’Avignon

Communes concernées : Avignon, Le Pontet, Villeneuve-lez-Avignon, Les Angles Capacité : 177 000 équivalent-habitants (fin 2010)Lieu de rejet : le Rhône

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Saze

Aramon

Tarascon

Les Angles

Le PontetVilleneuve lez Avignon

Avignon

Vedène

Le Thor

Sorgues

Caumont-sur-DuranceChâteaurenard

Velleron

Saint-Saturnin-lès-Avignon

Morières-lès-Avignon

Rochefort-du-Gard

Entraigues-sur-la-Sorgue

Jonquerettes

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Dossier 21

dossier z assainissement

Communes concernées : Morières-lès-Avignon et un quartier de Vedène Capacité : 12 000 équivalent-habitants. Extension prévue pour une capacité de 26 000 équivalent-habitantsLieu de rejet : roubine de Morières-Cassagne

Morières-lès-Avignon

STEP de Morières-lès-Avignon

Commune concernée : VelleronCapacité : 3 100 équivalent-habitants

Lieu de rejet : la Sorgue de Velleron

STEP de Velleron

Communes concernées : Entraigues-sur-la-Sorgue, Vedène, Saint-Saturnin (et Sorgues)Capacité : 63 000 équivalent-habitantsLieu de rejet : l’Ouvèze

STEP de Sorgues (hors Grand Avignon)

Commune concernée : Jonquerettes Capacité : 2 100 équivalent-habitants

Lieu de rejet : la Sorgue

STEP de Jonquerettes

Commune concernée : Caumont-sur-Durance Capacité : 4 000 équivalent-habitantsLieu de rejet : le petit Mourgon.

STEP de Caumont-sur-Durance

Réseau : 50 km Postes de relevage : 6Volume d’eaux usées traitées : 438 000 m3

Réseau : 44 km Postes de relevage : 20Volume d’eaux usées traitées : 298 800 m3

Entraigues-sur-la-Sorgue

Réseau : 27 km Postes de relevage : 2Volume d’eaux usées traitées : 263 700 m3

Saint-Saturnin-lès-Avignon

VelleronRéseau : 17 km Postes de relevage : 5Volume d’eaux usées traitées : 73 000 m3

JonquerettesRéseau : 13 km Poste de relevage : 1Volume d’eaux usées traitées : 96 600 m3

Caumont-sur-DuranceRéseau : 22 km Postes de relevage : 8Volume d’eaux usées traitées : 148 900 m3

VedèneRéseau : 47 kmPostes de relevage : 7Volume d’eaux usées traitées : 481 000 m3

Page 22: Grand Avignon Magazine n°7

22 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Coup de projecteur

coup de projecteur

inserTion eT soCial

Au bonheur des papilles

Page 23: Grand Avignon Magazine n°7

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Coup de projecteur 23

Un restaurant d’insertion, à deux pas des remparts et travaillant uniquement les produits frais pour le plaisir de tous. C’est le credo d’Équilibre.

equilibre : un restaurant d'insertioncoup de projecteur

Un restaurant convivial, pratique et solidaire : c’est le credo du nou-

veau restaurant Equilibre* et de son directeur général, Philippe Berto. Déjà dans le monde associatif et de l’in-sertion, à travers le CECAS, présidé par Michel Guendon, qui gère le Camping d’Avi-gnon, le Château de la Barbiè-re et le centre de la Souvine, Philippe Berto s’est engagé dans l’aventure de la restau-ration avec des idées et une éthique particulières. Tout a commencé lorsque l’associa-tion d’insertion Déclic réalise des travaux sur une ancien-ne maison de retraite, afin d’ouvrir un foyer de jeunes travailleurs et une auberge de jeunesse, l’Espace Europe. Situé idéalement à deux pas des Remparts d’Avignon, face à la Porte Limbert, l’Espace Europe disposait des ancien-nes cuisines de la maison de retraite, dans lesquelles Déclic désirait installer un res-taurant, ouvert à tous.

Philippe berto, directeur général

du nouveau restaurant equilibre

cécile Forissier, chef cuisinier.

Le CECAS et son directeur sai-sissent l’opportunité tout en apportant une valeur ajoutée au projet : un restaurant, oui, mais dans l’esprit de Déclic, avec un programme d’inser-tion. « J’ai pensé qu’il serait intéressant de mettre en pla-ce un concept original, avec une véritable viabilité éco-nomique, tout en ayant un volet social fort et un volet environnemental ». L’équipe de huit personnes comprend 3 professionnels de la restau-ration, le chef, son second et le chef de rang, et cinq postes d’insertion : trois en cuisine et deux en salle. L’optique est le travail sur la formation, l’insertion et l’accompagne-ment des personnes, avec des CDD d’insertion de 4 à 24 mois. Et l’accompagnement conti-nue au-delà du contrat, grâce à un partenariat avec l’Union des Métiers et de l’Industrie de l’Hôtellerie, afin de favo-riser une sortie vers l’emploi pérenne. D’ailleurs, au travers du PLIE, dont le volet inser-tion est la pierre angulaire, le Grand Avignon est un par-tenaire important du projet.Pour réussir son pari, Equi-libre propose deux formules uniques, réduisant ainsi les frais et la conception, tout en faisant appel à un maximum de produits de saison culti-vés localement : son « cheval de bataille », comme aime à le rappeler le directeur Phi-lippe Berto. « Nous travaillons sur les saveurs, le slow food, les produits locaux et de qua-lité, et si possible en agricul-ture biologique ». Avec son chef, Cécile Forissier, an-

cienne journaliste passion-née de cuisine et reconvertie dans la restauration, ils ont décidé de travailler notamment sur l’équilibre alimentaire. « Nous avions la même vision du produit, tout en l’inscri-vant dans un projet d’insertion et de respect de l’environne-ment ». Et depuis le début de l’année, Equilibre a signé un partenariat avec l’association Semailles d’Avignon, afin de mettre en place un potager biologique, et les premiers produits arrivent déjà dans la cuisine du restaurant : salades, épinards, carottes, herbes… de quoi réveiller les papilles dans un cadre agréable !

* 2, rue Paul Mérindol 84000 Avignon Tél. 04 90 84 14 06

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24 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Vie quotidienne

Le grand avignon avance sur la voie du tramL’été dernier, le Grand Avignon lançait Vélopop, expérimentait la réduction des grands bus dans le centre et annonçait sa volonté de lancer un projet de transport en commun en site propre (TCSP), conformément aux décisions prises par les élus de l’agglomération à la fin de l’année 2007. Promesse tenue ! Les études sont engagées et d’ores et déjà quelques orientations se dessinent, qui vous seront présentées en détail en juin prochain. Avant d’ouvrir le dialogue, un point sur l’avancement du projet !

Les grands avignonnais prêts pour un grand saut en avant

Si appréciables soient-ils, les efforts consacrés par le Grand Avignon

à l’évolution du réseau de transports en commun ne suffisent pas à convaincre les irréductibles de la voi-ture. Pourtant une étude réalisée auprès des Grands Avignonnais sur l’image des transports en commun montre que ces derniers sont qualifiés de mode de déplacement « moderne », « écologiquement et écono-miquement performant ». Alors, que faut-il pour fran-chir le cap et préférer les transports en commun ? Plus qu’une évolution, c’est l’at-tente forte d’un vrai « saut qualitatif » qui s’exprime.

tcSP = une nouvelle qualité de vie en villeRéduire la part de la voiture particulière dans les déplace-ments et augmenter la fré-quentation des transports en commun avignonnais sont des objectifs que seul un TCSP permet d’atteindre. Toutes les agglomérations qui en sont

vie quotidiennez P r o j e t d e t r a n S P o r t e n c o M M u n e n S i t e P r o P r e

équipées - notamment celles qui ont choisi le tramway - ont vu la fréquentation de leur réseau augmenter de 30 à 40 %. Pourquoi ? parce que seul un TCSP est en me-sure de garantir un service de transports collectifs avec une fréquence élevée, une fiabilité totale des temps de parcours, tout en offrant un confort de déplacement amé-lioré. Au-delà de l’impact sur la qualité des déplacements, la réalisation d’un TCSP s’ac-compagne d’aménagements, qui embellissent le cadre de vie, permettent de créer de nouveaux axes cyclables et d’amener verdure et mobi-lier de qualité dans l’espace urbain.

avantage au tram. Pourquoi ?Tous les scénarios étudiés confirment l’intérêt d’un TCSP pour desservir un en-semble urbain cohérent com-posé d’Avignon, du Pontet et de Villeneuve. Mais bus ou tram, axes de desserte… À ce jour, rien n’est encore décidé et rien ne le sera sans que la population se soit exprimée. Le Grand Avignon entend bien conduire un projet qui réponde au plus près aux attentes des habitants, des entreprises et aux objectifs fixés.

z Des retours d’expérience parlantsL’expérience des nombreuses villes passées à ce mode de transport montre que l’inci-tation à « laisser la voiture » est forte, tant il est crédité d’une image de transport moderne, fiable, confortable et peu bruyant. Ses possibi-lités en matière d’embellis-sement urbain sont réelles, ne serait-ce que parce que sa plateforme de circulation est moins consommatrice d’es-

pace et peut être végétalisée, contrairement au bus à haut niveau de service, qui circule sur une voirie classique, avec des grand bus articulés.

z Une solution pertinente au regard des enjeux de desserte et de fréquentation

Les estimations de fréquen-tation et de populations desservies montrent pour le Grand Avignon des ré-sultats comparables à des agglomérations de taille ou configuration similaires en-gagées dans la réalisation d’un tramway, comme Brest ou Dijon. Dans l’hypothèse où le tramway serait l’arti-culation centrale d’un réseau par ailleurs composé de bus et navettes connectés à des parcs relais, il assurerait une couverture plus large et équi-librée des besoins de desserte de toutes les communes de l’agglomération. Car la mise en place du TCSP s’accom-pagnera forcément d’une re-fonte complète du réseau de bus actuel, pour plus de fré-quence, plus de dessertes et plus d’amplitude horaire.

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un Projet Levier de croiSSance Pour L’aggLoMérationL’expérience montre que de nombreuses retombées économiques sont à attendre d’un tel projet :z retombées directes pour l’économie locale liées à l’injection d’un montant de travaux important (activités de génie civil et d’aménagement), z retombées induites et effets d’entraînement pour les entreprises de bâtiment et génie civil, d’industrie et de services, z 4 000 emplois / an directs créés ou maintenus et 2 000 emplois / an indirectsz jusqu’à 30 % d’activité économique supplémentaire sur les secteurs desservis ...

un Projet SanS incidence Sur La FiScaLité deS MénageSLes travaux devraient être en partie financés au titre des crédits du Grenelle de l’environnement pour les TCSP et par les subventions des partenaires institutionnels. Le Grand Avignon ne compte aucunement sur la fiscalité des ménages pour financer ce projet puisqu’il a augmenté par anticipation le versement transport (prélevé auprès des administrations et entreprises de plus de 9 salariés).

vie quotidienne

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Vie quotidienne 25

vie quotidienne

z Souplesse technique, réalisme économique, image valorisante

La solution tramway est envisagée avec sérieux et réalisme, tant du point de vue des besoins et évolu-tions, que de la configu-ration urbaine particulière d’Avignon. Les orientations portent donc sur un tram-way nouvelle génération, de petite dimension (18-24 m), doté d’un design et d’amé-nagements urbains nova-teurs. Ce type de matériel, déjà existant dans de nom-breuses villes en Europe, serait le premier à être dé-veloppé en France. Avec ce tramway « sur mesure », le Grand Avignon conforterait son image de modernité.

2010 > 2016 : avancer ensemble sur la meilleure voieLes Grands Avignonnais auront toute latitude pour s’informer et s’exprimer en juin. Échanges et débats, sup-port d’une réflexion parta-gée et approfondie, se feront dans le cadre de plusieurs réunions publiques, à l’issue desquelles les élus du Grand Avignon prendront une dé-cision définitive. La phase de concertation officielle s’ouvrira dans la foulée dé-but 2011, préalable aux étu-des de programmation, aux procédures administratives et enquêtes publiques, puis à la phase de travaux condui-te dans la perspective d’une mise en service en 2016.

Le tramway semble aujourd’hui mieux répondre que le BHNS aux objectifs de forte augmentation de la fréquentation des transports en commun, de desserte optimale des pôles d’emplois et d’activité économique, de qualité et de valorisation urbaine que s’est fixé le Grand Avignon.

un exemple de bhnS : ces bus de grand gabarit circulent sur

des plate-formes réservées, de type routier.

Le tramway circule sur une plate-forme réservée, support d’aménagements paysagers (ici, grenoble).

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z t r i S é L e c t i F

c’est le printemps, pensez à jeter vos déchets verts !

L’arrivée des beaux jours et des bourgeons rime souvent avec

jardinage et déchets verts. Si vous ne pouvez compos-ter vos déchets à domicile, une solution simple s’offre à vous : les déchèteries, et notamment celle flambant neuve de Courtine, créée par le Grand Avignon, qui ac-cueille les habitants d'Avi-gnon 7 jours sur 7, de 8h à 12h et de 13h30 à 19h (sauf jours fériés). Vous pouvez profiter de l’occasion pour faire un grand nettoyage et amener vos encombrants, gravats, vieux journaux, métaux usés, gros électro-ménager, mais aussi vos dé-chets électriques et électro-niques (TV et ordinateurs, petits micro-ondes) et vos produits toxiques (acides,

Les huit déchèteries du Grand Avignon accueillent vos déchets verts. Le printemps pointant le bout de son nez, c’est le moment d’en profiter !

vie quotidienne

solvants, comburants, lam-pes, batteries, pesticides, insecticides, engrais, peintu-res, colles, mastics).

Fortement engagé en fa-veur de la collecte sélective des déchets au travers de nombreuses actions (édi-tion d’un Mémotri, mise en place de conteneurs sur tout le territoire, information et sensibilisation avec les am-bassadeurs du tri, distribu-tion de sacs de pré-collecte dans les habitats collectifs, achat de composteurs à coût réduit), le Grand Avignon a dépensé 1,7 millions d'euros pour la déchèterie de Cour-tine et envisage d’en créer une nouvelle du même type, sur Montfavet, en 2012. Un arsenal qui oblige les parti-culiers à avoir une conduite

26 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Vie quotidienne

irréprochable afin d’éviter les dépôts sauvages. Sur Avignon notamment, une brigade de l’Environnement fait la chasse aux contre-venants qui sont passibles d’une amende de 35 E.

? Renseignements :Pour les communes du vaucluse, contactez les ambassadeurs du tri au 04 90 14 88 31 ou [email protected] les communes du gard, contactez le SMICTOM au N° Vert : 0 800 82 10 10.

Les composteurs à domicile, une alternative écologique aux déchèteries

La déchèterie de courtine

¡

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15 900 C’est le coût du réaménagement du giratoire des "Balarucs" à Caumont. Le Grand Avignon a profité de ces travaux pour remplacer la pelouse par

un aménagement minéral très peu consommateur d’eau et replanté quelques végétaux et arbustes variés qui seront alimentés par du goutte à goutte

nécessitant peu d'entretien. 60Quatre nouveaux bassins de plus de 60 m de diamètre chacun pour le traitement biologique des eaux sont actuellement en construction à la station d’épuration Avignon – Le Pontet - Les Angles – Villeneuve.

Les composteurs à domicile, une alternative écologique aux déchèteries

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I En un coup d'œil 27

4001 220

30 000

6 700196

Plus de 400 danseurs professionnels ont été formés par le Conservatoire à

Rayonnement Régional du Grand Avignon.

C’est le nombre de logements sociaux réalisés de 2005 à 2009 sur le territoire du Grand Avignon dans le cadre du Programme Local de l’Habitat.

C’est le nombre de personnes – salariés, chercheurs, étudiants - travaillant sur le technopôle d'Agroparc, soit une progression de 10% par rapport à 2009, preuve de l’attractivité de cette zone d’activité.

C’est le nombre de litres d’eau potable consommés en moyenne par jour et par personne sur le territoire du Grand Avignon, tandis que 164 sont rejetés dans le réseau d'eaux usées.

La différence s'explique par exemple par l'eau bue, utilisée pour le jardinage...

en un coup d’œil

Dans une perspective de développement durable, le Grand Avignon a réaménagé le giratoire situé

dans la zone commerciale de Fontvert Saint Tronquet au Pontet pour un montant de 30 000 €.

en privilégiant ici aussi, un aménagement très peu consommateur d’eau et nécessitant peu d'entretien.

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28 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Vu de l’intérieur

Un nouveau souffle pour l’orchestre symphonique

vu de l’intérieur

COnSErVAtOIrE

Séance de répétition de l'orchestre symphonique du conservatoire

à rayonnement régional du grand avignon

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Un nouveau souffle pour l’orchestre symphonique

Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Vu de l’intérieur 29

Un orchestre sympho-nique à la hauteur de son label. Devenu

Conservatoire à rayonnement régional, l’établissement d’enseignement artistique du Grand Avignon a acquis une notoriété par delà les frontiè-res de l’agglomération. Mais cette notoriété, et la qualité des enseignements dispen-sés, obligent à l’excellence et à l’exigence. Doté depuis trois ans d’un écrin exceptionnel – 3 500 m2 de locaux au cœur d’Avignon, une cinquantaine de salle, une salle d’audition de 150 places, une salle d’or-chestre et une médiathèque – le Conservatoire dirigé par Michel Galvane manquait d’une « vitrine » digne de ce nom. « L’orchestre symphoni-que du Conservatoire n’exis-tait plus vraiment. Jusqu’à février dernier, il était recréé de façon épisodique afin de préparer l’opérette qui est donnée à l’Opéra. Nous avi-ons un chef invité, souvent une personnalité extérieure

vu de l’intérieur

comme Jonathan Schiffman au trimestre précédent », souligne Michel Barruol. Professeur de flûte et de di-rection d’orchestre au sein du Conservatoire, ce dernier est devenu, depuis février, le responsable de l’orches-tre symphonique. « Il était indispensable qu’il y ait un orchestre symphonique fonctionnant de façon conti-nue », ajoute-t-il. Pourquoi cette nécessité ? Pour doter l’établissement d’un outil dans lequel les musiciens puissent rencon-trer d’autres familles d’ins-truments et jouer en auto-nomie complète. L’orchestre symphonique, qui rassemble cordes, vents et percussions – et qui a connu un véritable essor au XIXème siècle - est le point de rencontre de la quasi- totalité des disciplines instru-mentales du Conservatoire. « C’est aussi une belle carte de visite, cela crédibilise l’établissement », déclare Michel Barruol.

une beLLe SaLLe de réPétitionRegroupant actuellement une quarantaine d’élèves – des musiciens qui ont entre 6 et 10 ans de pratique -, l’orchestre symphonique est composé au 3/5 de cordes et au 2/5 de vents et percussions. Il se réunit chaque semaine dans la belle salle de répétition du Conservatoire, le vendredi de 18h30 à 20h30. Pour cette année 2010, un challenge attend l’orchestre : « Le Voyage dans la lune » d’Offenbach, d’après le roman de Jules Verne, une opérette qui sera donnée les 26 et 27 juin à l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse. « C’est un projet lourd, qui réunit les classes de chant, de chant chorale, d’orchestre et de danse, avec près de 2 heures et demie de musique. Pour le préparer, outre les répétitions, nous avons fait un stage de 4 jours avec les cordes. La semaine précédant la représentation, nous répéterons dans la fosse de l’opéra pour les derniers réglages ». L’orchestre a également donné, le 2 avril dernier à l’Auditorium du Pontet, une version concert de cette opérette. Une fois ce projet concrétisé, Michel Barruol va s’attacher à faire vivre l’orchestre, à le développer en y apportant d’autres sonorités, afin de permettre aux élèves d’aborder et de connaître le répertoire symphonique. Et s’atteler à un grand concert d’ici décembre prochain. Un beau programme en perspective.

Placé depuis février dernier sous la houlette de Michel Barruol, professeur de flûte et de direction d’orchestre,

l’orchestre symphonique du Conservatoire du Grand Avignon connaît un nouvel élan. Il prépare actuellement la représentation de l’opérette « Le voyage dans la lune »

d’Offenbach qui sera donnée en juin à l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse.

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30 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Tranche de vie

tranche de vie

Patrick Soavi, un humaniste à la tête d’ikéaDirecteur du futur site d’Ikéa qui ouvrira ses portes le 25 août prochain, Patrick Soavi effectue un retour aux sources après avoir sillonné la France. Ce Marseillais d’origine corse véhicule depuis dix ans les valeurs phares du géant suédois : simplicité, humilité, entraide. Des préceptes mis en pratique dans sa politique de recrutement.

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Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Tranche de vie 31

tranche de vie

Le Projet en chiFFreS•

• 15 hectares de superficie• 43 758 m2 de surface globale dont 17 343 m2 pour le magasin Ikéa• 40 à 44 boutiques dont un espace dédié à l’artisanat (8 boutiques)• 4 espaces de restauration dont 1 restaurant de 500 places assises• 600 emplois créés dont 300 pour le magasin Ikéa• 80 millions d’euros d’investissement

ture de l’éphémère magasin Habitat d’Avignon. Ancien directeur du magasin Ikéa de Villiers-sur-Marne - dont il a piloté l’extension de 11 000 m2 pour en faire le 1er centre com-mercial Ikéa de France – il rê-vait d’ouvrir un magasin de A à Z. Ce sera chose faite avec Avignon-Vedène, le premier projet commercial global mis en œuvre par l’enseigne suédoise. « C’est une première, et ça se passe dans l'agglomération du Grand Avignon ! Au total, il y aura 40 à 44 boutiques dont 8 réservées à l’artisanat local. Pour le moment, nous nous attelons à la première phase, c’est à dire ouvrir le magasin Ikéa le 25 août après 8 mois de travaux, ce qui constitue un délai très court ». En parallèle, les travaux du centre commercial ont démarré pour une ouverture début 2011. Si toutes les enseignes ne sont pas encore connues, des loco-motives, à l’image de Saturn, ont d’ores et déjà signé.

un personnel représentatif du marché localBoulimique de travail, Patrick Soavi vit avec beaucoup d’in-tensité les valeurs véhiculées par Ikéa. Il en est un reflet idéal, tant la simplicité et l’hu-milité semblent faire partie de sa personnalité. Connu pour sa fibre sociale, le géant suédois a appliqué ces préceptes dans son recrutement. Sur les 300

Chez lui, sa Corse natale est partout, y compris sur l’écran de son ordi-

nateur et la sonnerie de son téléphone portable. Patrick Soavi est originaire d’un pe-tit village de Balagne, sur les hauteurs de l’Ile Rousse. On comprend aisément son in-défectible affection pour cette terre bénie des Dieux. Très af-fable, très à l’écoute, Patrick Soavi est pourtant le big boss du futur Ikéa, 300 employés au bas mot. « Pour moi qui ai sillonné la France depuis 20 ans sur le plan profession-nel, dans un premier temps chez Habitat puis chez Ikéa depuis 2000, c’est un peu un retour aux origines ». Patrick Soavi connaît la cité des Pa-pes pour avoir géré l’ouver-

emplois directs créés - aux-quels il faut ajouter 150 em-plois liés aux différents presta-taires : nettoyage, gardiennage, tri des déchets, livraison, es-paces verts, transports – 240 viennent du bassin d’emploi du Grand Avignon. « On va tenir cet engagement. Nous avons reçu 2 200 candidatures, ce qui est très impressionnant. L’idée, c’était de laisser sa chance au plus grand nombre, notam-ment aux autodidactes, et de créer la diversité la plus large possible. Le personnel doit être représentatif du marché local », précise le directeur.

Seniors, handicapés, autodidac-tes, hommes, femmes, la mé-thode des « habiletés » a prévalu dans le recrutement. « Plus que les diplômes, c’est le savoir- faire et le savoir-être qui sont mis en avant ». Et en matière de savoir-faire, Patrick Soavi a plus d’un tour dans son sac.

« L’idée, c’était de laisser sa chance au plus grand nombre, notamment aux autodidactes »

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32 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I L’écho des communes

Nous n'avons aucun regret d'avoir adhé-ré, bien au contraire.

Entraigues fait partie du bassin de vie du Grand Avi-gnon. Jusqu'à notre adhésion en janvier 2009, nous étions à l'écart des grands dossiers qui concernent l’avenir du bassin de vie d’Avignon. Or pour réfléchir sur les grandes infrastructures, notamment les transports, il faut être dans la communauté. Il faut sortir d'une vision passéiste qui consiste à se protéger dans une communauté de communes ». Maire d'Entrai-

entraigues cultive le développement durable

l’écho des communes z Entraigues-sur -la-Sorgue

Dernière venue de l'agglomération, Entraigues a conservé son âme de village tout en accueillant une nouvelle population. Tant en terme de logements qu'en terme d'infrastructures et de déplacements, la commune joue résolument la carte du développement durable

H guy Moureau, Maire d'entraigues.

«

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Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I L’écho des communes 33

l’écho des communes z Entraigues-sur-la-Sorgue

gues depuis 1984, Guy Mou-reau n'est pas de ces élus qui se recroquevillent sur le passé. Même s'il souhaite ardem-ment que son village conser-ve son âme et son identité, il ne craint pas d'accueillir de nouvelles populations, plus jeunes. Des populations qu'il faut loger confortable-ment et à qui il faut offrir un cadre de vie agréable. Entrai-gues n'a pas attendu la mode du développement durable pour réfléchir à son présent et à son avenir. « Nous en sommes à notre 3ème PLU, avec une approche environ-nementale de l'urbanisme. Aujourd'hui, nous sommes obligés d'intégrer la question des transports collectifs, des modes de déplacements doux et de l’utilisation de la voiture en général. De même, nous essayons de nous développer sans consommer trop d'espa-ces ruraux. Je ne veux sur-tout pas toucher aux espaces ruraux situés au Sud et au Nord d'Entraigues ». Maître mot de la politique du Maire, la mixité, qu'elle soit socia-le ou urbaine, est déclinée à travers tous les programmes de logements. Une mixité adossée à une exigence envi-ronnementale aigüe.

l’écho des communes z Entraigues-sur -la-Sorgue

eco-quartier

Le quartier du Moulin des Toiles, qui regroupe de l'habitat (social ou en accession) et de l'activité a été réalisé en démarche HQE, avec des performances énergétiques supérieures aux normes 2010. Le Grand Avignon y aménagera bientôt un giratoire pour faciliter la cir-culation. Autre exemple avec le quartier de la Pleïade (ancien stade), qui offre des logements équipés de toitures-terrasses végétalisées et de panneaux solaires. Dernier exemple avec le petit lotissement de La Passerelle, en bordure de Sorgue, dont les travaux viennent de s'achever. Il s'agit d'un petit éco-quartier composé d'un équipement public (le futur siège du syndicat des Sorgues qui sera réalisé en bâtiment passif) et de sept maisons individuelles réalisées en THPE (très haute performance énergétique) où l'énergie géothermique est mutualisée. Première commune du Vaucluse à formaliser un plan municipal d'environnement dans les années 80, puis une charte d'écologie

urbaine, Entraigues soigne sa réputation en remportant, en 1994, le prix national des écos-mairies. Dotée de deux zones d'activités regroupant une soixantaine d'entreprises (dont Urbaco et Shencker-Joyau), Entraigues-sur-la-Sorgue est également traversée par un territoire labellisé Natura 2 000. « Au début de ma mandature, nous avons eu un problème de maladie sur les platanes », se souvient Guy Moureau. « Plus de 5 000 platanes ont été détruits et nous avons replanté autant d'arbres avec l'aide de la popula-tion. Depuis ce temps là, on a sans cesse eu une réflexion sur la démarche environ-nementale, sur le bâti en particulier. L'environnement, ce ne sont pas seule-ment les arbres, c'est d'abord la vie des gens. Notre enjeu aujourd'hui, c'est le développement des transports doux. Nous réfléchissons à des circuits piéton-niers dans les quartiers ». Un nouveau défi que le Maire souhaite bien sûr relever avec succès.

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34 Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I L’écho des communes

l’écho des communes z elles donnent l'exemple

Les anglois, éco-citoyens

Pour la deuxième année consécutive, la muni-cipalité des Angles a

organisé son salon de l’envi-ronnement Écoforum, les 27 et 28 mars derniers. Consa-cré aux énergies renouvela-bles, il s’est donné pour mis-sion d’éduquer les adultes mais aussi et surtout les plus jeunes, à leur bonne gestion. Conscients de l’importance d’une telle démarche, Pa-trick Vacaris, pour le Conseil Général, et Jean-Marc Rou-baud, Député-Maire de Vil-leneuve-Lez-Avignon, sont

villeneuve-lez-avignon édite une plaquette durable

Bien avant le pacte de Nicolas Hulot et le Grenelle de l'Environnement, la commune de Villeneuve-lez-Avignon s'est engagée au respect de la Charte de l'Environnement. En concertation avec la population et

les associations, différentes mesures ont été mises en place en faveur du dé-veloppement durable. La plaquette « Agir pour le développement durable » récapitule les engagements de la commune autour de quatre thèmes : cadre de vie, ressources naturelles, développement économique, exemplarité et éco-citoyenneté. Gageons que cette plaquette fasse de nombreux adeptes au-delà des frontières communales.

Morières inaugure sa résidence hqe Le Pontet souhaite préserver le site de roberty

Lors de sa dernière séance, sur pro-position du Maire, Alain Cortade, le conseil municipal du Pontet a

adopté à l’unanimité une délibération de principe sur le devenir du domaine de Roberty. Les élus pontétiens ont tenu à affirmer avec force et vigueur leur vo-lonté de voir perdurer la réglementation actuelle applicable au domaine de Ro-berty, tant au niveau du classement au titre de site pittoresque que des dispo-sitions incluses dans le POS de la com-mune du Pontet. Tous ont voté pour la préservation de ces 125 ha de verdure, de champs et de forêts. Il n’est pas ques-tion pour les élus de voir un jour des promoteurs immobiliers « spéculer sur la constructibilité de ce véritable pou-mon vert du Grand Avignon ». Un site exceptionnel, classé depuis 1976, où se déroule chaque année la traditionnelle fête de la Garance.

Depuis quelques mois, les occupants de la toute récente résidence

« George Sand » de Morières profitent de leur nouveau cadre de vie. Inaugurés le 1er mars dernier, et réalisés par Mistral Habitat pour 2,6 mil-lions d’euros, ces 21 logements locatifs sociaux (de type T2,

T3, T4, T5), construits selon les normes « HQE » (Haute Qualité Environnementale) et accessibles aux personnes à mobilité réduite, allient des objectifs sociaux et environ-nementaux. Beaucoup de jeunes, familles monoparen-tales et nombreuses les atten-daient. Joël Granier, Maire de Morières-les-Avignon, Vice-président du Grand Avignon chargé du PLH (Programme Local de l’Habitat), est allé à la rencontre de ces nouveaux locataires heureux, à l’ins-tar d’Audrey, jeune maman de 3 enfants, « très contente d’avoir emménagé dans cette résidence et d’y être conforta-blement installée avec sa fa-mille. L’appartement est très agréable, bien isolé et très bien chauffé. »

venus inaugurer ce salon aux côtés du Maire des Angles, Jean-Louis Banino. Le SMIC-TOM, syndicat intercommu-nal en charge des déchets, y tenait un stand d’informa-tion, aux côtés de profession-nels du bâtiment, de commer-çants spécialisés en « Bio » et en sources d’énergie non polluantes et d’associations dédiées à l’écologie. Les ado-lescents du conseil municipal des Jeunes des Angles ont or-ganisé des démonstrations et jeux divers pour les écoliers et leurs parents.

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Grand Avignon Magazine I Printemps 2010 I N°7 I Pratique 35

L'agenda deS chantierS

2010 2011 2012

Extension de la station d'épuration de Morières-lès-Avignon et Vedène

Aménagement du giratoire de la ZAC du Moulin des toiles à Entraigues

études

Projet de rénovation urbaine de Monclar

appel d'offre

travaux

Grand Avignon Magazine est distribué à 90 000 exemplaires dans les 13 communes de l’aggloméra-tion. Si vous ne recevez pas le magazine dans votre boîte à lettres ou pour vous abonner, gratuitement, contactez la direction de la communication du Grand Avignon :

Par courrier : Grand Avignon - Direction de la communication - 320 chemin des Meinajariès BP 1259 Agroparc - 84911 Avignon Cedex 9

Par internet : [email protected]

ZooM Surun bon plan pour acheter ses fruits et légumes : les paniers bio de SemaillesFavoriser l’insertion professionnelle des personnes en difficulté en achetant ses fruits et légumes, c’est possible grâce aux actions de l’association Semailles, qui utilise l’agriculture biologique comme support pour la réinsertion professionnelle, avec le soutien du Grand Avignon. Pour cela, il suffit d’adhérer à l’association et de souscrire à une « part légumes » (de 7 à 12 euros le panier de 6 légumes différents) ; en échange de quoi chaque semaine et pour 50 semaines, vous recevrez un panier de légumes dis-ponible sur le site de production ou dans un lieu de dépôt proche de votre domicile.

Renseignements : Association Semailles 5, rue du 58e RI 84000 Avignon Tél. : 04 90 16 05 05

Station d'épuration d'Avignon - Le Pontet, Villeneuve - Les Angles

Station d’épuration de Jonquerettes

Aménagements Avenue Monclar

Isly les Baux, Montmajour, Paul Silve, Parc Monclar, Confluent Deux Fleuves

Réhabilitation des logements sociaux / Aménagements résidentiels

v conservatoire à rayonnement régional du grand avignonMusique, danse, théâtre1-3 rue du Général Leclerc 84000 AvignonTél. 04 32 73 04 80 - Fax 04 90 85 92 01

v conservatoire à rayonnement régional du grand avignon,département danse20, rue Ferruce - 84000 AvignonTél. 04 32 44 46 95 - Fax 04 90 86 28 89

v château de FarguesAvenue Guillaume de Fargis - 84130 Le PontetTél. 04 90 03 09 21 - Fax 04 90 03 35 42

v espace culturel FolardRue Folard - 84310 Morières-lès-AvignonTél. 04 90 03 09 21 - Fax 04 90 03 35 42

v auditorium du PontetTél. 04 32 40 46 50 - Fax 04 90 33 26 37

v Service collecte des déchets urbains du grand avignon

2 boulevard André Delorme - 84000 AvignonTél. 04 90 14 88 31 - Fax. : 04 32 70 17 [email protected]

v tcra - transports en commun du grand avignon

Agence commercialeAvenue De Lattre de Tassigny - 84000 Avignon Tél. 04 32 74 18 32 - 04 32 74 37 34www.tcra.fr

v VELOPOP, le vélo en libre service du Grand AvignonTél. 0 810 456 456 (prix d'un appel local)Email : [email protected]

nuMéroS utiLeS

Petite Ourse, Céphée, Bugadières, Cassiopée, résidence de la Foncière logement Construction des nouveaux logements

Pratique

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l’eauà protéger

est uneressource

EAU ETASSAINISSEMENT

> Stations d’épuration, extensions et mises aux normes européennes

> Réseaux assainissement et eau potable du Grand Avignon

Cette ambition a un coût

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