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MAGAZINE DE TENNIS 100% GRATUIT MAI 2012 28 www.welovetennis.fr JEU, et MATCH ?

GrandChelem 28, Mai 2012

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- Couverture : "Jeu, 7 et match" - Rafael Nadal est attendu au tournant. 7ème victoire à Roland Garros en ligne de mire. - News: Le fantasme Federer, comment rencontrer Rafael Nadal et voir Wozniacki au gré des vagues... Tout cela et bien d'autres histoires alléchantes à découvrir. - Dossier: "Jeu, 7 et Match", spécial Roland Garros. Rafael Nadal et ses 7 piliers principaux pour atteindre les sommets. Portrait de Novak Djokovic, interview de Jurgen Melzer: l'homme qui a battu les trois numéros mondiaux, portrait de Federer, rencontre avec Jo Tsonga mais aussi zoom sur les femmes fatales: Victoria Azarenka et Marion Bartoli... - Guest Star: Rencontre avec le Top Chef, Jean Imbert. Grand gagnant de l'émission culinaire, Jean, fou de tennis, nous a mitonné une petite interview dont il a le secret.

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magazine de tennis

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JEU, et MATCH ?

10-11

4222

Diffusion : 40 000 exemplaires dans 800 points en France - Liste des points disponibles sur www.welovetennis.fr - GrandChelem, le magazine gratuit 100% tennis - Fondateur et Directeur de la Rédaction : Laurent Trupiano ([email protected]) - Création artistique et mise en page : Séverine Hébrard (SBDesign – Studio Graphique. www.sbdesign.pro) Conseiller Editorial : Rémi Capber ([email protected]) - Rédacteurs : Baptiste Blazy, Gwendoline Cordeliers, Pauline Dahlem, Vincent Grethen, Audrey Riou - Site internet : http://www.welovetennnis.fr - Responsable E-Commerce : Audrey Riou ([email protected]) - GrandChelem est édité par la société Convergence Media, 8 rue Joseph Cugnot, 38300 Bourgoin-Jallieu - Rédaction : 04 27 44 26 30 – Publicité : 06 60 26 37 76 - Régie : Offensive Communication (Frédéric Sebbane) - Crédits photos : Sport Vision

Sept. C’est à cette époque de l’année,

un temps d’ocre, de brun, de jaune,

un temps de bleu, parfois pluvieux,

que Rafael Nadal joue ses plus grands

records. Cette fois, il vise la passe de sept à Roland

Garros, un septième titre au septième ciel. Sa sep-

tième merveille dans la plus belle ville du monde. Un

achèvement qui viendrait définitivement mettre fin à

non pas sept années de malheur, mais sept défaites

qui l’ont durement marqué, sept échecs face à Novak

Djokovic, serbe Seth un an durant, en deux, trois,

quatre ou cinq… sets. Sept, c’est l’âge de raison, pour

Rafa, la maturité fêtée le 3 juin prochain et peut-être

encore mieux le 10 à venir, pour retrouver équilibre

et assiette. Entre temps, son chemin l’aura mené de

Madrid et cette ibère terre bleue, aux sept collines

romaines, avant de remonter le long de la Nationale

7. Sept matches l’attendent dans sa quête du Graal, la

Coupe des Mousquetaires en sceptre de Sa Majesté

Nadal. Sept, c’est le tube de ces sept jours fois deux,

d’autant qu’il se murmure que Roger Federer sou-

haite agrandir son monde, passer de quatre à sept,

à la maison. Quant à cet homme, Tiriac, il a cédé aux

sept péchés en créant un huitième : bleuter l’ocre –

glisse ! et c’était sale idée… Mais Nadal n’y pense

pas : lui, c’est sept en tête, c’est tout. On vous le dit :

un véritable ascète…

La rédaction

7-ditorial

« Les nouveaux mousquetaires, c’est tout simplement un truc de la presse, des

médias. Ca fait des choses à raconter. De notre côté, ça ne change pas notre

vie. L’idée des quatre mousquetaires, ça peut aussi évoquer le fait que nous

soyons tous liés, amis. Alors que ce n’est pas forcément vrai, car le tennis,

malgré tout, ça reste un sport individuel. »

Moment intimiste avec Jo-Wilfried Tsonga

« Pour Rafael Nadal, je cuisinerai quelque chose de puissant, qui envoie,

comme on dit. Une vraie côte de bœuf à ma façon. Je suis sûr qu’il serait

satisfait. Pour Roger Federer, je serais dans un registre plus classique. Un

plat avec d’innombrables légumes coupés très fins, avec plein de couleurs,

quelque chose d’esthétique et de stylé. »

Jean Imbert, vainqueur de Top Chef 2012, cuisine le Big Four à sa façon

MAIS AUSSI : Novak Djokovic (21), Roger Federer (24), Victoria Azarenka (30), Marion Bartoli (31), Gilles Simon

et les Français (26) ainsi que les interviews de Gianni Mina (14), Benoît Paire (27), Maxime Teixeira (34), Karim

Koulakssis (36), Janko Tipsarevic (46)

« En Autriche, nous n’avons pas de magazines people. Enfin, si, un seul.

Mais il reste plutôt soft, si l’on compare avec ce qui se fait en Angleterre ou

en Allemagne. Je ne supporte pas ce genre de presse. C’est vraiment de la

merde. Je suis chanceux d’être Autrichien ! On ne m’embête pas, au moins. Je

sais que d’autres tennismen du circuit souffrent bien plus de leur célébrité.

C’est une des raisons pour laquelle je reste vivre en Autriche.

Ca serait différent si j’étais top 10 en France, non ? »

Jurgen Melzer vous emmène dans les coulisses de la célébrité

« C’est important, pour moi, de gagner dans tous les domaines. Je n’ai auCun sens de l’humour à propos de mes défaites. »Rafael Nadal, un objectif en tête : Roland Garros

SorTIe de GrandCheleM 29

MI-JUIlleT 2012

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Rafael Nadal, Ambassadeur de la marque KIA tentera de remporter son 7ème titre.

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le fantasme fedeReR

«Comment j’ai couché avec Roger Federer ? » Mais qu’est ce qui te prend, Mirka ? On ne veut pas

savoir – tu nous as habitués à plus de discrétion ! Quoi ? Ah ? Rassurez-vous, l’épouse Federer n’a pas prononcé ces mots. Du moins, rien de public... Mais alors ? Et bien, cette question révèle le titre du prochain livre de la collec-tion Fantasme, de l’éditeur LC Editions. Loufoque, étrange, osé, dirons-nous. Terminées les biographies, les livres de statistiques, les ouvrages de records. Oublié « moi, Roger, ma vie, mon œuvre, mes trophées, mon enfance ».Vu et revu ! Place à une littérature d’un nouveau genre, plus subtile, intime… voire torride. Car le titre est évocateur. Seraient-ce, alors, les fantasmes nocturnes d’une supportrice federienne ? Dans l’impossibilité de les assouvir, elle aurait décidé de prendre la plume, seule manière d’entrer dans le concret pour prolonger ses désirs. Roger, qui compte dix millions de fans sur Facebook, a certainement quelques hurluberlues dans le lot. Des Damoiselles adoubant leur champion à l’image d’une rockstar. Amoureuses en cachette, fanatiques en transe… Dans l’ouvrage, l’une d’elle passe à l’acte. Sans connaître le contenu, on imagine – des extraits semblent suffisamment évocateurs. Sauvage ? Entre deux vestiaires, elle lui arrache le short et déchire sa chemisette Nike… Oups, ne nous emballons pas ! Romantique ? Au sortir d’une énième victoire à Wimble-don, Roger invite l’heureuse élue à partager un dîner en tête à tête. Sur le Central de Wimbledon, une table se dresse et des bougies s’allument. Puis vient l’ivresse, celle de la rencontre, celle du champagne, celle de la victoire… Cocktail explosif et sensuel. Le gazon londonien, terre de suc-cès, devient terre de romance… Calmons-nous, calmons-nous. Mirka rôde derrière son bien-aimé. Alors, lisez, mais ouvrez l’œil…

Maria-cheveux ras, c’est la bérézina !Maria, Maria, Maria… Mais qu’as-tu fait ? après nous annoncer ton mariage avec l’ami sasha, ce bienheureux élu, privilégié basketteur qui fait baver de rage, d’envie et jalousie la quasi-totalité de la gent masculine, voilà que tu nous prives d’un de nos grands plaisirs visuels… la blondeur candide de ta queue de cheval. changer de coiffure… Quelle idée saugrenue ! cruauté pour tes fans énamou-rés ! nous l’avions découverte, cette couette virginale, un jour de Wimbledon et un jour de finale – c’était en 2004. Depuis ce temps, elle ne nous quittait plus. serait-ce désormais fini ? Oui, car c’est ce qu’a annoncé Miss sharapova le 17 avril dernier, en postant cette photo sur son mur Facebook. ces Messieurs peuvent se plaindre… en attendant, le résultat final demeure tout à fait agréable aux papilles ophtalmiques ! « Qu’est-ce que vous en pensez ? Moi, j’adore ! » affirme-t-elle sur son profil. alors, terminé ? en fait, le lendemain, la voilà qui publie un démenti : « Quand j’ai mis en ligne ces photos de moi avec les cheveux courts, je ne m’attendais pas à un buzz pareil.

chers amis, je n’ai jamais dit que j’avais coupé mes cheveux ! et, pour le bien de ma boîte mail et pour en finir avec ces 24 heures très stressantes : mes cheveux sont toujours aussi longs. Oui, je suis toujours la même. J’ai juste fait quelques photos en testant tout type de coupes par le biais de perruques. » Ouf ! trois fois ouf ! Maria nous a bluffés ! On lui sou-

haite, néanmoins, d’adopter une nouvelle coupe le 10 juin prochain… la coupe suzanne lenglen, évidemment.

la terre est bleue… cOMMe une OrangeDans l’affaire de la terre battue bleue, il y a les rebelles, les sceptiques et les stoïques. Dans le camp des fervents

opposants, on trouve, en première ligne, un fougueux Majorquin un brin conservateur. rafael nadal. « Je ne suis

pas d’accord avec ce changement ! ce qui fait la grandeur d’un tournoi, c’est son histoire. et l’histoire, c’est la terre

battue rouge. les joueurs n’y gagnent rien, le tennis n’y gagne rien. c’est une erreur. » Même son de cloche du côté

de novak Djokovic : « nous, joueurs, étions ouvertement opposés à ce changement. Jouer sur une surface inconnue à

trois semaines de roland garros, ça n’a pas de sens ! » andy Murray, plus modéré, avant-gardiste, mais pas trop non

plus, calme le jeu. « Je comprends les raisons de ce choix. J’ai parfois regardé des matches à la télé où c’était difficile

de voir les balles. Je n’ai jamais joué sur de la terre bleue, ce sera une nouvelle expérience. » au final, ce change-

ment de couleur méritait-il qu’on en fasse tout un flan ? « De toute façon, il va bien falloir faire avec », tempère

Jo-Wilfried tsonga. le débat est sans fin : tradition contre progression, opération de communication contre intérêts

des joueurs… « la terre est bleue comme une orange », disait Paul eluard. en 1929. le débat ne date pas d’hier !

Mais, comme vous le savez, on ne discute pas des goûts… et des couleurs.

6 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 7

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majestueux Country

Club, ses splendides

courts de tennis surplombant

la mer, sa classe, son chic,

son fric… et ses pots de fromage

blanc Calin ! Eh oui, Messieurs-

Dames, même à Monaco, même

sur l’un, si ce n’est le, plus beau

court de tennis au monde, les

bonnes vieilles méthodes de

bricolage dépannent et font tou-

jours recette. Lors des demi-

finales du dernier Masters 1000 de Monte Carl’, dans un Central archi-comble et devant

les télévisions du monde entier, on voit du personnel débarquer sur le court avec un

énorme pot de fromage blanc défraîchi, rempli d’eau. Objectif ? Non, pas une fromage

party en plein match de tennis. Non, pas un message subliminal de l’un des techniciens

en mal d’amour et d’attention. Mais bien un moyen de combler un trou creusé dans la

terre. Si tel désagrément se produit à Roland Garros, veillez, Messieurs de l’entretien, à

respecter une équité entre les marques. C’est que la concurrence des pots de fromage

blanc est rude dans le milieu du bricolage…

Rendez-voUs

AtP7 au 13 mai • Madrid (Masters 1000)

14 au 20 mai • Rome (Masters 1000)

21 au 27 mai • Nice (AtP 250) • Düsseldorf (World team Cup)

27 mai au 10 juin • Roland Garros (Grand Chelem)

11 au 17 juin • Halle (AtP 250) • Queen’s (AtP 250)

18 au 24 juin • Eastbourne (AtP 250) • ‘s-Hertogenbosch (AtP 250)

25 juin au 8 juillet • Wimbledon (Grand Chelem)

WtA7 au 13 mai • Madrid (Premier)

14 au 20 mai • Rome (Premier)

21 au 27 mai • strasbourg (international) • Bruxelles (Premier)

27 mai au 10 juin • Roland Garros (Grand Chelem)

11 au 17 juin • Birmingham (international) • Bad Gastein (international)

18 au 24 juin • Eastbourne (Premier) • ‘s-Hertogenbosch (international)

25 juin au 8 juillet • Wimbledon (Grand Chelem)

chaMPiOnne !a grandchelem, on sait repérer les talents de demain… sur les courts de Monte-carlo, en toute discrétion, nous avons assisté à l’avènement d’une future grande. une joueuse au coup droit de feu, capable de vous nettoyer un court en deux-trois frappes bien senties. son prochain axe de progression : le service. cette championne en herbe est aussi une as de la plume et du reportage terrain. bravo à elle : Pauline Dahlem ! Journaliste pour grandchelem et Welovetennis, Pauline s’est imposée à Monte-carlo, dans le tournoi de la presse, sur le court des Princes. une victoire en finale et deux supers tie-breaks, 10-3 10-3, face à une représentante italienne, terrienne de nature, pour s’octroyer un trophée bien mérité. une revanche, puisque, l’année dernière, Miss Dahlem s’était inclinée au même stade face à cette journaliste transalpine. alors, Pauline Dahlem en Fed cup ? la rédaction y croit dur comme fer !

mai-juin 2012

« La pire chose pour lui ? De jouer en double avec moi non ? Mais c’est la meilleure des choses pour moi. »Jamie Murray,

boulet pour son grand frère

« Quand ils pissent (les compétiteurs), ils le font avec plus d’intensité, plus longtemps, avec plus de précision. Comme si c’était un jeu de cible, ou même un champ de tir. »Dmitry tursunov, la compéti-

tion à tous les étages

« Serena est en forme et Caroline joue sur une jambe. Donc on est plutôt relaxe

en termes de résultats. »Piotr Wozniacki, un papa très second degré

« Pour pouvoir bien jouer ici, il faut, soit des chaussures à crampons, soit demander conseil à Chuck Norris. » tu sais, novak, chuck norris n’est pas déséquilibré par la terre,

c’est lui qui fait bouger la terre

lUndi 7 mai à 17h45

3528 fansla commUnaUté faceBook de Welovetennis aUgmente chaqUe joUR Un peU plUs. lUndi 7 mai, notRe compteUR indiqUait 3528 fans. Devenez WLter en cliquant sur « J’AiME » et rejoignez-nous sur facebook. Devenir membre, c’est avoir des infos sur les à-côtés du circuit et les coulisses du monde de la petite balle jaune. C’est aussi bénéfi-cier de bons de réduction et la possibilité de participer à des jeux-concours toute l’année !Vous aussi, dites : « We love tennis ! »

alors cliquez vite sur «j’aime» et rejoignez-nous sur notre facebook.

RencontReR Rafael nadal ? c’est possiBle…

V ous venez voir les matches Porte

d’Auteuil pendant la quinzaine de

Roland Garros ? Vous souhaitez

rencontrer Rafael Nadal ? Mieux, vous rêvez

de passer une journée avec lui ? Alors rendez-

vous vite sur le stand Babolat dans les allées

de Roland Garros pour participer à un jeu-

concours des plus original ! Grâce à un pho-

tomaton mis à votre disposition, vous vous

prendrez en photo, seul ou entre amis, et sur

différents fonds que vous choisirez, dans les

poses les plus insolites possibles. tout est

permis. La seule limite ? Votre créativité !

Vos images seront ensuite immédiatement

publiées sur la page facebook de Babolat.

Celle qui recevra le plus de « Like » désignera

les vainqueurs du concours. Alors, lancez-

vous ! Rafa n’attend que vous !

8 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 9

Tennis, un nouveau coaching pour gagner (ed. amphora, 21€)« cOMMent un enseignant De club, classé 15/2, accOMPagne un JOueur au 61èMe rang MOnDial »une vie sur le circuit est riche. elle est jonchée de rencontres surprenantes, de surprises et de grandes joies, mais aussi de petites dépressions. le dernier ouvrage de ronan lafaix vise à nous faire partager tout cela. si l’aventure avec stéphane robert, ex-61ème joueur mondial, occupe, l’auteur n’oublie pas tout le reste. c’est-à-dire, ses premiers pas en tant que coach, sa difficulté à atteindre la deuxième série... « J’ai vraiment voulu résumer toutes mes années, du début à la fin, ne rien oublier et aussi rendre hommage aux joueurs qui m’ont fait confiance, aux personnes qui m’ont aidé et qui m’ont enrichi. il va de soi, également, que je donne des clefs, car je pense que tout est possible, que ma méthode est efficace et, surtout, adaptée à un monde qui change, en mouvement permanent. ce carnet de bord, c’est aussi désacraliser le monde professionnel et confirmer qu’il faut beaucoup travailler pour réussir à obtenir des résultats. Mais que le chemin, pour y parvenir, n’est pas toujours le même... Personne n’aurait misé une pièce sur stéphane robert, comme sur d’autres joueurs que j’ai pu prendre en main. ca confirme simplement qu’il n’y a pas une façon unique d’aborder la compétition, une seule filière pour atteindre le très haut niveau. a défaut de pouvoir me faire toujours entendre comme je le désirerais, j’ai décidé de tout écrire. J’ai mis plus d’un an et demi à coucher ce parcours quelque peu atypique sur le papier. Je sais que ce témoignage peut aider tous les enseignants,

les joueurs, les familles. tout ceux qui sont à la recherche de solutions pour améliorer leur rapport à la compétition et à la performance. le tennis est un sport où la technique n’est pas une finalité. au contraire, elle doit être au service du mental. cet aspect n’étant pas assez évoqué, ni enseigné, il était de mon devoir de le placer au centre de ma réflexion. Plus que nécessaire, c’était juste indispensable. »

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WOzniacki eMPOrtée Par la vague

C ette chevelure blonde, cette silhouette… Mais si ! Il s’agit bien de Caroline Wozniacki ! Point de raquette dans les mains, point de jupette, mais une combinaison noire et une planche assez longue… La Danoise surfe sur la vague. Celle du succès ? En

témoignent ses résultats sur le circuit… sûrement pas. La vague de la pub et de la promo ? Oui ! Pour le coup, Caro s’offre une session Brice de Nice sur les plages de Dubaï, afin de promouvoir le tournoi émirati. Dans une vidéo tournée à cet effet, l’ex-number one endosse le rôle de la guide touristique et nous offre une petite démo glisse en prime. La leçon est hésitante, la belle perd l’équilibre… On ne s’invente pas Kenny Slater et elle sait, désormais, pour son après-carrière, ce qu’elle… ne fera pas. En attendant, la charmante Nordique truste nos écrans LCD, 17 pouces ou mobiles. Car, côté coulisses, elle est partout. Dans une publicité, elle s’asperge de déodorant. Et oui, une joueuse de tennis sera toujours fraîche et sexy. Même après trois heures de match – re-mède miracle à l’anti-sex appeal de sueurs impromptues ? La Danoise chante aussi pour l’équipe paralympique de son pays ou danse sur le court avec Maria Sharapova. Les caméras adorent. Et Wozniacki les aime. A Indian Wells, une blague tourne au ridicule. Ça se joue au détail. Un simple ballon en plastique qu’elle voulait faire péter dans le dos de son amie Maria, absorbée par une interview passionnante. Raté, le ballon n’explose pas… Caroline, si. De rire ! Et sa copine aussi. C’est bien beau de se taper des barres, mais côté court ? C’est contre-perfs sur contre-perfs, depuis qu’elle a perdu sa couronne de numéro un. Recul au classement, défaites improbables, rendez-vous décevants. Même à Copenhague, dans son fief, devant son public et ses amis. Mais que se passe-t-il ? Miss Caroline, concentre-toi sur ton tennis ! Repars à l’entraînement, oublie le strass et les paillettes. Et bosse. Au lieu d’piquer du nez dans le creux de la vague, on veut te voir debout, au sommet, défier l’écume, décoller dans les airs. Décrocher la lune – et les victoires.

richarD, PrésiDent !a voté… richard gasquet. c’était le 27 avril dernier. nicolas sarkozy déclarait sa flamme au tennis et, surtout, à richard, dans les locaux du

journal l’equipe, où il était invité. les deux hommes se sont déjà rencontrés quelques fois et ont même tapé la balle ensemble. car, oui, sarkozy est amateur de raquettes, d’aces au t, de feutre jaune. il paraît même qu’il n’a pas peur de monter au filet, à la manière

d’un Michael llodra, d’attaques en fond de court en volées déposées. le Président sortant a ainsi offert quelques conseils bien sentis à Mister gasquet, au mental si friable : « ne pas regarder ce que les journalistes écrivent et y aller à fond. » « richard, c’est le bras de leconte,

sauf qu’il lui manque sa folie, son inconscience. » et gasquet, alors ? il se dit que le bitterois a soufflé ses recettes de victoires à l’oreille de nicolas, alors à quelques jours du débat contre le candidat hollande. Malheureusement, richard, en succès, doit encore faire

quelques progrès… Manifestement. alors qu’il s’inclinait en finale du tournoi d’estoril, nicolas sarkozy perdait en deux manches serrées face à François hollande au deuxième tour de l’élection présidentielle. en même temps, il n’est jamais facile de défendre son titre.

François, de son côté, aurait réalisé un stage du côté de Manacor avant la campagne… ceci explique cela !

PARIS - FRANCE - OPEN GDF SUEZ - WTASAO PAOLO - BRASIL - BRASIL OPEN - ATP

BUENOS AIRES - ARGENTINA - COPA CLARO - ATP

BARCELONA - SPAIN - BARCELONA OPEN BANCSABADELL - ATP

MADRID - SPAIN - MUTUA MADRILEÑA MADRID OPEN - ATP/WTA

NICE - FRANCE - OPEN DE NICE CÔTE D’AZUR - ATP

BRUSSELS - BELGIUM - BRUSSELS LADIES OPEN - WTA

PARIS - FRANCE - ROLAND-GARROS - ATP/WTA

QUEEN’S - GREAT BRITAIN - AEGON CHAMPIONSHIPS - ATP

BIRMINGHAM - GREAT BRITAIN - AEGON CLASSIC - WTA

EASTBOURNE - GREAT BRITAIN - AEGON INTERNATIONAL - ATP/WTA

‘S-HERTOGENBOSCH - THE NETHERLANDS - UNICEF OPEN - ATP/WTA

KITZBÜHEL - AUSTRIA - BET-AT-HOME CUP - ATP

ST. PETERSBURG - RUSSIA - ST.PETERSBURG OPEN - ATP

BANGKOK - THAILAND - PTT THAILAND OPEN - ATP

BASEL - SWITZERLAND - SWISS INDOORS BASEL - ATP

VALENCIA - SPAIN - VALENCIA OPEN 500 - ATP

LUXEMBOURG - BGL BNP PARIBAS LUXEMBOURG OPEN - WTA

CORDEUR OFFICIEL

10 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 11

tsongaC’est à Monte-Carlo que Jo-Wilfried Tsonga s’est prêté, avec plaisir, à un petit jeu que nous lui avons proposé : réagir aux Unes de GrandChelem que nous lui avons consacrées depuis notre lancement, en septembre 2006. La Une, la couverture d’un magazine, c’est un peu la finale d’un Majeur à chaque numéro. Elle se travaille comme un bijou, elle porte du sens et c’est un véritable honneur pour celui qui la fait. Chez nous, Jo a eu ce privilège à quatre reprises, en 28 numéros. « Seulement quatre ! », s’est étonné, avec humour, son agent, Morgan Mehanen. Retour en images sur un vrai moment intimiste avec le numéro un français, très relaxe dans cet exercice plutôt original. entretien réalisé par laurent trupiano

4 insTanTs privilégiés

DANs UN ENtREtiEN iNtiMistE

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à LA UNE

Une BlagUe poUR détendRel’atmosphèRe / Gilles simon en chose, Gaël Monfils en homme élastique, tsonga en torche humaine, reste à savoir qui est l’homme invi-sible. Et Jo l’a compris, c’est Richard !

la main dans la main / Jo se prête à nouveau au jeu de l’empreinte. Après vérification avec celle qu’il nous avait laissée pour notre numéro 7, tout est okay : sa main n’a pas grandi depuis mars 2008 !

Un aUtogRaphe poUR notRe Rédaction / «Yes, we can» est sa Une préférée, logique que Jo la signe pour l’éternité.

Un cadeaU poUR Un BeaU taBleaUJo reçoit la Une de GC27 en grand for-mat, un trophée de plus en attendant la prochaine !

gRandchelem 5 - septemBRe 2007 « oUtsideRs »Cette photo en une, elle date de quand ? 2005 ? 2004, peut-être? En fait, je me fais mal fin2004, donc ça ne peut être qu’en 2003 ou 2004… « Outsiders ». Ce doit être des joueurs qui ont entre 18 et 23 ans, non ? justement, jo, la relève, il n’y en a pas ?C’est aussi une idée de cycle. Il y a des générations plus productives que d ’autres. Après, je ne sais pas s’il y a un trou derrière nous. Je pourrai le dire dans deux ou trois ans. Pour rebondir sur tes propos, d ’ailleurs, il y a qui, derrière nous ?

guillaume Rufin, adrian mannarino, Benoît paire ?Je connais bien Guillaume, j’ai joué avec lui, il est de 1990. Il a 22 ans. Ce qui veut dire que, s’il veut faire comme nous, il devra être top 10 dans un ou deux ans... (Sourire)

gRandchelem 7 - maRs 2008 « impossiBle n’est pas tsonga »L’Open d ’Australie 2008. Bien sûr qu’on m’en parle souvent et, plus particulièrement, du match face à Rafael Nadal. C’est logique.

est-ce que tu as retrouvé, un jour, les mêmes sensations que ce 31 janvier 2008 ?(Jo lève la tête, ses yeux pétillent) Jamais. J’étais sur un nuage. Comme dans un rêve. Je volais.C’était grisant…

même pas au masters de londres ?Non, même pas ! Et j’ai même un peu peur de ne jamais retrouver ces sensations (rires)...

gRandchelem 10 - décemBRe 2008 « les 4 fantastiqUes »C’est drôle, vraiment ! Je suis la torche humaine, alors ?

oui, tu es la vitesse, la rapidité, la fluidité… au fait, ça représente quoi, les nou-veaux mousquetaires, qu’on a désignés, nous, comme les quatre fantastiques ? C’est tout simplement un truc de la presse, des médias. Ca fait des choses à raconter. De notre côté, ça ne change pas notre vie. L’idée des quatre mousquetaires, ça peut aussi évoquer le fait que nous soyons tous liés, amis. Alors que ce n’est pas forcément vrai, car le tennis, malgré tout, ça reste unsport individuel.

gRandchelem 27 - maRs 2012 « Yes We can »C’est vraiment bien ! Parce que ce qui fait la différence, au tennis, pour gagner un match, c’est de se dire « Yes, I can », de se répéter que tout est possible. « Oui, je peux », plutôt que « oui, je dois ».

tu sembles attacher beaucoup d’importance aux valeurs véhiculées par la coupe davis…Je ne sais pas si c’est pareil pour tout le monde, les autres vous le diront mieux que moi. La Coupe Davis, je l’ai en moi. Parce que j’apprécie de jouer pour et avec une motivation supplémentaire. Tout à coup, ça change, je ne joue pas pour moi, je joue pour les autres. Il y a plus de pression, mais aussi, dans le même temps, plus d ’émotions.

gRandchelem X : la pRochaine Une avec jo…J’aimerais bien en avoir une classique. Avec la coupe d ’un tournoi du Grand Chelem... Si tu vois ce que je veux dire…

oui, la classique de chez classique ! mais ce n’est pas vraiment le style de grand-chelem, tu sais… allez, promis, si tu gagnes, on la fera avec plaisir !(Jo éclate de rire) Pari tenu ! On se reverra (clin d ’œil)…

grandChelem franCe grandChelem franCe

12 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 13

Alors qu’il vient de sortir son deuxième ouvrage, « Tennis, un nouveau coaching pour gagner », Ronan Lafaix a décidé de se lancer dans une nou-velle aventure : celle du E-coaching, avec Grand-Chelem et Welovetennis.fr. Notre Breton préféré, qui a amené Stéphane Robert à la 61ème place mondiale, désire partager un peu plus son expérience personnelle et professionnelle, celle d’une vie, celle du haut niveau. Entretien avec un coach qui a décidé de se mettre au service du plus grand nombre, grâce aux nouvelles technologies.

ca fait un peu de temps qu’on a t’a perdu de vue sur le circuit… alors, fâché avec le tennis ?Bien sûr que non (rires) ! Le tennis fait toujours partie de ma vie. Depuis que j’ai arrêté de travailler avec stéphane Robert, j’ai juste pris le temps de faire le point, mais aussi de rédiger un deuxième ouvrage. A côté de ça, j’interviens également dans d’autres disciplines, comme le golf ou la voile. ou encore comme coach pour des cadres de haut niveau dans le monde de l’entreprise.

Un cadre de haut niveau, ça se coache comme un champion ?L’entreprise est aussi un lieu où l’on cherche la perfor-mance, l’efficacité et le bien-être. il y a, comme dans le sport, une notion d’objectifs à atteindre, de points de passage et une préparation spécifique à mettre en place.

tu es en train de nous dire qu’une présentation à des supérieurs hiérarchiques ou qu’un conseil d’administration, c’est un peu comme un match en tournoi du grand chelem ?Un match ou une finale, comme tu veux. Dernière-ment, un cadre que je coache avait un rendez-vous important. Pour qu’il soit en confiance, on a tout préparé : son réveil, son sommeil, sa matinée. tout était réglé et j’ai eu l’impression de revenir au bon vieux temps, quand, avec stéphane (Robert), on maximisait tout pour qu’il puisse rentrer sur le court dans les meilleures conditions.

ton expérience du circuit avec stéphane Robert, c’est donc un peu ta Bible ?Non, pas exactement, car ce serait réducteur. Avant stéphane, j’avais déjà beaucoup travaillé, même si c’était moins visible médiatiquement. D’ailleurs, dans mon nouveau livre, je me suis attaché à compiler toutes ces expériences. Par exemple, mon parcours avec fabien Morel (Champion de france Minime en 2001) est moins connu, mais tout aussi enrichissant.

pourquoi ?Parce que Morel était jugé comme mort pour la

compétition. il n’était plus dans le système, on critiquait sa nonchalance et son physique... Je me rappelle exactement les mots qu’avait collectés sa maman ; c’était très dur – de toute façon, la compé-tition ne pardonne rien, c’est un monde de combats perpétuels. Je me suis attaché à redonner du plaisir, à redéfinir le projet. Et, finalement, on a atteint le titre de Champion de france et ça a été, là aussi, un exploit tout à fait remarquable. Car, au final, la réussite dépend toujours de moyens que l’on a à sa disposition.

« Je pense constituer une troisième voie, un contre-pouvoir à une pensée unique prédominant dans la formation des champions »

certains résument souvent la méthode lafaix par le jeu dans les carrés. c’est un peu sommaire, non ?Exact ! Et, malgré cette vision limitée de mon travail et de mes résultats, je suis de plus en plus sollicité. tout ce qui dérange un ordre établi prête à la plaisanterie et ça ne m’étonne plus. En revanche, il y a une réalité, celle du tennis de tous les jours, celle du terrain et des contre-performances. Le plus souvent, quand j’interviens, c’est pour trouver des solutions, pour permettre de sentir à nouveau l’amour du tennis ou, plus exactement, de la com-pétition. Ainsi que le recul vis-à-vis de la défaite, comme du succès.

tu as un exemple en tête ?oui. J’ai reçu dernièrement l’appel d’un parent qui était bouleversé par l’attitude de sa fille sur le court. il était complètement désarmé. En abordant rapidement des sujets très précis – la définition de ce qu’est la concentration en match, la gestion des émotions, le détachement et la notion du projet global –, on a pu rapidement faire un vrai état des lieux et ébaucher un plan pour repartir sur une bonne dynamique.

on a l’impression que tu t’arrêtes sur des sujets un peu délaissés par les filières classiques…Je pense sincèrement constituer une troisième voie, un contre-pouvoir à une pensée unique prédomi-nant dans la formation des champions. on est très forts pour former des joueurs à la technique par-faite, mais, trop souvent, on oublie l’aspect mental ou ce qui est impalpable. Le cœur qui bat plus vite lors d’une balle importante…

Respiration, relâchement, maîtrise de soi, voilà les maîtres mots de ta méthode soyons-pro ?tout à fait ! Je vois que tu as lu mon premier livre (rires). Et je peux te dire que beaucoup de joueurs, quel que soit leur niveau, souffrent de ne pas pouvoir gérer tout ça.

c’est pour cette raison que tu vas t’investir dans l’e-coaching?J’ai envie de pouvoir répondre à toutes les solli-citations, de façon plus efficace. En utilisant les nouvelles technologies, on efface les distances et on peut très facilement établir un dialogue. L’idée, c’est de pouvoir réaliser un diagnostic sans que ce soit trop contraignant. Ma méthode passe par un échange constant avec le joueur ; c’est à partir de ça qu’on peut réellement mettre des mots sur des problèmes à régler ou gérer. La force du E-coaching, avec une vraie conversation en face-à-face via webcam, c’est que je pourrai facilement com-prendre les soucis et répondre plus rapidement à certaines demandes. Le net, c’est la flexibilité. sans m’engager sur une réponse sous 24 heures (rires), on peut facilement imaginer que je puisse délivrer mes conseils quel que soit l’endroit où je suis, avec mon ordinateur portable. Une connexion internet suffira !

quelle est ton ambition en lançant ce service ?Je le répète : répondre à une demande de plus en plus importante à propos d’attentes qui ne sont pas prises en compte dans le cursus classique. Régler des soucis, qui peuvent être de petits drames au sein de familles ayant souvent sacrifié beaucoup de

choses pour tenter d’amener leur enfant au haut niveau. faire progresser un joueur à qui il manque des clefs dans son approche mentale de certaines situations. Bref, faire du terrain, sans obligatoire-ment se déplacer tout de suite. ce e-coaching, ça peut déboucher sur des séances de visu, sur un court ?Bien entendu, mais ce n’est pas un but en soi. Je veux déjà parvenir à de vrais résultats par le dia-logue. Je verrai ensuite si le passage sur le terrain est indispensable et utile.

on te sent plutôt excité et motivé…oui, car je sais que cette nouvelle aventure va aussi me faire grandir. il n’y a rien de plus enrichissant qu’apporter de l’aide à quelqu’un en difficulté. il existe de réelles situations dans lesquelles les parents ne trouvent pas de réponses adaptées ou d’interlocuteurs ayant une expérience, un recul suffisant. Je ne dis pas que je peux répondre à tout, mais j’ai la capacité de conseiller et d’aiguiller mon interlocuteur vers des filières ou des personnes plus compétentes que moi dans certains domaines.

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simplicité, avant tout. il suffit de prendre rendez-vous avec ronan lafaix sur www.kdotennis.com. vous pouvez alors acheter des jetons d’une demi-heure ou d’une heure pour échanger avec lui. ce dialogue se fait en ligne, via webcam et le réseau skype. nous proposons plusieurs packs avec des thématiques précises. l’idée principale : solutionner des problèmes concrets et, ce, quel que soit votre niveau. ce service s’adresse aux joueurs, mais aussi aux parents et aux coaches eux-mêmes.

Ronan lafaiX « avec le e-coaching, je veux pouvoir répondre à toutes les formes de sollicitation »

Ronan Lafaix, coach professionnel du circuit ATP

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14 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 15

gianni mina« Je sens beaucoup de progrès »Deux ans après son passage sur le Central de Roland Garros face à Rafael Nadal, Gianni Mina fait le point sur sa situation. Rencontré à l’Open de Guadeloupe, dont il est l’un des ambassadeurs, il nous parle de son gros chantier, le coup droit, mais aussi de ses espoirs et de ses ambitions. Entretien.

quand est-ce que tu as commencé à tra-vailler avec eric Winogradsky ?Mi-août ! A compter de cette date, on est vite partis en tournoi pour m’observer, analyser mon comportement et voir tout simplement ce qu’on avait à travailler. Après quelques semaines de compétition, il m’a donné son ressenti. C’est là qu’il m’a dit que mon coup droit n’était pas bon. il fallait tout reprendre depuis le début. Jean Claude Massias avait notamment fait des vidéos de moi, à Roland Garros 2011. il m’avait filmé contre Robin söderling. il a gardé des séquences, fait un montage et m’a montré pourquoi ça n’allait pas.

comment tu l’as vécu ? ca t’a fait mal ?oui, c’est chiant, j’allais sur mes 20 ans, c’est l’époque où il faut monter et évoluer, non pas travailler la technique qu’on bosse plus jeune. C’est dommage de ne pas l’avoir fait avant. Je ne le reproche à personne, mais c’est dommage, très dommage. Ça a été dur pour tout le monde. Quand on m’a expliqué ça, j’ai pris cinq jours pour réfléchir. Une fois que ma décision a été prise, je savais que je ne pourrais jamais revenir en arrière. Je savais que ça allait être dur, car on allait changer beaucoup de choses. Pendant deux mois, il faut se rendre compte qu’il était derrière moi à chaque instant, durant les entraînements, pour regarder le moindre détail.

c’est là qu’ont commencé les fameuses séances avec la balle molle ? oui et ça a été plutôt troublant, surtout mentalement…

comment se déroulaient-elles ?C’était minutieux, précis, technique. Je me suis attaché à comprendre le raisonnement d’Eric, à me convaincre qu’il fallait abso-lument passer par là. D’ailleurs, quand j’ai essayé de taper deux ou trois balles avec ma nouvelle prise, je n’avais aucun contrôle,

aucune sensation… La balle molle a été un passage obligé. Heureusement, on est allés assez vite sur la balle intermédiaire, puis dure. Quel plaisir de la retrouver (rires) !

et, maintenant, ça fonctionne ?Je sens beaucoup de progrès, mais ça peut être encore mieux. Mon objectif, c’est de retrouver de bonnes sensations, du relâche-ment, de la fluidité. Après, c’est encore frais. Je peux faire des rechutes, je le sais.

le travail de fond est donc terminé. maintenant, tu es dans la deuxième phase, l’application, c’est ça ?oui, l’application, mais j’ai toujours la tech-nique en tête. Même quand je ne faisais pas de gros changements, j’essayais toujours d’améliorer des choses en tournoi. Mais ça demande beaucoup de travail et de concen-tration.

ca ne s’arrête jamais ?Effectivement, ça ne s’arrête jamais. Je pense que federer et Nadal sont toujours à la recherche de la perfection, de petites choses qu’ils doivent travailler encore et toujours. si ces mecs-là sont dans cette optique, alors, moi aussi, j’ai énormément de travail à faire.

tout ça amène de nouvelles ambitions ? tu sens le potentiel de tout ce que tu as appris ?oui, car je fais de bonnes séances d’entraîne-ment. Et, en match, j’ai de bonnes sensations, de bons appuis, ma balle sort bien de la raquette… Ca change tout. C’est tout de suite plus facile. Et ça donne envie. Après, quand ça ne veut pas, ce n’est pas évident, on se pose des questions. Au Maroc (NDLR : dans un tournoi future), je réalise deux matches corrects, je bats deux bons joueurs, mais lors du troisième match, en coup droit, ça n’allait plus, c’était vraiment dégueulasse. Mais, après le match, mon entraîneur m’a dit que

c’était normal. trois semaines de tournoi sans travail technique, ça se dégrade vite.

tu as fait beaucoup de séances vidéo également ?oui, ça fait partie du processus. Ca a été vraiment un gros travail pour Eric ; certaines personnes de la fédération se sont beaucoup investies pour moi. ils ont passé du temps à me filmer, à faire du montage vidéo et à me montrer pourquoi je ne pouvais pas réussir avec ce coup droit. J’en profite pour les remercier !

on approche de Roland garros. je suis obligé de te parler de ton match face à Rafael nadal, en 2010…C’est dingue, tout le monde me parle de ce duel, alors que j’ai fait un bon match, mais rien d’extraordinaire... Ca m’embête un peu, même. on ne peut pas valoriser à ce point une défaite, car, pour moi, ça reste une défaite. Même si, en face, il y a avait Rafael Nadal.

Roland garros, qu’est-ce que ça représente, pour toi ? c’est le tournoi de l’année ? Avec l’open de Guadeloupe, oui, (rires) ! C’est Roland, c’est en france, devant ton public, sur ton lieu d’entraînement, sur la meilleure terre battue du monde, c’est un Grand Chelem… tout ça fait que c’est un événement particulier pour moi. Après, je ne sais pas si je vais y jouer, cette année. tout dépend de ce qu’en pense mon entraîneur, de mes progrès. s’il fait le pressing, je peux peut-être avoir une invitation. Mais il ne le fera pas s’il sait que je vais faire un match pour prendre deux et trois sans avoir le niveau. Car là, ce ne serait pas un bon souvenir pour moi…

entretien réalisé par vincent grethen

christian forbin« tous les voyants sont au vert »

Propos recueillis par vincent grethen

c’est la fin de cette deuxième édition de l’open orange de guadeloupe. vous êtes satisfait ?Je crois que tous les voyants sont au vert ! forts de la saison précédente, nous voulions modifier certaines choses. Du coup, cette année, nous avons mis l’accent sur l’accueil des joueurs et l’animation. Je crois que nous pouvons être satisfaits, selon les retours des joueurs. ils ont notamment beaucoup apprécié le Palais des sports du Gosier, mis à leur dispo-sition. Le public a répondu présent toute la semaine et j’ai rencontré des gens heureux, très contents de ce qui a été mis en place. thierry Eon (le speaker) a réalisé un travail formidable au niveau de l’animation. sur ces aspects-là, nous avons fait grandir le tournoi.

le plateau était très relevé cette année. ca prouve qu’il fallait bien choisir cette date et pas une autre dans le calendrier ?oui, on a changé par rapport à l’année dernière. on voulait profiter de programmer le tournoi en deuxième semaine de Miami pour attirer des joueurs, ceux qui perdent rapidement, et c’est ce qui s’est passé. A ce niveau-là, la date s’est montrée satisfaisante. Je ne sais pas encore si on gardera la même l’année prochaine. on a observé quand même beaucoup de désistements et de forfaits, comme Mahut, par exemple. Mais ce sont les aléas, on ne peut pas tout maîtriser.

l’avenir, justement, comment l’envisagez-vous? Déjà, on espère pérenniser la manifestation. Ce qui n’est pas facile dans le contexte économique actuel en Guadeloupe... Les premiers retours de nos par-tenaires sont tout de même encourageants. L’idée germe de pouvoir augmenter le prize-money de 25 000$, ce qui nous donnerait plus de possibilités au niveau de l’accueil de certains joueurs. Pour ce qui est des répercussions économiques et sportives, elles sont réelles et ne pourraient qu’augmenter avec ces projets d’avenir.

goffin titré

David goffin a remporté le premier titre de sa carrière en challenger, au gosier, en guade-loupe. le belge s'est imposé en finale, en deux manches, 6-2, 6-2, face à Mischa zverev, après 1h22 de jeu. cette même semaine, le belge apprenait sa première sélection en coupe Davis, autant dire que son séjour en guadeloupe lui a été plus que bénéfique.

grandChelem franCe

oRange open de gUadeloUpe : le déBRief

L’affaire « Juice/Steam » un raSSembLement à pariS !Devant l‘ampleur prise par l‘affaire Juice/Steam, dite des raquettes illégales

à cause de leurs propriétés étonnantes, un grand rassemblement est

annoncé à Paris. Le but : réhabiliter la Wilson Juice et la Wilson Steam

et défendre l‘honneur des champions mis en cause.

retour Sur

L‘affaire Juice/Steam On vous en avait fait part dans le dernier numéro de GrandChelem : plusieurs champions du circuit ATP et WTA

joueraient avec des raquettes illégales. La Court Internationale de Tennis s‘est saisie du dossier, afin de statuer sur

la validité de ces raquettes aux propriétés étonnantes. Depuis, les joueurs incriminés – Victoria Azarenka, Felicia-

no Lopez, Michael Llodra, Juan Martin Del Potro et Kei Nishikori entre autres – ont choisi de garder le silence, en

attendant la décision de la court. Wilson, la marque mise en cause, a décidé de contre-attaquer en organisant le

rassemblement le mercredi 30 mai au Tennis Club de Paris.

Présentez-vous, muni(e) de cette carte le mercredi 30 mai, à 9 heures au :tennis club de Paris, 15 Avenue Félix d’Hérelle, 75016 PARIS - Métro Ligne 9 : Porte de St Cloud

ET GAGNEZ :- 2 week-ends Coupe Davis*- 30 minutes de jeu avec Paul Henri Mathieu**- 5 raquettes Wilson Juice et 5 raquettes Wilson Steam- 100 t-shirts Wilson

Inscriptions sur la page de Wilson

Places limitées - Petit déjeuner oPlaces limitées - Petit déjeuner offertPrésence d’Henri Leconte et d’autres joueurs selon planning

et résultats du tournoi.

* Week-end en 2013. ½ pension. Hors transport** Date et lieu en accord avec le planning 2012 du joueur

Le 30 mai 2012, 9h00, au Tennis Club de Paris

VENEZ MANIFESTER POUR LES NOUVELLES RAQUETTES

JUICE ET STEAM !

Inscrivez-vous sur la page Facebook de Wilson tennis et recevez votre carte de militant obligatoire pour avoir accès au rassemblement. http://www.facebook.com/Wilsontennis?sk=app_197602066931325.

Grâce à votre smartphone, accédez directement à la page avec ce flash code :

S’inScrire au raSSembLementVous voulez participer à un événement fun, en compagnie des joueurs et gagner plein de cadeaux ?

18 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 19

PUISSANCE 7signé Rafael Nadal

Au sommaire du dossier

« rafa », par rafael nadal et John carlin (éditions Jc lattès), 315 pages, 19 euros ttc

1. LA théorIE de l’oiseau-mouche« Un joueur de tennis doit prendre exemple sur l’oiseau mouche, le seul animal qui combine une extrême endurance à une grande vitesse, capable d’aller jusqu’à quatre-vingts battements d’ailes par seconde sur une période de quatre heures. Ainsi, le développement de la masse mus-culaire n’était pas pour nous un but en soi. Cela aurait été contreproductif car ce dont on en a besoin au tennis est d’un équilibre entre la force et la rapidité. » Joan Forcades, le préparateur physique, page 113

4. L’oNCLE « toni est mon coach de tennis et mon coach de vie aussi. il me guide par ses paroles : il me pousse, me répri-mande, m’enseigne. Et là où s’arrête sa tâche commence la mienne. Certains gamins, au tennis comme dans tous les sports, sont poussés par l’ambition de leurs parents, généralement leur père. Moi c’est toni. »

Rafael Nadal, page 92

7. LE LIft« Quand j’avais 16 ou 17 ans, j’ai travaillé sur un mécanisme à poulie inventé pour aider les astronautes à enrayer l’atrophie de leurs muscles en apesanteur. En tirant sur une corde attachée à une roue métallique volante, j’ai construit les muscles de mes bras et de mes jambes, surtout des bras, afin d’augmenter leur puissance d’accélération, c’est la raison principale de ma capacité à imprimer davantage de rotations à la balle sur mon coup droit lifté qu’aucun autre joueur du circuit. »

Rafael Nadal, page 114

2. l’humilité« Comprendre l’importance de l’humilité revient à comprendre l’importance qu’il y a à conserver, au maximum, son état de concentration durant les étapes cruciales du jeu, à garder la conscience que vous n’allez pas arriver au bout en gagnant sur de simples talents que vous auriez, eux, à la naissance. »

Toni Nadal, le coach, page 71

5. LA tErrE bAttUE « si vous n’avez pas joué sur cette surface dès le plus jeune âge, il est très difficile d’acquérir cette maîtrise. Comme c’est la surface sur laquelle j’avais appris à jouer au tennis et comme, d’autre part, je suis rapide, tenace et en bonne condition physique, je savais qu’à partir d’un certain point de maturité physique et mentale, je serais difficile à battre. »

Rafael Nadal, page 148

3. l’ambition« C’est le mental de Rafa qui le différen-cie des autres. C’est un assassin dans les moments cruciaux ; sa concentration est absolue et il a ce que je n’ai jamais eu : une ambition sans limites. J’ai gagné un Grand Chelem, j’étais heureux : j’avais accompli l’œuvre d’une vie. Rafa a besoin de gagner encore et toujours, et il n’en aura jamais assez. »

Carlos Moya, l’ami, page 142

6. la famille« Je ne pourrai jamais rendre à mes parents tout ce qu’ils m’ont donné, mais la meilleure chose que je puisse faire pour eux est de m’efforcer de rester fidèle aux valeurs qu’ils m’ont inculquées, de rester « quelqu’un de bien ». Une victoire pour moi est une victoire pour nous tous. Je le sais et ils le savent aussi. L’open de france était ma récompense, tout autant que la récompense de la famille. »

Rafael Nadal, page 152

« Rafa », la biographie de Rafael Nadal par John Carlin, vient d’être traduite en français. Nous sommes allés chercher dans ce document intéressant et surprenant sept points clefs pour comprendre la suprématie de Rafael Nadal à Roland Garros. Sept, comme l’objectif nadalien. Plus qu’un objectif, un record.

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EXE_INSERTION_PRESSE_GRAND_CHELEM_26X36CM_SELEC.indd 1 24/04/12 20:13

20 Rafael Nadal, terre au corps, histoire en tête – 21 Novak Djokovic, sept matches, un Djoko Slam – 22 Jurgen Melzer, « Pour moi, sur terre, Nadal

bat Djokovic » – 24 « J’ai été découpé par Roger Federer », par Thierry Ascione – 26 Pour une terre bleu-blanc-rouge – 27 Benoît Paire, « Je veux jouer

contre des tops 10 » – 28 Préparation Roland – 30 Victoria Azarenka, déterminée – 31 Marion Bartoli, bientôt une nouvelle vie ? – 32 Roland Garros, mon

amour – 34 Maxime Teixeira, « On peut très vite sortir de l’ombre et très vite y revenir » – 36 Karim Koulakssis, « Les tops players sont des instinctifs »

– 38 Franck Boucher, la conciergerie nouvelle génération – 40-41 Shopping Roland-Garros – 42 Monsieur Jean imbert

roland garros 2012, le guide de grandChelem

20 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 21

pour vladimirCette quête de Roland Garros a soudainement pris une valeur émotionnelle encore plus forte. si Novak Djokovic soulève le trophée le 10 juin pro-chain, sûr que ses premières pensées iront pour son grand-père, décédé un certain jeudi du mois d’avril. Ce jour-là, Novak doit affronter Alexandr Dolgopolov en huitièmes de finale, à Monte Carlo. L’entraînement matinal tourne au cauchemar. Un officiel sur le terrain. Quelques mots échangés. Et le serbe qui quitte le court en larmes. Une heure plus tard, la nouvelle tombe. Le numéro un mondial vient de perdre son grand-père, Vladimir. « C’est vraiment dur, on était très proches mon grand-père et moi », réagit-il plus tard. « Mais je me dis qu’il est avec moi, que son esprit est resté parmi nous. » Malgré ce coup de massue, Nole reste sur le Rocher. s’ensuivent trois victoires, contre Dolgopolov, Haase et Berdych. Mais l’esprit est ailleurs et le tennis a soudain beaucoup moins de saveur. sa force mentale, qui l’a aidé à tenir durant ces matches, le quitte à l’heure du combat de boxe, à l’heure de Rafael Nadal. Vidé psychologiquement, il passe à côté de sa finale. 6-3 6-1, la lutte n’a pas lieu, Rafa plie l’affaire en un peu plus d’une heure. « Je n’étais juste pas là aujourd’hui. J’ai eu une semaine très difficile. » Repos. Prolongé, puisque Djoko décide de ne pas s’aligner à Belgrade, le 30 avril. « C’est la décision la plus compliquée de ma carrière, mais il m’est impossible de jouer dans les prochains jours et de penser au tennis. » Mais le numéro un mondial reprend du service à Madrid. Car, fin mai, il faudra arriver affûté sur la terre de Roland pour pouvoir honorer d’un trophée la mémoire d’un certain Vladimir...

Pour faire taire federerVendredi 3 juin 2011. son 18ème ace envoie Roger federer en finale de Roland Garros et crucifie Novak Djokovic sur la terre parisienne. Le serbe essuie sa première défaite de la saison. Quant au suisse, il laisse éclater sa joie. Un cri de rage. Un index pointé vers le ciel. Un doigt qui s’agite et qui nargue. Et un sourire en coin. Comme un défi lancé et le soufflet du roi remettant à sa place un arrogant courtisan. Comme si federer ne sup-portait plus l’insolente réussite de Djoko. Une attitude très rare chez Roger, à qui, généralement, le jeu suffit pour envoyer des signes et le dispense de mots ou d’actes. Cette gestuelle surprend et vient enterrer la vague de succès serbe sur ce Court Central. Les records sont la propriété du suisse. Celui de John McEnroe, avec son meilleur début de saison de l’histoire et ses 42 victoires consécutives en 1984, doit rester au vestiaire. Quelques jours auparavant, Roger, interrogé sur les succès de Novak, avait répondu : « Rafa a gagné neuf Grands Chelems, moi, 16. Lui, deux. » simple, sobre et efficace. Mais le sous-entendu est lourd. Y aurait-il de l’animosité dans l’air ? Et si Roger ne supportait plus de passer au second plan, quand Novak récolte toute la lumière en 2011… Le doigt qui nargue, le cri rageur, qui rappelle le jeu d’acteur de Djokovic lui-même et ses différentes manifes-tations. Un jeu d’acteur… Ce que lui reprochait federer dès 2006, lors d’une rencontre en Coupe Davis : des appels au kiné intempestifs relevant, selon lui, de la pure comédie… La mise au point du professeur ce 3 juin 2011 a dû marquer Novak. il s’en souvient très bien et se ferait un plaisir de faire déjouer, à son tour, le suisse Porte d’Auteuil. Dans cette quête de Roland, la vengeance apparaît comme un passage obligé et un plat qui se mange froid. Histoire d’asseoir un peu plus cette place de numéro un mondial. Histoire de faire passer le message. « Roger n’est plus le numéro un. Désormais, c’est moi qui reprends le flambeau et qui m’en vais vers les records. » What else ?

Pour entrer dans L’histoire« Je suis un bon candidat pour remporter tous les tournois du Grand Chelem. Cette année, je veux gagner Roland Garros. » Djokovic veut réaliser le Grand Chelem, tout du moins sur deux ans. Performance sacrée dans le tennis. Un événement qui n’est plus arrivé depuis l’exploit de Rod Laver. Et, encore, Laver avait, lui, remporté les quatre couronnes durant la même saison. C’était en 1969. En s’imposant à l’open d’Australie, en janvier de cette année, Nole a déjà rejoint l’Australien, sampras, federer et Nadal dans le cercle très fermé des joueurs ayant glané trois tournois du Grand Chelem d’affilée. il n’en reste désormais plus qu’un pour boucler la boucle. Et, ainsi, faire mieux que sampras, federer et Nadal, qui, pourtant, n’ont pas été loin de réaliser cet exploit. Maudit Roland, doit se dire Pistol Pete, qui se trouvait, entre 93 et 94, dans la même situation que Djoko. Mais Courier l’a stoppé dans sa course aux étoiles en le battant en quarts, à Paris. C’est à ce même stade de la compétition que Rafa échoue à Melbourne face à ferrer, en 2011. Là aussi, à deux marches du fameux Grand Chelem, après avoir triomphé à Roland, Wimbledon et l’Us open, en 2010. finalement, le plus proche à avoir effleuré cet exploit n’est autre que Roger et, ce, par deux fois. En 2006 et 2007. Le suisse se présente à Roland Garros avec déjà trois Majeurs dans la poche. Une seule victoire manquera, une seule, voyant Roger échouer en finale face à l’ogre Nadal. si Novak Djokovic remportait Roland Garros, cette saison, il réaliserait une performance incroyable. Les superlatifs finiraient par manquer, comme ça avait été le cas pour décrire la finale de Melbourne.

son avenir Physique « Le sport professionnel amène votre corps au-delà de ses limites, des limites qu’il n’est pas prêt à franchir naturellement, qu’il n’est même pas fait pour franchir. La majeure partie du temps, je souffre en jouant. il faut apprendre à gérer la douleur. » Ainsi se confie Rafael Nadal à John Carlin, journaliste-biographe. Car le jeu de Rafa est à l’image de la « douleur » qu’il décrit. Une violence faite à la balle, et la voilà qui gicle du lasso toujours plus fort, toujours plus vite. Une violence faite à son adversaire, en un combat de boxe où le direct au foie veut être un poing final aux histoires que les échanges racontent. Une violence faite à soi-même, en un tennis d’abnégation, de cœur, d’endurance et volonté. Cette violence, Rafa commence à en payer les frais. « Mon genou m’a un peu gêné. tant que cela ne m’empêche pas de jouer, je jouerai. » Le genou, comme un leitmotiv ces dernières saisons, relayé par l’épaule en début d’année ou encore le pied gauche régulièrement. Nadal ne semble plus à l’abri de rechutes ponctuelles. « Rechutes » : quand la souffrance est norme quotidienne, on imagine qu’une rechute vous fait tomber très loin… Ce fut le cas à Miami, avec, en consé-quence, un forfait de dernière minute avant sa demie face à Andy Murray. Déclarer forfait avant une rencontre, sans même essayer de se battre sur le court, contre soi-même, contre son adversaire ? Ca ne lui était plus arrivé depuis 2004 et le tournoi d’Estoril, à la veille d’affronter irakli Labadze. son chirurgien confirme : « Rafael Nadal doit apprendre à prendre soin de lui. il ne va pas changer la façon dont il joue, ni manquer des matches pour éviter de se blesser. il va continuer au même rythme, mais il y a un risque pour que les tendons dégénèrent encore. Cela peut apparaître sur d’autres tendons, comme les tendons d’Achille. Mais il doit comprendre que plus il vieillit, plus il doit rétablir un certain équilibre. il ne peut pas essayer de gagner chaque tournoi qu’il va jouer au cours des dix prochaines années. » De quoi s’inquiéter. A Roland Garros 2012, c’est aussi son avenir physique qu’il joue : sera-t-il capable de tenir, à l’issue d’une saison sur terre battue éreintante, sept rencontres au meilleur des cinq manches sur l’ocre parisienne ? Quelles solutions physiques va-t-il apporter au défi Djokovic sur la surface la plus exigeante du circuit ? trouvera-t-il, dans le jaune-brun-rouge de la Porte d’Auteuil, des réponses à ses problématiques physiques et à ce qu’il peut espérer de l’avenir de son corps ?

son avenir sPortif « Je suis plus proche de la troisième place que de la première. » Ce constat, Rafael Nadal l’a fait il y a peu, à Barcelone. Logique implacable. il possède 3000 points de moins que Novak Djokovic et 1300 de plus que Roger federer. Néanmoins, sa situation n’est pas si négative. il a d’ores-et-déjà défendu ses points de Monte-Carlo et Barcelone et en gagnera même en cas de titre à Madrid ou à Rome – quand en perdra son devancier au classement, avantages de ses défaites en 2011. surtout, il voit dans sa mire de chasseur un record incroyable, une prise si énorme qu’elle restera dans l’histoire et fera du Majorquin le plus grand, le plus fort, le plus formi-dable des champions sur terre battue : sept titres à Roland Garros, un de plus que Björn Borg et son nom en haut du panthéon. Quand on se nomme Rafael Nadal, on vit pour gagner. ses mots à l’issue de sa victoire à l’Us open 2010 et du Grand Chelem en carrière, en témoignent : « J’étais dans l’histoire, j’avais réussi quelque chose de plus grand que tout ce que j’avais jamais osé rêvé, quelque chose qui allait durer toute ma vie et que personne ne pourrait jamais m’enlever. J’avais rendu possible l’impossible. J’étais, en ce bref instant, au sommet du monde. » il l’a toujours répété. on est joueur de tennis pour vivre ces moments-là. on naît vainqueur pour graver de sa main le marbre de l’his-toire. Rafael Nadal ne manque pas ses rendez-vous avec celle-ci. « Je suis terriblement conscient de la brièveté d’une carrière d’athlète professionnel et je ne peux supporter de gâcher une opportunité qui pourrait ne plus se présenter. » C’est dit.

son avenir personnel « if you can meet with triumph and Disaster/And treat those two impostors just the same/[...] And - which is more - you’ll be a Man, my son ! » Rafael Nadal a rencontré la défaite, la vraie, celle que l’on ne comprend pas, pour la toute première fois face à Novak Djokovic, l’année dernière. Ces mots de Kipling prennent alors tout leur sens… « Quand tu commences à perdre contre un joueur et que tu es le plus grand battant de l’histoire de ce sport, tu dois faire face à tes doutes », confirme Nick Bollettieri. « C’est une nouvelle expérience pour lui. » Cette « nouvelle expérience », il l’a vécue comme on vivrait une tragédie personnelle. Une trahison à lui-même aux conséquences profondes. « J’ai manqué de passion », se désolait-il en fin d’année dernière. Pourquoi ? Novak. « C’est important, pour moi, de gagner dans tous les domaines », explique Rafa dans sa biographie. « Je n’ai aucun sens de l’humour à propos de mes défaites. » Depuis, il semble avoir évolué. Après la finale de l’open d’Australie, le voilà qui déclare : « il faut juste accepter d’avoir perdu. on a joué un grand match de tennis. J’ai apprécié d’en être l’un des acteurs. Je voulais gagner mais je suis quand même content de ce que j’ai fait. J’étais au même niveau que le meilleur joueur du monde dans plein de moments du match. Mon mental a été aussi bon que lors des mes plus grands moments. C’est positif pour moi. » Accepter la défaite. Pour mieux s’en préserver, dans un sport où elle est épée de Damoclès, dont la lame finit toujours par s’abattre, un jour ou son lendemain – et plus souvent pour les uns que pour d’autres. Une attitude que Roger federer a, lui aussi, mis du temps à digérer et avaler, comme l’ingestion d’une pilule qui peut tant vous guérir, guérir, que donner la nausée.C’est ce cap, que Rafael Nadal est en train de passer. En 2005, il était un enfant, plein de ses rêves et de son insouciance. En 2008, c’est son adolescence, les débuts des tourments. En 2012, l’entrée dans l’âge adulte, après un an de questionnements. Roland Garros, c’est sa maturité. Qu’il perde ou gagne, un nouvel âge s’offre à lui. Avec un maître-mot, comme lien entre avant et après : « humilité ». « Le matin, je me lève pour essayer d’être meilleur que la veille. tous les changements que j’essaie d’apporter ne sont pas évidents. il faut le faire. il faut essayer, y mettre du courage et de l’enthousiasme. tout le monde a peur. tout le monde a des doutes. Je ne suis pas assez arrogant pour ne pas en avoir. »

rémi capber

NovAk DjokovIC,

sept matches, un Djoko slamrAfAEL NADAL, terre au corps, histoire en tête

Il l’avait annoncé. Cette saison, novak djokovic fait de roland Garros sa priorité.

après avoir remporté l’open d’australie, le Serbe peut réaliser le Grand Chelem sur

deux ans, en s’imposant dans les quatre tournois d’affilée. Un exploit retentissant sur

la planète tennis. novak ne peut pas passer à côté et, ce, pour trois raisons.

Place à l’épreuve de force. Place au jugement et place au changement. Place à la maturité et place à l’âge adulte. Place à la sérénité, tout simplement. Tels sont les enjeux pour rafael nadal, à l’orée d’un roland Garros 2012, dont les sous-bois semblent aussi lisibles que le fouillis végétal inextricable de la jungle amazonienne. rafa s’avance sur la terre battue parisienne, comme l’explorateur d’un avenir incertain en des lieux qu’il connaît pourtant bien. Son avenir physique, mis en balance par un corps grinçant déjà de toute part ; son avenir sportif, à l’issue d’une saison sur terre capitale, comme chaque année ; son avenir personnel, de confiance, de passion, de volonté. roland Garros 2012, pour rafael nadal, c’est le point de passage de son adolescence à la stature adulte. analyse.

djokovic, à roLand garros, c’est :• sept participations. la première remonte à 2005, avec un abandon au deuxième tour contre guillermo coria.• 33 matches, 26 victoires pour sept défaites.• sa bête noire : rafael nadal. trois matches pour trois défaites face au Majorquin, dont deux en demi-finale.

trois défaites sur trois années d’affilée (2006, 2007, 2008).• ses meilleures performances : trois demi-finales (2007, 2008, 2011).• trois matches en cinq sets, dont deux victoires, face à gonzalez et Patience, et une défaite face à Melzer.• son premier grand souvenir : sa victoire en cinq sets, 6-4 6-1 3-6 4-6 6-1, contre Fernando gonzalez, au deuxième tour, en 2006.

le chilien est neuvième mondial à l’époque, le serbe, 63ème.• son pire souvenir : alors que Djokovic mène deux manches à rien, il finit par s’incliner en cinq sets contre Jurgen Melzer, en quart, en 2010, 6-3 6-2 2-6 6-7(3) 4-6.• sa plus grosse déception : sa défaite, en 2011, en demi-finale, contre roger Federer, 6-7(5) 3-6 6-3 6-7(5).

le meilleur match du tournoi, mais aussi une première défaite pour Djoko cette saison-là.

vincent grethen

Jeu, 7 et matCh : Court Central Jeu, 7 et matCh : Court Central

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Jurgen melzer« Pour moi, sur terre, Nadal bat Djokovic » Quel est le point commun entre Rafael Nadal et Novak Djo-kovic ? ils ont tous les deux été battus par Jurgen Melzer en 2010. Roger Federer est même venu les rejoindre sur la liste en 2011… Quel meilleur témoin qu’un bourreau commun pour arbitrer le duel Nadal-Djokovic, agrémenté du facteur x Federer, pour cette édition 2012 de Roland Garros ? Jurgen, actuelle-ment blessé et 33ème mondial, nous a donné son avis sur le circuit et la prédominance des trois monstres devant. il nous fait aussi partager son quotidien et les coulisses de sa vie de célébrité. Entretien.

en 2010, à Roland garros, tu as créé la surprise en atteignant les demi-finales. c’est un objectif que tu te fixes, désormais ?Déjà, je me suis prouvé à moi-même que j’étais capable de le faire. Je ne me projette pas pour le moment, ni dans l’avenir, mais, oui, il peut y avoir de la place pour un gars comme moi. A l’époque, j’avais battu Djokovic pour y arriver. Ce n’était pas encore le Djokovic d’aujourd’hui, mais il était déjà très fort. Peut-être pas autant en confiance, mais très fort, je t’assure. Ce qui est très dur, en 2012, c’est que je ne suis pas très bien classé. Quand tu ne fais pas partie du top 8, il te faut, la plupart du temps, éliminer au moins trois joueurs de l’élite mondiale à la suite pour gagner. C’est un peu comme si tu te payais trois finales d’affilée, en fait. C’est pour ça que le classement fait une vraie différence. C’est un cercle vertueux : plus tu gagnes, plus tu progresses au classement et plus il te sera facile de gagner. Et je ne critique pas du tout ce mode de fonctionnement. il suffit que je rentre dans le top 10 pour profiter des privilèges inhérents.

cette année, il te faudra un peu de chance lors du tirage au sort…il y a toujours une part de chance avec le tableau. C’est sûr que Rafael Nadal, par exemple, n’envi-sage pas le tournoi de la même manière que moi. Peu importe qui il jouera sur terre, peu importe son tirage, il sera toujours le grand favori !

tu dis que nadal peut battre tout le monde sur terre… mais beaucoup murmurent que ça peut être compliqué s’il doit affronter djokovic.oulah ! Attendez ! Pour moi, sur terre, Rafa bat Novak !

tu veux dire que djokovic n’a pas sa chance face à nadal ? djokovic n’a aucune chance de réaliser son djoko slam ?Bien sûr que si, il le peut. il l’a déjà battu l’année dernière. Je place juste Rafa un peu au-dessus sur terre battue. Ce sont les deux joueurs à suivre sur

cette surface. Enfin, si on met Roger à part... Et, Roger, c’est difficile de le mettre de côté. A mon sens, il peut très bien battre l’un ou l’autre dans un match incroyable, un match à la Roger. il l’a bien prouvé la saison passée. Cette demi-finale contre Novak... Wahou ! Quelle démonstration !

tu ne parles que de ces trois joueurs. et andy murray, alors ? que fais-tu du Big four ?Je pense que, sur terre et particulièrement en cinq manches, Djokovic, Nadal et federer sont bien au-dessus. Je me base aussi sur l’année dernière. franchement, si Rafa reste en bonne santé, je vois mal quelqu’un le battre sur terre.

« Djokovic, Nadal et Federer sont bien au-dessus »

d’après ce que tu dis, on a vraiment l’impres-sion qu’il y a un écart énorme entre le Big four et les autres gars du circuit. comment expliques-tu ce fossé ?Déjà, par la qualité de leur tennis. Ces joueurs produisent tous un jeu complet, basé sur une technique impeccable. ils accumulent tellement de confiance avec des ratios victoire-défaites hallucinants que, mentalement, ils deviennent des monstres. Heureusement, ce sont quand même des êtres humains, ils ne sont pas à l’abri d’une défaillance. Andy (Murray) a bien perdu son premier match à indian Wells (NDLR : contre Guillermo Garcia-Lopez)... ils sont simplement meilleurs que nous. Quand je dis « nous », ça va du top 5 au top 100. Ces quatre-là dominent outrageusement le tennis mondial. Avec, au top, Djokovic.

en parlant de djokovic et pour revenir à Roland garros, tu l’élimines en quart de finale, en 2010. que s’est-il passé ce jour-là ? tu le bats en cinq sets après avoir été mené deux manches à rien... J’ai pris ma chance. J’étais dans un état de forme

exceptionnel. Je jouais le meilleur tennis de ma vie. Quand j’ai vu inscrit 6-3 6-2 pour Djokovic sur le panneau de score, je ne me suis pas résigné. J’ai tout tenté, j’ai relancé mon jeu, j’ai pris plus de risques. Jouer des amorties, accéler mon bras... Je pense que Novak ne s’attendait pas à ce sursaut d’orgueil de ma part. il s’est relâché au troisième set et je l’ai emporté facilement, 6-2. Le tie-break du quatrième est primordial. si je le gagne, je m’impose, j’en suis sûr. C’est ce qui s’est passé. Mais je ne suis pas certain que le Djokovic d’aujourd’hui commette l’erreur de me laisser revenir dans le match…

2012 est une année un peu particulière, puisqu’elle est olympique. murray dit préférer une médaille d’or à une victoire en grand chelem. tu partages son avis ?tous les quatre ans, vous représentez votre pays, vous jouez pour vos couleurs. A choisir, moi aussi, je prendrais la médaille d’or plutôt qu’un Grand Chelem. J’ai représenté mon pays lors des éditions précédentes et l’atmosphère est extraordinaire. C’est une ambiance qui vous porte vraiment.

et après la médaille, tu prendrais quel grand chelem ?Wimbledon !

ca tombe bien, les jo se jouent à Wimbledon...(Rire) okay, donc tu es en train de me dire que si je veux réaliser mes rêves, je n’ai qu’à faire coup double en remportant la médaille d’or ! Et, après, je serais tranquille ! A l’évidence, ça serait parfait… Mais je ne pense ne pas être le seul avec cette idée !

en parlant de ton pays, l’autriche, tu as été élu sportif de l’année, en 2010. tu es le deuxième tennisman à recevoir cette distinction après thomas muster. ta vie a changé là-bas ? on t’arrête dans la rue ?Le quotidien a un peu changé, c’est vrai. Je passe le plus de temps possible chez moi, à Deutsch-

Wagram. Dans les rues, on m’arrête beaucoup plus. Les gens pensent te connaître, alors ils te parlent. Dans 80% des cas, ce qu’ils te disent, c’est plutôt sympa. Mais il y en a toujours 20% qui te ressortent ta récente défaite ou qui t’agressent de façon stupide. on dirait qu’ils pensent que leur avis est primordial... Enfin, je ne me plains pas, c’est agréable d’être connu et reconnu. Etre sportif de l’année en Autriche, c’est un exploit. Je représente le tennis dans un pays où les skieurs et les footballeurs sont portés aux nues.

en plus, ta petit amie (ndlR : mirna jukic, nageuse autrichienne, médaillée de bronze aux jo de pékin) est connue, elle aussi. vous n’êtes pas trop poursuivis par les paparazzi ?En fait, en Autriche, nous n’avons pas de maga-zines people. Enfin, si, un seul. Mais il reste plutôt soft, si l’on compare avec ce qui se fait en Angleterre ou en Allemagne. Je ne supporte pas ce genre de presse. C’est vraiment de la merde. Je suis chanceux d’être Autrichien ! on ne m’embête pas, au moins. Je sais que d’autres tennismen du circuit souffrent bien plus de leur célébrité. C’est une des raisons pour laquelle je reste vivre en Autriche. Ca serait différent si j’étais top 10 en france, non ?

il faudrait le demander à jo-Wilfried tsonga...(Rire) Je lui demanderai...

j’ai vu que tu n’as pas de compte facebook. c’est toujours dans cette volonté de préserver ton intimité ?Je ne suis vraiment pas fan de facebook. Vous ne savez pas qui lit votre profil, c’est trop intrusif. Je n’ai même pas de page fan. Je n’utilise que twit-ter, en faisant très attention. Je ne veux pas qu’on reprenne mes tweets sortis de leur contexte et qu’on en fasse de grosses histoires. Je ne suis pas contre les réseaux sociaux. Je m’en sers pour com-muniquer avec mes fans et, parfois, mes amis. Je ne veux pas me couper de cette possibilité. Mais je fais très attention à ce que j’écris.

Jurgen melzer, coupeur de TêTesJurgen Melzer Fait Partie Des rares JOueurs à POuvOir se targuer D’avOir battu, Dans sa carrière, nOvak DJOkOvic, raFael naDal et rOger FeDerer.

•en 2010, à roland garros, il affronte Djokovic en quarts de finale. ce dernier est alors numéro trois mondial. Melzer réalise un match exemplaire et s’impose 3-6 2-6 6-2 7-6(3) 6-4.•la même année, il joue contre rafael nadal, numéro un mondial, en huitièmes de finale du Masters 1000 de shanghai. et l’emporte 6-1 3-6 6-3. •enfin, en 2011, à Monte-carlo, en quarts, il s’offre le scalp de roger Federer, 3ème joueur mondial. un succès 6-4 6-4, qui témoigne, une nouvelle fois de ses qualités, malgré son inconstance.•Pour compléter son big Four, ne lui manque qu’une victoire face à andy Murray. contre l’ecossais, ça bloque. cinq confrontations, cinq défaites. affaire à suivre ?

entretien réalisé par audrey riou

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roger federer, à roland garros, c’est un biLan de 49 vicToires pour 12 défaites. lors de sa première participation, en 1999, alors qu’il était 111ème mondial, le suisse s’était incliné en quatre manches face à Patrick rafter, numéro 3. vainqueur en 2009, roger a également participé à quatre finales, toujours dominé par rafael nadal (2006, 2007, 2008, 2011).

thierry, ex-top100, a affronté roger Federer à deux reprises. l’une, en 2003, à bercy ; l’autre, en 2007, à roland garros. il avait perdu cette rencontre 6-1 6-2 7-6(8), en s’étant procuré deux balles de set. aujourd’hui, thierry coache Marc gicquel et Jonathan Dasnières de veigy.

Thierry Ascione« j’AI été découpé PAr rogEr fEDErEr »Vainqueur par KO de Novak Djokovic lors d’un match dantesque, à Roland Garros 2011, Roger Federer reste un outsider de choix pour cette édition 2012. Et, ce, même si ses objectifs principaux demeurent Wimbledon et, dans la foulée, les Jeux Olympiques de Londres. Roger dispute, Porte d’Auteuil, son 14ème Grand Chelem parisien ; sûrement pas son dernier, lui qui a laissé entendre qu’il pourrait jouer jusqu’en 2016. Pour comprendre l’effet Federer, nous sommes allés à la rencontre de Thierry Ascione, qui l’a affronté en 2007 sur la terre de Roland - l’année où Federer réalise sa meilleure finale face à l’ogre Rafael Nadal.

tu te rappelles de ce match, en 2007 (à Roland garros), face à Roger federer ?Bien sûr ! Roger était en grande forme, il pratiquait un tennis de très haut niveau. D’ailleurs, c’était l’une des meilleures périodes de sa carrière. on était sur le Lenglen, en dernier match du programme... Dans les deux premières manches, j’ai été découpé. Je n’ai pas vraiment compris ce qui m’arrivait. Rarement, dans ma carrière, je me suis senti aussi impuissant. Puis, j’ai commencé à m’habituer à la vitesse de sa balle et à résister quelque peu. Le soir tombait, Roger semblait plus nerveux car le score était serré. on arrive au tie-break… et je perds en passant tout près de prendre cette manche.

que se passe-t-il sur tes deux balles de set ?J’ai le souvenir d’une deuxième balle très forte, hyper-kickée, sur laquelle je ne peux rien faire. Là, Roger m’a surpris, car il n’avait encore jamais vraiment frappé ses secondes balles. D’ailleurs, Roger, c’est ça : la surprise, la qualité de la frappe et une forme d’improvisation. Comme il maîtrise tous les coups du tennis, il peut s’adapter à n’importe quelle situation.

tu as été surpris par sa performance, l’an dernier, face à novak djokovic ?oui, surtout dans sa capacité à raconter une histoire sur chaque point. J’ai regardé ce duel dans sa totalité :

ce match est un petit monument d’intensité. on parle souvent des combats sur terre avec les Espagnols, mais, là, on a vécu quelque chose d’assez inouï.

Roger a le programme sur terre le plus light des joueurs du Big four. tu trouves ça étonnant ?Non, pas du tout. il l’a lui même expliqué, l’important, c’est d’être prêt pour les grands rendez-vous. Jouer en compétition pour trouver son rythme n’est pas nécessaire pour lui. Et les faits lui donnent raison, car, lorsqu’il est sur un tournoi, il passe très rarement à côté.

depuis 2007, comment le jeu de Roger a évolué ? plus particulièrement sur terre battue…il fait plus d’efforts que par le passé pour contour-ner son coup droit. il cherche aussi des zones plus centrales, je trouve, il fixe plus avant de porter une attaque.

tu as aussi joué Rafael nadal. tout le monde parle de cette balle qui fuse de sa raquette. quelle est la qualité première de celle du suisse ?Avec Roger, tout peut aller très vite. trop vite, j’ai envie de dire. L’approche mentale est complètement différente. Avec Rafa, tu sais que tu vas t’engager dans un combat. Un combat physique, qui débute par un échange. D’une certaine manière, un duel pour gagner

du terrain. face au suisse, par le passé, on avait tous peur de prendre une déculottée. Jouer quelques frappes et se retrouver très loin de la balle et du score.

et djokovic, dans tout ça ?Je ne l’ai jamais joué, j’aurais aimé, pourtant. Même s’il est impressionnant, je pense qu’il reste un petit peu en-dessous de Rafa sur terre battue. Parce que Nadal est dans son jardin sur cette surface. La terre aurait dû être inventée pour lui si elle n’existait pas.

pour terminer, parlons de toi. que donne la retraite sportive ?tout se passe bien ! Ma vie professionnelle m’occupe beaucoup, mais je ne vais pas me plaindre, car elle me permet de joindre l’utile à l’agréable…

c’est-à-dire ?La vérité, c’est que si je peux coacher Marc Gicquel et Jonathan Dasnières de Veigy aujourd’hui, c’est aussi parce que je ne fais pas que ça. C’est une respiration. Ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas sérieux, bien au contraire. Je suis un coach libre, car ce ne sont pas mes seuls revenus. De ce fait, j’ai une vraie liberté d’action et de parole. A mon sens, c’est essentiel pour que tout fonctionne bien. Je n’ai pas à faire le mielleux par peur de ne pas être au bord du court après une discussion un peu musclée avec l’un de mes joueurs.

Propos recueillis par laurent trupiano

Jeu, 7 et matCh : Court Central Jeu, 7 et matCh : Court Central

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bENoît PAIrE« Je veux jouer contre des tops 10 »

PoUr UNE tErrE bleu-blanc-rouge…

Benoît Paire fait partie de la colonie française qui intègre directement le tableau final de Roland Garros, cette année. installé dans le top 100 depuis fin 2011, Benoît, à 22 ans, semble avoir enfin trouvé des clefs pour avancer. A tel point qu’il a même disputé sa toute première finale début mai, à Belgrade. Pour GrandChelem, il confie ses rêves et ses espoirs à l’orée du rendez-vous de la terre battue, Roland Garros.

Comme chaque année, les Français se présentent en force à Roland Garros. Comme chaque année, Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Gilles Simon et Richard Gasquet partiront avec les meilleures chances tricolores dans le tournoi. Analyse.

Roland garros, ça représente quoi, pour toi ?C’est évidemment le tournoi de l’année, un tournoi du Grand Chelem, en france et sur terre battue, ma surface préférée. C’est vraiment le rendez-vous à ne pas manquer pour tous les joueurs français !

tu as déjà participé quatre fois à Roland garros, tu te souviens de ta première ?oui, c’était face à Nicolas Devilder, en qualifi-cations. J’avais obtenu une invitation, Nicolas venait de faire une super saison en Challengers, il était monté haut au classement… J’avais perdu 6-3 6-2. J’ai le souvenir d’avoir fait un bon match malgré le score. Je n’avais que 18 ans, c’était déjà assez énorme de me retrouver dans le sacro-saint du tennis tricolore. sur mes premières frappes, j’étais quand même assez nerveux et impressionné, malgré le fait d’être seulement en qualifications.

c’était sur quel court ? Ca, je m’en souviens bien, c’était sur le 17. Et, ce 17, il fait partie de ma vie, puisque je m’y étais fait disqualifier lors des Championnats de france Junior (rires) ! Heureusement, cette fois-ci, j’étais plus calme. Le match s’est déroulé en fin de journée et les gradins étaient plutôt vides.

cette rencontre, ça n’a pas l’air d’être ton meilleur souvenir porte d’auteuil…C’est exact. si je devais en retenir une, ce serait plutôt mon match contre olivier Rochus, sur le court numéro un (NDLR : en 2010, premier tour, défaite 3-6 7-6(4) 6-4 7-5). il y avait une ambiance de dingue et beaucoup de Belges dans les tribunes. Ce court, on le sait, il possède une sonorité assez particulière, c’est une vraie arène. Ca te met dans une forme d’excitation assez incroyable ! Et puis, ça jouait vraiment bien. La balle d’olivier est d’une grande qualité, ce qui favorisait aussi mon jeu fait de prises de balle précoces. Malgré la défaite, ça reste un très beau moment de ma jeune carrière. le public avait été correct avec olivier Rochus ?Les spectateurs de Roland Garros sont des connaisseurs, très peu chauvins comparés à d’autres pays. Je trouve ça bien, au final, car ça nous met moins de pression.

tu as un rêve pour cette édition 2012 ?Un grand court et un grand match face à une tête de série. L’an dernier, si je passe mon premier tour, je sais que j’ai l’occasion de jouer Djokovic. on fait aussi une carrière pour se mesurer à l’élite dans les grands rendez-vous du calendrier.

toi qui as fait ta formation dans le sud, tu dois être plutôt à l’aise sur terre battue…oui, c’est évident. on a l’occasion d’y jouer plus tôt dans l’année et en hiver aussi, contrairement aux Parisiens. Mais la terre battue de Roland Garros est aussi assez spécifique. suivant les conditions climatiques, elle peut être très rapide. Et j’aime ça, comme je suis de grande taille, les balles arrivent a la bonne hauteur (rires). Ceci dit, même si j’adore la terre, je m’efforce d’être vraiment polyvalent. Aujourd’hui, c’est la clef pour parvenir à progresser et à rester dans le top 100 mondial.

Le rêve ? « Un grand court et un grand match face à une tête de série »

tu penses qu’un français peut gagner Roland garros ? Je pense que Jo (Wilfried tsonga) peut faire un coup, mais c’est Gaël (Monfils) qui est le mieux armé pour aller au bout. L’an dernier, il avait été énorme face à David ferrer, fidèle à lui même quand il est en forme physiquement et mentalement.

Roland garros, c’est encore en haut dans la hiérarchie des tournois du grand chelem ?Pour moi, c’est particulier. forcément, c’est en france ! En plus, je me suis entraîné une année entière à Roland, donc je le mets forcément en haut du podium. Mais je dois avouer que je me suis vraiment régalé à l’Us open !

tu regardais le tournoi quand tu étais petit ?oh que oui ! Une année, j ’y suis allé avec ma mère, mais j’ai eu une crise d’appendicite… Je n’avais pas vraiment pu profiter de la journée, j’étais rentré en train rapidement pour me faire opérer le lendemain.

il y a un joueur qui t’a impressionné ?Hicham Arazi m’avait marqué en 1997 et 98. J’aimais bien son style, son toucher de balle… Une super technique, bref, la classe !

pour revenir à cette édition 2012, tu es qua-lifié directement dans le grand tableau. on imagine que ça nourrit quelques ambitions…si je joue Nadal, federer ou Djokovic au premier tour, Roland Garros va passer très vite (rires) ! Plus sérieusement, je vais jouer crânement ma chance et je ne lâcherai rien.

en atteignant le top 100, tu t’offres la chance de participer systématiquement à ces grands rendez-vous…C’est certain et se confronter aux meilleurs, les côtoyer, pouvoir les jouer, c’est primordial. Plus

on les affronte, plus on se sent dans le vrai. Ca permet aussi d’engranger de l’expérience et de progresser, donc j’aimerais vraiment jouer des tops 10, comme j’avais pu le faire à Wimbledon (NDLR : en 2011, il y avait défié David ferrer, 6ème). Je suis persuadé que je peux faire un coup, réaliser un petit exploit !

Un peu comme en début de saison, quand tu bats juan carlos ferrero et juan ignacio chela...En effet, c’était de très bons résultats. ferrero, ancien numéro un mondial, Chela, tête de série, un mec solide dans les 30… Même si c’était sur dur, ça m’a permis d’engranger de la confiance. Ces victoires me font aussi prendre conscience que ce sont les petits détails qui font la différence.

L’année simon ?• meilleure perf’ à Roland garros : 1/8ème de finale (2011)• Roland garros 2011 : battu en 1/8ème de finale par Robin söderling

Et si c’était l’année de Gilles simon ? La moins médiatique des quatre locomotives du tennis masculin français vient de réussir un très bon début de saison sur terre battue. Demi-finaliste à Monte Carlo et titré à Bucarest, le Niçois a montré qu’il était de retour à son meilleur niveau. « Personnellement, je n’avais jamais douté que j’étais toujours dur à battre » expliquait-il, début avril. « Ce dont je commençais à douter, c’était de ma capacité à pouvoir enchaîner matches et tournois sans être constamment blessé. » il est vrai que Gilles simon lutte depuis deux ans avec des blessures à répétition. Le genou, le dos, le cou… Le français a notamment dû composer tout au long du mois de février avec des douleurs dorsales, ne gagnant qu’un seul petit match en trois tournois… sur terre battue. oui, mais voilà, depuis le quart de finale de Coupe Davis france-Etats-Unis, tout s’est arrangé. Disparues les douleurs, retrouvé le tennis régulier, varié, réfléchi, bref, ce véritable poison qui fait tant cogiter ses adversaires. Résultat, Gilou a déjà accroché à son tableau de chasse des joueurs comme tipsarevic ou Jo-Wilfried tsonga. Mieux, il a su faire jeu égal avec Rafael Nadal, en demi-finale, à Monte Carl’, s’inclinant avec les honneurs. « Même si perdre n’est jamais réconfortant, ce match contre Rafa est encourageant. il y a eu de belles choses. Je n’ai pas mal tenu et lui ai réellement posé des problèmes. Maintenant, je n’ai pas su convertir les quelques occasions que j’ai eues. Et contre ces mecs-là, ça ne pardonne pas. » Alors, que manque-t-il à Gilles simon pour passer un cap supplémentaire et aller claquer une belle perf’, à Roland Garros, par exemple ? « Plus de gros matches contre les meilleurs. il me manque du rythme. Je m’explique : quand tu affrontes un gars comme Nadal toutes les deux semaines, sa frappe te fait moins mal que si tu le rencontres tous les deux mois. Pourquoi ? Parce que tu t'y habitues. tu t'habitues au rythme et à l'intensité que ces gars mettent sur le court. Et si tu fais un gros match une fois contre eux, puis un autre, puis encore un autre, après, ton objectif ne sera plus seulement de faire un gros match. tout simplement parce que ça ne te paraîtra plus si incroyable que ça. » Quoi qu’il advienne dans ces dernières semaines de préparation, l’ex-numéro six mondial a d’ores-et-déjà prouvé qu’il était de retour au top de sa forme. Un bon tableau, un peu de chance et de réussite – et Gilles simon pourrait bien créer la surprise à Roland, cette année !

L’inconnue monfils• meilleure perf’ à Roland garros : ½ finale (2008)• Roland garros en 2011 : battu en ¼ de finale par Roger federer

Une chose est sûre, Gaël Monfils n’est pas copain avec la période de préparation à Roland Garros. Depuis 2008, année de sa demi-

finale surprise Porte d’Auteuil, le français n’a jamais pu enchaîner les tournois de chauffe avant son

Grand Chelem favori. Et ce n’est pas 2012 qui déroge à la règle. Car, à l’heure où nous écri-vons ces lignes, Gaël Monfils n’a pas encore disputé le moindre match sur terre battue. où

en est-il physiquement ? Et tennistiquement ? impossible de le savoir. Certes, l’an passé, Gaël

avait réussi l’exploit d’atteindre les quarts de finale sans réelle préparation. Mais, l’année précédente, il avait aussi tristement perdu au deuxième tour face à fabio fognini… Bref, quelles que soient les circonstances, la Monf’ est capable du meil-leur comme du pire. Reste que ses qualités physiques, sa maîtrise de la glissade et sa science du jeu sur terre font de lui un réel outsider sur la surface. D’autant qu’il a souvent joué son meilleur tennis Porte d’Auteuil, dans son stade préféré, avec son public et ses amis. Espérons que la magie de Roland opère une fois encore !

Le pari tsonga• meilleure perf’ à Roland garros : 1/8ème de finale (2009)• Roland garros en 2011 : battu au 3ème tour par stanislas Wawrinka

« Même si j’ai besoin de me préparer de manière optimale sur terre battue, je sais

que je peux vraiment bien jouer sur cette surface. » Voilà ce que répond Jo-Wilfried tsonga à ceux qui doutent de ses capa-cités à réussir sur l’ocre. Mais force est

de constater que le Manceau n’a jamais dépassé les huitièmes de finale à Roland

Garros, alors qu’il a déjà atteint les quarts dans tous les autres tournois du Grand Chelem. La terre battue reste, de toute évidence, la surface qui sied le moins à son jeu. ses coups droits punchés font moins mal, son service perd en efficacité et son physique souffre plus que d’ordinaire. Mais qu’importe ! Jo-Wilfried tsonga ne recule devant rien. sa force de caractère et sa belle volonté aidant, il arrivera à Roland Garros avec l’espoir fou d’aller au bout. son statut de grosse tête de série lui permettra de bénéficier d’un tirage favorable. Alors pourquoi ne pas viser une place dans le dernier carré ?

La question gasquet• meilleure perf à Roland garros : 1/8ème de finale (2011)• Roland garros en 2011 : battu en 1/8ème de finale par novak djokovic« L’année dernière, j’avais atteint les huitièmes de finale à Roland Garros. Cette année, je voudrais faire mieux. Un quart, par exemple. » Richard Gasquet n’aime pas beaucoup parler d’objectifs concrets. Alors s’il déclare vouloir atteindre les quarts, c’est qu’il s’en sent capable. Et il peut ! L’an passé, l’Héraultais avait réussi une belle saison sur terre battue, marquée par une victoire sur Roger federer, une demi-finale à Rome et un huitième à Roland, son meilleur résultat Porte d’Auteuil. L’ex-numéro sept mondial apprécie particulièrement cette surface, plus lente, où chaque geste, chaque coup peut être mieux préparé et plus réfléchi. sa capacité à trouver des angles extrêmes ajoutée à ses qualités de déplacement et de glissade font de lui un vrai joueur de terre. seule interrogation : ses dispositions physiques et men-tales à l’approche de ce tournoi où la pression reste importante. Mais, avec Gasquet, tout est possible !

textes de Pauline Dahlem

entretien réalisé par vincent grethen

Jeu, 7 et matCh : Court numéro 1 Jeu, 7 et matCh : Court numéro 1

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PIErrE ChErrEt « on se prépare avec minutie »

Entraîneur National au Pôle Espoirs du CNE (Centre National d’Entraînement), Emmanuel Planque fait le point sur l’un des représen-tants de la relève tricolore, Guillaume Rufin, 21 ans, 157ème mondial. il nous détaille également la manière dont on seprépare à la saison sur terre battue. Et à Roland Garros.

Coordinateur du groupe de huit joueuses qui s’entraînent au CNE, Pierre Cherret nous explique comment se projeter vers un événement comme Roland Garros. Sans oublier de faire un petit bilan sur notre tennis féminin tricolore…

préparer un joueur français au cne pour Roland garros, ça doit avoir une saveur particulière ?C’est évident qu’on jouit de conditions optimales, puisqu’on est en contact quotidien avec ce lieu mythique, où se dérouleront les internationaux de france. Pour le joueur, il y a clairement moins d’appréhension. Et puis, même si le tirage au sort peut ruiner toutes les ambitions, Roland Garros reste un moment clé dans une saison. D’autant que Guillaume (Rufin) réalise un début d’année sur terre plutôt positif.

il est souvent sorti des qualifica-tions ; c’est plutôt après que ça coince ?il manque un peu de constance pour titiller des joueurs du top 50. Ces deux matches, face à Kohlschreiber, à Monte-Carlo, et seppi, à Bucarest, sont d’ailleurs assez symboliques. Guillaume

doit avoir plus de régularité dans les moments importants. on y travaille, ce sont des détails, mais c’est ça qui compte au très, très haut niveau.

comment fait-on pour se préparer à une saison sur terre battue ?on démarre un programme spécifique dès mi-mars, après la saison sur dur. En plus, nous, on est également partis en Amérique du sud jouer déjà sur l’ocre, en début d’année. Le jeu sur cette surface demande des qualités spéci-fiques et très particulières par rapport à d’autres. Je dis souvent que la prépara-tion se fait en forme d’entonnoir.

c’est-à-dire ?Au début, on fait de la quantité, à la fois au niveau physique et tennistique. il faut retrouver des sensations de glisse, des repères, frapper beaucoup de balles. Puis, au fil du temps, on affine et

on peaufine une fois que les réflexes de terre battue réapparaissent.

on imagine bien le travail tennis-tique que vous devez mener. mais physiquement, comment on s’y prépare ?En faisant, au préalable, un vrai bilan. C’est ce qu’on a entrepris cette année. Guillaume, avec d’autres joueurs qui s’entraînent au CNE, est parti dans le Jura, en altitude, pendant 15 jours – pour respirer l’air pur (rires) –, et il avait l’interdiction d’emmener sa raquette. Ce regroupement, ça a été le point de départ de la saison sur terre. il est revenu frais, prêt à faire une semaine de tennis sur les terres de Roland.

guillaume fait partie de la relève, en france, mais on a l’impression qu’il plafonne un peu ?Je pense qu’on se trompe. D’une part,

il a été opéré à la hanche en 2010 ; d’autre part, le tennis a changé – et les statistiques le prouvent : on arrive à maturité beaucoup plus tard que par le passé. Bien sûr, Guillaume doit progres-ser. Mais, aujourd’hui, son tableau de marche est bon.

le cne, c’est aussi la possibilité de s’entraîner et d’échanger avec d’autres joueurs et entraîneurs ?oui, c’est une vraie force d’ailleurs. sur-tout quand on a ce type d’échéances et de préparations à mettre en place. Jouer avec Gilles simon, par exemple, c’est un vrai plus. D’autant qu’avec Guillaume, il y a un bon feeling. A Montpellier, il s’était bien battu face à lui et ça ne nous a pas empêché de débriefer avec thierry tulasne, son entraîneur, tandis que Gilles le faisait avec Guillaume. Ce genre de dis-cussions, ces échanges, c’est beaucoup de temps gagné pour le joueur et son staff.

vous croisez aussi jo-Wilfried tsonga de temps en temps ?Bien sûr ! Guillaume garde un souvenir épatant de la journée Benny Berthet (NDLR : journée de bienfaisance à Roland Garros) où il avait joué avec lui. Vous savez, le rêve de tous les joueurs français, c’est de pouvoir fouler un grand court de Roland Garros et d’être encouragé par le public et ses proches. C’est une forme d’aboutissement, de récompense, pour tout le travail accom-pli depuis qu’on a décidé de devenir un joueur de haut niveau.

on imagine que le rendez-vous de la porte d’auteuil est celui à ne pas rater…Dans l’absolu, oui, dans la réalité, non. Pourquoi ? Parce que le groupe de filles dont on s’occupe n’a pas la prétention d’y jouer les premiers rôles. C’est une date pour laquelle on se prépare avec minu-tie, c’est certain. Mais ça peut aussi être synonyme de défaite au premier tour, suivant le tirage au sort, que ce soit en qualifications ou dans le grand tableau. Par le passé, j’ai entraîné des joueurs qui visaient le titre ou une présence en deuxième semaine : dans ces cas-là, oui, Roland Garros est un événement majeur et déterminant.

malgré tout, il y a quand même une préparation spécifique qui a été mise en place ?C’est évident et c’est notre travail, d’ailleurs. C’est même un devoir pour éviter des accidents musculaires et des blessures, puisque la terre battue solli-cite beaucoup le physique, les échanges étant plus longs. Avec le pool des entraî-

neurs (Norbert Palmier, stéphane Huet, Hugo Lecoq et Georges Goven), on a mis en place un vrai programme de reprise, en gérant les aléas des calendriers et de la fed Cup. L’idée, c’est d’arriver à prendre ses marques, recommencer à glisser, replacer des schémas tactiques qu’on utilise moins sur dur... Reste le problème des calendriers. Par exemple, dans le cas de Claire feuerstein, il a été possible d’organiser trois semaines au CNE lorsqu’elle est revenue des Etats-Unis. Pour Pauline Parmentier, ce type de préparation n’a pas été possible.

difficile de trouver des créneaux pour mettre en place un rassemblement ?Ce n’est pas toujours évident, même si c’est aussi mon rôle de créer une cohésion dans le groupe, en restant au contact de l’ensemble du staff et en accompagnant certaines joueuses qui me le demandent.

là, vous parlez des joueuses du cne ?Pas uniquement. Mes missions ne se limitent pas à ce groupe. La fédération

française de tennis est la fédération de toutes les joueuses ; quand on me demande un coup de main, je sais me rendre disponible. J’ai partagé du temps avec une vingtaine de joueuses en-dehors de notre structure fft, depuis janvier 2011. Nous sommes dans une phase de reconstruction du tennis fémi-nin. on a vécu une époque glorieuse et on ne s’est pas forcément rendu compte que c’était exceptionnel. Maintenant, je tiens à préciser les choses – c’est important : toutes les filles sont de vraies bosseuses et elles ont conscience des attentes. Elles entendent les critiques, mais je peux vous dire qu’elles essaient de donner, chaque jour, le meilleur d’elles-mêmes. Elles ne demandent qu’à progresser. Avec la volonté de jouer un jour de grands matches sur des grands courts.

le cas alizé cornet est un peu difficile à cerner, vu de l’extérieur ?Pourtant, il est relativement simple. Alizé a grimpé très rapidement au classement. Presque trop vite. Elle était très jeune.

Quand on en parle avec elle, elle nous explique qu’elle ne s’est rendue compte de rien. Aujourd’hui, c’est une femme qui a pris conscience de tout ça, une vraie professionnelle. Avec Georges Goven, les choses se mettent vraiment en place. Au final, c’est une deuxième carrière qui commence pour elle. Je suis assez confiant quant à son avenir ; toutes ses épreuves l’ont formée. De toute façon, Alizé est une battante, elle a côtoyé le très haut niveau sans pouvoir réellement le savourer. Maintenant, elle a envie d’y retourner par un autre chemin : c’est son objectif.

la victoire en fed cup face à la slové-nie a dû être un vrai soulagement ?Un soulagement, oui, mais c’est mérité. Pauline Parmentier et Virginie Razzano ont été exemplaires, les autres filles aussi. C’est une véritable victoire collective !

et vous, êtes vous fait de sport ?ASICS.fr

je SuIS fAIte du proChAIn poInt.pAS du préCédent.

Samantha StoSur, Vainqueur uS open 2011

PréPArAtIoN roLAND

emmanuel Planque« Roland Garros reste un moment clé dans une saison »

Propos recueillis par laurent trupiano

Jeu, 7 et matCh : Court numéro 1

Pierre cherret est coordinateur d’un groupe de joueuses s’entraînant au cne : alizé cornet, Pauline Parmentier, amandine hesse, clotilde de bernardi, irina Pavlovic, natha-lie Piquion, claire Feuerstein et elixane lechemia.

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sac Louis Vuitton au bras, hauts talons aux pieds, sortie tout juste du coiffeur, Marion Bartoli parade lors de la conférence de presse du dernier open GDf suez de

Paris. « C’est drôle de voir que les journalistes sont surpris en me voyant habillée comme une femme normale », explique Marion, flashée tous azimuts par les paparazzi de la petite balle jaune. La voilà, nouvelle et seule icône d’un tennis féminin tricolore en panne de résultats. La numéro un française surfe encore, en février, sur une nouvelle image, construite par de bons mots, une attitude de gagnante, des perfor-mances régulières face aux meilleures et une constance dans le top 10. on se souvient forcé-ment de l’interview qu’elle nous avait accordée en septembre 2007 : « il y a des joueurs qui ont besoin de ne pas se mettre la pression et de voir match après match ; moi, j’ai toujours assumé les choix que j’ai faits et la pression que je me suis mise. » si ces paroles pouvaient résonner trop

fort par le passé et être interprétées comme un manque d’humilité, elles ont trouvé une force supplémentaire depuis que Marion sait se jeter corps et âme dans un tennis panache hideux pour les puristes de la technique, mais qui sauve, quoi qu’on dise, l’honneur bleu-blanc-rouge. il n’y a qu’à voir l’énergie dépensée tour après tour à Roland Garros, mais aussi Wimbledon, et le fameux épisode qui la voit congédier du court père et mère, trop véhéments pour comprendre ce qui motive une fille venue au tennis avant tout par plaisir du combat, soif de reconnais-sance et quête d’un palmarès. « J’ai toujours voulu être la meilleure dans tout ce que je fais. A l’école ou dans les jeux auxquels je jouais, j’ai toujours cherché à gagner. » Et, gagner, c’est aussi battre les meilleures joueuses du circuit. Comme ce fut le cas à Miami, où elle parvient à atteindre la finale en dominant la numéro un mondiale, Victoria Azarenka, invaincue depuis le 1er janvier 2013. « Je suis très heureuse de

voir comment elle a évolué. J’espère vraiment qu’elle va franchir le cap de remporter un Grand Chelem. C’est une sacrée battante, parce qu’elle n’est pas aussi grande que d’autres joueuses et ce n’est pas facile de jouer à deux mains comme elle le fait. C’est une espèce en voie de dispari-tion. » Voilà, en quelques mots, le portrait que lui dresse son idole, Monica seles (NDLR : Marion est venue à un jeu à deux mains en voyant la joueuse slave à la télévision). Le portrait d’une fille qui a compris depuis peu de temps que séduire le public, c’est aussi trouver un terrain d’entente avec ceux qui font et défont une image : les médias. souriante, avenante, Marion a oublié de les considérer comme des ennemis. Elle sait même en jouer pour mieux attirer vers elle un certain confort de vie. Maîtrisant parfaite-ment l’anglais, elle s’est construit une image hors de nos frontières, synonyme de réussite. « J’ai un peu cet esprit à l’Américaine, où on a la phi-losophie du tout est possible, où l’on pense que

tout est faisable et que tout peut être réalisé. En france, on a tendance à se mettre des barrières, en pensant qu’on a des limites qui ne sont pas franchissables. » Difficile d’être plus claire. Ce nouveau dialogue avec les médias lui permet une certaine aisance dans les bons et les moins moments : les défaites sont mieux acceptées et les titres se font moins ravageurs. faut-il y voir un nouveau statut ? Certainement. faut-il y voir la possibilité d’aborder ce Roland Garros avec la légitimité d’une potentielle vainqueur, après la petite surprise de l’an dernier ? Marion, elle, y croit forcément. Elle sait aussi que ce ne sont ni son mental, ni son jeu, les clefs d’un succès Porte d’Auteuil. « Pour exprimer toutes mes capacités, il faut que je sois au top physiquement. » si, jadis, cette phrase aurait suscité les moqueries des spécialistes, aujourd’hui, ils préfèrent se taire, poser leurs fesses en tribune et crier à tue-tête : « Allez, Marion ! » Les temps changent, heureusement…

« Amélie nous a effectivement rejoints. on aurait tort de se priver de ce type de compétences. En plus, ça rajoute une tronche tricolore dans

notre équipe. Amélie c’est le choix de Vika. A partir du moment où elle en a exprimé le désir, j’ai actionné le dispositif. » Ainsi nous annonçait sam sumyk, en exclusivité, le 6 avril dernier, la nouvelle collaboration du team Azarenka avec Amélie Mauresmo. Ce scoop, un vrai, un beau, cache une grosse ambition : la numéro un mondiale veut gagner Roland Garros. La numéro un mondiale veut gagner tous les tournois du Grand Chelem. « Je suis très motivée par l’idée de réussir sur terre bat-tue », nous explique Victoria Azarenka. « Mais, j’ai aussi un autre objectif très important en tête : les Jeux olympiques. » A Londres, sur gazon. on comprend d’autant mieux cette nouvelle collaboration entre une néo et une ex-patronne du circuit, vainqueur à Wimble-

don. « J’ai un statut à défendre, désormais. Je suis numéro un mondiale. »sur l’ocre parisienne, Victoria a toutes ses chances. Pourquoi ? L’année dernière, elle avait remporté son tout premier tournoi sur cette surface, à Marbella. Mais aussi atteint la finale à Madrid. Et les quarts à Roland Garros, vaincue par la future vainqueur, Na Li. Les quarts, elle s’y était aussi hissé en 2009, deux mois après avoir fait son entrée dans le top 10. Cette année, pour son premier tournoi, à stuttgart, elle a également atteint la finale, seulement battue par Maria sharapova. Avec son jeu de fond de court, en cadence, en puissance et longueurs, sa capacité à prendre très tôt la balle et un vrai coup fort, son revers, elle détient nombre d’arguments pour un grand résultat Porte d’Auteuil. Na Li s’y est bien imposée l’année dernière à force de précision et régularité. Vika a certainement

pour elle une plus grande palette et un appui conséquent en la personne de Mauresmo, experte en variations.seule ombre au tableau, seule interrogation : sur quelle dynamique Victoria Azarenka va-t-elle se présenter à Paris ? La Biélorusse a surfé sur trois mois de victoires, avec 26 succès et quatre trophées consécutifs. Avant de chuter à Miami, en quarts, face à Marion Bartoli. Et de perdre à nouveau en Allemagne, contre sharapova. Gestion de la défaite : tout

le problème, lorsqu’on semble invincible sur

une période donnée. Dans ce contexte, Vika bénéficie du soutien d’un team rodé et expé-rimenté, qui a su lui faire garder la tête sur les épaules. Et de défaites suffisamment précoces – paradoxal ? non. si la Biélorusse avait été battue pour la toute première fois à quelques encablures du rendez-vous parisien, après s’être adjugée quelques succès sur terre, elle

aurait clairement pu être la proie du doute. Mais, vaincue en mars, puis en avril, elle s’est offerte la possibilité de se construire une nouvelle confiance et se donner une nouvelle impulsion. « J’ai perdu aujourd’hui, et c’est tout », relativisait Azarenka, après la finale, à stuttgart. « Le monde ne s’arrête pas. il va y avoir beaucoup d’autres tournois et je dois regarder de l’avant. En fin de compte, c’était encore une très bonne semaine pour moi, même si j’ai perdu. » Po-si-ti-ver, telle est la solution. Avec Madrid, puis Rome ensuite, Vika a le temps pour se régler sur terre. Le temps et sa gestion, le temps entre les points, le temps pendant les points. Et la patience. toute la grande problématique du jeu sur cette surface. « C’est un autre rythme. » Ce rythme, il lui reste quelques semaines pour le trouver et l’avoir dans la peau. Dans la raquette.

rémi capber

marion bartoli, bIENtôt UNE NoUvELLE vIE ?Demi-finaliste à Roland Garros l’an dernier, la Française avait su charmer le public parisien. Pratiquant un

tennis offensif, elle avait fait taire certaines critiques concernant sa capacité à jouer au plus haut niveau.

La Corse sera très attendue lors de cette édition 2012 ; elle devra confirmer son nouveau statut et, pour-

quoi pas, aller au bout.

Victoria azarenka déterminéeVictoria Azarenka se présente, Porte d’Auteuil, les valises déjà pleines de succès et trophées. il paraît,

néanmoins, qu’elle a fait un peu de place dans ses sacs, pour caler une nouvelle petite coupe en argent,

entre une grosse, australienne, et un truc amusant, du désert d’indian Wells. Y parviendra-t-elle ?

maRia shaRapova, pRédestinée ?« J’ai beaucoup progressé sur terre. Pas seulement physiquement - je me déplace bien mieux et je récupère aussi plus facilement ; mais je prends surtout un peu plus de plaisir qu’avant. J’ai énormément appris du jeu sur terre battue, de la manière dont l’on crée durant l’échange, et réalisé que le point n’est jamais fini tant qu’il n’est pas vraiment fini. C’est un peu comme le jeu du chat et de la souris. » signé : Maria sharapova. il y a quelques semaines. « J’ai l’impression d’être une vache sur une patinoire quand je me déplace sur terre. » signé : Maria sharapova. il y a deux ans. ses propos confirment une impression et servent une ambition : la Russe fait de Roland Garros un objectif principal pour la suite de sa carrière. Déjà vainqueur à

Wimbledon, à l’Us open et à l’open d’Australie, elle peut rejoindre ses illustres prédécesseurs, steffi Graf, Billie Jean King, Chris Evert ou… serena Williams, au panthéon des filles ayant gagné les quatre tournois du Grand Chelem. Pour ce faire, Maria travaille, travaille et travaille encore – et c’est ce qui explique l’évolution de son discours de 2010 à 2012. Mais, entre temps, Maria sharapova a aussi retrouvé un niveau lui permettant tous les espoirs et récupéré de ses graves problèmes d’épaule, en 2008. Numéro deux mondiale, elle s’est offerte une finale à Wimble-don et une autre à Melbourne. sur terre battue, elle s’est imposée à Rome, en 2011, et à stuttgart, il y a

quelques semaines. Et n’avait échoué qu’en demi-finale à Roland, la saison passée. A l’époque, elle l’affirmait déjà : « Gagner Roland Garros, c’est un véritable défi. J’ai travaillé dur. J’ai essayé de me préparer au mieux pour pouvoir gagner ce tournoi physiquement et mentalement. Je sais qu’il faut s’y montrer plus patiente que dans trop d’autres tournois et sur d’autres surfaces. » Mieux, à l’heure d’attaquer ces internationaux de france qui se sont, souvent, dérobés à elle, elle a déjà vaincu différents signes indiens. Petra Kvitova, son bourreau en finale de Wimbledon : elle l’a scalpée à deux reprises, en 2012. Victoria Azarenka, « la fille à battre », qui l’avait défaite à Melbourne et indian Wells, ainsi qu’à Miami, en 2011, et stanford, en 2010 : elle l’a renvoyée

à ses études de numéro un mondiale, à stuttgart. Et le spectre de la finale : en s’imposant en Allemagne, elle a mis fin à une série de trois défaites consécutives à ce stade des plus gros rendez-vous. tous les voyants sont au vert, à l’heure de passer au rouge. Comme elle l’a répété, ces derniers jours : « Mes objectifs, ce sont de grands objectifs. Roland Garros, évidemment. » A l’heure où les terriennes pures souches semblent loin de leur meilleur niveau et les finalistes des éditions précédentes – les schiavone, Li, stosur, les Kuznetsova ou les ivanovic – pas en mesure de prétendre au trophée, Maria peut espérer. Espérer un couron-nement. Espérer une consécration.

Objectif Grands Chelems

laurent trupiano

rémi capber

Jeu, 7 et matCh : Court suzanne lenglen Jeu, 7 et matCh : Court suzanne lenglen

32 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 33

roLAND gArroS, mon amourRoland Garros, c’est un patchwork. Un patchwork de couleurs, de l’ocre, au bleu, en passant par le gris et le vert. Un patchwork de pays en tous genres, de spectateurs et de cultures différents. Un patchwork de joueurs, enfin. Des profils très variés, des âges, des espoirs, des souvenirs… GrandChelem est allé rencontrer cinq de ces joueurs : igor Kunitsyn, David Goffin, Vasek Pospisil, Benjamin Becker et Yuichi Sugita. Découverte.

igOr kunitsyn russie – 89ème – 30 ans• Meilleur classement : 35ème (2009)• Meilleur Roland Garros : 1er tour (2007, 2009,

2010, 2011) • sur terre battue : 107 matches, 48% de victoires

ton Roland garros 2012« C’est toujours spécial de revenir Porte d ’Auteuil, d ’autant que ça va être ma quatrième participation. Malheureusement, si j’ai obtenu de très bons résultats chez les Juniors et en double – j’ai atteint le dernier carré –, je n’ai encore jamais bien joué en simple sur le circuit pro. Du coup, je me dis : pourquoi pas cette année ! »

ton meilleur souvenir à Roland garros« Le public, parce qu’il est très chaleureux. C’est un public de connaisseurs. Ils vont voir les matches de qualifications, les matches des Juniors. Ca crée une super ambiance. J’apprécie aussi beaucoup une chose : c’est un public juste. Il te soutient quel que soit ton adversaire, il est très peu partisan, ce qui n’est pas toujours le cas sur le circuit… Une année, je me souviens d ’avoir joué sur le Philippe Chatrier, en double. On bat Clément et Llodra. Même si on affrontait des Français, les gens nous encourageaient. Ca m’avait bluffé ! »

Roland garros et la Russie « Kafelnikov, Safin, Myskina, Kuznetsova… Beaucoup de champions russes ont écrit leur histoire sur la terre battue. De ce fait, le tournoi occupe une place particulière dans nos cœurs, un peu comme Paris, en fait... ville de lumières, plutôt glamour… »

Roland garros et ton enfance « J’ai plein de souvenirs de Roland étant enfant. Le plus fort, certainement, c’est ce match entre Michael Chang et Stefan Edberg. C’était énorme ! Ce match m’a tellement marqué que je l ’ai regardé à de nombreuses reprises. Je l ’ai encore en cassette VHS ! (Rires) Ca m’a fait rêver. Oui, c’était un rêve de pouvoir me dire qu’un jour, je jouerais aussi à Roland. A l’époque, ça tenait vraiment du rêve... »

DaviD gOFFin beLgique – 107ème – 21 ans • Meilleur classement : 107ème (2012)• Meilleur Roland Garros : 2ème tour Juniors (2008)

1ère participation chez les pros en 2012• sur terre battue : 94 matches, 68% de victoires

ton Roland garros 2012« Chaque année, on repère les dates des Grands Chelems avec l ’envie d ’y participer. J’ai déjà fait trois fois les qualifications de ces tournois, mais jamais à Roland Garros. J’aimerais réaliser un doublé, cette année, avec une qualifi-cation pour le grand tableau ! »

ton meilleur souvenir à Roland garros« Le tournoi junior, c’était vraiment génial. C’est l’antichambre des pros. Je me rap-pelle qu’à Roland, j’avais pas mal joué. J’avais gagné deux matches (sic – en fait, un) ; du point de vue du résultat, c’était positif. On se retrouvait avec les joueurs pros dans le vestiaire, c’était impressionnant. D’autant que les Juniors ne sont pas mis à l’écart, comme lors des autres tournois du Grand Chelem. On se sent donc beaucoup plus important. Là, on se retrouvait tous ensemble au Player ‘s Lounge, où l’on pouvait côtoyer Federer, Nadal, Djokovic… Un truc de dingue ! (Rires) »

Roland garros et la Belgique« C’est presque notre Grand Chelem à nous ! (Rires) Comme Paris est tout près, il y a une forte colonie belge qui est toujours présente. La Direction du tournoi le sait et elle en tient compte, car, généralement, quand un Belge joue, on a toujours droit à un court, disons… moyen. Non le tout petit du fond. Les organisateurs savent que des Belges viendront en masse pour mettre l’ambiance et ça n’est pas négligeable. »

Roland garros et ton enfance « J’ai envie de crier : « GUGA ! » Gustavo Kuerten a gagné trois fois, il était toujours monstrueux sur terre battue. J’adorais son jeu, son revers était magnifique... Mieux, quand il jouait, il y avait une atmosphère spéciale, un air de samba brésilienne. Il était toujours en osmose avec le public, le terrain. Ca donnait vraiment envie d ’être à sa place ! Le jour où il a fait un cœur sur la terre battue reste gravé dans ma mémoire. »

vasek POsPisil canada – 98ème – 21 ans• Meilleur classement : 95ème (2012)

• Meilleur Roland Garros : 2ème tour Juniors (2008) - 1ère participation chez les pros en 2012• sur terre battue : 42 matches, 57% de victoires

ton Roland garros 2012 « Être dans le grand tableau, c’est une forme d ’aboutissement. Maintenant, il ne faut pas que je m’arrête à ça. »

ton meilleur souvenir à Roland garros« J’ai, bien sûr, participé au tournoi Junior, mais je pense que mon meilleur souvenir est avant tout devant moi. Je veux absolument bien faire, réussir et écrire une page du sport canadien Porte d ’Auteuil. »

Roland garros et le canada « L’US Open est plus suivi que Roland Garros dans mon pays, mais Roland compte malgré tout. Comme Wimbledon et l’Open d ’Australie. Ce qui est vrai, c’est qu’on n’a pas vraiment une tradition de jeu sur terre au Canada. D’ailleurs, on ne joue presque jamais sur cette surface. Ce n’est pas notre habitude, on ne grandit pas dessus, on n’y fait pas nos gammes... Mais, mon avantage, c’est que je suis allé m’entraîner en République Tchèque quand j’étais Junior. Et j’ai pu y apprendre le fameux jeu sur terre ! »

Roland garros et ton enfance« Euh… Il n’y a pas de matches spécifiques qui m’ont marqué plus que d ’autres. Mais j’ai toujours beaucoup regardé Roland Garros. Sinon, Roger Federer est le joueur que je suivais beaucoup et que j’aime encore regarder jouer, que ce soit sur terre, sur gazon ou sur dur… Et, à vrai dire, j’adorerais pouvoir le jouer en vrai ! (Rires) »

yuichi sugitajaPon – 167ème – 23 ans• Meilleur classement : 167ème (2011)

• Meilleur Roland Garros : 1er tour des qualifications (2010)• sur terre battue : 23 matches, 52% de victoires

ton Roland garros 2012« Comme j’adore jouer sur terre battue, Roland Garros est forcément mon Grand Chelem favori. J’aime le jeu sur cette surface, il faut toujours être en mouvement et le déplacement y est important. Cette année, je m’attends à des matches difficiles. Mais j’espère être capable de bien me comporter et de me qualifier pour le grand tableau ! »

ton meilleur souvenir à Roland garros« C’est plutôt un mauvais souvenir… Il y a deux ans, j’ai perdu au premier tour des qualifications. Mais j’ai trouvé l’endroit magnifique… Et puis, surtout, j’ai pu voir la Tour Eiffel ! (Rires) »

Roland garros et le japon« Le tennis est un sport majeur chez nous. Le tournoi est donc très suivi à la télévision. Mieux, Kei Nishikori constitue une vraie locomotive. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un champion de cette dimension ! Du coup, ça motive tous les joueurs japonais. Et moi le premier ! »

Roland garros et ton enfance « Pour moi, c’est Rafael Nadal. C’est le boss de la terre battue. Il est tellement fort ! Je me rappelle bien de la première finale Nadal-Federer, j’étais scotché devant mon poste... Comme un gamin ! »

benJaMin beckerallemagne – 158ème – 30 ans• Meilleur classement : 38ème (2007)

• Meilleur Roland Garros : 1er tour (2007, 2008, 2010)• sur terre battue : 34 matches, 24% de victoires

ton Roland garros 2012« Gagner enfin un match ! (Rires) »

ton meilleur souvenir à Roland garros« Difficile de répondre à cette question… Je n’y ai certainement pas eu les meilleurs résultats de ma carrière ! Mais j’espère encore pouvoir changer la donne. Je sais aussi que je ne suis pas un joueur de terre battue. Je me suis formé et j’ai grandi sur moquette et sur surface rapide. J’ai principalement joué sur ce type de surfaces, même si, en Allemagne, pendant trois ou quatre mois, on joue aussi beaucoup sur terre. Mais je ne peux pas concevoir de finir ma carrière sans m’être imposé au moins une fois à Roland Garros. Mon meilleur souvenir, ce sera quand ça arrivera enfin ! »

Roland garros et ton enfance« Venir de l’Allemagne à Paris, c’est assez facile et pas très contraignant. Je me souviens avoir vu Gustafsson, mais, surtout, mon homonyme, Boris Becker. Chez nous, Roland Garros reste un événement sportif majeur. Avant, on avait Hambourg, qui était un Master Series, un peu notre Roland Garros à nous. D’une façon générale, les joueurs allemands sont plus des spécialistes de surfaces rapides que de grands fans de terre battue. Même si j’ai tendance à penser que celle de Roland Garros reste l’une des plus rapides du globe… »

entretiens réalisés par vincent grethen

Jeu, 7 et matCh : Courts annexes

34 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 35

l’année dernière, à Roland garros, tu bats vincent millot au premier tour. a quel moment tu sais que tu vas affronter Roger federer au deuxième ? En fait, ce qui s’est passé est assez drôle. J’étais sur la terrasse de france télévisions pour un plateau télé en direct. Dans le même temps, federer finit son match sans que je sois prévenu au préalable. on me passe un micro pour lui par-ler à sa sortie du court et un journaliste me dit : « Alors, Maxime, que voulez-vous dire à Roger avant votre match ? » Là, dans ma tête, c’est un peu la panique… Je suis perdu, mais je lui demande quand même s’il est en forme (rires) ! Roger esquisse un sourire, puis enchaîne : « oui, Max, ça va super ! » C’était surréaliste !

quand est-ce que la petite folie médiatique autour de votre rencontre prend forme ? Avant que je gagne contre Vincent Millot, il ne s’est rien passé. seulement un article pour mon club. Après ma victoire, là, ça a commencé à bouger. En revanche, comme tous mes amis m’envoyaient des messages, mon téléphone s’est éteint. il buggait, c’était dingue ! Puis, entre dimanche et mercredi, il n’a fait que sonner. Ca n’a pas arrêté, c’était incroyable... Le lundi, un peu comme une rock star, j’ai passé toute la journée à Roland. J’ai fait le Moscato show (sur RMC), la terrasse, la radio de Roland Garros, orange, Eurosport... Je passais de salles de maquillage en salles de maquillage pour les directs, c’était assez insolite, presque du n’importe quoi (rires). Le mardi, j’ai décidé de couper, car ce type de sollicitation, ça puise beaucoup d’énergie. il fallait me plonger dans le match contre Roger, me préparer et rentrer dans ma bulle.

tout coupé, vraiment ?oui, je n’ai plus pris un seul appel. D’ailleurs, c’est vraiment drôle de passer du tout au rien. Du brouhaha au silence.

pour revenir dans le détail, le dimanche, au début, tu réponds directement, tu prends tous les appels ?Au début, oui, pourquoi pas. Mais, à partir du 10ème appel, j’ai commencé à filtrer, car je n’en pouvais plus. Le téléphone sonnait toutes les deux minutes…

« C’est vraiment drôle de passer du tout au rien. Du brouhaha au silence. »

quelles sont les attentes des médias à ce moment-là ?ils voulaient me rencontrer. Mais ce sont souvent les mêmes questions qui reviennent… « Quelles sont vos impressions ? » « Ca fait quoi de jouer contre Roger ? » « Comment vous allez préparer votre match ? » ou « Bonjour, c’est france 3 Poi-tou-Charentes, la région de votre ancien club »…

tu as opéré une sélection ?En réalité, j’ai fait tout ce qui se passait à Roland. Pour ce qui est de la presse écrite, j’ai privilégié le sud-ouest et, bien sûr, L’Equipe.

tu as refusé une demande trop intrusive ? Une chaîne de télé voulait m’accompagner à Roland Garros depuis mon hôtel, le matin, et me suivre pas à pas. Comme j’avais le match à 11h, qu’il y avait mes parents, ma copine, tout le monde dans la voiture, j’ai trouvé que c’était

too much. Ce moment nous appartenait. Je voulais aussi me sentir tranquille, me concentrer sur la rencontre, ne pas penser que Roger serait en face de moi sur le court. si je commençais à faire venir le mec à la maison à 8h30 du matin, ça allait vite devenir compliqué...

les plateaux télé, ça ne doit pas être évident ?J’étais tendu, grave, mais j’ai eu de bons retours... on m’a dit que j’étais assez naturel, car je parlais vite et assez facilement. En revanche, j’ai refusé tous les médias anglais. Je ne maîtrise pas assez la langue de shakespeare. il va falloir que j’améliore ça (rires) ! Pour une première, je pense avoir bien géré, même si j’ai fait une petite gaffe.

laquelle ?on m’a beaucoup interrogé sur les à-côtés du tournoi, alors que je ne les connaissais pas – le Player’s Lounge, les vestiaires, etc. Du coup, les médias ne m’ont pas raté (rires). Dès le lende-main, ça titrait : « Un touriste à Roland Garros. »

il y a un moment médiatique qui t’a embêté ?oui, c’est anecdotique, mais un photographe m’a shooté dans les vestiaires quand je me changeais. on m’a averti ensuite que ces photos avaient été prises pour un site gay ! Je l’ai contacté par la suite, il m’a expliqué qu’il avait tout à fait le droit, je n’ai pas insisté.

au final, ce tourbillon a été enrichissant ?Ce n’est pas vraiment le mot. Mais, encore une fois, je pense avoir bien géré tout ça. J’ai le souvenir d’une bonne séance d’entraînement le mardi, tranquille, dans mon club, au calme. Je me rends compte alors qu’on peut très vite sortir

de l’ombre et très vite y revenir. La puissance des médias, c’est un truc de fou ! Ma photo en grand dans L’Equipe, c’est aussi un vrai bon sou-venir. Même si je ne recherche pas spécialement la reconnaissance, ça fait du bien au moral. il ne faut pas le nier, ni faire la fine bouche.

tu as encore des vidéos ou des enregistre-ments des émissions télés ?oui, j’en ai déjà revus plein ! Mais je ne passe pas non plus mon temps dessus… En revanche, j’ai récupéré mon match contre federer en entier et, là, c’est beaucoup plus instructif (rires) ! Notamment sur les progrès que je dois encore faire.

de ce duel, tu gardes un moment précis en tête ?En fait, il y a deux moments importants. L’entraî-nement du matin, sur le Lenglen, à ses côtés. Là, je constate qu’il est déjà dans son match. il n’a pas un regard, un sourire. il n’est pas hautain non plus. Pour lui, le match a déjà commencé. L’autre moment qui reste, c’est la poignée de main. Voilà, c’est fini. Roger me dit : « Bien joué, bonne chance pour la fin de ta saison. » Après, il y a la traditionnelle conférence de presse. Puis, le silence. Le repos. (Rires)

maxime teixeira« on peut très vite sortir de l’ombre et très vite y revenir »

Maxime Teixeira avait trusté l’attention des médias, à Roland Garros, durant les premiers jours de l’édition 2011. inconnu 181ème mondial, à l’époque, il avait passé un tour face à Vincent Millot, avant de défier le Maître, Roger Federer. Pour GrandChelem, il revient sur les coulisses médiatiques de cet épisode : que se passe-t-il, Porte d’Auteuil, lorsqu’on sort de nulle part pour affronter une légende vivante ? La réponse avec Maxime. entretien réalisé par vincent grethen

Jeu, 7 et matCh : player’s lounge

36 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 37

Rappelez-vous, c’était en mars 2011 : Novak Djokovic, qui tape la balle sur les ailes d’un avion. Cette vidéo précurseur,

« Tennis Wings », réalisée pour la dernière version de la Head YouTek YT, c’est Karim Koulakssis qui en a accouché.

Depuis, toutes les marques s’y sont mises. Le champion de tennis, jadis muré dans des publicités traditionnelles et

promotionnelles, devient, aujourd’hui, un acteur à part entière, qui, à défaut de squatter les télés, est omniprésent sur

nos tablettes et autres écrans 21 pouces. Entretien avec celui qui a lancé une véritable mode.

l’internet a vraiment permis aux joueurs de tennis d’avoir, en somme, leur propre chaîne de diffusion…sans cette petite révolution, il n’y aurait pas eu celle de Youtube, j’ai envie de dire. Je vais même plus loin : aujourd’hui, la télévision, c’est un média quasi périmé (rires). Quoi qu’il en soit, quand on fait un film pour un champion, aujourd’hui, on sait que l’on sera jugé, en premier lieu, par le nombre de vues sur internet, autant que par les passages en télé.

de ce côté-là, avec le spot de djokovic sur les ailes de l’avion, vous avez dû être servi…C’est vrai, il restera comme une référence, une valeur étalon.

plus que ça, il marque même un tournant...Ce film, ça a été un signe fort, donné dans un univers où la communication était, jusque-là, assez académique et, finalement, peu efficace. Avant, on était plutôt dans une communication pour se faire plaisir. Désormais, on met en place des démarches marketing complètes qui vont bien au-delà du simple film posté sur un site web ou une page face-book. C’est un peu la découverte du marketing viral. Et les dernières campagnes orchestrées par Head se posent en cas d’école pour le monde du tennis, eu égard à leur succès. Avec 10 millions de vues en quelques mois sur internet, ces campagnes – trois

en 2011 – ont invité la marque gratuitement sur toutes les grandes chaines de télé du monde entier. Ces dernières ont diffusé les images des différents films ou des making-of en boucle ! Pour en discuter régulièrement avec d’autres grandes marques d’univers économiques totalement différents, je sais que Head a bluffé beaucoup de monde. Mais, évidemment, de telles démarches ne se mettent pas en place du jour au lendemain. C’est une façon toute nouvelle de penser la communication et la démarche marketing.

d’autant que djokovic, en plus, semble être un bon acteur…Ca dépend vraiment de la personnalité de chacun. Prenons Novak : c’est complètement son truc. il nous donne même des conseils de réalisation sur un plateau. Des conseils plein de pertinence. Mais les tops players sont, de toute façon, des instinctifs, d’une manière générale. ils sentent très bien les choses. ils pigent très vite. Du coup, ils s’en sortent plus qu’honorablement. D’autant qu’il s’agit toujours de tournages ultra-rapides. Le film « tennis Wings », il s’est fait en une journée, avec Novak. il aurait fallu au moins trois jours pour un film tourné avec des comédiens classiques. Andy (Murray), lui, est plus réservé. Mais, au fil du temps, il a compris la démarche et on découvre qu’il a aussi beaucoup d’humour. En général, ce qui compte, c’est de res-

pecter le timing. C’est primordial. Ces champions ont un emploi du temps de fou ; dépasser ce qui a été minuté est un vrai manque de professionnalisme.

ne me dis pas que les tournages ne durent jamais plus longtemps que ce qui a été prévu !Bien sûr que si. Mais, dans ce cas-là, c’est souvent le joueur qui est demandeur, qui a envie de se confier. J’ai en souvenir un moment de ce type avec Andre Agassi. Un moment de pure anthologie, de confidence, un vrai document.

tu dois avoir de sacrées pépites ?Le rapport à la caméra est très différent du rapport à un micro, que les joueurs peuvent avoir en confé-rence de presse. En plus, on a la chance d’intervenir sur des sujets qui les sortent de leur ordinaire. D’autant qu’ils savent devoir nous côtoyer plusieurs fois par an. Naturellement, un vrai lien se crée. Et ça fait vraiment la différence.

« Head a bluffé beaucoup de monde »

vous devez être les seuls à partager ce type de moment avec les stars, dans un cadre convivial, presque naturel…C’est un vrai privilège de boire un verre entre sha-rapova et Djokovic. Plus sérieusement, je suis juste épaté par leur simplicité, leur professionnalisme.

Même si, évidemment, tourner un film plutôt drôle, dans des conditions exceptionnelles, c’est plus facile et sympathique que de répondre à des questions embarrassantes à la suite d’une défaite.

et le joueur adhère si le scénario lui plaît ?Comme ce n’est pas son métier, il faut évidemment que l’envie soit présente. C’est à nous de trouver les moyens pour qu’il se sente bien, investi d’une mission. il doit prendre du plaisir à l’exercice qui lui est demandé. Bon, les joueurs ont aussi plus ou moins de talent... En 2011, qu’il s’agisse de Maria sharapova, de Novak Djokovic ou d’Andy Murray, tous ont tenu à faire des photos avec leur téléphone pour conserver des souvenirs des plateaux de tour-nage. tous m’ont demandé des images. Ca veut dire qu’ils s’y sont bien sentis. Ce n’était absolument pas une contrainte. Quand l’alchimie opère ainsi, tout devient très simple. Encore une fois, ces joueurs de tennis-là ont pour eux d’être des instinctifs nés.

vous avez une anecdote à nous raconter sur le tournage de « tennis Wings » ?Bien sûr ! Novak n’avait pas totalement intégré le fait qu’il allait décoller sur les ailes de l’avion… Je vous laisse imaginer sa tête quand il s’est retrouvé en bout de piste, sur les ailes de l’Antonov, lancé plein gaz ! (Rires)

karim koulakssis« Les tops players sont des instinctifs » entretien réalisé par laurent trupiano

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franck, peux-tu nous en dire plus sur start events ?Le tennis est ma passion depuis toujours. J’ai eu la chance de pouvoir évoluer professionnellement dans cet environnement. Chez Head, j’ai passé des années passionnantes à voyager sur tous les grands tournois, dans les clubs, à côtoyer de grands joueurs, des coaches, des agents, les fédérations et les marques les plus prestigieuses. De ce fait, j’ai acquis une connaissance du terrain assez pointue. J’ai senti que je pouvais répondre à des demandes liées à cet envi-ronnement, en termes d’organisation, de mise en relation, de valorisation et de conciergerie. J’ai donc décidé de me lancer dans cette nouvelle aventure, tout en continuant à être consultant chez Head.

ta société est divisée en plusieurs pôles ?oui. Le premier est un pôle événementiel. C’est un peu mon ADN. J’ai toujours aimé ça. organiser des événements, c’est prévoir l’imprévisible, tout mettre en œuvre pour que les marques soient le plus visible possible. J’aime aussi l’adrénaline qui entoure le montage d’une manifestation. Je l’ai toujours fait par le passé et je continuerai, en y ajoutant une nouvelle dimension, puisque je peux maintenant maîtriser le concept de A à z. Ce pôle est très proche d’un pôle conseil, ce sont deux choses souvent liées. C’est pourquoi je me positionne aussi sur ce domaine. Là encore, c’est mon expérience de plus de 20 ans au contact des grandes marques qui fait la différence. L’idée, c’est de pouvoir définir des plans médias et mettre en place des plans de communication.

tout ça, c’est presque du classique, franck ! ce qui nous intéresse le plus, c’est ton concept de conciergerie…La conciergerie, c’est le point de départ de start Events. Les grands champions et les artistes ont des agendas de folie et ils veulent un service de qualité. Leur temps est compté. Ce constat, je l’ai fait au

plus haut niveau. Mon idée, c’est de leur faciliter l’existence. on a choisi cinq domaines où l’on peut intervenir pour garantir un service optimal : le transport – réservation de billets d’avion, de train, réservation de chambres d’hôtel, location de véhicules… – ; le plaisir – réservation d’un restaurant, billets de spectacle, places pour une prestation sportive, réservation d’un massage en spa … – ; le quotidien – rendez-vous médicaux, renouvelle-ment de passeport, démarches administratives, baby-sitters … – ; la résidence – visite d’appartement, devis pour des travaux, déménagement, entretien de la maison et du jardin… – ; les événements – mariages, cocktails, soirées, anniversaires, confé-rences de presse... s’il existe déjà des conciergeries, aucune, comme start Events, n’est spécialisée uniquement dans le sport et le domaine artistique.

je ne suis ni sportif, ni artiste : start events conciergerie est-elle faite pour moi ?oui, bien sûr. si ma conciergerie est leader pour les sportifs et les artistes, je n’en oublie pas pour autant les femmes et hommes d’affaire, les patrons de société, les particuliers... Eux aussi ont besoin de se décharger de la gestion de leur quotidien. Pour chaque client, je propose une offre personnalisée qui s’adapte à ses besoins et ses envies.

« Nous proposons à nos clients une prestation sur mesure personnalisée »tu parles d’un programme personnalisé pour tes clients. en quoi ça consiste ?Mon ambition, c’est de fidéliser des clients à long terme en leur proposant un service premium ultra personnalisable. Chez start Events Conciergerie, chaque client est unique et dispose d’un concierge dédié, qui connaît ses goûts, ses envies et peut ainsi

lui proposer une gestion personnalisée de son emploi du temps. Ce que nous voulons, c’est que le client sente qu’il peut nous faire confiance. Plus qu’un concierge, c’est un assistant personnel que nous lui proposons, avec lequel il noue une relation forte et durable. C’est pour ça que j’ai recruté des business-développers spécialisés dans chaque discipline ou département. Le cas échéant, ils se déplaceront sur le terrain, sur les grands événements, pour accompa-gner nos clients, mais aussi garder le contact avec le monde du sport, du cinéma, de la musique.

instaurer une relation de proximité avec des clients qui sont toujours en déplacement aux quatre coins du monde, ce n’est pas un peu compliqué ?Pas si on vit avec son temps, pas si on utilise la technologie dont on dispose. Nous avons créé une interface web innovante, intuitive et unique, qui per-met aux clients et aux concierges d’être en contact permanent. Chaque client dispose, sur l’interface, d’un espace personnalisé dans lequel il peut faire ses demandes en quelques clics depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette tactile.

pour revenir au concierge dédié et au programme personnalisé, comment ça se traduit, concrète-ment ? Nous proposons à nos clients une prestation sur mesure. Lorsqu’un client s’inscrit chez start Events Conciergerie, nous organisons un rendez-vous avec lui afin de le connaître et de pouvoir appréhender au mieux ses besoins et ses envies. Pour gérer le quo-tidien de nos clients, nous avons mis en place, sur notre interface web, un carnet d’adresses que nous enrichissons sans cesse pour proposer toujours les meilleurs services. Lorsqu’un client fait une demande à son concierge, ce dernier peut immédiatement lui transmettre, sur son espace personnalisé, une réponse à sa demande. Nous anticipons aussi les

besoins de nos clients. Par exemple, si l’un d’entre eux, un tennisman, est inscrit à un tournoi, alors nous pouvons faire un travail en amont pour lui faci-liter l’organisation du voyage, mais aussi lui proposer, sur place, des adresses qui pourraient correspondre à ses envies. Et, ce, dans le meilleur rapport qualité/prix du marché.

ta conciergerie est ainsi susceptible d’intéresser de nombreuses fédérations, des marques, des sociétés et des organisateurs... t’ont-ils déjà contacté ? oui, mon expertise les a convaincus. surtout qu’aujourd’hui, les événements prestigieux ont de plus en plus besoin de proposer des services pour les sportifs et les ViP afin de se démarquer. Je suis déjà partenaire de certains événements, comme l’ALstoM open de france de golf et en contact pour devenir partenaire d’événements majeurs dans le tennis, golf, football, rugby, poker, jumping...

start events, des formules adaptées à vos envies… La première formule est la start Liberté, qui fonctionne à la requête et sans abonnement, pour permettre de tester le service. La start Confort et la start Premium sont des offres avec abonnement au mois, dans lesquelles le client dispose d’un concierge dédié. Et même d’un assistant personnel qui le suit dans tous ses déplacements, pour l’offre Premium. start société s’adresse à des sociétés, des fédérations sportives ou des clubs, qui souhaitent déléguer la gestion de leur team. Je propose aussi un produit unique, la start Box, qui permet d’offrir, sous forme de coffret cadeau, à vos amis, à votre famille, à vos collaborateurs, un accès à la conciergerie.

Propos recueillis par laurent trupiano

frANCk boUChErLa conciergerie nouvelle génération

Ca fait plus de 20 ans que Franck Boucher évolue dans l’univers du tennis. Passionné, il a construit sa carrière autour de ce sport, notamment chez Head, en tant que responsable de la promotion de la marque auprès des joueurs professionnels. Aujourd’hui, Franck prend un nouvel envol : il lance Start Events, une société aux concepts novateurs, dont une conciergerie de luxe personnalisée. Grand Chelem a essayé de com-prendre la démarche et le projet de ce précurseur, qui côtoie régulièrement les plus grands champions.

Jeu, 7 et matCh : player’s lounge

40 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 41

SHOPPING ROLAND GARROS

Artengo• Polo 800 : 19,95 euros • Longshort 800 : 19,95 euros

Dunlop• Raquette Biomimetic 400 : 180 euros • sac à dos Biomimetic (existe en vert, jaune, bleu, ou rouge) : 35 euros

Völkl• Raquette organix 10 189,90 euros• Raquette organix V1 MP 209.90 euros Wilson

• Prostaff six one 90 : 240 euros • Juice 100 : 150 euros

Prince• Raquette Rebel 98 : 199.99 euros • Chaussure Rebel ii Ls Homme : 119.99 euros

* Erratum : une erreur de prix s’est glissée dans le dernier magazine GrandChelem. Les chaussures Prince t22 sont au prix de 89,99 euros et non pas de 120 euros. Nous tenions à nous en excuser.

Head• Raquette Prestige Pro : 239.95 euros • Murray Combi : 69.95 euros

Lacoste• Polo Lacoste Roland Garros : 95 euros• Panama Lacoste Roland Garros : 85 euros

Asics• Robe toUR : 60 euros • Polo sMAsH : 35 euros

Lotto• top Eryn : 30 euros • Jupe + short intégré Eryn : 35 euros

Babolat• Raquette AéroPro Drive RG/fo : 230 euros cordée• thermobag x 12 team RG/fo : 69.95 euros • tube de balles french open (terre battue) : 8.5 euros

Tecnifibre• Raquette XCode Lite – 129 euros

• sac tour.12 Yellow – 79 euros

Jeu, 7 et matCh : shopping Jeu, 7 et matCh : shopping

42 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2 43

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jean imBeRtA GrandChelem, on aime vivre, on aime manger, on aime la bonne cuisine, comme on aime un gros match de tennis, une partie à enjeux, un Federer-Nadal. Après Michel Troisgros, dans notre numéro 6 et Grégory Cuilleron, dans le 23, place au vainqueur de Top Chef 2012, véritable fan de la petite balle jaune et spectateur assidu des internationaux de France : Jean imbert.

alors, jean, il paraît que tu es un vrai passionné de tennis ?Mon père a été classé -30… forcément, la petite balle jaune a baigné toute mon enfance. Aujourd’hui, je m’efforce de jouer une fois par semaine, même si je ne suis pas classé.

quel est ton niveau ?Comme je bats régulièrement mon frère qui est 15/2, je pense jouer début de troisième série. Une fois par an, je teste mes aptitudes en participant à un tournoi. Et c’est vrai qu’il m’arrive de traverser le tableau ! Je me décrirais comme un joueur d’attaque, qui, face à un crocodile de fond de court, ne rate pas une occasion de monter au filet ! Enfin, pas autant que Michael Llodra. (Rires)

ca tombe bien, mika, tu l’as rencontré lors de la fameuse épreuve de top chef qui s’est déroulée à Bercy…Cette épreuve, je ne voulais pas obligatoirement la gagner. Mon objectif, c’était plutôt de faire en sorte d’avoir l’occasion de frapper quelques balles (rires)… J’aurais adoré le faire avec fabrice santoro, qui est déjà venu dîner dans mon restaurant, ou encore Jo-Wilfried tsonga, qui me ressemble un peu.

c’est-à-dire ?Quand il est sur le court, Jo, il ne rigole pas. Mais, dès que le match est terminé, il se lâche. Dans la vie, il est cool. Je suis aussi comme ça. En cuisine, lors du coup de feu, je suis hyper-concentré et rien ne peut me perturber. D’ailleurs, inutile de te dire qu’il y a beaucoup de parallélismes entre le tennis et la cuisine. Chaque jour, finalement, je joue ma petite finale du Grand Chelem. Je n’ai pas envie de décevoir, ni de me rater. C’est aussi le message que j’ai voulu faire passer dans l’émission top Chef : donner le maximum, ne jamais renoncer et croire en soi.

puisqu’on parle cuisine, qu’est-ce que tu ferais comme plat si Rafael nadal débarquait dans ton restaurant ?Quelque chose de puissant, qui envoie, comme on dit.

Une vraie côte de bœuf à ma façon. Je suis sûr qu’il serait satisfait. Pour Roger federer, je serais dans un registre plus classique. Un plat avec d’innombrables légumes coupés très fins, avec plein de couleurs, quelque chose d’esthétique et de stylé.

qu’est-ce que tu penses de novak djokovic ?Contrairement à certains, j’aime beaucoup l’idée de clan, chez Novak. on sent que c’est une vraie force chez lui. si on ajoute à ça le fait qu’il représente à lui tout seul la serbie à travers le monde, on comprend aisément les sources de sa motivation. Je respecte ça.

« La petite balle jaune a baigné toute mon enfance »

dans sa biographie, Rafa explique qu’il adore le nutella, les chips et les olives…okay, alors je lui ferais une côte de bœuf au Nutella ! tu sais, on a déjà cuisiné des plats plus risqués que celui-ci (rires).

puisqu’on parle d’espagne, est-ce que tu partages l’idée que ce pays est en train de nous détrôner dans l’art culinaire ?Pas du tout ! Au contraire, il y a une jeune génération qui arrive et qui va tout bouleverser. top Chef participe à ça, à ce mouvement. Être cuisinier, aujourd’hui, c’est un art de vivre, c’est tendance. Beaucoup parlent aussi de la cuisine scandinave. Mais, selon moi, la france reste au top et le sera encore plus dans les années à venir.

ton restaurant n’est pas très loin de Roland garros. tu as forcément des souvenirs du tournoi !C’est un moment particulier, à Paris, et j’ai aussi la chance de pouvoir y aller presque chaque année. L’an dernier, j’avais assisté au duel fratricide entre federer et Djokovic. Ca avait été un moment de pure folie. J’ai aussi

le souvenir d’une défaite de Pete sampras au premier tour… Pete, c’est un peu le federer du passé.

comment vas-tu faire pour suivre le tournoi cette année ?il y a une télé dans la cuisine, je ne raterai pas grand-chose (rires)... D’ailleurs, je suis souvent scotché devant le poste et pas seulement pour Roland Garros. J’adore l’atmosphère de Wimbledon et je suis capable de me réveiller pour l’Us open ou l’open d’Australie.

pour gaël monfils, notamment ?Je connais un peu Gaël et c’est vrai que j’aime son style, même si je suis frustré par ses performances. Je suis persuadé qu’il peut faire beaucoup mieux !

en en cuisine, tu dois avoir un Big four ?Non ! Mais j’ai un vrai « top two » avec ma mère et ma grand-mère ! Ce sont mes références.

si tu viens à Roland, cette année, ça risque d’être toi, la star ?Là, ‘faut pas déconner ! Les vraies stars, ce sont les joueurs de tennis. Moi, je reste un cuisinier. D’ailleurs, ce qu’il y a de réconfortant, c’est qu’on me félicite, dans la rue, pour l’exemple que j’ai donné. C’est pareil pour mes collègues de l’aventure.

parlons-en, l’émission avec norbert (tarayre, troi-sième de top chef 2012), ça avance ?J’ai toujours adoré le double ! (Rires) Avec Norbert, on est un peu les frères Bryan du fourneau !

entretien réalisé par laurent trupiano

Jeu, 7 et matCh : guest star

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L’histoire : L’isP hakademya l’image des all blacks de nouvelle zélande et dans le cadre de la préparation mentale, les isPéens se retrouvent chaque semaine pour une séance de haka. un moyen, pour les jeunes, de se désinhiber, de croire en eux, en leurs forces intérieures. « le haka, pour un sportif, c’est un attachement aux valeurs du groupe, un moyen de mieux sentir, au quotidien, la force collective qui nous anime et notre philosophie, basée sur l’effort et l’abnégation », nous explique emmanuel heussner, coach à l’isP et capitaine historique de l’équipe de coupe Davis de Monaco.

Pack aLL the Way : un stage de haut-niveau

Depuis le printemps, l’isP propose à ses stagiaires de vivre une expérience totale en intégrant toutes les composantes fondamentales d’un entraînement de haut

niveau. cette semaine de stage à l’isP, c’est, au minimum, 35 heures d’entraînement et la possibilité d’aller un peu plus loin avec des approches mentales et nutritionnelles proposées par des coaches certifiés. là encore, pour se démarquer du stage classique, isP met en place des process performants en s’appuyant sur son réseau et son expérience du circuit. ce pack est disponible sur le site de l’académie en un seul clic. comme l’ensemble de l’offre isP !

a retrouver sur www.ispacademy.fr

juLien bercovici« noTre rôle, C’eST de FaIre dU SUr-MeSUre eT PerCevoIr leS aTTenTeS »

Nouveau manager chez iSP depuis septembre 2011, Julien Bercovici ne manque ni d’idées, ni d’énergie, pour dynamiser l’académie de Charles Auffray. Avec le renouveau du Sophia Country Club, il peut également s’appuyer sur un outil de très haut niveau. interview. julien, tu peux nous dire quel a été ton parcours dans le tennis ?Je suis un autodidacte, donc je n’ai pas été joueur de haut niveau. En revanche, ma passion du tennis m’a amené à vivre de sacrées expé-riences, comme lorsque j’ai coaché des joueuses pros pour les Championnats de france. C’est tout naturellement que je me suis posé ici, à sophia-Antipolis. L’académie isP ne cesse d’être novatrice et propose des services multiples. Et puis, le challenge que me proposait Charles, en termes de business développement et de management des équipes, me semblait plus que séduisant, audacieux. J’ai foncé !

on t’a côtoyé sur le terrain, foncer, c’est un peu ta devise ?Mettre en place, susciter l’adhésion, être créatif… Une académie comme isP se doit d’innover et de trouver de nouveaux axes stratégiques, tout en gardant les valeurs qui ont fait sa renommée.

vous avez organisé un week-end, durant monte-carlo, où vous avez invité pas mal de monde... ca allait dans ce sens ?oui, le but était déjà de convier les parents de tous nos élèves, ainsi que les agents et coaches qui nous suivent. on voulait leur présenter le nouveau sophia Country Club, pas-ser du temps ensemble, mieux se connaître. C’est comme ça qu’on parvient à créer des synergies.

visiblement, tu ne manques pas d’idées ?Avant, on ne pouvait pas vraiment s’appuyer sur le sophia Country Club pour proposer des packages complets. Aujourd’hui, c’est le cas. Et ça change tout ! si notre cœur de métier reste l’académie de tennis, on est aussi capables

d’offrir des stages de courte durée pour des familles ou des groupes d’amis. Egalement pour des joueurs de haut niveau, avec des presta-tions inégalées.

c’est-à-dire ?Début mai, le sophia Country Club nouvelle version sera terminé, avec une piscine rénovée, un spa opérationnel, un ensemble de services uniques, en termes de relaxation et de vitali-sation. Nos stagiaires, mais aussi nos joueurs, auront accès à tout ça.

Récemment, on a effectivement vu des groupes venir. pour se faire plaisir, tout en progressant au tennis ?oui, des groupes qui venaient de toute l’Europe, dont le but était de tout trouver sur place, dans

un cadre magnifique, sous le soleil... Notre rôle, c’est de faire du sur-mesure et bien percevoir les attentes, comme les désirs. sur ces points-là, je peux m’appuyer sur une équipe de coaches qui maîtrisent parfaitement leur métier.

finalement, tu as juste mis de l’huile dans les rouages ?on fait des métiers de passionnés, on est sur le terrain tous les jours, on fait progresser mentalement et physiquement des jeunes, on partage notre amour pour le tennis… Ce serait difficile de se plaindre !

l’idée du haka, c’est toi qui l’a eue (voir encadré) ?...Chez isP, les idées appartiennent à tout le monde ! Ce qui compte, c’est l’esprit. Ce haka, c’est une formidable idée de développement personnel. Beaucoup de parents ont été bluffés de voir leurs enfants s’exprimer de cette façon. Ca reste un moment très émouvant du week-end spécial qu’on a organisé.

l’inFO aLizé cornet, L’habituée

a lizé cornet est une vraie habituée du sophia country club. le Manager du nouveau complexe, Philippe avice, alain Pistolesi, Directeur de l’hôtel, charles auffray, ainsi que régis lavergne, headcoach isP, ont présenté, à

la championne tricolore, l’ensemble des dispositifs permettant une préparation pointue, efficace et agréable. D’autres athlètes de haut niveau ont fait le dépla-cement durant le printemps, comme, par exemple, l’équipe russe de patinage artistique. « tous ont été impressionnés par le futur centre de remise en forme ultra-technologique », confie Julien bercovici. « alizé, qui avait bien connu le sophia old version, a été plutôt impressionnée par la rénovation entreprise. l’ambition, c’est de devenir une référence dans le domaine de la préparation physique et mentale des champions et des cadres de très haut niveau. Malgré quelques retards liés aux intempéries, on va être dans les temps. tout sera prêt le 1er juin. On aura notre outil au top pour démarrer la saison. l’équipe, alain, en tête, attend cette date avec impatience ! la période qu’on vient de vivre est assez exceptionnelle, vus les travaux entrepris et la nouvelle philosophie mise en place. c’est réellement une deuxième naissance pour le sophia country club. avant une troisième… On a encore quelques idées pour affirmer notre leadership sur le secteur du complexe dit de revitalisation. »

grandChelem fait étape

Janko Tipsarevic, un parrain de marquePoUr ProGreSSer, TanT TeChnIqUeMenT qUe MenTaleMenT, leS JeUneS eSPoIrS dU ProGraMMe nexT onT le PrIvIlèGe de PoUvoIr S’aPPUyer SUr l’exPerTISe de Janko TIPSarevIC. le ChaMPIon SerBe S’eST enGaGé à aCCoMPaGner eT ConSeIller le TeaM nexT, en aCCUeIllanT, noTaMMenT, CInq d’enTre eUx SUr le CIrCUIT PendanT Une SeMaIne. aU CoUrS de CeS MoMenTS, Janko TIPSarevIC ParTaGe Son exPérIenCe dU Monde ProFeSSIonnel eT PerMeT aUx JeUneS eSPoIrS de CoMPrendre Ce qU’Il FaUT MeTTre en PlaCe PoUr PoUvoIr aTTeIndre, Un JoUr, le TrèS haUT nIveaU. Janko eST PlUS qU’Un aMBaSSadeUr de TeCnIFIBre, CeTTe IMPlICaTIon le déMonTre. elle SyMBolISe aUSSI à MerveIlle l’aMBITIon dU ProGraMMe nexT.

« C’est vraiment dingue d’être dans l’ombre d’un joueur comme ça ! il a franchi toutes les étapes pour en arriver là, il a été exactement dans la même position que moi : être un bon Junior, prêt à tout donner pour intégrer le circuit ATP. J’ai déjà fréquenté des pros, puisque, maintenant, je joue les Grands Chelems Juniors. Mais je n’avais jamais été aussi près, dans l’intimité des entraînements et la préparation des matches. Cette semaine m’a beaucoup apporté. Comprendre ce que je dois faire pour être plus professionnel, sur et en-dehors du court. J’ai toujours voulu être joueur de tennis. Je sais que ça va prendre du temps et demander beaucoup de travail, mais je suis prêt. J’espère que vous me reverrez très bientôt ! »

« C’est la première fois que je suis au cœur d’une expérience comme celle-ci. C’est vraiment super ! J’ai pu voir, entre autre, comment un top 10 mondial se préparait pour un Masters 1000 et comment il vivait le tournoi. J’ai découvert quelques détails sur mon jeu et Janko m’a beaucoup parlé de l’état d’esprit qu’il faut adopter pour devenir l’un des meilleurs joueurs du monde. il m’a également parlé de discipline, de combativité, de respect. L’importance de croire en son projet et d’être vraiment centré sur son objectif. Et, lorsque c’est un top 10 qui vous dit ça, je peux vous assurer que vous voyez tout de suite les choses d’une autre manière ! C’était important que je puisse toucher d’aussi près le quotidien d’un joueur pro. On a l’impression qu’on est proche, mais on se rend compte qu’on est encore loin de ce niveau-là et qu’il faut encore travailler ! »

mitchell krueger armel Rancezot

peux-tu nous expliquer en quelques mots ce programme, janko’s next generation tour ?Depuis plusieurs années, j’ai pu observer le travail de tecnifibre auprès des jeunes. Moi-même, j’aime aussi regarder ce qui se passe du côté des générations futures. Le projet est ainsi venu assez naturellement. J’aime ce partage et faire profiter de mon expérience. Je n’ai pas eu la chance d’avoir un tel support dans ma jeunesse et c’est un moyen comme un autre de rendre au tennis ce qu’il m’a apporté. Concrètement, ce projet est un travail d’équipe. Je travaille avec le staff compétition de tecnifibre pour sélectionner des jeunes joueurs qui ont un potentiel intéressant et qui sont capables de tenir la balle (NDLR : niveau -15 minimum). Ensuite, ces jeunes sont invités à passer une semaine avec moi sur le circuit AtP pour être mes sparring-partners. ils font partie de mon team pendant la semaine. on discute, on s’entraîne…

quel rôle joues-tu auprès de ces jeunes ?J’essaie de leur apporter des trucs, de leur montrer les erreurs à éviter. Celles que j’ai faites, notamment. Ensuite, sur un plan plus technique, c’est plus délicat. tous ces jeunes ont un coach et je ne veux pas me substituer à ce dernier. Mais, quand il y a des points précis

qui peuvent aider le joueur à devenir meilleur, je n’hésite pas. Ce n’est pas forcément tech-nique ; j’aime aussi parler de posture, d’équi-libre, d’attitude et, surtout, de concentration. on aborde aussi la préparation physique et l’hygiène de vie. C’est assez varié, en fait.

tu te sens l’âme d’un parrain ? qu’as-tu envie de leur transmettre ?C’est un peu présomptueux. Mais c’est vrai que j’aime partager et échanger avec ces jeunes. C’est tellement compliqué de devenir un joueur professionnel… il y a peu de jeunes joueurs dans les 100. si je peux, par mes conseils, faire prendre conscience de certaines choses, j’aurai accompli ma mission. Et puis, l’objectif est aussi d’aider mon sponsor à faire progresser ses athlètes…

qu’attends-tu de ces jeunes ?Qu’ils comprennent la chance qu’ils ont et qu’ils tirent réellement des enseignements. Ce n’est pas une semaine de vacances pour venir taper avec un top 10. Qu’ils ne croient pas qu’ils y sont, car ils n’y sont pas encore. Le chemin est très long. J’aime bien, d’ailleurs, accélérer et les mettre dans le rouge de temps en temps… Armel (Rancezot, l’un des jeunes sélectionnés) a eu des crampes au bras droit lors de notre première séance. Ca a fait rire

toute l’équipe ! Au moins, il s’est donné à fond… Peu de jeunes peuvent bénéficier d’une telle aide. Ce que fait tecnifibre est vraiment unique. ils consacrent beaucoup de ressources à ce projet. Ca va beaucoup plus loin que de

donner des raquettes ou du cordage. C’est pour cette raison que j’attends de la reconnais-sance et, quelque part, un certain respect des moyens mis en œuvre.

planning dU janko’s neXt geneRation toUR

indian Wells, en mars, avec Mitchell Krueger (18 ans, Top 10 junior Mondial. #1 américain)

monte carlo, en avril, avec Armel Rancezot (17 ans, Top Junior Français. Membre de l’équipe de France Junior.)

gstaad, en juillet, avec Marton Fucsovics (20 ans, Vainqueur de Wimbledon junior 2010. Vice cham-pion du monde Junior 2010)

shanghai ou tokyo, en septembre, avec Ze Zhan (21 ans, #1 Chinois)

Belgrade, chez Janko Tipsarevic, en novembre, avec Gré-goire Barrere (17 ans, Top Junior Français. Membre de l’équipe de France Junior)

son matérieljanko tipsarevic joue avec une raquette tfight325, un cordage Blackcode 1,24

46 G R A N D C H E L E M - M A G A z i N E D ’ i N f o R M A t i o N s G R A t U i t s U R L E t E N N i s - t R i M E s t R i E L - M A i 2 0 1 2

vous pouvez revivre en vidéos tous les moments forts du programme next avec janko tipsarevic sur welovetennis.fr/next

NEXT GENERATION TOURJANKO’S

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Mitchell Krueger et ArMel rAncezot SONT LES PREMiERS à êTRE PASSéS DANS LES «MAiNS» DU SERBE. TéMOiGNAGES.

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