1
Groupe d’Etudes sur la DOsimétrie Cristallin : GEDOC ETUDE DE LA DOSIMETRIE A L’ORBITE Jean-Gabriel Mozziconacci, PCR du CH de Bourges et membre du GEDOC, [email protected] , Vanessa Legrand, LANDAUER EUROPE, [email protected], Julien Ranouil, LANDAUER EUROPE, [email protected], tous les membres du groupe GEDOC et les sociétés partenaires (LANDAUER EUROPE, Promega) Groupe d’Etudes sur la DOsimétrie Cristallin à l’initative de en partenariat avec PROBLEMATIQUE METHODOLOGIE RESULTATS CONCLUSION Suite aux études récentes sur les effets précoces et tardifs des rayonnements ionisants, la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) a conclu que le cristallin (lentille optique de l’œil) est probablement plus radiosensible que ce que l’on imaginait jusqu’alors. Le seuil de dose relatif au risque d’opacification du cristallin a été revu à la baisse, passant de 5 Gy à 0,5 Gy ; la dose cumulée par le cristallin (et non le débit de dose) apparaissant décisive pour l’induction de la cataracte. En 2011, la CIPR a préconisé d’abaisser la dose admissible par le cristallin à 20 mSv par an, avec possibilité de la moyenner sur 5 ans, sans dépasser 50 mSv par an. Cette évolution représente un changement significatif eu égard à la limite réglementaire annuelle de dose qui est actuellement de 150 mSv. La principale question qui se pose aujourd’hui en termes de radioprotection est de savoir comment certains professionnels vont se conformer à cette nouvelle limite de dose sachant que dans les domaines de la radiologie interventionnelle, cardiologie interventionnelle et probablement dans certains secteurs industriels (soudeur, contrôleur END, …), la dose au cristallin deviendrait la dose limite d’exposition. Un groupe d’études initié par LANDAUER EUROPE, le GEDOC (Groupe d’Etudes sur la DOsimétrie Cristallin) a souhaité se concerter pour anticiper l’application de la limite au cristallin proposée par la CIPR. Ces études réalisées en parallèle sur plusieurs sites et diverses conditions, montrent la faisabilité d’une dosimétrie « extrémité » à l’orbite. L’extrapolation à l’année permet d’apprécier la marge disponible par rapport à la limite des doses au cristallin, sachant que l’appréciation de la protection apportée par les lunettes plombées a été appréciée dans des conditions plus statiques sur fantôme. L’utilisation au long court est donc proposée pour les opérateurs les plus exposés. Le rapport final du GEDOC sera disponible au dernier trimestre de l’année 2013. Pour l’obtenir, [email protected]. Composé d’une vingtaine de membres des domaines médical et nucléaire, le GEDOC s’est donné pour objectifs de rechercher et d’évaluer les méthodes de mesures utilisables au cristallin. Méthodes et supports de mesures Dans le cadre de ce groupe de travail, LANDAUER EUROPE a mis à la disposition des membres des détecteurs d’usage courant, des pastilles TLD, des pastilles OSL de type nanoDot ® et des dosimètres Eye-D TM . Ces détecteurs ont été utilisés en parallèle avec les autres techniques de mesure, pour apprécier l’ordre de grandeur de la dose en fonction de la position dans les pratiques quotidiennes. Cette initiative a été soutenue par la société Promega, partenaire du GEDOC, avec notamment la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (EPI). Hypothèses Le groupe a retenu l’idée de d’une dosimétrie mensuelle réalisée en parallèle avec la dosimétrie habituelle. Seuls les opérateurs les plus exposés sont étudiés dans un premier temps. Dans le domaine médical La pose de pastilles sur les lunettes plombées (dessus ou dessous) et sur la face avant du tablier personnel de l’agent doit permettre un suivi « sans gêner l’activité » L’obliquité par rapport aux écrans incite à faire trois mesures au niveau des lunettes (droite, milieu, gauche) Une mesure à la poitrine (hors tablier) peut apprécier la dose à la « face ». Dans le domaine nucléaire Evaluation du rapport entre la dosimétrie du corps entier et du cristallin Positionnement sous le heaume ventilé ou l’appareil de protection des voies respiratoires filtrant (APVRF) Evaluation de la dose sur une manipulation et par opérateur. Expression des résultats Les résultats de mesure sont exprimés en Hp(0,07), équivalent de dose individuel peau. En effet, Hp(0,07) peut être assimilé à l’équivalent de dose individuel Hp(3) pour la surveillance de la dose au cristallin. Les coefficients de conversion pour Hp(3) sont très similaires à ceux de Hp(0,07) (ISO4037-3), sur une grande variété d’énergies. En outre, cette mesure étant plus pénalisante, elle va dans le sens de la radioprotection. Trois réunions de travail ont donné lieu à des échanges fructueux sur les détecteurs les plus appropriés pour réaliser la mesure au cristallin et la manière de les porter (fixation à la peau, sur des lunettes, sur une visière, etc), le porteur ne devant pas être perturbé par les conditions de mesure. Les études montrent la faisabilité de ces mesures dans des conditions acceptables de travail. Elles permettent d’envisager un suivi prolongé des opérateurs très exposés par la proximité des gestes par rapport à la source. Les valeurs mesurées sont significatives et suffisamment au dessus du seuil de détection pour permettre une extrapolation valable sur le chantier ou l’année. Comme cela était prévisible et connu par les études de poste, la dose présente un gradient liée à la position de l’opérateur par rapport à la source et à l’orientation de biais de l’opérateur dans certaines conditions, avec une protection parfois médiocre des EPI. De nouveaux développements produits Les retours d’expériences montrent également la nécessité de développer de nouveaux produits. LANDAUER EUROPE est en cours d’élaboration d’un nouveau dosimètre adapté au cristallin. A consulter Le GEDOC donnera lieu à l’édition d’un rapport final fin 2013. Dans l’attente, consultez les posters de membres du GEDOC sur ce salon : Etude de la dosimétrie à l’orbite en radiologie interventionnelle et scannographie interventionnelle Manuela Figueira - CH du Pays de Gier ([email protected]) Laurence Rousset - CHU Saint Etienne ([email protected]) Etude de la dosimétrie à l’orbite en radiologie interventionnelle Jean-Gabriel Mozziconacci - CH Bourges ([email protected]) Sébastien Balduyck - CHU de Toulouse ([email protected]) Christophe Tourneux - CHU de Reims ([email protected]) Saïd Ouabdelkader - APHP Antoine Béclère ([email protected]) Pastille TLD Pastille OSL - nanoDot ® Dosimètre TLD - Eye-D TM Le GEDOC en quelques chiffres 20 membres des domaines médical et nucléaire 10 groupes d’études 4 réunions de travail 800 mesures réalisées en 6 mois 100 heures d’analyse 80% de résultats positifs

Groupe d’Etudes sur la DOsimétrie Cristallin : GEDOC …dosimetrie-expert.com/images/datasheet/orbite.pdf · LANDAUER EUROPE est en cours d’élaboration d’un nouveau dosimètre

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Groupe d’Etudes sur la DOsimétrie Cristallin : GEDOC …dosimetrie-expert.com/images/datasheet/orbite.pdf · LANDAUER EUROPE est en cours d’élaboration d’un nouveau dosimètre

Groupe d’Etudes sur la DOsimétrie Cristallin : GEDOC

ETUDE DE LA DOSIMETRIE A L’ORBITEJean-Gabriel Mozziconacci, PCR du CH de Bourges et membre du GEDOC, [email protected],

Vanessa Legrand, LANDAUER EUROPE, [email protected], Julien Ranouil, LANDAUER EUROPE, [email protected], tous les membres du groupe GEDOC et les sociétés partenaires (LANDAUER EUROPE, Promega)

Groupe d’Etudes sur la DOsimétrie Cristallin

à l’initative de en partenariat avec

PROBLEMATIQUE

METHODOLOGIE RESULTATS

CONCLUSION

Suite aux études récentes sur les effets précoces et tardifs des rayonnements ionisants, la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) a conclu que le cristallin (lentille optique de l’œil) est probablement plus radiosensible que ce que l’on imaginait jusqu’alors.

Le seuil de dose relatif au risque d’opacification du cristallin a été revu à la baisse, passant de 5 Gy à 0,5 Gy ; la dose cumulée par le cristallin (et non le débit de dose) apparaissant décisive pour l’induction de la cataracte. En 2011, la CIPR a préconisé d’abaisser la dose admissible par le cristallin à 20 mSv par an, avec possibilité de la moyenner sur 5 ans, sans dépasser 50 mSv par an. Cette évolution représente un changement significatif eu égard à la limite réglementaire annuelle de dose qui est actuellement de 150 mSv. La principale question qui se pose aujourd’hui en termes de radioprotection est de savoir comment certains professionnels vont se conformer à cette nouvelle limite de dose sachant que dans les domaines de la radiologie interventionnelle, cardiologie interventionnelle et probablement dans certains secteurs industriels (soudeur, contrôleur END, …), la dose au cristallin deviendrait la dose limite d’exposition.

Un groupe d’études initié par LANDAUER EUROPE, le GEDOC (Groupe d’Etudes sur la DOsimétrie Cristallin) a souhaité se concerter pour anticiper l’application de la limite au cristallin proposée par la CIPR.

Ces études réalisées en parallèle sur plusieurs sites et diverses conditions, montrent la faisabilité d’une dosimétrie « extrémité » à l’orbite.

L’extrapolation à l’année permet d’apprécier la marge disponible par rapport à la limite des doses au cristallin, sachant que l’appréciation de la protection apportée par les lunettes plombées a été appréciée dans des conditions plus statiques sur fantôme. L’utilisation au long court est donc proposée pour les opérateurs les plus exposés.

Le rapport final du GEDOC sera disponible au dernier trimestre de l’année 2013. Pour l’obtenir, [email protected].

Composé d’une vingtaine de membres des domaines médical et nucléaire, le GEDOC s’est donné pour objectifs de rechercher et d’évaluer les méthodes de mesures utilisables au cristallin.

Méthodes et supports de mesuresDans le cadre de ce groupe de travail, LANDAUER EUROPE a mis à la disposition des membres des détecteurs d’usage courant, des pastilles TLD, des pastilles OSL de type nanoDot® et des dosimètres Eye-DTM. Ces détecteurs ont été utilisés en parallèle avec les autres techniques de mesure, pour apprécier l’ordre de grandeur de la dose en fonction de la position dans les pratiques quotidiennes.

Cette initiative a été soutenue par la société Promega, partenaire du GEDOC, avec notamment la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (EPI).

HypothèsesLe groupe a retenu l’idée de d’une dosimétrie mensuelle réalisée en parallèle avec la dosimétrie habituelle.

Seuls les opérateurs les plus exposés sont étudiés dans un premier temps.

Dans le domaine médical � La pose de pastilles sur les lunettes plombées (dessus ou dessous) et sur la face avant du

tablier personnel de l’agent doit permettre un suivi « sans gêner l’activité » � L’obliquité par rapport aux écrans incite à faire trois mesures au niveau des lunettes (droite,

milieu, gauche) � Une mesure à la poitrine (hors tablier) peut apprécier la

dose à la « face ».

Dans le domaine nucléaire � Evaluation du rapport entre la dosimétrie du corps entier

et du cristallin � Positionnement sous le heaume ventilé ou l’appareil de

protection des voies respiratoires filtrant (APVRF) � Evaluation de la dose sur une manipulation et par

opérateur.

Expression des résultatsLes résultats de mesure sont exprimés en Hp(0,07), équivalent de dose individuel peau. En effet, Hp(0,07) peut être assimilé à l’équivalent de dose individuel Hp(3) pour la surveillance de la dose au cristallin. Les coefficients de conversion pour Hp(3) sont très similaires à ceux de Hp(0,07) (ISO4037-3), sur une grande variété d’énergies. En outre, cette mesure étant plus pénalisante, elle va dans le sens de la radioprotection.

Trois réunions de travail ont donné lieu à des échanges fructueux sur les détecteurs les plus appropriés pour réaliser la mesure au cristallin et la manière de les porter (fixation à la peau, sur des lunettes, sur une visière, etc), le porteur ne devant pas être perturbé par les conditions de mesure.

Les études montrent la faisabilité de ces mesures dans des conditions acceptables de travail. Elles permettent d’envisager un suivi prolongé des opérateurs très exposés par la proximité des gestes par rapport à la source.

Les valeurs mesurées sont significatives et suffisamment au dessus du seuil de détection pour permettre une extrapolation valable sur le chantier ou l’année. Comme cela était prévisible et connu par les études de poste, la dose présente un gradient liée à la position de l’opérateur par rapport à la source et à l’orientation de biais de l’opérateur dans certaines conditions, avec une protection parfois médiocre des EPI.

De nouveaux développements produitsLes retours d’expériences montrent également la nécessité de développer de nouveaux produits. LANDAUER EUROPE est en cours d’élaboration d’un nouveau dosimètre adapté au cristallin.

A consulterLe GEDOC donnera lieu à l’édition d’un rapport final fin 2013. Dans l’attente, consultez les posters de membres du GEDOC sur ce salon :

� Etude de la dosimétrie à l’orbite en radiologie interventionnelle et scannographie interventionnelle Manuela Figueira - CH du Pays de Gier ([email protected]) Laurence Rousset - CHU Saint Etienne ([email protected])

� Etude de la dosimétrie à l’orbite en radiologie interventionnelle Jean-Gabriel Mozziconacci - CH Bourges ([email protected]) Sébastien Balduyck - CHU de Toulouse ([email protected]) Christophe Tourneux - CHU de Reims ([email protected]) Saïd Ouabdelkader - APHP Antoine Béclère ([email protected])

Pastille TLD Pastille OSL - nanoDot® Dosimètre TLD - Eye-DTM

Le GEDOC en quelques chiffres � 20 membres des domaines médical et nucléaire

� 10 groupes d’études � 4 réunions de travail � 800 mesures réalisées en 6 mois � 100 heures d’analyse � 80% de résultats positifs