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Guerre froide

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La guerre fro idePierre Grosser, maitre de conferences a I'lnstitut d'etudes politiques

de Paris

ii' pr ion "guerr fr id " 'e t impo ee a

partir d I 47, la naiur ella duree de celle-ci

p u nt etre appreh nd de rnaniere lrdifferente .

allian

111mnL

ource d in tabilit

iecle, pourrait eire

tatur

1945

proce u erait t uj ur

Ie rnerne interr galion. : cett hegern nie

. t- lie irnperiali me rdide Oll garantie de

pai et de bien- Ar dan. la lib rte ? Or, apr'

1945, Ie ' tal - ni. etai nt d enu Ie centr

du monde capitaliste. La zuerre froide fu t la

onte tat ion mondial du capitali me par Ie.

Etat et Ie parti c mrnuni t Ie 1110Uem nt

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DP8055 LA GUERRE FROIDE

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Blocus de Barlin (23 juin 1948-12 mai

1949): teponl eetten, symbole de

calla crise majeure de faguarra froida.

rc oluti nnaire

I' fu aient de 'integrer dan un y t m a cu e

de fonctionner it leur detriment, t qui.' ffor-

c I' nt, ur Iemodele ietique, d eff ctucr un

raurapage econornique impul e par l'Etat t

aut centre. mod Ie

d

h rizon po mination de grande pui ances, d'un

c ntre ec nomique, mai au i d l'Occident :

la gu rre froide fut percue comm une ri alite

cntr pay • blanc" Ie quel ont I' pr duit I

vieille ri alite irnperiale (rnerne i la uve-

rain tede. Etat decoloni e etait fficiellement

re p ctee), impo e leur modele ri aux maio

cou in., a ec la complicite de elite ccidenta-

Ii e . qui a ai nt mene Ie independances. et

episode d la dominat ion blanche e deli t rait

I nt rnem avec le vreveil ' t de l'i lam.Ie "r t ur'

de I' . ie, la "renai ance" afri ain ; I deux

rand auraient mis fin it I affr ntern nt pare

qu'il. auraient pri con cience de c nouv au

cont te. de ce def commun.

Rctro pecti ernent, Ie C ie I a pu appa-

mitre rnme la lente diffu i n du m d Ie d la

dem cratic de rnarche. Le ch c de la Premier

uerr mondiale a penni a une alternati e

c ntestatair . Ie communi me. de tr i mpheren

1917 dan un de plu grand tat du rn nde.

L e: rig ine de la guerre froide rem nt nt la,

et pour Ie ommuni re la c nfrontation futimmediatcrncnt "chaude" pui que I . pays

capitali: tinter inrent dan la gu IT ivil

ru.. e, mirent n plac un cord n anitairc et

c mbattir III I communi me a I' int ri ur. P ur

M. u, fa ci me et nazi me n'etai nt qu'un

variant d'antic mmuni me, a ec laquelle Ie

d 1110 ratie pou aient pacti er. 'eradicati n

du t talitari me "brun' fut rnenee en c m-

rnun, maio la lune a mort reprit apr 1945.

La gu rre froide pri t fin lor que l 'auracii n

du ommuni me di parut et que Ie I' gime

mmuni te err ndrerent ( auf en sie t

a uba). La guerre froide ab utit a la n 0-

lidati n d'un e pace dernocrarique, pro PI',

pacific merique du ord, urop cid ntale ,

Japon), due a l'aurait que ce m d I I' ait et

a on e ten i n en urope du ud apres 1975,

urope de l' l apre: 19 9. La

dimen ion "mi ionnaire" de la guerre fr id ,

n ideree aux Etat - ni cornrne une n uvell

gu rre ju te centre de tyran fauteur de guerre,

ne p ou rra it to ute fo i prendre fin qu'a e I

triornph m ndial de la "libert ". eul m en

d'a urer une paix durable.Enfin, la guerre froide . in. cri ail dan

I'e olution de iete m derne., e qui e

dan Ie annee 80 et qui connul . on apogee

1930-1960. ette m dernite e

pou oir verticau et de la rati nalit ou em

arnorale, pou e it un degr caricatural dan

Ie pay communi te , cornm n~a a . d li t I'

dan Ie annee 1970. La gu rre fr ide prit fin

lor qu 'ell apparut bite dan. un m nde U

Ie maitre m ts eraient Ie Au lie. re eau

l indi idu et la p lane te , Ia m ndiali. arion et I

identite primordiale (ethniques, religi u s

etc.). Lc camp occidental (et la hine n parti

ut 'adapt I' ace m nde n u eau, tandis que

'eff ndrerent Ie edifice perirne de. y t me

c mrnuni te .

c interpretation de la guerre froidamen nt troi refle ion . Premi rem nt, la

connai .ance toujour plus fine du del' ulem nt

de la guerre fr ide, grace aux archi e , n' a en

rien apai e Ie contro er e . L'int rpretation

. t toujour deterrninee par d a priori et par

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OP8055 LA GUERREFROIOE

qUI In ite ample de

in uffiante,preu ed I'aband nque ubirent

Ie peuple victi me de Moscou durant quarante

an afin que dure un paix al atoir ?Ou prou-ent-elle au contraire que Ie Etat - ni n' ont

jamai aband nne I ur ff n pour la liberte,

qu'il p ur ui rai nt auj urd'hui ncore au

M yen-Orient? u bien ont-elle la manife -

tation de I agre i ite ct de I e pan ionni me

eculaire de ' tat -Uni ,I quel ju tifiaient

hier Ie cri pation de pay communi te et Ie

conte tali n anti-am ri ain aujourd'hui?

Deuxiemement, la guerre froide ne fut en

rien Ie d maine r erve de diplomate et de

militaire. lie conc rna Ie politique. l'ec no-

mique, Ie cial, Ie culturel ... La guerre froideejouait autant dan un championnat du m nde

d'echec u dan I contenu et Ie destination

d'un pecta I de ballet qu'a bord de na ire

de deux camp. qui 'epiaient pre des poles,

ou que dan Ie. laboratoire cientifique qui

travaillaient. ur Ie l chnique d'interrogatoire

ou de "la ase d cer eau". II n'y avait pa de

fromiere etancheentr I a peer internationaux

et Ie aspectsinteri ur du conflit, non eulement

parce qu'on ait part ut la main de I'adver-

aire , mai au i par que haque y terne etait

u ceptible d'etre ritiqu par de oppo ant et

par la pr pagandedu camp ennemi.

Tr i iern menl la guerre froide fut un

phen rnene m ndial. II faut e garde r de tout

tropi me europeen p ur d finir on carac-tere. ette gu IT ne fu r pa fr ide pour Ie

oreen ou I Vi tnarnien . IIe t trornp ur de

e c n entr r ur I. eule uperpui ance.

D'un part, I'autonomie et Ie initiati e de

bien dautr Etat et acteur (parti politique,

o G, individu tc.) ont egalernent compte:

il n nt pa ete Ie imple piece d'un echi-

quier manipule par Wa hington et par Mo c u.

D'autre part, de rnem que Ie deux guerre

mondiale ont etc entretenue par demultiple

moteur , a avoir I conflit locaux qu'elle

ont fait rej uer et radicali e . la guerre froidean urri et metarnorpho e Ie conflits a tra er

Ie m nde, et. n I' tour, a ete renfor ee par eux.La guerre fr ide fut une etape de I'hi toire de

la rnondiali ation. trategiquement, Ie deux

Grand tenai nt pour e entiel ce qui epa ait

ad. milli r de kilometre de leur frontiere ,

par e qu c la pou ait changer l'equilibre du

m ndeet entamer leur credibil ite aupre dune

pini n de enue p u a peu m ndiale.

Oemergence de la guerre froide

Merrie i rtain di c ur ont pu paraitre de'

declaration' de guerr froide (ceux d taline

et hurchill audebut de 1946, celui deTruman

en mar 1947 et elui de Jdanov a I'automne).

I'entreeenguerr fr ide a et e un long proce u,

tre di fferent d pratique diplomatique tradi-

tionnelle. ;commeenjuin t en decernbre 1941

(Barbar a Pearl Harbor), on pouvait craindre

que I deux Grand e trouvent brutalement

entraines dan une vrai guerre an declaration

formelle, par une offen i e oudaine. Mai en

1945, rar tai nt ceux qui pre yaienl une

fin rapide de la cooperation entre vainqueur

de la c nd Guerre mondiale. La creati n

urite dation unie de ait

n onteu du mal aadmettre qu il fallait

rrniner en fonction d'une polari at i n

cr i ant de la c' ne internationale entre

deux camp.

De I'alliance i l l la defiance

A Wa hington, la certitude grandit qu il n'erait

pa p ible d 0 perer a ec Ie 0 ietique ,

Ie quel ne c mprendraient que la ferrnete ; il

nefallaitp r peter la p litiqued'appeaseme/l/

mene face a Hitler. Le 0 ietique avaient

refu ' d'int 'grer I' rdre econornique inter-

national cree pour ' iter Ie retour au bl c

ec n mique b llig en e de annee 19 O. II

bl quaientle f nctionnement de ation unie ,

qu'il c n id rai nt ornrne dorninee par Ie

tat - ni grace a leur client latino-ameri-

cain. La pher d'influ ncede ovietique en

ur p d l'Est, a laquelle Wa hington 'etait

au depart re ignc, fermait cornplerernenr aux

Occid ntaux, t leur 0 cupation brutale de ce

pay y r ndait difficil I'oppo ition au parti

c mmuni t ; la c nception 0 ietique de la

"dernocratie" mpe hait toute liberte politique

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s DP 8055 LA G UERRE FRO IDE

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Machine agricole livree dans Ie

cadre du plan Marshall, programme

emericein de reconstruction de

l'Europe sores la Seconde Guerre

mondiale. Autriche, campagne

viennoise, 1947.

o ietique: fai alent pre ion ur

I uri turc t irani n et pretendai nt

. immi cer n Medit rranee. II fai aient

b tructi n ur la que tion all mand . t ut en

menant une p litique autonome dan leur z ne

d occupati n. urtout, il ernblai nt pou oil'

profiter d la de agregation econorniqu etciale et de la radicali ation politique pro-

duite par la guerre, que Wa hington b er ait

a ec inquietude en Europe et en ie orientale.

L'objectif de Americains fu t de rele er, de ra -

urer et de 0 pter Ie deux grand centre de

pui ance du continent eurasiatique (I'Europe

occidental t Ie Japon) qui ne de aient pa

tomb r, directement ou indirectement (par la

impJe neutralite), dan I 'e carcelle 0 ietique

en ca de nouvelle guerre mondiale. xclu du

continent eura iatique dornine par une pui -

ance h tile, les Etat - ni connaitraient la

cri e econornique et de raient e lancer dan

une mobili ation gigantesque qui mettrait a malle m dele america in de liberte. ' cote de cette

politique d'equilibre qui a ait I ur objectif de

pre erver la pri rnaute arnericaine et decontenir

la pui ance 0 ietique, deux politique furent

initiee .D'une part, aider dan le zone a priori

trategiquernent econdaire Ie D rce antic m-

rnuni te a lutter contre laHub er ion" ; pour

ju tifier ce outien. il fallait in crirecette lutte

dan un grand combat rnondial pour la liberteet contre la tyrannie. D'autre part e sayer, par

de operation clande line, d ernpecher la

con olidation du joug ovietique en mope de

I' r, dan Ie pay balte et en kraine.

Du cote 0 ieiique. ou taline regnait en

maitre, la poli t ique menee rnelai t brutalite

traditi nnelle de bolcheviques, mefiance per-

rnanente a l'egard des pay capitaliste, ouci

paranoiaque de la ecurite exterieure et interieu-

re, olonte de tirer Ie benefice du reglernent

d'un conflit dan lequel l'Union ovietique

a ait paye Ieprix fort, ambition de retrou er Ie

froruiere del'empireru e,enEur pe c rnrne

en Extreme-Orient certitude que Ie contexte

d'apre -guerre etait fa arable au p r gre du

c mmuni me. merne i Ie hater tr p ri quait

de ju tifier de reaction e trerne de force

ad ere, t 'iln'yavait an doutepa de planpreetabli de 0 ieti ation de I' urope de I' t.

On mi air meme ur de future ri alite entre

pay capi tali te ,et ur un r e tr a it a r ne r ic a in du

continent europeen qui ferait de la Ru ie la

pui ance principale de ce continent. Toutefoi ,

Truman emblait vouloir revenir ur I enga-

gement de Roo e eli, on predece eur, et ne

pa traiter l'Union 0 ietique en grande pui -

ance , ni reconnaitre e i rnperatif legitime de

ecurite. e ' tat - ni eraient Ie maitre de

I'occupation du Japon, alor rnerne que M cou

erai t per uade que lacapitulation ja p nai e erair

due a l 'entree en guerr de vietique plu

qu'aux bombardernent atomique arnericain .

Le rele ernent du Japon t d I' llemagne d

I Oue t ernblait annoncer a terrne, une large al-

liance anti ietique de 1 u Ie grand ennerni

traditionnel du pay .Le e plosi n atomique

de 1945 furent interpretee a cou cornrne

Ie c up d'envoi d'une 'dipl marie at mique'

arnericaine de tine a a ir la main dan I

negociation ; I'objectif fut d nc detre Ie plu

ferme po ible p ur nepa paraitr intirnide. Leplan Mar. hall,ann nce en juin 1947,futp ryu

cornme un 'dipl mati du d liar" de lin' a

attirer Ie pay .. itue dan la ph r d 'in ftu en c

ietique : I' R ernpecha la P I gne er la

Tchec I aquie d'y parti iper. L e. r . i tance

a l'irnpo ition de l'ordre 0 ietiqu aux marg

de l'ernpire ne p uvaient etre, du pint de ue

vietique, que Iefait de reacti nnaires aide par

dancien nazi et Ie ervice peciaux angl -

axon. n 1945-1946, taline s rnblait te tel'

e allie

qu'il avait ai i et y irnpo r d'un main d fer

une unif rmit 0 ietiqu ce fu t un objectif rna-

j ur du Koniinform, cree a l'aur mn 1947).

La constitution de deuxcamps et leur confrontation

Le ten ion

la plupart d

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DP 8055 LA GUERREFROIDE

ar hall.

muni [

pr duite par la guerre, ain i que Ie e p ir d

l'apre -gu rre, la fascination pour l'efficacite

du mod I v ie tiq ue , la d ele gitim a ti n d

elite traditionnelles, I be oin de garantie par

la pui . ance so i tiqu de nou elle fr ririe-re. et de l'e pulsi n d II rnands (P logn ,

T heco lovaquie), la crainte du re an hi m

allemand ont uvenl facilite la ovieti: arion

norniquern nt I' urope en deux, et in itait

la partie occid rual 1 1 trou er de nou elleforme de 0 perari n econornique. En hine,

il n'y avail plu guere d'e p ir d mediation

entre nationali te et communi. te .Le arion

unie. devenai nt au. i lieu d'affront rn nt, no-

tarnment ur la que lion du nucleair .

, partir d 1947, la dimen ion ideologi-

que de la guerre froide devint de plu en plu

forte. Le d ux camp craignaienl m in une

offensive militair de J'ad er aire qu Ie defi

p litique qu'il c n tituait et le s ffort qu'il

deployait p ur miner Iecamp ad er e. En 1948,

au ' tat - ni, dan un c nte te delectionpresidenti II ,Ia ituation int rnationale fut

drarnat ise afin d'obtenir 1'£1 ord du ongre

pour I . depen e du plan Mar hall et, plu

&s annees 1950

guerre froide

largement, un engag merit durable en Europe,

qui allait a l'enc rur de la t radit i n am 'ricaine.

Le coup de Pragu (fe rier 194 ) et I bl cu

d Berlin par Ie ietique (23 juin 194 - 12

mai 1949) apport r nt ain ide I'eau au moulin

de la propagand arnericaine. B rlin, taline

cherchait a fr iner la con tituti n d'un Eta toue t- alle rn an d a lig nc : u r le

. 'i l 'eff rcade limit r Ie ri qu militaires,

on def fit d l'an ienne capital du Reich Ie

yrnbole de la r'. i tance au totalitari me rouge,

accelera d fait la naissancede 1£1R 'publique

f ed er a le d ' lIemagne (RF ) en rnai 1949, cella

durablernent la olidarite germane-am 'ricaine

et fit errer Ie rang 1 1 l 'O u e t. Le. E t a r de

I' urop de I'Oue t. regrouper nt pour obtenir

une garantie de. 'curite par la pui ance arneri-

caine. e trait de I' tlantiqu ord, dormant

nai ance a lOT .fut i¥neen a ri11949. II

i la guerre d enait chaud

ayait au rnerne

tat latino-arnericain 11

a cau e et a el 'rait Ie redre m nt du Jap n

en rev nant ur certaines reforrne ociale.

c rnrne I d 'mant' lement de grand gr upe.

econ miqu et en reprirnant I mou erneru

.ociaux. L part i communi te japonais restaitt utef is auenti te, a la difference de parti

ommuni te oue t-eur peen qui. e rn bili-

saient comre vI'occupati n"americain. taline

lesa ail lance a l'assaut.tandi qu'ilr errait

t u I boulon de. n regime et pratiquait

un "grand nertoyage" du camp communi l.

dautanr plu que n echec a obtenir l'alignc-

ment pui l'eliminati n de Tiro. en Yougo la-

ie, fut un traurnati m . Mo cou fit la chai

au "de iation nationales" et aux "influ n e

c smopolite ", n'a c prant que la oumi. ion.

la di cipline ab olue et I'implantation de t uteles ompo ante du m d I ovieriqu

I d mocratie populaire. Le dernier.

re rant a ec I'Ou t furcnt coupe.

la constitution d'un systems de

Vu deWa, hington, leplan Mar. hall, la ignature

du trail de I' tlantique rd t la nai aneedela RF mblaient a oir tabilise la ituati n n

urope 0 eidentale. Tout f i ,dan un elimat

ded ifficulte econorniqu liee ala recon true-

tion, troi: '1 ctro hoc . e pr dui. irent.

Le tournant de 1949·1950

et la montee des tensions

L'expl ion de la b mbe atomique so ictique,

d' aoflt 1949, urprit I' merique et y de I n-

eha la eha e aux e pi n . Le loroetobre 1949,

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DP 8055 LA G UEARE FRO I DE

M a pr c lamai t a ictoire en hine. u

ni . Ie 0 m crate furent irnrnediatern nt

a cu d'a ir "perdu' 400 million d'arnes.

Le Repuhlicains, Mc arthy en prerni r

lign, ' mpre erent de ' n prendre a ceux

qui affaibliraient Ie pay par leur yrnpathi

upp ee p u r Ie c rnmuni me, leur gout du

compr rnis, ire I ur homo exualite. nfin en

juin 1950, la or e du ord attaquait la oree

du ud. Vu d l'Oue t, Ie bloc communi Ie

pa ait a I'offen. i e.

La gl bali at i n et la rnilitari arion de la

gu rr fr ide apr s 1950 ont celle un globa-

Ii m arnericain qui ri'etait qu'une poteruialite

en 1945 t qui a urvecu a la guerre froide. L " ar-

rnee americain rait de rmai uffi amment

prere pour n p lus j arna i ~lre pri e au de p ur u.

LOT d in t un v ritable organi alion rni-

litaire,qui e

f ixaimm

dia te rnentde objectif

tre ambitieux en term d' ffectif et de mate-

riel . II fut acqui que de tr upe ameri aine

re teraient tationn e en Europe. n

Wa hington empecherai t qu Taiwan er la

du ud t rnbent dan I' ar lie mmuni te

ou pretext d'unificati n nationale. n 1951,

apre un traitc de paix, un trail de ecurite fut

igne a Ie Jap n. Les depense militaires

arnericaine b ndirent, d nnant nai ance a uncomple rnilitar -indu. triel durable. II en fut

de rnern en Eur p , I aide ec n mique arne-

ri aine e rnuant n aid militaire. Wa hingt nobtint, apre bien de p ripetie I rearm ment

de J' Allemagne. En re anche, la c mplexite de

la ituati n interieur japonai et la moindr

determination arnericaine lirnitereru I rearm-

ment du Japon. Le Etat -Uni flirter nt a

de Etar non dernocratique pour faire fa e ala menace affichee et fournirent outien mate-

riel et diplomatique au pui ance I niale ,

en particulier a la France dan a guerr en

Indochine. Le controle de exp rtati n ad -

tination de pay communi te fu t rni en place

pendant que de effort etaient fait pour fa ili-ter la fuite de indi idus ver l'Oue t. En orec,

cornrne a Berlin, les ch ix de taline a aient

ete c rureproductifs. Toutefoi , a la difference

de la econde Guerre rn ndiale, et rnalgre I

ri que de urenchere de Republicain , I' dmi-

ni tration arnericaine de ail garder un pied ur

Ie Frein lor qu'il agi ait de la rh 'lorique dc

mobili arion : la guerr de oree de ait r ter

une guerre limitee et la guerre froide globale ne

de ait pa devenir chaude. 'f utefoi , pour Ie

reens,comme plu lard pour Ie Vietnamien ,

la guerre ne parut pa Iirnitee : deux million

d' entre eux perirent.

'erait grace a lintervemion chin i edan

la guerre de oree, reclarnee par taline, que

Ie troupe arnericaine a aient du reculer et ne

nion ovietique

mplut au i

dan on n u eau role: la hine i ou ent

hurnilie tenait let a la premiere pui ance

du mend ,p rtait Ie flambeau de la re luti n

en Coree e t n Indochin , I m uait au pa la

o i te ou pret x t de m bili ation contre la

menace irnperiali te.

Le annee 1950-1952 fur nt an d ute

Ie plu tendue de la gu rr froid. L' ff rt

darrnernent fu t rna . if en ni n ietique t

dan Ie dernocratie populair .. La pr pagande

pre enta Ie. Elat - ni c mm un pay. b lli-

ci teet fasci te (rnaccarthy me), auquel il fallait

re iter. partir d la fin de 1952, et urt ut

apre la mort de Staline en 1953, I atrn phere

cornrnenca tout foi a changer.

L'esprit de detenteet ses limites

pre ce forte ten ion , I annee 1953-1958

ont ouventcon ideree cornrne une t'prernier

detente". En realite elle re 'lent qu fut la

terme mecaniquc ten ion/d 'tente) ou therrn -

dynamique (refroidi ernent/rechauffernent),et dependant u ent d'incident (affaire

d'e pionnage, vi lation d'e pace aeriens,

etc.). Le repre entant desgrande pui ance

e reparlerent directement (ain ide rencornre

a quatre ur I'A llemagne a partir de 1954, ou

du voyage de Khr uchtche au Etat - ni

en 1959. 'e t a ce moment que Wa hington

c mrnenca a reflechir a une ligne directe de te-

letype entre dirigeant americain et ovietique

(hOI line en anglai , traduit a t rt "telephone

rouge"), d nt I'ab ence e fit emir durant la

cri e d uba et qui fut d nc mi e en place en1963. Le regimes ccidentaux de re triction du

cornrn rce avec I pay c rnrnuni te furent

a ouplis, rnerne si les change entre Ie deux

bloc re tai nt faible . .

T ut f i , Ie dialogue etait biai e et Ie

rc terait. haque camp a ait qu' a terrne e

bjectif. etaienr inc mpatible a ec ceu de

I'adver aire, pui. qu il 'agi ait de la di pa-

riti n du r girn p litique de l'autre. Pui que

I camp adver etait juge expan ionni te de

par la nature merne de. n y terne politique,

puisque on ho tilite etait c n ideree rnme

ab olue, uvertures et sa moderation ne

pou ai nt etr qu tactique : i I cherchait a

reprendre on ouff a btenirde c n es i n

par la diplomatic, a faire u r de pr pagande

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Camp occidental

_ Etats-Unls

OP 8055 LA G UERRE FROIOE

Autres alliances

Membres de rOTAN

Camp sovl6t1que

_ Union soviet ique_

Membres du pacte de

Varsovie

J Autres pays communisles

~ Etals neulres

000 Pays non·alignes presents a la conference de Bandung, avril 1955

o Aulres pays presents a la conference de Bandung

[

o

Terriloires encore coionlses ou sous mandaI oLa Documental"'" I~ise J

Camp occidental- OECE (Organisation europeenne de cooperation economique, 16avril 1948) :

chargee de repartir I'aide Marshall entre les 16pays beneficiaires. En 1960·1961,

I'OECE devient I'OCDE (Organisation de cooperation et de developpement

economiques).

- Trai te de I 'Atiantique Nord ou Pacte al lant ique (4 avri l 1949) : Etats-Unis,

Canada et 10 Etats d'Europe occidentale (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas;

France, Royaume-Uni, Italie ; Danemark, Islande, Norveqe ; Portugal). Grece et

Turquie adherent en 1952,Ia RFA en octobre 1954 (accords de Paris), l'Espagne

en 1982. L:OTAN(NATOen anglais) est son organisation militaire permanente ;

elle est creee en 1952.

- ANZUS (1" septembre 1951) : Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zelande.

- Traltes bllateraux en Asie : Etats-UnislPhilippines (1951), Etats-UnislJapon

(1951), Etats-UnislCoree du Sud (1953), Etats-UnislTaiwan (1954).

- OTASE (Organisation du traite de l'Asie du Sud-Est, traite de Manille, 8 sep-tembre 1954): Etats-Unis, France, Royaume·Uni ;Australie, Nouvelle-Zalande :

Philippines, Pakistan, ThaTlande. Disparait en 1977.

- OEA (Organisation des Etats americains, Bogota, 30 avril 1948): ensemble des

pays d'Arnerique latine, Etats-Unis. Cuba exclu en tant qu'Etat depuis 1962.

- Pacte de Bagdad, traite de defense mutuelle (24 fevrier 1955) :Turqule, Irak,

Iran, Pakistan, Grande-Bretagne. L:lraks'en retire en aout 1959, etle traite prend

Ienom de CENTO (Central Treaty Organisation). Pacte dissous en 1979.

Camp sovletlque- CAEM (Conseil d'assistance economique mutuelle ; COMECON en anglais,

24 janvier 1949) : URSS, Pologne, Hongrie, Tchecoslovaquie, Roumanie, Bul-

garie. Albanie (mars 1949) et RDA (1959).

- Pacte slno-sovietique (fevrier 1950), rompu en juin 1963.

- Pacte de Varsovie (traite d'amltie, de cooperation et d'assistance mutuelle,

14 mai 1955) : URSS, Pologne, Tchecoslovaquie, RDA, Hongrie, Roumanie,

Bulgarie, Albanie. Pacte dissous en juillet 1991.

aupre: de opiruon occidentale .. ~ ut r cui de

I'un ne pou ait erre qu'a ancee d l'autre. Le

int ntion de I'adver aire etaient analy e dan

les t I'm I plu pe irni tes, demernc que e

capa ires 'taient ou ent surevalu s. La plu-

part d cri e furent provoque s par de rnau-

ai e perception recipr que, rnalgre tou Ie

effort ntr pri de ren eign m ntetd'analy e.

Par ailleur , etre a 1'1tete d'allian e et dan

une confrontation permanent impo air d'etre

rcdible. Paraltr faible enac ptant Iedialogue

a ec l'ennerni, ou en ralentiss ant l'effort mili-

tail' cr Ie outien aux all ie ("bai.. ria garde"),

etait p rc u cornrne un ri que permanent, qui

p uvai t renforcer 1'1confiance de I'ad rsaire ,

entrainer la defection ou la d m rali: arion de

allies, mai au i u citer la ritiqu interieure,

n particulier dan Ie y. r me dernocratique

am ricai n. ne Amerique trop cntr prenante

inquietait e allie em p oulaient

pa etre cntraine dan un gu rr pro oquee aWa hington, urtout i I' ur p de ait en etre

Ie cadre. Mai I'in ecurit . rail plu grande

nc r i l' merique 'entendait trop bien avec

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Le monde de la guerre irokie : les

grandes alliances du bloc occidental

et du bloc sovietique; vets 1957.

I' nion. victique er he itait a acrifier hicago

pour Harnb urg n ca de c nflit, u i elle e

repliait ur clle-rnerne.

La consolidation des blocset les premieres tensionsen leur sein

La p litiqu de detente aurait pu m ttre a mal

1'1cohe i n de bl c ,car Ie. m nacc percue

a aient 'I e de force centripetes. Mai outre

que ceo m nace ne ernblaient pa a oir di -

paru, Ie d ux bloc repo aient . ur un cirnent

ide logiqu . II Y ut done, au milieu de. annee

1950, un con olidation de bl c . L' ntree de

la R dan I'OT en J955 fut .uivie par

la creation du pa re d Val' 0 ie, dont la RD

Republique dernocratique allemand) dint

e qu'une allian-

ce de ir n. tance c nstruite ur la peur : de

valeur. commune, de. liens per onnel . de

echange comrnerciaux et culturel en etaient

Ie fondem nt ,meme i Ja dern ni. ation de

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• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Dans les rues de Budapest

apres I'insurrection, 1956.

O P 8055 LA G UE RR E F RO IO E

pechait pa chaqu dipl marie nati nale de

chercher a alori er on tatut grac a I' Iliance

atlaruiqu , tatut degrand ur ( rande-Bretagn ,

ranee) ou tatut d' galite ( lIemagne, Italie).

L . Etat -Uni exercai nt ert de pre in,

fa i aie nt p arfo i pr u e de paternali me et

d' ing 'ren e, mai I ur pui an e etait auenuee

par Ie rnultilatcrali: me, Id nc la pri e en

cornpte d interet de allie .rl'autant que leury teme de deci ion etai t ou crt au inf uenc

exterieure . Bien de militair uropeen

oyaient dan I'alliance arnericain un m yen

d moderni er Ie arrnees, c rtains hornrnes

politique y voyaient un moyen d c nt nir

Ie c mrnuni me. Ie 0 iete ia i nt fas inees

par la rnodernite arnericaine. Wa hingt n pro-

mut 'galement l'integration europe nne: ela

perm trait certe de constiru r un pol d pui-

ance p ur faire face au bloc ietiqu t de

rele r conomiquement l'Europ pour I

fonctionnernent de echange transatlantiques,

mai cela reglait urtout la que t i n allemande.

LOT N fut et ffee, militairement t admi-

ni. trativernent, et la "relance" europ enn de

1955 ab utit a la creation de la omrnunaute

c n rnique europeenne I E ) td l 'Euratorn

en 1957. n revanche, Ie Etats- ni. nont

pa: fa ori e l'integration regional n sie,

preferant Ie traite bilateraux avec Ie Jap 11 ,

la or e et Taiwan.

L'ide logie communi te oudait Ie diri-

o ant. de l'autre bl c.e milieu d annees

1950 fu t la "Iune de rniel" de relation ino-

o ietique .. La recon tructi n de la or' du

ord fut une ceuvre collecti e des pay com-

muni tes, au nom de la "solidarite 0 iali t

int rnati nale". erte. Mo cou impo. ait e

vue en ur p de I'E t. Le pa I de Val' ovie

fur encore plu concu el organi c par u

que Ie Kotniuform ne I'a ait 'te, lequel di p a-

rut en 1956. Mai Ie dirig ant d ceo pays

a aient au i be oin du outien de la famille

communi te dan leur luue de pou

se pr t ege r face aux menace ou nt e xag -re . de de. tabili ali n e terieure (p ur d la

pr pagande arnericaine ou du "I' anchi. me'

all mand) ou iruerieure, enfin, implement,

cornrn I ' gitimati n ideologique. Ils a aient

urt ut une ue commune de I'Hi toil' . d

iet , el

m rnuni te , connut on "age d 'o r' n tr 1958

t 1961, quand il fu t que tion de "di i i n

internati nale ociali te du tra ail '. Ju qu' n

1961. I' organi arion du pacte de ar ovie reoLapeu tru tur e : M cou attendait une di olu-

tion de alliance de guerre froide perrncuant

l'apparition d'un y. terne eur peende ecurite

que I' R p urrait d miner. L e . dirigeant

o ietiques pr ferai n t Ie relation direcies,

bilaterales, avec Ie part i communi te , dan

Ie d m cratie: p pulaire comme a l'Ou t

[dan. I tier -monde : ce parti etaient in-

feode a Mo. u, qui Ie financait, di tait la

ligne politiqu , et gerait, parfoi difficilernent,

Ie ri alitc d p r nne. De grand congre:

mondiaux d lra ailleur . de femme, dejeune ,renforcaieru celt id ntit c mmune au t ra er

de di cour de olidarite.

guerre d' lgerie), La po e ion d la b rnbe

atornique et lin te gra tio n e uro pe nn p u aient

app rter plu d'autonomie et de pui .anee. La

question du partagcdu nucleaire dan I' lIiance

atlantique u cita bien de debars interne, tandi

qu Ie bl c de I' t craignait par-d u t ut

que la ail acce a cette arme. Washinzt n

cornrnenca a e quer I "partage du fardeau"

de la defen e du "rnonde libr ", d'autant que

les ec nomie.

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DP 8055 LA GUERRE FRO I DE

compromi en P I gne (1956), par la iolence

n RD (1953) t en Hongrie (1956 . Le

force centrifug etaient guette a l'Oue t,

ou I'on debauait pour av ir qu II methode

p u ait Ie a r Tire: I' ffen iv ldc ologiqu ,

I'embarg e nomique qui f rail p rter aux

o ietique: 1 poid du outi n C onomique

ommuni Ie ) ou bien la main

benefices des

echang . a ec de econ mie pro peres. n

mern L mp, ontenir un blo c hereru etait

al r plu imple que fair face aux urencher

revoluti nnaire entre pay. mmuni te .

La fixation des limites entreles blocs

pre la fin de combat en ree 195 ,

Lndochine 1954).la lign d fr nt entre Ie deux

camp mbla e tabili: er. Le pri en eLaiL

la di i. ion de certain pay: ree. Vietnam,

hinc, [ urtout Allemagne. Merne i B nn

lanca un politiqu L u azirnut pour ernpech r

la reconnai ance de la RD ,eL i, offici II -

men t , il etait que t i n d II magne reunif e ,

Ie ainqueur a 0111111 daient dune di i-

i n qui eta i t un 11 1 indre mal, voire re I ai t

la vi ill que tion d'un Ilemagne trop fort

au c ntre du continent. Le Occidentaux re -

annee

et de neutralite.

furenL elab r pour creer une grande z ne

neutre de la Baltique a I' driatique, afin que

ne perdur pa. un dangereu e ligne de front

entr Ie d u bloc m ilitair , oire que Ie

dernocraties populaire pui nt 'ernanciper

un peu d la LUI lie deM . Oll. Mai ce furent

urtout l . ietique qui ch r herent ajouer

la carte d la n utrali arion, en part icul ier pourI' l lernagne, ann d'e it r l'int 'gration dan I

blo ccid ntal d'une RF rearrnee. De tats

Inde, Indone i , etc.) tent r nL d' cchapper acet affr ntern nt mondial, refu. nr d'etre entrai-

fin a la rivalite.

Espaces et domainesde rivalite entre blocs

Le tiers-monde, nouvel espacede guerre froide

La ri alite 'elargit d'nbord ge graphiquement,

a la peripherie d'une urope d . rrnai tab i-

Ii ee. e tier -rnonde de int Ie nou I horiz n

rgani arion int mario-

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'1, DP6055 LA GUERRE FROIDE

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Les cosmonautes louri Gagarine

et Valentina Terecbkove, heros de

resoece. heros de I'Union sovietique,

1968.

nal s, par foi dan Ie. capa ite americaine

a mener I monde vel', Ie progre: , et p ur

contenir le s rentation communi t liee a la

pau r t . De I autr c~te, c'e tau i en 1955

qu Ie prin ipaux dirigeant ovietique firent

un grand voyage dan I' i n uvellement

independent ,a c prome e d'aide t de coo-

peration. Ou t et E t rivali ai nt pour attirer

Ie elite du tier -mond dan leur univ Lite.

Les deux Grand creerent d parternents uni 1'-

itaire et centre de recherch .non s eulement

pour mieux connaitre I ur .. adv I' air (ainsi

de la "krernlinol gie" aux Etat - ni), mai

pour apprehender de ociet n uv II ment

independante ur Ie quelle il pourraient

agir cientifiquem nt. Et p urtant, il ont eu

tendance a ignorer la cornplexite des realite

locale, en Ie Ii ant a tra er la eule grille de

lecture de la guerre froide.

Le Etat - ni outinrent ou ent Ie

metropole coloniale, garante de stabilite

et d'alignement. Ju qu aux annee 1960, il

Ie firent parfoi au i au nom de la olidarite

du monde blanc. Le colonie talent juge

importante pour I rele ement ec n miqu

et I' a urance p ychologiqu d I ur all ie

europe n , et indi pen able dan la trategie

du mond libre. Mai Ie oloniali m pou ait

entretenir Ie radicali me tie outien arnericain

etr ain i contre-producri f, d'autant qu' i I n ur-

ris ait la propagande communist et ali 'nait Ieopinion dan Ie tier -monde. Le Etat -Uni

preferaient done outenir de mouvement et

de regime nationali te pro-occidentau ;

mai cela ri quait de les impliquer toujour

plu , et beaucoup de ces regime refu aient

I'alignement. L e critere dernocratique etaient

c n idere cornme rnoin important que pour

I' ur pe: derneurait une i ion en t e rme s d

hierarchic raciale irnpliquant qu c rtain.

peuple ont besoin d etre guide d'un main

ferme, cornrne de enfant, avant d arri r ~Ia

rnaturite nece aire.

'e t ou Khrouchtchev que Ie tier -

rnonde de int raiment un champ d'action pour

I' nion ovietique, rnerne i l'equation erait dif-

ficile are oudre : fallait-i [ outenir de regime

nati nali te anti-imperiali t mai ombattant

Ie cornrnunisme a linterieur, ou mi er ur Ie

parti communi re p ur qu'une foi aupouvoir,

il mettent en place un vrai regime 0 iali te,

mais a ec Ie ri que d'un ancrage ocial fragile

et d'une orthodoxie douteu e. i, a Mo cou,

chaque vague revoluti nnaire engendrait I' p-

tirni me celui-ci se teintait immediaternent

dinquietude pui qu'il etait certain que Ie

Etat - nis et leurs seides, accule reagiraient

av cd plu en plu de violence pour 'oppo er

aux e luti n "natur lie ' de I'Histoire.

Une competition tous azimuts

La recherche d'allie fai ait partie depui long-

temps de trategie peripherique lor que Ie

front principal erait fige. LIy eut bien d'autre

forme de cornp titi n, tran feree ur d'autre

t rrain .du sport a la cience, de l'art a l'e pace.

Par de carnpagnes de propagande et la diplo-

matie culturelle, Ie deux camps chercherent agagner I e pri et I cceurs, dans Ie prolon-

g mentd'eff rt qui a aientc rnrnencedes les

annee 1920.Mo cou pou ait, dan Ie ociete

occidentale ouv rte ,compter ur I . parti

communi te locaux l ur un cercle plu va te

de ympathi ant ( nparticuli I'au ein de mi-

lieux intellectuel ), ain. i que ur nexperience

de la de information. Dan Ie tier -m nde, Ie

pay communi te s propo ai nt un modele de

lutte re olutionnaire, de rattrapage 'con rni-

que accelere, de contr61e politique et ial,

et d'emancipation d la domination imp 'riale,

avec un di cour de tran. formation radicale de

mobili ationetd egalitari m quitrou ail icho

dan Ie rna e. L'effort arneri ain, lui, . 'etaii

developpe en Europ avec I plan Marshall,

mai il accrut et. in tituti nnali a en uite,

avec demultipl form de ollaboration entre

fEtat et Ie ecteur pri ' (qu'il 'agi e d'H 1-

Iywood ou d fondation. ) :art mod me centre

reali me sociali te, con 0111mati n rnaterielle t

epan ui ement de l'individu centre au terite

communi te, Iiberte religieu. e contr pre u-

ti n et athei me, etc. L' action p ychologiqu

etait devenue une cience, dont Ie re uItat

furent utili e pour lancer de programm lIC-

ce ifs. De operation peciale perrnenai nt

d'appr cher et de financer la gauche n n com-

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DP 8055 LA G UEAAE FAOIDE

muni te, Ie milieux etudiant et int II ctu I ,

voire d p rrn ur Ie r n er erneru d leader

tradition de mefian e enver I'Elat et la peur de

. aerifier liberte ec nornique: t lib rte indi i-

duelle Etats-Uni

hurnain au

"cornplexe rnilitaro-indu trialo-univer i ta ir e s " .

e carac te ri r ique de rationalite t d ' rgani-

arion dan de ociete indu triell

firent merne p n.er qu' il pourrait yair con er-

gence erur I' Ou t et I' t.

Oevolution du systems de guerre froideet sa disparition

ornment ont evolue e. caracteri tique true-

turelle durant plu de tr i. decennies deguerre

fr id ,qu'il 'agi d s I' lati n entre Ie deux

blo ,de relation au sein d bloc, ou de

pace et domaine de ri alitc ?

L'evolution de la ''temperature''

de la guerre froide

L'affrontement entre Grands,des crises a la detente

Le I ntari me de Khrouchtchev et d

Kennedy per onnali a I'a ffron tem ent. L

cri e de annee 1958-1962 (Berl in, uba)

avaient rnontr la ncce ite de I' apprentis ag

de regles de la bipolarite et de la ge Lion d .

cri e , afin d'e iter de e retr u er au b rd du

gouffr nucleaire. Le monde ernblait alorclairement bipolaire. Britannique: cr Francai

nepri r nt plu part aux conference. de Grand .

II fu t que. l ion d' organi er de m rne ts : ie to-

arnericain dan Ie annee 1960, mai c' t

dan Ie ann 'e 1970 que ceux-ci d vinr nt

de rituel. B auc up critiquerent ce "condo-

minium", ac u e de e partager Ie rn nd , et

arnenant chaqu Grand a fermer le: yeux ur

Ie perati n de rcrni e en ordr dan. la ph' r

dinflu nc de l'autre. n ur pe de I'E t, on

y voyait un Yalta permanent, l 'Ouest acrifiant

a une illu oire tabilite la libert d million.

d'h rnm . Mai c'e Idan Ie t ier -rn ndeque

Ie "d ubi h 'gemoni me' etait ondamnc a ec

Iep lus de irulence pui que,c mrn I rappelait

un pr erb wahili, "que deux el phants e

bauent ufa .. ent I'amour.I'herb st ecra ec".

La hin de annees 1960fulal'avanl-gardede

cell onte tation qui eut un doubl dim n ion,

ide I g iquc (an ti -i rnp e ri al i me) et raciale (Ia

detente entr Blanc par peur d la m ntee en

pui ance de p uple de c ul ur . La d 't nte

p rrneuai t en cffet aux deux rand d'e ayer

d reprendre la main dans un monde ou ileiaicnt de plu en plu c nte. te ,a la foi dan.

Ie tier -rnonde, dan leur amp Ldan leur pro-

pre societe. pI' l'optimi m lontari. tedu

debut de annee 1960, I . grande puis ance

promouvaient la tabilite, et une certaine re-

connai ance muruell d leur interet. eue

hierarchic internati nale sc retrou ait dan Ie

dornaine nucleaire. Wa hington concur de

plan pour bombard r Ie in tallation nuclcai-

re chinoi e avant qu P kin n' ait acces a la

bambe. L e tra ite de n n-proliferat ion de 196

officiali ait un lub de pri ilegie .Le cceur de. di. cu ion directe entre le:

deux Grand tait ['arms control (rnaitrise d .

armernent ). 0 . cornmunaute de peciali: t .

pa erent de. ann a faire de compte et de.

propositions c mplex s pour une maitri ede la

cour e aux arm ment (toutefoi plu celie de

lautre que la . ienne). L exportation 0 ci-

dentale er I' t augrnenterent. Ie controle:

ur les e portati n. d te hnologie furent as-

oupli .rnemc : i ixon c nee ail Ie comrner e

avant tout cornrn une anne pour obtenir de.

cone i ns dipl rnatique , non pour la pai .

Le demo ratic populaire eurent ac . aux

credit internationau eL 'endetterent. ' partir

de 1978, I' u rture economique de la hill

communi te igui a Ie appetits. L'Ou . t

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D P 8055 LA G UE RR E F RO ID E

mblait faire f de la nature de regime avec

quel il dial guait t echangeait. P ur Henry

Ki . ing r, n eiller aupre de Richard ix n.

la vrai morale etait d pre er er la paix. e

d rnier, qui avait r dan Ie annees 1 50

particulierern nt h tile a la hine commu-

ni t ,.'yr ndit nI972.L'OSfpO/ifikdeWilly

Brandl, chanc Ii I'd la RF de 1969 a 1974,

Critiques de la detente,retour aux tensions et desescalade

Dan la deuxierne rnoiiie de anne. 1970, les

critique d la d t nte fur nt de plu en plu.

nornbreu e. u de I'Oue. r, I' nion s ieti-que ernblai t profiter de la detente en Europ

pour pr gre ser dan Ie t ier -rnonde, continuer

son gigante. que effort darmernent, acquerir

I produits et Ie technologie occidentale.

d venus indi pensable dan une ec nomie

tagnante, ane the ier Ie opinion occidentale,

lier Ie main de ceu qui dependaient de ce

echange et ain i di i er Ie camp 0 cidcntal.

ux ' tat - ni ,Ie critique Ie plu irulent

de la detente cornrnencerent une carriere pu-

blique, u I' etiquette de 'neocon er ateur ",

qui les fit outenir R nald Reagan en 1 ° eturtout rge Bu h Jr en 2000.' 0 cou,

on . uspectait l'Ouest d'e 'a er de miner Ie

camp c rnrnunist par Ie discour ur Ie

droit d I'homme, Ie c rnrnerce, Ie contacts,

t d ul ir d tacher ain i Ie dernocratie

p pulaires de leur' grand frere" ; de refu er aI' ni n ietique un rai tatut de parite ; de

ch rcher a brider la pui ance 0 ietique par

tout un fil t d ac rd . d ecarter I' nion 0-

arnericain, lequel en effet e de ina bi n a ant

I' e lection d Ragan n 19 0. Il n' y eut pa

de rencontr au emmet ntr m ricain t

o ietique dan la PI' mi r m i ti d ann

19 0. Leproce usd'arlllscolllroletaitgripp.

Reagan ' ff r a de r IT r Ie controle d s

e portation occidentale d materi I n ibl ,

enfai antpre in ur alii' .L'Union ic-

rique emblait e replier ur elle-rnerne. L'annee

19 fut particuliererneru tendu . Seul I

deux Allemagne e ayaient de pre erv rieur

detente pecifique, d III la RD avait d plu:

en plu be oin econorniqucrn nt.

Reagan f it de ou erture a partir de 19 4,

a ant merne I'acce . ion d Gorbai h au p 1I-

voir. part ir de 1986, Ie rene ntr reprir nl

a un rythme accelere. La qualit ' de contact

per onnel joua un role majeur dan la fin

de la guerre froid. La de e calad 'imp a

e entiellement grace ~Ide initiati e et dc.

conce ion 0 ietique dan Ie negociation

ur la rn aitri e de arrnernents. 1 1 etai t de 01'-

maio que tion d'a cord de de arrnernent e r

de proce u de eri fication ur place. ela

nallait pa ans rainte de parti an d la

ligne dure dan Ie deux camp. Beaucoup

a I' ue t u pec taient rbat h d lanc I'

une offen ive de charm pour perm ttr 1 1 une

nion so ietique n cri. e de reprendre on

ouffle, p ur p u er Ie 'tat - ni a rnenrc

un terrne a leur politique offen ive, et di i erI. cidentaux. Dans Iedomaine econornique,

I' u enure g l i s : a de la c operation 1 1 I'a is -

lance ~I part ir d 1990, I'O u es t c ra ig n an t n n

plu. la pui ance s ietique maio a faible e.

oil' son ff nd r ment. a R a en partie

a here l'unification allemande. Le proce u

diplornatiqu fit re i re Ie conference a quatre

iruu n 1945, merne i Ie f rmat2 (le deu

II magn ) + 4 donnait la pan belle a la

de Kohl: cette f i -ci elle mirent fin au ys-

rerne quadripartit t fireru de Ia R A un ' tat

totalem nt indep ndant, qu iqu integre danI'T et dan un ni n europ enn appro-

fondie par Ie traite d Maa tricht en 1992. Le

neil de ecurite d ali on. unie pOu air

enfin fonctionner, an 10 de I'un u I'autre

Grand: la reaction a I'inva i n du K wert par

I'Irak en 1990 n fu t la pr uve.

Un bloc qui se fissure puiss'effondre, I'autre qui connaitdes tensions

etc n equ nc dla tran for mati n intern d deux bl

ino- 0 ietique, con mm ' a I' r e de annee

1960, tran forma I pay ag d la guerre fr id .

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DP 8055 LA G UERRE FROIDE

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Le rapprochement stno-emericein :

Richard Nixon, premier President

des Etats-Unis a se rendre en Chine,

Pekin, tevtter 1972. r nnerni.et l

rn i n . Mai en definiti

pecha pa M c u de prom u oir Jadetente;

il en fit rnem une nece ire, I introducti n de

la qu sii n frorualiere rll - hinoi e rendani

Ieconftit dir ct entre Ie d ux pay p ible , t

la hine. e rapprochant de Btat - ni. i la

hinen' btint guerede ucce dan apolitiqu

indep ndaru Iradical ,Ie cirncru ide I gique

du bl c c rnrnuni te a ail 'L' mi a mal. Dan

Ie pa t d Val' ie, Ie dirigeant cher hai nt

de rn d de legitirnati n alternatif a une

ide I gi d crepie (Ie nati nali me, Ie bien-Sire

mat riel. ..), a ecdes con. ' quence ur la c he-

ion du bloc. 11 c r it iquaient la nucleari ati n

d la trategic du pacte et e pJaignaient du

poid de depen e rnilitair ,mai comptaient

ur 0 cou pour pre er er l'ordre (cornrn n

Tch c I aquie en 196 ). L interet natio-

dern cratie

dan rOT

se

d'echange, en particulier a ec Taiwan.L camp occidental garda a c h ion,

rnalgre Ie crainte et Ie d 'bat recurr nt . II

n' y a aucun equi alent entre la p siti n de

De aull i - a - i de :taL - ni et celie de

Ma a I' 'gard de l'Uni n 0 ietique, rnerne i

ceu cornparai n flauait Pari. on c up de

f red 1966 (retrait de la France de la . true-

ture militaire de I'OT ) fut gere a e calmc

par Wa hington er L ndre , qui en profiter nt

pour r' gl r un certai n nombre depI' blerne au

ein d'une alliance rt i renforcee dela Ii e. '

part ir de annee 1960, la tra te gie a rn eric ain

de g lion fin de cri et de I'e calad n ca

de onflit imp ail qu'il n'y a it " qu 'u n doigt

ur la gachette". Le rnericain dep n erent

b aucoup d' n rgi p ur con aincr I ur allie

. ur tou Ie c ntinent de ne pa

dan Ie nu leair rnilitaire ( an

de rdonnee, voire cornpetiti

1971 (fn de la con ertibilite du

hin

pui an

de pui an : ELat - ni

Jap n et hinc. Le

gu rr fr id qui ernb lait p rofiter aux uro-

peen. t au Japonai, de nu leur ri auecon rnique a I' abri du parapluie nucleair

arnericain. Le deu Grand n' a aient gu r

de pri e . ur la grande guerre conventionnelle

de annee 1980, opp ant I' Irak a I' Iran. L'i -

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OP8055 LA GUERREFROIOE

lami. me p I itique tran national ella m ntee en

pui anc de economic a iatiqu de enaient

de d fi comrnun pour Ie deux Grand.

Les aleas d'une competitionperdue par l'Union sovietique

La guerre froide "geI8e" au centre

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Sommet des non-a/ignes sous

la presidence de Fidel Castro;

a /a tribune, Tito, president de la

Republique federale socia/iste de

Yougoslavie, La Havane, 1979.

e. evoluti ns rapide nt intervenuc al r

que Ie centre du ysterne de guerre fr ide avait

longt mp. paru gele. Dan la premie r rnoitie

de ann 'e. 1970, la ignature de trait. entre

laRF et scs isin del'E ier Ia conference

d' Hel inki lai .. aient pen er que Ie fr n t i re

de 1945 ne eraient pa remi e en qu lion.'

partir de la conde moine de annee 1960,

"1 ' 'quilibre d la terreur" emblait d oil' ga-rantir la tabilitc straregique. La con titution

de seconde frappe nucleaire in ulnerablc:

permettait une "di . ua i n rnutuelle a ure ,. :

merne i on pou ait n re la craindre, il ny

aurait pa de pr rni re frappe totalement d ar-

mante : et done, elon I'image de dell cor-

pion dan. un bocal, Ie premier qui piquait . e

condamnait a une rn rt ertaine. Pourtant, il e. t

difficile de prou er que la paix au centre f u t la

c n equen edecette euledis ua ion nuclcaire.

Parce qu il n'y a pa vrairncnt di ua ion 'il

n'y a pa olonte d l'uutre de pa er a l'offen-

i e. Pare qu 'il y a ait autod i: ua ion (un "ta-

bou" ur lutili ati n effective du nucleaire). et

que Ie ou cnir de effets de guerre mondial .

et de bombard merits nucleaire d' aout 1945

'tait enc re tr pre ent. Parce qu ce nucleaire

eiait ndarnne par une grande partie du monde

et de. m uvernents antinucleaire: pui ant.

Parce quil n'y a ait pa entrele deu Grand

de ce. c n f t i t territoriaux dire t qui nt la

premi I' causede guerre .d'autant plu qu'il

etaicnt t u deux victorieu en 1945. urtout, latabilite 'tail douteu e. II y eut de d u cote.

"terreur du de quilibre", entretenant la cour e

aux arrnernenrs, l de reflexion ur la rnani re

dont une gu 1 ' 1 ' p urrait etre gagnee, mern au

pri de million de m rt . De incident montr -

rent que la gu rre nucleaire aurait pu int I' enir

par accid nt ou par inadvertance.

Le tiers-monde, champ de rivalite

L a comp 'lition dan Ie tier -monde 'ace ntua.

Au debut de annce 1960. Ie tier -mondi rnetait a on apogee. uba et la hine pretendai nt

promou oil' leur modele revoluti nnaire .

Mai Ie grand leader. disparurent bient6t de

la cene politique ( chru, Ben Bella. oekarn ,

a er), Ie action. cubai nes ecbouerent en m e -

rique latine, la Chin 'englua dan la re elution

ulturelle. urtout, au milieu de annee 1960,

Ie ' mblaient ouloir utili er la f rce.

cOJ11Jl1eu Vietnam. II rgani erent, financerent

et doterent en materiel I appareil d . 'curite

de dizaine d'Etat, guide rent leur action ou

fermerent le y ux sur leur exacti n. crte p li-

rique fut critique c mrne inefficace et irnrnorale

aux tat -Uni mern . De 1977 a 19 I, Jimmy

alter e aya de s"1 igner de pire regime

(cornme celui du general Pin chet au hili, par

exemple) et de redonner une place a la morale

dan la p l itiqu exterieure de on pay. au tra-

ver du di: coun de. droit de l'homrn . Mai

Ie :tat - ni semblaient ain i se lier Ie mains,

et abandonner de allie trateg iques. com me

Ie chah d'Iran. r nverse en 197 . Or, au merne

m menlo Ie Etat du tiers-monde, D rt du cour

eleve de matiere. premiere, re endiquai nt

un n uvel ordre economique rnondial. 11 firem

de I' ernblee gcnerale de ati n. uni un

tribune ou Ie Etat -Unis t leur proche allies,

] rae I et la Republique ud-africaine. etai nt

en perpctuelle accusation. Le non-alignem nt

parai ait gli. r dan I' rbite sovietiqu . Le

ommet de 1979 c tint a a Ha ane ! Du ud-

Vietnam au icaragua, en pa ant par I' friqu.

Ie y teme comrnuniste emblait en expan i n

continue. Mo cou ": urfait" ur Ie ague de la

radicali arion, qu'ell r o t anti-imperiali tc, anti-i ra lienne ou anti-apartheid.

La " econde' gu rre froide, a partir d

1979, fut une p litique de refoul m nt de.

p su I n ovietique dan Ie tier. -rnond et

du tiers-mond lui-rnerne. Le ou eaux pay

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D P 8055 LA G UE RR E F RO ID E

allie de. tat -Uni

un contexte de pro p

ud) ou de difficulte

latine) : cela em lait

trategie americain . Le Etat du tier -rnonde

'engageaient dan. de politique d'ouverture

et de liberali ali n, ch rchant de rrnai a e

re igoree pourraient

regler Ie conflit du tier -rn nde, que Ion

p n air, a tort, de irnple prol ngernent de

la guerre froide.

Les aleas de la competitionideolocique. econornique et militaire

La c rnpetiti n ide I giqu 'e t beaucoup

tran fo rrn ee . ' partir du milieu de annee 1960,

les 'tat -Uni eraient ur la defcn i e. meme

i Ie critique de in galite ociales, de la

.egregation raciale, de la violence interieure t

exterieure pr nai nt ou ent de chercheur

et militant arneri ain.. La detente perm uau

de rnieu c nnaitr I 0 iete de I' . t P . t-

talinien, qui apparurent comple e , en

de rnoderni ali n t c rnparabl dansbien de

dornaines a cell . de I' Oue t. La cri e ec no-

rn ique a l'Ou sr fit 'interroger uri. limite

du capitali me. u merne rn rnent, dan I

annee. 1970 d

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D P 8055 LA G UERRE FRO IDE

fr id . M u aurait pu rep ndr autr 11 1 nr

a la p rc ption que la 'correlation de force ,.

d enait d 'fav ra Ie. deer chage p ut ex-

pliqu I'p urquoi, rnai ni comment ni quand la

guerre fr id a pri fin.

Que reste-t-il de la guerrefroide?

1 1 e t difficil

lian e de maniere plu utilitaire, bien de bas .

rnilitair derneurent, et Ie y terne d'allianc

n ur p et n ie e t con er e et 't rre.

L' rigine de la pre ence militaire arneri ain au

Moy n- ri nt e trou e dan la doctrine art r

d 19 0 qui affirma que IegolFearab -p rique

n d ait pa etre dornine par unepui anceh .-

til (qu'il 'agis edel' ni n 0 ietique pre ent

n fghani tan ude I' Iran enguerreaveclIrak).

i Ie i larni te parai ent la eule alternative

au I' gill, autoritaire dan certe region, c'e I

en partie parce qu Ie 'tat - ni y IIIen u-

rag' la repr ion de r rce de gauche, creant

un ide, t oni joue la "carte i lami te' c ntre Ie

c mmuni: math e. La guerre froide re te dan.

bien de prits :beau updedirigeant actuel

onl fait leur appr ntis. agep litique durant cette

periode et ont ru en til' I'd lecons. hinoi et

Ru se critiquent la "rncrualite deguerre froide"Etat -Unis. u de

de moyen etd'allianc . imrn raux aun mde la

ju te de la cau . la i i n principalement mi-

litaireduconflitetle. anaqu PI' enti e .qu'il

a aient condarnne durant la guerre froide.

Bibliographie

ndre ontaine. La Tache rouge. Le ROil/ail de

la guerre froide, Pari : Le eui!. Pint -Hi -

tire,20 6.

Pierre Gr 1', Les temps de 1 0 guerre Jroide.Refiexions Sill' I ' histoire de la gllerre froide et

les cau es de sa jill, Bruxell s: :diti n om-

plexe, 1995.

Pierre Gro r.' crire l'hi toil' d la gu rr

fr ide apre la zuerre fro ide", Communisme

0- 2, Paris: 'dition L' ~g d'hornme, 2004-

200 .

Gorge. -H nri ut u, La guerre de inquante

AilS. Les relations "st-Oue /. /94 -/990,

Pari . Fayard, 200 I.

En anglai :

aki D ckrill t Geraint Hugue , P algras e

Advance ill old War History, Ba ing toke:

Palgra Macmillan dt,2006.

Odd me We tad, The Global Cold Wal: Third

World lnters ention and the Making oj Our

Tillie, ambridge ni er ity Pre ,2005.

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Id War International Hi. Iry Project (Docu-

ment de pay communi tc traduit n anglai

t analy e ) : hup.z /www.cwihp.org

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aw Pact: hllp://www.in.ethz.ch/php/

Foreign Relati n f th nit d tate : http://

www. tat .go /r/pa/hp/Iru

ati nal e urity rchi e : htlp://www.gwu.

du/-n ar hi /

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rI

La guerre froide :

commence I

Les decunatsons

de la guerre froide

dans Ie monde

La fin de la guerre I

froide

Formes multiples

de la nvaute

L

r

L

r

I

L

r

L

YaltaYalta au cwur de Berlin, 21 juillet 1945 (photographie)

Lesoccupauons sov ienques

Exactions des soldats de l'Armee rouge, exploitation economique (textes)

L a CO re e: c 'u ne g ue rr e J 'a ur reElections, repressions: I'annee 1948 en Coree duSud (photographies)

L e c om bat de s p ropa gan de s en E urop eBataille d'affiches sur les murs de Paris, 1951 (photographie)

D etente et crofts de J'homme en E uropeHelsinki: Ie point de vue d'un dissident, I'analyse d'un diplomate (textes)

L:alliance smo-sovierique

Staline et Mao, annees 1950 ; Mao et Khrouchtchev, 1959 (photographies)

L e s y ste rn e ame nc ain e n A sieLes bases americaines du Pacifique, annees 1970 (carte)

TaiwanChiang Kai-shek ala une de Time, 1955 (couverture)

L:engagemenr american au V ie tn amLe combat eontre Ie communisme en Asie vu par Hollywood, 1963 (affiche)

L es d ebu ts d e la g uerre froide au M oy en-O ne ntInquietudes americaines face a la poussee communiste (caricatures, 1957)

Stabilisations, desrabllisations e n Ame riq ue ta tm e

John Kennedy et "I'Alliance pour Ie Progres", 1961 (photographie, texte)

L a crise de C ubaReunion du Conseil de securite, 25 octobre 1962 (photographie)

Peu t -on e tr e non -a nqne 7 L e c as d e I'ln deLe non-alignement (Nehru), les relations Inde/Chine, Inde/Pakistan (textes)

A fn qu e : race et guer re f ro rdeLe continent africain, champ de rivalites (texles)

La guer re d 'A fghan is tanL'Afghanistan, marche de I'URSS vers I'ocean Indien (page d'atlas, 1983)

L:annee 1983

Tensions entre les deux Grands (deux couvertures de Time)

La fin du commu nisme en Europe de t 'Est

Les annees 1980 : des contestations de nature differente (photographies)

Gorbatchev

Le monde apres la guerre froide selon Gorbatchev, 1989 (text e)

Le nuceareMarche en faveur dudesarmement nuch~aire, Londres, 1983 (photographie)

Lesponnaqe . reallleS et representationsFilm d'espionnage et guerre froide, 1966 (photog ram me de film)

Larme de la c on so rnmanonAmericanisationdumodedevie enAllemagnede l'Ouest, 1949 (photographie)

RoCkand r oll e t g ue rr e rroioe

Concert a Berlin-Ouest, foule de fans a l'Est, 1988 (photographie)

Spor t e t g u er re f ro ld e1980, Jeux olympiques de Moscou : participer ou non? (deux affiches)

Les documents principaux de ce dossier sont egalement reproduits

en transparent: voir p. 64.

Les traductions ont ete faites par la Documentation Photographique (DP)

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wo(5a:u,

wa:a:w::>o:5

~Q

o

I t a

f u t

conqui e fin avril 1945

par les troupes sovietique . Staline

y tenait ; Ie plan pre oyaient que

la ville pouvait etre pri e de Fe ri I'

mai Ie reali me militaire imposa

d'etre plu prudent dan la progr -

ion ver I Ouest. Le di cus ion

ur Ie trace des zones d'occupation

de I' Allemagne, entarnee au courdu econd emestre 1944, avaient

conclu lor de la conference de Yalta

en fevrier 1945, a une occupation

a quatre du pay et de a capitale.

Les ovietiques laisserent done Ie

troupe britannique et arnericaines

y penetrer, Ain i, la Grande Alliance

ernblait-el le bien vivante a l'ete

1945, et alor rnerne qu'avait lieu

la conference de Pot dam, Yalta en

demeurait Ie yrnbole, affiche a la

fa ede I' Ilemagne: la photographie

ernbiernatique de 'troi Grand",

prise I r de la conference, servit de

rn dele a la toile geante in tallee au

c ur rnerne de Berlin.

Roo evelt etait an doute celui

qui tenait Ie plu a cette unite: place

entre es deux allies, il personnifiait

une diplomatie plus progre i te que

Ie partages d'influence entre empire

britannique et ru e, tel qu'il ap-

parais ent ur ceue note manu crite

de hurchill datee d'octobre .1944 et

concernant Ie ' partage des Balkan ".

e dernier avait fait a carriere sur

on refu de"/, appeasement" (Iai ser

Ie mains libres a Hitler en Europe

centrale), mai , pour limiter Ie am-

bition ovietiques, il pratiquait pour-

tant ce type de marchandage a ec la

dictature talinienne. n fait, il ne

faut pa exagerer la portee de ce docu-

ment, meme 'il donne I'impre sion

de jouer Ie orr de millions d'hom-

me ur un coin de table. taline

ne c nvoitait pas la Grece et fu t enretrait durant les premiere pha e de

la guerre civile qui s'y deroula. hur-

chill ne con iderait pas Ie reste des

Balkan cornrneune sphered'influence

vietique ;

c

dan un telegrarnme au Pre ident

Truman, Ie Premier Ministre britan-

guerre froide prit fin lorsqu II

devinrent, a partir de 1989, ! done

que la declaration fut applique.

Or, durant la gu rr froid, Yalta

prit une connotation negativ . On par-

lait surtout de "sortir de Yalta". C etai;

particul ierernent vrai en Pologn ,

comrne l'a constate Ie journalist t

hi torien britannique Timothy Galton

A h, qui a uivi tous Ie boulever -

men! a lEt dan Ie annees 1980:

a Yalta, l'Oue ! aurait abandonne Ie

pays aux griffes ovietiques, ain i que

Ie gouvernement polonais d Londr ..

Pourtant c'est avantYalta que Londr

etWa hington onr accepte que l'Uk.S

conserve Ie territoire conqui sur la

Pologne en 1939, et c est a Yalta que futenvi ageeune extension de la Pologne

a I'Ouest, audetriment de I Allemagne.

De Gaulle, ab ent de conference

interalliees, propagea la legende d un"partage du monde' a Yalta, que a

diplomatie aurait eu pour vocation de

urmonter. Le terrne e t re I e pejoratif,appl ique apre 1991 a toute entente

Churchill, Roosevelt

et Staline : Yalta au CC2urde Berlin

Troupes britanniques au repos sous une

representation des "Big Three" (trois Grands) aYalta.Photographie prise a Berlin, auTiergarten,

apres la parade de la victoire, 21juillet 1945.

Projetable en transparent

amencano-ru e dont pourraient patir

Ie voi ins de la Ru sie.

'i l y eut marchandage territorial

a Yalta, ce fut dans I accord ecret url 'entree en guerre de J nion ovieu-

quecontre leJapon, troi moi apres la

fin de combat en urope. Le prix de-

vait en etre paye par IeJapon (ces ion

a l'UR du ud de akhaline et de

lie K urile ), et par un allie, la hine

nati naJi te (con olidation de interets

ovietique au ord- st du pay).

Le "partage des Balkans" entre Russes

et Bri lanniques, Moseou, oelobre 1944

I(~

: ~ J

5 j ' s o i

r S D; .

Roumanie Russie 90%, autres 10%

Grece G.- Bretagne ( en accord avec les USA)90%

Russie 10%

Yougoslavie 50/50%Hongrie 50/50%

Bulgarie Russie 75%. autres 25%

Copie du Percentages Agreement publiee dans

MarcTrachtenberg, A Constructed Peace. The Making

of the European Settlement, 1945-1963,Princeton

University Press. 1999

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Declaration sur l'Europe liberee, Yalta, 11 fevrier 1945

L'etablissement de I'ordre en Europe et la reconstruction de la vie eco-

nomique nationale devront etre realises par des voies qui permettront

aux peuples tiberes de detruire les derniers vestiges du nazisme et

du fascisme et de creer les institutions democretiques de leur choix.

Tel est Ie principe de la charte de I'At/antique' - droit de tous les

peuples 8 choisir la forme de gouvernement sous lequel ils oesirent

vivre, restauration des droits souverains et de I'autonomie chez les

peuples que des pays agresseurs en ont prives par la force.Pour favoriser les conditions dans lesquelles les peuples liberes pour-

ront exercer ces droits, les trois gouvernements preteront ensemble

assistance aux peuples de tous les Etets europeens liberes et des

Etats anciens satellites de I'Axe ** en Europe chez lesquels ilsjugeront

que la situation I'exige en vue de : a) etablir les conditions de la paix

interieure, b) prendre des mesures d'urgence pour aider les individus

ptonqes dans la oetresse, c) former des gouvernements interimeires

largement represemeuts de tous les elements democretiques de la

population, qui s'engageraient 8 faire eteblir aussit6t que possiue,

par des elections libres, des gouvernements reponosm 8 la volonte

du peuple et, d) faciliter, 18ou ce sera necesseire, Ie processus de

ces elections.

Extrait du communique final de la conference de Ya lta .

• Charte de I 'At iant ique : dec laration solennelle s ignee par Roosevel t et Churchi ll ,

Ie 14 aoOt 1941, definissanlles principes sur lesquels fonder la pa ix future .

•• Axe: nom donne a I'al liance conclue enlre l 'Al iemagne nazie et l 'I ta lie fasciste en

1936, a l aque lle se joindron t, en Europe, en 1940, la Siovaquie, la Hongrie, la

Roumanie, en 1941, la Bulgarie et Ia Yougos lavie.

Yalta, vu de Pologne

Lorsque je suis arrive pour la premiere fois en Pologne,

j'entendais sans cesse un mot ires ettenqe, "Yowta",

soupiraient mes nouvelles connaissances, "Yowtal", et

la conversation sombrait dans un silence metsncotique.

Est-ce que "Yowta" signifie "Ie destin", demandais-je ?

Est-ce une expression comme "C'est la vie" ?

G'est 8Yalta (''Yowta'' en polonais) que debute I'histoire

de la "Soliderite". Pour les Polonais, "Yowta" signifie que,alors que leur ermee a ete la premiere 8 s'opposer

8 Hitter, alors que la Grande-Bretagne est entree en

guerre pour detendre l'iruiependence de la Pologne

et que les soldats polonais ont combattu courageuse-

ment pour la defense de la Grande-Bretagne, alors que

pres de six millions de leurs compatriotes (un citoyen

de la Republique polonaise d'avant-guerre sur cinq)

sont morts pendant la guerre - epres tout cela - leur

pays a ete contie par ses allies occidentaux, la Grande-

Bretagne et t'Amerique, aux celebres bons soins de

"I'Oncle Jce" Staline.

Timothy Garton Ash, The Polish Revolution. Solidarity,

Londres : Jonathan Cape, 1983.

Traduction Documentat ion Photographique (DP) .

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UJo

iUJ

a:a:UJ::>o: s

~a.o

. . / .

S occupat Ions s o v l e t / q u e s

rrnee rouge et ur la fraternite

entre Ie peuple libere et l'Uni n

ietique. De rrnais, cette "libe-

ration" e t appelee "conquete", Mai

vue de Mo ou, ceue nouvelle hi loi-

re de 1945 e t ecrite par d auteur

"fa ci t "qui rehab ilit n t par anti 0-

vieti m de groupe ayant collabore

avec I' II rnagne nazie. ' i let tant

que ti n de viol perpetre par

Ie oldat de I' rrnee r uge c e t

certe parce que de rn uvement

fernini tc f nt a ancer l'idee qu il

, 'agit bien de crime de guerre mai

au iparce qu'ils yrnboli ent Ie ort

de nation " iolee " par l'Union

ovietique, devenue communi-

te de force. D lor, Ie annee

1945-19 9 ne eraient qu 'une doulou-

rue parenthe e, et Ie communi me,

corp etranger, aurair ete condamne a

une di parition certaine d' 1945.

i, dan Ie pay occupes, les

e actions ovi tique vi I , v I ,pillages) n ' taient pa ebruitees,

celie -ci eurent immediatement de

n equen es. ur place, il etait

difficile aux militant c rnmuniste

de anter I'reu re liberatr ice de

I' rrnee roug et de e r ndre po-

pulaire aupr de populati ns qui

c mparai ntla i lence communi te

a la violence nazie, II en firent part

aux autoritc vietiques. Le temoi-

gnage de refugie a l'Oue t, qui

ont parfoi gr ssi la realite, urent

un double irnpa t. D'une part, il

validerent la pr pagande nazie ur

les "hordes barbares" enue d' Ai,

d nt Ie regime national-socialiste

pretendait proteger Ie population :

en lIemagn de l'Oue t, lanticom-

muni me er I'anti 0 ieti me purent

e fonder ur de realite tangible,

et reprendr en partie Ie di cour of-

f iel de ann de guerre, ntinuite

que Ie camp ovietique ne rnanqua

pas de ouligner. D'autre part, en

lIemagn , ce recit p rmirent de

merne qu Ie deva tation provo-quee par I s bombardernents allies,

I'expul ion d douze million d' lle-

mand d'Europ centrale, et la deten-

ti n a I' t d pri nnier allemand

dan de condition parfoi t rrible

(Ie derniers ne furent libcres qu'en

1955), d'occult r les horr urs nazie

en faisant d llemand: un peuple

de victime .

Le nombr

par Ie 0 ietique

a hiffrer, mai il

jours doccupati n. La vengeance

y a ait a part, parfoi encouragee

par de propagandi te. ornbre de

femme e sont en uite donne la mor t ,

participant a I incr yable vague de

uicide qui eut lieu en lIernagne

au printemp 1945. Le aut rites

f rrnerent longternp Ie yeux, quand

elle: n'accu aient pa Ie vi lime

d'eIre consentant 1I de tran rneure

d ldats.

KPD Ie interdi ait, an ucces. L'in-

'curite pour Ie. femme ne diminua

qu'a partir de fin 1946.

La dirnen ion 'c nomiqued I'e t aujourd'hui

I pay del'Et

rejoignent I' nion uropeenne, cela

permet d'expliquer leur "retard", et

ju tifie de prendre en compte une

traj ct ire particuli reo L' nion

o ietique a, au I ndemai n de la

gu ITe, ponctionn plu a I' E 1 ( an

doute 15 a 20 milliard de dollar)

que I'Oue t n' a recu grace au plan

Mar. hall (13 milliard de dollar ).

lIemagn

pay

ie

cupation.

Scene de rue a Berlin: un soldal russe "confisque" la bicyclette

d'une femme sous les yeux des passanls, 1945

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Les exactions

des soldats

de I'Armee rouge

Ternoiqnaqes cites dans Richard Bessel

et Dirk Schumann (M.), Life after Death,

Approaches to a Cultural and Social

History of Europe during the 19405and

19505,Cambridge Univers ity Press,

2003. Trad. DP

• NSDAP, Nationalsozialistische

Deutsche Arbeiterpartei, Parti national-

sociatiste des travail leurs allemands,

parti nazi

" KPD, Kommunistische ParteiDeutschlands, Parti communiste

d'Aliemagne

L'exploitation econo·

mique : I'analyse d'un

historien hongrois

Laszlo Borhi, Hungary in the Cold War.

1945-1956, New-York: Central Euro-

pean Universi ty Press, 2004. Trad. DP

'Molotov (1890-1986), commissaire du

peuple aux Alfaires etrangeres de 1939

a 1949

"Manfred Weiss, banquier et industriel

jui f hongrois, fondateur d'un groupe

industriel specialise dans les moteurs et

la construct ion aeronautlque

'" Tungsram, entreprise de lampes et de

materiel elect rique

La deception des communistes allemands

"Les hommes et les femmes de la population laborieuse nous repetent sans

cesse : 'Nous avons tant espere que I'avenir serait meilleur, nous etions si heu-

reux de l'arrlvee de l'Arrnee rouge, et maintenant ils se conduisent exactement

comme les SS et Ie NSDAP* nous ont toujours dit qu'ils Ie feraient. Nous ne

comprenons plus.' t'espoir que les choses allaient s'arneliorer, que nous avons

donne au peuple, encore et encore, la plupart I'ont perdu."

"Pour nous, qui nous sommes battus centre Ie fascisme pendant douze lon-gues annees, les camps de concentration n'etaient pas des 'infirmeries', alors,

quand aujourd'hui nous observons a quel point les travailleurs sont de plus en

plus decus, nous aussi nous pourrions perdre espoir ... si nous n'avions pas

une confiance absolue dans la direction de notre parti, Ie KPD**.

"L'etat d'esprit de la population est devenu tres mauvais a cause de ces

incidents, [.,.J Une femme dans la rue m'a dit aujourd'hui, alors qu'elle me ra-

contait comment l'Arrnee rouge etait revenue la nuit a son domicile, violant les

femmes, 'Dans un sens, c'etait mieux pour nous avec les SS, au moins, de ce

point de vue, ils fichaient la paix aux femmes'."

L'experience d'une femme de Budapest

"Cette annee, Ie 18 juin, a 10 heures du soir, je revenais de chez ma coutu-riere. Deux soldats russes m'ont arretee et violee. Exactement quatre semaines

apres, a 8 heures du soir, je rentrais chez moi a bicyclette, en longeant la voie

ferree, quand je rencontrais un Russe qui voulut me voler mon velo. Je me mis

a crier, il lacha alors ma bicyclette et me viola. Mes dernieres regles dataient

du 7 juin, elles duraient generalement 3-4 jours et revenaient regulierement

toutes les 5 ou 6 semaines. Les regles que j'attendais ne sont pas arrivees

et je me suis retrouvee enceinte. Com me je ne veux pas avoir un bebe non

desire, je sollicite par la presents un certificat pour aller a l'nopitat faire inter-

rompre ma grossesse."

Les Sovletiques ont trouve de nombreux pretextes pour faire payer les

Hongrois. Peut-etre ne saurons-nous jamais Ie montant exact des sommesqu'ils leur ont soutirees au cours des dix premieres annees d'occupation de la

Hongrie. On peut affirmer avec certitude que Ie paiement des reparations attei-

gnit 450 millions de dollars, meme si Molotov* annula Ie solde de 65 millions en

1948. Les Hongrois payerent entre 150 et 180 millions de dollars de compensa-

tions pour les dommages causes aux proprietes allemandes, 45 millions pour

la dette de Manfred Weiss**, plus de 160 millions pour rembourser les entrepri-

ses sovietiques, et I'entretien de l'Arrnee rouge a sans doute coute

60 millions de dollars. Aces sommes nous devons ajouter la valeur des prises

de guerre (Tungsram*** a elle seule valait 12 millions de dollars), les benefices

fictifs des entreprises sovietiques et la valeur de I'essence, la bauxite, Ie man-

ganese, Ie charbon et autres rnatieres premieres que les Sovietiques "achete-

rent" bien en dessous du prix du marche, sans compter les profits qu'ils tirerentde ce commerce inequitable. A tout ceci il faut ajouter Ie coat du travail des

600 000 travailleurs forces hongrois qui petnerent dans les camps de travail so-

vletiques. Peut-etre n'est-on pas loin de la verite lorsqu'on affirme que l'Union

sovietlque extorqua a la Hongrie un montant egal a celui que l'Autriche recut du

plan Marshall, soit environ un milliard de dollars.

Mais les consequences econorniques les plus graves de cette sovietisation

ne peuvent etre quantifiees. La Hongrie, ainsi que les autres pays de l'Europe

de l'Est, furent exclus de la construction europeenne, leurs economies furent

privees du benefice des avancees technologiques occidentales. Au lieu de

cela, l'Europe de l'Est fut entrainee sur la voie d'un developpernent econorni-

que oicte par l'ideoloqle stalinienne et les besoins militaires sovletlques. Les

marchands du Kremlin avaient toutes les raisons d'etre satisfaits. Ce deve-loppement econornlque creait un flux continu de richesses de la Hongrie vers

l'Union sovietique, il contribuait au controls indiscutable des Sovietiques et a la

sovietisation de la Hongrie, et dernier point mais non Ie moindre, il constituait

un moyen relativement sur pour couper les liens avec l'Ouest et detruire Ie seul

type de presence que les Arnericains souhaitaient maintenir.

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wo(5

fl :w

a:a:w:: >C)

S

~2 i

a Coree

L guerre froide ne

'e t pa "etendue" en

Ie declenchernent d la

guerre de ree ; elJe y etait rnenee

depui 1945. ne cour au Jap n

d 'buta entre tat -Uni et

dan la re i tance aux Japonai

dan la guerre civile chinoi e. Lapenin ule c reenne etait de plu un

e pace iradirionnel de rivalite entre

grande pui. ance : l'Union ovie-

rique ne v ulait pa. que s'y installe anouveau une pui ance ho tile.

Le di cu ion ur lavenir de

1 1 - ung I'emporta ur se rivaux, mit

en place un regime communi te qu'il

oulait etendre a toute la oree. u

ud , Ie m ericain uhaitaient un

regime table, qui perrnette a leur

troupe d' vacuer Ie pay, Ie Japon

etant leur pri rite regionale. Mai

Ie ud etait pauvre et in table. Le

nationali te yng rnan Rhee e ayait

dentrainer Ie Etat -Uni dan on

anticommuni m forcene, avec pour

objectif I'unifi arion de la oree.

Une cornmi ion d ali n

unie ( T OK), a laquelle Ie

d'une guerre I'autre

line con titution. Le ord chercha a

'y oppo er et e aya d'y organi er

de election concurrente . Derriere

I'apparente quietude de cette photo-

graphie pri e a eoul, la oree du

udgli ai t dan laguerrecivile ;de

bureaux de vote ne purent fonction-

ner et plu de 30 0 p rs nne furent

wee durant ce election. ai une

c n titution put elr votee et Rheedevint Pre ident d'une R publique

proclarnee Ie 1 5 a o ut 1 948 .

Or, une in urrection dirigee par

Ie communi te avail commence

de Ie moi d'a ril dan I'ile de

heju-do. En ociobre, un regiment

iationne dan Ie port de Y u e

mutina et e lanca dan de pillage

et de violence, rna acrant de

dizaine de pol icier . La repre

flil impitoyable.

vant que Ie troupes du ordFranchi ent Ie 38< para lle le , en juin

1950, de 0 000 a 100 000 oreens

sont morts dan une veritable guerre

ci il . De. con eillers arnericain:

aidai nt les force du regime de

eoul, lequel mena de plus en plu

d' peration de centre-guerilla en

pre i i n du depart de force arneri -

Elections, repressions :

I'annee 1948 en Coree du Sud

- Devant un bureau de vote, Seoul, 10 mal 1948.

- Arrestation de soldats rebel les, mut iner ie contre

Ie regime de Syngman Rhee, Yosu, octobre 1948.

- Rebel les communis1es executes, Coree du Sud,

local isation exacte non precisee, octobre 1948.

Projetable en transparent

caines. En fait. Ie diplomate a aient

oulu faire de la oree du ud un

r n dele de con truction d'Etat a ca i t an c a rn eric ain e landis que Ie

militaire cornmencaient leur aide

aux for e locale antic mmuni te ,

tout en ouhaitant eviter d'y engager

hom me l argent. La force de la

rebelli n mmuni te fit croire a

Kim I1- ung que l'avancee de e trou-

pe au u d er it facile. I l l'expliquait

de 1949 a taline, tout en ollicitant

on aide. Mai lui-ci craignait une

reac ti n arnericaine. IIne donna son

feu ert qu' un an plu tard, parce que"le c ntexte n 'etaii plu Ie merne que

par Ie pas e". en parti ulier avec la

victoire de ao en hine. II pou a

un Kim optimi re a une perati n

deterrninee. qui entraina la penin ule

dan I' abime. pre ct bre 1950,

la guerre ci ile coreenne e doubla

d'une guerr am ri an -chinoi e.

L:URSS et la Chine dans Ie declenchernent de la guerre de Coree

De Pekin

Pour transmission immediate au camarade Filippov [StalineJ

Aujourd'hui 13mai [1950J, a 23h30, Chou En-Iai m'a rendu visite et, selon les instructions

de Mao Tse-tunq, m'a intorme de ce qui suit:

1. Kim II-sung et Ie ministre des Affaires etrenqeres de la Republique democtet ioue de

Coree [du NordJ, Po Siang-yung, sont arrives a Pekin ce 13 maio

2. Dans la soiree, Ie camarade Mao Tse-tunq les a rencontres. Au cours de la conversation

avec Ie camarade Mao Tse-tunq, les camarades careens ont fait savoir, contormernent

aux directives du camarade Filippov, que Ie contexte n'eteit plus Ie meme que par Ie

passe et que la Coree du Nord pouvait oectencner les hostitites ; bien entendu, cette

question serait discutee avec la Chine et avec Ie camarade Mao en personne.

3. Les camarades careens resteront a Pekin pour deux jours.

[.. .J Le camarade Mao Tse-tunq souhaiterait obtenir personnellement des clarificationsdu camarade Filippov sur cette question. {. ..J Les camarades chinois demandent une

reponse rapide.Telegramme de Roshchin [ambassadeur d'URSS en Chine] a Stal ine, archive du Pres ident de la federation

de Russie, Cold War International History Project, Virtual Archive, Woodrow Wilson Internat ional Center for

Scholars. Trad. DP.

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comba t des propagandesen Europeo

(5II:u,

WII:II:W

:>o

:5

~

Bataille d'affiches

sur les murs de Paris0..

o

L guerr froide eut

de repercus: ion dan

la i politique de bien de 'tat, en

particulier ceux ou I Parti commu-

ni t etait pui ant. Lor de la cri e

de la C rnmunaute eur peenne de

def n ( -0) dont I' nj 1I etait Ierearmernent de I'A Ilemagne, cinq an

eulement apres la fin de la econde

Guerre m ndiale, Ie ligne de par-

tage politiques de la guerr froide e

ont cornplexifiee .

En France, on a pu parler de

"nouvelle affaire Dreyfu ", tant Ie

divi ion. et Ie affront m nt ont ete

fort. Le mur de la capitale ternoi-

gnaienl de ceue batai lie. Aux affiche

"Jamai ! <;:a.." du mou em nt "Paix

et Liberte", ur Ie quelle. un drapeau,

frappe de la fauci lie et du rnarteau,

flouait ur la t ur iffel, repondait Ie

logan communi te "Le rneri ain

en merique ! ". Occupation c ntre

occupation. Rene Pleven, alors 11la

tete du gou ernement de Troi ierne

Force regr upant democrate -chre-

liens, ociali te et radicaux, et qui,

aiguillonn par Jean Monnet, etait

11I'origine du projet de ED, avait

cree en 1950 'Paix et Liberte". Le

nom de cette officine (ce ne fut pa

un mouv ment de rna e) repondait

au "Mou ement de la paix" organi

par Ie P F. Son objectif etait de lutter

contre la "de information commu-

ni te'', laquelle ri quait de miner la

determination de Francai dan la

guerre froid . La defaite de 1940,

encore dan t utes Ie tete, etait

largern nt xpliquee par Ie manque

de volontc, voire I pacifi me aveugl

de I'opinion francai e.lI fallair au i

montrer aux gaulli te du RPF que Ie

gouvernement u'etait pa faible face

aux communi t .Mai la ED pretait Ie flanc aux

attaque de ce dernier : elon eux,

Ie jeune proj t europeen (Ia Commu-

naure europeenne du charbon et de

I'acier etait en train de . e meure en

place) erait moin un m yen de crccr

de la paix en integrant I'Allernagne,

qu'un projet arnericain de tine 11la

rearrner pour combattre l'Union 0-

viet ique, ou un projet all mand pourentrainer e allies 1 1 la reconquete

de territoire: perdu 11I'E t. La pro-

pagande du PCF joua sur ce deux

tableaux. T I n etaient pasjuxtapo e :

au merne moment, Ie Etat - nis

etai nt accu e de e fa ci. 1', avec Ie

maccarthy me, et d'etre des fauteur

de guerre, non eulement n oree,

rnai au i en encerclant Ie camp

communi te avec une multitude de

ba e rnilitaires de tin ee 1 1'a gr e er

( 1 1 I inver e de carte montrant I'ex-

pan ion communi. te). La thernatique

de l'occupati n arnericaine fu t utili ee

de Ie plan Mar hall et la "cocacolo-

ni arion" de la ranee fut denonce .

Photographie prise en 1951.

Projetable en transparent

Entre 1951 et 1954, de ac ord

fran o-americain permir nt la crea-

tion d ba e americaine ur Ie 01fran ai ( 50000 A r ne ric ain s, i il et

militair ,etaient en Fran e au debut

des annee 1950, plu de 10000011 la

fin de la decennie).

vee la 0, l'ornbre de l'arrnee

allemande p e erait de n uv au ur la

France, notarnrnent ur Stra burg et

a cath drale. Alor que Ie gaulli te

avaient agi te la carte d menace

ovietique et communi te apre 1947,

ils trouverent une con ergenc d'in-

teret avec cou et Ie PCF p ur

combartre t rejeter la ED (et la I

Republique). n in oquant l'indepen-

dance de la France et la renai anc du

danger allemand.

Le general de Gaulle contre la CEO: ternoiqnaqe d'un diplomate sovietique, 1954

Apres un bref echange protocolaire, j'ai souligne Ierole positif joue par Iegeneral de Gaulle

dans Ie rejet de la CEO, un acte qui repondsit aux interets de la paix en Europe.

De Gaulle a dit : "Je peux vous expJiquer pourquoi je me suis prononce contre la CEO.

J'estimais qu'elle aurait porte atteinte a i'indepenosnce de la France. En son temps,

j'avais conclu Ie treite trenco-sovietique avec StaJine. Je I'avais fait, d'une part, pour

ressusciter l'inaependence de la France et, d'autre part, en prevision de la solution duptobieme allemand, qui, en vertu de ce treite, ne devait pas etre resotu sans la partici-

pation de la France. Cependant, I'Union sovietique, au mepris de ce trsi te, a mene des

pourparlers au sujet du probJeme allemand avec les Etats-Unis et I'Angleterre, sans

consulter la France." [.. .J

J'ai di t, en ce qui concerne la situation actuelle en France, que Ie gouvernement sovie-

tique ne cache pas son opposition aux accords de Paris, qui menent a la resurgence

du mili tarisme allemand et entrainent I'Allemagne occidentale dans une pol itique des

blocs qui aggrave Ie danger de la guerre en Europe.

De Gaulle abonde dans mon sens. [. ..J "Ces accords, dit-i l, satisfont en quelque sorte

Adenauer', et pour un certain temps, mais ils ne resolvent ni Ie probleme allemand ni

Ieprobieme europeen. Pour assurer la paix en Europe, iI faut resoudre Ieprobteme alle-

mand en commun avec I'Union sovietique et fonder une organisation europeenne, pas

groupusculaire, avec la participation de tous les pays europe ens et avec la participation

obligatoire de I'URSS et de I'Allemagne, mais sans les Americeins"

Exlrai t du Journal de S.A. Vinogradov, ambassadeur d'URSS en France, 9 novembre 1954, ci te dans Thierry

Wolton, Paris-Moscou, 30 ans de relallons secretes. Paris: Grassel, 1997

'Konrad Adenauer, chancel ier de la Republ ique faderale d'Al iemagne de 1949 a 1963.

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Affiche du Parti communiste francais centre Ie rearrnernent al lemand et la CEO, avril 1952

Accords de Bonn (26 mai 1952) : cette convention sur les relations entre la France, les Etats-Unis, Ie Royaume-Uni et la RFA accordait,

avec certaines restrictions, la souverainete a la RFA lorsque Ie tra lte instituant la CEO entrerait en vigueur.

Traite de Paris (27 mai 1952) : traite instituant la CEO, s igne par Konrad Adenauer (Al lemagne), Paul Van Zedland (Belgique), Robert Schu-

man (France), Alcide de Gasper i ( Itatle) , Joseph Beck (Luxembourg) et Dirk Shikker (Pays-Bas).

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~0..o

ten te e t droits d e J 'homme

en Europe

UNE de ev lution

internati naux au lendemain de la

Seconde Gu rre mondiale, po e

problerne. oyen d'ingerence dan

Ie affaire interne d'un Etat, elle

peut erre in trumentali ee , Elle e ten

concurrence avec d' autre objecti fs,

comm la tabilite et la paix, rnerne i

aujourd'hui beaucoup ont per uade

que Ie respect de droit de I' homme

e t la condition merne de la paix

interne et internationale.

La place crois ante de droit

de I'homme dan la diplomatie

Est-Oue t a ete interpretee de troi

manieres. Prernierernent, comme

I avance en de termes accu ateurs Ie

dissident ru e Vladimir Boukov kyo

elle n aurait eu aucun impact ur Ie

regime communi te , elle n'aurait

ete qu'un ecran de fumee derriere

lequel Ie Occidentaux ma quaient

leur compromi ion avec Mo cou

et, urtout, elle aurait ete utili ee par

I'Union ovietique de meme que Ie

di cour paci fi te, pour ane the ier

Ie opinion. La ocial-dern cratieallemande e t run i mi e en accu a-

lion: son objectif de "changernent

par Ie rapprochement" n aurait ete

qu'une uite de capitulation devant

Mo c u, ju qu'a d v nir, par noyau-

rage un in trument de la poli tique

vietique. Dan Ie camp occid ntal, on

craignait c tt d ri v n utrali. te d

I' II magn , ace p tant, n r 'action

a I 'hi tire guerri r r c ru e du pay,

une paix a tout prix. L'Internationale

ociali t e p reoccup ait urtout d

violation de droits de I'homme

dan I pay allie d Etats- ni(en particulier I' rnerique latine). La

RD remplit e cai e en endant

a Bonn pre de 35 000 'pri onnier "

(en fait de plu en pili de candidats

a I' 'migration), pour pre d deux

milliard d euro .

Deuxiernement ce qui ne parais-

sait qu une conces ion ovietique

an con equence lor de accord

d'Hel inki en 1975, erait devenu

un piege pour Moscou. Jacques An-

dreani enumere ain i les proce u

qui ont mine Ie pay communiste

a cau e de cette "troisierne corbeille"

d'Helsinki con acree aux droit de

l'hornrne. II mel en valeur I'imp r-

tance de I'opinion internationale et

de acteur non etatique , qui ont

ti se des lien a traver Ie rideau de

fer et, en Occident, ont fait pre sion

ur I gou rn m nt pour que

ceux-ci ulevent la que tion dan

leurs rencontre ave Ie dirigeant

communi Ie .

D'oi'! un troi iern jugement. Pour

Ie. dipl mate oc id ntaux, c It

pre. ion de I'opini n et de groupe

organi e a ouvent ete con ideree

plu comme une contrainte dans

I ur dialogue avec lEt, que commeun atout pour t ran former de pay

qui emblaient fige . En outre, il

craignaient que Ie pres ion fu ent

contreproductive en pro oquant un

durci ement de regime.

ux Etat -Uni , c'e t du Congre ,

pous e par Ie organisation jui-

ve , que int I'utili ali on de I'arrne

cornrnerciale a fi n d 'o b te n ir la liberte

d'emigrer pour Ie Juif ovietiques

(amendement Jack on- Vanik de

1974). haque Adrnini tration choi it

Ie poid a donner a cette que tion ;

irnple appui dans Ie filet de nego-

ciation pour Ki inger objectif en

oi p ur Caner, ce qui permit une

vague de departs, in trurnent de com-

bat contre < I' rnpire du al pour

Reagan, avec cornrne con equence

une ferrneture de I Union ovietique.

~emigration des Juifs sovietiques (1969-1993)

Nombre de JU/ fs sovie liques aulor ises Iiemigrer, 1969·1993

180000

160000

140000

120000

100000

80000

60000

40000

20000

01MI

500""", N o , , , , , " , Confer. .. ., on_ Jewry p"U~no Per.oz, L o co mb al p our los JurIs S<M611qUOS. W.sh.ngton·M05CO<JoJ<Jrusa lom, 1953-1989.

P ar is A lm a nd C oh n. 2 00 6

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Helsinki : Ie point

de vue d'un dissident

russe

Vladimir Boukovsky, Jugement a Moscou,

Un dissident dans les archives du Kremlin,

Paris: Robert Laffont, 1995

•Associations de defense des droits de

I'homme. Le premier groupe fut tonde

a Moscou auteur des dissidents Youri

Orlov, Elena Bonner, Alexandre Ginzburg,

Anatoly Scharansky ... D'autres groupes

se Iormerent ensuite en Lituanie, Ukraine,

Georgie.

•• Helsinki, capitale de la Finlande ;

Ie terme "finlandisation" fut applique aceux qui, craignant la force sovietique.

s'aligneraient sur Moscou sans pression

directe. En Finlande, aujourd'hui, ces

compromis du pays durant la guerre

froide sont critiques.

'''Boris Ponomarev (1905-1995), cheldu dspartement international au Comite

central du Parti communiste d'Union

sovietique (PCUS), entre 1955 et 1986.

Helsinki : I'analyse

d'un diplomate

fran~ais

Jacques Andreani, Le Piege : Helsinki et

la chute du communisme, Paris: Odite

Jacob,2005

Ambassadeur de France, Jacques

Andreanl a dirige la delegation trancaise

qui a prepare la conference d'Helsinki.

Bref, Moscou s'entendit tres vite a transformer les droits de I'homme memes

en instrument pour "rnaquer" les socialistes europeens, ne "recornpensant' se-

lectivement que ceux qui acceptaient Ie plus grand "rapprochement" avec elle.

Et les socialistes, eux ? Ne comprenaient-ils pas ou menaient leurs petits jeux

avec Moscou ? Si c'etait encore imaginable au debut de la detente, vers 1977-

1978, la "rupture entre les mots et les actes" devenait evidente et ne pouvaitpas rnerne echapper a un debile mental. Et, de fait, pouvait-on poursuivre la

"diplomatie secrete" apres la liquidation spectaculaire des groupes d'Helsinki* ?

Ou continuer a se "rapprocher" alors qu'on pouvait se convaincre de la nullite

de son influence? Qu'on remarque, s'il vous plait, que, sous couvert de pa-

labres sur Ie rapprochement "entre Etats", Ie rapprochement s'effectuait entre

partis et avec Ie PCUS. En outre, vers Ie debut des annees 1980, la rnajorite

des partis socialistes et sociaux-dernocrates avaient etabll des relations in-

ter-partis prlvileqiees avec Ie PCUS qui, entre autres choses, signifiaient des

contacts etendus au niveau des organisations partisanes regionales, voire de

base. Difficile d'etre plus proche, mais quel fut Ie resultat ? Dans Ie meilleur des

cas, cela facilita fortement Ie noyautage du KGB qui, dans certains partis, attei-

gnit des proportions fantastiques : en Finlande et en Allemagne, par exemple, iletait difficile de savoir ou s'achevait Ie KGB et ou comrnencait la social-demo-

cratie. [... J Apres tout cela, pouvait-on croire au "rapprochement-influence"?

II est certain que, vers 1978, on ne pouvait plus trouver de pareils betas

idealistes, non seulement dans la direction, mais encore chez les membres

de la base. Que se passa-t-il ? Henonca-t-on honneternent a la detente?

Avoua-t-on son echec ? Bien au contraire, si bien que c'est justement en avril

1978, quelques semaines avant Ie proces des groupes d'Helsinki, alors qu'on

ne pouvait douter de leur issue, que l'lnternationale socialiste preside a Hel-

sinki** (difficile de trouver lieu plus symbolique !) une conference entierement

consacree au desarrnernent et, de surcroTt,y invite une delegation sovietique

menee par Boris Ponomarev***. Pas un mot sur les droits de I'homme, pas une

allusion aux proces imminents ; desorrnais la detente ne signifie plus qu'unechose: Ie desarrnement. Bien entendu, on entend de nouveau claironner des

mots nobles, mais il s'agit desorrnais de "sauver l'hurnanite d'une catastrophe

nucleaire".

Helsinki et ses suites ont accelere Ie processus de degradation en cours

depuis la fin des annees Khrouchtchev. lis ont encourage les dissidents et leur

ont fourni un cadre de reference, des arguments, des methodes et souvent

un appui exterieur - la chambre de resonance de la presse internationale, les

conseils d'avocats benevoles. [... J

t'accord d'Helsinki a contribue a internationaliser des tensions internes

auxquelles les auto rites des pays communistes auraient voulu reaqir dans Ie

cadre national. II a polarise l'interet de I'opinion mondiale sur Ie combat des

dissidents et sur Ie message des exiles volontaires, comme Soljenitsyne. IIa

encourage des groupes de citoyens specifiquernent formes pour veiller au res-

pect des dispositions de la CSCE et pour denoncer les manquements, meme

si ces activites etaient condarnnees et reprimees par les autorites. Cette

repression elle-rnerne a pu faire I'objet de protestations officielles et de denon-

ciations publiques explicitement tondees sur les textes siqnes en 1975.

t'Acte final a fourni Ie moyen aux gouvernements des pays non commu-

nistes d'intervenir en faveur de personnes persecutees pour leurs opinions,

harcelees pour avoir rnanifeste I'intention c'erniorer ou ernpechees par des

tracasseries administratives de se reunir avec les membres de leurs families. II

a permis d'attirer I'attention du public sur des methodes punitives particuliere-

ment odieuses, comme I'utilisation de la psychiatrie a des fins repressives.

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~u..wa:

s: : : >o:5

~11.

o

alliance sino-sovietique

hi tori en di.-

po ent de orrnai d'une

imp rtante mas e de document

perrneuant de mieux comprendre

I relation ino- 0 ietiqu , sen-

tielle pour I'hi toire d la gu rr e

froide. Mais cela ne p rmet pa de

clore Ie debar et de repondre a

route Ie que tion. pre I chi me

. ino- ietique, a partir du debut deannee 1960, Ie hinoi ont beau-

coup critique Ie comportement des

dirigeant 0 ie t ique et la rupture a

pu parai tre predeterrninee. Le archi-

ve arnericaine ont rnontre qu d Ie

debut de annee 1950, de dirigeant

arner icain la croyaient pos ible. L e

docum nt iconographique vantant

I lien entre Ie deux pay erai nt-

il d nc pure propagande .

Dan Ie relati ns entre Mao

et ialine , ce dernier e t Ie leader

inconte t . J I ne s'e t pa oppo e a

la i toire de Mao au ein du Parti

ommuniste chinoi ,mai il a tou-

jour pri il gie le interet del'Union

ovietiqu et i In' informait Ie leader

chinoi d es deci i n que I r qu'il

Ie jug ait util . J I v ou la it g ard er une

fort influence en Mandchourie et

pre erver I indep ndance de la Mon-

golie exteri ur .alignee sur Mo cou.

L'Ideal eiait pour lui une hine

tabili ee, lie a l'Uni n ietique.

e objecti f p u aient au i etre

aneint en mi ant ur les nationali te

chinoi . Le utien au Parti ornrnu-

ni te n'erait done pa un but en oi,

mai un moyen p ur par enir a ce

fin. 1', apre 1945, nationali te et

communi t nt es aye d utili er

la guerre fr id nai. ante. L'appui

ovi 'tique a ao 'a crut au fur et

a me ure que la

ni te emblait po ible. que Chiang

Kai- hek, Ie leader nati nali te, . e

tournait er Wa hingt n, t qu'il

de int peu probable que I m ri-

cain inter iennent. Mao T e-tung

e rendit a Mo. cou durant I'hi er

1949, ju te apr's a vi toire. fI dut

attendre plu ieur emaine, de rna-

niere a ez hurniliante, avant qu un

traite darnitie ino- 0 i tiqu it

igne, en fevricr 1950. C' t dan ce

c ntexte qu'e tdiffu 'ecetteaffi he

s vietique, au graphi. me nvenu.

e mes age vante la c operati n en-

tre Ie deux peuple rnai la relati n

n'e t pas egalitaire.Mao e t pre. ente

c mme i'ele e face a on maitr : ild it m ntrer qu'il e t un bon c rn-

rnuni te, fidele a la pen ee de Lenine.

Mao etait al r en po ition de dernan-

deur, erte pour e proteger contre

une re nquete nationali te appuyee

par I ' Amerique, rnais urt ut n

fonction d'une vi ion du monde me-

I' intervention chinoi e et enc uragea

la prolongation d c rnbat .

La photographie de Mao et

Khrouchtche , pri e en 1959, te -m igne de relation tre: differente .

Le second n'a ait pa I p id. de

taline, il 'en prit meme a cette figu-

re sacree : Ie r lation etaieru done

plu equilibrees, plus chaleureu e

au i, a cau e de la p r onnalite de

Khrouchtche . La "fraternite ocia-

Ii te" qui e degage d I accolade

entre Ie d ux homme, ou Ie

fla he de reporter, etait une rea-

lite: Ie rencontres et con ultati n

renonca meme a e interet

de la hine.

Pourtant, cette rencontr de 1959

marque une etape importante de

Les mises en scene

de I'amitie : poigneesde main et accolade

- A gauche, Stali ne et Mao Tse-tung : "Que vivent

et grandissent l 'arnit ie indefectible et la coopera-

tion entre les peuples sovietlque et chinois",

l ithographie couleurs, annees 1950.

- A droite. Mao Tse-tunq et Khrouchtchev,

photographie prise a Pekin, octobre 1959.

Projetable en transparent

la rupture. De ten ion xi taient

depui 1956: la de talini ati n a ait

heurte ao, I'e sor du commerceentre Ie deux pay, nece air du fait

de I'embargo occidental. pou ait la

hine a d'importante expor tai i n.

de matiere premiere, et celt der-

niere, tre susceptible ur on iatut,

souffrait toujour de "I 'arrogance" et

du "chauvini me" de Ru e. Le

deux leader e ta ie nt o p tir ni: te ur Ie

triornphe du communi me, mai Mao

plu encore, qui lanca alor Ie Grand

Bond en avant. n octobre 1959, pour

Ie dixi me anni er aire de la victoirc

communiste, Khrouchtchev e rendit

en hine m ai apre on oyage aux

E ta t - ni. P ur Mao, il renoncai t

a lelan rc oluiionnaire avec on

di cours de "co xi tence pacifique",

a volonte de ne pas envenimer la

que tion de Taiwan et de limiter la

proliferation nu I aire (il u pendit

la cooperation avec la hine dan ce

domaine). II a do p ta it une po ition

neutre dan Ie confiit nai ant entre

l'aJlie chinoi et l'lnd .

Ju qu'en 1961, quelque eff rt

furent accompli du cote chinoi

p ur limiter Ie chi m e. n ui te , la

radicaJi arion interne et externe du re-

gime chinoi a entraine la rupture: la

hine 'e t i ole ec n miquernent,

cornme l'atte te la chute vertigineu e

de e echange cornmerciaux avec

I' nion ovietique. lie devint meme

beaucoup plu critique a l'egard du

nouvel ennemi ovictique que de

I'ennerni america: n.

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n Y C T b ) l ( H B H K P E n H E T

H E P Y W H M A R J lP Y ) I ( 6 1 H C D T P Y J l H H ~ E C T D D

C D B E T C K O r O H K H T A H C K O r O H A P O O O D !

t..:evolution du commerce entre la Chine et I'URSS, des annees 1950 aux annees 1970

en % r

60

50

40

30

20

10

0

'\~~t;::; '\

en millions

de dollars US

2000

1500

1000

50 0

o

Source: Meng Xianzhang. ec. Zhongsu Maoy' Sh i Ziliao [Ressources pour I'histoire

du commerce sino-sovtetlqua], Pekin : Ch inese Fore ign Trade Press.1991, ci te dans

Shu Guang Zhang. Economic Cold War, US Embargo against Chma and the Sino

Soviet Alliance. 1949-1963. Stanford Univers ity Press, 2001.

(1) en pourcentage du commerce total de laChIne

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e sy steme americain en Asie

L gu rre froide a

p rrnis aux tat - ni

d rnettr en pIa e un eritable y-

terne en treme-Oriem et dan Ie

Pacifique. 'il a evolue, ce y terne

xi te toujour auj urd'hui. De

1945, un re eau de ba e aerienne

en u pens

qu tion Irritoriale qui em-

i onnent Ie relations entre pay

d' ie aujourd hui encore (Kourile ,

Okinawa, pratley). ette domi-

nation americaine a e r e brievernent

conte tee par l'Union 0 ietique apartir de annee 1970 (av ,par

ex mple, la ba e de

au Vietnam), rnais un trat gie

offen ive de ait rnpe her la fl tte

o ierique dc ortir. ustralie et

ou elle-Zelande, dont Ie arrnee

etaient traditionnellement program-

m pour e battre auM yen-Orient,

dan Ie cadre d la trategie britan-

nique, rediriger nt leur force er

I' . ie du ud-E t, en accord avec

Wa hingt n et participerent a la

guerre du Vietnam. Une aide c n i-

derable, militair· er econorniqu , aaffiue en re e du u d, 11Taiwan, en

Thailande et au ud- Vi tnarn.

n effet, il n 'agi ait pa .eu-

lernent d'un y terne militairc. Pour

con 01 ider e all ie a iatique , et

avant tout Ie Jap n, con i de re co rn rn

Ie "plu grand de domino" (ce que

rnontre Ie di c ur d'Ei. nhower

en 1954 qui propheti e , en plein

bataill de Dien Bien PhO, I con e-

quenc de la perle de l'Ind chin

p ur Ie "rnond libr "), il fallait que

ces allie fussent pro peres econ -

miquernent, d'autant plu qu'un de

objecti f anciens de mencai n

dan la region etait leur integration

dan Ie y terne capitali te interna-

ti nal dornine par Ie Etat - ni. Or,

l'economie jap nai e dependait de

matiere premiere et de debouche

de hine et d ie du ud-E t. Le

Etat - ni avaient fait la gu rre du

Pacifique pour ernpecher la con 0-

lidation de ce bl imperial ex lu if.

La hine erant d enue communi te,

Ie Japon ne devait p l u s c mmercera celie. ur ceue caricature ameri-

caine, il c Idone repre: nte com me

une j lie jeune femme (une gei. ha)

courti ee par Ie blo communi te (un

our rnongolorde), ell entr pri e

de educti n fut reell , en particu-

Ii r durant la detente du milieu de

Les bases americaines

du Pacifique,

dans les annees 1970

Projelable en transparent

annee 1950. P ur la contrer, Ie

Etat - nis re terent ferrne . ur Ie

commerc ino-jap nai qui dem ura

longtemp negligeable. En contrepar-

tie, il fa iliterent Ie retour de inte-

ret econornique nippon dan leur

anci nne 01 nie (qu' il faltait d nco

au Vietnam par exernple, proteger du

communi. me), m ai urtout il ouvri-

rent leur pr pre rnarche aux produit

jap nais (rnalgre Ie recriminati n

de. indu triel am ricains) et accep-

terent une ou -evaluation du yen

faciI i tant I exportation de I' rchi-

pel. Le "miracle a iatique "n ecomprennent pa hor de ce contexte

de guerre fr ide. i Ie entiment aux

'tat - ni, a la fin de ann e 19 0,

que Wa hington a ait tr p outenu

Ie dey loppemenl economique d'un

Jap n de orrnais lriomphant et in uf-

fi amrnent reconnai. santo

Le President Eisenhower et la theorie des dominos, 1954

La presse : Monsieur Ie President, pouniez-vous nous donner votre point de vue sur

I'importance de I' lndochine pour Ie monde libre ? [...j

Le President: [. ..j Vous avez une rangee de dominos. Si vous faites basculer Ie premier,

ce qui va arriver, a coup sur, c'est que Ie dernier va s'ecrouier tres rapidement. Ainsi,

vous pourriez assister au debut d'une desintegration aux consequences les plus graves.

[. .. j Lorsque nous envisageons une suite d'evenements comme la perte de I'lndochine,

puis de la Birmanie, de la ThaiJande, de I'ensemble de la peninsule, enfin de I'Indonesie

dans la toutee, nous parlons la d'une perte de ressources et de metieres premieres dont

nous aurions a souffrir, mais aussi de I'avenir de millions et de millions de personnes.

En fin de compte, la configuration qeooouttoue qui en resattereit aurait de multiples

consequences. Le suppose glaCis defensif constitue par I'ile du Japon, Formose', les

Philippines serai t contourne et perce, meNant I'Australie et la Nouvette-Zetende sous la

menace. O'un point de vue economique, cela privera Ie Japon de son aire commerciale

ettitree et if aura comme seule alternative de se tourner vers des pays communistespour survivre. Ainsi, les consequences possibles de cette perte {de I'Indochinej sont

tout simplement incalculables pour Ie monde libre.'Taiwan aujourd'hui

Conference de presse du President Eisenhower, 7 avril 1954

Public Papers of the President. Trad. DP

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elwoJlma

'T Saipan

~ Tlnlan

eo Guam

Les exportations japonaises, 1935-1960

°00Shemy &0

Allak

eo Midway

eWakeeo

~ Hawai

o Kwajaleln

+ .. P8g0-P8g0

en pourceolage,

sur /'ensembie des 9Xpor lal ,OnS japonalses

50 -

ChIne

45- Asie du Sud-Est

_ Elals-Unls

40 -

35-

30 -

25-

20 -

15-

n

10 -

5-

0-.__

1935 1950

C La DooJrnenlaliOn I~ ,se, Sourc e , Banque 01 Japan. Economic S I a 'I SOCS 01 Japan, 1961

1960955-

6qus,eu,

e Base aerlenne

o Base navale

+ Site possible de base aerlenne

Site possible de base navale

~ Station de centrere des satellites

Ii:I du "Defense Support Program"

~ Radar du "Space Detection and

~ Tracking System" (SPADATS)

'Tu montes, cherie ?" ou comment Ie bloc communiste

cherche a attirer Ie Japon dans son giron commercial

Caricature parue aux Etats-Unis dans The Chicago Tribune, 1955

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a:w: : : : >o

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~0..

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a/wan

L que tion d

Taiwan fut I'un d s

plus epineu e de la gu He froid .

El le re te aujourd'hui un imp r tant

point chaud du g lob . 11 'agi. ait a

I'origine d'un preble m Ii' ala chut

de l'empire japonai: en 1945. Lor de

la conference interalliee du Caire en

1943, il a ait ete convenu que cett

colonie japonai erait r ndu a lahine, laquelle avait pri po e ion

de l'tle au XVlIIc iecle. Mai iln'y

eut pa de conference d paix ur Ie

Japon perrnettant de regler juridique-

rnent Ie problerne. Or, a la fin de la

guerre ci ile chinoi e, Ie nationalis-

te e refugierent aTaiwan, a ec pour

objectif de reconqu 'rir Ie continent

perdu; il y a aient pourtant rnene

une terrible repre ion en 1947, et

il emblaient vouloir y impo er une

domination exterieure.Le liens entre Ie Etats-Uni er

hiang Kai- hek 'eraient affermi

durant la econde Guerre rnondiale,

car il luuaient centre l'ennerni com-

rnun : Ic Japon. Le leader nationali te,

par a diplomatic, par int a rnettre

fin aux ancien traite inegaux et a

prendre pIa e dan Ie directoir d s

allies ainqueurs, ce qui permit a la

hine d'obtenir une place de mernbre

permanent au on eil de ecurite de

ation unies. Roo e elt mi ait ur les

futur lien ino-arnericain face a une

po ible resurgence de la pui ance

japonai e. Les nationali. te 'efforce-

rent de conquerir I'opinion arnericaine.

La femme de hiang, oong Meiling,

joua un role majeur dan cette opera-

tion de eduction. ouple de chretiens

hiang et oong, parai -

aient apt a guider la hine er un

rnodernite confonne aux valeur arne-

ricaine . Mai durant la guerre centre

leJapon, comme durant la guerre ci i le

contre Ie communi te .Ie nationali -

tes furentjuges autoritaire .corrornpus

et incapable de rallier Ie rna se . En

1949, beaucoup aux Etat - ni etaient

pret ales lach r d 'finitivem nt,

ep ndant apartir de 1950. grace

ala gu rr d or t a I'acti n d'un

influent lobby, Ie leader nationali te

de int Ie syrnb Ie de la re i lance a

la progre i n rnrnuni te en A ie.

II fit plu ieur fila c uverture de

Time, quitte a r pr duire Ie tyle d'un

cultede la per onnalite qui battait on

pi in . ur l'lle. otarnment en avril

1955 al rs qu'un traite d'allianceentre Ie Etar: - ni: et la hine re-

publicaine venait d'etre igne (de-

cernbre 1954), et que prenait fin une

cri e initie par Pekin. En 1954 et

19 5 n effet, la hin c rnrnuni te

bornbarda Ie II de Quemoy et de

Mat u, proche du contin nt, tenues

par I nati nali te . En realite, il

. agi ait da antag d ign d d-

termination que de preparatifs d' in a-

sion. Le plan de conquete avaient

'te abandonn par Mao a causedu debut d la guerre en or . D

plu ,de octobre 1950 Wa hington

avait decide d'utili er a fiorte pour

neutrali erl detr it de Taiwan. ai

Ie dilemrn am ricain 'tait d ri qu I'

un affronterneru nucleairc pour ce

1I0t . TI fallait r t r uff arnrn nt

credible cornme allic, tout en rnpe-

chant Chiang d e lai rail r a des

avenrure militaire. La couv rtur

de Time donne une vision defen ive

de la trategie de Chiang, mai la Cl

a soutenu de incursion national i t

en hine cornrnuni tedepui Taiwan,

la Birmanie et Ie Tibet. Que Taiwan

parais e la " entinelle du monde

libre" po ail c pendant problerne,

car Ie regime y etait tr' autoritair

et rep res if.

Le rapprochement entre Wa. hing-

ton et P 'kjn a parti r de 19 7 I amena

Ie gou ernernent de Taipei a quitter

Ie Nations unie et a mener une

diplomatic informelle, car il etait re-

connu par un nornbre de plu en plu

faible d'Etats (en 1978. Wa hington

reconnair la Republique populaire de

Chine com me Ie eul gou ernement

legal d la hin). Malgre cela, Ie

Chiang Kai.shek,

a la une de Time

Time. 18 avr il 1955.

Projetable en transparent

Arnericains continuerent a vendre

de arme a Taiwan, urtout durant

la presidence de Reagan. Le lobby

pro-Taiwan changea de mes age:il fallait de rrnai outenir un pay

en pleine cr i ance eccnornique et

qui, depui les annee 1980. e de-

m crati air. Pekin a t ujour craint

qu Wa hington favori e une olurion

adm ttant I'exi tence de deux' tats

chinois . mais hiang 'y oppo ait

autant que Mao .

Pekin aujourd'hui veutdissuader

Taiwan de t ute declarati n d'in-

d pendance, mais emble renoncer

a perer I'unification par la force.u-d lu du "rid au de amb u", Ie

lien economiqu t humains ont

de plus en plu f rt .

Le detroit de Taiwan

CHINE

*IIIIlesOoolpart •

Shanghai

ZHEJIANG

. 0 : 7I ..I ...\

Ipel / .. I'Y/ .. J Ide'?,I Ar.hIP· UO"'"I (ad""'"I

/I/

/ UTI t e m ar t ti m o r o po r t6 e

(Formosa) / sur ses cart • • oH >CieIles

/ de Ia RGpubl>que popuIa l r . de Chine

I •300km / •

L..-__ --

FWIAN

. E va cu 6e s e n r na ; ' 95 0• • £ v 8 C U6 0 s o n f lw ri or 1 9 55

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wII:II:

W: : :>

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: s

~~

/. .

ngagement a m e r / c a / n

au Vietnam

L ' E G GEME T

arnericain au Vietnam

a concentre toute Ie question ur

lidentite et la politique de gu rre

froide de 'tat -Uni . Le per onnag

d' dward Lan dale, officier de I'US

ir Force, agent de la I .Tut un

yrnbole de contradiction arneri-

caine. barge de recuperer le tre or

de guerre du Japon, de tabili er le

Philippines, pui Ie ud-Vietnarn

apre 1954. enfin de preparer Ie

renversernent du regime ca tri t ,

il incarnait la determination et I

ideaux arnericain mai au i Ie

c up tordu de la J . IIcontribua

a a propre legende en ui ant de

pre la maniere dont il etait pre ente

aux tat - ni. e n 'e t pourtant

pa lui qui ervit de rn dele, comrne

on I'a longtemp cru , au per on-

nage d' Alden Pyle dan The Quiet

American ecrit en 1955 par Graham

Greene. 'ou rage etait une premiere

critique de la pre ence americaine au

Vietnam, nounie par l'anti-america-

n i me con ervateur de I' aut ur , fonde

ur on rnepri pour Ie material i me

arnericain. Lan dale ce u ra pour

que Ie film de Mankiewicz tire du

li re pre ente une er ion bien plus

favorable aux Am erica in .crit en 1958 par William Lede-

rer et ugene Burdick, Ie be t-seller

The Ugly American" l'etait au si,

merne 'il lancait un cri d'alarme:

Ie Etat - ni etaient en train de

perdr la guerre froide a cau ede leur

arrogance et de leur ethnocentri me.

Kennedy vit la une maniere de ju ti-

fier e effort a de tination du tier -

rnonde. Le film de George Englund

e toni en 1963, apre que I departe-

rnent d' tat (Ie mini tere de Affaire

etrangere americain) a fait modifier

Ie cript, La rhetorique du per onnage

principal, MacWhite, amba adeur au

arkhan (Etal irnaginaire), re s mbl

a c lle d Lansdale. elui-ci e t imai t ,

de 1955, que Ie tat -U ni p renant

I relais de la France qui avait echoue,

de ait tout faire p ur reussir au

ud- Vietnam. n echec et un retrait

nuirai nt a leur credibilite et eraient

utili ' par Ie f rce anti-arnericai-

ne . en pani ulier dan Ie pay allie .

Le film r connait des erreur , rnai

montre la con fiance de I' rnerique en

el le-merne au debut de annee 1960;

Ie. Etat -Uni ne peuvent etre indif-

f r nt a ce qui e pa se en A ie (ici

un Ori nt lre h Ilywo dien qui me-

lang ar hit cture thaie et chinoi e,

ou Ie 'rudiant rebelle portent de

bandana japonai ), et peu ent reu ir

leur rn i ion mod r ni a iric e (Ia lutte

corure I'ign rance, la fairn, Ie epide-

rnie ). Quinant IeT- hirt et Ie bl u n

de e premier film, arl n Brand

fur habille par I tailleur de Kennedy.

C'e t certe rh t riqu qui prov que

encore I'ambival nee ur la guerre du

Vietnam et, aujourd'hui, ur la guerre

en Irak : I ign ranee a l'egard de

autres culture, Ie complexe de upe-

riorite et d'ornnipotence d'un c~te, la

volonte incere d'ameliorer la vie de

peuple dan Ie monde de I'autre. II

fallait auver IeV ietnam de griffe du

communi me; un Vi tnam a I'imagede Etat -Uni erait irnrnuni e .e entirnent de toute-pui anc

ideologiqueet militaire Iut mi amal par la realite de la guerre, vecue

Le combat contre

Ie communis me en Asie

vu par Hollywood

Atfiche du film de George Englund.

"The Ugly American"(Le Vilain Americain).1963.

"Un continen t pour champ de bata ille et la moitie

du monde comme butin ... l"

"Un homme et une aventure pour affron ter les

si tuat ions explosives de not re temps".

Projetable en transparent

cornrne une " ale guerr ", d ur-

croit perdue a la difference dun

econde Guerre mondiale ideali ee

(clarte morale, victoire et hero') me

individuel). Le Elal -Uni furent

accu e d rejouer Ie

ci te de c nquete ver

Vietnamien cranr le nou aux

lndien . Le oldat r venu du

Vietnam furent ouvent traite d

bourreaux (Rambo I), an que I' on

prenne en compte egalernent la vio-

lence de leur ad er aire . Le film

de Ja fin de annee 1970 (Voyage

au bow de I'eufer, Apocalypse Now)

montrerent Ie con equence negati-

ve de la guerre pour le mencain

(non pour Ie Vietnarniens), avant

que Ie annee 19 0 ne rem trent en

cene la force phy ique (Rambo /1 )

et morale du pay .ju qu'a reevaluer

laju te sede la cau e defendue, face

au totalitari me communi te. Ces

debat ur la credibilite, Ie raci me,

la i lence. laju te e de la cau e etla capacite arnericaine a cornprendre

et a tabili er de ociete lointaines,

reviennent aujourd'hui a propo de

la guerre en Irak.

Edward Lansdale: I 'importance de I'engagement americain au SUd-Vietnam

Au depart, if convient d'examiner la valeur reelfe des cartes que Ie president Eisenhower

vous a mis en main pour jouer la partie qui se deroule ici. If s'agit de notre aide directe

aux Vietnamiens. Pour la plupart des Ameticeins, cela veut dire de I'argent, du materiel,

des conseilfers techniques. Mais aux yeux du monde, et perticutierement des Asiatiques,

cela va plus loin. De leur point de vue, ce qui est en jeu c'est I'Asie elfe-meme et une

partie du Moyen-Orient. [. . .J Aussi, je pense que nous avons trop a perdre pour envisagerde nous degager ou de nous replier. Nous n'avons pas d'autre choix que de gagner ici,

ou d'affronter un futur de plus en plus menecent, un heritage qu'aucun d'entre nous ne

souhaite laisser a ses descendants.Edward Lansdale, note au general Col lins , representant des Etats·Unis a Saigon, 1" janvier 1955, c ite dans

Major Problems in the History of the Vietnam War, Lexington: D. C. Heath and Company, 1990

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A CONTINENT AS A BATTLEGROUND

AND HALF A WORLD AS A PR IZE ...

Marlon l;,h is" {C f ~TheUglyBrando pow'~~1 American"

in Easlman COLOR

Of· . S A N D R A C H U R C H · E I J I O K A D A · P A T H I N G L E . i I .A R T H U R H I L LSU"n Story and Scr"np lay by S T E W A R T S T E R N · F rom the nm l byWilliam J • L e d e r e r a n d E u g en e B u r d ic k· Produced Ind D ir ec te d b y G E O R G E E N G L U N O

La presse : Est·ce que vous nous dites que l'Arnerique serait en train de

perdre la guerre freide parce que nous poussons ces pays dans les bras des

communistes ?

MacWhite (Marlon Brando) : Je ne dis pas cela. Ce que je dis, c'est que

nous ne pouvons pas esperer gagner la guerre froide sans nous rappeler les

raisons pour lesquel les nous nous battons autant que cel les contre lesquel les

nous combattons. [... J J'ai appris de Iacon tres personnelle ... que je ne peux

pas detendre les valeurs de l'Amerique et esperer que I'on me croit, si je

rn'eloiqne ou si je sacrifie mes principes par opporlunisme.

Le ternolqnaqe d'un combattant au Vietnam

Pour nous, il n'y eut pas de batail/es de Normandie ou de

Gettysburg, pas d'affrontements beroiques qui deckient du

sort des armes ou des nations. Pour nous, la guerre, c'eteit

surtout endurer des semaines d'attente et, de temps a autre,

mener une chasse a I'homme a travers lajungle et les marais

ou des tireurs isoles nous harcelaient constamment, ou des

pieqes nous tail/aient en pieces les uns spres les autres. {. ..J

Ges combats ne servirent a rien, si ce n'est a ajouter des morts

de plus au decompte hebdomadaire; aucun ne figurerajamais

dans les manuels d'histoire militaire ni ne sera etudie par les

cadets de West Point". Pourtant, ils nous ont change et nous

ont beaucoup appris, a nous les hommes qui y avons perticipe.

Dans ces escarmouches obscures, nous avons decouvert les

vieil/es tecons sur la peur, la lachete, Ie courage, la souffrance,

la crusuie et la camaraderie. {. . .J

On a beaucoup exagere les etrocites commises par les Etets-

Unis au Vietnam, exeqeretion non sur leur existence meme,

J'ai appr is que Ie seul moment OUnous sommes detestes, c 'est lorsque

nous cessons d'essayer d'etre ce que nous avons commence a etre il y a

deux cents ans.

Aujourd'hui, je ne blame pas mon pays. Je blame l'indifference de cer-

tains d'entre nous envers ces promesses. Si la guerre freide devait s'arreter

aujourd'hui, Ie peuple arnericain continuerait a mener Ie combat contre I'igno-

ranee, la faim, la maladie, parce que cela est bien. c'est bien.

Extrai t de dialogue du f ilm ci te dans Jonathan Nashel . Edward Lansdale's Cold War,

University of Massachussets Press, 2005.

mais sur leurs causes. Les deux explications les plus repen-

dues a propos de crimes comme My Lai", ont ete la theorie

raciste, qui suqqere que Ie soldat smericein peut tuer facile-

ment des Asiatiques parce qu'il ne les regarde pas comme

des etres humains, et la theorie de 't'neriteqe de la Frontiere",

qui clame qu'il est violent par essence et a seulement besoin

d'une excuse comme la guerre pour decneiner ses instincts

meurtriers. Gomme toute generalisation, chacune contient une

part de verite; pourtant toutes deux ne disent rien du traitement

barbare inflige par Ie Viet Gong et I'ARVW" a leur propre peu-

pie, et ne mettent jamais en regard les crimes commis par la

division coreenne, sans doute les plus sanglants au Vietnam,

et par les Fran9ais pendant la premiere guerre d'indochine.Phil ip Capoto, A Rumor of War; New York: Henry Holt and Company, 1977.

Trad.DP.

• Academle mil itaire americaine

.. Massacre (autour de 500 victimes) perpe ire en mars 1968, revele en 1969

.. . Army of the Republ ic of Viet -Nam (armee sud-vietnamienne)

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wc

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:5

~"-a

s debuts de la guerre froide

au Moyen-Orient

L guerre froide

avait debute au Moyen-

Orient, nglai et mencain re IS-

tarn aux pre ion sovietique ur la

Turquie et l'Iran, En effet, il redou-

taient que I'influence ovietique pro-

gres at vel' Ie ud, et donc er de

re erves de p etrole in di pen able a

l'economie mondiale.

Ce netait pa pour de rai-

on tra teg iques que Truman avail

reconnu Iae l en 1948 ; a I origine,

Ie jeune Etat ne cherchait pa a 'ali-

gner ur Ie E tat - nis, se achat

d'arme se fai ant principalement en

ranee, Et si Ie bases britannique

au oyen-Orient re taient indi pen-

able ala tra te gie allie e (ju q u'a ce

que Ie rnis ile prennent Ie pa ur

les bombardier ), elle atti aient Ie

nationali me de jeune tat arabe .

Washington, oucieux de tabilite, en-

trepri t done de er ir d intermediaire

pour re oudre Ie conflit israelo-arabe

et Ie len ion anglo-egyptiennes. et

de proposer de pacte qui oude-

raiem Ie Etat de la region contre Ie

cornmunisme. San succes : pour les

Arabe , l'irnperiali me occidental et

1. rael etaient Ie. vrai adversaires. n

definitive Ie flanc ud de I'Union0-

vietique (Turquie, iran, Pakistan) s'an-

era au camp occidental alor que Ie

regimes nationali tes arabes (Egypte

de a er, yrie, Irak apre la revolu-

tion de 195 ) s'en prirent aux "forces

irnp eria liste ,. ; ces regime recurent

Ie outien croi ant du bloc ovietique,

en particulier pour l' armement mai

au i en matiere d aide economique.

Le 'tat - ni chercherent acontenir

I'influence de a er et du nationa-

pour arneliorer leur relation avec Ie

leader egyptien.

Si la pui ance britannique dan

la region ne disparut pa ap res la

cri e de Su z n 1956, Wa hingt n

per ut un "vide' ,qu I' ni n ovie-

tique pou ait combler, La doctrin

Ei enhower enoncee au debut de

1957, a ait pour but de rnontrer la

determination arnericaine a faire face

a cette menace. u x Etat -Uni , Ie

rabe etaient considere comme

pathologiquernent suspicieux vi - a -vi de l'Occident, guides par leur.

emotion, naif a I' 'gard de I Union

ovietique, L'Orient ouv nt r pre-

ente de man iere ferni ni ee, ne re -

pecterait que la ferrnete, e donnerait

au plu fort. Le gouvernement

arabes, repre ente par Herblock en

femme orientale fanta rnee , ced en ta la eduction 0 ietique. Le peu-

pie arabe, Iascine par Ie rn i ile

ovietique de 1957, ymbole phal-

lique, accepteraient la ' penetration"

ovietique, facilitee par les diatribe

de Khrouchtche - Ie communi me

etant, pour bien de dirigeants arne-

Inquietudes americaines :

les pays arabes

sous influence communiste

ricain , une religion p litique au i

ob curanti te et fanatique que I' i lam.

Durant la cri de u z et celie de

Syri en 1957 (ou rnericairu t Bri-

lanniques planifiaient d rganiser un

coup de force et d'eliminer plu ieur

dirigeant ), Ie leader c rnrnuni te e

lanca dan d I' dom ntade guerrie-

re , qui pour Washington pouvai nt

"seduire" Ie rabe .. Le di cour

de a s I' montre en revanche Ie

carac tere in t ru rn e ru al , p r ag r na ti qu e ,

de I'appel a Mo cou : livrai on.

d'arme pour I'affront m nt a c

IraeI , outien diplomatique contre

l'Occident irnperiali te aide 'cono-

miqu . L'Union 0 ietiqu n par int

Deux car icatures de Herbert B lock dit Herblock

(1909-2001) : - "Appel a la priere", The Washington

Post, octobre 1957 ;

- "Dites. que faire si elle ne veut pas que son honneur.

SOil protege", The Washington Post, janvier 1957.

Projetable en transparent

Discours de Nasser lors de la visite en Egypte de Khrouchtchev, 9 mai 1964

Apres ce debut qui permit d'etablir la cooperation entre nous dans toute son ampleur,

nous avons a rappeler aujourd'hui les moments decisits, dont nos peuples garderonttoujours Ie souvenir ainsi que du role inoubliable qu'y a joue I'Union sovietique avec:

- Premierement, sa position aux cotes du peuple eqyptien pour briser Ie monopole

de I'armement. Les forces tmoerleltstes avaient etabli au milieu de la terre arabe, une

base hostile menecsnt sa securite. Gette base hostile se changea en Israel, citadelle

regorgeant d'armes. En ces temps, les peuples de la nation arabe ne trouvaient pas de

moyens pour se aetendre.

- Deuxiernement, sa position aux cotes du peuple egyptien dans sa confrontation aux

agressions des imperielisies qui voulaient envahir son ciel et ses cotes, lui arrachant son

canal construit au prix de tant de sang egyptien, et Ie aepouiuer de son droit.

- Iroisiememeni, sa position aux cotes du peuple egyptien dans sa resistance au blocus

economique et ala guerre psychologique qui atteignit son maximum dans la region avec

I'intensification des pressions du pacte de Bagdad sur la Syrie, en 1957.

- Ouetnemement, sa position aux cotes du peuple egyptien dans son effort herotoued'edlttcetion economique de sa patrie, et son aide dans I'etablissement de son indus-

tr ie, dans la construction du haut barrage (d'Assouan), symbole de cette edification et

symbole de la tiaert«.Discours de Gamal Abdel Nasser c ite dans Dominique Chevall ier, Renouvellement du monde arabe,

1952-1982, Paris: Armand Col in, 1987

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Call To Prayer

"Say, What If She Doesn't Want Her Honor Protected?"

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f ilu,

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a b i l i s a t i o n s , d e s t a b i l i s a t i o n s

en Am erique latine

L guerre froide

fut un n uvel episode

de relation difficile entre Ie

Etat: - ni ell' merique latine. Le

premier, 0 cillant entre ignorance

et interet soudain, , inquie tent de

influence exterieure dan "leur"herni phere et con id rent ouvent

les populations latino-arnericaine

comme in tabl , guidee par la pa -

i n, et de ant elr orientee ver Ie

pr gr e grace 1 1 la main fe r rne et au x

inve ti ement arnericains. L'anti-

americani me e t r urrent en Arne-

Pre ident ixon dan la region et

a cau e de I'arri ee au p uvoir de

Fidel a Iro a ub a, qu I' rner ique

latine redevint une preo cupation

centrale p ur Ie Etats- ni. D'abord

prudent, Wa hington fut entraine

dan une pirale de len ion avec Ie

regirne ca tri te, Mo cou 'efforcant

de tirer profit de la ituation. Mai , a

ceux qui ne voyaient que la main 0-

vietique en Amerique latine, nombre

de Dernocrate oppo aient que Ie

inegalite io-econornique 'tai ntla brai e qui perrneuai t d'atti r la

revolution.

Fai ant ienne celt analy e,

Kennedy lanca, en mar 1961, "I' 1-

liance pour Ie Progre " un arnbi t ieux

programme d'aide, mel ant cr yance

dan Ie developpern nt, optimi me

ur Ie capacite de leader hip d

I Amerique et crainte que pauvr te,

inegalite et critique de I' imp 'ria-

Ii me yankee profitent a Mo cou. De

nornbreux volontaire arnericain

partirent aider Ie p pulation . De

re uttar furent obt nu , qui er if nt

la propagande en fa eur de. Etats-

Uni : l'irnperiali m predat ur e

rnuait n genero ite paternelle, dan

un ffort pr metheen ver Ie progre .

Kenn dy devintune figure populaire

ur Ie contin nt, pleure a a mort.

On Ie voit ici inaugurer, ou l'ceil

de camera, un e ole a Bogota, en

compagnie du president colombienAlberto Liera arnargo, ai de

con ervateur .. au x Etat - nis com-

me en rnerique latin , freinaient

cette politiquc jugee trop liberate

politiquement et dangereu e ocia-

lernent, et Ie pauvre prof i terent

finalement p u de cette manne.

Kennedy etait au i adepte de la

rnaniere fort. ertes, il a herite de

plan d'inter enti n a ub a d im-

rnigre cubain entraine aux :tat-

ni (d'ou Ie de. a tr de la baie de.

chon en a ril 1961), rnais, b ed e

par a tro, i I a couvert de pr jet

plu arnbi t ieux, d'abord d'in a. ion,

pui d'as a sinatdu leadercubain qui

def iai t I' mer ique . Pour c rnbat tre

Ie guerilla et Ie force de gauche,

de mill ier de lati no-amen ai n

etaient entraine a la Sch 01 f the

America au Panama et aux Etat -

Uni , et de "berets vert" etai nt

envoye ur place. John on e preoc-

Le role de la CIA a Cuba

"L'Alliance pour Ie Progres" :

Kennedy inaugure une ecole

it Bogota

Photographie prise a Bogota (Colombie).

Ie 17 decernbre 1961.

Projetable en transparent

cupa plu de tabilite que de progre ,

outenant Ie regime i u de coup

d Etat rnilitaire (8re iI, 1964) ou

inter enant en Republique domini-

caine (1965). L'arui -amer icani me

etait accru par la repre ion: il devint

qua i "officiel" dan Ie manuel d' in -

truction civique de Panama apre

I'int rvcnti n de l'arrnee americaine

en 1964 dan de affrontement entre

de "z nien' habitant de I'enclave

amcricain du canal) et des erudiant

panarneen qui voulurent hi er Ie

drapcau panarneen a cAtedu drapeau

am e ric ain ; in gt-e i-u n Panameen et

quatrc oldat am ricain y per irent .

Le outien arnericain aux pou-

oir rnilitair t aux force locale

de repre ion (qui coopererent de

plu en plu entre elle. dan Ie

annee 1970) d vint la dimen ion

principale de la " iabili ati n' de

l' merique latine.

/I Y a environ un an I'Agence [CIA] fut emenee a organiser une large opposition au

regime de Castro [. . .] et a entralner des forces paramilitaires terriennes et eeriennes

avec lesquel/es cette opposition pourrait renverser Ie regime cubain. [. .. ]

Le regime de Castro est en train d'accroltre protondement son emprise sur Cuba [. .. j. /I

n'existe aucune probabi li te serieuse que ce regime tombe de lui-meme [. .. j. La position

de Castro devient chaque jour plus forte et sera bient6t consolkiee au point que son

renversement ne deviendra possible que par des moyens extremes, non souhaitables

politiquement, tels qu'un embargo complet ou I'usage evident de la force [. ..j.

La force paramil itaire cubaine, si ette est engagee, a de bonnes chances de renverser

Castro, ou, a tout Ie moins, de oectencner une guerre civile destructrice.

Quel que soit I'embarras que Ie pretendu soutien (nous pourrons Ie dementir) des

Etets-Unis pourra entralner, i l sera toujours moindre que ce qui resunereit du maintien

en place du regime cubain.

Richard Mervin Bisset . memorandum sur Cuba. 17 fevrier 1961. Nat ional Securi ty F iles-Countr ies: Cuba.

Box 34A. JFK Library . ci te dans zachary Karabell . Architects of Intervention. Balon Rouge: Louisiana State

Univers ity Press. 1999. Trad. DP

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" L.:A lliance pou r Ie P rogras" , c'est u ne expression, m ais je pense qu e sa signification profo nde e st visib le ici, dans

ce champ. C 'est ic i que se mane Ie combat et je su is heu reux que Ie gouvernement colombien, sous la direction de

votre P resident, et tou te la popu la tion de ce pays - joignant leu rs effo rts a ceu x de l'lnter-Am erican Bank et au pro-

gram me de I'U NS AID * - voient, dans les prochains m ois, les prochaines annees, ce terra in se cou vrir , m aison apres

m aison , d'habitations pou r tou s ceu x qu i en ont desespererneot besoin, d'ecoles pou r tou s ceu x qu i veu lent A tre edu -

qu es, et qu 'a insi les conditions de vie de tou t Ie peu ple s 'am ellorent fortem ent.

John F. K ennedy, 17 decem bre 19 61, B ogota

* UNSAID , U nite d S ta te s A ge nc y fo r In te rn atio na l D eve lo pm en t, A ge nc e d es E ta ts -U nis p ou r Ie de ve lo pp em en t in te rn atio na l

Une caricature antl-arnericaine sur les erneutes de 1964 au Panama

"Sohdarite", caricature de Alfonso Pinzon dans Diamentina de Calzadilla et Etna de Mar-

tinez, Educacion civica (manuel d'educatlon civique), 4' edition, Panama, 1964-1965.

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a c r i s e de Cuba

L cri e de uba

n ideree comme

un mom la guerre froide.

Grace a de n mbreu ternoignages.

aux bande enregi. tree lor de reu-

nion aut ur de Kennedy, et a I' accede ormai po ible a de document

o ietiqu . beaucoup de detail.

sont mi ux connu aujourd hui. II

n'e t plu qu ti n de re umer cettecri e en un . u c' de Kennedy face

au c up de for e de Khrouchtchev,

cherehant a pointer e. mi ile ver

Ie ur de I' merique.

A partir de 1956, de avion U2

nt com men e a urvoler I'Union

o ietique p ur ph tographier Ie

in tallation nucleaire . Le program-

me de autre proliferants p tentiels

nt plu tard ete urveille . Kennedy

apprit de cette rnaniere que, contrai-

r m nt aux a surance: vietiques,

un pr gramme d'in tallati n d 'arrne

nu leaire a uba etait en c ur . Le

unie p ur m ttre n accu ali n

I' ni n 0 ietique (il tenterent de

r iterer Ie precede lor de debar

qui pr cederern leur attaqu contre

I'lrak en 2003). Le ph tographie

r ir nt a contrer Ie denegati n

de I'amba adeur ovietique aux

arion unie, Valerian Zorin, qui

ne prit merne pas la pein de Ie

regard r, avancant qu'il 'agi air

d faux. LorsqueZorin prote ta quil

n' tait pa dan un tribunal americain.

teven on, l'arnba ad ur de Etars-

ni , r p ndit que c'etait celui de

I opinion m ndiale.

La drarnati at ion or he tr par

Kenn dy 'e plique par I'enjeu de

la cri e. Meme i elle accrois ai nt

Ie nombre de charge pou ant at-

teindre I 01 arnericain alor quWa. hingt n venait d'annoncer que

I Elals- ni etaient tre en a anc

dan I. mi . ile intercontinentaux,

I fusee n'etaient pa raim nt un

enj u d ecurite. tre atteint depui

uba ou depui I'Union ietique

tai nt in talle en Turquie, aux

froniiere de I'UR 'c t d nc

avant tout p urde raison poliLique

et p ychol gique que Kennedy de-

cida immediaternern que Ie mi ilede aient disparaitre de uba; I' nj u

etait a pr pre credibilite aux Etat -

ni ,aupre de e allies, et face aI'Union 0 ietique,

Si la I gende a retenu de K nnedy

un det rmination irile a faire fr nt,

c'e Iplu a moderation qui e t an

doute a I uer. II a refu e la maniere

forte qu certain con eiller lui ug-

gerai nt (Ie frappe aerienne ), au i

parce qu'il craignait une reaction

ovietique a Berlin. 11 a con erve

on calme lor qu'un avion arnericain

2 a e re abauu au-de u de uba Ie

27 octobre. II a fait des conce ion :

Ie Etat -Uni. ne 'attaqueraienl

pa a uba, Ie mi ile en Turquie

erai nt demanteles, ette derniere

prome e devait re ter ecrete afin

de ne pa niarner la credibi lite

arnericaine aupre de allies, ouci

majeur de Kennedy durant la crise;

mai Ie Pre ident etait di pea faire

propo er cet echange par Ie ecre-

taire general de 1'0 ,en dernier

recour . On peut don en conclure

que Ie danger nu leaire n'etait pa i

grand: aucun de deux K n'etait pret

a a umer la r p n abilite de lancer

une guerre qui plongerait Ie monde

dans I'apocalyp e.

en merne temp, Ie der ulement

de la cri e rn ntra qu' une guerre

aurait pu etre declenchee an que Ie

deux Grand ne Ie ouhaitent : de ar-

mes nucleaire tactiqu ietique

eraient deja a uba, et il n'e t pacertain que Ie commandant locaux

n'avaienr pa unemarged'aut nomie

p ur Ie utili er ; d ou -rnarin

.0 ietique parr uillaient dan la

25 octobre 1962 : reunion

du Conseil de securitedes Nations unies

Deh~gues au Conseil de securite examinanlles

pholographies aerlennes arnericaines rnontrant

I 'inslallal ion de bases de missiles sovietiques Ii

Cuba. New York, siege de I·ONU.

Projetable en transparent

zone et, repere , furent force de

remonter ala urface; I'avion 2 fut

abattu ans en referer a Mo cou ; ilY avait quatre foi. plu de militaire

vietique a uba que Wa hington

ne I'e tirnait ; Ie for e nucleaire

arnericaine ont ele mi e a leur

ni eau d'alerte maximal, etc.

La dimen ion cubaine de la

cri e fur e end lie. i Khr uchtche

et Wa hington pou ail egal m nt at-

taquer depui a ba e de Guan i anamo,

au ud de lTle. Or, a tro embla

p rdre son aug-froid, er Khr ucht-

chev fut per uade qu'il pou ail 1 1

une auaque nucleaire preventive

contre les , tat - ni. 'e t un de.

rai on qui con ainquirent Ie leader

o ietique de hater la re olution de

la cri e. a lettre du 28 octobre a

Ca tr n t m igne, il e aye d'y

rai onn r Ie leader cubain. Celui-ci,

furieux de I' i ue de la cri e, refu. a

Ie in pecti n de ation unie

de. tince 1 1 erifier Ied 'mantel em nt

de in tallati ns. e relation a ec

Mo cou d graderent alor que

Pekin cri tiquait ceue apitulation. II

eurrnemeunbr f poird'arnelioration

de relati n am ri ano-cubaines. i

Khrouchtch v pen ait av ir auve Iregime ca tri re, a credibilite etait

atteinte: a se ti n tre per onnelle

de la cri e contribua a a chute en

1964.

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A d la i S te ve ns on , a m ba ss ad eu r a m er lc aln a ux N at io ns u nle sa le ria n Z orln , a m ba s8 8d eu r s ov i8 tlq ue a ux N at io ns u n le s

28 oetobre 1962, Nikita Khrouehtehev eonseille a Fidel Castro de garder son sang-froid

Cher camarade Fidel Castro,

Notre message du 27 octobre au president Kennedy permet a la crise d'etre reglee a votre avantage, de proteqer

Cuba d'une invasion et d'empecner une declaration de guerre.

La reponse de Kennedy, dont vous connaissez la teneur apparemment, offre les garanties que les Etats-Unis

n'envahiront pas Cuba avec leurs propres forces et ne permettront pas a leurs allies de Ie faire. En ce sens, Ie

president des Etsts-Unis a repondu de tecon positive a mes messages des 26 et 27 octobre 1962.

Nous avons fini de rediger notre reponse au message presidentiel. Je ne vais pas vous la transmettre ici, vousen connaissez surement Ie contenu, qui est en train d'etre diffuse sur les ondes.

C'est pourquoi je vous recommande, a ce stade d'evolution de la crise, de ne pas vous laisser emporter par vo s

emotions et de faire preuve de force de cerectere. Je dois dire que je comprends votre sentiment d'indignation

face aux agressions et aux violations des normes elementaires du droit international par les Etats-Unis. f...jMaintenant qu'un accord est en vue, {Ies militaristes du Pentagonej cherchent un pretexte pour Ie faire ecnouer.

C'est la raison pour laquelle ces vots de provocation ont ete lances. Hier, vous avez abattu un de ces appareils

alors qu'auparavant vous n'etiez pas en mesure de Ie faire lorsqu'ils survolaient votre territoire. Les agresseurs

tireront avantage de cette initiative pour leurs propres desseins. G'est pourquoi j'aimerais vous conseiller, de

tecon amica/e, de faire preuve de patience, de termete, d'encore plus de termete. Bien entendu si une invasion

se produit, il sera necesseire de la repousser par tous les moyens. Mais nous ne pouvons nous permettre de

repondre aux provocations car les militaristes aecnetnes du Pentagone, main tenant que la solution du con fl it est

en vue, apparemment a votre avantage f...l, sont en train d'essayer de faire echouer I'accord et vous poussent

a des actes qui pourraient se retourner contre vous. Je vous demande de ne pas leur fournir de pretexte a agir

ainsi.

De notre cote, nous ferons tout ce qui est possible pour stabiliser la situation, detendre Cuba contre I'invasion

et vous assurer les moyens de construire pacifiquement une societe socialiste.

Je vous envoie mes salutations ainsi qu'a tous les membres de votre gouvernement.Source: http://www.gwu.edu/-nsarchiv/nsa/cuba_mis_crilTrad. DP

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eut -on etre non-aligne ?

L e cas d e / ' / n d e

L '1 DE, qui veut

. 'affirrner aujourd'hui

comme une grande pui ance, n'e t

pa tre a I'ai e a ec a p litique

pa ee de non-alignement.juge peu

reali te par certain . Mai la politique

exterieure d 1'1nde independante,

apres 1947, fut-elle reellerncnt n n-

alignee ? omment Ie pay navigua-

t-il dan la guerre froide ?

Lor que Ie 'tat -Uni choi i.-

ent lallianc ave Ie Paki tan au

debut de annee 1950 (Ie Paki tan

adhere a I' OT en 1954 et au

Pacte de Bagdad en (955). Ie Pr mier

Mini tre indien, ehru, affirrne que

ela ne Ie fera pas devier de la voie

du non-align ment. elle-ci repo e

ur la con i ti n que I' ie p ut

apporter a pr pre c ntribution a la

paix rnondiale, grace a une rnanierc

particuliere de c ncevoir Ie relationinternationale , a I' i n er e du mate-

riali me capitali te et de l 'irnperiali -

me bellici te de Occidentaux.lI faut

d nc preserver I ie de la guerre

fr ide. rivalite entre deux pui ances

ccidentale , laquelle . er irait de

pr t xte pour pri er Ie 'tat d' A ie

de leur nou elle ind pendance. De

plu , la priorite doit etre Ie develop-

p m nt econornique, ce qui exclut

de depen e militaire elevee . A ce

moment, l'Inde e pre ente commeune pui ance neutre qui cherche afa iliter la re olution de conftit de

guerrefroide ur Ie contin nt a iati-

que (guerre de oree, guerre d'Indo-

chine). Elle e tune de initiatrice de

la conference de Bandung, en 1955,

a I'origine du rnouvern nt de non-

alignes, a ant d'en devenir un de

lead r dan Ie annee 1960. Cette

politiqu perrnet au i de cimenter

une cohe i n nationale precaire, et

d'evit r que Ie Paki tan aitle. utien

de Etat mu ulman dans Ie per i -

rant conflit indo-paki tanais.

P ur Ie repre entant br itannique

en lnd ,c'e t la crainte qui explique

en partie la polirique c nciliante de

ehru i -a-vi de la hine. pre

la guerr ino-indienn d 1962,

qui olde par une humiliation de

l'Inde, il era accu e de 'etre fait

de illu. ion ur on grand voi in

et d'avoir pratique a on egard une

politique d'appea ement, en pani-

culier en I lai. ant con olider on

pouvoir au Tibet et en Ie c optant ala conferenc de Bandung. En effet,

emu p n ait que Ie deux grand

civili. arion d' ie portaient de

valeur commune , mai i I crut tr p ,

en ce qui concerne Ie communi-

te vietnami n egalernent, que Ie

communi me etait d'abord un anti-

irnperiali me. La rivalite ancienne

entre l'Ind et la hine embla al r

reprendre. Chacune accu a I'autre

de pretention hegernoniquc dan.

a propre region, et de chercher a

fomenter de trouble dan Ie air"re ervee "de I'autre (Ia hine dan

I petit Etat himalayens, l'lnde

au Tibet), tandi que la que tion de

trace frontaJiers de enait tre tendue.

La hine de la re oluti n culturell ,

puis ance nucl 'aire depui 1964,

eut pour seul allie, utre I' lbanic,

I Paki tan. Mais l'lnde, si elle

entait ainsi encerclee, n'etait pa

i olee, l ie fut courti ee par Ie deux

Grand : derriere Ie di c ur du 110n-

alignement et du de el pp ment eco-

nomique independant, elle re ut une

aide imp rtante de deux cote.

Lor de la guerre d 1971, lie e al'independance du Paki: tan oriental

devenu Banglade h, Ie dirigeant

am ricain oyaient Ie e olution

du ubcontinent a tra ers Iep ri me de

la guerre froide. 1 1 e tur n t ur Ie

rn a acre omrn i par Ie P ak i tan ai

au Bengale, et 'efforcer nt de preve-

nir une victoire trop nett d I' Inde

. ur Ie Paki tan. Le enregi trernent

de ormai ac e ible temoignent du

langage ordurier qu' employait ixon

a propo d'lndira Gandhi, al I' Pre-

mier Mini tre. n effet, I'Tnde etait

allee jusqu'a igner un traite a ec

l'Union 0 ietique en 1971, pendant

que Ie Paki tan ervait d interrnediai-

re dan Ie rappro hement ino-arneri-

cain. La cri e fut d nc grave, merne i

Wa hingt n doutait qu 'elle pflt rnenera une deflagration mondiale. L'Inde

fut tre proche de I' nion ovictique

dan les ann 1970 (Delhi etait un

place privilegiee pour Ie KGB). L'in-

a ion de I' fghani tan par I' rmee

rouge pro oqua des doute., mai

80% de larrnemeru indien venait

d' R .tand is que Wa hington fai-

. ait du Paki tan n grand allie pour

ernpecher une ictoire ovietique en

fghani tan.

Le rang de l 'lnde dans I'aide sovletique et arnericaine

(en millions de dollars US)

Aides 80vljUques(1953-1966) ,

Inde: 1 018,5

Egypte : 824.5

Afghanistan: 488.2

lndonesle : 374.2

Algerie: 228.0

Syrie : 225.5

Alde8 .""rlcalnesOuillet 1947-juln 1965)2

Coree du Sud: 2 503,2

Inde : 2 485,6

Sud-Vietnam : 2 084,5

Pakistan: 1 730,0

Turquia : 1 608.0

Taiwan: 1 375.1

, S ou rc e: K urs t M O ile r. T II6 Forslfin Ai d Programs 0/ Ill.SooMI Bloc and Ccmmu",sl coo«:

AnAno/)'$i$. NowYor1<Walkor.I967

• S ou " ", Agency l or I nt er na ti on al D o II eI op m e nt . T I I6 A i d S l cx y . W •• llIng ton 0 C U S G ove rn ment P nnoo g O f f . , . . t966

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Nehru et la politique

de non-alignement

Lett re de Nehru (Premier Minist re

de I'lnde de 1947 a 1964) aux Chief

Ministers, 1" decembre 1953, citee dans

Judi th M. Brown, Nehru,

Londres : Longman, 1999. Trad. DP

Les relations IndelChine vues par un

diplomate britannique

Lett re du Haut Commissaire bri tannique

au Commonwealth a Delhi, Relations

Office , 28 aoat 1952, cuee dans India

in the Mirror of Foreign Diplomatic

Archives, New Delhi: Manohar - CSH,

2004. Trad. DP

La position americai-

ne dans la crise indo-

pakistanaise, 1971

Extrait du communique de presse d iffuse

pour la parution de Foreign Relations,

1969-1976, Volume XI, South Asia

Crisis, 1971, Of fice of the Histor ian

Bureau of Publ ic Af fairs, United StatesDepartment of State,

6 mal 2005. Trad. DP

Certains estiment que ce nouveau danger [I'alliance entre Ie Pakistan et les

Etats-Unis] devrait nous inciter a.repenser notre politique etranqere, et que la

pression et la crainte des evenernents a.venir devraient nous amener a.modifier

notre position de non-alignement vis-a-vis des grandes puissances. C'est une

erreur totale d'interpretation de la situation. La politique que nous avons suivie

n'a pas ete tondee sur un benefice temporaire ou sur la peur mais elle s'est

appuyee sur une rnaniere de penser qui nous est propre, plongeant ses racines

dans notre longue histoire.Elle results ineluctablernent de la situation de l'Asie et du monde. Cette

politique, nous allons continuer d'y adherer, quand bien meme nos frontieres

seraient I'objet d'une nouvelle menace. II serait regrettable que Ie Pakistan

perde progressivement son independance et devienne un pays satellite, quasi-

ment une colonie [arnericaine]. Ce serait un recul dans Ie grand mouvement de

liberation de l'Asie qui est une des avancees marquantes de I'age moderne.

t'attitude de l'lnde envers la Chine est une des pieces les plus complexes

du puzzle de la politique etranqere indienne. C'est la moins facile a.compren-

dre, elle presents beaucoup d'incoherences, mais, en meme temps, elle est, je

pense, la cle de tout.

Je crois qu'elle s'explique par la contradiction fondamentale qui existe entre

les declarations officielles des membres du gouvernement indien et leur ap-

preciation reelle de la situation en Chine. Je soupconne que la crainte so it leur

principale motivation ... lis sont horrifies a. l'idee d'une possible guerre et pen-

sent qu'ils doivent eviter a. tout prix d'etre imptiques dans un affrontement avec

la Chine. Cela les rend tres sensibles aux actions arnericaines qui, craignent-

ils, pourraient entra'iner la Chine dans une guerre susceptible de conduire a. la

destruction de l'Asie tout entiere. lis sont determines a. tout mettre en ceuvre

pour I'eviter.

La seule solution qu'ils envisage nt, en ce qui les concerne, est, par conse-

quent, de cultiver et d'entretenir des relations amicales avec la Chine commu-

niste, et ils pensent que tout est bon pour y parvenir.

La signature d'un Traite de Paix, d'Arnitie et de Cooperation entre l'lnde

et l'Union sovietique, en aout 1971 - qui n'etait pas un traite de securite mu-

tuelle - fut interpretee a.Washington comme un cheque en blanc donne a.

l'lnde dans sa confrontation avec Ie Pakistan. Le President Nixon fit dire aux

autorites sovietiques de ne pas encourager l'lnde et informa cette derniere que

si elle declenchait une guerre avec Ie Pakistan, les Etats-Unis couperaient leur

aide. Le 22 novembre, l'lnde lanca une offensive contre Ie Pakistan-Est. t'ad-

ministration Nixon stoppa son aide econornique et Nixon lui-merna dec ida de

"basculer' vers Ie Pakistan. Cette politique pro-pakistanaise incluait Ie soutien

du Pakistan aux Nations unies et la pression sur les Sovietiques pour qu'ils

decouraqent l'lnde, accornpaqnes d'insinuations sur Ie fait que la detente entre

les Etats-Unis et I'URSS pourrait etre mise en peril si Moscou ne modifiait pas

sa position.

Quand Nixon apprit que les plans de guerre indiens projetaient de liberer Ie

Bangladesh et Ie Sud-Cachemire, et de detruire les forces militaires blindees

et aeriennes pakistanaises, il ordonna que Ie navire arnericain I'Enterprise et

son escorte patrouillent dans Ie golfe du Bengale. Contorrnernent aux instruc-

tions presidentielles, Kissinger rencontra Ie representant de la Hepublique

populaire de Chine aux Nations unies, Huang Ha, pour I'informer de la crise et

des positions arnericaines, et lui suqqerer de lancer des manoeuvres militaires

pour soutenir Ie Pakistan. Kissinger laissa entendre que si I'Union sovietique

repliquait militairement, les Etats-Unis soutiendraient la Chine dans sa confron-

tation avec l'Union sovietique. Lorsque les Chinois dernanderent a.rencontrer

Kissinger a.New York deux jours plus tard, la Maison Blanche craignit Ie pire

et conclut que la Chine avait deja. decide de lancer une action militaire contrel'lnde. On retlechit serieusement a. la Maison Blanche au fait que la crise pour-

rait deboucher sur un con flit nucleaire, mais la conclusion generale fut qu'une

guerre conventionnelle regionale en Asie du Sud opposant l'lnde et l'Union

sovietique a.la Chine, aux Etats-Unis et au Pakistan etait plus vraisemblable.

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iUJa:a:UJ: : : : l

(!)

S

~0..o

rIque race et guerre froide

L Econtinent africain

mble a oir eteentraine

tardivern nt dan. la guerre froide. La

cri e cong lai. e (I r. de I'acce i n

du pay 11'independance), 11partir d

J 960, fut, en quelque r te, un "coup

d'envoi".Dansle annee 1970,I'Afri-

que au trale et la rne de I' Afiiqu

furent Ie principaux champs de ri a-

lite entre Ie deux camp.

ujourd'hui, Ie dirnen ion tra-

regique de cette ri alite ont rnoin

etudiee que d'autr . enjeux, notam-

mer i t a dimen ion ra iale, ou celui

de la tabili. ation de j eune 'tat ne

dan la ague des indep ndanc . es

derniere ont paru hati e en parti-

culier aux Etat - nis. ou Ie prejuge

raciaux etaient fort . L' rnerique

egregationni tede annee 1950 'in-

quie ta it d u de rdrc africain, produit

de "limrnaturite des population ",

d nt Ie communi t s pourraientpr filer. e pui ances coloniale

a aient ce me me ty p dapprecia-

ti n. La rernarque d ion, al r

vice-Pre ident et connu pour n lan-

gage cru, I' flete la pens' d'une partie

de lelite arnericaine, en particulier

d n rnbre d'elu du ud. Le s utien

app rte a la Republique ud-africain

(R ), qui a institutionnali e I apar-

th id n 1948, 'explique par le fait que

Ie Blan emblaient Ie plu a meme

d'a . urer l'ordre ur Ie c ntinent.

La de egregai ion raciale aux

Etat. - ni rnerne ne fut pa ul-

m nt une affaire intern. Dan la

ornpetition ideologique a I

communi me, Ie traitement inflige

au p pulation noire 'tail I ta-

lon d' Achille de tat - ni .. mal

compens par la pr motion des

ani t de jazz n ir . Le premier.

diplomate afri ain firent lexpe-

rience directe de la egregation, et

'en prir nt, 11I' ernblee generale

de Nation unie .au 'tat-Uni eta

on allie : u d-africain. e FBI guettait

(et ure aluaii) Ie c nnexions entr

certain I aders n ir et Ie monde

rnrnunis teo Lor de a

ew York en 1960, a tro

gand anti -amer icai ne.

'e t au i contre I' ordre racial

global impo e par I'Irnperialisrne

arnericain que uba pretendait e bat-

tr . La propagande americain fai ai t

d Catrol'intrumentde

frique. n realite, Ie e

enraient inve ti d'une mi sion de

olidarite ideologique et raciale ur

Ie contin nl. 40 000 Africain ont

enu. alor etudier a uba. ' lP ur

cette rai. on que Ie leader du PL

marx i : te, eto, fit appel 11La Havane

au moment u Ie Portugai annon-

caient la dec Ionisation prochain de

I' ngola. L' ni n ovietique avait

du mal 11meure de I'ordre entre Ie

faction du M PL et11controler eto.

En no ernbre 1975,

tu par l'armee ud-africaine engagee

dan une op ration plu lourde que

Ie e carrnouches ju qu'alor effec-

tuee avec la fA, de. mercenaire

et Ie Zaire de Mobutu. Les ovieti-

qu ,d'abord r tic nt , Ie outinrent,

permettant une ictoire au debut d

1976. L ubains envoyereni de

mi ion militaires et da istan

technique dans une douzaine de pay,

16000 hornme. en 'thi pie fin 1977,

et eurcnt ju qu'a 52000 oldat en

ngola en 1988.

Apre leur echec au Vietnam

et Ie eandale du Watergate, I

'tats- ni emblaient paraly e .

Pretoria "inquieta de I'influence

de mouvernent anti-apartheid Ie

Black ongress Caucu , par exem-

pIe), et de leur ech , urtout apre

la repre ion violent de emeute

de owero en 1976. n militant noir,

nd rew Young, fu t n rnrne arnb a -

adeur de Etat -Uni. 111'0 par

arter, Le caracter c rnrnuni te de

YAfrican National ongress (A

etait rni en avant par I' frique du

ud. vee Reagan, Ie Ii n. entreIe deux pay ere. e rre re nt. m ai Ie

PI' . ident ne put ernpech r Ie ongre:

de v ter en 19 6 Ie Comprehensive

Anti-Apartheid Act par lequel Ie

Etat. -Uni se joignirent aux pre -

ions internationale ur la RS .

Une vision amerlcaine de I'intervention cubaine en Angola, 1975

Fidel Castro "te leguide" par I'URSS, caricature de Wright pour Ie Miami News, 1975,

reprise dans The Washington Post. 7 cecernbre 1975

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• Dean Rusk (1909·1994), secretaire

d'Etat de 1961 a 1969 sous la presidence

de Kennedy et de Johnson.

Temoignage cite dans Mary L. Dudziak,

Cold War Civil Rights, Race and the

Image of American Democracy, Prince-

ton University Press, 2000. Trad.DP

31 mars 1960, memorandum: the 432nd

NSC meeting (14 janvier) Ann Whitman

File, NSC Series, DDE Library.

Unleader communiste

angolais demande

I'aide de Cuba

Lellre d'Agostinho Neto, 26 janvier 1975

(archives cubaines),

citee dans Piero Gleijeses, Conllicting

Missions; Havana, Washington and

Africa, 1959-1976, Unil/ersity of NorthCarolina Press, 2002. Trad.DP.

• MPLA, Moul/ement populaire de libera-

tion de l'Angola

Discrimination a I'encontre des diplomates africainsDean Rusk* relate un incident: "Au debut des annees Kennedy, un dele-

que noir aux Nations unies fit escale a Miami sur son chemin pour New York.

Quand les voyageurs debarquerent pour Ie dejeuner, les passagers blancs

furent amenes au restaurant de l'aeroport ; Ie celeque noir recu un tabouret

pliant en toile dans un coin de hangar et un sandwich enveloppe dans un pa-

pier poisseux. Puis il s'envola vers New York, ou notre delegation lui demanda

sa voix sur les questions de droits de I'homme".

Richard Nixon, une vision pessimiste et raciste de I'Afrique

Le Vice-President a dit que les Anglais lui avaient revele que Ie Ghana, bien

que la nation la plus viable d'Afrique, avait seulement 50 % de chance d'acce-

der a un developpernent econornique organise. Les Anglais s'attendent a ce

que, dans plusieurs pays africains, comme Ie Nigeria par exemple, Ie modele

de dictature sud-americain se ceveloppe. [Nixon ajoutaj qu'il etait difficile d'en-

visager les problemes que l'Afrique avait a affronter sans aller voir sur place.

"Certains de ces peuples d'Afrique ne sont descendus des arbres que depuis

environ cinquante ans".

Chers camarades,

Oonsiderant la situation de notre mouvement et de notre pays et prenant

en compte les resultats du voyage d'etudes de la delegation officielle cubaine,

nous vous adressons la liste des besoins urgents de notre organisation. Nous

sommes persuades que vous les prendrez immediaternent en consideration.

1. l'etabltssement, I'organisation et I'entretien d'une ecole militaire pour

I'encadrement. Nous devons creer tres vite une compagnie de securtte, et

aussi former notre etat-rnajor militaire.

2. Un bateau pour transporter en Angola Ie materiel de guerre que nous

detenons a Dar es-Salaam [Tanzaniej. La livraison en Angola, si nous dispo-

sons d'un navire cubain, pourrait se faire en dehors des eaux territoriales.

3. Des armes et des moyens de transport pour l'Unite d'intervention

rapide que nous projetons d'organiser, et aussi des armes legeres pour quel-

ques bataillons d'infanterie. [ ... j

4. Un soutien financier Ie temps de nous etablir et de nous organiser.

Nous demandons aussi avec insistance au Parti communiste de Cuba

d'user de toute son influence aupres de ses amis et allies, specialernent ceux

du camp socialiste, pour les pousser a accorder a notre mouvement une aide

utile et reguliere, ce qui constitue la seule garantie de voir naTtre un Angola

dernocratique et progressiste.

Camarades, acceptez nos salutations revolutionnaires et transmettez les

meilleurs vceux des combattants du MPLA * et du nouvel Angola au Premier

ministre Fidel Castro.

John Chellle, "Some Suggestions fora

New Foreign Policy for South Africli',

National Archives of South Africa, 144/1,

Annex Jacket, 1977. Trad. DP.

John Chellle, arnericain, ne et eduque

en Afrique du Sud, fut pendant pres de

vinqt ans directeur de la South Africa

Foundation, organisme pril/e regroupant

les entreprises et multinationales du pays.

Nous avons plus a craindre des Etats-Unis que de l'Union sovletique.

L.:Union sovietique a montre par ses actions en Angola, en transportant par

avion 15 000 Cubains et en fournissant t'equivalent de 300 millions de dol-

lars de support logistique, qu'elle etait prete a mettre en peril sa politique de

detente avec les Etats-Unis pour realiser les objectifs qu'elle considers impor-

tants. [ ... j

Ce sont les Etats-Unis, avec leurs mouvements d'opinion, leur idealisrne,

leur nouvelle administration et sa dette envers Ie vote noir, leur conviction

croissante que la loi "blanche" en Afrique du Sud doit etre condarnnee et leur

crainte que l'Union sovietique n'en tire profit s'ils ne font rien, qui sont la veri-

table, l'irnprevisible et potentielle force revotutionnaire.

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a guerre d'Afghanistan

L ' l N V ovie-

tique de l'Afghani tan

mbre 1979 fu t un choc. Lan d

ituati n t ai t d i ff er en te de celie de

l'Iran, ba lion de I'endiguement an-

tisovi tique, perdu par Ie Etats- ni.

I'ann precedente a la uite d'une re-

volution centre Ie chah. L' fghani-

tan appartenait au camp 0 ietique,

une revolution communi te ayant eulieu en avril 197 , urprenant rnerne

Mo c u. ais pour la premiere foi

depui 1945, I' I'm e rouge ernblait

oper r la conquete d'un pay. Pour

1 Occid nt, m ai au i pour la hine

et b au oup de pay du tier -monde,

I'empire vietique montrait a v raie

nature. II mettait fin aux illu ion de

grand s r ut

"mer chaude ").

Pourtant a Mo cou, Ie' peciali -

te du tier. -mond c rnrnencaient a

perdre I ur illu ion ur la "greffe"

communi. tc dan. la region. Le

o ierique avai nt routes les peine

du monde a p er ur Ie rivaliteiolente entr factions et entre

homm parmi Ie communi te

afghan . Malgre une aide irnportante,

il n 'arrivaient pa a controler une

politique d gmatique qui provoquait

d pp ition forte ur Ie terrain.

n r volte a Heirat.Ie l Srnar 1979,

ave implication de mouvement

i lami te , mit la que ti n d'une

int rventi n militaire a I ordrc du

j ur du politburo. Malgre tout s I

bonn rai on avancee alor. par

ndrei Grornyko pour 'y oppo 1',

elle se pI' dui it effectivement dixmoi plu tard. Mo cue. aya

de creer un emblant de legalite

en fabriquant un appel afghan a

I'aide vietique. i la plupart des

dirig ant. dont Ie chef du KGB,

Andropo , au depart reticent, choi-

. irent n definitive la rnaniere fort,

c t que la ituati n ur place crnpi-

vietique n' ani aient pa

a e debarra: er d' Arnin, Ie leader

radical qui ernblait rnerne e tourner

vel' I Etat: - ni .Mo cou craignait

l'echo i lami re,et plu largement la

main d Teheran et d'[ lamabad en

ietique, un pay "com-

muni t " ne pouvait etre perdu.

C' t ceue que tion de la credi-

bilite de pui ance et de leader hip

Carte t iree de Gerard Chaliand. Jean-Pierre

Rageau, Atlas strategique, geopolitique

des rapports de forces dans /e monde, p. 94

Paris: l ibrair ie Artherne Fayard, 1983.

Projetable en transparent

du monde communi te qui rendit

difficile Ie de engagement 0 ierique,

lequel fut envi age rre tot, maion'ab utit qu'en 19 9. Le confl it

fut iolent et montra Ie limite de

I' rmee r uge, laquelle ne parvint

jarnai a conrroler Ie pay. Wa hing-

ton voulut faire de I' fghani. tan un

Vietnam sovietique. L'aide arnericai-

ne fu t de plu en plu important ; Ie

"I' i tant ", d te d'arme moderne

( ringer a partir de 1986), furent

pre ente com me " oldat de la

libert ", heros viril de I'imaginair

orientali te ccidental. Le finance-

rncnt de cette aide fut douteux ( ent .

d arrne a I 'Tran, drogue. etc.). Mai

I'anti vieti me rendit econdair la

nature de allies, en particulier Ie.

jihadi te venu du rnonde m u ulman,

a ecl 'argentsaoudienetle objectif.

propre de Paki tanai .

Moudjahiddin (combattants de I'islam) afghans arrnes de lance-missiles portables

Stinger, Jalalabad, 15 mars 1989

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5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com

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URSS/Moyen Orient

Pretentious des Sovietiques sur Ia region qu'ilssouhaitaient contr oler, exprimees lors duPactegerrnano-sovietique (1939).

Perception

Ie Sud

pro ovietiques •

P trole ...

Afghanistan

L'intervention sovietique en Afghanistan (decem-

bre 1979) amene les Sovietiques a 500km de l'ocean

Inclien et accentue 1avulnerabilite d'un Pakistan deja

affaibli par son rival inclien.

S'ajoutant a 1a chute du chah d'Iran, cette interven-

tion reduit quasiment a neant 1es positions ameri-

caines en Asie anterieure.

Andrei Gromyko' s'oppose a une intervention militaire sovietique en Afghanistan, 1979

Je soutiens totalement la proposition du camarade Andropov" de rejeter une mesure telle que Ie

deploiement de nos troupes en Afghanistan.

tlermee te-bes est peu sere. Quand notre ertnee arrivera en Afghanistan, elle sera consiaeree

comme I'agresseur. Contre qui combaNra-t-elle ? O'abord contre Ie peuple afghan et it aura a tirer

sur elle. Le camarade Andropov a parfaitement note que la situation en Afghanistan n'est en verite

pas mute pour une revolution. Et tout ce que nous avons mis en ceuvre ces dernieres ennees, au

prix de tant d'efforts, en matiere de detente, de reduction des armements, etc., tout cela seraiteneenti. Nous offririons, c'est certain, un beau cadeau a la Chine. Tous les pays non-alignes seront

contre nous. En un mot, de serieuses consequences sont a aNendre d'une tel le ini tiative. II ne

sera plus question d'une rencontre entre Leonid ltitciv" et Carter; la visite de Giscard d'Estaing

a la fin mars sera remise en question.

II faut s'interroger : qu'aurions-nous a y gagner ? L'Afghanistan, avec son gouvernement actuel,

son economie errieree, son poids sans importance sur Ie plan international. Par ail leurs, nous ne

devons pas oublier que du point de vue legal aussi nous ne serions pas tondes a envoyer des

troupes. Selon la charte des Nations unies, un pays peut demander une assistance militaire mais

nous ne pouvons envoyer des troupes que s'il est I 'objet d'une agression exterieure. L'Afghanistan

n'e ete I'objet d'aucune agression. C'est une affaire interne, un con fli t revotutionneire interne, Ie

combat d'une partie de la population contre une autre. O'ai lleurs, les Afghans ne nous ont jamais

officiellement oemende de faire intervenir nos troupes .• Andrei Gromyko, minist re des Affai res etrangeres

•. louri Andropov, chef du KGB, membre du politburo du peus... Leonid lIitch Brejnev, premier secretaire du peus

Reunion du politburodu peus, 18 mars 1979

Extrait cite dans Odd Arne Westad, The Fall o f Detente, Soviet -American Relations dur ing the Carter Years, Scandinavian

University Press, 1997. Trad.DP.

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~(5a:u,

UJa:

a:UJ:: >o

S

~o,o

/

a n n e e

8 1 la cri e de uba

ernbla mettre Ie mond

au bord du gouffre e t e m raina un

err rt des deux Grand pour e it r

la m nac , l'annee 19 3 fUI un autre

morn nt dangereux de la guerre

froide.Mai ile IpO ible qu'elle ait

enclenche Ie rnouvernent qui a mi

fin a et affr nternent. L'horloge d

la celebre re ue arnericaine Bulletin

of the Atomic cientists Ie dialogue

entre ientifique de deux camp

eut un rol e ntiel pour montrer

Ie danger du nucl aire) repre entait

Ie n rnbr d minute re tant avant

l'apocalypse nucleaire, fixee yrnb -

liqu m nt a minuit, lie perrnet done

de ui rc , d pui 1947. le s pha e

d ten ion et d detente de la guerre

froide : Ie debut de annees 1980 e t

mom nts ou Ie risque parut

clove.

en reference au film a ucce rt i

peu auparavant. L'objectif eta i t an

doute moin d'epui er Mo cou dan

la cour eaux armern nu que de ortir

du chantage nucleair permanent;

Reagan 'Iait convaincu de I'immo-

ralite de arm et de trategie

nucleairc .. Pour Ie ovietiques. Ie

rnericain ch rchaient ~Ireprendre

la main, afin de pou oir lancer une

offen i e a I'abri d'un b uclier an-

rinucleaire ; leur inquietude venait

de I'a ance te hnologique que ce

projer ignifiait et amplifierait. De

doute e i taient c p ndant ur la

capacite americaine a mettre au point

ce boucli 1', dautaru qu on coOt.

financier et politique, pr voquait de

oppo ilion. aux Elat - nis. Cette

"Initiati e de Def n e

1983

(ID ) hanta Ie di cu ion d' arms

control durant de annees.

Le lor eptembre 19 3, un a ion

ud -co reen Iut ab attu au-d s us de

I Extreme-Orient ovietiqu , pro-

v quant la mort de 269 per onne '

Wa hington utili a e ecoute p ur

den ncer la barbarie ovietiqu .abar-

tant de aug-froid un appar il civil

("La cible a ete detruit "). Le. 0-

vieiique etaient embarra e : cene

initiativ m ntrait Ie defaillanccs

d'une defense ou de militaire p u-

vai nt de ider localement d'abaure

un ibl an guere e ou ier de

verifier a nature. II affirrnerent

done qu'il 'agi ait d'un a ion

e pion; les rnericai n violaient en

effet regulierement l'e pace aerien

vietiquc p ur glaner de ren ei-

gnem nt et te ter Ie y terne d

d f n . L'automne fut particulier -

ment I ndu : inva ion de la Grenade

par I m ericain , en exageran t la

rcalite de la pr ence cubaine dan

lTle et e rioque ; in tallation de

fusee Pershing en urope, en re-

pon aux S20 ovietique mi. en

pia a partir de 1979 (en fait cela

perrnettait d'ajouter un barr au a

I' echell de Ia trategie nucleaire

arn eric aine ) ; exercice militaireAble

Arch de I OT , tre pectaculaire ,

II y eut a Mo cou une vraie crainte

que ceuemanccu

re annoncatun e

offen ive occidentale reelle. Mai

cela perm ttait au i d'accentuer t

Deux couvertures de Time:

- a gauche: "Detendre la defense, Batail les

budgeta ires et guerre des eto iles" , 4 avril 1983 ;

- a droile : "Acculer Moscou a la defensive",

"La cible a ete detruite", 19 septembre 1983.

Projetable en transparent

de ju tifier un durci ement du pou-

voir ietique ( n fait, Ie plan de

I'OT etaient connu: ,en particulier

grace a I'e pionnage e t-allernand).

n revanche cela confirrnait, pour

certain reforrnateurs, qu'il fallait

ortir de cette logique danzereu e.

n en in er e, la defecti n de

I'e pion ovietiqu 01 g Gordievsky

permit de prendr la me ure du ri que

d'une rnauvai e interpretati n de

intention amencaine par M u.

C'est une de raison p ur I quel-

I s Reagan, de 19 3, .om rnenca a

changer d'attitude et dint, durant

terr ge toujour pour a oir. i c'e t

a politique de force qui a fait I lier

I' nion 0 ie tique , ou i cell -ci a

ete contreproducti e, pui que Ie

"dur " du Kremlin ju tifiaient grace

a elle leur politique et delegitirnaient

Ie alternative ; j Ie "revirernent"

de Reagan apres 1983-1984 a joue

un role majeur, ou i, en definiti e,

. ul. Ie changement internal'Uni n 0 ietique ella politique de

G rbatchev ont ete determinant ..

Apprendre a dejouer les strategies de I'adversaire

Oecouvrir quel les sont les dispositions prises par I'adversaire pour lancer une attaque

nucteeire et les mesures qu'il envisage d'adopter pour preperer son pays a une guerre

nucteeire, permettrait d'augmenter Ie temps d'anticipation necesseire a I'Union sovie-

t ique pour decider des mesures de represeiues.

Sans quoi, ce temps serait extremement court. Par exemple, constater Ie lancement

d'un missile strategique depuis Ie sol des Etats-Unis et determiner sa trajectoire en

vol ne laissent en fait qu'une vingtaine de minutes pour reagir. Ce laps de temps sera

considerebtement abrege epres Ie deptoiement des missi les Pershing2 en RFA ; leurtemps de vol pour atteindre des cibles a longue distance en Union sovieiique est estime

entre 4 et 6 minutes.

Exlra it d'un cab le du KGB, traduit en anglais par Oleg Gordievsky, fevrier 1983. Trad. DP.

http://www.cia.gov/csilmonographlcoldwar

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Mesurer I'imminence du danger: la Doomsday clock (L.:Horloge du Jugement dernier)

1947

1963

1980

1949

1968

1981

1953

1972

1983

1960

1974

1947: 7 mn. Debut de la guerre fraide.

1949 : 3 mn. L:URSS teste sa premiere

bombe atomique (29 aoOt 1949).

1953 : 2 mn. A neuf mois de distance, les

Etats-Unis et I 'URSS testent la bombe Iher-

rnonucleaire (bombe H).

1960 : 7 mn. Developpement de la coope-

ration scientifique, prise de conscience des

dangers de I'arme nucleatre par I'opinion

publique.

1963 : 12 mn. Les Etats-Unis et I'URSS

signent des trai tes de l imitation des essais

nucleaires,1968 : 7 mn. La France et la Chine ont

I'arme nuclealre. guerre au Moyen-Orient,

au Vietnam, dans Ie sous-continent indien.

1972 : 12 mn. Les Etats-Unis et I'URSS

signent les accords SALT I (Strategic Arms

Limitation Talks) et Ie tra ite sur les missiles

antiballistiques.

1974: 9 mn. L'lnde teste I 'arme atomique;

les entret iens SALT" pietinent.

1980: 7 mn. Negociations Etats-Unis/URSS

dans I' impasse ; multiplicat ion des guerres

nationales et des actions terroristes.

1981 : 4 mn. Escalade de la course aux

armements ; guerre d'Afghanistan, confl its

en Afrique du Sud, Pologne.1983: 3 mn. Tensions et escalade dans la

course aux armements sous Reagan.

O'apres Bulletin of the Atomic Scientists, Universits de Chicago, janvier 1984 et hllp:www.thebulletin.orgldoomsday_clock. Trad. DP

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C >

~

~2 i

f i n du communisme

en Europe de ! 'Est

R E T RO PECTI-

VEME T , la chute du

communi me a l 'Est en 19 9 apparai t

ouvent cornrne une evidence, Oil

que I' n men n a ant Ie caractere

non viabl d regime communi te

oir que I'on in iste ur Ie vague

dern cratique , celle de 1989 etant

comrne annoncee par la dernocrati-

ati n en Europe du ud apre 1975,

elle d I' merique latine dan Ie

annee 19 0, et de plu ieur pay

d' ie - qui fit croire que Ie rna-

niFe taii n en Chin au printemp

19 9 pourraient mener a de chan-

gem nt politique . Pourtant, Ie eve-

nement de 19 9 urprirent t u I

b ervateurs, et ouvent les acteur

de e [ran formation eux-rnemes.Mai ,plu que Ie rnou em nt

ociete, ce fut la n n-rea ti n de

l'Uni n 0 iet ique qui etonna.

L'epopee de olidarite en P I -

gne a fa cine. Defiant un regime qui

pr r ndait agir au nom et p ur Ie bien

de travailleur, de ouvrier tentaient

de mettr ur pied un yndicat libre,

av c a a tete un des leur, Lech

Wal a, ou r ier aux chan tier naval

de Gdan k. Le difficulte economi-

qu du pay montraient que cornpt r

ur I'endettement et une c rtaine

ouverture a l'Oue t p ur retr uver

un I gitirnite par I'arnelioration d

nditions de ie, avait aiteint e

limit , alor rnerne que Ie demo-

crati populaire etaient de enue

un fardeau economique p url'Uni n

o ietique. L'alliance entre uvri r

et intellectuel rehau ait Ie role d

c dernier, voi

de la di idence vantee en Occi-

d nt. L'election d'un pape pol nai ,

J an-Paulll, faisait pen er qu I'at-tachement aux aleur traditi nnell

du pay et Ie nationali me erai nt

de defi: de plus en plu difficil a

gerer par I pouvoir. e crucifix et

I' Aigle a deux tete , ernblerne de la

P I gn , qui cotoient I'affiche oli-

darnosc, n temoignent. En fail, au

regard d precedente de 1956

(Hongrie) et de 1968 (Tcheco leva-

qui ), Ie revendication emblaient

toujour rnoins irnp ortante , la du reede mouvernent toujour plu len-

(d ix -h uit rno i en 19 0/19 I) ,

normali arion toujour plu diffi-

cile ,tandi que la volonte ovietique

d'inter enir devenait toujour plu

vacillante. L'hypothese d'une inter-

vention n'etait toutefoi pas exclue

par Ie acteur du drarne pol nai .

olidarite devait en tenir compte;

dan Ie rnern temps, il cher hair

d outien aupres de ses h rn 10-

gue a I Oue t, Ie yndicat e mefiaitde la determination arnericain

a I'utili er. 11 urvecut durant I

annee 1980 relanca Ie greves, t

entra dan de complexes neg cia-

tion qui amenerent de ele ti n

partiellernent libre Ie 4 juin 19 9,

Ie quelle rnirent Ie communi r

n minorite. Pourtant ce man uvre

politicienne lai aient p n e r que la

nomenklatura avait cherche a a urer

on avenir et qu'il faudrait bi n un

j ur finir la revolution entarnee en

1980 (ce que perm ttraienl Ie. el c-

tion de 2005).

A cote de ceue ep pee, de g r u-

pe bien plu re treint nt mine I

regime communi tes, utili ant de

moyen qui emblaient plu nou-

veaux encore. Dan Ie annees 19 0,

I urtout apres 1987, de jeune a ri-

vi te , a ec ou ent de c nn

anarchi te ,croyant .et . Le Y terne

y etait parodic plutot que cri tique. Le

Les annees 1980 :

des contestations

de nature differente

- Meeting du syndicat Sotidarnosc(Sondarite),KNous exigeons I 'enregistrement [du syndicat]

sans modifi cation des statu ls' ; au centre, Ie

leader, Lech Walesa.

- Manifestat ion spontanee regroupant Hongrois

et Chinois devant I'ambassade de Chine apres

tes massacres de la place Tienanmen.

- Allemands de l'Est et de l'Ouest apres la chute

du mur de Berlin.Projetable en transparent

d'action etaient calibree

p ur e it r la repre ion, perrnettant

de p tit victoire a forte portee

yrnb lique. Dan une Hongrie qui,

un m oi aupara ant, avait ou ve rt

Ie rid au de fer a a frontiere ave

I' utriche, la comrnernorati n de

victirnes de la repre ion chinoi e

de la place Tienanmen annonce Ie

ritu I populaire con ecutif a lam rt de la prince e Diana ou Ie

rnarche blanche p ur Ie v ic t ime

d la pedophil ic,

En RDA Ie population ont peu

a peu pri con fiance et ont allee

manif ter toujour plu nombreu e

ju qu a I'ouverture du Mur a Berlin.

Celui-ci ernble 'etre effondre grace

a la volonte de milliers d'individu

de ireux de pou oir e deplacer

librernent. Gorbatchev netait pa

pret a au er un pay en b anquer ut .

'e t la confu ion au ommetdu parti

communi te qui obligea a ou rir Ie

Mu r au oil' du 9 novembre 1989 ;

Ie parti avail ure time la olidite du

regime. et beaucoup de e rnernbre

ne croyaient plu en a legitimite.

e ont Ie mobili ati n civi-

e pour ui reune evolution qui lui echappait

largement, mai on refu d'en in-

ver er la rnarche par la f rea ete

deterrni nant.

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~c,o

orbatchev

S ' lL e t difficile

de dat r Ie debut de

la gu rr fr ide, il e t tout au -

i difficile de preci er on terme.

Le mm t inform I de Malte

(2-3 d e c e rn b r 1989) entre

Georg Bu h et Mikhail Gorbatchev,

cloture par la premiere conference de

pre mrnune, e tune de date

rec nnue. ppele "sornrnet du mal

de mer" (Ie rencontre eurent lieu ab rd de na ire . par un temp ep u-

antable) il intervint apres l'ouvertu-

re du rideau de fer, du mur de Berlin,

etla vague de boul er ement dans

Ie pay de I'E t. Bu h, lor de es

pr rnicr moi a la Pre idence, etait

re Ie prudent dan e relation avec

l'Union 0 ietique, i Jame Baker,

. n ecretaire d'Etat. etait per uade

de I'el' que la "nouvelle pen ee"

de Gorbatchev devait etre pri auneu en revanche, Dick heney,

ecretair a la Deren e, voyait tou-

jour I' nion 0 ietique comme un

nnemi. ' la fin de l'annee, Bu h

cupait line po ilion rnediane.

Tl re te difficile de porter un

jugement ur Gorbatche , et . ur le

traditionnel problerne du "grand

hornrne" en hi toire (que e erait-il

pa e avec un autre ecretaire general

du P U ?).' un extreme, beau oup

en Ru ie Ie considerent commeun traitre qui a abandonne tous le

acqui territoriaux ovietique de

1945, et rnene a l'eff ndrement de

la puissance du pay et du pay lui-

rneme. ' l'autre extreme tet e ecrit

po terieur contribuent ad nner eue

image. il emble etre un vi i nnair ,

qui a conduit an vi lence au de-

mantelernent de la guerr fr ide et

de la dictature communi te ;. i Bu h

avait ere moin frileux et souci ux d

rem porter la mi e, ce ont t ute Ie

relation internationale qui auraicnt

pu eire changee , pour Ie rneill ur, II

e.t difficile de connaitre Ie inten-

tion de Gorbatchev a on arrive

au pouv ir en 19 5. 1 1 ut ev luer

er apprendre, grace a e contact

a e I xt ri ur (a ec Ie ociali te

ovietiqu .

La c n er ation a ec Bu h mon-

tr qu Gorbatchev voulait depa er

la gu IT fr ide (Ie image mutuelles

d'ennemi ab olu, la militari arion,

Ie ri qu nucleaire ... ) privilegier

la confian e ella co peration pour

re oudr de ra i problemes com-

mun (I'environnement, la montee

n pui ance de geant a iatique

Chin et lnde ...). en particulier parce

que I'opinion publique mondialeavait evolue. 11 renouait ain i a ec

un me iani m er un idealism

ru e traditionnels dans Ie quel Ie

communi me 'in crivait en partie.

Mai cela lui permettait au ide com-

pen er une puissance decl inante et d

revendiquer un vrai condominium

arnencano- ie tique. Le fait qu'il

ouhaite que Wa hingt n n profite

pa de la ituati n p ur obtenir de

gain de guerre froide ' xpliqu par

a volonte d hanger Ie r' gl du

jeu, mais aus i par a certitude que

son pays etait p rdanl a ec ce regles.

et par on ouci de redibilite interne

afin de pour ui re le reforrnes.

P ur Bu h, cette rencontre contri-

bua a batir une relation per onnelle

a ec G rbat he , Iondee ur beau-

coup de confiance, ju qu'a mi er

longternp ur lui mern lor qu'il ne

rnaitri ait plu guere la ituation en

nion ovietique. Reagan avait fai l

la rnerne experience au ommet de

Genev , n n vembre 1985. u-dela

du charrne per onnel de Gorbatche

et de son epou e, le conver ation

privee creer III un re pect mutuel.L'umbiguite de Reagan fut quil

etait intran igcant ur le fond, rnai

. ouhaitait etabl ir un partenariat avec

G rbatchev, ear il assumaient une

re pon. abilite commune pour la paix

du mond .

Mikhail Gorbatchev et Ronald Reagan au sommet de Geneve, 21 novembre 1985

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Mikhail Gorbatchev, Sommet de Matte,

2-3 decembre 1989,

dans Cold War International History

Project, Bullet in n° 12113,

Washington: Woodrow Wilson

Internat ional Center lor Scholars,

hiver 2001. Trad. DP

•Reconstruction, restructuration

"Premier Ministre de l'lnde de 1984

a 1989

-"Accord entre deux partenaires pour

exercer ensemble une domination, un

pouvolr.

Les methodes de guerre froide, de confrontation, ont echoue en termes

strateqlques. Nous I'avons admis. Et Ie commun des mortels l'a sans doute

mieux compris encore. Je ne veux pas donner de lecons ici, mais les popula-

tions ont leur mot a dire dans la conduite de la politique. Les problernes ecoloqi-

ques, les problemas de preservation des ressources naturelles et ceux lies aux

consequences negatives des proqres technologiques sont apparus. Tout ceci

est parfaitement comprehensible, et depuis, nous discutons surtout pour savoir

comment mettre fin a cette survivance. [ ...]

Par consequent, ensemble - URSS et Etats-Unis - nous allons, a ce stade,

tout mettre en ceuvre pour modifier radicalement nos anciennes rnanieres de

faire. Nous avons commence a initier cette demarche dans nos rapports avec

I'administration Reagan. Et elle se poursuit aujourd'hui de rnaniere satistaisan-

teoVoyez comme la confiance reqne entre nous.

En politique nous sommes en retard sur I'opinion publique. Et il est normal

que differentes forces influencent les leaders. S'il est bon que Ie rnarechal

Akhromeyer [chef de l'Etat major general] et votre conseiller [a la Securite na-

tionale], Ie [general Brent] Scowcroft soient au fait des problernes qui surgissent

en matiere militaire, il existe dans nos deux pays des personnes - elles sont

nombreuses - qui nous inquietent. Dans Ie secteur de la defense, beaucoup de

travailleurs restent attaches a leurs professions et ce n'est pas facile pour eux

de modifier leur tacon de penser. Malqre tout, Ie processus est engage.

Pourquoi I'ai-je enclenche ? La these qui est requlierernent avances dans

les cercles politiques americains est que l'Union sovietique "a commence sa

perestroika* et rnoditie sa ligne politique" sous la pression de la politique de

guerre froide. lis disent que tout est en train de s'effondrer en Europe de l'Est et

que cela aussi "confirme la justesse de vue de ceux qui soutiennent les metho-

des de la guerre froide". S'il en est ainsi, il ne faut rien changer a cette politique.

Nous devons continuer a augmenter la pression militaire et nous preparer a en

recolter les fruits. C'est une illusion dangereuse, M. Ie President. [ ... ]

Un grand regroupement des forces est en train de s'operer dans Ie monde.

I! est clair que nous sommes passes d'un monde bipolaire a un monde mul-

tipolaire. Que cela nous plaise ou non, nous aurons desorrnais a traiter avec

une economie europeenne unifiee et tnteqree. Que nous Ie voulions ou non, Ie

Japon reste un acteur central dans la politique mondiale. Un jour, vous et moi,

discuterons au sujet de la Chine. C'est une evidence capitale : ni nous ni vous

ne pouvons jouer l'un contre I'autre. Et il est necessaire de retlechir ace qu'il

faut faire pour que la Chine ne se sente pas exclue de tous les processus qui

se mettent en place dans Ie monde. [ ... ]

Si je regarde la politique de l'lnde, c'est une politique dynamique. J'ai dis-

cute souvent avec Rajiv Gandhi .....~Inde adopte une demarche reflechie qui

s'efforce d'etabtir de bonnes relations a la fois avec nous et avec vous. [ ... ]

Et maintenant, l'Europe de l'Est. Sa part dans l'economie mondiale n'est pas

tres importante. Mais voyez comme nous sommes tous inquiets, comme nous

no us interrogeons. Quelles formes doivent revetir nos actions, notre coopera-

tion ? Que va-t-il arriver sur Ie plan de l 'econornte, de I'environnement et dans

les autres domaines ? La aussi il est necessaire de reflechir ensemble a tous

ces sujets.

Nous avons commence a Ie faire so us Ie leadership sovietique et nous sorn-

mes arrives a la conclusion que les Etats-Unis et I'URSS sont tout bonnement

"condarnnes" au dialogue, a la coordination et a la cooperation. I! n'y a pas

d'autre choix.

Mais pour se faire nous devons arreter de nous considerer I'un I'autre

comme des ennemis. La plupart de ces pesanteurs sont dans nos tetes. Nous

devons garder a I'esprit qu'il est impossible de cantonner nos relations au seul

plan militaire.

Toutes ces considerations font que no us proposons un condominium ......sovieto-

arnericain.

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L gu IT fr id fut

une competition t ch-

nologique, qui donna nai ance a

un ar nal d d

derable. De

d

Le con eil de urvie dedrarnati-

aient en fait l'utili ation de I'arme

nucleaire, pui que la survie ernblait

poss ible. 'est ce que conte terent les

mouvements antinucleaire .II prirent

leur e sor au milieu de annee 1950 ,

connurent leur apogee au debut de

annees 1980 ,etjouerent un role certain

dan. la tin de laguerre froide. II furent

puissant dans Ie ord de l'Europe

en Allernagne, all Japon, en Au tralie

et en ouvelle-Zelande. Le C D

britannique (Campaign for Nuclear

Disarmament) , fonde en 1957 par des

intellectuel (dont Bertrand Ru el) et

militants de gauche deja actif dan

Ie annees 1930 , inaugura les grandes

mani fe tation anti nucleaire cornrne

ici a ondres,qui furent i rn it e es p a rt ou t,

Dan Ie annee 1980 , les militants

etaient urtout de jeune .rnarque par'

la centre-culture de 1968, c on te tant

Ie deriv du progre technol gique,

la rnaniere dont en ecret des cer ia lestrategiqu decidaient de million de

vies etdonc Ie y terne deguerre fr ide

dan lequel militaristes americains et

ovietiques etaient c mplice .

nuc/eaire

La c u r e aux ar rn em nt

nucleair s n'ob i sait pa ulernent

au modele acti n-reaciion. L'in ti-

tuti nnali ation de la rech r he er

de la production rendit Ie pouvoir

pili. en ible a' l'Imperatif techn -

I gique". L m t ur de c tte our e

etait ouv nt plu intern qu'externe.

Le "ciblag " (la deterrninati n d

cibl ,civil t rnilitair ) ntr t -

nait la demande de nouvelles tete

nucleaire . D plu po eder l'arrn

nucleaire (France), atteindre la parite

(Union ovietique), ou con rver la

primaute (Etat - nis) taient ou ent

pili une question de tatut que de

ecurite. L rnonopol arnericain au

debut de la guerre fro ide n a pas em-

peche Ie avancees du communi me.

Khrouchtchev voulut mi er sur Ie

nucleaire pour transferer des res-

ource du militaire a l'econorniecivile. Mai a trategie apparut

cornrne un bluff, Ie Etat - ni

etaient largement en tete, malgre Ie

my the du "missile gap" en fa eur

Marche en faveur

du desarmement nucleaire

dans les annees 1980

Londres. 22 oelobre 1983.

Projetable en transparent

des ovieriques, qu

agiter nt a la fin d

la uit du "choc Sp

I s Dernocrates

ann e 1950 , a

utnik '. En 1961 ,parvenu au pouvoir, il reconnurent

publiqu rnent I'enorrn uperiorite

arnericaine. Elle e maintint qual i-

tativement durant la guerre froide.

mern i l'Union sovieriqu de

Brejnev produisit de rni siles "com-

me de auci e '. Le. accord SALT

(Strategic Arms Limitations Talks)

igne en 1969 et 1972, ne permirent

pa de freiner la course. Gorbatchev

proposa Ie concept de " uffisance

raisonnable", des traites encadrerentapre la fi n de la guerre froide la

decroi sance de arsenaux, an que

leur modernisation et la recherche

oien t in ierrornpue .

Peur du nucleaire et strateqie de survie dans l'Arnerique des annees 1950

La grande vutnerebiute des metropotes

smericeines aux armes atomiques pro-

vient de la combinaison de deux facteurs :

la concentration excessive des villes et

i'enorme pouvoir destructeur de la bombe

{...}. D'abord interviendrait la destruction

immediate et totale d'un large perimetre,

causant la mort de centaines de milliers

de personnes.{. ..J Les transports seraient

paralyses, t'enerote et I'eau coupees,

les reserves de nourriture tietrunes. La

population, peniouee, fuirait la ville de

meniere desordonnee. Globalement, les

effets indirects de I'explosion pourraient

s'everer bien plus desestreux que les

destructions initiales, car la grande vil le,

en tant que telle, pourrait reagir comme

un puissant explosif deciencne par I'ex-

ptosion de la bombe.

"How US Cities Can Prepare for Atomic War" , Life,

18decembre 1950.Trad. DP

"115peuvenl survivre. Proteqez votre famil le". Visile

L..- ----' d'abr is ant i-atorniques, campagne d'informal ion de

la Shelter Company, New York, 2 avril 1954

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Evolution des stocks d'ogives nucleaires des grandes puissances', 1946-2001 t'embterne antinucleaire,

symbole de la paix

Etata-Unls URSSpuls Royaume- Total

Russle Unl

1946 11 11

1951 640 25 665

1956 4618 426 15 5079

1961 24111 2471 50 26632

1966 31 700·· 7089 270 36 20 39115 Embleme cree en 1958 par Gerald Holtom,

1971 26365 13092 220 45 100 39822

un artiste de Twickenham, pour Ie CNO.

I I represents un cercie entourant une croix

1976 25956 21205 350 212 190 47913brtsee, Cette "drooping cross' combine deux

signaux de semaphore:

1981 23031 32049 350 274 330 56034 1\ N pour "nuclear"

1986 23254 40723·· 300 355 425 65057··I 0 pour "disarmament'.

1991 21 211 28595 300 540 435 48176 II symbolise aussi Ie desespcir humain face II

1996 10886 12085 300 450 400 24121la menace d'une catast rophe nuc leai re,

2001 10491 9126 200 350 400 20150

Source: Robert S. Norris e t Hans M. Kristensen, Bulletin of The Atomic Scientists, vol, 58, nov/dec. 2002

'Les c inq membres permanents du Conseil de secur ite de I'ONU (Etats-Unis, URSSIRuss ie, Royaume-Uni,

France, Chine) sont les cinq pays officie llement "dotes" de I'arme nuclaa ire .• • Chi ff res maximum atteints

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wCl

iwa:a:w: : : >< D

~

~

sp lonnage

r e a / i t e s e t r e p r e s e n t a t i o n s

L hi torien se

ont intere e tardi e-

ment a la que lion du renseignernent,

me me • i celle-ci joua un role im-

portant dan la perception p pulaire

de la gu rre fr ide. L'e pion fu t un

p r onnage v dette de films de

1950-1970. Le Troi ieme

i te am ricaine, rnai

Ie courage d tran fuge

rejoindr l'Oue 1. Dan

uy Hamilton, Funeral ill Berlin, Iehero, Harry Palmer, un agent ret

britannique, rente d fair pa er al'Oue t, cache dans un cercueil, un

colonel ru di po e a changer de

camp. Hamilton realisa au i un

de plu celebre films de la serie

de Jarne Bond, Goldfinger. Moin.

anticornrnuni te que Ie livre d

Ian Fleming dont il etaient tire. , les

film mettant en cene I'ag III 07

tradui aientla olonte britannique de

reoter une pui ance. Dan Ie annee:de detente, il firent du Spectre, 1"-

eau criminel rnondial irnaginaire, un

tier ennemi qui amenait une certainc

cooperation entre E t et Ou 1. Le

profil de recrurernent dernandc par Ie

KGB en yrie montre qu la realite

p uvait rejoindre la fiction: Ie can-

didat, tel un hero de film, doit elre

jeune, iril. et dedie a la cau e.

L'action des roman et de film

d'espionnage e deroulait ouvent

dan Ie zones de c nract entre

Ie deux camps, comme la Vienne

dapre -guerre ou Berlin, refle-

iaru la "bataille" que 'y livraient

Ie service, par exemple les kid-

napping organi es par Ie KGB

(60 avere a Berlin avant l'erecti n

du ur, ans dout beauc up plu ).

Un tunnel fu t creu e par Ie Arneri-

cain pour "ecout r" en zone sovie-

tique: il fonctionna un an, a ant que

ovietique et E. t- llernands, qui

en su pectaient I'exi tence, ne Iedecou rent accidentell rnent t, n

avril 1956, en fa ent un in trum nt

de propagande anti-arnericaine. De

1945, Ie grande pui ance 'etaient

lancee dan une cour e aux. avants

allemands. Wa hington et Londre

e ayerent de priver Ie. Sovietique

de certe experti e, et utili r nt I

ervice de ren eignement nazi

peciali tes de I' nion ovietiqu .

L'echange de pion ur Ie pont de

Glienicke a Berlin, reliant Ie zoneamericaine et 0 ietique, fut un

cia iquedes film d'e pionnage ( ur

la photograph ie, il s'agit du pont de

winernunder d nt la ilhouette e t

cen ee e oquer Ie pont de Glienicke).

n de plu celebre echange y a

eu lieu, en 1962, entre un e pion 0-

i tique et Gary Power, Ie pilote de

I'a ion U2 abattu en 1960 au-de u

pas et' retrouve .

Le expul i n de dipl mates

accu e d'e pionnage intervenaient

regulierernent durant Ie annee de

guerr fr ide. u-dela de I imrnunite

confere par Ie . tatut d dipl mat,

la Iigne de partage entre I deux

fonction. a ere depui de ie I

difficile a tracer. ux arion uni ,

I'e pionnage etait p rrn n nr, P ur

Ie diplomate occidentaux a l'Est,

la ur eillance etait etouffant : mi-

cro cache, deplacernent limite

et uivis, pieg fcminins. Le KGB

Le film d'espionnage,

symbole des annees

de guerre froide

Scene de Funeral in Berlin (Mes Funerai/les

a Berlin), film de Guy Hamilton avec Michael

Caine, 1966.

Projetable en transparent

nion

ovietique, et uri ut le per onnel du

bloc de I' t en po te a I' etranger.

J uant ur I'ideologic, I'appat du

g in, I ego u u t il is an t Iechantage, il

, recruia" bien de individu qui four-

nirent de la d curnentation sen ible,

n particulier techn logique. ai

I'appal' il de deci ion vietique ne

ut gu rc en tirer parti. GI balement,

Ie ren eignement humain et Ie

defecti n n' nt pa. eu un impactcon idcrable : ur I urs de la guerre

froid, auf dans la baraill que e

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5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com

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Le KGB recrute en Syrie, 19 mars 1975

{Les candidats] devront eire des hommes de confiance et des

membres contitmes du Parti communiste, defendant fermement

les posit ions merxistes-teoinistes internationalistes, possetient

une experience du travail clandestin, non repertories dans Iepayscomme appartenant au Parti communiste, courageux, determines,

habi les, avec des apti tudes pour I'organisation, ires disciplines et

travailleurs, en bonne condition physique, de preference cellbe-

taires, ages de 25 a 45 ans.

Outre la parfaite mettrise de I'anglais ou du perse (pour I'lran)

ils devront obtenir par eux-memes un visa d'entree pour I'Arabie

saoudite ou I'lran dans Ie but d'y travailler et de s'y fixer a long

terme ; ils devront avoir une qualif ication recnercnee dans ces pays

(inqenieur, technicien dans la petrochimie, dans Iegenie civil pour

la construction de routes ou Ie batiment, la fourniture d'eau ou de

gaz, i 'eiectronioue. I'aviation civile, les services). [. .. ]

Seulle Secreta ire general {du Parti] ou un de ses proches col-

laborateurs aura connaissance de la mission qui sera contiee aces hommes.

Chris topher Andrew et Vass il i Mit rokhin. The World was Going Our Way: The

KGB and the Battle for the Third World, The Mitrokhin Archives, 1.2,New York:

Basic Books. 2005. Trad. DP.

Les expulsions de diplomates sovietiques, 1970-1988

Afrique / Moyen-Orient

1970/1980· 1982 1984 1986 1988

7 - 2 - -108 7 1 - -

163 23 16 12 4

88 19 - 7 20

--------366 49 19 19 24

Asie / Pacif ique

Europe

Hemisphere ouest

Total

• chilI res apprcomatlrs

- aucune expul sion annoncee pubhquement

Source : US Department 01State , ·Expuls ion 01Sovi et Ofhc ia ls , 1988" .

Fore ign Af fa irs Note , novembre 1969

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UJ

a5II:u,

UJII:

II:W

= >o

: 5

~Q

a

arm e de f a consommation

E 1951 Ie

pui I'expo ition arnericaine dan Ie

Par okolniki 1 1 M cum ntrerent

que la gu rre froide etait au i une

competition portant ur la capacite de

deux ,y t m a fournir d bi n de

con ommation aux population.

L' lIemagne de I' Ou t et B erl i n-

Oue t de aient fonctionn r ornm

une vitrine mettant en valeur Ie

lieux de con ornrnation et comme un

aimant. Le miracle econornique fut

au coeur de I identite de la nouvelle

Allemagne. Si Ie pay fut longtemp

arnbigue a I'egard de I' rnerique

y cornpris 11I' e poque du nazi me,

cette nouvelle AJlemagne semblait se

moderni er 11l'americaine (Ies emi-

gre allemand aux Etat -Unis, et Ie

centaine de rnillier d' Arnericain ,

m ilitaire h ornm e d'affaires, em-

ploye des service culturel presents

n Allemagne y contribuerent). Laproducti n allemande de Coca Cola

avait continue durant Ie nazi me, ous

un autre nom apre 1940 (Fanta de

Fantasiegetrdnk; bois on Fanta tique).

n t bre 1949, I' A lIemagne put

r m ttre n vente Ie Coca Cola pro-

duit ur n 01 a E sen n tarnrnent :

d vant la port diu in Ie. ami n

ont pret a partir livr r I ur charg -

ment, "C cacolae tderet ur". II n'y

eut pa. d'attaqu c ntr la b i on

cornme en France ou n Italie. Le

logan du "rafraichi em nt" emblait

valoir pour I' lIemagn II -rnem ;

elle devint Ie econd marche apr s

I Eta! - ni. Malgre d di cour

arui-americain recurrent de con r-

vateurs ou de jeunes 11partir de la fin

de annee 1960, la con ornrnation

n'erait plu as ociee au materiali m

mais 11a liberte et a la pro per i te .

Le Plan Mar hall exporta Ie mo-

dele fordi te arner icain, dont une de

compo ante etait une redistribution

alariale permettant Ieconsumerisme ;

la ati faction rnaterielle devait eloi-gner Ie travailleur du communi me.

n ranee, des analy te e t imaient ,

au debut de annees 1950 que Ie

niveau de vie de I'ouvrier oviet ique

rattrapait celui de l 'o uv rie r f ra nc ai s,

ce qui creait un ri que politique. Pour

endes ranee et on entourage, par

ex mple.c'etait une rai on pour nepas

tromper de gu rre endepen ant trop

dan I'armement. 'e t cette crainte

qu r futa Raym nd Ar n. Pourtant,

la croi ance vietique dan les an-

n 1950 etait r ' ellement uperieure

a celle d l'Ou t ic' t n 1970 que

l'ecart entre l'econornie ovietique et

l'econorni arnericain a ete I plu

faible de lout Ie XX· iecle.

Mai de Ie annee 1970, la

competition etait perdue pour I

pays communistes. La propagande

avait beau montrer les file d'anenre

devant I'epicene Fauchon a oel

pour faire croire a des penuries a

Pari lecon ornrnateur a l'Estde ait

affronter de manque reel auf 'ilappartenait 11de groupe privilegie

(nomenklatura certaine indu trie ,

etc.) ou pouvait voyager a l'Oue t ;

il devait pratiquer la debrouille, Ie

troc et sinserer dan I'economie

parallele, Ie tout rai lle dan I 'humour

populaire. Les jeunes cherchaient aobtenir(en par t icul ier aupre de tou-

ri tes) Ie produit de l'Oue t (jean

hampoing, etc.), qu'il pouvaient

v ir dan Ie pr gramme de televi-

ion oue t-allernand .autrichien ou

finlandai .

i, dan Ie an ne e 1960,

Walt r Ibricht eut I'ambition d'une

unification de I' Allemagne grace a

L'americanisation dumode

de vie en Allemagnede .'Ouest

Sur les veh icu les de livraison ; 'Coca Cola est

de retour".

Sur Ie batiment ; "Bon courage pour ce nouveau

depart".

Essen, 1949.

Projetable en transparent

I'app I d la sup ri rite economi-

que e t -a llernande, on succe ur

Erich Honecker aband nna c tte

ambition pour r run id ntite t-al-lemande pecif ique, avec un mode de

vie ocialiste qualitarivem nrd iffer nt

deceluidel'Oue tcapirali te.C rt

il etait deja que lion de pecificite

(def Ie de mode" ociali te" p ur

concurrencer ceux d l'Oue t), rnais

I'accent fu t mi urtout ur l'acce

subventionne aux ervice t produit

de premiere necessite, ur la impli-

cite la fonctionnal ite et la durabil ire

de ce produit. Le consurner i me

individuali te de l'Ouest etait criti-

que, car ource de gaspi llage, simple

cornpen arion a I'ennui et marqueur

dinegalire ociale. Apre la ruee

ur les produit de con omrnation de

l'Oue tau lendernain de l'ouverture

du Mur, la Trabant, qu'on attendait

pendant de annee , ou la compagnie

a rienne Tnterflug, alimentent rnainte-

nant ''1'0 talgie" en ex-RDA.

Trabant nostalgie, Zwickau (Saxe), 2006

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5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com

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La "prosperlte sovletique", une menace pour les regimes occidenlaux ?

Si, comme il est probable, i'epreuve de force continue en Europe, elle ne se livrera pas seulement sur Ie terrain

militaire ; la coherence, Ie proqres economique, I'action politique de I'un et de I'autre camp contribueront adeterminer I'issue.

On parle beaucoup, a I'heure presente, de la menace que ferait cour ir a I'Europe occidentale, d'ici a quelques

ennees, la "prosperite sovietique". Des statisticiens pretendent demontrer qu'en 1960 ou en 1965, Ie niveau de

vie de la Russie depsssere celui de la France et qu'a ce moment, I'attraction du communisme, muniptiee par Ieprestige de la richesse, sera irresistible. f...JJe suis convaincu que ces sympathies' s'ettenueront Ie jour ou les directeurs des entreprises sovietiques auront

ecneve leur conversion en" Beboits"' merxistes", Iejour ou, faute de penurie et d'inquisitions iaeotoqco-poltcteree,

Ie regime sovletioue aura lttusu», une fois de plus, la teteti t« bourgeoise des societes industriel les. f...JSupposons maintenant que nous ayons tort et que les propnetes de la prospente sovietique aient raison.

L'Occident serait-i l en peril? Pourquoi Ie niveau de vie emericein, deux a trois fois superieur au notre, ne nous

menace-t-il pas, pourquoi Ie niveau de vie sovietique nous menacerait-il ?On repond que I'Union sovietique veut

exporter son regime et qu'ette utiliserait les statistiques de production comme armes de choc dans la guerre

psychologique. Soit, mais de deux choses I'une : ou I'Union sovletlaue ouvrira ses trontieres a ses citoyens et

a ceux des pays capitalistes, ou bien elle continuera de s'enfermer derriere Ie rideau de fer. Dans ce dernier

cas, qu'y aura-t-il de change ? Ce n'est pas d'aujourd'hui que les propagandistes aepeiqnent Ie paradis des

travail leurs. La propagande sera plus convaincante, parce qu'el le sera moins eloignee de la verite? Je n'en suis

pas sur. Le grand mensonge a une force percutante que n'a pas la demi-verite.

Raymond Aron, Le Figaro, 8 novembre 1954

'celles des ouvr iers et des intellectuels f rancais

•• 8abbit, heros d'un roman fameux de Sinclair Lewis, caricatu re de l'Arnericain moyen dans les annses 1920.

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oek and roll et guerre froide

o AN I'entre deux-

guerre , Ie jazz arne-

ricain avait u ite en Europe un

m lange de fa cination et de re-

pul. ion. L r que Ie rock and roll y

d 'barqua au milieu de annees 1950,

Ie rcacti n furent a ez imilaire.

de deux cote du rideau de fer. En

RF ,Ie. on ervateurs. Ie egli e

et Ie p litique qui prornouvaientun 'Ou st chret ien" craignaient

certe Ie communi. me, mai au i

la culture d ma. e arnericaine qui

pouvait p rv rtir la june e et Ie

valeur de la ciete. Le I' ck and roll

fut accu e d brouiller Ie frontiere

e uell et raciale : ain i d' lvi

Pre ley boug ant comme une femme

en charuant c rnrn un oir. Le

vi lence de bande d' ad Ie cent

etaient expliquee: par I'influence

arneri aine. En RD ,Ia "barbarie'

culturelle de Etat - ni eiait mi e

n accu ation. EI tre vile, il y eut de

effort pour promouvoir de dan

alternative de tinee a attirer les

jeune (Ie Lip i aprc 1958).

Dan les annee 1960,liberalisme

et culture con urneristc tri rnpher nt

en RFA, et l'analy e du phenornene

rock fut depolitisee ; cetait une

que ti n privee, liee a I 'adole cence.

Toutefoi ,dan Ie rapport avec I'E I,

la RF se pre entait cornrne moderne

et ou ert , la culture jeune arnericai-n dey nant une preuve d'opulence.

, l'Est, Ie dilernrne re taient Ie

mernc .. Le attaque oruinuaient

pour pre erver la jeune se ocial i re

d cell ulture,partied'une"con pi-

ration" arner icaine (en 1965, parole

de chan ons et nom de groupe en

anglai fur nt interdit en RDA),

mai de cone ion devaient etre

faite parce que on attrait etait

trop f rt, igne d'une superi rite de

l'Ouc: t. lors que des groupes de

rock e creaieru dans IOU. Ie lycees,

Ie univcrsite et meme Ie camp de

jeune e offici I , Ie pou oir e aya

de canali er leur acti ile (en Ie re-

groupant dans un l ieu, en leur ac e r-

dam un erni-legali ation), et surtout

d Ie cen urer et de Ie ur eill r.

Mai .. i Ie Komsomol d'Ukraine

eiabl i t d liste de groupe de rock

occidentaux qui ne devaient pa etre

pa e en di c theque, en fonction

de critere a ez ha ardeux mai.

temoignant de la urpoliti ali on du

ph' nornene rock, I'effet pervers futirnrnediat : de facto tous Ie groupe

ne figurant pa ur Ie liste de e-

naient "au tori e " ! Or Ie graffiti

m Ie mur de I' E t montraient une

rock anglo-arnericaine ...

Tre peu d groupe occidentaux

furent autori e a e produire a I' . t.

En 19 ,derriere IeMur, I jeun est-

allemand, habille comme Ie jeune

de l'Oue t (et qui truffaient, dan tout

I' t, leur langage d'anglici me - en

nion ieiique klous pour habit,

dzhinsy pour jeans. gerla p ur fi lie,

etc.), purent entendre Ie concert de

Michael Jack on a Berlin-Oue. l.

e Riling tone vinrent a Pra-

gu quelques moi apres la"revolution

Pholographie prise Ie 19 juin 1988.

A l 'arriere-plan, la porte de Brandebourg.

Projetable en transparent

de velour" et furent recu par l'an-

cien di ident de enu Pre ident , Va-clav Havel. 'e ten Tcheco lovaquie

que Mick Jagg r Feta plu tard e

oixante an . Havel admirait au i

Frank Zappa, un rocker aux texte

particulierement contestaraire ; il eut

Ie pI' ~et d' n faire un arnba adem

itinerant pour n pays.

La con titution de 'zone gri-

e ", mal control par Ie pou oir.

et I' ideologic pacifi te, hed ni t et

libertaire tran: pirant dan' Ie texte:

de annee 1970 (J hn Lennon fut

une icone en Europe de I' t), nt

certainement participe a la delegi-

tirnation des regime communi te .

La c ntre-culture rock fut. an doute

plus efficace que les intellectu I di -

idenl. pour miner Ie regime.

Vaclav Havel recolt les Rolling Stones a Prague, aout 1990

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Groupes et artistes etranqers consideres comme subversifs pour la jeunesse par Ie Komsomor d'Ukraine

10janvier 1985,

A usage interne seulement,

Aux secreteires des comites de zones et de villes du Komsomol d'Ukraine.

Ci-joint une liste approximative des groupes musicaux et artistes etrenqers dont Ie repertoire contient des compositions ideo-

logiquement pernicieuses.

" est bon d'en etre intorme pour intensifier Ie contr61e sur les ectivites des discotheques.

L'information doit eqelement etre aittusee a tous les groupes musicaux et discotheques de jeunes de la region.

Le secretaire regional du Komsomol.

p. Grishin

Nom du groupe

1.Sex Pistols

2.8-52s

3. Madness

6. Kiss

7. Crocus

8. Styx

9. Iron Maiden

10. Judas Priest

11. ACIDC

19. Pink Floyd (1983)

20. Talking Heads

Type de propagande

Punk, violence

Punk, violence

Punk, violence

Nom du groupe

24. Donna Summer

Type de propagande

Erotisme

25. Tina Turner

26. Junior English (reggae)

27. Canned Heat

28. Munich Machine

Sexe

Sexe

Homosexuetite

Erotismeeotsscisme, punk, violence

Violence, culte de la personna lite

Violence, vandalisme

Violence, obscurantisme religieux

Anticommunisme, racisme

Neotescisme, violence

30. Van Halen

31. Julio Iglesias

32. Yazoo

33. Depeche Mode

34. Village People

35. Ten CC (10 CC)

36. Stooges

37.8oys

Antisovietisme

Neotescisme

Punk, violence

Punk, violence

Violence

Neotescisme

Violence

Punk, violence

Opposition a la politique etrangere sovietiaue

{"Agression" sovietique en Afghanistan1

Mythe de la menace militaire sovietique

Alexei Yurchak, Everything was Forever. Unti l i t was More. The Last Soviet Generat ion, Princeton University Press, 2006

'Mouvemenl des jeunesses communistes

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port et guerre froide

L ' UNIO ie t ique

bouda longtemps Ie

competition int rnationale ; elle

organi a e propre Spartakiade

a partir de 192. 'e t aux Jeux

olympique d Hel. inki en 1952

que e athlete cornmencerent a

defier I Oue t a c ucces . La r iva-

lite R fEtat -Uni e poursui ait

desorrnais ur Ie t rrain de p rt,

chacun devant montrcr la uperiorite

de on modele. Le Comite interna-

tional olympique vit 'affr nter les

deux bloc, Ie juge d patinage

arti tique ou de plongeon d vinrenr

de auxil iaire pol itiques,

Le boycotts fureru initie par Ie

pays d' Afrique. aux JO de Montreal

en 1976, pour prote ter contr la pre-

nee de la ouvelle-Zeland d nt

I equipe de rugby avail rencontre

celie de I' Afrique du Sud p u apre

Ie mas acre de oweto. Mai en

1980, un pay communi te, l'Union

ietique, devait organi er pour la

premiere fois Ie Jeux ~lMo cOU.

Or I'inva ion de I' fghani tan in-

tervint en dece rnbre 1979. L Elat-

Uni , Ie Japon et nombre d pay

de l'Oue t refu erent de participer,

rneme i la compagnie aerienne

v iet iq ue A ero flo t fa i ait flotrer leur

drapeaux sur on affiche prornoti n-

nell .En France, Ie pre ident Gi card

d' E. taing avait eu une attitude am-b igue : sa rencontre avec Brejnev

a Var 0 ie "erait deroulee apre:

I'inva i n. La proxirnite de election

pre identielle jouaitau i un role, Ie

Parti communi te pou ant limiter n

soutien 1 1 rancoi M i tterrand. Mal-

gr une campagne virulente pour Ie

boycott, la France participa aux Jeux

de Mo ou, evoquant le souvenir de

Berlin n 1936. L'affiche du Cornite

pour Ie boycott detourne a la foi Ie

logo t la rn a corte des JO, et denonce

un m uvement olympique complice

de violati n de droit de I'homme :

anneaux olympique en fer barb le,

p tit ur (Micha, en ru e) repre-

ente en gardien de camp, Ie (ou 1 1 1

la main. En fin de compte, eulement

80 pay prir nt part aux Jeux, chiffr

Ie plu faible d pui 1956. Aux Jeux

d'hiver de Lake Placid, en 19 0, la

victoire inattendue de hockeyeur

arneri ain sur I'invincible armada

ovietique mit I' Amerique en lie e.

Le pay communi te repliquerent

en 1984, boycouan t Ie Jeux de LosAngeles, qui lai aient l'ap logie de la

l ibre-entrepr i e (il: furent Ie premiers

a etre finance parde contrat prives).

Le pay de I' Est craignaient que leur

portif pa ent a l 'Oue ten profitant

de competition :cela arriva ouvent

mai , elon la propagande ovietique,

c'erait l'appat du gain qui les animait

et non Ie de ir de lib rte.

A partir de 1965, I maillot de

la RDA apparurent ur Ie lade. Le

port fut e entiel p ur l'affirmation

de ce petit pay de 16 million d'ha-

bi tant dont I'hymn national erait

j ue "en boucle' tant athletes

peuplaient Ie podium olympique.

e nageu es t rust' rent Ie medailles,

grace certe a un y t me de detec-

tion precoce de talents, une organi-

ation de entrainernent an faille,

et l'attrait de voyages et d'une vie

privilegiee de hero ociali t , mai

au i grace a un effort cientifique

considerable. La face noire de ce

ucce fut un dopage tou azirnuts :jeune fi lie gavee d hormones ma-

le (d'ou de epaule .. urdirnension-

n e et une voix grave), parf i mi e

enceinte ju te a ant Ie competitions

p ur arneliorer Ie performance pui

forcee d'avorter, mariage arranges

entre cham pi n pour un repr due-

tion de q ua lit e ... 150 ath le t von t,

apre 2006, recevoir de com pen a-

ti n financieres,

L e port ne Iu t pa qu'un terrain

de rivalite . Lor du charnpionnat du

m nde de tenni de table au Jap n

debut 1971, joueur americain et

chinoi e rencontrerent. L'equipe

americaine fut invite n hine.

1980, deux olympiques

de Moscou:

participer ou non ?

- A gauche: aHiche de la compagnie aer ienne

Aerot lot. avec, au centre, l 'ernbleme officiel cree

par Vladimir Arsentyev (anneaux olympiques et

l ignes paralleles coiHees de l'etoile du Kremlin).

- A droite : a ffiche editee par Ie Corn lte pour Ie

boycott des olympiades de Moscou.

Projetable en transparent

Le 14 avril 1971, elle fut re ue par

Chou En-lai , mini tre de ffaire

etrangere . Troi moi plu lardHenry Ki inger, con eiller du Pre i-

dent ix n, e rendit 1 1 Pekin, initiant

Ie rappr chement ino-arnericain,

apr tte "diplomatie du ping-pong".

La couverture du Tillie in i te ur Ie

nouveau jeu de hinoi. En terme

d'image, la mi een valeurd'unjoueur

noir, George Braithwaite, originaire

de Guyan britannique et travaillant

aux ation unie, etait importante.

De Jcux olympique ervirent au i

a de rappro hement diplomatiqu .,

cornrnc ceux de eoul en 19 8 entre

Union ovieiiqu et oree du Sud.

La "diplomatie du ping-pong", 1971

TI

Couverture de Time, 26 avri l 1971. "Chine :un tout nouveau jeu'

'Premieres photos couleurs des Yankees i l Pekin. Les joueurs de

l 'equipe de ping-pong des Etats-Unis i lia Grande murai lle" ,

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euoscou

1980

Recolter des rnedailles : une preuve de la superiorite du regime communiste

le duel Etats-UnislURSS, 1952-1988 (nombre de medallles gagnees)

Homme.

Femme.

200

_ URSSetats·Unis Total des medai lles indiv iduelles dtstnbuees

les succes des nageuses d'Aliemagne de l'Est, 1968-1988 (nombre de medailles gagnees)

6

54 49 24 33

11

32 25 Boycott 28 36

1976

Raste du monde

1984 1988972

A llemagne de l'Es t

1980968

S ou rc e ; Official w e bs i to o f tho O t y mp i c M C M lm e n l C L a O o c um e n la ll O l1 Im~ise

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Secretariat general

du gouvernement

Direction de

La documentation Francaise

29, quai Voltaire

75344 Paris Cedex 07

0140157000

Directeur de la publication

Olivier Cazenave

Photogravure, flashage

et impression par

Louis Jean (Gap)

Depot legal 1" trim. 2007

DF08012-8-8055

ISSN : 0419-5361

10,50 e

La guerre froide a oppose, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,

deux superpuissances, les Etats-Unis et I'Union sovietlque. Cet affronte-

ment a dure pres de cinquante ans, jusqu'a I'effondrement de I'URSS, s'est

etendu au monde entier, s'est [cue sur tous les fronts, ideoloqlque, militaire,

econornique, culturel, scientifique ... et meme sportif !

Pour tenter de comprendre plus finement ce que fut ce conflit, la recher-

che s'appuie aujourd'hui sur des sources nouvelles, disponibles grace aI'ouverture des archives en Union sovietlque et dans les pays de l'Est. Mais

les interpretations des historiens restent plurielles, sur la duree comme sur

la nature de cette guerre. Ce que souligne Pierre Grosser qui dernonte les

dynamiques a I'ceuvre dans les relations entre les deux blocs, occidental et

sovietique, au sein de chaque bloc, et dans les espaces et domaines ou ils

rivaliserent. La guerre ne fut pas froide pour tous, elle fit rnerne de nombreu-

ses victimes, dans les conflits perlpheriques notamment, en Asie, en

Amerique latine ...

Point sur (pages 1 a 16)L.:emergence de la guerre froide

Les annees 1950 : la constitution d'un systems de guerre froide

I'evotution du systems de guerre froide et sa disparition

Themes et documents (pages 17 a 63)Laguerre froide commence

Yalta

Les occupations sovietiques

La Coree: d'une guerre I'autre

Les declinaisons de la guerre froide dans Ie monde

Le combat des propagandes en Europe

Detente et droits de I'homme en Europe

t'alliance sino-sovietiqueLe systems arnericain en Asie

Taiwan

L.:engagement americatn au Vietnam

Les debuts de la guerre froide au Moyen-Orient

Stabilisations, destabilisations en Amerique latine

Le crise de Cuba

Peut-on etre non-aliqne ? Le cas de l'lnde

Afrique: race et guerre froide

La fin de la guerre froide

La guerre d'Afghanistan

Cannee 1983

La fin du communisme en Europe de l'EstGorbatchev

Formes multiples de la rivalite

Le nucleaire

L.:espionnage : realttes et representations

t'arrne de la consommation

Rock and roll et guerre froide

Sport et guerre froide

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