Upload
syneur729
View
444
Download
5
Embed Size (px)
Citation preview
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 1/65
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 2/65
La guerre fro idePierre Grosser, maitre de conferences a I'lnstitut d'etudes politiques
de Paris
ii' pr ion "guerr fr id " 'e t impo ee a
partir d I 47, la naiur ella duree de celle-ci
p u nt etre appreh nd de rnaniere lrdifferente .
allian
111mnL
ource d in tabilit
iecle, pourrait eire
tatur
1945
proce u erait t uj ur
Ie rnerne interr galion. : cett hegern nie
. t- lie irnperiali me rdide Oll garantie de
pai et de bien- Ar dan. la lib rte ? Or, apr'
1945, Ie ' tal - ni. etai nt d enu Ie centr
du monde capitaliste. La zuerre froide fu t la
onte tat ion mondial du capitali me par Ie.
Etat et Ie parti c mrnuni t Ie 1110Uem nt
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 3/65
DP8055 LA GUERRE FROIDE
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Blocus de Barlin (23 juin 1948-12 mai
1949): teponl eetten, symbole de
calla crise majeure de faguarra froida.
rc oluti nnaire
I' fu aient de 'integrer dan un y t m a cu e
de fonctionner it leur detriment, t qui.' ffor-
c I' nt, ur Iemodele ietique, d eff ctucr un
raurapage econornique impul e par l'Etat t
aut centre. mod Ie
d
h rizon po mination de grande pui ances, d'un
c ntre ec nomique, mai au i d l'Occident :
la gu rre froide fut percue comm une ri alite
cntr pay • blanc" Ie quel ont I' pr duit I
vieille ri alite irnperiale (rnerne i la uve-
rain tede. Etat decoloni e etait fficiellement
re p ctee), impo e leur modele ri aux maio
cou in., a ec la complicite de elite ccidenta-
Ii e . qui a ai nt mene Ie independances. et
episode d la dominat ion blanche e deli t rait
I nt rnem avec le vreveil ' t de l'i lam.Ie "r t ur'
de I' . ie, la "renai ance" afri ain ; I deux
rand auraient mis fin it I affr ntern nt pare
qu'il. auraient pri con cience de c nouv au
cont te. de ce def commun.
Rctro pecti ernent, Ie C ie I a pu appa-
mitre rnme la lente diffu i n du m d Ie d la
dem cratic de rnarche. Le ch c de la Premier
uerr mondiale a penni a une alternati e
c ntestatair . Ie communi me. de tr i mpheren
1917 dan un de plu grand tat du rn nde.
L e: rig ine de la guerre froide rem nt nt la,
et pour Ie ommuni re la c nfrontation futimmediatcrncnt "chaude" pui que I . pays
capitali: tinter inrent dan la gu IT ivil
ru.. e, mirent n plac un cord n anitairc et
c mbattir III I communi me a I' int ri ur. P ur
M. u, fa ci me et nazi me n'etai nt qu'un
variant d'antic mmuni me, a ec laquelle Ie
d 1110 ratie pou aient pacti er. 'eradicati n
du t talitari me "brun' fut rnenee en c m-
rnun, maio la lune a mort reprit apr 1945.
La gu rre froide pri t fin lor que l 'auracii n
du ommuni me di parut et que Ie I' gime
mmuni te err ndrerent ( auf en sie t
a uba). La guerre froide ab utit a la n 0-
lidati n d'un e pace dernocrarique, pro PI',
pacific merique du ord, urop cid ntale ,
Japon), due a l'aurait que ce m d I I' ait et
a on e ten i n en urope du ud apres 1975,
urope de l' l apre: 19 9. La
dimen ion "mi ionnaire" de la guerre fr id ,
n ideree aux Etat - ni cornrne une n uvell
gu rre ju te centre de tyran fauteur de guerre,
ne p ou rra it to ute fo i prendre fin qu'a e I
triornph m ndial de la "libert ". eul m en
d'a urer une paix durable.Enfin, la guerre froide . in. cri ail dan
I'e olution de iete m derne., e qui e
dan Ie annee 80 et qui connul . on apogee
1930-1960. ette m dernite e
pou oir verticau et de la rati nalit ou em
arnorale, pou e it un degr caricatural dan
Ie pay communi te , cornm n~a a . d li t I'
dan Ie annee 1970. La gu rre fr ide prit fin
lor qu 'ell apparut bite dan. un m nde U
Ie maitre m ts eraient Ie Au lie. re eau
l indi idu et la p lane te , Ia m ndiali. arion et I
identite primordiale (ethniques, religi u s
etc.). Lc camp occidental (et la hine n parti
ut 'adapt I' ace m nde n u eau, tandis que
'eff ndrerent Ie edifice perirne de. y t me
c mrnuni te .
c interpretation de la guerre froidamen nt troi refle ion . Premi rem nt, la
connai .ance toujour plus fine du del' ulem nt
de la guerre fr ide, grace aux archi e , n' a en
rien apai e Ie contro er e . L'int rpretation
. t toujour deterrninee par d a priori et par
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 4/65
OP8055 LA GUERREFROIOE
qUI In ite ample de
in uffiante,preu ed I'aband nque ubirent
Ie peuple victi me de Moscou durant quarante
an afin que dure un paix al atoir ?Ou prou-ent-elle au contraire que Ie Etat - ni n' ont
jamai aband nne I ur ff n pour la liberte,
qu'il p ur ui rai nt auj urd'hui ncore au
M yen-Orient? u bien ont-elle la manife -
tation de I agre i ite ct de I e pan ionni me
eculaire de ' tat -Uni ,I quel ju tifiaient
hier Ie cri pation de pay communi te et Ie
conte tali n anti-am ri ain aujourd'hui?
Deuxiemement, la guerre froide ne fut en
rien Ie d maine r erve de diplomate et de
militaire. lie conc rna Ie politique. l'ec no-
mique, Ie cial, Ie culturel ... La guerre froideejouait autant dan un championnat du m nde
d'echec u dan I contenu et Ie destination
d'un pecta I de ballet qu'a bord de na ire
de deux camp. qui 'epiaient pre des poles,
ou que dan Ie. laboratoire cientifique qui
travaillaient. ur Ie l chnique d'interrogatoire
ou de "la ase d cer eau". II n'y avait pa de
fromiere etancheentr I a peer internationaux
et Ie aspectsinteri ur du conflit, non eulement
parce qu'on ait part ut la main de I'adver-
aire , mai au i par que haque y terne etait
u ceptible d'etre ritiqu par de oppo ant et
par la pr pagandedu camp ennemi.
Tr i iern menl la guerre froide fut un
phen rnene m ndial. II faut e garde r de tout
tropi me europeen p ur d finir on carac-tere. ette gu IT ne fu r pa fr ide pour Ie
oreen ou I Vi tnarnien . IIe t trornp ur de
e c n entr r ur I. eule uperpui ance.
D'un part, I'autonomie et Ie initiati e de
bien dautr Etat et acteur (parti politique,
o G, individu tc.) ont egalernent compte:
il n nt pa ete Ie imple piece d'un echi-
quier manipule par Wa hington et par Mo c u.
D'autre part, de rnem que Ie deux guerre
mondiale ont etc entretenue par demultiple
moteur , a avoir I conflit locaux qu'elle
ont fait rej uer et radicali e . la guerre froidean urri et metarnorpho e Ie conflits a tra er
Ie m nde, et. n I' tour, a ete renfor ee par eux.La guerre fr ide fut une etape de I'hi toire de
la rnondiali ation. trategiquement, Ie deux
Grand tenai nt pour e entiel ce qui epa ait
ad. milli r de kilometre de leur frontiere ,
par e qu c la pou ait changer l'equilibre du
m ndeet entamer leur credibil ite aupre dune
pini n de enue p u a peu m ndiale.
Oemergence de la guerre froide
Merrie i rtain di c ur ont pu paraitre de'
declaration' de guerr froide (ceux d taline
et hurchill audebut de 1946, celui deTruman
en mar 1947 et elui de Jdanov a I'automne).
I'entreeenguerr fr ide a et e un long proce u,
tre di fferent d pratique diplomatique tradi-
tionnelle. ;commeenjuin t en decernbre 1941
(Barbar a Pearl Harbor), on pouvait craindre
que I deux Grand e trouvent brutalement
entraines dan une vrai guerre an declaration
formelle, par une offen i e oudaine. Mai en
1945, rar tai nt ceux qui pre yaienl une
fin rapide de la cooperation entre vainqueur
de la c nd Guerre mondiale. La creati n
urite dation unie de ait
n onteu du mal aadmettre qu il fallait
rrniner en fonction d'une polari at i n
cr i ant de la c' ne internationale entre
deux camp.
De I'alliance i l l la defiance
A Wa hington, la certitude grandit qu il n'erait
pa p ible d 0 perer a ec Ie 0 ietique ,
Ie quel ne c mprendraient que la ferrnete ; il
nefallaitp r peter la p litiqued'appeaseme/l/
mene face a Hitler. Le 0 ietique avaient
refu ' d'int 'grer I' rdre econornique inter-
national cree pour ' iter Ie retour au bl c
ec n mique b llig en e de annee 19 O. II
bl quaientle f nctionnement de ation unie ,
qu'il c n id rai nt ornrne dorninee par Ie
tat - ni grace a leur client latino-ameri-
cain. La pher d'influ ncede ovietique en
ur p d l'Est, a laquelle Wa hington 'etait
au depart re ignc, fermait cornplerernenr aux
Occid ntaux, t leur 0 cupation brutale de ce
pay y r ndait difficil I'oppo ition au parti
c mmuni t ; la c nception 0 ietique de la
"dernocratie" mpe hait toute liberte politique
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 5/65
s DP 8055 LA G UERRE FRO IDE
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Machine agricole livree dans Ie
cadre du plan Marshall, programme
emericein de reconstruction de
l'Europe sores la Seconde Guerre
mondiale. Autriche, campagne
viennoise, 1947.
o ietique: fai alent pre ion ur
I uri turc t irani n et pretendai nt
. immi cer n Medit rranee. II fai aient
b tructi n ur la que tion all mand . t ut en
menant une p litique autonome dan leur z ne
d occupati n. urtout, il ernblai nt pou oil'
profiter d la de agregation econorniqu etciale et de la radicali ation politique pro-
duite par la guerre, que Wa hington b er ait
a ec inquietude en Europe et en ie orientale.
L'objectif de Americains fu t de rele er, de ra -
urer et de 0 pter Ie deux grand centre de
pui ance du continent eurasiatique (I'Europe
occidental t Ie Japon) qui ne de aient pa
tomb r, directement ou indirectement (par la
impJe neutralite), dan I 'e carcelle 0 ietique
en ca de nouvelle guerre mondiale. xclu du
continent eura iatique dornine par une pui -
ance h tile, les Etat - ni connaitraient la
cri e econornique et de raient e lancer dan
une mobili ation gigantesque qui mettrait a malle m dele america in de liberte. ' cote de cette
politique d'equilibre qui a ait I ur objectif de
pre erver la pri rnaute arnericaine et decontenir
la pui ance 0 ietique, deux politique furent
initiee .D'une part, aider dan le zone a priori
trategiquernent econdaire Ie D rce antic m-
rnuni te a lutter contre laHub er ion" ; pour
ju tifier ce outien. il fallait in crirecette lutte
dan un grand combat rnondial pour la liberteet contre la tyrannie. D'autre part e sayer, par
de operation clande line, d ernpecher la
con olidation du joug ovietique en mope de
I' r, dan Ie pay balte et en kraine.
Du cote 0 ieiique. ou taline regnait en
maitre, la poli t ique menee rnelai t brutalite
traditi nnelle de bolcheviques, mefiance per-
rnanente a l'egard des pay capitaliste, ouci
paranoiaque de la ecurite exterieure et interieu-
re, olonte de tirer Ie benefice du reglernent
d'un conflit dan lequel l'Union ovietique
a ait paye Ieprix fort, ambition de retrou er Ie
froruiere del'empireru e,enEur pe c rnrne
en Extreme-Orient certitude que Ie contexte
d'apre -guerre etait fa arable au p r gre du
c mmuni me. merne i Ie hater tr p ri quait
de ju tifier de reaction e trerne de force
ad ere, t 'iln'yavait an doutepa de planpreetabli de 0 ieti ation de I' urope de I' t.
On mi air meme ur de future ri alite entre
pay capi tali te ,et ur un r e tr a it a r ne r ic a in du
continent europeen qui ferait de la Ru ie la
pui ance principale de ce continent. Toutefoi ,
Truman emblait vouloir revenir ur I enga-
gement de Roo e eli, on predece eur, et ne
pa traiter l'Union 0 ietique en grande pui -
ance , ni reconnaitre e i rnperatif legitime de
ecurite. e ' tat - ni eraient Ie maitre de
I'occupation du Japon, alor rnerne que M cou
erai t per uade que lacapitulation ja p nai e erair
due a l 'entree en guerr de vietique plu
qu'aux bombardernent atomique arnericain .
Le rele ernent du Japon t d I' llemagne d
I Oue t ernblait annoncer a terrne, une large al-
liance anti ietique de 1 u Ie grand ennerni
traditionnel du pay .Le e plosi n atomique
de 1945 furent interpretee a cou cornrne
Ie c up d'envoi d'une 'dipl marie at mique'
arnericaine de tine a a ir la main dan I
negociation ; I'objectif fut d nc detre Ie plu
ferme po ible p ur nepa paraitr intirnide. Leplan Mar. hall,ann nce en juin 1947,futp ryu
cornme un 'dipl mati du d liar" de lin' a
attirer Ie pay .. itue dan la ph r d 'in ftu en c
ietique : I' R ernpecha la P I gne er la
Tchec I aquie d'y parti iper. L e. r . i tance
a l'irnpo ition de l'ordre 0 ietiqu aux marg
de l'ernpire ne p uvaient etre, du pint de ue
vietique, que Iefait de reacti nnaires aide par
dancien nazi et Ie ervice peciaux angl -
axon. n 1945-1946, taline s rnblait te tel'
e allie
qu'il avait ai i et y irnpo r d'un main d fer
une unif rmit 0 ietiqu ce fu t un objectif rna-
j ur du Koniinform, cree a l'aur mn 1947).
La constitution de deuxcamps et leur confrontation
Le ten ion
la plupart d
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 6/65
DP 8055 LA GUERREFROIDE
ar hall.
muni [
pr duite par la guerre, ain i que Ie e p ir d
l'apre -gu rre, la fascination pour l'efficacite
du mod I v ie tiq ue , la d ele gitim a ti n d
elite traditionnelles, I be oin de garantie par
la pui . ance so i tiqu de nou elle fr ririe-re. et de l'e pulsi n d II rnands (P logn ,
T heco lovaquie), la crainte du re an hi m
allemand ont uvenl facilite la ovieti: arion
norniquern nt I' urope en deux, et in itait
la partie occid rual 1 1 trou er de nou elleforme de 0 perari n econornique. En hine,
il n'y avail plu guere d'e p ir d mediation
entre nationali te et communi. te .Le arion
unie. devenai nt au. i lieu d'affront rn nt, no-
tarnment ur la que lion du nucleair .
, partir d 1947, la dimen ion ideologi-
que de la guerre froide devint de plu en plu
forte. Le d ux camp craignaienl m in une
offensive militair de J'ad er aire qu Ie defi
p litique qu'il c n tituait et le s ffort qu'il
deployait p ur miner Iecamp ad er e. En 1948,
au ' tat - ni, dan un c nte te delectionpresidenti II ,Ia ituation int rnationale fut
drarnat ise afin d'obtenir 1'£1 ord du ongre
pour I . depen e du plan Mar hall et, plu
&s annees 1950
guerre froide
largement, un engag merit durable en Europe,
qui allait a l'enc rur de la t radit i n am 'ricaine.
Le coup de Pragu (fe rier 194 ) et I bl cu
d Berlin par Ie ietique (23 juin 194 - 12
mai 1949) apport r nt ain ide I'eau au moulin
de la propagand arnericaine. B rlin, taline
cherchait a fr iner la con tituti n d'un Eta toue t- alle rn an d a lig nc : u r le
. 'i l 'eff rcade limit r Ie ri qu militaires,
on def fit d l'an ienne capital du Reich Ie
yrnbole de la r'. i tance au totalitari me rouge,
accelera d fait la naissancede 1£1R 'publique
f ed er a le d ' lIemagne (RF ) en rnai 1949, cella
durablernent la olidarite germane-am 'ricaine
et fit errer Ie rang 1 1 l 'O u e t. Le. E t a r de
I' urop de I'Oue t. regrouper nt pour obtenir
une garantie de. 'curite par la pui ance arneri-
caine. e trait de I' tlantiqu ord, dormant
nai ance a lOT .fut i¥neen a ri11949. II
i la guerre d enait chaud
ayait au rnerne
tat latino-arnericain 11
a cau e et a el 'rait Ie redre m nt du Jap n
en rev nant ur certaines reforrne ociale.
c rnrne I d 'mant' lement de grand gr upe.
econ miqu et en reprirnant I mou erneru
.ociaux. L part i communi te japonais restaitt utef is auenti te, a la difference de parti
ommuni te oue t-eur peen qui. e rn bili-
saient comre vI'occupati n"americain. taline
lesa ail lance a l'assaut.tandi qu'ilr errait
t u I boulon de. n regime et pratiquait
un "grand nertoyage" du camp communi l.
dautanr plu que n echec a obtenir l'alignc-
ment pui l'eliminati n de Tiro. en Yougo la-
ie, fut un traurnati m . Mo cou fit la chai
au "de iation nationales" et aux "influ n e
c smopolite ", n'a c prant que la oumi. ion.
la di cipline ab olue et I'implantation de t uteles ompo ante du m d I ovieriqu
I d mocratie populaire. Le dernier.
re rant a ec I'Ou t furcnt coupe.
la constitution d'un systems de
Vu deWa, hington, leplan Mar. hall, la ignature
du trail de I' tlantique rd t la nai aneedela RF mblaient a oir tabilise la ituati n n
urope 0 eidentale. Tout f i ,dan un elimat
ded ifficulte econorniqu liee ala recon true-
tion, troi: '1 ctro hoc . e pr dui. irent.
Le tournant de 1949·1950
et la montee des tensions
L'expl ion de la b mbe atomique so ictique,
d' aoflt 1949, urprit I' merique et y de I n-
eha la eha e aux e pi n . Le loroetobre 1949,
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 7/65
DP 8055 LA G UEARE FRO I DE
M a pr c lamai t a ictoire en hine. u
ni . Ie 0 m crate furent irnrnediatern nt
a cu d'a ir "perdu' 400 million d'arnes.
Le Repuhlicains, Mc arthy en prerni r
lign, ' mpre erent de ' n prendre a ceux
qui affaibliraient Ie pay par leur yrnpathi
upp ee p u r Ie c rnmuni me, leur gout du
compr rnis, ire I ur homo exualite. nfin en
juin 1950, la or e du ord attaquait la oree
du ud. Vu d l'Oue t, Ie bloc communi Ie
pa ait a I'offen. i e.
La gl bali at i n et la rnilitari arion de la
gu rr fr ide apr s 1950 ont celle un globa-
Ii m arnericain qui ri'etait qu'une poteruialite
en 1945 t qui a urvecu a la guerre froide. L " ar-
rnee americain rait de rmai uffi amment
prere pour n p lus j arna i ~lre pri e au de p ur u.
LOT d in t un v ritable organi alion rni-
litaire,qui e
f ixaimm
dia te rnentde objectif
tre ambitieux en term d' ffectif et de mate-
riel . II fut acqui que de tr upe ameri aine
re teraient tationn e en Europe. n
Wa hington empecherai t qu Taiwan er la
du ud t rnbent dan I' ar lie mmuni te
ou pretext d'unificati n nationale. n 1951,
apre un traitc de paix, un trail de ecurite fut
igne a Ie Jap n. Les depense militaires
arnericaine b ndirent, d nnant nai ance a uncomple rnilitar -indu. triel durable. II en fut
de rnern en Eur p , I aide ec n mique arne-
ri aine e rnuant n aid militaire. Wa hingt nobtint, apre bien de p ripetie I rearm ment
de J' Allemagne. En re anche, la c mplexite de
la ituati n interieur japonai et la moindr
determination arnericaine lirnitereru I rearm-
ment du Japon. Le Etat -Uni flirter nt a
de Etar non dernocratique pour faire fa e ala menace affichee et fournirent outien mate-
riel et diplomatique au pui ance I niale ,
en particulier a la France dan a guerr en
Indochine. Le controle de exp rtati n ad -
tination de pay communi te fu t rni en place
pendant que de effort etaient fait pour fa ili-ter la fuite de indi idus ver l'Oue t. En orec,
cornrne a Berlin, les ch ix de taline a aient
ete c rureproductifs. Toutefoi , a la difference
de la econde Guerre rn ndiale, et rnalgre I
ri que de urenchere de Republicain , I' dmi-
ni tration arnericaine de ail garder un pied ur
Ie Frein lor qu'il agi ait de la rh 'lorique dc
mobili arion : la guerr de oree de ait r ter
une guerre limitee et la guerre froide globale ne
de ait pa devenir chaude. 'f utefoi , pour Ie
reens,comme plu lard pour Ie Vietnamien ,
la guerre ne parut pa Iirnitee : deux million
d' entre eux perirent.
'erait grace a lintervemion chin i edan
la guerre de oree, reclarnee par taline, que
Ie troupe arnericaine a aient du reculer et ne
nion ovietique
mplut au i
dan on n u eau role: la hine i ou ent
hurnilie tenait let a la premiere pui ance
du mend ,p rtait Ie flambeau de la re luti n
en Coree e t n Indochin , I m uait au pa la
o i te ou pret x t de m bili ation contre la
menace irnperiali te.
Le annee 1950-1952 fur nt an d ute
Ie plu tendue de la gu rr froid. L' ff rt
darrnernent fu t rna . if en ni n ietique t
dan Ie dernocratie populair .. La pr pagande
pre enta Ie. Elat - ni c mm un pay. b lli-
ci teet fasci te (rnaccarthy me), auquel il fallait
re iter. partir d la fin de 1952, et urt ut
apre la mort de Staline en 1953, I atrn phere
cornrnenca tout foi a changer.
L'esprit de detenteet ses limites
pre ce forte ten ion , I annee 1953-1958
ont ouventcon ideree cornrne une t'prernier
detente". En realite elle re 'lent qu fut la
terme mecaniquc ten ion/d 'tente) ou therrn -
dynamique (refroidi ernent/rechauffernent),et dependant u ent d'incident (affaire
d'e pionnage, vi lation d'e pace aeriens,
etc.). Le repre entant desgrande pui ance
e reparlerent directement (ain ide rencornre
a quatre ur I'A llemagne a partir de 1954, ou
du voyage de Khr uchtche au Etat - ni
en 1959. 'e t a ce moment que Wa hington
c mrnenca a reflechir a une ligne directe de te-
letype entre dirigeant americain et ovietique
(hOI line en anglai , traduit a t rt "telephone
rouge"), d nt I'ab ence e fit emir durant la
cri e d uba et qui fut d nc mi e en place en1963. Le regimes ccidentaux de re triction du
cornrn rce avec I pay c rnrnuni te furent
a ouplis, rnerne si les change entre Ie deux
bloc re tai nt faible . .
T ut f i , Ie dialogue etait biai e et Ie
rc terait. haque camp a ait qu' a terrne e
bjectif. etaienr inc mpatible a ec ceu de
I'adver aire, pui. qu il 'agi ait de la di pa-
riti n du r girn p litique de l'autre. Pui que
I camp adver etait juge expan ionni te de
par la nature merne de. n y terne politique,
puisque on ho tilite etait c n ideree rnme
ab olue, uvertures et sa moderation ne
pou ai nt etr qu tactique : i I cherchait a
reprendre on ouff a btenirde c n es i n
par la diplomatic, a faire u r de pr pagande
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 8/65
Camp occidental
_ Etats-Unls
OP 8055 LA G UERRE FROIOE
Autres alliances
Membres de rOTAN
Camp sovl6t1que
_ Union soviet ique_
Membres du pacte de
Varsovie
J Autres pays communisles
~ Etals neulres
000 Pays non·alignes presents a la conference de Bandung, avril 1955
o Aulres pays presents a la conference de Bandung
[
o
Terriloires encore coionlses ou sous mandaI oLa Documental"'" I~ise J
Camp occidental- OECE (Organisation europeenne de cooperation economique, 16avril 1948) :
chargee de repartir I'aide Marshall entre les 16pays beneficiaires. En 1960·1961,
I'OECE devient I'OCDE (Organisation de cooperation et de developpement
economiques).
- Trai te de I 'Atiantique Nord ou Pacte al lant ique (4 avri l 1949) : Etats-Unis,
Canada et 10 Etats d'Europe occidentale (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas;
France, Royaume-Uni, Italie ; Danemark, Islande, Norveqe ; Portugal). Grece et
Turquie adherent en 1952,Ia RFA en octobre 1954 (accords de Paris), l'Espagne
en 1982. L:OTAN(NATOen anglais) est son organisation militaire permanente ;
elle est creee en 1952.
- ANZUS (1" septembre 1951) : Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zelande.
- Traltes bllateraux en Asie : Etats-UnislPhilippines (1951), Etats-UnislJapon
(1951), Etats-UnislCoree du Sud (1953), Etats-UnislTaiwan (1954).
- OTASE (Organisation du traite de l'Asie du Sud-Est, traite de Manille, 8 sep-tembre 1954): Etats-Unis, France, Royaume·Uni ;Australie, Nouvelle-Zalande :
Philippines, Pakistan, ThaTlande. Disparait en 1977.
- OEA (Organisation des Etats americains, Bogota, 30 avril 1948): ensemble des
pays d'Arnerique latine, Etats-Unis. Cuba exclu en tant qu'Etat depuis 1962.
- Pacte de Bagdad, traite de defense mutuelle (24 fevrier 1955) :Turqule, Irak,
Iran, Pakistan, Grande-Bretagne. L:lraks'en retire en aout 1959, etle traite prend
Ienom de CENTO (Central Treaty Organisation). Pacte dissous en 1979.
Camp sovletlque- CAEM (Conseil d'assistance economique mutuelle ; COMECON en anglais,
24 janvier 1949) : URSS, Pologne, Hongrie, Tchecoslovaquie, Roumanie, Bul-
garie. Albanie (mars 1949) et RDA (1959).
- Pacte slno-sovietique (fevrier 1950), rompu en juin 1963.
- Pacte de Varsovie (traite d'amltie, de cooperation et d'assistance mutuelle,
14 mai 1955) : URSS, Pologne, Tchecoslovaquie, RDA, Hongrie, Roumanie,
Bulgarie, Albanie. Pacte dissous en juillet 1991.
aupre: de opiruon occidentale .. ~ ut r cui de
I'un ne pou ait erre qu'a ancee d l'autre. Le
int ntion de I'adver aire etaient analy e dan
les t I'm I plu pe irni tes, demernc que e
capa ires 'taient ou ent surevalu s. La plu-
part d cri e furent provoque s par de rnau-
ai e perception recipr que, rnalgre tou Ie
effort ntr pri de ren eign m ntetd'analy e.
Par ailleur , etre a 1'1tete d'allian e et dan
une confrontation permanent impo air d'etre
rcdible. Paraltr faible enac ptant Iedialogue
a ec l'ennerni, ou en ralentiss ant l'effort mili-
tail' cr Ie outien aux all ie ("bai.. ria garde"),
etait p rc u cornrne un ri que permanent, qui
p uvai t renforcer 1'1confiance de I'ad rsaire ,
entrainer la defection ou la d m rali: arion de
allies, mai au i u citer la ritiqu interieure,
n particulier dan Ie y. r me dernocratique
am ricai n. ne Amerique trop cntr prenante
inquietait e allie em p oulaient
pa etre cntraine dan un gu rr pro oquee aWa hington, urtout i I' ur p de ait en etre
Ie cadre. Mai I'in ecurit . rail plu grande
nc r i l' merique 'entendait trop bien avec
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Le monde de la guerre irokie : les
grandes alliances du bloc occidental
et du bloc sovietique; vets 1957.
I' nion. victique er he itait a acrifier hicago
pour Harnb urg n ca de c nflit, u i elle e
repliait ur clle-rnerne.
La consolidation des blocset les premieres tensionsen leur sein
La p litiqu de detente aurait pu m ttre a mal
1'1cohe i n de bl c ,car Ie. m nacc percue
a aient 'I e de force centripetes. Mai outre
que ceo m nace ne ernblaient pa a oir di -
paru, Ie d ux bloc repo aient . ur un cirnent
ide logiqu . II Y ut done, au milieu de. annee
1950, un con olidation de bl c . L' ntree de
la R dan I'OT en J955 fut .uivie par
la creation du pa re d Val' 0 ie, dont la RD
Republique dernocratique allemand) dint
e qu'une allian-
ce de ir n. tance c nstruite ur la peur : de
valeur. commune, de. liens per onnel . de
echange comrnerciaux et culturel en etaient
Ie fondem nt ,meme i Ja dern ni. ation de
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 9/65
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Dans les rues de Budapest
apres I'insurrection, 1956.
O P 8055 LA G UE RR E F RO IO E
pechait pa chaqu dipl marie nati nale de
chercher a alori er on tatut grac a I' Iliance
atlaruiqu , tatut degrand ur ( rande-Bretagn ,
ranee) ou tatut d' galite ( lIemagne, Italie).
L . Etat -Uni exercai nt ert de pre in,
fa i aie nt p arfo i pr u e de paternali me et
d' ing 'ren e, mai I ur pui an e etait auenuee
par Ie rnultilatcrali: me, Id nc la pri e en
cornpte d interet de allie .rl'autant que leury teme de deci ion etai t ou crt au inf uenc
exterieure . Bien de militair uropeen
oyaient dan I'alliance arnericain un m yen
d moderni er Ie arrnees, c rtains hornrnes
politique y voyaient un moyen d c nt nir
Ie c mrnuni me. Ie 0 iete ia i nt fas inees
par la rnodernite arnericaine. Wa hingt n pro-
mut 'galement l'integration europe nne: ela
perm trait certe de constiru r un pol d pui-
ance p ur faire face au bloc ietiqu t de
rele r conomiquement l'Europ pour I
fonctionnernent de echange transatlantiques,
mai cela reglait urtout la que t i n allemande.
LOT N fut et ffee, militairement t admi-
ni. trativernent, et la "relance" europ enn de
1955 ab utit a la creation de la omrnunaute
c n rnique europeenne I E ) td l 'Euratorn
en 1957. n revanche, Ie Etats- ni. nont
pa: fa ori e l'integration regional n sie,
preferant Ie traite bilateraux avec Ie Jap 11 ,
la or e et Taiwan.
L'ide logie communi te oudait Ie diri-
o ant. de l'autre bl c.e milieu d annees
1950 fu t la "Iune de rniel" de relation ino-
o ietique .. La recon tructi n de la or' du
ord fut une ceuvre collecti e des pay com-
muni tes, au nom de la "solidarite 0 iali t
int rnati nale". erte. Mo cou impo. ait e
vue en ur p de I'E t. Le pa I de Val' ovie
fur encore plu concu el organi c par u
que Ie Kotniuform ne I'a ait 'te, lequel di p a-
rut en 1956. Mai Ie dirig ant d ceo pays
a aient au i be oin du outien de la famille
communi te dan leur luue de pou
se pr t ege r face aux menace ou nt e xag -re . de de. tabili ali n e terieure (p ur d la
pr pagande arnericaine ou du "I' anchi. me'
all mand) ou iruerieure, enfin, implement,
cornrn I ' gitimati n ideologique. Ils a aient
urt ut une ue commune de I'Hi toil' . d
iet , el
m rnuni te , connut on "age d 'o r' n tr 1958
t 1961, quand il fu t que tion de "di i i n
internati nale ociali te du tra ail '. Ju qu' n
1961. I' organi arion du pacte de ar ovie reoLapeu tru tur e : M cou attendait une di olu-
tion de alliance de guerre froide perrncuant
l'apparition d'un y. terne eur peende ecurite
que I' R p urrait d miner. L e . dirigeant
o ietiques pr ferai n t Ie relation direcies,
bilaterales, avec Ie part i communi te , dan
Ie d m cratie: p pulaire comme a l'Ou t
[dan. I tier -monde : ce parti etaient in-
feode a Mo. u, qui Ie financait, di tait la
ligne politiqu , et gerait, parfoi difficilernent,
Ie ri alitc d p r nne. De grand congre:
mondiaux d lra ailleur . de femme, dejeune ,renforcaieru celt id ntit c mmune au t ra er
de di cour de olidarite.
guerre d' lgerie), La po e ion d la b rnbe
atornique et lin te gra tio n e uro pe nn p u aient
app rter plu d'autonomie et de pui .anee. La
question du partagcdu nucleaire dan I' lIiance
atlantique u cita bien de debars interne, tandi
qu Ie bl c de I' t craignait par-d u t ut
que la ail acce a cette arme. Washinzt n
cornrnenca a e quer I "partage du fardeau"
de la defen e du "rnonde libr ", d'autant que
les ec nomie.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 10/65
DP 8055 LA GUERRE FRO I DE
compromi en P I gne (1956), par la iolence
n RD (1953) t en Hongrie (1956 . Le
force centrifug etaient guette a l'Oue t,
ou I'on debauait pour av ir qu II methode
p u ait Ie a r Tire: I' ffen iv ldc ologiqu ,
I'embarg e nomique qui f rail p rter aux
o ietique: 1 poid du outi n C onomique
ommuni Ie ) ou bien la main
benefices des
echang . a ec de econ mie pro peres. n
mern L mp, ontenir un blo c hereru etait
al r plu imple que fair face aux urencher
revoluti nnaire entre pay. mmuni te .
La fixation des limites entreles blocs
pre la fin de combat en ree 195 ,
Lndochine 1954).la lign d fr nt entre Ie deux
camp mbla e tabili: er. Le pri en eLaiL
la di i. ion de certain pay: ree. Vietnam,
hinc, [ urtout Allemagne. Merne i B nn
lanca un politiqu L u azirnut pour ernpech r
la reconnai ance de la RD ,eL i, offici II -
men t , il etait que t i n d II magne reunif e ,
Ie ainqueur a 0111111 daient dune di i-
i n qui eta i t un 11 1 indre mal, voire re I ai t
la vi ill que tion d'un Ilemagne trop fort
au c ntre du continent. Le Occidentaux re -
annee
et de neutralite.
furenL elab r pour creer une grande z ne
neutre de la Baltique a I' driatique, afin que
ne perdur pa. un dangereu e ligne de front
entr Ie d u bloc m ilitair , oire que Ie
dernocraties populaire pui nt 'ernanciper
un peu d la LUI lie deM . Oll. Mai ce furent
urtout l . ietique qui ch r herent ajouer
la carte d la n utrali arion, en part icul ier pourI' l lernagne, ann d'e it r l'int 'gration dan I
blo ccid ntal d'une RF rearrnee. De tats
Inde, Indone i , etc.) tent r nL d' cchapper acet affr ntern nt mondial, refu. nr d'etre entrai-
fin a la rivalite.
Espaces et domainesde rivalite entre blocs
Le tiers-monde, nouvel espacede guerre froide
La ri alite 'elargit d'nbord ge graphiquement,
a la peripherie d'une urope d . rrnai tab i-
Ii ee. e tier -rnonde de int Ie nou I horiz n
rgani arion int mario-
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 11/65
'1, DP6055 LA GUERRE FROIDE
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Les cosmonautes louri Gagarine
et Valentina Terecbkove, heros de
resoece. heros de I'Union sovietique,
1968.
nal s, par foi dan Ie. capa ite americaine
a mener I monde vel', Ie progre: , et p ur
contenir le s rentation communi t liee a la
pau r t . De I autr c~te, c'e tau i en 1955
qu Ie prin ipaux dirigeant ovietique firent
un grand voyage dan I' i n uvellement
independent ,a c prome e d'aide t de coo-
peration. Ou t et E t rivali ai nt pour attirer
Ie elite du tier -mond dan leur univ Lite.
Les deux Grand creerent d parternents uni 1'-
itaire et centre de recherch .non s eulement
pour mieux connaitre I ur .. adv I' air (ainsi
de la "krernlinol gie" aux Etat - ni), mai
pour apprehender de ociet n uv II ment
independante ur Ie quelle il pourraient
agir cientifiquem nt. Et p urtant, il ont eu
tendance a ignorer la cornplexite des realite
locale, en Ie Ii ant a tra er la eule grille de
lecture de la guerre froide.
Le Etat - ni outinrent ou ent Ie
metropole coloniale, garante de stabilite
et d'alignement. Ju qu aux annee 1960, il
Ie firent parfoi au i au nom de la olidarite
du monde blanc. Le colonie talent juge
importante pour I rele ement ec n miqu
et I' a urance p ychologiqu d I ur all ie
europe n , et indi pen able dan la trategie
du mond libre. Mai Ie oloniali m pou ait
entretenir Ie radicali me tie outien arnericain
etr ain i contre-producri f, d'autant qu' i I n ur-
ris ait la propagande communist et ali 'nait Ieopinion dan Ie tier -monde. Le Etat -Uni
preferaient done outenir de mouvement et
de regime nationali te pro-occidentau ;
mai cela ri quait de les impliquer toujour
plu , et beaucoup de ces regime refu aient
I'alignement. L e critere dernocratique etaient
c n idere cornme rnoin important que pour
I' ur pe: derneurait une i ion en t e rme s d
hierarchic raciale irnpliquant qu c rtain.
peuple ont besoin d etre guide d'un main
ferme, cornrne de enfant, avant d arri r ~Ia
rnaturite nece aire.
'e t ou Khrouchtchev que Ie tier -
rnonde de int raiment un champ d'action pour
I' nion ovietique, rnerne i l'equation erait dif-
ficile are oudre : fallait-i [ outenir de regime
nati nali te anti-imperiali t mai ombattant
Ie cornrnunisme a linterieur, ou mi er ur Ie
parti communi re p ur qu'une foi aupouvoir,
il mettent en place un vrai regime 0 iali te,
mais a ec Ie ri que d'un ancrage ocial fragile
et d'une orthodoxie douteu e. i, a Mo cou,
chaque vague revoluti nnaire engendrait I' p-
tirni me celui-ci se teintait immediaternent
dinquietude pui qu'il etait certain que Ie
Etat - nis et leurs seides, accule reagiraient
av cd plu en plu de violence pour 'oppo er
aux e luti n "natur lie ' de I'Histoire.
Une competition tous azimuts
La recherche d'allie fai ait partie depui long-
temps de trategie peripherique lor que Ie
front principal erait fige. LIy eut bien d'autre
forme de cornp titi n, tran feree ur d'autre
t rrain .du sport a la cience, de l'art a l'e pace.
Par de carnpagnes de propagande et la diplo-
matie culturelle, Ie deux camps chercherent agagner I e pri et I cceurs, dans Ie prolon-
g mentd'eff rt qui a aientc rnrnencedes les
annee 1920.Mo cou pou ait, dan Ie ociete
occidentale ouv rte ,compter ur I . parti
communi te locaux l ur un cercle plu va te
de ympathi ant ( nparticuli I'au ein de mi-
lieux intellectuel ), ain. i que ur nexperience
de la de information. Dan Ie tier -m nde, Ie
pay communi te s propo ai nt un modele de
lutte re olutionnaire, de rattrapage 'con rni-
que accelere, de contr61e politique et ial,
et d'emancipation d la domination imp 'riale,
avec un di cour de tran. formation radicale de
mobili ationetd egalitari m quitrou ail icho
dan Ie rna e. L'effort arneri ain, lui, . 'etaii
developpe en Europ avec I plan Marshall,
mai il accrut et. in tituti nnali a en uite,
avec demultipl form de ollaboration entre
fEtat et Ie ecteur pri ' (qu'il 'agi e d'H 1-
Iywood ou d fondation. ) :art mod me centre
reali me sociali te, con 0111mati n rnaterielle t
epan ui ement de l'individu centre au terite
communi te, Iiberte religieu. e contr pre u-
ti n et athei me, etc. L' action p ychologiqu
etait devenue une cience, dont Ie re uItat
furent utili e pour lancer de programm lIC-
ce ifs. De operation peciale perrnenai nt
d'appr cher et de financer la gauche n n com-
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 12/65
DP 8055 LA G UEAAE FAOIDE
muni te, Ie milieux etudiant et int II ctu I ,
voire d p rrn ur Ie r n er erneru d leader
tradition de mefian e enver I'Elat et la peur de
. aerifier liberte ec nornique: t lib rte indi i-
duelle Etats-Uni
hurnain au
"cornplexe rnilitaro-indu trialo-univer i ta ir e s " .
e carac te ri r ique de rationalite t d ' rgani-
arion dan de ociete indu triell
firent merne p n.er qu' il pourrait yair con er-
gence erur I' Ou t et I' t.
Oevolution du systems de guerre froideet sa disparition
ornment ont evolue e. caracteri tique true-
turelle durant plu de tr i. decennies deguerre
fr id ,qu'il 'agi d s I' lati n entre Ie deux
blo ,de relation au sein d bloc, ou de
pace et domaine de ri alitc ?
L'evolution de la ''temperature''
de la guerre froide
L'affrontement entre Grands,des crises a la detente
Le I ntari me de Khrouchtchev et d
Kennedy per onnali a I'a ffron tem ent. L
cri e de annee 1958-1962 (Berl in, uba)
avaient rnontr la ncce ite de I' apprentis ag
de regles de la bipolarite et de la ge Lion d .
cri e , afin d'e iter de e retr u er au b rd du
gouffr nucleaire. Le monde ernblait alorclairement bipolaire. Britannique: cr Francai
nepri r nt plu part aux conference. de Grand .
II fu t que. l ion d' organi er de m rne ts : ie to-
arnericain dan Ie annee 1960, mai c' t
dan Ie ann 'e 1970 que ceux-ci d vinr nt
de rituel. B auc up critiquerent ce "condo-
minium", ac u e de e partager Ie rn nd , et
arnenant chaqu Grand a fermer le: yeux ur
Ie perati n de rcrni e en ordr dan. la ph' r
dinflu nc de l'autre. n ur pe de I'E t, on
y voyait un Yalta permanent, l 'Ouest acrifiant
a une illu oire tabilite la libert d million.
d'h rnm . Mai c'e Idan Ie t ier -rn ndeque
Ie "d ubi h 'gemoni me' etait ondamnc a ec
Iep lus de irulence pui que,c mrn I rappelait
un pr erb wahili, "que deux el phants e
bauent ufa .. ent I'amour.I'herb st ecra ec".
La hin de annees 1960fulal'avanl-gardede
cell onte tation qui eut un doubl dim n ion,
ide I g iquc (an ti -i rnp e ri al i me) et raciale (Ia
detente entr Blanc par peur d la m ntee en
pui ance de p uple de c ul ur . La d 't nte
p rrneuai t en cffet aux deux rand d'e ayer
d reprendre la main dans un monde ou ileiaicnt de plu en plu c nte. te ,a la foi dan.
Ie tier -rnonde, dan leur amp Ldan leur pro-
pre societe. pI' l'optimi m lontari. tedu
debut de annee 1960, I . grande puis ance
promouvaient la tabilite, et une certaine re-
connai ance muruell d leur interet. eue
hierarchic internati nale sc retrou ait dan Ie
dornaine nucleaire. Wa hington concur de
plan pour bombard r Ie in tallation nuclcai-
re chinoi e avant qu P kin n' ait acces a la
bambe. L e tra ite de n n-proliferat ion de 196
officiali ait un lub de pri ilegie .Le cceur de. di. cu ion directe entre le:
deux Grand tait ['arms control (rnaitrise d .
armernent ). 0 . cornmunaute de peciali: t .
pa erent de. ann a faire de compte et de.
propositions c mplex s pour une maitri ede la
cour e aux arm ment (toutefoi plu celie de
lautre que la . ienne). L exportation 0 ci-
dentale er I' t augrnenterent. Ie controle:
ur les e portati n. d te hnologie furent as-
oupli .rnemc : i ixon c nee ail Ie comrner e
avant tout cornrn une anne pour obtenir de.
cone i ns dipl rnatique , non pour la pai .
Le demo ratic populaire eurent ac . aux
credit internationau eL 'endetterent. ' partir
de 1978, I' u rture economique de la hill
communi te igui a Ie appetits. L'Ou . t
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 13/65
D P 8055 LA G UE RR E F RO ID E
mblait faire f de la nature de regime avec
quel il dial guait t echangeait. P ur Henry
Ki . ing r, n eiller aupre de Richard ix n.
la vrai morale etait d pre er er la paix. e
d rnier, qui avait r dan Ie annees 1 50
particulierern nt h tile a la hine commu-
ni t ,.'yr ndit nI972.L'OSfpO/ifikdeWilly
Brandl, chanc Ii I'd la RF de 1969 a 1974,
Critiques de la detente,retour aux tensions et desescalade
Dan la deuxierne rnoiiie de anne. 1970, les
critique d la d t nte fur nt de plu en plu.
nornbreu e. u de I'Oue. r, I' nion s ieti-que ernblai t profiter de la detente en Europ
pour pr gre ser dan Ie t ier -rnonde, continuer
son gigante. que effort darmernent, acquerir
I produits et Ie technologie occidentale.
d venus indi pensable dan une ec nomie
tagnante, ane the ier Ie opinion occidentale,
lier Ie main de ceu qui dependaient de ce
echange et ain i di i er Ie camp 0 cidcntal.
ux ' tat - ni ,Ie critique Ie plu irulent
de la detente cornrnencerent une carriere pu-
blique, u I' etiquette de 'neocon er ateur ",
qui les fit outenir R nald Reagan en 1 ° eturtout rge Bu h Jr en 2000.' 0 cou,
on . uspectait l'Ouest d'e 'a er de miner Ie
camp c rnrnunist par Ie discour ur Ie
droit d I'homme, Ie c rnrnerce, Ie contacts,
t d ul ir d tacher ain i Ie dernocratie
p pulaires de leur' grand frere" ; de refu er aI' ni n ietique un rai tatut de parite ; de
ch rcher a brider la pui ance 0 ietique par
tout un fil t d ac rd . d ecarter I' nion 0-
arnericain, lequel en effet e de ina bi n a ant
I' e lection d Ragan n 19 0. Il n' y eut pa
de rencontr au emmet ntr m ricain t
o ietique dan la PI' mi r m i ti d ann
19 0. Leproce usd'arlllscolllroletaitgripp.
Reagan ' ff r a de r IT r Ie controle d s
e portation occidentale d materi I n ibl ,
enfai antpre in ur alii' .L'Union ic-
rique emblait e replier ur elle-rnerne. L'annee
19 fut particuliererneru tendu . Seul I
deux Allemagne e ayaient de pre erv rieur
detente pecifique, d III la RD avait d plu:
en plu be oin econorniqucrn nt.
Reagan f it de ou erture a partir de 19 4,
a ant merne I'acce . ion d Gorbai h au p 1I-
voir. part ir de 1986, Ie rene ntr reprir nl
a un rythme accelere. La qualit ' de contact
per onnel joua un role majeur dan la fin
de la guerre froid. La de e calad 'imp a
e entiellement grace ~Ide initiati e et dc.
conce ion 0 ietique dan Ie negociation
ur la rn aitri e de arrnernents. 1 1 etai t de 01'-
maio que tion d'a cord de de arrnernent e r
de proce u de eri fication ur place. ela
nallait pa ans rainte de parti an d la
ligne dure dan Ie deux camp. Beaucoup
a I' ue t u pec taient rbat h d lanc I'
une offen ive de charm pour perm ttr 1 1 une
nion so ietique n cri. e de reprendre on
ouffle, p ur p u er Ie 'tat - ni a rnenrc
un terrne a leur politique offen ive, et di i erI. cidentaux. Dans Iedomaine econornique,
I' u enure g l i s : a de la c operation 1 1 I'a is -
lance ~I part ir d 1990, I'O u es t c ra ig n an t n n
plu. la pui ance s ietique maio a faible e.
oil' son ff nd r ment. a R a en partie
a here l'unification allemande. Le proce u
diplornatiqu fit re i re Ie conference a quatre
iruu n 1945, merne i Ie f rmat2 (le deu
II magn ) + 4 donnait la pan belle a la
de Kohl: cette f i -ci elle mirent fin au ys-
rerne quadripartit t fireru de Ia R A un ' tat
totalem nt indep ndant, qu iqu integre danI'T et dan un ni n europ enn appro-
fondie par Ie traite d Maa tricht en 1992. Le
neil de ecurite d ali on. unie pOu air
enfin fonctionner, an 10 de I'un u I'autre
Grand: la reaction a I'inva i n du K wert par
I'Irak en 1990 n fu t la pr uve.
Un bloc qui se fissure puiss'effondre, I'autre qui connaitdes tensions
etc n equ nc dla tran for mati n intern d deux bl
ino- 0 ietique, con mm ' a I' r e de annee
1960, tran forma I pay ag d la guerre fr id .
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 14/65
DP 8055 LA G UERRE FROIDE
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Le rapprochement stno-emericein :
Richard Nixon, premier President
des Etats-Unis a se rendre en Chine,
Pekin, tevtter 1972. r nnerni.et l
rn i n . Mai en definiti
pecha pa M c u de prom u oir Jadetente;
il en fit rnem une nece ire, I introducti n de
la qu sii n frorualiere rll - hinoi e rendani
Ieconftit dir ct entre Ie d ux pay p ible , t
la hine. e rapprochant de Btat - ni. i la
hinen' btint guerede ucce dan apolitiqu
indep ndaru Iradical ,Ie cirncru ide I gique
du bl c c rnrnuni te a ail 'L' mi a mal. Dan
Ie pa t d Val' ie, Ie dirigeant cher hai nt
de rn d de legitirnati n alternatif a une
ide I gi d crepie (Ie nati nali me, Ie bien-Sire
mat riel. ..), a ecdes con. ' quence ur la c he-
ion du bloc. 11 c r it iquaient la nucleari ati n
d la trategic du pacte et e pJaignaient du
poid de depen e rnilitair ,mai comptaient
ur 0 cou pour pre er er l'ordre (cornrn n
Tch c I aquie en 196 ). L interet natio-
dern cratie
dan rOT
se
d'echange, en particulier a ec Taiwan.L camp occidental garda a c h ion,
rnalgre Ie crainte et Ie d 'bat recurr nt . II
n' y a aucun equi alent entre la p siti n de
De aull i - a - i de :taL - ni et celie de
Ma a I' 'gard de l'Uni n 0 ietique, rnerne i
ceu cornparai n flauait Pari. on c up de
f red 1966 (retrait de la France de la . true-
ture militaire de I'OT ) fut gere a e calmc
par Wa hington er L ndre , qui en profiter nt
pour r' gl r un certai n nombre depI' blerne au
ein d'une alliance rt i renforcee dela Ii e. '
part ir de annee 1960, la tra te gie a rn eric ain
de g lion fin de cri et de I'e calad n ca
de onflit imp ail qu'il n'y a it " qu 'u n doigt
ur la gachette". Le rnericain dep n erent
b aucoup d' n rgi p ur con aincr I ur allie
. ur tou Ie c ntinent de ne pa
dan Ie nu leair rnilitaire ( an
de rdonnee, voire cornpetiti
1971 (fn de la con ertibilite du
hin
pui an
de pui an : ELat - ni
Jap n et hinc. Le
gu rr fr id qui ernb lait p rofiter aux uro-
peen. t au Japonai, de nu leur ri auecon rnique a I' abri du parapluie nucleair
arnericain. Le deu Grand n' a aient gu r
de pri e . ur la grande guerre conventionnelle
de annee 1980, opp ant I' Irak a I' Iran. L'i -
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 15/65
OP8055 LA GUERREFROIOE
lami. me p I itique tran national ella m ntee en
pui anc de economic a iatiqu de enaient
de d fi comrnun pour Ie deux Grand.
Les aleas d'une competitionperdue par l'Union sovietique
La guerre froide "geI8e" au centre
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Sommet des non-a/ignes sous
la presidence de Fidel Castro;
a /a tribune, Tito, president de la
Republique federale socia/iste de
Yougoslavie, La Havane, 1979.
e. evoluti ns rapide nt intervenuc al r
que Ie centre du ysterne de guerre fr ide avait
longt mp. paru gele. Dan la premie r rnoitie
de ann 'e. 1970, la ignature de trait. entre
laRF et scs isin del'E ier Ia conference
d' Hel inki lai .. aient pen er que Ie fr n t i re
de 1945 ne eraient pa remi e en qu lion.'
partir de la conde moine de annee 1960,
"1 ' 'quilibre d la terreur" emblait d oil' ga-rantir la tabilitc straregique. La con titution
de seconde frappe nucleaire in ulnerablc:
permettait une "di . ua i n rnutuelle a ure ,. :
merne i on pou ait n re la craindre, il ny
aurait pa de pr rni re frappe totalement d ar-
mante : et done, elon I'image de dell cor-
pion dan. un bocal, Ie premier qui piquait . e
condamnait a une rn rt ertaine. Pourtant, il e. t
difficile de prou er que la paix au centre f u t la
c n equen edecette euledis ua ion nuclcaire.
Parce qu il n'y a pa vrairncnt di ua ion 'il
n'y a pa olonte d l'uutre de pa er a l'offen-
i e. Pare qu 'il y a ait autod i: ua ion (un "ta-
bou" ur lutili ati n effective du nucleaire). et
que Ie ou cnir de effets de guerre mondial .
et de bombard merits nucleaire d' aout 1945
'tait enc re tr pre ent. Parce qu ce nucleaire
eiait ndarnne par une grande partie du monde
et de. m uvernents antinucleaire: pui ant.
Parce quil n'y a ait pa entrele deu Grand
de ce. c n f t i t territoriaux dire t qui nt la
premi I' causede guerre .d'autant plu qu'il
etaicnt t u deux victorieu en 1945. urtout, latabilite 'tail douteu e. II y eut de d u cote.
"terreur du de quilibre", entretenant la cour e
aux arrnernenrs, l de reflexion ur la rnani re
dont une gu 1 ' 1 ' p urrait etre gagnee, mern au
pri de million de m rt . De incident montr -
rent que la gu rre nucleaire aurait pu int I' enir
par accid nt ou par inadvertance.
Le tiers-monde, champ de rivalite
L a comp 'lition dan Ie tier -monde 'ace ntua.
Au debut de annce 1960. Ie tier -mondi rnetait a on apogee. uba et la hine pretendai nt
promou oil' leur modele revoluti nnaire .
Mai Ie grand leader. disparurent bient6t de
la cene politique ( chru, Ben Bella. oekarn ,
a er), Ie action. cubai nes ecbouerent en m e -
rique latine, la Chin 'englua dan la re elution
ulturelle. urtout, au milieu de annee 1960,
Ie ' mblaient ouloir utili er la f rce.
cOJ11Jl1eu Vietnam. II rgani erent, financerent
et doterent en materiel I appareil d . 'curite
de dizaine d'Etat, guide rent leur action ou
fermerent le y ux sur leur exacti n. crte p li-
rique fut critique c mrne inefficace et irnrnorale
aux tat -Uni mern . De 1977 a 19 I, Jimmy
alter e aya de s"1 igner de pire regime
(cornme celui du general Pin chet au hili, par
exemple) et de redonner une place a la morale
dan la p l itiqu exterieure de on pay. au tra-
ver du di: coun de. droit de l'homrn . Mai
Ie :tat - ni semblaient ain i se lier Ie mains,
et abandonner de allie trateg iques. com me
Ie chah d'Iran. r nverse en 197 . Or, au merne
m menlo Ie Etat du tiers-monde, D rt du cour
eleve de matiere. premiere, re endiquai nt
un n uvel ordre economique rnondial. 11 firem
de I' ernblee gcnerale de ati n. uni un
tribune ou Ie Etat -Unis t leur proche allies,
] rae I et la Republique ud-africaine. etai nt
en perpctuelle accusation. Le non-alignem nt
parai ait gli. r dan I' rbite sovietiqu . Le
ommet de 1979 c tint a a Ha ane ! Du ud-
Vietnam au icaragua, en pa ant par I' friqu.
Ie y teme comrnuniste emblait en expan i n
continue. Mo cou ": urfait" ur Ie ague de la
radicali arion, qu'ell r o t anti-imperiali tc, anti-i ra lienne ou anti-apartheid.
La " econde' gu rre froide, a partir d
1979, fut une p litique de refoul m nt de.
p su I n ovietique dan Ie tier. -rnond et
du tiers-mond lui-rnerne. Le ou eaux pay
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 16/65
D P 8055 LA G UE RR E F RO ID E
allie de. tat -Uni
un contexte de pro p
ud) ou de difficulte
latine) : cela em lait
trategie americain . Le Etat du tier -rnonde
'engageaient dan. de politique d'ouverture
et de liberali ali n, ch rchant de rrnai a e
re igoree pourraient
regler Ie conflit du tier -rn nde, que Ion
p n air, a tort, de irnple prol ngernent de
la guerre froide.
Les aleas de la competitionideolocique. econornique et militaire
La c rnpetiti n ide I giqu 'e t beaucoup
tran fo rrn ee . ' partir du milieu de annee 1960,
les 'tat -Uni eraient ur la defcn i e. meme
i Ie critique de in galite ociales, de la
.egregation raciale, de la violence interieure t
exterieure pr nai nt ou ent de chercheur
et militant arneri ain.. La detente perm uau
de rnieu c nnaitr I 0 iete de I' . t P . t-
talinien, qui apparurent comple e , en
de rnoderni ali n t c rnparabl dansbien de
dornaines a cell . de I' Oue t. La cri e ec no-
rn ique a l'Ou sr fit 'interroger uri. limite
du capitali me. u merne rn rnent, dan I
annee. 1970 d
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 17/65
D P 8055 LA G UERRE FRO IDE
fr id . M u aurait pu rep ndr autr 11 1 nr
a la p rc ption que la 'correlation de force ,.
d enait d 'fav ra Ie. deer chage p ut ex-
pliqu I'p urquoi, rnai ni comment ni quand la
guerre fr id a pri fin.
Que reste-t-il de la guerrefroide?
1 1 e t difficil
lian e de maniere plu utilitaire, bien de bas .
rnilitair derneurent, et Ie y terne d'allianc
n ur p et n ie e t con er e et 't rre.
L' rigine de la pre ence militaire arneri ain au
Moy n- ri nt e trou e dan la doctrine art r
d 19 0 qui affirma que IegolFearab -p rique
n d ait pa etre dornine par unepui anceh .-
til (qu'il 'agis edel' ni n 0 ietique pre ent
n fghani tan ude I' Iran enguerreaveclIrak).
i Ie i larni te parai ent la eule alternative
au I' gill, autoritaire dan certe region, c'e I
en partie parce qu Ie 'tat - ni y IIIen u-
rag' la repr ion de r rce de gauche, creant
un ide, t oni joue la "carte i lami te' c ntre Ie
c mmuni: math e. La guerre froide re te dan.
bien de prits :beau updedirigeant actuel
onl fait leur appr ntis. agep litique durant cette
periode et ont ru en til' I'd lecons. hinoi et
Ru se critiquent la "rncrualite deguerre froide"Etat -Unis. u de
de moyen etd'allianc . imrn raux aun mde la
ju te de la cau . la i i n principalement mi-
litaireduconflitetle. anaqu PI' enti e .qu'il
a aient condarnne durant la guerre froide.
Bibliographie
ndre ontaine. La Tache rouge. Le ROil/ail de
la guerre froide, Pari : Le eui!. Pint -Hi -
tire,20 6.
Pierre Gr 1', Les temps de 1 0 guerre Jroide.Refiexions Sill' I ' histoire de la gllerre froide et
les cau es de sa jill, Bruxell s: :diti n om-
plexe, 1995.
Pierre Gro r.' crire l'hi toil' d la gu rr
fr ide apre la zuerre fro ide", Communisme
0- 2, Paris: 'dition L' ~g d'hornme, 2004-
200 .
Gorge. -H nri ut u, La guerre de inquante
AilS. Les relations "st-Oue /. /94 -/990,
Pari . Fayard, 200 I.
En anglai :
aki D ckrill t Geraint Hugue , P algras e
Advance ill old War History, Ba ing toke:
Palgra Macmillan dt,2006.
Odd me We tad, The Global Cold Wal: Third
World lnters ention and the Making oj Our
Tillie, ambridge ni er ity Pre ,2005.
ite internet:
Id War International Hi. Iry Project (Docu-
ment de pay communi tc traduit n anglai
t analy e ) : hup.z /www.cwihp.org
Parall I Hi. t I' PI' ject for TO and th War-
aw Pact: hllp://www.in.ethz.ch/php/
Foreign Relati n f th nit d tate : http://
www. tat .go /r/pa/hp/Iru
ati nal e urity rchi e : htlp://www.gwu.
du/-n ar hi /
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 18/65
rI
La guerre froide :
commence I
Les decunatsons
de la guerre froide
dans Ie monde
La fin de la guerre I
froide
Formes multiples
de la nvaute
L
r
L
r
I
L
r
L
YaltaYalta au cwur de Berlin, 21 juillet 1945 (photographie)
Lesoccupauons sov ienques
Exactions des soldats de l'Armee rouge, exploitation economique (textes)
L a CO re e: c 'u ne g ue rr e J 'a ur reElections, repressions: I'annee 1948 en Coree duSud (photographies)
L e c om bat de s p ropa gan de s en E urop eBataille d'affiches sur les murs de Paris, 1951 (photographie)
D etente et crofts de J'homme en E uropeHelsinki: Ie point de vue d'un dissident, I'analyse d'un diplomate (textes)
L:alliance smo-sovierique
Staline et Mao, annees 1950 ; Mao et Khrouchtchev, 1959 (photographies)
L e s y ste rn e ame nc ain e n A sieLes bases americaines du Pacifique, annees 1970 (carte)
TaiwanChiang Kai-shek ala une de Time, 1955 (couverture)
L:engagemenr american au V ie tn amLe combat eontre Ie communisme en Asie vu par Hollywood, 1963 (affiche)
L es d ebu ts d e la g uerre froide au M oy en-O ne ntInquietudes americaines face a la poussee communiste (caricatures, 1957)
Stabilisations, desrabllisations e n Ame riq ue ta tm e
John Kennedy et "I'Alliance pour Ie Progres", 1961 (photographie, texte)
L a crise de C ubaReunion du Conseil de securite, 25 octobre 1962 (photographie)
Peu t -on e tr e non -a nqne 7 L e c as d e I'ln deLe non-alignement (Nehru), les relations Inde/Chine, Inde/Pakistan (textes)
A fn qu e : race et guer re f ro rdeLe continent africain, champ de rivalites (texles)
La guer re d 'A fghan is tanL'Afghanistan, marche de I'URSS vers I'ocean Indien (page d'atlas, 1983)
L:annee 1983
Tensions entre les deux Grands (deux couvertures de Time)
La fin du commu nisme en Europe de t 'Est
Les annees 1980 : des contestations de nature differente (photographies)
Gorbatchev
Le monde apres la guerre froide selon Gorbatchev, 1989 (text e)
Le nuceareMarche en faveur dudesarmement nuch~aire, Londres, 1983 (photographie)
Lesponnaqe . reallleS et representationsFilm d'espionnage et guerre froide, 1966 (photog ram me de film)
Larme de la c on so rnmanonAmericanisationdumodedevie enAllemagnede l'Ouest, 1949 (photographie)
RoCkand r oll e t g ue rr e rroioe
Concert a Berlin-Ouest, foule de fans a l'Est, 1988 (photographie)
Spor t e t g u er re f ro ld e1980, Jeux olympiques de Moscou : participer ou non? (deux affiches)
Les documents principaux de ce dossier sont egalement reproduits
en transparent: voir p. 64.
Les traductions ont ete faites par la Documentation Photographique (DP)
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 19/65
wo(5a:u,
wa:a:w::>o:5
~Q
o
I t a
f u t
conqui e fin avril 1945
par les troupes sovietique . Staline
y tenait ; Ie plan pre oyaient que
la ville pouvait etre pri e de Fe ri I'
mai Ie reali me militaire imposa
d'etre plu prudent dan la progr -
ion ver I Ouest. Le di cus ion
ur Ie trace des zones d'occupation
de I' Allemagne, entarnee au courdu econd emestre 1944, avaient
conclu lor de la conference de Yalta
en fevrier 1945, a une occupation
a quatre du pay et de a capitale.
Les ovietiques laisserent done Ie
troupe britannique et arnericaines
y penetrer, Ain i, la Grande Alliance
ernblait-el le bien vivante a l'ete
1945, et alor rnerne qu'avait lieu
la conference de Pot dam, Yalta en
demeurait Ie yrnbole, affiche a la
fa ede I' Ilemagne: la photographie
ernbiernatique de 'troi Grand",
prise I r de la conference, servit de
rn dele a la toile geante in tallee au
c ur rnerne de Berlin.
Roo evelt etait an doute celui
qui tenait Ie plu a cette unite: place
entre es deux allies, il personnifiait
une diplomatie plus progre i te que
Ie partages d'influence entre empire
britannique et ru e, tel qu'il ap-
parais ent ur ceue note manu crite
de hurchill datee d'octobre .1944 et
concernant Ie ' partage des Balkan ".
e dernier avait fait a carriere sur
on refu de"/, appeasement" (Iai ser
Ie mains libres a Hitler en Europe
centrale), mai , pour limiter Ie am-
bition ovietiques, il pratiquait pour-
tant ce type de marchandage a ec la
dictature talinienne. n fait, il ne
faut pa exagerer la portee de ce docu-
ment, meme 'il donne I'impre sion
de jouer Ie orr de millions d'hom-
me ur un coin de table. taline
ne c nvoitait pas la Grece et fu t enretrait durant les premiere pha e de
la guerre civile qui s'y deroula. hur-
chill ne con iderait pas Ie reste des
Balkan cornrneune sphered'influence
vietique ;
c
dan un telegrarnme au Pre ident
Truman, Ie Premier Ministre britan-
guerre froide prit fin lorsqu II
devinrent, a partir de 1989, ! done
que la declaration fut applique.
Or, durant la gu rr froid, Yalta
prit une connotation negativ . On par-
lait surtout de "sortir de Yalta". C etai;
particul ierernent vrai en Pologn ,
comrne l'a constate Ie journalist t
hi torien britannique Timothy Galton
A h, qui a uivi tous Ie boulever -
men! a lEt dan Ie annees 1980:
a Yalta, l'Oue ! aurait abandonne Ie
pays aux griffes ovietiques, ain i que
Ie gouvernement polonais d Londr ..
Pourtant c'est avantYalta que Londr
etWa hington onr accepte que l'Uk.S
conserve Ie territoire conqui sur la
Pologne en 1939, et c est a Yalta que futenvi ageeune extension de la Pologne
a I'Ouest, audetriment de I Allemagne.
De Gaulle, ab ent de conference
interalliees, propagea la legende d un"partage du monde' a Yalta, que a
diplomatie aurait eu pour vocation de
urmonter. Le terrne e t re I e pejoratif,appl ique apre 1991 a toute entente
Churchill, Roosevelt
et Staline : Yalta au CC2urde Berlin
Troupes britanniques au repos sous une
representation des "Big Three" (trois Grands) aYalta.Photographie prise a Berlin, auTiergarten,
apres la parade de la victoire, 21juillet 1945.
Projetable en transparent
amencano-ru e dont pourraient patir
Ie voi ins de la Ru sie.
'i l y eut marchandage territorial
a Yalta, ce fut dans I accord ecret url 'entree en guerre de J nion ovieu-
quecontre leJapon, troi moi apres la
fin de combat en urope. Le prix de-
vait en etre paye par IeJapon (ces ion
a l'UR du ud de akhaline et de
lie K urile ), et par un allie, la hine
nati naJi te (con olidation de interets
ovietique au ord- st du pay).
Le "partage des Balkans" entre Russes
et Bri lanniques, Moseou, oelobre 1944
I(~
: ~ J
5 j ' s o i
r S D; .
Roumanie Russie 90%, autres 10%
Grece G.- Bretagne ( en accord avec les USA)90%
Russie 10%
Yougoslavie 50/50%Hongrie 50/50%
Bulgarie Russie 75%. autres 25%
Copie du Percentages Agreement publiee dans
MarcTrachtenberg, A Constructed Peace. The Making
of the European Settlement, 1945-1963,Princeton
University Press. 1999
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 20/65
Declaration sur l'Europe liberee, Yalta, 11 fevrier 1945
L'etablissement de I'ordre en Europe et la reconstruction de la vie eco-
nomique nationale devront etre realises par des voies qui permettront
aux peuples tiberes de detruire les derniers vestiges du nazisme et
du fascisme et de creer les institutions democretiques de leur choix.
Tel est Ie principe de la charte de I'At/antique' - droit de tous les
peuples 8 choisir la forme de gouvernement sous lequel ils oesirent
vivre, restauration des droits souverains et de I'autonomie chez les
peuples que des pays agresseurs en ont prives par la force.Pour favoriser les conditions dans lesquelles les peuples liberes pour-
ront exercer ces droits, les trois gouvernements preteront ensemble
assistance aux peuples de tous les Etets europeens liberes et des
Etats anciens satellites de I'Axe ** en Europe chez lesquels ilsjugeront
que la situation I'exige en vue de : a) etablir les conditions de la paix
interieure, b) prendre des mesures d'urgence pour aider les individus
ptonqes dans la oetresse, c) former des gouvernements interimeires
largement represemeuts de tous les elements democretiques de la
population, qui s'engageraient 8 faire eteblir aussit6t que possiue,
par des elections libres, des gouvernements reponosm 8 la volonte
du peuple et, d) faciliter, 18ou ce sera necesseire, Ie processus de
ces elections.
Extrait du communique final de la conference de Ya lta .
• Charte de I 'At iant ique : dec laration solennelle s ignee par Roosevel t et Churchi ll ,
Ie 14 aoOt 1941, definissanlles principes sur lesquels fonder la pa ix future .
•• Axe: nom donne a I'al liance conclue enlre l 'Al iemagne nazie et l 'I ta lie fasciste en
1936, a l aque lle se joindron t, en Europe, en 1940, la Siovaquie, la Hongrie, la
Roumanie, en 1941, la Bulgarie et Ia Yougos lavie.
Yalta, vu de Pologne
Lorsque je suis arrive pour la premiere fois en Pologne,
j'entendais sans cesse un mot ires ettenqe, "Yowta",
soupiraient mes nouvelles connaissances, "Yowtal", et
la conversation sombrait dans un silence metsncotique.
Est-ce que "Yowta" signifie "Ie destin", demandais-je ?
Est-ce une expression comme "C'est la vie" ?
G'est 8Yalta (''Yowta'' en polonais) que debute I'histoire
de la "Soliderite". Pour les Polonais, "Yowta" signifie que,alors que leur ermee a ete la premiere 8 s'opposer
8 Hitter, alors que la Grande-Bretagne est entree en
guerre pour detendre l'iruiependence de la Pologne
et que les soldats polonais ont combattu courageuse-
ment pour la defense de la Grande-Bretagne, alors que
pres de six millions de leurs compatriotes (un citoyen
de la Republique polonaise d'avant-guerre sur cinq)
sont morts pendant la guerre - epres tout cela - leur
pays a ete contie par ses allies occidentaux, la Grande-
Bretagne et t'Amerique, aux celebres bons soins de
"I'Oncle Jce" Staline.
Timothy Garton Ash, The Polish Revolution. Solidarity,
Londres : Jonathan Cape, 1983.
Traduction Documentat ion Photographique (DP) .
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 21/65
UJo
iUJ
a:a:UJ::>o: s
~a.o
. . / .
S occupat Ions s o v l e t / q u e s
rrnee rouge et ur la fraternite
entre Ie peuple libere et l'Uni n
ietique. De rrnais, cette "libe-
ration" e t appelee "conquete", Mai
vue de Mo ou, ceue nouvelle hi loi-
re de 1945 e t ecrite par d auteur
"fa ci t "qui rehab ilit n t par anti 0-
vieti m de groupe ayant collabore
avec I' II rnagne nazie. ' i let tant
que ti n de viol perpetre par
Ie oldat de I' rrnee r uge c e t
certe parce que de rn uvement
fernini tc f nt a ancer l'idee qu il
, 'agit bien de crime de guerre mai
au iparce qu'ils yrnboli ent Ie ort
de nation " iolee " par l'Union
ovietique, devenue communi-
te de force. D lor, Ie annee
1945-19 9 ne eraient qu 'une doulou-
rue parenthe e, et Ie communi me,
corp etranger, aurair ete condamne a
une di parition certaine d' 1945.
i, dan Ie pay occupes, les
e actions ovi tique vi I , v I ,pillages) n ' taient pa ebruitees,
celie -ci eurent immediatement de
n equen es. ur place, il etait
difficile aux militant c rnmuniste
de anter I'reu re liberatr ice de
I' rrnee roug et de e r ndre po-
pulaire aupr de populati ns qui
c mparai ntla i lence communi te
a la violence nazie, II en firent part
aux autoritc vietiques. Le temoi-
gnage de refugie a l'Oue t, qui
ont parfoi gr ssi la realite, urent
un double irnpa t. D'une part, il
validerent la pr pagande nazie ur
les "hordes barbares" enue d' Ai,
d nt Ie regime national-socialiste
pretendait proteger Ie population :
en lIemagn de l'Oue t, lanticom-
muni me er I'anti 0 ieti me purent
e fonder ur de realite tangible,
et reprendr en partie Ie di cour of-
f iel de ann de guerre, ntinuite
que Ie camp ovietique ne rnanqua
pas de ouligner. D'autre part, en
lIemagn , ce recit p rmirent de
merne qu Ie deva tation provo-quee par I s bombardernents allies,
I'expul ion d douze million d' lle-
mand d'Europ centrale, et la deten-
ti n a I' t d pri nnier allemand
dan de condition parfoi t rrible
(Ie derniers ne furent libcres qu'en
1955), d'occult r les horr urs nazie
en faisant d llemand: un peuple
de victime .
Le nombr
par Ie 0 ietique
a hiffrer, mai il
jours doccupati n. La vengeance
y a ait a part, parfoi encouragee
par de propagandi te. ornbre de
femme e sont en uite donne la mor t ,
participant a I incr yable vague de
uicide qui eut lieu en lIernagne
au printemp 1945. Le aut rites
f rrnerent longternp Ie yeux, quand
elle: n'accu aient pa Ie vi lime
d'eIre consentant 1I de tran rneure
d ldats.
KPD Ie interdi ait, an ucces. L'in-
'curite pour Ie. femme ne diminua
qu'a partir de fin 1946.
La dirnen ion 'c nomiqued I'e t aujourd'hui
I pay del'Et
rejoignent I' nion uropeenne, cela
permet d'expliquer leur "retard", et
ju tifie de prendre en compte une
traj ct ire particuli reo L' nion
o ietique a, au I ndemai n de la
gu ITe, ponctionn plu a I' E 1 ( an
doute 15 a 20 milliard de dollar)
que I'Oue t n' a recu grace au plan
Mar. hall (13 milliard de dollar ).
lIemagn
pay
ie
cupation.
Scene de rue a Berlin: un soldal russe "confisque" la bicyclette
d'une femme sous les yeux des passanls, 1945
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 22/65
Les exactions
des soldats
de I'Armee rouge
Ternoiqnaqes cites dans Richard Bessel
et Dirk Schumann (M.), Life after Death,
Approaches to a Cultural and Social
History of Europe during the 19405and
19505,Cambridge Univers ity Press,
2003. Trad. DP
• NSDAP, Nationalsozialistische
Deutsche Arbeiterpartei, Parti national-
sociatiste des travail leurs allemands,
parti nazi
" KPD, Kommunistische ParteiDeutschlands, Parti communiste
d'Aliemagne
L'exploitation econo·
mique : I'analyse d'un
historien hongrois
Laszlo Borhi, Hungary in the Cold War.
1945-1956, New-York: Central Euro-
pean Universi ty Press, 2004. Trad. DP
'Molotov (1890-1986), commissaire du
peuple aux Alfaires etrangeres de 1939
a 1949
"Manfred Weiss, banquier et industriel
jui f hongrois, fondateur d'un groupe
industriel specialise dans les moteurs et
la construct ion aeronautlque
'" Tungsram, entreprise de lampes et de
materiel elect rique
La deception des communistes allemands
"Les hommes et les femmes de la population laborieuse nous repetent sans
cesse : 'Nous avons tant espere que I'avenir serait meilleur, nous etions si heu-
reux de l'arrlvee de l'Arrnee rouge, et maintenant ils se conduisent exactement
comme les SS et Ie NSDAP* nous ont toujours dit qu'ils Ie feraient. Nous ne
comprenons plus.' t'espoir que les choses allaient s'arneliorer, que nous avons
donne au peuple, encore et encore, la plupart I'ont perdu."
"Pour nous, qui nous sommes battus centre Ie fascisme pendant douze lon-gues annees, les camps de concentration n'etaient pas des 'infirmeries', alors,
quand aujourd'hui nous observons a quel point les travailleurs sont de plus en
plus decus, nous aussi nous pourrions perdre espoir ... si nous n'avions pas
une confiance absolue dans la direction de notre parti, Ie KPD**.
"L'etat d'esprit de la population est devenu tres mauvais a cause de ces
incidents, [.,.J Une femme dans la rue m'a dit aujourd'hui, alors qu'elle me ra-
contait comment l'Arrnee rouge etait revenue la nuit a son domicile, violant les
femmes, 'Dans un sens, c'etait mieux pour nous avec les SS, au moins, de ce
point de vue, ils fichaient la paix aux femmes'."
L'experience d'une femme de Budapest
"Cette annee, Ie 18 juin, a 10 heures du soir, je revenais de chez ma coutu-riere. Deux soldats russes m'ont arretee et violee. Exactement quatre semaines
apres, a 8 heures du soir, je rentrais chez moi a bicyclette, en longeant la voie
ferree, quand je rencontrais un Russe qui voulut me voler mon velo. Je me mis
a crier, il lacha alors ma bicyclette et me viola. Mes dernieres regles dataient
du 7 juin, elles duraient generalement 3-4 jours et revenaient regulierement
toutes les 5 ou 6 semaines. Les regles que j'attendais ne sont pas arrivees
et je me suis retrouvee enceinte. Com me je ne veux pas avoir un bebe non
desire, je sollicite par la presents un certificat pour aller a l'nopitat faire inter-
rompre ma grossesse."
Les Sovletiques ont trouve de nombreux pretextes pour faire payer les
Hongrois. Peut-etre ne saurons-nous jamais Ie montant exact des sommesqu'ils leur ont soutirees au cours des dix premieres annees d'occupation de la
Hongrie. On peut affirmer avec certitude que Ie paiement des reparations attei-
gnit 450 millions de dollars, meme si Molotov* annula Ie solde de 65 millions en
1948. Les Hongrois payerent entre 150 et 180 millions de dollars de compensa-
tions pour les dommages causes aux proprietes allemandes, 45 millions pour
la dette de Manfred Weiss**, plus de 160 millions pour rembourser les entrepri-
ses sovietiques, et I'entretien de l'Arrnee rouge a sans doute coute
60 millions de dollars. Aces sommes nous devons ajouter la valeur des prises
de guerre (Tungsram*** a elle seule valait 12 millions de dollars), les benefices
fictifs des entreprises sovietiques et la valeur de I'essence, la bauxite, Ie man-
ganese, Ie charbon et autres rnatieres premieres que les Sovietiques "achete-
rent" bien en dessous du prix du marche, sans compter les profits qu'ils tirerentde ce commerce inequitable. A tout ceci il faut ajouter Ie coat du travail des
600 000 travailleurs forces hongrois qui petnerent dans les camps de travail so-
vletiques. Peut-etre n'est-on pas loin de la verite lorsqu'on affirme que l'Union
sovietlque extorqua a la Hongrie un montant egal a celui que l'Autriche recut du
plan Marshall, soit environ un milliard de dollars.
Mais les consequences econorniques les plus graves de cette sovietisation
ne peuvent etre quantifiees. La Hongrie, ainsi que les autres pays de l'Europe
de l'Est, furent exclus de la construction europeenne, leurs economies furent
privees du benefice des avancees technologiques occidentales. Au lieu de
cela, l'Europe de l'Est fut entrainee sur la voie d'un developpernent econorni-
que oicte par l'ideoloqle stalinienne et les besoins militaires sovletlques. Les
marchands du Kremlin avaient toutes les raisons d'etre satisfaits. Ce deve-loppement econornlque creait un flux continu de richesses de la Hongrie vers
l'Union sovietique, il contribuait au controls indiscutable des Sovietiques et a la
sovietisation de la Hongrie, et dernier point mais non Ie moindre, il constituait
un moyen relativement sur pour couper les liens avec l'Ouest et detruire Ie seul
type de presence que les Arnericains souhaitaient maintenir.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 23/65
wo(5
fl :w
a:a:w:: >C)
S
~2 i
a Coree
L guerre froide ne
'e t pa "etendue" en
Ie declenchernent d la
guerre de ree ; elJe y etait rnenee
depui 1945. ne cour au Jap n
d 'buta entre tat -Uni et
dan la re i tance aux Japonai
dan la guerre civile chinoi e. Lapenin ule c reenne etait de plu un
e pace iradirionnel de rivalite entre
grande pui. ance : l'Union ovie-
rique ne v ulait pa. que s'y installe anouveau une pui ance ho tile.
Le di cu ion ur lavenir de
1 1 - ung I'emporta ur se rivaux, mit
en place un regime communi te qu'il
oulait etendre a toute la oree. u
ud , Ie m ericain uhaitaient un
regime table, qui perrnette a leur
troupe d' vacuer Ie pay, Ie Japon
etant leur pri rite regionale. Mai
Ie ud etait pauvre et in table. Le
nationali te yng rnan Rhee e ayait
dentrainer Ie Etat -Uni dan on
anticommuni m forcene, avec pour
objectif I'unifi arion de la oree.
Une cornmi ion d ali n
unie ( T OK), a laquelle Ie
d'une guerre I'autre
line con titution. Le ord chercha a
'y oppo er et e aya d'y organi er
de election concurrente . Derriere
I'apparente quietude de cette photo-
graphie pri e a eoul, la oree du
udgli ai t dan laguerrecivile ;de
bureaux de vote ne purent fonction-
ner et plu de 30 0 p rs nne furent
wee durant ce election. ai une
c n titution put elr votee et Rheedevint Pre ident d'une R publique
proclarnee Ie 1 5 a o ut 1 948 .
Or, une in urrection dirigee par
Ie communi te avail commence
de Ie moi d'a ril dan I'ile de
heju-do. En ociobre, un regiment
iationne dan Ie port de Y u e
mutina et e lanca dan de pillage
et de violence, rna acrant de
dizaine de pol icier . La repre
flil impitoyable.
vant que Ie troupes du ordFranchi ent Ie 38< para lle le , en juin
1950, de 0 000 a 100 000 oreens
sont morts dan une veritable guerre
ci il . De. con eillers arnericain:
aidai nt les force du regime de
eoul, lequel mena de plus en plu
d' peration de centre-guerilla en
pre i i n du depart de force arneri -
Elections, repressions :
I'annee 1948 en Coree du Sud
- Devant un bureau de vote, Seoul, 10 mal 1948.
- Arrestation de soldats rebel les, mut iner ie contre
Ie regime de Syngman Rhee, Yosu, octobre 1948.
- Rebel les communis1es executes, Coree du Sud,
local isation exacte non precisee, octobre 1948.
Projetable en transparent
caines. En fait. Ie diplomate a aient
oulu faire de la oree du ud un
r n dele de con truction d'Etat a ca i t an c a rn eric ain e landis que Ie
militaire cornmencaient leur aide
aux for e locale antic mmuni te ,
tout en ouhaitant eviter d'y engager
hom me l argent. La force de la
rebelli n mmuni te fit croire a
Kim I1- ung que l'avancee de e trou-
pe au u d er it facile. I l l'expliquait
de 1949 a taline, tout en ollicitant
on aide. Mai lui-ci craignait une
reac ti n arnericaine. IIne donna son
feu ert qu' un an plu tard, parce que"le c ntexte n 'etaii plu Ie merne que
par Ie pas e". en parti ulier avec la
victoire de ao en hine. II pou a
un Kim optimi re a une perati n
deterrninee. qui entraina la penin ule
dan I' abime. pre ct bre 1950,
la guerre ci ile coreenne e doubla
d'une guerr am ri an -chinoi e.
L:URSS et la Chine dans Ie declenchernent de la guerre de Coree
De Pekin
Pour transmission immediate au camarade Filippov [StalineJ
Aujourd'hui 13mai [1950J, a 23h30, Chou En-Iai m'a rendu visite et, selon les instructions
de Mao Tse-tunq, m'a intorme de ce qui suit:
1. Kim II-sung et Ie ministre des Affaires etrenqeres de la Republique democtet ioue de
Coree [du NordJ, Po Siang-yung, sont arrives a Pekin ce 13 maio
2. Dans la soiree, Ie camarade Mao Tse-tunq les a rencontres. Au cours de la conversation
avec Ie camarade Mao Tse-tunq, les camarades careens ont fait savoir, contormernent
aux directives du camarade Filippov, que Ie contexte n'eteit plus Ie meme que par Ie
passe et que la Coree du Nord pouvait oectencner les hostitites ; bien entendu, cette
question serait discutee avec la Chine et avec Ie camarade Mao en personne.
3. Les camarades careens resteront a Pekin pour deux jours.
[.. .J Le camarade Mao Tse-tunq souhaiterait obtenir personnellement des clarificationsdu camarade Filippov sur cette question. {. ..J Les camarades chinois demandent une
reponse rapide.Telegramme de Roshchin [ambassadeur d'URSS en Chine] a Stal ine, archive du Pres ident de la federation
de Russie, Cold War International History Project, Virtual Archive, Woodrow Wilson Internat ional Center for
Scholars. Trad. DP.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 24/65
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 25/65
comba t des propagandesen Europeo
(5II:u,
WII:II:W
:>o
:5
~
Bataille d'affiches
sur les murs de Paris0..
o
L guerr froide eut
de repercus: ion dan
la i politique de bien de 'tat, en
particulier ceux ou I Parti commu-
ni t etait pui ant. Lor de la cri e
de la C rnmunaute eur peenne de
def n ( -0) dont I' nj 1I etait Ierearmernent de I'A Ilemagne, cinq an
eulement apres la fin de la econde
Guerre m ndiale, Ie ligne de par-
tage politiques de la guerr froide e
ont cornplexifiee .
En France, on a pu parler de
"nouvelle affaire Dreyfu ", tant Ie
divi ion. et Ie affront m nt ont ete
fort. Le mur de la capitale ternoi-
gnaienl de ceue batai lie. Aux affiche
"Jamai ! <;:a.." du mou em nt "Paix
et Liberte", ur Ie quelle. un drapeau,
frappe de la fauci lie et du rnarteau,
flouait ur la t ur iffel, repondait Ie
logan communi te "Le rneri ain
en merique ! ". Occupation c ntre
occupation. Rene Pleven, alors 11la
tete du gou ernement de Troi ierne
Force regr upant democrate -chre-
liens, ociali te et radicaux, et qui,
aiguillonn par Jean Monnet, etait
11I'origine du projet de ED, avait
cree en 1950 'Paix et Liberte". Le
nom de cette officine (ce ne fut pa
un mouv ment de rna e) repondait
au "Mou ement de la paix" organi
par Ie P F. Son objectif etait de lutter
contre la "de information commu-
ni te'', laquelle ri quait de miner la
determination de Francai dan la
guerre froid . La defaite de 1940,
encore dan t utes Ie tete, etait
largern nt xpliquee par Ie manque
de volontc, voire I pacifi me aveugl
de I'opinion francai e.lI fallair au i
montrer aux gaulli te du RPF que Ie
gouvernement u'etait pa faible face
aux communi t .Mai la ED pretait Ie flanc aux
attaque de ce dernier : elon eux,
Ie jeune proj t europeen (Ia Commu-
naure europeenne du charbon et de
I'acier etait en train de . e meure en
place) erait moin un m yen de crccr
de la paix en integrant I'Allernagne,
qu'un projet arnericain de tine 11la
rearrner pour combattre l'Union 0-
viet ique, ou un projet all mand pourentrainer e allies 1 1 la reconquete
de territoire: perdu 11I'E t. La pro-
pagande du PCF joua sur ce deux
tableaux. T I n etaient pasjuxtapo e :
au merne moment, Ie Etat - nis
etai nt accu e de e fa ci. 1', avec Ie
maccarthy me, et d'etre des fauteur
de guerre, non eulement n oree,
rnai au i en encerclant Ie camp
communi te avec une multitude de
ba e rnilitaires de tin ee 1 1'a gr e er
( 1 1 I inver e de carte montrant I'ex-
pan ion communi. te). La thernatique
de l'occupati n arnericaine fu t utili ee
de Ie plan Mar hall et la "cocacolo-
ni arion" de la ranee fut denonce .
Photographie prise en 1951.
Projetable en transparent
Entre 1951 et 1954, de ac ord
fran o-americain permir nt la crea-
tion d ba e americaine ur Ie 01fran ai ( 50000 A r ne ric ain s, i il et
militair ,etaient en Fran e au debut
des annee 1950, plu de 10000011 la
fin de la decennie).
vee la 0, l'ornbre de l'arrnee
allemande p e erait de n uv au ur la
France, notarnrnent ur Stra burg et
a cath drale. Alor que Ie gaulli te
avaient agi te la carte d menace
ovietique et communi te apre 1947,
ils trouverent une con ergenc d'in-
teret avec cou et Ie PCF p ur
combartre t rejeter la ED (et la I
Republique). n in oquant l'indepen-
dance de la France et la renai anc du
danger allemand.
Le general de Gaulle contre la CEO: ternoiqnaqe d'un diplomate sovietique, 1954
Apres un bref echange protocolaire, j'ai souligne Ierole positif joue par Iegeneral de Gaulle
dans Ie rejet de la CEO, un acte qui repondsit aux interets de la paix en Europe.
De Gaulle a dit : "Je peux vous expJiquer pourquoi je me suis prononce contre la CEO.
J'estimais qu'elle aurait porte atteinte a i'indepenosnce de la France. En son temps,
j'avais conclu Ie treite trenco-sovietique avec StaJine. Je I'avais fait, d'une part, pour
ressusciter l'inaependence de la France et, d'autre part, en prevision de la solution duptobieme allemand, qui, en vertu de ce treite, ne devait pas etre resotu sans la partici-
pation de la France. Cependant, I'Union sovietique, au mepris de ce trsi te, a mene des
pourparlers au sujet du probJeme allemand avec les Etats-Unis et I'Angleterre, sans
consulter la France." [.. .J
J'ai di t, en ce qui concerne la situation actuelle en France, que Ie gouvernement sovie-
tique ne cache pas son opposition aux accords de Paris, qui menent a la resurgence
du mili tarisme allemand et entrainent I'Allemagne occidentale dans une pol itique des
blocs qui aggrave Ie danger de la guerre en Europe.
De Gaulle abonde dans mon sens. [. ..J "Ces accords, dit-i l, satisfont en quelque sorte
Adenauer', et pour un certain temps, mais ils ne resolvent ni Ie probleme allemand ni
Ieprobieme europeen. Pour assurer la paix en Europe, iI faut resoudre Ieprobteme alle-
mand en commun avec I'Union sovietique et fonder une organisation europeenne, pas
groupusculaire, avec la participation de tous les pays europe ens et avec la participation
obligatoire de I'URSS et de I'Allemagne, mais sans les Americeins"
Exlrai t du Journal de S.A. Vinogradov, ambassadeur d'URSS en France, 9 novembre 1954, ci te dans Thierry
Wolton, Paris-Moscou, 30 ans de relallons secretes. Paris: Grassel, 1997
'Konrad Adenauer, chancel ier de la Republ ique faderale d'Al iemagne de 1949 a 1963.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 26/65
Affiche du Parti communiste francais centre Ie rearrnernent al lemand et la CEO, avril 1952
Accords de Bonn (26 mai 1952) : cette convention sur les relations entre la France, les Etats-Unis, Ie Royaume-Uni et la RFA accordait,
avec certaines restrictions, la souverainete a la RFA lorsque Ie tra lte instituant la CEO entrerait en vigueur.
Traite de Paris (27 mai 1952) : traite instituant la CEO, s igne par Konrad Adenauer (Al lemagne), Paul Van Zedland (Belgique), Robert Schu-
man (France), Alcide de Gasper i ( Itatle) , Joseph Beck (Luxembourg) et Dirk Shikker (Pays-Bas).
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 27/65
wo5a:u,
ura:a:UJ:: >o
:5
~0..o
ten te e t droits d e J 'homme
en Europe
UNE de ev lution
internati naux au lendemain de la
Seconde Gu rre mondiale, po e
problerne. oyen d'ingerence dan
Ie affaire interne d'un Etat, elle
peut erre in trumentali ee , Elle e ten
concurrence avec d' autre objecti fs,
comm la tabilite et la paix, rnerne i
aujourd'hui beaucoup ont per uade
que Ie respect de droit de I' homme
e t la condition merne de la paix
interne et internationale.
La place crois ante de droit
de I'homme dan la diplomatie
Est-Oue t a ete interpretee de troi
manieres. Prernierernent, comme
I avance en de termes accu ateurs Ie
dissident ru e Vladimir Boukov kyo
elle n aurait eu aucun impact ur Ie
regime communi te , elle n'aurait
ete qu'un ecran de fumee derriere
lequel Ie Occidentaux ma quaient
leur compromi ion avec Mo cou
et, urtout, elle aurait ete utili ee par
I'Union ovietique de meme que Ie
di cour paci fi te, pour ane the ier
Ie opinion. La ocial-dern cratieallemande e t run i mi e en accu a-
lion: son objectif de "changernent
par Ie rapprochement" n aurait ete
qu'une uite de capitulation devant
Mo c u, ju qu'a d v nir, par noyau-
rage un in trument de la poli tique
vietique. Dan Ie camp occid ntal, on
craignait c tt d ri v n utrali. te d
I' II magn , ace p tant, n r 'action
a I 'hi tire guerri r r c ru e du pay,
une paix a tout prix. L'Internationale
ociali t e p reoccup ait urtout d
violation de droits de I'homme
dan I pay allie d Etats- ni(en particulier I' rnerique latine). La
RD remplit e cai e en endant
a Bonn pre de 35 000 'pri onnier "
(en fait de plu en pili de candidats
a I' 'migration), pour pre d deux
milliard d euro .
Deuxiernement ce qui ne parais-
sait qu une conces ion ovietique
an con equence lor de accord
d'Hel inki en 1975, erait devenu
un piege pour Moscou. Jacques An-
dreani enumere ain i les proce u
qui ont mine Ie pay communiste
a cau e de cette "troisierne corbeille"
d'Helsinki con acree aux droit de
l'hornrne. II mel en valeur I'imp r-
tance de I'opinion internationale et
de acteur non etatique , qui ont
ti se des lien a traver Ie rideau de
fer et, en Occident, ont fait pre sion
ur I gou rn m nt pour que
ceux-ci ulevent la que tion dan
leurs rencontre ave Ie dirigeant
communi Ie .
D'oi'! un troi iern jugement. Pour
Ie. dipl mate oc id ntaux, c It
pre. ion de I'opini n et de groupe
organi e a ouvent ete con ideree
plu comme une contrainte dans
I ur dialogue avec lEt, que commeun atout pour t ran former de pay
qui emblaient fige . En outre, il
craignaient que Ie pres ion fu ent
contreproductive en pro oquant un
durci ement de regime.
ux Etat -Uni , c'e t du Congre ,
pous e par Ie organisation jui-
ve , que int I'utili ali on de I'arrne
cornrnerciale a fi n d 'o b te n ir la liberte
d'emigrer pour Ie Juif ovietiques
(amendement Jack on- Vanik de
1974). haque Adrnini tration choi it
Ie poid a donner a cette que tion ;
irnple appui dans Ie filet de nego-
ciation pour Ki inger objectif en
oi p ur Caner, ce qui permit une
vague de departs, in trurnent de com-
bat contre < I' rnpire du al pour
Reagan, avec cornrne con equence
une ferrneture de I Union ovietique.
~emigration des Juifs sovietiques (1969-1993)
Nombre de JU/ fs sovie liques aulor ises Iiemigrer, 1969·1993
180000
160000
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
01MI
500""", N o , , , , , " , Confer. .. ., on_ Jewry p"U~no Per.oz, L o co mb al p our los JurIs S<M611qUOS. W.sh.ngton·M05CO<JoJ<Jrusa lom, 1953-1989.
P ar is A lm a nd C oh n. 2 00 6
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 28/65
Helsinki : Ie point
de vue d'un dissident
russe
Vladimir Boukovsky, Jugement a Moscou,
Un dissident dans les archives du Kremlin,
Paris: Robert Laffont, 1995
•Associations de defense des droits de
I'homme. Le premier groupe fut tonde
a Moscou auteur des dissidents Youri
Orlov, Elena Bonner, Alexandre Ginzburg,
Anatoly Scharansky ... D'autres groupes
se Iormerent ensuite en Lituanie, Ukraine,
Georgie.
•• Helsinki, capitale de la Finlande ;
Ie terme "finlandisation" fut applique aceux qui, craignant la force sovietique.
s'aligneraient sur Moscou sans pression
directe. En Finlande, aujourd'hui, ces
compromis du pays durant la guerre
froide sont critiques.
'''Boris Ponomarev (1905-1995), cheldu dspartement international au Comite
central du Parti communiste d'Union
sovietique (PCUS), entre 1955 et 1986.
Helsinki : I'analyse
d'un diplomate
fran~ais
Jacques Andreani, Le Piege : Helsinki et
la chute du communisme, Paris: Odite
Jacob,2005
Ambassadeur de France, Jacques
Andreanl a dirige la delegation trancaise
qui a prepare la conference d'Helsinki.
Bref, Moscou s'entendit tres vite a transformer les droits de I'homme memes
en instrument pour "rnaquer" les socialistes europeens, ne "recornpensant' se-
lectivement que ceux qui acceptaient Ie plus grand "rapprochement" avec elle.
Et les socialistes, eux ? Ne comprenaient-ils pas ou menaient leurs petits jeux
avec Moscou ? Si c'etait encore imaginable au debut de la detente, vers 1977-
1978, la "rupture entre les mots et les actes" devenait evidente et ne pouvaitpas rnerne echapper a un debile mental. Et, de fait, pouvait-on poursuivre la
"diplomatie secrete" apres la liquidation spectaculaire des groupes d'Helsinki* ?
Ou continuer a se "rapprocher" alors qu'on pouvait se convaincre de la nullite
de son influence? Qu'on remarque, s'il vous plait, que, sous couvert de pa-
labres sur Ie rapprochement "entre Etats", Ie rapprochement s'effectuait entre
partis et avec Ie PCUS. En outre, vers Ie debut des annees 1980, la rnajorite
des partis socialistes et sociaux-dernocrates avaient etabll des relations in-
ter-partis prlvileqiees avec Ie PCUS qui, entre autres choses, signifiaient des
contacts etendus au niveau des organisations partisanes regionales, voire de
base. Difficile d'etre plus proche, mais quel fut Ie resultat ? Dans Ie meilleur des
cas, cela facilita fortement Ie noyautage du KGB qui, dans certains partis, attei-
gnit des proportions fantastiques : en Finlande et en Allemagne, par exemple, iletait difficile de savoir ou s'achevait Ie KGB et ou comrnencait la social-demo-
cratie. [... J Apres tout cela, pouvait-on croire au "rapprochement-influence"?
II est certain que, vers 1978, on ne pouvait plus trouver de pareils betas
idealistes, non seulement dans la direction, mais encore chez les membres
de la base. Que se passa-t-il ? Henonca-t-on honneternent a la detente?
Avoua-t-on son echec ? Bien au contraire, si bien que c'est justement en avril
1978, quelques semaines avant Ie proces des groupes d'Helsinki, alors qu'on
ne pouvait douter de leur issue, que l'lnternationale socialiste preside a Hel-
sinki** (difficile de trouver lieu plus symbolique !) une conference entierement
consacree au desarrnernent et, de surcroTt,y invite une delegation sovietique
menee par Boris Ponomarev***. Pas un mot sur les droits de I'homme, pas une
allusion aux proces imminents ; desorrnais la detente ne signifie plus qu'unechose: Ie desarrnement. Bien entendu, on entend de nouveau claironner des
mots nobles, mais il s'agit desorrnais de "sauver l'hurnanite d'une catastrophe
nucleaire".
Helsinki et ses suites ont accelere Ie processus de degradation en cours
depuis la fin des annees Khrouchtchev. lis ont encourage les dissidents et leur
ont fourni un cadre de reference, des arguments, des methodes et souvent
un appui exterieur - la chambre de resonance de la presse internationale, les
conseils d'avocats benevoles. [... J
t'accord d'Helsinki a contribue a internationaliser des tensions internes
auxquelles les auto rites des pays communistes auraient voulu reaqir dans Ie
cadre national. II a polarise l'interet de I'opinion mondiale sur Ie combat des
dissidents et sur Ie message des exiles volontaires, comme Soljenitsyne. IIa
encourage des groupes de citoyens specifiquernent formes pour veiller au res-
pect des dispositions de la CSCE et pour denoncer les manquements, meme
si ces activites etaient condarnnees et reprimees par les autorites. Cette
repression elle-rnerne a pu faire I'objet de protestations officielles et de denon-
ciations publiques explicitement tondees sur les textes siqnes en 1975.
t'Acte final a fourni Ie moyen aux gouvernements des pays non commu-
nistes d'intervenir en faveur de personnes persecutees pour leurs opinions,
harcelees pour avoir rnanifeste I'intention c'erniorer ou ernpechees par des
tracasseries administratives de se reunir avec les membres de leurs families. II
a permis d'attirer I'attention du public sur des methodes punitives particuliere-
ment odieuses, comme I'utilisation de la psychiatrie a des fins repressives.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 29/65
wo
~u..wa:
s: : : >o:5
~11.
o
alliance sino-sovietique
hi tori en di.-
po ent de orrnai d'une
imp rtante mas e de document
perrneuant de mieux comprendre
I relation ino- 0 ietiqu , sen-
tielle pour I'hi toire d la gu rr e
froide. Mais cela ne p rmet pa de
clore Ie debar et de repondre a
route Ie que tion. pre I chi me
. ino- ietique, a partir du debut deannee 1960, Ie hinoi ont beau-
coup critique Ie comportement des
dirigeant 0 ie t ique et la rupture a
pu parai tre predeterrninee. Le archi-
ve arnericaine ont rnontre qu d Ie
debut de annee 1950, de dirigeant
arner icain la croyaient pos ible. L e
docum nt iconographique vantant
I lien entre Ie deux pay erai nt-
il d nc pure propagande .
Dan Ie relati ns entre Mao
et ialine , ce dernier e t Ie leader
inconte t . J I ne s'e t pa oppo e a
la i toire de Mao au ein du Parti
ommuniste chinoi ,mai il a tou-
jour pri il gie le interet del'Union
ovietiqu et i In' informait Ie leader
chinoi d es deci i n que I r qu'il
Ie jug ait util . J I v ou la it g ard er une
fort influence en Mandchourie et
pre erver I indep ndance de la Mon-
golie exteri ur .alignee sur Mo cou.
L'Ideal eiait pour lui une hine
tabili ee, lie a l'Uni n ietique.
e objecti f p u aient au i etre
aneint en mi ant ur les nationali te
chinoi . Le utien au Parti ornrnu-
ni te n'erait done pa un but en oi,
mai un moyen p ur par enir a ce
fin. 1', apre 1945, nationali te et
communi t nt es aye d utili er
la guerre fr id nai. ante. L'appui
ovi 'tique a ao 'a crut au fur et
a me ure que la
ni te emblait po ible. que Chiang
Kai- hek, Ie leader nati nali te, . e
tournait er Wa hingt n, t qu'il
de int peu probable que I m ri-
cain inter iennent. Mao T e-tung
e rendit a Mo. cou durant I'hi er
1949, ju te apr's a vi toire. fI dut
attendre plu ieur emaine, de rna-
niere a ez hurniliante, avant qu un
traite darnitie ino- 0 i tiqu it
igne, en fevricr 1950. C' t dan ce
c ntexte qu'e tdiffu 'ecetteaffi he
s vietique, au graphi. me nvenu.
e mes age vante la c operati n en-
tre Ie deux peuple rnai la relati n
n'e t pas egalitaire.Mao e t pre. ente
c mme i'ele e face a on maitr : ild it m ntrer qu'il e t un bon c rn-
rnuni te, fidele a la pen ee de Lenine.
Mao etait al r en po ition de dernan-
deur, erte pour e proteger contre
une re nquete nationali te appuyee
par I ' Amerique, rnais urt ut n
fonction d'une vi ion du monde me-
I' intervention chinoi e et enc uragea
la prolongation d c rnbat .
La photographie de Mao et
Khrouchtche , pri e en 1959, te -m igne de relation tre: differente .
Le second n'a ait pa I p id. de
taline, il 'en prit meme a cette figu-
re sacree : Ie r lation etaieru done
plu equilibrees, plus chaleureu e
au i, a cau e de la p r onnalite de
Khrouchtche . La "fraternite ocia-
Ii te" qui e degage d I accolade
entre Ie d ux homme, ou Ie
fla he de reporter, etait une rea-
lite: Ie rencontres et con ultati n
renonca meme a e interet
de la hine.
Pourtant, cette rencontr de 1959
marque une etape importante de
Les mises en scene
de I'amitie : poigneesde main et accolade
- A gauche, Stali ne et Mao Tse-tung : "Que vivent
et grandissent l 'arnit ie indefectible et la coopera-
tion entre les peuples sovietlque et chinois",
l ithographie couleurs, annees 1950.
- A droite. Mao Tse-tunq et Khrouchtchev,
photographie prise a Pekin, octobre 1959.
Projetable en transparent
la rupture. De ten ion xi taient
depui 1956: la de talini ati n a ait
heurte ao, I'e sor du commerceentre Ie deux pay, nece air du fait
de I'embargo occidental. pou ait la
hine a d'importante expor tai i n.
de matiere premiere, et celt der-
niere, tre susceptible ur on iatut,
souffrait toujour de "I 'arrogance" et
du "chauvini me" de Ru e. Le
deux leader e ta ie nt o p tir ni: te ur Ie
triornphe du communi me, mai Mao
plu encore, qui lanca alor Ie Grand
Bond en avant. n octobre 1959, pour
Ie dixi me anni er aire de la victoirc
communiste, Khrouchtchev e rendit
en hine m ai apre on oyage aux
E ta t - ni. P ur Mao, il renoncai t
a lelan rc oluiionnaire avec on
di cours de "co xi tence pacifique",
a volonte de ne pas envenimer la
que tion de Taiwan et de limiter la
proliferation nu I aire (il u pendit
la cooperation avec la hine dan ce
domaine). II a do p ta it une po ition
neutre dan Ie confiit nai ant entre
l'aJlie chinoi et l'lnd .
Ju qu'en 1961, quelque eff rt
furent accompli du cote chinoi
p ur limiter Ie chi m e. n ui te , la
radicaJi arion interne et externe du re-
gime chinoi a entraine la rupture: la
hine 'e t i ole ec n miquernent,
cornme l'atte te la chute vertigineu e
de e echange cornmerciaux avec
I' nion ovietique. lie devint meme
beaucoup plu critique a l'egard du
nouvel ennemi ovictique que de
I'ennerni america: n.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 30/65
n Y C T b ) l ( H B H K P E n H E T
H E P Y W H M A R J lP Y ) I ( 6 1 H C D T P Y J l H H ~ E C T D D
C D B E T C K O r O H K H T A H C K O r O H A P O O O D !
t..:evolution du commerce entre la Chine et I'URSS, des annees 1950 aux annees 1970
en % r
60
50
40
30
20
10
0
'\~~t;::; '\
en millions
de dollars US
2000
1500
1000
50 0
o
Source: Meng Xianzhang. ec. Zhongsu Maoy' Sh i Ziliao [Ressources pour I'histoire
du commerce sino-sovtetlqua], Pekin : Ch inese Fore ign Trade Press.1991, ci te dans
Shu Guang Zhang. Economic Cold War, US Embargo against Chma and the Sino
Soviet Alliance. 1949-1963. Stanford Univers ity Press, 2001.
(1) en pourcentage du commerce total de laChIne
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 31/65
wo
~wa:a:w= >Cl
:' S
~0..
o
e sy steme americain en Asie
L gu rre froide a
p rrnis aux tat - ni
d rnettr en pIa e un eritable y-
terne en treme-Oriem et dan Ie
Pacifique. 'il a evolue, ce y terne
xi te toujour auj urd'hui. De
1945, un re eau de ba e aerienne
en u pens
qu tion Irritoriale qui em-
i onnent Ie relations entre pay
d' ie aujourd hui encore (Kourile ,
Okinawa, pratley). ette domi-
nation americaine a e r e brievernent
conte tee par l'Union 0 ietique apartir de annee 1970 (av ,par
ex mple, la ba e de
au Vietnam), rnais un trat gie
offen ive de ait rnpe her la fl tte
o ierique dc ortir. ustralie et
ou elle-Zelande, dont Ie arrnee
etaient traditionnellement program-
m pour e battre auM yen-Orient,
dan Ie cadre d la trategie britan-
nique, rediriger nt leur force er
I' . ie du ud-E t, en accord avec
Wa hingt n et participerent a la
guerre du Vietnam. Une aide c n i-
derable, militair· er econorniqu , aaffiue en re e du u d, 11Taiwan, en
Thailande et au ud- Vi tnarn.
n effet, il n 'agi ait pa .eu-
lernent d'un y terne militairc. Pour
con 01 ider e all ie a iatique , et
avant tout Ie Jap n, con i de re co rn rn
Ie "plu grand de domino" (ce que
rnontre Ie di c ur d'Ei. nhower
en 1954 qui propheti e , en plein
bataill de Dien Bien PhO, I con e-
quenc de la perle de l'Ind chin
p ur Ie "rnond libr "), il fallait que
ces allie fussent pro peres econ -
miquernent, d'autant plu qu'un de
objecti f anciens de mencai n
dan la region etait leur integration
dan Ie y terne capitali te interna-
ti nal dornine par Ie Etat - ni. Or,
l'economie jap nai e dependait de
matiere premiere et de debouche
de hine et d ie du ud-E t. Le
Etat - ni avaient fait la gu rre du
Pacifique pour ernpecher la con 0-
lidation de ce bl imperial ex lu if.
La hine erant d enue communi te,
Ie Japon ne devait p l u s c mmercera celie. ur ceue caricature ameri-
caine, il c Idone repre: nte com me
une j lie jeune femme (une gei. ha)
courti ee par Ie blo communi te (un
our rnongolorde), ell entr pri e
de educti n fut reell , en particu-
Ii r durant la detente du milieu de
Les bases americaines
du Pacifique,
dans les annees 1970
Projelable en transparent
annee 1950. P ur la contrer, Ie
Etat - nis re terent ferrne . ur Ie
commerc ino-jap nai qui dem ura
longtemp negligeable. En contrepar-
tie, il fa iliterent Ie retour de inte-
ret econornique nippon dan leur
anci nne 01 nie (qu' il faltait d nco
au Vietnam par exernple, proteger du
communi. me), m ai urtout il ouvri-
rent leur pr pre rnarche aux produit
jap nais (rnalgre Ie recriminati n
de. indu triel am ricains) et accep-
terent une ou -evaluation du yen
faciI i tant I exportation de I' rchi-
pel. Le "miracle a iatique "n ecomprennent pa hor de ce contexte
de guerre fr ide. i Ie entiment aux
'tat - ni, a la fin de ann e 19 0,
que Wa hington a ait tr p outenu
Ie dey loppemenl economique d'un
Jap n de orrnais lriomphant et in uf-
fi amrnent reconnai. santo
Le President Eisenhower et la theorie des dominos, 1954
La presse : Monsieur Ie President, pouniez-vous nous donner votre point de vue sur
I'importance de I' lndochine pour Ie monde libre ? [...j
Le President: [. ..j Vous avez une rangee de dominos. Si vous faites basculer Ie premier,
ce qui va arriver, a coup sur, c'est que Ie dernier va s'ecrouier tres rapidement. Ainsi,
vous pourriez assister au debut d'une desintegration aux consequences les plus graves.
[. .. j Lorsque nous envisageons une suite d'evenements comme la perte de I'lndochine,
puis de la Birmanie, de la ThaiJande, de I'ensemble de la peninsule, enfin de I'Indonesie
dans la toutee, nous parlons la d'une perte de ressources et de metieres premieres dont
nous aurions a souffrir, mais aussi de I'avenir de millions et de millions de personnes.
En fin de compte, la configuration qeooouttoue qui en resattereit aurait de multiples
consequences. Le suppose glaCis defensif constitue par I'ile du Japon, Formose', les
Philippines serai t contourne et perce, meNant I'Australie et la Nouvette-Zetende sous la
menace. O'un point de vue economique, cela privera Ie Japon de son aire commerciale
ettitree et if aura comme seule alternative de se tourner vers des pays communistespour survivre. Ainsi, les consequences possibles de cette perte {de I'Indochinej sont
tout simplement incalculables pour Ie monde libre.'Taiwan aujourd'hui
Conference de presse du President Eisenhower, 7 avril 1954
Public Papers of the President. Trad. DP
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 32/65
elwoJlma
'T Saipan
~ Tlnlan
eo Guam
Les exportations japonaises, 1935-1960
°00Shemy &0
Allak
eo Midway
eWakeeo
~ Hawai
o Kwajaleln
+ .. P8g0-P8g0
en pourceolage,
sur /'ensembie des 9Xpor lal ,OnS japonalses
50 -
ChIne
45- Asie du Sud-Est
_ Elals-Unls
40 -
35-
30 -
25-
20 -
15-
n
10 -
5-
0-.__
1935 1950
C La DooJrnenlaliOn I~ ,se, Sourc e , Banque 01 Japan. Economic S I a 'I SOCS 01 Japan, 1961
1960955-
6qus,eu,
e Base aerlenne
o Base navale
+ Site possible de base aerlenne
Site possible de base navale
~ Station de centrere des satellites
Ii:I du "Defense Support Program"
~ Radar du "Space Detection and
~ Tracking System" (SPADATS)
'Tu montes, cherie ?" ou comment Ie bloc communiste
cherche a attirer Ie Japon dans son giron commercial
Caricature parue aux Etats-Unis dans The Chicago Tribune, 1955
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 33/65
wo6a:u,
wa:
a:w: : : : >o
~
~0..
o
a/wan
L que tion d
Taiwan fut I'un d s
plus epineu e de la gu He froid .
El le re te aujourd'hui un imp r tant
point chaud du g lob . 11 'agi. ait a
I'origine d'un preble m Ii' ala chut
de l'empire japonai: en 1945. Lor de
la conference interalliee du Caire en
1943, il a ait ete convenu que cett
colonie japonai erait r ndu a lahine, laquelle avait pri po e ion
de l'tle au XVlIIc iecle. Mai iln'y
eut pa de conference d paix ur Ie
Japon perrnettant de regler juridique-
rnent Ie problerne. Or, a la fin de la
guerre ci ile chinoi e, Ie nationalis-
te e refugierent aTaiwan, a ec pour
objectif de reconqu 'rir Ie continent
perdu; il y a aient pourtant rnene
une terrible repre ion en 1947, et
il emblaient vouloir y impo er une
domination exterieure.Le liens entre Ie Etats-Uni er
hiang Kai- hek 'eraient affermi
durant la econde Guerre rnondiale,
car il luuaient centre l'ennerni com-
rnun : Ic Japon. Le leader nationali te,
par a diplomatic, par int a rnettre
fin aux ancien traite inegaux et a
prendre pIa e dan Ie directoir d s
allies ainqueurs, ce qui permit a la
hine d'obtenir une place de mernbre
permanent au on eil de ecurite de
ation unies. Roo e elt mi ait ur les
futur lien ino-arnericain face a une
po ible resurgence de la pui ance
japonai e. Les nationali. te 'efforce-
rent de conquerir I'opinion arnericaine.
La femme de hiang, oong Meiling,
joua un role majeur dan cette opera-
tion de eduction. ouple de chretiens
hiang et oong, parai -
aient apt a guider la hine er un
rnodernite confonne aux valeur arne-
ricaine . Mai durant la guerre centre
leJapon, comme durant la guerre ci i le
contre Ie communi te .Ie nationali -
tes furentjuges autoritaire .corrornpus
et incapable de rallier Ie rna se . En
1949, beaucoup aux Etat - ni etaient
pret ales lach r d 'finitivem nt,
ep ndant apartir de 1950. grace
ala gu rr d or t a I'acti n d'un
influent lobby, Ie leader nationali te
de int Ie syrnb Ie de la re i lance a
la progre i n rnrnuni te en A ie.
II fit plu ieur fila c uverture de
Time, quitte a r pr duire Ie tyle d'un
cultede la per onnalite qui battait on
pi in . ur l'lle. otarnment en avril
1955 al rs qu'un traite d'allianceentre Ie Etar: - ni: et la hine re-
publicaine venait d'etre igne (de-
cernbre 1954), et que prenait fin une
cri e initie par Pekin. En 1954 et
19 5 n effet, la hin c rnrnuni te
bornbarda Ie II de Quemoy et de
Mat u, proche du contin nt, tenues
par I nati nali te . En realite, il
. agi ait da antag d ign d d-
termination que de preparatifs d' in a-
sion. Le plan de conquete avaient
'te abandonn par Mao a causedu debut d la guerre en or . D
plu ,de octobre 1950 Wa hington
avait decide d'utili er a fiorte pour
neutrali erl detr it de Taiwan. ai
Ie dilemrn am ricain 'tait d ri qu I'
un affronterneru nucleairc pour ce
1I0t . TI fallait r t r uff arnrn nt
credible cornme allic, tout en rnpe-
chant Chiang d e lai rail r a des
avenrure militaire. La couv rtur
de Time donne une vision defen ive
de la trategie de Chiang, mai la Cl
a soutenu de incursion national i t
en hine cornrnuni tedepui Taiwan,
la Birmanie et Ie Tibet. Que Taiwan
parais e la " entinelle du monde
libre" po ail c pendant problerne,
car Ie regime y etait tr' autoritair
et rep res if.
Le rapprochement entre Wa. hing-
ton et P 'kjn a parti r de 19 7 I amena
Ie gou ernernent de Taipei a quitter
Ie Nations unie et a mener une
diplomatic informelle, car il etait re-
connu par un nornbre de plu en plu
faible d'Etats (en 1978. Wa hington
reconnair la Republique populaire de
Chine com me Ie eul gou ernement
legal d la hin). Malgre cela, Ie
Chiang Kai.shek,
a la une de Time
Time. 18 avr il 1955.
Projetable en transparent
Arnericains continuerent a vendre
de arme a Taiwan, urtout durant
la presidence de Reagan. Le lobby
pro-Taiwan changea de mes age:il fallait de rrnai outenir un pay
en pleine cr i ance eccnornique et
qui, depui les annee 1980. e de-
m crati air. Pekin a t ujour craint
qu Wa hington favori e une olurion
adm ttant I'exi tence de deux' tats
chinois . mais hiang 'y oppo ait
autant que Mao .
Pekin aujourd'hui veutdissuader
Taiwan de t ute declarati n d'in-
d pendance, mais emble renoncer
a perer I'unification par la force.u-d lu du "rid au de amb u", Ie
lien economiqu t humains ont
de plus en plu f rt .
Le detroit de Taiwan
CHINE
*IIIIlesOoolpart •
Shanghai
ZHEJIANG
. 0 : 7I ..I ...\
Ipel / .. I'Y/ .. J Ide'?,I Ar.hIP· UO"'"I (ad""'"I
/I/
/ UTI t e m ar t ti m o r o po r t6 e
(Formosa) / sur ses cart • • oH >CieIles
/ de Ia RGpubl>que popuIa l r . de Chine
I •300km / •
L..-__ --
FWIAN
. E va cu 6e s e n r na ; ' 95 0• • £ v 8 C U6 0 s o n f lw ri or 1 9 55
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 34/65
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 35/65
wo5II:u,
wII:II:
W: : :>
o
: s
~~
/. .
ngagement a m e r / c a / n
au Vietnam
L ' E G GEME T
arnericain au Vietnam
a concentre toute Ie question ur
lidentite et la politique de gu rre
froide de 'tat -Uni . Le per onnag
d' dward Lan dale, officier de I'US
ir Force, agent de la I .Tut un
yrnbole de contradiction arneri-
caine. barge de recuperer le tre or
de guerre du Japon, de tabili er le
Philippines, pui Ie ud-Vietnarn
apre 1954. enfin de preparer Ie
renversernent du regime ca tri t ,
il incarnait la determination et I
ideaux arnericain mai au i Ie
c up tordu de la J . IIcontribua
a a propre legende en ui ant de
pre la maniere dont il etait pre ente
aux tat - ni. e n 'e t pourtant
pa lui qui ervit de rn dele, comrne
on I'a longtemp cru , au per on-
nage d' Alden Pyle dan The Quiet
American ecrit en 1955 par Graham
Greene. 'ou rage etait une premiere
critique de la pre ence americaine au
Vietnam, nounie par l'anti-america-
n i me con ervateur de I' aut ur , fonde
ur on rnepri pour Ie material i me
arnericain. Lan dale ce u ra pour
que Ie film de Mankiewicz tire du
li re pre ente une er ion bien plus
favorable aux Am erica in .crit en 1958 par William Lede-
rer et ugene Burdick, Ie be t-seller
The Ugly American" l'etait au si,
merne 'il lancait un cri d'alarme:
Ie Etat - ni etaient en train de
perdr la guerre froide a cau ede leur
arrogance et de leur ethnocentri me.
Kennedy vit la une maniere de ju ti-
fier e effort a de tination du tier -
rnonde. Le film de George Englund
e toni en 1963, apre que I departe-
rnent d' tat (Ie mini tere de Affaire
etrangere americain) a fait modifier
Ie cript, La rhetorique du per onnage
principal, MacWhite, amba adeur au
arkhan (Etal irnaginaire), re s mbl
a c lle d Lansdale. elui-ci e t imai t ,
de 1955, que Ie tat -U ni p renant
I relais de la France qui avait echoue,
de ait tout faire p ur reussir au
ud- Vietnam. n echec et un retrait
nuirai nt a leur credibilite et eraient
utili ' par Ie f rce anti-arnericai-
ne . en pani ulier dan Ie pay allie .
Le film r connait des erreur , rnai
montre la con fiance de I' rnerique en
el le-merne au debut de annee 1960;
Ie. Etat -Uni ne peuvent etre indif-
f r nt a ce qui e pa se en A ie (ici
un Ori nt lre h Ilywo dien qui me-
lang ar hit cture thaie et chinoi e,
ou Ie 'rudiant rebelle portent de
bandana japonai ), et peu ent reu ir
leur rn i ion mod r ni a iric e (Ia lutte
corure I'ign rance, la fairn, Ie epide-
rnie ). Quinant IeT- hirt et Ie bl u n
de e premier film, arl n Brand
fur habille par I tailleur de Kennedy.
C'e t certe rh t riqu qui prov que
encore I'ambival nee ur la guerre du
Vietnam et, aujourd'hui, ur la guerre
en Irak : I ign ranee a l'egard de
autres culture, Ie complexe de upe-
riorite et d'ornnipotence d'un c~te, la
volonte incere d'ameliorer la vie de
peuple dan Ie monde de I'autre. II
fallait auver IeV ietnam de griffe du
communi me; un Vi tnam a I'imagede Etat -Uni erait irnrnuni e .e entirnent de toute-pui anc
ideologiqueet militaire Iut mi amal par la realite de la guerre, vecue
Le combat contre
Ie communis me en Asie
vu par Hollywood
Atfiche du film de George Englund.
"The Ugly American"(Le Vilain Americain).1963.
"Un continen t pour champ de bata ille et la moitie
du monde comme butin ... l"
"Un homme et une aventure pour affron ter les
si tuat ions explosives de not re temps".
Projetable en transparent
cornrne une " ale guerr ", d ur-
croit perdue a la difference dun
econde Guerre mondiale ideali ee
(clarte morale, victoire et hero') me
individuel). Le Elal -Uni furent
accu e d rejouer Ie
ci te de c nquete ver
Vietnamien cranr le nou aux
lndien . Le oldat r venu du
Vietnam furent ouvent traite d
bourreaux (Rambo I), an que I' on
prenne en compte egalernent la vio-
lence de leur ad er aire . Le film
de Ja fin de annee 1970 (Voyage
au bow de I'eufer, Apocalypse Now)
montrerent Ie con equence negati-
ve de la guerre pour le mencain
(non pour Ie Vietnarniens), avant
que Ie annee 19 0 ne rem trent en
cene la force phy ique (Rambo /1 )
et morale du pay .ju qu'a reevaluer
laju te sede la cau e defendue, face
au totalitari me communi te. Ces
debat ur la credibilite, Ie raci me,
la i lence. laju te e de la cau e etla capacite arnericaine a cornprendre
et a tabili er de ociete lointaines,
reviennent aujourd'hui a propo de
la guerre en Irak.
Edward Lansdale: I 'importance de I'engagement americain au SUd-Vietnam
Au depart, if convient d'examiner la valeur reelfe des cartes que Ie president Eisenhower
vous a mis en main pour jouer la partie qui se deroule ici. If s'agit de notre aide directe
aux Vietnamiens. Pour la plupart des Ameticeins, cela veut dire de I'argent, du materiel,
des conseilfers techniques. Mais aux yeux du monde, et perticutierement des Asiatiques,
cela va plus loin. De leur point de vue, ce qui est en jeu c'est I'Asie elfe-meme et une
partie du Moyen-Orient. [. . .J Aussi, je pense que nous avons trop a perdre pour envisagerde nous degager ou de nous replier. Nous n'avons pas d'autre choix que de gagner ici,
ou d'affronter un futur de plus en plus menecent, un heritage qu'aucun d'entre nous ne
souhaite laisser a ses descendants.Edward Lansdale, note au general Col lins , representant des Etats·Unis a Saigon, 1" janvier 1955, c ite dans
Major Problems in the History of the Vietnam War, Lexington: D. C. Heath and Company, 1990
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 36/65
A CONTINENT AS A BATTLEGROUND
AND HALF A WORLD AS A PR IZE ...
Marlon l;,h is" {C f ~TheUglyBrando pow'~~1 American"
in Easlman COLOR
Of· . S A N D R A C H U R C H · E I J I O K A D A · P A T H I N G L E . i I .A R T H U R H I L LSU"n Story and Scr"np lay by S T E W A R T S T E R N · F rom the nm l byWilliam J • L e d e r e r a n d E u g en e B u r d ic k· Produced Ind D ir ec te d b y G E O R G E E N G L U N O
La presse : Est·ce que vous nous dites que l'Arnerique serait en train de
perdre la guerre freide parce que nous poussons ces pays dans les bras des
communistes ?
MacWhite (Marlon Brando) : Je ne dis pas cela. Ce que je dis, c'est que
nous ne pouvons pas esperer gagner la guerre froide sans nous rappeler les
raisons pour lesquel les nous nous battons autant que cel les contre lesquel les
nous combattons. [... J J'ai appris de Iacon tres personnelle ... que je ne peux
pas detendre les valeurs de l'Amerique et esperer que I'on me croit, si je
rn'eloiqne ou si je sacrifie mes principes par opporlunisme.
Le ternolqnaqe d'un combattant au Vietnam
Pour nous, il n'y eut pas de batail/es de Normandie ou de
Gettysburg, pas d'affrontements beroiques qui deckient du
sort des armes ou des nations. Pour nous, la guerre, c'eteit
surtout endurer des semaines d'attente et, de temps a autre,
mener une chasse a I'homme a travers lajungle et les marais
ou des tireurs isoles nous harcelaient constamment, ou des
pieqes nous tail/aient en pieces les uns spres les autres. {. ..J
Ges combats ne servirent a rien, si ce n'est a ajouter des morts
de plus au decompte hebdomadaire; aucun ne figurerajamais
dans les manuels d'histoire militaire ni ne sera etudie par les
cadets de West Point". Pourtant, ils nous ont change et nous
ont beaucoup appris, a nous les hommes qui y avons perticipe.
Dans ces escarmouches obscures, nous avons decouvert les
vieil/es tecons sur la peur, la lachete, Ie courage, la souffrance,
la crusuie et la camaraderie. {. . .J
On a beaucoup exagere les etrocites commises par les Etets-
Unis au Vietnam, exeqeretion non sur leur existence meme,
J'ai appr is que Ie seul moment OUnous sommes detestes, c 'est lorsque
nous cessons d'essayer d'etre ce que nous avons commence a etre il y a
deux cents ans.
Aujourd'hui, je ne blame pas mon pays. Je blame l'indifference de cer-
tains d'entre nous envers ces promesses. Si la guerre freide devait s'arreter
aujourd'hui, Ie peuple arnericain continuerait a mener Ie combat contre I'igno-
ranee, la faim, la maladie, parce que cela est bien. c'est bien.
Extrai t de dialogue du f ilm ci te dans Jonathan Nashel . Edward Lansdale's Cold War,
University of Massachussets Press, 2005.
mais sur leurs causes. Les deux explications les plus repen-
dues a propos de crimes comme My Lai", ont ete la theorie
raciste, qui suqqere que Ie soldat smericein peut tuer facile-
ment des Asiatiques parce qu'il ne les regarde pas comme
des etres humains, et la theorie de 't'neriteqe de la Frontiere",
qui clame qu'il est violent par essence et a seulement besoin
d'une excuse comme la guerre pour decneiner ses instincts
meurtriers. Gomme toute generalisation, chacune contient une
part de verite; pourtant toutes deux ne disent rien du traitement
barbare inflige par Ie Viet Gong et I'ARVW" a leur propre peu-
pie, et ne mettent jamais en regard les crimes commis par la
division coreenne, sans doute les plus sanglants au Vietnam,
et par les Fran9ais pendant la premiere guerre d'indochine.Phil ip Capoto, A Rumor of War; New York: Henry Holt and Company, 1977.
Trad.DP.
• Academle mil itaire americaine
.. Massacre (autour de 500 victimes) perpe ire en mars 1968, revele en 1969
.. . Army of the Republ ic of Viet -Nam (armee sud-vietnamienne)
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 37/65
wc
gwa ::a ::w= >C >
:5
~"-a
s debuts de la guerre froide
au Moyen-Orient
L guerre froide
avait debute au Moyen-
Orient, nglai et mencain re IS-
tarn aux pre ion sovietique ur la
Turquie et l'Iran, En effet, il redou-
taient que I'influence ovietique pro-
gres at vel' Ie ud, et donc er de
re erves de p etrole in di pen able a
l'economie mondiale.
Ce netait pa pour de rai-
on tra teg iques que Truman avail
reconnu Iae l en 1948 ; a I origine,
Ie jeune Etat ne cherchait pa a 'ali-
gner ur Ie E tat - nis, se achat
d'arme se fai ant principalement en
ranee, Et si Ie bases britannique
au oyen-Orient re taient indi pen-
able ala tra te gie allie e (ju q u'a ce
que Ie rnis ile prennent Ie pa ur
les bombardier ), elle atti aient Ie
nationali me de jeune tat arabe .
Washington, oucieux de tabilite, en-
trepri t done de er ir d intermediaire
pour re oudre Ie conflit israelo-arabe
et Ie len ion anglo-egyptiennes. et
de proposer de pacte qui oude-
raiem Ie Etat de la region contre Ie
cornmunisme. San succes : pour les
Arabe , l'irnperiali me occidental et
1. rael etaient Ie. vrai adversaires. n
definitive Ie flanc ud de I'Union0-
vietique (Turquie, iran, Pakistan) s'an-
era au camp occidental alor que Ie
regimes nationali tes arabes (Egypte
de a er, yrie, Irak apre la revolu-
tion de 195 ) s'en prirent aux "forces
irnp eria liste ,. ; ces regime recurent
Ie outien croi ant du bloc ovietique,
en particulier pour l' armement mai
au i en matiere d aide economique.
Le 'tat - ni chercherent acontenir
I'influence de a er et du nationa-
pour arneliorer leur relation avec Ie
leader egyptien.
Si la pui ance britannique dan
la region ne disparut pa ap res la
cri e de Su z n 1956, Wa hingt n
per ut un "vide' ,qu I' ni n ovie-
tique pou ait combler, La doctrin
Ei enhower enoncee au debut de
1957, a ait pour but de rnontrer la
determination arnericaine a faire face
a cette menace. u x Etat -Uni , Ie
rabe etaient considere comme
pathologiquernent suspicieux vi - a -vi de l'Occident, guides par leur.
emotion, naif a I' 'gard de I Union
ovietique, L'Orient ouv nt r pre-
ente de man iere ferni ni ee, ne re -
pecterait que la ferrnete, e donnerait
au plu fort. Le gouvernement
arabes, repre ente par Herblock en
femme orientale fanta rnee , ced en ta la eduction 0 ietique. Le peu-
pie arabe, Iascine par Ie rn i ile
ovietique de 1957, ymbole phal-
lique, accepteraient la ' penetration"
ovietique, facilitee par les diatribe
de Khrouchtche - Ie communi me
etant, pour bien de dirigeants arne-
Inquietudes americaines :
les pays arabes
sous influence communiste
ricain , une religion p litique au i
ob curanti te et fanatique que I' i lam.
Durant la cri de u z et celie de
Syri en 1957 (ou rnericairu t Bri-
lanniques planifiaient d rganiser un
coup de force et d'eliminer plu ieur
dirigeant ), Ie leader c rnrnuni te e
lanca dan d I' dom ntade guerrie-
re , qui pour Washington pouvai nt
"seduire" Ie rabe .. Le di cour
de a s I' montre en revanche Ie
carac tere in t ru rn e ru al , p r ag r na ti qu e ,
de I'appel a Mo cou : livrai on.
d'arme pour I'affront m nt a c
IraeI , outien diplomatique contre
l'Occident irnperiali te aide 'cono-
miqu . L'Union 0 ietiqu n par int
Deux car icatures de Herbert B lock dit Herblock
(1909-2001) : - "Appel a la priere", The Washington
Post, octobre 1957 ;
- "Dites. que faire si elle ne veut pas que son honneur.
SOil protege", The Washington Post, janvier 1957.
Projetable en transparent
Discours de Nasser lors de la visite en Egypte de Khrouchtchev, 9 mai 1964
Apres ce debut qui permit d'etablir la cooperation entre nous dans toute son ampleur,
nous avons a rappeler aujourd'hui les moments decisits, dont nos peuples garderonttoujours Ie souvenir ainsi que du role inoubliable qu'y a joue I'Union sovietique avec:
- Premierement, sa position aux cotes du peuple eqyptien pour briser Ie monopole
de I'armement. Les forces tmoerleltstes avaient etabli au milieu de la terre arabe, une
base hostile menecsnt sa securite. Gette base hostile se changea en Israel, citadelle
regorgeant d'armes. En ces temps, les peuples de la nation arabe ne trouvaient pas de
moyens pour se aetendre.
- Deuxiernement, sa position aux cotes du peuple egyptien dans sa confrontation aux
agressions des imperielisies qui voulaient envahir son ciel et ses cotes, lui arrachant son
canal construit au prix de tant de sang egyptien, et Ie aepouiuer de son droit.
- Iroisiememeni, sa position aux cotes du peuple egyptien dans sa resistance au blocus
economique et ala guerre psychologique qui atteignit son maximum dans la region avec
I'intensification des pressions du pacte de Bagdad sur la Syrie, en 1957.
- Ouetnemement, sa position aux cotes du peuple egyptien dans son effort herotoued'edlttcetion economique de sa patrie, et son aide dans I'etablissement de son indus-
tr ie, dans la construction du haut barrage (d'Assouan), symbole de cette edification et
symbole de la tiaert«.Discours de Gamal Abdel Nasser c ite dans Dominique Chevall ier, Renouvellement du monde arabe,
1952-1982, Paris: Armand Col in, 1987
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 38/65
Call To Prayer
"Say, What If She Doesn't Want Her Honor Protected?"
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 39/65
wo
f ilu,
w
a:a:w:: >o~
~0..
o
a b i l i s a t i o n s , d e s t a b i l i s a t i o n s
en Am erique latine
L guerre froide
fut un n uvel episode
de relation difficile entre Ie
Etat: - ni ell' merique latine. Le
premier, 0 cillant entre ignorance
et interet soudain, , inquie tent de
influence exterieure dan "leur"herni phere et con id rent ouvent
les populations latino-arnericaine
comme in tabl , guidee par la pa -
i n, et de ant elr orientee ver Ie
pr gr e grace 1 1 la main fe r rne et au x
inve ti ement arnericains. L'anti-
americani me e t r urrent en Arne-
Pre ident ixon dan la region et
a cau e de I'arri ee au p uvoir de
Fidel a Iro a ub a, qu I' rner ique
latine redevint une preo cupation
centrale p ur Ie Etats- ni. D'abord
prudent, Wa hington fut entraine
dan une pirale de len ion avec Ie
regirne ca tri te, Mo cou 'efforcant
de tirer profit de la ituation. Mai , a
ceux qui ne voyaient que la main 0-
vietique en Amerique latine, nombre
de Dernocrate oppo aient que Ie
inegalite io-econornique 'tai ntla brai e qui perrneuai t d'atti r la
revolution.
Fai ant ienne celt analy e,
Kennedy lanca, en mar 1961, "I' 1-
liance pour Ie Progre " un arnbi t ieux
programme d'aide, mel ant cr yance
dan Ie developpern nt, optimi me
ur Ie capacite de leader hip d
I Amerique et crainte que pauvr te,
inegalite et critique de I' imp 'ria-
Ii me yankee profitent a Mo cou. De
nornbreux volontaire arnericain
partirent aider Ie p pulation . De
re uttar furent obt nu , qui er if nt
la propagande en fa eur de. Etats-
Uni : l'irnperiali m predat ur e
rnuait n genero ite paternelle, dan
un ffort pr metheen ver Ie progre .
Kenn dy devintune figure populaire
ur Ie contin nt, pleure a a mort.
On Ie voit ici inaugurer, ou l'ceil
de camera, un e ole a Bogota, en
compagnie du president colombienAlberto Liera arnargo, ai de
con ervateur .. au x Etat - nis com-
me en rnerique latin , freinaient
cette politiquc jugee trop liberate
politiquement et dangereu e ocia-
lernent, et Ie pauvre prof i terent
finalement p u de cette manne.
Kennedy etait au i adepte de la
rnaniere fort. ertes, il a herite de
plan d'inter enti n a ub a d im-
rnigre cubain entraine aux :tat-
ni (d'ou Ie de. a tr de la baie de.
chon en a ril 1961), rnais, b ed e
par a tro, i I a couvert de pr jet
plu arnbi t ieux, d'abord d'in a. ion,
pui d'as a sinatdu leadercubain qui
def iai t I' mer ique . Pour c rnbat tre
Ie guerilla et Ie force de gauche,
de mill ier de lati no-amen ai n
etaient entraine a la Sch 01 f the
America au Panama et aux Etat -
Uni , et de "berets vert" etai nt
envoye ur place. John on e preoc-
Le role de la CIA a Cuba
"L'Alliance pour Ie Progres" :
Kennedy inaugure une ecole
it Bogota
Photographie prise a Bogota (Colombie).
Ie 17 decernbre 1961.
Projetable en transparent
cupa plu de tabilite que de progre ,
outenant Ie regime i u de coup
d Etat rnilitaire (8re iI, 1964) ou
inter enant en Republique domini-
caine (1965). L'arui -amer icani me
etait accru par la repre ion: il devint
qua i "officiel" dan Ie manuel d' in -
truction civique de Panama apre
I'int rvcnti n de l'arrnee americaine
en 1964 dan de affrontement entre
de "z nien' habitant de I'enclave
amcricain du canal) et des erudiant
panarneen qui voulurent hi er Ie
drapcau panarneen a cAtedu drapeau
am e ric ain ; in gt-e i-u n Panameen et
quatrc oldat am ricain y per irent .
Le outien arnericain aux pou-
oir rnilitair t aux force locale
de repre ion (qui coopererent de
plu en plu entre elle. dan Ie
annee 1970) d vint la dimen ion
principale de la " iabili ati n' de
l' merique latine.
/I Y a environ un an I'Agence [CIA] fut emenee a organiser une large opposition au
regime de Castro [. . .] et a entralner des forces paramilitaires terriennes et eeriennes
avec lesquel/es cette opposition pourrait renverser Ie regime cubain. [. .. ]
Le regime de Castro est en train d'accroltre protondement son emprise sur Cuba [. .. j. /I
n'existe aucune probabi li te serieuse que ce regime tombe de lui-meme [. .. j. La position
de Castro devient chaque jour plus forte et sera bient6t consolkiee au point que son
renversement ne deviendra possible que par des moyens extremes, non souhaitables
politiquement, tels qu'un embargo complet ou I'usage evident de la force [. ..j.
La force paramil itaire cubaine, si ette est engagee, a de bonnes chances de renverser
Castro, ou, a tout Ie moins, de oectencner une guerre civile destructrice.
Quel que soit I'embarras que Ie pretendu soutien (nous pourrons Ie dementir) des
Etets-Unis pourra entralner, i l sera toujours moindre que ce qui resunereit du maintien
en place du regime cubain.
Richard Mervin Bisset . memorandum sur Cuba. 17 fevrier 1961. Nat ional Securi ty F iles-Countr ies: Cuba.
Box 34A. JFK Library . ci te dans zachary Karabell . Architects of Intervention. Balon Rouge: Louisiana State
Univers ity Press. 1999. Trad. DP
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 40/65
" L.:A lliance pou r Ie P rogras" , c'est u ne expression, m ais je pense qu e sa signification profo nde e st visib le ici, dans
ce champ. C 'est ic i que se mane Ie combat et je su is heu reux que Ie gouvernement colombien, sous la direction de
votre P resident, et tou te la popu la tion de ce pays - joignant leu rs effo rts a ceu x de l'lnter-Am erican Bank et au pro-
gram me de I'U NS AID * - voient, dans les prochains m ois, les prochaines annees, ce terra in se cou vrir , m aison apres
m aison , d'habitations pou r tou s ceu x qu i en ont desespererneot besoin, d'ecoles pou r tou s ceu x qu i veu lent A tre edu -
qu es, et qu 'a insi les conditions de vie de tou t Ie peu ple s 'am ellorent fortem ent.
John F. K ennedy, 17 decem bre 19 61, B ogota
* UNSAID , U nite d S ta te s A ge nc y fo r In te rn atio na l D eve lo pm en t, A ge nc e d es E ta ts -U nis p ou r Ie de ve lo pp em en t in te rn atio na l
Une caricature antl-arnericaine sur les erneutes de 1964 au Panama
"Sohdarite", caricature de Alfonso Pinzon dans Diamentina de Calzadilla et Etna de Mar-
tinez, Educacion civica (manuel d'educatlon civique), 4' edition, Panama, 1964-1965.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 41/65
a c r i s e de Cuba
L cri e de uba
n ideree comme
un mom la guerre froide.
Grace a de n mbreu ternoignages.
aux bande enregi. tree lor de reu-
nion aut ur de Kennedy, et a I' accede ormai po ible a de document
o ietiqu . beaucoup de detail.
sont mi ux connu aujourd hui. II
n'e t plu qu ti n de re umer cettecri e en un . u c' de Kennedy face
au c up de for e de Khrouchtchev,
cherehant a pointer e. mi ile ver
Ie ur de I' merique.
A partir de 1956, de avion U2
nt com men e a urvoler I'Union
o ietique p ur ph tographier Ie
in tallation nucleaire . Le program-
me de autre proliferants p tentiels
nt plu tard ete urveille . Kennedy
apprit de cette rnaniere que, contrai-
r m nt aux a surance: vietiques,
un pr gramme d'in tallati n d 'arrne
nu leaire a uba etait en c ur . Le
unie p ur m ttre n accu ali n
I' ni n 0 ietique (il tenterent de
r iterer Ie precede lor de debar
qui pr cederern leur attaqu contre
I'lrak en 2003). Le ph tographie
r ir nt a contrer Ie denegati n
de I'amba adeur ovietique aux
arion unie, Valerian Zorin, qui
ne prit merne pas la pein de Ie
regard r, avancant qu'il 'agi air
d faux. LorsqueZorin prote ta quil
n' tait pa dan un tribunal americain.
teven on, l'arnba ad ur de Etars-
ni , r p ndit que c'etait celui de
I opinion m ndiale.
La drarnati at ion or he tr par
Kenn dy 'e plique par I'enjeu de
la cri e. Meme i elle accrois ai nt
Ie nombre de charge pou ant at-
teindre I 01 arnericain alor quWa. hingt n venait d'annoncer que
I Elals- ni etaient tre en a anc
dan I. mi . ile intercontinentaux,
I fusee n'etaient pa raim nt un
enj u d ecurite. tre atteint depui
uba ou depui I'Union ietique
tai nt in talle en Turquie, aux
froniiere de I'UR 'c t d nc
avant tout p urde raison poliLique
et p ychol gique que Kennedy de-
cida immediaternern que Ie mi ilede aient disparaitre de uba; I' nj u
etait a pr pre credibilite aux Etat -
ni ,aupre de e allies, et face aI'Union 0 ietique,
Si la I gende a retenu de K nnedy
un det rmination irile a faire fr nt,
c'e Iplu a moderation qui e t an
doute a I uer. II a refu e la maniere
forte qu certain con eiller lui ug-
gerai nt (Ie frappe aerienne ), au i
parce qu'il craignait une reaction
ovietique a Berlin. 11 a con erve
on calme lor qu'un avion arnericain
2 a e re abauu au-de u de uba Ie
27 octobre. II a fait des conce ion :
Ie Etat -Uni. ne 'attaqueraienl
pa a uba, Ie mi ile en Turquie
erai nt demanteles, ette derniere
prome e devait re ter ecrete afin
de ne pa niarner la credibi lite
arnericaine aupre de allies, ouci
majeur de Kennedy durant la crise;
mai Ie Pre ident etait di pea faire
propo er cet echange par Ie ecre-
taire general de 1'0 ,en dernier
recour . On peut don en conclure
que Ie danger nu leaire n'etait pa i
grand: aucun de deux K n'etait pret
a a umer la r p n abilite de lancer
une guerre qui plongerait Ie monde
dans I'apocalyp e.
en merne temp, Ie der ulement
de la cri e rn ntra qu' une guerre
aurait pu etre declenchee an que Ie
deux Grand ne Ie ouhaitent : de ar-
mes nucleaire tactiqu ietique
eraient deja a uba, et il n'e t pacertain que Ie commandant locaux
n'avaienr pa unemarged'aut nomie
p ur Ie utili er ; d ou -rnarin
.0 ietique parr uillaient dan la
25 octobre 1962 : reunion
du Conseil de securitedes Nations unies
Deh~gues au Conseil de securite examinanlles
pholographies aerlennes arnericaines rnontrant
I 'inslallal ion de bases de missiles sovietiques Ii
Cuba. New York, siege de I·ONU.
Projetable en transparent
zone et, repere , furent force de
remonter ala urface; I'avion 2 fut
abattu ans en referer a Mo cou ; ilY avait quatre foi. plu de militaire
vietique a uba que Wa hington
ne I'e tirnait ; Ie for e nucleaire
arnericaine ont ele mi e a leur
ni eau d'alerte maximal, etc.
La dimen ion cubaine de la
cri e fur e end lie. i Khr uchtche
et Wa hington pou ail egal m nt at-
taquer depui a ba e de Guan i anamo,
au ud de lTle. Or, a tro embla
p rdre son aug-froid, er Khr ucht-
chev fut per uade qu'il pou ail 1 1
une auaque nucleaire preventive
contre les , tat - ni. 'e t un de.
rai on qui con ainquirent Ie leader
o ietique de hater la re olution de
la cri e. a lettre du 28 octobre a
Ca tr n t m igne, il e aye d'y
rai onn r Ie leader cubain. Celui-ci,
furieux de I' i ue de la cri e, refu. a
Ie in pecti n de ation unie
de. tince 1 1 erifier Ied 'mantel em nt
de in tallati ns. e relation a ec
Mo cou d graderent alor que
Pekin cri tiquait ceue apitulation. II
eurrnemeunbr f poird'arnelioration
de relati n am ri ano-cubaines. i
Khrouchtch v pen ait av ir auve Iregime ca tri re, a credibilite etait
atteinte: a se ti n tre per onnelle
de la cri e contribua a a chute en
1964.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 42/65
A d la i S te ve ns on , a m ba ss ad eu r a m er lc aln a ux N at io ns u nle sa le ria n Z orln , a m ba s8 8d eu r s ov i8 tlq ue a ux N at io ns u n le s
28 oetobre 1962, Nikita Khrouehtehev eonseille a Fidel Castro de garder son sang-froid
Cher camarade Fidel Castro,
Notre message du 27 octobre au president Kennedy permet a la crise d'etre reglee a votre avantage, de proteqer
Cuba d'une invasion et d'empecner une declaration de guerre.
La reponse de Kennedy, dont vous connaissez la teneur apparemment, offre les garanties que les Etats-Unis
n'envahiront pas Cuba avec leurs propres forces et ne permettront pas a leurs allies de Ie faire. En ce sens, Ie
president des Etsts-Unis a repondu de tecon positive a mes messages des 26 et 27 octobre 1962.
Nous avons fini de rediger notre reponse au message presidentiel. Je ne vais pas vous la transmettre ici, vousen connaissez surement Ie contenu, qui est en train d'etre diffuse sur les ondes.
C'est pourquoi je vous recommande, a ce stade d'evolution de la crise, de ne pas vous laisser emporter par vo s
emotions et de faire preuve de force de cerectere. Je dois dire que je comprends votre sentiment d'indignation
face aux agressions et aux violations des normes elementaires du droit international par les Etats-Unis. f...jMaintenant qu'un accord est en vue, {Ies militaristes du Pentagonej cherchent un pretexte pour Ie faire ecnouer.
C'est la raison pour laquelle ces vots de provocation ont ete lances. Hier, vous avez abattu un de ces appareils
alors qu'auparavant vous n'etiez pas en mesure de Ie faire lorsqu'ils survolaient votre territoire. Les agresseurs
tireront avantage de cette initiative pour leurs propres desseins. G'est pourquoi j'aimerais vous conseiller, de
tecon amica/e, de faire preuve de patience, de termete, d'encore plus de termete. Bien entendu si une invasion
se produit, il sera necesseire de la repousser par tous les moyens. Mais nous ne pouvons nous permettre de
repondre aux provocations car les militaristes aecnetnes du Pentagone, main tenant que la solution du con fl it est
en vue, apparemment a votre avantage f...l, sont en train d'essayer de faire echouer I'accord et vous poussent
a des actes qui pourraient se retourner contre vous. Je vous demande de ne pas leur fournir de pretexte a agir
ainsi.
De notre cote, nous ferons tout ce qui est possible pour stabiliser la situation, detendre Cuba contre I'invasion
et vous assurer les moyens de construire pacifiquement une societe socialiste.
Je vous envoie mes salutations ainsi qu'a tous les membres de votre gouvernement.Source: http://www.gwu.edu/-nsarchiv/nsa/cuba_mis_crilTrad. DP
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 43/65
UJ
a
~UJ
a:a:UJ
:: >o
:5
~2 i
eut -on etre non-aligne ?
L e cas d e / ' / n d e
L '1 DE, qui veut
. 'affirrner aujourd'hui
comme une grande pui ance, n'e t
pa tre a I'ai e a ec a p litique
pa ee de non-alignement.juge peu
reali te par certain . Mai la politique
exterieure d 1'1nde independante,
apres 1947, fut-elle reellerncnt n n-
alignee ? omment Ie pay navigua-
t-il dan la guerre froide ?
Lor que Ie 'tat -Uni choi i.-
ent lallianc ave Ie Paki tan au
debut de annee 1950 (Ie Paki tan
adhere a I' OT en 1954 et au
Pacte de Bagdad en (955). Ie Pr mier
Mini tre indien, ehru, affirrne que
ela ne Ie fera pas devier de la voie
du non-align ment. elle-ci repo e
ur la con i ti n que I' ie p ut
apporter a pr pre c ntribution a la
paix rnondiale, grace a une rnanierc
particuliere de c ncevoir Ie relationinternationale , a I' i n er e du mate-
riali me capitali te et de l 'irnperiali -
me bellici te de Occidentaux.lI faut
d nc preserver I ie de la guerre
fr ide. rivalite entre deux pui ances
ccidentale , laquelle . er irait de
pr t xte pour pri er Ie 'tat d' A ie
de leur nou elle ind pendance. De
plu , la priorite doit etre Ie develop-
p m nt econornique, ce qui exclut
de depen e militaire elevee . A ce
moment, l'Inde e pre ente commeune pui ance neutre qui cherche afa iliter la re olution de conftit de
guerrefroide ur Ie contin nt a iati-
que (guerre de oree, guerre d'Indo-
chine). Elle e tune de initiatrice de
la conference de Bandung, en 1955,
a I'origine du rnouvern nt de non-
alignes, a ant d'en devenir un de
lead r dan Ie annee 1960. Cette
politiqu perrnet au i de cimenter
une cohe i n nationale precaire, et
d'evit r que Ie Paki tan aitle. utien
de Etat mu ulman dans Ie per i -
rant conflit indo-paki tanais.
P ur Ie repre entant br itannique
en lnd ,c'e t la crainte qui explique
en partie la polirique c nciliante de
ehru i -a-vi de la hine. pre
la guerr ino-indienn d 1962,
qui olde par une humiliation de
l'Inde, il era accu e de 'etre fait
de illu. ion ur on grand voi in
et d'avoir pratique a on egard une
politique d'appea ement, en pani-
culier en I lai. ant con olider on
pouvoir au Tibet et en Ie c optant ala conferenc de Bandung. En effet,
emu p n ait que Ie deux grand
civili. arion d' ie portaient de
valeur commune , mai i I crut tr p ,
en ce qui concerne Ie communi-
te vietnami n egalernent, que Ie
communi me etait d'abord un anti-
irnperiali me. La rivalite ancienne
entre l'Ind et la hine embla al r
reprendre. Chacune accu a I'autre
de pretention hegernoniquc dan.
a propre region, et de chercher a
fomenter de trouble dan Ie air"re ervee "de I'autre (Ia hine dan
I petit Etat himalayens, l'lnde
au Tibet), tandi que la que tion de
trace frontaJiers de enait tre tendue.
La hine de la re oluti n culturell ,
puis ance nucl 'aire depui 1964,
eut pour seul allie, utre I' lbanic,
I Paki tan. Mais l'lnde, si elle
entait ainsi encerclee, n'etait pa
i olee, l ie fut courti ee par Ie deux
Grand : derriere Ie di c ur du 110n-
alignement et du de el pp ment eco-
nomique independant, elle re ut une
aide imp rtante de deux cote.
Lor de la guerre d 1971, lie e al'independance du Paki: tan oriental
devenu Banglade h, Ie dirigeant
am ricain oyaient Ie e olution
du ubcontinent a tra ers Iep ri me de
la guerre froide. 1 1 e tur n t ur Ie
rn a acre omrn i par Ie P ak i tan ai
au Bengale, et 'efforcer nt de preve-
nir une victoire trop nett d I' Inde
. ur Ie Paki tan. Le enregi trernent
de ormai ac e ible temoignent du
langage ordurier qu' employait ixon
a propo d'lndira Gandhi, al I' Pre-
mier Mini tre. n effet, I'Tnde etait
allee jusqu'a igner un traite a ec
l'Union 0 ietique en 1971, pendant
que Ie Paki tan ervait d interrnediai-
re dan Ie rappro hement ino-arneri-
cain. La cri e fut d nc grave, merne i
Wa hingt n doutait qu 'elle pflt rnenera une deflagration mondiale. L'Inde
fut tre proche de I' nion ovictique
dan les ann 1970 (Delhi etait un
place privilegiee pour Ie KGB). L'in-
a ion de I' fghani tan par I' rmee
rouge pro oqua des doute., mai
80% de larrnemeru indien venait
d' R .tand is que Wa hington fai-
. ait du Paki tan n grand allie pour
ernpecher une ictoire ovietique en
fghani tan.
Le rang de l 'lnde dans I'aide sovletique et arnericaine
(en millions de dollars US)
Aides 80vljUques(1953-1966) ,
Inde: 1 018,5
Egypte : 824.5
Afghanistan: 488.2
lndonesle : 374.2
Algerie: 228.0
Syrie : 225.5
Alde8 .""rlcalnesOuillet 1947-juln 1965)2
Coree du Sud: 2 503,2
Inde : 2 485,6
Sud-Vietnam : 2 084,5
Pakistan: 1 730,0
Turquia : 1 608.0
Taiwan: 1 375.1
, S ou rc e: K urs t M O ile r. T II6 Forslfin Ai d Programs 0/ Ill.SooMI Bloc and Ccmmu",sl coo«:
AnAno/)'$i$. NowYor1<Walkor.I967
• S ou " ", Agency l or I nt er na ti on al D o II eI op m e nt . T I I6 A i d S l cx y . W •• llIng ton 0 C U S G ove rn ment P nnoo g O f f . , . . t966
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 44/65
Nehru et la politique
de non-alignement
Lett re de Nehru (Premier Minist re
de I'lnde de 1947 a 1964) aux Chief
Ministers, 1" decembre 1953, citee dans
Judi th M. Brown, Nehru,
Londres : Longman, 1999. Trad. DP
Les relations IndelChine vues par un
diplomate britannique
Lett re du Haut Commissaire bri tannique
au Commonwealth a Delhi, Relations
Office , 28 aoat 1952, cuee dans India
in the Mirror of Foreign Diplomatic
Archives, New Delhi: Manohar - CSH,
2004. Trad. DP
La position americai-
ne dans la crise indo-
pakistanaise, 1971
Extrait du communique de presse d iffuse
pour la parution de Foreign Relations,
1969-1976, Volume XI, South Asia
Crisis, 1971, Of fice of the Histor ian
Bureau of Publ ic Af fairs, United StatesDepartment of State,
6 mal 2005. Trad. DP
Certains estiment que ce nouveau danger [I'alliance entre Ie Pakistan et les
Etats-Unis] devrait nous inciter a.repenser notre politique etranqere, et que la
pression et la crainte des evenernents a.venir devraient nous amener a.modifier
notre position de non-alignement vis-a-vis des grandes puissances. C'est une
erreur totale d'interpretation de la situation. La politique que nous avons suivie
n'a pas ete tondee sur un benefice temporaire ou sur la peur mais elle s'est
appuyee sur une rnaniere de penser qui nous est propre, plongeant ses racines
dans notre longue histoire.Elle results ineluctablernent de la situation de l'Asie et du monde. Cette
politique, nous allons continuer d'y adherer, quand bien meme nos frontieres
seraient I'objet d'une nouvelle menace. II serait regrettable que Ie Pakistan
perde progressivement son independance et devienne un pays satellite, quasi-
ment une colonie [arnericaine]. Ce serait un recul dans Ie grand mouvement de
liberation de l'Asie qui est une des avancees marquantes de I'age moderne.
t'attitude de l'lnde envers la Chine est une des pieces les plus complexes
du puzzle de la politique etranqere indienne. C'est la moins facile a.compren-
dre, elle presents beaucoup d'incoherences, mais, en meme temps, elle est, je
pense, la cle de tout.
Je crois qu'elle s'explique par la contradiction fondamentale qui existe entre
les declarations officielles des membres du gouvernement indien et leur ap-
preciation reelle de la situation en Chine. Je soupconne que la crainte so it leur
principale motivation ... lis sont horrifies a. l'idee d'une possible guerre et pen-
sent qu'ils doivent eviter a. tout prix d'etre imptiques dans un affrontement avec
la Chine. Cela les rend tres sensibles aux actions arnericaines qui, craignent-
ils, pourraient entra'iner la Chine dans une guerre susceptible de conduire a. la
destruction de l'Asie tout entiere. lis sont determines a. tout mettre en ceuvre
pour I'eviter.
La seule solution qu'ils envisage nt, en ce qui les concerne, est, par conse-
quent, de cultiver et d'entretenir des relations amicales avec la Chine commu-
niste, et ils pensent que tout est bon pour y parvenir.
La signature d'un Traite de Paix, d'Arnitie et de Cooperation entre l'lnde
et l'Union sovietique, en aout 1971 - qui n'etait pas un traite de securite mu-
tuelle - fut interpretee a.Washington comme un cheque en blanc donne a.
l'lnde dans sa confrontation avec Ie Pakistan. Le President Nixon fit dire aux
autorites sovietiques de ne pas encourager l'lnde et informa cette derniere que
si elle declenchait une guerre avec Ie Pakistan, les Etats-Unis couperaient leur
aide. Le 22 novembre, l'lnde lanca une offensive contre Ie Pakistan-Est. t'ad-
ministration Nixon stoppa son aide econornique et Nixon lui-merna dec ida de
"basculer' vers Ie Pakistan. Cette politique pro-pakistanaise incluait Ie soutien
du Pakistan aux Nations unies et la pression sur les Sovietiques pour qu'ils
decouraqent l'lnde, accornpaqnes d'insinuations sur Ie fait que la detente entre
les Etats-Unis et I'URSS pourrait etre mise en peril si Moscou ne modifiait pas
sa position.
Quand Nixon apprit que les plans de guerre indiens projetaient de liberer Ie
Bangladesh et Ie Sud-Cachemire, et de detruire les forces militaires blindees
et aeriennes pakistanaises, il ordonna que Ie navire arnericain I'Enterprise et
son escorte patrouillent dans Ie golfe du Bengale. Contorrnernent aux instruc-
tions presidentielles, Kissinger rencontra Ie representant de la Hepublique
populaire de Chine aux Nations unies, Huang Ha, pour I'informer de la crise et
des positions arnericaines, et lui suqqerer de lancer des manoeuvres militaires
pour soutenir Ie Pakistan. Kissinger laissa entendre que si I'Union sovietique
repliquait militairement, les Etats-Unis soutiendraient la Chine dans sa confron-
tation avec l'Union sovietique. Lorsque les Chinois dernanderent a.rencontrer
Kissinger a.New York deux jours plus tard, la Maison Blanche craignit Ie pire
et conclut que la Chine avait deja. decide de lancer une action militaire contrel'lnde. On retlechit serieusement a. la Maison Blanche au fait que la crise pour-
rait deboucher sur un con flit nucleaire, mais la conclusion generale fut qu'une
guerre conventionnelle regionale en Asie du Sud opposant l'lnde et l'Union
sovietique a.la Chine, aux Etats-Unis et au Pakistan etait plus vraisemblable.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 45/65
UJo
iUJa:a:UJ: : : : l
(!)
S
~0..o
rIque race et guerre froide
L Econtinent africain
mble a oir eteentraine
tardivern nt dan. la guerre froide. La
cri e cong lai. e (I r. de I'acce i n
du pay 11'independance), 11partir d
J 960, fut, en quelque r te, un "coup
d'envoi".Dansle annee 1970,I'Afri-
que au trale et la rne de I' Afiiqu
furent Ie principaux champs de ri a-
lite entre Ie deux camp.
ujourd'hui, Ie dirnen ion tra-
regique de cette ri alite ont rnoin
etudiee que d'autr . enjeux, notam-
mer i t a dimen ion ra iale, ou celui
de la tabili. ation de j eune 'tat ne
dan la ague des indep ndanc . es
derniere ont paru hati e en parti-
culier aux Etat - nis. ou Ie prejuge
raciaux etaient fort . L' rnerique
egregationni tede annee 1950 'in-
quie ta it d u de rdrc africain, produit
de "limrnaturite des population ",
d nt Ie communi t s pourraientpr filer. e pui ances coloniale
a aient ce me me ty p dapprecia-
ti n. La rernarque d ion, al r
vice-Pre ident et connu pour n lan-
gage cru, I' flete la pens' d'une partie
de lelite arnericaine, en particulier
d n rnbre d'elu du ud. Le s utien
app rte a la Republique ud-africain
(R ), qui a institutionnali e I apar-
th id n 1948, 'explique par le fait que
Ie Blan emblaient Ie plu a meme
d'a . urer l'ordre ur Ie c ntinent.
La de egregai ion raciale aux
Etat. - ni rnerne ne fut pa ul-
m nt une affaire intern. Dan la
ornpetition ideologique a I
communi me, Ie traitement inflige
au p pulation noire 'tail I ta-
lon d' Achille de tat - ni .. mal
compens par la pr motion des
ani t de jazz n ir . Le premier.
diplomate afri ain firent lexpe-
rience directe de la egregation, et
'en prir nt, 11I' ernblee generale
de Nation unie .au 'tat-Uni eta
on allie : u d-africain. e FBI guettait
(et ure aluaii) Ie c nnexions entr
certain I aders n ir et Ie monde
rnrnunis teo Lor de a
ew York en 1960, a tro
gand anti -amer icai ne.
'e t au i contre I' ordre racial
global impo e par I'Irnperialisrne
arnericain que uba pretendait e bat-
tr . La propagande americain fai ai t
d Catrol'intrumentde
frique. n realite, Ie e
enraient inve ti d'une mi sion de
olidarite ideologique et raciale ur
Ie contin nl. 40 000 Africain ont
enu. alor etudier a uba. ' lP ur
cette rai. on que Ie leader du PL
marx i : te, eto, fit appel 11La Havane
au moment u Ie Portugai annon-
caient la dec Ionisation prochain de
I' ngola. L' ni n ovietique avait
du mal 11meure de I'ordre entre Ie
faction du M PL et11controler eto.
En no ernbre 1975,
tu par l'armee ud-africaine engagee
dan une op ration plu lourde que
Ie e carrnouches ju qu'alor effec-
tuee avec la fA, de. mercenaire
et Ie Zaire de Mobutu. Les ovieti-
qu ,d'abord r tic nt , Ie outinrent,
permettant une ictoire au debut d
1976. L ubains envoyereni de
mi ion militaires et da istan
technique dans une douzaine de pay,
16000 hornme. en 'thi pie fin 1977,
et eurcnt ju qu'a 52000 oldat en
ngola en 1988.
Apre leur echec au Vietnam
et Ie eandale du Watergate, I
'tats- ni emblaient paraly e .
Pretoria "inquieta de I'influence
de mouvernent anti-apartheid Ie
Black ongress Caucu , par exem-
pIe), et de leur ech , urtout apre
la repre ion violent de emeute
de owero en 1976. n militant noir,
nd rew Young, fu t n rnrne arnb a -
adeur de Etat -Uni. 111'0 par
arter, Le caracter c rnrnuni te de
YAfrican National ongress (A
etait rni en avant par I' frique du
ud. vee Reagan, Ie Ii n. entreIe deux pay ere. e rre re nt. m ai Ie
PI' . ident ne put ernpech r Ie ongre:
de v ter en 19 6 Ie Comprehensive
Anti-Apartheid Act par lequel Ie
Etat. -Uni se joignirent aux pre -
ions internationale ur la RS .
Une vision amerlcaine de I'intervention cubaine en Angola, 1975
Fidel Castro "te leguide" par I'URSS, caricature de Wright pour Ie Miami News, 1975,
reprise dans The Washington Post. 7 cecernbre 1975
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 46/65
• Dean Rusk (1909·1994), secretaire
d'Etat de 1961 a 1969 sous la presidence
de Kennedy et de Johnson.
Temoignage cite dans Mary L. Dudziak,
Cold War Civil Rights, Race and the
Image of American Democracy, Prince-
ton University Press, 2000. Trad.DP
31 mars 1960, memorandum: the 432nd
NSC meeting (14 janvier) Ann Whitman
File, NSC Series, DDE Library.
Unleader communiste
angolais demande
I'aide de Cuba
Lellre d'Agostinho Neto, 26 janvier 1975
(archives cubaines),
citee dans Piero Gleijeses, Conllicting
Missions; Havana, Washington and
Africa, 1959-1976, Unil/ersity of NorthCarolina Press, 2002. Trad.DP.
• MPLA, Moul/ement populaire de libera-
tion de l'Angola
Discrimination a I'encontre des diplomates africainsDean Rusk* relate un incident: "Au debut des annees Kennedy, un dele-
que noir aux Nations unies fit escale a Miami sur son chemin pour New York.
Quand les voyageurs debarquerent pour Ie dejeuner, les passagers blancs
furent amenes au restaurant de l'aeroport ; Ie celeque noir recu un tabouret
pliant en toile dans un coin de hangar et un sandwich enveloppe dans un pa-
pier poisseux. Puis il s'envola vers New York, ou notre delegation lui demanda
sa voix sur les questions de droits de I'homme".
Richard Nixon, une vision pessimiste et raciste de I'Afrique
Le Vice-President a dit que les Anglais lui avaient revele que Ie Ghana, bien
que la nation la plus viable d'Afrique, avait seulement 50 % de chance d'acce-
der a un developpernent econornique organise. Les Anglais s'attendent a ce
que, dans plusieurs pays africains, comme Ie Nigeria par exemple, Ie modele
de dictature sud-americain se ceveloppe. [Nixon ajoutaj qu'il etait difficile d'en-
visager les problemes que l'Afrique avait a affronter sans aller voir sur place.
"Certains de ces peuples d'Afrique ne sont descendus des arbres que depuis
environ cinquante ans".
Chers camarades,
Oonsiderant la situation de notre mouvement et de notre pays et prenant
en compte les resultats du voyage d'etudes de la delegation officielle cubaine,
nous vous adressons la liste des besoins urgents de notre organisation. Nous
sommes persuades que vous les prendrez immediaternent en consideration.
1. l'etabltssement, I'organisation et I'entretien d'une ecole militaire pour
I'encadrement. Nous devons creer tres vite une compagnie de securtte, et
aussi former notre etat-rnajor militaire.
2. Un bateau pour transporter en Angola Ie materiel de guerre que nous
detenons a Dar es-Salaam [Tanzaniej. La livraison en Angola, si nous dispo-
sons d'un navire cubain, pourrait se faire en dehors des eaux territoriales.
3. Des armes et des moyens de transport pour l'Unite d'intervention
rapide que nous projetons d'organiser, et aussi des armes legeres pour quel-
ques bataillons d'infanterie. [ ... j
4. Un soutien financier Ie temps de nous etablir et de nous organiser.
Nous demandons aussi avec insistance au Parti communiste de Cuba
d'user de toute son influence aupres de ses amis et allies, specialernent ceux
du camp socialiste, pour les pousser a accorder a notre mouvement une aide
utile et reguliere, ce qui constitue la seule garantie de voir naTtre un Angola
dernocratique et progressiste.
Camarades, acceptez nos salutations revolutionnaires et transmettez les
meilleurs vceux des combattants du MPLA * et du nouvel Angola au Premier
ministre Fidel Castro.
John Chellle, "Some Suggestions fora
New Foreign Policy for South Africli',
National Archives of South Africa, 144/1,
Annex Jacket, 1977. Trad. DP.
John Chellle, arnericain, ne et eduque
en Afrique du Sud, fut pendant pres de
vinqt ans directeur de la South Africa
Foundation, organisme pril/e regroupant
les entreprises et multinationales du pays.
Nous avons plus a craindre des Etats-Unis que de l'Union sovletique.
L.:Union sovietique a montre par ses actions en Angola, en transportant par
avion 15 000 Cubains et en fournissant t'equivalent de 300 millions de dol-
lars de support logistique, qu'elle etait prete a mettre en peril sa politique de
detente avec les Etats-Unis pour realiser les objectifs qu'elle considers impor-
tants. [ ... j
Ce sont les Etats-Unis, avec leurs mouvements d'opinion, leur idealisrne,
leur nouvelle administration et sa dette envers Ie vote noir, leur conviction
croissante que la loi "blanche" en Afrique du Sud doit etre condarnnee et leur
crainte que l'Union sovietique n'en tire profit s'ils ne font rien, qui sont la veri-
table, l'irnprevisible et potentielle force revotutionnaire.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 47/65
UJ
o
iUJa:
a:w:: >< . ! l
: s
~l5
a guerre d'Afghanistan
L ' l N V ovie-
tique de l'Afghani tan
mbre 1979 fu t un choc. Lan d
ituati n t ai t d i ff er en te de celie de
l'Iran, ba lion de I'endiguement an-
tisovi tique, perdu par Ie Etats- ni.
I'ann precedente a la uite d'une re-
volution centre Ie chah. L' fghani-
tan appartenait au camp 0 ietique,
une revolution communi te ayant eulieu en avril 197 , urprenant rnerne
Mo c u. ais pour la premiere foi
depui 1945, I' I'm e rouge ernblait
oper r la conquete d'un pay. Pour
1 Occid nt, m ai au i pour la hine
et b au oup de pay du tier -monde,
I'empire vietique montrait a v raie
nature. II mettait fin aux illu ion de
grand s r ut
"mer chaude ").
Pourtant a Mo cou, Ie' peciali -
te du tier. -mond c rnrnencaient a
perdre I ur illu ion ur la "greffe"
communi. tc dan. la region. Le
o ierique avai nt routes les peine
du monde a p er ur Ie rivaliteiolente entr factions et entre
homm parmi Ie communi te
afghan . Malgre une aide irnportante,
il n 'arrivaient pa a controler une
politique d gmatique qui provoquait
d pp ition forte ur Ie terrain.
n r volte a Heirat.Ie l Srnar 1979,
ave implication de mouvement
i lami te , mit la que ti n d'une
int rventi n militaire a I ordrc du
j ur du politburo. Malgre tout s I
bonn rai on avancee alor. par
ndrei Grornyko pour 'y oppo 1',
elle se pI' dui it effectivement dixmoi plu tard. Mo cue. aya
de creer un emblant de legalite
en fabriquant un appel afghan a
I'aide vietique. i la plupart des
dirig ant. dont Ie chef du KGB,
Andropo , au depart reticent, choi-
. irent n definitive la rnaniere fort,
c t que la ituati n ur place crnpi-
vietique n' ani aient pa
a e debarra: er d' Arnin, Ie leader
radical qui ernblait rnerne e tourner
vel' I Etat: - ni .Mo cou craignait
l'echo i lami re,et plu largement la
main d Teheran et d'[ lamabad en
ietique, un pay "com-
muni t " ne pouvait etre perdu.
C' t ceue que tion de la credi-
bilite de pui ance et de leader hip
Carte t iree de Gerard Chaliand. Jean-Pierre
Rageau, Atlas strategique, geopolitique
des rapports de forces dans /e monde, p. 94
Paris: l ibrair ie Artherne Fayard, 1983.
Projetable en transparent
du monde communi te qui rendit
difficile Ie de engagement 0 ierique,
lequel fut envi age rre tot, maion'ab utit qu'en 19 9. Le confl it
fut iolent et montra Ie limite de
I' rmee r uge, laquelle ne parvint
jarnai a conrroler Ie pay. Wa hing-
ton voulut faire de I' fghani. tan un
Vietnam sovietique. L'aide arnericai-
ne fu t de plu en plu important ; Ie
"I' i tant ", d te d'arme moderne
( ringer a partir de 1986), furent
pre ente com me " oldat de la
libert ", heros viril de I'imaginair
orientali te ccidental. Le finance-
rncnt de cette aide fut douteux ( ent .
d arrne a I 'Tran, drogue. etc.). Mai
I'anti vieti me rendit econdair la
nature de allies, en particulier Ie.
jihadi te venu du rnonde m u ulman,
a ecl 'argentsaoudienetle objectif.
propre de Paki tanai .
Moudjahiddin (combattants de I'islam) afghans arrnes de lance-missiles portables
Stinger, Jalalabad, 15 mars 1989
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 48/65
URSS/Moyen Orient
Pretentious des Sovietiques sur Ia region qu'ilssouhaitaient contr oler, exprimees lors duPactegerrnano-sovietique (1939).
Perception
Ie Sud
pro ovietiques •
P trole ...
Afghanistan
L'intervention sovietique en Afghanistan (decem-
bre 1979) amene les Sovietiques a 500km de l'ocean
Inclien et accentue 1avulnerabilite d'un Pakistan deja
affaibli par son rival inclien.
S'ajoutant a 1a chute du chah d'Iran, cette interven-
tion reduit quasiment a neant 1es positions ameri-
caines en Asie anterieure.
Andrei Gromyko' s'oppose a une intervention militaire sovietique en Afghanistan, 1979
Je soutiens totalement la proposition du camarade Andropov" de rejeter une mesure telle que Ie
deploiement de nos troupes en Afghanistan.
tlermee te-bes est peu sere. Quand notre ertnee arrivera en Afghanistan, elle sera consiaeree
comme I'agresseur. Contre qui combaNra-t-elle ? O'abord contre Ie peuple afghan et it aura a tirer
sur elle. Le camarade Andropov a parfaitement note que la situation en Afghanistan n'est en verite
pas mute pour une revolution. Et tout ce que nous avons mis en ceuvre ces dernieres ennees, au
prix de tant d'efforts, en matiere de detente, de reduction des armements, etc., tout cela seraiteneenti. Nous offririons, c'est certain, un beau cadeau a la Chine. Tous les pays non-alignes seront
contre nous. En un mot, de serieuses consequences sont a aNendre d'une tel le ini tiative. II ne
sera plus question d'une rencontre entre Leonid ltitciv" et Carter; la visite de Giscard d'Estaing
a la fin mars sera remise en question.
II faut s'interroger : qu'aurions-nous a y gagner ? L'Afghanistan, avec son gouvernement actuel,
son economie errieree, son poids sans importance sur Ie plan international. Par ail leurs, nous ne
devons pas oublier que du point de vue legal aussi nous ne serions pas tondes a envoyer des
troupes. Selon la charte des Nations unies, un pays peut demander une assistance militaire mais
nous ne pouvons envoyer des troupes que s'il est I 'objet d'une agression exterieure. L'Afghanistan
n'e ete I'objet d'aucune agression. C'est une affaire interne, un con fli t revotutionneire interne, Ie
combat d'une partie de la population contre une autre. O'ai lleurs, les Afghans ne nous ont jamais
officiellement oemende de faire intervenir nos troupes .• Andrei Gromyko, minist re des Affai res etrangeres
•. louri Andropov, chef du KGB, membre du politburo du peus... Leonid lIitch Brejnev, premier secretaire du peus
Reunion du politburodu peus, 18 mars 1979
Extrait cite dans Odd Arne Westad, The Fall o f Detente, Soviet -American Relations dur ing the Carter Years, Scandinavian
University Press, 1997. Trad.DP.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 49/65
~(5a:u,
UJa:
a:UJ:: >o
S
~o,o
/
a n n e e
8 1 la cri e de uba
ernbla mettre Ie mond
au bord du gouffre e t e m raina un
err rt des deux Grand pour e it r
la m nac , l'annee 19 3 fUI un autre
morn nt dangereux de la guerre
froide.Mai ile IpO ible qu'elle ait
enclenche Ie rnouvernent qui a mi
fin a et affr nternent. L'horloge d
la celebre re ue arnericaine Bulletin
of the Atomic cientists Ie dialogue
entre ientifique de deux camp
eut un rol e ntiel pour montrer
Ie danger du nucl aire) repre entait
Ie n rnbr d minute re tant avant
l'apocalypse nucleaire, fixee yrnb -
liqu m nt a minuit, lie perrnet done
de ui rc , d pui 1947. le s pha e
d ten ion et d detente de la guerre
froide : Ie debut de annees 1980 e t
mom nts ou Ie risque parut
clove.
en reference au film a ucce rt i
peu auparavant. L'objectif eta i t an
doute moin d'epui er Mo cou dan
la cour eaux armern nu que de ortir
du chantage nucleair permanent;
Reagan 'Iait convaincu de I'immo-
ralite de arm et de trategie
nucleairc .. Pour Ie ovietiques. Ie
rnericain ch rchaient ~Ireprendre
la main, afin de pou oir lancer une
offen i e a I'abri d'un b uclier an-
rinucleaire ; leur inquietude venait
de I'a ance te hnologique que ce
projer ignifiait et amplifierait. De
doute e i taient c p ndant ur la
capacite americaine a mettre au point
ce boucli 1', dautaru qu on coOt.
financier et politique, pr voquait de
oppo ilion. aux Elat - nis. Cette
"Initiati e de Def n e
1983
(ID ) hanta Ie di cu ion d' arms
control durant de annees.
Le lor eptembre 19 3, un a ion
ud -co reen Iut ab attu au-d s us de
I Extreme-Orient ovietiqu , pro-
v quant la mort de 269 per onne '
Wa hington utili a e ecoute p ur
den ncer la barbarie ovietiqu .abar-
tant de aug-froid un appar il civil
("La cible a ete detruit "). Le. 0-
vieiique etaient embarra e : cene
initiativ m ntrait Ie defaillanccs
d'une defense ou de militaire p u-
vai nt de ider localement d'abaure
un ibl an guere e ou ier de
verifier a nature. II affirrnerent
done qu'il 'agi ait d'un a ion
e pion; les rnericai n violaient en
effet regulierement l'e pace aerien
vietiquc p ur glaner de ren ei-
gnem nt et te ter Ie y terne d
d f n . L'automne fut particulier -
ment I ndu : inva ion de la Grenade
par I m ericain , en exageran t la
rcalite de la pr ence cubaine dan
lTle et e rioque ; in tallation de
fusee Pershing en urope, en re-
pon aux S20 ovietique mi. en
pia a partir de 1979 (en fait cela
perrnettait d'ajouter un barr au a
I' echell de Ia trategie nucleaire
arn eric aine ) ; exercice militaireAble
Arch de I OT , tre pectaculaire ,
II y eut a Mo cou une vraie crainte
que ceuemanccu
re annoncatun e
offen ive occidentale reelle. Mai
cela perm ttait au i d'accentuer t
Deux couvertures de Time:
- a gauche: "Detendre la defense, Batail les
budgeta ires et guerre des eto iles" , 4 avril 1983 ;
- a droile : "Acculer Moscou a la defensive",
"La cible a ete detruite", 19 septembre 1983.
Projetable en transparent
de ju tifier un durci ement du pou-
voir ietique ( n fait, Ie plan de
I'OT etaient connu: ,en particulier
grace a I'e pionnage e t-allernand).
n revanche cela confirrnait, pour
certain reforrnateurs, qu'il fallait
ortir de cette logique danzereu e.
n en in er e, la defecti n de
I'e pion ovietiqu 01 g Gordievsky
permit de prendr la me ure du ri que
d'une rnauvai e interpretati n de
intention amencaine par M u.
C'est une de raison p ur I quel-
I s Reagan, de 19 3, .om rnenca a
changer d'attitude et dint, durant
terr ge toujour pour a oir. i c'e t
a politique de force qui a fait I lier
I' nion 0 ie tique , ou i cell -ci a
ete contreproducti e, pui que Ie
"dur " du Kremlin ju tifiaient grace
a elle leur politique et delegitirnaient
Ie alternative ; j Ie "revirernent"
de Reagan apres 1983-1984 a joue
un role majeur, ou i, en definiti e,
. ul. Ie changement internal'Uni n 0 ietique ella politique de
G rbatchev ont ete determinant ..
Apprendre a dejouer les strategies de I'adversaire
Oecouvrir quel les sont les dispositions prises par I'adversaire pour lancer une attaque
nucteeire et les mesures qu'il envisage d'adopter pour preperer son pays a une guerre
nucteeire, permettrait d'augmenter Ie temps d'anticipation necesseire a I'Union sovie-
t ique pour decider des mesures de represeiues.
Sans quoi, ce temps serait extremement court. Par exemple, constater Ie lancement
d'un missile strategique depuis Ie sol des Etats-Unis et determiner sa trajectoire en
vol ne laissent en fait qu'une vingtaine de minutes pour reagir. Ce laps de temps sera
considerebtement abrege epres Ie deptoiement des missi les Pershing2 en RFA ; leurtemps de vol pour atteindre des cibles a longue distance en Union sovieiique est estime
entre 4 et 6 minutes.
Exlra it d'un cab le du KGB, traduit en anglais par Oleg Gordievsky, fevrier 1983. Trad. DP.
http://www.cia.gov/csilmonographlcoldwar
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 50/65
Mesurer I'imminence du danger: la Doomsday clock (L.:Horloge du Jugement dernier)
1947
1963
1980
1949
1968
1981
1953
1972
1983
1960
1974
1947: 7 mn. Debut de la guerre fraide.
1949 : 3 mn. L:URSS teste sa premiere
bombe atomique (29 aoOt 1949).
1953 : 2 mn. A neuf mois de distance, les
Etats-Unis et I 'URSS testent la bombe Iher-
rnonucleaire (bombe H).
1960 : 7 mn. Developpement de la coope-
ration scientifique, prise de conscience des
dangers de I'arme nucleatre par I'opinion
publique.
1963 : 12 mn. Les Etats-Unis et I'URSS
signent des trai tes de l imitation des essais
nucleaires,1968 : 7 mn. La France et la Chine ont
I'arme nuclealre. guerre au Moyen-Orient,
au Vietnam, dans Ie sous-continent indien.
1972 : 12 mn. Les Etats-Unis et I'URSS
signent les accords SALT I (Strategic Arms
Limitation Talks) et Ie tra ite sur les missiles
antiballistiques.
1974: 9 mn. L'lnde teste I 'arme atomique;
les entret iens SALT" pietinent.
1980: 7 mn. Negociations Etats-Unis/URSS
dans I' impasse ; multiplicat ion des guerres
nationales et des actions terroristes.
1981 : 4 mn. Escalade de la course aux
armements ; guerre d'Afghanistan, confl its
en Afrique du Sud, Pologne.1983: 3 mn. Tensions et escalade dans la
course aux armements sous Reagan.
O'apres Bulletin of the Atomic Scientists, Universits de Chicago, janvier 1984 et hllp:www.thebulletin.orgldoomsday_clock. Trad. DP
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 51/65
wo6a :w
a:a:w:;)
C >
~
~2 i
f i n du communisme
en Europe de ! 'Est
R E T RO PECTI-
VEME T , la chute du
communi me a l 'Est en 19 9 apparai t
ouvent cornrne une evidence, Oil
que I' n men n a ant Ie caractere
non viabl d regime communi te
oir que I'on in iste ur Ie vague
dern cratique , celle de 1989 etant
comrne annoncee par la dernocrati-
ati n en Europe du ud apre 1975,
elle d I' merique latine dan Ie
annee 19 0, et de plu ieur pay
d' ie - qui fit croire que Ie rna-
niFe taii n en Chin au printemp
19 9 pourraient mener a de chan-
gem nt politique . Pourtant, Ie eve-
nement de 19 9 urprirent t u I
b ervateurs, et ouvent les acteur
de e [ran formation eux-rnemes.Mai ,plu que Ie rnou em nt
ociete, ce fut la n n-rea ti n de
l'Uni n 0 iet ique qui etonna.
L'epopee de olidarite en P I -
gne a fa cine. Defiant un regime qui
pr r ndait agir au nom et p ur Ie bien
de travailleur, de ouvrier tentaient
de mettr ur pied un yndicat libre,
av c a a tete un des leur, Lech
Wal a, ou r ier aux chan tier naval
de Gdan k. Le difficulte economi-
qu du pay montraient que cornpt r
ur I'endettement et une c rtaine
ouverture a l'Oue t p ur retr uver
un I gitirnite par I'arnelioration d
nditions de ie, avait aiteint e
limit , alor rnerne que Ie demo-
crati populaire etaient de enue
un fardeau economique p url'Uni n
o ietique. L'alliance entre uvri r
et intellectuel rehau ait Ie role d
c dernier, voi
de la di idence vantee en Occi-
d nt. L'election d'un pape pol nai ,
J an-Paulll, faisait pen er qu I'at-tachement aux aleur traditi nnell
du pay et Ie nationali me erai nt
de defi: de plus en plu difficil a
gerer par I pouvoir. e crucifix et
I' Aigle a deux tete , ernblerne de la
P I gn , qui cotoient I'affiche oli-
darnosc, n temoignent. En fail, au
regard d precedente de 1956
(Hongrie) et de 1968 (Tcheco leva-
qui ), Ie revendication emblaient
toujour rnoins irnp ortante , la du reede mouvernent toujour plu len-
(d ix -h uit rno i en 19 0/19 I) ,
normali arion toujour plu diffi-
cile ,tandi que la volonte ovietique
d'inter enir devenait toujour plu
vacillante. L'hypothese d'une inter-
vention n'etait toutefoi pas exclue
par Ie acteur du drarne pol nai .
olidarite devait en tenir compte;
dan Ie rnern temps, il cher hair
d outien aupres de ses h rn 10-
gue a I Oue t, Ie yndicat e mefiaitde la determination arnericain
a I'utili er. 11 urvecut durant I
annee 1980 relanca Ie greves, t
entra dan de complexes neg cia-
tion qui amenerent de ele ti n
partiellernent libre Ie 4 juin 19 9,
Ie quelle rnirent Ie communi r
n minorite. Pourtant ce man uvre
politicienne lai aient p n e r que la
nomenklatura avait cherche a a urer
on avenir et qu'il faudrait bi n un
j ur finir la revolution entarnee en
1980 (ce que perm ttraienl Ie. el c-
tion de 2005).
A cote de ceue ep pee, de g r u-
pe bien plu re treint nt mine I
regime communi tes, utili ant de
moyen qui emblaient plu nou-
veaux encore. Dan Ie annees 19 0,
I urtout apres 1987, de jeune a ri-
vi te , a ec ou ent de c nn
anarchi te ,croyant .et . Le Y terne
y etait parodic plutot que cri tique. Le
Les annees 1980 :
des contestations
de nature differente
- Meeting du syndicat Sotidarnosc(Sondarite),KNous exigeons I 'enregistrement [du syndicat]
sans modifi cation des statu ls' ; au centre, Ie
leader, Lech Walesa.
- Manifestat ion spontanee regroupant Hongrois
et Chinois devant I'ambassade de Chine apres
tes massacres de la place Tienanmen.
- Allemands de l'Est et de l'Ouest apres la chute
du mur de Berlin.Projetable en transparent
d'action etaient calibree
p ur e it r la repre ion, perrnettant
de p tit victoire a forte portee
yrnb lique. Dan une Hongrie qui,
un m oi aupara ant, avait ou ve rt
Ie rid au de fer a a frontiere ave
I' utriche, la comrnernorati n de
victirnes de la repre ion chinoi e
de la place Tienanmen annonce Ie
ritu I populaire con ecutif a lam rt de la prince e Diana ou Ie
rnarche blanche p ur Ie v ic t ime
d la pedophil ic,
En RDA Ie population ont peu
a peu pri con fiance et ont allee
manif ter toujour plu nombreu e
ju qu a I'ouverture du Mur a Berlin.
Celui-ci ernble 'etre effondre grace
a la volonte de milliers d'individu
de ireux de pou oir e deplacer
librernent. Gorbatchev netait pa
pret a au er un pay en b anquer ut .
'e t la confu ion au ommetdu parti
communi te qui obligea a ou rir Ie
Mu r au oil' du 9 novembre 1989 ;
Ie parti avail ure time la olidite du
regime. et beaucoup de e rnernbre
ne croyaient plu en a legitimite.
e ont Ie mobili ati n civi-
e pour ui reune evolution qui lui echappait
largement, mai on refu d'en in-
ver er la rnarche par la f rea ete
deterrni nant.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 52/65
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 53/65
wo
iwa:a:w:: ><!)
:5
~c,o
orbatchev
S ' lL e t difficile
de dat r Ie debut de
la gu rr fr ide, il e t tout au -
i difficile de preci er on terme.
Le mm t inform I de Malte
(2-3 d e c e rn b r 1989) entre
Georg Bu h et Mikhail Gorbatchev,
cloture par la premiere conference de
pre mrnune, e tune de date
rec nnue. ppele "sornrnet du mal
de mer" (Ie rencontre eurent lieu ab rd de na ire . par un temp ep u-
antable) il intervint apres l'ouvertu-
re du rideau de fer, du mur de Berlin,
etla vague de boul er ement dans
Ie pay de I'E t. Bu h, lor de es
pr rnicr moi a la Pre idence, etait
re Ie prudent dan e relation avec
l'Union 0 ietique, i Jame Baker,
. n ecretaire d'Etat. etait per uade
de I'el' que la "nouvelle pen ee"
de Gorbatchev devait etre pri auneu en revanche, Dick heney,
ecretair a la Deren e, voyait tou-
jour I' nion 0 ietique comme un
nnemi. ' la fin de l'annee, Bu h
cupait line po ilion rnediane.
Tl re te difficile de porter un
jugement ur Gorbatche , et . ur le
traditionnel problerne du "grand
hornrne" en hi toire (que e erait-il
pa e avec un autre ecretaire general
du P U ?).' un extreme, beau oup
en Ru ie Ie considerent commeun traitre qui a abandonne tous le
acqui territoriaux ovietique de
1945, et rnene a l'eff ndrement de
la puissance du pay et du pay lui-
rneme. ' l'autre extreme tet e ecrit
po terieur contribuent ad nner eue
image. il emble etre un vi i nnair ,
qui a conduit an vi lence au de-
mantelernent de la guerr fr ide et
de la dictature communi te ;. i Bu h
avait ere moin frileux et souci ux d
rem porter la mi e, ce ont t ute Ie
relation internationale qui auraicnt
pu eire changee , pour Ie rneill ur, II
e.t difficile de connaitre Ie inten-
tion de Gorbatchev a on arrive
au pouv ir en 19 5. 1 1 ut ev luer
er apprendre, grace a e contact
a e I xt ri ur (a ec Ie ociali te
ovietiqu .
La c n er ation a ec Bu h mon-
tr qu Gorbatchev voulait depa er
la gu IT fr ide (Ie image mutuelles
d'ennemi ab olu, la militari arion,
Ie ri qu nucleaire ... ) privilegier
la confian e ella co peration pour
re oudr de ra i problemes com-
mun (I'environnement, la montee
n pui ance de geant a iatique
Chin et lnde ...). en particulier parce
que I'opinion publique mondialeavait evolue. 11 renouait ain i a ec
un me iani m er un idealism
ru e traditionnels dans Ie quel Ie
communi me 'in crivait en partie.
Mai cela lui permettait au ide com-
pen er une puissance decl inante et d
revendiquer un vrai condominium
arnencano- ie tique. Le fait qu'il
ouhaite que Wa hingt n n profite
pa de la ituati n p ur obtenir de
gain de guerre froide ' xpliqu par
a volonte d hanger Ie r' gl du
jeu, mais aus i par a certitude que
son pays etait p rdanl a ec ce regles.
et par on ouci de redibilite interne
afin de pour ui re le reforrnes.
P ur Bu h, cette rencontre contri-
bua a batir une relation per onnelle
a ec G rbat he , Iondee ur beau-
coup de confiance, ju qu'a mi er
longternp ur lui mern lor qu'il ne
rnaitri ait plu guere la ituation en
nion ovietique. Reagan avait fai l
la rnerne experience au ommet de
Genev , n n vembre 1985. u-dela
du charrne per onnel de Gorbatche
et de son epou e, le conver ation
privee creer III un re pect mutuel.L'umbiguite de Reagan fut quil
etait intran igcant ur le fond, rnai
. ouhaitait etabl ir un partenariat avec
G rbatchev, ear il assumaient une
re pon. abilite commune pour la paix
du mond .
Mikhail Gorbatchev et Ronald Reagan au sommet de Geneve, 21 novembre 1985
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 54/65
Mikhail Gorbatchev, Sommet de Matte,
2-3 decembre 1989,
dans Cold War International History
Project, Bullet in n° 12113,
Washington: Woodrow Wilson
Internat ional Center lor Scholars,
hiver 2001. Trad. DP
•Reconstruction, restructuration
"Premier Ministre de l'lnde de 1984
a 1989
-"Accord entre deux partenaires pour
exercer ensemble une domination, un
pouvolr.
Les methodes de guerre froide, de confrontation, ont echoue en termes
strateqlques. Nous I'avons admis. Et Ie commun des mortels l'a sans doute
mieux compris encore. Je ne veux pas donner de lecons ici, mais les popula-
tions ont leur mot a dire dans la conduite de la politique. Les problernes ecoloqi-
ques, les problemas de preservation des ressources naturelles et ceux lies aux
consequences negatives des proqres technologiques sont apparus. Tout ceci
est parfaitement comprehensible, et depuis, nous discutons surtout pour savoir
comment mettre fin a cette survivance. [ ...]
Par consequent, ensemble - URSS et Etats-Unis - nous allons, a ce stade,
tout mettre en ceuvre pour modifier radicalement nos anciennes rnanieres de
faire. Nous avons commence a initier cette demarche dans nos rapports avec
I'administration Reagan. Et elle se poursuit aujourd'hui de rnaniere satistaisan-
teoVoyez comme la confiance reqne entre nous.
En politique nous sommes en retard sur I'opinion publique. Et il est normal
que differentes forces influencent les leaders. S'il est bon que Ie rnarechal
Akhromeyer [chef de l'Etat major general] et votre conseiller [a la Securite na-
tionale], Ie [general Brent] Scowcroft soient au fait des problernes qui surgissent
en matiere militaire, il existe dans nos deux pays des personnes - elles sont
nombreuses - qui nous inquietent. Dans Ie secteur de la defense, beaucoup de
travailleurs restent attaches a leurs professions et ce n'est pas facile pour eux
de modifier leur tacon de penser. Malqre tout, Ie processus est engage.
Pourquoi I'ai-je enclenche ? La these qui est requlierernent avances dans
les cercles politiques americains est que l'Union sovietique "a commence sa
perestroika* et rnoditie sa ligne politique" sous la pression de la politique de
guerre froide. lis disent que tout est en train de s'effondrer en Europe de l'Est et
que cela aussi "confirme la justesse de vue de ceux qui soutiennent les metho-
des de la guerre froide". S'il en est ainsi, il ne faut rien changer a cette politique.
Nous devons continuer a augmenter la pression militaire et nous preparer a en
recolter les fruits. C'est une illusion dangereuse, M. Ie President. [ ... ]
Un grand regroupement des forces est en train de s'operer dans Ie monde.
I! est clair que nous sommes passes d'un monde bipolaire a un monde mul-
tipolaire. Que cela nous plaise ou non, nous aurons desorrnais a traiter avec
une economie europeenne unifiee et tnteqree. Que nous Ie voulions ou non, Ie
Japon reste un acteur central dans la politique mondiale. Un jour, vous et moi,
discuterons au sujet de la Chine. C'est une evidence capitale : ni nous ni vous
ne pouvons jouer l'un contre I'autre. Et il est necessaire de retlechir ace qu'il
faut faire pour que la Chine ne se sente pas exclue de tous les processus qui
se mettent en place dans Ie monde. [ ... ]
Si je regarde la politique de l'lnde, c'est une politique dynamique. J'ai dis-
cute souvent avec Rajiv Gandhi .....~Inde adopte une demarche reflechie qui
s'efforce d'etabtir de bonnes relations a la fois avec nous et avec vous. [ ... ]
Et maintenant, l'Europe de l'Est. Sa part dans l'economie mondiale n'est pas
tres importante. Mais voyez comme nous sommes tous inquiets, comme nous
no us interrogeons. Quelles formes doivent revetir nos actions, notre coopera-
tion ? Que va-t-il arriver sur Ie plan de l 'econornte, de I'environnement et dans
les autres domaines ? La aussi il est necessaire de reflechir ensemble a tous
ces sujets.
Nous avons commence a Ie faire so us Ie leadership sovietique et nous sorn-
mes arrives a la conclusion que les Etats-Unis et I'URSS sont tout bonnement
"condarnnes" au dialogue, a la coordination et a la cooperation. I! n'y a pas
d'autre choix.
Mais pour se faire nous devons arreter de nous considerer I'un I'autre
comme des ennemis. La plupart de ces pesanteurs sont dans nos tetes. Nous
devons garder a I'esprit qu'il est impossible de cantonner nos relations au seul
plan militaire.
Toutes ces considerations font que no us proposons un condominium ......sovieto-
arnericain.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 55/65
wo
iwa:a:wOJ(!)
:5
~~
L gu IT fr id fut
une competition t ch-
nologique, qui donna nai ance a
un ar nal d d
derable. De
d
Le con eil de urvie dedrarnati-
aient en fait l'utili ation de I'arme
nucleaire, pui que la survie ernblait
poss ible. 'est ce que conte terent les
mouvements antinucleaire .II prirent
leur e sor au milieu de annee 1950 ,
connurent leur apogee au debut de
annees 1980 ,etjouerent un role certain
dan. la tin de laguerre froide. II furent
puissant dans Ie ord de l'Europe
en Allernagne, all Japon, en Au tralie
et en ouvelle-Zelande. Le C D
britannique (Campaign for Nuclear
Disarmament) , fonde en 1957 par des
intellectuel (dont Bertrand Ru el) et
militants de gauche deja actif dan
Ie annees 1930 , inaugura les grandes
mani fe tation anti nucleaire cornrne
ici a ondres,qui furent i rn it e es p a rt ou t,
Dan Ie annee 1980 , les militants
etaient urtout de jeune .rnarque par'
la centre-culture de 1968, c on te tant
Ie deriv du progre technol gique,
la rnaniere dont en ecret des cer ia lestrategiqu decidaient de million de
vies etdonc Ie y terne deguerre fr ide
dan lequel militaristes americains et
ovietiques etaient c mplice .
nuc/eaire
La c u r e aux ar rn em nt
nucleair s n'ob i sait pa ulernent
au modele acti n-reaciion. L'in ti-
tuti nnali ation de la rech r he er
de la production rendit Ie pouvoir
pili. en ible a' l'Imperatif techn -
I gique". L m t ur de c tte our e
etait ouv nt plu intern qu'externe.
Le "ciblag " (la deterrninati n d
cibl ,civil t rnilitair ) ntr t -
nait la demande de nouvelles tete
nucleaire . D plu po eder l'arrn
nucleaire (France), atteindre la parite
(Union ovietique), ou con rver la
primaute (Etat - nis) taient ou ent
pili une question de tatut que de
ecurite. L rnonopol arnericain au
debut de la guerre fro ide n a pas em-
peche Ie avancees du communi me.
Khrouchtchev voulut mi er sur Ie
nucleaire pour transferer des res-
ource du militaire a l'econorniecivile. Mai a trategie apparut
cornrne un bluff, Ie Etat - ni
etaient largement en tete, malgre Ie
my the du "missile gap" en fa eur
Marche en faveur
du desarmement nucleaire
dans les annees 1980
Londres. 22 oelobre 1983.
Projetable en transparent
des ovieriques, qu
agiter nt a la fin d
la uit du "choc Sp
I s Dernocrates
ann e 1950 , a
utnik '. En 1961 ,parvenu au pouvoir, il reconnurent
publiqu rnent I'enorrn uperiorite
arnericaine. Elle e maintint qual i-
tativement durant la guerre froide.
mern i l'Union sovieriqu de
Brejnev produisit de rni siles "com-
me de auci e '. Le. accord SALT
(Strategic Arms Limitations Talks)
igne en 1969 et 1972, ne permirent
pa de freiner la course. Gorbatchev
proposa Ie concept de " uffisance
raisonnable", des traites encadrerentapre la fi n de la guerre froide la
decroi sance de arsenaux, an que
leur modernisation et la recherche
oien t in ierrornpue .
Peur du nucleaire et strateqie de survie dans l'Arnerique des annees 1950
La grande vutnerebiute des metropotes
smericeines aux armes atomiques pro-
vient de la combinaison de deux facteurs :
la concentration excessive des villes et
i'enorme pouvoir destructeur de la bombe
{...}. D'abord interviendrait la destruction
immediate et totale d'un large perimetre,
causant la mort de centaines de milliers
de personnes.{. ..J Les transports seraient
paralyses, t'enerote et I'eau coupees,
les reserves de nourriture tietrunes. La
population, peniouee, fuirait la ville de
meniere desordonnee. Globalement, les
effets indirects de I'explosion pourraient
s'everer bien plus desestreux que les
destructions initiales, car la grande vil le,
en tant que telle, pourrait reagir comme
un puissant explosif deciencne par I'ex-
ptosion de la bombe.
"How US Cities Can Prepare for Atomic War" , Life,
18decembre 1950.Trad. DP
"115peuvenl survivre. Proteqez votre famil le". Visile
L..- ----' d'abr is ant i-atorniques, campagne d'informal ion de
la Shelter Company, New York, 2 avril 1954
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 56/65
Evolution des stocks d'ogives nucleaires des grandes puissances', 1946-2001 t'embterne antinucleaire,
symbole de la paix
Etata-Unls URSSpuls Royaume- Total
Russle Unl
1946 11 11
1951 640 25 665
1956 4618 426 15 5079
1961 24111 2471 50 26632
1966 31 700·· 7089 270 36 20 39115 Embleme cree en 1958 par Gerald Holtom,
1971 26365 13092 220 45 100 39822
un artiste de Twickenham, pour Ie CNO.
I I represents un cercie entourant une croix
1976 25956 21205 350 212 190 47913brtsee, Cette "drooping cross' combine deux
signaux de semaphore:
1981 23031 32049 350 274 330 56034 1\ N pour "nuclear"
1986 23254 40723·· 300 355 425 65057··I 0 pour "disarmament'.
1991 21 211 28595 300 540 435 48176 II symbolise aussi Ie desespcir humain face II
1996 10886 12085 300 450 400 24121la menace d'une catast rophe nuc leai re,
2001 10491 9126 200 350 400 20150
Source: Robert S. Norris e t Hans M. Kristensen, Bulletin of The Atomic Scientists, vol, 58, nov/dec. 2002
'Les c inq membres permanents du Conseil de secur ite de I'ONU (Etats-Unis, URSSIRuss ie, Royaume-Uni,
France, Chine) sont les cinq pays officie llement "dotes" de I'arme nuclaa ire .• • Chi ff res maximum atteints
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 57/65
wCl
iwa:a:w: : : >< D
~
~
sp lonnage
r e a / i t e s e t r e p r e s e n t a t i o n s
L hi torien se
ont intere e tardi e-
ment a la que lion du renseignernent,
me me • i celle-ci joua un role im-
portant dan la perception p pulaire
de la gu rre fr ide. L'e pion fu t un
p r onnage v dette de films de
1950-1970. Le Troi ieme
i te am ricaine, rnai
Ie courage d tran fuge
rejoindr l'Oue 1. Dan
uy Hamilton, Funeral ill Berlin, Iehero, Harry Palmer, un agent ret
britannique, rente d fair pa er al'Oue t, cache dans un cercueil, un
colonel ru di po e a changer de
camp. Hamilton realisa au i un
de plu celebre films de la serie
de Jarne Bond, Goldfinger. Moin.
anticornrnuni te que Ie livre d
Ian Fleming dont il etaient tire. , les
film mettant en cene I'ag III 07
tradui aientla olonte britannique de
reoter une pui ance. Dan Ie annee:de detente, il firent du Spectre, 1"-
eau criminel rnondial irnaginaire, un
tier ennemi qui amenait une certainc
cooperation entre E t et Ou 1. Le
profil de recrurernent dernandc par Ie
KGB en yrie montre qu la realite
p uvait rejoindre la fiction: Ie can-
didat, tel un hero de film, doit elre
jeune, iril. et dedie a la cau e.
L'action des roman et de film
d'espionnage e deroulait ouvent
dan Ie zones de c nract entre
Ie deux camps, comme la Vienne
dapre -guerre ou Berlin, refle-
iaru la "bataille" que 'y livraient
Ie service, par exemple les kid-
napping organi es par Ie KGB
(60 avere a Berlin avant l'erecti n
du ur, ans dout beauc up plu ).
Un tunnel fu t creu e par Ie Arneri-
cain pour "ecout r" en zone sovie-
tique: il fonctionna un an, a ant que
ovietique et E. t- llernands, qui
en su pectaient I'exi tence, ne Iedecou rent accidentell rnent t, n
avril 1956, en fa ent un in trum nt
de propagande anti-arnericaine. De
1945, Ie grande pui ance 'etaient
lancee dan une cour e aux. avants
allemands. Wa hington et Londre
e ayerent de priver Ie. Sovietique
de certe experti e, et utili r nt I
ervice de ren eignement nazi
peciali tes de I' nion ovietiqu .
L'echange de pion ur Ie pont de
Glienicke a Berlin, reliant Ie zoneamericaine et 0 ietique, fut un
cia iquedes film d'e pionnage ( ur
la photograph ie, il s'agit du pont de
winernunder d nt la ilhouette e t
cen ee e oquer Ie pont de Glienicke).
n de plu celebre echange y a
eu lieu, en 1962, entre un e pion 0-
i tique et Gary Power, Ie pilote de
I'a ion U2 abattu en 1960 au-de u
pas et' retrouve .
Le expul i n de dipl mates
accu e d'e pionnage intervenaient
regulierernent durant Ie annee de
guerr fr ide. u-dela de I imrnunite
confere par Ie . tatut d dipl mat,
la Iigne de partage entre I deux
fonction. a ere depui de ie I
difficile a tracer. ux arion uni ,
I'e pionnage etait p rrn n nr, P ur
Ie diplomate occidentaux a l'Est,
la ur eillance etait etouffant : mi-
cro cache, deplacernent limite
et uivis, pieg fcminins. Le KGB
Le film d'espionnage,
symbole des annees
de guerre froide
Scene de Funeral in Berlin (Mes Funerai/les
a Berlin), film de Guy Hamilton avec Michael
Caine, 1966.
Projetable en transparent
nion
ovietique, et uri ut le per onnel du
bloc de I' t en po te a I' etranger.
J uant ur I'ideologic, I'appat du
g in, I ego u u t il is an t Iechantage, il
, recruia" bien de individu qui four-
nirent de la d curnentation sen ible,
n particulier techn logique. ai
I'appal' il de deci ion vietique ne
ut gu rc en tirer parti. GI balement,
Ie ren eignement humain et Ie
defecti n n' nt pa. eu un impactcon idcrable : ur I urs de la guerre
froid, auf dans la baraill que e
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 58/65
Le KGB recrute en Syrie, 19 mars 1975
{Les candidats] devront eire des hommes de confiance et des
membres contitmes du Parti communiste, defendant fermement
les posit ions merxistes-teoinistes internationalistes, possetient
une experience du travail clandestin, non repertories dans Iepayscomme appartenant au Parti communiste, courageux, determines,
habi les, avec des apti tudes pour I'organisation, ires disciplines et
travailleurs, en bonne condition physique, de preference cellbe-
taires, ages de 25 a 45 ans.
Outre la parfaite mettrise de I'anglais ou du perse (pour I'lran)
ils devront obtenir par eux-memes un visa d'entree pour I'Arabie
saoudite ou I'lran dans Ie but d'y travailler et de s'y fixer a long
terme ; ils devront avoir une qualif ication recnercnee dans ces pays
(inqenieur, technicien dans la petrochimie, dans Iegenie civil pour
la construction de routes ou Ie batiment, la fourniture d'eau ou de
gaz, i 'eiectronioue. I'aviation civile, les services). [. .. ]
Seulle Secreta ire general {du Parti] ou un de ses proches col-
laborateurs aura connaissance de la mission qui sera contiee aces hommes.
Chris topher Andrew et Vass il i Mit rokhin. The World was Going Our Way: The
KGB and the Battle for the Third World, The Mitrokhin Archives, 1.2,New York:
Basic Books. 2005. Trad. DP.
Les expulsions de diplomates sovietiques, 1970-1988
Afrique / Moyen-Orient
1970/1980· 1982 1984 1986 1988
7 - 2 - -108 7 1 - -
163 23 16 12 4
88 19 - 7 20
--------366 49 19 19 24
Asie / Pacif ique
Europe
Hemisphere ouest
Total
• chilI res apprcomatlrs
- aucune expul sion annoncee pubhquement
Source : US Department 01State , ·Expuls ion 01Sovi et Ofhc ia ls , 1988" .
Fore ign Af fa irs Note , novembre 1969
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 59/65
UJ
a5II:u,
UJII:
II:W
= >o
: 5
~Q
a
arm e de f a consommation
E 1951 Ie
pui I'expo ition arnericaine dan Ie
Par okolniki 1 1 M cum ntrerent
que la gu rre froide etait au i une
competition portant ur la capacite de
deux ,y t m a fournir d bi n de
con ommation aux population.
L' lIemagne de I' Ou t et B erl i n-
Oue t de aient fonctionn r ornm
une vitrine mettant en valeur Ie
lieux de con ornrnation et comme un
aimant. Le miracle econornique fut
au coeur de I identite de la nouvelle
Allemagne. Si Ie pay fut longtemp
arnbigue a I'egard de I' rnerique
y cornpris 11I' e poque du nazi me,
cette nouvelle AJlemagne semblait se
moderni er 11l'americaine (Ies emi-
gre allemand aux Etat -Unis, et Ie
centaine de rnillier d' Arnericain ,
m ilitaire h ornm e d'affaires, em-
ploye des service culturel presents
n Allemagne y contribuerent). Laproducti n allemande de Coca Cola
avait continue durant Ie nazi me, ous
un autre nom apre 1940 (Fanta de
Fantasiegetrdnk; bois on Fanta tique).
n t bre 1949, I' A lIemagne put
r m ttre n vente Ie Coca Cola pro-
duit ur n 01 a E sen n tarnrnent :
d vant la port diu in Ie. ami n
ont pret a partir livr r I ur charg -
ment, "C cacolae tderet ur". II n'y
eut pa. d'attaqu c ntr la b i on
cornme en France ou n Italie. Le
logan du "rafraichi em nt" emblait
valoir pour I' lIemagn II -rnem ;
elle devint Ie econd marche apr s
I Eta! - ni. Malgre d di cour
arui-americain recurrent de con r-
vateurs ou de jeunes 11partir de la fin
de annee 1960, la con ornrnation
n'erait plu as ociee au materiali m
mais 11a liberte et a la pro per i te .
Le Plan Mar hall exporta Ie mo-
dele fordi te arner icain, dont une de
compo ante etait une redistribution
alariale permettant Ieconsumerisme ;
la ati faction rnaterielle devait eloi-gner Ie travailleur du communi me.
n ranee, des analy te e t imaient ,
au debut de annees 1950 que Ie
niveau de vie de I'ouvrier oviet ique
rattrapait celui de l 'o uv rie r f ra nc ai s,
ce qui creait un ri que politique. Pour
endes ranee et on entourage, par
ex mple.c'etait une rai on pour nepas
tromper de gu rre endepen ant trop
dan I'armement. 'e t cette crainte
qu r futa Raym nd Ar n. Pourtant,
la croi ance vietique dan les an-
n 1950 etait r ' ellement uperieure
a celle d l'Ou t ic' t n 1970 que
l'ecart entre l'econornie ovietique et
l'econorni arnericain a ete I plu
faible de lout Ie XX· iecle.
Mai de Ie annee 1970, la
competition etait perdue pour I
pays communistes. La propagande
avait beau montrer les file d'anenre
devant I'epicene Fauchon a oel
pour faire croire a des penuries a
Pari lecon ornrnateur a l'Estde ait
affronter de manque reel auf 'ilappartenait 11de groupe privilegie
(nomenklatura certaine indu trie ,
etc.) ou pouvait voyager a l'Oue t ;
il devait pratiquer la debrouille, Ie
troc et sinserer dan I'economie
parallele, Ie tout rai lle dan I 'humour
populaire. Les jeunes cherchaient aobtenir(en par t icul ier aupre de tou-
ri tes) Ie produit de l'Oue t (jean
hampoing, etc.), qu'il pouvaient
v ir dan Ie pr gramme de televi-
ion oue t-allernand .autrichien ou
finlandai .
i, dan Ie an ne e 1960,
Walt r Ibricht eut I'ambition d'une
unification de I' Allemagne grace a
L'americanisation dumode
de vie en Allemagnede .'Ouest
Sur les veh icu les de livraison ; 'Coca Cola est
de retour".
Sur Ie batiment ; "Bon courage pour ce nouveau
depart".
Essen, 1949.
Projetable en transparent
I'app I d la sup ri rite economi-
que e t -a llernande, on succe ur
Erich Honecker aband nna c tte
ambition pour r run id ntite t-al-lemande pecif ique, avec un mode de
vie ocialiste qualitarivem nrd iffer nt
deceluidel'Oue tcapirali te.C rt
il etait deja que lion de pecificite
(def Ie de mode" ociali te" p ur
concurrencer ceux d l'Oue t), rnais
I'accent fu t mi urtout ur l'acce
subventionne aux ervice t produit
de premiere necessite, ur la impli-
cite la fonctionnal ite et la durabil ire
de ce produit. Le consurner i me
individuali te de l'Ouest etait criti-
que, car ource de gaspi llage, simple
cornpen arion a I'ennui et marqueur
dinegalire ociale. Apre la ruee
ur les produit de con omrnation de
l'Oue tau lendernain de l'ouverture
du Mur, la Trabant, qu'on attendait
pendant de annee , ou la compagnie
a rienne Tnterflug, alimentent rnainte-
nant ''1'0 talgie" en ex-RDA.
Trabant nostalgie, Zwickau (Saxe), 2006
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 60/65
La "prosperlte sovletique", une menace pour les regimes occidenlaux ?
Si, comme il est probable, i'epreuve de force continue en Europe, elle ne se livrera pas seulement sur Ie terrain
militaire ; la coherence, Ie proqres economique, I'action politique de I'un et de I'autre camp contribueront adeterminer I'issue.
On parle beaucoup, a I'heure presente, de la menace que ferait cour ir a I'Europe occidentale, d'ici a quelques
ennees, la "prosperite sovietique". Des statisticiens pretendent demontrer qu'en 1960 ou en 1965, Ie niveau de
vie de la Russie depsssere celui de la France et qu'a ce moment, I'attraction du communisme, muniptiee par Ieprestige de la richesse, sera irresistible. f...JJe suis convaincu que ces sympathies' s'ettenueront Ie jour ou les directeurs des entreprises sovietiques auront
ecneve leur conversion en" Beboits"' merxistes", Iejour ou, faute de penurie et d'inquisitions iaeotoqco-poltcteree,
Ie regime sovletioue aura lttusu», une fois de plus, la teteti t« bourgeoise des societes industriel les. f...JSupposons maintenant que nous ayons tort et que les propnetes de la prospente sovietique aient raison.
L'Occident serait-i l en peril? Pourquoi Ie niveau de vie emericein, deux a trois fois superieur au notre, ne nous
menace-t-il pas, pourquoi Ie niveau de vie sovietique nous menacerait-il ?On repond que I'Union sovietique veut
exporter son regime et qu'ette utiliserait les statistiques de production comme armes de choc dans la guerre
psychologique. Soit, mais de deux choses I'une : ou I'Union sovletlaue ouvrira ses trontieres a ses citoyens et
a ceux des pays capitalistes, ou bien elle continuera de s'enfermer derriere Ie rideau de fer. Dans ce dernier
cas, qu'y aura-t-il de change ? Ce n'est pas d'aujourd'hui que les propagandistes aepeiqnent Ie paradis des
travail leurs. La propagande sera plus convaincante, parce qu'el le sera moins eloignee de la verite? Je n'en suis
pas sur. Le grand mensonge a une force percutante que n'a pas la demi-verite.
Raymond Aron, Le Figaro, 8 novembre 1954
'celles des ouvr iers et des intellectuels f rancais
•• 8abbit, heros d'un roman fameux de Sinclair Lewis, caricatu re de l'Arnericain moyen dans les annses 1920.
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 61/65
wo
iwa:a:w: : :>
<!l
:5
~c,
o
oek and roll et guerre froide
o AN I'entre deux-
guerre , Ie jazz arne-
ricain avait u ite en Europe un
m lange de fa cination et de re-
pul. ion. L r que Ie rock and roll y
d 'barqua au milieu de annees 1950,
Ie rcacti n furent a ez imilaire.
de deux cote du rideau de fer. En
RF ,Ie. on ervateurs. Ie egli e
et Ie p litique qui prornouvaientun 'Ou st chret ien" craignaient
certe Ie communi. me, mai au i
la culture d ma. e arnericaine qui
pouvait p rv rtir la june e et Ie
valeur de la ciete. Le I' ck and roll
fut accu e d brouiller Ie frontiere
e uell et raciale : ain i d' lvi
Pre ley boug ant comme une femme
en charuant c rnrn un oir. Le
vi lence de bande d' ad Ie cent
etaient expliquee: par I'influence
arneri aine. En RD ,Ia "barbarie'
culturelle de Etat - ni eiait mi e
n accu ation. EI tre vile, il y eut de
effort pour promouvoir de dan
alternative de tinee a attirer les
jeune (Ie Lip i aprc 1958).
Dan les annee 1960,liberalisme
et culture con urneristc tri rnpher nt
en RFA, et l'analy e du phenornene
rock fut depolitisee ; cetait une
que ti n privee, liee a I 'adole cence.
Toutefoi ,dan Ie rapport avec I'E I,
la RF se pre entait cornrne moderne
et ou ert , la culture jeune arnericai-n dey nant une preuve d'opulence.
, l'Est, Ie dilernrne re taient Ie
mernc .. Le attaque oruinuaient
pour pre erver la jeune se ocial i re
d cell ulture,partied'une"con pi-
ration" arner icaine (en 1965, parole
de chan ons et nom de groupe en
anglai fur nt interdit en RDA),
mai de cone ion devaient etre
faite parce que on attrait etait
trop f rt, igne d'une superi rite de
l'Ouc: t. lors que des groupes de
rock e creaieru dans IOU. Ie lycees,
Ie univcrsite et meme Ie camp de
jeune e offici I , Ie pou oir e aya
de canali er leur acti ile (en Ie re-
groupant dans un l ieu, en leur ac e r-
dam un erni-legali ation), et surtout
d Ie cen urer et de Ie ur eill r.
Mai .. i Ie Komsomol d'Ukraine
eiabl i t d liste de groupe de rock
occidentaux qui ne devaient pa etre
pa e en di c theque, en fonction
de critere a ez ha ardeux mai.
temoignant de la urpoliti ali on du
ph' nornene rock, I'effet pervers futirnrnediat : de facto tous Ie groupe
ne figurant pa ur Ie liste de e-
naient "au tori e " ! Or Ie graffiti
m Ie mur de I' E t montraient une
rock anglo-arnericaine ...
Tre peu d groupe occidentaux
furent autori e a e produire a I' . t.
En 19 ,derriere IeMur, I jeun est-
allemand, habille comme Ie jeune
de l'Oue t (et qui truffaient, dan tout
I' t, leur langage d'anglici me - en
nion ieiique klous pour habit,
dzhinsy pour jeans. gerla p ur fi lie,
etc.), purent entendre Ie concert de
Michael Jack on a Berlin-Oue. l.
e Riling tone vinrent a Pra-
gu quelques moi apres la"revolution
Pholographie prise Ie 19 juin 1988.
A l 'arriere-plan, la porte de Brandebourg.
Projetable en transparent
de velour" et furent recu par l'an-
cien di ident de enu Pre ident , Va-clav Havel. 'e ten Tcheco lovaquie
que Mick Jagg r Feta plu tard e
oixante an . Havel admirait au i
Frank Zappa, un rocker aux texte
particulierement contestaraire ; il eut
Ie pI' ~et d' n faire un arnba adem
itinerant pour n pays.
La con titution de 'zone gri-
e ", mal control par Ie pou oir.
et I' ideologic pacifi te, hed ni t et
libertaire tran: pirant dan' Ie texte:
de annee 1970 (J hn Lennon fut
une icone en Europe de I' t), nt
certainement participe a la delegi-
tirnation des regime communi te .
La c ntre-culture rock fut. an doute
plus efficace que les intellectu I di -
idenl. pour miner Ie regime.
Vaclav Havel recolt les Rolling Stones a Prague, aout 1990
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 62/65
Groupes et artistes etranqers consideres comme subversifs pour la jeunesse par Ie Komsomor d'Ukraine
10janvier 1985,
A usage interne seulement,
Aux secreteires des comites de zones et de villes du Komsomol d'Ukraine.
Ci-joint une liste approximative des groupes musicaux et artistes etrenqers dont Ie repertoire contient des compositions ideo-
logiquement pernicieuses.
" est bon d'en etre intorme pour intensifier Ie contr61e sur les ectivites des discotheques.
L'information doit eqelement etre aittusee a tous les groupes musicaux et discotheques de jeunes de la region.
Le secretaire regional du Komsomol.
p. Grishin
Nom du groupe
1.Sex Pistols
2.8-52s
3. Madness
6. Kiss
7. Crocus
8. Styx
9. Iron Maiden
10. Judas Priest
11. ACIDC
19. Pink Floyd (1983)
20. Talking Heads
Type de propagande
Punk, violence
Punk, violence
Punk, violence
Nom du groupe
24. Donna Summer
Type de propagande
Erotisme
25. Tina Turner
26. Junior English (reggae)
27. Canned Heat
28. Munich Machine
Sexe
Sexe
Homosexuetite
Erotismeeotsscisme, punk, violence
Violence, culte de la personna lite
Violence, vandalisme
Violence, obscurantisme religieux
Anticommunisme, racisme
Neotescisme, violence
30. Van Halen
31. Julio Iglesias
32. Yazoo
33. Depeche Mode
34. Village People
35. Ten CC (10 CC)
36. Stooges
37.8oys
Antisovietisme
Neotescisme
Punk, violence
Punk, violence
Violence
Neotescisme
Violence
Punk, violence
Opposition a la politique etrangere sovietiaue
{"Agression" sovietique en Afghanistan1
Mythe de la menace militaire sovietique
Alexei Yurchak, Everything was Forever. Unti l i t was More. The Last Soviet Generat ion, Princeton University Press, 2006
'Mouvemenl des jeunesses communistes
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 63/65
wo6a:u,
w
a:a:w: : : : >o
S
~! 5
port et guerre froide
L ' UNIO ie t ique
bouda longtemps Ie
competition int rnationale ; elle
organi a e propre Spartakiade
a partir de 192. 'e t aux Jeux
olympique d Hel. inki en 1952
que e athlete cornmencerent a
defier I Oue t a c ucces . La r iva-
lite R fEtat -Uni e poursui ait
desorrnais ur Ie t rrain de p rt,
chacun devant montrcr la uperiorite
de on modele. Le Comite interna-
tional olympique vit 'affr nter les
deux bloc, Ie juge d patinage
arti tique ou de plongeon d vinrenr
de auxil iaire pol itiques,
Le boycotts fureru initie par Ie
pays d' Afrique. aux JO de Montreal
en 1976, pour prote ter contr la pre-
nee de la ouvelle-Zeland d nt
I equipe de rugby avail rencontre
celie de I' Afrique du Sud p u apre
Ie mas acre de oweto. Mai en
1980, un pay communi te, l'Union
ietique, devait organi er pour la
premiere fois Ie Jeux ~lMo cOU.
Or I'inva ion de I' fghani tan in-
tervint en dece rnbre 1979. L Elat-
Uni , Ie Japon et nombre d pay
de l'Oue t refu erent de participer,
rneme i la compagnie aerienne
v iet iq ue A ero flo t fa i ait flotrer leur
drapeaux sur on affiche prornoti n-
nell .En France, Ie pre ident Gi card
d' E. taing avait eu une attitude am-b igue : sa rencontre avec Brejnev
a Var 0 ie "erait deroulee apre:
I'inva i n. La proxirnite de election
pre identielle jouaitau i un role, Ie
Parti communi te pou ant limiter n
soutien 1 1 rancoi M i tterrand. Mal-
gr une campagne virulente pour Ie
boycott, la France participa aux Jeux
de Mo ou, evoquant le souvenir de
Berlin n 1936. L'affiche du Cornite
pour Ie boycott detourne a la foi Ie
logo t la rn a corte des JO, et denonce
un m uvement olympique complice
de violati n de droit de I'homme :
anneaux olympique en fer barb le,
p tit ur (Micha, en ru e) repre-
ente en gardien de camp, Ie (ou 1 1 1
la main. En fin de compte, eulement
80 pay prir nt part aux Jeux, chiffr
Ie plu faible d pui 1956. Aux Jeux
d'hiver de Lake Placid, en 19 0, la
victoire inattendue de hockeyeur
arneri ain sur I'invincible armada
ovietique mit I' Amerique en lie e.
Le pay communi te repliquerent
en 1984, boycouan t Ie Jeux de LosAngeles, qui lai aient l'ap logie de la
l ibre-entrepr i e (il: furent Ie premiers
a etre finance parde contrat prives).
Le pay de I' Est craignaient que leur
portif pa ent a l 'Oue ten profitant
de competition :cela arriva ouvent
mai , elon la propagande ovietique,
c'erait l'appat du gain qui les animait
et non Ie de ir de lib rte.
A partir de 1965, I maillot de
la RDA apparurent ur Ie lade. Le
port fut e entiel p ur l'affirmation
de ce petit pay de 16 million d'ha-
bi tant dont I'hymn national erait
j ue "en boucle' tant athletes
peuplaient Ie podium olympique.
e nageu es t rust' rent Ie medailles,
grace certe a un y t me de detec-
tion precoce de talents, une organi-
ation de entrainernent an faille,
et l'attrait de voyages et d'une vie
privilegiee de hero ociali t , mai
au i grace a un effort cientifique
considerable. La face noire de ce
ucce fut un dopage tou azirnuts :jeune fi lie gavee d hormones ma-
le (d'ou de epaule .. urdirnension-
n e et une voix grave), parf i mi e
enceinte ju te a ant Ie competitions
p ur arneliorer Ie performance pui
forcee d'avorter, mariage arranges
entre cham pi n pour un repr due-
tion de q ua lit e ... 150 ath le t von t,
apre 2006, recevoir de com pen a-
ti n financieres,
L e port ne Iu t pa qu'un terrain
de rivalite . Lor du charnpionnat du
m nde de tenni de table au Jap n
debut 1971, joueur americain et
chinoi e rencontrerent. L'equipe
americaine fut invite n hine.
1980, deux olympiques
de Moscou:
participer ou non ?
- A gauche: aHiche de la compagnie aer ienne
Aerot lot. avec, au centre, l 'ernbleme officiel cree
par Vladimir Arsentyev (anneaux olympiques et
l ignes paralleles coiHees de l'etoile du Kremlin).
- A droite : a ffiche editee par Ie Corn lte pour Ie
boycott des olympiades de Moscou.
Projetable en transparent
Le 14 avril 1971, elle fut re ue par
Chou En-lai , mini tre de ffaire
etrangere . Troi moi plu lardHenry Ki inger, con eiller du Pre i-
dent ix n, e rendit 1 1 Pekin, initiant
Ie rappr chement ino-arnericain,
apr tte "diplomatie du ping-pong".
La couverture du Tillie in i te ur Ie
nouveau jeu de hinoi. En terme
d'image, la mi een valeurd'unjoueur
noir, George Braithwaite, originaire
de Guyan britannique et travaillant
aux ation unie, etait importante.
De Jcux olympique ervirent au i
a de rappro hement diplomatiqu .,
cornrnc ceux de eoul en 19 8 entre
Union ovieiiqu et oree du Sud.
La "diplomatie du ping-pong", 1971
TI
Couverture de Time, 26 avri l 1971. "Chine :un tout nouveau jeu'
'Premieres photos couleurs des Yankees i l Pekin. Les joueurs de
l 'equipe de ping-pong des Etats-Unis i lia Grande murai lle" ,
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 64/65
euoscou
1980
Recolter des rnedailles : une preuve de la superiorite du regime communiste
le duel Etats-UnislURSS, 1952-1988 (nombre de medallles gagnees)
Homme.
Femme.
200
_ URSSetats·Unis Total des medai lles indiv iduelles dtstnbuees
les succes des nageuses d'Aliemagne de l'Est, 1968-1988 (nombre de medailles gagnees)
6
54 49 24 33
11
32 25 Boycott 28 36
1976
Raste du monde
1984 1988972
A llemagne de l'Es t
1980968
S ou rc e ; Official w e bs i to o f tho O t y mp i c M C M lm e n l C L a O o c um e n la ll O l1 Im~ise
5/9/2018 Guerre froide - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/guerre-froide 65/65
Secretariat general
du gouvernement
Direction de
La documentation Francaise
29, quai Voltaire
75344 Paris Cedex 07
0140157000
Directeur de la publication
Olivier Cazenave
Photogravure, flashage
et impression par
Louis Jean (Gap)
Depot legal 1" trim. 2007
DF08012-8-8055
ISSN : 0419-5361
10,50 e
La guerre froide a oppose, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
deux superpuissances, les Etats-Unis et I'Union sovietlque. Cet affronte-
ment a dure pres de cinquante ans, jusqu'a I'effondrement de I'URSS, s'est
etendu au monde entier, s'est [cue sur tous les fronts, ideoloqlque, militaire,
econornique, culturel, scientifique ... et meme sportif !
Pour tenter de comprendre plus finement ce que fut ce conflit, la recher-
che s'appuie aujourd'hui sur des sources nouvelles, disponibles grace aI'ouverture des archives en Union sovietlque et dans les pays de l'Est. Mais
les interpretations des historiens restent plurielles, sur la duree comme sur
la nature de cette guerre. Ce que souligne Pierre Grosser qui dernonte les
dynamiques a I'ceuvre dans les relations entre les deux blocs, occidental et
sovietique, au sein de chaque bloc, et dans les espaces et domaines ou ils
rivaliserent. La guerre ne fut pas froide pour tous, elle fit rnerne de nombreu-
ses victimes, dans les conflits perlpheriques notamment, en Asie, en
Amerique latine ...
Point sur (pages 1 a 16)L.:emergence de la guerre froide
Les annees 1950 : la constitution d'un systems de guerre froide
I'evotution du systems de guerre froide et sa disparition
Themes et documents (pages 17 a 63)Laguerre froide commence
Yalta
Les occupations sovietiques
La Coree: d'une guerre I'autre
Les declinaisons de la guerre froide dans Ie monde
Le combat des propagandes en Europe
Detente et droits de I'homme en Europe
t'alliance sino-sovietiqueLe systems arnericain en Asie
Taiwan
L.:engagement americatn au Vietnam
Les debuts de la guerre froide au Moyen-Orient
Stabilisations, destabilisations en Amerique latine
Le crise de Cuba
Peut-on etre non-aliqne ? Le cas de l'lnde
Afrique: race et guerre froide
La fin de la guerre froide
La guerre d'Afghanistan
Cannee 1983
La fin du communisme en Europe de l'EstGorbatchev
Formes multiples de la rivalite
Le nucleaire
L.:espionnage : realttes et representations
t'arrne de la consommation
Rock and roll et guerre froide
Sport et guerre froide
3303331 280552