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Guide de l’élu au tourisme

Tourisme et CollectivitésLes guides thématiques

GlossairePartager un langage commun

Touriste : visiteur ayant passé au moins une nuit dans un lieu différent de son lieu de résidence habituel.

Excursionniste : visiteur ayant visité un lieu sans passer la nuit hors de son lieu de résidence habituel.

Voyage : départ du domicile, retour au domicile avec au moins une nuit passée hors de celui-ci. Un voyage peut comprendre un ou plusieurs séjours.

Séjour : période continue incluant au moins une nuit effectuée par un touriste. Un séjour peut compor-ter un ou plusieurs lieux de séjour (court séjour : séjour comprenant entre une et trois nuits, long séjour : séjour ≥  4 nuits

Nuitée : période égale à une nuit de présence d’un touriste dans un territoire/hébergement.

Taux d’occupation (TO) : en hôtellerie, désigne le rapport entre le nombre de chambres louées et l’en-semble des chambres disponibles à la location. En hôtellerie de plein-air, désigne le rapport entre le nombre d’emplacements occupés et l’ensemble des emplacements disponibles à la location.

Hébergement marchand : hébergement classé ou labellisé donnant lieu à une rémunération de la presta-tion offerte (campings, hôtels, meublés, villages-vacances, résidences de tourisme…).

Hébergement non marchand : hébergement ne donnant pas lieu à une rémunération de la prestation offerte (résidence principale ou secondaire de parents et amis, résidence secondaire personnelle).

Capacité d’accueil : nombre de personnes pouvant être accueillies en même temps dans un hébergement ou un territoire. La capacité d’accueil s’exprime en nombre de lits touristiques.

Lit touristique : unité de mesure de base de l’offre d’hébergement touristique. Un lit touristique correspond à une capacité d’accueil d’une personne.

Hôtellerie : l’hôtel de tourisme est un établissement commercial d’hébergement classé, qui offre des chambres ou des appartements meublés en location à une clientèle de passage

Terrain de camping : ils sont destinés uniquement à la réception de caravanes et classés en cinq catégories exprimées par un nombre d’étoiles.

Emplacements nus : emplacements prévus pour une tente, une caravane, ou un camping-car

Emplacements locatifs : emplacements équipés d’un hébergement léger (HLL, RML…)

Résidence de tourisme : un établissement commercial d’hébergement classé, constitué d’un ensemble homogène de chambres ou d’appartements meublés, disposés en unités collectives ou pavillonnaires.

Village vacances : un établissement classé destiné à assurer des séjours de vacances et de loisirs, selon un prix forfaitaire comportant la fourniture de repas et l’usage d’équipements collectifs.

PLU : Plan Local d’Urbanisme

SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale

E-Tourisme : le tourisme numérique (sur le web, les réseaux sociaux…)

M-Tourisme : les technologies et services rendant une information touristique accessible à un usager en situation de mobilité

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 3

Vous venez d’être élu ou vous entamez un nouveau mandat d’élu au tourisme dans une commune ou une inter-communalité.

En ce début de mandature, nous vous proposons dans ce « Guide de l’élu au tourisme dans le Finistère » un tour d’horizon du cadre réglementaire du tourisme, des chiffres-clés et des outils pour élaborer le projet de votre terri-toire.

Le marché du tourisme rencontre depuis peu des mutations importantes. Y faire face requiert aujourd’hui plus de politiques concertées entre collectivités. Nous exprimons ici le souhait de construire avec vous des démarches qui répondront aux exigences actuelles des visiteurs et des entreprises, dans le respect de la qualité environnementale et patrimoniale de la destination Finistère.

En effet, le tourisme ne se limite plus à une action estivale. Pour assurer l’avenir de ce secteur important de notre économie, nous devons faire en sorte qu’il trouve davantage sa place dans les politiques transversales d’aménage-ment de nos territoires (SCOT, PLU, Schémas de déplacements et de transports...).

Finistère tourisme - Agence de développement touristique, est un établissement public créé à l’initiative du Conseil général du Finistère. Notre action s’inscrit dans le cadre du Schéma départemental du tourisme 2014-2018.

Ce schéma prévoit la mise en place de dispositifs visant à sensibiliser les élus locaux aux problématiques du tou-risme. Dans ce but, nous reviendrons régulièrement vers vous et développons à votre attention plusieurs outils d’information. Ce guide est le premier d’une nouvelle collection thématique. Nous vous adresserons également chaque mois une « Lettre Tourisme et Collectivités » traitant de questions d’actualité.

Si vous le souhaitez, nous pouvons aussi vous accompagner dans vos démarches : appui à la définition de votre projet touristique de territoire, de votre stratégie marketing, et mettre à votre disposition des données statistiques et diverses études de marché. Nous agissons également en partenariat avec les offices de tourisme et pays tou-ristiques dans les domaines de la promotion, la communication, le numérique, et l’appui à la commercialisation...

Les élus et l’équipe de l’Agence de développement touristique du Finistère sont à votre écoute pour construire avec vous le tourisme de demain. N’hésitez pas à nous contacter,

Recevez nos meilleures salutations.

Éditorial

Michaël QuernezPrésident Finistère tourisme

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 4

sommaire02 Glossaire

03 Éditorial

07 Partie 1 : exercer mon rôle d’élu au tourisme

8 Ce que dit la loi : le Code du tourisme

L’Etat La Région Le Département Les communes et les intercommunalités Les autres organismes territoriaux

11 L’office de tourisme : pivot de la politique communale ou communautaire

Définition et champs de compétences Quels statuts ? Quels financements ? Le classement de l’office de tourisme Les offices de tourisme dans le Finistère en 2014

14 Le statut des communes et le financement du tourisme

Les communes touristiques Les stations classées de tourisme La taxe de séjour

17 Le périmètre d’intervention de l’élu au tourisme

Que recouvre le champ du tourisme ? Une chaine de prestations ?

Photo couverture : Quimper

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 5

19 Partie 2 : connaitre le marché du tourisme

20 La France : première destination mondiale

Une place très disputée Un poids économique important

21 Le tourisme en Bretagne

21 Le tourisme en Finistère

Le Finistère dans les 10 premiers départements français Un marché très concurrentiel Une économie qui manifeste des signes de fébrilité

24 Des hébergements fixateurs de clientèles

85 % des hébergements sur le littoral Moins de lits marchands…

27 Partie 3 : élaborer le Projet touristique de mon territoire

28 Le rôle de l’élu au tourisme

Préparer l’avenir du territoire Organiser la concertation Allouer les ressources

31 Les outils et méthodes de conduite de projet

La démarche marketing Bâtir un projet cohérent avec les stratégies régionale et départementale Choisir le périmètre de mon territoire de projet Tenir compte du niveau de maturité touristique du territoire Établir le diagnostic du territoire Inscrire mon projet dans les documents de planification et les contrats de territoire

35 L’importance du travail en réseau

Rester connecté et suivre les tendances Les labels Le schéma départemental du tourisme 2014-2018 La marque et le plan marketing La stratégie marketing du tourisme finistérien Finistère tourisme Agence de développement touristique à votre service

Molène

exercer mon rôle

d’Élu au tourisme

Partie 1

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 7

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 8

Ce que dit la loi : le Code du tourisme

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

«  L’Etat, les Régions, les Départements et les Com-munes sont compétents dans le domaine du tourisme et exercent ces compétences en coopération et de façon coordonnée » - Article L111-1 du Code du tou-risme.

L’article L1111-3 du Code général des collectivités ter-ritoriales précise que « la répartition de compétences entre les communes, les départements et les régions ne peut autoriser l’une de ces collectivités à établir ou exercer une tutelle, sous quelque forme que ce soit, sur une autre d’entre elles ».

L’État

L’article L121-1 du code du tourisme prévoit que l’Etat définit et met en œuvre la politique nationale du tou-risme. Ses champs d’action sont :

La promotion touristique nationale en liaison avec les collectivités territoriales et les partenaires concernés

L’agrément et le classement des équipements, or-ganismes et activités touristiques

La coopération internationale dans le domaine du tourisme

La coordination des initiatives publiques et privées.

Le concours aux actions de développement tou-ristique engagées par les collectivités territoriales (notamment par la signature de Contrats de Plan avec les Régions).

Atout France est le groupement d’intérêt économique chargé de la définition de la stratégie nationale de promotion de la destination France. Atout France « poursuit un triple objectif de promotion du tourisme en France, de réalisation d’opérations d’ingénierie touristique et de mise en œuvre d’une politique de compétitivité et de qualité des entreprises du sec-teur » - Article L141-2 du Code du tourisme.

La Région

Article L131-1 du Code du tourisme « Dans le cadre de ses compétences en matière de planification, la Région définit les objectifs à moyen terme du déve-loppement touristique régional ».

Le Conseil régional confie tout ou partie de la mise œuvre de la politique du tourisme au Comité régional du tourisme », dans les domaines suivants :

Les études, la planification

L’aménagement et l’équipement, les aides aux hé-bergements

Les assistances techniques à la commercialisation

La formation professionnelle

La promotion touristique de la région en France et à l’étranger.

Etat

Région

Commune

EPCI

Département

Acte III de la décentralisation et le tourisme

Annoncé à la date de publication de ce guide, l’acte III de la décentralisation propose d’importantes réformes en matière de périmètres et de compétences des collectivités territoriales. Dès l’adoption des nouvelles dispositions, Finistère Tourisme vous proposera une version numérique actualisée de ce guide.

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 9

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

Le Département

L’article L132-1 du Code du tourisme prévoit que « dans chaque département, le Conseil général éta-blit, en tant que de besoin, un schéma d’aménage-ment touristique départementa l». L’article 132-4 pré-voit également que « le Conseil général confie tout ou partie de la mise en œuvre de la politique touristique du département à un Comité départemental du tou-risme/agence de développement touristique ».

Le Conseil général du Finistère

Le Conseil général du Finistère, qui consacre chaque année en moyenne 3,16 millions d’euros à l’appui au secteur touristique, a man-daté Finistère tourisme pour mettre en œuvre la politique du Département dans ce domaine. Finistère tourisme est un établissement public qui remplit pour les entreprises et les collecti-vités du territoire un rôle similaire à celui des services centraux d’une chaine volontaire, par l’apport d’expertise et d’accompagnement tout au long de la chaîne de prestations.

Susciter et accompagner les initiatives, conseil-ler les acteurs touristiques publics et privés dans leurs stratégies et projets, dynamiser la commercialisation de l’offre, promouvoir la destination, contribuer à un aménagement du territoire durable et adapté aux pratiques tou-ristiques : telles sont les principales missions de Finistère tourisme, l’Agence départementale de développement touristique.

Les domaines d’activité de Finistère tourisme sont les suivants :

Expertise stratégique (contribuer à inscrire le tourisme dans des stratégies globales et innovantes)

Expertise et conseil auprès des collectivi-tés (accompagner les collectivités pour une meilleure prise en compte du tourisme dans les politiques publiques)

Veille et observation (collecter, analyser, mettre à disposition des données touris-tiques départementales)

Communication et promotion (développer l’image touristique du Finistère, sa notoriété et son attractivité)

Mise en marché de l’offre (stimuler le déve-loppement d’une offre visible, accessible et en phase avec les tendances de consomma-tion et accompagner sa commercialisation)

Accompagnement et conseil auprès des professionnels (apporter aux entreprises les conseils et outils propres à les aider dans le développement de leur activité)

Les Communes et les Intercommunalités

En tant que premier acteur au niveau local, la Com-mune dispose de la clause de compétence générale et donc, de la compétence tourisme au même titre que le Département ou la Région.

Article L133-1 « Une commune peut, par délibération du Conseil municipal, instituer un organisme chargé de la promotion du tourisme, dénommé office de tou-risme...».

La commune peut aussi transférer sa compétence à un groupement intercommunal (EPCI - Etablissements Publics de Coopération Intercommunale), qui exer-cera de plein droit, en lieu et place des communes membres, les compétences dans ce domaine. L’inter-vention des EPCI en matière de tourisme s’inscrit, selon le périmètre de l’action souhaitée par l’EPCI, au sein des compétences obligatoires (l’aménage-ment de l’espace et le développement économique), optionnelles ou facultatives. Il est possible pour un EPCI d’instituer un office de tourisme (il est également possible de créer un office de tourisme entre plusieurs groupements de communes) – Cf. Article L134-5 du code du tourisme. Il est également possible pour une commune de ne transférer qu’une partie de la com-pétence en matière de développement touristique (par exemple la gestion des itinéraires de randonnée ou d’équipements), et de ne conserver que la com-pétence liée à la création et à la gestion d’un office de tourisme. Dans le Finistère, ces dernières années, plusieurs des EPCI se sont vus transférer tout ou partie de la compétence tourisme communale.

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 10

Les autres organismes territoriaux

Au-delà des organismes dont les compétences sont précisées et encadrées par le Code du tourisme, les politiques touristiques des communes et intercommu-nalités peuvent également être déléguées ou menées en collaboration avec d’autres organismes.

Les pays touristiques

Il existe 9 pays touristiques dans le Finistère portés par les communes et intercommunalités. Ils sont égale-ment signataires de conventions avec le Conseil régio-nal de Bretagne et le Conseil général du Finistère. Ils interviennent dans les domaines suivants :

Organisation de la concertation locale entre acteurs du tourisme

Conseil aux investisseurs porteurs de projet touris-tique (hébergement, équipements de loisirs, ani-mations…)

Assistance technique : montage de dossiers de sub-ventions, avis sur la faisabilité (technique, écono-mique, financière) des projets

Qualification de l’offre en cohérence avec les poli-tiques nationales, régionales et départementales : Tourisme et Handicap, Plan Qualité France, Accueil vélo…

Promotion de l’offre touristique locale Accompagnement des acteurs locaux dans l’utilisa-tion des outils numériques

Les Chambres consulaires

Les chambres consulaires sont des corps intermé-diaires de l’État ayant pour rôle de représenter les acteurs des différents secteurs économiques et d’exer-cer pour leur compte des activités d’appui. Dans le Finistère, les trois Chambres de commerce et d’indus-trie territoriales (Brest, Morlaix, Quimper Cornouaille) accompagnent le développement des entreprises touristiques, apportent leur assistance technique aux porteurs de projets pour construire leur business plan ou déposer des demandes d’aides à l’investissement, soutiennent et animent des réseaux de prestataires, dans les domaines de l’hôtellerie, de l’hôtellerie de plein-air, de la restauration ou des équipements ré-créatifs et de loisirs, du tourisme de découverte éco-nomique. Ce sont également des acteurs impliqués dans les questions d’infrastructures et de transports : aéroports, ports... La Chambre d’agriculture intervient également dans le secteur du tourisme, au travers d’actions visant à la diversification des activités agri-coles, ou la valorisation et vente de produits locaux à la ferme. Ce sont des acteurs impliqués dans l’élabo-ration des documents de planification et d’urbanisme. La Chambre de métiers et de l’artisanat est aussi un acteur de la filière tourisme, au regard des retombées indirectes de l’activité dans plusieurs secteurs d’activi-tés annexes (artisans…).

Les Parcs naturels (PNRA, PNMI), le SMATAH…

Les Parcs naturels relèvent du Code de l’Environne-ment. Ils ont pour vocation première la préservation, la gestion et la valorisation de milieux et paysages de grande qualité. Dans le Finistère le Parc naturel régio-nal d’Armorique contribue au développement écono-mique, social, culturel et à la qualité de la vie de son territoire. Il a pour mission d’assurer l’accueil, l’éduca-tion et l’information du public. Il intervient également dans la création et la gestion d’itinéraires de randon-nées. Territoire d’expérimentation, il accompagne aus-si les initiatives en matière de développement durable.

Le Parc naturel marin d’Iroise vise à la connaissance et à la protection du milieu marin ainsi qu’au développe-ment durable des activités maritimes. Il mène des ac-tions en faveur du patrimoine naturel, de la qualité de l’eau, des activités de loisirs… Les parcs soutiennent les acteurs locaux et les populations dans la mise en œuvre d’actions touristiques soutenables et fortement contributrices aux économies locales.

D’autres organismes territoriaux interviennent éga-lement dans le domaine du tourisme, comme par exemple le SMATAH (Syndicat Mixte d’Aménagement Touristique de l’Aulne et de l’Hyères).

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 11

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

l’office de tourisme : pivot de la politique communale ou communautaire

Définition et champs de compétences

L’office de tourisme est le premier outil à disposition de l’élu. Sa collectivité de rattachement (commune, intercommunalité…), à l’origine de sa création, décide de son statut, des missions et des moyens qui lui sont confiés.

L’office de tourisme peut être chargé par sa collectivité de rattachement de l’élaboration de la politique tou-ristique locale, applicable en général pour une durée de 4 à 6 ans. Celle-ci sera mise en place selon un plan d’action pluriannuel. Les différentes actions menées par l’office de tourisme peuvent couvrir plusieurs champs :

Accueil des touristes

Communication et promotion

Observation

Commercialisation de séjours

Collecte de la taxe de séjour

Coordination et animation des professionnels du tourisme

Quels statuts ?

Selon la nature des missions, du mode de gestion choisi et des moyens confiés à l’office, la collectivité devra décider de la forme juridique la plus adaptée, bien que la structure par défaut soit désormais l’EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Com-mercial) :

Les offices de tourisme de gestion publique : Les EPIC Régie gérant un SPIC (Service Public Industriel et Commercial)

Régie gérant un SPA (Service Public Administratif)

Les offices de tourisme de gestion privée : Les associations loi 1901 Les SEML (Société d’Economie Mixte Locale)

Quels financements ?

Le budget annuel de l’office de tourisme est composé de plusieurs sources de financements : subvention ac-cordée par la collectivité, taxe de séjour, adhésions… Les recettes de la taxe de séjour sont affectées aux dépenses destinées à favoriser la fréquentation touris-tique de la commune. Lorsque l’office est un EPIC, le produit de la taxe de séjour lui est directement attri-bué.

Article L133-3 du code du tourisme

L’office de tourisme assure l’accueil et l’infor-mation des touristes ainsi que la promotion touristique de la commune ou du groupement de communes, en coordination avec le comité départemental et le comité régional du tou-risme.Il contribue à coordonner les interventions des divers partenaires du développement touris-tique local.Il peut être chargé, par le conseil municipal, de tout ou partie de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique locale du tourisme et des programmes locaux de développement touris-tique, notamment dans les domaines de l’éla-boration des services touristiques, de l’exploita-tion d’installations touristiques et de loisirs, des études, de l’animation des loisirs, de l’organi-sation de fêtes et de manifestations culturelles.L’office de tourisme peut commercialiser des prestations de services touristiques dans les conditions prévues au chapitre unique du titre Ier du livre II.Il peut être consulté sur des projets d’équipe-ments collectifs touristiques.L’office de tourisme soumet son rapport finan-cier annuel au conseil municipal.

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 12

Le classement de l’office de tourisme

Depuis l’arrêté du 12 novembre 2010, les anciens clas-sements des Offices de tourisme en 1, 2, 3 et 4 étoiles ont été remplacés par une nouvelle procédure avec désormais 3 catégories d’Offices de tourisme. Le clas-sement n’est pas obligatoire. Il est le choix du conseil municipal, communautaire ou de l’organe délibérant. Il est prononcé par arrêté préfectoral pour 5 ans.

Pourquoi classer son Office de tourisme ?

Le classement d’un Office de tourisme permet une reconnaissance des compétences et des moyens dont dispose la structure. Il est un point de repère fiable et de premier ordre pour les touristes, mais aussi pour les acteurs touristiques du territoire (élus, techniciens, professionnels…). Le classement est également néces-saire en vue du classement en commune touristique ou en station de tourisme.

Les catégories

Office de catégorie I : une structure de type entre-preneurial ayant vocation à fédérer les profession-nels et à développer l’activité touristique dans un territoire supportant d’importants flux nationaux et internationaux. L’usage des NTIC (type m-tourisme) y est indispensable. L’office doit également être cer-tifié ou labellisé (Qualité tourisme, ISO 9001…), et à ce titre dispose d’une politique de commercialisa-tion.

Office de catégorie II : une structure de taille moyenne qui propose des services pouvant générer des ressources propres, mettant en œuvre une poli-tique de promotion ciblée et des outils permettant l’amélioration de la qualité des services touristiques de son territoire.

Office de catégorie III : une structure de petite taille dotée d’une équipe permanente chargée de l’ani-mation du réseau de professionnels, de l’informa-tion des visiteurs et de la collecte de cette informa-tion pour sa diffusion à l’échelle locale.

Les critères de classement

La relation avec la clientèle En tant que mission principale des offices de tou-

risme, l’accueil et l’information des visiteurs occupe une grande part de l’évaluation. L’accessibilité, la qualité et la taille des locaux, les périodes et horaires d’ouverture, le service d’information, la qualité et la quantité des média et supports utilisés (notamment les applications web et mobiles) pour la diffusion de l’information seront par exemple évalués.

La relation avec les professionnels du tourisme L’Office a pour rôle d’assurer la coordination et

l’animation du réseau des professionnels du tou-risme et d’être au cœur de la politique de déve-loppement touristique. Les actions d’animation de ce réseau, la tenue d’un tableau de bord de l’offre touristique du territoire, de la fréquentation locale, ou encore la mise en place d’actions de sensibilisa-tion au développement durable, sont certains des éléments pris en compte.

La relation avec la collectivité Le positionnement des offices en tant qu’outils pri-

vilégiés de la mise en œuvre de la stratégie de la destination implique une évaluation de la conven-tion d’objectifs passée entre l’office et la collecti-vité territoriale l’ayant instituée. Les objectifs et moyens confiés à l’office, la pertinence de sa zone géographique d’intervention (évaluée notamment au regard d’un seuil de capacités d’hébergements), l’organisation et les compétences internes, le plan annuel d’actions et ses indicateurs de suivi-évalua-tion seront observés.

Quelle procédure ?

L’office de tourisme remplit le dossier de

demande de classement (www.tourisme.gouv.fr)

La collectivité de rattachement délibère

et sollicite le classement

Le représentant de l’Etat étudie le dossier

de demande

Si avis positif, arrêté de classement pour 5 ans

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 13

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

Les Offices de tourisme dans le Finistère en 2014

Le périmètre territorial des Offices dans le Finis-tèreLe nombre moyen d’offices de tourisme par départe-ment en France se situe aux alentours de 35. Le Finistère compte actuellement 45 offices de tou-risme. La tendance est au regroupement des offices : entre 2008 et 2014, le nombre d’offices de tourisme dans Finistère est passé de 79 à 45.

27 Offices communaux (60 %) 16 Offices intercommunaux ou communautaires (36 %)

2 Offices intercommunautaires (4 %)

Le statut des Offices de tourisme Dans la majorité des situations, les offices de tourisme du Finistère sont sous statut public (EPIC, régie, Syndi-cat mixte). 39% d’entre eux sont gérés par une asso-ciation.

20 Offices associatifs (44%) 17 Offices en EPIC (38%) 6 Offices en régie (13%) 2 Offices en syndicat mixte (5%)

Sour

ce: A

DT2

9

60%30%

4%

Le périmètre territorial des OT

Communal Intercommunal /

Communautaire Intercommunautaire

38%

13%

5%

44%

Le statut des OT

Association EPIC Régie Syndicat mixte

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 14

le statut des communes et le financement du tourisme

Les communes touristiques

Article L133-11 du Code du tourisme « Les communes qui mettent en œuvre une politique locale du tourisme et qui offrent des capacités d’hébergement pour l’accueil d’une population non-rési-dente..., peuvent être dénommées com-munes touristiques.

Quels critères ?

Disposer d’un office de tourisme clas-sé

Organiser des animations culturelles, artistiques, gastronomiques ou spor-tives

Disposer d’une capacité d’accueil tou-ristique minimale (Cf. Code du tou-risme Art. R. 133-33)

Quelle procédure ?

La délibération sollicitant la dénomination de commune touristique accompagnée du dossier de demande (liste nominative des hébergements, arrêté préfectoral de classement de l’office de tourisme, note de présentation des animations…) est adressée au préfet. Après examen, la dénomination de commune touristique peut être prise par arrêté préfectoral pour une durée de 5 ans.

Sour

ce: A

DT2

9

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

Les stations classées de tourisme

Selon la Loi n° 2006-437 du 14 avril 2006, le clas-sement en « station de tourisme » distingue les communes touristiques qui mettent en œuvre une politique tendant à assurer une fréquentation pluri-saisonnière, et à valoriser leurs ressources naturelles, patrimoniales et culturelles…

Les stations classées peuvent bénéficier du surclasse-ment démographique, de la majoration de l’indemnité des élus et, sous certaines conditions, de la perception d’un taxe additionnelle aux droits de mutation.

Quels critères ?

Des critères variés doivent être respectés par la com-mune. Ils sont détaillés par l’Arrêté du 2 septembre 2008 relatif aux communes touristiques et aux sta-tions classées de tourisme.

Disposer d’une capacité d’accueil touristique de na-tures (hôtels, campings...) et de catégories variées (2*, 4*, ...), dont 70% est classée.

Proposer des créations et animations culturelles, faciliter les activités physiques et sportives.

Mettre en valeur les ressources naturelles, patrimo-niales ou bâties, et les savoir-faire professionnels ayant un caractère traditionnel, historique, gastro-nomique ou régional.

Offrir des commerces de proximité et des structures de soins à toutes les catégories de touristes.

Disposer d’un document d’urbanisme (PLU ou POS) et d’un plan de zonage d’assainissement collectif et non collectif, et mettre en œuvre des actions en matière d’environnement, d’embellissement du cadre de vie…

Organiser l’information, en plusieurs langues, des touristes sur les activités et facilités offertes.

Faciliter l’accès à la commune et la circulation à l’intérieur de celle-ci.

Quelle procédure ?

La délibération sollicitant le classement en station de tourisme accompagnée du dossier de demande est adressée au Préfet. Dans un délai de 6 mois le Préfet adresse au Ministre chargé du tourisme, accompagné de son avis, le dossier de demande. La décision de classer est prononcée par décret pris sur le rapport du Ministre chargé du tourisme. Le classement est pro-noncé pour une durée de 12 ans, dans un délai d’un an à compter de la date de réception par le Préfet du dossier de demande complet.

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 15

La taxe de séjour

Qui peut instituer la taxe de séjour ?

Communes et EPCI

Selon le Code des collectivités territoriales, peuvent instituer la taxe de séjour, les communes béné-ficiant de la dotation pour les communes touris-tiques et thermales de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement), les communes du Littoral, les communes de Montagne ainsi que les communes qui réalisent des actions de promotion en faveur du tourisme (participation au financement d’un syndicat d’initiative ou d’un O.T, installation d’un camping municipal, réalisation d’équipements à vocation touristique, financement de campagnes de promotion, etc.)

Les groupements de communes peuvent se subs-tituer aux communes pour instituer une taxe de séjour forfaitaire (la taxe ne peut néanmoins être instituée à la fois au profit d’un groupement et de la commune).

Conseils généraux

Les Conseils généraux peuvent instituer une taxe additionnelle de 10% à la taxe de séjour perçue par les communes ou groupements de communes. Cette taxe additionnelle est établie et recouvrée se-lon les mêmes modalités que la taxe à laquelle elle s’ajoute. Son produit est reversé par la commune ou l’EPCI au Département à la fin de la période de perception en tant que recette fiscale de la section de fonctionnement.

Le Conseil général du Finistère a voté l’institution de cette taxe le 25 octobre 2010, pour une mise en œuvre effective à depuis le 1er janvier 2011. En France, 34 départements perçoivent la taxe de séjour additionnelle.

Le produit de la taxe de séjour en Finistère

Le produit de la taxe de séjour perçu en Finistère a été multiplié par 2,6 entre 2000 et 2011, passant de 940 757 euros à 2 558 747 euros. Le produit de cette taxe a constamment augmenté sur cette période à l’exception d’un décrochage sur l’année 2008 (-3% par rapport à 2007).En 2011, 82 collectivités ont perçu la taxe de séjour en Finistère : 72 communes (-1 par rapport à 2010) et 11 EPCI (+2 par rapport à 2010). En 10 ans, le nombre de collectivités percevant la taxe est passé de 61 à 82. Le produit moyen de la taxe de séjour par collectivité a été plus que doublé entre 2000 et 2011, passant de 15 422 euros à 31 204 euros.

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

940

757

964

652

1 08

4 80

9

1 21

3 96

0

1 50

8 16

0

1 73

1 32

2

1 90

6 87

7

1 99

1 23

2

1 93

1 65

7

2 01

0 60

4

2 16

6 87

3

2 55

8 74

7

0

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

3 000 000

Les collectivités ayant mis en place la taxe de séjour en Finistère en 2011Source: ADT29

Évolution du produit de la taxe de séjour en FinistèreSource: ADT29

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

Communes ou EPCI Produit total % totalBrest Métropole Océane 341 118 13,30%Bénodet 229 220 9,00%Fouesnant-les-Glénan 205 040 8,00%Crozon 143 730 5,60%CA Quimper Communauté 112 645 4,40%CC Pays Léonard 106 717 4,20%La Forêt-Fouesnant 99 463 3,90%CC pays de Douarnenez 90 872 3,60%Concarneau 77 044 3,00%Névez 69 973 2,70%Penmarc’h 59 872 2,30%Clohars Carnoët 57 886 2,30%Trégunc 57 799 2,30%CC Baie du Kernic 55 708 2,20%CC Plabennec et Abers 47336 1,80%Pont-Aven 45 374 1,80%Carantec 43 996 1,70%Camaret sur mer 39 885 1,60%CC Haut Pays Bigouden 38 844 1,50%St Nic 38 571 1,50%Combrit 38 342 1,50%Plougonvelin 31 970 1,20%CC Lesneven Côte des Légendes 31881 1,20%Audierne 29 453 1,20%Moëlan sur Mer 29 308 1,10%Plobannalec 29 015 1,10%

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 16

Modalités de perception de la taxe de séjour

Périodes et types d’hébergements assujettis La commune ou le groupement de communes fixe

les modalités de la taxe de séjour : Période d’imposition : toute l’année ou période(s)

définie(s) dans l’année Hébergements concernés et tarifs (hôtels de tou-

risme, résidences de tourisme, meublés de tou-risme, villages de vacances, terrains de camping…).

Mode de collecte La taxe de séjour est collectée par l’hébergeur (qu’il

soit professionnel ou occasionnel) qui la reverse auprès de la collectivité (receveur municipal, Trésor Public). Cette taxe est soit incluse dans le prix de location (taxe forfaitaire), soit rajoutée à la location avec une ligne distincte sur la facture et récupérée à l’arrivée du client (taxe au réel).

Tarifs Les tarifs de la taxe de séjour varient de 0,20€/jour/

personne à 1,50€ en fonction du type d’héberge-ment et de son niveau de confort. Ces tarifs sont fixés dans les limites du barème prévu à l’article 1er du décret n° 2002-1549 du 24 décembre 2002. Ce barème tient compte de la nomenclature des natures d’hébergement fixée par le décret n° 2002-1548. Si la taxe additionnelle à la taxe de séjour est perçue, ces tarifs sont majorés de 10%.

Taxe de séjour au réel, taxe de séjour forfaitaire ?

La loi du 6 janvier 1988 a élargi le champ d’applica-tion de la taxe et a instituée la possibilité de choisir entre la taxe de séjour « au réel » et la taxe de séjour « forfaitaire ».

La taxe de séjour au réel Elle est fixée par nature et par catégorie d’héber-

gement, le montant étant variable par personne et par nuitée de séjour. Les hébergeurs perçoivent la taxe auprès des personnes qui ne sont pas domi-ciliées dans la commune et qui n’y possèdent pas une résidence secondaire (dans ce cas, elles sont assujetties à la taxe d’habitation). Le versement de la taxe par le logeur à la collectivité intervient en principe à la fin de la période de perception.

La taxe de séjour forfaitaire Elle est calculée sur la capacité d’accueil de l’héber-

gement. Le montant de base du forfait est donc in-dépendant du nombre de personnes effectivement hébergées. Les collectivités peuvent l’instituer par une délibération du Conseil (communautaire ou municipal) qui doit préciser la nature des héberge-ments auxquels s’applique la taxe. Les hébergeurs reversent la taxe à la collectivité à la fin de la pé-riode de perception.

Taxe de séjour au réel Taxe de séjour forfaitaireLe touriste paie la contribution via le logeur Le logeur est directement redevable

Mode de calcul :Montant Taxe de séjour x nb de personnes x

nb de nuitées

Mode de calcul :Montant Taxe de séjour x capacité totale x

taux moyen d’occupationTaxe exclue de la base d’imposition de la TVA

(déduite du CA)Taxe inclue dans la base d’imposition de la TVA

Montant de la Taxe de séjour est clairement affiché en supplément de la nuitée.

Montant de la Taxe de séjour est inclus dans le prix de la nuitée et n’apparaît pas

distinctement

La loi impose aux logeurs la tenue d’un registreLes logeurs adressent une déclaration en

mairie indiquant la période de location, et la capacité d’accueil qui sert de base au calcul de

la Taxe de séjour

La taxe de séjour au réel ou au forfait ?Source: ADT29

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 17

le périmètre d’intervention de l’élu au tourisme

Que recouvre le champ du tourisme ?

Etre élu au tourisme consiste à construire et à piloter un projet de territoire pour des pratiques de tourisme et d’excursionnisme, et pour des loisirs de proximité (les habitants sont eux-mêmes consommateurs et bé-néficiaires des prestations des sites, musées…).

Le tourisme est une conception large qui caractérise les déplacements des personnes hors de leur domicile, pour divers motifs : tourisme d’agrément (tourisme balnéaire, tourisme urbain, tourisme de thalassothé-rapie, tourisme de randonnées...), tourisme d’affaires (congrès, séminaires, évènementiels professionnels). A cette définition du tourisme, s’ajoute également celle de l’excursionnisme. On entend par excursionnisme, un déplacement hors du domicile sans nuitée. Selon les approches, sont considérés comme excursionnistes des personnes en excursion à quelque dizaines de kilomètres de leur domicile.

Aux côtés des acteurs publics et privés du tourisme, vous allez participer à l’organisation de l’offre de votre territoire. Il vous faudra également compter sur les offres des territoires voisins et vous concerter, voire vous coordonner avec eux. Le touriste ne connait en effet pas les frontières administratives de votre com-mune ou intercommunalité et va le plus souvent, selon son profil se déplacer dans un périmètre de consommation plus vaste que celui dont vous avez la charge. Opter pour une vision globale et transversale de ces phénomènes est souvent un bon moyen de qualifier véritablement le potentiel de votre territoire. Vous trouverez dans ce guide des éléments de mé-thode pour établir le diagnostic touristique de votre commune et/ou intercommunalité.

Une chaine de prestations ?

Le tourisme au sens large désigne l’ensemble des prestations auxquelles les visiteurs feront appel, que l’on dénomme la chaine de prestations touristiques. La satisfaction du visiteur et la compétitivité de votre destination, ou de votre territoire, sera d’autant plus grande que la chaine de prestations sera complète, cohérente et qualitative.

À retenirÊtre élu au tourisme, c’est prendre en charge un domaine d’activité transversal, dont les presta-tions sont interdépendantes les unes des autres. Apporter de la valeur ajoutée à ce domaine d’activité, c’est d’abord mettre de la cohérence dans la chaine de prestations et agir, de manière concertée avec les autres acteurs, sur plusieurs paramètres : notoriété et image de votre terri-toire, information des visiteurs, desserte et acces-

sibilité, qualité de l’accueil, gammes d’héberge-ments, restaurants, cafés, offre culturelle et de loisirs, fêtes et évènements...

Le cadre réglementaire de votre action est pré-cisé par le Code du tourisme. L’acte III de la dé-centralisation, en cours de discussion,propose des réformes en matière de compétences des collecti-vités territoriales.

Partie 1 / exercer mon rôle d’Élu au tourisme

rêver et s’informer

se déplacer s’héberger

se nourrirse divertir

se faire des souvenirs les partager

1 2

34

5 6

Pour venir sur place Hébergement marchand

Hébergementnon marchand

HôtelLocationCamping

Chez des amis, la famille

Résidencesecondaire

Culture & patrimoine

Sports & nautisme

Loisirs & équipements

Nature & paysages

RestaurantsProduits locaux

Autres

Concarneau

connaître

le marcHÉ

du tourisme

Partie 2

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 19

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 20

Partie 2 / connaître le marcHÉ du tourisme

la France : première destination mondiale

Une place très disputée

Dans un secteur en très forte progression (+ 364% de voyageurs internationaux en 32 ans !), la France est la première destination mondiale, avec près de 83 mil-lions de touristes accueillis en 20121. Mais cette place est de plus en plus disputée : la France accueillait en 1980 10,6% des touristes internationaux, contre 8% en 2012. Depuis 1980, on assiste à l’émergence ou à l’affirmation de nouvelles destinations : la Chine, la Turquie, la Thaïlande, mais aussi les métropoles (tou-risme urbain), ont considérablement augmenté leurs parts de marché et supplantent d’autres destinations « historiques ».

Il est également important de rappeler que si la France est la 1ère destination mondiale, elle ne se situe qu’au 3ème rang international en termes de recettes. Paris reste en France le premier des territoires visités par les touristes étrangers.

Un poids économique important

La consommation touristique en France est évaluée à 149 milliards d’euros en 20122.

Les principaux postes de dépenses sont l’hébergement (marchand et non marchand), le transport, la restau-ration, les cafés, les activités culturelles et de loisirs...

1/3 des revenus générés par l’activité touristique est le fait de consommateurs étrangers, soit 50,3 milliards d’euros qui permettent au secteur du tourisme de dis-poser d’une balance des paiements positive.

Arrivées de touristes internationaux (en millions)

1980 2012 France 30,1 83 États-Unis 22,5 66,9 Chine* 3,5 57,7 Espagne 22,3 57,7 Italie 22 46,4 Turquie 0,9 35,7 Allemagne 11,1 30,4 Royaume-Uni 12,4 29,2 Russie nd 25,7 Malaisie 2,1 25 *Hors Hong-kong et Macao, Source : OMT

Chiffres clés

83 millions arrivées de touristes internatio-naux en France en 2012

8% des arrivées dans le monde 149 milliards d’euros de consommation touristique intérieure en 2012

Dont les 2/3 proviennent des consomma-teurs français

Dont 1/3 provient des consommateurs étrangers

7,33% du PIB en 2012 (DGCIS) 1 245 000 emplois caractéristiques du tou-risme au 31/12/2012 (Acoss)

Les postes de dépense en matière de consommation touristiqueSource: Compte satellite du tourisme, base 2005, DGCIS

5%

18%

12%

12%10%

16%

15%

6%6%

Services des voyagistes et agences de voyages

Services de transport non urbain

Restaurants et cafés

Péages, carburants, locations de véhicules de tourisme

Hébergements touristiques non marchands

Hébergements touristiques marchands

Autres dépenses (transports sur place, shopping, etc.)

Aliments et boissons

Activités culturelles, sportives et de loisirs1 Source : Organisation mondiale du tourisme2 Source : Compte satellite du tourisme, base 2005, Dgcis.

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 21

Partie 2 / connaître le marcHÉ du tourisme

le tourisme en Bretagne

La Bretagne est une région touristique de premier plan. Ses atouts naturels, sa culture..., mais aussi la qualité de ses entre-prises (hôteliers, restaurateurs…) la situent à la 4e place en France en nombre de nuitées.

Chiffres clés du tourisme en Bretagne

94,6 millions de nuitées en Bretagne en 2013 Dont 28,4 millions en Finistère

54% de nuitées en juillet août 85% de nuitées françaises 50 000 emplois salariés directs en Bretagne,

Dont 14 300 en Finistère 4,8% de l’emploi salarié régional (5,2% en Finistère) 1 550 000 lits touristiques en Bretagne en 2012 9 millions de touristes en Bretagne en 2012 675 millions d’euros d’investissements en Bretagne 8 sites bâtis de plus de 90 000 visiteurs par an

Dont 2 en Finistère

Le Finistère, dans les 10 premiers départements français

Selon les indicateurs retenus (nuitées, séjours) ou selon les périodes observées, le Finistère se situe au 9e rang des départements fran-çais (au 7e rang sur la saison d’été).

Des retombées directes, indirectes et induites

L’activité génère également plus d’1 milliard d’euros de consom-mation3 en Finistère par an. Ces retombées profitent à la fois direc-tement aux entreprises du tourisme mais aussi à d’autres secteurs d’activité indirectement concernés : le bâtiment lors de travaux dans les hébergements, les commerces alimentaires, les boutiques, les grandes et moyennes surfaces...

Le tourisme peut concourir par conséquent au maintien d’activités essentielles à la qualité du cadre de vie des habitants d’un terri-toire. Dans certains territoires, c’est en effet l’afflux de fréquenta-tion estivale qui permet une densité de services et de commerces plus importante pour les habitants à l’année que ce que l’on ob-serve en moyenne pour ce niveau de population permanente dans d’autres territoires.

Les 10 premières destinations départementales des Français pour leurs voyages personnels en 2012Source: DGCIS, enquête SDT

3 Source : Octant Analyse n°14, INSEE Bretagne/ADT Finistère Tourisme

le tourisme en Finistère

Rang DépartementRépartition des nuitées (en %)

Durée moyenne de voyage

(en nuitées)1 Var 4,4 8,22 Hérault 3,6 6,93 Charente-Maritime 3,6 7,34 Vendée 3,3 6,45 Morbihan 2,8 6,76 Savoie 2,8 77 Haute-Savoie 2,7 7,18 Pyrénées-Orient. 2,6 8,99 Finistère 2,5 6,910 Alpes-Maritimes 2,5 7,9

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 22

Un marché très concurrentiel

Depuis plusieurs années, l’activité donne des signes de repli qui longtemps ont pu paraître suffisamment faibles ou trop liés au contexte économique mondial ou à la météo pour réellement alerter le milieu tou-ristique. Cependant, la mise en parallèle du niveau qualitatif de l’offre et de la diminution de la fréquen-tation, montre que des raisons structurelles peuvent expliquer pour partie les courbes de fréquentation enregistrées ces dernières années.

Cette baisse progressive trouve ses racines dans l’évo-lution du comportement des consommateurs (budget, usages d’internet, attentes qualitatives fortes…), et dans la concurrence renforcée entre les destinations.

Augmentation de l’offre touristique européenne et française

Le développement du trafic aérien (compagnies Low-cost) et des lignes à grande vitesse a offert de nouvelles opportunités aux touristes. Des destinations lointaines se sont rapprochées en termes de temps et de coût et ont accentué la concurrence : Paris est désormais à 3h30 de la Méditerranée et à 2h30 de l’Alsace par exemple. Des billets d’avion pour la Grèce, l’Italie, l’Espagne sont proposés pour moins de 100 euros… En Finistère le projet de LGV devrait rapprocher Brest et Quimper de Paris (3h30), et ainsi contribuer à élar-gir la zone de chalandise du département.

Le développement des courts séjours et week-ends

L’essor des courts séjours et week-ends est l’une des importantes évolutions du tourisme des dernières an-nées. Le traditionnel modèle des grands départs en

vacances durant juillet ou août est peu à peu remis en question au profit de départs plus réguliers et plus courts : les week-ends urbains, les escapades cultu-relles, tout au long de l’année, se sont développés.

Le Finistère reste une destination de haute saison et peine à sortir son épingle du jeu face à la concurrence de destinations dont l’offre correspond mieux à ces nouvelles pratiques (capacités hôtelières plus impor-tantes, LGV…).

Les usages décuplés d’Internet

En dix ans, internet a complètement bouleversé les modes de consommation. Aujourd’hui les ¾ des Fran-çais utilisent Internet pour préparer leurs voyages, plus de la moitié y réservent leurs séjours, et chaque vacancier passe en moyenne 1h34 par jour à surfer sur le web. L’apparition récente des Smartphones et tablettes a accentué le phénomène. Désormais on se renseigne sur les bons plans, on évalue son lieu de vacances via les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…), on consulte les sites d’avis de consommateurs (Tripad-visor…) avant de réserver en ligne. Internet a considé-rablement accru la concurrence entre les destinations et les modes de consommation.

Des taux de départ en vacances en recul

Plusieurs études montent une tendance à la stagna-tion des taux de départ en vacances depuis une quin-zaine d’années, voire à une baisse en 2013 comme l’ont montré les résultats d’études publiés en mars 2014. Le taux de départ en vacances est la propor-tion d’individus qui sont partis au moins une fois en vacances sur une année donnée. Ce taux se situe en France en dessous des 60 %.

Partie 2 / connaître le marcHÉ du tourisme

Les principales évolutions du marché du tourisme dans les années 2010Source : ADT29

Usages du web

Achat-comparaison via internet

Partage via les réseaux sociaux du récit de son séjour

Budget

Les Français sont moins nombreux à partir (<60%)

Réduction du budget vacances des ménages

Concurrence

Accessibilité renforcée de nouvelles destinations par le low cost ou la LGV

Pratiques

Développement des courts séjours, week-ends

Attentes qualitatives plus importantes

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 23

Partie 2 / connaître le marcHÉ du tourisme

Une économie qui manifeste des signes de fébrilité

Le Finistère est l’une des destinations phares de Bretagne. Il représente 30% des nuitées réalisées dans la région, soit 28,4 millions4 des 94 millions de nuitées touristiques. Les volumes de nuitées enregistrées en Bre-tagne, comme en Finistère, ont connu des fluctuations depuis une dizaine d’années.

Contrairement aux idées reçues, cette tendance à la baisse est surtout marquée par un fléchissement des volumes de nuitées en haute saison estivale.

En 15 ans, la fréquentation touristique en Finistère s’est profondément modifiée : la fréquentation sur les bords de saison (mai-juin-septembre) et les week-ends est restée stable ou a aug-menté,

le cœur de saison (juillet-août) a connu une importante baisse de fréquentation : près de 480 000 visiteurs étaient présents au plus fort de la saison (15 août) en 1997, alors qu’ils n’étaient que 360 000 en 2013 à la même période. Le cœur de saison reste par ailleurs la période la plus importante en termes de fréquentation.

Évolution 1997/2013 de la fréquentation touristique extra départementale en Finistère (en nuitées)Source : Méthode des flux – BET F. Marchand/Propriété des données : CG29/ADT29/CCI29

32 3

31 5

19

31 5

44 7

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30 4

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4 Source : BETF. Marchand/CG29/ADT29/CCI29 méthode des flux

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2013

1997

Évolution 1997/2013 des flux touristiques journaliersSource : BET F.Marchand – Méthode des Flux/Propriété: CG29-ADT29-CCI29

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 24

des hébergements, fixateurs de clientèle

Le nombre total d’hébergements dans le Finistère est de 450 500 lits touristiques (dont 323 000 lits tou-ristiques non-marchands). Avec 127 500 lits touris-tiques dans le secteur marchand5, le Finistère est le 1er département breton en nombre de lits dans cette catégorie. Les capacités d’accueil marchandes se com-posent de 199 campings classés et parcs résidentiels de loisirs (63% des lits), 178 hôtels classés, de 4125 locations et chambres d’hôtes...

Ces hébergements font du Finistère une destination touristique de premier ordre. Le Finistère est notam-ment le 7e département français en nombre de lits touristiques, et le 8e en nombre de lits marchands6.

Partie 2 / connaître le marcHÉ du tourisme

Lexique

Hébergement marchand : Hébergement classé ou labellisé donnant

lieu à une rémunération de la prestation offerte (campings, hôtels, meublés, villages-vacances, résidences de tourisme…).

Hébergement non marchand : Hébergement ne donnant pas lieu à une

rémunération de la prestation offerte (rési-dence principale ou secondaire de parents et amis, résidence secondaire personnelle).

Capacité d’accueil : Nombre de personnes pouvant être ac-

cueillies en même temps dans un héberge-ment ou un territoire. La capacité d’accueil s’exprime en nombre de lits touristiques.5 Source : Source : Base communale des hébergements touris-

tiques 2014, ADT Finistère Tourisme6 Source : RN2D, 2012

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 25

Partie 2 / connaître le marcHÉ du tourisme

85 % des hébergements sont sur le littoral

Les littoraux sont à la fois les lieux les plus attractifs et les plus fréquentés et ceux où se concentrent les plus grandes capacités d’accueil, avec près de 85% des capacités d’accueil du Finistère.

Moins de lits marchands…

Les littoraux sont aussi les espaces qui ont enregis-tré ces dernières années une diminution du nombre de lits (pression foncière immobilière en front de mer dans certaines stations, inadaptation de certaines ty-pologies d’hébergements aux attentes actuelles des clientèles, difficultés d’agrandissement pour assurer la viabilité des entreprises…). De nombreux établis-sements ont en effet disparu au cours des dernières années : 45 hôtels et 43 campings ont fermé leurs portes depuis 1983. Ces fermetures ont entrainé une baisse générale des capacités marchandes du Finistère de l’ordre de 17 % depuis 2003.

Ce point est suffisamment fort pour être signalé. De l’avis général, la priorité doit être donnée au maintien des hébergements marchands et des entreprises tou-ristiques sur le littoral finistérien. Il en va de la santé de l’économie touristique finistérienne et de son devenir. En effet, les capacités marchandes conditionnent la possibilité pour un territoire d’accueillir des popula-tions touristiques et le nombre de touristes qu’il est possible d’accueillir simultanément. C’est aussi une condition à remplir pour maintenir une mixité sociale et générationnelle sur certains littoraux. Le Schéma départemental du tourisme 2014-2018 a fait du sou-tien à l’hébergement marchand, notamment les hô-tels et campings, une de ses priorités.

... Et plus de résidences secondaires

Avec 127 000 résidences secondaires recensées en Finistère, soit 323 000 lits, l’hébergement non mar-chand représente 72 % de l’hébergement touristique du territoire. Le nombre de résidences secondaires a augmenté depuis 2005 : + 18 %. Un ralentissement, voire une stabilisation du nombre de résidences est observé depuis 2009.

Dans certains territoires finistériens, l’hébergement non marchand représente plus de 85 % des capacités d’accueil.

Capacités d’accueil 2014 en Finistère (en nombre de lits) Source: base communale des hébergements 2014/ADT29

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2003 2009 2014

Nom

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Lits marchands Lits non marchands

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Campings classé

Hôtels classés

Locations et chambres d'hôtes classées/labellisées

Résidences de tourisme classées

Villages de vacances classés

Autres hébergements*

Résidences secondaires

Capacités d’accueil 2014 en Finistère (en nombre de lits)Source: base communale des hébergements 2014/ADT29

À retenirLe tourisme est l’un des secteurs économiques majeurs du Finistère. Avec plus de 28 millions de nuitées enregistrées chaque année, le départe-ment se situe dans les 10 premiers départements français.

Dans un contexte plus concurrentiel que par le passé, l’activité manifeste depuis quelques années des signes de fébrilité. L’offre d’héber-gements est en mutation et doit répondre à de nouveaux comportements de consommation.

L’offre marchande est plutôt en diminution, sur-tout sur le littoral.

L’attention des décideurs locaux doit être atti-rée sur ce point, de façon à maintenir une offre diversifiée et qualitative dans les communes de bord de mer.

Plougonvelin - La pointe St-Mathieu

Élaborer

le Projet

de mon territoire

Partie 3

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 27

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 28

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

le rôle de l’élu au tourisme

Préparer l’avenir du territoire

Vous trouverez ci-après quelques pistes de réflexion, résultant de discussions avec des élus locaux ayant mené à bien des projets dans le domaine du tourisme dans le Finistère.

La vocation de ce guide est simplement de parta-ger avec vous quelques facteurs clés de succès et de traduire dans les pages suivantes l’intérêt des outils de marketing territorial pour définir une stratégie et élaborer des plans d’actions dans le domaine du tou-risme.

Rôle N°1 de l’élu au tourisme : préparer l’avenir

Le premier rôle dévolu à l’élu est probablement un rôle stratégique : il s’agit de construire un projet (si celui-ci n’existe pas), de le redéfinir ou de l’adapter, si l’équipe municipale ou communautaire en place décide de poursuivre une dynamique touristique existante.Si la gestion du court terme est indispensable, l’élu au tourisme, par son action conjuguée à celle des autres élus de l’équipe municipale ou communautaire, doit aussi avoir pour ambition de créer les potentiels tou-ristiques de demain.

Créer les potentiels de demain peut revêtir différentes formes : pour les uns, ce sera inscrire le tourisme dans les outils de planification, gérer le foncier notamment en front de mer, pour d’autres ce sera sur le long terme la création ou la rénovation d’infrastructures (équipements muséaux, récréatifs...) ou le dévelop-pement d’itinéraires de circulations douces, etc., pour d’autres, le projet de mandature consistera à adapter la gouvernance et les outils de pilotage et de mise en œuvre de la politique touristique, ou élaborer et mettre en œuvre un plan marketing pour la station ou la destination.

Gérer l’actif=

Accompagner le territoire dans la promotion de ses offres actuelles

IMAGINER CRÉER

LES POTENTIELS DE DEMAIN

Ouessant - le phare du Créac’h

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 29

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

Organiser la concertation

Rôle N°2 de l’élu au tourisme : organiser la concertation

Le second rôle de l’élu au tourisme est d’organiser la concertation et le dialogue, et ceci à plusieurs niveaux.Le premier niveau est celui de la commune ou de l’intercommunalité. Le tourisme étant par essence transversal, la qualité de la chaine de prestations tou-ristiques (cf. page 17) va dépendre non seulement de l’action de la municipalité dans le domaine strict du tourisme, mais aussi d’autres domaines, comme par exemple, la voirie, l’entretien des espaces com-munaux, l’assainissement, la gestion des déchets, des espaces verts, l’entretien des toilettes publiques, la politique culturelle, la vie associative, la préservation du patrimoine... etc.

Le second niveau concerne la concertation à instaurer avec le secteur privé du tourisme. L’élu au tourisme doit connaitre les prestataires privés de son territoire, les enjeux et problématiques de la vie des entreprises dans leur diversité (hébergements, restaurants, orga-nisateurs d’évènements ou d’excursions, loueurs de vélos...).

Ce lien entre secteur public et secteur privé peut être organisé au sein de l’office de tourisme. Il peut aussi prendre la forme d’une commission extra-municipale ou de temps de rencontres annuels.

Dans de nombreux cas, les entreprises touristiques indiquent manquer de visibilité sur le projet ou sur l’action de la commune. Une réunion d’information peut souvent répondre aux attentes des entreprises de votre territoire.Elles peuvent aussi faciliter l’application de nouvelles dispositions : par exemple, le lancement d’une opéra-tion de promotion de la station ou de la destination, la mise à disposition de nouveaux outils de commu-nication, la révision des taux de la taxe de séjour, les modalités de gestion des déchets en saison estivale, etc.

Plus largement, la concertation avec le milieu associa-tif, mais aussi avec les habitants doit aussi faire partie des rôles dévolus à l’élu au tourisme. Les habitants sont en général fiers de leur territoire, et de leurs atouts patrimoniaux et doivent trouver leur place dans le projet touristique. Ils sont garants de la qualité d’accueil que le visiteur pourra apprécier lors de son séjour.

Elu(e) tourisme

Elu(e) FinancesTaxe de séjour

Elu(e) SportsPiscines,

événements…

Elu(e) Espaces verts

Gestion différenciée,

Fleurissement…

Elu(e) urbanisme et aménagement

SCoT, PLU…

Elu(e) CultureCréation, musées,

patrimoines, festivals…

Secteur associatif

.Comités d’animation / fêtes locales.Associations sportives, nautiques, de randonnée….Associations de protection-valorisation des patrimoines….Associations culturelles

Secteur privé

.Hôtels, campings, propriétaires de chambres d’hôtes et locations….Restaurants.Cafés, discothèques….Loueurs de voitures, vélo….Gestionnaires de sites de loisirs, culturels…

Collectivité

Elu(e) au tourisme

.Office de tourisme

.Services municipaux et services de l’intercommunalité

Organiser la concertation

Premier niveau de concertation : en interne, au sein de la commune / de l’intercommunalitéSource : ADT29

Second niveau de concertation : public/privéSource : ADT29

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 30

Allouer les ressources

Rôle N°3 de l’élu au tourisme : allouer les res-sources

Le rôle de l’élu est ensuite de piloter son projet touris-tique de territoire et le mettre en œuvre. L’allocation des ressources est un point essentiel, qu’il s’agisse des ressources nécessaires au fonctionnement des outils ou supports de la politique touristique du territoire (dotation ou subvention de fonctionnement de l’office de tourisme, du pays touristique…), ou qu’il s’agisse des politiques d’investissement de la commune ou de l’intercommunalité (politiques d’aménagement et d’infrastructures, requalification d’un front de mer, création ou extension d’un port de plaisance, création d’espaces de déambulation à partir du centre ville, ou d’un quartier à l’autre...).

Allouer les ressources, c’est également se donner les moyens de suivre leur bonne utilisation et d’être présent, non pas sur le volet opérationnel (confié à l’Office de tourisme, aux services de la mairie ou de l’intercommunalité, au pays touristique...) mais dans le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du projet communal ou communautaire.

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

À retenirLa gouvernance et le projet stratégique doivent être au cœur des priorités de l’élu au tourisme. Sans projet, l’action touristique risque de se limi-ter à quelques opérations certes utiles (promo-tion, accueil des visiteurs...) mais insuffisantes pour asseoir le devenir d’une filière économique de première importance pour le Finistère. Il en va également de l’aménagement et de la préserva-tion de nos richesses patrimoniales.

Construire un projet touristique de territoire permet d’aborder les questions touristiques de manière transversale et de s’assurer que les ac-tions des uns et des autres, si elles visent à être fortement contributrices pour l’économie locale, n’obèrent pas le capital touristique du territoire. Le tourisme doit être pensé pour s’inscrire dans des modèles de développement durable.

Plouzané - le phare du petit Minou

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 31

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

les outils et méthodes de conduite de projet

La démarche marketing

Ces dernières années ont été marquées par une in-tensification de la concurrence territoriale dans le domaine touristique. Les territoires doivent faire face à un réel défi en matière d’attractivité. Ceci suppose d’apporter de nouvelles réponses en termes d’ap-proche des questions touristiques.

Les démarches marketing classiques, ou appliquées aux territoires ces dernières années sous la dénomina-tion marketing territorial, proposent des outils en ma-tière de méthode de travail. Elles donnent des bases de travail pour analyser l‘offre et le marché, avec des techniques de segmentation éprouvées. Il appartient ensuite au décideur, à l’appui des options stratégiques qui s’offrent à lui, et dont il garde le libre-arbitre, de fixer les objectifs et la stratégie du territoire dans ce domaine.

Le propos de ce guide n’est pas de rentrer dans le détail technique de ces outils et méthodes. L’élu au tourisme pourra dans ce domaine être accompagné par ses services communaux ou communautaires, avec l’appui de l’office de tourisme, du pays ou de ses partenaires.

De manière simplifiée, le cheminement de la réflexion devra porter sur les interrogations suivantes :

Qui suis-je ? (image, notoriété, attractivité du terri-toire)

Quels sont mes potentiels ? (offres et services) Que pouvons-nous (voulons-nous) offrir ? Que pouvons-nous promettre à nos clients ? Quels sont les territoires offrant des offres simi-laires ? quelle est la concurrence ?

Quel est le marché et quels vont être mes marchés cibles ?

Quelles seront nos cibles de clientèles (il est indis-pensable de faire des choix et de prioriser) ?

Quels sont mes objectifs (à court terme, durant la mandature, à plus long terme...) ?

Quelle stratégie allons-nous mettre en œuvre ? Quel sera notre positionnement marketing ? Comment faire connaitre nos atouts, promouvoir le territoire ?

Quels sont mes outils et services supports (Office de tourisme, Services de la Mairie/de l’Intercommuna-lité, pays touristique...) ?

Avec qui pouvons-nous mener notre projet à son terme ? (coopération avec territoires voisins, parte-nariats...)

Ai-je imaginé des outils d’évaluation de la mise en œuvre de mon projet ? Comment vais ajuster le projet en fonction des résultats obtenus, de la conjoncture, des imprévus rencontrés ?

Etc.,

Si dans le tourisme, les logiques d’offre créent par-fois la demande et génèrent des flux (par exemple : création d’un nouveau site culturel, implantation de nouveaux hébergements...), il faut néanmoins garder à l’esprit que le tourisme s’inscrit le plus souvent dans des logiques de demande et de marché.

Il est aussi plus profitable de travailler sur l’ensemble de la chaine de prestations et sur sa cohérence pour le visiteur, que de focaliser tous les moyens sur un seul équipement ou un seul projet. Dans le même ordre d’idée, concentrer toutes ses ressources dans des actions de communication sans avoir préalablement défini sa stratégie marketing risque de ne pas générer les résultats escomptés.

Les Montagnes noires

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 32

Bâtir un projet cohérent avec les stratégies régio-nale et départementale

Durant la phase de diagnostic de votre territoire, il conviendra également de s’assurer de la cohérence de votre projet avec celui des autres collectivités. Le Schéma régional du tourisme, le Schéma départemen-tal du tourisme sont des documents cadres prévus par le Code du tourisme. Ils sont à votre disposition et pourront vous aider à nourrir votre réflexion locale et bâtir votre projet développement touristique.

Choisir le périmètre de mon territoire de projet

Opérer des choix stratégiques relève de la capacité de l’élu et de son équipe à bien cerner les potentialités du territoire et à les inscrire dans des modèles de dévelop-pement durable, compatibles avec les autres activités économiques. L’élaboration du projet repose sur une analyse du contexte et des caractéristiques de l’offre touristique du territoire : le diagnostic. Cette phase peut être réalisée avec l’aide d’un prestataire extérieur (bureau d’études), ou par l’office de tourisme avec l’aide des partenaires touristiques du territoire.

Le choix du périmètre d’étude relève du pragmatisme. Les limites communales ou intercommunales ne sont pas toujours les plus pertinentes pour ce type d’exer-cice. La notoriété d’un site voisin, d’un équipement, l’attractivité d’une station balnéaire proche, auront un impact sur la compréhension des potentialités de votre territoire. Les approches doivent être croisées et se nourrir également des informations concernant les communes et intercommunalités jouxtant votre péri-mètre d’étude.

Tenir compte du niveau de maturité touristique du territoire

Définir la maturité touristique de son territoire per-met de le situer dans le contexte touristique. Cette méthode permet également de définir des objectifs de développement en cohérence avec la réalité tou-ristique du territoire, les pratiques des clientèles et la concurrence.

Dans le tableau suivant, quelques-uns des indicateurs permettent de caractériser la maturité et la vocation réelle de votre territoire.

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

Mon territoireVocation« loisirs de proximité»

Vocation « excursion » Vocation « séjour »

Localisation géographique et mobilités

Territoire limitrophe d’une agglomération urbaine, ou situé à proximité de bourgs et petites agglomérations

Territoire limitrophe d’une agglomération urbaine ou d’une station balnéaire

Territoire à forte notoriété et attracti-vité, disposant de sites touristiques majeurs, et d’une gamme de services suffisante pour attirer une population en séjour

Hébergement touristique

< 500 lits Fonction touristique de 0

à 50 lits par habitants

<3000 lits Fonction touristique de 50

à 100 lits par habitants

>3000/5000 lits touristiques Hébergements non marchands et

marchands Fonction touristique supérieure à

100 lits par habitants

Paysages, sites et équipements

Equipements de loisirs de proximité : itinéraire de promenade, plan d’eau aménagé, piscine, terrains de jeux…

Au moins un site attractif, organisé pour accueillir du public

Paysages urbains ou naturels de très grande qualité et préservés Sites de visites accueillant plusieurs

milliers de visiteurs par an

Organisation Office de tourisme classé Taxe de séjour Commune touristique Office de tourisme classé

Taxe de séjour Labels + Station classée de tourisme Office de tourisme classé catégorie I

Communication et commerciali-sation

Renommée locale Renommée régionale Renommée nationale Outils web Utilisation des outils du m-tourisme

Tenir compte du niveau de maturité touristique de mon territoireSource: ADT29

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 33

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

Établir le diagnostic du territoire

L’objectif du diagnostic est de souligner les forces et faiblesses touristiques du territoire, d’analyser la demande, et d’intégrer le projet touristique dans les autres politiques de développement ou d’aménage-ment.

La phase de diagnostic repose sur une analyse fac-tuelle et statistique (existence de référentiels natio-naux). Se reposer sur ces indicateurs permettra de comparer le territoire à ses voisins proches et lointains (exemple : comparaison départementale ou selon le type d’espace) et ainsi de situer le véritable potentiel touristique du territoire. Un tableau de synthèse de type SWOT (Atouts, Faiblesses, Opportunités, Me-naces) permettra en fin de parcours de synthétiser les informations recuillies.

Exemples de thèmes à aborder dans le diagnostic

Champs à renseigner (données quantitatives ou qualitatives)

Attractivité Image, notoriété

Accessibilité physique

Accessibilité de mon territoire (en voiture/sans voiture via gares, aéroports, ports) Mobilité sur le territoire (offres spécifiques de transports publics, taxis, loueurs de véhicules, de

vélos…)Réseau bus et transports en commun, stationnement, voies vertes et vélo-routes, autres moyens…

Hébergement touristique

Hébergement marchand (en volume et niveau de classement) : Hôtellerie Résidences de tourisme Hôtellerie de plein air : Campings, P.R.L, aires naturelles, campings saisonniers Aires de stationnement nocturne pour campings cars/aires de stationnement diurnes/Aires de services Villages de vacances Hébergement collectif : Auberges de jeunesse, centres de vacances, gîtes d’étape Meublés de tourisme & chambres d’hôtes : Meublés classés, labellisés Gîtes de France, Clévacances, Accueil

paysan… Offre d’hébergements insolites

Hébergement non marchand : Résidences secondaires

Restauration Cafés, bars, restaurants, salons de thé, traiteurs, épiceries, boulangeries, ….

Paysages, sites, équipements, animations

Equipements culturels, sportifs, et de loisirs :Musées, parcs d’attraction, jardins, équipements aqua-ludiques golf, nautisme et plaisance, équitation, excursions maritimes… Sites naturels Urbanisme et architecture :

Monument ou ensemble urbain au caractère exceptionnel ou patrimonial… Itinéraires de randonnées, itinéraires vélo, balades nautiques

Inscription des itinéraires de randonnées dans le Schéma départemental de randonnées et le PDIPR (Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnées) Evénementiel et animations

Communication et commercialisation

Web digitalSite web de l’OT, de la collectivité, avis de voyageurs… Outils d’information papiers/magazines Visibilité TV/radio/presse (image, notoriété…) Méthodes de commercialisation et présence dans les circuits de distribution

Agrément pour commercialiser, plate forme de réservation en ligne, présence dans les agences de voyages, catalogues des réceptifs…

Signalisation Schéma local de signalisationEn cohérence avec le Schéma départemental de signalisation touristique

Labels territoriaux Adhésion à un groupement de communes labellisées, à une démarche volontaire de progrès, prix et distinctions nationales et internationales (UNESCO…)

Organisation

Commune/regroupement (choisir échelle pertinente) Commune touristique/station classée Taxe de séjour Office de tourisme (classement, démarche qualité…) Autres organismes touristiques ou services supports : pays touristique, parcs naturels…

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 34

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

Inscrire mon projet dans les documents de planification et les contrats de territoire

Prendre davantage en compte le tourisme dans les documents d’urbanisme doit aussi être une préoccupa-tion de l’élu au tourisme. En effet, tout projet d’aménagement ou d’urbanisation est susceptible d’avoir une incidence sur l’attractivité touristique du territoire. Schémas de Cohérence Territoriaux (SCoT), Plans Locaux d’Urbanisme (PLU), Aires de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AMVAP)… sont des documents « cadre » au service de l’urbanisme et de l’aménagement des territoires. Le projet touristique doit y trouver sa place.

La méthodologie suivante facilitera la prise en compte du tourisme dans les documents de planification en cours d’élaboration ou de révision sur votre territoire.

Faire un état des lieux adapté et comparé de l’hébergement touristique : typologie,localisation, évolutions, fréquentation, caractéristiques, singularités, attentes clientèles…Faire un état des lieux des qualités environnementales et patrimoniales du territoire :typologie, singularité, points de vue remarquables, protections existantes, signalétique, fréquentation,attentes clientèles…Faire un état des lieux des mobilités touristiques du territoire : typologie, fréquentation,transports en commun, grands équipements (gares, aéroports…) et lignes desservies, liens entre lesoffres, stationnement…

Permettre le maintien et le développement d’une offre en hébergements marchande : avoirdes objectifs en termes d’hébergement touristique, sur la quantité, la qualité, la répartition du parc...Consolider les identités paysagères remarquables : en permettant la transmission des paysages àfort caractère patrimonial, et par l’organisation et l’embellissement des lieux de vie…Penser et anticiper les mobilités touristiques : en favorisant l’intermodalité, en anticipant lesenjeux futurs de la mobilité, en répondant aux enjeux actuels…

Dans le SCoTDéfinir des prescriptions précisant les caractéristiques du bâti, du site naturel, ses possibilités d’évolution (prescriptions paysagères, vocation du bâti…)…Définir des orientations et objectifs permettant de valoriser les espaces remarquables (charte, organisation de l’espace public…) et de valoriser de nouveaux espaces…

Dans le PLU Hébergements touristiques : utilisation d'un zonage précisant les caractéristiques de l'hébergement, ses possibilités d'évolution (prescriptions paysagères, vocation du bâti…), l'ouverture de zones à urbaniser dédiées …Identités paysagère s: protection des zones à caractère patrimonial fort, par des orientations et objectifs permettant de les valoriser (charte, organisation de l'espace public…) et de valoriser de nouveaux espaces…Transports et déplacements : définition de tracés des modes de circulation doux, orientations relatives à l'organisation du stationnement, aménagements de l'espace permettant l'intermodalité…

Animer le réseau de professionnels du tourisme privés et publicsFaire appel à différents acteurs de l’aménagementCréer de nouveaux outils d’urbanisme (chartes, AMVAP, plans…) opérationnels complémentairesSuivre et évaluer les actions menées par l’utilisation d’indicateurs fiables

Diagnostiquer: Rapport de

présentationIl doit justifier et

accompagner le projet de territoire (PADD)

Définir son projet : PADD

Il est l’ambition et le projet stratégique du

territoire

Planifier: Document

d’Orientation et d’Objectifs du SCoTRèglement du PLU

Il est la « mécanique » du projet et permet son

application

Faire vivre le SCoT / le PLU

Quels sont les enjeux du territoire ?

Quel projet définir en réponse à ces enjeux ?

Quel moyens mettre en œuvre ?

Les contrats de territoire

Le fait d’avoir construit votre projet à long terme facilitera aussi l’ins-cription de vos actions prioritaires dans les politiques contractuelles, notamment dans celles du Conseil général du Finistère.

D’une durée de 6 ans, les contrats de territoire sont un moyen de contribuer au développement, à la qualité de vie, à la cohésion et à l’attractivité du Finistère. Ces contrats conclus entre le Conseil général du Finistère et les Intercom-munalités ont vocation à devenir le cadre privilégié de mise en oeuvre des politiques départementales sur les territoires.

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 35

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

l’importance du travail en réseau

Rester connecté et suivre les tendances

Le tourisme est une activité économique très concur-rentielle. Vous informer sur la conjoncture est une nécessité. Vous pourrez suivre l’actualité sur les sites Internet suivants :

www.veilleinfotourisme.fr : actualité des terri-toires touristiques, innovation, réglementation…

www.atout-france.fr : publications techniques, actualités, classement…

www.acteurs.tourismebretagne.com : l’actua-lité touristique en Bretagne

www.pro.finisteretourisme.com : toute l’actua-lité touristique du Finistère en un clic

les labels

Le travail en réseau est nécessaire à la réussite de votre projet touristique. Les labels et réseaux ont vocation à récompenser le travail d’un territoire en faveur de son développement touristique, et à rapprocher des terri-toires partageant des points communs. Certaines de ces distinctions apportent une renommée importante (Grands sites de France, UNESCO…).

Il peut s’avérer intéressant de vous investir dans l’un ou l’autre de ces réseaux :

Se rapprocher du label ou réseau correspondant le plus aux caractéristiques de votre territoire

Éviter l’effet de compilation

Ce dernier point est important car il ne s’agit pas pour autant de s’engager dans une course aux labels. Un label de qualité, voire deux, peuvent valoriser une commune. Accumuler les labels peut a contrario brouiller votre image.

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 36

Le Schéma Départemental de Développement Touristique 2014-2018

Le Schéma Départemental de Développement Touristique 2014-2018 est le fil conduc-teur de l’action du conseil général en faveur du développement touristique. Il a établi pour cinq années une feuille de route autour de 5 enjeux, 6 principes et 17 chantiers opérationnels.

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

17 chantiers opérationnels

Les 17 chantiers

Adapter l’offre aux nouvelles attentes des marchés

Bâtir une analyse prospective des territoires pour accompagner les politiques des collectivi-tés

Renforcer l’adaptation de l’offre d’héberge-ment aux attentes des marchés

Généraliser les approches clients et publics dans les sites et activités à caractère naturel, récréatif, sportif, culturel

Organiser l’accessibilité et les mobilités dans une logique d’intermodalité et de fluidité

Accompagner les mutations du tourisme insu-laire dans une logique d’économie durable et responsable

Connecter le territoire à ses marchés Renforcer l’attractivité et la lisibilité du terri-

toire Structurer la présentation de l’offre et la

mettre en scène Intégrer pleinement le numérique Accompagner la mise en marché de l’offre

Accueillir le visiteur et lui proposer un ser-vice irréprochable

Optimiser la relation client depuis la conquête jusqu’à l’après séjour

Renforcer la relation entre les visiteurs, le ter-ritoire et les acteurs locaux

Améliorer la qualité de l’accueil des clientèles étrangères

Innover, diversifier et préparer l’avenir Enrichir les connaissances pour se projeter

dans le tourisme de demain et encourager l’ex-périmentation

Diversifier l’activité vers les marchés et filières porteuses

Optimiser l’efficacité des actions touris-tiques entre les différents acteurs

Consolider le rôle des offices de tourisme et pays, pivots des démarches d’accueil touris-tique

Interconnecter les politiques du conseil gé-néral et s’assurer d’une prise en compte des orientations du schéma du tourisme dans l’en-semble des autres politiques du Conseil général

Renforcer le dialogue entre tous les acteurs du système touristique finistérien

Lien

Le Schéma départemental de développement

touristique 2014-2018, en téléchargement sur

pro.finisteretourisme.com, rubrique « vous informe »

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 37

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

La marque et le plan marketing du Finistère

Ces dernières années se sont développées des stra-tégies territoriales autour des questions d’attractivi-té. Elles s’appuient de plus en plus sur de nouveaux outils que sont les marques. La marque Bretagne a été l’un des précurseurs dans ce domaine. C’est dans le prolongement de cette ambition régionale que le Finistère a souhaité, en cohérence avec la marque ré-gionale, définir également les valeurs d’image de son territoire. Cette démarche « Tout commence en Finis-tère » fédère des acteurs économiques, touristiques, culturels et universitaires autour d’un socle commun de signes qui font la fierté d’appartenance au Finis-tère. 850 collectivités, entreprises et associations sont aujourd’hui les ambassadeurs de cette marque.

Pour plus d’informations et adhérer à la marque : www.toutcommenceenfinistere.fr

La stratégie marketing du tourisme finistérien

La nouvelle stratégie marketing touristique du Finis-tère a pour vocation d’organiser à la fois la résistance à un contexte économique incertain et la montée en puissance de la destination.

Plus de reconnaissance, plus de visibilité, plus de connexion avec les cibles clefs, tels sont les enjeux de cette stratégie de croissance et de conquête de clien-tèles.

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 38

Finistère tourisme : un EPIC

Finistère tourisme est un établissement public à carac-tère industriel et commercial (EPIC), créé à l’initiative du Conseil général en octobre 2010, qui a repris les missions de l’ancien Comité départemental du tou-risme. Il est administré par un Comité directeur de 29 membres répartis en trois collèges :

15 conseillers généraux 7 représentants des communes et groupements de communes, de leurs structures d’information et de développement touristique ; des organismes consulaires, de l’enseignement supérieur

7 représentants des hébergements, de la restaura-tion et des loisirs

Une équipe technique de 24 salariés est chargée de la mise en œuvre du plan d’action annuel décidé par le Comité directeur, établi suivant les dispositions du schéma départemental 2014-2018 du Conseil général du Finistère.

Les clients de Finistère tourisme

Vers qui sont orientées des actions de Finistère Tou-risme ?

Les collectivités Les acteurs institutionnels touristiques (Offices de tourisme, Pays…)

Les hébergements, structures touristiques et récep-tifs

Les sites naturels, culturels et de loisirs Les transporteurs et infrastructures Le Grand public : touristes, excursionnistes, habi-tants du Finistère

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

Vous êtes une collectivité, Finistère Tourisme vous accompagne pour :

identifi er les attentes des populations touristiques,

faire le diagnostic de votre territoire,

mieux intégrer le tourisme dans vos stratégies de développement.

Retrouvez-nous surpro.finisteretourisme.com

Contactez-nous au 02 98 76 24 77

Finistère tourisme, Agence de Développement Toutistique : à votre service

Tourisme eT CoLLeCTiviTés : Les guides ThémaTiques - guide de L’éLu au Tourisme 39

Partie 3 / Élaborer le Projet de mon territoire

« Tourisme et collectivités » : une collection de publications dédiées aux collectivités dans le Finistère

Une lettre mensuelle

Chaque mois, grâce à son format synthétique, cettre lettre vous propose une prise en main rapide des différents thèmes de l’actualité touristique : aménagement, règlementation, observation, com-munication.

Des guides thématiques

« Comment aborder le tourisme dans vos docu-ments d’urbanisme ? »

Ce guide identifie les enjeux en matière de tou-risme et d’urbanisme en vue de la mise en place de dynamiques touristiques durables. Il vous propose aussi des témoignages qui illustrent des savoir-faire et des expériences réussies dans le domaine de la prise en compte des enjeux touristiques dans les documents d’aménagement et d’urbanisme.

« Comment intégrer les mobilités touristiques dans les schémas de développement et de dé-placements ? »

Ce guide dresse un état des lieux des mobilités en Finistère et met en avant les trois conditions per-mettant d’optimiser les circulations touristiques. Il comprend une « boite à outils » de plusieurs fiches actions illustrées d’exemples concrets, d’initiatives innovantes et de retours d’expériences concernant la mise en œuvre de solutions de mobilités.

« Les guides techniques accessibilité » Les guides techniques « accessibilité » proposent

une présentation synthétique de la loi, et facilitent la compréhension des démarches à effectuer pour se mettre en conformité selon le type d’équipe-ment ou d’espace : activités de loisirs et bord de mer, parcs et jardins, musées, établissements hôte-liers, établissements d’hôtellerie de plein air.

« Les cahiers de l’observatoire » : des informations conjoncturelles, des bilans annuels, des séries de données...

Cette collection regroupe tout ce qu’il faut savoir sur la fréquenta-tion touristique en Finistère : une de couv conjoncture

Une lettre mensuelle de conjoncture d’avril à octobre

Ella parait le 10 de chaque mois. Cette enquête d’opi-nion vous informe mois après mois de l’avis es entreprises et sites culturels et touristiques du Finistère.

Des bilans sectoriels

Nous réalisons des bilans, notes de situation structurelle du tourisme dans le Finistère : le bilan annuel de la fréquen-tation touristique, de la fré-quentation des hébergements (hôtels, campings), de la fré-quentation des sites naturels, culturels et de loisirs.

Des analyses « sur-mesure »

Finistère tourisme peut à la demande mettre à votre disposition des données actualisées sur les capacités d’accueil touristiques de votre commune, intercom-munalité. Ces informations sont issues de séries de données collectées chaque année par Finistère tou-risme, selon un protocole national.

Tourisme&Collectivités

AménAgemenT communicATion observAToire réglementation

Hébergements insolites : sécuriTé eT quAliTé Au service de séjours ATypiques

Les propriétaires d’hébergements touristiques ont de tous temps été confrontés à l’évolution des attentes des clientèles sur la qualité, la nature des prestations et les procédures de réservation

Depuis quelques années, de nouvelles offres appa-raissent, insolites, atypiques qui rencontrent un public désireux de pimenter son séjour en vivant une expé-rience singulière.

N°21 Décembre 2013

Les dossiers de Finistère Tourisme

Le caractère atypique de ces hébergements ne les dispense pas de se sou-mettre au document d’urbanisme local (PLU...) pour garantir leur conformité aux règles d’occupation des sols et aux normes d’assainissement. Dans le cas de projets portés par des particuliers, l’approche réglementaire varie selon la nature de l’hébergement.

Dans la majorité des cas, ils sont d’ailleurs le plus souvent installés dans des campings ou des parcs résidentiels de loisir (PRL) qui sont réputés satisfaire à toutes les conditions réglementaires.

Les terrains de campings et les parcs résidentiels de loisirs sont systématique-ment soumis à un permis d’aménager. A ce titre leur installation est interdite dans certaines zones :

Sur les rivages de mer, Sur les sites inscrits ou classés, secteurs sauvegardés, Dans le champ de visibilité des monuments historiques, les Zones de Protec-tion du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP) ou Aires de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AMVAP),

Dans un rayon de 200 mètres autour des points d’eau captée…

Une autre façon de séjourner

Quel est le cadre réglementaire ?

Comptant parmi les principales destinations touris-tiques françaises et bénéficiant d’un environnement naturel attractif, le département du Finistère a vu se développer ces hébergements insolites. Si les campings ou parcs résidentiels de loisirs pro-posent depuis longtemps des chalets, ils s’intéressent également désormais aux roulottes, aux yourtes et aux cabanes dans les arbres.

Ces nouvelles formes d’accueil séduisent également des hébergeurs non professionnels qui y voient un moyen de diversifier leur offre jusqu’à présent can-tonnée aux locations et chambres d’hôtes.

L’apparition d’offres nouvelles

Tourisme&Collectivités

AménAgemenT CommuniCation observAToire réglemenTATion

Web & réseaux soCiaux de nouveAux espAces de diAlogue

N°22 Janvier 2014

Les dossiers de Finistère Tourisme

De plus en plus de collectivités se sont dotées de profils sur les réseaux sociaux. Pour présenter leurs territoires, échanger avec les touristes et habitants… Ces outils se sont imposés comme de nouveaux espaces intéractifs. Le réseau so-cial est le pivot du web 2.0 : un ensemble d’individus connectés entre eux et utilisant des plates-formes pour construire des relations, former des groupes d’intérêt, échanger des photos, des liens, des avis, rester en contact…

Ces dernières années, la popularité des réseaux sociaux a été renforcée par : l’essor du web 2.0

qui a propulsé l’internaute au premier plan, comme producteur de conte-nus, faisant partie de communautés, capable de partager ses émotions, avis et expériences en temps réel et sans compétences techniques.

la démocratisation des outils de mobilité qui a rendu l’internaute « hyper-connecté » et lui permettent d’accéder à

tout moment et en tous lieux à l’information et à sa diffusion.

La discussion n’est plus à sens unique (de la destination (en tant que marque) vers le client), mais faite d’allers-retours et protéiforme. L’organisme de tou-risme doit alors être capable de répondre à une double exigence : celle d’ap-porter une réponse rapide et précise aux aspirations de ses clients, en créant des liens forts avec eux et entre eux, tout en gérant et maîtrisant son image et sa réputation sur le web (e-réputation).

Le réseau social a décloisonné les vacances. Les internautes peuvent accéder à une multitude de « carnets de voyages » publiés par d’autres : vidéos, photos, avis, commentaires, retours d’expériences, bons plans… avant, pendant et après leur séjour.

De nouveaux espaces interactifs

Les outils

Plusieurs tyPes de réseaux sociaux existent : réseaux généralistes : facebook, google+, twitter, pinterest…

Plus connus que les autres, les réseaux généralistes touchent la sPhère de l’intime, s’adressent à tous et Permettent de Partager une gamme variée d’information.

réseaux professionnels : viadeo, linkedin…

de Plus en Plus utilisés Par les internautes, ils rePrésentent une réelle oPPortunité Pour les entrePrises : recherche de nouveaux Partenaires, de nouveaux clients, recrutement de collaborateurs, maitrise de l’image…

réseaux d’échanges de contenus : youtube, dailymotion, flickr

réseaux d’échanges d’avis : tripadvisor

ne pas confondre réseaux sociaux et médias sociaux !les médias sociaux englobent les réseaux sociaux mais également les blogs, forums, Plates-formes de questions/réPonses…

Tourisme&Collectivités

AménAgement communicaTion observaToire réglemenTaTion

L’ACCueiL des CAmping-CArs : Quels aménagemenTs privilégier ?

Le Finistère est l’une des destinations privilégiées des camping-caristes. Depuis de nom-breuses années des aménagements ont été réalisés et ont fait de l’Ouest la région la plus fréquentée par cette clientèle. Pour autant les efforts ne peuvent masquer cer-taines problématiques récurrentes :

Les collectivités, garantes de la bonne utilisation de l’espace public relèvent parfois une cohabitation difficile des camping-caristes avec les autres usagers et les riverains,

Les vacanciers en camping-cars ont des profils et des attentes variées et ne se voient pas toujours proposer les services qu’ils recherchent,

Les entreprises gestionnaires de terrains de camping s’interrogent sur un marché important auquel il convient d’apporter des réponses.

N°23 Février 2014

Les dossiers de Finistère Tourisme

On distingue 3 types d’aménagements répondant aux besoins des camping-caristes :

Les aires de services, permettant de faire la vidange des eaux usées, l’ali-mentation en eau et le dépôt des déchets,

Les aires de stationnement, destinées à accueillir les camping-cars pour une courte durée, à l’occasion d’une visite, sortie, achat …

Les aires d’accueil, espaces permettant aux utilisateurs d’utiliser leur cam-ping-car comme mode d’hébergement, c’est-à-dire de stationner pour une nuit au moins dans un endroit prévu à cet effet.

Ces dernières années, de nombreuses aires de services ont vu le jour. Sou-vent non accompagnées d’une réflexion sur le stationnement et les logiques d’itinérance des campings caristes, elles n’ont pu résoudre certaines problé-matiques particulièrement aigues en haute saison estivale, notamment de sur-fréquentation sur certains sites et des difficultés localisées (circulation, impacts paysagers).

Chiffres clés

230 000 véhicules en France, 600 000 en europe

un camping-car parcourt en moyenne 14 000 km par an

52% des utilisateurs sont des séniors actiFs

une clientèle à Fort pouvoir d’achat

un équipage dépense en moyenne 50 euros par jour

Source : uNIVDL – SyNDIcat profeSSIoNNeL DeS coNStructeurS De VéhIcuLeS De LoISIrS

État des lieux

Quelles politiques d’accueil ?

WWW.FINISTERETOURISME.COM

Invitation

RENDRE LES BORDS DE MER ACCESSIBLESRéglementation et bonnes pratiques

Mardi 8 Octobre 2013 - 14h30Salle multimédia

Conseil général du Finistère32 Quai Dupleix 29000 QUIMPER

Guide de l’Élu au tourisme

[email protected]

02 98 76 24 77

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