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Guide débutant

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Débutant dans le secteur audiovisuel. Mais par où commencer? Comment accumuler l’expérience suffisante pour décrocher le job de tes rêves? mediarte.be, le fonds social des radios, télévisions et du cinéma, te donne un coup de pouce pour y voir plus clair.

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Editeur Responsable:

Jan Vermoesenmediarte.be20 Avenue des Gloires Nationales1083 Ganshoren

[email protected]+32 2 428 17 11

Juin 2015

Tous droits de reproduction, totale ou partielle, sous quelque forme que ce soit, réservés pour tout pays.

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Ca y’est, te voilà diplômé, la “vraie vie” peut commencer. Cap sur le secteur audiovisuel. Mais par où commencer? Comment accumuler l’expérience suffisante pour décrocher le job de tes rêves? mediarte.be, le fonds social des radios, télévisions et du cinéma, te donne un coup de pouce pour y voir plus clair. Notre site web rassemble toutes les offres d’emploi disponibles dans le secteur, ainsi que la liste des conditions requises pour travailler. Combien vais-je gagner? Vais-je travailler en tant qu’employé, en intérim ou en tant qu’indépendant? Est-il possible, même après ma formation, de travailler en tant que stagiaire? Où et comment me recycler pour m’améliorer professionnellement? Le but de ce guide est de te donner des réponses claires et compréhensibles à ce sujet. Si certaines zones d’ombre subsistent, n’hésite pas à appeler un des membres

de l’équipe, à nous écrire une petite carte postale ou à consulter notre site web, www.mediarte.be.

Aussi bizarre que cela puisse paraître à ce stade de ta carrière, j’aimerais attirer ton attention sur le risque de burn-out bien présent dans dans un secteur ou la charge de travail est importante, et où les défis à relever sont innombrables. Les infos et vidéos réalisées sur ce thème t’aideront, je l’espère, à rester attentif à ton bien-être. Nous espérons que ce notebook t’aidera à bien démarrer dans le secteur, et qu’il te servira d’outil tout au long de ta carrière professionnelle.

Bonne lecture, et bienvenue dans le secteur audiovisuel!

Jan Vermoesen, Directeur de mediarte.be

«You discovered a talent, developed an ambition and recognized your passion. When you feel that, you

can’t fight it — you just go with it.»Robert De Niro

GO!

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Take a lookA quoi ressemble le secteur?

Dans quel type d’entreprise puis-je bosser?Five minutes with...Alexandre Pintiaux

Quel statut pour travailler?Five minutes with...Valentine Penders

ApplyComment rédiger son CV?

Les conseils des recruteursFive minutes with...Olivier Auquier

Candidature directe ou spontanée?Et si je ne trouve pas?

Five minutes with... Kristina SchimanLes formations & primes

WorkLes règles du jeu

L’ABC des CCTTu veux lancer ton projet?

Five minutes with...Lionel DelhayeFive minutes with... Andrea Di Stefano

EnjoYBien-être & sécurité

#Contentunderpressure Résister au burn-out, les trucs des pros

Thinksafe

CONTENU

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TAKE A LOOK

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Les chiffres que tu as sous les yeux englobent tous les travailleurs qui bossent sous contrat de travailleur direct (c’est à dire qui se trouvent sur le payroll) dans des entreprises privées du secteur audiovisuel et du secteur de la production de film, mais aussi les travailleurs sous contrat de la RTBF et de la VRT.

La RTBF et la VRT ont leur propre mode de fonctionnement interne, et ne sont pas soumis aux mêmes règles que le reste du secteur audiovisuel, mais comme ils engagent quasi la moitié des travailleurs du secteur, nous les avons comptabilisés. Ils sont incontournables si nous voulons donner une vue globale du secteur audiovisuel.

Pour te donner une idée du nombre réel de gens actifs dans le secteur, à ces travailleurs sous contrat direct, il faut ajouter les indépendants, les intérimaires, etc… Une étude commandée par Flanders DC (organisation pour la créativité entrepreneuriale en Flandre) estime que pour 10 employés, on peut considérer qu’il y à 6 à 7 indépendants. En y ajoutant les intérimaires et travailleurs qui passent par tiers payants, on estime que le secteur audiovisuel compte environ 20.000 travailleurs.

Si les infos chiffrées du secteur audiovisuel en Belgique t’intéressent, la photo sectorielle est disponible en ligne sur notre site www.mediarte.be

A quoi ressemble le secteur?

Avant de sauter à pieds joints dans le secteur audiovisuel, prenons deux minutes pour observer de quoi se compose exactement ton futur secteur d’activité, qui seront tes collègues et comment se porte le secteur. Ces informations sont données par la photo sectorielle, que nous mettons à jour chaque année. Le visuel sur la page de gauche t’en donne un résumé en quelques chiffres marquants.

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Les presque 800 entreprises actives dans le secteur audiovisuel ont bien évidemment des domaines

d’expertise très différents. Nous avons réparti ces entreprises en 5 grandes familles, que nous appelons “Cluster d’activité”. Sur l’ensemble des entreprises audiovisuelles en Belgique:

50 % sont des maisons de production, qui réalisent des productions pour la TV, la radio et le cinéma. Elles produisent entre autre des documentaires, des fictions, des pubs, des vidéos d’entreprises ou encore des films d’animation.

17 % des entreprises sont des prestataires de services, c’est-à-dire

des entreprises qui proposent des moyens ou des solutions techniques pour la réalisation de contenu ou de diffusion.

14 % d’entre elles sont des diffuseurs. Cette catégorie englobe les radios et les télévisions locales, privées et publiques.

12 % des entreprises sont actives principalement dans le domaine du web ou du jeu vidéo.

7 % d’entre elles font autre chose que les activités pré-citées. Dans ce pourcentage on compte entre autre les régies publicitaires média, les organisateurs de salons ou les agences de pub actives dans le secteur

audiovisuel.

Dans quel type d entreprise travailler?

Tu souhaites savoir quelle entreprise fait partie de quel cluster? Tu trouveras ces infos sur notre site.

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Quel statut pour travailler?

A moins d’un coup de chance ou de génie, décrocher un CDI (Contrat à Durée Indéterminée) dès la sortie des études n’est pas monnaie courante dans le secteur audiovisuel. Les projets audiovisuels sont de courtes durées, et les collaborations entre travailleurs et commanditaires suivent souvent cette même tendance. Il est important de savoir qu’il existe différents statuts pour travailler, et que chacun de ces statuts comporte son lot d’avantages et d’inconvénients; l’aspect financier bien sûr, mais également l’aspect responsabilités, l’aspect bien-être & famille, et l’aspect évolution personnelle et professionnelle. mediarte.be s’est penché sur la question avec l’objectif d’apporter des informations transparentes sur les implications de ces différents types d’embauche, tant pour les travailleurs, les commanditaires, que pour les employeurs.

Pour travailler sur un projet de plus ou moins courte durée et te faire rémunérer pour ton travail, tu dois avoir un statut de travailleur. 4 possibilités s’offrent à toi:• obtenir un contrat direct avec l’employeur.• via un bureau intérim, un bureau social pour artistes (BSA) tels que T-interim.• agir en tant qu’indépendant.• passer via un tiers payant, c’est-à-dire un intermédiaire entre toi et ton

employeur.Envie de découvrir l’intégralité du dossier intermittents? Scanne le QR Code çi-dessus.

« Il est également possible de créer sa propre structure pour encadrer son activité. L’ASBL en constitue un excellent exemple. Cependant, c’est une erreur de croire que «créer son ASBL, c’est créer son emploi». Ce n’est pas vrai. Disons plutôt qu’il s’agit là d’un outil qui peut permettre, dans le cadre d’une activité sans but lucratif (il s’agit d’une ASBL, rappelons-le), de structurer

les développements d’un projet culturel par exemple. Néanmoins, ce mode de fonctionnement n’empêchera pas l’ASBL qui souhaite engager du

Alexandre PintiauxConsultant JuridiqueArtist Project

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personnel de passer par les modes d’embauche traditionnels (salarié, indépendant, intermédiaire,…).

Enfin, il est également possible de gagner sa vie grâce à ses droits d’auteur. Gérer et exploiter ses droits peut être la source d’un revenu important et fiscalement avantageux! La prudence doit cependant être de mise en ce qui

concerne la rédaction du contrat de cession ou de licence des droits. Il est opportun de faire rédiger le contrat par son avocat, ou en tous les cas de le faire relire par celui-ci, car les pièges sont nombreux en la matière.

Autant de solutions qu’il faut apprendre à appréhender…»

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Five MINUTES WITH

Valentine pendersIndependanteFilmmaker, JRI, Monteuse .

Valentine est une passionnée mutli-casquettes. Depuis sa sortie des bancs de l’IHECS puis de l’INSAS, elle jongle entre les prestations de JRI, camérawoman, réalisatrice ou encore productrice.

Aujourd’hui, elle n’échangerait son statut d’indépendante pour rien au monde, même si ça n’a pas toujours été le cas. «En sortant des études, j’aimais bien l’idée d’avoir un boulot stable et d’être rassurée. J’ai travaillé un peu comme employée à côté de mon activité d’indépendante complémentaire, ce qui m’a permis de construire ma situation, de mettre de l’argent de côté, de m’acheter un appartement, ce que je n’aurais pas pu faire si j’avais commencé comme indépendante directement, j’ai eu l’occasion d’avoir une vie bien stable grâce à ça.» Mais son tempérament l’a menée vers un autre parcours. «Le fait d’être salariée était chouette au début, mais j’avais envie de me lancer toute seule. Quand on est indépendant, on est libre. Et plus on est libre, plus on a envie de créer. Parce qu’on est son propre patron, on a envie de faire évoluer ce en quoi on croit. Retourner employée je ne pourrais pas, franchement, ça n’irait pas du tout.»

Niveau organisation, il y a bien sur des moments difficiles. « Le pire quand on est indépendant, c’est d’avoir des clients

qui ne paient pas.» Une bonne gestion financière et la recherche de boulot sont inévitables, mais selon Valentine; «Loin d’être insurmontables.» Son secret pour ne pas être en manque de boulot ? «C’est de prendre toujours tout et de ne jamais dire non à rien, même s’il n’y a pas beaucoup d’argent. Je crois que c’est ça qui m’a permis de décoller.» Valentine est pleinement consciente des avantages et des inconvénients de ce statut, dont elle assume chacune des conséquences. «Je crois que les gens ont peur d’être indépendants parce que tout le monde les bassine avec des réflexions telles que «Mais tu n’auras pas de pension!», mais à chaque fois que je parle avec des employés, ils se plaignent de leur boulot, alors que moi j’adore! Je travaille énormément mais je m’amuse bien. Avoir construit son truc, c’est tellement plus énorme que d’avoir une pension…»

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APPLY

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mediarte.be

All you need to know about the belgian audiovisual industryjobs - internships - news - trAining

the making of you!

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Comment rEdiger son CV

Quelques règles de base pour rédiger son CV:

• En sortant des études, un CV doit tenir en une page A4. Facilite le travail du recruteur, sois clair et concis.

• Fais vraiment attention à l’orthographe. • Indique clairement tes compétences

techniques.• Sois honnête quant à tes compétences. • Si tu envoies une candidature

spontanée, contacte l’entreprise afin de savoir qui est la personne en charge du personnel pour lui adresser directement ta demande.

• Personnalise ta lettre de motivation en fonction de l’entreprise au sein de laquelle tu souhaites travailler. N’explique pas pourquoi tu veux travailler, mais plutôt pourquoi au sein de cette entreprise-là.

• Mentionner ton école primaire et secondaire n’est pas vraiment pertinent. Par contre, n’hésite pas à indiquer si tu es membre d’un club sportif, si tu es animateur de mouvement de jeunesse ou si tu as travaillé comme bénévole pour un projet humanitaire..

• Persévère. N’hésite pas à passer un coup de fil, à renvoyer ton CV avec des mises à jour. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas besoin de toi immédiatement qu’on n’aura pas besoin de toi plus tard.

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Conseils des employeurs

«Pour réduire le stress, dites-vous que l’entretien est un espace win-win.

La société a autant besoin de vous que vous avez besoin d’elle. Prendre conscience de cela aide

à mettre les choses en perspective et donc à

trouver la juste attitude.»

Sandrine GobBessoDirectrice RH

RTL House

«Si tu as un projet que tu veux te

lancer, ca peut être frustrant de créer sa propre structure juste pour

s’autoproduire, c’est énormément de travail d’organisation.

Pense à proposer ton projet à des boites de production. Les jeunes qui se lancent

ont parfois plus de chance de se faire produire par une boîte plus jeune

comme la nôtre. Surtout pour du docu. » Maximilien Charlier,

ProducteurDancing Dog Production

«Certains veulent dire des choses

importantes, d’autres veulent juste amuser.

Si tu veux réussir dans l’industrie audiovisuelle, il

faut être capable de rendre l’amusant important, et l’important amusant.»

Dries MartinDirecteur creatifEyeworks

Maintenant que tu as toutes les infos, il ne te reste plus qu’à te faire remarquer par une entreprise. Nous avons demandé à quelques pros du secteur leurs conseils et leurs attentes vis-à-vis des “petits nouveaux”.

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«Envoie un CV en adéquation avec la

fonction pour laquelle tu postules. Il doit refléter tes

connaissances graphiques par exemple. Il faut obligatoirement un portfolio ou un lien vers un

espace sur le web. On doit voir ce que tu as déjà

fait.»

«Ne passe pas inaperçu. Lorsque tu

envoies un CV, sois proactif, appelle l’employeur ne fut ce

que sous prétexte de savoir s’il a bien reçu le mail de candidature ou

s’il a besoin d’autres éléments. Personnellement je trouve qu’un contact humain a plus de chance d’attirer

l’attention.»

«Informez-vous des technologies

accessibles dans le domaine et pratiquez tant

que possible, le marché a besoin de compétences

immédiates.»

Jean HennequinDirecteur de l'imageRTL House

Jean-Michel BallauxProduction ManagerDreamwall

«Il faut être très réactif. Les

sollicitations sont souvent tardives (surtout

lorsque l’on débute) et le fait de pouvoir réagir rapidement aux demandes des clients et

employeurs potentiels est souvent apprécié.»

Gaetan CrenierAdministrateur

delegueWNM

Samia MessaoudiEditorial Manager

Bizbook Channel

«L’audiovisuel, ce n’est pas sorcier; il faut

des couilles, du talent, de la passion, et tu réussiras.

Mais le principal, c’est que tout est possible. N’essaye pas de

colorier entre ou en dehors des lignes, gomme ces

putain de lignes. »

Frank Van PasselRealisateur, chef op' et directeur creatif Caviar

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MINUTES WITH...FI

VE Olivier AuquierCreative lead

chez Dreamwall

Olivier a quasiment vu les

écrans de Dreamwall grandir puisqu’il y bosse depuis la naissance du Studio, en 2007. Son diplôme d’illustration/ Bande Dessinée en poche, il sort de Saint-Luc Liège avec le rêve de devenir auteur. Auteur jeunesse illustrateur ou auteur de BD. «Je ne pensais pas à l’animation. A ce moment-là je ne savais même pas qu’on pouvait en vivre!» Pendant 4 ou 5 ans, l’artiste travaille comme illustrateur freelance, et exécute les commandes de ses clients au crayon et à la gouache.

Quelques années plus tard, comme pas mal de ses ex-collègues de classe, il rencontre l’opportunité de travailler comme dessinateur de décors au Luxembourg, sa première expérience digitale. Quelques studios et années plus tard, Olivier s’en lasse. «J’en ai eu marre de l’instabilité des contrats, je me suis lancé comme artisan verrier dans un atelier de vitraux via un plan de formation-insertion. Ca a duré 3 ans.» Parce que 3 ans plus tard, lorsque son téléphone sonne, c’est pour se faire proposer un contrat dans un nouveau studio d’animation, Dreamwall. «Ils m’ont trouvé via google. J’avais un site web à l’époque, avec mon book.» La belle époque? Pas si révolue que ça, puisqu’Olivier, passé de décorateur Photoshop à responsable créatif, avoue s’y prendre de la même manière pour

recruter de nouveaux talents.

«Ca existe encore, on va encore chercher les gens! Je recrute 80% des gens via les recherches que je fais sur le web. Seuls 20% des gens sont engagés après m’avoir envoyés leur CV.»

La recherche de talents fonctionne aussi énormément par réseautage. «Quand on a besoin de quelqu’un, on demande aux collègues s’ils ne connaissent pas quelqu’un de dispo qui sait faire telle ou telle chose. L’animation est un travail d’équipe. Quand on cherche quelqu’un, on sait que c’est un maillon de la chaîne qui manque.»

D’où l’importance de se faire connaître, dans un secteur si petit que les talents se font vite repérer. Mais pour se faire connaître, il faut jouer franc jeu. Inutile de bluffer un recruteur sur ses compétences, ça revient à se tirer une balle dans le pied. «Ça fait perdre du temps à tout le monde, ça décrédibilise complètement le travailleur, et on sait vite quand quelqu’un a une réputation, bonne ou mauvaise.»

Un dernier conseil pour la route? L’artiste reste sensible aux belles choses. «En technique digitale, il ne faut pas croire que l’informatique fait tout. L’ordinateur est un outil et pas une fin en soi. Il faut aller revoir ses basiques, aller dans les musées, travailler le côté esthétique et

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créatif. Beaucoup de jeunes pensent que lorsqu’ils gèrent l’outil, ils connaissent le métier, mais c’est une grosse erreur. Si quelqu’un dessine un personnage tout pourri en 2D et l’anime de façon irréprochable en 3D, ça restera quand-même un personnage tout pourri!»

Conclusion? Soyez présent sur la toile, restez humble, travaillez votre créativité et gardez votre téléphone en poche!

Candida-ture

Si tu veux mettre un pied dans le secteur, il ne tient qu’à toi de

te faire remarquer! La grande majorité des offres d’emploi disponibles dans le secteur

audiovisuel et du cinéma sont disponibles sur notre site et relayées via nos réseaux sociaux.

Une autre pistes pour décrocher un job est de postuler directement

au sein des entreprises qui t’intéressent. Les contacts des près de 800 entreprises qui peuplent

notre secteur audiovisuel se trouvent sur le site de mediarte.be.

Candida-ture

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ET Si je ne trouves pas?

Mettre un pied dans le secteur audiovisuel n’est pas forcément évident. Si ce n’est pas déjà fait, tu seras très probablement confronté à quelques refus d’employeurs qui te reprocheront ton manque d’expérience. Parce qu’il faut bien commencer quelque part, on te proposera peut-être de faire tes preuves de manière bénévole, histoire de voir ce que tu vaux, et de peut-être t’engager par la suite si tu corresponds au profil recherché. C’est super fréquent, mais solliciter des travailleurs gratuitement est illégal pour les entreprises commerciales, et tu ne bénéficieras d’aucune protection en cas de problème. La seule manière de se frotter au travail de terrain hors contrat rémunéré est de le faire par le biais d’un stage reconnu. Voilà les différentes options:

Le stage SCOLAIRE Le stage scolaire se déroule dans le cadre de ta formation scolaire, est encadré par une convention de stage et n’est pas rémunéré.

Le FPI / PFI (Formation Professionnelle individuelle en entreprise à Bruxelles, et Plan formation Insertion en Wallonie)Il s’agit d’une période d’apprentissage que les demandeurs d’emploi peuvent faire au sein d’entreprises qui recrutent du personnel pour des postes qui demandent une formation préalable de la part des travailleurs. Il n’y a pas de rémunération, mais une prime de productivité. L’entreprise a l’obligation d’engager l’apprenant dans la profession apprise immédiatement après la fin du FPI. La période d’engagement doit au moins être égale à la durée du stage.

Le Stage MEdia Le Stage Média est né d’un programme proposé et encadré par mediarte.be, destiné à encourager la mise à l’emploi des jeunes. Ce stage est destiné aux jeunes de -26 ans en période d’insertion professionnelle, et peut se faire uniquement dans les entreprises de la CP 227, c’est à dire du secteur audiovisuel. Ce type de stage n’est pas applicable au sein des entreprises du secteur du film. Ce programme a pour but de bâtir des ponts entre le fossé que l’on constate parfois entre la sortie des bancs de l’écoles et l’entrée sur le marché du travail.

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Plus d'infos sur Le Stage MEdia

Ce système, concrétisé via le programme Stage Média, te permet de faire un stage conventionné de maximum 3 mois au sein d’une entreprise du secteur audiovisuel (seulement pour la Commission Paritaire 227). mediarte.be assure l’encadrement pédagogique du stage, s’assure que l’entreprise s’engage bien à remplir son rôle de maître de stage, à savoir t’apprendre des choses, et te laisser le droit à l’erreur.

En pratique, les entreprises nous envoient leurs offres de Stages Médias, nous les publions dans la rubrique Offres d’emploi, et nous proposons aux entreprises les CV des jeunes qui correspondent à la fonction.

Si tu as un accord avec une entreprise qui entre dans les conditions pour y effectuer un stage, n’hésite pas à nous contacter pour établir une convention.

Tu souhaites consulter les offres de stage disponibles? Elles se trouvent sur notre site, dans la rubrique offre d’emploi.

Vu que les stages de certains parcours scolaires sont trop courts pour pouvoir permettre à un étudiant de faire ses preuves dans un environnement de travail, mediarte.be a mis sur pied un système de convention de stages pour étudiants sortant de moins de 26 ans et en stage d’insertion professionnelle, en vue de donner un coup de pouce à la mise à l’emploi.

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Five MINUTES KristinA SchimanSTage Media chez Eklektik Production

« J’ai 24 ans, j’ai été diplômée d’un Master en Sciences de Gestion (option Analyse Financière) en septembre 2014. Rien à voir avec l’audiovisuel- si ce n’est une brève explication du fonctionnement du Tax Shelter sur la déclaration d’impôt de société dans le cadre de mon cours de fiscalité approfondie- mais j’ai toujours été attirée par le cinéma.

C’est lors de mon stage à l’AWEX, dans le cadre de mes études, que j’ai pu découvrir le secteur de l’audiovisuel et rencontrer des professionnels du milieu. J’ai eu l’occasion de discuter avec des producteurs, dont le parcours scolaire était similaire au mien : un profil financier/gestion. Le domaine de la production cinématographique ne semblait donc pas tant inaccessible que ça pour moi désormais! Pour découvrir le milieu de l’intérieur, je consultais constamment le site de mediarte.be à la recherche d’une offre d’emploi. Eklektik Productions y a diffusé une offre de Stage Média, ça m’a paru être l’occasion rêvée de m’essayer au métier. L’avantage d’un apprentissage sur le terrain est que les choses sont assimilées de manière plus efficace, mais aussi qu’on apprend uniquement ce qui est utile en pratique (contrairement à un apprentissage théorique et généraliste qu’on obtient par la voie des études). Eklektik est une petite structure, ça m’a permis de « toucher à tout », de pouvoir être initiée à beaucoup d’aspect différents de la production, mais également d’avoir plus de responsabilités. Si j’ai un conseil à donner aux étudiants sortants, c’est de persévérer. Si certains ont l’impression qu’un domaine/métier leur plaît tout particulièrement ou pourrait leur correspondre, il ne faut pas hésiter un seul instant pour tenter le coup. Et quoi de mieux qu’un stage pour pouvoir se rendre compte si cette conviction est confirmée ou si on se faisait une fausse idée d’un métier, ce qui permettra par la suite de se rediriger plus rapidement. Et peu importe si ça correspond à leurs études ou pas, ce qui compte c’est la motivation.

C’est ce que je retire de ma propre expérience : tenter, oser et puis se rendre compte que c’est encore mieux que ce qu’on espérait. Maintenant que j’ai découvert la production cinéma de plus près, je ne suis pas prête à y renoncer de si tôt! »

WITH

Page 26: Guide débutant

FORMATIONS & Primes

Si l’envie d’affûter tes compétences te démange, de nombreux workshops, ateliers et formations sont proposées par divers organismes de formations ou organisations professionnelles.

Agenda ici -

Pour les financer, des possibilités de primes existent:

Si tu viens d’entrer dans le secteur audiovisuel ou si tu as suivi une formation dans les trois mois qui ont précédé ton engagement, renseigne-toi au sujet des primes pour les Groupes à Risque. (Hors formations de longues durées et formations scolaires)

Si tu te lances comme indépendant en Wallonie, tu peux bénéficier de chèques formation du Forem.

Si tu es demandeur d’emploi à Bruxelles depuis plus de 2 ans, tu peux bénéficier de chèques formation Actiris.

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WORK

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Les regles du jeu

Comme tout secteur d’activité, le secteur audiovisuel est soumis à des règles. Le salaire que tu toucheras en fin de mois n’est pas le fruit du hasard, comme ne le seront pas non plus tes horaires de travail, ou encore le remboursement ou non de tes frais de transport.

Ces règles sont appelées CCT, pour “Convention Collective de Travail”.Elles sont communes à toutes les entreprises faisant partie de la même Commission Paritaire. Ce terme un peu rigide désigne le fait que justement, c’est de manière paritaire que se rassemblent les représentants pour réfléchir ensemble au fonctionnement du secteur. Les travailleurs sont représentés par des représentants syndicaux, les employeurs sont représentés par des représentants patronaux. Ces représentants se mettent ensemble autour de la table pour discuter et se mettre d’accord à propos des règles qui régiront le secteur.

Chaque secteur d’activité à un numéro qui lui est propre. Pour le secteur audiovisuel, il s’agit du 227. mediarte.be gère à la fois le fonds social du secteur audiovisuel ( 227), et le fonds social du secteur de la production de film ( Sous-Commission Paritaire 303.01).

Comment savoir quelle entreprise fait partie de quelle commission paritaire? Lorsqu’une personne décide de créer

une entreprise, elle se rend à un guichet d’entreprise, qui lui donne un (ou plusieurs) Code(s) NACE, c’est-à-dire un code relatif à son activité. Si cette personne décide d’engager du personnel, elle devra remplir un certain nombre de formalités administratives imposées par la législation sociale (ONSS, pécule de vacances,...). Il lui faudra déterminer la nature de l’activité de l’entreprise. En fonction de ce choix, l’entreprise est rattachée à l’une ou l’autre Commission Paritaire.

C’est le rattachement à l’une ou l’autre Commission Paritaire qui soumet l’entreprise aux réglementations qui y sont en vigueur. L’entreprise peut s’affilier à un secrétariat social pour l’aider dans ces démarches.

Ces règles, les fameuses CCT, sont donc ces règles communes à toutes les entreprises exerçant le même type d’activité. Elles sont appliquées à tous les travailleurs qui se trouvent sur le payroll des entreprises, et aux travailleurs intérimaires. Si tu collabores en tant qu’indépendant avec une entreprise, rien ne t’oblige à t’y soumettre, et rien n’oblige l’entreprise à s’y tenir envers toi. Idem si tu passes par un tiers payant.

Page 29: Guide débutant

Que trouve-t-on dans ces CCT? Les quelques pages qui suivent sont destinées à t’en donner un résumé. Pour des infos plus pointues, le QR code te renvoie vers le texte dans son intégralité. Attention, des CCT différentes sont d’application dans le secteur audiovisuel et dans le secteur du film.Petit tour d’horizon des principales règles du jeu:

L‘abc des cct

Combien vais-je gagner?

Dans le secteur audiovisuel, le salaire minimum dépend de 2 choses; ta fonction et ton expérience. Les fonctions exercées dans le secteur ont été regroupées en grandes classes générales, qui tiennent compte des responsabilités, de la connaissance, de l’interaction sociale, de l’exigence opérationnelle et des inconvénients de la fonction exercée.

Chaque classe renvoie à un barème différent. Les barèmes définissent les montants minimum que tout employeur est tenu de payer à ses salariés, mais libre à celui-ci de les payer davantage, rien t’empêche donc de négocier ton salaire à la hausse!

Un petit aperçu du montant minimum de tu toucheras la première année si tu es employé? A titre indicatif, dans le secteur audiovisuel, le salaire minimum d’un monteur sans expérience est de 1.848,05€ brut, celui d’un scripte est de 1.949,77€, et celui d’un ingé son est de 2.076,35€.

Dans le secteur du film aussi, les salaires

sont dépendants des descriptions de fonction, mais les salaires minimum sont ici exprimés par semaine. Le salaire minimum d’un électro sans expérience est de 471,28€ brut par semaine, celui d’un premier assistant réalisateur est de 671,48€ brut par semaine, et celui d’un acteur ou d’une actrice est de 789,77€ brut par semaine.

Pour faire la simulation pour ta fonction, fais un petit tour sur:

Les classificationsde fonctions

pour la CP 227

Les barèmes minimumspour la CP 227

Les classificationsde fonctionspour la SCP 303.01

Les barèmes minimumspour la SCP 303.01

Page 30: Guide débutant

Horaires decales &heures sup'

Rares sont les horaires 9 - 17 dans notre secteur. Le planning des prestations dépend des impératifs de production, de l’actualité, du bouclage d’un JT, et d’un tas de choses plus ou moins prévisibles à l’avance. Mais comme tout travail mérite salaire, et que la flexibilité se doit d’être justement rémunérée, les partenaires sociaux ont mis des règles au point.

Au sein de la CP 227, il y a des règles spécifiques pour les travailleurs soumis à la grande flexibilité (ceux qui ont un horaire différent qu’un horaire de travail normal). Pour eux, la

durée journalière de travail est de maximum 12h.La durée hebdomadaire de travail est limitée à 50h. Pendant 6 semaines sur l’année, cette durée peut être augmentée jusqu’à 60h. L’entreprise doit s’organiser au mieux pour que le personnel prestant 9h ou plus par jour travaille dans un régime de 4 jours /semaine. Les prestations ne peuvent excéder 14 jours consécutifs.

Dans le secteur du film, sous certaines condition, les semaines peuvent aller jusqu’à 53h de travail.

Travailler les jours feries

Dans le secteur audiovisuel, les prestations de weekend et jours fériés sont payées davantage. Légalement, ces prestations doivent être majorées d’au moins 15%. Mais le temps presté peut également être converti en heures de récup’ si le travailleur le souhaite, un choix qui porte alors sur l’ensemble des prestations de l’année. Le samedi est considéré comme un jour régulier, pas de sursalaire prévu.

Dans le secteur du film, c’est un peu différent. Si un tournage l’exige et que le travail du dimanche et des jours fériés est signifié dans le contrat, ce travail est rémunéré normalement. Par contre, un repos de compensation doit être accordé dans les 6 semaines qui suivent la prestation de jour férié. 1 jour pour plus de 4h de travail et 1/2 jour pour moins de 4h de travail. Les heures supplémentaires effectuées ces jours fériés sont quant à elles majorées de 100%.

Travailler la nuit

Dans le secteur audiovisuel, si tu travailles la nuit et que ce n’est pas compensé dans ton salaire, ton employeur devra te payer un supplément de minimum

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50%, ou l’équivalent en heures de récup’ si tu le décides. (Attention, ce choix entre récup’ ou rétribution concerne toutes tes prestations similaires de l’année.) Les employés qui travaillent de nuit ne peuvent pas effectuer plus de 50 h/semaine. Dans le cas où les prestations de nuit sont réparties sur 7 jours et 8h par jour, alors le travailleur peut travailler 56h par semaine. Dans les TV, les boîtes de production et les entreprises de services techniques et d’équipement, la “nuit” est le travail exercé entre 01h00 et 06h00. En radio par contre, le travail de nuit est le travail effectué entre minuit et 05h00.

Dans le secteur du film, le travail de nuit est également autorisé, mais entre deux prestations de travail, une interruption de 11h doit être respectée.

Le pouvoir d‘achat

Si tu es employé au sein du secteur audiovisuel, tu percevras des éco-chèques, des chèques culture ou bons d’achat aux alentours de la fin

juillet.Les employeurs du secteur audiovisuel ont l’obligation depuis 2012 d’instaurer le système récurrent d’avantages, destiné à améliorer le pouvoir d’achat de leurs travailleurs. Cela s’applique uniquement aux travailleurs de la CP 227.

La prime de fin d‘annee

Si tu as travaillé au moins 130 jours dans une même entreprise du secteur audiovisuel, tu auras l’agréable surprise de bénéficier d’une prime de fin d’année de la part de ton employeur. Qu’il s’agisse d’un seul contrat ou de plusieurs CDD successifs, si la barre des 130 jours est dépassée, c’est dans tes droits!

Le remboursement des frais

Dans le secteur audiovisuel, si tu utilises les transports en communs pour te rendre au boulot, ton employeur doit payer 80% du prix du ticket. Si tu t’y rends en voiture par contre, l’intervention financière sera moins élevée; 50% du prix de la carte de train mensuelle pour le nombre équivalent de kilomètres, limité à 25€/mois si tu travailles 5 jours/semaine.

Dans le secteur du film, seuls les frais de déplacement au delà de 35km de ton domicile sont remboursés. Par contre, les frais de déplacement d’un endroit de travail à un autre au fil du tournage sont à charge du producteur.En ce qui concerne le logement et les repas engendrés par les besoins d’un tournage, ils sont à charge du producteur. Si tu utilises ton propre

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matériel de travail, l’employeur est tenu de te verser une indemnité. Les stagiaires doivent bénéficier des mêmes avantages que les travailleurs en ce qui concerne les frais.

Conge d'anciennete

Tout travailleur du secteur audiovisuel bénéficie d’un jour de congé

supplémentaire par an pour chaque tranche de 5 ans accomplie en temps plein chez le même employeur, avec un max de 3 jours.

Le temps de deplacement

Le temps de déplacement du domicile vers le lieu de travail normal n’est

pas considéré comme du temps de travail et n’est pas rémunéré. Le temps de déplacement du domicile vers un lieu de travail autre que le lieu

de travail normal qui excède la durée habituelle du temps de déplacement domicile-lieu de travail normal, n’est pas considéré comme du temps de travail mais est rémunéré. Les frais de déplacement sont payés.

La Formation

Que vous travailliez pour le secteur audiovisuel ou le secteur du film, votre employeur à l’obligation de vous offrir 5 jours de formation sur une période

de 2 ans.

Une CCT pour le secteur du film

Une Convention Collective de Travail a été rédigée pour tous les aspects des entreprises actives dans la Sous-Comission Paritaire 303.01.

La "pREPension"

L'âge auquel les employés peuvent demander un Régime de Chômage avec complément d’entreprise (RCC), autrefois connu sous le nom de retraite anticipée ou prépension, est actuellement fixé à 60 ans.

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Tu as un projet audiovisuel et tu souhaites bénéficier d’un coaching ou d’un soutien administratif pour y voir clair et le mettre sur pied? Différents organismes pourront te conseiller.

Si tu es demandeur d’emploi, les coopératives d’activités te permettent de tester ton activité dans des conditions réelles tout en gardant ton statut. Backstage est une coopérative d’activités spécialement destinée aux porteurs de projets des industries culturelles et créatives qui souhaitent se lancer comme indépendant. (Uniquement pour les bruxellois) CoopAc te permet de localiser la coopérative d’activité la plus proche de chez toi.

Pour trouver des infos sur la marche à suivre lorsqu’on veut monter son propre projet dans le secteur créatif/culturel, des organismes en ont fait leur domaine d’expertise:

Le Guichet des arts est expert en droits économiques et sociaux pour les travailleurs du Secteur Créatif & Culturel. Leurs services s’adressent aux artistes, créateurs

et techniciens. Des conseils juridiques et fiscaux, des outils méthodologiques encadrant leur activité professionnelle ainsi que des formations sont accessibles gratuitement à ceux et celles qui souhaitent développer un projet professionnel dans le secteur créatif et culturel.

Artist Projet également peut t’y aider, si tu habites Bruxelles.

Trouver du financement

Ce guide n’a pas comme objectif de lister toutes les possibilités de financement pour ton projet audiovisuel, mais par contre nous pouvons te donner les noms de certains relais qui en ont fait leur domaine d’expertise. La structure du Fonds d’investissement pour les industries culturelles et créatives St’Art peut t’offrir un soutien fincancier.

Si tu cherches du financement pour un projet en particulier, pense à chercher du côté de Screen Brussels, fais un tour sur le site du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel, du côté de

Tu veux lancer

ton projet?

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Creative Europe Desk, renseigne-toi sur le Tax Shelter, sur le Fonds pour le Journalisme, ...

Autre chose, n’hésite pas à participer aux concours et appels à projet; un bon plan pour acquérir un peu de visibilité,

et il y a souvent du coaching et de bons nouveaux contacts à la clé.

MINUTES WITH...

FIVE Lionel Delhaye

Co-Createur de "Typique"Realisateur

On ne présente plus Typique, la web-série lancée par quatre étudiants. Lionel Delhaye, Dylan Klass,

Benjamin Torrini et Jérôme Dernovoi ont uploadé leur premier épisode sur Youtube le 11 novembre 2012, le buzz

a été immédiat. Après 3 saisons courronées de succès (dont deux produites pas la RTBF), la dernière page de cette success story se tourne. Lionel revient sur cette expérience incroyable, qui l’a vue passer du statut d’étudiant à celui de producteur-réalisateur, entouré de ses meilleurs amis.

Lorsque Dylan, étudiant en Science Po à l’ULB, crée une page Facebook intitulée Typique ULB qui reprend des anecdotes étudiantes, les fans se bousculent au portillon et la communauté se crée en quelques mois. En 2011, lorsque 8.000 à 9.000 fans s’expriment à coups de “like” et de “share”, l’étudiant et ses amis de longue date (ils se connaissent depuis l’âge de 12 ans) se disent qu’il y a peut-être un coup à jouer.

Entre la décision d’en faire des capsules vidéos et la diffusion du premier épisode, le nombre d’heures de discussion frise le million. Décision prise en mai, diffusion du premier épisode 6 mois plus tard, en novembre, pour le début du blocus.« On a mis beaucoup de temps pour discuter du fond et de la forme. Avant de lancer le premier épisode sur la toile, tout a été discuté et réfléchi. Tant l’écriture, la pré-prod, la prod et la post-prod’, que la création d’une l’ASBL, le dépôt de la marque, l’identité graphique, l’aspect transmédia ou encore la communication.

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Et même malgré cette préparation, on a été rattrapés par le temps. On a tous craqué à un moment.» Rien d’étonnant si on considère que leurs journées de travail commencaient à 18h, après la fin des cours.

Pour trouver une source de financement, ils pensent “sponsor” et rencontrent ING, leur dossier à la main. Le projet s’adressait au 18-25 ans, exactement le public cible de ING Jeunes. Marché conclu, le sponsor signe et leur offre 25.000€. Pourquoi ne pas avoir fait appel aux fonds disponibles pour les porteurs de projets audiovisuel? «Premièrement on n’avait pas de boîte de prod’, et puis la démarche était trop longue. On voulait faire ça tout de suite.»

Projet avec des potes, bonne ou mauvaise idée? Pour Lionel, bonne idée. «C’est complètement subjectif, mais moi personnellement je préfère travailler avec des gens que je connais. Il faut savoir se dire ce qui va et ne va pas, mais l’ambiance de tournage est bien meilleure, et surtout ça nous a aidé à gagner pas mal de temps. La relation était déjà posée, et il y avait la confiance, c’est ça l’élément le plus important.»

Comme prévu, la diffusion du 1er episode se fait début novembre 2012. Le buzz est immédiat. Même si le succès est imprévisible, certains éléments y contribuent. «La chance qu’on a eu, un peu malgré nous mais on y avait aussi réfléchi, c’est qu’on avait créé une communauté avant, les 8.000-9.000 fans de Typique ULB. Donc on savait que quoi qu’il arrive, que notre épisode

soit nul à chier ou pas, il allait être cliqué. On a diffusé l’épisode sur Youtube, on a fait la fête ce soir-là, et quand on s’est réveillés le lendemain, on était à 11.000 vues, c’était incroyable. On était à 35.000 vues le samedi suivant.» Mais la notoriété restait dans le milieu étudiant, pas forcément chez les professionnels du milieu. “Surtout que c’était un truc divertissant et humoristique, c’était des capsules, ce n’est pas ce qu’on apprend à l’école.»

La success Story ne s’arrête pas là; la responsable webcréation de la RTBF tombe sous le charme de la web-série et leur propose une collaboration pour la saison 2 et 3. Ce qui devait au départ être une co-production a finalement été intégralement financé par la RTBF. Typique est devenu Typique RTBF, mais pas au détriment de leur lead sur la création. «On a négocié pendant plusieurs semaines. On savait quand on voulait tourner, quand on voulait diffuser, comment on voulait communiquer. On s’est battus pour ça. Quatre jours avant la pré-prod’, on a eu la nouvelle nous annonçant qu’ils s’engagaient à financer la saison 2, pour une valeur de 120.000€. Donc on est passés de 25.000€ à 120.000€ en quelques mois pour 12 épisodes.”

Maintenant, Typique, c’est fini. «On passe à autre chose tout simplement parce qu’on a envie de parler d’autre chose.» Deux projets sont en cours. Une série d’une vingtaine de minutes, d’un genre plutôt conceptuel. Et l’autre, de 26 minutes, est plus traditionnelle.On aimerait bien créer un pôle écriture avec plusieurs scénaristes. Ça va parler

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des 25-35 ans, post-universitaires, sur tous ces jeunes qui cherchent un boulot, s’installent avec leur copine... En fait, on parle juste de notre génération, de l’après Typique. Mais là on est plus sur de la comédie dramatique.”

Tout celà au sein de leur boite de production.

Les 3 conseils de LIONEL aux porteurs de projets

• Entourez-vous de personnes de bon conseil, ne vous lancez pas tout seul.

• Communiquez et imposez-vous des débriefings en équipe.

• Gardez du temps pour vous. La qualité de la vie personnelle influence la qualité des productions professionnelles.

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S’il y a un nom qui restera sans doute dans l’histoire du petit monde du jeu vidéo belge, c’est celui d’Andrea Di Stefano, créateur du Brotaru, le rendez-vous mensuel des développeurs de jeux vidéo à Bruxelles. Brotaru, ça vient d’ou? « Quand je suis revenu de quelques mois au Japon, je me suis rendu compte qu’il n’y avait rien en terme de développement de jeux vidéo à Bruxelles. La seule manière que j’ai trouvé pour rencontrer des gens qui faisaient plus ou moins la même chose que moi était d’organiser quelque chose. J’ai pris un concept Japonais, qui s’appelle Rotaru, et j’ai rajouté un B pour Bruxelles Rotaru, c’est devenu Brotaru.» C’était en août 2014.

Depuis lors, chaque deuxième mercredi du mois, le Brotaru rassemble le temps d’une soirée entre 50 et 75 passionnés de jeux vidéos, qu’ils soient novices ou expérimentés. Le rendez-vous est pris au Potemkine, sympathique bar de Saint-Gilles, dans une ambiance casual et détendue. Les participants ont l’occasion de confronter leurs jeux aux avis des autres passionnés. «Il faut savoir que quand on crée un jeu, une des choses les plus difficiles est d’avoir un feedback pertinent. Le Brotaru permet d’avoir des commentaires de gens qui sont du métier. C’est sympa parce que c’est un public assez varié, il y a des pros, donc des gens qui travaillent ou ont travaillé dans l’industrie, il y a des étudiants, des gens qui font ça dans

leur grenier, ça se mélange un peu quoi.»

Et pour Andrea, la participation d’étudiants à de telles rencontres est primordiale pour leur carrière. « Même s’ils ont du talent, les étudiants ne savent pas forcément comment ça marche, comment fonctionne le business, comment vendre le jeu, comment communiquer sur le jeu.» Des questions qui trouvent réponse au Brotaru, pour autant que les étudiants osent poser des questions à leurs pairs. «Quand on reste dans son coin, même en développant le plus beau jeu du monde, si au final personne ne le connaît, ça ne marchera jamais.»

Entrer en contact avec d’autres passionnés permet bien sûr de se créer un réseau, mais aussi de retrouver la motivation dans les moments difficiles. “Lorsqu’on est travailleur indépendant et qu’on bosse à son bureau pendant un an pour développer son jeu, quand on a des retours de gens qui font la même chose ou qui souffrent aussi de la même façon, ça peut être chouette, enfin, c’est encourageant. Et je considère que c’est mieux de se serrer un peu les coudes en terme de partage d’expérience et de contacts. Ça ne sert à rien d’avoir peur d’une concurrence interne au niveau du pays, on s’en fout que deux boîtes fassent des jeux similaires, parce qu’au bout du compte les jeux s’en vont dans

Andrea Di StefanoDeveloppeur de Jeux videoCreateur du Brotaru

Five MINUTES WITH

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le monde entier.»

Le constat d’Andréa est sans appel; « Pour deux personnes de même talent, c’est le réseau qui fera la différence. Il faut chercher des contacts avec des bonnes personnes, être investi, passer du temps avec les gens. Le retour sur investissement en temps n’est pas immédiat, mais il finira toujours par être bénéfique.»

Il ne vous reste plus qu’à bloquer votre prochain deuxième mercredi du mois!

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ENJOY

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Bien-etre & securite

#contentunderpressuremediarte.be s’est penché sur la problématique du stress et de la pression souvent trop présents dans notre secteur d’activité.

La campagne #contentunderpressure veut lutter contre le burn-out par le biais d’une information complète et enrichie de témoignages de grands noms du paysage audiovisuel.

Mais le terme «burn-out» est-il clair pour toi? Retour sur la définition, ce que c’est et ce que ce n’est pas.

Etre en burn-out, c’est être au bout du rouleau tant physiquement, émotionnellement, que mentalement. Dans un secteur où on bosse beaucoup et où on nous demande d’être très flexible en terme d’horaire, on y est plus facilement vulnérable. Pour certains, être en burn-out, “c’est dans la tête”. Hmmm...oui, ça se passe bien dans la tête, mais pas au sens figuré. Les hormones du stress mettent le cerveau en état d’alerte. C’est un réflexe de survie, qu’on constate dans les situations dangereuses. Mais quand ce réflexe se produit de manière chronique, le cerveau est en surcharge, ce qui peut avoir des conséquences dramatiques.

Conclusion, le burn-out est donc bien lié au stress, mais ce n’est pas pour ça qu’il faut voir le burn-out partout.

#contentunderpressure a développé 5 sous-campagnes, autant d’idées à mettre en pratique pour résister au rythme effrené imposé par le secteur.

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Les Trucs des pros pour gerer le stress et la charge de travail

Comment rester fort lorsqu’on doit traiter des sujets qui nous touchent? Via leurs expériences, Annick Ruyts, Robin Ibens et Daniel Demoustier nous expliquent comment ils déjouent les pièges du stress émotionnel sur leur lieu de travail.

Selon Tim Van Aelst, réalisateur et patron de la maison de production Shelter qui a remporté un Emmy Award dans la catégorie Comedy pour la série Wat Als?, l’autonomie est une des clés du succès pour garder des travailleurs créatifs et motivés. Mais la pression peut parfois être bénéfique pour la créativité.

Comment éviter le surmenage ou le burn-out dans un secteur où la charge de travail est-elle si importante? Quels sont les effets de ce stress sur la santé et comment s’en sortir au mieux ? Chris Van den Abeele, victime d’un burn-out alors qu’il travaillait à la VRT, nous livre ses conseils.

Chris Van den AbeeleJournaliste VRT

Tim Van AElstrealisateir/directeur de Shelter

Annick RuytsJournaliste/REALISATRICE

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Sur le plateau de ‘Wat mannen willen’, qui confirme les débuts de Filip Peeters en tant que réalisateur, mediarte.be s’est entretenu avec Kurt Loyens, art director et production designer, au sujet de la direction des équipes créatives.

Pour Roos Van Acker, active en TV et en radio, la variété dans le travail est un réel facteur de motivation. C’est selon elle la condition sine qua non pour une carrière durable dans le secteur audiovisuel.

Actuellement, un Belge sur cinq

encourt un risque de Burn-out

Une fois de plus, le bon vieil adage « Mieux vaut prévenir que guérir» prend tout son sens dans le cadre du stress. Parce que oui, même avec le stress, c’est possible de prendre les devants et de réagir dès les premiers signes avant-coureurs. Convaincu? Jette un oeil au QR Code suivant.

Roos Van AckerPresentatrice TV & radio/

chanteuse / ...

Kurt Loyensdirecteur artistique

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Thinksafe

Si tu t’apprêtes à faire une belle et longue carrière dans le secteur audiovisuel (et c’est tout ce qu’on te souhaite) , tu seras tôt ou tard confronté à des situations à risques. Capter une scène de cascade, sonoriser un concert qui néglige les limites de décibels ou simplement devoir porter ton matériel qui devient de plus en plus lourd, peuvent mettre ton corps en danger.

Et ton corps, c’est ton premier outil de travail. Pour le protéger, rien de plus efficace que d’anticiper les risques potentiels. Pour t’y aider, nous avons créé Thinksafe.be, une plateforme destinée à te donner le coup de pouce nécessaire pour travailler dans le secteur audiovisuel en toute sécurité. Quatre thématiques y sont abordées; les troubles auditifs, les maux de dos, le stress et la sécurité et les jeunes.

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contacte-nous

mediarte.be20, Avenue des Gloires Nationales

1083 [email protected]

+32 2 428 17 11

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