Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

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  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

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    LE

    GUIDE DES ÉGARÉS

    TRAITE

      THÏ.L.eiE CT-ء PHILOSOPHIE

    PAR 

    MOiSE BEN MAIMOUN

    MAÏMONIDE

    PUBLIÉ POUR PREMIÈRE FOIS DANS l 'o r ig n a l   a r a b e  

    ET  ACCOMPAGNÉ . ’.NE TRADUCTION FRANÇAISE ET DE NOTES CRITIttUES

    LITTÉRAIRES ET EXPLICATIVES

    P a r » . ■ » N K  

    M   br   J.Jn.Üto 

    ء

    »آء ء

    ï . tn

    PARIS

    CHEZ A. FRANCK, LIBRAIRERUE RICHELIEU, CT

    18.1

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    PRÉFACE

    D es circonstances indépendantes de ma volonté ont retardé la pu-

     b lic a tio n de ce volume, dont d’ailleurs j'ai été distrait quelque temps

     p a r u n autre travail également relatif à la philosophie des Arabes,

    e   qui intéresse sous plus d'un rapport les lecteurs de Maimo-

    nit le (4).

    L e volume que je publie aujourd’hui renferme la I I. partie du

    G u i d e  celle qui a le moins d'actualité et dont l'aride scolastique

    o f f r e le plus de difticUltés au traducteur et commentateur, et peu

    d ’a t t r a i t au lecteur. Elle a pour objet les questions les plus élevées

    d e la théologie et de la philosophie؛ et, si les solutions proposées

    l a i s s e n t peu satisfaits le théologien et le philosophe de nos jours,

    elles offrent du moins un puissant intérêt historique, en nous per-

    m e t t a n t d'embrasser d'un coup d'œil les problèmes qui pendant plu-

    s ie u r s siècles occupèrent les esprits supérieurs des trois commu-

    n i o n s , et les efforts qui furent faits pour concilier ensemble deux

    a u to r i t é s en apparence ennemies, celle des livres saints et celle d’A-

    r i s t o t e . Il fallait, d'un c٥té ou de l'autre, sacrifier certains préjugés

    e t s e sous tra ire aux cliaines, soit du dogme mal compris, soit de lat h é o r i e philosophique mal assurée. Maimonide, théologien ration-

    n e l , m o n tre , pour son temps, une étonnante hardiesse comme exé-

    g è te e t une indépendance non moins étonnante comme philosophe

     p ê r ip a té tic ie n . S’il fait souvent plier les textes bibliques aux exi-

    )  MélangeI de philosophie juive et arabe.  Uo vol.8

    -0؛

    .; faris, 1859.

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    ٠ا

      PRÉFACE.

    gences de la philosophie du temps, il ne craint pas de secouer le

    Joug de celle dernière là où la conciliation lui parait impossible.

    Mais bornons-nous ici à un aperçu sommaire de cette II. partie, en

    réservant pour les ^appréciation complète du r  

    le de

    Maimonide et 1’exposê systématique de ses doctrines.Après avoir, dans les derniers chapitres de la I" partie, fait voir

    toutes les subtilités puérileS des  Motècallemin  et leurs vaines tenta-

    tives pour démontrer les plus hautes vérités religieuses et philoso-

     pliiques, Maimonide a pour but, dans cette II. partie, d.établir ces

    mômes vérités sur une base plus solide. L’existence d 

    un Dieu

    unique non renfermée dans les limites de l’espace et du temps,celle des êtres immatériels par l’intermédiaire desquels il crée et

    conserve ce qu’il a créé, la production du monde par la volonté libre

    de Dieu, la révélation, l’inspiration prophétique, telles sont les ques-

    tions traitées dans cette partie du Guide. Comme introduction, l’au-

    teur donne vingt-cinq propositions démontrables et une proposition

    l)ypothétique, servant de prémisses aux péripatéticiens pour dé-montrer l’existence, 1’unité et l’immatérialité de Dieu. 11 expose en-

    suite les démonstrations péripatéticiennes, et montre qu’elles con-

    servent toute leur force, lors même que l’on contesterait 1’éternitè

    du mouvement et du temps admise par les philosophes. L’idée des

    êtres intermédiaires entre Dieu et l’univers, ou des Intelligences se- 

     paréesו

    est développée selon les doctrines des pèripatèticiens arabes,

    et l’auteur s’efforce de montrer que ses doctrines soqt d’accord avec

    l’Ècriture-Sainte et la tradition juive, qui désignent les  Intelligences 

     par le mot MALAKH (ange). Le nombre des Intelligences correspond

    à celui des sphères célestes, et celles-ci peuvent toutes être rame-

    nées à quatre sphères principales, dont les Intelligences sont reprê-

    sentêes par les quatre légions d anges  de la tradition juive. Les

    quatre éléments du monde sublunaire se trouvent sous,l’influence de

    ces quatre sphères et de leurs Intelligences, qui s’épanchent sur ce

     bas monde par l’intermédiaire de r intellect actif  universel, dernière

    des Intellige.nces séparées. - La question la plus importante sur la-

    quelle la religion se sépare de la philosophie est c-ellc (le l’origine

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    du monde. Celui-ci, selon la croyance religieuse, es 

    sorti du néant

    absolu par la libro volonté de Dieu, et a eu un commencement؛ se-

    Ion la doctrine péripatéticienne, il a toujours existé, comme effet né-

    cessaire d'une cause motrice toujours en acte. Comme opinion inter-

    mèdiaire, l’auteur mentionne celle de Platon, qui admet 1’éternitéde la matière chaotique, mais non celle du mouvement et du temps.

    Cette opinion peut, au besoin, s'accorder avec la croyance religieuse;

    mais, comme elle ne s'appuie sur aucune démonstration elle peut

    être négligée. Les péripatéticiens ont allégué pour leur opinion un

    certain nombre de preuves démonstratives; mais l'auteur montre

    qu'Aristote lui-même ne s'est pas fait illusion à cet égard, et qu'il ne prétend point avoir de démonstration rigoureuse pour établir Veter- 

    nité  du monde. Après avoir montré la faiblesse des démonstrations qui

    ont été tentées, Maïmonide fait un pas de plus en faisant voir que la

    Création ex nihilo, bien qu'elle ne puisse pas non plus être démontrée,

    offre pourtant moins d'invraisemblances que l'opinion opposée. Les

    mouvements des sphères célestes offrent les plus grandes difficultés,si l’on veut que tout dans l'univers suive une loi éternelle et im-

    muable. Tout l'échafaudage de l'émanation successive des Intelli-

    gences et des sphères ne suffit pas pour expliquer la multiplicité et

    la diversité qui régnent dans le monde ; mais toutes les difficultés se

    dissipent dès que l'on reconnaît dans l'univers l'action d'une vo-

    Îonté libre agissant avec intention  et non  par nécessité.  Les hyp^

    thèses imaginées par la science astronomique, elles desépicycles et؛؛

    des excentriques, sont en elles-mêmes peu vraisemblables et d'ail-

    leurs peu conformes aux principes physiques et aux théories du

    mouvement développées par Aristote. En somme, toutes les théories

    d’Aristote sur la nature du monde sublunaire sont indubitablement

    vraies ; mais pour tout ce qui est au-dessus de la sphère de la lune,

    il n'a pu poser aucun principe démontrable, et tout ce qu’il a dit à

    cet égard ressemble à de simples conjectures qui ne sauraient

     porter aucune atteinte au dogme de la Création.

    Ce dogme, d’ailleurs, est un postulat de la religion ; en le niant,

    on serait nécessairement amené à nier l’inspiration prophétique et

    PREFACE.

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      PRÉFACE.

    Gus les miracles. Cependant, en admettant la création ex nihilo, 

    nous ne sommes pas obligés pour cela d’admettre que le monde

    doive périr un jour, ou qu’un changement quelconque doive avoir

    lieu dans les lois de la nature créées par Dieu. Maimonide croit, au

    .» ntraire, que le monde ne cessera jamais d’exister tel qu’il est, etil montre que tous les passages bibliques qui semblent parler de la

    fin du monde doivent être pris au llgurè. Les miracles ne sont que-

    des interruptions momentanées des lois de la nature; ce sont des

    exceptions, ou des restrictions, que Dieu a mises dans ces lois, dès

    le moment de leur création. Maimonide explique ensu ite ,ة

     »no 

    «و

     

    verts,  comme le veut le Talmud, plusieurs détails du récit de lacréation, et fait voir que ce qui y est dit sur la nature des choses

    sublunaires n’est point en désaccord avec les théories péripatéti-

    ciennes. Il termine toute cette discussion par quelques observations

    sur l’institution du Sabbat, symbole du dogme de la Création.

    Le reste de cette II . partie est consacré la  prophétie, dans la-

    quelle l’auteur ne voit que 1’entèléchie absolue des facultés intellec-tuelles et morales de l’homme. Celles-ci, arrivées leur' plus haute

     perfection et aidées par une certaine force d’imagination qui place

    l’homme dans un état extatique, nous rendent propres, dés cette

    vie, à une union parfaite avec l’־

    c  ثمأ ء

      Tous les hommes

    arrivés à ce haut degré de perfection seraient nécessairement pro-

     phètes, si la volonté de Dieu n’avait pas exclusivement réservé le

    don de prophétie à certains hommes élus et ne l’avait pas refusé

    tous les autres, malgré toute leur aptitude. La révélation sur le Sinal

    et les circonstances qui l’accompagnèrent sont des mystères qu’il ne

    nous est pas donné de comprendre dans toute leur réalité. lien est

    de même de la perception de Moïse, qui se distinpie de celle de

    tous les autres prophètes, et dans laquelle se manifeste la plus haute

    intelligence des choses divines, sans aucune participation de la fa-

    cultè imaginative. Moïse voyait Dieuءءهثم

      a face, c’est-à-dire, il le

     percevait par son intelligence dans l’état de veille, et non à travers

    le voile de l’imagination. La loi révélée à Moïse est la plus parfaite,

    tenant le milieu entre le trop et le trop peu, et étant égalemen.

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    él.ipjée de toute exagération et de toute défectuosité, !״

    ’auteur

    exposeذ

      quels signes on reconnaît le vrai prophète؛

    il caractérise

    l’inspiration prophétique et scs différents degrés, par lesquels les

     prophètes sont supérieurs les uns aux autres, quoiqu’ils ne soient

    inspirés tous que dans le songe ou dans la »« ٠״ , c’est-à-dire dans unétat 0

     

    la faculté imaginative prédomine sur toutes les autres facul-

    tés. !1 parle ensuite de la forme extérieure sous laquelle les prophê-

    ties sont présentées, et notamment des visions paraboliques, ainsi

    que des hyperboles et des métaphores dont se servent les écrivains

    sacrés.

    Tels sont les sujets traités dans cette II. partie, où l’auteur cher-che à établir sur une base philosophique les neuf premiers des treize

    articles de foi qu’il avait énumérés dans son Commentaire sur la

     Misehnâ.  -es questions importantes de l’origine du mal, de laPro״!

    vidence et du libre arbitre, ainsi que plusieurs autres questions qui

    intéressent particulièrement la théologie juive, sont réservées pour

    la troisième et dernière partie.Pour la publication du texte arabe de ce vo.lume, je me suis servi :

    I . des deux manuscrits de la bibliothèque de I״

    eyde ; 2٠

     d’un manu-

    scrit ancien de la II. partie, quittait en la possession du révérend

    William Cureton et que je dois à la libéralité de cet illustre orien-

    t a l i s t e 3  ٠

      d’un manuscrit de la bibliothèque impériale de Paris

    (ancien fonds hébreu, n. 237), qui renferme la seconde moitié de

    la II. partie du chapitre XXV, jusqu’à la fln; 4٠

      d’un autre manu-

    scrit de la môme bibliothèque (Supplément hébreu, n. 63), qui

    renferme plusieurs chapitres du commencement et de la fln de cette

    môme partie٥٠؛

     de la copie incomplète écrite sur les marges d’un

    exemplaire imprimé de la version d’Ibn-Tibbon, dont j’ai parlé

    dans la préface du t. I״

      (P. iij) et qui m’a fourni le texte arabe

     jusqu’au chapitre XXVIII inclusivement. Pour tous les passages qui

    offren؛

     quelque difficulté, les mss. de la Bibliothèque Bodleyenne

    ont ôté consultés.

    La traduction et les notes ont été continuées sur le plan' que j’ai

    exposé dans la préface du tome I. Sur des observations qui m’ont

    PRÉFACE. x

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    X PHÉFACB.

     ٤٥

     adressées٠

     j'ai mis encore plus de soin à relever les variantes et

    les princ-ipales fautes typographiques de la version d'Ibn-Tibbon,

    afin de ne laisser rien à désirer à ceux qui voudront s’aider de ma

    traduction française pour comprendre celle version souvent si

    obscure. M. Ulmann, grand rabbin du Consistoire central, etM. Wogue, professeur de théologie au séminaire israélile, ont bien

    voulu à cet effet, lire les épreuves de la traduction, et me signaler

    certaines omissions que j’ai suppléées, et qui, en partie, ont trouvé

     place dans les  Additions  « 

    rectifications•  Je renouvelle ici mes re-

    merciements à tous ceux qui, d'une manière quelconque, me pré-

    tent leur concours pour cette publication, dont ma situation pénibleaugmente les difficultés, mais dont l’achèvement, j’ose 1'espérer, ne

    subira pas de trop longs retards.

    S. MUNK.Paris, ۵  ؛ .

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    TABLE DES CHAPITBES

    INTRODUCTION. Vingt-six propositions au moyen desquelles les péripatéticiens démontrent l'existence, lUnite et l'incorporalité deD ieu ....................................................................................... page 3

    Ch a pit r e   I. Différentes démonstrations r&ultant de ces propositions,^ u r établir l.existenced'unDieuunique et incorporel, moteur premier de l'univers..........................................................................page

     

    29

    Ch a p. II. !.'existence et par suite 1'unilé et l'incorporalité de Dieusont parfaitement démontrables, n'importe que le monde soit éternelou qu'il ne le soit pas. Observation préliminaire sur le but que l'auteurs'est proposé, en abordant, dans les chapitres suivants, certainesquestions de physique et de métaphysique.......................... page 47

    Ch a p . III. Les hypothèses d'Aristote sur les causes des mouvementsdes sphères célestes, quoiqu'elles ne soient pas démontrables, sont

     pourtant les moins sujettes à être mises en doute elles peuvent sou.

    vent se mettre d'accord avec la tradition religieuse . . . . . page 31Ch a p . IV. Les sphères célestes ont une âme, principe de leur mouve•  , 

    ments  et un intellect au moyen duquel elles conçoivent   l'idée de cequi forme l'objet de leur désir 

     

    cet objet désiré est Dieu, premiermoteur, qui agit sur les Sphères par !'intermédiaire des  Intelligences séparées, objets respectifs du désir particulier de chaque sphère. Nombre des Intelligences séparées, dont la dernière est [1intellect actif  

    universel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 31Ch a p.  V. L'ÉcriturSainte et la tradition rabbinique présentent aussiles cieux comme des êtres animés doués de perception l'une et l'autrereconnaissent, avec les philosophes, l'influence que les sphères cé-lestes exercent sur ce bas monde.......................................page 62

    C h a p . VI. t:e qu'il faut entendre, dans l'Écriture-Sainte, par le motMALAKH (ange) différentes acceptions de ce mot, qui désigne prin-cipalement les  Intelligences séparées............................. .  page 66

    C h a p . VII. Les Inte l.ences et les sphères ont la conscience de l'actionqu'elles exercent et agissent avec liberté

     

    elles sont toujours en acte,et leur action est le bien .......................................................  page 75

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    TABLE DES CHAPITRES.

    Ch a p. VIII. Les anciens docteurs juifs croyaient, conformément

    l’opinion des pythagoriciens, que le mouvement des sphCres produit

    des sons harmonieux fort retentissants, que la grande distance nous

    empêche d’entendre. Mais Aristote contredit cette opinion, et les

    docteurs eux-mêmes reconnaissent que dans la science astronomi-que, les savants païens étaient plus avancés qu’eux . . . . page 77

    Ch a p. IX. Incertitude qui règne sur le nombre des sphères. En admet-

    tant, avec les astronomes anciens qui précédèrent Ptolémée, que les

     planètes de Vénus et de Mercure sont placées au-dessus du soleil,

    on peut réduire à quatre le nombre des sphères principales؛ce sont:

    la sphère de la lune, celle du soleil, celle des cinq autres planètes et

    celle des étoiles fixes.............................................................  page 80

    Ch a p. X. l٠e monde sublunaire est gouverné par les forces qui émanent

    du monde supérieur. On peut admettre que chacun des quatre élé-

    iSents se trouve sous l’influence de l’une des quatre sphères princi-

     pales, de sorte que l’eau serait régie par la sphère de la lune, le feu

     par celle du soleil, l’air par celle des cinq autres planètes, et la terre

     par celle des étoiles fixes. Oc même il y a quatre causes du mouve.

    ment des sphères. Allégories des quatre degrés  de !échelle de Jacob,

    des quatre légions d'anges 

    de la tradition juive et des quatre chariotsde la vision de Zacliarie.......................................................page 84

    Ch a p. XI. La science astronomique est basée en partie sur de simples

    hypothèses. Il ne s’agit pas de rendre un compte exact du nombre

    des sphères et des Intelligences, mais de les grouper selon les forces

    qui émanent d’elles. Il y a en dehors de Oieu trois classes d’êtres؛

    les Intelligences séparées, les sphères célestes et les corps sublunaires؛

    le régime du monde vient de Dieu par la' voie d’une émanation suc-cess e qui parcourt les diflércnts degrés de l’être . . . . . page 92

    Ch a p . XII. De la véritable idée de Yépanchcmenl  ( f é i d h ) o u   de l.éma-

    nation....................................................................  page 98

    CnAP. XIII. !.es opinions sur l’origine du monde sont au nombre de

    trois : celle des théologiens orthodoxes, qui admettent la création

    ex nihilo ;  celle de Platon cl d'autres philosophes anciens, qui

    admettent 1’éternité de la matière chaotique؛

    celle d’Aristote et de

    ״

    tous les péripatéticiens, qui admettent l’élet.nité du mouvement et du

    temps................................................................................... page 104

    CnAP. XIV. Des preuves alléguées par les péripatéticiens pour établit,

    l’étcmité du monde. Ces preuves sont au nombre de sept: les quatre

     premières sont des arguments tirés de la nature du monde؛

    dans les

    trois autres, on argumente de l’idée de Dieu . . . . . . . page 114

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    XI"TABLE DES CHAPITRES.

    Ch a p. XV. Aristote l״

    même ne prétend pas avoir de démonstrationrigoureuse pour établir Î.éternité du monde. . . . . . . . page 121

    Ch a p. XVI. La création ex nihilo  ne peut pas non plus être établie parune démonstration rigoureuse

     

    il s״

    agit seulement de montrer qu'elleest possible et même plus probable que . . . . . page 128

    Ch a p . XVII. Réfutation des quatre premières preuves des péripatéti-ciens.................................................................................... page 12٥

    Ch a p. XVIII. Réfutation des trois dernières preuves des péripatéti-ciens.................................................................................... page 138

    Ch a p. XIX. Preuves directes qUon peut allépjer en faveur de la créa-tion ex nihilo.  Invraisemblances qu'offre le système d'Aristote, selonlequel tout dans l'univers suivrait une loi éternelle et immuable dansles mouvements des sphères célestes, on ne peut pas ne pas recon-naître l'action d'une volonté libre agissant avec intentwn  et non par nécessité .................................................................................page 1 

    Ch a p. XX. Preuves par lesquelles Aristote établit que le monde n'est point l'œuvré du hasard si Aristote dit que le monde existe par né• cessiU)  il ne veut pas parler d'une fatalité aveugle, mais d'une loiémanée d'une intelligence qui agit avec pleine conscience. Cependant,

    cela n'implique pas encore l'idée d'une volonté libre agissant avecintention.............................................................................  page 164

    Ch a p. XXI. Quelques philosophes modernes ont essayé de mettre d'ac٠

    cord l'opinion de 'éternité du monde avec l'idée du dessein, ou del'action libre de Dieu, déterminée par sa volonté;  mais en évitant l'ex-

     pression malsonnapte de nécessité , ils en ont maintenu l.idée. Véri٠

     table sens de la nécessité admise par Aristote. . . . . . . page 168

    Ch a p. XXII. Le système de la nécessité , professé par les péripatéti.ciens, offre de nombreuses invraisemblances et des difficultés inso.lubies. Tout l'échafaudage de l'émanation succ^ive des Intelligenceset des sphères ne suffit pas pour expliquer la multiplicité et la diver-silé qui régnent dans le monde mais toutes les difficultés disparais-sent dés qu'on admet un Dieu créateur, ayant créé le monde par salibre volonté.......................................................................  page 172

    Ch a p. XXIII. En comparant entre elles deux hypothèses opposées, afinde donner la préférence à celle qui offre le moins d'invraisemblances,il ne s'agit pas de constater de quel côté est le plus grand nombrede doutes, mais plutôt de peser la gravité des invraisemblances quirésulteraient de chacune des deux hypothèses. Il faut aussi se dé-

     pouiller de toute opinion préconçue et n'avoir aucun préjugé en faveurde l'une des deux hypothèses.............................................  page 18

    ٥

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    TABLE DES CHAPITRES.XIV

    Ch a p . XXIV. .e s doutes ^av es qu0״

    n peut opposer à la science qu 

     prétend rendre compte de tous les mouvements des sphères célestes.Ce que les hypothèses des épicycles et des excentriques offrent d'in-vraisemblable et de peu conforme aux principes physiques et auxthéories du mouvement développées par Aristote . . . . . page 183

    CflAP. XXV. Le dogme de la création ex nihilo est admis par un besoinreligieux, et non pas à cause des textes bibliques qui le proclamentet qui pourraient, au besoin, s'interpréter dans un autre sens. Lesystème de Platon pourrait au besoin s'accorder avec les croyancesreligieuses mais admettre l’étemité du monde, telle que la professeAristote, ce serait saper la religion par sa base et nier la révélation ettous les miracles.................................................................page 195

    Ch a p . XXVI. D’un passage obscur des Aphorismes de rabbi Éliézer, qui parait admettre l’étemité de la matière première. Ce que ce passagedit clairement, c’est qu’il existe deux matières bien distinctes, celledu ciel et celle des choses sublunaires un passage du Pentaleu

    ۴

    ey fait également allusion....................................................page '200

    Ch a p . XXVII. S’il est vrai que le dogme de la création est la base dela religion, il nous est cependant permis de croire que le mondene périra Jamais................................................................  page 203

    Ch a p . XXVIII. Le roi Salomon n’admettait point l’étemité du monde,comme on l’a prétendu, mais il en a proclamé la durée perjré-tuelle....................................................................................page 200

    Ch a p . XXIX. Il n’existe dans l’Écriture aucun passage qui parle d’unedestruction future de l’univers

     

    les paSsages des propliètes qui pa-raissent prédire la fin du monde ont tous un sens métaphorique. Rienne sera changé dans les lois de la nature que Dieu a créées

     

    mais, par

    sa volonté. Dieu peut quelquefois les interrompre momentanémentet faire des miracles. Observation générale sur le récit de la création 

    tout n’y doit pas être pris à la lettre...................................  page 210Ch a p. XXX. Des mystères contenus dans le récit de la création

    (ma ’a s ê   b e r e s c h ît h ). Observations sur le sens de certains mots quiy sont employés. Indication de certaines théories scientifiques querenferme ce récit et de certaines allégories contenues dans la relationde la création d’Adam et d

     

    Ève et de leur séjour dans le paradis ter-restre.......................................................................   .  page 230

    Ch a p . XXXI. Le Sabbat   institué comme symbole du d o ^ e de lacréation, et en mèmè temps pour rappeler aux Israélites la miracu-leuse délivrance de la servitude d’È^p te . . . . . . . . . page 257

    Ch a p . XXXII. Les opinions sur la  prophétie  sont au nombre de treis :celle de la foule vulgaire des croyants, celle des philosophes, et celleque doit professer le théologien israélite............................. page 259

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    TABLE DES CHAPITBES.XVI

    ٠

    u d'une vision prophétique. Ainsi, par exemple, la relation trois

    hommes qui apparurent à Abraham (Genèse, chap. XVlll), celle de

    la lutte de lange avec Jacob, et beaucoup d'autres récits de même na-

    ture, doivent être considérés comme des visions prophétiques. Si

     parfois on parle d'anges qui apparurent a des personnes vulgaires,

    non aptes aux visions prophétiques, il 8'agit là simplement desfantOmes d’une imagination surexcitée page 319

    Ch a p . XLIJL Des paraboles prophétiques. Les visions des prophètes

    ont souvent un sens parabolique, qui leur est ex’pl؛qué  ou dans la

    vision même, ou après qu'ils sont sortis de leur état extatique. Par.

    fois le sens de la vision parabolique ne doit pas être cherché dans la

    chose vue, mais seulement dans le nom que porte cette chose, et qui,

     par son étymologie, indique le véritable sens de la vision, page 32a Ch a p . XLIV. Des différentes formes sous lesquelles la révélation pro.

     phétique se présente à l'imagination du prophète : apparition de Dieu,

    d'un ange ou d'un personnage humain , voix d'un être invisible. Les

     paroles entendues, tantôt retentissent d'une manière formidable,

    tantôt sont semblables au langage humain.......................... page 330

    Ch a p. XLV. On peut distinguer dans la révélation, ou danslapercep-

    tion prophétique, onze degrés différents : les deux première ne sont

    qu'un acheminement vers la prophétie et caractérisent Yesprit saint; les cinq degrés suivants appartiennent au songe prophétique, et les

    quatre derniere, à la ״ .*toi prophétique............................... page 333

    Ch a p . XLVL Tous les détails d'une visior   prophétique, ainsi que tous

    les actes qu'on y attribue au prophète, font partie de la vision et ne

    doivent pas être considérés comme des faits réels . . . . . page 348

    Ch a p . XL ٠î .  Des hyperboles et des métaphores employées par les

     prophètes................................................................................page 356Ch a p . XLVlll. Dans le langage des prophètes, on attribue directement

    à Dieu, comme cause première, toutes les causes prochaines ou se-

    condaires ï on dit par exemple que Dieu a fait , ou ordonné , ou dit} 

    telle chose, bien qu'il ne s'agisse que de l’effet d'une cause quelcon.

    que bien connue...................................................................page 361

    FIN DE LA TABLE DES CHAPITBES.

  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

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    DEUXIÈME PARTIE

     

    GUIDE DES ÉGARÉS

  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

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    INTRODUCTION

     AU NOM DE L’ETERNEL

    DIEU DE L’UNIVERS

    Les propositions dont on a besoin pour établir .'existence do

    Dieu et pour démontrer qu’il n’est ni un corps, ni une force dans

    un corps, et qu’il est wn que son nom soit glorifié!], sont au؛

    nombre de vingt.cinq  

    qui, généralement démontrées 

    ne

    renferment rien de douteux; - (car) déjà Aristote et les

     péripatéticiens qui lui ont succédé ont atwrdé la démonstrationde chacune d’elles(.). - Il y a (en outre) une proposition que

    nous leur accordons comme concession (»), parce que ce sera le

    moyen de démontrer les questions dont il s’agit, comme je l’ex -

    !«serai 5 cette proposition, c’est !’éternité du monde.

    Pr emiè r e   pr opos it io n ’existence d’une grandeur infinie״! — .

    quelconque est inadmissible (»).

    (1) Tous les mss. sr. portent אעלי ה ר ב כ»דח א ו ה מנ • Ibn-

    Tibbon 8’écarte un peu de l’original, en traduisant : שכבר מופע  

    ٠עכח מהא   La version d’Ai-’Hariïi porte : מופע׳ברכבר  

    חכל מהא

    .

    (2) C’est-à-dire, que nous leur concédons provisoirement comme

    hypothèse; v.y.ci-aprèsà XXVI־ 

     proposition, et cf. t. pag. 8 5 .٠

    notel.

    (3) Sur l’infini en généra!, voy. Aristote, Physique, liv. 1.1, chap. 4. ؛8

    Uitaph.,  liv. I l, chap. 2 ; liv. XI, chap. ! . . Aristote montre dans ces

    divere passages que, dans la nature, !’infiniment grand en ٠٠

    , c’est-à-

    dire .!’étendue infinie, est inadmissible, et il n’admeten fait d’infini

  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

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    De i u ême    pr oposit io n .  - L.exislenoe d.un nombre infini de

    que !infiniment petit ou la divisibilité infinie de !espace, qu.il désigne(ainsi que !infinité du nombre abstrait) comme Yinfini enpuissance.  Par

    conséquent, lunivere lui-méme qui est le corps le plus étendu, estlimité dans !espace؛

    voy. le traité du Ciel, liv , chap 7, où Aristote ditا.en terminant :

  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

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    S V JO U D flao m iu : *aiiHY d a n . i x a a a

  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

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    T r o is iè m e   p r o po s i t io n . - L’existence d’un nombre infini de

    causes et d’effets est inadmissible, lors même que ce ne seraient

     pas de grandeurs؛ainsi, par exemple, il est évidemment inad.

    missibleque telle intelligence ait pour cause une seconde intel-

    .ligence, celte seconde une troisième, celte troisième une qua-trième, et ainsi de suite jusqu’à l’infini (*).

    Qua t r ième   pr oposit io n .  — Le cliangement se ..rouve dans׳

    .quatre eatégories :  dans la catégorie de la substance)  et le

    changement dont est susceptible la substance, c’est la naissance

    et la corruption ; dans la catégorie de la quantité , et ici c’est la

    croissance et le décroissement 3   ٠؛  dans la catégorie de la qualité ١ ce qui est la transformation ; 4 dans la catégorie du lieu, ce quiest le mouvement de translation (

    ا

    ) ; c’est à ce changement dans

    (!) Cette proposition a été développée par Aristote ١dans la Milaplty ״ ء liv. Il ١  chap. 2 ,  0.1 il es، monlrd en général que, dans les quatre 

    espèces de causes, on arrive nécessairement ،  un dernier tenue, et que 

    cescauses ne peuvent 6e continuer à l'infini : A٤أء ،

    .»  y iaxi-j غ ا ح ي أ ، أ

     ٤

    *0ÙX ة

    ~!،مء

     T.  ،ء

    T 0 «VT،

    ÜV١

     01 .،ء

    ; Ù 

    V OUTI X.T' 0י،ة

     Sûov ,

    X. T. ١ . Cf. le tome I de cet ouvrage, pag. 313, note 1.(2) Voy. Aristote, Métaphysique,]iv. XII, cbap. 2  Et؛ ٠٤

    .٠ل٠

      xixxaptç)   מ taxa  ٢٠ Tl  מ taxa ٢٠  ïï.tov  ro٧, xai 7 ÎVÎמ1 Offov 9ז

    J؛ 

      fiiv yxat 0 xa٢àغ  اءوة:ג xai ء،كמ  xa٢à T. ïï.ff.Y, àXloîvaiç Si 

    ه  xa٢à T. irâQoç . ٠ pà St y xa٢à ٢ôïï Vj tiç  ivavrittauc av Ittv  ءغ xaO. 1X.  OTOV«٤  [itxaGolaif   X. T. ) ٠ Cf. Physique) liv. 111 ٠ cbap. 4  ة M ٢a6â) ٨1 7ap 

    ٣ ٠

      6éUov à  ٤מ

     xat’ 0٧9

     av,ة

     xa٢a 7r٠

    ffôv,y xa٢a TTOIOV,מ

     xa٢a TÔïïov. On voit que par changement   ( ٠urr«60A0 , il faut entendre 1. passage mutuel des opposés l'un׳ ،   l'autre, et il ne faut pas le confondre avec l'idée de mouvement ٠qui. comme le dit Aristote ailleurs, ne s'applique qu'aux •catégories de la quantité, de la qualité et du lieu, et non pas a celle de la substance. Voy. Physique ١ liv. V, à la fin du cbap. 4, et au commen. cernent du chap. 2. Cf. le traité de VAme,  liv. 1, chap. 3, s 3, oti Aris. 

    tote parle de quatre es ^ e s de mouvement  

    qui, au fond١

    n'en forment que treis, appartenant à trois catégories, savoir ٠٠ة  a la categorie du ٠ liiU) *XkoîùHTiÇ) h celle de la qualité , ء،ء  et 0 ؛ י ; à celle de la quantité. Cependant, dans les six esptees de mouvement (xivQfTifuç) énumérées au commencement du .chap. 4،  des Catégories, Aristote comprend aussi la génération et la C0rrupti0n(7iv،٠ ،t xai (ئم , qui s'appliquent ، la cat^

    ٠

    .BVXIÈMB PARTIE. - INTRODCCTIOiV.

  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

    19/50

    le lieu que supplique eu particulier le (terme de) mouvement  ( ).

    Cinquième  PRorosmoN. — Tout mouvement est un changement

    et un passage de la # سة  à 1’   )«( 

    Sixième  PROPOSITION. - Les mouvements (3) sont tantAt essOT.

    tiels (ou dans ia chose en e״

    e méme). tantôt accidentels, tantôtdus à la violence, tantôt partiels, et (dans ce deraier cas) c.est

    &E.XIÈMS ٠ء  — INTRODUCTION. ד

    la، (,٠9augmentation (ctv!Les quatre autres sont٤ ء gorie de laهet le changementء(٠)ذ laذ transformation،(,٠ ٤ ٠=ء»)م  diminutionب

    les deux p r o m it espèces‘(أة T.1T.V) ءde lieu،

    la ratégorie de la quantité , la troisième،

     celle de la qualité) et la qua.triéme ،  celle du fou. On voit que ce passage des Catégories  corrapondet qu.Aristote y a pris le mot exactement،  celui de la  Métaphysique

     

    Cf. ci-aprta, note î .م60٢ xiw iç  dans le sens plus étendu de)!(On a vu dans la note précédente quCn général les changements

    dont il est ici question, ،   l’exception du premier, sont aussi dési^ïés comme mouvements;  mais ce n’est que paree qu’au fond tous ces d i

    ء ،ةrents changements sont en quelque sorte un mouvement local

    ainsi, par exem.. (1.c TOTTW( Traité de VAme 

    ١٠،ءي،

    CCI   ).،

    x٠م

    7

    pie, dans la croissance et le décroissement, on peut attribuer aux diflé-la 14. proj». rentes parties du corps un mouvement local. Cf. ci٠ ap٠  sition. - Toutes les éditions de la vereion d’Ibn-Tibton ajoutent ici les 

    autres changements  (il s’applique)ءet ,עואשייונש motsבכלהen générât;  les mss. de la veraion n’ont point cette addition. Cf. au

    .1.commencement du chap2

    )L’auteur rep^uit ici la définition qu’Aristote donne du mouv^)ment. Et ici, le mot mouvement  embrasse toutw les espèces de chan•aussi bien le changement0ri précédentegements dont parle la pro۴ 8it

    de la naissance et de la corroption, qui se fait instantanément et jwur ainsi dire sans mouvement, que les autres changements, qui se font peu 

    ،peu et par un véritable mouvement. Dans ce sens donc, le mouv^ment est le changement qui peut être désiré, de la manière la plus gé •nérale, comme le passage de la puissance ،   l’acte. Voyez Aristote,

    T٠٠

     jr ٠ין

    h ivء 

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    ai* ٠٠ب

    rc٠

    :PhytiquC) liv. 111, chap. 1ل

    a.’ f*a٠

    v 7 

    vo 

    TOV fiiv Ivr1> 

    x* 

    a T.o*0٧ءعي

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    DEUXIÈME PARTIE. INTRODUCTION.

    .ne espèce de (toouvemen ) accidentel. Essentiels, comme la

    translation du corps d.un endroit à un autre ; accidentels, comme

    on dirait (par exemple) de la ,noirceur qui est dans tel corps,

    qu.elles.est transporlèed’un endroit à un autre; dusàla violence,

    comme .orsque la pierre se meut vers le haut par quelque chosequi l’y force; partiels, comme le mouvement du clou dans le

    navire : car lorsque le navire se meut, nous disons aussi que le

    clou se meut. Et ainsi, toutes les fois qu’une chose composée 8ؤ

     

    meut tout entière, on dit aussi que sa partie se meut ( ).

    Sept ième   pr oposit io n . - Tout ce qui subit le changement est

    divisible (»); c’est pourquoi tout ce qui est m 

    est divisible et est

    (!) Les différentes distinctions que l’auteur fait ici dans le mouve-ment local sont empruntées a Aristote, et doivent servir montrer quetous les mouvements particulière, quels qu’ils soient, ont leur sourcedans un premier mouvement éternel dont ils dépendent. Ce qui est mû,

    .dit Aristote l’est ou en soiimême (*«٠’ auTÔ) ou accidentellement   (x«T6 

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    DEUXIÈME PARTIE. - INTRODUCTION.

    n^ssairementun corps(*). Toute, qu n’eatpasd v 8 bl   ٤^ 

     point mû ( ), ot, .par conséquent, ne F   ٤ nullement être un

    corps.

    Huit ième   pr oposit io n .  — Tout ce qui est mû accidentellement

    sera nécessairement en r e ^ s  son mouvement n’étant pas dansson essence؟ c’est pourquoi il est impossible qu’il accomplis^

     perfrétuellemenl ce mouvement accidentel (3).

    1)La cinquième proposition établit que tout mouvement est un chan-)

    subit le changement et est par conséquent, tout ce qui est m٥gement

    n&essairement divisible. Aristote, qui avait déj&établi la divisibilité de l’étendue, du temps et du mouvement (cf. le tome I de cet ouvra, .

    note 2). montre, au chap. cité dans la note pr&édente, que la.P. 38

    1râv T. xcvouficvovÈmiqui est mûءdivisibilité doit s’appliquer aussiavayxQ tac aOracءirct   xw0:X 

    vitra  xai XP.V.V T 

    va, xat 7rav.،V

    ٣a , xa i >^x v xaiاه،xoci rnç  t  xp v ٧ ط،ء va

    5(èd. Bekker, chap٠,Cf.,liv٠ VI..X أ١٠١أ«٠xa٤x v ٧۶iv ٧

    ٣ v c à،، ،va  î at۶؟أT. XV٥JAV0VAvayxatov(33.lig,pag. 257

    iuuptxdf   X. t.intelligence, qui!׳(2)Comme, par exemple, le point géométrique et

    ٠ءn’ont jwint de mouvement essentiel  mais seulement un mouvementcidenul.  Cette thèse, que l’auteur ajoute ici comme corollaire, est uneconséquence nécessaire de ce qui p - e . Cependant Aristote est entré dans quelques détails pour démontrer que l’indivisible est immobile enlukinU)  et n’a qu’un mouvement accidentel, et il fait observer notam-

    ment que si l’on admettait le mouvement du  point)  on arriverait par laà établir que la ligne est composée de jwints et le temps de petits in-

    ce qui est faux. Voy. Physi-(stants ou de moments présents (،X TWVv٥ v-۵Xiv5٠م ل م ء ك ٠٣v٠ ٣ v>:que)  liv.VI, cbap. 10, au commencement

    ٠ ٥ x h it •٣ذEt plus loin..a، xivraOa،  Itlrrj xa٣ a TJf 1*s(j1 j/.GÇ)  Xx٠(.٠X»؟ ذ ذ ، ، ء ،(.0’ذةa؟x،vj، م أ آ ٠x٥ ra

    3)Cette proposition, énoncée d’une manière trop concise, a été trou.)

    vée obture, et, prise dans un sens absolu, elle a rencontré des objec-

    lions (voir le commentaire de Moïse de Narbonne). Voici comment elle doit être entendue : Toute chose qui n’a pas en elle-même le principe deson mouvement, mais à laquelle un mouvement accidentel est imprimé par une cause extérieure qui peut - r d.exister, sera nécessairement en repos quand cette cause cessera, comme par exemple le passager d.un navire, qui n’est mû que par.qu’il est accidentellement dans une

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    REUXlfcXE PARTIE. ISTRODECTIOX.

     Neuvième   PROPOSITION. - Toul corps qui en meut un autre

    chose en mouvement, qui ۴ ut cesser de se mouvoir (Cf. Aristote, de 

    l'Ame)  liv. , chap. 3, § 2). Ce qui prouve que Maimonide entend ainsi 

    cette٠

      c’est que plus Join. au commencement du chap.٠

    ,

    en démontrant que le premier moteur ne saurait être considéré comme 

    l’âme de la sphère céleste, il applique cette VIII. projwsition ،   l’âme 

    humaine, qui'est mue accidentellement  avec le corps par une cause exté٠ 

    rieure, soit en cherchant ce qui lui est convenable ٠  soit en fuyant ce 

    qui lui est contraire. C’est donc ،   tort que le commentateur arabe Al. 

    Tebrtzi objecte à cette proposition de Maimonide qu’il y a certains 

    mouvements qui. quoique accidentels, n’en sont pas moins per- pétuels, comme, par exemple, le mouvement diurne de ،’orient à

    cident. imprimé par la neuvième sphère aux huit sphères inférieures, 

    et qui est contraire à leur mouvement propre et essentiel\   de l’wci- 

    dent à l’orient؛  ou comme le mouvement circulaire de la.sphère du 

    feu et des autres éléments, dont le mouvement ءلء ء ء ״ ل ء   est en ligne 

    dreite (cf. le t. 1 de cet ouvrage, P. 357-359). Il est évident que ces 

    mouvements accidentels, ayant pour cause un mouvement wsentiel et 

    perpétuel, doivent être eux-mêmes per^tuels. La proposition dont il 

    agit ici parait se rattacher i un passage du traité״» du Ciel ( liv. 1, fin du 

    chap. 2), OUAristote établit qu’au-dessus des quatre éléments qui, par 

    leur nature, ont un mouvement en ligne droite, ilya une substance sim- 

    pic d’une autre nature qui a le mouvement circulaire. Or, fait-il obser. 

    ver, ce mouvement doit être inhérent à la nature de cette .substance؛ 

    car il serait étonnant et tout à fait irraisonnable que ce mouvement, 

    qui seul est continuel et éternel, pût être contre nature puisqu.en gé- ndral ce qui est contre nature est promptement détruit : El ءة   TTB.oà

    ٢ :

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    23/50

    ne s. meut qu’eu étant m  lu  mème au mement où il meut (  (Dixième  PROPOSITION.-Tout ce dont on dit qu’il est dans un

    corps est de l’une de ces deux classes ( ) : c’est ou bien quelquechose qui subsiste par le corps, comme les accidents, ou bien

    quelque chose par quoi le corps subsiste, comme la forme phy-sique (3) 5   dans les deux cas. c’est une force (qui est) dans uncorps(.).

    « Ce mouvement circulaire, qui s’accomplit autour du centre, est né-cessairementou naturel ou accidentel  à ce (cinquième) corps. Or, il estinadmissible qu’il soit accidentel, car

       mouvement accidentel ne sauraitءلم

    étreperpétuel ء sans fin ; supposer cela serait toutàfait irraisonnable, carnous voyons que les choses accidentelles cessent et périssent. »

    Cf. la veraion latine des œuvres d’Aristote avec les comment. d’A-v e r^ s , édit, de Venise, t. V, 1360, in-fol.

     

    fol.ء

      et 126..٠

     Ibn-Falaquéra (Moré ha-Mùré)  P. 67) indique, pour cette VIII. proposition,10 même passage d’Aristote.

    (1) Cette pro^sition a été longuement développée par Aristote, qui٠

     pour établir l.existencc d’un premier moteur non m û, m.ontre que cequi meut, si ce n’est pas le premier moteur lu؛-même, ne peut êtrequ’une rause intermédiaire de mouvement, qui est nécessairement mueellraême par une autre cause.

    ״

      s’ensuit naturellement que le corps physique ne peut communiquer le mouvement un autre corps qu’enétant mû lui-même. Voy. Phys,)  liv.VIII, chap.s; Cf.  Métaph., liv. XII,chap. 6.

    (2) Littéralementء ذء

     divise en deux parties.

    (3) C’est^-dire la forme qui constitue le genre ou 1’espèce, et qui faitqu’une chose est ce ^ l ’elle est. Cf. t. I, P. 398, et  Ibid.)  note 1.

    ) C’est-à-dire : ce qu’on appelie une force dans un corps peut être ou bi.en un accident, comme par exemple la chaleur et la froideur dansles corps qui. par leur nature, ne sont ni chauds ni froi.ls, ou bien uneforme physique, comme P. ex. la chaleur ou la nature ignéedu feu, ou lafroideur de la glace. Le mot

    عوة

     (puissance), que les philosophes arabesemploient dans les divers sens qu’Aristote attribue au mot s

    ٧

    vau٠

    ;, doitêtre pris ici non pas dans le sens de  possibilité  01ا faculté d’être  opposé1ءلمءه״

      (tvtpyt  y), mais dans son sens primitif et absolu qu’Aristote dé-finit comme le principe duquel émane le mouvement ou le changement

     produit dans une autre chose en tant qu’autre chose » {Métaph.)  liv. V,chap. 12

    ٠

    commencem. et fin), ott en d’autrc.8 termes dans le sens de force  ou de  fm llé agissante.  Cette force peut se trouver en dehors du

    DEUXIÈME PARTIE. — INTRODUCTroN. 11

  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

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    DEUXIÈME PARTIE. — INTRODUCTION.i î 

    Onzième ( ) PRorosiTiON. — Certaine choses qui subsiste.  par

    le corps se divisent par la division du corj», et son،١ par ronsd.

    quent. accidentellement divisibles, comme, par exemple, les

    couleure et en général les forces ré pandue dans tout le corj».

    De môme, certaine choses qui «instituent l’étre du «irps ne sedivisent en aucune manière, comme l.ôme et .intelligence ( ).

    ^UZIÉME PROPOSITION. - Toute force qui se trouve répandue

    dans un corps est finie, parce que le corps (lui.môme) est fini ( 

    ).

    corps sur J^uel elle agit, ou dans corjw mftine et dans ce dernier 

    cas. c.est une force daru  ....٥ ۶ ۶

    .( i) Les mas. portent ici et dans les propositions suivantes ר ש ע ؛  nous avons écrit plus correctement !  ٩ע

    ة )) Voici le sens plus précis d؟  cette projroition î parai les accidents ou les qualités qui ne subsistent que dans le corps ,il y en a qui se divi.  sent avec le' corps, comme P. ex. la chaleur d un corps chaud ou la (؛ou. leur inhérente à un cor^  ؛ car chaque parcelle du corps conserve la môme chaleur et la môme couleur. ..autres ne suivent pas la division du 

    corps, comme P. ex. la figureء

     qui ne reste pas toujoure la môme quand le corps est diviré. ..autre part, même parai les choses qui constituent ou achèvent l.étre du corps, il y en a qui ne sauraient 8  diviser en au. cune façon, ni en réalité ni môme dans la P

     

    n8&, et telles sont notam. ment l’âmc rationnelle et ! intelligence  ؛ d’autres, comme certaines for- mes physiques, se divisent av^ le corps auquel elles appartiennent.-Par l'٥ ro، et l*intelligence) ! auteur entend non seulement l’àme rationnelle de 

    l'homme et VintelUct hylique,  mais aussi les،

    mes des sphères célestes et l’intelligence par laquelle elles conçoivent   le but particulier de leur mouvement  ؛ car on verra plus loin (chap. IV) que l’auteur, d’après la Ihferie d lbn  s n؛ ، , attribue aux sphères célestes non^eulement une ،m e, mais aussi une pensée qui leur est inhérente, et qu'il ne faut pas confondre avrc les intelligences séparées  objet du désir de leure sphères respectives, et qui en détermine le mouvement.

    (3) Aristote, après avoir établi que le premier moteur n'est point mû, 

    veut montrer qu'il n'a ni partitt ni étendue. Partant de cette proposi. tion déjà démontrée qu'il n'y a pas d'étendue ou de grandeur infinie, il montre que le premier moteur ne saurait ،tre une ^ndeur finie, car le mouvement qui émane de lui étant infini, il s'ensuivrait que

    س

     WW 

    grandeur finit ü peut y avoir  WW  force infinie;  or, cela est im^ssible, car la fo ^ infinie devrait p r a ire son .net dans un temps moindre־ que

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    *.PARTIE. —- JKTRODUCTIOW ،و  ء

    Tr e iz ième   pRorosiTiox. - Rie. dans les différentes espaces de

    ne peut être continu, si ce n.est Je mouvement()changement  

    et dans ceiui-ci le (seul mouvement) circu. 

    )«de translation

    .3١)reIa

    Qua t or z ième ra oro sm otf.-L e mouvement de translation est

    il fendrait à toute force finie pour p ^ u ir c le même effet, c’est.u celui

    - dire la force infinie pؤ؛ ^ u ira it son effet dans un rien de temps ou

    stantanément) ce qui est inadmissible, car toute transfomation 8. fait

    dans un certain temps. Dira-ton que la force infinie aussi produira son

    effet dans un certain temps? Mais alora on ^ u rra trouver une force finie

    qui produira dans le même temjw le môme effet, et il s’ensuivrait que ble٠ce qui est im ۴ 88cette fo ra finie serait ô^le une force infinie

    Telle est en substance la démonstration par laquelle Aristote établit que

     force infinie. Voy. Physique٠اsaurail y avoir .grandeur finie il

    ا

    «ء

    .٥٠

    •1٢at . ïïtirt /ovx M î0٨’OTI:(66.liv. V ll l. c b .. . (édit. Bekker. PX. T..)آنه .اX...ءءuniBti oiirttpo) IIVOUع ٢د

    (t) Voy. ci^cssus la IV. projroition.

    )!(Les trois premières e s - de changements én um é^ s plus haut

    ( propos. IV) indiquent touto le ^ssage d’un état un autre état op.or. les deux états op— sont nécessairement séparés l’un de posé

    l’autre par un interealle de temps, et par conséquent le changement

    t jwint continu. Rien de semblable n’alieu dans la quatrième wptee«’n

    de changement,ou dans le mouvement lwal. qui se u l^ u t être continu,

    .xnai,.Ote fii'j ovv(Voy. Aristة٠ت;.س Phys.)  liv.VlIl, ch. 7 (p. !fit

     

    -٠٢؟

     fa vtp ov. Anaaou y ip. ء٠.وأX1cvt v x١

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    DEUXIÈME PARTIE. — HTRODUCTION.l i

    antérieur à tous Jes mouvements el en est le premier ( 

    ) selott la

    nature; car (même) la naissance et la corruption sont précédées

    d’une transformalion 5  el la transformalion (à son tour) est pré.

    cédée d.un rapprochement entre ce qui transforme elce qui doit

    être transformé., enfin, il n’y a ni croissance, ni décroissement,sans qu’il y ait d’atord naissance et corruption ( ).

    (1) Les mss. portentא אולוז ו

     au masculin, au lieu deא ה א ל ו א ו

    .(2) Dans cette proposition, l’auteur établit que le mouvement local

    (bien entendu celui qui, dans la proposition précédente, a été désignécomme le seul qui soit continu) est antérieur selon la nature

     

    tous les-autres mouvements et changements

    ؛

    et par antérieur selon la nature 

    ilfaut entendre, conformément à la définition d’Aristote c Métaphliv. V.chap. il), ce qui peut être sans que d’autres choses soient, mais sansquoi d’au tra choses ne peuvent pas être. Les termes de cette projwsi-tion sont puisés dans la Physique  d’Aristote, liv. VIII, chap. 7 (Cf.liv.

    ٠ا٠

      chap. 2). quoique l’auteur, ce me semble, ne suive pas strie,tement le raisonnement du Stagirite. On a vu plus haut. P. 6 note 2,

    que selon Aristote, l’idée du mouvement s’applique aux catégories de laquantité, de la .pialité et du lieu. Or, dit-il, de ces trois esptees demouvement, celle du lieu est nécessairement la première : car il est im.۴

    ssible qu’il y ait croissance 

    sans qu’il y ait eu d’abord transformation٠

    U transformation est le changement en ce qui est opposé؛

    mais lore-qu’il y a transformation, il faut qu’il y ait quelque chose qui transfomeet qui fasse, par exemple que ce qui est chaud en puissance deviennechaud en acte. Or il est évident que le mobile de cettc transformationest tantôt plus près tantôt plus loin de la chose transformer, et quela transformation ne saurait se faire8an

    ٠

    s mouvement local؛

    celui-ci, parconséquent, est le premier d’entre les mouvements. Plus loin, Aristoteétablit par d’autres prouves que le mouvement local, bien qu’il soit ledernier qui se développe dans les êtres individuels de ce monde, est le

     premier dans l’univere et précédé môme la naissance (7 

    v1(TtO de touteschoses, laquelle est suivie de la transformation et de la croissance (urra

    70: ׳ T/Evi70مغ

    a  7T/5.WTOV لا״/7لم

    / ; •/Sri « J״IÎ٠

    Ç؛•Phy$*i 

    VIII , 7, pag. 26. ٥٠ lig. 32). On pourrait s’étonner d’abord que .Maimonide place la trans.formation avant la naissance et la corruption: mais il parait que notreauteur considère la transformation à un point de vue plus général, c’est-à^ire non-seulement par rapport à la catégorie de la qualité, commedans la IV. proposition, mais aussi par rapport à la naissance, qui est

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    15DEUXIÈME P AR TIE. — INTRODUCTION.

    Quinzième    pr o po s it io n .  - Le temps es  un accident qui c 

    compagne Je mouvement e qui Jui est inhérent ( 

    ), et aucun des

    deux n.existe sans !.antre ; un mouvement n’existe que dans un

    temps, et on ne saurait penser le temps qu’avec le mouvemen't.

    Par consp uent, tout ce pour quoi il n’exisle pas de raouve.ment (2) ne tomte pas sous Je temps.

    Seizième  pr opos it io n . - Tout ce qui est incorporel n.admet

    elle-même en quelque sorte une transformation de la matière par laTonne, transformation qui 8'oj^re par un agent plus ou moins éloigné,

    qui a besoin de se rapprwher de la matière à transformer. C'est aussidans ce

    ٠

    is qu'Ibn-Roschd explique le passage de la Physique. Voy. lesŒuvres d'Aristote avec les Commentaires d'Averrofe, édit, in-fol.,1. IV.Toi. 18.

    ء

      : a Deinde dicit :  Et manifestum est quod  ٤٠ء٠ئء

     motoris tune ٠٠

    » eurriteodem ٠٤ ٠

    sed forte quandoque ٤ء

      propinquior alterato  quan- doque remotior 

     

    etc. Id est. et quia primum alterans quod non alteralur.non alterat semper, sed quandoque. necesse est ut non bateat se cun.

    alterato in eadem d؛

    one 

    sed quandoque ap۴

    0٠؛ 

    nquetur ei. etalteret, et quandoque removeatur, et non alteret : et propinquitas٠

    etdistantianon est, nisi per translationem

    ؛

    erg. translatio praceditnatu-raliter alterationem. scilicet quwl, cum Utraque fuerit in actu

    ة

    deindealterans alteravit postquam non alterabat : neœsse est ut alterum mo-veatur in loco aut alterans. aut alteratum, aut utrumque. Si autem alterumTuerit generatumy aut utramque et posuerimus hoc esse causam ejus.quod quandoque alterat, et quandoque non. manifestabitur quod trans-

    !٥٤٤٥ debet rœcedere eodem modo, cum alteratio etiamprcecedat yenei'ationem; generatio ertim 

    ٥٠٠٤

     est  ٠٤٤٠

    ^٤٤

     aut sequitur alterationem. ٠

    (!) Il est, comme s'exprime Aristote, quelque chose du mouvement   (t a ;  ءت

    . ؛

    ). Voy. sur cette pro۴

    i t ion le t. I de cet ouvrage, P. 1٥٥,n. 1, et P. 380. n. 2

    ٠

    ة

    )) C'est-à-dire, tout ce qui n'est pas mû, mais qui est lu ٠

    méme lacause du romivement, ou en d'autres termes tout ce qui est en dehora

    de la sphère céleste, comme Dieu et les intelligences séparées. Voy.Arist., Trait, du Cil, liv. I, chap.

    ؛ 

      Afi«ءة

      Sà./ov  ٠:  0 ٠ة0٠ي  xcvov

     فةدا

    x/)٠

    v  ٤٠

    ; T 

    V ٠٠٢اه

    » جב־ס

    ..... ï.'mtTi;  o.avrjء

    0ז׳٦٧ءءمر

    (٠؛

     I٧

    V٠٠٧

    ^ vpctvov àéSur.rou 071 ٠٧: f*٠: 

    v 7٠ءحذةءء

    :٧ vjiaBat  

    ت ءءء

    , X.٢٠

      CT. Phys.  liv. IV, chap. 12 :ا1 ?'/V!/>٠1 ٣ ئ  àù « ٣ 0

      ٧

     {') xpovw, X.٠

    (.

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     ء ،ء PARTIE. - 1RTR0CCTI0.T . 

     poinl l’idée de nombre ( (؛ à moins que ce ne soi  une force dans

    un corps, de sorte qu’on puisse nombrerles forces individuelles

    en nombrant leurs matières ou leurs sujets (*). C’est pourquoi les

    choses aéparéeê,  qui ne sont ni un corps, ni une force dans un

    corps, n’admettent aucunement l’idée de nombre, si ce n’est(dans ce sens) qu'elles sont des causes et des effets (les unes des

    autres) (»).D1x

    ٠

    SEP׳

    nÈMB pr oposit io n . - Tout ce qui se meut a nécessaire-ment un moteur ( ١. Ou bien il a un moteur en dehors de lui.

    comme la pierre que meut la main 5 ou bien il a son moteur dans

    lui-méme, comme le corps de l’animal (؛). Ce deroier est «imposé

    d’un moteur et d’un chose mue c’est jwurquoi, lorsque l’animalل

    meurt, et qu’il est privé du moteur, qui est l’âme, la chose mue,

    qui est le corps ( ), tout en restant telle qu’elle était, cesse aussi-

    t l d’avoir ce mouvement ). Mais, comme le moteur qui existe״

    ( t) Littéralement:  Dant tout  ء qui rin l pat  «״ eorpt   - ne *aura.'  p n״ter la numération... Cf. Arist. Mitaph.}  liv. Xlt, chap. 8 : ù \ '  (

      مذ

     _ 6

      ١مثعןע

    <١גז 

    y. T. ). 

    ق

    )) C’est.à dire, 1.8 différent madères ou 1.8 sujets dans lesquels.elles se trouvent.

    ) Voy. le 1.1de cet ouvrage. P. 434, et ibid., notes 2, 3 et 4, etci-ap

    ٠

    , un commencement du cbap. 1, pag. 31 

    note 2.(4) Voy. Ari8t.

     

    Phys.}  l؛

    v. VII, chap. 1 : Airav TOxcvouuevoy àvàyïï) ف

     

    Ttvo; X 

    v1fr90cr ٠

    Aristote démontre cette prop٠

    on en argumentant sur-tout de la .visibilité infinie de ce qui est mû (Voy.la Vlll. propos.), quine

    ۴

    rm et pas de s’arrêter une partie quelconque de la chose mue pour y voir le principe moteur de l ’ensemble

    أ

    d’oti il s’ensuit ^ e cemoteur est nécessairement autre chose que l’ensemble de la chose mue.Gf. liv. Vlll, chap.

    ٠

    , vere la fin.(5) Voyez Arist.,

    لمم

    . liv. VIII,chap. 4٠

    Après avoir distingué ce qui

    est mû accidentellement   avec autre chose de ce qui est mû en lui~même (  ؟و

      avro), Aristote ajoute؛

    Twv a. y«.’ ٢ء   TOCUVJ w   ٠לזا:غ

    : ع 

    ٠٧ذذ ... XIYIÎTCU7مء

     T. ç٥٠

    ov auro v٢’a٧T٠û) X٠٠

    (6) Au lieu deסד ג ל א

    , qui désigne mieux le co^s inanimé, qu e ll e smss. ont

    ٠ס

    *א 

    (7) C’e8t٠

    -d؛

    re٠

    le mouvement local qui lui venait de l’ôme.

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    d n s la

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    DEUXIÈME PARTIE. - IXTRODICTIOX.8

    empêchement qui e t è l é enlevé, il u’y a pas de doute que CO qui

    ٥

     faitcesser lemjrècbement ne soit ce qui a fait )asser celle puis-

    sance à .acle ( ). Tâche de bien comprendre cela (ا ).

    D  1X.NEUV1ÈME PROPOSITION. - Toule chose dont .existence a

    une cause est. par rapport à sa propre esænce, d’une existence possible  )ة   car, si ses causes sont présentes, elle existera ( ) ;

    (1) Si, par exemple, quelqu’un retire une colonne qui soutient une chose pesante ١ de manière que cette cliose tombe ١ on peut dire en quel- que sorte que c’est lui qui a fait tomber la chose en enlevant l’obstacle qui empêchait la pesanteur de suivre sa loi naturelle. Voyez Arist., Phys. , liv. VIII, fin du chap. 4. Cf. .Maimonide, 1   ٠  partie de cet ou- vrage,chap.IO.

    (2) Littéralement : et comprends  ٠ء / ه  Les commentateurs font obscr- ver que l’auteur ajoute ici ces mots à cause de la ̂ n d e portée de cette proposition, qui semble renvereer le dogme de la création : car Dieu étant 1’énergio absolue toujours en acte, et rien ne pouvant mettre ob- stacle ة  son action ١  il n’a pu, à un moment donné, créer le monde, ou 

    passer de la puissance à l’acte. Voyez sur cette question, le chap. XVIII de.cette II. partie.

    (3) Cette proposition et les deux suivantes sont empruntées à Ibn-S؛nâ١ qui le premier a fait, dans l’idée d'élre nécessaire  (opposé au  possible abso؛u, qui naît et périt) , cette distinction entre ce qui est nécessaire en lui-même  ou le nécessaire absolu, et ce qui est nécessaire par autre chose, étant par sa propre essence dans la catégorie du ۴ ssible. De la deuxième espèce sont, selon Ibn-S؛nâ, les sphères célestes, dans les- quelles on distingue la puissance et l’acte, la matière et la forme, et qui ne tiennent la qualité délies nécessaires  que de leur rapport avec la cause première, ou Dieu. Ibn-S؛nâ s’écarté, sous ce rapport, d’Aris. tote, qui étend expressément l’idée d*être nécessaire  à ce qui est mû éternellement, ou aux sphères célestes, lesquelles, dit-il, ne sont point en puissance et n’ont pas de matièro proprement dite, c’est-à-dire de matière sujette à la naissance et ،   la destruction. Voy.  Métaph.)  1. IX, 

    chap.ة

      OuOfvapoL  :  ءتذ״ذ

    م

     

    Suvdpni iariv  ة

    èt 1t).ôtç  >؛

     1ت:٧

      ة

    : دء

    *ءاا

    7غ 

    , xat :٠

    :auraء

    (.آ 

    71ءء 

    : . . . . .۵ז

      XCÙ  ءءم

      X.Ùeioç  ١«مء ,X. . ). Cf. Traité du Ciel, I, 2. Ibn-Roschd a combattu la thforie d’!bn-Sinà dans plusieurs endroits do scs ouTOges. Cf. mes 

     Mélanges de philosophiejuive et arabe, P. ؛358-359

    (4) Ibn-S؛nà donne pour exemple le nombre quatre) qui n’existe qu’en

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    mais, s elles nl jamais été présentés, u s elles disparu,

    ou enfin, s 

    le rapport ( }qui rendait nécessaire l'existence de lachose est changé, elle n.existera pas.

    Ving t ième   pr oposit io n .  - Tout ce qui es  d.une existence

    nécessaire, par rapport à sa propre essence, ne lient son exi-stence. en aucune façon, d.une cause quelronque(*).

    Vi n g t   e t   unième  pr oposit io n .  - Tout ce qui est un composé

    de deux idées différentes a nécessairement, dans cette comjwsi.tion mèmè, la cause (immédiate) de son existence elle qu.elleest, et, par conséquent, n.est pas d’une existence nécessaire enlu ־méme : car il existe par l’existence de ses deux parties et deleur comjwsition (3).

    vertu du nombre deux pris deux  fols, et qui, par conséquent, cessed.exister dès que le nombre deuX)  qui est sa cause, n’existe plus. Voy.Schahrestani, P. 373 (tr. ail., t. Il, pag. 250), et  Al NadjAh,  Métaph.) aucommencement du livre II. P. 62.

    (1) C’est.à^Jire, le rapport entre la cause et l’effet, ou la condition n ^

    cessaire sous laquelle seule telle cause produit tel efiet. Toute chose,dit Ibn-S

     

    nâ (l. c .), dont l’existence est nécessaire par autre chose esten elle-même d’une existence jwssible car la nécessité de son existencedéjrcnd d’un certain rapport   (   سبי ( oti l’on considère autre chose quel’essence mèmè de la chose en question. » Ainsi, par exemple.le soleilne devient la cause du jour pour une partie de la terre que lorsqu’il setrouve dans une certaine position v

     

    s~ ٠

    s de cette partie.

    (2) C’est-à-dire il n’a ni une cause extérieur ؟

    , ni mèmè une causeintérieure, qui supposerait une com^sition. Voy. la propos, suiv.(3) Il est évident, et l’auteur y insiste très souvent (Voy., dans le 1.1.

    les chapitres sur les attributs, et ci-aprè8, ch. I), que l’être absolu etn - i r e ne saurait être composé de deux choses différentes, et quela ^nsée ne saurait même pas y distinguer deux idées différentes, oudeux chows intelligibles. Par conrèquent, toute existence qui se présente,dans notre pensée, comme un composé de deux idées, comme par exem-

     pie matière et fome, ne saurait être, telle qu.elle se présente, nécessaire en f lk è m C i   puisqu’elle est, tout au moins pour la pensée, le résultatd’une composition

    ذ

    car, comme le fait obse^rer lbn-Sin 

    , il est impos.sible d’admettre que le tout soit, par son essence, antérieur aux par-ties, mais il est ou postérieur, ou ensemble avec elles. Voy.  Al-NadjAh) .ء

    . . P. 63, ligne ٥٠

    DEUXIÈME PARTIE. - INTRODUCTION.

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    Vi n g t -d e u x i è m e    pr o po s it io n . — Tou، corps csi nécessairement 

    composé de deux idées différentes el es،

     nécessairement affecté 

    d'accidents. Les deux idées٩

    ui en constituent l’étre son،

      sa 

    matière e،  sa forme ٠ ); les accidents qui t'affectent sont ta quan- 

    tité, ta figure et la situation (2).V i n g t - t r o i s iè m e   pr o po s it io n . - Tout ce qui est en puissance, 

    de manière à avoir dans son essence même une certaine P٠ M٤٠ 

    bïliié)  peut, à un certain moment, ne pas exister en acte (3).

    20 DEUXIÈME PARTIE. — I^T i.O .U .C TI.T .

    (1) Les idées de puissance et d’acte de matière et de forme, sont sifamilières aux péripateiicicns, que ta proposition dont il s’agit ici n’aי  besoin d’expticalion. 11 faut faire remarquer seulement que l’auteurentend ici par corps, non-seulement ce qui es  soumis à la naissance et àla corruption, mais aussi les corps céleste؛ceux^؛, selon Aristote,tout en n’ayant pas de matière susceptible de génération, en ont unequi sert de substratum au mouvement de translation. Voy. Arist., Mé- taph., IX, 8, ،   la fin et XII, 2٠et Cf. Mélanges de philosophie juive et arabe 

     pag. 4, note 1, et P. 18, note 1. Maimonide a adopté l’opinion dlbn.

    Sinâ, qui a prétendu donner, de l’existence de la matière et de la formedans les corps, une démonstration générale, s’appliquant

    ، ء ء ء

     lescoipS) y compris les corps célestes. Cf. Schahrestàni, pag. 368 (tr. ail.. II.P. 239-240). Cette opinion, par laquelle on pourrait être amené attri- buer aussi aux corps célestes un ء ئء ،ء ء ه .،, (ce qui serait contraireaux théories d’Aristote), a été combattue par Ibn-Roschd -celui-ci consi؛dère les corps célestes comme des cnrps simples qui trouvent leur formeou leur enléléchie dans les intelligences séparées٠ Cf. Ibn-Falaquéra,

     Moré ha$Moré  

    sur cette proposition (pag. 71-72).(2) Ces trois accidents sont inhérents à chaque corps ؛ on ne saurait

    se figurer un corps sans quantité,  et il a nécessairement des limites quiconstituent la  figure;  enfin ses parties sont dans une certaine situation les unes a l’égard des autres, et le corps tout entier est dans une cer-taine situation à 1’égard de ce qui est en dehors de lui.

    (3) 11 y a une nuance entre la puissance et la  possibilité;  la première

     peut n’exister que dans notre pensée, la seconde est dans les chosesmêmes. Ainsi, nous distinguons souvent la puissance et l’acte d’une ma.nière purement idéale lore même qu’en réalité les deux idées sont insé٠

     parable8 lune de l’autre؛ la matière première, par exemple, est une puissance, mais cette puissance n’existe séparément que dans la pen-

    ٠ ١غ

     car la matière première est inséparable de la forUie. La possibilité%

  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

    33/50

    Vingt  QUATRIÈME PROPOSITION. — Tout ce qui est uue chosequelconque(.) en puissance  a nécessairement une matière : car

      possibilité  est toujours dans la matièreنل د   

    au contraire, est dans !Objet même, et désigne ce qui peut être ou ne pas être ainsi, par exemple

    ٠

    le bronze peut être ou ne pas .être 'unestatue, et la statue peut cesser d’être ce qu’elle est eu

    ۴

    rd ant sa forme.Ainsi donc, l’auteur qui veut caractériser, dans cette proposition, ce qui

    ٠

    a un certain moment, peut ne pas exister en acte, doit ajouter la puis-sance  la condition de possibilité  dans l’essence même de la chose vou.lantdire que tout ce qui est en puissance, non pas seulement dans notrc pensée, mais parce que la chose même renferme l.idée du possible, peutêtre pensé aussi ne pas exister en acte à un certain moment. En somme,œtte proposition revient ce qu’a dit Aristote, savoir que tout ce quiest possible peut ne pas être en acte, et que par conséquent il peut êtreet ne pas être. Voyez Métaphysique,  liv. IX, chap. R (

    ؛ 

    dit. de Brandis,P. 187-188): E

    ٠

    7Tt 5 

    o j9«v 3uvâu٠

    cà 

    ov..... Tô JuvaTOV 3 

    7rc 

    v iySiyrat   fjLii hîpyiï'j* T. dpoL  Svvarov etvac ivBiysrou  clV«

     

    xai  pii clvat. Une explica.lion que l’auteur a donnée Îui.mémc sur cette XXII. pro

    ۴

    sition est

    citée dans le àJoré   ٥^٥٠

    ^ (pag. 72, lig .   -:(1כ٠סורגברופהיוהדבר אריתאב וכומהת

    . Celte explication est tirée de la lettreadressée par Maimonide à R. Samuel ibn-Tibbon, et dont nous avons

     parlé dans d’autres endroits (cf. t .ا

    , pag. 23, note 1). - On verra auchap.ا

    (à la quahième spéculation)  l’application que l’auteur fait decette pro^sition, pour démontrer la nécessité de remonter 

     

    un premiermoteur, dans lequel il n’y ait absolument aucune idée de possibilité 

    ٠

    (1) Les motsמשי

     sont rendus dans la version d’Ibn-Tibbon par lesmots

    חידבר א

     qu’il faut se garder de rendre ici par une seule chose, etqui ont le sens de quelque chose ou une chose quelconque. Ces deux mots,omis dans presque toutes les éditions se trouvent dans 1’édilion princeps. Ibn-Falaquéra les a remplacés avec raison par

    ٠ בדמ

    Al-’Harizi

     parדבשום

    .(2) Cette proposition qui forme un des points principaux d’u péripat^

    tisme. n’a pas besoin d’explication. La  puissance  est le principe de la

    contingence ou la faculté de devenir quelque chose, et cette faculté estnécçsMirement dans un substratum, qui est la matière. Tout ce quiest sujet à un changement quelconque a une matière (ïïàvtot 3’

    ة

    (. 

    tyii 0(7.

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    DEU X IÈME PAR T IE . INTRODUCTION . M 

    V1 NGT.C1 N.U1ÊME  pr o po s it io n .  - Los p rincips de la sub-

    stance composée et individuelle sont la matière et la forme ( ١

    ,

    et il faut nécessairement un agent, c.est-à-dire un moteur,

    qui ait m  le substratum afin de le disposer à recevoir la

    forme(*)., et c.esl ici le moteur prochain, qui dispose unematière individuelle quelconque (3). C’est là nécessairement le

     point de départ pour la recherche sur le mouvement, le moteur

    et ce qui est m . Toutes les explications nécessaires ont é(é

    données sur ce sujet (.).et Aristote dit expressément : La ma-

    Itère ne se meut pas elle.mème (5).  מ C’est ici la proposition

    importante qui conduit à la recherche sur l’existence du premier

    moteur.

    De ces vingt-cinq propositions que j ’ai mises en télé, les unes

    sont claires au plus léger examen, et (ce sont) des propositions

    démonstratives et des notions premières(.), ou à peu près, (inel-

    (!) Voy. Phys.,  liv. I, chap. 7.) Les éditions de la version d.Ibn-Tibbon portentأ2 ٠ההצור؛  

     faut effacer le mot״ ٠ה  qui n’est pas dans les mss.

    (3) C'est-à-dire, qui dispose une matière particulière à recevoir telle

    forme particulière, comme par exemple l’artiste, qui donne au bronze la

    fome d'une statue.

    (4) Littéralement  Et déjàة ٠ été exposé  ۵  Végard de tout cela  ٠ qu'il est  *   ءهءءءءءم   d'exposer.  L'auteur veut parler des explications développes,données par Aristote dans la Physique et dans la Métaphysique.

    ٠ .) Voyez Métaphة) liv. XII, chap.  ؛ n&i; 77.1  vrj()r1

  • 8/16/2019 Guide Des Égarés - Tome II (1-50)

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    selon lu , qu.il y a U. corps ayant un mouvement éternel, tou-

    Jours en acle, et c.est.àle cinquième corps ( ). C’est pourquoi

    il dit que le ciel ne naît ni ne périt : car le mouvement, selon

    lui. ne nalt ni ne périt. En effet, dit.il, tout mouvement est

    nécessairement précédé d.un autre mouvement, soit de la mêmees^ce, soit d’une aulre es^ce ( ١; et, quand on s’imagine

    que le mouvement local de l’animal n’est précédé absolu,

    ment d.aucun autre mouvement, cela n’est pas vrai  car la

    cause qui fait qu’il (l’an mal١se meut après avoir été en repos,

    remonte à certaines choses qui amènent ce mouvement local :

    c’est ou bien un changement de tempérament prwluisant (dans

    l’animal) le désir de chercher ce qui lui convient, ou de fuir ce

    qui lui est contraire, ou bien une imagination, ou enfin une

    opinion qui lui survient, de sorte que l’une de ces trois choses le

    mette en mouvement, chacune d’elles étant à son tour amenée

     f rapr,vu1  ٠ agi 7 ءم  rjv ٠O’ jSî  xpovov. ٠/. ). Voyez aussi cWessus, la

    XV« projwsition et les passages indiqués dans les notes qui laccom- p٠

    ent٠

    (1) C'est-à^ire, le corps do la sphère céleste, qui est au^essus desquatre éléments, et dont la substance a été désignée sous le nom A'éikr. Voy. le traité du Ciel)  liv. I , chap. 2 et 3,  Météor 

    ٠٠

    liv. 1, chap. 3, et cf.le 1.1 de cet Ouvrage, P. 247, n. 3, et 425, note . — l'expression cin-quième corps  ( ï ï iF .v cr&.ua) estfamilière aux commentateura d'Aristote.

    Voy., par exemple, Simplicius, sur le traité du Ciel, 1.1, chap. 3 0Scholia in Aristotelem,  collent Brandis, pag. 475 ٠). Arist. lui-mème emploie plutôt les expressions T. avw (jCillOi  (traité de f k , II, 7, et passim; cf. lecommentaire de Trendelenburg. pag.373 e

     

    suiv٠

    ) , 70 TTOWTOV (du Ciel)  II, 12), TO7T.WT.V. 701x ٠v ( Méldorol.,  I, 2 et 3). C'est sans doutede cette substance céleste que traitait 1'écrit d'Empédocle intitulé « Delacinquième substance » 0 :tpi :ri; 7riu7rrnç 0'JCIX;) et qui, à ce qu'il parait,fut réfuté par Plutarque dans un écrit mentionné par !.amprias. Cf. Stura. Empedoclcs agrigeniinus  (Lipsiæ, 1305, in٠8٠), pag. 73.

    (2) Ainsi, par exemple, le mouvement circulaire de chacune dessphère célestes, considéré en lui-même, est causé par un mouvementde la mèmè espèce qui le précédé

     

    la naissance des éléments et leurmouvement procèdent du mouvement circulaire des sphères célestes,qui n'est pas de la ..:*me espèce.

    DEUXIÈME PARTIE. - tNTRODUCTmX. 25

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     bEUX IE XE PARTIE . - JN TRODUeTm.V.36

     par d’autres mouvements 1  

    (.   d؛l de mèmè que. daus loul ce

    (1) Voyez Phys., liv. VIH, chap. 2. Après avoir parlé de celle objec-lion, lîrée du mouvement des animaux qui parait èlre spontané et ne

     procéder daucun mouvement venu du dehora, Aristote fait observer quece n’est là qu’une fausse apparence, et que nous remarçuons toujours ٠dans ce qui compose l’organisme animal ٠ certains mouvements dont lacause ne doit pas être cherchée dans l’animal même mais dans ce quil’environne au dehore, de sorte qu’il y a des mouvements extérieursqui agissent sur les facultés intellectuelles et appétitives : dpûtitv 7«/} «٠T  Xfjovasvov bj  :   ز,ل

    ttvayxaiov T٢

    )ذءمذ

     t 71»  وءة

    77٤

    7٨ء

    (.  Ï1'jn7i1ç 7٠

    0  ז

    0

    7 r  

    /) 

    iÿ0؛

    VT0c , TOVTWV8ا ivi7.ç  Tnv 8 a٧0'.xv .opsiiv XCVÎÏV. Xעלז Tي ٠( . Cf. le traité du Mouvement  des animaux

     

    chap. 6 ه8ء

    ة 0ءلم اب(  ta xtvovvra ; 8 ׳؛٠ر

    ?(  «vo 

    av, ■/ai ?arraaiav y.cù itpoaipîtriV) *ai ׳7יע

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     xai iirtQvfiiorj ٠TKVTCL53 TravTa 6CV«7 

    TC 

    1 £ ٠

    ; voOvح

     a  ٠م ؛

    - Pour qu’on puisse mieux comprendre les termes queMaimonide rapporte ici au nom d’Aristote, nous citerons encore le

     passage de la Physique  d’après la version arabc.latine avec l’cxplica-tion d’Ibn-Roschd (œuvres d’Aristote avec les commentaires d’Aver-

    roès  t. .V, f. 161, col. 3) : ٠  Semper enira invenimusaliquid moveriin animal

    ؛

    , quod est naturale in COJ et causa istius motus animalisnon est anima ejus. sed aer qui continet animal in eo, quod repulo.Et cum dicimus ipsum moveri a se. non intendimus omni motu, sedmotu locali. Et nihil prohibet. immo dignum est ut sit necessarium,ut in corpore fiant plurcs motus a continente, quorum quidam moventvoluntatem et appetitum, et tuncista movcbunt animal sccundum t ^

    tum.٠

     Voici comment Ibn-Roschd explique la fin de ce passage : (( Etdixit et nihil prohibet , . id est et necesse est ut principium motuumءanimalis sit ex continente : immo hoc est necessarium. Et quia jwsuitquod in corpore animalis fiunt plures motus ex continente, narravit que-modo accidit ex islis motibus ut animal moveatur in loco, et dixit quo mmquœdam moventur , . id est, et lioc est ita, quod in animali fictءءab eo. quod accidit sibi, opinio, voluntas, et appetitus ad motum, autad expellendum nwumentum contingens ex continente, aut ad inducen-

    dum juvamentum. Et intendit hic per opinionem aliquid commune virtutiima^nativœ. et rationali. Animali enim non accidit appetitus. nis