GUIDE des stations forestières du bois de Païolive

GUIDEdes stations forestières du bois de Païolive

© H

.P. A

berle

nc

33

SOMMAIRE

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 05

LA TYPOLOGIE DU BOIS DE PAÏOLIVE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 07

LES FACTEURS CLÉ POUR DIFFÉRENCIER LES STATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08Climat et microclimats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08La géologie, témoin de l’histoire passée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08Le sol, un milieu vivant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10La topographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11Les humus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12La flore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14Les espèces remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15La croissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Ages et longévité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

DÉMARCHE À SUIVRE POUR L’IDENTIFICATION D’UNE STATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

CLÉ DE DÉTERMINATION DES TYPES DE STATIONS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

TYPE 1. STATION TEMPÉRÉE ET NEUTRE SUR DALLE FORTEMENT DISLOQUÉE(mésophile neutrocalcicole du plateau karstique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

TYPE 2. STATION SÈCHE À TEMPÉRÉE SUR VERSANT DE CALCAIRES DURS ET ÉLÉMENTS SILICEUX (mésoxérophile sur tertiaire) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

TYPE 3. STATION SÈCHE SUR PLATEAU KARSTIFIÉ À LAPIAZ PARTIELLEMENT COMBLÉ ET À ÉLÉMENTS SILICEUX OU SUR VERSANT DE CALCAIRES DURS (mésoxérophile sur karst en escaliers comblé d’éléments tertiaires) . . 28

TYPE 4. STATION SÈCHE DE BAS DE VERSANT SUR CAILLOUTIS (mésoxérophiles à cailloutis de calcaires marneux) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

TYPE 5. STATIONS TRÈS SÈCHES (XÉROPHILES), VARIANTE A : calcaires durs, VARIANTE B : calcaires marneux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

POUR EN SAVOIR PLUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

4

Carte 1. Définition de la zone concernée par la typologie de stations(Hugonnot, 2010)

55

Qu’est-ce qu’une typologie de stations forestières ?Tout massif forestier est composé de zones possédant des caractéristiquespropres : climat local, géologie, formes de relief, qui influencent les types desol et de végétation qui le composent. Une station forestière est une étenduede terrain homogène dans ces conditions écologiques.Une typologie des stations forestières doit permettre aux propriétaires etgestionnaires forestiers, mais aussi à tous ceux qui s’intéressent à la forêt,de disposer d’un outil opérationnel de description synthétique du milieu.Elle permet de répondre à de nombreuses questions comme :• Quelles sont les potentialités de production de ma forêt ?• Les conditions de fertilité ?• Les essences adaptées ?• La biodiversité potentielle associée ?

Comment est construite une typologie de stations forestières ?Pour déterminer les types de stations, un grand nombre de relevés phytoé-cologiques ont été effectués sur toute la zone de Païolive telle que définie surla carte 1. Sur chacune des placettes, on relève : le type de sol (creusementd’une fosse pédologique), la forme d’humus, l’ensemble des espèces floris-tiques et les diverses composantes topographiques.

En cas de besoin, les experts forestiers pourront vous apporter aide et con-seils, tant pour la détermination des stations que pour la gestion à mettreen œuvre (voir « Contacts » à la fin du document).

INTRODUCTION

6

© M

. Ros

si

7

Cette typologie est à utiliser dans la région du bois de Païolive et du plateaucalcaire des Gras (Ardèche méridionale). Sur la base de 61 placettes derelevé, cinq types de stations forestières ont été identifiés, réparties en fonc-tion de la microtopographie et de la géologie. Cette typologie a été complétéepar certaines caractéristiques dendrométriques des arbres (hauteur, diamè-tre, âge).Les peuplements identifiés sont des chênaies pubescentes, correspondantau type d’habitat Corine Biotope 41.711 : Bois occidentaux de Quercuspubescens.

LA TYPOLOGIE DU BOIS DE PAÏOLIVE

Figure 1. Répartition théorique des types de stations en fonction de la microtopographie et de la géologie dans le bois de Païolive

8

Climat et microclimatsCette partie calcaire de l’Ardèche méridionale, limitrophe des Cévennes, re-présente un carrefour des climats à tendance montagnarde-océanique etméditerranéenne. Le climat est un climat de marge méditerranéenne. En fonction du relief et du sol on peut avoir des microclimats : les stationsse répartissent sur un gradient sécheresse-humidité.

La géologie, témoin de l’histoire passéeLe substrat dominant à Païolive est constitué de roches sédimentaires tellesque les marnes (les premières formées) et les calcaires durs (formés à partirdu Jurassique supérieur). Ces roches-mères résultent de l’accumulation desédiments d’anciens fonds marins. Le socle calcaire ainsi formé atteint plusde 200 m d’épaisseur au Jurassique supérieur. Les roches calcaires sont très solubles. L’eau, en s’infiltrant dans les fissureset fractures, les élargit et s’accumule en profondeur. Ainsi se forment gorges,rivières souterraines, calcaires ruiniformes, etc., tous liés au phénomène dekarstification (dissolution du calcaire), toujours actif de nos jours.Le long du Chassezac, des terrasses alluvionnaires se sont formées sur lesbancs calcaires : ils sont alors recouverts par un substrat siliceux, et on ob-servera une végétation différente (acidiphile).

LES FACTEURS CLÉ POUR DIFFÉRENCIER LES STATIONS

Figure 2. Histoire géologique des calcaires de Païolive

J U R A S S I Q U E

-160 mA*

Oxfordien Kimméridgien Tithonique Berriasien

-155 mA -150 mA -145 mA -140 mA

C R É T A C É

Alternance demarnes et de

calcaires sombres

Bancs épais (2 à 3 m) de calcaire

massif grisentrecoupés de fins

lits marneux

Bancs massifs de calcaire blanc,

karstification intense

Bancs calcaires gris,entrecoupés de minces lits

marneux

* millions d’années

9

Carte 2. Carte géologique simplifiée de la zone concernée par la typologie des stations (Hugonnot, 2010)

10

Le sol, un milieu vivantLa nature calcaire ou marno-calaire de la roche-mère conditionne la genèsedes sols, résultat d’une histoire millénaire, climatique et humaine.

Un sol se caractérise par :

• Sa texture, c’est-à-dire la proportiondes particules classées par catégorie degrosseur : sables, limons, argiles. Unetexture « équilibrée » comprend uneproportion optimale de chacune des catégories. Les sols de Païolive sont glo-balement équilibrés, ou avec une domi-nante limoneuse.

• Sa structure, qui décrit l’arrange-ment des particules du sol en agrégats.Un sol bien structuré est caractérisé parune bonne aération et une intense activité biologique, ce qui assure la res-piration des racines et permet l’évacuation des eaux pluviales en excès.

• La teneur en éléments grossiers. Elle joue sur la structuration du sol etla réserve en eau utile. A Païolive elle varie selon les stations : blocs, cailloux,graviers siliceux.

• La profondeur de sol prospectable par les racines. Si la roche est frag-mentée (cassures de la roche, karstification), les racines ont généralementla possibilité de s’insinuer dans les fentes remplies de terre fine.

• La réserve en eau utile. Il s’agit de la capacité du sol à stocker l’eau depluie sous une forme absorbable par les racines. Elle dépend des 4 élémentsprécédents et de la topographie. Ainsi, selon le type de stations, le bilan hy-drique variera de très favorable à très défavorable.

• La disponibilité en éléments organiques et minéraux. Elle déterminela fertilité d’un sol, et dépend de 3 facteurs :

- Le substrat géologique (quantité d’éléments minéraux utilisables par laplante libérés par l’altération de la roche-mère)

- La topographie (les éléments minéraux se déplacent des hauts de versantvers les fonds de vallon)

- La vitesse de décomposition de la matière organique, en surface (cf. §Les humus), et dans le sol (microfaune, champignons, bactéries, etc.).

Les éléments minéraux les plus importants pour les arbres sont l’azote et lephosphore.

Figure 3.Triangle de texture des sols

11

• Carbonatation. Un sol carbonaté contient une forte quantité de carbonatede calcium (calcaire) sous forme de fines particules (calcaire actif). S’il existeen excès, ce calcaire actif peut entraîner une moindre disponibilité en élé-ments minéraux (blocages d’origine chimique) pour les plantes. La présencede calcaire actif peut être mise en évidence par un test avec de l’acide chlo-rhydrique : s’il y a effervescence, le sol contient du calcaire actif.

La topographieLe long d’une pente, les sols les plus riches sont localisés en bas de versant(zone de réception de matériaux et éléments nutritifs), alors que les sols lesplus pauvres se situent en haut de versant (zone de perte). Pour les mêmesraisons, les stations situées sur des versants en creux (concaves) sont plusfertiles que des stations de versants droits ou bombés (convexes).Chaque type de station se replacedans une ou plusieurs situationstopographiques : une station detype 3 peut se trouver sur une an-cienne doline, au sol profond etfertile, tandis qu’une station type 5,située sur une convexité, se retrou-vera plus sur les lapiaz, avec dessols peu développés ou absents.

Figure 2. Répartition des types de stations en fonction de la topographie

Un lapiaz©

J.C

. Roc

he

12

Les humusL’humus est le produit de la transformation de la matière organique prove-nant des débris végétaux et animaux morts (feuilles, branches mortes,…).Cette matière est produite au fil des saisons, et est transformée grâce à l’in-cessant travail des micro-organismes vivant dans les litières et les sols(microfaune, bactéries, champignons, ...). A Païolive, les humus sont de type mull, c’est-à-dire que ce sont des humusdoux, actifs, neutres ou faiblement acides, à décomposition rapide. Ilsconstituent une couche peu épaisse, bien brassée par la mésofaune (lom-brics notamment). Les éléments minéraux issus de la transformation deslitières sont rapidement remis à la disposition des racines. La couche defeuilles mortes est peu épaisse et passe sans transition au premier horizondu sol, de couleur brun-sombre.

On distingue plusieurs types de mulls :• Eumull : mull typique, où l’on observe une disparition totale et rapide desmatières organiques fraîches. • Mésomull : la vitesse de disparition de matières organiques fraîches estintermédiaire entre l’eumull et l’oligomull. • Oligomull : disparition lente des litières, fonctionnement biologique ralenti.• Dysmull : fonctionnement biologique “non typique”, très ralenti.

Clé simplifiée de détermination des humus :

1. Absence d’une couche avec micro-fragments (horizon OF)

1.1. Présence d’une couche avec les feuilles de l’année seulement (horizon OLn)

1.1.1. Présence sporadique, les premiers centimètres du sol (horizon A) ontune structure grumeleuse nette g Eumull

1.1.2. Présence continue, les premiers centimètres du sol (horizon A) ont unestructure grumeleuse fine g Mésomull

1.2. Présence d’une couche avec les feuilles de l’année (OLn) et feuilles blanchiesanciennes (OLv)

1.2.1. Présence sporadique g Mésomull

1.2.2. Présence continue et couche épaisse g Oligomull

2. Présence d’une couche avec micro-fragments et grains de matièreorganique (horizon OF)

2.1. Couche OF sporadique g Oligomull

2.2. Couche OF continue et épaisse g Dysmull

13

Figure 4. Description et représentationdes humus forestiers rencontrés (Jabiol et al., 1994)

14

La floreCertaines espèces végétales ont des exigences écologiques strictes, notam-ment vis-à-vis de la richesse minérale, de la richesse en eau et de latempérature. Ces plantes apportent ainsi des informations sur les caracté-ristiques du milieu : ce sont des plantes dites indicatrices.

Les espèces indicatrices des stations du bois de Païolive se regroupent en 4catégories :

Bilan en eau de la station Niveau trophique du sol

Indicatrice de milieuxtrès secs

(xérophiles)

Indicatrice de milieuxsecs

(mésoxérophiles)

Indicatrice de milieuxplus tempérés(mésophiles)

Indicatrice de milieuxriches en bases(neutroclines)

- Aphyllanthe deMontpellier

- Laiche de Haller- Euphorbe characias

- Arabette tourette- Psoralée à odeur de

bitume- Rumex intermédiaire- Érable de Montpellier- Genévrier oxycèdre

- Géranium luisant- Géranium herbe-à-

Robert- Lierre- Grémil pourpre-bleu- Merisier- Alisier torminal- Tamier

- Gaillet gratteron- Mélique uniflore- Ficaire à feuilles de

populage

Le genévrier oxycèdre,arbuste indicateur de

milieux secs

© M

. Ros

si

15

Les espèces remarquablesForêt ancienne en évolution naturelle depuis une cinquante d’années, le boisde Païolive abrite une biodiversité exceptionnelle (4 000 espèces invento-riées, encore autant à découvrir). Un inventaire global de la biodiversité esten cours, répertoriant lichens, mousses, algues, insectes, micro-mammi-fères, champignons et autres organismes vivants. Parmi les espècesforestières les plus remarquables, on peut citer :

• les chauve-souris (Grand Murin, Grand Rhinolophe, Minioptère de Schrei-bers, Petit Murin, Petit Rhinolophe, Rhinolophe Euryale, Vespertilion àoreilles échancrées) ;

• le pic épeichette ;

• les insectes, en particulier les coléoptères saproxyliques (Cétoine bleue,Grand Capricorne, Lucane cerf-volant) ;

• 2 espèces de mousses (Antitrichia californica et Zygodon forsteri)

• 4 espèces de lichens (Leptogium hibernicum, Sclerophora pallida, Degeliaplumbea, Pannaria conoplea)

Certaines de ses espèces disposent d’un statut de protection, mais toutesméritent une attention particulière de la gestion de leur habitat.

La cétoine bleue,coléoptère

indicateur denaturalité,

emblématique de Païolive

© H

.P. A

berle

nc

16

La croissanceUne étude dendrochronologique a été menée en parallèle de la constructionde la typologie de stations. 167 chênes pubescents ont été mesurés. Lesmesures consistent à prélever une carotte dans le tronc de l’arbre, à l’aided’une tarière de Pressler. Cette carotte est retirée de l’arbre. On compte lescernes annuels de croissance et on mesure leur épaisseur : l’histoire de l’ar-bre est ainsi reconstituée. On peut estimer l’âge de l’arbre et sa croissancetout au long de sa vie.Pour chaque type de station on dispose de toutes les caractéristiques den-drométriques moyennes des chênes pubescents : la hauteur, le diamètre(mesuré à une hauteur de 1,3 m), la croissance radiale (en mm/an).

Ages et longévitéLes chênes pubescents de Païolive atteignent rarement des âges très élevés.La moyenne se situe entre 60 et 80 ans. Toutefois, certains arbres sont véné-rables : le plus vieil arbre mesuré est âgé de plus de 160 ans, pour undiamètre de 70 cm. En zone méditerranéenne, la longévité du chêne pubes-cent est estimée à 500 ans (Rameau et al., 2008). La vie est donc encorelongue pour les chênes de Païolive !

Les très vieux chênes de Païolive dépassent l’âgerespectable de 160 ans.

© D

. Val

laur

i

17

Pour identifier une station, il est nécessaire de prendre en compte :- des critères d’indices simples, comme la topographie, la nature des roches, etc.,- des critères floristiques confirment le choix. Ils sont volontairement utilisésen dernier recours ici, dans le but pratique d’une utilisation facile par tous.

A chaque niveau de la clé ci-après, deux alternatives proposent chacune unchoix de critères qui permettent d’avancer dans la détermination, soit versune autre alternative (suite de la clé), soit pour aboutir à un type de station.

Attention :

• Le choix de l’une des alternatives repose généralement sur un fais-ceau d’arguments énoncés : toutes les propositions ne doivent pas

obligatoirement être remplies, mais la probabilité d’erreur est

d’autant plus faible que le nombre d’indices vérifiés est impor-

tant. En cas de doute, essayer les deux possibilités pour voir si la suiteconvient.

• Il est possible de se trouver sur une zone de transition entre

deux stations. En cas d’impasse dans la détermination du type destations, essayer de se déplacer vers une situation plus tranchée.Dans tous les cas, on vérifiera le diagnostic en consultant la fiche

correspondante.

• La clé fait souvent référence à des critères de pierrosité de surface.Les activités agricoles passées ont pu modifier ce paramètre

(épierrage). Dans le doute, il est fortement recommandé d’observerla pierrosité du sol en creusant ce dernier sur une vingtaine de centi-mètres, pour confirmer la détermination du type de station.

DÉMARCHE À SUIVRE POUR L’IDENTIFICATION D’UNE STATION

18

1. Secteur constitué de roches calcaires fortement disloquées formant unchaos de blocs atteignant plusieurs mètres de haut. Il est possible decirculer entre ces blocs ; sol bien développé, avec présence probable degraviers siliceux en surface ; présence probable de la Ficaire (Ranun-culus ficaria). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . g 2

- Autres caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . g 3

2. Dalle calcaire disloquée formant un réseau plus ou moins étendu devallons étroits circulant entre les chaos de blocs ; ambiance fraîche :Stations de type 1.Ou Doline plus ou moins marquée formant un large vallon peuencaissé, situé sur le versant (replat) ou en bas de versant ; ambiancesèche : Stations de type 2.

3. Très forte pierrosité de surface (>75%) sous forme d’une dalle lapiazée,de blocs ou de cailloux : il est difficile d’éviter de marcher sur desrochers ou des cailloux (attention, épierrage possible !) ; pente faible ànulle ; position topographique de sommet de versant (plateau ou largecroupe). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . g 4

Ou pierrosité variable, généralement inférieure à 50% ; pente globalefaible à moyenne (faire abstraction de la microtopographie) et positiontopographique de versant ou de bas de versant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . g 5

4. Pierrosité de surface sous forme d’un dalle calcaire compacte parcou-rue par un réseau de lapiaz (la végétation herbacée a un recouvrementfaible et une distribution très irrégulière, par taches ), ou de cailloux etde graviers calcaires (taille globale inférieure à 10 cm) tapissant le sol(végétation herbacée répartie de façon homogène entre les pierres) :Stations de type 5.Ou pierrosité correspondant à des blocs (dalle calcaire disloquée) : ilest difficile de se déplacer sans marcher de blocs en blocs, ou sans lescontourner ; végétation herbacée répartie de façon homogène entre lesblocs : Stations de type 3.

CLÉ DE DÉTERMINATION DES TYPES DE STATIONS

19

5. Bas de versant ou large vallon (versant ou bas de versant). . . . . . . . . . . . g 6

Ou versant de pentes et de formes variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . g 7

6. Pierrosité de surface faible à nulle ; sol bien développé : Stations de

type 2.Ou très forte pierrosité de surface ; sol riche en cailloux, voire absencede terre fine visible à la surface du sol : Stations de type 4.

7. Pente de forme globalement régulière (possibilité de légers vallonne-ments ou ondulations du versant) ou légèrement concave . . . . . . . . . . . . g 8

Ou pente nettement irrégulière (ruptures de pente marquées, versanten “escaliers”). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . g 11

8. Faible pierrosité de surface (attention, épierrage possible !) . . . . . . . . . g 9

Ou forte pierrosité de surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . g 10

9. Le profil de sol montre une moindre teneur en éléments grossiers,essentiellement constitués de graviers ; la terre fine ne fait pas efferves-cence HCl ; présence possible d’alisier torminal : Stations de type 2.Ou le profil de sol montre une pierrosité importante, constituée d’élé-ments de toutes tailles ; la terre fine fait effervescence à HCl ; absencede l’alisier torminal : Stations de type 4.

10. Alternance de plages de sols et de zones pierreuses, dominées par despierres et des blocs (tailles de plus de 20 cm) : Stations de type 3.Ou pierrosité importante et répartie de façon homogène à la surfacedu sol, dominée par des éléments de petites tailles (moins de 10 cm) :Stations de type 4.

11. Versant “en escaliers” constitué d’une suite de replats peu étendus(quelques mètres) séparés les uns des autres par des ressauts rocheux ;présence probable de cailloux et de blocs à la surface du sol : Stations

de type 3.Ou large replat sur le versant (plusieurs dizaines de mètres) ; faiblepierrosité de surface, pouvant être due à des activités agricolesanciennes (épierrages) ; présence probable d’alisier torminal : Sta-

tions de type 2.

20

• Topographie

Position topographique de plateau, ou de replat sur le ver-sant. Chaos de blocs calcaires (plusieurs mètres, voire di-zaines de mètres de haut), dalle disloquée, ou pied de barrerocheuse. Expositions très confinées, fraîches.

• Géologie

Calcaires massifs fortement karstiques du Kimméridgien et de l’Oxfordien.

• Sols

Sols fertiles :- texture relativement équilibrée, à dominante de limons et

d’argiles ;- bonne structuration (très nombreux agrégats), d’où une po-

rosité importante et une faible compacité ;- forte teneur en éléments grossiers (cailloux, blocs calcaires) - sols profonds (plus de 50 cm) ;- humus actif (de type eumull à mésomull), d’où une bonne

fertilité minérale.

Type de station à bonne fertilité minérale, et bilan hydrique très

favorable du fait des caractéristiques pédologiques (texture) et

topographiques (fort confinement).

TYPE 1 Station tempérée et neutre sur dalle fortement disloquée (mésophile neutrocalcicole du plateau karstique)

Coupe de sol

TYPE 1

21

• Flore caractéristique

Mélique uniflore (Melica uniflora)Alisier torminal (Sorbus torminalis)Géranium herbe-à-robert (Geranium robertianum ssp robertianum)Ficaire à feuille de populage (Ranunculus ficaria)Arabette tourette (Arabis turrita)Gaillet gratteron (Gallium aparine)Tamier (Tamus communis)Lierre (Hedera helix)

Alisier torminal (mésophile) Position des espèces indicatrices parrapport à l’acidité et à l’humidité du sol

TYPE 1

Moyenne Écart-type

Diamètre moyen 27 cm +/- 14 cm

Âge moyen 78 ans +/- 34 ans

Hauteur moyenne 11 m +/- 2 m

Accroissement annuel (sur le rayon) 1,4 mm +/- 0,3 mm

La croissance en diamètre des chênes sur ce type de station est importante, relativement aux autres types du Bois.

• Croissance des chênes

15 arbres ont été étudiés sur ce type de station, permettant d’obtenir les es-timations suivantes.

© M

. Ros

si

22

• Alternatives de gestion

TYPE 1Sy

lvic

ultu

re d

urab

leG

estio

n co

nser

vato

ire

Gestions possibles

Éléments du choix

• Difficultés d’accès du fait des rochers ;pas de mécanisation possible pour le débardage

• Peuplement jeune, toujours en croissance

• Valorisation actuelle uniquement en boisde feu

• Une ouverture trop importante du cou-vert conduirait à une explosion dusous-étage de buis, pouvant gêner larégénération du chêne pubescent.

• Composition en équilibre avec les poten-tialités de la station, stable.

• Ancienneté du boisement potentielle-ment > 150 ans (précision par le cadastrenapoléonien)

• Chêne pubescent d’une longévité poten-tielle supérieure à 300 ans dans cecontexte.

Conseils de gestion

• Il est recommandé de ne pas procéder àdes coupes sur ce type de parcelle. La valeur économique du bois, couplée auxdifficultés d’exploitation, n’assure pas unerentabilité financière.

• Des coupes, même ponctuelles, risque-raient de modifier le microclimat et deperdre les caractéristiques de la station.

• Laisser vieillir pour obtenir une structurede futaie de bois > 45 cm de diamètre

• Laisser s’exprimer la dynamique naturelle permet le vieillissement du peu-plement, et ne pose pas de problèmessanitaires ni de régénération dans cecontexte.

• Ne pas couper les plus vieux et gros sujets (dont les chênes têtard. Leur pré-sence est indispensable à la richebiodiversité de Païolive.

• Prendre garde à sécuriser les sentiers(chute de branches) : élaguer les bran-ches mortes qui risqueraient de tombersur le sentier.

gFaciès caractéristique d’une station de type 1

23

© D

. Val

laur

i

TYPE 1

24

TYPE 2 Station sèche à tempérée sur versant decalcaires durs et éléments siliceux (mésoxérophile sur tertiaire)

• Topographie

Position topographique de bas de versant depente faible à nulle, ou de replat sur le versant.

• Géologie

Calcaires massifs lapiazés du Kimméridgien et de l’Oxfordien.

• Sols

Sols fertiles :- texture relativement équilibrée, à dominante de limons et

d’argiles (présence possible de sables) ;- bonne structuration (très nombreux agrégats), d’où une

porosité importante et une faible compacité ;- faible teneur en éléments grossiers (graviers et cailloux) au

moins dans les 30 premiers centimètres. Ces élémentsgrossiers correspondent essentiellement à des graviers si-liceux provenant sans doute d’un remplissage du karstd’origine tertiaire ;

- profondeurs moyennes à fortes (au moins 30 cm) ;- humus actif (de type eumull à mesomull), d’où une bonne

fertilité minérale.

Type de station à bonne fertilité minérale, et bilan hydrique

favorable du fait des caractéristiques topographiques (bas de

versant) et pédologiques (richesse en argiles, faible charge en

éléments grossiers, profondeur prospectable).

Coupe de sol

TYPE 2

25


Alisier torminal (Sorbus torminalis)Tamier (Tamus communis)Lierre (Hedera helix)Merisier (Prunus avium)

Moyenne Écart-type






32 arbres ont été étudiés sur cette station, permettant d’obtenir les estima-tions suivantes.

La croissance en diamètre des chênes sur ce type de station est importante,relativement aux autres types.

Feuilles et fruits de merisier (mésophile)

Position des espèces indicatrices parrapport à l’acidité et à l’humidité du sol

10 mm

TYPE 2

© B

. Thi

ébau

t

26

© A

.Giv

ors

TYPE 2

27

Sylv

icul

ture

dur

able

Ges

tion

cons

erva

toir

e• Alternatives de gestion

Gestions possibles

Éléments du choix

• Accessibilité à l’exploitation


• Valorisation actuelle uniquement en boisde feu


• Essences précieuses potentiellementintéressantes (alisier torminal, merisier).

• Peuplements issus de la recolonisationd'anciens parcours, de prairies defauche ou de cultures.

• Chêne pubescent d’une longévité supé-rieure à 300 ans dans ce contexte.

Conseils de gestion

• Proscrire les coupes rases de plus de0,5 ha, et éviter les coupes prélevant plusde 30 % du volume, pour éviter l’embrous-saillement (fruticée à aubépine etprunelier).

• Pratiquer une sylviculture de qualité, piedà pied (type Prosilva).

• Conserver en permanence les chênes lesmieux venants, notamment tous ceux deplus de 45 cm de diamètre (au moins10/ha).

• Préserver les feuillus précieux isolés(alisier torminal, merisier) pour leur valeuréconomique potentielle.

• Laisser s’exprimer la dynamique naturellepermet le vieillissement du peuplement,et ne pose pas de problèmes sanitairesni de régénération dans ce contexte.

• Maintenir tous les vieux arbres de plus de45 cm de diamètre de bordure pour leurpotentiel de biodiversité.

• Prendre garde à sécuriser les sentiers(chute de branches) : élaguer lesbranches mortes qui risqueraient de tom-ber sur le sentier.

TYPE 2

fFaciès caractéristique d’une station de type 2

28

TYPE 3

• Topographie

Position topographique de versant de pente faible ou de hautde versant, généralement en exposition chaude.

• Géologie


• Sols

Sols fertiles :- texture à dominante de limons et d’argiles (présence pos-

sible de sables) ;- bonne structuration (très nombreux agrégats), d’où une

porosité importante et une faible compacité ;- forte teneur en éléments grossiers au moins dans les 30

premiers centimètres. Ces éléments grossiers correspon-dent à des cailloux calcaires ou à des graviers siliceux provenant sans doute d’un remplissage du karst d’origine tertiaire ;

- profondeurs moyennes à forte (de 10-30 à 50 cm),- humus actif (de type eumull à mesomull), d’où une bonne fertilité minérale.

Type de station à fertilité minérale correcte, avec cependant des

risques de carences induits par la présence d’un excès de calcium

(présence de calcaire actif). Bilan hydrique peu favorable du fait

des caractéristiques topographiques (moindre confinement, expo-

sition chaude).

TYPE 3 Station sèche sur plateau karstifié à lapiazpartiellement comblé et à éléments siliceuxou sur versant de calcaires durs (mésoxérophile sur karst en escaliers comblé d’éléments tertiaires)

Coupe de sol

29


Lierre (Hedera helix)Tamier (Tamus communis) Géranium herbe-à-robert (Geranium robertianum ssp robertianum)Euphorbe characias (Euphorbia characias)

Géranium herbe-à-robert(mésophile)


Moyenne Écart-type







La croissance en diamètre des chênes sur ce type de station est importante,relativement aux autres types.

TYPE 3

© D

. Pav

on

30

TYPE 3


Sylv

icul

ture

dur

able

Ges

tion

cons

erva

toir

e

Gestions possibles

Éléments du choix

• Sols à faible fertilité

• Bilan hydrique déficitaire



• Peuplements issus de la recolonisationd'anciens parcours, de prairies defauche ou de cultures.

• Chêne pubescent d’une longévité supé-rieure à 300 ans dans ce contexte.

Conseils de gestion

• Travailler à maintenir ou restaurer uneambiance forestière (moindre évapora-tion, amélioration de la texture du sol,effet « mulch » de la litière,...), en laissantvieillir le peuplement.

• Maintenir tous les arbres de plus de30 cm de diamètre pour leur potentiel

• Éviter une ouverture importante du cou-vert (baisse de la fertilité).

• Laisser s’exprimer la dynamique naturellepermet le vieillissement du peuplement, etne pose pas de problèmes sanitaires ni derégénération dans ce contexte.

• Le vieillissement du peuplement permet-tra d’obtenir un volume de bois mort plusimportant (> 10 m3/ha), et de très grosarbres sur pied (plus de 10 par hectare).

• Prendre garde à sécuriser les sentiers(chute de branches) : élaguer les branchesmortes qui risqueraient de tomber sur lesentier.


31

© A

. Giv

ors

TYPE 3

32

TYPE 4 Station sèche de bas de versant sur cailloutis (mésoxérophiles à cailloutis de calcaires marneux)

• Topographie

Position topographique variable, avec des pentes faibles àtrès faibles.

• Géologie


• Sols

Sols très peu fertiles :- texture à dominante limoneuse ;- bonne structuration (très nombreux agrégats), d'où une

porosité importante et une faible compacité ;- forte teneur en éléments grossiers. Ces éléments grossiers

correspondent essentiellement à des graviers et des cailloux. - faible profondeur (de 10 à 30 cm) ;- terre fine carbonatée sur tout le profil (plus rarement seu-

lement à la base), effervescence ;- humus actif (de type eumull à mesomull).

Type de station à faible fertilité minérale, avec des risques de

carences induits par la présence d'un excès de calcium (présence de

calcaire actif). Bilan hydrique très défavorable du fait des carac-

téristiques topographiques (drainage vertical), et pédologiques

(texture limoneuse, forte charge en éléments grossiers, moindre

profondeur prospectable).

Coupe de sol

TYPE 4

33

TYPE 4


Laiche de Haller (Carex halleriana) Aphyllanthe de Montpellier (Aphyllantes monspelliensis)Psoralée à odeur de bitume (Bituminaria bituminosa)Rumex intermédiaire (Rumex intermedius)

Psoralée à odeur de bitume (mésoxérophile)


Moyenne Écart-type







La croissance de cette station est assez faible.

© J

.H. L

e Pr

ince

/FRA

PNA

Ardè

che

34

© A

.Giv

ors

TYPE 4

35

• Alternatives de gestionSy

lvic

ultu

re d

urab

leG

estio

n co

nser

vato

ire

Gestions possibles

Éléments du choix

• Peuplement jeune toujours encroissance

• Sols peu fertiles

• Bilan hydrique déficitaire

• Une ouverture trop importante du couvert conduirait à une explosion dusous-étage de buis, pouvant gêner larégénération du chêne pubescent.

• Peuplements forestiers relativementjeunes (recolonisation d'anciens parcours).

• Priorité de conservation moindre pour labiodiversité forestière.

Conseils de gestion

• Travailler à maintenir ou restaurer uneambiance forestière (moindre évapora-tion, amélioration de la texture du sol,effet « mulch » de la litière, ...), en laissantvieillir le peuplement.


• Éviter une ouverture importante du couvert (baisse de la fertilité).



• Prendre garde à sécuriser les sentiers(chute de branches) : élaguer lesbranches mortes qui risqueraient de tomber sur le sentier.

fFaciès caractéristique d’une station de type 4

TYPE 4

36

TYPE 5

TYPE 5 Stations très sèches (xérophiles)Variante A : calcaires durs Variante B : calcaires marneux

• Topographie

Position topographique variable, avec despentes faibles à très faibles.

• Géologie

Calcaires massifs (B) ou lapiazés (A) du Tithonique et du Berriasien.

• Sols

Sols très peu fertiles :- texture à dominante limoneuse ;- bonne structuration (très nombreux agrégats), d'où une

porosité importante et une faible compacité ;- forte teneur en éléments grossiers. Ces éléments grossiers

correspondent essentiellement à des graviers et des cailloux.- faible profondeur (de 10 à 30 cm) ;- terre fine carbonatée sur tout le profil (plus rarement

seulement à la base), effervescence ;- humus actif (de type eumull à mesomull).

Type de station à faible fertilité minérale, avec des risques de

carences induits par la présence d'un excès de calcium (présence de

calcaire actif). Bilan hydrique très défavorable du fait des carac-

téristiques topographiques (drainage vertical), et pédologiques

(texture limoneuse, forte charge en éléments grossiers, moindre

profondeur prospectable).

Coupes de sol

B. Calcairesmarneux massifs

A. Calcaireslapiazés

TYPE 5

37


A.Géranium luisant (Geranium lucidum)Geranium robertianum ssp purpureumB.Laiche de Haller (Carex halleriana)Aphyllanthe de Montpellier (Aphyllantes monspelliensis)

Geranium robertianum ssp purpureum(xérophile)

Aphyllanthe de Montpellier (xérophile)


© J

.H. L

e Pr

ince

/FRA

PNA

Ardè

che

© M

. Ros

si

TYPE 5

38

Moyenne Écart-type







La croissance de cette station est assez faible.


Sylv

icul

ture

dur

able

Ges

tion

cons

erva

toir

e

Gestions possibles

Éléments du choix

• Peuplement jeune toujours encroissance

• Sols peu fertiles • Bilan hydrique déficitaire • Une ouverture trop importante du cou-

vert conduirait à une explosion dusous-étage de buis, pouvant gêner larégénération du chêne pubescent.

• Peuplements forestiers relativementjeunes (recolonisation d'anciens parcours).

• Priorité de conservation moindre pour labiodiversité forestière.

Conseils de gestion

• Travailler à maintenir ou restaurer uneambiance forestière (moindre évapora-tion, amélioration de la texture du sol,effet « mulch » de la litière,...), en laissantvieillir le peuplement.


• Éviter une ouverture importante du couvert (baisse de la fertilité).



• Prendre garde à sécuriser les sentiers(chute de branches) : élaguer lesbranches mortes qui risqueraient de tomber sur le sentier.


© A

. Giv

ors

TYPE 5

39

Document de référenceGivors A., Boissier JM., 2010. Étude phytoécologique et dendrochronologique du bois dePaïolive (Ardèche). Rapport WWF/association Païolive. Marseille. 24 p.

Bibliographie• Holthof JF. (coord.), 2008. Les Cahiers de Païolive. Association Païolive, Lablachère. 254 p.

+ annexes.

• Baize D., Girard MC. (coord.), 2009. Référentiel pédologique 2008. Editions Quae. 405 pages.

• Holthof JF., Schnetzler J., (coord.), 2003. Païolive. La Fontaine de Siloé. Association Saint-Eugène en Païolive. 319 p.

• Hugonnot V., 2012. Mousses et hépatiques de Païolive. Bulletin de la société botanique du Centre-Ouest. N° spécial 34. 293 p.

• Jabiol B., Brêthes A., Brun JJ., Ponge JF., Toutain F., 1994. Classification morphologique etfonctionnelle des formes d'humus. Propositions du référentiel pédologique 1992. RFF XLVI-2.pp. 152-166.

• Rameau JC., Mansion D., Dumé G., Gauberville C., 2008. Flore forestière française. Tome 3Région Méditerranéenne. IDF. 2426 p.

• Thiébaut B., 2011. Guide des arbres de Païolive et du plateau des Gras. WWF/AssociationPaïolive. 144 p.

Contacts utilesCRPF Ardèche

Secteur Nord VivaraisRoute de Lyon, 07430 DavezieuxTechnicien : Mael GIRAUD Tél./Fax : 04 75 32 29 44 - [email protected]

Secteur Région d’Aubenas10, Place Olivier de Serre, 07200 AubenasTechnicien : Jacques DEGENEVE Tél. : 04 75 35 40 26 - [email protected]

Sud Cévennes et montagne10, Place Olivier de Serre, 07200 AubenasTechnicienne : Frédérique CHAMBONNET Tél./Fax : 04 75 35 40 26 - [email protected]

Secteur Eyrieux-OuvèzeChambre d’Agriculture, 4, Bd de l’Europe Unie BP 114, 07001 PRIVAS CedexTechnicien : Bruno PASTUREL Tél. 04 75 20 28 10 (lundi matin) Tél./Fax : 04 75 65 21 66 - [email protected]

POUR EN SAVOIR PLUS

40

RédactionJean-Michel Boissier (phyto-écologue et expert forestier)Alain Givors (expert forestier)Magali Rossi (chargée de projet Forêts Anciennes, WWF)

RelectureHenri-Pierre Aberlenc, Julien Baret, Dominique Guillemet,Jean-François Holthof, Christophe Sautière, Daniel Vallauri.

MaquetteSambou-Dubois

ImpressionFrance Documents

DiffusionAssociation Païolive / [email protected] France / [email protected]

Ce guide des stations forestières du bois de Païolive,est conçu pour les propriétaires et gestionnaires dubois. Il constitue un outil d’aide à la décision enmatière de gestion de leur patrimoine forestier.

WWF France6, rue des Fabres13001 Marseille

Association PaïoliveMas de Montchamp07230 Lablachère