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Le guide du jeune militant socialiste des Pyrénées Atlantiques 1

Guide du militant du MJS 64

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Un petit guide permettant aux nouveaux militants du MJS 64 de mieux connaître l'organisation et aux autres de mieux s'y repérer, avec les notions essentielles abordées dans ce document.

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Page 1: Guide du militant du MJS 64

Le guidedu jeune militant socialistedes Pyrénées Atlantiques

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Sommaire

Qui sommes nous ?.............................................................................................3

Les militants......................................................................................................3

L'histoire du mouvement.......................................................................................4

Les instances.....................................................................................................8

Les statuts.......................................................................................................10

Nos engagements..............................................................................................17

Nos valeurs......................................................................................................20

Le congrès.......................................................................................................23

Nos moyens de communication.............................................................................24

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Qui sommes nous ?

Le Mouvement des Jeunes Socialistes est une organisation politique de jeunesse et d’éducation populaire. Autonomes du Parti Socialiste, présents partout en France et sur tous les fronts, nous construisons nos propositions et définissons nos actions.

Le MJS est le mouvement de tous les jeunes qui souhaitent construire un autre avenir à gauche et pour notre pays. Réduction du temps de travail, mariage pour les couples homosexuels, droit de vote des étrangers, allocation d’autonomie, licence globale, VIe République, révolution fiscale et écologique, toutes ces propositions nous avons participé à les construire. À nous de définir les nouveaux droits du XXIe siècle !

D’autres combats dans la société et dans la gauche sont encore devant nous.

Les militants

Pour adhérer au Mouvement des Jeunes Socialistes, il faut avoir entre 15 et 29 ans. Nous sommes l’une des rares organisations de jeunesse où le terme jeune veut bien dire quelque chose (d’autres mouvements de “jeunesse” accueillent des “jeunes” de 45 ans).

Aujourd’hui, le MJS rassemble plus de 6000 adhérents répartis sur la quasi totalité du territoire (94 fédérations en métropole et une à La Réunion). Notre mouvement est donc loin d’être essentiellement parisien puisque 80% des adhérents habitent en province. Nous pouvons nous enorgueillir de compter plus d’adhérents au MJS que dans certains partis représentés à l’Assemblée, de même que d’être considérés comme la première organisation de jeunesse représentative de toute la jeunesse.

En effet, la composition du MJS est à l’image des jeunes en France : une forte majorité de jeunes scolarisés, mais la part relative des lycéens, des salariés et des chômeurs augmente régulièrement chaque année. De même que l’origine sociale des adhérents est de plus en plus diverse, étudiants, jeunes des quartiers, jeunes salariés issus de toutes les régions de France.

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L'histoire du mouvementLe MJS d’aujourd’hui est le produit d’une histoire tumultueuse, faite de hauts et de bas, de

conflits réguliers avec le Parti Socialiste, de phases d’émancipation et de reprises en mains retracées brièvement ici. La force et le dynamisme du MJS sont étroitement liés à son statut vis-à-vis du PS. Cette année, le MJS fêtera les dix-sept ans de son autonomie, une conquête récente, acceptée et intégrée par la direction du PS. Notre autonomie est un atout et une originalité parmi les mouvements politiques de jeunesse qu’il faut savoir préserver.

De la création de la SFIO à mai 68 :

1905

Le Congrès du Globe donne naissance à la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO) qui les rassemble en un seul parti les différentes sensibilités socialistes et socialisantes. Aucune structure jeune n’est alors mise en place.

1912

Une section rassemblant des jeunes et des étudiants est créée au sein de la SFIO, sous la pression de l’Internationale Socialiste.

Pendant les années suivantes, les relations entre les jeunes socialistes et leurs aînés sont de plus en plus tendues : la section jeune, pacifiste, anti-militariste et internationaliste est muselée par le Parti qui voit d’un mauvais œil son militantisme anti-patriotique, se mariant difficilement avec la participation de la SFIO au gouvernement d’Union Sacrée durant la Première Guerre mondiale.

Les dirigeants de la SFIO décident de dissoudre à plusieurs reprises “les jeunesses socialistes”.

1915

Fondation de l’Union Internationale des Organisations Socialistes de la Jeunesse.

1920

Depuis la Révolution d’octobre 1917 en Russie, les bolcheviks dirigés par Lénine s’ingénient à développer la révolution hors des frontières soviétiques. Lénine tente d’imposer son leadership sur la gauche européenne en lui assignant la ratification de 21 conditions avant de pouvoir adhérer à la Troisième Internationale qu’il vient de créer. La SFIO se scinde entre pro et anti. Malgré l’ardeur et les convictions de Léon Blum, la majorité des militants socialistes et jeunes socialistes se laisse séduire par le discours léniniste. La Section Française de l’Internationale Communiste est créée. Seule une poignée de militants tente de préserver la SFIO. Un comité pour l’autonomie des Jeunes Socialistes apparaît, mais pour autant l’organisation, vidée de 75% de ses militants, est en sommeil. En 1924 est créée la Ligue d’action universitaire républicaine et socialiste (L.A.U.R.S.) par Paul Ostaya. Mais l’organisation reste essentiellement parisienne et étudiante.

1928-1934

A peine un millier sur tout le territoire en 1928 à leur création, les “Faucons Rouges”, appellation de la section jeune de la S.F.I.O. sont 34 000 en 1934. Le renouveau militant, impulsé par Léon Blum et Paul Faure, profite aux JS mais la direction du Parti se méfie toujours de la jeunesse et lui refuse l’autonomie.

1935-1938

Les Jeunes Socialistes comptent jusqu’à 50 000 adhérents. Mais l’exercice du pouvoir en France par les socialistes complique rapidement les relations entre la SFIO et les Faucons Rouges. Refusant la pause de novembre 36, ne comprenant pas la non-intervention française dans le conflit espagnol, les Jeunesses socialistes s’en prennent au gouvernement de Léon Blum. La jeunesse socialiste est alors, de nouveau, dissoute.

1939-1945

Sous l’égide de Daniel Mayer, la SFIO se reconstitue sous l’Occupation. Un embryon d’organisation

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jeunes réapparaît. De nombreux militants socialistes jeunes participent à la Résistance.

1947

Les socialistes, sortis renforcés de la Deuxième guerre mondiale, participent aux différents gouvernements de la IVème République. La guerre d’Indochine éclate. Les Jeunes socialistes s’opposent à la politique coloniale du gouvernement du socialiste Ramadier. Aux cris de “Plus un sou, plus un homme pour l’appareil militaire de la bourgeoisie”, les JS battent le pavé et engagent un bras de fer avec la SFIO. Cette dernière refuse de provoquer une crise gouvernementale sur cette question. Pris entre la menace gaulliste et le danger communiste, les socialistes sont prêts à fermer les yeux pour préserver le régime républicain. Le bureau national des JS, aux mains des trotskistes du Parti Communiste Internationaliste, est exclu de la SFIO. L’appareil est repris en main.Reconstituées sous l’égide de Pierre Mauroy, les Jeunesses socialistes quittent le terrain politique pour s’investir dans des organisations de loisirs, d’activités culturelles et sportives. Les foyers Léo Lagrange crées en 1951 sont une émanation des Jeunesses Socialistes.

1954-1968

Les JS pâtissent des positions de la SFIO sur la guerre d’Algérie et de l’essoufflement du parti et se délitent peu à peu. La plupart des jeunes partisans de l’indépendance de l’Algérie quittent la SFIO en 1958 pour rejoindre le Parti Socialiste Autonome crée par des opposants à la ligne de Guy Mollet.Le champ syndical devient alors le lieu de prédilection d’engagement de la jeunesse. La “Grande UNEF” (Union Nationale des étudiants de France) rassemble toutes les sensibilités politiques et se politise de plus en plus. A l’image de la SFIO, les JS passent à côté de la “Révolte étudiante” de 1968.

1971 – 1994 :

1971

Au congrès d’Epinay, le nouveau Parti Socialiste reconstitue une fois de plus une organisation de jeunesse (JS) et une organisation étudiante (ES) afin de catalyser les mobilisations étudiantes.

1975

Au congrès de Pau, les JS et les ES sont dissous par François Mitterrand. Le Mouvement de la Jeunesse Socialiste devient une simple courroie de transmission du PS dirigé par un secrétaire national désigné par le Premier secrétaire du PS. Tour à tour, se succéderont Edith Cresson, Alain Barrau, Jack Lang, Claude Bartolone, Jean-Marcel Bichat et Claude Fleutiaux. La mobilisation est totale en vue des élections présidentielles de 1981.

1981

Victoire des socialistes à l’élection présidentielle. François Mitterrand est Président de la République.

Dans les années 80 :

Les jeunes de gauche s’engagent à la périphérie des mouvements politiques, dans le syndicalisme étudiant ou les mouvements anti-racistes. Le MJS entame une longue période de déclin.

Début des années 90 :

La période de déchirements que traverse le PS frappe de plein fouet le MJS. Les conflits internes se multiplient et paralysent l’appareil. Le Congrès de Rennes en est l’apothéose. Les effectifs chutent. Le mouvement perd son caractère national pour se replier dans quelques départements plus ou moins actifs et souvent étroitement surveillés par les dirigeants socialistes locaux. On compte alors moins de 1000 adhérents en France.

1993-2008 : la conquête de l’autonomie

Le MJS se refonde en 1993 sur une volonté et un principe, l’autonomie. Autonomie de notre organisation et de notre fonctionnement par rapport au Parti Socialiste. Autonomie de nos responsables qui sont élus, à chaque échelon, par nos adhérents. Autonomie de notre orientation politique qui est débattue et votée lors de notre congrès national. Cette autonomie a été la condition de notre développement.

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Avril 1993

La direction du PS emmenée par Michel Rocard accorde l’autonomie politique au MJS et accepte le processus d’un congrès constituant du Mouvement des Jeunes Socialistes.

Novembre 1993

Congrès constituant du MJS en Avignon. Le mouvement se dote d’une orientation politique propre, d’un Bureau national et d’un président, Benoît Hamon. Pour la première fois, la totalité des instances dirigeantes du MJS (locales et nationales) ne sont plus désignées par le PS mais élues directement par les adhérents du MJS.

Décembre 1995

IIème congrès du MJS à Orléans. A l’issue de ce “congrès de la consolidation”, les délégués élisent Régis Juanico Président.

Février 1998

IIIème congrès du MJS, à Toulon, sur les terres du Front national. Après avoir débattu du rôle et des liens, de l’attitude et de l’expression de notre organisation lorsque les socialistes sont au pouvoir, les délégués élisent Hugues Nancy à la Présidence.

Décembre 1999

Retour sur l’histoire, les délégués venus de 80 départements se rassemblent à Tours pour le IVème Congrès national où trois motions sont soumises au vote des adhérents. Au terme du Congrès, Gwenegan Bui est élu Président.

Décembre 2001

Les délégués se retrouvent à Lille pour le Vème Congrès, un congrès de l’unité afin de préparer les échéances de 2002. Charlotte Brun est élue à la Présidence. C’est la première femme à accéder à la présidence du MJS, entourée d’un bureau national et d’un secrétariat national paritaires.

2002

Alors que les socialistes voient leur leader détrôné par l’extrême-droite au second tour de l’élection présidentielle, des mobilisations spontanées s’organisent dans tout le pays pour crier le rejet de l’extrême droite. En quelques semaines, le MJS connaît la plus importante vague d’adhésion de sa courte histoire : près de 2000 nouveaux jeunes le rejoignent.

Décembre 2003

Les Jeunes Socialistes tiennent leur VIème Congrès à Lamoura, dans le Jura. David Lebon remplace Charlotte Brun à la présidence de l’organisation.

2004

Victoire historique des socialistes aux élections régionales et cantonales. De plus, au sortir des élections européennes où nous avons porté haut les message d’une Europe sociale défendue par le PS, la délégation socialiste française est la plus importante du parlement européen avec 31 députés.

Décembre 2005

A Paris, les jeunes socialistes se rassemblent à Paris pour leur VIIème Congrès. Razzy Hammadi est élu Président du MJS.

2006

Le MJS participe activement à amorcer le mouvement de la jeunesse qui fera faire échec au Contrat Première Embauche porté par la droite et connaît une vague d’adhésion très importante.

2007

La mobilisation du MJS dans la campagne présidentielle, aux cotés de l’ensemble de la famille socialiste, ne permet pas de porter à la victoire notre candidate Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy.

Novembre 2007

Les jeunes socialistes réunis à Bordeaux élisent Antoine Détourné à la Présidence de leur Mouvement.

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2008

La famille socialiste conquiert et conserve de nombreuses mairies et cantons aux élections municipales et cantonales du mois de mars.Le MJS organise durant la Présidence Française de l’Union Européenne, et à moins d’un an des élections européennes, le 9ème Camp d’été d’ECOSY (les jeunes socialistes européens) à Carpentras avec près de 3000 participants.

Décembre 2009

Le neuvième congrès a lieu à Grenoble et Laurianne Deniaud est élue à la présidence du mouvement.

Mars 2010

Les socialistes progressent encore aux élections régionales.

Mars 2011

Les socialistes font basculer de nouveaux départements à gauche et renforcent leur majorité ailleurs. Depuis sa création, c'est la première fois que le Parlement de Navarre (Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques) est de gauche.

Septembre 2011

Pour la première fois de l'histoire, le Sénat bascule à gauche.

Octobre 2011

Les premières Primaires Citoyennes sont une réussite, avec des milliers de votants, et François Hollande est désigné candidat pour l'élection présidentielle.

Novembre 2011

Le dixième congrès du MJS a lieu à Strasbourg, sous le signe du rassemblement, et Thierry Marchal-Beck, unique candidat, est élu à la présidence du Mouvement.

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Les instancesLe MJS est autonome vis à vis du PS, même si les liens restent forts entre nous. Une adhésion

au MJS n'implique donc pas automatiquement une adhésion au PS, tout comme l'inverse. Cependant, depuis Octobre 1995, nos adhérents peuvent rejoindre également le PS sur simple demande, et gratuitement la première année.

Le MJS désigne lui-même ses responsables qui décident de son fonctionnement et de ses positions, tant au niveau local que national.

L'équipe :

C'est la structure la plus locale du MJS, qui permet d'assurer une présence territoriale maximale. Elle est définie par une zone géographique ou administration : ville, lycée, université... C'est le Collectif Fédéral qui décide du découpage du département en plusieurs équipes. Il faut au moins 2 adhérents pour créer une équipe.

L'équipe élit en son sein un coordinateur, chargé de superviser l'activité dans sa zone. Il est élu au scrutin uninominal à un tour pour un mandat d'un an.

Dans les Pyrénées Atlantiques, il y a 3 équipes :

– Côte Basque (coordinateur : Yassine BELLAKETIB)

– Pau (coordinateur : Damien BRISMAILLE)

– Mourenx (coordinateur : Yoan BEAUCHAUD)

La Fédération :

Après chaque congrès ordinaire du MJS, une AG élective du département est organisée dans un délai d'un mois. Cette assemblée détermine l'orientation et les projets d'actions au niveau départemental.

Le Collectif Fédéral, exécutif départemental, est élu au scrutin de liste proportionnel à la plus forte moyenne. Seulement une liste par fédération peut se revendiquer d'une motion nationale, et la liste doit comprendre autant de noms que de postes à pourvoir (qui est fonction du nombre d'adhérent), plus 3 suppléants. Les coordinateurs d'équipe siègent à titre consultatif au CF.

Dans les Pyrénées Atlantiques, 5 membres font partie du CF :

– Animateur Fédéral : Simon PIVETEAU

– Secrétaire Général : Rayane HANIFI

– Trésorier Fédéral : Matti FAYE

– Secrétaire Fédérale aux réseaux campus et jeunes actifs : Kelly MAYJONADE-CHRISTY

– Secrétaire Fédéral aux communications : Nicolas LESCAUT

Le Comité de Coordination Régional (CCR) :

Il coordonne l'action des fédérations sur la région. Il permet l'échange d'expériences et d'informations entre fédérations. Il permet aussi l'organisation d'actions communes.

Les délégués CCR de chaque fédération siègent au CCR (le nombre de délégués dépend du nombre de votants à l'AG électif du CF). L'Animateur Fédéral est membre de droit du CCR et il dispose du droit de vote. Le CCR élit en son sein au scrutin majoritaire uninominal à deux tours un coordinateur régional, qui siège de droit au Conseil National. Un coordinateur régional ne peut pas être AF.

Dans les Pyrénées Atlantiques, nos délégués CCR sont Simon PIVETEAU (AF), Brice MARTINELLI, Laurent LANUSSE-MONGUILOT et Nicolas LOISEAU.

Le coordinateur de la région Aquitaine est Nicolas LOISEAU.

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Le Bureau National (BN) et le Secrétariat (SBN) :

Élu par le congrès, le Président soumet aux vois des délégués la liste des membres du Bureau National. Le BN comprend entre 35 et 45 membres et se réunit en moyenne une fois par mois. Il est le seul habilité à s'exprimer au nom de tout le MJS.

Il désigne en son sein son secrétariat, le SBN, qui est chargé de mettre en œuvre au quotidien l'action du MJS : suivi et coordination des actions fédérales, organisation et mise en œuvre des campagnes, trésorerie, relations internationales, formation...

Le Conseil National (CN) :

Le Conseil National est l'instance qui délibère sur l'orientation du mouvement entre deux congrès. Il se réunit 3 ou 4 fois par an. Il est composé des Animateurs Fédéraux, des membres du BN et des délégués régionaux. Il débat et vote les textes proposés par ses membres.

La Commission Nationale d'Arbitrage (CNA) :

La CNA est une instance d'appel, compétente pour régler des contentieux au sein du MJS. Elle délivre un avis à la majorité des 2/3 de ses membres. Son fonctionnement repose sur des principes d'indépendance et de démocratie.

A l'international :

Le MJS est un mouvement international. Il participe donc activement au fonctionnement de plusieurs organisations et manifestations internationales.

ECOSY :

European Community Organization of Socialist Youth.

Cette organisation rassemble les Jeunes Socialistes de l'Union Européenne et au delà. Chaque jeune socialiste français est automatiquement membre d'ECOSY. Cette organisation tient chaque année son camp d'été et met en place régulièrement des séminaires de réflexion sur les sujets touchant à l'Europe, pour œuvrer à l'élaboration d'une orientation commune.

IUSY :

International Union of Socialist Youth

C'est l'international des Jeunes Socialistes. La IUSY regroupe 135 organisations nationales de jeunes socialistes. Elle organise tous les 4 ans un Festival Mondial qui réunit plusieurs milliers de jeunes socialistes du monde entier.

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Les statutsStatuts de l’association, tels que modifiés au Congrès de Strasbourg

TITRE I – Dispositions Générales

Article 1 – Sous la dénomination « Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) » a été fondée une association régie par la loi du 1er juillet 1901. Les statuts du MJS ont été déposés en Préfecture de Paris le 8 février 1994 et modifiés en assemblée générale le 15 décembre 1995, le 15 février 1998, le 17 décembre 1999, le 13 décembre 2003, le 09 décembre 2005, le 2 novembre 2007, le 22 novembre 2009 et le 18 novembre 2011. Le MJS fédère les associations départementales du MJS auxquelles il apporte son agrément.

Article 2 – Le MJS est l’organisme de réflexion, d’action et d’intervention propre aux jeunes qui souhaitent œuvrer dans la jeunesse avec les socialistes. Il a également vocation à ester en justice dans le prolongement de sa lutte contre toutes formes de discrimination ou de défense des intérêts des plus modestes ou précaires.

Article 2.1 – Il se reconnaît dans la déclaration de principes du Parti Socialiste, membre de la Deuxième Internationale.

Article 3 – Le MJS est autonome du Parti Socialiste. L’autonomie du MJS est un principe intangible. Les adhérents du MJS définissent son orientation politique et désignent eux-mêmes leurs responsables.

Article 3.1 – Lors de chaque congrès du MJS, une déclaration précise les liens entretenus avec le PS.

Article 3.2 – Le Président et le Bureau national sont les garants de l’autonomie d’action, d’expression et de décision du MJS.

Article 4 – Les membres du MJS sont membres de l’Union des Jeunes Socialistes de l’Union Européenne (ECOSY). Ils adhèrent à l’Union Internationale des Jeunes Socialistes (IUSY).

Article 5 – La liberté de discussion est pleine et entière au sein du MJS. Tout camarade le désirant peut déposer une contribution dans l’instance dont il est membre. Elle peut être débattue au sein de cette instance. Si elle est adoptée, elle est transmise à l’instance directement supérieure.

TITRE II – Les adhérents

Article 6 – Toute personne peut adhérer dès 15 ans jusqu’au jour de son 29ème anniversaire.

Article 6.1 – La qualité d’adhérent est reconnue dès la centralisation de la demande d’adhésion ou de la mise à jour de cotisation et jusqu’à la fin de l’année civile.

Article 6.2 – Tout adhérent atteint par la limite d’âge est réputé démissionnaire d’office le dernier jour de l’année civile de son 29ème anniversaire.

Article 6.3 – Le remplacement de l’élu atteint par la limite d’âge a lieu au plus tard le 31 décembre de l’année considérée. L’instance qui l’a élu pourvoit à son remplacement. Au-delà de cette date, l’instance est convoquée par l’Animateur fédéral pour les équipes, les membres du Collectif fédéral en sont informés. L’instance est convoquée par le Secrétariat national, les membres du Bureau national en sont informés, pour les fédérations et les Comités de Coordination Régionaux.

Article 7 – L’adhésion au MJS est libre et individuelle. La cotisation est strictement personnelle. Son montant est fixé par le Conseil National et se décompose en une part nationale et une part fédérale.

Article 7.1 – Toute demande d’adhésion peut être transmise par les fédérations ou directement auprès du Bureau National par le postulant.

Article 7.2 – La demande d’adhésion doit être accompagnée du règlement correspondant et de l’identification de la fédération à laquelle le postulant souhaite adhérer.

Article 7.3 – Toute nouvelle adhésion est transmise à l’Animateur fédéral qui peut la refuser. Tout refus doit être motivé, validé par le Collectif Fédéral et transmis au Secrétariat National dans un délai de six semaines hors période d’été. En cas de refus, un recours peut être déposé auprès de la Commission Nationale d’Arbitrage.

Article 7.4 – Les nouvelles adhésions n’ayant pas fait l’objet de refus sont réputées validées à l’issue du délai de six semaines hors période d’été.

Article 7.5 – Tout adhérent se voit délivrer une carte éditée par le Secrétariat National chaque année suite au règlement de sa cotisation.

Article 7.6 – L’adhésion est renouvelée automatiquement.

Article 7.7 – L’adhérent peut mettre à jour le règlement de sa cotisation dans la limite d’une année qui suivent l’année de son dernier règlement.

Article 8 – Le Secrétariat National aux fédérations informe le Bureau national, en formation restreinte (Bureau National des Adhésions) d’un état du nombre d’adhérents, détaillé fédération par fédération, deux fois par an (en juin et en décembre).

Article 8.1 – Tout litige concernant les adhésions est porté à l’attention du Bureau National des adhésions, qui peut proposer un rapport soumis au vote du Bureau National.

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Article 8.2 – Le Secrétariat National aux fédérations met à disposition de l’Animateur fédéral le fichier central de sa fédération.

Article 9 – En tant que représentant mandaté du MJS, nul ne peut prêter son concours à une manifestation sans l’accord de l’animateur fédéral.

Article 10 – Le Collectif Fédéral peut décider l’exclusion d’un adhérent à la majorité des 2/3. La décision est transmise au Secrétariat National pour enregistrement. Un recours peut être déposé auprès de la Commission Nationale d’Arbitrage.

TITRE III – Les donateurs

Article 11 – Toute personne peut soutenir le MJS, notamment par le biais de l’Association de Financement du MJS (AFMJS) dans les conditions et limites définies par les lois du 11 mars 1988, du 15 janvier 1990 et du 19 janvier 1995 ainsi que par les statuts de l’AFMJS qui ont été déposés à la Préfecture de Paris le 9 mars 2011.

Article 12 – Le donateur n’a en aucun cas et sans dérogation possible le droit de vote dans les décisions prises par le MJS, tant au niveau national que local.

TITRE IV – Les Equipes

Article 13 – Les équipes sont l’espace privilégié de militantisme, d’accueil des adhérents, de prises d’initiatives, tout en assurant un maillage territorial maximal en lien avec la Fédération.

Article 14 – Les équipes sont constituées par le Collectif Fédéral, qui décide d’un découpage couvrant l’ensemble du département.

Article 14.1 – Le Collectif Fédéral est libre d’apprécier les critères géographiques correspondant aux équipes.

Article 15 – Une demande de création d’équipe peut être adressée au Collectif Fédéral par au moins deux adhérents. En cas de refus, un recours peut être déposé auprès de la Commission Nationale d’Arbitrage.

Article 15.1 – Dès que sa constitution est prononcée, l’équipe élit en son sein un coordinateur chargé de coordonner l’activité.

Article 16 – Le coordinateur d’équipe est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat d’un an.

Article 17 – Pour la réunion élective de l’équipe, sont admis à voter les adhérents de plus de 3 mois et les adhérents dont la mise à jour de cotisation a été centralisée plus de 14 jours francs avant le vote. Dans le cas d’un renouvellement faisant suite à un congrès national auquel cas l’article 17.1 est applicable.

Article 17.1 – Dans le mois suivant chaque congrès national du MJS, le collectif fédéral discute du découpage de l’ensemble des équipes, fixe la liste des adhérents admis à voter dans chaque équipe parmi la liste du congrès national, et convoque une réunion élective. La convocation précise les lieux, date, et conditions de scrutin et de candidature à la coordination de l’équipe.

Article 17.2 – Les candidatures sont communiquées à l’ensemble des adhérents admis à voter, et l’Animateur fédéral garantit l’expression de chaque candidat.

Article 17.3 – Le coordinateur d’équipe sortant préside la réunion élective de l’équipe. Les résultats de ce vote sont transmis au collectif fédéral qui les enregistre, dans la semaine qui suit l’élection.

TITRE V – Les fédérations

Article 18 – Lorsque 5 personnes souhaitent créer une fédération dans un département qui en est dépourvu, le Bureau national convoque et organise à leur demande une Assemblée Générale élective constitutive. Les dispositions de l’article 25 s’appliquent.

Article 19 – Après chaque congrès ordinaire du MJS, une assemblée générale élective du département est convoquée dans un délai d’un mois.

Article 19.1 – Cette assemblée générale réunit sous la présidence de l’animateur fédéral sortant les adhérents du MJS.

Article 19.2 – Si les effectifs ou l’étendue de la fédération le nécessitent, le Collectif Fédéral peut décider d’organiser deux assemblées générales à deux dates distinctes, avec présence obligatoire des candidats aux instances ; dans ce cas, le recollement des votes se fait sous le contrôle du Bureau National.

Article 20 – Le Collectif Fédéral est élu au scrutin de liste proportionnel à la plus forte moyenne sur la base des résultats des listes ayant obtenus plus de 5 % des votes ; le candidat au poste d’animateur fédéral est obligatoirement mentionné en tête de la liste soumise au vote, à laquelle est associée un plan d’action fédéral pour la durée du mandat lors de l’A.G. élective de renouvellement.

Article 20.1 – La liste comprend autant de noms que de postes à pourvoir, ainsi que trois suppléants. Nul ne peut être candidat sur plusieurs listes. Seule une liste par fédération peut se revendiquer d’une motion nationale.

Article 20.2 – Il est impossible de cumuler les fonctions d’animateur fédéral et de membre du BN.

Article 20.3 – Les coordinateurs d’équipe et délégués au CCR siègent à titre consultatif au Collectif Fédéral lorsqu’ils n’en sont pas membres élus.

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Article 20.4 – Le nombre de sièges au CF est fixé en fonction du nombre d’adhérents admis à voter, selon le barème suivant :

- de 15 3 membres

16 à 50 5 membres

51 à 75 7 membres

76 à 100 9 membres

101 à 150 11 membres

151 à 200 13 membres

201 à 250 15 membres

251 à 300 17 membres

301 à 350 19 membres

351 à 400 21 membres

401 à 450 23 membres

+ de 451 25 membresArticle 21 – Pour l’assemblée générale élective, sont admis à voter les adhérents de plus de 3 mois et les adhérents dont la mise à jour de cotisation a été centralisée plus de 7 jours francs avant le vote. Dans le cas d’un renouvellement faisant suite à un congrès national auquel cas la liste des adhérents admis à voter dans la fédération est identique à la liste du congrès national.

Article 21.1 – La liste des votants est établie par le BN 15 jours avant le vote. Une fois cette liste définitivement établie chaque adhérent reçoit une convocation qui précise les modalités du vote.

Article 21.2 – Le vote est personnel et secret. Seuls votent les présents et aucune procuration n’est admise. Une urne ouverte pendant toute la durée de l’Assemblée Générale est établie avec feuille d’émargement. Les dates et horaires de convocations sont préalablement communiqués au Bureau National.

Article 21.3 – Les candidatures sont communiquées à l’ensemble des adhérents admis à voter, et l’Animateur fédéral garantit l’expression de chaque candidat.

Article 22 – L’Assemblée Générale du MJS détermine l’orientation et l’action du MJS au niveau fédéral.

Article 22.1 – L’Assemblée Générale est convoquée au moins une fois toute les six semaines, hors période d’été.

Article 22.2 – En cas de démission d’un ou de plusieurs membres du collectif fédéral, il est procédé à leur remplacement par le suivant de la liste à laquelle il appartenait.

Article 22.3 – En cas de remplacement partiel pour cause de vacance de suppléants, l’Assemblée Générale se prononce sur les candidatures adressées à l’Animateur Fédéral.

Article 22.4 – En cas de démission de l’animateur fédéral, il est procédé à son remplacement par le Collectif fédéral, en son sein.

Article 23 – Le Bureau national constate la carence d’une fédération :

• En cas de démission collective de la majorité des membres du Collectif fédéral. • Lorsqu’une fédération n’a réuni aucun Collectif fédéral et aucune Assemblée générale depuis au moins six semaines,

hors période d’été. Dans ces deux cas, le Bureau national dissout le Collectif fédéral et convoque une Assemblée générale élective dans un délai d’un mois.

Article 24 – Le Bureau national déclare la mise sous tutelle d’une fédération dans les cas suivants

• Si moins de 5 cartes sont centralisés au Bureau national au 31 décembre. • Si un dysfonctionnement grave est avéré. La déclaration de tutelle entraîne la dissolution de l’association

départementale concernée.

Article 25 – Dans le cadre d’une création (ou recréation) de fédération, il est procédé comme suit : Le Secrétaire national aux fédérations, le Bureau national informé, convoque une Assemblée générale fédérale constitutive dans un délai compris entre 6 semaines et 3 mois. Sont habilités à voter ceux pour qui le Secrétaire national aux fédérations et le trésorier national ont enregistré une demande individuelle d’adhésion comportant leurs coordonnées, date de naissance ainsi que le règlement de la part nationale de l’adhésion. Les demandes d’adhésions doivent parvenir au MJS 14 jours avant la tenue de l’Assemblée générale élective (cachet de la poste faisant foi). La liste d’émargement est arrêtée par le Secrétariat national une semaine avant le vote. Les listes de candidatures sont adressées au Président au plus tard 4 jours francs avant l’Assemblée générale constitutive. Les instances de la fédération, sont élues conformément aux présents statuts. Les membres du Bureau national sont informés de la totalité de la procédure.

Article 26 – Les fédérations du MJS adoptent des statuts de type associatif ayant l’agrément du Bureau National ; celui-ci propose des statuts-type.

Article 26.1 – Les fédérations du MJS peuvent établir un règlement intérieur fédéral, qui ne peut que préciser l’application des statuts dans lesquels doivent apparaître obligatoirement l’ouverture d’un compte financier MJS dont seul l’AF et le trésorier fédéral ont la signature.

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Article 26.2 – L’AF et le trésorier fédéral doivent obligatoirement présenter au trésorier national un bilan financier détaillé en fin de chaque année civile.

Article 26.3 – Les statuts fédéraux peuvent être amendés lors d’une AG fédérale de renouvellement des Collectifs fédéraux. Ils sont envoyés à tous les adhérents de la fédération.

TITRE VI – Le Comité de Coordination Régional (CCR)

Article 27 – Le CCR coordonne l’action des fédérations sur toutes les questions d’intérêt régional. Il organise des formations des responsables locaux au moins deux fois par an.

Article 27.1 – Par ses réunions régulières (au moins quatre par an), il contribue au développement des fédérations, à leur demande, et à leur information commune, se prononce exclusivement sur des questions ou manifestations régionales.

Article 27.2 – Dans le mois suivant le renouvellement fédéral consécutif à un congrès national, le CCR élit en son sein, au scrutin majoritaire, uninominal à 2 tours, un coordinateur régional qui siège de plein droit au Conseil National.

Article 27.3 – Le coordinateur régional doit rendre compte régulièrement de son activité auprès des fédérations et du CCR.

Article 28 – Par un seul vote, les délégués au CCR sont élus par les AG fédérales électives en même temps que les Collectifs Fédéraux.

Article 28.1 – Le vote s’effectue au scrutin proportionnel à la plus forte moyenne sur des listes comportant autant de noms que de sièges de titulaires et de suppléants à pourvoir, dans le cas où tous les inscrits votent.

Article 28.2 – Le nombre de délégués au CCR dépend du nombre de votants à l’AG, soit :

1 délégué pour moins de 10 votants

2 délégués pour 10 à 19 votants

3 pour 20 à 49 votants

4 pour 50 à 89 votants

5 pour 90 à 149 votants

6 pour 150 à 224 votants

7 pour 225 et plus avec un délégué supplémentaire par tranche de 100 votants. Article 28.3 – Les animateurs fédéraux sont membres de droit des CCR. Ils disposent du droit de vote.

Article 28.4 – Un coordinateur régional ne peut pas être animateur fédéral.

TITRE VII – Le Congrès National

Article 29 – Le congrès se réunit tous les deux ans.

Article 30 – Le Congrès National fixe l’orientation du MJS pour les deux années qui suivent, désigne les instances nationales de direction et procède à l’élection du Président suivant les modalités prévues à l’article 36.

Article 31 – Cinq mois avant la date prévue pour le Congrès, le Bureau National convoque un Conseil National extraordinaire qui ouvre le processus de congrès.

Article 31.1 – Cinq membres du CN ont la possibilité de déposer une contribution d’orientation générale, thématique ou de propositions sur le fonctionnement et l’activité nationale. Ces contributions sont communiquées aux adhérents.

Article 32 – Deux mois avant le congrès, le Bureau National propose un texte d’orientation élaboré à partir des contributions à la discussion des fédérations.

Article 32.1 – Le texte d’orientation adopté par le Bureau National et soumis aux amendements des adhérents est communiqué à l’ensemble des adhérents qui peuvent proposer dans leur fédération des amendements. Les résultats du vote du Bureau National sont indiqués en chapeau du texte.

Article 32.2 – Les amendements des adhérents sont étudiés dans les fédérations qui transmettent les amendements adoptés.

Article 32.3 – Après la phase d’amendements, un Conseil National se prononce sur le texte définitif soumis au vote des adhérents, et enregistre le ou les textes concurrents déposés par au moins cinq fédérations.

Article 32.4 – Le ou les textes, accompagnés d’un plan d’action national, sont proposés au vote des adhérents lors des assemblées générales fédérales convoquées à cet effet avant le Congrès.

Article 33 – Le vote a lieu dans la période comprise entre le Conseil National et quatre jours francs avant l’ouverture du Congrès National.

Article 33.1 – Les fédérations peuvent organiser au maximum trois assemblées générales de vote, mais autant de réunions de présentation du ou des textes qu’elles souhaitent.

Article 34.2 – Au moment des votes, l’adhérent devra justifier son identité avec toute pièce avec photographie.

Article 34.3 – Une « Commission des Résolutions » désignée par le Conseil National en son sein, statue sur les contestations de vote lors des Assemblées Générales. Elle présente au cours du congrès les résultats définitifs de ses travaux, ceux du vote

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sur le ou les textes d’orientation, et veille au bon déroulement de l’élection du Président.

Article 35 – Le Congrès est composé de délégués élus par les fédérations lors des assemblées générales de vote sur les textes.

Article 35.1 – Les délégués sont élus au scrutin personnel et secret, sur des listes comportant autant de noms que de délégués à désigner dans l’hypothèse où tous les inscrits votent. Les sièges de délégués sont répartis à la proportionnelle à la plus forte moyenne sur la base des résultats des textes d’orientation ayant obtenus plus de 5 % des votes.

Article 35.2 – En cas de texte unique, seuls les votes approuvant le texte sont pris en compte pour la répartition des délégués.

Article 35.3 – Les membres du Bureau National sortant sont délégués de droit.

Article 35.4 – La liste nationale des adhérents est arrêtée par le Bureau National au plus tard trois mois avant la date prévue du congrès, sur proposition du Bureau National des Adhésions.

Article 35.6 – Le nombre de délégués effectifs élus par une fédération est fixé selon le barème suivant :

de 1 à 9 votants 1 délégué

de 10 à 19 votants 2 délégués

de 20 à 29 votants 3 délégués

de 30 à 39 votants 4 délégués

de 40 à 49 votants 5 délégués

de 50 à 59 votants 6 délégués

de 60 à 74 votants 7 délégués

de 75 à 89 votants 8 délégués

de 90 à 104 votants 9 délégués

de 105 à 119 votants 10 délégués

de 120 à 134 votants 11 délégués

de 135 à 149 votants 12 délégués Un délégué supplémentaire est attribué par tranche supérieure de 20 votants.

TITRE VIII – La Présidence

Article 36 – Le Président du Mouvement des Jeunes Socialistes est élu au scrutin personnel et secret par le Congrès national. Il compose le Bureau national conformément à l’article 39.1.

Article 37 – Les candidatures à la Présidence du MJS sont déposées auprès de la commission des résolutions au plus tard dans sa première séance lors de l’ouverture du congrès.

Article 38 – Le Président représente le MJS et siège à ce titre dans les instances nationales du Parti Socialiste.

TITRE X – Le Bureau National et le Secrétariat National

Article 39 – Les candidatures au Bureau National sont déposées lors de la première réunion de la commission des résolutions lors de l’ouverture du congrès.

Article 39.1 – Aussitôt élu, le Président propose une liste de trente-cinq à quarante-cinq membres du Bureau National, composée à la proportionnelle à la plus forte moyenne sur la base des suffrages obtenus par les textes d’orientation ayant obtenus plus de 5 % des suffrages et au sein d’assemblées de motions au cours du congrès. Les candidatures sont librement déposées et examinées dans ce cadre, sous réserve que chaque candidat soit adhérent du MJS depuis l’année précédente. La liste doit être votée entière par le Congrès.

Article 39.2 – En cas de vacance d’un poste au BN, un appel à candidature est lancé à tous les adhérents membres du MJS depuis l’année précédente. Le Conseil National se prononce sur ces candidatures à la majorité des voix.

Article 40 – Le Bureau National désigne en son sein un Secrétariat National.

Article 40.1 – Chaque secrétaire national est en charge d’un secteur d’activité dont il doit régulièrement rendre compte au Bureau National, au Conseil National et au Congrès.

Article 40.2 – Les instances nationales ont la possibilité d’adopter un règlement intérieur.

Article 40.3 – Le Secrétariat National prépare le travail du BN, dont il fixe l’ordre du jour, et anime l’activité quotidienne du MJS aux côtés du Président. Il doit se réunir au moins une fois par quinzaine.

TITRE IX – Le Conseil National

Article 41 – Le Conseil national est l’instance d’orientation entre 2 Congrès.

Article 41.1 – Le CN vote les textes proposés par ses membres.

Article 41.2 – Le CN se prononce sur les sujets que le BN inscrit à son ordre du jour.

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Article 41.3 – Le CN contrôle les finances du MJS sur la base d’un rapport financier que lui remet le trésorier national au moins une fois tous les 6 mois.

Article 42 – Le CN est composé :

• Des animateurs fédéraux des fédérations qui ont tenu une Assemblée Générale lors du dernier Congrès et des fédérations constituées depuis, dans les règles fixés par le BN.

• Des membres du BN • Des coordinateurs régionaux • Des membres titulaires et suppléants de la C.N.A., sans droit de vote • Des membres des instances d’ECOSY et de la IUSY issus du MJS France, sans droit de vote

Article 42.1 – Le CN accueille comme membre de droit un délégué de chacun des mouvements de jeunesse membres de l’ECOSY.

Article 43 – Le Conseil National se réunit au moins quatre fois par an.

Article 44.1 – A chaque session, le Secrétariat National rend compte de ses activités aux membres du CN.

Article 44.2 – Au moins cinq membres du CN peuvent déposer une contribution. Les contributions déposées lors de chaque CN sont communiquées à tous les adhérents.

Article 44.3 – Le Bureau national convoque une convention nationale sur proposition du Conseil national qui en fixe le thème. La préparation de cette convention est assurée dans les fédérations.

TITRE X – La Commission Nationale d’Arbitrage

Article 45 – La Commission nationale d’arbitrage est composée de 15 membres titulaires et autant de suppléants élus lors du congrès national au scrutin proportionnel à la plus forte moyenne sur la base des résultats des textes d’orientation ayant obtenu plus de 5% des votes.

Article 45.1 – Le Conseil national assure le remplacement des éventuels démissionnaires.

Article 45.2 – Le Président de la Commission nationale d’arbitrage est élu par la Commission en son sein lors de sa première réunion, au scrutin majoritaire uninominal à deux tours.

Article 45.3 – Tout membre de la CNA concerné par une affaire soumise à la Commission doit se retirer des débats et ne peut être pris en compte pour le vote.

Article 45.4 – La fonction de membre de la CNA est incompatible avec celles de membre du Bureau national, Animateur fédéral ou Délégué régional.

Article 45.5 – Le Président de la CNA siège au Bureau national sans droit de vote.

Article 46 – La Commission nationale d’arbitrage est compétente pour statuer sur toutes les questions relatives à l’application des statuts du MJS.

Article 46.1 – Elle se prononce comme instance d’appel en dernier ressort sur les décisions d’exclusion prises par les Collectifs fédéraux.

Article 47 – La Commission nationale d’arbitrage délivre une décision motivée à la majorité des 2/3 de ses membres présents, le quorum de la moitié de ses élus atteint, dans le délai de 2 mois après sa saisine.

Article 47.1 – Cette décision est exécutoire dès qu’elle a été transmise au Bureau national sauf si le Bureau national se prononce dans un sens différent à la majorité absolue de ses membres présents.

Article 48 – La Commission nationale d’arbitrage peut appliquer les sanctions d’avertissement, de blâme, de suspension temporaire ou d’exclusion.

Article 48.1 – Elle peut également sanctionner un groupe, une fédération ou un CCR par un avertissement ou un blâme.

Article 48.2 – Elle peut proposer, au Bureau national, la déclaration de carence ou la mise sous tutelle des instances fédérales ou régionales.

Article 48.3 – Pour les contestations portant exclusivement sur les sanctions prises par le Bureau national en application des statuts, la Commission nationale d’arbitrage est compétente en dernière instance.

Article 48.4 – Ces sanctions peuvent ne pas être rendues publiques.

Article 48.5 – Toutes les décisions rendues par la CNA sont consultables par les membres du Conseil national.

Article 48.6 – Aucune sanction à quelque niveau que ce soit, ne peut-être prise sans que le camarade concerné ait été invité à s’exprimer au moins une fois.

Article 48.7 – La CNA est saisie par lettre A/R adressée à son président au siège national du MJS.

TITRE XI – La Commission Nationale des Comptes

Article 49 – La commission nationale des comptes, présidée par le trésorier national est composée d’un représentant par

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contribution.

Article 49.1 – Elle se réunit à chaque Conseil national auquel elle rend compte des finances de l’association.

Article 49.2 – Elle veille à ce que les fédérations présentent un bilan financier détaillé en fin de chaque année civile sous peine de retrait d’agrément et/ou de mise sous tutelle.

Article 49.3 – Elle veille à la bonne application des choix budgétaires votés en début d’année civile par le Conseil national.

TITRE XII – Dispositions financières et moyens de l’organisation

Article 50 – Les moyens du MJS se composent :

• Des cotisations versées par ses membres et ses membres associés ; • De subventions provenant du Parti Socialiste ou d’associations à buts identiques (associations départementales,

groupes d’élus, etc.) • Des recettes diverses provenant de ses publications et de ses activités. • Des dons de personnes physiques.

Article 51 – Le Mouvement des jeunes socialistes peut avoir recours à des salariés pour assurer l’administration courante de l’organisation.

Article 52 – Le Président, le Trésorier national avec le Bureau national gèrent les moyens du MJS cités à l’article 50.

TITRE XIII – Révision des statuts

Article 53 – La révision des statuts est indissociable d’une procédure de congrès. Une commission spéciale désignée par le Bureau National en son sein procède à un examen critique des dysfonctionnements et à la consultation des fédérations. Les propositions de révision sont faites par cette commission ou par les fédérations (au plus tard deux mois avant la date du congrès) et consignées dans un rapport envoyé à tous les adhérents pour discussion. Les propositions de révision sont votées par les délégués du Congrès.

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Nos engagementsDe sauvageons en accros de la télé réalité, de jeunes drogués en privilégiés abstentionnistes, la

jeunesse est de plus en plus stigmatisée en ce qu’elle représente. Un fossé générationnel semble se creuser au sein de la population. Les jeunes sont l’objet d’un malentendu parce que mal entendus et mal compris par la société qui n’arrive pas à les intégrer. Et pourtant notre génération est sans doute celle qui a payé le plus lourd tribut à la crise. C’est une génération qui a perdu les repères dont disposaient ses parents. Les familles se recomposent, le nombre d’employés dépasse celui des ouvriers, traduisant une modification profonde du monde du travail. La mondialisation culturelle brouille les repères. C’est une génération qui a subi lourdement les effets du chômage de masse, voyant les protections mises en place après la guerre fragilisée.

De plus un risque existe de voir un conflit de générations se reformer. Les jeunes devenus minoritaires peuvent voir leurs préoccupations reléguées au deuxième rang des préoccupations politiques. Ce fossé générationnel traverse l’ensemble de la société : le politique et le syndical ont fermé la porte de leur renouvellement, les entreprises privées ne proposent que des solutions au rabais qui renvoient les jeunes vers la précarité… Une société qui oublie de prendre en compte l’une de ses composantes l’enferme dans une logique individualiste, lui apprenant à ne compter que sur elle même.

Certains l’ont d’ailleurs compris, ne voyant dans les jeunes qu’un concept commercial, une cible à atteindre. Le modèle de réussite est alors le modèle proposé par le libéralisme et la société de marché. La droite au gouvernement depuis le 21 avril 2002 nous propose un modèle de société construit sur cette base. Elle organise le repli sécuritaire, désignant les plus fragiles comme des délinquants. Elle propose les contrats jeunes qui inversent la file d’attente à l’ANPE en faveur de jeunes qui ne pourront jamais acquérir la formation nécessaire à leur avenir. Elle attaque le dispositif emplois-jeunes, qui en répondant à des besoins en services non marchands participent au tissage du lien social. Elle brade l’Education Nationale et remet en cause ses missions républicaines indispensables à la formation des citoyens. Elle baisse les impôts des catégories les plus favorisées sans augmenter le pouvoir d’achat des précarisés. Elle rompt avec la logique de réduction du temps de travail et de la société du temps libéré au profit d’une soumission sans limite au libéralisme. Cette droite, c’est celle de l’individualisme, du repli sur soi, de la loi du plus fort. Cette société est au final celle de la violence, violence physique, mais surtout violence économique et sociale. C’est le seul modèle de développement que propose la mondialisation dans lequel la droite s’engouffre.

A l’inverse, l’idéal socialiste est que chacun puisse être libre, acteur de sa vie professionnelle, affective et sociale. Dans cet esprit nos orientations se déclinent autour de l’épanouissement de l’individu au sein d’une collectivité dans laquelle chacun a sa place dans le respect de l’autre et où l’égalité soit une réalité.

Le droit à l’avenir

A l’heure où la modernité signifie parfois le chacun pour soi et le sauve qui peut, l’apprentissage de la citoyenneté, l’émancipation des individus et la construction de la personne passent désormais par la formation. L'école doit rester une priorité pour l'État, un service public accessible à chacun et de qualité. Cette école que nous voulons doit reposer sur le principe de laïcité afin de permettre aux enfants de se construire sur des principes universels pour avoir ensuite les moyens d’affirmer au sein de la société son opinion, de mieux comprendre et déchiffrer cette société pour s’y intégrer.

Le combat de l’Egalité

Notre mouvement combat ainsi toutes les discriminations. Malgré des progrès récents dans le domaine politique avec la parité, l'Égalité entre les hommes et les femmes est loin d’être une réalité. Elles sont toujours désavantagées tant dans leur vie professionnelle que dans la sphère privée. Comment se satisfaire de la condition des jeunes femmes dans les cités ? Cette violence sociale n’est pas pratique courante qu’envers les femmes. Nombre de jeunes sont victimes de discriminations scandaleuses en raison de leur couleur de peau, de leur orientation sexuelle… Vivre ensemble, c’est

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respecter l’identité de chacun.

Vivre ensemble

Restaurer l’égalité devant les services publics, mettre en œuvre une réelle politique de développement local, désenclaver les cités, mener des politiques de logement ambitieuses, assurer la qualité de l’environnement sont les conditions nécessaires pour rendre aux citoyens le plein exercice de leurs droits dans les ghettos comme dans les zones rurales, pour mettre fin au sentiment d’insécurité. En effet, nous sommes convaincus que la question sociale est la clé de ce vivre ensemble.

De nouvelles conquêtes sociales

Les inégalités sont en lien avec le travail : entre ceux qui travaillent et ceux qui en sont exclus, les mieux formés et les précaires, ceux qui possèdent l‘outil de travail et les salariés. Le travail est encore une valeur structurante de notre société. Source d’épanouissement, de reconnaissance pour certains, d’asservissement pour les autres. Violences au travail, CDD, temps partiel non choisi, nouvelles flexibilités et menace sur les systèmes collectifs de protection sociale : la précarité gagne chaque jour un peu plus de terrain. Face à cette offensive libérale, les réponses ne peuvent être individuelles. Le sort de chacun est indissociable du sort commun.

Les mesures prises par le gouvernement Jospin ont permis des avancées majeures : mise en place des 35h, licenciements rendus plus difficiles, lutte contre le harcèlement, couverture maladie universelle… Mais le retour de la droite au pouvoir et le plan de régression sociale qu’elle organise depuis le 21 avril 2002 viennent renforcer nos inquiétudes.

Refuser un monde sans droits

Enfants de l’Europe mais aussi de la mondialisation, nous sommes convaincus que nos orientations ne peuvent s’inscrire qu’à l’échelle européenne et internationale. La mondialisation libérale des échanges, censée accroître la prospérité mondiale, ne fait qu’accentuer les inégalités au sein des pays riches et plus encore entre les pays. Il est nécessaire de donner les moyens aux institutions internationales de réguler les échanges et de garantir la paix. Sur notre continent, la spirale vertueuse de la construction européenne doit aussi être restaurée, spirale où les avancées concrètes donnent la priorité au politique et au social et participent à la création d’un sentiment d’appartenance, d’une citoyenneté active.

La perspective de cinq années de droite au pouvoir ne suffit pas à nous abattre. Les résultats des élections de 2002 nous ont déçus. Pourtant, nous, jeunes socialistes, refusons de croire que les jeunes sont dépolitisés. Ils expriment majoritairement leur engagement dans des actions concrètes et témoignent d’une réelle demande de politique au sens propre du terme, celui d’action pour la vie de la cité. Les manifestations contre l’extrême droite entre les deux tours des dernières présidentielles en ont été une illustration majeure. La faible traduction dans les urnes de ces mobilisations lors des législatives 2002 marquées par une très forte abstention nous montre le fossé existant et persistant entre une partie de la population, notamment les plus jeunes, et les partis politiques traditionnels. La confiance est aujourd’hui entamée. A nous de la restaurer. L’arrivée en nombre de nouveaux militants désireux de s’investir et notre capacité à réagir nous donnent de grands espoirs.

Loin de porter de simples aspirations catégorielles et ponctuelles, nous pensons que ces actions ont au contraire en germe un destin collectif et doivent trouver une traduction politique. Ces mobilisations incarnent l’espoir, encore faut-il les considérer. Nous sommes conscients que cette mobilisation est une force sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour affirmer notre refus des politiques libérales de la droite. Mais c’est aussi un levier de notre lutte contre l’extrême droite. La présence du leader du Front National au deuxième tour des élections présidentielles est la traduction du faible impact des actions que les collectifs de lutte contre l’extrême droite ont mené jusqu’à présent. Ce sont ainsi de nouveaux modes d’action qu’il nous revient de rechercher et d’expérimenter contre l’extrême droite.

Au delà de cette contestation, nous restons une vraie force de proposition, participant d’une manière plus générale aux réflexions de la Gauche. Même dans l’opposition, le socialisme doit donner

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un sens au progrès, construire un projet d’avenir porteur d’égalité et de nouveaux droits face aux assauts du capitalisme. La jeunesse est à même d’incarner un tel espoir dans sa quête d’un avenir meilleur. C’est à nous de proposer un projet politique dans lequel la jeunesse se reconnaîtra, non pas parce qu’elle est la seule catégorie de la population qui soit victime de l’injustice – ce n’est pas le cas – ni parce que nous pensons que l’avenir électoral des socialistes dépend en bonne partie de ses suffrages. Seul un projet qui prend en compte les aspirations des jeunes est un véritable projet d’avenir. La jeunesse est à même d’incarner un tel espoir dans sa quête d’un avenir meilleur.

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Nos valeursQu’est-ce qu’être jeune socialiste en ce début de siècle ? À une heure où la bataille des valeurs

est au centre de nos combats contre une société dominée par l’idéologie libérale, il est important de réaffirmer les principes qui fondent notre action. Adhérant à la déclaration de principe du Parti Socialiste, nous souhaitons y apporter l’ambition de notre génération : face à un capitalisme qui aujourd’hui plus que jamais porte en lui la négation de l’homme, nous, jeunes socialistes, affirmons que le progrès social est possible et nécessaire : nous nous engageons à faire preuve d’audace réformiste pour mener la bataille de l’émancipation de l’Humanité.

Le socialisme, c’est la démocratie jusqu’au bout.

La démocratie est la fin et le moyen de la transformation sociale. Elle garantit l’égalité entre les citoyens dans les choix politiques. Elle est le seul moyen de permettre au peuple de décider librement de son destin collectif. Le débat démocratique est le seul moyen de dégager l’intérêt général : nous ne croyons pas en l’action d’une avant-garde éclairée, mais plutôt en la conviction et en la confrontation des opinions. La démocratie ne s’arrête pas au droit de vote, mais doit se manifester dans toutes les sphères de la vie économique et sociale : à l’intérieur des entreprises, des écoles et des Universités. Si notre engagement politique est notre façon de faire vivre la démocratie dans la jeunesse, nous considérons que les associations, les syndicats, les mutuelles et les instances participatives sont nécessaires à la vitalité de notre démocratie.

Nous proclamons notre attachement à la République, la forme institutionnelle qui permet de vivre nos valeurs et les lier de manière cohérente. La République seule peut permettre à une société disloquée par le libéralisme et le communautarisme de répondre au défi du vivre ensemble par sa promesse d’égalité, d’intégration de tous, et d’effectivité des droits. Notre ambition est la République sociale.

L'Égalité, un combat identitaire pour la justice sociale Pour nous, tous les êtres humains sont égaux en dignité par delà leurs différences. Des droits sont attachés à tous les hommes et toutes les femmes du fait de leur appartenance à l’Humanité. C’est le sens de notre engagement féministe et de notre lutte contre tous le racisme et les discriminations. Nous rejetons donc toute société de classe et affirmons que tous les Hommes et les Femmes ont le même droit à vivre dignement, à avoir accès à la vie économique, sociale et culturelle. Parce que l’égalité n’est qu’un vain mot sans égalisation des conditions de vie, nous revendiquons une juste répartition des richesses, du travail, du savoir, de l’information et du pouvoir de décision. Ce combat se traduit aujourd’hui par notre opposition au modèle dominant de société libérale qui fait du capitalisme et de la loi du marché la seule référence. Or nous savons que cela ne conduit qu’à accroître les inégalités de revenus et la précarité sociale en favorisant la loi du plus fort et les intérêts de quelques-uns. Parce que nous croyons en l’égale dignité des hommes et des femmes, nous refusons l’aliénation et l’exploitation. Le socialisme est le combat pour la justice parvenant ainsi à concilier la liberté et l’égalité.

Pour l’émancipation : la Liberté comme idéal

En effet, pour nous socialistes, liberté et égalité sont intimement liées car il n’y a pas d’égalité véritable sans liberté et pas de liberté véritable sans égalité. La liberté, ça n’est pas la liberté d’exploiter, ça n’est pas la liberté du fort de disposer à sa guise des faibles, c’est la possibilité de faire ses propres choix dans le respect de la liberté des autres. Le mouvement socialiste a pour finalité l’émancipation de chaque être humain. Il faut libérer les hommes et les femmes du poids de l’aliénation et de l’obscurantisme. Les conditions de l’émancipation et donc de l’autonomie de chacun quel que soit son niveau social ou son âge doivent être garanti.

La Laïcité comme combat pour le vivre ensemble et la liberté

Ce combat se traduit par notre attachement à la liberté de conscience et plus particulièrement au principe de la laïcité, principe de séparation des Églises et de l'État mais aussi affirmation que la

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religion ne peut guider la vie collective des Hommes et des Femmes, que là où les religions sont du domaine privé. Elle est la condition nécessaire du vivre ensemble.

Solidarité et fraternité : refuser que les inégalités d’origines se figent en inégalités de destin. La solidarité est au cœur de l’engagement socialiste. Notre histoire est celle des combats pour créer des mécanismes de solidarité dans la société entre territoires, entre travailleurs, entre groupes sociaux et entre générations. Le système de retraite, l’assurance chômage et l’assurance maladie en sont les meilleurs exemples. La pertinence de ces outils de correction et de préventions des inégalités est toujours d’actualité. Nous considérons donc que nous devons nous battre pour garder et améliorer les systèmes mis en place et en créer de nouveaux afin d’aboutir à une société de l’émancipation, c’est-à-dire une société où les déterminismes sociaux cessent de reproduire et d’accentuer les inégalités.

Le socialisme est la recherche d’équilibre permanent favorable à l’intérêt général. La solidarité envers les générations futures est aussi une de nos préoccupations. Le respect de l’environnement, la recherche de mode de production et de consommation qui ne mettent pas en danger l’avenir même de notre planète doivent être une priorité. C’est pourquoi le développement durable est pour nous au fondement même de tout projet socialiste. Le désordre libéral dans lequel notre planète évolue doit être violemment contré par une politique soucieuse de mettre en place des équilibres écologiques, sociaux et économiques durables.

Cette solidarité est l’expression de notre rapport aux autres : la fraternité. C’est cette fraternité qui fait que nous nous reconnaissons dans chaque être humain quelle que soit leur origine sociale, culturelle, géographique. Parce que notre bonheur dépend intimement de celui des autres, notre combat pour le socialisme ne pourra prendre fin tant qu’un de nous connaîtra la misère, la souffrance ou l’exploitation.

Internationalisme : le socialisme est un combat universaliste

Les socialistes sont unis dans leur vision d’une société mondiale pacifique et démocratique, alliant la liberté, la justice et la solidarité. Dans un monde où chaque continent est désormais dépendant des autres, nous considérons que la planète doit être l’échelle pour nos combats et qu’il est de notre responsabilité de participer au combat des jeunes socialistes des autres pays pour un monde juste et pacifié. La paix n’est pas seulement l’absence de guerre. Les causes économiques et sociales fondamentales des conflits internationaux doivent être supprimées grâce à l’instauration de la justice à l’échelle de la planète et à la création de nouvelles institutions capables d’imposer une régulation internationale des conflits armés et économiques. Notre ambition est l’avènement d’un monde sans frontières. Pour construire ce monde les socialistes doivent cesser de défendre d’abord les intérêts de leurs États, de se parler entre diplomates, mais comme des camarades conscients que les réponses devront être construites ensemble.

C’est pour cela que l’engagement européen est pour nous fondamental. En accord avec les valeurs socialistes, nous défendons une vision de l’Europe politique, fédérale, démocratique et sociale.

Un horizon et une méthode : le Socialisme démocratique. L’horizon de notre action est la réalisation du socialisme démocratique et donc à l’émergence d’une société dans laquelle les Hommes décident librement et de manière démocratique de leur avenir. Nous nous battons pour que chacun puisse faire des choix de vie de façon autonome et que la vie de chacun soit marquée par le progrès. Pour nous, le progrès n’a de sens que s’il est collectif et durable. Nous nous battons pour une alternative à la société capitaliste, pour que les choix ne soient pas pris en fonction du marché mais fondés sur l’intérêt général et commun issu du débat démocratique. Nous voulons convaincre plus qu’imposer aux Hommes leur Liberté. Parce qu’il ne peut y avoir de socialisme sans démocratie, il ne saurait exister de véritable démocratie sans socialisme. Nous voulons une société où l’égalité ne reste pas qu’une affaire de droit mais devienne une réalité. La réforme est donc notre méthode d’action, la solidarité et la justice sociale nos idéaux. Nous voulons briser une à une les chaînes que le capitalisme forge sans cesse.

Le socialisme démocratique c’est donc avant tout la défense de ce ceux qui n’ont rien ou sont exploités, non contre les autres mais dans l’intérêt de tous et du vivre ensemble. Assumer ce combat,

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c’est assumer et organiser le rapport de force nécessaire aux progrès social, assumer d’être le relais politique des aspirations du mouvement social.

Tous ces principes sont indissociables et dépendant les uns des autres, ils font pour nous, le socialisme. C’est au nom du respect de chacun d’eux, sans les hiérarchiser, que les socialistes peuvent construire une pensée cohérente du monde. Jaurès disait : « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ». Notre démocratie est en crise. Les socialistes doivent y apporter une réponse en assumant ces valeurs et principes. Ayons le courage de les défendre malgré la domination des valeurs marchandes dans notre société pour créer les conditions collectives du bonheur de chacun. Ce sont nos valeurs qui ont fait et feront la crédibilité des socialistes du XXIe siècle.

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Le congrèsTous les 2 ans, un congrès national est organisé pour fixer l'orientation du MJS et désigner les

instances nationales (Président(e), Bureau National et Commission nationale d'arbitrage).

Le congrès se compose de délégués élus par les assemblées générales dans chaque fédération (voir statuts). Ces mêmes assemblées doivent se prononcer sur les textes d'orientation nationaux.

Le prochain congrès aura lieu en fin d'année 2013 et le précédent congrès s'est passé au palais des congrès et de la musique à Strasbourg les 18, 19 et 20 Novembre 2011.

Placé sous le signe du rassemblement, le congrès avait pour slogan "Donnons un sens au changement".

Thierry Marchal-Beck, secrétaire national chargé du Projet 2012, issu de la fédération du Nord, soutenu par Transformer à gauche (TAG) et l'Offensive Socialiste (OS), et seul candidat à la succession de Laurianne Deniaud, est élu président du MJS avec 71,6 % des suffrages exprimés des délégués.

Le texte d'orientation « 2012, le changement au pouvoir », est approuvé par 91,15 % des voix des adhérents, avec un taux de participation de 58 %.

Précédents congrès et Président(e)s du MJS :

• 1993 : Congrès d'Avignon : Benoit Hamon• 1995 : Congrès d'Orléans : Régis Juanico• 1997 : Congrès de Toulon : Hugues Nancy• 1999 : Congrès de Tours : Gwenegan Bui• 2001 : Congrès de Lille : Charlotte Brun• 2003 : Congrès de Lamoura : David Lebon• 2005 : Congrès de Paris : Razzy Hammadi• 2007 : Congrès de Bordeaux : Antoine Détourné• 2009 : Congrès de Grenoble : Laurianne Deniaud• 2011 : Congrès de Strasbourg : Thierry Marchal-Beck

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Nos moyens de communicationLes moyens de communication sont multiples et variés, passant des réunions, au tractage, au

porte à porte, journal...

Nous allons commencer par aborder les moyens informatiques :

– les réseaux sociaux comme facebook et twitter nous permettent une bonne visibilité sur internet. En effet, chacun, par cette page, peut nous contacter et par nos publications régulières, nous pouvons fidéliser un certain nombre de personnes à notre actualité. Cependant, étant un lieu d'expression commune, chaque publication, chaque statut doit être réfléchi et en accord avec la majorité. De même, la page doit être régulièrement modérée pour éviter les publications indésirables des internautes.

– le site ou le blog : tout comme pour les réseaux sociaux, nous devons mettre régulièrement à jours nos publications. Mais ici, l'expression est laissée plus libre pour tous les militants. En effet, les publications qui y sont favorisées sont la rédaction d'articles sur des thèmes variés. Et chacun est d'ailleurs invité à produire pour montrer notre engagements sur différentes valeurs qui nous ont réunies dans ce mouvement.

Ensuite, parlons des autres moyens :

– le journal : dans notre département, nous avons la chance de prendre part à la rédaction régulière d'un journal, en format papier et au format informatique. Cet autre outil nous permet de partager nos idées, à la fois par diffusion dans les lycées, universités... mais aussi par internet. C'est donc un moyen qu'il ne faut pas sous-estimer compte tenu de son influence. Et là encore, chacun est invité à produire un article sur ses réflexions, qui sera ensuite discuté avec tous les autres militants avant publication.

– le tractage et le porte-à-porte : ici, le but de ces actions, est d'être en contact avec la population, avec les jeunes, et de leur parler face à face. Ces moyens nous permettent d'être présent sur le terrain, de pouvoir débattre et faire passer nos idées directement. Ce qui nous permet de convaincre plus facilement que par des moyens interposés comme les réseaux sociaux ou le blog (100000 tracts = 100 appels = 14 porte-à-porte = 1 électeurs convaincu). Ces actions doivent être réfléchies et organisées à l'avance correctement (où, quand, comment, avec qui...). Il faut essayer de cibler les personnes qui seront le plus intéressées par notre campagne actuelle et ne pas le faire au hasard, au risque de n'intéresser personne et donc d'avoir fait une action quasiment inutile. Ces actions se réalisent donc avec des militants formés et encadrées par des militants expérimentés. Pour ce type d'actions, des groupes de 2 ou 3 peuvent être formés, mais il est important de ne pas trop s'éloigner les uns des autres, pour éviter tout risque d'accrochage avec d'autres personnes. Pour aborder les gens, rien de mieux que de se présenter et de poser des questions simples comme « Connaissez-vous le MJS ? » ou « Savez-vous qu'il y a des élections prochainement ? » et ne pas leur donner juste un tract, mais être vraiment en contact avec les personnes et ainsi réunir des informations de contact direct (mail, téléphone...). Et poser la question difficile : « Veux-tu rejoindre la génération changement ? » sinon, aucune chance de réussir.

– Et ensuite, il y a tous les autres moyens, qui demandent une organisation spécifique pour chacun. Mais une action réussie est une action organisée et réfléchie. Parmi ces actions, on peut trouver : le collage, les réunions publiques, les buvettes citoyennes, les votations, les cafés débats...

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