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direction générale de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction Les rapports Guide méthodologique pour le pilotage des études hydrauliques Document principal septembre 2007

Guide Methodologique Pour Le Pilotage Des Etudes Hydroliques_2007

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How to order and conduct Hydraulic studies. How to assess the flooding risk of an area.

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  • direction gnrale

    de l'urbanisme,

    de l'habitat et de

    la construction

    Les rapports

    Guide

    mthodologique

    pour le pilotage

    des tudes

    hydrauliquesDocument principalseptembre 2007

  • PREFACELa Loi sur lEau de 1992 et plus rcemment la nouvelle Loi sur lEau et les Milieux Aquatiques de 2006 ont boulevers les rapports des Services de lEtat lamnagement des cours deau, quil sagisse de projets pour le compte de lEtat, ou de contrle de projets linitiative de collectivits territoriales ou de personnes prives.

    Les aspects hydrauliques des tudes dimpact, ou notices dincidence ncessaires lors de la ralisation de projets damnagements de cours deau, la dfinition des zones de submersion en vue de ltablissement de documents rglementaires de prvention des risques dinondations, ont, depuis ces dernires annes, largement mobilis les bureaux dtudes spcialiss mettant en uvre, entre autres outils, les techniques et mthodes innovantes de modlisation numrique des coulements de cours deau.

    Les services dconcentrs se trouvent souvent dans la position de commander, daider dfinir, de rceptionner ou de juger des tudes hydrauliques, notamment sur modle numrique. Ils ne disposent pas toujours des connaissances et comptences ncessaires pour critiquer efficacement les nombreux aspects techniques de ces prestations intellectuelles spcialises. Pour des raisons diverses, ils nont bien souvent peu ou pas dexprience de pratique des tudes hydrauliques en particulier de modlisations, et ils manquent de recul vis vis des argumentaires techniques, parfois peu clairs des prestataires responsables de ltude.

    Cest ce constat qui a conduit la DGUHC, avec lappui du CETMEF et du CEMAGREF, lancer un projet visant apporter une assistance technique aux Services Dconcentrs partir de 2000. Aujourdhui le travail ralis par le CETMEF, avec lappui de nombreux autres contributeurs, dont les CETE du Rseau Scientifique et Technique du Ministre de lEquipement, a abouti la ralisation du prsent guide intitul Guide mthodologique pour le pilotage des tudes hydrauliques .

    Plus rcemment un avis dlibr du CGPC, du CGAAER et de lIGE, constate aujourdhui une importance croissante des enjeux relatifs leau, en raison notamment de laggravation des problmes poss, estime que les pouvoirs publics doivent mieux rpondre aux attentes de la socit, soulignant au passage de srieuses lacunes de la part de nombreux acteurs dont les services de lEtat face des vnements survenus au cours des dernires annes, constate que lEtat continue davoir une responsabilit majeure dans la protection et la gestion des eaux et des ouvrages hydrauliques et dans la prvention des risques dinondation nonobstant la poursuite de la dcentralisation, et estime que, pour assumer ses responsabilits et sans prjuger des besoins des collectivits et des tablissements publics, lEtat doit disposer de comptences techniques fortes et reconnues dans le domaine de lhydraulique et de lhydrologie.

    Le prsent guide, ralis et diffus en parallle du guide mthodologique pour lestimation de la crue centennale dans le cadre des plans de prvention des risques dinondations de la DPPR, ne prtend pas remplacer les comptences techniques ncessaires aux services de lEtat, mais il peut apporter une contribution et une aide aux agents en charge de commander, piloter et valuer une tude hydraulique, en complment des formations techniques spcialises et de lexprience acquise sur le terrain.

  • Ce guide ne saurait dailleurs se suffire lui-mme et sera plutt peru comme un support accompagnant des formations au pilotage des tudes hydrauliques qui seront dispenses dans le rseau des organismes de formation du ministre.

    Ce guide a comme destinataires principaux les services dconcentrs de lEtat, quil sagisse des DDE, DDEA, DDAF, DIREN, SN, dans le cadre de leurs missions dingnierie publique, de services instructeurs de Plans de Prvention des Risques ou de Police de lEau, mais aussi les collectivits locales dont les services techniques ont piloter des tudes hydrauliques souvent complexes.

    Le guide a t valid par un comit de relecture, prsid par le Conseil Gnral des Ponts et Chausses, avec lappui du Conseil Gnral de lAgriculture, de lAlimentation et des Espaces Ruraux et de lInspection Gnrale de lEnvironnement. Ce comit de relecture a assur la validation conjointe de ce guide sur le pilotage des tudes hydrauliques et du guide mthodologique destimation de la crue centennale dans le cadre des plans de prvention des risques, guide rdig par le CEMAGREF sous matrise douvrage de la DPPR. Composs dexperts et dutilisateurs potentiels de ces deux ouvrages, ce comit a analys en dtail le contenu de ceux-ci et a uvr une simplification, une amlioration de la comprhension et de la prcision de leur contenu, et a permis dassurer leur cohrence et leur complmentarit.

  • REMERCIEMENTSLe guide mthodologique sur le pilotage des tudes hydrauliques a t ralis linitiative du Ministre des Transports, de lEquipement, du Tourisme et de la Mer (Direction Gnrale de lUrbanisme, de lHabitat et de la Construction), du Centre dEtudes Techniques Maritime et Fluviale (CETMEF) et du CEMAGREF, et plus particulirement des personnes suivantes :

    Dominique CHADOURNE pour la DGUHC David GOUTX pour le CETMEF Jean-Baptiste FAURE pour le CEMAGREF

    Ce guide a ncessit le portage de ce projet afin de mobiliser les experts du rseau scientifique et technique du ministre, mais aussi du CEMAGREF et des bureaux dtudes privs. Ce portage du projet a t essentiellement assur par les personnes suivantes :

    Jean ABELE pour le CETMEF Jean-Michel CORNET pour le CETMEF David GOUTX pour le CETMEF Jean-Baptiste FAURE pour le CEMAGREF Jean GABER pour la DPPR Lionel MOULIN pour la DRAST

    Il a mobilis dans un premier de nombreux contributeurs qui ont particip des groupes de travail thmatiques et qui ont apport la matire utile la rdaction du guide. Les personnes suivantes ont apport leur contribution :

    Philippe BELLEUDY SOGREAH Daniel BOILET SNS Franois BROUQUISSE CETE Sud-Ouest Patrick CHASSE CETMEF Gilles CHEVASSON DDE63 Jean-Michel CORNET Entente Oise-Aisne Elisabeth DAUTREY DDE973 Jos-Luis DELGADO CETE Mditerrane Isabelle DESCATOIRE CETMEF Jean-Baptiste FAURE CEMAGREF Patrick FOURMIGUE CETE Mditerrane Maxime GHIO David GOUTX DIREN Ile-de-France Jean-Claude GUILLIN CETE Lyon Jean-Claude JOUANNEAU CETE Normandie-Centre Vanessya LABORIE CETMEF Alain POURPLANCHE CETMEF Pierre SALOMON CETE Normandie-Centre Annick TEKATLIAN DIREN Langedoc-Roussillon Pierre-Yves VALANTIN DRE Languedoc-Roussillon

  • La rdaction de la version initiale du guide a t assure par les personnes suivantes

    Franois BROUQUISSE CETE Sud-Ouest Jean-Michel CORNET Entente Oise-Aisne Isabelle DESCATOIRE CETMEF Jean-Baptiste FAURE CEMAGREF David GOUTX DIREN Ile-de-France Annick TEKATLIAN DIREN Languedoc-Roussillon

    Ce guide a enfin t analys, amend et valid par un comit de validation plac sous la prsidence de Daniel Burette et compos dexperts en hydraulique ou en hydrologie, ainsi que dutilisateurs potentiels de celui-ci

    Daniel BURETTE CGPC, prsident du comit de validation Jacky ASTIER BRL Ingnierie Nmes Philippe BOIS INPG/LTHE Grenoble Yannick CADET DIREN Franche-Comt Patrick CHASSE CETMEF Dominique CHATILLON DDAF du Haut-Rhin Philippe DAYET DDE de la Drme Isabelle DESCATOIRE CETMEF Patrick FOURMIGUE CETE Mditerrane Rmy GARCON EDF/DTG Grenoble Michel LANG CEMAGREF Alain LIMANDAT INGEROP Ren MARCAUD SILENE Xavier MARTIN IGE Franois NAU CGPC Xavier PIN CGAAER Stphane PINEY CETE Normandie-Centre Michel RAVIER MTETM/DGUHC Marie RENNE MEDD/DPPR Patrick SIMON MEDD/DPPR Hichem TACHRIFT CETE Lyon

    Que toutes les personnes ci-dessus qui ont contribu un moment ou un autre la production de ce guide en soient ici remercies.

  • Document principalLes fondamentaux dune tude hydraulique

    Table des matires

    0. Prambule .................................................................................................................................. 91. Prparation de ltude.............................................................................................................10

    1.1. Les objectifs........................................................................................................................101.1.1.Dcrire la problmatique et ses aspects connexes................................................. 101.1.2. Analyse fonctionnelle et configurations de projet................................................101.1.3. Objectifs de la matrise douvrage...........................................................................101.1.4. Fixer des indicateurs dvaluation de ltude en vue de choisir et valider un objectif....................................................................................................................................11

    1.2. Inventaire critique des donnes disponibles................................................................ 131.2.1. Collecte des donnes : bibliographie, archives..................................................... 131.2.2. valuation des donnes hydrologiques et hydrauliques ................................... 14

    1.2.2.1. Donnes hydrologiques..................................................................................... 141.2.2.2. Donnes hydrauliques....................................................................................... 15

    1.2.3. valuation des donnes topographiques............................................................... 161.2.3.1. Donnes utiles aux calculs hydrauliques........................................................ 161.2.3.2. Donnes cartographiques..................................................................................17

    1.3. Expertise pralable la rdaction du cahier des charges........................................... 171.3.1. Analyse qualitative....................................................................................................17

    1.3.1.1. Topologie hydraulique : hydrographie, orographie et gomorphologie... 181.3.1.2. Analyse quantitative des paramtres hydrauliques......................................181.3.1.3. Complexit de ltude........................................................................................ 19

    1.3.2. Adquation donnes / outils / complexit........................................................... 191.3.2.1. Variables tudier..............................................................................................201.3.2.2. Phnomnes reprsenter.................................................................................20

    2. Rdaction du cahier des charges et jugement des offres................................................... 222.1 Rdaction du cahier des charges..................................................................................... 22

    2.1.1 Le prambule...............................................................................................................222.1.2 Contexte et hypothses de travail............................................................................ 232.1.3 Objectifs........................................................................................................................23

    2.1.3.1 Cas dune tude de risque.................................................................................. 242.1.3.2 Cas dune tude damnagement......................................................................24

    2.1.4 Les Moyens, la dmarche.......................................................................................... 252.1.4.1 La collecte de donnes........................................................................................ 252.1.4.2 Enqute de terrain............................................................................................... 262.1.4.3 Ltude hydrologique..........................................................................................282.1.4.4 Donnes topographiques....................................................................................292.1.4.5 Modlisation numrique.................................................................................... 302.1.4.6 Hydrogomorphologie....................................................................................... 32

    2.1.5 Rapports et communication...................................................................................... 33

  • 2.1.5.1 Les rendus crits.................................................................................................. 332.1.5.2 Les rendus oraux..................................................................................................342.1.5.3 Les rendus informatiques................................................................................... 34

    2.2 Jugement des offres........................................................................................................... 352.2.1 La dmarche................................................................................................................ 35

    2.2.1.1 La note technique.................................................................................................352.2.1.2 Les comptences techniques et les rfrences du bureau dtude............... 362.2.1.3 Les capacits du bureau dtudes et de ses techniciens.................................36

    2.2.2 Le prix de la prestation.............................................................................................. 363. Suivi de ltude et gestion de ses produits...........................................................................37

    3.1. Droulement gnral dune tude..................................................................................373.1.1. Runion de lancement de ltude ...........................................................................373.1.2. Collecte et analyse des donnes.............................................................................. 383.1.3. Construction, calage et validation de loutil danalyse........................................383.1.4. Fonctionnement actuel du secteur dtude............................................................393.1.5. Conception de ltat projet..................................................................................... 393.1.6. Livraison du rsultat final........................................................................................ 40

    3.2. Les critres de validation de ltude.............................................................................. 403.2.1. Comptes-rendus des observations de terrain........................................................403.2.2. Synthse bibliographique......................................................................................... 413.2.3. Fonctionnement hydrologique................................................................................ 423.2.4. Choix de loutil danalyse.........................................................................................433.2.5. Pertinence du calage de loutil danalyse...............................................................443.2.6. Cohrence des rsultats ........................................................................................... 453.2.7. Vrification des hypothses de calculs ..................................................................45

    3.3. Sensibilit des calculs et gestion des incertitudes........................................................463.3.1. De lincertitude en hydraulique.............................................................................. 463.3.2. Les sources de lincertitude...................................................................................... 46

    3.3.2.1- Les incertitudes lies aux mesures de donnes..............................................473.3.2.2- Les incertitudes lies la reprsentativit de linformation........................ 473.3.2.3- Les incertitudes lies aux donnes reconstitues.......................................... 483.3.2.4- Les incertitudes lies aux hypothses de modlisation................................483.3.2.5- Incertitudes spcifiques lies au rgime transitoire...................................... 483.3.2.6- Lvolutivit des donnes significatives......................................................... 49

    3.3.3. Description des tests de sensibilit......................................................................... 503.3.3.1- Etape n1a : les tests de sensibilit portant sur les valeurs imposes.........513.3.3.2- Etape n1b : les tests de sensibilit portant sur les paramtres de calage..523.3.3.3- Etape n2 : analyser le faisceau des lignes deau........................................... 52

    3.3.4. Spcifier les tests de sensibilit................................................................................ 533.4. Archivage, proprit et droits dusages des produits de ltude.............................. 53

    3.4.1. Archivage des produits de ltude.......................................................................... 543.4.1.1. Le rapport.............................................................................................................543.4.1.2. Les fichiers de calcul...........................................................................................54

    3.4.2. Proprit et droits dusage des donnes produites loccasion de ltude...... 553.4.2.1 Dfinition des donnes publiques ....................................................................553.4.2.2 Protection des donnes publiques ....................................................................55

    3.4.3. Proprit et droits dusage des uvres produites................................................ 563.4.3.1 Dfinition des uvres ........................................................................................ 563.4.3.2 Protection juridique des uvres .......................................................................563.4.3.3 Des bonnes manires en matire duvres ................................................... 573.4.3.4 Cahier des Clauses Administratives Gnrales - prestations intellectuelles (C.C.A.G. - P.I.).................................................................................................................58

    3.4.4. Cas particulier des logiciels de modlisation numrique....................................58

  • 0. Prambule Ds lors quune question se pose sur ltat des coulements dun cours deau ou sur leur perturbation potentielle par un lment interagissant avec son lit majeur, une tude hydraulique permet dobtenir la rponse attendue.

    Nombre de publications prsentent le format typique dune tude hydraulique classique. Seule la complexit des interactions entre les disciplines techniques mobilisables peut varier dune publication lautre, en fonction notamment des affinits des auteurs pour lune ou lautre mthode danalyse.

    Au stade actuel de lvolution de ces disciplines techniques, il est possible de proposer le format typique suivant, qui structure, dans le prsent guide, la dclinaison en thmes spcialiss venant renforcer les Fondamentaux.

    a) Identification des objectifs recherchs et des analyses ncessaires et affrentes, y compris le choix des scnarios hydrologiques et hydrauliques et la reprsentation souhaite pour la restitution des rsultats,

    b) recueil et lecture critique de la bibliographie existante dont la recherche historique;

    c) analyses qualitatives permettant de dterminer la topologie des coulements dans les diffrentes situations hydrologiques envisages

    d) recueil des donnes hydromtriques, hydrologiques et hydrauliques, y compris celles permettant de prciser les points laisss en suspens lors dtudes antrieures (b) ;

    e) dtermination des conditions aux limites du secteur dtude, dont tude hydrologique prcise du primtre de ltude et des conditions aux limites prenant en compte lanalyse prcdente,

    f) recueil des donnes bathymtriques et topographiques reprsentatives des coulements analyss et galement conformes aux rendus cartographiques souhaits (c) ;

    g) construction des outils danalyse hydraulique adapts la topologie prsume des coulements (c) et aux donnes hydrauliques (d) et topographiques (f) recueillies ;

    h) calage des outils danalyse hydraulique sur les jeux de donnes disponibles (d) et ventuels complments de donnes hydrauliques (d) ou topographiques (f) ;

    i) simulation des situations de projet et des vnements hydrologiques (e) idoines et production des rsultats attendus ;

    j) analyse des rsultats (i) en fonction des objectifs viss (a) et conclusions partielles ;

    k) lorsque ltude doit conduire concevoir un amnagement fluvial intgr, rvision ventuelle des objectifs initiaux (a) et fixation de nouveaux objectifs rviss et de scnarios complmentaires ;

    l) reprise des tches (i) et (j) et obtention du rsultat final.

    m) Mise en forme et contrle du rsultat final selon le mode dexploitation souhait (cartographique, tableaux de rsultats pour poursuite de calculs ultrieurs, synthse et extraction de donnes dimensionnantes pour un ouvrage etc)

    Lambition de ce chapitre est de fournir au lecteur les clefs dcriture dun cahier des charges permettant dobtenir, au terme de ltude, les rponses aux questions poses par la problmatique de la matrise douvrage. Rendu succinct dans un souci de clart et de lisibilit, ce chapitre est adoss une dclinaison plus dtaille, plus technique et donc, plus difficile daccs, des thmes techniques spcialiss mobiliss durant la rdaction du cahier des charges, le jugement des offres et le suivi de ltude.

  • 1. Prparation de ltude

    1.1. Les objectifs

    Le matre douvrage doit dcrire sa problmatique aussi compltement quil peut le faire, en incluant les aspects connexes, avant dexposer ses objectifs.

    1.1.1.Dcrire la problmatique et ses aspects connexes

    Dans un premier temps, le matre douvrage doit dcrire le motif de ltude et exposer le contexte politique, rglementaire, etc. dans lequel sa demande se place. Il doit aussi donner des lments de lhistoire du cours deau ( modifications de tracs, endiguements, curages, canalisation, connexion ou dconnexion avec le rseau hydrographique naturel et/ou artificiel), des vnements (crues, tiages le cas chant) et des tudes dj ralises (notamment leurs conclusions ventuellement contradictoires ou insatisfaisantes).Dans un second temps, le matre douvrage doit mettre sa demande en regard de ltat initial du cours deau et imaginer ce que pourrait tre limpact de ce quil veut y faire sur dautres aspects que ceux viss directement par ltude (niveau deau, hauteur, vitesse moyenne, vitesse locale, ligne de courant, mouvement de sdiments, rosions et dpts, qualit physico-chimique, facis fonctionnels, mobilit latrale, connectivit, etc.)

    Ainsi, par exemple, la suppression dun seuil de moulin dsaffect qui serait souponn daggraver les niveaux deau atteints lors des crues faibles et moyennes au droit dun quartier inond peut entraner, pour les eaux moyennes et les tiages, des abaissements significatifs du niveau des eaux libres (pouvant affecter le fonctionnement de prises deau), du niveau de la nappe phratique (pouvant asscher des zones humides riveraines), modifier loxygnation des eaux et les facis du fond, faciliter la migration piscicole, dstabiliser les berges, remobiliser des sdiments fins (ventuellement pollus).

    Les diffrents types dtudes quil est possible de piloter sont : cartographie de Zones inondables et ala (ventuellement en vue dun PPR), dimensionnement de projet (localis ou amnagement rivire), tude dincidence (pour dossier rglementaire).

    1.1.2. Analyse fonctionnelle et configurations de projet

    Le matre douvrage doit ensuite effectuer lanalyse fonctionnelle de sa problmatique afin dtablir clairement les configurations qui lintressent. Ces configurations sont les suivantes :

    - des tats topographiques de la valle : tat actuel, tat antrieur connu, tat futur rsultant dune action humaine ou dune volution naturelle prvisible, etc.

    - des tats hydrologiques du cours deau : coulement courant (module), tiage ou basses eaux (prciser la svrit), crue de plein bord ou hautes eaux ou crue morphogne, crues frquentes, rares ou exceptionnelles, historiques ou synthtiques.

    - des tats hydrauliques du rseau hydrographique (le cas chant) : tats de mare, concomitance de crues dans une confluence en aval ou au droit dun affluent, etc.

    - des scnarios de situations projetes : projets damnagement ( dcliner en variantes), rupture accidentelle douvrages sur le lit mineur en amont ou en aval, brche dans une digue ou un remblai jouant le rle de digue malgr lui, etc.

    1.1.3. Objectifs de la matrise douvrage

    Enfin, le matre douvrage doit fixer des objectifs et tenter dindiquer les critres de satisfaction des objectifs quil vise. Ces objectifs doivent tre dcrits en termes clairs partir des configurations et porter si possible sur les paramtres objectifs hydrauliques ou plus gnralement potamologiques ainsi que sur les modes de restitution des rsultats.

  • A titre dexemple, on rencontre communment les thmes suivants, pour lesquels on peut fournir quelques objectifs types, de manire non exhaustive :

    la lutte contre les inondations, le matre douvrage doit savoir quil ne pourra abaisser les niveaux maximums atteints que dans la mesure o le secteur concern (au sens hydraulique, cest--dire, y compris en aval de la zone denjeux) comporte plusieurs points critiques gnrant une gne sensible aux coulements, qui peuvent tre supprims. De mme, la submersion est parfois si importante que les seules amliorations envisageables ne puissent tre obtenues que par lendiguement complet et se rduisent une attnuation des dommages pendant linondation. (rduction significative du temps dinondation par acclration du ressuyage, protection rapproche des enjeux, annonce de crue et vacuation, etc.). Une protection est conue pour une crue donne cest dire que la protection est totale pour la crue donne tant que louvrage rsiste mais par hypothse il est conu et entretenu pour cela.

    les tudes pralables la ralisation douvrages hydrauliques, ayant vocation agir sur les coulements, les gammes de dbit dans lesquelles le matre douvrage souhaite le maximum defficacit (situation de projet) doivent tre prcises clairement. Pour dautres dbits, recouvrant ventuellement certaines gammes de dbit de projet, le matre douvrage voudra simplement attnuer les interactions avec le milieu naturel et lenvironnement : ce seront les situations de vrification. Dans certaines conditions inhabituelles (rupture douvrages voisins, concomitance exceptionnelle dvnements naturels ou non, vandalisme, sabotage ou destruction, mise hors-service des systmes de rgulation par un orage, etc), louvrage devra se comporter de sorte quil naggrave pas la situation dj exceptionnelle pour le secteur sous son influence :ce sera alors une tude de danger.

    1.1.4. Fixer des indicateurs dvaluation de ltude en vue de choisir et valider un objectif

    Il sagit de dterminer, a priori, les paramtres, qui devront faire lobjet dune rponse quantifie par le prestataire en cours dtude, et qui permettront aux matres douvrage de :

    - sassurer quun certain nombre de points prcis et indispensables pour juger de la pertinence du rsultat seront analyss,

    - choisir une solution optimale si plusieurs scnarios sont possibles,

    - avoir une vision plus ou moins exhaustive selon le sujet tudi, des impacts du projet, au sens large, (technique, financier et sociologique) pour anticiper le degr de complexit du projet.

    Le choix des paramtres est directement li lobjet de ltude. Selon la nature du paramtre et le degr dvaluation demand, il peut sagir de valeurs directement quantifies par le calcul ou des valeurs estimatives et codifies sur une chelle (exemple : impact paysager 0 = amnagement qui sinsre bien dans le paysage, 3 = amnagement qui provoquera une gne significative pour les riverains etc). Ce choix doit aussi tre fait en fonction de lincidence environnementale du projet et de ses variantes ventuelles. Le choix du projet doit tre explicit dans une tude rglementaire qui est ltude dincidence, partie du dossier dautorisation au titre de la loi sur leau. Cette tude peut comprendre une tude de danger.

    Les tableaux suivant proposent des pistes de rflexion pour permettre chaque matre douvrage dtablir sa grille dindicateurs. Pour que la comparaison demeure facile, il est prfrable de ne retenir en synthse que quelques critres emblmatiques du projet.

  • Paramtres techniques

    hydrologique hydraulique gotechnique Taux de protection nominal offert par louvrage (en priode de retour de la crue par exemple).

    Augmentation ou diminution de H et V sur le secteur dtudes et selon les scnarios hydrologiques.

    Scurisation de louvrage (possibilit de cration dun dversoir pour une digue, risque de dysfonctionnement)

    Taux de protection limite de louvrage (en priode de retour de la crue par exemple).

    Impact sur la dynamique fluviale (risque drosion, dincision, amlioration de la situation cas dune remise en eau dun bras mort etc

    Faisabilit de louvrage (possibilit dimplantation, estimation de la difficult de ralisation ancrage, accs etc)

    Modifications de lhydrogramme, volume stock ou dstock, temps de submersion etc

    Degr dentretien prvisible

    Dimensions de louvrage requis par type de scnario hydrologique.

    Zones et enjeux concerns par chaque scnario

    Statut de louvrage propos (futur ouvrage intressant la scurit publique etc)

    Paramtres de contexte Paramtres rglementaires Paramtres conomiques

    Impacts paysagers Anticipation des rubriques principales vises par la Loi sur lEau et dclinaison en procdure quil faudra engager (dclaration ou autorisation) de manire connatre le planning de la suite du projet

    Cots dinvestissement

    Impacts sur le fonctionnement local (modifications dinfrastructures etc)

    Anticipation de la rglementation relative aux risques.

    Cots de fonctionnement

    Degr prvisible dapprobation locale popularit du projet -

    Existences dautres rglementations (ZNIEFF, ZICO, arrts de biotope)

  • La synthse peut utilement tre faite laide dun tableau croisant les paramtres et les scnarios, par exemple :

    Taux de protection Variation sur la hauteur en cm

    au droit du profil n( comparer la situation

    non amnage)

    Enjeux protgs Impacts paysagers

    Cot dinvestissement

    Scnario 1

    rtention dans un bassin amont

    Crue dcennale + 2 cm 15 maisons 0 (digue bassin ne dpassant pas 1.5 m)

    850 k

    Scnario 2

    digue sur secteur A + 1 bassin)

    Crue vingtennale + 3 cm 25 maisons - (digues de protection rapproche face aux maisons)

    1 000 k

    Scnario 3

    digue en A et B + 2 bassins

    Crue centennale + 10 cm 27 maisons -- (digues de 3.5 m max, nombreuse et visibles)

    1 500 k

    Sur cet exemple fictif et simpliste concernant un projet de protection, on peut estimer que le scnario de protection pour une crue centennale napporte pas une plue value de protection significative au regard des inconvnients (cot, impacts paysagers) et soumettre concertation les scnarios 1 et 2, en reprenant dautres paramtres pour ventuellement approfondir lvaluation du projet.

    1.2. Inventaire critique des donnes disponiblesLa nature des donnes recherches concerne principalement : lhydrologie, la topographie et lhydraulique.Pralablement la collecte des donnes les zones dtude relatives ces thmes doivent tre dfinies :

    Bassin(s) versant(s) de ltude hydrologique ; Secteur(s) de valle(s) fluviale(s) pour la topographie et lhydraulique.

    A ce stade dinvestigations il est habituel de prvoir des aires plutt larges et de les rduire ultrieurement.

    Cet inventaire critique constitue le pralable toute tude hydraulique. Dans la mesure du possible, en particulier quand le Matre dOuvrage possde ses propres archives sur le cours deau tudier, il est souhaitable, quau moins linventaire et si possible lanalyse critique, soient raliss par le Matre dOuvrage. Ceci pour deux raisons :

    La connaissance acquise par cette analyse est un pralable indispensable la rdaction du cahier des charges ;

    La ralisation de cette tche par un prestataire extrieur est souvent dcevante car difficile dfinir, et donc rmunrer.

    1.2.1. Collecte des donnes : bibliographie, archivesLes sources de donnes sont multiples et ne peuvent tre cites de manire exhaustive. Les principales sont les suivantes :

  • Services de lEtat : DDE, SN, DDA, DIREN, Prfecture, ... ; Organismes tels que : Mto- France, EDF, Service dEtude des dbits des DIREN, pour les

    donnes pluviomtriques et hydromtriques ; LIGN pour les cartes (en particulier les cartes au 1/25 000me) et le Rfrentiel Grande

    Echelle (RGE), orthophotoplans, photographies ariennes, profils en long de cours deau (nivellement dune ligne deau de basses eaux gnralement datant souvent de lentre deux guerres) ;

    Les socits grant des infrastructures linaires : RFF, VNF, Socits dautoroutes, ... ; Les diverses collectivits territoriales : communes, groupement de communes,

    Dpartement, Rgion ; Les diffrents Syndicats intervenant sur les cours deau ; Certains Matres douvrages privs : grandes industries ayant des implantations en zone

    inondable, extracteurs de matriaux, ... ; Les archives, municipales et surtout dpartementales qui reclent une foule dinformations

    datant notamment du 19 sicle (demander les fiches de la Srie S : fonds des Ponts et Chausses, de la Prfecture, ...) et clairent sur lorigine et la conception damnagements anciens, des ponts, ... ;

    Les articles de journaux (aux dates des crues historiques), cartes postales, ...

    Il est conseill danalyser et de rsumer chaque tude, chaque document par une fiche citant le Matre dOuvrage, lobjet de ltude, sa date de ralisation et regroupant lessentiel des donnes ou rsultats par thme : hydrologie, topographie et hydraulique (dautres thmes peuvent apparatre au cas par cas).

    1.2.2. valuation des donnes hydrologiques et hydrauliques

    Cette valuation est base sur lanalyse des donnes collectes et rsumes par les fiches.

    1.2.2.1. Donnes hydrologiques

    Les donnes collectes peuvent tre regroupes selon trois thmes :

    Les donnes relatives aux caractristiques du ou des bassins versants : morphomtrie, gologie, occupation du sol, ...

    o Une ou plusieurs cartes de synthse peuvent tre ncessaires pour caractriser le bassin versant et/ou son volution.

    Les rsultats fournis par les tudes antrieures :o Lvaluation des dbits (crues, tiages, ...) fournis par des tudes antrieures

    est gnralement instructive de la dispersion des rsultats selon les donnes et les mthodes utilises. Une critique des rsultats fournis par ces tudes est raliser sur ces deux critres.

    Les donnes brutes :o Celles-ci constituent gnralement des sries chronologiques (hauteurs de

    pluie, hauteurs deau en rivires, dbits, mesures du transport solide, ...) mais il est utile de se procurer galement des donnes telles que la liste des jaugeages effectus une station depuis son origine, voire le dtail de certains jaugeages (champ des vitesses).

    o Une premire analyse de la qualit des sries hydromtriques et pluviomtriques doit porter sur leur dure : taille de lchantillon, manques ventuels. En ce qui concerne spcifiquement les dbits, notamment ceux relatifs aux crues, la comparaison du plus fort dbit enregistr au jaugeage maximum effectu est un bon indicateur, en premire approche, de la confiance quil faut avoir dans lchantillon de dbit disponible.

  • A partir de lensemble de ces analyses, il est possible de prciser la zone dtude hydrologique et la mthodologie suivre en fonction des objectifs de la matrise douvrage.

    Pour le dtail, le lecteur se reportera au Guide mthodologique pour lestimation de la crue centennale dans le cadre des plans de prvention des risques dinondation de la DPPR.

    1.2.2.2. Donnes hydrauliques

    On entend par donne hydraulique (voir lannexe 2 pour plus de dtails) toute information telle que : niveau deau, hauteur deau, vitesse, rpartition du dbit, ... :

    Traduisant les conditions dcoulement dun vnement hydrologique dtermin (crue, tiage, ...) ;

    Traduisant le fonctionnement dun ouvrage singulier (seuil, vanne, pont, siphon, ...) et permettant de construire tout ou partie de sa loi de fonctionnement ;

    Relative la loi hauteur-dbit dune section spcifique :

    o condition limite aval en rgime fluvial, ou cas de mare, de confluence,o condition limite amont en rgime torrentiel.

    Pour analyser les donnes hydrauliques fournies par la bibliographie et les archives il convient de distinguer nettement les donnes observes des valeurs calcules. Celles-ci, intrinsquement, ne constituent pas vritablement une donne mais, dans certains cas o les observations font cruellement dfaut, il peut tre intressant dutiliser ces informations avec prcaution.

    Dans ces conditions les seules informations mesures concernant les dbits et les vitesses sont gnralement celles fournies par les stations de jaugeage et les courbes de tarage affrentes.

    En pratique linformation recherche, et fournie, par les tudes antrieures, et/ou archives, concerne essentiellement les niveaux atteints par les crues historiques : repre dune crue en un point donn, ligne deau, zone inondable. Il faut avoir lesprit quune marque matrielle de laisse de crue historique peut avoir t dplace.

    Le niveau dinformation, et la prcision du repre, varie notablement avec sa nature, son reprage, son nivellement ventuel.

    Il convient dtablir un rpertoire de tous les repres et informations de niveaux disponibles en :

    les numrotant et les positionnant, si possible, sur un plan :

    indiquant : lorigine de la source (tude en date du ..., enqute de terrain, tmoignage, photo, ...), la date de la crue (voire lheure), et en analysant une premire fois sa fiabilit.

    Une premire analyse de cohrence consiste reporter les repres sur un profil en long et indiquer comme douteux ceux qui scartent notablement de la ligne deau probable pour une crue donne.

    N.B. : A ce stade de ltude il ne faut carter aucun repre. Les phases ultrieures permettront de se prononcer sur la pertinence de leur prise en considration.

    Outre le rpertoire des repres on tablira celui des ouvrages singuliers et des donnes (y compris topographiques) sy rapportant en vue dtablir leur loi de fonctionnement hydraulique.

  • Un diagnostic sur les donnes hydrauliques disponibles, et des manquements combler si possible, constitue la conclusion de cet inventaire critique.

    1.2.3. valuation des donnes topographiques

    Parmi les besoins dune tude hydraulique en donnes topographiques, il faut distinguer ceux portant sur les donnes utiles aux calculs hydrauliques et ceux portant sur la cartographie des rsultats de ltude hydraulique.

    1.2.3.1. Donnes utiles aux calculs hydrauliques

    Les donnes topographiques ncessaires pour les calculs hydrauliques sont avant tout des donnes altimtriques. La prcision des rsultats de calculs hydrauliques en termes de niveaux deau ne pourra jamais tre meilleure que la prcision des altitudes fournies par les donnes topographiques. De mme,- il faut savoir critiquer la validit des donnes dans le contexte topographique actuel. La densit des donnes altimtriques est galement un critre prendre en compte.

    Lors de linventaire des tudes antrieures, le matre douvrage a pu identifier des gisements de donnes topographiques existantes. Il peut naturellement imaginer remployer ces donnes pour son tude, et en contacter le propritaire dans ce sens. En aucun cas il ne doit compter sur des donnes dont il ne connat pas la teneur exacte, sur la base dinformations descriptives sommaires, par exemple. Il doit ainsi se faire prciser :

    sil sagit de donnes altimtriques leves dans le systme de nivellement gnral de la France (utilisable dans une tude hydraulique) ou de donnes relatives en hauteurs par rapport un point de rfrence non-nivel (auquel cas il faudra rattacher les donnes un repre du nivellement gnral de la France) ;

    sil sagit de donnes gorfrences (tous les points ayant une position (X,Y) dans un systme Lambert donn) ou non (profils en travers dont la trace nest pas gorfrence, points positionns littralement uniquement, tels que lieu-dit le Pte-- lne , rue des Iles ou pont de lancien bac , auxquels cas il faudra vrifier que toute la description ncessaire de la position des informations est effectivement disponible) ;

    dune manire gnrale, la date des levs, les systmes altimtriques et planimtriques de rfrence, la mthode de nivellement (terrestre optique, terrestre dGPS, photogrammtrique, laser aroport, etc), et la prcision et la densit de points, la forme sous laquelle les donnes sont disponibles (plans Noir & Blanc ou Couleurs, donnes informatiques au format de logiciel prciser, etc).

    Les donnes topographiques (terres exondes) et surtout les donnes bathymtriques (levs subaquatiques) peuvent subir des volutions significatives qui les rendent inutilisables quelques annes aprs leur nivellement. Cest le cas notamment lorsque :

    le lit mineur du cours deau subit dimportantes fluctuations morphodynamiques (incision du fond de lit, comme la Loire et le Cher, divagation de mandres, atterrissements fixs, prenniss et engraisss par la vgtalisation pigeant les sdiments, comblement dun bras secondaire ou envasement gnralis du chenal, etc ;

    un ouvrage de fixation du lit mineur ou de rgulation des niveaux deau est mis en place ou supprim entre le moment des levs topographiques et le lancement de ltude

    des terrassements bouleversent le lit majeur (remblaiement de zones inondables, creusement de darses, etc) ou son inondabilit (rection de digues fermant une partie du champ dexpansion des crues, remblais dinfrastructures de transport croisant la valle inondable, etc).

  • Ds que des informations (affouillement inhabituel douvrages en rivire, dchaussement, effondrement de berges, nouveaux envasements nuisibles affleurant ltiage, nouvelles infrastructures ou zones dactivits remblayes, etc) laissent penser que lune de ces volutions a pu affecter la valle depuis la date de ralisation des levs disponibles, il faut prvoir la mise jour de ces donnes, en procdant par exemple des levs de vrification dune donne sur trois ou quatre, qui, sils mettent en vidence une volution effective (plus de 20 30 centimtres dvolution), conduiront le matre douvrage procder un nivellement complet de toutes les donnes ncessaires. La problmatique des fonds mobiles de rivires est prendre en compte car il faut prvoir une vrification de la bathymtrie aprs chaque crue.

    Enfin, il faut prendre garde bien disposer, pour un ouvrage ou une infrastructure, des donnes de rcolement ou au moins le plan de louvrage fini, et non des donnes de projet qui ont pu voluer sensiblement lors de la ralisation.

    1.2.3.2. Donnes cartographiques

    Concernant les donnes cartographiques, les supports graphiques de restitution peuvent tre varis : bases de donnes de lIGN (TOPO, ORTHO ou CARTO), carte IGN au 1/25000me , plans photogrammtriques, orthophotoplans, cadastre numris, etc.

    Si le matre d ouvrage dsire rendre public un document utilisant un support cartographique, il devra sassurer, auprs du propritaire du support, quil possde bien un copy right .

    De plus, il faut prendre quelques prcautions lmentaires quant la lisibilit des documents produire au cours et au terme de ltude, en choisissant des supports de restitution cartographiques adapts (prvoir une restitution utilisable en noir et blanc).

    Enfin, il importe naturellement que le matre douvrage sassure du format de la consultation de ces donnes cartographiques : papier ou informatique, avec ou sans gorfrencement.

    1.3. Expertise pralable la rdaction du cahier des charges

    Muni de ses objectifs et de linventaire critique des donnes disponibles, le Matre dOuvrage doit se livrer une expertise pralable de son problme en vue de rdiger le cahier des charges.

    N.B. : Cette expertise ne concerne ici que la seule tude hydraulique. Pour lhydrologie le lecteur se reportera au Guide mthodologique pour lestimation de la crue centennale dans le cadre des plans de prvention des risques dinondation de la DPPR.

    Selon la complexit prvisible de ltude et selon la comptence du Matre dOuvrage en matire dhydraulique, il ralisera lui-mme cette expertise pralable ou il la confiera un prestataire extrieur. Par expertise on entend une analyse pertinente du fonctionnement hydraulique du secteur dtude (chapitre : analyse qualitative) et, en fonction des objectifs, des enjeux et des donnes disponibles et/ou acqurir, une dfinition des moyens dtude mettre en uvre (adquation donnes/outils/complexit).

    En consquence une telle expertise pralable, qui ne recourt aucun calcul significatif et encore moins une quelconque modlisation, doit tre ralise par un ingnieur confirm.

    Enfin cette expertise pralable ne dispense pas le prestataire extrieur retenu ultrieurement pour la ralisation de ltude de raliser sa propre expertise.

    1.3.1. Analyse qualitative

    Le degr de complexit dune tude hydraulique peut tre apprci en grande partie travers lanalyse de lhydrographie de la zone dtude et des caractristiques gnrales des valles et talwegs structurant son relief.

  • 1.3.1.1. Topologie hydraulique : hydrographie, orographie et gomorphologie

    Au stade de cette analyse, lidentification

    des cours principaux et secondaires du cours deau tudi,

    des affluents, confluents et dfluents, en apprciant leur importance relative,

    des anciens bras fossiles et autres noues drainant le lit majeur, des cheminements densemble dans les valles induits par les formes globales du terrain,

    des principales structurations apparentes du lit apparaissant sur carte IGN (routes, remblais linaires ou zonaux, etc

    ne peut tre exhaustive.

    Mais, le recours :

    linventaire critique des donnes disponibles,

    lanalyse des bases de donnes (Carthage ou BD Alti, dIGN), des cartes 1/25000me , des cartes gologiques, des cartes anciennes, des photographies ariennes, des orthophotoplans

    et une visite sur site(s) pour reconnatre les indices des fonctionnements devins travers cette analyse (rosions ou dpts localiss, vgtalisation de formes prennises, acclration ou ralentissement du courant, largissement ou rtrcissement, verrous hydrauliques et cheminements frquents, lit perch, etc)

    permet de dcrire compltement la topologie hydraulique du secteur dtude.

    Le support de cette description est une carte schmatique prsentant les axes principaux et secondaires dcoulements ( distinguer sils ne sont ni parallles, ni connects longitudinalement), les nuds de confluence et de diffluence, les embranchements latraux venant nourrir le cours deau, les lignes de contraintes structurant les dbits, les points de concentration des dbits en lit majeur (ouvrages de dcharge, etc) les ventuelles connexions conditionnelles (dversoirs, digue submersible en crue de projet, etc). Cette carte nen est toutefois ce stade qu ltat dbauche et sera appele voluer au cours de ltude en fonction des calculs effectus par le prestataire.

    1.3.1.2. Analyse quantitative des paramtres hydrauliques

    Dans la zone dtude hydraulique, on peut apprcier quantitativement les caractristiques hydrauliques des sous-secteurs identifis dans lanalyse topologique qualitative prcdente .

    Ces potentialits sapprcient partir de

    la pente hydraulique du profil en long de la valle et/ou des laisses de crues disponibles (voir tudes historiques) : elle dtermine presque elle seule le rgime hydraulique prvisible des coulements (fluvial ou torrentiel) et donc, les dconnexions hydrauliques par rgime critique (cf. annexe 2 et lments thoriques et pratiques dhydraulique fluviale) ;

    les sections de contrle ou de contraction des coulements qui vont imposer leurs conditions restreintes dcoulement toute la fraction de valle dans le remous en amont : verrous hydrauliques gologiques ou lis des infrastructures (pont dont le remblai daccs ne comporte aucun ouvrage de dcharge, passage en siphon sous un obstacle insubmersible ou si peu que la trs grande majorit du dbit doive passer par le siphon, etc) ; il est important de noter que, pour les coulements de grandes crues, les ouvrages ne barrant que le lit mineur nont quune incidence limite, car ils sont largement contourns, tandis que pour les crues faibles, ils imposent une perte de charge importante et deviennent des sections de contrle.

  • Ces deux lments permettent destimer quelques quantits intressantes pour apprcier le rle respectif de divers lments topologiques. La pente motrice fournit limpulsion hydraulique, tandis que les sections dcoulements permettent de comparer, pente hydraulique quivalente, la fraction du dbit qui transiterait vraisemblablement par lune ou lautre branche de la topologie hydraulique.

    Quand bien mme labsence daxes bien identifiables dcoulements contrarierait cette quantification, ces lments permettent destimer les zones dinfluence (remous dexhaussement notamment) des singularits identifies (confluences, ouvrages ponctuels, etc) sur la zone dtude, ainsi que la dlimitation en plan de la zone concerne par les coulements (et donc, lextension notamment latrale de la zone mouille ).

    A lissue de cette dernire phase danalyse, on peut dcrire, sous-secteur par sous-secteur, hydrologique et hydraulique, le type dcoulement auquel on a affaire et par consquent indiquer :

    si une modlisation est ncessaire et, si oui, de quel type ;

    les donnes hydrologiques et hydrauliques acqurir ;

    les donnes topographiques acqurir.

    1.3.1.3. Complexit de ltude

    Cette analyse permet dvaluer le degr de complexit du fonctionnement hydraulique. Cette complexit se dcline en fonction des lments suivants :

    tude simple : lit simple et rgulier, cours quasiment canalis, homogne, de faible pente, avec dbordements rguliers le long des berges et axe principal clairement identifiable autour duquel sorganisent les coulements de crues ;

    tude classique : complexit simple assortie dun amnagement usuel dont le fonctionnement est dcrit dans la littrature technique (infrastructure orthogonale laxe dcoulement ou presque, seuil ou barrage de forme simple) ;

    tude ramifie : embotement de situations simples ou classiques par parties , autrement dit, le secteur dtude peut tre considr comme simple ou classique lchelle de chacune de ses composantes hydrauliques, mais le secteur dtude hydraulique couvre une juxtaposition de ces composantes qui en complique ltude densemble : confluents, dfluents, lit mineur perch, les, etc ;

    tude dlicate : ncessit de simuler des crues en rgime transitoire dans un contexte dtude simple, classique ou ramifie , soit quun objectif soit prcisment dtudier les caractristiques temporelles de la propagation des crues ou leurs perturbations dans le secteur dtude, soit que le secteur dtude se dcompose en sous-secteurs spars par des lignes structurantes agissant directement sur la direction des coulements en lit majeur en fonction du niveau de submersion : casiers topographiques, etc ;

    tude spcialise : prsence dune difficult trs particulire telle que ressaut hydraulique simuler, vecteur(s) vitesse dcoulement dterminer en certains points du lit majeur, coulement dans un ouvrage complexe sortant compltement du cadre classique des lois acadmiques, coulements en lit majeur pouvant scarter significativement dun axe suppos principal dcoulement en lit mineur, etc.

    1.3.2. Adquation donnes / outils / complexit

    A cette complexit doivent rpondre dune part la qualit des donnes disponibles ou recueillir, dautre part la complexit de loutil danalyse.

    Il est difficile dtablir une table de correspondance gnrique entre tous ces lments. Nous proposons les lments ci-aprs.

  • 1.3.2.1. Variables tudier

    Les possibilits sont nombreuses :

    Dbit seulement : modle simplifi de type onde diffusante ; par exemple pour un outil de prvision de crue.

    Dbit et niveau : Saint-Venant 1D (avec casiers au besoin) ; par exemple pour dlimiter une zone inondable.

    Vitesse moyenne et niveau, par exemple pour simuler la dispersion dun polluant au-del de la distance de bon mlange : un modle Saint-Venant 1D est suffisant (voir aussi le critre de couverture des phnomnes)

    Vitesse moyenne en lit mineur mais vitesse ponctuelle dans les zones de dbordement car on a besoin dvaluer la dangerosit du flot : un modle Saint-Venant 2D est ncessaire.

    Niveaux et direction dcoulement dans une plaine dinondation : lcoulement nayant pas de direction privilgie identifie, il faut recourir une modlisation 2D.

    Il faut galement tre vigilant par rapport un certain nombre de variables masques qui peuvent tre ncessaires pour dterminer les lois de fonctionnement hydraulique de certains ouvrages (niveau Z impos un endroit donn, etc).

    1.3.2.2. Phnomnes reprsenter

    Ce critre fonctionne en sens inverse du prcdent : identifier les phnomnes dont la reproduction doit tre correcte pour en dduire les variables prendre en compte et, par l, le type de modle utiliser.

    Ainsi lidentification des directions dcoulement locales dans une plaine dinondation, sans ligne structurante qui pourrait donner cette information, requiert une modlisation 2D. Inversement, il est inutile dexiger une modlisation 2D pour un coulement ayant une direction privilgie manifeste.

    On ne peut faire ici un catalogue exhaustif des situations dans lesquelles un modle 2D est requis ou prfrable, on peut seulement donner quelques pistes pour inciter le lecteur poser les bonnes questions. On peut quand mme citer :

    lit en tresse quand la submersion est plutt faible ; les directions dcoulements sont alors variables avec le niveau jusqu ce que celui-ci noie compltement la structure tresse du lit mineur ;

    confluent de deux rivires ayant des dbits voisins, sans ligne structurante et/ou avec des directions dcoulement variables ;

    lit mandres non-encaisss : la structure transversale de lcoulement nest pas ngligeable ;

    propagation, dispersion ou capture de polluants.

    Dans le mme ordre dide que prcdemment, si la modlisation de lcoulement doit servir des tudes de transport solide ou de sdimentologie, une connaissance dtaille du champ de vitesse peut tre ncessaire, ce qui impose un modle 2D.

    Voici quelques questions qu'il est indispensable de se poser pour choisir un modle adapt aux donnes disponibles et la question pose.

    0.Faut-il une modlisation ?a)nonb)oui, continuer

  • 1.La zone d'tude est-elle constitue d'un rseau avec confluents et, ventuellement, des dfluents nombreux ?

    a)Oui : il faudra utiliser une modlisation 1D, ventuellement avec casiers ; si les confluents/dfluents sont peu nombreux, une modlisation 2D est possible.b)Non : continuer (pas de choix dtermin ce niveau) .

    2.La zone d'tude est-elle de grande longueur?a)Oui : il existe donc sans doute une direction privilgie, on pourra donc utiliser une modlisation 1D.b)Non : continuer .

    3.Existe-t-il une direction privilgie ?a)Oui : une modlisation 1D est possible.b)Non : une modlisation 2D est ncessaire ; selon le type de problme rsoudre, une modlisation casiers peut faire l'affaire .

    4.La pente de la zone d'tude est-elle souvent suprieure quelques % ?a)Oui : vrifier les conditions d'application du modle de Saint-Venant ; un modle simplifi est sans doute prfrable .b)Non : le modle de Saint-Venant est sans doute applicable (vrifier) ;

    5.La zone d'tude est grande et le temps de calcul doit tre trs court:a)Oui : envisager un modle simplifi ; vrifier cependant la compatibilit de ses limitations avec le problme pos (comment simuler des niveaux avec un modle simplifi ? Quelle est la prcision ncessaire sur les niveaux ?).b)Non : continuer .

    6.A-t-on besoin de dlimiter une zone inonde ?a)Oui : le modle doit offrir une bonne estimation des niveaux ; donc plutt du Saint-Venant qu'un modle simplifi.b)Non : vrifier si on ne peut pas se contenter d'un modle simplifi.

    7.A-t-on besoin d'estimer correctement des vitesses en direction et module ?a)Oui : il faut un modle Saint-Venant 2D.b)Non : continuer .

    8.A-t-on une direction privilgie et une structuration du lit majeur par des ouvrages tels que remblais, digues, ?

    a)Oui : utiliser un modle 1D casiers et/ou changes latraux .b)Non : utiliser un modle 1D standard (lit majeur actif + lit majeur de stockage) .

    9.Trouve-t-on sur la zone d'tude des pentes locales assez fortes (> 1%) ?a)Oui : il est probable qu'on trouvera des passages localiss en torrentiel ; si le choix du modle se porte sur Saint-Venant (1D ou 2D), il faudra que le code de calcul soit capable de prendre en compte ces passages en torrentiel. A dfaut, un modle simplifi peut tre suffisant .b)Non : continuer .

    10.Est-ce que la dynamique de l'coulement est incontournable ?a)Oui : le modle choisi doit tre instationnaire (non-permanent, transitoire) .b)Non : le modle choisi peut tre stationnaire (permanent) .

  • 2. Rdaction du cahier des charges et jugement des offresLa rdaction dun cahier des charges pour la ralisation de prestations intellectuelles, et en particulier pour la ralisation dtudes hydrauliques, est un exercice difficile. Il nest pas envisageable de se baser sur un cahier des charges type pour ce genre de prestation. Une telle dmarche pourrait savrer prjudiciable tant lapproche doit tre adapte au cas par cas, en fonction des objectifs de ltude, des moyens que le matre douvrage peut y consacrer mais aussi et surtout de son contexte (localisation gographique, fonctionnement hydraulique du systme, enjeux en prsence, contexte conomique et social etc.)

    En prambule, les lments suivants doivent donc tre indiqus :

    Le Matre douvrage doit avoir les comptences ncessaires pour assurer la rdaction du cahier des charges. On entend ici par comptences ncessaires avant tout de bonnes comptences techniques en hydrologie et hydraulique. Il est galement ncessaire que le matre douvrage ait une bonne connaissance de la lgislation, des procdures suivre et du contexte local. Si ces conditions ne sont pas remplies, le matre douvrage devra imprativement faire appel un Assistant la Matrise dOuvrage (AMO) afin de sassurer du bon pilotage de ltude.

    Dans la mesure du possible, le personnel ayant rdig le cahier des charges doit aussi tre celui qui value les offres et qui suit ltude. Cette condition permet dassurer une bonne cohrence du suivi de ltude.

    Lobjectif de ltude et sa dmarche doivent tre bien cerns dans le cahier des charges. Comme pour toute prestation intellectuelle, le cahier des charges doit donc tre prcis. Sans cela, lventail des prix sera trs tendu et les rponses ne seront pas comparables.

    La dmarche propose par le cahier des charges doit tre robuste, adapte aux enjeux. En cas de recours devant la justice suite un problme grave, les juges sont fonds rechercher la responsabilit du matre douvrage sil na pas mis en uvre une dmarche dtude la hauteur des enjeux.

    2.1 Rdaction du cahier des charges

    Mme si les tudes hydrauliques peuvent tre menes de manires trs diffrentes, la structuration du CCTP sarticule autour des points suivants :

    1. un prambule

    2. la dfinition du contexte de ltude,

    3. la dclinaison des objectifs

    4. la dmarche suivre pour atteindre ces objectifs

    5. Le rendu

    Lattention du matre douvrage est attire sur le fait que la dmarche (moyens mettre en uvre) doit tre parfaitement adapte aux objectifs.

    2.1.1 Le prambule

  • En quelques mots, il donne lidentit des diffrents acteurs (matre douvrage, matre duvre, chef de projet) et dcrit le type dtude entreprendre :

    tude de risque (inondation, rosion)

    tude damnagement (infrastructure, protection, quipement ou amnagement de berge)

    2.1.2 Contexte et hypothses de travail

    Cette partie fait gnralement lobjet de lintroduction du cahier des charges.

    La description du contexte dans lequel est lance ltude est trs souvent absente ou nglige dans les CCTP. Elle a pourtant une grande importance et peut significativement orienter les rponses des bureaux dtudes (B.E.) : elle permet aux candidats de sapproprier ltude et de donner une rponse adapte, voire de proposer des variantes pertinentes au vu dun contexte particulier. Ce dernier point peut donc tre un bon moyen pour les bureaux dtudes de se distinguer en montrant leur capacit danalyse et leur savoir-faire. Ceci pourra tre pris en compte par le matre douvrage lors de lanalyse des offres.

    Cinq lments doivent tre abords dans la dfinition du contexte :

    Une description de ltat initial. Cette description intgre un bref historique du site et du projet. Ceci comprend galement ltat des connaissances au moment du lancement de lappel candidature (mention des tudes dj ralises) ainsi que les lments disponibles (topographie, documents dfinissant le projet : les entrants ).

    Un recensement des contraintes particulires et des enjeux spcifiques (contraintes environnementales, conomiques, de dlais, projet socialement sensible, etc).,

    Le contexte rglementaire. De ce dernier dcouleront notamment les objectifs de ltude dincidence si cela savre ncessaire.

    Le niveau dtude requis (tude prliminaire, avant- projet sommaire, projet,), la programmation et le phasage de ltude.

    Les diffrents acteurs de ltude et larticulation de leurs interventions.

    De la dfinition du contexte dcoulent en grande partie les objectifs de ltude.

    2.1.3 Objectifs

    La dfinition des objectifs est indispensable. Elle doit faire lobjet dun paragraphe spcifique du cahier des charges.

    Les diffrents objectifs de ltude doivent tre :

    distinctement dclins. La prsentation sous forme de tirets, par exemple, peut permettre de gagner en clart.

    prcis et quantifiables, dans la mesure du possible. Le matre douvrage devra donc avoir au pralable clairement identifi ses besoins ce qui signifie, sil nest pas en mesure de le faire, quil fasse appel un AMO.

    formuls sous forme de verbe daction si possible, l encore pour gagner en clart. Sil sagit dune tude de risque inondation : lobjectif sera par exemple de dfinir la vulnrabilit ou tablir la cartographie de lala . Sil sagit dune tude damnagement, il sagira alors par exemple de fournir les caractristiques de

  • lamnagement , optimiser les caractristiques de louvrage , valuer son impact , dfinir les modalits de chantier ,etc...

    Les objectifs doivent tre adapts au cas par cas et sont spcifiques chaque tude. Ci-aprs, suivant le type dtude, nous avons cependant rappel les rsultats gnralement demands.

    2.1.3.1 Cas dune tude de risque

    Les objectifs sont dtablir les cartographies :

    des zones inondes pour les dbits de projet une chelle spcifie dans le cahier des charges

    des iso-vitesses, des iso-hauteurs, des alas, des enjeux une chelle donne, pour le dbit de projet donn.

    Dans le cadre dun PPR Inondation, ventuellement :

    tablir le zonage rglementaire (prciser lchelle)

    Rdiger la note de prsentation

    2.1.3.2 Cas dune tude damnagement

    1) Cas dun franchissement

    Optimiser louverture de louvrage principal de franchissement et des ventuels ouvrages de dcharge

    Dfinir la cote deau au droit du franchissement (et ventuellement celle de la sous-poutre)

    Dfinir la cote minimal des remblais daccs louvrage,

    Dfinir et dimensionner la protection des remblais, des berges et des appuis de louvrage

    Caractriser lincidence globale du projet sur les conditions dcoulement pour des crues de projet

    Dfinir et tester dventuelles mesures compensatoires ou daccompagnement

    Donner les modalits de ralisation du chantier de manire apporter les lments ncessaires llaboration du dossier Police de leau (priode de ralisation des travaux, batardage, estacade) et en tester limpact sur une crue courante (gnralement la crue de priode de retour 5 ans).

    2) Cas de la cration dune plate- forme en lit majeur

    Dfinir les cotes des parking, des seuils des btiments

    Caractriser limpact hydraulique du projet pour les crues de projet ainsi que limpact du dstockage.

    Proposer des mesures compensatoires et en caractriser limpact

  • 3) Cas dun amnagement dun cours deau ou de ses berges

    tablir le profil en long des lignes deau suite lamnagement pour les dbits de projet

    Caractriser lincidence du projet sur les conditions dcoulement

    Proposer des mesures compensatoires si ncessaire et en caractriser limpact

    2.1.4 Les Moyens, la dmarche

    Les moyens mettre en oeuvre varient en fonction de ltude, de ses objectifs et des moyens financiers dont dispose le matre douvrage. Dans la trs grande majorit des cas, on retrouve cependant les postes suivants sous des libells qui peuvent varier :

    1. La collecte de donnes

    2. Lenqute de terrain

    3. Ltude hydrologique

    4. Les travaux topographiques

    5. Ltude hydraulique et gomorphologique

    2.1.4.1 La collecte de donnes

    Il sagit de la premire tape de ltude. Complte par lenqute de terrain, cette collecte constituera la base de travail du bureau dtude. Elle permet notamment dobtenir des informations prcieuses quant aux vnements historiques (hydrologie, hydraulique, gomorphologie).

    De manire exhaustive, on peut distinguer :

    les tudes existantes : ralises dans le secteur dtude dans le cadre du mme projet ou non (en particulier les tudes PPR Inondation ou AZI quand elles existent). Il peut galement sagir dtudes techniques autres quhydrauliques lis des amnagements antrieurs (tudes gotechniques notamment) et qui peuvent apporter des renseignements prcieux quant la nature des terrains, le fonctionnement du systme hydraulique etc

    les tudes darchives : Ce type de documents peut tre trs vari : il peut sagir de coupures de journaux, dextraits de journal tlvis issus des archives de lINA (disponible sur Internet), mais galement dtudes et de plans pouvant avoir plusieurs sicles, de livres sur lhistoire rgionale du secteur dtude, de courriers anciens relatant les dgts engendrs par certaines crues historiques etc. Ces documents peuvent provenir de particuliers, des collectivits locales mais plus gnralement des archives dpartementales. Quand ils sont exploitables, ces documents sont souvent riches denseignement. Ils peuvent permettre dexpliquer ou de confirmer certains points qui seront constats ou dmontrs au cours de ltude.

    Les documents topographiques : raliss dans le cadre du projet ou de projets antrieurs, un tat des lieux complets doit tre fait avant de lancer des tudes

  • complmentaires. Avant toute rutilisation, le matre douvrage devra sassurer quils sont encore valides.

    Les donnes annexes : elles ont souvent un rapport indirect avec lobjet de ltude mais peuvent cependant apporter des complments dinformation : ZNIEFF, ZICO, Contrat de rivire, tude hydrogologique

    En annexe au CCTP, le matre douvrage listera lensemble des tudes dont il a connaissance. Cette liste fera apparatre :

    lintitul du sujet trait par ltude

    lanne de ralisation

    lorganisme ayant travaill

    si le document est consultable durant la consultation et auprs de quel organisme

    ventuellement un commentaire sur le contenu de ltude.

    Par ailleurs, il est important de prciser dans le CCTP si le matre douvrage souhaite que le bureau dtude entreprenne des recherches des documents darchives au sein des diffrentes administrations (CSP, DDAF, DDASS, DDE, SPC, DIREN, pompier, mairies, archives dpartementales) afin que ce travail soit inclus et chiffr dans loffre. Ceci est vivement conseill dans le cadre dtudes techniquement complexes ou sensibles.

    2.1.4.2 Enqute de terrain

    Lenqute de terrain a pour objet de visualiser la topographie du site, la gomorphologie, les contraintes, les conditions dcoulement, les obstacles prsents mais aussi de collecter des informations sur les crues passes. Cest galement pendant cette phase que sont dfinis les besoins topographiques entreprendre en fonction des donnes dj en possession du matre douvrage.

    Avec la synthse bibliographique, ce travail minutieux de terrain, qui doit se faire gnralement pied, est le fondement mme de ltude hydraulique. Un bon pilotage de ce volet peut donc significativement amliorer la qualit finale de ltude ou du moins, elle permet dviter des incohrences grossires.

    En pralable ce volet dans le CCTP, le matre douvrage doit prciser les donnes dont il dispose (notamment sil a connaissance de marques de crues historiques).

    Il peut ensuite dcliner les diffrents objectifs du travail de terrain comme ci-aprs. Le CCTP dveloppera plus ou moins les diffrents thmes ci-dessous en fonction de leur importance vis vis des objectifs de ltude.

    1) Recueil de donnes

    Il sagit de recueillir un maximum dinformations sur le comportement du cours deau et notamment les niveaux deau atteint par le pass, point clef de ltude de terrain.

    Ces donnes sont fournies au travers de :

    Lobservation des lits mineur et majeur. En plus de la mise en vidence des laisses de crues, cette analyse de terrain permet de caractriser la dynamique du cours deau en prenant en compte les ouvrages ponctuels engendrant des perturbations (seuils, ponts, remblais), les zones de stockage etc. Ces donnes devront tre caractrises avec soin pour tre prises en compte correctement dans la modlisation.

  • Tmoignages (crits, oraux, photographiques, sous forme de films) : ils peuvent notamment apporter des lments sur les niveaux deau atteints, la gense des crues historiques (permettant de se faire une ide sur le temps de concentration du bassin versant), lvolution de loccupation du sol et du lit mineur et les niveaux deau atteints par le pass.

    Visualisation de marques et gravures de niveaux deau atteints par les crues historiques (notamment sur les murs et dans les caves)

    Le C.C.T.P. prcisera que chaque marque ou laisse de crue historique devra faire lobjet dune fiche signaltique qui sera jointe en annexe au rapport final. Cette fiche prcisera notamment :

    Le nom de la commune et du lieu dit accompagn dun plan de situation extrait de la carte au 1/25 000me.

    La date de relev de la marque

    Le nom de la personne ayant relev la marque

    Le nom du tmoin ayant indiqu la marque (quand cest le cas)

    La date de la crue laquelle elle correspond (quand cela est connu)

    Une description de la localisation de la marque (exemple : grillage de la station dpuration)

    La nature du repre pouvant permettre un nivellement de la marque (exemple : base du mur, marche descalier)

    Les coordonnes Lambert X et Y de la marque, mme imprcises : cela peut se faire soit par lintermdiaire dun GPS de poche ou par positionnement de la marque sur SIG.

    Un schma de localisation et une photographie de la marque

    Un commentaire qui doit notamment permettre une apprciation de la prcision de la marque

    Ces fiches pourront tre fournies au gomtre pour quil procde un relev prcis des cotes atteintes par leau. Ce travail est particulirement important pour le calage du modle numrique et donc la validation de ses rsultats.

    Tout comme pour les donnes bibliographiques, le CCTP devra prciser que le B.E. a en charge lanalyse, la confrontation et la critique des donnes acquises sur le terrain afin den faire une synthse et de mettre en vidence les lments exploitables.

    2) Recensement des enjeux et des contraintes

    Lidentification des enjeux dpend de la nature de ltude et de ses objectifs. Il sagit gnralement dhabitats, de btiments et dquipements vulnrables. Dans certains cas, on prendra galement en compte les enjeux touristiques, patrimoniaux

    3) Option

    Par ailleurs, suivant le type dtude raliser, il peut tre utile dinclure dans le cahier des charges un lot conditionnel en cas de crue significative (ceci reste dfinir) survenant aprs que le bureau dtudes ait ralis le travail de terrain.

  • Dans ce cas, pour un montant forfaitaire, le bureau dtudes devra parcourir nouveau le terrain sur un secteur donn afin de confronter les nouveaux lments avec ceux quil a dj collects, identifier de nouvelles laisses de crues, cartographier la zone inonde etc..

    2.1.4.3 Ltude hydrologique

    Ltude hydrologique a pour objectif de dterminer les dbits de projet, les hydrogrammes de projet ou la priode de retour de crues observe. Ces dbits ou hydrogrammes dfinir devront donc clairement apparatre dans le CCTP en pralable cette partie.

    Le volet hydrologie est particulirement sensible : il est en effet celui qui ouvre le plus souvent la porte aux contestations de tiers. La dmarche propose par le bureau dtude doit donc tre robuste et dans la mesure du possible inattaquable.

    Il existe gnralement trois approches pour dfinir les dbits de projets :

    Se fonder sur des valeurs obtenues dans la bibliographie. Si ces dernires sont fiables et admises de manire unanime (ce qui est rare), on pourra alors prciser dans le CCTP que cette approche est suffisante, ce qui rduira notablement, voire compltement, le cot de ce poste. Les dbits de projet seront alors directement prciss dans le CCTP.

    Utiliser les lois classiques de lhydrologie (statistiques et empiriques). On pourra se reporter lannexe 3 du prsent guide pour avoir un bon aperu des mthodes existantes pour estimer des dbits caractristiques ainsi quau Guide mthodologique pour lestimation de la crue centennale dans le cadre des plans de prvention des risques dinondation de la DPPR.

    Dans le CCTP, le matre douvrage pourra faire la distinction entre cours deau jaugs et cours deau non jaugs.

    Dans le cas des cours deau jaugs, le matre douvrage prcisera dans le cahier des charges les stations dbitmtriques prsentes dans la zone dtude ou proximit immdiate ainsi que le nombre dannes pour lesquelles il existe des donnes (cette information est gratuitement disponible sur Internet).

    Dans le cas de cours deau non jaugs et sil sagit dun bassin versant de taille modeste, un inventaire des stations pluviomtriques et des sries de donnes associes pourra tre ralis par le matre douvrage.

    Ces lments seront fournis dans le CCTP, ventuellement en annexe, afin que les B.E. puissent estimer au mieux le temps ncessaire consacrer ce volet. Le matre douvrage devra galement prciser si lacquisition des donnes hydrologiques est la charge du B.E..

    Le transfert des donnes, provenant de lamont ou de laval de la zone dtude voire de bassins versants limitrophes et lestimation du dbit au droit de la zone dtude par extrapolation (utilisation de la loi de MYER par exemple).

    Pour sassurer que la dfinition des dbits de projets est la plus rigoureuse possible, et donc la moins attaquable, le matre douvrage prcisera dans le cahier des charges que :

    le bureau dtude devra croiser les diffrentes approches quand les donnes le permettent et avoir un esprit critique quant la reprsentativit des rsultats.

    Les dbits de projet obtenus devront alors tre confronts aux dbits historiques connus, ces derniers tant gnralement admis par tous.

    Sil existe des htrognits sur les rsultats finaux, suivant lapproche retenue et les dbits historiques connus, le B.E. doit les expliquer et justifier au final le(s) dbit(s) ou lhydrogramme de projet quil retient.

  • Lorsquil sagit dune tude complexe ou sensible, le CCTP devra prvoir, lissue de cette tape qui conditionne le reste de ltude, un rapport dtape soumis validation ou une runion de validation avec le Matre douvrage.

    2.1.4.4 Donnes topographiques

    Les donnes topographiques sont de deux ordres :

    Profil en travers ou semis de points pour procder aux calculs hydrauliques

    Carte(s) topographique(s) pour le report des rsultats

    Les relevs topographiques sont souvent lorigine derreurs entranant parfois des incohrences flagrantes lorigine de questionnements ou de contestations de la part de tiers. Il est donc indispensable que cette mission soit mene par un personnel qualifi (gomtre, topographe) et que le travail raliser soit clairement dfini au pralable.

    Articulation entre tude hydraulique et travaux topographiques

    Les travaux topographiques, indpendants de ltude hydrologique, doivent tre la charge directe du Matre dOuvrage et non sous-trait au bureau dtude. Ils feront lobjet dun march indpendant. Ceci doit tre clairement explicit dans le CCTP. Deux arguments militent dans ce sens :

    Le travail topographique ne peut pas tre dfini au pralable mais seulement en cours dtude. Le bureau dtude ne peut donc gnralement pas dfinir dans son offre les travaux topographiques raliser.

    Il est raisonnable que ce ne soit pas le mme B.E. qui dfinisse le travail topographique faire et qui ralise ce mme travail, ceci afin de se dgager de toute ambigut: soit une surestimation du travail topographique raliser, soit au contraire une sous-estimation dans le but dtre le moins disant lors de lappel doffre.

    Le bureau dtude retenu devra tablir le cahier des charges des relevs topographiques entreprendre, en fonction de ce dont dispose dj le matre douvrage, de la spcificit du site et de lobjectif de ltude. Il le proposera la validation du matre douvrage.

    Si ce dernier dispose de moyens limits pour raliser le volet topographique, il pourra le prciser dans son CCTP (en indiquant par exemple un nombre maximum de profils en travers ou une surface maximum cartographier par photogrammtrie).

    Ce cahier des charges devra notamment comporter les lments suivants :

    Une cartographie lchelle adapte (gnralement avec le fond de plan au 1/25 000me) faisant apparatre lensemble des points ncessaires de manire tout fait lisible : profils en travers relever, les points singuliers niveler (quil sagisse de marques de crues ou douvrages hydrauliques), les zones o une photogrammtrie est ncessaire.

    Si elles existent et si cela savre pertinent, les fiches de marques de crues ralises suite au travail de terrain (1.4.2.1).

    Une note prcisant les besoins : chelle de restitution des plans photogrammtriques, nombre et longueur des profils en travers, nombre de points pris dans le lit mineur par profils, format de restitution des rsultats etc.

  • Les donnes topographiques

    On se reportera lannexe 5 Bathymtrie et Topographie pour avoir des prcisions sur les mthodes et outils utiliss ainsi que leurs cots. Certains lments mritent cependant dtre prciss ici :

    Dans le cas de la photogrammtrie, le bureau dtude doit prciser lchelle de restitution (on prendra gnralement du 1/2000me) et ventuellement de prise de vue, la densit du semi de points (on pourra prendre par dfaut 1 point tous les 30 m), lespacement des courbes de niveaux, la mise en vidence de singularits (les talus doivent tre reprsents et la cote amont et la cote aval doivent figurer).

    Dans le cas de cours deau de largeur importante, une bathymtrie est ncessaire pour relever la cote du fond du lit mineur. Ce relev doit tre fait finement (la diffrence de cote entre deux points ne doit pas dpasser 0,5 m) et le raccordement avec les points exonds doit tre prcis.

    Dans le cas de levs terrestres, les points suivants doivent gnralement tre nivels :

    Les repres de crues (marques, gravures, laisses, tmoignages)

    Certains enjeux clefs (pour les habitations, on pourra relever la cote plancher du rez-de-chausse par exemple),

    Les profils en travers reprsentatifs de lcoulement dans le cas dune modlisation filaire. Il est alors ncessaire de prvoir un profil en travers toutes les 5 10 largeurs de rivire. La densit des points par profil devra alors tre spcifie en fonction de la topographie locale et sur chaque profil, la ligne deau devra tre cote et date.

    les lignes structurantes permettant de raliser un modle casier (cas du modle 1D casier)

    Ouvrages hydrauliques spcifiques (ponts, seuils)

    2.1.4.5 Modlisation numrique

    On entend ici par modlisation , uniquement :

    la modlisation hydraulique, et non les modles hydrologiques de type pluie/dbit par exemple.

    la modlisation numrique : lutilisation des modles physiques nest pas aborde.

    La modlisation est maintenant un outil utilis quasi-systmatiquement dans le cadre des tudes hydrauliques. Cest laboutissement de la dmarche. Pour certains problmes cependant, elle napporte rien en plus par rapport aux formules empiriques ou aux abaques qui sont dailleurs souvent directement intgrs au code de calcul sous forme de modules (formule de seuil par exemple).

    Pralablement la rdaction du CCTP, il est donc ncessaire que le matre douvrage puisse juger de lopportunit de mettre en uvre une modlisation numrique et surtout quel type de modlisation est le plus pertinent au vu du problme pos.

    Le CCTP doit donc aborder les 5 points suivants :

    le choix du modle

    sa construction,

    son calage,

    son exploitation.

  • son rendu

    On pourra se reporter lannexe 4 du prsent guide Choix de la modlisation pour approfondir ces diffrents points.

    1) Le choix du modle

    De manire synthtique, on distingue les modles hydrauliques suivants, du plus simple au plus compliqu, chaque complexification ncessitant des donnes dentres supplmentaires :

    Modle filaire en rgime permanent : cest le plus couramment utilis. Il est bien suffisant dans la plupart des cas.

    Modles ramifis (ou maills) avec confluences, dfluences,

    Modle filaire en rgime non permanent : il permet notamment de tester limpact dun stockage/dstockage li un ouvrage type barrage ou remblai par exemple. Lutilisation de ces modles ncessite de connatre lhydrogramme complet de la crue de rfrence.

    Modle filaire casiers : il est utilis dans le cas dun lit majeur comportant des zones de stockage clairement mises en vidence et compartimentes (souvent par des infrastructures ou des digues) Les calculs sont alors mens en rgime transitoire.

    Modles 2D : utiliss au droit de secteurs complexes o lhypo