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Mémoire de PFE Guide pratique de la plâtrerie en milieu hospitalier Spécialité Génie Civil Auteur : Claire CASENAVE INSA de Strasbourg, Spécialité Génie Civil, Option CO Tuteur entreprise : Elise POISON Ingénieur structure, DV Construction Tuteur INSA Strasbourg : Bertrand GUYVARC’H Professeur Agrégé de Génie Civil Juin 2010

Guide pratique de la plâtrerie en milieu hospitaliereprints2.insa-strasbourg.fr/547/1/Mémoire_de_PFE_-_Claire_CASENAV… · Scindé en trois tomes – cloisons, gaine technique

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Mémoire de PFE

Guide pratique de la plâtrerie en milieu hospitalier

Spécialité Génie Civil

Auteur : Claire CASENAVE INSA de Strasbourg, Spécialité Génie Civil, Option CO Tuteur entreprise : Elise POISON Ingénieur structure, DV Construction Tuteur INSA Strasbourg : Bertrand GUYVARC’H Professeur Agrégé de Génie Civil

Juin 2010

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Pour protéger l’environnement, ce mémoire a été imprimé sur du papier recyclé

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Remerciements Je tiens à adresser, dans un premier temps, ma profonde gratitude à Elise POISON, ma

tutrice de stage, au sein de DV Construction, pour son accueil chaleureux et sa disponibilité tout au long de ces 20 semaines. Je remercie également Thierry DELVERT, Directeur Technique, de m’avoir permis d’effectuer ce stage au sein de la Direction Technique de DV Construction.

Dans un second temps, pour leur accueil, leur sympathie et leurs réponses à mes

questions, je tiens { remercier l’ensemble de l’équipe de la Direction Technique. Ces semaines passées au sein de leur équipe, n’auraient pas été les mêmes sans leur entrain et leur professionnalisme.

Je remercie également Julien Duret, sur le chantier de l’hôpital de Bourgoin, pour sa disponibilité, et Hervé Caretero et Thomas Montchamp, sur le chantier de l’hôpital de Purpan, pour m’avoir accueilli sur le chantier et pour avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Je souhaiterais enfin, adresser mes remerciements { Bertrand Guyvarc’h, mon tuteur

école, pour son suivi et ses conseils, tout au long de mon projet.

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Résumé

Améliorer son savoir et sa technique constitue des points importants pour une

entreprise, pour paraître plus compétitive. Capitaliser l’information, les expériences, les bonnes

pratiques, est un moyen de devenir plus performant.

Bouygues Construction participe en grand nombre à la réalisation d’hôpitaux, dans le cadre des plans « Hôpital 2007 » et « Hôpital 2012 ». Sensible à la qualité de ces ouvrages, le groupe Bouygues Construction, représenté ici par DV Construction, recherche toujours à être plus performant. La réalisation d’un guide pratique de la plâtrerie en hospitalier remplit ce rôle pour le lot plâtrerie. Le guide est adressé aux équipes techniques et aux équipes des travaux, leur donnant une base de travail.

Scindé en trois tomes – cloisons, gaine technique et désenfumage, et faux plafonds -, le

guide est un condensé d’informations. Définition des éléments, explication et mise en avant de la

règlementation (acoustique, sécurité incendie, mise en œuvre, …) permettent une

compréhension complète du lot plâtrerie. Présentation des produits et guide de choix aident à

une conception et une étude plus rapide. Enfin, mise en œuvre, carnet de détails et bonnes

pratiques, relevant de retour d’expérience de divers chantier, participent à la réalisation des

travaux dans les meilleures conditions, en mettant en avant des points à anticiper.

Il est le résultat de recherches bibliographiques, de lectures de document de type

règlementaire (DTU, arrêtés, …), de réflexions et calculs conduisant à une standardisation de

certains locaux et donc de certains choix. Il est également l’aboutissement d’échanges avec les

chantiers d’hôpitaux en cours ou passés.

Le guide étant basé essentiellement sur la règlementation, on veillera à son évolution

dans le temps. En effet, l’utilisation du guide n’est valable que dans le cas, où la règlementation

citée est toujours en vigueur.

Mots clés

Plâtrerie, Règlementation, Acoustique, Sécurité Incendie, Mise en œuvre

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Sommaire

Liste des figures ..................................................................................................................................7

Liste des tableaux ............................................................................................................................. 11

1 Introduction .............................................................................................................................. 12

2 Présentation de l’entreprise ...................................................................................................... 13

2.1 Le groupe Bouygues .......................................................................................................... 13 2.2 L’entreprise Bouygues construction et ses filiales .............................................................. 14 2.3 L’entité Bouygues Entreprise France-Europe (BYEFE), ........................................................ 15 2.4 L’entreprise DV Construction ............................................................................................. 16

2.4.1 Présentation générale ................................................................................................ 16

2.4.2 La Direction Technique .............................................................................................. 16

3 Présentation de l’étude ............................................................................................................. 17

3.1 La politique actuelle des hôpitaux ...................................................................................... 17 3.2 Objectif de l’étude à l’échelle de BYEFE ............................................................................. 17 3.3 Le cadre de l’étude ............................................................................................................ 18 3.4 Le déroulement de l’étude................................................................................................. 19

4 Le développement de projet ..................................................................................................... 20

4.1 Avant propos sur la typologie d’un hôpital ......................................................................... 20 4.1.1 Définition de quelques termes ................................................................................... 20

4.1.2 La conception architecturale ...................................................................................... 20

4.1.3 La définition des locaux .............................................................................................. 22

4.2 La sécurité incendie ........................................................................................................... 26 4.2.1 Le classement des ERP ............................................................................................... 26

4.2.2 Les notions relatives à la sécurité incendie ................................................................. 26

4.2.3 Les textes règlementaires .......................................................................................... 28

4.3 L’acoustique ...................................................................................................................... 31 4.3.1 Les notions d’acoustique ............................................................................................ 31

4.3.2 Le contexte règlementaire pour les locaux accessibles aux patients ........................... 33

4.3.3 Le contexte règlementaire pour les bureaux et locaux non accessibles aux patients... 35

4.3.4 Les calculs acoustiques .............................................................................................. 35

5 Les cloisons ............................................................................................................................... 38

5.1 La base de données ........................................................................................................... 38 5.1.1 Présentation des fournisseurs .................................................................................... 38

5.1.2 Les Fiches de Déclaration Environnementales et Sanitaires (FDES) ............................. 38

5.1.3 La certification des produits : CE ou NF ? .................................................................... 39

5.1.4 Les divers produits existants ...................................................................................... 39

5.1.5 Les trois solutions en plaques de plâtre existantes ..................................................... 42

5.1.6 La démarche utilisée pour créer la base de données .................................................. 43

5.1.7 Exemple d’une cloison type issue de la base de données ........................................... 44

5.1.8 Les solutions spéciales pour les locaux EB+C et EC...................................................... 45

5.1.9 Cas particulier : les cloisons cintrées .......................................................................... 45

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5.2 Le choix des cloisons .......................................................................................................... 47 5.2.1 Les locaux « acoustique » ........................................................................................... 47

5.2.2 Les locaux « non acoustique » .................................................................................... 49

5.3 L’exécution ........................................................................................................................ 50 5.3.1 La mise en œuvre....................................................................................................... 50

5.3.2 La préparation des travaux : ....................................................................................... 52

5.3.3 La logistique sur chantier ........................................................................................... 54

5.3.4 Les interfaces à traiter ............................................................................................... 56

5.3.5 Les points particuliers ................................................................................................ 65

6 Les parois des gaines techniques ............................................................................................... 67

6.1 La base de données ........................................................................................................... 67 6.1.1 Présentation des fournisseurs .................................................................................... 67

6.1.2 Les solutions de parois de gaines existants ................................................................. 67

6.1.3 Les produits ............................................................................................................... 68

6.1.4 La démarche utilisée pour réaliser la base de données ............................................... 68

6.1.5 Exemple issu de la base de données ........................................................................... 68

6.2 Le choix des parois des gaines techniques.......................................................................... 69 6.3 L’exécution ........................................................................................................................ 69

6.3.1 Les parois en cloison et en contre cloison................................................................... 69

6.3.2 Les parois en complexes ............................................................................................ 69

7 Les conduits de désenfumage ................................................................................................... 70

7.1 La base de données ........................................................................................................... 70 7.1.1 Présentation des fournisseurs .................................................................................... 70

7.1.2 Les éléments constituants les conduits :..................................................................... 70

7.1.3 Caractéristiques des éléments ................................................................................... 70

7.2 L’exécution ........................................................................................................................ 71 7.2.1 Règles de mise en œuvre selon l’instruction n°246 du 22 mars 2004 .......................... 71

7.2.2 Règles de mise en œuvre suivant PROMAT ................................................................ 71

8 Les plafonds suspendus ............................................................................................................. 72

8.1 La base de données ........................................................................................................... 72 8.1.1 Présentation des fournisseurs .................................................................................... 72

8.1.2 Les types de faux plafond existant.............................................................................. 72

8.1.3 Exemple issu de la base de données ........................................................................... 76

8.2 Le choix du plafond............................................................................................................ 77 8.3 L’exécution ........................................................................................................................ 77

8.3.1 Les règles de mise en œuvre ...................................................................................... 77

8.3.2 Le traitement des interfaces ...................................................................................... 80

9 Le guide pratique de la plâtrerie en hospitalier.......................................................................... 81

10 Les compétences acquises au cours du PFE ........................................................................... 82

11 Conclusion............................................................................................................................. 83

Bibliographie .................................................................................................................................... 84

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Liste des figures

Figure 1 : Les entreprises du groupe Bouygues .................................................................................. 13

Figure 2 : Répartition du chiffre d'affaires en 2009 ............................................................................ 13

Figure 3 : Répartition de l'effectif en 2009 ........................................................................................ 13

Figure 4 : Implantation de Bouygues Construction dans le monde..................................................... 14

Figure 5 : Répartition du chiffre d'affaires au sein de Bouygues Construction .................................... 14

Figure 6 : Les entités de Bouygues Construction et leurs dirigeants ................................................... 15

Figure 7 : Implantation de BYEFE en Europe ...................................................................................... 15

Figure 8 : Agences DV Construction ................................................................................................... 16

Figure 9 : Interaction des services de la DT ........................................................................................ 16

Figure 10 : Carte des hôpitaux réalisés par BYEFE .............................................................................. 18

Figure 11 : Positionnement du Projet de Fin d’Etude dans la DT ........................................................ 19

Figure 12 : Cycle de désenfumage ..................................................................................................... 20

Figure 13 : Trame d'un hôpital .......................................................................................................... 20

Figure 14 : Exemple de configuration des hauteurs d'étage ............................................................... 21

Figure 15 : Schéma d'une chambre 1 lit ............................................................................................. 21

Figure 16 : Schéma d'une chambre 2 lits ........................................................................................... 21

Figure 17 : Schéma d'un bureau administratif ................................................................................... 21

Figure 18 : Schéma d’un box de consultation .................................................................................... 21

Figure 19 : Schéma d'une salle d'opérations ...................................................................................... 21

Figure 20 : Illustration du classement européen ................................................................................ 27

Figure 21 : Notion de coupe feu ........................................................................................................ 28

Figure 22 : Notion de coupe feu de traversée .................................................................................... 28

Figure 23 : Echelle de son en décibels ............................................................................................... 31

Figure 24 : Echelle des bruits de chocs et d’équipement.................................................................... 32

Figure 25 : Notion d’interphonie ....................................................................................................... 32

Figure 26 : Exemple de note de calcul acoustique pour déterminer l’affaiblissement des cloisons ..... 36

Figure 27 : Exemple de note de calcul acoustique pour déterminer les faux-plafond ......................... 37

Figure 28 : Illustration d’une FDES ..................................................................................................... 38

Figure 29 : Illustration d’une ossature : cas d’un rail .......................................................................... 39

Figure 30 : Illustration d’une ossature : cas d’une cornière ................................................................ 39

Figure 31 : Montant simple ............................................................................................................... 39

Figure 32 : Montants accolés ............................................................................................................ 39

Figure 33 : Schéma d’un montant acoustique .................................................................................... 39

Figure 34 : Vue en coupe d’un montant acoustique........................................................................... 39

Figure 35 : Types de finitions ............................................................................................................. 40

Figure 36 : Plaque standard............................................................................................................... 40

Figure 37 : Plaque hydrofuge ............................................................................................................ 40

Figure 38 : Plaque Haute Dureté ....................................................................................................... 41

Figure 39 : Plaque ignifuge ................................................................................................................ 41

Figure 40 : Plaque phonique.............................................................................................................. 41

Figure 41 : Plaque de ciment ............................................................................................................. 41

Page 8

Figure 42 : Plaque Prégy Wab............................................................................................................ 41

Figure 43 : Plaque Fermacell ............................................................................................................. 41

Figure 44 : Bande Calico .................................................................................................................... 41

Figure 46 : Exemple d’une cloison à ossature simple – Vue 3D .......................................................... 42

Figure 48 : Exemple de cloison à ossature simple et montants alternés– Vue 3D ............................... 42

Figure 45 : Vue en plan d’une cloison à ossature simple .................................................................... 42

Figure 47 : Vue en plan d’une cloison à ossature simple et montants alternés ................................... 42

Figure 50 : Exemple de cloison à double ossature – Vue 3D ............................................................... 43

Figure 49 : Vue en plan d’une cloison à double ossature ................................................................... 43

Figure 51 : Extrait de la partie « base de données » du guide ............................................................ 44

Figure 52 : Coupe d’un élément composite ....................................................................................... 45

Figure 53 : Photo d’un élément composite ........................................................................................ 45

Figure 54 : Exemple de cloison cintrée .............................................................................................. 45

Figure 55 : Exemple de forme pouvant être exécutées avec la technologie Platec ............................. 46

Figure 56 : Exigences acoustiques d un local de type 1 ...................................................................... 47

Figure 57 : Exigences acoustiques d’un local de type 2 ...................................................................... 47

Figure 58 : Exigences acoustiques d’un local de type 3 ...................................................................... 47

Figure 59 : Exemple extrait du guide de choix – Local « acoustique » ................................................ 48

Figure 60 : Exemple extrait du guide de choix – Local « non acoustique » ......................................... 49

Figure 61 : Aplomb d’un élément ...................................................................................................... 50

Figure 62 : Planéité d’un élément...................................................................................................... 50

Figure 63 : Flèche d’un poteau .......................................................................................................... 50

Figure 64 : Flèche d’un plancher ....................................................................................................... 50

Figure 65 : Etapes 2 : cas de la circulation ......................................................................................... 52

Figure 66 : Etape 2 : cas de deux locaux ............................................................................................ 52

Figure 67 : Etape 3 : fermeture des cloisons ...................................................................................... 52

Figure 68 : Plan de synthèse .............................................................................................................. 53

Figure 69 : Liste des renforts à mettre en œuvre ............................................................................... 54

Figure 70 : Recette à matériaux......................................................................................................... 54

Figure 71 : Lift Extérieur .................................................................................................................... 54

Figure 72 : Palettisation plus adaptée ............................................................................................... 55

Figure 73 : Bennes pour les déchets des plaquistes ........................................................................... 55

Figure 74 : Fixation des portes légères .............................................................................................. 56

Figure 75 : Montant simple ............................................................................................................... 56

Figure 76 : Montants boxés ............................................................................................................... 56

Figure 77 : Fixation des portes lourdes .............................................................................................. 56

Figure 78 : Exemple d’une adaptation de menuiserie non adaptée ................................................... 57

Figure 79 : Barre de renfort et talons des huisseries métalliques ....................................................... 57

Figure 80 : Exemple de parement à préférer ..................................................................................... 57

Figure 81 : Exemple de parement à éviter ......................................................................................... 57

Figure 82 : Raccordement électrique pour une gâche, non conforme ................................................ 58

Figure 83 : Préconisation de renfort dans le cas section de l’angle du montant ................................. 58

Figure 84 : Mise en situation d’une huisserie entre voile béton et cloison à ossature métallique ....... 58

Figure 85 : Détails de problème de fixation d’une huisserie métallique sur voile béton ..................... 59

Figure 86 : Châssis de grande portée ................................................................................................. 59

Figure 87 : Exemple de solution à adopter dans le cas d’un angle vitré .............................................. 59

Page 9

Figure 88 : Mise en situation d’une percussion sur MEXT .................................................................. 60

Figure 89 : Détail de mise en œuvre : percussion d’une cloison sur une menuiserie extérieure ......... 60

Figure 90 : Solution 1 pour la percussion sur MEXT ........................................................................... 60

Figure 91 : Solution 2 pour la percussion sur MEXT ........................................................................... 60

Figure 95 : Mise en œuvre pour la percussion non alignée sur béton ............................................... 61

Figure 92 : Solution 1 pour la percussion alignée sur béton ............................................................... 61

Figure 93 : Solution 2 pou la percussion alignée sur le béton ............................................................. 61

Figure 94 : Solution 3 pour la percussion alignée sur béton ............................................................... 61

Figure 96 : Problèmes liés à la percussion sur poteau chanfreiné ...................................................... 62

Figure 97 : Solution pour la percussion sur poteau chanfreiné........................................................... 62

Figure 98 : Traitement du joint de dilatation 1 .................................................................................. 62

Figure 99 : Traitement du joint de dilatation 2 .................................................................................. 62

Figure 100 : Forme de pente réalisée hors cycle ................................................................................ 63

Figure 101 : Forme de pente réalisée en cycle ................................................................................... 63

Figure 102 : Distance minimum d’écoinçon ....................................................................................... 63

Figure 103 : Implantation conforme des boîtiers ............................................................................... 63

Figure 104 : Implantation non conforme des boîtiers ........................................................................ 63

Figure 105 : Boîtiers coupe-feu ......................................................................................................... 64

Figure 106 : Dimensions et emplacement préconisés pour les réservations ....................................... 64

Figure 107 : Réservation avec montants de renfort ........................................................................... 64

Figure 108 : Mise en œuvre d’un chevêtre ........................................................................................ 64

Figure 109 : Mise en œuvre d une cloison plombée .......................................................................... 65

Figure 110 : Hauteur de la feuille de plomb nécessaire...................................................................... 65

Figure 111 : Imposte de cloison plombée en BA 15 ........................................................................... 65

Figure 112 : Contre cloison pour le passage des réseaux ................................................................... 65

Figure 113 : Mise en œuvre du Tarket Douche .................................................................................. 66

Figure 114 : Calfeutrement traditionnel ............................................................................................ 66

Figure 115 : Calfeutrement par plaquage .......................................................................................... 66

Figure 116 : Liaison en T .................................................................................................................... 66

Figure 117 : Bonne pratique pour la mise en place des voyants lumineux ......................................... 66

Figure 118 : Solution de parois de gaines technique en cloison ......................................................... 67

Figure 119 : Solution de parois de gaine technique en contre cloison ................................................ 67

Figure 120 : Solution de parois de gaines technique en complexe ..................................................... 67

Figure 121 : Exemple issu de la base de données des gaines techniques ........................................... 68

Figure 122 : Plaque PROMATECT L-500 ............................................................................................. 70

Figure 123 : Exemple de conduit horizontal....................................................................................... 71

Figure 124 : Exemple de conduit vertical ........................................................................................... 71

Figure 125 : Schématisation d’une suspente ..................................................................................... 71

Figure 126 : Exemple de plaques de plâtre acoustique ...................................................................... 72

Figure 127 : Type de bords existants pour les dalles de plâtre ........................................................... 72

Figure 128 : Exemple de suspente pour béton ................................................................................... 73

Figure 129 : Fourrure ........................................................................................................................ 73

Figure 130 : Profilé en T .................................................................................................................... 73

Figure 131 : Illustration d’un montant simple et de montants accolés ............................................... 73

Figure 132 : Illustration de la périphérie du plafond avec des rails..................................................... 73

Figure 133 : Illustration de la périphérie du plafond avec des cornières ............................................ 73

Page 10

Figure 135 : Ossature d’un plafond classique non démontable .......................................................... 74

Figure 134 : Ossature d’un plafond démontable ................................................................................ 74

Figure 136 : Ossature d’un plafond longue portée non démontable .................................................. 75

Figure 137 : Procédé Knauf Techniplac .............................................................................................. 76

Figure 138 : Système Knauf coupole .................................................................................................. 76

Figure 139 : Désaffleurement de deux éléments ............................................................................... 78

Figure 140 : Bâillement d’un élément d’habillage .............................................................................. 78

Figure 141 : Disposition perpendiculaire des plaques par rapport à l’ossature................................... 79

Figure 142 : Détail de mise en œuvre : joint de fractionnement ........................................................ 79

Figure 143 : Premières de couverture des 3 guides ........................................................................... 81

Page 11

Liste des tableaux

Tableau 1 : Classement des locaux humides ...................................................................................... 22

Tableau 2 : Classement des locaux humides pour les plafonds suspendus ......................................... 22

Tableau 3 : Les locaux à risques dans un hôpital ................................................................................ 23

Tableau 4 : Classement des locaux exposés aux rayons X .................................................................. 24

Tableau 5 : Epaisseur de plomb à mettre en œuvre pour la protection .............................................. 24

Tableau 6 : Equivalence des matières en plomb ................................................................................ 24

Tableau 7 : Classement des locaux suivant leur hygiène à respecter .................................................. 25

Tableau 8 : Classement ISO des salles blanches et des locaux traités ................................................. 25

Tableau 9 : Correspondance des classifications à la réaction au feu des matériaux ............................ 27

Tableau 10 : Correspondance des classements de résistance au feu .................................................. 27

Tableau 11 : Résistance au feu imposée aux éléments verticaux ....................................................... 29

Tableau 12 : Résistance au feu des gaines techniques et des conduits (hors désenfumage) ............... 30

Tableau 13 : Résistance et réaction au feu des conduits de désenfumage ......................................... 30

Tableau 14 : Exigences de réaction au feu des plafonds suspendus ................................................... 30

Tableau 15 : Valeurs minimales d’isolement acoustique à respecter : locaux publics ......................... 33

Tableau 16 : Valeurs minimales d’isolement acoustique à respecter pour être label HQE : locaux

publics .............................................................................................................................................. 33

Tableau 17 : Valeurs maximales des durées de réverbération : locaux publics ................................... 34

Tableau 18 : Valeurs maximales des durées de réverbération pour être label HQE : locaux publics ... 34

Tableau 19 : Valeurs maximales de niveau de pression vis-à-vis des bruits d’équipement : locaux

publics .............................................................................................................................................. 34

Tableau 20 : Valeurs maximales de niveau de pression vis-à-vis des bruits d’équipement pour être

label HQE : locaux publics ................................................................................................................. 34

Tableau 21 : Exigences vis-à-vis de l’interphonie ............................................................................... 35

Tableau 22 : Valeurs minimales d’isolement acoustique à respecter : locaux administratifs .............. 35

Tableau 23 : Valeurs maximales de niveau de pression à respecter : locaux administratifs ................ 35

Tableau 24 : Rayon minimum de cintrage dans le cas de la méthode traditionnelle........................... 45

Tableau 25 : Tolérance de mise en œuvre – Béton et plaque de plâtre .............................................. 50

Tableau 26 : Entraxe de vissage des plaques de plâtre ...................................................................... 51

Tableau 27 : Rayon minimum de cintrage dans le cas de la méthode traditionnelle........................... 75

Tableau 28 : Tolérances d’exécution des plafonds non démontables et du béton .............................. 78

Tableau 29 : Tolérances de mise en œuvre pour des plafonds démontables...................................... 78

Page 12

1 Introduction

Le Projet de Fin d’Etudes (PFE) représente une partie importante de notre formation,

avant l’obtention du diplôme. Il doit permettre de mettre en pratique certaines connaissances , et

de travailler en autonomie sur un sujet précis, nécessitant une réflexion d’ingénieur.

Ce sujet devait donc être un travail d’étude au sens propre, et non un travail de

management, de gestion. Ayant un attrait pour les travaux, autrement dit pour les chantiers, j’ai

voulu choisir un sujet de PFE technique et en rapport direct avec les travaux. Réaliser un guide

pratique de la plâtrerie en hospitalier répondait à mes attentes.

Avec une partie technique et règlementaire et une partie de détails d’exécution et retour

d’expérience travaux, la réalisation du guide répondait aux critères d’un PFE et me permettait

également d’avoir une expérience dans le domaine de la construction de la construction

hospitalière.

La réalisation de ce guide représente un enjeu pour l’entreprise DV Construction et le

groupe Bouygues Entreprise France Europe. En effet, depuis quelques années, Bouygues

participe largement { la réalisation d’hôpitaux, dans le cadre du plan Hôpital 2007 (reconduit en

plan Hôpital 2012). Une capitalisation des informations et des expériences semblait nécessaire.

Après une brève présentation du groupe Bouygues et de l’entreprise DV Construction, une

présentation plus approfondie de l’étude sera abordée. Ainsi, le plan Hôpital sera expliqué et

l’implication du groupe Bouygues dans ce plan sera plus amplement développée. Le cadre de

l’étude sera présenté ainsi que la répartition du temps, durant ces 20 semaines, pour mener {

bien cette étude.

Dans un second temps, l’étude sera développée suivant 4 axes. Une première partie sera

consacrée au développement du projet, incluant, entre autre, la règlementation applicable aux

hôpitaux et les différentes notions s’y apparentant.

Les trois autres parties sont dédiées à des éléments constituant le lot plâtrerie : les cloisons, les

parois de gaines techniques et le désenfumage, et les faux plafonds. Chacune de ces parties

présentent et définissent les différents termes et produits apparentés, les fournisseurs, et

décrivent la mise en œuvre de ces éléments.

Cette étude a donc conduit à la conception d’un guide, composé de trois tomes,

correspondant aux trois éléments étudiés, cités ci-dessus. Sa présentation constitue la dernière

partie de ce mémoire.

Page 13

2 Présentation de l’entreprise

2.1 Le groupe Bouygues Bouygues est un groupe mondial et diversifié. En effet, il regroupe, à part entière ou en

partie, plusieurs entreprises :

Le groupe Bouygues représente une part importante du marché puisqu’il représente un

chiffre d’affaires d’environ 31,4 milliards d’euros en 2009 et emploie plus de 145 150

collaborateurs :

Figure 1 : Les entreprises du groupe Bouygues

Figure 3 : Répartition de l'effectif en 2009 Figure 2 : Répartition du chiffre d'affaires en 2009

53700

70500

16008600 4100

Effectifs Bouygues : 145 150 collaborateurs

9,1

12,7

2,9

5,1

2,6

Chiffre d’affaires 2009 consolidé par Bouygues : 31,4

Md€

Bouygues Construction (29 %)

Colas (39 %)

Bouygues Immobilier (9 %)

Bouygues Telecom (15 %)

TF1 (8 %)

Page 14

2.2 L’entreprise Bouygues construction et ses filiales Bouygues Construction représente trois grands métiers : travaux publics, bâtiment et

électricité/maintenance qui agissent sur l’ensemble de la planète :

Figure 4 : Implantation de Bouygues Construction dans le monde

Fort de ce rayonnement, son carnet de commandes et son chiffre d’affaires ne cessent de

croître pour atteindre en 2009, 9,5 milliards d’euros, dont 4,2 milliards { l’international.

Enfin, Bouygues Construction regroupe 7 entités :

- Bouygues Bâtiment Ile de France

- Bouygues Entreprises France-Europe

- Bouygues Bâtiment International

- Bouygues Travaux Publics

- Pôle Entreprises spécialisées : VSL et DTP

Terrassement

- Pôle Concessions

- ETDE

Figure 5 : Répartition du chiffre d'affaires au sein de Bouygues Construction

Page 15

2.3 L’entité Bouygues Entreprise France-Europe (BYEFE), Cette entité participe { 30% du chiffre d’affaires de Bouygues Construction, ce qui

représente 2 850 millions d’euros. BYEFE met en collaboration environ 9 000 personnes. Elle

regroupe une dizaine d’entreprises (NB : Norpac regroupe Norpac et Bouygues Belgium) :

Figure 6 : Les entités de Bouygues Construction et leurs dirigeants

Figure 7 : Implantation de BYEFE en Europe

Page 16

2.4 L’entreprise DV Construction

2.4.1 Présentation générale

DV Construction est la branche de BYEFE qui agit sur le centre/sud-ouest - Orléans,

Bordeaux, Tours, La Réole, Toulouse, Limoges. De plus, elle assure les activités de Travaux

Publics et Ouvrages d’Art dans la région sud-est – Lyon et Aix en Provence.

DV Construction, entreprise générale, représente un chiffre d’affaires de 319 millions

d’euros. 960 collaborateurs permettent d’atteindre ce chiffre, en réalisant plus de 70 chantiers

par an.

2.4.2 La Direction Technique

Dirigée par Thierry Delvert, la Direction Technique (DT) comporte une trentaine de

personnes. Elle regroupe plusieurs aspects d’un projet : les VRD (Voirie, Réseaux et Divers),

l’Etude et Valorisation de Projets (EVP) en CES et en GO, les bureaux d’études de conception et

d’études techniques, les méthodes, l’étude de prix gros œuvre et les fluides.

Pour réaliser une étude de projet, les différents services de la DT interagissent :

Durant mon PFE, j’ai travaillé au sein du bureau d’études techniques, sous la tutelle d’Elise

POISON, Ingénieur Structure, spécialisée en acoustique.

Figure 8 : Agences DV Construction

Figure 9 : Interaction des services de la DT

Projet

architectural Conception

Etudes techniques

(structure,

acoustique, …)

EVP CES

et GO

VRD

Fluide

Méthodes

Phase

travaux

Phase

commerciale

Page 17

3 Présentation de l’étude

3.1 La politique actuelle des hôpitaux En 2002, l’Etat a enclenché un plan hôpital 2007, visant entre autre à moderniser les

structures hospitalières.

Ce plan a été reconduit en 2007 avec le plan hôpital 2012. Ce nouveau plan veut

poursuivre la dynamique d'investissement et de modernisation des établissements hospitaliers.

Ce plan prévoit le financement de 10 milliards d'euros de projets d'investissements.

Deux catégories d’opérations sont éligibles au plan :

- Les opérations de recomposition hospitalière et de mise en œuvre des Schémas

Régionaux d’Organisation Sanitaire (SROS). Il détermine des priorités régionales, fixe

des objectifs et évalue ses résultats. Le SROS doit permettre la rationalisation de

l'offre hospitalière, par :

o l'instauration de plateaux techniques sophistiqués ;

o la réflexion sur des formes alternatives de soin, comme l'hospitalisation à

domicile (HAD) ;

o l'optimisation des moyens, notamment la complémentarité des

établissements de santé, particulièrement en ce qui concerne les

équipements lourds, comme les scanners ;

o l'amélioration de la qualité des soins.

- L’accélération de la mise en œuvre des Systèmes d’Information Hospitaliers (SIH)

dès lors qu’elle correspond { une informatisation du processus de soins. Le SIH

couvre l'ensemble des informations utilisées dans un établissement de santé.

3.2 Objectif de l’étude à l’échelle de BYEFE Le plan hôpital permet d’affirmer qu’il y a un marché important autour des hôpitaux, qui

va en grandissant. DV Construction et, plus généralement, Bouygues Bâtiment France-Europe,

participe activement à ce plan. On dénombre déjà quelques projets hospitaliers en service

(Nouvel Hôpital d’Estaing, …), certains en cours de réalisation (Nouvel Hôpital de Metz, Hôpital

de Purpan (Toulouse), Hôpital de Bourgoin, …) et d’autres en projet d’étude (URM – Urgence,

Réanimation, Médecine – Toulouse, Hôpital de Parthenay).

Les marchés hospitaliers traités par BYEFE sont soit des marchés publics auxquels

BYEFE répond en entreprise générale ou dans certains cas en lots séparés (macro lot

comprenant le GO, le clos-couvert et le lot plâtrerie – la plâtrerie est souvent regroupée avec le

clos couvert), soit des marchés Conception/Construction, soit des PPP (Partenariats

Privé/Public).

Page 18

Figure 10 : Carte des hôpitaux réalisés par BYEFE

Le lot plâtrerie représente toujours une part importante dans les hôpitaux (exemples :

90 000 m² de cloison sur le Nouvel Hôpital d’Estaing, 60 000 m² sur l’hôpital de Bourgoin,

100 000 m² sur l’hôpital de Purpan) ainsi qu’un coût important, de 2 { 6 millions d’euros (soit 1

à 2% du marché). C’est pourquoi il existe un réel besoin de créer un document regroupant la

technique et le règlementaire des produits présents dans le lot plâtrerie et rassemblant diverses

expériences travaux. Ceci, afin de capitaliser l’information, les techniques et l’expérience, pour

être plus performant.

Ce guide est destiné aux équipes de la Direction Technique et de la Direction Travaux. Il

se doit d’être simple, complet et intuitif.

3.3 Le cadre de l’étude Comme évoqué auparavant, l’étude porte sur le lot plâtrerie. On entend par cette entité :

- Les cloisons sèches classiques

- Les cloisons sèches spécifiques : pour les locaux humides, pour les locaux à émission

de rayons X, pour les locaux { acoustique spécifique, …

- Les gaines techniques (contre-cloison et conduits techniques)

- Les faux plafonds

Page 19

Ces termes sont définis et règlementés par le DTU 25.41 « Ouvrages en plaques de

plâtre ».

A noter : chaque produit du commerce est, ensuite, complété par un Procès Verbal d’essai,

garantissant son emploi et ses caractéristiques.

L’étude est divisée en deux grandes parties : la phase développement de projet et la phase

choix et mise en œuvre des produits. La phase développement de projet reprend les textes

règlementaires, les notions et différents calculs à mener pour le choix des produits. La phase

choix et mise en œuvre est divisée suivant les produits de plâtrerie étudié (cloisons, parois des

gaines techniques, désenfumage et faux plafonds) et comprend les différents produits et

solutions, le traitement des interfaces et la logistique liée au chantier.

Pour réaliser cette étude, j’ai interagi avec plusieurs services :

3.4 Le déroulement de l’étude Afin de bien répartir son temps de travail, il est nécessaire de faire un planning des

différentes tâches à effectuer avant de commencer l’étude. Voici donc un schéma heuristique

reprenant les différents points à traiter et les durées à y consacrer :

Figure 11 : Positionnement du Projet de Fin d’Etude dans la DT

Page 20

4 Le développement de projet

4.1 Avant propos sur la typologie d’un hôpital

4.1.1 Définition de quelques termes

4.1.1.1 Les cloisons et contre-cloison

D’après le DTU 25.41 :

- Cloisons : « paroi verticale de distribution autostable, non porteuse, à deux

parements { l’intérieur d’une construction et régnant sur toute la hauteur entre plancher bas et

plafond fixe (non démontable) ou plancher haut et séparant deux locaux » ;

- Contre cloisons : « paroi verticale, non porteuse, { un seul parement { l’intérieur

d’une construction, régnant sur toute la hauteur entre plancher bas et plafond fixe (non

démontable) ou plancher haut et doublant une paroi existante. L’ossature verticale ou

horizontale de la contre cloison peut ou non comporter des appuis intermédiaires la reliant à

cette paroi ».

4.1.1.2 Les parois des gaines techniques

D’après le DTU 25.41 : « les parois des gaines techniques sont des parois verticale auto-

stables, non porteuses { une, deux, trois ou quatre faces, { l’intérieur d’une construction et

régnant sur toute la hauteur entre plancher bas et plancher haut, et assurant l’encoffrement

d’équipements techniques. Ces parois doivent en outre satisfaire à des exigences propres à ce

type d’ouvrage (isolation acoustique, protection incendie, …) ».

4.1.1.3 Le désenfumage

Le désenfumage constitue un circuit grâce auquel les fumées peuvent être évacuées pour

être remplacée par de l’air frais. Il est constitué par deux types de

conduits : les conduits d’extraction de fumées, qui doivent résister à

un feu intérieur, et les conduits d’amenée d’air frais, qui doivent

résister à un feu extérieur. Ils sont chacun équipés de volets

commandés à distance, situés en hauteur

pour l’évacuation des fumées et en partie

basse pour l’amenée d’air.

4.1.1.4 Les plafonds suspendus (faux-plafonds)

D’après la norme NF EN 13964, les plafonds suspendus sont des « plafonds suspendus au

moyen d’un système de suspension ou par une ossature ou profil de rive fixé directement { la

structure porteuse, à distance du panneau ou de la toiture le surplombant ».

Le DTU 58.1 défini le caractère démontable ou non du plafond. Si l’élément d’habillage est

fixé { demeure sur l’ossature support, le plafond n’est pas démontable ; sinon il est démontable.

4.1.2 La conception architecturale

La trame de construction, la plus courante pour un hôpital, est

7,20 m par 7,20 m

On peut cependant trouver des variantes à 3,60 m (soit une

demi-trame).

Figure 13 : Trame d'un hôpital

Figure 12 : Cycle de désenfumage

Page 21

Les hauteurs d’étage, sont sensiblement les mêmes d’un établissement {

un autre. On distingue deux zones :

- Les étages bas, avec une hauteur sous dalle allant de 4,20 m à

4,55 m, regroupant les plateaux médico-technique, les secteurs

ambulatoires, la médecine nucléaire, … (Faux plafond à 3,20m en général)

- Les étages hauts, avec une hauteur sous dalle allant de 3,45 m

{ 3,55 m, regroupant les secteurs d’hospitalisation, les plateaux tertiaires, …

(Faux plafond à 2,50m en général)

On peut, de plus, généraliser la typologie de certains locaux :

- Chambre 1 lit : surface de 16 à 19 m² avec une largeur { l’axe de 3,50 m

à 3,60 m (= une demi-trame).

- Chambre 2 lits : surface de 24 à 26 m² avec une largeur à

l’axe de 3,50 à 3,60 m (= une demi-trame).

- Bureaux administratifs : surface de 10 à 12 m² avec une largeur { l’axe

de 2,35 à 2,40m (= une trame).

- Bureaux avec poste de soins ou box de consultation : surface de 14 à 17

m² avec une largeur de 3,00 m { 3,60 m { l’axe.

- Salle d’opérations : surface variant de 40 à 75 m² suivant

l’utilisation, avec une largeur { l’axe de 7,20 m (= une trame).

Figure 14 : Exemple de configuration des hauteurs d'étage

Figure 15 : Schéma d'une chambre 1 lit

Figure 16 : Schéma d'une chambre 2 lits

Figure 17 : Schéma d'un bureau administratif

Figure 19 : Schéma d'une salle d'opérations

Figure 18 : Schéma d’un box de consultation

Page 22

4.1.3 La définition des locaux

4.1.3.1 Les groupes de locaux

Plusieurs pièces sont à définir dans le milieu hospitalier : les chambres, les sanitaires et

vestiaires, les circulations, les blocs opératoires, les salles de radiologies, les box de consultation,

les bureaux, les salles de détente, vestiaires, … Afin de réduire les cas à étudier, les normes ont

définit 5 groupes de locaux :

- Locaux d’hébergement et de soins ;

- Salles d’examen et de consultations, bureaux médicaux et soignants, salles d’attente ;

- Salles d’opérations, d’obstétrique et salles de travail ;

- Circulations internes ;

- Autres locaux.

4.1.3.2 Les locaux humides

4.1.3.2.1 Classement général des locaux

D’après le cahier n°3567 du CSTB de Mai 2006, les locaux humides sont classés suivant

leur exposition { l’humidité :

Type Dénomination Description Taux hygrométrie W/n

EA Locaux secs ou faiblement

humide Faible hygrométrie ≤ 2,5 g/m3

EB Locaux moyennement humide Hygrométrie moyenne 2,5<W/n<5 g/m3

EB+Privatif Locaux privatif humides Forte hygrométrie 5<W/n<7,5 g/m3

EB+Collectif Locaux collectifs humides Forte hygrométrie 5<W/n<7,5 g/m3

EC Locaux très humides Très forte

hygrométrie >7,5 g/m3

Tableau 1 : Classement des locaux humides

Le choix des plaques se fait ainsi en fonction de ce taux d’hygrométrie. Le DTU 25.41 impose :

- Des plaques standard, de type A (cf. Partie 5 : La base de données) pour les locaux EA et

EB

- Des plaques hydrofuge, de type H1 (cf. Partie 5 : La base de données) pour les locaux

EB+privatifs

Les locaux EB+Collectif et EC ne sont pas traités par le DTU 25.41. Généralement, le

cloisonnement de ces locaux s’effectue { l’aide d’une mise en œuvre spécifique ou { l’aide

plaques de ciment (dérivées des plaques de plâtres).

4.1.3.2.2 Classement des locaux pour les plafonds suspendus à base d’éléments

d’habillage en plâtre (hors plaque de plâtre)

Le DTU 58.1 propose un classement des locaux par rapport à l’humidité, propre { la mise

en œuvre des plafonds suspendus :

Classe Ambiance maximum Correspondance avec le classement CSTB

A 70% HR et 25°C EA et EB

B 90%HR et 30°C EB+Privatif

C >90%HR

Risque de condensation EB+Collectif et EC

D >90%HR – Risque de condensation et

ambiance agressive EB+Collectif et EC

Tableau 2 : Classement des locaux humides pour les plafonds suspendus

Page 23

4.1.3.3 Les locaux à risques

D’après l’Article U13 du règlement de sécurité contre l’incendie relatif aux ERP,

dispositions particulières pour le type U :

Groupe de

locaux Désignation

Locaux à risques particulier

Moyen Importants

Locaux

fonctionnels

Cuisines

Si la puissance des appareils

de cuisson ou de remise en

température est > 20 kW ou

en cas d’utilisation de friteuse

ouverte, quelle que soit la

puissance

Ateliers techniques Si point chaud ou 5 m3 < V <

100 m3 ou 10 L < Q < 200 L

Menuiserie ou 200 L < Q <

400 L ou V > 100 m3

Local fermé d’accès d’ambulance Oui

Stérilisation et/ou centrale

d’oxyde d’éthylène Oui

Stockage des gaz médicaux 50 L < CE < 200 L CE > 200 L

Locaux où sont

utilisés ou

stockés des

liquides

inflammables

Groupe de locaux de laboratoires,

pharmacie

10 L < Q < 400 L avec un

maximum de 200 L par local

Q > 400 L sans

communication avec le

bâtiment

Réserves 10 L < Q < 100 L Interdit

Services ou unités de soins 3 L < Q < 10 L (par local) Interdit

Locaux où sont

stockés des

matières

inflammables

Archives 50 m3 < V < 100 m3 (*) V > 100 m3 (*)

Lingerie, Locaux de déchets, Autres

réserves, Pharmacie 5 m3 < V < 100 m3 (*) V > 100 m3 (*)

Tableau 3 : Les locaux à risques dans un hôpital

Légende : Q : Quantité de liquides inflammables, exprimée en litres, quelle que soit leur catégorie.

V : Volume des locaux, exprimé en mètres cubes.

(*) : Volume à doubler si le local est dans un espace qui ne comporte pas de locaux à sommeil.

CE : Capacité en eau

Ces locaux à risques font généralement l’objet d’une sécurité incendie renforcée (cf. § 4.2

Sécurité incendie).

4.1.3.4 Les locaux à émissions de rayons X

Les salles possédant des appareils émettant des rayons X ou des champs magnétiques

(IRM), doivent faire l’objet de protections particulières.

On recense trois types de protection suivant les utilisations des locaux :

- Les cloisons plombées : Ce sont des cloisons en plaques de plâtre dans lesquelles est

incorporée une feuille de plomb de faible épaisseur (jusqu’{ 2mm en général). Cette

dernière a pour but de stopper les faibles radiations.

Ce type de cloison est utilisée pour les salles de radiologie (radiographie,

mammographie, ostéodensimétrie, …) et pour les salles de scanner.

L’épaisseur du plomb est déterminée { l’aide des normes NF C15-160 « Installations pour

la production et l’utilisation de rayons X » et NF C15-161 « Installations de

radiodiagnostic médical et vétérinaire (hors dentaire) ».

Page 24

Afin de simplifier les cas, les locaux sont classés suivant leur exposition, d’après la

norme NF C15-161 :

Locaux et espaces voisins Code

Locaux ou lieux placés sous la surveillance

exclusive de l’utilisateur responsable

Déshabilloirs et sas I

Salles de travails et de séjour du personnel directement

affecté à des travaux sous rayonnement II

Corridors, dégagement, escaliers, ascenseurs, toilettes et

tous lieux analogues à occupation transitoire. Cours, jardin

et tous lieux analogues

III

Salles de travails et de séjour du personnel non directement

affecté à des travaux sous rayonnement IV

Chambres d’hospitalisation, salles d’attente IV

Lieux non placés sous la surveillance

exclusive de l’utilisateur responsable

Lieux de passage sans stationnement de personnes (voies

publiques, etc.) V

Lieux matériellement inaccessibles pendant l’irradiation VI

Tous les autres lieux VI

Tableau 4 : Classement des locaux exposés aux rayons X

La détermination de l’épaisseur de plomb par la méthode analytique (cf. NF C15-

160) étant complexe, seule la méthode simplifiée (cf. NF C15-161) apparaît ici. Elle

donne, suivant le classement des locaux précédent, les valeurs de plomb nécessaire pour

la protection :

Désignation

des lieux

Ostéodensimétrie, mammographie ou

radioscopie exclusives Radiographie Tomodensimétrie

Plafond ou

plancher Parois latérales Plafond Plancher

Parois

latérales Plancher, plafond

I 0,2 0,2 0,2 0,5 0,5 0,2

II III V 0,2 0,5 0,2 1,5 1 1

IV 0,5 0,5 0,5 2 1,5 1

VI 0,5 1 1 2,5 2 1,5

Tableau 5 : Epaisseur de plomb à mettre en œuvre pour la protection

Nota : le constructeur des appareils, informe généralement sur l’épaisseur de plomb nécessaire

pour la protection. Il faut bien évidemment respecter cette dernière valeur.

On peut noter que la norme exige une certaine qualité du plomb : pureté

minimale de 99,97%.

Enfin une équivalence en plomb de certains matériaux est fournie afin de pouvoir

présenter d’autres solutions de cloisonnement :

Epaisseur de plomb

Epaisseur équivalente de matière

Béton

(ρmoy = 2,35 kg/m3)

Béton baryté

(ρmoy = 3,2 kg/m3)

1 mm 90 12

2 mm 176 22

Tableau 6 : Equivalence des matières en plomb

- Les cloisons faradisées : Ce sont des cloisons sur lesquelles est disposé un maillage en

cuivre. Ce dernier a pour but d’empêcher les ondes de radiofréquences émises par

l’appareil de sortir de la salle et les ondes de radiofréquences extérieures de pénétrer

dans la salle.

Page 25

Généralement, le maillage de cuivre est disposé sur toutes les parois de la salle

(plafonds, murs, portes, …) formant ainsi une cage de Faraday.

Ce type de cloisons est utilisé pour les salles d’IRM.

Le maillage étant indépendant de la cloison, qui peut être en plaque de plâtre, la

cage de Faraday n’est pas détaillée ici.

- Les bunkers : Réalisés en béton (baryté, généralement) d’épaisseur variant jusqu’{

2,00m, il permet de stopper les radiations importantes émises lors de radiothérapie,

curiethérapie, …

Ne concernant pas des cloisons en plaque de plâtre, les bunkers ne sont pas traités dans

cette étude.

4.1.3.5 L’hygiène des locaux

La norme NF S 90-351 définit les risques sanitaires des locaux d’un ERP type U :

Désignation

de la zone

Niveau

Requis

Risques

sanitaires

Nombre de

particules

supérieures à

0,5µm/m3 d’air

Locaux concernés selon la norme

A Locaux non

spécifiques Minimes - Halls, bureaux, services administratifs et techniques

B ISO 8 Moyens 3 500 000

Circulations, salles d’attente, consultations externes,

maternités, long et moyens séjour, hébergement pour

personnes âgées, sanitaires, blanchisserie, pharmacies

C ISO 7 Elevés 350 000

Réanimations, laboratoires, nurseries, pédiatrie,

hémodialyse, radiologie, salle de réveil, d’accouchement,

d’autopsie

D ISO 5 Très

élevés 3 500

Soins intensifs, blocs opératoires, urgences, services de

greffe, de brûlés

Tableau 7 : Classement des locaux suivant leur hygiène à respecter

Ce classement importe notamment sur le choix des plafonds suspendus. En effet,

généralement les cloisons et le sol sont recouvert d’un revêtement, choisi en conséquence mais

ne faisant pas partie du lot plâtrerie ; les plafonds, eux, ont généralement un aspect fini, laissé tel

quel (quelque fois recouvert d’une couche de peinture) et doivent donc de par leur finition

assurer le niveau d’hygiène requis.

Nota : les niveaux ISO sont définis par la norme ISO 14-644, comme suit :

Classification Nombre de particules supérieures à (particules(µm)/m3) d’air

0,1 µm 0,2 µm 0,3 µm 0,5 µm

ISO 1 10 2

ISO 2 100 24 10 4

ISO 3 1 000 240 102 35

ISO 4 10 000 2 400 1 020 350

ISO 5 100 000 24 000 10 200 3 500

ISO 6 1 000 000 240 000 102 000 35 000

ISO 7 350 000

ISO 8 3 500 000

ISO 9 35 000 000

Tableau 8 : Classement ISO des salles blanches et des locaux traités

Page 26

4.2 La sécurité incendie Les Etablissements Recevant du Public (ERP) étant destinés à recevoir du public, comme

son nom l’indique, ils doivent être intransigeant au niveau de la sécurité incendie. Ainsi, il existe

un « règlement de sécurité contre l’incendie relatif aux établissements recevant du public ». Ce

dernier comporte plusieurs parties. Deux d’entre elles nous intéresse dans notre cas :

- La partie généraliste de construction, dont les articles sont précédés par CO.

- La partie concernant particulièrement les constructions de type U, dont les articles sont

précédés par U.

4.2.1 Le classement des ERP

Les ERP font l’objet d’un classement particulier suivant le type et la catégorie :

- Le type correspond à la nature du bâtiment (ex : O – Hôtels et pensions de famille ; T –

Salles d’expositions, …). Les établissements sanitaires sont classés en structure de type U.

- La catégorie correspond { l’effectif total de l’établissement, ou encore à la capacité

maximum d’accueil. On dénombre 5 catégories :

o 1ère catégorie : + de 1500 personnes

o 2ème catégorie : de 701 à 1500 personnes

o 3ème catégorie : de 301 à 700 personnes

o 4ème catégorie : de 100 à 300 personnes

o 5ème catégorie : - de 100 personnes.

4.2.2 Les notions relatives à la sécurité incendie

4.2.2.1 La réaction au feu

La réaction au feu est la manière dont le matériau va se comporter comme combustible.

Cette définition est gérée par l’Arrêté du 20 décembre 2002

Il existe une classification française et une classification européenne.

o Classification française : elle est écrite par le CSTB. On y dénombre 5 catégories

de M0 à M4, M0 étant le plus difficilement inflammable. A noter, une classe NC

pour les matériaux non classé.

o Classification européenne : elle divise les matériaux de construction en deux

parties : les sols et les autres produits. Le classement des sols est précédé de

l’indice « fl », pour différencier du reste. On dénombre 5 catégories A2, B, C, D et

E, correspondant à la classification française (F correspondant à NC) et une

catégorie faisant entrer en jeu la notion d’incombustible : A1.

En complément, la norme européenne tient compte de deux autres critères :

l’opacité des fumées (quantité et vitesse) s1 { s3 – respectivement dégagement

très limité, limité, autre - et les gouttelettes et débris enflammés d0 à d2 –

respectivement pas de gouttelettes, gouttelettes pendant au plus 10s, autres -.

Page 27

La correspondance des classifications se fait ainsi, d’après l’Arrêté du 20 décembre

2002 :

Classement européen (NF EN 13-501-1) Classement français

A1 - - Incombustible

A2 s1 d0 M0

A2

s1 d1

M1 s2 d0

s3 d1

B

s1 d0

M1 s2 d1

s3 -

C

s1 d0

M2 s2 d1

s3 -

D

s1 d0 M3

s2 d1 M4

(sans gouttant) s3 -

E - d2 M4

F - - NC

Tableau 9 : Correspondance des classifications à la réaction au feu des matériaux

4.2.2.2 La résistance au feu

Elle caractérise le temps pendant lequel les éléments de construction conservent leurs

caractéristiques mécaniques et d’isolation.

Elle est définit par l’Arrêté du 22 Mars 2004 qui introduit une nouvelle classification

européenne. Les différents niveaux de résistance au feu correspondant à des durées, le

classement européen exige de notifier cette durée en minutes (et non en heures, comme dans la

classification française).

Désignation Classement

français

Classement

européen

Explications

Capacité portante SF R L’élément assume sa fonction

Etanchéité au feu PF E L’élément est stable au feu et

étanche aux flammes

Etanchéité au feu

et isolation

thermique

CF EI (REI si élément

porteur)

L’élément est stable au feu,

étanche aux flammes et la

température du côté non

exposé ne dépasse pas 140°C

en moyenne

Coupe feu de

traversée CFT

E ou EI avec

indication du sens

du feu (i→o, o→i)

Tableau 10 : Correspondance des classements de résistance au feu

Figure 20 : Illustration du classement européen

Page 28

4.2.2.3 Les différentes zones liées à la sécurité incendie

Les zones protégées : Ce sont des zones délimitées par des cloisons caractérisées par un coupe-

feu particulier, nécessaires lors de la présence de locaux à sommeil. Le

passage d’une zone protégée { une autre se fait obligatoirement par les

circulations.

Les zones de mise { l’abri : Si la zone protégée regroupe plus de 20 lits, cette dernière doit

être recoupée en zones de mise { l’abri de capacité maximum de

20 lits et ayant le même ordre de grandeur de capacité. Elles sont

isolées entre elles par des cloisons de degré coupe feu spécifiques.

Les compartiments : Volume { l’intérieur duquel les exigences de résistance au feu ne

s’appliquent pas. Ils sont autorisés dans les espaces sans locaux { sommeil

ou dans les espaces avec locaux { sommeil mais disposant d’une

surveillance humaine particulière et permanente. Ils sont délimités par un

cloisonnement ayant une résistance au feu spécifiée.

4.2.2.4 La notion de coupe feu et de coupe feu de traversée

On parle de coupe feu pour une paroi (ou une ouverture : porte, trappe,

châssis vitré) séparant deux locaux, le feu pouvant seulement se transmettre par le

biais de la paroi :

On parle de coupe feu de traversée en présence de gaine technique ou de

conduits traversant plusieurs locaux, en horizontal ou en vertical. En effet, le feu

peut encore se propager par le biais de la paroi (ou de la dalle) mais il peut

également se transmettre par le biais du conduit ou de la gaine : c’est le coupe feu

de traversée :

4.2.3 Les textes règlementaires

4.2.3.1 Le cloisonnement

La règlementation fixe les différents niveaux de résistance au feu des éléments verticaux

Selon les codes de construction en vigueur, 4 types de structure sont identifiables :

- Les bâtiments sur un seul niveau ;

- Les bâtiments ayant une hauteur inférieure à 8 m ;

- Les bâtiments ayant une hauteur de 8 m à 28 m ;

- Les bâtiments de grande hauteur, supérieure à 28 m.

Figure 21 : Notion de coupe feu

Figure 22 : Notion de coupe feu de traversée

Page 29

Chaque type de bâtiment se décline ensuite selon les 5 catégories définies dans le

classement des ERP : 1ère, 2ème, 3ème, 4ème et 5ème catégorie.

D’après le règlement de sécurité contre l’incendie relatif aux établissements recevant du

public : dispositions générales et le règlement de sécurité contre l’incendie relatif aux

établissements recevant du public, dispositions particulières du type U

Type RDC H < 8 m 8 m < H < 28 m H > 28 m

Catégorie 1-2-3-4-5 1-2-3-4-5 2-3-4-5 1 1-2-3-4-5

Structure SF h SF 1h SF 1h SF 2h

Locaux à

risques

courants

Cloison CF h CF 1h

Porte PF h *

Locaux à

risques

moyens

Cloison CF 1h

Porte PF h *

Locaux à

risques

importants

Cloison CF 2h

Porte CF 1h *

Locaux non

réservés au

sommeil

Cloison PF h

Porte PF h

Locaux réservé

au sommeil

Cloison CF h CF 1h

Porte PF h

Blocs

opératoires

Parois CF 2h

Portes CF h *

Espaces

spécifiques

(réa, dyalise,

soins intensifs,

…)

Paroi CF 1h

Portes PF 1h *

Compartiment Cloison PF h PF 1h PF 1h PF 2h

Porte CF h CF 1h CF 1h CF 2h

Zone protégée Cloison CF 1h

Porte PF h *

Zone de mise à

l’abri

Parois CF 1h

Portes CF h *

* : Nécessite l’ajout d’un ferme porte ou d’une fermeture automatique

Tableau 11 : Résistance au feu imposée aux éléments verticaux

Page 30

4.2.3.2 Les gaines techniques et les conduits (hors désenfumage)

D’après le règlement de sécurité contre l’incendie relatif aux établissements recevant du public : dispositions générales et le règlement de sécurité contre l’incendie relatif aux établissements recevant du public, dispositions particulières du type U :

Conduits Local traversé ou desservi

Risques courants et moyens Risques importants

Conduits d’eau en charge Pas de spécification Pas de spécification

d < 75 mm Pas de spécification Pas de spécification

75 < d < 125 mm PF de traversée 1/2h PF de traversée 1/2h

125 mm < d < 315 mm PF de traversée 1/2h

-Si le conduit ne dessert pas le local :

CF de traversée = CF de la paroi

-Sinon : PF de traversée1/2h

d > 315 mm = gaine obligatoire

Gaine : MO ou A2 s2 d0

CF de traversée = CF de la paroi

(ou CF 1h maxi)

Trappe : PF ½ h

Gaine : MO ou A2 s2 d0

CF de traversée = CF de la paroi

(ou CF 1h maxi)

Trappe : PF ½ h

Tableau 12 : Résistance au feu des gaines techniques et des conduits (hors désenfumage)

4.2.3.3 Le désenfumage

D’après l’Instruction technique n°246 du 22 mars 2004 : relative au désenfumage dans les établissements recevant du public :

Conduits Résistance au feu Réaction au feu

Les conduits traversent d’autres locaux

Ventilation CF de traversée = CF de la paroi A2 s2 d0 (ou MO)

Extraction des fumées CF = CF de la paroi A2 s2 d0 (ou MO)

Les conduits ne traversent pas d’autres locaux

Ventilation ou extraction des

fumées SF ¼ h SF ¼ h

Tableau 13 : Résistance et réaction au feu des conduits de désenfumage

4.2.3.4 Les plafonds suspendus

D’après le règlement de sécurité contre l’incendie relatif aux établissements recevant du

public : dispositions générales, article AM4 :

Désignation Réaction au feu

Elément d’habillage (plaques ou dalles)

M1 sur la totalité

ou M1 et 25% maximum de la surface totale en M2 dans

les dégagements ou M3 dans les locaux

Suspentes et fixation M0

Isolation (si e≥5mm) A2 s2 d0 (ou M0)

Tableau 14 : Exigences de réaction au feu des plafonds suspendus

Page 31

Figure 23 : Echelle de son en décibels

4.3 L’acoustique L’hôpital est un établissement public où cohabitent patients, médecins, infirmière et

visiteurs. Pour le bien être de tous, un niveau acoustique spécifique est à respecter. Il permet

ainsi la confidentialité des discussions mais aussi le calme vis-à-vis des circulations et salles

d’attente qui peuvent s’avérer très bruyantes.

4.3.1 Les notions d’acoustique

4.3.1.1 Le bruit et le niveau de bruit

Le bruit correspond à un mélange confus de sons. Ce mélange

est caractérisé par sa fréquence en Hertz et par son niveau en décibels

(dB). L’acoustique se base essentiellement sur les décibels, que ce soit

au niveau calculatoire, ou au niveau règlementaire. Pour mieux

percevoir cette notion de niveau de bruit et de décibels, voici une

échelle de son :

L’échelle des décibels n’étant pas linéaire (logarithmique), on

peut noter qu’en augmentant un bruit de 3dB, on « double » la

puissance acoustique du bruit.

4.3.1.2 Les différents types de bruit

Il existe 5 sources de bruit identifiables :

- Bruits aériens : ils se transmettent par la voie de l’air et peuvent être intérieurs ou

extérieurs. Ils sont caractérisés, au niveau des calculs, par les valeurs d’indices

d’affaiblissement et d’isolement acoustique.

- Bruits solidiens : ils se transmettent par l’intermédiaire d’un élément vertical (mur,

fenêtre, …), puis se diffusent dans l’air. Ils sont caractérisés, au niveau des calculs, par le

niveau de pression acoustique (niveau de bruit) et l’absorption acoustique des

matériaux.

- Bruits d’impact ou de choc : ce sont des bruits solidiens mais transmis par un élément

horizontal (sol).

- Bruits de voisinage : issu de l’activité humaine. Ils sont généralement pris en compte

dans les valeurs règlementaires de confort acoustique.

- Bruits d’équipement : ils sont soit solidiens, soit aériens. Ils sont notifiés dans les textes

règlementaires.

4.3.1.3 Le temps de réverbération

C’est le temps que met l’intensité du son pour décroître de 60dB, après que la source

sonore ait cessé d’émettre. Plus les matériaux sont absorbants, plus le temps de réverbération

diminue.

Le temps de réverbération est obtenu à partir de la formule de Sabine :

Avec : V : volume du local (m3)

A : aire d’absorption équivalente :

Avec : Si : surface du matériau i (m²)

αi : coefficient d’absorption du matériau i

Page 32

4.3.1.4 L’indice d’affaiblissement d’un matériau

C’est une caractéristique intrinsèque au matériau (ou { l’assemblage de plusieurs

matériaux – les cloisons, par exemple). Il correspond à la performance face à un bruit

d’émission.

Ra s’utilise pour des bruits aériens intérieurs (ou pour les bruits du trafic aérien).

4.3.1.5 L’isolement acoustique

Il caractérise le local de réception face { un local d’émission de bruit et dépend de la

nature des séparatifs mise en œuvre dans le local. Il est obtenu { l’aide d’une formule

simplificatrice :

Avec Ra : affaiblissement du matériau ou du complexe (dB)

V : volume de la pièce de réception du bruit (m3)

S : surface de la paroi commune de séparation (m²)

Β : coefficient fonction du temps de réverbération : pour

pour

pour

a : perte d’isolement pas transmission par les parois latérales et

4.3.1.6 Le niveau de pression acoustique

Théoriquement, c’est la pression acoustique convertie à

l’échelle des décibels (dB). La pression acoustique (Pa) correspond { la

variation de pression de l’air produite par une source de bruit.

Afin de mieux percevoir cette notion, voici un tableau recensant

certains bruits :

De manière pratique, deux notions traduisent ce niveau de

pression acoustique : les bruits de chocs (ou d’impact) et les bruits

d’équipements.

- Les bruits de chocs : Ils correspondent aux bruits d’impact sur

le sol, aux pas des personnes utilisant le local d’émission, ou

aux chocs provoqués par une machine à laver par exemple.

- Les bruits d’équipements : Ils sont caractérisés par le niveau de pression LnAT en dB(A).

Ils correspondent soit { des bruits d’équipement individuels (robinetteries, les chutes

d’eaux (sanitaires et pluviales), le chauffage et la ventilation individuelle) ou à des bruits

d’équipements collectifs (les ascenseurs, les vide-ordures, la chaufferie collective et la

VMC).

4.3.1.7 La notion d’interphonie

Elle est le pendant du coupe-feu de traversée, en termes d’acoustique.

En effet, l’interphonie est en fait le pont phonique crée par une gaine (ou un

conduit), qu’il faut résorber pour conserver l’isolement entre deux locaux :

L’interphonie est caractérisé par un affaiblissement limite des parois

des gaines, ou conduits, Σ (Rw+C)gt, à respecter. Cet affaiblissement

correspond à la somme des affaiblissements des parois de la gaine ou du

conduit.

Figure 24 : Echelle des bruits de chocs et d’équipement

Figure 25 : Notion d’interphonie

Page 33

4.3.2 Le contexte règlementaire pour les locaux accessibles aux patients

4.3.2.1 L’isolement acoustique

L’Arrêté du 25 Avril 2003 définit, entre autre, les valeurs minimales d’isolement

acoustique à respecter. Ces valeurs sont définies pour un temps de réverbération de référence

Emission

Réception

Locaux

d’hébergement et

de soins

Salles d’examen

et de

consultations,

bureaux

médicaux et

soignants, salles

d’attentes

Salles

d’opération,

d’obstétrique,

salles de travail

Circulations

internes

Autres locaux

d’activité

Salles d’opération,

d’obstétrique, salles

de travail

DnT,A ≥ 47 dB DnT,A ≥ 47 dB DnT,A ≥ 47 dB DnT,A ≥ 32 dB DnT,A ≥ 47 dB

Locaux

d’hébergement et de

soins, salles

d’attentes (hors

urgences), salles

d’examen et de

consultation,

bureaux médicaux et

soignants, autres

locaux où peuvent

être présents des

malades

DnT,A ≥ 42 dB DnT,A ≥ 42 dB DnT,A ≥ 47 dB DnT,A ≥ 27 dB DnT,A ≥ 42 dB

Porte entre cabine de déshabillage et cabinet de consultation : Ra = Rw+C ≥ 35 dB

Tableau 15 : Valeurs minimales d’isolement acoustique à respecter : locaux publics

On peut de plus, améliorer le confort acoustique afin de construire un bâtiment labellisé

HQE. Dans ce cas, il faut, d’après le référentiel HQE du CSTB, Février 2008 :

Désignation Caractéristique Critère

Intitulé Niveau

Isolement au bruit aérien des locaux sensibles

vis-à-vis des autres locaux

Isolement acoustique standardisé pondéré DnT,A

entre locaux (dB)

DnT,A ≥ DnT,A réglementaire pour 100% des locaux

B

DnT,A ≥ DnT,A réglementaire + 3 dB pour au moins 75% des locaux

P

DnT,A ≥ DnT,A réglementaire + 3 dB pour au moins 90% des locaux

TP

Tableau 16 : Valeurs minimales d’isolement acoustique à respecter pour être label HQE : locaux publics

Légende : B : base P : performant TP : très performant

Page 34

4.3.2.2 Le temps de réverbération

L’Arrêté du 25 Avril 2003 fixe les valeurs maximales de durée de réverbération :

Volume des locaux (m3) Nature des locaux Temps de réverbération (s)

V ≤ 250

Salles de restauration Tr ≤ 0,8

Salles de repos du personnel Tr ≤ 0,5

Local public d’accueil Tr ≤ 1,2

Local d’hébergement ou de soins, salles d’examen et de

consultations, bureaux médicaux et soignants Tr ≤ 0,8

250 ≤ V ≤ 512 Local et circulation accessible au public (excepté les

circulations dans les zones d’hébergement et de soins

Tr ≤ 1,2

V ≥ 512 Tr ≤

Tableau 17 : Valeurs maximales des durées de réverbération : locaux publics

On peut de plus, améliorer le confort acoustique afin de construire un bâtiment labellisé

HQE. Dans ce cas, il faut, d’après le référentiel HQE du CSTB, Février 2008 :

Désignation Caractéristique Critère

Intitulé Niveau

Maîtrise de l’acoustique interne des

locaux

Pour tous les locaux : Durée de réverbération Tr (s) en fonction du volume V (m3) ou aire d’absorption équivalente (A en m²)

Respect des Tr et A de l’arrêté d’avril 2003

B

Etude acoustique pour les locaux suivants : - halls et circulations

- locaux nécessitant une bonne intelligibilité de la parole (salle de conférence, auditorium, local à diffusion sonore, etc.)

- locaux de volume > 500 m3

Respect des exigences de durée de réverbération moyenne

issues de l’étude acoustique P

Respect d’exigences basées sur les indicateurs spécifiques issus

d'une étude acoustique détaillée

TP

Tableau 18 : Valeurs maximales des durées de réverbération pour être label HQE : locaux publics Légende : B : base P : performant TP : très performant

4.3.2.3 Le niveau de pression acoustique

L’Arrêté du 25 Avril 2003 fixe les valeurs maximales de niveau de pression à respecter,

pour une durée de réverbération :

Réception Niveau de pression maximum exigée

Local d’hébergement Equipement hydraulique et sanitaire Autres équipements

LnA,T ≤ 35 dB (A) LnA,T ≤ 30 dB (A)

Salles d’examens et de consultations, les bureaux médicaux et soignants et les salles d’attente

LnA,T ≤ 35 dB (A)

Les salles d’opérations, d’obstétrique et les salles de travail LnA,T ≤ 40 dB (A) Tableau 19 : Valeurs maximales de niveau de pression vis-à-vis des bruits d’équipement : locaux publics

On peut de plus, améliorer le confort acoustique afin de construire un bâtiment labellisé

HQE. Dans ce cas, il faut, d’après le référentiel HQE du CSTB, Février 2008 :

Désignation Caractéristique Critère

Intitulé Niveau

Isolement au bruit aérien des locaux sensibles

vis-à-vis des autres locaux

Isolement acoustique standardisé pondéré

DnT,A entre locaux (dB)

LnA,T ≥ LnA,T réglementaire pour 100% des locaux B

LnA,T ≥ LnA,T réglementaire - 3 dB pour au moins 75% des locaux P

LnA,T ≥ LnA,T réglementaire - 3 dB pour au moins 90% des locaux TP

Tableau 20 : Valeurs maximales de niveau de pression vis-à-vis des bruits d’équipement pour être label HQE : locaux publics

Légende : B : base P : performant TP : très performant

Page 35

4.3.2.4 L’interphonie

Il n’y pas d’exigences requises pour l’interphonie dans l’arrêté du 25 Avril 2003, relatif { la limitation du bruit dans les établissements de santé. Cependant, on peut rappeler les exigences en bâtiment d’habitation au niveau règlementaire, notamment pour les zones d’hébergement des hôpitaux

Local d’émission Local de réception (Rw+C)gt

Sans laine minérale Avec laine minérale (1)

Tout local d’un logement et circulation sans porte palière

Pièce principale 72 67

Salle d’eau 69 64

Local d’activités Pièce principale 77 72

Salle d’eau 75 70 Tableau 21 : Exigences vis-à-vis de l’interphonie

(1) : pour une laine minérale d’épaisseur supérieure ou égale { 3cm et de surface minimale 2m²/niveau

4.3.3 Le contexte règlementaire pour les bureaux et locaux non accessibles aux patients

4.3.3.1 L’isolement acoustique

La norme NF S 31-080 « Bureaux et espaces associés » informe sur les isolements

acoustique à respecter :

Emission Réception

Tous locaux Circulations

Bureaux individuels, Bureaux collectifs, Espace de détente DnTA ≥ 35 dB DnTA ≥ 30 dB

Salles de réunion / de formation DnTA ≥ 40 dB DnTA ≥ 35 dB Tableau 22 : Valeurs minimales d’isolement acoustique à respecter : locaux administratifs

4.3.3.2 Le temps de réverbération

La norme NF S 31-080 « Bureaux et espaces associés » informe sur les temps de

réverbération à respecter. Dans la majorité des cas, le temps de réverbération doit être inférieur

à 0,6 secondes.

4.3.3.3 Le niveau de pression acoustique vis-à-vis des bruits

d’équipement

La norme NF S 31-080 « Bureaux et espaces associés » informe sur les niveaux de

pression à respecter :

Réception Tous locaux

Bureaux individuels, Bureaux collectifs LnA,T ≤ 35 dB

Salles de réunion / de formation et Espace de détente

LnA,T ≤ 40 dB

Tableau 23 : Valeurs maximales de niveau de pression à respecter : locaux administratifs

4.3.4 Les calculs acoustiques

4.3.4.1 Démarche acoustique pour le choix des produits

Les cloisons sont choisies en fonction de l’isolement acoustique règlementaire, pour un

. Grâce à la formule, vue auparavant, on détermine un affaiblissement minimal,

caractéristique intrinsèque d’une cloison, qui permet de se diriger vers la solution la plus

appropriée. Ce calcul a pu être « automatisé » dans une feuille de calcul :

Page 36

Les gaines techniques sont définies en fonction de leur capacité à isoler des bruits

d’équipement, dans un premier temps et dans un second temps, { conserver l’isolement

acoustique par rapport { la notion d’interphonie.

Figure 26 : Exemple de note de calcul acoustique pour déterminer l’affaiblissement des cloisons

Calcul de

l’affaiblissement

de la paroi

composite

Indice d’affaiblissement

acoustique de chaque

composant de la paroi:

Affaiblissement de la

paroi composite :

Surface de chaque

composant de la

paroi

Page 37

Enfin, le faux plafond est déterminé { l’aide de la formule du temps de réverbération.

Ainsi, toutes les parois du local sont recensé et par itération, on choisi le faux plafond qui permet

d’atteindre le temps de réverbération règlementaire. De même que pour les cloisons, le calcul

peut être automatisé :

Figure 27 : Exemple de note de calcul acoustique pour déterminer les faux-plafond

Aire d’absorption

de chaque matériau :

Moyenne arithmétique sur les

fréquences 500, 1 000 et 2 000 Hz

Coefficient d’absorption

alpha sabine α

(Caractéristique intrinsèque

du matériau)

Page 38

5 Les cloisons

5.1 La base de données

5.1.1 Présentation des fournisseurs

L’ensemble de l’étude a été menée avec les principaux fournisseurs de plaques de plâtre :

Lafarge, Knauf et Placo. Le produit Fermacell, de l’entreprise Xella, fait également partie de cette

étude.

5.1.1.1 Lafarge

Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge intervient en ciment, granulats,

béton et plâtre (n°3). Le groupe est présent dans 79 pays. Il représente un chiffre d’affaires de

19 milliards d’euros, 84 000 collaborateurs et 2187 sites de production.

L’entité Lafarge plâtre représente, à elle seule, 77 sites industriels dans 28 pays.

5.1.1.2 Knauf

Knauf est le premier producteur européen de plaques de plâtre. L’entreprise représente

4 milliards de chiffre d’affaires, 18 500 collaborateurs et une implantation dans 35 pays.

5.1.1.3 Placo

Placoplatre est le n°1 français des produits à base de plâtre et fait partie du groupe

mondial, Saint-Gobain, et plus précisément de l’entité Saint-Gobain Gypse. Placoplatre, c’est

2000 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 600 Millions d’euros. Saint-Gobain Gypse

représente 150 sites industriels et 75 carrières à travers le monde entier.

5.1.1.4 Fermacell

Fermacell est la marque des panneaux en fibro-plâtre de l’entreprise Xella. L’entreprise

Xella est placée au premier plan du marché européen des matériaux de construction. Elle

représente 1,3 milliards d’euros et fait collaborer 7650 personnes. Elle distribue les produits

Ytong, entre autre.

5.1.2 Les Fiches de Déclaration Environnementales et Sanitaires (FDES)

Afin de répondre à une démarche HQE, la plupart des produits proposés par les

entreprises ont une FDES. Elles permettent essentiellement de répondre à quatre cibles (n°2 :

choix intégré des produits, systèmes et procédés de construction, n°11 : confort olfactif, n°12 :

qualité sanitaire des espaces, n°13 : qualité sanitaire de l’air) (définition des cibles HQE en

Annexe n°4)

Ces fiches permettent de réaliser un bilan environnemental des matériaux de

construction, { l’aide d’une analyse de cycle de vie :

Figure 28 : Illustration d’une FDES

Page 39

5.1.3 La certification des produits : CE ou NF ?

Depuis septembre 2006, le marquage CE des plaques de plâtre (et des accessoires de

montage : rails, montants, …) est obligatoire. Cette certification est équivalente à un « passeport

de circulation » dans l’Union Européenne. Elle n’est basée que sur une simple déclaration du

fabricant qui atteste de la conformité de leurs produits aux spécifications des normes

européennes harmonisées. Le marquage CE ne signifie donc pas que les produits soient

conformes au DTU 25.41.

Le marquage NF n’est pas obligatoire mais permet de choisir un produit conforme au

DTU 25.41. Il est basé sur le volontariat du fabricant mais fait appel { l’AFNOR pour valider la

certification. C’est donc une marque de qualité des produits.

5.1.4 Les divers produits existants

Une cloison est constituée de 3 produits : des rails (ou cornières), des

montants et des plaques de plâtre. L’ensemble rails+montants se nomme

ossature.

5.1.4.1 Les rails (ou cornières)

Elément horizontal placé en pied et en tête des plaques. On caractérise

un rail par un nombre qui correspond à sa largeur en mm, ex : 36. Il est

remplacé dans certains cas par une cornière (par exemple lorsque il

n’existe pas de montants assez large pour réaliser la solution)

5.1.4.2 Les montants

Elément vertical placé suivant un entraxe défini (généralement 0,40 m ou 0,60 m). On

caractérise un montant par deux nombre, ex : 36/40, 36 étant la dimension du rail dans lequel le

montant doit rentrer et 40 étant le retour des montants. On trouve des montants simples ou

accolés :

Cas particulier : Les montants acoustiques :

C’est un montant que l’on trouve chez Lafarge et chez Placo. Son profil est

différent et donc plus performant niveau acoustique :

Figure 29 : Illustration d’une ossature : cas d’un rail

Figure 30 : Illustration d’une ossature : cas d’une cornière

Figure 33 : Schéma d’un montant acoustique Figure 34 : Vue en coupe d’un

montant acoustique

Figure 31 : Montant simple

Figure 32 : Montants accolés

Page 40

5.1.4.3 Les plaques de plâtre

Les plaques de plâtre sont constituées de plâtre moulé entre deux couches de carton.

5.1.4.3.1 Les dimensions standards des plaques

- Epaisseurs : o 12,5 mm : la plus courante o 18 et 25 mm : pour le milieu hospitalier o 6 mm, 10 mm : pour les cas particuliers (cintrage par exemple) o 15 mm : moins utilisée.

- Largeurs :

o 120 cm : la plus courante o 90 cm : pour les plaques de 25 mm o 60 cm : pour des applications spécifiques (lieux exigus par exemple)

- Longueur :

o 250 cm : plaque commercialisée grand public o De 200 à plus de 300 cm en commande

5.1.4.3.2 Les types de finitions des plaques

Selon norme NF EN 520 :

o Bords Amincis BA : (le plus courant)

2 BA (cloisons, gaines, …) ou 4 BA (plafonds)

o Bords Ronds BR :

o Bords Droits BD :

o Bords Ronds Amincis BRA :

o Bords Chanfreinés :

5.1.4.3.3 Les plaques courantes

La plaque standard : Sans caractéristique particulière, c’est la plaque de base. Elle est facilement repérable par sa couleur grise/blanche. Selon la norme NF EN 520 : plaque de type A

La plaque hydrofuge : Plus résistante { l’humidité grâce { une composition de plâtre différente, elle se repère par sa couleur verte. Selon la norme NF EN 520 : plaque de type H

La plaque haute dureté : Plus résistante aux chocs, elle se repère généralement par la couleur jaune. Selon la norme NF EN 520 : plaque de type D et/ou I

Figure 35 : Types de finitions

Figure 36 : Plaque standard

Figure 37 : Plaque hydrofuge

Page 41

La plaque ignifuge : Plus résistante au feu grâce à une composition différente, elle se repère par sa couleur rose. Selon la norme NF EN 520 : plaque de type D et/ou F

La plaque phonique : Plus performante niveau acoustique, généralement grâce à une masse volumique différente, elle est repérable par la couleur bleue ou parme, suivant les fournisseurs. Selon la norme NF EN 520 : plaque de type D, F et/ou I

5.1.4.3.4 Les plaques spéciales

La plaque de ciment : Plaque de plâtre dont l’âme est liée au ciment et armée { l’aide d’un treillis.

La plaque haute résistance { l’humidité – Prégy Wab – Lafarge : Plaque composée d’un cœur de plâtre spécialement formulé et d’un parement non cartonné, hydrofugé, elle convient pour les locaux EB+C, ainsi que pour les cuisines et douches collectives. Elle se distingue par sa couleur orange.

La plaque de protection pour les rayons X : Plaque composée d’une plaque dite « courante »,

complétée par une feuille de plomb, collée en usine (Placoplatre et Knauf) ou intégrée sur

chantier (Lafarge). Généralement, on parle de cloisons de protection pour les rayons X, un seul

des deux parements étant réalisé à l’aide d’une plaque renforcée en plomb. L’ajout de la feuille de

plomb ne change aucunes des propriétés de la solution

La plaque Fermacell : Plaque qui regroupe les différentes caractéristiques

présentées auparavant : hydrofuge, ignifuge et haute dureté : plaque Fermacell BA.

Elle comporte également de bonnes propriétés acoustiques. Ce sont des plaques de

gypse renforcées par des fibres celluloses et ne comporte pas de finitions en carton :

Cette plaque n’existe qu’en épaisseur 15mm, 12,5mm et 10mm.

5.1.4.4 Les produits de finition

5.1.4.4.1 Le MAP

Le MAP est un mortier colle servant au rebouchage et au collage.

Nota : MAP est la dénomination du mortier colle de Placo ; elle s’est cependant vulgarisée

5.1.4.4.2 Les bandes Calico

Ce sont des bandes papier servant à effectuer les joints entre plaques. Elles sont

encollées par l’intermédiaire d’un enduit et recouverte par le même produit par la suite.

Figure 38 : Plaque Haute Dureté

Figure 39 : Plaque ignifuge

Figure 40 : Plaque phonique

Figure 41 : Plaque de ciment

Figure 42 : Plaque Prégy Wab

Figure 43 : Plaque Fermacell

Figure 44 : Bande Calico

Page 42

5.1.5 Les trois solutions en plaques de plâtre existantes

En assemblant les produits existants, de multiples solutions apparaissent. On peut

cependant les regrouper en trois sortes :

- Cloison à ossature simple : Constituée d’un parement simple ou double peau fixé sur une

ossature. Les montants peuvent être simples ou accolés :

Figure 46 : Exemple d’une cloison à ossature simple – Vue 3D

- Cloison à ossature simple mais avec montants alternés : Constituée d’un parement

simple ou double peau fixé sur une ossature. Les montants peuvent être simples ou

accolé. Le rail peut, dans ce cas, être remplacé par des deux cornières, pour des grandes

largeurs de montant.

Figure 48 : Exemple de cloison à ossature simple et montants alternés– Vue 3D

Figure 45 : Vue en plan d’une cloison à ossature simple

Figure 47 : Vue en plan d’une cloison à ossature simple et montants alternés

Page 43

- Cloison à ossature double indépendante : Constituée d’un parement simple, double,

triple peau symétrique ou dissymétrique, fixé sur une ossature. Les montants peuvent

être simples ou accolés.

Figure 50 : Exemple de cloison à double ossature – Vue 3D

5.1.6 La démarche utilisée pour créer la base de données

Après avoir pris connaissance des divers matériaux existants, le but était de regrouper

toutes les solutions de cloisons existantes pour avoir une vision globale de l’offre proposée par

les divers fournisseurs. Cette base de données devant permettre une comparaison d’un

fournisseur à un autre, seule les solutions transverses à au moins deux des fournisseurs

apparaissent dans la base.

Il a donc fallu trouver un moyen de présenter chaque type de cloison, de manière

synthétique mais de façon à avoir accès à toutes les informations indispensables.

En comparant les notions règlementaires et les données fournies par les constructeurs

sur leurs différentes cloisons, trois notions sont apparues nécessaire à faire apparaître dans

cette base de données :

- L’affaiblissement acoustique des solutions que ce soit avec isolant, sans isolant, avec ou

sans montant acoustique

- La résistance au feu de chacune d’elles

- Les hauteurs maximum d’utilisation, sachant que les milieux hospitaliers font souvent

l’objet de grande hauteur (cf. § 4.1 – Avant-propos sur la typologie d’un hôpital).

Les comparaisons se font sur les solutions proposées par Lafarge, Placo et Knauf. Les

solutions émises pas Fermacell apparaissent seulement pour les solutions utilisant des plaques

BA 13 (cf. § 5.3.3.3 – Les types de plaque : les plaques Fermacell).

Cette partie représente un peu plus de 23 fiches-produit. Elles sont classées suivant le

type de solutions (ossature simple, ossature simple avec montants alternés, ossature double) et de la plus petite à la plus grande épaisseur.

Figure 49 : Vue en plan d’une cloison à double ossature

Page 44

5.1.7 Exemple d’une cloison type issue de la base de données

Schéma

visuel de la

solution

Affaiblissement

acoustique

Hauteur maxi

d’utilisation

Résistance

au feu

Figure 51 : Extrait de la partie « base de données » du guide

Page 45

5.1.8 Les solutions spéciales pour les locaux EB+C et EC

Comme vu précédemment (cf. § 4.1.3.2 – Les locaux humides), les plaques de plâtre ne peuvent pas s’appliquer dans les locaux humides classés EB+C et EC.

Plusieurs solutions sont possibles :

- Cloison en plaque de ciment (définition cf. § 5.4.3.4 – Les plaques spéciales), disponible chez Placo, Knauf et Fermacell ;

- Cloison en plaque Prégy Wab, solution Lafarge (définition cf. § 5.4.3.4 – Les plaques

spéciales) ;

- Cloison en élément composite : Cloisons constituées d’une âme isolante collée entre deux parements métalliques. Elles résistent { l’humidité et supportent un lavage intensif ;

Fournisseurs : Dagard, Isover, …

- Cloison en matériau lourd : Il est envisageable de réaliser ces cloisons en parpaing enduit.

5.1.9 Cas particulier : les cloisons cintrées

5.1.9.1 Méthode traditionnelle

Le cintrage des cloisons est une opération délicate et longue, qui peut, traditionnellement s’effectuer de trois manières différentes :

- A l’état sec ; - A l’état humide ; - A l’état humide avec un préformage sur gabarit. Le cintrage ne peut s’effectuer que sur des plaques de faible épaisseur, assez souples pour

supporter l’opération. Ce sont les plaques BA 6, BA 10 et BA 13.

Placo est le seul fournisseur à n’utiliser que cette méthode. Il permet de créer les rayons de courbure suivants : Type de plaque Rayon minimum de cintrage

Pose { l’état sec Pose { l’Etat humide Pose { l’Etat humide + préformage

BA 6 (6 mm) 0,90 m 0,65 m 0,40 m

BA 10 (9,5 mm) 1,60 m 1,20 m 0,70 m

BA 13(12,5 mm) 2 m 1,50 m 0,90 m Tableau 24 : Rayon minimum de cintrage dans le cas de la méthode traditionnelle

5.1.9.2 La solution Knauf Curvex

Knauf a « industrialisé » la méthode traditionnelle et propose ainsi des plaques pré-cintrées. Knauf Curvex est composé de deux plaques de 6,5 mm, pré-cintrées et pré-encollées deux par deux. Cette solution permet d’atteindre des rayons de courbure de 15cm minimum.

C’est donc une solution compétitive par rapport { la méthode traditionnelle puisqu’elle est plus performante (rayon de cintrage) et elle permet une plus grande productivité.

Parement métallique

Isolant (laine de

roche, mousse

polyuréthane) Figure 53 : Photo d’un élément composite

Figure 52 : Coupe d’un élément composite

Figure 54 : Exemple de cloison cintrée

Page 46

5.1.9.3 Platec, la solution Lafarge

Platec est une filiale, indépendante, de Lafarge ; elle propose la fabrication de formes sur mesure en plaque de plâtre, avec une précision au 1/10ème. Les pièces sont livrées prêtes à être posées. Ce système permet un gain de temps non négligeable.

Cette solution se rapproche de celle de Knauf mais permet de faire d’autres formes plus complexes.

Dans le cas de formes complexes, la question du stockage et de la manutention est en prendre en compte. En effet, les pièces sont assez fragiles.

Figure 55 : Exemple de forme pouvant être exécutées avec la technologie Platec

Page 47

5.2 Le choix des cloisons Deux groupes de locaux à cloisonner ont été identifiés dans un premier temps : les locaux

où l’acoustique prédomine et dimensionne les cloisons et ceux où un autre critère (sécurité

incendie, humidité, …) oriente le choix de la cloison.

5.2.1 Les locaux « acoustique »

Trois types de locaux peuvent être formés au sein de ce groupe suivant leurs critères

acoustiques (exigences selon l’arrêté du 25 avril 2003 relatif à la limitation du bruit dans les

établissements de santé et la norme NF S 31-080 relative { l’acoustique dans les bureaux et

espaces associés) :

- Locaux de type 1 : Les locaux d’hébergement, de soins, les salles d’examen et de consultations, les bureaux médicaux et soignants, les salles d’attente (hors urgence) et les autres locaux où peuvent être présents des malades :

Figure 56 : Exigences acoustiques d un local de type 1

- Locaux de type 2 : Les salles d’opération, d’obstétrique et les salles de travail.

Figure 57 : Exigences acoustiques d’un local de type 2

- Locaux de type 3 : Les bureaux administratifs, les espaces de travail partagés, les espaces

de détente et les salles de réunion et/ou formation*.

Figure 58 : Exigences acoustiques d’un local de type 3

* : +5dB pour les exigences d’une salle de réunion et/ou formation

Page 48

Le choix est ensuite fait à l’aide de la base de données (cf. 5 La base de données) et des

notes de calcul acoustique (cf.4.3.3 Les calculs acoustiques).

Rappel des

exigences

Validité de la

fiche de choix

Détermination

de la solution

minimale

Figure 59 : Exemple extrait du guide de choix – Local « acoustique »

Page 49

5.2.2 Les locaux « non acoustique »

Le critère acoustique n’étant pas déterminant, le choix du cloisonnement pour ces locaux

se fait au cas par cas. Cependant, quelques locaux sont généralisables, au moins sur le

raisonnement, permettant ainsi de donner une première approche de la solution à choisir.

Le choix est également fait { l’aide de la base de données (cf. § 5 La base de données) et

des notes de calcul acoustique (cf. § 4.3.3 Les calculs acoustiques).

Figure 60 : Exemple extrait du guide de choix – Local « non acoustique »

Page 50

5.3 L’exécution

5.3.1 La mise en œuvre

5.3.1.1 Les tolérances de mise en œuvre

Les tolérances de mise en œuvre se regroupent, pour le béton et pour les ouvrages en plaque

de plâtre, autour de quatre notions :

- L’aplomb : qui représente la verticalité d’un élément par rapport {

l’horizontale

- La planéité générale : correspondant à la rectitude de la paroi, sur

une longueur de règle de 2,00m.

- La planéité locale : qui s’associe à la rectitude de la paroi, sur une

longueur de règle de 0,20m.

- La flèche : représentant la déformation d’un élément :

Les tolérances admises pour les ouvrages en béton sont décrites dans le DTU 21 et dans

le DTU 25.41 pour les ouvrages en plaque de plâtre :

Types d’écart

Ecarts admissibles Δ

Cloisons

DTU 25.41

Ouvrages béton – Poteaux et murs

DTU 21

Aplomb 5 mm

(pour une hauteur de 2,50 m)

15 mm

(pour h ≤ 4,50 m sinon h/300)

Planéité locale 1 mm

6 mm : parement ordinaire

2 mm : parement courant

2 mm : parement soigné

Planéité générale 5 mm

15 mm : parement ordinaire

7 mm : parement courant

5 mm : parement soigné

Flèche (pour poteau

seulement) /

15 mm

(pour h ≤ 4,50 m sinon h/300)

Flèche (pour plancher

seulement) /

l/500 pour l<5m

l/1000 + 0,5 pour l>5m

Tableau 25 : Tolérance de mise en œuvre – Béton et plaque de plâtre

On constate une différence non négligeable de tolérance entre le béton et les plaques de

plâtre. Elle est { l’origine de certains problèmes d’exécution qui seront traités dans la partie

7.1.4 : Interfaces avec le gros-œuvre.

Figure 61 : Aplomb d’un élément

Figure 62 : Planéité d’un élément

Figure 64 : Flèche d’un plancher Figure 63 : Flèche d’un poteau

Page 51

5.3.1.2 La mise en œuvre classique

La mise en œuvre des plaques de plâtre est réglementée par le DTU 25.41. Les règles

concernant tout type d’ouvrage sont :

- Les vis de fixations doivent avoir une longueur suffisante :

- Les fixations se répètent suivant un entraxe donné ci-dessous :

Désignation Entraxe de vissage (sur la hauteur)

Première plaque d’un parement multiple ≈ 60 cm

Parement simple ou plaque extérieure d’un

parement multiple ≈ 30 cm

Tableau 26 : Entraxe de vissage des plaques de plâtre

- Les plaques sont disposées en butée en tête de cloison tandis qu’un jeu de 1cm est prévu

en pied de cloison ;

- Les fixations se disposent à 10mm au moins du bord des plaques ;

- Le jointoiement des plaques s’effectue au droit des montants et alternés d’un parement {

l’autre ainsi qu’entre deux plaques d’un même parement ;

- Dans le cas de montants accolés, la fixation s’effectue sur les deux montants.

Enfin, il est notifié que les traversées d’ouvrages (découpes, rebouchages, étanchéité, …)

sont { la charge de l’entreprise traversant la paroi.

5.3.1.3 La mise en œuvre en zone sismique

Aucune parution officielle ne décrit des précautions particulières pour la mise en œuvre

en zone sismique.

Seule une formation concernant la conception et réalisation d’hôpitaux en zone sismique,

réalisé par Victor Davidovoci, préconise quelques dispositions particulières. On retiendra :

- Le montage sur profilé d’épaisseur 15/10ème au lieu de 6/10ème ;

- La fixation des plaques par le biais de vis tous les 15 cm ;

- Le maintien parfait des huisseries ;

- La surface de cloison restreinte : la diagonale du mur créée doit être inférieure à

50*épaisseur.

5.3.1.4 Les conditions de mise en œuvre

D’après le DTU 25.41, il faut respecter quelques conditions pour assurer la qualité des

ouvrages. Ainsi, les travaux ne doivent pas débuter avant que le bâtiment soit hors d’eau et hors

d’air. Cela implique un bâtiment avec toiture fermée ou un décalage d’au moins cinq niveaux,

entre l’étage cloisonné et l’étage en cours de bétonnage, avec une étanchéité provisoire.

Le stockage des plaques doit être { l’abri des intempéries et les plaques doivent être {

plat. De plus, afin d’éviter la déformation des plaques pendant leur stockage, les cales doivent

avoir une largeur minimum de 5 cm et être espacées de 60 cm maximum.

Enfin, il est recommandé de ne pas effectuer les joints des plaques sous une température

inférieure à 5°C.

Page 52

5.3.1.5 Le phasage des opérations de mise en œuvre

Il n’y a aucune règle concernant l’ordre de montage des cloisons mais, une bonne

pratique, récurrente sur les chantiers, permet de travailler sur les réseaux sans avoir

complètement fini le montage des cloisons.

Le montage se réalise en trois étapes :

- Etape 0 : Le traçage des cloisons au sol

et la fixation des rails et des montants ;

- Etape 1 : Une première phase de fixation des plaques comprenant :

o Entre une circulation et un local : fixation du parement côté

local et de l’imposte côté circulation ;

o Entre deux locaux : fixation d’un des deux parements ;

- Etape 2 : Une deuxième et dernière phase de fixation : la fixation des parements

manquants pour fermer les cloisons.

5.3.2 La préparation des travaux :

5.3.2.1 L’éclairage et l’alimentation provisoire

La mise en place des tableaux de chantier et de l’éclairage provisoire s’effectuent dès que

possible. Ainsi, il peut y avoir un « conflit » entre la pose des cloisons et cette alimentation

provisoire, dû { l’implantation de cette dernière.

Il faut donc être vigilant par rapport { cette implantation et s’assurer qu’il n’y a pas

d’interférence entre les câbles (ou autres) et la pose de la cloison.

Figure 66 : Etape 2 : cas de deux locaux

Figure 67 : Etape 3 : fermeture des cloisons

Figure 65 : Etapes 2 : cas de la circulation

Page 53

5.3.2.2 La gestion des renforts et des réservations - Synthèse

5.3.2.2.1 Les renforts

Dans un hôpital, de nombreux renforts sont nécessaires { mettre en œuvre. Ils assurent

généralement la pérennité des éléments, notamment { l’arrachement (main courante sur

laquelle les patients s’appuient, barre de relevage, …). Il est donc nécessaire de faire un travail de

synthèse afin de fournir des documents complets aux plaquistes.

Les renforts étant insérés entre un parement et les montants, un oubli ne se voit pas, une

fois la cloison terminée. Un contrôle est donc nécessaire avant la fermeture. Généralement, on

utilise des « bons à fermer », permettant un dialogue facile avec les entreprises.

5.3.2.2.2 Les réservations

Une grande quantité de réseaux prend part dans la réalisation d’un hôpital (CVC, fluides

médicaux, sanitaires, électricité, …). Ceci est donc la conséquence de nombreuses réservations à

effectuer dans les cloisons.

Le DTU 25.41 notifie que les traversées d’ouvrages ne sont pas { la charge du plaquiste.

Cependant, les réservations de dimensions supérieures à 100mm par 100 mm (ou diamètre

100mm) nécessitant la création de renforts ou d’un chevêtre. Les réservations dans ces cas sont

faites par le plaquiste.

Il est donc nécessaire d’effectuer une synthèse des différents réseaux traversant pour

répertorier toutes les réservations à effectuer.

5.3.2.2.3 Les documents de synthèse

Les retours d’expérience des chantiers ont fait ressortir deux méthodes de synthèse.

La réalisation des plans de synthèse, comprenant les renforts et les réservations, en plus

de l’implantation des cloisons et le type { mettre en œuvre, constitue la première solution. On

obtient ainsi des plans complets et donc un seul plan par zone :

Description des réservations :

- 1 couleur par lot

- N° de la réservation

- Dimensions

- Arase inférieure (par rapport à

la dalle + niveau NGF)

Désignation du type de

renfort (n° qui renvoie à

la légende) et

localisation

Figure 68 : Plan de synthèse

Page 54

L’unicité d’un plan pour toute une zone représente un des grands avantages de cette solution. L’uniformisation des types de renforts par un classement numéroté, permet une rapidité d’exécution.

Cependant, on pourra noter que les plans apparaissent très chargés ; une lecture méthodique est à adopter. De plus, des élévations de certains locaux type, permettrait une compréhension plus rapide de certains renforts.

Une deuxième solution consiste à la réalisation de fiches « locaux ». Chaque local est donc

édité sur une fiche sur laquelle apparaissent les différentes finitions : cloisons, renforts, réservations, revêtement, faux plafond. Elle est complétée par une élévation des éléments verticaux afin de repérer les renforts et réservations à mettre en place, constituant une meilleure perception

Chaque fiche est placée dans son local pour permettre aux entreprises de réaliser en conformité leur travail.

Néanmoins, un des inconvénients de cette méthode est la quantité de fiches, trop importantes pour les entreprises sous-traitantes.

5.3.3 La logistique sur chantier

5.3.3.1 L’approvisionnement

Les hôpitaux étant, généralement, des chantiers de grande envergure, il est rare que les

travaux de gros-œuvre soient terminés lorsque le lot plâtrerie débute le montage des cloisons.

Ceci implique l’impossibilité de mobiliser la (ou les) grue(s) pour l’approvisionnement des

matériaux.

Deux solutions d’approvisionnement, indépendant des grues, sont alors envisageables :

le lift extérieur ou la recette à matériaux :

5.3.3.2 La palettisation des plaques

Le lot plâtrerie représentant entre 50 000 et 100 000 m² de cloisons en plaques de

plâtre, il est impossible de faire rentrer tous les matériaux avant de commencer le

cloisonnement. Ainsi, l’approvisionnement se fait au fur et à mesure, impliquant le transport des

palettes dans des circulations déjà cloisonnées.

Les palettes standard sont conditionnées tel que l’engin de transport puisse les prendre

perpendiculairement par rapport { la longueur. Ainsi, c’est la longueur qui conditionne le

Figure 71 : Lift Extérieur Figure 70 : Recette à matériaux

Figure 69 : Liste des renforts à mettre en œuvre

Page 55

passage et il est alors impossible de transporter ces palettes (longueur plaque supérieure à la

largeur du couloir).

Il faut alors demander au fabricant de conditionner les palettes, afin que le transport

puisse s’effectuer, de la manière suivante :

Figure 72 : Palettisation plus adaptée

5.3.3.3 Le fractionnement du lot

Comme vu précédemment, le lot plâtrerie représente un métré important de cloisons. Un

seul sous-traitant peut difficilement faire face { un marché aussi important, c’est pourquoi il est

fréquent de trouver deux, ou plusieurs, entreprises plaquistes sur un même chantier hospitalier.

Il est rare que les diverses entreprises travaillent avec le même fournisseur de plaques

de plâtre ; ainsi, il faut procéder à un découpage du lot stratégique. Le plus souvent, le

découpage se fait par zones suivant les différents secteurs de l’hôpital : secteur médico-

technique, secteur hébergement, …

5.3.3.4 Le traitement des déchets

5.3.3.4.1 Tri des déchets

Les fabricants (Lafarge, Knauf, Placo) ont signé une charte de gestion des déchets de

plâtre, qui consiste à contribuer à une gestion durable des déchets de plâtre. Ainsi, certains

fabricants sensibilisent leurs entreprises partenaires au tri des déchets afin de pouvoir recycler

le plâtre et les incitent à réduire au maximum les déchets de plâtre (optimisation des coupes,

réutilisation des chutes au maximum, …).

5.3.3.4.2 Evacuation des déchets

L’évacuation des déchets se fait au moyen de petites bennes, manipulables { l’aide d’un

engin de chantier, type Maniscopic.

Figure 73 : Bennes pour les déchets des plaquistes

Page 56

5.3.4 Les interfaces à traiter

5.3.4.1 Les menuiseries intérieures

5.3.4.1.1 Les différents types de portes

On distingue trois types d’huisseries : légères, lourdes et très lourdes, déterminées

suivant le poids des portes.

Les portes légères ont un poids inférieur à 50kg. Les portes lourdes se situent entre 50 et 90 kg.

Enfin, les portes très lourdes ont un poids supérieur à 90 kg.

5.3.4.1.2 La fixation des huisseries suivant le DTU 25.41

Les portes étant classées en trois catégories, la fixation de l’huisserie dépend donc de la

porte qu’elle supporte.

Dans le cas d’une porte légère, la fixation s’effectue sur un montant simple

au moyen de trois omégas soudés sur l’huisserie. La fixation au sol est effectuée par

le biais d’une équerre (elle peut être remplacée par un

oméga de fixation supplémentaire en pied d’huisserie).

Dans le cas d’une porte lourde, un montant renforcé (épaisseur

1,5mm au lieu de 0,6mm) ou deux montants boxés ensemble remplace le montant

simple. De plus, un oméga de fixation supplémentaire est nécessaire Enfin, la

fixation au sol est réalisée grâce { une patte soudée au pied de l’huisserie.

Enfin, dans le cas de porte très lourde, le maintien de l’huisserie doit être assuré par le

menuisier, indépendamment de la cloison légère.

5.3.4.1.3 Cas des menuiseries non adaptées

Dans le cas d’un changement de solution ou d’un problème de livraison, il peut arriver

que les huisseries ne soient pas adaptées { l’ossature métallique mise en œuvre (impact sur les

pattes de fixation en présence d’une porte lourde). Ainsi, il est donc impossible de fixer

l’huisserie au sol. Une solution revient à appliquer la fixation d’une porte légère (oméga

supplémentaire en pied d’huisserie).

Figure 75 : Montant simple

Figure 74 : Fixation des portes légères

Figure 76 : Montants boxés

Figure 77 : Fixation des portes lourdes

Page 57

5.3.4.1.4 Talons et barres de renfort des huisseries

Les huisseries métalliques sont fournies avec une barre de renfort afin d’éviter

la déformation des montants et un talon, prévoyant la mise en place d’un revêtement.

La barre de renfort doit être conservée le plus longtemps possible, jusqu’{

fermeture de la cloison.

Les talons, pour des huisseries standard, ont une hauteur de 10 à 15 mm. Dans

le cas d’huisserie placée dans un décaissé avec chape rapportée, il est nécessaire

d’avoir un talon de plus grande hauteur. Il faut donc anticiper la commande de ces

huisseries en spécifiant bien la hauteur voulue au fournisseur afin d’obtenir une

bonne qualité de montage, par la suite.

5.3.4.1.5 La mise en œuvre des plaques au dessus d’une huisserrie

L’angle de l’huisserie est un lieu propice aux fissurations, dûes à une ouverture et fermeture fréquente de la porte et au claquement de la porte.

Il faut donc éviter de faire correspondre un joint de plaques de parement, au droit de l’angle ; on préfèrera un plaque filante.

Figure 78 : Exemple d’une adaptation de menuiserie non adaptée

Figure 79 : Barre de renfort et talons des huisseries métalliques

Mise en œuvre horizontale Découpe adaptée

Risque de fissuration

Figure 81 : Exemple de parement à éviter Figure 80 : Exemple de parement à préférer

Page 58

5.3.4.1.6 Cas des portes avec gâches électriques

La présence de gâche électrique dans une porte, implique un raccordement électrique à

intégrer. Il faut donc créer un passage dans les montants pour la gaine électrique.

Pour éviter d’endommager les performances mécaniques du montant, il

faut éviter de sectionner l’angle des montants :

Dans le cas où il est nécessaire de sectionner le montant, y compris l’angle,

il est judicieux de renforcer l’ossature au droit de ces portes, { l’aide d’un montant

simple ou double (suivant la hauteur) :

5.3.4.1.7 Cas des portes encastrées entre un voile béton et une cloison à

ossature métallique

Lorsqu’il y a une porte dans un voile béton, on utilise des huisseries à bancher, intégrées

dans le voile. En présence d’une porte dans une

cloison à ossature, on utilise des huisseries standard,

métalliques la plupart du temps.

Le cas où l’huisserie est entre un voile béton

et une cloison à ossature métallique, est plus difficile

à traiter et nécessite une réflexion en conception.

Dans le meilleur des cas, la porte peut être

déplacée et le problème est réglé. S’il n’est pas

possible d’éviter cette solution, il faut anticiper la

mise en place de l’huisserie, en faisant le meilleur choix.

Figure 82 : Raccordement électrique pour une gâche, non conforme

Figure 83 : Préconisation de renfort dans le cas section de l’angle du montant

Figure 84 : Mise en situation d’une huisserie entre voile béton et cloison à ossature métallique

Page 59

La solution de l’huisserie métallique pourrait être une solution mais il

est difficile de la fixer sur du béton. Une solution consiste à remplir le

montant de l’huisserie avec du plâtre pour permettre sa fixation. Mais cette

solution doit être faite délicatement pour ne pas « bomber » le montant ; elle

relève plus d’un « bricolage » que d’une solution correcte.

La solution la plus simple { mettre en œuvre consiste { utiliser une huisserie bois. La

mise en œuvre sur l’ossature métallique se fait de la même façon qu’avec une huisserie

métallique. En ce qui concerne la fixation sur béton, elle se fait par chevillage ; le nombre et

l’emplacement des fixations suivent les règles de fixations des portes selon DTU 25.41.

5.3.4.1.8 Les huisseries implantées dans un décaissé

On veillera { la mise en place d’un film polyane sous les ossatures, pour

permettre d’effectuer un relevé étanche pour le coulage de la chape rapportée

Lorsque cela est possible, on préfèrera implanter la cloison en « haut » du

décaissé, évitant les problèmes d’étanchéité et les commandes d’huisserie avec

talon supérieur (cf. § 5.3.4.1.4).

5.3.4.1.9 Les châssis vitrés

La mise en place de châssis vitrés ne pose pas de problèmes majeurs,

si ce n’est la réalisation du chevêtre, sauf dans deux cas précis :

- Le châssis forme un angle vitré : il est impossible de réaliser cette

solution dans le cas de cloisons à ossature métallique. En effet, le

montant d’angle représente un élément structurel que l’on ne peut

pas ôter ; il est donc nécessaire de conserver un angle plein ;

- Le châssis s’étend sur une grande longueur (plus de 1,50m) : des

renforts sont nécessaires pour éviter le renversement de la

cloison. La partie basse étant difficile à rigidifier, seule la partie

haute l’est. Deux solutions de renforts sont possibles :

o Présence de faux-plafond rigidifiant la structure

o Mise en place d’un système de haubanage { l’aide de

câble ou de profilé.

5.3.4.2 Les menuiseries extérieures

Dans le cas de façade rideau, il n’est pas rare de constater une percussion de cloison sur

un des cadres de menuiserie extérieure (MEXT). Cette percussion est à anticiper au niveau de la

conception. En effet, ce cas de percussion est difficile à traiter autant au niveau du coupe feu

qu’au niveau de l’acoustique.

Figure 85 : Détails de problème de fixation d’une huisserie métallique

sur voile béton

Figure 87 : Exemple de solution à adopter dans le cas d’un angle vitré

Figure 86 : Châssis de grande portée

Rail

Film polyane

Page 60

Voici un schéma type d’une percussion sur MEXT, permettant d’illustrer les différents

points sensibles :

Voici quelques pistes pour anticiper cette percussion :

- Conception d’épine plus large :

- Rétrécissement de la cloison :

- Calepinage de la façade en fonction de l’aménagement intérieur : cela permet une

correspondance parfaite entre les épines des MEXT et l’implantation des cloisons. De

plus, on peut alors éviter d’avoir un ouvrant { proximité d’une cloison, pouvant

contraindre la mise en œuvre des cloisons. Ceci nécessite un travail en amont sur des

détails, généralement non visibles sur des plans au 1/50ème.

Pont phonique

Coupe feu de la

cloison non assuré

Figure 89 : Détail de mise en œuvre : percussion d’une cloison sur une menuiserie extérieure

Equerre et joint souple

pour désolidariser la

cloison de l’épine

Remplissage de

l’épine par de la

laine minérale

Rétrécissement de la

cloison pour atteindre la

largeur de l’épine

Figure 88 : Mise en situation d’une percussion sur MEXT

Ouvrant basculant : impossibilité

de percuter le parement sur le

vitrage pour améliorer le coupe-

feu ou l’acoustique

Figure 90 : Solution 1 pour la percussion sur MEXT

Equerre et joint souple

pour désolidariser la

cloison de l’épine

Large épine permettant

une percussion nette

Figure 91 : Solution 2 pour la percussion sur MEXT

Réduction de l’isolement

acoustique de la cloison :

impact plus ou moins

important sur l’isolement

total de la paroi suivant la

qualité de la mise en œuvre.

Page 61

5.3.4.3 Le gros œuvre

5.3.4.3.1 La percussion sur voile béton avec alignement

Cette percussion pose un problème fréquent : les différences de tolérances d’aplomb entre le béton et les cloisons. Il est donc difficile d’obtenir un alignement parfait.

Plusieurs solutions pour traiter cette percussion :

- Aligner au mieux la cloison puis soit : o Recourir à une finition gros-œuvre avec un

ragréage ou un enduit pour rattraper la différence ;

o Soit laisser tel quel, lorsque un revêtement mural plastique épais est prévu.

Cette solution peut néanmoins s’effectuer que dans le cas ou le denivellé n’est pas trop important. De plus, il y a risque de fisuration à la jonction ;

- Décaler légèremement la cloison, de manière à obtenir un retrait. Cela permet de revenir à la solution sans alignement. Il faut cependant que la solution soit acceptée ;

- Faire passer une plaque devant le voile béton pour avoir une continuité du mur parfaite.

5.3.4.3.2 La percussion sur voile béton sans alignement

La percussion se fait sans problème majeur. Il faut cependant traiter la jonction afin d’assurer l’étanchéité { l’air de la cloison.

Figure 95 : Mise en œuvre pour la percussion non alignée sur béton

Figure 92 : Solution 1 pour la percussion alignée sur béton

Figure 93 : Solution 2 pou la percussion alignée sur le béton

Figure 94 : Solution 3 pour la percussion alignée sur béton

Page 62

5.3.4.3.3 La percussion sur poteau béton

La percussion sur poteau chanfreiné est délicate vis-à-vis du chanfrein. En effet, ce dernier ne permet pas une percussion nette et n’assure pas un coupe-feu et un isolement acoustique correct.

Figure 96 : Problèmes liés à la percussion sur poteau chanfreiné

La solution la plus adaptée à ce problème consiste à faire passer un des deux parements devant le poteau, créant ainsi un parement filant :

Figure 97 : Solution pour la percussion sur poteau chanfreiné

5.3.4.3.4 Les joints de dilation

Les joints de dilatation sont à prendre en compte dès la conception du bâtiment, afin de

réduire au maximum les interfaces cloisons/joints de dilatation, qui nécessite une mise en

œuvre soignée et plus longue.

Deux cas d’interfaces sont identifiables :

- Joint de dilatation perpendiculaire à la cloison : il faut permettre à la cloison de se dilater

de la même manière que les joints. Pour cela, une mise en œuvre spécifique est

nécessaire.

- Joint au pied d’un voile béton où vient percuter une cloison :

Espace permettant à

la cloison de coulisser

Joint de dilatation Superposition de bandes

de plaque de plâtre

Joint de dilatation

Espace permettant à

la cloison de coulisser

Joint souple : sa mise en

œuvre n’est pas nécessaire

dans tous les cas

Superposition de bandes

de plaque de plâtre

Figure 98 : Traitement du joint de dilatation 1

Figure 99 : Traitement du joint de dilatation 2

Couvre-joint ou

joint élastique

Couvre-joint ou

joint élastique

Page 63

5.3.4.3.5 Les cloisons sur forme de pente

Les formes de pente peuvent être faites de deux manières :

- Soit le béton est coulé avec un décaissé et une chape est rapportée pour créer la forme de pente ; dans ce cas là, les cloisons sont disposées en haut de décaissé et la forme de pente est ensuite créée. Cette méthode hors cycle de bétonnage est la plus facile à exécuter. Elle représente cependant un temps supplémentaire après coulage.

Figure 100 : Forme de pente réalisée hors cycle

- Soit la forme de pente est intégrée au cycle de bétonnage, { l’aide d’un outil coffrant. Cette méthode en cycle, est une économie de temps mais il est difficile d’obtenir un fini de même aspect qu’une chape rapportée.

Figure 101 : Forme de pente réalisée en cycle

Dans ce cas, les cloisons sont implantées, après coulage. Il est fréquent que l’outil coffrant ait légèrement bougé lors de la mise en œuvre Il faut s’assurer que le support soit plan avant la mise en œuvre de la cloison.

5.3.4.4 Les fluides

5.3.4.4.1 Les implantations des boîtiers électrique

Le DTU préconise un écoinçon minimum de 25 cm.

Cependant, il est rare que cette distance soit respectée sur les plans

et donc sur la mise en œuvre.

On essayera, néanmoins, de respecter une côte minimum de

20 cm, lorsqu’il y a une implantation de boîtier électrique pour

permettre sa mise en place sans empieter sur l’huisserie.

De plus, on veillera à ce que deux boîtiers ne soient pas en vis-à-vis, pour

éviter d’avoir un pont phonique et pour assurer le coupe-feu de la cloison. On

respectera ainsi un entraxe minimum entre deux boîtiers d’environ 50 cm :

20 cm mini

50 cm

Figure 102 : Distance minimum d’écoinçon

Figure 104 : Implantation non conforme des boîtiers

Figure 103 : Implantation conforme des boîtiers

Page 64

Dans le cas où il est impossible de respecter cette distance, l’utilisation d’un

boîtier coupe-feu est obligatoire. Résorbant le problème de coupe-feu, il ne supprime

aucunement le pont phonique.

5.3.4.4.2 Les réservations

Le domaine hospitalier nécessitant un important réseau de fluides, les

réservations à effectuer dans les cloisons sont nombreuses.

Elles sont effectuées par l’entreprise traversant l’ouvrage lorsqu’il

ne faut pas de chevêtre (réservations de faibles dimensions) et en

partenariat avec le plaquiste lorsqu’il est nécessaire de réaliser un

chevêtre.

La forme des réservations peut être rectangulaire ou circulaire et

leur taille dépend des réseaux à passer. Cependant, les industries du plâtre

conseillent de respecter une réservation maximale de dimensions

1070mm par 600mm, afin de préserver les performances des ouvrages. De

plus, il est préférable de placer les réservations dans le tiers supérieur de

la cloison, pour les mêmes raisons que les dimensions maximales.

Plusieurs finitions sont possibles pour une réservation :

- Découpe de la réservation sans dispositions particulières

(réservations de faibles dimensions - 100mm par 100mm ou

diamètre 100mm)

- Réservation sans chevêtre mais avec des montants de renforts

(réservation moyenne)

- Réservation avec chevêtre et finition avec bande de plaques (réservation

de grandes dimensions)

- Réservation avec chevêtre et finition sans bande de plaques (réservation

de grandes dimensions)

Les finitions des réservations varient suivant les fournisseurs. Cependant, la mise en

place d’un chevêtre permet de conserver au mieux les performances des cloisons

Figure 106 : Dimensions et emplacement préconisés pour les réservations

Figure 105 : Boîtiers coupe-feu

Remplissage plâtre

Figure 108 : Mise en œuvre d’un chevêtre

Figure 107 : Réservation avec montants de renfort

Page 65

5.3.5 Les points particuliers

5.3.5.1 Les salles de radiologie, de scanner : cloisons plombées et

contre-cloisons

Les cloisons plombées nécessitent une mise en œuvre appliquée afin d’assurer un

maximum de protection. De plus, elles doivent assurer le niveau acoustique, tout en permettant

le passage des nombreux réseaux, liés aux installations.

5.3.5.1.1 La feuille de plomb

Elle est généralement collée en usine sur une plaque de BA 13 pour être directement

mise en œuvre sur chantier. Lors de la mise en œuvre, il existe donc un creux entre les deux

feuilles de plomb, que l’on ne peut pas laisser tel quel. Ainsi, le jointement doit être fait avec des

bandes spéciales, plombées, pour assurer la continuité de la protection.

De plus, la feuille de plomb ne doit pas obligatoirement recouvrir la paroi sur toute sa

hauteur. En effet, elle peut seulement être appliquée sur une hauteur de 2 m ; les rayons étant

émis vers le bas, il n’y a pas de répercussion sur les hauteurs des parois de la salle.

Les plaques plombées sont des plaques BA 13, sur

lesquelles la feuille de plomb et collée. Dans la majorité des cas,

l’épaisseur de plomb est de 2 mm, ce qui porte l’épaisseur de la

plaque à 15 mm.

Comme vu précédemment, cette plaque n’est pas toute

hauteur ; il faut donc placer une imposte composée d’une plaque

non plombée. On retiendra qu’il est préférable de prendre des

plaques de BA 15, évitant ainsi de recharger les 2 mm de différence

en plâtre.

5.3.5.1.2 Le passage de réseaux : ajout de contre-cloison

Une cloison 98/48 (voire 84/48 sur circulation) suffit généralement à assurer les

exigences acoustiques et de sécurité incendie.

Cependant, le vide entre parement de 48mm, déjà « occupé » par la laine de verre dans

certains cas, ne suffit pas à faire passer tous les réseaux des salles médico-techniques

(notamment pour les négatoscopes – appareil de visionnage de clichés radiographiques). Il est

donc d’usage de rajouter une contre cloison pour faciliter le passage des réseaux.

Figure 109 : Mise en œuvre d une cloison plombée

Figure 110 : Hauteur de la feuille de plomb nécessaire

Figure 112 : Contre cloison pour le passage des réseaux

Figure 111 : Imposte de cloison plombée

en BA 15

Page 66

5.3.5.2 Le Tarket Douche

Le revêtement mural et de sol, de

type Tarket Douche, est de plus en plus

utilisé dans les salles de bain des chambres

hospitalières, pour ses propriétés et son

aspect « pratique », notamment au niveau

de l’hygiène.

De plus, il permet de faire des

économies par rapport aux plaques

hydrofuges. En effet, l’Avis Technique 12/08

– 1518, concernant le « Concept Tarket

Douche », autorise l’utilisation d’une plaque

standard dans un local EB+privatif, dans le cas de l’utilisation

du Tarket et de la mise en œuvre ci-contre.

5.3.5.3 Calfeutrement et rebouchage divers

Le calfeutrement n’est pas { la charge du lot plâtrerie, mais en tant qu’entreprise

générale, DV Construction se doit de s’assurer que les calfeutrements sont bien effectués.

Généralement, les calfeutrements sont effectués { l’aide de MAP, seul ou

utilisé avec de la laine minérale ou de le mousse expansive coupe-feu.

On trouve aussi des calfeutrements par plaquage, une manière de

réutiliser les chutes de plaques de plâtre.

5.3.5.4 Les liaisons en T sur une cloison

Lors d’une percussion d’une cloison sur une autre cloison, il faut s’assurer de la bonne tenue de cette liaison. Pour cela, il est nécessaire de mettre un montant supplémentaire de soutien :

5.3.5.5 Huisserie et voyants lumineux d’activité

Les chambres hospitalières ont généralement un voyant lumineux

d’activité, disposé au dessus des portes, au centre.

La mise en œuvre des huisseries impose un montant double, centré au dessus

de la porte. Il interfère donc avec le passage du câble alimentant le voyant

lumineux.

On peut bien évidemment traverser le montant sans que cela diminue

les performances de l’ossature mais cela représente un travail plus

contraignant. Une des solutions consiste à décentraliser légèrement le

montant double afin de permettre un passage de câble plus libre.

Montant non structurel

mais raidissant la liaison

Figure 113 : Mise en œuvre du Tarket Douche

Figure 115 : Calfeutrement par plaquage

Figure 116 : Liaison en T

Figure 114 : Calfeutrement traditionnel

Figure 117 : Bonne pratique pour la mise en place des voyants lumineux

Page 67

6 Les parois des gaines techniques

6.1 La base de données

6.1.1 Présentation des fournisseurs

Les parois des gaines techniques sont, en majeure partie, des dérivées des cloisons à

ossature métallique. Ainsi, on retrouve les mêmes fournisseurs : Lafarge, Knauf et Placo.

Fermacell n’est plus dans la liste des fournisseurs ; leurs produits pourraient être adaptés à des

gaines techniques mais aucune documentation, et donc aucune valeur, ne sont disponibles.

On peut cependant noter deux fournisseurs supplémentaires Isover et Rockwool, pour

des parois de gaines techniques sous la forme de complexes.

Isover, est une filiale du groupe Saint-Gobain, comme Placo. Elle représente 6% des activités du

groupe et un chiffre d’affaire de 330 000 000 d’euros. Isover emploie 9 000 personnes dans le

monde, répartis sur 50 pays (850 collaborateurs en France).

Rockwool est le leader mondial des solutions en laine de roche et le premier fabricant de laine

de roche au monde. Le groupe représente un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros et fait

collaborer plus de 7 800 personnes dans le monde entier.

6.1.2 Les solutions de parois de gaines existants

On recense trois types de solutions :

- Les parois de type cloison : Nécessitant deux ossatures

pour la mise en œuvre de la plaque côté gaine, elle est

plus longue { mettre en œuvre mais possède des

bonnes performances pour l’acoustique et la sécurité

incendie.

- Les parois de type contre-cloison : Plus facile à mettre

en œuvre (1 seule ossature entre autre), cette

solution est cependant moins performante au niveau

acoustique et protection incendie.

- Les parois de type complexe : Composés de laine de

roche collée à deux parements en plaque de plâtre

standard ou hydrofugée, leur mise en œuvre est simple.

Figure 118 : Solution de parois de gaines technique en cloison

Figure 119 : Solution de parois de gaine technique en contre cloison

Figure 120 : Solution de parois de gaines technique en complexe

Page 68

6.1.3 Les produits

Les divers éléments constituants les parois, quelque soit la solution, sont les mêmes que

pour les cloisons : montants, rails, cornières (cf. § 5.1.4)

Les solutions utilisant des plaques de plâtres, ces dernières sont également les mêmes que pour

les cloisons (cf. § 5.1.4)

6.1.4 La démarche utilisée pour réaliser la base de données

Sur le même système que la base de données des cloisons, les produits sont présentés

sous forme de tableaux récapitulant les caractéristiques essentielles guidant le choix des parois

des gaines techniques.

Comme vu précédemment dans le développement de projet, ces parois doivent assurer

une certaine résistance au feu mais aussi un isolement acoustique vis-à-vis des bruits

d’équipements.

Ce sont ces propriétés qui seront mises en avant dans la base de données.

6.1.5 Exemple issu de la base de données

Figure 121 : Exemple issu de la base de données des gaines techniques

Page 69

6.2 Le choix des parois des gaines techniques Les gaines techniques sont largement présentes dans un hôpital. Cependant, aucune

gaine technique ne donne sur une chambre, une salle d’opération ou autre local exigeant, au

niveau de l’acoustique. Elles se trouvent généralement au niveau des circulations. Ainsi, les

exigences acoustiques sont moindres.

De plus, la notion d’interphonie n’intervient pas (cf. § 4.3.2.4), puisque le passage des

réseaux de dalle à dalle est calfeutré.

Ainsi, il est fréquent que la gaine soit réalisée avec une solution de type cloison, utilisant

le même type de cloison que les parois entourant la gaine.

6.3 L’exécution

6.3.1 Les parois en cloison et en contre cloison

La mise en œuvre des parois constituées de cloisons ou contre cloisons est règlementée

par le DTU 25.41, tout comme les cloisons. Ainsi, les tolérances, la mise en œuvre classique et en

zone sismique sont les mêmes (cf. § 5.3.1)

6.3.2 Les parois en complexes

En ce qui concerne les parois en complexe, certains fabricants mentionnent le DTU 25.41,

d’autre non. Le fait que le DTU 25.41 concerne ce type de matériau est un peu tangent ; en effet,

le DTU 25.41 stipule qu’il ne s’applique pas « aux cloisons en panneaux préfabriqués, utilisant

ces plaques comme parement », ni « aux complexes d’isolation thermique plaques de plâtre ».

Les complexes utilisés pour les gaines ne sont pas vraiment des complexes thermiques (isolant à

base de laine minérale et non à base de PSE - polystyrène expansé), ni vraiment des cloisons

composées de panneaux préfabriqués.

Afin d’assurer une mise en œuvre correcte du produit, les prescriptions de mise en

œuvre à suivre, dans ces cas-là, sont celles des fournisseurs.

Page 70

7 Les conduits de désenfumage

7.1 La base de données

7.1.1 Présentation des fournisseurs

Les entreprises Placo, Knauf et Lafarge proposent des solutions pour les conduits de

désenfumage.

Cependant, l’entreprise, { ce jour la plus qualifiée pour la réalisation des conduits de

désenfumage est Promat. Promat fait partie du groupe Etex, implanté dans 39 pays et

représentant un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. Promat travaille sur la protection

incendie constructive depuis plus de 50 ans, ce qui leur permet d’être compétitif sur le marché

du désenfumage et d’être le fabricant le plus présent sur les chantiers, au niveau du

désenfumage.

C’est pourquoi, seuls les produits Promat apparaissent dans le guide et sont décrit ici.

7.1.2 Les éléments constituants les conduits :

Les conduits sont constitués de plaques PROMATECT L 500, de colle PROMACOL-S, et

d’agrafes ou de vis. La mise en œuvre est souvent complétée par du PROFOAM, mousse

expansive coupe feu.

7.1.2.1 Les plaques PROMATECT L 500

Ce sont des plaques silico-calcaire incombustibles. D’épaisseur variant

entre 20 et 60 mm, elles ont, généralement, la même dimension que les plaques de

plâtre, soit 1200 par 2500 mm.

7.1.2.2 La colle PROMACOL-S

Colle spéciale à base de silicate, incombustible permettant d’encoller les

plaques PROMATECT L 500.

7.1.2.3 Les vis ou agrafes

Elles s’ajoutent { la colle pour la fixation mécanique des plaques entre elles. Ce sont soit

des agrafes résinées, soit des vis à bois.

7.1.2.4 La mousse expansive PROMAFOAM

Grâce { ses propriétés coupe feu, elle permet d’assurer un coupe feu pour calfeutrer.

7.1.3 Caractéristiques des éléments

Les conduits sont réalisés avec la même plaque, seule l’épaisseur diffère suivant le

coupe-feu uniquement ou le coupe-feu et la taille du conduit. Les différentes caractéristiques

sont fournies par PROMAT (cf. Guide – Tome II).

Figure 122 : Plaque PROMATECT L-500

Page 71

Figure 125 : Schématisation d’une suspente

7.2 L’exécution La mise en œuvre des conduits de désenfumage est régie par l’instruction technique

n°246 du 22 mars 2004 et par les documents (PV, prescriptions de mise en œuvre, …) du

fournisseur PROMAT. Seules les principales règles de montage sont évoquées ici ; les

calfeutrements et les reprises de charges des conduits sont détaillés dans le Guide – Tome II.

7.2.1 Règles de mise en œuvre selon l’instruction n°246 du 22 mars 2004

Deux règles essentielles à respecter :

- Les conduits verticaux d’évacuation peuvent comporter au plus deux dévoiements dont

l’angle avec la verticale n’excède pas 20 degrés ;

- La longueur des raccordements horizontaux d’étages des conduits d’évacuation, dits

trainasses, ne doit pas excéder 2 m, à moins de justifier d’un débit suffisant.

7.2.2 Règles de mise en œuvre suivant PROMAT

7.2.2.1 Règles générales

Le montage des conduits doit se faire suivant les prescriptions suivantes afin d’assurer

son étanchéité { l’air et sa conformité :

- Le décalage minimum des joints de plaque d’une face { l’autre doit être de 60 cm :

- Le collage s’effectue sur les deux plaques mise en œuvre. De plus, on réalise une cueillie à

l’intérieur des joints pour assurer une parfaite étanchéité ;

- La fixation s’effectue au moyen d’agrafes ou de colle, disposées tous les 10 cm environ.

De plus, les fixations seront effectuées à au moins 2,5 cm, du bord des joints des plaques.

7.2.2.2 Règles particulières aux conduits verticaux

Les conduits verticaux doivent impérativement avoir une plaque disposée au sol,

constituant le socle du conduit ; sans cette plaque, le conduit n’est pas étanche { l’air et ne

protège donc pas comme il se doit.

7.2.2.3 Règles particulières aux conduits horizontaux

Les conduits horizontaux sont soutenus par des suspentes et des traverses disposées

tous les 1,20 m. Les dimensions de la traverse et des suspentes dépendent de l’épaisseur de

la plaque mise en œuvre et des dimensions des conduits ; elles sont définies par PROMAT.

Joints des plaques

Entraxe de 60 cm mini

Figure 124 : Exemple de conduit vertical Figure 123 : Exemple de conduit horizontal

Suspente

Traverse

Page 72

8 Les plafonds suspendus

8.1 La base de données

8.1.1 Présentation des fournisseurs

Comme nous le verrons dans la suite, il y a deux types de plafonds : les plafonds non

démontables et ceux démontables.

Les premiers se réalisent à l’aide de plaques de plâtres. Les fournisseurs sont donc les

mêmes que pour les cloisons (cf. § 5.1.1).

Les autres se réalisent à partir de dalles de plâtre ou de dalles en fibres minérales. Les

fournisseurs de plaques de plâtre fabriquent également des dalles de plâtre mais ne sont pas

compétitifs. Ainsi, les produits présentés dans le guide et sur lesquels le travail est effectué

proviennent des fournisseurs Rockfon et Armstrong.

8.1.2 Les types de faux plafond existant

8.1.2.1 Les composants d’un plafond suspendu

8.1.2.1.1 Les éléments d’habillage

L’habillage des plafonds suspendus peut être fait au moyen de plaques de plâtre, ou avec

des dalles de plâtre.

- Les plaques de plâtre : on différencie deux types de plaques : les plaques classiques et les

plaques acoustiques.

o Les plaques classiques ont les mêmes caractéristiques que les plaques mise en

œuvre pour les cloisons (cf. § 5.1.4.3). Les plus utilisées sont les

plaques standards et les plaques hydrofuges, en Bords Amincis (2

bords ou 4 bords) ;

o Les plaques acoustiques sont des dérivés des plaques de

plâtre standard. Elles sont perforées suivant divers motifs,

permettant d’améliorer leurs performances acoustiques.

- Les dalles de plâtre ou dalles en fibre minérale sont soit carrées, soit rectangulaires (si le

rapport Longueur/largeur dépasse 2, on parle de panneau). Néanmoins, les dalles

carrées de dimensions 600x600mm sont les courantes. Elles sont, de plus, soit pleines,

soit perforées, de la même manière que les plaques, vues précédemment, pour les dalles

en plâtre ; elles sont toujours pleines pour les dalles en fibres minérales.

Les dalles sont ensuite caractérisées par la forme de leur bord (suivant la norme NF EN

13964) :

Figure 126 : Exemple de plaques de plâtre acoustique

Figure 127 : Type de bords existants pour les dalles de plâtre

Page 73

8.1.2.1.2 Les suspentes

Les suspentes sont les éléments reliant la structure principale { l’ossature soutenant les

éléments d’habillage. Elles diffèrent selon le matériau constituant la structure (béton, bois,

métal, …).

8.1.2.1.3 L’ossature

Suivant les types de plafonds et les types de montages, les ossatures diffèrent.

Elles peuvent être composées de :

- Fourrure : Elément placé horizontalement et fixé directement aux suspentes ou

par l’intermédiaire de profilés porteur. Les fourrures sont utilisées pour les

plafonds non démontables ;

- Profilé porteur : Elément de l’ossature pouvant reprendre plus de charge

qu’une fourrure. Dans le cas de plafonds non démontables, les profilés

interviennent dans certains cas, en complément des fourrures (ossature

primaire). Dans le cas des plafonds démontables, les profilés font toujours

partie de l’ossature ;

- Montant : Elément similaire aux fourrures mais permettant d’obtenir des plus grandes

portées. Ils sont cependant toujours utilisés seuls et pour des plafonds non démontables.

Ce sont les mêmes montants que pour les cloisons (cf. § 5.1.4.2) ; ils peuvent être simple

ou accolés ;

- Entretoise : Pièce rigide qui relie deux éléments (profilés porteurs ou entretoises) et qui

les maintient dans un écartement fixe. On retrouve généralement cet élément dans des

plafonds démontables.

L’ossature peut, enfin, être renforcée par un soutien périphérique composé :

- Soit de rails : Ce sont les mêmes produits que pour les cloisons (cf. §

5.1.4.1). Ils sont positionnés sur les murs, pour créer un pourtour et sont

généralement associés à des plafonds non démontables et à une ossature à

base de montants ;

- Soit de cornières : Elément en L, disposés de la même manière que les

rails. On retrouve des cornières pour le montage des plafonds

démontables.

Figure 133 : Illustration de la périphérie du plafond avec des cornières

Figure 129 : Fourrure

Figure 130 : Profilé en T

Montants accolés

Montant simple

Figure 131 : Illustration d’un montant simple et de montants accolés

Figure 132 : Illustration de la périphérie du plafond avec des rails

Figure 128 : Exemple de suspente pour béton

Page 74

8.1.2.2 Les plafonds démontables

Les plafonds démontables sont constitués de dalles et d’une ossature composée de

profils porteurs et d’entretoises.

On recense plusieurs types de montage : ossature apparente, semi-apparente ou non

apparente.

8.1.2.2.1 Les plafonds à ossature apparente

Au sens de la norme NF EN 13964, une ossature apparente est une ossature dont la sous

face est visible. Ce montage est possible avec des dalles ou panneaux ayant des bords de type A

(droit), B (Chanfreiné) ou E (Feuilluré).

8.1.2.2.2 Les plafonds à ossature semi-apparente

Au sens de la norme NF EN 13964, une ossature semi-apparente est une ossature dont la

sous face est visible dans une direction, et les profils intermédiaires, qui forment un angle avec

les profils porteurs, sont cachés. Ce montage est possible avec des dalles ou panneaux ayant des

bords de type A (droit), B (Chanfreiné) ou E (Feuilluré).

8.1.2.2.3 Les plafonds à ossature non apparente

Au sens de la norme NF EN 13964, une ossature apparente est une ossature dont la sous

face n’est pas visible. Ce montage est possible avec des dalles ou panneaux ayant des bords de

type A (droit), B (Chanfreiné), C (Rainuré), D (Feuilluré et rainuré) ou F (Languette et rainure).

8.1.2.3 Les plafonds non démontables

8.1.2.3.1 Les plafonds classiques

On caractérise un plafond classique lorsqu’il est possible de fixer des suspentes suivant

un entraxe de 1,00 à 1,50m maximum, c'est-à-dire dans la majorité des cas.

Dans ce cas l{, l’ossature est composée de fourrure ou de montants uniquement, le tout

relié aux suspentes :

Figure 135 : Ossature d’un plafond classique non démontable

Figure 134 : Ossature d’un plafond démontable

Page 75

8.1.2.3.2 Les plafonds longue portée

Les plafonds longue portée correspondent à des plafonds pour lesquels les suspentes ne

peuvent être positionnées que suivant un entraxe supérieur à 1,00 – 1,50m. Les portées étant

plus grande, l’ossature doit pouvoir supporter un poids supérieur sans fléchir. On fait donc appel

à une ossature primaire (profilés) sur laquelle vient s’accrocher une ossature secondaire

(fourrures ou montants) :

Figure 136 : Ossature d’un plafond longue portée non démontable

8.1.2.4 Cas particulier : les plafonds cintrées

Comme pour les cloisons cintrées, plusieurs solutions existent pour les plafonds cintrés

allant de la méthode traditionnelle à la méthode industrialisée.

8.1.2.4.1 Méthode traditionnelle : la solution Placo

Le cintrage des cloisons est une opération délicate et longue, qui peut, traditionnellement s’effectuer de trois manières différentes :

- A l’état sec ; - A l’état humide ; - A l’état humide avec un préformage sur gabarit. Le cintrage ne peut s’effectuer que sur des plaques de faible épaisseur, assez souples pour

supporter l’opération. Ce sont les plaques BA6, BA 10 et BA 13 pour les plaques classiques et Gyptone Line et Quattro, pour les plaques acoustiques.

Placo est le seul fournisseur { n’utiliser que cette méthode. Il permet de créer les rayons de courbure suivants :

Type de plaque Rayon minimum de cintrage

Pose { l’état sec Pose { l’Etat humide Pose { l’Etat humide + préformage

BA 6 (6 mm) 0,90 m 0,65 m 0,40 m

BA 10 (9,5 mm) 1,60 m 1,20 m 0,70 m

BA 13(12,5 mm) 2 m 1,50 m 0,90 m Gyptone Line 7 B1 0,90 m 0,65 m 0,40 m Gyptone Line 6SP

Gyptone Quattro 41, 42, 46, 47 SP 2 m 1,50 m 1,20 m

Tableau 27 : Rayon minimum de cintrage dans le cas de la méthode traditionnelle

8.1.2.4.2 La solution Lafarge : Platec

Le système est exactement le même que pour les cloisons (cf. § 5.1.9.3).

Page 76

8.1.2.4.3 La solution Knauf

Deux techniques peuvent être mise en avant : Knauf Curvex et Knauf Techniplac (V ou R).

Knauf Curvex, également employé pour les cloisons cintrées (cf. § 5.1.9.2), est un procédé

industrialisé qui permet d’obtenir des plaques formées suivant un rayon de courbure

Knauf Techniplac est également une plaque industrialisée permettant de réaliser des

formes angulaires (ou arrondies) diverses sans traitement des joints des angles cueillis

La réalisation de coupole : Knauf propose un système pré-industrialisé

pour la création de coupole ; les plaques pouvant être découpées suivant

un calepinage permettent d’obtenir une coupole parfaite.

8.1.3 Exemple issu de la base de données

Figure 137 : Procédé Knauf Techniplac

Figure 138 : Système Knauf coupole

Permet de comparer les

solutions des différents

fournisseurs

Données acoustiques

pour le calcul du temps

de réverbération

Domaine d’emploi, orientant

le choix du plafond

Page 77

8.2 Le choix du plafond Le choix du plafond est fonction de deux critères principaux : l’acoustique et l’hygiène.

Lorsqu’un plafond est choisi suivant l’acoustique, c’est généralement pour absorber le

bruit et atteindre une exigence sur le temps de réverbération. Ainsi, le critère sur lequel on se base pour le calcul, est l’alpha sabine (αw). Plus ce dernier est élevé, plus le plafond sera absorbant. Le choix est effectué grâce à la note de calcul présenté au § 4.3.4.1.

Lorsqu’un plafond doit être, avant tout, hygiénique, on se base sur sa classification d’utilisation (ISO ou zone dans lequel son emploi est accepté, cf. § 4.1.3.5), pour les dalles. Pour les plaques de plâtre, seule les plaques de plâtre classiques, pleines, utilisées avec un revêtement adapté peuvent satisfaire au critère d’hygiène.

Enfin, pour satisfaire des exigences élevées d’acoustique et des exigences d’hygiène, élevées également, seuls les plafonds en dalles de fibres minérales conviennent.

Ainsi, en prenant en compte tous ces critères et en s’appuyant sur la base de données, il est possible de choisir la solution qui convient le mieux.

8.3 L’exécution

8.3.1 Les règles de mise en œuvre

8.3.1.1 Les conditions de mise en œuvre

8.3.1.1.1 Cas des plafonds suspendus non démontables

D’après le DTU 25.41, il faut respecter quelques conditions pour assurer la qualité des

ouvrages. Ainsi, les travaux ne doivent pas débuter avant que le bâtiment soit hors d’eau et hors

d’air. Cela implique un bâtiment avec toiture ou un décalage d’au moins cinq niveaux, entre

l’étage cloisonné et l’étage en cours de bétonnage, avec une étanchéité provisoire.

Le stockage des plaques doit être { l’abri des intempéries et les plaques doivent être {

plat. De plus, afin d’éviter la déformation des plaques pendant leur stockage, les cales doivent

avoir une largeur minimum de 5 cm et être espacées de 60 cm maximum.

Enfin, il est recommandé de ne pas effectuer les joints des plaques sous une température

inférieure à 5°C.

8.3.1.1.2 Cas des plafonds suspendus démontables

Selon le DTU 58.1, plusieurs conditions doivent être satisfaites pour pouvoir procéder à

la mise en œuvre. On retiendra que les locaux doivent être mis { l’abri des intempéries (vitrages

posés notamment) et qu’il ne doit pas y avoir une réhumidification importante des locaux.

De plus, les canalisations d’eau chaude et d’eau froide, présentes dans le plénum, doivent être

calorifugées.

Enfin, la pose doit s’effectuer dans une fourchette d’humidité relative compatible avec les

matériaux, d’après le classement { l’humidité des locaux pour plafonds.

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8.3.1.2 Tolérances de mise en œuvre

8.3.1.2.1 Cas des plafonds suspendus non démontables

Comme vu précédemment dans la partie cloison, les tolérances de mise en œuvre sont

décrites par rapport à plusieurs notions :

- Planéité locale et générale : cf. § 5.3.1.1 ;

- Flèche : cf. § 5.3.1.1 ;

- Horizontalité : cela correspond au parallélisme d’un ouvrage par rapport { une ligne de

référence.

Les tolérances admises pour les ouvrages en béton sont décrites dans le DTU 21 et dans le

DTU 25.41 pour les plafonds non démontables :

Types d’écart Ecarts admissibles Δ

Plafonds - DTU 25.41 Ouvrages béton – Dalle et planchers - DTU 21

Planéité locale 1 mm

6 mm : parement ordinaire

2 mm : parement courant

2 mm : parement soigné

Planéité générale 5 mm

15 mm : parement ordinaire

7 mm : parement courant

5 mm : parement soigné

Horizontalité 3mm/m sans dépasser 2cm /

Flèche (pour

plancher seulement) /

l/500 pour l<5m

l/1000 + 0,5 pour l>5m

Tableau 28 : Tolérances d’exécution des plafonds non démontables et du béton

8.3.1.2.2 Cas de plafonds suspendus démontables

Règlementée par le DTU 58.1, les tolérances pour ce type de plafond ne sont pas les

mêmes et ne s’appuient pas sur les mêmes termes :

- Désaffleurement : il se définit comme la différence de

niveau entre deux carreaux juxtaposés ;

- Bâillement : utilisé dans le cas d’ossature apparente ou

d’appuis apparents, il correspond { un écartement ponctuel

de l’élément d’habillage par rapport { l’ossature ou {

l’appui ;

- Planéité : cf. § 5.3.1.1

D’après le DTU 58.1, on a :

Types d’écart Ecarts admissibles Δ - Plafonds - DTU 58.1

Désaffleurement 5/10ème de mm pour des éléments chanfreinés

3/10ème de mm pour des éléments non chanfreinés

Bâillement 1 mm

Planéité sur 1m 2 mm

Planéité sur 5m 5 mm

Tableau 29 : Tolérances de mise en œuvre pour des plafonds démontables

Figure 139 : Désaffleurement de deux éléments

Figure 140 : Bâillement d’un élément d’habillage

Page 79

8.3.1.3 La mise en œuvre classique

8.3.1.3.1 Cas des plafonds suspendus non démontables

La mise en œuvre doit respecter le DTU 25.41. On retiendra :

- L’entraxe des ossatures est fixé { 0,60m maximum et les plaques

sont fixées perpendiculairement aux lignes d’ossatures :

- Les aboutages des éléments d’ossature doivent se trouver

décalés d’une ligne d’ossature { une autre et doivent satisfaire

une des conditions suivantes :

o Recouvrement de 15cm minimum et un vissage ;

o Eclissage d’au moins 9cm.

- L’ouvrage (ossature et plaques) doit être interrompu par un joint de

fractionnement au droit des joints de dilation de la structure. Les joints

sont crées par une double ligne d’ossature de part et d’autre du joint :

- La distance à la paroi de la première ligne d’ossature (de la 1ère suspente)

ne doit pas excéder :

o une distance égale à un entraxe courant (à la distance entre suspentes en partie

courante) si un profilé support (cornière, rail, …) est fixé en périphérie ;

o 10 cm en l’absence de profilé périphérique.

- La longueur des plaques doit être un multiple de l’entraxe de l’ossature de façon { ce que

le jointement des plaques soit au droit d’un élément.

- La fixation des plaques se fait tous les 30cm maximum.

8.3.1.3.2 Cas des plafonds suspendus démontables

La mise en œuvre doit suivre le DTU 58.1

- Les éléments de suspension sont soit disposés et fixés sur une ossature unique

suspendue aux structures porteuses ; soit disposés et fixés sur une ossature secondaire

rendue elle-même solidaire d’uns ossature dite primaire qui est suspendue aux

structures porteuses ;

- Les éléments d’habillage sont fixés ou reposent sur une ossature apparente, semi-

apparente ou cachée ;

- Le passage au droit des joints de dilatation doit être traité de la manière suivante :

o Dans le cas d’ossature apparente ou semi-apparente, les panneaux doivent

permettre le mouvement du gros œuvre sans risque de chute ;

o Dans le cas d’ossature non apparente, les panneaux doivent être interrompus {

l’aplomb de la ligne de joint de dilatation.

- Dans le cas de plénums de grande hauteur, une ossature de reprise de charge est

obligatoire lorsque la longueur de la suspente est supérieure à 2m.

Figure 141 : Disposition perpendiculaire des plaques par rapport à l’ossature

Figure 142 : Détail de mise en œuvre : joint de fractionnement

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8.3.1.4 La mise en œuvre en zone sismique

8.3.1.4.1 Cas des plafonds suspendus non démontables

Aucune prescription n’est spécifiée dans le DTU 25.41 pour la mise en œuvre des

plafonds en zone de sismicité.

8.3.1.4.2 Cas des plafonds suspendus démontables

Pour des plafonds répondant au DTU 58.1, les dispositions suivantes sont à prendre en

considération :

- Tous les profils de rives doivent avoir une aile d’appui d’au moins 30mm ;

- Toutes les traversées du plafond suspendu (colonnes, sprinklers, …) et les appareils

supportés de manière indépendante doivent être considérés comme rive et traités

comme telles ;

- La première suspente de chaque porteur doit être fixée à 200mm maximum du mur ou

de la cloison ;

- Les entretoises découpées s’appuyant sur la rive, de longueur supérieure { 300mm,

doivent être maintenues verticalement par un fil d’acier d’au moins 2,5mm de diamètre

ou tout autre dispositif évitant leur chute ;

- L’extrémité des porteurs, entretoises et des panneaux doit reposer sur la rive avec un

jeu, entre l’extrémité et le mur ou la pénétration, de 8 { 10mm ;

- Tous les accessoires reposant sur le plafond suspendu doivent être fixés rigidement sur

l’ossature du plafond ;

- Pour des surfaces supérieures à 15m² et pour tous les 15m² commencés, un double

contreventement pour chacune des deux directions, celle des porteurs et celle

perpendiculaire à ceux-ci, est mis en place.

8.3.2 Le traitement des interfaces

Les terminaux (grilles de ventilation, lumières, boîtiers, …) et les trappes constituent les

principales interfaces des faux plafonds, lors de la mise en œuvre.

Elles doivent être anticipées avant l’exécution des travaux, au moyen d’un calepinage de

l’ossature.

La mise en place des trappes impliquent, de plus, la réalisation d’un chevêtre.

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9 Le guide pratique de la plâtrerie en hospitalier

Le guide pratique est composé de 3 guides distincts :

- Tome I : les cloisons (Annexe n°1) ;

- Tome II : les gaines techniques et le désenfumage (Annexe n°2) ;

- Tome III : les plafonds suspendus (Annexe n°3).

La réalisation des guides s’est faite au fur et { mesure des recherches effectuées. Cependant,

il a fallu déterminer au début une mise en page qui devait être visuelle, colorée et permettant

une compréhension rapide et facile des guides.

Le tome I du guide pratique de la plâtrerie en hospitalier, sur les cloisons, a été le guide

« test » sur lequel une longue réflexion concernant l’organisation des parties, les repères

couleurs, la rédaction (qui se devait explicative mais pas trop dense). Il a donc été le plus long à

réaliser, d’autant plus que le sujet « cloisons » de la plâtrerie est le plus dense des trois sujets

traités.

Les tome II et III ont ensuite été réalisés sur la même base (mêmes parties et même mise en

page), ce qui a permis une plus rapide exécution de ces derniers.

Figure 143 : Premières de couverture des 3 guides

Page 82

10 Les compétences acquises au cours du PFE

Le travail, effectué durant mon projet de fin d’étude, m’a permis d’acquérir et d’enrichir

plusieurs compétences, que l’on peut classer en deux parties : des compétences générales

reflétant les qualités d’un ingénieur, et des compétences techniques vis-à-vis de sujets bien

précis.

Une grande partie de mon travail sur ces guides relève de recherches bibliographiques,

d’interprétation de documents et de croisement de données. Cela m’a permis de développer la

recherche d’informations et de me familiariser avec les outils de recherche et les bases de

données de DV Construction. Il est important, en tant qu’ingénieur, de savoir trouver une

information, en s’assurant de son authenticité et de sa validité.

Les nombreuses recherches, lectures et interprétations de normes, arrêtés et autres

guides, qui ont rythmées mon projet de fin d’études, m’ont permis d’améliorer ma capacité à

synthétiser. Au vue des quantités des documents, seuls les points les plus importants de chacun

devaient se retrouver dans les guides et être retranscris de manière simple, mais juste.

Ce fut donc également pour moi, un « exercice de style ». La rédaction de documents

technique fait partie du métier d’ingénieur ; ce stage m’a permis de m’y exercer, notamment

concernant les tournures de phrases mais aussi l’orthographe !

Divers points techniques ont, de plus, été abordés pour la réalisation du guide et m’ont

permis d’approfondir des connaissances vue lors de la formation { l’école. Je souhaite attirer

plus particulièrement l’attention sur l’acoustique, sujet sur lequel j’ai largement travaillé,

notamment pour élaborer les différents guides de choix. Grâce { des documents et { l’aide de ma

tutrice, je me suis formée sur les différents calculs acoustiques à mener, en relation avec le sujet.

Les échanges avec les différents chantiers en cours de réalisation, m’ont permis de

recenser divers problèmes et informations. L’exploitation de ces données a été essentielle à la

finalisation du guide et a été réalisé, en majeure partie, au travers de schémas. Ces échanges

m’ont permis de vérifier la conformité de mon guide par rapport aux ouvrages réalisés.

Le lot plâtrerie n’était, pour moi, qu’un vaste domaine dont je n’avais que très peu de

connaissances. Désormais, je pense pouvoir dire, { l’inverse, que très peu de points me sont

inconnus dans ce domaine.

J’apparais { présent compétente dans le domaine de la plâtrerie, tant au niveau des techniques

de mise en œuvre, des règlementations, des calculs, des différents termes employés que dans la

connaissance des différents produits existants chez les fournisseurs.

Cette compétence apparaît comme un atout dans le monde professionnel. Elle me

permettra d’exercer plus facilement la conduite de travaux de plâtrerie, ou de procéder plus

aisément { de la conception ou { des études de prix en corps d’état secondaires.

Cette période de stage m’a permis également de découvrir et de me familiariser avec

différents métiers et de développer des relations humaines. Pensant débuter ma carrière en

conduite en travaux, ce PFE m’a conforté dans mon idée, ayant pu observer le travail des équipes

techniques et celui des équipes travaux. Le stage de fin d’études pouvant être un « tremplin »

pour une première embauche, je pense qu’il est important de s’intégrer dans l’entreprise nous

accueillant et de s’intéresser { son fonctionnement. Ces quelques mois passés au sein de la

Direction Technique, ont permis mon intégration au sein de DV Construction.

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11 Conclusion

Le développement de cette étude, proposée par DV Construction, et soutenue par Bouygues Entreprise France Europe (BYEFE) a conduit { la réalisation d’un guide de trois tomes, sur la plâtrerie en milieu hospitalier. C’est la réponse { un besoin de capitalisation de l’information et de l’expérience, pour les projets hospitaliers, présents en grand nombre dans le groupe.

La réalisation de ce guide est l’aboutissement de nombreuses recherches, de lectures,

d’interprétation de documents techniques et de réflexions. Il est un condensé d’informations, d’explication mais aussi de détails d’exécution et de bonnes pratiques.

La conception ou la mise en œuvre des éléments constituant le lot plâtrerie n’est pas une

réelle difficulté. Il est cependant plus délicat d’être sûr de respecter les nombreuses règlementations mais il est surtout plus dur d’anticiper divers points techniques, causant généralement des difficultés lors de la mise en œuvre. Les cloisons, dont il est difficile de compter le nombre de solutions existantes, sont en interface avec une multitude d’éléments. Le désenfumage se doit d’être parfait au niveau de la mise en œuvre et dans le respect des règlementations. Enfin, les faux plafonds font apparaître une nouvelle notion : l’hygiène, qui doit pouvoir s’additionner avec le respect des exigences acoustiques dans certains cas.

Les hôpitaux sont règlementés par de nombreux documents. Ils comportent beaucoup de réseaux et des spécificités typiques (renfort pour main courante, cloisons plombées, …). Les types de locaux sont nombreux mais peuvent, pour certains, être standardisés.

Il aurait été judicieux de faire apparaître des estimations de prix (fourni ou fourni/posé) des solutions proposées par le guide de choix, afin de connaître la rentabilité de ces dernières. Néanmoins, par manque de temps, et ayant préféré approfondir les points techniques, aucun coût n’apparaît dans ce guide.

Ce guide, comme on peut le constater, est basé sur des règlementations. Il est donc daté,

ainsi que les normes utilisées, afin qu’il ne soit pas utilisé { mauvais escient. En effet, ce guide doit évoluer en même temps que les normes. Il pourra servir de base, après un changement de règlementations mais les différentes valeurs et choix décrits, dans celui-ci, devront être adaptés.

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Bibliographie [1] L’intégrale Placo : Guide de conception, Placo, Janvier 2008, 394p. [2] L’intégrale Placo : Guide de mise en œuvre, Placo, Juin 2008, 385p. [3] Le mémento – conforme au DTU 25.41 de Février 2008, Lafarge Plâtres, 2009, 208p. [En ligne]. Disponible sur : www.lafarge-platres.fr [4] Catalogue général, Knauf, 2010, 792p. [En ligne]. Disponible sur : www.knauf-batiment.fr [5] Cloisons Fermacell : Prescription et mise en œuvre, Xella Systèmes Construction Sèche, Avril 2009, 83p. [En ligne]. Disponible sur : www.fermacell.fr [6] Fermacell : Système cloisons : type de montages et performances, Xella Systèmes Construction Sèche, Mars 2010, 11p. [En ligne]. Disponible sur : www.fermacell.fr [7] Règlement de sécurité contre les incendies relatifs aux établissements recevant du public – Dispositions générales et commentaires de la commission centrale de sécurité, 22ème édition, Edition France Sélection, 2006, 447p. (ISBN : 2-85266-022-5) [8] Règlement de sécurité contre les incendies relatifs aux établissements recevant du public – Dispositions particulières du type U (Etablissements de soins), 13ème édition, Edition France Sélection, 30 juillet 2007, 46p. (ISBN : 978-2-85266-039-7) [9] MESSIER M., L’acoustique du bâtiment par l’exemple, Isolation et corrections acoustiques dans le neuf et l’ancien : 50 cas réels analysés et commentés – 2ème édition, Editions le Moniteur, 1994, 303p. (ISBN : 2-281-11142-3) [10] HAMAYON L. et SCHLECHT B., Isolation acoustique, Cours DESS, 1999/2000, 315p. [11] DAVIDOVICI V., Conception et réalisation d’hôpitaux en zone sismique, Dynamique Concept, 29 Mai 2007, 137p. [12] Guide des corps d’état secondaires, Quille, 2ème trimestre 2009 [13] Guide Veritas, Techniques de la construction – TOME 3 – Second-œuvre et équipements, Edition Collection Moniteur Référence Technique, Décembre 2007 [14] DTU 25.41 : Ouvrages en plaques de parement en plâtre, Edition AFNOR, Février 2008, 89p. [15] DTU 58.1 : Plafonds suspendus, Edition AFNOR, Décembre 2008, 34p. [16] DTU 21 : Exécution des ouvrages béton, Edition AFNOR, Mars 2004, 26p. [17] Cahier CSTB n°3567 : Classement des locaux en fonction de l’exposition à l’humidité des parois et nomenclature des supports pour revêtements muraux intérieurs, Mai 2006, Edition CSTB [18] Norme NF EN 520 + A1 : Plaques de plâtre : définition, spécification et méthodes d’essai, Edition AFNOR, Novembre 2009, 49p.

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[19] Norme NF EN 13964 : Plafonds suspendus : exigences et méthodes d’essai, Edition AFNOR, Septembre 2004, 75p. [20] Norme NF EN 13964/A1 : Plafonds suspendus : exigences et méthodes d’essai, Edition AFNOR, Avril 2007, 15p. [21] Norme NF EN 14190 : Produits de transformation secondaire de plaques de plâtre : définitions, exigences et méthodes d’essai, Edition AFNOR, Décembre 2005, 30p. [22] Norme NF EN 14246 : Eléments en plâtre pour plafonds suspendus : définitions, spécifications et méthodes d’essai, Edition AFNOR, Août 2006, 30p. [23] Norme NF S 31-080 : Acoustique – Bureaux et espaces associés, Edition AFNOR, Janvier 2006, 18p. [24] Norme NF C15-160 et NF C15-160 ADD1 : Installations pour la -production et l’utilisation de rayons X – Règles générales, Edition AFNOR, Novembre 1975 (Additif : Septembre 1984), 28p. [25] Norme NF C15-161 : Installations pour la production et l’utilisation de rayons X – Règles particulières pour les installations de radiodiagnostic médical et vétérinaire (sauf dentaire) , Edition AFNOR, Décembre 1990, [26] Arrêté du 25 avril 2003 : relatif à la limitation du bruit dans les établissements de santé, Ministère de l’écologie et du développement durable, Avril 2003, 4p. [27] Arrêté du 21 novembre 2002 : relatif à la réaction au feu des produits de construction et d’aménagement, Journal Officiel de la République Française, 15p. [28] Arrêté du 22 mars 2004 : relatif à la résistance au feu des produits, éléments de construction et d’ouvrages , Journal Officiel de la République Française, 16p. [29] Référentiel du CSTB, pour la qualité environnementale des bâtiments – Etablissements de santé – Version 1, Edition CSTB, Février 2008, 193p. [30] Fiche conseil du Syndicat National des Industries de Plâtre n°5, Résistance au feu des ouvrages : traversées de cloisons, Les industries du plâtre, Avril 2005, 4p. [31] Guide NF DTU 25.41, L’essentiel à connaître et à appliquer, Les Industries du Plâtre, 2008, 7p.