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Guide pratique pour une sensibilisation réussie

Guide pratique pour une sensibilisation réussie - who.int · Depuis fort longtemps, plusieurs idées fausses font que l’on n’accorde pas toute table des matières l’importance

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Guide pratique pour une sensibilisation réussie

  

table des matières

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Depuis fort longtemps, plusieurs idées fausses font que l’on n’accorde pas toute l’importance voulue aux cardiopathies, aux accidents vasculaires cérébraux, au cancer et à d’autres maladies chroniques.

L’épidémie mondiale de maladies chroniques a été largement ignorée ou sous-estimée par rapport à d’autres problèmes de santé. Pour redresser la situation et favoriser l’action à tous les niveaux, il est essentiel de mener une action de sensibilisation.

Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où surviennent 80 % des décès dus aux maladies chroniques, les hommes et les femmes développent des affections chroniques et en meurent plus jeunes que dans les pays à revenu élevé. En Chine, en Inde ou en Fédération de Russie, les décès prématurés devraient coûter des milliards de dollars dans les dix années à venir.

Il est possible de renverser la tendance. Une baisse du nombre de décès dus aux maladies chroniques de 2 % supplémentaires par an au niveau mondial – par rapport à l’évolution prévue si la négligence perdure – permettrait de sauver 36 millions de vie au cours des dix prochaines années.

La plupart des pays qui sont parvenus à réduire de façon marquée la charge de morbidité attribuable aux maladies chroniques ont appliqué des approches globales et intégrées englobant à la fois la prévention et la lutte, tenant compte des risques et comportant une stratégie commune à plusieurs maladies chroniques.

La sensibilisation sera plus efficace si les différents groupes s’intéressant aux maladies chroniques s’unissent pour faire passer les mêmes messages et pour appeler à une action commune. En parlant d’une seule voix pour dire haut et fort qu’une action globale et intégrée peut mettre un terme à l’épidémie mondiale de maladies chroniques, les parties engagées dans la sensibilisation peuvent provoquer un réel changement. Le nombre fait la force.

En matière de maladies chroniques, la sensibilisation est essentielle pour contrer les idées fausses, faire naître un engagement pour agir et mettre un terme à l’épidémie mondiale. Le présent manuel montre la voie à suivre.

’’‘‘SanS une action politique concertée etcoordonnée, leS progrèS accompliS danS la lutte contre leS maladieS infectieuSeS Seront réduitS à néant lorSqu’une nouvelle vague de maladieS évitableS

engloutira leS pluS vulnérableS.

avant-propoSRichaRd hoRton, RédacteuR en chef, The LanceT

avant-propos

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IntroductIon‘‘ nous avons des devoIrs à l’égard de tous les cItoyens du monde, en partIculIer les personnes les plusvulnérables, et tout spécIalement les enfants, à quI l’avenIr appartIent.’’Déclaration Du Millénaire Des nations unies

IntroDUCtIon

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DéFINIR LA SITUATION‘‘ ’’

NOUS Ne pOUvONS pAS NOUS peRmeTTRe De DIRe : “ATTAqUONS-NOUS D’AbORD à D’AUTReS mALADIeS– Le vIH/SIDA, Le pALUDISme, LA TUbeRcULOSe –, eNSUITe NOUS NOUS OccUpeRONS DeS mALADIeS

cHRONIqUeS”. SI NOUS ATTeNDONS Ne SeRAIT-ce qUe DIx ANS, NOUS cONSTATeRONS qUe LepRObLème S’eST AggRAvé eT qU’IL FAUDRA DAvANTAge De ReSSOURceS pOUR Le RéSOUDRe.

Olesegun ObasanjO, Président de la réPublique fédérale du nigéria

1e partIE DÉFInIr La sItUatIon

‘‘ ’’Ne doutez jamais qu’uN petit Nombre d’iNdividus coNscieNts et eNgagés puisse

chaNger le moNde. c’est même de cette façoN que cela s’est toujours produit.Margaret Mead, anthropologue

fiXer le but et les objectifs

14 15

2e partIE FIXEr LE BUt Et LEs oBJECtIFs

18 19

définir lespublics ciblesQui A l’AuTOriTé eT l’influence nécessAires pOur fAire cHAnGer les cHOses ?

‘‘’’

Au débuT, On vOusiGnOre, ensuiTe On vOusridiculise, puis On vOus

pOursuiT, finAlemenTvOus GAGnez.MahatMa GaNDhI

3e partIE DÉFInIr LEs pUBLICs CIBLEs

22 23

CONCEVOIR LES PRI NCIPAUX MESSAGESà FAIRE PASSER AUP RèS DU PUBLIC CIBLE

‘‘ ’’SI NOUS INVEStISSIONS AUtANt DANS LA COMMUNICAtION DES MESSAGES qUE NOUS SOUhAItONS FAIRE PASSER qUE DANS L’éLABORAtION DE NOS PRINCIPES DIRECtEURS, DES MILLIONS DE VIES POURRAIENt êtRE SAUVéES.

EtiEnnE KRUG, Directeur Du Département prévention De la violence et Des traumatismes, organisation monDiale De la santé

4e partIE ConCEvoIr LEs prInCIpaUX MEssaGEs À FaIrE passEr aUprÈs DU pUBLIC CIBLE

METTRE AU POINT ET APPLIQUERUN PLAN DE SENSIBILISATION

‘‘ ’’LE BUT MONDIAL EN MATIèRE DE PRévENTION DES MALADIES chRONIQUES POURRA êTRE ATTEINT

SI ON REcOURT AUx INTERvENTIONS ExISTANTES DANS LE cADRE D’UNE APPROchE INTégRéE .Dr AnbumAni rAmADOSS, Ministre de la santé et de la Protection

de la FaMille du GouverneMent indien

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5e partIE MEttrE aU poInt Et appLIQUEr Un pLan DE sEnsIBILIsatIon

SUSCITER L’INTé RêT DES MéDIAS‘‘ ’’

LA CoMMUNICATIoN EST ENCoRE TRop SoUvENT CoNSIDéRéE CoMME INUTILEoU SUpERfLUE ALoRS qUE, DE NoS joURS, ELLE EST AbSoLUMENT INDISpENSAbLE.

Mark Malloch BrownVice-Secrétaire général de l’OrganiSatiOn deS natiOnS UnieS

38 39

6e partIE sUsCItEr L’IntÉrÊt DEs MÉDIas

SUIVI, éVALUAT IOn eTInSTrUmenTS UTILeS

William H. FOEGEProfesseur honoraire

de santé internationale, emory university Gates fellow, fondation Bill et melinda Gates

‘‘ ’’PeU ImPOrTe de SAVOIr Où On eST qUAnd On y eST mAIS IL eST bIen

UTILe de SAVOIr Où L’On Se TrOUVe SI On VeUT ALLer AILLeUrS.

46 47

7e partIE sUIvI, ÉvaLUatIon Et InstrUMEnts UtILEs

Catalogage à la source: Bibliothèque de l’oMs

Halte à l’épidémie mondiale de maladies chroniques : guide pratique pour une sensibilisation réussie.

1.Maladie chronique - prévention et contrôle. 2.Défense malade. 3.Mass média. 4.Manuel.

I.Organisation mondiale de la Santé.

ISBN 92 4 259446 6 (NLM classification: WT 500)

ISBN 978 92 4 259446 1

rédacteur en chef : JoAnne Epping-Jordan, Organisation mondiale de la Santé

Mise au point et coordination du projet : Alexandra Touchaud, Organisation mondiale de la Santé

Équipe chargée du projet: Young Ae Chu, Jane McElligott, Organisation mondiale de la Santé

appui administratif : Mary Castillo, Organisation mondiale de la Santé

Mise en forme rédactionnelle : Leo Vita-Finzi, Organisation mondiale de la Santé

Conception : Reda Sadki

Coordination de l’impression : Raphaël Crettaz

L’auteur du manuel Halte à l’épidémie mondiale de maladies chroniques : guide pratique pour une sensibilisation réussie est Richard Bunting (Communications & Campaigns International).

pour plus d’information sur cette publication et sur la lutte contre les maladies chroniques ou leur prévention, contacter le :Département Maladies chroniques et promotion de la santé

Organisation mondiale de la Santé

1211 Genève 27 (Suisse)

Courriel : [email protected]

Site web : www.who.int/chp

Cette publication a pu voir le jour grâce au soutien financier généreux de l’Agence de santé publique

du Canada.

© organisation mondiale de la santé 2006Tous droits réservés. Il est possible de se procurer les publications de l’Organisation mondiale de la Santé auprès des Editions de l’OMS, Organisation mondiale de la Santé, 20 avenue Appia, 1211 Genève 27 (Suisse) (téléphone : +41 22 791 3264 ; télécopie : +41 22 791 4857 ; adresse électronique : [email protected]). Les demandes relatives à la permission de reproduire ou de traduire des publications de l’OMS - que ce soit pour la vente ou une diffusion non commerciale - doivent être envoyées aux Editions de l’OMS, à l’adresse ci-dessus (télécopie : +41 22 791 4806 ; adresse électronique : [email protected]).Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.La mention de firmes et de produits commerciaux ne signifie pas que ces firmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les dispositions voulues pour vérifier les informations contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, l’Organisation mondiale de la Santé ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.Imprimé en Suisse.

À propos de l’oMs, de la sensibilisation et des Maladies chroniques

L’OMS a vocation à faire connaître les problèmes de santé publique et les solutions qu’il est possible d’y apporter. Elle propose des conventions, des accords et des règlements ; elle contribue à sensibiliser l’opinion publique et à promouvoir des normes internationales.

Le Département Maladies chroniques et promotion de la santé de l’OMS dirige la lutte mondiale contre les maladies chroniques et l’action en faveur de la santé pour que le monde soit un jour libéré des maladies chroniques évitables. www.who.int/chp/en/

observations et suggestionsMerci de faire part de vos activités de sensibilisation, de vos observations sur le présent ouvrage ou de vos demandes de renseignements à l’adresse suivante : [email protected].

annEXE 1 ÉLÉMEnts À prEnDrE En ConsIDÉratIon sELon LE pUBLIC vIsÉ

annEXE 2 MEssaGEs DE L’oMs sUsCEptIBLEs D’ÊtrE aDaptÉs À DEs pUBLICs spÉCIFIQUEs

annEXE 3 EvEntUELs portEUrs DU MEssaGE En FonCtIon DU pUBLIC CIBLE

  

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Depuis fort longtemps, plusieurs idées fausses font que l’on n’accorde pas toute l’importance voulue aux cardiopathies, aux accidents vasculaires cérébraux, au cancer et à d’autres maladies chroniques.

L’épidémie mondiale de maladies chroniques a été largement ignorée ou sous-estimée par rapport à d’autres problèmes de santé. Pour redresser la situation et favoriser l’action à tous les niveaux, il est essentiel de mener une action de sensibilisation.

Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où surviennent 80 % des décès dus aux maladies chroniques, les hommes et les femmes développent des affections chroniques et en meurent plus jeunes que dans les pays à revenu élevé. En Chine, en Inde ou en Fédération de Russie, les décès prématurés devraient coûter des milliards de dollars dans les dix années à venir.

Il est possible de renverser la tendance. Une baisse du nombre de décès dus aux maladies chroniques de 2 % supplémentaires par an au niveau mondial – par rapport à l’évolution prévue si la négligence perdure – permettrait de sauver 36 millions de vie au cours des dix prochaines années.

La plupart des pays qui sont parvenus à réduire de façon marquée la charge de morbidité attribuable aux maladies chroniques ont appliqué des approches globales et intégrées englobant à la fois la prévention et la lutte, tenant compte des risques et comportant une stratégie commune à plusieurs maladies chroniques.

La sensibilisation sera plus efficace si les différents groupes s’intéressant aux maladies chroniques s’unissent pour faire passer les mêmes messages et pour appeler à une action commune. En parlant d’une seule voix pour dire haut et fort qu’une action globale et intégrée peut mettre un terme à l’épidémie mondiale de maladies chroniques, les parties engagées dans la sensibilisation peuvent provoquer un réel changement. Le nombre fait la force.

En matière de maladies chroniques, la sensibilisation est essentielle pour contrer les idées fausses, faire naître un engagement pour agir et mettre un terme à l’épidémie mondiale. Le présent manuel montre la voie à suivre.

’’‘‘ sans une action politique concertée et coordonnée,   les progrès accomplis dans la lutte contre   les maladies infectieuses seront réduits à néant  lorsqu’une nouvelle vague de maladies évitables   engloutira les plus vulnérables. 

avant-proposRichaRd hoRton, RédacteuR en chef, The LanceT

  

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introd uction‘‘  nous avons des devoirs à l’égard de tous les citoyens  du monde, en particulier les  personnes les plus   vulnérables, et tout spécialement les enfants, à qui   l’avenir appartient.’’déclaRation du MillénaiRe des nations unies

  

Ce rapport est disponible sur le CD/DvD qui se trouve dans le dossier multimédia joint à la présente publication. Il est également possible de le télécharger à l’adresse suivante : www.who.int/chp/chronic_disease_report/en/

Définition de l’action globale et intégréeaction globale : ensemble de mesures visant à réduire les risques dans l’ensemble de la population moyennant des stratégies destinées aux personnes à haut risque ou déjà malades. Il peut s’agir, par exemple, d’associer une augmentation des taxes sur les produits du tabac à des services d’aide au sevrage tabagique.

action intégrée : mesures axées sur les facteurs de risque courants, communs à plusieurs maladies (tabagisme, régime alimentaire malsain et sédentarité), associées au traitement de différentes maladies. Il peut s’agir, par exemple, de proposer, à un large éventail de patients, une formation à la prise en charge autonome – pour les aider à abandonner les comportements à risque et/ou à faire face à leur maladie.

Ce module est disponible auprès du Département

Maladies chroniques et promotion de la santé

de l’oMs [email protected]

et en ligne, à l’adresse suivante :

www.who.int/chp/en

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques� �

Raison d’êtRe de ce ManuelLes maladies chroniques sont une épidémie mondiale : les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux (maladies cardio-vasculaires), le cancer, les affections respiratoires chroniques, le diabète et la déficience visuelle ou auditive provoquent, au total, 17 millions de décès par an, ce qui en fait la première cause de décès dans le monde. Les maladies chroniques précipitent les gens qui en sont atteints dans une spirale d’appauvrissement et minent le développement économique de nombreux pays.

Environ 80 % des décès consécutifs aux maladies chroniques surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où vit la majorité de la population mondiale. Ces maladies touchent presque autant les hommes que les femmes et un quart des personnes qui en meurent ont moins de 60 ans.

Si l’on ne fait rien, le nombre de décès attribuables aux maladies chroniques augmentera de 17 % d’ici 2015.

Malgré ce panorama extrêmement sombre, on dispose déjà des connaissances scientifiques permettant de lutter contre les maladies chroniques et de les prévenir, et il est possible de mettre en œuvre des mesures efficaces et peu onéreuses.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a montré qu’une réduction supplémentaire de 2 % par an du nombre de décès dus aux maladies chroniques d’ici 2015 permettrait de sauver 36 millions de vies. Le rapport de l’OMS intitulé Prévention des maladies chroniques : un investissement vital, présenté en octobre 2005, révèle toute l’ampleur du problème et propose une approche positive.

Une action globale et intégrée permet de faire de grands progrès dans la lutte contre les maladies chroniques (voir en marge).

il faut sensibiliseR les décideuRs pouR les peRsuadeR :

que la lutte contre les maladies chroniques et la promotion de santé méritent d’investir davantage aux niveaux national et local ;qu’une action résolue entraîne des bénéfices importants pour un coût raisonnable. Si 36 millions de vies étaient sauvées au cours des dix prochaines années, le bénéfice économique pour les pays serait énorme.

Ce manuel est un guide et un outil pratique destiné à toutes les personnes qui mènent une action de sensibilisation, quels que soient leur profession et le milieu dans lequel elles évoluent : employés des ministères, membres d’une association professionnelle ou d’une organisation non gouvernementale, professionnels de la santé, journalistes, membres d’associations de consommateurs ou de patients, ou tout simplement personne intéressée par le sujet.

Bien que ce manuel concerne la lutte contre les maladies chroniques et leur prévention, les principes fondamentaux d’une sensibilisation efficace présentés ici peuvent être appliqués avec profit dans d’autres domaines de la santé, par exemple la promotion de la santé.

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Mode d’eMploi du ManuelVous serez guidé au fil des étapes conduisant à l’élaboration de votre propre stratégie, selon votre situation :

Définir la situation.

Fixer le but et les objectifs.

Définir les publics cibles.

Concevoir les principaux messages à faire passer auprès du public cible.

Mettre au point et appliquer un plan de sensibilisation.

susciter l’intérêt des médias.

suivi, évaluation et instruments utiles.

Le présent manuel fait partie d’un dossier complet de sensibilisation à la prévention des maladies chroniques, qui comprend aussi d’autres éléments (instruments, iconographie, informations diverses), également fournis (voir la liste complète à la 7e partie).

1.2.3.4.5.6.7.

conseilinformations pour vous aider à commencer

la sensibilisation en pratiqueexemples concrets d’actions de sensibilisation autour des maladies chroniques 

moduleélément présent dans le module

cd/dvdélément présent sur le cd/dvd

wwwen ligne, vous pouvez obtenir plus d’informations  et télécharger les documents dont vous avez besoin

vous trouverez tout au long du manuel des pictoGraMMes qui vous aideront À Mieux exploiter le Module.

introduction

Il est possible de sauver 36 millions de vies d’ici 2015.

  

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définir la situation‘‘ ’’  nous ne pouvons pas nous permettre de dire :  “attaquons-nous d’abord à d’autres maladies   – le vih/sida, le paludisme, la tuberculose –,  ensuite nous nous occuperons des maladies      chroniques”. si nous attendons ne serait-ce  que dix ans, nous constaterons que le   problème s’est aggravé et qu’il faudra  davantage de ressources pour le résoudre.

olesegun obasanjo, PRésident de la RéPublique fédéRale du nigéRia

  

facteuR de Risque évitablesLa plupart des maladies chroniques sont dues à un petit nombre de facteurs de risque connus, dont les trois plus importants sont :

le tabagisme,un régime alimentaire malsain,la sédentarité.

Ces facteurs de risque sont de plus en plus présents à l’échelle mondiale. La consommation d’aliments riches en graisses et en sucre et la sédentarité sur le lieu de travail et en dehors augmentent. Un milliard de personnes sont obèses ou présentent une surcharge pondérale – si aucune mesure n’est prise immédiatement, on en comptera probablement plus d’un milliard et demi en 2015.

La mondialisation et l’urbanisation contribuent fortement à cette situation. La commercialisation et la consommation de produits du tabac et d’aliments riches en graisses, en sel et en sucre sont des conséquences négatives de la mondialisation. L’urbanisation croissante pousse également les gens à consommer des produits mauvais pour leur santé et à faire moins d’exercice.

»»»

la chaRte de bangkok – une nécessaiRe appRoche MultisectoRielleLa Charte de Bangkok pour la promotion de la santé à l’heure de la mondialisation a été adoptée en août 2005 par les participants à la Sixième Conférence mondiale sur la promotion de la santé.

La Charte expose les principaux défis à relever, ainsi que les mesures et les engagements nécessaires pour préserver la santé publique à l’heure de la mondialisation. Elle propose une nouvelle orientation de la promotion de la santé et préconise à cet égard la cohérence des politiques, l’investissement et la création de partenariats avec les pouvoirs publics, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé.

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques�2 �3

une Menace MondialeLa progression rapide des maladies chroniques représente une grave menace pour le developpement mondial. Les maladies chroniques sont aujourd’hui la première cause de décès dans le monde. Il faut agir immédiatement.

Aucun secteur de la société ne peut à lui seul faire face au problème et trouver des solutions. Les pouvoirs publics, le secteur privé, la société civile et les communautés locales doivent collaborer.De nombreux faits tendent à prouver que certaines mesures efficaces et peu onéreuses à appliquer, telles que la réduction de la quantité de sel dans les aliments industriels ou l’amélioration des repas servis dans les cantines scolaires, ont rapidement un effet bénéfique sur la santé. On peut aussi opter pour une augmentation des taxes sur les produits du tabac, dont on a démontré qu’elle fait baisser la consommation et augmenter les recettes de l’Etat – en taxant à 50 % du prix de vente au détail les produits du tabac, l’Afrique du Sud a, depuis 1994, multiplié par deux les recettes fiscales engendrées par la vente de ces produits alors qu’elle a observé parallèlement une baisse de 33 % de leur consommation.

définition du pRoblèMeLes dirigeants nationaux et les spécialistes internationaux de la santé publique doivent adopter d’urgence une nouvelle approche des maladies chroniques. Une action globale et intégrée s’appuyant sur les connaissances existantes permet d’obtenir de bons résultats pour un coût raisonnable. Dans plusieurs pays, elle a permis d’améliorer notablement l’espérance et la qualité de vie de la population d’âge moyen et des personnes âgées.

Ces trente dernières années, la baisse du nombre de décès consécutifs aux cardiopathies a pu atteindre 70 % en Australie, au Canada, aux Etats-Unis d’Amérique et au Royaume-Uni. Les pays à revenu intermédiaire ont également fait des progrès importants : dans les années 1990, la Pologne a enregistré pour la première fois de son histoire non plus une augmentation mais une baisse des décès par cardiopathie, de 10 % par an chez les personnes de moins de 45 ans et de 6 % par an chez celles de moins de 65 ans ; c’est l’une des baisses les plus spectaculaires jamais enregistrées en Europe. Selon les estimations, entre 1970 et 2000, le nombre de décès par maladies cardio-vasculaires évités s’établit à 14 millions aux Etats-Unis d’Amérique et à 3 millions au Royaume-Uni.

Les autres pays, notamment ceux à revenu faible ou intermédiaire, doivent maintenant s’efforcer de suivre la même voie. Examinez la situation dans votre pays :

Existe-t-il des politiques et programmes de santé en faveur de la lutte contre les maladies chroniques ? Sont-ils globaux et intégrés ?Faut-il combler certaines lacunes ?

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déFinir la situation

Consultez la stratégie mondiale de l’oMs pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé : www.who.int/dietphysicalactivity/en/ et la Convention-cadre de l’oMs pour la lutte antitabac : www.who.int/tobacco/en

voir : www.who.int/healthpromotion/confereances/6gchp/bangkok_charter/en/

pauvreté et Maladies chroniques80 % des décès consécutifs à une maladie chronique surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où vit la majorité de la population mondiale.L’impact de cette épidémie, qui passe inaperçue, est de plus en plus fort.Les maladies chroniques et la pauvreté s’entretiennent mutuellement dans un cercle vicieux. Les maladies chroniques freinent le développement économique et les plus démunis, qui sont aussi plus vulnérables, sont davantage exposés aux risques et ont plus difficilement accès aux services de santé.

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‘‘ ’’  ne doutez jamais qu’un petit nombre   d’individus conscients et engagés puisse   changer le monde. c’est même de cette   façon que cela s’est toujours produit.

MaRgaRet Mead, anthRopologue

fixer le but et les objectifs

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pour atteindre votre but, fixez d’abord

des objectifs sMart (spécifiques, mesurables, réalisables, réalistes et inscrits dans un calendrier). servez-vous de ce que vous avez acquis pour progresser.

La 3e partie du rapport de

l’oMs intitulé Prévention des maladies chroniques : un investissement vital (pages 88–119) présente des

informations détaillées sur les stratégies permettant d’obtenir

rapidement des résultats et passe en revue les mesures efficaces. www.who.int/chp/chronic_disease_report/contents/en/index.html

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques�� ��

coMMent fixeR le but et les objectifs ?La sensibilisation consiste simplement à influencer les gens pour provoquer un changement. Elle est essentiellement fondée sur une bonne communication stratégique : il faut rendre les gens attentifs à la nécessité de lutter contre les maladies chroniques et tout faire pour qu’ils agissent en conséquence.

Il faut fixer un but clair à long terme et définir des objectifs SMART (spécifiques, mesurables, réalisables, réalistes et inscrits dans un calendrier) dès le début de votre action de sensibilisation. Le plan doit ensuite être conçu pour atteindre le but et les objectifs.

Lorsque vous définissez le but et les objectifs, envisagez les ouvertures et les obstacles immédiats. Tenez compte, par exemple :

du contexte général, y compris des possibilités, des obstacles, de la prise de conscience de l’opinion publique et de la propension au changement ;des politiques ou des mesures spécifiques dont vous souhaitez l’application, par exemple : augmentation des taxes sur le tabac, campagne d’information dans les médias, interdiction de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage, interdiction de la consommation de tabac, réglementation du marketing destiné aux enfants, mesures de lutte contre l’obésité chez l’enfant ;des inégalités éventuelles entre riches et pauvres et entre système public et système privé de santé.

Après avoir repéré les ouvertures et des obstacles, vous pouvez structurer votre action de sensibilisation en conséquence et choisir la meilleure manière de parvenir à vos fins. Ainsi, si le soutien est faible, vous devrez peut-être, dans un premier temps, solliciter l’appui de groupes ou d’individus influents qui, à leur tour, sensibiliseront les décideurs.

Vous pouvez aussi choisir de combattre les idées fausses les plus répandues qui, selon vous, représentent un obstacle à la sensibilisation.

Vous devez aussi tenir compte des ressources dont vous disposez et, si elles sont limitées, fixer des objectifs très précis, ciblés et réalisables.

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but à long teRMeIl s’agit du but ultime auquel vous souhaitez parvenir. Le but de l’OMS à long terme est de sauver 36 millions de vies d’ici 2015, moyennant une baisse supplémentaire de 2 % par an du nombre de décès dus aux maladies chroniques.

objectifs à couRt teRMePrenez le temps de fixer des objectifs clairs et spécifiques qui vous permettront d’atteindre progressivement votre but à long terme. L’efficacité de votre action dépendra de la bonne définition et de la spécificité des objectifs, qui doivent être :

ambitieux mais réalistes et réalisables, ce qui est capital en termes d’efficacité et vous permettra d’appuyer votre action sur les succès déjà remportés et de garder le même élan ;adaptés à votre situation ;graduels et novateurs. La lutte contre les maladies chroniques, telle qu’elle a été envisagée jusqu’à présent, s’est révélée inefficace – il faut maintenant se tourner vers une approche nouvelle et intégrée.

l’union fait la foRceDes milliers d’opinions exprimées isolément peuvent être ignorées ou considérées comme peu sérieuses, mais en s’unissant pour parler d’une seule voix, il est possible de faire vraiment changer les choses.

Les personnes s’occupant des maladies chroniques en général ou ne s’intéressant qu’à certaines maladies chroniques seulement, les membres d’ONG, les malades, leurs familles ou des groupes communautaires peuvent faire passer le message suivant : « une action globale et intégrée permet de mettre un terme à l’épidémie mondiale de maladies chroniques ».

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la sensibilisation en pratiqueBien que les maladies chroniques provoquent des millions de décès,

relativement peu de mesures ont été prises – alors que tant de vies pourraient

être si facilement sauvées pour un coût modeste. L’oMs souhaite changer la perception des

maladies chroniques et bien faire comprendre les problèmes qui s’y rattachent.

pour tenter d’y parvenir, l’organisation a choisi de contrecarrer les idées fausses qui font

obstacle à la sensibilisation – la lutte contre les maladies chroniques coûte trop cher, les

maladies chroniques touchent surtout les personnes âgées. Cette approche permet peut-être

de présenter les problèmes sous un nouveau jour, sans porter de jugement.

voir Prévention des maladies chroniques : un investissement vital, pages 8–21

www.who.int/chp/chronic_disease_report/contents/en/index.html

voir le film de l’oMs sur les maladies chroniques :

www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/video/en/index.html

fixer le but et les obJectiFs

la sensibilisation en pratiquevIsIon 2020 : le droit à la vue est une initiative mondiale de l’organisation

mondiale contre la cécité, de l’organisation mondiale de la santé et d’une coalition d’onG internationales. a long terme, vIsIon 2020 a pour but d’éliminer la cécité évitable afin de donner à tous, dans le monde entier, le droit à la vue. Ce programme est appliqué dans le cadre global des activités de l’oMs en faveur de la lutte

contre l’épidémie mondiale de maladies chroniques.

voir www.v2020.org

specific

Measurable

achievable

realistic

time-bound

  

�� ��

définir les   publics ciblesqui a l’autorité et l’influence nécessaires   pour faire changer les choses ?

‘‘’’

au début, on vous ignore, ensuite on vous ridiculise, puis on vous 

poursuit, finalement vous gagnez. MahatMa gandhi

  Lors de l’élaboration de votre plan de sensibilisation, vous

devez avant tout prendre le temps de définir votre public cible. a qui s’adresser pour atteindre vos objectifs ? Qu’est-ce qui motivera et poussera votre cible à agir ?

Concentrez-vous sur un seul de vos objectifs. Dressez

la liste des décideurs qui permettraient de l’atteindre. Faites ensuite la liste des principaux groupes ou individus qui ont une influence sur ces décideurs. vous pouvez alors déterminer quel est le meilleur intermédiaire pour parvenir à votre objectif : il s’agit d’atteindre les décideurs les plus hauts placés par l’intermédiaire de la personne qui a le plus d’influence sur eux. procéder ainsi permet d’avoir une idée plus claire de la situation, même si, en réalité, la procédure choisie en théorie peut se révéler difficile à appliquer et il faudra peut-être se tourner vers d’autres solutions.

Il est impossible de mobiliser les gens si on ne les invite pas

à s’impliquer activement. après avoir été informés des différents problèmes qui se posent, beaucoup de gens veulent connaître les solutions. Mobiliser les gens, c’est leur demander de participer à la recherche d’une solution. Cela permet de susciter un engagement.

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques20 2�

coMMent définiR le public cible ?Pour une action de sensibilisation, les deux principaux publics sont généralement :

Les décideurs, auxquels il faut s’adresser en priorité (qui sont les individus ou les groupes en mesure de prendre les décisions qui vous intéressent ?)les personnes ou groupes qui ont une influence sur les décideurs, vers qui vous vous tournerez en second lieu.

Plus le public cible sera défini précisément plus la communication sera efficace. Tous les publics ne seront pas sensibilisés autant les uns que les autres aux maladies chroniques : certains pourront prendre immédiatement une part active à la prévention et à la lutte alors que d’autres devront être d’abord informés des différents problèmes qui se posent. Il faut les cibler différemment selon le temps et les ressources dont vous disposez.

obstacles et ouveRtuRes Examinez le contexte politique et les ouvertures et les obstacles qui peuvent se présenter, compte tenu de votre but est de vos objectifs :

Dans quelle mesure le grand public est-il sensibilisé aux questions relatives aux maladies chroniques ?Les pouvoirs publics doivent-ils être persuadés qu’il existe un large soutien populaire en faveur d’une action, ou des bénéfices économiques d’une action intégrée contre les maladies chroniques, ou encore des avantages politiques que d’autres pays ayant pris des mesures ont obtenus ? Suffira-t-il de s’adresser directement aux décideurs ou faudra-t-il aussi s’adresser à des individus ou à des groupes influents ?Mis à part le ministère de la santé, quels autres ministères peuvent apporter une contribution ? Par exemple, le ministère de l’éducation peut-il prendre des mesures pour améliorer les repas servis dans les cantines scolaires ? Le ministère de l’environnement et le ministère des transports peuvent-il prendre des mesures afin d’améliorer l’environnement bâti ? Sera-t-il plus efficace de le collaborer avec les autorités municipales et locales ou avec les autorités nationales ?Dans quelle mesure les médecins et les professionnels de la santé, qui ont souvent une grande influence, luttent-ils activement contre les maladies chroniques ?Quelle est l’influence des médias ? Quels sont les moyens d’information vers lesquels le public cible se tourne le plus souvent : Internet, la télévision, la radio ou la presse ?Le secteur privé a-t-il une influence dans le domaine des maladies chroniques ?

Pour atteindre votre public, il est capital de le comprendre. Pour le pousser à agir, il faut tenir compte de ses motivations, de ses intérêts et des informations dont il a besoin. Posez-vous les questions suivantes :

Qu’est-ce qui l’amène à prendre une décision ? Comment communiquer pour l’aider à prendre une décision ?Comment établir une relation mutuellement bénéfique avec votre public cible ?Pour plus d’informations sur les publics cibles et les éléments à prendre en considération, voir l’annexe 1.

décideuRs potentielsDans le domaine des maladies chroniques, les décideurs appartiennent généralement à l’une des catégories suivantes :

L’État (ministères et parlement). Par exemple :présidents et premiers ministres,ministres de la santé et leurs adjoints,responsables du budget (par exemple, cabinet, ministères des finances et de la planification),ministres ayant d’autres portefeuilles, et leurs adjoints, (par exemple, ministres de l’éducation, des transports et/ou de l’agriculture).

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Donateurs/organismes de financement en faveur des pays à revenu faible ou intermédiaire.Employeurs du secteur privé, par exemple entreprises nationales et locales, associations à but commercial, multinationales.Dirigeants communautaires.onG ayant le pouvoir de prendre des mesures.

gRoupe ou individus influentsLes individus et les groupes susceptibles d’influer sur les décideurs et de s’associer à votre campagne sont :

la société civile : organisations et groupes officiels ou non, ONG, groupes confessionnels ;les leaders d’opinion : dirigeants communautaires et dirigeants d’entreprises, auteurs, militants, chefs religieux, médias ;les personnalités du monde du spectacle ou du sport ;les enseignants, les professeurs et les chercheurs ;les associations de consommateurs, par exemple, associations de patients, groupes de soutien aux malades ou associations de familles ;les professionnels de la santé.

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la sensibilisation en pratiqueDans le cadre d’une action de sensibilisation visant à inciter les pays d’amérique latine et

des Caraïbes à renforcer leurs programmes de lutte contre le cancer du col de l’utérus, l’organisation panaméricaine de la santé (le Bureau régional de l’oMs pour les amériques) a organisé une série d’ateliers dont le but était de nouer des alliances entre les pays et les parties intéressées et de créer un forum pour l’échange d’informations techniques. plus de 300 parties intéressées, dont des ministères de la santé, des onG, des organismes internationaux et des associations médicales et professionnelles y ont pris part. Elles ont convenu de mesures concrètes à prendre afin d’améliorer les programmes sanitaires nationaux et locaux : formation du personnel de santé, création d’un groupe consultatif en faveur d’une augmentation des investissements et stratégies de communication pour sensibiliser les professionnels et le grand public aux conséquences de ce cancer.

définir les publics ciblés

le Rôle cRucial des MinistèRes de la santéLes ministères de la santé peuvent entreprendre des actions de sensibilisation directement, ou indirectement en soutenant des organisations qui se chargent de la sensibilisation. Ils s’attachent souvent à persuader d’autres décideurs et planificateurs d’investir en faveur de la santé.

Les ministères peuvent soutenir les actions de sensibilisation aux questions de santé, menées par des organisations ou groupes émanant du grand public :

en concevant du matériel pédagogique, par l’intermédiaire d’Internet, en organisant des manifestations publiques, ou en adoptant des politiques et une législation ;en restant en contact permanent avec les médias, en réalisant des reportages intéressants et en diffusant des programmes d’information et d’éducation dans les médias ;en invitant des experts à participer à des activités, y compris au ministère ;en contribuant à la création de groupes, d’alliances et de coalitions de militants ou de consommateurs.

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concevoir les pri ncipaux messagesà faire passer aup rès du public cible

‘‘ ’’si nous investissions autant dans la communication  des messages que nous souhaitons faire passer que dans l’élaboration de nos principes directeurs,  des millions de vies pourraient être sauvées.

etienne kRug, diRecteuR du déPaRtement PRévention de la violence et des tRaumatismes, oRganisation mondiale de la santé

  Essayez de concevoir des messages qui persuadent votre

public d’agir – plutôt que des messages qui véhiculent seulement ce que vous avez à dire.

La sensibilisation au problème des maladies chroniques

sera parfois abordée de manière générale alors que, d’autres fois, elle ne portera que sur une maladie en particulier et sera assurée par des spécialistes. Dans le premier cas, on utilisera probablement des messages de portée générale alors que dans le second cas, les spécialistes préfèreront faire passer un message ciblé (sur le diabète ou le cancer, par exemple) et élargir leur propos afin d’expliquer pourquoi une approche intégrée de la prévention et de la lutte sera plus efficace. Mais souvenez-vous qu’il est préférable que tous fassent passer un seul et même message : contre les maladies chroniques, une démarche intégrée et globale s’impose. Le message essentiel de l’oMs est le suivant : « Halte à l’épidémie mondiale de maladies chroniques ».

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques2� 2�

Message pRincipalLe message principal :

devra toucher tous les publics ;reprendra le thème autour duquel s’articule votre campagne de sensibilisation ;sera simple et direct afin d’attirer au maximum l’attention – il se peut que vous vous adressiez à un public de milliers voire de millions de gens dont les opinions et les connaissances sont fort diverses. Les arguments plus techniques et plus complexes pourront être présentés plus tard.

Messages secondaiRes ou adaptésCes messages doivent :

appuyer le message principal et expliquer comment parvenir au but ;être concis et mémorisables ;être adaptés aux besoins, aux perceptions et aux préférences du public cible – ils doivent répondre à la question : « en quoi cela me concerne-t-il ? »

Messages secondaiRes de l’oMs suR les Maladies chRoniquesIls peuvent vous être utiles mais vous devrez créer vos propres messages secondaires, selon votre situation.

le problème80 % des décès consécutifs à une maladie chronique surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, autant chez l’homme que chez la femme.La menace s’amplifie – le nombre de personnes, de familles et de communautés touchées augmente.Cette menace croissante est une cause de pauvreté sous-estimée et entrave le développement économique de nombreux pays.

la solutionIl est possible de contrer la menace que représentent les maladies chroniques en utilisant les connaissances dont on dispose.Il existe des solutions efficaces pour un coût très raisonnable.Il est possible d’obtenir les résultats en menant une action globale et intégrée au niveau des pays, sous la conduite des pouvoirs publics.Les principales causes de maladies chroniques sont connues. Si elles étaient éliminées, 80 % au moins des cas de cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral et de diabète de type 2, et plus de 40 % des cas de cancer pourraient être évités.

Les messages secondaires concernent parfois des facteurs de risque spécifiques ou des maladies en particulier. On trouvera ci-dessous deux exemples de messages spécifiques, présentés de manière à établir un lien évident avec les messages généraux sur les maladies chroniques.

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à pRopos des MessagesLe message est un élément déterminant car la perception que le public aura de vous et de vos arguments en dépend. Il doit être :

clair, percutant, concis (idéalement, vous devez pouvoir communiquer en moins d’une minute), cohérent et convaincant ; simple et direct ;répété souvent et confirmé par plusieurs sources (les gens croient et comprennent plus facilement un message provenant de plusieurs sources).

Il est préférable de disposer d’un message principal et de deux ou trois messages secondaires.

coMMent MettRe au point vos Messages ?Prenez le temps et le soin nécessaires pour mettre minutieusement au point des messages percutants et efficaces qui persuaderont les décideurs et/ou les individus et groupes influents d’agir. Concevez vos messages en fonction de votre public cible. Souvenez-vous qu’il est toujours plus facile d’inciter quelqu’un à agir en allant dans le sens de ce qu’il croit que d’essayer de le convaincre de quelque chose qui est totalement nouveau pour lui ou différent de ce qu’il pense.

Quels buts et objectifs souhaitez-vous atteindre ?Qu’est-ce qui incitera votre (vos) public(s) à agir ? Quel bénéfice tireront-ils de la lutte contre les maladies chroniques ? Quelles sont les attitudes qui les dissuaderont d’agir ? Tenez compte également de leurs sentiments et de leurs sensibilités culturelles et politiques. Soyez en prise avec leurs systèmes de valeurs et leurs opinions politiques. Ayez à l’esprit que vous n’êtes pas le seul à vouloir faire passer un message.Associez des arguments rationnels et logiques à des arguments d’ordre affectif pour toucher à la fois les cœurs et les esprits. Ainsi, pour le tabagisme, on a souvent recours à des messages concernant la protection des enfants alors qu’il s’agit plus largement de parler des politiques de lutte antitabac visant à protéger tous les fumeurs, jeunes et moins jeunes.Le schéma problème-solution est souvent un bon modèle. « Nous faisons A car cela contribuera à résoudre totalement ou partiellement le problème B » ou « Nous voulons X pour faire Y avec car cela résoudra partiellement ou totalement le problème Z ». A la différence des messages à visée éducative, dont le but est d’expliquer un problème et d’en faire prendre conscience afin de créer un contexte pour l’action, les messages de sensibilisation sont plus persuasifs et comportent des appels à l’action.N’utilisez ni jargon, ni sigles, ni acronymes.

L’évolution de votre campagne peut vous amener à modifier vos messages. Après avoir sensibilisé votre public aux maladies chroniques, vous pouvez par exemple choisir de vous attaquer aux idées fausses ou faire passer d’autres messages à l’intention des principaux décideurs, afin qu’ils agissent.

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s’aperçoit-on du problème ?pour de nombreux gouvernements, les maladies chroniques ne sont pas aussi prioritaires que certaines maladies infectieuses, telles que le vIH/sIDa ou le paludisme. si tel est le cas dans votre pays, il est préférable de structurer vos messages en conséquence.ainsi, vous pouvez avancer que « s’il faut lutter contre les maladies infectieuses, il faut aussi agir fermement et immédiatement pour faire face à l’augmentation rapide des maladies chroniques, une bombe à retardement potentiellement dévastatrice qui pourrait provoquer des millions de décès ». Cet argument pourrait, par exemple, être étayé par le fait qu’en 2005, les maladies chroniques ont provoqué 35 millions de décès.

la sensibilisation en pratiqueMessages de sensibilisation au problème du tabagisme :

la cigarette est le seul produit de consommation qui tue lorsqu’il est utilisé selon les indications du fabricant.Le tabac tue 13 500 personnes par jour.La moitié des enfants sont exposés à la fumée du tabac chez eux.La lutte antitabac est une arme essentielle pour mettre un terme à l’épidémie de maladies chroniques.

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concevoir les principaux MessaGes

  Mettez au point des « questions-réponses » pour aider les animateurs au cas où une question difficile était posée.

voir les faits et chiffres présentés dans le dossier multimédia de l’oMs, qui

peuvent servir d’arguments et d’illustration. www.who.int/features/factfiles/chp/01_en.html

voir les fiches d’information de l’oMs sur les régions et les pays, dans lesquelles

vous trouverez des renseignements et des chiffres sur les maladies chroniques. www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/impact/en/index.html

Global InfoBase online est une base de données

de l’oMs dotée d’un moteur de recherche qui permet de consulter des données sur les facteurs de risque de maladies chroniques (surpoids, obésité, tabagisme, hypertension artérielle, hypercholestérolémie) et sur la mortalité, par pays. on peut consulter des enquêtes nationales ; des estimations par pays ont aussi été établies pour que les facteurs de risque de maladies chroniques et la mortalité dans différents pays puissent être comparés. infobase.who.int

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques2� 2�

aRguMents à développeRVous pouvez vous appuyer sur des arguments et des illustrations pour faire passer vos messages, afin de les rendre plus convaincants.

Présentez des cas concrets, des arguments, des éléments de preuve et des données à l’appui de ce que vous avancez, ainsi que des photos pour illustrer votre propos. Les cas concrets sont un excellent moyen de montrer toute l’utilité d’une action globale et intégrée. Envisagez de mettre au point des « phrases choc ». Par exemple, les organisations qui font campagne pour la lutte antitabac utilisent des phrases du type : « Aux Etats-Unis, la cigarette tue chaque jour beaucoup plus de gens que si deux Boeing 747 pleins à craquer s’écrasaient ».

Les chiffres sont utiles mais doivent être utilisés avec précaution car, utilisés trop fréquemment, ils peuvent brouiller le message. Il faut trouver un équilibre entre les statistiques et les exemples concrets afin de bien faire comprendre quel est le coût humain des maladies chroniques.

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Quelques messages importants au sujet de la déficience auditive :

La déficience auditive est une épidémie mondiale : 278 millions de personnes en souffrent.80 % des sourds et malentendants vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. La déficience auditive ne touche pas seulement les personnes âgées : un quart des déficiences auditives apparaissent dès l’enfance.La moitié au moins des cas de déficience auditive peuvent être évités, pour la plupart au niveau des soins de santé primaires (voir www.who.int/pbd/deafness/activities/hearing_care/en/index.htmlLe port d’une prothèse auditive pourrait améliorer la communication chez 90 % au moins des malentendants mais, dans les pays en developpement, seule 1 personne sur 40 qui en auraient besoin en possède une.Le dépistage précoce de la déficience auditive chez le jeune enfant et une intervention rapide permettraient d’éviter l’apparition définitive de troubles de la parole et du langage et des difficultés au niveau de l’éducation, de l’emploi et des relations sociales.

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Quelques messages importants au sujet de la déficience visuelle :

La déficience visuelle est une épidémie mondiale : on compte 161 millions de malvoyants dans le monde, dont 37 millions d’aveugles. 75 % des cas de cécité peuvent être évités. 17 millions des 37 millions d’aveugles dans le monde pourraient recouvrer la vue s’ils bénéficiaient d’une opération de la cataracte qui dure 15 minutes, qui ne coûte que Us $50 et dont le taux de réussite est de 98 %.

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la sensibilisation en pratiqueLa déficience visuelle et la déficience auditive sont des exemples de maladies chroniques dont l’impact ne peut pas être mesuré à partir des données sur la mortalité. Les messages portent donc sur le nombre de personnes touchées et le caractère évitable et curable de ces troubles.

concevoir les principaux MessaGes

  

mettre au point et appliquerun plan de sensibilisation

‘‘ ’’  le but mondial en matière de prévention des   maladies chroniques pourra être atteint   si on recourt aux interventions existantes   dans le cadre d’une approche intégrée .

dR anbuMani RaMadoss, ministRe de la santé et de la PRotection de la famille du gouveRnement indien

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  Lors d’une réunion avec votre public cible, apprêtez-vous

toujours à répondre à la question : « Qu’attendez-vous de moi ? ».

L’oMs a publié des documents simples qui reprennent les principales

informations sur les maladies chroniques. www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/information/en/index.html

L’oMs a publié des notes d’orientation sur des questions relatives aux maladies

chroniques, qui contiennent des recommandations simples à l’intention des décideurs, de la société civile, des employeurs et d’autres parties intéressées.

vous trouverez au dos du rapport Prévention des

maladies chroniques : un investissement vital une page détachable permettant de présenter rapidement et facilement les principaux faits et chiffres, dont vous pouvez vous servir lorsque vous rencontrez les décideurs ou vous inspirer pour rédiger un document similaire sur vos propres messages.

prenez contact avec des partenaires éventuels – envoyer-

leur des fiches d’information de l’oMs pour leur expliquer pourquoi une action globale et intégrée est essentielle. www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/information/en/

index.html

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques30 3�

Votre plan de sensibilisation permettra de faire passer vos messages auprès du public cible. Pour avoir un effet, les messages doivent généralement être répétés souvent et reformulés.

Il existe un large éventail de méthodes de communication, généralement plus efficaces utilisées ensemble que séparément. Vous pouvez organiser des réunions publiques, envoyer des courriers, organiser des manifestations ou faire appel aux médias. Choisissez les méthodes qui correspondent au public que vous souhaitez cibler et qui lui paraîtront les plus accessibles et les plus crédibles.

choisiR les bonnes peRsonnes pouR faiRe passeR votRe MessagePour convaincre votre public, le message est aussi important que celui qui est chargé de le transmettre.

Il vous faudra un bon communicateur – une personne éloquente et convaincante, mais qui ait aussi une certaine légitimité.Qui est le mieux placé pour influer sur votre public ? Quels sont les individus ou les groupes que le public cible respecte le plus ou auxquels il fait le plus confiance ? Quelles personnes faut-il écarter, parce que le public cible ne les apprécie pas ou ne leur fait pas confiance ?Vous trouverez à l’annexe 3 des suggestions sur le choix des personnes chargées de faire passer votre message en fonction du public visé.

coMMunication avec les décideuRs Communiquer directement avec les décideurs peut être un moyen efficace et

rentable de sensibilisation. On peut choisir de contacter les décideurs par courrier, par téléphone, par télécopie et par courrier électronique – et il est souvent préférable d’organiser des réunions.

Ayez à votre disposition des documents simples destinés à faire valoir votre point de vue et à mettre en valeur les mesures que vous souhaitez que les décideurs prennent. Cette information doit être facilement accessible ; il est souvent utile de présenter les informations à l’aide de puces et de recourir à des illustrations faciles à comprendre.

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coMMunication paR écRit avec les décideuRs

À Faire À éviterEtre bref et clair tout en rentrant dans les détails et en vous montrant raisonnable.annoncer précisément ce que vous voulez.réfléchir à l’opportunité de la demande par rapport à d’autres priorités.assurer un suivi par téléphone.Demander à la personne si elle est favorable aux arguments présentés.

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Dicter sa conduite au décideur.Etre impoli, critique ou menaçant.Exagérer sa position ou son influence.rapporter les propos d’autrui.ne pas dire merci.

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les paRtenaRiats et les coalitions peuvent aussi appoRteR leuR contRibutionLes partenariats et les coalitions en faveur de la santé sont indispensables car ils peuvent vous aider à faire passer vos messages, auxquels ils confèrent une certaine crédibilité. Ils permettent aussi de s’adresser à des communautés difficiles à atteindre autrement.

Des partenaires inattendus, tels que des hommes d’affaires ou des économistes, peuvent immédiatement apporter de la crédibilité à une coalition.La société civile joue un autre rôle que les pouvoirs publics et le secteur privé. Dans un grand nombre de domaines, elle apporte des ressources humaines et financières.D’autres parties prenantes, telles que les organismes du système Nations Unies et les ONG peuvent être de puissants alliés de la sensibilisation.

Les partenaires n’ont pas tous la même culture, les mêmes attentes et les mêmes exigences – respecter toutes ces différences peut se révéler difficile voire impossible. Il faut trouver un but fédérateur qui incite tous les partenaires à agir puis motiver chaque partie selon ses intérêts. Il faut informer tous les membres des progrès accomplis et toujours se montrer reconnaissant.

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la sensibilisation en pratiqueThe Lancet a lancé, en octobre 2005, une série d’articles

sur les maladies chroniques, qui a coïncidé avec la présentation mondiale du rapport intitulé Prévention des maladies chroniques : un investissement vital. Cette série, fruit d’une collaboration entre l’oMs et The Lancet, constitue la base scientifique des principales

informations présentées dans le rapport. Cette collaboration montre comment des partenaires

crédibles parviennent à renforcer un message en le présentant sous plusieurs angles.

La série d’articles du Lancet sur les maladies chroniques figure sur le CD/DvD.

la sensibilisation en pratiqueIl est plus efficace de parler d’une seule voix. rassemblez-vous et faites-vous entendre.

Lorsque l’oMs a publié son rapport Prévention des maladies chroniques : un investissement vital,

elle a sollicité la participation et le soutien d’un réseau international ; de nombreuses institutions

de renom ont publié des communiqués de presse ou des déclarations de soutien : la société

européenne de Cardiologie, The Lancet, la Fédération internationale du Diabète, l’International

obesity task Force, l’association nigériane de Cardiologie, la London school of Hygiene and

tropical Medicine, la Fédération mondiale du Cœur et l’association médicale mondiale.

Mettre au point et appliquer un plan de sensibilisation

voir www.who.int/chp/chronic_disease_report/related_links/en/index.htmlvous trouverez sur le CD/DvD quatre articles et un éditorial publiés dans The Lancet.

  

vous trouverez sur le CD/DvD et à l’adresse ci-après des faits et chiffres sur la situation des maladies chroniques dans différentes régions et différents pays : www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/impact/en/index.html

Global InfoBase online est une base

de données de l’oMs dotée d’un moteur de recherche qui permet de consulter des données sur les facteurs de risque de maladies chroniques (surpoids, obésité, tabagisme, hypertension artérielle, hypercholestérolémie) et sur la mortalité, par pays. on peut consulter des enquêtes nationales ; des estimations par pays ont aussi été établies pour que les facteurs de risque de maladies chroniques et la mortalité de différents pays puissent être comparés. infobase.who.int

Documents techniques sur les sources de données, les méthodes de calcul et les résultats concernant les projections de mortalité et concernant la charge de morbidité pour 2005, 2015 et 2030. www3.who.int/whosis/menu.cfm?path=evidence, burden,burdnproj,burden_proj_results&language= english

Le reportage photographique de l’oMs intitulé « vivre avec une maladie chronique » est disponible sur le web à l’adresse suivante : www.who.int/features/2005/chronic_diseases/en/

vous trouverez sur le CD/DvD et en ligne, à l’adresse ci-après, des photos de personnes atteintes de maladies chroniques : www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/photos/en/index.htmlsur demande à l’adresse [email protected], l’oMs fournit gratuitement des photos en haute résolution, dont elle autorise la reproduction.

Envisagez de demander à une célébrité ou à une

personne de renom ayant été touchée personnellement par une maladie chronique de s’exprimer publiquement dans le cadre de votre campagne de sensibilisation.

L’oMs a réalisé des affiches et des films sur les maladies

chroniques, qui peuvent éventuellement être utilisés dans les bibliothèques, dans les écoles ou dans les centres communautaires. www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/en/

Mettez des fiches de l’oMs à disposition afin que les gens puissent s’informer s’ils le souhaitent. www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/information/en/index.html

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques32 33

application de la RecheRchePour convaincre les décideurs et le grand public de la nécessité d’une campagne, il est absolument nécessaire de s’appuyer sur les résultats des travaux de recherche les plus récents, orientés vers la mise en œuvre. La recherche confère crédibilité et fiabilité et donne plus de poids aux arguments.

On peut exploiter ses propres travaux de recherche ou ceux d’autrui. L’OMS propose des recherches détaillées et indépendantes sur les maladies chroniques, faciles à utiliser et bénéficiant de son aval.Il est souvent profitable d’utiliser la recherche pour faire des recommandations et des propositions positives, et de citer des exemples de bonnes pratiques.Les travaux de recherche effectués par votre public – autorités de l’Etat ou organismes de santé par exemple – seront extrêmement utiles pour étayer vos messages et vos arguments.Les travaux de recherche doivent se rapporter à la cause que vous défendez ; si vous souhaitez faire évoluer la situation locale, les statistiques que vous utilisez doivent concerner cette situation.

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cas concRetsLes cas concrets tels que ceux présentés dans le rapport Prévention des maladies chroniques : un investissement vital peuvent frapper les esprits.

La réalité brutale des souffrances que provoquent les maladies chroniques ou de la mort peut toucher des publics très divers.Gardez à l’esprit que vous devez absolument attirer l’attention en vue de susciter un appui en faveur du changement. Il est souvent capital d’émouvoir avant d’informer. Pour y parvenir, il est essentiel d’illustrer vos messages d’exemples concrets.

Lorsque vous présentez ces exemples, accompagnez vos propos de photos, qui doivent répondre à trois règles d’or :

Représenter des gens (les maladies chroniques touchent des personnes, il faut les montrer).

Susciter une empathie (il est préférable de choisir des clichés de personnes photographiées en gros plan et qui regardent l’objectif).

Provoquer une émotion (les photos doivent sortir de l’ordinaire et déclencher une émotion).

Suivez toujours le vieil adage selon lequel « un dessin vaut mieux qu’un long discours ».

suggestions pouR une caMpagneMenez une réflexion avec vos collègues afin de mettre au point des techniques de campagne efficaces, créatives et novatrices. La liste ci-après n’est pas exhaustive, il ne s’agit que de suggestions.

Demandez aux personnes qui soutiennent votre cause d’écrire à votre public cible ; donnez des indications sur la teneur des documents mais conseillez-leur de rédiger les lettres et les courriers électroniques avec leurs propres mots. L’envoi d’un courrier électronique en chaîne sollicitant un soutien ou invitant les destinataires à prendre des mesures simples permet d’atteindre un large public.Rédigez, à l’intention des journaux, un projet de lettre que les défenseurs de votre cause dans différentes régions pourront adapter et utiliser.Publiez des bulletins d’information. Envisagez d’organiser un enregistrement audio avec quelques célébrités, chacune lisant un bref message qui pourra ensuite être diffusé par les stations de radio ou lors de manifestations publiques.Essayez de nouer des partenariats avec des journaux, des journalistes ou des réalisateurs de documentaires.Utilisez la radio et des dépliants pour informer la population des mesures à prendre pour réduire les risques.Concevez des études de cas sur les personnes atteintes de maladies chroniques.

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Mettre au point et appliquer un plan de sensibilisation

la sensibilisation  en pratiquepour illustrer les conséquences des maladies chroniques,

l’oMs a fait un reportage photographique intitulé « vivre avec une maladie

chronique », auquel ont notamment participé Malri twalib, un enfant de

cinq ans de la république-Unie de tanzanie, qui souffre d’obésité parce

que sa mère n’a pas les moyens d’acheter des fruits et des légumes frais,

K. sridhar reddy, d’Inde, morte d’un cancer, et Mariam John, 13 ans,

décédée d’un cancer des os en mars 2006 faute d’avoir pu bénéficier des

traitements essentiels. Ils sont maintenant des symboles mondiaux de la

lutte contre l’épidémie de maladies chroniques.

  pour accéder à Internet, il suffit de disposer d’un

ordinateur et d’un modem permettant de se connecter, par la ligne téléphonique, à un fournisseur d’accès. Internet est un outil de communication extrêmement puissant qui ne demande qu’un investissement modeste.

Comme tous les autres instruments de sensibilisation,

les sites web doivent être utilisés à bon escient. Ils doivent être essentiellement consacrés au message à transmettre, être faciles à consulter et actualisés. n’y mettez pas forcément tous les documents et toutes les informations dont vous disposez.

la sensibilisation en pratiqueproCor (www.procor.org) est un dispositif

d’échange par Internet et par courrier

électronique dont le but est de créer un forum

international évolutif où les soignants, les

chercheurs, les agents de santé publique et

le grand public puissent communiquer des

informations pour faire mieux connaître le

problème des maladies cardio-vasculaires dans

les pays à revenu faible ou intermédiaire.

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques3� 3�

sites web et couRRieR électRoniqueEn matière de sensibilisation, Internet est probablement le moyen de communication le plus influent ces dernières années. Bien que beaucoup de gens n’y aient toujours pas accès, son influence continue de croître.

Dans le cadre des actions de sensibilisation, Internet et le courrier électronique permettent :

d’accéder à des informations, par exemple à l’adresse suivante : www.who.int/chp/chronic_disease_report/en/;de trouver, dans le monde entier, des partisans potentiels ou déjà acquis à la cause, de se mettre en rapport avec eux et de les mobiliser ;de participer, d’agir et de faire des dons.

Internet permet à chacun d’avoir accès directement, plutôt qu’au travers des médias, à un public :

Tous ceux qui disposent d’un site web peuvent maintenant s’adresser à un public, même s’il ne s’agit pas forcément du public ciblé.Les groupes de discussion en ligne (parfois appelés « blogs ») fonctionnent comme des « panneaux d’affichage ». On peut y poster des informations et y proposer des sujets de débat ; tout le monde peut poster des réponses. Il existe des blogs sur toutes sortes de sujets, y compris la médecine et les politiques sanitaires. C’est un excellent moyen de discuter et de débattre – si, par exemple, on poste une question ou une opinion à l’intention d’un groupe concerné.Pour accroître l’accès à l’information, proposez un site web dans les langues les plus utilisées par votre public cible.

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cohéRence de la coMMunication visuelleLa cohérence des éléments de communication visuelle utilisés dans les supports d’information (brochures et affiches, par exemple) confèrera à votre campagne son identité et permettra de créer un « effet de halo » : grâce à une communication visuelle cohérente, plusieurs groupes ayant des intérêts divers peuvent mutuellement exploiter les perceptions positives du travail de chacun.

L’OMS utilise les mêmes éléments de communication visuelle pour plusieurs questions relatives aux maladies chroniques. Par exemple :

Mettre au point et appliquer un plan de sensibilisation

  

vous trouverez sur le CD/DvD une présentation powerpoint reprenant succinctement le rapport Prévenir les maladies chroniques : un investissement vital, également disponible sur demande, en écrivant à [email protected]

Cette présentation est aussi disponible au format pDF à l’adresse suivante : www.who.int/chp/chronic_disease_report/presentation/en/index.html

vous trouverez sur le CD/DvD, et en ligne à l’adresse suivante : www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/video/en/index.html, un film de sept minutes réalisé par l’oMs, qui tente de venir à bout des idées fausses qui entourent les maladies chroniques.

Le module et le CD/DvD contiennent des affiches de l’oMs sur les maladies chroniques, que l’on peut consulter à l’adresse suivante : www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/posters/en/index.html et commander en écrivant à [email protected]

Lors de manifestations ou de réunions, les fiches d’informations peuvent se révéler utiles. Le module et le CD/DvD contiennent des fiches d’information de l’oMs, qui peuvent aussi être téléchargées à l’adresse suivante : www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/information/en/index.html

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques3� 3�

exploiteR pleineMent les difféRentes possibilitésIl faut exploiter pleinement les possibilités de collaboration avec les pouvoirs publics, les professionnels de la santé, les dirigeants d’entreprises et la société civile, notamment, par exemple, à l’occasion du lancement de programmes gouvernementaux ou des Nations Unies, de réunions internationales, de journées nationales ou internationales, ou encore lors des fêtes du calendrier.

Voici quelques dates auxquelles on peut envisager d’organiser des activités de campagne :

31 mai : Journée mondiale sans tabac. Le but de cette journée est d’informer le grand public des dangers du tabagisme, des pratiques commerciales des cigarettiers et des mesures prises par l’OMS pour combattre l’épidémie de tabagisme, et d’inciter les individus et les pouvoirs publics à s’engager résolument dans la lutte antitabac. www.who.int/tobacco/communications/events/wntd/en/index.html

Dernier dimanche de septembre : Journée mondiale du cœur, coparrainée par l’OMS et l’UNESCO. Voir l’encadré ci-dessous. www.worldheartday.com

14 novembre : Journée mondiale du diabète, célébrée, dans plus de 145 pays, par les 185 associations membres de la Fédération internationale du Diabète, et par d’autres personnes et groupes. La Fédération publie des documents d’information. www.who.int/diabetes/actionnow/wdd2005/en/index.html

péRennité de votRe stRatégieFaites en sorte de pérenniser votre stratégie.

Pouvez-vous maintenir l’élan et l’intérêt après votre première activité ?Si vous atteignez vos objectifs comment maintiendrez-vous l’élan ?Afin de continuer à progresser vers votre objectif à long terme, envisagez l’avenir au-delà des premiers succès remportés grâce à la campagne. Gardez à l’esprit que votre plan de sensibilisation doit être suffisamment souple pour vous permettre de faire face à l’évolution de la situation, ou d’en tirer parti.

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Manifestations publiquesLes manifestations publiques, telles que les réunions pour débattre des grandes orientations et des politiques, les conférences et les ateliers peuvent être utiles mais doivent être bien conçues, instructives et inciter à la réflexion.

conseils pouR planifieR efficaceMent une Manifestation publique :

Choisir soigneusement le public visé, le moment et le lieu. Invitez les intervenants les plus pertinents et les mieux à même de motiver le public. Choisissez vos invités avec le plus grand soin pour être sûr d’atteindre les personnes que vous devez convaincre en priorité. Assurez-vous que le lieu est confortable et qu’il conviendra à votre public.Etablir un programme pour planifier la manifestation dans les moindres détails et réagir correctement si les choses ne se passent pas comme prévu. Communiquez le programme à toutes les parties intéressées. Fixer une date réaliste. Donnez-vous le temps d’organiser la manifestation correctement, en tenant compte des ressources dont vous disposez, des problèmes de logistique et de la nécessité d’informer le public que vous souhaitez atteindre de la tenue de cette manifestation.Etablir un calendrier. Enumérez les différentes tâches à accomplir, précisez quand, et qui doit s’en charger.Le but de nombreuses manifestations est d’attirer l’attention des médias. Envisagez d’inviter, en temps utile, des représentants de différents médias ou certains journalistes en particulier. réfléchir aux documents dont vous avez besoin. Avez-vous besoin d’un support papier ou audiovisuel ? d’affiches pour mettre dans la salle ? de dossiers de presse ? Les participants recevront-ils des informations sur les personnes à contacter et sur les moyens de soutenir la campagne ? Pensez à fournir des badges aux intervenants.Connaître votre public. Demandez-vous qui est susceptible d’assister à votre manifestation et comment communiquer de manière optimale avec les participants.ne pas vous écarter du message. Assurez-vous que tous les organisateurs, les invités et les intervenants extérieurs soient bien informés et connaissent votre message.

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la sensibilisation  en pratiqueaprès le lancement international du rapport Prévention des

maladies chroniques : un investissement vital, l’oMs a organisé une série de manifestations mondiales et régionales dans plusieurs pays – au Brésil, en Chine, en Inde, en Malaisie, à Maurice, en suisse et en thaïlande.Dans un souci de pertinence, on a utilisé pour ces manifestions, en plus du rapport principal, des données régionales et nationales. ainsi, au Brésil, un rapport complémentaire a été présenté ; en Chine, le Ministère de la santé a présenté une version du rapport principal en chinois mandarin.Cette stratégie a permis de susciter un vif intérêt au niveau local, notamment de la part des médias. Il faut donc toujours s’adapter au contexte local et donner des informations susceptibles d’intéresser le public visé.

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la sensibilisation en pratiqueEn 2000, la Fédération mondiale du Cœur a organisé la première Journée mondiale du cœur pour sensibiliser l’opinion à la nécessité de lutter contre les maladies cardiovasculaires et de les prévenir, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Cette journée, coparrainée par l’oMs et l’UnEsCo, a pris une importance considérable. En 2004, plus de 100 pays et 312 membres et partenaires y participaient. a eux seuls, les médias anglophones ont atteint un public de 365 millions de personnes.

Le College of Cardiology de Hong Kong (région administrative spéciale de Chine) a conçu, pour la Journée mondiale du Cœur, un programme remarquable dans le cadre duquel des célébrités des médias incitent les enfants à faire de l’exercice. C’est à cette occasion que l’on est parvenu à réunir le plus grand nombre d’enfants sautant à la corde en même temps, une performance entrée dans le Livre Guinness des records.

www.worldheart.org

Mettre au point et appliquer un plan de sensibilisation

  

susciter l’inté rêt des médias‘‘ ’’

  la communication est encore trop  souvent considérée comme inutile  ou superflue alors que, de nos jours,  elle est absolument indispensable.

MaRk Malloch bRownvice-secRétaiRe généRal de l’oRganisation des nations unies

3� 3�

  Bien qu’elle soit essentielle à l’efficacité

de la sensibilisation, la collaboration avec les médias n’est qu’un instrument parmi d’autres, tels que ceux énumérés dans la 5e partie.

Lorsque vous concevez un document destiné

aux médias, demandez-vous toujours s’il présentera un intérêt.

si vous connaissez un journaliste, demandez-lui

comment rendre votre reportage ou votre article intéressant.

Facilitez le travail des journalistes. Ils sont contraints de

respecter des délais de plus en plus courts – donc, si vous pouvez leur fournir une analyse fouillée et utile et des exemples intéressants, ils s’intéresseront très certainement au message que vous souhaitez faire passer.

Le CD/DvD contient aussi des textes illustrés de photos exposant le cas de personnes atteintes de maladies chroniques. Ils peuvent aussi servir à rédiger un article ou à concevoir un reportage. on peut consulter également ces informations aux adresses suivantes :www.who.int/features/2005/chronic_diseases/en/index.htmlwww.who.int/chp/chronic_disease_report/cancer_case_studies/en/index.htmlwww.who.int/chp/chronic_disease_report/media/photos/en/index.htmlwww.who.int/features/factfiles/chp/01_en.html

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques�0 ��

d’information généralistes s’intéressent à des questions « d’intérêt général » – qui ont une incidence sur la vie des gens ou qui ont des conséquences pour la société. D’autres publications, telles que The Lancet, qui s’adressent aux médecins et autres experts de la santé, traitent seulement de sujets relatifs à la santé.

les jouRnalistes :s’intéressent aux reportages ou aux articles empreints d’originalité, qui frappent les esprits, attrayants, sensationnalistes, hors du commun, divertissants ou amusants ;s’intéressent aux reportages ou aux articles rapportant des cas concrets ou présentant un intérêt du point de vue humain. Ils aiment recueillir le témoignage de gens ordinaires sur ce qu’ils ont vécu car cela suscite l’empathie du public et donne un aspect humain au sujet traité ;souhaitent obtenir de bonnes photos ;sont intéressés par la participation de célébrités, d’hommes politiques, de la population locale, d’entreprises ou d’écoles ; apprécient les références à des organisations ou à des manifestations pertinentes, telles que la Journée mondiale de la Santé, célébrée le 7 avril.se montrent intéressés lorsque l’article ou le reportage se rapporte à une information qui fait déjà l’actualité. Les journalistes cherchent souvent à apporter un nouvel éclairage sur un grand événement. Au lendemain d’un événement international ou national, les chaînes de télévision et les stations de radio locales y apportent souvent une perspective locale.

aRticles, RepoRtages et éditoRiauxLes médias diffusent des informations, mais aussi des articles et des reportages. Il peut s’agir :

de documentaires ;de textes de 1 000 mots ou plus accompagnés de photos, publiés dans des magazines et des suppléments ;d’éditoriaux et d’articles d’opinion.

Le module de l’OMS sur les maladies chroniques comprend une série de documents couvrant les principaux thèmes, ainsi que des photos et des films. Ce module peut être proposé aux médias locaux ou peut inspirer votre propre reportage ou article. Chacun des trois articles est destiné à différents types de publications : bulletin d’information (La crise associée à l’obésité), journal (Maladies chroniques et pauvreté : un cercle vicieux) ou magazine (Les maladies chroniques : idées fausses et réalité).

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susciter l’intérêt des Médias

la sensibilisation  en pratiqueDans les années 1990, le projet sud-africain

soul City, qui entrait dans le cadre d’une campagne antitabac, était fondé sur une stratégie ludo-éducative s’appuyant sur les médias. soul City était une série télévisée de 13 épisodes de 30 minutes destinés à être diffusés en prime time. Une série radiophonique de 45 épisodes de 15 minutes a aussi été diffusée sur de nombreuses stations de langues différentes et sur des stations communautaires. L’intrigue de ces épisodes tournait autour de fumeurs essayant d’arrêter de fumer, d’initiatives communautaires pour interdire aux commerçants de vendre des cigarettes aux enfants, ou encore de jeunes qui poussaient leurs amis à fumer. Diverses publications ont été utilisées pour donner des informations plus détaillées. De luxueux livrets se rapportant à cette série télévisée et radiophonique ont été distribués avec les journaux nationaux ou publiés sous forme de feuilleton dans ces mêmes journaux.Dans le cadre du projet soul City, un module éducatif reprenant les questions traitées par les programmes de télévision et de radio a également été mis au point pour être utilisé à l’occasion d’activités pédagogiques officielles ou informelles. Il comprend une bande dessinée, des affiches, des livres d’exercices, un guide de l’animateur et des cassettes audio. Ces documents tentent de capter l’attention du public par le biais de l’humour. www.soulcity.org.za

la sensibilisation en pratiqueLa Diabetic association of Bangladesh (DaB), organisation à but non lucratif créée en 1956, s’est fixé un but ambitieux : « tous les diabétiques, même pauvres, doivent avoir droit à un

traitement, à une alimentation correcte et à un emploi » Elle a depuis gagné la confiance du grand public et des décideurs, et des milliers de gens bénéficient aujourd’hui de ses services (lits d’hospitalisation et établissements spécialisés assurant des consultations externes). La sensibilisation au problème du diabète a toujours été une priorité. Le jour anniversaire de la fondation de la DaB (28 février), le jour anniversaire du décès de son fondateur, le professeur M. Ibrahim (6 septembre) et lors de la Journée mondiale du diabète (14 novembre), des rassemblements, des séminaires et des débats radiophoniques et télévisés sont organisés, et des articles sont publiés dans la presse. Des numéros spéciaux du bulletin d’information bimensuel bengalais Kanti, des affiches et des dépliants sont publiés et distribués dans tout le pays. www.dab-bd.org

pouRquoi collaboReR avec les Médias ?La collaboration avec les médias est presque toujours capitale pour une sensibilisation réussie car elle permet, pour un coût raisonnable, de faire passer efficacement des messages auprès d’un public cible. Les personnes chargées de la sensibilisation peuvent fournir aux médias des informations intéressantes et bien étayées par des travaux de recherche, que les médias sont à leur tour en mesure de mettre en valeur :

en sensibilisant et en informant, en convaincant et en motivant le grand public ;en rendant votre message plus crédible.

sur les questions de santé, les outils offerts par les médias, auxquels on a recours, sont généralement :

La publicité, qui est onéreuse mais permet d’atteindre un large public ; comme le message peut être contrôlé, elle a souvent moins d’influence que la presse, dont le point de vue est impartial.Les relations avec les médias et les activités de promotion, qui passent par la création de reportages pour sensibiliser le public et placer les problèmes et les mesures dans un contexte. Les messages sont plus difficiles à contrôler.Les éditoriaux et articles d’opinion, difficiles à obtenir, et le courrier des lecteurs.L’éducation par le divertissement, qui consiste à faire passer, par l’intermédiaire des médias, des messages de manière amusante afin d’informer, de favoriser des changements d’attitudes, de croyances et de comportement. Dans de nombreux pays, cette méthode a permis d’obtenir de bons résultats pour les questions sociales et de santé. On a eu recours à la télévision et à la radio (aux séries, par exemple), à la musique, aux bandes dessinées ou aux romans.

coMMent intéResseR les Médias ?pour intéresser les journalistes, un reportage ou un article doit :

fournir des informations nouvelles ou présentées de manière novatrice. Une situation qui perdure, quel que soit son intérêt intrinsèque, n’apporte aucun élément susceptible de faire l’actualité – contrairement à des faits nouveaux sur le même sujet, éventuellement présentés dans un rapport. présenter un intérêt pour le public. Selon le média choisi, les sujets susceptibles d’intéresser les lecteurs ou les spectateurs ne seront pas les mêmes. Les médias

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  souvenez-vous qu’utiliser les médias, c’est

s’adresser au grand public. Mais les journalistes tiendront plus ou moins compte des informations que vous leur apportez : vos messages doivent absolument être clairs et percutants.

si vous disposez d’informations qui vous semblent être

de portée mondiale, attirez l’attention des agences de presse internationales, telles que reuters, l’aFp ou l’ap, qui alimentent les médias du monde entier et qui peuvent donc permettre la diffusion mondiale de vos informations.

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coMMent noueR de bonnes Relations avec les Médias ?La relation avec les médias est une symbiose : vous souhaitez faire passer des informations et les journalistes, pour leur part, souhaitent obtenir des informations susceptibles de faire l’actualité.

Pour collaborer efficacement avec les médias, il est capital de comprendre ce qui les motive et en fonction de quoi ils décident de publier ou non une information. Ainsi, vous pouvez être sûr que votre point de vue sera présenté de la meilleure manière possible.

à faiRe et à éviteR :

a Faire a éviter Communiquer efficacement et respecter les échéances pour rester crédible. répondre positivement à l’appel des médias. Bien planifier, être aussi prévoyant que possible et tenir compte des échéances imposées par les médias lorsque vous souhaitez publier des informations. s’informer sur les médias et les cibler soigneusement. Quel est leur public ? Quel est leur but ? a quel moment sont-ils publiés ? (pour la presse écrite) Entretenir de bons contacts. Disposer d’une liste de personnes crédibles possédant des informations factuelles et en mesure de s’adresser aux médias.

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Mentir, induire en erreur, exagérer votre situation ou faire des spéculations. si vous ne connaissez pas la réponse ou ne pouvez pas la donner, dites non.publier des communiqués de presse mal rédigés ou qui ne fournissent pas d’informations intéressantes – par la suite, les informations que vous fournissez risqueraient de ne pas être prises en considération.si vous représentez une organisation, oublier que vous ne vous exprimez pas à titre personnel.Etre désagréable envers un journaliste – si les médias renvoient une image négative, cela peut vous être très préjudiciable. Mais si un journaliste commet une erreur ou ne cite pas correctement vos propos, réagissez – à moins que vous n’estimiez qu’il est préférable de ne rien dire pour conserver une relation durable.penser que les médias vont relayer une information simplement parce que vous la leur communiquez.

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coMMent coMMuniqueR des infoRMations aux Médias ?

loRsque vous Rédigez un aRticle ou Réalisez un RepoRtage, posez-vous les questions suivantes :

Que souhaitez-vous obtenir ?Qui souhaitez-vous cibler ?Quel est votre message ?L’information sera-t-elle « accrocheuse » ?Comment communiquer ou « vendre » l’information aux rédactions ?Comment conserver l’élan ?

pouR coMMuniqueR les infoRMations que vous souhaitez faiRe passeR, vous pouvez :

envoyer un communiqué de presse, une note d’information ou un courrier sur vos activités au rédacteur en chef ;informer les médias de vos activités et proposer d’accorder des interviews ; les journalistes ont besoin de gens intéressants à interviewer – en général dans des délais très courts ;envoyer des invitations à des manifestations, organiser une séance photos ou envoyer vos propres photos d’une manifestation avec un communiqué de presse d’accompagnement.

Les communiqués de presse sont un moyen habituel et largement utilisé de communiquer des informations aux médias. C’est l’une des meilleures façons d’attirer l’attention des journalistes et de leur donner suffisamment de renseignements pour qu’ils reprennent l’information.

un bon coMMuniqué de pResse doit pRésenteR des infoRMations dignes d’intéRêt et :

avoir un titre accrocheur et instructif ;être construit selon le « principe de la pyramide » : les informations les plus importantes doivent être placées au début et les informations plus générales ensuite. Le premier paragraphe doit répondre aux questions qui ?, quoi ?, pourquoi ?, où ? et quand ? ;comporter une citation des propos de votre représentant le plus éminent ;indiquer vos coordonnées.

On peut aussi réaliser des communiqués vidéo à l’intention des chaînes de télévision.

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la sensibilisation en pratiqueUne analyse de la couverture médiatique du rapport Prévention des maladies chroniques : un investissement vital a montré que, pour qu’un article soit publié ou un reportage diffusé, et pour que l’information soit correctement rapportée, il était

préférable d’établir un rapport personnel avec les journalistes, y compris par le biais de réunions, de téléconférences et d’entrevues, que de communiquer simplement des documents par courrier électronique ou par télécopie.Les activités menées avant la présentation du rapport, dont des conférences de presse virtuelles par téléconférence à l’intention de certains journalistes du royaume-Uni et des Etats-Unis d’amérique, ont montré que des communications coordonnées par téléphone et par voie électronique peuvent se révéler efficaces, pour un coût très raisonnable.s’il vous est possible de rencontrer des journalistes vous parviendrez à communiquer votre enthousiasme. si vous le pouvez, essayez même de leur faire rencontrer des personnes atteintes de maladies chroniques – par exemple, en organisant des visites dans les hôpitaux ou dans les écoles.

susciter l’intérêt des Médias

  

L’oMs a réalisé un film sur les maladies chroniques, qui se trouve sur le CD/DvD, que l’on peut obtenir sur demande en écrivant à [email protected] ou visionner en ligne à l’adresse suivante : www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/footage/en/index.html

Consultez le centre des

médias de l’oMs : www.who.int/mediacentre

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques�� ��

oRganisation de visites suR le teRRain et de voyagesLes journalistes apprécient les visites sur le terrain car elles leur donnent presque toujours l’occasion d’un article ou d’un reportage et leur permettent d’observer une situation par eux-mêmes. Lorsque vous organisez un voyage :

Informez les journalistes à l’avance sur les questions logistiques et les aspects culturels, notamment sur ce qu’il est autorisé ou interdit d’enregistrer.Faites en sorte que les journalistes ne soient pas contraints d’assister à des réunions inutiles avec des responsables s’ils préfèrent voir la situation sur le terrain et s’entretenir avec les principaux acteurs, y compris la population.A l’issue de la visite, organisez une réunion pour évoquer les problèmes soulevés, répondre aux questions, dissiper les malentendus et favoriser une bonne couverture médiatique.

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la sensibilisation en pratiqueLa campagne britannique « Feed Me Better », lancée par le célèbre chef Jamie

oliver en 2005, a sensibilisé la nation à la nécessité de diversifier les plats

proposés dans les cantines scolaires au royaume-Uni. Cette campagne a fait

l’objet d’une grande série télévisée et a suscité l’intérêt tant des médias que du public.

suite à la campagne, une augmentation importante du budget alloué aux repas servis dans

les cantines scolaires a été décidée au niveau national et

s’accompagnera de nouvelles normes imposant que ces repas

apportent aux enfants environ un tiers de la ration journalière

de fibres et de protéines et fixant un niveau maximum de

sucre, de graisses et de sel. La consommation de fruits et

de légumes sera une priorité et les aliments mauvais pour

la santé seront bannis des cantines scolaires. Ces nouvelles

normes et règles entreront en vigueur d’ici fin 2006.

voir www.feedmebetter.com

your notes

faites paRt de vos obseRvations et suggestions

  

suivi, évaluat ion et instruments utiles

williaM h. foegePRofesseuR honoRaiRe

de santé inteRnationale, emoRy univeRsity gates fellow, fondation bill et melinda gates

‘‘ ’’  peu importe de savoir où on est  quand on y est mais il est bien   utile de savoir où l’on se trouve  si on veut aller ailleurs. 

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halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques�� ��

suivi et évaluationNombre de personnes qui se consacrent à la sensibilisation ne disposent que de peu de temps et de ressources et ne peuvent donc que difficilement suivre et évaluer leurs activités, alors que cela leur permettrait d’en déterminer l’impact et d’agir en conséquence. Une évaluation et un suivi appropriés permettent de gagner du temps, d’éviter les efforts superflus et de travailler efficacement.

Une évaluation à l’issue de votre campagne peut déboucher sur des recommandations pour l’avenir.

coMMent évalueR le pRocessus ?Prenez le temps de tirer les enseignements de vos activités. Examinez les points positifs et les points négatifs, faites part de votre point de vue à d’autres personnes.

Posez-vous les questions suivantes :Les techniques sont-elles efficaces ? Dans quelle mesure ? Atteignez-vous votre public cible ? Etes-vous toujours sûr d’avoir choisi les meilleurs publics et les meilleurs canaux de communication pour atteindre vos objectifs ? Envisagez d’examiner et de revoir ces éléments fondamentaux de votre campagne.

coMMent évalueR l’iMpact ?Évaluer l’impact peut se révéler extrêmement difficile et plus long que d’évaluer le processus. Il est parfois difficile de trouver des indicateurs de réussite fiables, car les changements sociaux sont souvent dus à de nombreux événements et à de nombreuses situations. Cette évaluation est néanmoins possible.

Fixez votre but et décidez comment vous le mesurerez. Vous pouvez par exemple viser une couverture médiatique internationale et décider de compter le nombre de journaux ou de chaînes de radio ou de télévision qui ont relayé votre information.Pour les autres méthodes de mesure, qui dépendront de la nature de votre public cible, il faut souvent savoir qui prend les décisions importantes, quand et sur quelle base.Déterminez s’il existe des données solides ou plutôt anecdotiques en faveur d’un changement d’attitude ou de comportement du public cible. Les études de marché et les enquêtes d’opinion, bien qu’onéreuses, peuvent être utiles pour mesurer l’efficacité d’une campagne publique de sensibilisation.

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monitoring, evaluation & useFul tools

contenu du dossieR de sensibilisation de l’oMsPrévention des maladies chroniques : un investissement vital – présentation générale. Disponible en anglais et en français. www.who.int/chp/chronic_disease_report/en/

Fiches d’information Informations sur les maladies chroniques : facteurs de risque, prévention et conséquences économiques. Disponibles en anglais et en français. www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/information/en/index.html affiches Série d’affiches sur le thème « Vivre avec une maladie chronique ». Disponibles en anglais et en français.www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/posters/en/index.html

notes d’orientationVue d’ensemble des politiques qu’il est possible de mettre en œuvre pour lutter contre les maladies chroniques.

reportagesSélection de reportages abordant des questions telles que les idées fausses qui entourent les maladies chroniques, la crise associée à l’obésité ou le cercle vicieux de la maladie et de la pauvreté.

CD-DvDComprennant divers outils, notamment :

Prévention des maladies chroniques : un investissement vital – rapport complet et présentation générale. Disponibles en plusieurs langues. www.who.int/chp/chronic_disease_report/en/

présentation générale du rapport : diaporama Résumé du rapport Prévention des maladies chroniques : un investissement vital sous forme de diaporama. Disponible en plusieurs langues.www.who.int/chp/chronic_disease_report/presentation/en/index.html Fiches d’information par pays et par région Faits et chiffres concernant la progression prévue des maladies chroniques par Région et par pays. www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/impact/en/index.html Documents techniques Documents de travail concernant les sources de données, les méthodes, les résultats des projections de mortalité et concernant la charge de morbidité pour 2005, 2015 et 2030. www3.who.int/whosis/menu.cfm?path=evidence,burden,burden_

proj,burden_proj_results&language=english

Film sur les maladies chroniquesFilm de sept minutes qui s’attaque à quelques-unes des idées fausses qui entourent les maladies chroniques.www.who.int/chp/media/video_gallery/en/

  

halte à l’épidémie mondiale de Maladies chroniques�0 ��

Communiqué vidéoCommentaire accompagnant le film, à l’intention des médias. www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/footage/en/index.html

reportages photographiques Reportages sur des personnes atteintes d’une cardiopathie, victimes d’un accident vasculaire cérébral, ou encore souffrant d’un cancer ou d’autres maladies chroniques.www.who.int/features/2005/chronic_diseases/en/index.htmlwww.who.int/chp/chronic_disease_report/cancer_case_studies/en/index.

html

photos de personnes atteintes de maladies chroniques, dans le monde entier www.who.int/chp/chronic_disease_report/media/photos/en/index.html

Informations sur les maladies chroniques Quelques faits saisissants sur les maladies chroniques. Faites le point de vos connaissances.www.who.int/features/factfiles/chp/01_en.html

texte de la stratégie mondiale de l’oMs sur l’alimentation, l’exercice physique et la santéwww.who.int/dietphysicalactivity/en/

texte de la Convention-cadre de l’oMs pour la lutte antitabac www.who.int/tobacco/framework/download/en/index.html

texte de la Charte de Bangkok pour la promotion de la santé à l’heure de la mondialisationwww.who.int/healthpromotion/conferences/6gchp/hpr_050829_%20BCHp.

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annexe 1éléMents à pRendRe en considéRation selon le public visé

public visé eléMents À prendre en considération

Ministres de la santé et leurs adjoints

Les ministres de la santé peuvent devenir de puissants défenseurs de la lutte contre les maladies chroniques et informer d’autres décideurs de ces questions. Il faudra les renseigner sur l’ampleur et le coût de la lutte, et sur la rentabilité des interventions.

présidents et premiers ministres. Ils ont énormément d’influence. Ils apportent leur propre point de vue et leur expérience personnelle mais peuvent aussi tirer parti des conseils de ministres ou d’autres dirigeants et de l’opinion d’experts, y compris de leur médecin personnel.

Décideurs en matière budgétaire (cabinet, ministres des finances ou de la planification). Ministres ayant des portefeuilles connexes, et leurs adjoints (ministres de l’éducation, des transports ou de l’agriculture).

Il faut disposer d’informations et d’arguments précis. Selon leur domaine de compétence, les ministres voudront connaître les conséquences des changements de politique sanitaire sur l’économie, l’éducation, les transports ou le tourisme, par exemple.

Donateurs/organismes de financement qui œuvrent en faveur des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Ils voudront évaluer leur retour sur investissement. Ils auront peut-être besoin d’informations sur les maladies chroniques et sur les résultats qu’ils pourraient obtenir moyennant un investissement relativement modeste. Ils apprécieront de voir que leurs investissements bénéficient aux plus pauvres.

Employeurs du secteur privé (entreprises nationales et locales, associations à but commercial et multinationales).

Ils peuvent vouloir disposer d’un personnel en bonne santé ou souhaiter être de bons employeurs. Ils peuvent prendre des mesures efficaces et peu coûteuses en faveur de la santé au travail, par exemple interdire de fumer ou donner la possibilité au personnel de faire de l’exercice.

Instances dirigeantes et personnalités locales

Il s’agit des autorités locales, des conseils municipaux, des maires et des membres influents de la société civile, telles que les chefs religieux. Ils souhaitent souvent ce qu’il y a de mieux pour leur communauté mais ils ont besoin d’informations sur les mesures qu’il est possible de prendre et de suggestions.

Leaders d’opinion parmi les professionnels de la santé.

Ce sont souvent des scientifiques et des universitaires. Ils ont beaucoup d’influence et connaissent très bien les différents problèmes. Lorsqu’ils sont convaincus qu’il faut agir, ce sont de puissants relais.

alliés potentiels, organismes du système des nations Unies, onG ou associations caritatives qui ne se consacrent qu’à une maladie.

Il faut avancer des arguments convaincants, présenter des faits, des chiffres et des messages pour les inciter à participer. Certaines ONG auront des motivations d’ordre affectif mais seront aussi sensibles à la nécessité d’obtenir des fonds. Les associations de consommateurs ou de patients qui interviennent au niveau communautaire sont souvent très motivées mais peuvent avoir besoin d’informations sur les maladies chroniques.

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annexe 2Messages de l’oMs susceptibles d’êtRe adaptés à des publics spécifiques

Les messages ci-après, accompagnés de statistiques et d’arguments à développer, ont été utilisés par l’OMS lors de la présentation du rapport Prévention des maladies chroniques : un investissement vital.

Ces messages présentent à grands traits le problème et la solution.Ils figurent ici à titre indicatif. Vous devrez les adapter et créer vos propres messages secondaires, selon vos besoins et votre situation.

Message pRincipal

Halte à l’épidémie mondiale de maladies chroniques.

variantes :L’épidémie mondiale de maladies chroniques passe presque inaperçue et la riposte mondiale est presque toujours insuffisante.L’épidémie avance rapidement, la menace est de plus en plus forte mais la riposte ne suit pas.Les maladies chroniques entraînent de plus en plus de décès prématurés et de souffrances inutiles. Nous savons comment prévenir la plupart de ces maladies, nous devons donc agir sans tarder.

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le pRoblèMe Les maladies chroniques entraînent de plus en plus de décès prématurés et de souffrances inutiles.

statistiques :6 décès sur 10 dans le monde sont imputables aux maladies chroniques.4 décès sur 5 dus aux maladies chroniques surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.La moitié des décès surviennent prématurément (avant 70 ans).Un quart des décès surviennent avant 60 ans.Dans la moitié des cas, les maladies chroniques touchent des femmes. En 2005, 35 millions de personnes sont décédées des suites d’une maladie chronique, dont 17 millions prématurément.Prévision figurant dans le rapport : Il faut agir d’urgence ; si l’on ne fait rien, 388 millions de personnes mourront de maladies chroniques au cours des 10 prochaines années.

arguments à développer :Dans tous les pays, à l’exception des moins avancés, les pauvres sont les plus durement touchés : ce sont les plus exposés aux risques, les plus désavantagés pour l’accès à la prévention et aux soins, ceux qui décèdent prématurément le plus souvent et ceux pour qui les conséquences personnelles de la maladie sont les plus graves.Bien souvent, les personnes atteintes de maladies chroniques et à haut risque ne bénéficient pas du traitement dont elles auraient besoin, alors qu’on peut fréquemment intervenir de manière efficace pour un coût raisonnable.

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les facteuRs de Risque

Les trois principaux facteurs de risque sont le régime alimentaire malsain, la sédentarité et le tabagisme.

arguments à développer :Nous observons une extension rapide des facteurs de risque dans le monde.Les régimes alimentaires sont de plus en plus malsains. La nourriture industrielle riche en sel, en graisses et en sucre est de plus en plus répandue.L’urbanisation croissante et le mode de vie plus sédentaire entraînent une baisse de la pratique d’exercice physique.Le marketing offensif et l’absence de réglementation concernant les produits du tabac incitent davantage de gens à fumer.

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solutions La solution, c’est la prévention. nous pouvons obtenir des résultats immédiatement.

arguments à développer :Il n’est pas nécessaire d’attendre des années pour constater les bienfaits de la prévention et de la lutte.On connaît les solutions, dont beaucoup sont simples, peu onéreuses et efficaces.On connaît les principales causes des maladies chroniques. Eliminer les facteurs de risque permettrait d’éviter 80 % au moins des cas prématurés de cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral et de diabète de type 2, et plus de 40 % des cas de cancer.Exemples : réduire la quantité de sel dans la nourriture industrielle, augmenter les taxes sur le tabac, améliorer les repas servis dans les cantines scolaires et améliorer et accroître l’accès aux voies piétonnières et aux pistes cyclables.Il s’est avéré qu’un grand nombre de ces mesures ont un effet immédiat et sont rapidement bénéfiques pour la santé.Les personnes qui courent de grands risques de développer une maladie chronique et celles qui en sont déjà atteintes doivent bénéficier d’un traitement ; il existe beaucoup de solutions efficaces pour un coût raisonnable. Aucun secteur de la société ne possède à lui seul les ressources ou l’influence nécessaires pour mettre en œuvre toutes les mesures.Chacun doit apporter sa contribution en vue d’une solution : les pouvoirs publics à tous les niveaux doivent jouer un rôle de premier plan mais les entreprises privées, les communautés et les écoles, les organisations internationales, les ONG, les organisations caritatives et les groupes de sensibilisation doivent aussi prendre des mesures importantes.

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conséquences MacRoéconoMiques

Les maladies chroniques coûteront des milliards de dollars aux économies nationales. Les Etats doivent investir dans la prévention dès maintenant, faute de quoi ils devront supporter une augmentation des coûts plus tard.

arguments à développer : Le coût des maladies chroniques peut se mesurer en nombre de décès, en perte de productivité et en termes de capacité à obtenir un revenu (les malades sont souvent dans la force de l’âge), en fonction du coût des soins de santé pour les individus, les familles et les pays, selon la charge que ces affections –qui viennent souvent s’ajouter aux maladies infectieuses– font peser sur le système de soins, ou en fonction de la perte de revenu national.Par exemple, au cours des dix prochaines années, les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète feront perdre $558 milliards à la Chine, $237 à l’Inde et $303 milliards à la Fédération de Russie (en dollars internationaux). Les maladies chroniques et la pauvreté s’entretiennent mutuellement dans un cercle vicieux : les maladies chroniques précipitent les individus touchés et leurs familles dans une spirale d’appauvrissement.

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le but des 2 % Une réduction de 2 % supplémentaires du nombre mondial de décès dus aux cardiopathies, aux accidents vasculaires cérébraux, au cancer et à d’autres maladies chroniques au cours des dix prochaines années sauverait 36 millions de vies.

arguments à développer : Atteindre le but des 2 % :

éviterait à 36 millions de personnes de mourir de maladies chroniques au cours des 10 prochaines années.engendrerait un bénéfice économique considérable. Par exemple, au cours des 10 prochaines années, la Chine gagnerait $36 milliards, la Fédération de Russie $20 milliards et l’Inde $15 milliards (en dollars internationaux).

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annexe 3 éventuels poRteuRs du Message en fonction du public cible

public cible porteur du MessaGe

Grand public – lorsque vous voulez montrer le coût humain des maladies chroniques.

Une personne atteinte d’une maladie chronique ou quelqu’un qui a perdu un membre de sa famille décédé d’une affection chronique évitable.

Un ministre des finances – lorsque vous avancez qu’investir dans la lutte contre les maladies chroniques et dans leur prévention n’est pas seulement efficace et peu coûteux mais peut aussi engendrer des bénéfices économiques.

Un économiste international ou national de renom, ou un ministre des finances d’un autre pays, capable de défendre de manière convaincante les bénéfices économiques de la lutte contre les maladies chroniques.

Un premier ministre qui envisage de promouvoir une législation.

Ministres, collaborateurs actuels ou anciens, dirigeants appartenant au même parti politique que le ministre, chefs religieux ou communautaires respectés, chefs d’entreprise de premier plan, bailleurs de fonds.

Grand public – lorsque vous souhaitez le sensibiliser et le motiver.

Médecins, scientifiques ou universitaires. Les personnalités sportives ou les célébrités peuvent aussi sensibiliser et motiver efficacement le grand public.

Médecins – lorsque vous voulez démontrer la nécessité d’une approche intégrée des maladies chroniques.

Médecins de renommée internationale ou nationale, ou médecins ayant une influence institutionnelle ou économique dans le milieu médical. Ces médecins servent souvent de correspondants auprès de leurs confrères mais jouent aussi le rôle d’experts dans les médias spécialisés ou généralistes.

Etudiants en médecine. Professeurs de médecine et autres enseignants des facultés de médecine.

Journalistes – lorsque vous souhaitez que les médias s’intéressent à un sujet.

Personnes ayant personnellement souffert d’une maladie chronique. Pour une interview d’un membre de votre organisation, il est généralement préférable de choisir quelqu’un qui a une expérience personnelle de la question et qui peut en parler (ce doit être un bon communicateur).

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