Guide ProA 2011-2012

EDITO

Et voilà l'travail ! Comment rendre la Pro-A intéressante et sexy à vos yeux, mes chers petits

basketteurs en manque de NBA. Des heures de boulot, nuit et jour, et enfin ce guide est publié...

Ouvert aux passionnés comme aux néophytes du Championnat de France, ce guide est composé

en deux parties. La première est une présentation plus ou moins sérieuse de la ville hôte du club. Je tiens

à présenter mes excuses à certains habitants que j'ai gratiné comme il se doit, mais parfois il vaut mieux

rigoler que d'écrire des bêtises - il m'arrive souvent de faire les deux. La seconde est une preview de l'équipe, beaucoup plus sérieuse. J'espère qu'elle conviendra aux

fans et d'avance pardonnez-moi si j'ai commis des erreurs.

Et puis parce qu'ils le méritent bien, je voudrais remercier plusieurs personnes. Monsieur X qui a

fait un taff de barbare et se reconnaitra. Merci mon petit. De même, mon frère, qui m'a donné un sacré

coup de patte. Vico, pour son super mix. Allez voir sa galerie sur BE, le petitou envoie du lourd ! Idem,

merci beaucoup à Ptitecao pour la couverture splendide qu'elle a fait. Checkez sa galerie et son portfolio,

de la grosse balle. Staz, toujours toujours au top. Enfin, Xavier Vaution pour son soutien, sa gentillesse et

sa disponibilité. Et plus généralement, merci à tous ceux qui font que BasketEvo' est le site-forum de

basket le plus stylé du monde.

A bientôt, j'espère, sur nos pages.

Chalon, Chalon, je dois bien avouer je ne connais pas. Rien de rien. Il va quand même falloir broder là-dessus. Alors que m'apprends wikibidule ? Petite ville où coule la Saône rivière qui selon César, le vrai le Jules pas le personnage de Pagnol, s'écoule si lentement que parfois on peine à en deviner le sens. A vrai dire en lisant ca je me suis demandé si la vie ne s'écoulait pas aussi lentement que la Saône par là-bas et puis, et puis, la révélation. Nicolas Appert était Chalonnais. Oui Appert, l'homme qui a inventé l'appertisation, les conserves vous dis-je et qui dit conserves dit confits ! Sur le coup je ne peux résister à vous livrer une succulente recette qu'un mien ami m'a fait découvrir il y a quelques années. Il nomme ça un pastis lotois. Pour 4 personnes il vous faudra une boite de 4/5 cuisses de canard (confit bien sûr), une boite de salsifis, 3 ou 4 tomates et de la pâte à tarte brisée (simple comme tout à réaliser, encore plus à acheter mais c'est moins bon). Dans une casserole faites revenir salsifis + tomates (pelées si possible) + graisse de canard (une ou deux cuillères à soupe) à feu doux pendant au moins 30 minutes. Les salsifis doivent être bien mous.

Pendant ce temps-là sortez les confits de leur boite, passez les au

four pour faire fondre le gras et enlevez les os. Prenez un plat à gâteaux et mettez les confits au fond, recouvrez avec les salsifis et mettez la pâte par-dessus façon tarte tatin. Passez au four disons 15 minutes à 180 degrés (c'est juste pour cuire la pâte). C'est bon, plutôt roboratif et je conseille une petite salade à côté (un truc simple avec tomates, pignons de pin et vinaigre balsamique). Pour le vin pourquoi ne pas se faire un petit Bourgogne puisqu'on est à Chalon ! Pour le coup on touche du doigt le bonheur.

Si vous voulez profiter de cette recette pour emballer je vous conseille une petite entrée (ou pour l'apéro) histoire de mettre votre invité(e) dans de bonnes conditions. Achetez quelques saint-jacques (trois par personne), du Serano (ou du jambon de Bayonne) en chiffonnade. Mettez les coquilles sur de l'essuie-tout histoire d'absorber le maximum d'humidité. Entourez les coquilles de chiffonnade que vous ferez tenir avec un cure-dents. Passez au four quelques minutes, servir chaud. Un petit dessert ? Ok. Tout simple et excellent un dessert à faire ensemble et en musique. Achetez l'album « On the linha imaginot » des Fabulous troubador, mettez la chanson et faites comme ils disent. Allez, après ca vous allez dire qu'on ne vous gate pas tiens !

Pour les esprits chagrins qui ne manqueront pas de dire « Eh mais il parle pas de Chalon là » eh bien oui c'est vrai mais des fois quand on a pas envie il vaut mieux pas le faire. En plus ça a quand même l'air bien tristounet comme ville et ce guide n'est pas fait pour vous tirer des larmes.

La VilleLa VilleLa VilleLa Ville

Département : Saône-et-Loire (71) Région : Bourgogne

Maire : Christophe Sirugue Population ville : 52 620 hab.

Le CluLe CluLe CluLe Clubbbb Année de création : 1955

Président : Dominique Juillot Coach : Greg Beugnot

Site officiel : http://www.elanchalon.com/

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Le Colisée (4 000 places)

Bilan 20Bilan 20Bilan 20Bilan 2010101010----2012012012011111 3ème, 20V/10D

Défaite en 1/4 de finale

Meilleure attaque du précédent exercice, Chalon est sorti en quart avec les honneurs face à Villeurbanne, au bout des trois manches. Après cette belle saison, le staff a logiquement cherché à garder l'ossature de l'équipe... Et étonnamment, contrairement à la plupart des autres grosses écuries de Pro-A, le roster de l'an dernier ressemble à quelques détails près à celui qui sera aligné au Colisée pour l'ouverture contre Gravelines.

A vrai dire, à un gros détail près. Marquez Haynes est le seul à avoir quitté le club cet été. L'Américain, indiscutable l'an passé et sélectionné pour le All Star Game a pris la direction de Gran Canaria en Espagne. Pour remplacer son apport offensif non négligeable (14.4 points par match) l'Elan Chalon est allé fouiner en NCAA. A peine Haynes parti que signait déjà Malcolm Delaney. Ce meneur de grande taille vient de terminer un cursus universitaire brillant, ponctué d'éclats offensifs. Moins bon défenseur qu'Haynes, Delaney a un potentiel supérieur en attaque. Le néo-Châlonnais, qui tournait à 18.7 points l'an dernier avec Virginia Tech devrait être décalé régulièrement au poste d'arrière.

En effet, Steed Tchicamboud reste au club et ne compte pas céder sa place de meneur titulaire... Surtout qu'il a déjà assez à faire avec le jeune Nicolas Lang qui pousse à une allure incroyable. Pur produit du club, Lang vient de signer sa première jolie saison en tant que pro. A 21 ans, cet espoir du basket français a envie d'acquérir des responsabilités et d'augmenter un temps de jeu déjà important à son âge et pour son poste (30 matchs joués, 5 points en 16 minutes à près de 40% à trois points). A ses côtés, pour l'aider à progresser, Blake Schilb. Le shooteur américain a prolongé pour le plus grand plaisir de Greg Beugnot et des supporters. Schilb entame sa troisième année sous le maillot de l'Elan et nul doute que la Coupe de France remportée l'an passé n'est pour lui qu'un apéritif. Chalon vise en effet le titre et a astucieusement gardé Bryant Smith au relais de Schilb. Très expérimenté, l'ailier Américain sera précieux dans le vestiaire autant que sur le parquet même si à 34 ans ses jambes doivent commencer à se faire lourdes.

Mais si les extérieurs des rouge et blanc sont talentueux, la raquette est elle aussi intimidante. Au poste 4, Ilian Evtimov est un mal de tête pour son vis à vis. Très adroit de loin et capable d'étirer les défenses, le français a effectué une belle saison pour son arrivée en Pro-A et devrait être encore plus efficace dans un collectif qu'il connait parfaitement. Au poste 5, du beau monde aussi, et des muscles. Plein. S'il serait inutile de présenter JBAM, combattant de l'ombre qui vient de réussir la transition entre Paris, où il jouait depuis des années, et Chalon, Alade Aminu est lui moins connu et mérite beaucoup d'attention. Arrivé à Chalon l'an passé directement depuis la NCAA, Aminu et ses 2m07 ont peu à peu convaincu en Pro-A. Joueur costaud, intimidant en défense et avec de très bonnes mains en attaque (55% de réussite), il est monté en puissance tout au long de l'année pour finir ses neuf derniers matchs à 13.6 points de moyenne. Sous le coaching de Greg Beugnot et après s'être adapté au jeu Européen, il pourrait bien exploser cette saison... Enfin, le jeune Joffrey Lauvergne (2m10, 20 ans) aspire à grappiller du temps de jeu après avoir signé une seconde saison convaincante dans l'élite.

Attention, attention, attention trois fois même à cet Elan Chalon ! Avec un effectif très talentueux, un collectif inchangé et qui a désormais l'expérience des Playoffs, les joueurs de Greg Beugnot visent très haut et pourraient en surprendre beaucoup...

Zydrunas Iglauskas vient de prendre sa retraite... A 36 ans, le géant Lituanien a déclaré « Trop c'est trop. Ça fait quinze ans que je vis dans une valise ». Si la carrière de Z-Bo aspire le respect, cette déclaration manque sacrément de panache. Les Choletais vivent depuis tout petit dans une valise, qu'ils nomment affectueusement « Cholet », et si Cholet n'est certes pas la plus belle et la plus grande ville d'Europe, il n'y a pas de quoi dénigrer la vie de près de 55 000 habitants.

D'ailleurs, Cholet est une ville super classe. Déjà parce que la ville a été développée grâce à l'industrie textile, signe évident d'un penchant pour le style et la mode. Ensuite parce que quand je suis allé à Bercy il y a deux ans, tous les Choletais étaient habillés en rouge, tous pareils, trop la classe. Je sais j'ai déjà dit classe, du coup ça fait un peu répétition, surtout que là je viens de le redire (« classe »), mais ça leur va si bien ce terme... Bref, comme je le disais avant de m'interrompre moi-même à cause du mot classe - merde! - les Choletais sont des gens élégants. Quand ils vont à ce grand et beau supermarché nommé avec délicatesse « Les Arcades Rougé » (c'est chantant comme nom n'est-ce pas ?), ils y vont coquets. Ils en ressortent encore plus raffinés que quand ils y sont entrés puisqu’ils y achètent des habits Ô combien chics.

Mais s'il y a bien une chose, si je dois n'en citer qu'une, qui démontre à quel point les Choletais sont plein de savoir-vivre et de finesse, alors je ferais référence à ce Lycée nommé, respirez un bon coup car vous allez être surpris si vous n'avez pas l'habitude d'être au contact direct de l'élégance, ce « Lycée de la Mode ». Bon ben là je crois que c'est une preuve irréfutable !

Hop là, je vous vois, vous semblez méfiant et pas pleinement convaincu... Très bien, très bien. Comme sur BE on ne fait pas les choses à moitié, je vais vous raconter une dernière histoire véridique et authentique. Je suis allé à Cholet il y a de cela deux semaines afin de faire un reportage pour ce Guide. Pour ne pas écrire n'importe quoi en somme. Ayant du premier coup d'œil (j'ai l'œil vif et alerte) remarqué que cette ville était d'un standing remarquablement haut (j'avais passé la journée précédente à Niort, ça aide il faut dire), j'ai décidé de faire un micro trottoir ayant pour but de sonder les Choletais, de voir ce qu'ils pensaient de leur ville. J'arrête un jeune homme, fort élégant comme vous vous en doutez qui me dit s'appeler Antoine Tartrou. Il n'est pas d'ici, me dit-il : « Je ne suis pas d'ici ». Mais il vient à Cholet dès qu'il en a l'occasion « Je suis d'Angers, mais je viens ici dès que j'en ai l'occasion ! En effet, Cholet, c'est chaud et c'est loin d'être laid !! Hihihi ». Voilà. Jeu de mots, humour, du tact, de la sympathie au premier abord et une faculté à mettre son interlocuteur à l'aise alors que pourtant inconnu. Si vous vouliez une autre preuve de la beauté et du style de Cholet et de ses habitants, vous l'avez.


Département : Maine-et-Loire (49) Région : Pays de le Loire Maire : Gilles Bourdouleix

Population ville : 54 371 hab.

Le ClubLe ClubLe ClubLe Club Année de création : 1975 Président : Patrick Chiron

Coach : Erman Kunter Site officiel :

http://www.cholet-basket.com/

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle La Meilleraie (5100 places)

Bilan 20Bilan 20Bilan 20Bilan 2010101010----2012012012011111 1er, 22V/8D,

Défaite en finale

Chauds les marrons ! A trois secondes près, sans cette cruelle pénétration de John Linehan, Cholet aurait pu remporter à Bercy son second titre d'affilé, imitant ainsi Pau-Orthez en 2003 et 2004. Que nenni ! Nancy a remporté la mise au nez et à la barbe des Choletais, pourtant auteurs d'une phase régulière impeccable. Une fois la gueule de bois partiellement passée, le staff du CB a dû reconstruire un roster capable de retourner au charbon...

En effet, les cadres présents lors des deux dernières finales sont allés voir ailleurs. Ainsi, bye bye Samuel Mejia, MVP de la dernière saison. Idem pour Antwayne Robinson, lui aussi ô combien important. De même, l'espoir Christophe Léonard est allé chercher du temps de jeu. Quant à DeMarcus Nelson, il a signé avec le shooteur Vule Avdalovic en Ukraine. Maintenant, il faut respirer un bon coup, reconstruire avec les survivants et ajouter une pincée de recrutement bien vu.

Le staff Choletais est allé chercher en NCAA son meneur titulaire.

Gros scoreur (20 points par match sur sa dernière année Universitaire), Talor Battle fût international chez les U21. Il arrive en Europe sans réelle expérience du jeu pratiqué de ce côté de l'Atlantique, mais nul doute qu'Erman Kunter saura le conseiller et lui transmettre sa science du basket. Son back up est Français et a débarqué cet été aussi. Carl Ona-Embo arrive de Poitiers avec la besace remplie d'ambitions. L'espoir médaillé d'argent à l'Euro 2009 (U20) sort d'une saison encourageante et arrive dans les Mauges avec les dents longues. Il devrait, au même titre que Talor Battle, bénéficier du coaching du technicien Choletais et on espère secrètement dans le staff qu'il soit la révélation de la saison.

Et puisqu'on parle d'espoirs, les supporters en ont plein jusqu'au cou pour Fabien

Causeur. L'International Français qui n'a pas pu participer à l'EuroBasket est attendu au tournant. En concurrence avec l'ex gachette de Limoges Robert Hite, Causeur a du pain sur la planche. Hite n'est en effet pas un petit concurrent à son poste : signé en fin de saison par le CSP il a su mettre un peu de baume au cœur aux supporters en proposant (enfin) du spectacle à Beaublanc. Avec 16.2 points par match dont un 41% de loin, Hite est une de ces options offensives qu'on préfère avoir dans son équipe plutôt qu'en face... Sauf que...

Cholet vient de vivre une pré-saison catastrophique. Si le recrutement évoqué ci-dessus laissait

entrevoir une équipe à la silhouette séduisante, la reprise est passée par là et Hite, comme une partie du secteur intérieur Choletais a été touché... Manuel pour vivre une pré-saison pourrie : badigeonnez un Robert Dozier de la tête au pied. N'hésitez pas sur les pieds. L'intérieur censé remplacer Antwyane Robinson se fracturera alors un petit os à la con dans le pied gauche. Vous venez de le perdre pour tout le début de saison ! Doué, vous voulez poursuivre et en rajouter une couche : attrapez votre scoreur Robert Hite. Juste avant le début de saison, environ deux semaines avant les premiers matchs, ruinez lui le tendon d'Achille. Voilà. Décrochez votre téléphone à la recherche d'un joker médical. De plusieurs en fait, tant qu'à faire. Si quelqu'un tousse derrière vous, c'est Romain Duport. Il a de l'asthme. La saison va reprendre bientôt, et vous venez de gâcher le début de celle-ci : Bravo ! Laborieuse : c'est comme ça qu'on peut décrire l'année qui attend Cholet. A l'image de cette preview, Cholet a perdu sa tête et doit vite se remettre en route avec les moyens du bord, sans quoi ce ne sera pas une année de transition, mais une saison de perdition.

Aaahh Dijon. Ce n'est pas une ville totalement inconnue pour

moi. Qu'elle était surprenante, la première Dijonnaise que j'ai rencontré. « Déchire moi les habits et badigeonne moi de moutarde ! », s'était-elle exclamée, hystérique, au carrefour entre la folie, l'amour, la sauvagerie, le sexe animal et bien d'autres choses encore dont nous n'avons pas trop eu le temps de discuter. Cette femme avait pourtant une apparence banale, bien que son physique particulièrement avantageux ait attiré mon regard, sa poitrine opulente et son air remarquablement distingué n'aidant pas, sans parler de son châssis digne des plus belles automobiles de course. « Moutarde », ce mot résonnait de façon permanente dans ma tête : pourquoi la badigeonner avec cette sauce loin d'avoir le goût sucré d'une crème chantilly qui serait, par exemple, plus appréciable, dans un sens purement pratique évidemment, à étaler sur une silhouette féminine. De plus, repeinte de cette façon, elle aurait eu l'air de Lisa Simpson, et même si j'étais fan de la série étant gosse, je n'ai jamais trouvé quoi que ce soit d'excitant chez Lisa, sans vouloir lui manquer de respect bien sûr. Dijon est donc un tournant marquant dans ma vie de jeune citoyen français.

D'ailleurs si vous lisez le premier mot de chaque phrase ci-dessus vous comprendrez sans doute que je suis dans une sorte de rêve post-traumatique. J'ai encore des larmes plein les yeux d'avoir trempé ce bout de viande avec trop d'intensité dans la fameuse sauce couleur soleil, tout aussi chaude en bouche que l'astre, et bien plus épicée que n'importe quel portrait que je pourrais dresser d'une Dijonnaise. Néanmoins, si je n'arrive pas à concevoir une habitante de la capitale Bourguignonne de manière sexy, il y a mon mail à la fin du Guide et je serai heureux de m'être trompé pendant toutes ces années.

Mais je vais cesser d'être désagréable. Après tout Dijon est jumelé avec Dallas. La classe. Un jeu de mot laid, un. Deux ! Pardon. Je disais donc, Dijon, c'est stylé. Y'a une cathédrale, comme à Paris. La porte Guillaume pourrait être confondue avec l'Arc de Triomphe. Et Gustave Eiffel est né là-bas. En gros, plutôt que d'aller vous ruiner à Paris, galérer dans le métro, rencontrer plein de gens grincheux et pas sympa, allez à Dijon !


Département : Côte d’Or (21) Région : Bourgogne

Maire : François Rebsamen Population ville : 151 576 hab.

Le ClubLe ClubLe ClubLe Club Année de création : 1880 Président : Michel Renault

Coach : Jean Louis Borg Site officiel :

http://www.jdadijon.com

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Palais des sports

Jean-Michel Geoffroy (4600 places)

Bilan 2010Bilan 2010Bilan 2010Bilan 2010----2011201120112011 2ème ProB, 23V/11D,

Défaite en finale

Un ptit tour en Pro-B, histoire de se refaire une santé, et les voilà de retour dans l'élite. Les gars de la JDA remontent logiquement après une saison solide. Second de la saison régulière, finaliste des Playoffs, Dijon s'était assuré une remontée immédiate en construisant une équipe expérimentée composée d'une majorité d'ex joueurs de Pro-A.

Sur le roster de l'exercice précédent, seuls deux joueurs majeurs ont quitté le navire. Le combo US Errick Craven, pourtant auteur d'une belle saison, ainsi que le pivot Américain Erroyl Bing, solide lui aussi dans la raquette, ne font donc pas partie de l'effectif 2011-2012 de la JDA. Pour les remplacer le club Bourguignon a pioché à droite et à gauche. Ainsi, on retrouve à la mène l'Américain Bobby Dixon. Bien connu dans l'hexagone, le petit meneur de 28 ans passé entre autres par Gravelines et Le Mans revient d'Italie et apportera scoring et expérience. Joueur complet, il sera épaulé par Anthony Christophe, de retour dans l'élite après six ans en Pro-B.

Même son de cloche pour David Melody. L'arrière français retrouve la

Pro-A où il avait effectué des saisons correctes avec Clermont puis Vichy. Titulaire incontestable l'an dernier, il est un des grands artisans de la montée de la JDA et aura encore cette année un rôle important. A ses côtés, Sean Marshall, un ancien du club. Parti après la descende de Dijon en Pro-B, Marshall revient de Turquie où il a bien tourné. Gros joueur, il plantait près de quinze points par match en Championnat de France et devrait détenir une bonne partie de l'attaque Bourguignonne. L'ancien de Boston Collège sera en concurrence avec l'ailier Français Jérémy Leloup. Ce dernier, également ancien pensionnaire de Pro-A est descendu avec Dijon et semble avoir fait le bon choix. Bon défenseur, il a pu exprimer pleinement son potentiel offensif (14.1 points par match) signant là une jolie saison. A 24 ans, il a l'occasion de passer un cap en aidant la JDA à se maintenir dans l'élite.

Par ailleurs Dijon a aussi renforcé sa raquette. Recrue de l'inter-saison Andre Harris sort d'une année

particulièrement impressionnante à Lille. Très fort offensivement (18.4 points par match à 51%), il a pour lui une régularité remarquable, le poste 4 natif de Détroit n'étant descendu qu'une fois en dessous de la barre des 11 points par match (6 contre Aix Maurienne en début de saison). Également bon rebondeur, il sera l'un des leaders Bourguignon en compagnie de Zach Moss. L'ancien joueur de Vichy et d'Orléans, arrivé sur le tard à Dijon (juste avant les Playoffs) a contribuer à aider la JDA à aller à Bercy. L'Américain connait bien la Pro-A et mettra son expérience et son adresse près du cercle au service du collectif. Enfin, Samba Dia retrouvera lui aussi la Pro-A, en espérant faire mieux que sa dernière saison avec Roanne où il avait inscrit 5 points en 14 minutes par match.

La JDA Dijon a donc constitué une équipe dans un seul but : le maintien. Les joueurs de Jean Louis Borg ont tous un vécu dans le haut niveau français, et bien que le collectif soit nouveau, ça devrait les aider à rester dans l'élite. Attention toutefois : les concurrents se sont considérablement renforcés, et si le recrutement Dijonnais n'est pas mauvais, il n'est pas dit qu'il soit suffisant...

Et voilà, ça me reprend, je suis incorrigible, j'ai voulu faire un jeu de mots sur Gravelines et graveleux (dans le marbre, vraiment désolé). Heureusement je me suis retenu car cela aurait été vilain en plus d'être malvenu. En effet tout au long de son histoire s'il y a bien une idée qui semble éloignée de Gravelines c'est tout ce qui pourrait évoquer un côté sexy à la ville.

Longtemps la ville a été considérée comme miséreuse,

réputation que les Gravelinois eux-mêmes entretenaient pour faire oublier que la ville elle était surtout moche. Était est le mot. Gravelines s'est fortement embellie depuis les années 80. Mars 1974, la construction de la centrale nucléaire de Gravelines est décidée. Dix ans plus tard la première tranche est raccordée au réseau électrique. Il faut à peine plus de deux ans pour que le premier accident éclate : le17 mai 1982 Tony Parker nait à Bruges et pas à Gravelines parce que d’après son père « Ben y'avais pas photo, le club et la ville de Bruges étaient quand même beaucoup moins pourris ». Qu'à cela ne tienne la mairie décide de remonter le moral de ses habitants et utilise les grosses liasse de billets qui viennent de la taxe professionnelle, merci EDF pour ta centrale, pour rénover la ville.

Avant c'était moche et pauvre, maintenant c'est juste

moche car tendance nouveau riche, c'est mieux. Comme quoi certains disent que le éoliennes sont horribles mais bon une centrale nucléaire ce n’est pas beau et utiliser l'argent qu'elles rapportent aux villes pour financer des architectes paysagers merci du cadeau. Gravelines est la preuve vivante que Desproges avait raison quand il disait qu'il voulait émasculer les architectes paysagers. Un conseil si vous allez à Gravelines allez directement au Sportica, en plus l'endroit est moins moche que le reste.

Les VillesLes VillesLes VillesLes Villes

Département : Nord (59) Région : Nord Pas de Calais

Maires : Bertrand Ringot (Gra) Michel Delebarre (Dun)

Population villes: 11 828 hab. (Gra) 69 500 hab. (Dun)

Le ClubLe ClubLe ClubLe Club Année de création : 1984

Président : Christian Devos Coach : Christian Monschau

Site officiel : http://www.bcmgravelines.com/

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Sportica (3 043 places)

Bilan 2010Bilan 2010Bilan 2010Bilan 2010----2011201120112011 4ème, 20V/10D,

Défaite en ½ Finale

Quatrième de la saison passée et éliminé en demi par les futurs finalistes le Cholet Basket, le BCM a démarré l'inter-saison sur les chapeaux de roues. En mettant en place une « French Team » séduisante sur le papier, Gravelines a su faire oublier les départs du scoreur Américain Ben Woodside et de l'imposant Saer Sene.

Ainsi les internationaux Yannick Bokolo et Andrew Albicy forment une ligne arrière « dynamite », et si la présence de Pape Sy n'est pas garantie pour la saison entière (clause dans son contrat l'autorisant à revenir en NBA à la fin du lock-out), elle est une bonne nouvelle pour l'équipe Nordiste. Pape Sy a les jambes, une soif de revanche et de jouer, et réalise une très bonne préparation. Quant à Andrew Albicy nul doute qu'il voudra affirmer son statut de médaillé Européen, et comme vous avez pu le lire dans l'interview qu'il nous a accordé (cf Confidences #13), l'ex Parisien vient au BCM pour franchir un palier, avec un œil sur la prochaine draft NBA.

Pour bien faire les choses, le staff a décidé de blinder une peinture elle aussi au fort accent français. L'ancien Palois et Orléanais Ludovic Vaty rejoint l'énorme rebondeur Dounia Issa et Cyril Akpomedah qui a prolongé son aventure dans le Nord. Seul un Américain viendra contribuer à peser dans la raquette des marine et orange, et pas des moindre, puisque c'est un ancien de la maison, le massif pivot JK Edwards qui avait réalisé deux belles saisons au BCM. Habitué de la Pro-A, Edwards jouait en France depuis 2004 (à Quimper) avant de partir l'an dernier tenter une expérience concluante en Ukraine.

A l'extérieur, Xavier Silas, fils de l'ancienne star des Spurs, a été recruté pour filer un coup de main à Ruby Jomby et à Juby Johnson. Si Silas sort d'une année sénior très solide à l'Université de Northern Illinois (22 points par match, 41% derrière l'arc), il découvrira la France et le jeu Européen. Le coach Christian Monschau et les nombreux Français de l'équipe devraient néanmoins pouvoir l'aider à s'intégrer.

Les ambitions de Gravelines sont donc clairement affichées : avec le plus beau recrutement de l'été, un candidat au titre de MVP Français et une base solide, le but est d'atteindre la finale des Playoffs en juin prochain, avec, on l'espère pour les fans du BCM, une fin plus heureuse que la dernière en date (2004, défaite face à Pau-Orthez).

Drôle d’idée d'associer ces deux villes. D'un côté Toulon, une ville rugueuse entre militaires, dockers et rugbypedes, de l'autre Hyères ses palmiers et ses convalescents. Pour résumer on pourrait dire que Toulon accueille le Charles de Gaulle quand Hyères accueille les dépressifs de l'éducation nationale et les seules choses qui les rapprochent sont la distance (19 kilomètres) et le climat.

Comment ces villes où on ne peut jouer au basket, le

playground par vent fort merci, se retrouvent-elles en pro-A qui plus est ensemble ? A cela je ne peux répondre et plutôt que de se perdre en conjonctures toutes plus inutiles les unes que les autres parlons de quelque chose qui nous intéresse vraiment : pourquoi le ciel ? Pour ce faire j'ai pris mon téléphone et ai appelé l'ESO (Observatoire Spatial Européen). Personne n'a répondu. Un peu normal un dimanche après-midi me direz-vous. Je pris la décision de rappeler le soir même après m'être fait la réflexion que forcement pour observer les étoiles il vaut mieux qu'il fasse nuit. Tout en vacant a mes occupations ordinaires du dimanche soir (pâté, fromage de brebis, vin rouge et match de foot à la télé ou la radio) je composais de nouveau le numéro de l'ESO. L’échange avec mon interlocuteur a donné à peu près ca : « Allo l'ESO ? Oh merde but ! Euh pardon il y avait hors-jeu, voilà c'est pour savoir pourquoi le ciel ? ».

En mordant dans ma tartine, finalement j'avais opté pour un

pan con tomate plutôt que le pâté, j'ai entendu la personne me répondre « Désolé monsieur mais je ne comprends pas, c'est la sécurité que vous avez au bout du fil. Pour avoir un scientifique téléphonez plutôt à l'observatoire du pic du midi de Bigorre. ». Je m'exécutais même si ça m'embêtait de téléphoner là-bas : je n'aime pas donner du crédit à ce pic alors que le pic du midi d'Ossau est selon moi le seul vrai pic du midi.

Pour prendre une petite revanche morale je me sortais un

pot de confiture de cerise noire (d'Itxassou) pour manger avec mon brebis Ossau-Iraty avant de décrocher le combiné. « Allo, je suis bien chez les salauds de Bigourd*ns, je voudrais savoir pourquoi le ciel ? », dans le Béarn on n’aime pas les Bigourdans car ils sont bêtes. Avec l'outrecuidance qui les caractérise on me répondit ce que j'ai pas apprécié « Béarnais pauvre niais », puis il continua dans la vulgarité en me tutoyant « tu devrais savoir que c'est parce que ». L'explication me paraissait valable mais il faudrait quand même penser à apprendre la politesse à ses enfoirés alors je me vengeais en leur écrivant une lettre que j'ai malencontreusement oublié de signer.


Département : Var (83) Région : Provence-Alpes-Côte d'Azur

Maires : Jacques Politi (Hyè) Hubert Falco (Tou)

Population villes: 54 888 hab. (Hyè) 166 537 hab. (Tou)


Président : Roland Palacios Coach : Alain Weisz

Site officiel : http://www.htv-basket.org/

La La La La SalleSalleSalleSalle Palais des sports Espace 3000

(4 700 places)


Défaite ¼ Finale

Un bilan équilibré (15 victoires, 15 défaites), une participation en Playoffs et une sortie en quart la tête haute contre le futur Champion au meilleur des trois matchs. A l'image de Rick Hugues (20 points de moyenne en quart), les Varois n'ont jamais baissé les bras. Toutefois, ils doivent faire face à de nombreux départs cet été, et comme chaque année, Alain Weisz va devoir bricoler et donner un coup de baguette magique pour constituer un effectif viable...

Et on peut soupçonner le technicien Varois d'être allé faire un tour à Poudlard dans sa jeunesse... Avec « les moyens du bord », le HTV s'est fabriqué une équipe qui tient la route. Bien que vieillissante, la peinture jaune et bleue casse des culs, pour rester poli. Rick Hughes, meilleur scoreur du Championnat à 38 ans sera toujours associé à Damir Krupalija, 32 ans. Afin de palier le départ du déménageur pas Breton Vincent Masingue le staff du HTV a fait revenir Max Zianveni au club. Costaud et expérimenté, le français sera avec le duo précité un modèle de formation pour la dernière recrue de la peinture Varoise, l'espoir français Louis Labeyrie (19 ans), qui sort de l'INSEP et sera certainement encore un peu court pour la Pro-A.

La mène sera quant à elle confiée à Alex Gordon. Le

désormais ex joueur de Roanne doit se racheter d'une saison plus que moyenne avec la Chorale. Il avait pourtant terminé meilleur scoreur du Championnat Turc auparavant en plantant près de 21 points par match, et se verra à ce titre doté du rôle de meneur-scoreur. A son relais Pacc' Morlende : le français, complémentaire dans le jeu avec Gordon est resté cet été pour honorer sa dernière année de contrat.

A contrario, la traction arrière sera elle aux mains d'un duo français. Shaun Fein reste au club malgré

une saison moyenne et sera rejoint par Souarata Cissé, ex grand espoir du basket français. A sa sortie de l'INSEP Cissé n'avait pas réussi ses débuts en Pro-A sous le maillot Palois puis Parisien et s'était dirigé vers la Pro-B pour grappiller du temps de jeu. Les dirigeants Varois et notamment Alain Weisz ont décidé de lui donner une seconde chance. A 25 ans et après une saison encourageante à Clermont (13,9 points par match), Cissé doit saisir cette occasion pour se remettre sur de bons rails.

Enfin, on peut se demander s'il y aura du plomb dans l'aile du HTV. Si Anthony Dobbins est reparti

pour un tour et est une valeur sure, la signature de Mouhammad Faye laisse plus perplexe. Absent une bonne partie de la préparation (problème de Visa), Faye arrive avec un beau CV mais sans expérience du jeu Européen. Ce joueur atypique qui culmine à 2m08 a terminé meilleur scoreur de l'AfroBasket cet été avec le Sénégal. Athlétique et bon shooteur de loin, Faye sort de NCAA où il rendait des feuilles de stats intéressantes. Gare aux problèmes d'adaptations néanmoins.

Une énorme raquette, un excellent coach, mais des rotations extérieures très incertaines. Le HTV s'aventure en eaux troubles, mais peu importe, le staff à l'habitude. Difficile de dessiner les contours de la saison des Varois donc... Advienne que pourra !

Or donc aujourd'hui nous allons parler du Havre. C'est une

ville impressionnante, tout du moins c'est ce que j'ai soutenu a un Havrais qui pour le coup a été a deux doigts de m'en mettre une. Il faut dire que le centre-ville est classé par l'Unesco (un truc genre patrimoine machin de la France du monde) ce qui rend la vie des habitants impossible, eux qui ne peuvent changer les rideaux sans demander l'accord de l'ONU.

Ça donne a peu près ceci « Dear ONU, I am from Le Havre,

you know the city founded by François 1er, and would like to change my curtains. Are you ok. I regarde you. Your Jean-michel » et encore Jean-Michel se débrouille bien en anglais. Où en étais-je ? Ah oui, centre-ville, Unesco, vie impossible..., « ben pourquoi ils ne cherchent pas à plus être patrimoine truc mondial de France alors les habitants si ça leur pourrit la vie? » alliez-vous me demander. J'aime ce genre de question où les réponses sont si simples. Les Havrais en fait n'ont pas vraiment le choix. C'est que le centre-ville est construit en béton armé dans un style qui n'est pas sans remettre en mémoire de nombreuses villes soviétiques. C'est moche, carré, mais ça semble indestructible. La seule différence avec les villes soviétiques c'est que le béton était de qualité et donc ça ne fait pas que paraître indestructible, ça l'est.

Et puis ça occupe de demander si on peut changer ses

rideaux et dans une ville comme Le Havre tout moyen de s'occuper est bienvenu. C'est soit écrire à l'ONU, soit se balader vers le port, qui est encore plus moche que le centre-ville. Quant à moi je voudrais pas dire mais je préfère les rideaux bleus et vais le faire savoir illico presto a m'sieur Unesco.

Avant de vous quitter je tiens à répondre au mail que j'ai

reçu d'un certain Yves Boussin qui nous demandait « Cher monsieur Basket Evolution pourquoi que François 1er il a fondé le Havre ? ». Eh bien cher Yves, tout d'abord ; merci de nous écouter sur radio Albatros 88.2FM, il semble assez évident que si François 1er a créé le Havre c'est bel et bien par erreur. Doté d'un bon goût hors du commun (il a quand même écrit le Da Vinci code) François, eh oui il a toujours aimé que je lui donne du François plutôt que de la majesté, François donc a posé son doigt boudiné sur une carte et a dit « Là » alors que si il s'était déplacé sur place il aurait dit « Houla ça va pas » et aurait plutôt fondé le Havre à Biarritz ou Pau. Heureusement pour Biarritz, et Pau, ce ne fût pas le cas.

LLLLa Villea Villea Villea Ville

Département : Seine Maritime (76) Région : Haute Normandie Maire : Edouard Philippe



Président : Joel Ras Coach : Jean-Manuel Sousa

Site officiel : http://www.htv-basket.org/

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Docks Océane

(3600 places)


Pas de play-Off

A-t-on besoin de faire le point sur la situation Havraise ? Sans manquer de respect au STB, l'équipe semble stagner, et ce n'est pas nouveau : depuis sa montée dans l'élite en 2000, Le Havre alterne les participations en Playoffs et les années « sans ». A la porte de la Pro-B, puis en quart, pour retourner autour de la quatorzième place, le club des Docks peine à construire une équipe solide et durable qui apporterait une stabilité d'année en année...

Problème numéro un : l'équipe a foutu le camp. Pas la meilleure solution en terme de stabilité donc, d'autant plus que le leader Havrais est parti pour de bon. L'ailier scoreur Bernard King a terminé sa saison au All Star Game et ne reposera plus le pied sur le parquet des Docks. Pas de Joseph Jones dans la peinture non plus, de même pour Wes Wilkinson. Le duo d'intérieur qui valait près de 23 points et 14 rebonds par match s'est fait la malle.

Ce n'est pas maintenant que Minus et Cortex vont conquérir le monde

me direz-vous. Eh bien je vous répondrai avec certitude mais pas avec conviction qu'il ne faut pas être pessimiste pour autant. En effet, le Havre a prolongé John Cox ! Oui Messieurs Dames ! L'Américain a fait une seconde partie de saison tonitruante une fois King sur le flanc, signant plusieurs matchs à près de trente points. A ses côtés le sage Nic Wise. Adroit, bon défenseur et avec des qualités de meneur d'homme, le poste 1 US vient de signer une jolie saison en Allemagne à la sortie de son cursus universitaire en Arizona. A 24 ans, Wise veut poursuivre sa progression en France sous la direction de Jean Manuel Sousa.

Le reste du cinq majeur sera composé de nouvelles têtes. A l'aile, Christophe Léonard, l'ex Choletais

et grand espoir français se partagera le temps de jeu avec Nicholas Pope. Ce dernier aura certainement les faveurs du staff : à 27 ans, il vient de signer une saison correcte aux Docks Océane et connait la maison. Néanmoins, Léonard arrive avec beaucoup d'envie et d'ambition, ayant quitté Cholet afin d'aspirer à plus de temps de jeu et de responsabilités.

La peinture aura un fort accent Américain : Brian Boddicker est de retour en Pro-A et l'ex joueur de

Chalon devrait avoir les clés de l'équipe. Très adroit, l'ailier fort revient de Turquie où il s'est régalé (17 points, 7.6 rebonds en 33 minutes). Outre écarter les défenses grâce à son shoot longue distance, Boddicker sait se servir de ses qualités athlétiques et de sa taille (2m04) pour attaquer le cercle. Leader offensif du roster Havrais, il cohabitera avec Greg Jenkins, qui a signé en provenance du Portugal. Le pivot Américain de 29 ans jouait l'Eurochallenge avec Lisbonne l'an passé et s'est montré habile dans cette compétition, signant notamment un gros match contre Gravelines (18 points, 8 rebonds). Très expérimenté, il a un profil similaire à celui de Boddicker, même s'il se montre plus adroit près du cercle (55% avec Lisbonne) que de loin.

Le Havre commence l'exercice 2011-2012 avec une équipe certes toute nouvelle mais loin d'être mauvaise. L'effectif a du basket, les quelques jeunes ont soif d'apprendre, et il est clair que le STB peut légitimement prétendre à faire mieux que l'an passé. C'est du moins tout le mal qu'on souhaite aux joueurs de Jean Manuel Sousa et à leurs supporters.

Halte aux esprits étroits qui ne peuvent associer Le Mans qu'avec des rillettes ou une course de z'automobiles. Certes on pourrait bien critiquer ces deux choses qui font du Mans une ville reconnue internationalement. Les rillettes ne sont que de porc et même si elles sont bonnes ça ne vaut quand même pas des rillettes de canard ou d'oie. De même leur course est largement surfaite, nommée 24h elle n'en fait que 23 ce qui s'apparente à de la publicité mensongère. Non amis lecteurs nous ne parlerons pas de cela.

Le Mans en fait est très connu de certains professionnels. Prenez les gens de la télévision. Je connais personnellement un cameraman qui a préfère se casser une jambe plutôt qu'être transféré à France 3 Maine dont les bureaux hideux et déprimant conduisent chaque année moult salariés à la dépression. Autres pros, les membres du PCF ne peuvent penser au Mans sans évoquer avec émotion quelques-unes des grandes gloires du cloube.

En effet Le Mans c'est aussi le berceau de génies qui ont formé

pendant longtemps une traction arrière extraordinaire. Songez qu'au Poeme Cloube de France, sis au Mans, ils ont semaine après semaine et ceci pendant plusieurs saisons, alignés et Ronsard et du Bellay aux postes 1 et 2. On a vu plus dégueulasse. Ah si la National Bard Association avait existée nul doute qu'ils en auraient été les stars. Malheureusement du Bellay est parti ensuite pour Rome et a fini sa carrière prématurément à cause d'une grave blessure, la mort. Depuis Le Mans a produits d'autres grands poètes mais on dirait qu'ils ont tendance a mourir jeunes. Ainsi à l'instar de du Bellay Jean-Luc le Tenia a écrit plus de 2000 chansons où la tendresse se mêle à la poésie mais ça ne lui a pas réussi. Nous avons donc deux Manceaux de stature internationale qui sont morts avant 40 ans. Ça donne pas envie d'élever ses enfants là-bas.

Enfin la bonne nouvelle est que Steevy Boulet Boulay, poète

du très pauvre, pourrait bien prendre bientôt la direction du Père Lachaise les deux pieds devants. Allez Steevy, montre que tu es un vrai poète Manceau, merci par avance.


Département : Sarthe (72) Région : Pays de la Loire

Maire : Jean-Claude Boulard Population ville : 144 164 hab


Président : Christophe le Bouille Coach : J.D. Jackson

Site officiel : http://www.msb.fr/

La SLa SLa SLa Sallealleallealle Antarès (6 000 places)


Défaite en quart de finale

Péniblement huitième, le MSB sort d'une saison médiocre : un p'tit tour en Playoffs et puis s'en va. Tombés contre plus fort, les Manceaux ont logiquement terminé leur saison en deux manches face à Cholet. Pourtant l'équipe dirigée par JD Jackson semblait avoir les atouts pour jouer les têtes de série comme elle l'a si bien fait ces dernières années...

Il y a donc matière à se rattraper, et le staff du club n'a pas l'intention de jouer à touche pipi une année de plus. Pour cela les dirigeants ont gardé un socle solide de joueurs confirmés en y ajoutant des recrues de haut niveau. L'international Français Antoine Diot sera donc un back up de luxe derrière le nouvel arrivé Taylor Rochestie. Le MVP de l'Eurochallenge 2010 sera le véritable leader de l'équipe, et ça tombe bien, puisqu'il a quitté l'Allemagne pour acquérir plus de responsabilités. Ce gaucher de 25 ans, rodé au jeu Européen, devrait apporter une bonne partie du scoring dans l'attaque Mancelle. Fort shooteur, son énergie et sa détermination apporteront certainement ce petit quelque chose qui manquait dans le collectif du dernier exercice.

A l'arrière, on fait toujours confiance à Alex Acker. Auteur d'une

saison correcte mais pas non plus fantastique pour un joueur de son calibre, il faudra garder un œil attentif sur le shooteur de Compton. Après une année d'adaptation et dans un collectif qu'il connait, l'Américain pourrait bien affoler les compteurs et permettre au MSB de se hisser en haut de l'affiche.

Même son de cloche à l'aile où Charles Lombahe-

Kahudi sera supplée par le revenant Max Kouguère. L'international français et le « nouveau » JFL (il n'était pas qualifié en tant que tel l'an dernier et à dû passer une année dans le Championnat Suisse) ont les crocs : Kahudi vient de faire un bon EuroBasket et a l'envie comme le besoin de franchir un palier. Quant à Max Kouguère, il veut revenir en Pro-A avec la ferme intention de montrer qu'il a le niveau pour apporter beaucoup en sortie de banc. Il devrait aussi profiter de l'expérience de coach Jackson pour progresser dans son jeu.

Enfin, les deux dernières recrues estivale joueront dans la peinture. Back up l'un comme l'autre, il

s'agira pour Marcus Sommerville (poste 4) et pour Will Coleman (pivot) de faire souffler respectivement Alain Koffi et JP Batista. Titulaires indiscutables, le Français et le Brésilien auront derrière eux deux joueurs au style bien différent : Sommerville arrive de la capitale et joue en France depuis 2006. Joueur expérimenté et talentueux, il a l'habitude de jouer trente minutes par matchs et sera donc une réelle concurrence pour Alain Koffi. A contrario, Will Coleman peut être rangé dans cette classe de joueurs athlétiques avant tout qui sortent de l'Université avec un régistre technique faible. Energizer, l'ex contreur de la fac de Memphis aura tout intérêt à écouter Batista et JD Jackson s'il veut progresser.

Le MSB arrive avec de grosses bottes aux pieds et l'intention de mettre des coups de pieds aux fesses à ses concurrents. Enchainer deux années sans résultat probant serait décevant de la part du Mans qui s'est installé depuis quelques années comme un club incontournable en Pro-A.

Que j'aime Villeurbanne ! Surement une des villes les plus sympa où j'ai posé mes petits pieds en France.

Non je déconne. Je suis Palois, donc je déteste cette ville, et en plus je chausse du 45. Quitte à être dans le coin, autant aller à Lyon, au moins ça ressemble à une ville. Mais bon, puisque vous insistez, je vais tout de même vous raconter mon périple Villeurbannais.

Il était une fois, moi en plus jeune est allé là-bas. Mon moi plus jeune, ayant déjà l'esprit vif et éclairé par la lueur de mon intelligence hors norme avait pris soin de se bourrer la gueule dans le train sachant très bien où il allait mettre les pieds. Arrivé à Villeurbanne, mon moi plus jeune était quelque peu déchiré, si bien qu'il ne voyait plus très clair à plus de un mètre – un mètre cinquante. Comment alors construire un souvenir quelconque si la réalité est troublée par l'opacité d'une bouteille de vodka ? « Qu'il est fort et malin ! » vous vous exclamez. En effet. Sachant pertinemment que j'allais droit dans le mur, j'avais bu avec déraison afin d'effacer avant même qu'il y soit tout souvenir de Villeurbanne dans ma mémoire. Pas con le type !

Sauf qu'aujourd'hui, ben je n’ai rien à dire du coup. Un peu plus chiant pour le coup. Je vais donc recourir au joker « Appel à un ami » afin de me sortir de cette situation ubuesque (il est rigolo ce mot). Je décroche mon téléphone et compose le numéro de Rémi, plus connu sous le pseudonyme de MHD sur BasketEvolution...

- Allo Rémi ? - Qui veux-tu que ça soit ducon, t'as composé mon numéro non ? - Pas faux ça. Bon écoute je n’ai pas beaucoup de temps car là je

fais appel au joker et du coup je dois te poser une question et ta réponse va m'aider !

- J'ai rien compris mais dit toujours... - Bon comme je sais que t'es de Lyon je me disais que peut être... - (il me coupe)... si c'est pour dormir chez moi c'est mort, je

compte bien ramener une gonzesse ce soir, et puis de toute façon je suis en Chine là

- Bordel j'avais oublié que t'étais reparti là-bas ! Bon ben du coup je banque sévère là... Donc rapidement, t'es déjà allé à Villeurbanne ? J'suis dans la merde je ne sais pas quoi dire sur cette ville en mousse

- Je n’y suis jamais allé, qu'est-ce que tu veux que je foute là-bas ?!

- Ben t'as vécu à Lyon quand même ! - Ben ouais mais non

Il a raccroché. Salaud.


Département : Rhone (69) Région : Rhône-Alpes

Maires : Jean-Paul Bret (Vil) Gérard Collomb (Lyo)

Population villes: 138 151 hab. (Vil) 472 330 hab. (Lyon)

Le ClubLe ClubLe ClubLe Club Année de création : 1948 Président : Gilles Moretton

Coach : Pierre Vincent Site officiel :

http://www.asvel.com

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Astroballe (5 643 places)


Défaite en ½ finale

La cloche sonne. C'est la rentrée. Ce même son de cloche qu'on retrouve chaque année à l'ASVEL. Pas que l'Astroballe ait une allure de cours d'école, mais les années se suivent et se ressemblent du côté de Villeurbanne. Les jeunes français arrivent tous avec leur cartable sur leurs épaules. Pourtant, tous âgés de 19 à 23 ans, ils font figure d'anciens. Comme chaque saison, l'ASVEL a gardé ses jeunes prometteurs et a effectué un roulement au sein de son contingent étranger...

Il faut donc tout reconstruire avec un nouveau cinq majeur. Terminé les exploits de Gelabale, les matchs à plus de vingt ou trente points pour Davon Jefferson et les énormes double double de Pops Mensah Bonsu. Désormais, il faudra compter sur d'autres Américains, venus de clubs bien différents : en tête de raquette, Tony Parker... Euh pardon, ce n'est pas encore « officiel ». Je disais donc, avant de m'interrompre moi-même, Phil Goss distribuera la gonfle. Le meneur US, très bon défenseur et capable d'apporter du scoring évoluait en Italie jusqu'à présent. Rodé au jeu Européen, il devrait passer pas mal de temps sur le parquet et avoir les clés de l'équipe. Cependant, même s'il sait planter quinze points par match, son rôle devrait être essentiellement consacré à la mise en place du jeu. En effet, l'ancien joueur NBA Dijon Thomson a signé à l'ASVEL pour se relancer et devrait planter à l'aile comme Gelabale le faisait l'an passé. Blessé au genou, il n'a joué qu'une petite dizaine de matchs l'an passé. Le Californien, grand et talentueux, devrait jouer les premiers rôles en Pro-A si l'on en croit Laurent Foirest « Le Championnat de France va découvrir un très grand joueur ». Mais ça ne s'arrête pas là : à l'intérieur aussi le staff du club a mis du costaud...

Du haut de ses 2m05 Jamie Skeen shoote aussi bien à trois points que de près. Un futur calvaire pour

les défenses adverses en somme. Après un beau cursus Universitaire, le poste 4 néo-Villeurbannais arrive en Europe pour se faire connaître. Il devrait à ce titre former un duo redoutable avec l'ancien Hornets Hilton Armstrong. Vrai joueur NBA, Armstrong a été recruté par Parker lui-même sur les conseils de Chris Paul. Joueur très long (2m11), il bénéficie d'une expérience importante à 26 ans seulement. Champion NCAA en 2004, 12ème à la draft 2006, il sort de cinq années dans la grande lique, majoritairement du côté de la Nouvelle Orléans. Excellent contreur et joueur athlétique, il est certain qu'il posera moult problèmes aux pivots adverses.

Côté français, puisqu'il semble bien que l'équipe se divise en deux, Edwin Jackson devrait débuter en

2, l'expérience et ses derniers Playoffs de haut vol jouant pour lui. Le natif de Pau devrait continuer sa progression, et si son temps de jeu était relativement faible l'an passé, le jeune International va acquérir des responsabilités sous la houlette de Pierre Vincent. Motivé, il l'est et devra l'être : en effet, derrière, ça pousse ! Un poil plus jeunes que lui, Paul Lacombe (1990) et Léo Westermann (1992) ont faim. Très matures pour leur âge, et surtout grassement talentueux, ils aspirent à un temps de jeu plus conséquent dans l'optique de leur carrière. S'ils joueraient trente minutes par match dans un autre club, là il va falloir qu'ils se battent dur pour en jouer 15-20. Dans la peinture, même constat pour Bengaly Fofana et Kim Tillie. Quant à Jean-Charles Livio, il sort du Centre Fédéral et ses premiers pas sur les parquets de Pro-A devraient être discrets...

Techniquement, l'ASVEL dispose, dans l'idée du moins, d'un effectif similaire à celui de l'an passé. Dans la réalité, c'est plus compliqué, les profils des joueurs, et donc futur collectif mis en place étant totalement différents. Mais si la mayonnaise prend, nul doute qu'on les retrouvera à Bercy comme l'an passé.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, je suis déjà allé à

Nancy. Je m'en souviens comme si c'était hier... Dans un moment d'égarement, je prends la voiture avec un ami et décidons, lors d'un road trip entre Belfort, l'Alsace, Le Nord (à plus de 160km/h pour éviter de voir à quoi ça ressemble et de déprimer), le Luxembourg (très grosse cuite, très petite ville), la Belgique et pour terminer sur les Pays Bas et Amsterdam, nous décidons donc de faire un pit stop à Nancy. Nous trouvons un parking souterrain, et les pneus de la voiture crissent, comme nous. Pas que nous roulions vite, non, déjà nous souffrions.

Après quelques pas à la lumière du jour, légèrement teintée par le gris du ciel (il n'est pas bleu là-bas, même quand il fait beau), nous arrivons dans le centre. Dans la ville en fait. Ce qu'il faut savoir c'est qu'à Nancy, tout ou presque se situe dans un périmètre qui ne dépasse pas 500 mètres. Très pratique pour une personne à la mobilité réduite par exemple. Beeeaaucoup plus chiant pour deux jeunes fougueux comme nous. Bon, ils ont quand même trouvé le moyen d'y foutre un tram. L'avantage c'est que les touristes étrangers aiment le charme de ce « vieux tram qui ressemble à la France du 19ème ». Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'il sort de l'usine, qu'il est neuf, et que son look « old school » n'est pas voulu par les concepteurs. Il est juste né comme ça, un peu comme Benjamin Button en fait. Les 8000 fils électriques au m² qui pendouillent au-dessus sont un fabuleux dispositif pour anéantir tout travail photographique, si par hasard vous voudriez avoir un souvenir photo de la ville.

Mais revenons à nos moutons : Nancy, c'est la Place Stanislas. Quatre bâtiments avec un espace vide au milieu. Et un bout d'herbe à côté ingénieusement nommé par la mairie « Parc ».

Voilà, vous venez de visiter Nancy gratuitement, sans vous déplacer, et en moins de cinq minutes. On dit merci qui ?


Département : Meurthe-et-Moselle (54) Région : Lorraine

Maire : André Rossinot Population ville : 105 468 hab.


Président : Christian Fra Coach : Jean-Luc Monschau

Site officiel : http://www.sluc-basket.org

La SallLa SallLa SallLa Salleeee Gentilly (6027 places)


Champion 2011

Un virus a contaminé Nancy. Pas besoin de traitement toutefois, au contraire. John Linehan a fait gagner aux Lorrains un second titre de Champion de France de leur histoire en crucifiant Cholet à Bercy à 3 secondes du terme de la rencontre. Nancy, qui vient d'affronter Chalon pour le match des Champions en ouverture de la saison se prépare donc à un exercice 2011-2012 d'autant plus difficile que le SLUC sera attendu sur tous les parquets comme l'équipe à battre.

A vrai dire, non seulement Nancy voyagera avec un statut de Champion à défendre, mais les Lorrains auront surtout dans leurs bagages un certain Nicolas Batum qui fera bouger les foules par sa simple présence. Son bel Euro autant que son statut de joueur NBA devraient rapidement rentabiliser l'investissement du SLUC qui a misé gros sur lui en laissant filer Tremmell Darden, second meilleur joueur de Pro-A l'an passé.

Parallèlement, Nancy, conscient que le joueur des Blazers peut repartir

à tout moment de l'autre côté de l'Atlantique est allé puiser dans les meilleurs joueurs de l'hexagone en recrutant Pape-Philippe Amagou. Présent sur la dernière marche du podium de la course au MVP français, Amagou sort d'une grosse saison avec Roanne et veut exploser à Nancy. L'arrière formé au Mans connait la maison et sera en concurrence avec un autre nouveau venu, Jamal Shuler. L'Américain a cartonné l'an dernier avec Vichy, et si la JAV est descendue en Pro-B, cela n'entache en rien la saison du combo US. Cependant, l'un des deux devrait démarrer sur le banc, signe de la force de la traction arrière Nancéenne.

En effet, le SLUC a réussi à conserver John Linehan qui se balade toujours en défense comme en attaque à 33 ans. Titulaire à la mène, l'ancien des Harlem Globetrotters risque de se régaler avec un joueur comme Batum à ses côtés. Ainsi le quatuor Linehan, Shuler, Amagou, Batum devrait apporter l'essentiel des points de l'équipe.

Toutefois, gare à ne pas sous-estimer la raquette Nancénne. Non seulement Stephen Brun a été

remplacé par Adrien Moerman, plus jeune et avec une jolie marge de progression, mais le SLUC a réussi à conserver ses hommes forts : les deux tours de contrôle Akingbala et Moussa Badiane sont encore là, et mieux encore, Victor Samnick est resté au club. Si Akingbala pète le feu comme contre Cholet en préparation (34 points en 25 minutes) et que Samnick reste au niveau qu'on lui connait, Nancy va pouvoir jouer sur le tableau Européen comme dans l'hexagone.

Avec un cinq de départ impressionnant et un banc très loin d'être minable, le SLUC se pose clairement en candidat à sa propre succession. Si le début de saison devrait être explosif, attention malgré tout au retour du bâton si Nicolas Batum venait à rentrer en NBA tôt dans l'année. L'aile Nancéenne serait alors bien plumée et les Playoffs pourraient être chaotiques...

Bonjour mesdemoiselles, mesdames et messieurs. Aujourd'hui petit topo sur Nanterre. Nanterre c'est bien sur la Défense, superbe ensemble d'immeubles de bureaux posés tels des bouses sur une énorme dalle en béton.

Nanterre c'est aussi un jumelage avec Watford petite ville au nord

de Londres dont le seul intérêt est que j'y sois passé. Mais Nanterre c'est surtout la classe avec un collège Evariste

Gallois et moi Evariste je le kiffe grave. Trop peu connu des non-mathématiciens Évariste a eu une vie des plus surprenantes. Il est très connu des mathématiciens pour ses écrits dont je passerai sur les détails mais pour résumer sans lui, entre autres, pas de produits conçus et fabriqués numériquement (i.e. Pas de robots donc les voitures à la main !). Ok, des gens qui ont révolutionné les connaissances d'une époque il est loin d'être le seul. Ce ne sont pas ses batailles avec les pontes de l'époque, de pauvres badernes incrustées dans une époque bien figée, qui sont les plus remarquables. Non le plus fou est qu'il soit mort à 20 ans en duel !

A 17 ans il écrivait un mémoire qui fût considéré comme un

déclencheur des mathématiques modernes et à 20 ans il provoquait bêtement un autre en duel, était sûr qu'il allait y passer et employait les dernières heures qu'il lui restait à vivre à envoyer des lettres où il révolutionnait les maths comme Shakespeare a révolutionné la langue anglaise (oui, Willy a créé plus de mots anglais que quiconque).

Notons qu'avant cela il fit partie de la révolution estudiantine de

1830/1 et qu'à ce titre il ira faire un petit tour en prison où il développera un goût immodéré pour l'alcool et l'autodestruction. Résumons : révolutionnaire alcoolique, génie des mathématiques mort en duel à 20 ans. Moi je trouve bien d'avoir un collège qui lui rend hommage. Ça change des écoles Victor Hugo.


Département : Hauts-de-Seine (92) Région : Ile de France

Maire : Patrick Jarry Population ville : 89 556 hab.


Président : Jean Donnadieu Coach : Pascal Donnadieu

Site officiel : http://www.jsfnanterre.com

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Palais des sports (1600 places)

Bilan 2010Bilan 2010Bilan 2010Bilan 2010----2011201120112011 1er ProB, 24V/10D,

Champion ProB 2011

Ils y sont ! Des années que les supporters de la JSF attendaient ça, et enfin, ils peuvent savourer ces moments-là. Champion de France de Pro-B après un excellent parcours, Nanterre monte dans l'élite après sept ans dans l'antichambre de la Pro-A. Historique. Demi-finaliste l'an passé, écarté par Limoges, Nanterre termine premier de la saison régulière du dernier exercice, et malgré deux tours compliqués (victoire au match 3 à chaque fois), les joueurs de Pascal Donnadieu n'ont pas tremblé à Bercy au moment de remporter le trophée consacrant huit mois d'efforts.

Désormais, il s'agit de ne pas se reposer sur ses lauriers. En tant que promus, Nanterre vise le maintien, mais surtout pour les joueurs et le staff, il s'agit de faire bonne figure. Pour cela les dirigeants ont proposé une prolongation de contrat à toute l'équipe, afin de conserver une stabilité dans le collectif. Si une bonne partie sera sur le paquet début Octobre, Antoine Gomis est retourné au Mans et Nate Carter n'a pas souhaité rester, lui qui était le scoreur et pivot dominant de l'équipe (17.4 pts par match, MVP).

Malheureusement, difficile de commencer la pré-saison plus mal : le pari Etienne Brower n'aura pas tenu longtemps. Miné par les blessures, la carrière du natif de New York recruté cet été n'a jamais décollée. Jugé inapte lors des tests médicaux, celui que le coach voulait décaler en 4 ne portera pas le maillot de la JSF. Les deux seules nouvelles têtes sont Russell Robinson et... Ryvon Coville, l'ancien Manceau ! Si on connait les qualités de Coville qui devrait suppléer Carter avec succès, même si différent car plus grand et un peu moins scoreur, Russell Robinson reste une énigme. Nanterre semble en effet être parti pour démarrer avec Loic Akono comme meneur titulaire. Ainsi Robinson jouerait plutôt 2, poste qui semble plus lui convenir : pas vraiment organisateur, il est surtout bon défenseur et très rapide. Capable d'apporter quelques points, l'ancien de Kansas a été repéré depuis un moment par le staff. Après l'Espagne et la Joventut l'an passé, la France pourrait bien être un tremplin pour lui.

Cependant le combo va devoir jouer à son meilleur niveau, car il y a de la concurrence. Tous là depuis deux ans, les ailiers de la JSF entendent garder leur place. Si Guillaume Pons et Marc Judith vont avoir un temps de jeu réduit et plutôt à l'aile, Xavier Corosine est de retour en Pro-A avec l'envie de bien faire. A l'époque, le shooteur avait quitté Chalon pour venir chercher du temps de jeu en Pro-A. Aujourd'hui, il a l'occasion de constater ses progrès, et à 26 ans il est temps pour lui de franchir un palier. Enfin Mykal Riley devrait continuer à apporter scoring et rebonds en titulaire au poste 3. L'Américain qui reste sur deux belles saisons au club va devoir endosser le rôle de leader avec Coville.

Si le secteur extérieur de la JSF est bien fourni, attention aux équipes avec des intérieurs de haut niveau. En effet, Johan Passave risque de souffrir au poste 5 en relais de Coville, lui qui manque peut-être un peu de taille pour la Pro-A (2m00). Il devrait néanmoins apporter des rebonds et quelques points. Will Daniels va quant à lui découvrir la Pro-A, même si l'arrivée de dernière minute de Stephen Brun est une chose positive.

Nanterre va mettre les pieds dans le grand plat et à fort à faire pour rester dans l'élite. Si l'effectif et la politique mis en place par les dirigeants semblent judicieux, la JSF devra tout de même se battre sur le parquet car la concurrence est très forte.

J'hésite à dire du mal d'Orléans. Disons qu’il y a un zecoocool qui fait la mise en page du Guide alors si je ne suis pas gentil il va me ruiner la tête. En plus il est sympa comme gars. Vieux et tout, genre quand il est sur un terrain de basket c'est un carnage, mais sympa.

Donc du coup je sais quoi faire. Parce qu'il faut être honnête : Orléans, c'est chiant à en crever. D'ailleurs lui on dirait qu'il approche les 75 balais alors qu'il est encore jeune d'un point de vue « officiel ». C'est l'effet Orléans ! Mais je ne vais pas en parler car comme je vous ai déjà dit il est cool. Donc il faut que je dise du bien d'Orléans.

Alors, euh, ben c'est près de Paris, déjà. Voilà, ça c'est

fait. Ensuite Jeanne d'Arc a délivré la ville entre deux conversations avec des gens imaginaires. Et puis, encore mieux, Louis Pasteur a découvert à Orléans la bactérie qui permet de faire du vinaigre à partir du vin. Et ouais, comme quoi trop la classe d'habiter à Orléans, hein zecoocool ! Ah et tant qu'on y est, Paul Gauguin a passé quelques années à Orléans durant son enfance. Bon, certes, il en est mort 55 ans plus tard, mais quand même. Et le clou du spectacle, y'a de l'eau ! La Loire passe dans la ville, et ça c'est un avantage inimaginable sur toutes ces villes tristes qui n'ont même pas un ruisseau à se mettre sous la dent.

Par ailleurs, c'est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup, à Orléans, on peut jouer du piano debout. Et comme Alicia Keys nous le montre avec élégance et style (pour ceux qui ne comprenne pas l'ironie, je trouve qu'elle a l'air d'une cruche en fait) dans le clip « New York », c'est méga cool de jouer du piano debout. Disons qu'assis ça fait un peu has been, mec coincé que les parents ont obligé à prendre des leçons de musique quand il était gosse. Debout, là c'est autre chose ! Peut-être pas aussi efficace auprès des gonzesses qu'un merdeux qui joue Tryo à la guitare, mais Ô combien plus douloureux pour les jambes.

La VilleLa VilleLa VilleLa Ville Département : Loiret (45)

Région : Centre Maire : Serge Grouard



Président : Christophe Dupont Coach : Philippe Hervé

Site officiel : http://www.eo45.fr/

Les SallesLes SallesLes SallesLes Salles Palais des Sports (3222 places)

Zénith (5000 places)


Pas de PlayOffs

Dans le Loiret, on a un peu la gueule de bois. Orléans a terminé la dernière saison 11ème, loin des Playoffs. Ca n'était pas arrivé depuis 2007-2008, et du côté des supporters comme du staff, l'inter-saison a du paraître longue. Mais comme le cachet d'aspirine et la douche chaude qui viennent calmer le mal de crane, le retour au bercail de Marco Pellin et de Cédric Banks fait oublier quelque peu la saison passée...

Et le futur s'annonce bien. Le recrutement a été efficace dans le Loiret : des valeurs sures, des joueurs qui connaissent la maison, et des JFL qui ont du talent à revendre. Tout d'abord, le meneur de poche et international français Marc-Antoine Pellin est de retour dans sa ville d'origine. Lui qui a fait toute sa carrière en France n'a plus goûté aux joies d'un titre depuis 2007 et a une faim de loup. Tant qu'à faire, les dirigeants ont voulu faire les choses correctement : Yohann Sangaré a été piqué au Havre histoire d'avoir une mène 100% Française qui tienne la route. Complémentaires, les deux meneurs tricolores vont devoir faire oublier la paire Reynolds-Curti qui avait des responsabilités l'an passé.

Cette saison, comme il y a deux ans, on compte sur la magie de Cédric

Banks pour dynamiter les défenses. L'arrière US sort pourtant d'une saison plus que délicate avec Limoges... Pour ne pas dire catastrophique, puisqu'il signa sa pire saison depuis son arrivée en France en 2005 ! Une adresse en chute libre (45% il y a deux ans, 34% l'an passé, 68% aux lancers francs contre 90% auparavant!), un rôle inexistant sur le terrain, et un temps de jeu logiquement réduit. Celui qui devait être la star du CSP ne les a pas empêché de repartir directement d'où ils étaient venus. Retour aux sources donc pour le natif de Chicago dans l'équipe où il avait explosé les compteurs. On espère néanmoins qu'il aura retrouvé son adresse, sinon l'exercice qui arrive s'annonce d’ores et déjà cauchemardesque pour les supporters de l'OLB.

Pour soulager offensivement Banks, le staff Orléanais a rappelé un autre ancien du club : Brian

Greene, qui avait participé à la campagne 2008-2009 avec... Banks ! L'intérieur Américain a entre-temps fait une escale en Belgique, juste assez pour y remporter le titre de Champion. De retour dans le Loiret ce poste 4 très adroit de loin sera la seconde option en attaque pour l'équipe de Philippe Hervé. Pour compléter ce duo de choc, l'Amiral sera au rendez-vous : Amara Sy sort d'une saison correcte mais sans plus et a envie de viser bien plus haut que le 11ème spot. Et puisqu'on parle de combattant, la peinture devrait avoir fière allure avec l'arrivée de Georgi Joseph, dit « l'assurance tout risque ». L'ex Palois a une énergie débordante et sait très bien comment combler son déficit de taille. Dernière recrue Orléanaise en la personne de David Monds. Dominant en Pro-B, ce solide poste 5 de 2m05, autrefois passé par la Grèce a à cœur de montrer qu'il a le niveau pour l'étage supérieur. Enfin, n'oublions pas le solide Maleye N'Doye à l'aile qui entame sa septième saison en France et fait partie de ces joueurs discrets mais ô combien précieux et efficaces.

Avec un recrutement astucieux et un bon équilibre dans l'équipe, Orléans devrait, sauf naufrage, retrouver un spot pour les Playoffs.

Paris, on connait. Ville dite romantique, si romantique que les joueurs, l'esprit dans les nuages et la tête coincée dans un 90C en ont oublié de jouer au basket. C'est ainsi qu'est intervenu Levallois, ville de banlieue qui fait une excellente balance. Paris, c'est la poésie, le rêve, le Moulin Rouge. Levallois, c'est le béton, les hangars, et Roger au PMU.

Néanmoins, gare à ne pas dénigrer Levallois. Loin devant, par exemple, Limoges, cette commune peut se vanter de sa proximité avec la Seine. On apercevrait même la Tour Eiffel au loin quand la pollution est moindre, c'est à dire quelques jours par an. Bien que située dans une cuve, Levallois n'est pourtant pas la ville toilette de la banlieue Parisienne. Que le premier qui s'avise de dire pareille sottise passe une soirée en discothèque avec le maillot vert fluo de l'Asvel, ça lui fera les pieds. En effet, Levallois a son charme, comme une fille enrobée peut avoir un très joli visage. Et si Paris est à côté un mannequin aux formes généreusement réparties, n'oublions pas que la beauté est avant tout intérieure. C'est tout ce qui compte.

Et les dirigeants du club l'ont bien compris. Certes, jusqu'à présent, ils ne se sont pas encore trémoussés autour de l'arc de triomphe. Certes, Rigaudeau a été reconduit à la sortie quand il a voulu rentrer au Louvre. Mais du haut de Montmartre, ils aperçoivent le Panthéon, et ils se disent que là-bas, ça doit être bien quand même. Comme disait un grand homme, « gare au gorille ».

LLLLa Villea Villea Villea Ville Département : Paris (75)

Région : Ile de France Maire : Bertrand Delanoë

Population ville : 2 211 000 hab.


Président : Francis Flamme Coach : Christophe Denis

Site officiel : http://www.parislevallois.com

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Courbertin (4200 places)


Pas de Playoffs

Cet été, Paris a perdu son enfant. Andrew Albicy s'en est allé après une énième saison dans la capitale. L'international Français formé au club n'a pas réussi à ramener le PL en Playoffs. 10ème, Paris-Levallois a connu une seconde partie de saison difficile alors qu'il avait débuté l'exercice 2010-2011 sur les chapeaux de roues. L'année qui arrive s'avère délicate : il va falloir reconstruire sur deux nouveaux meneurs et avec un secteur intérieur lui aussi modifié.

Outre Albicy, Jimmal Ball a quitté l'équipe. Le meneur expérimenté qui portait le maillot du PL depuis 2008 laisse donc sa place à un nouveau duo constitué du meneur Portugais Philippe Da Silva, doublure de luxe de l'Américain Trenton Meacham, les deux pouvant être associés sur les postes 1 et 2. Da Silva vient de Pro-B où il n'a plus rien à prouver. International Lusitanien, il a du métier et de l'expérience, et un profil très complémentaire de Meacham qui vient de passer deux saisons en Autriche et en Allemagne après son cursus Universitaire. Bon passeur, ce combo guard qui peut scorer formera une traction arrière séduisante avec Chatfield. Ce dernier est bien connu en France (Dijon, Rouen, Paris) et sort d'une saison très correcte dans la capitale (11.2 pts par match). Prolongé cet été, il casse déjà la baraque en préparation avec son compère Jawad Williams, venu tout droit des Cleveland Cavaliers.

Jawad Williams c'est du muscle dans la raquette, et un poste 4 moderne

avec une excellente adresse de loin. Ces deux-là formeront avec Lamont Hamilton, meilleur scoreur de l'histoire du PL, un trio très dangereux en attaque. Hamilton, très prolifique l'an passé sait aussi se battre au rebond offensif (2.4 prises par match) et est sans contestation possible le leader Parisien.

Si l'attaque est donnée aux joueurs US, il ne faut cependant pas sous-estimer

l'impact des français dans cette équipe... Et quand je choisis le mot impact, ce n'est pas un hasard. Regardez du côté de Vincent Masingue, affectueusement surnommé « le masseur de côtes » par ses adversaires. Michel Morandais devrait apporter une menace extérieure avec sa patte efficace derrière l'arc. Du reste, Morandais reste un joueur avec un gros passé, un bon état d'esprit, et quand on voit les déboires de Paris l'an dernier, on comprend que les dirigeants misent sur des joueurs comme lui et Masingue. Enfin, l'ailier US David Noël continuera de faire son travail comme il le fait depuis son arrivée.

Paris-Levallois possède une équipe solidaire sur le papier, avec un trio très intéressant en attaque. Si la défense est au rendez-vous, il se pourrait bien que le PL décroche un ticket pour les festivités de Juin prochain.

La VillLa VillLa VillLa Villeeee Département : Pyrénées atlantiques

Région : Aquitaine Maire : Martine Lignières-Cassou

Population ville : 84036 habitants


Président : Maher Abid Coach : Didier Dobbels

Site officiel : http://www.elan-bearnais.fr/

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Palais des sports (7 813 places)


Pas de Playoffs

Au pied de la chaîne montagneuse qui sépare la France et

l'Espagne, le Palais des Sports de Pau fait chanter le basket dans le sud ouest de la France. Si le rugby a pris d'assaut la région, quelques hommes malins et trop intelligents pour manipuler un ballon même pas rond assurent à la France une représentation fameuse en Europe depuis une trentaine d'années.

Et ce qu'il faut savoir, c'est que Pau n'est pas juste un palmarès

énorme, un lieu où se trouve la plus belle salle de France pas plus qu'une référence française quand il s'agit de parler basket. En effet, les Palois peuvent se targuer d'avoir accueilli un certain Henry IV pendant plusieurs années, ce bon vieux Henry ayant compris qu'une ville où la vue sur les Pyrénées, bercés par le soleil, et à quelques encablures de la mer était une destination de rêve, surtout quand son délicat palais s'émoustillait dans le Jurançon et la garbure. Si le Roi de France ne s'intéressait à l'époque pas au sport, les Palois d'aujourd'hui eux se régalent tout au long de l'année. Outre l'Elan Béarnais, la Section Paloise comblerait presque les amateurs d'ovalie si elle ne stagnait pas en deuxième division. Heureusement, le Jai Alai, complexe de pelote basque unique au monde joue les premiers rôles en accueillant la crème de la discipline. Jouxtant ce dernier, l'hippodrome et le Zenith animent bien des journées et des soirées Paloises. Enfin, comment ignorer le stade d'eau vive qui forme moult champions kayakistes dans un cadre exceptionnel. Mais trêve de liste à rallonge sur le sport à Pau, regardons un peu plus en ville où, et quel beau hasard, il y a bien des choses à voir.

Pau ne serait pas Pau sans son château ! Coincé entre le gave et la vieille ville, embrassant le Boulevard des Pyrénées et dominant les coteaux de Jurançon, le monument historique dont les Palois sont fiers, celui qui a vu naître le « bon Roi » Henry IV, c'est bien le château de Pau. Site patrimonial le plus visité de la région, il n'est cependant pas l'unique place à voir à Pau. Ainsi le Palais Beaumont et les jardins du même nom, bien que situés en plein centre, sont un havre de paix dans un cadre idyllique. Mais si le centre ville est un endroit excellent pour une balade au soleil, la capitale du Béarn peut se targuer d'avoir à proximité l'océan ainsi que les montagnes. A une heure de route, touristes ou Palois peuvent apprécier l'embrun de Biarritz ou la fraicheur d'une marche dans les Pyrénées. Un luxe.

Enfin, terminons avec Lamartine, légèrement plus poète que moi, bien que non supporter de l'Elan, ce qui, reconnaissons-le, est un manque de goût terrible pour un homme de cette classe : « Pau est la plus belle vue de terre du monde comme Naples est la plus belle vue de mer. »

Bien plus qu'une simple syllabe dans la reprise des White Stripes par les rugbymen, Pau est depuis son retour l'élite très avide et compte bien s'imposer comme au bon vieux temps. L'objectif déclaré par le nouveau Président Palois Maher Abid est de décrocher un spot pour la post-season, après un retour en Pro-A convaincant, malgré bien des blessures.

L'Élan Béarnais s'en est donné les moyens et a misé sur la continuité

dans un effectif où l'alchimie est forte et les affinités particulièrement plaisantes à voir pour les spectateurs. Ainsi tout le monde ou presque est resté, seul Georgi Joseph ayant voulu aller voir ce qui se passait du côté d'Orléans. Mustafa Shakur (Washington, NBA) et Moustapha Diarra (JFL, Université de San Francisco) remplacent poste pour poste Bennett et Bryant, jugés trop courts, trop blessés, trop faibles en somme. Si Diarra sera très clairement une simple rotation dans la raquette, Mustafa Shakur s'inscrit directement dans les pointures du Championnat. La traction arrière qu'il composera avec Teddy Gipson risque de faire des malheurs.

En outre, le socle de l'équipe évolue depuis trois ans ensemble, et nul doute que Gipson, Mendy, Maravic, Rimac et plus récemment le beau bébé Nigérian Junior Elonu, retenez bien ce nom, vont donner du fil à retordre à bien des défenses. Didier Dobbels serait en tout cas ravi qu'il en soit ainsi, lui qui a connu une saison casse tête l'an passé avec maintes blessures. L'occasion aussi de lancer dans le grand bain les jeunes Mickael Var et surtout Jean-Fred Morency. Ce dernier, avec trois ans d'expérience dans le groupe pro à seulement 22 ans devrait continuer à prendre de l'ampleur et à en surprendre plus d'un sur les postes 3-4. Quant à Var, sa préparation est solide et il mérite des minutes pour prouver qu'il a le niveau d'un intérieur de Pro-A.

A moyen terme, les Palois veulent revoir des équipes d'Euroleague sur le parquet du Palais des Sports. En attendant, les dirigeants, eux aussi motivés par cette perspective, ont accepté une participation en Eurochallenge qui bien que coûteuse pour le club a ses avantages. La traction arrière Shakur-Gipson a déjà fait ses preuves en préparation, et avec un des meilleurs JFL au poste 3 en la personne d'Antoine Mendy ainsi qu'une raquette intelligente et expérimentée (Maravic) en plus d'être « tankée » (Elonu, Diarra), l'Elan recommence à rêver, et tant mieux pour le basket français !

Nous sommes Dimanche soir. A l'heure où vous lisez ces

lignes, le Guide est enfin publié et j'ai réussi à surmonter cette épreuve. Poitiers fais de la résistance, et comme dans son passé historique chargé, cette maudite ville est le lieu d'un affrontement sans merci.

A ma droite, Poitiers, dans les 100 000 habitants sans compter l'agglo, et préfecture du Poitou-Charentes. Le Futuroscope, une bonne dose d'églises, une grosse Cathédrale, et Joël Robuchon.

A ma gauche, moi, même pas 70 kgs, dans ma chambre, les yeux qui saignent à force de regarder l'écran de l'ordinateur.

Le combat semble déséquilibré. Dans quelques heures je dois avoir tout terminé et on publiera le guide sur BasketEvo'. Et cette foutue ville à la con qui ne m'inspire pas. Pourquoi vouloir à tout prix résister, faire son intéressante, alors qu'on pourrait être gentille, être une bonne fi-fille, et se laisser faire ? Hein, pourquoi ?! Je pourrais demander à Benoit Dujardin sur Facebook ce qu'il y a d'intéressant à Poitiers, parce que je n'ai que peu de souvenir de cette ville. Mais je n’ai pas le temps pour un truc sérieux.

Comme les arabes il y a quelques années, je me suis lancé à l'assaut de la France, et ça coince à Poitiers. Y'a quoi de si incroyable là-bas qui fait que ça coince ? D'ailleurs, les filles sont-elles toutes pucelles à Poitiers ? Les chaines des vélos grincent elles, rendant chaque coup de pédale affreux ?

Je ne peux pas répondre à ces questions, je ne sais même plus qui je suis. Poitiers m'a achevé, j'ai perdu le combat...

LLLLa Villea Villea Villea Ville

Département : Vienne (86) Région : Poitou-Charente

Maire : Alain Claeys Population ville : 89982 hab.


Président : Alain Baudier Coach : Ruddy Nelhomme

Site officiel : http://www.pb86.fr

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Saint-Eloi (2700 places)


Pas de Playoffs

Poitiers, certainement le plus petit club de l'hexagone le plus connu. Malgré un budget bien loin des

cadors comme l'Asvel (quasiment deux fois moins), le PB86 existe de fort belle manière, aussi bien sur un parquet que sur la toile. Si bien que la renommée du club a même dépassé les frontières...

Aussi l'équipe de Poitiers emmenée par Benoit Dujardin s'est occupée de la vidéo au Tournoi de Londres pour le compte de la FIBA, tournoi qui faisait partie de la préparation de l'Équipe de France pour l'Eurobasket ! La présence du PB86 sur les réseaux sociaux et le côté petit club familial et français plait aux gens. Derrière ça, un travail monstre et une identité forte liée à la présence de joueurs comme Yann Devehat ou Pierre-Yves Guillard, présents au club depuis respectivement 1999 et 2001 ! Incroyable, voire impensable pour beaucoup de clubs professionnels.

La majorité de l'équipe est française et joue ensemble depuis des lustres. Ainsi, les deux compères, collègues, partenaires, amis ci-dessus, appelez les comme vous voulez, ont joué ensemble de la Nationale 1 aux Playoffs de Pro-A (2010). La stabilité et la sérénité qui règne autour de ce club est fascinante, et ce malgré une saison précédente difficile. En effet, une seule recrue est venue compléter l'effectif cette année.

J.J Miller, déjà passé trois fois par la France (Brest - Pro-B, en

2002, Paris - Pro-B, en 2006, et finalement Le Havre (Pro-A) en 2009), et véritable globetrotteur qui a joué au Pays Bas comme en Suède ou au Vénézuela prendra la mène de l'équipe avec Cédric Gomez qu'il a côtoyé à Brest. Et si l'Américain est arrivé du côté du futuroscope, ce n'est peut-être pas un hasard : l'été, il s'entraine avec Rasheed Wright, l'ailier US du PB86.

Le reste de l'équipe est donc inchangé : Evan Fournier,

surement le plus gros espoir du basket français et habilement placé par nos soins en couverture du Guide sera la star de l'équipe. Né en 1992, le jeune international tricolore bénéficiait d'un temps de jeu moyen l'année passée (14 minutes par match) pour un rendement déjà intéressant (6.4 points, 2.1 rebonds). Cette année, les supporters comptent sur lui pour exploser et être le leader de l'équipe. Malgré tout, le staff ne l'a pas laissé tout seul non plus : le scoreur Rasheed Wright est toujours présent, et avec un peu de chance il nous replantera un joli buzzer comme celui du Sene l'an dernier.

Dans la raquette, Kenny Younger va entamer sa cinquième saison au club. L'Américain qui cassait la

baraque en Pro-B a ralenti le rythme la saison passée, l'âge aidant (34 ans). Néanmoins, il continue d'être efficace sur quasiment trente minutes par match et son expérience devrait sans nul doute bénéficier au groupe. A ses côté, les 2m07 de Pape Badiane joueront toujours le rôle de tour de contrôle dans la peinture. Enfin, Pierres Yves Guillard, passé de la N2 à la Pro-A en dix ans avec le club, aura à cœur de confirmer sa saison dernière, efficace et intéressante.

Poitiers est reparti pour un tour dans l'élite : ce club « sympa » qui aspire à jouer les trouble-fête devra compter sur Evan Fournier et les supporters pour rester le plus haut possible dans le classement. Néanmoins, la Pro-A s'annonce très forte cette année et il faudra donc se battre sur chaque match pour les Poitevins.

Ah Roanne, sa chorale où a chanté le petit Alain Gilles (note : ne pas confondre Alain Gilles et Francois Populle, un sacré défenseur de raquette itou), que le basket-ball t'est reconnaissant.

Mais Roanne c'est beaucoup plus que ça ! Si c'est vrai ! Située au

300ème kilomètre de la Loire, c'est un signe, Roanne est avant tout jumelée à Guadalajara et ça c'est fort. J'ai toujours rêve de visiter Guadelajara, ses filles aux déhanchés paradisiaques exhibant de superbes formes plantureuses et de minuscules bouts de tissus.

Que les grincheux géographes se taisent, je sais que la plage a 1

500 mètres d'altitude ce n’est pas le top mais j'ai bien le droit de rêver. Or donc je me baladais à Roanne quand je tombais nez à nez avec une affichette proposant un échange de deux semaines avec Guadalajara pour la modique somme de 595 Francs (je suis plus tout jeune). Même athée je m'écriais « Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, a moi les poulettes Mexicaines aux cuisses légères » et entrais pour m'inscrire. Une semaine plus tard nous partions joyeusement vers notre destination. Joyeusement et avec une sacrée dose d'optimisme car Roanne-Guadalajara en bus, avec des chiottes tout de même, c'était osé, surtout pour traverser l'Atlantique.

En prévision je profitais de chaque arrêt pour dévaliser les

stations-services de tous les cachets de Nautamine, l'Atlantique en bus ça allait secouer. Au bout de 18h d'un trajet sonore, mes camarades de voyage étant essentiellement des ronfleurs retraites, le chauffeur nous dit que nous étions arrivés. Je fus surpris, le car ne consommait pas tant que ça pour faire ses 9 000 bornes surtout sur mer, bonne marque ça. Je descends et de suite quelque chose cloche. Pas de plage soit mais une température plutôt frisquette pour moi qui était en bermuda et chemise hawaïenne histoire de me fondre dans le décor.

C'est en discutant que je me suis rendu compte que les Roannais,

attachés aux traditions et profondément conscients de la modestie que l'on doit afficher quand on vient d'une telle ville, s'étaient jumelés avec Guadalajara l'originale en Espagne, une ville si peu intéressante que sur sa page Wikipedia le sommaire est plus épais que le texte lui-même. Vous avez deviné : je me suis morfondu dans cet endroit aussi animé que Roanne mais heureusement plus joli. Depuis je boycotte le Mexique, les chorales, les retraités et même les bus, on est jamais trop prudents.

LLLLaaaa VilleVilleVilleVille Département : Loire (42)

Région : Rhône-Alpes Maire : Laure Déroche



Président : Emmanuel Brochot Coach : Jean-Denys Choulet

Site officiel : http://www.chorale-roanne.com

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Salle Vacheresse (5 000 places)


Défaite en 1/4 Finale

Roanne c'était « l'équipe où y'a Ricky Davis » l'an passé. Seulement voilà, malgré un pédigrée plus que flatteur, Ricky a déçu, et on a plus vu Souleyman Diabaté claquer de gros pétards que l'ancienne star NBA. Alors que la Chorale réalisait une bonne saison, elle a baissé en régime, et bien que Jean Denys Choulet ait poussé quelques gueulantes, c'est au stade des quarts de finale que la saison des blanc et bleu s'est terminée.

Derrière ça, il y a un statut à assumer. La Chorale ne peut pas « juste » participer aux Playoffs, elle doit aller Loin, avec un grand L, comme dans Laminertoutlemonde. Dès lors, exit Ricky Davis, tant pis pour les ventes de maillots et de tickets. Néanmoins si le départ de l'ancien NBAer n'est pas un problème, celui de Pape Philippe Amagou en est un. Les dirigeants se sont d'ailleurs montrés très déçus qu'il active sa clause de départ, alors qu'il lui restait un an au club, d'autant plus qu'un contrat de deux ans avec une augmentation de 30% lui avait été proposé. Celui que l'on peut considérer comme la révélation de l'an dernier dans l'effectif Roannais a voulu tenter l'aventure Européenne. Au final, il a signé à... Nancy.

Heureusement pour la Chorale, le staff a réussi à conserver

Diabaté. Le jeune meneur Ivoirien est en plein boom, et il constituera avec Dylan Page et Uche Nsonwu le socle de l'équipe. Il sera épaulé au poste 1 par André Barrett, meneur Américain très expérimenté et passé entre autres par Orlando, Phoenix, Toronto et Barcelone. Thomas Larrouquis, qui sort de sa meilleure saison avec Vichy, viendra compléter la mène, Diabaté se décalant à l'arrière.

A l'aile le shooteur français Philippe Braud suppléera le rookie

US John Holland qui devrait détenir un rôle clé a son poste. S'il doit s'adapter au jeu Européen, le natif du Bronx n'a peur de rien. Gros physique (1m95, 93 kgs), il adore défendre autant qu'attaquer le cercle ou shooter de loin.

La présence à l'intérieur de poids lourds devrait l'aider à se faire un peu plus d'espace... si Page n'est

pas blessé et que Nwonsu garde son niveau malgré les années qui défilent. Le duo en forme est par contre inarrêtable : sur les deux dernières années, l'Américain et le Nigérian cumulent 26 points et 14 rebonds par match ! D'autre part, le nouveau venu Rick Jackson et ses 2m06 près du cercle devraient pouvoir apporter beaucoup dans la peinture, lui qui a failli être drafté l'an passé. Enfin, le jeune espoir Alexis Tanghe (21 ans, 2m07) tentera de s'imposer et de grappiller quelques minutes, lui qui sort d'une saison mi-figue mi-raisin.

En résumé, Roanne possède comme tous les ans une belle équipe composée de forts joueurs à chaque poste. Avec Jean Denys Choulet à la baguette, le top 5 voire le podium leur semble promis. De là à caresser le parquet de Bercy en Juin prochain, peut-être pas... Mais qui sait !

Maître Knacki, sur son arbre perché, s'exclama de la sorte : « Quelle belle saucisse ! ». Et c'est ainsi que fût fondé Strasbourg, capitale de l'Alsace, de la choucroute, et de bien d'autres choses encore.

Malgré son nom quelque peu insidieux, Strasbourg est bel et bien une ville, grande qui plus est. Vous y trouverez des maisons, des immeubles, surement quelques églises, une mairie, beaucoup de bars, des pubs, des cafés, une bonne dose de bistro, maintes tavernes, et dans les ruelles passantes, des brasseries. Au détour d'un troquet, vous pourrez flâner le long du Rhin, et vous y noyez si vous êtes trop saoul. Sinon, il est 10-11h, et vous avez encore toute la journée pour expérimenter l'amer bière dans le délicieux parc de l'Orangerie et ses jardins à la française... Prenez ensuite la direction du parc de la Citadelle où vous trinquerez au schnaps de midi ! La lumière de l'après-midi inondera alors la magnifique cathédrale Notre Dame, où vous ne trouverez pas quasimodo, mais très certainement un peu de kirsch, afin de mieux apprécier l'architecture gothique du monument. Vous êtes à ce moment-là dans un état pitoyable : ça tombe bien, le quartier de « La petite France » est pittoresque. Ça sonne pareil, vous êtes ivre de toute façon. Errez dans les rues au bord de l'eau, puis aller vous coucher, une journée similaire arrive demain, et non, demain n'est pas si loin, messieurs les Marseillais.

Vous vous endormez paisiblement. L'air frais vous chatouille votre gros nez rouge et c'est tout juste si vous ne vous sentiriez pas sur l'océan pacifique, entre deux vahinés, sur un bateau qui tangue légèrement. Vous êtes bien. C'est ça Strasbourg, du rêve à portée de main.

LaLaLaLa VilleVilleVilleVille Département : Bas-Rhin (67)

Région : Alsace Maire : Roland Ries


Le ClubLe ClubLe ClubLe Club Année de création : 1928 Président : Martial Bellon

Coach : Vincent Collet Site officiel :

http://www.sigbasket.fr

La SalleLa SalleLa SalleLa Salle Rhénus (6200 places)


Pas de Playoffs

Strasbourg sort de deux années difficiles pour l'encadrement et les supporters. Si le début des années 2000 était très prometteur, la période post titre de Champion de France 2005 fût un peu plus triste. Attention malgré tout à ne pas enterrer les Alsaciens qui ont décidé de remanier leur effectif de A à Z pour repartir du bon pied.

On se souvient tous du match « d'anthologie » de la SIG face à Orléans l'an passé : défaite 96-39, la une des médias basket (ne dite pas « lesquels? », c'est méchant), et une grosse claque pour l'encadrement. Frédéric Sarre, plus ou moins visé par ce que l'on qualifia alors de « rébellion des joueurs contre l'entraineur » fût mis dehors quelque temps plus tard. Au final, Strasbourg qui visait les Playoffs et voulait se racheter à tout prix d'une année 2009-2010 laborieuse termina le championnat à deux doigts de la Pro-B. Ainsi, seuls les tauliers Jeanneau, Greer et M'Baye sont restés. Les autres ont été remerciées.

Afin de reconstruire une maison solide, Strasbourg a fait appel

Vincent Collet, sélectionneur des Bleus et très récemment médaillé d'argent à l'Euro. Si coach Collet bénéficie d'un bilan flatteur à la tête de la sélection, la fin de son épopée avec l'Asvel a été plus délicate. Nul doute qu'il voudra faire oublier ceci, et l'encadrement a fait tout pour lui donner les armes nécessaires, pas pour gagner le titre, mais au moins pour bien -mieux- figurer.

Seule nouvelle tête originaire de Pro-A, Nicolas de Jong (ex

Vichy) et ses 2m10 viendra suppléer Lavoy Allen au poste 5. L'américain drafté par les Sixers fait partie des trois recrues Alsaciennes venues de NCAA. En outre, il fait partie avec Justin Harper des deux rookies NBA qui ont une clause dans leur contrat leur permettant de retourner outre Atlantique à la fin du lock-out. Si leur potentiel semble prometteur, un départ vers les USA « prématuré » serait une situation difficile à gérer pour le staff de la SIG. En effet, la raquette Alsacienne serait alors dépouillée, Nicolas de Jong étant le seul vrai intérieur. Ricardo Greer et Chris Oliver, l'Américain venu d'Allemagne, auraient fort à faire, eux qui ont plus l'habitude d'alterner sur les postes 3-4. Ajoutez à ceci que le jeune De Jong ne possède que peu ou pas d'expérience (9 minutes par match avec Vichy l'an passé), et l'on pourra légitimement éprouver une certaine inquiétude.

Néanmoins, c'est beaucoup plus intéressant en périphérie. Le duo Jeanneau - M'Baye est solide, et le

potentiel de l'arrière français sélectionné cet été pour la préparation des Bleus fait rêver. Et puisqu'on parle de prospect, il faudra garder un oeil sur Hugo Invernizzi. Ce jeune arrière d'1m98 qui est considéré comme l'un des grands espoirs du basket français sort de l'Insep où il vient de signer trois belles saisons et à hâte de goûter aux joies de la Pro-A. L'Américain Kévin Anderson vient compléter cette traction arrière. Le scoreur de l'Université de Richmond aura pour objectif de dynamiter les défenses... Mais avant ça, Collet doit lui apprendre le basket Européen : lui aussi est un rookie, mais contrairement aux autres il a signé pour un an.

En bref, la saison de Strasbourg s'annonce indécise. Non seulement Collet doit rattraper le retard due à son absence lors de la majeure partie de la préparation, mais il doit aussi pianoter avec des jeunes joueurs pas encore rodés au basket français. Par contre, si la mayonnaise prend, gare à cette équipe de Strasbourg !

CREDITS

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Sylvain Ferreira (Method)

Rédaction :

Sylvain Ferreira – Previews équipes et présentation villes Franck Ferreira – Présentation Villes

Designers :

Caroline Blanchet (Ptitecao) – Couverture Pierre Fily (Staz) – Illustrations joueurs

Vidéo :

Victor Charrier (Vico)

Relecture et corrections :

Franck Ferreira

Contacts :

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