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Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Page 1: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

ÉVALUATION DES BESOINS EN INFORMATION AGRICOLE DANS LES ÉTATS DU GROUPE AFRIQUE-CARAÏBES-PACIFIQUE (ACP)

Afrique

Étude sur : République de Guinée

Rapport final

Préparé par :

Saliou Cherif DIALLO

Pour le compte du

Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)

Projet n° 4-7-41-254-7/f

18/06/2008

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ÉVALUATION DES BESOINS EN INFORMATION AGRICOLE DANS LES ÉTATS DU GROUPE AFRIQUE-CARAÏBES-PACIFIQUE (ACP)

Afrique

Étude sur : République de Guinée

Rapport final

Préparé par :

Saliou Cherif DIALLO

Pour le compte du

Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA)

Projet n° 4-7-41-254-7/f

18/06/2008

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Notice légal Ce rapport à été commandité par le CTA afin d’affiner sa connaissance des besoins en information des pays ACP. Le CTA ne peut en aucun cas se porter garant de la fiabilité des données, inclues dans le rapport, ni prendre la responsabilité des usages qui pourraient en être fait. Les opinions exprimées ici sont celles de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue du CTA. Le CTA se réserve le droit de sélectionner des projets et des recommandations portant sur son mandat. (ACP-UE) Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale (CTA) Agro Business Park 2 6708 PW Wageningen Pays-Bas Site web : www.cta.int E-mail : [email protected]

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Remerciements

La présente étude a été rendue possible grâce à la contribution de tous les acteurs du domaine de l’information et de la communication et s’est déroulée dans une atmosphère de bonne collaboration avec toutes les parties prenantes des services d’information agricole. Pour cela, le Consultant adresse ses vifs remerciements aux personnalités et cadres suivants:

- Dr Ibrahim KHADAR, Chef Planification et Services Communs du CTA et - Mme Christine WEBSTER, Chef Adjoint Planification et Services Communs du

CTA pour le cadrage, les bonnes orientations de travail, la qualité de l’organisation et le souci qui les ont animé dès le départ pour une bonne exécution de cette étude,

- Monsieur Yawo ASSIGBLEY, Coordinateur régional du Projet n° 4-7-41-254-7/f

pour son sens de travail en équipe, la coordination et la dynamique de groupe qu’il a entretenue au sein de l’équipe de travail, ainsi que tous les consultants avec lesquels une communication permanente sur les différents sujets de l’étude a été maintenue tout le long de l’exercice,

- Mes collègues et assistants MM. Kaba CAMARA et Mamadou Baïlo Ditinn DIALLO

pour leur contribution et leur collaboration permanentes, les autorités nationales des structures partenaires de l’information agricole rencontrées en Guinée aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays, les ONG, les projets de développement, les organisations de producteurs, les médias publics et privés, les institutions de recherche, de documentation et de formation et les personnes ressources pour leur collaboration étroite, leur disponibilité, les échanges de vue, leur intérêt, leurs préoccupations et leurs attentes pour l’information agricole et rurale.

Que toutes les structures et personnes qui ont fait preuve de disponibilité, de coopération et qui ont manifesté un soutien et un intérêt particuliers pendant toute la durée de l’étude soient vivement remerciées, parce que grâce à elles, les objectifs assignés à la mission ont été pleinement atteints. La liste complète des personnes rencontrées au cours de la mission figure à l’annexe 4 du présent rapport.

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Liste des principaux sigles, abréviations et acronymes utilisés

ACP-UE Afrique-Caraïbes-Pacifique – Union Européenne AFD Agence Française de Développement APE Accord de Partenariat Economique AGOA Africa Growth and Opportunity Act BAD Banque Africaine de Développement BM Banque Mondiale CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CIRAD Centre de Coopération Internationale pour la recherche Agricole et le Développement CILSS Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel CNSHB Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura CTA Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale EUR Euro FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FED Fonds Européen de Développement GIC Gestion de l’Information et de la Communication GNF Nouveau Franc Guinéen Ha Hectare IITA Institut International d’Agriculture tropicale IPA Information Pour l’Action IPC Cadre intégré de Planification IRAG Institut de Recherche Agronomique de Guinée IRD Institut de Recherche pour le Développement LPDA Lettre de Politique de Développement Agricole NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication OMC Organisation Mondiale du Commerce OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement PAM Programme Alimentaire Mondial PASEL Programme d’Appui au Secteur de l’Elevage PDA Politique de Développement Agricole PDDAA Programme de Développement Détaillé de l’Agriculture Africaine PMA Pays les Moins Avancés PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement SIG Système d’Information Géographique SIM Système d’Information de Marchés SIPAG Système d’Information sur les Produits Agricoles en Guinée SRP Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté TIC Technologie de l’Information et de la Communication UE Union Européenne UEMOA Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance USAID Agence Américaine pour le Développement International ZEE Zone Economique Exclusive Taux de change : 1 EUR = 5450 GNF (31 Août 2007)

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Table des matières Remerciements ................................................................................................................................... ii Liste des principaux sigles, abréviations et acronymes utilisés ................................................... iii Résumé analytique ............................................................................................................................ vi 1. INTRODUCTION ........................................................................................................................... 1 2. PROFIL DU PAYS......................................................................................................................... 2

2.1 Agriculture, pêche, ressources forestières et l’élevage............................................................ 3 2.1.1 Agriculture ............................................................................................................................ 3 2.1.2 Pêche ................................................................................................................................... 3 2.1.3 Ressources forestières ......................................................................................................... 3 2.1.4 Elevage / pastoralisme.......................................................................................................... 3

2.2 Brève description de la situation des infrastructures des TIC et des récents développements dans le secteur ......................................................................................................................... 4

3. SITUATION DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION POUR L’AGRICULTURE ET LE DÉVELOPPEMENT RURAL.................................................................................................... 5

3.1 Cadre institutionnel, politique et réglementaire......................................................................... 5 3.2 Aspects opérationnels .............................................................................................................. 6

3.2.1 Description des services d’information agricole .................................................................... 6 3.2.2 Sources d’Information ........................................................................................................... 6 3.2.3 Produits et services d’information fournis.............................................................................. 8 3.2.4 Capacité de gestion de l’information et de la communication............................................... 8

3.3 Interventions d’aide au développement de l’information et de la communication pour l’agriculture et le développement rural ...................................................................................... 9

4. ANALYSE DES BESOINS INSTITUTIONNELS ......................................................................... 11 4.1 Besoins en informations ......................................................................................................... 11 4.2 Besoins en termes de renforcement des capacités ................................................................ 12 4.3 Feedback sur l’utilisation des produits et services du CTA..................................................... 19

5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS .............................................................................. 21 5.1 Conclusions............................................................................................................................ 21

5.1.1 Besoins en information ....................................................................................................... 21 5.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités............................................................. 21 5.1.3 Points de vue sur les produits et services du CTA .............................................................. 22 5.1.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels ................................................................................ 22

5.2 Recommandations ................................................................................................................. 22 5.2.1. Besoins en informations..................................................................................................... 23 5.2.2. Besoins en renforcement des capacités ............................................................................ 23 5.2.3. Utilisation des produits et services du CTA ........................................................................ 23 5.2.4. Partenaires et bénéficiaires potentiels ............................................................................... 24

6. PROPOSITION DE STRATÉGIE D’INTERVENTION ET D’UN PLAN D’ACTION POUR LE CTA 25 6.1 Stratégie d’intervention.............................................................................................................. 25 6.2 Plan d’action du CTA................................................................................................................. 27

Annexes............................................................................................................................................. 31 Annexe I : Termes de référence....................................................................................................... 32 Annexe II : Profil de la République de Guinée................................................................................ 39

2.1 État général du secteur de l’agriculture guinéenne................................................................. 40 2.1.1 Taille de la population agricole (hommes / femmes / jeunes).............................................. 41 2.1.2 Superficies des terres cultivées, forêts, zones de pêche et d’élevage ................................ 42 2.1.3 Systèmes agricoles............................................................................................................. 44 2.1.4 Poids de l’agriculture dans l’économie (en pourcentage du PIB) ........................................ 45 2.1.5 Principales denrées agricoles, culture de rente et produits agricoles secondaires.............. 46 2.1.6 Principaux marchés à l’exportation ..................................................................................... 49 2.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture ................................................................... 50 2.1.8 Politiques sectorielles en matière d’agriculture, de pêche, de ressources forestières et

d’élevage ............................................................................................................................ 52 2.1.9 Cadre institutionnel, réglementaire et politique de l’information et de la communication..... 54

2.2 Profil socio-économique de la Guinée .................................................................................... 55 2.2.1 Population active, répartition démographique ..................................................................... 55 2.2.2 Niveau d’alphabétisation et les langues parlées ................................................................. 56

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2.2.3 Accès aux services de base (santé, école, électricité) ........................................................ 58 2.2.4 Exode rural ......................................................................................................................... 60

2.3 Médias et télécommunications ............................................................................................... 60 2.3.1 Journaux, périodiques, magazines ..................................................................................... 60 2.3.2 Services de télécommunication (téléphonie fixe, mobile, etc.) ............................................ 69 2.3.3. Ordinateurs et accès à Internet.......................................................................................... 71

Annexe III : Profil des institutions ................................................................................................... 73 III.1: Liste des institutions impliquées dans le secteur agricole en Guinée ...................................... 74 III.2 : Liste sélective des principales institutions .............................................................................. 80

Annex IV. Liste des Institutions et Personnes interviewées ......................................................... 96 Annex V. Références bibliographiques........................................................................................... 99

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Résumé analytique Introduction Le Centre Technique de Coopération Agricole (CTA), créé en 1983 dans le cadre des accords entre les pays ACP-UE a pour mission de promouvoir les capacités des Etats ACP à produire, à échanger et à exploiter les informations pour le développement agricole et rural et d’améliorer surtout l’accès des différents utilisateurs de ces pays à l’information. Pour ce faire, le CTA qui fournit des services et des produits divers dans les domaines évoqués a élaboré un nouveau plan stratégique 2007-2010 faisant de l’accès à l’information agricole et rurale un objectif majeur dans sa coopération avec les ACP. Cette stratégie sera ouverte en particulier sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et sur les médias. La présente étude d’évaluation des besoins en information agricole et rurale s’inscrit dans ce cadre stratégique et vise à combler les lacunes liées à l’accès à l’information pour les utilisateurs.

Objectifs de l’étude L’objectif global de l’étude est d’améliorer les stratégies de collaboration avec les organisations ACP actives dans l’agriculture et la pertinence de l’appui du CTA aux pays africains ACP. Pour cela, elle s’attachera à :

passer en revue les principaux services et les acteurs du secteur de l’agriculture (en matière d’offre d’informations), en mettant l’accent sur leurs atouts, leurs points faibles et les opportunités de collaboration avec le CTA ;

identifier les besoins des acteurs clés / des principaux partenaires stratégiques pour les produits et services du CTA, en termes d’informations agricoles et de renforcement des capacités de GIC ;

identifier de potentiels partenaires stratégiques pour les activités et services du CTA (en accordant une attention particulière à des entités telles que les organes de presse, les maisons d’édition, les stations radiophoniques, les chaînes de télévision et les réseaux de journalistes) ;

élaborer des données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans le pays concerné pour faciliter les activités ultérieures de suivi et de mise à niveau.

L’étude vise à aider le CTA à améliorer et mieux cibler ses interventions et activités en faveur des partenaires et bénéficiaires potentiels (notamment les femmes, les jeunes, le secteur privé et les organisations de la société civile) ; avoir un tableau plus détaillé de leurs besoins, mettre au point une stratégie adaptée et élaborer un cadre d’action en conséquence. En conséquence, elle met également en évidence les besoins spécifiques en produits et services du CTA et devra ainsi permettre d’en améliorer la fourniture.

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Méthodologie En raison de la diversité des acteurs et de leurs intérêts et préoccupations spécifiques pour l’information et la communication sur le développement agricole et rural, la méthodologie utilisée repose sur une approche largement participative qui a suivi les étapes suivantes:

• Réunion de contact : le CTA a organisé une réunion de briefing les 12 et 13 Août 2007 à Abidjan en Côte d’Ivoire avec les Consultants pays et le Coordinateur régional afin de préciser les orientations de l’étude et les modalités de sa mise en œuvre.

• Revue documentaire : cette phase a consisté à recueillir toutes les informations, rapports, documents existants au niveau des différentes structures sur l’information et la communication.

• Prise de contact avec les acteurs et collecte des données : parallèlement à la revue documentaire, le Consultant a échangé et discuté avec toutes les parties prenantes sur leurs différents sujets d’intérêt de l’étude. Au total, plus de 60 institutions ont été consultées pour renseigner l’étude et 15 ont fait l’objet du remplissage du questionnaire.

• Organisation et analyse des informations : les données recueillies à travers la revue documentaire et l’enquête ont été organisées et ont facilité l’élaboration du rapport principal et des autres annexes du rapport.

• Partage des informations : le Consultant a échangé tout le long de l’exercice avec le Coordinateur régional sur les questions institutionnelles, mais surtout avec des personnes ressources sur place, sur les besoins et les stratégies d’amélioration de l’accès à l’information, ce qui a permis à l’ensemble des acteurs de partager les attentes et les résultats de l’étude.

Résultats escomptés : Les résultats obtenus au terme de cette étude couvrent :

une description et une analyse de l’état des infrastructures, des services d’information et des capacités de GIC des institutions impliquées dans l’agriculture et le développement rural ;

une identification des besoins en termes d’information et de renforcement des capacités de GIC pour les principales institutions et les potentiels partenaires clés du CTA présents dans le secteur du développement agricole et rural ;

une compilation de données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans l’agriculture et le développement rural pour un meilleur suivi de la situation.

Conclusions Besoins en information Les besoins couvrent les informations techniques, scientifiques, économiques et institutionnelles. Les informations scientifiques couvrent les méthodologies et les résultats des travaux de recherche agricole, animale et halieutique, les publications scientifiques, les réseaux de recherche dans le développement agricole et rural. Les informations économiques se rapportent quant à elles aux informations de marché qui sont les prix des produits agricoles à la production et à la consommation, les volumes de produits agricoles commercialisés, les stocks de produits, les flux, le prix des intrants, les modalités d’acquisition, les importations alimentaires, les exportations agricoles. Les informations institutionnelles sont celles qui sont liées aux projets et programmes de développement, à la réglementation. Pour les producteurs et leurs organisations qui sont en majorité analphabètes, la radio nationale, les radios rurales et régionales, ainsi que les radios communautaires constituent les meilleurs canaux de communication, surtout que déjà des efforts sont en cours pour diffuser régulièrement les informations de marché à ces différents niveaux. Mais les plages

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réservées encore aux diffusions sur le monde rural sont jugées insuffisantes et peu adaptées à leurs problématiques réelles. Par ailleurs, les besoins communs à toutes les institutions concernent en général les sites Web, la création et l’opérationnalisation de bases de données, les CD Roms. Besoins en termes de renforcement des capacités Au vu des contraintes identifiées, les besoins concernent essentiellement et en priorité, la formation des personnels et leurs qualifications pour gérer les activités d’information et de communication. Ensuite, tous les acteurs ont émis la nécessité d’évoluer dans un cadre réglementaire et juridique adapté, ainsi que le besoin et la nécessité d’avoir des équipements en matériel informatique et accessoires pour collecter les informations, les traiter et les rendre accessibles. La mise à disposition de matériel et d’équipement informatiques et le développement de réseaux d’échanges, de sites web et de bases de données dynamiques sont de nature à favoriser les bonnes pratiques de gestion de l’information et la communication. En dehors de la formation et de l’équipement, il est nécessaire de procéder à une affectation de ressources financières aux institutions, en particulier à la recherche, à la vulgarisation et aux statistiques afin de leur permettre de réaliser un programme minimum en matière d’information et de communication. Points de vue sur les produits et services du CTA Les institutions ont un accès limité aux produits et services d’information, non seulement en raison de la faible liaison avec le CTA, mais aussi par la difficulté d’accéder aux sources d’information. Le magazine spore, les conférences et séminaires ont été les services les plus courants auxquels les acteurs ont accédé. Les services sont essentiellement limités aux structures de recherche et de documentation. Mais il y a aujourd’hui un grand intérêt de la part de tous les acteurs publics et privés d’accéder aux produits et services du CTA à cause de l’acuité des problèmes développés dans les publications, de leur pertinence par rapport aux problématiques agricoles et rurales et de la possibilité pour ces institutions d’avoir un partenariat sur la base de l’opportunité qu’offre sa coopération avec les pays ACP. Partenaires et bénéficiaires potentiels Parmi les partenaires et bénéficiaires potentiels, deux structures de recherche (Institut de recherche Agronomique et le Centre National des sciences Halieutiques), une structure de documentation (Centre national de documentation agricole), une structure de statistiques agricoles (Service national des statistiques agricoles), deux structures paysannes (la Confédération nationale des organisations paysannes, la Chambre nationale d’agriculture), une ONG (Agence pour la commercialisation agricole, une structure représentant les médias publics (la Radio rurale) et deux structures des médias privés (radio et journaux) seront en priorité concernés et pourraient bénéficier de l’appui du CTA. Le fait positif de voir de nombreux bulletins sur les productions agricoles, les importations alimentaires, les prix des produits sur les marchés, les volumes commercialisés et les flux publiés en langues nationales sur la radio nationale périodiquement et sur les radios rurales et communautaires milite en faveur de l’élargissement du partenariat vers les médias. Il faut surtout prendre en compte le fait que pour une population en majorité analphabète, il est plus facile d’écouter une information que de la lire dans les journaux.

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Recommandations La mise en œuvre des recommandations incombe au gouvernement et à tous les acteurs. De manière générale, le CTA apportera son appui pour les activités de formation, d’appuis méthodologiques, d’équipement. Le gouvernement veillera en particulier à l’amélioration du cadre institutionnel, à l’affectation des ressources financières, soit sur ses ressources propres, soit en collaboration avec ses partenaires traditionnels au développement. Pour améliorer l’accès à l’information et à la communication pour le développement agricole et rural en Guinée et sur la base des résultats de cette étude menée en concertation avec un nombre important d’acteurs couvrant tous les domaines d’information, les recommandations suivantes ont été formulées : Besoins en informations

• Organisation d’un atelier national utilisateurs-producteurs et gestionnaires de l’information et de la communication pour le développement rural, élargi aux médias publics et privés. Cet atelier devra concilier les besoins des utilisateurs, établir un rang de priorités des besoins et convenir d’une plateforme nationale de concertation entre les institutions intervenant dans le domaine de la gestion de l’information et de la communication.

• Réalisation d’une étude détaillée des besoins des utilisateurs pour faciliter l’élaboration d’une politique nationale d’information et de communication et cela, suite à l’atelier national qui pourrait en définir les termes.

• Amélioration de la couverture en production d’information agricole et rurale au niveau national et appuyer la création de réseaux d’échanges par le biais de sites Web, de bases de données, ainsi que la gestion de l’information agricole et rurale.

• Mise en place d’un système d’information agricole et rurale au niveau national.

• Amélioration de la coordination entre les structures de production, de gestion de l’information agricole et rurale et entre les structures de recherche, de vulgarisation et les organisations de producteurs.

Besoins en renforcement des capacités

• Evaluation et mise en œuvre des activités de formations en gestion de bases de données, en gestion de sites web et internet pour la recherche de l’information des besoins de formation pour les institutions partenaires potentiels, par les voyages d’études, les séminaires et stages.

• Mise en place de fonds pour la gestion de l’information et de la communication (GIC).

• Appui à l’équipement en matériels informatiques et accessoires des principales institutions partenaires privés et publics.

Utilisation des produits et services du CTA

• Création progressive de cybercafés et télé centres communautaires polyvalents en milieu rural auprès des principales organisations faîtières, étant donné que l’accès au site du CTA favorisera une meilleure connaissance des produits.

• Développement de réseaux d’échanges entre les utilisateurs de l’information sur le secteur agricole.

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• Création d’un point focal permettant la coordination entre les activités nationales et le CTA, faciliter les abonnements, de recueillir les avis des utilisateurs et répondre à leurs préoccupations en matière de recherche d’informations sur les produits et services du CTA.

Partenaires et bénéficiaires potentiels

Compte tenu de leur importance stratégique dans le développement agricole et rural les institutions suivantes peuvent être des partenaires importants dans la mise en œuvre d’un programme d’appui à l’accès à l’information et la communication dans domaine agricole et rural.

• Dans le domaine de la recherche agricole, l’IRAG est le partenaire privilégié en raison de la bonne couverture des activités de recherche et de ses relations de travail avec la vulgarisation et les producteurs, mais aussi en raison de sa couverture géographique sur les quatre régions naturelles du pays. L’IRAG pourrait renforcer sur cette base sa collaboration avec la vulgarisation pour un transfert adapté des techniques vers le monde rural. . Le CTA sera sollicité pour mettre en place des sites web, amplifier l’appui à l’opérationnalisation de la DSI et du SQR, assurer un équipement informatique approprié.

• Pour la documentation, le Centre National d’Information et de Documentation pour le Développement Rural (CNDIDR) sera le partenaire national avec un rôle sur la gestion de l’information et l’appui à la mise en place des unités documentaires. Le CTA devra appuyer cette institution pour l’organisation de la gestion documentaire, l’équipement en matériel informatique et la formation.

• Avec les ONG, l’ACA reste un partenaire important pour les informations économiques, en particulier les informations de marchés. Le CTA aidera l’ACA à l’élaboration de méthodologies appropriées et à la mise en place d’une base de données opérationnelle sur les informations économiques.

• Pour le monde rural, un partenariat pourra être établi entre le CTA et la Chambre Nationale d’Agriculture et la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée pour des actions qui pourront toucher toutes les organisations de producteurs, y compris les femmes et les jeunes ruraux. L’appui à ces institutions devra porter sur la participation à des séminaires, des forums et à un équipement en matériel informatique.

• Il faut également mentionner la nécessité de mettre en place un cadre de collaboration avec les radios rurales et communautaires, la télévision nationale pour la diffusion des messages techniques, des informations de marchés et toutes autres informations de nature à orienter les activités agricoles et rurales. Ce partenariat s’étendra à la presse écrite pour la création et la diffusion de journaux en langues nationales en direction du monde rural. L’appui du CTA est requis à ce niveau pour améliorer les réseaux d’échanges, la diffusion des informations, l’équipement des médias en matériel informatique et des réseaux.

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1. INTRODUCTION 1. Le Centre Technique de Coopération Agricole (CTA), créé en 1983 dans le cadre des accords entre les pays ACP-UE a pour mission de promouvoir les capacités des Etats ACP à produire, à échanger et à exploiter les informations pour le développement agricole et rural et d’améliorer surtout l’accès des différents utilisateurs de ces pays à l’information. 2. Pour ce faire, le CTA fournit des services et des produits couvrant des activités de formation, de partenariat dans les médias, les services et les innovations techniques, le renforcement des services d’information, ainsi que les échanges d’information sur le développement agricole et rural à travers la production et la distribution de magazines, l’organisation de séminaires, d’ateliers et de voyages d’études. 3. A travers son nouveau plan stratégique 2007-2010, le CTA fait de l’accès à l’information agricole et rurale un objectif majeur dans sa coopération avec les pays ACP, avec une ouverture marquée sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et sur les médias.

4. La présente étude d’évaluation des besoins en information agricole et rurale s’inscrit dans ce cadre stratégique, car il faut souligner que malgré les efforts déployés par les pays africains dans la production des informations et données statistiques agricoles et rurales, l’accès à ces informations demeure fortement limité faute de stratégies, d’infrastructures et de technologies appropriées de communication. 5. Cette étude vise à combler ces lacunes et se réalise d’ailleurs dans un contexte où la majorité des pays de l’Afrique de l’Ouest dont la Guinée est engagée dans les stratégies de réduction de la pauvreté en interaction avec les politiques sous-régionales et internationales comme la politique agricole commune de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Programme de Développement Durable de l’Agriculture Africaine (PDDAA), le Nouveau Partenariat Pour le Développement Economique de l’Afrique (NEPAD), ainsi que les enjeux des objectifs du millénaire pour le développement durable. 6. La réponse à toutes ces préoccupations et la nécessité de formuler des politiques et stratégies de développement agricole et rural appropriées requièrent non seulement la disponibilité, mais surtout l’accès des différents utilisateurs aux informations agricoles et rurales dans un cadre cohérent et adapté.

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2. PROFIL DU PAYS 7. Située à l’ouest du continent africain, la République de Guinée couvre une superficie totale de 245.857 km², dont environ le quart est cultivable. Le climat de type tropical semi-humide, soudano-guinéen est caractérisé par deux saisons bien distinctes : une saison sèche de 4 à 7 mois et une saison pluvieuse de 5 à 8 mois selon les régions. La pluviométrie varie en moyenne de 1 200 à 4 200 mm par an. 8. Le pays est divisé en quatre régions naturelles qui sont des zones agro-écologiques relativement homogènes du point de vue du climat, de la végétation et des sols. Ce sont la Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée forestière. 9. La Guinée compte environ une population de 9.400.000 habitants dont 51% de femmes. Le taux d’accroissement de cette population est de 3% par an. La population est globalement jeune, car plus de 55% ont moins de 20 ans, ce qui nécessite des investissements importants en matière d’éducation, de santé et de nutrition. 10. Selon le document de la stratégie de réduction de la pauvreté (version 2 de 2007), le taux de croissance économique annuel moyen du pays est de 2,3% en 2006. Pour la même période, l’inflation en glissement annuel est de 39,1% contre seulement 5,4% en 2002, contribuant ainsi à la détérioration du pouvoir d’achat des populations. 11. L’indice de pauvreté au niveau national qui était de 49,2% en 2002 est passé à 53,6% en 2005, à cause de la forte dépréciation de la situation économique. Quant à l’indice de développement humain, il est de 0, 466 en Guinée contre une moyenne de 0,515 pour l’Afrique au sud du Sahara, 0,518 pour les pays les moins avancés et 0,694 pour les pays en développement. 12. Le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant et par an en Guinée qui était de 379 dollars US en 2002 est en 2006 de 332 dollars US. 13. Malgré cette situation économique difficile, le secteur agricole représente le moteur de la croissance économique du pays, à cause des potentialités naturelles agricoles, pastorales et forestières, de l’importance de la population ayant l’agriculture et l’élevage comme activités et à cause des opportunités de développement que ce secteur offre. 14. Le taux de croissance du secteur du secteur primaire connaît une baisse depuis 2001, passant de 6% en 2001 à 2,9% en 2004, soit une baisse de plus de 50%. Le taux de croissance estimé en 2004 se situe à un niveau inférieur au taux d’accroissement démographique qui se situe à 3,1%. 15. La tendance observée au niveau du taux de croissance du secteur agricole se traduit au niveau de la contribution dans le PIB. Mais si la tendance générale est à la stabilisation de la part du secteur aux alentours de 20% dans le PIB, on note une part plus faible en 2002 par rapport aux années antérieures.

16. La faible performance du secteur agricole provient en grande partie, selon les analyses macro-économiques, de la faible rentabilité des filières agricoles où les exploitations agricoles sont encore de faibles consommatrices d’intrants et où l’agriculture extensive basée sur la petite exploitation traditionnelle reste encore dominante. A cela s’ajoute le coût élevé des intrants, consécutif à l’inflation galopante. La conjugaison de ces facteurs a empêché en grande partie l’application des mesures de politique sous sectorielles.

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2.1 Agriculture, pêche, ressources forestières et l’élevage

2.1.1 Agriculture 17. La superficie cultivable de la guinée est estimée à 6 millions d'hectares et représente 25 % du territoire national. Le riz demeure de loin la principale spéculation vivrière en tant que denrée et en tant que culture, car il occupe environ 45 % des superficies totales cultivées en vivriers pour une production actuelle de 1.200.000 tonnes de paddy. Il constitue la base de l’alimentation de la population guinéenne. Après le riz, les autres cultures les plus pratiquées sont le maïs, l’arachide, le manioc et le fonio. Le potentiel hydro-agricole du pays est estimé à environ 180 000 ha, dont 157.000 ha de plaines et 23 000 ha de bas-fond. 18. Le nombre d'exploitations agricoles est de 840.000. Chaque exploitation fait vivre en moyenne 8 personnes dont 5 actifs. La petite exploitation domine : 64 % des exploitations ont moins de 2 ha et uniquement 4% s'étendent sur plus de 7ha. En général, il s'agit d'exploitations peu équipées dans lesquelles les travaux sont exécutés essentiellement par une main d'œuvre familiale utilisant des instruments rudimentaires. A côté de petites exploitations familiales, il existe une dizaine de plantations industrielles, le plus souvent spécialisées dans des secteurs à haute valeur ajoutée. L’agriculture au sens strict contribue en 2005 à environ 11% du PIB selon la cadrage macro-économique de 2005 du ministère du Plan.

2.1.2 Pêche 19. La Guinée détient une façade maritime de 300 km² de côte qui recèle d’importantes ressources halieutiques dans sa zone économique exclusive (ZEE). Le potentiel exploitable annuel est de l’ordre de 220 000 tonnes, pour une mise à terre estimée actuellement à plus de 100 000 tonnes par an, avec 60% pour la seule pêche artisanale et 25% pour la pêche industrielle. Il faut ajouter à cela que le long du littoral, la Guinée dispose d’environ 30 000 ha de superficie favorable à la crevetticulture. 20. Le secteur de la pêche maritime comprenant la pêche artisanale et la pêche industrielle assure à lui seul 85 000 tonnes soit 85% de la production nationale. Le sous-secteur de la pêche contribue à hauteur de 1,76% au PIB, selon les estimations du cadrage macro-économique annuel de 2004. Les travaux de base sur l’élaboration de la stratégie nationale de développement du sous-secteur, en cours, estiment que près de 300.000 familles, particulièrement sur le littoral, vivent indirectement des activités de la pêche, alors qu’elle offre près de 20.000 emplois directs. 21. Les principales zones de production sont situées sur le littoral (façade atlantique) et couvrent Conakry la capitale et les préfectures de Dubréka, Coyah, Boffa, Boké et Forécariah.

2.1.3 Ressources forestières 22. Les superficies forestières sont occupées par les forêts naturelles (aires protégées, forêts classées, mangroves, forêts denses sèches, forêts claires et savanes) et les plantations. Les forêts couvrent 54% du territoire national (soit 131 890 Km2). A ces forêts classées, il faut ajouter 6 zones humides du littoral identifiées dans le cadre de la convention de Kamsar pour une superficie de 230,75 ha. La sylviculture et les forêts contribuent à moins de 2% au PIB national selon le cadrage macro-économique de 2004. On ne dispose de statistiques précises sur le nombre de personnes que ce sous-secteur emploie.

2.1.4 Elevage/ pastoralisme

23. Le pays comptait en 2005 3.756.353 millions de bovins, 1.395.650 caprins, 1.168.743 ovins, 74.784 porcins et 15.864.722 volailles traditionnelles selon le recensement national du

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cheptel de 2000 de la DNE. L’élevage est une activité secondaire des exploitations agricoles, mais fortement complémentaire à l’agriculture en Guinée. Le sous-secteur de l’élevage compte plus de 280.000 familles d’éleveurs selon le recensement national du cheptel de 2000, réalisé par la Direction Nationale de l’Elevage. Le document de bilan de la LPDA2 dans le domaine de l’élevage en rapport avec le cadrage macro-économique de 2005 montre que ce sous-secteur contribue à 4,76% au PIB national en 2005.

2.2 Brève description de la situation des infrastructures des TIC et des récents développements dans le secteur

24. La gestion de l’information et de la communication reste très cloisonnée et est caractérisée en plus par un manque généralisé de coordination, un manque de professionnalisation et de formation des personnels et un sous-équipement notoire. 25. L’insuffisance et l’état fortement dégradé des infrastructures de télécommunications, ainsi que la mauvaise gestion du secteur ont longtemps fait de la Guinée l’un des pays les plus enclavés de la sous-région ouest-africaine. Malgré tout, la téléphonie mobile se développe actuellement avec un réseau composé de 4 opérateurs dont un opérateur, en l’occurrence la SOTELGUI, dominé par l’Etat et ayant quasiment le monopole sur la téléphonie fixe et le Fax. Les 3 autres opérateurs composés de AREEBA, INTERCEL et dans les jours à venir ORANGE, interviennent essentiellement sur le mobile et ne couvrent encore que les chefs-lieux des préfectures (une vingtaine sur 33) du pays. 26. Toutefois, on note une émergence des cybercafés dans le pays, avec un réseau qui ne couvre encore que les grands centres urbains (chef-lieu des régions administratives). De nombreux services, Sociétés et ONG ont aussi créé de sites Web 27. Pour les organes de presse écrite, on dénombre près de 180 journaux indépendants dont 70 environ sont opérationnels et de parution hebdomadaire en majorité, qui sont des journaux d’informations générales, économiques, satyriques etc., un quotidien public. 28. Le paysage de la radio compte une Radiodiffusion nationale publique, un réseau de 12 radios rurales et communautaires dont 4 régionales, 4 radios privées couvrant exclusivement la zone spéciale de Conakry. 29. Conscient des enjeux des NTIC dans le développement économique du pays et son ouverture aux nouveaux outils de développement technologiques, le gouvernement a créé en 2007, à la faveur des changements sociaux intervenus dans le pays, un Ministère de la Communication et des NTI qui a inscrit comme priorité l’élaboration d’une politique nationale des NTIC qui prendra en compte tous les enseignements 30. L’ouverture du secteur à la compétition devrait favoriser l’arrivée de nouveaux investisseurs privés et permettre de désenclaver la Guinée sur les plans interne et externe.

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3. SITUATION DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION POUR L’AGRICULTURE ET LE DÉVELOPPEMENT RURAL

3.1 Cadre institutionnel, politique et réglementaire 31. Bien que l’importance de l’information et de la communication soit reconnue comme indispensable à la prise de décision, il n’existe pas encore en Guinée une politique dans ce domaine. La production et la gestion de l’information sont « sectorialisées », chaque Ministère ayant ses structures d’information et de communication établies en fonction de leurs besoins spécifiques et en fonction parfois des objectifs des partenaires qui les accompagnent. 32. Malgré tout, il existe aujourd’hui une volonté politique d’élaborer des orientations dans ce domaine. Un Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information a été créé en 2007 qui est en cours de structuration et dont la priorité est l’élaboration d’une politique nationale dans ce domaine. 33. Dans le domaine des informations statistiques et de la gestion des bases de données socio-économiques, la Direction Nationale de la Statistique qui relève du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan assure la coordination nationale. Une loi statistique a été élaborée depuis 1995, mais devient presque inopérante, parce que les textes produits sont muets sur la définition du système statistique national, les relations de travail avec les différents acteurs, la coordination et le fonctionnement. 34. Dans le cadre des réformes structurelles envisagées, la Direction Nationale de la Statistique sera érigée en Institut National de la Statistique et jouera un rôle de coordination de l’activité statistique des différents secteurs économiques. Actuellement d’ailleurs, une Stratégie Nationale de Développement Statistique est en cours de préparation et sera assortie d’un plan d’action 2008-2013 qui contribuera à mieux organiser les structures de production et de gestion des informations économiques dans le pays. 35. Il faut préciser que la DNS coordonne l’activité statistique, mais aussi assure le suivi de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté pour avoir mené toutes les enquêtes sur la pauvreté. Elle détient à ce sujet une base de données nationale à laquelle il est envisagé d’amarrer tous les départements ministériels. Sur l’ensemble des secteurs, le gouvernement préconise donc, à travers la stratégie nationale de développement statistique d’engager des efforts d’harmonisation des outils de travail pour faciliter les échanges d’informations. Il est prévu la création d’un site Web au sein de la DNS pour communiquer avec les différents utilisateurs des informations et une banque de données d’enquêtes avec options commerciales. 36. Au sein du ministère en charge du secteur agricole, la production et la gestion de l’information sont au centre du dispositif de suivi-évaluation. Une lettre de politique de développement agricole a été élaborée en 1991, puis réactualisée en 1998 et reformulée en 2007. Cette politique agricole met le système d’information et de gestion au centre du dispositif de suivi-évaluation. Ces services sont assurés par le Service National des Statistiques Agricoles et le Centre National de Documentation et d’Information pour le Développement Rural. 37. En somme, on constate qu’il n’y a pas encore une politique nationale en matière d’information. Les aspects d’information, de communication, de statistique sont diffus dans les politiques sectorielles et sont caractérisés par un déficit de coordination, un cloisonnement de l’information, un accès limité à l’information à cause du caractère inadapté

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des canaux de diffusion, un nombre limité de ressources humaines et un sous-équipement généralisés. Mais la volonté du gouvernement de créer un cadre institutionnel et réglementaire conséquent pourrait corriger ces lacunes dans le moyen terme.

3.2 Aspects opérationnels

3.2.1 Description des services d’information agricole 38. Les acteurs du domaine de l’information et de la communication pour l’agriculture et le développement rural sont constitués d’institutions relevant de différents secteurs économiques, mais surtout concentrés dans les Départements en charge du secteur rural. Il s’agit notamment de:

• De Directions nationales, de Services techniques, de structures d’enseignement, de recherche et de documentation, ainsi que de projets de développement relevant des Ministères techniques comme le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement et des Eaux et Forêts (MAEEEF), le Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture (MPA), le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP), le Ministère de l’Industrie, du Commerce et du secteur Privé (MICSP), le Ministère de l’Education Nationale (MEN), le Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information (MCNTI).

• D’ONG de développement, évoluant surtout dans le développement agricole et rural,

• D’organisations paysannes et chambres d’agriculture.

39. Il faut surtout mentionner qu’en Guinée, les services d’information agricole sont caractérisés en général par un manque de coordination. Les institutions évoluent dans un cadre isolé et autarcique. Leur capacité de production et de gestion de l’information agricole et rurale demeure fortement limitée par le manque de ressources financières, mais aussi faute de personnel qualifié suffisant capable de développer une dynamique nouvelle qui s’adapte aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.

3.2.2 Sources d’Information 40. Les informations fournies sur le développement agricole et rural, proviennent de diverses sources, telles que révélées par les entrevues sur le terrain. Ces différentes sources sont :

• L’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG): il réalise les travaux de recherche agricole au travers de ses centres régionaux et produit des publications, revues et rapports sur les itinéraires techniques, les technologies agricoles.

• Le Service National des Statistiques Agricoles (SNSA): il produit des rapports d’enquête, ainsi que des dépliants sur les principales caractéristiques de l’agriculture guinéenne.

• Le Service National de Promotion Rurale et de Vulgarisation (SNPRV) : il produit des informations sur la structuration du monde paysan, le conseil agricole et les travaux sur la diffusion des messages techniques, à travers des rapports d’activités.

• Le Système d’Information sur les Produits agricoles en Guinée (SIPAG): collecte traite et diffuse des informations sur les prix des produits agricoles sur les marchés

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de production et de consommation. Les informations sont publiées sous forme de bulletins trimestriels et par la radiodiffusion nationale et les radios rurales.

• La Direction Nationale de l’Elevage (DNE) : elle collecte, à travers la Cellule Etudes, Planification et Statistiques, toutes les données statistiques et informations sur le sous-secteur de l’élevage ; elle dispose un système d’information de marché du bétail et prépare un SIG. La DNE produit un rapport statistique annuel, ainsi que des publications sur les prix du bétail sur le marché.

• Le Centre National de Documentation et d’Information pour le Développement Rural

(CNDIDR): c’est la structure de gestion de l’information agricole et rurale au sein du Ministère de l’Agriculture. Elle dispose d’une bibliothèque légèrement structurée et d’un fonds documentaire sur plusieurs ouvrages scientifiques agricoles.

• Le Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB): produit des

informations scientifiques dans le domaine de la pêche et publie des travaux de recherche dans des bulletins et des rapports.

• La Direction Nationale de la Météorologie (DNM): fournit les données agro météorologiques disponibles au niveau des fiches d’observation et dans des rapports annuels.

• L’Observatoire National des Pêches (ONP): produit les statistiques de production, d’exportation des différentes espèces de poisson dans des rapports statistiques.

• La Direction Nationale de la Statistique (DNS): elle coordonne l’ensemble des

activités de production statistique des secteurs économiques Elle a été récemment transformée en Institut National de Statistique. Elle produit des rapports d’études et d’enquêtes socio-économiques et de recensements démographiques, notamment sur la pauvreté

• La Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOPG): elle

fédère les organisations des producteurs. Elle produit des informations sur la structuration des producteurs et est associée à la mise en œuvre du Système d’information de marchés.

• La Chambre Nationale d’Agriculture de Guinée (CNAG): organe consultatif pour le secteur agricole privé, disposant d’informations sur les professions agricoles, les besoins en formation, équipement et crédit, consignées dans des rapports.

• L’Institut National d’Appui au Développement Rural (INADER): ONG produisant des informations sur les formations, les besoins en formation en milieu agricole et rural. Ces informations sont disponibles sous forme de rapports.

• L’Agence pour la Commercialisation Agricole (ACA): L’ACA est une ONG qui collecte, traite et diffuse des informations de marché, réalise des études de faisabilité et assure la formation des opérateurs de la commercialisation agricole. Les informations sont publiées dans des rapports, des bulletins et des dépliants.

• La Structure d’Appui aux Réseaux d’Agriculteurs et d’Agricultrices (SARA):c’est une ONG qui encadre les réseaux de femmes et de jeunes agriculteurs en leur offrant la formation et l’accompagnement par le crédit.

• Le Crédit Rural de Guinée (CRG): il produit des informations sur le crédit agricole, le nombre d’associés, l’objet du crédit. Ces informations sont disponibles dans des rapports.

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41. La plupart de ces institutions détiennent de bibliothèques (cas de l’IRAG, du CNDIDR, de la DNE), de bases de données (DNE, DNS, ONP, ACA), de sites web (DNE,IRAG, CNSHB, ACA, DNS, DNM), de profils documentaires comme la DSI, avec l’appui des centres internationaux comme le CIRAD, l’ADRAO, l’IITA, le CTA et le CORAF (IRAG, CNSHB), de connexion internet, ce qui leur permet d’avoir accès à un minimum d’informations.

3.2.3 Produits et services d’information fournis 42. Les produits et services d’information fournis par les principaux acteurs de l’information agricole et rurale étudiés couvrent:

• Les revues scientifiques et bibliographiques, ouvrages de référence, rapports, articles, publications scientifiques et fiches techniques destinés aux acteurs nationaux et internationaux;

• Les rapports techniques qui publient les résultats des études économiques, socio-économiques, les études de filières agricoles, etc.

• Les rapports d’enquêtes agricoles et de recensement et dépliants sur les principales caractéristiques de l’agriculture guinéenne;

• Les bulletins sur les prix, les volumes de produits agricoles commercialisés, les stocks et les caractéristiques des marchés;

• Les bulletins sur les importations alimentaires; • Les conférences, réunions techniques et séminaires, colloques, formations aussi bien

nationaux qu’internationaux; • Les rapports d’activités des projets et programmes de développement; • Les foires commerciales et les foras; • Les programmes radiophoniques et télévisuels; • Les photos sous forme de posters. • Le projet SQR et la DSI (cas de l’IRAG).

43. Les principaux canaux de diffusion sont constitués par le système informatisé via un Site Web, les médias traditionnels de diffusion, la presse écrite à travers les journaux publics et privés, les CD-Rom, la publication de bulletins réguliers, la radio et la télévision.

3.2.4 Capacité de gestion de l’information et de la communication 44. L’examen de la situation en matière d’information et de communication en Guinée montre que les institutions interviewées de toutes catégories et de tous statuts confondus sont globalement caractérisées par un nombre limité de ressources humaines. Le personnel qualifié en informatique est en nombre insuffisant et manque de motivation. Les équipements informatiques font défaut et là où ils existent, ils sont dans un mauvais état de fonctionnement et de maintenance et sont parfois sous-utilisés. L’accès à l’Internet est embryonnaire et onéreux pour la plupart des acteurs et des institutions qui sont souvent dans l’obligation de recourir aux cybercafés. L’absence de réseau informatique local limite considérablement la circulation de l’information en interne. Les aspects documentaires ne font pas l’objet d’intérêt pour de nombreux acteurs, en particulier pour les pouvoirs publics. 45. Il faut souligner que de toutes les institutions, les ONG locales, les Organisations de producteurs, y compris les organisations de femmes et de jeunes, organisations de pêcheurs sont de loin les plus handicapés dans le domaine de la gestion de l’information et de la communication, à cause de leur faible niveau technique dans ce domaine, mais aussi à cause de leur faible structuration et le manque de formation permettant de s’approprier les technologies appropriées. 46. Les ressources financières allouées aux structures d’information et de communication sont diluées dans un ensemble de programmes d’activités qui empêchent leur émergence. Les institutions dans leur majorité sont fortement dépendantes d’appuis extérieurs, au point

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que leurs activités s’arrêtent dès que les financements en question arrivent à leur terme, posant ainsi la question récurrente de la pérennisation des acquis. Autrement dit, les institutions fonctionnent essentiellement sur des ressources extérieures. L’examen de l’annexe III.2 sur la liste sélective des principales institutions montre la faiblesse quasi-généralisée dans ce domaine, limitant ainsi leurs capacités d’intervention. 47. Les médias publics et privés manquent de ressources, même si l’Etat a consenti, à partir de 2007, à leur apporter périodiquement des subventions pour leur plein fonctionnement. Le domaine de l’information et de la communication reste alors handicapé par le manque d’une politique nationale répondant aux préoccupations actuelles du pays en matière de développement technologique et d’intégration réelle dans la société de l’information. Il faut aussi mentionner que le développement de l’information et de la communication est fortement limité aujourd’hui aussi et surtout par la crise énergétique qui frappe le pays. 48. En tout état de cause, le secteur de l’information et de la communication agricole reste fortement handicapé par ce manque de vision globale, notamment en matière de professionnalisation des personnels, d’affectations de ressources financières conséquentes et d’équipements.

3.3 Interventions d’aide au développement de l’information et de la communication pour l’agriculture et le développement rural

49. Plusieurs interventions d’aide au développement de l’information et de la communication ont été menées ou sont en cours dans le pays et dans différents départements ministériels. Les structures publiques sont les principales bénéficiaires de ces interventions. 50. Concernant le secteur agricole, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre dans différents domaines du développement agricole et rural, à savoir :

• Sur la sécurité alimentaire : avec l’initiative de la FAO et du PAM, un cadre intégré de classification pour analyser périodiquement l’insécurité alimentaire. Un accord stratégique est obtenu avec l’Union Européenne pour financer cette activité pilote sur la période 2008-2012. Les informations analysées seront présentées sous des formes facilement accessibles aussi bien des décideurs que des agences humanitaires, les ONG et les organisations de producteurs. Toutes ces institutions ont un intérêt permanent pour la sécurité alimentaire dans le pays.

• Le CILSS a signé une convention avec les pays de la CEDEAO et en collaboration avec l’IRD pour le suivi de la malnutrition.

• La Guinée a également souscrit au Projet Information Pour l’Action (IPA) qui va être financé par l’Union Européenne, le Danemark, les Pays-Bas dans les 5 ans à venir à partir de 2008.

• Dans le sous-secteur de l’élevage en Guinée, l’Union Européenne finance, à l’intérieur du Projet d’Appui au Secteur de l’Elevage, un système d’informations de marchés du bétail (SIM- bétail) et un SIG au sein de la Direction Nationale de l’Elevage (DNE).

• L’AFD et la Coopération Française financent le Projet de DYNAFIV pour le suivi de la sécurité alimentaire jusqu’en 2008, l’appui à la CNOPG, pour l’opérationnalisation d’un Système d’Informations de Marchés, la Fédération des Paysans du Fouta Djallon pour le renforcement des capacités commerciales, ainsi que le projet de renforcement des acteurs de la filière riz (PRIAF).

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• L’USAID a financé un projet régional dénommé « MISTOA » sur les Systèmes d’Informations de Marchés qui a appuyé le réseau des SIM, le réseau des opérateurs économiques du secteur agroalimentaire, ainsi que le réseau des Chambres d’agriculture de l’Afrique de l’Ouest dont la Guinée. Ce projet est arrivé à son terme en Septembre 2007, mais il y a une perspective avec la CEDEAO pour poursuivre cet appui avec une possibilité d’étendre la couverture informationnelle sur les flux transfrontaliers. La CEDEAO, le CILSS, l’Union Européenne et l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest sont des partenaires potentiels de ce projet.

• Le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et la Banque Africaine de Développement (BAD) appuient les activités de recherche-développement sur le bétail endémique en Guinée, en collaboration avec la Direction Nationale de l’Elevage.

• La CEDEAO, avec l’appui de la FAO, a également initié en 2003, avec les différents Etats, la création d’un système d’information régional sur la sécurité alimentaire (SIRSA), qui est en cours d’opérationnalisation.

• Le CIRAD appuie les activités de recherche agronomique au niveau de l’IRAG et des différents centres de recherche dans le pays.

• Dans les autres secteurs, l’UE et la Banque Mondiale vont appuyer l’élaboration et la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement Statistique (SNDS) à partir de 2008 sur la base du plan d’action 2008-2012 pour renforcer le cadre technique et réglementaire de la production des statistiques au niveau national.

• Avec l’appui du PNUD, le gouvernement a mis en place un système d’informatisation de l’administration guinéenne auprès de la Primature en 2006 qui est en cours d’opérationnalisation et qui vise à amarrer tous les secteurs socio-économiques à un site et une base de données nationale.

• La Conférence des Ministres de l’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest et du centre a mis en place un observatoire régional des fruits et légumes en 2006 dont la coordination est assurée par la Guinée. Cet instrument vise aussi à améliorer la connaissance de ce secteur à travers la production d’informations utiles aux acteurs.

• En matière de télécommunications, le gouvernement a libéralisé le secteur de la téléphonie mobile, ce qui a permis d’améliorer la couverture. Dans cette dynamique, les quatre opérateurs envisagent, à des rythmes bien sûr différents, d’étendre la couverture téléphonique à l’ensemble des communautés rurales de développement (303) du pays, d’assurer la fourniture de l’accès à l’internet et le développement de l’hébergement des sites aussi bien dans les chefs-lieux de région (7) que de préfectures (33) et de développer la messagerie. Il est prévu dans les cinq prochaines années que les services de loura et de loura Plus de la SOTELGUI (plus gros opérateur, jusqu’ici limités à Conakry, couvrent simultanément la connexion internet via la carte réseau et l’accès sans fil en Boucle Radio Locale sur l’ensemble du pays.

• Enfin, il faut souligner aussi et surtout que le gouvernement recherche des appuis pour l’élaboration d’une politique nationale en matière d’information et de communication au sein du Ministère de la Communication et des Nouvelles technologies de l’Information.

51. Tous ces efforts concourent à l’amélioration de l’accès à l’information pour les différents utilisateurs.

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4. ANALYSE DES BESOINS INSTITUTIONNELS 52. L’analyse de l’environnement institutionnel du domaine de l’information agricole et rurale laisse entrevoir des besoins importants et très diversifiés selon les préoccupations, les intérêts et les capacités des différents utilisateurs. Le paysage institutionnel est caractérisé par un manque généralisé et notoire de coordination, une déficience des équipements et une évolution des structures dans un cadre sectoriel et isolé. Les informations disponibles sur le développement agricole et rural sont incomplètes, dispersées, fragmentaires et insuffisantes pour apprécier la situation de l’agriculture et de l’alimentation. L’accès à l’information est déficient à cause du manque de réseaux appropriés de communication et d’échanges. 53. Les interviews, les contacts et les échanges réalisés au cours de cette étude ont permis aussi de faire ressortir parfois la difficulté des institutions d’identifier clairement leurs besoins et de les structurer. Les institutions ont également des difficultés à établir les limites entre les besoins en informations et les besoins en renforcement des capacités, estimant que les deux aspects sont interdépendants dans leur essence. Ainsi, pour celles des institutions ayant fait l’objet d’interviews au travers du questionnaire, les besoins en informations et en renforcement des capacités, ainsi que le retour de leurs appréciations sur les produits et services du CTA ont été présentés.

4.1 Besoins en informations 54. Les besoins en informations sont très variables selon les utilisateurs et sont décrits par rapport aux préoccupations individuelles et collectives des institutions. 55. D’abord de manière globale, il faut noter que les producteurs et leurs organisations ont besoin d’informations agricoles et commerciales, d’informations sur les technologies éprouvées par la recherche agricole, sur le calendrier agricole et sur les facteurs de production comme les intrants et le petit matériel agricole. 56. Les Ministères techniques et leurs structures (de développement, de recherche, de vulgarisation, de statistiques) ont besoin d’informations techniques, économiques, d’informations sur les normes et réglementation, sur le développement et les programmes d’appui. Le Ministère de l’Agriculture a besoin d’informations sur les caractéristiques de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement et des forêts, les superficies mises en valeur, les volumes de productions, les prix au niveau régional et préfectoral, les exportations agricoles et les importations alimentaires pour formuler des politiques et stratégies appropriées, planifier et évaluer les projets dans le secteur agricole. 57. Le Ministère de l’Economie, du Plan a besoin des données sur la production agricole, animale, forestière et halieutique, les exportations et les importations, ainsi que les prix et les informations sur les investissements au niveau national pour les besoins du cadrage macroéconomique et de l’élaboration des comptes nationaux et aussi pour la programmation et la budgétisation. Il a besoin également des informations sur la réglementation, sur les taxes à l’importation et à l’exportation de produits agricoles. 58. Le Ministère du Commerce est intéressé par les informations commerciales, ainsi que les exportations agricoles entre autres dans le développement agricole. 59. Les partenaires au développement ont les mêmes préoccupations que les Ministères parce que leurs besoins s’inscrivent dans le cadre de l’appui aux politiques de développement et leurs besoins servent surtout à planifier et à appuyer les stratégies mises en place.

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60. De manière spécifique et à la suite des interviews menées, les besoins des institutions varient suivant leur vocation. On observe que les institutions de recherche comme l’Institut de Recherche Agronomique (IRAG) et le Centre National de Recherche et Sciences Halieutiques de Boussoura (CNRSHB) ont besoin d’informations scientifiques et techniques, de bases de données, de publications scientifiques sur les travaux de recherche, les programmes de financement de la recherche au niveau régional et au niveau international, de références bibliographiques, d’appels d’offres et de propositions de recherche, les opportunités de financement de la recherche, les informations sur les politiques agricoles et halieutiques, les filières prioritaires et les organisations professionnelles agricoles et de pêche. 61. Les besoins des structures de documentation en information couvrent les informations sur les publications, les méthodologies d’organisation documentaire, la création de réseaux, les informations sur la mise en place d’unités documentaires. 62. Les organisations de producteurs comme la Confédération Nationale des OP et la Chambre Nationale d’Agriculture ont besoin d’informations sur les itinéraires techniques agricoles, les performances des variétés, les conseils agricoles pour mener des activités rentables et augmenter la production, les types, les prix, les lieux et les modalités d’acquisition des intrants, les prix des produits sur les marchés pour pouvoir vendre au meilleur moment et au meilleur prix, les filières agricoles et leur compétitivité. 63. Les OP ont aussi et surtout besoin d’informations sur les technologies post-récolte susceptibles d’alléger les travaux des femmes dans le domaine de la transformation des produits agricoles, de formations, d’échanges à travers les foires, d’opportunités de coopération et de partenariats avec d’autres acteurs, d’échanges, de voyages d’études et d’appui à la structuration. 64. Les ONG recherchent non seulement les informations agricoles citées plus haut, mais aussi les informations sur les techniques et technologies développées, les résultats des recherches adoptées par les producteurs, les résultats des évaluations des projets, les leçons tirées des projets mis en œuvre, les informations socio-économiques de base sur les préfectures et régions ou de leurs zones d’intervention. 65. Les structures de crédit ont besoin d’informations sur les expériences en matière de crédit agricole surtout qu’elles évoluent en Guinée dans un environnement où le nombre d’opérateurs dans ce domaine est quasiment limité. Pour cela, elles entrevoient la création d’une base de données dynamique sur le crédit agricole et des sites d’information. 66. Les structures de production d’informations statistiques, économiques et commerciales ont des besoins sur les méthodologies spécifiques d’observation des différents sous-secteurs comme la pêche, les forêts, ainsi que sur les méthodologies d’analyse, de bases de données et de création de réseaux d’échanges pour faciliter l’accès à l’information agricole et rurale.

4.2 Besoins en termes de renforcement des capacités 67. Concernant les besoins en renforcement des capacités, on constate qu’ils sont presque communs à toutes les institutions impliquées dans l’information sur le développement agricole et rurale pour la bonne et simple raison que ce sont des institutions qui sont globalement sous-équipées et qui manquent cruellement de personnels aussi bien en nombre suffisant qu’en qualification dans le domaine des TIC et de la GIC. Elles ont aussi une faiblesse notoire à faire face à leurs besoins en matière de financements, les activités de production d’information et de communication étant largement tributaires d’appuis extérieurs.

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68. Les institutions manquent cruellement de ressources financières pour réaliser leurs programmes d’activités. L’affectation de ressources est irrégulière pour les services techniques et est rendue de plus en plus difficile par la détérioration de la situation économique du pays. Nombreuses sont d’ailleurs les institutions où il a été délicat, sinon impossible, d’obtenir des chiffres exacts sur les budgets alloués. Les institutions privées subissent elles aussi ces effets néfastes de l’environnement économique difficile. Les personnels impliqués dans la gestion de l’information et la communication sont en nombre insuffisant et de faible qualification pour gérer les activités d’information et de communication. Les sites web et les connexions internet existants fonctionnent par à-coups, au gré des réseaux des fournisseurs d’internet. 69. Dans un tel contexte, en matière de renforcement des capacités, les institutions ont comme besoins :

• La formation d’un nombre important de cadres dans les structures concernées et dans des domaines variés que sont : d’abord la formation en informatique, ensuite la formation à la gestion de l’information et de la communication à travers l’internet et les sites web, la formation à la mise en place et à l’opérationnalisation de réseaux d’échanges, à la gestion de bases de données et à leur analyse, la formation aux méthodologies participatives de recherche et de traitement de l’information, la formation aux techniques de communication.

• L’équipement : toutes les institutions ont émis le besoin d’avoir des

équipements informatiques, de disposer de logiciels, de réseaux informatiques, de réseaux d’échanges, de sites d’accès, de connexions internet avec des facilités d’abonnement, de téléphones fixes pour produire des informations nécessaires aux différents utilisateurs.

• L’affectation de ressources financières aux institutions pour leur permettre de

réaliser correctement et pleinement leurs activités de gestion de l’information et de la communication. La situation financière que présentent les institutions évoque l’ampleur des besoins dans ce domaine où les ressources financières conditionnent l’atteinte des objectifs de développement fixés.

• Mais au-delà de tous ces aspects d’informations et de renforcement des capacités, il existe un besoin transversal de création d’un cadre institutionnel, politique et réglementaire qui constitue un préalable à l’aboutissement de tous ces objectifs opérationnels et qui seront abordés dans les recommandations et le plan d’action.

70. Les besoins en informations et en renforcement des capacités des acteurs qui ont fait l’objet d’investigations sont présentés ci-dessous, avec les atouts et les goulots d’étranglement de chacun d’entre eux.

Page 26: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Tableau : Résumé sur les besoins institutionnels

Besoins institutionnels Institution Points forts Points faibles Informations Renforcement des capacités Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG)

- Existence d’une section de publication, information et communication et d’une politique de publication,

- Abrite SQR, DORA et SNRA, - Existence d’un SIG, d’un plan de

formation et d’un plan stratégique,

- Existe un schéma d’informatisation,

- Existe site Web et internet - Fait partie de réseaux de

recherche

- Insuffisance de ressources financières pour les activités de recherche,

- Insuffisance d’équipements et matériels informatiques,

- Insuffisance de personnels qualifiés dans les Tic et GIC,

- Locaux inappropriés pour les activités de recherche

- Publications des résultats de la recherche en dépliants et manuels

- Informations scientifiques et techniques

- Informations sur les projets et programmes de développement et de financement de la recherche

- Informations sur les réseaux de recherche, renforcement du SQR

- Informations sur les dossiers d’appels d’offres, bases de données

- CD roms, références bibliographiques

- Equipements informatiques et matériels à la Direction et aux centres de recherche

- Réseautage entre les systèmes de recherche nationaux

- Formation des cadres à la gestion documentaire et à la communication

- Formation à la gestion des bases de données

- Gestion de l’information - Méthodologies participatives - Ressources financières conséquentes

Agence pour la Commercialisation Agricole (ACA)

- Partenaire du réseau sur le système des marchés en Afrique de l’Ouest

- Dispose d’un SIM - Produit bulletins et magasines - Fait des émissions à la radio pour

diffuser les prix

- Manque de personnel qualifié dans la gestion information

- Manque de réseau - Insuffisance de matériel

informatique - Manque de capacités pour la

gestion de bases de données et sur l’organisation de la documentation

- Utilisation de la téléphonie mobile pour la collecte des informations de marché

- Développement du partenariat avec les médias de proximité pour la diffusion des informations de marchés

- Traduire les informations dans les langues nationales

- CD Roms - Informations radiophoniques et

télévisuels

- Budget de fonctionnement - Installation de terminaux internet dans

les antennes régionales - Acquisition et formation aux logiciels

d’analyse statistique - Equipement informatique - Formation des agents à l’utilisation des

informations du site, ainsi qu’à l’interprétation et la rédaction des sommaires des marchés

Direction Nationale de l’Elevage (DNE)

- Existence d’une Cellule Planification, Statistique et Documentation

- Existence d’une base de données sous-sectorielle

- Existence d’un SIM et d’un SIG - Existence de l’internet et d’un site

web - Informations du SIM-bétail

remontées parfois par téléphone et publiées à la radio communautaire

- Existence d’une politique de développement à long terme du sous-secteur

- Non fonctionnalité du centre documentaire faute de personnel spécialisé

- Manque de personnel qualifié pour la gestion de l’information et la communication

- Irrégularité de la publication des annuaires statistiques

- Gestion documentaire numérisée - Organisation et gestion de la base de

données - Gravage des données sur CD - Conception de publications techniques- Méthodologies d’observations des

filières animales - Méthodologies d’analyse des données - Réseaux, sites web, CD Roms - Monographies

- Equipement en matériel informatique - Réseautage avec les acteurs comme les

organisations professionnelles - Formation des cadres en GIC et TIC - Allocation de ressources financières

Page 27: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Besoins institutionnels Institution Points forts Points faibles Informations Renforcement des capacités Structure d’Appui aux Réseaux d’Agriculteurs et d’agricultrices (SARA)

- ONG comprenant réseau de femmes et de jeunes

- Faible niveau de connaissance informatique du personnel

- Dépendance de financement extérieur

- Sous-équipement en matériel informatique

- Problèmes liés à l’agriculture - Technologies post-récolte - Questions liées au développement

social - Problèmes d’équilibre homme-femme - Forums, foires commerciales et

ateliers - Conditionnement des produits

agricoles - Lutte contre les déprédateurs - Crédit agricole - Informations radiophoniques et

télévision

- Méthodologies participatives - Equipement informatique - Formation à l’internet - Formation aux techniques de

communication - Ressources financières

Service National Promotion Rurale et Vulgarisation (SNPRV)

- Structure couvrant l’ensemble du pays pour le conseil et la vulgarisation

- Relation avec les OP et les ONG - Connexion internet au niveau

central

- Faiblesse du personnel en qualification informatique

- Absence de bases de données sur les activités de vulgarisation

- Faiblesse des ressources financières

- Manque d’équipements informatiques

- Bases de données sur les questions agricoles, les variétés, les technologies post-récolte,

- Informations et orientations sur le conseil agricole, informations radio et télévision

- Sites web d’accès aux informations agricoles

- Publications, revues et ouvrages agricoles, CD Roms

- Organisation de la documentation - Voyages d’études, séminaires

- Méthodologies participatives - Formation à la gestion documentaire - Equipement informatique et accessoires - Formation à l’internet - Formation aux techniques de

communication - Budget de fonctionnement

Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB)

- Existence d’un service d’information et de valorisation

- Existence d’une base de données bibliographiques et d’une base documentaire,

- Collabore avec la FAO pour archivage électronique

- Collabore avec le CTA sur les projets SQR et DORA

- Existe site Web et internet - Fait partie de réseaux de

recherche

- Insuffisance de ressources financières pour les activités de recherche,

- Insuffisance d’équipements et matériels informatiques,

- Insuffisance de personnels qualifiés dans les Tic et GIC,

- Publications des résultats de la recherche halieutique

- Informations océanographiques et socio-économiques des pêches

- Bases de données bibliographiques sur la pêche, méthodologies de recherche

- Bases de données statistiques sur les pêches, CD Roms

- Sites web, recherche sur le web - Amélioration de la gestion

- Equipements informatiques et matériels à la Direction et aux centres de recherche

- Appui à la mise en place de réseaux d’échanges entre les systèmes de recherche nationaux

- Gestion de l’information - Ressources financières

Page 28: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Besoins institutionnels Institution Points forts Points faibles Informations Renforcement des capacités Centre National Information et Documentation pour le Développement Rural (CNDIDR)

- Existence de bases de données dont 2 bibliographiques sur littérature grise,

- Noyau du personnel formé à la gestion documentaire

- Structure nationale en matière de gestion de l’information agricole et rurale

- Absence de connexion internet - Pas de site Web - Insuffisance des ressources

financières - Faible volonté politique en

matière de documentation - Locaux inappropriés pour la

documentation - Manque de politique

documentaire et de gestion de l’information agricole

- Manque de structures de documentation à l’échelle régionale

- Sites Web - Bases de données des institutions

nationales et internationales, bibliographiques et statistiques

- Connexion internet - Voyages d’études, séminaires - Méthodologies documentaires et de

gestion de l’information - Unités documentaires - Réseaux d’échanges - CD Roms - Publications

- Méthodologies de gestion de l’information agricole

- Méthode de recherche et d’organisation documentaires

- Appui à l’organisation documentaire - Equipement informatique - Réseaux d’échanges - Formation des cadres à la gestion

documentaire - Budget d’investissement et de

fonctionnement

Crédit Rural de Guinée (CRG)

- Existence d’un service informatique

- Existence d’un service de communication

- Existence d’une bibliothèque - Existence d’une connexion internet

- Pas de site web - Peu de publications

d’informations sur le crédit - Faible accès aux documents

en Anglais

- Publications liées au crédit agricole - Séminaires, réunions d’échanges et

d’informations, voyages d’échanges - Bases de données sur le crédit agricole

et rural - Sites web et portails spécialisés sur les

aspects de crédit, informations radios

- Formation d’un noyau en informatique et à la gestion de l’internet et des sites

- Appui à l’organisation de la documentation et de la gestion de la base de données

- Appui à la mise en réseaux des structures

Chambre Nationale d’Agriculture de Guinée

- Soutien des partenaires au développement

- Manque de personnel technique

- Manque de matériel informatique

- Pas de connexion internet-Pas de site Web

- Insuffisance des ressources financières

- Informations sur la situation de l’agriculture, les volumes de productions

- Informations commerciales - Foires commerciales, séminaires,

ateliers - Informations de marchés - Informations sur les technologies

agricoles, informations radio et télévision

- Informations sur les intrants agricoles, les prix, les disponibilités

- Formation des cadres à l’utilisation des informations agricoles

- Formation en informatique et en internet - Equipement informatique - Réseaux d’échanges entre les chambres

d’agriculture et les acteurs - Ressources financières

Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOPG)

- Appui des partenaires au développement agricole

- Implication dans le SIM - Existence de connexion internet

- Faible capacité d’utilisation de l’internet

- Insuffisance de ressources humaines qualifiées dans la gestion de l’information

- Faible capacité de communication

- Informations commerciales - Foires et foras, calendrier agricole - Réseaux sur l’agriculture, conseil

agricole, filières de production - Technologies post-récoltes - SIM

- Equipement en matériels informatiques et accessoires

- Formation à l’informatique et à l’internet - Mise en place d’une unité de

documentation pour les OP - Budget de fonctionnement et

d’équipement

Page 29: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Besoins institutionnels Institution Points forts Points faibles Informations Renforcement des capacités Observatoire National des Pêches (ONP)

- Existence de l’internet - Production de bulletins annuels

des statistiques des pêches - Capacité interne de production

d’informations statistiques - Collaboration étroite avec le Centre

National de Recherches Halieutiques

- Pas de site web - Sous-équipement informatique - Faible capacité du personnel

en gestion de l’information

- Réglementations ministérielles - Conférences, ateliers et réunions - Réseaux axés sur la pêche, CD Roms - Informations de marchés - Informations scientifiques, bases de

données, sites web/internet - Méthodologies d’observation sur la

pêche

- Formation des cadres à la gestion de l’information

- Formation aux techniques de communication

- Formation à la gestion de bases de données

- Formation à la gestion Web - Budget de fonctionnement

Direction Nationale de la Statistique (DNS)

- Existence d’un site Web, d’une base nationale de données sur la pauvreté

- Personnel qualifié dans la collecte, le traitement et l’analyse des données des enquêtes et recensements

- Collaboration avec plusieurs partenaires au développement

- Faible coordination nationale des activités statistiques

- Manque de politique de communication

- Banque de données statique

- Bases de données, sites Web et internet

- Aspects de développement social et genre

- Réglementations nationales et internationales

- Informations économiques - Réseaux - Informations sur la pauvreté

- Formation à la communication et au développement de réseaux d’échanges

- Equipement en matériels informatiques, logiciels et accessoires

- Ressources financières

Institut National d’Appui au Développement Rural (INADER)

- Existence de connexion internet - Couverture régionale - Existence d’une bibliothèque

- Faible capacité du personnel en informatique

- Faible professionnalisation des cadres

- Informations sur les contraintes à la production agricole

- Informations sur le renforcement des capacités des OP

- Conférences, séminaires - Foras - Site web, CD Roms, réseaux

- Formation des cadres à la gestion de l’information

- Formation en informatique et à l’internet - Equipement informatique - Appui à la mise en place de réseaux

d’échanges

Direction Nationale de la Météorologie (DNM)

- Existence de connexion internet - Existence de site web - Existence de stations

météorologiques d’observation dans les régions

- Existence d’une cellule météo-média

- Vétusté des équipements radios

- Faible capacité des ressources humaines en informatique

- Manque de cadre de diffusion des informations

- Publications des organisations internationales

- Informations sur les transports aériens - Sites web, réseaux d’échanges

d’informations - Séminaires, ateliers

- Formation à la gestion documentaire - Méthodologies participatives - Equipement en matériel informatique et

de communication - Budget d’investissement et de

fonctionnement

Service National des Statistiques Agricoles (SNSA)

- Capacité nationale de collecte, de traitement des données sur l’agriculture

- Existence de connexion internet - Existence d’une cellule de

documentation

- Manque de bases documentaires

- Faibles qualifications des personnels en analyse des données

- Sous-équipement en matériel informatique

- Locaux inappropriés - Manque d’organisation de la

documentation

- Méthodologies de collecte des informations sur les secteurs des pêches et des forêts

- Méthodes de collecte des informations sur les bilans alimentaires

- Séminaires, ateliers, voyages d’études - Sites, système intégré d’informations

agricoles et rurales - Réseaux, CD Roms - Informations statistiques

- Formations en informatique et en gestion des bases de données

- Formation à l’organisation de la documentation

- Equipement informatique et accessoires - Budget d’investissement et de

fonctionnement

Page 30: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Besoins institutionnels Institution Points forts Points faibles Informations Renforcement des capacités Système d’Information sur les Produits Agricoles en Guinée (SIPAG)

- Existence d’un SIM - Production régulière de bulletins sur

les prix et les volumes de production - Diffusion des prix à la radio rurale - Existence de l’internet

- Manque d’ancrage institutionnel

- Insuffisance du personnel - Faible qualification du

personnel sur la GIC et les TIC

- Sous-équipement - Faible organisation de la base

de données

- Bases de données sur les prix - Informations commerciales - Sites web - Séminaires ateliers - Méthodologies d’observation des filières - Réseaux d’échanges d’informations - Informations radiophoniques et

télévisuels sur les marchés

- Formation des agents à la GIC et aux TIC - Formation des agents au traitement et à

l’analyse des données - Mise en réseau - Equipement informatique et logiciels de

traitement et d’analyse - Ancrage institutionnel - Affectation de ressources financières sur le

budget national

Page 31: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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4.3 Feedback sur l’utilisation des produits et services du CTA 71. Parmi les institutions interviewées, il faut dire que quelques unes ont bénéficié des services et produits du CTA. Il s’agit en particulier de l’IRAG et du CNSHB qui collaborent avec le CTA dans le cadre de la mise en œuvre de DORA et de la DSI, ainsi qu’avec les Systèmes Nationaux de Recherche Agronomique. Le Service SQR est concerné uniquement par l’IRAG. Sur les 16 institutions interviewées, 8 bénéficient des services et produits du CTA en majorité du magazine Spore et des publications du CTA. 72. Les institutions de recherche et de documentation comme l’IRAG, le CNSHB et le CNDIDR bénéficient de services plus larges allant aux programmes de distribution d’ouvrages de référence sur l’agriculture DORA au SQR pour l’IRAG et aux abonnements CD Roms, aux séminaires ou alors à la DSI et aux programmes de formation, somme toute, très limités. 73. Les services fournis dans ce cadre sont bien appréciés par les structures, mais la plupart souhaiterait accéder, via les sites du CTA, si les conditions le permettent. 74. Les autres institutions, dans leur majorité, reçoivent de manière informelle le magazine Spore et ont participé à des séminaires de formation financés par le CTA. Même si on ne connaît pas avec précision le nombre d’abonnés aux publications imprimées dans le pays, le magazine demeure le produit le plus consommé dans le pays. La collaboration avec le CTA est de manière générale très appréciée, mais elle n’est pas formalisée de manière à permettre aux institutions d’avoir des relations pérennes avec le CTA. Les personnels participant aux séminaires et conférences du CTA sont instables et ne restituent pas les informations aux institutions mandataires. 75. Malgré tout, les sujets qui sont développés dans le magazine Spore sont jugés pertinents. Les producteurs et notamment les femmes et les jeunes ruraux ont trouvé leurs attentes dans la publication, avec des informations sur les technologies de transformation, sur la sécurité alimentaire et la nutrition, sur la gestion de l’eau, sur la diversification agricole et sur les informations de marché. Les informations fournies sont pertinentes, parce qu’elles correspondent aux problématiques locales. Les jeunes ruraux ont trouvé aussi très pertinentes les informations publiées sur les épidémies comme les infections sexuellement transmissibles et le SIDA. 76. Par contre, beaucoup d’entre eux, aussi bien les structures techniques que les organisations de producteurs et les ONG ont souligné, qu’il y a peu d’informations sur le régime foncier entre autres. Le problème des intrants qui fait l’objet de préoccupation pour les producteurs reste aussi faiblement abordé dans les publications qu’ils trouvent. 77. Bien que l’importance de ces informations soit unanimement reconnue, ils sont reçus en nombre limité et ne sont pas accessibles à un public large et à temps opportun. Cette situation est exacerbée aussi par le fait que l’accès à l’internet où on peut consulter les publications est limité. 78. Pour ceux qui ont participé aux séminaires et conférences, ils conviennent que les approches menées par le CTA sont appréciables car elles favorisent les discussions et les échanges pour des acteurs de diverses provenances, de problématiques et de situation et contexte socio-économique différents. 79. Mais le fait que les partenaires locaux du CTA évoluent dans un cadre isolé et sans un point focal empêche l’émergence d’une dynamique nationale.

Page 32: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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80. Dans l’ensemble, il n’existe pas de plateforme permettant au CTA de répondre directement aux grandes questions posées par le développement et il y a un manque d’interaction entre les questions soulevées et les politiques nationales. Beaucoup d’institutions ne reçoivent pas les services et produits du CTA simplement par manque d’information et par incapacité d’accéder au site et aux informations du web. Le CTA n’apporte pas aussi de réponse aux problèmes de financement auxquelles les institutions sont confrontées, même de manière partielle. 81. En somme, les services auxquels les institutions ont accès restent encore très limités et ne permettent pas de développer une dynamique nationale dans le domaine de la gestion de l’information et de la communication, d’abord du fait de l’absence d’une politique nationale dans ce domaine, ensuite en raison du caractère dispersé des services fournis, de leur irrégularité dans le temps et aussi du manque d’un point focal national officiellement reconnu comme tel devant assurer la coordination des services. 82. La collaboration avec le gouvernement n’est encore matérialisée par aucun cadre officiel permettant d’identifier les services et assurer le suivi des interventions.

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5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

83. Les questions relatives à la gestion de l’information et de la communication pour le développement agricole et rural sont importantes pour l’atteinte des objectifs de politique économique, mais aussi et surtout de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté en Guinée. 84. L’accès aux technologies de l’information et de la communication est encore fortement handicapé par la faiblesse des infrastructures, le manque de professionnalisme des personnels, le manque d’équipements, bref l’absence d’une politique adaptée en matière d’information et de communication. Il faut mentionner aussi que la crise énergétique qui caractérise le pays limite considérablement le rythme de pénétration de ces technologies. Il sera donc difficile d’envisager d’emblée une situation idéale d’utilisation des GIC et des TIC dans leur intégralité, bien qu’avec les effets de la globalisation, leur utilisation soit incontournable. 85. En partant des résultats de la présente étude, les conclusions et les recommandations se présentent comme suit :

5.1. Conclusions

5.1.1 Besoins en information 86. Les besoins couvrent les informations techniques, scientifiques, économiques et institutionnelles. Les informations scientifiques couvrent les méthodologies et les résultats des travaux de recherche agricole, animale et halieutique, les publications scientifiques, les réseaux de recherche dans le développement agricole et rural. Les informations économiques se rapportent quant à elles aux informations de marché qui sont les prix des produits agricoles à la production et à la consommation, les volumes de produits agricoles commercialisés, les stocks de produits, les flux, le prix des intrants, les modalités d’acquisition, les importations alimentaires, les exportations agricoles. Les informations institutionnelles sont celles qui sont liées aux projets et programmes de développement, à la réglementation. 87. Pour les producteurs et leurs organisations qui sont en majorité analphabètes, la radio nationale, les radios rurales et régionales, ainsi que les radios communautaires constituent les meilleurs canaux de communication, surtout que déjà des efforts sont en cours pour diffuser régulièrement les informations de marché à ces différents niveaux. Mais les plages réservées encore aux diffusions sur le monde rural sont jugées insuffisantes et peu adaptées à leurs problématiques réelles. 88. Par ailleurs, les besoins communs à toutes les institutions concernent en général les sites Web, la création et l’opérationnalisation de bases de données, les CD Roms.

5.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités 89. Au vu des contraintes identifiées, les besoins concernent essentiellement et en priorité, la formation des personnels et leurs qualifications pour gérer les activités d’information et de communication. Ensuite, tous les acteurs ont émis la nécessité d’évoluer dans un cadre réglementaire et juridique adapté, ainsi que le besoin et la nécessité d’avoir des

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équipements en matériel informatique et accessoires pour collecter les informations, les traiter et les rendre accessibles. 90. La mise à disposition de matériel et d’équipement informatiques et le développement de réseaux d’échanges, de sites web et de bases de données dynamiques sont de nature à favoriser les bonnes pratiques de gestion de l’information et la communication. 91. En dehors de la formation et de l’équipement, il est nécessaire de procéder à une affectation de ressources financières aux institutions, en particulier à la recherche, à la vulgarisation et aux statistiques afin de leur permettre de réaliser un programme minimum en matière d’information et de communication.

5.1.3 Points de vue sur les produits et services du CTA 92. Les institutions ont un accès limité aux produits et services d’information, non seulement en raison de la faible liaison avec le CTA, mais aussi par la difficulté d’accéder aux sources d’information. Le magazine spore, les conférences et séminaires ont été les services les plus courants auxquels les acteurs ont accédé. Les services sont essentiellement limités aux structures de recherche et de documentation. 93. Mais il y a aujourd’hui un grand intérêt de la part de tous les acteurs publics et privés d’accéder aux produits et services du CTA à cause de l’acuité des problèmes développés dans les publications, de leur pertinence par rapport aux problématiques agricoles et rurales et de la possibilité pour ces institutions d’avoir un partenariat sur la base de l’opportunité qu’offre sa coopération avec les pays ACP.

5.1.4 Partenaires et bénéficiaires potentiels 94. Parmi les partenaires et bénéficiaires potentiels, deux structures de recherche (Institut de recherche Agronomique et le Centre National des sciences Halieutiques), une structure de documentation (Centre national de documentation agricole), une structure de statistiques agricoles (Service national des statistiques agricoles), deux structures paysannes (la Confédération nationale des organisations paysannes, la Chambre nationale d’agriculture), une ONG (Agence pour la commercialisation agricole, une structure représentant les médias publics (la Radio rurale) et deux structures des médias privés (radio et journaux) seront en priorité concernés et pourraient bénéficier de l’appui du CTA. Le fait positif de voir de nombreux bulletins sur les productions agricoles, les importations alimentaires, les prix des produits sur les marchés, les volumes commercialisés et les flux publiés en langues nationales sur la radio nationale périodiquement et sur les radios rurales et communautaires milite en faveur de l’élargissement du partenariat vers les médias. Il faut surtout prendre en compte le fait que pour une population en majorité analphabète, il est plus facile d’écouter une information que de la lire dans les journaux.

5.2 Recommandations 95. La mise en œuvre des recommandations incombe au gouvernement et à tous les acteurs. De manière générale, le CTA apportera son appui pour les activités de formation, d’appuis méthodologiques, d’équipement. Le gouvernement veillera en particulier à l’amélioration du cadre institutionnel, à l’affectation des ressources financières, soit sur ses ressources propres, soit en collaboration avec ses partenaires traditionnels au développement.

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96. Pour améliorer l’accès à l’information et à la communication pour le développement agricole et rural en Guinée et sur la base des résultats de cette étude menée en concertation avec un nombre important d’acteurs couvrant tous les domaines d’information, les recommandations suivantes ont été formulées :

5.2.1. Besoins en informations

• Organisation d’un atelier national utilisateurs-producteurs et gestionnaires de l’information et de la communication pour le développement rural, élargi aux médias publics et privés. Cet atelier devra concilier les besoins des utilisateurs, établir un rang de priorités des besoins et convenir d’une plateforme nationale de concertation entre les institutions intervenant dans le domaine de la gestion de l’information et de la communication.

• Réalisation d’une étude détaillée des besoins des utilisateurs pour faciliter l’élaboration d’une politique nationale d’information et de communication et cela, suite à l’atelier national qui pourrait en définir les termes.

• Amélioration de la couverture en production d’information agricole et rurale au niveau national et appuyer la création de réseaux d’échanges par le biais de sites Web, de bases de données, ainsi que la gestion de l’information agricole et rurale.

• Mise en place d’un système d’information agricole et rurale au niveau national.

• Amélioration de la coordination entre les structures de production, de gestion de l’information agricole et rurale et entre les structures de recherche, de vulgarisation et les organisations de producteurs.

5.2.2. Besoins en renforcement des capacités

• Evaluation et mise en œuvre des activités de formations en gestion de bases de données, en gestion de sites web et internet pour la recherche de l’information des besoins de formation pour les institutions partenaires potentiels, par les voyages d’études, les séminaires et stages.

• Mise en place de fonds pour la gestion de l’information et de la communication (GIC).

• Appui à l’équipement en matériels informatiques et accessoires des principales institutions partenaires privés et publics.

5.2.3. Utilisation des produits et services du CTA

• Création progressive de cybercafés et télé centres communautaires polyvalents en milieu rural auprès des principales organisations faîtières, étant donné que l’accès au site du CTA favorisera une meilleure connaissance des produits.

• Développement de réseaux d’échanges entre les utilisateurs de l’information sur le secteur agricole.

• Création d’un point focal permettant la coordination entre les activités nationales et le CTA, faciliter les abonnements, de recueillir les avis des utilisateurs et répondre à leurs préoccupations en matière de recherche d’informations sur les produits et services du CTA.

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5.2.4. Partenaires et bénéficiaires potentiels

97. Compte tenu de leur importance stratégique dans le développement agricole et rural les institutions suivantes peuvent être des partenaires importants dans la mise en œuvre d’un programme d’appui à l’accès à l’information et la communication dans domaine agricole et rural.

• Dans le domaine de la recherche agricole, l’IRAG est le partenaire privilégié en raison de la bonne couverture des activités de recherche et de ses relations de travail avec la vulgarisation et les producteurs, mais aussi en raison de sa couverture géographique sur les quatre régions naturelles du pays. L’IRAG pourrait renforcer sur cette base sa collaboration avec la vulgarisation pour un transfert adapté des techniques vers le monde rural. . Le CTA sera sollicité pour mettre en place des sites web, amplifier l’appui à l’opérationnalisation de la DSI et du SQR, assurer un équipement informatique approprié.

• Pour la documentation, le Centre National d’Information et de Documentation pour le Développement Rural (CNDIDR) sera le partenaire national avec un rôle sur la gestion de l’information et l’appui à la mise en place des unités documentaires. Le CTA devra appuyer cette institution pour l’organisation de la gestion documentaire, l’équipement en matériel informatique et la formation.

• Avec les ONG, l’ACA reste un partenaire important pour les informations économiques, en particulier les informations de marchés. Le CTA aidera l’ACA à l’élaboration de méthodologies appropriées et à la mise en place d’une base de données opérationnelle sur les informations économiques.

• Pour le monde rural, un partenariat pourra être établi entre le CTA et la Chambre Nationale d’Agriculture et la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée pour des actions qui pourront toucher toutes les organisations de producteurs, y compris les femmes et les jeunes ruraux. L’appui à ces institutions devra porter sur la participation à des séminaires, des forums et à un équipement en matériel informatique.

• Il faut également mentionner la nécessité de mettre en place un cadre de collaboration avec les radios rurales et communautaires, la télévision nationale pour la diffusion des messages techniques, des informations de marchés et toutes autres informations de nature à orienter les activités agricoles et rurales. Ce partenariat s’étendra à la presse écrite pour la création et la diffusion de journaux en langues nationales en direction du monde rural. L’appui du CTA est requis à ce niveau pour améliorer les réseaux d’échanges, la diffusion des informations, l’équipement des médias en matériel informatique et des réseaux.

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6. PROPOSITION DE STRATÉGIE D’INTERVENTION ET D’UN PLAN D’ACTION POUR LE CTA

6.1 Stratégie d’intervention 98. L’analyse de la situation des institutions étudiées montre qu’il existe encore de nombreux besoins à satisfaire tant dans le domaine de l’information que dans le domaine du renforcement des capacités. 99. On s’aperçoit facilement que les besoins qui restent à satisfaire sont de loin plus importants que ceux qui sont déjà couverts. L’offre du CTA dans le domaine de l’information et la communication est très limitée en matière de diffusion des outils d’information. Les publications mises à disposition se limitent aux institutions de recherche, très peu aux ONG et aux organisations de producteurs dans un environnement national où ce type d’institutions est aujourd’hui en pleine émergence. Les publications reçues ne couvrent pas tous les domaines d’intérêt des utilisateurs. Les activités du CTA aussi en matière de formation et d’équipement sont très faibles, voire insignifiants si l’on compare ces défis par rapport à la demande du pays. Les activités SQR, DORA et DSI ne reçoivent pas suffisamment d’appuis et les structures de recherche, de documentation collaborant avec le CTA manquent globalement d’équipements et de capacités d’intervention. 100. Les capacités des structures à répondre en général à la demande sont extrêmement faibles, puis que la production d’information et la communication requièrent des investissements importants pour lesquels les institutions ne disposent pas actuellement de ressources. 101. Dans ce contexte, l’appui du CTA sera requis pour la formation des personnels, la mise en place et l’opérationnalisation des réseaux d’échanges, l’équipement, l’élaboration de méthodologies d’information et de communication adaptées aux besoins des utilisateurs. Ces activités seront menées sur la base d’un partenariat et dans un cadre complémentaire et coordonné pour une meilleure efficacité des interventions. 102. Il faut déjà rappeler que beaucoup d’initiatives sont en cours en Guinée dans le domaine de l’information et la communication dans le développement agricole et rural, mais les enseignements actuels montrent que ces initiatives et ces efforts sont très dispersés, fragmentaires et inefficaces pour rendre le dispositif performant et durable. 103. Ainsi, la stratégie d’intervention du CTA dans l’amélioration de l’accès à l’information et la communication dans le développement agricole et rural devra se reposer sur:

• Le développement du cadre institutionnel de l’information et de la communication dans le développement rural : cette stratégie devrait permettre aux différents acteurs d’évoluer dans un environnement institutionnel et juridique adéquat pour l’exercice de leurs activités de production d’information et de communication.

• La mise en œuvre d’un partenariat efficace avec les acteurs nationaux de l’information et de la communication, avec une attention spécifique aux médias (radios, presse écrite), les organisations de producteurs, les institutions de recherche et de formation

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et les ONG : les intervenants peuvent mieux coordonner leurs interventions et améliorer l’efficacité des interventions.

• Le renforcement des capacités des acteurs pour la production d’information de qualité : les informations produites devront répondre aux besoins des utilisateurs et permettre à tous les acteurs et bénéficiaires actuels et potentiels de jouer pleinement leurs rôles grâce à des informations utiles et pertinentes pour leurs activités.

104. Si les activités identifiées sont menées en partenariat efficace avec les institutions concernées, elles pourront aider à améliorer globalement l’accès à l’information agricole et rurale, tels que les objectifs du CTA et du gouvernement le prévoient. L’efficacité des actions menées dépendra en grande partie de la coordination, de la synergie et de la complémentarité des interventions.

Page 39: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

27

6.2 Plan d’action du CTA

Objectifs Activités Responsables Partenaires Résultats attendus Période d’intervention

Elaboration des textes réglementaires et juridiques sur l’information et la communication

Ministère de la Communication et des NTI

Ministère de la Justice, Ministère de l’Education, Ministère de l’Agriculture

2008

Allègement de la fiscalité pour faciliter l’équipement en infrastructures de communication et pour l’établissement de centres d’information (cybers et sites):

Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.

Ministère de la Communication et des NTI

2008-2009

Elaboration de textes de protection des utilisateurs des informations électroniques

Ministère de la Justice.

Ministère de la Communication et des NTI

2009-2010

Créer un environnement institutionnel et juridique propice à l’exercice de promotion de l’information et de la communication dans le développement rural

Elaboration d’une plateforme de concertation sur l’information et la communication dans le développement agricole et rurale

Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement et des Eaux e Forêts

Tous les Départements techniques, CTA

Amélioration du cadre institutionnel, juridique et fiscal permettant aux utilisateurs de tirer le meilleur parti des avantages socio-économiques que procure aujourd’hui la société de l’information

2008-2009

Page 40: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

28

Objectifs Activités Responsables Partenaires Résultats attendus Période

d’intervention Organisation d’une table ronde nationale entre les tous les acteurs de l’information et la communication dans le développement rural

Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement et des Eaux et Forêts

Tous les Départements techniques et partenaires, CTA

Meilleure efficacité des interventions, une bonne interaction des activités du CTA avec les partenaires nationaux.

2008

Réalisation d’une étude détaillée des besoins des utilisateurs en information

Ministère de l’Agriculture,

Tous les partenaires, CTA

Les besoins des utilisateurs sont clairement identifiés

2008-2009

Appui au développement d’un partenariat avec les médias publics et privés et d’un cadre de collaboration avec les institutions

Ministère de la Communication et des NTI, Ministère de l’Agriculture

Tous Départements techniques, secteur privé, ONG, OP, avec l’appui CTA.

L’accès à l’information est amélioré, notamment pour le monde rural Meilleure efficacité des interventions

2008-2010

Mise en place de réseaux d’échanges pour améliorer la gestion de l’information et la communication

Ministère de la Communication et des NTI.

Départements techniques, ONG, OP, Réseaux, CTA

un accès institutionnel aisé à l’information. De réseaux d’échanges d’informations sont institués et sont opérationnels.

2008-2009

Sensibilisation et plaidoyer pour l’information et la communication

Ministère de la Communication et des NTI

Partenaires nationaux

Les différents acteurs sont plus sensibilisés et sont motivés

2008- 2010

Améliorer l’efficacité des interventions dans le domaine de l’information et de la communication au niveau national

Mise en place d’un point focal et équipement

Ministère de l’Agriculture, CTA.

Départements techniques et partenaires

Le suivi des activités est mieux assuré

2008-2009

Page 41: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

29

Objectifs Activités Responsables Partenaires Résultats attendus Période

d’intervention Elaboration des besoins de formation des institutions partenaires

Point focal Départements techniques et CTA

Besoins clairement exprimés 2008-2009

Mise en œuvre des formations des personnels des institutions

CTA Partenaires Personnels qualifiés 2008 à 2010

Appui à l’élaboration d’un schéma des structures partenaires de l’information agricole et rurale

CTA. Départements techniques

Les orientations de travail sont précises

2009-2010

Mise à disposition d’un minimum d’équipements et matériels informatiques et accessoires

CTA Départements techniques et autres partenaires

2008 - 2010

Appui à la mise en place et à la gestion des bases de données dynamiques auprès des structures

CTA Départements techniques et autres partenaires

Les institutions sont opérationnelles et sont mieux outillées

2008- 2010

Renforcer les capacités techniques et opérationnelles des acteurs nationaux de l’information et de la communication rurales

Affectation de ressources financières pour permettre de réaliser un programme minimum d’activités

Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan

Départements techniques

Les activités de production et de gestion de l’information sont pérennisées

2008-2010

Page 42: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

30

Objectifs Activités Responsables Partenaires Résultats attendus Période

d’intervention Elaboration de méthodologies d’observation des secteurs spécifiques:

Ministère de l’Agriculture, avec appui du CTA.

Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture et autres partenaires du secteur agricole

Disponibilité d’informations agricoles et rurales plus complètes et plus fiables. Couverture informationnelle sur le développement agricole et rurale plus large.

2008-2009

Produire des informations correspondant aux besoins des utilisateurs Mise en œuvre d’un système

national intégré d’informations agricoles et rurales

Ministère de l’Agriculture, avec appui du CTA.

Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture et autres partenaires du secteur agricole

Méthodologies d’observation des sous-secteurs agricoles sont élaborées.

2008 à 2010

Page 43: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

31

Annexes

Annexe I : Aide-mémoire et termes de référence Annexe II : Profil du pays Annexe III : Profil des institutions Annexe IV : Liste des personnes interrogées Annexe V : Références bibliographiques

Page 44: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

32

Annexe I : Termes de référence

Page 45: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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TERMES DE REFERENCE : ÉVALUATION DES BESOINS EN INFORMATION AGRICOLE

DES ÉTATS AFRICAINS ACP, AU REGARD DES PRODUITS ET SERVICES DU CTA – AFRIQUE DE L’OUEST

1. Introduction Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) a été créé en 1983, dans le cadre de la Convention de Lomé entre les États du groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les pays membres de L’union européenne. Depuis 2000, le CTA exerce ses activités dans le cadre de l’Accord de Cotonou ACP-CE. Le CTA a pour mission d’élaborer et de fournir des services qui améliorent l’accès des pays ACP à l’information pour le développement agricole et rural, et de renforcer la capacité de ces pays à produire, acquérir, échanger et exploiter l’information dans ce domaine. Les programmes du CTA s’articulent autour de trois principaux axes d’intervention : fournir un large éventail de produits et services d’information et mieux faire connaître les sources d’information pertinentes ; encourager l’utilisation combinée de canaux de communication adéquats et intensifier les contacts et les échanges d’informations (entre les acteurs ACP en particulier) ; renforcer la capacité ACP à produire et gérer l’information agricole, à élaborer et mettre en oeuvre des stratégies de gestion de l’information et de la communication (GIC), notamment en rapport avec la science et la technologie. Ces activités tiennent compte de l’évolution des méthodologies appliquées dans le traitement des questions transversales (le genre, les jeunes, les technologies de l’information et de la communication – TIC – et le capital social), des résultats d’évaluations d’impact et des évaluations de programmes, mais aussi des thèmes d’information prioritaires pour l’agriculture ACP1. Les activités du CTA sont aujourd’hui réparties entre trois groupes de programmes/départements opérationnels :

Produits et services d’information ; Services et canaux de communication ; Techniques et systèmes de gestion de l’information et de la communication (GIC).

Ces départements opérationnels sont appuyés par l’unité Planification et services communs (P&CS) qui leur fournit la base méthodologique nécessaire pour mener à bien leur travail et assure le suivi de l’environnement ACP, avec pour objectif d’identifier les questions et tendances naissantes et de formuler des propositions qui seront traduites dans les programmes et activités du Centre. La présente évaluation s’inscrit donc parfaitement dans le cadre du mandat de l’unité P&CS.

2. Rappel historique Depuis 2003, le CTA entreprend systématiquement des études d’évaluation des besoins dans l’ensemble des régions ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique), régions qu’il a pour mission de servir en vertu du mandat qui lui a été confié. Ces études sont une réponse directe aux appels lancés au CTA – à travers diverses évaluations de ses produits, services et programmes – pour qu’il procède à des choix plus stratégiques lorsqu’il s’agit à la fois de mettre en oeuvre son propre agenda et de répondre à la demande des utilisateurs. En concevant son Plan stratégique et cadre d’action pour 2001–2005, le CTA a adopté une approche pragmatique, axée à la fois sur la nécessité urgente de répondre aux exigences exprimées par les parties prenantes et l’intérêt, à long terme, d’élaborer des programmes qui prennent en compte les besoins futurs. Le nouveau Plan stratégique du Centre, qui couvre la période 2007–2010, s’articule autour de deux objectifs majeurs : (i) améliorer l’efficience du CTA et l’extension de son champ d’action en s’attaquant 1 Les thèmes d’information prioritaires pour l’agriculture ACP ont fait l’objet de plusieurs études, ateliers et séminaires auxquels ont pris part

différentes parties prenantes, organisations et institutions du secteur du développement agricole et rural. Les documents afférents (ou des extraits de ces documents) seront fournis aux consultants.

Page 46: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

34

au problème majeur que représente la difficulté ou le manque d’accès à l’information dans les pays ACP ; (ii) affiner le profil du CTA et mieux identifier le « créneau » sur lequel il présente un avantage comparatif. C’est pourquoi il est crucial pour le CTA non seulement d’atteindre un plus grand nombre de bénéficiaires et de renforcer ses réseaux de partenariat, mais aussi de rendre plus accessibles les stratégies de TIC et de GIC.

3. Principaux enjeux C’est essentiellement par le biais de ses partenaires des secteurs public et privé (centres de recherche, services de vulgarisation, bibliothèques, ONG, organisations paysannes, organisations et réseaux régionaux…) que le CTA s’efforce de promouvoir le développement agricole et rural. Dans le nouveau plan stratégique, les organisations ciblées vont s’étendre aux organes de presse, maisons d’édition, stations radiophoniques, chaînes de télévision et réseaux de journalistes ; ce qui permet au CTA d’élargir au maximum son rayon d’action. Au travers de ces partenariats, le CTA espère accroître le nombre d’organisations ACP capables d’accéder aux TIC et d’utiliser à la fois les technologies conventionnelles et modernes, de générer et de gérer l’information, mais aussi d’élaborer leurs propres stratégies de GIC. C’est pourquoi, il est très important d’identifier et de choisir les partenaires appropriés, en prenant en considération la couverture géographique, la décentralisation, la régionalisation et l’orientation thématique, sur la base de critères de sélection objectifs et transparents.

4. Objectif général Améliorer les stratégies de collaboration avec les organisations ACP actives dans l’agriculture et la pertinence de l’appui du CTA aux pays africains ACP.

5. Portée de l’étude L’étude s’attachera à :

passer en revue les principaux services et les acteurs du secteur de l’agriculture (en matière d’offre d’informations), en mettant l’accent sur leurs atouts, leurs points faibles et les opportunités de collaboration avec le CTA ;

identifier les besoins des acteurs clés / des principaux partenaires stratégiques pour les produits et services du CTA, en termes d’informations agricoles et de renforcement des capacités de GIC ;

identifier de potentiels partenaires stratégiques pour les activités et services du CTA (en accordant une attention particulière à des entités telles que les organes de presse, les maisons d’édition, les stations radiophoniques, les chaînes de télévision et les réseaux de journalistes) ;

élaborer des données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans le pays concerné pour faciliter les activités ultérieures de suivi et de mise à niveau.

L’étude devra aider le CTA à améliorer et mieux cibler ses interventions et activités en faveur des partenaires et bénéficiaires potentiels (notamment les femmes, les jeunes, le secteur privé et les organisations de la société civile) ; avoir un tableau plus détaillé de leurs besoins, mettre au point une stratégie adaptée et élaborer un cadre d’action en conséquence. L’étude devra également mettre en évidence les besoins spécifiques en produits et services du CTA et permettre ainsi d’en améliorer la fourniture.

6. Résultats attendus Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :

une description et une analyse de l’état des infrastructures, des services d’information et des capacités de GIC des institutions impliquées dans l’agriculture et le développement rural ;

une identification des besoins en termes d’information et de renforcement des capacités de GIC pour les principales institutions et les potentiels partenaires clés du CTA présents dans le secteur du développement agricole et rural ;

une compilation de données de référence sur l’état de la GIC et des TIC dans l’agriculture et le développement rural pour un meilleur suivi de la situation.

Page 47: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

35

Le profil de chaque pays étudié sera ainsi actualisé, avec des données fiables sur l’état des services d’information agricole, de la GIC et des TIC. Le CTA pourra alors décider, en connaissance de cause, des actions à mettre en oeuvre et des partenaires qu’elle aura à choisir. Ces données seront résumées dans un (1) rapport principal sur chaque pays étudié ne dépassant pas 30 pages hors annexes (voir la section 8 ci-dessous).

7. Méthodologie Le consultant utilisera des méthodes d’évaluation rapide, à la fois qualitative et quantitative :

passage en revue de la littérature et des sources d’information disponibles, y compris les conclusions des évaluations de programmes ;

entretiens avec les acteurs clés et les parties prenantes concernés ; usage limité des questionnaires.

La méthode d’évaluation rapide permettra d’avoir un aperçu des principaux problèmes et de connaître les profils des entreprises / organisations dans chaque pays, informations qui pourraient, à l’avenir, servir de base à des études approfondies si nécessaire.

8. Rédaction des rapports Les rapports élaborés sur chacun des pays étudié ne dépasseront pas 30 pages (hors annexes) et seront structurés comme suit : Rapport principal Remerciements Sigles, abréviations et acronymes Résumé analytique 1. Introduction 2. Profil du pays

2.1 Brève présentation de l’activité agricole et derniers développements notés dans le secteur : 2.1.1 Agriculture 2.1.2 Pêche 2.1.3 Foresterie 2.1.4 Pastoralisme / Élevage (s’il y a lieu)

2.2 Brève présentation des infrastructures de TIC et derniers développements notés dans le secteur 3. L’information et la communication pour le développement agricole et rural

3.1 Cadre institutionnel, réglementaire et politique Diagnostic des politiques nationales et/ou sectorielles en matière d’information et de communication pour le développement agricole et rural ; définition des enjeux stratégiques majeurs et des principales caractéristiques ; opportunités et risques liés à l’environnement politique, institutionnel et réglementaire.

3.2 Aspects opérationnels 3.2.1 Diagnostic des services et de l’information agricoles (principaux acteurs du secteur de l’information et de la communication pour le développement agricole et rural) 3.2.2 Produits et services d’information offerts 3.2.3 Capacités de gestion de l’information et de la communication

3.3 Actions censées promouvoir l’information et la communication pour le développement agricole et rural

Cette section passe en revue les principales actions menées, planifiées ou prévues par l’État, les organismes donateurs et le secteur privé (par exemple, celui des télécommunications) pour répondre aux besoins identifiés. Une attention particulière doit être accordée aux priorités définies et aux moyens mobilisés, sans oublier les enseignements tirés des différentes interventions.

Page 48: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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3.4. Analyse des besoins (goulots d’étranglement et insuffisances) 3.4.1 Besoins en informations 3.4.2 Besoins en termes de renforcement des capacités (politiques et stratégies d’information et de communication, sensibilisation, travail en réseau, compétences et savoir-faire, formation, médias, TIC, équipements).

4. Conclusions et recommandations 4.1 Conclusions

4.1.1 Besoins en informations 4.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités 4.1.3 Partenaires stratégiques potentiels

4.2 Recommandations 4.2.1 Besoins en termes de renforcement des capacités 4.2.2 Besoins en informations 4.2.3. Partenaires stratégiques potentiels (institutions)

5. Proposition d’une stratégie d’intervention et d’un plan d’action pour le CTA En partant de l’analyse ci-dessus, faire le lien entre les besoins qui restent à satisfaire ou qui nécessitent d’autres actions et l’offre de produits et services du CTA. Cela devrait donner lieu à l’élaboration d’une stratégie globale et cohérente pour le CTA, avec la mise en place d’un plan d’action en fonction des priorités et d’un calendrier de mise en oeuvre. Annexes 1. Termes de référence 2. Profil des pays concernés

2.1 État général de l’agriculture (sur la base de la documentation disponible) : 2.1.1 Taille de la population agricole (hommes / femmes / jeunes). 2.1.2 Superficie des terres cultivées, forêts, zones de pêche. 2.1.3 Systèmes agricoles. 2.1.4 Rôle de l’agriculture dans l’économie (en pourcentage du PIB). 2.1.5 Principales denrées agricoles et produits dérivés de l’agriculture. 2.1.6 Principaux marchés à l’exportation. 2.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture. 2.1.8 Politiques sectorielles axées sur l’agriculture, la pêche et la foresterie. 2.2 Profil socio-économique (sur la base de la documentation disponible) 2.2.1 Total de la population active, répartition démographique. 2.2.2 Niveau d’alphabétisation et langues parlées. 2.2.3 Accès aux services (santé, école, eau et électricité). 2.2.4 Exode rural 2.3 Médias et télécommunications (mise à jour / vérification) 2.3.1 Journaux, périodiques, magazines, stations radiophoniques, chaînes de télévision. 2.3.2 Services de télécommunication (téléphone fixe, mobile, etc.). 2.3.3 Ordinateurs et accès au réseau Internet.

3. Profil des institutions 3.1 Liste de toutes les institutions présentes dans l’agriculture et le développement rural, y compris celles du secteur privé et les organisations de la société civile, avec le nom, les coordonnées et contact, le type et le rôle de chaque institution. 3.2 Parmi cette liste, les principales institutions clés impliquées dans l’information et la communication pour le développement agricole et rural, avec des données et informations détaillées sur celles-ci, les problèmes qu’elles rencontrent et les raisons pour lesquelles on les considère comme des acteurs clés du développement.

4. Une liste des personnes/institutions interrogées, avec leurs adresses, leurs numéros de

téléphone et fax, leurs adresses mél (le cas échéant). 5. Bibliographie.

Page 49: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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9. Délais La version provisoire du rapport et de ses annexes devra être remise dans un délai de trois mois à

compter de la signature du contrat par le CTA. La version finale du rapport et de ses annexes devra être remise dans un délai de deux semaines

après réception des commentaires et observations du CTA. 10. Expertise requise dans le pays enquêté Les consultants nationaux doivent être titulaires d’un diplôme universitaire ou équivalent, et avoir au moins 10 ans d’expérience dans les domaines de l’agriculture, du développement rural ou des sciences sociales / économiques. Ils doivent avoir une parfaite connaissance du secteur agricole de leur pays, ainsi que des principales parties prenantes et institutions / organisations actives dans ce domaine. Des connaissances en sciences de l’information seront un atout supplémentaire. La capacité à communiquer et à rédiger en anglais ou en français est indispensable. La maîtrise d’au moins une des langues locales pour les besoins des échanges et des interviews sera également un avantage.

En plus de disposer des compétences ci-dessus citées, le coordonnateur régional devra parler couramment l’anglais et le français, connaître les pays faisant l’objet de cette étude d’évaluation et avoir une expérience avérée dans la coordination d’études menées par plusieurs consultants à la fois, ainsi que dans la production de rapports de synthèse. La coordination globale de cette étude sera assurée par Melle Christine Webster, responsable adjointe de l’unité Planification et services communs du CTA. 11. Définition des rôles et responsabilités Coordonnateur régional Respecter le calendrier concernant la remise des rapports ainsi que les délais fixés. Aider à identifier / examiner les consultants nationaux. Assister aux réunions et pré-réunions d’information. Étudier les termes of référence. Finaliser les questionnaires2 et l’approche méthodologique, après avoir consulté comme il se doit

l’équipe du CTA. Finaliser les notes d’information et les instructions3 destinées aux consultants locaux, afin de garantir

une application précise et cohérente de la méthodologie convenue pour la collecte de données. Répondre aux questions (techniques et d’autre ordre) des consultants locaux. Contrôler et fournir l’assistance technique et l’information nécessaires aux consultants locaux

pendant la phase d’étude. Revoir les rapports préliminaires et leurs conclusions sur le pays et renvoyer les commentaires aux

consultants locaux. Envoyer au CTA la version finale du projet de rapport pour « feedback ». Assurer la coordination et la cohérence des études. Préparer le rapport récapitulatif en prenant en compte les conclusions et recommandations de

l’ensemble des études par pays (table des matières à approuver). Consultants locaux Respecter le calendrier concernant la remise des rapports ainsi que les délais fixés. Assister aux réunions d’information. Se familiariser avec les documents de base reçus du CTA, y compris les termes de référence. Étudier les documents nécessaires pour préparer le profil du pays, la liste des institutions présentes

dans l’agriculture, ainsi que la liste des institutions présélectionnées. Effectuer des visites d’étude dans le pays spécifié dans le contrat. Mener des interviews et collecter des informations dans le pays spécifié dans le contrat.

2 Les documents utilisés dans les précédentes études d’évaluation des besoins sont disponibles et vont nécessiter quelques légères

modifications. 3 Voir note de bas de page ci-dessus.

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Rédiger les projets de rapport sur le pays concerné et les envoyer au coordonnateur régional pour commentaires et observations.

Sur la base des commentaires émanant du coordonnateur régional, effectuer des mises à jour et envoyer au CTA un projet de rapport et un rapport final dans les délais impartis.

Finaliser les études par pays en tenant compte des commentaires et observations reçus du CTA et envoyer le rapport final au CTA.

Rôle du CTA Élaborer les termes de référence et préparer les documents de fond nécessaires. Nommer le coordonnateur régional et les consultants locaux ACP. Préparer les réunions d’information (« briefing ») des consultants et y assister. Inviter aux réunions d’information le coordonnateur régional et les consultants locaux. Fournir des données au coordonnateur régional pour contribuer à affiner les termes de référence, les

questionnaires et les directives pour les consultants, concernant la conduite des interviews et l’élaboration des rapports.

Fournir des documents de fond pertinents aux consultants locaux et au coordonnateur régional. Établir le budget et discuter des obligations contractuelles avec l’équipe de consultants et le

coordonnateur régional. Être en liaison avec le coordonnateur régional tout au long de l’étude. Régler les factures pour les services rendus à temps et si les conditions de paiement sont réunies. Garantir la supervision et la réalisation des études. Prendre en charge les coûts et frais convenus (billets d’avion aller-retour en classe économique,

hébergement à l’hôtel et indemnités journalières durant les réunions d’information ou les visites sur le terrain).

Faire des commentaires et observations aux consultants locaux sur les projets de rapport. Faire des commentaires et observations au coordonnateur régional sur le rapport récapitulatif.

12. Calendrier de mise en oeuvre (CTA)

Préparation/Finalisation des termes de référence ; Identification/présélection des consultants (potentiels) ; Consultation du marché : janvier – avril 2007.

Sélection des consultants et élaboration des dispositions contractuelles : fin avril – mai 2007. Réunion(s) d’information : juillet 2007. Début du contrat : juin/juillet 2007. Période de mise en oeuvre : juin 2007 – mars 2008. Fin du contrat : mars 2008.

13. Principaux documents mis à la disposition des consultants Le/la consultant(e) aura à sa disposition la documentation suivante :

Accord-cadre de Cotonou ; extraits des sections afférentes du Plan stratégique et cadre d’action du CTA (2007-2010) ; rapports annuels ; documents concernant les thèmes d’information prioritaires identifiés pour la région Afrique ; exemples de rapports de synthèse de précédentes études d’évaluation des besoins ; documents sur les produits et services fournis par le CTA.

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Annexe II : Profil de la République de Guinée

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2. Profil du pays

2.1 État général du secteur de l’agriculture guinéenne L'agriculture constitue la base de l'économie de la Guinée et le véritable moteur de sa croissance. Le secteur occupe près de 75 % de la population et procure au pays environ 20 % du PIB national. La superficie cultivable est estimée à 6,2 millions d'hectares et représente 25 % du territoire national. Le riz demeure de loin la principale spéculation vivrière en tant que denrée et en tant que culture, car il occupe environ 45 % des superficies totales cultivées en vivriers pour une production actuelle de 1.200.000 tonnes de paddy. Il constitue la base de l’alimentation de la population guinéenne, car le niveau de consommation par habitant se situe aux alentours de 90 Kg par habitant et par an. Les autres cultures les plus pratiquées sont le maïs, l’arachide, le manioc et le fonio sur lesquelles la stratégie de base de sécurité alimentaire a été fondée. Cependant, 850 000 hectares seulement sur l’ensemble des 6 millions d’hectares sont mis en valeur en moyenne par an (14 % de la superficie cultivable), le reste étant occupé par la jachère. Le potentiel hydro-agricole du pays est estimé à environ 180.000 ha, dont 157.000 ha de plaines et 23.000 ha de bas-fonds.

Composé d'une série de plaines et de montagnes, le relief de la Guinée est relativement contrasté. Les sols sont généralement fertiles. Toutefois, dans les régions à forte densité de population, la fertilité a tendance à se dégrader du fait des feux de brousse et d'une exploitation abusive des sols non compensée par des apports d’engrais minéraux ou par une réduction de la durée des jachères. Le climat de la Guinée est de type tropical, semi humide ou soudano-guinéen. Il est caractérisé par deux saisons bien distinctes: une saison sèche de 4 à 7 mois et une saison pluvieuse de 5 à 8 mois selon les régions. La pluviométrie varie en moyenne de 1 200 à 4 200 mm par an. Le nombre d'exploitations agricoles est élevé et atteint le chiffre de 840.000. Chaque exploitation fait vivre en moyenne 8 personnes dont 5 actifs. La petite exploitation domine : 64 % des exploitations ont moins de 2 ha et uniquement 4% s'étendent sur plus de 7ha. En général, il s'agit d'exploitations peu équipées dans lesquelles les travaux sont exécutés essentiellement par une main d'œuvre familiale utilisant des instruments rudimentaires. La proportion de femmes qui travaillent dans le secteur agricole est légèrement supérieure à celle des hommes : 51,6 % contre 48,4 %. La population agricole était estimée en 2001 à 6.364.790 personnes. La taille de la population agricole figure dans le tableau suivant :

Page 53: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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2.1.1 Taille de la population agricole (hommes / femmes / jeunes)

Répartition de la population agricole selon le sexe et la région administrative

Sexe masculin Sexe féminin TOTAL Région Effectif % Effectif % Effectif %

Boké 380 958 48,5 404 840 51,5 785 798 100Faranah 307 331 48,7 323 794 51,3 631 125 100Kankan 529 742 50,2 525 188 49,8 1 054 930 100Kindia 481 760 49,2 496 692 50,8 978 452 100Labé 390 411 45,9 460 337 54,1 850 748 100Mamou 297 267 46,0 348 649 54,0 645 916 100N'Zérékoré 692 782 48,9 725 039 51,1 1 417 821 100

ENSEMBLE 3 080 251 48,4 3 284 539 51,6 6 364 790 100Source : Rapport sur les principaux résultats du RNA 2000-2001- SNSA- MAEEF-Mai 2004 En observant la tranche d’âge de la population agricole dans le tableau suivant, on s’aperçoit qu’elle est en majorité jeune parce que plus de 34% ont moins de 9 ans. La population considérée comme active dont l’âge est compris entre 10 et 64 ans représente plus de 60%.

Répartition de la population agricole guinéenne selon l'âge et le sexe

Sexe masculin Sexe féminin TOTAL Tranche d’âge Effectif % Effectif % Effectif %

< 5 ans 501 267 7,9 483 005 7,6 984 272 15,55 - 9 ans 620 040 9,7 564 151 8,9 1 184 191 18,6

10 - 14 ans 443 854 7,0 357 879 5,6 801 733 12,615 - 19 ans 323 341 5,1 274 307 4,3 597 648 9,420 - 24 ans 164 761 2,6 226 529 3,6 391 290 6,125 - 29 ans 147 724 2,3 283 470 4,5 431 194 6,830 - 34 ans 118 779 1,9 227 953 3,6 346 732 5,435 - 39 ans 117 489 1,8 218 154 3,4 335 643 5,340 - 44 ans 114 767 1,8 175 942 2,8 290 708 4,645 - 49 ans 120 050 1,9 129 142 2,0 249 193 3,950 - 54 ans 96 175 1,5 110 420 1,7 206 595 3,255 - 59 ans 76 438 1,2 61 479 1,0 137 918 2,260 - 64 ans 84 391 1,3 72 256 1,1 156 647 2,565 - 69 ans 62 263 1,0 34 698 0,5 96 962 1,570 - 74 ans 41 659 0,7 28 478 0,4 70 137 1,175 - 79 ans 24 259 0,4 14 159 0,2 38 418 0,680 - 84 ans 12 565 0,2 13 054 0,2 25 618 0,485 ans et + 10 430 0,2 9 463 0,1 19 893 0,3

ENSEMBLE 3 080 251 48,4 3 284 539 51,6 6 364 790 100,0Source : Rapport sur les principaux résultats du RNA 2000-2001- SNSA- MAEEF-Mai 2004

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2.1.2 Superficies des terres cultivées, forêts, zones de pêche et d’élevage La superficie des terres à vocation agricole est évaluée à environ 7,5 millions d’hectares (35 pour cent du territoire national), dont 3 millions d’hectares sont cultivés, un million en moyenne annuellement. Les superficies inondables sont évaluées à environ 180 000 hectares. Les 24,6 millions d'hectares du territoire national se répartissent en environ 14,4 millions de formations forestières plus ou moins denses et 6,2 millions d'hectares de terres cultivables, dont environ 1,6 million d'hectares est effectivement cultivé, le reste étant en jachère. Malgré la dégradation accélérée du milieu naturel, la Guinée possède encore un bon potentiel agricole et d’abondantes ressources en eau. L'assise foncière des exploitations reste, avec trois exceptions, régie par le droit coutumier, sous-tendu, malgré des différences ethniques sensibles, par une propriété lignagère, attribuant l'usage de la terre à la famille élargie puis aux ménages. Cette situation, héritée d'une époque où la disponibilité de la terre n'était pas un facteur limitant, constitue actuellement, avec la tenure qu'elle engendre, des limitations dans le droit d'usage (droit de planter par exemple), de l'impossibilité de nantissement et de la non cession à des tiers. A côté de petites exploitations familiales, il existe une dizaine de plantations industrielles, le plus souvent spécialisées dans des secteurs à haute valeur ajoutée. Les cultures de rente sont représentées par le coton, le café, les fruits et les légumes. L’élevage tient un rôle essentiel, avec un cheptel estimé en 2005 à 3.756.353 millions de bovins, 1.395.650 caprins, 1.168.743 ovins, près de 75 000 porcins et 15.864.722 volailles traditionnelles. Les régions de la Moyenne Guinée et de la Haute Guinée sont les principales zones de prédilection de l’élevage bovin. Les caprins, les ovins et la volaille sont élevés sur l’ensemble du pays. Les porcins sont recensés en Guinée Forestière avec des élevages villageois et des races locales et dans une moindre mesure en Basse Guinée avec des élevages plus ou moins intensifs. Cet élevage de porcins est limité dans les autres régions du pays à cause de l’influence de la religion musulmane. L’élevage de la volaille améliorée a connu un essor important depuis le milieu des années 1990, mais connaît de nombreuses difficultés depuis 2004 en raison de l’augmentation des prix des tourteaux et en particulier des aliments comme le maïs avec en plus une concurrence de l’alimentation humaine pour ce produit.

Potentiel en terres agricoles de la guinée :

Variables Basse Guinée

Moyenne Guinée

Haute Guinée

Guinée forestière

Total

Superficie totale (ha) 4 375 000 5 495 000 10 110 000 4 580 000 24 600 000

Superficie cultivable (ha) 1 300 000 800 000 2 700 000 1 400 000 6 200 000Superficie cultivable (%) 30 15 7 31 25Superficie cultivée (ha) 380 000 450 000 400 000 400 000 1 630 000Population rurale (hab.) 914 000 1 416 000 932 000 921 000 4 183 000Hectares cultivable/hab. 1,4 0,6 2,9 1,5 1,5PATa/ 3,4 1,8 6,8 3,5 3,8a/ Hectares cultivables/hectares cultivés. Source: Bilan PDA- MAEEF-Août 2007.

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Principales formations forestières et leur superficie Les forêts constituent une source importante de diversification alimentaire à travers la gamme variée des produits animaux (faune sauvage) et végétaux cueillis et consommés. Certains produits végétaux de cueillette et leurs dérivés comme les palmistes, l’huile de palme, le néré, le beurre de karité, le miel, le vin, procurent des revenus substantiels aux ruraux les plus pauvres. Toutefois, il n’existe pas d’études quantitatives et qualitatives fiables permettant d’établir la part réelle de ces produits dans la sécurité alimentaire des populations ainsi que de leurs effets sur l’environnement. L’exploitation forestière permet de satisfaire aux besoins domestiques en produits divers et procure à l’Etat des recettes non négligeables. Les superficies forestières sont occupées par les forêts naturelles (aires protégées, forêts classées, mangroves, forêts denses sèches, forêts claires et savanes) et les plantations. Les forêts couvrent 54% du territoire national (soit 131 890 Km2). Le tableau ci-dessous montre bien la typologie des forêts en Guinée ainsi que leur importance géographique.

Formations forestières en Guinée N° Types de formation Superficie (en Km2) Pourcentage du territoire national (%) 1 Mangroves 2 500 12 Forêt dense humide 7 000 33 Forêt dense et forêt claire 16 000 74 Savane 106 390 43

Total 131 890 54 Source : MAEEF- 2000 De cette superficie, les forêts classées au nombre de 156 occupent 4,38% de la superficie du pays. A ces forêts classées, il faut ajouter 6 zones humides du littoral identifiées dans le cadre de la convention de Kamsar pour une superficie de 230,75 ha. La forêt dense guinéenne a connu un net recul ces dernières années passant de 14 millions d’ha à 700 000 ha seulement en 2002 (Guinée-PNUD/FEM, 2002) qui s’explique par une exploitation forestière abusive, les feux de brousse, le nomadisme agricole, etc.… Cette situation a obligé les autorités du pays à prendre des mesures énergiques (arrêt des concessions d’exploitations, renforcement de la réglementation forestière, lancement de campagnes de reboisement, etc.) afin de protéger au mieux l’environnement. Parallèlement, des projets de gestion durable de ressources naturelles sont mis en œuvre, parmi lesquels on peut citer le Projet « Forêt forte » qui prévoit le reboisement des centaines d’ha, les deux parcs nationaux (Haut Niger et Badiar) et l’aménagement de 14 bassins versants. Zones et produits issus de la pêche maritime La Guinée détient une façade maritime de 300 Km, avec une Zone Economique Exclusive (ZEE) de 200 miles marins et 12.000 miles nautiques de mer territoriale. Le plateau continental guinéen demeure la plus grande surface submergée de l’Afrique au bord de l’Atlantique. Il couvre une superficie de 56.000 Km² et offre un potentiel de capture d’environ 300.000 tonnes. La pêche fournit 40% des protéines consommées dans le pays et assure près de 20.000 emplois directs et plus de 300.000 emplois indirects. La Guinée dispose également d’un potentiel important dans le domaine de l’aquaculture avec une superficie de 300.000 ha aménageables pour une production escomptée de 17.000 t de crevettes par an. La pêche fluviale quant à elle détient un potentiel exploitable de 12.000 t par an. La pêche artisanale compte 12.000 pêcheurs professionnels répartis sur une centaine de sites de débarquement avec une flotte de plus de 3.600 pirogues dont 40% sont motorisés.

En 2003, la pêche artisanale a produit plus de 90.000 t de poisson, essentiellement rentrées dans la consommation, alors que la pêche industrielle sur la même année a produit plus de 50.000 t qui ont été

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réservées à l’exportation. Les statistiques suivantes ont été recueillies sur le sous-secteur de la pêche en 2005 dans le tableau ci-dessous:

Types de pêche et volumes de capture en 2004 Types de pêche Volumes de capture (en tonnes)

Pêche artisanale 90 000Pêche industrielle 50 000Pêche des céphalopodes 6 000Pêche des crustacées 4 000Pêche continentale 5 000

Source : Ministère de la pêche et de l’Aquaculture-2004 Les principales zones de production sont situées sur le littoral (façade atlantique) et couvrent Conakry la capitale et les préfectures de Dubréka, Coyah, Boffa, Boké et Forécariah. Les principales espèces de poisson congelé de pêche industrielle faisant l’objet de commerce sont les chinchards, le maquereau et les sardinelles dont la ventilation aux marchés de revente reste pour le moment insaisissable à cause de la réticence des opérateurs à livrer les statistiques y relatives.

2.1.3 Systèmes agricoles Le système de culture dominant est de type traditionnel. Il est basé sur la défriche et le brûlis et fait appel à une jachère naturelle plus ou moins longue selon les régions. Il s'agit d'une agriculture largement extensive et dominée par les cultures vivrières : céréales et tubercules principalement. Les cultures de rente sont représentées par le coton, le café, les fruits et les légumes. L'élevage tient un rôle essentiel : 2,2 millions de bovins, 750 000 caprins, 610 000 ovins et environ 50.000 porcins. Par ailleurs, avec une superficie d'environ 14 400 000 ha (60 % du territoire national) les formations végétales jouent un rôle socio-économique de premier plan et s'intègrent, comme l'élevage, dans plusieurs systèmes de production. Les régions de production de la Guinée coïncident avec les quatre grandes régions agro-écologiques du pays que sont la Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée Forestière. L’agriculture guinéenne comporte donc quatre types de systèmes de production: (i) les systèmes de production basés sur le brûlis et reposant sur des terrains de relief qui sont surtout pratiqués dans tout le pays. Ils portent sur les cultures vivrières (riz, fonio, arachide et manioc). En Moyenne Guinée, en dehors de ces champs extérieurs, les paysans font un système intensif reposant sur les tapades ou cultures de case pour les cultures du maïs et des tubercules; l’élevage est fortement associé aux systèmes de culture dans cette région; (ii) les systèmes de culture de plaine pratiqués surtout en Haute Guinée sur des plaines de grande superficie portent sur le riz; on y pratique également l’élevage; (iii) les systèmes de production bases sur la mangrove et pratiqués sur le littoral et où on cultive essentiellement le riz; dans cette région, on pratique beaucoup les cultures fruitières; (iv) les systèmes de culture de bas-fonds, observes surtout en Guinée forestière, en concurrence avec les cultures du coteau pour le riz et les autres vivriers.

De manière générale, les systèmes de production agricoles sont généralement des systèmes de subsistance basés sur le travail manuel familial et caractérisés par: (i) des champs de case intensifs (en particulier, les tapades du Fouta Djallon) et des champs extérieurs extensifs basés sur la culture itinérante sur brûlis sans apports minéraux/organiques, entraînant une dégradation rapide des sols et la nécessité de longues périodes de jachère; (ii) un caractère extensif avec des faibles niveaux de rendement et de rémunération du travail; (iii) un recours très limité aux intrants tels que variétés/semences améliorées, engrais, pesticides, etc.; (iv) des circuits de commercialisation peu maîtrisés par les producteurs, caractérisés par des coûts de transaction élevés et une forte variabilité

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saisonnière des prix; et (v) une saisonnalité qui ne permet pas de satisfaire les besoins alimentaires et financiers des ménages les plus pauvres.

Les systèmes alternatifs promus par les services d’appui à l’agriculture n’ont eu que des résultats mitigés en dehors du système coton (culture pluviale), de l’irrigation (riz de mangrove, cultures maraîchères, bas-fonds aménagés) et des cultures pérennes ayant bénéficié de programmes d’appui. Il existe donc d’importantes marges de progrès pour le passage à une agriculture plus intensive et plus productive qui soit à la hauteur des grandes potentialités agro-écologiques de la Guinée. Ces systèmes sont synthétisés ainsi qu’il suit:

Systèmes de production agricole en Guinée Région naturelle Région administrative Systèmes de production agricole

Boké Basse Guinée

Kindia

Systèmes de cultures reposant sur le riz de mangrove, partiellement en zones aménagées, cultures de coteaux à l’arrière pays, principales cultures pratiquées que sont le riz, l’arachide, les fruits et légumes

Mamou Moyenne Guinée

Labé

Cultures de maïs, gombo, taro et patate dans les tapades, fonio, arachide et riz sur les champs extérieurs reposant sur le brûlis, zone de prédilection de l’élevage bovin, ovin et caprin, cultures maraîchères

Faranah Haute Guinée Kankan

Cultures de riz sur des grandes plaines inondables, élevage bovin, culture de coton

Guinée Forestière N’Zérékoré Cultures pérennes comme le café, le palmier, le cacao, l’hévéa, le riz de bas-fonds, élevage de porcs.

Source : MAEEF- IRAG-2000

2.1.4 Poids de l’agriculture dans l’économie (en pourcentage du PIB) Les politiques de développement menées par la Guinée consacrent le secteur agricole comme moteur de la croissance économique du pays, en raison des potentialités agro-sylvo-pastorales dont le pays dispose, mais aussi et surtout par l’importance de la population qu’il emploie (plus de 70%). Il offre, de ce point de vue, de nombreuses opportunités de développement et contribue à la promotion des autres secteurs économiques, entant que secteur de croissance et d’entrainement. L’analyse des données du cadrage macro-économique et de la structure du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays permet de montrer le poids de l’agriculture en terme de lutte contre la pauvreté et en terme de contribution à la richesse nationale, mais aussi en parts d’efforts comparatifs dans certains secteurs prioritaires, tel que présenté dans ces tableaux :

Contribution du secteur primaire dans le PIB (%) de 2001 à 2005 Part du secteur dans le PIB (%) Sous-secteurs

2002 2003 2004 2005 Agriculture et chasse 11,74 10,56 10,54 10,71Sylviculture et forêts 1,89 1,72 1,74 1,74Elevage 4,86 4,62 4,63 4,76Pêche 1,97 1,80 1,79 1,76

Total 20,46 18,70 18,70 18,97Source : Cadrage macro-économique annuel 2005-Provisoire-DNP

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Part des secteurs Cadre des Dépenses à Moyen Terme (CDMT) en % dans le

Budget National de Développement (BND) de 2001 à 2004

Part des secteurs CDMT dans le BND (% d’exécution) Secteurs 2001 2002 2003 2004

Agriculture, Forêts, Elevage 23,00 25,60 24,67 19,96Pêche et aquaculture 1,10 1,20 2,34 1,77Travaux Publics 6,90 3,10 6,80 17,01Urbanisme et Habitat 11,60 2,30 4,20 25,34Santé Publique 9,30 4,50 3,44 1,70Enseignement 19,30 12,60 6,64 6,82Affaires sociales, promotion féminine 3,20 1,20 1,00 1,45

Total CDMT 74,40 50,50 49,09 73,04Total BND 100,00 100,00 100,00 100,00

Source : Cadrage macro-économique annuel 2005-Provisoire-DNP

2.1.5 Principales denrées agricoles, culture de rente et produits agricoles secondaires

L’agriculture guinéenne est une agriculture essentiellement de subsistance caractérisée par une faible productivité dans son ensemble. Les cultures pluviales et la production animale constituent les activités dominantes de l’agriculture guinéenne. Ces productions sont tournées essentiellement vers l’autoconsommation même si, de plus en plus d’exploitants agricoles produisent pour les marchés urbains de consommation que le désenclavement et les dynamiques commerciales ont rendu attractifs.

Ainsi, la production de riz paddy qui constitue la base de l’alimentation de la majorité des guinéens est passée de 630.000 tonnes en 1995 à plus de 1.350.000 tonnes en 2006 dont près de 200.000 tonnes sont mises en marché (Conakry absorbe 40 000 tonnes). Malgré ces progrès importants, la Guinée reste très largement déficitaire en riz (entre 150.000 et 300.000 tonnes d’importation selon les années). Ce niveau de dépendance extérieure pour un produit aussi stratégique pour la sécurité alimentaire justifie la priorité qu’accorde le Gouvernement au développement de la riziculture. A côté du riz, les producteurs guinéens ont su saisir les opportunités du marché, que ce soit pour la pomme de terre dont l’organisation de la filière guinéenne est souvent citée en exemple, la banane plantain, les cultures maraîchères ou alors les racines et tubercules. Malheureusement, le secteur maraîcher a souvent été négligé et de ce fait, aucune stratégie d’envergure le concernant n’a été mise en place, de sorte que le pays continue d’importer des légumes (oignons, pommes de terre) susceptibles d’être produits localement, là où les conditions sont favorables.

Les principales cultures de rente exportées sont l’huile de palme, le caoutchouc, le café, le cacao, produits en Guinée forestière, le coton produit par la Haute Guinée et le Nord-Ouest de la Moyenne Guinée, ainsi que les fruits et légumes. Le cheptel national comprend environ 2,2 millions de bovins, 0,6 million d'ovins et 0,7 million de caprins. La productivité de l’élevage est faible en raison des faibles performances du cheptel trypanotolérant, de l’insuffisance des soins prophylactiques et vétérinaires, des mesures hygiéniques et du manque saisonnier de fourrages. La pêche se pratique de façon artisanale, principalement sur le littoral et le Haut Niger.

A ces activités de « grande exportation », il convient d’ajouter des flux traditionnels de produits de la zone tropicale humide vers les pays sahéliens (noix de cola, huile de palme, banane, ananas, café, etc.) et l’exportation d’animaux sur pieds (bovins et petits ruminants) vers le Libéria et la Sierra Léone. La demande alimentaire des pays concernés est en augmentation sous l’effet conjugué de la démographie et de l’urbanisation et constitue un marché important et facilement accessible.

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La dynamique de la production agricole pour les principales cultures vivrières est présentée comme suit :

Année Cultures

Variable

2001 - 02 2002 - 03 2003 - 04 2004 - 05 2005 - 06 Superficie (ha) 601 091 629 703 659 677 6 723 973Rendement (t/ha) 1,74 1,77 1,80 1,83 1,86Riz Product° paddy (t) 1 045 853 1 114 809 1 188 312 1 266 661 1 350 176Superficie (ha) 256 558 285 215 317 074 352 491 391 864Rendement (t/ha) 1,50 1,58 1,67 1,77 1,83Maïs Production (tonne) 384 786 451 808 530 502 622 904 717 550Superficie (ha) 163 874 174 346 185 486 197 339 209 949Rendement (t/ha) 1,14 1,19 1,23 1,28 1,33Fonio Production (t) 187 256 206 951 228 718 252 775 279 361Superficie (ha) 157 554 164 470 171 691 179 228 187 096Rendement (t/ha) 1,33 1,37 1,40 1,44 1,47Arachide Production (tonne) 210 002 224 767 240 571 257 486 275 590Superficie (ha) 119 666 122 813 126 043 129 358 132 761Rendement (t/ha) 6,99 7,15 7,32 7,49 7,66Manioc Production (tonne) 836 364 878 360 922 465 968 785 1 017 430

Source : Service National des Statistiques agricoles-Décembre 2006 Les cultures pérennes ou cultures d’exportation sont constituées par le café, le palmier à huile, l’hévéa, le coton et le cacao. Les cultures maraîchères et le coton constituent également des cultures importantes sur le plan du revenu. Les volumes de production de certaines cultures pérennes ou d’exportation sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Volume de production de certains produits en 2005

Cultures Volumes de production (en tonnes) en 2005

Palmier à huile (huile de palme) 50.000Ananas 6.500Café 20.000Pomme de terre 10.000Coton 12.000

Source : Politique de développement agricole -2008-2015- Juillet 2007

Elevage Les effectifs du cheptel ont été évalués au cours de la période 1995-2000 à travers deux opérations nationales de recensement réalisées par la Direction Nationale de l’Elevage. Les taux moyens d’accroissement annuel issus des deux recensements ont permis d’estimer les effectifs des années intercensitaires. Sur la base de cette évaluation, l’évolution du cheptel se présente comme suit :

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Evolution des effectifs du cheptel (1998 – 2004)

Effectifs d’animaux Catégories

2000 2001 2002 2003 2004 Bovins 2.876.189 3.033.942 3.200.347 3.375.879 3.561.038Ovins 845.941 902.434 962.701 1.026.993 1.095.578Caprins 1.008.456 1.076.170 1.148.431 1.225.543 1.307.834Porcins 58.754 61.658 64.706 67.905 71.261Volaille locale 11.855.000 12.566.000 13.320.000 14.120.000 14.967.000

Source : Bilan du sous-secteur de l’élevage-DNE- Nov.2005

Les productions de viandes évaluées sur la base de ces effectifs ont évolué comme suit :

Evolution des productions de viandes (1998 – 2004)

Quantités produites (kg) Types de viande 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Viande bovine

32.452.377 34.230.771 36.114.800 38.095.622 40.185.083 42.389.146 44.714.468

Viande ovine

2.943.694 3.140.332 3.349.837 3.573.543 3.812.194 4.066.784 4.338.373

Viande caprine

4.134.723 4.412.163 4.709.238 5.025.445 5.362.886 5.722.980 6.107.258

Viande porcine

805.895 845.713 887.627 931.499 977.547 1.025.876 1.076.576

Total 40.336.689 42.628.979 45.061.502 47.626.109 50.337.710 53.204.786 56.236.675

Source : Bilan du sous-secteur de l’élevage-DNE- Nov.2005

Disponibilités de viande de 1998 à 2004

Disponibilités Années Production locale Importations Total 1998 94.370 72.704 167.0741999 258.700 31.556 290.2562000 317.709 128.150 445.8592001 1.126.910 55.556 1.182.4662002 1.740.518 0 1.740.5182003 1.312.017 0 1.312.0172004 1.642.939 0 1.642.939Total 6.080.463 287.966 6.368.429

Source : Bilan du sous-secteur de l’élevage-DNE- Nov.2005

Page 61: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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2.1.6 Principaux marchés à l’exportation Les produits agricoles guinéens concernés par les marchés à l’exportation comprennent:

- Les fruits et légumes (y compris les jus) - Les graines végétales (graines à huile) - Le cacao - L’hévéa - Le bois (y compris le bois transformé) - Le coton - Le café - Le poisson fumé.

Le montant des exportations de ce groupe de produits, à l’exception du café et du poisson, est de l’ordre de 40 millions de dollars US en 2005.

Principaux marchés destinataires pour les produits agricoles, halieutiques et forestiers (en millions d’USD et pourcentages)

Produits Valeur

($USD) 1er marché (%) 2ème marché (%)

Café 18.000.000 Maroc 52 France 29Pêche : frais

France 86 Sénégal 5

Pêche : Surgelé Mali 42 Corée 5Pêche en filets et pièces Espagne 53 Corée 45Pêche : fumé Royaume

Uni 80 USA 1

Crustacés

28 .000.000

Espagne 98 France 2Graines végétales (huile) 2 .000.000 Italie 51 France 49Cacao 5 .000.000 N/S 53 Maroc 22hévéa 3 .000.000 France 5 Royaume Uni 15Bois cru France 89 Maroc 15Bois scié

5 .000.000Italie 36 USA 28

Coton 25 .000.000 Sénégal Source : DNC-MCIPME-2006 Marchés sous-régionaux Au niveau sous-régional en Afrique de l’Ouest, la Guinée est entrain de souscrire à des mesures visant à une meilleure commercialisation des produits locaux dans les pays voisins. C’est le cas de la pomme de terre, pour laquelle, la Fédération des Paysans du Fouta Djallon, qui en est le plus gros producteur, est entrain de formaliser une stratégie d’exportation vers le Sénégal et la Guinée Bissau, à la faveur du programme de renforcement des capacités commerciales financé par l’AFD. A ce marché, s’joute le marché des fruits et légumes vers le Sénégal, le marché de l’huile de palme vers la Sierra Leone, celui du piment, du café, du sésame vers le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Gambie.

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2.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture

La Guinée et le système commercial multilatéral Partie contractante au GATT depuis 1994, la Guinée a adhéré à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le 25 octobre 1995 en tant que 125ème membre et ratifié son accord de fondation le 25 Décembre de la même année. Même si la Guinée n’est pas, à l’heure actuelle, signataire de l’accord plurilatéral sur les marchés publics de l’Uruguay Round, ses droits sur les produits agricoles ont été consolidés à 40% pour la Demande Descriptive d’Exportation (DDE), 8% pour le Droit de Douane d’Entrée (DDE) et 2% pour la Redevance de Traitement et de Liquidation (RTL). Les droits sur les autres produits n’ont pas été consolidés. A certaines exceptions près, les droits de porte sont tous ad valorem. Toutefois, après adoption du TEC de l’UEMOA, les fonctions des mesures de protection contingente seront assurées, même si c’est de manière imparfaite, par la Taxe Conjoncturelle à l’Importation (TCI). Il y a lieu de noter que la Guinée est représentée à l’OMC par une mission permanente de deux personnes et lors des négociations Union Européenne (UE) – Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) par sa représentation à Bruxelles. Deux arrêtés: celui n° 4293/MCIPME/SGG/02 du 23 août 2002 portant création du Comité National des Négociations Commerciales Internationales (CNNCI) ayant pouvoir de mandater les négociateurs guinéens au cycle de négociations multilatérales et celui n° 4294/MCIPME/SGG/02 du 23 août 2002 portant nomination de ses membres, ont créé une structure permettant de définir, en concertation avec le secteur privé, la position des représentants guinéens dans les négociations multilatérales. Accords régionaux : Depuis l’année 2005, la Guinée a procédé à une importante reforme tarifaire. Certains droits à l’importation en Guinée (droit de douane d’entrée, droit fiscal d’entrée) ont été remplacés par un droit de douane d’entrée unique, dont la plupart des niveaux sont alignés sur le tarif extérieur commun (TEC) de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA). La réforme n’a que légèrement réduit le niveau de protection tarifaire, la moyenne simple des droits effectivement appliqués (incluant d’autres droits et taxes) à l’importation en Guinée est passée de 16,65% au moment du premier examen à 12,1% au début de l’année 2005. Cependant, le prélèvement communautaire de la CEDEAO de 0,5%, la redevance de traitement de liquidation de 2% et le centime additionnel de 0,25% reversé à la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Guinée restent toujours en vigueur. Depuis 2003, la Guinée respecte les dispositions en matière de préférence pour tous les pays membres de la CEDEAO et ce, pour les produits du cru, mais également ceux industriels originaires agréés. La Guinée a éliminé la plupart des restrictions quantitatives à l’importation, en dehors des prohibitions découlant de l’application des conventions internationales et celles maintenues pour des raisons de santé ou de sécurité. Les importations d’intrants (engrais, produits phytosanitaires, équipements agricoles etc.) sont exemptées de droits et taxes.

Autres accords commerciaux préférentiels : La Guinée est signataire de l’Accord de Partenariat ACP - UE, signé le 23 juin 2000 à Cotonou et succédant à la quatrième Convention de Lomé. Elle est également éligible à l’AGOA (Africa Growth and Opportunity Act) qui accorde aux pays d’Afrique subsaharienne un accès fortement préférentiel au marché américain, ainsi qu’au régime dit «Tout sauf les Armes» qui accorde aux Pays les Moins Avancés (PMA) l’accès au marché de l’Union Européenne à des termes comparables à ceux de l’AGOA.

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L’Accord de partenariat UE – ACP : L’accord de partenariat ACP-CE, dit Convention de Cotonou, signé par 77 pays ACP dont 40 sont des Pays le moins Avancés (PMA), prévoit le remplacement en 2008 des préférences commerciales non réciproques des Conventions de Lomé par un système de partenariats économiques dont les modalités sont en cours de négociation. Entre temps, la Convention garantit l’admission en franchise des produits industriels, agricoles transformés, et de la pêche de 76 des pays signataires. La provenance est établie par des règles d’origine fondées sur le principe de changement de ligne tarifaire. Le sucre, la viande bovine et le veau sont couverts par des protocoles particuliers. Au titre de la Convention de Lomé, la Guinée a bénéficié d’assistance financière du Fonds Européen de Développement (FED), ainsi que de financements de la Banque Européenne d’Investissement. Par contre, en dépit d’une détérioration marquée de ses termes de l’échange, en particulier en ce qui concerne le café, elle n’a pas bénéficié du système STABEX de stabilisation des recettes d’exportations de cinquante (50) produits agricoles.

L’Africa Growh and Opportunity Act (AGOA) : adopté le 24 juin 2000 par le 106ème Congrès des Etats-Unis, il s’applique à 48 pays d’Afrique subsaharienne. Les exportations guinéennes vers les Etats-Unis étant largement dominées par les produits miniers (la bauxite, l’alumine et le diamant qui représentaient 93% en 2001) sont frappés de droits de douane de la Nation la Plus Favorisée (NPF) faibles (1 $US la tonne). Les bénéfices additionnels conférés par l’AGOA sont négligeables, étant donné la structure présente du commerce guinéen. Ceci explique le fait que la Guinée n’ait pas, pour l’instant, fait usage du régime AGOA, à l’instar des pays comme le Nigeria, le Lesotho, le Gabon, le Cameroun, etc. A long terme, l’AGOA pourrait représenter une amélioration substantielle dans l’accès au marché pour des secteurs sujets à des barrières commerciales et dans lesquels des PMA tels que la Guinée pourraient à terme développer un avantage comparatif

L’initiative «Tout sauf les Armes» de l’Union Européenne : Adoptée par la Commission Européenne le 15 octobre 2000, puis par le Conseil 416 :2001 du 28 février 2001, l’initiative «Tout sauf les Armes» (TSA) intégrante du schéma révisé du Système Généralisé de Préférences (SGP), a pris effet le 5 mars 2001. Elle accorde aux 49 pays les moins avancés, dont 40 sont des pays ACP, l’accès en franchise de droits de douane à tous les produits à l’exception du riz, des bananes, du sucre et, comme son nom l’indique, des 25 lignes tarifaires des produits de l’industrie des armements. En outre, l’initiative TSA permet le cumul avec les zones comme Association of South East Asian Nations (ASEAN) et South African Regional Council (SAARC), pour les biens ayant subi une transformation locale ajoutant 100% à la valeur à l’importation. En d’autre termes, un bien originaire de Thaïlande ou de Malaisie et importé comme produit semi-fini en Guinée où il est transformé de façon à ce que sa valeur déclarée en douane soit, à la réexportation à partir de la Guinée, le double de sa valeur déclarée à l’importation, sera éligible à la franchise de droit de douane à l’arrivée dans un port de l’Union Européenne, tant que l’accroissement de sa valeur en douane est entièrement imputable à des intrants locaux. En bref, si les avancées de l’initiative TSA en matière d’accès au marché sont sur le plan des principes, considérables, leur portée pratique est limitée, en particulier dans le cas de la Guinée dont les circuits commerciaux ne sont pas encore assez performants pour saisir les opportunités offertes. Enfin, ces différentes politiques susmentionnées liées au commerce pourraient avoir un impact sur le secteur des pêches dans l’économie nationale.

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2.1.8 Politiques sectorielles en matière d’agriculture, de pêche, de ressources forestières et d’élevage

Agriculture, Elevage et Forêts La nécessité d'améliorer le cadre global de son développement socio-économique a conduit le Gouvernement guinéen dès 1985, à la suite du changement de système politique, à mettre en œuvre un vaste programme de réformes économiques et financières. Ce programme visait à rétablir les grands équilibres macro-économiques et à créer les conditions d’une croissance durable de l’économie dans le cadre d'un système libéral. Pour accompagner ce processus, des politiques sectorielles ont été élaborées et mises en œuvre dans le début des années 1990, notamment dans le secteur agricole qui représente le moteur de la croissance économique du pays. Une première Lettre de politique de développement Agricole a été élaborée en 1991, puis révisée en 1998.

Il faut rappeler que malgré son énorme potentiel, l’agriculture guinéenne est confrontée à de nombreux défis dont :

- Le premier défi auquel l’agriculture guinéenne est confrontée concerne la lutte contre la pauvreté. Les études sur le profil de la pauvreté en Guinée montrent que les agriculteurs représentent la majorité, environ 80%, des pauvres du pays. Sur l’ensemble du territoire national, la pauvreté touche en moyenne 40% de la population, et 13% des habitants vivent dans la pauvreté absolue. Alors que dans les zones rurales, plus de la moitié des habitants, 52,5%, vivent dans la pauvreté absolue.

- Le second grand défi est l’insécurité alimentaire conjoncturelle. Ainsi malgré les progrès réalisés dans le cadre de la politique agricole, la Guinée est toujours obligée de faire face à des importations massives de denrées alimentaires, particulièrement le riz pour satisfaire les besoins alimentaires de la population.

- Le troisième défi est constitué par la dégradation accélérée de l’environnement. Les différentes formations forestières régressent sous les effets conjugués de l’agriculture traditionnelle itinérante sur brûlis et de l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles.

- La quatrième défi est le développement des marchés agricoles au niveau sous-régional et régional afin d’améliorer la compétitivité des produits locaux et intégrer un espace économique dynamique et porteur de croissance.

La LPDA révisée en 1998 avait comme axes :

- poursuivre la politique de sécurité alimentaire notamment par l'appui à l'augmentation de la productivité et de la production agricole et rizicole en particulier, la promotion des productions vivrières de substitution et les actions en faveur de la diversification de la consommation alimentaire;

- développer les exportations agricoles et réduire les importations alimentaires en vue de résorber, à terme, le déficit de la balance commerciale agricole. Les progrès déjà sensibles réalisés dans l'accroissement des exportations agricoles (café, coton, fruits et légumes) et la tendance à la baisse des importations alimentaires de ces dernières années justifient cette option;

- favoriser le développement d'un secteur agricole privé dynamique en améliorant les outils de financement ainsi que l’environnement législatif et réglementaire;

- améliorer les infrastructures socio-économiques du monde rural et, notamment, le réseau de

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pistes rurales, l’hydraulique villageoise, les aménagements hydro-agricoles, les marchés ruraux;

- poursuivre la politique de désengagement de l'Etat des activités de production et de commercialisation de produits agricoles et de réalisation de travaux et améliorer l’efficacité des services et projets agricoles;

- améliorer la productivité de l'exploitation agricole par une politique d'encouragement à l'utilisation des semences et plants sélectionnés ou améliorés ; des fertilisants et produits de traitement phytosanitaires, ainsi que d'une mécanisation agricole adaptée;

- développer des activités agricoles à forte potentialité de création d’emplois, essentiellement dans les zones pauvres;

- assurer la protection de l'environnement et promouvoir une utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles.

Compte tenu de des mutations du contexte régional et international, du contexte national, et des options exprimées par les producteurs, le gouvernement guinée vient d’actualiser de nouveau ce document de politique appelé Politique de développement Agricole (PDA) vision 2015.

Cette PDA est la déclinaison sectorielle de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté et est en cohérence avec la politique nationale de décentralisation, la politique agricole commune de la CEDEAO et les objectifs du Millénaire pour le Développement durable (OMD). La PDA vise à (i) améliorer l’efficacité et l’efficience des exploitations familiales et des marchés, (ii) promouvoir l’entreprenariat agricole grâce à la stimulation de l’initiative privée, (iii) améliorer l’accès aux marchés national, sous-régional et international des produits agricoles et (iv) assurer une gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement. Elle va s’appuyer sur les dynamiques d’investissement privé, de production et de recherche de productivité dans l’agriculture. Son impact devra se mesurer à travers: i) l’amélioration de la sécurité alimentaire, la diversification des productions vivrières et la réduction des importations de riz ; ii) la protection de l’environnement, iii) l’amélioration

Quatre dynamiques pourraient être analysées de manière plus détaillée dans les plans d’actions de la PDA:

- la possibilité d’induire une diversification bien ciblée en Guinée Maritime (riz de mangrove, fruits et légumes, anacardier, palmier à huile, aviculture);

- le développement du potentiel de production de la Guinée Forestière (riz de bas fonds, café, palmiers à huile, hévéa, bananes plantains, porciculture);

- les possibilités de débloquer la production cotonnière, de développer les cultures de céréales (riz des plaines alluviales, maïs, l’arachide), la production bovine et de petits ruminants, la culture de l’anacarde, de l’igname et du manioc en Haute Guinée ;

- le développement des cultures de céréales (fonio, maïs, l’arachide), des cultures maraîchères, fruitières de rente (café arabica), la pomme de terre et la production de viande bovine et de petits ruminants en Moyenne Guinée.

Comme on le voit, les sous-secteurs de l’agriculture, des forêts et de l’élevage sont directement concernés par la PDA.

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Pêche

Concernant le cas spécifique de la pêche, un schéma directeur des pêches régit l’ensemble des interventions dans ce domaine. L’objectif global poursuivi vise la maximisation des bénéfices socio-économiques et sociaux qui peut favoriser l’exploitation rationnelle des ressources halieutiques tout en préservant l’écosystème. Ainsi, les objectifs spécifiques assignés au sous-secteur visent:

- l’accroissement de la sécurité alimentaire par l’augmentation de la consommation de poissons, en passant de 13 Kg par habitant par an en 1996 à 17 Kg de poisson par habitant et par an en 2007.

- l’intégration accrue et durable de la pêche dans l’économie nationale à travers une rationalisation de la gestion des pêcheries et une meilleure valorisation du produit;

- la création d’emplois, l’accroissement des ressources financières de l’Etat et l’amélioration de la balance des paiements par la promotion de l’exportation.

Les axes stratégiques de développement énoncés portent sur:

- la maîtrise de l’exploitation; - l’appui direct aux communautés villageoises, aux opérateurs de pêche industrielle et aux

organisations socio-professionnelles du secteur; - l’appui à la mise en place d’une industrie nationale des pêches répondant aux normes de qualité

et de durabilité économique; - l’appui institutionnel à l’administration des pêches.

Le plan de développement de la pêche, conçu pour la période 1998-2010 s’appuie sur des projets et programmes. Il est ainsi prévu d’identifier les activités de recherché halieutique, renforcer la surveillance maritime, soutenir les activités de commercialisation des produits de pêche par la réalisation d’infrastructures de débarquement, de stockage, de traitement et de conditionnement, de renforcement des capacités des acteurs publics et privés.

2.1.9 Cadre institutionnel, réglementaire et politique de l’information et de la communication Même si l’information et la communication sont reconnues comme indispensables à la prise de décision, il n’existe pas encore en Guinée une politique dans ce domaine. La production et la gestion de l’information sont des activités développées séparément par les différents secteurs économiques, chaque Ministère ayant ses structures d’information et de communication établies en fonction de leurs besoins spécifiques et en fonction parfois des objectifs des partenaires qui les accompagnent. Il existe toutefois une volonté politique d’élaborer des orientations dans le domaine de l’information et de la communication. Un Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information a été créé en 2007 qui est en cours de structuration et dont la priorité est l’élaboration d’une politique nationale adaptée aux besoins et au contexte de développement du pays. Concernant les informations statistiques et la gestion des bases de données socio-économiques, la Direction Nationale de la Statistique qui relève du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, assure la coordination nationale. Une loi statistique a été élaborée depuis 1995, mais devient presqu’inopérante, parce que les textes produits sont muets sur la définition du système statistique national, les relations de travail avec les différents acteurs, la coordination et le fonctionnement.

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Dans le cadre des réformes structurelles envisagées, la Direction Nationale de la Statistique sera érigée en Institut National de la Statistique et jouera un rôle de coordination de l’activité statistique des différents secteurs économiques. Actuellement d’ailleurs, une Stratégie Nationale de Développement Statistique est en cours de préparation et sera assortie d’un plan d’action 2008-2013 qui contribuera à mieux organiser les structures de production et de gestion des informations économiques dans le pays. Il faut préciser que la DNS coordonne l’activité statistique, mais aussi assure le suivi de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté. Pour avoir mené toutes les enquêtes sur la pauvreté, elle détient une base de données nationale à laquelle il est envisagé d’amarrer tous les départements ministériels. Sur l’ensemble des secteurs, le gouvernement préconise donc, à travers la stratégie nationale de développement statistique d’engager des efforts d’harmonisation des outils de travail pour faciliter les échanges d’informations. Il est prévu la création d’un site Web au sein de la DNS pour communiquer avec les différents utilisateurs des informations et une banque de données d’enquêtes avec options commerciales. Au sein du ministère en charge du secteur agricole, la production et la gestion de l’information sont au centre du dispositif de suivi-évaluation. Une lettre de politique de développement agricole a été élaborée en 1991, puis réactualisée en 1998 et reformulée en 2007. Cette politique agricole met le système d’information et de gestion au centre du dispositif de suivi-évaluation. Ces services sont assurés par le Service National des Statistiques Agricoles, le Centre National de Documentation et d’Information pour le Développement Rural, l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée, le Système d’Information sur les Produits Agricoles en Guinée et la Direction Nationale de l’Elevage. Pour le Ministère de la pêche et de l’aquaculture, le Centre de Recherche et des Sciences Halieutiques de Boussoura et l’Observatoire National des Pêches sont les principaux acteurs de l’information et de la Communication. En somme, il est aisé de constater qu’il n’y a pas encore une politique nationale en matière d’information et de communication. Les aspects d’information, de communication, de statistique sont diffus dans les politiques sectorielles et sont caractérisés par un déficit de coordination, un cloisonnement de l’information, un accès limité à l’information à cause du caractère inadapté des canaux de diffusion, un nombre limité de ressources humaines et un sous-équipement généralisé. Mais la volonté du gouvernement de créer un cadre institutionnel et réglementaire conséquent pourrait corriger ces lacunes dans le moyen terme.

2.2 Profil socio-économique de la Guinée

2.2.1 Population active, répartition démographique La population de la Guinée, estimée selon les projections démographiques de la Direction Nationale de la statistique, est de 9.339.607 habitants en 2006, avec des taux d’accroissement annuels relativement élevés, allant de 2,54% pour la région de Faranah à 4,44% pour la région de N’Zérékoré. Le taux d’accroissement national est de 3,02%. C’est la région de N’Zérékoré qui est de loin la plus peuplée et cela se justifie en partie par le nombre de préfectures plus important relevant de cette région.

Populations ajustées des régions administratives

Région administrative Taux d’accroissement de la population (%) estimé en 1996

Population estimée en 2006

Boké 2,68 959.341Faranah 2,54 729.395Kankan 3,30 1.337.453Kindia 3,91 1.286.663Labé 1,65 884.927Mamou 2,52 745.022N’Zérékoré 4,44 1.977.692Zone spéciale Conakry 3,12 1.419.115

Total 3,02 9.339.607 Source : RGPH 1996, Perspectives démographiques, DNS/MP, Conakry, 2000

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La population guinéenne est globalement jeune, car la population de moins de 20 ans représente environ 55% de la population totale. La population active de 15 à 64 ans représente 53% de la population totale. Mais il est courant de constater surtout dans les zones rurales que des jeunes commencent déjà à travailler à partir de 10 ans ou moins ou alors bien au-delà de 65 ans, ce qui montre la relativité du taux d’activité économique. Les femmes représentent en général 51% de la population. A partir de 25 ans, on observe que les femmes dépassent systématiquement les hommes au niveau de tous les groupes d’âges.

Répartition de la population selon le sexe et selon les groupes d’âges en 2006

Population par sexe Groupes d’âges

quinquennaux Masculin Féminin Total 0-4 ans 772.784 751.623 1.524.4075-9 ans 649.434 615.441 1.264.875

10-14 ans 590.225 579.443 1.169.66815-19 ans 593.370 571.613 1.164.98320-24 ans 398.316 348.804 747.12025-29 ans 300.653 332.204 632.85730-34 ans 221.959 270.940 492.89935-39 ans 223.495 299.495 522.99040-44 ans 176.402 225.160 401.56245-49 ans 160.245 187.006 347.25150-54 ans 133.883 143.787 277.67055-59 ans 103.165 103.925 207.09060-64 ans 79.087 90.580 169.66765-69 ans 61.959 56.880 118.83970-74 ans 56.463 69.793 126.256

75 et + 88.838 94.635 183.473Total 4.592.278 4.741.329 9.333.607

Source : RGPH 1996, Perspectives démographiques, DNS/MP, Conakry, 2000

2.2.2 Niveau d’alphabétisation et les langues parlées Le niveau d’alphabétisation de la population est très faible et se situe aux alentours de 29% au niveau national. A Conakry, on observe le niveau d’alphabétisation le plus élevé, avec environ 57% de la population. A l’exception de Kankan où le niveau d’alphabétisation de la population se situe à 13%, dans toutes les autres régions le niveau est compris entre 23 et 29%. En milieu rural, la population alphabétisée est de 18%, ce qui est très faible comparativement à certains pays de la région.

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Taux d’alphabétisation des adultes (%) selon le milieu de résidence

et la région administrative en 2002

Région administrative et milieu Taux d’alphabétisation adulte (%) Région administrative

Boké 28,8Faranah 24,3Kankan 13,4Kindia 23,5Labé 25,6Mamou 25,6N’Zérékoré 22,9Conakry (capitale) 56,9

Milieu de résidence Rural 17,7

Urbain 51,6Ensemble 28,8

Source : MP/DNS/QUIBB-2002

Langues parlées : La répartition de la population selon les groupes ethniques et selon la langue est aujourd’hui difficile en Guinée. Traditionnellement, il y a un ou des groupes ethniques prédominants dans chaque région naturelle, puis que les peuls (parlant la langue pular) sont les originaires ou habitants de la Moyenne guinée ou Fouta Djallon), les malinkés (parlant la langue malinké) sont originaires et habitants de la Haute Guinée, les soussous et assimilés et certains groupes mandingues (parlant généralement le soussou) sont habitants de la Basse guinée et les forestiers (guerzés, tomas, kissiens, manos, lélé, konos) sont originaires de la Guinée Forestière. Mais cette tradition est bousculée de plus en plus avec les brassages et les mouvements de population. A Conakry pratiquement, toutes les langues sont parlées avec une prééminence du soussou, du peul et du malinké. Dans les autres régions ces langues sont parlées, mais toujours avec la prédominance de la langue locale. Les langues reconnues officiellement au niveau national sont le pular, le soussou, le malinké, le guerzé, le toma et le kissi. Le poids démographique des ethnies justifie en partie l’importance des langues. Les peuls représenteraient environ 35% de la population, les malinkés 30%, les soussous 20% et les autres ethnies 15%.

Langues parlées par région administrative

Région naturelle Région administrative Langues parlées Conakry Soussou, Baga,

Boké Baga, soussou, Diakhanké, Nalou, Mikiforé, Peul, Landouma

Basse Guinée Kindia Soussou, Peul, Malinké Labé Peul, Badiaranké, Moyenne Guinée

Mamou Peul, Soussou, Malinké Faranah Malinké, Kouranko Haute Guinée Kankan Malinké

Guinée Forestière N’Zérékoré Kpèlè, Toma, Kissi, Kono, Mano, Source : Muriel Devey- La Guinée- 1997.

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2.2.3 Accès aux services de base (santé, école, électricité) Santé : En Guinée, selon les informations disponibles, environ 41% de la population ont accès aux services de santé au niveau national. Selon la situation de résidence, le milieu urbain reste deux fois plus avantageux que le milieu rural, avec 65% de couverture en milieu urbain. La capitale Conakry reste de loin la zone qui bénéficie de plus d’accès aux soins. Selon la région administrative, les régions de N’Zérékoré, Kankan et Boké ont une couverture satisfaisante qui se situe au-delà de la moyenne nationale, même si la moitié de la population n’a pas encore accès aux soins de santé comme le montre le tableau suivant :

Taux d’accès (%) de la population guinéenne aux services de santé selon le

milieu de résidence, le sexe et la région administrative en 2002

Région administrative et milieu Taux d’accès aux services de santé (%) Région administrative

Boké 42,3Faranah 26,1Kankan 45,7Kindia 29,1Labé 27,0Mamou 23,2N’Zérékoré 48,3

Conakry (capitale) 64,2Milieu de résidence

Rural 30,6Urbain 65,2Sexe Masculin 41,2Féminin 40,4

Ensemble 40,8 Source : MP/DNS/QUIBB-2002 Education : La capitale Conakry présente le taux brut de scolarisation le plus élevé, doublant presque la moyenne nationale. Cela s’explique par la concentration des investissements et par le caractère urbain de la capitale. Malgré les efforts réalisés dans les programmes d’enseignement en matière d’équité, le taux brut de scolarisation est plus élevé chez les garçons (75%) que chez les filles (67%). Le taux de scolarisation en milieu rural reste en deçà de la moyenne nationale, avec un niveau plus élevé aussi pour les garçons que pour les filles selon ce tableau :

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Taux brut de scolarisation au primaire en 2006

Population (7 à 12 ans)

Effectifs (7 à 12 ans)

Taux brut de scolarisation

(%)

Région

Milieu Total Filles Total Filles Total Filles Conakry Total 154541 78247 157384 77941 126 123

Rural 0 0 200 118 - -Boké Total 179350 88771 98021 43817 68 60

Rural 144947 72052 71789 31435 60 52Faranah Total 99823 49155 73393 31920 91 79

Rural 68578 34183 47253 19865 85 71Kankan Total 235050 116771 122917 52942 63 54

Rural 188141 94208 75161 31497 48 39Kindia Total 233828 116493 138721 61438 72 63

Rural 179873 90395 88609 37412 60 50Labé Total 163191 82475 94326 44934 71 67

Rural 128133 65025 65531 30627 62 57Mamou Total 129825 63878 75575 32874 75 65

Rural 105516 52192 54529 23062 66 56N’Zérékoré Total 355711 178414 172664 78109 62 55

Rural 267362 134576 122291 55072 59 52Total 1551319 774204 933001 423975 75 67Total Rural 1082550 542631 525363 229088 60 52

Source : Annuaire scolaire 2006-2007, version provisoire/DNEE/MEN, 2007

Eau : L’eau potable est accessible à presque toute la population de la capitale. Par contre, au niveau national, on note que seulement 62% de la population environ ont accès à l’eau potable, avec 52% pour la population rurale et environ 86% pour la population urbaine. Selon la région administrative, c’est dans les régions de Kindia et de Mamou qu’on observe les taux d’accès les plus bas (voir tableau ci-dessous).

Taux d’accès (%) de la population guinéenne à l’eau potable selon le milieu de résidence et la région administrative en 2002

Région administrative et milieu Taux d’accès à l’eau potable (%)

Région administrative Boké 61,9Faranah 70,1Kankan 70,6Kindia 42,6Labé 52,4Mamou 39,4N’Zérékoré 57,0

Conakry (capitale) 93,7Milieu de résidence

Rural 52,3Urbain 85,6

Ensemble 61,9 Source : MP/DNS/QUIBB-2002

Electricité :

Page 72: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

60

La source principale d’éclairage reste la lampe à pétrole sur l’ensemble du pays. Concernant la source conventionnelle qui est l’électricité, la desserte est très faible avec environ 19% de la population qui en a accès au niveau national. La presque totalité de la population de Conakry a l’électricité comme source d’éclairage. Conakry est suivie par les régions de Kindia (17%) et Boké (12%). L’accès à l’électricité pose un sérieux problème en Guinée, compte tenu des problèmes structurels, de la mauvaise gestion des ressources énergétiques et constitue un handicap sérieux au développement technologique pour le pays.

Répartition des ménages (%) par région administrative selon le mode d’éclairage

Accès selon le mode d’éclairage (%) Région administrative Electricité Lampe

à gaz Pétrole Bougie Torche Bois Autre

Total

Boké 12,4 1,5 74,9 4,1 0,9 6,0 - 100Faranah 3,0 0,7 70,4 1,2 8,2 5,9 9,8 100Kankan 0,7 1,7 70,4 0,4 0,5 0,8 25,5 100Kindia 17,4 0,4 66,9 5,5 0,6 7,5 1,5 100Labé 3,9 - 70,1 6,9 0,7 17,0 1,4 100Mamou 5,3 0,2 81,8 5,6 - 6,7 0,3 100N’Zérékoré 0,6 0,2 93,8 0,4 0,1 2,0 2,5 100Conakry 87,6 0,1 3,6 8,0 0,1 0,1 - 100

Ensemble 18,9 0,5 65,3 4,0 1,1 5,3 4,7 100Source : MP/DNS/QUIBB-2002

2.2.4 Exode rural L’exode rural est très marqué, particulièrement dans la région de la Moyenne Guinée Dans cette région, plusieurs jeunes partent très tôt à la recherche d’emplois hors de leur lieu de naissance. Les principales destinations sont les pays étrangers, aussi bien en Afrique, qu’en Europe et en Amérique. Dans les régions de Mamou et de Labé concernées par ce phénomène, le pourcentage de femmes chefs de ménage est relativement élevé et s’explique par le fait que ce sont les hommes qui sont en majorité candidats à l’exode. Malheureusement, on ne dispose pas de chiffres fiables pour illustrer le phénomène.

2.3 Médias et télécommunications

2.3.1 Journaux, périodiques, magazines Journaux et périodiques : Par la promulgation en 1991 de la Loi/91/005/ CTRN et de la Loi L/91/006/CTRN, l’Etat a consacré la liberté de la presse et de la communication, ainsi que la création du Conseil National de la Communication (CNC) comme organe consultatif et de régulation. Par la suite, on a assisté à la naissance de plus de près de près de 180 titres de la presse privée indépendante, à la libéralisation tout récemment de l’espace audiovisuel qui a permis la création de quatre radios privées, à l’éclosion d’associations professionnelles de la presse et des éditeurs (AJG, OGUIDEM, AGEPI, APAC/Guinée, 4RGui ….), sans occulter la subvention financière annuelle que le gouvernement a décidé d’accorder à la presse. Malgré ces avancées, la presse guinéenne fait face à des problèmes d’ordre technique et professionnel : faiblesse de développement en termes de formation des personnels, faiblesse, voire insuffisance des équipements, faiblesse des ressources financières due au manque de revenus du lectorat et à l’atrophie du marché publicitaire.

Aujourd’hui, il existe certes 176 journaux et périodiques qui sont agréés. Mais compte tenu des problèmes liés à la faiblesse des ressources financières, seulement une trentaine de journaux

Page 73: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

61

paraissent, dont un seul journal public. La liste de ces journaux et périodiques est présentée dans le tableau suivant :

Page 74: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

62

Journaux et périodiques en Guinée

Organe Statut Type d’info Périodicité Jour de parution

Tirage Point de vente Article sur questions

rurales

BP Tél. E-mail et Site

Horoya Public Selon les Activités de

L’Etat

Quotidien Lundi 2.000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Selon les actions de

l’Etat vers le monde rural

191 Conakry

30477117 Conakry

www.horoyaguinee.net

Le Lynx Privé Satirique Hebdo. Lundi 5.000 Soguidip, Kiosques,

Réseau local distributeur Et

Etranger

Plus ou moins

régulier.

4968 Kaloum

60252782 60269626 Conakry-Kaloum

[email protected] [email protected]

L’Observateur Privé Générales Hebdo Lundi 2.500 Soguidip, Kiosques

Distributeur et Pharmacie

Plus ou moins

régulier

988 Conakry

Tibou Camara [email protected]

Le Diplomate Privé Générales Hebdo Mardi 2.500 Soguidip, Kiosques et

Réseau local de distributeur

souvent 2222 Bomboli-Ratoma

Sanou Kerfala Cissé

[email protected] www.lediplomateguinee.n

et

La Nouvelle Tribune Privé Générales Hebdo Mardi 2.500 Soguidip, Kiosques et

Réseau local de distributeur

souvent 6698 Sandervalia

Conakry

60269716 30435599

[email protected]

Le Démocrate Privé Générales Hebdo Mardi 3.000 Soguidip, Kiosques et

Réseau local de distributeur

60269599 www.ledemocrateguinee.net

La Nouvelle Privé Générales Hebdo Mardi 2.000 Soguidip, Kiosques et

Réseau local de distributeur

1 ou 2 articles/paru

tion

Iboune Conté www.lanouvellguinee.net

La Lance Privé Générales Hebdo Mercredi 5.000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur et

Etranger

Plus ou moins

régulier.

4968 Conakry

30412385 www.media.org

La Solidarité Privé Générales Bimensuel Mercredi 1.000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois 1560 Conakry

30010078

Page 75: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

63

Les Echos de Guinée Privé Politiques Hebdo Mercredi 2.000 Soguidip,

Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois

La Guinée Actuelle Privé Générales Hebdo Mercredi 1.500 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Pas du tout 3618 Sans fil Conakry

Aminata Camara

60269648

[email protected]

La voix du Monde rural Privé Questions rurales mensuel Jeudi 3.000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

80% des articles

Mamou Mamadou Lamine Diallo 60 26 96 81

[email protected]

Indépendant Privé Information générales et

analyse

Hebdo Jeudi 3.000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois 2427 Hassan Kaba 60542024 30010079

[email protected]

L’enquêteur Privé Générales Hebdo Jeudi 2.000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois

La Vérité Privé Générales Hebdo Jeudi 1.500 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Pas du tout 64287534 60590265

[email protected]

Le Populaire Privé Générales Hebdo Jeudi 1.500 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Pas du tout Alpha Diallo 60404294

[email protected] www.lepopulaire-

guinée.com

L’Humanité Privé Générales Hebdo Jeudi 1.500 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois Deebek Diallo

L’investigateur Privé Générales Hebdo 2000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois I. Dieng 60540941

Le Globe Privé Générales Hebdo 1500 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois Madina Thiam60340508

[email protected]

Page 76: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

64

Le Potentiel (Magazine) Privé Economiques et

sociales bimestriel Régulier 2500 Soguidip,

Kiosques et Réseau local distributeur

30 % des articles

Mamadou Lamine Diallo

60269681

[email protected]

La Croisade Privé Générales Irrégulier Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois Kaloum Conakry

Fajimba Keïta 60269493

Culture Info Privé Culturelles Irrégulier Irrégulier - Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Pas du tout Isidor G. Nanamou 60267528

[email protected]

Entreprise Privé Générales Irrégulier Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois Fajimba Keïta

La Libération Privé Générales Irrégulier Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois 2251 Kaloum Conakry

Aziz Camara [email protected] www.radio-kankan.com

Le Sariyah Privé Générales Irrégulier Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois Kourouma Castro

Le Baobab Privé Générales Irrégulier Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois Bakary Bamba Gamalo

[email protected] http//lebaobab.press-

guinee.com

Le Canal Déchaîné Privé Satiriques Irrégulier Irrégulier 1500 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois 60455742 [email protected]

3 P Plus Magazine Privé Culturelles Irrégulier Irrégulier 1.500 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Pas du tout Salifou Keïta

Le Jour Privé Générales Irrégulier Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois Yacine BAH

Page 77: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

65

Le Sanakou Privé Générales mensuel Irrégulier 1000 Soguidip,

Kiosques et Réseau local distributeur

70% des articles

parlent rural

Ibrahima Samprin Diallo

Guinée 58 Privé Générales mensuel Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois

Nouvelle Presse Privé Générales mensuel Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois Elbechir Diallo

L’Economiste Privé Economique mensuel Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Pas du tout Ansoumane Camara

Le Sport Plus Privé Sportives mensuel Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Pas du tout Mohamed Ou Canada

Le Scorpion Privé Générales mensuel Irrégulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Parfois Boiro

Le Standard Privé Ingo politiques bimensuel irrégulier - - rares Aziz Diallo 60200101

Scoop Privé Informations générales et

analyses

Bimensuel irrégulier 2251 Cherif Hamid Baldé

[email protected] www.radio-kankan.com

Écho rural Privé Sur le monde rural mensuel régulier 2.000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Tous les articles

parlent des activités rurales

844 Mafanco Conakry

463784 [email protected]

Page 78: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

66

Femmes et Pouvoir Privé féminines Bimestriel Régulier 2.000 Soguidip,

Kiosques et Réseau local distributeur

40% des articles

Hadja Mariama Ciré 60 33 20 58

Gnouma Magazine Privé féminines Mensuel Régulier 1000 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Pas du tout Daffé Gnouma

Le Palmarès Privé Economiques irrégulier régulier 500 Soguidip, Kiosques et Réseau local distributeur

Pas du tout Abdoulaye Mombeyah

Economie Guinéenne

Privé Economiques irrégulier irrégulier 1000 Kaloum régulièrement

4983 Cheick Ahmed Tidiane Diallo

30454536

L’Universel Privé Informations générales

Hebdomadaire

irrégulier parfois 2652 Matoto

Conakry

64411219 [email protected]

La Patrie Privé Info générales Hebdo irrégulier parfois 6591 [email protected] Source: Société Guinéenne de Distribution de Presse (SOGUIDIP)- Août 2007

Page 79: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

67

Chaînes de radio : Jusqu’en 1990, la Guinée ne disposait que de médias de niveau national. En prenant en compte le fait que les préoccupations des populations varient selon les zones géographiques en milieu rural, le gouvernement guinéen a mis en place des radios rurales au niveau des quatre régions naturelles du pays et ce, avec l’appui de la coopération helvétique. C’est ainsi que naquît en 1992 la première station de radio en Basse Guinée, en l’occurrence la Radio Rurale de Kindia. A partir de 1993, les trois autres ont pu se mettre en place. Ainsi on dénombre au niveau régional : - La station de la radio rurale de la Basse Guinée à Kindia - La station de la radio rurale de la Moyenne Guinée à Labé - La station de la radio rurale de la Haute Guinée à Kankan - La station de la radio rurale de la Guinée Forestière à N’Zérékoré. La radio rurale, relativement bien répandue à l’intérieur du pays, est devenue un instrument de communication vital dans l’environnement rural. Elle intègre les besoins d’information et d’expression des populations des zones rurales. Autrement dit, ce sont des radios de proximité qui contribuent à la promotion du développement à la base en favorisant la participation communautaire. Chaque station a la liberté de puiser dans le terroir pour élaborer et diffuser ses propres programmes. En raison des besoins en informations de proximité, le gouvernement a créé ces deux dernières années des radios communautaires parmi lesquelles certaines sont opérationnelles et d’autres sont en cours d’installation. Le Comité Régional des Auditeurs travaille directement avec les chefs de station radios régionales. Il existe également une société d’auditeurs au niveau de chaque Communauté Rurale de Développement (CRD). Le chef de station ou le correspondant de presse présente la grille des programmes au Comité Régional des Auditeurs pour approbation et adoption. Les programmes spécifiques sont civiques, agricoles et éducatifs. Les Ministères impliqués dans les programmes de la radio rurale sont: l’Agriculture et l’Elevage, la Santé, l’Education, la Promotion Féminine et l’Enfance, la Pêche, la Décentralisation, l’Administration du Territoire et la Sécurité, la Communication et la Justice. Les préfectures utilisent généralement les services de la radio rurale pour véhiculer les informations. Le taux d’écoute reste très élevé: 80% pour les femmes et 75% pour les hommes et la couverture géographique nationale est actuellement de 86%. La répartition des radios se présente comme suit:

Page 80: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

68

N° Type de radio Statut Couverture Informations

diffusées 1 Radio rurale Kankan Public régionale Actualités agricoles, rurales

environnementales, sociales et culturelles

2 Radio rurale Kindia Public régionale Actualités agricoles, rurales environnementales,

sociales et culturelles 3 Radio rurale Labé Public régionale Actualités agricoles, rurales

environnementales, sociales et culturelles

4 Radio rurale N’Zérékoré Public régionale Actualités agricoles, rurales environnementales,

sociales et culturelles 5 Radio Communautaire Boké Public régionale Actualités agricoles, rurales

environnementales, sociales et culturelles

6 Radio Communautaire Kissidougou

Public communautaire Actualités agricoles, rurales environnementales,

sociales et culturelles 7 Radio Communautaire

Mamou Public communautaire Actualités agricoles, rurales

environnementales, sociales et culturelles

8 Radio Communautaire

Faranah Public communautaire Actualités agricoles, rurales

environnementales, sociales et culturelles

9 Radio Communautaire Kérouané

Public communautaire Actualités agricoles, rurales environnementales,

sociales et culturelles 10 Radio Communautaire

Bissikrima Public communautaire Actualités agricoles, rurales

environnementales, sociales et culturelles

11 Radio Communautaire Koundara

Public communautaire Actualités agricoles, rurales environnementales,socio-

cult. 12 Radio Communautaire

Gueckédou Public communautaire Actualités agricoles, rurales

environnementales, sociales et culturelles

13 Radio Communautaire Dinguiraye

Public communautaire Actualités agricoles, rurales environnementales,

sociales et culturelles 14 Radio Communautaire

Macenta Public communautaire Actualités agricoles, rurales

environnementales, sociales et culturelles

15 Radio Communautaire Kouroussa

Public communautaire Actualités agricoles, rurales environnementales,

sociales et culturelles 16 Radio Bauxite Kamsar Public communautaire Informations minières 17 Radio Familia Privé Conakry Informations générales 18 Radio FM Liberté Privé Conakry Informations générales 19 Radio Nostalgie Privé Conakry Informations générales

Page 81: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

69

Il s’agit en général de médias de proximité qui véhiculent des messages en direction des populations rurales et en langues nationales pour les radios rurales et communautaires. Les messages concernent les activités agricoles en milieu rural, la santé, l’éducation, la gestion des ressources naturelles et l’éducation sur des programmes journaliers dont les thèmes sont élaborés en fonction de l’actualité.

La radio nationale quant à elle couvre l’ensemble du territoire avec des programmes diffusés en Français et en langues nationales.

Chaînes de télévision: Le paysage audiovisuel est très réduit. Il existe une seule chaine de télévision au niveau national dont le statut est exclusivement public. La télévision diffuse périodiquement des programmes en direction du monde rural et selon les nécessités. La couverture télévisuelle demeure encore faible, le taux de couverture est estimé est à 40%. Pour vulgariser l’accès des populations aux émissions de la télévision, un projet de montée satellitaire en vue de promouvoir une télévision de proximité a été lancé en 2002. Ce programme déjà opérationnel permet de véhiculer le signal de la télévision guinéenne à travers le satellite d’Intelsat de la région de l’Océan Atlantique en couverture hémisphérique, ce qui permettra de couvrir non seulement le territoire guinéen, mais aussi une bonne partie de l’Afrique et certains pays de l’Europe. Toutes les villes et campagnes de la Guinée ont en principe accès aux programmes de la RTG. Sur le plan socio-économique et dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, les masses rurales pourraient, à travers les programmes documentaires éducatifs audiovisuels, mieux assimiler les techniques culturales modernes, prendre conscience de la protection de l’environnement et observer les mesures sanitaires préventives, si l’accès à la TV était bien assuré.

2.3.2 Services de télécommunication (téléphonie fixe, mobile, etc.) Il existe 4 opérateurs de téléphonies mobiles en Guinée dont un opérateur Mixte, en l’occurrence la SOTELGUI dans lequel l’Etat est associé à un partenaire extérieur. Les trois autres sont des opérateurs privés. Ils sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Opérateurs de téléphonie en Guinée

Opérateurs Statut Type Couverture sur 33 préfectures SOTELGUI Mixte Fixe et mobile 25ARREBA Privé Mobile 15

INTERCEL Privé Mobile 1ORANGE Privé Mobile 16

Source : Direction des Télécommunications-2006

Page 82: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

70

Indicateurs de TIC en Guinée en 2006

Indicateurs Caractéristiques Nombre de téléphones fixes 23.430Nombre de téléphones mobiles 200.000Nombre d’Opérateurs du mobile 4Nombre d’abonné au téléphone mobile 400.000Fournisseurs d’Internet (FAI) 12Serveurs internet 380Internautes 50.000Télé densité du fixe 0,25%Télé densité du mobile 1,93%Indice numérique 1,51%

Source : Direction des Télécommunications-2006 NB : Un FG équivaut à 5000 Euros en 2006.

Tarifs d’abonnement téléphone, internet RTC, Wireless et Loura en 2006

Frais d’abonnement résidentiel et professionnel par catégorie en FG Services

Fixe GSM post payé

GSM prépayé

Télex Loura

Frais abonnement résidentiel

100.000 100.000 59.000 250.000 1.500.000

Frais abonnement professionnel

150.000 100.000 - 250.000 3.000.000

Caution nationale 100.000 100.000 - - 0

Caution internationale 500.000 500.000 - 75.000 0

Caution nationale télé centres

500.000 500.000 -

- -

Caution internationale télécentres

2.000.000 2.000.000 -

- -

Redevance mensuelle nationale

4.000 - - - -

Redevance mensuelle internationale

25.000 - - - 300.000

Source : Direction des Télécommunications-2006 NB : Un FG équivaut à 5000 Euros en 2006.

Page 83: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

71

2.3.3. Ordinateurs et accès à Internet Il existe aujourd’hui une douzaine de fournisseurs d’accès à Internet qui offrent des services Internet à Conakry, Labé, Kankan et N’Zérékoré. Les installations Internet de l’intérieur utilisent des stations terriennes VSAT. Les fournisseurs d’accès à Internet commerciaux évoluant dans le pays disposent chacun d’une VSAT, on peut les classer comme suit :

- AFRIBONE-GUINEE avec une largeur de bande passante (BP) à 4 Mbps. - ETI avec une largeur de BP à 4 Mbps - SOTELGUI avec une largeur de BP à 4 Mbps - AFRIPA TELECOM avec une largeur de BP à 4 Mbps. - GLOBAL@net - UNIVERSAL - CONNECTEO - MOUNAGROUP

Outre ces services commerciaux, plusieurs agences d’aide au développement possèdent des accès directs par leur propre VSAT : le PNUD, le HCR, le PAM, la Banque Mondiale L’insuffisance et l’état fortement dégradé des infrastructures de télécommunications ainsi que la mauvaise gestion du secteur ont longtemps fait de la Guinée l’un des pays les plus enclavés de la sous-région ouest-africaine. C’est au début des années 80 que le Gouvernement guinéen, avec l’appui de ses partenaires au développement a lancé un programme de réhabilitation et d’extension des réseaux téléphoniques tant dans la ville de Conakry que dans certaines villes de l’intérieur du pays. Ce programme comprenait également un volet d’appui institutionnel et de formation. Grâce à cette ouverture, il faut signaler la mise en service de plusieurs réseaux « Internet » d’une part par la SOTELGUI, qui gère l’unique nœud d’accès, et d’autre part par deux sociétés privées, BINTTA/Mirinet et ETI-BULL, ces deux dernières compagnies contrôlant 60% du marché d’Internet en Guinée. Les principaux indicateurs suivants donnent le niveau de performance actuel du secteur des télécommunications:

- taux de couverture du pays =: 48% - % de la population ayant téléphone mobile = 4,5% - % de la population ayant téléphone fixe = 0,3% - % de la population ayant accès internet = 0,4% - nombre d’abonnés (lignes fixes/SOTELGUI) = 15.297 - nombre d’abonnés (cellulaires) = 7.192 - nombre de lignes/employés = 43 - nombre de téléphones publics/1000 Habitants = 0,018 - nombre de téléphones mobiles/100 Habitants = 0,99 - taux de recouvrement = 80% - nombre de télécentres = 193 - nombre de sites Internet =4 - nombre d’utilisateurs Internet = 1500 - coût moyen (1minute appel international) = 3148 FG

NB : Un FG équivaut à 5000 Euros en 2006.

Page 84: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

72

Malgré la privatisation et la libéralisation du marché, la télé densité du pays reste en dessous de la moyenne sous-régionale, qui est d’une ligne téléphonique pour 100 habitants: le nombre de ménages accédant au téléphone est très faible, et le système de téléphonie rurale est embryonnaire.

Tarifs de l’accès à l’internet en Guinée en 2006

Désignation Coût

mensuel (FG)

Coût d’utilisation (FG/5 mn)

Coût d’équipement

(FG)

Coût d’installation

(FG)

Coût (64 kbps/mois)

Dial-Up 29.000 118 - - -LS 2.090.000 200.000 - - -Wireless - - 4.534.000 - 1.416.000

Source : Sotelgui-2006 NB : Un FG équivaut à 5000 Euros en 2006. Il faut souligner cependant que l’inflation galopante de la monnaie nationale rend difficile la révision régulière de ces tarifs.

Page 85: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

73

Annexe III. Profil des institutions

Page 86: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

74

III.1: Liste des institutions impliquées dans le secteur agricole en Guinée

Type Rôle Nom de l’Organisation

Personne contactée

Fonction Adresse de l’organisati

on

Ville Téléphone Fax Email 1 2 3 1 2 3 4

Institutions techniques publiques Direction Nationale

de la Statistique El.Oumar

Diallo Directeur National BP 221 Conakry 60213312 www-guinee.org GOV INF

Direction Nationale du Plan

Abdoulaye TOURE

Directeur National BP 221 Conakry

Direction Nationale de l’Agriculture

A.CAMARA

Chef Division BP 576 Conakry 30414260 [email protected] GOV REG RUR

Direction Nationale de la Météorologie

Yaya BANGOUR

A

Directeur National Adjoint

BP 566 Conakry 30452106 60545488

30454815 [email protected]

meteo-guinee-conakry.net

GOV INF

Direction Nationale de la Pêche

Maritime

Ibrahima Sory

SYLLA

Directeur National BP 307 Conakry 60270734

Direction Nationale de la Pêche continentale

M.Moustapha LY

Directeur National BP 307 Conakry 60629787

Service National Promotion Rurale et

Vulgarisation

Mikhael CAMARA

Directeur Général Adjoint

BP 576 Conakry 30454252 GOV VUL

Service National des Statistiques Agricoles

Cherif DIALLO

Chef Service BP 576 Conakry 30414972 30414972 GOV INF

Bureau Central des Etudes et

Planification Agricole

Laye Diata KONATE

Directeur Général Adjoint

BP 576 Conakry 30431035 30411002 [email protected] GOV PP

Page 87: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

75

Bureau de Stratégie et Développement

M. SAKOU Directeur Général

BP 307 Conakry 60212437 [email protected] GOV PP

Direction Nationale de l’Elevage

Dr Sény MANE

Directeur National

BP 559 Conakry 60598576 [email protected] http//.www.elevage-

guinee.org

GOV INF VUL RUR

Observatoire National des Pêches

Mamadou Moussa DIALLO

Directeur Général

BP 307 Conakry [email protected]

GOV INF

Centre National de Surveillance des

Pêches

Fadouba KONATE

Directeur Général Adjoint

3167 Conakry Matam

30463620 30464348

30463922 [email protected] GOV REG INF

Direction Nationale des NTIC

Ousmane BALDE

Directeur National

BP 221 Conakry 60543012 [email protected]

Organisations de producteurs/secteur privé agricole Chambre Nationale

Agriculture Aliou Mairie

DIALLO

Conseiller BP 6693 Conakry 60275800 84364990

[email protected] AUT Chambre

agriculture

AS-P SP-P RUR

Confédération Nationale des Organisations Paysannes de

Guinée

M. CHERIF

Président

BP 5381

Conakry 30455370 60253644

[email protected]àbiasy.net

AS-P RUR

Confédération Nationale des

Eleveurs de Guinée

Mdou Fily DIALLO

Président Labé 60282530 AS-P RUR AUT Eleva

ge

Fédération des Producteurs de la

Basse Guinée

Mme Foulémato

u CAMARA

Présidente Tanènè-Dubréka

60347094 AS-P RUR

Page 88: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

76

Fédération des

Paysans du Fouta Djallon

Moussa Para

DIALLO

Président BP 52 Pita-Timbi Madina

60333960 [email protected] www.paysansdufouta.org

AS-P RUR SP-P

Fédération des Paysans de la Haute

Guinée

Lamine Sadji KABA

Conseiller BP 302 Kankan 30710720 60283862

[email protected] AS-P RUR

Fédération Nationale des Producteurs de

Café de Guinée

Zézé ZOUMANI

GUI

Président BP 16 Macenta 64458233 [email protected] AS-P SP-P

Maison Régionale des Organisations Paysannes Guinée

forestière

Lucien GNEKOYA

Conseiller N’Zérékoré 60400171 [email protected] AS-P RUR

ONG/Réseaux Structure d’Appui

aux Réseaux Agriculteurs et Agricultrices

Seydouba Hawa

SYLLA

Coordinateur BP 50 Kindia 30610373 [email protected]

ONG AS-F

RUR VUL

Agence pour la Commercialisation

Agricole

Mamy KEITA

Directeur Exécutif BP 844 et 775

Conakry 30463784 30463784 [email protected] ONG INF

Société de Production et

Commercialisation Intrants Agricoles

M. Abdoulaye

KANE

Directeur Général BP 437 Conakry 30453935 60213776

30453935 [email protected] ONG PRV SP-F COM

Guinée 44 M. Dian DIALLO

Responsable pole société civile

BP 170 Kindia 30610857 60213683

[email protected] www.guinee44.fr

ONG RUR VUL

Réseau Guinée de Traction animale

Dr Almamy Sény

SOUMAH

Directeur BP 148 Kindia 60331604

Institut National d’Appui au

développement Rural

Thierno M. BAH

Directeur Exécutif BP4656 N’Zérékoré 60589062 [email protected] ONG EDU FRM RUR

Page 89: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

77

Système

d’Information sur les Produits Agricoles en

Guinée

Yacouba DIAKITE

Directeur BP 5146 Conakry 30415413 [email protected] GOV INF

Structures de recherche Institut de Recherche

Agronomique de Guinée

Kaba CAMARA

Chef Division Scientifique

BP 1523 Conakry 30435580

(33) 821 480314

[email protected] [email protected] www.irag-guinee.org

PRV R-D

Institut de Recherche et

Vulgarisation de l’Aulacodiculture

en Guinée

Pépé LAMAH

Chargé d’exploitation

BP 5475 Lola 60334509 PRV R-D

Centre National des sciences

Halieutiques de Boussoura

Fodé K. KABA

Chef Service Information et

Publication

BP 3738 Conakry-Boussoura

30442312 [email protected] http//www.cnshb.gn.org

PUB INF R-D

Structures de documentation Centre National

Documentation et d’Information

Développement Rural

Fodé Ibrahima SOUMAH

Directeur BP 576 Conakry 64247263 [email protected] GOV INF AUT

Centre National Documentation et d’Information pour le Développement

M. FOFANA

Directeur Conakry 30414459 30414459 ONG INF

Page 90: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

78

Institutions de formation

Institut des Sciences Agronomiques et Vétérinaires de

Faranah

Diawadou DIALLO

Directeur Département Agriculture

13 Faranah 60276854

Ecole Nationale d’Agriculture et d’Elevage de

Macenta

Diao DIALLO

Directeur 10 Macenta 60584416

Ecole Nationale d’Agriculture et d’Elevage de

Mamou

M. CAMARA

Chef Département 22 Mamou 60282312

Structures de crédit Crédit Rural de

Guinée Frédéric LOUA

Directeur de la Formation

3790 Conakry 30413571 30454338

30411278 [email protected]

BNQ PRV FIN RUR

Sociétés/Entreprises Compagnie

Guinéenne du Coton M. MARA Directeur Production Kankan 60335161

64371130 PRV RUR COM

Société Guinéenne de Palmier à Huile et

hévéa

M. CAMARA

Directrice Générale BP 123 Conakry 30464603 PRV SP-P RUR SP-X

Agence de presse Agence Guinéenne

de Presse Alioune DIALLO

Journaliste 391 Conakry 30411243 [email protected] AUT INF

Radios Radiodiffusion

Nationale BP 391 Conakry-

Boulbinet 30411410 AUT

presse INF

Radio rurale de Guinée

A.KEITA Directeur BP 391 Conakry 30412717 [email protected]

AUT presse

INF

Radio Rurale de Kindia

Mamadi DIAWARA

Directeur BP 24 Kindia 30610159 AUT INF

Page 91: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

79

Radio Rurale de

Kankan M. CONDE Correspondant 21 Kankan 30912345 AUT INF

Radio Rurale de Labé

M. DIENG Correspondant 32 Labé 30511894 PUB

Radio Rurale de N’Zérékoré

Niang MAOMY

Correspondant régional

BP 400 N’Zérékoré 30910955 AUT radio

PUB INF

Radio Privée FM liberté

Amadou Diallo

Correspondant BP 4801 Conakry-Kaloum

30432891

Radio Privée Familia

Kalé KOLIE

Directeur 3423 Conakry 60406990

Radio Privée Nostalgie

A. SYLLA Animateur 4127 Conakry 30433329

Télévisions Radiodiffusion

Télévision Nationale

Yamoussa SIDIBE

Directeur BP 391 Conakry-Boulbinet

30411412 PUB INF

Page 92: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

80

III.2 Liste sélective des principales institutions

Nom de l’institution: Institut de Recherche Agronomique de Guinée Définition de mission et des objectifs : mettre en œuvre les programmes de recherche sur le secteur de l’agriculture. Domaine d’expertise : recherche agricole, information scientifique et technique. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique (chercheurs), de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 239 dont 239 chercheurs. Filiales et représentations, et autres sites : Centres de Recherche Agronomique de Kankan, Kilissi (Kindia) sur la riziculture de coteau, Koba (Boffa) sur la riziculture de mangrove, Sérédou (Macenta) sur les cultures pérennes et la recherche système, Bareng sur les systèmes agropastoraux. Budget annuel : variant entre 600 millions de GNF et 4 milliards GNF par an selon les ressources disponibles (en prévision) Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : CIRAD, SCAC, CORAF, ADRAO, ILCA, BND, Réseau de recherche, conventions de recherche Programme / projets mis en œuvre : 33 programmes ou activités de recherche sur les systèmes de production, technologies de transformation agro-alimentaire. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : secteur agricole. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultantspublications, formation : Spore, SQR, DSI, séminaires, projet SNRA. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : activités de recherche : Collaboration avec le CIRAD, l’ADRAO, l’IITA, le CNRA (Côte d’Ivoire), l’ISRA(Sénégal), l’IRD et l’IRAD(Cameroun) sur les programmes de recherche agricole. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? A partir des programmes de recherche et par les différents centres existants dans les zones écologiques du pays. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): informations scientifiques et techniques sur les différents secteurs de l’agriculture, sur les programmes et projets de recherche en cours dans la sous-région et ailleurs. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : manque de coordination, absence de canaux appropriés de partage de l’information, manque de politique d’information Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Gère le projet Question Réponse du CTA, point focal du CTA, participe et collabore avec le CTA dans le cadre de la DSI et fait partie du réseau de recherche agricole dans la sous-région. Principale institution de recherché dans le pays sur le secteur agricole. Principale institution de recherche dans le secteur de l’agriculture dans le pays. Autres observations: L’IRAG fait partie du réseau francophone Ibiscus d’information pour le développement.

Page 93: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

81

Nom de l’institution: Agence pour la Commercialisation Agricole Définition de mission et des objectifs : Offrir aux opérateurs agricoles les meilleurs services de proximité en terme de commercialisation à coûts compétitifs. Domaine d’expertise : Informations de marché, formations au marketing, à l’analyse des filières et à l’utilisation des informations de marché. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 108 dont 11 administrateurs, 88 techniciens dont 81 contractuels, 9 agents de bureau Filiales et représentations, et autres sites : 4 Antennes régionales à Kindia, Kankan, Labé et N’Zérékoré, 25 représentations préfectorales ou Centres d’Informations Agricoles et Commerciales Budget annuel : 922.940.000 GNF Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Intérêts sur placement de fonds USAID et dons Programme / projets mis en œuvre : activités avec le RESIMAO (Réseau des Systèmes d’Information de Marchés en Afrique de l’Ouest) sur le suivi des flux transfrontaliers Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : producteurs, commerçants, une trentaine de marchés agricoles avec grossistes, intermédiaires et producteurs. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation, Magasine Spore Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : Chambre Nationad’Agriculture, USAID, Dynafiv, SPCIA, AFRICARE, OIC, SIPAG, ICRAF, IRAG, DNM, Banquecommerciales, CIEPEX, Cafex, Observatoire régional Fruits et légumes, CTA, Observatoire dMarché Agricole du Mali, SPCIA, Direction Nationale de la Météorologie. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Par les programmes d’activités et avec le concours des partenaires. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): besoins de formation sur les méthodes standard de collecte et d’estimation des stocks vivriers, sur l’analyse des données et la rédaction des sommaires de marché. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : faible niveau de professionnalisation des agents, coût élevé de la collecte et de la diffusion des informations de marché, manque de mécanisme approprié de diffusion à temps des informations sur les prix, les volumes et les stocks des produits agricoles. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Produit des informations de marchés, des périodiques, des bulletins sur les prix, les volumes de commercialisation et des études économiques sur les différentes filières de production et de commercialisation agricole, informations diffusées au travers des radios rurales. Fait partie d’un réseau sous-régional sur les fruits et légumes en Afrique de l’Ouest. Principale institution du secteur privé pour la production et la diffusion d’informations de marché. Autres observations: néant.

Page 94: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Nom de l’institution: Direction Nationale de l’Elevage Définition de mission et des objectifs : mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’élevage à travers l’appui à la structuration du monde éleveur, à la réglementation du sous- secteur, aux activités de production, de santé animale et d’informations sur le sous-secteur. Domaine d’expertise : production et santé animales. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 992 dont 897 personnel technique ingénieurs d’élevage, médecins vétérinaires et agents techniques. Filiales et représentations, et autres sites : 38 Sections Promotion des Ressources Animales, 4 Services régionaux d’Animation de l’Elevage, 340 postes d’élevage. Budget annuel : environ 500 millions de GNF en exécution en 2007 Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Budget National de Développement (BND), Union Européenne/FED. Programme / projets mis en œuvre : Projet d’Appui au Secteur de l’Elevage (PASEL), Programme panafricain de contrôle des épizooties (PACE)-clôturé-. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : 283.000 éleveurs individuels et en groupements recensés en 2000, services techniques du développement rural. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : fourniture de périodiques. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : Institut d’Elevage et de Médecine des Pays Tropicaux pour séminaires, Institut FORHOM, CIRAD, CIPEA, CNEARC, CIRAD pour activités de recherche et de formation. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Avec le soutien des projets et programmes en cours. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): outils de diffusion des informations sur le sous-secteur, gestion de la documentation, réalisation des études monographiques. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : insuffisance de ressources financières et matérielles, manque de professionnalisation des cadres. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Produit les informations sur le sous-secteur de l’élevage, détient un SIG et un Système d’Information de Marché sur le bétail, assure la gestion de la base documentaire du sous-secteur de l’élevage. Institution disposant d’une banque de données importantes sur l’élevage, qui a aussi été restructurée grâce à l’appui de la Banque Mondiale depuis les années 1990. Autres observations: néant.

Page 95: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Nom de l’institution: Structure d’Appui aux Réseaux d’Agriculteurs et d’Agricultrices Définition de mission et des objectifs : appui aux agriculteurs et agricultrices pour le développement des filières agricoles, promotion du micro-crédit. Domaine d’expertise : Alphabétisation fonctionnelle, structuration paysanne. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 24 dont 11 agents d’appui et 13 techniciens agronomes. Filiales et représentations, et autres sites : néant Budget annuel : 210.000 Euros Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : DGCD-Belgique, Fonds Italo-guinéen pour la Reconversion de la Dette. Programme / projets mis en œuvre : Programme d’appui aux OP en Basse Guinée, opérateur auprès des projets de développement. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : organisations paysannes dont 80% de femmes, collectivités locales. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : aucun. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : CNOP-G, Réseau des Organisations Paysannes d’Afrique de l’Ouest (ROPA), ONG Guinée 44, Fédération des Paysans de la Basse Guinée. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Grâce aux activités des partenaires. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): Besoins en information sur les volumes de production agricoles, les informations sur la compétitivité des produits agricoles, de marketing, besoins sur les prix des intrants et du petit matériel agricole. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : vétusté du matériel informatique, absence de site Web, crise d’électricité, manque de maintenance informatique. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Structure d’encadrement et d’appui des paysans et leurs OP, notamment le réseau des femmes et des jeunes agriculteurs pour les activités génératrices de revenus. Autres observations: néant.

Page 96: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Nom de l’institution: Service National de Promotion Rurale et de Vulgarisation Définition de mission et des objectifs : Mettre en œuvre la politique agricole du gouvernement en matière de promotion rurale et de conseil agricole. Domaine d’expertise : conseil agricole, vulgarisation, animation, diffusion des innovations. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 1500 dont 85% de cadres agronomes. Filiales et représentations, et autres sites : 8 Directions régionales de la vulgarisation agricole. Budget annuel : 1,5 milliard de GNF en prévision par an. Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Budget National de Développement, BAD, Coopération Française. Programme / projets mis en œuvre : en collaboration avec la BAD sur le Projet CBSS sur riz Nérica, Programme de lutte contre IST/SIDA. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : petits producteurs isolés, organisations paysannes. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : Magasine spore. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : ADRAO sur les activités de vulgarisation agricole, la BAD pour la mise en œuvre du Projet NERICA. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Les informations sont recueillies sur le terrain par les Directions Régionales et centralisées par la Cellule de Suivi Evaluation. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): informations et mise en œuvre du conseil agricole. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : manque de formation des agents, manque d’équipements, absence de dispositif de partage des informations. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Mène des activités de vulgarisation sur les techniques agricoles et touche une population rurale très importante en matière d’orientation, d’information et de conseil agricole agricoles. Principale structure de vulgarisation et de conseil agricole dans le pays. Autres observations: néant

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Nom de l’institution: Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura Définition de mission et des objectifs : Contribuer à une meilleure connaissance et une évaluation des ressources halieutiques. Domaine d’expertise : Recherche halieutique. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 73 dont 32 cadres fonctionnaires biologistes, zootechniciens, vétérinaires et 41 contractuels. Filiales et représentations, et autres sites : néant. Budget annuel : 2,5 milliards de GNF par an en prévision. Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : IRD, FAO Programme / projets mis en œuvre : nd. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : les Bureaux de planification de la pêche, communautés des pêcheurs, communautés scientifiques. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : Magasine Spore, Publications CTA, DORA, Co-séminaires. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : IRD, FAO, IRAG, COI, ICAT, dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de recherche. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Intégrés dans les activités de production d’informations scientifiques et techniques. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): informations sur les espèces de poisson pêchées, niveaux d’approvisionnement des marchés, programmes de recherche des autres structures. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : problèmes financiers, faible équipement informatique, problèmes de maintenance informatique, faible capacités de diffusion. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Fait partie des réseaux de recherche sur le sous-secteur de la pêche, produit les informations sur la pêche et a donné naissance à l’observatoire national des pêches en tant que structure produisant les informations statistiques sur la pêche. Principale institution de recherche halieutique. Autres observations: bateau de recherche dont le fonctionnement dépasse les moyens existants.

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Nom de l’institution: Centre National de Documentation et d’Information pour le Développement Rural Définition de mission et des objectifs : Elaborer et mettre en œuvre la politique de documentation et d’information, promouvoir les échanges d’informations sur le développement rural. Domaine d’expertise : Gestion documentaire, mise en place d’unités documentaires. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 14 dont 3 administrateurs, 9 documentalistes et 2 informaticiens. Filiales et représentations, et autres sites : néant. Budget annuel : 10.760.000 GNF. Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Service de Coopération et d’Action Culturelle-France, FAO. Programme / projets mis en œuvre : organisation de bases documentaires agricoles. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : Décideurs, planificateurs, chercheurs, organisations paysannes, ONG. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : Magasine Spore, Publications CTA, DORA, Abonnements aux Cédérom/bases de données. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : SCAC et FAO pour la gestion de la base documentaire du secteur agricole. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Avec le concours des partenaires extérieurs. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): organisation de la base documentaire, équipement informatique, formation sur la gestion documentaire, sur la gestion des bases de données. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : absence de site web, pas de connexion internet, difficulté de mise à jour des informations en ligne, insuffisance de formation. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Principal gestionnaire de l’information dans le secteur du développement rural, assure la gestion documentaire et la mémoire du secteur rural ; principale structure de documentation agricole. Autres observations: néant.

Page 99: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Nom de l’institution: Crédit Rural de Guinée Définition de mission et des objectifs : améliorer l’accès à un crédit adapté aux besoins des populations rurales, péri-urbaines et urbaines. Domaine d’expertise : crédit agricole et rural. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 250 salariés dont 220 tâcherons, 500 membres des comités bénévoles. Filiales et représentations, et autres sites : un réseau de 20 caisses locales à l’intérieur du pays. Budget annuel : 3 milliards de GNF. Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Fonds propres, AFD, BAD, USAID, PADER-HG, Projet Dynamisation des filières vivrières, Projet de Développement Social Durable Moyenne et haute Guinée. Programme / projets mis en œuvre : néant. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : populations rurales n’ayant pas accès aux services bancaires classiques. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : néant. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : Gestion des lignes de crédit avec AFD, Projets BAD. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Couverts par notre programme d’activités. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): formation, acquisition des outils de gestion des informations disponibles, besoins en équipement, en services financiers du monde rural. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : manque d’équipement et d’outils appropriés de gestion. Cloisonnement des informations techniques et commerciales. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Distribue du crédit aux petits paysans, dispose d’une gamme variée de produits de crédit en faveur du monde rural et sur le secteur de l’agriculture ; structure mère des services financiers décentralisés dans le pays ; structure-mère pour le crédit en milieu rural. Autres observations: néant.

Page 100: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Nom de l’institution: Chambre Nationale d’Agriculture de Guinée Définition de mission et des objectifs : Assurer la représentation professionnelle du monde rural, stimuler sa structuration et servir de pôle de communication entre les acteurs du monde rural Domaine d’expertise : Organisation paysanne et coopérative. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 21 emplois permanents en majorité des représentants de ruraux et 8 techniciens dont un Conseiller. Filiales et représentations, et autres sites : 8 Chambres Régionales de l’Agriculture (une chambre au niveau de chaque région administrative), 33 Antennes préfectorales (au niveau des préfectures) et 5 Antennes communales dans la zone de Conakry. Budget annuel : 500 millions de GNF par an environ. Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Centimes additionnels, dons, subventions. Programme / projets mis en œuvre : nd. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : Agriculteurs et ruraux groupés et isolés. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : Magasine spore et Publications. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : RECAO, CEDEAO dans le cadre du renforcement des capacités des chambres nationales d’Agriculture. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Grâce aux activités des chambres régionales d’agriculture qui remontent les informations et par les moyens propres. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): informations techniques sur le secteur de l’agriculture selon les zones géographiques. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : manque de formation sur la collecte et la gestion de l’information, manque d’équipements informatiques et manque de canaux appropriés d’échanges d’information, faible collaboration avec les acteurs. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Organe consultatif pour le secteur agricole privé; elle comprend 7 chambres régionales d’agriculture et 33 Chambres préfectorales de l’agriculture. Organe consultatif de la profession agricole dans le pays. Autres observations: néant.

Page 101: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Nom de l’institution: Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée Définition de mission et des objectifs : Défendre les intérêts des organisations paysannes, leur faciliter l’accès aux marchés, renforcer leurs capacités techniques et managériales. Domaine d’expertise : organisation paysanne agricole. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanentemporaire) : 1 coordonnateur, 3 conseillers techniques, 4 techniciens régionaux, 1 assiscomptable. Filiales et représentations, et autres sites : 4 représentations régionales (une au niveau de chaque région naturelle) et 4 Fédérations de Producteurs Budget annuel : 1,5 milliard de GNF en prévision par an Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : subventions, Coopération Française, UPADI. Programme / projets mis en œuvre : Projet PRIAF sur le renforcement des capacités des acteurs de la production agricole et PROJET UPADI sur la mise en œuvre d’un système d’informations de marché. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : groupements de producteurs, fédérations de producteurs, coopératives agricoles, d’élevage et de pêche. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : Magasine Spore, Publications Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : PRIAF et UPADI pour le système d’informations de marché. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Dans le cadre des activités de la CNOP et avec l’appui des partenaires. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): informations techniques et commerciales sur le pays. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : manque de personnel qualifié dans l’information et la communication, manque d’outils de recueil des informations, faiblesse des contacts avec les acteurs, faible diffusion des informations existantes. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Coordonne les activités des organisations faîtières de l’agriculture et est impliquée activement dans les informations de marchés agricoles. Elle fédère toutes les organisations de producteurs et leurs démembrements sur l’ensemble du pays. Organisme qui fédère toutes les organisations paysannes en guinée. Autres observations: néant

Page 102: Guinee - Assessment of Agricultural Information Needs

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Nom de l’institution: Observatoire National des Pêches Définition de mission et des objectifs : Rassembler, centraliser et gérer toutes les informations techniques et scientifiques en matière de pêche et d’aquaculture. Domaine d’expertise : Collecte, traitement et analyse d’informations Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 28 dont 6 administrateurs et 22 techniciens. Filiales et représentations, et autres sites : néant Budget annuel : 700 millions de GNF par an pour le fonctionnement Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Budget National de Développement (BND). Programme / projets mis en œuvre : collecte et traitement des informations en rapport avec le Centre de Recherches Halieutiques et la FAO. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : acteurs publics et privés du sous-secteur de la pêche. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : néant Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : Pas encore Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Elaboration de questionnaires avec les agents des autres partenaires et recueil à travers des fiches. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): gestion documentaire, organisation et opérationnalisation d’une base de données sur la pêche. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : insuffisance de matériel informatique, insuffisance de personnel qualifié, absence de cadre d’échanges des informations. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Fournit des informations détaillées sur le sous-secteur de la pêche, aussi bien techniques que sur les opérateurs. Travaille en étroite collaboration avec le centre de recherche et demeure un important outil de planification et de suivi de la politique de la pêche. Seule institution qui produit et publie les informations techniques sur la pêche. Autres observations: néant

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Nom de l’institution: Direction Nationale de la Statistique Définition de mission et des objectifs : mise en œuvre de la politique du gouvernement en matiède production et de diffusion d’informations statistiques sur les secteurs socio-économiques du pays.Domaine d’expertise : Enquêtes statistiques, recensements, comptes nationaux, bases de données économiques. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 89 dont 58 techniciens et 11 contractuels). Filiales et représentations, et autres sites : 8 Directions Régionales et 33 Directions Préfectorales. Budget annuel : 133.561.628 GNF. Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : BND, PNUD, Banque Mondiale, UNICEF, BAD, UNFPA). Programme / projets mis en œuvre : Enquête Intégrale de Base pour l’Evaluation de la pauvreté, Enquête Démographique et de Santé, Autres études socio-économiques comme Enquête nutritionnelle. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : ménages urbains et ruraux, secteurs économiques du pays. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : Magasine Spore (officieusement). Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : Banque mondiale et Union Européenne pour l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Statistique. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? A travers les questionnaires d’enquête préparés et réalisés par le dispositif de la Direction et sur les ressources mises à disposition par le gouvernement et les partenaires. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): informations sectorielles permettant de préparer les comptes nationaux. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : manque de connexion avec les secteurs économiques, cloisonnement des informations disponibles, déficit de communication entre les acteurs de l’information, manque de cadre approprié d’changes d’informations, manque de politique nationale de communication et d’information. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Gère la politique nationale en matière de statistique et assure le suivi de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté; réalise des enquêtes sur les conditions de vie des ménages. Institution chargée de la coordination nationale de la politique de développement statistique. Autres observations: La DNS dispose d’une base de données nationale à laquelle elle compte connecter tous les secteurs économiques pour faciliter les échanges d’informations.

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Nom de l’institution: Institut National de Développement Rural Définition de mission et des objectifs : Développer les capacités des paysans par la formation, l’appui-conseil afin d’améliorer leurs capacités de gestion et d’organisation. Domaine d’expertise : Appui aux Organisations paysannes, alphabétisation fonctionnelle. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 10 cadres techniques personnel permanent, 22 temporaires, 58 bénévoles, 5 personnel d’appui administratif. Filiales et représentations, et autres sites : N’Zérékoré (Guinée Forestière), Kankan (Haute Guinée), Labé (Moyenne Guinée). Budget annuel : 3.103.283.540 GNF Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Cotisations des membres, prestations de services, subventions. Programme / projets mis en œuvre : Projets d’appui au renforcement des capacités des OP en collaboration et avec l’appui du Fonds Guinéo-Italien d’Aide à la Reconversion de la Dette, de l’UE, du SCAC et d’autres ONG nationales et internationales. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : agriculteurs et agricultrices en groupements, artisans liés à l’agriculture, l’élevage et les ressources naturelles, agents de vulgarisation publics et privés, élus locaux. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : Publications CTA. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : SCAC, Coopération Française, Coopération allemande, Inter réseaux, Plan Guinée, FOGUIRED, Save the Children. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? A travers les activités de suivi évaluation de l’INADER et en collaboration avec les partenaires dans les programmes d’activités. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): constitution et gestion d’une banque de données sur le développement rural, gestion de la documentation, difficultés de connexion avec les institutions impliquées dans le développement rural. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : déficit du cadre institutionnel, manque de formation aux outils de gestion, accès difficile aux sites et difficulté de connexion internet, manque de cadre approprié de partage des informations existantes. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? ONG intervenant dans l’animation, l’orientation et l’encadrement du monde rural, travaille aussi à l’accès à l’information des paysans sur la rentabilité de leurs exploitations agricoles Institution on gouvernementale impliquée aussi bien dans la formation que dans la vulgarisation et le conseil agricole. Autres observations: néant.

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Nom de l’institution: Direction Nationale de la Météorologie Définition de mission et des objectifs : Collecter, traiter, analyser et diffuser les informations agro météorologiques pour répondre aux besoins des acteurs du développement agricole et rural entre autres. Domaine d’expertise : Observations météorologiques. Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 122 cadres techniques, 27 personnel d’appui, 13 contractuels. Filiales et représentations, et autres sites : 7 antennes régionales de la météo (agro météo et aéroport), 25 antennes pour les observations agro météorologiques, un centre national de la météorologie à l’Aéroport. Budget annuel : 800 millions de GNF par an en prévision Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Budget National de Développement. Programme / projets mis en œuvre : projet de production des informations météo avec l’Organisation Mondiale de la Météorologie, le PNUD, la FAO. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : zones agro écologiques du pays. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : néant. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : FAO, PNUD, USAID pour la fourniture d’informations météorologiques aux structures techniques des Ministères pour le suivi des campagnes agricoles. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? Programme d’activités annuelles et observations météorologiques journalières. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): inadaptation des outils de recueil des informations, difficulté de traiter les informations et de les mettre à temps à la disposition des utilisateurs. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : vétusté des appareils informatiques, manque de professionnalisme des cadres en TIC, difficulté d’échanges des informations. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Fournit les informations agro météorologiques qui influensituation agricole et alimentaire dans le pays et qui intéressent particulièrement le monde agricole et rural princinstitution de production des informations agro météorologiques, déterminantes pour l’évaluation de la produagricole. Autres observations: néant.

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Nom de l’institution: Service National des Statistiques Agricoles Définition de mission et des objectifs : Assurer la coordination de la production des statistiques agricoles, collecter, traiter, analyser et diffuser toutes les données sur le secteur agricole pour faciliter la formulation des politiques et le suivi-évaluation agricoles. Domaine d’expertise : Statistiques agricoles Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 122 cadres techniques agronomes, 4 personnel d’appui administratif, 3 personnels contractuels. Filiales et représentations, et autres sites : 7 Coordinations régionales et 33 Cellules préfectorales (une dans chaque préfecture. Budget annuel : 18.000.000 GNF en fonctionnement. Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Budget National de Développement. Programme / projets mis en œuvre : recensement national de l’agriculture 2000-2001, Enquêtes agricole en 1997-98, participations au suivi des projets agricoles. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : exploitations agricoles, d’élevage, paysans en groupements, entreprises agricoles et agro-industrielles. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : néant. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : FAO, Banque mondiale, PNUD sur les activités statistiques agricoles. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? A travers les programmes d’enquêtes et de recensement agricoles et avec l’appui des partenaires au développement. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): collecte des informations sur les coûts de production des cultures, les comptes d’exploitation, les bilans alimentaires, manque de méthodologies appropriées d’observation des activités de pêche et de foresterie. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : manque d’équipement informatique, manque de connexion internet et absence de site web, manque de cadre de diffusion des informations disponibles, faible connaissance en TIC. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Collecte, traite, analyse et diffuse toutes les informations sur le secteur agricole du pays et facilite la prise de décisions sur les politiques et stratégies de développement agricole et rurale. Structure de production des statistiques agricoles au sein du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement et des Eaux et Forêts. Autres observations: néant.

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Nom de l’institution: Système d’Information sur les Produits Agricoles en Guinée Définition de mission et des objectifs : Production et diffusion sur les produits agricoles en Guinée (prix de gros et de détail sur les marchés, volumes commercialisés, flux). Domaine d’expertise : Informations de marchés Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent et temporaire) : 38 Enquêteurs, 8 superviseurs, 1 Directeur, 3 chargés d’études, tous cadres et agents agronomes, 3 contractuels. Filiales et représentations, et autres sites : 33 Cellules préfectorales. Budget annuel : 50.000.000 GNF. Sources de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences d’aide : Budget National de Développement et Projet Dynamisation des filières vivrières financé par l’AFD. Programme / projets mis en œuvre : Enquêtes sur les prix sur les marchés de production et de consommation. Groupe cible (nombre, réel ou estimé) : 50 marchés urbains et ruraux, producteurs et commerçants de produits agricoles. Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications, formation : néant. Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) : Coopération Française, RESIMAO (Réseau sur les Systèmes d’information de marchés en Afrique de l’Ouest. Comment les besoins en information sont-ils pris en charge, à partir d’où et par qui ? A travers les activités de collecte sur le terrain. Principaux besoins en informations non encore satisfaits (inclure les types et le format d’information): volumes de commercialisation des produits sur les marchés, coûts de la collecte et de la distribution, flux. Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication : insuffisance d’équipement informatique, manque de bibliothèques, manque de compétences pour la gestion des bases de données, difficulté de partage des informations. Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Fournit des informations détaillées sur les prix des produits agricoles sur une cinquantaine de marchés et publient les informations de marchés au niveau des stations de radio rurale dans le pays. Les informations de prix de détail de produits agricoles sur les marchés font l’objet de demandes incessantes par les producteurs et les services techniques. Autres observations: complémentaire avec l’ACA.

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IV. Liste des Institutions et Personnes interviewées Liste des personnes contactées

N° Prénoms et Nom Structure Fonction Téléphone E-mail 1 Oumar DIALLO Direction Nationale Statistique Directeur National 60213312 [email protected]

2 Ousmane BALDE Direction Nationale NTIC Directeur National 60543012 [email protected]

3 Dr Amara SYLLA Direction Nationale Elevage Chef Section Statistiques 60341666 64531155

[email protected]

4 Dr Fodé Sory KEITA Direction Nationale Elevage Chef Cellule Etudes et Planification

60545342 [email protected]

5 Pierre BAL Projet DYNAFIV Assistant technique 63352751 [email protected] 6 Mamadou Moussa

DIALLO Observatoire National des

Pêches Directeur Général 60342144 [email protected]

7 Laye Diata KONATE Bureau Central Etudes et Planification Agricole

Directeur Général Adjoint 60264696 64613750

[email protected] [email protected]

8 Yamoussa FOFANA Service National Statistiques Agricoles

Directeur 60263841 [email protected]

9 Thierno Saïdou DIALLO Service National Statistiques Agricoles

Chef Section Statistiques courantes

60202301 [email protected]

10 Yacouba DIAKITE Système d’Information sur les Produits Agricoles en Guinée

Directeur 60591800 [email protected]

[email protected]

11 Amadou Cherif BAH Direction Nationale Eaux et Forêts

Chef Division Etudes et Planification

60366586 [email protected]

12 Lansana BAYO Observatoire Riz et autres céréales

Chef Cellule 64215692 [email protected]

13 Mamadou Abdoulaye KANE

Société de Production, Commercialisation Intrants

Agricoles

Directeur Général 30453995 60213776

[email protected]

14 Mamy KEITA Agence Commercialisation Agricole

Directeur Exécutif 60527405 64290842

[email protected]

15 Philippe ONOMOU Fédération Nationale Café Cacao

Responsable Encadrement 60462415 [email protected]

16 Cheick Amadou Tidiane DIALLO

Inspection Régionale Agriculture, Elevage, Forêts

N’Zérékoré

Inspecteur Régional 60548248 64363795

[email protected]

17 Abou Kapkin CAMARA Direction Régionale Plan Faranah

Directeur Régional 60588164

18 Karamo CAMARA Inspection Régionale Agriculture, Elevage, Forêts

Kankan

Inspecteur Régional 60587358 [email protected]

19 Cheick Abdel Kader SIDIBE

Direction Préfectoral Dév.Rural Env. Kankan

Directeur Préfectoral 60272245

20 Fodé Mohamed SANKHON

Bureau de Stratégie et Développement Ministère

Pêche

Chargé des Statistiques 60505211

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Liste des personnes contactées (suite) N° Prénoms et Nom Structure Fonction Téléphone E-mail 21 M. SAVANE Inspection Régionale

Agriculture, Elevage, Forêts Faranah

Inspecteur Régional 60276541 64584579

22 Tamba CAMARA Service National Statistiques Agricoles

Coordinateur régional Boké

60325485

23 Younoussa CAMARA Service National Statistiques Agricoles

Coordinateur régional Kindia

60281082

24 Madiba DIAKHABY Service National Statistiques Agricoles

Coordinateur régional Faranah

60581403

25 Idrissa TALL Service National Statistiques Agricoles

Coordinateur régional Labé

60352755

26 Oumar DOUMBOUYA Service National Statistiques Agricoles

Coordinateur régional Mamou

60573618

27 Senkoun WAGUE Institut de Recherche Agronomique de guinée

Chef Section Publication,

Communication

60271298 [email protected]

28 Ousmane BAH Centre d’Appui Formalités Exportations

Coordonnateur National 60205513 [email protected]

29 Fodé Ibrahima SOUMAH Centre National de Documentation et

d’Information pour le développement Rural

Directeur 64247263 [email protected]

30 M. SAKOU Bureau Stratégie et Développement –Ministère

Pêche

Directeur Général 60212437 64612277

[email protected]

31 Aliou Mairie DIALLO Chambre Nationale d’Agriculture

Conseiller Technique 60294709 [email protected]

32 Mamadou Loudah BAH Direction Nationale NTIC Directeur Adjoint 60262781 [email protected] 33 El Hadj Abdoulaye

TOURE Direction Nationale du

Plan/MEFP Directeur National 30413715

60221044 [email protected]

34 Sékou BEAVOGUI Institut de Recherche Agronomique de guinée

Directeur Général 60543134 64396986

[email protected]

35 Abdoul Aziz BANGOURA

Institut de Recherche Agronomique de guinée

Chef de Section NTIC 60281850

36 Thierno Sadou BAH Institut de Recherche Agronomique de guinée

Chef de la Cellule Documentation

Scientifique

37 Ladji TRAORE Chef Section Traitement des données

Direction Nationale de la Statistique

64201299 [email protected]

38 Mamadou Bobo SOW Economiste SNU-PNUD 60211824 [email protected] 39 Yaya BANGOURA Directeur National Adjoint Direction Nationale

Météorologie 60545488 64564191

[email protected]

40 Mamy Sény SOUMAH Président ONG Réseau Guinéen Traction Animale Kindia

60261794 [email protected]

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41 Mikhaël CAMARA Directeur National Adjoint Service National Promotion Rurale et

Vulgarisation

64251562 [email protected]

42 Hasmiou TALL Directeur Général Centre National de Recherches

Halieutiques de Boussoura

60214289 [email protected]

43 Bachir BANGOURA Directeur Adjoint Service National d’Informations et de

Documentation Environnementales

60561394

44 Kaba CAMARA Chef Division Scientifique Institut de Recherche Agronomique de Guinée

60554987 [email protected]

45 EL Alpha SOW Chef Division Aménagements Hydro-

agricoles

Direction Nationale Génie Rural

60288002 [email protected]

46 Mamadou CONDE Directeur Technique Centre d’Appui aux Formalités à l’Exportation

60264618 64203058

[email protected]

47 Pépé LAMAH Chargé d’exploitation IRVAG Lola 48 Souraghata KOUYATE Chargé recherche-dévelop DYNAFIV 60357233 [email protected] 49 Niang MAOMY Correspondant de presse Radio rurale N’Zérékoré 64807461 50 Demba DOUMBOUYA Chargé émission Guinée

profonde Radio Télévision

Nationale 60333133

51 Lansana BAYO Chargé Observatoire Riz et autres produits agricoles

64215692 [email protected] [email protected]

52 Siradiou DIALLO Direction Nationale Elevage Chargé du SIG Elevage 60545338 [email protected] 53 Lamine DIALLO Chef d’édition Editions de presse

Potentiel 60269681 [email protected]

54 Mdou Baïlo Ditinn DIALLO

Chargé d’études Service Statistiques agricoles

60590041

55 Alpha Kabiné BERETE DYNAFIV Chargé suivi importations alimentaires

60544701 [email protected]

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V. Références bibliographiques

1. Atlas économique de la Guinée, 2004. 2. Cadre de politique agricole de l’Afrique de l’Ouest-ECOWAP- Document de référence sur le

diagnostic, les enjeux, questions-clés et scénarios-Juil. 2004, 149 p; 3. CNSHB- Bulletin Statistique des pêches, n° 9, Décembre 2004. 4. Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole-Document de

mise en œuvre du système d’information sur la recherche agricole pour le développement en Afrique de l’Ouest et du centre –Dakar, 2000, 66 p.

5. CTA -Bulletins annuels, 2004, 2005, 2006. 6. CTA -Evaluation du plan stratégique et du cadre d’action (2001-2005) du Centre technique ACP-

UE pour la coopération agricole et rurale. Volume 1 : Rapport final, soumis par ITAD, Janvier 2006, 9p.

7. CTA, Partageons les connaissances au profit des communautés rurales. 8. CTA -Plan stratégique 2007-2010. 9. DNE- Bilan de la LPDA2 du sous-secteur de l’élevage-version finale par Dr F.S Keïta et Dr

D.Bangoura, Nov. 2005, 125 p. 10. Devey, M. (1997). La Guinée. Editions. Karthala. Paris. France.297 p. 11. EIBEP 2002-2003/DNS/MP : Rapport final de l’Enquête Intégrale de Base pour l’Evaluation de la

Pauvreté- République de Guinée-Ministère du Plan-Direction Nationale de la Statistique – 2006, 316 p.

12. Ernest LUTZ, Banque Mondiale- Notes techniques sur le renforcement des services d’information agricole dans une optique de réduction de la pauvreté en Afrique rurale, Nov.2001, 10p.

13. FAO-IRD-Aperçu nutritionnel par pays-Guinée. Yves Martin-Prevel Fév. 1999, 22 p. 14. PNUD-Evaluation des besoins pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement

(OMD)-Domaine Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)-République de Guinée-Système des Nations Unies- Alpha Amadou BAH, Coord. Projet SIAG- 2006, 63 p.

15. QUIBB-DNS/MP-: Rapport final de l’Enquête sur le Questionnaire des Indicateurs de base pour la pauvreté-, 2002-2003- République de Guinée-Ministère du Plan-Direction Nationale de la Statistique, 2006.

16. Rapport mondial sur le Développement humain-Banque Mondiale (2005). 17. République de Guinée-Metra Economic Consulting- Rapport final Etude d’impact d’un APE (8

ACP TPS 110), Oct. 2004 : P. Sinnat et Col, 191 p. 18. République de Guinée-Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan-Document de Stratégie

de Réduction de la Pauvreté (DSRP 2)-Août 2007, 141 p. 19. RESIMAO-Rapport provisoire de mission d’appui technique et institutionnel au Système

d’Information sur les produits Agricoles en guinée, par Dr Niama Nango Dembélé et salifou B; Diarra, Oct. 2004, 17p.

20. S.C. DIALLO Rapport thématique sur les services d’information agricole, Juillet 2005, 13p. 21. SNSA, MAEEF -Rapport sur les principaux résultats du RNA 2000-2001, Nov. 2004. 22. M.Moussa Diallo, Dr N Faro et O. Diallo -Evaluation de la contribution socio-économique de la

pêche au PIB eau développement rural, 3ème version, Octobre 2005.

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