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L’Amour Christ Guérisseur Virginia STEPHENSON

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L’AmourChrist

Guérisseur

Virginia STEPHENSON

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TABLE DES MATIÈRES

NOTE DE L’AUTEUR ............................................................5

I AU COMMENCEMENT.........................................................9

II LE BON VIN .........................................................................19

III PURIFIER NOTRE TEMPLE..............................................29

IV TON FILS EST VIVANT ......................................................39

V VEUX-TU ÊTRE GUÉRI?....................................................51

VI JE SUIS LE PAIN DE VIE...................................................61

VII JE NE TE CONDAMNE PAS NON PLUS ..........................71

VIII ALORS QUE J’ÉTAIS AVEUGLE,MAINTENANT JE VOIS......................................................81

IX DÉLIEZ-LE ET LAISSEZ-LE ALLER.................................89

X LA CHAMBRE DU HAUT....................................................99

XI M’AIMES-TU?.....................................................................109

XII L’AMOUR CHRIST GUÉRISSEUR ...................................119

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NOTE DE L’AUTEUR

L’amour Christ guérisseur est notre compagnon fidèle, nousinstruisant de l’amour grâce à ces guérisons relatées dansl’évangile de Jean. Les interprétations de ces histoires consti-tuent le résultat du dévoilement continu de ma prise de cons-cience mystique pendant que je travaillais avec des étudiantsdu monde entier qui recherchaient des solutions spirituelles àleurs problèmes.

Ces leçons nécessitent un engagement à la méditationcontinue sur les principes spirituels présentés ici, qui se trou-vent également dans les écrits de Joël Goldsmith, ainsi qu’à lapratique de ces principes dans notre vie de tous les jours.Chaque paragraphe, ou partie de ceux-ci, peut être une médi-tation contemplative, qui nous mène à l’achèvement en lais-sant le Christ guérisseur nous mener au-dedans, au cœur dusilence de l’Être, afin de guetter une confirmation ou une révé-lation complémentaire. Avec humilité, nous allons au-dedans,en reconnaissant que nous ne savons pas comment prier, maisen admettant que nous ne sommes pas seul : le Christ guéris-seur est en train de nous conduire avec amour en une médita-tion plus profonde et à une perception plus limpide de la réa-lité spirituelle.

Quoi qu’il arrive ou n’arrive pas dans la méditation, rap-pelez-vous que vous êtes en train de tenir compagnie au Christguérisseur et l’Amour est le responsable, pas vous. Si quelquechose n’est pas clair, s’il y a de l’agitation, revoyez le texte. Decette manière également, vous êtes mené à une plus grandeprise de conscience par l’amour Christ guérisseur.

En travaillant avec ce programme d’étude, il sera avanta-geux pour vous de souvent vous reporter à votre bible, en cher-chant toujours la signification spirituelle de l’histoire. Nous

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devrions nous souvenir que le Livre de Jean a été rédigé à la findu premier siècle et ensuite transcrit manuellement par desmoines, jusqu’à l’époque de la presse d’imprimerie. Dès lors, ilserait sage d’étudier chaque verset dérivé renseigné dans votrebible, afin d’obtenir une meilleure compréhension et de lired’autres traductions de Jean, qui pourraient clarifier certainesparties. Une concordance se révélera également utile grâce à ladécouverte de passages complémentaires sur un sujet particu-lier qui amplifieront votre étude et vous apporteront de richesvérités pour la contemplation. En un certain sens, je suis cer-taine que vous voudrez lire la traduction du Livre de Jean dela King James dans son intégralité, pour la beauté de l’en-semble et la vérité exprimée dans ce message inspiré.*

Rappelez-vous que ceci n’est pas une activité intellectuellemais un dévoilement spirituel, alors laissez l’Esprit vous ani-mer. Soyez ouvert à cette Présence au-dedans, de sorte qu’àSon incitation, vous consentiez à vous arrêter souvent pourune contemplation supplémentaire ou pour une ou deux minu-tes de réceptivité silencieuse à une vérité particulière. Que cecisoit une aventure joyeuse à vivre et à aimer, une expériencestimulante de découverte à l’étude de L’Amour Christ Guéris-seur. Puisse l’Esprit au-dedans de vous «vous enseigner touteschoses et amener toutes choses à votre souvenance... »

Dans les «Sagesses» de La Voie Infinie, Joël Goldsmith adéclaré : «La simple lecture de la vérité n’est qu’une acquisi-tion de connaissance, ce n’est ni un approfondissement ni unenrichissement de la conscience. C’est la conscience approfon-die et enrichie qui est le Christ de votre expérience...Voici quelest le secret : remplissez votre conscience de la Parole de Dieu;écoutez-La, lisez-La, ruminez-La, méditez sur Elle. Ceci enrichitet affine la conscience ; et cette conscience plus profonde, plus

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*La bible en français qui se rapproche le plus est la traduction de JohnDarby. On peut se la procurer chez BIBLES ET PUBLICATIONS CHRÉ-TIENNES, 30, rue de Châteauvert à 26000 VALENCE

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pure devient alors la cause, la loi, la substance et l’activité devotre existence. »

C’est avec une gratitude et un amour profonds que j’exprimema reconnaissance envers mon instructeur, Joël Goldsmith,qui m’a guidée en dehors du royaume de la métaphysique dansla prise de conscience mystique de l’amour Christ guérisseur.Je souhaite également manifester ma reconnaissance à Élisa-beth Bergenheim pour sa participation aimante dans le ras-semblement des bandes de mes classes et des transcriptionsutilisées dans la préparation du manuscrit et remercier Caro-lyn et Bill Bauer, qui ont travaillé en étroite liaison avec moipour éditer ces leçons sur l’Amour.

Que Dieu vous accompagne dans votre voyage spirituel.

Virginia Stephenson

NOTE DE L’AUTEUR

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CHAPITRE I

AU COMMENCEMENT

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu,et la Parole était Dieu. Celle-ci était au commencement avec Dieu.Toutes choses par elle furent faites et sans elle pas une chose ne futfaite de ce qui a été fait. En elle était la vie et la vie était la lumière deshommes. Et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres nel’ont pas acceptée.

Elle était la Lumière véritable, celle qui éclaire tout homme quivient dans le monde. Elle était dans le monde et le monde fut faitpar elle, et le monde ne l’a pas connue. Elle vint chez elle et les siensne l’ont pas accueillie. Mais à tous ceux qui la reçurent, elle donna lepouvoir de devenir les fils de Dieu, à ceux qui croient en son nom :ceux qui n’étaient nés ni par le sang, ni par la volonté de la chair, nipar la volonté d’un homme, mais de Dieu.

Et la Parole devint chair et demeura parmi nous (et nous contem-plâmes sa gloire, gloire identique à celle d’un fils unique du Père),pleine de grâce et de vérité.

Jean 1 : 1 – 5, 9-14

LE Livre de Jean décrit l’expérience mystique de Jésus,dans laquelle le Fils de l’homme est révélé comme le Fils deDieu, la Réalité intérieure gouvernant la forme extérieure. Àun niveau de compréhension, le message de Jean donne uncompte rendu littéral du ministère de guérison de Jésus; mais

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à un autre niveau, le message révèle la prise de consciencemystique et la perception spirituelle nécessaires pour discernerque la texture du sens matériel est transitoire et le royaume del’Âme éternel. Quand nous étudions ces vérités mystiques, ily a une expansion de notre prise de conscience et un mouve-ment en dehors de la référence temps/espace et de la person-nalité, en direction de l’état ici et maintenant de la Conscience.

Nous voulons tous participer à ce déploiement de la cons-cience, depuis l’homme de la terre, jusqu’à l’homme qui a sonêtre en Christ et expérimenter la grâce et la vérité incarnéesdans l’amour Christ guérisseur. À mesure que la significationspirituelle intérieure du ministère de Jésus se dévoile à nous,nous participons à son expérience de Dieu et nous sommes illu-minés. De cette façon, le Maître de notre « logis », l’Identitédivine, nous mène à chaque pas vers ce festin final de la com-munion qui a lieu dans la chambre du haut de la Consciencedivine.

Notre point de départ est le principe divin tel qu’il est éta-bli dans le premier chapitre de Jean: « Au commencement étaitla Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Celle-ciétait au commencement avec Dieu ». Au commencement – en pre-mier – Dieu a exprimé Sa vie, Son intelligence, Son Identité,qui est JE SUIS. Dieu a parlé, et la Parole S’est manifestée,Se déployant, Se dévoilant, et Se révélant selon Sa naturedivine et Son caractère divin. Cette Parole était avec Dieu, etcette Parole était Dieu; cette Parole est Dieu.

Quand Dieu parle, c’est fait. La Parole est rendue mani-feste. Toute la création est incarnée dans cette Consciencedivine, qui est consciente d’Elle-même en tant que JE SUIS.Puisque la Conscience est incorporelle, toute la création estincorporelle. La Parole, JE SUIS, est consciemment dans laconnaissance de Son propre Être infini, incorporel, Sa propreIdentité, qui est votre Identité et mon Identité, l’unique Iden-tité.

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Ce sens spirituel de la création est également révélé dans lepremier chapitre de la Genèse. Dieu, l’Esprit, a fait tout ce quia été fait à partir de Sa propre substance, grâce à Sa propreactivité. Dieu, l’Esprit, a fait toute chose spirituellement, gou-verné par la loi spirituelle du semblable engendrant le sem-blable. Dieu a fait l’homme à Sa propre image et ressemblance,en tant que Son propre Être, révélant Sa Conscience. Dès lors,la création de Dieu est parfaite ; et l’homme est complet en Soidans cette Conscience divine, à la fois mâle/femelle, Unique.

Ce principe divin doit toujours constituer notre point dedépart dans nos méditations contemplatives. La raison pourlaquelle nous méditons est de transcender le royaume des motset des pensées et de toute imagerie, de sorte que nous réali-sions consciemment notre unicité avec l’Esprit et notre incor-poralité, nous amenant sous le gouvernement de Dieu. Chaquejour, nous devons nous rappeler consciemment la nature spi-rituelle et le caractère spirituel du JE SUIS CE JE SUIS. Dieua prononcé la Parole et JE est apparu, non par ma proprevolonté ou celle d’un autre, mais JE fut envoyé par le Père entant que témoin vivant que la Vie est bonne, car Dieu est bon.

JE SUIS ne connaît que la Vie éternelle, et cette Vie estnotre vie, la Vie unique apparaissant en tant que notre expé-rience individuelle. Cette Vie est Tout-en-tout ; la Conscienceest toujours consciente de cette plénitude de vie et d’amour.Dans la réalisation de son héritage spirituel, Jésus a dit : « Jesuis venu afin qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient avec plus d’abon-dance » ( Jean 10 : 10). JE SUIS est Vie éternelle. Cette vérité estla Lumière du monde ; et nous sommes cette Lumière quandnous reconnaissons notre identité spirituelle comme étantl’émanation de cette Vie unique. Dès lors, nous éliminons denotre expérience les discordes attachées à la limitation ou à lapersonnification de la Vie unique.

Si nous sommes amené à vivre dans la conscience de Dieu,tous les concepts de péché, maladie et mort doivent être chassés

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de notre conscience car, en réalité, aucune de ces apparences neviennent de Dieu, ni ne sont la volonté de Dieu. Dieu n’estjamais conscient de ces concepts finis et charnels. Dieu est«...doté d’yeux trop purs que pour contempler le mal, et il ne peutregarder l’iniquité… » (Habakuk 1 : 13) Ces concepts de discordefont tous partie de l’hypnose universelle, ce que la Bible appellel’antéchrist ou esprit charnel, cela qui tente de nous faireaccepter un autre principe créateur et une autre création. Nousdevons nous éveiller à notre héritage spirituel, la «...vraieLumière, qui éclaire chaque homme qui vient dans le monde. » Noussommes cette Lumière quand, chaque jour, nous refusons denous identifier avec la pensée humaine centrée sur elle-mêmeet avec le sens matériel de la conception et que nous nous iden-tifions uniquement avec la Vie unique. En permettant au JEd’aller au Père, nous nous élevons au-dessus du sens fini del’être pour accéder au sens éternel de la grâce et de la vérité.

C’est la raison pour laquelle chacun doit faire, dans unecertaine mesure, du travail de guérison, parce que nous devonsvoir le miracle de la grâce et de la vérité opérer au-dedans denous. Quand nous refusons de juger ce que quelqu’un dit oufait comme ayant du pouvoir pour le bien ou pour le mal, nouspermettons à la Vérité de Se révéler à nous. L’apparence peutparaître bonne ou mauvaise, mais nous ne lui donnons aucunpouvoir en acceptant ou en refusant. Nous suivons la voie dumilieu où nous devenons tranquille et laissons la Consciencerévéler ce qui est, démontrant de cette manière l’unicité.

Apprenez à vous asseoir dans le silence, en sachant qu’il ya un Interprète au-dedans de vous plus grand que le jugementhumain. Cet Interprète est l’amour Christ guérisseur, l’Espritde Dieu en nous, le JE de notre être. À mesure que nous per-mettons au JE de fonctionner, nous voyons la réalité plus clai-rement tandis que les ombres du sens matériel disparaissentdans la lumière de la Vérité. Alors nous pouvons déclarer, «Oh,oui, le Christ parcourt la terre aujourd’hui, exactement comme

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Il le fit il y a deux mille ans en tant que Jésus. L’Esprit, abso-lument le même qui multiplia les pains et les poissons et res-suscita Jésus d’entre les morts, est ici et il est en action main-tenant en tant que ce maillon d’Amour perpétuellement vivant.»

Quand nous regardons l’homme Jésus, nous contemplonsson caractère divin, son état Christique, plein de grâce et devérité. La Parole est faite chair. Dieu est rendu tangible,visible, s’exprimant en tant qu’être vivant, incarnant toutesles caractéristiques de l’Amour. Est-ce que vous réalisez quechacun d’entre nous possède la plénitude de la grâce, que cha-cun d’entre nous est l’expression de l’Amour infini et qu’ilincarne la Vérité immortelle? Nous, également, nous sommesla Parole rendue manifeste.

La grâce et la vérité sont des dons universels de l’Amour.Nous devons nous rappeler consciemment que la totalité de lavérité est disponible pour tous et que les promesses de Dieusont faites à la fois au mâle et à la femelle. La connaissancede la vérité précède souvent notre compréhension de la grâce,bien que ce soit la grâce qui nous mène à rechercher la Vérité.

D’abord nous acceptons la lettre de vérité, ce que le mentalhumain est capable de recevoir ; mais à quoi il résiste souventà cause des ténèbres de la croyance humaine. Puis, quand nousméditons, l’Esprit de Dieu pénètre dans notre conscience et lalumière paraît, chassant de nombreuses conceptions fausseset élargissant notre perception de la présence et du pouvoir deDieu. La grâce spirituelle est désormais en train d’ouvrir notrecompréhension à la nature spirituelle de notre être et auroyaume de Dieu au-dedans de nous. De cette manière, nousdevenons conscient du sens spirituel de la création. À mesureque s’installe la transformation de notre état de conscience,depuis le sens matériel jusqu’au sens spirituel, nous recon-naissons la grâce intérieure en train d’opérer dans sa pléni-tude et le mental est illuminé. Nous savons que «... notre suffi-sance est de Dieu. » (II Corinthiens 3 : 5)

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Si nous ne pouvons accepter que la Parole ait été renduemanifeste en tant que le Christ Jésus, il nous sera difficile d’ac-cepter la Parole rendue manifeste en tant que notre être. Mêmela pensée de la Parole faite chair, ou de Dieu rendu manifestedans la chair, nous effraie et nous pensons : «Oh, ceci ne pour-rait jamais arriver dans mon expérience. Je ne me sens passpirituel. Je n’en suis pas digne. » Mais l’Amour est incondi-tionné. Dieu ne dit pas : « Dès que vous serez humainementparfaits, vous recevrez Ma grâce. » L’Amour divin dit :

Je vous prends tel que vous êtes. Venez à Moi. Laissez-Moiœuvrer en vous. Laissez-Moi dissoudre en vous les limitationsde la chair. Laissez-Moi aplanir le chemin. Laissez-Moi vousenseigner ce que c’est d’aimer et d’être l’Amour.

À une certaine période, Jésus a pu ressentir de l’incertitudequant à être la Parole faite chair, mais après qu’il eut reçu l’Es-prit Saint, qui confirmait son origine spirituelle, il sut qu’il yavait un Père au-dedans de lui, une Présence divine qui dis-sout tous les obstacles apparents du sens matériel ; et il putdire : «... celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé » ( Jean 12 : 45),« Moi et mon Père sommes un. » ( Jean 10 : 30) Il niait désormaisle sens matériel limité de l’être et il intronisait le sens spiri-tuel de l’être, le Christ.

Quand nous nous identifions avec l’amour Christ guéris-seur, qui nous soutient dans toutes nos voies, nous sommes lescontemplateurs de Dieu en action. C’est ce que nous aimonschez les autres — nous aimons leur être-Dieu. Nous aimonsleur être-joie ; nous aimons leur scintillement. Nous aimonsleur liberté de l’être ; nous aimons leur intelligence. Nous som-mes en train de contempler cette merveilleuse Présence trans-cendante, qui est la Vie unique S’exprimant à Elle-même entant qu’être individuel.

À présent, qu’en est-il de la forme ? Le concept que nousappelons le corps charnel est-il la Parole faite chair? Peut-il y

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avoir un Dieu d’Esprit, un Principe créateur qui maintient etsoutient toute la création et un corps matériel ainsi qu’unecréation matérielle? Est-ce qu’un Dieu d’Esprit peut fabriquerun corps matériel, ou bien y a-t-il une réalité spirituelle invi-sible, que révèle uniquement la vision spirituelle? Réfléchis-sez-y ! Puisque la loi spirituelle révèle que le semblable engen-dre le semblable, alors toute la création doit être spirituelle etincorporelle.

Nous sommes très empressé à accepter un Dieu d’Esprit ;mais au même moment, nous acceptons un sens matériel ducorps et de l’univers. Alors, nous essayons d’obtenir d’un Dieud’Esprit qu’il rafistole la forme matérielle. Ceci est l’obscuritéqui ne comprend pas la Lumière. Le Corps réel, qui n’estjamais né et qui ne meurt jamais, est omniprésent, bien quenous ne puissions le voir avec notre vision humaine. Il est par-fait et incorruptible, comme le sont toutes les formes spiri-tuelles, étant maintenu par le principe de l’unicité.

Le mystique Joël Goldsmith, qui fut mon instructeur spi-rituel, a parlé des contradictions apparentes dans l’utilisationdu mot chair dans la Bible. Il a clarifié la confusion en disant :«La chair considérée au travers des organes des sens est vrai-ment notre concept de notre véritable identité. La chair, perçuespirituellement dans la méditation, signifie notre forme spiri-tuelle, pas seulement du corps, mais de l’être. » (« Chair etChair », Classe pour Praticiens de Portland, 1954, transcritedans la lettre de février 1984 sous le titre «Il y a chair et chair.»)Ceci est la Parole faite chair, Dieu rendu manifeste en tantqu’être individuel, en tant que forme et expression spirituelles.

Nous devons commencer à former la mentalité humainepour qu’elle renonce à ses concepts et valeurs matérialistes, ennous focalisant sur le Fils de Dieu dans nos contemplations,jusqu’à ce que l’esprit-Christ forme un concept plus parfait ducorps. À ce moment, nous fonctionnerons consciemment à partird’un principe spirituel, grâce à notre sens spirituel et l’harmonie

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du Corps réel sera rendue évidente, même là où le concepthumain paraît être.

Jésus a dit: «... À moins qu’un homme ne naisse d’eau et d’Esprit,il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » ( Jean 3 : 5) Nous devonsnaître de nouveau de l’Esprit pour que la Parole soit faite chair.L’amour Christ guérisseur nous dit qu’une nouvelle naissance,ou un changement de prise de conscience, est nécessaire afinque nous réalisions la nature et le caractère spirituels de notrevéritable Identité, faite à l’image et à la ressemblance de Dieu.Lorsque nous invitons l’Esprit à illuminer notre mental et àaccomplir son rôle en nous, Il révèle la nature et le caractèredivins de l’Âme et Ses expressions.

Quand nous commençons à remplir notre mental avec lavérité qu’il n’y a qu’un seul Corps, spirituel, incorruptible etindestructible, nous effectuons nos premiers pas de bébé versla réconciliation de l’homme avec Dieu. La connaissance cons-ciente de la vérité est un processus de purification de la médi-tation contemplative et elle constitue notre base pour le déve-loppement d’une conscience de guérison. Un grand mouvementdans la conscience se manifeste dès que le mental est libéré detout désir et de toute peur; et dans le silence de l’Âme, le Christnous réconcilie avec la réalité spirituelle de notre être.

La réconciliation crée un nouveau cœur en nous, un cœurrempli d’amour, de pardon, de pureté des intentions. C’estl’Esprit qui nous rend pur, qui réconcilie l’homme avec Dieu.Quand nous nous abandonnons à la divinité de notre propreêtre dans la méditation, l’activité et la vitalité du Saint-Espritnous purifie mentalement et physiquement et les ténèbress’enfuient devant la Lumière. C’est alors qu’un lieu est pré-paré pour que l’amour Christ guérisseur vive dans et en tantque notre conscience.

Lorsque nous consentons à n’appeler aucun homme sur laterre notre père, lorsque chaque jour nous nous alignons cons-ciemment sur la vérité que nous avons été créé à l’image et à

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la ressemblance de Dieu, spirituel et complet, alors nous avonsaccepté notre état de Fils. Dans cette relation d’unicité, nouspouvons entendre le Père dire : « Fils, tu es toujours avec moi ettout ce que j’ai est à toi. » (Luc 15 : 31)

Dès que nous reconnaissons la Parole vivante, nous décou-vrons les trésors cachés au sein de la divine Conscience. Enfonction du degré de réalisation spirituelle que nous avonschaque jour concernant la vérité de l’être individuel et lanature du monde de Dieu, notre monde extérieur est trans-formé, car la réalisation intérieure est la substance de notreactivité extérieure. Là où l’Esprit de Dieu est réalisé, il y aliberté et accomplissement ; toute la bonté de Dieu est incar-née dans le royaume de Dieu au-dedans de chacun d’entre nouset elle a simplement besoin de notre reconnaissance consciente.

Jésus a ordonné : « Soyez donc parfaits, comme votre Père quiest dans les cieux est parfait. » (Matthieu 5 : 48) Ceci constitue uncommandement tout à fait stupéfiant ; et pourtant il doit êtrepossible, sinon Jésus ne l’aurait pas prononcé. Nous avons unPère parfait, une Source parfaite et nous devons être l’exacteexpression de ce Principe parfait sans aucune autre qualité etsans aucune autre quantité que celle qui émane de cette Sourceparfaite. Mais souvenez-vous, Jésus a dit également : « Je nepuis de moi-même rien faire ( Jean 5 : 30) …le Père qui demeure enmoi, c’est lui qui fait les œuvres. » ( Jean 14 : 10)

Parfait implique également l’idée d’accomplissement oud’achèvement ; alors, ce commandement de Jésus devrait nousamener à comprendre que nous sommes complet en ressourcesspirituelles, puisque notre Père, ou Source, est complet. Dansla conscience-Christ, l’activité complète de la vérité et del’amour attend d’être exprimée au travers de nous et en tantque nous. Quand les croyances de la pensée humaine capitu-lent devant la Vérité, alors l’inspiration s’écoule et la perfec-tion de l’Être est gracieusement révélée. La Parole est accom-plie.

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Quand nous demeurons dans la Parole, nous marchonsdans les pas du Maître. Son travail est terminé ; « c’est accom-pli. » ( Jean 19 : 30) Mais chacun d’entre nous doit suivre sonexemple et apprendre la signification mystique de sa mission.N’a-t-il pas dit : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis,là également il sera mon serviteur … » ( Jean 12 : 26). Nous, éga-lement, grâce à l’amour Christ guérisseur, nous pouvons réa-liser notre véritable identité, quelles que soient les apparenceset devenir alors les serviteurs du Très Haut.

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CHAPITRE II

LE BON VIN

Et le troisième jour, il y eut un mariage à Cana en Galilée, et lamère de Jésus était là : Et Jésus était aussi invité, et ses disciples, aumariage. Et quand ils réclamèrent du vin, la mère de Jésus lui dit ;Ils n’ont pas de vin. Jésus lui dit : Femme, qu’ai-je à faire avec toi ?Mon heure n’est pas encore venue. Sa mère dit aux visiteurs : Quoiqu’il vous dise, faites-le.

Et il y avait là entreposés six pots à eau en pierre, pour l’usage depurification des Juifs, contenant deux ou trois mesures chacun. Jésusleur dit : Remplissez les moi avec de l’eau. Et ils les remplirent jus-qu’au bord. Et il leur dit : Puisez maintenant et portez-en au maîtrede cérémonie. Et ils le portèrent.

Quand le maître de cérémonie eut goûté l’eau qui était trans-formée en vin, et qu’il ne savait pas d’où il venait (mais les serviteursqui puisaient l’eau le savaient) ; le maître de cérémonie appela lefiancé. Et il lui dit : Tout homme sert au commencement le bon vin ;et quand les gens ont bien bu, alors celui qui est plus mauvais ; maistoi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant.

Jean 2 : 1-10

L’ÉVANGILE de Jean est appelé le livre mystique de la Bible,parce qu’il révèle l’unicité de l’homme avec Dieu. Jésus nousmontre progressivement comment accéder à l’autorité sur lemental et sur le corps et vivre, dès lors, plus pleinement dans laprise de conscience – Âme. Son ministère, en tant que l’activité

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de l’amour Christ guérisseur, révèle la voie de la réconciliation,l’union de Dieu et de l’homme. Nous pouvons accepter l’histoiredes noces de Cana simplement comme la vérité du premiermiracle de Jésus, ou bien nous pouvons l’examiner, à la recher-che d’une signification plus profonde : le mariage mystique del’âme à l’Esprit, qui transforme la conscience.

La narration rapporte que le mariage s’est déroulé le troi-sième jour. Voyons quelle est la signification spirituelle dunombre trois. Jonas a été dans la baleine pendant trois jours.Pierre a renié Jésus trois fois et Jésus a demandé à troisreprises à Pierre s’il l’aimait réellement. Jésus a affronté troistentations et il a été trois jours dans la tombe, période au coursde laquelle la Conscience a transformé son expérience, en fai-sant la preuve que la mort est sans pouvoir contre la Vie éter-nelle.

Les trois jours de Jonas dans le ventre de la baleine résul-taient de sa résistance à l’accomplissement de la mission spi-rituelle que Dieu lui avait ordonnée. Cette résistance à laVérité le propulsa dans les profondeurs de la confusion men-tale, « la baleine». Après trois jours de combat, il fut libéré del’agitation et de l’indécision mentales et prêt à accomplir samission.

Le reniement par trois fois de Jésus par Pierre est le sym-bole du reniement complet du Fils de Dieu, qui apparaît commele Fils de l’homme, démontrant ainsi que Pierre n’était pas prêtpour sa mission. Le pardon complet et la réconciliation inté-grale eurent lieu après le repas du matin sur les rivages deGalilée, quand Jésus le ressuscité demanda à Pierre par troisfois s’il l’aimait et le chargea de « Paître mes agneaux… Paîtremes troupeaux. » ( Jean 21 : 15-17)

Chacune des trois tentations dont Jésus a fait l’expériencedans le désert après son baptême de l’Esprit Saint s’adressaitde manière spécifique à une zone de son être. La premièreconcernait son corps – la tentation de changer les pierres en

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pain afin d’assouvir sa faim. Il refusa cet usage du pouvoir per-sonnel pour satisfaire le besoin le plus élémentaire du corps, etil soumit donc l’ego personnel en exerçant sa domination spi-rituelle sur les appétits du corps. « Et ne cherchez pas ce que vousmangerez ou ce que vous boirez… votre Père sait que vous avezbesoin de ces choses. » (Luc 12 : 29, 30)

La deuxième tentation consistait pour Jésus, à éprouverDieu en sautant du pinacle du temple. C’était une invitation àutiliser le pouvoir mental en prenant l’initiative de risquer lamort. Mais Jésus savait que les événements de la Vie ont leurorigine en Dieu et que Dieu est à la fois le Conservateur de lavie et le grand Initiateur. Jésus reconnaissait dès lors sa res-ponsabilité morale à laisser Dieu ouvrir la voie «…Je ne recher-che pas ma propre volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé. »( Jean 5 : 30)

La troisième tentation consistait à vendre son âme pour unpouvoir personnel afin d’obtenir le contrôle du monde entier,mais son refus fut catégorique : «... Arrière Satan : car il est écrit ;tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu et c’est lui seul que tuserviras » (Matthieu 4 : 10) Ainsi, Jésus repoussa le tentateur etse cramponna ferme à son intégrité et à son amour de la Vérité.Jésus chérissait son être-âme, qui est de Dieu. « Car, quel seraitle profit pour un homme, s’il gagnait le monde entier et perdait sapropre âme ? » (sa conscience-Âme) (Matthieu 16 : 26)

La réponse de Jésus aux trois tentations prouvait qu’il avaitcomplètement subordonné sa volonté à la volonté de Dieu etqu’il était prêt à démontrer le pouvoir de l’Amour, qui fonc-tionne dans le mariage mystique. Le mariage mystique est laréunion de l’Âme, la fiancée, et de l’Esprit, le fiancé. Quandl’union mystique de l’Esprit et de l’expression individuelle del’Âme est consommée, la régénération survient comme uneactivité de l’Amour divin, et l’homme atteint sa liberté et saplénitude en tant qu’enfant de Dieu. L’utilisation de la phrase« le troisième jour», au commencement de l’histoire des noces

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de Cana, indique que Jésus était prêt pour l’union mystique.Dans cette expérience de mariage, Jésus révèle l’attitude etl’altitude de la conscience-Christ quand l’âme individualiséeest mariée à l’Esprit.

Lorsque nous achevons notre expérience individuelle deréconciliation avec Dieu en tant que Père, Fils et Saint Esprit,nous amenons le corps, le mental et l’âme sous le règne de cePrincipe trin. Ceci inclut la reconnaissance du corps comme letemple de Dieu, Dieu étant le principe créateur, la reconnais-sance du mental comme une avenue de la prise de conscience,uniquement réceptif et attentif aux pensées de Dieu et, en troi-sième lieu, la reconnaissance de la pureté de l’âme, qui estdigne d’être la fiancée de l’Esprit et qui est prête pour la fête dumariage.

À Cana, la mère de Jésus et ses disciples étaient avec lui ;ils avaient été conviés à ce mariage également. Quand sa mèredit à Jésus qu’il n’y avait plus de vin, Jésus lui dit : « Femme,qu’ai-je à faire avec toi ? Mon heure n’est pas encore venue. » Si nouslisons d’autres passages de l’Écriture, nous apprenons queJésus était très tendre envers sa mère, pour finalement laconfier aux bons soins de Jean lors de la crucifixion. Alors,quand nous constatons cette attitude rude, nous supposons quequelque chose d’important est en train de se dire ici, pour queJésus réponde d’une telle manière.

Nous remarquons qu’il n’a pas dit « mère » mais plutôt«femme». Femme, dans ce drame représente l’autorité de Mariedurant la jeunesse de Jésus. Marie était le professeur de la loipour Jésus, exactement comme la plupart des enfants appren-nent les principes spirituels de leurs mères. La réponse de Jésus,adressée à la «femme» symbolise sa rupture de l’attachement àcette autorité extérieure à cause de son autorité spirituelle inté-rieure agissant en tant que le discernement de l’Âme.

La perspicacité spirituelle de Marie lui avait révélé lapaternité de Dieu. C’est certain qu’elle a dû enseigner à Jésus

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que Dieu est le seul Créateur, le Père véritable. L’unique atta-chement qui avait quelque peu maintenu Jésus au niveau ter-restre était l’autorité de sa mère, qui lui avait enseigné lesvérités spirituelles. Ces vérités n’étaient devenues sa véritéintérieure réalisée qu’après son baptême et son expérience dupassage par les trois tentations. À présent, il fonctionnaitcomme l’Âme vivante à partir de la conscience-Christ réali-sée, son autorité intérieure.

La femme, l’autorité extérieure, prend maintenant la secondeplace face au dévoilement intérieur de l’Âme illuminée. L’Âme,mariée à l’Esprit, individualise la conscience-Christ et croît enautorité et en position. L’autorité intérieure de l’amour Christguérisseur révèle à présent la pitié et la compassion dansl’âme, dont la compréhension est illuminée par l’Esprit ; et parle pardon, l’autorité extérieure de la loi cède la place à la grâce.Dans ce «miracle », Celui qui montre la Voie nous indique lavoie de l’Amour au travers de l’union mystique, se mettantainsi en alignement avec sa divinité intérieure.

De la manière dont l’histoire continue, les six pots à eau enpierre deviennent importants pour nous. Il y a eu six jours decréation et ensuite le sabbat. Six symbolise également une pré-paration pour le repos du sabbat. « Tu travailleras six jours, maisle septième jour, tu te reposeras. » (Exode 34 : 21) Nous pouvonspenser à la méditation comme à un temps de préparation, danslequel nous contemplons les principes et la lettre de vérité, lesexaminant sous tous leurs aspects dans notre mental, les inter-prétant, les scrutant sous chaque angle, étudiant l’Écriture,jusqu’à ce que notre conscience ait été purifiée de la dualité etdes dépendances extérieures et arrive à un point de repos.

Les pots à eau étaient utilisés par les Juifs dans les céré-monies de purification. Nous pouvons également penser à laméditation comme à une cérémonie de purification. Jésus n’a-t-il pas dit : « À présent vous êtes purs grâce à la parole… » ? ( Jean15: 3) Ceci est le but de la contemplation des principes spirituels:

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nous purifier de telle manière que nous ne dépendions plus despersonnes, lieux, choses ou conditions et, finalement, mêmepas des mots et des pensées. La lettre de vérité dans notreconscience affine nos intentions ; et alors l’Esprit active cesintentions pures, transformant la vérité en inspiration. Quandla purification nécessaire a pris place, alors ce qui est au-dedans, le JE SUIS CE JE SUIS, S’exprime individuellementau travers des niveaux de l’âme, du mental et du corps.

Dans cette histoire, nous avons l’allusion aux trois phasesde la transformation de la vérité : la progression à partir despots en pierre, jusqu’à l’eau, jusqu’au vin. Les premières véri-tés, les Dix Commandements, étaient gravées sur des tablettesde pierre ; ils sont des directives de vérité. Quand les Dix Com-mandements sont pris dans la conscience et médités, ils nesont plus écrits sur la pierre, la vérité littérale mais, commel’eau qui nettoie le corps et étanche notre soif, ils deviennentune agence de purification pour notre mental et notre cœur,de sorte que nous fonctionnons à partir d’une base morale aulieu de l’auto-préservation. Le Sermon sur la Montagne exprimeun niveau plus profond de compréhension des Dix Comman-dements, puisqu’il est en relation avec la motivation. Il apprendau disciple le besoin de mobiles purs et du pardon, qui crée ennous un cœur nouveau, transformant l’eau en vin. « Je vous don-nerai également un nouveau cœur et je mettrai en vous un nouvelesprit… » (Ezéchiel 36 : 26)

À cette fête de l’Âme, le fiancé, symbole du Christ, futappelé pour révéler la source du bon vin parce que le maîtrede cérémonie, symbole de la nature éthique de l’homme,l’homme mental, ne connaissait que la lettre de la loi ; il nesavait pas d’où le bon vin, l’inspiration, venait. Seul le Christpeut révéler la Source ; seul le Fils peut révéler le Père.«…Aucun homme ne vient au Père, sinon par moi. » ( Jean 14 : 6)Les serviteurs, symbolisant ceux qui servent le Maître, savaientaussi d’où il venait. Ils savaient que tous ceux qui font la

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volonté de Dieu sont gouvernés par la grâce au travers de l’ins-piration, l’esprit de Vérité.

Maintenant que nous avons vu l’essence de cette histoire,voyons de manière plus spécifique comment l’activité de puri-fication est en rapport avec la méditation. Très fréquemment,en méditation, nous dévions dans des rêveries, en pensant àdes personnes d’une manière très humaine au lieu de contem-pler l’esprit-Christ de Dieu au-dedans de chacun d’entre nous.Il est tellement facile de juger et condamner en fonction desapparences. En pensant à ce que quelqu’un a dit ou fait, enpensant au passé ou au futur, nous troublons les eaux. Nous nesommes pas sincère avec nous-même, ni avec notre Identité,ni avec le Principe divin au-dedans de nous.

Quand nous devenons conscient que nous ne vivons pas endehors de notre intégrité spirituelle, il nous est donné l’occasionde nous pardonner et de rétablir des mobiles purs. Le pardonest la voie la plus rapide pour revenir à notre centre spirituelet expérimenter la pureté de notre être. Peu importe combiende fois nos pensées voyagent vers le passé ou le futur, aveccontrition, nous nous ramenons au moment présent et nousdevenons réceptif à la voix de la Vérité. Nous pouvons dire :

Pardonne-moi, Père, j’ai dérivé et rêvé et j’ai condamné TonFils à la mortalité en jugeant d’après les apparences.

Même quand nous maintenons quelqu’un en bonne morta-lité, nous ajoutons à la discorde du monde en maintenant lapersonne esclave d’une identité séparée de Dieu. Quand nousreconnaissons la chose, nous nous en repentons et nous reve-nons au sanctuaire secret de notre propre être, où nous aban-donnons tous les vieux concepts. Nous réalisons qu’il doit yavoir un changement dans notre conscience, un mouvementhors du sens personnel, et la seule manière pour que cecipuisse arriver est de nous ouvrir au Fiancé, l’Esprit au-dedans.La purification survient au moment où nous nous tournons

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vers l’Esprit et que nous demandons humblement et sincère-ment à être purifié. Nous sommes pardonné, parce que l’Es-prit est «...un discerneur des pensées et des intentions du cœur. »(Hébreux 4 : 12)

Quand nous sommes sincère dans notre désir d’être puri-fié, il y a une expansion de la prise de conscience et une plusgrande compréhension de l’amour spirituel, qui apporte laliberté. Nous sommes conscient de notre besoin d’aimer pluspleinement et de pardonner. Jésus a dit : « Je vous donne un nou-veau commandement, que vous vous aimiez les uns les autres ;comme je vous ai aimés, que vous vous aimiez les uns les autres. »( Jean 13 : 34) La nature de Dieu est amour et l’amour de Dieune voit aucun mal comme présence ou pouvoir. Par la purifi-cation qui vient dans la méditation, notre discernement spiri-tuel s’accroît et nous commençons à voir des zones de la cons-cience qui dévoilent et révèlent une dimension plus élevée del’amour et une plus grande prise de conscience de la sagesseet de la compréhension.

Quand nous pratiquons le pardon pour nous-même et pourles gens que nous rencontrons et qui s’identifient avec les limi-tations de l’espèce humaine, nous lâchons prise des conceptshumains. Au lieu du concept démoralisateur ou même du bonconcept humain qui nous est présenté, nous reconnaissons leFils de Dieu en chaque personne, n’acceptant mentalement quela vérité de l’Être. Nous regardons droit au travers de l’appa-rence et silencieusement, dans le secret et de manière sacrée,nous reconnaissons :

Oh non, tu n’es pas qui tu crois être. Cela n’est pas ta véri-table Identité. Toi, je sais qui tu es : Tu es le Christ, le Fils deDieu, l’héritier de Dieu, l’héritier de toutes les richesses célestes,héritier d’une dotation spirituelle complète.

Quand nous méditons de cette manière, en reconnaissantl’identité spirituelle vraie, un merveilleux changement s’installe

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dans l’organisation de notre être. L’Esprit nous purifie à un telniveau que nous devenons presque totalement inconscient dela discorde chez les autres, parce que nous demeurons dans laconscience-Dieu, qui est ordre parfait et paix parfaite. Lesconcepts discordants ne sont pas une activité de Dieu et n’ontpas de loi de Dieu pour les supporter et pas de cause-Dieu. Lesconcepts humains, n’étant que des projections mentales, sonttotalement sans présence ou pouvoir dans la conscience quiréalise la relation d’Unicité : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé enqui j’ai mis toute mon affection. » (Matthieu 3 : 7)

Quand nous en arrivons en ce lieu de notre transition dusens matériel au sens spirituel, nous pouvons maintenir la paixintérieure. Nous regardons le monde sans condamnation maisavec le discernement spirituel qui peut voir au travers desapparences et contempler la vérité-Christ. Ceci constitue laconscience de guérison. L’amour Christ guérisseur nous a déta-ché de la peur et de l’intérêt pour les apparences ; et nousvoyons avec un cœur compréhensif, étant dans le monde maispas de celui-ci.

L’histoire des noces de Cana concerne le changement deconscience effectué par l’Esprit à partir de la lettre de véritéjusqu’à la compréhension spirituelle plus profonde de la vérité,jusqu’à ce que l’«eau» se change en vin de l’inspiration, qui estAmour en action. Nous accomplissons notre transition de la loià la grâce, de la justice humaine à l’Amour divin. La pierresymbolise la loi, qui est venue avec Moïse. Le pas purificateurintermédiaire, l’eau, est la compréhension de la vérité de laParole. Le bon vin est l’esprit de la Parole, ou la vie vécue paret en tant que l’Amour. L’union mystique de l’âme à l’Esprittransforme notre conscience et nous participons du «bon vin».«Allez à Dieu comme un vaisseau vide, désirant l’accomplisse-ment à la manière et à la mesure de Dieu. » (Sagesse de La VoieInfinie.)

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CHAPITRE III

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Et la Pâque des Juifs était proche et Jésus s’en alla à Jérusalem ;et il trouva dans le temple ceux qui vendent des bœufs et des mou-tons et des colombes et les changeurs d’argent qui étaient assis. Etquand il eut fabriqué un fouet de petites cordes, il les chassa toushors du temple, et les bœufs et les moutons ; et il répandit l’argentdes changeurs et renversa les tables ; et il dit à ceux qui vendaient lescolombes : Ôtez ces choses d’ici ; ne faites pas de la maison de monPère une maison de commerce.

Et ses disciples se rappelèrent ce qui était écrit : Le zèle de ta mai-son m’a dévoré. Alors les Juifs répondirent et lui dirent : Quel signenous montres-tu, voyant que tu fais ces choses ? Jésus répondit etleur dit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le rebâtirai.

Alors les Juifs dirent : Quarante-six ans durant, ce temple fut enconstruction et tu veux le rebâtir en trois jours ? Mais il parlait dutemple de son corps. Quand donc il fut ressuscité d’entre les morts,ses disciples se souvinrent de ce qu’il leur avait dit ; et ils crurentl’écriture et la parole que Jésus avait dite.

Jean 2 : 13-22

DANS l’histoire de la purification du temple, Jésus est intro-nisé dans son état Christ ; il ne s’appuie sur rien ni personned’extérieur à l’Identité. Dans sa totale intégration, il est dansle courant de la volonté divine, qu’il extériorise à partir de sonidentité spirituelle.

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Nous pouvons prendre cette histoire à son niveau littéral,mais la signification plus profonde, qui est importante pournous, est la purification de notre propre «temple». Quand nous,en tant que conscience-Âme, avons pris possession de notremental et de notre corps et que nous sommes capable de contrô-ler pensée et action, nous avons préparé «...la voie du Seigneur. »(Isaïe 40 : 3) Alors, nous invitons l’amour Christ guérisseur àpurifier le temple de notre être, en faisant Son temple parfait,« une maison qui n’est pas faite avec les mains, éternelle dans lescieux. » (II Corinthiens 5 : 1)

Comprenons comment la vérité se révèle à nous – d’abordpar la perception, ensuite par la reconnaissance, et finalementen tant que réalisation. D’abord nous travaillons avec la lettrede vérité, percevant que nous devons changer nos concepts deDieu, de l’homme et de l’univers à partir d’un sens matérielvers un sens spirituel de perfection. Contempler et méditer surdes principes spirituels est une activité de purification. Lorsquenous reconnaissons ces principes spirituels, l’Esprit illuminenotre compréhension et nous faisons l’expérience de la maî-trise spirituelle intérieure de l’Âme. Ceci est une réalisationde la vérité et comme cette maîtrise est rendue pratique dansnotre expérience, nous sommes libéré des limitations du sensmatériel.

Quand notre mental est imprégné de vérité, nous devenonsconscient des dépendances agissant dans notre mentalité, quinous séparent de notre bien. Ce sont des barrières à la démons-tration d’une vie vécue par la grâce. Nous pourrions dire, alors,que chasser les bœufs, les moutons, les colombes et les chan-geurs hors du temple est symbolique de notre perception et dela libération de notre dépendance des apparences du sensmatériel sous quelque forme que ce soit.

Joël Goldsmith dit : «Quand vous ouvrirez votre pensée auChrist avec honnêteté, la Présence divine dissipera tous lestraits de caractère et caractéristiques erronés et vous révélera

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comme Temple spirituel parfait. Si vous vous cramponnez àcertaines erreurs pendant que vous invitez le Christ à entrerdans le Temple de votre être, vous déclenchez une guerre entrel’Esprit et la chair – entre l’Âme et le sens matériel – et cetteguerre peut détruire le Temple de votre être, votre corps, aumoins temporairement.» (VoirInterprétation Spirituelle de l’Écriture,p. 119)

J’ai fait l’expérience de cette guerre dans mon voyagedepuis la conscience des sens jusqu’à la conscience de l’Âme.Ceci n’est pas une expérience facile à traverser, parce que sou-vent, pendant la période de dévoilement, des doutes nous vien-dront : Suis-je sur le bon chemin ? Est-ce le message correctpour moi ? Est-il possible de satisfaire au commandementdivin : « Soyez donc parfait, comme votre Père qui est aux cieux estparfait » ? (Matthieu 5 : 48) J’avais auparavant pratiqué la méta-physique, où, au moyen d’affirmations et de négations, j’avaismentalement, pour ainsi dire, supprimé toute circonstance con-traire. Un mental imprégné de vérité est un instrument puis-sant, très puissant et je m’étais maintenue dans un état d’har-monie au moyen de l’application constante, pleine de vigueurdes principes de vérité, tels qu’ils sont enseignés dans la méta-physique.

Quand j’ai commencé à relâcher cet effort et que je suisdevenue intérieurement tranquille, chaque condition erronéequi était cachée est venue à la surface. J’ai dû écouter les argu-ments du sens personnel et ressentir la douleur. J’ai dû voirl’erreur pour ce qu’elle était, une suggestion mentale agres-sive, qui n’est pouvoir que si nous la personnalisons. Dès quej’ai commencé à méditer, à observer et à attendre, en laissantconsciemment le Christ dissoudre les discordes de la croyancehumaine, l’harmonie a été rétablie mais sur une base diffé-rente d’auparavant. L’harmonie était établie par la grâce, autravers de l’amour Christ guérisseur, et je réalisais que le com-bat n’était pas le mien, mais celui du Seigneur.

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Quand les forces de l’Âme sont activées en nous par l’EspritSaint, de sorte que nous devenons conscient de l’action du men-tal conditionné, nous reconnaissons son action comme cettesuggestion mentale agressive. Nous voyons clairement com-bien nous sommes en train d’être tenté d’entrer dans la bataillede « ce monde» en venant à la lettre de la loi qui ne s’occupeque des apparences de bien et de mal. Nous avons tendance àtout regarder du point de vue de la justice. Nous recherchonsl’équité et essayons de tout équilibrer. Nous sommes tentéd’éprouver du ressentiment quand nous regardons au-dehors etévaluons les autres et faisons des comparaisons.

Mais « Mon royaume n’est pas de ce monde. » ( Jean 18 : 38)Dieu exige de la miséricorde et non de la justice. Nous avonsbesoin de nous rappeler que nous sommes capable de fonc-tionner au plus haut niveau de l’Amour. Lorsque nous vivonsà partir de ce niveau plus élevé, nous incluons tout dansl’Amour, sachant que «...l’amour est l’accomplissement de la loi. »(Romains 13 : 10) C’est l’Amour Christ Guérisseur qui est l’ac-tivité purificatrice. «…Purifie-moi de mes fautes cachées »(Psaume 19 : 12) devient notre prière quotidienne.

Quand cette prière est exaucée, nos yeux sont ouverts etnous pouvons voir nos intérêts égoïstes, «...les petits renards quiravagent les vignes… » (Cant. 2 : 15) Au moment où nous recon-naissons le ressentiment, la jalousie ou la cupidité comme destentations sans présence ni pouvoir et que nous admettonsqu’ils ne font nullement partie de notre véritable être spirituel,nous pouvons les chasser comme des néants et laisser le Christfaire Son œuvre qui est de nous libérer du sens personnel etde nous rendre complètement «entier».

Dans la purification du temple, nous ne personnalisons nile mal ni le bien. Si nous attachons quelque activité erronée àune personne, nous-même ou une autre, nous lui donnons vieen lui offrant une avenue par où opérer. Nous devons regar-der l’erreur et la voir pour ce qu’elle est – néant : non présence,

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non pouvoir. Et, de même, si nous attribuons de la bonté à unepersonne, nous limitons le flot de bonté en provenance de laSource unique. Toute personnalisation de l’état humain, bonou mauvais, c’est rater la cible et nous ouvrir à de futures ten-tations. Nous choisissons la voie du milieu, ni bon état humain,ni mauvais état humain, mais l’état Christ révélé en tantqu’être individuel. «…Tiens-toi tranquille un moment, que jepuisse t’exposer la parole de Dieu. » (I Samuel 9 : 27)

Quand nos yeux et nos oreilles sont ouverts spirituellement,nous commençons à voir comment, dans notre ignorance ounotre inattention, nous avons inconsciemment réagi à l’hyp-nose et aux croyances de l’histoire humaine universelle, com-ment nous nous sommes branché sur le Canal 2, la dualité, aulieu du Canal 1, l’Unicité. Mais nous ne devons pas personna-liser, en nous jugeant et en nous condamnant ; et jamais nousn’analysons ni ne discutons avec le dialogue qui s’établit surle Canal 2. Cela constitue un niveau de conscience différentqui ne peut être en accord avec l’Esprit. Nous laissons simple-ment tomber les pensées erronées et nous passons sur le Canal1, où Dieu est en train de diffuser Sa parole, qui est Amour.« Ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche : elle ne me reviendrapas sans effet ; mais elle accomplira ce qui me plaît et elle fera pros-pérer la chose pour laquelle je l’ai envoyée. » (Isaïe 55 : 11)

Chaque fois que nous reconnaissons le non pouvoir de lapensée humaine et que nous lâchons prise, nous avons vaincule monde de deux pouvoirs. Quand des pensées du monde vien-nent à la surface, nous sommes capable de les voir sous unéclairage différent, réalisant qu’elles sont sans pouvoir etsachant que seules les pensées de Dieu sont vérité et amour.Nous continuons à lâcher prise et à lâcher prise de toutecrainte de forme ou de concept jusqu’à ce que nous ayons uncœur si pur, un mental d’une telle vivacité, une telle paix inté-rieure et une telle joie intérieure, que nous pouvons dire :

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Merci, Père, pour la purification de mon « temple». Je voiscomment le doute, le désir et la peur travaillent. Je vois lamanière dont j’ai été pris dans un filet de temps et de sens, unfilet qui m’a gêné et entravé au point que je n’ai plus été capablede bouger. Maintenant tout ce que j’ai besoin de faire, c’est delaisser le Christ révéler la véritable Identité. Abandonnant mesfilets – mes désirs et mes croyances conflictuelles – je vois clai-rement que j’ai seulement besoin de me reposer et de demeurerdans l’Unicité. Dès que je lève le regard vers le Un, toute erreurest dissoute par l’amour Christ guérisseur.

Le moyen d’éliminer les erreurs et de recevoir la purifica-tion consiste à renoncer à tout désir et à abandonner chaquejour tout sens personnel dans la méditation, en laissant leSaint Esprit nous purifier. Chaque caractéristique erronée quiopère en nous est alors dissoute par l’activité de l’amour Christguérisseur, alors qu’Il ouvre notre compréhension. Nous réali-sons la vérité que l’Esprit est le seul pouvoir et que l’Âme estla seule présence ; et nous laissons l’Esprit, dans Son unionmystique avec l’Âme, dissiper tout sens matériel, alors quenous nous reposons dans le silence de l’Être.

Il existe différentes espèces de silence. Il y a un silence quiest absolument mort, qui provient de la fatigue ou du manqued’espérance. Cette espèce de silence est lourde et il n’y a aucunevitalité en elle, ni de vie, ni de joie. Il y a également un silencede négation, de crainte ou de peur, qui est suspendu commeun noir nuage, obscurcissant la Lumière et l’Amour. Nous nevoulons jamais pénétrer dans ces formes négatives de silenceet alors, quand nous allons au-dedans pour méditer, contem-plons la vérité que : «…Le SEIGNEUR est dans son saint temple :que toute la terre garde le silence devant lui. » (Isaïe 55 : 11)

Le silence qui vient par la limpidité des motifs et la puretédu mental, quand la parole de Dieu est amenée dans le mentalet contemplée, est guérisseur, joyeux et revigorant. C’est ce qui

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doit être, parce que c’est l’Esprit qui donne la vie ; la chair nepeut rien faire.

Je me souviens être entrée dans une cathédrale en France,où un grand miracle avait eu lieu au XVe siècle. Des gens, danstoutes les formes de détresse, brûlaient des cierges et priaientpour être guéris. Je pouvais sentir la grande dévotion de tousceux qui priaient et il y avait une très belle atmosphère depaix. Mais j’ai dit à mon compagnon: «La présence de Dieu estici, et pourtant les fidèles sont conditionnés à croire en deuxpouvoirs, à la fois le bien et le mal, et dans cette attitude deconditionnement, ils ne reconnaissent pas l’atmosphère gué-risseuse de l’Amour omniprésent, qui rétablit l’harmonie. »

Le mental conditionné ne peut recevoir les choses de Dieu.Aussi longtemps que nous croyons que Dieu a un opposé ou unpouvoir opposé ou que Dieu connaît le péché, la maladie et lamort, nous avons un mental divisé. Alors que nous pouvonsêtre en une très belle atmosphère pleine de dévotion, nous som-mes en train de fonctionner avec le mental conditionné et bienque nous ressentions un sens de paix, tous les fruits serontconditionnés par notre croyance dans le bien et le mal. «...Réveille-toi, toi qui dors... » (Ephésiens 5 : 14), abandonnez toute penséehumaine et « laissez cet esprit être en vous, qui était aussi dans leChrist Jésus. » (Philippins 2 : 5)

Il n’existe pas deux pouvoirs. Soyez fidèle et accrochez-vousà la vérité qu’il n’y a qu’un seul pouvoir, une seule présence etuniquement le mental unique inconditionné. « Et ne vous confor-mez pas à ce monde : mais soyez transformés par le renouvellementde votre esprit, afin que vous puissiez prouver ce qui est, que lavolonté de Dieu est bonne et acceptable et parfaite. » (Romains 12 :2). L’illumination voit avec l’œil unique, qui remplit le corpsentier de lumière. Y a-t-il le moindre péché, la maladie et lamort en la présence de Dieu réalisé? Absolument pas !

La plupart des grands saints de l’histoire sont issus demilieux religieux dans lesquels la dualité était acceptée. Au

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lieu de dévotion à Dieu en tant que seul pouvoir, seule pré-sence, seule cause, seule loi, seule substance et seule activité,il y avait dévotion à Dieu pour triompher du mal ou aux forcesde la lumière pour détruire les forces des ténèbres. C’est ce quiest appelé « l’église militante» et nous voyons ceci dans de nom-breuses parties du monde aujourd’hui. Il n’y a pas de réconci-liation dans cette attitude militante, pas de guérison. Le men-tal avec la croyance en deux pouvoirs est un état de guerre.

Si nous voulons faire partie de « l’église triomphante», lecorps mystique du Christ, nous devons réaliser que l’Esprit estle seul pouvoir et la seule présence. Cette église est invisible etincorporelle, éternelle et immortelle. Nous ne pouvons vivredans une atmosphère frelatée de deux pouvoirs et nous attendreà avoir la réalisation-Dieu et à nous sentir en paix avec nous-même et avec toute l’humanité. Nous devons « sortir d’au milieud’eux et être séparés ». (II Corinthiens 6 : 17) Nous honorons leChrist ressuscité, cela qui dit : « Mon royaume n’est pas dumonde du péché, de la maladie et de la souffrance. Cette phaseest achevée. C’est terminé. ( Jean 19 : 30)…J’ai vaincu le monde.( Jean 16 : 33) Mon royaume est une autre dimension de cons-cience dans laquelle l’harmonie est déjà établie. »

Quand les Juifs, au temple, demandèrent à Jésus «...Quelsigne nous montres-tu, voyant que tu fais ces choses ? », ils étaienten train de lui demander quel droit il avait d’agir d’une manièreaussi autoritaire. La réponse de Jésus « Détruisez ce temple, eten trois jours je le rebâtirai » était mal comprise par le sens maté-riel. Comment serait-il possible à n’importe quel homme derebâtir un temple en trois jours de temps! Mais Jésus faisaitallusion au temple de son corps. Il savait que, en réalité, il étaitle temple du Dieu vivant, qu’en tant que le Fils de Dieu, il avaitla maîtrise et qu’il y avait de la grâce en suffisance pour dis-soudre tout sens matériel.

Plus tard dans son ministère, Jésus exprima sa maîtriseen disant : « Par conséquent mon Père m’aime, parce que je laisse

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ma vie, afin de pouvoir la reprendre. Aucun homme ne me la retireparce que je la laisse de moi-même. J’ai le pouvoir de la laisser et j’aile pouvoir de la reprendre. Ce commandement, je l’ai reçu de monPère. » ( Jean 10 : 17, 18)

L’épisode de la purification du temple démontrait l’enga-gement de Jésus à sa maîtrise donnée par Dieu et à son inté-grité spirituelle. Jésus pouvait regarder au plus profond de lui-même et ne découvrir aucune volonté humaine; il était en trainde vivre dans la volonté du Père et il avait la maîtrise sur lemonde des concepts. Il démontrait la royauté de son Être enréalisant la domination de l’Amour régnant en lui. En fin decompte, Jésus démontra la maîtrise au travers de l’expériencede la crucifixion et de la résurrection, apportant la preuve quela vie est Esprit, indestructible et éternelle.

Jésus a dit : « Ceci est mon commandement, que vous vousaimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. Aucun homme n’aun plus grand amour que celui-ci, à savoir qu’un homme sacrifie savie pour ses amis. » ( Jean 15 : 12, 13) Dans la purification de notretemple, nous sacrifions notre sens personnel de la vie de manièreà ce que nous puissions percevoir l’Identité véritable commeétant le temple du Dieu vivant. Grâce à l’illumination-Christ,nous sommes purifié des conceptions fausses et nous percevonsun cœur d’Amour au-dedans de notre être. Dans cette nouvellevie en Christ, nous avons la maîtrise et notre liberté dansl’amour Christ guérisseur.

PURIFIER NOTRE TEMPLE

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CHAPITRE IV

TON FILS EST VIVANT

Ainsi, Jésus revint à Cana, en Galilée où il transforma l’eau envin. Et il y avait un certain aristocrate dont le fils était malade à Caper-naüm. Quand il entendit dire que Jésus était venu de Judée en Gali-lée, il vint à lui et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il étaitsur le point de mourir.

Alors Jésus lui dit : À moins que vous ne voyez signes et prodiges,vous ne croyez pas. L’aristocrate lui dit : Seigneur, descends avant quemon enfant meure. Jésus lui dit : Prends la route, ton fils est vivant.Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite et il prit la route.

Et à présent qu’il était en train de descendre, ses serviteurs vin-rent à sa rencontre et lui dirent : Ton fils est vivant. Alors il leurdemanda à quelle heure il avait commencé à aller mieux. Et ils luidirent : Hier à la septième heure, la fièvre l’a quitté. Ainsi le père sutque c’était à cette même heure que Jésus lui avait dit : Ton fils estvivant ; et il crut et toute sa maisonnée.

Jean 4 : 46-53

A LORS que Jésus faisait la démonstration de l’amour Christguérisseur, beaucoup furent amenés à sa conscience de véritéet d’amour afin d’être guéris et transformés de l’homme de laterre en homme qui a son être en Christ. Jésus a dit : « Manourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’ac-complir son œuvre. Ne dites-vous pas, Il y a encore quatre mois jus-qu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, Levez les yeux, et regardez les

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champs ; car ils sont déjà blancs pour la moisson. » ( Jean 4 : 34, 35)Maintenant est le temps de la moisson. Jésus est en train devivre à partir de la connaissance consciente de sa véritableidentité de Fils de Dieu et de nous révéler la volonté de Dieu,qui est l’amour.

Dans cette histoire de l’aristocrate et de son fils, nous avonsun exemple de guérison sans la présence personnelle de Jésus.Nous notons que Jésus n’a pas dit une prière à Dieu pour gué-rir le garçon ; il n’avait pas à le faire parce qu’il reconnaissaitque la volonté de Dieu est vie éternelle, immortelle. Ce n’estpas la volonté de Dieu que nous soyons malade ou que nousmourions, mais que nous vivions. « Car je n’ai pas de plaisir dansla mort de celui qui meurt, dit le Seigneur Dieu ; c’est pourquoi trans-formez-vous et vivez. » (Ezéchiel 18 : 32) Jésus était en harmonieavec l’unicité, la loi de Dieu. Il était en train de vivre en tantque l’incarnation de la volonté et de la loi de Dieu, qui est laconscience de un Pouvoir, une Vie, une Présence et une Cause.L’aristocrate croyait la vérité prononcée par Jésus, « Ton fils estvivant », et prit la route, confiant que la Vérité était révélée etson fils guéri.

Jésus était en train de «dévoiler l’art ». Il allait au-delà dusens limité des choses, révélant une autre dimension danslaquelle il n’y a ni temps ni espace, ni venue ni aller, ni nais-sance ni mort. Il reconnaissait que, à cause de l’unicité – Dieuétant un avec son fils – il était la loi en chaque situation. Puis-qu’il connaissait la vérité, sa conscience de Vérité dissipait lesconceptions erronées des sens, non pas en faisant quelquechose, mais par sa fidélité à l’Esprit au-dedans de lui. Puisqu’ilvivait en accord avec la loi de un Pouvoir et une Présence, lavolonté de Dieu se manifestait comme son expérience. Il n’étaitpas nécessaire pour Jésus d’être personnellement présent pourque s’installe la guérison, car la volonté de Dieu n’est-elle pasomniprésente juste là où il y a le besoin? « Avant qu’ils appel-lent, je répondrai… » (Isaïe 65 : 24)

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Jésus savait que les résultats de la vie sont en Dieu, pasdans des concepts matériels, alors il n’avait pas à voir ou à par-ler au fils du notable. Un problème, pour être un problème,doit se situer dans le temps et l’espace qui, nous le savons, estune apparence illusoire. Dans l’Unicité, l’Amour divin contientle tout ; il n’y a rien d’extérieur à la bonté de Dieu ou à la grâcede Dieu. Cette Conscience est la seule qui soit, alors la solu-tion à tout problème se trouve à ce niveau plus élevé de per-ception. Dans la conscience de l’Omniprésence et de l’Omni-science, nous réalisons : « Je n’habite pas dans un conceptmatériel du corps. Je, l’Esprit, demeure dans et en tant que laVie omniprésente, la Vérité et l’Amour. » Quand nous demeu-rons dans l’amour Christ guérisseur, nous avons une vision dela grâce de Dieu, opérant pour toute l’humanité, universelle-ment et de manière impartiale, parce que c’est la volonté deDieu.

Quand notre mental est rempli de la vérité de l’unicité, leChrist prend la direction de notre vie. Alors nous sommes entrain de vivre dans « Mon royaume », où il n’y a pas de pro-blèmes, parce que cette Conscience ne connaît pas de pro-blèmes. Vivre dans cette Conscience demande certainementun empressement de notre part à abandonner notre sens per-sonnel de l’ego, de lâcher prise de la peur et d’avoir la foi, afinque nous puissions accomplir notre destinée spirituelle. Celademande le désir d’être né de nouveau de l’Esprit, d’être mupar l’Esprit, de vivre et marcher dans l’Esprit. Ceci est la red-dition totale de la volonté personnelle à la volonté de Dieu.Le père de ce fils malade était complètement disposé à accep-ter que la vérité prononcée par Jésus depuis sa conscience-Christ fût efficace, bien qu’au sens spatio-temporel, Jésus fûtloin du fils.

Jésus était en train de révéler l’omniprésence de la grâce,de révéler que la Vie est bien omniprésent. Quand nous som-mes né de nouveau de l’Esprit, nous savons qu’il y a seulement

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la Présence unique et le Pouvoir unique et ce un, l’Esprit, leJe que je suis. L’Esprit n’est pas un pouvoir que nous puissionsjamais utiliser. Il ne peut être utilisé, mais Il peut nous utili-ser. Nous ne pouvons donner ou diriger l’Esprit vers qui quece soit, mais nous pouvons réaliser que l’Esprit est omnipotentet omniprésent en tant que la Vie, S’exprimant en tant qu’êtreindividuel ; et de cette manière, d’autres personnes qui sontréceptives peuvent bénéficier de notre réalisation conscientede cette vérité.

La Vie nous vit ; nous ne vivons pas la Vie. La Vie Se vit entant qu’être individuel ; chaque personne est une expressionindividuelle de la Vie unique. Notre conscience de cette vériténous apporte la paix et la joie intérieures ; et nous faisons exac-tement ce que le Maître nous dit de faire: « Si un homme veut mesuivre, qu’il renonce à lui-même (et qu’il prenne sa croix chaquejour) et qu’il me suive. » (Luc 9 : 23) Renoncez à la personnalité quipense qu’elle a une vie propre. Renoncez à la personnalité quise sent inférieure ou supérieure. La voie est la voie de l’uni-cité, là où il n’y a pas d’identité séparée de Dieu. «...Je suis lechemin, la vérité et la vie. » ( Jean 14 : 6) Cette Identité plus élevéeest toujours Dieu se manifestant en tant que la réalité invi-sible de l’être individuel.

L’expression individuelle de la Vie qui est en train de vivrecomme une pure transparence dans la réalisation de l’unicitése réfère continuellement à la Parole de Dieu, parce qu’il ouelle est le Je fait chair et est consciemment consciente de laprésence de la Parole vivante au moment du besoin. « Vois, j’aimis mes paroles dans ta bouche. » ( Jérémie 1 : 9)

Permettez-moi de donner quelques illustrations de cetteactivité. Disons que vous êtes témoin, chez quelqu’un, de l’ap-parence de la vieillesse, de la détérioration et d’une mort immi-nente ; et la pensée vous vient, «Oh, ce serait tellement mieuxsi la transition venait… Ce serait une libération pour tout lemonde. » Cela, c’est la pensée humaine, le sens matériel. Ces

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pensées ne viennent pas de l’esprit illuminé mais de l’espritdit charnel qui voudrait vous amener à considérer les conceptsmatériels comme des solutions.

Mais si vous êtes en train de vivre dans la Parole, de demeu-rer dans la Parole, la vérité vous vient immédiatement : «Jesuis vie éternelle. » Il n’y a jamais aucune pensée de mort,jamais aucune pensée de guérir la personne ou de surmonterquoi que ce soit dans cette personne. La vérité vous vient toutsimplement : « Je suis vie éternelle, Demeurez en Moi et Jedemeurerai en vous, et vous porterez du fruit en abondance,car sans Moi vous ne pouvez rien faire. » (voir Jean 15 : 1-8)Ceci est vivre dans la Parole. Ceci est garder votre esprit fixésur Dieu, donc être une transparence pour la Lumière dumonde. Vous avez reconnu le faux sens de soi en réalisant et enélevant le Je, l’identité-Christ. Vous voyez combien différenteest cette activité ? Nous ne sommes pas en train d’appliquerquelque vérité à une apparence comme si l’apparence étaitréelle ; plutôt, nous sommes en train de demeurer dans laLumière, où les concepts d’âge, de détérioration et de mortn’existent pas.

Admettons que quelqu’un, qui a un problème de vision oud’audition vous demande de l’aide. Vous fermez les yeux et,immédiatement il vous vient : « Je vois, Je entends ». Ceciconstitue la vérité qui vous rend libre. Vous avez congédié lesens personnel de soi et vous avez maintenu votre attentionsur Dieu comme étant la seule réalité. « Si ton œil est unique,ton corps entier sera plein de lumière. » (Matthieu 6 : 22). Vousn’êtes pas en train d’appliquer une certaine vérité à une per-sonne qui semble avoir un problème. Vous êtes en train devivre dans la Parole, de demeurer dans l’Omniprésence. « Jevois, Je entends.» Ceci est sans équivoque. Ceci est absolumentvrai. Ceci est la vérité de l’Omniscience; et ceux qui sont récep-tifs à cette vérité vivent dans la lumière, avec une perceptionparfaitement claire de la vérité de l’Être.

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La vérité peut également révéler que les organes et les fonc-tions qui représentent la vision et l’audition ne sont que lessymboles extérieurs de la grâce intérieure de la perception spi-rituelle incarnée dans la Conscience unique infinie. Revêtons-nous les symboles de pouvoir? Ont-ils le pouvoir de donner lavision ou l’audition ou de retirer la vision ou l’audition? Non,ils n’ont absolument aucun pouvoir pour le bien comme pour lemal. Ils sont accessoires à l’Être. JE suis perception infinie ;ceci est la vérité de l’audition et de la vision. Croyez-vous ceci?Selon votre foi, selon votre discernement spirituel, cela vousappartient. « Ta foi t’a rendu complet. » (Matthieu 9 : 22)

Quelqu’un peut appeler au sujet d’un problème se rappor-tant à un enfant qui traverse une période très difficile d’ado-lescence, peut-être une jeune personne tentée par les droguesou l’alcool ou la débauche sexuelle. Si vous êtes en train devivre dans la Parole et que votre mental est réceptif à la Parole,la vérité vous vient immédiatement. « JE SUIS est le mêmehier, aujourd’hui et à jamais.» Qu’est-ce que cela fait au conceptapparaissant en tant qu’un adolescent? Cela fait une croix des-sus, n’est-ce pas? Ceci est «prendre la croix», faire une croixsur le concept d’âge, faire une croix sur le sens matériel de soiafin de voir l’Identité immortelle, éternelle, qui est révélée dansla tranquillité éternelle et l’amour immuable.

Les chances et les changements de l’existence humaine quiapparaissent en tant que naissance, croissance, maturité etmort sont tous des apparences du sens matériel, des imposi-tions de la croyance universelle en une identité séparée deDieu. Vous élevez vos yeux vers la vérité intemporelle que :«...Avant qu’Abraham fût, je suis. » ( Jean 8 : 58) Je suis Omnipré-sent ; Je suis toujours présent en tant que conscience indivi-duelle. À présent, vous n’avez plus à traiter le problème auniveau du problème; vous n’avez même pas à penser au sujetdu concept, parce que la vérité de l’Omniprésence vous a étérévélée et vous la connaissez. Vous vous reposez dans Ma paix,convaincu que le Christ est réalisé.

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Parfois la personne avec laquelle vous êtes au travail pour-rait vous dire qu’il n’y a pas eu de changement à la situation etvoudrait parler du problème. Votre réponse devrait être que leproblème n’est qu’une suggestion hypnotique et que nous neréagissons pas à une apparence en la personnalisant, c’est-à-dire en attachant l’apparence à la personne, mais nous regar-dons plus profondément dans le royaume de l’Âme, vers cetêtre spirituel unique créé à l’image et à la ressemblance deDieu. Puis, vous termineriez la conversation aussi rapidementque possible et vous tourneriez au-dedans afin de vous repo-ser dans l’Esprit et de réaliser à nouveau la vérité de JE SUIS,qui est la réalisation de l’Unicité.

Au commencement de notre déploiement, la parole deVérité peut ne pas nous venir automatiquement, et nous auronsbesoin de contempler et de déclarer souvent la vérité de l’uni-cité. En procédant de la sorte, nous sommes en train de refuserd’accepter comme vrai le sens séparé du soi. Nous pourrionsreconnaître : «Je suis la Vérité. Je n’ai pas besoin de chercherla vérité. JE SUIS est Omniprésent.» Alors, dans un état deréceptivité et de conscience élevée, nous laissons l’Esprit deDieu en nous porter témoignage de cette vérité. À mesure quenous continuons à reconnaître l’Unicité, nous sommes purifiéde toute dualité par l’Esprit. Quand la conscience de la Parolede Dieu est établie en nous, nous n’avons plus à déclarer lavérité, parce que la Parole vient à notre conscience en attentedans le silence. « Sois tranquille, et sache que Je suis Dieu… » (Ps46 : 10)

La Conscience est la présence du JE SUIS CE JE SUIS et,par conséquent, elle fonctionne par la loi spirituelle. Cette loispirituelle du semblable engendrant le semblable fonctionnemaintenant en tant qu’harmonie se dévoilant comme harmo-nie. Nous ne pouvons déclencher la loi de Dieu, mais nous pou-vons vivre en accord avec elle de telle manière que nous, éga-lement, au travers de la perception spirituelle, nous voyions

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les barrières limitées du temps et des sens disparaître dansl’éternel présent de l’Être. Elles disparaissent par la grâce,«…ni par la force, ni par le pouvoir… » (Zacharie 4 : 6), parce quenous sommes en train de vivre au niveau spirituel de l’exis-tence, toujours dans le moment présent, plutôt qu’à un niveaumatériel où les apparences du temps et de l’espace sont tou-jours prises en considération.

En réalisant que l’Esprit, la Conscience, est JE SUIS, vousêtes une loi pour vous-même et donc, affranchi de toute loimatérielle ou mentale qui semblerait opérer en tant que péché,maladie et mort. Paul dit : « Car la loi de l’Esprit de vie dans leChrist Jésus m’a libéré de la loi de péché et de mort. » (Romains 8 : 2)

Qu’est-ce que le péché ? Une absence de loi. Mais il n’y apas d’absence de loi dans Mon royaume, dans la Consciencespirituelle. La Conscience est une loi pour Son être et Son corpset, dès lors, nous n’avons pas à nous faire de souci pour notrevie, pour ce que nous mangeons ou comment nous sommeshabillé ou logé. Nous sommes gouverné par la loi spirituelledès que nous demeurons dans la réalisation de l’unicité.

Cette «…loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus… » est lagrâce de Dieu se dévoilant et s’accomplissant dans l’amour.C’est cette grâce qui a ressuscité Jésus de la mort ; et cettemême grâce nous fait sortir de la tombe du sens matériel pourpénétrer dans la Vie éternelle. C’est la même grâce qui estincorporée dans le JE SUIS CE JE SUIS.

Je me souviens d’une période particulière de l’année oùj’avais reçu de nombreux appels pour la guérison. À un momentdonné, j’ai ressenti le besoin de m’éloigner du téléphone ; alorsje suis allée au bord de la mer et je me suis assise sur la plage.J’ai commencé à penser aux marées, comment elles viennent ets’en vont. Je reconnaissais que ma pensée ne pouvait influen-cer la venue et le retrait des marées, que la pensée humaine n’aaucun pouvoir pour influencer une activité fixée par la loi spi-rituelle. La grâce de Dieu, fonctionnant comme loi spirituelle,

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avait fixé la venue et le retrait des marées et rien ne pouvaitchanger cet ordre divin.

Avec cette reconnaissance vint une merveilleuse délivrancepour moi, comme je réalisais que l’homme ne peut influencerDieu en aucune manière, que la loi de Dieu est à jamais enaction et que, dès lors, nous pouvons vivre avec la certitude etla sécurité que la grâce de Dieu est toujours à l’œuvre. Je réa-lisai qu’il n’y avait pas de loi de maladie ou de contagion, àmoins que ce soit la grâce de Dieu qui soit contagieuse. PuisqueDieu est la seule substance et la seule activité, tout ce qui peutêtre contagieux, c’est Dieu. Avec cette réalisation, je suis reve-nue à la maison et, plus tard, ceux qui m’avaient appelée pourde l’aide me racontèrent qu’ils avaient été libérés également,qu’ils avaient été guéris.

Toute la création fonctionne en vertu de la loi divine et danscette loi, l’ordre divin est incorporé. Ceci constitue la base de laguérison spirituelle : Dieu a fait tout ce qui a été fait et ce queDieu n’a pas fait n’a pas été fait ; tout ce que Dieu a fait estmaintenu et soutenu par la loi spirituelle, la loi d’unicité.

Quand nous comprenons à fond la nature de Dieu commeétant omniprésente, omnipotente et omnisciente, cette Cons-cience est la loi pour Elle-même – la loi de bien, la loi d’abon-dance, la loi d’harmonie, de complétude et de paix. Avec cetteréalisation, nous pouvons aller au-delà des mots et des pen-sées et nous reposer dans cette Conscience. Ne fabriquons pasde lois humaines pour nous-même. N’acceptons aucunes appa-rences de limitations. Connaissons la vérité que le monde del’apparence est une projection mentale, une conception fausserésultant d’une perception fausse, n’ayant aucune loi spiri-tuelle pour le gouverner.

Puisque Dieu a placé Sa loi dans nos organes intérieurs,dans notre mental et dans notre cœur, il n’y a aucun lieu oùDieu ne soit déjà présent et en activité comme une loi de bien.Dès lors, il n’y a rien à craindre; une conception fausse est sans

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pouvoir. Quelle grâce plus élevée peut-il exister que de savoir :«Je, au centre de moi, est puissant. Je, au centre de moi estrésurrection et vie éternelle».

Il incombe à chacun d’entre nous de réfléchir à la vérité denotre être, afin de dissiper l’illusion du sens matériel que noussommes un corps occupant temps et espace. Notre sens morteldu corps n’est qu’une conception fausse du corps spirituel réel,que nous «voyons à travers la glace, de manière obscure. » Lar-guons ce sens humain du soi avec toutes ses fausses concep-tions et faisons une croix sur la croyance que les conceptshumains ont le pouvoir de s’opposer à la volonté de Dieu.Reconnaissons :

Je ne suis pas ce concept du corps ; je ne suis pas pensée. Jesuis un état spirituel de conscience, un être spirituel. Moi et lePère, la Source, la Vie, sommes un. Je suis en train de vivredans une infinité d’Amour – dans l’Esprit, pas dans un conceptmatériel. Par conséquent, je vis dans un état de grâce, parceque la loi de Dieu est en action non seulement dans mon men-tal mais dans mon cœur et dans mon âme, en tant que mon êtremême. Je n’ai pas besoin que Dieu me dise quoi faire, parce queje suis un avec la volonté de Dieu ; et la volonté de Dieu en moiest le pouvoir qui agit et rend parfait et qui jamais ne me laisseni ne m’abandonne.

Quiconque sent qu’il est en train de souffrir à cause dequelque loi matérielle, soit sous forme de maladie ou sous l’ap-parence de manque ou de relations inharmonieuses, peutreconnaître dès maintenant que le problème n’existe pas enDieu et que ce n’est pas la volonté de Dieu. Il n’existe quecomme une tentation de croire en une identité séparée de Dieu.Chaque problème qui vous vient, chaque faute que vous com-mettez, vous révèle que vous avez choisi de vous identifier avecdes concepts humains plutôt qu’avec l’Esprit. Apprenez bien

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votre leçon et, chaque jour, choisissez de vous identifier avecl’esprit-Christ et pas le concept, choisissez l’Amour et pas lapeur, choisissez Ma paix et pas le conflit. Laissez l’amourChrist guérisseur révéler la réalité spirituelle comme étant lavoie du dévoilement. Choisissez d’être une transparence pourla Vie éternelle, l’Amour immortel.

Nous pouvons vivre par la grâce dès que nous réalisons quele JE SUIS CE JE SUIS est une loi pour Lui-même. En cet ins-tant même, cédez au Divin. Confiez votre identité et vos affec-tions au Saint Unique, de sorte que chaque détail de votre êtresoit gouverné par la loi spirituelle. Abandonnez toute discordeexactement maintenant, en ce moment de tranquillité et depaix spirituelles. Alors, «…Prends la route, ton fils est vivant… »

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CHAPITRE V

VEUX-TU ÊTRE GUÉRI ?

Or, il y a à Jérusalem, près du marché aux moutons, un bassinqui compte cinq portiques, dont le nom en hébreux est Bethesda.Dans ces portiques sont couchés une grande multitude de gens impo-tents, aveugles, boiteux, atrophiés, attendant le mouvement de l’eau.Car un ange descendait à un certain moment dans le bassin, et agi-tait l’eau : alors, quiconque y pénétrait le premier après l’agitationde l’eau était guéri de n’importe quelle maladie qu’il eût.

Et un certain homme était là, qui avait une infirmité depuistrente-huit ans.

Quand Jésus le vit couché et qu’il apprit qu’il était depuis long-temps dans cet état, il lui dit : veux-tu être guéri ? L’impotent lui répon-dit, Seigneur : je n’ai personne, quand l’eau est agitée, pour me mettredans le bassin : et pendant que je viens, un autre descend avant moi.

Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton lit, et marche. Et immédiate-ment l’homme fut guéri, et il prit sont lit et marcha : et ce jour même,c’était le sabbat. Les juifs dirent alors à celui qui était guéri : C’est lejour du sabbat ; il n’est pas légal pour toi de porter ton lit. Il leur répon-dit : Celui qui m’a guéri, ce même m’a dit : Prends ton lit et marche.

Jean 5 : 2-24

L ’INCIDENT avec l’homme au bassin de Bethesda constitueune autre occasion pour Jésus de faire connaître la volonté deDieu. Interprétons les cinq portiques du bassin de façon mys-tique comme les cinq sens physiques. La « multitude des gens

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impotents, aveugles, boiteux, atrophiés » vivaient seulement dansla conscience du témoignage des cinq sens physiques. Les gensattendaient qu’un ange agite l’eau. Puisque l’eau est le sym-bole du niveau mental de conscience, ceci indique que les gensattendaient qu’un message angélique de Vérité illumine lemental et dissipe ainsi l’illusion des sens. Ils attendaient quel’inspiration de l’Amour leur donne l’impulsion de pénétrerdans les eaux guérisseuses. De temps en temps, une activitéangélique de Vérité et d’Amour illuminait le mental et le pre-mier à être immergé dans cette activité était guéri.

Un ange représente l’activité de la Vérité qui vient à laconscience humaine pour éclairer le mental et donner un élanà l’expression de l’Amour. Ces messages inspirés de Vérité libè-rent l’être humain des limitations du jugement humain ainsique de la peur, du doute, de la culpabilité qui l’accompagnentet permettent au courage, à la confiance et à l’amour de prendrele dessus.

Mais ces gens, où vivaient-ils – dans l’Esprit ou dans lachair? Ils vivaient dans les cinq portiques du sens matériel et«… chair et sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu. » (I Corin-thiens 15 : 50) Ils étaient uniquement conscients du niveau phy-sique de la vie, s’identifiant complètement avec les cinq sensphysiques. Leur vision de la réalité était limitée par leurs per-ceptions déformées et, dès lors, ils manifestaient toutes lesinfirmités de la chair.

Pour le sens matériel, il semblerait que l’homme qui souf-frait d’une infirmité depuis trente-huit ans possédait un atta-chement profondément installé à sa difficulté, qu’il seraitimpossible de guérir. Mais « avec Dieu toutes choses sont pos-sibles. » (Matthieu 19 : 26) Quand Jésus, dans sa conscience del’omniprésence et de l’omnipotence de la Vérité et de l’Amour,vit l’homme, il ne lui demanda pas s’il voulait être guéri d’unemaladie particulière. Il dit : «Est-ce que tu veux être guéri? »L’homme lui répondit en disant, «Il n’y a personne pour m’aider

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à me mettre dans l’eau quand elle commence à bouger, alorsquelqu’un d’autre y arrive en premier. »

Le mental humain a toujours une excuse, une raison pourlaquelle quelque chose ne peut être fait et cette attitude néga-tive constitue une barrière à l’acceptation de la grâce omni-présente de Dieu. Jésus, cependant, regardait bien au-delà del’apparence physique et de l’attitude négative pour atteindrel’identité véritable de l’homme qui est un enfant de Dieu et luidit : « Lève-toi, prends ton lit et marche. » Jésus connaissait lavérité que Dieu a créé l’homme à Sa propre image et ressem-blance et que les dénouements de la vie viennent de Dieu etpas des muscles ou du cerveau. Il voyait cette situation avecle mental illuminé qui n’accepte pas de conditions de limita-tion, qui n’accepte pas les apparences du temps et de l’espacecomme un fait. Il savait que la vie est Dieu et n’est jamais à lamerci de la matière ou du temps, que la Vie est Esprit, lequelgouverne toute forme harmonieusement dans l’éternel Main-tenant, que la Vie est omniprésente, omnipotente et omni-sciente.

Avec un mental illuminé par la Vérité, Jésus pouvait dis-cerner le réel de l’irréel. Il avait la perception claire et parfaitede la personne issue de la création de Dieu et il connaissait ladifférence entre l’idée spirituelle du corps, qui est indestruc-tible, et un concept matériel du corps, qui est une conceptionfausse de l’idée véritable. Il savait qu’un concept n’est rien deplus qu’une image obscure dans la pensée de l’individu qui l’ac-cueille ; et le mental de Jésus n’était certainement pas limité àdes concepts humains. Il était une transparence pour le déploie-ment et la découverte du Fils de Dieu, l’Idée divine, au traversde la Conscience unique infinie. Et ainsi, le principe de l’Uni-cité était révélée ; et l’homme était guéri. Le mental qui étaitdans le Christ Jésus, imprégné par l’Esprit et ne reconnaissantqu’une présence et un pouvoir, était une loi de régénération etde restauration pour quiconque venait à Jésus.

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Jésus nous montre le non pouvoir de l’apparence de mala-die quand il y a une volonté d’accepter sa propre véritable iden-tité comme enfant de Dieu. Plus tard, en découvrant l’hommedans le temple, Jésus dit : « Voici, tu es guéri : ne pèche plus, depeur qu’une chose pire ne vienne à toi. » Jésus est en train de direen d’autres mots, « Ne regarde pas en arrière vers ce vieilhomme, vers cette vieille manière de penser et d’agir quidemeure sur des apparences de temps et d’espace. Tu es guéri ;à présent accepte la vérité de la guérison, pour que les sug-gestions mentales hypnotiques de ce monde ne se saisissentpas de toi à nouveau.»

Si nous nous identifions avec le Christ, l’idée divine deFiliation et que nous réalisons que nous sommes un avec laconscience-Christ et que tout ce que nous voyons se trouvedans cette Conscience et est gouverné par Elle, alors nous som-mes en train de vivre dans l’état d’est et l’état de maintenantde la création spirituelle ; et l’harmonie se déploie.

J’ai obtenu une preuve magnifique de cette vérité en tra-vaillant avec la Sagesse : «Si cela se trouve dans le temps etdans l’espace, ne l’accepte pas tel qu’il apparaît ; mais chercheplus profondément dans le royaume de l’Âme. » (La Voie Infi-nie) Suivant ce conseil, j’ai regardé au-delà des apparences etje me suis demandé : «Où cette apparence se situe-t-elle? » Sesitue-t-elle dans la mentalité humaine avec ses pensées depassé et de futur, de temps et d’espace ou bien se situe-t-ellemaintenant, dans la Conscience? Lorsque je réalise que toutechose se situe dans la Conscience, qui est toujours ici et main-tenant, l’harmonie est restaurée. Alors, quand je me reposedans cette vérité de l’Omnipotence et que je demeure dansl’Omniprésence, j’apporte la preuve que les conditions, quisemblent être très sérieuses, sont rendues à leur non-pouvoirabsolu.

Cette manière de travailler est une affaire de perceptionspirituelle. Quand nous regardons le concept humain du corps,

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nous réalisons que le corps est une activité de la Conscience etque, puisqu’il est contenu dans la Conscience, rien ne peut agirsur lui. Il ne peut ni défaillir ni tomber dans la Conscience. Ilne peut y avoir un accident ou une maladie dans la Conscience,parce que la Conscience est omniprésente, omnipotente etomnisciente. En corrigeant notre perception fausse, en regar-dant plus profondément dans l’Âme, nous ôtons de notre expé-rience toute pénalité qui provient de l’identification avec uncorps qui occupe le temps et l’espace.

Comme il est important de se concentrer sur la réalité del’Esprit, parce que vous êtes attiré là où vous concentrez votreattention. C’est un principe spirituel : « Car là où est votre tré-sor, c’est là aussi que sera votre cœur. » (Matthieu 6 : 21) Portez votreregard vers l’Esprit et vivez dans l’état sacré du Maintenant.Vivez dans le jour de repos du sabbat, en demeurant dans lalumière du JE SUIS. Reposez-vous dans la vérité que Dieu estvotre vie et, dès lors, même votre corps est sous le gouverne-ment de Dieu. « Tournez-vous vers moi et soyez sauvées, toutes lesextrémités de la terre ; car je suis Dieu et il n’y en a pas d’autre. »(Isaïe 45 : 22)

Si nous vivons sous l’influence des cinq portiques du sensphysique, nous recherchons notre bien dans le royaume de l’ef-fet. Nous sommes tellement hypnotisé par la croyance que noussommes un corps physique au lieu de la Parole vivante, quenous sommes toujours en train de regarder en dehors de nous-même pour le bien au lieu de le faire vers le royaume de Dieuau-dedans de nous. Mais lorsque nous demeurons dans laParole et laissons la Parole vivante, le JE SUIS, qui est bieninfini, demeurer en nous, notre bien se déploie à partir dudedans.

La raison de la méditation est de réaliser consciemmentnotre unicité avec l’Esprit qui gouverne notre vie. Quand nousreconnaissons « Moi et mon Père sommes un. » ( Jean 10 : 30) noussommes amené sous le gouvernement de Dieu et recevons la

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grâce du discernement spirituel. Contempler l’unicité et demeu-rer dans la Parole est la façon dont nous restons conscient quenous sommes uni à notre Source. Quand nous nous tournonsvers l’Esprit au-dedans de nous, nous sommes gouverné etdirigé par Lui.

À présent, rappelons-nous : quand nous disons au-dedans,cela ne signifie pas au-dedans de notre concept du corps, parceque le royaume de Dieu, qui est infini, ne peut être localisé àl’intérieur d’un concept matériel du corps. Nous tournons plu-tôt notre attention vers le royaume infini, invisible au-dedansde notre conscience, qu’on appelle le royaume de Dieu. Jésus arévélé que le royaume de Dieu, qui est au-dedans de nous, estvenu, qu’il est une dimension spirituelle qui est toujours omni-présente. Nous reconnaissons :

La totalité du royaume de Dieu est incorporée dans ma cons-cience. Je suis venu comme vie éternelle, vie abondante, vie deliberté. Je suis venu comme être inconditionné, comme vie sansrestrictions, sans combat. Je suis complet. Ma sainteté nedépend pas du concept humain du corps que je vois. Ma sain-teté est le don de la grâce, le don de l’amour. Je suis Identitéparfaite en Dieu.

Il n’y a qu’une seule Identité, Se manifestant comme êtreindividuel. Dieu aime tant le monde qu’il Se donne au mondecomme Son Identité bien-aimée, ou Fils. Cette Identité appa-rut dans Sa plénitude en tant que Jésus, une possibilité pourtous ceux qui demeurent dans l’Esprit.

Une guérison spirituelle est bien plus que juste une guéri-son physique. C’est l’ouverture de la conscience à cette iden-tité-Christ, la perfection de l’Être, qui révèle la voie. Jusqu’à ceque cette expérience nous vienne, nous voyons l’imperfectionet nous y croyons; nous voyons des ombres, que nous appelonspéché, maladie et mort. Mais quand nous rencontrons cettePrésence au-dedans de nous et que la lumière de JE SUIS est

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révélée, toutes les ombres disparaissent et nous vivons dansla lumière de JE SUIS.

Par la perception spirituelle, nous voyons un monde diffé-rent, un nouveau ciel et une nouvelle terre, et ainsi nous com-mençons une nouvelle expérience. Nous reconnaissons quenous sommes spirituellement comblé dans la conscience-Christ,que nous incluons tout le bien – toute la lumière, toute la vie,tout l’amour. Nous sommes complètement intègre, parce quenous vivons et avons notre mouvement et notre être en Lui quiest intégralement bon.

La Conscience, la Parole, est Amour : JE SUIS est toutamour. Nous sommes l’expression même de l’Amour. L’Amourdivin n’est pas une émotion ; c’est une substance spirituelle,une activité spirituelle qui est tout bien. Cet Amour n’est pasl’opposé de la haine, parce que cet Amour se dresse seul, Tout-un, et n’a pas besoin d’un objet. Son atmosphère est la paix«…qui dépasse toute compréhension. » (Phil 4 : 7) Le mondecherche cet Amour mais ne peut le recevoir d’aucune personne,d’aucun lieu, d’aucune chose ou condition ; Il ne peut être reçuque du dedans comme le don de la grâce. L’amour Christ gué-risseur est le don de Dieu le Père, Dieu le Fils, à toute la créa-tion. Momentanément, nous pouvons Le reconnaître, brillantau travers d’une personne qui a trouvé l’Identité véritable et,ainsi, être bénie, mais quand nous nous éveillons à notrepropre état d’Auto-perfection en Dieu, nous n’avons besoind’aucune lumière de l’extérieur.

Ceci est le principe d’unicité. Ceci est le principe de guéri-son, de rédemption qui nous sauve du sens limité de soi quenotre pensée humaine projette. Il nous sauve de la croyanceque la mortalité est un fait, car il dissipe le sens matériel d’uneidentité séparée de Dieu. « Veux-tu être guéri ? » nous estconstamment demandé. «Veux-tu être complet, saint, une nou-velle créature en Christ, un nouvel être en Christ? » Pouvons-nous reconnaître et accepter ce don de l’Amour?

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Dieu est notre vie et, dès lors, elle ne peut jamais être endanger. Elle ne peut jamais être menacée ; elle ne peut jamaisêtre éteinte. La vie est un cercle de bien éternel, d’amour éter-nel, sans commencement et sans fin. Notre vie n’est pas sous ladépendance de nourriture ou de boisson ou de vitamines. Ellene dépend pas du sens structurel du corps, des organes et fonc-tions du corps ou des cellules. Le corps est le temple du Dieuvivant, l’expression de la Vie unique, qui est Esprit. Par consé-quent, le corps doit être spirituel, incorporel, invisible. Lorsquenous maintenons le corps dans cette Vérité, alors la Vie uniqueS’exprime et Se révèle comme la Parole faite chair.

Voilà ce que signifie être complet. Nous contemplons notresainteté, à savoir que notre vie est cachée avec Christ en Dieu,incorporée dans le JE SUIS CE JE SUIS. Si je suis conscientpour un moment que Je suis Vie, Esprit, Âme, je serai cons-cient de l’être immortel, éternel, infini. Bien Le connaître estvie éternelle

Ressentez la paix qui vient quand nous réalisons que la vieest Esprit. Cette paix est la réalisation de la Présence. Com-ment la Vie peut-elle être dans le corps? Le corps est dans laVie ! La Vie anime le corps. Le corps est dans la Conscience. Lecorps est dans ma connaissance consciente que Je suis Vie éter-nelle, inconditionnée, sans entrave, sans naissance, sans mort.Souvenez-vous : d’abord, nous percevons cette vérité de l’Être,ensuite, nous la reconnaissons ; et alors, la réalisation vient.

Dans l’incident avec l’homme au bassin de Bethesda, Jésusrendait nulles deux prétentions conçues par l’homme et limi-tées : la barrière du temps et de l’espace et la règle religieuseque le sabbat était un jour au cours duquel aucun travail nepouvait être fait. Parce qu’il avait guéri l’homme le jour dusabbat, Jésus était poursuivi par ceux qui se sentaient mena-cés ; il avait secoué l’institution religieuse. Il était un grandrévolutionnaire, nous enseignant que l’activité de Dieuacquiert priorité sur toute règle faite par l’homme, que nous ne

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sommes pas gouverné par des règles et réglementations reli-gieuses mais par la volonté de Dieu.

Jésus répondit à l’outrage concernant sa transgression à larègle du sabbat en déclarant « Mon Père a travaillé jusqu’à présent,et je travaille. » Ceci rendait encore plus furieux les chefs reli-gieux parce qu’ils pensaient qu’il était en train de se faire l’égalde Dieu en appelant Dieu son Père. Mais Jésus leur dit qu’ilne pouvait rien faire de lui-même, que c’était le Père au-dedansqui faisait le travail et lui donnait autorité, en tant que Fils,pour guérir et sauver avec le discernement spirituel.

Si nous acceptons de nous connaître comme Dieu nousconnaît, c’est-à-dire si, grâce au discernement spirituel, noussavons la vérité que Dieu le Père et Dieu le Fils sont un, alorsnous honorons et aimons le Christ de notre être comme nousaimons le Père. Jésus a dit : « Celui qui entend ma parole et croiten celui qui m’a envoyé possède la vie éternelle. » ( Jean 5 : 24) Nousavons entendu la Parole et nous connaissons l’Amour qui nousrend pour toujours intègre et Identité parfaite en Dieu.

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CHAPITRE VI

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Quand Jésus leva alors les yeux et vit une grande multitude venirà lui, il dit à Philippe : D’où achèterons-nous du pain, que ceux-cipuissent manger ? Et ceci il le disait pour l’éprouver, car lui-même ilsavait ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : deux cents deniersde pain n’est pas suffisant pour eux, pour que chacun d’entre euxpuisse en prendre un peu. L’un de ses disciples, André, le frère deSimon Pierre lui dit : Il y a un garçon ici qui a cinq pains d’orge etdeux petits poissons ; mais que sont-ils pour tellement de gens ?

Et Jésus dit : Faites asseoir les gens. Or, il y avait beaucoup d’herbeen ce lieu. Ainsi les gens s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. EtJésus prit les pains ; et quand il eut adressé des remerciements, il dis-tribua aux disciples, et les disciples à ceux qui étaient assis, et demême pour les poissons, autant qu’ils en voulaient. Quand ils furentrassasiés, il dit à ses disciples : Rassemblez les morceaux qui restentafin que rien ne soit perdu. Donc, ils les rassemblèrent ensemble, etremplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orgequi restaient en trop à ceux qui avaient mangé.

Jean 6 : 5-13

ÀPRÉSENT, nous élargissons nos horizons spirituels en obser-vant Jésus franchir les limitations du sens matériel et nour-rir les cinq mille. Puisqu’il vit à partir de l’infinitude de sa cons-cience-Christ, les pains et les poissons sont multipliés. Jésusprouva à nouveau que le témoignage des cinq sens physiques

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n’est pas matériel, bien qu’il semble l’être, mais mental; et quederrière le mental se trouve le royaume de l’âme, à partirduquel s’écoule le véritable sens de la substance, l’Esprit.

Quand notre âme est réceptive et attentive à l’Esprit Saint,alors le mental est un instrument de l’Esprit ; et la matière,qui est une formation de l’esprit, peut être multipliée sans fin.Aussi longtemps que nous reconnaissons l’Esprit comme étantla seule cause, la substance, et l’activité de tout ce qui est, rienne peut nous limiter. « Votre Père (l’Esprit) sait que vous avezbesoin de ces choses, (et)...c’est le bon plaisir de votre Père de vousdonner le royaume. » (Luc 12 : 30, 32)

Ce fut ainsi que le Maître démontra que les pains et lespoissons n’étaient pas des formes de matière mais, plutôt, desconcepts mentaux d’une substance invisible qui est sanslimite. Il adressa d’abord des remerciements pour la grâce deDieu apparaissant en tant que pains et poissons disponibles etalors il distribua ce qu’il avait. Quand nous reconnaissons«J’ai », nous nous tenons sur une terre sainte. Le principe est :Si nous prenons ce que nous avons et commençons à le parta-ger, en nous souvenant que le vrai sens de la substance estl’Esprit, donc sans limite, nous avons toujours suffisamment àpartager.

L’une de mes premières leçons sur l’approvisionnement mefut donnée par l’observation d’une anémone de mer en trainde se nourrir. Alors que la splendide créature se tenait en posi-tion ouverte, prête à recevoir, l’océan amenait à sa bouche toutce qui était nécessaire ; et ce qui ne pouvait être consommé surle moment était doucement emporté par la marée descendante.J’ai réalisé que, lorsque nous sommes ouvert et réceptif àl’Amour, qui est un océan de Conscience, Il nous apporte lesressources qui répondent à chaque besoin humain, aussi bienque toute occasion pour donner et pour servir. Cette activitén’est pas un miracle mais la nature infinie de la Vérité opé-rant en tant que la substance de tout bien.

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La Conscience que je suis et que vous êtes est un océand’Amour. Nous pouvons pénétrer dans l’océan et nous immer-ger ; ou nous pouvons ne prendre qu’une tasse ou un seau pournous rafraîchir. Nous choisissons la quantité selon le degré denotre réceptivité, par l’attention et l’amour que nous appor-tons dans la prière et la méditation. Mais dans l’océan del’Amour, il n’y a pas de quantités : l’Amour divin est omnipré-sent en tant que notre véritable Identité ; et l’infinité est lamesure de notre être. La voie du déploiement mystique est denous débarrasser d’un sens personnel limité de la vie et del’amour qui juge suivant les apparences et de nous immergerdans l’Amour infini, l’Amour qui embrasse toute l’humanité.Pensez simplement à l’ampleur de ce grand don d’Amour quiest omniprésent, bien qu’il ne puisse être utilisé pour aucunbut égoïste.

Nous ne vivons pas dans un univers physique. Nous pou-vons avoir un sens physique de la vie, mais nous ne vivons pasdans un univers physique ou matériel. Nous vivons dans ununivers spirituel qui est gouverné par la loi spirituelle de l’uni-cité, qui est une loi d’abondance. Si nous vivons en accord avecles deux grands commandements, en aimant Dieu de tout notrecœur, de tout notre mental et de toute notre âme et en aimantnotre prochain comme l’Identité unique, nous vivons par lagrâce, conformément à la volonté de Dieu. Certainement, celuiqui réalise pleinement que « Moi et mon Père sommes un » ( Jean10 : 30) doit être en train de vivre dans l’Amour, infiniment etéternellement par la grâce, selon la loi de Dieu de l’unicité.Une fois que nous avons accepté cette vérité, nous ne pouvonspas être effrayé, parce que l’Amour parfait est manifesté dansla chair en tant que notre véritable identité; et «…L’amour par-fait chasse la peur… » (I Jean 4 : 18)

Au moment où nous réalisons que nous étions en train denous identifier au concept du corps plutôt qu’à notre véritableIdentité, qui est l’Amour, nous sommes sous la grâce de Dieu;

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et la culpabilité et la peur des fautes d’hier sont effacées. Ellesdisparaissent dans leur néant originel car Dieu seul est pouvoiret Dieu est amour. Nous sommes le rejeton de l’Amour et dece fait, notre vraie nature est amour et pardon.

Il n’existe pas de barrières à cet état de grâce. Dieu neprend pas plaisir à notre combat, notre souffrance ou notremort. C’est la volonté de Dieu que nous vivions sous l’abri pro-tecteur de Son amour. Le Maître n’est pas venu pour en finiravec la loi et les prophètes mais pour les accomplir dans l’amour,nous montrant ainsi que la voie de l’amour en est une de grâceabondante.

L’absence de loi et la licence, ce n’est pas de l’amour. Ledésordre rompt l’unité et la paix au-dedans de nous et limitel’écoulement de l’amour Christ guérisseur. Dieu n’est pas sansloi, capricieux ou imprévisible. La volonté de Dieu est toujoursconstante et toujours disponible sous forme de paix sur la terre.Les discordes surviennent quand nous nous laissons aller à lacroyance que nous sommes une identité séparée de Dieu; maisquand nous avons la volonté de vivre en conformité avec leprincipe d’unicité, en nous ralliant à la conscience de la totalitéde Dieu, il n’y a rien qui puisse nous séparer de la Vie abon-dante car, «…en ta présence est la plénitude de la joie… » (Psaume16 : 11)

L’argent semble être le dieu de ce monde. Si vous êtes exces-sivement précautionneux au sujet de l’argent et qu’il constitueune substance pour vous, alors vous feriez mieux de commen-cer à le partager. Autrement, vous n’apprendrez jamais quel’argent n’est pas l’approvisionnement mais seulement unmoyen d’échange. C’est en lançant notre pain sur les eaux quele pain nous revient. (Voir Ecclésiaste 11 : 1) La Conscience devérité et d’amour que nous sommes réellement est le véritableapprovisionnement ; et en donnant reconnaissance à cettevérité avec un cœur plein de gratitude pour la grâce toujoursprésente de Dieu, nous sommes constamment rempli d’unevraie substance.

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Je puis me souvenir que, lorsque j’étais enfant, mon père apris tout son argent et qu’il est entré dans les affaires au plusprofond de la Dépression. En un an, toutes ses ressourceshumaines étaient épuisées, bien que ma mère possédât un petitpécule, pas grand-chose, environ $ 500. Mes parents se rendi-rent chez un praticien de la guérison spirituelle et lui décrivi-rent la situation ; et il répondit : «La première chose à faire,c’est de partager les $ 500 avec d’autres personnes dans lebesoin parce que, aussi longtemps que vous avez ce pécule,vous allez être sous la dépendance du visible au lieu de l’InfiniInvisible. L’argent va être votre sûreté et votre sécurité à laplace de l’Esprit de Dieu au-dedans de vous. »

Je me souviens qu’à leur retour à la maison, mes parents enparlaient, agitaient la tête et s’exclamaient: «Donner $ 500? ! »Pour eux, cet avis était impossible à suivre, exactement commepour l’homme riche, quand Jésus lui a dit «…va et vends tout ceque tu as ; et donne aux pauvres… » (Matthieu 19 : 21) Alors, ilsont laissé filer chaque jour l’argent, de manière habituelle ; etils n’ont jamais reconnu le principe de rendre grâces à laSource pour ce que nous avons et ensuite de le distribuer. Ilsn’ont jamais fait l’expérience de l’abondant courant d’approvi-sionnement en provenance du grand cœur de l’Amour, qui estomniprésent en tant que notre propre conscience spirituelleelle-même.

Si mes parents avaient distribué l’argent aux autres per-sonnes dans le besoin, tandis qu’ils comprenaient que l’Espritest approvisionnement et en étant soutenus par la consciencespirituelle du praticien, ils auraient constaté que l’approvi-sionnement ne peut jamais être épuisé. Ils auraient été lestémoins de la démonstration du principe d’approvisionnement;comme la pauvre veuve, qui a reçu un avis similaire quand elleest allée vers la conscience spirituelle d’Élie : « Prends ce que tuas, donne m’en une portion et commence à verser. » (Voir 1 Rois 17 :10-16) Et le pot de farine et la cruche d’huile ne se vidèrentjamais.

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Grandir dans une atmosphère de limitation, où tout lemonde pense en termes de montants, c’est un état de condi-tionnement. Quand vint le temps, pour ma conscience indivi-duelle, de s’exprimer en tant qu’abondance, j’ai commencé àcomprendre le principe de l’approvisionnement, en reconnais-sant que le Je de l’être individuel est Conscience infinie et quedans l’infinité, il n’y a pas de montants. J’ai réalisé que le véri-table approvisionnement de la vie est l’Esprit, l’Amour et quenous recevons exactement autant d’amour que nous en don-nons.

Pourtant, à la même époque, je ne me montrais pas à lahauteur de mon idée de l’amour. Je comprenais le désir, l’af-fection, la compassion, l’amour maternel, mais je ne compre-nais pas l’Amour dont il est question dans la Bible, l’Amourqui ne connaît ni crainte, ni opposition et n’a besoin d’aucunobjet. J’admettais que je ne savais pas ce qu’était l’Amourdivin. Chaque jour, j’avais une méditation dans laquelle je mesoumettais à l’amour Christ guérisseur, en priant : «Apprends-moi à aimer. Révèle ce qu’est vraiment l’Amour. »

Par la suite, chaque fois que je pouvais écarter mon senspersonnel du soi, je faisais l’expérience de la conscience del’Amour ; et en maintes occasions, j’ai vu les résultats de cetteréalisation apparaître en tant que guérisons et expériencesilluminatrices. J’ai vu que l’Amour est le seul pouvoir et que,quand nous abdiquons notre sens personnel de l’amour pourle Divin, en demandant à être instruit de ce qu’est le véritableAmour, nous faisons l’expérience d’une expansion de cons-cience, révélée sous la forme d’un cœur compréhensif et d’unegrâce qui guérit.

Pendant cette même période, j’ai pris la résolution au-dedans de moi que je ne compterais jamais en montants maisque je démontrerais le principe d’approvisionnement, à savoirque dans mon union consciente avec l’Esprit, je suis cons-ciemment une avec la substance et l’activité de tout bien. Je

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reconnaissais que même un dollar représente l’approvisionne-ment infini, puisqu’il n’y a pas de quantités dans l’infinité.

J’ai également pris la résolution que je ne dépenseraisjamais plus que ce qui était présent à ce moment-là. L’argentn’est ni bon ni mauvais ; il est un moyen d’échange et nousdevrions toujours posséder ce moyen avant de l’échanger contrequelque chose. L’Écriture dit : « Ne dois rien à aucun homme, saufde s’aimer l’un l’autre. » (Romains 13 : 8) Ceci est un commande-ment, et nous devons ajuster nos activités quotidiennes auxprincipes spirituels. J’ai pris la résolution que je ne vivrais pascomme une débitrice mais comme une contemplatrice aimantede la grâce, puisant chaque jour dans les ressources infiniesde l’Âme et partageant ce que j’avais dans ma « maison ».Chaque fois que je rédigeais un chèque ou payais une facture,je disais silencieusement au-dedans de moi-même : « Merci,Père pour les services qu’ils procurent, Tes enfants, qui sontles expressions de Ta grâce.» De cette manière, je dispensais lalouange et l’action de grâces pour chaque expression de l’amourfraternel.

Cela n’a pas pris beaucoup de temps pour que j’aie toujoursplus que ce dont j’avais besoin, avec de l’argent en surplus,pour partager. Il y eut beaucoup de demandes qui me furentfaites, mais par la grâce, je laissais s’écouler sans montants,parce que les montants ne sont pas dans l’infinité. L’infinitéest la mesure de notre être et rien de moins ne peut exprimerDieu.

Si vous reconnaissez l’idée spirituelle de l’abondance infiniemais que vous êtes toujours en train de penser à l’argent entermes humains de montants, vous vous abusez vous-même.Tout ce qui est matériel a des limites. Le vrai sens de l’infiniténe nous vient pas par notre intellect mais au travers de nosfacultés de l’Âme, quand nous pouvons accepter l’assurance :« Fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi. » (Luc15 : 31)

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Dépenser plus que ce que vous avez et consommer davan-tage que ce dont vous avez besoin laisse supposer que vous êtesinsatisfait, incomplet. Mais un sens d’incomplétude ne peutêtre comblé par la consommation; et c’est folie que de dépensercompulsivement, en pensant qu’en procédant de la sorte vousêtes en train de démontrer un approvisionnement illimité. Unêtre réalisé en Dieu n’est pas un consommateur compulsif,essayant de satisfaire les désirs de la pensée humaine, maisc’est quelqu’un qui vit à partir d’un état d’être harmonieux,sachant que la grâce de Dieu est suffisante en toutes choses.L’individu éveillé, vivant dans la sagesse et dans un amourempreint de fraternité, a toujours «douze paniers» en surpluspour partager avec les autres.

Quand nous voyons notre conscience être une avec la cons-cience de Dieu, infinie dans Sa nature et dans l’approvision-nement de tout bien, tout amour, nous comprenons que la vraiesubstance est omniprésente. Cette activité de Dieu ne s’inscritpas dans le temps et l’espace, mais c’est un déploiement, ins-tant après instant, de connaissance consciente dans l’éternelMaintenant. L’Esprit Se multiplie sans fin, comblant par lagrâce chaque besoin du moment. Nous pouvons avec joie, pui-ser indéfiniment dans l’océan de l’Amour, ou bien nous pou-vons endiguer l’écoulement de l’Amour en personnalisantl’amour et l’approvisionnement, c’est-à-dire en attribuant lasource à une personne. L’Amour possède d’infinies ressourcespour nous bénir et Il ne peut jamais être limité par une per-sonne, un lieu ou une chose.

L’un des secrets de l’approvisionnement est que, si possible,notre don soit anonyme. La grâce ultime de l’amour Christ gué-risseur s’écoule à travers nous secrètement et en silence. Avecnotre compréhension du sens réel de l’Amour comme étant uncœur généreux, nous ouvrons la porte pour l’écoulement del’Amour. Nous ne sommes jamais dans l’attitude d’obtenir,parce que nous avons réalisé que tout ce que le Père a est à

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nous par la grâce. Nous vivons dans l’attitude d’aimer. Don-nez, jetez votre pain sur l’eau. Permettez à l’amour et à la paixde Ma présence de nourrir les affections affamées.

Vous pouvez vous souvenir que, tôt dans son ministère,Jésus a parlé avec une femme de Samarie. En s’exprimant àpartir de sa conscience-Christ, conscient de son unicité avec laSource de toute vie, Jésus a dit à la femme: «... Quiconque boirade l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif ; mais l’eau que jelui donnerai sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éter-nelle. » ( Jean 4 : 14) Quelques minutes plus tard, quand ses dis-ciples s’inquiétèrent de savoir s’il avait de la nourriture à man-ger, le Christ Jésus exprima à nouveau sa réalisation d’être unavec le Bien omniprésent en répondant : « ... J’ai une nourritureà manger que vous ne connaissez pas » ( Jean 4 : 32), clarifiantcette affirmation en ajoutant : « Ma nourriture est de faire lavolonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. » ( Jean4 : 34)

Quelle affirmation puissante, que la substance même de lavie, la réalité essentielle de la vie, c’est de faire la volonté deDieu! Jésus connaissait avec une telle certitude sa relation àDieu et le but de sa présence ici, qui était d’être un témoinvivant de la totalité de Dieu, qu’il démontrait en toute confiancela vérité spirituelle de l’Auto-complétude en Dieu. Quand noustravaillerons avec le principe : « J’ai une nourriture que lemonde ne connaît pas, j’ai une manne cachée» nous ferons l’ex-périence d’un changement de conscience passant des montantsà l’infinité. Nous ne pouvons vivre dans la conscience de « Jeveux, j’ai besoin, je souhaite, je dois obtenir» et démontrer laprésence de Dieu comme étant notre suffisance en touteschoses.

Quand nous pratiquons la présence de Dieu, nous arrivonsen un lieu où nous nous identifions avec l’Esprit, avec la Source;et nous reconnaissons le Christ de notre être comme « ... le vraipain venant du ciel. » ( Jean 6 : 32)

JE SUIS LE PAIN DE VIE

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JE SUIS est le pain de vie. Je puis approvisionner les cinq mille àcause de l’Omniprésence. En Ma présence, les malades sont guéris ;et ceux qui sont les morts ambulants sont ramenés à la Vie, parceque l’« Esprit du Seigneur Dieu est sur moi… » (Isaïe 61 : 1)

Le Christ, l’Esprit de Dieu s’exprimant individuellementen tant qu’amour, est la grâce guérisseuse, salvatrice. L’amourest la substance et l’activité réelles qui multiplie les pains et lespoissons. L’amour est la grâce qui guérit et qui sauve, qui res-suscite les morts. L’amour pénètre en silence dans chaquecontinent, stimulant le désir de liberté et d’abondance dansdes sociétés qui ont été conditionnées à des quantités limitées ;et il suscite ceux qui ont l’amour fraternel et le discernementspirituel pour dissiper le sens de manque.

Nous n’avons pas besoin d’aller en Russie ou en Afrique ouen Amérique Centrale pour partager le pain de Vie. Nousconnaissons la vérité de l’amour de Dieu en tant que grâceomniprésente et nous réalisons qu’il enserre et enveloppe tousles peuples dans la paix. Nous pouvons nous asseoir dans notredemeure dans le silence de l’Être, embrassant le monde entierdans cette connaissance. Dans cette prise de conscience mys-tique de l’unicité, nous sommes témoin de l’amour Christ gué-risseur qui nourrit l’humanité du pain qui vient du ciel, quivient de la réalisation spirituelle. « Je suis le pain de vie : celui quivient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamaissoif. » ( Jean 6 : 35)

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CHAPITRE VII

JE NE TE CONDAMNE PAS NON PLUS

Et les scribes et les Pharisiens lui amenèrent une femme prise enadultère ; et quand ils l’eurent placée au milieu, ils lui dirent : Maître,cette femme a été prise en adultère, pendant l’acte même. Or Moïsedans la loi nous a commandé que de telles femmes soient lapidées ;mais que dis-tu ? Ceci, ils lui dirent pour le tenter afin qu’ils puissentavoir de quoi l’accuser.

Mais Jésus s’abaissa et avec son doigt il écrivit sur le sol, commes’il ne les entendait pas. Alors, qu’ils continuaient à l’interroger, il seleva et leur dit : Celui qui est sans péché parmi vous, qu’il lance lepremier une pierre sur elle. Et à nouveau il s’abaissa et écrivit sur le sol.

Et ceux qui entendirent cela, étant convaincus par leur propreconscience, s’en allèrent un à un, en commençant par les aînés, jus-qu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul et la femme se tenant aumilieu. Quand Jésus se fut relevé, et ne vit personne que la femme,il lui dit : Femme, où sont tes accusateurs ? Est-ce qu’aucun hommene t’a condamnée ? Elle dit : Aucun homme, Seigneur. Et Jésus lui dit :Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus.

Jean 8 : 3-11

DANS son ministère de guérison, Jésus a non seulementguéri les malades mais il a également sauvé les pécheurs endissolvant le sens de péché. Il dissolvait la barrière d’un sensd’une identité séparée et à part de Dieu en pardonnant le péché

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exactement comme il pardonnait la maladie, en voyant au tra-vers de l’apparence erronée et en reconnaissant l’enfant bien-aimé de Dieu.

Quand la femme qui avait commis l’adultère fut amenée àJésus, il se tourna avec sagesse vers les accusateurs et dit :« Que celui qui est sans péché parmi vous, lance le premier une pierresur elle. » Y a-t-il quelqu’un qui puisse dire qu’il n’a jamaiscommis une faute? Chacun de ces hommes avait le sens d’avoirpéché et un à un ils partirent. Alors, avec compassion, Jésus dità la femme: « Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus. »Placez Dieu en premier. Vivez en harmonie avec la loi de Dieu,la loi de un pouvoir, une présence, une activité. Jésus amena àla lumière la vérité que le conditionnement humain, sous quel-que forme que ce soit, est sans pouvoir dans la présence del’amour Christ guérisseur.

À nouveau, nous voyons la volonté de Dieu à l’œuvre autravers de Jésus, qui choisit d’aimer la création parfaite deDieu au lieu de choisir de condamner l’apparence. Cette inté-grité est la base de la démonstration de Jésus. Il dit à ceux quivoulaient condamner: « Vous jugez d’après la chair ; je ne juge per-sonne. Et néanmoins si je juge, mon jugement est vrai car je ne suispas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. » ( Jean 8 : 15-16) Jésusétablit à nouveau le principe parfait de l’unicité sur lequel sontbasées ces leçons chez Jean. Il nous enseigne que, quand nousavons réalisé notre unicité avec Dieu, nous sommes les témoinsde la présence de Dieu ici et maintenant et nous pouvons por-ter le jugement correct, ne connaissant que la vérité de l’êtrespirituel individuel.

Jésus ajouta: « Je suis quelqu’un qui porte témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé porte témoignage de moi-même. »( Jean 8 : 18) Chacun d’entre nous jouit du témoignage du Père,ou de l’Esprit Saint, qui est la Vérité et, dès lors, sait «…d’oùje suis venu et où je vais… » ( Jean 8 : 14) Avec la perception spi-rituelle, nous voyons ou bien nous portons témoignage del’identification correcte. Notre jugement est vrai.

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Dieu ne fait pas acception de personnes. Il est dit dans l’Écri-ture qu’«…il fait se lever son soleil sur le mauvais et sur le bon ; etenvoie la pluie sur le juste et sur l’injuste. » (Matthieu 5 : 45) Il y aautant de grâce de Dieu dans un pécheur qu’il y en a dans unsaint, mais celui qui vit selon le principe d’unicité est libre detoutes barrières alors que celui qui est inconscient de la rela-tion d’unicité souffre d’un sens de séparation du bien et donccherche la satisfaction dans le royaume de l’effet.

L’Amour qui est Dieu est comme le soleil, dont la fonctionest de briller afin que toutes les formes de vie puissent croître etse développer alors qu’elles se réchauffent dans sa lumière et sachaleur. L’Amour divin ne récompense pas qu’une minorité maisil luit de la même manière sur le saint et le pécheur. Il nousinvite tous à venir nous réchauffer dans Sa lumière et Sa cha-leur afin que nous puissions croître en grâce et en compréhen-sion et nous satisfaire d’être à Son image et à Sa ressemblance.

Le Christ est venu s’incarner en tant que Jésus pour nousrévéler que la voie du salut et de la liberté passe par le par-don, afin que nous, également, puissions participer de la plé-nitude de la grâce et de la vérité. Jésus pardonna le péché enséparant le sens du péché de l’individu, libérant de cettemanière la personne de la condamnation et du jugement quiétaient en vigueur à cause des lois faites par l’homme. Il libéral’individu de ces lois en faisant la correction au-dedans de lui,reconnaissant la véritable identité de l’individu en tant qu’unenfant de Dieu et donc sous la grâce de Dieu.

Le pardon implique de remplacer le concept faux par lavérité de l’être. À la place de la conception fausse d’une identitépécheresse séparée de Dieu, nous offrons la réalisation del’identité véritable du Soi, créé à l’image et à la ressemblancede Dieu. Lorsque Jésus refusa d’attacher le mal à la personne,la personne fut guérie. Elle n’était plus condamnée par aucuneloi matérielle. Jésus leva le fardeau de l’individu en imper-sonnalisant l’erreur et en la réduisant à néant. La condition

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qui s’était attachée à la personne par la personnalisation dis-paraissait, parce que la condition avait été soutenue unique-ment par le sens personnel du bien et du mal. Ceci est la vraieguérison. Nous guérissons la brèche, le sens de séparation, cequi nous permet de maintenir toutes les relations dans l’amouret l’harmonie. « Et tu seras appelé Le réparateur de la brèche, Lerestaurateur des sentiers où demeurer. » (Isaïe 58 : 12)

Le pardon est une activité que nous pouvons tous pratiquer.Nous commençons par nous pardonner à nous-mêmes. « Méde-cin, guéris-toi, toi-même. » (Luc 4 : 23) Si nous entretenons desconcepts faux sur notre sœur ou notre frère, nous commettonsun péché. Nous appliquons nos conceptions fausses sur nous-même aussi bien que sur les autres, car l’homme que je voisest l’homme que je suis. Le seul péché est la croyance en uneidentité séparée de Dieu. Pécher signifie manquer le but, man-quer la vérité spirituelle que nous sommes un avec le Père,complet en Lui.

Quand nous avons été ignorant de cette vérité ou l’avonsoubliée, il doit y avoir un acte de repentance ; c’est-à-dire quenous devons changer la direction de notre mental en nous enremettant à l’Esprit au-dedans, le Principe créateur. En aban-donnant notre ancienne manière d’opérer à l’aide du jugementhumain et en retournant à la loi du semblable qui engendre lesemblable, nous permettons au Principe divin de S’accomplirdans notre expérience. À mesure que nous devenons davan-tage vigilant et conscient de notre perception fausse, nous pou-vons rapidement nous pardonner nous-même et nous tournervers la Source intérieure avec le mental inconditionné, sachantque ni les concepts de bien, ni les concepts de mal ne sont réa-lité. Nous prions en toute humilité :

Père, pardonne-moi mes péchés d’omission et de commis-sion. Pardonne-moi de décrocher de l’appel élevé présent dansle Christ Jésus et de voir l’homme ou la femme mortels, pécheurs,là où, en vérité, seul Ton enfant bien-aimé est présent.

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Jésus réalisa que le pardon constitue l’influence purifica-trice qui guérit le mental de la dualité. Si nous voulons purifiernotre mental de la croyance en deux pouvoirs, le bien et le mal,nous devons commencer à pardonner chaque fois qu’il y a unepensée de jugement ou de condamnation envers nous-mêmeou envers les autres. Quand nous pardonnons à nous-même,nous lâchons prise de la condamnation et de la culpabilité quiviennent avec la croyance en deux pouvoirs et la croyance quenous avons une vie séparée et à part de Dieu.

Quand quelqu’un vient à notre conscience avec l’apparencede la discorde, nous chassons l’apparence de mortalité enimpersonnalisant le sens de péché ou de maladie. Nous sépa-rons le concept de discorde de l’individu qui vient à nous et, cefaisant, nous libérons l’individu aussi bien que nous-même dela conception fausse qu’il y a une présence ou un pouvoir autresque Dieu.

« Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce quetu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu libére-ras sur la terre sera libéré dans les cieux. » (Matthieu 16 : 19) Quandnous pardonnons, nous sommes pardonné ; quand nous libé-rons, nous sommes libéré. Ceci constitue la clef du royaume,la reconnaissance de l’identité véritable de l’homme commeêtre incorporel, spirituel, qui est sans naissance et sans mort.Nous constaterons que grâce à ce processus de pardon, celâcher-prise de la perception fausse, notre mental fera retourà l’état d’esprit inconditionné de l’être. Alors, nous serons librede toutes conceptions fausses basées sur la croyance que Dieupeut faire un univers matériel ou un mortel pécheur ; et nousserons guéri.

C’est notre responsabilité, alors que nous nous tenons dansla lumière de JE SUIS, de pardonner à tous ceux qui marchentdans les ténèbres qui n’ont pas vu la grande lumière de JESUIS et qui trébuchent et tombent dans le fossé de la peur,du désir et de la culpabilité. C’est notre responsabilité de

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reconnaître l’enfant de Dieu et, par là même, de réconcilierl’homme avec Dieu. Nous pouvons silencieusement libérer toutle monde en réalisant, «Tes péchés sont pardonnés. Marchedans la lumière de JE SUIS et accepte ta glorieuse liberté entant qu’un enfant de Dieu. »

Nous portons témoignage de la perfection de Dieu ; et parceque Dieu est la seule Vie, la seule Âme et le seul Être, Sonexpression parfaite de Lui-même est comprise dans cette réa-lisation. Par la vigilance constante de garder devant nous lavision de la plénitude et de la perfection spirituelles de la créa-tion de Dieu, nous sommes le témoin de la dissolution de toutsens matériel et de la révélation du royaume de Dieu. « Et jevis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et lapremière terre avaient disparu ; et il n’y avait plus de mer (aucuneséparation née de la perception fausse). » (Révélation 21 : 1)

Ceux d’entre nous qui vivent avec ce principe d’Unicitédepuis de nombreuses années, en reconnaissant que toute vieest la manifestation de Dieu, voient le fruit de la grâce. Chaquefois que nous nous en remettons à Dieu et à Ses voies et recon-naissons la perfection de l’Invisible infini et la réalité del’homme en tant que l’image et la ressemblance de Dieu, nondéchu, nous sommes libéré du sens matériel et nous libéronsles autres dans notre maisonnée et dans notre communautépar cet acte d’amour. Nous aimons Dieu de tout notre cœur etde tout notre mental et de toute notre âme et nous aimonsnotre prochain comme nous aimons notre Identité.

Qui peut nous enseigner l’amour si ce n’est l’Amour Lui-même? Seul l’Amour peut révéler l’amour ; et Dieu est amour.Cette Conscience que nous sommes est réellement notre ins-tructeur ; et Elle nous révèle l’amour et les voies de l’amour.Quand un mari et sa femme commencent à méditer ensembledans une relation de mariage, l’Amour divin pénètre dans cemariage, établissant un lien spirituel. Quand un parent méditeavec un enfant, le lien d’amour est établi ; et l’enfant est élevé

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jusqu’à la conscience Dieu et il est réceptif et attentif à la grâceet à la vérité.

Nous devons être certain que nous n’attachons à l’hommeque ces qualités qui sont éternelles et immortelles. Le lien quiexiste entre nous doit être un lien d’amour, un amour quienglobe tellement le tout et est tellement universel qu’il nelaisse personne à l’écart. Cet amour, étant indivisible et uni-versel, ne peut soutenir de relations particulières; nous ne pou-vons avoir de favoris. Il est vrai que ce sera toujours une joied’être en compagnie de ceux qui vivent en harmonie avec l’uni-cité. Mais l’amour de Dieu est infini et impartial ; et si noussommes les instruments de cet Amour, notre conscience del’Amour doit être suffisamment large et suffisamment impar-tiale pour embrasser toute l’humanité.

Puisque Dieu nous a créé à Son image et à Sa ressem-blance, nous sommes Amour. L’Amour n’a pas à être développéen nous ; il est notre nature spirituelle. L’Amour a simplementbesoin d’être reconnu et révélé. L’Amour a simplement besoind’être partagé, d’être déversé. Humainement, nous ne pouvonsaller au dehors et prendre dans notre maisonnée tous les soi-disant mendiants et mortels malades et pécheurs ; mais nouspouvons embrasser toute l’humanité, saints comme pécheurs,dans l’amour Christ guérisseur. Nous pouvons laisser cettereconnaissance spirituelle de l’Auto-complétude individuelleen Dieu supplanter notre sympathie humaine, puisqu’ellerévèle à ceux qui sont réceptifs leur véritable identité et leursinfinies ressources qui sont toujours omniprésentes.

Quand nous offrons à quelqu’un un repas ou un billet d’undollar, il aura à nouveau faim. Cependant, si nous lui donnonségalement la reconnaissance spirituelle par notre réalisationde sa véritable identité, les canaux de l’Amour s’ouvriront pourlui, de sorte qu’il sera capable de subvenir à ses besoins et qu’iln’aura plus jamais faim. Lorsque nous pratiquons la voie laplus spirituelle d’expression de la charité, de la bienveillance et

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du pardon, plutôt que simplement la manière personnelle dedonner, en connaissant la vérité et en réalisant l’unicité, alorsn’importe quelle personne réceptive participe à cette voie infi-nie d’accomplissement.

Notre reconnaissance consciente de la véritable identité del’homme réveille une réalité qui reste endormie dans la per-sonne qui est inconsciente de sa véritable identité ; et son Âmerépond personnellement à cette reconnaissance spirituelle. Enconséquence, plus d’amour, plus d’attention, plus de gen-tillesse, plus de générosité s’écoulent au travers de lui. Cet actede reconnaissance est fait silencieusement ; nous ne pouvonsparler de ceci à quiconque, excepté à ceux qui sont sur le sen-tier mystique.

S’il doit y avoir de l’amour et du pardon dans ce monde,c’est nous qui devons pardonner soixante-dix fois sept fois. Nenégligeons pas cette merveilleuse voie vers l’amour en disant,«Oui, Dieu est trop pur pour contempler l’iniquité, alors il n’ya rien à pardonner». Réalisez que dans ce monde où règnent demultiples conceptions fausses, il y a des gens qui errent en por-tant de lourds fardeaux de culpabilité et de condamnation.Nous avons le privilège de libérer cette charge de culpabilitéau moyen de la voie spirituelle du pardon.

Nous ne devons pas passer à la légère sur le privilège dupardon. Nous devons réaliser que le pardon est le grand-œuvrede l’Amour, que nous sommes venu pour accomplir dans lemonde. Pardonner soixante-dix fois sept fois, ce qui signifiepardonner complètement, c’est la manière qu’a l’Amour de fairela correction. Elle lève toute condamnation et restaure l’inno-cence et la pureté pour le mental.

En donnant ce don sacré de pardon et de reconnaissance,nous sommes complètement guéri de toutes les fausses concep-tions de péché, maladie et séparation. Par la soumission àl’amour Christ guérisseur, nous voyons ce monde de conceptshumains changer et la Conscience divine que nous sommes Se

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dévoile et Se révèle en des relations d’amour et d’harmonie.Notre perception change et nous voyons plus d’équité dans lemonde, plus de justice, de miséricorde et de gentillesse. Unetelle transformation ne peut être expérimentée que par la cons-cience de celui qui est en union avec le Christ, quand le Je estallé vers le Père.

Le pardon fait partie intégrante de l’acte de réconciliation.Nous réconcilier avec Dieu nous permet de lâcher prise de toutsouci concernant notre vie. Nous ne sommes plus des indivi-dus au mental divisé, se focalisant sur la scène humaine. Nousmaintenons notre regard sur la lumière de JE SUIS, dans laréalisation tranquille, silencieuse, sacrée que : « Je vis, bien quece ne soit pas moi. Le Christ vit en moi. » (Galates 2 : 20) Quandnous nous reposons dans le Un Sacré, la réconciliation s’ins-talle automatiquement.

Ce travail de pardon et de réconciliation nous donne pleinde travail ! Souvenez-vous, les mystiques ne prononcent pas lavérité de manière audible mais la gardent cachée au-dedans.Jésus a dit : « ... Le royaume des cieux est comme du levain, qu’unefemme a pris, et caché dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que letout fût levé. » (Matthieu 13 : 33). Cet acte d’amour est commeun levain qui, finalement, éclaire la totalité de l’être intérieurde l’individu jusqu’à ce qu’il ait plénitude de Vie, l’accomplis-sement de la grâce et de la vérité. L’Amour, la Parole, est faitechair et demeure parmi nous.

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CHAPITRE VIII

ALORS QUE J’ÉTAIS AVEUGLE,MAINTENANT JE VOIS

Et comme Jésus passait, il vit un homme qui était aveugle depuissa naissance.

Et ses disciples l’interrogèrent en disant : Maître, qui a péché, cethomme ou ses parents, qu’il est né aveugle. Jésus répondit : Ce n’estni cet homme qui a péché, ni ses parents ; mais afin que les œuvres deDieu soient rendues évidentes en lui. Je dois accomplir les œuvresde celui qui m’a envoyé pendant qu’il fait jour ; la nuit vient, où nulhomme ne peut travailler. Aussi longtemps que je suis dans le monde,je suis la lumière du monde.

Quand il eut parlé ainsi, il cracha sur le sol et fit de la pâte de soncrachat, et il oignit les yeux de l’aveugle avec la pâte, et il lui dit : Va,lave-toi dans le bassin de Siloé (qui peut être traduit par Envoyé). Ilalla donc, et se lava et devint voyant.

Jean 9 : 1-7

NOUS arrivons au «miracle» suivant, qui pulvérise la limi-tation de la loi du comme tu sèmes, de même tu moissonneras,la loi du karma et montre clairement qu’il n’y a pas de causepersonnelle à nos discordes. Cette leçon en termine avec lacroyance que nous pouvons hériter de la maladie ou de condi-tions de nos parents humains, parce que, en vérité, nous som-mes les enfants de la Lumière. L’histoire de la guérison del’aveugle révèle notre liberté dans la conscience-Christ.

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Quand quelqu’un manifeste des discordes et des inharmo-nies, la question est souvent posée: «Qui ou quoi est à blâmer,qui a commis un péché? » Dans cet exemple, Jésus, au traversde son discernement spirituel, a rejeté le karma et la croyanceen une cause personnelle comme pouvoir. Il a dit : « Ce n’est nicet homme qui a péché, ni ses parents », n’attribuant, dès lors,aucune cause personnelle à la discorde et révélant qu’il n’y apas de loi d’hérédité. Toute discorde apparente est le résultat denotre ignorance de la Vérité. En réalité, il n’y a qu’un seul pou-voir, qui est Dieu, l’Esprit. Dès lors, il y a seulement une cause,qui est spirituelle et son effet est de la même substance, l’Es-prit : le semblable engendre le semblable. Quand nous connais-sons cette vérité, nous vivons dans la Lumière, nous vivonsdans le jour.

Ce qu’on appelle loi karmique, ou loi de cause et effet, estl’activité de la connaissance du bien et du mal. Cette connais-sance charnelle est le rêve d’Adam. Dans ce monde onirique, lerêve et le rêveur sont un, et il n’y a pas de lumière de la Vérité.Le rêveur est quelqu’un qui ne s’est pas éveillé à sa véritableidentité d’enfant de Dieu et il vit dans les ténèbres du sensmatériel. « Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres nel’ont pas comprise. » ( Jean 1 : 5)

Dans cette histoire de l’aveugle, Jésus révèle qu’aucunefausse croyance ne peut opérer quand nous sommes dans laprésence de l’amour Christ guérisseur et que nous connaissonsla vérité qui nous rend libre. Il a démontré que la soi-disantloi de karma n’a pas davantage de pouvoir que du crachat. Cra-cher sur le sol était un acte de dédain. C’était comme de dire :«Cette condition n’est rien».

C’est une autre dimension de la Conscience, invisible ausens physique, qu’on appelle le royaume de Dieu. Dans ceroyaume, la loi de Dieu est toujours à l’œuvre en tant que loi dusemblable engendrant le semblable. C’est la volonté de Dieuque cette loi d’amour agisse comme Lumière engendrant la

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lumière, Lumière se manifestant en tant qu’être illuminé, êtreaccompli.

Examinons de manière plus approfondie ce principe de Dieuapparaissant comme la Parole faite chair, de telle manière quenous puissions étendre notre prise de conscience de la naturespirituelle de l’être individuel. Quand nous réalisons que Dieuapparaît en tant qu’être individuel, éclairant le monde au tra-vers de Sa progéniture, nous sommes en train de vivre dans lalumière de la divine Conscience, qui inclut tout, anime et sou-tient tout, est tout.

Quand nous reconnaissons : « Moi et mon Père sommes un »( Jean 10 : 30) nous sommes en train de reconnaître que la Paroleest faite chair, que Dieu est en train d’apparaître en tantqu’être omniprésent. En outre, Dieu est perpétuellement entrain de dire à Son enfant : « Fils, tu es toujours avec moi, et toutce que j’ai est à toi » (Luc 15 : 31) Quand nous reconnaissons que« ...la terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle contient » (Psaume 24 :1), cette totalité doit inclure le soleil, la lune, les planètes, letemps qu’il fait, le climat, le poisson dans la mer, l’oiseau dansl’air, et tout le monde qui marche sur la terre. Tout ce que Dieua créé au commencement est omniprésent maintenant dans laConscience et en tant que conscience.

Quelle est, alors, notre réalisation? Nous réalisons la réa-lité dynamique de la Conscience Se dévoilant et Se révélant entant que toute création, tout étant compris dans la lumière deJE SUIS CE JE SUIS:

Qui suis-je ? Je suis Esprit, Conscience. JE SUIS CE JESUIS, l’image et ressemblance de Dieu : Vie, Vérité et Amour.Ceci est l’invisible réalité de mon être.

La Conscience spirituelle se manifeste en tant qu’être spi-rituel individuel, bien qu’invisible. L’Être incorporel n’est pasle corps ou le monde que nous voyons avec notre vue humaine

ALORS QUE J’ÉTAIS AVEUGLE, MAINTENANT JE VOIS

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mais Il prend forme en tant que Corps incorporel, qui estl’Homme incorporel, incluant l’univers dans toute sa totalité.

Lorsque nous étendons notre prise de conscience de cettevérité, nous émergeons de notre sens limité de la vie pour péné-trer dans la Vie éternelle. Ne capter qu’un aperçu de cette réa-lité nous permet « ...d’être absent du corps, et d’être présent avec leSeigneur. » (II Corinthiens 5 : 8) La Lumière dissipe le cadre deréférence limité de notre être, considéré comme une person-nalité et amène à notre conscience la nature infinie de l’êtreindividuel en tant que la présence du Seigneur. Notre cons-cience réalisée de l’unicité et de la totalité infinies de la Vieopère comme la Lumière du monde.

Jésus avait cette réalisation profonde de Dieu apparaissanten tant qu’être individuel ; et c’est pourquoi il a pu accomplirses nombreuses œuvres grandioses. Il a révélé que Dieu est leseul Père et que, dès lors, nous n’héritons que des qualités deDieu. Il savait que l’homme qui était né aveugle n’était pasquelqu’un du dehors, dans le temps et l’espace, qu’il fallait gué-rir, mais qu’en réalité, il était l’enfant sacré de Dieu venant àl’attention de l’Esprit pour être identifié. Il savait que cethomme se voyait de manière incorrecte, qu’il s’identifiait à lamortalité. Il savait que la soi-disant loi de cause et effet, ou laloi d’hérédité, restreignait la vision de l’homme, de sorte qu’ilétait aveugle à sa véritable identité spirituelle. Cette concep-tion fausse, résultant d’une fausse perception, fut corrigée parla présence de l’amour Christ guérisseur.

Il y a de nombreuses années, alors que je me préparais àpartir en Europe pour une tournée d’enseignement, j’ai méditéet prêté l’oreille à une orientation intérieure. La question quise posait à moi était : Quelle est la vérité la plus importantequi puisse être communiquée au cours de ce voyage ? Si uneseule idée spirituelle est communiquée à la conscience humaine,quelle idée pourrait le mieux libérer les étudiants du sensmatériel? J’ai médité et écouté, et la petite voix tranquille, qui

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est l’instructeur suprême en nous tous, m’a dit : « ...N’appelleton père aucun homme sur la terre... » (Matthieu 23 : 9)

Si dix hommes et femmes justes pouvaient méditer surcette idée spirituelle, elle pénétrerait dans la conscience humaineet le cordon ombilical de toute conception fausse serait coupé.Cette vérité spirituelle unique, avec laquelle on vivrait, com-mencerait à dissoudre tout sens matériel de bigoterie et departi pris, toute inhumanité de l’homme envers l’homme. Elleapporterait la véritable égalité, dissolvant tous les conflitsraciaux et la dissension entre masculinité et féminité. Elle dis-soudrait la croyance en l’hérédité. La réalisation du Père-MèreDieu unique effacerait la croyance que le sens matériel de laconception est le début de la vie et révélerait que la conceptionhumaine est d’amener à la vue l’idée spirituelle invisible quiest toujours présente.

C’est dans la mesure où nous abandonnons la croyance quela conception humaine est le commencement de la vie que nousfaisons l’expérience de la vie en tant que le cercle de l’éternité,sans commencement et sans fin, en tant que le déploiementcontinu de la Conscience. La vie ne se développe pas à partird’une semence ou d’un œuf ou même à partir d’une pensée. Lesévénements de la vie se déploient à partir du grand JE SUIS,la Lumière du monde. Dans cette Lumière, nous sommes unêtre lumineux, le Christ apparaissant comme manifestation.

Pensez à ce que cela signifierait pour vos enfants et pourvos petits enfants si vous enseigniez cette loi d’amour, que Dieuengendre toute vie à Son image et ressemblance. On peutenseigner dès le début, aux enfants, qu’ils sont les enfants deDieu. Ils peuvent apprendre à se tourner au-dedans et à écou-ter cette petite voix tranquille et obtenir la solution qui leurest révélée pour tout problème.

Vous pourriez dire à l’enfant: «Tu as une nature divine et uncaractère divin. Ceci constitue ta véritable Identité; et Elle estici maintenant. Écoute-La. Écoute cette petite voix tranquille

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de la Vérité en toi. Tu n’as pas évolué à partir d’une amibe oud’un singe. Tu es l’image et la ressemblance de Dieu; ton véri-table parent est l’Amour. Tu es semblable au Christ. Tu as unenature qui aime, une nature qui donne. Tu as une intelligenceinfinie. Tu as toutes les qualités et toutes les caractéristiquesde ton Père-Mère Dieu.»

Quel tremplin pour un enfant; quelle altitude dans laquellevivre ! Au lieu d’émerger de la bruine et du brouillard d’uneimage complètement démoralisante, ces enfants se révéleraientcomme le principe du semblable engendrant le semblable,sachant que tout ce que Dieu a, Ses enfants l’ont – toute la joie,le pouvoir et la domination. Ils s’estimeraient incapables dediscorde et d’inharmonie, exactement comme les principes dela musique et des mathématiques ne peuvent manifester dediscorde ou d’inharmonie. Ils seraient incapables d’être malades,pécheurs ou pauvres. Ils sauraient que leurs capacités sont deDieu, spirituelles et immortelles. Songez combien ils s’appré-cieraient comme enfants bien-aimés de Dieu!

Par mon expérience personnelle et l’expérience d’autrespersonnes qui ont été élevées, dans leur enfance, à partir dece point de vue spirituel, je sais que de tels enfants ne man-quent jamais de confiance. Spirituellement, ils ne doutentjamais d’eux-mêmes, parce qu’ils savent qui ils sont et qu’ilsne sont jamais seuls. Ils pourraient manquer de confiance et desubtilité dans le monde du conflit, où les gens se battent pourobtenir ce qu’ils veulent, mais ils ne pénètrent jamais danscette arène. Ils sont «dans le monde mais pas de lui». Ils saventqu’ils proviennent de Dieu et que, de ce fait, la Vie, en sonessence, est bonne, S’engendrant à jamais en tant qu’être indi-viduel. (Voir Jean 17 : 13-19)

La vie est une aventure, c’est une joie. Les problèmes et lestentations n’apparaissent que pour disparaître, parce que nousne leur donnons pas de pouvoir en honorant Dieu, l’Amour,comme le seul pouvoir. Les problèmes sont, pour nous, des

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occasions d’exercer nos capacités spirituelles et pour utiliserles talents spéciaux avec lesquels nous sommes venu dans lemonde afin de les distribuer, répondant avec grâce aux défisque nous devons tous affronter afin de démontrer notre butdivin. Pour l’enfant de Dieu, il n’y a jamais la pensée de recher-cher la mort comme échappatoire aux défis de la vie. Il existeplutôt un entrain pour la vie, parce que les enfants de Dieufonctionnent à partir du principe d’Auto-complétude en Dieuet ils savent que les défis de la croissance sont affrontés par lagrâce.

Jésus parle de la joie de la vie spirituelle, alors que nousdemeurons dans l’Amour : « Comme le Père m’a aimé, de la mêmemanière, je vous ai aimés, persistez dans mon amour. Si vous gardezmes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de lamême manière que j’ai gardé les commandements de mon Père etque je demeure dans son amour. Ces choses, je vous les ai dites afinque ma joie demeure en vous et que votre joie soit parfaite. » ( Jean15 : 9-11) Quel merveilleux héritage on nous a donné! La seuleexigence pour faire l’expérience d’une vie pleine de joie, consistepour nous à vivre consciemment dans l’Amour omniprésent.

Nous sommes ici pour avoir une vie pleine d’entrain, débor-dante de saveur. Dans l’Écriture, on dit : « Ô, goûtez et voyezque Dieu est bon… » (Psaume 34 : 8) Goût de la vie dans toutesses bontés. Si nous dépendons des choses extérieures pournotre satisfaction, nous violons le principe d’unicité, parce que,dans l’unicité, nous sommes Auto-complet en Dieu. Nous repar-tons souvent pour le royaume de Dieu au-dedans, où nousdemeurons dans la Parole et laissons la Parole demeurer ennous; et la vision intérieure, notre perception spirituelle, révèlenotre union indestructible avec Dieu. Quand nous allons au-delà des mots et des pensées et sommes capable de nous repo-ser dans le silence de l’Être, nous réalisons que nous sommesdéjà entier et complet et que nous n’avons nul besoin de nousbattre à l’aide de n’importe quel effort extérieur.

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Le Christ Jésus a dit : « Mes moutons entendent ma voix et jeles connais et ils me suivent. » ( Jean 10 : 27) Est-ce que vous écou-tez la voix du Christ au-dedans, le Bon Berger, vous permet-tant d’être conduit « dans les sentiers de la droiture » (Psaume 23 :3) Est-ce que vous vivez sous Son contrôle et Sa conduite? Est-ce que vous vous soumettez chaque jour, tel un enfant obéis-sant, à la volonté divine? En cherchant la volonté de Dieu parla contemplation, la méditation et la prière, nous faisons l’ex-périence du royaume de Dieu au-dedans. Quand nous nousidentifions à la lumière de JE SUIS qui, par grâce, est déjà au-dedans de nous, nous faisons la connaissance de notre inté-grité spirituelle. Nous vivons et nous travaillons dans la Lumièredu jour qui, automatiquement, dissout les barrières restric-tives du sens matériel, telle que la croyance dans le karma.

Cette Lumière au-dedans fait germer toute la vérité quenous avons considérée et étudiée ; et ces idées spirituelles sedévoilent et fleurissent. Nous voyons la paille, le superflu, dis-paraître dans cette éclatante lumière de l’Amour et tout ce quireste, c’est l’essence de la fleur, le parfum de l’Âme.

« Je suis la lumière du monde : celui qui me suit ne marchera pasdans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » ( Jean 8 : 12) Unindividu qui réalise cette vérité et vit dans la Conscience-filia-tion est la Lumière du monde. Afin que le Fils de Dieu soitdans le monde, il faut qu’il y ait un Fils de l’homme actif dansla vérité et dans l’amour, car autrement la Lumière n’a pasd’accès dans la scène humaine.

« Je suis venu comme une lumière dans le monde… » ( Jean 12 :46) Je connais la vérité qu’il n’y a qu’un seul monde, un uni-vers spirituel, peuplé par les enfants de Dieu. Je vis dans laLumière; et de cette manière, je vois l’Amour partout. La Lumièrea guéri ma cécité, révélant la création spirituelle dans toute salumineuse perfection. À présent, je vois avec la perception spi-rituelle ; et je suis libre.

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CHAPITRE IX

DÉLIEZ-LE ET LAISSEZ-LE ALLER

Alors, quand Marie fut venue où Jésus était et qu’elle le vit, elletomba à ses pieds en lui disant : Seigneur, si tu avais été ici, mon frèrene serait pas mort. Quand donc Jésus la vit pleurer et les Juifs aussipleuraient, qui étaient venus avec elle, il gémit en l’esprit et fut trou-blé et il dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui dirent, Seigneur, viens et vois.Jésus pleura. Alors les Juifs dirent : Voyez comme il l’aimait !

Et certains d’entre eux dirent : N’aurait-il pu, cet homme quiouvre les yeux des aveugles, avoir fait que même cet homme ne soitpas mort ? Jésus donc, gémissant à nouveau en lui-même, vint autombeau. C’était une grotte et une pierre y reposait. Jésus dit : Ôtezla pierre. Marthe, la sœur de celui qui était mort lui dit : Seigneur,en ce moment il sent, car il est mort depuis quatre jours. Jésus luidit : Ne t’ai-je pas dit que si tu voulais croire tu verrais la gloire deDieu ?

Alors ils ôtèrent la pierre de l’endroit où le mort reposait. Et Jésusleva les yeux et dit : Père, je te remercie de ce que tu m’as exaucé. Etje savais que tu m’exauces toujours ; mais à cause des gens qui se tien-nent ici, je l’ai dit, afin qu’ils puissent croire que tu m’as envoyé. Etquand donc il eut parlé, il cria d’une voix forte : Lazare, sors. Et celuiqui était mort sortit, lié mains et pieds avec des vêtements funé-raires, et son visage était entouré d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le et laissez-le aller.

Jean 11 : 32-44

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LA résurrection de Lazare est un exemple du propre triom-phe de Jésus sur la croyance que la mort est l’opposé de la Vie,puisqu’il a démontré le non pouvoir de l’apparence de la mort.Jésus vivait à partir d’une conscience élargie de la conscienceindividuelle considérée comme Vie éternelle; et cette consciencede la Vie éternelle est l’activité de la résurrection et de l’as-cension.

Examinons l’attitude de Jésus dans cette histoire, parceque la prière est une attitude aussi bien qu’une altitude. Jésusétait touché par les émotions de ceux qui étaient autour de lui,n’est-ce pas? Néanmoins, pria-t-il Dieu de faire quelque chose?Non. Il a dit : « Ôtez la pierre » ; ôtez cette pierre d’achoppement,la croyance universelle en une identité séparée de Dieu et lacroyance dans le pouvoir de la mort qui y est attachée. Saprière a été tout simplement :

« Père, je te remercie de ce que tu m’as exaucé et je savais que tum’exauces toujours. »

Or, c’est une attitude de guérison, une prière de gratitudepour ce qui constitue déjà la vérité, à savoir que notre Pèreconnaît nos besoins et que c’est Son bon plaisir de nous don-ner le royaume. (Voir Luc 12 : 30-32) La prière n’est pas unesupplication mais une action de grâces dans la réalisation queDieu, la Vie, est omniscient, omniprésent, omnipotent et omniac-tif. La gratitude est l’attitude ultime de la prière. La gratitudeest la reconnaissance joyeuse, silencieuse de l’Omniprésence.

Jésus savait que la Conscience englobe toute la création etque Je, la Conscience, suis vie éternelle. Il savait que la vie quile vivait était la Vie unique s’exprimant en tant que toutesformes de vie sur la terre. Dès lors, dans sa réalisation de l’uni-cité, Jésus pouvait assumer la domination à lui donnée parDieu et commander : « Lazare (la Vie), sors... » Alors, à ceux qui

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attestaient de la mort, il a dit : «... Déliez-le et laissez-le aller »libérez-le de la croyance en la dualité. Jésus eût-il cru que laVie est dans le sens physique du corps, il n’y aurait pas eu derésurrection. Mais il savait que la Vie est entièrement indé-pendante des concepts humains. Cette connaissance lui per-mettait de prouver la non réalité de la mort par la réalisationconsciente que JE SUIS est la résurrection et la vie éternelle.

Nous assumons la domination à nous donnée par Dieuquand, alors que nous voyons les gens enterrés dans la tombedu sens matériel, nous sommes impassible devant l’apparencede péché, de maladie, d’infirmité ou de vieillesse. D’abord nousaccordons une reconnaissance totale au fait que la Vie estEsprit, ni dans ni à base de concepts matériels. Avec gratitude,nous reconnaissons que « Dieu nous a donné la vie éternelle, etcette vie est dans son Fils. » (I Jean 5 : 11) Alors, dans une attitudede certitude, nous sommes réceptif à la voix de la Vérité : «Àprésent, Père, c’est à Ton tour ; je veux écouter pour entendreTa voix.» Et, alors que nous écoutons, nous pourrions entendre:« Déliez-le et laissez-le aller. Déliez ce concept de mortalité,lâchez prise du concept humain, parce que ceci est mon Filsbien-aimé, en qui je me complais».

À nouveau, la guérison de Lazare par Jésus n’était pas unévénement extérieur, situé dans le temps et l’espace. Jésusavait délaissé depuis longtemps le fait de vivre dans le tempset l’espace au profit de la vie dans la Conscience divine. Si noussaisissons ce principe, qui contient le tout, de Dieu apparais-sant en tant que chaque expression de la vie, nous pouvonstémoigner que la pierre du sens matériel est roulée à distance.Alors que nous prenons le monde entier dans la Conscience etlui donnons Ma paix, toute barrière qui voudrait enterrerl’homme dans des croyances matérielles est ôtée.

Notre vision, c’est de voir qu’il n’y a rien d’extérieur à laConscience. La Conscience est infinie et notre connaissanceconsciente que la totalité de tout ce qui est vivant sur la terre

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est englobé dans cette Conscience est le pouvoir – pas une force,mais le principe guérisseur, révélateur de l’omniprésence. Aveccette compréhension, tout ce qui est nécessaire consiste à nousreposer dans le silence de l’Être infini et à laisser le Je révélerl’harmonie et l’intégralité.

Si vous devez être une transparence pour la grâce de Dieu,vous ne devez pas vous considérer comme un corps fini. Sor-tez de votre sens limité de soi et entrez dans la conscience-Dieuaussi rapidement que possible. Sortez du sens corporel per-sonnel, fini, pour pénétrer dans votre individualité infinie, quiest une avec le Père et contient le tout. Pourquoi vous identi-fier avec quelque chose qui ne peut rien vous donner d’autreque quelques moments de plaisir et beaucoup de douleur ?Pourquoi ne pas vous identifier avec ce qui est le réel et le vrai,l’amour qui constitue votre être ? Alors, soyez un contempla-teur de la grâce et de l’amour de Dieu se dévoilant en tant quevotre expérience individuelle. Soyez un contemplateur de cetteprésence de l’amour Christ guérisseur allant au-devant de vouspour rendre « les chemins tordus... droits, et ceux qui sont rugueux...lisses. » (Luc 3 : 5)

Cette transition dans la conscience, à partir du sens maté-riel jusqu’au sens spirituel de la vie est un formidable déploie-ment en nous, nous permettant de n’avoir aucun souci pournotre vie, parce que nous sommes sous le gouvernement deDieu. Dieu souhaite œuvrer en nous, au travers de nous et entant que nous, dans la mesure où nous ne sommes pas mes-mérisé par les apparences de temps et d’espace et où nous pou-vons nous en remettre à la divine Conscience de l’omnipré-sence. Nous avons toujours existé ; Dieu nous a aimé avant quele monde commence. C’était la compréhension qu’avait leMaître de la pré-existence qui lui donnait la confiance pours’acquitter de sa sainte mission. «... Avant qu’Abraham fût, jesuis. » ( Jean 8 : 58) Si nous demeurons consciemment conscientde notre pré-existence, comme le Maître le fit, nous pouvons

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avoir cette même confiance, de même que l’expérience de la vieéternelle.

Pas à pas, la conscience-Christ de Jésus élimina toute iden-tification fausse. À présent, nous devons y aller et faire demême. Nous rejetons le témoignage des cinq sens physiquescomme entrave, nous abandonnons le concept que seulement ceque nous pouvons goûter, toucher, entendre, sentir, voir ouanalyser est réel. Nous laissons tomber le point de vue limitéqui dit que la vie vient d’une semence et qu’elle a un commen-cement et une fin. En outre, nous libérons Dieu de toutes noslimitations auto-imposées et nous laissons le Christ de notreêtre vivre notre vie comme Il vécut celle de Jésus.

Paul a dit : « Car pour moi, vivre est le Christ...» (Phil. 1 : 21)

Vivre dans l’éternel cercle de conscience illuminée est leChrist. Savoir que les flammes ne peuvent brûler la Vie, quel’eau ne peut La noyer, que la maladie ne peut La tuer, c’estvivre en tant que co-héritier avec Christ. La Vie est indestruc-tible, éternelle et immortelle. Elle ne peut jamais être menacéepar le verdict de l’homme. Je suis la Vie et mon corps est gou-verné par l’Esprit, la Vie unique Se manifestant, S’exprimant,Se déployant et Se révélant en tant que le Verbe fait chair.

Quand nous vivons dans cette conscience de la Vie unique,nous sommes protégé car cette Conscience est notre sûreté etnotre sécurité. Nous demeurons dans le lieu secret du trèsHaut, sous la protection du Tout-puissant.

La Conscience est la substance et l’activité réelles et Elleest toujours omniprésente. Dans notre état illuminé, nous som-mes toujours conscient que nous sommes l’image et la ressem-blance de Dieu, être infini. Même dans nos infirmités ou man-ques apparents et dans nos limitations se dresse l’Individualitéinvincible, invisible, qui est notre véritable Identité. Alors quenous rejetons le sens matériel de soi qui suggère « Je suis sans

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aide, je suis soumis à des croyances héréditaires, je n’ai quedes ressources limitées à ma disposition» nous sommes né denouveau de l’Esprit. Le Je en nous est élevé et, alors que nousLe voyons opérer à travers et en tant que nous, nous sommesdes témoins vivants du Dieu vivant.

La transformation de la conscience à partir de l’état deconscience de l’homme-de-la-terre jusqu’à la conscience de Fils-de-Dieu est notre résurrection. Quand nous réalisons que le Jeau milieu de chacun de nous est le même Je que Jésus a pro-clamé, nous faisons l’expérience de la liberté et de la domina-tion illimitées de la Vie éternelle. Ces mêmes œuvres puis-santes de Dieu, le dévoilement infini de la Vérité et de l’Amourqui se manifestèrent au travers du Maître, le Christ Jésus,coulent à présent à travers nous.

Dans sa magnifique prière de l’unicité, à la fin de son minis-tère, Jésus prie: « Et maintenant, ô Père, glorifie-moi avec toi-mêmede la gloire que j’avais avec toi avant que le monde fût. » ( Jean 17 : 5)À chacun d’entre nous une gloire a été donnée : la nature et lecaractère divins de Dieu, avant que le monde fût. Nous noussommes toujours épanoui, pas à pas en une réalisation plusélevée de notre véritable identité, malgré le fait que nous ayonsfait obstacle à notre épanouissement en comptant sur l’évi-dence des sens et en acceptant la croyance universelle de ladualité. Si nous voulons être des contemplateurs de Sa grâce etvoir Sa gloire, nous ne limitons jamais Dieu en aucune manière.

Plus loin dans la prière, Jésus demande que cette gloirenous soit révélée grâce à sa conscience-Christ. « Père, je veuxque ceux que tu m’as donnés soient également avec moi où je suis ;afin qu’ils puissent contempler ma gloire, celle que tu m’as donnée :car tu m’as aimé avant la fondation du monde. Ô Père juste, le mondene t’a pas connu ; mais je t’ai connu ; et ceux-ci ont su que tu m’avaisenvoyé. Et je leur ai proclamé ton nom et je le proclamerai : afin quel’amour avec lequel tu m’as aimé puisse être en eux et moi en eux. »( Jean 17 : 24-26)

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Auparavant, Jésus avait révélé sa gloire à trois de ses dis-ciples, sur le Mont de la Transfiguration ; et à présent, il prieafin que chacun d’entre nous puisse voir sa véritable identitéspirituelle. Ce n’est pas grâce à nos facultés humaines que noussommes rendu conscient de cette gloire, mais plutôt nous lareconnaissons grâce à la foi, notre discernement spirituel, jus-qu’à ce que, dans notre expérience de résurrection, nous, éga-lement, contemplions la gloire : « Moi et mon Père sommes un. »( Jean 10 : 30)

Aujourd’hui, de nombreuses religions croient qu’il y a Dieuet l’homme, que l’homme est une vie séparée de Dieu, une âmeséparée et un mental séparé ; et qu’après la mort physique, ily aura une réunion. Mais il n’y a qu’une seule Vie et cette Vieunique S’exprime en tant que notre expérience individuelle iciet maintenant, si nous voulons qu’il en soit ainsi. Si nous vou-lons élever le niveau de JE SUIS au-dessus de l’expérience phy-sique et limitée jusqu’à la réalisation de l’Omniprésence, del’Omniscience et de l’Omnipotence, alors le JE SUIS œuvreraen nous et au travers de nous et en tant que nous. En élevantle Je, nous Lui attribuons l’honneur dû à Son nom sacré.

Songez donc, il y a deux mille ans, le Christ Jésus nous aproclamé la vérité. Il a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie :aucun homme ne vient au Père, sinon par moi » ( Jean 14 : 6), paret au travers de cette vérité de JE SUIS. Et qu’est-il arrivétrois cents ans plus tard ? Une église a été organisée, bâtieautour de la personnalité de Jésus malgré le fait que Jésus aitdit clairement : «...Ma doctrine n’est pas la mienne, mais celle decelui qui m’a envoyé. » ( Jean 7 : 16) Jésus ne parlait pas en sonnom personnel ; il parlait d’un point de vue universel. Il pro-clamait le nom et la nature de Dieu pour toute l’humanité.

Comment l’humanité s’éveillera-t-elle de la mortalité de lapensée humaine et apprendra-t-elle que chaque individu estDieu en expression, que Dieu est en train d’accomplir Sa vie,par Sa volonté, à Sa manière ? Le réveil se fait uniquement

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lorsque vous et moi sommes disposés à être dépouillés de l’ha-bitude de donner pouvoir aux concepts humains et à introniserDieu comme le seul pouvoir et la seule présence, vivant, de cefait, à partir de notre intégrité spirituelle chaque jour, dans laréalisation de notre unicité avec Dieu.

La matière est une formation mentale. Le mental apparaîten tant que chair, os, sang ; tout cela est formé par le mental.Aussi, la qualité de notre expérience humaine est le reflet denotre état mental. Si la qualité de notre état mental est per-sonnelle et duale, basée sur le jugement humain, alors cet étatdu mental se reflète en tant qu’un sens limité du corps, dufoyer, des finances et des relations. Mais si nous maintenonsnotre mental fixé sur «... ces choses qui sont en-haut... » (Colos-siens 3 : 1), demeurant dans la Parole et laissant la Paroledemeurer en nous, alors la qualité de notre vie est un état sem-blable à Dieu, rempli de la grâce de Dieu et donnant satisfac-tion à profusion.

Lorsque nous nous élevons au-dessus du niveau mental,jusqu’au royaume de l’Âme, nous faisons l’expérience de labeauté de la sainteté. L’âme est notre véritable identité, notreindividualité infinie. L’Âme pré-existait à la naissance et exis-tera après la transition appelée mort, parce que l’âme del’homme n’est jamais née et ne meurt jamais ; l’Âme est éter-nelle. C’est à partir de l’Âme que toute la beauté de la grâcede Dieu s’écoule spontanément en manifestation dans notreexpérience humaine. Nous appelons le déploiement de l’Âmegrâce, parce que c’est quelque chose que nous ne pouvonsjamais atteindre ; mais cela nous est révélé dans notre unionavec l’Esprit. C’est l’amour de Dieu se manifestant en tant quela Présence quand nous nous reposons dans l’unicité et faisonsl’expérience de la paix au-dedans.

Quand nous fonctionnons à partir de cet état transcendan-tal de la Conscience, nous sommes une bénédiction pour qui-conque nous approche. Ceux qui sont réceptifs à cette activité-

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Christ seront éveillés hors de la tombe du sens matériel jus-qu’à la résurrection, s’élevant au-dessus des paires d’opposés,au-dessus de la croyance dans la naissance et la mort, jusqu’àla réalisation de la continuité de l’Être, ici et maintenant. Àmesure qu’ils seront élevés dans cette conscience-Christ avecSes infinies ressources pour bénir toute l’humanité, chaqueforme de manque, de limitation, de maladie et de discorde dis-paraîtra. Aucunes de ces apparences, pas même la mort, n’exis-tent dans le royaume de l’Esprit, l’Âme, dans le royaume deJE SUIS, parce qu’elles n’ont aucun principe pour les suppor-ter.

« Lazare, sors ! » Arrêtez de vous identifier avec le senslimité du corps et identifiez-vous avec la vérité de l’Être. Nousne voulons pas passer par la crucifixion encore et encore ; nousvoulons vivre dans la résurrection. Nous célébrons le Christressuscité, le Je qui est ressuscité hors de la tombe de la mor-talité, de sorte que quand des problèmes nous arrivent, noussavons que nous ne sommes pas seul, exactement commeLazare n’était pas seul dans la tombe. La Conscience divine,Emmanuel, était avec lui, le tirant hors de l’état d’hypnose quile maintenait ligoté dans l’état mesmérique appelé mort et lehélant dans la Vie éternelle. Dans son expérience avec Lazare,Jésus révéla une vie qui ne connaît pas de mort, une vie quiest immortelle et éternelle, une vie qui est grâce divine.

«... Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, bienqu’il soit mort (endormi), néanmoins il vivra (sera éveillé). Et qui-conque vit et croit en moi ne mourra jamais. Croyez-vous ceci ? »( Jean 11 : 25, 26)

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CHAPITRE X

LA CHAMBRE DU HAUT

Alors, avant la fête de la Pâque, quand Jésus sut que son heureétait venue de partir hors de ce monde vers le Père, ayant aimé lessiens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin. Jésus sachantque le Père lui avait donné toutes choses entre les mains et qu’il étaitvenu de Dieu et qu’il allait à Dieu ; Il se leva du souper et se dépouillade ses vêtements ; et il prit une serviette et s’en ceignit. Après cela, ilversa de l’eau dans un bassin et commença à laver les pieds des dis-ciples et à les essuyer avec la serviette dont il s’était ceint. Alors, ilarriva à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Seigneur, me laves-tu les pieds ?Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant ;mais tu le sauras plus tard. Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais lespieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avecmoi. Simon Pierre lui dit : Seigneur, pas mes pieds seulement maisaussi mes mains et ma tête.

Alors, après qu’il leur eut lavé les pieds et repris ses vêtementset qu’il s’assit à nouveau, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ?Vous m’appelez Maître et Seigneur : et vous dites bien car je suis tel.Si alors moi, votre Seigneur et Maître, vous ai lavé les pieds, vousaussi devriez vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous aidonné un exemple de ce que vous devriez faire comme je vous l’aifait. En vérité, en vérité, je vous le dis, Le serviteur n’est pas plusgrand que son seigneur ; ni celui qui est envoyé plus grand que celuiqui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, heureux êtes-vous si vous lesfaites.

Jean 13 : 1, 3-9, 12-17

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LES expériences de la crucifixion, de la résurrection et del’ascension ne peuvent réellement être comprises sans la com-préhension de la signification de la Pâque (en anglais: Passover)et de la Dernière Cène, que Jésus et ses disciples célébraientjuste avant qu’il fût arrêté et crucifié. La Pâque originelle sepassa en Égypte, quand les enfants d’Israël étaient en escla-vage chez le Pharaon, asservis à un gouvernement totalitaire.Moïse avait été commissionné par Dieu pour conduire lesHébreux hors de l’esclavage vers la Terre Promise ; mais Pha-raon voulait les garder en esclavage et cette attitude oppressiveamena une série de plaies aux Égyptiens.

La plaie finale était la mort du fils premier né de chaquefamille égyptienne. Moise avait dit à chaque famille hébraïquede tuer un agneau et de mettre le sang de l’agneau sur les mon-tants de la porte et sur les linteaux de leurs maisons, s’assu-rant ainsi que la mort «passerait au-dessus» (en anglais : passover) et que leurs fils premiers nés ne mourraient pas. Quandla mort frappa les enfants égyptiens, elle passa au-dessus desenfants hébreux, sauvés par le «sang de l’agneau». Pharaon,voyant alors que les Hébreux étaient favorisés par leur Dieu,les laissa aller. Moïse les conduisit hors d’Égypte par la grâcede Dieu, qui ouvrit la Mer Rouge pour leur fuite.

Nous ne savons pas si cet incident se passa réellement ;mais qu’il s’agisse d’une allégorie ou d’un événement histo-rique, il révèle une leçon : nous sommes tous prisonniers d’unsens matériel de l’existence et il faut généralement la grâce dela conscience illuminée d’un Moïse ou d’un Jésus Christ pournous rendre libre. Nous tous, qui vivons au-dedans de la paren-thèse entre naissance et mort, vivons continuellement dansl’esclavage physique et mental. Nous craignons les personnes,les lieux et les choses. Nous sommes captifs d’un sens maté-riel de bien et de mal dans l’alimentation, le climat, les fac-teurs économiques et politiques, l’âge et de beaucoup d’autres

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croyances matérialistes. Il n’y a pas de liberté dans ce mondedu sens matériel.

La seule dimension où il y ait la liberté est dans Mon royaume,et pénétrer dans ce royaume de Dieu nécessite un changementde conscience, à partir d’un sens matériel de l’existence versune prise de conscience spirituelle. Ce changement de cons-cience doit débuter avec nous, où nous sommes, dans la recon-naissance qu’il y a une grâce intérieure qui rencontre chacunde nos besoins humains.

La vie de Jésus fut d’amour sacrificatoire et il est doncappelé «... l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. » ( Jean 1 :29) Exactement comme Moïse, avec sa conscience illuminée,mena les enfants d’Israël hors de captivité, de même le ChristJésus, en tant que « le sang de l’Agneau » (Révélation 7 : 14, 12 :11), nous libère en révélant notre véritable identité et notrerelation d’unicité avec Dieu. Cette grande vision de l’identitéspirituelle, que Moïse réalisa et que Jésus révéla, le JE SUISCE JE SUIS, libère l’homme de l’esclavage au sens matérielde l’ego, avec toutes ses croyances et limitations et l’unit àDieu. Ce JE SUIS est la Vie infinie, éternelle, immortelle, S’ex-primant en tant que la vie de l’être individuel.

Le jeudi saint commémore le repas dans la chambre duhaut, au cours duquel le Maître lava les pieds des disciples,leur démontrant que «... le serviteur n’est pas plus grand que sonseigneur ; ni celui qui est envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. »Il leur disait qu’en acceptant le rôle de serviteurs, ils porte-raient témoignage du pouvoir de l’Esprit œuvrant en eux et àtravers eux, pour le bien de tous. Dans leur humilité, ils vivraientcomme captifs du Seigneur, en sûreté et en sécurité, sans escla-vage à leur ego personnel. « Il emmena la captivité captive etdonna des cadeaux aux hommes. » (Ephésiens 4 : 8)

L’humilité est la leçon qui est enseignée le jeudi saint. L’hu-milité n’est pas une qualité de la pensée humaine qui vacilleentre l’amour de soi et la haine de soi, l’auto exaltation et l’auto

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dépréciation. L’humilité, c’est savoir qui vous êtes réellement,que vous êtes à jamais un avec Dieu, Dieu S’exprimant en tantqu’être individuel, infiniment et éternellement. Avec cette réa-lisation, vous reconnaissez que vous n’êtes pas celui qui agitmais le témoin vivant de la grâce divine.

Dans le mental conditionné, vous ne reconnaissez que l’his-toire humaine ; et il n’y a pas d’équilibre à cause des fluctua-tions entre les apparences du bien et du mal, alors que le men-tal inconditionné, n’étant pas affecté par l’histoire humaine,se trouve en équilibre parfait. Ceci est le nouveau mentalrévélé par le Christ Jésus, un mental qui est un instrument deDieu, ne réfléchissant que l’activité de la Vérité. Dieu est Celuiqui sait et Celui qui agit.

La vieille mentalité de la pensée linéaire, centrée sur elle-même, disparaît et un monde nouveau, de grâce et de vérité,s’ouvre à l’individu qui ne se fait pas de souci pour sa vie, parcequ’il sait qu’il vient de Dieu et est gouverné par Dieu. Seul lemental inconditionné, maintenu en équilibre parfait et en paixdans l’Identité réelle, peut faire l’expérience de la véritablehumilité. Le mental révélé par le Christ Jésus est un état deréceptivité, qui est humilité ; il entend la petite voix tranquillede la Vérité et il est libéré de toute auto-illusion, de toute igno-rance. Ce même mental est notre mental quand nous accep-tons notre unicité avec Dieu, le grand JE SUIS et permettonsà l’Omniscience de se dévoiler. C’est alors que les facultés del’Âme sont ouvertes, révélant la sagesse spirituelle et rendantvraie la déclaration du Sermon sur la Montagne: « Bénis soientles humbles, car ils hériteront de la terre. » (Voir Matthieu 5 : 5)

Nous nous approchons du royaume de Dieu au-dedans denous avec humilité. «... retire tes souliers de tes pieds car le lieu oùtu te tiens est terre sainte. » (Exode 3 : 5) Nous «retirons nos sou-liers», c’est-à-dire que nous ôtons tous les concepts du mondeque nous avons tenus pour des faits, les bons aussi bien queles mauvais. Nous sommes maintenu en équilibre juste au

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centre de l’Infinité, avec le mental inconditionné comme ave-nue de la conscience. Nous réalisons que les concepts humainssont des projections mentales limitées du sens matériel del’existence et que « Mon royaume n’est pas de ce monde. » ( Jean 18 :36) Nous reconnaissons :

Avec ma pensée humaine, qui juge selon les apparences, jene connais pas la Réalité qui est toujours omniprésente. Exac-tement ici où je suis, se trouve un monde nouveau et je laisserail’Esprit me conduire. Je laisserai le mental unique infini révé-ler l’œil qui voit tout et l’oreille qui entend tout de l’Omniscience.

L’humilité est la porte vers la réceptivité. Jésus dut êtreoublieux de son humanité pour mener à bien sa Sainte mis-sion. Nous, de même, devons lâcher prise chaque jour de tousles concepts de péché, maladie et limitation, réalisant qu’ilsfont tous partie intégrante de la mentalité ignorante qui croiten une identité séparée de Dieu. L’humilité est l’acceptationde la grâce de Dieu, alors que nous nous souvenons que noussommes les enfants de Dieu, gouvernés par la loi spirituelle,la loi du semblable engendrant le semblable.

L’homme n’est pas un créateur ; nous ne nous sommes pasfaits nous-mêmes. Dieu nous a créés et Dieu ordonne chacund’entre nous afin d’accomplir Son objectif sacré. «...Je l’ai créépour ma gloire. » (Isaïe 43 : 7) Dieu nous a amené en expressionavec une destinée spirituelle et quand nous persistons à nousidentifier à Dieu en tant que Ses enfants, en vivant par la cons-cience-Christ de vérité et d’amour, la voie s’ouvre devant nous,sans effort humain, afin d’accomplir cette destinée spirituelle.

Pâques commémore la mort du sens personnel et la résur-rection du Fils de Dieu. Le Maître était tellement libre d’atta-chement à la sensualité, à l’argent, à la renommée et au pou-voir personnel qu’il a révélé l’amour Christ guérisseur aumonde. Partout où il allait, les malades étaient guéris, les mul-titudes étaient nourries, les yeux des aveugles spirituels

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étaient ouverts, les morts ambulants étaient ressuscités dansla conscience de la Vie éternelle.

Tout cela fut accompli «... non par la force, non par le pouvoir,mais par mon esprit... » (Zacharie 4 : 6) Les pains et les poissonsfurent multipliés, non pas parce que Jésus avait un pouvoirpersonnel, mais parce qu’il vivait en unicité consciente avecDieu ; et dans cette Conscience, il n’y avait pas de manque,parce que la substance est spirituelle, pas matérielle. Quand lamort se présenta à sa conscience de la Vie éternelle, elle futanéantie aussi naturellement que les ténèbres disparaissentdevant la lumière. Chaque problème de manque et de limita-tion qu’il rencontrait était dissout par sa perception spirituellede la Vie éternelle et de la loi d’abondance ici et maintenant.Jésus savait qu’aucune arme formée contre l’enfant de Dieune peut prospérer. Il vivait dans le cercle de la Vie éternelle,accueillant tous ceux qui étaient attirés à sa conscience spiri-tuelle, de sorte qu’ils puissent pénétrer dans cette nouvelledimension de la vie et vivre par la grâce. Il est toujours cetteligne de vie perpétuelle pour chacun d’entre nous maintenant,en tant que l’amour Christ guérisseur.

De la même manière qu’une semence doit tomber à l’inté-rieur du sol et «mourir» afin de pousser en un grain de blé ouune tige de maïs, nous devons mourir chaque jour à notre étathumain limité, même à notre bon état humain, si nous devonsvivre dans le royaume de Dieu en tant qu’être spirituel. La viespirituelle est une vie d’humilité et de grâce afin que l’Identitéréelle puisse tracer la voie. Ce n’est qu’en oubliant le sens per-sonnel de soi que nous vivons vraiment une vie d’accomplisse-ment dans laquelle Dieu S’accomplit en tant que Son enfant.Dans notre acceptation de Dieu comme notre seul parent, noussommes des enfants de Dieu, rejetons de Dieu.

À la Dernière Cène, Jésus révéla à tous les disciples lanature transcendantale de son être, à savoir qu’il n’était pasl’homme de chair et de sang qu’ils étaient en train de regarder

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avec la vision matérielle mais qu’il était l’Âme vivante, plei-nement dotée par l’Esprit. Il révéla le Fils de Dieu, dont lanature et le caractère sont spirituels et il leur annonça quepuisqu’ils participaient de ce nouveau Message, ils partage-raient également cette nouvelle vie de l’Esprit en tant qu’en-fants de Dieu.

Jésus rompit le pain et déclara : « Prenez, mangez, ceci estmon corps, le corps du nouveau Message que je vous ai révélé. CeMessage de notre véritable identité est le pain qui descend du cielet donne la vie au monde. Faites ceci en mémoire de moi. » Alors, illeva la coupe de vin commune et dit : « Prenez, buvez, ceci estmon sang, la vie nouvelle sans commencement et sans fin. » (voirMatthieu 26 : 26-29 et Luc 22 : 15-20)

La signification sacrée de la communion est qu’il s’agitd’une fête intérieure de l’Âme, dans laquelle nous reconnais-sons la réalité de l’Esprit qui est toujours présent pour guider,gouverner et protéger. Quand nous allons au-dedans pourcontempler la vérité et que nous sommes silencieusement revê-tus de Ma paix, nous participons du «...pain de vie qui descenditdu ciel... » ( Jean 6 : 51) Nous participons de la Parole de Dieu, leMessage qui nous est donné de Dieu. Ce Pain est le Je au-dedans de nous, la vraie substance de la Vie, qui est Amour.Le vin est la vie spirituelle vécue dans et par l’Esprit, rempliede joie et d’inspiration, qui est le pouvoir régénérateur dansnotre expérience.

L’incarnation et l’assimilation sont des dévoilements inté-rieurs de la conscience. Incarner quelque chose est la clé versl’assimilation ; aussi nous incarnons d’abord le message duChrist de « Moi et mon Père sommes un » ( Jean 10 : 30) et alorsnous l’assimilons, le faisant chair de notre chair et os de nosos. Dès que nous incarnons et assimilons le message de l’uni-cité, notre prise de conscience s’élargit et l’Esprit Saint prendla relève, nous changeant de gloire en gloire. (Voir II Corin-thiens 3 : 18) L’inspiration et l’amour sont l’activité de l’Esprit

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Saint qui nous rend complet à mesure que nous digérons etassimilons le corps du Christ.

Lorsque l’idée spirituelle d’Auto-complétude en Dieu sedévoile à notre connaissance consciente, nous réalisonsqu’elle amène avec elle tout ce qui est nécessaire à son épa-nouissement, exactement comme nous savons qu’un bébé sedéveloppera finalement en un homme ou une femme, car l’ac-complissement est déjà présent dans la graine enfouie dansla Conscience. L’Idée christique de la Filiation divine n’abesoin que d’être reconnue, assimilée et réalisée pour qu’Ellesoit accomplie dans notre expérience.

Nous incarnons également les idées spirituelles de foyer,d’approvisionnement, de santé et de compagnie. Ces idées spi-rituelles, étant soumises à la loi du semblable engendrant lesemblable, se déploient harmonieusement dans notre cons-cience dès que nous contemplons la vérité que chaque idée spi-rituelle est omniprésente dans l’Infini Invisible. Quand nousassimilons cette vérité, elle acquiert de l’impulsion dans levisible et devient une expérience réalisée.

Parfois, lors du processus d’assimilation, nous devenonsdécouragé et sentons que rien n’est en train de se passer; maisrappelez-vous, la transformation se fait par la grâce. L’assi-milation des vérités spirituelles est quelque chose que nousne pouvons mesurer ou évaluer, parce qu’il y a toujours unepériode de gestation pendant laquelle les idées spirituelles sedéploient secrètement dans la Conscience. Nous ne pouvonsque contempler les résultats de cette activité intérieure, invi-sible, l’effondrement des restrictions irréelles que le sensmatériel nous a imposées ; et nous pouvons apprécier nos pro-grès en fonction de notre non-réaction. Si, par exemple, la peurdisparaît, cela constitue une indication que notre confiances’est déplacée de la forme visible du pouvoir temporel vers laréalité invisible de l’Esprit comme seul pouvoir. Ceci consti-tue un changement de conscience certain, un changementsignificatif, parce que le pouvoir n’est plus recherché au

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niveau personnel. Nous nous reposons dans l’Omnipotence,comme enfants de Dieu.

Quand nous réagissons de moins en moins aux opinions etaux perturbations du monde, en étant davantage intéressé à lavie de communion intérieure, nous savons que l’impulsion dupouvoir transformateur de la grâce est en train de s’imposerdans notre vie et que nous nous élevons au-dessus des pairesd’opposés. Nous faisons confiance à l’Omniscience. Ce que nousincarnons dans la conscience prend forme dans l’expérienceextérieure et se manifeste comme la complétude et l’accom-plissement de vivre dans l’Omniprésence. Demeurer dans l’uni-cité consciente, dans la conscience de JE SUIS CE JE SUIS,est une profonde communion de l’Amour réfléchissant l’amour.

Dans mon expérience de travail de guérison spirituelle, lesguérisons surviennent après que j’aie ressenti la paix profondequi me révèle que je suis en communion intérieure avec l’EspritSaint et que j’ai pénétré dans l’union mystique. Mon âme serepose dans l’Esprit ; et le pouvoir de la Paix et la présence del’Amour sont libérés dans la conscience humaine. Dans cettealtitude de prière, j’aime d’une manière universelle. Je nepense pas à moi comme à une entité séparée, occupant tempset espace mais plutôt, en m’identifiant avec cette Présenceinvisible, je fais véritablement l’expérience de l’amour Christguérisseur et tout état humain disparaît dans cette union mys-tique.

La texture sous-jacente de la vie est unique ; il n’y a réelle-ment aucun schisme ou séparation dans le Saint Unique. Maisaussi longtemps que nous nous identifions au corps, à la nation,au pays, à la politique ou aux organisations religieuses, nousnous séparons. Aussi longtemps que nous nous identifierons àn’importe quelle étiquette, nous ferons l’expérience de restric-tions. C’est uniquement lorsque nous abandonnons tous lesnoms et toutes les étiquettes que nous faisons l’expérience del’unicité, dans l’état présent de l’Être.

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Dans nos méditations, nous nous « efforçons de maintenirl’unité de l’Esprit dans le lien de la paix. » (Ephésiens 4 : 3) Chaquegroupe qui se rassemble en communion de prière ou spirituelleest le corps du Christ, l’église mystique. Ce n’est pas une églisephysique mais une union spirituelle basée sur l’unicité et latotalité de l’Esprit et de Sa création. Notre monde est l’ex-pression de ce Corps unique, ce corps mystique du Christ, quiest une activité irrésistible de l’Amour, attirant tous ceux quiont la volonté d’abandonner le sens personnel de la vie afin detrouver la Vie éternelle.

Sur le sentier spirituel, nous réalisons continuellement quel’infinité est la mesure de notre être et que rien de moins quel’infinité ne peut exprimer l’accomplissement spirituel commecréation de Dieu. Avec humilité, nous nous consacrons à nou-veau chaque jour et nous nous engageons envers la vérité-Christ, en continuant à assimiler le message du Maître qui sedévoile quotidiennement dans la divine Conscience. Cette expé-rience est, pour nous, une aventure sans fin, consistant à vivreet à nous déployer dans les états infinis d’à présent et d’est del’Être.

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CHAPITRE XI

M’AIMES-TU ?

Ils (les disciples) partirent et entrèrent immédiatement dansun bateau ; et cette nuit, ils n’attrapèrent rien. Mais quand le matinfut à présent venu, Jésus se tenait sur le rivage ; mais les disciples nesavaient pas que c’était Jésus. Alors, Jésus leur dit : Enfants, avez-vousquelque nourriture ? Ils lui répondirent : Non. Et il leur dit : Jetez lefilet du côté droit du bateau et vous trouverez. Ils le jetèrent doncet maintenant ils n’étaient plus capables de le tirer à cause de la mul-titude des poissons.

Alors, aussitôt qu’ils furent arrivés à terre, ils virent là un feu decharbon et du poisson mis dessus et du pain. Jésus leur dit : Appor-tez des poissons que vous avez attrapés maintenant. Simon Pierremonta et tira le filet à terre, plein de grands poissons, cent cinquante-trois ; et malgré qu’il y en avait autant, le filet ne fut pas cassé. Jésusleur dit : Venez et dînez. Et aucun des disciples n’osait lui deman-der : Qui es-tu ? sachant que c’était le Seigneur. Jésus vient alors etprend le pain et leur donne et du poisson également.

C’est à présent la troisième fois que Jésus se montrait à ses dis-ciples après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. Alors, quand ilseurent dîné, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu mieux que ceux-là ? Il lui dit : Oui, Seigneur : tu sais que je t’aime.Il lui dit : Nourris mes brebis. Il lui dit à nouveau une seconde fois :Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Il lui dit : Oui Seigneur, tu sais queje t’aime. Il lui dit : Nourris mes brebis. Il lui dit pour la troisième

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fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre était peiné parce qu’il luidemandait pour la troisième fois, M’aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur,tu connais toutes choses ; tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Nourrismes brebis.

Jean 21 : 3-6, 9-17

A PRÈS la résurrection et avant l’ascension, Jésus apparut àses disciples à la mer de Tibériade et il prépara un repas poureux. Le repas du matin, comme la Dernière Cène, reflète lacommunion avec le Christ de notre être. Jésus demanda à sesdisciples : « Enfants, avez-vous quelque nourriture ? » Il les met-tait au défi de reconnaître la vraie substance, la manne cachée.Mais ils ne comprenaient pas et alors, Jésus dit : « Jetez le filetdu côté droit », ce qui signifiait : mettez toute votre confiancedu côté de l’Esprit, parce que l’Esprit est la vraie substance.

Le Maître est en train de nous dire maintenant: «Jetez vosfilets du côté de l’Esprit ». Suivre ce conseil procure une vieplus joyeuse et plus abondante. Vivre en accord avec les prin-cipes spirituels n’est ni onéreux, ni difficile et cela n’entravepas notre liberté. Au contraire, c’est la voie d’une plus grandeliberté et d’un plus grand déploiement, la voie pour que beau-coup d’idées spirituelles se manifestent dans nos vies par lagrâce plutôt que par l’effort. La multitude de poissons attra-pée dans le filet des disciples représente l’omniprésence desidées infinies. Chaque nouvelle idée, chaque invention qui peutbénir l’humanité maintenant ou dans dix mille ans d’ici, setrouve déjà présente dans la Conscience, attendant d’être révé-lée par l’individu réceptif qui lance le filet du côté de l’Esprit.

Quand les disciples vinrent à terre, ils virent que Jésusavait déjà préparé un déjeuner pour eux. Le Christ fournit tou-jours tout ce qui est nécessaire à notre subsistance. «…Avantqu’ils appellent, je répondrai. » (Isaïe 65 : 24) Et comme les discipleshalaient les poissons à terre, ils remarquèrent que le filetcontenant la multitude de poissons ne cassait pas. La conscience-

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Christ est infinie et s’exprime toujours comme le dévoilementde l’Auto-complétude infinie. Dès lors, nous n’avons jamais unesensation de stress ou de pression quand des occasions infiniesde servir et de partager à partir des riches ressources de notreâme viennent à nous.

À la Dernière Cène, Jésus enseignait à ses disciples la voiede l’unicité. À présent, au repas du matin, il les nourrit à nou-veau du «… pain qui descend des cieux » ( Jean 6 : 50) et aussi depoissons, qui représentent des idées spirituelles; et il y a éveil,quand les disciples réalisent que Jésus est vivant dans larésurrection, dans son corps spirituel, bien qu’il semble êtrematériel.

Vous vous souvenez que le nombre trois représente la dis-ponibilité pour une prochaine illumination. C’était la troisièmefois que Jésus venait à ses disciples après la résurrection et cefut à cette rencontre qu’il demanda, par trois fois, à Pierre s’ill’aimait. Ceci constitue l’engagement qui nous est toujoursdemandé : M’aimez-vous, Moi, l’invisible Christ, plus que toutautre ? Aimez-vous cette douce Présence au-dedans de vousplus que les formes extérieures? Ceci est ce qui nous est dit etredit, encore et encore : « N’aimez pas le monde, ni les choses quisont dans le monde... » (I Jean 2 : 15) car ce sont des projectionsmentales temporaires, alors que Je suis vie éternelle. Aimez-moi, aimez votre Identité véritable, Qui est l’essence et la sub-stance de la vie, qui se déploie éternellement et infiniment.

Comment pouvons-nous aimer Dieu si nous n’aimons pasnotre Identité véritable, parce que Dieu est notre Identité véri-table. Si nous disons que nous aimons Dieu mais que nousn’avons qu’un concept de Dieu dans notre mental, nous aimonsle concept. Mais si nous aimons notre Identité véritable, nousplaçons notre foi, notre espoir et notre confiance dans le Filsde Dieu. Si nous aimons le Dieu au-dedans de nous, de toutnotre cœur et de tout notre mental et de toute notre âme, nousserons capable d’aimer notre voisin comme notre Identité.

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Quand nous consentirons à ramasser notre croix, à faireune croix sur les concepts mortels du soi, avec son orgueil ouson désespoir ; et à suivre de cette manière l’exemple de Jésus,d’aimer Dieu totalement et notre prochain comme notre Iden-tité, nous nous retrouverons libre des restrictions et des limi-tations de ce monde. Nous émergerons sans effort au cœur dela Conscience divine, où nous vivrons par la grâce et par leconstant dévoilement de la vérité.

En méditant sur Dieu le Père et Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit nous mène vers la prière sans paroles. La prière spiri-tuelle est finalement sans mots et sans pensées. C’est un cœurplein de reconnaissance qui fait la preuve de l’Amour de notreParent pour Son enfant. La Présence au-dedans Se révèlecomme la présence de l’amour, comme la présence de la lumièreet de la joie, la joie qu’aucun homme ne peut donner ou reprendre.

En demandant à trois reprises, à Pierre, s’il l’aimait, Jésusmettait en évidence le besoin d’un engagement complet auChrist, l’exigence d’aimer le Christ de tout notre cœur et detout notre mental et de toute notre âme si nous devons démon-trer l’amour Christ guérisseur. Pierre avait précédemmentrenié Jésus trois fois ; et à présent, cet acte d’engagement per-mettait à Pierre de pénétrer dans l’amour Christ guérisseur.

Jésus chargeait Pierre de nourrir ses agneaux et ses bre-bis. Les agneaux sont ceux qui n’ont plus d’intérêt dans leschoses du monde, ceux qui recherchent uniquement les chosesde Dieu et qui sont, dès lors, capables de recevoir la nourriturespirituelle. Nous devons aimer ces agneaux, les reconnaître etles soutenir et les supporter spirituellement par nos prières dereconnaissance et de gratitude pour leur présence dans lemonde. Les brebis signifient ceux qui ont besoin d’être nour-ris d’abord dans le royaume physique et ensuite dans le royaumemental avant d’être prêts à recevoir la nourriture spirituelle.Ils sont ceux qui pensent encore qu’ils ont un mental qui leurest propre et ils sont tentés d’errer ; mais eux aussi viennent

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pour être nourris : pour être reconnus, pour être aimés, pourêtre pardonnés, pour être assurés que le Berger est toujoursprésent.

Nous nourrissons les brebis qui viennent à nous en noustournant au-dedans dans la méditation et en réalisant leChrist comme le grand Berger. Nous attendons la paix et lajoie intérieures car nous faisons toujours l’expérience de cesfruits-là de l’Esprit avant qu’il y ait quelque changement exté-rieur. Nous ignorons l’apparence extérieure parce que noussavons qu’elle changera dès que les fruits de l’Esprit serontétablis intérieurement par l’amour Christ guérisseur.

Nous ne voyons pas un homme ou une femme; nous voyonsau travers de l’apparence jusqu’à la réalité spirituelle. Cettereconnaissance du Christ de l’être individuel dissout le sensmatériel. Nous reconnaissons : «Voici quelqu’un endormi dansle rêve du sens matériel, qui vient pour être éveillé à son iden-tité spirituelle » Parfois, nous essayons très bêtement d’utili-ser un monceau de mots pour éveiller un individu mais en fait,si nous nous tournons au-dedans et que nous avons un momentde réalisation-Christ, la personne se trouvera révélée dans savéritable identité. Alors que nous faisons l’expérience de l’har-monie intérieure et de la paix-Christ, l’intégralité spirituelleest révélée.

Quel privilège c’est, pour nous, d’accomplir la tâche d’amourde nourrir les agneaux et les brebis alors que nous sommesmenés de l’Esprit et élevés par la grâce ! Ceci est une expé-rience intérieure de l’amour universel. Ceux qui entreprennentce travail ont été consacrés par l’Esprit et sont un centre delumière pour tous ceux qui viennent pour être nourris parl’amour Christ guérisseur.

Le déroulement entier de la vie de Jésus, à partir de l’an-nonciation du Saint Esprit à Marie jusqu’aux événements dePâques, constitue l’expérience intérieure de la Consciencedivine se dévoilant comme l’idée-Christ de l’être individuel.

M’AIMES-TU ?

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L’annonciation est vécue quand l’Esprit de Dieu est sur nous etS’annonce au-dedans de notre conscience comme cela se fitpour Marie : « L’Esprit Saint viendra sur toi et le pouvoir du Très-haut te couvrira de son ombre : c’est également pourquoi cette saintechose qui naîtra de toi sera appelée le Fils de Dieu. » (Luc 1 : 35)Alors, avec humilité, nous aussi réalisons : «...Qu’il en soit ainsipour moi, suivant ta parole. » (Luc 1 : 38) et l’Immaculée Concep-tion s’installe en nous.

Si nous gardons la vérité qui nous vient secrète et silen-cieuse, elle grandit en nous jusqu’à ce que meure le vieux pointde vue matérialiste de l’humanité et qu’il soit mis au rebut. Àsa place, s’installe la conscience spirituelle que cette SainteChose, appelée le Fils de Dieu, nous couvre de son ombre. Nousne pouvons exprimer souvent en mots la grâce qui s’écoule del’Esprit ; mais nous commençons à réaliser :

Je ne suis pas un mortel ; et pourtant quand je regarde dans lemiroir, il semble encore y avoir un concept mortel du corps. Mais jene vis pas avec de l’effort humain. Je vis dans un état de plus grandeliberté mentale, avec moins de limitations ; et je ressens une expan-sion de la conscience de l’Amour et de la beauté de l’Être. L’Imma-culée Conception a pris place en moi : je suis conscient de la cons-cience virginale dans laquelle le Christ a été conçu de manièreimmaculée et «...Mon âme veut magnifier le Seigneur. » (Luc 1 : 46)

Le Christ est conçu en nous en tant que l’idée spirituellede la Filiation divine, qui est une vérité universelle disponibleà tous, parce qu’il n’y a qu’un seul Père-Mère Dieu. Nous nour-rissons cette vérité et alors vient notre Noël, la nouvelle nais-sance. La crèche symbolise la conscience humaine, emplied’auto-préservation et de limitations craintives. À cette étapede notre dévoilement, nous sommes comme des bébés, «...desbébés en Christ » (I Corinthiens 3 : 1). Nous contemplons la crois-sance de l’idée spirituelle de la Filiation divine se déployer en

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nous alors que nous franchissons chaque pas dans la domina-tion du soi, suivant les traces du Maître dans notre voyage spi-rituel.

Notre crucifixion est le mourir chaque jour à notre senslimité de soi considéré comme matériel afin que nous puissionsêtre mené de l’Esprit. Aussi longtemps que nous nous accro-cherons aux croyances de bien et de mal et tenterons de rafis-toler la scène humaine, en pensant que nous, personnellement,sommes des pécheurs ou des saints, nous souffrirons la cruci-fixion. C’est seulement quand nous avons appris à avoir plei-nement confiance en la volonté de Dieu et que nous voulonsabandonner totalement le sens faux d’une identité séparée deDieu, avec ses jugements égotistes, ses croyances, ses opinionset ses désirs, que la crucifixion est terminée pour nous. Nouscontemplons combien la Lumière au-dedans de nous dissout lesens matériel de soi et illumine notre mental, révélant notrevéritable identité en tant qu’un enfant de Dieu. Au lieu de voirle monde au travers des ténèbres de l’esprit charnel, nousvoyons et entendons avec le sens spirituel. Nous vivons dans larésurrection en tant que l’identité-Christ.

Nous ne pouvons jamais nous élever en dehors du sens phy-sique de l’être, pas plus qu’un homme qui se noie ne peut s’at-traper par les cheveux de son crâne pour se sauver lui-même.Nous ne pouvons changer notre nature ou notre caractère parun effort personnel, même si nous sommes consacré et engagéà le faire. C’est une entreprise stérile, accablante. «…En effet,l’esprit est bien disposé ; mais la chair est faible. » (Matthieu 26 : 41)Le salut est de Dieu ; la liberté s’obtient au travers de la cons-cience-Christ. Quand l’Esprit de Dieu est sur nous, alors lesportes de la prison sont ouvertes pour ceux qui ont été atta-chés au sens physique.

Quand nous dirigeons notre regard à l’intérieur, vers leChrist, Qui a attendu de toute éternité que nous abandonnionsnotre combat personnel pour la liberté, nous sommes comme

M’AIMES-TU ?

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des enfants fatigués qui rentrent à la maison et que la porteouverte est devant nous. Nous sommes attiré vers cette Cons-cience spirituelle comme s’il s’agissait d’un aimant. Nous com-mençons à saisir l’idée spirituelle que par le Christ qui demeureau-dedans, nous sommes libéré de la force d’attraction et de lasouffrance de «ce monde» et nous sommes élevé dans une autredimension de la vie.

La crucifixion a démontré que l’état humain de Jésus étaitsans pouvoir, que c’était la grâce omnipotente de son état-Christ qui avait accompli les nombreuses œuvres grandioses.Bien que, pour le sens humain, Jésus souffrit sur la croix, làmême, il y avait l’amour Christ guérisseur, qui le soulageaitet le libérait. Le pouvoir et la présence de Ma paix et Ma joiepénétrèrent dans la tombe avec Jésus et constituèrent la résur-rection du corps. Ce fut l’Esprit qui fit rouler la pierre. Ce futl’Esprit qui transforma son corps depuis la mortalité jusqu’àl’immortalité. Dans l’humilité de Jésus se trouvait le pouvoir del’Esprit révélé, établissant Jésus dans sa divinité. C’est ainsiqu’il est appelé le Christ Jésus.

Notre résurrection survient quand nous avons saisi l’idéede l’être spirituel, que nous sommes davantage que le corps.Étant mort à la vie ancienne faite de mortalité, nous laissonsle Je, notre véritable identité spirituelle, nous élever hors de latombe. Nous sommes soulevé au-dessus de la croyance des sensphysiques, au-dessus de la croyance en le temps et l’espace,au-dessus des paires d’opposés, jusqu’à ce que nous montionsau sein de notre prise de conscience entière de l’Être incorporel.

La transition des sens jusqu’à l’Âme est une expériencepassionnante mais c’est également une voie d’inconnaissance.À certains moments, quand nous pénétrons dans le royaume del’Âme en méditation, nous nous sentons perdu et très seul ; etpourtant, nous avons besoin de faire l’expérience de cette soli-tude pour témoigner de ce que la Présence au-dedans de nouspeut faire. Nous découvrons que la solitude est un état de créa-

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tivité qui rend toutes choses nouvelles. Nous pénétrons dansMon royaume dans la solitude et nous prions :

Père, prends tout de moi. Plonge-moi dans Ton amour. Per-mets-moi de n’être qu’un avec Toi, afin que le dedans et ledehors, le haut et le bas soient tous unis en Un.

Alors, dans cet état de repos intérieur, seul avec notrepropre être, nous ressentons la douce Présence et nous contem-plons le miracle de la grâce alors que la résurrection et l’as-cension s’installent en nous.

Le Christ est le principe qui soutient toute la création.Quand nous nous identifions avec le Christ, en n’essayant pashumainement d’être le Christ mais que nous laissons plutôt leJe que je suis être le Christ, alors nous sommes en train devivre non pas une philosophie mais un Principe divin ; Dieu lePère, Dieu le Fils, Dieu le Saint Esprit est Un; et cet Un estTout en tout.

Presque à la fin de son ministère, alors qu’il priait le Père,le Maître a dit : « Je t’ai glorifié sur la terre ; j’ai accompli le travailque tu m’avais donné à faire … car je leur ai donné les paroles quetu m’as données ; et ils les ont reçues … et la gloire que tu m’as don-née, je leur ai donnée ; afin qu’ils puissent être un, de la mêmemanière que nous sommes un : moi en eux et toi en moi, afin qu’ilspuissent être rendus parfaits dans l’un. » ( Jean 17 : 4, 8, 22,23.)

On nous a également donné le message de Dieu de l’unicitéet lorsque nous recevons ce don sacré de l’état-Christ, nousnous réjouissons dans l’amour Christ guérisseur. « Voyez dequelle sorte d’amour le Père nous a fait don, afin que nous puissionsêtre appelés les fils de Dieu. » (I Jean 3 : 1)

M’AIMES-TU ?

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CHAPITRE XII

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Si un homme m’aime, il gardera mes paroles ; et mon Père l’ai-mera et nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui.

Le Consolateur, qui est l’Esprit Saint (Esprit), que le Père enverraen mon nom, il vous enseignera toutes choses et il vous amènera à lamémoire toutes les choses que je vous ai dites.

La paix, je vous la laisse ; ma paix je vous la donne ; pas comme lemonde donne, je vous donne.

Ces choses, je vous les ai dites afin que ma joie demeure en vouset que votre joie soit complète.

Ceci est mon commandement : que vous vous aimiez les uns lesautres comme je vous ai aimés.

Jean 14 : 23, 26, 27 et 15 : 11, 12

LA grande lumière spirituelle, le Christ Jésus, a ouvert laporte à la prise de conscience mystique. Il a dit: « Je suis la porte :si c’est par moi que quelqu’un entre, il sera sauvé et il entrera et sor-tira et trouvera un pâturage. » ( Jean 10 : 9) Il révéla que chaqueindividu, dans sa véritable identité, est l’enfant de Dieu et ildissipa les soi-disant barrières de séparation qui semblent exis-ter entre Dieu et l’homme. Il voyait au moyen de la perceptionspirituelle, de sorte qu’il ne s’identifiait pas au concept humaindu corps, mais il pouvait voir à travers le sens matériel de lacréation, jusqu’à la Réalité incorporelle. Il était pleinementconscient qu’il était un avec Dieu ; et dans sa réalisation de

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l’unicité, il vivait en tant que l’Amour, qui est le Christ tou-jours présent. Quand des limitations matérielles de toutenature lui étaient présentées au travers de ses cinq sens phy-siques, il discernait qu’elles n’étaient pas des obstacles qu’ilavait à surmonter mais, plutôt, des occasions pour lui de lais-ser pénétrer la lumière de l’Amour et de permettre au Père au-dedans de dissoudre le sens matériel des restrictions.

Le Christ Jésus est notre Montreur de la Voie, nous révé-lant la manière spirituelle de vivre dans l’unicité conscienteavec notre Père céleste. Cet état réalisé d’unicité avec le Pèreest omniprésent maintenant, continuant à dévoiler à tous ceuxqui reconnaissent Dieu comme le seul Père-Mère, la source detout bien. Ainsi, nous ne sommes jamais seul. Nous avons tou-jours le divin compagnonnage de l’esprit-Christ comme uneaide toujours présente. L’Esprit Saint est toujours avec nouspour nous guider, nous diriger et nous protéger. Nous avonsseulement besoin de nous tourner au-dedans, vers l’Amourdivin et de laisser la Parole vivante S’exprimer à notre récep-tivité. Quand nous réalisons que Dieu est amour et que Dieunous aime tant qu’Il Se donne à nous en tant que la Parolevivante, nous participons de l’expérience-Christ. « Celui qui croiten moi, les œuvres que je fais, il les fera aussi. » ( Jean 14 : 12)

Aujourd’hui, plus d’individus sont intéressés par la véritémystique qu’ils ne l’ont jamais été auparavant ; des chercheursqui sont en quête de principes spirituels par lesquels vivre. Quiou quoi les attire ? C’est l’amour Christ guérisseur, la cons-cience-Christ universelle, qui a été présent tout au long desgénérations. «…Je ne te laisserai jamais ni ne t’abandonnerai.(Hébreux 13 : 5) …Je suis avec vous toujours, même jusqu’à la fin dumonde. » (Matthieu 28 : 20) Tous les mystiques qui ont vécu ontété conscients de leur véritable identité en tant que Je ; vivant,de ce fait, en tant que la Lumière du monde. Cette activité duChrist, qui existe par la grâce de Dieu, est apparue au coursdes temps sous la forme d’hommes et de femmes illuminés ;

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elle culmine à présent, en cette ère dans laquelle tant d’indi-vidus sont éveillés à leur identité spirituelle.

Alors que chacun d’entre nous devient conscient du Je queje suis, nous devenons un participant actif en cette Présencevivante, attirant ceux qui sont réceptifs à l’amour Christ gué-risseur. Chaque jour, nous élevons le Je dans la réalisation quela solution de n’importe quel problème ne doit pas être recher-chée à l’extérieur de nous-même mais dans notre réalisationde l’unicité.

Dans l’Ecclésiaste, il est dit : « Je sais que, quoi que Dieu fasse,ce sera pour toujours : rien ne peut y être ajouté, ni aucune chose enêtre retranchée : et Dieu le fait afin que les hommes aient crainte(demeurent en éveil) devant lui. Ce qui a été est maintenant ; et cequi est à venir a déjà été ; et Dieu ramène ce qui est passé. » (Ecclé-siaste 3 : 14, 15) Le passé, le présent et le futur sont tous main-tenant. Le temps est relatif mais JE SUIS est absolu. « Dieuvit toute chose qu’il avait faite et, voyez, c’était très bon. » (Genèse1 : 31) Ceci est aussi vrai maintenant que quand ce fut révélépar le grand mystique qui a écrit le premier chapitre de laGenèse. Ceci sera toujours vrai ; il n’y a pas de déchéance nide restitution de la grâce de Dieu. La grâce de Dieu est éter-nelle et immortelle ; et elle est en action maintenant.

Seules les qualités de Dieu, telles que la paix, l’amour, lajoie, la droiture, la beauté, la patience, la douceur, la bonté,sont réelles et permanentes et ce sont elles qui constituent laréalité de votre être. Lorsque ces qualités sont exprimées autravers de vous et en tant que vous, elles vous reviennent parceque vous êtes votre univers. Ce que vous entretenez dans votreconscience se produit en tant que votre expérience. Votremonde peut être aussi merveilleux que vous voulez qu’il soit. Ilpeut être rempli de paix et d’harmonie et de plénitude parceque vous êtes totalement approvisionné de tout ce qui vient dela grâce de Dieu. Personne ne peut interférer avec votre démons-tration. Personne ne peut la retirer et personne ne peut vous la

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donner car c’est une expérience intérieure de votre consciencespirituelle.

C’est ainsi que votre bien ne dépend jamais de quelqu’und’autre. Votre univers se déploie à partir de la substance et del’activité de votre conscience ; la Parole devient chair. Un chan-gement de conscience depuis une base matérielle vers une spi-rituelle est plénitude permanente. Rien dans l’expériencehumaine, qui est accueilli par le mental de l’homme, ne peutjamais toucher votre être spirituel parce que «… vous avez étéramené à la vie avec Christ ... et votre vie est cachée avec Christ enDieu. » (Colossiens 3 : 1-3)

Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus a dit « Heureux sontceux qui savent qu’ils sont pauvres en esprit. Le royaume des cieuxleur appartient. » (Matthieu 5 : 3) Si nous sommes spirituellementpauvre, nous ne plaçons pas notre espoir, notre foi et notreconfiance dans des personnes, des lieux ou choses. Nous som-mes complètement détaché des formes matérielles, qu’ellessoient bonnes ou mauvaises. Nous pouvons les prendre ou leslaisser. Paul a dit : « J’ai appris ce secret, de sorte que partout, entout temps, je suis content, que je sois repu ou affamé, que j’aie tropou trop peu. J’ai la force d’affronter toutes les conditions par le pou-voir que le Christ me donne. » (Philippiens 4 : 11-13) Le contente-ment ne repose pas sur des formes extérieures. Le contente-ment est une atmosphère de prière, qui dépend de notrealtitude d’unicité.

Si vous ne faites pas l’expérience de cette grâce divine, alorsvous ne vous identifiez pas de tout cœur avec la vérité que« Moi et mon Père sommes un. » ( Jean 10 : 30) En dépit de l’ap-parence de votre corps ou de votre manière de ressentir, ceprincipe universel, impersonnel est en action, le même hier,aujourd’hui et pour toujours. En tant que l’image et la res-semblance de Dieu, nous sommes un avec Dieu et nous avonsl’autorité. C’est un état de grâce qui est toujours présent, dansl’attente de notre reconnaissance.

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Cet état de grâce, le JE SUIS CE JE SUIS ne connaît pasde problèmes – pas de maladie, pas de péché, pas de manque,pas de mort – et c’est à cause de ce fait même que nous sommesassuré que la grâce divine nous suffit en toutes choses. (VoirII Corinthiens 9 : 8) L’expérience entière de ma vie est articu-lée sur cette vérité, à savoir que la grâce de Dieu, qui est incar-née dans le mot JE, est tout ce dont j’aurai jamais besoin toutau long de l’éternité.

Chaque fois qu’un problème surgit dans notre vie, nous réa-lisons qu’il y a une grâce suffisante dans ce Je pour affronter leproblème, pour dissiper les nuages de ténèbres et pour révélerl’harmonie. Nous nous élevons au cœur du silence de l’Êtreinfini et nous attendons dans cette sainte tranquillité, jusqu’àce que la révélation nous soit donnée ou jusqu’à ce qu’il y aitune sensation de délivrance. Chaque jour, nous reconnaissonsmaintes et maintes fois que nous ne sommes pas en train deprier Dieu de faire quelque chose. L’œuvre de Dieu est termi-née ; Son royaume est venu. Nous libérons Dieu dans la recon-naissance : Tout déjà est.

À mesure que l’Amour nous révèle Sa grâce, il s’agit de laplénitude de la grâce. Il n’est pas possible pour l’Amour de don-ner un bien partiel. La grâce est le flux du bon vouloir qui vientde la Divinité, au travers du Christ de l’être individuel, verstoute l’humanité. La grâce de Dieu est universelle ; ainsi, enréalité, nous ne sommes jamais en dehors de la grâce de Dieu.Nous sommes complet en Lui. Dans notre réalisation de l’uni-cité, nous sommes comblé.

La générosité de la grâce de Dieu est illustrée tellementmagnifiquement par l’histoire de l’homme qui a loué des tra-vailleurs pour son vignoble, payant de manière identique tousles travailleurs bien que certains aient travaillé douze heures,certains neuf, certains six et certains une heure seulement.Quand les travailleurs qui avaient été engagés les premiersmirent en cause l’équité qu’il y avait à payer tous les tra-vailleurs de la même manière, indépendamment du nombre

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d’heures qu’ils avaient travaillé, le propriétaire du vignoblerépondit : « N’est-il pas licite pour moi de faire ce que je veux de cequi est à moi ? » (Voir Matthieu 20 : 1-16) De la même manière,peu importe la durée, longue ou courte, de la recherche d’unindividu ; aussitôt qu’il est éveillé à sa véritable identité, ilreçoit tout ce que le Père a dans toute sa plénitude. « Fils, tu estoujours avec moi et tout ce que j’ai est à toi. » (Luc 15 : 31)

Quand nous réalisons que Dieu, la Conscience, est la sub-stance et l’activité de tout bien et que nous sommes cette Cons-cience, alors nous vivons à partir de la perspective de notresens le plus élevé de l’intégrité et nous pouvons dire : « Moi etmon Père sommes un. » ( Jean 10 : 30) C’est folie que de faire unetelle déclaration quand nous pensons à nous en tant que per-sonnalité, parce que ce n’est pas vrai qu’une personnalité estune avec Dieu. Mais il est vrai que la conscience que je suis,qui est emplie de vérité et d’amour, est une avec le Père etquand ceci est reconnu, même le corps est le temple de Dieuet il est sous la grâce divine.

Néanmoins, nous pouvons perdre cette altitude de cons-cience par la personnalisation, en nous rabaissant à un niveaupersonnel de conscience. Si je personnalise le bien, en pensantque j’ai une certaine prétention personnelle sur quelque bien,alors, naturellement, je limite l’écoulement du bien. Si j’injectetoute espèce de «moi» ou «mien» dans l’image, alors je limiteles possibilités infinies de la Conscience.

Mon intégrité exige que le Je monte au Père. C’est monaffaire d’être tranquille, sans crainte, sans désir, conscient quele Je qui est au-dedans de moi est plus grand que le sens per-sonnel de soi. La forme sous laquelle la Conscience apparaîtdoit amener l’apaisement parce que la démonstration n’est paspersonnelle. La vie est la démonstration de Dieu. Dans cettealtitude de vraie prière, il n’y a pas de besoin pour des mots etdes pensées. Ma paix est le lieu où Dieu demeure. « Dans la tran-quillité et dans la confiance sera votre force. » (Isaïe 30 : 15)

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À moins que nous soyons disposés à perdre notre vie, nousne pouvons trouver notre vie. (Voir Jean 12 : 24-25) À moinsque nous ne lâchions prise de cette partie de nous qui dépendde la forme matérielle, nous ne découvrons jamais notre Iden-tité réelle, le Christ guérisseur. Quand nous réalisons que Jeest ce magnifique élément spirituel et moral au-dedans denous, qui œuvre par l’amour et que nous reconnaissons lasuprématie de l’Esprit, l’unicité et la totalité de Dieu, alorsnous pouvons renoncer au faux sens de je et demeurer dans levéritable sens de Je.

Jésus demanda à ses disciples: « Qui dites-vous que je suis ? »et Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Jésusajouta : « La chair et le sang ne t’ont pas révélé ceci, mais mon Pèrequi est au ciel. » (Voir Matthieu 16 : 13-17) L’Esprit de Vérité arévélé le Fils de Dieu là où il semblait qu’il y eût un mortel.Nous avons cette même faculté spirituelle de discernement quiperce l’illusion de la mortalité et révèle le Fils de Dieu en nous,le JE SUIS CE JE SUIS, qui est invisible pour les sens maté-riels.

Qui suis-je? Où est-ce que je me situe en conscience? Quelest mon point de vue sur moi-même et les autres? Laissez venirla réponse vers vous du plus profond de votre être : « Tu es monenfant bien-aimé, en qui je me complais. » (Voir Matthieu 3 : 17)Quand, par le discernement spirituel, nous sommes disposé àaccepter cette vérité de notre identité spirituelle, nous avonsnotre matin de Noël ; et le Christ, l’Esprit de Dieu, est né ennous, à nouveau. À mesure que l’Esprit œuvre en nous, noussommes consciemment conscient du « Merveilleux, Conseiller, LeDieu Puissant, Le Père éternel, Le Prince de Paix » (Isaïe 9 : 6) au-dedans ; et nous savons que « le gouvernement sera sur sonépaule. » (Idem) En perdant notre vie, nous avons trouvé notreVie. Nous réalisons que la perte est gain ; nous avons décou-vert la voie de la grâce, la voie de la liberté en Emmanuel,Dieu-avec-nous.

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Quand la conscience de Vérité et d’Amour se déploie, nousvoyageons de la loi à la grâce. Le Christ Jésus a dit : « Ne pen-sez pas que je suis venu pour détruire la loi ou les prophètes : je nesuis pas venu pour détruire mais pour accomplir. » (Matthieu 5 : 17)Alors, nous nous interrogeons : «Est-ce que je suis en train devivre selon la Règle d’Or et le Sermon sur la Montagne? Est-ceque je suis en train de satisfaire à l’obligation d’aimer mon pro-chain comme moi-même? » Si nous sommes en train de vivredans la conscience d’Emmanuel, Dieu-avec-nous, alors nousverrons la loi s’accomplir par la grâce, en tant que paix sur laterre, bonne volonté envers les hommes.

L’amour Christ guérisseur est le dévoilement de la grâceen tant qu’une expérience individuelle. En règle générale, noussommes d’abord rendu conscient de cette guérison, l’activitérédemptrice s’exerçant à travers un autre individu; et c’est trèsbien ainsi, parce que Dieu n’est pas une abstraction. La Paroledoit être faite chair; et quand la Parole est rendue manifeste entant que conscience spirituelle, Elle apparaît en tant qu’unhomme ou une femme qui bénit le monde. Nous honorons leChrist Jésus comme la Parole vivante, comme l’Amour vivantrévélant la voie de l’Amour, comme Dieu rendu manifeste dansla chair ; et nous honorons ceux qui ont vécu cette vie d’amourdésintéressé au cours des temps.

Au début que j’exerçais le travail de guérison, j’avais l’ha-bitude de me tourner vers la Bible afin d’étudier l’approche duMaître, pour voir comment il analysait une situation. Jésusétait tenté par toutes les suggestions et apparences hypno-tiques par lesquelles nous sommes tenté. Toujours, il donneune leçon, en nous montrant l’attitude mentale et l’altitudespirituelle de la prière que nous devons avoir afin de réinter-préter chaque situation.

Quand nous observons l’attitude et l’altitude du ChristJésus, nous nous demandons : « Est-ce mon attitude ? Est-cemon attitude mentale, celle qui consiste à regarder toutes les

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apparences sans jugement et à prêter l’oreille à la voix de laVérité? Puis-je regarder les apparences de péché, de maladie etde mort et avoir confiance dans l’omniprésence de l’amour deDieu et de la grâce de Dieu ? » Si nous sommes capable dedemeurer dans une atmosphère de paix en l’altitude de l’uni-cité, en étant à l’affût de cette petite voix tranquille, alors nousavons « cet esprit qui était aussi dans le Christ Jésus » (Philippiens 2 :5) et nous ne jugeons aucun homme selon la chair. (Voir Jean18: 15) Nous voyons ce monde avec la même perception spiri-tuelle que Jésus.

J’ai été le témoin de guérisons merveilleuses en me tour-nant vers les guérisons du Christ Jésus, en contemplant saremarquable vision et en laissant alors la vérité-Christ révélerl’harmonie. Jésus a dit : « Je ne puis, de moi-même, rien faire :comme j’entends, je juge : et mon jugement est juste ; parce que je necherche pas ma propre volonté, mais la volonté du Père qui m’aenvoyé. » ( Jean 5 : 30) Il était occupé à nous montrer la voie pourfonctionner afin de percevoir la vie à partir du point de vue del’unicité et de l’incorporalité et de réaliser ainsi notre identitéspirituelle.

Dès que l’amour Christ guérisseur nous est révélé, dans latranquillité et la paix, les limitations du sens matériel sont dis-soutes et l’ordre à jamais présent du monde de Dieu est perçu.De telles expériences sacrées s’installent sans fanfare et sanseffort à l’aide du grand «miracle» de la grâce, dans la réalisa-tion de l’unicité. Quand notre prémisse dans la prière est queDieu est Un – une Vie, une Âme, un Mental, un Corps, unEsprit – alors chaque facette de l’Être est rassemblée dans laréalisation de l’unicité. Les cieux déclarent cette gloire et laterre démontre cette harmonie, tandis que Dieu Se révèle entant qu’être spirituel individuel, votre être et le mien.

De quel plus grand amour pouvons-nous faire l’expérienceque de savoir que nous sommes enfants de Dieu, gouvernéspar la grâce et la vérité. Ayez des moments sacrés, silencieux

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pour ressentir le tendre contact de l’Amour, l’amour Christ gué-risseur. Entrez en ce doux silence qui apaise la peur et éliminetoute tension, toute inquiétude. Réjouissez-vous dans la fon-taine de joie qui bouillonne en votre cœur parce que vous êtesl’aimé de l’Amour, parce que vous êtes cette Identité bienaimée.

« Et de sa plénitude nous tous avons reçu ; et grâce sur grâce. »( Jean 1 : 16)

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