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GUY LE BOURDAIS Une marée de souvenances des îles de la Madeleine S EPTENTRION

GUY LE BOURDAIS Une marée · 2018. 4. 13. · phies ou à certains documents: Adrienne Le Bourdais-Trudel, Jean-Jules Boudreau, Lucie Bouffard, Léo Monnier, Gérald Johnson, Anne

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  • G U Y L E B O U R D A I S

    Une marée de souvenances

    des

    îles de la Madeleine

    S e p t e n t r i o n

  • UNE MARÉE DE SOUVENANCES DES ÎLES DE LA MADELEINE

  • G U Y L E B O U R D A I S

    Une marée de souvenances des

    îles de la Madeleine

    septentrion

  • Note : Même si les Madelinots écrivent îles de la Madeleine avec un « î » majuscule, nous avons privilégié, dans cet ouvrage, l’orthographe de la Commission de toponymie du Québec.

    Pour effectuer une recherche libre par mot-clé à l’intérieur de cet ouvrage, rendez-vous sur notre site Internet au www.septentrion.qc.ca

    Les éditions du Septentrion remercient le Conseil des Arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) pour le soutien accordé à leur programme d’édition, ainsi que le gouvernement du Québec pour son Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres. Nous reconnaissons également l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Illustration de la couverture : auteur inconnu, vers 1910, Musée McCord, MP-0000.25.52.

    Illustrations de la quatrième de couverture : Jean Le Bourdais ; photos des archives de l’auteur ; Charles-Auguste Boucher, 1961, collection Centre d’archives de la Gaspésie, P57/4/193/4 ; Neuville Bazin, 1959, Centre d’archives de Québec, E6, S7, SS1, P932-59.

    Chargée de projet : Sophie Imbeault

    Révision : Solange Deschênes

    Mise en pages et maquette de couverture : Pierre-Louis Cauchon

    Si vous désirez être tenu au courant des publicationsdes ÉDITIONS DU SEPTENTRIONvous pouvez nous écrire par courrier,par courriel à [email protected],par télécopieur au 418 527-4978ou consulter notre catalogue sur Internet :www.septentrion.qc.ca

    © Les éditions du Septentrion Diffusion au Canada :1300, av. Maguire Diffusion DimediaQuébec (Québec) 539, boul. LebeauG1T 1Z3 Saint-Laurent (Québec) H4N 1S2Dépôt légal :Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2014 Ventes en Europe :ISBN papier : 978-2-89448-773-0 Distribution du Nouveau MondeISBN PDF : 978-2-89664-840-5 30, rue Gay-LussacISBN EPUB : 978-2-89664-841-2 75005 Paris

  • « J’ai quitté mon île… »Daniel Lavoie

    À ces généreux Madelinotsvaillants, joyeux, ingénieux,

    façonnés par le vent franc du nordet.

    À mon épouse Suzanne,la prunelle de mes yeux.

    On va ouère quoî c’qu’y sé passé aux îles dans les années 1940 et 1950.

  • UNE MARÉE DE SOUVENANCESUne mesure de temps

    Pour les Madelinots, l’expression marée a une signification beaucoup plus large que le mouvement périodique de montée et de descente de la mer sous l’influence des attractions combinées de la Lune, du Soleil et de diverses masses d’eaux marines.

    Pour les insulaires des îles de la Madeleine, la marée désigne notamment une unité de temps imprécise ; une fois, un jour, bientôt, une grande foule, mais aussi un événement agréable ou difficile.

    On parle ordinairement de marée haute, montante ou du flux, soit le plus haut niveau atteint, mais les Madelinots dans leur langage coloré diront que la marée gagne. Également, la marée basse, le niveau le plus bas qu’on appelle généralement la marée descendante ou le reflux, devient pour nous la mer qui perd.

  • À P R O P O S D E S I L L U S T R AT I O N S

    La licence de droit d’auteur des photos a été obtenue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

    La licence des droits d’auteur des photos, bien que celles-ci ne soient pas numérotées, a été obtenue du Musée de la mer.

    Les droits d’auteur ont été obtenus et payés pour les photographies de Stock-photos.

    Sauf mention contraire, les photos qui sont de l’auteur ne porteront pas de référence.

    Les cartes postales antérieures à 1949, sauf mention contraire, ne porteront pas de référence.

    Les figures ou dessins, sauf mention contraire, ont été tracés d’après les relevés fournis par l’auteur.

  • R E M E R C I E M E N T S

    Plusieurs personnes ont collaboré avec enthousiasme, chacun à leur façon, à mes recherches. Mon épouse et mes enfants d’abord et ceux et celles qui ont commenté le manuscrit à différentes étapes de sa réalisation.

    Quelques informateurs m’ont aimablement donné accès à leurs archives ou aidé à reproduire des photos et des documents histo-riques dont les renseignements se sont révélés précieux : Reynald Briand du Musée de la mer des îles de la Madeleine, André Ruest des Archives nationales de Québec, Byron Clark, historien, Line Bouffard, archiviste, et Patricia Kirby, artiste.

    Brigitte Beauchesne, notaire et traductrice chevronnée, Réjeanne Fortin, enseignante émérite, ont corrigé et commenté mes écrits lors de son élaboration. Ces dames ont consacré beau-coup de leur temps à réviser mes textes et je leur dois une mention spéciale.

    Enfin, des amis m’ont permis de redonner vie à des photogra-phies ou à certains documents : Adrienne Le Bourdais-Trudel, Jean-Jules Boudreau, Lucie Bouffard, Léo Monnier, Gérald Johnson, Anne Sigier, Stéphane Lamarche et notre fils Jean, dont, entre autres, l’une des photos illustre la couverture de mon livre.

    Au cours des années durant lesquelles j’ai travaillé à ces écrits, les personnes qui m’ont aidé sont si nombreuses qu’il est impos-sible de les nommer tous. Donc, à ceux et celles que j’ai oubliés, j’exprime ici ma plus vive gratitude.

  • La traite du matin près d’une baraque à foin en 1954. La dame en jaquette avait pris le temps de se friser les cheveux avec des rouleaux.

  • C h a p i t r e 1

    UN VIEUX MONDE QUI DISPARAÎT

    « J’ai repris le chemin de mon enfance etj’ai marché jusqu’au bout de ma mémoire. »

  • Frank à Bill

    C ’est dans l’archipel des îles de la Madeleine qu’eurent lieu des événements qui se déroulèrent autour des années 1940 et 1950. Une autre époque déjà. Ils graviteront autour de Frank à Bill (1896-1982), mon alter ego, qui en sera le narrateur et le fil conducteur. C’était un Madelinot anglophone, désinvolte, faraud, excentrique, mais surtout menteur au point qu’il décrivait un petit plogueil1 d’à peine 30 centimètres de longueur comme si c’était une énorme vache-marine2. Il va sans dire que le faciès de Frank la grande goule ressemblait passablement à celui d’un plogueil, dont la tête est presque aussi grande que le reste du corps et qui prend habituellement la couleur de son habitat !

    En somme, Frank en racontait des belles, ne se gênait pas pour amplifier la vérité et n’avait pas la désinvolture d’un conteur ordi-naire. D’ailleurs, dit-on, un bon diseur est souvent un peu menteur, voire un raconteur de peurs. Bon ! Notre conteur Frank a tellement bavassé pour illustrer ses dires, relaté tant de palabres joyeuses,

    1. Chaboisseau à épines courtes communément appelé crapaud de mer.2. Morse, le plus grand phoque du monde.

    À l’aube, les bateaux s’apprêtent à prendre le large dans la rade de Havre-Aubert en 1947.

  • u n e m a r é e de s ou v e na nc e s de s î l e s de l a m a de l e i n e 15

    hilarantes et saugrenues, que je me sens obligé d’en raconter quelques-unes. De toute façon, comme disait Frank, si l’on ne me croit pas : « Allez demander au défunt Jules. »

    Souvenirs d’hier

    Pour mémoire, les pages qui suivront contiennent des récits de certains moments que j’ai vécus, mais surtout des histoires qui m’ont été racontées dans ce lieu de mes racines. Somme toute, ce travail s’est inspiré de souvenirs d’enfance, de son histoire riche en naufrages, et veut évoquer sommairement cette époque. C’est aussi une manière de se remémorer un passé unique voué à l’oubli, mais dont le souvenir collectif et l’imaginaire des Madelinots sont toujours imprégnés. Heureusement, encore aujourd’hui, certaines traditions perdurent.

    Force est de reconnaître que bientôt plus personne ne se rappellera à quoi ressemblait Cap-aux-Meules hier encore, comment on circulait alors sur les chemins des îles, comment on avait jadis établi des communications avec le continent et, enfin, comment on pêchait et cultivait la terre.

    En bref, j’ai eu l’ambition de faire mieux connaître les îles d’alors aux gens d’aujourd’hui et de démontrer comment l’augmentation

    Un plogueil à grande gueule de 30 centimètres ou quatre pouces.

  • u n e m a r é e de s ou v e na nc e s de s î l e s de l a m a de l e i n e16

    des revenus et la modernité en général ont radicalement changé le rythme de vie des Madelinots. Les lecteurs trouveront des choses qu’ils savaient déjà, mais peut-être aussi feront-ils des découvertes qui les rempliront d’étonnement. D’ailleurs, chaque génération ne manque jamais d’être étonnée devant le temps qui change, comme s’il changeait juste pour elle.

    Les aléas des insulaires

    Certes, dans les années 1940 et 1950, la plupart des Madelinots besognaient d’une étoile à l’autre, soit à la pêche, soit aux travaux des champs. Même si la mer était poissonneuse et le sol généralement fécond, certaines aventures parfois hasardeuses menaient trop souvent à des résultats imprévisibles et décevants. L’argent était rare, il fallait tirer la meilleure partie des ressources de la mer et de la terre pour survivre. Beaucoup ont dû prendre le chemin de l’exil et reloger ailleurs leur vie et leur mémoire. Ceux qui restaient, privés de commodités comme l’électricité et les services d’aqueduc et d’égout, isolés, mal informés, ignoraient ce qui se passait à l’extérieur des îles.

    Toutefois, les Madelinots de cette époque vivaient aussi bien que les résidents d’autres régions. Certes, ils vivaient de profonds chan-gements, mais, malgré leur insularité et leur isolement particulier, ils se sont ancrés dans le présent et la modernité aussi rapidement que la plupart des Québécois. Heureusement, il y a eu, dans ce temps-là, une élévation significative du niveau d’aisance ; peu de gens furent donc laissés pour compte ou crièrent misère noire.

    Après quoi, il y aura moult farces, plaisanteries et situations burlesques qui, bien qu’elles étaient connues par plusieurs, portent encore à rire. Pour ce faire, nous jetterons un regard sur la petite histoire et ferons revivre quelques personnages caricaturaux en attirant l’attention sur leur vigoureuse présence, leur visage, leur silhouette. Sans ambages, nous raconterons quelques anecdotes rocambolesques pour découvrir comment certaines gens de cette époque s’amusaient, transmettaient leurs valeurs, leur culture et leurs codes moraux de génération en génération. Ces hommes dont nous parlerons étaient entourés de légendes et il émanait

  • 17c h a pi t r e 1 • Un v i e u x monde qu i d i s pa ra î t

    d’eux une aura de vie. D’ailleurs, il semble peu probable que leurs aventures soient passées dans les annales sans se dénaturer. Autrement dit, ce qui est écrit et raconté dans ces pages n’est peut-être pas en tout point conforme à la réalité. Il est donc évidemment permis de rester sceptique. Conséquemment, ces retours en arrière sont truffés d’éléments de fiction et, bien que certains de ces héros soient réels, je leur ai attribué des pseudonymes, leur identité a été modifiée et les événements ont été transformés. Tout compte fait, les actions et les propos de ces personnages, qui révèlent leurs travers à gros traits, sont souvent de pures inventions de Frank à Bill. Il faut donc prendre le tout avec beaucoup d’humour.

    Force est de reconnaître également que les défauts et les extra-vagances de ces individus excentriques, qui se permettaient d’être un peu fous, ont rendu ces années du temps passé fort intéres-santes ! Sans eux, la vie aurait sûrement été triste et terne. Le poète Louis Fréchette a écrit du reste dans ses mémoires : « Sans un grain de folie, il n’est point d’homme raisonnable. »

    La langue des îles est aussi colorée que leurs maisons coquettes. Laissons donc parler ces témoins particuliers en expressions de la mer chargées de sens, de sonorités distinctives, et de tradition acadienne. Amoureux de ce parler joyeux qui aime rire, je ne suis ni marin ni pêcheur, j’aime la mer simplement et la langue qui la dit, en espérant que cette parlure survivra. C’est un hommage que je voulais lui rendre et, pour cette raison, j’ai inséré dans ces contes plusieurs expressions de pêcheurs et navigateurs de jadis. Parfois, ces pitto-resques anciens employaient des termes un tantinet grivois, mais sans dépasser les bornes de la trivialité. Ils jouaient avec l’humour et utilisaient des ruses que nous découvrirons au fil de ces souvenirs.

    J’ai donc voulu décrire les lieux et le vécu de certains Madelinots des années 1940 et 1950, sans les dénigrer ou ridicu-liser leurs pratiques religieuses. Ces contes satiriques, qui se mêlent parfois à des drôleries érotiques, ont été amplifiés pour servir l’in-trigue et ne se veulent d’ailleurs aucunement d’identité ni d’his-toire, mais simplement un lien avec le passé.

    « On calomnie son temps par ignorance de l’histoire. »Gustave Flaubert

  • Le bas de Cap-aux-Meules et le port vu de la butte du Marconi en 1943.

  • C h a p i t r e 2

    LE VILLAGE DE CAP-AUX-MEULES

    « Toutes ces images disparaîtront. »Les Années

    Annie Ernaud

  • u n e m a r é e de s ou v e na nc e s de s î l e s de l a m a de l e i n e20

    La baie d’en dedans de Cap-aux-Meules, l’hiver, vers 1943.

    Aux limites de la mémoire

    De quoi vous rappelez-vous ? Si tout ce qui suit vous revient à la mémoire, c’est que vous avez déjà beaucoup de vécu ! Qui d’entre nous se souvient qu’il y a à peine une soixantaine d’années Cap-aux-Meules était encore un monde à part, un joyau hors du temps sorti d’une autre époque, une poignée d’habitations éparpillées ici et là ? Ça peut paraître lointain, mais ce n’est qu’un clin d’œil. Or, cette localité a atteint le statut de village en quelques décennies à peine, pour devenir une agglomération relativement importante qui, sans armena1, a d’ailleurs peut-être grandi trop vite et où tout semble se concentrer. Il va sans dire que, jouissant d’une position géographique favorable au centre des îles, le futur village était destiné à un développement certain. Il est devenu en 2012 le port d’entrée de la capitale de ce chapelet d’îles, le pôle régional de services administratifs et institutionnels, en outre d’être le haut lieu de la vie des îles.

    Le cœur de mon village natal s’est donc beaucoup transformé et a changé d’allure, mais il a conservé son charme exceptionnel et son ambiance d’antan grâce au lien intense qui l’unit au bord de

    1. Sans exagération.

  • TABLE DES MATIÈRES

    UNE MARÉE DE SOUVENANCES 9Une mesure de temps

    À PROPOS DES ILLUSTRATIONS 10

    REMERCIEMENTS 11

    Chapitre 1 UN VIEUX MONDE QUI DISPARAÎT 13Frank à Bill 14Souvenirs d’hier 15Les aléas des insulaires 16

    Chapitre 2 LE VILLAGE DE CAP-AUX-MEULES 19Aux limites de la mémoire 20À l’abri de l’oubli 21Les belles d’autrefois 29Fondation de l’hôpital 30Se tourner vers l’avenir 33

    Chapitre 3 LA CIRCULATION ET LE TRANSPORT 35Acheminement des personnes et des marchandises 36Le transport hivernal et estival 38Le port de Cap-aux-Meules 44Bateau-ravitailleur 47Voyage de haut vol 49

    Chapitre 4 LE TRUCK 51Le crinquage du truck 52La vitesse de William 54Plouf ! Une femme à la mer 57

  • Chapitre 5 LES COMMUNICATIONS DE TRIBORD À BÂBORD 61Le télégraphe met fin à l’isolement 62Sur les traces d’un marinier 67Les trois-mâts 72Le trois-mâts barque Halcyon 75L’explication d’une belle légende 77Auguste, le seul rescapé du naufrage du Wasp 80Le monde… au bout du fil 84

    Chapitre 6 C’EST TOUT COMME UN POISSON DANS L’EAU 91La pêche traditionnelle 92Le royaume des vents et le cycle des marées 95Les travailleurs de la mer 96Le temps du hareng 100La pêche aux cages 104Les morutiers 106La saison du maquereau 109La surexploitation des ressources halieutiques 111

    Chapitre 7 CETTE TERRE D’EN PREMIER 113Les semailles 114La fenaison du foin et de l’avoine 116Le pain bénit 118Le déboisement 120Le lait et la crème 122

    Chapitre 8 LA VIEILLE MAGGIE ET LE TOURISTE PRESSÉ 125Le poids des années 126L’apologie de la simplicité et de la lenteur 127Objets abîmés 127

  • Le touriste pressé 130Si on se calmait un peu 131

    Chapitre 9 PLACIDE LE GOINFRE ET LES SORCIÈRES 135L’athlète goinfre 136Faible du ciboulot 141Le bois de côte 143La lagune de la Grande-Entrée 143Le cocu 146Ça parle au diable ! 146Les sorciers bien-aimés 150

    Chapitre 10 DAN LE PARESSEUX ET MATHILDA, LA DÉVERGONDÉE 153Dan et Mathilda 154Le violoneux, le set et les steppeux 160Les efforts de Dan 163La castration et l’abattage des cochons 165

    Chapitre 11 ÉPITRE DE SAÜL DIT PAUL AUX MADELINOTS 169L’ite missa est 170Les chasseurs de phoques 172Les loups-marins de baie 175Un sermon en Acadie 176Saül saisi par le Seigneur Jésus 180Le freezer 181Les différentes espèces de péchés 183

    Chapitre 12 JOS LE PEDDLER ET LE MARCHAND 187La vengeance de l’affront 188Le super vendeur 190La lettre en anglais 195

  • Chapitre 13 ONÉSIME, ALIAS NÉSIME, ET LE BOIS DES VOISINS 197Le bois de chauffage 199Une personne en vue 205

    Chapitre 14 WILFRID, LA BÉCOSSE ET LES DISTRACTIONS 207Le royaume de la bécosse 208Courir la mi-carême 210Les coureux de châssis 213La course de chiens 214Une passion ancienne 214Les parlements 219

    Chapitre 15 OBÉLINE ET SA FAMILLE 221La cruche de m’n’asse 222Les cadeaux de la bourgeoise 225Le chien intelligent 232

    DERNIER REGARD SUR CE PASSÉ 233

    SOURCES DES ILLUSTRATIONS 234

    cet ouvrage est composé en warnock pro corps 11.5selon une maquette de pierre-louis cauchon

    et achevé d’imprimer en mai 2014sur les presses de l’imprimerie marquis

    à montmagnypour le compte de gilles herman

    éditeur à l’enseigne du septentrion

    Une marée de souvenances des îles de la MadeleineUNE MARÉE DE SOUVENANCES • Une mesure de tempsÀ PROPOS DES ILLUSTRATIONSREMERCIEMENTSCHAPITRE 1 • UN VIEUX MONDE QUI DISPARAÎTFrank à BillSouvenirs d’hierLes aléas des insulaires

    CHAPITRE 2 • LE VILLAGE DE CAP-AUX-MEULESAux limites de la mémoire

    TABLE DES MATIÈRES