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LA PRESSE, MONTREAL, SAMEDI 13 OCTOBRE 1973 E 5 avez-vous vu? Guy Skornik est un monsieur qui (ait boing! par Christiane Berthiaume GUY SKORNIK: "Tchaikovsky et Co.", "Il", "Histoire de Lefleur", "Bill", "Simon Lelvkovltch", "I Love Me", "Tout ve bien ce matin", "Miss Kltch", Le bout de la terre", "Fol amour", "Le monsieur qui fait boing", "1873", "1973". Disque Philips 6325037. Guy" Skornik Il na pas plus de voix que Vigneault. Elle est éraillée comme celle dAz- navour et nasillarde comme celle de Nino Fer- rer. Elle a parfois des into- nations à la Michel Polwa- rcgg. Guy Skornik est un per- sonnage folichon qui fait des chansons qui lui res- semble. Avant de les inter- préter, il les écrivait pour Dlichel Delpech, entre au- tres. Le disque lui est dail- leurs dédié et il parle sou- vent de Michel et de sa femme dans ses chansons (Une petite photo de Mi- chel et Chantal Delpech se trouve à droite, en bas de la pochette). 11 écrit et la musique et les paroles de ses chansons. Des pièces instrumentales alternent avec da u t r e s chantées. Ce quil fait musicale- ment est assez indéfinissa- ble. Cela ressemble, bien sur. beaucoup aux chansons de Michel Delpech avec quelque chose de plus origi- nale, de moins convention- nel. Il a fait ses classes à lécole des Bee Gees. Il a travaillé avec l'orchestra- teur du groupe. Une chan- son est dailleurs dédiée à Bill Sheperd. Cest très fan- taisiste comme disque. 11 traite les thèmes de ses chansons de façon far- felue. Dans lune, il raconte pendant deux minutes que tout va bien, que cest le bonheur qui revient (Tout va bien ce matin). Dans une autre, lhistoire dun jeune russe qui sappelle Simon . Leikovitch et qui mettait de l’argent de côté pour se marier, qui croyait en Dieu et aimait son père (Simon Leikovitch). Par certaines, il rappelle Michel Polnareff avec ce filet de voix qui se perd' dans les notes aiguës, parce quelle flanche. On voit très bien Michel Polna- reff interpréter: I Love Me: Je sais, ce n'est pas très joli/Je crois que je suis mon seul ami. Celle qui doit le plus lui ressembler s’intitule Le monsieur qui fait boing. Cest ainsi quil se sur- nomme. C’est quelque chose de complètement - phasée: Quand je parle, ça fait boing; Je marche au plafond: Je marche à côté des anges: Jai des paradis au fond des yeux. Au fond, ce nest pas un disque sérieux. Il contient des jeux de mots qu'on ne comprend pas et qui ne doivent sadresser qu’à ses amis. Il y a lhistoire dune Miss Kitch dans quelques- unes des chansons qui est tantôt belle, tantôt laide. Elle est aussi présente dans ce disque que Michel et Chantal Delpech. Ce n'est pas sérieux mais cest amusant. Ce qui étonne est intéressant dans ce disque: une voix bi- zarre, une musique légère et des paroles de chansons toutes simples. Chaque chanson est une idée. Plu- tôt un flash, dirions-nous, qui dure le s p a c e dun éclair. Toutes les chansons sont dailleurs courtes. Graeme Allright: Cohen en français GRAEME ALLRIGHT chant» Leonard Cohen : "Demain sera bien", "L'hom- me de l'an passé", "Suzanne", "L'é- tranger", "Diamants dans la mine", "Vagabonde", "Les scoeurs de la misé- ricorde", "Jeanne d'Arc", "Avalanche". Disque Philips 6325-400. Graeme Allright est un Français qui nest pas très connu en France. Encore moins ici. 11 mène une car- rière marginale, fait par- fois un disque. Son seul mérite est davoir pour idole: Leonard Cohen. Il chante et traduit ses chan- sons. Ce 33 tours en com- prend neuf. Ce genre dinitiative est la plupart du temps - sastreuse. Lentreprise est dautant plus périlleuse que la poésie de Cohen est assez torturée. En ce sens, le travail qu'a fait All- right est intéressant. Cela ne vaut bien sûr pas lori- ginal mais il a su garder la saveur, latmosphère et l'idée maîtresse de chaque chanson: En (les) adap- tant, j'ai essayé de respec- ter dans la mesure du pos- sible la pensée de Leonard Cohen, explique-t-il à len- dos de la pochette. Il y a cependant quelque chose dagaçant dans tout cela : Allright chante ses chansons comme sil por- tait un drapeau. Il lui man- que dans la voix cette dou- ceur quon retrouve chez Cohen. Par contre, il a essayé de respecter le dénuement de Cohen. Dans quelques chansons, il y a des choeurs presque anonymes. On les entend très peu. Une guitare et parfois une contrebasse toujours discrè- tes. Les plus jolies chansons de ce disque, dune part parce quelles ont déjà été remarquées chez Cohen et dautre part parce que la version est intelligemment faite, sont Suzanneet Létranger. Cest un disque fastidieux auquel on peut reprocher trop de rigueur. Mais pour le bonheur dAUright, il nest pas tombé dans le piège de tous ceux qui sont bêtement en admiration. Il a fait leffort de chercher à créer le climat, l’atmo- sphère des chansons de Cohen plutôt que de rester obstinément fidèle aux mots. Léo Ferré : seul en scène avec Popaul LEO FERRe 73 "SEUL EN SCENE": "Les oiseaux du malheur", "La fleur de l'âge", "La mélancolie", "Le r'j- chat", "Les souvenirs", "L'oppression", "Vingt ans", "Les amants tristes", "Avec le temps", "Préface", 'Ton style", "Night and Day", "Les étran- gers", "Mister the Wind", "Ostende ', "Ne chantez pas la mort", "Richard", "Il n'y a plus rien". Disque Barclay 85005/06. Seuls les fans incondition- nels de Léo Ferré vont, plus particulièrement que les autres, apprécier ce disque de leur idole: Seul en scène. Il s'agit d'un double album, de l'enregistrement du spectacle de M. Ferré à lOlympia sur quatre faces. Spectacle quil a donné avec un seul accompagne- ment musical, le piano de Popaul. Cest toujours désagréa- ble dentendre dans ces - citals enregistrés les ap- plaudissements de la salie (façon idéale de briser un climat), linterprète qui heurte le micro du bras. Cet album en comprend plus que sa part. L'enregis- trement laisse à désirer, mais comme à peu près toujours lorsqu’on sima- gine qu'une salle de specta- cle est un studio. Tous les défauts du dis- que mis à part, cest avec un certain plaisir qu'on re- trouve des chansons qui nous ont émus dans notre adolescence : ce fameux Vingt ansdes chansons interdites et cet autre senti- mental et prenant Os- tende. Il y en a d’autres égale- ment comme La mélanco- lie, Le crachat, Les amants. Il y en a de toutes nou- velles: Night and Day, N'e chantez pas la mort", etc... Celles-ci composent un 33 tours qui a été mis récemment sur le marché. Soutenues par un accompa- gnement musical étoffé sur le disque précédent, elles offrent ici moins d'intérêt. Il n'en reste pas moins que certaines sont prenantes. Musique ou pas de musi- que, on nécoute pas sans un frisson Il n'y a plus riensi ça tourne carré dans sa vie. FAMILY LIFE, de Ken- neth Loach, en v.o.s.t.f. aux Cinémas du Vieux- Montréal (studio B.) Avec Sandy Ratcliff, Bill Dean. Un film implacable qui décrit l'influence néfaste d'une famille soi-disant nor- male sur une adolescente et remet en question certai- nes méthodes psychiatri- ques. Une rare réussite. DELIVERANCE, de John Boorman en v.f. et cou- leurs au Mercier avec Jon Voight, Burt Reynolds. Le récit terrible et mon- strueux d une équipée de chasse de quatre Améri- cains moyens. REJEANNE PADOVANI, de Denys Arcand. en v.o. et couleurs au Vendôme, avec Luce Guilbault, Jean Lajeunesse, René Caron. La veille de linaugura- tion d'un nouveau tronçon d'autoroute, une soirée in- time réunit le maire, le mi- nistre de la Voirie et le gros entrepreneur avec leurs femmes et leurs aco- lytes. Arcand pratique avec art l'autopsie d'une société en pleine décomposition. In- spectante est plaisant, cyni- que, votre vitriolique mais la société dont il parle, c'est la nôtre. LES CORPS CELESTES, de Gilles Carie en v.o. et couleurs aux Jean-Talon, Maisonneuve, Cinéma de Paris, Fleur de lys. Avec Carole Laure, Donald Pilon, Micheline Lanctôt. L'inauguration d'un bor- del en Abitibi en 1938: avec pour toile de fond la guerre prochaine et la vie des mi- neurs. Carte se contonie denfiler des gags sans re- trouve r l'inspiration des films précédents CRIES AND WHISPERS, d'Ingmar Bergman, en v o. et s.-t-. ang. aux Festival et Cinéma V, avec Harriet Anderson, Kary Sylwan, In- grid Thulin, Liv Ullmann. "Depuis mon enfance, je me suis toujours représenté l'intérieur de l'âme comm.- une membrane humide en teintes rouges, déclare Bergman p o u r expliquer l'utilisation du rouge dans son dernier film. Celui-ci en est imprégné. Film san- glant. saignant, intolérable, mais d'une rigueur et d'une beauté à couper le snuffle, ETAT DE SIEGE, de Cos- ta-Gavras en v.o. et cou- leurs au Dauphin (Salle Re- noir) et v.a. à la Place du Canada. Avec Yves Mon- tand. A Montevideo, capitale de l'Uruguay, tes Tupamaros enlèvent trois otages. 1. un d'eux. Américain, membre de l'Agence internationale de développement, a pour fonction d'"organiserles corps de police latino-amé- ricains. Costa-Gavras de- nonce sans détours ia res- ponsabilité des Américains dans cette vaste entreprise de répression, l'n film - cessaire. LA BONNE ANNEE, de Claude Lelouch, en v.o. et couleurs à l'Elysée (salle Resnais), avec Françoise Fabian, Lino Ventura. Deux escrocs préparent le coup de leur vie. Pour l'un d'eux, ce sera en même temps l'occasion d'un coup de foudre. Passé maître dans l'art de l'es- broufe. Claude Lelouch y \a cette fois avec un maxi- mum d'assurance i action, suspense, sentiment, rien ne manque» mais avec un minimum de renouvelle- ment. V courir s.v.p. mais en revenir, de grâce! CE SOIR Kébec Spec présente 4 c/^ri)esJcridms LE KHEHRE POPIMRE DU QUEBE LE 1HERRE POPUWIRE DU QUEBE LE 1R0PCRE POPULAIRE DU QUEBE LE lHE&RE POPULAIRE DU QUEBE LE lHEPtRE POPULAIRE DU QUEBE LE 1HÉHRE POPULAIRE DU QUEBE LE 1HÇHRE POPULAIRE DU QUEBE LE 1HERRE POPUI4IRE DU QUEBE TH&RE POPUWRE DU QUBBE Florence de Marcel Dubé , V-'"' ~ i -, - Donyse Chartier ^ ÿ Janine Sutto LouiseTurcot Jacques Bilodeau JeanPerraud Jacques Broisttot France Laverdière JeanChicoine mMOTircèn* / . . Richard Martin <Mr.or costumes Musique Claude Geaud Solahqe I oqemte Yven Landry Orche/tre /ymphonique de fïlontréal DIRECTEUR ARTISTIQUE FRANZ PAUL DECKER 5 5/1 MARDI et MERCREDI 16, 17 octobre à 20 h 30 Au pupitre FRANZ-PAUL DECKER Soliste Le grand virtuose français PHILIPPE ENTREMONT Programme *K.A. HARTMANN: Symphonie no 6 'MOZART: Concerto pour piano no 21, K. 467 D'INDY: Symphonie sur un chant montagnard français 'Première exécution è t'OSM $3.25 à $7.50 Avant chaque concert, à 19h, 100 billets de dernière heure à $2, si disponibles. l'Air // CEGEP MAISONNEUVE 1*00 Hi •herb100*1» Entree de la salle 2700. rue Bourbonmere MERCREDI au DIMANCHE 10 octobre au 14 octobre à 20H30 Réservations: 849-8188 .________ cft> SALLE WILFRID-PELLETIER PLACE DES ARTS, Montréal 129 (Québec) Tel 842-2112 l DU NOUVEAU "LE SALON FRANÇAIS" Un tout nouveau refuge pour "LHEURE EXQUISE" DS 5 H A 7 H ou pour une agréable soiree en écoutant la chanteuse YOLANDE CIRCE Iccompjptt » pians par YVETTE GUIIBERT 866-9741 1175, RUE MACKAY, MONTRÉAL Stationnement gratuit avec portier En vedette tout les soirs (Saul dimanche) 7:30h â 12 30h. Théâtre CAPITOL 6828 REBÊENWICNS SUMMENMIRES Mireille Mathieu du 18au25oct. Spectacles à 8.30 h. $4.00-$5.00-$6.00-$7.00 En vente aussi chez ^ Sauvé Frères et Montreal Trust Les billets sont en vente au Théâtre Capitol 890 O., Ste-Catherine de 12h à 22h. la compagnie des deux chaises & CK/C73 i Mmmim « s ) 'XV TT? ,i mTïï'îîoT^' CHRWHNE OjLJV'IKR __ MOMQufc'Mf Pa EVE GAGNlfci**'^ ^i IS W 1 11 NOV. n THÉÂTRE PORT-ROYAL G/TD PLACE DES ARTS, Montréal 129 (Québec) Tél: 842-2112 sa CMUDE m/m ft seul e Üie mt 9+10 nou SALLE WILFRID-PELLETIER K/KJ PLACE DES ARTS,Montréal 129 (Québei) Tél: 842-2 I 12 % 4. l 1 9 \

Guy Skornik est - leo-ferre.eu

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Page 1: Guy Skornik est - leo-ferre.eu

LA PRESSE, MONTREAL, SAMEDI 13 OCTOBRE 1973 E 5

avez-vous vu?

Guy Skornik est un monsieur qui (ait boing!par Christiane Berthiaume

GUY SKORNIK: "Tchaikovsky et Co.", "Il", "Histoire de Lefleur", "Bill", "Simon Lelvkovltch", "I Love Me", "Tout ve bien ce matin", "Miss Kltch", Le bout de la terre", "Fol amour", "Le monsieur qui fait boing", "1873",

"1973". — Disque Philips 6325037.

Guy"Skornik

Il n’a pas plus de voix que Vigneault. Elle est éraillée comme celle d’Az- navour et nasillarde comme celle de Nino Fer-rer. Elle a parfois des into-nations à la Michel Polwa- rcgg.

Guy Skornik est un per-sonnage folichon qui fait des chansons qui lui res-semble. Avant de les inter-préter, il les écrivait pour Dlichel Delpech, entre au-tres. Le disque lui est d’ail-leurs dédié et il parle sou-vent de Michel et de sa femme dans ses chansons (Une petite photo de Mi-chel et Chantal Delpech se trouve à droite, en bas de la pochette).

11 écrit et la musique et les paroles de ses chansons. Des pièces instrumentales alternent avec d’a u t r e s chantées.

Ce qu’il fait musicale-ment est assez indéfinissa-ble. Cela ressemble, bien sur. beaucoup aux chansons

de Michel Delpech avec quelque chose de plus origi-nale, de moins convention-nel. Il a fait ses classes à l’école des Bee Gees. Il a travaillé avec l'orchestra- teur du groupe. Une chan-son est d’ailleurs dédiée à Bill Sheperd. C’est très fan-taisiste comme disque.

11 traite les thèmes de ses chansons de façon far-felue. Dans l’une, il raconte pendant deux minutes que tout va bien, que c’est le bonheur qui revient (“Tout va bien ce matin”). Dans une autre, l’histoire d’un jeune russe qui s’appelle Simon . Leikovitch et qui mettait de l’argent de côté pour se marier, qui croyait en Dieu et aimait son père (“Simon Leikovitch”).

Par certaines, il rappelle Michel Polnareff avec ce filet de voix qui se perd' dans les notes aiguës, parce qu’elle flanche. On voit très bien Michel Polna-reff interpréter: “I Love

Me’”: “Je sais, ce n'est pas très joli/Je crois que je suis mon seul ami”.

Celle qui doit le plus lui ressembler s’intitule “Le monsieur qui fait boing”. C’est ainsi qu’il se sur-nomme. C’est quelque chose de complètement dé-phasée: “Quand je parle, ça fait boing; Je marche au plafond: Je marche à côté des anges: J’ai des paradis au fond des yeux”.

Au fond, ce n’est pas un disque sérieux. Il contient des jeux de mots qu'on ne comprend pas et qui ne doivent s’adresser qu’à ses amis. Il y a l’histoire d’une Miss Kitch dans quelques- unes des chansons qui est tantôt belle, tantôt laide. Elle est aussi présente dans ce disque que Michel et Chantal Delpech.

Ce n'est pas sérieux mais c’est amusant. Ce qui étonne est intéressant dans ce disque: une voix bi-zarre, une musique légère et des paroles de chansons toutes simples. Chaque chanson est une idée. Plu-tôt un “flash”, dirions-nous, qui dure l’e s p a c e d’un éclair. Toutes les chansons sont d’ailleurs courtes.

Graeme Allright: Cohen en françaisGRAEME ALLRIGHT chant» Leonard Cohen : "Demain sera bien", "L'hom-me de l'an passé", "Suzanne", "L'é- tranger", "Diamants dans la mine", "Vagabonde", "Les scoeurs de la misé-ricorde", "Jeanne d'Arc", "Avalanche". Disque Philips 6325-400.

Graeme Allright est un Français qui n’est pas très connu en France. Encore moins ici. 11 mène une car-rière marginale, fait par-fois un disque. Son seulmérite est d’avoir pour idole: Leonard Cohen. Il chante et traduit ses chan-sons. Ce 33 tours en com-prend neuf.

Ce genre d’initiative est la plupart du temps dé-sastreuse. L’entreprise est d’autant plus périlleuse que la poésie de Cohen estassez torturée. En ce sens, le travail qu'a fait All-right est intéressant. Cela ne vaut bien sûr pas l’ori-ginal mais il a su garder la saveur, l’atmosphère et l'idée maîtresse de chaque chanson: “En (les) adap-tant, j'ai essayé de respec-ter dans la mesure du pos-sible la pensée de Leonard Cohen”, explique-t-il à l’en-dos de la pochette.

Il y a cependant quelque chose d’agaçant dans tout cela : Allright chante ses chansons comme s’il por-tait un drapeau. Il lui man-que dans la voix cette dou-ceur qu’on retrouve chez Cohen.

Par contre, il a essayé de respecter le dénuement de Cohen. Dans quelques chansons, il y a des choeurs presque anonymes. On les entend très peu. Une guitare et parfois une contrebasse toujours discrè-tes.

Les plus jolies chansons de ce disque, d’une part parce qu’elles ont déjà été remarquées chez Cohen et d’autre part parce que la version est intelligemment faite, sont “Suzanne” et “L’étranger”.

C’est un disque fastidieux auquel on peut reprocher trop de rigueur. Mais pour le bonheur d’AUright, il n’est pas tombé dans le piège de tous ceux qui sont bêtement en admiration. Il a fait l’effort de chercher à créer le climat, l’atmo-sphère des chansons de Cohen plutôt que de rester obstinément fidèle aux mots.

Léo Ferré : seul en scène avec PopaulLEO FERRe 73 "SEUL EN SCENE": "Les oiseaux du malheur", "La fleur de l'âge", "La mélancolie", "Le r'j- chat", "Les souvenirs", "L'oppression", "Vingt ans", "Les amants tristes", "Avec le temps", "Préface", 'Ton style", "Night and Day", "Les étran-gers", "Mister the Wind", "Ostende ', "Ne chantez pas la mort", "Richard", "Il n'y a plus rien". — Disque Barclay 85005/06.

Seuls les fans incondition-

nels de Léo Ferré vont, plus particulièrement que les autres, apprécier ce disque de leur idole: “Seul en scène”.

Il s'agit d'un double album, de l'enregistrement du spectacle de M. Ferré à l’Olympia sur quatre faces. Spectacle qu’il a donné avec un seul accompagne-ment musical, le piano de Popaul.

C’est toujours désagréa-ble d’entendre dans ces ré-citals enregistrés les ap-plaudissements de la salie (façon idéale de briser un climat), l’interprète qui heurte le micro du bras. Cet album en comprend plus que sa part. L'enregis-trement laisse à désirer, mais comme à peu près toujours lorsqu’on s’ima-gine qu'une salle de specta-cle est un studio.

Tous les défauts du dis-que mis à part, c’est avec un certain plaisir qu'on re-trouve des chansons qui nous ont émus dans notre adolescence : ce fameux “Vingt ans” des chansons interdites et cet autre senti-mental et prenant “Os-tende”.Il y en a d’autres égale-

ment comme “La mélanco-lie”, “Le crachat”, “Les amants”.

Il y en a de toutes nou-velles: “Night and Day”, “N'e chantez pas la mort", etc... Celles-ci composent un 33 tours qui a été mis récemment sur le marché. Soutenues par un accompa-gnement musical étoffé sur le disque précédent, elles offrent ici moins d'intérêt. Il n'en reste pas moins que certaines sont prenantes. Musique ou pas de musi-que, on n’écoute pas sans un frisson “Il n'y a plus rien” si ça tourne carré dans sa vie.

FAMILY LIFE, de Ken-neth Loach, en v.o.s.t.f. aux Cinémas du Vieux- Montréal (studio B.) Avec Sandy Ratcliff, Bill Dean.

Un film implacable qui décrit l'influence néfaste d'une famille soi-disant nor-male sur une adolescente et remet en question certai-nes méthodes psychiatri-ques. Une rare réussite.

DELIVERANCE, de John Boorman en v.f. et cou-leurs au Mercier avec Jon Voight, Burt Reynolds.

Le récit terrible et mon-strueux d une équipée de chasse de quatre Améri-cains moyens.

REJEANNE PADOVANI, de Denys Arcand. en v.o. et couleurs au Vendôme, avec Luce Guilbault, Jean Lajeunesse, René Caron.

La veille de l’inaugura-tion d'un nouveau tronçon d'autoroute, une soirée in-time réunit le maire, le mi-nistre de la Voirie et le gros entrepreneur avec leurs femmes et leurs aco-lytes. Arcand pratique avec art l'autopsie d'une société en pleine décomposition. In-spectante est plaisant, cyni-que, votre vitriolique mais la société dont il parle, c'est la nôtre.

LES CORPS CELESTES, de Gilles Carie en v.o. et couleurs aux Jean-Talon, Maisonneuve, Cinéma de Paris, Fleur de lys. Avec Carole Laure, Donald Pilon, Micheline Lanctôt.

L'inauguration d'un bor-del en Abitibi en 1938: avec pour toile de fond la guerre prochaine et la vie des mi-neurs. Carte se contonie d’enfiler des gags sans re- trouve r l'inspiration des films précédents

CRIES AND WHISPERS, d'Ingmar Bergman, en v o. et s.-t-. ang. aux Festival et Cinéma V, avec Harriet Anderson, Kary Sylwan, In-grid Thulin, Liv Ullmann.

"Depuis mon enfance, je me suis toujours représenté l'intérieur de l'âme comm.- une membrane humide en teintes rouges”, déclare Bergman p o u r expliquer l'utilisation du rouge dans son dernier film. Celui-ci en est imprégné. Film san-glant. saignant, intolérable, mais d'une rigueur et d'une beauté à couper le snuffle,

ETAT DE SIEGE, de Cos- ta-Gavras en v.o. et cou-leurs au Dauphin (Salle Re-noir) et v.a. à la Place du Canada. Avec Yves Mon-tand.

A Montevideo, capitale de l'Uruguay, tes Tupamaros enlèvent trois otages. 1. un d'eux. Américain, membre de l'Agence internationale de développement, a pour fonction d'"organiser” les corps de police latino-amé-ricains. Costa-Gavras de- nonce sans détours ia res-ponsabilité des Américains dans cette vaste entreprise de répression, l'n film né-cessaire.

LA BONNE ANNEE, de Claude Lelouch, en v.o. et couleurs à l'Elysée (salle Resnais), avec Françoise Fabian, Lino Ventura.

Deux escrocs préparent le coup de leur vie. Pour l'un d'eux, ce sera en même temps l'occasion d'un coup de foudre. Passé maître dans l'art de l'es-broufe. Claude Lelouch y \a cette fois avec un maxi-mum d'assurance i action, suspense, sentiment, rien ne manque» mais avec un minimum de renouvelle-ment. V courir s.v.p. mais en revenir, de grâce!

CE SOIR

Kébec Spec présente4c/^ri)esJcridms

LE KHEHRE POPIMRE DU QUEBE LE 1HERRE POPUWIRE DU QUEBE LE 1R0PCRE POPULAIRE DU QUEBE LE lHE&RE POPULAIRE DU QUEBE LE lHEPtRE POPULAIRE DU QUEBE LE 1HÉHRE POPULAIRE DU QUEBE LE 1HÇHRE POPULAIRE DU QUEBE LE 1HERRE POPUI4IRE DU QUEBE L£ TH&RE POPUWRE DU QUBBE

Florencede Marcel Dubé

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Donyse Chartier ^ ÿJanine SuttoLouiseTurcotJacques BilodeauJeanPerraudJacques BroisttotFrance LaverdièreJeanChicoinemMOTircèn* / . .Richard Martin<Mr.or costumes MusiqueClaude Geaud Solahqe I oqemte Yven Landry

Orche/tre /ymphonique de fïlontréal

DIRECTEUR ARTISTIQUE • FRANZ PAUL DECKER

5 5/1

MARDI et MERCREDI 16, 17 octobre à 20 h 30

Au pupitre

FRANZ-PAUL DECKERSoliste

Le grand virtuose français

PHILIPPE ENTREMONTProgramme

*K.A. HARTMANN: Symphonie no 6 'MOZART: Concerto pour piano no 21, K. 467 D'INDY: Symphonie sur un chant montagnard français'Première exécution è t'OSM

$3.25 à $7.50Avant chaque concert, à 19h, 100 billets de

dernière heure à $2, si disponibles.

l'Air //

CEGEP MAISONNEUVE 1*00 Hi •herb100*1»

Entree de la salle 2700. rue BourbonmereMERCREDI au DIMANCHE

10 octobre au 14 octobre à 20H30 Réservations: 849-8188 .________

cft> SALLE WILFRID-PELLETIERPLACE DES ARTS, Montréal 129 (Québec) Tel 842-2112

l DU NOUVEAU

"LE SALON FRANÇAIS"Un tout nouveau refuge pour

"L’HEURE EXQUISE"DS 5 H A 7 H

ou pour une agréable soiree en écoutant la chanteuse

YOLANDE CIRCEIccompjptt » pians par YVETTE GUIIBERT

866-9741

1175, RUE MACKAY, MONTRÉALStationnement gratuit avec portier

En vedette tout les soirs (Saul dimanche) d« 7:30h â 12 30h.

Théâtre CAPITOL 6828

REBÊENWICNS SUMMENMIRESMireille Mathieudu 18au25oct.Spectacles à 8.30 h. $4.00-$5.00-$6.00-$7.00 En vente aussi chez ^Sauvé Frères et Montreal Trust ™

Les billets sont en vente au Théâtre Capitol 890 O., Ste-Catherine — de 12h à 22h.

la compagnie des deux chaises & CK/C73 i’Mmmim

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CHRWHNE OjLJV'IKR __MOMQufc'Mf Pa EVE GAGNlfci**'^ ^i IS W 1

11 NOV.

n THÉÂTRE PORT-ROYALG/TD PLACE DES ARTS, Montréal 129 (Québec) Tél: 842-2112

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seul eÜiemt 9+10 nouSALLE WILFRID-PELLETIER

K/KJ PLACE DES ARTS,Montréal 129 (Québei) Tél: 842-2 I 12

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