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L E D E VO I R , L E S SA M E D I 1 7 E T D I M A N C H E 1 8 M A R S 2 01 2 HABITATION Une maison dans la tête CAHIER G | VISITES LIBRES DESIGN: MICHEL BERNATCHEZ Les taux d’intérêt sont bas et les banques annoncent qu’elles prévoient que cette situation se maintiendra pendant les 10 prochaines années! Et les nouvelles immobilières sont bonnes: il y a eu une augmenta- tion des transactions le mois dernier, et cela, en comparaison avec l’année précédente. Aussi, tout cela donne le goût à plus d’un et d’une de se porter acquéreur et à d’autres de quitter la résidence actuelle pour s’établir ailleurs en demeure. Quelle maison alors vouloir? Et que nous offre-t-on? NORMAND THÉRIAULT I l en est des maisons comme des modes. Ainsi, si vous aviez eu pour souveraine la reine Victo- ria, une maison était en ce temps-là un lieu de défense contre l’extérieur, et, une fois les portes franchies, à vous de surcharger le tout avec un décor où les photos de famille et les scènes des campagnes diverses faisaient concurrence aux bibe- lots multiples, draperies et pièces de mobilier encom- brantes. Plus tard, quand Élisabeth était jeune, en âge s’entend, l’ère du bungalow a imposé des lieux d’habitation aux paliers souvent multiples, et on a même vu apparaître au Québec des résidences aux toits incurvés vers l’intérieur, comme en Floride, faisant fi même, avec risques et périls, des risques d’accumulation de neige et de glace. Et, en ces jours où règne la souveraine d’un Harper, certains se demandent si on peut vivre sans cinéma maison, si on a besoin de comptoirs pour le petit- déjeuner, tout comme si un bain podium est nécessaire, à moins que ce ne soit une baignoire à jets. Propositions architecturales Pourtant, le dernier siècle a donné émergence à une pléthore de propositions nouvelles. Frank Lloyd Wright a imposé cette maison qui reçut l’épithète d’«usonienne», elle qui se veut fondre dans la nature, ainsi harmonieuse avec l’environnement. Quant à Mies van der Rohe, il s’est tourné vers l’acier et le verre pour sa source d’inspiration, et les lignes étaient droites dans un décor sobre, épuré de tout élément décoratif. Un Le Corbusier, lui, a vu la maison comme une machine: son «unité d’habitation» est un outil à vivre. Et, depuis, qui feuillette les publications grand public ou tourne les pages des magazines spécialisés sait que toutes les propositions sont sur la table: de la maison sous terre à la cabane dans les arbres. Et si Moishe Safdie a donné à l’histoire de l’architecture un Habitat 67 comme modèle, pendant ce temps-là on a cependant vu le paysage québécois s’uniformiser: une banlieue de Baie-Comeau n’est en rien distincte d’une autre à Laval ou à Saint-Augustin-de-Desmaures. Propositions immobilières Fini, donc, aujourd’hui ce temps de ma cabane, qu’elle soit au Canada ou ailleurs, quand un lieu à habiter était une cuisine, un salon, des chambres, une salle d’eau et quelques dépendances comme la «dépense». Et d’autres se demanderont, pensant aménager dans du «neuf» ou à tout le moins renouveler leur lieu d’existence, à quoi servirait d’engager un architecte quand des projets immobiliers, qui pullulent par centaines dans la seule région montréalaise, vous proposent des modèles «clé en main» qui se veulent distincts: dans l’univers automobile, GM n’a-t-elle pas d’ailleurs finalement compris qu’il fallait réduire le nombre de modèles pour mieux insister sur la qualité des propositions? Propositions du marché En ce printemps que les beaux jours laissent entrevoir, oserez-vous oser? Irez-vous aussi faire le tour du marché immobilier montréalais en ces Week- ends de visites libres où les autobus vous attendent pour vous faire voir en succession ces résidences où le bois, le verre et l’acier se conjuguent pour vous dire: «Bienvenue dans un futur chez-vous»? C’est ainsi en cette époque où les igloos se construisent maintenant dans le seul Sud, aux jours des villages de glace, à la durée d’existence bien éphémère. Le Devoir PHOTOS: WIKIPEDIA, LA MAISON SUR LA CASCADE, DE FRANK LLOYD WRIGHT, BÂTIE ENTRE 1936 ET 1939. PHOTOS: PLATOPOLIS DORVAL Des habitations spacieuses et abordables PAGE 3

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Les taux d’intérêt sont bas et les banques annoncentqu’elles prévoient que cette situation se maintiendrapendant les 10 prochaines années! Et les nouvellesimmobilières sont bonnes: il y a eu une augmenta-tion des transactions le mois dernier, et cela, encomparaison avec l’année précédente. Aussi, toutcela donne le goût à plus d’un et d’une de se porteracquéreur et à d’autres de quitter la résidenceactuelle pour s’établir ailleurs en demeure. Quellemaison alors vouloir? Et que nous offre-t-on?

N O R M A N D T H É R I A U L T

Il en est des maisons comme des modes. Ainsi,si vous aviez eu pour souveraine la reine Victo-ria, une maison était en ce temps-là un lieu dedéfense contre l’extérieur, et, une fois les portesfranchies, à vous de surcharger le tout avec undécor où les photos de famille et les scènes des

campagnes diverses faisaient concurrence aux bibe-lots multiples, draperies et pièces de mobilier encom-brantes.

Plus tard, quand Élisabeth était jeune, en âges’entend, l’ère du bungalow a imposé des lieuxd’habitation aux paliers souvent multiples, et on amême vu apparaître au Québec des résidences auxtoits incurvés vers l’intérieur, comme en Floride,faisant fi même, avec risques et périls, des risquesd’accumulation de neige et de glace.

Et, en ces jours où règne la souveraine d’un Harper,certains se demandent si on peut vivre sans cinémamaison, si on a besoin de comptoirs pour le petit-déjeuner, tout comme si un bain podium estnécessaire, à moins que ce ne soit une baignoire à jets.

Propositions architecturalesPourtant, le dernier siècle a donné émergence à une

pléthore de propositions nouvelles. Frank LloydWright a imposé cette maison qui reçut l’épithèted’«usonienne», elle qui se veut fondre dans la nature,ainsi harmonieuse avec l’environnement. Quant à Miesvan der Rohe, il s’est tourné vers l’acier et le verre poursa source d’inspiration, et les lignes étaient droitesdans un décor sobre, épuré de tout élément décoratif.Un Le Corbusier, lui, a vu la maison comme unemachine: son «unité d’habitation» est un outil à vivre.

Et, depuis, qui feuillette les publications grandpublic ou tourne les pages des magazines spécialiséssait que toutes les propositions sont sur la table: de lamaison sous terre à la cabane dans les arbres. Et siMoishe Safdie a donné à l’histoire de l’architecture unHabitat 67 comme modèle, pendant ce temps-là on acependant vu le paysage québécois s’uniformiser: unebanlieue de Baie-Comeau n’est en rien distincte d’uneautre à Laval ou à Saint-Augustin-de-Desmaures.

Propositions immobilièresFini, donc, aujourd’hui ce temps de ma cabane,

qu’elle soit au Canada ou ailleurs, quand un lieu àhabiter était une cuisine, un salon, des chambres, unesalle d’eau et quelques dépendances comme la«dépense».

Et d’autres se demanderont, pensant aménager dansdu «neuf» ou à tout le moins renouveler leur lieud’existence, à quoi servirait d’engager un architectequand des projets immobiliers, qui pullulent parcentaines dans la seule région montréalaise, vousproposent des modèles «clé en main» qui se veulentdistincts: dans l’univers automobile, GM n’a-t-elle pasd’ailleurs finalement compris qu’il fallait réduire lenombre de modèles pour mieux insister sur la qualitédes propositions?

Propositions du marchéEn ce printemps que les beaux jours laissent

entrevoir, oserez-vous oser? Irez-vous aussi faire letour du marché immobilier montréalais en ces Week-ends de visites libres où les autobus vous attendentpour vous faire voir en succession ces résidences où lebois, le verre et l’acier se conjuguent pour vous dire:«Bienvenue dans un futur chez-vous»?

C’est ainsi en cette époque où les igloos seconstruisent maintenant dans le seul Sud, aux joursdes villages de glace, à la durée d’existence bienéphémère.

Le Devoir

PHOTOS: WIKIPEDIA, LA MAISON SUR LA CASCADE, DE FRANK LLOYD WRIGHT, BÂTIE ENTRE 1936 ET 1939.

PHOTOS: PLATOPOLIS

DORVALDes habitations spacieuses et abordables

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Au milieu des années 90, l’exode est irré-pressible: Montréal se vide de tous ses rési-dants. Pour renverser la vapeur, la Ville metsur pied les Week-ends visites libres à Mont-réal. Aujourd’hui, pour la 16e édition del’événement, M. Jacques Beaulieu, son orga-nisateur, nous fait faire le tour du proprio.

M A R I E - H É L È N E A L A R I E

«L ors de la première édition, les visiteursavaient le choix entre six projets. Cette an-

née, on en est à 80 visites libres», lance M. Beau-lieu. Quand on regarde en arrière, on se rendcompte que, au départ, ce sont les constructeursqui se faisaient prier pour participer au projet:«Ces entreprises se perçoivent comme des concur-rents, mais on s’est vite rendu compte que l’unionfait la force.» Aujourd’hui, c’est plutôt l’inversequi se produit: les constructeurs sont plus quecontents de faire voir leurs projets à une dizainede milliers de visiteurs.

Les Week-ends visites libres représententpresque 50 % des projets qui sont actuellementprêts pour la vente. On veut courtiser les acheteursprovenant de l’extérieur de l’île, mais la majoritédes visiteurs viennent pourtant de Montréal: «Lesgens de l’extérieur regardent quand même tout çaavec un œil intéressé, ils sont de plus en plus nom-breux à considérer Montréal», croit M. Beaulieu. Cequi change la donne, ce sont des facteurs étran-gers à la ville elle-même, qui font en sorte qu’on re-considère la vie en banlieue: «Chaque semaine, lesgens se posent la question: “Est-ce que je veux faire leplein d’essence toute ma vie ou faire le plein de tempslibre”?», philosophe Jacques Beaulieu.

Vivre à MontréalPour convaincre les gens des avantages de

vivre à Montréal, les arguments économiquessont de taille. Par exemple, à Montréal, le rende-ment de l’investissement est supérieur à celuiqu’on obtient dans les autres municipalités de la

région. Le prix moyen des maisons unifamiliales,des condos et des «plex» sur l’île a augmenté res-pectivement de 220 %, 174 % et 185 % entre 1989et 2011. Si on compare avec la proche banlieue,l’appréciation des valeurs y est supérieure deplus de 30 % pour les unifamiliales, de 45 % pourles condos et de plus de 20 % pour les «plex». Cesdonnées proviennent de la Fédération deschambres immobilières du Québec.

Selon la Société canadienne d’hypothèques etde logement (SCHL), le marché de l’habitationdans la région de Montréal a été particulière-ment vigoureux en fin d’année. En effet, le cumuldes mises en chantier à Montréal s’est accru de3 % en 2011. Une vive activité sur le marché descopropriétés explique en grande partie cettehausse. Et des copropriétés, c’est ce que les visi-teurs vont voir lors des Week-ends visites libres.

Pour les premiers acheteurs, la Ville réserveaussi quelques surprises. Tous bénéficient biensûr de l’assurance-prêt hypothécaire et du Régi-me d’accession à la propriété (RAP), mais aussidu programme Accession à la propriété de la Vil-le de Montréal. Grâce à ce programme, les pre-miers acheteurs d’une résidence admissible peu-vent profiter d’une aide financière d’un montantde 4500 $, pour un ménage sans enfant, et de 10 000 $ ou 12 500 $ plus le remboursement desdroits de mutation, pour un ménage avec aumoins un enfant âgé de moins de 18 ans.

«Du temps libre, des économies, des investisse-ments qui sont plus judicieux à long terme: au fond,voilà ce qu’offre Montréal», conclut M. Beaulieu.

Un rallye à travers la villeDurant les Week-ends visites libres, tous les

arrondissements sont à l’honneur. Dans le sitewww.monhabitationneuve.com, une liste de tousles projets est disponible. On y retrouve de toutdans une fourchette de prix allant de moins de200 000 $ à plus de 750 000 $.

À l’attention des familles, on retrouve sur la lis-te des projets marqués d’un cœur, qui proposentdes logements avec plus de trois chambres àcoucher: «Certaines des copropriétés sont conçues

pour les familles. C’est une question de design: onréfléchit pour offrir des espaces de rangement et dejeu, des espaces où les enfants peuvent jouer collec-tivement sur un terrain commun. On peut trèsbien vivre avec une piscine pour plusieurs familles,on n’est pas obligé d’en avoir chacun une!»

Comme on le constate, il y a de tout pour tous:dans la variété des espaces, bien sûr, mais aussidans le choix des styles, qu’ils soient raffinés,branchés, écolos, douillets ou technos.

On remarque que de nombreux projets présen-tent une unité modèle décorée, afin de donner unaperçu des tendances en aménagement intérieur.

À Montréal, grâce à tous ces projets immobi-liers, le cadre de vie se bonifie dans plusieursquar tiers: Rosemont, le Sud-Ouest et Mer-cier–Hochelaga-Maisonneuve ont vu leurs ar-

tères se revitaliser avec l’arrivée de nouveauxcommerces.

Pour faire redécouvrir Montréal, la Ville orga-nise aussi des visites guidées lors des deuxweek-ends de l’événement. Ces visites, d’une du-rée d’une heure et demie à deux heures, se fe-ront en autobus et seront consacrées à l’histoireainsi qu’au profil de l’offre immobilière des quar-tiers visités. En tout, on propose huit circuits.

Horaire des visites libres: les samedi 17 et dimanche 18 mars et les samedi 24 et dimanche 25 mars, de 12h à 17h.www.monhabitationneuve.com☎ 514-255-4066

Collaboratrice du Devoir

Pour deux fins de semaine

Les visites libres sont de retour!L’occasion est belle de découvrir près de la moitié des projets immobiliers en cours de réalisation à Montréal

CONDO HILLSIDE

On remarque que de nombreux projets mis en valeur au cours des Week-ends visites libres présentent une unité modèle décorée, afin de donner un aperçu des tendances en aménagement intérieur.

HARMONY

Il y a de tout pour tous: dans la variété des espaces, bien sûr, mais aussi dans le choix des styles,qu’ils soient raf finés, branchés, écolos, douillets ou technos.

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Un total de 172 lofts et 96 condos avec gymet sauna: voilà ce qu’of fre Espace MV3. Leconcept s’inscrit en continuité avec les deuxphases précédentes de ce grand projet abor-dable situé à Dorval.

M A R T I N E L E T A R T E

«J usqu’à maintenant, nos habitations attirenténormément de gens de l’ouest de l'île qui veu-

lent se rapprocher. Espace MV est à une dizaine de mi-nutes du centre-ville lorsqu’il n’y a pas de trafic. Nousavons aussi des gens de la Rive-Sud et de la Rive-Nordqui ne veulent plus traverser un pont pour aller àMontréal», explique Aurèle Cardinal, architecte duprojet au sein de Cardinal Hardy Beinhaker.

Les condos ont d’ailleurs été conçus en partieen fonction des gens qui vendent leur maison.«C’est déjà une réduction d’espace de passer de lamaison au condo, donc nous voulions faire des ha-bitations tout de même assez spacieuses et confor-tables. Le projet attire aussi énormément de jeunescouples», affirme M. Cardinal, qui estégalement promoteur du projet.

Les condos ont une superficie allantde 950 à 1050 pieds carrés et comptentdeux chambres à coucher.«Les condosau troisième étage peuvent en plus avoirune mezzanine. Les condos au rez-de-chaussée ont pour leur part une salle fa-miliale d’environ 500 pieds carrés deplus, au demi-sous-sol avec fenêtres», ex-plique Aurèle Cardinal.

Les condos sont vendus de 205 200 $à 277 150 $, plus les taxes, y compris lestationnement.

Les lofts La superficie des lofts ira de 575 à 950 pieds

carrés et ils compteront d’une à trois chambres àcoucher. Les prix de vente vont de 145 200 $ à240 000 $ plus les taxes, y compris le stationne-ment. «Nous ne sommes pas dans le centre-ville,donc cela nous permet d’avoir des prix abordables»,indique Aurèle Cardinal.

Les lofts au rez-de-chaussée et au quatrièmeétage auront une grande terrasse de bois. Lesautres auront un balcon. Le gym et le spa se-ront construits uniquement pour les résidantsde la troisième phase, dans le deuxième édificede lofts.

Espace MV3 est construit en bordure de l’au-toroute 20. Les architectes ont toutefois usé deleur créativité pour que les résidants ne s’en res-sentent pas.«Nous avons conçu les immeubles defaçon à ce qu’ils soient tous tournés vers la cour in-térieure. Les corridors longent l’autoroute et tousles logements donnent sur la cour. C’est une carac-téristique importante du projet qui en fera le suc-cès», affirme l’architecte.

Les immeubles seront dotés d’ascenseurs etde stationnements intérieur et extérieur.

Projet vertPlusieurs éléments d’Espace MV3 font preuve

d’un souci écologique. «Nous avons conçu notreprojet en nous basant sur les recommandations desprojets LEED. Par exemple, nous avons choisi nosfournisseurs de matériaux dans un certain rayonde distance et nous avons choisi des matériaux deconstruction sains, comme le bois, qui est aussi re-nouvelable», affirme Aurèle Cardinal.

L’aménagement paysager intègre égalementdes éléments de développement durable. «Nousutilisons un système de plantes indigènes pour ra-lentir les eaux de ruissellement en surface», in-dique M. Cardinal. Et les appareils de plomberiedans les unités seront à faible débit pour favori-ser une réduction de la consommation d’eau.

L’emplacement du projet, un terrain qui appar-tenait auparavant à la société pharmaceutiqueCiba-Geigy, est aussi stratégique. «L’autobus pas-se au coin de la rue, le train de banlieue est à cinqminutes et les commerces sont à distance demarche», énumère Aurèle Cardinal.

La marche est d’ailleurs agréable dans le quar-tier, avec la promenade riveraine du fleuve et lamarina. «Tout près du projet, on a aussi un parc etune piscine municipale», ajoute M. Cardinal.

Espace MV3 aura aussi des espaces pour ran-ger les bicyclettes.

Design intérieurComme pour les phases précédentes, le de-

sign intérieur a été confié à Huma Design. «Nousavons un souci de design et de modernité. Les loge-ments seront vraiment orientés sur la qualité devie», affirme M. Cardinal.

Les acheteurs auront un grand choix de finispour les planchers de bois, les comptoirs et lesarmoires. «Différents styles de design intérieur ontété créés: urbain, chic, contemporain, etc. Les ache-

teurs choisiront celui qui convient à leurmode de vie», affirme le promoteur.

Un modèle de loft grandeur nature amême été construit dans le bureau desventes.

Premiers condos livrés ennovembre

La construction d’Espace MV3 com-mencera en avril par le premier desquatre immeubles de 24 condos. La li-vraison est prévue en novembre.

En juillet, la construction du premierdes deux édifices de lofts commencera. Il comp-tera 86 lofts répartis sur quatre étages. La livrai-son est prévue en juillet 2013.

Déjà, plusieurs logements d’Espace MV3 sesont envolés. «Nous avons vendu la moitié des lo-gements du premier bâtiment de condos, préciseM. Cardinal. Dans le cas du premier bâtiment delofts, 30 % des logements ont été vendus.»

Collaboratrice du Devoir

Espace MV3

Des habitations spacieuses et abordables à DorvalLa troisième et dernière phase d’Espace MV, à Dorval, a été lancée il y a deux semaines

Fiche technique - Espace MV3Nombre d’unités: 172 lofts dans deux édificeset 96 condos dans quatre édificesSuperficie: de 575 à 950 pieds carrés pour les lofts et de 950 à 1050 pieds carrés pour les condosNombre d’étages: 4 pour les lofts et 3 pour les condosPrix des unités: de 145 200 $ à 240 000 $ plusles taxes, stationnement inclus, pour les lofts,et de 205 200 $ à 277 150 $ plus les taxes, stationnement inclus, pour les condosTous les logements donnent sur la cour intérieureGym et spaStationnements intérieur et extérieurEn bordure de l’autoroute 20Train de banlieue à cinq minutesCommerces à distance de marchePromenade riveraine et marina à distance de marcheLivraison: dès novembre 2012 pour les condos et dès juillet 2013 pour les lofts

Bureau des ventes:479, rue Mousseau-Vermette, Dorval(514) 605-2032www.espacemv3.com

PHOTOS ESPACE MV3

Les lofts au rez-de-chaussée et au quatrième étage auront une grande terrasse de bois. Les autresauront un balcon.

Les acheteurs auront un grand choix de finis pour les planchers de bois, les comptoirs et lesarmoires.

Plusieursélémentsd’Espace MV3font preuved’un souciécologique

Yves Doyon, 50 ans, est dansl’immobilier depuis une ving-taine d’années. Ancien avocaten droit immobilier, il a cédéà sa passion en créant sapropre entreprise de dévelop-pement immobilier en 1992.Aujourd’hui, Norplex compteà son actif une vingtaine deprojets d’envergure, principa-lement dans le Vieux-Québecet le Vieux-Port.

J E S S I C A N A D E A U

N orplex a participé très acti-vement à la revitalisation

du quartier Saint-Roch et déve-loppe actuellement deux pro-jets de condos de luxe, sur lacolline parlementaire et dans lequartier Saint-Sacrement, avecles projets Europa et Les Alléesde Bellevue.

Pour cette année seulement, ily a sur la table pour près de 200millions de dollars en projets,avec un chif fre d’af-faires annuel avoisinantles 50 millions.

Ce qui fait la particu-larité des projets deNorplex, c’est l’exclusi-vité des sites, expliqueson président, YvesDoyon. «On a un slo-gan chez nous: “C’est lesite d’abord”. J’en ai faitun créneau depuis lestout débuts. D’une part, ça sécu-rise nos investissements, et,d’autre part, ça sécurise les inves-tissements de nos acheteurs.Quand l’immobilier va bien àtous les points de vue, la vie estbelle pour tout le monde. Mais

quand ça va moins bien, ceuxqui ont misé sur les bons sites nesont jamais pénalisés.»

Le développement de l’entre-prise s’est fait en deux phases.Au cours des années 1990, Nor-plex a fait sa marque en inves-tissant dans le recyclage de bâ-timents industriels et commer-ciaux. Les possibilités étaientnombreuses, se souvient YvesDoyon, notamment dans leVieux-Port de Québec, où il afait trois importants projets decondominiums dans de vieuxentrepôts, dont les Quartiers del’académie, un projet de 20 mil-lions de dollars qui a remportéle prix Nobilis en 1996.

De nombreux immeublesdésaffectés étaient également dis-ponibles dans le quartier Saint-Roch, un quartier central qui al-lait reprendre toute sa vigueurdans la foulée des reconversionsimmobilières. «Pour moi, c’est unepassion, parce que ça venait re-coudre la trame urbaine dans cer-tains secteurs sensibles.»

Une priorité: le développementdurable

Norplex a convertice qui pouvait l’être.Mais aujourd’hui,outre quelques bâti-ments appartenantaux communautés re-ligieuses, il ne resteplus beaucoup devieux édifices dans

des quartiers névralgiques quipuissent être convertis encondos de luxe. L’entreprise estdonc dans sa deuxième phase etse concentre sur des construc-tions nouvelles qui prendront pla-ce sur des terrains de choix dis-

ponibles. Mais Yves Doyon gar-de toujours cette passion pour lerecyclage des matériaux qu’il adéveloppée lors de la restaura-tion de vieux immeubles. Il se ditd’ailleurs un précurseur en ma-tière de développement durable.

«J’ai toujours voulu recyclerau maximum. Avant même quele mot n’existe, avant que ce nesoit à la mode, le recyclage et ledéveloppement durable faisaientpartie de nos projets. On recy-

clait les matériaux qui étaientdisponibles, l’intérieur, la struc-ture, les murs. Par tout où onpouvait trouver du cachet à ré-cupérer, on le faisait.»

Il raconte comment il faisaitdes toits verts au début des an-nées 1990, notamment auxQuartiers de l’académie. Au-jourd’hui, ce sont les nouveauxmatériaux qui ne nuisent pas àl’environnement qui l’intéres-sent, de même que la consom-

mation d’énergie des bâtimentset l’utilisation des espaces vertspour la rétention des eaux surses sites.

Rentable, le «vert»?Avec tout l’accent mis sur le

développement durable et surl’importance de préserver l’en-vironnement depuis les der-nières années, est-ce que fairedes lofts «verts» est un conceptrentable?

«Ce n’est pas sous cet angle-làqu’on doit le voir, mais plutôtsous un angle de société, répondle président de Norplex. Com-me promoteurs, nous sommessouvent associés à des dino-saures qui ne pensent qu’à l’ar-gent, mais je pense qu’il fauttranscender et dépasser l’effet demode afin que ça devienne unusage normal. Il faut même ar-rêter de parler de développementdurable, il faut que ça devienneune réalité dans les normes deconstruction, dans la manièrede construire et d’envisager lesprojets.»

Pourtant, il est le premier àreconnaître que, pour beau-coup de promoteurs, il y a unepart d’opportunisme dans leconcept des immeubles verts.«Aujourd’hui, presque tous lespromoteurs se disent éco-ceci etéco-cela. Il y a beaucoup de n’im-porte quoi là-dedans. Je penseque la question du développe-ment durable se pose par desgestes critiques, de petits et degrands gestes, que ce soit en ma-tière d’économie d’énergie, d’eauou de matériaux.»

Si, à l’époque, ce furent leslofts du quartier Soho à NewYork qui l’ont inspiré, aujour-d’hui il se tourne davantagevers l’Europe, qui est en avancedans les nouvelles techniquesde construction. «J’ai toujoursété sensible aux nouvelles tech-niques, j’aime voyager, j’aimevoir ce qui se passe ailleurs. Jereviens la tête pleine d’idées. Cequi est le plus hot maintenantdans la construction, ce qui est leplus inspirant, c’est ce qui se pas-se en Europe, parce qu’on y esttrès axé sur le développement du-rable et les nouvelles technologiesde construction.»

Nouveau marché de villégiature

Fort de son succès à Québec,Norplex se lance dans le mar-ché de la villégiature à Charle-voix. L’entreprise a fait l’acquisi-tion de l’auberge La Pignoron-de, à Baie-Saint-Paul, à dix mi-nutes du Massif. Yves Doyonaffirme qu’il s’agit d’un «grandbond» pour son entreprise, maisil assure qu’il a été charmé parl’emplacement, situé à moinsd’une heure de route de la villede Québec.

Ce qui l’a séduit, c’est quenon seulement l’auberge étaitbien située, mais aussi qu’elleétait accompagnée de terrainsoffrant une vue époustouflantesur Baie Saint-Paul, l’Île-aux-Coudres et le fleuve Saint-Lau-rent. «Cela me permettait decréer un projet de villégiatureavec une architecture contempo-raine bien intégrée à l’environ-nement, tout en respectant l’es-prit des lieux.»

Il avoue regarder d’autressites pour d’éventuels projetsde villégiature. Mais YvesDoyon reste fidèle à son princi-pe de base. «De façon ponctuel-le, je suis prêt à regarder autrechose, mais il faut que le site soitemballant. C’est d’abord le lieuqui m’oriente, et non pas la vo-lonté de construire des centaineset des centaines de logements.»

Collaboratrice du Devoir

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De Québec à Baie-Saint-Paul

«Ce qui est le plus important dans l’immobilier, c’est le site»Développement immobilier Norplex lance Europa et Les Allées de Bellevue

PHOTOS NORPLEX

L’entreprise est dans sa deuxième phase et se concentre sur des constructions nouvelles qui prendront place sur des terrains dechoix disponibles, comme celle de l’îlot d'Aiguillon, à l’entrée du Vieux-Québec.

Yves Doyon

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M A R I E - H É L È N EA L A R I E

Entre les mains de Marc A.Bovet, l’acier est précieux,

c’est une matière noble. C’est dumoins ce qu’il comprend lorsqu’ilenvisage les possibilités deconstruire des habitations dontl’ossature est entièrement fabri-quée d’acier, et non de bois:«Quand je pose la question: “Pour-quoi fait-on les choses de telle outelle manière?”, et qu’on me ré-pond souvent: “Parce qu’on les atoujours faites comme ça...”, c’estlà que je me dis que ça pourraitêtre fait autrement», expliqueMarc A. Bovet, président deBONE Structure™, une marquedéposée de Simple-Concept.

C’est en réfléchissant ainsi auxméthodes de construction rési-dentielle, méthodes qu’il qualified’«artisanales», que Marc A. Bo-vet songe soudain à utiliser l’aciercomme structure. En choisissantun matériau usiné dont la fabrica-tion est standardisée, on passed’une construction artisanale àune construction industrielle.

Si M. Bovet a travaillé seul à lamise sur pied de son entreprise,c’est entouré d’une équipe deprofessionnels, composée d’in-génieurs, d’architectes, de desi-gners industriels et de designersd’intérieur, qu’il conçoit laBONE Structure. Mais qu’enest-il au juste?

Le conceptLe système BONE Structure

simplifie toutes les étapes de laconstruction résidentielle.«C’est comme un jeu de Mecca-no», plaisante M. Bovet. Iln’exagère même pas.

La première étape du proces-sus est de dessiner les plans dela maison. Les possibilités sontquasi infinies. En raison de sescaractéristiques, le systèmed’acier peut enjamber des dis-tances de 25 pieds sans co-lonnes ou murs porteurs, géné-rant ainsi de vastes espaces ou-verts. Ça signifie qu’il n’y a pasde limites à la fenestration, qui,selon l’orientation de la maison,devient une source de chaleurpassive. Parce que les dimen-sions sont standard et que lastructure possède son propresystème de mesures, on peutmoduler le revêtement exté-rieur et ainsi ajouter une porte,une fenêtre, ou encore reconfi-gurer les espaces intérieurs.

Le système ne comporte au-cun clou. La maison entières’assemble à l’aide d’une per-ceuse et de vis. «Comme il n’y apas de surprise, pas d’ajustementà faire, vous pourriez comman-der vos armoires de cuisineavant même le début de laconstruction», s’amuse à dire M.Bovet. Effectivement, tout s’as-semble au millimètre près etsans besoin de découpe. Pourlaisser passer fils électriques,plomberie et ventilation, lespièces d’acier sont prédécou-pées pour que l’enveloppe dubâtiment reste hermétique. Ces

composantes d’acier sont fabri-quées au Québec avec lesmêmes technologies que cellesutilisées pour la fabrication depièces d’avion et d’automobile.

BONE Structure permet uneconstruction verte avec des cer-tifications environnementalesLEED et Novoclimat, mais aus-si parce que son chantier ne gé-nère aucun déchet puisque lespièces ne nécessitent aucunedécoupe. Donc, pas de pertes,pas de résidus. L’acier est unproduit recyclable et peut être

réutilisé. De plus, le systèmed’isolation procure une efficaci-té thermique supérieure à lanorme Novoclimat. Que de-mander de plus?

Le projet Chambéry à Blainville

Pour l’instant, les maisonsconstruites avec le systèmeBONE Structure sont des initia-tives privées. On en retrouvesur le territoire québécois, et unprojet d’habitations verra le jourà Sherbrooke bientôt. L’entre-

prise tente présentement unepercée canadienne et internatio-nale avec des projets en France,à Montpellier, ainsi qu’auxÉtats-Unis. On peut facilementpenser à monter ce type destructure partout dans le mon-de et sur tout dans des payscomme Haïti ou le Japon, où,après un séisme, les besoins deconstruction sont énormes.

À l’heure actuelle, un nou-veau projet domiciliaire voit lejour à Blainville: c’est le projetChambéry. C’est le plus gros

projet à vocation écologique auQuébec. La construction d’habi-tations résidentielles s’y inscritdans une perspective de déve-loppement durable, avec pourobjectif de valoriser les milieuxnaturels environnants. Avec unesuperficie de 246 hectares, leprojet comprendra dans unepremière phase environ 570 ha-bitations, dont plus de 350 encondo. BONE Structure, parl’entremise de son concession-naire Construction d’Alexan-drie, prévoit y construire prèsde 350 habitations sous formede résidences unifamiliales, ré-sidences jumelées et condomi-niums sur trois étages (multi-plex). Le tout avec un look réso-lument urbain et contemporain.

Dans ce quartier, on privilé-gie les caractéristiques écolo-giques et communautaires. Ony retrouvera une zone deconservation des espaces éco-logiques et des milieux hu-mides, qui protégera 20 % dusecteur; un corridor écolo-gique de 50 hectares avec unesoixantaine d’espèces végé-tales et une dizaine d’espècesanimales; une place publiquecomportant un campanile, descommerces et des restaurants.Le transport en commun favo-risera les déplacements, etl’axe principal de 2,3 km, leboulevard Le Chambéry, ser-pentera d’un bout à l’autre dansle quar tier et sera bordéd’arbres et d’une piste cyclable.

Les travaux ont débuté enavril 2011 et les maisons BONEStructure sont en prévente dèsaujourd’hui.

■ www.bonestructure.ca

Collaboratrice du Devoir

BONE Structure

La maison à ossature d’acier s’imposeDes projets prennent forme à Blainville et à... Montpellier !

SOURCE BONE STRUCTURE

On peut penser à monter un système comme BONE Structure partout dans le monde et surtoutdans des pays comme Haïti ou le Japon où, après un séisme, les besoins de construction sonténormes.

Et si on remplaçait le bois par l’acier? Et si on n’avait pasde murs porteurs? Et si on pouvait construire sur n’impor-te quel terrain? Et si c’était vrai, ça ressemblerait étrange-ment à ce que propose BONE Str ucture. Al lons-y dequelques explications.

Après la réfection de la toitu-re, il s’agit du plus importantinvestissement qu’aura nor-malement à faire le proprié-taire d’une résidence. Ellesont une durée de vie d’envi-ron vingt ans et se déclinenten plusieurs modèles. Pour-tant, porte-on assez attentionaux portes et fenêtres?

P I E R R E V A L L É E

«L es portes et les fenêtres nesont pas la principale pré-

occupation des acheteurs de mai-son, explique Yves Georges,premier vice-président auxventes et marketing du GroupeAtis, ils vont d’abord s’intéresser

à l’état de la fondation et de latoiture. Pourtant, il s’agit d’élé-ments essentiels à toute résiden-ce. Une des premières questionsqu’on devrait poser en achetantune maison, c’est: “À quand re-monte leur installation?”.» Rap-pelons que le Groupe Atis est leplus important fabricant et dis-tributeur de portes et fenêtresau Canada et qu’il est connu auQuébec sous les marques Vi-mat, Solarcan et Laflamme.

À propos des vitresL’époque où une fenêtre était

constituée de deux vitres sépa-rées par un écart de quelquespouces, ce qu’on nommait autre-fois des châssis doubles, estmaintenant révolue. «Toutes les fe-nêtres sont maintenant construitesen vitre thermodouble.» La vitrethermodouble est constituée dedeux parois de verre de 3 mmd’épaisseur qui sont collées l’unecontre l’autre et entre lesquelleson insère un gaz, en général del’argon.

Cette vitre augmente l’efficaci-té énergétique de la fenêtre. «Ilexiste aussi des vitres thermotriples,et on peut augmenter l’épaisseur dela vitre si on veut davantage d’effi-cacité énergétique.» Notons queles portes-patios, de plus en pluspopulaires, sont aussi fabriquéesen vitre thermodouble.

Dans le cas des construc-tions neuves, le choix des vitreset des fenêtres est dicté par unenorme gouvernementale selonla zone climatique dans laquellese trouve la résidence. Parcontre, dans le cas d’une réno-vation, il n’y a pas de normes etle consommateur peut agir à saguise. «Dans ce cas, il auraitalors avantage à consulter un ex-pert et à bien établir ses prioritésavant de faire son choix.»

Il existe aussi sur le marchédes vitres spécialisées, telles lesvitres autonettoyantes, les vitresinsonorisantes, les vitres résis-tantes et les vitres chauffantes.«Les vitres chauffantes s’installentdans les portes-patios ou les fe-nêtres qui sont particulièrementexposées au froid ou dont l’empla-cement est délicat, par exemple,une porte-patio devant laquelleest posée la table de cuisine.»

Les matériaux et les mécanismes

De nos jours, la très grandemajorité des fenêtres sontconstruites en polychlorurede vinyle, communément ap-pelé PCV. «Le PCV of fre uneexcellente étanchéité contre l’in-filtration d’air et d’eau, il neconduit pas la chaleur, il est fa-cile d’entretien et est moins coû-teux que les autres matériaux.»

Le PCV est généralement decouleur blanche, quoiqu’il exis-te maintenant sur le marchéune version noire et une ver-sion brune. «C’est la raison pourlaquelle l’industrie a développéles fenêtres hybrides. Ces fenêtressont construites en PCV, mais lecadre extérieur est recouver td’une mince membrane d’alumi-nium, ce qui permet de lespeindre de la couleur de sonchoix. Elles sont aussi plus résis-tantes à l’usure.»

Le bois, qui fut longtemps lematériau prisé, reprend de lapopularité. «Le consommateurachète une fenêtre en bois prin-cipalement pour la chaleur quedégage le bois à l’intérieur de larésidence. On le voit aujour-d’hui sur tout dans les rési-dences secondaires et les cha-lets, où il contribue au cachetde la propriété.»

L’aluminium, qui pendant plu-

sieurs années avait remplacé lebois, perd de son attrait en rai-son de son coût plus élevé. «Au-jourd’hui, lorsqu’on construit ouqu’on rénove une maison, on ac-corde une plus grande importan-ce à la fenestration. On peut mul-tiplier les fenêtres ou, ce qui estdavantage la mode, installer desfenêtres de plus grandes dimen-sions. Dans ce cas, le PCV neconvient pas et il faut se tournervers l’aluminium, dont la soliditépermet de porter des charges, ceque ne peut faire le PCV.»

Il existe sur le marché plu-sieurs mécanismes d’ouvertu-re: coulissant, à guillotine, à bat-tant, à auvent, etc. «Règle géné-rale, les fenêtres au sous-sol sontcoulissantes. Mais, pour lesautres fenêtres, ce sont les fe-nêtres à battant qui accaparentprès de 80 % du marché.» La rai-son de ce choix réside dans l’ef-ficacité énergétique. «Commeune fenêtre à battant s’ouvre versl’extérieur, une fois qu’elle est fer-mée, la force du vent et de lapluie pousse contre les battants,ce qui augmente l’étanchéité dela fenêtre.»

Quant aux portes d’entrée,elles sont en majorité construitesen acier. «L’acier est solide et peucoûteux. On trouve aussi sur lemarché des portes en bois, mais ils’agit d’un produit haut de gam-me, et des portes en fibre de verre,malheureusement encore peuadaptées au climat québécois.»

Coût et installationLe coût d’une fenêtre en PCV

se situe dans une fourchette al-lant de 200 à 400 dollars, selonles caractéristiques de la fe-nêtre. À cela s’ajoute le prix del’installation. Le prix d’une por-te se situe autour de 700 dol-lars, mais il peut facilement

grimper à 1500 dollars, selon lataille et la sorte de vitre qu’on yplace et selon qu’elle est assor-tie d’éléments décoratifs, telleune imposte vitrée. Il faut aussitenir compte de la serrure. «Autotal, on peut avancer un mon-tant d’environ 7000 ou 8000dollars qu’il faut débourser pourremplacer les portes et fenêtresd’une résidence moyenne.»

On peut acheter des portes etdes fenêtres dans les grandes

sur faces et les installer soi-même, si on s’y connaît assezbien, ou bien en confier l’instal-lation à une entreprise d’installa-tion. «Ce que je recommande,toutefois, c’est d’acheter les fe-nêtres chez un fabricant ou undistributeur qui fait aussi l’instal-lation de ses produits, ce quim’apparaît comme le meilleurgage de qualité.»

Collaborateur du Devoir

H A B I TAT I O NL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 7 E T D I M A N C H E 1 8 M A R S 2 0 1 2G 6

Construction et rénovation

Quoi de neuf en matière de portes et fenêtres ?Leur remplacement dans une résidence moyenne coûte de 7000 à 8000 dollars

SOURCE BONNEVILLE

Il existe sur le marché des vitres spécialisées, comme lesfenêtres architecturales.

BOUTIQUE ECO-RENO

Le bois, longtemps un matériauprisé, regagne en popularité.

H A B I TAT I O NL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 7 E T D I M A N C H E 1 8 M A R S 2 0 1 2 G 7

C L A U D E L A F L E U R

«D ans 90 % des cas, infor-me Hélène Côté, on vi-

site le Salon avec une idée entête et, bien sûr, on en profitepour découvrir ce qui se fait denouveau sur le marché. C’estpourquoi nous visons aussi à fai-re rêver!»

Le Salon permet de retrouvertout au même endroit, de tou-cher, de voir, de poser desquestions. «Il permet aussid’être ébloui et épaté, parce que,chaque année, nous cherchons ànous dépasser en ce qui concerneles attractions qu’on présente»,indique la directrice.

Comme d’habitude, le cloudu Salon est la maison assem-blée en dix jours seulement. Ils’agit cette année d’une maisonmodulaire aux allures scandi-naves, proposée par MarquisConcept. «C’est vraiment lazone où on veut faire rêver lesgens, relate Mme Côté, tant parle type de construction que parson aménagement intérieur etpaysager.»

La Salon présente égalementun vaste jardin, «puisqu’on esten mars et qu’on a tous hâte devoir de la verdure!, lance-t-elleen riant. On veut voir les nou-veautés, de sorte qu’au jardin onen profite pour montrer tous lesnouveaux produits, autant enmatière de pavés que des typesd’aménagement, les sor tes de

muret, d’éclairage, d’article dé-coratif, etc.» C’est en outre dansce jardin que se trouve installéle théâtre où sont données lesgrandes conférences du Salon.«Le fait de se trouver en pleincœur du jardin, ce sera commeun théâtre extérieur, relate MmeCôté. J’ai hâte de voir ça, car jepense que les visiteurs vont énor-mément apprécier, ils auront legoût de s’arrêter un temps…»

Coups de cœur et trouvailles

Le Salon 2012 offre deux «vi-trines» qui présentent les plusrécentes innovations. «Leconcept de vitrine est très popu-laire, puisque les gens sontavides de découvrir les nouveauxproduits, indique l’organisatri-ce. On a décidé d’en présenterun deuxième. Nous avons doncdemandé à nos exposants denous soumettre leurs nouveauxproduits et nous en avons retenuune vingtaine, qu’on présentedans le cadre d’une vitrine coupsde cœur. Et ce sont tous des pro-duits qu’on retrouvera un peupartout au Salon et qui ont tousun petit quelque chose de spécialrelié au confort de l’habitat ou àdes trucs et astuces de style devie.»

L’un des coups de cœur pré-sentés, ce sont des fenêtres au-tonettoyantes. «Le verre de cesfenêtres utilise les rayons UV dusoleil pour détacher la saleté,

ainsi que l’eau, explique MmeCôté. On obtient ainsi des fe-nêtres qui demeurent propresplus longtemps!»

Quant à la seconde vitrine,elle présente les trouvaillesd’un designer qui explore lemonde, notamment l’Italie etla France, afin de dénicherdes produits qui ne sont pasencore disponibles au Qué-bec. «On montre donc aux visi-teurs ce qui s’en vient, indiqueHélène Côté. Il y aura parexemple un abri-terrasse régu-lateur de soleil, dont on peutorienter automatiquement lesvolets selon l’endroit d’où pro-vient le soleil, afin de créer

l’éclairage dont on a besoin.C’est fantastique!»

Espace cliniqueDepuis l’an dernier, le Salon

présente également un espaceclinique à l’intention de ceux etcelles qui désirent consulter(brièvement) un spécialiste. «Ils’agit de miniconsultations (d’unequinzaine de minutes) avec undesigner, précise Mme Côté. Enarrivant au Salon, on n’a qu’às’inscrire et on se fait attribuerune heure de rendez-vous…»

Le Salon présente en outretout ce qu’il faut savoir surl’achat et la vie en condomi-nium. Cette section présente

entre autres 45 projets immobi-liers, tout sur la gestion d’uncondo et sur ses aspects juri-diques. On y présente des confé-rences traitant des besoins de lacopropriété et du condo, etc.

Préparez votre visiteComme on l’imagine sans

peine, il y a amplement à voir auSalon national de l’habitation.Hélène Côté estime qu’il fautprévoir au moins deux heureset demie pour une bonne visite.«Nous encourageons les gens àpréparer leur visite en consultantnotre site web, dit-elle. Vous ytrouverez la liste des exposantsainsi qu’une carte des lieux. Cela

vous permet de repérer ceux quevous désirez consulter.»

Il faut savoir que les expo-sants d’une même gamme deproduits ne sont pas regroupésen un même endroit, mais épar-pillés dans le Salon. «Quelqu’unqui sait, par exemple, qu’il doitrefaire son toit trouvera dif fé-rents fournisseurs, de même si onveut aménager son patio, se pro-curer une piscine ou décorer sonsalon, illustre Hélène Côté. Il estdonc important de connaître lenom des fournisseurs et de savoiroù ils se trouvent… Procurez-vous le plan du Salon qu’on don-ne à l’entrée et renseignez-vousau kiosque d’information.» Deplus, vous économiserez 3 $ surle prix du billet (15 $) en l’ache-tant d’avance en ligne.

Heures idéalesComme il y a beaucoup de vi-

siteurs, par ticulièrement lesweek-ends, la directrice du Salonrecommande à ceux qui veulentconverser de venir en semaine.«En semaine, on est ouvert à par-tir de 11 heures tous les matins et,entre 11h et 16h, c’est vraimentun bon moment pour visiter etconsulter les représentants.»

Il y a en outre de superbonsachats — uniques au Salon — àfaire pour quiconque s’apprêteà acheter des produits tels quedes électroménagers, énonceHélène Côté. «Il arrive souventque, si on achète sur place, onobtiendra un prix qu’on ne re-trouvera jamais en magasin»,dit-elle. Hélène Côté suggèrepar conséquent d’aller faire untour en magasin avant de visiterle Salon afin que, sur place, onsache exactement ce qu’onveut. «C’est important de le dire:préparez votre visite au Salon!»,lance-t-elle, tout sourire.

Collaborateur du Devoir

Du 16 au 25 mars à la Place Bonaventure

Le Salon national de l’habitation se veut le salon du rêveProjets et innovations immobilières trouvent place autour d’un «jardin»

SOURCE SALON NATIONAL DE L’HABITATION

Le clou du Salon est la maison assemblée en dix jours seulement. Il s’agit cette année d’une maisonmodulaire aux allures scandinaves, proposée par Marquis Concept.

Le Salon national de l’habitation, qui se tient annuellement àla Place Bonaventure — du 16 au 25 mars cette année —s’est donné pour mission d’accompagner les visiteurs dans laréalisation de leurs projets de rénovation et de décoration,ainsi que de les faire rêver. «Notre Salon est pratiquementdevenu une habitude de vie puisque, depuis 33 ans, il s’estimplanté auprès de ceux et celles qui aiment rénover et amé-nager l’intérieur et l’extérieur de leur maison», résume Hélè-ne Côté, directrice générale du Salon national de l’habitation.

É T I E N N E P L A M O N D O N É M O N D

L e 14 février dernier, Prével aannoncé la construction

dans Griffintown de la douziè-me phase de son projet Lowney,très différente des onze autres.Ce nouveau complexe, nomméLowney sur ville, prévoit, entreautres, 500 logements et deuxtours de 20 étages. Une hauteurconsidérable en comparaisonavec les bâtiments des onze pre-mières phases du projet Low-ney, qui frisaient les huit étageset s’accordaient bien avec lesimmeubles voisins.

Cette annonce a coïncidéavec les consultations pu-bliques sur Griffintown qu’a or-ganisées l’Office de consulta-tion publique de Montréal(OCPM), alors que de plus enplus de voix s’élèvent pour re-vendiquer un meilleur encadre-ment du développement urbaindans ce quartier.

Planification«On pense que, dans les pro-

jets jusqu’à Lowney 11, le plan

d’urbanisme était adéquat», ré-pond Jacques Vincent. Pour leLowney sur ville, Prével a ac-quis ce territoire situé entre lesrues Ann, Shannon et Ottawa,encadré par le programme par-ticulier d’urbanisme (PPU)Peel-Wellington qu’a adopté laVille de Montréal en 2008.«Quand on s’est inscrit sur ce ter-rain-là, parce qu’à un momentdonné il est arrivé que le terrainsuivant qu’on pouvait acheter,c’était celui-là, et le vendeurnous le vendait en fonction de 20étages. Si on ne faisait pas 20étages, on ne l’achetait pas. On apoursuivi. On pense qu’il y a uneplanification qui a été faite. Il ya quand même eu une certaineconsultation, se défend-il. Est-cequ’il aurait fallu consulter autre-ment? Je pense que ça relève dela Ville, pas de nous.»

Dans la zone du PPU, lesconstructions peuvent grimperdavantage et Prével saisit l’occa-sion. «On pense que, à proximitédu centre-ville, c’est un peu inévi-table qu’il y ait une certaine densi-té. Quand on parle de densifica-tion et de prévention de l’étalement

urbain, il y a une conséquence»,considère-t-il.

D’ailleurs, les premièresphases du projet Lowney ontété élaborées avec des loge-ments souvent plus restreintsen matière d’espace, un peucomme dans les grandes villeseuropéennes, afin d’en rendreaccessible la propriété à desgens dans la vingtaine ou le dé-but de la trentaine. Au départ,les banquiers affichaient leurscepticisme envers cette straté-gie, raconte M. Vincent, alorsque ces condos, aujourd’hui, sevendent bien. «C’est notrecontribution à essayer de ralentirl’étalement urbain, parce qu’ona intéressé le jeune à rester àMontréal», clame-t-il.

DensificationLe 1er mars dernier, Sophie

Thiébaut, de Projet Montréal,conseillère d’arrondissement dudistrict Saint-Henri, La PetiteBourgogne, Griffintown et Poin-te-Saint-Charles, a demandé«une halte à l’hyperdensificationactuelle» en argumentant que,avec quatre ou cinq étages aumaximum, il était possible dedensifier. Elle s’appuyait surl’exemple du Plateau Mont-Royalqui, malgré ses bâtiment à deuxou trois étages, constitue l’undes quartiers les plus densé-ment peuplés en Amérique duNord.

«On peut avoir un mixte, maisde dire qu’on fait tout un quar-tier de maisons à deux étages jus-te à côté du centre-ville […], c’estune mauvaise utilisation du solet de l’espace urbain. Moi, jepense que la densité, elle a sa va-leur, puisqu’on va amener beau-coup de monde à vivre à proxi-mité du centre-ville», insisteJacques Vincent.

«Il y en a certains qui disentqu’il aurait fallu garder l’espritde ce qu’était Griffintown, ou es-sayer de garder le patrimoineconstruit de petite densité, com-me les maisons dans la rue ruede la Montagne, mais on ne peutpas reproduire ça. Il y en a quivoulaient reproduire cette espècede quartier du temps des Irlan-dais, où il y avait beaucoup demaisons à deux étages dans unepar tie et des industries dansl’autre. Je pense qu’il faut vivreavec son époque», argue-t-il.

Dès 2004En 2004, Prével était le premier

promoteur à investir dans Griffin-town en reconvertissant en im-meuble à condos les deux an-ciennes usines de la chocolaterieLowney, construites au début duXXe siècle. Le projet a conservé labrique rougeâtre et les cornichessophistiquées. «Lowney était répu-té à travers l’Amérique du Nordcomme soucieux de l’architecturede ses bâtiments», assure M. Vin-cent, fier d’avoir restauré ce patri-moine industriel endommagé.

Jacques Vincent se souvient

de cette période ayant précédél’euphorie immobilière. «C’étaitvraiment un environnement trèsdéstructuré. Il n’y avait vraimentrien, ce n’étaient que des terrainsou des usines abandonnés.» Ilsouligne qu’«au départ, avec lesdeux premières phases, ç’a vrai-ment été dif ficile» d’attirer lesacheteurs. Il précise que ce n’estpas du jour au lendemain que laclientèle désireuse de «vivredans un environnement un peugrunge» a répondu à l’appel.

Ensuite, par contre, tout a dé-boulé rapidement. Prével aconstruit deux autres bâtimentss’intégrant à l’architecture in-dustrielle. Actuellement, lesphases 8 à 11 du projet Lowneysont en voie de se concrétiser.

Depuis les débuts du projetLowney, la dynamique a changé,et de nombreux autres promo-teurs ont commencé à fouler cequartier. Bien qu’il soit fier de

revitaliser le quartier, JacquesVincent n’est plus seul. «On ob-serve notre compétition d’un œilvigilant», admet Jacques Vin-cent. «Comme on a beaucoupéchangé avec nos clients dans toutle processus, on connaît beaucoupnotre clientèle, ce qui nous donneun certain avantage sur nos com-pétiteurs. Mais cet avantage serade courte durée», reconnaît-ilavec franchise.

Revitaliser la rue Notre-Dame

N’empêche, Jacques Vincentdemeure convaincu que le pro-jet Lowney sera, dans l’avenir,«au centre» de l’effervescencequi gagnera ce quartier où «ilsera agréable de vivre».

«J’ai bon espoir que la rueNotre-Dame, si on travaille à laconsolider, ça va être une ruedans ce segment qui va être trèsanimée et très intéressante. Je

pense que la vie de quartier peuts’articuler autour d’elle», entre-voit-il. La rue Notre-Dameconstitue l’une des artères déli-mitant le projet Lowney.

«Chaque fois qu’on se fait de-mander de mettre un peu decommerces dans la rue Williamet la rue Ottawa, on se batcontre ça. On dit: “Plutôt que detout éparpiller, consolidez Notre-Dame. Amenez-y les services etil va y avoir des activités et del’animation”.» Une rue, unefois revitalisée, qui aura aussil’avantage de mieux raccorderGrif fintown au Vieux-Mont-réal, selon lui, s’il y a une bon-ne planification dans le déman-tèlement de l’autoroute Bona-venture, qui tranche actuelle-ment Griffintown et le Vieux-Montréal à un jet de pierre duprojet Lowney.

Collaborateur du Devoir

H A B I TAT I O NL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 7 E T D I M A N C H E 1 8 M A R S 2 0 1 2G 8

Lowney sur ville

Un édifice de vingt étages rue Notre-Dame!«Quand on parle de densification et de prévention de l’étalement urbain, il y a une conséquence»

SOURCE LOWNEY

Les premières phases du projet Lowney ont été élaborées avec des logements souvent plusrestreints en matière d’espace, un peu comme dans les grandes villes européennes, afin d’enrendre accessible la propriété à des gens dans la vingtaine ou le début de la trentaine.

Grif fintown est aujourd’hui l’objet de toutes les convoitises immobilières, non sans controver-se. Entretien avec Jacques Vincent, coprésident de Prével, qui fut le premier promoteur à sai-sir le potentiel de l’ancien quartier irlandais de Montréal. Son projet Lowney s’étend et grim-pe avec une douzième phase: le Lowney sur ville.

H A B I TAT I O NL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 7 E T D I M A N C H E 1 8 M A R S 2 0 1 2 G 9

À la croisée du Vieux-Mont-réa l e t du centre -v i l le , àquelques pas du métroSquare-Victoria, s’élèverad’ici quelques mois un toutnouvel édifice de prestige.Se déployant sur 18 étages,le p lus récent pro je t dugroupe Canvar, le Saint M,abritera 143 logements.

É M I L I E C O R R I V E A U

S ituée à l’angle des r uesSaint-Maurice et McGill,

dans l’un des secteurs les plusen ébullition de la ville, la tourd’habitations Saint M sera éri-gée là où se trouvait, il y a en-core quelques mois, un vastestationnement à étages. Conçupar la firme d’architectesmontréalaise Geiger Huot,l’immeuble sera de facturesobre et contemporaine.

«Ce sera un très bel immeublemoderne, annonce Mike Cola-cone, directeur des ventes duprojet Saint M. L’architecture estvraiment intéressante et elle s’in-tègre bien dans le paysage, maisce qu’il faut surtout souligner,c’est que, du sixième au dix-hui-tième étage, tous les murs serontdes murs rideaux, donc entière-ment vitrés.»

Tous pourvus d’une impor-tante fenestration, les loge-ments du Saint M jouiront d’unevue imprenable sur la ville. Lescondos dont les fenêtres donne-ront sur le sud seront tournésvers le fleuve, alors que ceuxdonnant sur le nord serontorientés vers le centre-ville.

«Peu importe le logement oùon se trouvera, la vue sera inté-

ressante. Certains condos possé-deront une fenestration intégraleallant du sol au plafond. C’estsûr que, dans ces condos-là, lepanorama sera vraiment magni-fique», assure M. Colacone.

Chaque logement compren-dra également un balcon privé,ce qui permettra aux proprié-taires de profiter de la vue, deprendre un peu d’air frais ou demanger à l’extérieur lorsque letemps le permettra.

Des condos de prestigeConçus pour répondre aux

besoins d’une clientèle enmoyens, les condos Saint Mcomprendront de une à troischambres chacun et une oudeux salles de bain selon la su-perficie des appartements.

Les planchers seront en chê-ne ou en érable de premièrequalité dans la plupar t despièces. Toutes les cuisines se-

ront dotées de comptoirs enquartz, d’armoires en thermo-plastique et d’une robinetteried’avant-garde. Les électroména-gers, soit la plaque chauffante,le lave-vaisselle, la hotte et le ré-frigérateur, seront de qualité su-périeure et inclus avec l’achat.

Quant aux salles de bain,elles seront pourvues d’un la-vabo laqué et d’une doucheluxueuse à por tes roulantesavec un pommeau de typepluie tropicale. Leurs murs etleurs planchers seront en cé-ramique; les acheteurs pour-ront d’ailleurs choisir parmiune vaste sélection de colorisde tuile.

Bien que luxueux, les condosSaint M ne seront toutefois pasclinquants. «Le design des condossera raffiné, épuré et à tendanceeuropéenne. Nous utiliserons desmatériaux prestigieux et les détailsseront importants, mais le style de-meurera très sobre», confirme ledirecteur des ventes.

Les espaces communs se-ront également aménagésdans cet esprit. Le vaste halld’entrée sera conçu dans unstyle épuré, mais luxueux,alors que le gym, complète-ment vitré et offrant un accèsdirect à une piscine et à unbain de vapeur, se voudra réso-lument sobre et contemporain.La signature de la terrasse, detype «bain de soleil», sera elleaussi épurée et élégante.

Fait à noter, un système desécurité perfectionné sera ins-tallé dans l’immeuble et un por-tier sera présent 24 heures sur24 pour établir la sûreté deslieux.

Clientèle cibleEn vente depuis l’automne,

un peu plus de la moitié descondos du Saint M ont déjàtrouvé preneur. M. Colaconeassure toutefois qu’il reste deshabitations disponibles pourtoutes les fourchettes de prix.«Nous avons encore des condos àune chambre, à deux chambreset à trois chambres à vendre, dit-il. Il reste de beaux espaces avecune très belle vue. Mais il fauttout de même faire vite, parceque les ventes vont bon train.»

À ce jour, la plupar t desacheteurs ayant fait l’acquisi-tion d’un condo au Saint M serévèlent être de jeunes profes-sionnels ou des gens dont lesenfants ont quitté le domicilefamilial. La clientèle compteégalement quelques couplessouhaitant profiter des joies ducentre-ville.

«Nous sommes situés très prèsde la Tour de la Bourse, duQuartier international, du Pa-lais des congrès et du centre-vil-le. Nous sommes également si-tués près d’une foule de restau-rants et de boutiques. C’est cer-tain que, pour de jeunes profes-sionnels qui travaillent en ville,c’est idéal. Mais l’endroit plaîtaussi beaucoup aux gens un peuplus âgés qui ont soit envie d’ha-biter au cœur de la ville pourêtre près de tout, soit envie de neplus avoir à traverser un ponttous les jours pour aller tra-vailler», ajoute M. Colacone.

Actuellement à l’étape del’excavation, les travaux d’édifi-cation du Saint M devraientêtre entamés sous peu. Aussi,d’après M. Colacone, si tout sedéroule comme prévu, la livrai-son des 143 condos devraitavoir lieu à la fin de 2013.

Collaboratrice du Devoir

Condos Saint M

Élégance et prestige s’invitent au cœur de la métropole«Il reste de beaux espaces avec une très belle vue»

SOURCE CANVAR

Les condos Saint M se situent à la croisée du Vieux-Montréal etdu centre-ville.

FICHE TECHNIQUEProjet: Saint MLocalisation: 625, Saint-Maurice (à l’angle de la rueMcGill)Promoteur immobilier:Groupe CanvarArchitectes: Geiger Huot 1 phase18 étages143 condosChoix de 1, 2 ou 3chambres à coucher parcondo3 penthousesPrix: à partir de 256 900 $,taxes inclusesLivraison: automne 2013Fenestration abondante Vue sur le fleuve, le Vieux-Montréal et le centre-villeCuisine modulairehaut de gamme de styleeuropéenÉlectroménagers luxueuxEspace douche haut degamme, avec pommeau detype pluie tropicale etportes roulantes en verretrempé Piscine extérieure au sixiè-me étage avec aire de re-pos «bain de soleil»Centre sportifBain de vapeurDeux ascenseurs haute vitesseSystème de sécurité perfectionnéEspaces de stationnementintérieurs disponiblesEspaces de stationnementpour voitures électriquesavec branchementÀ quelques pas du métroSquare-Victoriacondosaintm.com