Hachette Histoire 2nde

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  • 8/10/2019 Hachette Histoire 2nde

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    HACHETTEducation

    Sous la direction de

    Jean-Michel LAMBINAgrg dhistoire, professeur en Premire suprieure

    et Lettres suprieures au lyce Watteau, Valenciennes

    Catherine CASSAGNE

    Agrge dhistoire, professeur au lyce Branly, Nogent-sur-Marne

    Hlne SADOWSKI

    Agrge dhistoire, professeur au gymnase Jean-Sturm, Strasbourg

    Marcel SPISSER

    Agrg dhistoire

    Robert STEEGMANN

    Agrg dhistoire, professeur en Premire suprieure

    et Lettres suprieures au lyce Fustel-de-Coulanges, Strasbourg

    Jean VASSORT

    Agrg dhistoire, professeur en Premire suprieure

    et Lettres suprieures au lyce Descartes, Tours

    Jean-Luc VILLETTE

    Agrg dhistoire, professeur en Premire suprieure

    et Lettres suprieures au lyce Gambetta, Arras

    Livre du professeur

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    Comme le rappelle le prambule gnral,les programmes delyce ont pour finalit la connaissance et la comprhensionpar les lves du monde contemporain ; ils prennent encompte le fait que les lves issus du collge ont dj par-couru grands traits la trame gnrale de lhistoire.La nouvelle rdaction du programme dhistoire de secondereprend larticulation et la problmatique gnrale du pro-gramme prcdent.Sa rcriture a voulu intgrer les ensei-gnements tirs de sa mise en uvre dans les classes depuis

    1996, afin de le mener plus srement son terme.Ce programme choisit donc toujours de privilgier ltudede quelques moments historiques qui sont des jalons impor-tants dans llaboration de la civilisation contemporaine etqui constituent souvent des ruptures majeures (ruptures cul-turelles, politiques, conomiques et sociales).

    Les thmes suivants sont tudis :

    un exemple de citoyennet dans lAntiquit : le citoyen Athnes au Ve sicle avant J.-C. ;

    une approche de la religion chrtienne, composante majeurede la civilisation occidentale ;

    la diversit des civilisations mdivales ;

    une nouvelle vision de lhomme et du monde laRenaissance ;

    le tournant fondamental reprsent par la priode rvo-lutionnaire en France ;

    lEurope en mutation pendant la premire moiti du XIXe

    sicle (jusquaux rvolutions de 1848 incluses).

    Comment aboutir une cohrence densemble dans lanne,alors que lapproche est discontinue ? Il faut expliquer auxlves les raisons de ces choix et les finalits de lenseigne-ment de lhistoire en classe de seconde.Ces finalits sont cul-turelles : il sagit, pour eux, de construire une culture et passeulement daccumuler des connaissances factuelles.Aprs

    avoir rigoureusement replac chaque moment historiquetudi dans lespace et dans le temps, une place privilgieest accorde lanalyse de quelques documents fondamen-taux pour mettre en vidence les grands repres du pro-gramme.Les finalits civiques sont,par ailleurs,troitement lies auxfinalits culturelles.Pour autant,les moments historiques pro-poss par le programme ne sont pas des modles ; ils doiventpermettre de dvelopper lesprit critique, la tolrance et lareconnaissance de lautre.Afin de mener son terme ltude du programme, les ensei-gnants traitent trois des quatre premiers thmes ; lun de cesquatre thmes est voqu rapidement en lintroduisant lors

    de ltude dun des autres moments historiques. Ainsi lacitoyennet athnienne peut tre voque lors de ltude desmots clefs du vocabulaire politique dans le cadre du thmeconsacr la Rvolution et aux expriences politiques enFrance jusquen 1851, la religion chrtienne lors de la pr-sentation des civilisations mditerranennes au XIIe sicle,

    les hritages culturels du XIIe lors de ltude delHumanisme...Les thmes V et VI, par limportance quils revtent dans l-laboration du monde contemporain,doivent bnficier de lamoiti environ du volume horaire attribu lHistoire.Les enseignants dterminent librement leurs approchespdagogiques et peuvent insister plus ou moins sur tel ou telaspect des thmes proposs.NB : Les mots clefs apparaissent en caractres italiques

    dans les commentaires des programmes. Le choix a t faitde les prsenter de faon contextualise,plutt que den four-nir une liste.

    COMMENTAIRE DES THMES DU PROGRAMME

    1 - Un exemple de citoyennet dans lAntiquit :

    le citoyen Athnes au Ve sicle avant J.-C.

    Athnes devient ds le Ve sicle avant Jsus-Christ une citgouverne par lensemble de ses citoyens. Il faut doncpartir du citoyen, en centrant ltude sur le fonctionnementconcret de la dmocratie (cadre gographique de la cit, droits

    et devoirs du citoyen, exercice des magistratures), puis enllargissant aux rapports du civique et du religieux, et auxaspects culturels.Il faut en outre souligner la conception restrictive de lacitoyennet que dveloppe Athnes au Ve sicle, et insistersur les limites de la dmocratie athnienne : une citoyennetfonde sur le droit du sang (mais refuse aux femmes), quiexclut les trangers et les esclaves et dont le fonctionnementest imparfait.Entres possibles : les lieux de pouvoir partir du plandAthnes, la religion civique partir de la frise desPanathnes...

    2 - Naissance et diffusion du christianismeLe programme invite une prsentation du cadre gogra-phique et du contexte historique et culturel (lEmpire romain,la situation de la Palestine dans lEmpire, le monothismejuif), pour mettre en vidence filiations et ruptures.Ltude dextraits duNouveau Testamentpermet de soulignerloriginalit du message chrtien transmis par les aptres par rapport la religion juive et aux religions antiques et de faire comprendre lorigine du dogme et des pratiquesreligieuses qui structurent pour longtemps la vie delOccident chrtien.Llve doit galement percevoir llaboration progressive duchristianisme et son organisation en glise (prtres,vques,

    conciles...).Le second point, consacr la diffusion du christianisme,reli-gion vocation universelle, pose les problmes essentiels desrelations de lglise et du pouvoir : comment une religion,dont les adeptes ont t parfois perscuts, devient unereligion tolre, puis la religion dtatde lEmpire.

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    Programme dHistoirede la classe de Seconde gnrale et technologique

    (Bulletin Officiel du ministre de lducation Nationale et du ministre de la Recherche,HS N6 du 31 aot 2000)

    Les fondements du monde contemporain

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    Entres possibles : le message chrtien dans des extraits desvangiles ou dautres textes de laBible, lexpansion du chris-tianisme travers les voyages de Paul de Tarse...

    3 - La Mditerrane au XIIe sicle : carrefour

    de trois civilisations

    Il convient de prsenter rapidement le cadre gographique partir de cartes, et dexpliciter les limites chronologiquesdu sujet (1095-1204). Sil faut viter de dresser un tableau

    exhaustif conduisant ltude dtaille des trois civilisationsdu bassin mditerranen, il est souhaitable den soulignerles fondements religieux (catholicisme romain, islam, ortho-doxie) et politiques.Le cur de la question est bien lide de carrefour de civi-lisations. laide dun petit nombre dexemples et de docu-ments librement choisis, il sagit de mettre en valeur ladiversit des contacts que dveloppent ces diffrentes civi-lisations : affrontements guerriers (croisades,Reconquista...),changes commerciaux (comptoirs), influences culturelles(syncrtisme).Entres possibles : un carrefour exemplaire : la Sicile, unespace de contacts : lAndalousie...

    4 - Humanisme et Renaissance

    Dans lEurope du XVe et XVIe sicles se produit une modifi-cation profonde de la vision de lhomme sur sa condition etsur le monde, ainsi que la naissance dun esprit scienti-fique. Dans le mme temps se transforment les rapports delhomme avec la religion (les Rformes). Ces bouleverse-ments sont facilits par les mutations importantes desmoyens de communication et de diffusion des ides et dessavoirs : invention de limprimerie, multiplication des uni-versits, collges et acadmies.Il sagit de privilgier lexploitation de quelques documentsvaris (extraits des grands auteurs de lHumanisme, uvres

    dart de laRenaissance pour mettre en relation les diffrentsdomaines du sujet et faire apparatre ruptures et continui-ts.Lutilisation de cartes permet de prendre conscience dellargissement du monde (les grandes dcouvertes et delocaliser les exemples choisis.Entres possibles : des personnalits (des crivains, desartistes, des mcnes), des foyers de cration (Florence,Rome, Flandres...) ou des uvres emblmatiques (peint-ures, sculptures...).

    5 - La Rvolution et les expriences politiquesen France jusquen 1851

    Cette question est dlibrment centre sur la France avecun triple objectif : faire percevoir la rupture fondamentale reprsente parcette priode ; voquer les grands repres chronologiques, les momentsforts et les acteurs de cette priode ;

    dgager un bilan des bouleversements provoqus, en par-ticulier dans les domaines politiques et sociaux.

    Le programme invite organiser cette tude autour dequelques axes privilgis : Afin de comprendre la rupture que constitue la Rvolutionfranaise,il est ncessaire de commencer par une rapide pr-sentation de la France en 1789 pour souligner les pesanteursdu systme politique et social de lAncien Rgime, alorsqumergent des ides nouvelles exprimes par les philosophes

    des Lumires et lors des rvolutions anglaise et amricaine ; Il faut mettre en valeur les principes qui fondent laRvolution franaise (droits de lhomme, galit civile, libert,nation...) en sappuyant sur les textes fondamentaux de lapriode (Dclaration des Droits de lhomme et du citoyen,Constitutions, Code civil) et sur une chronologie montrant com-ment et par quelles forces sociales ces principes sont mis enuvre.Au travers des interrogations sur qui vote, lgifre etgouverne,les mots clefs du vocabulaire politique sont contex-tualiss (suffrage censitaire et universel, souverainet natio-nale,sparation des pouvoirs,assemble...) Les expriences politiques qui se suivent entre 1789 et 1851ne doivent pas donner lieu une tude exhaustive, mais il

    convient de dfinir les principaux rgimes (monarchie cons-titutionnelle, rpublique,empire) et damener les lves rfl-chir sur la faon dont les principes fondamentaux de laRvolution ont t conservs ou remis en cause durant la pre-mire moiti du XIXe sicle.Une attention particulire est accorde lexclusion per-sistante des femmes de la vie politique,et la difficile abo-lition de lesclavage.

    6 - LEurope en mutation dans la premire moiti

    du XIXe sicle

    Ce dernier thme dtude se conoit lchelle europenne.

    Il invite mettre en vidence les mutations durables quisamorcent durant la premire moiti du XIXe sicle : les transformations conomiques et sociales induites parle dmarrage de lindustrialisation (Rvolution industrielle)qui se traduisent par laffirmation de la bourgeoisie,lmergence de classes sociales nouvelles (monde ouvrier) etle dveloppement dupauprisme ; le dveloppement des aspirations nationales et libralesacclr par les transformations conomiques et sociales etles influences de la Rvolution franaise (nationalisme et lib-ralisme). Sont ainsi mises en vidence la nouveaut du sen-timent national et la varit des situations politiques enEurope,dans un contexte de conflit entre les ides librales

    et une classe politique qui appartient encore lAncienRgime (Raction et vagues rvolutionnaires de 1830 et1848) ; Des cartes fournissent un tableau des situations conomiqueet politique de lEurope au milieu du XIXe sicle, afin das-surer la ncessaire transition avec le programme de la classede premire.

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    HACHETTE LIVRE 2006, 43, quai de Grenelle 75905 Paris Cedex 15

    www.hachette-education.com

    ISBN 201135364-5

    Tous droits de traduction, de reproduction et dadaptation rservs pour tous pays.

    Le Code de la proprit intellectuelle nautorisant, aux termes des articles L.122-4 et L.122-5, dune part, que les copies ou reproductions strictement rserves lusage priv du copiste et non destines une uti-

    lisation collective , et dautre part, que les analyses et les courtes citations dans un but dexemple et dillustration, toute reprsentation ou reproduction intgrale ou partielle, faite sans le consentement de lau-

    teur ou de ses ayants droits ou ayants cause, est illicite .Cette reprsentation ou reproduction, par quelque procd que ce soit, sans autorisation de lditeur ou du Centre franais de lexploitation du droit de copie

    (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaon sanctionne par les articles 425 et suivants du Code pnal.

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    Partie 1 Le citoyen Athnesdans lAntiquit

    tre citoyen Athnes auVe s. av. J.-C. ............ 6

    Cartes La cit des Athniens, une cit de Grce .................................. 6Leon 1 Naissance de la dmocratie ...................................................... 7

    Leon 2 Devenir citoyen Athnes ........................................................ 8

    Leon 3 Le fonctionnement de la dmocratie ........................................ 8

    Dossier Les lieux de la vie civique Athnes.......................................... 9

    Leon 4 Les non-citoyens...................................................................... 10

    Leon 5 La cit unie par les dieux et le thtre .................................... 11

    Dossier Les Panathnes...................................................................... 12

    Dossier Ce que nous devons aux Grecs .............................................. 12

    Fiche de rvision / Exercice Le gouvernement dAthnes par Pricls.. 13

    Mthode tudier un texte historique (1) : La bataille de Salamine

    par Eschyle ............................................................................ 13

    Vers le Bac Les types de documents ........................................................ 13

    Partie 2 Naissance et diffusiondu christianisme

    La naissance du christianisme ............................ 14

    Cartes La Palestine et lEmpire romain au temps de Jsus ................ 14

    Dossier La Bible ..................................................................................15

    Leon 1 La vie de Jsus ........................................................................ 16

    Dossier La vie de Jsus raconte aux chrtiens .................................. 16

    Leon 2 Le message de Jsus..............................................................

    18Fiche de rvision / Exercice Le bon Samaritain .................................... 18

    Mthode tudier une image (2) : Une reprsentation de lAscension .... 19

    Vers le Bac Explication dun document (1) : Le Jugement dernier .......... 19

    La diffusion du christianisme .............................. 21

    Carte Lextension du christianisme .................................................. 21

    Leon 1 Les premiers chrtiens ............................................................ 22

    Dossier Paul, aptre des Gentils ........................................................ 22

    Leon 2 Une nouvelle religion .............................................................. 23

    Dossier Les perscutions .................................................................... 24

    Leon 3 Le triomphe du christianisme ................................................ 25

    Dossier La foi de chrtiens .................................................................. 26

    Fiche de rvision / Exercice La Gaule chrtienne ................................ 27

    Vers le Bac Composition (1) : Quels rapports entretiennent Rome

    et les chrtiens du Ier au IVe sicle ?........................................ 27

    Partie 3 La Mditerrane auXIIe sicle,carrefour de trois civilisations

    Une mer, trois civilisations .................................... 29

    Cartes Byzance, lOccident chrtien et le monde arabo-musulman

    duVIIe

    -VIIIe

    s. au dbut du XIIe

    s. .............................................. 29Dossier La religion catholique, ciment de la civilisation

    de lOccident mdival ............................................................ 31

    Leon 1 LOccident : un monde fodal ................................................ 32

    Dossier Lart et la culture au service de lglise .................................. 33

    Leon 2 La civilisation byzantine .......................................................... 34

    Chapitre 4

    Chapitre 3

    Chapitre 2

    Chapitre 1

    Dossier Constantinople........................................................................ 35

    Dossier Le Coran .................................................................................. 36

    Leon 3 La civilisation musulmane au XIIe s. ........................................ 36

    Fiche de rvision / Exercice Traduire le Coran

    et les crivains grecs de lAntiquit.......................................... 37

    Mthode Comparer une glise et une mosque (3) .............................. 38

    Vers le Bac Explication dun document (2) :

    Constantinople vue par un crois au milieu du XIIe s............... 38

    Les relations dans le mondemditerranen auXIIe s. ........................................ 40

    Dossier Pourquoi la croisade ? ............................................................ 40

    Leon 1 La Mditerrane : carrefour du commerce mondial .............. 42

    Leon 2 Venise, un pont entre lOrient et lOccident ............................ 43

    Dossier LEspagne au XIIe s., terre de tolrance ? ................................ 43

    Leon 3 La Mditerrane, un carrefour culturel .................................. 45

    Dossier La Sicile, terre de contact entre civilisations au XIIe s. ............ 46

    Fiche de rvision / Exercice Description de la ville

    de Saint-Jean-dAcre au XIIe s. ................................................ 47

    Vers le Bac tude dun ensemble documentaire (1) :

    Les chrtiens en Terre sainte .................................................. 47

    Partie 4 Le temps de lhumanisme

    et de la Renaissance

    Les dbuts de lhumanisme

    et de la Renaissance .............................................. 49Dossier La rvolution artistique de la Renaissance.............................. 49

    Leon 1 Lhumanisme ....................... ......................... ........................ 50

    Dossier La rvolution de limprimerie.............. ........................ ............ 51

    Leon 2 Les ides des humanistes ...................................................... 52

    Leon 3 Laffirmation de la Renaissance ........................ .................... 53

    Dossier Un foyer majeur de la Renaissance : Florence ........................ 53

    Fiche de rvision / Exercice Les ides de Rabelais sur lducation

    prsentes travers une lettre de Gargantua

    son fils Pantagruel .............................................................. 54

    Mthode Analyser un tableau (4) : LAllgorie du Printemps

    de Botticelli (1477-1478) ....................... ......................... .... 55Vers le Bac Explication dun document (3) : Tableau de Hans Holbein

    le Jeune, Les Ambassadeurs, 1533...................................... 56

    Une nouvelle vision de lhommeet du monde .............................................................. 57

    Cartes Des voyages de dcouvertes la conqute des empires ........ 57

    Leon 1 La diffusion de la Renaissance ................................................ 58

    Leon 2 Les progrs et leurs limites .................................................... 59

    Dossier La mdecine de la Renaissance .............................................. 60

    Dossier Luther et la rforme protestante ............................................ 61

    Leon 3 Le christianisme entre rformes et affrontements..................

    61Fiche de rvision / Exercice La Vnus dUrbino du Titien .................. 62

    Mthode Comparer deux uvres dart (5) :

    Deux faades Renaissance : laile Franois Ier du chteau

    de Blois et la Cour carre du Louvre ...................................... 63

    Vers le Bac Composition (2) : LEurope religieuse vers 1560 .................. 63

    Chapitre 7

    Chapitre 6

    Chapitre 5

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    SOMMAIRE

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    Partie 5 La Rvolution et les expriencespolitiques en France jusquen 1852

    La remise en cause de labsolutisme ................ 65

    Dossier Quest-ce que la monarchie absolue ? .................................... 65Leon 1 Labsolutisme contest par les Lumires ................................ 66

    Dossier La diffusion des ides des Lumires ........................................ 67

    Leon 2 Labsolutisme face aux modles trangers ............................ 68

    Leon 3 La monarchie absolue face aux mcontentements sociaux .... 69

    Leon 4 Limpossible rforme .............................................................. 69

    Dossier Les cahiers de dolances ........................................................ 70

    Fiche rvision / Exercice Quest-ce que le tiers tat ? .......................... 71

    Vers le Bac Composition (3) : Quelles sont les causes

    de la Rvolution franaise ? .................................................... 72

    La France en Rvolution (1789-1799) ............ 73

    Leon 1 La naissance dune France nouvelle (1789-1790) .................. 73

    Dossier La Dclaration des droits de lhomme .................................... 74

    Leon 2 Lchec de la monarchie constitutionnelle (1790-1792) ........ 75

    Leon 3 Girondins et Montagnards (1792-1794)................................ 76

    Dossier Les sans-culottes .................................................................... 77

    Dossier La Rvolution, une affaire dhommes ? .................................. 77

    Leon 4 De Thermidor Brumaire (1794-1799).................................. 79

    Dossier Bonaparte avant Napolon .................................................... 79

    Fiche de rvision / Exercice La Marseillaise ........................................ 80

    Vers le Bac tude dun ensemble documentaire (2) :

    Quest-ce que la nation ? ........................................................ 80

    La France napolonienne ...................................... 82

    Cartes Les agrandissements de la France napolonienne ................ 82

    Leon 1 Le Consulat (1800-1804) ...................................................... 83

    Dossier Les masses de granite ...................................................... 84

    Leon 2 La France sous lEmpire (1804-1812) .................................... 85

    Dossier Les lyces et luniversit sous lEmpire .................................. 85

    Leon 3 La fin de lEmpire (1812-1815) .............................................. 86

    Dossier Ce que nous devons la Rvolution

    et Napolon Bonaparte .......................................................... 87

    Fiche de rvision / Exercice Le sacre de Napolon Ier, 1804 .......... 88

    Mthode Comparer deux cartes (6) : La France en 1789

    et en 1815.............................................................................. 89

    Vers le Bac Composition (4) : Napolon est-il le continuateur

    de la Rvolution ? .................................................................. 89

    Les expriences politiques de la Francede 1815 1852 ........................................................ 91

    Leon 1 La Restauration (1815-1830) ................................................ 91

    Leon 2 La monarchie de Juillet .......................................................... 92

    Dossier Le drapeau, emblme et symbole .......................................... 93

    Leon 3 La IIe Rpublique .................................................................... 94

    Dossier Les progrs du suffrage universel............................................ 95

    Fiche rvision / Exercice Le 28 juillet 1830 ou La Libert guidantle peuple ................................................................................ 96

    Vers le Bac tude dun ensemble documentaire (3) :

    Les aspirations dmocratiques exprimes lors de la Rvolution

    franaise se sont-elles concrtises dans la France

    de 1830 1848 ? .................................................................. 97

    Chapitre 11

    Chapitre 10

    Chapitre 9

    Chapitre 8

    Partie 6 Les rvolutions libraleset nationales

    La Rvolution et lEurope .................................... 98

    Cartes LEurope franaise .................................................................. 98Leon 1 La Rvolution branle lEurope (1789-1802) ........................ 99

    Dossier LEurope contre la France .................................................... 100

    Leon 2 De lEurope franaise lEurope des princes (1803-1815) .... 102

    Fiche rvision / Exercice La restitution, ou chacun son compte ,

    caricature du congrs de Vienne, 1815 .............................. 103

    Vers le Bac Composition (5) :

    Les Europens face la France (1789-1815) ...................... 103

    Mouvements libraux et nationaux(1815-1850) .......................................................... 105

    Dossier Nation et libert .................................................................. 105

    Leon 1 Limpossible retour lordre ancien ...................................... 106

    Dossier LEurope mobilise en faveur de lindpendance

    de la Grce .......................................................................... 107

    Dossier Les peintres, tmoins des rvolutions .................................. 108

    Leon 2 Le printemps des peuples ................................................ 109

    Fiche de rvision / Exercice LEurope politique en 1815 et en 1850 .. 110

    Mthode tudier une caricature (7) : Lordre rgne Naples .............. 111

    Vers le Bac tude dun ensemble documentaire (4) : Quelles sont

    les causes des rvolutions de la premire moiti du XIXe s. ?.. 111

    Vers le Bac tude dun ensemble documentaire (5) :

    Une unit en marche : lAllemagne ........................................ 112

    Les transformations conomiqueset sociales (1800-1850) .................................. 113

    Leon 1 Les transformations des campagnes .................................... 113

    Dossier Le progrs des techniques du XVIIIe au XIXe s. ........................ 114

    Leon 2 Le dmarrage conomique .................................................... 115

    Leon 3 Laffirmation de la bourgeoisie ............................................ 116

    Dossier La condition ouvrire ............................................................ 117

    Dossier Ouvriers et socialismes ........................................................ 118

    Fiche de rvision / Exercice Manchester, capitale cotonnire ............ 120

    Mthode Analyser et comparer des donnes statistiques (8) :

    Prix, salaires et cot de la vie .............................................. 120

    Vers le Bac tude dun ensemble documentaire (6) : Quels sontles principaux aspects de la vie des ouvriers et

    des bourgeois dans la premire moiti du XIXe s. ? .............. 121

    Vers le Bac tude dun ensemble documentaire (7) : Quelle est

    la situation des femmes et des enfants travaillant en usine

    et la mine dans la premire moiti du XIXe s. ?.................. 122

    Carte Les tats europens vers 1850 ...................................... 124

    Carte Les nationalits en Europe en 1850 ............................ 124

    Carte Les industries europennes en 1850 ............................ 124

    Chapitre 14

    Chapitre 13

    Chapitre 12

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    CHAPITRE 1

    tre citoyen Athnes au Ve s. av. J.-C.

    INTRODUCTION (p. 10-11)

    1) Comment traiter le chapitreLa naissance de la cit est un moment essentiel de lhistoiregrecque. Cette volution majeure est bien connue Athnessurtout, un peu moins Sparte, trs mal ailleurs. En pr-sentant la dmocratie athnienne,on prendra garde de pla-quer sur la ralit de lpoque des aspects actuels : parmi lesrgimes de lAntiquit, la dmocratie constitue une volu-tion majeure ; lesclavage est considr comme normal (seulcelui du citoyen na pas lieu dtre) ainsi que la non-citoyen-net de la femme.Aprs avoir tudi la naissance de la dmocratie,on tudierason fonctionnement, puis la place des non-citoyens, en fai-sant remarquer quelle est nuancer, en particulier dans ledomaine religieux (il existe une citoyennet cultuelle). Lenon-citoyen Athnes peut tre citoyen dune autre cit.Finalement, seuls les esclaves et les Barbares nont aucundroit,mais dans la civilisation grecque antique, ils ne comp-taient pas.

    Doc. 1 : Les citoyens votent, ils assistent des reprsentations

    thtrales

    La cit est forme de lensemble des citoyens (ce nest doncpas, au sens premier du terme, un territoire). La runion descitoyens est donc particulirement importante, que ce soitpour des motifs politiques (aller lassemble) ou religieux(assister des pices de thtre ou des crmonies reli-gieuses caractre civique).Durant la guerre de Troie (raconte par Homre dans lIliade),

    Patrocle, ami dAchille (le plus vaillant des Grecs, qui refusede combattre parce quAgamemnon,chef des Grecs, lui a raviune captive,Brisis), revt les armes de ce dernier pour ren-dre courage aux Grecs.Il meurt au combat.Achille obtient alorsde nouvelles armes et tue Hector,un des chefs des Troyens.

    Doc. 2 : Les citoyens en armes dfendent leur patrie

    Le premier devoir du citoyen est de dfendre sa cit. la formedu combat aristocratique opposant les guerriers en une sriede duels particuliers, succde au VIIIe s. av J.-C. la rvolu-tion hoplitique qui fait combattre le guerrier en groupe serr, pied contre pied, le bouclier appuy contre le bouclier, lai-grette contre laigrette et le casque contre le casque, la poi-trine pressant la poitrine (Tyrte,lgies). Une fois le lieu

    du combat trouv, les hoplites se rangent sur huit rangs deprofondeur, entonnent le pan et savancent, la marche ryth-me par des joueurs de flte.Chaque guerrier porte un casque,une cuirasse,des cnmides(jambires). Il est arm dune lance,dune pe et se protgedun bouclier rond (hoplon). La manuvre en ordre serr per-met de combattre de la main droite tout en tant protg parle bouclier tenu du bras gauche.En avanant en groupe, cha-cun des hoplites se protge, mais protge aussi le ct droitde son voisin de gauche : la solidarit dfensive au combatest ainsi une des marques de la solidarit entre citoyens.

    2) DocumentationBibliographie HRODOTE,LEnqute, trad. de P. Barguet, 2 vol.,Folio THUCYDIDE,LHistoire de la guerre du Ploponnse, trad. deVoilquin, d GF Flammarion. M.-Cl. AMOURETTI et F RUZ.,Le Monde grec antique, coll. HU , Hachette, nlle d., 2003.

    J.-M. BERTRAND, Cits et royaumes du monde grec : espace etpolitique, coll. Carr Histoire , Hachette, 1992. P. BRL,Pricls, lapoge dAthnes, coll. Dcouvertes ,Gallimard, no 217.

    M.FAUQUIER et J.-L.VILLETTE,La Vie religieuse dans les citsgrecques auxVIe-Ve-IVesicles, coll. Synthse Histoire ,Ophrys,2000. M. I. FINLEY,Esclavage antique et idologie moderne, d. deMinuit, 1981. P. GRIMAL,La Mythologie grecque, coll. Que sais-je ? ,PUF,n 582,18e d., 1999. R. LONIS,La Cit dans le monde grec, coll. Fac Histoire ,Nathan, 3e d., 1994. Cl. MOSS,Histoire dune dmocratie : Athnes, des origines la conqute de la Macdoine, coll. Points Histoire ,Le Seuil,rd. 1992. Cl.MOSS,Les Institutions grecques lpoque classique,coll.

    Cursus , Armand Colin,6e d., 1999. A.et F.QUEYREL,Lexique dhistoire et de civilisation grecques,Ellipses, 1996. N. RICHER dir.,Le Monde grec, coll. Grand Amphi ,Bral,1995. P.SCHMITT-PANTEL.,Histoire des femmes,T.1,LAntiquit,Plon,1994. O. WATTEL, La Politique dans lAntiquit grecque, coll. Cursus ,Armand Colin,1999.

    CARTES - La cit des Athniens,une cit de Grce (p. 12-13)

    Doc. 1 : La cit des Athniens la fin du Ve s. av. J.-C.

    Le territoire athnien, lAttique, se situe lextrmit de laGrce (voir carte 2).Avec le territoire spartiate (8 500 km2),le territoire athnien est le plus grand (2 400 km2). Il existe,au Ve s. av. J.-C., environ 700 cits grecques. Pour 75 % den-tre elles, le territoire est infrieur 100 km2.

    Doc. 2 : La Grce dEurope au Ve s. av. J.-C.

    La Grce dEurope sarrte au mont Olympe,le plus haut som-met de Grce,demeure des dieux.Au-del stendent les ter-

    ritoires des Barbares (ceux qui ne parlent pas grec,le termenayant pas de nuance pjorative).La Grce ainsi dlimiteest surtout forme de montagnes (43 %) et de collines(37 %). Les plaines (20 %) sont rares et de faible superficie.Aucune ville grecque nest plus de 90 km de la mer.

    Doc. 3 : Lorigine de la Grce selon lhistorien grecThucydide

    Thucydide raconte une partie de la guerre opposant Athneset Sparte partir de 431 av J.-C., la guerre du Ploponnse.Son rcit lamne expliquer les origines historiques des deuxcits et remonter jusqu lorigine de la Grce,mettant enavant les divisions entre les habitants puis les invasions suc-

    cessives que la Grce a connues.

    Doc. 4 : La ville dAthnes au Ve s. av. J.-C.

    Plan dAthnes prsentant les principaux lieux de la viecivique, religieuse et conomique de la cit. La voie sacremne au sanctuaire dleusis, la route du Pire aux trois ports

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    dAthnes. Les murailles (Longs Murs et mur de Phalre)datent du Ve s. Elles servent protger les liaisons entreAthnes et Le Pire et dlimiter un vaste espace (entre leLong Mur sud et le mur de Phalre) permettant daccueillirles Athniens de lAttique et leurs animaux en cas de guerre.Les cits seraient issues de limportance prise par les villestant formes par la fusion de plusieurs villages installsautour dun site lev qui sert la fois de sanctuaire et derefuge : pour Athnes,ce fut lAcropole (photo p.8-9 et p. 21),dj occupe lpoque mycnienne,et sige du culte rendu Athna, desse protectrice de la cit (voirp. 26-27).

    Doc. 5 : Le monde grecLe monde grec au Ve s. av. J.-C. comprend plusieurs parties :Grce dEurope, Grce des les de la mer ge,Grce dAsie(la cte de lAsie Mineure), Grande-Grce (Italie), coloniesdisperses autour de la Mditerrane et du Pont-Euxin.La colonisation met en scne une ville-mre (mtropole) quienvoie des colons fonder une nouvelle cit (la colonie),pourdes raisons commerciales (faire du commerce), agraires(trouver de nouvelles terres pour accueillir un excdent depopulation) ou politiques.Les deux cits restent lies par desliens surtout religieux.On distingue deux grandes priodesde colonisation : lors de la premire (775-680 av. J.-C.), la colo-nisation touche le sud de la pninsule italienne et la Sicile ;elle est effectue surtout par des Eubens.Lors de la secondevague (VIIe et VIe s. av J.-C.), les colons sont aussi des Grecsdes les et dAsie Mineure,ainsi que des Grecs des coloniesfondes lors de la priode prcdente. Cest alors que les colo-nies sont fondes beaucoup plus loin (Mditerrane occi-dentale, Cyrnaque, Pont-Euxin et mer dAzov). Les Grecsse retrouvent ainsi autour de la Mditerrane, comme desgrenouilles autour dune mare .

    Rponses aux questions1. Les relations entre Athnes et les ports du Pire sont pro-tges par des murailles, les Longs Murs.2. Les principales cits sont Chalcis, Thbes, Athnes,Corinthe et Sparte. Les grands sanctuaires sont ceux deZeus Dodone et Olympie, dApollon Delphes et Dlos,dAsclpios pidaure.3. LAcropole est la ville haute dAthnes. Les difices ser-vant la vie politique sont lHlie, la Pnyx et lAropage.Ceux qui servent la vie religieuse sont le templedHphastos, le temple de Zeus et le Parthnon surlAcropole.4. La cit des Athniens est forme par lensemble descitoyens (cest une assemble humaine). La ville dAthnesest la principale ville de lAttique.5. Chalcis, Mgare et Corinthe en Grce dEurope, Phoce,Milet et Rhodes en Grce dAsie sont les principales cits lorigine de la colonisation.

    LEON 1 - Naissance de la dmocratie (p. 14-15)

    Doc. 2 : Les rformes de ClisthneClisthne, pourtant dorigine aristocratique, ne souhaitepas un retour ce type de rgime aprs la chute, en 510 av.

    J.-C., du dernier tyran, Hippias, fils de Pisistrate. Il sappuiesur le dmos, comme le faisaient les tyrans, mais, contraire-ment eux, il ne cherche pas garder tout le pouvoir. Il donneles moyens au dmosdexercer sa souverainet.Les rformesde Solon avaient amlior la situation sociale et la conditionjuridique du dmos. Celles de Clisthne lui donnent les

    moyens de prendre lui-mme en charge la politique de la cit,en vitant le retour de loligarchie ou de la tyrannie.Rponses aux questions

    1. Une tribu comprend trois dmes.2. Cela permet de mlanger des citoyens dorigine gogra-phique diffrente (cte, ville et intrieur) et cela limite lepouvoir des Eupatrides.

    Doc. 3 : La nouvelle organisation de la cit par Clisthne

    Le territoire des Athniens est divis en trois grandsensembles (cte, ville et intrieur) de faon viter quungroupe ne lemporte sur les autres.Clisthne sape les basesde la puissance aristocratique en fractionnant le territoirecivique en dix tribus nouvelles, constitues de plusieursparties. Les dix tribus remplacent les quatre tribus tradi-tionnelles, chacune recevant le nom dun hros ponyme,dontles statues sont installes sur lagora. Le territoire de cha-cune de ces tribus est divis en trois trittyes,une sur la cte,une dans la ville, une dans lintrieur des terres. Lobjectifest de souder les citoyens entre eux et dviter quun groupeou quune rgion prenne lascendant sur les autres.Rponses aux questions

    1. La cte, la ville et lintrieur sont les trois ensembles crspar Clisthne.2. Ces cantons sont spars les uns des autres, de faon vi-ter quils forment un seul bloc. Cest un moyen dunir descitoyens dorigine gographique diffrente.3. Non, les grands propritaires ne peuvent plus aismentcontrler le pouvoir, car ils sont disperss dans des dmes etdes tribus diffrentes.

    Doc. 4 : Un cavalier athnien, un reprsentantde laristocratie

    Les Athniens riches combattent dans la cavalerie,car il fauttre capable dentretenir le cheval et son palefrenier. Il sa-

    git ici dun jeune cavalier. Il porte un chapeau de feutre (pel-taste), une cape (chlamyde) et des jambires de cuir. Il estarm de deux lances et est protg par un bouclier. Cest auVe s. av. J.-C. que les Athniens mirent en place un corps decavaliers,toujours moins important que celui des hoplites (de300 1 200, contre plusieurs milliers de hoplites).

    Doc. 5 : Des rameurs athniens sur une trire

    La trire est un navire trois rangs de rameurs. On distingueici la partie centrale de la trire, la premire range desrameurs se situant au-dessous dun premier pont. Les ramessont dcales les unes par rapport aux autres.Lquipage dela trire est nombreux : chaque trire comporte 170 rameurs,

    16 hommes dquipage (pilote, chef des rameurs, vigie etmatelots),une douzaine de soldats (dont quatre archers).Ladifficult est de recruter un nombre important de rameurs(des paysans pauvres, touchant une indemnit permettant leur famille de vivre quand ils sont bord), de les entra-ner ramer ensemble et darmer la trire (cest une liturgieonreuse, un talent par an). Cest pourquoi les marins sontrecruts parmi les citoyens les plus nombreux (les plus pau-vres) qui on ne demande que leur force musculaire. Quandles trires ne sont pas utilises, elles sont tires au sec dansdes hangars bateaux et le mt est dmont.Une trire faitenviron 35 m de long.

    Doc. 6 : Un artisan bronzier athnienIl est en train de finir un casque en bronze, une des picesde larmement dfensif du hoplite. Ce sont des citoyensplus riches qui forment la masse des hoplites : souvent ceux-ci doivent en effet payer eux-mmes leur quipement (voircommentaire du doc. 2 p. 11).

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    LEON 2 - Devenir citoyen Athnes (p. 16-17)

    Doc. 1 : Un ostrakon

    Un citoyen peut perdre sa citoyennet de faon temporairepar lexil : on crit le nom de celui que lon veut exiler surun tesson de poterie (ostrakon).La privation des droits cesseavec la fin de lexil. Lostracisme est utilis comme arme poli-tique pour se dbarrasser dun adversaire.Mais si le nombrede voix nest pas suffisant, cest laccusateur qui risque

    lexil. Peu peu, lostracisme est remplac par dautres pro-cdures permettant laccus de se dfendre devant un tri-bunal.On peut galement perdre la citoyennet par un acte rituel(ou atimie) la suite daccusations bien prcises (24 cas,dontla lchet au combat,le non respect des lois, les dettes, len-trave la justice,limpit, le non respect dune sentence dos-tracisme).

    Doc. 2 : Le nombre des citoyens Athnes au Ve s. av. J.-C.

    Les chiffres sont des estimations. Laugmentation du nombredes citoyens tant strictement limit la naissance de filsde citoyens, la guerre,les pidmies, le dpart de marchandsou de colons vers dautres cits ne peuvent tre compenssque par de nouvelles naissances. Les naturalisationsdtrangers rsidents (les mtques), ou celles daffranchissont rarissimes et ne se font que sous la contrainte dv-nements extrieurs pouvant entraner la disparition de la cit.Par un rflexe de minorit privilgie,les citoyens athniensdurcirent, au lieu de les assouplir, les conditions dacquisi-tion de la citoyennet par voie extraordinaire.Leur nombreeut donc tendance baisser de plus en plus, jusqu entra-ner une crise de la cit aprs la guerre du Ploponnse.Rponses aux questions

    1. Les citoyens reprsentent par rapport la populationtotale : de 15 18 % vers 480 avant J. C. ; de 9,7 % 18 %vers 432 avant J.-C. ; de 10 % 18 % vers 400 avant J.-C.2. la lecture du document, on peut conclure que la dmo-cratie ne concerne quune minorit dhabitants de la ville.

    Doc. 3 : Comment devient-on citoyen athnien ?

    Le processus dacquisition de la citoyennet est le stadeultime dinsertion au sein de la cit.Linsertion est prpare par lintgration dans la phratrie(association de familles aux buts festifs et religieux) qui tientles registres de ltat civil ; puis dans legenos(association reli-gieuse but cultuel), puis dans le dme : cest l qua lieulinscription aprs un examen (docimasie) qui ouvre vers le

    service militaire (phbie) et, aprs celui-ci, permet lentredans la citoyennet.Rponses aux questions

    1. Voir le commentaire du document.2. tre n de parents citoyens,tre libre,faire son service mili-taire.3. Les deux premiers points sont communs avec aujourdhui.Mais il ny a plus de service militaire.

    Doc. 4 : Hoplites au combat

    On retrouve l les lments dcrits dans le commentaire dudoc.2 p.11 : casque crinire,cuirasse, bouclier (remarquerle systme permettant de le tenir, visible sur le bouclier du

    guerrier terre),cnmides. Les armes offensives sont lpeet la lance.Rponses aux questions

    1. Voir le commentaire du document.2. Lhoplite athnien nest pas un soldat de mtier, puisquechaque citoyen doit participer la dfense dAthnes.

    Doc. 5 : Discours de Pricls au dbut de la guerredu Ploponnse

    Ce discours clbre, prononc par Pricls au dbut de laguerre du Ploponnse (431-404) est retransmis de faonfidle par Thucydide. Il sagit pour le stratge athnien deprsenter les avantages du systme politique athnien, parrapport celui des Spartiates. Lavantage de la dmocratieest quelle sert les intrts de la masse des citoyens et nondune minorit dentre eux (comme pour le rgime oligar-

    chique des Spartiates). Le premier devoir des citoyens estdobir aux lois, gages du maintien de la cit.Rponses aux questions

    1. Cest le pouvoir remis entre les mains du plus grandnombre des citoyens et non dune minorit.Tous les citoyenssont gaux devant la loi.2. Les citoyens sont gaux devant la loi, les magistrats sontchoisis suivant leurs mrites, un homme sans fortune peutaccder au gouvernement de la cit, le gouvernement se faitdans un esprit de libert.

    Doc. 6 : Le serment des phbes

    Les phbes sont les futurs citoyens qui accomplissent leurservice militaire avant de devenir pleinement citoyens. Ceservice militaire est prcd par la visite de tous les sanc-tuaires importants de lAttique (en particulier ceux qui bor-nent le territoire athnien).Les phbes prtent le sermentde dfendre le territoire dAthnes et de se conduire en bonscitoyens.Rponses aux questions1. Lphbe est un dfenseur de la dmocratie car il doitdfendre sa patrie, obir ceux qui gouvernent la cit,obir aux lois et combattre ceux qui veulent les renverser.2. Les devoirs de lphbe sont : sur le plan militaire, ne pasabandonner le combat, dfendre la patrie ; sur le plancivique, obir ceux qui dtiennent le pouvoir avec sagesse,dfendre les lois ; sur le plan religieux, respecter les cultesdes anctres.

    Doc. 7 : Pricls (vers 492-429 av. J.-C.)

    Il existe de nombreuses reprsentations de Pricls sem-blables celle-ci.Le stratge portait toujours un casque,non cause de ses attributions militaires, mais pour cacher unedformation de son crne due,daprs ses biographes, unenaissance difficile. Cest pourquoi les potes satiriques lap-pelaient tte doignon .Principal chef du parti dmocratique (bien que doriginenoble),Pricls est lopposant dun autre grand homme poli-

    tique,Cimon,chef du parti aristocratique,quil fait exiler parostracisme en 461 av. J.-C. Il ouvre les fonctions prestigieu-ses (larchontat) aux citoyens les plus pauvres en leur ver-sant une indemnit (le misthos), tendue par la suite ceuxqui sont prsents aux runions de lAssemble. Diplomateet stratge, il est le premier tre lu stratge quatorze foisde suite entre 443 et 429.

    LEON 3 - Le fonctionnementde la dmocratie (p. 18-19)

    Doc. 1 : Lexercice de la dmocratieHrodote prsente ici les fondements de la dmocratie ath-nienne.Certaines dentre elles sont encore en vigueur aujour-dhui, telles que lgalit entre citoyens, les dcisions prisespar la majorit des citoyens,dautres sont tombes en dsu-

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    tude : le rle du hasard, cest--dire des dieux dans la rpar-tition des charges tires au sort, lobligation de rendre descomptes devant les citoyens.Rponses aux questions

    1. Voir le commentaire du document.2. Les charges sont choisies par le sort, le magistrat rendcompte de ses actes, les dcisions sont prises par lAssemble.3. La dmocratie soppose la monarchie.

    Doc. 2 : La monnaie athnienne, la drachmeLa monnaie de chaque cit est reconnaissable aux lmentsreprsents. On retrouve aussi Athna et sa chouette (la chouette est dailleurs le nom familier de la monnaie ath-nienne). La drachme est une monnaie dargent, frappe enabondance grce au mtal retir des mines du Laurion.Une drachme vaut 4,32 g dargent. On trouve en dessousdes oboles (1/6 de drachme) et des pices de cuivre ou chalques ( cuivre ) valant 1/8 dobole.Au-dessus de ladrachme on trouvait des statres (2 drachmes) et des ttra-drachmes (4 drachmes). Puis venaient les monnaies decompte, qui ntaient pas frappes : la mine (100 drachmes)et le talent (6 000 drachmes, soit 25,92 kg dargent).

    Doc. 3 Les institutions athniennes au milieu du Ve s. av. J.-C.

    Si le nombre 10 (ou ses multiples) revient si souvent, cestparce que les Athniens sont diviss en tribus depuis larforme de Clisthne.Ainsi chaque tribu est reprsente demanire gale dans chaque collge de magistrats.De mme,lanne est divise en dix prytanies de 35 39 jours,pendantlesquelles les 50 bouleutes dune mme tribu sont prytanes(magistrats tirs au sort parmi les citoyens de plus de 30 ans,formant le Conseil des citoyens) par rotation. Ces prytanesprparaient et dirigeaient les runions de la Boul et delEcclsia (assemble, forme de tous les citoyens, en ralitrarement plus de 2 000).Le tribunal le plus important est lHlie (600 membres partribu, soit 6 000 en tout, choisis par tirage au sort ; en fait,seuls quelques centaines de juges seulement sigent la fois).Il juge les affaires criminelles, en particulier les cas dimpit.Le tribunal de lAropage (qui sige sur la colline dArs,doson nom) est form par les archontes en sortie de charge : iljuge les homicides commis sur les citoyens athniens et lesquestions religieuses.

    Doc. 4 : Limprialisme athnien : la prise de MlosLle de Mlos se trouve au sud des Cyclades, la limite despossessions athniennes. En 421 av. J.-C., aprs dix annes

    de guerre o se sont succd victoires et dfaites, Athneset Sparte se mettent daccord sur un projet de paix.Mais lesallis de Sparte refusent de signer la paix et la guerre re-prend. En 416, Athnes ordonne aux Mliens dentrer dansla ligue de Dlos. Devant le refus des Mliens et leur rsis-tance militaire, les Athniens massacrent les combattants etrduisent la population en esclavage.Rponses aux questions

    1. La discussion se passe entre les envoys athniens et lesmagistrats de la cit de Mlos.Le but est,pour les Athniens,de faire entrer Mlos dans la ligue de Dlos,pour les Mliensde garder leur indpendance.2. La premire rponse signifie que les Athniens ont la force

    pour eux et que le droit ne peut tre utilis que lorsque lesdeux adversaires sont de force gale, ce qui nest pas le casici.3. Non, les Mliens ne se sont pas soumis et ils nont pas vitle pire.4. Athnes est une cit qui cherche dominer dautres cits.

    Doc. 5 : Deux modes de dsignationLe tirage au sort est un mode trs utilis, parce que lesAthniens (et les autres Grecs) pensaient que ctaient lesdieux qui dsignaient les vainqueurs et non le hasard. Lersultat dun tirage au sort (effectu laide dune machinecomplexe) ne pouvait donc que dsigner les meilleurs, quisont placs ainsi sous la protection des dieux. Ctait aussiun moyen de faire participer les dieux la vie civique de lacit quils protgent.

    Le vote se fait sous la surveillance dun juge. Le votantplace le jeton dans le vase des OUI ou des NON (voir com-mentaire du doc.3 p. 20).

    Doc. 6 : Que faire si tu naimes pas Athnes ?

    Lors de son procs,Socrate,accus de corrompre la jeunesse,avait mis en avant lintrt de son enseignement et proposau contraire quon lui octroie une rcompense (le logementet la nourriture vie dans le Prytane) ! Le procs qui luifut intent en 399 av. J.-C. tmoigne du malaise qui frappeune cit o les orateurs professionnels font la pluie et le beautemps en flattant les instincts populaires. Li au parti aris-tocratique, assimil aux sophistes, dont il raille cependant

    les mthodes, accus dimpit et de dvoyer la jeunesse,parce quil branle ses auditeurs par les remises en cause aux-quelles il les soumet,Socrate est condamn mort aprs avoirrefus de sinfliger une punition bnigne comme lauraientespr les jurs. Alors que la plupart des citoyens connais-sant la mme situation fuyaient pour viter lexcution,souvent avec la complicit active des autorits, Socrate,quirespecte les lois de sa cit, refuse de sy soustraire.Rponses aux questions

    1. Le citoyen doit se soumettre aux lois de la cit.2. Celui qui naccepte pas les lois dAthnes peut quitterAthnes.3. On peut vivre Athnes condition de se soumettre aux

    lois athniennes et dobir aux magistrats et aux lois de lacit.

    DOSSIER - Les lieux de la vie civique Athnes (p. 20-21)

    Doc. 1 : Les lieux du pouvoir Athnes au Ve sicle av. J.-C.

    Doc. 2 : La colline de la PnyxLagora est la place publique par excellence : lieu du mar-

    ch, des crmonies, des rencontres aussi. La promenade yest quotidienne pour les citoyens, dont la vie se caractrisepar une oisivet cultive,dans laquelle les activits civiques,religieuses et culturelles occupent un temps qui nest consa-cr au travail que si lon a pas les moyens de possder suffi-samment desclaves.Les temples les plus importants de la cit sont situs en hau-teur, sur lAcropole (Parthnon), ou sur les hauteurs quientourent lagora (temple dHphastos). Les dieux veillentsur les activits publiques des citoyens et protgent la cit,les temples dominant tous les lieux importants (voir photodu doc. 2). Autour de lagora se trouvent lHlie, leStratgeion (lieu de runion des stratges), le Bouleutrion

    (salle de runion des bouleutes), le btiment o lon frappeles monnaies, les tribunaux. Seuls les lieux de runion delEcclsia (la Pnyx) et de lAropage se trouvent en dehorsde lAgora sur des collines,mais peu de distance et sous leregard dAthna, qui domine lensemble du haut delAcropole (voir aussi photo p. 8-9).

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    Doc. 3 : Jetons de voteLe jur tient le jeton par les extrmits afin quon ne puissepas deviner le rsultat de son vote. Il le place ensuite dansle vase des OUI ou des NON. La partie suprieure permet decacher aux autres participants de quel ct tombe le jeton.

    Doc. 4 : LAcropole dAthnes aujourdhui

    Doc. 5 : LAcropole dAthnes. ReconstitutionBeaucoup de villes grecques (Argos,Corinthe,Thbes,Pergame

    entre autres) sont nes sur une colline escarpe dominant lesterres voisines et offrant un site naturellement protg.LAcropole dAthnes est ainsi occupe pendantlpoque prhistorique et lge du bronze. Cest au dbut duVe s.av J.-C.que lAcropole devint une colline sacre ,ddieaux cultes de la cit et en particulier Athna. Un premierParthnon est alors difi et la colline entoure son sommetpar un mur de bois.Lors de la seconde guerre mdique, cer-tains Athniens sy rfugient, tandis que dautres gagnentSalamine, protge par la flotte athnienne. LAcropole estprise dassaut, ses occupants tus et les monuments dtruits.Cest lpoque de Pricls, et avec largent du tribut de laligue de Dlos, que les monuments actuels sont difis.

    Rponses aux questions1. Les doc. 1, 3 b et 5 sont des reconstitutions ; les doc. 2 et4 des photos de monuments encore visibles aujourdhui ; ledoc.3a montre deux jetons dcouverts lors de fouilles archo-logiques.2. La justice est rendue lHlie par les hliastes et sur lacolline de lAropage par les anciens archontes.3. Les citoyens se runissent sur la colline de la Pnyx. laBoul se runissent les bouleutes chargs de prparer les tra-vaux de lAssemble.4. On voit lAcropole et le Parthnon. Cela indique que lescitoyens se runissent sous le regard et sous la protection des

    dieux, en particulier Athna.5. Cest pour que personne ne puisse deviner le choix effec-tu par celui qui vote.6. On traverse les Propyles. De lagora on voit la grande sta-tue dAthna qui se trouve sur lAcropole.7. Limportance des dieux (en particulier Athna) est trsgrande. Ils protgent la cit, veillent sur les travaux descitoyens dans les diverses assembles, choisissent un certainnombre de magistrats lorsquils interviennent dans les tira-ges au sort.

    LEON 4 - Les non-citoyens (p. 22-23)Doc. 1 : Une femme grecque, VIe s. av. J.-C.

    Doc. 3 : Une dfunte et sa servante

    Le modle grec de la vie sociale est fond sur la division destches et des prrogatives de chaque sexe : aux hommescitoyens, la place publique, les activits sociales et poli-tiques ; aux filles et femmes de citoyens,lenfermement dansla maison, en particulier dans la partie non ouverte vers lex-trieur, le gynce.La femme grecque est ainsi une ternellemineure,dpendant de son pre (de son frre ou de son oncleen cas de mort de celui-ci) puis de son mari. Son rle essen-tiel est de donner naissance de futurs citoyens. Dans le

    domaine religieux elle peut jouer un rle parfois important.

    Doc. 2 : Citoyens, mtques et esclaves dAthnesau Ve s. av. J.-C.

    Les chiffres sont des estimations. Les citoyens sont moins nom-breux que les esclaves, au fur et mesure que le temps passe,

    consquence des guerres : elles diminuent leur nombre etfournissent en mme temps des esclaves de plus en plus nom-breux. ct de ces deux groupes, la cit accueille destrangers rsidents (les mtques) qui vivent et travaillent Athnes en tant soumis un impt spcial, le mtoikion(12 drachmes par an pour les hommes, 6 pour les femmes) partir dau moins un mois de sjour dans la ville. Ils peuventy travailler, mais, pour aller en justice, doivent se fairereprsenter par un citoyen athnien, leprostats. Les affran-chis devenaient mtques, ce qui montre quil sagit aussidune catgorie fiscale.Le mtque ne doit pas tre confonduavec ltranger de passage (xnos,pl. xnoi), qui ne paie pasde droits et jouit de la citoyennet dans sa cit dorigine.Rponses aux questions

    1. Les mtques et leurs familles reprsentent entre 5,6 %et 7,5 % de la population vers 480 av. J.-C. ; entre 7 % et16 % de la population vers 432 av. J.-C. ; entre 7,5 % et 17 %vers 400 av. J.-C.2. La part des esclaves : entre 18,7 % et 25 % vers 480 av.J.-C. ; entre 22 % et 44 % vers 432 av. J.-C. ; entre 20 % et43 % vers 400 av. J.-C.3. La population des mtques augmente lgrement, celledes esclaves augmente fortement, donc la part des citoyensdiminue.

    Doc. 4 : Le rle de la femme selon XnophonAthnien,lve de Socrate, Xnophon rdigeLconomiquevers 380 av. J.-C. Des 21 chapitres de louvrage, seul le pre-mier traite dconomie au sens moderne du terme (naturedes biens et leur change). Lconomie est dfinie comme lart dadministrer son domaine (okos : maison, pro-prit, avoir ; nomos: usage, rgle de conduite). Le reste delouvrage donne lexemple dun bon propritaire terriensachant cultiver sa terre (6 chapitres) et surtout organiser etcommander son personnel (5 chapitres),faisant en sorte que

    sa femme assume correctement le rle de matresse de mai-son. Cette conception de lconomie est reprise ensuite parAristote ( lart de lconomie est lautorit sur ses enfantset sa femme,et plus gnralement sur la maison ,Politique).

    Doc. 5 : Un riche mtque, Lysias

    Le texte montre le rle que peut jouer un riche mtque dansla cit, ici dans une priode particulirement trouble,cellede la fin de la guerre du Ploponnse, un moment o lesSpartiates veulent imposer Athnes un rgime de type oli-garchique ressemblant au leur. La tentative finalementchoue, les Athniens rfugis sur les restes de leur flotte Samos dcrtant,sous la conduite de Thrasybule que l o

    se trouvent les citoyens,l se trouve la cit . Lysias se mon-tre un fervent dfenseur de la dmocratie et participe acti-vement son rtablissement. Cependant, aprs la victoirede Thrasybule, il nobtient pas le droit de cit pour des rai-sons de procdure,mais aussi parce que son cas sert la lutteentre les partisans de la dmocratie (Thrasybule) et ceux delaristocratie (Archinos).Lysias est donc victime de luttes poli-tiques qui le dpassent, plus sans doute que dune volontdempcher laccs la citoyennet dun mtque particu-lirement mritant.Rponses aux questions

    1. Lysias a fourni des armes (200 boucliers), recrut 300mercenaires et fourni des fonds (2 000 drachmes sur ses biens

    et 2 talents soit 12 000 drachmes de la part de son hte)pour permettre le rtablissement de la dmocratie Athnes.2. Lysias nest pas devenu citoyen cause dune erreur de pro-cdure, le dcret nayant pas t soumis laBoulavant rati-fication par le peuple.3. Cela montre les difficults pour accder la citoyennet,

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    limportance du respect de la loi, mais aussi les luttes entrele parti dmocratique (Thrasybule) et le parti aristocra-tique (Archinos).

    Doc. 6 : La condition des esclaves

    Aristote essaie de trouver une justification naturelle etpas seulement utilitaire de lesclavage.Un citoyen ne peutdevenir esclave que sil est fait prisonnier lors dune guerre.La loi dfinit lesclave comme un bien dot dune me ou uncorps. La position dAristote (un des plus grands philosophesgrecs) nous parat choquante,mais il ne faut pas oublier quetoutes les socits antiques reposent sur lesclavage et queles modes de pense ne sont pas du tout les mmes.Dautresphilosophes condamnent les traitements injustes, les vio-lences gratuites ou excessives contre les esclaves,montrantque lesclave dpend en tout du bon vouloir de son matre.Par ailleurs, dautres Grecs se moquaient des Athniens,dontdisaient-ils, certains esclaves taient mieux traits que deshommes libres. Il reste que lesclave est un individu qui nestpas matre de son corps, de sa vie ni de son travail : il subitla volont exclusive de son matre qui la achet, la capturou en a hrit.

    Rponses aux questions1. Daprs Aristote, lesclavage existe parce quil est nces-saire et naturel.2. On peut devenir esclave par la naissance ou en tant faitprisonnier la guerre.

    Doc. 7 : Esclaves enchansLes esclaves athniens proviennent essentiellement de laMditerrane orientale (le principal march aux esclaves setrouvait Chios) et taient surtout des barbares.On a aussiparfois rduit des populations grecques vaincues ltat des-clavage,surtout les femmes et les enfants (cas de Mlos parex., voir doc.4 p.19). La guerre est une activit de prdation,

    le but tant de piller les biens des vaincus,de semparer deleur btail et de faire des prisonniers, qui sont librs contreranon (cas le plus souvent des citoyens grecs dautres cits)ou vendus comme esclaves (les barbares, les femmes et lesenfants). Le prix de ces esclaves dpendait de leur sexe, deleur ge et de leurs qualifications (les esclaves pouvaient par-fois se mettre leur compte,en payant une redevance leurmatre).Les affranchissements taient possibles, mais rares,laffranchi restant le plus souvent au service de son matreavec le statut de mtque.

    LEON 5 - La cit unie par les dieuxet le thtre (p. 24-25)

    Doc. 1 : Une comdie : Aristophane dnonce les traversde la justice

    Aristote disait : Quand le peuple est matre du vote au tri-bunal,il est matre de la vie politique. Aristophane qui,lui,est partisan dun rgime aristocratique et oppos la dmo-cratie, donne de la justice une image moins idale dansLesGupes(pice adapte ensuite par Racine dansLes Plaideursen 1668, sa seule comdie).On y voit des hliastes sots, vieuxet pauvres, considrant leur indemnit journalire commeun salaire, abusant de leur pouvoir contre les riches et

    jouant les dmagogues.Cette vision est sans doute une cari-cature qui reprend les thmes du parti aristocratique.

    Doc. 2 : Un sacrifice

    Lanimal (une brebis) est amen devant lautel au son de lamusique (on peut identifier une flte et une lyre) par des par-

    ticipants ceints de laurier. On distingue des femmes, ce quipermet daffirmer quelles participent aux cultes de la cit.Lanimal est ensuite sacrifi sur lautel et ses chairs parta-ges pour faire participer les acteurs du sacrifice au banquetrituel.

    Doc. 3 : La maldiction des AtridesLes tragdies grecques reprsentent lhistoire des Grecsface aux envahisseurs (Les PersesdEschyle,jous pour la pre-

    mire fois en 472) et celle des grands hros lgendaires dela Grce et leur destine : les Atrides, mais aussi dipe,Ajax,(un hros de la guerre de Troie en proie une crise dedmence envoye par les dieux), Promthe (qui vola le feuaux dieux et fut condamn tre enchan au Caucase, oun aigle lui dvora un foie sans cesse renaissant), Oreste (filsdAgamemnon, venu venger la mort de son pre) pourEschyle. De Sophocle, il nous reste sept tragdies reposantsur le mme fond et racontant galement les destins dAjax,dAntigone, lectre (sur dOreste) et Philoctte (un deshros grecs de la guerre de Troie, abandonn par les Grecssur une le cause dune blessure mortelle,mais que les Grecsdoivent revenir chercher pour obtenir la victoire finale).

    Doc. 4 : Le thtre de Dionysos AthnesLes tragdies se jouent au thtre de Dionysos, pour les ftesde ce dieu (Grandes et Petites Dionysies).Chaque anne saf-frontent trois potes tragiques, slectionns par les plushauts magistrats de la cit.Le concours est organis, jou etjug par les reprsentants qualifis des diverses tribus. Lapice est mise en scne devant les magistrats (installs surdes siges dossier au premier rang) et lensemble descitoyens (sur les gradins). Les plus pauvres reoivent, pourleur prsence, une allocation de ltat.La tragdie se droule sur deux plans spars : sur la scne,les protagonistes du drame dialoguent, incarnant les hros

    dautrefois.Dans lorchestra, le chur form dun collge decitoyens sexprimant en strophes chantes et dont les senti-ments traduisent la sagesse populaire.

    Doc. 5 : Le rle religieux des archontes

    Les archontes sont au dpart les magistrats principauxdAthnes.Le plus important, larchonte ponyme,donne sonnom lanne en cours.Aprs la rforme de Clisthne, le rledes archontes diminue au profit de celui des stratges.Llection des archontes est remplace par le tirage au sort.Ils nont plus alors que des fonctions religieuses ou judiciaires(les anciens archontes forment le tribunal de lAropage),mais ils gardent un prestige important en raison de leurs ori-

    gines aristocratiques (ils sont choisis parmi les deux premiresclasses de citoyens, ceux qui sont les plus riches).Rponses aux questions

    1. Les archontes soccupent des ftes en lhonneurdAsklpios, de Dionysos, de Zeus Sauveur et des ftes enlhonneur du printemps. Larchonte-roi a en charge les mys-tres dleusis et les ftes les plus anciennes de la cit. Cesftes comportent souvent des concours de thtre.2. La religion fait partie de la vie civique parce quellerythme la vie des Athniens. Elle a un rapport avec la jus-tice, les archontes tant galement des juges dans les affai-res dimpit et de meurtre.

    Doc. 6 : Les femmes et la religionLes femmes participent aux crmonies religieuses quiconcernent le mariage.Elles jouent un rle dans certains cul-tes civiques importants (une femme est prtresse dAthnaPolias), ou dans des cultes en lien avec la fcondit, commeles Thesmophories.

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    Rponses aux questions1. Les femmes sintgrent la vie religieuse de la famille enparticipant aux prires familiales ou des crmonies lesconcernant directement, comme celles du mariage.2. Elles sintgrent la vie religieuse de la cit en jouant unrle dans les cultes qui ont un rapport avec la fcondit,comme les Thesmophories, en lhonneur de Dmter.

    DOSSIER - Les Panathnes (p. 26-27)Doc. 1 : La procession des Panathnes

    Aprs une veille sacre, la procession des Panathnestraverse la ville pour porter le pplos la statue de la desseAthna qui se trouve dans le Parthnon. La procession sedroule en juillet et aboutit lautel devant le Parthnon,o se droule le sacrifice en lhonneur dAthna.

    Doc. 2 : La frise des Panathnes sur le ParthnonPhidias a reprsent le dpart de la procession sur la partieintrieure du temple, labri derrire les colonnes. La pro-cession est une reprsentation de lensemble de la cit,

    magistrats en tte.Puis venaient les porteurs doffrandes,desmusiciens, des citoyens, des chars, des cavaliers. La fte estune fte civique,qui doit montrer lunion de tous (y comprisles mtques) autour de la desse protectrice de la cit.Viecivique et vie religieuse sont ainsi troitement mles.La plus grande partie de la frise des Panathnes a tdrobe par un Britannique, lord Elgin, au dbut du XIXe s.,au temps de la domination turque. Elle se trouve aujourd-hui au British Museum ; une autre partie est reste Athnes(muse de lAcropole).

    Doc. 3 : Plan du temple dAthna, le Parthnon etemplacement de la frise des Panathnes

    Le Parthnon (voir aussi doc.p. 9 et p. 21) est un des monu-ments les plus clbres du monde et un emblme de lasplendeur dAthnes et du sicle de Pricls. Il est restpresque intact jusquau XVIIe s.Transform par les Turcs enmosque puis en poudrire, il est atteint par un boulet vni-tien en septembre 1687 et la partie centrale explose. Cestun temple la fois dorique et ionique. Le fronton et les fri-ses du temple (triglyphes et mtopes) taient orns de cou-leurs vives,qui ont aujourdhui disparu (voir le doc. 4 p.35).Le temple sert uniquement de demeure la statue du dieu(qui est lave et habille comme une personne humaine). Lessacrifices se font sur un autel lextrieur du temple, cons-truit devant celui-ci.

    Doc. 4 : Les ergastinesLe tissage dupplosa commenc neuf mois avant la fte. Ilest en laine, couleur safran, et les scnes tisses reprsen-tent la lutte des dieux contre les gants (la gigantomachie).Lepplosest amen sur un char qui,daprs certains auteursanciens, ressemblerait une barque dont lepplosserait lavoile,monte sur un mat. Lharmonie des draps, la grce desattitudes, le respect des proportions et la finesse des traitsfont de ces bas-reliefs des modles de la sculpture grecqueclassique.

    Doc. 5 : Des brebis menes au sacrifice

    Les animaux taient gorgs sur un autel haut (bomos) avantdtre dcoups pour devenir la viande du festin sacr quirassemblait toute la cit.

    Doc. 6 : La prtresse dAthna reoit le pplosLes arrhphores sont galement des jeunes filles charges

    de tisser le pplos avec les ergastines. Cette uvre taitaccomplie dans un btiment sur lAcropole. Le pplos taitensuite port par la prtresse dAthna dans le Parthnonet remis la desse,dont la statue est galement luvre dePhidias.Celle-ci est perdue, mais il en existe des copies plusrcentes (voir doc. 1 p. 35).

    Doc. 7 : Les cavaliers, jeunes aristocrates athniens

    Au IVe s. av. J.-C., Xnophon, dans un ouvrage consacr laformation du commandant de la cavalerie,indique avec pr-cision la place des cavaliers dans la procession des GrandesPanathnes. Ils reprsentent la participation de la jeu-nesse aristocratique : faisant le tour de tous les temples etde toutes les statues se trouvant sur lagora, ils se dirigentensuite vers lAcropole. Comme le char portant lepplos,ilsdoivent sarrter au pied de la rampe de lAcropole,la fin dutrajet seffectuant pied.

    Doc. 8 : Les dieux assis accueillent la procession

    Les Panathnes commmorent la victoire des dieux sur lesgants. Il est donc normal dy retrouver certains des dieuxles plus importants de lOlympe (ici Posidon (?),Apollon (?),

    Artmis (?).La partie centrale de la frise,reprsentant la nais-sance dAthna,est perdue.Les dieux sont reprsents sousune forme humaine, mais leur taille et leur beaut les dis-tinguent des humains.

    Rponses aux questions1. Documents dpoque : doc. 2 et 4 8.Reconstitutions : doc. 1 et 3.2. Pour la description de litinraire,voir le commentaire dudoc. 1. Litinraire traverse Athnes, en reliant tous lesendroits ayant un lien avec la vie politique ou civique de lacit.3. Elle est place sur la partie intrieure du Parthnon, en

    haut du mur du temple et au-dessus des colonnes intrieures lest et louest.4. Des brebis.5. Des jeunes filles (ergastines et arrhphores) tissent lepplos qui doit tre offert Athna.Le culte de la desse estassur sous la direction dune femme, la prtresse dAthna.Cela montre que les femmes sont intgres dans les piso-des principaux de la principale fte civique athnienne.6. La fte se termine par un banquet civique qui runit lesmagistrats et les citoyens.7. Se succdent les magistrats, les ergastines, les porteurs dof-frandes,les musiciens, les citoyens, les chars et les cavaliers.Cela donne une image ordonne de la cit : les magistrats,

    les acteurs du sacrifice, les citoyens. Mtques, femmes( lexception des ergastines et de la prtresse dAthna) etesclaves ne sont que des spectateurs.8. Cette fte runit tous les citoyens et les magistrats de lacit. Cest le corps civique qui dfile avant de se rendre surlAcropole, le lieu le plus sacr dAthnes. Litinraireemprunt par le cortge relie les principaux lieux ayant unrapport avec la vie civique et la vie religieuse de la cit (ilne manque que la Pnyx et lAropage).Le cortge emprunteune voie triomphale,la Voie sacre.Le sacrifice effectu ras-semble tous les citoyens. Enfin, cest une fte particulire-ment solennelle, qui na lieu quune fois par an.

    DOSSIER - Ce que nous devonsaux Grecs (p. 26-27)

    Les documents 1,2,3 et 4 ne sont pas des documents dpoque ;il en est de mme des images illustrant Hrodote (doc.6) et

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    Socrate (doc.7) ainsi que de la carte (doc. 5) qui reconstituele monde connu des Grecs.Cette particularit des documents ne constitue pas unegne pour ltude de lhritage grec.

    Doc. 6 : LHistoire selon Hrodote

    Doc. 8 : Le diagnostic mdical selon HippocrateDeux textes dpoque, les seuls de la double page avec la cita-tion de Strabon (doc. 5).

    Pour Hrodote : voir biographie p. 316Hippocrate bouleverse lart de soigner les malades en pr-conisant lobservation attentive de tous les symptmes (toux,gestes), mais aussi lobservation des comportements et l-coute du malade (les penses qui loccupent). Tous ces l-ments sont la base du diagnostic.

    Doc. 2 : Les acteurs du miracle grec

    Doc. 7 : Socrate et la philosophieMettre en relation, en sappuyant sur les dates,Socrate et sesdisciples Platon et Aristote (voir aussi doc.1 p. 86 et son com-mentaire).

    Rponses aux questions1. Ce tableau nous prsente un sage aveugle,cout de tous.2. Voir biographies3. Non, la trve olympique nest plus respecte, surtoutdepuis les annes 1970.4. Le but de la construction est de donner une impression deperfection mme sil faut pour cela tricher avec les apparenceset lever des colonnes qui ne sont pas rigoureusement ver-ticales ou construire sur des sols bombs !5. La Gographiede Strabon montre que, pour les Grecs, laTerre est ronde.6. Sauvegarder le souvenir des actions des hommes ; expli-quer les raisons lointaines de guerres qui viennent de se

    terminer, les guerres mdiques, tels sont les objectifsdHrodote.7. Hippocrate fonde son diagnostic sur lobservation, sur lanature humaine commune tous et la nature propre dechaque individu.8. Dans le domaine de lhistoire,lhistorien doit enquter surles faits connus, sans ngliger des faits ou des lments his-toriques apparemment secondaires (les cits grandes etpetites). Il doit partir du pass pour tenter dexpliquer le pr-sent. Les relations, autrefois, entre les hommes, peuventtre diffrentes de ce quelles sont aujourdhui : les citsqui furent grandes ont en gnral perdu maintenant de leurimportance , cest--dire que le pass peut tre trs diff-

    rent de ce qui nous semble aujourdhui tre vident.Dans le domaine de la mdecine : voir le commentaire dudocument 8.

    EXERCICE - Le gouvernement dAthnespar Pricls (p. 31)

    Rponse aux questions1. Athnes est en guerre contre Sparte. Cest la guerre duPloponnse.

    2. Le stratge est lu pour un an par lEcclsia. Pricls estlu stratge quatorze annes conscutives.3. Pricls a assur la puissance dAthnes la fois par lamodration et la fermet, par son intelligence et sa justeapprciation de ce quest la puissance dAthnes.4. Pour gouverner,Pricls recourt la persuasion, labsencede contrainte et la modration vis--vis des allis dAthnes.5. Aprs sa mort des changements se manifestent : accrois-sement de la puissance maritime et excs dimprialisme,cest--dire absence de modration face aux allis dAthnes.6. Thucydide porte sur ces changements un jugement nga-tif : il en fait la cause des checs dAthnes : elles furentdsastreuses pour Athnes .7. Le succs de Pricls en politique sexplique par sonintelligence, son dsintressement, son honntet, sa capa-cit sappuyer sur la dmocratie mais aussi par son auto-rit : chaque fois que les Athniens sabandonnaient illes frappait de crainte .8. Le stratge est lu par le peuple mais il en dpend ga-lement : ils eurent inflig une amende Pricls ; la courtedure de la magistrature rend le stratge dpendant delopinion populaire.

    MTHODE (1/8) - tudierun texte historique (p. 32-33)

    Rponses aux questions1. Ayant envahi la Grce, les Perses ont forc le passage desThermopyles, puis ont pris Athnes et incendi lAcropole.2. Ce qui essentiel ici pour les Grecs, cest la dfense de leurs

    femmes et de leurs enfants, mais aussi de la terre de leursdieux et des tombes de leurs anctres3. Daprs le texte, les Grecs ont gagn grce leur bonneconnaissance des lieux, leur qualit manuvrire, au faitque la flotte perse vient sengouffrer dans le dtroit deSalamine.4. La richesse,la puissance dune cit, ce ne sont pas les ter-ritoires,les fortifications mais le courage des hommes qui lacomposent, leur union, leur volont commune. Finalement,cette phrase met en vidence limportance primordiale queles Grecs accordent lhomme, et au sentiment dapparte-nance commune des valeurs que tous sont prts dfen-dre ; ltat repose dabord sur les hommes partageant un idal

    commun : Allez enfants des Grecs, dlivrez votre patrie .

    VERS LE BACLes types de documents en histoire (p. 34-35)

    Double page destine prsenter les grands types de docu-ments susceptibles de figurer dans un sujet de bac

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    CHAPITRE 2

    La naissance du christianisme

    INTRODUCTION (p. 38-39)

    1) Comment traiter le chapitre

    Le chapitre permet dexposer ici les pisodes de la vie deJsus en les replaant dans le cadre de lEmpire romain etde la situation particulire de la Jude. Il faudra expliquerle contenu du message de Jsus : en proposant le salut tousles hommes,en particulier aux plus humbles,il est diffrentdes autres religions de lAntiquit et peut rpondre lan-goisse religieuse rpandue chez certains lpoque.Les dossiers permettront de comprendre comment sestconstitue la Bible chrtienne partir de la Bible juive etcomment les chrtiens des temps passs se reprsentaientla vie de Jsus. On pourra mener des comparaisons entre lareprsentation de la Nativit (p. 38 et p. 46), de la Cne(p. 45 et p. 46), de la Crucifixion (p. 39 et p. 46) et de

    lAscension (p. 47 et p. 52).Doc. 1 :La Nativit, par Fra Angelico, 1442

    LEnfant Jsus se trouve dans la crche, entour de sesparents, la Vierge Marie et saint Joseph, de saint Pierre(mort vers 64 ou 67) et de sainte Catherine dAlexandrie (mar-tyrise sous lempereur Maxence qui rgne de 306 312). Cesdeux derniers personnages, qui ne sont bien sr pas men-tionns dans les vangiles, sont l pour des raisons symbo-liques : saint Pierre parce quil est le premier pape (ilsymbolise lglise en adoration devant Dieu) et sainteCatherine dAlexandrie parce que sa vita, trs postrieure son martyre,raconte son mariage mystique avec lEnfant Jsus.Derrire, le buf et lne,et au-dessus de ltable,les anges.

    Considr de son vivant comme un des peintres les plus impor-tants du Quattrocento, la fois peintre,prtre et dominicain,Guido di Piero (v. 1400-1455) est surnomm fra Angelico ( frre anglique ) parce quil faisait chaque fois uneprire anglique avant de peindre. Il a dcor de fresquesles cellules du couvent San Marco de Florence, en adaptantson dcor la forme des murs, ce qui explique larrondi dusommet de la scne reprsente ici.

    Doc. 2 :Le Calvaire, par Mantegna, 1431-1506

    Dans un paysage en partie invent (les rochers escarps ;Jrusalem au fond sur une colline bien plus leve que dansla ralit ; le dallage du calvaire), le Christ est crucifi, au

    milieu des deux larrons condamns avec lui. On voit gale-ment le groupe des saintes femmes (la Vierge Marie, Mariefemme de Clopas et Marie de Magdala) au pied de la croix gauche, droite, les soldats romains jouent aux ds pour separtager les vtements du Christ ( ils se partagrent ses vte-ments en tirant au sort , Matthieu,27, 34).Cette uvre est une partie dun retable peint Vrone entre1456 et 1459, dont les diffrents panneaux sont aujourdhuipartags entre le muse de Tours et le Louvre.Mantegna (1431-1506) est le premier peintre des villes de la valle du P avoirrompu avec le style gothique. Il a influenc les peintres vni-tiens et lombards, ainsi que les peintres des Marches et de largion ligure la fin du XVe s.

    2) DocumentationBibliographie

    La Bible. G. BESSIRE, Jsus, le dieu inattendu, coll. Dcouvertes ,Gallimard,1993, no 170.

    H. CULLMANN,Le Nouveau Testament, coll. Que sais-je ? ,PUF, no 1231. A.-M. GRARD,Dictionnaire de la Bible, coll. Bouquins ,Laffont, 1989.

    J. THIELLAY,Lexique des religions chrtiennes,Ellipses,1995. Dossier deLHistoire, Le mystre Jsus ,no 227,dc.1998.Tho, lencyclopdie catholique pour tous, Droguet etArdant/Fayard,1992.

    Filmographie

    P. PASOLINI,Lvangile selon saint Matthieu, 1964. F. ZEFIRELLI,Jsus de Nazareth, 1978.

    CARTES - La Palestine et lEmpire romainau temps de Jsus (p. 40-41)

    Doc. 1 : La Palestine au temps de Jsus

    Dans lAntiquit,le mot Palestine nexiste pas. Le terme sertici par commodit dsigner la rgion qui se trouve au sudde la Syrie et qui est conquise en mme temps quelle parPompe en 63 av. J.-C.En 37 av. J.-C.,Antoine, rival dOctave,installe Jrusalem un roi originaire de Jude, Hrode quirgne jusquen 4 av. J.-C., essayant de se concilier les Juifsen embellissant le Temple de Jrusalem. sa mort, le paysest divis entre ses fils. En 6 ap. J.-C.,Auguste annexe la Judeet la Samarie, formant ainsi la province romaine de Jude,tandis que les autres territoires, rests aux mains des filsdHrode, deviennent des protectorats romains.

    Doc. 2 : LEmpire romain au temps de Jsus

    Au temps de Jsus, lEmpire romain natteint pas son exten-sion maximum, en particulier en Asie.En Europe,la provincequi correspond aux actuels Pays-Bas na t conserve quequelques annes, la limite de lEmpire se fixant ensuite jus-qu la fin de lempire au Rhin et au Danube. Les provincesimpriales ont un gouverneur nomm par lempereur, les pro-vinces snatoriales ont le leur nomm par le Snat romain,lItalie a un statut part.La Jude,dirige par un procurateur, est une province minus-cule et lointaine. Elle a des ressources mdiocres, mais ungrand intrt stratgique face aux tribus du dsert. Les

    Romains comprennent mal le monothisme des juifs, maisrespectent leur religion et le Temple, condition que les pr-tres de la religion juive prient pour le salut de Rome et delempereur.

    Rponses aux questions1. Gaza,la Samarie, la Galile, la Pre et les rgions au-deldu lac de Tibriade.2. Gaza et la Samarie.3. La Galile, les rgions au-del du lac de Tibriade, laDcapole et la Pre.4. La Jude est dans la partie orientale de lEmpire romain,entre la Syrie (province romaine) et lArabie (qui nest pas

    encore devenue province romaine).5. En Afrique, lEmpire romain longe la cte, du Maroc lgypte et comprend toute lgypte. Puis il comprend unepartie du Proche-Orient. En Europe, il comprend toutes lesrgions situes au sud du Danube et du Rhin, ainsi que tou-tes les les de la Mditerrane.

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    DOSSIER - La Bible (p. 42-43)

    Doc. 1 : Les dix commandements : lAlliance conclueentre Dieu et Mose

    Lpisode se passe lorsque Mose reste quarante jours sur lemont Horeb (Sina). Il se trouve alors en prsence de Yahv( Celui qui est : le dieu des Hbreux est tellement uniquequon ne peut pas lenfermer dans un nom prcis ; en hbreu,le premier et le dernier caractre du mot Yahv sont des

    caractres ouverts : le nom ne commence pas et ne se terminepas).Yahv rappelle la sortie dgypte, o les Hbreux ont trduits en esclavage,avant de fixer les termes de la nouvelleAlliance : les Hbreux qui nadoraient quun seul dieu (cestla monoltrie), ne doivent plus adorer que Yahv, le seul vraidieu (cest le passage au monothisme).Les trois premiers com-mandements ont un caractre purement religieux et fondentla religion juive.Les sept derniers forment surtout une morale.Les dix commandements sont gravs par Dieu sur les Tablesde la Loi, conserves dans lArche dAlliance, transportepar les Hbreux lors de leur traverse du dsert. Elle est ensuiteenferme dans le Temple de Jrusalem aprs sa construction

    par David au Xe

    s. av. J.-C.Cela explique que la religion juivene connat quun seul temple,le Temple de Jrusalem,dtruitpar les Romains aprs la rvolte juive de 70.

    Doc. 2 : Naissance de la Bible chrtienne

    La Bible est un livre composite, rassembl partir de tradi-tions orales diverses mises par crit, lordre des textes n-tant fix que tardivement. La priode de rdaction est trslongue et trs postrieure la priode dcrite : la Torah dcritlhistoire des Hbreux de la cration du monde au XIIIe s.av.J.-C. et a t rdige du IXe au Ve s. av. J.-C. Les prophtesdcrivent la priode qui va du XIIe au VIe s. av. J.-C. et leslivres ont t rdigs du VIIIe au IVe s. av. J.-C. Les crits cou-

    vrent la priode du Xe au IIe s., et ont t rdigs entre leXe s. et 100 av. J.-C.Ces textes ont t crits en aramen ou en hbreu,puis tra-duits en grec Alexandrie (cest la Bible des Septante ,car elle a t traduite,dit la tradition,par 72 traducteurs en72 jours) pour les Juifs de la diaspora qui ne parlaient quele grec.

    Doc. 3 : Fragment dun relief dit de Mose

    Ce bas-relief chrtien (voir la croix sur le fronton) racontedeux scnes de la vocation de Mose (Exode, 2). Aprs avoirtu un gyptien,Mose senfuit au pays de Madin (presquledu Sina). Un jour, il rencontre au mont Horeb (mont Sina)

    Dieu qui se manifeste lui sous la forme dun buisson br-lant sans se consumer (cest le miracle du buisson ardent) etlui demande de retourner en gypte dlivrer les Hbreux.Mose refuse, puis accepte la mission.Cest ce moment queDieu lui rvle son nom,Yahv.Le rouleau (symbole de pou-voir ou de sagesse),donn par la main qui sort du ciel (repr-sentation de Dieu) symbolise cette mission. droite, lamontagne figurant le mont Sina.Dans la Bible, la scne est diffrente : Yahv transforme lebton de Mose en serpent (et celui-ci reprend sa formelorsque Mose le prend par la queue),puis transforme sa mainen main lpreuse quand, sur son ordre, Mose la met sur sapoitrine (la main redevient saine quand Mose la remet sur

    sa poitrine). Il lui indique galement quil sera aid par sonfrre Aaron.

    Doc. 4 : Lecture de la Torah devant le mur des LamentationsLa lecture est effectue par un rabbin.La Torah se prsentesous la forme dun double rouleau que lon droule pour en

    permettre la lecture.Le mur des Lamentations est le seul frag-ment qui reste du soubassement du Temple.Il est appel ainsiparce que les juifs se lamentent devant lui sur la perte duroyaume de Juda (ce qui restait du royaume dIsral), conquispar les Assyriens en 587 av. J.-C. et sur la destruction duTemple par les Romains en 70 ap. J.-C. Il est de tradition deglisser une prire ou un vu crits sur un petit papier entreles pierres disjointes du mur.

    Doc. 5 : Les quatre vanglistes

    Reprsentation symbolique des quatre vanglistes au som-met dune table synoptique permettant de retrouver lescorrespondances entre les quatre vangiles grce des indi-cations places dans quatre colonnes (on lit en latin en des-sous, de gauche droite : saint Matthieu , saint Marc , saint Luc et saint Jean ). Des paons (symbole dim-mortalit) entourent le motif.La reprsentation symbolique des quatre vanglistes drivede symboles babyloniens figurant les quatre points cardinaux.Dans la Bible, le prophte zchiel dcrit ainsi les quatre tresqui entourent le char de Dieu : Un vent de tempte venaitdu Nord []. En son milieu la ressemblance de quatre tres

    vivants. [] Chacun avait quatre visages et chacun deux qua-tre ailes. [] Leurs visages ressemblaient un visagedhomme ; tous les quatre avaient droite une face de lion, gauche une face de taureau et tous les quatre avaient uneface daigle (zchiel, 1, 4-10). Voir galement le com-mentaire p. 52 du manuel.

    Doc. 6 : La composition de la BibleLa Bible juive forme lAncien Testament de la Bible chr-tienne. Le nom des livres de la Torah vient des premiers motsde la premire phrase de chacun dentre eux. Les livres sontplacs dans un ordre diffrent dans la Bible chrtienne : da-bord ceux qui racontent lhistoire des Hbreux, ensuite les

    pomes et les livres de sagesse, enfin les crits des proph-tes, de faon finir par un message despoir annonant leNouveau Testament.Les petits prophtes sont dsigns ainsiparce que leurs livres sont moins volumineux que ceux desprophtes plus importants.Les protestants, soucieux de retrouver la puret originellede la Bible, ne reconnaissent que les livres de lAncienTestament inspirs par Dieu (indiqus ici en italiques).

    Doc. 7 : Quelques symboles bibliques et leur interprtationDieu est reprsent par ce qui est arien, les hommes par cequi est terrestre. Les chiffres ont galement une grandeimportance symbolique et ne doivent souvent pas tre pris

    au pied de la lettre.Voir aussi le tableau p. 50.

    Rponses aux questions1. Voir le commentaire du doc. 4.2. Voir le commentaire du doc. 1.3. Les textes ont dabord t transmis par oral.