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REANIMA-I-'ION ET URGENCES R208 HAUTES VERSUS BASSES PRESSIONS DE CONFLAGE DU PANTALON ANTICHOC DANS LES CHOCS HEMORRACIQUES CRAVES Barriot P., Riou B., Bodenan P., Viars P. Service de sant4 de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris et D4partement d'Anesth4sie-R6animation Croupe Hospitalier Piti6-Salp~tri~re, Paris INTRODUCTION : Le pantalon antichoc (PAC) a 4t4 propo- se dans le traitement pr6-hospitalier des oboes h4mor- ragiques graves. Le m4canisme d'aetion du PAC dans los ehocs hemorragiquos ost controvers~ : autotransfusion ou augmentation des resistances syst~miques ? Le ni- veau de pression auquel il convient de gonfler le PAC dans les chocs hemorragiques n'a pas 4t6 pr4eis4. Or l'autotransfusion est maximale ehez Io sujet sain pour des pressions de gonflage de l'ordre de 20 mml4g (i). Nous avons done 6tudi4 los effets de diff~rents niveaux de press~ons de gonflages du PAC, sur la pres- sion art4riolle systolique (PAS)~ dans les oboes h4morragiques graves : basses pressions (BP) o~ l'auto- transfusion est th~oriquement maximale, et hautes pros- sions (HP) qui entraineraiont surtout une augmentation des r4sistances syst4miques. METHODES : L'4tude a 4t~ effectu6e dans une unit4 de r~animation pr4-hospitali~re. 26 patients cons4eutifs r4pondant aux crit~res d'inclusion suivants ont 4t4 6tudi~s : i) h4morragie d'origine abdomino-polvienne ; 2) PAS initialed60 mmHg ; 3) absence de traumatisme oranien, rachidien ou thoraciquo. Cos patients ont 6t4 randomis6s en 2 groupes. Dans le groupe i, io PAC a 4t4 gonfl4 ~ BP (30 mmHg pour le compartiment abdomi- nal et 40 m~Hg pour los compartimcnts des membres in f4riours) puis ~ HP (respoctivement 60 et 80 mmHg) cinq minutes plus tardo Lo PAC a 4t4 gonfle uniquement HP dans le groupe 2. La PAS a 4t4 not4e avant et 5 minutes apr~s gonflage du PAC, a chaquo niveau de pros- sion. L'analyse statistique a comport4 uno eomparaison entre le groupe 1 (BP) ot le groupe 2 (HP) et unc comparaison ~ l'int4rieur du groupo i (BP vs HP), l'aido d'un test t de Student eorrig4 par la m~thodo de Bonforroni. En offot, des eonsid6rations ethiquos nous ont emp4ch4s de realiser la succession HP puis BP on raison du risque de d4samorgage hypovolcmiquo lots du d4gonflago du PAC. RESULTAT : La comparaison entre los groupes 1 ot 2 montro une augmentation importanto de la PA5 dans le groupe 2 avee des HP et une augmentation non signifi- cative de la PAS dans le groupe 1 avoe des BP (figure i). Auoune diff4renee n'4taJt not4e entre los doux groupes quanta la frequonee cardiaque ou la quantit~ do liquide de remplissage perfuse. Dans Ic groupo i, los HP ont pormis d'obtenir uno augmentation importan- te de la PAS alors que los BP n'ont ontrain4 qu'une augmentation faiblo de la PAS, ~ la limite de la si- gnification statistique, et eliniquoment non signifi- cative (figure 2). CONCLUSION : tes HP sont seulos effieaces pour augmen- ter la PAS dans los chocs h4morragiques graves. L'ab- senee d'augmontation importanto de la PAS avee des BP sugg~re que le PAC n'agit que peu par un m~eanisme d'autotransfusion. L'augmontation importante et rapide de la PAS avee des HP sugg~re quo io PAC agit surtout par l'augmentation des r4sistanees syst6miquos dans le choc h~morragique grave. REFERENCE : 1 - THIRSK R.B., KAMM R.O., SHAPIRO A.H. Changes in venous blood volume produced by external compression of the lower leg. Med. Biol, Eng., 1980, 18 : 650-656. 100 P < 0,001 m E E ¢Z 50 NS T _T__ C BP C HP GROUPE 1 GROUPE 2 Figure i : PAS contrSle (C) et apr~s gonflage du PAC & BP dans le groupo 1 (n = 14) et HP darts le groupe 2 (n = 12). P <0,001 m E E 1OO @. ( GROUPE 1 Figure 2 : PAS contrSlo (C) et apr~s gonflage du PAC BP (C + 5 min) puis HP (C + iO min) dans lo groupo 1 (n = 14).

Hautes versus basses pressions de gonflage du pantalon antichoc dans les chocs hemorragiques graves

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Page 1: Hautes versus basses pressions de gonflage du pantalon antichoc dans les chocs hemorragiques graves

REANIMA-I-'ION ET URGENCES R208

HAUTES VERSUS BASSES PRESSIONS DE CONFLAGE DU PANTALON ANTICHOC DANS LES CHOCS HEMORRACIQUES CRAVES

Barriot P., Riou B., Bodenan P., Viars P.

Serv ice de sant4 de la Br igade des Sapeurs Pompiers de Par is e t D4partement d 'Anesth4s ie-R6animat ion Croupe Hospitalier Piti6-Salp~tri~re, Paris

INTRODUCTION : Le pantalon antichoc (PAC) a 4t4 propo- se dans le traitement pr6-hospitalier des oboes h4mor- ragiques graves. Le m4canisme d'aetion du PAC dans los ehocs hemorragiquos ost controvers~ : autotransfusion ou augmentation des resistances syst~miques ? Le ni- veau de pression auquel il convient de gonfler le PAC dans les chocs hemorragiques n'a pas 4t6 pr4eis4. Or l'autotransfusion est maximale ehez Io sujet sain pour des pressions de gonflage de l'ordre de 20 mml4g (i). Nous avons done 6tudi4 los effets de diff~rents niveaux de press~ons de gonflages du PAC, sur la pres- sion art4riolle systolique (PAS)~ dans les oboes h4morragiques graves : basses pressions (BP) o~ l'auto- transfusion est th~oriquement maximale, et hautes pros- sions (HP) qui entraineraiont surtout une augmentation des r4sistances syst4miques.

METHODES : L'4tude a 4t~ effectu6e dans une unit4 de r~animation pr4-hospitali~re. 26 patients cons4eutifs r4pondant aux crit~res d'inclusion suivants ont 4t4 6tudi~s : i) h4morragie d'origine abdomino-polvienne ; 2) PAS initialed60 mmHg ; 3) absence de traumatisme oranien, rachidien ou thoraciquo. Cos patients ont 6t4 randomis6s en 2 groupes. Dans le groupe i, io PAC a 4t4 gonfl4 ~ BP (30 mmHg pour le compartiment abdomi- nal et 40 m~Hg pour los compartimcnts des membres in f4riours) puis ~ HP (respoctivement 60 et 80 mmHg) cinq minutes plus tardo Lo PAC a 4t4 gonfle uniquement

HP dans le groupe 2. La PAS a 4t4 not4e avant et 5 minutes apr~s gonflage du PAC, a chaquo niveau de pros- sion. L'analyse statistique a comport4 uno eomparaison entre le groupe 1 (BP) ot le groupe 2 (HP) et unc comparaison ~ l'int4rieur du groupo i (BP vs HP), l'aido d'un test t de Student eorrig4 par la m~thodo de Bonforroni. En offot, des eonsid6rations ethiquos nous ont emp4ch4s de realiser la succession HP puis BP on raison du risque de d4samorgage hypovolcmiquo lots du d4gonflago du PAC.

RESULTAT : La comparaison entre los groupes 1 ot 2 montro une augmentation importanto de la PA5 dans le groupe 2 avee des HP et une augmentation non signifi- cative de la PAS dans le groupe 1 avoe des BP (figure i). Auoune diff4renee n'4taJt not4e entre los doux groupes quanta la frequonee cardiaque ou la quantit~ do liquide de remplissage perfuse. Dans Ic groupo i, los HP ont pormis d'obtenir uno augmentation importan- te de la PAS alors que los BP n'ont ontrain4 qu'une augmentation faiblo de la PAS, ~ la limite de la si- gnification statistique, et eliniquoment non signifi- cative (figure 2).

CONCLUSION : tes HP sont seulos effieaces pour augmen- ter la PAS dans los chocs h4morragiques graves. L'ab- senee d'augmontation importanto de la PAS avee des BP sugg~re que le PAC n'agit que peu par un m~eanisme d'autotransfusion. L'augmontation importante et rapide de la PAS avee des HP sugg~re quo io PAC agit surtout par l'augmentation des r4sistanees syst6miquos dans

l e choc h~morragique grave.

REFERENCE : 1 - THIRSK R.B., KAMM R.O., SHAPIRO A.H. Changes in venous blood volume produced by e x t e r n a l compression o f the lower l eg . Med. B i o l , Eng., 1980, 18 : 650-656.

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GROUPE 1 GROUPE 2 Figure i : PAS con t rS le (C) e t apr~s gonf lage du PAC & BP dans le groupo 1 (n = 14) e t HP darts l e groupe 2 (n = 12).

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Figure 2 : PAS con t rS lo (C) et apr~s gonf lage du PAC BP (C + 5 min) puis HP (C + iO min) dans lo groupo 1

( n = 14).