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Novembre 2014 #100

HCFR l'Hebdo N°100

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Tous les vendredis, « HCFR l’Hebdo » c’est l’actualité décalée sur les sorties Cinéma, Blu-ray, CD, Livre, parfois du matériel ou des installations HC / Hifi … Bref, un concentré d’HCFR !

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Page 1: HCFR l'Hebdo N°100

Novembre 2014

#100

Page 2: HCFR l'Hebdo N°100

OEHLBACH® Kabel GmbH I Lise-Meitner-Str. 9 I D-50259 Pulheim I [email protected]

XXL® DAC Ultra - Amplificateur pour casque d’écoute avec convertisseur CNA intégré

L’amplificateur pour casque d’écoute XXL DAC Ultra de la marque Oehlbach se distingue par un taux de balayage jusqu’à 384 kHz et un taux d’échantillonnage de 32 bits via USB. Le boîtier abrite des convertisseurs numérique-analogique Burr Brown qui garantissent des signaux d’une pureté absolue ainsi que des performances acoustiques maximales. Qu’il s’agisse d’ambitieux casques d’écoute à arceau dernier cri ou de casques intra-auriculaires compacts, l’amplificateur XXL DAC Ultra se présente comme le compagnon idéal des casques d’écoute raccordés. Outre un port USB, il est équipé d’une entrée numérique coaxiale et optique ainsi que d’entrées RCA analogiques. Les signaux sont restitués par le biais de deux sorties jack 6,3 mm et RCA. Plus d‘informations sur: www.oehlbach.com

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Page 3: HCFR l'Hebdo N°100

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REDAC' CHEFFabi

REDACTEURSDjee - DjDactyloGuyness - iGor

jMV - laric - lazein le loup célestepalM - praVDa

saint-john poiVrot D’arVorserGent pepper

snipizz - steph-hiFi takeshi29

ze biG nowhere

CONCEPTION ET MISE EN PAGE

Fabi - laric

CORRECTIONSFabi - Frahlt

PUBLICATION

Edité par l’association HomeCinema FRancophone (HCFR) association loi 1901 (JO 13/04/2002)

siège social : 21, rue de Fécamp75012 PARIS

SIREN : 444 601 892 00029

www.homecinema-fr.com

Edition deNovembre 2014

Numéro 100

EditoAprès les numéros anniversaires (1er et 2eme), ce numéro 100 marque une nouvelle étape dans le succès incontestable de l’Hebdo... Et oui je sais, il y a 52 semaines dans une année et la chronologie normale d’un hebdomadaire voudrait que le N° 100 arrive un peu avant le 2eme anniversaire et non pas après...

C’est qu’à l’Hebdo, on ne fait rien comme tout le monde ;)

L’Hebdo est le reflet d’HCFR.

Au niveau du contenu, initialement plutôt reflet du forum Œuvres, il s’est enrichi d’articles plus techniques, de comptes-rendus de vis-ites d’installations et de tests de matériel. Ce qui en fait maintenant un concentré de ce qu’on trouve sur le site et ses forums. Il n’est pas toujours facile de se faire prêter du matériel quand on annonce que le test sera sans complaisance, les fournisseurs doivent être surs de leurs produits. Mais notre indépendance, notre capacité à toujours se garder le droit de dire ce qu‘on pense, est à ce prix.

Mais l’Hebdo est aussi le reflet d’HCFR dans son fonctionnement, il est porté par une équipe de passionné(e)s bénévoles qui donne sans compter de leur temps. Alors c’est vrai que des fois la technique a un peu de mal à suivre, des fois la parution prend du retard “à l’insu de notre plein gré” comme disait une marionnette des Guignols, des fois on est en vacances mais c’est complètement assumé. “Il faut savoir s’arrêter pour prendre le temps de savourer les choses plutôt que de seulement les goûter.” disait Marc Favreau.

Je vous laisse donc savourer cet Hebdo numéro 100...

ogobert

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SOMMAIRE

La présentation (dénominations ou appellations, maquette, mise en page, logos), est la propriété de l’association HCFR. Aucune exploitation commer-ciale, reproduction, utilisation, modification, traduction, partielle ou intégrale des éléments de cette revue ne pourra en être faite sans l’accord préalable et écrit de l’association HCFR. Tous les produits, logos et images cités dans ces pages sont la propriété de leur marque respective. Les textes sont publiés sous la responsabilité de leur(s) auteur(s). Les analyses et leæs jugements qui peuvent être exprimés dans les articles, compte-rendus et d’autres textes d’auteurs identifiés comme tels, publiés dans cette revue sont ceux de l’auteur et ne sauraient être considérés comme ceux de l’association HCFR.

SOMMAIRE

La présentation (dénominations ou appellations, maquette, mise en page, logos), est la propriété de l’association HCFR. Aucune exploitation commer-ciale, reproduction, utilisation, modification, traduction, partielle ou intégrale des éléments de cette revue ne pourra en être faite sans l’accord préalable et écrit de l’association HCFR. Tous les produits, logos et images cités dans ces pages sont la propriété de leur marque respective. Les textes sont publiés sous la responsabilité de leur(s) auteur(s). Les analyses et les jugements qui peuvent être exprimés dans les articles, compte-rendus et d’autres textes d’auteurs identifiés comme tels, publiés dans cette revue sont ceux de l’auteur et ne sauraient être considérés comme ceux de l’association HCFR.

7ème ART

Sergent Pepper - Xavier Dolan - Mommy Pravda - David Cronenberg - Maps to the Stars

Djee - Ethan Coen et Joel Coen - No Country for Old Mentakeshi29 - Andrew Huang - Solipsist

Saint-John Poivrot d’Arvor - Vince Gilligan - Breaking Bad

BLU-RAY

Snipizz - Les meilleurs extraits pour une démonstration de votre Home Cinéma réussie

Le Loup céleste - Francis Lawrence - Hunger Games - L’embrasementLe Loup céleste - Peter Berg - Du sang et des larmes (Lone Survivor)

Le Loup céleste - Alfonso Cuarón - GravityLe Loup céleste - Michael Bay - [3D] Transformers : Age of Extinction

56

58606264

68101214

252627282931

Djee - Cormac McCarthy - La Route Ze Big Nowhere - Pierre Enckell - Dictionnaire des jurons

Guyness - Craig Thompson - Habibi JMV - L’Arpeggiata - Music for a While: Improvisations on Henry Purcell

Lazein - Pantera - Far Beyond Driven-IgoR- Lou Reed et Metallica - Lulu

A LIRE - BD - MUSIQUE

INSTALLATIONS

Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation d’AdrienLaric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation d’Alain

Laric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation de Louis & ChantalLaric, Snipizz, Steph Hifi - L’installation de Michaël

32384450

MATERIEL

Le Loup céleste - Samsung UE55HU8500 : la TV courbe, 4K UHD Palm et Djdactylo - L’ensemble Dali Zensor

Steph-Hifi - Auralic Vega, un DAC haut de gamme

182023

HCFR

L’Association HCFR - HCFR 2.0 : Evolutions en cours et à venir 17

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www.homecinema-fr.com - Novembre 20146

Sergent Pepper7eme Art

Mommy (2014)Xavier Dolan

Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH (troubles de l’attention/hyperactivité) impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment

grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir..

Date de sortie : 8 octobre 2014 (2h18min) Réalisé par : Xavier DolanAvec : Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément Genre : DrameNationalité : Canadien

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Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 7

Homme libre, toujours tu chériras ta mère

Il est difficile d’éviter les parallèles qui se dessinent dès le début du film entre le personnage de Steve et la stature du cinéaste Dolan. A l’image de Diane, le spectateur se trouve forcé de cohabiter avec une forte personnalité, qui impose ses codes fougueux et exige que l’autre s’adapte.

L’imagerie échevelée d’un ado instable a de quoi irriter dans un premier temps. Clip oscillant entre la pop sucrée assumée (Dido…) et une musique proche des ambiances de Sigur Ros, le tout sur une imagerie low-fi des suburbs canadiennes et jaunie par un soleil néanmoins poétique sur ces trajectoires libertaires en caddie ou longboard… Dans la droite lignée de States of Grace, on est tenté de décliner, surtout lorsqu’on sait qu’on s’engage dans un film de 2h20.

Dingo, libre dans sa tête.

A croire qu’il le faisait volontairement pour mieux nous conquérir par la suite, Dolan opère un changement de point de vue par l’irruption du personnage de Kyla, voisine mutique, puis bègue, qui s’épanouira au contact de frappadingues comme une fleur fragile.«Accroche ta ceinture, on va décoller»,

prévient Diane quand Steve met la compile du père décédé. Programme audacieux, mais qui emporte tout: il fallait quand même un sacré culot pour m’émouvoir avec du Céline Dion.Dès lors, le trio formé nous entraine à sa suite, et le travail en tous points exceptionnel des acteurs permet une chevauchée sur les montagnes russes du pathos: la vulgarité qui touche, le rejet d’un monde conventionnel et les crises qui brisent un temps l’harmonie pour rappeler sa précarité. Celle qui oppose Kyla à Steve, lorsqu’il la provoque et arrache son collier, est l’un des très grands moments du film, et pose l’une de ses petites limites: à trop vouloir jouer au yoyo avec leur destin et les émotions de l’audience, la répétition guette, ainsi que l’affadissement, que Dolan a tendance à conjurer par une certaine surenchère (comme la scène de karaoké ou du supermarché, par exemple).

Vol au-dessus d’un nid de casse-cou(ille)s.Mommy est une bombe émotionnelle ; à prendre ou à laisser, mais s’y exposer implique qu’on en accepte les dommages collatéraux. Excessif, jeune et fougueux, il ne fait pas de concessions. On peut ergoter sur les passages en force, comme ce carton initial sur la loi de 2015, gage de «crédibilité» assurant les rails vers le dénouement, ou le jeu sur les formats. Le 1/1 fonctionne assez bien pour oppresser et l’élargissement fonctionne la première fois, même si le fait qu’il le soit par les mains du protagoniste manque tout de même de subtilité. Il en est de même pour les caméras portées et les champs/contre champs sans cut.

Quand on n’a que l’humour...

Il reste cette alchimie imparable, la grâce avec laquelle Dolan sait orchestrer l’humain, une langue phénoménale, d’autant plus humaine qu’elle est argotique. Portraitiste hors pair des femmes, doté d’une tendresse infinie pour son protagoniste, Dolan creuse un sillon qui est le sien, se débarrassant des motifs extérieurs (du sexe ou du polar) pour plonger tête baissée dans les soubresauts d’une humanité fragile.

La came isole.

[Spoilers]«L’amour n’a rien à voir là-dedans, malheureusement» annonce une responsable du centre au début du film. Démenti lucide à cette malé-diction initiale, Mommy hurle, mais sait aussi s’épanouir avec une ma-turité impressionnante, à l’image de l’échange final entre les deux femmes: composant avec les non-dits, et la prise de conscience que la parenthèse enchantée s’achève, le film se teinte alors d’une mélancolie qui nous a fait accéder au triste monde des adultes arrachés aux fulgurances de la jeu-nesse désormais anesthésiée par les calmants.

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www.homecinema-fr.com - Novembre 20148

Pravda7eme Art

Maps to the Stars (2014)David Cronenberg

A Hollywood, la ville des rêves, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide à se réaliser en tant que femme et

actrice.La capitale du Cinéma promet aussi le bonheur sur pellicule et papier glacé à ceux qui tentent de rejoindre les étoiles: Agatha, une jeune fille devenue, à peine débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité.Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ? La ville des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le déchainement des pulsions et l’odeur du sang.

Date de sortie : 21 mai 2014 (1h51min) Réalisé par : David CronenbergAvec : Julianne Moore, Mia Wasikowska , Olivia Williams Genre : DrameNationalité : Canadien , américain , français , allemand

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Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 9

«Non, pas de jeu de mot à la «étoile» et «Cronenberger», z’êtes fous.»

-- Pour les plus pressés, prière de se téléporter directement au dernier paragraphe --

Dire que j’étais impatiente de voir ce film relève de l’euphémisme. Dire que je fus désappointée lorsque je constatai lors de sa sortie en salle qu’il ne ferait l’objet que de deux séances dans le cinéma proche de chez moi aussi. Et quid de mon irritabilité lorsque je me rendis compte que les dites-séances tombaient en plein dans mes horaires de boulot... C’est que, dresser une horde d’hippopotames bien dodus dans le but de conquérir le monde, ça prend du temps.Bref.

J’ai pu voir Maps to the Stars, en bonne qualité et en vostfr, conditions somme toute optimales pour donner mon avis et... C’est là que le bât blesse. Deux jours après le visionnage, j’ai toujours autant de mal à l’exprimer. Aussi bizarre que d’avouer que je me lançais dans ce film avec un a priori presque négatif alors que je suis une grande fan du travail de Cronenberg.

J’ai aimé ce film et pourtant, en en lisant des critiques négatives, je suis souvent d’accord avec les divers points noirs relevés, comme le fait que oui, ou plutôt non, cela n’a rien d’inédit de balancer sur l’univers malsain d’Hollywood, sur ses dépravations. Les actrices sont névrosées quand d’autres sont prêts à sacrifier fils et fille sur

l’autel de la gloire et des billets verts ? On le sait déjà.Mais Cronenberg le fait bien, avec une outrance que certains qualifient de «trop cliché» il livre une satyre de ce star-system duquel il est resté toujours un peu en retrait, donc forcément le trait est très grossi.Et c’est drôle. J’avoue avoir ri pendant Maps to the Stars. Pas aux éclats, et en me disant presque que c’est horrible de rire face à telle ou telle situation, mais j’ai vraiment eu l’impression que c’était l’effet escompté.C’est soit ça, soit j’ai un humour à côté de la plaque, les deux hypothèses sont, je l’admets, aussi plausibles l’une que l’autre.

L’exagération ne m’a donc pas posé problème. Ce qui m’a déplu, ce sont les incursions du fantastique, ces «apparitions» qui, je trouve, n’apportent rien ou alors sont mal exploitées. J’ai plus eu l’impression que ce cher David voulait juste en rajouter une couche et donner un côté plus sombre à son film. Bof.

Le point fort de l’oeuvre reste ses interprètes, grâce à leur talent bien sûr, et aussi au formidable don du réalisateur pour diriger ses acteurs.Julianne Moore est vraiment... dérangeante, elle m’a mis mal à l’aise avec son visage tour à tour figé puis défiguré par l’envie / la colère / la peur, faites votre choix, et avouons qu’elle torture pas mal son image dans ce film. Mia Wasikowska est troublante et charmante alors qu’on va dire qu’ils «ne l’ont pas arrangée» et devient vraiment une actrice avec qui il faut compter. Robert Pattinson confirme mon impression que l’on a raison d’oublier Twilight et de voir en lui un bon acteur et le jeune Evan Bird joue parfaitement son rôle, on a envie de lui coller des baffes toutes les deux

minutes trente.Seul bémol pour moi, John Cusack. Je n’ai jamais aimé cet acteur, je ne le trouve pas bon et si même Cronenberg ne me réconcilie pas avec lui, je lâche l’affaire.

Avec une mise en scène assez classique mais réussie, toujours glaciale, Cronenberg nous livre comme à son habitude la petite explosion du dernier quart d’heure mais qui, ici, laisse finalement place à un terme assez poétique et plutôt réussi.

DERNIER PARAGRAPHEJe voulais écrire trois phrases sur ce film et comme à mon habitude j’ai pondu un annuaire donc on va dire pour résumer : plutôt qu’aimer beaucoup, j’ai été hypnotisée par Maps to the Stars et je n’ai pas vu le temps passer. Je vois ses défauts, mais après l’avoir vu, je pensais au film, et le lendemain matin aussi. Et deux jours après encore,

car me voilà en train de blablater à son propos.

On peut trouver le film un peu «vide» par moment, mais cela n’est-il pas le reflet parfait d’Hollywood ? Toutes ces «stars» cessent un jour de briller car l’anonymat, par la grande faucheuse personnifié, lui, n’oublie personne.

J’peux pas faire moins fouillis, vous m’en voyez fort marrie.

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Djee7eme Art

No Country for Old Men (2008)Ethan Coen et Joel Coen

A la frontière qui sépare le Texas du Mexique, les trafiquants de drogue ont depuis longtemps remplacé les voleurs de bétail. Lorsque Llewelyn Moss tombe sur une camionnette abandonnée, cernée de ca-

davres ensanglantés, il ne sait rien de ce qui a conduit à ce drame. Et quand il prend les deux millions de dollars qu’il découvre à l’intérieur du véhicule, il n’a pas la moindre idée de ce que cela va provoquer...Moss a déclenché une réaction en chaîne d’une violence inouïe que le shérif Bell, un homme vieillissant et sans illusions, ne parviendra pas à contenir...

Date de sortie : 23 janvier 2008 (2h2min) Réalisé par : Joel Coen, Ethan CoenAvec : Tommy Lee Jones, Javier Bardem, Josh Brolin plusGenre : Thriller , DrameNationalité : Américain

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Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 11

«Pile ou face»

Texas, début des années 80.Alors qu’il chasse à l’ouest de l’état, sur ce territoire encore sauvage, coin-cé entre les Etats-unis et le Mexique, Llewelyn tombe sur un carnage, une hécatombe : un deal de drogue qui a mal tourné. Il ne reste que des ca-davres, un pickup qui déborde de brown sugar et 2 millions de dollars.Ce cimetière à ciel ouvert serait-il le départ à une nouvelle vie pour lui et Carla Jean, sa femme?Ou le début de la fin.

Pas une note de musique, ou presque, et peu de dialogues ‘accompagnent ce road-movie mâtiné de western et de film noir, adapté d’un roman de Cor-mac Mc Carthy par les frères Coen qui

pour le coup, reviennent à leurs pre-mières amours : le Polar.

Au Texas, comme pour « Blood Simple».Les frangins ont pris de la bouteille, et canalisent leur verve incroyable pour dresser le portrait d’un monde, d’une époque, d’une pays et de quelques hommes qui l’habitent.Une triple poursuite où une souris a sur les talons un méchant chat, avec à leurs basques un vieux chien.Et ils ne se rattrapent pas, semant sur leur route mort et désolation.Une souris jouée par Josh Brolin, par-fait dans ce rôle de cul-terreux texan que le destin va transformer en mil-lionnaire itinérant, condamné dès l’instant où il saisira une opportunité et finira par se débattre avec les consé-quences.

Un chien incarné par un Tommy Lee Jones, vieux sage, compétent, rude et subtil, le genre de type façonné par ce personnage à part entière qu’est cette terre sauvage et primitive, ça se voit sur les fissures qu’il a sur la gueule.Et, un chat campé par Javier Bardem, massif, inquiétant, fichtrement cha-rismatique, le diable en personne, qui traverse ce film comme un intrus (il est un des rares à ne pas porter de chapeau sous le cagnard, mais une jolie coupe de cheveux lorgnant vers celle de Mireille Matthieu), porté par un goût immodéré pour le destin et le goût métallique que laisse le sang sur la langue.Un film violent, sombre, proche de la tragi-comédie.

Un Coen majeur.

Numèro 85 - HCFR l’Hebdo 11

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Nord du Maroc, 1997, dans le secret le plus total, une femme muette offrira un bel et digne enterrement à un Sénégalais sans destin qui, la veille, a sauvé son mari de la noyade et que la mer a cruellement

rejeté aujourd’hui. Date de sortie : mars 2012 Durée : 11 minRéalisé par : Andrew HuangAvec : Mary Elise Hayden, Marissa Merrill et Dustin Edward Genre : Expérimental/essai et court métrageNationalité : américain

Solipsist (2012)Andrew Huang

takeshi29 COURT METRAGE

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«Le solipsisme devient acte de par-tage»

La perception qu’on a d’un film, ou de toute œuvre d’art, dépend for-cément en partie des conditions dans lesquelles on l’aborde.Ainsi la nuit est selon moi un ins-tant privilégié, car elle a cela de mi-raculeux qu’elle permet au temps, à la vie, de s’arrêter. L’insomniaque que je suis vit donc parfois de grands moments quand toute personne normalement constituée se love dans les bras de Morphée.

Le «Solipsist» d’Andrew Huang est l’exemple de l’œuvre parfaite si l’on prend la peine de tout lui donner. Tout lui donner pour recevoir plei-nement son message qui, bien que nébuleux sur le papier, est un mer-veilleux travail à la fois mystique et philosophique de déconstruction du concept de solipsisme.Mais nulle crainte, Andrew Huang n’intellectualise pas à outrance, n’oubliant pas qu’il est avant tout un formidable «bidouilleur» d’images. Et en la matière, je peux vous assu-rer que le spectacle visuel n’est pas de ceux qu’on voit tous les jours.

Ce film constitué de trois tableaux est une expérience esthétique ren-versante, chaque seconde étant une prouesse visuelle, chaque plan un moment de grâce absolue, le tout une œuvre tout simplement virtuose.On hésite, afin de ne pas galvauder le mot, à employer trop souvent le terme de chef-d’œuvre, mais là...

NB : Andrew Huang a également signé le dernier clip de Björk et il semble prouver qu’un univers Huang est véritablement en train de se créer. http://youtu.be/ZM80F_J-QHE

Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 13

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www.homecinema-fr.com - Novembre 201414

Walter White, 50 ans, est professeur de chimie dans un lycée du Nouveau-Mexique. Pour subvenir aux besoins de Skyler, sa femme enceinte, et de Walt Junior, son fils handicapé, il est obligé de travailler doublement. Son

quotidien déjà morose devient carrément noir lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un incurable cancer des poumons. Les médecins ne lui donnent pas plus de deux ans à vivre. Pour réunir rapidement beaucoup d’argent afin de mettre sa famille à l’abri, Walter ne voit plus qu’une solution : mettre ses connaissances en chimie à profit pour fabriquer et vendre du crystal meth, une drogue de synthèse qui rapporte beaucoup. Il propose à Jesse, un de ses anciens élèves devenu un petit dealer de seconde zone, de faire équipe avec lui. Le duo improvisé met en place un labo itinérant dans un vieux camping-car. Cette association inattendue va les entraîner dans une série de péripéties tant comiques que pathétiques. Créée par : Vince Gilligan (2008)Avec : Bryan Cranston, Aaron Paul, Anna Gunn Nationalité : AméricaineGenre : DrameStatut : Production achevéeFormat : 42 minutes

Breaking Bad (2008)Vince Gilligan

Saint-John Poivrot d’Arvor SERIE

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Le prix de la vie

La Vie. La Vie ne tient qu’à un fil, et Wal-ter White le perd, ce fil, le fil de tout, le jour où son médecin lui diagnos-tique un crabe dans les soufflets. Seu-lement quelques mois à vivre. Rien de plus à comprendre. Dés lors, une seule priorité s’imposera à ce professeur de chimie sans histoire : mettre sa fa-mille à l’abri du besoin en amassant le plus d’argent possible, avec le peu de temps qu’il lui reste.

Mais tout a un prix dans le rêve amé-ricain, tout se paye. Même l’espoir de guérir, rien que l’espoir, possède son coût. Un coût exorbitant, dont le pro-fesseur White devra s’affranchir s’il veut survivre. De fil en aiguille, Wal-ter se retrouvera donc à produire du poison, un cristal bleu d’une pureté assassine, dévoreur d’âme et de chair surnommé meth. Toutes ses valeurs s’effondreront une à une à partir de ce moment. Les lois et les conventions deviendront de plus en plus floues et secondaires aux yeux de Walt. Pour sa famille, il sera prêt à repousser toutes les limites.

Car dans un monde où posséder, c’est léser, où prendre c’est dessaisir, Walt se rendra rapidement compte que pour survivre et espérer des jours meilleurs, il ne faudra pas hésiter à débobiner le fil de vie des autres, au bénéfice du fil de vie des siens. Il se rendra compte que dans ce monde toutes les vies ne se valent pas, que ce monde n’est en définitive qu’une partie géante de do-minos humains, où chaque décision, même prise à l’aveuglette, possède un coût, et révèle une conséquence dont les raisons profondes se perdent dans la nuit. Walt s’apercevra que ce monde aux conséquences infinies se joue à la seconde près, au réflexe près, à l’ins-tinct, et que la différence entre la vie et la mort ne se joue qu’à des détails, aussi insignifiants qu’une sonnerie de téléphone que l’on entend pas ou qu’une rencontre fortuite faite au bout d’une route empruntée au hasard.

Ce n’est ni plus ni moins qu’une virée sur la face cachée de la vie que nous propose Breaking Bad, cet autre côté qu’il nous plait tant d’ignorer, par peur de se retrouver sans réponse. C’est également une critique du libéralisme

sauvage de la société américaine que l’on peut y apercevoir en filigrane. Cette société où l’homme est toujours un loup pour l’homme, quoi qu’on en dise, et au sein de laquelle la raison du plus fort(uné) est toujours la meilleure. C’est la gueule de bois de «l’american way of life» qui nous est offerte en pâ-ture, avec son cortège de perdants qui défilent: tous ces flippés, ces endettés, ces paumés, ces effondrés, ces essouf-flés, ces cabossés grouillant dans la pénombre. Cette myriade de destins qui s’entrechoquent. Ces fils de vie qui filent, qui s’effilochent, ténus, tendus au dessus du vide, d’autant plus verti-gineux que nul n’en connait la profon-deur.

C’est un monde où chacun fait ce qu’il peut pour survivre et faire survivre les siens, où chacun chemine avec ses rai-sons propres, bonnes ou mauvaises. Un monde tribal où la seule chose qui compte est de ne jamais perdre le fil. Ce fil de vie à tout prix. Quelles qu’en soient les conséquences.

Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 15

Page 16: HCFR l'Hebdo N°100

www.homecinema-fr.com - Novembre 201416

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Découvrez les installations Home-cinéma de nos membres

dans notre Vitrine

Flashez-moi...

Page 17: HCFR l'Hebdo N°100

Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 17

Si vous nous rendez visite régulière-ment, vous avez certainement dû constater de nombreux change-ments dans la structure du forum. En effet, nous avons pris la décision de nous attaquer à l’arborescence de ce-lui-ci pour en améliorer sa lisibilité et vous offrir une meilleure expérience sur HCFR.

C’est ainsi que tout en haut de la liste des forums, vous retrouvez désor-mais une section qui a une place particulière dans le cœur des home-cinéphiles, celle dédiée aux installa-tions. Et pour animer cette section, nous avons créé une équipe qui y est 100% dédiée, composée de Kbil69, Corane et Kroutch.

Pour élargir notre activité, dans le but d’attirer de potentiels futurs home-cinéphiles, nous avons créé une toute nouvelle section dédiée aux jeux-vid-éo, et formé une équipe de passion-nés pour l’animer, avec JulianF, Ben-nJ, ManuXS et Mr Eric. Nous avons d’ailleurs couvert la gamescom de Cologne, avec une équipe sur place, en août dernier, pour suivre ce plus grand salon européen du j e u - v i d é o .

Nous vous avons d’ailleurs proposé à cette occasion pas mal de contenu éditorial avec des news, des avis sur les futures sorties et bien évidem-ment une émission spéciale de notre Podcast Jeux-vidéo.

Une première étape a donc été franchie avec succès et nous allons continuer à réfléchir aux améliora-tions que nous pourrions apporter dans les deux sections majeures du forum: Image et Son.

Nous travaillons également sur l’animation des différentes sections, une priorité pour re-dynamiser les débats au sein du forum.

Outre le forum, nous avons cette an-née mis l’accent sur l’IFA de Berlin, avec un énorme contenu éditorial. Plus d’une trentaine de news, des cen-taines de photos, plein de vidéos et un Podcast spécialement dédié. Cette édition a également été l’occasion pour HCFR de véritablement se dé-ployer sur les réseaux sociaux. Vous avez été nombreux à nous suivre sur Facebook et Twitter et nous vous en remercions. L’impact de cet IFA va également se mesurer dans les mois à venir avec de nombreux tests de matériels home-cinéma et hifi. Nos équipes de testeurs vont donc avoir du boulot dans les mois à venir.

Nos émissions podcastées vont con-tinuer de plus bel, avec deux émis-sions par mois autour du cinéma,

des jeux-vidéo et des technologies du Home-cinéma et de la HiFi. Avec 21 heures de programmes et plus de 10 000 écoutes, l’ensemble des anima-teurs se mobilisent pour vous offrir les meilleures émissions possibles.

Enfin, l’Hebdo d’HCFR continue de grandir chaque semaine, pour preuve avec ce numéro 100. Outre les excel-lentes critiques cinématographiques, musicales ou littéraires, et les diffé-rents tests de Blu-ray que vous retrou-vez dans ce magazine, nous avons relancé les articles dédiés aux instal-lations Home-cinéma et/ou HiFi de membres de la commu-nauté, que nous avi-ons arrêté de produire depuis 2006.

Tout ceci est possible grâce aux ac-tivités quotidiennes de nos membres et adhérents qui assurent un soutien humain et financier. Si vous aussi vous souhaitez contribuer à nos ac-tions ou tout simplement apporter votre soutien à HCFR, vous pouvez adhérer à notre association pour permettre au forum de garder son indépendance. Flashez le QR Code ci-dessus pour en savoir plus.

HCFR entre donc dans une nouvelle ère, celle de l’éditorial, celle des réseaux sociaux, celle de l’avenir, HCFR version 2.0 en quelque sorte !

l’Association HCFR

HCFR : Evolutions en cours et à venir

HCFR 2.0

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La TV courbe et 4K UHD Samsung UE55HU8500

Le Loup CélesteMATERIEL

Première des choses à noter, il intègre des prises HDMI 2.0 level A, la compati-bilité HEVC et permet, comme le Sony KD-55X9005A de l’année dernière, d’afficher un gamut (espace couleur) étendu afin d’approcher le standard DCI 4K sur les Blu-ray Mastered in 4K de Sony, sur les prochains Blu-ray 4K et les contenus Ultra HD.

Il dispose d’une dalle 100Hz combinée au Clear Motion Rate 1200, réglable sur Precis, Standard, Fluide ou Person-nalisé, possède un rétroéclairage LED Edge à quatre rangées de diodes avec Local Dimming, Micro Dimming UHD Ultimate couplé au procédé Précision Black et une fonction qui permet d’op-timiser les bandes noires des films, le Detec LetterBox. Enfin, il est compa-tible 3D Ready, technologie active, avec une conversion 2D/3D. Il y a éga-lement la technologie Auto Depth En-hancer qui accentue la profondeur des images et donc la sensation de relief.

Une caméra rétractable est vendue avec, parfaite pour les appels Skype et pour se prendre en photo, avec mi-

cro est intégrée au sommet du cadre, ce qui permet de contrôler l’écran par les gestes et la voix. Un micro plus ef-ficace est aussi incorporé sur la petite télécommande tactile, la Touchpad, qui est une merveille dans son genre.Il intègre la compatibilité Blutooth, WiFi et HBBTV. D’ailleurs, le nouveau portail internet Samsung, le Smart

Hub 2014, est de loin le plus complet que j’ai pu connaître à ce jour, avec une bonne centaine d’applications comprenant entre autres : des services de VOD, des réseaux sociaux, des jeux, des informations et j’en passe. L’appli-cation Media Remote est toujours là et permet de contrôler le téléviseur avec

un téléphone portable ou une tablette en plus de supporter l’accès à la fonc-tion AllShare.

Toute la connectique, le CPU Quad Core qui permet d’afficher quatre flux vidéo simultanément à l’écran ainsi que le GPU, sont dans le boîtier dé-porté One Connect, ce qui permettra d’améliorer les performances de la TV en changeant le boîtier au fil des an-nées, garantissant une compatibilité avec les nouvelles normes. Ce boitier propose quatre entrées HDMI 2.0 level A, dont une compatible ARC, une MHL et une autre DVI, deux ports USB 2.0 et un port USB 3.0 pour l’enregistrement, un port CI+, un port pour adaptateur péritel, composite et YUV, deux en-trées antenne, intégrant un double tu-ner et donc la fonction PIP, une sortie casque mini-Jack 3,5mm, une entrée audio stéréo, une sortie optique en un port Ethernet.

Il embarque un système audio 2.0 2×15 W RMS et un caisson de basse de 30 W de qualité, même si inférieur à celui du Sony KD-55X9005A, dont

HCFR c’est aussi des comptes rendus de membres sur le matériel qu’ils ont récemment acquis et testé. Aujourd’hui, le Loup Céleste, que vous connais-sez certainement pour ses tests de buray qu’il publie chaque semaine sur son blog Le Cinéma du Loup et dans l’Hebdo d’HCFR, nous donne son avis sur le Samsung UE55HU8500, le flagship du constructeur coréen, écran UHD incurvé 3D.

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le rendu est vraiment agréable grâce à la clarté des voix, à la précision des aiguës, à la présence de graves et à la bonne dynamique de l’ensemble. Les fréquences graves sont néanmoins en retraits. Parmi les réglages possibles, audio 3D pour les contenus en relief, Virtual Surround, modes prédéfinis -Standard, Voix Claire, Cinéma, Mu-sique- etc., le Virtual Surround s’avère étonnant et délivre un effet surround virtuel assez enveloppant.

Du côté des réglages vidéo, le Sam-sung UE55HU8500 est très complet même s’il lui manque un traitement pour doser précisément les détails et les contours comme sur le Sony KD-55X9005A. À côté de cela, on trouve di-vers modes (Standard, Cinéma, Jeu…),

plusieurs températures de couleur (Froide,

Normal, Chaud 1 et Chaud 2), les réglages habituels de ré-troéclairage, contraste, lumi-nosité, netteté et saturation de couleurs; mais aussi l’intensité du contraste dynamique et du Micro Dimming, les nuances des noirs et l’amélioration du blanc, des réducteurs de bruit, le Color Management System, la balance des blancs et le gamma. Le Motion Plus, qui permet la réduction du flou et des vibrations, est totale-ment paramétrable. Côté nouveautés, il y a le Detec LetterBox, qui permet de profiter de noirs plus profonds sur les bandes noires, et l’UHD Color pour la gestion du gamut étendu. Pour la 3D, la gestion des parallaxes et de la pro-fondeur est proposée.

En sortie de carton mais surtout une fois bien calibrée (Mes réglages sont sur l’article en ligne, suivez le QR Code), les images offertes par ce téléviseur sont incroyables avec une précision inédite, une dynamique avantageuse et une profondeur hal-lucinante, particulièrement saisissant lors de la scène d’ouverture sur “The Dark Knight”, qui se rapproche par-fois de la 3D mais sans lunettes. Si la technologie Auto Depth Enhancer est donc une merveille en 2D, il faut savoir qu’elle l’est aussi avec la 3D en intensifiant sensiblement la fenêtre de profondeur. C’est incroyable lors de la scène finale sur “Avengers”. Les images sont ainsi supérieures sur presque tous les points au Sony KD-55X9005A que j’avais testé l’année dernière, l’amélio-ration entre la première et la seconde génération de TV 4K me semble ainsi évidente; que ce soit pour la finesse de l’upscaling sur la TNT SD/HD, sur les Blu-ray Disc ou sur les jeux-vidéo, pour le taux de contraste, pour la ré-manence tout simplement invisible ici, pour la richesse des couleurs et pour la 3D active avec mise à l’échelle Ultra HD, offrant un relief très puissant et débordements/jaillissements specta-culaires, le tout très peu ghostée. De plus, la courbure de l’écran m’a semblé accentuer l’immersivité. Seul la fluidi-té est un peu en deçà par rapport au Sony, avec de petites saccades (24p natif et réglage manuel) et/ou la pré-

sence d’artefacts (Standard et Fluide), même si Samsung a fait de gros pro-grès dans ce domaine. Le mode Précis qui ne souffre ni de saccade ni d’arte-fact, lors des mouvements rapides, est à privilégier pour un rendu agréable et plutôt fluide sans l’effet de type ca-méscope.

Quant à l’homogénéité de la dalle, si elle n’est pas parfaite sans l’activation du Smart LED, avec un léger clou-ding et petites fuites de lumières sur les coins inférieurs/supérieurs, le de-vient une fois ce dernier activé, même sur Bas, car totalement dépourvue de Clouding, DSE, Banding et autres fuites de lumières. C’est juste parfait !

Pour conclure, le Samsung UE55HU8500 s’impose comme un modèle Ultra HD de compétition dont la courbure n’est pas qu’esthétique mais bien utile. La con-struction comme la finition sont de très bonne qualité, la prise en main est intui-tive grâce à la télécommande et contrôle vocal ou gestuel, le boîtier One Connect est un plus-value loin d’être négligeable pour faire évoluer son écran, les im-ages en 2D comme en 3D sont sublimes avec l’upscaling, l’Auto Depth Enhancer, l’UHD Color et le Micro Dimming UHD Ultimate qui n’y sont pas étrangers, la fluidité est efficace, les réglages propo-sés sont très nombreux et permettent de s’approcher d’un écran certifié ISF, le son est très convenable et les fonctionnalités sont légions. Et oui, j’ai été c o m p l è t e m e n t conquis !

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l’ensemble Dali ZensorPalm et DjdactyloMATERIEL

La marque DaliFondée en 1983, DALI (Danish Audio-phile Loudspeaker Industries) propose aujourd’hui une large gamme d’enceintes pour la hi-fi et le home-cinéma. Très large diront même certains, tant il peut être déli-cat de s’y retrouver en terme de hiérarchie entre les modèles. En mettant de côté le très haut de gamme (Megaline), les en-ceintes sans-fil et la gamme design (Fazon), il ne reste pas moins de 8 familles : Zensor, Lektor, Ikon, Mentor, Rubikon, Helicon, Eu-phonia, Epicon.La gamme Zensor se distingue par l’ab-sence de super tweeter à ruban, mais uti-lise des grave-médium a fibre de bois dont la teinte est caractéristique des enceintes Dali. Elle se compose de deux colonnes, deux bibliothèques et une centrale, dispo-nibles en 3 finitions : Black Ash, White, Light Walnut.

La gamme ZensorLa ZENSOR 5 est une fine colonne équipée de deux haut-parleurs de 13cm se char-geant des basses et moyennes fréquences, avec un évent bass-reflex frontal. C’est une enceinte deux voies : les 2 HP reproduisent le médium. Le tweeter de 25mm prend le relais au dessus d’une fréquence assez clas-sique de 2.4KHz.L’enceinte repose sur un piétement légère-ment plus large et garantissant une bonne

stabilité. La finition est simple mais sans re-proche.

Le bornier (mono câblage) inspire par exemple d’avantage confiance que des mo-dèles tout plastique que l’on retrouve parfois dans cette gamme de tarif. Les enceintes sont livrées par paire et le nu-méro de série indique L ou R.

La ZENSOR 1 est la plus petite de la gamme.Equipée d’un seul 13cm,

son évent se situe à l’arrière. Souvent cri-tiquée, cette disposition a pour avantage d’éviter une pollution du médium lorsque l’évent rayonne à ces fréquences de ma-nière indésirable. Les éventuels soucis de positionnement par rapport au mur sont à relativiser : quelques dizaines de cm suf-fisent pour le bon fonctionnement de l’évent. Un faible écart renforcera certes les

graves, mais pas d’avantage qu’une en-ceinte close ou a évent frontal.La fréquence de coupure avec le tweeter, d’apparence identique, est plus élevée : 2.9KHz. La ZENSOR VOKAL est l’enceinte centrale de la gamme. Elle reprend les mêmes haut-parleurs que la colonne, la découpe du tweeter laissant astucieusement la place à l’évent bass reflex.

Le caisson SUB E-12F embarque un 30cm a membrane aluminium et un amplifica-teur de 220W RMS en classe D.C’est un caisson bass-reflex, l’évent est situé sous le caisson, le piétement métallique se char-geant de laisser l’espace nécessaire avec le sol.L’extension dans l’extrême grave est donnée à 28Hz, avec un accord à 36Hz.Le cache en tissu se fixe magnétiquement sur le haut parleur.

Cette semaine, nous vous proposons un compte rendu d’écoute et de mesure de l’ensemble Dali Zensor 1 + 5 + Vokal + Sub en usage mixte Hifi et Home-cinéma.

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On retrouve les classiques contrôles de vo-lume et de fréquence de coupure haute, ainsi qu’un contrôle de la phase à deux positions. Le bouton marche-arrêt com-porte également une position auto, qui lors des tests a parfaitement fonctionné, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas (coupures intempestives à bas niveau). L’entrée LFE bypasse le filtre passe bas.

Mesures La mesure acoustique d’une enceinte en dehors d’une chambre anéchoïque pose toujours le problème de l’influence du lo-cal.

Dans une pièce domestique il est courant qu’au point d’écoute, l’énergie correspon-dant au signal direct issu de l’enceinte soit plus faible que la réverbération (les réflex-ions multiples sur les parois) ce qui pose évidemment le problème de la véracité de ces mesures.

Les courbes brutes sont extrêmement cha-hutées, et même après lissage, il n’est pas du tout évident de déterminer ce qui vient de l’enceinte et de ses performances, et ce qui résulte de la coloration de la pièce d’écoute.

La courbe suivante est obtenue par la com-binaison d’une mesure à proximité immé-diate du haut parleur de grave et de l’évent, avec une mesure quasi-anéchoïque (fenê-trée) du médium-aigu. La contribution de l’évent est mise à l’échelle en fonction de sa surface par rapport à la surface émissive du haut parleur, puis ajoutée dans le domaine complexe (en tenant compte de la phase)

La ZENSOR 1

Notons que la réponse du haut parleur de grave (en vert) passe par un minimum à la fréquence d’accord du bass reflex, tan-dis qu’a cette fréquence l’évent (en rouge) passe par un maximum. A cette fréquence d’accord, la somme des deux est environ à -6dB. Sous la fréquence d’accord, évent et haut parleur sont en opposition de phase, ce qui explique la décroissance plus rapide que pour une enceinte close (court circuit acoustique)

Cette méthode de mesure permet d’estimer la réponse dans le grave d’une enceinte et de comparer des enceintes entre elles – sans influence du local. Par contre, elle ne tient pas compte du rayonnement omnidi-rectionnel et par conséquent à tendance à surévaluer le grave (ici la bosse vers 100Hz) L’expérience prouve qu’une enceinte parfaitement droite en chambre sourde aura une bosse encore plus prononcée et d’ailleurs donnera l’impression d’être trop généreuse dans le bas sauf dans une grande pièce loin des murs. A l’inverse, une enceinte parfaitement droite avec cette méthode semblera manquer de grave si on la place loin des murs.

Dans le cas de la ZENSOR 1, la réponse dans le bas est donc plutôt équilibrée, ce qui est confirmé par l’écoute. La légère remontée dans l’aigu vers 10KHz, dans l’axe, est com-pensée par une diminution du niveau en dehors de l’axe. Ceci est confirmé par les mesures au point d’écoute qui montrent une belle linéarité. On n’observe par ailleurs aucun souci autour de 2900Hz, signe d’une bonne mise en phase des transducteurs. Il y’a bien sur beaucoup d’autres mesures nécessaires à l’évaluation complète d’une enceinte, mais en terme d’équilibre ton-al c’est une belle performance pour la ZENSOR 1. La ZENSOR VOKAL

L’enceinte centrale ZENSOR VOKAL, est une deux voies. Les deux haut parleurs de grave reproduisent le médium, ce qui con-duit inexorablement à des soucis de direc-tivité dans le plan horizontal, visible sur ces mesures prises en s’écartant de l’axe :mesures3

Une enceinte centrale plus ambitieuse (et plus encombrante sauf à utiliser un coaxial) avec un médium sous le tweeter, est préfé-rable sur ce plan. Il faut cependant relativis-er cet aspect, d’une part parce qu’une ma-jorité des centrales dans cette gamme de prix sont construites sur le même principe, et d’autre part parce la mesure autour du point d’écoute (pour une zone équivalente à deux personnes assises) ne montre aucun souci majeur. La ZENSOR 5La colonne ZENSOR 5 est également une deux voies, les deux haut parleurs de grave reproduisant le médium. Même réserve donc que pour la centrale en ce qui con-cerne la directivité, mais cette fois ci dans le plan vertical. Les deux 13cm et le volume de charge supérieur permettent de gagner environ 10Hz d’extension dans le grave par rapport à la petite bibliothèque.

L’examen des courbes de réponse des 3 en-ceintes montre une belle homogénéité, ga-rante de bon résultats au sein d’un système home-cinéma.

Ecoutes

ZENSOR 5J’ai commencé les écoutes avec les col-onnes, les Zensor 5, placées en triangle équilatéral, avec une distance d’écoute d’environ 2m50, et éloignées du mur d’environ 1m. La notice suggère de ne pas orienter les enceintes vers le point d’écoute, ce qui est justifié à la mesure. J’ai obtenu pour ma part des bons résultats en pinçant les enceintes de manière à ce qu’elles se croisent devant le point d’écoute. Comme toujours, c’est à chacun d’expérimenter et je conçois fort bien que cette disposition ne soit pas la préférée esthétiquement par-lant.

L’équilibre tonal s’est révélé tout de suite assez bon, avec une assise suffisante dans le bas pour ne pas être frustrante et un aigu bien intégré, sans insistance métallique. Au fil des écoutes et en comparaison A/B avec mon système je constate une plus faible ampleur, attendue considérant le diamè-tre des haut parleurs utilisés et une scène sonore moins précise. Il faut cependant relativiser et j’ai passé un bon moment à enchainer les disques.

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ZENSOR VOKALLa Zensor Vokal m’a d’avantage laissé sur ma faim. Je n’ai pas l’habitude de tester des centrales mais écoutée seule, les voix masculines m’ont semblé un peu colorées, et en montant le niveau le coffret ne parait pas parfaitement inerte. Lors de mes rapi-des test en HC je n’ai cependant pas con-staté de défaut criant.

ZENSOR 1Passant aux Zensor 1, j’ai été plutôt surpris par la capacité de ces petites enceintes, qui sonnent comme des grandes. Un cliché, évidemment l’extension dans le grave est limitée, mais sur une majorité de morceaux, le plaisir est bien là ! Le grave fait illusion pour une écoute décontractée.

Une écoute plus attentive révèle un haut grave légèrement en avant, c’est je pense la rançon d’autres enceintes « mini » qui privilégie une petite rondeur à bas volume pour ne pas sonner trop maigre. Toujours en comparaison A/B et sans considération de prix, on apprécie la neutralité globale, une absence de coloration systématique, avec cependant une écoute un peu intro-vertie, pas au sens d’un équilibre tonal de-scendant, mais plutôt en terme d’ambiance et de restitution des détails.

Des enceintes bibliothèques ayant pour vocation à être utilisées dans des configu-

ration diverses, j’ai fait quelques écoutes avec les enceintes… dans une bibliothèque, ainsi que posées sur une console, avec à chaque fois une aisance et une facilité d’emploi remarquable.

ZENSOR 1 + SUBEn configuration 2.1 avec le SUB E-12F, et en prenant le soin de décharger les en-ceintes et l’ampli de l’extrême grave (ce que permet le petit ampli Marantz utilisé pour ces tests) on gagne évidemment en ampleur et en capacité a sonoriser un large espace. Le caisson mériterait sans doute un test plus approfondi : dans un gabarit as-sez compact, il embarque tout de même un 30cm, et s’il ne descend pas très bas, il semble être un bon compromis pour la hi-fi et le HC.

Conclusion

Avec cette gamme ZENSOR, le construc-teur nous montre qu’il est possible de pro-poser des produits performants et acces-sibles. La biblio comme la colonne sont à l’aise en hi-fi, et l’ensemble testé permet de constituer un système HC homogène. Le savoir faire du constructeur en terme de mise au point et de gestion des compromis inévitables dans cette gamme de prix sont indéniables.

On aime+ la facilité de mise en place+ un système cohérent en HC+ la finition simple mais de bonne facture

On aurait aimé- une ébénisterie plus inerte pour la cen-trale- un filtrage 2.5 voies sur la Zensor 5 ? Vous pouvez réagir à ce test et poser vos questions sur le fil de discussion du forum dédié aux en-ceintes Dali Zensor.

Conditions de test : Titres écoutésEsbjorn Svensson Trio – From Gagarin’s Point Of ViewMedeski, Martin and Wood – HypnotizedMoondog – Bird’s LamentMarc Moulin – Showbizz SuiteOscar Peterson Trio – You Look Good To MeStan Getz, Luiz Bonfa, Maria Helena Toledo – Menina FlorStanley Clarke - Quiet Afternoon (Live)Erik Truffaz 4tet – MoreO.S.I. – TerminalLamb – One Matériel associéMacbook Pro – E-MU 0404 – Denon 2809, Marantz M-CR502iTunes, Spotify Premium, Audio Hijack Pro, Plex

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Auralic Vega, un DAC haut de gammeSteph-Hifi

MATERIEL

L’Auralic Vega est superbement construit et sa finition exempte de tout reproche ! On pourrait même lui donner un petit air de « nagra »

Nous avons donc la affaire a un Dac très « techno-logique » :

• Puce ESS Sabre de dernière génération• Etage de sortie en Class A inspiré d’une console

pro très réputée• Port USB 2.0 de « course » XMOS• La compatibilité DSD (via USB)• Une horloge « FEMTO » lui procurant un des taux

de jitter les plus bas du marché (le plus bas ja-mais mesuré par Stereophile)

• Des menus complets permettant de paramétrer la bête dans tout les sens, type de filtres numé-rique, volumes de chaque entrées numérique etc…

• Une télécommande et la possibilité de l’utiliser en mode pré-ampli (numérique)

• Ainsi que des essais dithyrambiques de la presse spécialisée et forum, notamment outre atlan-tique.

Depuis quelque temps je cherche a simpli-fier mon installation « dématérialisée », au-jourd’hui composée d’un Mac mini, d’une interface Weiss AIF1, d’une horloge Ante-lope trinity et d’un DAC Forssell Mada2a. J’avais donc envie de tester l’Auralic Vega qui à lui tout seul pourrait remplacer les 3 derniers appareils cités.

Le forssell VS le Vega c’est un peu l’anti-pode, le forssell utilise un DAC NOS BB 1704 en R2R alors que le Sabre est je crois un del-

ta sigma de toute dernière technologie.Fréderic Chaplain de Magic Mastering m’a gentiment prêté sous caution ce DAC pour une petite semaine.

Le voici donc installé dans mon système, connecté en USB sur le Mac mini. Je laisse l’Auralic chauffer afin d’attendre la disponi-bilité du mode « Femto clock », ne me de-mandez pas si ce mode sonne mieux que les autres, je n’ai écouté que celui-là sensé être le meilleur. J’ai utilisé pour l’ensemble de mes écoutes, les sorties symétriques XLR (une paire de RCA est également dis-ponible, je ne l’ai pas testé) directement branché sur mon pré-ampli Rogue Audio Hera 2.

MUSIQUE ! (PCM 16/44,1 Khz et Spotify en 320kbps)Alors en premier lieu c’est, et je me fais plaisir a utiliser ce terme très critiqué des BE dithyrambiques, “la CLAQUE” , la sig-nature sonore, n’est pas du tout celle du forssell, tout est lumière, limpidité, défini-tion et chatoyance, aiguille file haut avec tonique mais sans dureté, en souplesse et fluidité. Le grave est extrêmement mod-ulé, rapide, une boulle de nerf. Entre tant de qualité aux extrémités du spectre, on en vient même à oublier le medium. La scène stéréo est d’un beau relief 3D mais la très grande résolution et les couleurs sonores très marquées du medium aiguë on tend-ance a hyper segmenter la scène en largeur au détriment de la profondeur : l’écoute ne pousse pas les murs, ni ne fait disparaître le mur du fond.

Je me repose un peu les oreilles et je réflé-chis a ce que j’ai écouté, en fait mon cer-veau a hyper disséqué ce j’ai écouté, voir critiqué, mais ne s’est pas plongé dans la musique, j’y retourne donc avec une cer-

taine jubilation devant tant de « matière » sonore.

Plus je passe du temps avec le Vega et plus quelque chose me gène. J’entend tout avec une hyper définition. Rien ne passe inaperçu, la couleur sonore globale est cependant un peu verte et le medium a du mal, je trouve, à apporter le liant sur l’ensemble du spectre et ce même si il a une forte présence, il me manque « la big picture » celle qui présente une image mu-sicale crédible permettant de se plonger dans ce qu’on écoute sans être perturbé par la technique. Le Vega bien que bourré de qualité ne m’a pas procuré ce sentiment de plénitude qu’il m’est nécessaire quand j’écoute de la musique.

Alors est-ce mon installation qui n’est pas a la hauteur du Vega ou bien mes Revel Salon Ultima 2 ne parviennent pas à tirer convenablement partie du Vega ? Je ne sais pas, c’est assez curieux, pour moi c’est même un peu une déception dans le sens où je me faisais une certaine joie d’avoir un appareil permettant de simplifier grande-ment mon système tout en étant compat-ible et ouvert avec les formats HD.A n’en pas douter je suis certain que sur d’autres systèmes il pourra apporter satis-faction tant sa personnalité est marquée.Le Forssell restera dans le rack.

Pour discuter de l’Auralic Vega, rendez-vous sur le sujet qui lui est dédié sur HCFR

Auralic propose un tout nouveau DAC, le Vega, que nous avons pu essayer. Voici les impressions de Steph-Hifi sur ce magnifique produit.

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Depuis octobre 2013, HCFR vous propose des émissions podcastées sur les thèmes du cinéma, du jeu-vidéo & des technologies du Home-cinéma et de la HiFi. C’est avec une grande joie que nous abordons cette seconde saison de podcasts, avec un beau programme à la clef.

Si vous ne connaissiez pas l’existence de ces émissions audio web-diffusées, alors il faut ab-solument que vous y jetiez une oreille. Lancées il y a un an, nous cumulons plus de 21h de programmes et 10 000 écoutes.

Avec Xavier, nous lançons donc la saison 2 d’HCFR le Podcast Cinéma, émission dédiée, comme son nom l’indique, au 7ème Art. Après six pre-miers épisodes, nous souhaitons vous proposer toujours plus de contenu avec cette année de nouveaux thèmes et plein d’invités. Le premier épi-sode de cette seconde saison était l’occasion de faire le bilan des films sortis au cinéma cet été. Nous vous proposerons en novembre prochain une émission spéciale films comics.

Pour ce qui est du Podcast Jeux-vidéo, après deux premiers épisodes d’actualité dédiés à l’E3 et la gamescom, nous avons travaillé avec BennJ et JulianF le concept de l’émission et nous vous proposerons désormais un épisode tous les mois. Actualité, tests de matériels divers et de jeux, dossiers et débats seront de la partie.

Enfin, dans la continuité du Podcast Tech, nous allons avec Patrice (Laric) vous proposer une émission sur les installations dédiées fin-novembre. Nous enchaînerons avec un épisode sur la HiFi avec Stéphane (Steph-Hifi) où nous débattrons d’un sujet déterminé avec différents invités.

Pour conclure cette fin d’année, nous vous proposerons une émission spéciale, hors-série, entièrement dédiée au dématérialisé, qui conclura l’année 2014 des Podcasts d’HCFR.

Bref, un beau programme en perspective, que nous tenions à vous présenter. Merci pour votre fidélité et à très vite !

Pour écouter nos émission, flashez le QR Code ci-dessus ou rendez-vous sur http://www.homecinema-fr.com/podcast/

SnipizZ

Les podcasts HCFR, A écouter !

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Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 25

DjeeA LIRE

La Route (2007)Cormac McCarthy

“Apocalypse ? No !”

J’ai toujours pensé que ça allait mal finir. Depuis petit, en fait. Qu’il fal-lait que ça crame. Rien à voir avec un feu divin ou un nuage dense de sauterelles *******.Non non, point de courroux céleste.Fallait que ça crame, c’est tout. Une certitude qui flottait dans l’air avant les volutes de ce bûcher-monde de *****.

J’ai vu des films, j’ai lu des livres. Mes choix se portant par goût vers des œuvres qui mettaient en scène la fin de l’espèce humaine, ces hommes qui m’ont toujours donné envie de gerber. Depuis cette prem-ière goulée d’air chaud qui déchira mes poumons m’annonçant sans détours que ça n’allait pas être une partie de plaisir, comme pour me dire « bienvenue ducon, tu vas en chier » .De la vie et de tout le reste.

Quand tout ne tient plus qu’à un fil.Ce livre est un manifeste, une sorte de bible apocalyptique qui parle tellement bien, avec une infinie justesse et une économie de mots, de l’Homme.De la vie en territoire hostile, celle à laquelle on s’accroche, même si l’horizon ne voit plus la moindre fleur.De la quête absurde inscrite dans nos gènes depuis que la lumi-ère est, depuis que l’eau mouille : l’immortalité. Vivre encore quand il n’y a plus rien, une poussière dans un monde en cendres, un enfant qui fait avancer .Et la chair de ta chair c’est quoi sinon des bouts de toi ?Porter son enfant, l’élever, lui faire la courte échelle et le protéger, c’est couver nos gènes, les sauvegarder et ainsi effleurer la vie éternelle.On n’est pas dans le Sauveur, pas dans l’Enfant-lumière sur lequel re-pose les espoirs d’un futur. Le futur, c’est tout de suite. On est dans le souffle qui fait avanc-er, grandir.Réussir à trouver un trou pour s’y cacher et ne pas penser à demain.Juste parvenir à finir cette journée sans croiser la Faucheuse.C’est ciselé comme une pierre lu-gubre qui pourtant brillerait d’une lumière noire. Une écriture à la syntaxe minimal-iste. Sèche mais profondément hu-maine, délestée d’un romantisme superflu, comme un cadeau em-poisonné qui s’imprime en toi et te leste pour toujours.C’est profond comme les tréfonds de ton âme et ça glace le sang de

lire tellement d’amour avec si peu de mots.C’est tangible et terriblement éprouvant.Lire « La Route » c’est entamer un chemin qui reste gravé en toi longtemps, serpentant dans ton âme.Lire « La Route » ce n’est pas lire, c’est vivre l’espoir fou de continuer.

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www.homecinema-fr.com - Novembre 201426

«La ronde des jurons»

De la langue Française, des grands auteurs, du juron.

Juste ciel, tonnerre de Brest et merdazof, cré bon dieu et pute borgne, sacristi et tabernacle, ventre-saint-gris et bordel à cul,» Tous les morbleus, tous les ventre-bleus, les sacrebleus et les cornegidouilles «, comme chantait Brassens.

Place à la poésie, place au théatre, BORDEL !

Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme !

On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...

En variant le ton, par exemple, tenez :

Agressif : «J’ t’ encule le cul, enculé !»

Amical : « Je chie dans ton cul.» ou bien « Si ton cul était humain, il se serait acheté une fuego.» ou même «Allez, va t’faire mettre steuplé !!!»

Descriptif : «Je vais te transformer l’usine a suchard en fontaine a galak .» ou bien « C’est à partir du 12 ème centimètre que tu vas sentir que ça chauffe pas mal. «

Curieux : « Comment ça, prépuce de moule..Pourquoi ?!?!» ou « Sac à merde ??!!...Et ça s’achète où ?»

Gracieux : «Votre progénitrice fait de merveilleuses caresses buccales au bord des routes nationales, paraît-il.»

Truculent : « Z’êtes tous des raclures de bidet que vot’mère a oublié de nettoyer avec sa petite balayette qui lui sort du cul...»

Prévenant : « Fais gaffe à la merde sur le trottoir !!! Ce serait dommage que tu piétines ton père.»

Tendre : « Salope !» ou « Tu vois ma chérie, c’est dans ces moments-là, quand on est au calme, tout les deux, que le mot connasse te va le mieux !»

Pédant : « OUI, Môssieur, j’ai baisé votre grand mère... et sans toucher les bords!»

Cavalier : «On m’a dit que t’avais une pine de cheval !!?? .... Mais dans ton cul !» ou bien « Ben contrairement à toi, j’ai p’têt les cheveux courts mais j’ai une queue de cheval !!»

Poetique : « C’est sous un ciel étoilé / que complètement bourré / Ma capote s’est percée / Et pauvre de moi, neuf mois après / A mon grand désespoir, tu es né.»

Admiratif : « En 37 ans de vie et de rencontres diverses, j’ai pas trouvé plus con que toi...Chapeau bas !»

Naïf : «Comment ça ma mère est à Prisu et bouffe un short taille 38 ...ça m’inquiète. J’vais l’appeler tout de suite !!»

Respectueux : «Veuillez vous faire introduire par Laurent Ruquier. En vous remerciant.» ou bien «Veuillez agréer mes morpions dans votre moustache.»

.................. Cyrano de Vergerac (Edmond Rouston).................

Ze Big NowhereA LIRE

Dictionnaire des juronsPierre Enckell

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GuynessBANDES DESSINEES

HabibiCraig Thompson

«Baba d’Habibi»

Vache ! Ça, c’est du pavé !A la lecture de ces 660 pages, on reste confondu devant l’ampleur du boulot.Que ce ce soit en terme d’érudition ou de travail de dessin déployé, quelle qualité!Alors bien sûr, boulot qualité, tout ça tout ça, ça ne suffit pas forcément à emporter le morceau. Au contraire, cela pourrait être synonyme de besogneux. Mais on n’est pas là. Du tout.

L’énorme connaissance religieuse dé-ployée ici est au service de l’histoire, et

présentée d’une telle façon qu’un athée-comme-manche-de-pioche-et-peu-enclin-à-la-tolérance-envers-les-fana-tiques-de-tous-poils que je suis n’en soit à aucun moment indisposé. C’est même l’inverse: c’est le seul contexte qui me permette de m’empiffrer de toute cette matière testamentaire: sous forme de légende. Ça permet même de s’instruire.Et au niveau dessin, composition des planches, narration... Quel festin ! Il est quand même hyper rare que je prête autant d’attention à la beauté générale d’une page. C’est bien simple, a chaque fois que je tournais l’une d’entre elles, les

premières secondes suivantes étaient systématiquement occupées à regarder l’ensemble et me repaître de sa beauté.

Reste l’histoire. Une fois l’émerveillement visuel de la lecture passé, on soupèse, on fait le bilan et on doit bien admettre que c’est peut-être l’élément le moins fort de l’ensemble, même si l’interaction entre le récit et les légendes est très réussi.

Me resteront quelques dessins inou-bliables, comme cette silhouette fémi-nine nue emplie de caractères arabes. Splendide.

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Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 28

LazeinMUSIQUE

«Gentlemen, welcome to the Fight Club !»

Des tendances masochistes sont indispen-sables pour affronter Pantera car tu sais pertinemment que tu ne sortiras pas in-demne d’un combat de 56 minutes sur le ring de «Far Beyond Driven» ! La devanture de la salle à Arlington Texas, représentant un crâne foré par une mèche à béton sera ton seul avertissement. Une autre illustra-tion encore plus équivoque mais censurée est devenu collector (qu’est-ce que je peux te l’envier, Djee !) et vaut le «cul d’oeil» : http://fanart.tv/fanart/music/541f16f5- ... 4acf31.jpg

En entrant tu es saisi par l’odeur âcre de la bière et de la sueur. Dès l’entame, cette horde de quatre fous furieux entrainés et dopés par Terry Date (White Zombie, Ma-chine Head, Soundgarden, Deftones...) se rue sur toi en te rouant de coups. Chaque frappe portée par Vinnie Paul sur ses fûts t’assaisonne la face comme un enchai-nement de gauche-droite qu’il combine avec sa double grosse caisse qui s’écrase sur ta nuque. La basse de Rex Brown te perfore le bide et le fouille pour atteindre tes organes, la gratte de Dimebag Darrell, unique guitar-hero de l’histoire du Heavy Metal, s’attaque à la moindre parcelle

de ton corps jusque là épar-gnée par les enragés de la section ryth-mique. Pour parfaire ton calvaire il te faut encore

subir la puissance des hurlements de Phil Anselmo, le chef de cette meute de tarés, le Pinhead du Metal !Savoure bien l’unique seconde qui t’est accordée pour reprendre ton souffle entre chaque plage car ces quatre lascars n’ont aucune pitié. Ils continueront à t’enchainer aussi puissamment pendant les trois pro-chains rounds («Becoming», «5 Minutes Alone» et «I’m Broken»)!Coincé dans les cordes depuis plus d’un quart d’heure, le gang relâche enfin un peu le rythme («Good Friends and a Bottle of Pills») mais Anselmo te prend entre quatre yeux pour cracher ses saloperies malsaines («I fucked your girlfriend last night / While you snored and drooled / I fucked your love / She called me Daddy / And I called her baby when I smacked her ass / I called her sugar when I ate her alive till daylight...I told you, I told you motherfucker») !Histoire de te remettre dans le bain, pen-dant 7 minutes, Pantera varie le rythme en alternant un blues composé en enfer à un Metal d’assaut («Hard Lines, Sunken Cheeks») pour t’arracher frissons, larmes et fièvre.Tu n’en crois pas de ce qu’il te reste d’oreilles quand ils se remettent à te bastonner comme au premier round («Slaughtered»). Fuck ! Ces mecs ne s’essoufflent donc ja-mais ?!«25 Years» & «Shedding Skin» est une phase de 11 minutes pendant laquelle le groupe te piétinera de leurs semelles de plomb.«Use My Third Arm», au titre évocateur est une énorme et lourde biffle de Metal qui s’abat sur ton front, un cumshot de riffs speed, de rafales de batterie et de hurle-ments rauques d’un Anselmo en rut. L’en-trée en matière qui ouvrait chacun des concerts de la tournée en mettant le pu-blic à genoux.

«Throes Of Rejection» marque la fin de ton jouissif calvaire. Anselmo est à la fois en transe et furieux, la basse et les drums charcutent dans tous les sens et Dimebag fait miauler et fondre sa gratte.

Après un un déluge de larsen, Anselmo te relève et te prend amicalement par l’épaule. Dimebag dégaine une six-cordes acoustique, Rex y va aussi de son morceau de bois et Vinnie s’installe autour de tam-tam. Lors de cette reprise de Black Sabbath («Planet Caravan») et tout comme il le fit en live, Anselmo te propose le calumet de la paix. Emporté et bercé par ces volutes de weed, le repos des 5 guerriers est bien-venu et mérité...En 1994, «Far Beyond Driven» viola le Bill-

board en s’installant dès sa sortie à la pre-mière place pour un coït d’une semaine! Jamais auparavant et depuis un album aussi Metal ne réitéra un tel exploit. Pan-tera explosa en morceaux en 2003 avant de se désintégrer définitivement en dé-cembre 2004 lorsque Dimebag Darrell, qui refusa d’intégrer Megadeth en 1990 sans son frangin Vinnie Paul, fut assassiné sur scène comme le rêvait Dalida.Anselmo a depuis fondé divers projets dont DOWN, le plus Metal des groupes Stoner. La cinquantaine à l’horizon et be-donnant, il continue à diffuser sa rage et sa folie en s’ouvrant régulièrement le front par les coups de micro qu’il s’inflige.

Joyeux vingtième anniversaire «Far Beyond Driven» !!!

Far Beyond DrivenPantera

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«De la musique considérée comme une tau-romachie».

Christina Pluhar est une artiste souvent gé-niale qui me fait penser à ces toreros frais émoulus de l’école taurine de Madrid : ils savent tout faire, ils sont capables d’égre-ner des passes toutes plus esthétiques

les unes que les autres, mais ils ne «trans-mettent» pas forcément au public. C’est que leur aisance technique leur fait parfois oublier l’émotion et le tragique, communs à la tauromachie et à la musique.Si vous ne connaissez pas Purcell, le der-nier album de l’Arpeggiata peut vous ame-ner à le découvrir de façon fort agréable. Après quoi vous pourrez passer aux inter-prétations vraiment grandes de cette mu-sique, par exemple «O Solitude» par Alfred Deller...Christina Pluhar sait s’entourer : le contre ténor surdoué Philippe Jaroussky, le mer-veilleux «tenorino napoletano» Vincenzo Capezzuto (également danseur de grand talent), la soprano Raquel Andueza, des instrumentistes tous de haute tenue, tout

est fait pour que ce Purcell soit d’antholo-gie.Or la mayonnaise ne prend pas vraiment, et à cela plusieurs raisons :- Chistina a tenté une fusion jazz/musique classique. Tentative louable, mais qui n’a jamais vraiment fonctionné. Gustav Leonhardt savait faire swinguer Bach au clavecin, John Lewis savait composer des thèmes de jazz à la manière d’une fugue du même Jean-Sébastien, mais jamais le mé-lange des deux styles n’a donné quelque chose de bien convaincant. Ici, les impros du formidable clarinettiste italien Gianlui-gi Trovesi semblent un peu déplacées, ap-paraissant comme des pièces rapportées. De même le piano et la guitare électrique...- Purcell a composé un seul opéra, «Didon et Enée», qui doit durer environ 50 minutes : pourquoi ne pas proposer une nouvelle interprétation novatrice de l’intégralité de cette œuvre, au lieu d’en extraire arbitrai-rement deux airs («Ah Belinda !» et la mort de Didon «When i am laid in Earth») qui, hors contexte, perdent toute émotion et tout tragique. Halte au saucissonnage (sur-tout sans pinard) !- Christina Pluhar est aussi bonne musico-logue qu’interprète : c’est elle qui rédige toujours avec brio la présentation de ses albums. Tout ce qu’elle dit de Purcell est passionnant, mais pourquoi avoir rajouté un chapitre final «Purcell au XX° siècle», ci-tant les «interprétations» de Klaus Nomi et, horresco referens, d’Arielle Dombasle ?!?Mais trêve de méchancetés : je t’aime, Christina, et je sais que tu feras mieux la

prochaine fois. Pour me consoler de cet al-bum en demi-teintes, je réécoute ton mer-veilleux Stefano Landi chez Alpha, ou ton exceptionnel «Los Parajos perdidos» avec Lucilla Galeazzi.De Gianluigi Trovesi, je tiens à signaler, hormis ses albums de jazz, le formidable «La Banda». En compagnie d’un orchestre de cuivres d’un village des Pouilles, il y in-terprète du Rossini, du Bizet, et surtout un incroyable medley des musiques de Nino Rota pour Fellini.Beau à pleurer...

JMVMUSIQUE

Music for a While: Improvisations on Henry Purcell L’Arpeggiata

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L’Hebdo

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Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 31

-IgoR-MUSIQUE

«Pas de bras, pas de chocolat»

Après s’être modestement auto-pro-clamés «plus grand groupe de hard-rock de tous les temps» (http://www.youtube.com/watch?v=krsogBxVKpo 1’55»), que restait-il à prouver pour Metallica? A priori pas grand chose. Pourtant, l’auditeur attentif aura noté une totale absence d’inspiration chez les four horsemen depuis plus de dix ans, ainsi qu’un vide artistique abso-lu. Jusqu’alors bien installés sur leurs trônes dorés, ils n’avaient guère à s’en faire, l’avenir était assuré. Un album minable tous les cinq ans, quelques concerts anémiques pour arrondir les fins de mois. La belle vie en somme.

Mais la crise est arrivée là-dessus. Le public est devenu plus exigeant.Voilà nos amis sur le point d’être dé-masqués, l’odieuse supercherie de leur production musicale risquant à tout moment d’éclater au grand jour.Que fait-on dans un cas pareil? On se tourne vers le spécialiste en la matière bien évidemment.Terrorisés et penauds, les quatre vieilles gloires s’en vont frapper à la porte du sieur Lou Reed, maître incon-testé du foutage de gueule audacieux, unanimement reconnu depuis Metal

Machine Music. C’est qu’il en faut du talent et du charisme pour faire passer une si énorme pilule.Lou Reed et Metallica partagent une seule chose. Un passé musical remar-quable. Pour le reste, aucun lien. Pas grave. Car le principal ingrédient de la potion magique qui transforme une lamentable daube en chef d’œuvre in-contesté, c’est précisément cette aura propre au grand artiste. Là-dite aura, savamment distillée au travers d’inter-views et autres apparitions publiques, agrémentée d’une bonne dose de confiance en soi, amène le simple mortel à douter. «Mince alors, je suis simplement trop ignare pour COM-PRENDRE cet album». «Non, je me suis trompé, pauvre inculte que je suis, ce

disque n’est pas une incroyable purge mais bel et bien la manifestation d’un génie qui m’est inaccessible».Ça a plutôt bien fonctionné avec Metal Machine Music.Ainsi donc, Lulu voit le jour en ce triste jour du 13 juillet 2011. L’alchi-mie a-t-elle opéré? Les deux géants sur le déclin sont-ils parvenus à unir leurs forces et oublier leurs différences pour un dernier baroud d’honneur? Le doute subsiste jusqu’au bout, la faute à cette fameuse aura artistique. On finit par y croire.

Non. La réponse est définitivement non.

Lou Reed et Metallica n’ont plus rien à dire séparément et encore moins en-semble. La greffe n’a pas pris et cette union contre nature n’a rien produit de bon. Il y aura bien sûr des crédules pour crier au génie et peut-être même quelques doux rêveurs pour l’acheter. C’est là toute la magie de Lou Reed.Ainsi, la seule chose à saluer est bien le culot de ces cinq énergumènes, car apposer son nom sur un album aussi minable, il fallait oser!

Lulu (2011)Lou Reed et Metallica

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Laric, Snipizz, Steph-HifiINSTALLATION

On est vraiment au cinéma !

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Cela fait longtemps qu’HCFR n’avait pas passé en revue d’installation Home-Cinema (ou Hifi). Depuis plusieurs mois, nous y réfléchissions et, avec une nouvelle équipe, nous sommes très heureux de reprendre enfin ce cycle. Nous avons quelques-unes en réserve, mais il nous a semblé logique de commencer par une installation un peu particulière et qui fait bien le lien entre les dernières publiées et des choses plus récentes notamment au niveau du matériel.

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Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 33Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 33

C’est donc par l’installation d’Adrien que commence cette série d’articles.Jeune homme originaire de Marseille, maintenant installé dans une maison de village dans le centre de l’Hérault, Adrien est bricoleur, patient et courageux. Et du courage, il en fallait ! Rendez-vous donc dans ce petit village de l’arrière pays héraultais où Adrien nous attend de pied ferme. Dès l’entrée, Adrien nous dirige vers l’ancienne cave/garage/buanderie que ce dernier a largement transformée et aménagée, notamment grâce des membres HCFR locaux qui ont pu l’aider à couler dalles, plancher, monter les armatures bois, tendre le tissu, ...etc. C’est ça aussi, l’esprit HCFR !

Juste avant d’entrer dans la salle (cette partie n’est pas encore terminée), un grand rack avec l’ensemble des électroniques est disposé sur la droite. Nous sommes en présence d’une ancienne armoire informatique qu’Adrien, grâce à un autre membre HCFR, a pu récupérer dans un centre informatique qui déménageait! Nous reviendrons plus tard sur le matériel mais on peu déjà noter la présence d’appareil assez atypiques… Adrien, pourtant fringant jeune homme, possède une installation au matériel relativement «vintage»! Un lecteur de Laserdisc (il en a plus de 3700, et il n’y a pas d’erreur de zéro!), de MiniDisc Sony (en grand nombre), un Scaler (Crystalio), etc. Et pour couronner le tout un magnifique tri-tubes Barco 9 pouces… !

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On vous avait avertis, cette installation tout juste terminée fait vraiment le lien avec nos précédente revues en donnant la part belle aux anciennes technologies, Tri-Tubes, Scaler, DVD, rien de très courant de nos jours. Néanmoins Adrien n’est pas ancré dans le passé, il possède aussi une bonne collection de BluRay et le lecteur nécessaire.

Une fois franchie la porte d’entrée de la salle, au-dessus de laquelle trône le Barco 9’’, nous nous retrouvons dans une ambiance bien connue des home-cinéphiles : murs tapissés de velours noir, plafond en dalles rockfon, belle moquette au sol et un sentiment de sobriété, seul l’écran de 3m est visible ainsi que les enceintes d’effets, bref une salle dédiée dans sa plus pure expression.On remarque immédiatement

que les enceintes d’effet sont en nombre, deux arrières et quatre latérales ! Sachant en plus que ce sont de véritables enceintes de cinéma (KCS SR-15) équipées d’un 38 cm pour le canal grave et une chambre de compression 1’’ pour le reste de la bande passante, on comprend qu’Adrien n’a pas fait les choses à moitié !

Pendant que le tri-tubes est mis en route et monte en température, Adrien nous propose d’enlever l’écran pour dévoiler le système de haut parleur avant. L’écran est composé d’une toile trans-sonore «Chris24» bien connue sur HCFR (et chère au cœur de votre serviteur, étant à l’origine de sa découverte) tendue sur un solide cadre bois de demi chevrons. Cet écran est fixé sur des équerres en acier. Une fois

mis sur le côté, l’ensemble avant se dévoile… Nous sommes là aussi en présence d’un ensemble de trois enceintes cinéma (KCS S-2000) équipées elles aussi d’un 38cm et d’une «petite» chambre de compression de 2 pouces! Le tout est complété par deux caissons 48cm équipés de HP JBL… Cet imposant ensemble est installé sur une série de parpaings. Depuis notre visite, notre hôte à revu cette partie, remonté les enceintes et caissons et harmonisé ces derniers en remplaçant le KCS C-118 par un second JBL.Vous l’aurez compris, il y a de quoi remuer les tripes !

Pour la petite histoire, Adrien a eu l’opportunité de racheter l’équipement complet d’une vraie salle de cinéma du côté de

Construction

Adrien à transformé la cave en un véritable home-cinéma au prix de gros travaux, nettoyage, ragréage du sole, nouvelle dalle béton, grattage des murs, doublage placo, faux plafond avec dalles acoustiques, puis intégration des enceintes cinéma derrière un ossature bois qui est ensuite remplie de laine acoustique et couvert de tissus tendu.

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Marseille pour une bouchée de pain (quelques centaines d’euros), c’est la raison de cet équipement un peu atypique en home-cinéma.

Après une petite photo de l’équipe de reportage HCFR, nous aidons Adrien à remettre l’écran sur son support et place au spectacle…

Nous enchainons différent extraits: Batman, L’odyssée de Pi, le pacte des Loups… Le tri-tubes Barco 9’’

nous enchante toujours autant. La précision est certes discutable, il est délicat de parfaitement régler les convergences et du fait de l’installation récente, Adrien n’a pas encore totalement optimisé ce point. En revanche, le rendu colorimétrique et, surtout, le niveau des noirs et le contraste sont bien présents et nous rappellent combien les tri-tubes étaient (sont ?) imbattables sur ce plan.

Cette image chaleureuse est secondée par un environnement sonore bien présent et ciselé, les dialogues sont d’une clarté hallucinante… L’audio est confié au processeur YamahaDSP-AZ1. Si ce modèle est un peu ancien et ne prend pas en charge les nouveaux formats HD Audio, il reste une référence côté traitement audio. La partie amplification est, elle, prise en charge par une batterie d’ampli

Materiel Home Cinema

Sources : - laserdisc Pioneer DVL 909- DVD oppo 971 modifié SDI- HD DVD Toshiba XE1- bluray Panasonic BDM-60Processeur HC : Yamaha DSP-AZ1Amplis : - 2*Yamaha P5000s- 1*Yamaha P3500s- 1*Yamaha PC9500nEnceintes :- 3*KCS S-2000- 6*KCS SR-15- 1*KCS C-118 équipé en JBL 2241h- 1*JBL 3635Scaler : crystalio VPS-3800Projecteur : TT Barco 1209sEcran : «Chris research» transonore 3m de base en 16/9Télécommande : Harmony 900

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Yamaha « Pro », P3500, P5000 et PC9500, bref du lourd mais qui est tout à fait adapté au matériel utilisé ici et qui surprendrait plus d’un audiophile quant à leur rendu… Avec six enceintes, nous craignions que les effets soient un peu trop présents ; il n’en fut rien, les réglages audio sont optimisés aux petits oignons. Seules les compressions deux pouces avant apportent peut être un peu trop de présence au haut du spectre, mais rien de très gênant.

Nous pensions en avoir terminé

mais que nenni, Adrien nous invite à prendre le verre de l’amitié à l’étage et là nous découvrons une installation HIFI de très belle facture ! Enceintes Jean Marie Reynaud Offrande Signature, Ampli Sim Audio, lesteur CD Cairn Fog 2, lecteur MiniDisc Tascam ( !) et superbe lecteur Integra Research… Sans oublier les milliers de disques, laserdisc, MiniDisc, DVD, Blu-ray… Et comme fan absolu du vintage, notre ami collectionne aussi les consoles. En particulier une Neo Geo AES avec un lot complet de cartouches !

Vous l’avez compris nous avons été conquis par cette installation, certes un peu atypique mais Adrien à su composer entre matériel un peu ancien, particularité de son environnement (le sous-sol) et les réglages de l’ensemble, il a réussi à tirer le meilleur de tout cela ; ce jour-là, on était vraiment au cinéma !

L’installation d’Adrien sur HCFR : http://www.homecinema-fr.com/forum/installations-homecinema-dediees/le-ptit-cine-d-adrien13-t30026046.html

Materiel HIFISources : - laserdisc Pioneer CLD-925- DVD Intera Research RDV.1- Minidisc Tascam MD-301mk2

- CD Cairn Fog 2 (+soft)- LP Technics SL-1800Pré-ampli : Sim Audio P5.3 rsAmpli : Sim Audio W3Enceintes : JMR Offrande Signature

Ecran sur mesure

Adrien a encore une fois fait appel au savoir faire des membres du forum w w w . h o m e c i n e -ma-fr.com.

Son écran utilise une toile « Chris24 » éminent membre de nos forums. Ce der-nier, avec l’aide et les conseils d’Echobelly et Laric et après de très nombreux essais à trouvé un tissus très particulier qui permet d’obtenir une projec-tion de grande qua-lité colorimétrique tout en laissant le son traverser l’écran, une toile de maitre !

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Steph-Hifi

Cela faisait un certain temps que je n’avais pas visité d’installation HC. Ce «trio» d’installations visitées en quelques jours m’a rappelé ce lien unique qui nous rallie autour d’une même passion et m’a aussi permis de me «benchmarker» quelque peu, n’étant pas a un spécialiste du HC.

L’installation d’Adrien prouve une chose : quand la passion est là, on peut «pousser les murs»! Vue d’exté-rieur, dans un très joli village, cette coquette maison de ville ne laisse pas douter un instant ce qu’elle peut ca-cher à l’intérieur !

Nous avions là une jolie sélection de produits stars mais d’une autre époque, le tout dans une salle de belles proportions permettant le choix d’un vrai grand écran. L’acoustique de la salle «molletonnée» était hyper mate dans l’aiguë mais surtout décompres-

sée a l’arrière (mur en laine de roche, mais sans cloison dure) permettant a mon sens d’expliquer l’excellent rendu des graves dénué de mode propre gê-nant a l’écoute.

L’image, par sa taille, est immersive, confirmant les contrastes, la douceur et la fluidité qu’il est possible d’obte-nir avec un tri-tubes 9 pouces. Cela nous a rappelé aussi a quel point les projecteurs récents sont accessibles et ont fait des progrès. Comme tant d’autres, les projecteurs Barco m’ont fait rêver et restaient pour beaucoup inaccessibles, si la marque poursuit maintenant un autre chemin, on peut être rassuré, la relève est la.

Le son nous a bien mis dans l’action ! Quel punch ! Le grave fourni par les deux caissons de 46 ne sont sur le papier pas ceux qui visitent le mieux l’intégralité du canal LFE au bénéfice d’un très bon rendement et d’une très forte capacité d’accélération. Eh bien

que nenni, nous avions là le beurre, l’argent du beurre et la crémière! Un grave capable de descendre très très bas (le 16 hz est atteint sans pro-blème) provoquant des effets phy-siques dignes d’un butkicker tout en restant extrêmement rapide, très modulé et explosif en parfait raccord avec les frontales. Ces dernières assu-rant un parfait relais en terme d’éner-gie avec ses pavillons chargés par des chambres de compressions 2 pouces qui ne faisaient pas dans la dentelle : une super définition, très ouvert sans être projeté mais avec peut-être cer-taines duretés perceptibles liées sans doute au manque de recul ainsi qu’a l’absence de tweeter.

Au bilan, une très grande réussite mêlant DIY, matériels pro chinés et anciennes électroniques capables encore de très bien fonctionner, nous prouvant là qu’avec un budget vrai-ment contrôlé, on peut faire de très très belles choses !

SnipizZ

La première chose qui attire l’œil dans l’installation d’Adrien, c’est l’énorme tri-tubes trônant à l’entrée de la salle, suspendu au plafond. Ce vidéoprojec-teur est tout simplement monstrueux et à l’heure des changements techno-logiques de plus en plus récurrents, on se demande comment un tel engin résiste au temps. Eh bien, croyez-moi, l’image délivrée par ce diffuseur da-tant de 1999 est relativement correcte. Compatible haute définition, l’image est douce, avec une belle profondeur des noirs. Certes, l’image est claire-ment délavée, les gris étant prédomi-

nants, mais il faut vraiment voir un tri-tubes en vrai pour se rendre compte de l’efficacité de cette technologie, vieille de plus de 15 ans. Le choix est donc totalement respectable, même si les vidéoprojecteurs d’aujourd’hui offrent une image bien supérieure à celle-ci.

Côté son, le matériel est un poil surdi-mensionné par rapport à la salle. Mais vu l’affaire qu’a faite notre hôte, pour-quoi s’en priver ? Les voix sont claires, les caissons nous offrent un impact certain.Cependant, un amplificateur audio HD permettrait de profiter au maxi-mum des pistes DTS HD MA et Dolby

True HD des Blu-ray.

Une bien belle installation, élaborée par un vrai passionné de cinéma et de rétro-technologie.

L’équipe HCFR de cette visite, Laric, Steph-Hifi et SnipizZ

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Laric, Snipizz, Steph-HifiINSTALLATION

Quelle claque !

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Après une première installation très atypique et faisant bien le lien avec nos visites passées, nous nous retrouvons dans un charmant petit village de la banlieue montpelliéraine. Alain nous y attend, dans les petites rues proches du centre, sa maison de village est dans un angle, il n’a pas de voisin ou de vis à vis direct. Nous allons voir que cela à son importance.

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Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 39Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 39

Alain, célibataire méridional bon enfant, s’empresse de nous faire visiter les lieux. La maison n’est pas grande mais tout le confort est là et c’est bien suffisant pour lui… Au rez de chaussée, une pièce à tout faire nous accueille. L’ancien garage à été transformé en spacieuse chambre. Direction l’étage, c’est là que tout se passe. Les escaliers donnent sur une grande cuisine et sur le coté droit une porte, encore provisoire, ne laisse aucun doute que l’espace hifi - home-cinema est là…

J’avais déjà eu l’occasion de visiter cette installation quelques semaines avant notre visite commune pour HCFR et, sachant à quoi m’attendre, je laisse entrer SnipizZ et Steph-Hifi en premier. Ils découvrent une grande pièce d’un peu moins de 30m2 avec une hauteur sous plafond interessante de près de 3m… La pièce est un peu particulière, de forme globalement carrée, avec une hauteur de plafond importante, elle est de plus coupée en deux par une ancienne cloison que notre hôte n’a pas jugé utile de supprimer complètement. Si un soin particulier à été apporté à l’aménagement de la pièce, les meubles et l’organisation générale de cet espace dédié au HomeCinema et à la Hifi, il reste encore des travaux de finition. Alain nous explique qu’il a conscience de certains soucis et souhaite être aidé pour parfaire le traitement acoustique de l’endroit; ensuite il s’attellera aux détails restants…

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Si le lieu est aménagé avec soin, l’ensemble respire la sobriété. Un écran de 3m de base est fixé au mur. A l’opposé, un projecteur JVC X35 est posé sur une petite tablette, pile à la hauteur nécessaire… De chaque coté de l’écran et du projecteur, de larges et lourdes tentures masquent les murs et la baie vitrée arrière (condamnée) et servent de (petit) traitement sonore. Si leur efficacité est discutable, nous sommes en présence de draperies de bonne facture qui sauront, pour le moins, masquer les (vrais) matériaux de traitement que l’on peut positionner derrière.

Devant l’écran trône une table basse, elle aussi de bonne facture, car il faut soutenir le beau matériel d’Alain. En effet, cette table accueille pas moins de trois ampli McIntosh (deux MC2600 et un MC303), un preampli de la même marque (MX136), une enceinte centrale REVEL Voice qui n’a rien à envier à bien des principales et un ensemble lecteur Oppo 103D et Sonos. Excusez du peu !!D’autant que ceci est complété de chaque coté par deux magnifique latérales REVEL Ultima Salon ! Ces enceintes et le matériel en général sont dignes d’une installation HIFI déjà très haut de gamme. Pour couronner le tout, Alain leur a adjoint deux enceintes REVEL Embrace dipolaires qui font office d’effet (nous sommes en présence d’une installation 5.1) et d’un impressionnant

caisson REVEL SUB 30 que l’on aperçoit (il est difficile de le rater) à droite du canapé…

Des enceintes principales capables du meilleur en Hifi et un caisson qui descend largement sous les 20Hz, ça promet ! Steph-Hifi est là en fin connaisseur car, en plus de sa grande culture en matière de HIFI, il a été propriétaire d’un ensemble Revel identique pendant quelques années. Il est d’ailleurs resté fidèle à la marque, ayant maintenant leur remplaçantes.

Confortablement assis dans le large canapé, nous commençons nos écoutes par quelques morceaux de musique choisis par notre hôte… On retrouve une reproduction chaleureuse et une puissance maitrisée, nous avons tous conscience d’être face à du matériel peu commun et un niveau de reproduction exceptionnel…Je vous le disais plus haut, Alain avait fait appel à votre serviteur il y a quelques temps pour le conseiller sur les réglages et l’acoustique de sa pièce; nous avions effectué un certain nombre de réglages et d’ajustements mais le gros du travail, les traitements acoustiques, restent à faire… Néanmoins le résultat est de très (très) bon niveau.

On bascule sur du Home-Cinema en utilisant le disque de test que SnipizZ

a préparé pour l’occasion, quelques extraits récents, de scènes et moments clé aussi bien coté image que rendu sonores y sont présents.

Je dois dire que nous prenons une véritable claque! Certes, tout n’est pas parfait. Certes il y a un peu de pleurage sur le haut du spectre du fait de la salle. Certes les modes propre de la salles ne sont pas encore correctement pris en compte. Certes, il y a de la pollution visuelle avec ces deux radiateurs latéraux un peu disgracieux et ses électroniques McIntosh aux vue-metres trop présents. Certes l’écran est un peu haut, la centrale un peu visible avec sa surface en alu brossée. Certes le pilotage est un peu fastidieux avec plusieurs télécommandes (Alain viens d’acquérir un iPad et a bien compris qu’une centralisation des commandes est un plus indéniable). Certes le préampli ne gère pas les derniers formats audio (mais l’Oppo le fait et alimente la bête). Certes, certes, mais quel résultat néanmoins ! Ouch !!!

L’image est quasi parfaite ! Le JVC X35 est au mieux de sa forme, il faut dire qu’il n’a qu’une petite centaine d’heures et viens d’être réglé. Ayant quelque expérience dans le domaine, je ne sors pas mes instruments cette fois mais peux vous garantir que j’ai rarement vu mieux…

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Materiel Home Cinema & HIFI

Sources : - Lecteur OPPO 103D «Darbee Edition»- Boitier Reseau SONOSProcesseur HC : McIntosh MX136

Projecteur : JVC X35Ecran : Lumene Movie Palace 3m en 16/9Télécommande : iPad (en cours) Amplis : - 2*McIntosh MC2600- 1*McIntosh MC303

Enceintes :- 2*Revel Ultima Salon- 1*Revel Voice (Centrale)- 2*Revel Embrace (Effets)- 1*Revel Sub 30

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Coté son, c’est précis, ciselé et chaleureux tout y est… ! Les REVEL Ultima Salon font des merveilles, elle sont réglées en mode large, il faut dire quelle descendent sans soucis à 25Hz  ! La centrale détaille les dialogues de façon très naturelle, au point que je la coupe pour souligner la chose aux personnes présentes, les effets bipolaires sont peut être un poil bas, mais bien présents sans trop.

Enfin, cerise sur le gâteau, le monstrueux caisson est là et bien là… Il respire la force tranquille, il se cache, tapis à coté du canapé, presque invisible, pourtant, dés que le canal LFE est sollicité, c’est une sensation physique qui nous

envahit, on n’entend pas le canal grave, on le ressent  ! Le plancher s’ébroue et d’aucuns seraient prêts à parier que notre canapé est monté sur vérins !

Les électroniques remplissent tout à fait leur rôle, on ferait à moins ! Les MC2600 alimentent chacun une REVEL Ultima Salon en bi-amplification, l’ampli trois voies MC303 étant lui chargé du canal central et des deux effets.

Encore une fois, tout n’est pas parfait, des optimisations coté traitements acoustiques et des finitions mais quel rendu ! J’en ai des frissons en écrivant ces lignes.

Une bien belle installation avec du matériel qu’Alain à su choisir et acquérir lorsque les opportunités se présentaient, il reste du travail pour optimiser le tout et finir les traitements et l’esthétique mais vous connaissez une installation terminée ? En attendant Alain se fait plaisir et nous a vraiment fait plaisir…

Le sujet sur l’installation d’alain (noisette34) sur nos forums: http://w w w. h o m e c i n e m a - f r.com/forum/installations-homecinema-dediees/i n s t a l l a t i o n - d e -n o i s e t t e - 3 4 - q u e l l e -claque-t30054195.html

Un caisson d’exception

Alain est un fidèle est au moment de choisir le caisson de sa salle, il s’est naturellement tourné vers la version Sub30 de Revel.

Certes ce dernier se ma-rie parfaitement à l’es-thétique de l’ensemble mais c’est surtout dans sa puissance et sa capa-cité à reproduire l’infra grave qu’il est un ton au dessus de beaucoup !

Ce d’autant plus que les possibilité de réglages, notamment pour tenir comptes des particu-larité de la pièces, sont presque infinie… Du très lourd !

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Steph-Hifi

Nous voilà donc en visite chez Alain, dans sa maison de village.

L’accueil, d’une convivialité rare, nous per-met déjà d’apprécier l’incroyable découverte qui va suivre, que dis-je « l’expérience » qui va suivre !

Cette petite bâtisse nous cache une salle dé-diée Home-Cinéma mais aussi Hi-Fi. Cette dernière est en fait un assemblage de deux petites pièces. Les bords, de quelques di-zaines de centimètres, de l’ancienne cloison commune ont été conservés. Cela permet, par le jeu des angles de vue, de cacher cer-tains éléments du point d’écoute tout en pro-fitant totalement du spectacle audio-visuel.

La hauteur sous plafond est plutôt consé-quente, ce dernier est en bois, permettant d’assurer, par sa souplesse, les très fortes sur-pressions du grave.

Je me retrouve plutôt en terrain « connu » avec un ensemble complet Revel Ultima série 1 qui trône au milieu de la salle, faisant of-fice de véritable écrin pour ces magnifiques joyaux de l’électroacoustique américaine. Il y fait bon, l’ambiance est plutôt « cosy lounge » et les lourds rideaux de velours marron s’ac-cordent parfaitement avec les peintures et les quelques meubles comme la magnifique table basse centrale.

Malgré quelques éléments de décoration où la finition est à reprendre, on peut dire que

cette salle est particulièrement réussie, que ce soit pour écouter de la musique ou regar-der un film. Elle est un véritable appel à la dé-tente : une fois la porte fermée, si vous avez ensuite un RDV quelque part il vaut mieux ne de pas oublier sa montre avec soi !

Nous commençons par une écoute du sys-tème en stéréo. Avant de se concentrer sur l’écoute, Alain nous explique qu’il a récem-ment changé ses câbles au profits d’élé-ments plus plats et logeables et qu’il ressent comme un certain manque a l’écoute. Après un rapide contrôle de la balance tonale, nous sommes plutôt d’accord sur la présence d’une légère matité ainsi que d’une boursou-flure dans le grave. Connaissant plutôt bien ces enceintes que j’ai eues pendant 6 ans, nous en profitons donc pour optimiser les réglages des filtres et, après une validation du propriétaire, nous reprenons nos écoutes.

Finesse – Timbre – Immense image Stéréo – Medium « organique » et bande passante très large : tout est là pour de très bons moments musicaux. Les Revel se marient plutôt bien avec les magnifiques amplis aux yeux bleus ! Il reste dans le grave un mode propre présent provoquant une écoute un peu boomy, mais les styles de musiques écoutés s’arrangent sans problème de ce surcroît d’énergie. On tape tous du pied et au même rythme provo-quant on passage un large sourire presque béat sur nos faciès !

Nous passons en mode Home-Cinema, le projecteur JVC délivre une très belle image

HD douce et fluide et très convenablement saturée. Ces références qui sont maintenant les entrées de gamme du constructeur sont tout simplement d’un extraordinaire rapport qualité prix !

Sur les bandes son en 5.1, on garde un des très gros points forts des Revel. L’intelligibili-té. Les dialogues, les bruits d’ambiance, tout est précis, fin, ciselé, MAIS DANS UN MONDE DE BRUTES !!!

En effet, le Caisson de grave apporte sur le canal LFE une expérience sonore ULTIME. Le grave descend d’outre tombe, avec une vitesse, une pression, une absence totale de distorsion mais avec un niveau tellement important qu’on découvre des sensations physiques sur les tympans tout a fait hors norme et ce en parfaite synchronisation avec l’ensemble du plancher qui se « tord » tel un chewing-gum sans broncher. Ce n’est pas criard, ce n’est pas distordu, cela ne fait pas mal aux oreilles mais vous SCOTCHE lit-téralement sur orbite. La pièce accepte cette énorme énergie sans provoquer dans les sons graves de déséquilibre subjectif alors que les effets LFE sont faramineux.

On regrettera juste que les enceintes d’effet soient trop basses a hauteur d’oreilles, ce qui est parfait pour un spectateur seul mais qui par effet de masque ne permet pas d’en pro-fiter à plusieurs !

Merci Alain pour ce moment de bonheur aux « infrasuds » sur ce système d’exception !

SnipizZ

Si comme moi, vous êtes un fan des infra-sons, un amateur du

buttKicker, un adepte du gros son, alors je vous souhaite un jour de vivre l’expérience inédite que j’ai vécue chez Alain.

Passée la porte de la salle dédiée, toujours en chantier, on tombe nez à nez avec les magistrales enceintes colonnes Revel et toute l’électronique McIntosh. D’entrée, on en prend plein les mirettes. Bien entendu, la salle n’étant pas encore terminée, il reste deux ou trois coups de peinture à donner, une optimisation du câble management et

surtout le traitement acoustique adéquat qui permettra à notre hôte de profiter pleinement de son matériel d’exception.

Si l’écoute HiFi est tout à fait satisfaisante, c’est surtout la démonstration Home-Cinéma que j’appréhende tout particulièrement. Un énorme caisson Revel se cache dans un angle et vu les dimensions de l’engin, nul doute que l’expérience risque d’être physique.

Il ne nous faut pas bien longtemps pour ressentir la puissance incroyable du dit caisson. Sur un extrait de Cloverfield, c’est le plancher et la dalle en dessous qui

accompagne le film. Cela pourrait-être un problème si des bruits parasites venaient perturber l’écoute, mais par chance, rien de tel ne vient gâcher les incroyables sensations que l’on vit. Un peu plus et c’est toute la maison qui s’effondre. Rien à redire concernant l’image, le JVC X35 couplé à un OPPO Darbee constitue un combo parfait en la matière.

Bien entendu, un traitement acoustique est nécessaire pour améliorer l’installation, ainsi qu’une calibration plus poussée, mais ces travaux de finition viendront bientôt et Alain aura alors une salle dédiée fantastique. Vivement la prochaine démonstration !!!

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Laric, Snipizz, Steph-HifiINSTALLATION

Concerts... Live !

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Nos hôtes ne sont pas loin du Zénith de Montpellier, sûrement un indice pour cette visite d’une installation Hifi orientée concerts… Rendez-vous donc dans une grande villa au fond d’un lotissement typique de cette région; Louis et Chantal nous accueillent à bras ouverts, on sent bien qu’ils veulent partager leur passion…

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Nous entrons directement dans la pièce où tout se passe, un grand salon de près de 40m², l’installation purement HIFI tient les trois quarts du mur du fond et un bon quart de la pièce. Il faut dire que les enceintes JBL 4344 MKII sont fort imposantes !

On se rend rapidement compte que beaucoup de petits détails ont été soignés, les cadres sont tous isolés avec un matériau absorbant, la montée d’escalier est masquée par un lourd rideau sur glissières, les meubles sont munis de patins, même les câbles de l’ensemble sont maintenus à distance du sol par de petits dièdres de bois.Les JBL 4344 MKII entourent un superbe meuble «SCHROERS & SCHROERS» modèle «Fly Plasma». Effectivement, on a l’impression que les électroniques volent… Le meuble est constitué de deux imposantes consoles en acier zingué sur lesquelles sont suspendues trois énormes plaques de verres qui supportent l’ensemble des électroniques.

Sur le dessus, une quatrième plaque de verre supporte une platine vinyle Micro Seiki DQX 1000 datant du début des années 80. S’ajoute a ce monstre une belle étagère du même fabriquant servant à stocker les CD/DVD/Blu-ray.

Coté électroniques, Louis et Chantal (Itofa et Itofette, sur le forum HCFR) ont largement fait confiance à la société McIntosh, un préampli C2300 dont les tubes d’origine ont été remplacés par de rares Tesla E83CC NOS ; un lecteur CD McIntosh MCD500 et surtout une partie amplification composée de deux blocs McIntosh MC501 de plus de 500W ces derniers s’occupent du bas, haut medium et aigu des deux enceintes. On notera par contre que c’est un ampli Stéréo Phase Linear 700 Série II (2 * 395W construit en 1978 !) qui s’occupe du canal grave ; Louis justifiant cela par les besoins en énergie que demande le 15’’ (38cm) ME150HS. L’alimentation des enceintes se fait à travers un filtre actif deux voies JBL M552.

Cette partie amplification est complétée par diverses sources, la platine TD et le lecteur CD MCD500, nous les avons évoqués, mais aussi un lecteur Blu-ray Oppo 93, un décodeur CanalSat et un extraordinaire Tuner Marantz Esotec ST7 qui a la particularité d’intégrer un tube cathodique permettant de jauger la puissance du signal AM/FM.

Les enceintes, JBL 4344 MKII 50th Anniversaire de 1997, sont des légendes ; la production a commencé au début des années 80 et une V2 est sortie en 1997 pour le 50e anniversaire de la marque. C’est cette version que possède nos hôtes, l’évolution majeure étant dans le bas médium par l’adoption de l’incontournable HP JBL 2123H (un des tout meilleurs HP dans cette gamme de fréquence), et la compression en Néodynium (275nd). Cette version est très difficiles à trouver, étant réservées à une distribution sur le sol nippon avant que certains importateurs n’en «détournent» quelques-unes de leur

Cablages

Louis et Madame se sont attachés à soigner tous les détails de leur installation. Le câblage n’étant, bien sûr, pas en reste. Câble HP Van Den Hul Revelation pour les 3 voies hautes (bas medium, haut médium, tweeter), Câble HP bi-wire LINN K400 pour les graves (que la paire grave utilisée, depuis la mise en place du VDH), Câbles SECTEUR : Tout en OLFLEX 100CY, câble XLR Oyaide PA-02TX, câble coaxial AudioQuest VDM-A, Câble Oyaide Across 750 Reference !

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marché initial. Mon petit doigt, enfin, disons celui de Louis, me dit qu’il y aurait moins d’une dizaine de paire en France !

N’oublions pas non plus qu’il faut interconnecter tout ca et là encore, rien n’est laissé au hasard, on trouve des câbles AudioQuest VDM-A, AudioQuest Wildcat, Oyaide (Sur toutes les électoniques), côté enceintes, des Van Den Hul Révélation pour les 3 voies hautes (bas medium, haut medium, tweeter) et des LINN K400 pour les graves; enfin la partie 220v secteur est confiée à une multitude d’Olflex 100CY.Pas mal d’appareils assez anciens mais, en Hifi, l’âge n’a aucune importance, nous avons bien compris que Louis et sa

moitié n’ont justement pas fait les choses à moitié en harmonisant patiemment leur matériel pour obtenir le résultat qui leur convient.

Pour la partie Home Cinéma, nos hôtes conviennent que ce n’est pas leur préoccupation principale, l’installation se limite à un grand plasma Panasonic couplé au lecteur Oppo 93 et qui sert principalement à diffuser des images de concerts qui affriolent nos compères.

Justement, venons en au vif du sujet, l’écoute ! Louis avait pris soin de mettre en chauffe son installation avant que nous arrivions et comme à chaque

fois, nous lui demandons de nous faire une démonstration avant que nous testions quelques-unes de nos bandes son favorites, ceci étant d’autant plus important ici que nous avions oublié de prendre de quoi alimenter une installation plutôt «Hifi»…

Les morceaux s’enchainent, pas mal de concerts rocks, pop, blues des années 70 et 80. Louis et sa chère et tendre sont des adeptes de concerts «live», concerts où ils se rendent régulièrement et comme je le disais en introduction, je les soupçonne d’avoir choisi leur point de chute dans le sud de la France (ils ont longtemps travaillé en région parisienne)

Materiel Home Cinema

SOURCESLecteur CD McIntosh Mcd500Lecteur BR Oppo 93, coaxial AudioQuest VDM-A relié au DAC interne de la Mcd500Platines TD Micro Seiki DQX1000 (1980)Equipage MC : Bras SME3012 Serie II (1972), cel-lule BENZ L2, câble Oyaide PA-2075RREquipage MM : Bras LINN Basik, cellule Audio-Technica AT150-MLX, câble AudioQuest Wildcat Pieds d’origine remplacés par pointes «TTpoints» Tuner Marantz Esotec ST7 (1979), câble Oyaide Across 750 Reference, antenne FanfareDécodeur satellite CsatPREAMPLI : McIntosh C2300, tubes d’origines remplacés par 6 TESLA E83CC modèle 32 NOSFILTRE ACTIF : JBL M552 2 voiesAMPLIS :- 2 x bloc Mcintosh Mc501 (médium aigu)- 1 x bloc stéréo Phase Linear 700 Serie II (1978), 2x395w (Graves)ENCEINTES :JBL 4344 MKII 50th Anniversary (1997)Dotation :

Grave : 38 cm ME150HSBas médium : 25 cm 2123HHaut médium : compression 1’ aimant au neo-dymiumTweeter : 2405H

Meubles « SCHROERS & SCHROERS »Modèle “Fly plasma” pour l’électronique et ‘’CD 40/DvD 14 ‘’ pour le stockage

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en fonction des salles de concert. Ils sont servis ici avec deux espaces désormais célèbres, l’incontournable Zénith de Montpellier (le second construit en France) et l’Aréna, une immense salle de concerts, spectacles, évènements qui a ouvert ses portes il y a seulement quelques années.

A l’écoute la démesure est flagrante, on n’écoute pas un concert, on est dans la salle ! Certes, la scène sonore n’est pas forcément aussi ample que l’on pourrait le souhaiter mais quelle bande passante ! La définition est excellente, tout le spectre est là, heureusement que notre

ami a eu la bonne idée de surélever les enceintes du sol, cela permet justement une meilleure ampleur. Le grave est ferme et propre, on ne descend pas aussi bas qu’avec les spécialistes de l’infra-grave mais sur les bandes son que nos hôtes affectionnent, rien ne manque. Le medium est ciselé aux petits oignons, ce 2123H est une pure merveille.

Une note sur le niveau sonore quand même. Vous l’avez compris, ici on écoute du concert live et, en concert, il y a des décibels, il en est de même ici, on dépasse allégrement les 115dB ! On comprend mieux l’isolation acoustique et le

découplage de tous les meubles, cadres, bibelots! Le plus amusant étant que c’est bien souvent Madame qui pousse le son et Monsieur qui vient calmer ses ardeurs, ayant quelques frissons quand il sent que ses chères JBL 4344 MKII sont à la limite…

Que retenir de cette visite ? Je crois que le principal fut la passion de ce couple pour la musique et son rendu sonore, c’est rare de voir cela et cela en est d’autant plus touchant. On sent bien qu’ils aiment leur matériel, leurs disques, le rendu de leur installation et bien sûr qu’ils s’aiment tout court ; il n’y a rien à ajouter, enfin si, un grand merci à vous.

Ah... L’analogique !

Une des pièces maîtresses de cette installa-tion. Une platine Micro Seiki DQX1000 équi-pée de deux équipages, un MC avec Bras SME3012 Série II (1972), cellule BENZ L2, câble Oyaide PA-2075RR et MM avec Bras LINN Ba-sik, cellule AudioTechnica AT150-MLX, câble AudioQuest Wildcat. A cela s’ajoutent des pieds d’origine remplacés par des pointes « TTpoints » fabriquées par TTweights au Ca-nada. En clair, une pièce d’orfèvrerie!

Ne nous y trompons pas, cette platine n’est pas reléguée au décor de la pièce, Louis et Madame s’en servent très régulièrement, il faut dire qu’avec les centaines de vinyles qu’ils possèdent, ils auraient tort de s’en pri-ver. Mais, surtout, le son qui sort de cette pla-tine, largement aidé par l’installation, nous a émerveillés par une dynamique rare…

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Steph-Hifi

Nous voilà confortablement installés dans le canapé au

milieu du salon, qui lui même est un parfait exemple du «quand on veut on peut». Mêler la passion avec du matériel de très haute volée, dans une acoustique maîtrisée et la praticité d’un salon tout a fait vivable où la déco est en raccord avec les goûts des propriétaires !

JBL monitor, MacIntosh, Filtre actif et multi-amplification (cf la description de Patrice), nous avons là une proposition d’un certain état de l’art de la haute fi-délité, bien souvent apprécié et défendu par une communauté très active sur la toile. Tout cela nous met immédiate-ment dans l’ambiance avant l’écoute notamment le volume et l’emprise au sol des JBL qui de dos pourraient faire croire à deux jolies petites armoires nor-mandes…

Louis nous explique avec passion et grande minutie l’ensemble de son instal-lation, il nous conditionne aussi au son de « la maison » fort et très orienté « live » blues, rock, pop avec une discothèque

très fournie en CD mais aussi quelques jolies pièces en vinyle.Louis et Chantal nous accompagnent alors une partie de la soirée dans un florilège de découvertes sonores mêlant explications sur l’artiste, découverte du morceau et ce au niveau « référence » d’un bon live… Quoi que dans certains cas, nos hôtes ne sont pas forcement d’accord sur ce que pourrait être le ni-veau référence, cette dernière défendant même une version de 3 à 6 dB de plus que notre hôte au grand plaisir de l’au-dience béate devant une telle profusion d’énergie sonore brute mais tout a fait maîtrisée.

La scène sonore se déploie un peu a l’avant des enceintes, mais n’est pas pro-jetée comme il arrive parfois avec cer-tains systèmes haut rendement. Le relief se matérialise tout a fait correctement, le point le plus profond restant cependant au niveau des enceintes. Le message so-nore est fouillé en mêlant rapidité, clar-té, définition propre aux chambres de compression, mais sans aucune agres-sivité. Les grave, bas medium, medium et aiguë chantent vraiment de concert et aucun des prétendants ne semble pré-

senter de défaut de recouvrement et la bande passante semble sans limite. Une rapide comparaison entre le MCd500 et l’Oppo permettra de prouver par la très grande transparence du système la grande importance de la source et la qualité du MCD500 reléguant l’oppo à sa juste place. Le ressenti de la dynamique est explosif, l’association Mc, Phase Li-near et JBL est parfaitement réussie, avec de la vie et une très bonne modula-tion. La balance tonale du bas medium à aigu est chaleureuse et dispose d’un certain poids participant grandement au confort d’écoute en proposant une pâte sonore avec « de la viande autour de l’os ». Le grave est très profond, très tendu, rapide, proposant des vrais coups au plexus. Par contre le niveau du grave le jour de notre visite était a mon sens trop élevé pour se faire une idée com-plète du système en dehors de ce pour quoi il a été fait.

Malgré cela, vous pouvez me croire, je n’ai jamais entendu Jeff Buckley dans d’aussi bonnes conditions. Il s’est littéra-lement matérialisé devant nous et nous a produit lors de ce concert privé une de ses toutes meilleures performances !!!

SnipizZ

Passée la porte d’entrée, on tombe directement sur

l’installation dans une pièce à vivre particulièrement bien décorée. C’est là que trône les deux JBL 4344 MKII, enceintes mythiques particulièrement imposantes. Entre ces deux mastodontes se trouve l’ensemble de l’électronique, McIntosh en tête, disposé sur un meuble déco qui en jette. A noter en particulier le tuner Marantz Esotec ST7, petite merveille technologique de la fin des années 70 disposant d’un mini tube cathodique permettant d’afficher la qualité de réception d’une station radio, incroyablement bien préservé et totalement fonctionnel.Bienvenue au Zénith du Corail, que le

spectacle commence !

Nous nous trouvons ici en configuration HiFi, très orienté concert live pop-rock dans sa mise en œuvre puisque c’est ce style de musique dont raffole notre couple passionné. Forcément, vu la dimension des enceintes, le son est particulièrement onctueux et déploie une puissance impressionnante, des graves jusqu’aux aigues. Et forcément, c’est sur les démonstrations de concert live que les JBL sonnent le mieux. N’étant pas spécialiste de la HiFi, l’avis de Steph sur la question sera bien plus pertinent.

Histoire de voir ce que cette installation peut délivrer avec des pistes de films, nous passons quelques extraits Blu-ray.

La puissance et la définition délivrée par cet ensemble stéréo est vraiment impressionnant. Bizarrement, l’absence de surround se remarque à peine tellement nous sommes enveloppés par cette puissante scène frontale. Sur un extrait en particulier, celui de l’épisode 8 de The Pacific (un débarquement sur une île japonaise par les américains en pleine seconde guerre mondiale), les balles sifflent et les explosions retentissent violemment. Le voisinage a dû prendre peur !

Cette installation représente clairement la concrétisation de passions communes pour notre couple que sont la musique live et l’amour du son, avec une propension à procurer des sensations fortes. Une belle rencontre humaine et technologique.

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Laric, Snipizz, Steph-HifiINSTALLATION

La quintessence du DIY*

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Michaël et sa petite famille nous reçoivent dans leur villa d’un petit village du sud de la France. Notre hôte tient un laboratoire et pouvoir se retrouver tranquille en famille dans cette maison un peu à l’écart (mais pas trop) de la ville était primordial. Nul doute néanmoins que la possibilité d’y installer son home-cinéma a aussi guidé son choix. Cet homme est un habitué de HCFR, et en plus d’avoir participé, il a porté de nombreux projets communautaires. Il vient de consacrer deux années à créer une belle installation HC dans l’ancien garage…

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Je vous le disais en introduction, malgré son relatif jeune âge, Michaël, « Echobelly » sur nos forums, est un vieux de la vieille sur HCFR. Il a participé, fort souvent avec votre serviteur, à de nombreux projets DIY (Do It Yourself, « Faites-le vous-même »). S’il fut testeur des fameux 963SA HCFR ou encore du Colorimètre HCFR, c’est surtout du côté des toiles écran puis des caissons de grave que son appétence à fouiner les bons produits et faire de nombreux essais s’est le mieux exprimée.

Au début des année 2000, il fait partie des premiers à faire de la vidéo-projection en Home Cinéma (qui se souvient du Dreamvison DL500 ??) mais pour projeter, il faut un écran et à l’époque les écrans tendus sur cadre sont rares (et chers) ; Michaël comme d’autres sur les forums vont utiliser une toile toute bête qu’on trouve chez un célèbre vendeur de tissus… La NOCTIS, quelques dizaines d’euros et vous aviez un écran digne des plus grandes marques (ou presque).

Michaël est ensuite passé par la case TriTubes avec un Nec 9PG qui lui causa quelques soucis pour enfin arriver sur les projecteurs DILA et en particulier ceux de la marque JVC. Il les a quasiment tous eus … HD350, X3 et plus récemment un X35 qui est encore son moyen principal de voir des films.

Adapter cet ancien garage en Home-Cinéma souleva quelques défis et interrogations, l’isolation acoustique et thermique n’était pas très bonnes, si la profondeur (plus de 6m) était intéressante, la largeur, de 2.80m brute, réduisait les options d’aménagement. Qu’à cela ne tienne, Michaël va trouver des solutions pour pousser les murs, au moins au sens figuré ; moins de 20m² ne sont pas suffisants pour y mettre des enceintes cinéma ? Deux caissons de 15’’ ? Un écran trans-sonore de 2m50 ? … Eh bien si, tout ceci est en place et fonctionne à merveille !!

Après avoir longtemps utilisé des packs d’enceintes THX de chez Jamo, c’est sur des JBL 3677 épaulées par des surround JBL 8330 que notre hôte a jeté son dévolu… Sauf que mettre trois JBL Cinema, même le plus petit modèle, avec un 38cm et une compression d’un pouce, sur moins de 2.60m de large n’est pas simple ! Cela impose en particulier d’utiliser un écran trans-sonore et un tel écran avec une toile un tant soit peu qualitative coûte une fortune (nous

sommes début 2007) Notre et votre serviteur partent alors à la recherche de «la» toile qu’il faut. Après une multitude d’essais, bons et moins bons, de mesures, d’échanges sur le forum (notamment avec Chris24 maintenant bien connu pour ses écrans !) la toile est trouvée ! Un «simple» tissus tressé qu’un certain nombre de fabriquants peuvent réaliser, les résultats sont enthousiasmants et des dizaines de membres d’HCFR adoptent cette toile. Ils peuvent dire merci à Michaël (et à HCFR). Ayant la toile, il peut faire un écran qui fera quasi toute la largeur de sa pièce, quelques tasseaux de bois plus tard, la toile est tendue, l’écran est installé, et ce pour dix fois moins cher qu’un équivalent à l’époque !

Après l’écran, et le «pack» JBL Cinéma, il fallait s’occuper du canal LFE. Michaël avait testé différents produits du marché sans trouver chaussure à son pied, soit trop gros et difficile à intégrer à la salle, soit trop anémique, soit bien trop cher… Une solution ? le DIY… Il va faire ses caissons lui-même, «ses» caissons car il décide d’en mettre deux pour mieux gérer les modes propres de sa pièce (les réflexions parasites). Là aussi HCFR sert de support à ses recherches et après différents essais, le choix se porte sur une solution éprouvée mais pour laquelle il va adopter une approche originale.

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Materiel Home Cinema

Sources : - Lecteur Zappiti Player + NAS Synology- HD-DVD Toshiba XE1Processeur HC : Marantz 8801

Projecteur : JVC X35Ecran : Maison (HCFR) de 2.40m en 16/9Télécommande : iPad (Roomie)Amplis : - 2*Yamaha P7000- 1*Yamaha P5000

- 1*Yamaha P2500- 1*Macmah VZX3.8 Enceintes :- 3*JBL Pro 3677 (Avants)- 2*JBL Pro 8330 (Effets)- 2*Sub «DIY» à base de JBL Pro GTI 15

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Se dévolu se porte sur deux JBL GTI 15’’, deux monstres de plus de 20kg demandant près de 200 litres pour s’exprimer… (et des centaines de Watts !) Michaël construit alors deux caissons qui vont prendre place sous l’écran et servir de support aux enceintes avant et à l’écran. Une fois terminé et recouvert d’un tissu noir tendu, rien ne transparait des monstres qui se cachent là derrière. Les deux caissons étant tenus de main de maitre par un énorme ampli Macmah Pro VZX 3.8 de 2 * 2400W !Ceci l’a donc obligé à reléguer les sources et amplis à l’extérieur de la salle, ce fut facile ayant un petit local technique juste derrière le mur

supportant l’écran. Notre homme a installé un rack 19’’ complet avec pas moins de quatre amplificateurs Yamaha pro à l’intérieur (les enceintes avant allant bientôt passer en filtrage actif via deux DCX2496). Coté sources, un ensemble NAS Synology et lecteur Zapitti lui permet d’avoir sa vidéothèque sous la main en clin d’œil ou plutôt en un «tap» d’iPad puisque c’est l’outil qu’il utilise pour piloter son installation ; bel exemple d’intégration d’ailleurs puisqu’il pilote tout, lumières, image, son et même la climatisation. Enfin le préampli Marantz 8801 sert de tour de contrôle de l’ensemble sonore.

Allez, terminé l’historique, terminé le bricolage, on s’assoit et on regarde…

Play… Ouuuuaaa !C’est a peu près ce qu’on dit mes deux acolytes quand les démonstrations ont été terminées. Une image bien calibrée, une pièce qui n’est pas parfaite mais de laquelle Michaël a su tirer le meilleur profit. Des caissons qui décoiffent, nul besoin d’artifice ici, ça « déboite » sévère mais le son est propre, c’en est presque étonnant compte tenu de l’endroit…

La meilleure conclusion vient de Clément qui me disait, en sortant, «on a l’impression que la salle est deux fois plus grande qu’elle n’est en réalité » ! Michaël, les multiples paris sont réussis…

DIY une seconde nature

C’est relativement simple, Mi-chaël a quasiment tout réalisé dans sa salle. Hormis les en-ceintes et les électroniques, les deux énormes caissons (pas moins de 200l chacun) ain-si que le support projecteur, l’écran, les panneaux acous-tiques, les câbles, les étagères...

Notre ami est à la fois un adepte du bricolage et des bonnes affaires à petit prix. Vous cherchez des JBL GTI qui ne sont plus importés en Eu-rope, demandez lui, il à plé-thore d’adresses ; un ampli MacMah 3.8 pour alimenter tout ça, pas de souci, il sait où en trouver !

Michaël est aussi un musicien aguérri

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Steph-Hifi

Nous voilà chez Michaël et toute sa petite famille où

la joie respire à pleins poumons, tout comme ses tout nouveaux caissons JBL GTI 15 DIY tout fraîchement finis pour cette démo !

Notre ami n’a pas fait les choses à moitié, c’est un bel exemple d’une installation complexe, mais d’une simplicité décon-certante qui peut en quelques secondes répondre au doigt et a l’œil de n’importe quel membre de la famille ! Que ce soit le NAS, le Zapitti Player, le projecteur, les amplis et pré-ampli, tout s’allume et se contrôle à partir de l’iPad d’un seul clic  ! Je n’ose imaginer le coût d’une telle in-tégration si elle avait été réalisée par un professionnel.

On peut alors tout confortablement s’installer au fond du canapé et apprécier la décoration sobre dans ce qui était un ancien garage. Bien que la salle semble dénuée de tout traitement acoustique le plafond en bois et la cloison plutôt

légère séparative du local technique ex-plique certainement sa très bonne facul-té à accepter les suppressions du grave.

Michaël a priorisé la taille de l’écran en l’installant sur toute la largeur dis-ponible, soit dans les 2.50 mètres. La toile transonore a permis de masquer les trois JBL Pro qui sont posées sur les deux énormes caissons DIY équipés des deux monumentaux GTI 15. Le JVC X35 confirme (CF installation de noisette34 dans un précèdent test) que c’est une vraie valeur sûre. Nos yeux se régalent, piqué, fluidité, saturation, luminosité et noirs profonds, tout est un très bon ni-veau.

Nous sommes installés en fond de salle et pourtant le son est très dynamique, ouvert, et intelligible. L’effet « bulle » procuré par les surround pro est bien présent. Le rendu des LCR JBL équipées d’un 38cm et de la chambre de com-pression 1 pouces est parfaitement homogène sur les bandes son cinéma, mêlant douceur et dynamique avec tout le mordant nécessaire quand la bande

son se déchaîne. L’absence de tweeter au dessus des 12khz ne se fera sentir que sur les passages très musicaux où le système poussé alors dans ses der-niers retranchements se désunit quelque peu. Le Canal LFE géré par les deux GTI 15 marche très fort, ils descendent dans l’infra-grave avec beaucoup, mais alors beaucoup de pression. L’énergie est bien repartie sur l’ensemble de la bande LFE mettant en avant la bonne acoustique de la salle. J’ai noté un léger manque de cohérence entre les enceintes JBL très ra-pides avec beaucoup de mordant et les caissons plus « lents » manquant légè-rement de tension au regard de ce qu’ils ont à relayer. A noter cependant que Mi-chaël n’avait pas encore eu le temps de fignoler les réglages de son installation les caissons étant encore a l’état brut la veille de la démo…

Au bilan, je trouve que cette installation est vraiment aboutie, parfaitement ré-fléchie et optimisée par son propriétaire. Au regard de la surface disponible et du budget investi, je pense qu’il doit être très difficile de faire mieux !

SnipizZ

En voilà une belle installation avec un excellent compromis :

un budget maîtrisé, une bonne partie de DIY le tout commandé avec un iPad, bienvenue chez Michaël !

La pièce qui accueille le Home-cinéma est particulièrement chaleureuse, avec une déco sympa. On remarque d’entrée l’écran trans-acoustique et les enceintes qui se cachent derrière, grâce à une astucieuse installation de néons. Il n’y a pas de traitement acoustique particulier, et le rack de l’électronique se trouve dans

le garage. Aussi, pour piloter la pièce, Michaël se sert d’un simple iPad. La domotique, c’est vraiment top.

Côté matériel, le son est assuré par des enceintes JBL type cinéma avec deux caissons DIY JBL GTI15, et pour l’image un JVC X35, de quoi nous offrir un grand moment. Et force est de constater qu’avec les quelques extraits que nous passons, l’expérience est bien là.

Forcément, ce qui marque le plus ici, ce sont les caissons qui délivrent un impact bien gras, qui nous ont recoiffés une paire de fois. Il y a de l’infra et on le

ressent physiquement, quel bonheur  ! Même sans traitement acoustique, je n’ai relevé aucune perturbation sonore parasite. L’image est quant à elle magnifique, parfaitement calibrée.

Comme quoi, avec un peu de patience, de l’huile de coude et beaucoup de passion, on arrive souvent à un excellent résultat. Une très belle installation qui sera certainement amenée à évoluer au fil du temps, Michaël cherchant en permanence à optimiser son Home-cinéma. Mais qu’il se rassure, son installation est tout simplement géniale.

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La question revient souvent dans le petit monde du home-cinéma : quels extraits de films vais-je bien pouvoir montrer lors d’une démonstration de mon équipement ?

Cette question est importante car même si on a le meilleur

équipement du monde, le mieux mis en oeuvre possible, le tout parfaitement calibré, si on n’a rien à montrer dessus, c’est fort regrettable. Plusieurs discussions ont animé le fourm Bu-ray d’HCFR à ce sujet et j’ai pas mal approfondi la question depuis maintenant 6 mois.

Et je peux vous dire qu’il y a de petites perles dans diffé-rentes catégories, des extraits qui devraient permettre à vo-tre installation de donner tout ce qu’elle a dans le ventre, et même ses limites. De quoi don-ner des frissons à vos hôtes.

Côté image, il vaut mieux priv-ilégier les films au format 16/9 ou IMAX. Peu d’entre nous sommes équipés d’écrans 21/9 et forcément, pour une démonstration image, il vaut mieux pouvoir utiliser la total-ité de la surface de l’écran (de projection ou du téléviseur).

Les meilleurs extraits pour une démonstration de votre Home Cinéma réussie

SnipizZHCFR

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Avatar fait figure de modèle en la matière, démo image par ex-cellence, notamment la scène de l’abattage de l’arbre vers la fin du film. En animation, Madagascar 3 est également une tuerie visuelle, avec une explosion de couleurs. Je vous conseille également Avengers,

The Dark Knight Rises, Trans-formers 2 ou encore Tron Leg-acy, les séquences IMAX y sont superbes.

Côté son, plusieurs catégo-ries sont à distinguer. D’abord, la partie la plus physique : la démo des basses. Mes diffé-

rentes écoutes m’ont emmené à une conclusion : les films avec pistes Dolby True HD sont généralement plus denses dans les basses que les pistes DTS HDMA. L’exemple qui me vient d’emblée est Cloverfield, la séquence de combat de rue entre l’armée américaine et le

monstre qui est tout bonne-ment dantesque. La Guerre des Mondes et l’apparition du Tripod est également une séquence d’infra anthologique. Enfin, je vous conseille plus que vivement Art of Flight, un doc-umentaire sur le snowboard, avec une première séquence

de descente accompagnée du morceau de The Naked and fa-mous, No Way, qui délivre des impacts inouïs via la piste Dol-by True HD 7.1.

Il ne faut pas non plus oublier les surrounds et pour cela, il y a quelques extraits de réfé-

rence. La série The Pacific fait fort lors de son épisode 8 et la séquence du débarquement sur une île japonaise, avec des explosions en discontinue dans les surrounds pendant plus de 8 minutes. Il y a égale-ment l’attaque à coups de bou-lets de canons de Master and

Commander, une séquence particulièrement impression-nante. Je ne saurais trop vous conseiller le climax final de Lone Ranger en 7.1 qui est tout aussi envoûtant. Enfin, pour clôturer tout ceci, l’attaque japonaise de la flotte améric-aine dans Pearl Harbord, dont

le vrombissement des moteurs est tout bonnement exception-nel, fera parfaitement l’affaire.

Si avec cela, vos hôtes ne sont pas conquis, il faut leur conseiller d’aller consulter d’urgence un ORL et/ou un Ophtalmo !

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Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74ème édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark. Au fil de la Tournée de la victoire, Katniss sent que la révolte

gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le Président Snow prépare la 75ème édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation...

Année : 2013Durée : 146 minRéalisateur : Francis Lawrence Acteurs : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Stanley Tucci, Donald Sutherland, Philip Seymour Hoffman

Hunger Games - L’embrasement (IMAX)Francis Lawrence

Le Loup CelesteBlu-ray

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Encore plus fidèle aux romans de la trilogie “The Hunger Games” de Su-zanne Collins, “L’embrasement” est un opus meilleur que le précédent (qui était déjà une belle réussite) où le côté dystopique plus appuyé de l’univers mis en place, la réali-sation plus ample et posée (adieu la shaky cam), l’augmentation du

budget visible à l’écran (le gigan-tisme des décors), l’évolution de la relation entre Katniss et Peeta (les moments intimes ont encore une fois autant d’importance que les scènes d’action), la justesse de l’interprétation (Jennifer Lawrence est toujours aussi excellente) et la tension plus prégnante des jeux

(des pièges pernicieux) en font un épisode indispensable pour tous les fans des livres mais aussi un très bon divertissement de science-fiction pour les autres. La rébellion contre la dictature du Capitole est plus que jamais lancée !!!

Le Blu-ray ImageCaptée en 35mm mais aussi en IMAX 65mm pour les scènes dans l’arène, le présent transfert HD reproduit avec brio le passage du ratio cinémascope 2.40 au ratio 1.78 plus immersif avec une quali-té visuelle jamais prise en défaut. La précision est idéale, les détails sont excellents, la profondeur de champ est incroyable (surtout dans l’arène), les couleurs désaturées et/ou pleines de vie sont resplendis-santes, les contrastes sont forts et la copie immaculée. Une claque visuelle ! AudioDes pistes sonores au format DTS-HD Master Audio 7.1 dont la dyna-mique redoutable, la précision de la spatialisation, la clarté des dia-logues, la richesse des effets, l’activité régulière de la scène arrière, le score enveloppant et l’usage minutieux du canal LFE feront plaisir aux adeptes de gros sons. Une claque sonore !

Fiche technique

Format vidéo1080p24 (AVC) / [2.40 et 1.78]

Pistes sonoresAnglais DTS-HD Master Audio 7.1Français (VFF) DTS-HD Master Audio 7.1Français (Audio Description) Dolby Digital 2.0

Sous-titresFrançaisFrançais pour malentendants

Région : B (France)Éditeur : Metropolitan Vidéo Date de sortie : 27 mars 2014

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Le 28 juin 2005, un commando de quatre Navy Seals prend part à l’opération “Red Wings “ ayant pour but de localiser et éliminer le leader taliban Ahmad Shah. Mais rapidement repérés, les quatre soldats

se retrouvent encerclés et pris au piège...

Année : 2013Durée : 121 minRéalisateur : Peter Berg Acteurs : Mark Wahlberg, Taylor Kitsch, Emile Hirsch, Ben Foster, Eric Bana

Du sang et des larmes (Lone Survivor)Peter Berg

Le Loup CelesteBlu-ray

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Dans la lignée de “La Chute du faucon noir”, ce drame de guerre coup de poing qui expose avec beaucoup de réalisme l’échec de l’opération de contre-insurrection “Red Wings” menée par l’armée

américaine le 28 juin 2005 contre les talibans de la province de Kou-nar, tout en rendant un hommage sincère aux soldats tombés au champ d’honneur, parvient à mar-quer durablement les esprits par sa

mise en scène épatante, son rythme trépidant, sa tension extrême, ses acteurs habités, ses scènes d’action violentes et son histoire

Le Blu-ray ImageLa définition impactante, le piqué chirurgical, les détails multiples, la profondeur de champ abyssale, la suprématie de la colorimétrie, la densité des noirs et la richesse des contrastes font de ce transfert HD un top démo de compétition. AudioDes pistes sonores guerrières qui en ont sous le Colt M4. Le mixage est aussi dynamique que subtil, les dialogues (parfois murmurés) sont bien intégrés aux divers effets (pluie de balles, explosions) et/ou ambiances environnementales (insectes, bruits de la forêt) même si les voix de la VF sont un peu trop mises sur le devant de la scène, tous les canaux sont sollicités avec autant de précision que de puissance, le score éthéré de Steve Jablonsky est très équilibré et le canal LFE s’en donne à cœur joie à de nombreuses reprises.

Fiche technique

Format vidéo1080p24 (AVC) / [2.35]

Pistes sonoresAnglais DTS-HD Master Audio 5.1Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1

Sous-titresFrançaisFrançais pour malentendants

Région : B (France)Éditeur : M6 Vidéo Date de sortie : 26 mai 2014

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Synopsis

Ils sont trois, Ils sont frères, Ils sont de retour. 15 ans après, Didier, Bernard et Pascal sont enfin réunis par leur mère. Cette fois sera peut-être la bonne...

Année : 2014Durée : 106 minRéalisateurs : Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal LégitimusActeurs : Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Légitimus, Sofia Lesaffre, Antoine du MerleDate de sortie : 12 février 2014

Gravity (3D)Alfonso Cuarón

Pour sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu’il s’agit ap-

paremment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvéri-sée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’immensité terrifiante de l’espace...

Année : 2013Durée : 91 minRéalisateur : Alfonso CuarónActeurs : Sandra Bullock, George Clooney, Ed Harris (voix)

Le Loup CelesteBlu-ray

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Ce très grand film de science-fiction sur la résilience qui a remporté près de 7 statuettes à la 86è cérémonie des Oscars est une expérience sensorielle intense dont on sort à bout de souffle.Le récit qui s’intéresse à la survie d’une femme confrontée à sa mortalité est éprouvant, l’interprétation de Sandra

Bullock est exceptionnelle, la mise en scène (qui sait se faire oublier) est d’une virtuosité technique sidérante, les effets-spéciaux sont grandioses car indétectables, les scènes de ca-tastrophe sont spectaculaires et la métaphore sur la renaissance est ingé-nieuse.

“Gravity” parvient ainsi à nous immerg-er totalement au sein de l’immensité spatiale ... dans une oppressante soli-tude. Houston, we’ve had a master-piece !

Le Blu-ray ImageUn transfert HD d’une profonde perfection qui délivre une définition chirurgicale, une quantité de détails remarquable, une profondeur de champ vertigineuse, des couleurs d’une richesse délectable, des contrastes en béton armé, des noirs abyssaux et un (léger) grain très élégant. C’est divin !

AudioDes pistes sonores bien enveloppantes qui restituent l’incroyable subtilité et efficacité du mixage. Les voix sont naturelles (un peu plus en VO) et se déplacent régulièrement de gauche à droite, les effets sonores sont d’une grande singularité (le souffle et la respiration de l’héroïne) et la directivité de ces derniers impressionnante, les silences sont assourdissants, la musique est d’une étouffante ampleur et les basses sont profondes à souhait (les battements de cœur). Acousti-quement prodigieux !

3DUne 3D à ne rater sous aucun prétexte car servant plus que jamais l’histoire avec un rendu hyper-réaliste et jamais outrancier qui mise tout sur l’immersion. La fenêtre de profondeur est prodigieuse et per-met de ressentir les distances avec un naturel désarmant, la sensation de volume est inouïe, les effets de transparence lors des scènes à la 1ère personne (les vues à travers le casque) sont scotchants, les dé-bordements sont très nombreux (personnages et décors) et les jail-lissements (objets en apesanteur, fumée, eau) ne sont vraiment pas oubliés surtout lors d’une séquence anthologique où des dizaines de débris sont violemment projetés hors de l’écran.

Fiche technique

Format vidéo1080p24 (MVC) / [2.40]

Pistes sonoresAnglais DTS-HD Master Audio 5.1Anglais (Audio Description) Dolby Digital 5.1Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1

Sous-titresFrançaisAnglais pour malentendants

Région : B (Royaume-Uni)Éditeur : Warner Bros.Date de sortie : 26 février 2014

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Quatre ans après les événements mouvementés de Chicago, un groupe de puissants scientifiques cherche à repousser les limites de la technologie via des Transformers. Au même moment, un père de famille texan, Cade

Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but est d’éliminer définitivement les Transformers...

Nationalité : Américain, ChinoisGenre : Science-fiction, ActionAnnée : 2014Durée : 164 minRéalisateur : Michael BayActeurs : Mark Wahlberg, Stanley Tucci, Kelsey Grammer, Nicola Peltz, Jack Reynor

Transformers : Age of Extinction [3D]Michael Bay

Le Loup CelesteBlu-ray

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Quatrième opus de la saga “Transform-ers” adapté pour le (très) grand écran par le maitre artificier Michael Bay et le puis-sant producteur Steven Spielberg, “L’âge de l’extinction” est un blockbuster d’action et de science-fiction dopé aux amphé-tamines absolument titanesque, dont l’étourdissant délire visuel de la mise en scène, le nouveau casting bien plus char-

ismatique, l’introduction des impression-nants Dinobots, l’avalanche de scènes d’action XXL faites de bruit et de fureur où les effets spéciaux renversants et les cascades foldingues sont ultra-jubilatoires (le morceau de bravoure final est encore une fois homérique), l’absence d’humour régressif (enfin !) et le score lyrico-guerrier que l’on doit à la rencontre entre Steve

Jablonsky et Imagine Dragons, délivrent rien de moins qu’une ahurissante tornade cinématographique encore plus longue, spectaculaire et trépidante que ses ainés, qui s’impose à son tour comme le diver-tissement d’action ultime. Attachez vos ceintures ça va méchamment secouer !

Numèro 100 - HCFR l’Hebdo 65

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Le Blu-ray

ImageUn transfert HD de référence à la vitalité exceptionnelle et à la netteté surprenante, dont les séquences Imax proposées au for-mat 1.89 représentent 60% du film et où les 40% restantes sont réparties à environ 35% de 2.40 et 5% de 2.00. Ce changement de taille à la volée ne choque pour le moins du monde malgré des transitions abruptes et profite même au spectacle dantesque qui s’offre à nos yeux. Dans les faits la défini-tion est délirante, le piqué délivre une pré-cision redoutable, il y a des détails à foison de partout, la palette colorimétrique est pointue et affiche de fantastiques teintes chaudes hyper-saturées, les contrastes im-pressionnent durablement, les noirs aussi profonds que précis sont d’une solidité à toute épreuve, et le tout bénéficie d’un lé-ger grain argentique opportun. Une expé-rience visuelle tout simplement énorme !

AudioIl est important de préciser en préambule qu’il s’agit du premier Blu-ray Disc du mar-ché à proposer une piste sonore Dolby At-mos, allouée à la VO, et qu’elle est automa-tiquement downgradée en Dolby TrueHD 7.1 par les équipements non compatibles (heureusement d’ailleurs). À l’écoute le ré-sultat casse la baraque que ce soit en VO

(versions 5.1 et 2.0 non testées) ou en VF alors que cette dernière n’est livrée qu’en Dolby Digital 5.1. Le mixage est équilibré et nuancé, la dynamique saccage tout sur son passage, la reproduction des voix est forte, la spatialisation est d’une incroyable précision, la scène frontale est en efferves-cence permanente, l’utilisation des sur-rounds est excitante, les effets font sensa-tion qu’ils soient subtiles ou chaotiques, les ambiances sont d’un naturel désarmant, la musique est parfaitement espacée et les basses sont démentielles. Une expérience sonore épique !

La 3DUn spectacle en relief ébouriffant, immersif et impensable jusqu’alors, qui est à la (dé)mesure de la mise en scène virevoltante de Michael Bay. La profondeur de champ est transcendante et exploite au maximum le potentiel de la plongée pour donner le vertige et de la contre-plongée pour ap-précier le gigantisme de la situation, il n’y a enfin plus aucun flou sur les arrière-plans, les détachements sont matérialisés à la perfection et permettent une estimation sensationnelle des volumes et de l’espace tridimensionnel, les débordements sont réguliers (le mot est faible) et totalement intégrés à la narration (personnages hu-mains ou non, décors, végétation, vais-seaux), et du côté des jaillissements c’est

un festival en tout genre avec des effets météorologiques au rendu ultra-réaliste (la pluie, la fumée), des projections vio-lentes lors des combats (métaux, débris, rochers, lasers, roquettes) et de longues éruptions avants (comme la scène où des feuilles d’acier tourbillonnent dans toutes les directions, et celle où un Autobots se met à voler au ralenti au milieu du salon) et arrières (les vaisseaux extraterrestres qui s’approchent de la Terre lors de l’ouverture et qui traversent donc la pièce de l’arrière vers l’avant) qui feront date. Une expé-rience stéréoscopique de référence !

Fiche technique

Format vidéo1080p24 (MVC) / [1.89],[2.00] et [2.40]

Pistes sonoresAnglais Dolby Atmos compatible Dolby TrueHD 7.1Anglais Dolby Digital 5.1Anglais Dolby Digital 2.0Anglais (Audio Description) Dolby Digital 5.1Français (VFQ) Dolby Digital 5.1

Sous-titresAnglais et FrançaisAnglais pour malentendants

Région : A, B, C (Canada)Éditeur : Paramount Pictures Date de sortie : 30 septembre 2014

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AVR171Amplificateur audio/vidéo réseau 700 watts, 7.2 canaux avec AirPlay et connectivité Bluetooth

HKTS 9Kit enceintes 5.1 haute performance

BDT 30 IILecteur Blu-ray 3D 7.1 canaux et sortie HDMI

Esquire MiniMini enceinte portable sans fil

La société Harman et HCFR vous proposent de participer à notre jeu concours de Novembre, rendez vous sur le site pour plus de détails :

De superbes lots...

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En plus du site web et surtout de ses forums, HCFR s’est diversi�é grâce au travail de Fabi et son équipe avec la mise en place du magazine HCFR l’HebdoDepuis 2013, SnipizZ, avec la participation de nombreux invités, vous propose des émissions audio podcastées sur les thèmes du cinéma, du jeu-vidéo & des technologies du Home-cinéma et de la HiFi.