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N°15 Edition du 24 août 2012 Conception et Rédaction: Fabi, Arsenic, Sopor, Le loup céleste, Autrichon gris, Manitao17, Tenia54, TitiAien, Kepassa et Kishizo.

HCFR l'Hebdo N°15

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Cinema, Music, Art

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Page 1: HCFR l'Hebdo N°15

N°15

Edition du 24 août 2012

Conception et Rédaction:

Fabi, Arsenic, Sopor, Le loup céleste, Autrichon gris, Manitao17, Tenia54, TitiAien, Kepassa et Kishizo.

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A l'affiche

Tokyo ParkDrame (01h59min) - Date de sortie : 22/08/2012

De Shinji Aoyama

Avec Haruma Miura, Nana Eikura

Koji, jeune étudiant photographe, voit sa vie bouleversée le jour où il accepte une commande étrange : un client lui demande d'espionner son amie. Cette mission va radicalement transformer Koji et son rapport aux femmes.

C'est son road-movie "Euréka", qui révéla le réalisateur au grand public pendant le Festival de Cannes 2000 (Prix de la Critique internationale et du Jury œcuménique).

Associés contre le CrimePolicier (01h44min) - Date de sortie : 22/08/2012

De Pascal Thomas

Avec Catherine Frot, André Dussolier

3ème adaptation d'Agatha Christie pour Pascal Thomas, où l'on retrouve Prudence et Bélisaire Beresford dans une nouvelle comédie policière. Pourtant décidé à prendre du repos, notre Bélisaire est pourtant obligé de suivre son infatigable épouse dans une nouvelle aventure, au secours d'une richissime héritière russe. Plus que jamais, beaucoup de plaisir à la perspective de retrouver le ton décalé et loufoque des comédies de Pascal Thomas!

Du Vent dans mes molletsComédie (01h29min) - Date de sortie : 22/08/2012

De Carine Tardieu

Avec Agnès Jaoui, Denis Podalydès

"Du Vent dans mes mollets" est l'adaptation cinématographique d'une bande dessinée et d'un roman éponymes de Raphaële Moussafir. Choisie parmi 500 fillettes auditionnées, Juliette Gombert incarne une enfant de 9 ans, éprise de liberté, coincée entre des parents "qui la gavent d'amour et de boulettes". Un jour, elle croise le chemin de l’intrépide Valérie...

Une belle occasion de découvrir l'univers de Carine Tardieu.

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A l'affiche

A perdre la raisonDrame (01h51min) - Date de sortie : 22/08/2012

De Joachim Lafosse

Avec Niels Arestrup, Tahar Rahim

Pari extrêmement risqué pour le réalisateur Joachim Lafosse : librement inspirer son dernier film de l'un des faits divers belges les plus marquants de ces dernières années : l'Affaire Lhermitte. Ce quintuple infanticide choquant a plongé la Belgique dans un émoi et une stupeur peu communs. Le réalisateur nous propose de tenter de comprendre l'inexplicable, l'impardonnable, apportant un point de vue délicat, avec l'intelligence de la suggestion.

La critique complète : Hebdo n°9 et topic dédié

BrokenDrame (01h30min) - Date de sortie : 22/08/2012

De Rufus Norris

Avec Tim Roth, Cillian Murphy

Skunk est le témoin d'une violente agression et développe un sentiment de peur. La maison où elle vit, son quartier, son école, sont devenus des lieux où elle ne se sent plus en sécurité, des lieux étrangers, presque hostiles. Skunk voit s'éloigner les certitudes rassurantes de l’enfance. Ce récit sur la perte de l'innocence est le premier long-métrage du réalisateur britannique Rufus Norris. "Broken" a fait l'ouverture de la Semaine de la Critique au festival de Cannes 2012.

Keep the Lights OnDrame (01h41min) - Date de sortie : 22/08/2012

De Ira Sachs

Avec Thure Lindhardt, Zachary Booth

Erik et Paul sont homosexuels. L'un assume, l'autre pas. Erik est réalisateur de documentaire. Paul est avocat. Ils avaient décidé de se rencontrer pour une aventure sans lendemain mais très vite ils se revoient et débutent une relation.

"Keep The Lights On" a été récompensé du Prix Teddy du meilleur film gay ou transgenre à la Berlinale 2012 et programmé à la 28e édition du Sundance Film Festival.

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Coup de coeur

Coup de coeur de la rédaction de l'Hebdo cette semaine pour le magnifique compte-rendu, sur 7ème Art, de notre ami Sopor qui a visionné Carlos (le terroriste qui fit trembler le monde) d’Olivier Assayas, en DVD (version de 5h30)

CARLOSOlivier Assayas

Véritable mythe, Carlos est au cœur de l’histoire du terrorisme international des années 1970 et 1980, de l’activisme propalestinien à l’Armée rouge japonaise. A la fois figure de l’extrême-gauche et mercenaire opportuniste à la solde des services secrets de puissances du Moyen-Orient, il a constitué sa propre organisation, basée de l’autre côté du rideau de fer, active durant les dernières années de la guerre froide. Le film est l’histoire d’un révolutionnaire internationaliste, manipulateur et manipulé, porté par les flux de l’histoire de son époque et de ses dérives.

Difficile de parler de long-métrage ou de série, vu que le projet se situe à mi-chemin. J’ai vu la version de 5h30, diffusée à Cannes et divisée en 3 parties, que Canal + avait programmée sous la bannière « les séries originales de Canal + » mais aussi sous l’appellation « Créations originales » et disponible en coffret DVD. Assayas en a également tiré une version pour l’exploitation en salles avec un montage de 2h45.On n’attendait pas forcément Assayas sur un tel projet (tant sur le format que sur le sujet) mais après avoir dévoré les 3 parties, je dois dire qu’il s’en sort à merveille aussi bien dans sa manière de faire vivre une époque (70-80) que dans sa volonté de proposer un portrait tout en ambiguïtés du terroriste le plus célèbre avant Ben Laden.

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Son Carlos montre l’importance du personnage sur l’échiquier géopolitique de l’époque, de sa « gloire », quand les deux blocs s’affrontent (les années 70) à son «déclin » quand les cartes sont redistribuées (des années 80 jusqu’à la chute du Mur de Berlin). Et surtout, à travers Carlos, Assayas s’intéresse au destin des idéaux révolutionnaires de gauche (révolutionnaires allemands, japonais, français, basques…), à quel moment l’idée devient action violente et la révolution terrorisme (et terrorisme d’état).

Le film-série est construit et découpé en 3 parties. Dans la première, parfois un peu trop biographique et manquant un peu de matière psychologique, on suit Carlos, le révolutionnaire, cet insurgé antisioniste, anti impérialiste, qui déjà a participé à des camps d’entraînement en Jordanie et se revendique du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine), à travers une séries d’actions et d’attentats principalement à Paris (le tristement célèbre attentat contre le Drugstore St Germain).

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La seconde partie, la meilleure, suit Carlos, le terroriste, lors de la prise d’otage des ministres de l’OPEP à Vienne jusqu’à sa mise à l’écart du FPLP par son fondateur Haddad. La dernière partie suit Carlos, le mercenaire, qui a fondé son propre groupe et vend ses services au plus offrant ou à celui qui peut lui assurer une protection (Hongrie, Lybie, Syrie ou Soudan). Et à mesure que l’échiquier politique bouge, Carlos est de plus en plus isolé jusqu’à son inévitable arrestation et condamnation.

La force d’Assayas c’est de prendre son temps (le format le lui permet), de s’appuyer sur un important travail de recherches pour parfaitement resituer le contexte politique et historique de l’époque et surtout de faire entière confiance à Edgar Ramirez pour porter le projet. L’acteur vénézuélien (comme Carlos) est impressionnant de force, d’aisance et se montre crédible dès la première seconde. Une véritable performance qui fait de son Carlos un personnage intelligent, séducteur, aux accès de fureur glaçants. Il est aussi détestable que fascinant et offre au spectateur une vraie complexité (Assayas refuse, avec raison souvent, l’explication psychologique et privilégie l’action).Une réussite de forme et de fond, accompagnée d’une excellente BO post punk (New Order, Wire, Dead Boys…) et portée par un acteur magistral (César du meilleur espoir masculin pour ce rôle).

Sopor

Retrouvez la critique du film sur 7ème Art : Cliquez ici

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Coup de coeur

Second coup de coeur de la rédaction cette semaine : Thirst, la belle et sensuelle critique du Film de Park Chan Wook, rédigée par Arsenic.

THIRST

Park Chan-Wook

Ou comment un prêtre désireux de servir une expérience médicale va se retrouver vampire malgré lui.

Ou comment un homme et une femme qui n’ont rien en commun vont se trouver transpercés (au propre et au figuré!) par une passion dévorante, absolue, ultime.Ou comment des néons blafards d’une maison hantée par la bétise, la culpabilité et l’ennui on passe à un sidérant ballet sur les toits, à des scènes d’un érotisme brulant.

Thirst, c’est tout ça, mais plus encore. Chaque regard de Kim Ok-vin est une supplique à la fusion des corps. Chaque coup d’oeil de Song Kang-Ho est un océan de douleurs et de regrets.

Thirst, ce sont les thêmes de la foi, de la mort, de la revanche, admirablement articulés autour d’un scénario qui se permet tout, même un humour ravageur. Ce sont des images d’une beauté à couper le souffle, des acteurs en apesanteur (dans tous les sens du terme), une transgression permanente, entre jouissance et panique.La transformation de la sublime Kim Ok-vin, et la scène finale sont des oeuvres d’art.Park Chan-Wook redéfinit le mot romantisme. Et on aime ça.

ArsenicRetrouvez d'autres critiques de films sur le forum 7ème Art : Cliquez ICI

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A écouter

Red Hot Chili PeppersCalifornication

Faire tressaillir les membranes, tonifier les harmoniques, sublimer le rap et fusionner le Funk et le hard rock, les Red Hot Chili Peppers caractérisent ce que l'espace musical n'a pas réussi à reproduire en plus de 30 ans. Aprés quelques errements, le retour de John Frusciante et une stabilité artistique difficile à conserver, le groupe sort "Californication" en 1999, rempart virtuel d'une société déterminée à produire, reproduire et se laisser endormir voir gangrener. Comme de principe, c'est à coup de basscimentée par une batterie salvatrice que les RHCP nous emmène sur la planète adrénaline.Ils voltigent entre les rythmes tendus "Around the world" conduits par une bass des plus influentes du modèle musical, et des chansons coulées sous les harmoniques d'une guitare performante "Road Trippin", "Californication", ou le génial "Scar tissue".Anthony Kiedis et ses musiciens décrispent la moindre note "Porcelain", conceptualisent les mélodies pour leur offrir des paroles dithyrambiques "I Like Dirt" et les compositions sonores s'apparentent alors à de la pression atmosphérique en mouvement, créée pour décongestionner les orbites.Difficile de passer à côté des frissons procurés lorsque le verbe avoue, tue le connu, et propose de sortir des sentiers battus d'une musicalité souvent morose et peu novatrice. Ce n'est pas un neurone que l'on excite, c'est une déculottée que l'on prend, avec des enchaînements instrumentaux habités par l'extrême "Right on time".Les compères veulent galber le corps et pousser le ressenti pilositaire jusqu'au dressage tout en dénonçant les ombres du consumérisme grégaire. "Autrefois on contestait la consommation aujourd'hui on consomme de la contestation" nous dirait Aderhold Carl.L'album devient redoutable, inévitable et passer à côté serait simplement devenir aveugle sur la transition entre ce que nos oreilles ont vécu sans s'en apercevoir et ce que ce siècle à créé sans en avoir conscience.Ouvrez les yeux sur cet album et allez écouter "Californication" pour regarder un peu plus loin, vibrer un peu plus longtemps.

Manitao17

Retrouvez d'autres critiques d'albums sur le Forum Musique : c'est ici

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Forum Musique

Coup de projecteur cette semaine sur 3 albums épinglés par nos forumeurs.

The BUTTSHAKERSHeadaches & Heartaches C'est un album de 2011, première galette d'un groupe de musiciens lyonnais faisant suite à plusieurs 45 tours.Les membres du groupe changent souvent mais ces gones ont trouvé le goléador rare, une diva soul destroy américaine de Saint Louis perdue dans une fac lyonnaise qui doit les propulser au sommet de notre championnat soul français. La jeunette est une lionne de la trempe scénique d'une Tina Turner, elle fait le show et c'est chaud!

KishizoExtraits à découvrir : ici

RodriguezCold Fast Originaire de Detroit, Sixto Dia Rodriguez est un chanteur et compositeur folk assez extraordinaire, passé presque complètement inaperçu lors de la sortie de ses albums, Cold Fast et Coming from reality, en 1970 et 1971. Redécouvert au fil du temps, cet artiste accède enfin la reconnaissance avec la réédition de ses deux disques studio, quarante ans après un flop intégral. Deux albums et un univers addictifs à découvrir sans attendre!

FabiExtraits à découvrir : ici et là

Emile ParisienOriginal Pimpant "Darwin à la montagne" "Requiem titanium" " le Bel à l'agonie" ...toute une poésie. On oscille sans doute entre Wayne Shorter, Stravinsky et Boulez avec la fougue de la jeunesse et l'énergie de celui qui veut frayer sa voie. Un peu déroutant, ça parle plus au cerveau qu'au siège des émotions, donc à écouter dans des conditions de disponibilité loin du bovarysme, mais nettement plus proche de l'attention obstinée qu'a eu Jean Valjean pour Cosette... Comprenne qui voudra !

Autrichon GrisLa critique complète : cliquez ici

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Coup de projecteur sur... .

NEUCHÂTEL INTERNATIONAL FANTASTIQUE FILM FESTIVAL06-14 JUILLET 2012 - 12ème ÉDITION

La 12ème édition du Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel s’est déroulée du 6 au 14 juillet 2012.Ce festival se définit comme «l’événement suisse pour les films fantastiques, le cinéma asiatique et les images du future» en proposant non seulement une actualité des films de genre au travers de sa compétition internationale et de sa sélection de films d’Asie, mais aussi de découvrir des films plus anciens au travers de ses rétrospectives: cette année un hommage à la NIKKATSU à l’occasion de ses 100 ans et à Jeff LIEBERMAN; ainsi qu’une sélection thématique de films au travers de «cartes blanches». S’ajoutent à cela des expositions et des conférences rassemblés sous l’appellation «imaging the future».A moins d’avoir le don d’ubiquité, il est quasiment impossible de tout voir.Les projections se déroulent dans 6 salles de la ville: le cinéma APOLLO (3 salles), le Temple du bas (salle de concert reconvertie en salle de ciné pour l’occasion avec ses fameuses chaises en plastique inconfortables au possible), le REX (et sa salle non climatisée) et le Théâtre du passage (grande salle de théâtre également reconvertie en ciné pour l’occasion). Pour 150CHF vous pouvez tout voir.Le NIFFF est un festival populaire et accessible qui se déroule dans une ambiance bon enfant (dans la salle, pas un bruit) avec un petit côté kermesse en plus, parce qu’il y a la grande tente/buvette du NIFFF en face du cinéma Apollo où vous pouvez croiser les invités (réalisateurs, acteurs, actrices) et, pourquoi pas, leur parler. J’ai trinqué une année sans le savoir avec Ruggero Deodato (CANNIBAL HOLOCAUST) et cette année j’ai eu le sourire de Jennifer ULRICH (NOUS SOMMES LA NUIT). Oui je sais ce n’est pas grand-chose, mais pour moi c’est beaucoup…

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Le NIFFF a 4 catégories de base: la compétition internationale, nouveau cinéma d’Asie, ULTRA MOVIES et les films du 3ème type.La compétition internationale regroupe les films dits «de genre» à tendance fantastique. J’ai vu 10 des 13 films proposés cette année et pas de véritable coup de cœur. CITADEL (un agoraphobe qui voit des démons partout) raflera 3 prix: meilleur film, MELIES d’argent et la mention spéciale MAD MOVIES. RESOLUTION (une désintoxication qui vire à la parano totale) aura le prix MAD MOVIES du film le plus ‘MAD’ et VANISHING WAVES (promenade dans les rêves d’une comateuse) la mention spéciale du jury international.Ma préférence ira finalement dans cette sélection au remake de MANIAC et au faux documentaire HAROLD’S GOING STIFF, qui réussit le tour de force d’offrir une variation originale et amusante sur le thème archi rebattu du zombie. Le reste n’est pas indigne, mais manque cruellement d’originalité et quand ça veut l’être ce n’est pas réussi.

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Dans la catégorie nouveau cinéma d’Asie, un peu de tout: une super production de guerre (MY WAY), deux films de fin du monde (DOOMSDAY BOOK et ISN'T ANYONE ALIVE?), deux thrillers dont l’un est adapté d’un jeu vidéo (HOWLING et ACE ATTORNEY), deux comédies d’action à l’humour potache bien asiatique (PETALING STREET WARRIORS et THE GREAT MAGICIAN) et ce que je pense être aussi une comédie (REMINGTON AND THE CURSE OF THE ZOMBADINGS) car je ne l’ai pas vu mais c’est ce film qui a eu le prix.

Pas de coup de cœur malheureusement, même si ISN'T ANYONE ALIVE? en a conquis plus d’un par son côté nihiliste et foutage de gueule intégral.Dans la catégorie «ultra movies», censée proposer films gore et border line, 9 films: du gros Z tout pourri (MANBORG) au cirque gore, fun et décomplexé (INBRED), en passant par du survival bien violent (THE INCIDENT), le classique film de fantôme vengeur (205 ROOM OF FEAR) ou l’hommage appuyé à l’esprit de Dario ARGENTO (MASKS). Et pour les amateurs de jeunes filles nues enchainées, il y avait PAURA en 3D, et pour les (a)mateurs de fortes poitrines PIRANHA 3DD, aussi en 3D.Les films 3ème type ne sont pas tout à fait fantastiques mais un peu quand même, quand ce n’est pas carrément de l’expérimental, ou bien des blockbusters. On trouvait le très chiant 4:44 LAST DAY ON EARTH, de grosses machines comme FLYING SWORDS OF DRAGON GATE ou THE RAVEN mais aussi la petite perle GOD BLESS AMERICA, mon préféré et le très surprenant home invasion REPLICAS.

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A ces catégories habituelles s’ajoutent les thématiques et les hommages. Cette année le NIFFF a voulu faire un thème spécial comédie musicale fantastiques (15 films!): on pouvait voir ou revoir des comédies musicales connues (TOMMY, THE WALL,…) ou moins connues (FORBIDDEN ZONE, THE APPLE,…). N’étant pas fan de ce genre là j’ai un peu passé mon tour, sauf pour ALICE IN WONDERLAND: AN X-RATED MUSICAL FANTASY, pas parce que c’était un porno mais parce que je croyais que c’était un dessin animé.Pour fêter les 100 ans de la NIKKATSU le NIFFF a proposé 11 films des mythiques studios, dans les catégories romans porno, estern (le western de l’Asie) et polars. J’ai tenu à en voir quelques-uns, car ils sont à chaque fois d’une époustouflante qualité de réalisation.

Autre thème d’actualité auquel le NIFFF a voulu consacrer sa catégorie POINT OF VIEW pour en faire l’état des lieux: le «found footage». On trouve l’historique et culte CANNIBAL HOLOCAUST, PUNISHMENT PARK (1971, déjà la télé réalité!), évidemment aussi THE BLAIR WITCH PROJECT, le non moins culte C'EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS, ainsi que les plus récents REC, REC3, CLOVERFIELD, CHERNOBYL DIARIES et la petite perle V/H/S. Je n’ai pas vu LOVELY MOLLY qui devait signer le grand retour du créateur de BLAIR WITCH, ni EMERGO.Jeff LIBIERMANN, président du jury de cette année, avait aussi 3 films. BLUE SUNSHINE c’est lui (la drogue qui rend chauve!). Pour ma part j’ai rendu mes hommages en allant voir SQUIRM, une invasion de vers de terre.Pour finir il y avait une catégorie «carte blanche vision du réel» de 4 films destinés à nous amener «là où les limites du visibles ouvrent l’espace de l’imaginaire». Je n’en ai vu aucun.Ah j’oubliais, des séances spéciales où l’on pouvait revoir Peau d’âne et surtout METROPOLIS accompagné d’un orchestre en direct!

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Tout cela fait 70 films à voir, qu’il est impossible de voir tous, car seuls les films de la sélection internationale sont projetés deux fois.Et si tout cela ne suffisait pas il y avait deux compétitions de courts métrages ainsi que des expos et des conférences. Il n’y a pas eu cette année de grosse claque, ni de coup de cœur, dommage, mais c’est peut-être le reflet de la production actuelle où les idées nouvelles ont du mal à sortir. En tout cas le NIFFF est un festival formidable, d’apparence modeste mais impressionnant quand on voit tout ce qui est offert. Merci les organisateurs et à l’année prochaine j’espère.

SONTRACTEUR.

Retrouvez les critiques de ces films sur le topic dédié au NIFFF 2012: Cliquez ici

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Blu-ray

MR 73 par TitiAien

Le FilmOlivier Marchal nous présente ici un excellent polar français, très noir. Daniel Auteuil, dans son rôle d'homme usé par le temps et par les épreuves de la vie, est juste exemplaire. Une histoire rondement bien menée par des acteurs convaincants et efficaces dans la globalité. Le cinéma français, quant il nous propose des films de la sorte, est irrésistible.

Critique support

l'image

le son

Une photographie du film très sombre, à l'image de l’œuvre, parfaitement présentée sur ce transfert AVC. Rien n'est à jeter. Que ce soit les scènes au présent ou bien les flashbacks, tout est retranscrit avec une précision chirurgicale et un piqué magnifique. Chaque trait de visage de Daniel Auteuil semble plus vrai que nature, chaque décor très réaliste, ainsi que son environnement. Un excellent travail de la part de Gaumont ! Niveau bande son, nous avons affaire à un mixage très intelligent et somptueux. Pourvue d'une BO magnifique, nous embarquant pleinement dans le film, cette piste DTS-HD est efficace et envoûtante. On s'y croirait quand Daniel Auteuil a une confrontation sous la pluie par exemple. Du tout bon ! Un peu plus d'effets surrounds et un canal LFE un peu plus exploité auraient donné la note ultime.

A udio : Français : DTS-HD Master Audio 5.1

Sous-titres : Anglais, Français SDH

Visionné l'édition FR en VF.

Film : 4,5/5

Image : 5/5

Son : 4,5/5

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Blu-ray

Morse (Let The Right One In) - par Tenia54

Le FilmIl faut un peu de temps pour réaliser que Morse est un film de vampires. Il en faut un peu moins pour comprendre que Morse est surtout un drame avec 2 enfants, dont l'un s'avère être un vampire.

Alfredson, lui, déroule son histoire, très simplement, avec une certaine maestria visuelle, créant une atmosphère douce-amère, souvent cruelle, où le froid suédois semble rappeler à quel point Oskar, notre héros, cherche un peu de chaleur et de réconfort, un peu de courage aussi. Le courage de se révolter face à ses camarades qui le persécutent, face à ses parents divorcés, face à sa solitude qui ne sera brisée que par l'arrivée d'Eli, cette fille étrange qui se balade en T Shirt malgré le froid glacial et qui semble débarquer de nulle part.

Ce qui impressionne dans Morse, c'est la facilité avec laquelle Alfredson et Lindqvist abordent quantité de thèmes sans jamais surcharger le film: amour, désespoir, solitude et dépendance hantent le film de tout son long, le vampirisme tapi dans un coin du cadre, souvent bref et marquant, comme un coup de poignard au milieu du calme intérieur qui règne dans le film.

Cependant, ce sont aussi les nombreux thèmes abordés qui font la faiblesse d'un film souvent complaisant dans son rythme languissant : à force de ne jamais chercher l'évènement, l'enjeu, le film s'enlise dans une absence de rythme qui finit par agacer, comme si l'étirement volontaire de la narration se faisait au détriment du spectateur.

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BD-50, Zone Free 2.35, couleurs1080p, débit vidéo moyen : 29.02 MbpsSwedish / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2070 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2181 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)STF forcés

Image : 8.5/10Son : 9/10Film : 7.5/10

Evidemment, il ne faut pas chercher là une critique de l'absence d'action du film, au contraire rafraîchissante, et cohérente au sein du film. Mais il n'empêche que certaines longueurs, notamment dans le dernier tiers du film, pourront avoir raison de la patience de certains.

Pour les autres, la mise en scène racée et la qualité formidable des 2 acteurs principaux, couplées à un développement dramatique intéres-sant, font de Morse un film de choix, loin des canons habituels du genre.

Critique supportSi l'image possède un piqué très précis, le film souffre de flous artistiques très mal rendus, avec de nombreux problèmes de solarisation causant un aspect peu agréable à la vision. Cela provient cependant peut-être de choix artistiques.

Dommage, car hormis cela, le rendu aurait été proche du disque de démonstration. Le débit élevé évite tout problème de compression, y compris dans les scènes de nuit où aucun bruit vidéo n'est à déplorer. Le contraste, souvent tranché, est très bien rendu.

La VO 5.1 profite surtout à la musique qui s'étend subtilement sur les canaux surrounds. Le reste du temps, la piste est peu démonstrative, mais les quelques attaques d'Eli remontent l'activité de la piste, avec un caisson alors allègrement utilisé. Cependant, il est clair que le film est bien plus un drame qu'autre chose, et il ne faudra pas imaginer utiliser Morse pour empêcher les voisins de dormir.Quoiqu'il en soit, la piste rend très bien le mixage sonore subtil du film.

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Blu-ray 3D

Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licornepar Le Loup céleste

Le Film: *****

Cette adaptation en performance capture des aventures de Tintin (la BD Le Secret de la Licorne et quelques éléments issus de la BD Le Crabe aux Pinces D'Or) à la mise en scène virtuose, est un divertissement de haute volée empreint d'aventure, de suspense, d'humour et d'action survitaminée (l'anthologique course-poursuite au Maroc en plan séquence), qui restitue à merveille l'univers des albums d'Hergé (les personnages, les décors et l'esprit) et rappelle les meilleurs Indiana Jones. Mille millions de mille sabords, qu'attendez-vous pour profiter au plus vite de ce pur régal cinématographique qui plaira à tous les spectateurs de 7 à 77 ans ? Bande de bachi-bouzouks !

Critique support: BBBBB

-Image: Un transfert HD de toute beauté qui regorge de détails de jour comme de nuit, qui offre un déluge de couleurs et qui restitue à merveille les scènes sombres grâce à une gestion des noirs et des contrastes exemplaire. Top démo.

-Audio: Des pistes sonores dynamiques qui s'appuient sur une spatialisation d'une grande précision, sur la richesse des surrounds, sur l'activation des basses lors des scènes d'action et sur la présence des dialogues pour faire le spectacle.

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Plus de tests Blu-ray 2D et 3D sur le Forum : ici

Qualité de la 3D:

Tourné nativement en 3D, "Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne" propose une excellente expérience 3D. La magnifique colorimétrie et l'abondance de détails ne souffrent pas du passage à la 3D, aucun dédoublement ne fait son apparition, la mise en scène est étudiée pour mettre en valeur le relief (le rendu du bateau à travers la vitre dans la brocante, la présence de Tintin derrières les barreaux, le vol du rapace et la course-poursuite en side-car en mettent plein la vue), la profondeur de champ est vertigineuse même de nuit (les scènes en plein jour dans le désert sont ahurissantes, comme la bataille nocturne en haute mer) et la présence de quelques jaillissements (une canne, des pièces d'or, une longue vue et des particules de poussières) et débordements (des visages, des mains et des éléments du décor) finiront de convaincre les sceptiques quant à la 3D.

Blu-ray Disc Région B Français.Éditeur: Sony Pictures Entertainment.- Pistes sonores: Anglais DTS-HD Master Audio 7.1 et Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1.- Sous-titres: Français, Anglais, Arabe, Grec et Néerlandais.

Page 20: HCFR l'Hebdo N°15

La semaine prochaine

De réjouissantes sorties cinéma :

De nouvelles critiques musicales, des "Coups de coeur", encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D), mais aussi

un Coup de projecteur sur le Festival du Film américain de Deauville

et une attention particulière au phénomène "Searching for Sugar Man",

fascinant, émouvant et inoubliable Rodriguez

Rendez-vous le 31 août 2012 pour

L'HEBDO n°16