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N° 20 Edition du 28 septembre 2012 Conception et rédaction : Fabi Rédaction : Alex322, Autrichon gris, Eldudo, Hydrosaure, Manitao17, Nikolai, Tenia54 et TitiAien. Soutien et publication : Syntaxeror

HCFR l'Hebdo N°20

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Cinema, Music, Art

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Page 1: HCFR l'Hebdo N°20

N° 20

Edition du 28 septembre 2012

Conception et rédaction : Fabi

Rédaction : Alex322, Autrichon gris, Eldudo, Hydrosaure, Manitao17, Nikolai,Tenia54 et TitiAien.

Soutien et publication : Syntaxeror

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A l'affiche Sorties de la semaine

Main basse sur la mémoire, les pièges de la loi GayssotDocumentaire (01h48min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Béatrice Pignède

La réalisatrice prend ici du recul par rapport à La Loi Gayssot de 1990 : "Je le fais à contrecœur, parce que je préfèrerais que le climat soit différent, mais certains débats n'ont pas lieu, et il est urgent et salubre de pouvoir réfléchir à ces questions en-dehors d'un discours officiel".

Vous n'avez encore rien vuDrame (01h55min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Alan Resnais

Avec Mathieu Amalric, Pierre Arditi

Antoine, homme de théâtre, fait convoquer chez lui, après sa mort, ses amis comédiens ayant joué dans différentes versions de sa pièce Eurydice. Dans une déclaration enregistrée avant de mourir, il leur demande de visionner une captation des répétitions...

Cette libre adaptation de l'Eurydice de Jean Anouilh a reçu 8 nominations dans les festivals.

Sauna on MoonDrame (01h35min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Zou Peng

Avec Wu Yuchi, Lei Ting

Dans une ville emblématique de la réforme et de l’ouverture chinoise, l’activité des thermes Sauna On Moon est en difficulté. Avec ses employées, Wu, le gérant, poursuit son rêve de bâtir un « royaume du plaisir » avec philosophie, effort et optimisme.

La prostitution mais en filigrane, la situation sociale de la Chine au travers du développement de la ville de Guangdong.

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A l'affiche Sorties de la semaine

Fear of fallingDrame (01h30min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Bartosz Konopka

Avec Marcin Dorocinski, krzysztof Stroinski

La peur de tomber (Fear of falling en anglais) représente pour le réalisateur la peur de vivre et de se confronter aux obstacles de la vie quotidienne. Confronté à la mort de son père, Bartosz Konopka tente au travers de ce film sur la relation père-fils, d'exprimer tout ce qu'il n'a pu lui dire de son vivant.

Fear of falling est son premier long métrage et le Prix Henri Langlois lui a été attribué en 2012.

SavagesDrame (02h10min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Oliver Stone

Avec Blake Lively, Taylor Kitsch

Un docteur en botanique et marketing, un mercenaire féru d’armes, une bimbo à l’intelligence brillante, de l’hydro, un cartel criminel, un enlèvement... sont les ingrédients de Savages, une adaptation du roman best-seller homonyme de Don Wislow qui a d'ailleurs participé à l'écriture du scénario avec Oliver Stone et Shane Salerno.

Les mouvements du bassinDrame (01h30min) - Date de sortie : 26/09/2012

De HPG

Avec Rachida Brakni, Joana Preiss

Lorsqu'Hervé est licencié du zoo où il travaille parce qu'il déprime les animaux, il devient veilleur de nuit dans une usine où, pour tromper l'ennui, il épie un couple d'amoureux.

A épingler: c'est le chanteur Christophe qui a signé la bande originale du film !

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A l'affiche Sorties de la semaine

Les SeigneursComédie (01h37min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Olivier Dahan

Avec José Garcia, Jean-Pierre Marielle

Sans emploi, alcoolique et ruiné, Patrick Orbéra, la cinquantaine, est une ancienne gloire du football qui a raté sa reconversion. Il est contraint par un juge de retrouver un emploi stable. Le voilà en route pour une petite île bretonne...

Olivier Dahan rêvait de s'attaquer à une comédie et a pris le parti de réunir des acteurs connus pour leur talent comique.

Le chien du TibetAnimation (01h35min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Masayuki Kojima

Après la mort de sa mère, Tenzin, un enfant de dix ans, se voit obligé de vivre avec son père, docteur dans la prairie tibétaine, et par la même, de vivre la vie d'un nomade. Le petit Tenzin est confronté à un mode de vie différent de celui auquel il était habitué et fait la connaissance d'un dogue doré du Tibet qui deviendra son meilleur ami.

Le film a reçu 5 nominations au Festival du Film d'animation d'Annecy 2011.

ComplianceDrame (01h30min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Craig Zobel

Avec AnnDowd, Dreama Walker

La police avertit Sandra, manager d’un fast-food de l’Ohio, que l’une de ses employées, Becky, a volé de l’argent à un client. Sandra place Becky sous surveillance mais la situation ne tarde pas à dépasser tout un chacun. L'histoire que raconte Craig Zobel dans son film s'inspire d'un fait divers qui s'est déroulé aux États-Unis en 2004.

(8 nominations en festivals)

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A l'affiche Sorties de la semaine

Tous cobayes?Documentaire (01h55min) - Date sortie : 26/09/2012

De Jean-Paul Jaud

Avec Philippe Torreton

"Tous cobayes ?" est le troisième film de Jean-Paul Jaud, écologiste convaincu. Après "Nos enfants nous accuseront" (2008) et "Severn, la voix de nos enfants" (2009), le réalisateur s'interroge notamment sur les OGM agricoles, persistants dans les champs et dans les assiettes alors qu’ils n’ont été testés que pendant trois mois sur des rats. Un documentaire tourné dans le plus grand secret en raison de l'omerta qui pèse sur le sujet.

Resident Evil : RetributionAction (01h35min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Paul W.S. Anderson

Avec Milla Jovovich, Michelle Rodriguez

Alice continue à traquer les responsables de l’infection virale ravageuse qui transforme les populations en morts-vivants affamés de chair humaine. De Tokyo à New York, de Washington à Moscou, elle les pourchasse jusqu’à la révélation explosive qui va remettre en cause toutes ses certitudes.

Il s'agit d'un cinquième opus pour la saga Resident Evil.

Gebo et l'ombreComédie dramatique (01h31min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Manoel de Oliveira

Avec Jeanna Moreau, Claudia Cardinale

Adaptation de l’œuvre théâtrale homonyme, le film "Gebo et l'Ombre" explore le thème de la pauvreté au travers de l'histoire de Gebo qui, malgré l'âge et la fatigue, poursuit son activité de comptable pour nourrir sa famille. Il vit avec sa femme, Doroteia, et leur belle-fille, Sofia, mais c’est l’absence de leur fils, João, qui occupe les esprits.

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A l'affiche Sorties de la semaine

ShelterComédie (01h28min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Dragomir Sholev

Avec Tzvetan Daskalov, Silvia Gerina

Shelter est le premier long métrage de Dragomir Sholev. Le réalisateur s'est inspiré de ses lectures, de films qui l'ont marqué, parmi lesquels on trouve un livre sur Cassavetes, Elephant de Gus Van Sant, les films de Jim Jarmusch ainsi que d'œuvres du cinéma bulgare, mais aussi d'éléments autobiographiques, pour camper le personnage de Rado, douze ans, que ses parents n'ont pas vu grandir et qui se rapproche de punks du quartier.

Thaandavam-VendettaAction - Date de sortie : 26/09/2012

De A.L. Vijay

Avec Vikram, Jagapathi Babu

Un homme aveugle maîtrisant la technique de l’écholocation laisse éclater sa colère et tente de se faire justice...

"Thaandavam", dans la mythologie hindoue, désigne la danse effectuée par Shiva, dieu de la destruction, lorsque ses émotions le dépassent.

SombrasDocumentaire (01h34min) - Date de sortie : 26/09/2012

De Oriol Canals

Chaque année, des milliers d'immigrés arrivent en Espagne. Mais chaque année, près de quatre mille personnes périssent noyées au large de Gibraltar ou des îles Canaries.

Oriol Canals explique avoir gardé en lui pendant des années des images télévisuelles de ces "morts silencieuses", comme il les appelle, ainsi qu'un sentiment de malaise vis-à-vis de son pays avant de décider d'en faire un film.

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A l'affiche Reprises

Billy le MenteurComédie (01h38min) - Date de sortie : 26/09/2012

De John Scheslinger

Avec Tom Courtenay, Mona Washbourne

Billy Fisher est un grand rêveur qui, pour fuir son morne quotidien d'employé de pompes funèbres, s'invente un pays dont il est le héros.

Le film est une adaptation du roman éponyme de l'auteur anglais Keith Waterhouse.

Date de sortie : 1963

Darling Drame (02h08min) - Date de sortie : 26/09/2012

De John Scheslinger

Avec Julie Christie, Laurence Harvey

Diana Scott est une «enfant gâtée». Mariée trop jeune, elle évolue dans un monde artificiel, devient mannequin, quitte un amant pour un autre,...

Il s'agit du troisième long métrage de John Scheslinger, et une nouvelle fois d'une photographie sociétale. En évoquant ces trois films, on parle même d'une "trilogie anglaise". Date de sortie : 1965

Un amour pas comme les autresDrame (01h52min) - Date de sortie : 26/09/2012

De John Schlesinger

Avec Alan Sir Bates, June Ritchie

Vic Brown prend ses responsabilités et épouse sa petite amie enceinte, bien qu’ils ne soient liés que par une attirance physique.

La vie commune devient de plus en plus lourde lorsque la mère de la jeune femme vient vivre avec eux.

Date de sortie : 1962

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Dans ma bulle ... Humeurs et coups de coeur de la rédaction

Le Magasin des suicides Chronique d'un massacre

Patrice Leconte ou comment assassiner l'esprit d'une oeuvre...

Cette semaine sort au cinéma l'adaptation par Patrice Leconte du cultissime ouvrage de Jean Teulé : Le Magasin des suicides. "Vous avez raté votre vie? Avec nous, vous réussirez votre mort!" Nul besoin d'avoir le coeur bien accroché (cfr lecture de "Je, François Villon") pour aborder cette oeuvre magistrale bâtie comme un conte philosophique sur le suicide.

Imaginez une petite famille de petits commerçants (les Tuvache) dans une petite boutique truffée de 1001 ustensiles pour réussir un suicide parfait : cordes de tous diamètres, kimonos prémarqués avec une croix où enfoncer un sabre, "poison du jour" et autres trouvailles aussi macabres qu'abracadabrantes. Chez les Tuvache, tronches de Carême et pessimisme sont de rigueur.Mais diable, le petit dernier file un bien mauvais coton! Le voilà qui sourit aux anges ...La joie de vivre d'Alan, le cadet, a de quoi décourager les tentatives de son entourage qui ne sait plus qu'inventer pour ramener le petit optimiste à la raison.

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Je ne commettrai aucun impair en vous dévoilant que la fin du livre est surprenante et questionnante, puissant point d'orgue (pléonasme volontaire et assumé) justifiant l'oeuvre et vous accompagnant longtemps après avoir refermé votre bouquin. Une fin cohérente et intense qui vous emporte et sublime ce conte mi-tendre mi-féroce.

Patrice Leconte choisit d'adapter le livre. Louable et excellente initiative! Là où l'on se demande s'il ne serait finalement pas préférable de se tirer une balle plutôt que de voir ça, c'est lorsque l'on apprend que le réalisateur modifie diamétralement la scène finale du film sous prétexte que la fin du livre ne peut pas se montrer au cinéma.Traduction : pour attirer un public plus nombreux et donc des sous-sous dans la po-poche, rien ne vaut la recette d'une happy end !!! Car je refuse de croire que Patrice Leconte ait sacrifié au politiquement (et exagérément) correct ambiant. Pas lui, l'auteur du succulent "Tango" et du sensuel "Le Mari de la coiffeuse"...Le pompon, la cerise sur le gâteau de l'écoeurement : l'aval de Jean Teulé ("Et Teulé m’a dit sans la moindre hésitation : T’as raison, change la fin! " (P.Leconte) )Ma déception est grande, une fois de plus, devant, d'une part, le manque de respect de l'esprit d'une oeuvre, et d'autre part, devant les motivations que l'on pressent. Et que reste-t-il de la cohérence de cette oeuvre? De cette apothéose qui en faisait le sel et la saveur? Toucher un plus grand nombre au mépris de l'art... sayonara, je vais me faire hara-kiri!

Fabi

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Musique Classique

Sonates et Partitas pour violon seul

Bach - Arthur Grumiaux

« S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu », disait EM Cioran. Philips a réédité en remaster 24bits/96khz ce monument de grâce enregistré à Amsterdam en 1960 et 1961 que sont les sonates et partitas pour violon solo par Arthur Grumiaux, à l’origine un double 33t. contenant également deux sonates pour violon et harpe.

On trouvera facilement sur internet de savantes exégèses du jeu d’Arthur Grumiaux, violoniste belge à la carrière exceptionnelle (1921-1986), souvent pour le comparer au jeu des nombreux autres interprètes de cette musique qui tutoie les cieux et représente un des sommets du baroque occidental. Le mieux est de s’y référer quelques instants… Pour mieux revenir écouter son style réputé sobre et pur.

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Ce qui est remarquable dès les premières notes est l’élévation immédiate de l’âme que procure l’écoute de l’Adagio de la première sonate BWV 1001 qui ouvre le disque, sentiment qui ne quittera pas l’auditeur impliqué.Ces mots ne sont pas juste une formule, ils renvoient à ce que JS Bach a sans doute éprouvé, lui qui a constamment recherché à travers ses compositions un pont vers Dieu, concept à replacer dans le contexte d’une époque ou la musique avait une place prépondérante dans le luthéranisme du 18è siècle, et totalement centrale pour JS Bach.Pour revenir au joli mot introductif de Cioran, il est assez fascinant de constater que même l’auditeur plus ou moins profane, à tous les sens du terme s’agissant de foi, de Bach, et de Grumiaux ressent quasi physiquement que cette musique est l’œuvre d’un fervent croyant, quasi mystique en fait, joué içi par un musicien rare, admiré à juste titre pour cet enregistrement de référence.

Une très belle prise de son de haut niveau technique pour l’époque, purifiée par la remasterisation, que les amateurs apprécieront (ou non !) qui permettra d’apprécier encore mieux la ferveur de l’interprète et du compositeur.

Autrichon Gris

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Musique Van Hunt

On the Jungle floor

Pâte instrumentale subju-guée par des rythmiques explosives, il appartient toujours à chacun de tirer la quintessence d'une reproduction musicale et de la cultiver pour en faire ressortir le noyau essentiel à sa singularité. C'est en 2006 que Van Hunt se charge de subir l'appel des anciennes générations et de créer "On the jungle floor", album nu soul à part entière mais pas entièrement à part. Même s'il reste nécessairement des re-grets néphrétiques à la composition d'un album qui devrait toujours pousser l'absolu dans le grandiose et l'audace, l'ensemble est salvateur, plaisant et piqué de réceptacles divers: le rappel d'un Prince "Hot stage lights" , la mémoire d'un Jimi Hendrix "Ride, ride, ride" ou encore la volupté d'un Cunnie Wil-liams "Dare devil baby", chacun y trouvera le fruit rouge nécessaire aux bonnes cuvées. Le con-trôle des instruments, le rayonnement général, permettent aux différents titres de dégager le regard nécessaire aux "grooves" insistants.

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Soutenues par un subwoofer suspendu à l'enchaînement des notes comme dans "Suspicion", les basses magiques transforment alors le parquet de toute habitation en dance-floor frétillant voir érotique "If I take you home". Machinalement, on se surprend à chercher la dissociation fréquentielle de chaque instrument porte-parole d'une dissociation segmentaire et corporelle certainement moins accomplie.Ce type d'artiste construit peut-être l'émulation juvénile recouverte des quelques cris aigus idolâtrant, le travail n'en est pas moins savamment construit autour d'un enchevêtrement de sons flatteurs et révélateurs du passage de l'artiste sous l'égide de la diversité. De la soul, certes moderne, mais qui absorbe la quintessence du rythm&blues et du Gospel et dessine une silhouette élégante pour dégainer les pédales wah-wah maintenues pas une voixlangoureuse et charmeuse.Difficile de faire en nu soul ce que ne fait pas Van Hunt, américain pittoresque lancé sur la voie de l'affable avec certainement l'amertume impérative qui inspira la deuxième moitié du vingtième siècle en passant de Ray Charles jusqu'à Alicia Keys.Dansez sur "On the jungle floor" pour simplement reconnaître l'influence d'une époque, d'une expressivité."

Manitao17

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A lire

Les Soldats de la Mer Yves et Ada Remy (1968)

Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.... en effet, "Les Soldats de la Mer" a été écrit en 1968 non pas à coup de pavés mais à 4 mains par Yves et Ada Remy.

A l'époque où - je parle d'aujourd'hui - la fantasy se borne à des resucées plus ou moins pitoyables du Seigneur des Anneaux dans la majorité des cas, il est bon de parler d'un livre où la fantasy se distille délicatement avec une finesse et une ambiance assez exceptionnelles. Je vous parle aussi de ce livre car il va être réédité pour la 5ieme fois - honorable pour un livre français - chez un petit éditeur qui démarre "Dystopia". C'est aussi un petit coup de pub à ce couple d'écrivains adorables, fantasques et sympathiques qui sort un nouveau livre "Le Prophète et le Vizir" toujours chez "Dystopia". Je vous parlerai de ce livre bientôt l'ayant acheté mais pas encore lu. Trêve de préambule, revenons à nos soldats.

Les soldats de la mer....Un livre étonnant, singulier, superbement écrit, poétique. C'est comme souvent à cette époque (1968) un recueil de nouvelles liées - pour une fois correctement - les unes aux autres pour créer un récit d'aventures militaires et fantastiques entre le merveilleux et le gothique. Quand Napoléon s'invite chez Bram Stoker et qu'il amène un magnum de Romanée Conti, ça donne forcément quelque chose de décalé et sympathique.On a parlé à propos de ce livre d'influences de Buzzati, de Borges, peut être mais pour l'avoir lu de nombreuses fois je peux vous dire qu'il se suffit à lui même.Nous sommes au XIXème siècle certes mais un XIXème siècle légèrement décalé où les goules et les vampires font partie de la vie et sortent à l'ombre des 2 lunes rondes. « Il existe un monde, à l’envers du nôtre, qui en est l’exacte réplique. Mais

deux lunes brillent dans son ciel et ses villes portent des noms différents. ».

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Les héros sont de vaillants dragons, grenadiers, hussards et chevau-légers de la Fédération et en ce XIXème siècle, la Fédération affronte de multiples ennemis dans de nombreuse guerres. Nous découvrons leurs aventures au fil de 17 histoires indépendantes. Yves et Ada Remy nous racontent délicieusement, d'une plume qui pourrait basculer dans le suranné mais qui ne le fait pas, les (més)aventures d'individus, de militaires confrontés à la guerre certes mais aussi à des évènements étranges. Comment qualifier, autrement que d'étrange, l'histoire du sergent von Nassau que suivait comme son ombre un certain Varta qui lui ressemblait tel un frère ? Et celle du soldat Lazare Hornett qui se retrouva comme par magie dans une étrange contrée prétendument appelée France où une seule lune au lieu de deux brillait dans le ciel nocturne ?Il ne faut pas s'étonner au détour d'une phrase de rencontrer des vampires, des armé-es perdues dans des forêts labyrinthiques, des îles ensorcelées et bien d'autres choses en-core. Chaque récit constitue une pièce fine-ment ouvragée d’un ensemble que vientrehausser, d’un coup de théâtre savoureux, l’ultime chronique. J'ai lu ce livre, je n'ai plus voulu quitter ces soldats.

Ed

Vers le topic "Une partie de livre" : Cliquez ici

Yves et Ada Remy

Le couple Rémy a produit quel-ques excellents textes (La Mai-son du Cygne, Le prophète et le Vizir, Le grand Midi, les soldats de la mer), aux limites de la Fantasy et de la SF avant de se tourner vers le cinéma d'entre-prise.

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Galerie de l'Hebdo Hokusai

Au large de Kanagawa....

"La Grande Vague de Kanagawa", plus connue sous le nom de "La Vague", fascine par sa puissance majestueuse, menaçante, et par ses inimitables petites griffes d'écume en suspens...

Il s'agit d'une estampe (et peut-être la plus célèbre) du peintre japonais Hokusai, plus connue sous le nom de La (Grande) Vague. Elle est la première estampe de sa série "Trente-six vues du Mont Fuji", dont la caractéristique, outre la présence du Mont Fuji, était l'utilisation du Bleu de Prusse, inhabituelle à l'époque en Asie. La Vague connut un succès immédiat au Japon mais également en Europe où elle devint une importante source d'inspiration pour les Impressionnistes. On peut admirer des exemplaires de cette superbe estampe dans plusieurs musées : le Musée Guimet, le Metropoliain Museum of Art, le British Museum ou la Bibliothèque nationale de France. La Vague a été parodiée, interprétée et détournée à de nombreuses reprises. Elle a par exemple inspiré le logo Quicksilver.nombreuses reprises. Elle a par exemple inspiré le logo Quicksilver.

Mais Hokusai, c'est également des milliers d'oeuvres, estampes et dessins qui ont marqué tant la culture japonaise que la culture européenne. Petit plongeon au coeur de l'oeuvre d'un artiste de génie...

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Hokusai le peintreL'homme aux 30.000 oeuvres... (1760-1849)Animé d'une frénésie créatrice jamais assouvie, Hokusai consacra sa vie entière au dessin. Il est l’un des peintres japonais les plus connus en Occident. Mort à l’âge de 89 ans, Hokusai évoquait avec clairvoyance les étapes de sa vie : "Dès l'âge de 6 ans, j'ai commencé à dessiner toutes sortes de choses. A 50 ans, j'avais publié de nombreux dessins mais rien de ce que j'ai fait avant ma 70ème année ne mérite vraiment qu'on en parle. C'est à 73 ans que j'ai commencé à comprendre la véritable forme des animaux, des oiseaux, des insectes et des poissons, et la nature des plantes et des arbres. Ainsi à 86 ans j'aurai encore progressé. A 90 ans j'aurai pénétré plus avant l'essence de l'art. A 100 ans j'aurai peut-être atteint vraiment le niveau du merveilleux et du divin. A 110 ans, chaque ligne, chaque point de mes dessins possédera sa vie propre."

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36 vues du Mont Fuji

Le mont Fuji a toujours inspiré de l’admiration et du respect aux Japonais. Il a servi de thème à de nombreuses oeuvres, tant picturales que littéraires ou cinématographiques et est devenu l'un des emblèmes du Japon. En 1830, Hokusai commença à publier sa série d'estampes "36 vues du Mont Fuji". Al'origine, la série devait compter 36 vues, mais devant le succès croissant de la série, l'éditeur opta pour une palette chromatique plus riche et pour prolonger la série jusqu'à cent estampes. Hokusai a finalement complété ce chef-d'œuvre par dix autres estampes, ce qui porte à quarante-six le nombre des estampes de la série.

Cette série révèle un Maître à l'apogée de son talent. Hokusai réussit à fusionner l'art traditionnel japonais et les apports de l'Europe, notamment la maîtrise de la perspective classique, pour exprimer sa sérénité au travers de ces paysages simples et poétiques.

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Bleu de Prusse

Les Trente-six vues du Mont Fuji ont connu un très grand succès, non seulement par la qualité des estam-pes mais surtout par l'utilisation du Bleu de Prusse. Appelé en Asie berorin ou "Bleu de Berlin", ce pig-ment fut importé de Hollande vers 1820. Il fut très vite répandu au Ja-pon, à tel point que l'éditeur d'Hoku-sai sortit une "édition bleue" des Trente-six vues du Mont Fuji avant d'éditer la série avec les couleurs complémentaires.Les artistes appréciaient cette couleur synthétique, plus stable, qui conservait son éclat au fil du temps.

Page 20: HCFR l'Hebdo N°20

Le rayonnement de Hokusai en Europe

La seconde moitié du 19ème siècle constitue un tournant dans l'histoire de l'art en Occident. On voit naître des mouvements d'avant-garde, dont l'Impres-sionnisme. La découverte de l'art oriental et japonais en particulier, joua un rôle essentiel à cet égard et fut pour les peintres occidentaux une source intarrissable de nouvelles idées : association d'aplats de couleur supprimant les perspectives, utilisation des tons vifs et lumineux des estampes, utilisa-tion du tracé propre au graphis-me japonais, artifces de compo-sition, introduction de cartou-ches pour encadrer les composi-tions,...etc Hokusai plus quetout autre suscita l'admiration générale en Europe qui vit en lui un créateur de génie. Sa personne, même, et en particulier son excentricité et son indépendance d'esprit, devinrent l'objet d'un mythe. Claude Monet, par exemple, se disait un "fidèle émule de Hokusai". Sa "Terrasse à Sainte-Adresse" (1867) est largement inspirée par une oeuvre de Hokusai baptisée "Le Pavillon Sazai du temple des cinq cents rakans" (1830-1832)

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L'art érotique

Comme beaucoup de grands artistes japonais, Hokusai s'illustra également par ses estampes érotiques, appelées aussi SHUNGA ou "Images de printemps". L'art érotique constitue un genre majeur de la peinture, de l'estampe et de l'illustration au Japon, où il n'a jamais été interdit pour des raisons morales comme en Occident. Les estampes érotiques ser-vaient d’illustrations pour des romans d’amour, des "mode d’emploi" pour les jeunes mariés ou même à éloigner le mauvais sort des guerriers. Ces oeuvres étaient trés prisées dans les années 1800 par la bourgeoisie japonaise. Les marchands de KYOTO et d’OZAKA privilégiaient comme distraction l’amour physique et le théâtre. Dans les quartiers de divertissements de ces villes commencèrent à circuler des livres illustrés de SHUNGA.

Fabi

Page 22: HCFR l'Hebdo N°20

Blu-ray/Dvd Sortie de la semaine

Moonrise Kingdom

Le Film

Dans les années 60, sur une île de la Nouvelle-Angleterre, Sam et Suzy, douze ans, fuguent pour vivre leur histoire d'amour. Les adultes, inquiets, partent à leur recherche alors qu'une violence tempête menace les côtes, bouleversant la vie de la communauté.Il s'agit d'une troisième collaboration pour Wes Anderson et Roman Coppola qui se retrouvent pour l'écriture du scénario après "Fantastic Mr Fox" et "A bord du Darjeeling Limited". Wes Anderson retrouve Bill Murray pour la 6ème fois mais un nouveau venu fait son apparition dans la famille Anderson : Bruce Willis dans un contre-rôle étonnant. Le réalisateur affiche ici ses influences, par ailleurs assumées, à trois films : L'Argent de poche de François Truffaut, Mélody de Alan Parker et Black Jack de Ken Loach.Moonrise Kingdom a été choisi assurer l'ouverture de la 65e édition du Festival de Cannes 2012 où il a reçu pas moins de 8 nominations.

Fabi

Page 23: HCFR l'Hebdo N°20

"Un peu trop toc et maniéré, j'ai quand même trouvé ce Moonrise très agréable surtout grâce aux acteurs et à la troupe de gamins (géniaux). Le film a une vraie fraîcheur, une belle fantaisie loufoque et un vrai charme sur le rapport à l'enfance et aux premiers émois. J'ai été séduit même si je pense que Wes commence à tourner un peu en rond.Mais c'est une bonne porte d'ouverte à son cinéma si on ne connaît pas trop le réal."

Nikolai

Page 24: HCFR l'Hebdo N°20

"Le film est très dense et chaque plan est une vraie mise en scène, très travaillée avec une foultitude de détails de sorte qu'il est difficile de tout repérer du premier coup. Le rythme est lent, la caméra posée et l'auteur n'est pas à quelques aberrations ou exagérations près du moment que ça sert pour mieux raconter son histoire. Ça donne un côté très drôle à de nombreuses scènes.

Le choix et l'utilisation des musiques y est à nouveau sublime et contribue à une vraie synergie avec les images. Les enfants sont adorables, parlent correctement et ne donnent aucunement envie des les trucider à cause de leur bêtise. Les seconds rôles sont juste incroyables avec de grands noms qui se font un malin plaisir d'apparaître à l'écran, donnant vie à leur personnage même si ce n'est que pour un court instant."

Hydrosaure

Distribution

Bruce Willis, Edward Norton, Tilda Swinton, Bill Murray, Frances Mac Dormand, Harvey Keitel, Jason Schwartzman, Jared Gilman, Kars Hayward.

Vers le sujet dédié : cliquez ici

Page 25: HCFR l'Hebdo N°20

Fiche technique du Blu-ray

Sortie : 25/09/2012 Éditeur: Studio Canal Édition Blu-rayRégion: Région 2

Audio :

anglais - 5.1 DTS-HD master audio / français - 5.1 DTS-HD master audio

Vidéo :

Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 1.85, Format BD-25, Film en Couleurs

Sous-titre :

Français

Contenu

"A Look Inside Moonrise Kingdom" "Welcome to the Island of New Penzance" par Bob Balaban Set Tour avec Bill Murray

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Filmographie de Wes Anderson

Bottle Rocket(1996)

Rushmore(1998)

La famille Tenenbaum(2001)

La vie aquatique(2003)

Hôtel Chevalier (2007)

A bord du Darjeeling Limited (2007)

Fantastic Mr Fox(2009)

Moonrise Kingdom(2012)

D'autres critiques de films sur 7ème Art : Cliquez ICI

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Expos

Chaïm Soutine (1893-1943), L' chaos

Edward Hopper Le Grand Palais rend hommage à l'artiste au travers de l'exploration de la complexité de son oeuvre, tout à la fois romantique, réaliste, symboliste et même formaliste.

Un parcours chronogique en deux parties: les années de formation d'une part, l’art de la maturité de l'autre.

Date : 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013

LIEU : Grand Palais (Galeries nationales)

Chaïm Soutine Le musée de l’Orangerie propose ici, à partir des vingt-deux ta-bleaux découverts par le marchand Paul Guillaume, la décou-verte de la carrière de l'artiste, à la fois chronologiquement et thématiquement, en référence à la pratique par Soutine des séries. Après une introduction consacrée à l’artiste, ses amis de Montparnasse et mécènes, les soixante-dix œuvres sont orga-nisées en trois sections : paysages, nature mortes et figures.

DATE : 03octobre 2012 au 21 janvier 2013

LIEU : Musée de l'Orangerie – Paris

Dali Cent cinquante peintures, parmi lesquelles le tableau emblématique conservé au MoMA de New York, "Les Montres molles", pour éclairer l’œuvre et la personnalité de Dalí, précurseur de l’art d’attitude.

DATE : 21 novembre 2012 au 25 mars 2013 LIEU : Centre Pompidou

Autour du Chat NoirLe musée de Montmartre rend hommage à l'un des lieux les plus mythiques de Montmartre : le cabaret du Chat Noir, qui fut le premier cabaret littéraire, artistique et musical d'avant-garde à Paris. Plus de deux cents oeuvres ainsi qu'une reconstitution du théâtre d'ombres et des accompagnements musicaux.

DATE : 13 septembre 2012 au 13 janvier 2013

LIEU : Musée de Monmartre

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Blu-ray 2D Test

Les Dents de la mer par Tenia54

Le Film

Est-il encore nécessaire de présenter le classique de Spielberg qu’est "Les dents de la mer" ?

A partir d’une trame convenue (un père de famille part avec 2 complices à la traque d’un requin semant la panique sur les plages d’une petite ville balnéaire), Spielberg réussit à créer un grand classique. Pourtant, aujourd’hui, il est étonnant de voir que si le film est encore extrêmement efficace, de nombreux points vont à l’encontre des canons contemporains du genre. De l’action, du sang, il n’y en a en fait que très peu dans "Les dents de la mer", Spielberg imposant un rythme avant tout basé sur le calme, la temporisation. Comme "Alien" 4 ans plus tard, "Les dents de la mer" repose sur la suggestion, l’absence de menace laissant planer le doute sur sa présence, sur une possible attaque inattendue. D’ailleurs, le score (maintenant icônique) de John Williams reflète parfaitement cela : il est inquiétant quand on ne voit rien et que la mer est au calme plat, mais devient bien plus léger lorsque le requin a une position parfaitement connue. Ensuite, les personnages sont eux aussi peints par petites touches. Ce qui intéresse Spielberg, ce n’est pas tant leur histoire que ce qu’elle a façonné. Que Quint passe 5 minutes à expliquer comment il a eu telle ou telle cicatrice alors que Brody ne fait que furtivement révéler la sienne donne le même résultat : un background qui donne aux personnages leurs caractères actuels, qui dicteront leurs comportements dans le contexte du film. Ainsi, malgré un budget et des effets parfois dérisoires (notamment un requin artificiel pas toujours convaincant), Spielberg a su créer un modèle de film de suspense, monté avec un très grand sens du rythme, et toujours passionnant et prenant plus de 30 ans plus tard.

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Fiche techniqueBD-50, Zone Free2.35, couleurs1080p, AVC, débit vidéo moyen : 27.04 MbpsEnglish / DTS-HD Master Audio / 7.1 / 48 kHz / 4894 kbps / 24-bit (DTS Core: 7.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)English / DTS Audio / 2.0 / 48 kHz / 448 kbps / 24-bitFrench / DTS-HD High-Res Audio / 7.1 / 48 kHz / 2046 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)French / DTS Audio / 2.0 / 48 kHz / 448 kbps / 24-bitSTA, STF amovibles

A noter la présence, en DTS, des 2 pistes originales de 1975 VO et VF.

Image : 9/10Son (VO 5.1) :8/10Film : 9.5/10

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Critique technique

La restauration est bien plus efficace que la plupart des restaurations Universal. Le transfert présenté ici est, hormis un léger dégrainage parfois visible, très respectueux du film, et Universal ne tombe pas dans leurs travers habituels. On ne notera notamment aucun halo dû à du Edge Enhancement.Le niveau de détails du disque est souvent impressionnant, et de nombreuses scènes semblent avoir été tournées hier, tant dans leur rendu naturel que dans le contraste et, surtout, leur colorimétrie. Cependant, une poignée de plans ont une définition bien en deça et un plan ou deux semblent particulièrement flous (à 49min05 et 1h04 par exemple). Enfin, on notera quelques apparitions de banding assez disgracieux. Quoiqu'il en soit, cela reste du travail d'exception, surtout chez un studio avec la main habituellement très lourde.

Le son, par contre, est un cran en dessous. Si la piste 7.1 ne dénature pas particulièrement le mixage sonore, elle reste assez étriquée dans les basses, et semble manquer un poil de dynamique. La musique, notamment, déçoit par une ampleur moindre par rapport à ce qu'on pourrait en attendre. Malgré cela, le mixage reste efficace, et sait tirer parti de la spatialisation de la piste, notamment pour diffuser les effets sonores (vagues, mouettes, etc) lors des silences (post-traumatiques) émaillant le film.

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Blu-ray 2D Test

Collateral par TitiAien

Le Film

Michael Mann est fort apprécié des amateurs de cinéma pour son travail de réalisateur et il ne déroge pas à la règle avec ce magnifique long métrage. Un Tom Cruise exceptionnel, qui pour moi tient ici son meilleur rôle, vieilli comme il le faut pour avoir plus de crédi-bilité et de charisme. Un personnage ô combien cynique, mais qui saura nous montrer de l'humanisme (scène de l'hôpital, sans trop en dire). De son côté, Jamie Foxx, pourtant bien plus habitué à évoluer dans l'univers de la comédie, fait preuve d'une belle interprétation, où son sérieux et son jeu d'acteur apportent beaucoup tout le long de ce Collateral. Tantôt paniqué, tantôt déterminé, son personnage est la représentation même de ce que la plupart des spectateurs ressentiraient à sa place, face à un tel Tom Cruise. À noter également une prestation plutôt convaincante de la magnifique Jada Pinkett Smith, femme de Will, plus connue pour son rôle de Niobé dans la trilogie Matrix. Le tout est servi avec une ambiance nocturne tout bonnement unique, dans une ville américaine très bien représentée (Los Angeles), que ce soit sa culture, son environnement ou encore sa "mentalité". Nous sommes tenus en haleine jusqu'à la fin sans aucun souci, avec un final court mais intense en émotion et surtout en réflexion avec cette remarque philosophique accablante mais tellement réaliste... Un excellent polar nocturne !

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Critique technique

Michael Mann a voulu une photographie spécifique pour ce film, et on peut dire que ce Blu-Ray a parfaitement rempli la tâche concernant la fidélité des désirs du réalisateur en terme de transfert d'image. Nous retrouvons donc ce grain particulier, qui est parfaitement visible dès l'ouverture du long métrage, mais qui ne nous gênera en rien, du moins pour les avertis. Le piqué est magnifié par des contrastes aboutis, une profondeur de champ largement correcte et de magnifiques vues sur Los Angeles, théâtre de l'aventure. Le seul point négatif notable est quelques scènes tournées à la main où l'on sent une légère baisse de définition comparé au reste du film, mais cela reste largement acceptable! Paramount a donc fait un très bon travail à ce niveau, sans ce petit défaut cité plus haut, nous serions tout proches du top image.Comme à l'accoutumée, j'ai visionné le film en VF, ici présentée avec une piste audio en Dolby Digital 5.1 et ses 640 kbps. Elle s'en sort bien cette VF non HD, il faut être honnête. Forcément, comparée à la VO en DTS-HD Master Audio 5.1 (que j'ai testée sur certains passage, dont la fameuse scène de la discothèque qui me fait tant plaisir), elle est beaucoup moins dynamique et précise, mais nous sommes quand même très bien immergés dans l'ambiance si spéciale du film. Bien spatialisée, et surtout précise, elle ravira malgré tout les oreilles. Les voix sont bien présentes avec l'enceinte centrale, les tirs sont d'une puissance fort appréciable. Il est vrai que la bande originale du film est juste extra, passant du blues à l'électro, avec cette scène du Fever où le fameux "Ready Steady Go" du très grand DJ Paul Oakenfold est juste exceptionnelle par exemple.

TitiAien

Fiche techniqueAudio : Anglais : DTS-HD Master Audio 5.1, Français : Dolby Digital 5.1, Portugais : Dolby Digital 5.1, Espagnol : Dolby Digital 5.1

Sous-titres : Anglais, Anglais SDH, Allemand, Français, Espagnol, Portugais, Italien, Danois, Néerlandais, Finois, Norvégien, Suédois.Visionné l'édition FR en VFF.

Image

Son

Film

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Blu-ray 3D Test

Kingdom of Plants 3D par Alex322

Le Film

« Regarder des fleurs se développer et des insectes les butiner, c'est toujours quelque chose de fabuleux, mais en 3D c'est carrément transcendant. Observer ces phénomènes avec une telle profondeur vous donne une impression de réalité encore plus extraordinaire. C'est tout simplement inoubliable. » (Sir David Attenborough )

David Attenborough a filmé pendant plus d'un an au moyen de caméras 3D de dernière génération toutes les diversités de plantes et fleurs présentes au Royal Botanic Gardens, qui collecte plus de 90% des espèces végétales dans le monde. Le spectateur découvre une nouvelle dimension de cet univers micro qui se révèle macro par la magie de zooms incroyables. La qualité de l'information scientifique présentée est comme toujours exceptionnelle avec David Attenborough ! Le temps de passer de l'horloge humaine à l'horloge végétale est venu !

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Bilan 3DUne phrase d'accroche sur la jaquette avait attiré mon attention : "L'utilisation de la 3D la plus immersive depuis Avatar 3D". Force est de constater que cet argument n'a rien de marketing et reflète la réalité intrinsèque de ce reportage, qui se hisse d'emblée parmi les meilleurs productions concurrentes IMAX comme le dernier IMAX Born to Be Wild 3D (qui bénéficiait de forts jaillissements mais de moins de profondeur). D'un contenu péda-gogique rarement atteint, et se posant directement comme la ré-férence actuelle scientifique sur le sujet des fleurs et plantes, Kingdom of Plants use d'une 3D magistrale, douce et parfaitement immersive pour vous plonger au cœur de cette nature presque microscopique par le biais d'une profondeur et de débordements incroyables. Par contre de par la nature purement statique des éléments filmés et des caméras configurées, le documentaire n'est pas à réserver aux amateurs d'action, de travelling et de rythme. Un programme parfait à regarder avant de dormir !

Fiche technique

Date de sortie : 16/07/2012 (UK)

Format :

Version testée : anglaise

Région :

Audio : anglais

Audio : français : non.

Pas de sous-titres

Appréciation globale 3D

Image et Profondeur

Jaillissements

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La semaine prochaine

L'actualité des sorties cinéma ...

De nouvelles critiques musicales et littéraires ...

Des "Coups de coeur" et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D).La Galerie de l'Hebdo quant à elle sera consacrée à Juarez Machado

Rendez-vous le vendredi 05 octobre 2012 pour

L'HEBDO n°21