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N° 38 Edition du 29 mars 2013

HCFR l'Hebdo N°38

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Cinema, Music, Art

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N° 38

Edition du 29 mars 2013

SOMMAIREA L'AFFICHE

Sorties de la semaine 3-8

A LIRE The Barbarian nurseies 9

7ème ART

The Barber 10-11The Hunter 12-15

MUSIQUE David Bowie 16-17

Tom Waits 18-23Stéphane Belmondo 24-25

BLU-RAY Insensibles 26-28 Top Gun 3D 29-31

Hirokin 32-35

La Semaine prochaine 36

Edition du

18 janvier 2013

REDAC' CHEFFabi

REDACTEURSEldudo, Manitao17, Katam

Le Loup Céleste, Astrorock,

Autrichon Gris, Sopor, Emmanuel Piat

CONCEPTION

ET MISE EN PAGEFabi

SOUTIEN ET PUBLICATIONSyntaxeror

CORRECTIONSFrahlt

A l'affiche Sorties de la semaine

G.I. Joe : Conspiration

Action (01h39min) - Date de sortie : 27/03/2013De Jon M. ChuAvec Bruce Willis, Channing Tatum

"Après avoir été trahie et décimée par une organisation terroriste, l’équipe des GI Joe réalise que le gouvernement a été infiltré et que notre monde est au bord de la destruction."

Jack le chasseur de géants

Aventure (01h50min) - Date de sortie : 27/03/2013De Bryan SingerAvec Nicholas Hoult, Eleanor Tomlinson

"Lorsqu’un jeune fermier ouvre par inadvertance la porte entre notre monde et celui d’une redoutable race de géants, il ne se doute pas qu’il a ranimé une guerre ancienne… Débarquant sur Terre pour la première fois depuis des siècles, les géants se battent pour reconquérir leur planète."

La Cité Rose

Comédie dramatique (01h37min) - Date de sortie : 27/03/2013De Julien AbrahamAvec Azize Diabate Abdoulaye, Idrissa Diabaté

""Mitraillette" a 12 ans. Il vit à la Cité Rose, sa cité qu'il ne quitterait pour rien au monde. Son univers, c’est sa famille : Isma, son cousin de 16 ans, qui admire Narcisse, le caïd du quartier et prend un mauvais chemin."

A l'affiche Sorties de la semaine

Les Amants passagers

Comédie (01h30min) - Date de sortie : 27/03/2013De Pedro AlmodóvarAvec Javier Cámara, Carlos Areces

Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico. La vulnérabilité face au danger provoque une catharsis générale qui devient le meilleur moyen d’échapper à l’idée de la mort.

Le Premier homme

Drame (01h41min) - Date de sortie : 27/03/2013De Gianni AmelioAvec Jacques Gamblin, Catherine Sola

"Août 1957. Un écrivain célèbre d’une quarantaine d’années, Jacques Cormery, rend visite à sa mère qui demeure à Alger. La ville est en état de guerre. Il se souvient de ses années d’écolier et de collège, de ses amis européens et algériens et de M. Bernard, son instituteur."

Dead Man Talking

Comédie dramatique (01h41min) - Date de sortie : 27/03/2013De Patrick RidremontAvec Patrick Ridremont, François Berléand

"20 h. Une prison quelque part. William Lamers est condamné à mort. La loi ne précisant pas la longueur de sa dernière déclaration, il va profiter de ce vide juridique pour dérouler le fil de sa vie afin d’échapper à la sentence."

A l'affiche Sorties de la semaine

Pierre Rabhi au nom de la terre

Documentaire (01h38min) - Date de sortie : 27/03/2013De Marie-Dominique DhelsingAvec Pierre Rabhi

"Pierre Rabhi est paysan, écrivain et penseur. Il est l’un des pionniers de l’agro-écologie en France. Amoureux de la Terre nourricière, engagé depuis quarante ans au service de l’Homme et de la Nature..."

Samsara

Documentaire (01h42min) - Date de sortie : 27/03/2013De Ron FrickeAvec Marcos Luna, Putu Dinda Pratika

"Tourné dans 25 pays, durant 5 ans, “Samsara” explore les merveilles de notre monde. C’est un voyage extraordinaire, une méditation sans paroles."

Les Voisins de Dieu

Drame (01h34min) - Date de sortie : 27/03/2013De Meni YaeshAvec Roy Assaf, Gal Friedman

"C’est le soir du Shabbat dans l’une des cités de Bat-Yam en Israël. Avi, Kobi et Yaniv, la vingtaine bagarreuse, se sont autoproclamés gardiens de leur quartier. Ils s’appliquent à faire respecter à la lettre leur vision des règles du Talmud."

A l'affiche Sorties de la semaine

Guerrière

Drame (01h40min) - Date de sortie : 27/03/2013De David WnendtAvec Alina Levshin, Jella Haase

"Marisa, 20 ans, fait partie d’un gang de néo-nazis au nord de l’Allemagne. Tatouée de swastikas, le crâne rasé, elle déteste les étrangers, les juifs, les noirs et flics, à ses yeux tous coupables du déclin de son pays et de la médiocrité de son existence."

Los Salvajes

Drame (01h59min) - Date de sortie : 27/03/2013De Alejandro FadelAvec Leonel Arancibia, Roberto Cowal

"Quelque part en Argentine. Cinq adolescents s'évadent d'un centre de détention pour mineurs. Déterminés à rejoindre la ville, ils commencent une longue marche à travers la pampa. Ils tuent et pillent les rares personnes qu'ils rencontrent sur leur route, chassent pour se nourrir, se droguent pour s'oublier..."

Alps

Drame (01h33min) - Date de sortie : 27/03/2013De Yorgos LanthimosAvec Aggeliki Papoulia, Ariane Labed

"ALPS est le nom d’une société secrète. ALPS propose d’étranges services au moment du décès d’un proche. Est-ce qu’il s’agit de tromper la mort ou la vie? Qu’importe, avant tout, il s’agit d’obéir à Mont Blanc. Et pour Mont Blanc, il faut respecter les règles, toutes les règles…"

A l'affiche Sorties de la semaine

Stories we tell

Documentaire (01h48min) - Date de sortie : 27/03/2013De Sarah PolleyAvec Rebecca Jenkins, Peter Evans

"Sarah Polley a une famille (presque) normale… Et presque comme toutes les familles, la sienne cache un secret. Quand Sarah le découvre, alors qu'elle est déjà une actrice nominée aux Oscars et une réalisatrice reconnue, elle décide de se lancer à la recherche de la vérité".

El premio

Drame (01h38min) - Date de sortie : 27/03/2013De Paula MarkovitchAvec Paula Galinelli Hertzog, Sharon Herrera

"Dans l’Argentine des années 70, Cecilia, petite fille de 7 ans, partage avec sa mère un lourd secret mais n’est pas encore en âge de le comprendre. Retranchée avec cette dernière dans une maison au bord de l’océan, la fillette se met inconsciemment en danger le jour ou l’armée demande aux élèves de son école de rédiger une lettre a la gloire des militaires."

Le Diable dans la peau

Drame (01h22min) - Date de sortie : 27/03/2013De Gilles MartinerieAvec Quentin Grosset, Paul François

"Xavier et son frère, Jacques, vivent à la campagne dans un pays fait de gorges, de plateaux et d'étendues immenses. Une nature généreuse et bienveillante qui contraste avec leur quotidien sombre et violent".

A l'affiche Sorties de la semaine

Une chanson pour ma mère

Comédie (01h35min) - Date de sortie : 27/03/2013De Joël FrankaAvec Patrick Timsit, Dave

"Quelque part dans les Ardennes, aujourd’hui… C ’est parce qu’ils adorent leur maman qui est en train de disparaitre, que les membres de cette famille décomposée décident de lui offrir le plus incroyable des cadeaux d'adieu: Dave, le chanteur, son idole, en personne !"

L'Homme des vallées perdues

Western (01h58min) - Date de sortie : 27/03/2013De George StevensAvec Alan Ladd, Van Heflin

"Shane, un ancien chasseur de prime, arrive dans un village où il est recueilli par les trois membres de la famille Starett. Ces derniers tombent sous le charme du justicier venu de nulle part venant en aide aux fermiers confrontés aux ranchers qui veulent les spolier."

Paroles de conflits

Documentaire (01h30min) - Date de sortie : 27/03/2013De Raphaël BeaugrandAvec Raphaël Beaugrand

"Raphaël Beaugrand, journaliste d'investigation, qui nous fait découvrir à travers son récit, le ressenti des témoins des principaux conflits entre Srebrenica et Hiroshima : 10000 km, 10 mois, 412 visages, 1 vélo."

A lire En direct du forum

"The barbarian nurseries" Hector Tobar

Ce livre a été comparé par la critique US à un "bûcher des vanités" du 21è siècle. Emoustillé par cette accroche et grand fan de Wolfe, je me suis précipité sur ce livre au scalpel d'un journaliste du LA Times. On y suit les tribulations d'un couple d'Américains moyens entre richesse et chute qui laisse ses enfants 1 jour de trop après une sévère dispute entre les mains de la nounou mexicaine, évidemment immigrée illégale. S'ensuit un vertige médiatico judiciaire contemporain à la sauce californienne qui fait le régal de Tobar, entomologiste du genre humain qui n'a pas son pareil pour disséquer les micro émotions/évènements/informations de ses semblalbes.Au total, ce livre très bien écrit à l'intrigue prenante, mais vaguement invraisemblable, ne me semble pas avoir la même puissance narrative que celle de Wolfe, mais on ne le lachera pas du début à la fin. On va bien voir si Tobar confirme, il a le talent pour devenir un grand auteur !

Autrichon Gris

http://www.homecinema-fr.com/forum/art-et-litterature/vos-derniers-livres-lus-t30034279.html

7ème Art En direct du forum

The BarberJoel Coen

RésuméDurant l'été 1949, dans une petite ville du nord de la Californie, Ed Crane soupçonne sa femme Doris de le tromper avec son patron.Un jour, il fait la rencontre d'un voyageur de commerce qui lui propose de faire fortune. Pour cela, Ed devra s'exercer au chantage et aux pratiques les plus illicites.

Fiche techniqueRéalisateur: Joel CohenAvec: Billy Bob Thornton, Frances McDormand, James Gandolfini,...Durée: 1H56minGenre: Policier, drameDate De Sortie Française: 07 novembre 2001Nationalité : Américain

Pur film de mise en scène, The Barber trimballe son ton monocorde (celui du timbre de voix de Billy Bob Thornton) durant deux heures d’hommage aux polars et films noirs. On retrouve les Coen de Fargo avec leurs personnages débranchés, déconnectés, entre connerie et cynisme détaché. A l’image de ce barbier, ni tout à fait ailleurs, ni vraiment là, le film impose un rythme lent et une imagerie papier glacé années 50, aux antipodes d’un Big Lebowski qui transportait Chandler dans les années 90 pour une parodie de film noir absurde et jubilatoire. Ici, tout reste parfaitement tenu, presque trop corseté. Le plaisir est moins immédiat, le vernis craquelé ne dévoile souvent que du vide mais l’exécution n’est jamais prise à défaut. Un superbe écrin pour un bijou entre toc, artisanat et reproduction plus vraie que nature.

Sopor

7ème Art En direct du forum

The HunterDaniel Nettheim

SynopsisTiré du Roman éponyme "The Hunter" de Julia Leigh, ce film raconte la quête personnelle et rédemptrice d'un mercenaire solitaire et silencieux envoyé dans un coin perdu pour abattre le dernier spécimen de tigre de Tasmanie et ramener des échantillons à une obscure société de biotechnologie.A son arrivée, il découvre une communauté isolée et pauvre où s'affronte dans un climat très tendu bûcherons qui abattent la forêt pour survivre économiquement et écologistes qui combattent la déforestation. En logeant dans la maison d'un universitaire écologiste mystérieusement disparu il y a un an et ayant adopté la même "couverture" pour cacher sa mission, le mercenaire va rapidement s'attirer l'hostilité des bûcherons du voisinage...

Fiche techniqueRéalisateur: Daniel NettheimAvec: Willem DafoeDurée: 1H 30minGenre: DrameNationalité : AustralienAnnée De Production:

The Hunter est un film lent et rude qui distille avec maîtrise de remarquables atmosphères. Lorsqu'il part pour plusieurs jours dans le bush tasmanien en autonomie totale, le chasseur donne l'illusion de devenir lui-même un animal à l'écoute d'une nature à la fois belle et hostile.La photo est magnifique avec une lumière simultanément désaturée et lumineuse car diffusée à travers des ciels blancs laiteux avec un plafond souvent très bas. Cette progression lente et prudente dans cet environnement inquiétant donne l'illusion d'un temps qui s'est brusquement arrêté, doublé de la sensation de l'imminence d'un danger omniprésent que renforce une très belle bande son. Le chasseur semble alors tout autant traqueur que traqué...Lorsqu'il retourne parmi les humains pour se ravitailler, l'atmosphère change radicalement et se focalise sur la maison dans laquelle il loue une chambre et qui lui sert de base arrière. Mère d'une petite fille et d'un petit garçon, la femme de l'écologiste disparu, et vraisemblablement mort, est devenue une épave humaine totalement dépendante aux calmants et aux somnifères qu'elle prend en forte dose et qui la laissent alitée en permanence dans un état comateux.

Les deux enfants sont livrés à eux-mêmes et ravitaillés par un ami qui semble amoureux de la mère mais ne sait pas quoi faire pour la sortir de son état. Le gamin ne dit pas un mot et la gamine parle pour deux et crève l'écran par sa présence.Leur père comme un fantôme est omniprésent dans leur esprit et dans les dessins qui s'affichent partout sur les murs de la maison. Ils comprennent très vite que comme leur père, le chasseur est venu pour le tigre de Tasmanie.En quête de chaleur humaine, il vont alors essayer de tisser une relation avec le chasseur qui va devenir comme une 2e figure paternelle à leur yeux. Le mercenaire va en retour s'ouvrir lentement aux enfants et en sevrant la mère de ses médicaments va permettre à la cellule familiale de se reconstituer.

Le destin fragile de cette famille, le mystère de la mort du père et la traque du dernier tigre de Tasmanie vont alors peu à peu se rejoindre dans un drame qui fera des victimes mais permettra au chasseur de tirer un trait sur son passé...

Si vous aimez la randonnée, la solitude des grands espaces, si vous êtes heureux avec un sac sur le dos et si vous aimez dézipper aux premières lueurs du jour une tente en pleine nature pour allumer un réchaud et boire un café très chaud dans la fraîcheur du matin, ce film tourné en 3 semaines avec un petit budget vous plaira forcément. Willem Dafoe est véritablement habité par son rôle de pisteur sauvage et j'avoue qu'à certains moments j'avais l'impression de m'identifier à lui et de progresser moi-même dans le bush... Quant à l'atmosphère dans la maison, elle est véritablement originale et marquante grâce au jeu étonnant des 2 enfants.

Emmanuel

Musique La critique de Manitao17

The Next Day

David Bowie

Comment définir l'indéfinissable, reconnaître l'inconnu, résoudre l'insolvabilité ?

De Stardust à Bowie, l'infini s'étire et se soulage de ne pas être compris. Parfois choquant, rebelle bien sûr, surtout éclaireur, le style du Monsieur nous est pourtant toujours étranger. Aussi, lorsque sort en 2013 "The Next Day" chacun aimerait reconnaître, sans insister, les coutumes musicales sorties d'un certain "Let's Dance" ou d'un "Heroes".L'envie d'être surpris, étonné par un titre hors du commun lacère ainsi nos tripes, puis proche de la rémission sans lutte, le plaisir de cet album atteint tout de même l'honneur espéré. L'auteur aère l'esprit sans étouffer l'aérien. Lorsque nous voulons profiter de quarante-deux années d'histoire il vaut donc mieux se prémunir de deux pavillons nous donnant la perspective adéquate à ce quasi demi siècle de légende.Énergique et provocateur comme un "Dirty Dance" avec ses trompettes "Madnessiennes", l'auditeur s'applique à trouver les perles et entend défiler quelques vibrations conquérantes comme "The Stars" et "How Does The Grass Grown" où l'environnement de Bowie participe à la préhension d'un univers hanté et mystérieux.

Les accompagnements siéent toujours au compositeur emmitouflé par ses guitares électriques proches du psychédélisme pour mieux retrouver la touche qui nous a tant manqué durant ses années d'abstinence. Bien évidemment la planète Rock'n Roll ne pourra esquiver la classique ballade qui renverse le genre sur ses propres contradictions, comme une image spoliée d'une pochette incomplète. L'effet agit pleinementautour de "You Feel So Lonely You" et "Where Are We Now". L'artiste, sans en rajouter, laisse alors faire l'errance des mots et des sons grâce à notre imagination, mais sans en rajouter.Il existe donc bien quelques bonnes raisons de ne pas attendre un jour de plus pour aller acheter "The Next Day" de David Bowie et en profiter jusqu'au fin fond des tympans.

Manitao17

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Musique La chronique AstroRock Vintage

Tom WAITS

Comment parler simplement d’un artiste de la dimension de Tom Waits ? Comment décrire le parcours d’un chanteur compositeur banal comme il y en avait à foison dans le LA du début des 70’s, pour aboutir littéralement ailleurs, avec un artiste qui a créé son propre style, qui ne ressemble a personne et qui fascine et influence au-delà du milieu musical?

Je vous invite a le découvrir a travers sa discographie.

Je passe son 1er disque, guère passionnant.

"The heart of saturday night". 1974. Un jazz-blues urbain, bien collant, « Diamonds on my windshield » par exemple, émaillé de ballades superbes qui vont devenir sa marque de fabrique. La chanson titre est l'exemple même de ce qu'il pouvait produire à l'époque.

"Nightyhawks at the diner". 1975. Un double live ou il enchaine les chansons entrecoupées de longues digressions, desquelles émerge le somptueux "Big Joe and Phantom 309".

"Small change". 1976. dans la veine de « the heart ». "Invitation to the blues" en est le sommet, longue ballade de plus de 5mn.

"Foreign affairs". 1977. Il continue dans le même style, mais je le trouve inférieur aux précédents opus. On sent comme une stagnation.

"Blue Valentine". 1978. Ca y est, il se débarrasse enfin de ses oripeaux. Le disque le place au sommet du genre. Tout est absolument magique dont la sublime chanson titre. Quelques morceaux biens déjantés, «Red shoes by the drugstore » inquiétante et heurtée ainsi que «A sweet little bullet from a pretty blue gun», marquent une évolution.

"Heartattack and wine". 1980. Cette première partie de carrière s'achève avec ce disque synthèse de ce qu'il produisait de meilleur. Tout y est excellent, mais une fois de plus une ballade magique, "on the nickel", qui vous tire les larmes des yeux, force l'admiration.

"Coup de cœur". 1982. Il commet la BOF du film de Copolla du même nom, et y interprète un petit rôle. Il y chante en duo avec la chanteuse de country crystall gayle. Si le film est magique (toujours pas sortis en vost, une honte et un scandale), le disque l’est aussi. A écouter en dégustant du homard avec un corton charlemagne devant le feu de cheminée avec la femme de sa vie. Ah « Broken bicycle »…

"Swordfishtrombones". 1983. Une bombe ! On ne reconnaît plus rien, la remise en question est gigantesque, la voie cassée, désincarnée, la structure traditionnelle de la chanson bouleversée, l'intrumentarium novateur, bref c'est la révolution. Il utilise encore des musiciens 'd'avant', d'excellents requins de studios de L.A. comme Victor Feldman, Larry Taylor, Fred Tackett ou Greg Cohen, mais abandonne son image et son style de 'poète beat jazzy accompagné de son piano et de cordes' (que l'on retrouve néanmoins sur des titres comme "Johnsburg, Illinois"). Et il aborde des expérimentations musicales basées sur les cuivres, les percussions (marimbas) ou le banjo. Cette nouvelle musique, déjà annoncée par Heartattack And Vine, évoque parfois une fanfare au ralenti (comme sur le très beau "In The Neighborhood"). Un superbe album en équilibre entre passé et futur.

"Rain dogs". 1988. 5 ans de silence et ce disque sort, dans la même veine que le précédent opus mais poussant encore plus loin le concept. Cette fois-ci, ça y est, Tom Waits est parti ailleurs, au pays de la musique qui n'existe pas encore. Développant la texture des morceaux les plus avant-gardistes de Swordfishtrombones, il offre ici, sur ce qui est peut-être son meilleur album, dix-neuf titres totalement originaux et décoiffant, basés sur les percussions atypiques de Michael Blair et interprétés par une bande de musiciens intrépides et aventureux au premier rang desquels Marc Ribot se distingue tout particulièrement avec son jeu de guitare anguleux et véritablement non-conventionnel. Au milieu de cette folie maîtrisée, Tom Waits chante, mieux que jamais, de véritables perles, à l'image de "Downtown Train".

"Franks wild years". 1987. Un opéra romantique selon Waits , qui part d'une chanson de son précèdent disque pour développer le personnage de Franck, qui mit le feu a sa maison avec sa femme et ses gosses dedans , un soir de cuite. Les ballades sont éthérée et magiques, il s'aventure même sur le chemin d'une country music totalement allumée mais d'une indicible pureté « Yesterday is here », touchant à l'âme de cette musique, a l'égal de Johnny cash.

"Big time". 1988. un live reprenant quelques anciennes chanson de sa 1ere époque et ses dernières créations.

"Bone machine". 1992. Waits évolue encore a partir des acquis des 3 précédents disques. C'est encore plus étrange, jamais entendu, « goin out west ». Et toujours ces ballades absolument uniques, magiques, qui vous arrachent le cœur, lentement, très lentement, comme « dirt in the ground » ; cette country hors du temps « who are you », « black wings »

"The black rider". 1993. Un opéra, en collaboration avec william burough et kathleen brenan qui ne le quittera plus. "russian dance" est un exemple de ce qu'il est capable de produire. C’est complètement fou, jamais entendu ailleurs, mais génial. Comme « juste the right bullets ».

"Mule variations". 1999. Il a définitivement quitté tout genre indentifiable pour créer son propre style musical. Enfin, il est satisfait de sa voix, fruit d'un long travail et non conséquence d'excès de toutes sortes, comme certains le laissent entendre. Ecoutez « chocolate jesus », c’est magistral.

"Alice". 2002. Habillage musical d'une pièce de Bob Wilson, la partition remonterait à 1992. Durant dix ans cette œuvre est restée dans les tiroirs avant d'être remodelée et mise en boîte. Il abandonne son habituel rôle de clown dément et ses percussions tribales récurrentes, pour faire ce qu'il n'avait pas fait depuis bien longtemps : de très belles ballades aux arrangements jazz.. Même si la folie ordinaire pointe encore son nez ici et là.

"Blood money". 2002. Il renoue avec ses vieilles obsessions : entre Captain Beefheart et Nino Rota, entre Kurt Weil et Robert Johnson, Tom Waits hurle de sa voix d'Auguste alcoolique et tubard (qu'il n'est pas), tandis que ses instruments favoris, percussions, marimbas et guitares rouillées mènent le bal.

"Real gone". 2004. Encore une baffe avec le somptueux « hoist that rag », le magique « dead and lovely », mais c’est « trampled rose » qui me bouleverse. Il ne se renouvelle pas, mais ça reste dix coudées au-dessus de la production standard de l’année.

“Orphans : Brawlers, Bawlers And Bastards”. 2006. Un triple cd! Regroupant des inédits, des vieilleries éparpillées un peu partout. Forcement la cohérence en prend un coup et c’est assez inégal. Mais les cd comportent quelques merveilles : « long way home », « little drop of poison », « lie to me ». Enfin, même les scories d’un artiste de sa trempe méritent une oreille.

«Bad as me ». 2011. La critique as salué la sortie de ce disque, vraie nouveauté depuis 7 ans. Si c’est bon, ça n’est pas quand même la révolution, on reste en territoires connus avec « chicago » pour le foutraque et ‘talking at the same time” pour le rêve.

Vers quels territoires va s’aventurer Tom Waits après 40 ans de carrière ? Il est réellement fascinant d’écouter ses disques a la chaine, cet épuisement de « foreign affairs » et le sursaut de « blue valentine » ; le fabuleux et inouïs, au sens littéral du terme, triptyque des 80’, qui le vois partir ailleurs, sa période la plus féconde a mon avis ; l’approfondissement des 90’s ; et puis, il faut bien le reconnaitre, une forme de stagnation dans les 2000’s.

Il nous a tellement donné, émus, transportés, que s’il cessait toute activité musicale on ne pourrait décemment pas lui en vouloir, tant il a défriché de territoires vierges.

J’ai juste envie de lui dire merci.

« On the nickel »Astrorock

Envie d'écouter? http://www.youtube.com/watch?v=KHxmr3vZlAk

Jazz La critique d'Autrichon Gris

Stephane Belmondo "Ever after"

Le soufflant surdoué du jazz hexagonal Stéphane Belmondo sort en ce début 2013 un nouvel album très éclectique, hommage partiel à Donny Hathaway, dont trois morceaux figurent à l'affiche, une pensée à l'une de ses idoles Freddie Hubbard ("Brother Hub") et d’autres compositions personnelles. Gregory Porter et Sandra Nkake invités vocaux apportent la soie de leurs somptueux timbres, Jacky Terrasson sa délicatesse au Fender Rhodes, Kirk Lightsey est au piano sur 4 morceaux, Thomas Bramerie (b), Jonathan Blake (d) et un ensemble à cordes sur 5 morceaux complétant le tableau. Christophe Larrieu, ami de Stéphane Belmondo est l’arrangeur de l’album.

Cet album ne se laisse pas ausculter facilement. Pas vraiment de fil directeur, aucune surprise stylistique, on sent qu'il a plutôt été pensé et produit pour ne pas déranger, et même clairement pour caresser et cajoler l'auditeur dans le sens du poil, et pour ça la bande s'y entend à merveille ! Au risque de frôler la musique d'ascenseur, Stéphane Belmondo, et son flugelhorn de velours aspire l'auditeur vers le bien-être et la relaxation en lui offrant un spa musical velouté plein de senteurs délicates et tièdes.Gregory Porter, la grâce vocale faite homme, enroule l’auditeur de chaudes vapeurs dans "for all we know" et Jacky Terasson fait un superbe duo rêveur avec Stéphane Belmondo sur "You were meant for me", les perles de cet album, sans oublier une Sandra Nkake caressante au possible sur le sentimental "ever after" qui fera le délice des programmes de fin de nuit des radios thématiques.Tout ceci est très beau, mais sans doute un peu convenu. On est chez Universal, sans doute plus pour vendre que pour défricher, ce qui est hautement estimable en soi, mais quand on a le passé du bonhomme on se dit que la barre a été placée volontairement un poil trop bas. Stéphane Belmondo a les moyens et le talent d'aller chercher le jazzfan un peu plus loin encore, de le bousculer un peu. La bonne (ou la mauvaise) nouvelle de cet album c’est qu’il s’adresse au-delà du jazz, à tous ceux que sa trompette envoutera. Album carrefour ? A suivre…

Autrichon Gris

Rencontre avec Stéphane Belmondo :http://www.youtube.com/watch?v=ubou3kWdCaI

Blu-ray 2D Le test du Loup Céleste

InsensiblesJuan Carlos Medina

Le synopsis

A la veille de la guerre civile espagnole, un groupe d’enfants insensibles à la douleur est interné dans un hôpital au cœur des Pyrénées. De nos jours, David Martel, brillant neurochirurgien, doit retrouver ses parents biologiques pour procéder à une greffe indispensable à sa survie. Dans cette quête vitale, il va ranimer les fantômes de son pays et se confronter au funeste destin des enfants insensibles...

Année : 2012Durée : 101 minRéalisateur : Juan Carlos MedinaActeurs : Alex Brendemühl, Irene Montala, Derek de Lint

Le film

Ce thriller historico-fantastique à l'ambiance oppressante est un premier film ambitieux visuellement maîtrisé, dont la narration captivante mais un peu confuse (trop de raccourcis) nous entraîne, à travers des scènes à la fois horrifiques et oniriques, de l'horreur de la guerre civile à notre époque contemporaine (en passant par le franquisme) dans un cauchemar implacable à la portée métaphorique étonnante. Un film choc !

Fiche technique

Le film : ♥♥♥♥♥Le Blu-ray Disc :

Format vidéo

Pistes sonoresSous-titres

1080i50 (AVC) / [2.35]

- Espagnol DTS-HD Master Audio 5.1

- Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1

Français

Région Éditeur Date de sortie

B (France)

Wild Side Vidéo 13 février 2013

Vers le forum

Blu-ray : ici

Le Blu-ray

• ImageMalgré la présence pas toujours heureuse d'un banding horizontal lors de quelques passages sombres, ce master HD reste de qualité (grande précision du piqué, superbes couleurs et richesse des contrastes) et conserve le joli grain cinématographique de l'oeuvre.

• AudioDes pistes sonores dynamiques et immersives avec un score enveloppant, des effets d'ambiance efficaces et des basses solides.

Le Loup Céleste

Blu-ray 2D Le test du Loup Céleste

HirokinAlejo Mo-Sun

Le synopsis

La planète Aradius est devenue un désert stérile. Ses habitants, les Arides, sont sous le joug du Griffon, un sanguinaire tyran humain. Hirokin, guerrier solitaire au passé sombre, est laissé pour mort au milieu de l’étendue désertique après avoir tenté de sauver sa femme et son fils des mains des sbires du Griffon. Secouru par une tribu Aride, il fait la connaissance de Moss, leader de la rébellion. En suivant les enseignements de ce dernier, Hirokin va choisir d’accomplir sa destinée en combattant pour la liberté des opprimés...

Année : 2012Durée : 101 minRéalisateur : Alejo Mo-SunActeurs : Wes Bentley, Jessica Szohr, Angus McFadyen, Julian Sands

Le film

Même s'il flatte la rétine avec ses magnifiques paysages désertiques et ses nombreux couchers de soleil, ce film de science-fiction qui pille des éléments de "John Carter", "Dune" et "Star Wars" manque cruellement de souffle (à l'inverse de la musique qui est aussi épique que lyrique) et souffre d'une mise en scène too much, d'acteurs peu impliqués, d'un scénario tout sauf original où il ne se passe finalement pas grand chose, de dialogues qui se prennent trop au sérieux, de scènes d'action d'une grande platitude et de décors/costumes cheaps. Un naufrage presque total!

Fiche technique

Le film : ♥♥♥♥♥Le Blu-ray Disc :

Format vidéo

Pistes sonores Sous-titres

1080i50 (AVC) / [1.78]

- Anglais DTS-HD Master Audio 5.1

- Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1

Français imposés sur la

VO

Région ÉditeurDate de sortie

B (France)

France Télévisions Distribution11 février

2013

Vers le forum

Blu-ray : ici

Le Blu-ray

• ImageLe master est immaculé, la luminosité est presque aveuglante, le piqué et la précision sont d'une belle netteté, la palette colorimétrique est variée, mais le taux de contraste est trop variable.

• AudioMalgré un dialogue localisé sur les arrières et la présence multicanal de la BO, ces deux pistes sonores qui manquent d'ampleur (comme le film) sont plutôt frontales et laissent malheureusement de côté le caisson de basses.

Le Loup Céleste

Blu-ray 3D Le test du Loup Céleste

Top gun 3DTony Scott

Le synopsis

Pete Mitchell, élève-pilote surdoué de la Navy, est envoyé dans la célèbre Naval Air Station pour un entraînement intensif. Un instructeur civil, Charlotte Blackwood, veut partager sa passion, sa folie des performances et son excitation face au danger. Rivalisant avec Tom Kasanksky pour le très convoité Top Gun, Pete Mitchell s’inclinera devant son adversaire, affaibli par le deuil d’un ami...

Année : 1986Durée : 109 minRéalisateur : Tony ScottActeurs : Tom Cruise, Kelly McGillis, Val Kilmer, Tom Skerritt, Michael Ironside

Le film

Film culte des années 80 qui donna ses lettres de noblesse au jeune Tom Cruise, "Top Gun" reste toujours une référence et on se laisse encore prendre au jeu.

La mise en scène clipesque de Tony Scott est efficace, le rythme est diabolique, les combats aériens sont grisants, la relation entre Tom Cruise et Kelly McGillis est torride et la bande originale (rappelez-vous "Take My Breath Away" et "Highway to the Danger Zone") entraînante au possible.Alors oui, le scénario est simpliste et certains éléments sont aujourd'hui "too much" (personnages frimeurs, patriotisme exacerbé...) mais le spectacle n'a vraiment pas perdu de son intérêt. Un incontournable du cinéma d'action culte de chez culte.

La 3DUne conversion 3D réussie et sans diaphonie effectuée par Legend3D qui n'égale pas celle de "Titanic" mais qui accentue indéniablement le côté grisant des phases de vol. Tout d'abord, la fenêtre de profondeur semble réaliste et ne souffre que rarement de baisses d'intensité si ce n'est lors des scènes sombres. Ensuite, la sensation de vertige ressentie lors des séquences aériennes est incroyable, surtout lors des loopings et autres manoeuvres filmés de l'intérieur du cockpit, et donne envie de s'accrocher fermement au canapé. Et pour finir, cette conversion ne propose aucun jaillissement du type projection mais s'avère généreuse en débordements lors des gunfights aériens (il n'est pas rare que le nez ou les ailes des avions sortent très clairement de l'écran) et intègre même des jaillissements permanents, mais de faible intensité, d'avions qui virevoltent dans le salon. L'expérience "Top Gun" est donc renouvelée grâce à la 3D.

Fiche technique

Le film : ♥♥♥♥♥Le Blu-ray Disc :

Format vidéo

Pistes sonores Sous-titres

1080p24 (MVC) /

[2.35]

- Anglais DTS-HD Master Audio 6.1- Anglais Dolby

TrueHD 5.1- Français (VFF) Dolby Digital 5.1

Anglais et Français

Anglais pour malentendants

Région Éditeur Date de sortie

A, B, C (Canada)

Paramount Pictures 19 février 2013

Vers le forum

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Le Blu-ray

• ImageUn transfert HD bien différent de celui paru sur l'ancien Blu-ray 2D (disponible également au sein du présent coffret) qui affiche une image beaucoup plus cinématographique et moins clinquante (certains diront moins HD alors qu'elle est surtout moins lisse et donc plus vivante) où les poussières parasites ont enfin été supprimées du master. Le grain est ainsi omniprésent et parfois excessif (le générique de début), le piqué plus naturel qu'auparavant reste exemplaire (pour un film de bientôt 30 ans), la profondeur de champ est renversante, les contrastes profonds (un peu moins lors des séquences aériennes) et les couleurs, qui retrouvent enfin leurs teintes orangées d'origine (loin du rendu froid que l'on nous sert depuis la VHS !), sont admirablement saturées malgré de petits excès.

• AudioUne piste sonore Anglaise DTS-HD Master Audio 6.1 extraordinaire dont l'immersivité, la dynamique et la puissance en font une véritable référence. Les vrombissements des réacteurs font rugir le caisson de basse, tous les canaux sont sollicités en permanence et la BO est parfaitement aérée. Les autres pistes sonores sont moins puissantes et immersives mais font très correctement leur travail.

Le Loup Céleste

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L'HEBDO n°39