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N° 72 - Jan. – Fév. 2013 HCR: RAPATRIEMENT VOLONTAIRE DES REFUGIES VERS LA RDC RAPATRIEMENT INDIVIDUEL A l’issue des screenings protection et médical, les familles ayant confir- mé leur intention de retour, rentrent en RDC par leurs propres moyens de transport en l’occurrence les pi- rogues motorisées ou à pagaie. Au départ de Bétou, elles perçoivent, par personne, une allocation finan- cière (Cash Grant) de 5 $ (2500 F CFA) qui couvre les frais de trans- port vers leur destination. Les filles et les femmes en âge de procréer reçoivent un kit hygiénique. Bulletins de notes et attestations de fréquen- tation scolaire sont remis aux en- fants scolarisés pour faciliter leur insertion socio scolaire dans les zones de retour. Pour une prise en charge appropriée en RDC des listes et des documents individuels sont confectionnés pour des personnes à besoins spécifiques. Chaque fa- mille reçoit des non- vivres comme du savon à usage domestique. A leur arrivée dans les centres d’accueil en RDC, les familles perçoi- vent le reste de l’alloca- tion financière, 15 $ soit un total de 20 $ par per- sonne. RAPATRIEMENT EN GROUPE L’étape initiale du rapatriement groupé passe par les screenings protection et médical. Puis trois acti- vités sont organisées au profit des familles ayant confirmé leur intention de retour : ramassage des personnes et des bagages; installation au centre de départ où sont fournis petit déjeuner, repas chaud, kits hygiéniques, non vivres, documents scolaires et individuels aux élèves et personnes à besoins spé- cifiques; transport des familles vers la RDC via les centres d’accueil./- Le Bureau UNHCR Bétou, en collabo- ration avec ses partenaires gouverne- mentaux et humanitaires, a repris, depuis Janvier dernier, les activités de rapatriement volontaire des réfu- giés RDC vivant dans le district de Bétou. 33 000 RAPATRIES Au regard des conditions socio- sécuritaires favorables dans les zones de retour, plusieurs familles ont exprimé leur intention de retour dans la Province de l’Equateur (Territoires de Kungu et Libenge), en RDC. Dans la même perspective, une Mission Come and Tell Visit, conduite par l’Administrateur du Territoire Kungu (Province de l’Equateur, RDC), a sé- journé à Bétou. Au cours des deux premiers mois de l’année en cours, il a été organisé 10 convois de rapatrie- ment volontaire des réfu- giés, dont 6 individuels assistés et 4 groupés. Ainsi, 2836 personnes réparties en 674 familles ont été rapatriées dans la dignité et le strict respect des droits de l’homme vers leur pays d’origine (RDC). Commencée de- puis le 5 mai 2012, cette opération a permis le ra- patriement volontaire de 32566 personnes réparties en 8025 familles. RAPPEL DES FAITS Fin 2009, les conflits armés survenus dans la Province de l’Equateur (RDC), avaient entrainé un afflux massif des popu- lations originaires de cette Province vers le Département de la Likouala au Congo voisin pour y trouver refuge. Ces popu- lations sont disséminées à travers 38 sites, la plupart situés le long de la rivière Oubangui, en amont et en aval de Bétou Centre. Peu avant le lancement de l’Opération de rapatrie- ment, en mai 2012, le Bureau UNHCR Bétou avait enregistré 59977 personnes réparties en 16772 familles. 2 3 1 1- Mission Come and Tell Visit; 2– Paiement du Cash Grant; 3 et 4– Retour par bateau ou par pirogue en RDC. 3 4 Les Projets de Développement Rural dans les Départements du Niari, de la Bouenza, de la Lékoumou et du Kouilou (Proder Sud) et de la Likouala, du Pool et de la Sangha (Proder 3) mettront en œuvre 55 activités pour un coût total de plus de 2 milliards de FCFA, pour chacun des projets. Réuni en février dernier, le comité de pilotage des Proder a souligné que ces activités concernent, entre autres, la production et la distribution de boutures saines de manioc, la production et la distribution des semences de pré base et de base de maïs, d’arachide, de haricot, d’igname et de banane, la production et la distribution des semences des plantes amélioratrices des sols. A cela s’ajoute, l’appui à l’élevage des petits ruminants et avicole par le système de métayage, la vaccination des petits ruminants contre la peste des petits ruminants (PPR), la formation des bénéficiaires, la réhabilitation des pistes agricoles, la construction des ouvrages de franchissement, ainsi que les activités liées au développement des services financiers ruraux et à l’hydraulique rurale. L’atelier de programmation a par ailleurs été l’occa- sion de faire le bilan des activités de l’exercice 2012 des deux projets. Au regard des résultats obtenus au cours de l’année écoulée, le Pro- der Sud et le Proder 3 ont réalisé des taux de décaissement respectifs de 64% et 62%./- FIDA: L’ACTIVITE DES PRODER EN 2013

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N° 72 - Jan. – Fév. 2013

HCR: RAPATRIEMENT VOLONTAIRE DES REFUGIES VERS LA RDC

RAPATRIEMENT INDIVIDUEL A l’issue des screenings protection et médical, les familles ayant confir-mé leur intention de retour, rentrent en RDC par leurs propres moyens de transport en l’occurrence les pi-rogues motorisées ou à pagaie. Au départ de Bétou, elles perçoivent, par personne, une allocation finan-cière (Cash Grant) de 5 $ (2500 F CFA) qui couvre les frais de trans-port vers leur destination. Les filles et les femmes en âge de procréer reçoivent un kit hygiénique. Bulletins de notes et attestations de fréquen-tation scolaire sont remis aux en-fants scolarisés pour faciliter leur insertion socio scolaire dans les zones de retour. Pour une prise en charge appropriée en RDC des listes et des documents individuels

sont confectionnés pour des personnes à besoins spécifiques. Chaque fa-mille reçoit des non-vivres comme du savon à usage domestique. A leur arrivée dans les centres d’accueil en RDC, les familles perçoi-vent le reste de l’alloca-tion financière, 15 $ soit un total de 20 $ par per-

sonne.

RAPATRIEMENT EN GROUPE L’étape initiale du rapatriement groupé passe par les screenings protection et médical. Puis trois acti-vités sont organisées au profit des familles ayant confirmé leur intention de retour : ramassage des personnes et des bagages; installation au centre de départ où sont fournis petit déjeuner, repas chaud, kits hygiéniques, non vivres, documents scolaires et individuels aux élèves et personnes à besoins spé-cifiques; transport des familles vers la RDC via les centres d’accueil./-

Le Bureau UNHCR Bétou, en collabo-ration avec ses partenaires gouverne-mentaux et humanitaires, a repris, depuis Janvier dernier, les activités de rapatriement volontaire des réfu-giés RDC vivant dans le district de Bétou.

33 000 RAPATRIES Au regard des conditions socio-sécuritaires favorables dans les zones de retour, plusieurs familles ont exprimé leur intention de retour dans la Province de l’Equateur (Territoires de Kungu et Libenge), en RDC. Dans la même perspective, une Mission Come and Tell Visit, conduite par l’Administrateur du Territoire Kungu (Province de l’Equateur, RDC), a sé-journé à Bétou. Au cours des deux premiers mois de l’année en cours, il a été organisé 10 convois de rapatrie-ment volontaire des réfu-giés, dont 6 individuels assistés et 4 groupés. Ainsi, 2836 personnes réparties en 674 familles ont été rapatriées dans la dignité et le strict respect des droits de l’homme vers leur pays d’origine (RDC). Commencée de-puis le 5 mai 2012, cette opération a permis le ra-patriement volontaire de 32566 personnes réparties en 8025 familles.

RAPPEL DES FAITS Fin 2009, les conflits armés survenus dans la Province de l’Equateur (RDC), avaient entrainé un afflux massif des popu-lations originaires de cette Province vers le Département de la Likouala au Congo voisin pour y trouver refuge. Ces popu-lations sont disséminées à travers 38 sites, la plupart situés le long de la rivière Oubangui, en amont et en aval de Bétou Centre. Peu avant le lancement de l’Opération de rapatrie-ment, en mai 2012, le Bureau UNHCR Bétou avait enregistré 59977 personnes réparties en 16772 familles.

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1- Mission Come and Tell Visit; 2– Paiement du Cash Grant; 3 et 4– Retour par bateau ou par pirogue en RDC.

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Les Projets de Développement Rural dans les Départements du Niari, de la Bouenza, de la Lékoumou et du Kouilou (Proder Sud) et de la

Likouala, du Pool et de la Sangha (Proder 3) mettront en œuvre 55 activités pour un coût total de plus de 2 milliards de FCFA, pour chacun des projets. Réuni en février dernier, le comité de pilotage des Proder a souligné que ces activités concernent, entre autres, la production et la distribution de boutures saines de manioc, la production et la distribution des semences de pré base et de base de maïs, d’arachide, de haricot, d’igname et de banane, la production et la distribution des semences des plantes amélioratrices des sols. A cela s’ajoute, l’appui à l’élevage des petits ruminants et avicole par le système de métayage, la vaccination des petits ruminants contre la peste des petits ruminants (PPR), la formation des bénéficiaires, la réhabilitation des pistes agricoles, la construction des ouvrages de franchissement, ainsi que les activités liées au développement des services financiers ruraux et à l’hydraulique rurale. L’atelier de programmation a par ailleurs été l’occa-sion de faire le bilan des activités de l’exercice 2012 des deux projets. Au regard des résultats obtenus au cours de l’année écoulée, le Pro-der Sud et le Proder 3 ont réalisé des taux de décaissement respectifs de 64% et 62%./-

FIDA: L’ACTIVITE DES PRODER EN 2013

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FAO: VERS LE RECENSEMENT GENERAL DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE

La phase pilote des opérations du recensement général de l'agriculture devra démarrer en avril prochain, grâce à l’appui de la FAO.

TABLE RONDE Tel est le principal résultat de la table ronde intitulée «Utilisateurs-producteurs des statistiques agri-coles » que le Ministère de l'Agricul-ture et de l'Élevage a organisé du 17 au 18 janvier 2013 à Brazzaville. « Les politiques de développement rural ne peuvent être correctement formulées, suivies et évaluées qu'à tra-vers la réalisation d'un recensement agri-cole et la disponibilité régulière des don-nées portant sur son évolution, à travers un système national intégré et performant de collecte, d'analyse et de publication des données », a déclaré M. Rigobert Ma-boundou, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, à cette occasion. Les opéra-tions du recensement seront exécutées au travers du projet « Assistance prépara-toire au recensement général de l’agricul-ture et de l’élevage (RGAE) ». Le RGAE développera également un système de production ré-gulière des statistiques agricoles annuelles et permet-tra de rendre plus performant le secteur agricole con-golais. A terme, ce projet servira de base pour les fu-turs programmes et projets d’investissement agricole.

POUR UNE MEILLEURE PLANIFICATION

Les statistiques agricoles dispo-nibles en République du Congo procèdent du recensement de l’agriculture effectué en 1985, soit 28 ans à ce jour. On estime à l’heure actuelle que ces don-nées étaient entachées de plu-sieurs incertitudes, et donc très peu fiables pour donner une es-timation globale pour des be-soins de planification ou d’éla-

boration de projets. La nécessité s’imposait de corriger cette situation préjudiciable à l'évaluation de l'im-pact des politiques et programmes en matière de développement agri-cole et rural. « Le RGAE devrait permettre, entre autres, de circonscrire les besoins prioritaires en matière de données statistiques, d'examiner les grandes orientations proposées pour un dé-veloppement durable et intégré de l'appareil statistique congolais. Car,

la bonne information permet de mieux orienter les déci-sions en matière de planification agricole et de formuler des politiques de sécurité alimentaire », a affirmé M. Dieu-donné Koguiyagda, Représentant de la FAO, lors de la table ronde./-

Les pisciculteurs les plus vulnérables des localités d’Et-souali, Djambala, Ngo, Gamboma, Lékana, Nkaon et Ollombo dans les départements des Plateaux et du Pool ont reçu un appui logistique constitué de matériel tech-nique pour la pisci-culture. Cette dotation qui s’inscrit dans le cadre du projet « Appui à la mise en œuvre du Programme National de Sé-curité Alimentaire (PNSA) du Congo » financé par le Gou-vernement et mis en œuvre sous la supervision de la FAO, a eu lieu du 28 janvier au 1er février 2013, en présence de la Direction Générale de l’Aquaculture. A Ollombo, les

Images de la table ronde: (1) Le Ministre de l’Agriculture (d) et le Représentant de la FAO

(g); (2) Participants à la table ronde.

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pisciculteurs ont bénéfi-cié des conseils, no-tamment sur l’installa-tion des tuyaux d’éva-cuation visant à amé-liorer la vidange des étangs contrairement à la cassure des digues. Il s’agit aussi d’aména-ger les barrages de prise d’eau et ouvrir les canaux d’alimentation et d’évacuation d’eau des différents étangs visités. Le Congo possède un réseau hydrographique

dense, riche en poissons avec un potentiel de capture encore faible. Ce qui explique le recours aux importations. Dans le do-maine de l’aquaculture, le pays est aussi confronté, entre autres, à un manque d’infrastructures piscicoles adéquates, d’intrants aquacoles (alevins, aliments, fertilisants) et à la non maitrise des techniques de gestion piscicole./-

FAO: APPUI AU DEVELOPPEMENT DE L’ACQUACULTURE

Environ 200 personnes ont été bénéficiaires d’une activi-

té de prévention du VIH et Sida organisée du 18 au 21 Janvier 2013 à l’île Mbamou par l’Union pour l’Assistance aux Femmes Prostituées d’Afrique (UAFPA) avec l’appui de l’ONUSIDA. L’activité a eu pour public cible les groupes vulnérables notamment les professionnelles du sexe (PS) et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) de cette localité de 7300 habitants, située au milieu du fleuve Congo, à 27 Km de Brazzaville dont elle est un arrondissement. La sensibilisation a porté sur (1) les connaissances de base sur le VIH et Sida, (2) les attitudes face au VIH, (3) les pratiques sexuelles, (4) le dépis-tage, (5) la situation génératrice de risques, (6) la distribution du préservatif. Les communications ont suscité des débats et des échanges d’expériences. Présent à la première journée, le député de cette circonscription s’est félicité de cette initiative et sol-licité sa répétition afin de répondre aux « préoccupations spécifiques de la population locale »./-

ONUSIDA: SENSIBILISER LES PROFESSIONNELLES DU SEXE

Etang de pisciculture

Matériel technique pour la pisciculture.

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au changement de comportements, à l’accès aux structures de santé et la médecine moderne, etc.

MISE EN ŒUVRE DE LA LOI Introduisant l’étude, le Représentant de l’UNFPA au Congo, M. David Lawson a souhaité la mise en œuvre urgente de mesures sanitaires spécifiques aux populations autochtones, notamment par l’adoption rapide des décrets d’ap-plication de la loi 05/2011 portant pro-tection et promotion des droits des po-pulations autochtone du Congo et d’un plan d’action 2013-2014, incluant des mesures ciblées pour le ministère de la santé et tous les départements secto-riels concernés. L’UNFPA est engagé

à soutenir financièrement et techniquement le gouver-nement dans la mise en œuvre de ces actions et des recommandations issues de l’étude présentée. David Lawson conclut : « C’est le renforcement du leadership autochtone qui permettra aux droits de ces populations y compris les droits des femmes et de la santé de la reproduction, d’être durablement et irréversiblement respectés. Les autochtones ne sont pas des victimes, ils doivent être acteurs de leur propre développe-ment ». Cette étude a été menée au cours de l’année 2011, dans quatre (4) départements : Likouala, Pla-teaux, Sangha et Lékoumou./-

Les déterminants de l’utilisation des services de santé de la reproduction par les popula-tions autochtones, étaient au cœur de l’ate-lier organisé par le Ministère de la Santé et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), jeudi 7 février 2013 à Brazzaville.

FAIBLE CONSULTATION PRENATALE En effet, d’après l’étude réalisée par les deux partenaires portant sur un échantillon de 1461 femmes et hommes dont 1353 autoch-tones, les populations autochtones utilisent peu les services de santé de la reproduction. L’étude révèle que sur 100 femmes autoch-tones interrogées, 37 seulement vont en con-sultation prénatale. Parmi elles, 79% pensent que le centre de santé est très éloigné de leur domicile. La quasi-totalité des femmes autochtones (99,8%) interrogées ont accouché à domicile au cours de leur dernière grossesse. 65,5 % ont recours aux structures sanitaires lorsqu’elles sont malades contre 97% pour le reste de la population congolaise. Ces mau-vais indicateurs sanitaires s’expliquent par des croyances culturelles ancestrales, un faible accès à l’éducation et à la santé, la faiblesse de la participation autochtone au pro-cessus décisionnels et de leurs moyens financiers. L’en-quête fait des recommandations afin d’améliorer l’offre de services de santé en milieu autochtone, par exemple, des centres de santé mobiles, les dépistages mobiles du VIH en milieu autochtone, renforcement de la sensibilisation

UNFPA : POPULATIONS AUTOCHTONES ET SANTE DE LA REPRODUCTION

Une famille autochtone.

enseignants. La session de formation de 442 ensei-gnants a mis l’accent sur : I- la prise en charge psy-chosociale (rôle et respon-sabilité de l’enseignant dans la participation à la prise en charge des trau-matismes psychiques, communication, rôle des autres intervenants dans la prise en charge des traumatismes psychiques, orientation des sujets af-fectés par le stress et le traumatisme vers des centres de prise en charge au niveau de Brazzaville); II- la Culture de la paix (vivre ensemble dans la diversité cultu-relle, dynamique du con-flit et ses enjeux); III- l’Education en situation

d’urgence (attitudes possibles en situation conflic-tuelle, l’accueil ; l’expression, l’écoute ; la place de chaque acteur, la reconnaissance de ses qualités et celles des autres, la confiance et la coopération./-

Un lot de matériel informatique et des kits scienti-fiques fournis par l’UNESCO et destinés respecti-vement à l’Equipe nationale de Trauma Counsel-ling et au Lycée de la révolution affecté par le drame du 4 mars 2012, ont été remis à la Ministre des Affaires sociales, de l’Action Humanitaire et de la Solidarité (MASAHS) et au Ministre de l’En-seignement Primaire, Secondaire et de l’Alphabé-tisation (MEPSA), au cours cérémonie, le 11 jan-vier 2013 à Brazzaville. L’événement était aussi marqué par la remise des attestations à 442 en-seignants et autres personnels éducatifs ayant participé aux activités du projet UNESCO, arrivé à terme et intitulé « Appui Psychosocial aux Elèves Affectés par la Catastrophe de Brazzaville à tra-vers la Formation des Enseignants en République du Congo ». Ce projet a permis de renforcer les capacités du dispositif national dans la prise en charge des cas des enfants et enseignants stres-sés et traumatisés en milieu scolaire. Commen-cées en juin 2012, les activités ont porté, entre autres, sur le renforcement des capacités des membres de l’Equipe nationale de Trauma Coun-seling, la formation du pool des formateurs sur la prise en charge psychosociale des élèves et enfants af-fectés par le stress et le traumatisme, l’élaboration des contenus du livret/guide de l’enseignant sur la prise en charge psychosociale et des plans de formation des

UNESCO: APPUI PSYCHOSOCIAL DES ELEVES TRAUMATISES

Haut: travaux en groupe lors de la formation Bas: Un échantillon du matériel informatique

réceptionné par la Ministre des Affaires sociales.

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Bulletin d’information sur les activités des Agences du Système des Nations Unies en République du Congo Directeur de publication: Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies.

Coordination – Réalisation: Prosper Mihindou Ngoma, UNIC Brazzaville. Tél: (242) 06 661 20 68 - B. P.: 13 210 - Email: [email protected]— Sites web http://brazzaville.unic.org ou http://unic.un.org

Publié par le Centre d’Information des Nations Unies (UNIC) avec la contribution du Groupe de communication du Système des Nations Unies

Situé à 400 Km au nord de Braz-zaville, le village-centre d’Etoro est à 26 km de Gamboma. En 2001, la tempête emporte la toi-ture des deux bâtiments de son école pri-maire et la rend en état catastro-

phique. Pour montrer leur résilience à ce choc, les villageois ont construit un hangar de fortune pour pérenniser l’éducation des enfants. Jusqu’en 2008, deux élèves sur trois ne se rendent à l’école dans ce village. Sur les deux salles de classe construites en terre battue, seul une dispose quelques 19 tables bancs et nombreux élèves s’assoient à même le sol. Le changement d’écoles et l’abandon de la scolarisation suite à la pauvreté des parents exacerbent la situation scolaire de l’école du village. «Quelques parents d’élèves s’étaient déplacés pour aller cher-cher là où leur progéniture pouvait suivre une bonne scolarité», se souvient M. Pierre Atipo, Directeur de l’école primaire d’Eto-ro, précisant que parfois il fallait partager la classe avec le pré-scolaire. « Franchement, les conditions de travail étaient mé-diocres», a-t-il reconnu.

VILLAGE DU MILLENAIRE Dans le cadre du projet de développement des Villages du Mil-lénaire, le PNUD a construit un bâtiment de trois salles de

classes et un bureau du Directeur et des enseignants plus des latrines modernes. En partenariat avec la Fondation Gé-nération Avenir (ONG nationale), le PNUD a fourni 400 tables bancs. Apres avoir distribué des supports didactiques et autres fournitures scolaires aux élèves, il a fourni l’électricité et initié la création d’un Comité de Gestion de Développe-ment Communautaire (CGDC) impliqué dans la gestion de cette école. Le projet vise à aider les populations des villages couverts par les interventions PNUD à sortir du cercle vicieux de la pauvreté en vue d’atteindre les OMD d’ici à 2015. De-puis, les élèves de Etoro sont installés deux par table banc. Les classes multigrades et les régimes de deux vagues sont finis. Le projet a permis d’améliorer significativement le ratio élèves/salles de classe. De 214 élèves présents en 2008, l’école compte, aujourd’hui 302 élèves.

SATISFACTION GENERALE « Etoro, il faut le reconnaitre, est un bon exemple pour l’at-teinte du deuxième objectif du millénaire pour le développe-ment ici au Congo», a estimé l’Assistant du Représentant Résident du PNUD, Chargé du Programme, M. Troels So-rensen, lors de la remise officielle de cette école aux autori-tés départementales. « Je dirais que le PNUD a apporté une solution à l’un de nos différents problèmes qu’on avait dans notre école», précise M. Pierre ATIPO, Directeur de l’école primaire d’Etoro. Ce projet est une démonstration par la pra-tique, qu’il est possible d’atteindre les OMD, pour autant que l’approche soit multidimensionnelle et intégrée et qu’elle s’ap-puie sur l’organisation des communautés rurale, sur leur vo-lonté et leur expérience./-

PNUD: L’ECOLE PRIMAIRE POUR TOUS A ETORO

Dans le cadre du programme d’éduction et de communica-tion les Nations Unies et l’Holocauste, le Centre d’Informa-tion des Nations Unies (UNIC) a marqué la Journée interna-tionale en mémoire des victimes de l'holocauste, le 25 jan-vier 2013, par la projection du documentaire "Dans les mains des étrangers". Ce film présente l’extraordinaire opé-ration de sauvetage de dix mille enfants juifs et adolescents arrachés au régime nazi pendant la seconde guerre mon-diale. Rapatriés en Grande Bretagne pour être adoptés, ils durent tisser de nouveaux liens familiaux, supporter les bombardements et pour certains aller libérer leurs propres parents restés en Allemagne. 80 élèves du Cours Sainte Rita (lycée catholique privé) ont assisté à cette projection. Ils ont été briefés sur les valeurs de compassion, de cou-rage et d'amour de l'autre. . "Souvenons-nous de tous les innocents qui ont perdu leur vie durant l'Holocauste et inspi-rons-nous de ceux qui ont eu le courage de la compassion pour défendre la dignité humaine. Leur exemple peut nous aider à édifier un monde meilleur", a dit Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l’ONU, dans un message publié à cette occasion. En effet, l'histoire nous enseigne que ces tragédies n'arrivent pas qu'aux autres.

Le 21 Février 2013, UNIC a organisé en partenariat avec le Département d’Histoire

de l’Université Marien Ngouabi, un focus sur « Les médias de la haine ou comment réconcilier la liberté d'expression et la nécessi-té de prévenir l'incitation à la violence par des discours haineux pouvant déboucher sur des crimes atroces y compris le géno-cide » ? Ont participé, environ 100 personnes dont le Président du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication (CSLC), des acteurs de la société civile, des médias, des étudiants et des en-seignants d’université et du secondaire. Trois exposés suivis de débats ont été délivrés: «Médias et discours de la haine au Con-go » par le Président de l'Observatoire Congolais des médias, « Liens entre propagande et génocide cas de l’Allemagne nazie et du Rwanda (Radio Mille Collines)», par le Chef du Département Histoire de l’Université précitée, et « Liberté d’expression et res-ponsabilité sociale du journaliste » par un membre du CSLC. Dans un élément sonore de la Radio de l’ONU diffusé à cette oc-casion, M. Adama Dieng, Conseiller spécial de l’ONU pour la pré-vention du génocide souligne que l’organisation « cherche à déve-lopper une culture de la prévention et du respect des droits de

l’homme en faisant com-prendre comment les flambées de violence peu-vent conduire à des atro-cités, à faire prendre conscience du danger que représentent les discours haineux et l’incitation à la violence et à s’attaquer à ces problèmes tout en garantissant le respect des droits de l’homme »./-

Nouvelle salle de classe à Etoro

UNIC: ACTIVITES SUR LA PREVENTION DU GENOCIDE

Pendant la projection du film à l’UNIC. Focus sur les médias de la haine