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Services portuaires Les pilotes vont devoir “attendre au moins six mois, sinon plus” Selon le président de la Fédération française des pilotes maritimes (FFPM), Frédéric Montcany de Saint-Aignan, le rapport remis par le rapporteur du Comité transport et tourisme (Tran) du Parlement européen, Knut Fleckenstein, constitue une “première étape positive”. Il s’agit d’une première manche mais la bataille que les pilotes européens livrent contre le dossier de la libéralisation des services portuaires n’est pas encore totalement gagnée. “Nous partageons la vision de l’Empa (l’association des pilotes maritimes euro- péens, NDLR). Nous saluons le rapport de Knut Fleckenstein qui rappelle le rôle que jouent les pilotes en matière de sécurité de la navigation et de protection de l’environ- nement dans les ports”, souligne Frédéric Montcany de Saint-Aignan. Le président des pilotes français souligne que les arguments utilisés par le rapporteur allemand convergent avec ceux de l’OMI, avec ceux du Comité économique et social et ceux du Comité des régions (Coter). Ce dernier, dans son projet d’avis (“cadre de la future politique portuaire de l’UE), mentionne que “le dragage, l’amarrage, le pilotage et le remorquage n’entrent pas dans le champ d’application du règlement car ces services répondent à deux objectifs d’intérêt général qui sont la sécurité et la protection de l’environ- nement”. Le rapport men- tionne notamment que “le pilotage, le remorquage et l’amarrage sont des services d’intérêt général ayant pour but de garantir la sécurité maritime et protéger l’environnement, que ces activités sont stric- tement réglementées par les États membres et ne peuvent pas faire l’objet d’une approche commerciale”. Pour Frédéric Moncany de Saint- Aignan, “il y a donc beaucoup de faisceaux de preuves favorables à l’exemption du pilotage de la libéralisation des services portuaires”. Autre argument sur lequel revient le prési- dent de la FFPM, l’ef- ficacité économique sur le plan portuaire. Il juge que, si les infra- structures portuaires n’ont pas beaucoup évolué en matière de taille ces dernières années, la profession des pilotes a dû s’adap- ter à la dimension crois- sante des navires. Et d’évoquer le phénomène de gigantisme qui marque le secteur du trans- port conteneurisé où cer- taines unités ont doublé de taille en quelques années, passant de 200 à plus 380 mètres de longueur. Le président de la FFPM souligne également que le métier joue “la trans- parence”. Il rappelle que, quel que soit le port de l’Hexagone, les pilotes soumettent leurs propositions de réévalua- tion tarifaires aux places portuaires toutes les années, que celles-ci sont soumises à la Direction de la concurrence et qu’elles ne peuvent entrer en vi- gueur qu’après avoir reçu l’aval des préfectures. Pour l’heure, au plan européen, la pro- fession attend encore que son exemption de la libéralisation des services portuaires soit bouclée. De nom- breuses étapes restent à franchir. Le rapport de Knut Fleckenstein a été présenté au Comité Tran le 26 no- vembre à Strasbourg. Des amendements pourront être présen- tés jusqu’au 3 dé- cembre. Au parle- ment, “le calendrier est contraint”, in- dique le président des pilotes français, sa- chant que les députés devront observer une trêve parlementaire en avril en raison des élections du mois de mai. Du côté de la Commission européenne, l’affaire n’est pas encore réglée. Frédéric Montcany de Saint-Aignan indique : “Nous continuons d’entretenir un dialogue soutenu avec la DG Move en arguant que le pilotage ne peut être reconnu comme un service por- tuaire classique”. Pour la profession, dont l’argument majeur est que “le pilote est l’œil avancé du commandant de port”, il va fal- loir “attendre au moins six mois, sinon plus” avant d’obtenir gain de cause. Vincent CALABRèSE Armateurs de France : Raymond Vidil place de grands espoirs dans le Cimer Dakar : Premiers exploits sur le terminal roulier du Havre UE : Le réseau d’infrastructures redessiné Rhin : Les ports retrouvent l’équilibre Institutions/ Infrastructures “La profession des pilotes a dû s’adapter à la dimension croissante des navires” SNCM : Bruxelles inflige un nouveau coup dur Mory Ducros : Le compte à rebours est lancé Entreprises 68 e année www.lantenne.com Semaine 48 - Novembre 2013 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480 l’hebdo International Transport Company Freight Forwarder - Project & Oil Field cargo - Deepwater and off shore project - Supply chain specialist - 4 PL dedicated Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt) 48 rue de l’Aubépine 92160 ANTONY Tél : + 33 1 55 59 07 70 Fax : + 33 1 49 84 06 54 mailto: [email protected] http://www.Transprojets.com Pays-Bas : Le trafic de Rotterdam se stabilise International www.lantenne.com © Vincent calabrèse Frédéric Montcany de Saint-Aignan, président de la Fédération française des pilotes maritimes (FFPM)

Hebdo sem 48 2013

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Page 1: Hebdo sem 48 2013

Services portuaires

Les pilotes vont devoir “attendre au moins six mois, sinon plus”

Selon le président de la Fédération française des pilotes maritimes (FFPM), Frédéric Montcany de Saint-Aignan, le rapport remis par le rapporteur du Comité transport et tourisme (Tran) du Parlement européen, Knut Fleckenstein, constitue une “première étape positive”. Il s’agit d’une première manche mais la bataille que les pilotes européenslivrent contre le dossier de la libéralisation des services portuaires n’est pas encore totalement gagnée.

“Nous partageons la vision de l’Empa (l’association des pilotes maritimes euro-péens, NDLR). Nous saluons le rapport de Knut Fleckenstein qui rappelle le rôle que jouent les pilotes en matière de sécurité de la navigation et de protection de l’environ-nement dans les ports”, souligne Frédéric Montcany de Saint-Aignan. Le président des pilotes français souligne que les arguments utilisés par le rapporteur allemand convergent avec ceux de l’OMI, avec ceux du Comité économique et social et ceux du Comité des régions (Coter). Ce dernier, dans son projet d’avis (“cadre de la future politique portuaire de l’UE), mentionne que “le dragage, l’amarrage, le pilotage et le remorquage n’entrent pas dans le champ d’application du règlement car ces services répondent à deux objectifs d’intérêt général qui sont la sécurité et la protection de l’environ-nement”. Le rapport men-tionne notamment que “le pilotage, le remorquage et l’amarrage sont des services d’intérêt général ayant pour but

de garantir la sécurité maritime et protéger l’environnement, que ces activités sont stric-tement réglementées par les États membres et ne peuvent pas faire l’objet d’une approche commerciale”.

Pour Frédéric Moncany de Saint-Aignan, “il y a donc beaucoup de faisceaux de preuves favorables à l’exemption du pilotage de la libéralisation des services portuaires”. Autre argument sur lequel revient le prési-dent de la FFPM, l’ef-ficacité économique sur le plan portuaire. Il juge que, si les infra- structures portuaires n’ont pas beaucoup évolué en matière de taille ces dernières années, la profession des pilotes a dû s’adap-ter à la dimension crois-sante des navires. Et d’évoquer le phénomène de gigantisme qui marque le secteur du trans-

port conteneurisé où cer-taines unités ont doublé de taille en quelques années, passant de 200 à plus 380 mètres de longueur.

Le président de la FFPM souligne également que le métier joue “la trans-parence”. Il rappelle que, quel que soit le port de l’Hexagone, les pilotes

soumettent leurs propositions de réévalua-tion tarifaires aux places portuaires toutes

les années, que celles-ci sont soumises à la Direction de la concurrence et qu’elles ne

peuvent entrer en vi-gueur qu’après avoir reçu l’aval des préfectures.

Pour l’heure, au plan européen, la pro-fession attend encore que son exemption de la libéralisation des services portuaires soit bouclée. De nom-breuses étapes restent à franchir. Le rapport de Knut Fleckenstein a été présenté au Comité Tran le 26 no-vembre à Strasbourg. Des amendements pourront être présen-tés jusqu’au 3 dé-cembre. Au parle-ment, “le calendrier est contraint”, in-dique le président des pilotes français, sa-chant que les députés

devront observer une trêve parlementaire en avril en raison des élections du mois de mai.

Du côté de la Commission européenne, l’affaire n’est pas encore réglée. Frédéric Montcany de Saint-Aignan indique : “Nous continuons d’entretenir un dialogue soutenu avec la DG Move en arguant que le pilotage ne peut être reconnu comme un service por-tuaire classique”. Pour la profession, dont l’argument majeur est que “le pilote est l’œil avancé du commandant de port”, il va fal-loir “attendre au moins six mois, sinon plus” avant d’obtenir gain de cause.

Vincent CAlAbrèSe

Armateurs de France :Raymond Vidil place de grands espoirs dans le Cimer

Dakar : Premiers exploits sur le terminal roulier du Havre

UE :Le réseau d’infrastructures redessiné

Rhin :Les ports retrouvent l’équilibre

Institutions/Infrastructures

“La professiondes pilotes

a dû s’adapter à la dimension

croissante des navires”

SNCM :Bruxelles inflige un nouveau coup dur

Mory Ducros :Le compte à rebours est lancé

Entreprises

68e année www.lantenne.com Semaine 48 - Novembre 2013 ISSN0395-8582-CPPAP0313T79480

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Pays-Bas :Le trafic de Rotterdam se stabilise

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Frédéric Montcany de Saint-Aignan, président de la Fédération française

des pilotes maritimes (FFPM)

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2 - Semaine 48 - Novembre 2013 - l’antenne Infrastructures/Institutions

Compétitivité du pavillon fran-çais, loi de 1992, gardes privés à bord pour lutter contre la pirate-rie, formation ma-ritime... Quelques jours après la pré-sentation du rapport Leroy au ministère des Transports, Raymond Vidil, le président d’Armateurs de France, a repris un à un les dossiers qui préoccupent la profession en espérant que le prochain Cimer y apportera les premières réponses.

MaeRSk TaNkeRS : RéaMéNageR la loi de

1992

Le représentant des armateurs français, qui s’exprimait à l’oc-casion de la session Info Navires de l’Institut méditerranéen des transports maritimes (IMTM), a souligné : “Nous avons apporténotresoutienaurapportdudéputéarnaud leroy. Nous espéronsqu’ilserasuivid’uneloi”.

Abordant le douloureux sujet de Maersk Tankers, la filiale de trans-port d’hydrocarbures française

du groupe danois ayant annoncé ré-cemment son re-trait de l’Hexagone si elle ne trouve pas de repreneur, Raymond de Vidil est revenu sur la nécessité de ré- aménager la loi

de 1992. Revenant sur les bases du texte qui imposait le pavillon français pour assurer la sécurité de l’approvisionnement straté-gique du pays en matière de produits pétroliers, le président d’Armateurs de France a rap-pelé l’évolution du marché en soulignant : “Vuqueleraffinagediminue, on devait proposer augouvernement d’intégrer dansle texte les produits raffinés”. Il a expliqué que le dossier est au-jourd’hui traité conjointement avec le ministre de l’Économie et le ministre des Transports. “Àl’approcheduCimer,nousespé-ronsquenousauronsconvaincu

le gouvernement de prendre encomptecetteévolution”.

Autre sujet sur lequel les ar-mateurs français montent au cré-neau, l’autorisation de recourir à des gardes privés à bord des navires pour se protéger de la piraterie. “Voilà deux ans qu’onsebatpour(en)obtenirlapossi-bilité”. Au-delà d’être une ques-tion débattue au Cimer, Raymond Vidil espère que la profession ob-tiendra pour ce sujet un “véhiculelégislatif”.

Sur la question de l’optimi-sation de la pollution des carbu-rants utilisés par les navires, il estime qu’on se trouve confronté aujourd’hui à une incohérence à

l’OMI puisque, selon lui, l’orga-nisation mondiale a été à l’ini-tiative des autoroutes de la mer en Europe mais a su, à l’inverse, imposer la réduction de la teneur en soufre au 1er janvier 2015 aux mêmes armateurs dans le secteur Seca (Sulphur Emission Control Area).

Abordant le sujet controversé de l’École nationale supérieure maritime (ENSM, dont les orien-tations ont suscité jeudi 21 no-vembre au Havre un mouvement réunissant enseignants, élèves, navigants et élus), le président d’Armateurs de France a tenu à apporter son soutien au projet. “Il faut l’accompagner”, a-t-il

souligné, ajoutant : “Lepavillonfrançais est un des mieux notésdanslemonde”.

Le PDG de Marfret a apporté également son point de vue d’ob-servateur de dirigeant de PME dans le secteur de la ligne régu-lière. Selon lui, “lesroutesmari-times sont en perpétuelle évolu-tion. La route transatlantique aété remplacéepar la routeAsie-Europe”. Il s’attend également à ce que la construction du troi-sième jeu d’écluses dans le canal de Panama engendre un nouveau changement dans le paysage ma-ritime mondial.

Vincent CalabRèSe

Armateurs de France

Raymond Vidil place de grands espoirs dans le Cimer

Le président d’Armateurs de France, Raymond Vidil, fonde tous ses espoirs dans le prochain Comité interministériel de la mer (Cimer), prévu le 2 décembre, pour voir aboutir sinon avancer un certain nombre de dossiers qui restent en suspens depuis quelques mois. Il espère que le rapport Leroy sera suivi d’une loi

“LerapportLeroydoitêtresuivid’uneloi”

reprise fragile des trafics rail-route, l’inquiétude demeureAu plus bas à la fin des années 2010, le trafic rail-route se redresse lentement. Cette relance est bridée par la qualité des sillons impactée par les travaux sur le réseau, et la priorité donnée au voyageur sur le fret. La réforme ferroviaire et la précarité des aides publiques inquiètent les rail-routiers réunis en assemblée générale.

Avec le poids de sa dette, la SNCF a transmis à Réseau ferré de France les doléances des rail-routiers lors de la sé-paration entre la gestion et l’exploitation du réseau. Aussi l’assemblée générale du Groupement national des transports combinés (GNTC) sert-elle de baromètre annuel sur le fonctionnement du réseau. La dernière s’est tenue le 21 novembre à Paris. Ses membres déplorent le manque de fiabilité des sillons et les annulations sans préavis ni solution pertinente de rechange. Alors que tous les opérateurs sont logés à la même enseigne, la qualité de service s’améliorerait cependant sur les grands corridors Nord-Sud mais se détériorerait sur les axes transversaux Est-Ouest affec-tant, par exemple, le service Rennes-Lyon opéré par Combiwest.

En Pourtant, gérard Perrin, prési-dent du GNTC, reconnaît une “progres-sion de 12 % des trafics rail-route ces

trois dernières années pour atteindre, en2012, 8,4 milliards de tonnes-kilomètres,soitplusde500.000semi-remorquesreti-réesdesroutes”. À l’issue du premier se-mestre 2013, le trafic s’apprécie de 16 % en tonnes-kilomètres et de 14 % en trains-kilomètres, selon RFF.

RéSeRVeS SuR la RéfoRMe feRRoViaiRe

À la veille d’une nouvelle réforme fer-roviaire et la constitution d’un gestionnaire d’infrastructures unifié, la priorité des rails-routiers concerne du coup “la qualité etla compétitivité des sillons”ainsi que “lacontinuité de service”.Elle résume égale-ment la position du GNTC dans le cadre des travaux engagés par les cinq groupes de travail créés le 18 septembre lors de la Conférence du fret ferroviaire. Au-delà, la réforme pose une série d’interrogations. Des garanties sont ainsi demandées sur l’in-dépendance du GIU et de l’Araf, la place du fret ferroviaire par rapport au trafic voya-geurs, la gestion et le statut des terminaux de transbordement.

déSeNgageMeNT de l’éTaT ?

Les rails-routiers s’opposent en revanche à la mise en œuvre d’un cadre social har-monisé, imposable à toutes les entreprises ferroviaires, aligné sur les conditions de la SNCF.

L’une des clés de la réussite de ce mode concurrent du tout routier en est aussi la principale source d’inquiétude. Elle réside dans la visibilité sur deux dispositifs de soutien.

Le premier concerne les péages fret à l’heure où l’État a décidé de ne pas verser en 2013 la compensation financière à RFF (135 millions d’euros) qui aurait permis de les geler. Si le gestionnaire d’infra- structures assure qu’il ne procédera à aucune répercussion sur ses clients, la question reste ouverte sur l’évolution des péages l’an prochain, en 2015 et au-delà.

Le second dispositif concerne l’aide publique au coup de pince. Sous prétexte de règles européennes, le ministère des Transports prévoit de reporter en 2014 le versement de cette aide au titre de l’exercice 2013 sans tenir compte des conséquences financières pour les opérateurs. “Cettesub-vention s’élève à 25 millions d’euros paran”, rappelle Gérard Perrin, qui s’empresse de souligner que l’État contribuera au finan-cement de nouvelles autoroutes ferroviaires à hauteur de 100 millions d’euros. “Lesautoroutesferroviairesnereprésententque10%dutraficrail-route”.

Si le terminal rail-route est acquis au Havre dans le cadre du chantier multimodal (pour fin 2014) et que celui de Mourepiane à Marseille avance (ouverture prévue pour 2016), le GNTC réclame d’urgence l’amé-nagement de nouveaux sites à Avignon et en région parisienne. L’organisation ré-

clame une dérogation à 46 tonnes, voire à 48 tonnes à cinq essieux pour les pré et post acheminements routiers lors de trajets combinés. Il demande aussi une exonéra-tion de l’Écotaxe, le jour où elle entrera en vigueur. Au plan technique, les trains longs de 1.000 mètres demeurent sa priorité.

érick deMaNgeoN

GNTC

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Gérard Perrin, président du GNTC

Page 3: Hebdo sem 48 2013

l’antenne - Semaine 48 - Novembre 2013 - 3

À l’entrée du centre roulier du port du Havre, le Hangar 121 et ses abords sont envahis d’un tour-billon bigarré et assourdissant de monstres mécaniques divers. Nous sommes le 21 novembre. Convoqués à une heure précise chacun, les 309 concurrents eu-ropéens du Dakar (camions, voitures, quads et motos) disposent de 48 heures maxi-mum pour sou-mettre leurs engins aux pré-contrôles et vérifications obligatoires (tech-nique, adminis-trations, douanes, etc.) et les faire équiper des GPS, puces RFID et auto-collants réglementaires : un ballet méticuleusement réglé par ASO. Chaque case du “carnet de vérif’” doit être tamponnée, sans exception.

70 doCkeRS SPéCialiSéS

Ces formalités remplies, chaque bolide rejoint ensuite un

parking de 2,2 hectares libéré spécialement sur le parc du centre roulier occupé par le logisticien Gefco (17 hectares au total). Chaque emplacement a été aupa-ravant attribué.

Dans quelques jours, 70 doc-kers spécialisés disposeront d’une journée (deux shifts entre 7 et

20 heures) pour posi-tionner “au chausse-pied” 670 véhicules (concurrents, équipes d’assistance, or-ganisation) sur le six ponts du “Grande Roma” de l’arme-ment Grimaldi, autre partenaire historique de l’ex-Paris-Dakar,

soit 5 kilomètres linéaires ! “NotrechoixduHavres’esttou-jours imposé pour trois raisonsmajeures : la position géogra-phiquepournosconcurrentseu-ropéens,l’offredesdessertesversl’Amérique du Sud et le savoir-faire de la chaîne logistique”,souligne Xavier gavory, respon-sable du service concurrents.

Sans doute fin novembre (la date du départ n’est pas encore

fixée), le car-carrier de Grimaldi appareillera vers Puerto Euroamerica. Durée estimée de la traversée : 21 jours. Pour cette édition 2014 annoncée comme la plus longue (9.000 km dont 5.000 de spéciales), la plus haute (4.300 mètres) et la plus dure, les exploits logistiques

d’ASO ne s’arrêteront pas jusqu’au retour de Valparaiso, fin janvier, sur un navire de la compagnie chilienne CSAV cette fois. Lors de chaque étape de la compétition, c’est une caravane de plus de 3.000 per-sonnes et 1.000 véhicules qui se déplace et qu’il faut nourrir

sur deux bivouacs installés quo-tidiennement, au départ et à l’arrivée ! Pour Sodexo, leader mondial de la restauration col-lective, c’est la plus grosse opé-ration chaque année.

Vincent Rogé

Le Havre

Dakar : premiers exploits sur le terminal roulierBien avant le départ des bolides du Dakar 2014, le 5 janvier à Rosario (Argentine), le port du Havre est le théâtre de performances logistiques impressionnantes orchestrées par Amaury Sport Organisation (ASO).

Infrastructures/Institutions

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Page 4: Hebdo sem 48 2013

4 - Semaine 48 - Novembre 2013 - l’antenne Infrastructures/Institutions

Dans le cadre de la réforme de sa politique en matière d’infra- structures, la Commission euro-péenne a publié une nouvelle liste de corridors prioritaires pour flui-difier le transport au sein de l’UE. Cette refonte du Réseau trans- européen de transport (RTE-T), “la plus radicaledepuissesdébutsdanslesannées80”, consiste en neuf principaux axes censés “révolutionner lesliaisons Est-Ouest”. Le but est de “transformer l’actuelle mo-saïque de routes, voies ferrées,aéroports et canaux européensenunréseaudetransportunifié”

dans le fameux RTE-T. Pour pouvoir atteindre ces objectifs, l’UE va multiplier par trois la do-tation destinée à l’infrastructure de transport pour la période 2014-2020. Celle-ci atteindra 26 mil-liards d’euros : un investissement rentable pour la Commission. Ainsi, pour Siim kallas, vice-président chargé des Transports, “le transport est vital pourl’économie européenne. La nou-velle politique mettra en placeun réseaueuropéenétendudansl’ensembledes28Étatsmembresquiserviradetremplinàlacrois-sanceetàlacompétitivité”.

Le nouveau réseau central se base sur deux corridors Nord-Sud, trois corridors Est-Ouest et quatre corridors diagonaux. Comme l’ancien, il doit per-mettre la suppression des goulets d’étranglement, la modernisation du réseau et la réalisation des ob-jectifs en matière de changement climatique. La rationalisation des transports transfrontaliers et l’amélioration de l’intermodalité font aussi partie des avantages at-tendus. L’achèvement des projets du réseau central est annoncé par la Commission pour 2030.

94 PoRTS, 38 aéRoPoRTS

L’enveloppe de 26 milliards sera essentiellement affectée à ce

réseau central de transport, qui détient la plus forte valeur ajou-tée pour l’UE. “Afin de donnerune priorité élevée aux liaisonsEst-Ouest”, près de la moitié de ces fonds (11,3 mil-liards) seront ré-servés aux pays de la cohésion, à savoir Chypre, l’Espagne, l’Es-tonie, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie. Ces financements serviront de “capital d’amor-çage”, destiné à encourager les États membres à investir pour réa-liser les interconnexions transfron-talières difficiles. La Commission estime à 250 milliards d’euros les coûts de mise en œuvre de la première phase de financement du réseau central pour la pé-riode 2014-2020. Ce dernier doit

ensuite être alimenté par un vaste réseau capillaire au niveau régio-nal et national afin d’être acces-sible depuis toutes les régions. À

la fois ambitieux et très vague, “l’ob-jectifestdegaran-tir que progressi-vement,d’ici2050,lagrandemajoritédes entreprises etdes citoyens euro-péensnesoientpas

àplusde30minutesdetempsdetrajetdecevasteréseau”.

Le nouveau réseau central com-prendra 94 ports européens reliés aux réseaux ferroviaires et routiers – dont Le Havre et Marseille –, 38 aéroports reliés aux métro-poles par le rail, 15.000 km de voies ferrées aménagées pour la grande vitesse et 35 projets trans- frontaliers visant à réduire les gou-lets d’étranglement.

franck aNdRé

Union européenne

Le réseau d’infrastructures redessiné

La Commission a redéfini son Réseau transeuropéen de transport autour de neuf corridors principaux censés être achevés en 2030.

“26milliardspour

révolutionnerlesliaisonsEst-Ouest”

Création d’une nouvelle confédérationDes syndicats européens du transport ont annoncé samedi 23 novembre au Touquet la création d’une confédération, la CTLE, pour lutter contre le dumping social et la concurrence déloyale”dans leur secteur.

Une nouvelle confédération, la CTLE, vient d’être créée par des syndicats européens du transport, pour “lutter contre la concur-rence déloyale”. “Première en Europe”, la Confédération du transport et de la logistique en Europe (CTLE) “veutdéfendrelespatronsetlessalariés” et “luttercontreledumpingsocial,lecabotage illégalet l’esclavagismemoderne”, a déclaré Pascal debruyne, président de l’Unotre (Fédération patronale française du transport) Nord-Pas-de-Calais Picardie, à l’occasion de l’assemblée générale de l’organisation.

déMiSSioN de SiiM kallaS

Les membres fondateurs de la CTLE — l’Unotre, le syndicat des transports en Belgique Secop-ITSRE, le syndicat italien Uniti si Vince,

auxquels doivent s’associer des syndicats de transports néerlandais, luxembourgeois et alle-mand — ont annoncé le lancement d’une pétition pour demander la démission de Siim kallas, vice-président de la Commission européenne en charge des transports, qu’ils accusent de “favoriser lestransporteursdel’Est”.“Des transporteurs français possèdent une

simpleadressedansdespaysdel’EstcommelaPologne ou la Hongrie et viennent faire roulerleur camion, immatriculé à l’étranger, pourfaire du transport France-France”, malgré une réglementation européenne, a expliqué Pascal Debruyne, réclamant la fin de “l’hémorragie”.“Entre 2008 et aujourd’hui, on a perdu

4.700 postes de chauffeurs routiers et nousn’avons pas pour autant moins de camionssur nos autoroutes, il y a donc un sérieuxproblème.Onestdansungouffre,onestaubordduprécipice,ilfautchangerlamanièred’actionetrassemblertoutlemondeautourde la problématique du transport”, a ren-chéri alain durant, président de la Secop-ITSRE, syndicat des employés, des cadres, des ouvriers et des patrons en Belgique.

CTLE

BruxELLEs

enquête sur les “GrI” dans la ligne régulière

La Commission euro-péenne ouvre une procédure contre plusieurs armateurs de ligne régulière spécialisés dans le transport conteneu-risé pour tenter de savoir si ceux-ci se sont livrés à “despratiquesconcertées,enviola-tiondesrèglesdeconcurrencede l’UE”. L’enquête vise les GRI, General Rate Increases ou hausses de taux de fret décidées périodiquement par les acteurs du secteur depuis l’abolition par l’UE des confé-rences maritimes en 2008.

La Direction générale de la concurrence justifie sa po-sition en expliquant que ces compagnies maritimes an-noncent régulièrement leur intention d’augmenter leurs prix. “Cesannoncespubliquesont lieu plusieurs fois par anet mentionnent l’ampleur de

l’augmentation et la date desonentréeenvigueur,qui estgénéralement la même pourtouteslescompagniesquipro-cèdent de la sorte”, explique t-on à Bruxelles.

La Commission redoute que “cette pratique permetteaux compagnies de s’infor-mer mutuellement de leursintentions futures en matièrede prix et qu’elle nuise à laconcurrenceetauxclientsenaugmentant les prix sur lesliaisons à destination et enprovenance d’Europe”. Elle va à présent examiner “si cecomportementéquivautàunepratique concertée en viola-tiondel’article101dutraitésur le fonctionnement del’Union européenne (TFUE)etde l’article53de l’accordsur l’Espace économiqueeuropéen”.

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Page 5: Hebdo sem 48 2013

l’antenne - Semaine 48 - Novembre 2013 - 5

À Strasbourg, le déficit de trafic vrac de début d’année est presque rattrapé : au cumul des neuf premiers mois de 2013, le recul se limite à 2,2 % alors qu’il était de l’ordre de 6 % deux mois aupa-ravant. Le total frôle les 6 mil-lions de tonnes, à 5,948 millions. Les céréales sont repassées dans le vert, avec une croissance de 2,7 %, correspondant à 989.000 tonnes transportées. Les autres postes importants restent en baisse, mais celle-ci s’atténue au fil des mois : - 1,1 % pour les pétroliers (total d’un peu plus de 1,2 million de tonnes) et - 3,8 % pour les graviers (2,18 millions de tonnes). Les objets manufac-turés restent significativement en retrait de 13 % (817.700 tonnes) alors que les hausses plus notoires

proviennent des pro-duits chimiques (+ 16 %, à 181.650 tonnes) et des déchets métalliques (+ 29 %, à près de 124.000 tonnes).

Dans les conteneurs aussi, le port strasbourgeois a réduit la baisse de plus de moitié en quelques mois pour la situer à 3,5 % sur neuf mois en flu-vial, soit un total de 90.600 EVP. Tous modes confon-

dus, le recul atteint 7 % (total 310.600 EVP) par l’effet du fer-roviaire qui diminue de 12,5 % (57.000 EVP).

PRogReSSioN deS MiNéRauX à MulhouSe

À Mulhouse, les tendances à la hausse modérée des vracs et à la chute des conteneurs se

confirment. Les premiers pro-gressent de 2,7 % au cumul des trois trimestres pour totaliser 3,78 millions de tonnes. C’est le produit d’une bonne progression des minéraux (+ 7 %, total de 856.850 tonnes) et des chimiques (+ 31 %, à 366.250 tonnes) et d’une stabilité des céréales (847.860 tonnes) et des pétro-liers (816.530 tonnes). Les objets manufacturés baissent de 11 %, à 206.900 tonnes. Le conteneur par contre poursuit sa chute : - 23 %, à 21.900 EVP. Le ferroviaire

(- 2,6 %) et la route (- 4,1 %) résistent mieux. L’arrêt des flux PSA vers l’Iran n’a pas été compensé.

Bâle, en Suisse, affiche le recul le plus marqué sur les neuf premiers mois : - 11 %, soit un total de 4,84 millions de tonnes. Le port est dépendant des importations de produits pétro-liers avec lesquels il alimente tout le pays.Or avec leur total d’un peu plus de 2 millions de tonnes, ces flux restent en recul de 24 % par rapport à la même période en

2012 où ils avaient été fortement sollicités pour compenser les arrêts provisoires de raffine-ries intérieures. Les graviers/matériaux de construction bais-sent significativement de 18 % (663.400 tonnes) alors que les produits chimiques, tirés par l’export, progressent de 5 % (306.760 tonnes). Les conteneurs grimpent de 1,4 %, à 78.800 EVP, résultat d’un contraste entre recul des sorties et montée des entrées.

Christian RobiSChoN

Rhin

Les ports retrouvent l’équilibreAu bout de neuf mois, le port de Strasbourg comble l’essentiel de son déficit de trafic de début d’année alors que Mulhouse maintient une légère hausse dans le vrac.

“Chutede7%desconteneursàStrasbourg”

la croisière vise le top 5 des ports méditerranéens

Le marché de la croisière à Marseille enregistre une croissance “qui devrait avoisiner les 30 %” en 2013, signant ainsi la “meilleure performance des ports européens”, s’est réjoui lundi 18 novembre le président du Club de la croisière Marseille-Provence, Jacques Truau.

“En franchissant le seuil symbolique dumilliondepassagers le26octobre,Marseille-Provenceillustresonirrésistiblecroissancesurlemarché de la croisière et vise désormais letop 5 des ports de croisière en Méditerranéeà l’horizon 2016”, a indiqué le président du club, né en 1996 de l’association de la CCI de Marseille-Provence, du Grand Port maritime de Marseille et de la Ville. Ainsi, la cité phocéenne, qui enregistrait 270 départs de croisière en 2012 (9e place européenne en nombre de passagers), va atteindre 300 départs cette année et en pré-voit 400 en 2014. Neuf compagnies proposent désormais aux passagers d’embarquer pour une croisière en Méditerranée depuis la deuxième ville de France.

Le Club de la croisière Marseille-Provence indique qu’avec“450escales,cesont76naviresde38compagniesquiontaccostéauxportesdeMarseille-Provence en 2013”. Selon Jacques Truau, la Capitale européenne de la culture a été

un événement particulièrement attractif pour le secteur du haut de gamme, avec 45 paquebots de luxe qui ont accosté à proximité du quai J4 où se trouve le tout nouveau Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem). Pour franck Recoing de la CCI de Marseille-Provence, il faut dorénavant que les profession-nels du tourisme préparent “l’après-2013”pour capitaliser sur la nouvelle renommée de la ville, en organisant d’autres “grandesmanifestationsinternationales”ou en soutenant “laprofession-nalisationdetoutelafilièred’accueil”.

iNauguRaTioN de deuX TeRMiNauX

La progression du marché des croisières a été soutenue par des efforts d’investissement important, a précisé Jacques Truau, soulignant que le port avait investi 71 millions d’euros pour les croisiéristes, notamment avec l’inauguration récente de deux terminaux. Ces efforts vont se prolonger par quelque 35 millions d’euros de tra-vaux“surl’airenautique”, la passe Nord va être élargie à l’horizon 2017 pour permettre aux na-vires de 350 mètres de manœuvrer en toute quié-tude et de pouvoir accoster à proximité du Vieux Port. Tablant sur 1,35 million de passagers dès 2014, les professionnels du secteur envisagent ainsi “uneperspectivedecroissancedurableàdeuxchiffres”.

MarsEiLLE

DiEppE

Nouveau président au Syndicat mixte du port

Le Syndicat mixte du port de Dieppe a élu à sa présidence Nicolas Mayer-Rossignol, président du Conseil régional de Haute-Normandie, à l’occasion de la réunion jeudi 14 novembre du nouveau Comité syndical.

Le Syndicat mixte du port de Dieppe a élu son nouveau président : Nicolas Mayer-Rossignol. Il succède à alain le Vern, qui a quitté ses fonc-tions le 30 septembre dernier. Patrick boulier, président de l’agglomération Dieppe-Maritime (qui avait assuré l’interim), a été élu à la vice-présidence. Nicolas Mayer-Rossignol a souligné la place qu’occupe aujourd’hui le port normand : “LeportdeDieppeestunefierté régionale”. Il a connu un profond changement depuis sa prise en charge en 2007 par le Syndicat mixte, dont la région de Haute-Normandie est le principal partenaire (les autres étant le conseil général de Seine-Maritime, l’agglomération Dieppe-Maritime et la ville de Dieppe). Un programme volontariste d’investisse-ment a été mis en place pour moderniser l’ensemble des ac-tivités portuaires, que ce soit

le secteur du transmanche, le port de commerce, la pêche ou la plaisance. “Jem’inscrisdans les pas de mon prédé-cesseur, explique le nouveau président. Il est essentiel depréserver des finances sainesetdepoursuivrelesinvestisse-ments.C’estunesourced’em-plois pour le département”.Pour les dix premiers mois de l’année, le port de com-merce a généré un trafic de 9,2 % supérieur à celui de 2012. Le nombre d’heures de grues a, quant à lui, progressé de 58,3 %.

Jean-Claude CoRNieR

Infrastructures/Institutions

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Nicolas Mayer-Rossignol, président du Syndicat mixte

du port de Dieppe

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6 - Semaine 48 - Novembre 2013 - l’antenne SNCM

La Commission européenne a annoncé le 20 novembre deux dé-cisions : elle a décidé de saisir la justice contre la France qui n’a pas récupéré 220 millions d’aides accordées à la SNCM et qu’elle considère comme illégales. Et elle a rajouté 220 millions sup-plémentaires à rembourser. Au total, la somme dépasse de loin le chiffre d’affaires de la compagnie qui dessert la Corse, estimé à quelque 300 millions d’eu-ros, pour 14 mil-lions d’euros de pertes en 2012.

La première partie de la déci-sion concerne des aides, pour un montant de 220 millions, versées par la Collectivité territoriale de Corse et considérées comme incompatibles avec les règles européennes de la concurrence en mai 2013. Bruxelles estime qu’elles ne répondent à aucun besoin de service public car elles concernent le “service complé-mentaire” pendant la saison tou-ristique. Cela crée selon elle une

distorsion de concurrence, car des opérateurs privés assurent le même service sans aide publique. Ces aides “devaient être recou-vrées auprès de la SNCM danslesquatremois.Plusdesixmoisaprès,laFrancen’atoujourspasmisenœuvrecettedécision”,ex-plique la Commission. La France et la SNCM ont déposé un recours

devant le tribunal de l’UE pour contester la décision, mais il n’a pas d’effet sus-pensif. Si un État membre ne met pas en œuvre une déci-sion de récupéra-tion, la Commission peut saisir la Cour

de justice – ce qu’elle a fait hier – et, si un État ne respecte pas la décision de la Cour, il est passible de pénalités.

En outre, la Commission euro- péenne estime que la SNCM, qui se débat dans des difficultés financières sans fin, a bénéfi-cié de 220 autres millions d’eu-ros d’aides d’État illégales, que Paris devra aussi récupérer. Il s’agit de sommes accordées sous

différentes formes dans le cadre de la restructuration et de la pri-vatisation de la compagnie, qui avaient dans un premier temps été acceptées par Bruxelles. Ces aides ont ensuite été invali-dées par la justice européenne, et la Commission était tenue de prendre une nouvelle décision.

440 MillioNS d’euRoS d’aideS illégaleS

La double décision de Bruxelles va lourdement peser sur l’avenir de la SNCM, déjà très incertain et qui fait l’objet d’âpres tractations entre la Caisse des dépôts, Veolia environnement, l’État et la Collectivité territoriale de Corse. Le capital de la SNCM est détenu à 66 % par Transdev, coentreprise de transport collectif

entre le géant de l’eau et des déchets Veolia et la Caisse des dépôts, à 25 % par l’État et à 9 % par les salariés. Veolia et la Caisse des dépôts auraient dû sceller au plus tard le 31 octobre un accord qui prévoyait le transfert à Veolia des 66 % de la SNCM détenus par Transdev. Veolia serait ainsi devenu le nouvel actionnaire ma-joritaire de la compagnie. Mais les difficultés de la SNCM ont fait capoter l’accord.

Veolia a fait comprendre clai-rement qu’il était inutile de se tourner vers lui pour régler les lourdes dettes de la compagnie basée à Marseille. “La SNCMestunesociétéautonome.Iln’yaaucunengagementnideTransdevni de Veolia, encore moinsnaturellement de l’État qui estaussiactionnairedelaSNCM,ni

delaCaissedesdépôtsquiestac-tionnaireindirectdeTransdev.Iln’yaaucunengagementde tousces«sponsors»,niaucunesolida-rité,surlesdettesdelaSNCM”,a déclaré le 7 novembre Pierre-françois Riolacci, le directeur financier de Veolia.

Mardi, le président de la Caisse des dépôts, henri emmanuelli, a souligné à son tour que celle-ci n’avait “pas vocation à êtreactionnaire de la SNCM”. La Collectivité territoriale de Corse avait fait savoir à Veolia qu’elle pourrait se retourner vers lui pour récupérer les 220 millions d’euros d’aides si la compagnie s’avérait insolvable. De son côté, la SNCM réclame à la Corse 65 millions d’euros d’impayés.

Céline loubeTTe

La Commission européenne inflige un nouveau coup dur à la compagnie

La Commission européenne a relevé le 20 novembre à 440 millions d’euros le montant des aides que l’État français devra récupérer auprès de la SNCM, et décidé de saisir la justice pour obtenir gain de cause, portant un coup très rude à la compagnie maritime en difficulté.

“Lacompagniedevradébourser

prèsd’undemi-milliardd’euros”

Marc dufour dénonce une campagne de dénigrement

Le président du directoire de la SNCM, Marc Dufour, a dénoncé le 25 novembreune campagne “très rentable” de dénigrement de la compagnie, après le doublement des amendes réclamées par Bruxelles, à un montant de 440 millions d’euros.

Marc dufour dénonce une campagne de dénigrement de la SNCM. “Ilyauneformede«SNCM bashing» très rentable. Et je dis ren-table, car beaucoup de ceux qui s’échinent ànousabattre lorgnent surtout sur laproieavecla gourmandise duboucher qui sait d’un coupd’œil que la découpemultipliera le prix d’uneviandequ’ilvoitsurpiedetqu’ilsaitbellemêmesi le poil de la bête ne brille pas”, a protesté Marc Dufour, dans un entretien au quotidien “Les Échos”.

Condamnée à rembourser 440 millions d’aides publiques indûment versées selon la Commission européenne, la SNCM doit être fixée sur son sort avant Noël. Le comité de pilotage des

actionnaires, créé dans l’urgence après la nou-velle sanction, a fixé la date du 20 décembre pour choisir : reverser les aides ou liquider la com-pagnie. “Jem’opposeaveclaplusgrandeéner-gieàtousceuxquipensentque,pourpouréli-miner leproblèmeeuropéen, il fautéliminer laSNCM.Nousnesommespas«l’enfantmalade»dontparlecruellementHenri Emmanuelli”, le président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts (CDC), a repris Marc Dufour.

Cette mise en cause d’un actionnaire té-moigne de la tension engendrée par la décision Bruxelles, qui a choisi le “chocfrontal”, selon le patron de la SNCM. Le capital de la com-pagnie est détenu à 66 % par Transdev, coen-treprise de transport entre le géant de l’eau et des déchets Veolia et la CDC, à 25 % par l’État et à 9 % par les personnels. Veolia et la CDC auraient dû sceller au 31 octobre un accord pré-voyant le transfert à Veolia des 66 % détenus par Transdev. Mais Veolia refuse de régler les dettes de la compagnie. “LaSNCMaseulementbesoind’unactionnariatstabilisépourréussiravecluisamutation”, a plaidé Marc Dufour.

bruxelles s’attaque maintenant à la future dSP

La SNCM est de plus en plus acculée par Bruxelles. Selon “Les Échos”, la Commission européenne a lancé une nou-velle procédure concernant cette fois la question de la nouvelle délégation de service public (DSP) entre la Corse et le continent sur la période 2014-2023. Celle-ci a été at-tribuée en septembre dernier à la SNCM et à La Méridionale. D’après le quotidien écono-mique, la France a deux mois pour répondre aux pré- occupations de Bruxelles ex-primées dans une lettre de mise en demeure de la Commission, faute de quoi l’exécutif euro-péen pourrait hausser le ton et envoyer un avis motivé, der-nière étape avant la Cour de justice de l’UE.

L’Assemblée de Corse a attribué en septembre der-nier au consortium SNCM-La Méridionale cette DSP pour les liaisons maritime entre l’île et Marseille de 2014 à 2023, moyennant une compensation financière de 96 millions d’eu-ros. Mais, selon “Les Échos”, la Commission exprime des doutes sur la conformité de cette situation par rapport au droit communautaire. C’est la “procédure de sélection” qui pose question à ses yeux,

alors que Corsica Ferries avait été écartée au motif que “ses offres ne couvraient pas l’ensemble de la desserte des ports de Corse”, indique le journal. Bruxelles se demande par ailleurs si le fait de condi-tionner la possibilité d’un ser-vice maritime entre la Corse et le continent à la délivrance préalable d’une autorisation administrative est “nécessaire et proportionnée en vue d’at-teindre les objectifs de service public”, précise-t-il.

Les problèmes avec l’or-gane de régulation de l’Europe s’accumulent ces derniers jours pour la SNCM. Le 20 novembre, la Commission, qui est la gardienne de la concurrence, avait déjà doublé, à 440 millions d’eu-ros, le montant des aides qui auraient été indûment versées et que l’État français devrait récupérer auprès de la SNCM. Cette somme dépasse de loin le chiffre d’affaires de la compagnie, estimé à quelque 300 millions d’euros, pour 14 millions d’euros de pertes en 2012. La France et la SNCM ont déposé un recours devant le Tribunal de l’UE pour contester la décision de Bruxelles, mais il n’a pas d’ef-fet suspensif.

© Franck andrÉ

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l’antenne - Semaine 48 - Novembre 2013 - 7

Mory Ducros a été placé en redressement judiciaire le 26 no-vembre. Le tribunal de commerce de Pontoise a ouvert, comme le sollicitait l’entreprise, une pro-cédure de redressement avec une période d’observation de six mois. “Cette période d’observa-tionest l’occa-siond’élaboreravec le soutiendes pouvoirspublics unesolution pourl’avenir”, a déclaré andré lebrun, prési-dent d’Arcole Industries, propriétaire de Mory Ducros. Aujourd’hui, “il est es-sentieldeconserverlaconfiancede l’ensembledesclients”,a-t-il ajouté, s’employant également à rassurer les salariés : “Les sa-laires seront payés, 13e moiscompris”.

La direction de Mory Ducros a assuré qu’elle visait “une so-lutionderepriseglobale”.Mory Ducros et Arcole Industries se disent“convaincusdelapossibi-lité de bâtir un périmètre viableau sein du groupe”, sans préci-ser les contours d’un éventuel

plan de re- structuration. “Des inves-tisseurs depremier plan,industriels etfinanciers, ontd’ores et déjàmarqué leurintérêt”, ces

contacts laissant “penser qu’unprojet de reprise pourrait êtreprésentérapidement”,a ajouté la direction.

La mise en redressement fait suite au dépôt de bilan de l’entreprise, annoncé vendredi 22 novembre aux salariés, l’un

des plus importants en France depuis la faillite de Moulinex en 2001. La procédure, qui gèle temporairement les dettes antérieures de l’entreprise, va lui permettre de poursuivre son activité. Le tribunal a retenu le 31 octobre comme date de cessation des paiements et une prochaine audience fixée au 20 décembre.

“L’objectif est maintenant desauver l’entreprise et un maxi-mum d’emplois. Tout le mondeva se retrousser lesmanches et,dèsdemain,toutlemonderepartau boulot pour rassurer lesclients”,a affirmé le secrétaire du comité d’entreprise, denis Jean-baptiste (CFDT), qui s’exprimait au nom de tous les syndicats. Le CE était représenté à l’audience

par Thomas hollande, fils du président et avocat au cabinet LBBA. Le tribunal de commerce a désigné deux administrateurs judiciaires, dont l’un chargé spé-cialement de faire le lien avec les salariés.

Sylvie huSSoN et francois beCkeR

Mory Ducros

Le compte à rebours est lancéLe numéro deux français du transport routier de colis, Mory Ducros, qui emploie plus de 5.000 personnes, a été placé mardi 26 novembre en redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois pour tenter de surmonter ses difficultés et trouver un repreneur.

le résultat chute à 70 millions de dollars

L’armateur français CMA CGM, numéro trois mondial du transport maritime conteneurisé, a publié vendredi 22 novembre un résultat net en fort recul au troisième trimestre, qui plonge de 80 % à 70 millions de dollars, dans un marché “extrêmement volatil”.

Au troisième trimestre, le résultat net CMA CGM chute à 70 millions de dollars. Le chiffre d’affaires recule de 2,4 % à 4,1 mil-liards de dollars sur la période en dépit d’une progression des volumes transportés. “Cetteperformance en termes devolume et résistance desprixillustrelarésiliencedugroupedansunmarchéex-trêmementvolatil”, indique CMA CGM. Sur neuf mois, le résultat net progresse toutefois de 52,6 % à 434 millions de dollars, et le chiffre d’affaires est en légère hausse (+ 0,3 %) à 12 milliards de dollars.“La croissancedes volumes transportés par

rapport au troisième trimestre 2012 a été de11%à3millionsd’EVP,permettantdugrouped’atteindre un nouveau record historique devolumes transportés”, ajoute-t-il. “La baisseduchiffred’affairesmoyenparEVPdugroupea été contenue à 11,8 % par rapport au troi-sième trimestre 2012, alors que l’indice SCFI

Asie-Nord Europe était en baisse de plus de45 % sur le trimestre”, explique-t-il. Le ré-sultat opérationnel consolidé (Ebit) s’établit à 238 millions de dollars, contre 541 millions au troisième trimestre 2012. Hors éléments ex-ceptionnels, le résultat opérationnel s’élève à 271 millions de dollars.

CMA CGM, qui vise une entrée en Bourse d’ici 2020, souligne que l’activité sur la période a permis de maintenir ses liquidités disponibles “àunniveauprès de 1,1milliarddedollars”. Le groupe, plombé par un lourd endettement lors de sa mauvaise passe, poursuit la réduction de sa dette financière. Celle-ci recule pour s’éta-

blir à 3,7 milliards de dol-lars, contre 3,8 milliards au 30 juin dernier.

Le groupe précise par ailleurs que le réseau P3 dans le cadre de son al-liance opérationnelle sur les liaisons Est-Ouest conclue en juin avec les deux autres grands acteurs du fret mari-time, le danois Maersk Line et l’italo-suisse MSC, “sera

mis en place au cours du deuxième trimestre2014”, sous réserve des autorités réglementaires. Côté perspectives, CMA CGM estime que, compte tenu de la saisonnalité habituellement observée en fin d’année et des niveaux constatés de taux de fret, “lesperformancesduquatrièmetrimestredevraients’inscrireenretraitparrap-portàcellesdutroisièmetrimestre”.

CMa CGM

CosTa CroisièrEs

doublement de la clientèle française d’ici 2016Costa Croisières veut doubler sa clientèle française d’ici 2016, grâce notamment à une implantation l’an prochain à Toulon, ont annoncé jeudi 14 novembre des responsables du croisiériste, qui entend conforter sa position de numéro un en France, malgré la crise et la catastrophe du “Concordia”.

Costa Croisières vise le doublement de sa clien-tèle française d’ici 2016. En dépit de “circonstances ad-verses”, la filiale française du croisiériste italien (apparte-nant lui-même à l’américain Carnival) a expliqué croire au potentiel de développement du marché français, qui re-présente déjà “15à16%desventesduGroupeCosta”dans le monde. “Nos projets sontambitieux:unvacanciercroi-sièrefrançaissurdeuxchoisitdéjàCostapoursonvoyage”et, “àhorizon2016,nousvou-lonsdoublerlevolumedenosvacanciersfrançais”, a décla-ré le patron du groupe italien, Michael Thamm.

Pour remplir ces “fortesambitions”, Costa mise no-tamment sur une segmenta-tion de ses offres, avec des services plus “personnali-sées”. Il va aussi lancer l’an prochain un nouveau style de croisières, qui sortent “dessentiers battus, sur des na-vires plusmodestes en taille,et offrent deplus longues es-calesdansuncadreplusinti-misteetraffiné”.

TêTe de ligNe à TouloN eN 2014

En outre, le croisiériste, déjà fortement implanté à Marseille, va installer d’avril à septembre 2014 une tête de ligne à Toulon pour sa clientèle française. Enfin, le groupe a procédé vendredi 15 novembre au “lancement technique” de son nouveau navire amiral, le “Costa Diadema”, construit dans le chantier naval italien de Marghera, près de Venise. Il jaugera 132.500 tonneaux pour près de 5.000 hôtes, et devrait être livré à la com-pagnie italienne en octobre 2014. L’accident du “Costa Concordia”, le 12 janvier, avait été suivi fin février par une avarie à bord du “Costa Allegra” au large des Seychelles, avec un millier de personnes à son bord.

Entreprises

“Desinvestisseursontd’oresetdéjàmarquéleurintérêt”

© Mory ducros

© cMa cGM

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8 - Semaine 48 - Novembre 2013 - l’antenne International

Après neuf mois d’activité en 2013, le premier port d’Europe fait preuve de stabilité dans ses trafics. Près de 332 millions de tonnes de marchandises sont pas-sées sur les quais de Rotterdam depuis le début de l’année, soit un faible recul de 0,1 % com-paré à la même période en 2012. Ce sont cette fois les vracs solides qui ont soutenu la ten-dance (65,3 Mt, + 12 %) alors que les deux autres segments de trafic ont reculé, les conteneurs ne faisant pas exception. Les vracs liquides ont ainsi perdu 2,4 % (157,5 Mt) et les marchandises diverses 2,9 % (109,6 Mt). hans Smits, le directeur général du port de Rotterdam, s’est félicité d’un “bon trimestre, dans la mesureoùletraficdessixpremiersmoisétait en baisse de 0,9 % com-paré à 2012”. Il s’attend “à ceque la tendance à la hausse sepoursuiveetque le traficannuelsoit au même niveau que celuidel’andernier”. L’activité entre juillet et septembre a affiché une hausse de 1 %. Depuis le début de l’année, les statistiques de Rotterdam incluent les chiffres du port maritime de Dordrecht, situé en amont. Le trafic annuel de ce dernier, voisin des 3 millions de tonnes, compte pour moins

de 1 % de l’activité totale du premier port d’Europe et n’a pas influé sur son évolution, selon l’autorité portuaire.

En baisse sur neuf mois, les vracs liquides ont pâti du recul de 6,7 % du trafic de brut, qui s’est chiffré à 70,02 millions de tonnes,

tandis que les produits issus de la transfor-mation du pé-trole avaient connu une hausse de 1,3 % (61,83 Mt). Le GNL (0,4 Mt) et les autres vracs

liquides (25,3 Mt) ont augmenté aussi, respectivement de 6,4 et 1,2 %. Le port attribue la baisse des importations de brut à la chute de la demande en carburants ainsi qu’à de lourdes opérations de maintenance dans les raffineries locales. “Cettesituationauraéga-lementdesconséquencesauqua-trièmetrimestre”,prévient l’auto-rité portuaire.

Le conteneur est lui aussi en souffrance depuis le début de l’année 2013. Cette activité, qui compte pour plus de 80 % du segment des marchandises di-verses, a diminué de 2,7 % en tonnage, à 92,2 Mt, et de 1 % en nombre de boîtes, avec 8,84 mil-lions d’EVP. La faiblesse de la de-mande en biens de consommation est la principale raison invoquée. Dans le détail, le port a constaté

un recul de 2,5 % en EVP sur les liaisons intercontinentales, avec la réduction des capacités entre l’Asie et l’Europe. Pour les ser-vices feeder, la chute a été plus lourde. Les - 9,9 % s’expliquent aussi par le transfert de plusieurs services vers des ports allemands. Au contraire, la ligne régulière de courte distance a progressé de 12,7 %, “grâceàlacroissancedelaScandinavie,delaRussieetdespaysbaltes”.

Concernant le reste des mar-chandises diverses, l’améliora-tion de l’économie britannique a permis une hausse de l’activité ro-ro de 2,8 % (13,8 Mt). Les autres trafics de cette catégorie ont perdu 23,1 %, à 3,6 Mt du fait de la baisse de la demande euro-péenne pour les produits sidérur-giques semi-finis.

MaSSifiCaTioN deS beSoiNS alleMaNdS

La stabilité du trafic global du port a donc été obtenue grâce aux vracs secs, dont toutes les com-posantes ont crû de janvier à sep-tembre. Le port explique la hausse de 10,3 % du trafic de minerais et ferrailles par la concentration des importations sur de très grands navires de type Valemax reçus à Rotterdam avant leur redistribu-tion vers les aciéries européennes. La manutention des ferrailles à Dordrecht et la reprise de la pro-duction d’acier allemande sont aussi des raisons de cette hausse. Cette reprise a également pro-fité aux importations de charbon (+ 17,3 %), de même que la mise en service d’une nouvelle cen-trale à charbon en Allemagne (Lunen) alors que la production minière décline dans ce pays.

Les volumes de vracs agro- alimentaires (+15,4 %) ont été soutenus par les exportations de farine et les importations massi-fiées (grands navires) de graines destinées à l’extraction d’huile. Enfin, le trafic des autres vracs solides, comme les minéraux, a augmenté de 3,4 %.

franck aNdRé

Pays-Bas

Le trafic de Rotterdam se stabilise

Au cours des neuf premiers mois, la reprise des vracs solides a maintenu l’activité du port de Rotterdam au niveau de 2012 alors que les autres segments sont en baisse. Le trafic s’est cependant amélioré au troisième trimestre.

“Unbontrimestreaprèslabaissedessixpremiersmois”

ChiNE

l’avenir prometteur dekai Tak Cruise Terminal

Kai Tak Cruise Terminal (KTCT), le nouveau terminal de croisières de Hong Kong, attend l’escale d’un paquebot de l’armateur Celebrity Cruises le 21 ou le 22 décembre prochain.

Sur le Kai Tak Cruise Terminal, la gare maritime hong-kongaise est sur le point d’être achevée. L’activité a démarré en juin. D’ici la fin de l’année, le terminal aura traité neuf paquebots. Le di-recteur général de Worldwide Cruise Terminals (WCT), Jeff bent, indique que les installations portuaires de Kai Tak, créées sur les pistes de l’ancien aéroport (trans-féré et reconstruit sur l’île de Lantau en 1998 pour deve-nir l’aéroport actuel de Chep Lap Kok), pourront traiter en même temps trois navires de croisière. Il ajoute que le tirant d’eau des trois postes à quai s’élève à 12 mètres et que les concepteurs du projet ont pris en compte les ampli-tudes dues au coefficient de marée.

Kai Tak Cruise Terminal, conçu par le cabinet d’archi-tecture Foster and Partners, a été été construit par le groupe Bouygues. Jeff Bent ajoute qu’il a nécessité de la part de la Région administrative spé-ciale (SAR) de Hong Kong un investissement total de 800 millions d’euros, dont 500 M EUR ont été consacrés à la construction de la seule gare maritime.“NousavonsàHongKong

un très grand potentiel detrafic dans le secteur de lacroisière.Nousmisonssurlacroissancerapidedumarchélocal. L’Asie et l’Australiesontdeuxmarchésporteurs”,commente le directeur géné-ral de WCT, ajoutant que “leprintemps et l’automne sontà Hong Kong les deux plusgrossessaisons”pour ce sec-teur d’activité.

Il ne perd pas autant de vue la concurrence venue de Chine continentale. “Shanghaiconnaîtunecrois-sance rapide dans ce do-maine d’activité. Tianjin, leportdePékin,également”.

Vincent CalabRèSe

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l’antenne - Semaine 48 - octobre 2013 - 13

Page 14: Hebdo sem 48 2013

14 - Semaine 48 - Novembre 2013

Routiers

Les syndicats appellentà “un coup de semonce”

Cinq syndicats du transport routier appellent les salariés du secteur à ma-nifester le 3 décembre pour réclamer le relèvement des salaires et de la coti-sation finançant leur dispositif de préretraite, “un premier coup de semonce”, ont-ils prévenu lundi 18 novembre.

Les fédérations transport CFDT, CGT, FO, CFTC, ainsi que le Snatt CFE-CGC, dénon-cent la “smicardi-sation” de leur profession et enjoignent les salariés de “ne plus subir”. Alors que des négociations sur les salaires se sont ouvertes mi-octobre avec les organisa-tions patronales, “nous revendiquons une augmentation immédiate de 5 % des salaires au minimum” pour rattraper “le pouvoir d’achat perdu depuis 2009”, a expliqué Thierry Cordier (CFDT). Selon les syndicats, le patronat propose actuel-lement 0,5 %, “ce qui est très indécent”, a relevé Patrice Clos (FO).

L’appel à “mobiliser” porte éga-lement sur le régime de départ anti-cipé à la retraite. Financé par les em-ployeurs, les salariés et l’État, celui-ci est dans le rouge. Baptisé “congé de fin d’activité”, il permet aux salariés du

transport routier de marchandises, du déménagement et aux convoyeurs de fonds de cesser leur activité à plus de 57 ans avec 75 % du salaire brut en atten-

dant la retraite. Pour “assurer la pérennité d’un système qui reste la seule et unique attractivité de ces métiers”, les syn-dicats souhaitent un relèvement de 2 à 2,8 % de la cotisation finan-cée à 60 % par les employeurs et

40 % par les salariés.Pour “faire entendre leur méconten-

tement”, les cinq organisations appellent les salariés à manifester le 3 décembre devant le Fongecfa, l’organisme paritaire gérant le régime, dont le siège est situé à Montreuil, à l’occasion du prochain conseil d’administration du fonds. Sur le reste du territoire, des rassemblements seront organisés devant les sièges des organisations patronales du secteur. Les syndicats n’appellent pas à des blocages “pour le moment”, a précisé Patrice Clos (FO). “C’est un premier appel aux sala-riés”, s’il ne suffit pas, des actions plus fortes seront envisagées : “arrêts de véhi-cules, blocages de dépôts et des routes”, prévient Thierry Cordier.

MouvementsAprès cinq années passées au sein

du groupe Goodman, Philippe Arfi accède au poste de directeur France en remplacement de Jean-François Mounic. Entré chez Goodman en avril 2008, Philippe Arfi était jusque-là di-recteur développement France depuis 2010. Sous sa direction, l’équipe fran-çaise a développé plus de 300.000 m2 dont l’entrepôt de 90.000 m2 loué à Amazon dans le nord de la France. Avant de rejoindre Goodman, Philippe Arfi était directeur immobilier au sein du groupe Sernam.

JusticeTrois anciens responsables syn-

dicaux de SeaFrance ont été mis en examen mardi 19 novembre pour abus de confiance dans une affaire liée aux comptes du comité d’entreprise. Didier Cappelle, ancien secrétaire général du syndicat Maritime Nord qui contrôlait le CE de SeaFrance, Éric Vercoutre, ancien secrétaire général du CE, et David Bare, ancien trésorier du CE, ont été présentés mardi après-midi à un juge d’instruction lillois.

ExplosionDeux personnes qui effectuaient

des travaux de maintenance ont été tuées mardi 19 novembre dans une explosion survenue sur le site pétrochi-mique de Total à Anvers. L’explosion s’est produite vers 15 heures sur ce site industriel géant situé dans le port d’Anvers, au nord de la ville, et qui em-ploie quelque 1.7000 personnes. Il s’agit de “l’explosion d’une canalisation de vapeur d’eau d’une unité de production d’essence” sur laquelle des travaux de maintenance étaient réalisés, a précisé Total. Selon le journal local “Gazet van Antwerpen”, la soupape d’une turbine à vapeur présentait un problème depuis plusieurs jours et la société de sous-traitance, spécialisée dans la répara-tion de fuites, intervenait pour régler la situation. Le groupe français a précisé qu’une partie des “installations ont été mises à l’arrêt” et assuré qu’il n’y avait “pas d’impact sur l’environnement”. “Il n’y a pas eu d’émission d’hydrocar-bures dans l’atmosphère”. La raffinerie a été “évacuée”, selon un porte-parole. Il n’a pas été en mesure de préciser si la production pourrait rapidement retrou-ver son rythme normal. En revanche, l’accident n’a eu aucune conséquence sur le trafic maritime et l’activité du port d’Anvers, le deuxième d’Europe, selon un porte-parole du port.

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L’Organisation des transporteurs rou-tiers européens (OTRE), qui avait orga-nisé samedi 16 novembre une manifes-tation de camionneurs contre l’Écotaxe, a menacé mardi 19 novembre le gouverne-ment d’une nouvelle action s’il n’abrogeait pas l’ensemble du dispositif contesté. “Sans abrogation de la loi et sans annu-lation du contrat avec l’opérateur privé Ecomouv’, l’OTRE appelle à une nouvelle mobilisation des transporteurs le 30 no-vembre”, a annoncé le syndicat. L’OTRE, qui rassemble essentiellement de petites entreprises de transport routier, demande l’“annulation de l’Écotaxe Ecomouv’, condition première avant toute discus-sion sur une remise à plat de la fiscalité du secteur dans sa globalité”. L’Écotaxe

avait été suspendue sine die fin octobre par le gouvernement. Le ministre de l’Écologie et de l’Énergie, Philippe Martin, a annoncé que l’Écotaxe restera

suspendue tant que la fiscalité n’aura pas été remise à plat, chantier annoncé peu avant par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

Le 16 novembre, à l’appel de l’OTRE, plusieurs milliers de camions avaient défilé au pas sur les routes françaises pour réclamer l’abandon de l’Écotaxe. Le ministère de l’Intérieur a dénombré 2.100 poids lourds, tandis que l’OTRE en annonçait 4.000. L’OTRE, qui revendique 3.000 adhérents, était la seule à mobi-liser. La manifestation francilienne avait toutefois été rejointe par le collectif na-tional de préservation du transport routier français. Les autres fédérations (Unostra, FNTR, CSD et TLF) avaient marqué leur différence.

Mobilisation contre l’Écotaxe le 30 novembre

Hausse des frets pétroliersLes vracs secs ont poursuivi leur recul la semaine dernière, pénalisés par les tarifs

sur les panamax, tandis que les frets pétroliers continuaient leur ascension.Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi 22 novembre à 1.483 points, un plus bas

depuis début septembre, contre 1.507 points une semaine auparavant. Le Baltic Panamax Index (BPI) a terminé à 1.362 points vendredi, contre 1.409 points une se-maine auparavant — après avoir atteint jeudi 1.345 points, son plus bas depuis mi-septembre. “Les tarifs pour les panamax ont chuté dans les deux hémisphères cette semaine” en raison d’une “demande faible” et de navires qui naviguent à vide faute de chargements, ont expliqué les analystes du courtier maritime Fearnleys. En revanche, les tarifs pour les capesize se sont stabilisés la semaine dernière. Le Baltic Capesize Index (BCI) a ainsi terminé la semaine à 2.390 points, contre 2.377 points le vendredi précédent.

De leur côté, les frets pétroliers ont poursuivi leur ascension la semaine dernière, aidés par une demande en hausse. “Les tarifs restant élevés, les propriétaires de na-vires sont optimistes et poussent petit à petit les prix à la hausse pour chaque nou-veau contrat”, ont relevé les analystes de Fearnleys. L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a fini à 652 points, contre 642 points la semaine précédente — après avoir atteint mercredi 655 points, un nouveau sommet depuis le 23 août. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé à 507 points, son plus haut depuis mi-octobre, contre 490 points sept jours auparavant.

Frets maritimes

CassationLe parquet de La Corogne, dans le

Nord-Ouest de l’Espagne, ainsi que l’État français ont décidé de se pour-voir en cassation auprès de la justice espagnole après l’acquittement, le 13 novembre, des trois accusés dans le procès de la marée noire du “Prestige”. Le parquet de la région de Galice, qui avait réclamé entre cinq et douze ans de prison pour les accusés, dont le com-mandant du pétrolier, ainsi que l’État français espèrent ainsi faire reconnaître l’atteinte à l’environnement ayant résul-té en 2002 de cette marée noire, l’une des plus graves de l’Histoire.

RéactionRoland Blum a réagi à l’envoi du

navire de la SNCM “Pascal Paoli” dans le port tunisien de Bizerte pour son escale technique. Le premier adjoint au maire de Marseille, délégué au développement du port, déplore cette décision, dénon-çant une “délocalisation” alors que la mairie s’implique “dans le sauvetage de la compagnie” et que “le chantier de ré-paration navale du Grand Port maritime de Marseille dispose des moyens et des compétences nécessaires pour cette opération”. Il rappelle que la SNCM “a été largement associée à l’élaboration de la Charte ville-port” signée entre les collecti-vités locales et l’établissement public, qui a notamment pour but “de préserver et développer la réparation navale dans les bassins Est”.

“Alors que toutes les énergies doi-vent converger pour la sauvegarde de l’entreprise et le maintien de plus de 2.000 emplois directs et indirects à Marseille, il est choquant que l’activité de réparation navale soit ainsi trans-férée, au mépris des acteurs locaux”, écrit Roland Blum. Celui-ci dénonce une “double peine” infligée aux entre-prises du secteur portuaire alors même que tous sont inquiets pour l’avenir de la SNCM et attendent un engagement ferme de l’État. L’adjoint au maire va jusqu’à demander au Premier ministre de “ramener le navire à Marseille pour qu’il y soit réparé”.

AccidentL’explosion d’un oléoduc ven-

dredi 22 novembre dans le port de Qingdao a fait au moins 35 morts, selon l’agence de presse Chine nou-velle. La détonation a été très puis-sante, avec un souffle qui a retourné des voitures et fortement endommagé des axes routiers. Une fuite avait été constatée sur cet oléoduc, appartenant au pétrolier Sinopec, plusieurs heures avant la catastrophe. L’explosion s’est produite à un moment où des ouvriers tentaient de colmater cette fuite, a indi-qué le gouvernement de Qingdao. Les accidents industriels sont fréquents en Chine. Les accidents du travail ont fait près de 28.000 morts dans ce pays durant les six premiers mois de 2013, selon des statistiques officielles.

RassemblementPlusieurs centaines de douaniers

se sont rassemblés jeudi 21 novembre devant le ministère de l’Économie et des Finances, dans le cadre d’une jour-née de grève nationale pour réclamer davantage de moyens et dénoncer les suppressions de postes. Le rassemble-ment s’est fait à l’appel de l’ensemble des syndicats de douaniers (CFDT-CGT-CFTC-FO-Solidaires-Unsa). Les agents, chargés notamment de la lutte contre les fraudes et les trafics en tous genres, se mobilisent pour combattre le projet stratégique 2013-2018 de leur administration.