Hébert, Louis - Structure, Relations Sémiotiques Et Homologation

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  • 8/11/2019 Hbert, Louis - Structure, Relations Smiotiques Et Homologation

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    STRUCTURE, RELATIONS SMIOTIQUESET HOMOLOGATION1

    Par Louis HbertUniversit du Qubec Rimouski

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    1. RSUM

    Une structure est constitue dau moins deux lments, appels termes, dont on fait tat dau moins une relation qui les unit. Dresser unetypologie des relations permet de prvoir diffrents types de structures. Il est possible de distinguer entre les relations comparatives(identit, similarit, altrit, opposition, homologation, etc.), prsencielles (prsupposition, exclusion mutuelle, etc.), etc. Parmi lesstructures simples qui permettent de rendre compte du signifiant (les lments de lexpression) et/ou du signifi (le contenu) duneproduction smiotique, nous retiendrons lhomologation. Lhomologation est la relation entre (au moins) deux paires dlments oppossen vertu de laquelle quon peut dire que dans lopposition A/B, A est B ce que, dans lopposition C/D, C est D. Par exemple, dans untexte donn, la vie (A) sera la mort (B) ce que le positif (C) sera au ngatif (D).

    Ce texte est une version revue et augmente du texte qui se trouve dans le livre suivant:Louis Hbert,Dispositifs pour l'analyse des textes et des images, Limoges, Presses de l'Universit de Limoges, 2007.

    Ce texte peut tre reproduit des fins non commerciales, en autant que la rfrence complte est donne:Louis Hbert (2011), Structure, relations smiotiques et homologation , dans Louis Hbert (dir.), Signo[en ligne], Rimouski

    (Qubec), http://www.signosemio.com/structure-relations-semiotiques-homologation.asp .

    2. THORIE

    2.1 DFINITION DE LA STRUCTURE

    Posons que toute unit signifiante lexception des units signifiantes considres, de factoet non pas seulement par une rductionmthodologique, comme indcomposables peut tre analyse en tant que structure, et que toute structureest une entit dcomposableen au moins deux termes (ou relata, relatumau singulier) unis par au moins une relation (ou fonction). En gnral, linventaire destermes et celui des relations sopposent en ce que les termes sont en nombre a prioriindfini et les relations, en nombre a priorirestreint(mme si linventaire des relations peut tre partiellement ouvert et varier en fonction des objectifs analytiques et des types dobjetsanalyss).

    Nous dirons que la structure minimaleest faite de deux termes unis par une seule relation (du moins une seule dont on fait tat). Ainsidans eau de feu , eau/feu est une structure (du signifi) minimale, dont la relation est lopposition. Dans le feu est une eaulumineuse , la relation dopposition sajoute une relation de comparaison (mtaphore).

    REMARQUE : AUTRES DFINITIONS POSSIBLES DE LA STRUCTURE MINIMALE

    Il est galement possible dlargir notre dfinition de la structure minimale pour inclure les cas o la relation est tablie entre un terme etlui-mme (relation rflexive). Hjelmslev donne une dfinition de la structure minimale plus restrictive que la ntre, puisquil considre la

    structure comme une entit autonome de dpendances internes , cest--dire une relation de relations. cet gard la structure minimalesupposerait deux relations relies par une troisime relation et impliquerait, classiquement, quatre lments. Ainsi, une homologation entredeux oppositions est bien une telle structure minimale. Cependant, dautres types de structures minimales seraient possibles. Soit r : relation etR : relation de relations. Une structure minimale pourrait comporter seulement deux lments. Ceux-ci seront soit unis par deux relationsdiffrentes : (A r1 B) R (A r2 B) ou (A r1 A) R (A r2 B); soit par une mme relation : (A r1 B) R (A r1 B) ou (A r1 A) R (A r1 B). Enfin, unestructure pourrait mme, en thorie, ne compter quun seul terme, unit lui-mme, mais probablement seulement si les deux relations sontdiffrentes : (A r1 A) R (A r2 A).

    2.2 STRUCTURES DE SIGNIFIANTS, DE SIGNIFIS ET DE SIGNES

    Eu gard lopposition signifiant/signifi (ou expression/contenu), constitutive de tout signe, trois grands types danalyses structuralessont possibles, selon que la structure implique (1) uniquement le signifiant (par exemple, une analyse limite la versification dunpome), (2) uniquement le signifi (par exemple, une analyse thmatique traditionnelle), (3) ou le signifiant et le signifi (par exemple,

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    une tude des rapports entre la sonorit et le sens des mots placs la rime dans un pome).

    2.3 TYPOLOGIE DES RELATIONS

    Dresser une typologie des relations permet de prvoir diffrents types de structures. Une relation est susceptible dtre caractrise enfonction de nombreux critres. Distinguons, plus ou moins arbitrairement, entre les critres que nous appellerons formels (relationsrflexive/transitive, non oriente/oriente, monadique/polyadique, etc.) et ceux que nous appellerons smantiques (relationscomparatives : identit, similarit, altrit, opposition, homologation, etc.; relations prsencielles : prsupposition, exclusion mutuelle;etc.).

    Le schma qui suit prsente quelques structures possibles. Nous les avons produites en combinant quelques critres formels (orientation,nombre dlments relis, etc.) et quelques critres smantiques (opposition, prsupposition, etc.) permettant de caractriser les relations.

    Pour augmenter les capacits reprsentatives de notre schma, nous avons choisi, pour ce qui est des structures comportant trois termes etplus (de S6 S11), de laisser indtermin le caractre non orient/orient des relations (cest ce quindiquent les pointills). On pourra lenvi prciser ces relations laisses indtermines en stipulant si elles sont non orientes, uniorientes, etc. Par exemple, dans unestructure S6a, B et C seront relis A par une relation de prsupposition simple (unioriente donc). De mme, on pourra, en ajoutant destermes ou en ajoutant des relations smantiques, driver de nombreuses autres structures partir de celles retenues ici. Par exemple, si onajoute une relation dopposition entre D et E la structure 10, on obtient une nouvelle structure, o une opposition entre deux termes est

    relie une opposition entre trois termes2

    .Reprsentation de quelques structures possibles

    2.3.1 TYPOLOGIES FORMELLES

    2.3.1.1 RELATIONS MONA DIQUE/POLYADIQUE

    Selon le nombre de termes relis, une relation sera dite monadique(S1) ou polyadique(dyadique : S2, S3, S4, S5; triadique : S6, S7;ttradique : S8, S9; pentadique : S10; etc.).

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    2.3.1.2 RELATIONS RFLEXIVE/TRANSITIVE

    Une relation est dite rflexivesi elle unit un terme lui-mme (S1). Elle est dite transitivesi elle unit un terme un (par exemple, S2)ou plusieurs autres termes.

    Prenons un exemple grammatical. Dans Je me lave , laver est un verbe pronominal rflexif en ce que laction de laver part de je pour y revenir, pour ainsi dire; loppos, dans Je te lave , laver est un verbe transitif direct puisque laction part de je puis

    transite et abouti sur un tu . Autre exemple, la fonction potique, lune des fonctions du langage selon Jakobson, consiste en unerelation rflexive o le message renvoie lui-mme. Toutes les relations dont la dnomination utilise le prfixe auto- sont rflexives(autodfinition, autoreprsentation, autorfrence, etc.). Nous y reviendrons plus loin.

    REMARQUE : RELATIONS RFLEXIVE/TRANSITIVE ET RELATIONS MONADIQUE/POLYADIQUE

    Une relation monadique est forcment rflexive (un seul lment est reli lui-mme); une relation polyadique, forcment transitive (elle peuttre en mme temps en partie rflexive).

    2.3.1.3 RELATIONS NON ORIENTE/ORIENTE

    Une relation est dite non orientesi on considre que, dans les faits ou par rduction mthodologique (par simplification consciente,

    explicite et justifie), elle ne tend pas vers lun des termes relis (par exemple, S2)3. Une relation est dite oriente si on considre

    quelle va dun ou plusieurs termes-sources vers un ou plusieurs termes-cibles. Elle est dite unioriente ou unidirectionnelle ouasymtrique ou non rciproque si elle va dun ou plusieurs termes-sources un ou plusieurs termes-cibles sans que la rciproque soitvraie (par exemple, S3); si la rciproque est vraie, il sagit dune relation biorienteou bidirectionnelle ou symtrique ou rciproque (parexemple, S4 et S5).

    2.3.2 TYPOLOGIES SMANTIQUES

    Proposons de distinguer mthodologiquement entre quatre grandes sortes de relations smantiques : (1) les relations comparatives:identit, similarit, altrit, opposition, homologation, etc.; (2) les relations temporelles : simultanit et succession, etc.; (3) lesrelations prsencielles: prsupposition simple, prsupposition rciproque, exclusion mutuelle; (4) les relations de globalit: relationsensemblistes (impliquant des classes et/ou des lments classs), mrologiques (impliquant des touts et/ou des parties), typicistes(impliquant des types et/ou des occurrences); et (5) les autres relations smantiques.

    2.3.2.1 RELATIONS TEMPOREL LES ET SPATIALES

    La simultanit (ou concomitance) est la relation entre termes associs la mme position temporelle initiale et finale et donc unemme tendue temporelle (dure). Il est possible de distinguer entre (1) la simultanit stricte (vise dans notre dfinition) et les types de(2) simultanit partielle suivants : (2.1) simultanit inclusive(la dure du premier terme est entirement englobe dans celle dusecond mais dpasse par elle); (2.1.1) simultanit inclusive avec concidence des positions initiales; (2.1.2) simultanit inclusive avecconcidence des positions finales; (2.1.3) simultanit inclusive sans concidence des positions initiales et finales; (2.2) simultanit-succession (simultanit et succession partielles).

    La (3) succession, quant elle, est la relation entre termes dont la position temporelle finale de lun est antrieure la position initiale delautre. La (3.1) succession immdiatesuppose que la position initiale du second terme est situe immdiatement aprs la position finale

    du premier terme; dans le cas contraire, on aura une (3.2) succession mdiateou dcale. Il est possible de distinguer entre la (3)succession stricte (vise dans les dfinitions qui prcdent) et la (2.2) simultanit-succession, forme de simultanit et de successionpartielles.

    Le schma qui suit illustre les principales relations temporelles dyadiques.

    Relations temporelles dyadiques

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    Ces relations temporelles ont leurs correspondants spatiaux et constituent donc, par gnralisation, des relations dtendue, que cettetendue soit spatiale ou temporelle; mais dautres relations spatiales existent galement. Nous avons illustr les relations spatialesconcidant avec les relations temporelles dans le schma suivant, en combinant de diffrentes manires un quadrilatre rayhorizontalement et un autre ray verticalement. Pour simplifier, nous avons exploit des formes transparentes , qui laissent voir cequelles recouvrent; les mmes relations peuvent exploiter des formes opaques. Pour simplifier encore, nous navons fait jouer que lalargeur des quadrilatres. Par exemple, la superposition mdiale horizontale et verticale suppose un englobement et en largeur et enhauteur et pas seulement, comme ici, en largeur. Dans le cas des formes tridimensionnelles, il faut tenir compte galement de laprofondeur. videmment les relations spatiales ne se limitent pas celles reprsentes dans le schma ou celles que nous venons deproposer pour enrichir le schma et la typologie.

    Relations spatiales dyadiques

    2.3.2.2 RELATIONS PRSENCIELLES

    Une relation prsencielleest une relation o la prsence ou labsence dun terme permet de conclure la prsence ou labsence dunautre terme.

    La prsuppositionest une relation o la prsence dun terme (dit prsupposant) permet de conclure la prsence dun autre terme (ditprsuppos). Cette relation est de type et et (et tel terme et tel autre terme). La prsupposition simple(ou dpendance unilatrale)est une relation unioriente (A prsuppose B, mais pas linverse), par exemple la prsence dun loup prsuppose celle dun mammifre (leloup tant un mammifre), mais la prsence dun mammifre ne prsuppose pas celle dun loup (ce mammifre pouvant tre, parexemple, un chien). La prsupposition rciproque(ou interdpendance) est une relation bioriente (A prsuppose B et B prsuppose A),par exemple le verso dune feuille prsuppose son recto et rciproquement; en effet, il ny pas de recto sans verso et vice-versa. On peutsymboliser la prsupposition simple par une flche (A prsuppose B se notant : A B, ou BA) et la prsupposition rciproque parune flche deux ttes (AB).

    Lexclusion mutuelleest la relation entre deux lments qui ne peuvent tre prsents ensemble. Cette relation est de type ou ou (ou

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    tel terme ou tel autre terme). Par exemple, dans le rel (mais pas ncessairement dans une production smiotique, un conte fantastique,

    par exemple), un mme lment ne peut tre la fois vivant et mort4. On peut symboliser lexclusion mutuelle par lemploi de deuxflches se faisant face (AB) ou dun trait vertical (A | B).

    Pour peu que lon considre la prsence des termes non plus dans une perspective catgorielle (du tout au rien) mais dans une perspectivegraduelle (et donc quantitative), il devient possible dventuellement trouver entre deux termes deux types de corrlation. La corrlationest dite converseou directe si, dune part, laugmentation de A entrane laugmentation de B et celle de B entrane celle de A et, dautrepart, la diminution de A entrane celle de B et celle de B entrane celle de A. La corrlation converse est donc de type plus plus ou moins moins Par exemple, lorsque lnergie cintique dune voiture augmente, sa vitesse augmente galement et si sa vitesseaugmente, son nergie cintique galement.

    La corrlation est dite inverse si, dune part, laugmentation de A entrane la diminution de B et laugmentation de B entrane ladiminution de A et, dautre part, la diminution de A entrane laugmentation de B et la diminution de B entrane laugmentation de A. Lacorrlation inverse est donc de type plus moins ou moins plus . temprature et quantit de gaz constantes, la pressionet le volume dun gaz sont en corrlation inverse ; par exemple, si le volume est augment, la pression est diminue et si la pression estaugmente, cest que le volume est rduit.

    Les corrlations converse et inverse sont rapprocher, respectivement, de la prsupposition rciproque et de lexclusion mutuelle. En

    effet, dans une corrlation converse, en levant le degr de prsence dun terme, jaugmente celui dun autre5; dans une corrlationinverse, en levant le degr de prsence dun terme, je diminue celui dun autre (ou, dit autrement, jaugmente son degr dabsence). Pourdes prcisions, voir le chapitre sur le schma tensif.

    Une relation prsencielle ne se double pas ncessairement dune relation, cest--dire unissant une cause un effet, ou un non-effet unecause ou labsence dune cause. Voici une relation prsencielle non double dune relation causale : il y a quelques dcennies (la chose

    est peut-tre encore vraie), si lon faisait varier laltitude, on faisait galement varier les chances de mourir dune maladie pulmonaire ;plus prcisment, les deux variables taient en relation converse. On aurait tort de croire que laltitude tait nfaste aux poumons,simplement les personnes gravement atteintes se faisaient recommander la montagne. Voici une relation prsencielle double dunerelation causale : une explosion est ncessairement cause par une substance explosive et elle prsuppose une substance explosive (maisla substance explosive nimplique pas ncessairement une explosion).

    Une relation prsencielle ne se double pas ncessairement dune relation temporelle particulire : toutes les relations prsenciellespeuvent se combiner avec la succession ou la simultanit. Par exemple, loup prsuppose mammifre, puisquun loup est ncessairementun mammifre (mais pas linverse : un mammifre nest pas ncessairement un loup); on peut donc dire que loup et mammifre sontprsents simultanment (on peut aussi considrer quil y a absence de relation temporelle, une sorte de prsent logique atemporel). Parcontre, le vol dune banque prsuppose ncessairement une tape antrieure, ft-elle rduite sa plus simple expression : llaborationdun plan (mais pas linverse : laborer un plan nimplique pas ncessairement sa mise excution). Comme on a pu le voir, nousconsidrons que la prsupposition nest pas a prioricorrle une relation temporelle, malgr la prsence du prfixe pr- ; cependantpour viter des chocs smantiques trop brutaux, on peut utiliser au besoin implication lorsque llment prsuppos est

    temporellement postrieur (cest pourquoi nous avons crit qulaborer un plan nimpliquepas ncessairement sa mise excution). Pourdes exemples de combinaisons entres les relations prsencielles et temporelles, voir le chapitre sur le programme narratif.

    2.3.2.3 RELATIONS COMPARATIVES

    Lidentit au sens strict est la relation entre termes dots de caractristiques toutes identiques. Laltrit est la relation entre termes nepossdant aucune caractristique identique. Comme on le voit, nous faisons intervenir ici la distinction entre tout (ce qui possde descaractristiques) et parties (les caractristiques). Lidentit absolue nexiste pas pour les objets matriels : deux feuilles de papier identiques se rvleront non identiques au microscope ; il nest pas sr quelle existe mme pour les objets mentaux : deux triangles identiques dots exactement des mmes coordonnes spatiales doivent pouvoir tre distingus (ft-ce par une tiquette comme triangle A , triangle B ), ce qui suppose une forme de non-identit. En fait, lidentit au sens strict nest certaine que pour lipsit,lidentit dun lment lui-mme (pour peu quon souscrive la thse de lexistence dune identit soi).

    REMARQUE : COMPARABILIT

    Dans la perspective dune identit et dune altrit strictes, donnons le nom de comparabilit la relation didentit/altrit partielle. Appelonssimilarit la sous-espce de comparabilit o lidentit prdomine sur laltrit (mais o il subsiste au moins une caractristique qui nest paspartage) ; elle peut tre reprsente par le symbole dgalit approximative (@). Mathmatiquement parlant, dans la similarit minimale, ontrouve 50 % + 1 didentits; dans la similarit maximale, on trouve 100 % - 1 didentits. Appelons dissimilarit lautre sous-espce decomparabilit o laltrit prdomine sur lidenti

    videmment, par rduction mthodologique (cest--dire consciente, explicite et pertinente), on peut parler didentit au sens large etdaltrit au sens large. Cette rduction peut-tre notamment fonctionnelle : telle ou telle feuille blanche pour crire nimporte gure :elles sont identiques . Au sens large, l identit est alors la relation entre termes dont la force et/ou le nombre de caractristiquesidentiques lemportent sur la force et/ou le nombre de caractristiques non identiques. Au sens large, l altritest la relation entre termesdont la force et/ou le nombre de caractristiques non identiques lemportent sur la force et/ou le nombre de caractristiques identiques. Onpeut considrer que les relations comparatives autres que lidentit sont des formes de non-identit, de diffrence.

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    La similaritest une forme attnue didentit. Distinguons entre la similarit ordinaire et la similarit analogique. Celle-ci connat deuxformes : la similarit analogique quantitative(comme dans les proportions mathmatiques : 1 est 4 ce que 10 est 40) et la similaritanalogique qualitative(comme dans les mtaphores et les homologations, mtaphoriques ou non : une femme est la rose ce que lordrehumain est lordre vgtal). Nous considrerons que lhomologation est une forme complexe de relation comparative. Comme nous leverrons plus loin, elle met en cause des relations dopposition, de similarit, de prsupposition et dexclusion mutuelle; cependant,globalement, on peut la considrer comme une relation de similarit, plus exactement de similarit analogique qualitative.

    En principe, sur lchelle de laltrit/identit, se trouve une zone o les altrits et les identits entre caractristiques sont de force et/oude nombre gaux. Dans les faits sans doute, cette zone neutre, dfinie par une relation que lon peut appeler l identit-altrit, nesimpose que rarement, les zones adjacentes, celles de lidentit et de laltrit, attirant, en les arrondissant , les valeurs susceptibles desy loger.

    Distinguons entre lidentit ordinaire, ou identit tout court, et l identit dipsit, lidentit soi dun lment : un lment est identique lui-mme. La transformation est le processus, lopration la fin de laquelle une relation comparative autre que lidentit stablitentre ce qutait un terme et ce quil est devenu. Le mot dsigne galement le rsultat de cette opration. La transformation peut tresymbolise par une apostrophe, par exemple Oindique la transformation dun objet O.

    Lopposition est une relation entre termes plus ou moins incompatibles. Il est possible de distinguer deux types dopposition : lacontrarit(par exemple, vrai / faux, vie / mort, riche / pauvre) et la contradiction (par exemple, vrai / non-vrai, vie / non-vie, riche /non-riche). Une contradiction se produit, par exemple, dans La trahison des imagesde Magritte, tableau qui reprsente une pipe (termepipe) avec pour lgende : Ceci nest pas une pipe. (terme non-pipe). Comme on le voit, la contradiction peut se faire dune smiotique une autre. Elle peut mme se produire au sein dune smiotique non linguistique : par exemple, si une toile reprsente le mme individuvivant et mort. La contradiction aristotliciennesuppose (1) la prsence dune relation de contradiction (2) au sein dun mme objet (3)envisag sous un mme rapport. Ainsi, supposer que vide et plein forment une contradiction, un gruyre (ou un beignet) est le lieu dune

    relation de contradiction, mais pas dune contradiction aristotlicienne puisque le vide et le plein ne se rapportent pas aux mmes partiesdu fromage. Souvent, les contradictions aristotliciennes se dissolvent en totalit ou en partie par une dissimilation, une diffrenciationdes rapports; par exemple Ton fils (paternit) nest pas ton fils (proprit) (Confucius), Soleil (luminosit physique) noir (obscuritmotionnelle) de la mlancolie (Nerval). La contrarit est une relation dopposition o lincompatibilit est minimale et lacontradiction, une relation dopposition o lincompatibilit est maximale. Lexclusion mutuelle peut tre envisage comme le rsultat leplus radical dune relation dincompatibilit, mais il semble que toute exclusion mutuelle ne prend pas pour base une opposition (parexemple, chaque fois quun personnage mche une carotte, il ne mche pas une pomme de terre et rciproquement). La compatibilitpeut prendre la forme de la complmentarit; mais toute compatibilit nest pas complmentarit : par exemple deux propositionsidentiques (comme La terre est ronde ) sont compatibles sans pour autant tre complmentaires. La prsupposition peut tre envisagecomme le rsultat le plus radical dune relation de complmentarit (notamment en tant que relation qui, dans un carr smiotique,stablit par exemple entre non-vrai et faux).

    Comment dans la pratique distinguer la contrarit de la contradiction, puisque toute contradiction ne sexprime pas ncessairement par leprivatif non- ? Nous dirons que la contradiction est catgorielle et que la contrarit est graduelle. Par exemple, en logique classique,

    vrai et faux sont des contradictoires, puisque non-vrai gale faux et non-faux gale vrai; loppos, riche et pauvre sont des contrairespuisque non-riche ngale pas ncessairement pauvre et que non-pauvre ngale pas ncessairement riche.

    Lopposition peut tre considre de plusieurs faons diffrentes, notamment soit comme une relation comparative au mme niveau quelaltrit et lidentit, soit comme une sous-espce daltrit, soit comme une sous-espce de similarit : en effet sont opposs deslments comparables et donc similaires; par exemple, si jour et nuit sopposent cest bien en tant que priodes de la journe (propritcommune). Une barre oblique symbolise la relation dopposition entre termes, par exemple vie / mort. La production dun termecontradictoire peut tre indique par le symbole de ngation logique (par exemple vie veut dire non-vie).

    En smiotique, on appelle contraste la coprsence des deux termes dune opposition dans une mme production smiotique. Parexemple, eu gard lopposition eau/feu, dans Ils sentendent comme leau et le feu , il y a contraste. Il y a non-contrastelorsquundes termes de lopposition demeure virtuel en ne se manifestant pas dans la production smiotique, par exemple feu dans Je bois deleau . videmment, il peut arriver quaucun des deux termes de lopposition de ne se manifeste dans la production smiotique, parexemple dans Je mange une pomme . Le contraste sera plus ou moins puissant selon, par exemple, que les deux termes sont plus ou

    moins rapprochs dans la distribution des signes (si vie est le premier mot dune suite linguistique et mort , le second, le contrastesera puissant) et/ou se rapportent ( cette mort-vie ) ou ne se rapportent pas au mme objet ( cette personne vivante et cette autremorte ). Pour un approfondissement de la notion dopposition, on se reportera au chapitre sur le carr smiotique.

    REMARQUE : RELATION COMPARATIVE ET RELATION DE COMPARAISON

    Il faut distinguer relation comparative et relation de comparaison (mtaphorique), laquelle relation peut sinstaurer au sein dune productionsmiotique entre un terme comparant et un terme compar. Par exemple, dans Lalbatros de Baudelaire, une comparaison mtaphorique esttablie entre le pote (compar) et un albatros (comparant).

    Le tableau ci-dessous prsente les principales relations comparatives.

    Typologie des relations comparatives

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    2.3.2.4 RELATIONS DE GLOBALIT

    Distinguons trois sortes de globalits/localits ainsi que les trois familles de relations et les trois familles doprations quelles dfinissent.La globalitmrologiqueou holiste implique des touts(par exemple, un mot) et des parties (par exemple, les lettres du mot). Laglobalit ensembliste implique des classes (par exemple, la classe des mots) et des lments (par exemple, tel mot). La globalit

    typicisteimplique des types(des modles, par exemple le genre sonnet) et des occurrences(des manifestations plus ou moins intgraledun modle, dun type, par exemple tel sonnet plus ou moins rgulier).

    REMARQUE : DIFFRENCE ENTRE CLASSE ET TYPE

    Quelle est exactement la diffrence entre un type (par exemple, le genre pome) et une classe (par exemple, celle des pomes)? proprementparler, un type nest pas une classe, parce quil ne contient, ne regroupepas les units-occurrences (les pomes) qui en dpendent, mais lesgnre. Distinguons entre lextension (ou numration) dune classe et son intension (ou comprhension). Par exemple, lextension de la classedes nombres entiers positifs est : 1, 2, 3, 4, etc. Lintension, la dfinition de cette classe, est le principe que doivent respecter les lments de cetteclasse, savoir ici tre un nombre entier positif. La distinction entre un type et la dfinition, lintension dune classe peut sembler vague, mais ilsagit bel et bien de deux choses distinctes. Type et dfinition sont ncessairement des entits abstraites ; occurrence et lment peuvent treaussi bien concrets (ce pome, reprsentant du genre pome; cette bille, membre de la classe des billes dans ce sac) quabstraits (cet amour, quiest une manifestation de lamour; lhumiliation, membre de la classe des motions ngatives). La diffrence est donc ailleurs. Le type est un individu abstrait rsultat dune induction produite partir de ce qui deviendra ses occurrences et par rapport auxquelles il prend par la

    suite une valeur dentit gnrative (par opposition gntique)6. La dfinition dune classe nest pas une entit individu mais un inventairedune ou de plusieurs proprits, inventaire ventuellement assorti de rgles dvaluation de lappartenance de llment. Ce qui nempche pas

    que lon puisse ventuellement associer un type une classe. Le prototype est loccurrence considre, par un sujet observateur donn, commela meilleure et/ou la plus reprsentative du type (par exemple, la pomme ou lorange pour les fruits) et dont les autres occurrences sont plus oumoins loignes (par exemple, la carambole, le litchi).

    Le statut global/local est relatif et des units globales peuvent tre par ailleurs des units locales et vice-versa. Ainsi, une partie (parexemple, la syllabe comme partie dun mot) pourra tre reconnue comme un tout (la syllabe comme groupement de phonmes); unlment (mammifre dans la classe des animaux) pourra tre reconnu comme une classe (mammifre comme classe englobant leslments-classes canids, flids, etc.); et une occurrence (par exemple, le genre drame comme occurrence du champ gnrique thtre)pourra tre reconnue comme type (le drame historique comme sous-genre occurrence du type gnrique drame).

    Parmi les diffrentes oprations de globalit/localit, quelques-unes mritent quon sy attarde. La partition ou dcompositionest uneopration (descendante) qui dgage les parties dun tout jusque l inanalys (par exemple, en stipulant les smes composant un signifidonn). Le classement est une opration (montante) par laquelle on indexe, on inclut un lment dans une classe. Le terme classement dsigne galement le rsultat dun classement en tant que structure faite de classes et dlments classs (par exemple, lestaxonomies scientifiques : animaux vertbrs / invertbrs, etc.). La typicisation(ou catgorisation) est une opration (montante) parlaquelle une occurrence est subsume sous un type, rapporte lui, reconnue comme tant son manation, sa manifestation. Cesoprations fondent galement des relations. Ainsi, il y a une relation de dcomposition entre le tout et une de ses parties, une relation declassement entre llment et la classe, une relation de typicisation entre loccurrence et son type.

    Si lon distingue, pour chaque globalit/localit, deux units globales et pour chacune deux units locales diffrentes, on obtient lesrelations suivantes : (1) entre les deux globalits; (2) entre une globalit et sa localit; (3) entre une globalit et une localit qui nest pasla sienne; (4) entre deux localits relevant de la mme globalit; (5) entre deux localits relevant chacune dune globalit diffrente (cetterelation induit une relation indirecte entre les deux globalits; tout comme la relation entre globalit induit une relation indirecte entre leslocalits). Chacune de ces relations peut tre parcourue dans un sens et/ou dans lautre. Par exemple, la relation entre une globalit et salocalit peut aller de la globalit vers sa localit (relation descendante) et/ou de la localit vers sa globalit (relation montante). Onpeut ajouter ces cinq relations doubles, la relation rflexive (6) entre une globalit et elle-mme et celle (7) entre une localit etelle-mme.

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    Donnons un exemple en prenant les relations typicistes tablies entre des genres et des textes susceptibles den relever. La typologiedevient la suivante : (1) entre un type et un autre (par exemple, entre deux genres textuels opposs) ; (2) entre le type et son occurrence(par exemple, entre un genre et le texte qui en relve) ; (3) entre un type et une occurrence autre que la sienne (par exemple, entre un texteet le genre oppos celui auquel il appartient) ; (4) entre une occurrence et une autre qui relve du mme type ; (5) entre une occurrenceet une autre qui relve d'un autre type (par exemple, lintertextualit entre deux textes de genres diffrents) ; (6) entre un type etlui-mme ; (7) entre une occurrence et elle-mme.

    REMARQUE : RELATIONS INTERNES (INTRA-)

    Les relations au sein dun tout peuvent tre nommes laide du prfixe intra- (comme pour lintratextualit, relation entre deux parties

    dun texte). Un type ou une classe peuvent tre envisags dun point de vue mrologique. Dans le cas dun type, les parties peuvent tre lestraits dfinitoires du type (mais il nest pas sr quun type quivaille dans tous les cas un inventaire de traits, hirarchiss ou non). Dans le casde lextension dune classe, les parties sont videmment les lments ; dans le cas de lintension dune classe, de sa dfinition, les parties peuventtre des traits dfinitoires ou des parties des rgles dvaluation de la conformit des lments la dfinition. On peut caractriserdintratypiques les relations internes un type et dintraclassiques, les relations internes une classe. videmment, les occurrences et leslments, pour peu quils soient considrs comme dcomposables, peuvent connatre des relations entre leurs parties ; on peut les nommer,respectivement, intra-occurrencielles et intra-lmentaires.

    Distinguons, sur cette base, plusieurs sortes de relations impliquant texte (entendu au sens large de production smiotique : texte, image,etc.) et type gnrique ( genre est entendu au sens large : genre, discours, sous-genre, forme gnrique, etc.) : autotextualit(relation7): un texte est uni lui-mme ; intertextualit (relation 4 ou 5) : un texte est uni un autre ou dautres textes; architextualit(relations de type 2 ou 3): un texte-occurrence est uni un type textuel ; autognricit (forme dautotypicit) (relation 6, nonreprsente dans le schma qui suit) : un type est uni lui-mme ; intergnricit(forme dintertypicit) (relation 1, non reprsente dansle schma qui suit) : un type textuel est uni un autre ou dautres types textuels. Ces relations peuvent tre vues comme uniorientes,dans un sens ou dans lautre (par exemple, du texte vers son genre ou du genre vers le texte), ou comme biorientes (par exemple, du

    texte vers son genre et de celui-ci vers celui-l).

    REMARQUE : LINTERTEXTUALIT SELON GENETTE

    Genette (1982 : 8) distingue cinq formes de transtextualit : (a) la paratextualit (relation dun texte avec sa prface, etc.) ; (b) l'intertextualit(citation, plagiat, allusion) ; (c) la mtatextualit (relation de commentaire d'un texte par un autre) ; (d) l'hypertextualit (lorsqu'un texte segreffe sur un texte antrieur qu'il ne commente pas mais transforme (parodie, travestissement, transposition) ou imite (pastiche, faux, etc.),celui-l est l'hypertexte et celui-ci l'hypotexte) et (e) larchitextualit (relation entre un texte et les classes auxquelles il appartient, par exempleson genre). Quant aux lments dits paratextuels, ils participeront, selon le statut quon leur accorde, dune relation intertextuelle (au senslargi que nous donnons au terme) si on les considre comme externes au texte, dune relation intratextuelle si on les considre comme internesau texte, ou dune relation proprement paratextuelle. Le dbat sur le caractre intra ou extratextuel du titre illustre bien les diffrentespossibilits typologiques. Quant nous, nous avons dfini lintertextualit dans un sens plus large que ne le fait Genette et avons englob ce quilappelle lintertextualit, la mtatextualit et lhyper/hypotextualit; videmment, les distinctions de Genette nen demeurent pas moinspertinentes. Pour des dtails sur lintertextualit, voir Hbert et Guillemette, 2009.

    REMARQUE : TEXTUALIT ET INTRATEXTUALIT

    Lautotextualit est susceptible de prendre plusieurs formes : du texte comme tout lui-mme comme tout, du tout une partie, dune partie autout et, enfin, dune partie cette mme partie. Lorsque la relation stablit entre une partie et une autre du mme tout, il y a intratextualit.Lintertextualit et larchitextualit peuvent tre envisages soit comme des relations globales (tablies entre touts), soit comme des relationslocales (tablies dabord entre parties et, de manire indirecte, entre touts) ; dans ce dernier cas, le terme de dpart est considr comme unepartie du texte et le terme darrive, une partie dun autre texte (intertextualit) ou une partie dun type textuel (architextualit). De surcrot, ilexiste des relations locales-globales : par exemple, une partie dun texte voquera globalement un autre texte ou un genre (par exemple, laphrase (partie) dun roman qui dirait : Jai lu Hamlet (tout).

    Lautotextualit entretient des relations troites avec dautres relations rflexives.

    Lautorfrence, en tant quelle implique un rfrent la troisime partie que lon prte souvent au signe et que lon dfinitgnralement comme tant ce dont on parle , les deux premires tant le signifiant et le signifi est la fois plus large quelautotextualit (elle peut impliquer un signe de toute tendue et pas ncessairement un texte, une production smiotique complte) et plustroite (sans doute que toute autotextualit ne peut pas tre assimile une autorfrence) ; si le mot rfrence est entendu au sens

    large de tout renvoi dune unit une autre (qui peut tre elle-mme), lautotextualit est alors un cas particulier dautorfrence 7.

    Lautoreprsentation (une production se reprsente en elle-mme) et lautorflexivit (une production rflchit sur elle-mme enelle-mme) prsupposent une relation dautotextualit : ce qui sautoreprsente ou sautorflchit renvoie ncessairement par l mme soi-mme. Par ailleurs, lautorflexivit prsuppose une relation dautoreprsentation : pour rflchir sur soi , la production doitncessairement se poser dune manire ou dune autre comme objet de son discours. Cependant, toute autoreprsentation nest pas pourautant autorflexive (par exemple, la vache qui rit emblme dun fromage bien connu est autoreprsente dans ses boucles doreilles,mais il est difficile de voir l une rflexion quelconque). Enfin, lautotextualit, ou autorfrence, peut apparatre seule, sansautoreprsentation ni autorflexivit (par exemple, dans le clbre slogan politique I like Ike, dont la sonorit attire lattention surlui-mme, sans quil y ait ni autorflexivit ni vritable autoreprsentation).

    En rsum : toute autorflexivit prsuppose une autoreprsentation et toute autoreprsentation prsuppose une autotextualit, mais touteautotextualit nest pas une autoreprsentation et toute autoreprsentation nest pas une autorflexivit. Le schma ci-dessous illustre lesprincipales grandes relations textuelles; pour simplifier nous avons uniorient les relations, mais elles peuvent tre galement envisages

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    comme uniorientes dans la direction inverse ou encore biorientes.

    Les principales relations textuelles

    2.3.2.5 AUTRES RELATIONS SMANTIQUES

    Parmi les autres relations smantiques possibles, mentionnons : les relations casuellesquon utilise dans les graphes smantiques (cause,rsultat, agent, patient, etc.; voir le chapitre correspondant); les relations que nous appellerons systmiques (relations symbolique,semi-symbolique et smiotique; voir le chapitre sur lanalyse figurative, thmatique et axiologique); les relations que nous appelleronssigniques(symbole de, indice de, icne de quelque chose); etc.

    2.4 RELATIONS CATGORIELLE/GRADUELLE

    Certaines relations sont catgorielles : elles sont ou ne sont pas, sans position intermdiaire possible. Par exemple, en principe, deux

    termes sont opposs ou ne le sont pas, il ny a pas de position intermdiaire possible. Dautres relations peuvent tre considres, auchoix, dans une perspective catgorielle ou graduelle. Par exemple, dans une perspective catgorielle, il y a une relation dexclusionmutuelle entre deux termes si et seulement si chaque foisquun terme apparat lautre terme est absent et rciproquement; dans uneperspective graduelle, il y a exclusion mutuelle sipresque toujours, ou gnralement, ou majoritairement(la limite mathmatique tant lamoiti des cas plus un) quand un terme apparat lautre est absent et rciproquement. Ainsi, dans une perspective graduelle, unehomologation ne tombe pas parce que lun des lments dune opposition apparat quelques fois sans son pendant de lautre oppositionformant lhomologation. De surcrot, les considrations quantitatives ne sont pas les seules, et pour dfinir si une relation est effective ounon, il faut prendre en compte la qualit, limportance des phnomnes qui la manifesteraient.

    2.5 DCIDABILIT, SUJET OBSERVATEUR ET TEMPS

    Toutes les proprits, les relations comme les autres, sont soit dcidables par exemple, on statuera que deux termes sont identiques soit indcidables par exemple, on ne saura dire si deux termes sont identiques ou non.

    Toutes les proprits peuvent varier en fonction du sujet observateuret du temps. Il en va de mme pour les relations tablies entretermes. En effet : (1) dun observateur lautre, des relations diffrentes voire incompatibles peuvent, tort ou raison, tre tablies entreles mmes termes; (2) la nature des termes ou leur interaction peut varier avec le temps; ou (3) elles peuvent demeurer les mmes tandisque change la connaissance quon en a (tel personnage pourra considrer tels termes comme unis par une relation didentit, puissapercevra de son erreur et changera dide). Dans un texte littraire, les observateurs peuvent tre notamment les suivants : auteur relou empirique, auteur infr (limage que le texte donne de son auteur), narrateur, narrataire, personnage, lecteur infr (limage que letexte donne des lecteurs attendus et non attendus), lecteur rel ou empirique; pour des dtails sur cette typologie des sujets observateurs,voir le chapitre sur lanalyse thymique.

    2.6 STRUCTURE D'HOMOLOGATIONS

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    Homologation et contre-homologation sont des catgories symtriques. Toutefois il est possible de rserver le nom de contre-homologation lhomologation marque, cest--dire moins frquente (quelle ressortisse du mme niveau systmique quelhomologation ou dun niveau systmique diffrent). Par exemple, lhomologation vertu : vice :: positif : ngatif, trs courante enlittrature, trouve sa contre-homologation, vertu : vice :: ngatif : positif, dans la littrature maudite et dans les uvres de Sade enparticulier.

    3. APPLICATION : LA BATAILLE DE L'ARGONNE DE MAGRITTE

    La bataille de lArgonne(1959) de Magritte met en prsence - de manire polmique sil faut en croire le titre qui voque une bataille ouun groupe de batailles clbres de la Premire Guerre mondiale - deux objets opposs, comme le montrent les oppositions homologuesprsentes dans le tableau ci-bas. Les caractristiques numres dans ce tableau sont relatives un aspect de comparaison (par exemple,

    la caractristique gauche est relative laspect position horizontale )9. Nous navons pu obtenir les droits pour reproduireluvre, o un nuage gauche fait face un rocher en lvitation droite.

    Principales oppositions homologues dansLa bataille de lArgonne

    Mme si de nombreuses oppositions loignent les deux figures principales de loeuvre, ce qui paradoxalement ressort de la comparaison,cest ltonnante ressemblance globale entre un nuage et un rocher, pour peu quon suspende de manire surraliste la lourdeur inhrente

    au rocher10. Les rsultats de lanalyse sont fonction de lobjectif et du degr de prcision de lanalyse. Comme lobjectif tait de dgageret dhomologuer des oppositions, pour augmenter le contraste entre les deux objets analyss, nous avons considr que le rocher,normalement, est lourd et quil relve du monde terrestre; dans luvre, ces proprits sont virtualises, neutralises mais pas absentes,

    comme en fait foi leffet surraliste du tableau au profit des proprits contraires, partages avec le nuage. Nous avons chaque foischoisi le degr de prcision le plus adapt notre objectif : par exemple, si une analyse fine classera comme effil le nuage et commetrapu le rocher, une analyse plus globale les considrera comme des formes elliptiques similaires.

    La lune dans le haut de la toile semble oprer une mdiation entre le nuage et le rocher11: dune part elle est situe dans une positionhorizontale plutt intermdiaire; dautre part, elle est la fois blanche gauche comme lest globalement le nuage, situ gauche, etfonce droite (tellement quelle se confond avec le ciel) comme lest globalement le rocher, situ droite. Lune et rocher possdentdautres proprits communes : la lune est aussi une masse de pierre en lvitation et la surface accidente; ce rocher a comme la lune, etcomme le nuage de la toile, une face claire (celle tourne vers la terre) et une face sombre (celle tourne vers le ciel). Si la lune neconnat que deux niveaux de luminosit, lumineux et sombre, nuage et rocher en possdent trois : en effet, leur partie qui nous fait faceest dote dune luminosit intermdiaire; ainsi nuage et rocher reproduisent en eux-mmes, dans laspect de la luminosit, le caractretriadique de la composition entire, faite de trois figures.

    4. OUVRAGES CITS

    GENETTE, G. (1982), Palimpsestes, Paris, Seuil.

    GREIMAS, A. J. et J. COURTS (1979), Smiotique. Dictionnaire raisonn de la thorie du langage, Paris, Hachette Universit.

    HBERT, L. (2007),Dispositifs pour lanalyse des textes et des images. Introduction la smiotique applique, Limoges, Presses del'Universit de Limoges.

    HBERT, L. (2009), Autotextualit, intertextualit, architextualit, autoreprsentation, autorflexivit et autres relationsapparentes , dans L. Hbert et L. Guillemette (dir.),Intertextualit, interdiscursivit et intermdialit, Qubec, Presses delUniversit Laval, p. 71-78.

    HBERT, L. et L. GUILLEMETTE (2009), Intertextualit, interdiscursivit et intermdialit , dans L. Hbert et L. Guillemette(dir.),Intertextualit, interdiscursivit et intermdialit, Qubec, Presses de lUniversit Laval, p. 1-9.

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    RASTIER, F. (1989), Sens et textualit, Paris, Hachette.

    5. EXERCICES

    A. Dgagez l'homologation ou les homologations prsentes dans : La mort est un sommeil . Attention! Si vous dgagez plusieurshomologations, n'oubliez pas que chaque opposition doit tre homologue chaque autre ; ne considrez pas l'opposition qui nest pascompltement homologable.

    B. Avec les lments suivants, prsents dans lordre alphabtique, formez des oppositions et placez les termes de manire dgager lasrie d'homologations la base de la mdecine traditionnelle chinoise (source: M. Deydier-Bastide,Abrg de mdecine traditionnellechinoise, Dsiris, 1997, p. 21) : bas, chaud, clart, fminit, froid, haut, immatriel, immobilit, masculinit, mouvement, obscurit,solide, Yang, Yin.

    C. Dgagez les homologations prsentes dans Elle est jolie / Comment peut-il encore lui plaire / Elle au printemps / Lui en hiver ( Ilsuffirait de presque rien , chanson interprte par Serge Reggiani).

    1Ce texte constitue la rcriture complte et lenrichissement du premier chapitre de notre livre Dispositifs pour lanalyse des textes et des images(Hbert, 2007).

    2Les oppositions ne sont pas toujours dyadiques, et lon rencontre des oppositions triadiques, ttradiques, etc.; par exemple, dans le rcit du terroirqubcois, les trois espaces suivants forment une opposition triadique : fort/campagne/ville (voir le chapitre sur lanalyse figurative, thmatique et

    axiologique).3Peut-on considrer quune relation non oriente quivaut une relation bioriente? Probablement pas. Certes, si A est uni B, cela suppose galementque B est uni A; mais, pour prendre une mtaphore lectrique, cela signifie simplement que les termes sont en contact, pas ncessairement quune nergie parcourt ce contact dans un sens et/ou dans lautre.

    4La relation dalternativit est une relation dexclusion mutuelle dans laquelle il faut ncessairement que lun des termes soit prsent (labsence de tousles termes est exclue); les termes sont alors dits alternatifs. Prenons un exemple impliquant deux termes, en se rappelant quune alternativit peutimpliquer plus de deux termes : dans un texte raliste si un tre humain ne peut tre vivant et mort la fois il doittre lun ou lautre.

    5La prsupposition simple peut tre vue, pour sa part, comme une corrlation catgorielle (la prsence de llment est de type 0 ou 1, sans autrepossibilit) et asymtrique (oprant dans un seul sens).

    6Donnons un exemple simple des perspectives gnrative et gntique : si lon dgage la vision du monde qui prside la production dune uvrelittraire, on dgage une forme abstraite hypothtique ayant gnr luvre; si lon tudie les brouillons, les avant-textes de cette uvre, on se place dansune perspective gntique.

    7Greimas et Courts (1979 : 310-311) distinguent quatre types de rfrences : (1) celle qui s'tablit l'intrieur de l'nonc (par exemple dans lesanaphores syntaxiques (il anaphorisant soldat dans Le soldat se leva. Il prit ma main. ) et smantiques (faire anaphorisant coudre dans Vas-tu le coudre? Oui, je vais le faire. ) ; (2) celle instaure entre l'nonc et l'nonciation (par le biais des dictiques) ; (3) celle entre deux discours(qu'ils suggrent d'appeler plutt intertextualit) ; (4) celle tablie entre l'nonc et le monde naturel. Il est sans doute prfrable d'employer le terme de renvoi pour englober ces diverses relations uniorientes et d'autres. Pour la rfrence proprement dite, terme dont l'une des acceptions semblecorrespondre la quatrime rfrence de Greimas et Courts (mais toutes les thories de la rfrence ne la conoivent pas ou pas exclusivement commerenvoi aux objets du monde naturel), on peut employer rfrence ou encore, pour viter la polysmie du terme, rfrenciation .

    8Selon Greimas et Courts (1979: 174), dans une homologation, la relation entre A et B, d'un ct, et entre C et D, de l'autre, est identique et peut trereconnue comme une des relations logiques lmentaires (contradiction, contrarit et complmentarit). Par exemple, si je dis que la vie est la mortce que la non-mort est la non-vie, la relation entre les deux oppositions est la contradiction. Chose certaine, l'homologation est sous-tendue par unerelation de similarit entre les termes correspondants de chaque opposition et entre les oppositions elles-mmes. Selon Rastier (1989 : 62): Les matricesd'homologation jouent un rle minent dans la mthodologie des sciences sociales (chez Dumzil ou Lvi-Strauss, par exemple): elles fondent en effet leraisonnement analogique qualitatif. Ajoutons que le raisonnement analogique quantitatif trouve son expression la plus rigoureuse dans les proportionsmathmatiques (par exemple, 10 est 100 ce que 100 est 1000), qui rendent possible la rgle de trois.

    9En termes logiques, un aspect est un sujet (ce dont on parle) auquel est applique une caractristique qui est un prdicat (ce quon dit du sujet); unecaractristique et laspect auquel elle se rapporte forment, ensemble, un prdicat appliqu un sujet, soit ici le nuage ou le rocher. La relation entrelobjet compar et un aspect de comparaison est une relation mrologique, plus prcisment une relation entre un tout (par exemple, le nuage) et une deses parties (par exemple, sa position horizontale).

    10 Considrons que le tableau ralise une figure rhtorique, la comparaison mtaphorique; rappelons alors quune des fonctions frquentes de lacomparaison, surtout surraliste, est de faire voir la ressemblance jusque l inaperue entre deux lments fortement disparates.

    11Cette mdiation de la lune peut tre rapproche de celle de la bouteille-carotte prsente dans une autre uvre de Magritte,Lexplication(1952). Elleest analyse dans le chapitre sur le carr smiotique.

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    STRUCTURE , SEMIOTIC RELATIONS AND HOMOLOGATION1

    By Louis HbertProfessor, Universit du Qubec [email protected]

    1. ABSTRACT

    A structure is composed of at least two elements, known as terms, with at least one relation established between them. By formulating atypology of relations, we can predict various kinds of structures. Distinctions can be drawn between comparative relations (identity,similarity, alterity, opposition, homologation, etc.), presential relations (presupposition, mutual exclusion, etc.), and others. From amongthe many simple structures used to characterize the role of signifiers (elements of expression) and/or signifieds (content) in a semiotic act,we have chosen to focus on homologation. Homologation is the relation between (at least) two pairs of opposite elements, such that fortwo oppositions A/B and C/D, one can say that A is to B as C is to D. For example, in a particular text, life (A) is to death (B) as positive(C) is to negative (D).

    This text is a new version of the text in this book:

    Louis Hbert,Dispositifs pour l'analyse des textes et des images, Limoges, Presses de l'Universit de Limoges, 2007.Click here to obtain the English translation of this book.(pdf)

    This text may be reproduced for non-commercial purposes, provided the complete reference is given:Louis Hbert (2011), Structure, Semiotic Relations and Homologation, in Louis Hbert (dir.), Signo[online], Rimouski (Quebec),

    http://www.signosemio.com/structure-semiotic-relations-homologation.asp .

    2. THEORY

    2.1 STRUCTURE DEFINED

    We will posit that any signifying unit -- except for signifying units that are considered impossible to break down, not from a purelymethodological standpoint, but de facto-- may be analyzed in terms of structure, and that any structureis an entity that may be brokendown into at least two terms(or relata-- relatumin the singular) linked by at least one relation(or function). Generally speaking, theinventory of terms is in opposition with the inventory of relations, in that the terms are a prioriundefined in number, and the relations area priorilimited in number (although the inventory of relations can be partially open and can vary according to the analytical objectivesand the type of objects being analyzed).

    We will say that the minimal structureis composed of two terms linked by only one relation (one relation that we are describing,anyway). Thus, fire/water is a minimal structure (of the signified) in "firewater", whose terms are related by opposition. In "fire isluminous water", the oppositional relation is accompanied by a comparative relation (a metaphor).

    NOTE: OTHER POSSIBLE DEFINITIONS OF THE MINIMAL STRUCTURE

    Our definition of the minimal structure can be expanded to include cases in which the relation is established between a term and itself (a

    reflexive relation). Hjelmslev gives a more restrictive definition of the minimal structure than ours; he views a structure as "an autonomousentity of internal dependencies", i.e., a relation between relations. By this definition, the minimal structure would entail two relations linked by

    a third relation, and would customarily include four elements. A homology between two oppositions is in fact a minimal structure of this kind.

    However, other kinds of minimal structures are possible. Suppose that r = a relation and R = a relation between relations. A minimal structure

    might include only two elements. They will be linked either by two different relations: (A r1 B) R (A r2 B) or (A r1 A) R (A r2 B); or by a single

    relation:(A r1 B) R (A r1 B) or (A r1 A) R (A r1 B). Lastly, a structure could even theoretically comprise just one term, linked to itself, but

    probably only if the two relations are different: (A r1 A) R (A r2 A).

    2.2 STRUCTURES COMPOSED OF SIGNIFIERS, SIGNIFIEDS AND SIGNS

    With respect to the signifier/signified opposition (or expression/content) constituting any sign, there are three basic kinds of structuralanalysis one can perform, depending on whether the structure includes (1) only the signifier (e.g., an analysis restricted to theversification of a poem), (2) only the signified (e.g., a traditional thematic analysis), or (3) both the signifier and the signified (e.g., an

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    analysis of the relations between the sounds and the meanings of the words used for rhyming in a poem).

    2.3 A TYPOLOGY OF RELATIONS

    By formulating a typology of relations, we can predict various kinds of structures. A relation may be characterized according to numerouscriteria. We will distinguish somewhat arbitrarily between what we will call formal criteria (reflexive/transitive, directional/non-directional, monadic/polyadic relations, and others) and what we will call semantic criteria (comparative relations, such as identity,similarity, alterity, opposition, homologation; presential relations, such as presupposition and mutual exclusion; and others).

    The following diagram illustrates a few possible structures. They were produced by combining some formal criteria (such as direction andthe number of elements linked together) and some semantic criteria (opposition and presupposition, among others) by which we cancharacterize the relations.

    In order to increase the representational capabilities of our diagram, for the structures that include three terms or more (from S6 to S11),we have chosen to leave the directional status of the relations undetermined (as indicated by the dotted lines). We can give a profusion ofspecifications for these undetermined relations, such as non-directional, unidirectional, and so forth. We can have a structure S6a, forexample, in which B and C are linked to A by a relation of simple presupposition (unidirectional, therefore). Likewise, we can derivenumerous other structures from the ones given here by adding terms or by adding semantic relations. For instance, if we add a relation ofopposition between D and E in structure 10, we obtain a new structure, in which an opposition between two terms is linked to an

    opposition between three terms2.

    Diagram of some possible structures

    2.3.1 FORMAL TYPOLOGIES

    2.3.1 MON ADIC / POLYADIC REL ATIONS

    Depending on the number of terms linked together, we refer to a relation as monadic(S1) or polyadic(S2, S3, S4 and S5 are dyadic; S6and S7 are triadic; S8 and S9 are tetradic, S10 is pentadic, and so on).

    2.3.1.2 REFLEXIVE / TRANSITIVE RELATIONS

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    A relation is said to be reflexiveif it links a term to itself (S1). It is said to be transitiveif it links a term to one (S2, for example) or moreother terms.

    To take a grammatical example, in "She dressed herself", "dressed" is a reflexive verb, in that the action of dressing starts and ends with"she", so to speak; conversely, in "She dressed her daughter", "dressed" is a direct transitive verb, since the action starts with "she" andcrosses over to "her daughter", ending there. Another example is the poetic function -- one of the functions of language as defined byJakobson --, which consists of a reflexive relation in which the message refers to itself. All relations whose names use the prefixes "self-"and "auto-" are reflexive (self-definition, self-representation, autoreference, etc.). We will come back to this later.

    NOTE: REFLEXIVE / TRANSITIVE RELATIONS AND MONADIC / POLYADIC RELATIONS

    A monadic relation is necessarily reflexive (a single element is linked to itself); a polyadic relation is necessarily transitive (at the same time, it

    can be partly reflexive).

    2.3.1.3 NON-DIRECTIONAL / DIRECTIONAL RELATIONS

    A relation is said to be non-directional when it is established either by the facts or through methodological reduction (by intentional

    simplification, made explicit and justified) that it is not directed toward one of the terms involved (S2, for example)3. A relation is said tobe directional when it is said to go from one or more source terms to one or more target terms. It is said to be unidirectional, orasymmetrical, or non-reciprocal, if it goes from one or more source terms to one or more target terms, but not the reverse (S3, forinstance); if the reverse is also true, then it is a bidirectional, or symmetrical, or reciprocal relation (S4 and S5, for instance).

    2.3.2 SEMANTIC TYPOLOGIES

    We propose a methodological distinction between four basic kinds of semantic relations: (1) comparative relations: identity, similarity,alterity, opposition, homologation, etc.; (2) temporal relations: simultaneity and succession, etc.; (3) presential relations: simplepresupposition, reciprocal presupposition and mutual exclusion; (4) relations of inclusion: set relations (involving classes and/orelements thereof), mereological relations (involving wholes and/or parts), and type-token relations (involving types and/or tokens); and(5) other semantic relations.

    2.3.2.1 TEMPOR AL AND SPATIAL RELATIONS

    Simultaneity(or concomitance) is the relation between terms associated with the same initial and final temporal positions, and thus withthe same temporal extent (duration). We can distinguish between strict simultaneity (1) (as in our definition) and the following kinds ofpartial simultaneity(2): inclusive simultaneity(2.1) (in which the first time period is entirely contained within the second, and isexceeded by it); inclusive simultaneity in which the initial positions coincide (2.1.1); inclusive simultaneity in which the final positionscoincide (2.1.2); inclusive simultaneity in which the initial and final positions do not coincide (2.1.3); simultaneity-succession (2.2)(partial simultaneity and succession).

    Succession(3) is the relation between terms in which the final temporal position of one term precedes the initial position of the otherterm. Immediate succession(3.1) implies that the initial position of the second term comes immediately after the final position of thefirst term; otherwise we have mediateor delayed succession (3.2). A distinction can be made between strict succession (3) (addressed inthe preceding definitions) and simultaneity-succession (2.2), a form of partial simultaneity and succession.

    The following diagram illustrates the main dyadic temporal relations.

    Dyadic temporal relations

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    These temporal relations have spatial correspondents, and thus, through generalization, they are relations of extent, whether the extent isspatial or temporal; but other spatial relations exist as well. The spatial relations that coincide with temporal relations are illustrated in thefollowing diagram by combining a horizontally striped box with a vertically striped box in various ways. To simplify, we have used"transparent" shapes that allow us to see what is behind them; the same relations can use opaque shapes. To further simplify, only thewidth of the boxes was varied. For example, horizontal and vertical medial superposition implies an inclusion in both width and height,not just width, as shown here. With three-dimensional shapes, one must also take depth into consideration. Clearly, spatial relations arenot restricted to those shown in the diagram or those we have just proposed in order to expand the diagram and the typology.

    Dyadic spatial relations

    2.3.2.2 PRESENTIAL RELATIONS

    A presential relationis a relation in which the presence or absence of one term indicates the presence or absence of another term.

    Presupposition is a relation in which the presence of one term (the presupposing term) indicates the presence of another term (thepresupposed term). This type of relation can be described as "both ... and ..." (both one term and the other term). Simple presupposition(or unilateral dependence) is a unidirectional relation (A presupposes B, but not the reverse). For example, the presence of a wolfpresupposes the presence of a mammal (since the wolf is a mammal), but the presence of a mammal does not presuppose the presence ofa wolf (since the mammal could be a dog, for instance). Reciprocal presupposition(or interdependence) is a bidirectional relation (Apresupposes B and B presupposes A. For example, the back side of a sheet of paper presupposes the front, and vice versa; in fact, there isno front without a back, and vice versa. We can represent simple presupposition by an arrow (A presupposes B would be written as: AB, or BA) and reciprocal presupposition by an arrow with two heads (AB).

    Mutual exclusionis the relation between two elements that cannot be present together. This type of relation can be described as "either ...or ..." (either one term or the other term). For example, in reality, a single element cannot be alive and dead at the same time (which does

    not necessarily apply in a semiotic act, such as a fantasy story)4. We can represent mutual exclusion by using two arrows pointing towardeach other (AB) or a vertical line (A | B).

    If the presence of the terms is viewed not from a categorial standpoint (of all or nothing), but from a gradual (and thus quantitative)standpoint, two types of correlation may then be found between two terms. The correlation is said to be directif (1) an increase in Aleads to an increase in B and vice versa, and (2) a decrease in A leads to a decrease in B and vice versa. A direct correlation, thus, is a"more... more..." or "less... less..." type of correlation. For example, when the kinetic energy of a car increases, its speed also increases,and if its speed increases, its kinetic energy does, too.

    The correlation is said to be inverseif (1) an increase in A leads to a decrease in B, and an increase in B leads to a decrease in A, and (2)a decrease in A leads to an increase in B and a decrease in B leads to an increase in A. An inverse correlation, thus, is a "more... less..." or

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    "less... more..." type of correlation. For a constant quantity of gas at a constant temperature, pressure and volume are inversely correlated;i.e., if the volume is increased, the pressure decreases, and if the pressure increases, it is because the volume has decreased.

    Direct and inverse correlation can be compared to reciprocal presupposition and mutual exclusion, respectively. That is, in a direct

    correlation, by raising the degree of presence of one term, I increase the presence of another5; in an inverse correlation, by raising thedegree of presence of one term, I decrease the presence of another (or in other words, I increase its degree of absence). For more details,see the chapter on the tensive model.

    A presential relation is not necessarily coupled with any relation, i.e., joining a cause to an effect, or a non-effect to a cause or theabsence of a cause. The following is a presential relation not coupled with a causal relation: A few decades ago (perhaps it's still true), if

    you changed your altitude, you also changed your chances of dying of a lung disease; to be precise, the two variables were directlyrelated. It would be wrong to think that altitude was harmful to the lungs; it was just that those who were seriously ill were advised to livein the mountains. The following is a presential relation coupled with a causal relation: An explosion is necessarily caused by an explosivesubstance, and it presupposes an explosive substance (but the explosive substance does not necessarily involve an explosion).

    A presential relation is not necessarily coupled with any particular temporal relation: all presential relations can be combined withsuccession or simultaneity. For example, "wolf" presupposes "mammal", since a wolf is necessarily a mammal (but not the reverse: amammal is not necessarily a wolf); Therefore we can say that "wolf" and "mammal" are simultaneously present. (We can also take theview that there is a lack of temporal relation: a sort of atemporal logical present.) However, a bank robbery necessarily presupposes aprevious stage, even reduced to the simplest terms, such as coming up with a plan (but the reverse does not hold: coming up with a plandoes not necessarily imply that it will be carried out). This illustrates our view that presupposition is not correlated a prioriwith atemporal relation, despite the presence of the prefix "pre-"; however, in order to avoid violent semantic shocks, we can use the term"implication" when the presupposed element is temporally posterior (this is why we have said that coming up with a plan does notnecessarily implycarrying it out). For examples of combinations of presential and temporal relations, see the chapter on the narrative

    program.

    2.3.2.3 COMPARATIVE RELATIONS

    Strictly speaking, identity is the relation between terms that have all identical characteristics. Alterity is the relation between terms thatpossess no identical characteristics. As we can see, this brings in the distinction between the whole (that which has characteristics) andthe parts (the characteristics). Absolute identity does not exist for material objects: two "identical" sheets of paper will prove to benon-identical under a microscope. It is questionable whether it exists even for mental objects: two "identical" triangles with exactly thesame spatial coordinates must be distinguishable (even just by "labeling" them "triangle A" and "triangle B"), which presumes some formof non-identity. In fact, identity in the strict meaning is certain only for ipsativity, an element's identity with itself (provided we subscribeto the thesis that a self-identity exists).

    NOTE: COMPARABILITY

    Given the possibility of strict identity and alterity, "comparability" is the name we will give to a relation of partial identity/alterity. Similarity is

    the term we will use for the sub-species of comparability in which identity prevails over alterity (but in which at least one unshared

    characteristic remains); it can be represented by the approximate equality sign (@). Mathematically speaking, in minimum similarity we find

    50% + 1 identities; in maximum similarity, we find 100% - 1 identities. Dissimilarity is the term we will use for the other sub-species of

    comparability, in which alterity prevails over identity (but in which at least one common characteristic remains); it can be represented by the

    unequal sign (). Mathematically speaking, in minimum dissimilarity we find 50% + 1 alterities; in maximum dissimilarity, we find 100% - 1

    alterities. Assimilarity is the term we will use for the sub-species of comparability in which identity and alterity are equal, i.e., 50% identities

    and 50% alterities, mathematically.

    Of course, through methodological reduction (i.e., intentional, made explicit and relevant), we can have identity in the broad sense andalterity in the broad sense. This reduction may be functional, in particular: it matters little which piece of blank paper I write on -- theyare "identical". In the broad sense, identityis then the relation between terms whose strength and/or number of identical characteristicspredominate over the strength and/or number of non-identical characteristics. In the broad sense, alterityis the relation between termswhose strength and/or number of non-identical characteristics predominate over the strength and/or number of identical characteristics.

    The relation of similaritycan be placed in the vicinity of identity, as it is an attenuated form of identity. There is a distinction to be madebetween ordinary similarity and analogical similarity. The latter takes two forms: quantitative analogical similarity(as in mathematicalproportions -- 1 is to 4 as 10 is to 40) and qualitative analogical similarity(as in metaphors and homologies, either metaphorical or not-- a woman is to a rose as the human order is to the plant order). We will treat homologation as a complex form of comparative relation.As we will see later, it involves relations of opposition, similarity, presupposition and mutual exclusion; however, on the whole, it can beregarded as a relation of similarity, or more accurately, of qualitative analogical similarity.

    In theory, on the scale of alterity/identity, there is a zone where the alterities and identities between characteristics are equal in strengthand/or number. In practice, no doubt, this neutral zone, defined by a relation that can be termed identity-alterity, emerges only rarely,since the adjacent zones of identity and alterity draw in the values likely to fit there by "rounding" them.

    There is a distinction to be made between ordinary identity -- or just identity -- and ipsative identity, which is an element's self-identity(an element is identical to itself). Transformationis the process or operation whose outcome is to establish a comparative relation other

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    than identity between what a term was and what it has become. The word also designates the result of this process. Transformation maybe represented by an apostrophe, where O'indicates the transformation of an object O, for instance.

    Oppositionis a relation between terms that are more or less incompatible. We can distinguish two kinds of opposition: contrariety(e.g.,true / false, life / death, rich / poor) and contradiction(e.g., true / not-true, life / not-life, rich / not-rich). For example, a contradictionoccurs in The Treachery of Imagesby Magritte, a painting representing a pipe (pipe term) with the caption [translated]: "This is not apipe." (non-pipe term). As we can see, the contradiction can be made between one semiotics and another. It can even occur within anon-linguistic semiotics, e.g., if a painting represents the same individual alive and dead. The Aristotelian contradictionpresumes (1)the presence of a relation of contradiction (2) within the same object (3) seen from the same point of view. That is, supposing that emptyand full form a contradiction, a piece of Swiss cheese (or a doughnut) is the scene of a relation of contradiction, but not an Aristotelian

    contradiction, since empty and full don't apply to the same parts of the cheese. Aristotelian contradictions often dissolve completely orpartially through dissimilation, a differentiation of relationships. For example, "Your son [paternity] is not your son [property]"(Confucius), and "Black [emotional darkness] sun [physical brightness] of melancholy" (Nerval). Contrariety is a relation of opposition inwhich incompatibility is minimal, and contradiction is a relation of opposition in which incompatibility is maximal. Mutual exclusion canbe seen as the most fundamental result of a relation of incompatibility, but it seems that not every case of mutual exclusion is built on anopposition (e.g., every time a character is chewing a carrot, he is not chewing a potato, and vice versa). Compatibilitycan take form ascomplementarity; but not every compatibility is a case of complementarity: e.g., two identical propositions (like "the earth is round") arecompatible, but not complementary. Presupposition can be seen as the most fundamental result of a relation of complementarity (notablyas a relation that, in a semiotic square, becomes established between not-true and false, to give an example).

    In practice, how do we distinguish contrariety from contradiction, since not every contradiction is necessarily expressed with the privative"not-"? We will say that contradiction is categorial and that contrariety is gradual. For example, in classical logic, true and false arecontradictories, since not-true equals false and not-false equals true; however, rich and poor are contraries, since not-rich does notnecessarily equal poor, and not-poor does not necessarily equal rich.

    Opposition can be viewed in several different ways: as a comparative relation at the same level as alterity and identity, or as a subspeciesof alterity, or as a subspecies of similarity, among others. Actually, elements set in opposition are comparable, and therefore similar: forexample, day and night are opposable because both are time spans in a day (a shared property). A forward slash represents a relationshipof opposition between terms, such as life / death. The production of a contradictory term may be indicated by the logical negation symbol(e.g., life means not-life).

    In semiotics, when both terms of an opposition are co-present in a single semiotic act, it is termed a contrast. For example, for theopposition water/fire in "They get along like water and fire", we have contrast. We have non-contrastwhen one of the terms of theopposition remains virtual by not appearing in the semiotic act, e.g., "fire" in "I'm drinking water". Obviously, it is possible that none ofthe terms of the opposition will appear in the semiotic act, e.g., "I'm eating an apple". The contrast will vary in force depending on howclose together the two terms are in the distribution of signs (if "life" is the first word of a linguistic sequence and "death" the second, thecontrast will be forceful) and/or whether they relate ("this death-life") or do not relate to the same object ("this person is alive and thisother one is dead"). For a more in-depth analysis of the notion of opposition, refer to the chapter on the semiotic square.

    NOTE: COMPARATIVE RELATIONS AND RELATIONS OF COMPARISON

    We must distinguish a comparative relation from the (metaphorical) relation of comparison that can be established within a semiotic act

    between a comparing term and a compared term. For instance, in Baudelaire's poem "The Albatross", a metaphorical comparison is created

    between the poet (compared) and an albatross (comparing).

    The following table gives the main comparative relations

    Typology of comparative relations

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    2.3.2.4 RELATIONS OF INCLUSION

    Three kinds of including/included states are distinguished here, along with the three families of relations and three families of operationsthat they define. Mereological or holistic inclusion involves wholes(such as a word) and parts(such as the letters in the word). Setinclusion involves classes(such as the class of words) and elements (such as a particular word). Typologicalinclusion involves types(models, such as the sonnet genre) and tokens(more or less complete manifestations of a model or type, such as a particular sonnet that ismore or less regular).

    NOTE: THE DIFFERENCE BETWEEN A CLASS AND A TYPE

    What exactly is the difference between a type (e.g., the poetry genre) and a class (e.g., the class of poems)? Strictly speaking, a type is not a class

    because rather thancontaining, orbringing togetherthe token units (the poems) governed by it, it generates them. We will distinguish between a

    class's extension (or enumeration) and its intension (or comprehension). For example, the extension of the class of positive whole numbers is: 1,

    2, 3, 4, and so on. The intension -- the definition of this class -- is the principle that must be followed by the elements of this class, which in this

    case is to be a positive whole number. The distinction between a type and the definition, or intension, of a class may seem vague, but they are

    indeed two distinct things. Type and definition are necessarily abstract entities; token and element can be concrete (this poem as a

    representative of the poetry genre; this marble as a member of the class of the marbles in this bag) as well as abstract (this love, which is a

    manifestation of love; humiliation, a member of the class of negative emotions). The difference lies elsewhere. The type is an abstract

    "individual" that is the result of an induction made from what will become its tokens, relative to which it subsequently acquires the status of a

    generative entity (as opposed to genetic)6. The definition of a class is not an individual entity, but rather an inventory of one or more properties,

    optionally accompanied by rules for evaluating the membership of the element. This does not keep us from optionally associating a type with a

    class.The prototype is the token that is considered by a specific observing subject to be the best and/or the most representative of the type (e.g.,

    the apple or the orange for fruits); the other tokens are further removed (e.g., the star fruit and the lychee).

    Including/included is a relative status, and including units can be included units elsewhere, and vice versa. That is, a part (e.g., thesyllable as part of a word) may be seen as a whole (the syllable as a grouping of phonemes); an element (a mammal in the class ofanimals) may be seen as a class (a mammal as a class encompassing the class-elements Canidae, Felidae, etc.); and a token (e.g., thedrama genre as a token of the generic field of theater) may be seen as a type (historical drama as a sub-genre of the drama generic type).

    Of the various operations of including/included relations, there are a few that should be emphasized. Partitioningor decompositionis a(descending) operation that separates out the parts of a whole that was previously unanalyzed (e.g., by stipulating the semes that make upa given signified). Classificationis an (ascending) operation by which we index/include an element in a class. The term "classification"also designates the result of classifying: a structure made up of classes and classified elements (e.g., the scientific taxonomies, such asvertebrate / invertebrate animals, etc.). Typing(or categorization) is an (ascending) operation by which a token is subsumed under atype, related to it, and recognized as its emanation or manifestation. These operations are also the basis of the relations. That is, there is arelation of decomposition between the whole and one of its parts, a relation of classification between the element and the class, and arelation of typing between the token and its type.

    For each including/included relation, if we distinguish two including units, and two different included units belonging to each of them, weobtain the following relations: (1) between the two including terms; (2) between an including term and its own included term; (3) betweenan including term and an included term not its own; (4) between two included terms belonging to the same including term; (5) betweentwo included terms, each belonging to a different including term (this relation gives rise to an indirect relation between the two includingterms, just as the relation between including terms gives rise to an indirect relation between the terms included therein). Each of theserelations can be followed in either direction. For example, the relation between an including term and its included term may go fromincluding to included (a descending relation) and/or from included to including (an ascending relation). To these five dual relations, wecan add the reflexive relation (6) between an including term and itself, and (7) between an included term and itself.

    We will give an example using type relations established between genres and the texts that may belong to them. The typology isconstructed as follows: (1) between one type and another (e.g., between two opposite textual genres); (2) between the type and its owntoken (e.g., between a genre and the text belonging to it); (3) between a type and a token other than its own (e.g., between a genre and atext belonging to the opposite genre); (4) between one token and another belonging to the same type; (5) between one token and anotherbelonging to another type (e.g., intertextuality between two texts from different genres); (6) between a type and itself; (7) between a tokenand itself.

    NOTE: INTERNAL (INTRA-) RELATIONS

    The relations within a whole can be named using the prefix "intra-" (as in intratextuality, a relation between two parts of one text). A type or a

    class may be viewed from a mereological standpoint. In the case of a type, the parts can be the defining traits of the type (although it is not

    certain that a type is always equivalent to an inventory of traits, ranked or unranked). With the extension of a class, the parts are obviously the

    elements; with the intension of a class, i.e., its definition, the parts can be defining traits or parts of the rules for evaluating whether the elements

    fit within the definition. Relations within a type can be termed "intratype relations", and relations within a class can be termed "intraclass

    relations". Obviously, the tokens and the elements -- as long as they are considered decomposable -- may have relations between their parts;

    these can be called intra-token and intra-element relations, respectively.

    On this basis, we will distinguish several sorts of relations involving text (meant in the broad sense of a semiotic act, such as a text,image, etc.) and generic type ("genre" is meant in the broad sense: genre, discourse, sub-genre, generic form, etc.): autotextuality(relation 7): a text is linked to itself; intertextuality(relation 4 or 5): a text is linked to another text or other texts; architextuality(type 2

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    or 3 relations): a text token is linked to a text type; autogenericity (a form of autotyping) (relation 6, not shown in the diagram thatfollows): a type is linked to itself; intergenericity(a form of intertyping) (relation 1, not shown in the diagram that follows): a text type islinked to another text type or other text types. These relations may be viewed as unidirectional, i.e., in one direction or the other (e.g.,from the text to its genre or from the genre to the text), or as bidirectional (e.g., from the text to its genre and the reverse).

    NOTE: INTERTEXTUALITY ACCORDING TO GENETTE

    Genette (1982, p. 8) distinguishes five forms of transtextuality: (a) paratextuality (the relation a text has with its preface, for example); (b)

    intertextuality (citation, plagiarism, allusion); (c) metatextuality (text commentary by another party); (d) hypertextuality (when a t