Henri Dubief - Contribution à l'histoire de l'ultra-gauche : Maurice Heine (1976)

8/9/2019 Henri Dubief - Contribution l'histoire de l'ultra-gauche : Maurice Heine (1976)

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Contribution l'histoire de l'ultra-gauche :

Maurice Heine

par Henri DUBIEF

Maurice Heine est n Paris, le 15 mars 1884, dans une familleappartenant la haute banque (1 ), et s'il n'occupa jamais le moindre

strapontin dans un conseil d'administration, il ne semble pas qu'ilait connu de problmes d'argent avant la crise des annes 1930. HenriPastoureau a dcouvert dans les papiers de Maurice Heine une courteautobiographie que Gilbert Lly utilise dans sa prface l'ouvrageposthume : Le Marquis de Sade (2). Cette prface est la meilleureintroduction la vie de Maurice Heine. Elle utilise l'autobiographieune note de Georges Bataille dans Critique (3) et les souvenirspersonnels de Lly. Ni Bataille ni l'autobiographie ne sont exemptsd'erreurs. Mais le but de ce petit article n'est pas de raconter la vied'un ami, savant et solide crivain, mais seulement de prciser son

activit d'intellectuel rvolutionnaire.Aprs des tudes brillantes au lyce Janson de Sailly, il futcontraint par ses parents de faire sa mdecine, qu'il n'acheva pas.Il disait pourtant avoir exerc en Afrique du Nord, o il se fixa,notamment pendant des priodes d'pidmies. Journaliste, il dfenditen Algrie, contre les colons, des; thses librales et assimilatrices etrentr en France, pendant la guerre, il adhra la SFIO en 1919.Jusqu' cette date il ne publia, en volume, que de luxueux recueilsde pomes d'une facture classique.

Au parti socialiste il milita pour l'adhsion la Troisime Inter-nationale et adhra l Fdration communiste des soviets cre en

1920 par Pricat, avec qui il semble cependant n'avoir eu aucunrapport.

Chronologiquement, il y eut d'abord une organisation dite Sovietdu XIVe arrondissement . Du soviet du XIVe arrondissement est sortiun soviet autonome d la rgion parisienne, dont la commission extra-ordinaire vota le 3 octobre 1919 des statuts qui furent plus tardceux de la Fdration communiste, puis ceux de la Fdration de laSeine. Ces statuts furent adresss pour approbation aux organisationsdes communes et des arrondissements. Ils taient entirement de lamain de Maurice Heine (4).

(1) Des indications; sommaires sur la famille Heine et sa: puissance bancairedans A. HAMON,Les Matres de la France, t.I, Paris, in-16.

(2) Maurice HEINE,Le Marquis de Sade, texte tabli et prpar par GilbertLly. Paris, 1950,in-8..

(3) Le secret de Sade , Critique, 1947.(4) Les Papiers de Maurice Heine, B.N., Mss, N.a.f. 24396sont la source du

prsent article. Ils contiennent de nombreux renseignements sur la vie du PC


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C'est vers cette date que pour le compte du Comit de dfensesociale il fit une tourne dans l'Ouest (Cholet, Trlaz, Angers, Noyant-la-Gravoyre, Misengrain, Noyant-Mon, Saumur) sur les thmes :Poincar-la-Guerre, Reconnaissance de la Rpublique des soviets,

Amnistie pour les mutins. Le 11 novembre 1919, le Comit de dfensesociale avait organis six runions, quatre Paris, et deux en banlieue ;Heine ft l'un des orateurs de la rue Cambronne. Il parla galement,en octobre 1920, une runion publique et contradictoire du sovietde Courbevoie. Aprs Tours, il fut l'un des organisateurs des pre-mires .manifestations pour Sacco et Vanzetti, en octobre 1921. Il re-prsentait alors sa tendance (avec Lavergne) au comit excutif et la commission administrative de la Fdration de la Seine (secrtaireGeorges Pioch), qui avait succd au mois d'aot la Fdrationcommuniste des soviets, en en gardant les statuts. Cette tendances'tait manifeste la fin de 1920

parl'amendement

Hem-Leroy la

motion Cachin-Frossard. Selon le discours de Georges Leroy au congrsde Tours (5), l'amendement, boycott par l'Humanit et rerus parl comit d'adhsion (6), tait alors devenu Ta motion Heine-Leroy,qui obtint 44 voix. Heine n'tait pas dlgu Tours, et Leroy (7)semble ne plus avoir appartenu au groupe, qu'on ne peut gure cerner,puisqu'on n'en connat que l'implantation gographique : Rive gauchede Paris, Asnires (Hauts-de-Seine), arrondissements disperss de larive droite, et peut-tre l'Isre. En fait, le groupe tait parisien et sonrayonnement peu prs nul. Cependant Heine semble avoir t lematre penser de la XIVe section.

Selon Humbert-Droz, Maurice Heine n'tait qu'un fdraliste hostile Moscou, dans une fraction htrogne ; mais il reconnatque l'extrme gauche cessa seulement d'tre une force srieuse l't1922 (8).

Pour Andr Ferrt, la confusion d'ides tait grande dans l'extrmegauche rvolutionnaire (9), et cela est tout fait exact. Heine et sesamis se rattachaient la tradition communiste-anarchiste par le sovitisme de l'organisation, l'antiparlementarisme et l'antimilita-risme (10.)

Les statuts de la Sem et ceux du soviet du XIVe arrondissement

donnaient le pouvoiraux masses

qui

rgissentet

contrlent. L'anti-

bureaucratisme tait justifi par le modle sovitique et par les

de 1921 1923.Mais l'tat de brouillons, ils sont difficiles utiliser. Le textedes statuts du Soviet autonome est :marqu par une semi-clandestinit can-dide : La dlgation au complet d ton soviet... est invite se trouver aurendez-vous, le samedi 18 octobre, entre 20 h et 20 h 30 (dernier dlai) l'int-rieur de la station Pasteur du Nord-Sud, sur le quai de la direction Saint-Lazare.

(5) Papiers M.H...., f 1 6.(6) " ne pas voter intgralement le texte prsent quivaut voter contrela motion [Cachin-Frossard] .

(7) Voir, en annexe, le texte de l'amendement. On trouve plus tard, comme

membres de la fraction Corrot, Heine et sa femme, Latouche (14e),Dodat (20e),Grot (19e),Lavergne et Deleplanque (Asnires).(8) J. HUMBERT-DROZ,L'oeil de Moscou Paris,; Paris, 1964,in-8, p. 69, p. 83.

Le tome second des Mmoires d'Humbert-Broz, Paris, 1971,n'apporte rien deplus.

(9) A. FERRAT,Histoire du PCF, Paris, 1931,in-8, p. 72-73..(10) Le soviet du XIVe arrondissement, dont les statuts, ont t vots le

17 juillet 1919,sigeait 111, rue du Chteau. Les Heine habitaient 31bis, rueCampagne-Premire.


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conseils du KAPD. Naturellement, ces statuts inadmissibles pourle comit directeur du P.C. et l'excutif de l'IC. furent condamns etdfendus avec une grande pret (11).

L'antiparlementarisme conduisait se rfrer aux thses de Bor-

diga, pourtant rejets par le deuxime congrs de l'IC. MauriceHeine repoussait les ides exprimes dans La Maladie infantile : Le dput hroque n reprsente plus en France qu'une espceabsolument teinte de la faune parlementaire. . La conception qu'enavait Lnine offrait La mme valeur que la lgende enfantine duPrince charmant (12).

L'antimilitarisme entranait la critique acerbe de la passivit desdirigeants, au moment de l'appel sous les drapeaux de la classe 1919.Plus tard il engendra la mfiance, devant le modle russe, chezceux qui taient alls Moscou (13).

Lagauche, quoique

luttant contre lecentre,

condamna l'aventu-risme, de cette extrme gauche, dfendit Frossard et le comit direc-teur, l'actionl gale et le centralisme dmocratique. Le comit de lTroisime Internationale dclara en effet que le comit directeur riepouvait pas accepter que l'action dsordonne d'une minorit en-trane l'ensemble du parti engager la lutte dcisive dans des condi-tions dfavorables l suite d'une avant-garde imprudente et irres-ponsable (14). Mais la condamnation des fractions par le deuximecongrs de l'TC. n'tait-elle pas sans effet ?

L'extrme gauche se dclarait inopportuniste de gauche et aumoment du troisime congrs de l'IC distinguait trois courants dans

le PCF: celui des anciens reconstructeurs rallis qui tenait les posteset la.presse ; le courant issu du comit pour la Troisime Internatio-nale, perdu par ses compromissions avec le premier. Le troisime cou-rant tait le seul rvolutionnaire (15). Mais il s'entenditsouventcependant avec la droite et le centre, contre la gauche, pour combattre

le front unique , contraire la septime condition de Zinoviev, etla subordination des syndicats. C'est pourquoi Daniel Renoult etCachin ouvrirent la presse du parti Heine pour polmiquer avecSouvarine, qu'il mprisait, et mme avec Trotsky (16). Condamns

(11) dans le parti, des masses, l'unique P. des M., ce sont les massesqui doivent avoir tout le pouvoir. Le pouvoir ne se dlgue pas il s'exerce.Pas de chefs dans le PC . Brouillon de discours. N.a.f. 24396f 51; un cama-rade lu est un camarade perdu. Les dirigeants lus n'taient pas rligibleset toujours rvocables. L'extrme gauche n'a jamais cd; elle proclame, aprsle 3e;Congrs de l'IC : La Fdration de la Seine prconise la cration deconseils d'usine et rejette la tactique du front unique. Projet de rsolution.N.a.f. 24396f. 53.

(12) Id. f 81.(13) Le rapport de Deleplanque, dlgu au 4e Congrs de l'IC, montre de

l'indignation contre le garde--vous de la garde au drapeau : C'est avec unedouloureuse surprise que j'ai pu constater, que le militarisme rouge, par beau-coup de cts, n'a rien envier au militarisme bourgeois;

(14) Id. f 74.

(15) Id. f 62-66.Dans la terminologie officielle, le premier courant comprendle centre et l droite. La gauche constitue le second courant.(16) Articles politiques de Maurice HEINE: Troupes; noires , Le Soviet (30

mai 1920); Fleurs de serre , id., (26 septembre 1920); Considrations surles congrs , l'Internationale (9 fvrier 1928); Pardessus la tte;, des chefs ,l'Humanit (28 fvrier 1922); Communisme et colonies , id. (28 Mars.1922); Communisme et islamisme , id.; (25 avril 1922); Sous les pas d'Alexandre ,id. (9 mai 1922); Dissolution ?... Rorganisation! , id. (23 mai 1922); Orga-nisation communiste, id. (7 juin 1922); Le Fdralisme de Trostky , l'inter-


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au troisime congrs de TTC, Heine et ses partisans continurent leurlutte, prconisant la cration de conseils d'Usine, rejetant la tactiquedu front unique, condamnant des contacts tablis entre Poincar etRadek, par l'intermdiaire de Pichon et de Paul Louis (?). Cependant,

ils s'accrochrent farouchement aux vingt et une conditions, qu'asse disaient les seuls respecter, et ils rclamaient tout momentl'arbitrage de l'Internationale, dont ils voulaient ignorer les tournants.Ils furent encore condamns, l'initiative de Trotsky, en juin 1922,par l'excutif largi, qui ordonna la refonte des statuts de la Seine,condamna le fdralisme fond sur une confusion ridicule entre lastructure de l'Etat russe sovitique et celle du Parti bolchevique etrejeta le syndicalisme rvolutionnaire des individualistes petits-bour-geois, braconniers du mouvement ouvrier . Il exaltait en revanchele front unique, conforme au modle de la Commune de Paris (17).

Evince en juillet de la direction de la Fdration de la Seine, prisepar une coalition du centre et de la droite, qui appliqua de nou-veaux, statuts centralistes, l'extrme gauche se forma en comit dedfense communiste, le 20 aot, et continua dfendre ses thsesau deuxime Congrs national. C'est sans doute la confusion danslaquelle sombra cette instance qui permit aux partisans de Heined'avoir un dlgu sur vingt-deux dans la reprsentation franaiseau quatrime congrs de l'IC. Un long rapport (18) et un mandatimpratif, signs par M. Heine et A. Lavergne, furent confis Dele-planque, Lavergne tait un condamn des conseils de guerre de 1917. Lemandat

impratifordonnait de remettre le

rapport ;de ne

pas parti-ciper aux commissions ; de s'abstenir dans les votes; d'observer etde s'informer dans les usines sur la situation matrielle et moralede l'ouvrier, sur l'ducation des jeunes, sur les mthodes conomi-ques en vigueur et sur l'organisation de la production industrielle, surle rle des soviets d'usine et des syndicats. Ce mandat fit courir degrands dangers son porteur, car il permit Souvarine de dnoncercelui-ci comme un espion. Aprs une grande colre de Trotsky, Heineet Lavergne furent dfrs au comit directeur, qui les blma endcembre et rejeta leur plainte contre Souvarine et d'autres (19).

nationale (26 juin 1922)(en partie censur par Daiel Renoult) ; La Seineet la Moskowa , l'Humanit (27 juin 1922); La Seine et l'Indre-et-Loire ,id. (14juillet 1922); Fdralisme et contrle (?) ; A propos d'un mensonge ,l'Humanit (12 aot 1923); Pour une seule politique coloniale (?).Voici les phrases censures ;par Renoult : Nous sommes enfin persuadsqu' leur retour de Russie les dlgus franais tireront de leurs bagages leslments de larges et libres discussions pour les communistes de la Seine, maispoint du tout les statuts de la Neva revus et corrigs sur le Code militairefranais et qu'il nous faudrait voter illico et insrer sans barguigner danschaque carte fdrale sous peine d'tre f... dedans ou dehors (f 351). La col-lusion avec la droite est manifest dans le cas d'Ernest Lafont, dfenseur del'indpendance du syndicalisme, qui trouve l'appui de l'extrme gauche.

(17) Id., f 94 et sq.

(18) Le rapport se termine ainsi : L'air n'est plus respirable pour nousdans un parti o notre exclusion est sans: cesse agite. Pour faire cesser cettat de choses, deux solutions s'offrent vous. O bien il y de la place dans un PC pour une extrme gauche, et, dansce cas, elle doit y tre fraternellement accueillie et considre.Ou bien il n'y a pas de place dans un PC pour une extrme gauche, et,dans ce cas, vous devez l'en exclure. Le sige du Comit de dfense commu-niste tait 49, rue de Bretagne.(19) N.a.f. 24396f 693 sq.


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Le 17 janvier 1923, la parole fut refuse par trois fois MauriceHeine au conseil fdral, sigeant la Bellevilloise. Il tira alors neufcoups de revolver dans le plafond, renouvelant le geste de Lecoinau congrs de Lille. Et quoique la XIVe section et pleinement

approuv cet acte, dont tait exclu tout romantisme rvolutionnaire,et dlgu de nouveau son auteur au conseil fdral, sa carrire dansle PC se termina alors. Deleplanque dclara : ... le camarade Heine,se trouvant moralement en tat de lgitime dfense, protesta nan-moins par le seul moyen demeur en sa possession. Nous tenons,Lavergne et moi, nous solidariser entirement avec ce geste accom-pli, contrairement aux dires du secrtaire gnral intrimaire duParti (20), en pleine connaissance de cause et avec le plus parfaitsang-froid. Nous sommes convaincus pour notre part que, devant lesmthodes nouvellement instaures dans les assembles du parti,

l'usagedu revolver deviendra de

plusen

plus ncessaire,ce

quid'ailleurs ne saurait nuire un parti destin lutter les armes la main (21).

Prive de toute influence sur les militants ouvriers, mis partquelques anciens syndicalistes rvolutionnaires, la fraction ultra-gauche disparut aprs son viction. Elle tait entirement isole dansl'Internationale. Maurice Heine n'tait pas un des destinataires deLa Maladie infantile. Ses amis et lui connaissaient Bordiga et le KAPD,mais ni les Hollandais Gorter, Roland-Holst (pourtant de culturepresque franaise), ni Kollonta et l'opposition ouvrire russe .Celle-ci ne fut un

peumoins

ignoreen France

que lorsqueG. Mias-

nikov se fut vad d'Union sovitique.

Aprs 1923, Maurice Heine abandonna le militantisme politique. IIne fit pas partie du faible groupe bordiguiste franais vite dsagrg ;il ne fut pas freudo-marxiste . La petite opposition ouvrire quiexista en France autour des annes 1930, mme si elle le connaissait,surtout pour ses coups de revolver, ignorait en fait qu'il avait t letout premier soutenir dans ce pays les principes du communismede gauche .

C'est dans un autre domaine rvolutionnaire que se dveloppa

dsormais son activit, quoiqu'il soit revenu l'agitation politique,de faon pisodique, aprs 1930. Il se consacra Sade et la sexo-logie pour librer l'homme (et la mdecine) de ses obsessions et deses tabous. Ds avant ses activits dans l'ultra-gauche, c'est par sesrecherches sur Sade qu'il avait approch Guillaume Apollinaire ; c'est

galement par Sade qu'il entra en rapport avec le groupe surraliste,sans toutefois y adhrer. La rvolution du langage potique et de

l'esthtique parat l'avoir laiss indiffrent, et il ne fit pas de Lau-tramont et de Rimbaud des pres de la Rvolution. Rest en marge,il signa de nombreux textes rvolutionnaires surralistes dans les

(20) Albert Treint.(21) Heine crit de son ct que sa salve tait les seuls applaudissements

que mritaient les histrions qui abaissaient ce point la notion du commu-nisme et la conception de l'Internationale , f 606. Beaucoup plus tard, Mau-rice Heine confiait : On s'est jet sur moi, je me suislaiss faire, Ion m'aemport et abandonn dehors; Ensuite, tout autour de moi les autres se bat-taient entre eux.


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Fermement rsolu voter l'adhsion sans rserve et sans dlai, dfini-tive et indiscutable, du Parti l'Internationale communiste.

Le congrs dcide d'adopter la rsolution d'adhsion la IIIe Interna-tionale, prsente par le comit de la IIIe Internationale, aprs y avoirintroduit les modifications suivantes :1 Au lieu de : Le Parti considre que les exceptions prvues l'article

20 des conditions " en ce qui concerne les reprsentants de la tendancecentriste nomms l'article 7 " doivent s'appliquer au Parti franaisdans les circonstances prsentes. Ces exceptions valent galement pourles dlgus au congrs viss l'article 21 qui dclareront s'inclinerdevant les dcisions du Parti ;

la rsolution portera : EN CONFORMITAVECL'ARTICLE20 DESCONDITIONS,LEPARTIDEMANDERAAUCOMITEXCUTIFDEL'INTERNATIONALECOMMUNISTE,IN-VESTIA CETEFFETDE PLEINSPOUVOIRSPAR LE 2e CONGRS,DE SE MONTRERAUSSILARGEQUEPOSSIBLEDANSLESEXCEPTIONSPRVUESEN FAVEURDESRE-PRSENTANTSDELATENDANCECENTRISTE ;

2 Au lieu de : Mais, d'accord avec le 2econgrs de l'Internationale com-muniste, le Parti condamne toute tentative de scission syndicale. Cesont les centrales syndicales elles-mmes qui devront, en abandonnantl'Internationale d'Amsterdam, entrer dans l'Internationale syndicale deMoscou ;

la rsolution portera : DESNOYAUXCOMMUNISTES,COMPLTEMENTSUBORDON-NSA L'ENSEMBLEDUPARTI,SERONTFORMSDANSLES COOPRATIVESPOURYPROPAGERLES PRINCIPESCOMMUNISTESET DANSLES SYNDICATSEN VUED'YRPANDREL'IDEDE LA RUPTUREAVECL'INTERNATIONALESYNDICALEJAUNED'AMSTERDAMET DE L'UNIONAVECL'INTERNATIONALESYNDICALEROUGEDEMoscou ;

3 Au lieu de : A dater du congrs, le Parti se nommera Parti socialiste,

section franaise de l'Internationale communiste . Il fera valoir, auprsdu comit excutif de l'Internationale communiste, les raisons qui mi-litent pour l'acceptation provisoire de ce titre;

la rsolution portera : A DATERDU CONGRS,LE PARTI SE NOMMERA:" PARTICOMMUNISTEDEFRANCE,SECTIONDE LAIIIe INTERNATIONALECOMMU-NISTE".A. et M. HEINE : 14 section ; J. HERMITTE: 16e section ; G. LATROYE:

18e section ; A. LEGRAND: 18e section ; G. LEROY: 14e section ; CitoyenneRYS : 14esection ; Th. SIMON: 14esection.

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