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HEREDITE MULTIFACTORIELLE
-Tendance familiale certaine
- Distribution non compatible avec une hérédité mendélienne
Combinaison de multiples facteurs génétiques (polygéniques)et environnementaux
I – PRINCIPES DE L’HEREDITE MULTIFACTORIELLE
I – 1 Modèle élémentaire
Exemple fictif : distribution de la taille
génotypes
petit grand
aa aA AAFréquence
dans
la p
opula
tion
Si la taille est déterminée par 2 loci, au lieu d’1 :
Le second locus possède aussi 2 allèles :B = grandb = petit
9 génotypes possibles dans la population :
aabb, aaBb, aaBB, Aabb, AaBb, AaBB, Aabb, AABb, AABB
La distribution n’est pas encore normale mais est plus proche d’une distribution normale que dans le cas du gèneunique
I – 2 Modèle avec seuil
Maladies soit présentes, soit absentes
faible élevée
Exemple : sténose du pylore
Fréquence 3/1000
Plus fréquente chez les garçons (1 /2OO) que chez les filles (1 / 1000)
seuil seuil
Faible susceptibilité élevée Faible susceptibilité élevée
- + -+
hommes femmes
Autres exemples :
- fente palatine isolée- anomalies du tube neural (anencéphalie et spinabifida)- pied bot- certaines formes de cardiopathies congénitales
- accident vasculaire cérébral- diabète- certains cancers
I – 3 Risque de récurrence et schéma de transmission
- Maladies mendéliennes- AD : risque de récurrence 50%- AR : 25%
- Maladies multifactorielles, calcul du risque empirique
- Critères de définition d’une hérédité multifactorielle1 - Le risque de récurrence est supérieur si plusieurs membres de la famille sont affectés
2 – Si l’expression de la maladie chez le proposant est plus sévère, le risque de récurrence est plus élevé
3 – Le risque de récurrence est plus élevé si le proposant est du sexe le moins souvent affecté
4 - Le risque de récurrence pour la maladie diminue souvent rapide ment chez les personnes présentant des liens de parenté éloignés
I 4 – Hérédité multifactorielle contre hérédité mendélienne
Distinction entre
- maladie multifactorielle : action simultanée de multiplesfacteurs génétiques et environnementaux à effet mineur
-maladie monogénique avec hétérogénéité de locus
Ex : ostéogénse imparfaite- mutations du chromosome 7- mutations du chromosome 17
Mais chez 1 individu donné un seul gène est responsable de lamaladie
II – INNE et ACQUIS = distinguer les effets des gènes et de l’environnement
1 – Etude sur les jumeaux
Naissances gémellaires 1/100 naissances
- jumeaux monozygotes = clones naturels- jumeaux dizygotes = membres d’une même fratrie
Les jumeaux qui partagent le même caractère sont dits concordantsSinon = discordants
Caractère totalement inné : coeff de corrélation =1Jumeaux dizygotes partagent la moitié des gènes = 0,5
Taux de concordance Héritabilité
Trait ou maladie jumeaux monozygotes dizygotes
Troubles de l’humeur 0,79 0,24 >1
% de graisse corporelle 0,73 0,22 >1
Empreintes digitales 0,95 0,49 0,92
Rougeole 0,95 0,87 0,16
Héritabilité : % de variation d’un caractère inné dans une population =1 pour traits déterminés par les gènes
~0 quand pas hérité
Méthodes basées sur les jumeaux présentent des failles
- L’environnement des jumeaux monozygotes et dizygotesest censé être similaire : FAUX
- Des mutations somatiques peuvent survenir au cours desdivisions mitotiques des cellules embryonnaires de jumeauxmonozygotes
2 – Etude sur les enfants adoptés
Servent à estimer la contribution des gènes par rapportà l’environnement
- enfants nés de parents présentant la maladie- adoptés par des gens qui ne présentent pas la maladie- étudiés pour voir s’ils développent la maladie plus souventque des enfants appartenant à une population témoin
Exemple = la schizophrénie est observée - chez 8% à 10% des enfants adoptés dont les parents sont eux-même atteints-chez seulement 1% des enfants adoptés issus de parentsnon malades
III – MISE EN EVIDENCE DES GENES PATHOGENES
- Hétérogénéité de locus- Interaction entre les multiples gènes- Diminution de la pénétrance- Début dépendant de l’âge- Existence de phénocopies
Méthodes utilisées
- études de liaison entre la maladie et des marqueurs polymorphiques - méthode des paires de germains atteints
Identification des gènes des maladies multifactorielles difficile
Nombre de gamètes recombinés = Nombre de gamètes transmis
Hypothèse 1 = il y a liaison et est < 0,5
la vraisemblance de cette hypothèse est symbolisée par L ( )
Hypothèse 2 = il n’y a pas liaison et = 0,5
la vraisemblance de cette hypothèse est symbolisée par L ( 0,5 )
Le rapport des vraisemblances pour une série de valeurs de permet de calculer la meilleure probabilité
Lod score ou Z ( ) = log10 L ( )
L ( 0,5 )
IV – GENETIQUE DE QUELQUES MALADIES CONNUES
1 – Maladies congénitales
Touchent 2% des nouveaux-nésRisque de récurrence chez les frères et sœurs ~ 1 à 5%
Exemples :
-fente labiopalatine 1/1000-Pied bot 1/1000-Malformation cardiaque 4 à 8 / 1000-Hydrocéphalie 0,5 à 2,5 / 1000-Anomalies du tube neural 1 à 3 / 1000-Sténose du pylore 3 /1000
2 – Maladies multifactorielles de l’adulte
2-1 Cardiopathies
Cause majeure coronaropathie provoquée par athéroscléroseFacteurs de risque :
- obésité- tabagisme- hypertension- augmentation du taux de cholestérol- antécédents familiaux
Individu présentant des ATCD familiaux a 2 à 7 fois plus derisque de faire une coronaropathie:
-si plusieurs parents affectés-si parent affecté est une femme-si l’âge de déclenchement chez le parent affecté est précoce
Rôle des gènes dans le caractère familial des coronaropathies :
- implication des lipides dans athérosclérose- mutations dans le gène des récepteurs aux LDL- mutations dans les gènes des apolipoprotéines
Rôle des facteurs environnementaux
- tabagisme et obésité augmentent le risque- exercice physique et alimentation saine le diminuent
Autre forme de cardiopathie : Cardiomyopathie
Cardiomyopathie hypertrophique
- 1 adulte sur 500
- ½ des cas familiaux
- gènes des différents composants sarcomère
- Chaîne lourde de la myosine 35% cas
- Protéine C liant la myosine 20% cas
- Troponine 15% cas
Cardiomyopathie dilatée
- 1 adulte sur 2500
- 1/3 des cas familiaux
- transmission AD, liée à l’X, ou mitochondriale
- gènes des différents composants cytosquelette
- Actine
- desmine et composants du complexe dystroglycane – sarcoglycane
- Troponine T cardiaque
Syndrome du QT long
1- mutations héréditaires
un gène d’un groupe de 5 gènes
- KVLQT1, HERG, KCNE1, KCNE2 codent pour des sous-unités de canaux potassiques
- SCN5A code pour un canal sodique
2- Exposition à des médicaments bloquant les canaux potassiques
2-2 CANCER
Cancer du sein
Facteurs génétiques : - le risque est augmenté par 2 si la femme présente un parent du 1er degré affecté- Le risque augmente encore si plusieurs parents sont affectés ou si les parents ont développé un cancer avant 45 ans
-Gènes majeurs de prédisposition : BRCA1 et BRCA2
-Facteurs environnementaux aggravant le risque: -Nulliparité, 1ère grossesse après 30 ans, alcool et oestrogénothérapie substitutive
Cancer colorectal
1 américain sur 20 développera un cancer colorectal avec décès dans 1/3 des cas
Tendance à l’agrégation familiale
Polypose colique : gène APC
HNPCC : gènes de la réparation hMLH1, hMSH2, hMSH6
Interaction complexe d’altérations géniques somatiques et de facteurs environnementaux :-absence d’activité physique- régime alimentaire riche en graisses et pauvre en fibres
2-3 DIABETE SUCRE
- Diabète de type 1 – insulinodépendant DID
- Diabète de type 2 – non insulinodépendant DNID
-Diabète de la maturité chez un sujet jeune MODY (maturity onset diabetes of the young)
Diabète de type 1
-Risque chez les frères et soeurs de 6% par rapport à 0,3 à 0,5% dans la population générale
-Risque augmenté si les parents sont diabétiques- 1 à 3% si la mère est diabétique- 4 à 6% si le père est diabétique
-Taux de concordance de 30 à 50% chez jumeaux monozygotes facteurs génétiques ne sont pas seuls responsables de la pathologie
Facteurs génétiques du diabète type 1 :
- HLA classe II-95% diabétiques type 1 sont HLA DR3 ou DR4-Si probant et apparenté sont DR3 ou 4, celui-ci a un risque 40 fois plus élevé de développer la maladie
Les individus qui ne possèdent pas un acide aspartique en 57 de la chaîne HLA DQ ont 100 fois plus de risque de développer un diabète de type 1
-Gène de l’insuline-forte association entre un VNTR en 5’ du gène de
l’insuline-le nombre de répétitions a des répercussions sur la
transcription du gène-représenterait 10% du risque d’agrégation familiale
Diabète de type 2
Caractéristiques
principalesType 1
Diabètes 1 et 2Type 2
Age de révélation
Souvent < 40 ans
Souvent > 40 ans
Production d’insuline
aucune partielle
insulinorésistance
non oui
Auto immunité oui non
obésité Peu fréquente fréquente
Concordance pour les jumeaux
monozygotes
0,35 à 0,50 0,90
Risque de récurrence
dans les fratries
1 à 6% 10 à 15%
Facteurs environnementaux :
- antécédents familiaux- obésité
Facteurs génétiques (gènes de prédisposition)
- gène de la glycogène synthase- mutations du gène de la calpaïne 10- allèle commun du gène PPAR- facteur de transcription influençant la
différenciation des adipocytes et métabolismedu glucose
- Gène de la glycogène synthase
- Chromosome 19- Polymorphisme C/T - Allèle A2 (T) 4 fois plus présent chez les individus diabétiques- Allèle A2 : Glycogène synthase moins active
- Allèle A2 : pas ssocié de façon obligatoire au diabète
- Gène de la calpaïne 10
- Plusieurs polymorphismes associés au diabète
Diabète de type MODY
-Diabète de la maturité chez le sujet jeune
-1 à 5% de tous les diabètes
-survient généralement avant 25 ans
-Pas associé à l’obésité
-50% des cas sont dus à - des mutations du gène codant pour la
glucokinase- des mutations des gènes codant pour des
facteurs de transcription participant au développement pancréatiqueet à la régulation de l’insuline
Holoprosencéphalie
Anomalie du développement cérébralDéveloppement précoce4 gènes majeurs – 30% des cas
SHH, SIX3, TGIF mutations héritées dans 70% des casZIC2 généralement de novo
Autres gènes candidatsEnvironnement : diabète maternel
hypocholestérolémie
Hémochromatose
Gène HFE - mutation p.Cys282YTyr
Pénétrance varie de 10 à 90%
Gène modificateur : BMP6
Autres gènes?
Une estimation de la concordance ne peut pas s’appliquer auxtraits quantitatifs (Pression artérielle, taille);On utilise le coefficient de corrélation intraclasse
Coefficient de corrélation intraclasseParamètre statistique qui prend des valeurs comprises entre -1 et +1Mesure le degré d’homogénéité d’un caractère dans un échan-tillon d’individus
Si un caractère est totalement inné, le coefficient de corrélation intraclasse doit être égal à 1 : les jumeaux d’unemême paire doivent, par exemple, avoir exactement la mêmetailleLes jumeaux dizygotes partagent la moitié de leurs gènes :coefficient de corrélation = 0,50 pour un caractère entièrement déterminé par les gènes