HF 55 impression 55... · donnent rendez-vous l'année prochaine, à la Sainte-Catherine pour écrire, avec nous, la suite de cette merveilleuse histoire. Durant laquelle les gentes

Quoi de neuf ?Quoi de neuf ?- Il était une fois…la Bourse aux Plantes2007

- Activités Nature et Compost PRINTEMPS2008

- 15ème Prix Paul Duvigneaud

A vos agendas !A vos agendas !- Visite guidée Nature en ville à Anderlecht- Grenouilles sur les routes

Echos du sous-boisEchos du sous-bois- Ces plantes qui parasitent- Mille (et une) pattes- Poème bilingue sur le mille-pattes

NATUUR IN'T KORT NATUUR IN'T KORT (in samenwerking met Biloba vzw)

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... Sommaire

Ce numéro a été préparé par Bénédicte Charlier

avec l’aide de

Isabelle DebeerMarianne Verboomen

Jean Rommes

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HF n°55 Hiver 2008 1er trimestre

Retouvez des informations pratiques et toutes nos activités sur www.natureaujardin.be

Conception graphiqueBéatrice FérireDessin de couverture etintérieurOlivier Saive

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IllustrationsP0P1 (photos BP 2007) Mr Denys J. et Mr Savignac

P.P2 (chevalier) La hulotte n°89 p44P4 (photos Natagora)P5 (oiseaux dessins) Les oiseaux à l'école dossier

pédagogique LPO, p9-11-17P6 (photo étang ) Centre Paul Duvigneaud (dessin

libellule) V. GoossensP7 (filet mare) La Hulotte publicité abonnementP8 (dessin gui en coupe) La garance voyageuse,

n°72 hiver 2005, p 18P9 (dessin humoristique) La Hulotte n°48,p34-

35 (photo baie gui) Wakou décembre 2001p29(mésange sur branche) La Hulotte n° 49 p6

P10 (dessin humoristique) La Hulotte n°48 p34-35 (dessin Lathrée) La garance voyageuse,n°72 hiver 2005, p 23 (dessin monotrope) Laflore forestière française, T1, p1348

P11 (dessin humoristique) La Hulotte n°48 p34-35 (cuscute) La garance voyageuse, n°72 hiver2005, p 21

P12 (jardinier) Salemi , L'environnement aujardin publication RW (dessin scolopendre) Lessales bêtes, G. Bonotaux, couverture

P13 (tableau chilo-dilpo) Le sol, milieu vivantpublication centre technique de l'enseigne-ment de l'état (dessin humo) Les sales bêtes,G. Bonotaux, p15 (dessin nb pattes) Les salesbêtes, G. Bonotaux, p14-15

P14 (dessins humo) Les sales bêtes, G.Bonotaux, p14-15

P15 (dessins humo) Les sales bêtes, G.Bonotaux, p14 et couverture

P16 (desin humo mille-pattes) Les sales bêtes, G.Bonotaux, ciuverture

P17- 18 (dess. haie et plantations) Les haies aujardin, cahier n°8 Les amis de la Terre p6-8-16

P19

HF 55 impression.qxp 21/01/2008 11:47 Page 1

1HF n°55 Hiver 2008

Quoi

de neuf?Il était une fois… la Bourse aux Plantes 2007

Histoire imaginée dans son cœur par Isabelle Debeer

Il était une fois, il y a quelques temps ennovembre 2007, dans un petit mais trèsjoli château…

Quelques arbres et arbustes déracinés quicherchaient asile.

Tandis que le roi, sa femme et le p'titprince papotaient…


HF n°55 Hiver 20082

Alors, Natagora essaya de se faireplus grosse qu'un bœuf ! Elle souf-fla, souffla, et …

Notez que pendant ce temps là, dans laforêt (mais ça n'a rien avoir avec monhistoire)

Il y eut une belle grande fête sousles tonnelles

Le petit chaperon rouge passa par là etdécida que les pauvres arbres et arbustesne resteraient pas plus longtemps sanstoit (ou sans terre pour cette fois).

Sacrée épopée que cette

Bourse aux Plantes



Merci à toutes les personnes qui nous ont permis d'écrire cette belle histoire.Que les princes, princesses, valeureux chevaliers de l'ordre du cynorhodon,

les pourfendeurs de tronçonneuses et les bâtisseurs de forteresses végétales sedonnent rendez-vous l'année prochaine, à la Sainte-Catherine pour écrire, avec

nous, la suite de cette merveilleuse histoire.

Durant laquelle les gentes damesrevêtirent leurs plus beaux atours.

Tous les arbres, arbustes, grim-pantes et petits fruitiers (on endénombra plus de 1000) furentemportés par un beau prince ou unebelle princesse, et ils s'installèrentdans un jardin, on ne sait où…

Souhaitons leur longue vie et debeaux enfants !


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Quoi

deneuf?Parce que les jardins ont un rôle non néglige-

able à jouer dans le maillage écologique denotre Région, Bruxelles Environnement-IBGE, à l'initiative de la Ministre bruxel-loise de l'Environnement, EvelyneHuytebroeck, lance une série d'activités.En 2008, c'est tout un programme d'ac-tivités et stands d'informations qui estproposé, avec en point d'orgue unejournée jardins ouverts le 18 mai. Deux

axes prioritaires sont mis en avant dans lecadre de cette action: promouvoir la biodi-

versité au jardin avec les activités de l'opéra-tion "Nature au Jardin" menées en partenariat

avec Natagora, et promouvoir la minimisation desdéchets de cuisine et de jardin par le compostage en

partenariat avec Inter-Environnement Bruxelles.

Ces activités sont toutes gratuites et sont organisées par Natagora asbl dans la cadre de l'opération

" Nature au jardin " et par Inter-Environnement Bruxelles-Inter Compost.

HF n°55 Hiver 2008

Activités Nature et CompostPRINTEMPS 2008

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IBGE


5HF n°55 Hiver 2008

Les nichoirs au jardin pour oiseaux etinsectes (journée pratique)

Construction de nichoirs en kit pour mésanges et pour insectes, anima-tions : découverte des oiseaux et découverte des insectes et petites bêtesau jardin, vente de nichoirs, stands d'information, découverte du mondedes abeilles, etc .A la Ferme " Nos Pilifs ", Trassersweg, 347 à 1120 Neder-Over-Heembeek Informations Natagora 02/245.55.00

Samedi 8 mars

(de 10 h à 17 h)

Découverte d'un jardin naturel modèle à Uccle (journée pratique)

Au beau milieu du Plateau Avijl, ce terrain est aménagé selon lesprincipes de l'opération " Nature au Jardin " au profit des enfants d'uneécole de la commune. Des visites guidées démarreront à 10 h, 14 h et 16h. Le jardin sera ouvert en continu de 10 à 17 h, et ce sera l'occasion departiciper à la réfection de la mare naturelle présente sur le terrain.Emportez votre pique-nique et des vêtements de circonstance.RV sur le terrain situé sur le plateau Avijl. Fléchage depuis le bout de larue Jean Benaets à 1180 Uccle. Informations Natagora 02/245.55.00

Dimanche 6 avril

(de 10 h à 17 h)

Dimanche 27 avril

(de 10 h à 16 h)

Un jardin sans pesticides, c'est possible ! (journée pratique)

Journée de sensibilisation et d'information sur la gestion écologique desjardins et des potagers.RV à la Ferme du Parc Maximilien, Quai du Batelage, 21 à 1000Bruxelles

Journée portes ouvertes dans les jardins

Durant une journée, les jardins ouvertsseront à la fois des jardins de maîtres composteurs et/ou des jardins aménagésselon les principes de l'opération " Natureau Jardin ". L'organisation pratique decette journée sera détaillée dans leprochain numéro.

Dimanche 18 Mai

Bienvenue


15ème Prix Paul Duvigneaud"La biodiversité au cœur de la ville "

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Quoi

deneuf?

HF n°55 Hiver 2008

Si la valeur biologique des espaces "semi-naturels"bruxellois est aujourd'hui (re)connue et fait l'objet dediverses initiatives pédagogiques, une nature plus ordi-naire existe aussi dans les quartiers davantage urban-isés. L'appel à projets proposé cette année met l'accentsur la sensibilisation à cette biodiversité de proximité.La ville offre en réalité mille occasions de faire desobservations, parfois surprenantes; .ensuite, n'oublionspas que les espèces fréquentes aujourd'hui peuventêtre les espèces rares de demain. À cet égard, le déclintrès rapide du moineau domestique dans de nom-breuses villes

européennes fait figure d'exemple… Ilest donc tout aussi important de sen-sibiliser le public à la nature ordinaireet à sa conservation, qu'aux espècesrares... Ces projets éducatifs peuventêtre accompagnés d'actions visant àla conservation des espèces carac-téristiques, ou au redéveloppementlocal de la biodiversité (par exemple,l'aménagement d'un vieux mur pour le rendre plus attractif pour les abeillessauvages…), sans perdre de vue que ce sont avant tout la flore et la faunespontanées qui devraient retenir l'attention. Les projets peuvent viser le pub-lic adulte aussi bien que les jeunes ou les enfants. Priorité sera donnée à ceuxqui proposent une ouverture vers un public diversifié.

EN BREF2500 euros pour un projet éducatif de sensibilisation à la nature sauvage présente au sein du tissu

urbain en Région de Bruxelles-Capitale et s'adressant à un public diversifié (enfants, jeunes, adultes, …)

QUI PEUT PARTICIPER ?L'appel à projets est ouvert à tout collectif

EN PRATIQUEdate limite de dépôt des candidatures : 30 avril 2008

décision du jury : courant juin 08

Centre Paul Duvigneaud de Documentation écologique, rue de l'Ermitage 55 à 1050 BruxellesTél : 02 642 24 92(lu, me, ve) - Fax : 02 642 24 94

www.centrepaulduvigneaud.bE - [email protected]


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A vos

agendas!

HF n°55 Hiver 2008

RV à 9h00 à l'entrée du cimetière d'Anderlecht, avenue des Millepertuis (station métroEddy Merckx). Bottes conseillées. Chiens non admis.

Une visite guidée sur le thème "Nature au Jardin" pour apprendre à mieux connaître,dans la nature, les différents biotopes et habitats des espèces pour nous aider à amé-nager et à gérer notre jardin de façon naturel et d'y accueillir la faune et la floresauvages. Même sur des surfaces relativement restreintes, on peut obtenir une biodi-versité remarquable et contribuer à un maillage vert et bleu dans la ville. Les noyauxde cette biodiversité se trouvent cependant dans les sites semi-naturels comme laVallée du Vogelzangbeek et leur conservation et leur bonne gestion sont indispensablespour permettre le développement d'un maillage performant.

En collaboration avec CCN Vogelzang CBN , Natagora asbl et Natuurpunt Brussel.Info 02/640.19.24

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Visite guidée Nature en ville à Anderlecht

Grenouilles sur les routes

Soirée de sensibilisation pour découvrir les grenouilles, crapauds et tritons de nosrégions. Elle débutera par une présentation de leurs mœurs et en particulier duphénomène de la migration printanière. Dès la fin de l'hiver, les amphibiens se dirigenten effet vers les mares et les étangs pour s'y reproduire. Et si l'itinéraire croise uneroute, c'est l'hécatombe. Si les conditions le permettent, la soirée se terminera par lavisite d'un site où un groupe de sauveteurs protège les batraciens du trafic routier.Prévoir vêtements chauds et imperméables et, si possible, un gilet fluo et une lampede poche.

Prévoir vêtements chauds et imperméables et, si possible, un gilet fluo et une lampe de poche.

Watermael-Boitsfort - RV à 17 h 30 à l'auditorium de la Vénerie, Place Gilson. Contact : Mario Ninanne (0478/55.04.24) Natagora-COWB

Lasne RV à 20 h au Centre Sportif de Maransart, rue de Colinet n°11 à 1380 LasneContact : Christiane Percsy 02/654.18.44

Liste complète des activités disponible sur le site internet de Raînne www.rainne.be

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Envie d'en savoir plus sur les activités organisées par Natagora

en Wallonie et à Bruxelles ? Faites-vous membre et recevez, en plus

du magazine bimestriel richement illustré,l'agenda Natagora.

Infos membreswww. natagora.be ou 081/830.570


Ces plantes qui parasitent

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Les plantes supérieures parasites, c'est-à-dire celles qui prélèvent dans unautre végétal les éléments nécessaires à leur croissance, sont rares dans

nos régions. La plus connue chez nous est le gui, cet étrange arbrisseau quipousse en boule sur les arbres, mais il en existe quelques autres, toutes aussidignes d'intérêt que nous vous ferons découvrir ici.

Ech0s

dusous-boisMarianne Verboomen

Un monde complexe

Un être vivant qui vit aux dépens d'unautre sans le détruire (en tout cas pasdirectement comme c'est le cas d'un pré-dateur vis-à-vis de sa proie), est un para-site (du grec para = chez et sitos = nourri-ture). D'une manière générale, les végétauxsont des organismes autotrophes, c'est-à-dire qu'ils ne dépendent pas d'autres êtresvivants pour leur nutrition. Ils sont capa-bles de synthétiser des moléculesorganiques à partir de matières minéralesprésentes dans leur environnement (eau,dioxyde de carbone et sels minéraux). Toutce processus est rendu possible grâce à lachlorophylle; une molécule miracle qui leurpermet d'utiliser la lumière solaire commesource d'énergie et de réaliser ce que l'onappelle la photosynthèse. Au cours del'évolution, certaines plantes ont perducette autotrophie en perdant leurs pig-ments photosynthétiques, elles ont doncdéveloppé des systèmes pour puiser dansla sève d'une autre plante, la plante-hôte,les substances dont elles ont besoin (desglucides et des acides aminés principale-ment). On les nomme holoparasites. Ilexiste aussi des hémiparasites, pourvus dechlorophylle (donc capables de réaliser laphotosynthèse) mais qui ne prélèvent chezleur hôte que de l'eau et des sels minéraux(dans la sève brute). Le parasitisme est-ilrépandu dans le monde des plantes ?

HF n°55 Hiver 2008

Il existe, en fait, quelques milliersd'espèces parasites, parmi lesherbacées, arbustes ou arbres, dontla majorité sont des hémiparasites.On classe aussi les plantes parasitesselon l'endroit où elles se fixent surleur hôte. Parasite épirhize (60 %des plantes parasites) si la fixation alieu sur les racines. Parasite épiphyte(40 %) si la fixation a lieu sur les par-ties aériennes de la plante-hôte (par



exemple le gui). Le terme épiphytepeut cependant prêter à confusion.S'il est utilisé seul (du grec épi =sur et phyte = plante), il désignedes plantes qui poussent en utili-sant d'autres plantes comme sup-port… sans pour autant être para-sites. La fixation du parasite et letransit des substances nutritives

impliquent le développement d'unorgane particulier, le suçoir (ouhaustorium) qui serait une racinetransformée. Cet organe ne fait pasque pénétrer dans les tissus de laplante parasitée, un véritable pontstructural et physiologique s'établitentre les tissus des deux plantes.

Parasite de tradition

Le gui de nos régions, Viscumalbum (famille des Loranthacées),se rencontre sur de nombreusesespèces d'arbres. Certains sont sou-

vent parasités comme les peupliers de cul-ture, les pommiers… d'autres rarement,comme le chêne, et il semblerait que lehêtre ne le soit jamais. C'est un hémipara-site qui puise dans son hôte la sève bruteet réalise la photosynthèse. Est-il dan-gereux pour son hôte? Il retarderait sacroissance et pourrait même mener à samort si l'hôte est parasité par de nombreuxplants. Mais comment le gui arrive-t-il à sepercher en haut des arbres ? Tout com-mence avec la graine cachée au cœurd'une baie blanche et ronde comme unepetite lune. Baie dont la chair estvisqueuse et consommée par certainsoiseaux, la grive draine principalement. Ausortir de leur tube digestif, dans lesfientes, la graine intacte est encoreenrobée de cette colle naturelle. Avecbeaucoup de chance, elle se retrouverafixée sur une branche à un endroit propice.La fauvette à tête noire, ne pouvant avalerla baie en entier, enlève la graine qu'ellecolle sur une branche et mange l'en-veloppe visqueuse, c'est comme si elle"semait" du gui à chaque bouchée.Lorsque les conditions de germination sontréunies, un renflement de la graine s'al-longe pour entrer en contact avec le sup-port, puis le pénètre à la recherche de lasève. Ce n'est qu'un an plus tard, que les


Vivons cachés

Les orobanches (Famille des Orobanchacées),holoparasites épirhizes, sont des plantessans chlorophylle, dont on rencontrequelques espèces dans notre pays. Endehors de la période de floraison, la planteparasite est cachée dans le sol. Lesorobanches ne parasitent pas n'importequelle plante, nombreuses sont celles quipoussent sur des plantes de la famille deslégumineuses (orobos en grec). Au débutde sa vie, l'orobanche est d'abord consti-tuée d'une petite pousse à l'aspect deracine qui se fixe et se transforme ensuçoir, puis une tige souterraine granditqui donnera le jour à une hampe aériennecharnue de couleur variable, jaune,brunâtre, violacée, recouverte d'écailles.Cette hampe porte des fleurs en épi, et estparfois confondue avec une orchidée. Lesgraines libérées ne peuvent germer qu'enprésence de l'hôte et elles ont la capacitéd'attendre plus de dix ans les conditionspropices. Holoparasites épirhizes égale-ment, les lathrées (Scrophulariacées) para-sitent différents arbres et leurs bellesfleurs roses apparaissent fugacement àpartir d'un volumineux rhizome souterrain.

L'occasion fait le larron

Parmi les Scrophulariacées denos régions, les pédiculaires, lesrhinanthes, les euphraises, lesmélampyres, sont des hémipara-sites épirhizes mais, chose sur-prenante, pas obligatoirement ! Eneffet, leurs radicelles sontdépourvues de poils absorbants etelles doivent donc détourner la sève

deux premières feuilles pourronts'épanouir. Avec les années, l'ar-brisseau prendra la forme d'uneboule et perfectionnera son sys-tème de pompage. Un gui peutatteindre l'âge de 35 ans mais nedépassera pas un diamètre d'unmètre. Le gui est, en Europe, uneplante traditionnelle des fêtes defin d'année. Il était vénéré desCeltes, des Germains, des Grecs et

des Romains. On lui conférait despouvoirs magiques, certainementparce que, en plus de pousser hautperché sur les arbres, il garde sesfeuilles tout l'hiver. En effet, un anet demi après leur naissance, enété, les feuilles tombent mais sansdénuder l'arbrisseau puisque desneuves étaient apparues sur lesnouveaux rameaux au printempsprécédent.


Le Monotrope sucepin


brute d'autres plantes. Mais siaucune plante-hôte ne se trouvedans leur voisinage, elles peuventdévelopper ces poils absorbantsmanquants. Le monotrope sucepin ,Monotropa hypopitys (de la familledes Monotropacées, proche desbruyères), sans chlorophylle, pos-sède une tige écailleuse sans vraifeuille, ses fleurs sont pâlottes et ilpousse au plus profond des forêts, làoù règne l'obscurité, puisque de

lumière il n'en a pas besoin. C'estdonc un parasite du pin commel'indique son nom, mais aussi defeuillus. Mais, et c'est ici que celase complique, le parasitisme de l'ar-bre n'est pas direct, il se fait par l'in-termédiaire de mycorhizes, c'est-à-dire le résultat de l'association sym-biotique (association où chacuntrouve son compte) entre unchampignon et les racines d'uneplante chlorophyllienne, dans le casprésent un arbre. Le champignon,organisme hétérotrophe, puise dansla plante à laquelle il est associé desmatières organiques riches enénergie qui sont en partiedétournées par le parasite.


Envie d'en savoir vraiment plus sur cettecharmante petite bête,

consultez sans attendre les numéros68/69 de la revue La Hulotte

(disponible sur notre librairie en ligne :www.aves.be/librairie)

BibliographieLes plantes parasites, la Garance voyageuse n°72Le gui, Sciences et nature décembre 93Le botaniste raconte l'aventure des plantes éd Casterman

http://fr.wikipedia.org/wiki/Orobanchehttp://www.futurasciences.com/fr/comprendre/dossiers/doc/t/

botanique/d/les-plantes-parasites_481/c3/221/p2/http://pedagoph11.cep.u-psud.fr/DocsTelecharges/UE54/AS7.pdfhttp://www.futurasciences.com/fr/comprendre/dossiers/doc/t/

botanique/d/les-plantes-parasites_481/c3/221/p1/http://fr.wikipedia.org/wiki/Gui_(plante)

Au-delà de nos frontières

Le monde des plantes à fleurs parasites nes'arrête pas aux quelques espèces exis-tantes en Belgique. En voici quelquesexemples. La plante qui porte la plusgrande fleur du monde, Rafflesia arnoldii,d'un diamètre de près d'un mètre, en estun aussi. Santalum album, le santal, est unarbre parasite au bois odorant. Vous aurezpeut-être déjà vu, dans le sud de la France,la cuscute, réduite à des tiges fila-menteuses rouges portant de petites fleursroses qui enserrent la plante-hôte commedans un filet.


Mille (et une) -pattes

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En remuant un peu les feuilles mortes au pied de la haie, en soulevant unebûche qui traînait là depuis longtemps, sans doute avez-vous déjà aperçu,

avec un petit frisson peut-être, une longue bestiole pleine de pattes qui fuyaitla lumière à laquelle vous l'aviez exposée. En langage courant, on les appellemille-pattes mais c'est toujours exagéré, même pour leurs cousins des paystropicaux de taille plus imposante…

Ech0s

dusous-boisMarianne Verboomen

Plus de huit paires de pattes

Le terme scientifique utilisé pour désignerce groupe est myriapode (du grec murias =dix mille, et pous, podos = pied). Ils ont lecorps souvent allongé et constitué de nom-breux segments identiques qui portent tousdes pattes. Leur taille varie de quelquesmillimètres à plus de 20 centimètres pourles espèces tropicales. Mais les mille-pattes n'ont jamais mille pattes ; le recordsemble détenu par une espèce à 750pattes mais c'est une exception. Ils ne pos-sèdent pas d'ailes mais la tête porte desantennes et despièces buccales broyeuses. Tous sont terrestres et respirent par des trachées(petits tubesqui s'ouvrent à l'extérieur et amènent l'air aux organes). On retrouve des représentants de ce

HF n°55 Hiver 2008

Forcipules de Géophile

groupe dans toutes les régions dumonde et ils sont tous nocturnes oudu moins lucifuges, c'est-à-dire qu'ilsfuient la lumière. Chez nous, on lesrencontrera surtout dans la litière desforêts de feuillus ; quelques espècescependant vivent dans le sol des ter-res cultivées et dans les jardins.

Une ou deux paires par segments

On distingue quatre groupes dont lesdeux plus importants sont leschilopodes et les diplopodes. Leschilopodes ont le corps aplati etchaque segment de leur corps porteune seule paire de pattes. Ils sont


munis au niveau de la tête de puis-sants crochets à venin, les forcip-ules, et sont donc prédateurs. Lesscolopendres, connus pour les mor-sures dangereuses qu'ils peuventinfliger à l'homme, appartiennent àce groupe représenté dans lesrégions chaudes. Les diplopodes ontle corps plutôt cylindrique ou aplati

et portent deux paires de pattes parsegment (sauf les 4 premiers seg-ments en général). Le nombre desegments est plus important que

chez les chilopodes. Ils sont pluslents, n'ont pas de crochets ven-imeux et sont végétariens ousaprophages (légumes, fruits,feuilles mortes, champignons…).Les deux autres groupes, les pau-ropodes et les symphyles, sont trèspetits et possèdent au maximum 12paires de pattes.

Tous en boule

Les polydesmes sont des diplopodestrès communs qu'on peut trouverdans le jardin où ils contribuent aurecyclage de la matière végétalemorte. Polydesmus angustus, quifait 2 à 3 cm de long, est plutôtaplati et ses segments portent dessaillies latérales plates. Lorsqu'onles dérange, les polydesmes s'en-roulent sur eux-mêmes. C'est aussile cas de l'iule terrestre, qui forme


CHILOPODES

DIPLOPODES


alors une belle spirale serrée (afinde protéger les organes sensibles ?),attitude qui lui permet aussi derésister à la sécheresse. Cediplopode cylindrique noir d'environ2 cm de long porte jusqu'à 89paires de pattes très courtes. Lesœufs de l'iule donnent naissance àdes larves à trois paires de pattes,nombre qui s'accroît avec la crois-sance de la larve et l'augmentationdu nombre de segments. L'iuleadulte aura toujours plus de 30 seg-ments. Il vit caché sous les écorces,sous les pierres, dans les stratessuperficielle du sol, tandis que lespolydesmes vivent un peu plus pro-fondément, là où les végétaux mortssont déjà attaqués par leschampignons. Le gloméris est undiplopode qui vit dans la litière etsous les écorces, et qui ressembleplus à un cloporte qu'à un myri-apode, car son corps est assez largeet le dessus convexe. Lorsqu'il s'en-roule sur lui-même, il forme uneboule, de la taille d'un petit pois,

noir et brillant. Pour se défendre,certaines espèces de diplopodessecrètent des substances répulsiveset éventuellement toxiques (maissans danger pour l'homme) par desglandes disposées le long du corps.C'est le cas du blaniule moucheté,Blaniulus guttulatus, mince myri-apode allongé blanchâtre.


Les taches rouges qui ornent sa face dorsalesont des glandes défensives. C'est uneespèce qui se nourrit de matière en décom-position mais, au printemps, également detissus végétaux frais. Il est donc nuisibledans les cultures de fraises notamment etdans celles de certains légumes. Chez cer-taines espèces de diplopodes, la femelles'enroule autour de sa ponte, protégeant lesœufs des prédateurs. Elle débarrasse aussi laponte des moisissures qui se développentdans l'atmosphère humide où elle se trouve.Certaines espèces de chilopodes sont égale-ment présentes dans les jardins. Les litho-bies vivent sous les pierres comme l'indiqueleur nom (lithos = pierre) mais égalementsous les bûches et dans la litière ou dans lesol et autres lieux où il fait suffisammenthumide et où ils s'abritent de la lumière.Rapides, ils chassent principalement depetits insectes, coléoptères, larves demouches… et des araignées. Ils les repèrentà l'odeur et au toucher, principalement parleurs antennes, et les tuent en leur inoculantleur venin grâce aux forcipules, cette pairede pattes transformée en crochets. Les litho-bies naissent avec un nombre de pattes

inférieur à l'adulte. A chaque mue, le nombrede segments et donc de pattes augmente.Lithobius forficatus, le lithobie à pinces,mesure environ 2 cm, a de longues antenneset 15 paires de longues pattes, on est doncloin des mille ! Les géophiles sont de couleurpâle, plus longs (au moins 39 paires depattes) et plus lents que les lithobies. Ilsvivent surtout dans la couche superficielle dusol. Le nombre de segments est définitif àl'éclosion.


La meilleure façon de marcher

Tant de pattes à coordonner n'est pasdonné à tout le monde, mais lesmille-pattes s'en sortent plutôt bien !Lithobius forficatus, par exemple, sedéplace avec vélocité. Si on analysele mouvement de ses pattes au ralen-ti, on remarque que de part etd'autre du corps, les pattes se meu-vent alternativement et par groupes(les pattes d'une même paire ne semobilisent pas en même temps), cer-taines restant en l'air à chaque étapede la progression ce qui donne uneimpression de mouvement continuen forme de vague. A mesure que lelithobie accélère, les pattes sont demoins en moins nombreuses à tou-cher le sol. Les Diplopodes par con-tre actionnent pattes gauche etdroite en même temps, paire aprèspaire.


Bibliographiehttp://www.cebe.be/website/a_cebe/b_moeraske/inventaire_ani_f.php?lng=fr#Chilopodeshttp://www.kauwberg.be/myriapod.htmhttp://www.afblum.be/bioafb/arthropo/arthropo.htmhttp://aramel.free.fr/INSECTES28.shtmlhttp://www.inra.fr/hyppz/RAVAGEUR/3blagut.htm : blaniulehttp://www.inra.fr/internet/Hebergement/OPIE-Insectes/pdf/i133iorio.pdf : lithobius forficatushttp://www.futura-sciences.com/fr/comprendre/dossiers/doc/t/zoologie-1/d/recyclage-naturel-qui-sont-les-decomposeurs_695/c3/221/p5/ : mouvement des pattes


Il était une fois un mille-pattesqui van tong était radmais racontait pas mal de prietpraat.Il était tombé op zijn gataprès l'attaque d'une poule strontzatqui l'avait pris op heterdaad de squatquelque part dans un jardin de Ternat.Elle lui avait geklokt - dans un flamand zû platqu'il n'avait compris que te laat -qu'il ferait mieux de retirer ses sales pattesde ses feuilles de patates. En zienikie wat ?Il en était resté uitgepraat !Mais rien ne servait de discuter avec cet onnûzel primate.Il se remit sur ses krumme bienen comme un automateet se mit op een ander pad,à la recherche d'une oasis moins ingrateoù seules les mains délicatesde Karina, qui de ses plantes était très prat,pouvaient effleurer ses 42 omoplates.Ah ! c'est qu'il aimait ce jardin aux mille aromates,et pour ne pas que de colère elle éclateen voyant ie en doe un gat dans une blad,il décida de ne plus faire que des trous disparatesen forme de coeurs écarlates,et comme ce jour-làétait précisément une importante date,il picota aussi "Pour ton anniversaire, Proficiat !"

Claudine Marichal


Le mille-pattes

pour Karina (Petit mélange de français, de néerlandais et de patois flamand)

Source:http://claudinemarichal.be/cl/poemes_millepattes.asp?xml=menu_poemes&text=Le%20mille-pattes


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Neder

landsebladjesDe wilde haag

We raden u aan om streekeigen bomenen struiken aan te planten, want ze lev-eren geschikter voedsel voor de 'wilde'fauna dan uitheemse planten.

De enige groenblijvende, streekeigenheester is de hulst. Als u een permanentscherm wil optrekken, komen ook soortenin aanmerking waarvan de bladeren in dewinter op de takken blijven zitten, zoalseik, beuk en jonge haagbeuk.

Wanneer u een bepaalde soort uitkiestvoor uw haag, dient u rekening te houdenmet de intensiteit van het (zon)licht enmet het bodemtype van uw tuin.

Een haag die samengesteld is uit ver-schillende soorten, levert een grote diver-siteit aan bladeren, bloemen en vruchten.Zo'n haag is ook resistent tegen ziektenen is biologisch in een beter evenwicht.Als u ook de grootte van de plantenvarieert (bomen, struiken, dwergheesters)krijgt u een gevulde haag met een groteraantal soorten. Met uitzondering van degrote bomen, raden we u aan om elkesoort in groepjes van 3, 4 of 5 exem-plaren neer te poten. Op deze wijzeontstaat een mooi gevulde haag, ondanksde nabijheid van sneller groeiendesoorten.

U houdt de haag op een mooi volumedoor ze minstens één keer per jaar tesnoeien. Opgelet, sommige struiken ver-dragen deze behandeling niet! Een vrijehaag is samengesteld uit een strook van

HF n°55 Hiver 2008

Vergeet voor eens en voor altijd die monotone coniferen en thuya's als u een haag wil aan-planten. Kies voor een natuurlijke haag. U zult er al snel een fascinerende wereld in ont-dekken. Insecten vinden er een toevlucht, vogels voeden zich met de bessen en vruchten.Op en in uw haag ontwikkelen zich paddenstoelen, mossen en korstmossen. Egels enkikkers zoeken er een winterslaapplaats onder de dode bladeren…


struiken op één lijn, waarvan de groei slechts sporadischwordt ingeperkt als het écht nodig is. Dit resulteert in eenvollere bloei en een betere vruchtzetting.

Als u een haag wenst die dicht en vol ontwikkeld is aande basis, zet u de struik tot tegen de grond af in de eerstwinter volgend op het aanplanten en daarna opnieuwgedurende de twee volgende winters. Snoei uw haag niettussen april en juli, want dan nestelen er dikwijls zangvo-gels in.

Een 'snoeihaag' wordt op een rij geplant, de individueleplanten op een afstand van 50 tot 75 cm uit elkaar.Andere hagen plant u in één of meerdere rijen en de indi-viduele struiken staan ongeveer één meter van elkaar ver-wijderd. Probeer de volwassen omvang van bomen in teschatten om hen de nodige ruimte te geven zich voluit teontwikkelen. Hoogstambomen, met een stam die hogerwordt dan 3,5 meter, moeten op minstens 2 meter van uweigendomsgrens staan en voor struiken en heesters geldteen afstand van 50 cm van deze grens.

Gebruik jonge struiken en bomen die u in novemberplant opdat ze makkelijk zouden aanslaan.

Een bodembedekker van stukjes schors en houthakselversnelt de groei van uw haag en voorkomt gedurende deeerste twee à drie jaar het opschieten van 'onkruiden'. Nade beginperiode mogen deze kruiden dan wél de voet vanuw haag opvrolijken.



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HF n°54 automne 200719


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HF 55 impression 55... · donnent rendez-vous l'année prochaine, à la Sainte-Catherine pour écrire, avec nous, la suite de cette merveilleuse histoire. Durant laquelle les gentes