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Bataille de Zama, symbole de l’affaiblissement de la Carthage punique Amphithéâtre d'El Jem comme apothéose de la culture romaine en Tunisie Grande Mosquée de Kairouan, la plus ancienne mosquée de Tunisie et de tout l’Occident musulman, constituant un symbole de l’enracinement de l’islam dans le pays Histoire de la Tunisie L’histoire de la Tunisie est celle d’une nation d’Afrique du Nord indépendante depuis 1956. Mais elle s’inscrit au-delà pour couvrir l’histoire du territoire tunisien depuis la période préhistorique du Capsien et la civilisation antique des Puniques, avant que le territoire ne passe sous la domination des Romains, des Vandales puis des Byzantins. Le VII e siècle marque un tournant décisif dans l’itinéraire d’une population qui s’islamise et s’arabise peu à peu sous le règne de diverses dynasties qui font face à la résistance des populations berbères. Par son emplacement stratégique au coeur du bassin méditerranéen, la Tunisie devient l’enjeu de la rivalité des puissances successives, l’Espagne de Charles Quint, le jeune Empire ottoman puis la France, qui prend le contrôle de la province ottomane pour devancer sa rivale italienne. Marquée par de profondes transformations structurelles et culturelles, la Tunisie voit s’affirmer rapidement un mouvement nationaliste qui conclut avec la puissance tutélaire les accords aboutissant à l’indépendance en 1956. Dès lors, le pays est conduit à marche forcée vers la modernisation et l’intégration économique sous l’impulsion d’un parti politique resté dominant jusqu’à la révolution de 2011. Sommaire 1 Historiographie en développement 2 Préhistoire 2.1 Paléolithique 2.1.1 Moustériens 2.1.2 Capsiens 2.2 Néolithique 3 Carthage ou l’émergence et la chute d’une puissance 3.1 Fondation et expansion 3.2 Carthage et Rome : des traités aux guerres puniques 4 Partie intégrante de l’Afrique romaine 4.1 Continuité de la civilisation punique ou rupture ? 4.2 Centre d’expansion du christianisme 5 Antiquité tardive 5.1 Domination vandale 5.2 Période byzantine 6 Moyen Âge arabo-musulman 6.1 Islamisation et arabisation du territoire 6.2 Aghlabides 6.3 Fatimides et Zirides 6.4 Almohades 6.5 Hafsides 7 Régence de Tunis Histoire de la Tunisie - Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Tunisie 1 sur 29 03/12/2013 11:03

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Bataille de Zama, symbole de

l’affaiblissement de la Carthage

punique

Amphithéâtre d'El Jem comme

apothéose de la culture romaine en

Tunisie

Grande Mosquée de Kairouan, la plus

ancienne mosquée de Tunisie et de

tout l’Occident musulman, constituant

un symbole de l’enracinement de

l’islam dans le pays

Histoire de la TunisieL’ histoire de la Tunisie est celle d’une nation d’Afrique du Nordindépendante depuis 1956. Mais elle s’inscrit au-delà pour couvrirl’histoire du territoire tunisien depuis la période préhistorique duCapsien et la civilisation antique des Puniques, avant que le territoirene passe sous la domination des Romains, des Vandales puis des

Byzantins. Le VIIe siècle marque un tournant décisif dans l’itinéraire

d’une population qui s’islamise et s’arabise peu à peu sous le règnede diverses dynasties qui font face à la résistance des populationsberbères.

Par son emplacement stratégique au cœur du bassin méditerranéen, laTunisie devient l’enjeu de la rivalité des puissances successives,l’Espagne de Charles Quint, le jeune Empire ottoman puis la France,qui prend le contrôle de la province ottomane pour devancer sa rivaleitalienne. Marquée par de profondes transformations structurelles etculturelles, la Tunisie voit s’affirmer rapidement un mouvementnationaliste qui conclut avec la puissance tutélaire les accordsaboutissant à l’indépendance en 1956. Dès lors, le pays est conduit àmarche forcée vers la modernisation et l’intégration économique sousl’impulsion d’un parti politique resté dominant jusqu’à la révolutionde 2011.

Sommaire

1 Historiographie en développement2 Préhistoire

2.1 Paléolithique2.1.1 Moustériens2.1.2 Capsiens

2.2 Néolithique3 Carthage ou l’émergence et la chute d’une puissance

3.1 Fondation et expansion3.2 Carthage et Rome : des traités aux guerres puniques

4 Partie intégrante de l’Afrique romaine4.1 Continuité de la civilisation punique ou rupture ?4.2 Centre d’expansion du christianisme

5 Antiquité tardive5.1 Domination vandale5.2 Période byzantine

6 Moyen Âge arabo-musulman6.1 Islamisation et arabisation du territoire6.2 Aghlabides6.3 Fatimides et Zirides6.4 Almohades6.5 Hafsides

7 Régence de Tunis

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Statue d’Ibn Khaldoun devant la

cathédrale Saint-Vincent-de-Paul de

Tunis

7.1 Rivalités en Méditerranée entre Ottomans et Espagnols7.2 Émancipation progressive7.3 Apogée de la course

8 De la mise sous tutelle au protectorat français9 De la remise en cause du protectorat à l’indépendance

9.1 Embryon de mouvement national9.2 De la violence aux négociations

10 Période nationale11 Notes et références12 Bibliographie

12.1 Antiquité12.2 Conquête arabe à la période ottomane12.3 Protectorat français12.4 Indépendance

13 Voir aussi13.1 Articles connexes13.2 Liens externes

13.2.1 Sites13.2.2 Documents

Historiographie en développement

L’historiographie tunisienne ne prend véritablement son envol qu’au milieu des années 1980 . En 1972,Béchir Tlili décrivait déjà une situation difficile :

« La recherche historique décolle difficilement en Tunisie. C’est peut-être le secteur le plussous-développé ou le plus sous-analysé des sciences sociales. Hormis quelques travauxspécialisés d’universitaires tunisiens, qui ne font pas nombre au demeurant, ou quelques essaisd’historiographie, des pans entiers de la construction historique ont été en effet négligés etignorés . »

En 1987, la revue Ibla de l’Institut des belles lettres arabes consacre un numéro spécial à l’historiographietunisienne où ses auteurs dont Taoufik Bachrouch soulignent une lente évolution de la recherche historiqueet une inégalité qui demeure dans le « défrichement » des divers domaines, notamment en matière d’histoirecontemporaine . En 1998, cette évolution se poursuit avec la publication de près de 200 travaux derecherche universitaires consacrés à l’histoire nationale, phénomène marqué par l’ouverture de l’histoirevers les autres sciences sociales .

L’histoire nationale demeure l’objet central des travaux, en particulier ses aspects sociaux, politiques etéconomiques alors que les aspects culturels et religieux restent relativement en retrait . La part la plusimportante de la production concerne l’histoire moderne — débutant avec la prise de Tunis en 1574 — etcontemporaine — débutant avec la signature du traité du Bardo en 1881 — et constitue désormais lesdeux-tiers des travaux universitaires d’histoire soutenus entre 1985 et 1998 . L’étude de la périodemédiévale, débutant avec l’arrivée de l’islam, est également abordée de manière significative alors quel’étude de l’histoire antique possède son statut propre qui la distingue de celle des autres époques : elleconnaît un nombre de travaux plus limité en raison de l’absence de formation adaptée pour les jeuneschercheurs, notamment sur l’accès aux sources, l’archéologie et les langues antiques étant relativement peuenseignées. Toutefois, des efforts ont conduit à la création d’une maîtrise de lettres classiques en 1997 .

En termes de contenus, alors que l’étude de l’histoire ancienne se tourne surtout vers le champ social et lavie quotidienne, et plus récemment vers l’épigraphie et l’archéologie , l’étude de l’époque médiévale touche

à des thématiques plus variées, notamment en anthropologie et en politique. Si les XVIe et XVII

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Hermaïon d’El Guettar exposé au

musée national du Bardo

restent encore peu abordés, ce sont les XVIIIe et XIX

e siècles qui sont les plus traités en raison de l’abondancedes sources de documentation disponibles, sur les thématiques sociales et économiques en particulier . Dessujets politiques, en dehors de l’étude du mouvement national, et éducatifs sont également abordés. Ladiversification des thèmes est aussi illustrée par la « nouvelle histoire » traitant des minorités, des femmes,des entreprises, etc . L’histoire régionale est une thématique émergente, elle aussi liée à l’abondance desarchives offertes aux chercheurs, qui permettrait selon ses adeptes d’effectuer des synthèses au niveaunational pour compenser la faiblesse de la sociologie tunisienne .

Préhistoire

Article détaillé : Préhistoire de la Tunisie.

Paléolithique

Moustériens

Les premières traces de présence humaine en Tunisie datent duPaléolithique. C’est à 20 kilomètres à l’est de Gafsa, dans l’oasis d’ElGuettar, que se rassemble une petite population nomade dechasseurs-cueilleurs moustériens . Michel Gruet, l’archéologue quidécouvre le site, relève qu’ils consomment des dattes dont il retrouvele pollen aux alentours de la source aujourd’hui asséchée . Le siteen lui-même livre une structure formée par un amas de 4 000 silex ,taillés en sphéroïdes et disposés en un cône d’environ 75 centimètresde haut pour un diamètre de 130 centimètres. Ces pierres sontassociées à des ossements de capridés , à des dents demammifères et à des objets de silex taillé moustériens ainsi qu’àune pointe pédonculée atérienne.

Cette construction, découverte vers les années 1950 et vieille de près de 40 000 ans, constitue le plus ancienédifice religieux connu de l’humanité . Gruet y voit une offrande à la source voisine et le signe d’unsentiment religieux ou magique . L’endroit est connu sous le nom d’Hermaïon d’El Guettar en référenceaux pierres jetées aux pieds d’Hermès par les divinités olympiennes lors du meurtre du géant Argos . Cettepratique était une manière pour les dieux de se prononcer pour l’innocence d’Hermès .

Capsiens

Article détaillé : Capsien.

À une culture ibéromaurusienne, répartie sur le littoral et relativement minime en Tunisie , succède lapériode du Capsien, nom créé par Jacques de Morgan et issu du latin Capsa, qui a lui-même donné le nom del’actuelle Gafsa . Morgan définit le Capsien comme étant une culture allant du Paléolithique supérieur auNéolithique, couvrant ainsi une période qui s’étend du VIIIe au Ve millénaires av. J.-C. . SelonCharles-André Julien, « les Protoméditerranéens capsiens constituent [...] le fond du peuplement actuel duMaghreb » alors que, selon les termes de Gabriel Camps, un groupe d’archéologues avaient négligé dessquelettes capsiens, croyant qu’il s’agissait d’intrus récemment inhumés :

« Un de ces crânes séjourna même un certain temps dans le greffe du tribunal d’Aïn M'lila, unepetite ville d’Algérie orientale, car on avait cru à l’inhumation clandestine de la victime d’un

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Localisation du noyau à l’origine

de la culture capsienne

Mégalithes près de Makthar

meurtre ! »

D’un point de vue ethnologique et archéologique, le Capsien prend uneimportance plus grande puisque des ossements et des traces d’activitéhumaine remontant à plus de 15 000 ans sont découverts dans la région.Outre la fabrication d’outils en pierre et en silex, les Capsiensproduisaient, à partir d’ossements, divers outils dont des aiguilles pourcoudre des vêtements à partir de peaux d’animaux. Le gisement capsiend’El Mekta, identifié en 1907 par Morgan et Louis Capitan , a révélédes sculptures en calcaire de forme humaine mesurant quelquescentimètres de haut . Quant aux gravures que l’on a trouvées, ellessont souvent abstraites, même si certaines « représentent avec unecertaine maladresse des animaux » .

Néolithique

Au Néolithique (4500 à 2500 av. J.-C. environ), arrivé tardivement danscette région, la présence humaine est conditionnée par la formation dudésert saharien, qui acquiert son climat actuel. De même, c’est à cetteépoque que le peuplement de la Tunisie s’enrichit par l’apport desBerbères , issus semble-t-il de la migration vers le nord de populationslibyques (ancien terme grec désignant les populations africaines engénéral ).

Bref, la question des origines du peuple berbère reste encore ouverte etsoumise à débat de nos jours, mais sa présence est attestée depuis le

IVe millénaire av. J.‑C. . La première inscription libyco-berbère découverte à Dougga par Thomas d’Arcosen 1631 a fait l’objet d’une multitude de déchiffrements infructueux à ce jour . Le Néolithique voitégalement le contact s’établir entre les Phéniciens de Tyr, les futurs Carthaginois qui fondent la civilisationpunique, et les peuples autochtones de l’actuelle Tunisie, dont les Berbères sont désormais devenus unecomposante essentielle. On observe le passage de la Préhistoire à l’Histoire principalement dans l’apport despopulations phéniciennes, même si le mode de vie néolithique continue un temps à exister aux côtés de celuides nouveaux arrivants.

Cet apport est nuancé, notamment à Carthage (centre de la civilisation punique en Occident), par lacoexistence de différentes populations minoritaires mais dynamiques comme les Berbères, les Grecs, lesItaliens ou les Ibères d’Espagne. Les nombreux mariages mixtes contribuent à l’établissement de lacivilisation punique . On trouve par ailleurs la trace d’un peuple pacifique du Néolithique tunisien dansl’ Odyssée d’Homère, lorsque Ulysse rencontre les Lotophages (mangeurs de lotus) qui semblent vivre dansl’actuelle île de Djerba .

Carthage ou l’émergence et la chute d’une puissance

Article détaillé : Histoire de Carthage.

L’entrée de la Tunisie dans l’histoire se fait de façon fracassante, par l’expansion d’une cité issue d’unecolonisation proche-orientale . De phénicienne au départ, la cité constitue rapidement une civilisationoriginale dite punique.

L’expansionnisme punique dans le bassin occidental de la Méditerranée se fonde sur le commerce, même sila thalassocratie trouve face à elle l’expansion romaine à volonté continentale et hégémonique. Bien que

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Énée décrit à Didon la chute de Troie

par Pierre-Narcisse Guérin, 1815,

Paris, musée du Louvre

Poids carré en plomb portant le

signe de Tanit, Ve-IIe siècle av.

J.-C., Paris, musée du Louvre

Représentation d’un navire sur un

relief romain en marbre du IIe siècle

leurs relations soient cordiales dans un premier temps, les deux systèmes ne tardent pas à s’affronter et,même si la question a pu se poser de qui allait l’emporter , les Puniques s’effacent finalement, non sansavoir marqué de leur empreinte l’espace tunisien, que la puissance de Rome ne va pas effacer totalement.

Fondation et expansion

La Tunisie accueille progressivement une série de comptoirsphéniciens comme bien d’autres régions méditerranéennes, du Marocà Chypre. Le premier comptoir selon la tradition est celui d’Utique ,qui date de 1101 av. J.-C . C’est ici que prend racine une puissancefondamentale dans l’histoire de l’Antiquité dans le bassinméditerranéen. En 814 av. J.-C., des colons phéniciens venus deTyr fondent la ville de Carthage . D’après la légende, c’est lareine Élyssa (Didon pour les Romains), sœur du roi de TyrPygmalion, qui est à l’origine de la cité . Il existe toutefois un doutesur l’exactitude de la date donnée par la tradition littéraire , le débatétant alimenté par les découvertes archéologiques. En effet, les plusanciens objets découverts à ce jour sont des céramiques proto-

corinthiennes de la moitié du milieu du VIIIe siècle av. J.-C. provenant

du dépôt de fondation de la chapelle Cintas, trouvée dans le tophetde Carthage par Pierre Cintas en 1947. Néanmoins, au vu des incertitudes dans les datations des céramiquesantiques, rien ne permet d’écarter la datation issue de la tradition littéraire.

La population originelle de l’espace tunisien est libyco-berbère et,lorsqu’elle vit à proximité des comptoirs, elle se punicise dans une certainemesure. En témoignent par exemple les découvertes archéologiques destèles à motifs de signe de Tanit gravées de façon maladroite, en particuliersur un site comme celui de l’antique Clupea, la Kélibia actuelle.

Ces maladresses évoquent une appropriation du symbolisme punique pardes populations en contact avec les citoyens des comptoirs. Ouverte sur lamer, Carthage est également ouverte structurellement sur l’extérieur. Cettecroissance pacifique — autant qu’on en sache de par les sources existantes— laisse la place à une lutte d’influence qui aboutit à plusieurs cycles deconflits. Un siècle et demi après la fondation de la ville, les Carthaginois ouPuniques étendent leur emprise sur le bassin occidental de la merMéditerranée : ils s’affirment en Sicile, en Sardaigne, aux Baléares, enEspagne, en Corse et en Afrique du Nord — du Maroc à la Libye —, qui

est partagée entre les Grecs de Cyrénaïque et les Carthaginois y compris sur la côte atlantique du Maroc.Cette présence prend diverses formes, incluant celle de la colonisation , mais reste d’abord commerciale(comptoirs de commerce, signature de traités, etc.) De plus, les Carthaginois s’appuient dans ces régions surune présence phénicienne antérieure à la création de Carthage, sauf peut-être le long de la côte atlantique.

La nouvelle puissance de Carthage supplante celle déclinante desanciennes cités de Phénicie dans cet espace de la Méditerranée. Demême, les Carthaginois s’allient aux Étrusques et leurs deux flottesréunies sortent victorieuses de la bataille navale d’Alalia, au large dela Corse, contre les Grecs de Massalia (actuelle Marseille). Cesderniers, venus des côtes de l’actuelle Turquie (Ionie), tentent des’installer en Corse, île située en face de l’Étrurie et au nord de laSardaigne, zone d’influence et de colonisation punique. Cettedernière île est également sur le trajet le plus court entre les citésmassaliotes et les autres cités grecques du sud de l’Italie puis, plus

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trouvé en Tunisie et exposée au British

Museum

La cité-État de Carthage et les

territoires sous son influence politique

et/ou commerciale vers 264 av. J.-C.

Dessin d’un cavalier numide

loin, avec la Méditerranée orientale. C’est avec le déclin étrusqueque la Corse entre dans l’orbite carthaginoise et que se forme unnouvel empire maritime.

La mutation vers un empire plus terrestre se heurte aux Grecs de Sicile puis à la puissance montante deRome et de ses alliés massaliotes, campaniens ou italiotes. Le cœur carthaginois qu’est la Tunisie, à laveille des guerres puniques, possède une capacité de production agricole supérieure à celle de Rome et deses alliés réunis, et son exploitation fait l’admiration des Romains. Les avantages de la géographie, avec enparticulier les riches terres céréalières de la vallée de la Medjerda, s’ajoutent au talent agronome d’un peupledont un traité (celui de Magon) sera longtemps admiré.

Parallèlement à cette expansion — la Sardaigne est en voie decolonisation et les implantations espagnoles se consolident —, lasuperpuissance commerciale, maritime, terrestre et agricole est enpasse de vaincre les Grecs en Sicile.

Carthage et Rome : des traités aux guerres puniques

Article détaillé : Guerres puniques.

Les relations entre Rome et la thalassocratie punique sont d’abordcordiales, comme en témoigne le premier traité signé en 509 av.J.-C. . Toutefois, les relations se dégradent et laissent place à de la défiance à mesure que se développentles deux cités-États, l’affrontement devenant dès lors inévitable.

La lutte entre Rome et Carthage prend de l’ampleur avec l’essor des deux cités : ce sont les trois guerrespuniques, qui faillirent voir la prise de Rome mais se conclurent par la destruction de Carthage, en 146 av.J.-C., après un siège de trois ans .

La Première Guerre punique, qui couvre les années 264 à 241 av.J.-C., est un conflit naval et terrestre en Sicile et en Tunisie. Elle apour origine les luttes d’influence en Sicile , terre située àmi-chemin entre Rome et Carthage, l’enjeu principal étant lapossession du détroit de Messine. Les Carthaginois prennent d’abordla ville de Messine, ce qui inquiète les Romains, cette cité se situant àproximité des villes grecques d’Italie qui viennent de passer sous leurprotection. Appius Claudius Caudex traverse donc le détroit et prendpar surprise la garnison punique de Messine, événement quidéclenche le début de la guerre. À la suite de ce revers, legouvernement de Carthage rassemble ses troupes à Agrigente maisles Romains, menés par Claudius et Manius Valerius MaximusCorvinus Messalla, s’emparent des villes de Ségeste et d’Agrigenteau terme d’un siège de sept mois. Après avoir conclu la paix avec lesRomains, Carthage doit réprimer une révolte de ses mercenaires.

La Deuxième Guerrepunique, dans les années 218 à 202 av. J.-C. , a pour pointculminant la campagne d’Italie : le général Hannibal Barca, issu de lafamille des Barcides, parvient à traverser les Pyrénées et les Alpesavec ses éléphants de guerre. Pourtant, il renonce à entrer dansRome. Le prétexte de la guerre avait été le siège de Sagonte par lesCarthaginois car, selon le traité de 241 av. J.-C., les Carthaginoisauraient dû rester au sud de l’Èbre, fleuve qui délimitait les zones

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Batailles de la Deuxième Guerre

punique

d’influence respectives.

L’attentisme d’Hannibal permet finalement aux Romains, alliés àMassinissa , premier roi de la Numidie unifiée, de contre-attaquer etde réussir à retourner le conflit en leur faveur à la bataille de Zama, en 202 av. J.-C., prenant à Carthage latotalité de ses possessions hispaniques, détruisant sa flotte et lui interdisant toute remilitarisation .

Pourtant, malgré la victoire finale, cette guerre ne satisfait pas les Romains. Poussés par la crainte d’avoirencore à affronter Carthage, ils décident, selon le fameux mot de Caton l'Ancien (Delenda Carthago est, « Ilfaut détruire Carthage »), que la destruction totale de la cité ennemie est le seul moyen d’assurer la sécuritéde la République romaine. En conséquence, la Troisième Guerre punique (149-146 av. J.-C.) est déclenchéepar une offensive romaine en Afrique qui aboutit à la défaite et à la destruction de Carthage après un siègede trois ans. Après la Deuxième Guerre punique, Carthage retrouve lentement une certaine prospéritééconomique entre 200 et 149 av. J.-C. sans toutefois réussir à reconstituer une flotte de guerre ou unearmée importante. De son côté, le rétablissement de Rome, malgré ses pertes navales, permet au Sénatromain de décider d’une courte campagne destinée à amener les troupes romaines à pied d’œuvre pour lesiège de Carthage, conduit par Scipion Émilien , surnommé dès lors « le second Africain ». Le sièges’achève par la destruction totale de la ville : les Romains emmènent les navires phéniciens au port et lesincendient au pied de la cité. Puis ils vont de maison en maison en exécutant ou asservissant la population.La cité qui brûle pendant dix-sept jours est rayée de la carte et ne laisse que des ruines.

Au XXe siècle, une théorie indique que les Romains ont répandu du sel sur les terres agricoles de Carthage

pour empêcher de cultiver la terre, théorie fortement mise en doute, l’Afrique devenant par la suite le« grenier à blé » de Rome , le territoire de l’ancienne cité étant néanmoins déclaré sacer, c’est-à-diremaudit.

Vestiges de la présence punique en Tunisie

Vestiges du tophet deCarthage

Vue sur les ruines de lacité punique deKerkouane (Cap Bon)

Le « quartier Hannibal »de Byrsa (Carthage)

Cothon de Mahdia

Partie intégrante de l’Afrique romaine

Article détaillé : Afrique romaine.

Continuité de la civilisation punique ou rupture ?

À l’issue de la Troisième Guerre punique, Rome écrase définitivement Carthage et s’installe sur lesdécombres de la ville en 146 av. J.-C. . La fin des guerres puniques marque l’établissement de la provinceromaine d’Afrique dont Utique devient la première capitale, même si le site de Carthage s’impose à nouveaupar ses avantages et redevient capitale en 14 . Une première tentative de colonisation par les Gracquesavec la constitution d’une Colonia Junonia Carthago avorte en 122 av. J.-C. , et provoque la chute et ledécès de son promoteur, Caius Sempronius Gracchus. En 44 av. J.-C., Jules César décide d’y fonder une

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Théâtre de Dougga dominant une riche

plaine céréalière en contrebas

Partie restaurée de l’aqueduc de

Zaghouan

Arène de l’amphithéâtre d'El Jem

Mosaïque d’Africa et les Saisons à El

Jem

colonie romaine, la Colonia Julia Carthago , mais il faudra attendrequelques décennies pour qu’Auguste lance les travaux de la cité ,qui sera plus tard la capitale de la province. La parure monumentalede la ville jouera un rôle majeur dans la romanisation de la région ,cette « Rome africaine » se diffusant elle-même dans le riche tissuurbain du territoire de l’actuelle Tunisie. La région connaît alors unepériode de prospérité où l’Afrique devient pour Rome un fournisseuressentiel de productions agricoles , comme le blé et l’huile d'olive ,grâce aux plantations d’oliviers chères aux Carthaginois . Lefameux port de Carthage se mue en port d’attache monumental d’uneflotte céréalière dont l’arrivée est chaque année impatiemmentattendue à Rome , avec l’annone, l’institution de la distribution deblé à la plèbe . À Chemtou, on exploite un marbre aux veines jauneset roses que l’on exporte à travers l’empire, alors qu’à El Haouaria le grès est extrait pour bâtir Carthage .

Parmi les autres productions figurent les céramiques et les produitsdérivés du poisson. La province se couvre d’un dense réseau de citésromanisées dont les vestiges encore visibles à l’heure actuelledemeurent impressionnants : il suffit de mentionner les sites deDougga (antique Thugga), Sbeïtla (Sufetula), Bulla Regia, El Jem(Thysdrus) ou Thuburbo Majus. Parmi les symboles de la richesseprovinciale se trouvent l’amphithéâtre de Thysdrus, l’un des plusgrands du monde romain, et le théâtre de Dougga. À côté des vestigesdes bâtiments publics resurgissent aujourd’hui de riches habitationsprivées, villas au sol couvert de mosaïques que la terre du pays necesse de restituer aux archéologues. Partie intégrante de laRépublique puis de l’empire avec la Numidie , la Tunisie devientpendant six siècles le siège d’une civilisation romano-africaine d’uneexceptionnelle richesse, fidèle à sa vocation de « carrefour du mondeantique ». La Tunisie est alors le creuset de l’art de la mosaïque, quis’y distingue par son originalité et ses innovations . Sur les stèles àcaractère religieux on distingue d’anciens symboles tels le croissantlunaire ou le signe de Tanit. Concurrents des dieux romains, desdieux indigènes apparaissent sur des frises d’époque impériale, et leculte de certaines divinités, Saturne et Caelestis, s’inscrit dans lacontinuité du culte voué par les Puniques à Ba'al Hammon et à saparèdre Tanit . Le « carrefour du monde antique » voit aussil’installation précoce de communautés juives et, dans le sillage decelles-ci, des premières communautés chrétiennes. La langue punique

elle-même restera longtemps en usage, fortement jusqu’au Ier siècle, et elle est attestée dans une moindre

mesure jusqu’à l’époque de saint Augustin .

L’apogée du IIe et du début du IIIe siècles ne va toutefois pas sans

heurts , la province connaissant quelques crises au IIIe siècle : la

répression de la révolte de Gordien en 238 la frappe ; elle subit de

même les affrontements entre usurpateurs au début du IVe siècle. La

province est l’une des moins touchées par les difficultés que connaît

l’Empire romain entre 235 et le début du IVe siècle. Avec la

Tétrarchie, la province recouvre une prospérité que révèlent lesvestiges archéologiques, provenant tant de constructions publiquesque d’habitations privées. Cette époque est aussi le premier siècle duchristianisme officiel, devenu religion licite en 313 et religion

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Saint Augustin, figure du

christianisme d’Afrique

personnelle de l’empereur Constantin .

Vestiges de la présence romaine en Tunisie

Ruines du capitole deSufetula

Vue de Dougga avec soncapitole

Mosaïque d’Ulysse et lessirènes à Dougga

Thermes d’Antonin àCarthage

Centre d’expansion du christianisme

Dans un espace ouvert sur l’extérieur comme l’est alors la province d’Afrique — Carthage est notammentreliée aux grandes cités d’Alexandrie et d’Antioche, qui constituent deux grands centres d’évangélisation—, le christianisme se développe de façon précoce grâce aux colons, commerçants et soldats, et larégion devient l’un des foyers essentiels de la diffusion de la nouvelle foi, même si les affrontementsreligieux y sont violents avec les païens. Ainsi, la nouvelle religion se heurte d’abord à l’opposition populairecar le christianisme déchire un tissu social très serré, le paganisme imprégnant toute la vie quotidienne, et sesadeptes sont contraints de vivre à l’écart de la vie domestique et de la vie publique. La cohésion sociale

paraît alors menacée, ce qui entraîne des ripostes comme le saccage de tombes chrétiennes. Dès le IIe siècle,

la province applique aussi les sanctions impériales, les premiers martyrs étant attestés dès le 17 juillet 180 :ceux qui refusent de se rallier au culte officiel peuvent être torturés, relégués sur des îles, décapités, livrésaux bêtes féroces, brûlés voire crucifiés.

À la fin du IIe siècle, la nouvelle religion progresse dans la province car,malgré une situation difficile, la nouvelle foi s’implante plus vite qu’enEurope, notamment en raison du rôle social joué par l’Église d’Afrique, qui

apparaît dans la seconde moitié du IIIe siècle, et du fait de la très forte densité

urbaine. C’est à partir d’environ 400 que, sous l’action dynamiqued’Augustin d'Hippone et l’impulsion de quelques évêques, les grandspropriétaires terriens et l’aristocratie citadine se rallient au christianisme, oùils voient leur intérêt, l’Église intégrant alors les diverses couches sociales.Rapidement, la province d’Afrique est considérée comme un phare duchristianisme latin occidental ; Tertullien est l’un des premiers auteurschrétiens de langue latine et Saint Cyprien, premier évêque de Carthage, estmartyrisé le 14 septembre 258 , à une époque où la nouvelle religion estdéjà largement répandue dans la société. Cette expansion rencontre toutefoisdes obstacles, en particulier lors du schisme donatiste — conséquence desrivalités de prélats avides d’occuper le siège du primat d’Afrique — qui est

condamné de façon définitive au concile de Carthage, ouvert le 1er juin411 et organisé par son plus ardent contradicteur en la personne de l’évêque Augustin d’Hippone. Cedernier accuse les schismatiques d’avoir coupé les liens entre l’Église catholique africaine et les Églisesorientales originelles .

En dépit de cette lutte religieuse, la conjoncture économique, sociale et culturelle est relativement favorableau moment du triomphe du christianisme , comme en témoignent les nombreux vestiges, notamment debasiliques à Carthage — en particulier celle de Damous El Karita — et de nombreuses églises aménagéesdans d’anciens temples païens (comme à Sbeïtla) ou même certaines églises rurales découvertes récemment.

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Inscription de la Tunisie dans les

grandes invasions

Ce dynamisme perdurera longtemps, y compris pendant la période vandale.

Traces du christianisme en Tunisie

Mosaïque des quatreévangélistes du vicuscastrorum de Carthage(musée national deCarthage)

Mosaïque de Daniel dansla fosse aux lions exposéeau musée national duBardo

Église de Sbeïtla

Basilique de Damous ElKarita à Carthage

Antiquité tardive

Domination vandale

Article détaillé : Royaume vandale.

En 429 , menés par leur chef Genséric, les Vandales et les Alainsfranchissent le détroit de Gibraltar . Le 19 octobre 439, après s’êtrerendus maîtres d’Hippone , ils entrent dans Carthage, où ilsinstallent leur royaume pour près d’un siècle . Les Vandales sontadeptes de l’arianisme , déclarée hérésie chrétienne au concile deNicée, ce qui ne facilite pas les relations entre eux et les notableslocaux majoritairement catholiques. Le clergé africain s’oppose eneffet à ce qui représente à ses yeux un double préjudice : ladomination des barbares et celle des hérétiques .

Or les Vandales exigent de la population une totale allégeance à leurpouvoir et à leur foi . En conséquence, dès lors qu’ils tentent des’opposer aux Vandales, les chrétiens sont persécutés : des hommes

d’Église sont martyrisés, emprisonnés ou exilés dans des camps au sud de Gafsa. Dans le domaineéconomique, les Vandales appliquent à l’Église la politique de confiscation dont doivent pâtir les grandspropriétaires . Les domaines et leurs esclaves sont transférés au clergé arien . Cette politique se durcitlorsque Hunéric succède à son père . Il entame d’abord une sanglante persécution contre les manichéenspuis fait interdire à tous ceux qui n’adhèrent pas à l’Église officielle d’occuper une fonction dans lesadministrations publiques . À la mort d’Hunéric, ses neveux Gunthamund puis Thrasamund lui succèdent etpoursuivent la politique d’« arianisation » .

Le clergé catholique est surchargé de taxes et d’amendes, et Thrasamund condamne 120 évêques à l’exil .Les témoignages littéraires sur la période vandale, en particulier de Victor de Vita, sont très sévères sur cemode de gouvernance . L’archéologie rend compte également de destructions importantes à l’époque duroyaume vandale , comme le montrent le théâtre et l’odéon de Carthage. Néanmoins, « la plupart deshistoriens modernes [considèrent cette période] comme un court passage, un événement de courtedurée » ou « un épisode » .

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Étendue approximative du

royaume vandale vers 455

Extension de l’Empire byzantin sous le

règne de l’empereur Justinien

Cependant, la culture latine reste largement préservée et lechristianisme prospère tant qu’il ne s’oppose pas au souverain en place.Les Vandales eux-mêmes, devenus les maîtres de l’ancienne provinceromaine la plus riche de l’Empire, se laissent aller à la douceur de vivrede la Tunisie. Le recrutement de leur armée en souffre à tel point qu’ilspréfèrent enrôler des autochtones berbères, romanisés pour la plupart .Leur territoire, enserré par des principautés berbères, est attaqué par lestribus de nomades chameliers : leur défaite, en décembre 533 à labataille de Tricaméron , confirme l’anéantissement de la puissancemilitaire vandale.

Période byzantine

Article détaillé : Exarchat de Carthage.

Carthage est prise facilement par les Byzantins dirigés par le général Bélisaire , envoyé par Justinien . Lepremier objectif de l’empereur est de contrôler la Méditerranée occidentale en vue de reconstituer l’Empireromain . L’armée byzantine, composée en fait de mercenaires hérules et huns , enfonce la cavalerievandale autrefois tant redoutée, et le dernier roi, Gélimer, se rend en 534 . Malgré la résistance desBerbères, les Byzantins rétablissent l’esclavage et instituent de lourds impôts . La plupart des Vandales sontdéportés vers l’Orient en tant qu’esclaves, tandis que d’autres sont enrôlés de gré ou de force dans l’arméebyzantine comme soldats auxiliaires. Par ailleurs, l’administration romaine est restaurée.

À l’occasion du concile de 534, l’évêque de Carthage réunit 220évêques afin d’examiner le problème que pose la volonté desByzantins de transformer les évêques en simples exécutants . Leconcile affirme alors que, même si l’empereur doit faire appliquer lesdirectives ecclésiastiques, il n’a pas à les déterminer . Justinienréagit vivement : les réfractaires sont passibles de châtimentscorporels et d’exil, pendant que les plus résistants sont remplacés pardes hommes au service du prince . L’Église d’Afrique est donc miseau pas . Justinien fait alors de Carthage le siège de son diocèse

d’Afrique. À la fin du VIe siècle, la région est placée sous l’autorité

d’un exarque cumulant les pouvoirs civil et militaire, et disposant d’une large autonomie vis-à-vis del’empereur. Prétendant imposer le christianisme d’État, les Byzantins pourchassent le paganisme, le judaïsmeet les hérésies chrétiennes . Pourtant, à la suite de la crise monothéliste, les empereurs byzantins, opposés àl’Église locale, se détournent de la cité. Or, avec une Afrique byzantine entraînée dans le marasme, un étatd’esprit insurrectionnel secoue des confédérations de tribus sédentarisées et constituées en principautés .

Ces tribus berbères sont d’autant plus hostiles à l’Empire byzantin qu’elles ont conscience de leur propreforce . Quant au peuple, subordonné à l’administration, pressuré par le fisc et exposé aux exactions desgouverneurs, il en vient à regretter le temps des Vandales . Avant même sa prise en 698 , la capitale etdans une certaine mesure — moins aisée à appréhender — la province d’Afrique se sont vidées de leurshabitants byzantins. La décadence est nette après la reconquête par Justinien, Abdelmajid Ennabli évoquantà propos de Carthage une cité « délaissée par le pouvoir central préoccupé de sa propre survie » . Dès le

début du VIIe siècle, l’archéologie témoigne en effet d’un repli .

Moyen Âge arabo-musulman

Article détaillé : Tunisie à l'époque médiévale.

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Minaret de la Grande Mosquée de

Kairouan fondée en 670 par Oqba Ibn

Nafi Al Fihri

Cette ère est marquée par le développement urbanistique du pays et par l’apparition de grands penseurs telsque Ibn Khaldoun, historien et père de la sociologie moderne.

Islamisation et arabisation du territoire

Article connexe : Conquête musulmane du Maghreb.

Trois expéditions sont nécessaires pour que les Arabes réussissent à conquérir la Tunisie. Dans ce contexte,la conversion des tribus ne se déroule pas uniformément et connaît des résistances, des apostasiesponctuelles ou l’adoption de syncrétismes. L’arabisation se fera de manière plus lente encore.

La première expédition est lancée en 647 . L’exarque Grégoire estbattu à Sbeïtla , ce qui illustre l’existence de points faibles chez lesByzantins. En 661, une deuxième offensive se termine par la prise deBizerte. La troisième, menée en 670 par Oqba Ibn Nafi Al Fihri, estdécisive : ce dernier fonde la ville de Kairouan ainsi que sa GrandeMosquée au cours de la même année et cette ville devient la basedes expéditions contre le nord et l’ouest du Maghreb . L’invasioncomplète manque d’échouer avec la mort d’Ibn Nafi en 683 . Unchef maure, Koceila, reprend alors Kairouan . Envoyé en 693 avecune puissante armée arabe, le général ghassanide Hassan Ibn Numanréussit à vaincre l’exarque et à prendre Carthage en 695. Seulsrésistent certains Berbères dirigés par la Kahena . Les Byzantins,profitant de leur supériorité navale, débarquent une armée quis’empare de Carthage en 696 pendant que la Kahena remporte unebataille contre les Arabes en 697 . Ces derniers, au prix d’un nouveleffort, finissent cependant par reprendre définitivement Carthage en698 et par vaincre et tuer la Kahena . Carthage est progressivementabandonnée au profit d’un nouveau port tout proche, Tunis, et lesmusulmans, fort actifs en Méditerranée occidentale, commencent àrazzier la Sicile et les côtes italiennes.

Contrairement aux précédents envahisseurs, les Arabes ne se contentent pas d’occuper la côte etentreprennent de conquérir l’intérieur du pays. Après avoir résisté, les Berbères se convertissent à la religionde leurs vainqueurs , principalement à travers leur recrutement dans les rangs de l’armée victorieuse. Descentres de formation religieuse s’organisent alors, comme à Kairouan, au sein des nouveaux ribats. De plus,la mosquée Zitouna est édifiée à Tunis par les Omeyyades vers 732 . On ne saurait toutefois estimerl’ampleur de ce mouvement d’adhésion à l’islam. D’ailleurs, refusant l’assimilation, nombreux sont ceux quirejettent la religion dominante et adhèrent au kharidjisme, hérésie née en Orient et proclamant l’égalité detous les musulmans sans distinction de race ni de classe . En 745, les kharidjites berbères s’emparent deKairouan sous le commandement d’Abou Qurra, de la tribu des Banou Ifren.

La région reste une province omeyyade jusqu’en 750, quand la lutte entre Omeyyades et Abbassides voit cesderniers l’emporter . De 767 à 776, les kharidjites berbères sous le commandement d’Abou Qurras’emparent de tout le territoire, mais ils se retirent finalement dans leur royaume de Tlemcen, après avoir tuéOmar ibn Hafs, surnommé Hezarmerd, dirigeant de la Tunisie à cette époque .

Aghlabides

Article détaillé : Aghlabides.

En 800, le calife abbasside Haroun ar-Rachid délègue son pouvoir en Ifriqiya à l’émir Ibrahim ibn

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Bassins des Aghlabides à Kairouan

Extension maximale des

Aghlabides

Al-Aghlab et lui donne le droit de transmettre ses fonctions parvoie héréditaire . Al-Aghlab établit la dynastie des Aghlabides, quirègne durant un siècle sur le Maghreb central et oriental. Le territoirebénéficie d’une indépendance formelle tout en reconnaissant lasouveraineté abbasside . Par la suite, les émirs aghlabidescontinuent de prêter allégeance au calife abbasside , si bien que,sous le règne d’Al-Mamun (813-833), les Aghlabides versentannuellement des redevances de 120 tapis .

La Tunisie devient un foyerculturel important avec lerayonnement de Kairouan, dotéed’une maison de la sagesse ouverte aux savants, et de sa GrandeMosquée, un centre intellectuel de haute renommée . La mosquéeZitouna de Tunis, deuxième plus vaste mosquée de Tunisie après cellede Kairouan, est reconstruite en totalité . Kairouan, décrite par OqbaIbn Nafi Al Fihri comme un « rempart de l’islam jusqu’à la fin destemps » , est choisie comme capitale avant d’être remplacée parRaqqada et El Abbasiyya, considérées comme ses « satellites » .

L’essor économique de l’Ifriqiya est le plus significatif du Maghrebgrâce aux importations d’or de Nigritie . Une bonne politique de l’eau est menée, entraînant ledéveloppement de l’agriculture : de nombreux ouvrages hydrauliques romains sont rénovés — notammentla citerne de la Sufra de Sousse — et un bon nombre sont construits, dont les bassins de Kairouan . D’unpoint de vue militaire, les Aghlabides érigent des fortifications, en particulier les murailles de Sfax, et lesribats de Sousse et de Monastir .

Ils se dotent d’une puissante flotte de combat pour écarter le danger chiite qui vient de la mer, tout enentretenant de bonnes relations avec l’Égypte et le royaume de Tahert . Cette flotte et ces protections leurpermettent en outre de prendre Malte mais surtout d’attaquer la Sicile en 827, sous le règne de Ziadet

Allah Ier (817-838), avant de s’en emparer en 902 sous Ibrahim II (875-902) . À la fin du règne de cedernier, Tunis devient la capitale de l’émirat jusqu’en 909 .

Fatimides et Zirides

Articles détaillés : Fatimides et Zirides.

Abu Abd Allah ach-Chi'i, qui déclare descendre de Fatima Zahra — fille de Mahomet et femme d’Ali ibnAbi Talib, vénéré chez les chiites —, aidé par les Berbères qui refusent la domination des Aghlabides,s’attaque à leur royaume. Appuyée par les tribus Kutama qui forment une armée fanatisée, l’action duprosélyte ismaélien entraîne la disparition de l’émirat en une quinzaine d’années (893-909) .

En décembre 909, Ubayd Allah al-Mahdi se proclame calife et fonde la dynastie des Fatimides, qui déclareusurpateurs les califes omeyyades et abbassides ralliés au sunnisme. Veillant à une politique fiscalerigoureuse et déterminé à imposer le chiisme, il se heurte à une forte opposition illustrée par un complotdéjoué dès 911 . Malgré cela, l’État fatimide s’impose progressivement sur toute l’Afrique du Nord encontrôlant les routes caravanières et le commerce avec l’Afrique subsaharienne. En 921, la ville de Mahdia,première capitale établie par les Arabes sur un littoral , est fondée et proclamée capitale du califat .

En 945, Abu Yazid, de la grande tribu des Banou Ifren, organise sans succès une grande révolte berbère pourchasser les Fatimides. Le troisième calife, Ismâ`îl al-Mansûr, transfère alors la capitale à Kairouan ets’empare de la Sicile en 948. Lorsque la dynastie fatimide déplace sa base vers l’est en 972, trois ans aprèsla conquête finale de la région, et sans abandonner pour autant sa suzeraineté sur l’Ifriqiya, le calife

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Grande Mosquée de Mahdia

construite par les Fatimides chiites

Feuillet d’un Coran

kairouanais

Al-Muizz li-Dîn Allah confie à Bologhine ibn Ziri — fondateur de ladynastie des Zirides — le soin de gouverner la province en son nom.Parallèlement, il lance une expédition vers l’Orient, où il fonde Le Caireen 973. Les Zirides prennent peu à peu leur indépendance vis-à-vis ducalife fatimide , ce qui culmine avec la rupture, vers le milieu du

XIe siècle, avec ce suzerain devenu lointain .

En conséquence, Al-Muizz ben Badis est adoubé par le calife abbassidede Bagdad et inaugure l’ère de l’émancipation berbère . L’envoi depuisl’Égypte de tribus arabes nomades sur l’Ifriqiya marque la réplique desFatimides à cette trahison . L’arrivée de ces tribus, qui remonterait à1048, pourrait toutefois être plus ancienne selon certaines sources .

Les Hilaliens suivis des Banu Sulaym — dont le nombre total est estimé à 50 000 guerriers et 200 000bédouins — se mettent en route après que de véritables titres de propriété leur ont été distribués au nomdu calife fatimide. Al-Muizz ben Badis subit un premier désastre près de Gabès alors que Kairouan résistependant cinq ans avant d’être occupée et pillée. Le souverain se réfugie alors à Mahdia en 1057 tandis queles nomades continuent de se répandre en direction de l’Algérie, la vallée de la Medjerda restant la seuleroute fréquentée par les marchands . En 1087, sous le règne de Tamim (1062-1108), fils d’Al-Muizz benBadis, les Pisans et les Génois, encouragés par le pape Victor III, entrent brièvement dans la ville et lamettent à sac . Ayant échoué dans sa tentative pour s’établir dans la Sicile reprise par les Normands, ladynastie ziride s’efforce sans succès pendant 90 ans de récupérer une partie de son territoire pour organiserdes expéditions de piraterie et s’enrichir grâce au commerce maritime. Les Normands prennent Mahdia en1148 et s’y maintiennent durant une douzaine d’années. L’Ifriqiya est alors partagée entre les Hammadides àTunis, les derniers Zirides, les Normands de Sicile et les princes hilaliens qui s’imposent à leur tour.

Sur le plan économique, les Hilaliens dévastent les cultures et pillent lesvillages, contraignant la population rurale à se réfugier dans les villes . Devastes domaines agricoles, qui vivaient en symbiose avec lesagglomérations, retournent à la steppe, ce qui entraîne un marasme général.Toutefois, les troupeaux des Hilaliens, constitués de chèvres, de moutons etd’ânes, sont mieux adaptés à la végétation, et la multiplication desdromadaires permet aux pasteurs de migrer plus vers le sud . Sur le planpolitique, la chute de Kairouan signe l’effondrement du pouvoir centralziride et l’instauration de fiefs dont les chefs payent des tributs aux chefshilaliens qui contrôlent leurs zones . La ville de Tunis fait même appel auxHammadides, qui installent le gouverneur Abd al-Haq ibn Khourassan.Ainsi se crée une principauté indépendante sous le règne de la dynastie desKhourassanides ; ces derniers, qui font de Tunis une cité prospère,conservent leur pouvoir jusqu’en 1159, date à la laquelle ils sont détrônéspar les Almohades .

Les historiens arabes sont unanimes à considérer cette migration comme l’événement le plus décisif duMoyen Âge maghrébin, caractérisé par une progression diffuse de familles entières qui a rompu l’équilibretraditionnel entre nomades et sédentaires berbères . Les conséquences sociales et ethniques marquent ainsidéfinitivement l’histoire du Maghreb avec un métissage de la population. Depuis la seconde moitié du

VIIe siècle, la langue arabe demeurait l’apanage des élites citadines et des gens de cour. Avec l’invasion

hilalienne, les dialectes berbères sont plus ou moins influencés par l’arabisation, à commencer par ceux del’Ifriqiya orientale .

Almohades

Article détaillé : Almohades.

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Minaret de la mosquée Zitouna de

style almohade

Pièces de monnaies hafsides du musée

du Bardo à Tunis

Cependant, l’ensemble du territoire d’Ifriqiya finit par être occupé parl’armée du sultan almohade Abd al-Mumin lors de son expédition depuisles ports d’Honaine et Oran en 1159 .

À partir du premier tiers du XIIe siècle, la Tunisie est régulièrement

attaquée par les Normands de Sicile et du sud de l’Italie, basés dans leroyaume normano-sicilien. En 1135, le roi normand Roger II s’emparede Djerba et, en 1148, ce sont Mahdia, Sousse et Sfax qui tombent auxmains des Normands. Toutefois, au cours des années suivantes, ils sontprogressivement chassés par une flotte almohade de 200 000 hommes .En sept mois, les Normands se voient repoussés jusqu’en Sicile etMahdia, leur dernière place forte, est reprise par les Almohades en1160 .

Dans le même temps a lieu pour la première fois l’unification politiquedu Maghreb , et, de fait, la constitution du plus puissant des Étatsnord-africains musulmans du Moyen Âge . L’économie devientflorissante et des relations commerciales s’établissent avec lesprincipales villes du pourtour méditerranéen (Pise, Gênes, Marseille,Venise et certaines villes d’Espagne). L’essor touche également le

domaine culturel ; le siècle almohade est ainsi considéré comme l’« âge d’or » du Maghreb . De grandesvilles se développent et les plus belles mosquées sont érigées à cette époque .

Hafsides

Article détaillé : Hafsides.

Les Almohades confient la Tunisie à Abû Muhammad `Abd al-Wâhid ben Abî Hafs mais son fils AbûZakariyâ Yahyâ se sépare d’eux en 1228 et fonde la nouvelle dynastie berbère des Hafsides . Elleacquiert son indépendance dès 1236 et dirige la Tunisie jusqu’en 1574 , ce qui en fait la premièredynastie tunisienne par sa durée . Elle établit la capitale du pays à Tunis , et la ville se développe grâce aucommerce avec les Vénitiens, les Génois, les Aragonais et les Siciliens .

Le successeur d’Abû Zakariyâ Yahyâ, Abû `Abd Allah Muhammadal-Mustansir, se proclame calife en 1255 et poursuit la politique deson père. C’est durant son règne qu’a lieu la seconde croisade desaint Louis qui se solde par un échec. Débarqué à Carthage, le roimeurt de la peste au milieu de son armée décimée par la maladie en1270 . En 1319, sous le règne d’Abu Yahya Abu Bakral-Mutawakkil (1318-1346), les Hafsides élargissent leur territoirevers l’ouest jusqu’à Constantine et Bougie, et vers l’est jusqu’à laTripolitaine . À sa mort, en 1346, le royaume sombre dansl’anarchie . Mise à part l’œuvre avant-gardiste d’Ibn Khaldoun, lavie intellectuelle accuse un lourd recul durant l’ère hafside, qui « hésite entre des influences andalousesquelque peu décadentes et des influences orientales sans éclats » . Par ailleurs, Ibn Khaldoun lui-même

reste mal connu, bien qu’« Ali Ier Bey en [ait copié] un exemplaire à Fès pour que les lettrés tunisienspuissent disposer d’un exemplaire de l’œuvre de leur illustre compatriote » . Charles-André Julien, pour sapart, qualifie les Hafsides de « mainteneurs d’une civilisation à laquelle ils n’ont pas apporté grand-chosed’original » .

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Portrait du corsaire Khayr ad-Din

Barberousse

Pièces de monnaies tunisiennes de

1761

Article détaillé : Tunisie beylicale.

Rivalités en Méditerranée entre Ottomans et Espagnols

Les Hafsides de Tunis s’essoufflent et perdent peu à peu, après la bataille de Kairouan en 1348, le contrôlede leurs territoires au profit des Mérinides d’Abu Inan Faris , alors que, frappée de plein fouet par lapeste de 1384, l’Ifriqiya continue de subir une désertification démographique amorcée par les invasionshilaliennes . C’est alors que commencent à arriver les andalous juifs et musulmans fuyant la déchéancedu royaume de Grenade en 1492 et occasionnant des problèmes d’assimilation . À leur suite, lessouverains espagnols Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille décident de poursuivre leur reconquêtejusque sur les côtes maghrébines pour protéger leurs propres côtes. En une dizaine d’années, ils prennentles cités de Mers el-Kébir, Oran, Bougie, Tripoli et l’îlot situé en face d’Alger.

Pour s’en libérer, les autorités de la cité sollicitent l’aide de deuxcorsaires renommés, originaires de l'île de Lesbos dans la mer Égée : lesfrères Arudj et Khayr ad-Din Barbaros ou Barberousse. Car lapiraterie en Méditerranée est alors « une institution antique etgénéralisée » selon Fernand Braudel . Cette intervention est unévénement majeur qui inaugure une période de confrontation entrel’Espagne et l’Empire ottoman pour la domination des territoires duMaghreb, hormis le Maroc, et celle du bassin occidental de laMéditerranée . La Tunisie offre un environnement favorable et lesfrères Barberousse s’y illustrent particulièrement. Arudj reçoit en effetdu souverain hafside aux abois l’autorisation d’utiliser le port de LaGoulette puis l’île de Djerba comme base . Entourés de marins turcs,comme Dragut, calabrais, siciliens, corses ou danois, ces pirates se fontconnaître en Europe sous le nom de « barbaresques » en jouant sur lesnoms « barbares », « berbères » et « Barbaros » . Après la mortd’Arudj, son frère Khayr ad-Din se déclare vassal du sultan d’Istanbul.Nommé grand amiral de l’Empire ottoman, il s’empare de Tunis en 1534mais doit se retirer après la prise de la ville par l’armada — 400vaisseaux — que Charles Quint mène en 1535 . Le sultan hafside est alors rétabli dans ses droits sous laprotection de Charles Quint et le pays passe sous la tutelle du royaume d’Espagne . Pendant ce temps, legouvernement ottoman se dote de la flotte qui lui manquait. En 1560, Dragut parvient à Djerba et, en 1574,Tunis est reprise par les Ottomans , qui font de la Tunisie une province de l’empire en 1575, même si lesgouverneurs turcs vivent retranchés dans les ports , les Bédouins restant livrés à eux-mêmes. En 1581,Philippe II d'Espagne reconnaît comme possession turque la régence de Tunis ainsi que celle d’Alger, laCyrénaïque et la Tripolitaine , qui deviennent pour les chrétiens les « régences barbaresques » . Dèslors, l’Angleterre et la France prennent le relais de l’Espagne en Méditerranée occidentale : la premièrebombarde les bases barbaresques en 1622, 1635 et 1672, la seconde en 1661, 1665, 1682 et 1683 .

Émancipation progressive

Pourtant, malgré leurs victoires, les Ottomans ne s’implantent guère enTunisie et la conquête de l’intérieur des terres ne s’achève que sous lesrègnes d’Ali II Bey (1759-1782) et d’Hammouda Pacha (1782-1814) .

Au cours du XVIIe siècle, leur rôle ne cesse de décroître au profit des

dirigeants locaux qui s’émancipent progressivement de la tutelle dusultan d’Istanbul alors que seuls 4 000 janissaires sont en poste àTunis . Au bout de quelques années d’administration turque, plusprécisément en 1590 , ces janissaires s’insurgent, plaçant à la tête de

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Tableau représentant le retour du

contingent tunisien de la guerre de

Crimée

Galion ottoman du XVIe siècle

selon une estampe européenne

l’État un dey dont le premier n’est autre que le pacha Ibrahim Roudesli (originaire de Rhodes), en poste de1591 à 1593. Et, sous ses ordres, un bey chargé du contrôle du territoire et de la collecte des impôts. Cedernier ne tarde pas à devenir le personnage essentiel de la régence aux côtés du pacha, qui reste confinédans le rôle honorifique de représentant du sultan ottoman, au point qu’une dynastie beylicale finit par êtrefondée par Mourad Bey en 1612. Durant la même période, les activités des corsaires connaissent leurparoxysme car l’autonomie croissante vis-à-vis du sultan entraîne une baisse de son soutien financier et larégence doit par conséquent accroître le nombre de ses prises en mer afin de survivre.

Le 15 juillet 1705, Hussein Ier Bey fonde la dynastie desHusseinites . Il cumulait les fonctions de bey, de dey et de pacha, et« disposait sur tous ses sujets du droit de haute et basse justice ; sesdécrets et ses décisions avaient force de lois » . Quoique toujoursofficiellement province de l’Empire ottoman, la Tunisie acquiert une

grande autonomie au XIXe siècle , notamment avec Ahmed Ier Bey,

régnant de 1837 à 1855, qui enclenche un processus demodernisation . À cette époque, le pays vit de profondes réformes,comme l’abolition de l’esclavage le 26 janvier 1846 et l’adoption en1861 d’une constitution — la première du monde arabe —, etmanque même de devenir une république indépendante. La Tunisie,alors dotée d’une monnaie propre et d’une armée indépendante,adopte en 1831 son drapeau . Il est difficile de mesurer

l’importance des influences turques qui demeurent en Tunisie. Quelques monuments affichent leur filiationottomane : minarets polygonaux et cylindriques ou mosquées sous une grande coupole centrale comme cellede Sidi Mahrez à Tunis . Dans un autre domaine, l’art des tapis, qui existait pour certains avant l’arrivée

des Ottomans, voit les productions de Kairouan présenter au XVIIIe siècle des motifs purement anatoliens .

Malgré ces influences perceptibles dans l’aspect des objets manufacturés, l’empreinte de l’Italie voisine se

fait de plus en plus manifeste au cours du XVIIIe siècle, tant dans l’architecture que dans la décoration,

marquant ainsi une ouverture du pays à l’Europe .

Apogée de la course

Au début du XVIe siècle, l’Afrique du Nord que les Ottomans appellent

Maghreb est en pleine décadence et traverse une crise politique profonde .Ces bouleversements favorisent l’émergence de principautés et de citésportuaires indépendantes qui relancent l’activité des corsaires.

La « course » atteint son paroxysme sous le règne d’Hammouda Pacha(1782-1814), où les navires, partant des ports de Bizerte, La Goulette,Porto Farina, Sfax ou Djerba, s’emparent de vaisseaux espagnols, corses,napolitains ou vénitiens . Le gouvernement entretient durant cettepériode de 15 à 20 corsaires, un même nombre d’entre eux étant rattachés àdes compagnies ou à des particuliers — parmi lesquels parfois despersonnages haut placés comme le garde des Sceaux Sidi Mustapha Khodjaou les caïds de Bizerte, Sfax ou Porto Farina — et remettant augouvernement un pourcentage sur toutes leurs prises, qui comprennent des

esclaves chrétiens . Les traités de paix, qui se multiplient au XVIIIe siècle

— avec l’Autriche en 1748 et 1784, Venise en 1764-1766 et 1792, l’Espagne en 1791 ou les États-Unis en1797 —, réglementent la course et en limitent les effets . En premier lieu, ils imposent certaines exigences(possession de passeports aussi bien pour les navires que pour les hommes) et précisent également lesconditions des prises en mer (distance par rapport aux côtes), de façon à éviter de possibles abus. Il fautattendre le congrès de Vienne et la congrès d’Aix-la-Chapelle pour que les puissances européennes sommentles États barbaresques de mettre un terme à la course, ce qui sera effectif et définitif après l’intervention des

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Signature du traité du Bardo au palais de Ksar

Saïd le 12 mai 1881

Français en 1836 .

De la mise sous tutelle au protectorat français

Article détaillé : Protectorat français de Tunisie.

Toutefois, en raison de la politique ruineuse des beys, de la hausse des impôts et d’interférences étrangèresdans l’économie, le pays connaît peu à peu de graves difficultés financières . Tous ces facteurscontraignent le gouvernement à déclarer la banqueroute en 1869 et à créer une commission financière

internationale anglo-franco-italienne . La constitution sera même suspendue le 1er mai 1864 . C’estl’occasion pour les grandes puissances européennes, la France, l’Italie et le Royaume-Uni, de s’introduiredans le pays . La Tunisie se dirige à peine vers une réelle indépendance en 1873, avec KheireddinePacha , qu’elle retombe sous le joug d’une puissance étrangère.

Car la régence apparaît vite comme un enjeu stratégique de première importance de par la situationgéographique du pays, à la charnière des bassins occidental et oriental de la Méditerranée . La Tunisie faitdonc l’objet des convoitises rivales de la France et de l’Italie : la première souhaite sécuriser les frontières del’Algérie française et éviter que la seconde ne contrarie ses ambitions en Égypte et au Levant en contrôlantl’accès à la Méditerranée orientale. La seconde, confrontée à une surpopulation, rêve d’une politiquecoloniale et le territoire tunisien, où la minorité européenne est alors constituée essentiellement d’Italiens, estun objectif prioritaire . Les consuls français et italien tentent de profiter des difficultés financières du bey,la France comptant sur la neutralité de l’Angleterre (peu désireuse de voir l’Italie prendre le contrôle de laroute du canal de Suez) et bénéficiant des calculs de Bismarck, qui souhaite la détourner de la question del’Alsace-Lorraine . Après le congrès de Berlin du 13 juin au 13 juillet 1878, l’Allemagne et l’Angleterrepermettent à la France d’annexer la Tunisie , et cela au détriment de l’Italie, qui voyait ce pays commeson domaine réservé .

Les incursions de « pillards » khroumirs en territoire algérienfournissent un prétexte à Jules Ferry, soutenu par LéonGambetta face à un parlement hostile, pour souligner lanécessité de s’emparer de la Tunisie . En avril 1881, lestroupes françaises y pénètrent sans résistance majeure etparviennent à occuper Tunis en trois semaines, sanscombattre . Le 12 mai 1881, le protectorat est officialisélorsque Sadok Bey signe forcé, sous peine de mort , le traitédu Bardo au palais de Ksar Saïd . Ce qui n’empêche pas,quelques mois plus tard, les troupes françaises de faire face àdes révoltes rapidement étouffées dans les régions de Kairouanet Sfax . Le régime du protectorat est renforcé par lesconventions de la Marsa du 8 juin 1883 qui accordent à laFrance le droit d’intervenir dans la politique étrangère, ladéfense et les affaires internes de la Tunisie : le paysconserve son gouvernement et son administration, désormaisplacés sous contrôle français, les différents services administratifs étant dirigés par de hauts fonctionnairesfrançais et un résident général gardant la haute main sur le gouvernement . La France représente dès lorsla Tunisie sur la scène internationale, et ne tarde pas à abuser de ses droits et prérogatives de protecteur pourexploiter le pays comme une colonie, en contraignant le bey à abandonner la quasi-totalité de ses pouvoirsau résident général . Néanmoins, des progrès économiques ont lieu, notamment via les banques et lescompagnies . Un réseau ferroviaire se développe . La colonisation permet l’expansion des cultures decéréales et de la production d’huile d’olive ainsi que l’exploitation des mines de phosphates et de fer. Unimportant port militaire est aménagé à Bizerte . De plus, dans le domaine de l’éducation, les Françaisétablissent un système bilingue arabe et français qui donne l’opportunité à l’élite tunisienne de se former

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Délégation du Destour à Naceur Bey

Manifestation du 9 avril 1938 à Tunis

dans les deux langues .

De la remise en cause du protectorat à l’indépendance

Article détaillé : Mouvement national tunisien.

Embryon de mouvement national

La lutte contre l’occupation française commence dès le début

du XXe siècle. La Tunisie est le premier État du monde arabe

influencé par le nationalisme moderne , avec le mouvementréformiste et intellectuel des Jeunes Tunisiens fondé en1907 par Béchir Sfar, Ali Bach Hamba et AbdeljelilZaouche. Ce courant nationaliste se manifeste par l’affaire duDjellaz en 1911 et le boycott des tramways tunisois en 1912 .Ces événements marquent la transformation des JeunesTunisiens en militants agissant par des mouvements de rue .Le résident général fait exiler ses principaux dirigeants . De1914 à 1921, le pays vit en état d’urgence et la presseanticolonialiste est interdite . Malgré tout, le mouvement national ne cesse pas d’exister . Dès la fin de laPremière Guerre mondiale, une nouvelle génération organisée autour d’Abdelaziz Thâalbi prépare lanaissance du parti du Destour . Entré en conflit avec le régime du protectorat , le parti expose, dès laproclamation officielle de sa création le 4 juin 1920 , un programme en huit points. À partir de novembre1925, le Destour, affaibli, devient clandestin et renonce à l’action politique directe . Après avoir fustigé lerégime du protectorat dans des journaux comme La Voix du Tunisien et L’Étendard tunisien , l’avocatHabib Bourguiba fonde en 1932, avec Tahar Sfar, Mahmoud El Materi et Bahri Guiga, le journal L'Actiontunisienne , qui, outre l’indépendance, prône la laïcité .

Cette position originale conduit le 2 mars 1934 , lors du congrès de Ksar Hellal , à la scission du parti endeux branches, l’une islamisante qui conserve le nom Destour, et l’autre moderniste et laïque, leNéo-Destour , une formation politique moderne, structurée sur les modèles des partis socialistes etcommunistes européens, et déterminée à conquérir le pouvoir pour transformer la société. Le partiprivilégie l’action politique, la mobilisation de ses adhérents, leur prise de conscience, et estime qu’il doitconvaincre l’opinion française tout en adaptant sa stratégie aux nécessités de l’action .

Après l’échec des négociations engagées par le gouvernementBlum, des incidents sanglants éclatent en 1937 et lesmanifestations d’avril 1938 sont sévèrement réprimées : étatde siège à Tunis le 9, emprisonnement d’Habib Bourguiba enFrance pour conspiration contre la sûreté de l’État pour cinqans , arrestation de Slimane Ben Slimane, de Salah BenYoussef et de 3 000 membres du Néo-Destour . Cetterépression conduit à la clandestinité du Néo-Destour, qui inciteles nouveaux dirigeants à ne pas exclure l’éventualité d’unelutte plus active . Ainsi, le sixième bureau politiqueformé fin 1939 et animé par Habib Thameur enjoint aux

cellules d’entretenir l’agitation. Il sera toutefois démantelé le 13 janvier 1941 et ses principaux membresarrêtés. En mai 1940, le régime de Vichy transfère Bourguiba en France. Il est, fin 1942, libéré par lesAllemands et envoyé en Italie, où Benito Mussolini espère l’utiliser pour affaiblir la Résistance française enAfrique du Nord . Cependant, Bourguiba ne désire pas cautionner les régimes fascistes et lance le8 août 1942 un appel pour le soutien aux troupes alliées :

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Prisonniers de guerre italiens et

allemands quittant Tunis

Discours prononcé par Bourguiba le

15 janvier 1952

Train saboté par des militants

nationalistes

« Les Alliés ne tromperont pas nos espoirs [d’indépendance] . »

Pendant ce temps, la Tunisie est le théâtre d’importantes opérationsmilitaires connues sous le nom de campagne de Tunisie : destroupes allemandes prennent position dans le pays dès le lancementde l’Opération Torch (débarquement des Alliés en Afrique du Nord)le 8 novembre 1942. L’Afrika Korps du général Rommel se repliedepuis la Libye derrière la ligne Mareth. À son retour à Tunis, le8 avril 1943, Bourguiba s’assure que son message soit transmis àtoute la population et à ses militants. Après plusieurs mois decombats et une contre-offensive blindée allemande dans la région deKasserine et Sbeïtla au début de l’année 1943, les troupes duTroisième Reich sont contraintes de capituler le 11 mai dans le capBon, quatre jours après l’arrivée des forces alliées à Tunis .Bourguiba se voit remis en liberté par les Forces françaises libres le23 juin. Le 26 mars 1945, Bourguiba s’achemine clandestinementvers l’Égypte, et le 20 janvier 1946 l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est fondée par FarhatHached . Ce syndicat compte, durant cette période, 100 000 adhérents, et il joue un rôle considérable dansle mouvement national car sa naissance dote le Néo-Destour d’un allié dans la lutte pour la libération et laconstruction du nouvel État, même si les tentatives visant à le mettre au pas débutent dès les premiers moisde l’indépendance, entravant du même coup le développement d’un contre-pouvoir . Après la SecondeGuerre mondiale, les dirigeants nationalistes inscrivent la résistance armée dans la stratégie de libérationnationale . En 1949, un Comité national de la résistance constitué et dirigé par Ahmed Tlili désigne dixresponsables régionaux chargés d’organiser des groupes armés strictement cloisonnés .

De la violence aux négociations

Des pourparlers sont menésaprès la guerre avec legouvernement français , sibien que Robert Schumanévoque en 1950l’indépendance de la Tunisieen plusieurs étapes . Maisdes troubles nationalistes en1951 précipitent leuréchec : la note dugouvernement français du 15décembre rejette lesrevendications tunisiennes et interrompt le processus de négociation

avec le gouvernement Chenik.

Avec l’arrivée du nouveau résident général, Jean de Hauteclocque, le 13 janvier 1952, et l’arrestation, le 18janvier, de 150 destouriens dont Bourguiba revenu d’Égypte le 2 janvier, débutent la révolte armée —avec grèves, manifestations de rue et diverses formes de mobilisation populaire —, la répression militairefrançaise et un durcissement des positions de chaque camp . La répression provoque une escalade etmet à l’ordre du jour le sabotage, l’exécution des collaborateurs, l’attaque des fermes puis les opérationscontre les troupes coloniales.

Toutefois, le Néo-Destour adopte une stratégie qui s’adapte aux événements alors que la complexité dessituations laisse une grande marge de manœuvre aux chefs locaux dans le cadre des directives générales .Le 22 janvier, le colonel Durand est frappé et poignardé au cours d’une manifestation de protestationorganisée par le Néo-Destour à Sousse. Les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, le

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Ruines consécutives à une attaque sur

Tazerka

23 janvier à Moknine, se terminent par une fusillade, et de nombreuxfaits similaires se produisent à travers le pays . Le ratissage du capBon par l’armée française dès le 26 janvier — touchantprincipalement durant six jours les localités de Tazerka, El Maâmouraet Kélibia — fait près de 200 morts .

Les archives sont très pauvres sur ce sujet mais quelques documentsreflètent la polémique engendrée par ces exactions commises àl’instigation du général Garbay. En réponse aux enquêtes, larésidence prétexte l’exagération à des fins propagandistes, mais cesexactions ne sont plus mises en doute, même si on en ignore encorela teneur exacte . De plus, avec l’assassinat du syndicaliste FarhatHached par l’organisation colonialiste extrémiste de la Mainrouge , le 5 décembre, se déclenchent manifestations, émeutes,grèves, tentatives de sabotage et jets de bombes artisanales . Ledéveloppement de la répression, accompagnée de l’apparition ducontre-terrorisme, incite les nationalistes à prendre plusspécifiquement pour cibles les colons, les fermes, les entreprisesfrançaises et les structures gouvernementales . C’est pourquoi lesannées 1953 et 1954 sont marquées par la multiplication des attaquescontre le système colonial : le mouvement nationaliste encourage lacréation de véritables unités de combat dans les différentes régions alors que les modestes ressourcespermettent difficilement de les entretenir. Protégés par leur insertion dans leur milieu social et connaissant lethéâtre des opérations, les maquisards réussissent à organiser une guérilla de harcèlement .

En réponse, près de 70 000 soldats français sont mobilisés pour arrêter les guérillas des groupes tunisiensdans les campagnes . Cette situation difficile est apaisée par la reconnaissance de l’autonomie interne de laTunisie, concédée par Pierre Mendès France le 31 juillet 1954 :

« L’autonomie interne de l’État tunisien est recouvrée et proclamée sans arrière-pensée par legouvernement français . »

C’est finalement le 3 juin 1955 que les conventions franco-tunisiennes sont signées entre le Premierministre tunisien Tahar Ben Ammar et son homologue français Edgar Faure. Elles prévoient le transfert augouvernement tunisien de toutes les compétences à l’exception de celles des affaires étrangères et de ladéfense. En dépit de l’opposition de Salah Ben Youssef, qui sera exclu du parti , les conventions sontapprouvées par le congrès du Néo-Destour tenu à Sfax le 15 novembre de la même année . Après denouvelles négociations, la France finit par reconnaître « solennellement l’indépendance de la Tunisie » le20 mars 1956 , tout en conservant la base militaire de Bizerte.

Période nationale

Article détaillé : Histoire de la Tunisie depuis 1956.

Le 25 mars , l’Assemblée nationale constituante est élue : le Néo-Destour en remporte tous les sièges etBourguiba est porté à sa tête le 8 avril . Le 11 avril, il devient le Premier ministre de Lamine Bey . Le12 novembre, la Tunisie fait son entrée à l’Organisation des Nations unies . Le Code du statut personnel, àtendance progressiste, est proclamé le 13 août et, le 25 juillet 1957, la monarchie est abolie, la Tunisiedevenant une république dont Bourguiba est élu président le 8 novembre 1959 . Son passé derésistant puis les mesures prises au lendemain de l’indépendance pour émanciper les femmes et combattre lapauvreté ainsi que l’analphabétisme contribuent à affermir son autorité . La constitution républicaine est

définitivement ratifiée le 1er juin 1959 .

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Ahmed Ben Salah prononçant un

discours

Bourguiba et le Premier ministre Hédi

Nouira au congrès du PSD en 1974

Le 8 février 1958, en pleine guerre d'Algérie, des avions de l’armée française franchissent la frontièrealgéro-tunisienne et bombardent le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef . En 1961, dans un contexted’achèvement prévisible de la guerre, la Tunisie revendique la rétrocession de la base de Bizerte : la crisequi suit fait près d’un millier de morts, essentiellement tunisiens , et la France finit, le 15 octobre 1963, parrétrocéder la base à l’État tunisien .

Dans les années 1960, alorsque toutes les institutions dupays sont tenues par le partiau pouvoir, désormais connusous le nom de Parti socialistedestourien (PSD), l’Universitéde Tunis demeure encore unforum où les questions dedéveloppement et dedémocratie sont débattues etles choix politiques deBourguiba critiqués . Celan’empêche pas, le 12 août 1961, l’assassinat de Salah Ben Youssef,

principal opposant de Bourguiba depuis 1955 , à Francfort, tandis que le Parti communiste (PCT) estinterdit le 8 janvier 1963. La République tunisienne devient donc un régime de parti unique dirigé par leNéo-Destour . En mars 1963, Ahmed Ben Salah entame une politique « socialiste » d’étatisationpratiquement totale de l’économie, avec la nationalisation des terres agricoles encore aux mains d’étrangersle 12 mai 1964 . Des émeutes contre la collectivisation des terres dans le Sahel tunisien le 26 janvier 1969poussent au limogeage de Ben Salah le 8 septembre avec la fin de l’expérience socialiste .

En avril 1972, un Code des investissements très libéral est promulgué sous l’impulsion du Premier ministreHédi Nouira , changeant ainsi la philosophie économique du pays . Avec une économie affaiblie par la findu socialisme et un panarabisme défendu par Mouammar Kadhafi, un projet politique qui unifierait laTunisie et la République arabe libyenne sous le nom de République arabe islamique est lancé en 1974 maiséchoue très rapidement en raison des tensions tant nationales qu’internationales. Après la condamnation àune lourde peine de prison de Ben Salah, rendu responsable de l’échec de la politique des coopératives,viennent l’épuration de l’aile libérale du PSD animée par Ahmed Mestiri puis la proclamation de Bourguibacomme président à vie en 1975 . C’est dans ces conditions, marquées par un léger desserrement de l’étaudu PSD sous le gouvernement d’Hédi Nouira, que l’UGTT gagne en autonomie à travers son hebdomadaireEchaab (Le Peuple) tandis que naissent en 1977 la Ligue tunisienne des droits de l'homme et le journalindépendant Erraï (L’Opinion) .

Le coup de force du « Jeudi noir » contre l’UGTT en janvier 1978 puis l’attaque contre la ville minière deGafsa, en janvier 1980, ne suffisent pas à museler la société civile émergente. Malgré le harcèlement dejournaux comme Errai ou Al Maarifa, de nouvelles publications telles que Le Phare, Démocratie, L’Avenir,Al Mojtama’a ou 15-21 voient le jour . Dès le début des années 1980, le pays traverse une crise politiqueet sociale où se conjuguent le développement du clientélisme et de la corruption, la paralysie de l’Étatdevant la dégradation de la santé de Bourguiba, les luttes de succession et le durcissement du régime. En1981, la restauration partielle du pluralisme politique, avec la levée de l’interdiction frappant le Particommuniste, suscite des espoirs qui seront déçus par la falsification des résultats aux élections législatives denovembre, auxquelles prennent part le PSD, le PCT et deux nouvelles formations non encore légalisées : leMouvement des démocrates socialistes et le futur Parti de l'unité populaire . Par la suite, la répressionsanglante des « émeutes du pain » de décembre 1983 , la nouvelle déstabilisation de l’UGTT etl’arrestation de son dirigeant Habib Achour, tout comme le recours de plus en plus fréquent à la manièreforte face à la contestation sociale et islamiste, contribuent à accélérer la chute du président vieillissant .En 1986, le pays passe également par une grave crise financière : Bourguiba désigne alors le 8 juillet letechnocrate Rachid Sfar comme Premier ministre et le charge de mettre en œuvre un plan d’ajustement

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Rencontre entre Colin Powell et Ben

Ali (17 février 2004)

structurel de l’économie recommandé par le Fonds monétaire international et destiné à rétablir les équilibresfinanciers du pays . Mais la situation favorise la montée de l’islamisme et le long règne de Bourguibas’achève dans une lutte contre l’islamisme menée par Zine el-Abidine Ben Ali, nommé ministre del’Intérieur puis Premier ministre en octobre 1987 .

Le 7 novembre 1987, Ben Ali dépose le président pour sénilité, action accueillie favorablement par une largefraction du monde politique . Élu le 2 avril 1989 avec 99,27 % des voix , le nouveau président réussit àrelancer l’économie alors que, sur le plan de la sécurité, le régime s’enorgueillit d’avoir épargné au pays lesconvulsions islamistes qui ensanglantent l’Algérie voisine, grâce à la neutralisation du parti Ennahda au prixde l’arrestation de dizaines de milliers de militants et de multiples procès au début des années 1990 . Lesopposants laïques signent quant à eux le Pacte national en 1988, plate-forme destinée à la démocratisationdu régime. Pourtant, l’opposition et de nombreuses ONG de défense des droits de l'homme accusent peu àpeu le régime d’attenter aux libertés publiques en étendant la répression au-delà du mouvement islamiste.En 1994, le président Ben Ali est réélu avec 99,91 % des voix et signe l’année suivante un accord delibre-échange avec l’Union européenne .

Les élections du 24 novembre 1999, bien qu’elles soient lespremières présidentielles à être pluralistes avec trois candidats, voientle président Ben Ali réélu avec un score comparable aux scrutinsprécédents (99,45 % ). La réforme de la constitutionapprouvée par référendum le 26 mai 2002 accroît encore les pouvoirsdu président, repousse l’âge limite des candidats, supprime la limitedes trois mandats réintroduite en 1988 et permet au président debriguer de nouveaux mandats au-delà de l’échéance de 2004 tout enbénéficiant d’une immunité judiciaire à vie .

Le 11 avril 2002, un attentat au camion piégé vise la synagogue de laGhriba et provoque la mort de 19 personnes dont quatorze touristesallemands. Entre 2004 et 2006, la vie politique se caractérise par lapoursuite de la répression politique. En septembre 2005, un texte deloi voté par la Chambre des députés accorde des avantages aux« présidents de la République dès la cessation de leurs fonctions » et à leurs familles en cas de décès . Ennovembre 2005, le pays attire l’attention de la communauté internationale en organisant la deuxième phasedu Sommet mondial sur la société de l'information sous l’égide de l’ONU. En plein sommet, les actionsmenées par l’opposition focalisent les médias internationaux sur la question de la liberté d’expression. Àcette occasion, le rapprochement entre islamistes et personnalités laïques comme Ahmed Néjib Chebbi etHamma Hammami suscite une campagne de diffamation de la part du pouvoir mais aussi de vives réactionsvenant de personnalités indépendantes et d’animateurs du mouvement Ettajdid .

Durant le premier semestre 2008, de graves troubles secouent la région minière de Gafsa durement frappéepar le chômage et la pauvreté ; ce sont les plus importants troubles sociaux depuis l’arrivée au pouvoir duprésident Ben Ali .

Renversé, Ben Ali quitte le pouvoir le 14 janvier 2011 à la suite de la révolution tunisienne.

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Encarta (http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761588595/Ben_Ali_Zine_el-Abidine.html) avance le chiffre de 99,80 %.143.Michel Camau et Vincent Geisser, op. cit., p. 241144.Encarta (http://fr.ca.encarta.msn.com/encyclopedia_761568505_7/Tunisie.html) avance le chiffre de 99,44 % et Le Canardenchaîné n°4581 (« Carthage de ses artères », 13 août 2008, p. 8) celui de 99,40 %.

145.

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146.

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Voir aussi

Articles connexes

Chronologie de la TunisieEsclavage en TunisieHistoire des Juifs en TunisieMouvement national tunisien

Liens externes

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Sites

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Documents

Abdesslem Ben Hamida, « Identité tunisienne et représentation de l’Autre à l’époque coloniale », Cahiersde la Méditerranée, vol. 66, 21 juillet 2005 (http://revel.unice.fr/cmedi/document.html?id=100)Fayçal El Ghoul, « Le Français de Tunisie et l’Autre dans les années 1920-1930 », Cahiers de laMéditerranée, vol. 66, 21 juillet 2005 (http://revel.unice.fr/cmedi/document.html?id=104)[PDF] Habib Kazdaghli, « Rétrospective des politiques mémorielles en Tunisie à travers l’histoire desstatues et des monuments (XIX

e ‑ XX

e siècles », colloque « Expériences et mémoire : partager en français ladiversité du monde », 2006 (http://www.celat.ulaval.ca/histoire.memoire/b2006/Kazdaghli.pdf)

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