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Histoire de l'Islam - La Documentation Photographique

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La forme de 'Muhammad' a été préférée à celle de 'Mahomet'. d"origine Iatine et médiévale, dans la mesure où il n'y a pas lieu, au contraire même, de distinguer le prénom le plus répandu du monde musulman, en toute époque et en tout lieu, de celui du prophète de l'Islam.Le système de transcription des noms d'origine arabe, persane ou turque, est un système phonétique simplifié, sauf pour les noms de lieux connus, pour lesquels la graphie commune a été adoptée.

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LaDocumentation photographique Rdaction Nathalie Petitjean Rdactrice en chef Rdaction.iconographie FranoiseGlibert Maqueltiste-infographisle Paule Oury Secrtaire Conseil ditorial Laurent Carrou FranoiseDieterich Bernard Phan Yves Poncelet Dominique Varinois Premire de couverture Musulman devant la mosque Cheikh Abdul Kadher,Bagdad, novembre1990 CLaurent VanDer Stockt f Gamma f Eyedea Maquette : F. GlibertfDF Averti.sement Les opinions exprimes dans les textes originaux ou cits n'engagent que leurs auteurs. L:autorisation dereproduiretextes, graphiques et images sous ClDF doit 1redemande il la documentation Franaise. Dans les autres cas. la demande doit tre adresse direya rencontre le gneral Amr ibn al- As (mort en 664).cop'e dune m,mature du /X"s. 'lre de Hamla j haydan rLa chasse a ...hon. rcit potique de la\Ile de AII).ralise par Muhammad Rali" Bazil (1808). Brmsh Library Of' 8058HISTOIRE DE L1Sl.AM mi ssion(i.md) et.interne, dupropos rapport (lIIl/ltI) . Aux ouvrages compilant ces "traditions" ct fondant la .I"1II1I1lI.la "Tr:ldition du Prophte", s'ajouteune rll exion pour expliquer les contm-di cti onsdutextecoranique(surl'interd itde l'alcoolp:lrexe mple,ousurletr:lilement rserverauxnon-musul mans).Larsolution decescont radictionssefitselonunprincipe chronol ogique,suggr dansunversetmme duCoran (Il ,1(6) : larvlation laplus rcente abrogerai t!:1plus .mcienne - c'estla thori e de l' :lbroge:lnt et de l'abrog. Pour tablir alorsla chronol ogie desversets duCoran.il fallaiten dmer l:letdonc tablir en dtailles tapesdelavieduprophtedel'islam.d'o ledveloppementdungenre"littraire'.la biographieduProphte,lasim(a/-nob.La pl us ancienne conserve. quis'apparenleplus unehagiographi equ'unebiographie,est cell ed"JbnHish[ull(morten 834).Tousces ouvrages - le Coran. les recueils de lI(Ufi/II, dont sixsontconsidrs comme canoniques parles sunnites. CI les biographies duProphte - n ont t tabli s dfiniti vementqu'e ntreles VIII'ct X< sidesde l're chrtienne.Il s sont donc bien postrieurs la mondeMuhammad. cette poqueauss i.degrandesexgses tablissentla lecture canonique dutexte coranique(vocalisation. tymologie.se ns des mots. st ructure des versets).L histori en contem-porainMohammed Arkoundsigne cet ensem-bledetextesfondateursparI"appcll:lliollde Corpus OfficielClos. fruitd'un long travailde slect ion.de tri. d'oubli s et derecompositions. D' une structure ouverteil des lectures et des interprtati ons multiples, on est ainsip:t ss il un ensemble de textes de rfrence. dontl' interpr-Iilt ion est limite et tmi tementencadre par un corps de spcialistes.les'II/Olll {oulmas.les "sav.mts' quien dtiennentainsi lemonopole. Auterme de ce processus.sedvelopper ide del'inimtabilit duCoran (i"j::.).enrelation :tvecla nature divine du message tranSmis. Cistoire politique etreligieusedu"domaine de l'islam" Lesli ensentreislametarabitsont.mciens etcomplexes .LInaturedivi nedumessage con 1re il la langue arabe. quilevhicule. etau peuple, quira reu. uncaractre excepti onnel. Au dbutdu VI1mtionsCI :ldmn istran!l'Empire.son!tous arabes ctmu-sulnwll s: les troupes intgre ntles populuti ons loc:lles( Persans.Berbres.Turcs)aufurCIil mesuredelaprogression.La(,;onqutes' ac-compil gncd' ullecoloni sationpaTlesArabes, quibnfi cientd' unexcdentdmographique ext rmementfavorablects' implantentdans desvil les-garni sonsqu'i lsfondent.Parfois aussiles li tesprovi ncial ess'install entdans desvill es dj existantes commeDamas.Les populationslocalesconserve nttrsmajori -ta ire mentleurreligi onantrieure: j udai"sme, chri st ianisme(copte,nestori en.monophysi te, cha1cdonien,wisigothique,etc.), mazd isme (ouzoroast risme). Lesall iancesmatrimonialesaveclesfe m-mes destites locales, l'att mct ion s u ~ i t eparla richesse des conqumnts,les incitati ons Ii s:Lles. lafasci nati on exercepar lanouvellereli gion et l' int gr.ltion progressive des non-Arabes :mx cercl esdirigeant sde1"admini stfationctaux grands courants commerciaux que favori sent la mi se en place del'Empire et quelques mesures pol itiques. en particulier pour l'usage de J'arabe. incit entlespopulat ionslocalesscconverti r etadopt erlalanguearabeennombresans cesse plus grand. Arabisat ion et conversionne sontpasrguli res,mai ssefontpar-coups. e nfonctionducontexte,parfoisautermede c ri sesidenti taires.deconfrontationso ude raid issementsdupouvoir.Cert ai nespopula-tionsse converti ssentsanschangerdelangue (Persans, Turcs,Berbres), d'aut res s' arabisent Sanscha ngerdere ligi on(chrtie nsctjuifs d' Orientoud'Andalousie),participanttous 1'mergence de ce qu'on appel le communment laci vil isationislamique.DsleIX'sicl e,la Bible est traduite et commente en ambc par des clercsandal ous,maisleschercheurss' accor-dent penser qu' ilfaul.par exemple. alt endrc le XI'sicle pour que la majorit dela populat ion gyptiennesoitmusu lmane.Rappelons qu'en 1857, avantla dominationbritannique et aprs c inqsicles de dominat ion musulmane dansle sous-continentindien,seul e ment20%dela poPU1:.t iOlltotal etaitmusulmane. La dfinition religieuse du territoire Ladfi ni ti ondela"commu naut"( UIII"U/) dlimi telescontoursterrit oriauxdeI1slam, du lI' a/ , jsltilll (Iill ral ementla"maisonou "domainedel'islam"). l'intri eur.toutindi-viduest soumislaLoi.qu'i l soi tmusulman ou"protg"(lIIIjlllll/ ;).ouqu'ilviennede l' extrieurenbnficiantdel'amII,lesauf-conduitquigarant itla scurit de sapersonne et deses biens. Partantdel'ideque1:,priodeori ginelle doi t I! trelemod ledetout e condui te,detout rgle mentnonml tif et dcloutelgislat ion.les aut eursmusulmansonttent dethoriser,a posteriori , les dcisions e mpiriques prises par lessouverainsmusulmansaumomentdela conqute.Etce en vertu duprincipe que Dieu. par l'intermdiaire de son Envoy. Muhammad, li donn auxhommes, demanire dfinitive, le cadre de 1:, Loi di vine. destin rgir toutes les act ivitshumaines. Lesmodalitsmilitairesdelapremire ex pansion. auV]]iunl'i slam,Lenombre deprires quotidi ennes obligatoire!> (nq) n'est pas men-ti onn dans le Coran qui n'en cit e expli citement que troi!>,En fai t, le chiffre cinqprovient dela Tradi tion(luulrh) , Avantd'cffectuerlaprire, lefidledoitsetrouve r en tatdepuretlga-leafinquelapriresoitefficace,Onperdsa puretparlesommeil ,lesrelat ionssexuell es, lesbesoinsnaturels,lecontactavecdesi!tres impurs, On retrouve sa puret par des :Iblulions ou, s' iln'y a pas d' cau, l' utili smion de sable da.nsledsert.Lesmineures !>eront aubassin d'ablution(visage,bouche,narines, ore ill es,mains/avant-bras,pieds),cependant que cenaines situations requirent des abluti ons maj eures: l' tat d'impuret, engendrparles relati ons sexuelles ou, pour une femme, p:lr les menstruati onsoul'accouchement,exigeque loutlecorpssoitl:lvaul/{/mmtm,Unefoi s purifi, lefidlepeutprier. Une prire aun stmut spal: laprire du vendredimidi,quidoittreaccompliecollec-tivement dans la Gr:lIlde mosque (jtlII;').Elle eSI obligatoi re pour tous les musulmans de sexe masculin (Comn,LXII , 9). Celle prire spciale est prside par l' ;miim. un musulman de bonne rputati on,quiseplace devantlesfidles,en f:lcedumihrb,lanichequiindiquelaqiblll, c'est-ll -di reladi rection deLaMecque,Lesfi-dles sont e n mng derri re lui. il s fontles gestes ri tuels aprs lui etrptent ses paroles,L' imtm n'est pas unprtre: son nom renvoie sa place. devant(llI/iim).parTapponauxautresfidles. Ilest ce luiqui guide.Le second personnage d delaprireduvendrcdi.parfoisdiffrenlde lmiill/,e!>tleklwlb qui. duhautdelachai re prcher (lemillbar).prononcelakllllllm,un sermondontlapre mirepaniepossdeune dimensionpolitiqueousocialeetlaseconde unedime nsiooreli gie use - leplussouventun commentaire d'une sourateduCoran. Letroisimepilierestl'aumnelgale (:.ak/).Celleaumneestfondesurl'ide (commune aux musulmans et aux juifs) que les biens de ce monde sontimpurs.Ilest cependant penni s deles acqurir et d'en jouir condit ion delespuri li er - lemOide:.akl. d'origine ara-menne, signifiepurificmion- enles restituant partiellement Allh.Hi storique ment, la zaMI estlepre mi er imptpayparlesmusulmans. Elleest recommande dansle Cor.m. mme si elle n'cst pas dclare fonnel lement obligatoi re (Coran,III. 92).AinsilespauvresneSOntpas tenus de payer la l.aUu. Aucune autorit lgale ou:ldministrativen'estlpourcontrlerle don dela:.atii/:ons' enremetl' honntet de chacun. Leprophte Muhammadl'appl iqua comme unimpt de solidarit, aussi les revenus de cet "impt"sont -il s destins auxpauvres et auxncessit eux.l' enlretien desinstitut ions pieuses ou auxvoyageurs. Le quatrime pilier est le jene du ramadan (nmllltllI). Cest,pour les musulmans,une des plus grandes rnanifcsll1t ions collecti ves de leur appanenancel"i slam.Lapratiquedujene estrglementeparleCoran( Il ,184- 187), P . Musulmans aSlaliques lors du hfllJ. plermage La Mecque. Arable saoudlle.30 jan"o'l8f 2004 OP 8058HISTOIREDe L'ISLIW 1 compltparlaTradition.Toutmusulman doitjener duleve.raucoucher dusolei l. du premier audernier jour dumois derall/adn et s' abstenir d'aliment s, deboissons, de relations sexuelles.Cejeneestprcdav:mtI" aube d'un petit-djeuner ets'achvesur lerepas de rupturedujene,lifta/".Lejene setermi ne lejour du'0.1""al-ji'I"(ftedelarupturedu jelltle) qui a lieule premier jour du moi s sui v:ml. Pourquoile moi s de /"(/II/ a(/ll'! C'est lors de la "nui t duDestin" (/(I.I"{(I/al-qadr), entre le vingt-siximeet leving-septime jour du mois,que leCoranserait"descendu"poUflapremire foi s sur le prophte(Coran,1t.185),Celtenuit. illaquellelasourateXCVIIest consacre,est dcrite comme "meilleure quemi ll e mois", En outre, aucoursde ce mois sesituentplusieurs anni versairesimportantspourl' islam:mort deKhadj a.premi refemmedeMuhammad. victoire deBadr surles Mecquoi s (624),prise deLaMecque, mortde'Ali,gendreetcousin duprophteetquatrime calife de l'islam .. Lera madanestoblig:lloi repourtout musulman,saindecorpsetd'esprit.ayant att eintLige delapubert,Ensontdi spenss lesenfants,lespersonnes:1ges,lesmalades, les femmes enceintes,lesfe mmesayantleurs rgles,lesvoyageurs.Les j oursolejene n' :t pastrespectdoiventtreremplacsle plusttpossibleet danstousles casavantle ram:td:msui vant.Lesinfluences,chrtiennes, juivesetmani che nnes,sontindniablespour expliquer cemois de jene,mais ce qu'ilfaut reteniravanttout,c'estquecel ui-cis' inscri t toutfaitdanslatradition desArabesprisla-: ily avait en effet chez les bdouins des mois S:lcrs o toutes les guerres tribales taient prohibes et Ollavaientlieu de grandes foires et desplerin:lgesp:lens auxgrands sanctuaires comme laKa'ba. Le cinquimeetdernierpi li er est lep leri-nage ilLaMecque.Ilestobligatoirepour tout musul manlibre qui en a la possibilit physique etles moyens(Coran, Il . 196-199).Il doittre effectuunefoi s (aumoins)d:ms1:\ vic:entrele8 ctle13dlll 1-ltijj(l .Ilreprend les ri tes, tablis par l:t Tradit ion (I/(/di,h ettel s queMuhammadestcemlesavoirfixs lorsqu' il effectu:tle"plerinagedeJ'Adieu". en 63 1.PourquoiL:lMecque ?II s' agitcertes delavi llenatale duprophte deJ'i slam.m:ti s c'est sunout le li eu originel de laRvlationet l' endroit o trouve htKa 'b:l. conserve dans lamosque dus;tnctuaire . Selonlatradit ionmusulmane,J'empl:tcc-mentdelaKa'baauraittcravanttoUie autrepaniedelaterre:surcetemplacement. Abraha m aumitconst ruitla"mai sondeDieu" (Ba)', A/MIl),autrenomdelaKa'ba,avecdes pierres que son fi ls Ismf,'llui aUr:litappones. Pour acheverl'difice,Abrahamauraitcube-soind'unepierre d'angle qu' lsm'l neparve-naitpas trouver.Celte pierre,connuesous le nom de Pierre Noire, lui