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Histoire de Saint Dominique by M.-H. VicaireReview by: Jean SéguyArchives de sciences sociales des religions, 28e Année, No. 55.2 (Apr. - Jun., 1983), p. 288Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30121730 .

Accessed: 12/06/2014 16:49

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

qui montre une fois de plus a quel point ((U- trecht) etait avant tout l'exposant et I'enjeu de toute une problematique internationale qui de- passait de tres loin les bonnes intentions indi- viduelles des pacificateurs. A signaler, enfin, une notice en frangais par l'abbe B. Vignot (p. 201-03) sur les vicissitudes de la fragile communaute vieille-catholique frangaise, heri- tiere de l'tglise gallicane du P. Loyson.

Willem Frijhoff.

55.456 VICAIRE (M.-H.), o.p.

Histoire de Saint Dominique. Paris, Ed. du Cerf, 1982, T. 1: Un homme evangelique, 388 p.; T. 2: Au cceur de I'Eglise, 374 p.

Cette vie de Saint Dominique, fondateur de l'Ordre des Pr~cheurs, date dans sa premiere 6dition de 1957. Ici, nous avons une mise a jour (bibliographique entre autres) de ce texte, compte tenu de vingt-cinq annees de recher- ches nouvelles. On n'a pas & louer un ouvrage dont la reputation est bien etablie, venant d'un medieviste confirme, par ailleurs specialiste des origines de son ordre. On se contentera de rappeler que M.-H. V. souligne fortement I'originalite de Saint Dominique dans l'amal- game qu'il realisa des deux traditions de la vita apostolica existantes a son epoque: vie de predication itinerante et pauvre d'une part, vie canoniale par ailleurs. De mime, I'historien dominicain met en relief la hardiesse de la for- mule qui fait de la predication, normalement reserv~e aux c prelats de l'glise , la tiche principale de l'ordre, pour cela mime appel6 ((des pricheurs . L'auteur montre bien encore l'enracinement de la fondation dominicaine dans les problemes et les n6cessites de la pastorale de l'Eglise du XIII siecle, dans le phenomene d'urbanisation et dans la vie intel- lectuelle du temps.

Jean S6guy.

55.457 VOS (Louis).

Bloei en ondergang van het A.K.V.S. Geschiedenis van de katholieke Vlaamse stu- dentenbeweging (Essor et d6clin de I'A. K. V. S. Histoire du mouvement etudiant catholique flamand). Louvain, Davidsfonds, 1982, 2 vol., 341-387 p., ill., tabl., sch6mas, graph.

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L'association generale flamande d'etudiants catholiques (A.K.V.S.), cre6e en 1903 pour les eleves du secondaire, les etudiants et les s6mi- naristes, continuait une structure federale plus ancienne mais d'une texture plus liche. Cette nouvelle structure a objectifs essentiellement moraux (formation de la personnalite, defense de la foi), dans laquelle les composantes ca- tholique et flamande jouaient en principe un r6le egal, repondait a un besoin accru d'eman- cipation sociale et morale de la jeunesse fla- mande, lasse du paternalisme pesant de l'auto- rite ecclesiastique. Mais l'epreuve de la Pre- miere Guerre Mondiale passee, une nouvelle generation, plus sensible aux chants de sirene du nationalisme politique, reprit la direction du mouvement, pour entrer bient6t en conflit ouvert avec les eviques (le Cardinal Mercier surtout) qui, quoique relativement favorables au sage flamingantisme culturel d'antan, re- doutaient une division politique de la Belgi- que. Dans le mime temps, le mouvement, sous l'influence grandissante des etudiants intransi- geants de Louvain, se radicalise, puis, dequ par les compromissions linguistiques des lea- ders politiques flamands, s'isole. La condam- nation du nationalisme flamand par tous les ev~ques belges (octobre 1925) opere une spe- ration des esprits. Les &tudiants de l'Univer- site se separent des seminaristes de I'A.K.V.S. Simultanement, de jeunes ev~ques nommes presque en mime temps dans tous les dioceses reprennent l'offensive en fondant des associa- tions concurrentes pour la jeunesse (notam- ment les scouts). Enfin, I'Association se frac- tionne en raison des divisions internes dues a l'extremisme de droite naissant et aux tendan- ces populistes. Ce populisme droitiste sonna le glas du mouvement, qui disparut en 1935 pour faire place a une organisation de jeu- nesse qui n'avait plus rien de commun avec les aspirations des origines.

Le recit tres complet et abondamment illus- tre de cette evolution, obtenu par une etude quasi-exhaustive des archives, publications et souvenirs personnels des membres, est cons- tamment insere par l'A. dans une inter- rogation globale explicitee d'emblee et em- pruntee a la sociologie organisationnelle. Au fil des changements d'orientation et de forme, I'A. analyse les valeurs, idees et objectifs mis en avant, I'organisation interne (membres, im- plantation sociale et geographique, structures de decision), les formes d'action (activites,

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