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13 Vivre à Niort / Nove mbre 2002 / N°130 Figure emblématique de la ville dès le Moyen Age, le Donjon a fini par se fondre à l’arrière-plan du décor et bien des Niortais ignorent ce monument historique qui s’érige derrière les Halles. Pourtant, cet édifice majeur de l’art roman de l’Ouest de la France est décrit dans de nombreux textes et gravures. Du XII e siècle à l’aube du III e millénaire, le Donjon nous entraîne dans un voyage au cœur de l’histoire de Niort. Textes : Isabelle Jeannerot. Photos : Bruno Derbord, Darri. Notre histoire Le Donjon à travers les siècles

histoire - vivre-a-niort.com · Sèvre (actuelle rue Brisson). On l’appelle alors “le Grenier”, ce qui est significatif de son importance. En effet, contrairement aux routes,

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13Vivre à Niort / Novembre 2002 / N°130

Figure emblématique de la ville dès leMoyen Age, le Donjon a fini par sefondre à l’arrière-plan du décor et biendes Niortais ignorent ce monument historique qui s’érige derrière les Halles.Pourtant, cet édifice majeur de l’artroman de l’Ouest de la France est décritdans de nombreux textes et gravures. DuXIIe siècle à l’aube du IIIe millénaire, leDonjon nous entraîne dans un voyage aucœur de l’histoire de Niort.

Textes : Isabelle Jeannerot. Photos : Bruno Derbord, Darri.

Notre histoire

Le Donjonà travers les siècles

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Plaque tournante entre le Nord et le Sud,Niort connaît au Moyen Age une acti-

vité économique débordante. Céréales etdraperies, mais surtout vin, bien des mar-chandises attirant la convoitise débarquentau port, implanté avant la fin du XIIe siècleà l’endroit où le Merdusson se jette dans laSèvre (actuelle rue Brisson). On l’appelle alors

“le Grenier”, ce qui est significatif de sonimportance. En effet, contrairement auxroutes, boueuses six mois de l’année, la Sèvrenavigable permet un trafic ininterrompu. Surla rive opposée tournent les ailes des mou-lins qui alimentent le commerce local encéréales mais aussi en tain pour le cuir. Enavant-poste, le fort Foucault protège le pas-sage de la Sèvre. Le commerce des chevauxet des mulets attire Bretons ou Espagnols,le sel provenant des côtes passe par Niortpour rejoindre l’arrière-pays. De par la ville,du quartier du port jusqu’à la place Saint-Jean en passant par le pont, le centre-ville,les quais, transitent, à pied, à cheval ou surdes charettes, hommes, femmes, enfants,animaux.

Nous sommes en 1154. Henri de Plantagenêt,comte d’Anjou, devient roi d’Angleterre. Avecla dot que lui a apporté, deux ans plus tôt,sa nouvelle épouse, Aliénor d’Aquitaine, sonroyaume s’étend désormais sur tout l’Ouestde la France. Niort y occupe une positionstratégique pour favoriser les échanges avecl’Angleterre. Le roi a besoin d’une base sûre,avant-poste pour rejoindre rapidement lacôte et l’Angleterre en cas de besoin, danslaquelle il pourra entretenir une garnison etstocker des marchandises (vivres commemunitions).

On choisit, aux bords de Sèvre, l’emplace-ment du château mérovingien en bois incen-dié par les Normands pour élever un imposantet austère édifice destiné à protéger le port

et à assurer le pouvoir anglais sur ces terrespoitevines. Les avis des historiens divergentsur l’attribution de sa construction (Henri IIde Plantagenêt ou hypothèse récemmentmise en avant, son fils, Richard Cœur deLion). Quoi qu’il en soit, le Donjon se veutle point central de la forteresse inexpugnableque va devenir le château de Niort, dontl’enceinte, longue de 700 mètres et arméede tours, ne présente qu’une seule entrée,vers les Halles. Protégé à l’Ouest par la Sèvre,agrémenté de jardins, ce château, qui déli-mite l’espace réservé à l’usage privé du sei-gneur, s’étend sur un vaste territoire (desHalles à l’actuelle Préfecture et à la rue Thiers).

La pièce maîtresse du château de Niort

Presque au centre de cette enceinte se dres-sent deux tours massives, carrées, dont laplus haute culmine à 28 mètres, flanquées

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Le Donjon à trav e

Le Donjon est l’un des ouvrages d’art roman les plus grands et les mieux conservés de France.

C’est dès le XVIIIe siècle que le Donjonsert de prison. Les portes anciennes (duXVe ou XVIe siècle) sont adaptées à lafonction carcérale : on y installe une trappepour passer les plats, un guichet pour surveiller les prisonniers. On crée deschambres de détention pour les femmes,on numérote les cantonnements (le n°6est toujours visible dans l’une des sallesdu premier étage). Des cachots où l’ontient à peine debout, on a une vue rétré-cie sur la ville par une meurtrière.

Prison d’État

La terrasse offre une vue imprenable sur la ville.

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de tourelles et reliées entre elles par de hautescourtines formant une cour à ciel ouvert.Chaque tour renferme un escalier à vis per-mettant de desservir les étages. Au sommet,les chemins de ronde à mâchicoulis (grandesouvertures) servent à défendre le pied desmurs. Deux entrées (une vers la ville, unevers la Sèvre), un pont levis, une importantedouve sèche (on suppose que ses fossés,qu’on pouvait au besoin inonder, atteignaient8 mètres de profondeur), quelques ouver-tures vers la rivière (le côté le moins exposé),

une force de frappe concentrée vers la ville(archères) finissent de déterminer la voca-tion militaire de l’édifice.

D’architecture romane (plan quadrangulaire,ouvertures en plein cintre), cette construc-tion de qualité, en pierres de taille ajustéesà joints fins, dont on peut relever quelquesprincipes novateurs, démontre l’importancedes moyens mis en œuvre pour l’affirmationsymbolique du pouvoir anglais. En effet, sile Donjon paraît puissant à l’extérieur, il serévèle paradoxalement pauvre à l’intérieur.En cette fin de XIIe siècle, on doit y vivre dansle froid (on ne trouve nulle trace de chemi-nées), dans l’obscurité (aucune grande fenê-tre) et dans l’austérité (aucun décor sculpté).Plutôt inconfortable pour la résidence, fût-elle temporaire, d’un roi ! Une base de repliet rien d’autre. Pour l’instant.

Une ville prospère et bien protégée

Bénéficiant de la protection du Donjon, maisaussi d’une enceinte fortifiée de près de 2 700 mètres, Niort est une ville sûre, danslaquelle on ne peut entrer que par trois portesprincipales : la porte Saint-Jean (au sud), laporte Saint-Gelais (au nord) et la porte duPont (face au Vieux-Pont). Henri II de Plan-tagenêt, puis Richard, son fils, favorisent leséchanges avec l’Angleterre, qui importe enquantité la production de cette région essen-tiellement vinicole (et qui, d’ailleurs, le res-tera jusqu’à la destruction des vignes par lephylloxéra au XIXe siècle). Sous l’autorité deRichard Cœur de Lion, qui gouverne le Poi-tou pendant une quinzaine d’années, Niortprospère, promue deuxième ville de la régionaprès Poitiers. Ses marchés et ses foires com-mencent à acquérir une renommée impor-tante. Nœud d’articulation entre les paroissesNotre-Dame et Saint-André, les deux partiesde la ville qui se sont développées sur lescollines, les Halles (à l’emplacement de l’ac-tuelle rue Victor-Hugo) sont citées commeles plus vastes du royaume.

Niort devient l’une des premières villes deFrance à bénéficier d’une commune, selonla charte signée en 1199 par Aliénor et sonfils Jean Sans Terre, qui a succédé sur le trôned’Angleterre à son frère Richard. Cette charte

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v ers les sièclesMémoire d’hier

et d’aujourd’hui

On pénètre aujourd’hui dans le Donjon par les salles du premierétage, dans lesquelles sont organi-sées des expositions temporaires.Après Eliane Larus cet été, les Maraisà l’automne, les salles accueillerontcet hiver Kitty Holley et sa mère,Francine, puis Régis Fabre, des artistescontemporains. Dans les étages,grâce au don de l’association ducostume poitevin, qui a permis deconstituer un premier fonds dès lafin du XIXe siècle, le musée ethno-logique régional retrace les arts ettraditions populaires locaux : salledes outils (métiers artisanaux), salledes coiffes et reconstitution d’unintérieur poitevin. Sur l’une des ter-rasses crénelées, une table d’orien-tation permet d’apprécier la vueimprenable sur la ville.

Au rez-de-chaussée, les salles ditesbasses abritent une exposition consa-crée à l’archéologie locale. La rouede char de Coulon voisine avec desboutons en os de l’Âge du Cuivre,des verreries d’époque gallo-romaine,une série d’épées trouvées dans unsanctuaire gaulois, des flacons à eaubénite datant du Moyen Âge, sansoublier le collier en or de Saint-Laurs (2000 av. J.-C.). Enfin, deuxbornes milliaires (ces bornes pla-cées au bord des voies romainespour en indiquer les distances) sontparvenues jusqu’à nous parce qu’ellesont été creusées pour servir de...sarcophages.

L’enceinte du château de Niort occupait un vaste territoire qui s’étendait des Halles à l’actuellePréfecture et à la rue Thiers.

Dans la salle des coiffes est présentée une collection de bijoux régionaux (colliers dits “esclavage”, pendants d’oreilles, crochets à ciseaux).

Il faudra attendre le XVe siècle pour que le confortsoit amélioré dans l’espace résidentiel du Donjonpar le percement de fenêtres et la création de cheminées. Ces salles du premier étage sontaujourd’hui dévolues à des expositions temporaires.

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marque une certaine indépendance des bourgeois de Niort par rapport au roi, quileur octroie quelques privilèges et les auto-rise à créer une administration communaleavec la nomination d’un maire. En contre-partie leur revient la charge d’entretenir lesfortifications de la ville.

Sans cesse assiégé et remanié

Au début du XIIIe siècle, les bourgeois deNiort sont assiégés par les seigneurs poite-vins des environs (Lusignan, Parthenay), quibloquent les entrées de la ville et le passagedes vivres comme des marchandises. Le blo-cus dure plusieurs années et Niort est mena-cée de famine. Le château de Niort, quipossède ses propres voies d’approvisionne-ment, devient le seul lieu de ravitaillementde la ville. En outre, le Donjon est relié aufort Foucault par un pont de bois, mais aussi,sans doute, aux moulins fortifiés établis surles ilôts au milieu de la Sèvre et dont lesnoms sont parvenus jusqu’à nous : moulindu Roc, moulin du Milieu.

Selon certains auteurs, c’est dès la secondemoitié du XIIIe siècle que l’on doit dater l’aménagement de la grande salle centralepar couvrement de l’espace à ciel ouvertentre les deux tours (cette salle, sans douted’apparat, fut divisée par la suite) pour fairedu Donjon un lieu de résidence plus confor-table. Cependant, au dehors, la Guerre deCent Ans fait rage. Niort, toujours objet dela lutte que se livrent Français et Anglais pourla possession du Poitou, est tour à tour sousdomination anglaise et française.

La ville retourne définiti-vement à la couronne deFrance au XIVe siècle grâce àla ruse de Du Guesclin. Dèsla fin du siècle, sous l’im-pulsion du duc de Berry, frère du roi Charles V, avertide l’état déplorable de la ville, on restaurele château et, jusqu’au XVe siècle, on assisteà une grande phase d’aménagements visant à améliorer le confort dans l’espacerésidentiel du Donjon. Des fenêtres sont percées ou agrandies pour offrir plus delumière, on crée des cheminées et des cous-sièges dans la grande salle seigneuriale. On divise la grande salle du premier étageen deux plus petites, plus faciles à chauffer,on peint ou on enduit les murs pour cacherla pierre. Le duc de Berry fait également creuser, sur la rive droite, en face de l’en-ceinte, un nouveau port avec chenal d’accèsà la Sèvre, le Port Neuf.

Un siècle de travauxDe la fin du XIXe siècle aux années 80, le Donjona fait l’objet de différentes campagnes de res-tauration, sans compter la destruction, au toutdébut du XXe siècle, des immeubles qui en cachaientla façade. Les couvertures et charpentes ont étérénovées, les remblais dégagés, les murets de sou-tainement repris. On résoud le problème de l’éva-cuation des eaux usées, on remet à neuf les sallesintérieures par le nettoyage et la réfection desparements des murs, la mise en place ou la res-tauration des sols (planchers et dallages).

Détail de la voûte en losange, modèle de stéréotomie, des salles du rez-de-chaussée,reconstruites au XVIIIe siècle après l’effondrement de la tour Nord.

Niort en 1600, vue par Chastillon : au centre d’une enceintefortifiée se dresse l’imposant et austère Donjon (en réalité, sesdeux tours sont carrées et non rondes) ; seule la porte du Pont permet de rejoindre le Port Neuf, déplacé sur la rive droite.

Au cœur du losange formant le départ de la clé de voûte a été gravée la date de reconstruction des salles du rez-de-chaussée.

La restaurationdu IIIe

millénaireD’importants travaux de restauration (dontla moitié subventionnés par le ministère dela Culture au titre des Monuments histo-riques) et de mise en conformité en matièrede sécurité devraient être entrepris d’ici lafin de l’année, avec un phasage en plu-sieurs tranches, pour une durée totale dedeux ans, période durant laquelle le monu-ment devrait être fermé aux visiteurs.Ces travaux, pour un total estimé de prèsde 911 000 € (TTC), seront financés enpartie par l’Etat et le Conseil général, envi-ron 255 000 € restant à la charge de laCommunauté d’agglomération. Ils viendrontachever la restauration des salles (murs,planchers et portes anciennes) tandis queles huisseries modernes seront remplacéespar des menuiseries neuves exécutées selonles modèles anciens, avec châssis garnis devitraux losangés. En complément de l’iso-lation, l’installation électrique sera entière-ment refaite et une alarme incendie miseen œuvre. Le déblaiement de la fausse-braieNord-Est, solution envisagée pour remédieraux infiltrations, sera également l’occasionde procéder à des fouilles archéologiques.Une crypte archéologique pourrait d’ailleursêtre aménagée sous les salles basses afind’y exposer des sarcophages. Et permettraaux visiteurs de voir de plus près les impres-sionnantes fondations de l’édifice.

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Après les Guerres de Religion,qui ont laissé une fois de plusla ville meurtrie, on aménagesur le Donjon une terrassepour y stocker de petits canonsque l’on peut déplacer selonles besoins (c’est cette entrée

qui est utilisée aujourd’hui). L’effet imposantdu bâtiment s’en trouve amoindri, d’autantque l’aménagement de ses abords est modi-fié. Cependant, en même temps que l’im-portance stratégique de la ville décline, leDonjon, lui, commence à perdre sa vocationmilitaire. Il faut dire qu’il n’est plus guèreperformant comparé aux places fortes quel’on construit désormais. Et puis, d’autrestours de la ville ont été aménagées pouraccueillir des canons plus volumineux et demeilleure portée.

Le Donjon menace de s’effondrer !

Après avoir résisté à bien des attaques etsupporté tous les sièges sans coup férir, leDonjon frise de peu la destruction. Alors que,un matin de 1749, la tour Nord s’écroule,ébranlant le reste du bâtiment, le gouver-neur du château, lieutenant pour le roi, pro-pose qu’on démolisse l’ensemble. En effet,il lui semble nécessaire de construire un édi-fice plus moderne et plus confortable pourla garnison et le dépôt de munitions char-gés d’assurer la sécurité de la région. Maisce lieu cher au cœur des Niortais, encoreutile au pouvoir, est finalement restauré àl’identique par l’ingénieur Artus, qui se charge de la reprise de la tour en sous-œuvreet qui la conforte dès 1751. C’est de cetteépoque que datent les trois magnifiquesvoûtes losangées du rez-de-chaussée (ditesaujoud’hui salles basses), modèles d’archi-tecture et de stéréotomie, ainsi qu’en attes-tent les inscriptions gravées au cœur de

chaque losange formant le départ des clésde voûtes. Des voûtes en arc de cloître sontreconstruites au quatrième niveau, aujour-d’hui appelé “salle des échos” en raison duphénomène accoustique qui s’y produit. Latour Nord est, elle, dotée de hautes fenêtres.

On ne sait plus que faire du Donjon

Le Donjon sert essentiellement de prison (lireencadrés). Après la Révolution, il est rachetéau District par la Ville qui l’abandonne quel-que temps plus tard au profit du Départe-ment. L’enceinte du château de Niort, malentretenue et en mauvais état depuis le XVIIe siècle, la dizaine de tours qui le pro-tégeaient, les logis que la cour abritait, lepont levis ont disparu (quelques tours serontcependant retrouvées au moment de laconstruction des Halles modernes). Finale-ment, en 1814, les murs fortifiés de la villesont vendus aux démolisseurs. Classé au titre des Monuments historiques en 1840,le Donjon est habité par des familles d’em-ployés de la ville ou utilisé pour abriter les archives départementales. En 1870, leDépartement laisse la propriété du Donjonet des terrains qui l’entourent à la Ville maiscontinue de l’occuper jusqu’au début du XXe siècle. C’est suite au premier congrèsnational d’ethnologie organisé en France,qui se tient à Niort en 1896, que le Donjontrouve finalement sa vocation contempo-raine : il abritera le premier musée du cos-tume poitevin (lire encadré).

Nous tenons à remercier de leur précieuse

collaboration Christian Gendron,

Conservateur des Musées,

et Marie-Pierre Baudry-Parthenay,

chercheur au CNRS, spécialiste des

fortifications des Plantagenêts en Poitou.

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Des prisonniers marquent les murs

Le Donjon est devenu l’arrière-prisonde La Rochelle. On lui envoie des équi-pages de marins anglais dont les vais-seaux ont a été saisis, les cargaisonsvendues aux enchères. Des officiersqui bénéficient de certaines largesses,sont logés dans la salle du premierétage de la tour Sud et arpentent l’escalier. Par ennui, par dépit, ou pourlaisser leur histoire à la postérité (c’estréussi !), ils n’ont de cesse de graverdans ces murs qui les retiennent prisonniers leur nom, celui de leurvaisseau, l’année de leur emprison-nement, la nostalgie de leur Angle-terre natale. Le visiteur attentifd’aujourd’hui saura-t-il déchiffrer lesinscriptions de ces marins prisonniersen 1782 qui regrettent leur navire, leSurprise Cutter ?

Les salles du rez-de-chaussée, dites basses, formées de trois magnifiques voûtes losangées, abritent aujourd’hui

une partie du fonds d’archéologie locale.

Lors de travaux entrepris dans les années 80, aété découvert un orifice carré par lequel on pou-vait remonter des seaux d’eau du sous-sol (oùse trouvait un puits) vers la salle d’habitation.Restauré et agrémenté d’une grille, il a immé-diatement été sacralisé par les visiteurs qui,depuis, y jettent de la monnaie.

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