60
Vietnam histoire Bibliographie - Histoire du Viet Nam, des origines à 1858 de Lê Thành Khôi, Paris, édition Sudestasie Pour le compte-rendu : - Tableau économique de Viet Nam au XVIIe-XVIIIe siècle de NGUYEN Thanh Nhã, Paris, Cujas, 1970 - Contribution à l’histoire de la principauté des Nguyễn au Vietnam méridional de Yang BAOYUN, Genève, Olizane, 1992 - Histoire de Hanoi de Philippe PAPIN, Paris, Fayard, 2001 + Le cadre géographique + - Superficie : 331 000 km 2 (comme la Norvège). Le Vietnam a une position moyenne en Asie du sud-est. - Population : 80 millions d’habitants et 204 habitants/km 2 et grande disparité entre plaines et montagnes. Donc le Vietnam est en 2 e position pour la population et en 3 e position pour les densités en Asie du Sud-est derrière les Philippines et Singapour. - Densité : 2 fois plus importante qu’en Chine et Thaïlande - Localisation : le Vietnam appartiens à l’Asie des moussons (c’est le cercle qui va de l’Inde à la Corée) avec de fortes précipitations due à des masses d’airs équatoriales qui remontent en été vers les tropiques. Ces masses d’airs apportent des typhons surtout au centre du Vietnam. - Climat tropical : chaud et humide avec une double saison, sèche d’octobre à mai et pluvieuse de juin à septembre. + Carte 1 + - La forme du Vietnam : pays tout en longueur et très étiré. Le VN est dans la partie est de la péninsule indochinoise et a une forme de lanière (en S ou de la palanche munie de 2 paniers). Le Mékong et le Fleuve rouge (Sông Hồng) forment les greniers à riz avec une ouverture sur l’Océan Pacifique, c’est pourquoi, le VN a une importance stratégique. - C’est un pays dont la largeur varie beaucoup : 500 km au nord de Lai Châu et Quàng Ninh puis moins de 50 km dans la région de Quàng Binh (au centre) qui est une zone frontalière avec le Laos. - Il y a un fort contraste sur les densités de population : >< Les 2 deltas regroupent 40% de la population sur 16% de la superficie nationale.

sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/vietnamien/Vietnam histoire.docx · Web viewVietnam histoire Bibliographie - Histoire du Viet Nam, des origines à 1858 de Lê Thành

  • Upload
    lamdung

  • View
    215

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Vietnam histoire

Bibliographie- Histoire du Viet Nam, des origines à 1858 de Lê Thành Khôi, Paris, édition Sudestasie

Pour le compte-rendu :- Tableau économique de Viet Nam au XVIIe-XVIIIe siècle de NGUYEN Thanh Nhã, Paris, Cujas, 1970- Contribution à l’histoire de la principauté des Nguyễn au Vietnam méridional de Yang BAOYUN, Genève, Olizane, 1992- Histoire de Hanoi de Philippe PAPIN, Paris, Fayard, 2001

+ Le cadre géographique +- Superficie : 331 000 km2 (comme la Norvège). Le Vietnam a une position moyenne en Asie du sud-est.- Population : 80 millions d’habitants et 204 habitants/km2 et grande disparité entre plaines et montagnes. Donc le Vietnam est en 2e position pour la population et en 3e position pour les densités en Asie du Sud-est derrière les Philippines et Singapour.- Densité : 2 fois plus importante qu’en Chine et Thaïlande- Localisation : le Vietnam appartiens à l’Asie des moussons (c’est le cercle qui va de l’Inde à la Corée) avec de fortes précipitations due à des masses d’airs équatoriales qui remontent en été vers les tropiques. Ces masses d’airs apportent des typhons surtout au centre du Vietnam.- Climat tropical : chaud et humide avec une double saison, sèche d’octobre à mai et pluvieuse de juin à septembre.

+ Carte 1 +- La forme du Vietnam : pays tout en longueur et très étiré. Le VN est dans la partie est de la péninsule indochinoise et a une forme de lanière (en S ou de la palanche munie de 2 paniers).Le Mékong et le Fleuve rouge (Sông Hồng) forment les greniers à riz avec une ouverture sur l’Océan Pacifique, c’est pourquoi, le VN a une importance stratégique.- C’est un pays dont la largeur varie beaucoup : 500 km au nord de Lai Châu et Quàng Ninh puis moins de 50 km dans la région de Quàng Binh (au centre) qui est une zone frontalière avec le Laos.- Il y a un fort contraste sur les densités de population :>< Les 2 deltas regroupent 40% de la population sur 16% de la superficie nationale.>< Dans ces 2 deltas, la densité est supérieure à 100 habitants au km2.

>< Vers Hồ Chi Mình, ancien Saigon avant 1975, l’ensemble des plaines méridionales qui commencent au sud de la province de Bình Thuận porte 1/3 de la population totale.>< Il y a les petites plaines au centre donc les ¾ de la population sont regroupées sur la moitié de la superficie.>< Les zones montagneuses sont peu peuplées. La densité est inférieure à 100 km au nord et au sud c’est 50 habitants/km2.

>< Les plaines sont habitées par les Việt Kinh (= les gens de la capitale) ou les majoritaires.>< Les montagnes sont habitées par des populations Non Viet ou minoritaires.Dans l’ensemble, le VN compte près de 54 ethnies.

+ Relief et densité +- L’image traditionnelle du VN : paysan cultivant ses rizières. La montagne occupe plus de 2/3 du territoire. Le VN est adossé au Trường Sơn (c’est la cordière annamitique) qui est une chaîne de moyenne montagnes issue du plateau tibétain et forme une masse importante et est faiblement entaillée par des vallées. Cette cordière empêche la communication entre le VN et le Laos. C’est une chaîne difficilement franchissable, son versant occidental s’abaisse petit à petit vers le Laos et s’oppose au versant oriental donc vers le VN qui est plus abrupte.C’est alors un mur naturel. Le VN ne possède que 2 brèches réellement importantes :

>< Au sud avec le delta du Mékong (ou Cửu Long = 9 dragons), c’est une ouverture sur les plaines cambodgiennes.>< Au nord avec le delta du fleuve rouge qui est possible grâce à plusieurs trous qui donnent une ouverture vers la Chine.

- En réalité, ces 2 ouvertures sont entre Thanh Hóa et Bình Thuận et montrent un long corridor. Le long de ce denier a un relief bas et permet une série de vallées qui sont mal reliées entre elles, il y a donc un compartimentage de la zone ce qui montre la préservation des traditions, ce qui constitue un obstacle.

CHAPITRE 1 : La préhistoire

I) Du Paléolithique au Néolithique.

Chronologie Temps géologique

Technique Outil Ossements Site/Culture

-500 000 Pléistocène moyen

paléolithique Homo erectus

Grotte de Thẩm Hai et Thẩm Khuyên

-140 000

b) outils bifaces et à éclats de basalte

c) outils rudimentaires

a) Pré homo sapiens

b) Pré homo sapiens

a) grotte de Thẩm ồm et Hang Hùm à Yên Bái

b) grotte de Kéolèng

c) Xuân Lộc

-1250 000 Pléistocène tardif

a)paléolithique moyen et supérieur

c) mésolithique

d) néolithique inférieur

a) galets, éclats de quartz

b) cf. p 390

c) hache taillée

d) fig.5-6 : hache haut tranchant poli

a) technique de ngừơm(-23 000)

b) culture de Sơn Vị(-20 000 à-11 000)

c) culture deHòa Bình

d) culture de Bặc Sơn(-8000 à-7000)

+ Culture de Bắc Sơn +

p 388-89 : Les ngừơm vivent de la cueillette et chasse, outils formés d’éclats de roche élaboré en racloire ou en pointe, les ngừơm deviennent des Bặc Thái p 390 : Culture de Sơn Vị dans la province de Vĩnh Phú qui s’épanouit entre -20 000 et -11 000 au nord ouest de Hànọi Pour la chasse et la cueillette

- Concerne la province de Lạc Sơn et Bắc Thái. Cette culture dérive de celle de Hòa Bình. Les hommes vivaient dans les grottes des massifs calcaires et ramassaient les galets pour fabriquer leurs outils. A Hòa Bình les outils sont taillés alors qu’à Bắc Sơn les outils sont taillées et polis.

- Phase de transgression/flandrienne s’épanouit entre -5000 et -3000. C’est une avancée de la mer due à la fonte des glaciers. A cette période va succéder une phase de régression, un retrait progressif de la mer et formation de deltas, donc un groupe humain étendent leur aire d’activité et se déplacent vers les régions littorales ce qui entraîne une formation de nouvelles cultures dans les régions des deltas et littorales.

II) Les cultures prédongsoniennes du delta du fleuve rouge (avant Đồng Sơn)

A) La culture de Phùng Nguyên (p 491)- Culture qui s’épanouit de -3000 à -1500 (fin néolithique et début de l’age de bronze). Elle tient son nom du site de Phùng Nguyên à Vĩnh Phú (N-O de Hanoi). Ce site est découvert en 1959 par des paysans. Des fouilles ont lieu en 1959 et 1961, ce qui permet de découvrir 100 poteries intactes … et de nouvelles fouilles en 1968 avec la découverte de 200 objets de pierres …. La multiplication des fouilles permet de trouver d’autres sites comme celui de Gò Bông et découverte de sépultures sur le site de Xớm Rền.

- Caractéristique de cette culture : par ses objets fabriqués en pierre, céramique, élaborés avec des os, corne. Il y a un niveau technique élevé avec une recherche esthétique et une multiplicité des techniques (polissage, sciage, forage). C’est l’apogée du travail de la pierre : la céramique est produite avec un matériel fin.

- Les objets de pierre : ils son petits (outils et bijoux dans des roches dures). Outils variés comme la hache quadrangulaire et à lame asymétrique (fig.5 p 491) et des haches à lame symétrique qui sont beaucoup plus rares (fig.6).Ces lames sont très souvent affûtées et à partir de néphrite (sorte de jade) de différentes couleurs. Ceci montre un artisanat subtil. On a aussi des ciseaux artisanaux en pierre (fig.3-4), divers outils pour l’agriculture, pour la moisson et céréales afin de couper les arbustes, les scies (fig. 9), mèches perforées pour la fabrication de bijoux.Ces bijoux sont quasi-omniprésents dans cette culture : anneaux, boucles d’oreilles, perles de colliers, pendentifs (anneaux raffinées et en jade et de différentes couleurs grâce à la forme de la section : fig. 10 à 16).

- Les céramiques : élaborées avec un mélange d’argile et de sable. Ce mélange diminue la souplesse de l’argile. Pendant la cuisson, la poterie ne va pas se briser.La couleur est liée à la position de la céramique dans le four et au degré de cuisson. La solidité ou la résistance se fait sous forte chaleur. Mélange travaillé à la main ou avec un récipient géant, bols, verres (fig. 8 : différents sections de colles, fig.7 : différentes sections de pieds de vase), les motifs varies sont dérivés du S

- Les modes de vie : population agricole, ils travaillent la terre avec des outils rudimentaires (haches de pierre). Ces hommes utilisent peu les bêches. Ils prennent la faucille et enfouissent leur semence dans un trou fait par un bâton. Il y a de l’élevage, on le voit grâce à la découverte de tête de poule en céramique et dans les tombes avec des mâchoires de cochons et chiens à coté du défunt.Les hommes continuent de chasser, pêcher avec des pointes de javelots et des flèches. C’était un artisanat multiforme (travail de la pierre, céramique, réalisation de bijoux, tissage, tressage de bambou). Ils pratiquent une métallurgie encore rudimentaire avec le bronze.

B) Le groupe des sites de Mả Đống Gò Con Lợn (= la colline du cochon)- L’aire : ces sites sont éparpillés dans la moyenne région près du delta du fleuve rouge, dans la province de Vĩnh Phú. (Carte 2)

- Caractéristique de la culture : p493 : prédominance des haches à tenon ou haches épaulées (fig. 4, 8,14), bijoux (bracelets avec différents types de sections fig. 18 à 21).

C) La culture de Đồng Đậu p 495 (-XIVe au –IX/-Xe siècle)- Culture dérivée de celle de Phùng Nguyên. Localisée dans la province de Vĩnh Phú et a une aire de diffusion plus large, c'est-à-dire vers une zone de Hà Nội, Bắc Thái, Hà Tây.

- Mode de vie : ils vivent en plein air et construisent leurs habitats au sommet des collines peu élevées, près des étangs, des cours d’eau. Les collines planes où ils vivent ont plusieurs trous où étaient fichés les piliers sur un sol d’argile.

- C’est une diffusion large de cette culture car à l’époque de Phùng Nguyên. En effet, la région basse de Hà Nội était encore marécageuse donc impropre à l’habitat et à la culture. Mais à la fin de la culture Phùng Nguyên, cette région va se stabiliser avec un assèchement, donc les hommes de Đồng Đậu descendent et s’établissent dans cette nouvelle zone.

- Technique : métallurgie, p 495 : multiplicité d’outils de bronze (pointe de flèche) mais il y a encore des imperfections, on est encore dans une phase expérimentale, les outils sont peu répandus. Des nouveaux outils sont aussi présents comme la hache, lime, ciseau, couteau, hameçon, marteau, des moules et marmites pour le bronze. Nous avons également des haches rectangulaires ou à tenon (fig.1), pointe de lance de bronze (fig.2, 3), pointe de javelot, pointe de flèche (fig.4, 5). Ces pointes sont à usage défensives, pour la pêche, chasse. Les hameçons de bronze sont élaborés (fig. 10, 11) avec une encoche au bout, on voit alors une technique.

- Les objets de pierre : objet lithique, diminution des objets de pierre au profit des objets de bronze. Il y a moins de soin par rapport à la culture de Phùng Nguyên. Les hommes travaillent l’os et la pierre (pointes de flèches, bijoux …).

- La céramique : beaucoup d’objet (jarre, vase, bol) avec une décoration moins élaborée que la culture précédente. Ici, c’est un motif corné.- La vie de la population : culture du riz brûlée dans des jarres, arboricole, chasse d’animaux sauvages (cerf, éléphants …). Ils font aussi de l’élevage (cf. les statues en céramique : fig. 6,5). La pêche et l’agriculture augmentent grâce aux outils en bronze qui sont plus solides. On voit une diversification d’élevage via la découverte de différents squelettes et dents d’animaux.

- L’artisanat : tissage, tressage (fig. 20 : bambou tressé), cela nous permet de savoir l’activité funéraire de cette culture.

- Les sépultures sont simples ou doubles. En effet, les défunts sont accompagnés d’outils/haches donc les hommes croyaient en l’au delà.

- Influence de la culture sur d’autres sites comme celui de Thành Hóa, Nghệ An, Hà Tĩnh (vers le centre).

D) La culture de Gò Mun (p 496)- Situation : province de Vĩnh Phú et derive de la culture de Đồng Đậu. Site découvert en 1961 qui s’épanouit de -1100 à 1000 et de -800 à -700.

- Caractéristique : la céramique, pour être dure, est cuite entre 800 et 900°C. Les motifs sont gravés, imprimés ou gravés. La métallurgie en bronze est un grand progrès technique par rapport à la culture de Đồng Đậu (avec les alliages et la création de nouveaux objets qui se diversifient cf. fig. 7 : faucille, fig. 1 : hache en forme de pied, fig.2 : hache à tranchant symétrique) L’alliage est mieux maîtrisé car la proportion entre cuivre et étain se stabilise même si ce bronze est moins raffiné.

- Les objets en os : à partir de dents d’animaux (tigres, chiens, défenses de sangliers…) pour faire des bijoux, pointes de flèches/lances. Ces hommes stockent leurs aliments.

- Elevage : diversifié, celui des porcs reste assez élevé. Les hommes chassent l’éléphants, tigres …, pêchent et pratiquent l’agriculture.

Conclusion : La culture de Đông Sơn est née à partir d’autres cultures.

III) La culture de Đông Sơn (-VIII e / -VII e siècle au I er /II e siècle) + cf. doc «   les sites de la culture de Đông Sơn   »

+ Carte - Forte population dans la partie supérieure du fleuve rouge, dans sa vallée aussi et à proximité de la Rivière Noire (Sông Đà) ainsi que près de la région du fleuve Mã.- L’apogée a lieu du –Ve au –IIIe siècle, c’est une culture qui se diffuse vers le Fleuve Mã, fleuve rouge et Rivière Noire.

A) Caractéristique de la culture+ Tambours de bronze + (p11 à 15 et cf. au musée Guimet)On en trouve au nord du VN et au centre de la Chine, Indonésie et Myanmar. Ils sont classés en 4 types :

¤ Type 1 ¤ (p 11)- C’est le type fondamental fabriqué au – IIIe/ -IIe siècle.- Hauteur : 53 à 63 cm et diamètre : 65 à 75 cm- C’est une caisse de résonance sans fond, supportant un plateau et a 3 parties : (de bas en haut) : base tronconique => cylindre droit ou légèrement incliné => le tore où est posé le plateau.- Il est décoré par des dessins géométriques (bateau en forme de croissant : proue en tête d’oiseau stylisée et la poupe en queue d’oiseau), les personnages sont ornés de plumes tachetées.- riche décoration dans la partie intermédiaire : panneaux avec des personnages emplumés- la partie inférieure est souvent nue.

+ p 12 +- plusieurs zones concentriques et au centre, il y a une étoile en relief avec un nombre de branches variables. Autour de l’étoile, des zones ornées d’animaux sont présentes (oiseaux, quadrupèdes, grenouilles comme à la page 15 qui sont orientées dans le sens inverse des aiguilles d’une montre), habitation- tambours ont 4 anses pour les deplacer0.- les dessins permettent la détermination de la population.

+ Les motifs sur les plateaux +- p16 : oiseaux en vol ou en repos (cigognes, pélican)- p12 : cerfs stylisés (avant dernier cercle)- p16 : instrument et personnages- p17 : représentation de scène : des maisons avec des personnages debout/assis- p16 (n°7) : sur le corps de la caisse : même personnage à tête d’oiseau accompagnés de cervidés- p16 (n°8) : pirogue sur les tores, certains personnages sont armés et d’autres sont des musiciens)

+ Interprétations de ces dessins selon des archéologues +- HEGER (allemand) : dans les reproductions des maisons et des hommes oiseaux, il voit une fête d’inauguration des tambours

- PARMENTIER (français) : il voit une image raccourcie des hommes primitifs (guerre, chasse, occupation domestique dans le village)

- GOLOUBEW (russe) : il voit une cérémonie avec un rapport au rite funéraire :

>< p12 : Ngọc Lữ => idée d’un rituel indonésien, le tiwah qui est une grande fête des morts des dayaks de Bornéo. La maison sur pilotis serait une maison construite qui précède le rituel, c’est le model prototype du monde céleste (maison où vivra le défunt).>< p17 9) a et b : il voit les officiants en train de piler le riz dont les grains tomberaient sous les planchers, il s’agirait de l’offrande aux morts. Il faut aussi une barque fantôme (la barque d’or) pour emmener le défunt vers l’île du paradis, sur le lac des nuages. Cette barque est dirigée par un génie, la proue et la poupe imitent la tête et la queue du bucéros (= oiseaux rhinocéros comme a la page 17 fig. 10, p16 fig. 8). Donc, ces barques stylisées ressemblent au rite des Dayak.

- COLANI (française) : elle voit un culte du soleil, p12 : dans l’étoile centrale à 14 branches, c’est le soleil qui vole dans l’espace céleste et autour de lui, dansent des êtres surnaturels et animaux voués au soleil. La barque est considérée comme celle du soleil. Elle est utile au soleil pour naviguer sous l’eau pendant la nuit (en effet, la nuit, le soleil plonge dans l’eau pour en ressortir le matin), les poissons ont le même tire que les oiseaux et sont des attributs du soleil.

- POREE-MASPERO : elle estime que ces tambours ont un lien avec le mythe du déluge qu’on retrouve au sud-est de l’Asie, c’est une lutte constante des divinités de la sécheresse et de l’humidité. Cette lutte a un rapport constant avec l’objet de la courge du tambour.

- POREE-MASPERO (suite) : Pour la majorité des peuples qui connaissaient ces mythes, ils fabriquaient des tambours en bronze. Les pirogues sont comparées au bateau dragon, au bateau milan qu’on a en Chine. Dans els légendes, elle voit que les tambours et courges se substituent les uns aux autres. Les tambours ne sont que des courges vidées.Il y a une tradition chinoise où le son du tambour fait apparaître un dragon et dans la tradition des Dayak, le son du tambour exerce une action magique sur le cerf afin de détourner le mauvais sort du cerf. Mais le dragon est le génie des eaux alors que le cerf est un animal de feu et de la sécheresse. Ceci montre bien la lutte contre les 2 divinités.

- DES AUTEURS : ce sont des tambours de pluie car sur certains, on voit des grenouilles et parfois même des colimaçons, En Chine du Sud, on conservait des tambours dans des temples destinés aux divinités des eaux, ces tambours représentaient le tonnerre. Donc, en frappant dans ces objets, on évoquait la pluie qui met fin à la sécheresse. C’est comme chez les Shan (de Birmanie) qui parlent de tambours de la pluie.

+ Les armes de bronze + (p19)- La dague (fig.11, « qua ») : découverte à Sơn Tây, le décor du poignet est composé d’êtres étranges. On les retrouve sur d’autres dagues en Chine à Hunan. Pour certain, il s’agit de grenouille ou d’hommes stylisés. Si ce sont des grenouilles, ces dagues se rattacheraient à la culture de l’Asie méridionale. Mais si c’étaient des hommes, ces dagues relèvent de la Chine centrale.

- La hallebarde (fig.12 à 14, « qua ») : découverte au Nord-est du VN, dans la colline de l’éléphant. Il y a 2 types de hallebarde :>< Celle de la montagne de l’éléphant : elle a 2 lames dont l’une est horizontale avec un talon au bout, et l’autre verticale à tranchant unique. Sur la branche verticale, on peut voir 5 trous qui devaient servir à fixer l’objet à la hampe grâce à une corde en cuir.>< fig.13 : plus simple que le précèdent, elle n’a pas de talon, la branche verticale est plus courte. On peut voir un tigre en train de manger un cochon.>< fig.14 : évolution hypothétique de la dague vers la hallebarde.

- Le poignard (fig.15, 16) : au centre de ce manche, il y a un être stylisé avec un corps. Il a des yeux ronds, les membres se poursuivent. On a aussi des poignards à manche anthropomorphe comme la fig.16. Ils ont été découverts dans le delta de Hanoi.En réalité, c’est un personnage féminin qui a une coiffe spéciale, les cheveux en chignon sont noués dans une large tresse qui descend dans le dos. Le personnage est vêtue d’une ceinture tablier (= langouti). Cette femme rappelle une Dayak donc il y a un lien entre la culture indonesienne et celle de Đông Sơn.

Ces poignards ne servaient pas quotidiennement, on les retrouve souvent dans des tombes, les peuples attribuaient à ce poignard un pouvoir magique qui va servir dans l’au-delà.

- La pointe de lance, javelot, flèche (fig.17) : utilisation d’arcs et d’arbalètes comme on peut le voir sur les tambours précédents où on retrouve des combattants avec des arcs (une simple courbure).

- La hache pédi forme : présence de cervidés dans la partie inférieure et des personnages sur des pirogues dans la partie supérieure. On a 2 grandes formes de haches (p18 à gauche) :>< Hache à tranchant asymétrique dont les haches pédi forme : fig.9, 12, 13>< Hache à tranchant symétrique : fig.5, 6, 8Ces haches ont des particularités, certaines d’entre elles sont considérées comme des armes qui rappellent les armes de bois des peuples d’Australie, d’autres semblent être des haches de cérémonie, de décoration (c'est-à-dire les haches pédi forme).

- La situle (fig.20 p 19) : c’est un récipient qui peut être tronconique, cylindrique ou en bronze.Hauteur : 25 à 30 cm. La situle aurait pu aussi être un crachoir (tradition : chiquer le bétel)Il y en a aussi de 2 à 3 cm de hauteur et ont pu avoir une fonction funéraire ou monétaire.

- Les différents vases/jarres (p20) : retrouvés au VN, Sud de la Chine comme le vase de Đào Thịnh. Il y a une étoile centrale (comme els tambours) mais a une particularité unique. En effet, sur le couvercle, on peut voir un homme et une femme qui s’unissent, il y a donc un rapport avec le culte de fécondité, culte ancien qui a beaucoup disparu.

- Les objets de parures (p21) : ce sont des plaques ornementales à dessins variables, il y a un thème commun au centre de ces plaques qui est le double volute en forme de X parsemé de points (fig.80, 81). On voit encore ce motif sur les vêtements du peuple Hmong.>< fig.80 : il y a des cauris dans les 4 coins du carré, c’est le symbole de la fécondité.

- Les instruments aratoires : houx, soc de charrue (fig.23 p18 à gauche), pelle, pioche, louchet, râpe, ciseaux …

+ Les objets de fer +- Les outils : bêche, pioche- Les armes : épée, lance …

CHAPITRE 2 : De la légende à l’histoire (p22)

I) La légende des origines

Dans la tradition vietnamienne, les 1ers ancêtres des souverains du VN seraient les descendants de Thần Nông qui est l’un des 5 empereurs mythiques fondateurs de la civilisation. C’est aussi l’inventeur de l’agriculture et a eu pour descendant Dế Minh qui lui aurait eu 2 fils :>< L’ainé : Dế Nghi (Nord)>< Le cadet : Lộc Tục (Sud)

+ Lộc Tục ou Kinh Dương Vương +- C’est le roi du fleuve bleu (= le Yangzi) sur un vaste pays : le Xích Qủy qui est le pays des diables rouges. Ce pays a pour limite le Yunnan, le lac Dộng Dình et la mer (p23)

- Lộc Tục se serait rendu aux pays des eaux. Il va épouser la fille du seigneur des eaux. De ce mariage, il aura un fils nommé Sùng Lãm qui prend titre de Lạc Long Quân (seigneur des dragons des Lạc). Il va succéder à son père et passe pour le héros civilisateur des peuples Lạc.- Xích Qủy est une période d’age d’or grâce à l’enseignement de labour, semailles, cuisine… Ceci est contradictoire car il y aurait eu 2 divinités qui ont enseigné la même chose.

- Apres avoir hiérarchiser la société, Lạc Long Quân se retire dans les eaux. Le pays n’a plus de chef donc des troubles éclatent au Nord du fleuve bleu et un empereur chinois Lai tente de soumettre Xích Qủy.

- Les habitants souffrent et implorent le retour de leur ancien roi. Lạc Long Quân revient et s’oppose à Lai qui meurt en laissant sa fille Âu Cơ.

- Âu Cơ et Lạc Long Quân se marient et règnent sur Xích Qủy. Le couple donne naissance à 100 garçons qu’on appelle les Bách Việt.Ainsi, les peuples du Sud de la Chine se réclament être de cette légende.

- Plus tard, Âu Cơ et Lạc Long Quân se séparent et se partagent les fils. En effet, 50 vont au royaume des eaux avec leur père et les 50 autres vont vers la montagne avec leur mère. Ces derniers s’installent au district de Phong Châu (moyenne région de Vĩnh Phú) ou aussi appelé district de Bạch Hạc (la grue blanche).

II) Le royaume de Văn Lang (   ? à -258)

- Une fois arrivés à Phong Châu, les garçons vont designer leur frère ainé comme Roi Hùng Vương qui va régner sur le 1er royaume viet qui est donc Văn Lang. Ce royaume aurait eu une longue existence avec 18 rois Hùng qui forment une dynastie Hồng Bàng.

- D’après Ngô Sĩ Liên (un historien), le 1er roi Hùng aurait régné en -2879. Cette date permet de dire que la division des 2 états (nord, sud) était antérieure au règne de Hoàng Dế (-2697 à -2599). Il était l’organisateur légendaire de l’état chinois.L’historien trouvera le souvenir d’une ambassade venant d’un lointain pays du sud qui est Việt Thường donc sous la dynastie des Zhou (-1063 à -1026).La reconstitution historique (- 2879) est invraisemblable, chaque roi aurait régné plus de 100 ans.

- Dans Việt Sử Lược (1377) :« Le roi Zhou Zhuang (-696 à -682) dans le département de Gia Ninh, il y avait un étrange personnage qui utilisait et s’appelait roi Hùng. Il avait sa capitale à Văn Lang […] où 18 roi Hùng se succédèrent »C’est un texte très discuté jusqu‘à la découverte de Đông Sơn donc c’est peu probable qu‘un état ait existé avant -700 et la durée moyenne des règnes est plus plausible donc.

- Localisation de cet état : Văn Lang est inconnu des géographies chinoises anciennes donc l’hypothèse d’une confusion des caractères se fait entre Văn Lang et Dạ Long (p23 haut).L’état de D ạ Long est au sud de Dề Đình.Le royaume de Văn Lang est un état féodal hiérarchisé mais décentralisé. Le 1er roi Hùng est nommé d’après sa bravoure. Ce roi Hùng a pour capitale Phong Châu.Il aurait divisé ces territoires en 15 distribués à ces frères.

- Văn Lang, d’après les linguistes, Lang dérive de « blang » ou « klang » (ce mot désigne un oiseau que les hommes vénéraient comme totem et les mường considéraient que leurs ancêtres sont des oiseaux).Le pays a fédéré 15 tributs grâce à l’ancienneté de la culture de Phùng Nguyên.

- Vie des Văn Lang : ce sont des laboureurs qui travaillent avec des houes, ils pratiquaient la riziculture, connaissaient le bronze, pêche, ils tatouaient/peignaient des dragons, serpents, animaux aquatiques sur leurs corps afin de se protéger des attaques de ces animaux. Ils tressaient des nattes et vivaient dans des maisons sur pilotis.

III) Le royaume Âu Lạc (-258 à -208)

- Le royaume de Văn Lang est conquis par Thục Phán (un prince voisin) qui était à la tête du royaume Nam Cương (à l’est de Cao Bằng et à l’ouest de Guangxi). Le territoire appartenait à Tây Âu qui était l’un des Bách Việt (les 100 garçons).

- Ce prince a donc une victoire sur Lạc Vi ệt et va appeler son royaume Lạc Âu, ce qui montre l’union de ces 2 peuples. Il va prendre le titre de An Dương Vương et établit sa capitale dans une citadelle Cổ Loa (nord actuel du VN). Cette citadelle a 8 km de tour et des levées de terres de 3 à 4 m de hauteur et plus de 10 m d’épaisseur.

- La nouvelle capitale se rapproche du delta donc on a une progression du peuplement vers le delta et une maîtrise agricole. Mais ce royaume a une existence éphémère car en -208, le royaume va être conquis par Triệu Đà.

CHAPITRE 3 : La domination chinoise (-208 à 939), cf. carte à droite p23.

I) Une conquête progressive et partielle

A) Les origines de Nam Việt (ou Nan Yue)- Emergence lié à l’affaiblissement chinois due à la mort de l’empereur Qin en -210. Son successeur est quelqu’un de faible, donc il y aura des troubles dans un empire qui va être morcelé par la force militaire et féodale.

- Le gouvernement de Nanhai va profiter des troubles pour proclamer son indépendance mais il va tomber malade et va tout de même transmettre son idée à Triệu Đà.Son oeuvre politique est ambiguë, une révolte locale a lieu et va prendre plusieurs formes :>< Il va s’assurer des 5 Passes (p23 en bas à droite)>< Il tue les fidèles à l’empire et annexe les commanderies voisines comme Gui Lin, Xiang et va conquérir Âu L ạc en -208. (p23 en haut)

- Triệu Đà se proclame roi et choisit sa capitale à Funyu (près de Canton) et fonde l’état du Nam Vi ệt (ou Nan Yue).Il va respecter les mœurs et coutumes locales donc il ne se montre pas autoritaire. Avec les Han en -202, il y a une rivalité entre Nan Yue et l’empire Han.

- En -196, un envoi d’une ambassade chinoise se fait et Triệu Đà présente sa soumission à l’empereur Han qui reconnaît la royauté de Triệu Đà en échange.Il y a une paix de courte durée puisqu‘un trouble entre Chang Sha et le Nam Việt éclate. Les représailles de l’empire Han se manifeste dont l’interdiction d’échanges.

- En -183, Triệu Đà se proclame empereur du Nam Vi ệt et s’oppose aux Han et attaque la commanderie de Chang Sha. La défense Han échoue due à l’insalubrité du climat et la mort du souverain Han en -181. C’est pourquoi en -178, un accord de paix est proclamé où Triệu Đà abandonne son titre d’empereur pour reprendre celui de roi.

- Triệu Đà va maintenir l’organisation féodale locale et ne met pas en place une administration directe mais parallèle avec 2 légats dont l’un est la tête de Giao Chỉ et l’autre dirige Cửu Chân.Ces 2 légats doivent lever les impôts et établir le registre fiscal mais ils doivent maintenir la féodalité Lạc avec le roi Âu Lạc.

B) Soumission directe de l’actuel sud de la Chine par l’ancienne Chine des Han- L’architecture féodale de Triệu Dà est remise en cause. C’est la période de l’expansion chinoise ainsi que celle de la Corée qui va être réalisé par Wudi (l’empereur de Chine aussi appelé Hán Vũ Đế, -140 à -87). Cette expansion a un ressort commercial et se fait vers le sud.

- En -138, Wudi envoie une ambassade de Bactriane (Afghanistan actuel) pour renouer les rapports avec les indosythes. L’empereur découvre des bambous et des toiles qui viennent du Sichuan, donc on en déduit qu’il existe une route commerciale entre Bactriane et le sud de la Chine. Le pays intermédiaire serait l’Inde.

- En -126, l’ambassadeur va convaincre l’empereur d’ouvrir une route du sud pour communiquer avec les occidents, c’est une intervention des Han au Nam Việt.En -111, des chinois sont massacrés au Nam Việt. C’est une intervention militaire avec la prise de la capitale du Việtnam et la soumission des 2 légats de Giao Chỉ et Cửu Chân. Cette soumission se traduit par :>< Présentation du registre des sens par les 2 légats>< Envoie d‘un tribut à l’empereur Han.

- La conquête de la Chine du sud provoque des problèmes économiques, religieux et politiques.

II) Appesantissement de la présence chinoise et tentative d’assimilation sous l’empire Han.

A) Extension du réseau de domination chinoise- Le Nam Việt est divisé en 9 commanderies en -111. L’ensemble de ces 9 est dirigé par un gouverneur général du Jiaozhi.- 3 des 9 commanderies sont Giao Chỉ, Cửu Chân, Nhật Nam et sont administrés par un commandeur (ou Thái Thủ)

- La capitale de Jiaozhi est à Luy Lâu. Au début, l’organisation du pouvoir est assez souple. En effet, la féodalité Lạc est rallié et va payer un tribut puis garde une partie de leur prérogative sauf en cas de révoltes.

- Les 2 anciens légats restent à leur place malgré le peu de pouvoirs qu’ils ont. La pression colonisatrice chinoise se fait ressentir dans le delta de Giao Chỉ (immigration …), ce qui entraîne la diffusion de la langue chinoise, des moeurs, techniques chinoises…

- Le Jiaozhi et les 3 commanderies vont connaître le contre coup chinois due à l’usurpation de Wang Mang (9 à 23) :En effet, des lettrés du nord de l’empire refusent de servir cet homme et s’éloignent du centre du pouvoir pour se réfugier dans les commanderies. Cet afflux a un impact visible par la création d’écoles, diffusion des rites chinois comme dans le mariage où on fait appel à l’entremetteur, introduction de vêtements/costumes chinois, d’instrument agricoles comme l’araire (le fer).C’est une colonisation ambiguë car c’est l’occasion d’avoir des éléments modernes de la culture chinoise en même temps.

- Il y a un mécontentement de la population qui s’explique par des révoltes car la féodalité locale vit mal l’arrivée des lettrés qui génèrent l’assimilation. Ceci est lié aux problèmes économiques dont l’arrivée des colons chinois qui volent la terre des paysans qui étaient clients des nobles Lạc. De plus, c’est un recrutement prioritaire des colons chinois qui se fait au détriment des viets. La tendance à l’affirmation directe va prévaloir et le mécontentement augmente surtout avec la chute de Wang Mang en 23. A sa chute, les lettrés quittent ces commanderies pour rejoindre la capitale, leurs postes vont être occupés par des gens médiocres dont Tô Định (commandeur du Giao Chỉ). Les révoltes ont lieu, souligné par le meurtre d’un seigneur Lạc (Thi Sách). Donc l’aristocratie se rebelle contre la domination chinoise qui se déroule avec l’investigation en 40 de Trưng Trắc (l’épouse de Thi Sách) et de sa sœur Trưng Nhị.

- Cette révolte est d’abord victorieuse. Tô Định est expulsé ce qui permet un ralliement général de Cửu Chân et Nhật Nam ainsi que la prise de 60 citadelles chinoises.En 40, les 2 sœurs se proclament reines à Mê Linh (siège des roi Hùng). Mais ce sont des victoires éphémères car les 2 sœurs n’ont plus de base sociale et économique, Lạc a des égards affaiblis.

B) Confirmation de la puissance chinoise.+ L’expédition chinoise +Mã Việt est à la tête. En 41, il est envoyé pour réprimer cette révolte et en 43, il revient victorieux (les 2 sœurs se suicident), les citadelles sont à nouveau dotées de garnisons chinoises et beaucoup de gens sont éliminés.Avec Mã Việt, les 3 commanderies deviennent des provinces chinoises et l’aristocratie disparaît ou a été déporté. Seuls les notables ont survécu mais ils sont désormais contrôlés.La notabilité entraîne une nouvelle aristocratie sino-vietnamienne.

C) Peut-on parler d’une définition sino-vietnamienne dans le cadre de l’empire Han ?- Le contre pouvoir Lạc a disparu, ceci favorise la tendance à l’exploitation économique et le poids de l’administration est durement ressentie par le peuple.La contrainte chinoise est visible par la discrimination : en effet, les étudiants de Giao Chỉ qui vont au nord, ne peuvent pas avoir un poste élevé dans l’administration. Il faut attendre en 187 pour qu’un autochtone soit nommé gouverneur du Giao Chỉ : Lý Tiến. Il va demander à l’empereur l’accessibilité à tous les postes pour ses hommes. La requête est satisfaite comme on le voit avec la nomination de 2 hommes de Giao Chỉ.

- Il y a une force centrifuge au sud (Nhật Nam) : cette commanderie a peu de soldats et de colons donc elle est régulièrement envahie par le peuple du sud.- En 192, le préfet Tượng Lâm va être assassiné par un notable (Khu Liên). Ce dernier en profite pour se proclamer roi, donc cet état s’appellera Tượng Lâm Ấp ou Linyi. Ce royaume va peu à peu recevoir la culture indienne, surtout au royaume du Funan.

- Une autonomie croissante des administrateurs chinois se fait : en 220, c’est la fin des Han qui se traduit par une division =>Wei, Shu, Wu.Cette division affecte le nord et le centre de l’empire. Au sud, il y a la paix grâce a Sĩ Nhiếp, commandeur du Giao Chỉ. Il nomme ses frères dans les commanderies voisines.Entre 187 et 226, l’ensemble de ces commanderies est quasi indépendant du reste et Sĩ Nhiếp se comporte en roi « Sĩ Vương ». L’afflux de lettrés est visible, ils fuient le nord de la Chine ce qui permet la diffusion du taoïsme, confucianisme, bouddhisme.

+ Le bouddhisme +- Né en Inde au –Vie/-Ve siècle au Népal. Mais le bouddhisme va être chassé de l’Inde donc il va se diffuser dans les pays voisins (le long de la route de la soie). Ainsi, le bouddhisme apparaît en Chine vers 60,70.

- Le bouddhisme est parvenu par le sud, Luy Lâu devient le centre du bouddhisme au Ie/IIe

siècle. Au IIIe siècle, il y a l’afflux de missionnaires indiens et indosythes au Giao Chỉ.

- Succès du bouddhisme : le bouddhisme est une morale de renoncement et de fraternité universel. Au Giao Chỉ, le succès est visible aussi avec une perspective de fraternité car les viets sont maltraités par les occupants chinois.

- Avec la fin des Han, la fermeture des routes d’Asie central se fait, les missionnaires ne peuvent plus venir donc ils privilégient la route du sud et servent d’intermédiaires avec la Chine pour la diffusion du bouddhisme.Les moines locaux servent d’interprètes, de traducteurs de textes sacrés.

+ L’archéologie + (cf. doc)- Les monuments anciens sont en majorité des tombeaux de brique qui datent de -25 à -220 (Han postérieur) ou période des 6 dynasties (265 à 289).

- Ces tombes n’étaient pas destinées à tous, elles sont réservées aux riches, hauts fonctionnaires, grands propriétaires chinois ou viet.

-Il y a la pénétration des idée et des formes sociales chinoises. La culture locale dongsonnienne va céder le pas à la culture chinoise sans la faire disparaître.

- Motif des briques : quadrillé de losanges, en carré, en spirale, cercle concentrique isolé ou relié, les motifs sont dérivés de la culture de Đông Sơn. Le mobilier funéraire se présente sous forme de céramique.

- Pour que le défunt vit dans l’au delà, dans sa tombe, il y a un matériel de terre cuite en model réduit des objets du quotidien (fig. 142, 144, 143), des modèles réduits d’habitation (fig. 145).

- Les objets de bronze : fig.147, lampadaires de bronze de 33 cm de hauteur. C’est un personnage vêtu d’un pagne maintenu par une ceinture. Il est coiffé d’un casque orné de spiral. Il est à genou et tient un plateau circulaire. C’est un personnage de culte funéraire.Il y a aussi un arbre solaire, c’est un arbre mystique, les petits personnages sur les branches sont l’âme des morts.

III) Répression des dynamistes vietnamiens, faiblesses des dominations chinoises par manque de continuité et d’éloignement.

A) Effondrement de l’empire Han qui ne permet pas la conquête.- Sĩ Huy devient commandeur de Giao Chỉ et il constitue une armée, donc un risque d’indépendance est pressenti. Or, le royaume Wu a besoin de contrôler le Giao Chỉ pour des raisons économiques donc une reprise en main du Giao Chỉ par les Wu. Pour cela :>< Le souverain Wu va affaiblir les gouverneurs de Sĩ Huy et envisage le partage de Giao Chỉ => Au nord : Guanzhou=> Au sud : Jiaozhou>< Expédition militaire lancé par le fils de Sĩ Huy (Lữ Đai) qui va pénétrer jusqu‘à Cửu Chân. C’est un succès. Il envoie dans les frontières méridionales des messagers pour informer les petits royaumes de l’expansion du royaume Wu vers le sud.

- Ces petits royaumes (Linye, Funan) vont envoyer un tribut à la cour des Wu. Ceci est utile pour l’enjeu : maîtrise des courants commerciaux, contrôle des marchés internationaux au Linye et Funan. Ce caractère international est visible en 226 avec l’arrivée d’un marchand syrien. L’envoi de mission au Funan montre l’intérêt de cet état.

- Lữ Đai se fait nommer gouverneur général. Cette politique va créer des conflits entre les vielles famille sino-vietnamienne et la nouvelle élite (protégée des Wu).En 248, il y a des révoltes au nord et au sud, surtout à Cửu Chân dont Bà Triệu commande. En 264, le roi Wu sépare définitivement de l’ancien circuit de Giao Chỉ en 2 morceaux :>< Le nord => Guanzhou>< Le sud => Jiaozhou ou Giao Châu

- Au VIe siècle, un état viet indépendant apparaît. La Chine est victime de troubles : en 589, le gouverneur de Giao Châu s’installe dans un pouvoir quasi indépendant. Mais ses gouverneurs doivent passer un compromis avec l’élite locale. Mais échec de ce dernier due à Tiêu Tử qui va être tyrannique. La pression fiscale augmente. La tyrannie qui débouche sur une révolte avec Lý Bôn qui était un descendant chinois.

- En 542, succès du soulèvement, le gouverneur est chassé et Lý Bôn se proclame empereur du Nam Việt et proclame une nouvelle dynastie, celle de Vạn Xuân.C’est une indépendance de courte durée car une armée chinoise bat Lý Bôn qui meurt en 648. Le projet indépendantiste demeure malgré sa mort. Des guérillas se préparent contre les chinois. Triệu Túc aura plusieurs fils dont Triệu Quang Phúc qui va se proclamer empereur sous le nom de Triệu Việt Vương (qui signifie roi des viets) et réoccupe la capitale.

- Cette reprise du pouvoir par Triệu Việt Vương ne va pas durer car la division est plus forte. Un cousin de Lý Bôn va disputer le pouvoir ce qui provoque une guerre civile donc division du pays et plusieurs combats qui entraînent la défaite de Triệu Việt Vương. Lý Bôn se proclame empereur. Mais ceci reste éphémère car au nord, la Chine se réunifie.- En 602, les Sui ont une forte armée et lancent une expédition contre Lý Bôn donc un an plus tard, ce dernier se rend.Dans l’ensemble, il y a un progrès d’une civilisation sino-vietnamienne malgré les conflits, le cadre d’un état du sud commence à se dessiner, à émerger, un état centré sur le delta.

IV) 618 à 939   : période du protectorat du général d’An Nam (parallèle à la dynastie des Tang en Chine)

- An Nam signifie « sud pacifié »

A) Organisation administrative- Au début du 7e siècle, en 607, transfert de la capitale Long Biên vers Tống Bình (ou Song Bình) et le pays est divisé en 12 châu (=arrondissement) qui sont aussi divisés en 59 districts (ou huyện).- Il y a un double système administratif : d’une part régulière avec un des fonctionnaires chinois dans les plaines et d’autre part dans les régions montagneuses. Le pouvoir est laissé aux chefs locaux.

B) Aspect économique- Apres une longue période de troubles, les Tang s’occupent de la construction de l’économie. Au delà de l’empire, il y a un renouveau de l’économie internationale qui se fait grâce à :>< La paix en Chine>< L’expansion de l’islam donc du commerce arabe>< Prospérité de l’Inde du Sud

- Canton va profiter de cela et devient un des plus grands ports où les commerçants arabes, chinois, persans fréquentent.

-Au début, les commerçants étrangers faisaient relâche à An Nam mais avec le progrès de la navigation, ces navires marchands peuvent aller directement à Canton sans faire d’escale.

- L’expansion de l’économie chinoise et de l’économie internationale va stimuler les échanges.- Extraction or et argent, tissage de la soie, fonte du cuivre, construction de navires à An Nam.

- Présence d’un ensemble de 4 grandes routes d’intérêt internationale qui relie An Nam et ces voisins :>< Suit le littoral du protectorat à Canton>< Va remonter vers Yunan et Guanzhi par le fleuve rouge>< L’une des branches va rejoindre Birmanie>< Route qui part de Tống Bình jusqu‘à l’embouchure de Đai An et va longer la cote pour aller plus au sud et rejoindre Hoan (préfecture)

C) Aspect culturel+ Religieux +- Jusqu‘à 580, le bouddhisme viet subit une influence majeure du bouddhisme indien. Apres 580, l’influence du bouddhisme chinois l’emporte.La plupart des groupes dans le protectorat appartiennent à l’école de Dhyâna (ou Thiền Chan). Cette tradition est introduite par Bodhidharva (moine indien) qui est arrivé vers 520-525. Cet homme rejette la recherche de la Vérité dans les textes et cherche la méditation intérieure.

- En 580, 1er groupe de Giao Chau est crée par Vinitaruci qui va se fixer vers Hanoi dans un temple nommé Pháp Vân. Ce groupe va avoir du succès surtout dans le 2e patriarche du groupe nommé Pháp Hiền qui va rassembler 300 disciples et s’établit au nord d’Hanoi, c’est l’apogée grâce à lui jusqu‘en 1216.

- Au 7e siècle, de nombreux pèlerins s’arrête dans le protectorat du général An Nam et va approfondir les études bouddhiques.Cet essor du bouddhisme se concrétise par l’apparition (au début du 9e) d’un nouveau groupe, par un moine chinois (Vồ Ngôn Thông) et se fixe près de la capitale du protectorat qui est désormais Dại La et création de temples. Mais au début du 13e siècle, fin de ce groupe.

+ La lutte pour l’indépendance +- Tension n’a pas disparue entre les colonies et les colonisateurs ce qui stimulent la lutte pour l’indépendance. Ceci ne doit pas masquer la fiscalité. Ici, c’est plus fort que les dynasties précédentes :>< Obligation pour le protectorat d’envoyer un tribut à la cour annuellement (bois d’aigle, or, argent, soierie, cotonnade, corne de rhinocéros …)>< fiscalité lourde qui frappe un grand nombre de produits locaux et d’activités comme le tissage du coton et de la soie, collecte de perles, culture de cotons …, taxation sur les transactions du sel et du fer.>< La corvée : les chefs doivent 20 à 50 jours de corvées par an >< Exaction de fonctionnaire qui sont plus intéressés à l’enrichissement personnel (surtout à partir du 8e siècle car le contrôle sur la périphérie se relâche)Ccl : tout ceci entraîne des révoltes qui affectent le protectorat.

+ Les révoltes +- Près de Hoan Châu en 722 : Mai Thúc Loan va s’emparer de la totalité de Hoan Châu et prend le titre de Mai Hắc Đế (= empereur noir). Il va être soutenu par ces voisins.

- En 791, révolte de Phùng Hưng (originaire de H à T ây) : il s’empare de la capitale du protectorat (Tồng Bình) et prend le titre de Bố Cái Đại Vương (père, mère, grand roi) et régner que pendant quelques mois. Renversé par un des meilleurs généraux chinois qui est Triệu Xương, il va administrer le protectorat. C’est aussi l’auteur d’un mémoire sur le pays Giao Châu Chí et était à l’écoute du peuple.

- Au siècle suivant, des gouverneurs qui succèdent Triệu Xương sont corrompus et se livrent à des exactions surtout à l’encontre des populations des régions montagneuses du protectorat. C’est pourquoi ce peuple fait appel à l’état de Nanzhao (ou Nam Chiếu).

- Nam Chiếu n’appartient pas aux Han mais va peu à peu inquiète les empereurs chinois et gène. Donc, ils décident de la combattre dont les troupes du général An Nam. Nam Chiếu, en 863, va occuper la capitale du protectorat.

- La Chine doit envoyer un nouveau général qui est Cao Bi ền, il mènera une politique éclairée. Il reprend la capitale après 3 ans de combats et va rétablir l’ordre à Tông Bình. A la même époque, le protectorat fait des incursions à Linye, le futur Champa (cf. carte p26).

+ Base de l’expansion, puissance du Champa +- le terme de Champa apparaît au milieu du 7e siècle. Le Champa va connaître une expansion du commerce (7e-8e siècle). Les Cham contrôlent le commerce des épices entre l’Indonésie et la Chine ainsi que celui de la soie entre la Chine, l’Inde du sud et l’Abbasside de Bagdad.

- Champa n’est pas seulement l’intermédiaire du grand commerce mais il exporte aussi ses produits en Chine …Mais le commerce n’était pas la seule activité, c’était aussi des marins et corsaires redoutés (ce derniers sont favorisés par les empereurs Cham)

- L’hindouisme va dominer et les Cham pratiquaient un culte royal (entre le culte des ancêtres et le culte indien). Les temples Cham construits avaient la statue du souverain qui avait les traits d’un dieu hindouiste.

+ Carte p 26 +A partir du 8e siècle, le Champa va atteindre les limites de sa plus grande expansion (de Hoành Sơn au bassin du sud). Le pays est divisé en 5 régions :>< Indrapura>< Amaravati>< Vijaya>< Kauthara>< Panduranga

C’étaient des états fédéraux ou confédéraux.+ Les statues + p 27-28 - fig. 3 : danseur central, il a un collier à grosses perles et une ceinture de torse- fig. 4 : cet homme tient une vina (=instrument de musique à 7 cordes). Cette vina est un des attributs de Shiva, qui est le dieu de la création/destruction et de la danse. C’est aussi un attribut de Saravati, la déesse de l’éloquence, de l’art et de musique.- fig. 5 : c’est un aztèque qui joue de la flûte.- fig. 17 : buste de Shiva, 8e siècle- fig. p 28 : représentation de Ganesh/Ganesa, dieu de la sagesse, succès. C’est une statue mi-homme mi-éléphant. Sa défense est toujours cassée.

+ Lien entre Champa et ses voisins +- Chine : sous forme d’ambassade envoyée avec le tribut tous les 3 ans, Champa reçoit des moines chinois, le bouddhisme mahayana- Cambodge : rapport diplomatique, culturel- Monde malais : au début rapports belliqueux et à la fin du 8e siècle, expéditions à Java avec pillage mais au 9e siècle, les liens s’améliorent.- Protectorat général d’An Nam : à la fin du 8e siècle, le Champa reprend ses attaques contre cette région car le pouvoir central Tang entre en décadence, et il y a des révoltes dans le protectorat. Le gouvernement chinois mène une expédition de représailles ce qui entraîne la défaite de Champa puis après cela, la paix règne.

+ Situation du protectorat d’An Nam au milieu du 9e siècle +- En 863, Cao Biền reprend Tông Bình, il va réorganiser les administrations, rétablir les garnisons frontières, refondre les registres fiscaux, c’est la reconstruction des administrations soulignée par un double muraille qui est Đại là Thành.

- Vers le début du 10e siècle, les troubles affaiblissent le protectorat comme le soulèvement de la population qui entraîne la fuite du gouverneur chinois. Donc Khúc Thưa Dụ le remplace, l’empereur Tang confirme cette idée et le nomme général d’An Nam.Ses 2 fils le succèdent jusqu‘en 823. Donc, An Nam connaitra une quasi indépendance mais courte due à la progression de la Chine et de ses 5 dynasties.

- Le sud de la Chine va se diviser en plusieurs royaumes dont un qui est Nam Hán et a pour capitale Canton. Son souverain va reprendre le contrôle d’An Nam. Cette tentative de prise de contrôle sera éphémère car les chinois du Nam Hán vont être battus par un général de Khúc Thưa Dụ, c’est Dương Đình Nghé. En 930, il se proclame generalicisme d’An Nam.Ce dernier ne reste que 6 ans au pouvoir car il est assassiné par Kiều Công Tiễn ( le tenant des Nam Hán), il est contre un camp national dirigé par un homme de Dương Đình Nghé, c’est Ngô Quyền.La lutte entre les 2 abouti au succès de Ngô Quyền.

V) Le Vietnam de 938 à 1407

A) les débuts de l’indépendance- Ngô Quyền était préfet. Il va investir la capitale et tue son rival Kiều Công Tiễn avant de se porter devant l’armée Nam Hán soit l’armée chinoise.

- L’armée du Nam Hán arrive par voie maritime (fleuve Bạch Đằng), Ngô Quyền va donc faire planter, sous l’eau, des pieux pointus et il va envoyer des petits bateaux à la marée montante pour attirer la marine ennemie. Cette dernière tombe dans le piège et va être empalée sur les pieux. Beaucoup de chinois meurent, le roi du Nam Hán se replie. Ngô Quyền Est donc maître d’An Nam et il va se proclamer roi, il fonde ainsi sa dynastie de 939 à 965.- Ngô Quyền délaisse l’ancienne capitale (Đại La) pour aller à Cổ Loa qui est l’ancienne capitale des Lạc. Ce transfert de capitale a lieu car Đại La était trop marqué par les chinois et il y a une volonté de renouer avec le passé vietnamien.

Il va aussi réprimer les révoltes des féodaux et meurt en 944 et, à sa mort, le pays est divisé et de 945 à 948, le pays entre dan une période d’anarchie, de troubles, c’est la période des 12 Sứ Quân.

- En 968, c’est la réunification du pays par Đinh Bộ Lĩnh. Originaire de Hoa Lư, il était au service d’un des Sứ Quân et aura le commandement de ses troupes.Il prend le pouvoir et fonde la dynastie des Đinh (968-980) avec Hoa Lư comme capitale et se proclame Đinh Tiên Hoàng Dế (= 1er empereur des Đinh) et fonde un nouvel état qui est Đại Cồ Việt.

- Ce nouveau souverain a eu des liens avec la Chine à partir de 972 :>< Le VN se reconnaît comme vassal de la Chine à condition que son territoire demeure libre de troupes militaires chinoise, de toutes administrations.>< La Chine accepte pour que les souverains du VN règnent si le VN se reconnaît comme vassal>< L’insanité du VN se fait par l’envoie d’un tribut tous les 3 ans en Chine.

- Du point de vue chinois, le titre viet, d’après les écrits de Giao Chỉ et Quốc Vương. Le souverain du VN ne doit pas être appelé par « empereur » mais doit utiliser le titre de « roi » soit Vương devant les chinois. Il y a aussi une hiérarchie favorable par rapport à la Chine.

+ Du point de vue interne +- Hiérarchie est à son avènement. Le souverain prend le bouddhisme sous sa protection. Pour le bouddhisme, c’est l’ouverture d’une ère de prospérité jusqu‘ au 11e siècle.

- Ngô Chân Lứu est un lettré et le roi l’invite pour qu’il lui enseigne le dharma. Le roi est si impressionné qu’il va nommer Ngô Chân Lứu à la tête du Shanga. C’est un bon conseiller pour la direction des affaires publiques. Il a un rôle politique important et devient ainsi le grand précepteur et serviteur de l’Etat viet.Le pouvoir du roi se manifeste via la monnaie qui s’appelle Đại Bình Hưng bảoLe roi Đinh Tiên Hoàng Dế va être tué par un illuminé en 979. Son successeur a à peine 6 ans. C’est pourquoi, le plus influent, qui s’appelle Lê Hòan, s’empare du trône (c’est également l’amant de la reine mère)

B) La dynastie des Lê antérieur (980 à 1009)- Il devient roi sous le nom de Lê Đại Hành. Il marque le bouddhisme et profite des conseils des moines. Il va déléguer une ambassade en Chine pour ramener les textes canoniques, il a 2 grandes préoccupations :>< La Chine désapprouve le changement de dynastie dont elle envahit le pays, ceci aboutit au triomphe des viet avec Chi Lăng. Malgré cette victoire, une ambassade est envoyée en Chine pour être reconnu comme vassal.

- La politique menée par Lê Đại Hành etait le Champa qui va vite poser problème. Par exemple, un an après, en 979, les Cham envoient une expédition maritime contre les viets mais cette flotte va être dispersée par les tempêtes, une ambassade est envoyée e au Champa en 980.En 982, une expédition punitive est faite avec la destruction de la capitale Cham et captivité d’une troupe de danseuse Cham, c’est pourquoi, il y a une influence Cham dans les musiques viets.C’est donc un rapport conflictuel et en 1000, après plusieurs opérations militaires viet contre le Champa, le roi de Champa va abandonner sa capitale est s’installer à Vijaya pour se protéger contre les attaques viets.

- Cette dynastie des Lê est de courte durée car les successeurs sont médiocres : par exemple, le successeur désigné (Lê Long Đĩnh) est t ù par son frère. C’etait un débauché, cruel et meurt

en 1009. Mais son successeur est encore jeune donc il nomme Lý Công Uẩn qui va régner sous le nom de Lý Thái Tổ.Son pouvoir est influencé par le bouddhisme.

C) La dynastie des Lý (1010 à 1225)- Le souverain va réprimer des révoltes dont une qui surgit au nord de l’empire, dirigé par les Tây (nord-ouest du pays) en 1041. C’est une révolte qui a pu être grave, dirigée par le chef des Tây qui est Nùng Chí Cao (seigneur de Bảo Lac, lieu de transit pour le commerce).

- Les successeurs de Lý mènent une politique administrative, basée sur l’obtention de l’argent surtout pour les guerres contre le Champa et les révoltes, c’est aussi une politique fastueuse de construction de palais et de temples. Ceci est lié au transfert de la capitale (en 1010, de Hoa Lử vers Thăng Long).

- Les moyens financiers sont conséquents due à la création d’une administration fiscale (prélèvement de 6 impôts : rizière, jardin, étang et champs de mûrier, terrain d’alluvion et produits de la foret, la gabelle, corne de rhinocéros et d’éléphants, bois et fruits.

+ Source de financement +- Rachat des peines : quand quelqu‘un commettait un crime, on pouvait racheter sa peine contre de l’argent proportionné au degrés du crime.Mais le rachat est impossible pour 10 grands crimes :>< La rébellion>< La lèse majesté>< Le meurtre d’un ascendant>< Le meurtre des parents>< Le meurtre d’innocents>< Le meurtre d’un fonctionnaire>< Le meurtre du maître par l’élève>< Le meurtre d’un officier par un soldat>< Le manquement à la piété filiale>< Le franchissement sans autorisation du palais royale.

+ Mesures administratives +- Remaniement de la hiérarchie des fonctionnaires (fin 11e siècle)- Construction d’un temple de littérature (1070 : văn miếu qui abrite la statue de Confucius et quatre de ses plus importants disciples)- Construction d’un collège des fils de l’état (institution pour les princes et enfants des hauts dignitaires jusqu ‘en 1076)- Concours pour le recrutement des fonctionnaires et filière de la recommandation- Concours de recrutement des employés des mandarins : maîtrise du calcul pour l’arpentage, comptabilité en 1077, avoir une bonne écriture pour pouvoir être bien lu et éviter les confusions.

- Dans l’ensemble, ce sont des efforts pour développer l’instruction avec la publication de manuels.La prospérité dépend de la qualité des infrastructures.

+ L’économie +- Fabrication de monnaie, armes, costumes d’apparat qui sont produits dans les ateliers d’état qui n’exerçait pas tous les monopoles d’activité, il y a des activités libres comme la sculpture sur pierre, bois, fonte de bronze, travail sur or et argent, tissage de soierie, fabrication de tuiles et du céramique.

- Commerce intérieure : développement de l’échange monétaire, troc dans des cas comme les commerçants Qin qui échangent du sel et des articles en fer contre les produits de hautes régions comme l’or, argent et produits de la foret.

- Commerce extérieure : essor surtout avec la Chine comme sur le marché, des commerçants viet y vendent des bois parfumés, perles, cuivre, de l’argent, défenses d’éléphants, sel.Les viets travaillent avec les commerçants siamois (qui se libèrent peu à peu des khmers), ils sont autorisés à ouvrir des comptoirs à V ăn Đ ồn. Ces comptoirs attirent les chinois du Fujian et Guangdong.

+ La politique +- En 1054, le souverain viet adopte un nouveau nom qui est Đại Việt. Dans la correspondance officielle, les viets utilisaient Giao Chỉ Quốc ou An Nam Quốc et non Đại Việt

- Influence du bouddhisme reste prépondérant. Les souverains viets gouvernent avec l’aide des bonzes. Ils assistent le roi, donnent des conseils. Les empereurs les envoyaient pour des rapports extérieurs comme avec la Chine. Ils sont détenteurs de la culture.L’essor du bouddhisme est visible par l’apparition de nouveau groupe comme Thiền (Chan viet) qui, pendant l’expédition de Champa, un chef est capturé et le souverain est frappé par son savoir, c’est pourquoi, un autre groupe apparaît, c’est celui de Thảo Đường.

- A partir du 11e siècle, Champa est soumis à la pression du Đại Việt. A l’époque Lý, absorption de Champa par Đại Việt. Les attaques augmentent (1026, 1044 où le roi du Đại Việt lance une opération contre le Vijaya et tue le monarque Cham)En 1068, le roi Cham déclenche une attaque qui entraîne une riposte par la capture du chef Cham, puis, ce dernier accepte de céder une partie de Cham. Ces territoires sont donc transformés en districts viets.

- Champa est marqué par des troubles et veut son indépendance comme le Panduranga. Le 12e

siècle est marqué par le conflit entre Champa et Cambodge. Champa s’affaiblit et le Đại Việt en profite.

- Les élites viets sont frappées par la beauté de l’art Cham. En 1068, le chef viet fait chanter de la musique Cham à la cour. Dans l’architecture viet, les pagodes du 1e siècle ont le motif de Garuda (créature mi-homme, mi-rapace). Ce motif va être emprunté par les viets dans les pagodes comme celle de Phật Tích.

- La dynastie des Lý tombe en décadence au milieu du 12e siècle, les empereurs qui gouvernent sont jeunes et sont peu soucieux de l’état. Par exemple, le cas de Lý Cạo Tông qui se passionne pour la construction de palais, spectacles, musique, jeux … et Lý Huệ Tông qui le succède est faible et va sombrer dans la folie

- La situation économique s’aggrave : perte de récoltes et à la 2e moitié du 12e siècle, des troubles au nord et au sud-est éclatent.Au début du 13e siècle, reconstitution de chefferies, chaque grande famille a une seigneurie indépendante et lutte contre ses voisins.Lý Huệ Tông doit abandonner la capitale et se réfugie à l’est de la capitale qui est l’actuel Thái Bình, au village Hải Ấp et épouse la fille de la famille Trần qui est assez puissante.Grâce à cette famille, l’empereur réprime les révoltes et monte sur le trône en 1070. Mais la famille Trần demande un bon poste dans le gouvernement donc ils réussissent à écarter les Lý et commencent à régner de 1225 à 1400.

- Lý Huệ Tông, dans la folie, cède son trône à sa fille Chiệu Hoàng qui n’avait que 7 ans. L’homme fort (Trần Thủ Dộ) avait un neveu et ce garçon « plut » à Chiệu Hoàng. Ils se marient à condition que la reine écrit un édit où elle doit céder le trône à son mari. C’est ainsi que les Lý perdent définitivement le pouvoir.

D) La dynastie des Trần (1225 à 1400)1) système politique et administratif

- Les Trần va empêcher l’émergence d’autres clans donc ils demandent les postes d’officiers supérieurs. Ils vont pratiquer l’endogamie (= mariage entre les membres du clan)

- Pour éviter le problème des successions et pour que tout jeune empereur se familiarise avec le pouvoir, les Trần pratiquent la politique de « l’empereur retiré » (= Thái thượng Hoàng). Il s’agit de faire en sorte que l’empereur, à 40 ans, se retire et cède le trône à son fils. Mais il gouverne toujours avec son fils et quand le jeune empereur est assez mur, l’empereur se retire définitivement.

- L’organisation de l’armée : elle est forte et bien entraîné. Elle va le montrer pendant la résistance contre les mongols. Il y avait plusieurs types de troupes :>< Défense de la capitale>< Troupe provinciale>< Troupe des portes de la capitale>< Troupe du « fils du ciel », c’est la garde rapprochée de l’empereur et qui est recruté dans la région d’origine des TrầnPendant les guerres, les troupes atteignent 200 000 hommes et en temps normal, c’etait une réduction à la moitié

- L’organisation de l’armée (suite) : les soldats, en période de paix, se relayaient pour travailler les champs. C’est la politique Ngụ Binh ư nông (= envoyer les soldats à la campagne). L’intérêt de cette politique c’est d’avoir de la main d’œuvre et c’était plus économique pour l’état, les soldats vivaient pour le travail de la terre.

- La réglementation : comme sous la dynastie des Lý, il y a 2 règles dont l’une est promulguée par l’état et l’autre pour les coutumes villageoises.

Promulgation en 1230 d’un nouveau code pénal : les grands crimes sont punis de morts, le vol et le brigandage par 40 coups de bâton et de l’esclavage pour les dettes. A la différence des L ý, ici, le commerce des esclaves est autorisé.

2) la vie économique- Mise en place de nouveaux espaces due à la croissance de la population : đồn điền et trang điền.>< Trang điền : milieu du 13e siècle, les aristocrates peuvent engager les gens au chômage, les vagabonds comme esclaves pour ficher les terres. En période de crise, ces derniers troquent leur liberté pour des avantages comme l’exemption militaire, la sécurité, la nourriture.

- Les empereurs soutiennent la propriété, incitation fiscale qui stimule le développement de la propriété privée.- Sous les empereurs Trần, les digues et canaux comme en 1248 comme la digue Dỉnh Nhĩ- Création de chaque province de 2 postes de commissaires pour surveiller les digues.

- Commerce et artisanat se développent et essor de l’artisanat dans les villages autour de la capitale, stimulé par la cour et apparition de réseau de foires et marchés dans la capitaleAvec cet essor, il y a des riches commerçants Ceci profite aussi à des individus qui sont vraiment des riches marchands

3) Structure sociale- Au début de la dynastie, l’aristocratie se confond avec la famille impériale Peu à peu, des officiers vont s’agréger à cette aristocratie :>< L’empereur leur confère son patronyme>< L’adoption de l’empereur soit nghĩa tửCette élite va s’élargir à des lettrés confucéens dont des lauréats à des concours comme Mạc Đĩnh Chi ou Chu Văn An

- Les bouddhistes ont toujours une influence : ils continuent à jouer un rôle social comme sous la dynastie des Lý,Le bouddhisme prône le respect de la monarchie, c’est pourquoi, les souverains l’ont favorisé par la construction de temple, Pháp Loa (2e patriarche de la secte de la foret des bambous soit Trúc Lam) qui a reçu plus de 1000 esclaves et 2000 arpents de rizière- 1278 : l’empereur Tr ần Nhân Tông va fonder la secte Trúc Lam, après son triomphe des mongols, il va se retirer sur le mont Yên Tử.

- A partir du 14e siècle, le bouddhisme sombre dans la décadence : sécularisation des bonzes et enrichissement des temples ce qui entraîne l’attaque des lettrés confucéens. La grande majorité de la population est composé de paysans libres qui cultivaient les terrains communaux et une minorité avec des cultures privées.

- En tant que paysans libres : corvées, service militaire … et les esclaves étaient assez nombreux. Cet esclavage avait 4 origines :>< Transformation du paysan libre appauvris en esclave. Par ex, en 1290, pendant la famine, des esclaves étaient vendus à 2 litre de riz.>< Esclavage pour dette : les paysans qui empruntent et qui ne peuvent pas rembourser, sont esclaves jusqu ‘au repaiement de la dette.>< Le criminel pouvait en fonction de son crime, être réduit en esclavage>< Les prisonniers de guerre Cham ou mongols.

- Il y a plusieurs types d’esclavages :>< Public : quan nô => ils travaillaient dans les colonies et camps militaires

>< Domestique : gia nô => ils travaillaient dans les familles d’aristocrates et dans leur domaines (ou trang điền)>< Des 3 Joyaux : tam bảo nô => ils travaillaient dans les temples et sur les terres qui dépendaient des temples bouddhistes.

- Pour échapper à l’esclavage, on peut :>< Faire des exploits militaires>< Se marier avec quelqu‘un de bien placé

4) les guerres mongoles (cf. texte « proclamation aux officiers et soldats »)+1ere incursions mongoles+- Quand les Trần ont le pouvoir, les mongols avaient commencé leur conquête du monde. Au début du 13e siècle, Gengis Khan s’empare de Pékin en 1215. En 1233, la Chine du nord est occupé par les mongols et commence à conquérir le sud de l’empire dont Nam Chiếu en 1252. - Un général mongol va demander aux Trần l’autorisation de passer au territoire viet, refus de la demande par Trần Thái Tông. Il va retenir prisonnier les envoyés mongols et va envoyer son neveu Trần Quốc Tuấn une armée pour garder la frontière.- Les mongols lancent l’offensive, c’est pourquoi, les viets doivent abandonner la capitale en 1268 destructions de la capitale. Victoire des mongols éphémère car ils sont peu habitué s au climat, les mongols sont battus et vont vers le Yunnan.

+ La politique de Qubilai +- Qubilai est un grand militaire et devient souverain des mongols en 1260. Il finit la conquête chinoise et va fonder une nouvelle dynastie, celle des Nguyên et choisit Pékin comme capitale et inscrit la continuité dans le règne de l’empereur chinois et réclame la soumission de ces voisins.- Il va renouer avec les objectifs des empereurs Han comme descendre vers le sud et conquérir Đại Việt pour des raisons économiques :>< Recherche de la route des épices>< Établissement politique avec le monde musulman et lien avec le Kana d’IranIl y a une orientation de Qubilai vers le Champa.

- Dans un 1er temps, Qubilai va attirer le roi Cham et en 1281, il nomme Sogetu comme gouverneur de Champa à la place du roi Cham.Fin 1282, Sogetu met sur pied une armée, les mongols vont demander la passage en territoire việt à Trần Nhân Tông.Ce dernier hésite et adopte l’avis de ses généraux qui est de protéger la frontière. Sogetu va embarquer à Canton et Champa où il s’empare de principales citadelles.Le roi Cham s’était retiré dans les montagnes ce qui provoquent des guérillas qui va se conjuguer au climat, les mongols souffrent de la chaleur et du manque de vivre.- En 1284, Qubilai confie à son fils une puissante armé pour detruire le Champa et le Đại Việt- La guerre de 1285 :intendification de l’armée par le neveu de l’empereur An Lộc Sơn

+ Texte+ Proclamation aux officiers et soldats (Hịch tướng sĩ)

Note 1 : officier du fondateur de la dynastie des Han antérieurs. Pour sauver Hán Cao Tổ (on maître), il va se faire passer pour lui et va se rendre à Hang Võ qui le tue. En -202, Hán Cao Tổ, vivant se proclame empereur.

Note 2 : officier d’un roi

Note 3 : il va chercher à venger la mort de son maître t ù par Trịệu Tương Tử. Il se déguise en mendiant et avale de la braise pour changer de voix. Il arrive à rentrer au palais de son ennemi mais il va être tué avant d’accomplir sa vengeance.

Note 4 : mandarin subalterne sous le règne de Tề Trang Công. Quand ce dernier va être tué, Thân Khoái se tue pour suivre son roi dans l’au-delà.

Note 5 : fidèle de l’empereur Dường Minh Hoàng (712-756). Il va insulter l’usurpateur An Lộc Sơn qui meurt en 957.

Note 6 : ‘est la dynastie des Song, les Nguyên ou Yuan

Note 7 : c’est un général des Song

Note 8 : montagne escarpée près de Sichuan

Note 9 : frère de Qubilai ou Hốt Tất Liệt

Note 10 : grand officier mongole, vainqueur du Nam Chiếu en 962

Note 11 et 15 : autre nom de Qubilai

Note 12 : transcription de mongol en viet

Note 13 et 14 : archers légendaires de la Chine

Note 16 : résidence réservée aux rois vassaux (barbares) quand ils venaient à la cour.

+Questions+1) Le rédacteur de ce texte parait-il être un général d’opérette ou de salon ?C’est un général de terrain « je partage avec vous […] relation privée » (l 43à 45)

2) Quels sont les arguments de l’auteur pour exciter la haine de l’ennemi mongolRisque du refus de résister entraîne une famille massacrée, humiliation, exactions d’argents, culture qui disparaît « Soit que les combats […] douceur de la vie » (l 52à 55)

3) Comment l’auteur définit-il la patrie ?Loyauté des chevaliers à l’empereur et référence à la terre des ancêtres

4) Pourquoi l’auteur exalte t-il les héros d’autrefois ?Tous ces héros ont un caractère commun : ce sont des models de courage, bravoure, fonction ethnique sui sert à moraliser le lecteur.

5) En résistant, les militaires défendraient des intérêts, des catégories sociales, lesquels ? Ces intérêts sont-ils contradictoires ?L’auteur s’adresse beaucoup aux aristocrates donc à l’ensemble de la société car les intérêts du peuple et de l’aristocratie sont solidaires.

- Il oppose aussi l’idéal militaire (sacrifice, courage) avec la vie civile (p2 l 63 à 65) qui met en danger la patrie + notion de collaboration

- En 1283, l’empereur viet lance cette proclamation et un grand nombre de militaire se tatoue sur le corps « mort aux mongols ». L’empereur va envoyer des missions à Pékin pour voir les intentions des mongols et retarder la guerre pour la préparer.Il va réunir une consultation de vieillards et notables en 1285 au palais de Diên Hồng, ce qui permet de resserrer le peuple viet à l’idée de tuer les mongoles. La question est de vaincre ou d’être vaincu ? La réunion aboutit à l’accord d’attaquer et à ce moment là, les mongols franchissent la frontière et les viets, qui n’arrivent pas à les battre, quittent la capitale, ce qui permet à l’offensive mongole d’être réussie.

- L’armée mongole pénètre dans la capitale et lance des proclamations pour avoir des ralliements. Donc, au début de 1285, le territoire est envahit mais en mai, la situation va se retourner. En effet, les mongols souffrent du climat et les combats sont incessants.

- L’empereur viet est lucide, il sait que le climat provoque des pertes mongoles ce qui entraîne une contre offensive et en juillet 1285, les Trần vont revenir à la capitale, ce qui montre la victoire des viets. Ce triomphe est tout de même mal perçu par Qubilai.

+ 3e invasion +Qubilai prépare une 3e invasion en fin de 1285, donc, une armée mongole franchit les frontières avec la marine. Les viets les laissent occuper la capitale et emmènent avec eux tout ce qui est important. L’ennemi est insaisissable. Le climat, une fois de plus, joue contre les mongols ce qui provoque beaucoup de morts et le roi viet détruit la flotte mongole avec la stratégie de Ngô Quyền à Bạch Đằng

5) crise économique et sociale à la fin de la dynastie des Trần- Dilapidation du trésor impérial sous le règne de l’empereur Trần Du Tông (1341-1369) due à la construction de plusieurs palais et à l’organisation régulière de festins, ce qui montre un désintérêt pour les affaires de l’état. L’empereur ne tient pas compte des avertissements des lettrés comme Chu Văn An qui va réclamer la mort de 7 ministres accusés de corruption, la demande est rejetée ce qui entraîne le retrait du lettré.

- La situation économique se dégrade due aussi aux intempéries qui provoque la perte de récolte. De plus, il y a aussi la rapacité de l’aristocratie qui usurpe les terres communales ou publiques. Ces terres étaient divisées en 2 parts :>< Les terres communales ou publiques : công điền >< Les terres privées : tư điền

- Les paysans inscrits (=les đình) recevaient une part de công điền (ou part de bouche soit khẩu phần). Cette portion est impossible de la vendre, on la garde à vie). Périodiquement, ces công điền étaient redistribués.Ces terres étaient comme des gages et c’était vital pour les paysans défavorisés et pour l’état afin de maintenir une classe sociale libre.Mais les paysans libres, malgré les interdictions, vendaient leur part de bouche aux grands et entrent dans leur service ce qui provoque la ruine des finances publiques et la corruption de la cour. De plus, les guerres contre le Champa sont coûteuses.

- Au milieu du 14e siècle, le prix du riz augmente ce qui entraîne la famine et la révolte des paysans.

E) De la dynastie des Hồ à la domination des Ming (1400 à 1418)- A la fin du 14e siècle, face aux difficultés, l’empereur retiré Trần Nghệ Tông (1370-1372) va entièrement se confier à son ministre Lê Quy Lý qui était un parent des Trần, deux de ses tantes étaient mariées à l’empereur Trần Minh Tông (1314-1329). Mais, Trần Phế Đế va comploter son assassinat. Mais grâce à Lê Quy Lý, rien ne se passera et Trần Phế Đế est condamné.

- Un fils de Trần Nghệ Tông, sous le nom de Trần Thuận Tông monte sur le trône, mais il est étranglé sous les ordres de Lê Quy Lý. Le frère de Trần Thuận Tông le succède mais, inexpérimenté, il laisse sa place à Lê Quy Lý qui crée une nouvelle dynastie, celle des Hồ (1400 à 1407) et devient ainsi Hồ Quy Lý.

- Pour remédier à la crise économique et sociale, Hồ Quy Lý, qui apparaît comme un usurpateur, fait des reformes :

>< Réformes monétaires : l’administration fonctionnait mal et la rareté de la monnaie entravait le commerce. Donc, en 1396, apparition de la monnaie en papier, soit des billets, c’est donc la création de moyen de paiement. D plus, il y a la récupération du métal pour fabriquer des armes. On a que des billets de description : le motif du billet variait en fonction de sa valeur.L’échange était obligatoire car la détention de monnaie métallique est interdite. Cette reforme va rencontrer l’hostilité et le refus des marchands, donc, fermeture des boutiques et fabrication de fausse monnaie se font ainsi que l’inflation des prix.Tout ceci montre l’échec de la réforme.

>< Réformes agraires : le but était de ruiner la puissance de l’aristocratie. En 1397, la propriété est limitée à 10 arpents et l’excèdent est transféré à l’état qui loue ces terres aux paysans sans terres.1 an plus tard, la déclaration foncière est obligatoire. L’aristocratie est donc touchée par la propriété de ces terres, mais aussi de la limitation d’esclavage (le nombre dépend de la classe sociale), l’excès est remis à l’état, donc, l’esclave privé devient l’esclave d’état sans affranchissement.

>< Reformes de l’enseignement : épreuve d’arithmétique intégrée dans le concours et une politique de traduction (traduire des textes en caractères nôm qui est un caractère démotique) comme le classique des documents et le canon des poèmes, mais surtout, il impose le nôm pour la rédaction des actes officiels qui étaient rédigés en Chine, c’est un pas pour la détermination du caractère national.

+ Le Nôm +C’est une écriture qui dérive du chinois et transcrit le viet populaire. Il n’a jamais été codifié, c’est un système qui n’a pas eu le même succès que le chinois. Il y a 2 grands types de caractères :

1) le caractère simple (avec plusieurs mécanismes de processions)a) la transcription par homophone

La prononciation sino viet (SV) et viet (VN) sont identiques, seul le sens du caractère change

b) transcription par paraphonePrononciation SV et VN est légèrement différente et le sens diffère aussi

c) traduction directe

2) les caractères complexesa) les composés morpho-phonétique

- les 2 composants sont chinois

- le composant phonétique est viet alors que le composant sémantique est chinois

b) la composition par agrégat logiqueC’est la valeur sémantique qui et porteur de sens

- Les 1ers caractères nôm apparaissent au 12e siècle, mais c’est au 14e siècle que le nôm connaît un certain succès. En 1397, création de cours gratuits aux chefs lieux et préfectures de toutes les provinces.

>< Reformes fiscales : marqué par le saut de l’équité et une légère augmentation du taux d’imposition sur les rizières. Les champs de mûrier sont divisés en 3 catégories liées à la qualité. Des impôts personnels et universalisés (même taux pour tous, équité fiscale) et la création d’un nouvel impôt sur les bateaux de commerces.

>< Reformes militaires : création de 4 entrepôts (ou arsenaux d’arme, c’est la fabrication du matériel de guerre) et construction de grandes galères et en 1400, refonte du registre des inscrits dont redoublement de l’effectif militaire.

+ Echec de Hồ Quy Lý +- il n a pas pu résoudre la crise économique et sociale à la fin des Trần due à plusieurs catégories sociales :

1) - des mandarins (du fleuve rouge) qui sont restés fidèles aux Trần - des lettrés conservateurs et hostiles aux reformes de l’enseignement surtout pour le nôm - ralliement de lettrés du nord qui vont accueillir à bras ouverts les ennemis chinois pour riposter contre Hồ Quy Lý car ce dernier ne venait pas de Thanh Hỏa.

2) - les marchands hostiles aux reformes monétaires et à la taxe sur les bateaux de commerce et aliénation des grands propriétaires (taxe sur les rizières…) - les esclaves n’ont pas été affranchis et les petits paysans n’ont pas profité des partages des terres.

Tous ces problèmes favorisent l’invasion chinoise, Ming qui succède les Yuan en 1368 envahit le pays en 1407. Il veut faire du Đại Việt un appui pour ces flottes. Au milieu du 15e siècle, les Ming font des expéditions sur l’océan indien.

- Pour cela, les Ming pour entrer au VN, prétextent être un parent des Trần qui veut soumettre l’ordre légitime. 200 000 hommes ming entre au VN et se proclament comme libérateurs.L’armée viet est battue et Hồ Quy Lý et sa famille sont capturés et emmenés à Nghệ An. La Chine intègre le VN dans l’empire chinois et les viets gardent le souvenir d’une occupation dure :>< Les Ming changent le nom du pays en Giao Chỉ quân, la commanderie est divisée en départements et préfectures. >< Les impôts sont supprimés pendant 3 ans pour se concilier la population viet mais mise en place d’une administration chinoise, donc Giao Chỉ est divisé en 3 bureaux :- bureau d’administration générale- bureau de justice- bureau de commandement militaire.>< Construction de citadelles pour contrôler les axes stratégiques.

- Les viet se divisent en 2, d’une part ceux qui résistent et d’autre part les lettrés qui rentrent au service des Ming. Ce sont ceux qui ont été délaissés par Hồ Quy Lý. Mais la domination chinoise est fragile, elle est réelle autour des citadelles.

- Entre 1407 et 1414, les résistances éclatent et sont menées par des descendants des Trần mais ils sont divisés donc échec.

- L’administration chinoise prend le pouvoir jusqu’au frontière du Champa et les Ming vont mettre une politique d’assimilation, ils vont proscrire des coutumes viet, les hommes doivent avoir les cheveux long et interdiction e laquage des dents et de l’usage du bétel. De plus, il y a le transfert en Chine ou destruction du r place des ouvrages viets comme les traités militaires.

- Introduction de culte de divinité chinoise et exploitation économique qui a divisé les formes fiscales, c’est assez lourd à partir de 1414 sur les rizières, implantation de mûriers et en 1416, gabelle et les sommiers doivent livrer toute leur production à un bureau de sel qui prélève une taxe. La corvée est lourde dont tous les inscrits de 16 à 60 ans sont astreints. Les corvées sont :Extraction du fer, argent, cuivre, or c’est dont un pillage des ressources naturelles + chasse à l’éléphant (pour l’ivoire), coupe de bois précieux …Ces produits sont accaparés et envoyés en Chine et stimulent la résistance.

F) Lê Lơi et al lutte pour l’indépendance- Brutalité, exactions stimulent le mécontentement de la population, Lê Lơi originaire de Thanh Hoá, va créer à Lam Sơn une base de résistance face à la domination Ming.

- Lê Lơi va avoir le soutien des notables locaux. L’armée chinoise va balayer les insurgés qui vont se réfugier dans la province de Nghệ An. Ce repli est transitoire et, malgré les problèmes,

Lê Lơi va garder ses troupes dans les zones montagneuses, difficilement accessibles pour les chinois.

- Lê Lơi est conscient de son infériorité : il va donc attaquer les postes faiblement défendus et les colonies de ravitaillement de l’armée chinoise. Peu à peu, il va user les troupes chinoises. Il va mener une habile propagande qui va le rendre populaire et il va renforcer ses soutiens.

- En 1426, les Ming occupent les grands centres du delta, Đông Đô (capitale de Thăng Long).Lê Lơi occupe le Thanh Hoá et Nghệ An et ses troupes multiplient les attaques. Lê Lơi remporte des grandes victoires comme à Tuy Động (actuel Sơn Tây).En 1427, accord signé qui sauve la face de la Chine et donne au VN une indépendance de faits. Les termes de l’accord : Lê Lơi met un descendant Trần sur le trône qui se reconnaît comme vassal de la Chine ce qui permet l’envoi d’un tribut. La Chine retire ses troupes et ses fonctionnaires.

G) Dynastie des Lệ (1428-1527)- restauration des Trần par Lê Lơi va être de courte durée. Trần Cao se suicide en 1428 donc Lê Lơi se proclame empereur, il va se faire reconnaître par les chinois en envoyant un tribut de vassalité. Lê Lơi de 1428 à 1434, règne sous le nom de Lê Thái Tổ.

- Il va récompenser ses amis de lutte et leur confie le plus hauts postes. Il organise l’empire Đại Việt en développant l’instruction pour former un corps d’administrateur. Il fonde un collège des fils de l’Etat et des plus brillants + organisations de l’enseignement dans les préfectures et sous préfectures + promulgation d’un nouveau code inspiré des Tang (ou Dương). Il fait aussi un découpage du territoire en circuits, préfectures et sous préfectures, villages (ou xã). Ces villages ont une onction fiscales et est aussi divisé en grand village (ou đại xã), village moyen ou intermédiaire (ou trung xã) et petit village (ou tiểu xã). Cette composition dépend du nombre d’habitants.

- Il réorganise l’armée : il démobilise une partie des troupes et, dans les unités militaires maintenues, il y a un système de tour de service (les soldats cultivent la terre à tour de rôle), ce qui permet à l’état de faire des économies.

- les successeurs sont de valeurs inégales : Lê Thái Tông (1434 à 1442) règne 11 ans mais il va se montrer violent. En effet, il élimine le 1er ministre Lê Sát et va être peu à peu se livrer à la débauche. Sa mort reste controversée, il serait mort empoisonné par une femme Nguyễn Thị Lộ (concubine de Nguyễn Trãi, un grand homme politique du 15e siècle, c’était le principal conseiller miliaire de Lê Lơi). C’est peut être une rumeur pour le nuire, mais, il est tout de même condamné ainsi que sa famille en 1442.

- Lê Thái Tông a quand même fait des mesures comme la fixation de la valeur de la monnaie, une mesure d’étoffes et de papier. Son règne est souvent caractérisé par les excursions au Champa.

- Lê Nhân Tông va succéder à Lê Thái Tông de 1443 à 1459. Il va être tué par son propre frère qui lui, va régner et être renversé puis se suicider. C’est une période de troubles mais le fils de Lê Nhân Tông qui est Lê Thánh Tông va régner. (1466 à 1497)

+ Lê Thánh Tông +- Grand empereur réformateur du VN et son règne marque l’apogée de la dynastie des Lê. Il va triompher avec le confucianisme. Il entreprend :>< Une organisation administrative d’ampleur : le pays est divisé en 12 circuits ou đạo où l’autorité est repartie :_ Militaire exercé par le commandant des troupes

_ Administratif par un chargé d’administration_ Judiciaire exercé par un juge de circuit

>< giám sát ngự sử : ce sont des fonctionnaires itinérants qui travaillent pour l’empereur, c’est la censure, ils contrôlent le fonctionnement de l’administration, ils écoutent les plaintes et répriment les manquements des interdits.

- A partir de 1471, après la conquête du Quảng Nam sur le Champa, le pays est divisé en 13 régions + reformes fiscales pour améliorer l’administration fiscale.>< Recensement tous les 3 ans des foyers fiscaux. Les inscrits sont divisés en 6 catégories :1) les robustes : bons pour le service militaire2) la réserve : restent chez eux travailler mais en cas de conflits, ils peuvent combler le vides3) les simples habitants : soumis à l’impôt4) les vieillards5) les prolétaires6) les indigents : veufs, orphelins, isolés>< Encourager l’agriculture par défrichement, multiplication des digues, chantiers de conquête de terre au détriment de la mer, c’est l’assèchement par endiguement.

- reformes militaires : changement de l’organisation de l’armée, troupes multiformes dont l’infanterie, la marine, cavalerie, cavalerie d’éléphants.

Dans l’ensemble, le règne de Lê Thánh Tông est considéré comme fondateur. Apres lui, la dynastie des Lê entre en décadence surtout après 1505 avec Lê Úy Mục.

+ Lê Úy Mục +A partir de lui, les lettrés disent que les empereurs ont perdu le mandat céleste et considèrent qu’ils sont indignes de gouverner. En effet, cet empereur goûtait aux plaisirs de la table, il était sanguinaire. Il obligeait parfois ses soldats à s’entretuer pour le divertir. Il fait aussi tuer plusieurs dignitaires par rancune. Il est nommé « le roi démon » ceci provoque une crise en 1509. Finalement, il s’empoisonne car il s’apprête à être renverser par un membre de sa famille Lê Tương Đực (1509 à 1516) qui lui, est cruel et cupide, pire que l’autre, c’est pourquoi plusieurs mandarins démissionnent à leur charge.

+ Texte + Quinzième conte : Histoire d’une beuverie sur la rizière Đà, de Nguyễn Dữ

- L’auteur est originaire de Hải Dương (N-E d’Hanoi). Issu d’une famille de lettrés, il a réussi à différents concours supérieurs de la capitale. Il va d’abord être nommé sous préfet puis mandarin. Mais il se retire par piété filiale et va donc composer ce vaste recueil. La 1ere version date e de 1712.

- Il est contemporain d’une période troublée, signe de décadence de la dynastie comme la succession de 6 empereurs sur le trône en peu de temps. Le peuple est soumis à de grande exaction, une fiscalité élevée, l’administration connaît des dysfonctionnements. C‘est la décadence de la monarchie.

- Dès la parution du livre, c’est un succès car c’est l’écho de la préoccupation des lettrés. L’auteur s’est forgé une monarchie idéaliste et exalte le roi vertueux. L’auteur n’a pas peur de critiquer et ose dicter l’empereur. C’est une critique plutôt allusif. Il opte délibérément des empereurs et des personnages à caractères bien particuliers. Ses textes ont es allusions littéraires.

« L’histoire du renard garou et du pilier de tombeau » (l 24-25)Ce sont 2 esprits qui vivaient en harmonie. Un jour, le renard se transforme en étudiant pour épater un professeur. Le tombeau désapprouve. Têtu, le renard se change quand même. Le

maître, impressionné par l’intelligence de l’étudiant, se dit qu’il est impossible que ce soit une être humain, il le suspecte d’être un démon. Pour le démasquer, le maître abat le pilier de tombeau (car une fois abattu, il pouvait révéler la vraie identité de ce qu’on lui montrait). C’est ainsi que le maître découvre que l’étudiant est en réalité un renard, il est donc capturé.

« Tchang-hoa […] Wen Kiao » (l 29-30)Ce sont 2 hommes sous les Qin en Chine (265 à 420). Tchang-hoa c’est le Viên (=gibbon) et Wen Kiao c’est le Hồ (= renard), c’est un jeu sur l’homophonie.

«  En train de se baigner, Elle devrait relever ses cheveux » (l 45-46)C’st une allusion à un personnage de l’Antiquité chinoise, le duc de Zhou (ou Chu Công) qui admire Confucius. Ce duc avait la réputation de relever les cheveux d’un sage pour l’honorer, c’est une manifestation de respect.

« Laisser inoccupée, la place de gauche » (l 47)C’est le prince de Wei qui avait pour habitude de réserver la place de gauche, c’est la place d’honneur en Chine.

« Voitures doublées d’herbes « P’ou » » (l 48)C’étaient dans la voiture pour amortir les chutes

« La battue à Wei-Yang n’avait pas pour but les ours, mais la recherche d’un Sage ministre » (l 68 à70)Cette battue et connue. Le roi Wen, sous les Zhou, a rencontré un vieux qui pêchait au bord d’une rivière. Frappé par sa sagesse, le roi le nomme ministre conseiller. On l’appelait Lã Vọng

+ Questions + Quinzième conte : Histoire d’une beuverie sur la rizière Đà, de Nguyễn Dữ

1) En quoi la critique formulée par l’auteur, est elle indirecte, allusive ?La chasse est une métaphore de la guerre civile, c’est le roi qui dirige la chasse, cela veut dire la mort pour des hommes, la destruction, perturbation de la vie agricole + oubli et ignorance des affaires de l’état quand le roi pratique tout le temps la chasse comme loisir.A travers un roi du passé, l’auteur critique la cour, c’est donc indirect

2) En quoi son propos se veut-il pédagogique ?Donner une leçon au prince comment gouverner, le roi doit être bien entourer, un bon roi doit attirer les bons talents (lettrés retirés qui refusent d’avoir une carrière à la cour ou ce sont ceux qui, en désaccord avec le roi, quittent la cour) ce sont des allusions littéraires.

A travers ce texte, modalité de la critique politique apparaît.Le désintérêt des souverains pour les choses publiques entraîne une crise en 1527. En effet, un grand dignitaire (gouverneur de Sơn Nam) qui s’appelle Mạc Đăng Dung fait une révolte de palais. A la faveur de désordre à la cour, il se proclame empereur et détrône Lê Cung Hoàng.

+ La dynastie des Mạc +- Originaire de Cao Đôi, Mạc Đăng Dung est un descendant d’un Trần qui est Mạc Đĩnh Chi. Mạc Đăng Dung etait doté d’une force peu commune ce qui lui permet d’entrer dans le mandarinat militaire après avoir gagné le concours. Il y a deux types de mandarinats : civile (v ăn quan) et militaire (võ quan).

- Il devient officier dans l’armée de Lê Uy Mục à partir de 1508. Il réprime les troubles ce qui aboutit au succès. En 1527, il prend donc le pouvoir car être officier ne suffit pas.

- A partir de 1508, il réorganise l’armée et stabilise la politique et la société. Mạc Đăng Dung et son successeur rétablissent la sécurité intérieure pour l’économie. Son successeur s’appelle Mạc Đăng Doanh.

- Malgré le succès de Mạc Đăng Dung, les anciens partisans des anciennes dynasties consideraient les Mạc comme des usurpateurs : pour consolider sa position, il va céder des territoires aux partisans des Lê dont Nguyễn Kim qui, d’abord, trouve refuge dans les montagnes près du Laos et recherche un descendant des Lê. Il trouve donc Lê Duy Ninh (fils de l’avant dernier empereur avant l’usurpation).En 1533, ce dernier se proclame empereur sous le nom de Lê Trang Tông. Nguyễn Kim et son gendre Trịnh Kiểm vont recruter et exercer des troupes contre les Mạc. En 1540, cette armée prend l’offensive à Thanh Hóa et Nghệ An.

- Lutte entre les Lê et les Mạc, cela aboutit à la défaite des Mạc en 1600 avec l’abandon de la capitale et l’entrée de l’empereur Lê à Thanh Long.

VI) Restauration des Lê et la lutte entre les Trịnh et les Nguyễn (1533-1788)

A) Les événements politiques- lutte entre les seigneurs Trịnh et Nguyễn- colonisation du sud du VN- essor des activités religieuses et commerciales des étrangers, surtout les occidentaux.

- Les Trịnh et Nguyễn malgré leur lien pour restaurer les Lê vont se diviser. Les Trịnh a joué un rôle prépondérant et ce sont eux qui ont gouverné quand les Lê ont été restauré.Au début du 15e siècle (début des Lê), le pouvoir est uniquement à l’empereur. Mais ici, le pouvoir effectif est exercé par des seigneurs (ou chúa), c’est pourquoi, Lê gouverne mais n’ont pas réellement de pouvoir. Les Nguyễn vont mettre en avant leur rôle et vont difficilement accepter la domination des Trịnh.

- La fortune politique des Nguyễn date de Nguyễn Hoàng. A partir de 1568, ce dernier peut s’installer dans le centre du VN (actuel Quảng Trị) pour soustraire de la domination des Trịnh au nord qui approuve cette installation.Mais en 1569, Nguyễn Hoàng se fait nommer gouverneur à Thuận Hóa et Quảng Nam. Les Nguyễn confortent leur position économique et constituent une principauté au sud.

- Jusqu‘en 1627, les Nguyễn et les Trịnh vont toujours defendre les Lê contre les Mạc (qui sont toujours là). Cette lutte permet aux Nguyễn de se renforcer et vont finir par refuser toute obédience des Trịnh. Ils construisent des fortifications contre les Trịnh.Les Trịnh, se heurtent à ce mur et n’arrivent pas à battre les Nguyễn. C’est une guerre civile qui commence à être lancée et dure plus d’un siècle sans que les adversaires parviennent à se départager.Fin 18e siecle, les Trịnh s’emparent de la capitale des Nguyễn.

B) L’administration des Trịnh au nord- lutte contre les Mạc aboutit à une victoire et en 1667, le seigneur Trịnh, avec l’accord de l’empereur chinois, s’empare de la capitale des Mạc (à Cao Bằng).

- administration va se passer des ministères, dépendants de l’empereur au bureau des Trịnh. En 1718, les Trịnh créent dans leurs palais 6 départements, ce sont des lục phiêm qui prennent en charge les affaires qui devaient être réglés par les ministères.

- Avant, il y avait 6 ministères (lục bộ)

>< Rites (lễ)>< Finances (hộ)>< Personnels (lại)>< Affaires militaires (binh)>< Des peines (hình)>< Travaux publics (công)

- Les Trịnh, tentent de donner plus d’efficacités à leur administration. Pour cela, ils vont recruter des fonctionnaires sur des concours et licencier les fonctionnaires incapables, assurer chaque fonctionnaire d’une retraite (mandarins, civiles, militaires) et ils interdisent à tout fonctionnaire d’avoir des propriétés sous sa juridiction (par exemple, un préfet ne peut pas avoir de propriétés dans la préfecture où il exerce), c’est la règle d’extériorité ici qui vient de Chine.

- Au milieu du 18e siècle, il y a une vulnérabilité des charges. Les Trịnh ne recrutent plus sur concours mais en vendant des charges.

- Au niveau militaire : il y a division de l’armée en 2 ensembles, d’une part une armée active (troupe d’élite recrutée dans le Thanh Hóa et Nghệ An) et d’autre part, une armée de réserve (dans les provinces et incluent les soldats paysans).

- Dans la justice : le but est d’avoir une meilleure organisation, les mutilations sont supprimées, une grande innovation dans la fiscalité à partir de 1720 se fait. Le montant des recettes dépend de la prévision des dépenses.En 1730 : la création de budget annuel et il y a une refonte complète du système fiscale (plus simple et pour augmenter le rendement de l’impôt). On a 3 types d’impôts :>< La capitation (ou dung) : c’est un impôt personnel basé sur 3 catégories d’inscrits :1) les inscrits jeunes, entre 17 et 19 ans (ou hoàng nam)2) les inscrits réguliers, de 20 à 49 ans3) les vieillards, entre 50 à 60 ans (ou lão)Les plus de 60 ans sont exemptés ainsi que les fonctionnaires et la population de Thanh Hóa et Nghệ An.

>< Les impôts fonciers (ou tô) : basé sur le cadastre établit en 1719, frappe les terrains communaux et privés. Cet impôt varie en fonction du rendement des terrains et la nature des cultures. Le tô est moins élevé sur les rizières privées et des catégories bénéficient d’exemption fiscale : terre de fonctionnaire, terres des pagodes, terres des populations de Thanh Hoá et Nghệ An.

>< Les taxes (ou điều) : pour les fêtes et ouvrages publics. C’est la base des impôts et il y a des petites taxes comme sur la circulation des marchandises, produits de la foret, produits artisanaux, les barques, concessions de mines d’or, d’argent, cuivre, étain, zinc.L’exploitation de ces mines est affermée pour les chinois et après 1760, l’exploitation régie aux mandarins, c’est donc une fiscalité lourde.

C) administration des Nguyễn au centre et au sud+ L’extension vers le sud +- Décadence de l’empire Champa, décadence de l’empire khmer et chute de la dynastie des Ming et avènement de celle des Qing. Ce changement de dynastie et des troupes refusent de servir la nouvelle dynastie, c’est pourquoi, ils se réfugient chez les Nguyễn De plus, l’afflux de réfugiés viet se fait, ils sont victimes des guerres entre les Nguyễn et les Trịnh.

- Décadence de Champa : en 1471, chute de la capitale cham et démembrements du Champa. En 1611, incursion des chams au Quảng Nam (administré par les Nguyễn), cela provoque des

représailles des Nguyễn qui vont conquérir une grande partie du Champa, dont Phú Yên, Khánh Hòa et annexion totale du Champa, ceci entraîne la fondation d’une nouvelle province, celle de Bình Thuận.

- Les Nguyễn et le Cambodge : prit en étau entre les Siam, il y a des troubles intérieures et au 16e siècle, le pouvoir khmer disparaît, les Nguyễn étendent leur influence avec la colonisation.Les colons sont des réfugiés viet du centre, victimes des luttes entre les Nguyễn et Trịnh.

- En 1679, au VN, il y a 2 généraux des Ming qui viennent voir les Nguyễn. Ils les envoient donc au sud. L’un se fixe à Mỹ Tho et l’autre à Biên Hòa et vont mettre en valeur ces villes. En 1798, les Nguyễn rattachent ces deux régions à leur domaine et sont transformés en provinces, c'est-à-dire en Trấn Biên et Phiên Trấn qui vont être peuplés de façon autoritaire par des paysans du centre du VN.Au début du 18e siècle, le domaine des Nguyễn s’étend jusqu’au golf de Siam, ils s’installent près de la frontière khmer, un chinois, Mạc Cửu, c’est un commerçant cantonnais qui a fuit la Chine et va fonder 7 pôles commerciaux qui vont être florissants. Cet essor permet la fortune politique de ce dernier et de sa famille, ce qui entraîne la principauté de Mạc Cửu.

- De l’autre coté, le roi khmer s’affaiblit, Mạc Cửu a fait allégeance aux Nguyễn qui les intègrent au pouvoir et est nommé gouverneur de la marche de Hà Tiên, c’est une multiplicité des influences.

+ Le système administratif des Nguyễn +- La seigneurie des Nguyễn devient indépendante à partir de Nguyễn Phúc Nguyên (1613-1625) : arrêt de concours pour les fonctionnaires, fiscalité complexe basé sur un impôt personnel, impôt foncier, répartition des champs selon leur qualité, taxe sur la production sous différentes formes comme >< Livraison de produits (éléphants, chevaux, rotins pour les chaises, cires, nids d’hirondelles, or, argent, fer)>< Livraison des artisans pour une partie de leurs productions (tissus, nattes)+ Taxe sur le commerce international (cargaison en provenance de l’étranger) la taxe varie selon la distance

- L’entrée du christianisme : le VN est le 2e pays en Asie dans ce domaine. Au 15e siècle avec le traité de Tordesillas (1494). Le pape Alexandre 6 va contraindre les espagnols et les portugais à signer ce traité. C’est un traité de partage du monde. Tout ce qui serait découvert à l’ouest appartient aux espagnols et tout ce qui sera découvert à l’est appartient au Portugal. Donc l’Asie appartient aux portugais.

- Pour ces prêtres, c’est une obligation d’embarquer à Lisbonne. Les religieux travaillent sous l’autorité d’un supérieur portugais. En 1533, il y a un 1er contrat avec le VN par I Nê Khu (Ignatio) + création des 1ères missions qui commencent au début du 17e siècle par les jésuites (chassés du Japon). C’est la mission de Cochinchine, c’est pourquoi, les supérieurs jésuites vont créer des missions au nord chez les Trịnh.

- Plusieurs princesses Trịnh sont baptisés, c’est un accueil chaleureux pour cette nouvelle religion ce qui favorisent des conversions. Mais il y a des hostilités en 1630 par une proscription. Alexandre du Rhodes est chassé (c’était celui qui baptisait) donc certain le font toujours mais dans l’illégalité.C’était le 1er à comprendre que le christianisme a du succès surtout à travers les clergés viets. C’est une façon de systématiser les travaux de ses prédécesseurs, du quốc ngữ (la langue nationale) et la transcription alphabétique.En 1651, publication d’un dictionnaire portugais, VN, latin et d’un catéchisme en viet.

+ Le commerce extérieur +

¤ Avec la Chine ¤- Ce sont des partenaires traditionnels du Đại Việt. Au 14e, 15e siècle, les liens vont disparaître car il y a la mise en place d’une politique de fermeture par les Ming.Il faut attendre le 16e siècle, sous le règne de Ming Mục Tông (1566-1572) pour que cette politique disparaisse, les échanges reprennent surtout au milieu du 16e siècle. Ce sont surtout avec des commerçants du Fujian et Guangdong.- Le commerce avec les Trịnh : les bateaux chinois se relâchaient dans les îlots de Vân Đồn, au port de Phố Hiến ou Vị Hòang. Ce commerce chinois pratiquait directement cette activité mais c’était aussi des intermédiaires commerciaux entre les ports de l’Asie oriental et Asie du sud-est.- Les produits : soierie, pinceau, objets en cuivre, céramiques, métaux (argent, zinc), produits chimiques (souffre), armes.Les chinois achetaient aussi du poivre, sucre, bois précieux, divers épices, nid d’hirondelles, corne de rhinocéros, ivoire, fil de soie, or.Ce commerce était de grande ampleur comme au 18e siècle avec beaucoup de chinois qui s’établissent au Đại Việt.

¤ Avec le Japon ¤- Dès la fin du 16e siècle, plusieurs bateaux japonais ont fait relâche dans les ports des Nguyễn et l’apogée e du commerce est vers les 30 premières années du 17e siècle. Pour le Japon, c’est la période « des bateaux munis de licences à cachet Vermillon »- Ce sont des bateaux munis d’un document officiel qui les autorise à faire du commerce (1604 à 1635). Par l’intermédiaire de ces commerçants, les Nguyễn et Trịnh ont des rapports avec les Tokugawa (= chef japonais). Les Nguyễn sont les plus audacieux car ils ont fait le plus d’ouverture. Les commerçants japonais se rendaient à Hội An pour commercer et ils sont autorisés à créer leur propre quartier. Le seigneur Nguyễn Phúc Nguyên a marié une de ses filles à un marchand japonais.- Les produits : métaux (argent, cuivre), armes, ils achetaient des fils de soie, épices, suc, céramiques.Ce commerce entre viet et japonais se finit entre 1634-37 avec la politique de fermeture au Japon (c’est la politique de Sakoku). L’une des mesures interdites aux japonais de commercer avec les étrangers, mais les entreprises vont contourner la mesure en commerçant avec les chinois et les hollandais qui devient donc des intermédiaires.De 1641 à 1654, la soie que les hollandais transportaient, 51% venait du Đại Việt.

¤ Avec le Portugal ¤- C’est un des partenaires les plus anciens, dès 1498 avec Vasco de Gama qui parvient de Lisbonne en Inde. En 1511, les portugais s’emparent de Malacca, en 1514, ils arrivent à Canton et en 1536, ils fondent un comptoir d’évangélisation au centre de la Chine, c’est Macao.A partie de Macao, les portugais arrivent au Đại Việt, c’est le début de l’extension du christianisme et du commerce. Les portugais profitent de la mousson d’hiver pour aller àHội An et repartent à la mousson d’été.- Les produits : souffre, benjoin, céramiques, métaux sous forme d’alliage (cuivre, zinc, plomb). Les portugais n’ont pas de quartiers à Hội An donc ils passent par l’intermédiaire des chinois ou japonais. Les portugais achetaient aussi des nids d’hirondelles, fils de soie, bois précieux, cannelles, sucre.- Au 17e siècle, les portugais vont être confrontés à la concurrence rude des Hollandais : au début, ils discréditent les hollandais face aux Nguyễn pour les empêcher d’augmenter leur influence, mais cela échoue et à partir du 17e siècle, les portugais abandonnent les Nguyễn et commercent avec les Trịnh.Ces seigneurs vont décevoir les portugais, donc échec du commerce entre les portugais et les Trịnh.

¤ Avec la Hollande ¤- L’instrument de cet essor c’est grâce à la création d’une compagnie des Indes orientales à Amsterdam au 16e siècle. Ce qui entraîne donc la création de compagnies au Japon, Hyrado, Batavia, Malacca. Rapidement, ils vont être importants. Les Nguyễn dont Phúc Nguyên veut établir des liens avec ces compagnies. Les Nguyễn invitent les hollandais à venir faire du commerce. En 1633, un rapport officiel est établi entre les Nguyễn et la compagnie.- Création d’un comptoir à Hội An en 1636.- Les produits : fer, cuivre pour les Trịnh.- Le rôle des hollandais est reconnu dont Karel Hartsinck qui devient le fils adoptif deLê Thần Tông, les hollandais vont avoir des comptoirs à Phú Yên et Thăng Long.- Succès des hollandais au nord entraîne une inquiétude et une méfiance des Nguyễn. En 1641, 2 bateaux hollandais vont être coulés et des cargaisons sont confisquées, des hollandais sont fait prisonniers. Ils ferment donc leurs comptoirs de Hội An, et ils renforcent leurs liens avec les Trịnh (ils vont mettre leurs bateaux en service des Trịnh).- Fin 17e siècle, le commerce entre les hollandais et les Trịnh se dégrade, souligné par la fermeture des comptoirs hollandais à Thăng Long.

¤ Avec l’Angleterre ¤- Création d’une compagnie des indes orientales anglaise en 1700. Carwarden demande un accord commercial entre les anglais et les Nguyễn et une ouverture commercial avec le nord.Les concurrents (les hollandais) sont énervés et maltraitent les commerçants anglais échec de l’accord commercial.- En 1673, autorisation d’une ouverture d’un comptoir et en 1683, transfert du comptoir à la capitale. Ils vendent de la laine, arme à feu, produits de luxe … Les activités commerciales voient des obstacles à Thăng Long, lors des transactions, les seigneurs Trịnh et les mandarins ne paient pas directement.- En 1687, les anglais sont contraints de fermer leurs comptoirs. Donc, les anglais vont se tourner vers les Nguyễn et en 1695, les anglais demandent l’ouverture d’un comptoir à Hội An. Mais le seigneur Nguyễn du temps hésite car il n’est pas intéressé que par la fournitures d’armes. Ce dernier veut que les prix baissent.- Les anglais tentent d’avoir ce qu’ils veulent par les armes. En 1702, ils font parvenir devant l’île un navire de guerre et en 1703, les Nguyễn reprennent l’île et rompent les liens avec les anglais.

¤ Avec la France ¤- Les français sont les plus tardifs dans les rapports commerciaux. En 1669, un navire français arrive. Ils veulent l’ouverture des lien commerciaux en leur faveur, le nord du VN accepte et créer un comptoir à Phú Yên. C’est une initiative éphémère car leur intérêt était plutôt l’évangélisation.- En 1749, à la demande de missionnaires, Pierre Poivre est envoyé pour relancer les liens entre la France et le Đại Việt.

+ L’impact du développement commercial sur le VN +- L’essor des villes au VN est le résultat de ce développement. Les Trịnh, du point de vue commercial, au 17e siècle, avaient deux grands pôles : Thăng Long et Phú Yên.- Sous les Lê, Thăng Long avait 36 petits quartiers. Ces derniers vont augmenter comme le témoigne Marini :«  Thăng Long a 62 quartiers, chacun de ces quartiers est comparé à une petite ville de [mon] pays »- Ici, il compare Thăng Long aux villes européennes mais c’est plus nombreux, surtout les jours du marché. En 1736, un ambassadeur chinois met en valeur cette effervescence lé au commerce.- Création d’infrastructures : il n’y a pas d’égouts, Phú Yên est un centre administratif et connaît un essor du point de vue commercial au 16e-17e siècle.

- Les commerçants les plus nombreux sont des chinois. Cet essor reste fragiles car conjoncturel puisqu ‘au 18e siècle, inversion de la conjoncture, la zone de la mer de la Chine entre dans une phase en déclin. Les navires étrangers ne vont plus au nord, ils contournent.

+ Répercussion du commerce au sud +- Hội An est un port important du Champa avant que les viets s’en emparent Ce siècle sont donc les portugais qui l’ont atteint en premiers. Hội An devient un port international au début du 18e siècle. L’essor est perçu par Borri, qui témoigne de l’importance de ce port qui a 2 quartiers, un japonais et l’autre chinois.- Au milieu du 17e siècle, due à la politique de fermeture, le rôle des japonais décline et laisse place aux chinois.

E) La crise dans le domaine des Trịnh 1) 1ere moitié du 18e siècle : situation économique et sociale au nord

- Au 17e siècle, privatisation des terres qui abouti au 18e siècle à la concentration des terres au nord et aux mains de puissants. La règle de répartition des terres est toujours valable.

- Les personnes qui avaient leurs parts de bouches ne considéraient pas cela comme leur propriété personnelle donc ils ne sont pas d’accord sur la valeur de la terre. En période de soudure, c’est propice à l’apparition de famine, sécheresse, inondation, les paysans vendaient à bas prix cette part de bouche aux puissants, ceci est donc favorable à la concentration des terres à une minorité.

- Au début du 18e siècle, dans le delta du fleuve rouge, on peut voir des propriétaires de plusieurs arpents et de milliers d’arpent. En 1728, un des seigneurs Trịnh reconnaît ce problème : les pauvres n’ont plus de parcelles à cultiver.

- Ce phénomène entraîne des conséquences sociales et politiques. Le pouvoir dans les villages devient l’instrument des puissants. Trịnh Cương (le souverain de l’époque) est incapable de faire grand-chose due aux disfonctionnements de l’administration.

- Son successeur Trịnh Giang est cruel : il vendait des charges administratives, la corruption est omniprésente et augmente la crise. La voracité de l’administration, les aléas naturels et les terres attribuées aux puissants provoquent l’abandon de villages et des ruptures de digues qui entraînent des inondations donc des famines.- En 1713, c’est la sécheresse, le peuple doit même manger des écorces et des racines pour survivre, les routes étaient remplies de cadavresEn 1741, c’est une autre famine et l’augmentation des prix. Tout ceci permet des soulèvements dans les campagnes au fin 17e siècle et début 18e. Ces révoltes sont dirigées contre des mandarins corrompus ou locaux. Par exemple, en 1737, une révolte est dirigée par un bonze, c’est la révolte declencheuse.

+ La révolte de Lê Duy Mật + (1738 à 1770)C’est le fils d’un empereur Lê Duy Tông, il etait maltraité par les Trịnh et complote pour un soulèvement. Ce 1er complot échoue, il quitte donc Thăng Long pour Thanh H a et s’aide du mécontentement populaire contre les Trịnh.Il passe pour un protecteur des Lê et ennemi des Trịnh, il constitue dans le Thanh Hóa une base, cela abouti à la défaite à l’armée des Trịnh et plusieurs offensives vont être lancées. En 1770, ils remettent tout en ordre et Lê Duy Mật se suicide.

+ La révolte de Hoàng Công Chất + (1739 à 1769)- En 1739, il rassemble ses partisans au Sơn Nam et ne crée pas de bases. Il va plutôt multiplier les actions de guérillas de l’armée des Trịnh et affliger des pertes sévères.

L’armée des Trịnh n’arrive pas au début à les maîtriser mais en 1751, Hoàng Công Chất se réfugie dans les montagnes et meurt en 1768 mais son fils n’arrive pas à résister et tout se finit en 1769.

+ La révolte de Danh Phương + (1740 à 1751)- C’est un lettré confucéen avec les Trịnh. Il va constituer une base au nord ouest de l’état sans se proclamer souverain, il va organiser une petite cour.- En 1751, c’est la fin de la résistance due aux divisons internes

+ La révolte de Nguyễn Hữu Cầu + (1741 à 1751)- Il est issu d’une famille pauvre et est originaire de H ải Dương (à l’est de la capitale). Il a un sentiment d’injustice et n’aime pas la corruption des mandarins. Il se proclame comme un « Robin des Bois » et vole puis distribue aux pauvres (surtout dans les régions où il y a la famine).De 1743 à 1744 : l’armée des Trịnh envoie une offensive contre les insurgés et cela aboutit à un échec et beaucoup de pertes. Les Trịnh mobilisent une armée (près de 13 000 militaires) et en 1748, l’armée des Trịnh gagne, Nguyễn Hữu Cầu se réfugie au nord puis au sud et sera prisonnier puis condamné à mort en 1751.

+ Caractéristiques communes à ces résistances +- Les Trịnh sont venus à bout de ces insurrections à caractère local, donc ce n’est pas inquiétant pour le pouvoir. Mais les révoltes fédèrent leurs efforts, des liens entre eux apparaissent et attirent les paysans pauvres.- La direction des mouvements est divisée : membre de la famille impériale, lettré en révolte contre le pouvoir, paysans …- Leur échec s’explique par la politique. En effet, c’est une lutte déterminée contre la corruption de l’administration des Trịnh + division des mouvements + manque d’organisation. Tous ces facteurs affaiblissent et font échouer ces mouvements.Cette victoire des Trịnh n’améliore pas la situation, la crise augmente à la fin du 18e siècle.

+ Crise dans le domaine des Nguyễn +

- Ce domaine est différent de celui des Trịnh : son économie connaît un développement plus important qu’au nord. Le premier signe de déclin est plus tardif que dans le nord.- La base de l’essor des Nguyễn : le commerce extérieur et l’économie marchande, les navires occidentaux ne font plus relâche, ce commerce extérieur est entre les mains des chinois.Délaissé par les navires occidentaux, Hội An est fréquenté par les navires chinois (entre Hội An et Nagasaki, il y a un grand trafic).Au milieu du 18e siècle, Hội An devient désert et n’accueille aucun bateau dû aux crises de l’économie du grand commerce en Asie orientale, la bureaucratie viet du domaine des Nguyễn et sa rapacité/cupidité comme le témoigne Pierre Poivre.

- En 1773, 8 navires font relâche à Hội An. Le domaine des Nguyễn est dépourvu de cuivre donc ils en importent. Mais, quand le commerce extérieur a décliné, le manque de cuivre se fait.En 1746, Nguyễn Phúc Khóat autorise la fonte de monnaie de zinc ce qui entraîne la crise monétaire. En effet, la pièce de zinc est de bonne qualité et est solide, la fondue se fait chez les particuliers, chez des aristocrates ce qui permet la multiplication d’atelier de fonte de zinc. Donc il y a une diminution de la qualité et la monnaie devient cassante et aversion du peuple pour ces monnaies.En 1748, l’autorité interdit le peuple de trier les pièces par leur qualité, donc, au 18e siècle, aggravation de cette crise monétaire ce qui entraîne la dépréciation monétaire qui provoque une pénurie et l’inflation.

- Il a des problèmes dans la production agricole à Thanh Hóa et Quảng Nam. Au 18e siècle, l’abandon des terres était assez fréquent, en 1774, 60% des terres sont encore cultivées alors que le reste était abandonné. La situation était la même à Quảng Nam avec paupérisation (= appauvrissement des paysans), impôts, les parcelles sont affectées par la crise quelque soit la qualité, les bonnes terres sont accaparées par les puissants.La paysannerie n’est pas la seule à être touchée.

- L’artisanat et l’exploitation forestière sont aussi touchés. Les autorités s’inquiètent de leur intérêt personnel et se montrent incompétents. Quand Nguyễn Phúc Khóat se proclame roi en 1754, il choisit Phú Xuân comme capitale.Les dépenses festives augmentent, multiplication de construction de palais somptueux…, c’est l’alourdissement de la fiscalité, l’admission fiscale est corrompue et extorque les fonds aux populations.

- Cette crise politique et sociale s’alourdie après le règne de Nguyễn Phúc Khóat, en 1765, Nguyễn Phúc Loan s’empare du pouvoir et va mettre l’état en coupe réglée (chute de l’état).

- La crise économique, la corruption de l’administration…rendent précaire la situation de la population dans les domaine des Nguyễn. Au 18e siècle, il a y a des aléas comme les inondations …ce qui provoquent des famines surtout au centre comme en 1752 puis 1769.Ces problèmes entraînent le banditisme qui se développe ainsi que ces troubles, mais des soulèvements contre la misère se poursuivent comme en 1749, au Gia Định, par un commerçant chinois Lý Văn Quang qui va rassembler près de 300 personnes. C’est le début des révoltes dont celle des Tây Sơn en 1771.

+ Les Tây Sơn +- Ce sont 3 frères : Nguyễn Nhạc, Nguyễn Lữ, Nguyễn HuệLeur ancêtre est originaire du Nghệ An. Ce dernier s’est fait prisonnier des Nguyễn et est renvoyé dans un village de colonisation Tây Sơn, sur la route qui va de Quy Nhơn et Kantum. Il y avait des colonies militaires où s’agrégeaient des vagabonds, des bannis…Parmi les frères, Nguyễn Nhạc est un marchand de bétel puis précepteur. Nguyễn Huệ, en 1771, a 18 ans et montre un génie politique et militaire.

- Les 3 frères ne dépassent pas Tây Sơn, donc influence modeste, ils mettent en place leur force et constituent une base solide. Ils ne se proclament pas être des révolutionnaires, ils veulent renverser le régent pour instaurer un prince légitime, ils vont distribuer les biens des riches aux pauvres. Grâce à ces 2 idées, la popularité des frères augmentent ainsi que leur armé.

- Au début de 1773, ils rallient les paysans viet et montagnards et l’élite locale comme la princesse Cham et les riches locales.Ils veulent prendre Quy Nhơn comme quartier général : Nguyễn Nhạc stimule sa propre capture pour pénétrer dans le camps adversaire et parvient à ouvrir la porte de la citadelle ennemie pour faire entrer son armée.

- En 1773, l’armée est mise en déroute par les Tây Sơn, la révolte triomphe au sud. Ce succès est aussi visible au nord. Une armée du nord chasse le régent et soumet les révolutionnaires (soit les Tây Sơn).Au début, les Trịnh triomphent car les Nguyễn se concentrent sur les Tây Sơn et la population est en famine. Phú Xuân, en livrant le régent au Trịnh ne change rien. Les Trịnh progressent vers le sud et bousculent les Tây Sơn. Ces derniers sont face à la contre offensive des Nguyễn, l’armée est détruite par la famine, c’est pourquoi, les Trịnh reviennent à Phú Xuân.

- En 1776, 1re incursion dans le delta du Mékong et en 1777, une grande offensive est lancée par Nguyễn Huệ, la campagne dure 6 mois et détruit une grande troupe des Nguyễn et exécute

tous les princes sauf Nguyễn Phúc Ánh, c’est lui qui va réunifier le VN en 1802. Il est maître de tout le sud.

- Nguyễn Phúc Ánh réussit à rassembler quelque troupe qui lui permet de reprendre le Gia Định et il envoie au Cham un tribut pour le traité d’amitié.Il réorganise le pays en créant 3 provinces, réglementant l’impôt, mettant en place un entraînement militaire et stimule son domaine par le système de concession de terre, il nomme aussi des fonctionnaires et en 1761, c’est la mort du dernier Mạc qui permet l’extension du domaine.

- Les Tây Sơn préparent une grande expédition : en 1782, une flotte de guerre s’empare de la citadelle au détriment de Nguyễn Phúc Ánh et massacrent des chinois pour détruire leur monopole commercial.

- Nguyễn Phúc Ánh se refugie à Phú Quốc. Sa situation devient critique, il demande l’aide des étrangers, pour cela, il envoie des émissaires à Mani pour contacter les espagnoles, mais c’est un échec, il va demander aux Cham qui va lui mettre à disposition 20 000 hommes (mais ils se livrent au pillage …) c’est la chute des Nguyễn qui demandent de l’aide aux Tây Sơn.

- Nguyễn Phúc Ánh quitte le pays et en 1785, il part à Bangkok. En 1777, Nguyễn Phúc ÁnhRencontre un français, Pigneau de Béhain (un évêque) qui veut évangéliser le pays, il va aider Nguyễn Phúc Ánh et cela sera peu coûteux. Nguyễn Phúc Ánh trouve une armée étrangère pour vaincre les Cham. Il confie à l’évêque son fils et une lettre au roi de France ainsi qu le sceau des Nguyễn. L’aide est efficace.

- Apres avoir virer les Nguyễn, les Tây Sơn veulent exclure les Trịnh. Ils remarquent leur décadence donc les Tây Sơn font appel à Nguyễn Hữu Chỉnh. Les Tây Sơn battent les Trịnh et en juillet 1786, c’est la prise de la capitale Thăng Long. Nguyễn Huệ est maître de la capitale et au début, il est populaire et va rétablir l’ordre.

- Nguyễn Huệ offre son hommage à l’empereur Lê présent (règne de 1740) quand il entre dans la capitale. Il assure le triomphe de ce règne légitime. Ainsi, l’empereur lui confie le grade général et donne sa fille en mariage. Quelques jours plus tard, l’empereur meurt et laisse le trône à son petit fils Lê Chiêu Thống.Fin 1787, les Tây Sơn reviennent avec leur armée.Les Trịnh reviennent à Thăng Long et piétinent sur le pouvoir de l’empereur Lê et font appel à Nguyễn Hữu Chỉnh qui, ainsi trahit donc les Tây Sơn. Ceci est éphémère car les Tây Sơn réattaquent les Trịnh. Lê Chiêu Thống se réfugie plus au nord et fait appel à la Chine.

- Le gouverneur frontalier estime que le moment est favorable pour installer un protectorat chinois au VN. Pékin envoie en 1788 200 000 hommes chinois qui franchissent la frontière. C’est un échec car les chinois sont battus par l’armée de Nguyễn Huệ.

- Nguyễn Huệ se proclame empereur sous le nom de Quang Trung, il se montre prudent et va, en 1790, simuler sa venue en Chine (il envoie pour cela un sosie).Ainsi, les liens avec la Chine se stabilisent avec la pacification du VN en 1792. Il est le maître incontesté de son empire et va réorganiser le pays :>< Division du nord en 12 gouvernements avec des gouverneurs assistés par des gouverneurs civiles.>< Relever l’économie à grande échelle : les notables vietnamiens et chinois ont accaparé les biens des paysans donc en 1789, il refond le registre foncier et en 1790, il refond le registre des inscrits.>< Le système fiscale est allégé et est plus simple : l’impôt est prélevé en nature sur les rizières communales et le taux est moins élevé sur les rizières privées.>< Un édit est proclamé pour encourager l’agriculture : la remise en culture est obligatoire sous peine de payer un impôt plus lourd dans les rizières communales et risque de

confiscation et de transfert pour le reste. Ce sont des mesures pour que chacun ait une terre à cultiver.>< Encouragement de l’artisanat et du commerce : nouvelle monnaie de cuivre, ouverture de comptoirs, marchés frontaliers à Cao Bàng… c’est un succès des reformes.>< Dans le domaine culturel : Quang Trung veut restaurer le Nôm comme écriture officielle. Il crée également une académie dirigée par un lettré (Nguyễn Thiếp) qui sera chargé de l’éducation et de la traduction des classiques chinois en nôm. Cela provoque des débats entre les lettrés car certain estiment que le nôm est vulgaire. De plus, chaque village a sa propre école.- L’empereur est tolérant pour le catholicisme et pour le bouddhisme, il retreint la construction des temples…

- Les reformes de Quang Trung ont un impact assez limité. La structure sociale n’est pas vraiment modifiée, l’ancienne oligarchie est remplacée par des hommes nouveaux et l’empereur n’élimine pas la corruption et l’exaction des mandarins.

- La dynastie des Lê a encore des partisans au nord du VN. La menace de Nguyễn Phúc Ánh réapparaît au sud, il occupe le Gia Định. Quang Trung a crée une carte d’identité, le tín bài où sont inscrit le nom du titulaire, le nom du village et l’emprunte digitale. Il crée également une flotte et meurt en 1792.En 1802, Nguyễn Phúc Ánh se proclame empereur sous le nom de Gia Long.