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HISTORIQUE DES COCKTAILS HISTORIQUE DES COCKTAILS HISTORIQUE DES COCKTAILS HISTORIQUE DES COCKTAILS (suite) (suite) (suite) (suite) Tampico Tampico Tampico Tampico Cette recette fut créée par Rudolf Slavick, chef barman du George V dans les années 1960. Rudolf fut également président de l’Association des barmen de France, de 1945 à 1952, et, à notre connaissance, le seul barman à avoir été décoré de la légion d’honneur pour faits de résistance. Long Island Ice Tea Long Island Ice Tea Long Island Ice Tea Long Island Ice Tea Attention danger ! Cette formule qui figure parmi les recettes dites « populaires » de l’International Bartenders Association n’est pas répertoriée par l’Association des barmen de France. Et pour cause, selon les règles de l’ABF, un cocktail ne doit pas composé de plus de cinq ingrédients et surtout ! ne doit comporter qu’un alcool de base, pour des raisons évidentes de salubrité. Alors, prudence ! Et prévenez le client qui vous le réclame que considéré comme une boisson d’été, il peut facilement frôler les 30% en concentration d’alcool. Une fois cette mise en garde effectuée….le Long Island Ice Tea aurait été créé à la fin des années 1970, par Robert Butt, un barman travaillant au Oak Beach Inn à Long Island (New York), sur les conseils d’Ernest Hemingway….. On comprend déjà mieux ! Ce cocktail a de nombreuses variantes partout dans le monde avec des ajouts de liqueurs (souvent de la crème de menthe), de soft drinks ou de bitters comme c’est le cas en Angleterre. Il peut également être élaboré avec un blanc d’œuf pour plus de consistance. Curieusement, le thé glacé entre rarement dans sa composition.

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HISTORIQUE DES COCKTAILS HISTORIQUE DES COCKTAILS HISTORIQUE DES COCKTAILS HISTORIQUE DES COCKTAILS

(suite)(suite)(suite)(suite)

TampicoTampicoTampicoTampico

Cette recette fut créée par Rudolf Slavick, chef barman du George V dans les

années 1960. Rudolf fut également président de l’Association des barmen de

France, de 1945 à 1952, et, à notre connaissance, le seul barman à avoir été

décoré de la légion d’honneur pour faits de résistance.

Long Island Ice TeaLong Island Ice TeaLong Island Ice TeaLong Island Ice Tea

Attention danger ! Cette formule qui figure parmi les recettes dites

« populaires » de l’International Bartenders Association n’est pas répertoriée par

l’Association des barmen de France. Et pour cause, selon les règles de l’ABF, un

cocktail ne doit pas composé de plus de cinq ingrédients et surtout ! ne doit

comporter qu’un alcool de base, pour des raisons évidentes de salubrité. Alors,

prudence ! Et prévenez le client qui vous le réclame que considéré comme une

boisson d’été, il peut facilement frôler les 30% en concentration d’alcool.

Une fois cette mise en garde effectuée….le Long Island Ice Tea aurait été créé à

la fin des années 1970, par Robert Butt, un barman travaillant au Oak Beach

Inn à Long Island (New York), sur les conseils d’Ernest Hemingway….. On

comprend déjà mieux !

Ce cocktail a de nombreuses variantes partout dans le monde avec des ajouts de

liqueurs (souvent de la crème de menthe), de soft drinks ou de bitters comme

c’est le cas en Angleterre. Il peut également être élaboré avec un blanc d’œuf

pour plus de consistance. Curieusement, le thé glacé entre rarement dans sa

composition.

ScrewdriverScrewdriverScrewdriverScrewdriver

Pourquoi « screwdriver » (tournevis) ? Cette dénomination, qui fait marcher

l’imagination, a une explication simple : ce cocktail serai apparu dans les 1940

dans le Middle East où des ingénieurs américains travaillant dans le désert,

mourant de soif, auraient ajouté du jus d’orange à de la vodka pour se

désaltérer. Ne disposant pass de cuillère, ils auraient utilisé ce qu’ils avaient

sous la main pour mélanger les ingrédients ; leurs tournevis !

God MotherGod MotherGod MotherGod Mother

Les God Father, God Mother et God Child auraient été créés en 1954 par un

barman italien, Donato Antone, alias « Duke », lauréat de nombreux concours

de cocktails.

Les proportions peuvent varier car si l’école française préconise d’utiliser deux

volumes de vodka pour un volume d’amaretto, l’International Bartenders

Association propose une version plus sucrée en associant les deux produits à

part égale.

Jack RoseJack RoseJack RoseJack Rose

Beaucoup d’histoires courent sur ce cocktail : l’une raconte qu’il aurait été créé

au début du XX siècle -vers 1910- pour un certain Jacob Rosensweig, gangster

américain de renom surnommé « Bald Jack Rose » (« bald » signifie « chance »).

Une autre attribue la paternité du mélange à un barman « catcheur » qui

pratiquait ce sport spectaculaire dans le New Jersey et à New York à la même

époque. De son vrai nom, Frank J. May, il était connu sous le pseudonyme Jack

Rose.

Une autre version encore raconte que Lisa Laird, de la famille des Laird,

d’origine écossaise, et l’un des plus vieux distillateurs officiels du New Jersy, se

mariée à un homme du nom de Jack Rose. La distillerie créée à la fin du XVII

siècle élaborait des eaux de vie de pomme et la charmante Lisa aurait inventé ce

cocktail par amour pour son époux. Les affaires étant florissante, le couple

acheta plus tard une auberge dans la région, baptiséé « Colts Neck » dont le

barman, un certain Nelson Fastige, créa une version un peu plus virile du Jack

Rose : l’Appel Jack.

A la fin de la prohibition, ces deux cocktails furent très populaires à New york.

Enfin, selon le livre d’Albert S. Crockett, The Old Waldorf Astoria Bar Book, la

teinte délicate de ce cocktail évoquerait tout simplement la couleur d’une

variété de rose, la rose « Jacqueminot » du nom d’un général de l’époque

napoléonienne, qui inspira également le parfumeur français Coty au début du

XX siècle.

NegroniNegroniNegroniNegroni

Le Negroni est une variante de l’Américano auquel on ajoute du gin. Il tiendrait

son nom du Comte Camillo Negroni qui, dans les années 1920, avait ses

habitudes au Casino de Florence. Il commandait toujours un Américano avec

« un petit coup de pied en plus »…..

FloridaFloridaFloridaFlorida

Ce cocktail très simple est sans alcool. Aujourd’hui, de très nombreuses recettes

sans alcool sont développées par les barmen. Elles peuvent être très

sophistiquées, mêlant les fruits et les légumes, les épices, les infusions….

MaccaMaccaMaccaMacca

Sans autre information sur les origines de ce cocktail, la seule chose que l’on

puisse dire, c’est que « Macca » est le surnom du chanteur Paul MacCartney.

Maï TaïMaï TaïMaï TaïMaï Taï

La paternité de ce long drink revient à un certain Victor Jules Bergeron, dit

Trader Vic, qui tenait, dans les années 1930, un restaurant à Oakland, dans la

baie de San Francisco. Cet établissement servait des mets d’inspiration

polynésienne, chinoise, française et américaine, le tout cuit dans des fours

chauffés au bois.

Trader Vic aimait créer des cocktails et, un soir, alors qu’il était en compagnie

de deux amis tahitiens, il concocta un mélange à base de son rhum favori : un

17 ans d’âge jamaïcain de chez J. Wray & Nephew. Ils le goûtèrent et l’un d’eux

s’exclama : « Mai Tai-Roa Aé ! », ce qui signifie : « Il n’y a rien de meilleur au

monde ! »

Depuis la recette est devenue célèbre avec souvent, un mélange de rhum blanc

et de rhum ambré.

MojitoMojitoMojitoMojito

Ce cocktail est devenu l’un des plus appréciés et l’un des plus populaires du

monde. Il aurait été créé à l’époque de la prohibition par les « cantineros »

cubains, à la demande des clients américains, amateurs de « mint julep »

(bourbon, sucre, feuille de menthe, glace). Le rhum produit sur l’île de Cuba

remplaça naturellement le bourbon et c’est à la Bodeguita del Medio, au cœur

de la vieille ville de la Havane qu’Hemingway venait le déguster.

Pimm’s n°1Pimm’s n°1Pimm’s n°1Pimm’s n°1

L’origine « des » Pimm’s remonte au XIX siècle lorsqu’à Londres, les bars avaient

coutume de servir l’alcool « maison » mélangé à des liqueurs ou des jus de

fruits. Un certain James Pimm qui avait ouvert le « Pimm’s Oyster Warehouse »

au 3 Poultry Street dans la City a prétendu avoir été le premier à

commercialiser cette « cup » en 1840. Mais son successeur, Samuel Moray,

assura que c’était lui qui en avait eu l’idée, après avoir obtenu une « liquor

licence » en 1860.

L’établissement changea plusieurs fois de main mais le nom resta et lorsqu’un

certain Horatio David Davies, propriétaire de plusieurs cafés londoniens,

marchand de vin et membre du Parlement, en fit l’acquisition, il créa la Pimm’s

Company pour commercialiser ces mélanges à une plus grande échelle.

Le Pimm’s n°1 est à base de gis et de plantes botaniques dont la quinine, extraite

de l’écorce du quinquina (arbre commun dans la Cordillère des Andes). Il fut

suivi du Pimm’s n°2 Cup, à base de whisky écossais, et du Pimm’s n°3 Cup à

base de Brandy.

OrgasmOrgasmOrgasmOrgasm

L’origine de cette recette répertoriée par l’IBA est inconnue, mais nul doute que

l’auteur du mélange a pris beaucoup de plaisir à l’élaborer, osant marier deux

liqueurs françaises célèbres, très proches, et la fameuse crème irlandaise. Un

cocktail doux et sucré dont il existe de multiples versions.

AmericanoAmericanoAmericanoAmericano

Certains affirment qu’à la fin du XIX siècle, un certain Gaspare Campari avait à

la carte de son bar, proche de la cathédrale de Milan, un bitter à base de

vermouth, bien dans le goût de l’époque, qui s’appelait Américano. En homme

d’affaires avisé, il décida lui-même de créer un bitter -le campari- qui remporta

un succès immédiat dans les années précédant la Grande Guerre.

L’Americano disparut mais certains clients, nostalgiques, demandèrebt aux

barmen de leur confectionner un « drink » qui leur rappellerait ce bitter bien-

aimé.

Une autre version laisse supposer que ce cocktail, très en vogue dans les années

1930, fut ainsi nommé pour rendre hommage aux yankees venus au secours de

l’Europe.

BelliniBelliniBelliniBellini

Cet indémodable cocktail fut créé en 1948 par Giuseppe Cipriani, fils du

propriétaire du Harry’s Bar de Venise. Le cocktail reçut le nom du peintre

Giovanni Bellini, fondateur de l’Ecole vénitienne, alors qu’une exposition de ses

œuvres était organisée cette année-là.

La recette originale fut créée avec du prosecco, vin effervescent italien.

Black RussianBlack RussianBlack RussianBlack Russian

Ce short drink mondialement connu a été créé par un barman belge, Gusave

Tops, dans les années 1950. Si l’on ajoute de la crème à la recette, on obtient un

White Russian.

Blue LagoonBlue LagoonBlue LagoonBlue Lagoon

Ce cocktail, spectaculaire par sa couleur, fut créé, en 1960, par Andy Mac

Elhone, propriétaire du Harry’s Bar de Paris. De nombreux barmen de la

capitale ont bien connu Andy et son fils, Duncan, aujourd’hui disparus. Ils

servaient le cocktail, à l’origine, en « cup ». Au centre, un îlot de glace pilée était

moulé et chacun buvait à la paille.