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RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC Hiver 2007, vol. 3 no 1 www.maya.cc Convention de la poste-publications no 41122591

Hiver 2007

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Hiver 2007, vol. 3 no 1

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RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC

Printemps/été 2007, vol. 3 no 1

RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC

Hiver 2007, vol. 3 no 1

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Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 3 NO 1 HIVER 2007

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RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC

C H R O N I Q U E

L’ E N V E R S D U D É C O R

L E S B O N S C O N T A C T S 28

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sommaireHiver 2007, vol. 3 no 1

Près de six mille familles vivent dans lebidonville insalubre de Payatas à Manille.On les appelle les scavengers.

En juillet 2000, après de fortes pluies,les ordures se sont écroulées sur lebidonville, engloutissant les baraquesde tôle et leurs habitants. Plus de deuxmille corps humains reposent sous lesmontagnes d’ordures. À la suite de cetaccident, les autorités ont fermé le site,pour le rouvrir après trois semaines demanifestations des scavengers.

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Éditeur et rédacteur en chef :André [email protected]

Chroniqueurs :Claude Béchard, Léo Fradette, Jean Halde, Michel Marcotte, Denis Potvin, Mario Quintin etMaryse Vermette.

Direction artistique :MAYA communication et marketing

Designer graphique :S’AMI graphie (Syma)

Photos de la page couverture etde l’entrevue : Paul-Antoine Pichard

Révision linguistique :Annie Talbot

Impression :Impart-Litho

Coordination des ventes :André DumouchelTél. : 450 [email protected]

Abonnementet administration :MAYA communication et marketing457, montée Lesage Rosemère (Qc) J7A 4S2Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 [email protected]

© Tous droits réservés.Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communicationet marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine 3Rverecommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance nepouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1er trimestre 2005. ISSN 1712-9117. Le magazine 3Rve est publié 3 fois l’an.

L’invité

BOUCAR DIOUFLa danse nuptiale des politiciens

Ce magazine est imprimé surpapier à contenu recyclé grâce à la participation financière de Tricentris.

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te

16 RECYCLAGE DU VERREQUAND « CONCERTATION » RIME AVEC « RÉUSSITE »OUR LE COMPOSTA-

GE !18 COMPOSTAGE

BIORÉACTEURS ET BIORÉACTEURS…

20 HORIZON 2008REDEVANCES POUR LES NULS

22 LE TOUR DU MONDEGÉOMEMBRANE, FUITES ET VALEUR ÉCONOMIQUE

24 COLLECTE SÉLECTIVEUNE VASTE CAMPAGNE DE MARKETING SOCIAL SE PRÉPARE

25 SOLS CONTAMINÉSL’AIDE FINANCIÈRE À LA REVITALISATION DE TERRAINS CONTAMINÉS

BILAN INTÉRIMAIRE DE LA POLITIQUE QUÉBÉCOISE DE GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES 1998-2008

8 En lien avec le ministre

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ÉDITORIAL

Vous avez vu notre page couverture ? Ne dirait-on pas un pay-sage lunaire avec toutes ces vapeurs qui se dégagent du sol ?C’est presque irréaliste. En fait, il y a plusieurs manières de regar-der cette photo. Peut-être n’y avez-vous pas porté attention, toutcomme on peut s’efforcer de détourner le regard à la vue d’unmendiant qui nous tend un gobelet en prenant soin de nous ouvrirpoliment la porte à la sortie du métro. Peut-être ne l’avez-vouspas fait consciemment, mais que vous aviez tellement hâte delire le contenu de votre magazine préféré que vous avez ouvertla couverture sans même y avoir jeté un regard.

Il se pourrait aussi qu’au contraire vous ayez passé plus detemps que d’habitude à regarder la une de 3Rve. Qu’elle vous aitinterpellé par sa violente poésie de tristesse humaine. Que vousayez même eu le temps de vous demander, comme je l’ai moi aussifait, le nom de l’illuminé qui a pu prétendre que les hommesnaissent tous égaux.

Cette phrase m’est tout de même restée en tête pendantquelques jours après avoir visité la magnifique exposition Minesd’ordures du photographe français Paul-Antoine Pichard. Lesimages de mes propres voyages d’entraide internationale d’il y aplus de 15 ans se sont bousculés dans ma tête. La vue de ces pho-tos a eu l’effet d’un coup de plumeau printanier sur mes souvenirs.

Les photos ont le mérite de ressusciter des souvenirs et desusciter des émotions. L’image est une arme puissante, ellepeut changer une perception, convaincre, faire sourire etmême émouvoir. Pensez un peu aux politiciens qui l’utilisent àprofusion en la trafiquant durant les campagnes électorales.Rappelez-vous aussi de la célèbre phrase d’Yvon Deschamps :« On veut pas l’savoir, on veut l’voir ! »

Le photographe Paul-Antoine Pichard s’est donné pour missiond’attirer l’œil sur la détresse des recycleurs du tiers-monde aumoyen de ses photos. Il a opté pour des photos à l’esthétismeléché et relativement agréables à regarder si on fait abstraction dela cruelle réalité démontrée par son objectif. Il a plutôt choisi d’em-mener le visiteur vers ses textes qui, eux, ne manquent pas de nousfaire frissonner.

En entrevue, il a déclaré : « Je ne suis pas làpour apporter des réponses; je veux susciter laréflexion, tout simplement. Je suis un traitd’union entre deux mondes. » Voilà ce que j’aiaussi voulu faire à mon tour en vous présentantquelques-unes de ses photos dans l’entrevue.

Je vous invite d’ailleurs àvisiter le site Web duphotographe ou àvous rendre à l’une deses expositions en solquébécois dans lessemaines à venir.Pourquoi ne pas sug-gérer à votre commu-nauté de présentercette exposition dansvotre région ? Emme-nez-y ensuite vos

enfants. Faites-leur réaliser que la rareté de la console de jeu vidéoWii n’est rien en comparaison de l’absence de conditions de viedécentes pour ces êtres humains. Vous épargnerez quelquesdollars et aurez probablement réussi à inculquer des valeurshumaines à vos enfants. Tout le monde y gagne !

En terminant, j’aimerais vous faire part d’une réflexion politi-quement incorrecte que je me suis faite quelques heuresaprès avoir visité l’exposition. N’est-il pas tout de même injus-te que les recycleurs sur les décharges de certains payspauvres comme le Cambodge n’aient presque rien à récupérerpuisque ce qui est envoyé au site est souvent ce qui n’a réellementplus aucune valeur ? Imaginez un peu ces gens sur nos sites. Jevous jure qu’on atteindrait rapidement les objectifs de 2008… ■

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André Dumouchel

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 3 NO 1 HIVER 2007

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Les recycleurs d’ailleurs

Exposition tenue à La Tohu

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Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 3 NO 1 HIVER 2007

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Cet automne, le ministère du Dévelop-pement durable, de l’Environnement et desParcs a finalisé un bilan intérimaire des 29actions qui forment le cœur de la Politiquequébécoise de gestion des matières rési-duelles 1998-2008. Cette politique repo-se sur deux grands objectifs fondamen-taux, qui sont de mettre en valeur plus de65 % des matières résiduelles pouvantêtre valorisées annuellement et d’assurerla sécurité des activités d’élimination, tantpour les personnes que pour l’environne-ment.

Que peut-on conclure de ce bilan intéri-maire? Que la majorité des actions ont étéréalisées, soit 16 à ce jour. Bien entendu,ces actions ne contribuent pas toutes demanière égale à l’atteinte des objectifs,mais il importe de noter que les actions lesplus structurantes de la Politique ont étécomplétées au regard des cinq dossierssuivants.

Concernant la planification régionale,des modifications législatives à la Loi sur laqualité de l’environnement (LQE) ont étéadoptées en vue d'obliger les municipalitésrégionales à élaborer des plans de gestiondes matières résiduelles (PGMR).

En ce qui a trait à la collecte sélectivemunicipale, le Règlement sur la compensa-tion pour les services municipaux fournisen vue d'assurer la récupération et la valo-risation des matières résiduelles est entréen vigueur le 1er mars 2005. Ce régime decompensation oblige les entreprises àfinancer jusqu’à 50 % des coûts nets de lacollecte sélective municipale. Ainsi, pourles années 2005 et 2006, des sommes de24 M$ et 30 M$ seront versées aux muni-cipalités.

Quant à la responsabilité élargie desproducteurs (RÉP), deux règlements ontété adoptés pour établir, sous la responsa-bilité de l’industrie, des services de récupé-ration et de mise en valeur de produits

assimilables à certains résidus domes-tiques dangereux, soit les contenants et lesrésidus de peinture (juin 2000) de mêmeque les huiles, contenants et filtres à l’huileusagés (mars 2004).

En ce qui a trait à l’élimination sécuritai-re des matières résiduelles, le Règlementsur l’enfouissement et l’incinération dematières résiduelles, en vigueur depuisjanvier 2006, répond à l’un des deux objec-tifs fondamentaux de la Politique, soit celuid'assurer la sécurité des activités d’élimi-nation, tant pour les personnes que pourl’environnement. À lui seul, ce règlementtouche sept actions de la Politique.

Finalement, bien que non prévu dans laPolitique, le Règlement sur les redevancesexigibles pour l’élimination de matières rési-duelles, qui est entré en vigueur le 23 juin2006, offre un appui très important auxmunicipalités pour la mise en œuvre desplans de gestion des matières résiduelles(PGMR) en leur garantissant 85 % desrevenus du programme, soit environ 50 M$annuellement.

Sur le plan sectoriel, le secteur municipalaffiche, malgré une hausse des quantitésrécupérées de 70 % depuis 1998, un tauxde récupération de 23 %. Ce secteur devradéployer des efforts significatifs pouratteindre l’objectif de 60 % en 2008. Lesecteur des industries, commerces et insti-tutions (ICI) affiche, pour sa part, un tauxde récupération de 58 %. Les quantitésrécupérées ont augmenté, mais elles n’ar-rivent pas à compenser la hausse des

quantités générées. Le secteur ICI devraaussi déployer des efforts importants pouratteindre son objectif de 80 %. Quant ausecteur de la construction, de la rénovationet de la démolition (CRD), il dépasse sonobjectif de 60 % en affichant un taux de62 %, grâce surtout à la récupération accruedes agrégats de béton et d’asphalte prove-nant notamment des travaux routiers.

Un plan de mise en œuvre 2007-2008visant à déterminer les mesures à privilégierd’ici l’échéance de la Politique sera complétésous peu. Ce plan maintiendra les orienta-tions fondamentales de la Politique en cours.Parmi les avenues envisagées, mentionnonsle principe de la responsabilité élargiedes producteurs (RÉP) qui s'étendra à denouvelles catégories de matières, commeles produits électroniques et les fluores-cents, et l’élaboration de mesures visant àinciter une meilleure participation dans lesecteur des ICI. ■

Je vous invite à consulter le Bilan intéri-maire de la Politique à l’adresse suivante :http://www.mddep.gouv.qc.ca/matieres/mat_res/bilan-int.pdf.

Le secteur municipal affiche, malgré une haussedes quantités récupérées de 70 % depuis 1998,un taux de récupération de 23 %. Ce secteurdevra déployer des efforts significatifs pouratteindre l’objectif de 60 % en 2008

M. Claude Béchard, ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs

Bilan intérimaire de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 1998-2008

En lien avec le ministre

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L e m a g a z i n e d e l ’ e a u a u Q u é b e cSOURCE VOL. 3 NO. 1 PRINTEMPS/ÉTÉ 2007

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La danse nuptiale des politiciensEntre deux mandats, les politiciensoublient très souvent les préoccupationsdu peuple. Mais quand arrive une cam-pagne électorale, ils ne lésinent pas surles moyens pour faire valoir leur saladeauprès des futurs votants. Pendant lesquelques semaines que dure la cam-pagne, ils deviennent très compatissants,trouvent de l’argent qu’ils n’avaient pas,annoncent des subventions, visitent desfermes, donnent des poignées de mainsà gauche et à droite dans les usines, lesbingos et les résidences pour personnesâgées. Pourtant, cc’’eesstt eenn ssaaiissoonn ssèècchheeqquu’’oonn ddooiitt ssee lliieerr dd’’aammiittiiéé aavveecc uunn ppiirroo--gguuiieerr. Ne s’intéresser aux électeurs qu’enpériode d’élections, c’est ce qu’on appel-le, dans la sagesse africaine, aatttteennddrree lleejjoouurr dduu mmaarrcchhéé ppoouurr eennggrraaiisssseerr ssaa ppoouulleeou eessssaayyeerr ddee ttiisssseerr uunn bboouucclliieerr ppeennddaannttuunn ccoommbbaatt.

L’observation minutieuse du monde de lapolitique avec mes yeux de biologiste m’apermis de réaliser que la campagne élec-torale est au politicien ce que la dansenuptiale est aux oiseaux. Pour s’attirer lafaveur des femelles, certains mâles dupeuple à plumes ont plus d’un tour dansleur sac. En plus de fabriquer des nidsquatre étoiles, ils présentent des choré-graphies, donnent des cadeaux et fre-donnent des chansons de plus en plusmélodieuses. Et tout comme pour lespoliticiens en campagne électorale, lesstratégies de séduction des mâlesaviaires misent beaucoup sur l’image. Ici,comme en politique, le succès est indis-sociable du choix des couleurs. Et le bleu,et le rouge, et le vert sont aussi présentssur les rémiges que sur les pancartespublicitaires des grands partis politiques.Fiers des couleurs vives de leur costume,

lesmâ les se

déploient dans touteleur splendeur. Il ne leur reste

plus qu’à affronter la compétition. Etpour mettre toutes les chances de leurcôté, certains mâles n’hésiteront pas àattaquer un rival et à lui arracher ses cou-leurs, donc à lui faire perdre son charme.Ils profiteront d’un moment d’inattentiondu compétiteur pour lui détruire son nid.Par contre, même si tous les coups sontpermis entre mâles pendant les paradesnuptiales, il y a un fait qui reste constantd’une année à l’autre. Après l’accouple-ment, chez la plupart des espèces, lesmâles retrouvent leurs couleurs ternes etlaissent derrière eux les femelles qui doi-vent alors pondre et s’occuper des œufset des oisillons. Elles ne se feront convoiterde nouveau qu’à la saison de reproductionsuivante.

Pour les politiciens en campagne électo-rale, le modèle de comportement estpresque le même. Des attaques person-nelles de la partie adverse aux idées etpromesses ultra-démagogiques, tous lesmoyens semblent légitimes pour accéderou rester au pouvoir. Ce manège me tapetellement sur les nerfs que j’ai souventpensé rédiger un code de conduite pournos politiciens avant chaque début de

campagne. J’ai envie de leur dire : « Il esttemps que vous arrêtiez de nous prendrepour des imbéciles. On connaît votrechanson parce qu’elle est récurrente.Tout ce qui vous intéresse, c’est le pou-voir. SSii llee ppoouuvvooiirr ppoouussssaaiitt aauu ssoommmmeett ddeessaarrbbrreess,, cceerrttaaiinnss dd’’eennttrree vvoouuss nn’’hhééssiittee--rraaiieenntt ppaass uunnee mmiinnuuttee àà ééppoouusseerr ddeessssiinnggeess.. Nous voulons une campagneélectorale propre. Le débat ne doit porterque sur les vraies choses et non sur lesimages personnelles. Etpour ce qui est des pro-messes démagogiques,chaque fois que vousvoudrez en faire une,rappelez-vous qu’iill ffaauuttvvrraaiimmeenntt ffaaiirree ccoonnfifiaanncceeàà ssoonn ddeerrrriièèrree aavvaannttdd’’aavvaalleerr uunnee nnooiixx ddeeccooccoo. »»

Quand j’étais étudiant, un candidat à ladéputation de Rimouski a frappé à maporte alors que se tenait une grandefête chez moi. Mon appartement quidonnait sur la rue était rempli d’étu-diants et le candidat libéral qui faisaitsa ronde dans le quartier ne pouvaitmanquer cette occasion rêvée d’em-mener quelques électeurs dans son

troupeau. Nous l’avons accueilli avecbeaucoup de générosité et lui avonsmême proposé de partager avec nous du« soupoukandja », une sorte de sauceafricaine que seulement un Québécoissur trois réussit à avaler, et pas pour long-temps. Le politicien et ses acolytes sesont alors forcés à engloutir la saucepour ménager la susceptibilité des futurstrente électeurs que nous représentions.QQuuii vveeuutt dduu mmiieell ddooiitt aaffffrroonntteerr lleessaabbeeiilllleess, dit un proverbe sérère. Le politi-cien nous a ensuite servi toutes ses pro-messes et son programme sur un plateaud’argent. Seulement, ce que monsieur lecandidat ne savait pas, c’est qu’il étaitdans une soirée d’étudiants étrangers. Etque de tout ce beau monde, seul mon amiquébécois Pierre avait le droit de vote.Comme vous pouvez le deviner, le candi-dat libéral n’est pas resté une minute deplus. J’ai quand même eu le temps de leremercier de sa visite et de son ouvertureinterculturelle.

Depuis ce jour, à chaque campagne élec-torale, j’éprouve également l’envie derédiger un code de conduite pour lesélecteurs. J’ai envie de leur dire : « Si lecandidat vient vous manger la laine sur ledos dans votre ferme, c’est qu’il vousconsidère comme un mouton qu’il veutemmener dans son troupeau. Alors profitezde sa visite de courtoisie quinquennale

pour lui demander des services. Deman-dez-lui par exemple de vous aider à traireles vaches. Et si c’est la première fois qu’ilentre dans une ferme, comme c’est sou-vent le cas, arrangez-vous pour lui fairetraire un taureau et le faire marcher surune énorme bouse de vache. Ensuite,faites-le entrer dans la maison et asseoirsur le banc du quêteux, avant de lui dire :Quand viendra le jour du vote, je mettraiune croix sur vous. » ■

Après avoir obtenu un doctorat en océanographie

de l’Université du Québec à Rimouski, il se tourne

vers l’enseignement. Drôle et charismatique, ses

élèves l’incitent à s’inscrire aux auditions Juste

pour rire. Son savoureux mélange d’humour, de

contes, de proverbes et de chansons africaines

plaît instantanément. Boucar Diouf fait réfléchir

et ne laisse personne indifférent. Son spectacle

D’Hiver Cité est magique et à découvrir.

« Si le pouvoir poussait au sommet des arbres, certains d’entre vous n’hésiteraient pas une minute à épouser des singes. »

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Votre exposition compte 77 photos.Comment en avez-vous fait le choix ?

De manière tout à fait arbitraire et trèssubjective. J’ai ramené entre 500 et 600photos exploitables et j’ai dû fonctionnerde manière empirique en les éliminantune à une jusqu’au résultat final. Le butétait de faire vivre une promenade émo-tionnelle au public. Pour ce qui est dunombre de photos, c’est bien sûr unequestion de budget.

Est-ce que certaines photos ont étéécartées parce que trop dérangeantes ?

Oui, et c’est un choix délibéré. J’ai desphotos d’atrocités comme des fœtushumains trouvés dans des sacs-pou-belles. J’ai choisi de mettre ces événe-ments en textes dans l’exposition plutôtqu’en photos. Nous sommes déjàabreuvés d’images extrêmement vio-lentes tous les jours. J’ai voulu misersur des images plus esthétiques, plusdouces, même si elles sont très vio-lentes car chargées de la souffrancehumaine, afin d’amener le spectateur àlire les textes qui eux sont beaucoupplus durs et percutants.

Vous autocensurez-vous?

Sur place, je ne me pose pas vraiment dequestions morales ou éthiques par rap-port aux photos que je prends. En fait, je

ne me censure pas à la prise de vue,mais plutôt au retour lorsque je posemon travail sur la table lumineuse.

Y a-t-il eu des moments où vous n’avez pas pu prendre de photos ?

Celui qui me vient immédiatement entête est celui où un jeune garçon s’estfait écraser par un Caterpillar. Il était toutdécharné et quelqu’un le portait. J’ai étéincapable de prendre une photo. Je mesentais plus utile à essayer d’aider qu’àprendre des clichés. Si quelqu’un se noie,je préfère lui tendre la main que de leviser avec mon objectif.

Que répondez-vous aux critiques qui prétendent que vos photos sont trop portées sur l’esthétisme ?

C’est tout le débat philosophique entou-rant la question de savoir si on peutesthétiser la misère, la guerre et la vio-lence. J’y ai réfléchi et j’ai trouvé mesréponses. Pour moi, c’est comme si onreprochait à un journaliste ou à un écri-vain d’écrire sur la misère avec style.Émile Zola a écrit Germinal et y a subliméla misère. Donc, l’esthétisme de mesphotos représente ma technique pourattirer les regards et toucher ceux quiregardent. De toute façon, c’est en moi,je réagis avec mon appareil à ce que jevois, je ne saurais pas faire autrement.

Qu’est-ce qui vous a amené à ce projet ?

Ce projet à débuté en 1997 à Dakar, auSénégal. Une agence de presse m’aenvoyé réaliser des photos sur le sujetdes fumeurs de crack, que je n’ai pu réali-ser parce que beaucoup trop dangereux.Le rapport à l’image est très différent surce continent. J’aurais pu réaliser cegenre de projet à New York ou àAmsterdam, mais en Afrique ce n’étaitpas possible.

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 3 NO 1 HIVER 2007

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Entrevue réalisée par André Dumouchel

Dakar, Sénégal Le Caire, Egypte Dakar, Sénégal Antananarivo, Madagascar

Photographe humaniste et engagé, il afait le tour du monde afin de rapporter àl’aide de son objectif la souffrance demillier de personnes qui survivent grâceà une forme particulière de recyclage.Fils d’une mère impliquée dans l’orga-nisme Amnistie internationale, il est toutjeune sensibilisé aux inégalités socialesde la planète. Dès l’âge de six ans, ilconsulte les revues et le rapport annuelde l’organisme, qui déclenchent sa passionpour les droits de l’homme et la photo.Les images et les textes de son expositionMines d’ordures sont saisissants etdonnent froid dans le dos.

Le magazine 3Rve a rencontré Paul-Antoine Pichard pour vous.

Paul-AntoinePichard

ENTREVUE AVEC

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Comme j’avais du temps et despellicules, j’ai commencé à m’in-téresser aux enfants de la ruequi m’ont dit que, lorsqu’ilsétaient recherchés par la policeou les bandes adverses, ilsallaient se réfugier sur unedécharge à quelques kilomètresde Dakar. Ils m’ont aussi expliquéque des gens y vivaient en fai-sant du recyclage et en vendantleurs trouvailles à des grossistes.Cela a piqué ma curiosité et unmatin je les ai suivis.

Sous le choc, j’ai vu des chosesincroyables, un véritable mondeparallèle. Je me suis dit que jedevais témoigner de cette réali-té. Je me suis donc concentrédurant plusieurs années sur lesite de Dakar. De là est née uneexposition qui a eu un certainsuccès à Paris. J’ai pu ainsidécrocher une bourse pour pou-voir continuer mon travail surtoute la planète.

Pourquoi aller sur d’autres sites àtravers le monde ?

Je voulais montrer que les pro-blèmes du tiers-monde doiventêtre une préoccupation interna-tionale et non pas seulementcelle d’un pays. Je voulais globa-liser mon témoignage. Or, danscertains endroits , les gensétaient trop hostiles et je n’ai purapporter de photos.

Quels sont ces endroits où vousn’avez pu prendre de photos ?

La Roumanie, par exemple. Lesautorités ne voyaient pas montravail d’un bon œil, car ce paysvoulait entrer dans l’Union euro-péenne, chose qui s’est faite le1er janvier dernier. On n’avaitdonc aucune envie que desimages véhiculent la pauvreté.Du Brésil également je n’ai pasrapporté de photo, non pas enraison des autorités, mais plutôtà cause de la violence des gangsentourant la décharge.

Était-ce difficile de prendre desphotos des gens ?

À Dakar, les gens ont d’abordrefusé. Ils disaient que je venaisprendre des photos que j’allaisvendre par la suite pour faire del’argent alors qu’eux n’en retire-raient aucun bénéfice. Je suis

donc retourné en France et j’aicréé une association afin deréunir du matériel scolaire etmédical pour ces gens. À partirdu moment où je leur ai apportéce matériel, ils m’ont ouvert leursportes. La relation s’est établiegraduellement. J’y suis alléchaque année pendant unepériode d’environ un mois, de1997 à 2001. J’ai pu gagner leurrespect et faire beaucoup dephotos. Celles-ci m’ont grande-ment aidé dans les déchargesd’autres pays. Malgré les bar-rières linguistiques, je pouvaisme servir des photos pour leurmontrer mon travail et mes inten-tions de témoigner de leursconditions de vie de manièredigne et respectueuse.

Quelles étaient leurs réactionsen voyant les photos ?

Très compatissantes. Les gensétaient dans la même situation,mais pourtant ils ne pouvaients’empêcher de voir plus de misèrechez les autres.

Vous dormiez et mangiez directement sur les sites ?

Oui, c’est quelque chose que j’aiappris très tôt; en photo, pourpouvoir parler d’un sujet, il faut levivre de l’intérieur. Le but est dese fondre dans le quotidien desgens pour qu’ils ne fassent plusattention à nous. Il était hors dequestion que je rentre à l’hôtel àchaque jour. Mais détrompez-vous, c’était vivable, j’avais un toit,accès à de l’eau en bouteille, etc.Et puis, contrairement à cesgens, j’avais toujours le luxed’avoir en poche un billet deretour…

Pourquoi les nommez-vous les recycleurs ?

Le principe premier de leursactions est de trouver tout ce quipeut se vendre à des usines detraitement, que ce soit les bou-teilles de plastique ou d’alumi-nium, le verre cassé ou même lesmatières compostables. Tout estbien organisé : les enfants cher-chent les canettes et les apportentà leurs parents qui les mettent enballots pour les vendre au gros-siste qui fera de même auxusines. C’est un système équiva-lent à celui que l’on trouve dans

les pays occidentaux, à la diffé-rence où le travail est fait demanière artisanale et dans desconditions effroyables. Mais leprincipe demeure le même :redonner vie à un objet jeté.

Comment se débrouillent les recycleurs pour boire et manger ?

Ça, c’est un véritable problème.Pour l’eau, par exemple, ils ontcreusé un puits au pied de ladécharge. Comme les nappes

phréatiques sont très fortementpolluées, les taux de métauxlourds sont 10 000 fois supé-rieurs aux normes de l’Organisa-tion mondiale de la santé. Il y amême des endroits où l’eau estradioactive ou contient un tauxélevé de dioxine. Ceci dit, le butdes gens est de gagner de l’ar-gent pour ensuite aller au marché,puis revenir cuisiner au bidonville.Mais ils gagnent tellement peuque la plupart n’y arrivent pas.

Le magazine des matières résiduelles au Québec3Rve VOL. 1 NO 3 AUTOMNE 2005

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tête-à-tête

« Baby-Face », c’est le nom qu’ils m’ont donné à Manille. Un soir, l’un d’euxm’a demandé mon âge. J’ai répondu trente ans. Alors, il m’a dit : « Trenteans ! Tu as l’air d’en avoir vingt. Tu as une tête de bébé ! Et à moi, quel âgeme donnes-tu ? » Je lui ai répondu environ quarante ans. C’est alors qu’ilm’a montré ses papiers d’identités; il avait vingt-deux ans. Il a ajouté que jevivais dans un pays froid et que cela conservait…

À Djakarta, un homme a trouvé un sac avec plusieurs millions de roupies,une somme très importante, il s’en est vanté. On l’a retrouvé mort, lui et safamille, quelques jours plus tard.

Antananarivo, Madagascar

Manille, Philippines

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Quels sont leurs rêves ?

Ils ont des rêves d’Europe,d’Amérique, d’Occident. Aucunn’est heureux de sa condition,mais la vie est plus forte quetout. J’ai vu des moments dejoie, des gens se marier, avoirdes enfants et rigoler. J’aipassé de merveilleuses soi-rées à discuter et à boirequelques bières avec eux.C’est une microsociété avecses joies et ses peines, commepartout.

Avez-vous eu des momentsde découragement ?

Oui, quelques-uns. Ce qui estdur à accepter, c’est l’injustice.Lorsqu’un enfant naît sur unedécharge, il risque d’y demeu-rer toute sa vie. Le problèmeest si profond et généraliséqu’on ne sait plus par où com-mencer pour le régler. Cesgens, contrairement à d’autresen situation de guerre, n’ontpas d’ennemis à haïr pour sedonner du courage.

Quel fut le moment le plustroublant que vous ayez vécu ?

Outre ce moment où j’ai vul’enfant se faire écraser par leCaterpillar, il y a aussi lorsque,à la demande de quelquesparents d’Antananarivo, j’aiapporté des bonbons auxenfants. Comme il n’y en avaitpas pour tout le monde, lesenfants se sont rués sur lepaquet et se sont ensuite bat-tus pour une toute petiterichesse. Plus jamais je nereferais un tel geste.

Et le moment le plus émouvant ?

L’un des recycleurs de Dakar,qui est devenu l’un de mesmeilleurs amis, a donné monprénom et celui de ma femmeà son garçon et à sa fille. Il fautsavoir que c’est une coutumesénégalaise que de donner lenom de son ami à son enfant.Cette preuve d’amitié m’agrandement touché.

Sur un spectre représentantla pauvreté, quels sont lessites se retrouvant aux extrémités ?

Ceux du Cambodge et deMadagascar, car les gens deces pays sont tel lementpauvres que ce qui arrive auxdécharges est dérisoire.Manille, aux Philippines, estl’endroit le plus organisé et leplus riche. Il y a même des bri-gades de pompiers et desécurité. Le bidonville compteun boucher, un boulanger etmême une salle de jeux clan-destine. La vie y est complè-tement organisée.

En quoi ce voyage vous a-t-ilchangé ?

À mon retour, tous les petitsproblèmes de vie des richesoccidentaux me paraissaientdérisoires. J’ai mis longtempsà me réadapter.

Que souhaitez-vous que lesgens retiennent de cetteexposition ?

La conscience de l’autre.

Quels sont vos projets ?

J’ai commencé un nouveauprojet intitulé Poussière devie il y a un an et qui s’étendrasur trois ou quatre ans.Comme l’exposition Minesd’ordures, c’est un projet delongue haleine. Il s’agit d’untour du monde sur lesmineurs en danger. J’ai com-mencé par les enfants incar-cérés aux Philippines et jecompte poursuivre notam-ment, à Rio sur les gangsorganisés comptant desenfants aussi jeunes que huitans qui sont déjà armés. Jesuis d’ailleurs à la recherchede financement pour mener àterme ce projet.

Monsieur Pichard, mercibeaucoup pour ce regard surle monde.

On récupère la nourriture. Ce sont les femmes qui font ce travail, me ditAblaye. « Si les restes semblent propres, on peut les manger; tu sais, les gensont vraiment faim ici. Sinon, on nourrit des moutons, des volailles ou n’importequelle bête que l’on revendra plus tard dans un marché. On transforme lamerde en argent… » J’ai raconté cette histoire à un ami expatrié au Sénégal.« Et moi qui culpabilisais lorsque je jetais mes restes », m’a-t-il dit.

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-à-tê

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Dakar, Sénégal

Dakar, Sénégal

Bombay, Inde

Manille, Philippines

Phnom Penh, Cambodge

Phnom Penh, Cambodge

Dakar, Sénégal

Manille, Philippines

Phnom Penh, Cambodge

L’exposition Mines d’ordures sera présentée :

du 18 mars au 14 avrilau Cégep régional de Lanaudière à Joliette

du 19 au 30 marsau Cégep du Vieux-Montréal

du 2 juin au 9 septembreà la Maison de la culture Rivière-des-Prairies à Montréal

Consultez les autres dates ou l’exposition en ligne au http://paulantoinepichard.free.fr.

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NOUVEAU

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Lors d’une conférence de presse enjuin 2006, un regroupement d’entre-prises – les embouteilleurs d’eau (Dano-ne, Nestlé), la Société des alcools duQuébec (SAQ), l’Association des embou-teilleurs de boissons gazeuses (Pepsi,Coca-Cola, Cott), le Conseil canadiendes distributeurs en alimentation (Provigo,Métro, Sobeys) et RÉSEAU environne-ment (comité des centres de tri) – aannoncé le lancement officiel de la Tablede concertation sur la récupération descontenants à remplissage unique (CRU)non consignés (Table de concertation) enprésence de monsieur Claude Béchard,ministre du Développement durable, del’Environnement et des Parcs.

L’objectif de la Table de concertationest fort simple : augmenter significative-ment le taux de récupération des conte-nants. Comment ? En posant un diagnosticsur cinq projets pilotes afin de documenteret d’analyser le potentiel de la collectesélective dans des secteurs non tradition-nels.

Depuis cette annonce, les cinq projetsont été réalisés et il est possible deconsulter les résultats détaillés dans lerapport présenté à l’adresse suivante :www.gaiaenvironnement.com.

Aux fins de cette chronique, je vais meconcentrer sur les deux projets qui

concernent le secteur de la restaurationet de l’hôtellerie, soit celui des restau-rants de type familial (Pacini) et celui descommerces qui ont pignon sur rue (villede Beloeil), et qui présentent un potentielde récupération de contenants de verreplus élevé que les autres projets, d’où l’in-térêt de la SAQ !

Trois restaurants Pacini de la Rive-Sudde Montréal se sont portés volontairespour le projet pilote visant les restaurantsde type familial. Pendant 16 semaines,4 bacs de 360 litres par restaurant ontété collectés hebdomadairement pourun volume recueilli total de 2 882 kg ou25 984 unités de plastique et de verre.

Le rapport de la Table de concertationa fait l’évaluation du potentiel. Pour cestrois restaurants, environ sept tonnesmétriques (ou l’équivalent en contenants),soit 13 511 unités de verre, pourraient êtredétournées de l’enfouissement en uneannée seulement.

L’étude a également permis d’établir larépartition entre le verre et les autresmatières. Lorsqu’on compare l’ensembledes matières selon le volume, le verrereprésente 74 % ; par contre, en termesd’unités, le plastique domine avec un tauxde représentation de 84 % par rapportaux autres matières. Par ailleurs, des 74 %en volume de verre qu’on retrouve dans lesrestaurants de type familial, 13 % sont desbouteilles d’eau pétillante et 87 % desbouteilles de vins et spiritueux.

Fait étonnant, lors de l’implantation desystèmes de récupération, l’impact a étéimmédiat : le taux de récupération aatteint 100 %. Ce résultat pourrait s’ex-pliquer par l’habitude déjà acquise desemployés de participer au programme decollecte sélective municipale.

Pour ce projet, les conclusions du rap-port de la Table de concertation évaluentà plus de 11 500 tonnes métriques ou22 437 000 contenants récupérés parannée pour 953 212 places assises dansdes restaurants de ce type (familial).

Quant au projet qui ciblait les com-merces de la ville de Beloeil ayant pignonsur rue, environ 70 d’entre eux ont étéinvités à y participer volontairement ; dece nombre, 50 % ont accepté de fairepartie du projet. Chaque semaine, l’en-treprise de récupération de la villerecueillait les matières déposées parles commerçants dans des bacs de

360 litres. Après 14 semaines, lesvolontaires ont permis de détourner prèsde huit tonnes métriques de l’enfouisse-ment, soit 25 954 contenants.

Le rapport souligne « qu’en appliquantun ratio au prorata du nombre d’habitantspar municipalité, il peut être estimé que3 640 tonnes métriques ou 11 120 000unités de contenants de boissons pour-raient être récupérées si les commercesayant pignon sur rue étaient intégrés àla collecte sélective municipale dans les83 villes et municipalités de 10 000 à100 000 habitants ».

Par ailleurs, le projet a égalementdémontré qu’un service de collecte stan-dard, soit une fois par semaine avec desbacs de 360 litres en bordure de rue,permet de répondre aux besoins de lamajorité des commerces pour l’ensembledes matières à récupérer.

L’évaluation du potentiel de ces deuxprojets permettrait de détourner del’enfouissement plus de 33 500 000contenants par année, ce qui n’est pasnégligeable.

Outre les projets pilotes, la Table deconcertation a permis de réunir un grou-pe d’entreprises et d’organismes diffé-rents par leurs champs d’activités, maisconvergents dans leur volonté d’augmen-ter le taux de récupération de leurscontenants à remplissage unique.

Bien sûr, nous sommes loin de lacoupe aux lèvres. La démonstration faitepar des projets pilotes ne représente pasnécessairement la réalité avec précision,mais les membres de la Table de concer-tation pensent tout de même à pour-suivre leurs actions à moyen terme. Unplan d’action sera bientôt mis au point etpermettra de traduire tous ces efforts enactions concrètes.

Le rapport souligne une chose : il aurafallu la participation de plus de 10 entre-prises et organismes privés, un fonds de300 000 $ et la réalisation de 5 projetspilotes pour « démontrer que la collectesélective, lorsqu’elle est implantéeminutieusement, est efficace et permetd’atteindre les objectifs de récupérationde la Politique québécoise de gestion desmatières résiduelles 1998-2008 » à descoûts moindres que ceux d’un systèmede consignation des contenants à rem-plissage unique. ■

« réussite »QUAND « CONCERTATION » RIME AVECR E C Y C L A G E D U V E R R E

Mario QuintinM.Sc.env. conseiller environnement Société des alcools du Québec m . q u i n t i n 2 @ s a q . q c . c a

lors de l’implantation de systèmes de récupération,l’impact a été immédiat : le taux de récupération aatteint 100 %. Ce résultat pourrait s’expliquer parl’habitude déjà acquise des employés de participerau programme de collecte sélective municipale.

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La langue de Molière comporterait-elleson lot de mots techniques qui, à l’instardes technologies, évoluent au fil des anset, une fois à la mode, deviendraient plusconfus que précis ? C’est, à mon avis, lecas des mots « bioréacteur » et « compost »qui, utilisés dans le cadre de la table ronde,dont le compte rendu est paru dans le pré-cédent numéro, ont provoqué quelquesréactions dont j’ai reçu les échos (« Tableronde avec des entrepreneurs en collectede déchets », 3Rve, vol. 2, no 3, automne2006, p.10-15).

Les bioréacteurs sont-ils une bonnechose ? Quand on prend le temps de lirel’article du début à la fin et quand onconnaît bien le domaine de la gestion desdéchets, on croit comprendre que le terme« bioréacteur » utilisé désignait, sans tropde doutes, la nouvelle voie de valorisationénergétique des déchets, qui consiste àaccélérer la dégradation des matièresstockées dans un casier enterré que l’onappelle « centre de stockage des déchets »,lequel permet de produire rapidement desbiogaz et de stabiliser plus vite les déchets.Le doute persiste toutefois quand on men-tionne que « [la solution du bioréacteur]n’engendre que 25 % de rejets, maismême le compost qui en ressort ne peutêtre commercialisé en raison de sa tropforte composition en métaux lourds ».

La confusion vient du fait que, dans ledomaine du compostage, le terme « bio-réacteur » est aussi fréquemment utilisépour désigner une chambre ou un équipe-ment qui vise à stabiliser rapidement, enprésence d’oxygène, la fraction organiquedes résidus que l’on nomme à juste titre« compost ». Alors dans l’unique intentionde dissiper l’ambiguïté et dans le contexteoù les propos tenus semblent avoir associé« bioréacteur », « compost » et « mauvaisequalité », voici quelques clarifications.

Le bioréacteur et le compostage

Dans l’univers du compostage, le terme« bioréacteur » est un mot générique et rela-tivement peu précis utilisé pour désigner un

équipement ou une structure fermée etétanche dans lequel séjournent lesmatières à composter. L’emploi des bio-réacteurs en compostage n’est pas unenouvelle solution, approche ou technologie.On les retrouve dans certains procédés decompostage, disposés à l’horizontale ou à laverticale, alimentés en continu ou parlots, et le flux de la matière est assurémécaniquement par divers équipements(chargeuses, poussoirs, vis, robots, rouespelleteuses, etc.).

Les bioréacteurs se situent au cœur desprocédés de compostage dits « accélérés ».Ils permettent de maintenir les conditionsaérobies de compostage optimales pour laflore microbienne pendant une période quivarie généralement entre 3 et 30 jours.Pour ce faire, les bioréacteurs sont munisde systèmes d’aération forcée qui fonc-tionnent en pression positive ou négative.À la suite de cette étape, le compost quisort des bioréacteurs (phase accélérée)requiert parfois une période de composta-ge additionnelle et habituellement unematuration supplémentaire, du moins pourcertaines utilisations en horticulture etagriculture.

Leur emploi comporte plusieurs avan-tages importants, dont : une vitesse dedégradation des matières organiques plusgrande; une meilleure garantie pour l’hy-giénisation du compost par le maintien detempératures élevées pendant au moinsquelques jours; une meilleure gestion desodeurs par le captage de celles généréespendant la période active de compostageet, conséquemment, la possibilité de traiterles gaz malodorants par d iversesapproches, notamment la biofiltration.

Les bioréacteurs sont des outils degestion sophistiqués qui exigent d’êtrealimentés par un mélange de matièresorganiques adapté aux microorganismes.Ils génèrent des composts dont la qualitéfinale s’évalue, à l’instar de tous les com-posts, sur la base de paramètres quanti-fiables dont s’est doté le Canada depuismaintenant une dizaine d’années pour cetype de produits.

Les cylindres rotatifs que l’on retrouvefréquemment dans la chaîne de tri-com-postage sont également désignés dans lalittérature par le terme « bioréacteur ». Lebioréacteur cylindrique rotatif au seind’une chaîne de traitement par tri-compos-tage constitue un élément-clé du procédéen raison du rôle particulier qu’il exerce ausein de ce type d’approche.

Contrairement aux autres types de bio-réacteurs utilisés en compostage, le tempshabituel de rétention dans le bioréacteurrotatif est d’environ trois jours, ce qui est àla fois court et essentiel. Son rôle n’estdonc pas de produire un compost mûr,mais bien d’amorcer les processus decompostage afin de modifier les propriétésinitiales associées aux déchets frais. Et lesnouvelles caractéristiques du produit sor-tant du bioréacteur rotatif (pré-compost)sont essentielles pour assurer une bonneperformance des opérations de tri méca-nique subséquentes. Le rôle du bioréac-teur consiste donc à préparer la matièreafin de maximiser la séparation de la fractionorganique (destinée au compostage) etinorganique (destinée au recyclage et àl’enfouissement). Il est permis de croire

qu’un jour les rejets exempts de matièresorganiques prendront un meilleur cheminque celui de l’enfouissement. Quant à lafraction organique, l’emploi d’un bioréacteurrotatif dans une chaîne de tri-compostage,en combinaison avec d’autres équipementsd’affinage, permet déjà de produire descomposts provenant d’ordures ménagères,conformes aux critères de la normeCAN/BNQ.

Comme le disait si bien le poète et écri-vain français Nicolas Boileau : « Ce quel’on conçoit bien s’énonce clairement etles mots pour le dire viennent aisément. »Mais force est d’admettre que de temps àautre une petite mise au point ne fait pasde tort… ■

B IORÉACTEURS ET B IORÉACTEURS…C O M P O S T A G E

Denis Potvinagronome, vice-président,produits et environnement,Conporec inc.dpo t v i n@conpo re c . c om

Les bioréacteurs sont des outils de gestionsophistiqués qui exigent d’être alimentés par unmélange de matières organiques adapté auxmicroorganismes.

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Les premiers chèques de rembourse-ment des redevances ont été postésquelques jours avant Noël… Si votre muni-cipalité a été admise au Programme deredistribution aux municipalités des rede-vances exigibles pour l’élimination desmatières résiduelles, vous êtes parmi lesheureux élus qui ont bénéficié du cadeaudu gouvernement vers la fin de décembredernier. La somme reçue correspondait àune période de trois mois, calculée à partirdes redevances reçues au 30 octobre2006. Mieux encore, un autre chèque seraémis vers la mi-juin 2007.

Pour convaincre les municipalités depayer les redevances pour l’élimination deleurs matières résiduelles, le gouvernement

a dû s’engager à rembourser chacuned’elles pour un montant au moins équiva-lent à celui qu’elles ont payé directementou indirectement. Le financement du nou-veau programme est, en somme, assumépar les établissements des secteurs indus-triel, commercial et institutionnel québécois.

Contrairement à ce qu’a annoncé leministre Claude Béchard du Développe-ment durable, de l’Environnement et desParcs, le programme ne vise pas à « per-mettre de financer une partie des activitésliées à la mise en œuvre des plans de ges-tion », mais plutôt à maintenir les municipali-tés au statu quo et à simplement percevoir lanouvelle source de financement. Pourobtenir votre chèque, il suffit de produiredes dépenses admissibles une fois votreplan de gestion adopté. Il est donc faux deprétendre que le programme des rede-vances suscite un grand intérêt dans nosmunicipalités. Seul l’argent qui en découleles intéresse. Pourquoi en serait-il autre-ment ? Les objectifs de la Politique neseront pas atteints en 2008; faut-il s’enétonner ? Des sanctions ou des pénalitésont-elles été prévues ? Au fait, pourquoi

fixer des objectifs s’il faut les repoussercontinuellement ? Au rythme où sontadoptées les mesures pour implanter auQuébec les filières de la récupération et dela valorisation, plus personne n’a à craindrele gouvernement. Si, par ailleurs, certainsont cru à des investissements prochainsdans des équipements ou de nouvellesinfrastructures, faudra repasser.

Dans sa formule de reddition descomptes des municipalités bénéficiaires, leprogramme de redevances, dans sa formeactuelle, reconnaît comme admissibles lescharges relatives à la collecte, au transportet à l’élimination des matières résiduelles.Ce seul critère permet à chaque municipalitéadmissible de bénéficier ainsi du programmesans procéder à aucun investissement, niaujourd’hui ni plus tard. Par exemple, sur labase des calculs des 3 premiers mois duprogramme de redevances, une municipa-lité de 40 000 habitants, qui a reçu un peuplus de 90 000 $ en décembre dernier, enrecevra 180 000 $ en juin prochain, sur labase de 6 mois. Après un an, c’est un peuplus de 360 000 $ qui seront retournés àcette municipalité sur le seul fondement de

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Léo Fradetteconseiller, gestion desmatières résiduellesÉ[email protected]

R EDEVANCES POUR LES NULS

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l’adoption d’un plan de gestion. Et lamunicipalité peut continuer à enfouir entoute tranquillité…

Dans sa forme actuelle, le programmeest inéquitable à l’égard des municipalitésqui ont instauré depuis plusieurs annéesdes mesures volontaires de valorisationdes matières résiduelles, et ce, avantmême l’adoption du Règlement sur lesredevances exigibles pour l’éliminationdes matières résiduelles, avant les modi-fications apportées au Règlement surl’élimination et l’incinération des matièresrésiduelles et avant l’instauration de laPolitique québécoise de gestion desmatières résiduelles 1998-2008. Cer-taines municipalités ont fait des choixavant-gardistes en optant pour un modede valorisation des déchets plutôt quepour l’enfouissement traditionnel. Pouravoir osé innover, elles ont dû verser dessommes importantes pour bénéficier d’unmode de valorisation de leurs matièresrésiduelles alors que d’autres ont fait deséconomies en continuant de les enfouir.

Il faut se rappeler qu’au début desannées 1990, même le ministère de l’En-vironnement de l’époque véhiculait desinformations à l’effet que les tarifs à l’en-fouissement allaient progresser, que lenombre de lieux d’enfouissement allaitdiminuer, que la réglementation relative àl’enfouissement des déchets allait deve-nir plus contraignante (lire sévère) et queles communautés devaient se diriger deplus en plus vers des modèles européensfavorisant le tri à la source et la valorisationde l’ensemble des matières récupérables.

Aujourd’hui, même si le gouvernementdu Québec a longtemps hésité et retardél’adoption des mesures nécessaires auxambitions de ses objectifs et des poli-tiques environnementales qu’il voulaitmettre de l’avant, force est de constaterque le message gouvernemental estdécevant, pour ne pas dire gênant pourles municipalités innovatrices. Aucun desefforts n’est reconnu ni même encouragéalors que les communautés qui ont attenduavant d’agir ont droit à la même partqu’elles.

Si le ministre du Développementdurable, de l’Environnement et des Parcsattend toujours du Comité de gestionparitaire des critères de performance quiserviront de base à la redistribution desredevances, comme il l’a indiqué dans ledernier numéro de 3Rve, la filière de l’élimi-nation (collecte, transport et élimination) nedoit plus être considérée parmi lesdépenses admissibles au programme.Pour inciter les municipalités à choisir les

filières de la récupération et de la valori-sation, un taux de valorisation progressif,calculé sur la base des matières produites,doit être le seul critère à considérer pourcompenser les municipalités innovatrices

et avant-gardistes. Et vous savez quoi ?Il ne faudrait pas attendre encore unedécennie avant sa mise en application.■

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R E D E V A N C E S P O U R L E S N U L S

Pour inciter les municipalités à choisir les filières dela récupération et de la valorisation, un taux de valo-risation progressif, calculé sur la base des matièresproduites, doit être le seul critère à considérer

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L’utilisation des géomembranes dansles ouvrages de confinement en rempla-cement de l’argile naturelle n’est plus unsujet de discussion. L’expérience des 20dernières années confirme les avantagesde ces nouveaux matériaux sur les maté-riaux naturels. Ils sont plus malléables,plus prévisibles et plus faciles à mettreen place. Ils permettent une plage degéométries plus étendue et, surtout, leurcontrôle dans les moindres détails, prati-quement centimètre carré par centimètrecarré, lors de leur installation.

Déjà, en usine, leur production est l’objetde rapports détaillés soumis à l’ingénieurresponsable de la qualité lors de l’envoi desrouleaux sur le terrain. À l’étape du dérou-lement, ces rouleaux sont inspectés et lessoudures faites sur le terrain subissent descontrôles destructifs et non destructifs.Comme l’étanchéité est la fonction primor-diale des géomembranes, le contrôle dessoudures et des panneaux peut être com-plété en parallèle à leur mise en place sansinduire de retards dans la réalisation destravaux. La détection de fuites par jet d’eauet par dipôles est un exemple de méthodepratique et éprouvée permettant uncontrôle de toute la surface de membraneinstallée sur le terrain.

L’intérêt pour cette approche est tel quel’industrie minière applique de plus en plusla prospection géoélectrique sur géomem-brane afin de réduire ses pertes dans lecadre d’opérations par lessivage. Le traite-ment par lessivage utilise du cyanure ou del’acide sulfurique pour extraire de la roche

le minerai recherché. Les eaux de lessiva-ge (liqueur mère) sont récupérées en fondde stockage et dirigées vers les bassinsde collecte où elles sont traitées pour enrécupérer la matière première alors queles produits chimiques utilisés pour les dis-soudre sont recyclés et retournés sur lesite de lixiviation. Les surfaces impliquéesdans ces projets font rêver les producteursde membranes puisqu’elles se comptenten millions de mètres carrés.

Par contre, la présence de défauts et detrous dans la membrane causera la perted’une certaine portion du précieux minerai,qui pourrait être importante, donc mériteune attention particulière. En effet, lesaires de lixiviation dans le domaine desmines ne sont pas soumises aux mêmesexamens minutieux qu’on impose à un lieud’enfouissement de déchets solides oudangereux. De plus, la plupart ne possèdepas de géotextile de protection au-dessusde la membrane pour y minimiser l’impactde la mise en place des couches drai-

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L E T O U R D U M O N D E

valeur économiqueGÉO M E M B R A N E , F U I T E S E T

Michel Marcotteing., M.Sc.A.président-directeur généralSolmers [email protected]

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nantes. En réalisant une détection defuites avant le début des opérations de les-sivage, le volume de liqueur mère perdu autravers de trous, qui autrement ne seraitpas détecté, sera réduit au minimum.

D’ailleurs, depuis quelques années, plu-sieurs auteurs ont réalisé des analyseséconomiques justifiant l’intérêt de ladétection de fuites sur des installationsde lixiviation. L’exemple le plus fréquent estcelui des mines d’or. Les rapportscoûts/bénéfices sont définis en calculantla valeur économique de la liqueur mèreperdue dans les défauts d’une géomem-brane en regard du coût de réalisationd’une ou plusieurs campagnes de détec-tion de fuites pour localiser et réparer cesfuites avant la mise en opération du site.Chaque projet est spécifique et doit fairel’objet d’un calcul détaillé. Mais l’idée maî-tresse demeure : il est possible d’évaluerl’intérêt économique d’une détection defuites en comptabilisant les coûts (pertes)reliés à des réalisations de moindre qualité.

Même si les concentrations en métal etles prix du marché varient de façon consi-dérable en cours d’exploitation, la valeurpar litre de liqueur mère peut être estiméeet comparée au coût d’une détection defuite. Pour la majorité des sites de lixivia-tion en piles d’or, le bénéfice d’une pros-pection géoélectrique pourrait mener à deséconomies de l’ordre de 15 000 $ par hec-tare de membrane ou même plus durant lavie active du site. Pour une aire de lixivia-tion de 100 ha, ceci représente unesomme de 1 500 000 $, une sommeencore largement inférieure au coût d’unecampagne de détection de fuites sur unetelle surface.

Tel que mentionné précédemment,chaque site donnera des valeurs diffé-rentes selon la qualité du minerai, la chargehydraulique d’opération ou la perméabilitéde l’assise. Chaque site devra donc êtreanalysé en utilisant ses valeurs spécifiquesafin d’assurer qu’une prospection se justi-fie d’elle-même à l’intérieur de deux outrois ans d’opération.

De la même façon, certaines agencesgouvernementales dans le monde, en plusde la valeur économique qu’une détection

de fuites ajoute aux aires de lixiviation enpiles, reconnaissent que des dommagesactuellement inqualifiables peuvent être

évités ou réduits par l’application d’un pro-gramme de détection de fuites adapté auxconditions d’opération du site, pour lameilleure protection de notre patrimoineenvironnemental et de la responsabilitédes opérateurs. ■

G É O M E M B R A N E , F U I T E S E T V A L E U R É C O N O M I Q U E

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L’intérêt pour cette approche est tel que l’industrieminière applique de plus en plus la prospection géo-électrique sur géomembrane afin de réduire sespertes dans le cadre d’opérations par lessivage.

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Depuis l’adoption du projet de loi 102,les entreprises mettant sur le marchéquébécois des contenants, emballageset imprimés sont responsables du finan-cement de 50 % des coûts nets de lacollecte sélective au Québec. Incidem-ment, Éco Entreprises Québec (ÉEQ), àla suite de son agrément par Recyc-Québec, s’est donné comme mission de« représenter les entreprises assujettiesdans leur responsabilité de financer leurpart des coûts nets des services munici-paux de collecte sélective efficaces etperformants dans une perspective dedéveloppement durable ».

Améliorer le rendement de la collecte sélective

Afin d’optimiser la collecte sélective auQuébec, ÉEQ mise sur le développementd’un solide partenariat avec les municipa-lités et Recyc-Québec. L’un des moyenspour atteindre cet objectif est ddee ppaarrttiicciippeerràà ddeess aaccttiivviittééss ddee sseennssiibbiilliissaattiioonn ssuurr llaaccoolllleeccttee sséélleeccttiivvee eenn ccoollllaabboorraattiioonn aavveecclleess mmuunniicciippaalliittééss,, lleess eennttrreepprriisseess eettRReeccyycc--QQuuéébbeecc..

Un message clair doit être lancé à lapopulation :

■ LLaa ccoolllleeccttee sséélleeccttiivvee eesstt llee mmooyyeenn lleepplluuss eefffificcaaccee ppoouurr rrééccuuppéérreerr lleessccoonntteennaannttss,, eemmbbaallllaaggeess eett iimmpprriimmééssmis sur le marché par nos entreprises.

■ LLaa ccoolllleeccttee sséélleeccttiivvee ddooiitt ddeevveenniirr uunneennoorrmmee ssoocciiaallee aauu QQuuéébbeecc..

La contribution des médias écrits

Les médias écrits représentés par l’or-ganisme Recyclemédias sont tenus decontribuer sous la forme de placementspublicitaires à hauteur de 1,22 M$ parannée, et ce, pour les années 2005 à2009 inclusivement. Avec l’accord desassociations municipales, il a été convenuque les placements publicitaires soient

effectués dans le cadre d’une vaste cam-pagne nationale de sensibilisation à la col-lecte sélective. Disposant d’une envelopped’environ 6 M$ pour les années 2007,2008 et 2009, un comité, coordonné parRecyc-Québec et regroupant des repré-sentants des partenaires du régime decompensation, supervise la firme LXBCommunication Marketing dans la prépara-tion d’un plan de communication et dansl’élaboration de messages publicitaires quiseront publiés dans les médias écrits selonle tarif établi par Recyclemédias.

Profiter de l’impulsion de la campagne dans lesmédias écrits

ÉEQ a vu là l’occasion de s’impliqueractivement. En effet, ne serait-il pasopportun que ces messages soient véhi-culés par tous les partenaires impliqués,notamment les entreprises représentéespar ÉEQ ? N’est-il pas grand temps demettre en œuvre une réelle campagne dechangement des comportements àl’égard de la collecte sélective, campagnevéhiculée par tous les intervenants impli-qués – ggoouuvveerrnneemmeenntt,, mmuunniicciippaalliittééss eetteennttrreepprriisseess ??

Pourquoi ?

■ Il faut profiter de la mise en place decette campagne dans les médiasécrits pour créer un vaste élan collectifqui se répercutera dans d’autres outilset véhicules de communication grandpublic.

■ Avec leur nouvelle responsabilitéfinancière à l’égard de la collectesélective, il est important pour lesentreprises de s’assurer que leurscontenants, emballages et impriméssoient récupérés par les citoyens et defaire elles-mêmes la promotion de cegeste social.

Comment ?

ÉEQ est actuellement en réflexionstratégique sur la possibilité d’utiliserd’autres moyens que les médias écrits

pour sensibiliser la population à la récu-pération. Cette réflexion résultera enune stratégie de diffusion dans lesoutils et véhicules de communicationdes entreprises assujetties au régimede compensation et représentées parÉEQ, en complément de la campagnedans les médias écrits.

Parmi la panoplie d’outils et de véhi-cules de communication qu’utilisent lesentreprises, on peut nommer, à titred’exemple, l’affichage en succursale, surles remorques et dans les circulaires, un

pictogramme sur les emballages, lespaniers et les sacs d’épicerie, les factures,les relevés de comptes et autres. C’estdonc dire que le visuel, la signature et lesmessages développés pour la campagnepublicitaire des médias écrits pourrontêtre adaptés à ces différents outils.

Pour l ’accompagner dans cettedémarche, ÉEQ a mis en place un comitéconsultatif regroupant des spécialistes enmarketing œuvrant pour de grandesentreprises du Québec.

Implication des autres partenaires

ÉEQ souhaite que les municipalités,elles aussi, participent à la campagne ens’appropriant les messages et en les dif-fusant dans leurs propres outils de com-munication : le bulletin municipal, lecompte d’impôt municipal, l’affichage surrue, sur leur flotte de véhicules, etc. Lafirme LXB mettra à leur disposition unetrousse d’outils de communication pourleur faciliter la tâche.

Les efforts conjugués des municipali-tés, des entreprises et du gouvernementsont essentiels au succès de cette cam-pagne dont le lancement est prévu auprintemps 2007. Il nous faut espérer que,d’ici là, les tarifs d’ÉEQ et de Recyclemé-dias soient approuvés par le gouverne-ment et que les entreprises puissent,deux ans après l’entrée en vigueur durégime de compensation, enfin remplirleurs nouvelles obligations. ■

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de marketing social se prépareUNE VASTE CAMPAGNE

N’est-il pas grand temps de mettre en œuvre uneréelle campagne de changement des comporte-ments à l’égard de la collecte sélective, campagnevéhiculée par tous les intervenants impliqués ?

C O L L E C T E S É L E C T I V E

Maryse Vermettedirectrice, communications et relations avec les municipalitésCollecte sélective Qué[email protected]

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Le 25 novembre dernier se tenait leForum III : Potentiel des terrains vacantscontaminés en milieu urbain, organisépar le Centre d’excellence de Montréalen réhabilitation de sites et le ministèredu Développement économique, de l’In-novation et de l’Exportation. Ce 3e Foruma été un franc succès en permettant deréunir diverses parties prenantes de cedomaine, à savoir les propriétaires privés,les promoteurs immobiliers, les minis-tères, les consultants, les institutionsfinancières, les avocats, etc.

Au cours des forums précédents,diverses pistes de solution avaient étéidentifiées pour assurer la croissance de

l’industrie de la réhabilitation au Québec.L’une de ces pistes visait le développe-ment de nouveaux programmes d’aidefinancière.

En effet, avec la fin du programmeRevi-Sols en 2005, aucun autre pro-gramme n’a réussi à avoir le mêmeimpact sur l’industrie. Rappelons que ceprogramme a permis l’injection de 180 M$pour la revitalisation de terrains conta-minés en milieu urbain entre 1998 et2005. Pour la seule région de Montréal,75 M$ ont été investis par Revi-Sols, cequi a permis la revitalisation d’environ240 hectares, avec des projets de déve-loppement de l’ordre de 2 680 M$ et lacréation d’environ 16 000 emplois.

Actuellement, l’un des rares pro-grammes offerts est celui de la Fédération

canadienne des municipalités par le biaisdu Fonds municipal vert. Ce programmepropose d’une part un financement sousforme de subventions pour des études defaisabilité, des essais sur le terrain et desplans de développement de collectivitésviables, et d’autre part un financementsous forme de prêts et de subventionspour des projets d’immobilisations aumoyen d’un processus de demandes depropositions concurrentielles. Comparati-vement à Revi-Sols, ce programme s’avèrebeaucoup moins généreux et attrayantpour les promoteurs immobiliers.

Nous ne croyons pas que la solutionpasse nécessairement par la reconductiondu programme Revi-Sols dans son intégra-lité. Toutefois, un programme Revi-Solsversion « améliorée » s’avérerait uneavenue souhaitable pour la plupart des

Jean Halde ing., M. Sc.présidentDDH Environnement ltéej e a n . h a l d e@ddh - en v . c om

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de terrains contaminésL’AIDE FINANCIÈRE À LA REVITALISATION S O L S C O N T A M I N É S

un programme Revi-Sols version « améliorée »s’avérerait une avenue souhaitable pour la plupartdes intervenants.

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intervenants. Certains éléments de l’ancienprogramme devraient être reconduits,comme l’octroi de subventions plusgénéreuses lorsque des options de trai-tement sont retenues de préférence àl’enfouissement (dig & dump), ou lanécessité que le projet soit réalisé dansun échéancier raisonnable.

Toutefois, il ressort des discussionsqu’au moins deux éléments de l’ancien

programme Revi-Sols pourraient fairel’objet de modifications : les conditionsd’admissibilité des projets et la contributiondes villes.

En ce qui concerne les conditions d’ad-missibilité des projets, nous croyons qu’ilfaudrait plutôt favoriser ceux dont la réali-sation serait compromise sans cette aidefinancière. En effet, un terrain doté d’unegrande valeur marchande sur la base de

sa localisation par rapport aux services,aux lieux de travail, etc. ne devrait pas êtreadmissible ou du moins se voir octroyerune subvention restreinte. Avec ou sanssubvention, ce type de projet sera réalisépuisqu’il est généralement raisonnablepour ses promoteurs d’inclure les coûtsde réhabilitation dans les coûts deconstruction des unités à vendre. Cettecondition d’acceptabilité permettrait delimiter les critiques négatives formulées àl’égard du défunt programme Revi-Sols. Ila souvent été mentionné que plusieursdes projets subventionnés auraient étéréalisés de toute façon puisque le contexteéconomique était favorable au dévelop-pement des terrains situés en milieuurbain.

Enfin, les subventions du précédentprogramme Revi-Sols étaient offertes parle gouvernement du Québec, sans partici-pation des villes concernées. Pourtant, en2002, le ministère du Développementdurable, de l’Environnement et des Parcsindiquait qu’au chapitre des retombéesprovenant de l’impôt foncier, les investis-sements réalisés sur le territoire de la villede Montréal dans le cadre du programmeRevi-Sols rapportaient annuellement enimpôt municipal presque 20 M$, en com-paraison des 25 M$ investis. Actuelle-ment, en Ontario, les villes se font lesmoteurs de la revitalisation en octroyant,par exemple, des congés fiscaux. Nouscroyons qu’il faudrait en arriver à unprogramme permettant de fournir dessubventions à des fins de démarrage,mais qui, par la suite, puisse s’autofinan-cer avec les retombées de l’impôt foncier.

Il reste toutefois de nombreux autresobstacles à la revitalisation de terrainscontaminés en milieu urbain. Cependant,des initiatives comme le Forum III pourrontfavoriser les échanges qui apporteront dessolutions à ces obstacles. ■

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Le 13 février dernier, la MRC d’Arthabaska et l’entreprise Gaudreau Environne-ment inauguraient la nouvelle Société de développement durable d’Arthabaska(SDDA). Copropriété de 12 des 24 municipalités de la MRC d’Arthabaska (51 %)et de Gaudreau Environnement (49 %), cette nouvelle entreprise issue d’un par-tenariat public-privé gérera le lieu d’enfouissement technique de Saint-Rosaire etle centre de tri de Victoriaville.

Du nouveau!L’entreprise Durabac de Granby estfière de présenter son nouveau produit.

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ROME (AP) - Une Italiennerésidant près de Naples a eu la surprise de sa vie lorsqu’elle a trouvé une grenade datant de la Deuxième Guerre mondialedans un sac de pommes deterre.

La dame avait acheté un sacde pommes de terre dans unmarché près de chez elle etles avait mises dans l’eaupour les éplucher. Or, l’unedes patates, couverte deterre, était en fait une grenade.La septuagénaire a alorsalerté des voisins, qui ontappelé la police. Selon l’agence de presse italienne ANSA, les pommesde terre provenaient de laFrance et la grenade avait faitle voyage jusqu’en Campaniesans créer de problèmes. Il n’en faudrait pas plus pourque les Américains bannissentà nouveau les French fries !

Le printemps est à nos portes, tout comme les chicanes de voisins. RReesstteezz zzeenn……

Un peu d’humour…

Le 6 décembre dernier à l’aréna de Rosemère avait lieu une partie de hockey amicale opposant des professionnels de l’industrie des matières résiduelles. Tous ont eu beaucoup de plaisir sur la glace et … hors glace ! Un merci tout spécial aux Vikings desLaurentides (Midget AAA) pour leur hospitalité et à Hanna Instruments pour le 5 à 7.

3Rve joue au hockey !# 66

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