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Presses Universitaires du Mirail Las raices de la ira. (Premio Casa de las Américas 1975. Cuento) by Carlos BASTIDAS PADILLA Review by: Jacques Gilard Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 27, HOMMAGE A PAUL MÉRIMÉE (1976), pp. 302-303 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40852179 . Accessed: 12/06/2014 12:25 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.211 on Thu, 12 Jun 2014 12:25:44 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

HOMMAGE A PAUL MÉRIMÉE || Las raices de la ira. (Premio Casa de las Américas 1975. Cuento)by Carlos BASTIDAS PADILLA

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Las raices de la ira. (Premio Casa de las Américas 1975. Cuento) by Carlos BASTIDAS PADILLAReview by: Jacques GilardCahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 27, HOMMAGE A PAUL MÉRIMÉE (1976),pp. 302-303Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40852179 .

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302 C. de CARAVELLE

rogatoire, avant la sentence définitive. Pour cet homme condamné à vingt ans de prison, être en vie c'est être déjà, d'une certaine façon, en liberté; il ne sait pas que la mort l'attend dans la solitude et l'obscurité du, cachot. Pour ces trois prisonniers enfermés dans une cellule voisine, le chemin de la liberté passe par une conduite d'égoût qui pourrait ne jamais déboucher sur la lumière. Une des- cente aux enfers, en quelque sorte.

L'autre type de situation est présenté parallèlement en trois récits d'une grande intensité dramatique. L'auteur évoque en plusieurs scènes rapides quelques aspects de ce qu'on peut appeler la résistance au pouvoir militaire : une réunion de militants du parti communiste interrompue par l'arrivée des soldats; un projet d'attaque, par un groupe armé, d'un poste de police; ou bien, au cours d'un voyage en chemin de fer, les ruses employées par un messager du parti hors-la- loi pour mener à bien sa mission. Enfin, dans le septième et dernier conte du livre, intitulé El soldado, victimes et bourreaux se trouvent réunis. Mais, sous l'uniforme du simple soldat que l'on force à mal- traiter les prisonniers, il y a le paysan qui, malgré son ignorance, s'éveille à une conscience politique. Par le choix qu'elle implique nécessairement, cette conscience est une première forme de subver- sion de l'ordre établi.

Un certain schématisme simplificateur accentue, dans les contes de Definición del olvido, la brutalité de cet affrontement entre deux camps irréconciliables. La psychologie et le comportement des prota- gonistes relèvent d'une vision manichéenne, sans doute délibérée, que corroborent les commentaires réitérés émis par un narrateur- témoin sur les faits et les événements. Ce livre présente heureuse- ment assez de qualités, sur le plan de l'agencement du récit, ou de l'émotion, pour dépasser les limites de la simple production mili- tante.

Maurice Fraysse.

Carlos BASTIDAS PADILLA. - Las raices de la ira. - La Habana, Casa de las Americas, 1975. - 124 p. (Premio Casa de las Ameri- cas 1975. Cuento).

Ce livre de contes, dû au jeune écrivain colombien Carlos Bastidas Padilla, a été distingué lors du concours littéraire Casa de las Ame- ricas 1975. On peut s'interroger sur les motifs du choix du jury, mais il est évident que l'élément politique - que détache nettement le texte de présentation, en revers de couverture - a joué un rôle déterminant. Du côté de la littérature, on pourrait porter au crédit de l'auteur l'aisance et la vivacité de la narration dans chacun des

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NOTES DB LECTURE 303

vingt-deux très courts récits qui composent le livre. Malheureuse- ment, l'originalité n'est pas au rendez-vous. Ce que nous propose Las raíces de ¡a ira, c'est une version dégénérée de Cien años de soledad : histoire et mythe mêlés dans un village imaginaire. Puerto Ventura n'est jamais qu'une autre image de Macondo (que cer- tains traits culturels soient ceux d'une région colombienne autre que la Côte Atlantique ne change rien à l'affaire); les incidents ponctuels qui donnent lieu à chacun des contes rappellent un peu trop certaines des péripéties des plus récents textes de García Már- quez, de Cien años aux contes de La increíble y triste historia... (que penser d'un conte intitulé « En el puerto no ha pasado nada » ?) - et l'on a même l'impression que Bastidas Padilla a voulu devancer El otoño del patriarca; ce que García Márquez avait organisé de magistrale façon dans la trame d'un roman, Bastidas Padilla Tato- mise en une série de vingt-deux vignettes. Le « macondisme » est décidément un danger pour la littérature colombienne.

Cependant, il n'est pas question d'ignorer que le livre trouve de toute façon sa place dans une série d'obsessions nationales (la frus- tration historique, la violence, la catastrophe ordinaire, le village), ce qui nous assure de l'authenticité de son inspiration. La manière personnelle qui affleure parfois, la thématique de Bastidas Padilla, et aussi le fait qu'il soit historien de formation, tout cela donne à penser que ce livre pourrait n'être qu'un premier essai que d'autres livres viendront dépasser et faire oublier. Il faut regretter que celui- ci ait d'emblée adopté un style qui aurait supposé d'abord l'appren- tissage de la rigueur : El coronel... a précédé Cien años. D'autre part, la jeune génération des narrateurs colombiens a montré que, même dans une thématique illustrée par García Márquez, il est possible d'atteindre à l'originalité; Alonso Aristizábal et Policarpo Varón, pour ne citer qu'eux, l'ont bien prouvé. C'est au prix d'une recherche semblable que Carlos Bastidas Padilla pourra s'intégrer à la litté- rature narrative colombienne dont l'histoire ne s'est pas arrêtée en 1967.

Jacques Gilard.

Alejandro SIEVEKING. - Pequeños animales abatidos. - La Habana, Casa de las Americas, 1975. - 109 p. (Premio Casa de las Americas, 1975, Teatro).

Le travail de diffusion et de recherche entrepris, il y a un peu plus de trente ans, par le « Teatro Experimental » de l'Université du Chili, a contribué au renouvellement de l'activité dramatique sous

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