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1 horizon Par Stéphane CROCHEMORE

Horizon

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L'âme sensible du suicide

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horizon

ParStéphane

CROCHEMORE

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Parler

Parler, pourquoi te dire que ce que je t’ais déjà dis des dizaines de fois. Je t’aime oui cela tu le sais, même si je t’ais trahi en voulant me donné la mort, sache que je ne regrette pas comme je ne regrette pas mon amour pour toi mais ça, tu ne le comprends pas, jamais !

Le jour se lève sur notre amour, je te sourie comme chaque matin, c’est devenu une habitude plus qu’un besoin mais si nous ne le faisions pas, il manquerait un rayon de soleil dans la maison.

Tu as trouvé une lettre sur la table en rentrant du bureau, un peu plus tôt. Elle te parlait de moi, de mon amour et de tous les merveilleux moments que nous avons passés ensemble. Je te demandais pardons, mais pardon pour quel raison, qu’avais-je fais pour mériter ton pardon. Tu entendais mon bain coulé et une pensé te traverse l’esprit, telle un éclair qui te glace jusqu’au sang. Tu ne mis pas longtemps à réagir, les secours non plus alors moi aussi je te pardonne aujourd’hui. Sache que même si encore à se jours tu ne le comprends toujours pas, je ne regrette rien. Pour l’instant en tout cas mais aujourd’hui c’est demain pour moi, chaque jours que nous passons et que nous passerons ensemble mon amour, sera pour moi un nouveau demain. Si je suis là auprès de toi mon amour, c’est que tu étais là, au bon moment comme tu l’ais chaque jours, Soleil de ma vie qui rayonne en moi telle un vœu que j’exprime tendrement.

Parler pour te dire des choses douces, tu les connais toutes mais tu me demande toujours et encore de te les dires car tu aime ma voix. Moi j’aime te regarder telle Vénus et Apollon,

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unies par la volonté de Cupidon, les amants divins qui se tiennent la main. Parler mais je t’ais dis tant de choses que tu ne veux pas entendre, telle ce que j’ai traversé au travers de mon acte manqué, avorté, par ta volonté. Parler oui je dois toujours et encore le dire, oui je l’ais fait mais, car il y a un mais, si c’étais à refaire c’est que tu n’existe pas. Parler à l’être aimer, l’écouter apprécier ses paroles c’est avant tout une marque de respect et aussi un acte d’amour.

Aujourd’hui la vie célèbre l’astre du jour, se soir la nuit nous emportera et peut-être nous ferons l’amour. Mais l’amour est fais de geste de velours posées de mots doux et fort agréable à ouïe. Je te cherchais dans le nuit mon amour, dans les ténèbres de l’ennuie et je ne t-y est jamais trouvé. Je t’ais trouver mon amour, dans la lumière d’une belle journée ensoleillée sur le banc d’une pelouse en train de te faire bronzé. Je t’ais pris mon amour dans mes bras et je ne t’ais plus jamais lâché, tu es ma décision et le tison qui anime en moi le feu de mes jours.

Parler pour te dire quoi mon amour, je ne sais pas car mon cœur brûle de toi.

Monique BLAISE

& Stéphane CROCHEMORE

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Il est mort et je n'ai pas pu lui dire adieu !

C'était en début d'année 2008 ( janvier )que j'ai rencontré Florian pour la première fois, il été gentil, attachant, souriant, marrant et surtout très mignon. Nous nous sommes tout de suite très bien entendu et on c'est vite échangé nos numéro, tout les jours on s'envoyer des textos, une forte amitié commençait...1 mois plus tard (février), je me suis rendu compte, que pour moi c'était plus qu'un ami, je lui en ai parlé, et il a tout de suite été compréhensif, il m'a tout de suite demander a me voir, rien que nous deux, et m'a promis une surprise. Un samedi après-midi, je l'ai vu, j'ai eu le droit a ce que je voulais, sortir avec …

Début moi de juillet ca faisait 5 mois qu'on étai ensemble, c'est peu c'est vrai, mais on s'aimait, c'était la première fois que j'étais amoureuse. Mais une fille et venu tout foutre en l'air, elle m'a fais croire qu'il m'avais trompé a plusieurs reprises, et la tristesse m'a rendu aveugle, j'ai cru cette fille alors que Florian avait été fidèle.

Je l'ai quitté, je ne lui ai plus parlé pendant 1 long mois. Je pensé toujours a lui, il m'envoyais de longs messages mais moi je ne répondais pas. Puis un jours j'ai fini par me rendre compte a quel point j'avais été conne, a quel point j'avais tout foutu en l'air, a quel point je pouvais l'aimer ...En septembre j'ai décidé de lui reparler, je me suis excusé pour tout, je m'en voulais, je lui ai dis combien je l'aimais, mais ne nous sommes pas retourné ensemble pour autant, on s'aimait tout les deux, mais on ne se le disait pas, on croyais que ce

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n'étais pas réciproque. En novembre je suis sorti avec quelqu'un d'autre ( j'aimais malgré tout Florian, mais je ne m'en rendais pas compte ). Et c'est au mois de mars que j'ai appris qu'il avais eu un accident, pour moi ce n'étais rien de grave il allé s'en sortir, je le savais, il ne pouvais pas partir comme ca, il m'avais toujours dis qu'il serait la pour moi, a mes cotés. Mais dans la nuit, il est mort, moi j'étais dans l'ignorance, jusqu'au petit matin, au un de ses amis m'a donné une lettre que il avais fait écrire par sa sœur, " ne m'oublie pas mon ange" disait-il, je n'ai pas put lui dire a quel point je l'aimé, a quel point j'aurais voulu le prendre dans mes bras une dernière fois ...

Voici maintenant le témoignage émouvant d'une mère, écrit quelques mois après la mort de son fils. Elle nous livre avec tout son cœur et sa souffrance le tragique parcours qui a précédé le suicide et l'engrenage contre lequel se sont battus des parents désarmés, impuissants, cherchant désespérément secours auprès des uns et des autres.

Cette histoire vécue illustre remarquablement la difficulté des parents à envisager le suicide de leurs enfants, la difficulté d'un adolescent à consulter un psychiatre, la difficulté des intervenants à repérer les signes d'une maladie psychiatrique majeure, signes qui vont rendre différents et dangereux certains comportements explosifs.

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La mère de Thomas pose des questions avec acuité et pertinence; la plupart restent sans réponse mais nous renvoient la douleur et la blessure vive de parents bouleversés par la remise en question brutale de leur fonction même de parents

«J'étais un garçon extrêmement heureux autrefois, et maintenant je suis triste, je pleure, je suis enragé... Ma famille m'inspire de la crainte, j'ai extrêmement peur d'être la victime des frustrations de mon père ou de ma mère. Mais ma terreur plus grande encore est celle de ma personne...

Qu'est-ce que je suis? Qu'est-ce qu'il me reste? Ma famille me dégoûte parce qu'elle me prouve que je ne suis rien! Mes parents m'ont donné des années de tristesse... Je suis enragé et depuis quelques temps je pense à fuguer afin de pouvoir oublier cette tristesse qui remplit mon cœur... Si les parents que j'ai reniés ont appelé la police, je suis sûr de passer le reste de mon adolescence avec un psychologue et je serai traité comme un fou.

... Mes parents ne s'intéressaient pas plus à moi qu'à un vieux cœur de pomme dans une poubelle sale. C'est extrêmement dur pour moi... Comme si je tombais dans le néant total...»

À 14 ans, Thomas s'est suicidé six mois après avoir écrit cette rédaction dont le professeur a corrigé toutes les fautes d'orthographe.

Thomas, fils aîné d'une famille unie, deux parents médecins omnipraticiens attentifs, qui l'adulaient, un frère et une sœur avec qui il s'entendait à merveille, entouré de nombreux très bons amis, pas de problèmes socio-économique (collèges privés), intelligent, pubère, sportif, beau à faire rêver, s'est suicidé.

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Thomas n'a jamais été un enfant facile : plutôt agité mais obéissant, gai, intéressé par tout, il voulait tout faire et tout voir, tout essayer, téméraire il n'avait peur de rien, tout lui réussissait. Charmant et charmeur, il savait plaire aux adultes.

Après sa mort, nombreux sont ceux qui sont venus nous dire : «Vous n'avez pas à vous sentir coupables». Aujourd'hui nous sommes coupables d'avoir cru qu'un enfant ne se suicide que s'il est fou ou que si la vie est vraiment trop ingrate envers lui. Nous sommes coupables d'avoir ignoré que la mauvaise humeur et la rage peuvent être les symptômes d'une maladie fatale chez un enfant.

Pourtant, nous savions que ça n'allait plus du tout pour Thomas. Six mois environ avant de se suicider, Thomas est devenu de plus en plus agité, énervant même. Il agissait avec précipitation, parlait très vite, se fâchait facilement, répondait à ses professeurs; défiant tous les règlements scolaires, il fut expulsé de l'école. À la maison, tout était sujet de querelles, il refusait de faire ses devoirs, était impoli, arrogant, d'un entêtement tel qu'il s'est même battu avec son père.

Son intérêt pour les jeux et les activités sportives avait diminué, nous devions faire des efforts inhabituels pour réussir à ce qu'il s'amuse et c'était de courte durée. Il était toujours de mauvaise humeur avec nous, marabout, d'une irritabilité telle qu'à tout moment il explosait en colère.

Au cours de ses six derniers mois, il a présenté de nombreuses plaintes somatiques : douleur à la hanche, difficultés à lire, maux de tête. Chaque consultation médicale nous assurait que Thomas n'avait rien d'organique.

Son orthographe s'est détérioré à un point tel que l'orthopédagogue avait diagnostiqué une «dysorthographie» en

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secondaire ! À l'école, il racontait que son père le battait... Son agitation était difficile à supporter : à table, il renversait son verre; en auto, il s'excitait, se chamaillait, s'engueulait avec nous, et à certains moment, il parlait tellement rapidement que je n'arrivait plus à le comprendre. Impulsif, il fallait toujours le contenir.

Entêté, on ne pouvait ni le faire changer d'avis, ni lui faire admettre qu'il avait tort : pour lui faire ajouter un «S» au pluriel d'un nom, il aurait fallu changer les règles de la langue française.

Quant, au printemps de son secondaire III, il étudiait la fable «Le chêne et le roseau» de Lafontaine, je lui avait dit : «Thomas, tu est comme le chêne; plis, Thomas, apprends à plier, sinon tu vas casser».

Après sa mort, ses amis sont venus nous raconter son agitation : «Il bougeait tout le temps, se roulait dans l'herbe, bouffonait». Défiant le danger, il montait sur le toit de l'école, se suspendait au-dessus de l'autoroute ou traversait la rue à toute vitesse en vélo sans regarder. Il démolissait son vélo devant eux et s'était enragé lorsque son père l'avait fait réparer pour la quatrième fois. «C'est un vélo, par un char d'assaut», lui disait le réparateur.

Son manque de plaisir pour toutes les activités était désarmant : «C'est parce qu'il est incapable d'admettre que c'est le fun», nous disions-nous.

Tout était «poche». Le camp de vacances qu'il avait adoré les étés précédents avait été «poche», l'été au chalet avait été «poche», la nouvelle école était «la plus poche», les activités parascolaires étaient «poches» et l'hiver en ski serait «poche».

Il pleurait en disant au psychologue de la DPJ, devant nous, combien le chalet, le ski nautique, la voile, c'était «plate» et que tout ce qu'il voulait, c'était de revenir en ville voir ses amis.

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Et plus tout était «poche», plus il demandait des choses toujours plus inaccessibles par l'impossibilité de les lui accorder, soit à cause de son jeune âge ou de leur prix. Il voulait un vélo de 5 000$, une moto, un skidoo, un bateau, un snowboard, un nouvel habit de snowboard. Il voulait partir avec des plus vieux.

Moins nous pouvions accéder à toutes ces demandes, plus il criait : «Les frustrations, c'est pas pour moi, je veux vivre à cent milles à l'heure, et vous ne m'en empêcherez pas.»

Des propos suicidaires... Il en tenait à ses amis, depuis le printemps : «J'suis tout fucké, si je me suicide je saurai qui m'aime vraiment».

Ses amis l'encourageaient, lui disaient qu'il manquait de confiance en lui, certains lui ont écrit : «Surtout suicide-toi pas, ça serait plate en «Chriss...» ou «Fais pas trop d'affaires folles comme te jeter en bas d'un pont».

Et nous parents attentifs, compétents, de cet enfant qui nous échappait tout à fait, réagissions bien différemment.

Alors que moi, sa mère, exaspérée, je gueulais contre lui, son père, lui redoublait de patience, s'interposait entre nous, me disant de me calmer, si bien que la dispute se déplaçait entre mon mari et moi. J'en voulais à Thomas, mais j'en voulais aussi à mon mari de ne pas être plus ferme. Mon mari adoptait la douceur, la négociation, les preuves d'affection, lui accordait encore plus d'attention, le protégeait contre moi. Si Thomas se faisait expulser de l'école, il l'emmenait au cinéma ce soir-là.

Nous avons pourtant cherché de l'aide. Chez le pédiatre d'abord, un ami, qui connaissait bien nos enfants.

Un jour, le directeur de l'école me téléphone : Thomas est menacé d'expulsion : impolitesse, bataille, non-respect des règlements, tabac, etc... Mais aussi, il s'automutile avec une

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lame l'avant-bras et avait aussi manifesté le désir de voir un médecin, autre que ses parents, pour des maux de tête dont il souffrait depuis peu.

La femme de ménage avait trouvé un jour la médaille de notre chien décédé dans la chambre de Thomas, et dans ses jeans une autre fois «Que fait-il avec cette médaille?... et les balles de fusil dans ses poches?»

Je demande au pédiatre d'évaluer Thomas, je crains qu'il ne soit suicidaire, je veux son opinion.

Il voit Thomas longuement et le réfère à une pédopsychologue que Thomas accepte de rencontrer à cinq ou six reprises, surtout parce que l'école l'exige comme condition à sa réacceptation. Nous consultons en couple cette même psychologue qui nous conseille de nous renforcer comme parents et suggère à mon mari d'apprendre à dire «NON». On n'a plus jamais soulevé la question du suicide... Après tout, nous disions-nous, comment un enfant qui ne manque de rien sur le plan effectif ou familial peut-il se suicider?

Le jour où Thomas fut définitivement expulsé de l'école, à la suite d'une bataille et d'une cigarette, il fit une colère terrible, tremblant de rage, hurlant comme un déchaîné, s'enfuyant sans que je ne puisse ni le calmer, ni le retenir, même par des paroles très calmes.

Ne comprenant plus ce qui arrivait, dépassé par la situation, j'appelle cette psychologue et tout ce qu'elle trouve à me dire, c'est qu'il fallait donner à Thomas le temps de mettre des mots sur cette rage et que les consultations revêtaient un caractère de confidentialité.

Puis, la crise s'est passée. Mon mari, au lieu de le punir, l'avait emmené au cinéma ce soir-là.

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Le problème demeurait entier. La crise suivante fut déclenchée par notre refus qu'il aille chez un ami. Il est entré dans une colère épouvantable, s'est accroupi et s'est crispé en retenant son souffle si fort et si longtemps que le lendemain, son visage et son cou étaient couverts de pétéchies. La discussion avec lui était devenue impossible : nous ne pouvions rien savoir de lui, ni ce qu'il pensait, ni ce qu'il voulait, ni ce qu'il faisait. Il est devenu imprévisible et toute tentative de notre part de rejoindre Thomas se soldait par un «NON» enragé.

J'avais peur de le contrarier, qu'il explose à tout moment. J'essayais alors la gentillesse, la douceur, les compliments, les félicitations, et je passais par-dessus tout ce qui pouvait être irritant. Même mon deuxième fils me fit la remarque : «T'as changé avec Thomas, maman...», mais Thomas, lui, ne changeait pas.

Un ami psychiatre à qui j'avais confié mes inquiétudes me suggère une consultation psychiatrique, mais je ne comprenais pas ce qu'un psychiatre pouvait faire de plus que nous pour notre fils. N'étions-nous pas des parents aimants, attentionnés? Les meilleurs parents du monde!

Quand, cet été, pendant nos vacances au chalet, nous avions permis à Thomas de rester en ville chez un ami, parce qu'au chalet c'était «tellement plate», il a volé la clef de notre maison et y a organisé un party. Quand, l'ayant appris, mon mari est venu le chercher, il a fait une colère épouvantable, frappé son père, refusé de le suivre. Il aura fallu douze heures de négociations, de supplications, de menaces, de promesses, de douceur pour qu'enfin, il se calme et daigne revenir au chalet et que la colère y reprenne de plus belle, qu'il défonce un mur d'un coup de poing.

Il s'est ensuite enfui, pieds nus et torse nu, sous la pluie. La police l'a ramené quelques heures plus tard. Il s'était calmé...

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Je rappelle le pédiatre, lui raconte mon désespoir, lui dit : «J'ai lu tous les livre de psycho, y a rien qui marche avec cet enfant».

Il me réfère alors, sans trop m'expliquer pourquoi, à Sainte-Justine, clinique d'adolescence. Je discute avec le médecin au téléphone : «C'est difficile, on voit ça chez les garçons ayant une puberté précoce», mais aucune allusion à une éventuelle pathologie psychiatrique.

La veille de cette fameuse consultation à Sainte-Justine, je remémore à Thomas que c'est demain matin. Et le voilà reparti sans souper, hurlant : «Non, je n'irai pas».

À minuit, j'avertis la police qu'il n'est toujours pas rentré. La police le retrouve dans un parc, tout près de la maison, il refuse de rentrer. On l'emmène au poste et on demande à la DPJ d'intervenir. Toute la nuit, le travailleur social de la DPJ a été au téléphone avec Thomas et avec nous. Il accepte à 5 heures du matin de rentrer à la maison.

Nous étions convoqués pour une évaluation à la DPJ le lendemain matin, tous les trois. On y rencontre un psychologue à qui nous expliquons que Thomas refusait une consultation à la clinique d'adolescence et que c'était la cause de cette crise.

On évalue les parents en présence de Thomas, on revoit Thomas seul pour lui faire raconter sa prison, puis les parents seuls. On nous souligne notre manque de consensus, on nous dit de nous renforcer comme parents, on nous réfère au mouvement «Tough love», on nous recommande une psychothérapie de couple et on nous dit que, selon les critères de la DPJ, «notre fils n'est pas en danger» mais qu'on le reverra dans quelques semaines après le début des classes.

Thomas rentrait pensionnaire à Brébeuf le semaine suivante : on est au début de septembre.

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Au pensionnat, les premières semaines semblaient bien se passer. Thomas était empressé de rentrer le dimanche soir, il s'était fait de bons amis à l'école, l'atmosphère était moins lourde à la maison, bien que durant la fin de semaine, sa mauvaise humeur et ses colères persistaient.

Il refusait systématiquement de parler de ce qui se passait à l'école, il n'apportait aucun livre et refusait d'étudier durant la fin de semaine.

Un dimanche où Thomas était parti chez ses amis et que nous étions sortis en fermant les portes à clé, quelle ne fut pas notre surprise de rentrer deux heures plus tard et de trouver Thomas avec sa gang dans la maison :

- Comment es-tu entré, Thomas?

- Par la fenêtre du 2ième étage.

Il avait escaladé un mur de plus de 20 pieds sans échelle et brisé une fenêtre pour entrer.

- Mais c'est dangereux, si tu était tombé?

- Pis ça!, fâché.

- Mais tu aurais pu te blesser gravement?

- Pis ça, qu'est-ce que ça fait?

- Et la fenêtre, qui va payer le dommage?

- Tiens! Vends mon ski nautique, j'en veux plus.

Je rappelle le psychologue de la PDJ.

- Lui avez-vous fait porter les conséquences de ses actes? Responsabilisez-le, madame.

- Allez-vous le revoir?

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- Non, il n'y a aucune motivation de sa part. Voyez vous-même un psychologue avec votre mari.

Lorsque les premières plaintes relatives au comportement de Thomas au pensionnat nous arrivent, il ne respecte pas les règlements, ne participe pas aux activités de groupe, s'énerve au badminton, a failli briser le matériel au gymnase, dérange pendant l'étude, n'étudie pas, s'endort trop tard, etc., je rappelle le psychologue de la DPJ.

- Ça ne va pas à l'école.

- Responsabilisez-le, faites-lui comprendre que vous l'appuyez mais que nous ne pouvez pas contrôler ce qui se passe à 30 km de chez vous.

Et on nous réfère à une psychothérapeute qui me suggère des séances de visualisation pour soulager des douleurs chroniques secondaires à une maladie tout à fait organique. Je sors de là, enragée, je ne suis ni chez la bonne personne et j'ai surtout l'impression de ne pas parler du bon sujet.

Je rappelle la DPJ. Je redemande qu'on voit mon fils, car, placé en situation d'autorité par la DPJ, Thomas se sentirait obligé de venir à la consultation :

- Non, votre fils ne rencontre pas les critères de protection, il n'est pas en danger et nous ne voulons pas le voir.

Thomas s'est pendu dix jours plus tard, dans sa chambre de pensionnaire où il était seul depuis deux semaines, étant trop agité avec son camarade de chambre.

On venait de trouver quelques grains de «pot» dans sa chambre. Son père était averti et il serait là dans trente minutes pour venir le chercher.

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Des idées suicidaires mûrissaient dans sa tête depuis six mois. Deux semaines avant de se pendre, il avait démontré à ses amis au pensionnat comment on pouvait réussir à se pendre dans la garde-robe. Deux semaines aussi avant de mourir, je lui avais demandé combien de cigarettes il fumait par jour: «Un paquet par jour», à moi qui ne l'ai jamais vu fumer.

- Mais ça rend malade!

- Pis ça!

Combien je te coûte par année maman? C'est cher hein! Moi, j'aurai jamais d'enfants. J'en veux plus de snowboard, j'en ferai pas cet hiver! Mes devoirs, ils sont mal faits maintenant!

Il avait fait allusion au suicide de Philippe, le fils d'un couple de nos amis, mort il y a quatre ans, que nous avions fait passer à l'époque pour un accident d'arme à feu.

- Tu sais, Philippe, c'était pas un accident!

J'ai été très mal à l'aise, ne sachant pas quoi répondre, n'osant pas lui demander, ni comment il l'avait appris, ni pourquoi il abordait ce sujet. J'aurais dû à ce moment ouvrir la brèche et le questionner directement sur le suicide, mais j'ai eu peur de lui mettre cette idée dans la tête.

La veille de sa mort, le dernier dimanche, il a été tellement gentil; il avait passé la nuit dans le même lit que son frère, avait fait patiemment son devoir sur l'ordinateur, avait aidé son père à ranger le garage, avait taillé pour moi un arbre très minutieusement et était parti rejoindre ses amis. Il avait téléphoné à son père pour lui offrir de lui faire livrer La Presse par son copain, et son père, surpris par autant de gentillesse inhabituelle, en avait eu les larmes aux yeux. Il est rentré à 5 heures, tel que demandé et, pendant le souper, il avait été

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tellement gentil et calme que j'ai dit : «Je suis tellement heureuse d'avoir mes trois beaux enfants avec moi».

À 7 heures et pour le première fois, j'ai senti qu'il ne voulait pas aller au pensionnat : «Allez Thomas, j'ai une heure de route à faire», lui dit son père et il est parti en m'évitant sans m'embrasser. C'était la dernière fois que je voyais vivant mon Thomas d'amour...

Après son décès, lorsque je racontais à d'autres mères les comportements de Thomas, la réponse habituelle était : «Le mien aussi fait pareil».

Des amis nous ont accusés de lui avoir fixé des buts trop élevés, de lui avoir refusé le droit de diriger sa propre vie, de l'avoir enfermé au pensionnat.

Et les psychologues qui l'avaient vu en consultation de me dire : «Thomas était déjà irrécupérable au moment où je l'ai vu», ou encore cet autre de dire : «Thomas ne présentait rien de plus ou de moins que ces autres ados vus en consultation à la DPJ et rien de laissait craindre le suicide... C'est souvent impulsif. La sacro-sainte crise d'adolescence... On ne pouvait prévoir... Un psychiatre aurait-il pu y changer quelque chose?...»

La psychiatrie de son côté nous a expliqué qu'il avait présenté un tableau de dépression majeure avec la mésestime de soi, l'irritabilité, sa trop grande rigidité, et que cette dépression souvent atypique est difficile à diagnostiquer. Pourtant, nous, ses parents, ne trouvons aucune réponse valable à ce «pourquoi». Rien ne justifiait un châtiment aussi terrible pour notre fils et pour nous-mêmes. Le suicide de Thomas a ébranlé les fondations mêmes de notre rôle de parents, a mis en cause notre compétence parentale et nous fait craindre d'avoir pour nos deux autres enfants quelque aspirations que ce soit.

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La dépression apporte une réponse bien rassurante : une espèce d'anomalie génétique.

Mais alors, comment se fait-il que, trop souvent, les intervenants qui voient ces jeunes déprimés en consultation, qu'ils soient médecins, pédiatres, psychologues, travailleurs sociaux, DPJ ou groupe de prévention du suicide, ne soupçonnent pas cette maladie et qu'elle ne soit pas encore la première cause d'un trouble du comportement à devoir être éliminée.

Comment se fait-il, qu'au Québec, malgré le plus haut taux de suicide au monde chez les adolescents, des intervenants puissent encore invoquer la fatalité?...

En médecine, un principe bien élémentaire veut que l'on ne trouve que ce que l'on recherche, et que l'on ne recherche que ce que l'on connaît. Ainsi, tant que l'on ne connaîtra pas les symptômes de la dépression, on ne saura pas la reconnaître et nos enfants continueront d'en mourir sans qu'on ne leur ait donné leur chance.

J'espère que vous croyez en cette histoire et que vous vous rendez compte de l'intense tristesse qui peut nous hanter après la mort d'un être cher.

le suicide

Cette histoire illustre, un peu en fiction, ce qu’est ma vie. Si l’histoire à était repeinte le fond reste vrai, mais cette histoire n’est pas mienne, elle est aussi la vôtre, elle vous appartient car elle est celle que vous pourriez emprunter demain.

Du calme, je veux du calme !

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Que tout cesse, les bruits, les existences y compris la mienne, je veux que tout s’arrête aujourd’hui, maintenant et pour toujours.Ainsi je pousse mon cri, croyant que telle sera ma délivrance, la mort dans le cœur et dans l’âme je fuis les jours qui viennent, mon avenir. Je veux oublier le passé, mon présent et ce que pourrait être mon futur, je ne veux rien savoir de demain !

Solitude amer,Des idées vulgaires,

Pris dans l’étau de notre civilisation,Qui n’accepte pas la déception,

La désillusion,Ce sale paillasson,

Construit sur l’idéale de vie,D’une société à l’agonie,

Cette société dont je ne veux plus rien devoir,Je ne veux plus l’histoire,

Qui dépeint u miroir.Qui me renvoi se reflet brulant,Ce reflet d’or est flamboyant,

D’une vie casée,D’une vie cassée.

Mon amour si tu dors ne te réveille pas,Tu penseras a moi lorsque tu te réveilleras,

J’ai mis le café en route,Il y a des fleurs sur la route,Qui conduit à mon refuge,

Celui que je trouve bon juge,Dans lequel j’ai remis ma destinée,Dans lequel je compte me suicider.

Ne pleure pas mon amour,Je serais la tous les jours,

Dans le fond de vos cœurs,Mais le mien me fait forte douleur,

Ma décision respecte la,

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Elle n’appartient qu’à moi,Ma décision ne me la vole pas je te pris,Le suicide est désormais mon seul abri.

Du calme, oui du calme !Je m’arrête sur ce point lumineux, je le fixe un long

moment en entendant des bourdonnements, je me sens transporté comme sur une tapis qui cris vers une autre dimension. Un long instant je me sens vivre entre la mort et l’existence toujours avec ce point lumineux devant les yeux puis doucement je glisse dans le néant.

La lumière cesse, le rideau est tombé, la vie s’achève, une autre route s’ouvre devant moi. Quand la pensé s’effondre, qu’il n’y a plus aucun espoir d’existence concrète dans une futur qui nous est proche, le suicide devient le seul moyen logique de voir l’avenir d’une manière positif, si l’on veut. Alors en cet instant le temps s’est mis en suspend pour longtemps.

Le temps prends son suspend,Il suit la marche de l’enfant,

De cet enfant tellement innocente,De celui que l’on fait couler le sang.

Le temps a pris son suspend,J’entends la musique du néant,

Mon cœur bat comme celui de l’océan,Comme celui d’un cheval, d’un pur-sang !

Le temps est désormais en suspens,Rien ne ferait revenir cet enfant,Il est sur le sol, mort à présent,

Il n’éprouve plus aucun sentiment.

Les temps dorment au fond de moi en harmonie,Combien peu couter de temps mon agonie,

Que les Dieux me prennent rapidement je supplie,Mon temps sur cette terre est maintenant accompli.

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Combien de temps ?Je ne sais pas, on m’a dit plusieurs heures, deux ou trois

jours peut-être, en fait qu’elle importance…. Je suis sous perfusion, ça bip de partout.La déception, la colère et l’énervement me prend, celui de na pas avoir réussi mon suicide. J’en veux à ceux qui m’ont « sauvé » ou qui ont fait « raté » mon suicide, oui que je leurs en veux. Comment pourrais vivre maintenant avec la honte de m’être raté, le honte de ne pas avoir réussi cet acte primaire qui est de m’ôter la vie. Oui je leurs en veux et je ne pourrais leurs pardonné d’avoir fait capoté ma mort.

Peste de vie,Je le maudit,

Celui qui me tient en vie,Je n’en ai plus envie,

Peste, je le cri,Pourquoi c’est ainsi,

Rater toujours des ratés,Ma vie a déraillé,

Lassez donc moi en paix,Me laissait mourir en paix.

Un sursaut, un regret,Je n’ai rien en se monde de regret,

Un visage éclairé,Il n’y a plus de lumière dans ce monde en buée.

Je ne laisse rien derrière moi,Je n’ai rien de bien devant moi,

Occupe-toi des peines toi qui tient si beau langage,Occupe-toi de ma haine qui noircira ton beau plumage.

Moi je pars, je me noie dans mon cafard,Je pars dans un lieu ou il fera surement moins noir.

Pourquoi m’avez-vous raté ?Oui je dis bien raté !

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Ma mort a capoté,La vie a sus planté,

La haine va la remplacer,Pourquoi me ressusciter ?Dans ma tête j’étais mort,

J’avais quitté le port,Mais vous qu’avez-vous fait !

Je vous ferez un procès.

Pas évident de bien se calmer,Quand on revient à la réalité.

On vient sur moi car je m’excite, je cherche à tout arraché alors on m’attache les poignées sur les rebords du lit avec des bandes velcros. J’entends ma femme discuté avec un homme en blouse blanche, je saisie un mot « Psychiatrie », Quoi ! Moi en psychiatrie ! Comment ! De quel droit ! Par quelle autorité peuvent-ils décidé pour moi ! Mes yeux se ferment lourdement, je m’endors.

On me roule, le lit est légèrement secouée, on me transport. J’entends les bruits de la circulation, une personne et à mes côtés en blouse blanche, elle me dis des mots dont j’ai du mal à percevoir le signification, cela fait comme une brume dans ma tête. Ce dont je me souviens c’est que je dois aller chez les fous, les fous……

Ce mot résonne dans ma tête comme un coup de semonce, un purin qui entre violemment en collision avec une énorme enclume, ça cogne dans ma tête.

Nous somme en Mai 1998, je viens d’être placé en HDT dans un hôpital psychiatrique, (Hospitalisation à la Demande d’un Tiers). Ma femme en l’occurrence. J’accuse le coup avec parcimonie, je ne dis rien, ne proteste pas, mais je lis la charte du patient dans les moindres détails et refuse tout traitement médicale, avant d’avoir vu un médecin, cela va durer tout le Week-End. Contrairement aux autres patients, je me distrais, je fais connaissance avec les autres patients, je discute beaucoup, je joue volontiers à divers jeux de société, Scrabble, échecs,

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ping-pong, je fais même avec l’accord du médecin, de l’ergothérapie.

Mais pour dire que je suis tout de même là, je me blesse volontairement un soir et je refuse les soins, alors on fait venir le médecin qui décide de me placer en isolement. Dans ce cas-là on me met à poil, en me donne un pyjama sans lacé, puis on me prend mes lunettes et on me met dans une pièce avec juste une lit attaché au milieu de la pièce, il n’y à n’y draps et encore moins de couverture.

Pour la moindre chose il faut sonner alors autant dire que je me suis fait dessus a plusieurs reprises. Impossible de s’occuper le temps à la lecture vue que je l’on m’a pris mes lunettes.Je regarde un point noir qui se déplace au plafond, il me semble que c’est une grosse araignée, je la laisse faire son petit bonne homme de chemin, cela m’amuse un moment. Le soir lorsque l’on m’apporte le plateau, tout va bien, une fois la porte fermée je jette tout par terre, je déloge l’araignée avec le plateau et sur le lit je me mets à hurler.

Deux infirmiers font irruption dans la chambre, je leur indique l’araignée qui écrase de leurs lourds sabots. Tout redevient calme, ils me proposent un autre plateau que j’accepte. Quand je pense à cette pauvre petite bête qui n’avait rien demandé à personne et qui maintenant est au fond des toilette dans du papier WC, elle me fait un peu pitié.Mon isolement s’achève au bout de cinq jours seulement, pour bonne conduite dirons-nous. Six semaines après mon entrée dans l’unité de soins, la psychiatre qui s’occupe de moi d'accord une sortie de une heure. J’en profite pour visiter les lieux mais le vertige de la liberté et peut-être aussi le traitement, me met mal à lèse, je rentre rapidement à l’unité. Le lendemain une permission plus longue m’est accordé, je décide d’affronté mes craintes, je sors de l’hôpital et vais vers l’extérieur, les gens ordinaires et ça passe.

Le surlendemain j’ai un entretient avec ma psychiatre, elle est très charmante mais le langage qu’elle me tient me révolte. Je dois avoir un suivit en psychiatrie et prendre désormais un

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traitement pour éviter la rechute. Comme, quoi, qu’entend-je ? Un traitement pour que je ne mette plus moi-même ma vie en danger. C’est du n’importe quoi ! De plus il me faut suivre une psychothérapie, D’accord je signe, prêt à tout pour en sortir de cet hôpital, mais je préviens, ce sera une personne, un psychiatre extérieur à l’hôpital.

J’arrive chez moi, ma femme m’apprend qu’elle a pris un avocat, qu’elle demande le divorce, j’ai le temps qu’elle face les courses pour rassemblé mes affaires, ma mère doit passer me prendre dans l’heure. Ok j’ai le temps qu’elle face les courses…………

Que c’est agréable, je flotte, je suis dans un autre univers et je suis heureux, enfin je crois avoir réussi mon acte mais ais-je vraiment conscience d’une réussite ou d’un quelconque échec, non je n’ai conscience de rien, je suis simplement bien. Ce que je vois est merveilleux, fabuleux, on ne peut pas mettre de nom la dessus car c’est vraiment très beau. Les chemins dispersés se retrouvent en un au cœur du quelle trône une lumière dans laquelle des ombres s’engouffre et très prochainement moi-même.

Sur les berges de la vie, je me suis éveillé,Sur les berges de la vie, je me suis éloigné,

Comme un cerf-volant,Qui vol au vent,

Comme mon cerveau aux vents,Des vents du néant.

Sur les berges de l’ennuie, je poursuis mon rêve,Sur les berges de l’ennuie, je détruits les trêves,

Le temps qui ne passe jamais,Invente donc les milles regrets,

Dans le vent qui passe,L’être aux multiples faces.

Sur les berges des rues, je fuis ce j’ai vécu,

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Sur les berges des rues, je ne serais jamais déçu,Je crée de nouveaux horizons,

Dans un monde ou un jour nous irons,Le monde des défunts que je tiens dans le creux de ma main ?De jour ou de nuit, rien ne compte plus, je ne serais alors plus

rien.

Cette fois encore ce fus le désastre, la déception, la désillusion, le retour à la dur réalité du commun des mortelle. Merde, on ne me peut pas me laisser partir en paix. ! Qui a de droit sur ma vie, qui, je demande qui peut s'octroie le droit de me garder en vie ? Mes yeux s’ouvre sur les yeux marron de la psychiatre que j’vais à l’unité. Monsieur je vous retrouverais demain, me dit-elle dans le lointain, puis elle s’en va. Deux jours plus tard on me ramène à l’hôpital psychiatrique, j’y reste trois à quatre jours, je ne sais plus trop, puis je rentre à l’hôpital de jour, le soir je couche chez ma mère.

Chez ma mère cela va durer un temps, je trouverais une place dans un foyer en attendant un appartement mais le foyer cela va durer huit ans. Entre temps, à l’hôpital de jour on y fait du jogging, du footing, de l’escalade, des sorties ski, du ping-pong, des jeux de société, de la piscine, de la relaxation, de la gym, etc…. Mais aussi et surtout, nous avons un suivit hebdomadaire en psychiatrie.Je passe huit long mois en hôpital de jour avec un petit séjour en hôpital psychiatrique car je me, un matin, rasé complétement la tête, le boule de Z, et donc les boutons que j’avais sur le cuir chevelu on saigné. C’est donc l’a tête rouge et sentant le désinfectant à plein nez que je suis arrivé le matin en hôpital de jour. Cela a été mal compris surtout quand je me suis mis à refuser en bloc tous soins et toute activité. C’était une peu ma façon de me révolté ce jours-là, le soir je fus donc conduit à l’hôpital pour une durée de trois jours. Nous somme en Juin 1999, je suis alors dans le foyer de la libération à Nancy. Au bout de huit mois donc, j’estime que je peux sortir de cette unité de soins, d’autant plus que je n’accroche pas avec le nouveau responsable du service. C’est sans problème que ce dernier me

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signe ma sortie à condition que je me face suivre en dehors ou que je vienne voir un psychiatre au CMP (Centre Médico-Psychologique). Pas de problème je prends rendez-vous avec une psychiatre qui me suivait avant (J’étais suivit pour des problèmes de dépression).

En fin de l’année 1999, je sombre à nouveau dans les idées noirs, je fais une nouvelle tentative de suicide, cette dernière et particulièrement spectaculaire, les force de l’ordre doivent aidé les pompier à me maitriser, cela n’offre aucune alternative je dois être placé en HDT pour un bon moment. Je rentre dans une autre unité que celle qui me suivait avant, car je dépends d’un nouveau secteur. Le médecin qui me suis, expert auprès du tribunal entre autre pause sur moi un œil objectif, ferme il le sera et je me rendrais rapidement compte à qui j’ai affaire, je me garderais donc de tout « écart», il m’accordera assez vite une heure de sortie par jour, le restant du temps je serais enfermé à clef dans l’unité de soins. Des soins que je commence à comprendre l’utilité même si je n’accepte pas encore de croire qu’il me faille les prendre à vie. Je passerais plus de 3 Mois en HDT, puis deux semaines en cure libre pour enfin sortir. Je retrouve le foyer le temps des fêtes de fin d’année et je suis transférer dans un autre foyer, à Neuves-Maisons.

Le suivit psychiatrique avait lui changer, je n’allais plus en hôpital de jour, mais je participais de temps à autre à des sorties. Je pratiqué touts les jeudis matin, de la marche dans alentours de l’hôpital ce qui me faisait me lever de bon heure car j’avais un bus suburbain à prendre avant de rejoindre le lieu de rendez-vous. Autre chose, je voyais aussi un infirmier toutes les semaines pour discuté, faire le point sur l’évolution de ma « maladie », ainsi avions nous convenu, bien malgré moi, de nommer ces pulsions qui me donner des envies morbides.

De dépressif je suis passé à masochiste-dépressif, ensuite on m’a qualifié de maniaco-dépressif-suicidant. L’évolution imperceptible des troubles psychique, creuse son lit dans les méandres de mon cerveau pour me laissé désarmé, devant les proportions que prennent la pathologie.

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En 1999 une demande de reconnaissance de mon handicap a été faite par l’hôpital, oui ma pathologie étant reconnu comme handicapante pour exercer une activité professionnel, je fus reconnue à 80 % et donc, je me retrouvais avec le statut de adulte handicapé ce qui me donne droit de percevoir l’allocation adulte handicapé. De plus je reçu une carte orange de handicapé à 80 %.

Franchement cela me mis mal à lèse au départ mais on s’y fait, surtout si on ne se laisse pas abattre par ce drôle de statut social. Reconnaissance ou honte j’étais quelque peu partagé, être avant tout moi-même, celui qui espère, qui crois et qui tombe régulièrement dans le désarroi et qui pique droit sur la déprime. Comme cela étais-je comme cela j’avançais croyant que c'était normal, que tout allé bien, que mon moi intérieur étais en paix et que se sont les autres qui ne vont pas !

Pour le premier janvier 2001, je sombre dans une dépression grave, noir, aigüe au point que même dans la mort je me demander si j’y trouverais réellement un réconfort. Je décide une bonne fois pour toute de m’ôter la vie, je mis à cette effet toutes les chances de mon côté, je glisse doucement vers cette amer forteresse de la mort. Mais cette fois je fis, me dit-on, un tel raffut que les pompiers furent très rapidement sur place pour me maitriser et m’emmener une fois de plus en hôpital psychiatrique.

J’en suis arrivée à ne plus compter mes séjours en psychiatrie, j’y passé une partie des fêtes, du printemps et de l’automne. Dès que les jours devraient plus gris, c’est en psychiatrie que j’y faisais mon lit. Je pris cela au fur et mesure comme une fatalité voir, une banalité et cela c’est peut-être grave car je n’avais plus conscience de faire du mal, de me faire du mal ou d’en faire à qui que ce soit.

Banalité,Faisons renaitre, la dignité,

Pour transparaitre dans cette fragilité,Pour de confesse dans cette humilité,

De reconnaître ta non-conformité.

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Banalisé,Dans des sentiers bien, sécurisés,

Pour marché dans des lieux autorisés,Pour ne pas être soudain pulvérisé,Et revenir comme une petite fusée.

S’abandonner,Dans des églises pour être, pardonné,

Pour touts nos péchés auquel je me suis adonnée,Pour enfin trouver un chemin sans me retourné,

Et avoir son cœur bien ordonné.

Mais la mort,Se mesure en moi comme un être sonore,

Décolle en moi comme d’un aéroport,Me transport comme bateau par d’un port,

C’est un tort, le mort.

J’ai recourt à la mort pour me jouer de l’inévitable destin qui veux se jouer de moi, ne pas me prendre par surprise, décider avant que la mort ne le fasse. Prendre la mort à son propre jeu en m’invitant à se table, à sa partie de jeu. Si la mort est un destin je veux être ce destin, si la mort et une sentence je veux l’être à sa place mais si la mort étais un jeu, je ne jouerais pas à ce dernier car tuer des gens, c’est très méchant.

Je me mis à me réclamer d’un courant philosophique que j’avais étudié au lycée et qui me convenait totalement à savoir le Stoïcisme. Je me permets une petite mise au moins à ce sujet :

Cet aparté étant fait, je considérais à ce moment là le suicide avec les yeux d’une philosophie qui m’était totalement étrangère, à laquelle je ne comprenais rien et qui ne m’appartenait absolument pas. Je vivais dans un monde d’illusion, fait de fantômes d’un monde intérieur à moi et qui chercher à s’exprimer en dehors de mon être. Cette méthode d’expression de l’avait, je la détenais depuis un bon moment, c’est la poésie. Je me mis à écrire moi qui suis nul en français,

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dyslexique et gaucher contrarié, qui fait cent fautes dans une dictée, je fis des poèmes de toute beauté me dira t-ont.

L’écriture, la poésie oui combattre les maux par les mots m’a t’ont dis, cela étais une idée très riche et séduisante. Moi il me faut toujours de choses plus grandes, des idées puissantes, alors je me mis dans le Christianisme, le catholicisme pour être précis et là je me heurte aux non-dits, aux tabous du suicide. On m’accepte comme je suis mais pas avec les idées que j’ai en tête. Il me faut suivre des formations en ACO, FMO, avec le CCFD et de plus je fus bénévole au secours catholique. Toutes ces choses me pris du temps, le temps de ne plus penser à des mauvaises choses. Effectivement, si les idées de suicide me revenaient périodiquement, les actes s’éloignaient de moi de plus en plus. Je fini en 2006 par rencontrer Monique avec, nous décidons de vivre ensemble et à partir de ce moment je ne fis plus 3 séjours par ans à l’hôpital psychiatrique mais un séjour par an voir, deux ans. Par contre je poursuis mon suivie avec ma psychiatre, cela est primordiale, indispensable à mon équilibre. En fin 2010 je publie deux recueils de poésies puis je m’autoédite, pour finir par crée ma propre société d’édition le 6 Décembre 2010.

Je me cru alors fort, très fort au point de me dire que finalement la maladie c’est du flan, je suis bien mieux que cela et toutes les cochonneries que je prends ne servent strictement à rien. Grave et lourde erreur car je fini par vivre l’enfer des journées qui ne finissent jamais, des nuits à rallonge, je passais parfois plus de 38 heures sur mon ordinateur ! La déprime, la dépression puis les pensées suicidaires commençaient à revenir au galop. J’avais laissé tombé le CMP et l’hôpital, j’étais suivit par ma psychiatre mais cela ne pouvait être suffisant dans mon cas. Avec le traitement que je prenais sporadiquement, ma compagne hyper fatiguée, moi au bord de la déprime avec des idées par très clair, je vais voir dans cette état le 9 Septembre 2011 ma psychiatre. Elle ne met pas longtemps à comprendre la gravité de la situation et me persuade de me faire hospitaliser.

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Contre dans un premier temps je cède mais pas là ou j’ai déjà été, ailleurs cette fois.

Il me revient alors cette bonne philosophie des lumières dont j’avais également entendu parler en cours de Français, alors que j’étais en classe de 5éme. Pour rappelé ce que cela été voici un extrait de cette état d’esprit dans lequel des grands penseurs de la révolution ce trouvaient.

L’hospitalisation durera trois semaines mais quel morale, que dois-je en retenir ? Dire, « rien » serait totalement stupide car pour une fois, j’ai vraiment appris quelque chose d’utile. J’avais l’habitude de dire que dans l’unité ou j'allai, on nous avilissait nous prenant pour des objets sans aucun intérêt. C’est le sentiment que j’en avais et je n’étais pas le seul puis-ce que ces idiots, ces imbéciles ne sont pas capable s'assumer leurs fonction. L’unité de soins ou je me suis retrouvé en 2011 est nettement différente, il y a de vraies activités, avec de vraies animateurs. On y voit sans avoir à le demander, une psychologue plusieurs fois par semaines. Moi je la voyais deux fois plus celle du groupe paroles le Mercredi.

Le plus important en fais ce n’est pas ce que j’y faisais, c’est ce que l’on m’y a appris, que ma psychiatre me disait pourtant mainte et mainte fois, je devais être sourds. La parole c’est ce qu’il y à de plus important dans le problème du suicide. Pouvoir communiqué sur son mal hêtre, pourvoir dire des mots dur en sachant que celui qui les reçois de prendre pas ses mots pour argent comptant. Pouvoir parler librement et sans tabous sur le sujet du suicide, pouvoir dire que l’on a envies de le faire, c’est déjà ne pas le faire très souvent. Lorsque moi je passe à l’acte je n’en parle pas, quand je le dis c’est très souvent par-ce-que j’attends une réaction de la part de mon interlocuteur, si ce

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dernier se bloque, je me barque et je dérape. La communication doit-être l’élément indispensable comme outil thérapeutique, mais ce dernier ne serait pas suffisant sans un deuxième outil, le traitement médicamenteux prescrit par un spécialiste adéquate. Je suis ferme sur se point, les médicaments sont indispensables mais ils ne remplaceront jamais un dialogue franc et direct.

Les mots c’est aussi de la poésie qui frappe au cœur ;

Deuxième Partie

A-t-on besoin de parler lorsque l’on n’a rien à dire ?

Je me moque de mes angoisses,

Je me moque de se qui me tracasse,

Me suicider,

Quelle bonne idée,

Cela est donné à toute l’humanité,

Et cela est pour les dégonflées !

Ceux qui on un penchant connu pour la mort,

On très souvent était victime dans leur corps,

Ils ont été violés,

Ou bien abusé,

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Et c’est par ou on donne la vie,

Qu’ils ont été ainsi trahis.

Les fabulations qui bercent les corps,

Les plaisirs éprouvé de se donné la mort,

Se suicider,

S’abandonner,

On ne peut plus revivre,

Quand la mort nous enivre.

La mort est longue et éternelle,

Jeter son corps comme simple poubelle,

La vie est trop courte,

Pour ne pas qu’elle s’écourte,

Si on passait très vite de l’autre côté,

On n’aurait pas le temps d’en profiter.

Rien qu’un peu amère

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Il courrait dans sa vie,Un grand vent de misère,Comme si tous les esprits,

C’était mis en colère,Du fond de ses entrailles,

Une envie le tenaille,Celui de faire ripaille,Et de prendre balle.

Il croyait que sa vie,Il pouvait la refaire,

Pour vivre une autre vie,Ce n’est pas mince affaire,

Il jurait le défi,Comme on croise le fer,

Parfois on aurait dit,Même qu’il en était fier.

Bientôt dans cette vie,Qu’il lui semblait amer,

Il croisa Dieu merci,Un cœur moins austère,

Qui lui dit mon ami,Tu fais sur cette terre,

Beaucoup bien trop de bruits,Mais rien de bien prospère.

Il tourna dans la vie,Tourna dans ses affaires,Ne passant plus ses nuits,

A noyer sa misère,Câlinant son amie,

La mettant en première,Il devint un mari,

Et même un très bon père.

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Le droit ou l’envie

Le droit ou l’envie,Agite mon esprit.

Je n’ai pas le droit d’en finir avec la vie,Et pourtant dans ma tête je n’ai que cette envie.

Ce conflit perdure sans discontinu dans mon être,En fait qu’au fond de ma tête ce n’est vraiment pas la fête.

Je ne comprends pas pourquoi,Je ne dispose pas du droit,

De disposer de ma vie comme je le veux,Sans que cela fasse beau nombre de malheureux.

Pourquoi n’aurais-je pas comme mon frère,Le droit de partir de cette triste terre ?

Partir une bonne fois sans retour,Dire adieu à tous pour toujours.

Balayer mes ennuis,Abandonner ma vie.

C’est une chose simple à penser,Pourtant dure à appliquer,

Car au fond de moi,Il reste de la joie.

Que je pourrais partager avec mes enfants,Même si tous ces instants ne durent pas longtemps.Je prends en toute sincérité plaisir à ces moments,

Alors quand je déprime, je dois penser à ces instants.Il n’est plus question-là de droit ou d’envie,

Mais de tous les petits plaisirs qu’offre la vie,Que je dois me remettre à l’esprit,Quand je n’ai plus le goût à la vie.

Je vis peut-être dans un foyer que certains traitent de mouroir,Des résidents boivent de l’alcool pour noyer leur désespoir.

Je fus l’un d’eux mais,J’ai dit que plus jamais,Je ne consommerais,

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De boisson alcoolisée.Et je regarde la vie,Celle qui me sourie

Un jour, une femme

Elle est plus qu’un poèmeCette femme, que l’on aimeDe peur que l’on ne l’abime

Qu’on la face tomber dans l’abîmeMais du haut de sa bonne mine

C’est l’homme qui l’a domineIl le croit pourtant profondément

Et très souvent égoïstementLa femme musulmane dans son linceulNous la croirions tous les jours en deuil

Et la femme de ses seins fatiguésToutes ces années d’avoir fécondé

Gloire à la femme musulmaneQui ne se fit jamais profane

Mais à qui appartient ton âmeQuand tu pries bien au calmeMais leurs sourires dédains

Quand elles croisent un chienJournée de la femme, mais quelle vie de chien

Journée des femmes qui galèrent ou la faimDans leurs pays, c’est donc pour cela

Qu’elles viennent ici, prendre ces repas

Autrement partir

Un désir profondAncré bien au fond

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Et comme ainsi fontLà je touche le fondNe jamais revenir

Car où je veux allerEst une étrange vallée

J’ai vue des mortsJ’ai vu leur sort

Quand j’en ai vu sortir dehorsIl y avait quelque chose de fort

Qui les accompagnaitQui était à leurs côtés

Me croyant abuséJe n’ai pas écouté

Après un coma volontaireJ’ai vu d’une façon très claireUn peu de ce qu’il y a derrière

C’est loin d’être un long calvaireJ’ai vu une étrange lumièreTournant en spirale solaire

Les couleurs étaient arc-en-cielLe centre blanc comme un appel

La route qui conduit à la mortLa mort on en eu peur à tortMais il n’y a rien de plus fort

Comme un rêve que l’on adoreJ’ai pris un plaisir immense

Vécu une très grande expérienceDans cette énergique ambiance

Je voulais y rester je pense

Surpris par cette étrange danseUn centre comme un disque intense

M’appelait et me rejetaisJe vis ces êtres parfaits

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Je suis revenu à moiMais une partie à moi

Est quelque part resté là-basDans cet endroit de l’au-delà

Éteindre la lumière

Éteindre la lumièreDe ces symphonies

Partir en éclaireJuste pour une amieAtteindre la rivièreQui donne la vie

Finir civièreEt perdre sa vie

Tout est fini

Mourir d’aimerEt déguster

Un simple déjeunerEt puis s’en allerDans un palaisOù est montéSans un baiséTon cavalier

Ton chevalierMourir d’aimer

Tout est fini

La flatterieOn l’apprécie

Quand jamais elle ne nuiQu’elle ne cause soucis

Que les interditsNe sont pas franchis

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L’amour a périSans le moindre bruit

Loin il est partiL’amour c’est enfuit

Mourir c’est renaître un jourPartir c’est revivre le jour

Dans une denseDe mon enfance

Aimer c’est mourir un peuPartir s’éloigner du jeu

Des retoursSans détour

L’amour et s’en allerSans pendre aucun billet

Tout est fini

Un ami c’est toujours laUn ami ça ne compte pas

Le temps qui passe avec toiLe temps qu’il te donneraUn ami c’est la pour toi

Une amie ne se donne pasTous ce qu’il y aura

Entre elle et toiUne amie viendraElle t’appréciera

Où tout fini

Elle te conduiraLa ou tu n’es pasOù tu ne sais pas

Que ta place est làPas très loin de làTu n’attendais pas

Donc tu ne voyais pasTout ça est à toi

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Ce don que tu asCa ne finit pasEt tout est dit

Il y a des soirs

Il y a des soirsOù la déprime

Me fais voir tout en noirDans cet abîme

De ce grand trou noirNe vois de cime

Ne broies que du noirJe chute en rimes

Mon cœur est en morceauxJ'ai comme une impression

Que l’on me voit de hautIl y a une pression

Une odeur de chaosJ'ai plusieurs sensations

Je suis sur le carreauJ’offre ma démission

Un jour, un état, un chocMa vie me fait taire

Tout ce que jamais ne tocAlors je prends l’air

Non dans la vie je ne croqueMon cœur de misère

Toujours mon état provoqueUne vie austère

Ma vie n’a qu’une chuteComme le ruisseau

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Un fleuve touche au butJe mets le sceau

Ma vie touche au butJe fais le saut

Ma vie n’est qu’une puteJe suis maquereau

Je bois pour oublier que je boisJe crains de ne jamais être pardonnéPersonne ne croit plus guère en moi

J’ai peur de n’être que trop durement jugéJe vous ai déçu, pardonner moi

Je veux bien faire des efforts et respirerAccordez-moi au moins ce plein droit

Qu’en moi je puisse à nouveau espérer

Souviens-toi de moi

Souviens-toi de moiCar je n’étais pasJe n’existais pasTu m’as trouvé là

Je regardais entre les saintsFixés dans le sacre saint

Dans un endroit jamais peintUn vitrail fait à la main

Cette église ronde de croyants athéesCes buveurs de café et de thé

N’y avait pas construit de clocherCar il n’y avait personne à appeler

Souviens-toi j’étais làToujours au même endroit

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Qu’il fasse chaud, qu’il fasse froidJe regarde cet endroit

Ce vitrail entre les saintsJ’en caressé les recoins

Me tournant vers le bassinInstallé en bas des saints

Dans ce lieu dévolu aux marinsSur la table sextant sur la main

D’une sainte vierge au regard malinEn ce lieu repose un vieux marin

Souviens-toi j’étais presque làEn ce lieu a sonné le glas

D’une vie qui passait sans moiEt par toi j’ai trouvé ma voie

Pleurer

PleurerLe faire sans raison

PleurerPas pour une punition

De n’avoir plus un mot à direEt avoir la volonté de vivreEt pointer vers les horizons

Pleurer en mille et une façons

De se faire du mal n’a de cesseEt malgré l’amour qui le caresse

Il tourne autour de la raisonIl n’en éprouve aucune passion

Pleurer

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Chez soit dans la maisonPleurer

Alors que tourne rondLe monde autour de toi qui s’empresse

De venir de demander sans cesseQuel est la couleur du pardon

Pleurer, joie et satisfaction

Le temps passe et nous laisseDe souvenir d’amour qui blesse

Et qui finisse dans un prèsAu fond d’une boite bien scellée

PleurerD’amour et de passion

PleurerDe n’avoir qu’une raison

De t’emporter toi ma princesseEt te couvrir de caresses

Quel que soit l’heure la raisonJe n’ai pour toi que passion

L’amour passait il nous resteLe fruit de l’agrume sans le zeste

Que le meilleur à dégusterJe te souhaite bonheur et santé

ChanterAux portes des prisons

ChanterUne âme trahison

Devant toi, juste se dépêcheIl jugera celui qui pêche

Sans lui accorder le pardonC’est bon pour une peine de prison

Chanter l’amour sans façon

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Chanter sur les toits des maisonsEt un jour dire au revoir et partirChanter c’est nous à l’horizon

Tu te crois

Tu te crois bien protégerTon Superman au ciné

Spider Man en DVDEt Bat-man à la télé

Notre monde vie sur l’écran plasmaNotre vie passe dans les cinémas

Tu pas neuf mois dans ton placentaPuis dans les bras de maman, papa

Tu étais dans un coconOn te met dans du coton

On te prendra pour un conDans certaines situations

On oublie que c’est parfois des consQui font que le monde tourne rond

Un simple exemple que nous citeronsNos rois décidaient grâce à leurs cons

L’évolutionLes constructions

Et les avionsC’est grâce aux cons

Les citationsRécitations

Et les dictonsDédiés aux cons

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On ne peut juger un conA partir de se qu’ils sontNi même leurs réactions

Mais plutôt de leurs actions

On ne peut pas changer le mondeIl fera toujours sa ronde

Même sous les orages qui grondentOu sous une pluie de bombes

Cette terre sur laquelle tu te sens protégéTu es tranquillement en train de la détraquer

Les ombres du CO2 et toutes les fuméesLa terre est maintenant en train de se réchauffer

Maintenant tu peux toujours rêverTes héros de bandes dessinésTu crois qu’ils vont te protéger

Ils sont nés sur le papier

La terre se meure, elle est à l’agonieEt toi tu dors, tu restes dans ton lit

Tu vois tous fondre, pris le pliLe ciel inonde, tout sera bientôt fini

Je les oublierais

Tous les gens qui passent dans la rueJe les oublierais

Les caresses de cette ingénueJe les oublierais

Ces personnes qui se mettent à nuesJe les oublierais

Et toi la femme que j’ai connuOui je t’oublierais

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J’oublierais cette maisonAu fond de l’allée

J’oublierais la passionQui m’a fait t’aimer

J’oublierais les actionsQui m’ont fait craquer

J’oublierais les tensionsQui m’ont fait pleurer

Tous les amis du passéJe les oublierais

Ces longs moments passaientÀ boire un café

Dans la salle à mangerTous ces gens blasésIls sont loin, du passé

Et bien oublié

J’oublierais tes mensongesQue tu racontais

J’oublierais ce qui rongeL’imbécillité

J’oublierais tous tes songesQue tu me contais

J’oublierais où tu plongesL’infidélité

Ces voyages que l’on prévoyaitJe les oublierais

Ces voyages qu’on n’a jamais faitsJe les oublierais

Ton allure bien trop démodéeOui je l’oublierais

Tu m’as fait souvent galérerCela je l’oublierais

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J’oublierais même ton nomQui me faisait rêver

J’oublierais les petits nomsDont tu m’affublais

J’oublierais tous ces consQue tu as invité

J’oublierais notre unionElle est dépassée

Maintenant que je suis engagéJ’ai tout oublié

À présent j’ai une aiméeQue jamais je n’oublierais

Celle qui m’a pris sur le bas pavéElle je l’aime et je l’aimeraisÀ son amour, je vais dédier

Ma fidélité

Automne des angoisses

Si toutefois en novembre, décembreJ’ai de la mélancolie

Le moral ne fait que descendreDans une sorte de puits

Je pense à la mort, aux cendresCe n’est de la folie

Alors pour me remonter le moralJ’écris des choses pas très banales

La vie me sape le moralJ’en arrive à des jouxtes verbales

Je me crois totalement normalAlors que je deviens bestialLes moments de fin d’année

Qui recommencent chaque annéeA chaque fois j’en fais baver

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A ma famille, ma bien aimée

Ils sont ainsi donc des milliersA êtres comme cela hospitalisées

Dans des centres spécialisésIls prennent de nombreux comprimés

Ils sont trop souvent isolésDans leurs cœur et leurs pensés

Au point qu’ils cherchent à y resterC’est pour qui soit en sécurités

Qu’on les garde enfermésDans une structure adaptée

Leur angoisse n’est pas une fatalitéOn peut contre cette dernière lutterAvec l’écriture je m’y suis détaché

Et j’arrive maintenant à les surmonterCes crises d’angoisse

Maintenant elle trépasse

Il y a

Il y a des mots, que l’on préfère chanterIl y a des chants qui font parfois pleurerIl y a des larmes que l’on veut essuyer

On essuie des armes, souvent ensanglantéesLe sang coule pour la paie, trop souvent bafoué

A force d’avoir fouler le sang des innocentsCertains innocents se sont mis dans les rangsIls ont pris les armes et sous un feu rageant

Leur colère étant, qu’une bombe toute rougeoyanteDétruisant toutes vie qu’il n’y eu même plus de sang

Quand le sang n’est plus, pour qui faut-il chanter

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Les glaives sont restés tranquillement au fourréLes bombes ont remplacés ceux qui combattaient

Combattre pour les hommes et leur libertéLiberté bien aimée, celle que l’on chantés

Il y a des mots, que je ne préfère direIl y a des shows, qui ne font pas sourires

Il y a parfois des jours qui font souffrirIl y a des armes, qui ne peuvent même plus unirent

Il y a des mots qui sont fait pour mourir

Nul ne sera jamais immortel sur terreEt se n’est pas avec les bombes nucléairesOn nous l’a dit propre, l’énergie du nucléaire

Quoi qu’il arrive, mes mots, mes vers partent en l’airMa plainte est qu’ils ne retoucheront jamais Terre.

Je laisse un blanc

Ne vous en faites plus pour moiNe vous occupez plus de moi

Car à présent moiMon moi qui ne suis plus là

Alors brûler-moiMais ne m’en parlez pas !

Jetez-moi dans l’incinérateurEt passez sur moi l’aspirateur

Je n’ai plus aucune valeurCar je ne suis plus, je suis mort

L’amour ne passera plus par ma voixLa vie n’a plus envie d’être en moi

Rendez-vous près d’un précipiceAvec de grandes pentes lisses

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Et la lave dans la quel mes cendres s’enlisentNe dites rien, ce serait des bêtises

Le souffre de la lave rouge vifSera mon but, ma route définitive

Faites-moi un dernier plaisirQue personne n’est à en souffrir

Replantez des arbres comme ils durent servirA me faire brûlez, non à m’ensevelir

Je ne veux pas pourrirEt je ne veux pas nuire

Ne vous en faites plus pour moiNe vous occupez plus de moi

Je suis mort, brûlez moiC’est mon sort, laissez moi

Partir en cendre, dans la laveLe feu purifie, il lave

Laissez-moi donc maintenantMon âme doit arriver à tempsAilleurs dans un autre temps

Déjà quelqu’un m’attendSa main vers moi il me tend

Je la saisie, laisse un blanc………..

La mort a bien des mystèresQu’il est sage de toujours taire !

La crise de nerfs

Femmes soumisesAux brisesAux crises

Des vents de la Terre

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Elles payent le prixQue leurs maris

Et sa familleFont plusieurs prières

Ont-ils le droitD’imposer leur loi

D’imposer leur foieC’est un retour en arrière

Tout doucementVont volez vos enfants

Et clandestinementLes mène chez leurs pères

A ce momentIl faudra du temps

Et encore à présentLes lois sont pour les pères

S’il vous prendDe venir un moment

Reprendre vos enfantsIl vous faudra des nerfs

Oui mais voilàSachez bien cela

Il y a des casOù le père perd

Mais malgréIl faut rester là

Tant qu’il a des droitsAlors il faut les lui défères

La honte pour luiSe croyant permisDe faire ses envies

A lui la crise de nerfs

Ce que j’écrisEst bien un récit

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Un jour s’est produitDans un paysElle est partie

Elle fut accueilliePar des gens gentilles

Lui trouve un abriFit des trajets

Une demi-annéePour les réclamerElle à tout gagné

Mais en véritéCela a commencé

Plusieurs longues annéesLe cas fut jugé

Dans les pays concernésCe qui l’a sauvé

C’est de toujours espérer

Vivre à l’infini

Vivre pour mourirMourir pour finirMais voir le jour

Ne penser que l’amourPeut devenir éternel

Nous regardons au cielIl fait nuit noire

Comme le cafard

La mort prend la vieLa vie pris la mortIl y a moins de vie

Quand il y a la mortAu-delà de la vie

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Se couche la mortOu après notre vie

N’y a-t-il pas de mort ?

Je rêve d’une vieAu-delà des limites du temps

Comme une seconde vieOu l’on ne compte pas le temps

Alors dans cette vieIl y fait toujours du beau temps

Aurions-nous dans cette vieAccès aux gens dit, vivants ?

La jeune femme que tu étaisN’a pas vieilli dans mes pensées

Comme tu étais, tu es restéeTu es pour moi mon bien aimé

Une fleur belle et douceComme polie par la mousse

Pousse de crocus ou de jonquilleTu resteras une très belle fille

Mais à quoi ressemblerons-nous ailleursQuel genre d’être serons-nous ailleurs

Où serons donc nous ailleursA quoi s’attendre dans cet ailleurs

Beaucoup de questionsQuand nous partirons

C’est pour cela que l’au-delàRestera longtemps loin de moi

Si la mort ressemble à la vieSi la vie ressemble à la mort

Aimons-nous pendant notre vieN’attendons pas pour cela d’être mort

L’absence de la mort pèse moinsLorsque l’on pense qu’il vie

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Peut-être est-elle très loinOu bien très près d’ici

L'agonie

L’agonieEst-ce que c’est loin d’ici

Là L’agonieCe doux paysDont-on survit

On est en sursisComme un défit

Dans cette agonieQui nous punitOu nous bénit

Dans l’autre vieEst-ce bien ainsi ?

Il n’y a pas d’espoirSans la vie

On ne dit au revoirSans l’envie

Et oui, de se revoirDans la vie

Un bel abreuvoirQui rafraîchir

Il doit faire beauDans le coma

Plus qu’au tombeauOù il fait froid

On est au chaudDans de beaux draps

Morphée joue des motsAvec Hadès

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Est-ce ton dernier sautMais le bât blesse

Mais fait-il bien beauDans le coma

Il n’y a pas d’espoirSans la vie

On ne dit au revoirSans l’envie

Et oui, de se revoirDans la vie

Un bel abreuvoirQui rafraîchir

T’es mort deux, trois foisQu’est ce qui t’a pris

On te ranima trois foisJe n’ai rien compris

Voulais tu nous quitter ou quoiCela m’a bien surpris

Tu voulais voir pour croisEn taquinent les E.M.ICela marquera en toi

Dans le fond de ton espritDes choses de mort et de quoi

Souffre c’est ta vie

Il n’y a pas d’espoirSans la vie

On ne dit au revoirSans l’envie

Et oui, de se revoirDans la vie

Un bel abreuvoirQui rafraîchir

Tu t’es réveillé

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Un matinTu as respirée

Sans « machin »Voulais-tu nous quitter

Ce n’est pas certainEt surtout pas fait

Et maintenant ton cheminC’est ta belle destinée

Ton parfumEst la liberté

Tu ne crains plus rien…….

Pour quel raison

Quand l’amour est enfant de tristesseQu’il fait semblant de grande noblesse

Ne mène nullement à la paresseMais fait preuve d’une certaine souplesse

Je ne serais dire si l’amourM’a réellement vaincu un jour

Je ne serais croire que l’amourA suscité mon secours

Mortel raisonJe ne connais plus les valeursDe la vie et celle du bonheur

Celle que j’apprenais par cœurEn solo ou bien en chœurLa musique de l’existence

Ne fais nullement repentance

Bordel raisonJe ne sais plus tropTout se qui est beauJe prends le bateau

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Qui mène dans les eauxDe l’inexistence

Telle est ma délivrance

Pour quel raisonJe dois rester en vieQue le feu ne me fit

En cendres et donc en suiesLa mort me poursuit

Je ne ferais plus l’amourJ’ai fini mon parcours

Dans la maisonDe mon cœurDes saveursDe douceursSans pudeur

Elle n’ouvrira plus ses portesLaisse moi je vous exhorte

Quand l’amour devient enfant de tristesseLa mort soutient une sorte de noblesse

Que la mort je caresseNe pleurez point de tristesse

Mon devenir est mortLe deuil est le mentor

Je mets donc ma vie dehorsJ’espère ne pas faire de tort

Quand aspire la douceur de la mortIl doit y avoir une erreur

Mais dans ma tête c’est l’horreur

Juste le miroir

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Tu regard dans le miroirTu contemples ton regard

Dans ce fameux miroirTu y regardes ton cafard.

Dehors tu y vois la vieDes gens que tu enviesDes gens que tu maudisMais on n’a qu’une vie.

Dehors la vie raisonneDe ses bruits monotones

Ces cloches qui carillonnentSous une pluie d’automne.

Toi derrière ta vitre du premier étageTu regardes passer des personnes en nage

D’avoir couru pour rejoindre leurs cagesEt toi tu feuilles de ton livre les pages

Quand l’été du va voir la merEn compagnie de ta mère

Vous y partagez vos misèresVous y songerez que l’enfer

A toujours était sur terreIl faut faire avec et se taire

Même si la misère va de paireAvec beaucoup de choses pas claires.

Dieu, les anges et puis les démonsOn sûrement de très bonnes raisons

Pour t’attirer dans leur maisonSatan t’as t’il damné le pion.

Est-ce que tu as peu de raisonPour courir à la perfection

Vers ce beau fruit de la passionQui conduit vers la damnation.

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Dans tes délires, cette aberrationQue délivre ton imagination

Ton esprit en pleine ébullitionA comme subit une mutation.

Alors tu mets bien des obligationsA ce viol sans aucune érectionDe ton esprit les imperfections

Sortent avec des milliers de façons.

Le masque de ta vie est tombéDevant ta glace il s’est fracturéSur ton miroir restait impriméPlusieurs fois repris et rejeter.

Mais trop longtemps tu l’as transportéDevant tes yeux que tant tu caché

Mais te voilà maintenant libéréDans ta vie tu vas pouvoir croquer.

Sur le quai

Sur le quai de cette gareJe dépose mon cafardIl sera bientôt trop tard

Je prends le train et part

Des amis en qui je croyaisJe m’en suis défait

Les ennemis qui me harcelésIls se sont plantés

Doucement le temps et passéJe me suis blasé

De cet endroit où je vivaisJe ne regretterais

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Sur le quai de cette gareJ’ais suivit les couloirs

Qui m’indiquait « départ »D’un lieu au hasard

Aujourd’hui je reprends à la vieTous ce qu’elle m’a pris

Je me suis beaucoup trop investiÇa n’a pas de prix

Même tous ce qui fut mes ennuisJe leurs fait un prix

Et cette ardoise je l’ais enfouiAu pied de ma vie

Sur le quai de cette gareLe train est en retard

Je vais aller prendre au barUn petit café noir

Le bord du quai est glacialComme au bord d’un canalTous ces bons amis fécaux

Qui me cause tous ces mauxDe leurs sourires peu banals

Tordu, un peu annalLe froid me donne un teint pâle

Et mon cerveau pédale

Sur le quai de cette gareJe me sors un mouchoir

Je souri mais c’est bizarreDes larmes viennent choir

Étrange endroit pour tuerMes souvenir mon passé

Il ne va rien rester

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De ce qui me hantéJ’ai tout abandonné

A par ma volontéQui me fait voyager

Très loin dans mes pensées

Sur le quai de cette gareIl se faisait bien tard

Un chat surgit hagardJe renonce au départ

Demain je dormiraisAvec mon bien aimé

Très triste il m’attendaitIl en a même pleuré

Des « amis » sont passésIl les a éjectés

N’ira sur ce palliéSeulement nos invités

Sur le quai que j’ai laisséUn ami m’a glissé

Un petit mot qui disaitEssais de t’accrocher

Cela m’a touchéQuelques larmes ont coulées

Je n’ai pas parléLui il sent est alléeJuste il est passé

Pour un peu remonterLa morale briséeLui il me l’a refait

Sur le quai de la gareCet homme ne faisait que passer

Qu’il fasse jour ou noir

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Ce n’était qu’un simple passager

Ne compte pas sur toi

Je me souviens, des soirées de toutes les saisonsJe m’inventais cent mille raisons pour boire, ce poison.

Je regardaisLes soirs d’été

Dans un ciel illuminéLes lumières de toutes beautés

Avec moi j'entraînaisCeux qui en profitaient

Et je vivaisSans amitié

Alors si moi le soirJe n’avais plus à boire

Tout le monde s’en foutBière est cidre doux

Le vinNe vain

Que très peu aprèsQue j’y eu goûté

La tété de huit heureLe tété de neuf heure

AlcooliséOui je l’étais

Du matin au soirEt même dans le noirPlanqué dans un tiroirAussi dans le placard

Ma vie était rythmée par les verresChez moi, au boulot dans le vestiaire

Ma vie n’était pas un problème pour moiEt elle n’était pas un poème, tu vois

Et dire que j’ai passé bien des années

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A me saouler devant la téléJe ne me sentais que rarement malheureux au fondQuand on m'hospitalisé, je ne touché jamais le fond

D’ailleurs je m'arrangéPour m’approvisionner

Même dans les cures que je faisaisCela ne m’a pas arrangé

Le travail de nuitC’était du whisky

Qu’en salle d’exploitationQue nous en descendions

Ma famille criait au désespoirElle ne voulait déjà plus me voir

A force de placer ses espoirsEn moi qui ne pensait qu’à boire

J’ai fini par ne plus rien avoirTous les soirs j’arpentais les trottoirs

A la recherche d’un abri dérisoireMa priorité étant de quoi boire

Préfèrent la rue, les ponts, pour boire de l’alcoolA lieu de ces foyers dans lesquels on nous colle

Sans alcoolPots de colle !

La direction me jetteCar jamais elle n’accepte

Que je picoleUn peu d’alcool

Curieusement rien ne me manquéNi l’amour, même l’amitié

Mais ce qui était surEn ce temps mon futur

Était certainement en sursisMa vie était-elle bien ma vie ?

A plusieurs reprisesJe fis la bêtise

Reportant contre moi ma haine

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J’entrepris de m’ouvrir les veinesOù je pris beaucoup de cachés

Dans le but de me suiciderPendant tant de temps je me haïssaisJ’avais vraiment perdu l’envie d’aimer

Que n’ai-je épargné à mon corpsAfin de me donner la mort

Conflits de raisons ou bien d’envies de vieJe n’ai pas réussi à m’ôter la vieJe ne me lavé que très rarementJe n’étais plus moi, c’est évident

Et je dépriméSans le faire exprès

De moi on en avait mareOn me présentait comme une tare

Alors un beau matin je fisDe ce qui m’avait séduit

Un sort de misèreDe tous ces grands verres

A force de ne plus me regarderEn face pendant toutes ces années

J’avais enfin ouvert les yeuxA la bouteille fis mes adieux

J’étais passé près d’elle sans la regarderCette clinique pour aller me sevrer

J’ai souffert l’angoisse de l’abstinenceJ’ai du m’armée d’une grande patience

Les cauchemarsLe cafard

Les tremblementsRégulièrement

J’en ai bavéC’est sans regrets

Maintenant je suis délivréJe veille à ne jamais replonger

Dans cette saleté

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Mais que j’aimaisMa vie partiellement reconstitué

Je suis même totalement réinséréAvec de nouveaux amis

Et même une nouvelle familleLes faux amis m’offrent leur mépris

Pour eux je les ai un peu trahisJ’ai refait ma vie

Et là ou je vieMa chérie m’a prisPour ce que je suis

Enfin je crois en l’amourJe fais confiance en l’amour

Le verre casse, L’alcool trépasse mais l’amour surpasse !

Troisième Partie

Un contrat peu ordinaire

Un choc violent au carrefour du vélodrome à Vandœuvre, un homme et couché sur la chaussée « il respire encore ! » crie une femme qui se penche sur lui. Plusieurs personnes saisissent leur portable pour appeler les secours.

L’homme est dans le coma, entre la vie et la mort, le pronostique vital est actuellement engagé. « Que s’est-il passé » ? Demande un policier avec un dictaphone à la main. Une personne explique « Je les vues traverser la rue, il n’a regardé d’aucun côté », « Oui ! Crie une autre, il a même attendu que les voitures démarrent au loin pour traverser ». Nous sommes donc devant un désespéré qui veut mettre fin à ses jours. S’il s’en sort, le juge demandera une expertise psychiatrique.

L’individu est transporté à l’hôpital central et placé en soins intensifs. Il y restera trois semaines, durant ce temps les médecins l’on réanimé onze fois la première semaine, huit fois la seconde et cinq fois la dernière.

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L’homme est dans le coma, et dans ce coma il y fait beau !

Le personnage est debout dans le tunnel où il avance, imperturbablement il avance. Une entité se présente à lui. Voici notre contrat. Comme prévu, on vous prend en contrat à durée déterminée. Vous allez mourir soixante-quinze minutes en trois semaines. Si cela vous plait de revenir un peu plus tard, libre à vous mais sans contrat, si vous préférez attendre, libre à vous.

L’homme attend sont tour, il est avec d’autres personnes, dans le sas de la mort. D’autres personnes sont avec lui attendant leur tour. Une porte de lumière s’entrouvre, un jeune homme entre suivit d’une jeune créature fabuleusement belle, elle me tend la main en me disant, « C’est votre tour maintenant ».

Ils passent dans un long tunnel au mille aurores boréales, puis sur une passerelle en bois et en cordes, aux dessus d’un vide brumeux vers le milieu. En face, m’attendent des gens, des gens qu’il a vus hier ou encore ce matin même. Ainsi sa voisine est là, il demande dans quelles circonstances elles ont trouvé la mort. « Elles ne pense qu’à eux, toutes ces personnes sont mortes en elles même ».

Il n’a pas compris grand choses, mais la jeune femme le ramène dans le sas et prend quelqu’un d’autre. Une vieille femme proteste car elle estime avoir trop attendu, elle est réellement morte mais ne le sait pas encore.

Le temps n’existe plus, il se sent bien, rempli d’un profond amour éternellement renouvelé. Il sent à nouveau la douce chaleur du poêle de grand-mère, des soirs d’hiver et la bonne odeur du pot-au-feu qu’elle y faisait cuir doucement.

Il sent et apprécie la chaleur du chauffe lit à braises et de l’épais édredon qu’il y avait sur son grand lit, la douce lueur de la bougie jusqu'à ce qu’elle s’éteigne. Il se sent libre de toutes contraintes matérielles et physiques. Pourquoi ne pas partir maintenant ? Non il y a le contrat.

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Plusieurs fois, la jeune femme vient chercher des personnes et les ramènent peu de temps après. La vieille dame est toujours là. C’est à nouveau son tour. Il demande à la jeune femme « Ce que j’ai fais dans ma vie, je l’emmènerais avec moi dans la mort ? », elle lui répond : « Ce qu’a été votre vie importe peu, c’est ce que vous êtes qui compte avant tout, mais sachez que si votre vie ne vous apportera rien dans la mort, la mort changera radicalement votre vie ! ».

Il se présente devant une entité qui prend la relève et l’accompagne dans des couloirs ressemblant à un hôpital mais tout en verre. L’entité lui demande :

- Vous aimeriez mourir ?- Non pourquoi ?- Dommage !..................., c’est un jeune homme qui se

rend chez son médecin et dit :o Docteur je suis mort !o Très bien, je vous fais votre certificat de décès.

- Heureux, il se rend chez son assureur qui lui dit :o Très bien, tout semble en règle.o Et je toucherai la prime quand ?o Sous 48 heures !o Très bien, merci.

- Il sort et se fait écraser.- Et tout cela pour dire ………………. ?- Il ne faut pas jouer avec la mort !

Ils passent devant des morts dans un sale état, qui ne risquait pas de survivre. Ils s’approchent d’un fleuve de feu d’où des cris de plaintes s’en échappent. Ceci est le fleuve de la tourmente. Ici reposent à jamais ceux qui sont morts, qui n’ont sus faire aucun choix, vivre dans l’humilité ou mourir pour l’éternité.

Il retourne au sas pour se reposer, il y a beaucoup de choses qu’il ne comprend pas et pourtant, cela paraît si simple pourtant. Il ressent les bras de sa mère lorsqu’elle lui donnait la tétée. La douceur du sein entre ses petites mains. L’odeur du savon à l’heure du bain et cette eau qui coule, comme un bruit étrange sur la baignoire en plastique. Le lange bien propre avec

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ce talque doux, qu’elle lui mettait sur les fesses, pour ne pas que son derrière soit rouge.Il voit encore son frère, par-dessus son lit de bébé. Lui secouer la tête en lui tapant dans le dos, pour le faire régurgiter et le dire à sa mère « Ah c’est malin, il ne manquait plus que ça, il va falloir le changer maintenant ! Je n’ai pas que cela à faire moi ! » Le devoir accompli, son frère heureux avait encore en lui, gagné une bataille. Son petit frère avait exaspéré sa mère. Il revoit des choses dont le souvenir ne devrait pas exister en sa mémoire. Que se passe-t-il dans ce sas ? Son cerveau semble en plaine évolution. La mort n’est-elle qu’un début, un bourgeon au bout d’une branche, la vie en est la petite branche sur laquelle repose la mort puisque sans la vie, il n’y aurait pas de mort.

Une nouvelle charmante créature vient le chercher, - Nous allons voir vos frères !Il se retrouve devant trois de ses frères. L’un est mort d’un arrêt cardiaque, un autre s’est pendu, quant au dernier, le plus jeune, il est toujours en vie !- Pourquoi m’avoir amené ici ?- Pour que vous voyez leur enveloppe charnelle !- Que voulez-vous dire par là ?- Je veux dire que votre corps tel que vous le

connaissez, que vous l’appréciez peut-être, est mortel. L’esprit règne et est serein dans un univers qu’il adaptera à ces fins.

- Je ne comprends pas, on peut choisir son lieu de repos et son apparence ?

- Oui parfaitement !- Où sont mes frères alors ?- L’un avec votre maman, les deux autres sont dans un

monde de lumière, aux mets délicieux et sucrés. Aux fraîches senteurs et dont la rosée du matin appelle à se retrouver enfin.

Elle le reconduit au sas. La vieille dame n’est plus là. Un couple non plus, mais une jeune fille et son bébé ont pris leur place. Ça lui fait bizarre, si elle est avec son enfant c’est qu’elle est morte.

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Il se souvient des rayons de soleil, qui perçaient par les hautes fenêtres de l’appartement que ses parents occupaient aux Cèdres bleu du haut du lièvre à Nancy. Petit, il tendait souvent ses petites mains vers cette lumière, parfois blanche, parfois jaune, parfois nuit.

De nouveau, elle revient le chercher.- Ils ont un problème en bas. Ils ont du mal à vous

réanimer, alors on va faire une balade. Vous voudriez aller où ?

- Pourquoi ne pas voir Dieu !- Ok, vous allez voir Dieu !

Nous avançons vers tout en haut de l’univers, nous remontons le temps et soudain, le Big-bang et une puissante énergie qui possède la plus grande des connaissances.

- Mais où est Dieu ?- Partout, Dieu c’est tout en tout.- Je ne comprends pas, on ne peut pas le voir ?- Non !- Vous vous êtes foutu de moi !- Dieu, regardez en votre cœur et vous le trouverez, si

vous le voulez vraiment.Elle le ramène au sas. Ce dernier est vide, puis un groupe revient de la porte de la mort.

- Puis-je poser une question ?- Posez toujours jeune homme, nous verrons bien ?- Vous avez signé un contrat ?- Un contrat, quel contrat ? Nous sommes morts, un

point c’est tout ! Peut-on signer un contrat avec la mort ?

- Bien sûr, moi je l’ai fais !Éclat de rire général !

- Il a signé un contrat avec la mort, avec la mort, et il est sur combien de temps votre contrat ?

- Il a une durée déterminée de trois semaines !- Et vous croyez que vous n’êtes pas déjà mort ? Vous

avez passé combien de fois la porte de la mort ?- Quatre fois !

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- Vous vous moquez de nous, on la passe deux, trois fois au plus mais pas quatre fois.

L’homme ne préfère pas insister et se retire. Il a pourtant bien signé un contrat. Il sent un froid le parcourir, et si le contrat n’était qu’une illusion.

L’entité de tout à l’heure revient le chercher.- Alors vieille canaille, tu ne vas pas bien ? Tu te poses

des questions sur le contrat !- On se tutoie maintenant ?- Oui, bien sûr, pourquoi pas, qu’en dîtes vous ?- Je n’ai jamais tutoyé la mort moi !- Personne n’a jamais non plus passé de contrat avec la

mort !- Non, c’est vrai ?- Je dois te dire une chose. La mort est l’inaccessible

vérité que l’on n’atteint pas. Elle a ce qu’il y a de spécial, de rendre à la conscience ce qu’elle ne devrait pas savoir, ou qu’elle se doit d’avoir oublié. Elle donne le savoir de savoir, le pouvoir de connaître ce que l’on à besoin de porter à la connaissance. Ta vie va changer car le changement à déjà commencé. Il n’est plus possible de faire marche arrière.

- Mais je serai heureux en rentrant ?- Le bonheur te tendra les bras, il t’appartiendra de le

saisir au bon moment.Il le ramène au sas, il lui souhaite une bonne nuit.Il se retrouve dans un petit appartement, sans commodité, mais il ne ressent aucun besoin. Juste un bon lit en léger duvets. Il ferme les yeux puis les ouvre. Le temps s’est écouler de deux jours.

L’entité vient le chercher.- Tu viens !- Tu m’amènes où ?- A la source du souvenir ?

Nous franchissons la porte des morts pour la sixième fois, nous escaladons une colline pour arriver à une grotte. Au fond de cet

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endroit, un ange en or d’où sort par la bouche une eau quasi invisible.

- Bois de l’eau, cela te fera du bien !- Mais je n’ai pas soif !- Non, tu n’as pas soif, je le sais, c’est la soif qui à envie

de toi !- Je ne comprends rien !- Justement, bois et tu comprendras !

L’homme se mit à boire, un petit peu puis il se mit directement sous l’eau tout entier, se doucha avec l’eau du souvenir.Il le ramène en suite au sas. Les personnes de l’autre jour ne sont plus là.

Il passe encore dix-huit fois la porte, pour résumer ces passages il apprit que :

- La mort n’existe pas en tant que telle, elle est une étape obligatoire vers une sélection volontaire des âmes ou esprits, de se retrouver autour d’un même désir, d’une même envie, d’une même idée.

- Si la mort existe, l’article précédent entre en vigueur.- Malgré tout, si elle existe tout de même, ce n’est pas

de bol.- Le fruit de la connaissance est issu de l’esprit, si celui-

ci est tourmenté, il lui appartient de part lui-même de se tourner vers le moyen qu’il jugera bon de choisir pour trouver la paix.

L’événement se déchaîne autour de l’individu. Il se souvient de son père, disparu trop tôt à cinquante et un an. Que dire de son jeune frère mort de n’avoir pas su vivre. D’avoir refusé de vivre, il a voulu en finir et il est parti. La mémoire est dure et cruelle, elle se rappelle des moments durs et pénibles au détriment des douceurs de la vie.

- Ce que la mort apporte à la vie, c’est le fait de ne plus être en vie, de ne plus avoir besoin de rien.

- Si la vie n’est plus, l’amour demeure dans tous les cœurs de ceux qui ont connu la personne décédée.

- L’hymne à l’amour n’est pas ce que la mort fait de mieux, puisqu’elle sépare ceux qui s’aiment.

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- Le plus grand plaisir dans une existence, c’est de connaître l’inaccessible.

Dictons ou proverbes d’un mort en contrat à durée déterminée, tout cela existe mais il y a encore bien des choses, des commentaires à faire.Si la vie apporte bien des choses pourries parfois, la mort apporte les fleurs d’amour que désire l’esprit. Mais la mort ne doit pas faire l’objet de convoitise ni d’envie, si tel en était le cas, cela serait un handicap pour l’esprit. Nous ne devons pas vivre avec la mort à l’esprit, avec les deniers espérés de la mort mais avec ceux de la vie.

Le vigneron goutte son raisin pour savoir qu’elle vin il donnera. Il en va de même pour la vie. Tant que l’on y à pas goûter, on n’en connaît pas le fruit. La vie doit être goûtée, désirée, souhaitée à fond. Comme un horizon que l’on voit au loin, vers lequel on avance pour apprendre à connaître demain.

Passant la porte des morts à plusieurs reprises encore, il prit un bain dans le lac fleuri de la connaissance. Les choses lui vinrent naturellement. Ce qu’il avait besoin de savoir, il l’apprenait. Même jusqu’à connaître la conception d’un enfant alors que la femme ne le savait pas.

Dans le sas de la mort, il rencontre une personne de couleur, il vient vers elle, et soudain, parle d’un contrat. Un contrat avec la mort lui dit-il. Vous y croyez vous, à ce type de contrat ? Oui lui répondit-il, lui-même en a souscrit un à durée déterminée de trois semaines. Et vous, qu’elle durée à votre contrat ? Six ans ! Il voulait prendre des vacances. Il décédera deux jours plus tard, pour de bon. Les contrats avec la mort, il ne faut pas trop jouer avec. Le malheureux sait qu’il y est encore pendant une semaine.

La dernière semaine est une préparation à son retour parmi les vivants. Son esprit est purifié, nettoyé et diffusé en lui afin qu’il ne se souvienne des choses que petit à petit.Il ne passe la porte des morts que pour aller se baigner dans un étang de lait apaisant et lui faisant perdre peu à peu, ce qu’il a acquis.

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Effervescence en salle de soins intensifs, le comateux vient d’ouvrir les yeux, il se remet assez rapidement et en quelques jours est d’aplomb. Il est conduit devant un psychiatre pour une expertise, et devant le psy, voilà qu’il bafouille et dit :

- Alors cher Monsieur, quelle insecte vous à piqué pour que vous vous jetiez sous les roues des voitures.

- J’ai passé un contrat de trois semaines avec la mort !- A bon ? Et elle vous a contacté comment la mort ?- Non, elle ne m’a pas contacté, c’est moi !- Vous l’avez contacté, bien bien….- Je voulais savoir ce qu’il y a après la mort.- Bien bien, et il y a quoi après la mort ?- Plein de choses.- Et quoi de plus ?- Je…….ne……me rappelle plus.- Très bien, parfais. Je crois ne nous allons vous garder

un peu !Le médecin téléphone aussitôt à sa secrétaire pour lui trouver une place dans son service en précisant, un mois d’isolement total minimum.Il y restera sept mois en place pas décision de justice, puis quatre mois en hospitalisation libre. Il s’en suivit trois ans d’hôpital de jour.

Ainsi la mort se sera bien moquer de lui !Il finira avec une carte d’invalide à 80% pour avoir joué

avec la mort mais il devint calme, réfléchis et très douer en divers matières.

Bien entendu tout cela est pure fiction mais, allez savoir s’il n’y à pas une petite part de vérité dans tout cela.

Des enfants !

Elle était si jolieCette ado de 16 ans

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Elle était trop jolieQu’on la maria pourtant

A un gendre trop poliAvec beaucoup d’argentCet homme qui lui souritA plus de cinquante ans

Un père qui se permetD’abuser des enfants

Qu’une mère lui a confiéPendant quelques instants

L’inceste ça le connaîtMais se montres prudentPour ne pas être enferméIl fait cela tranquillement

C’était un jeune garçonDe trop pour ses parents

Après une discussionOn donna de l’argentIl dû sans objectionSuivre le trafiquant

Qui vendra ce garçonAux gens les plus offrants

Des gens qu’on endoctrineÇa existe partout

Des sectes par leur doctrineVont te prendre tes sous

Tu seras la victimeDe ces malades, ces fous

Vous chanterez tous en rimesPour votre Dieu à vous

Il s’en va gentimentLà où il y a des gens

Cet enfant de onze ans

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Se sent en lui puissantIra directement

Chez son Dieu qui l’attendIl tua des innocents

A cause de charlatans

Dans tous les coins du mondeOn abuse des enfants

Qu’ils soient bruns, qu’elles soient blondesEt parfois du même sang

On leur fait croire un mondeMais qui n’est que du vent

Ils se transforment en bombesEt on passe au suivant

Quand l’esprit s'égare, il fait naitre des textes, des idées original mais qui n’ont ni queue ni tête.

Les héritiers de la haine

La haine, cette ombre de colère, qui frappe l'imaginaire, née de la poussière. Elle donne et crée la misère, la vie infini se poursuit mais la mort aussi. Les Lunes de Jupiter éclairées par notre Soleil et dont Jupiter fourni quelque peu la chaleur ne produit-t-il pas assez de chaleur pour faire naître la vie dans cette univers étroit !

Sur Terre, notre merveilleuse planète bleu, il y a des animaux, comme le chat qui mangent les petits mots née ou ceux qui vont décédés, pour ne pas laisser de trace. Ainsi la haine envers son conjoint, une femme qui a été mariée de force à l'âge de treize ans, va prendre la décision de ne pas donner d'héritier à son mari. Celui-ci prendra bien des maitresses, confiant ensuite l'enfant à son épouse mais les enfants, ne survivrons pas. Une anomalie indétectable sera diagnostiqué,

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chez l'époux dirons-nous pour calmer ce dernier mais en réalité, la vérité est bien plus compliqué.

Les enquêteurs mettront des années pour comprendre sans pour autant prouver les faits qui seront reproché à l'accusée. Ceux-ci après que le mari est, lui aussi, disparu sans la moindre trace. Pour ce qui est des enfants, elle les plongés dans de l'eau bouillante, puis elle les préparait préparer avec soins pour les mangers. Ceci est très primitif mais elle le faisait avec un soupçon de délice. Pour ce qui est des organes internes et des os, elle mettait tous dans le brouilleurs dans son mari, boucher ambulant sur les marchés. Elle réduisait le tout en poudre puis le diluer dans du lait pour le consommer. Pour ce qui est des traces de sang, elle nettoyait tous dans un bain d'eau oxygénée.

Personne ne s'aperçut jamais de rien, ni des grosses, discrètement, ni de la disparition des enfants qu'ils lui furent confié. Personnes jamais ne s'en ait inquiéter sauf le conjoint qui la pris un samedi en plaint travail de découpe. La femme très corpulente, le conjoint à peine réveillé fut maîtriser et attaché sur une table par de nombreuses sangles. Elle mis une grosse perfusion dans plusieurs artères puis récupérant le sang d'un côté, elle le remplacé par un sérum physiologique, le bus n'étant pas de le laissé en vie mais de ne pas laisser de sang dans son corps. L'opération réussi, doucement la mort pris le mari qui d'endormi paillonné sans un cri.

Avec lui elle entreprit d'invitée de la famille car elle voulait leur faire part de ses inquiétudes concernant son mari. Ensemble il prit un copieux repas, une boisson spéciale leur fut service mais personne ne soupçonna un instant, qu'il venait de manger celui qu’ils sont sensé recherché.

Des battus furent organisées, la maison soigneusement fouillé à plusieurs reprise, mais rien, aucun anomalie à signaler. A quarante ans la belle, avait encore de beaux jours devant elle alors elle prit un autre mari, tous fut vendu ou détruit puis elle partit pour Paris. Ce dernier, médecin dans la Capital Française, souhaité également un enfant, qu'elle lui fit et qu'elle dévora mais cette fois, le mari était là pour voir cela.

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Une longue garde à vue se prolongea, en prison au départ on la jette puis les experts décident, qu'il serait plus approprié de l'interné mais ceci ne devait pas empêcher l'enquête, de se dérouler. Une enquête puis un procès qui va durer bien des années, des années qui ne vont pas l'épargné, épargné sa beauté, épargné les idées qu'elle se fait du monde. Les années où elle va pleurer sur ce qu'elle à fait, elle semble regrettée, près, sur le point de tout avouer puis se ravise et en fait de compte elle ne dit rien, ne dira jamais rien.

Des preuves, c'est ce qui manque le lui aux enquêteurs des preuves, un chiffre sera avancé sur l'ampleur de ce qu'elle a pu faire, puis on reviendra en arrière, on dira le contraire, qu'elle n'est qu'une victime, d'un mari jaloux. Cependant une chose semble et de nombreux témoignages viendront renforcer cette affirmation. Elle à eux entre les mains aux moins sept enfants qui ont tous disparus sans laisser la moindre trace. Comment, qui, pourquoi à t'ont fait disparaître ces nouveaux nées ? Une réponse, horrible, affreuse va être avancée, la mère les a manger.

La longue et grande salle des pas perdu, grande et large mais plus petite qu’une rue. Les vies sont mises à nue dans les salles qui donnent dans la salle des pas perdus. Les vies que bon nombres ont hottée, des vies qui peuvent basculer vers la perpétuité. Mais juge et jurés sont là pour donner une sanction justifiée, à la mesure des actes, de ce pour quoi ils sont accusés.

Après une longue plaidoirie, avec beaucoup d’insistance sur toutes les choses troublantes, qui jonche la vie de l’accusée. Ces enfants disparus, cet homme parti on ne sait ou, tout semble donner l’accusée comme coupable de ses fait mais. On à jamais rien pu prouver.

Devant les exemples que donne l’accusation comme moyen qu’aurait pris l’accusée pour faire disparaître les enfants entre autre, les jurés semblent partagés et prudent. Rien ne pourra être vraiment prouvé excepter que, elle semble avoir tenté de dévorer un enfant, apparemment mort-né. Cela est un

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fait, prouvé par l’époux de l’accusée, mais à cela elle répond inexorablement qu’il s’agissait d’un moment d’égarement.

Quand la défense, sortent de son « sommeil » prend la parole c’est pour demande l’acquittement sur un non-lieu. Un hument générale se fait entendre puis le calme revient quand le juge, abattent son marteau donne consigne au jurés d'allée délibérée.

Il est vingt-trois heure déjà, les jugées au petit matin son encore enfermé quand devant le palais de justice, la foule réclame justice pour la femme cannibale. Il semble impensable pour qui que ce soit que cette femme soit épargné par ses jurés. Même la défense s’était endormi, souligne les journalistes, preuve que personne ne souhaite qu’elle sorte de prison.

Dix heures du matin, la coursMadame le Juge, les Jurés se sont installés dans la salle

du procès.Nous les Jurés avons décidé d’innocenté l’accusé en

prononcent le non-lieu faute de preuve.Énorme tôlé dans la salle qui doit être évacué.L’affaire va faire la une des journaux pendant une bonne

semaine, en France et à l’étranger.Une cannibale en liberté,La femme mangeuse d’enfants acquittée,Non-lieu car pas d’aveux,La foule va scander quand elle va manifester, « désavouer

les jurés, l’affaire doit-être rejugé ! ».La femme sera placée sous haut protection, elle va changer plusieurs fois de nom et de prénom. Ainsi les années vont s’écouler, elle va créer son atelier de peinture, sera même plusieurs fois récompensée pour ses œuvres. Tout pour elle va redevenir normal, ses 5 ans placé en détention provisoire ne semble pas l’avoir trop marqué cependant, la haine n’a pas dit son dernier mot.

La police, en plaisantant lors de l’interrogatoire du jeune homme, mis en accusation pour avoir mangé une femme lui diront :

Elle tu l’aime ? Avec de la moutarde ou de la mayonnaise.

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Il leur répondra avec la même ironie, avec un cornichon.Le flic lui répondra, « non, dans ce cas c’est un corps

nichons »Enfin tu l’as bouffé cette femme, tu l’avoue !Oui, elle l’a bien méritée !

Elle a mérité mais pourquoi, pourquoi ce jeune homme d’origine Arabe a t’il torturé doucement, particulièrement atrocement cette femme. Qui est ce jeune homme vraiment ?

L’instruction commence chez le bourreau et sa victime. La victime, une femme de cinquante-huit ans, artiste peintre et exposant ne semble pas avoir de passé connu. En tout cas, il ni à rien dans les anale de la justice la concernant. Rien qui soit plus vieux que de sept ans la concernant. Vient-elle des pays émergeant, ou d’un autre continent, pourquoi sur elle un telle acharnement.

Dans les deux domiciles, rien de commun si ce n’est les dessins, beaucoup de dessins, des dizaines de dessins et pas des saints. Si la victime ne présente rien d’extraordinaire, mis à part son talent, chez le bourreau les œuvres tranches radicalement. Si on sent que les œuvres semblent avoir été faits par la même main, ce qu’ils représentent est particulièrement choquant.

Dans l’appartement du suspect une sorte de mausolée, sur sa victime, la première semble-t-il pour l’instant. Il a visiblement une obsession pour cette dernière qui a eu, sans aucun doute, pour effet de vouloir obtenir cette femme. Une envie de la posséder, de se l’approprier, de l’humilier puis de la dévorer.

L’accusé n’a de cesse de dire, « ce n’était celle que vous croyez » !

Non, elle avait probablement un cœur tendre, il le sait, il l’a mangé ! Elle avait la peau croustillante, les yeux croquant et surtout, tout elle avait de beaux cheveux. Les cheveux c’est la seule chose qui reste de la femme que l’individu à dévoré. Les cheveux et son ADN, l’ADN justement d’une femme emprisonné il y a quelques années pour cannibalisme et relâchée après un non-lieu.

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Pourquoi un tel acharnement sur quelqu’un d’innocent ? Les dessins que l’on va trouver avec les photos dans le sous-sol, vont donner toute l’horreur d’une vérité jamais avoué. La femme il a dessiné, sans se reposé sous peine d’être brûlé au cigare, des scènes atroces. Un film à était trouvé dans cet endroit pour prouver que c’est bien elle qui à tout dessiné dans que rien lui fut suggéré.

Sur le disque dur de un Téra octets, on voit très nettement la femme, à table totalement nue, un crayon à la main en train de faire des dessins. Elle n’aura droit, durant sa captivité qu’à six heures de sommeil sur un tapis, dans le froid. Une couverture légère la ouvrée jusqu’en haut des seins. Une douche bien chaude toutes les 36 heures et un chocolat avec quelques tartines de pain beurre une fois par jour. Le restant du temps elle devait rester sur cette chaise en bois, nue dans le froid de cette cave humide, à dessiné toujours et encore.

De temps en temps, il vient à ses côtés, un cigare aux lèvres et si le dessin ne lui convient pas, il le prend violemment, le déchire et lui applique son cigare sur un endroit du corps. Il aime la brûler, surtout aux endroits ou elle hurle vraiment, ou cela semble la faire souffrir.

Devant la vidéo, on le voit un jour la tondre totalement, vraiment totalement, il brûle ensuite tous les poils qu’il reste, ce qui provoque chez la femme une forte douleur entre les jambes. Il prend ensuite, plaisir à la voir s’épiler, elle doit répondre à ses critères, les dessins doivent êtres ceux qu’il souhaite qu’elle face. Mais les terribles choses que cette dernière dessine, pour le plaisir de ce dernier, ne soit-il pas le fruit de l’imagination de l’artiste. Quelque fois elle se met à danser mais, croyant lui plaire elle déchaine sa colère, elle doit dessiner encore et encore.

Quatre mois durant elle va dessiner plus de 15 heures par jour, puis vivante et parfaitement consciente, il va localement l’anesthésier, lui découper progressivement un membre, puis un autre qu’il va manger devant elle et avec elle. Il ne lui resté que le bras droit quand il décide de la tuer avec un fer rouge. Il lui perce les oreilles une à une, puis les deux yeux pour finir par lui

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enfoncer le pieu dans le cœur. Il va ensuite minutieusement la découper, la cuisiner puis la manger. Il ne gardera qu’un peu de ses cheveux, comme un aveu comme pour dire qu’il lui pardonne un peu. Qu’avait-elle à se faire pardonner de si horrible, qu’il lui faille donner la vie aussi durement pour ce faire pardonner.

Les dessins parlent et vont parler longtemps aux enquêteurs, le psychisme de l’accusé va être plusieurs fois vu sous toutes les coutures, celui de la victime aussi. La vérité cri à la figure des policiers, la victime à dessiner les actes qu’elle à commis est jamais avouer. C’est sous la torture que seulement maintenant, elle a tout dessiné, tout annoté, tout préciser. L’accusé est le frère cadet d’une de ses victimes, le frère d’un jeune garçon qu’elle à manger qu’en son mari le lu a apporté. Pendant des années il l’a cherché, il l’a donc trouvé, fait dessiné sa déchéance pour ensuite lui faire subir ce qu’elle à fait.

Les dessins sont comptabilisés, répertorié par morphologie, de façon à déterminer combien d’enfant elle à pu, vraisemblablement tuer et manger.

La tâche plus ardue que prévu va donner le chiffre de dix-sept enfants et un adulte. Puis ensuite on va en compter dix-neuf, puis seize pour revenir à dix-sept. Les experts trancheront avec l’assistance informatique et leur conclusion va être terrible. En toute objectivité, diront les chercheurs, nous avons déterminé avec la plus grande des précisions et en comparant les œuvres de l’artiste, qu’il y à vingt-huit enfants dans les dessins de la cave de l’accusé. Incroyable qu’une femme puisse manger autant d’enfant sans qu’aucune preuve se soit retenu contre elle.

La procédure d’instruction se poursuivra six mois, six mois durant lesquels il y aura trois reconstitutions sommaire sur la façon cruelle que l’accusé à mis fin au calvaire de sa victime. Mais cette instruction va tourner très vite à un mouvement populaire en faveur de l’accusé. Les meilleurs avocats se proposent gratuitement pour le défendre, les Français se mobilisent pour qu’il soit libérer. Devant la prison une foule, nombreuse viennent voire leur idole, un écrivain vient lui proposé d’écrire avec lui sa vie. Son visage devient aussi populaire que

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celui du chef de l’état et les tee-shirts à son effigie s’arrachent dans les boutiques.

Le cannibale de la femme cannibale tueuse d’enfants, doit être libéré et décoré, peut-on lire sur les murs de sa prison et sur ceux des tribunaux. Juger la certes, mais qu’il est un non-lieu, cela ne serait que justice, criait d’autres. Il allait puis même en décidé autrement en se suicidant avec les coupe papier planter dans la carotide. Un simple mot dit pour ce justifier « je ne puis me pardonner, donnez mes organes à ceux qui en ont besoins ! ». Les dessins vont être rangés, l’affaire va être classé, l’histoire n’entendra jamais parler de ce qu’a dessiné la femme cannibale.

Mais la haine coule dans des veines impures, malheur à ceux qui en profitent. Ainsi les dessins vont-ils revenir dans les bureaux des affaires classés quand, ce que l’on présume être un copieur « géniale ». Des dessins ainsi que des outils ayant servi à accomplir le rituelle, semble-t-il, de ce premier dessin vont être découverts dans une cave. De plus un enfant, un nouveau née pour être précis, vient d’être signalé disparu. Les dessins de cette cave concernent tous le même enfant, l’enfant qui a disparu. Pourquoi ressortir les dessins de la « folle », comme on l’appelle désormais, tout simplement car les dessins que l’on a trouvé sont une copie de ceux de cette femme. Il retrace le calvaire puis la mort de l’enfant ainsi que la façon d'où il fut mangé. La police va donc enquêter sur les personnes qui ont eu accès aux dessins, les emplois du temps de chaque personne, va être fouillé, étudié, examiné mais rien ne sera trouvé. Jusqu’aux prochains dessins des dessins différents mais cependant, qui se montre être les suivants que la « folle » a posé sur le papier pendant sa captivité. Seule une poignée de personne sont au courent de ce détaille, toutes ses personne sont hors de soupçons alors avons-nous affaire à un nouveau cas de cannibalisme en série. D’un copieur ou même, certains iront jusqu'à dire qu’il s’agit de la réincarnation de la femme cannibale. Les enquêteurs ont des sueurs froides car ils estiment donc, qu’il y a encore vingt-six enfants en danger et un homme.

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Les recherches se dirigent vers un tueur en série, un homme ou une femme, cela n'a pas encore été déterminé. Les deux meurtres on eux lieu dans Paris c'est donc dans ce secteur que les investigations vont être faites. La police découvre deux autres cas à une semaine d'écart, deux cas qui suivent parfaitement le troisième et le quatrième dessin de la femme cannibale. Y ne fait plus aucun doute, une parfais imitateur joue les tueurs en série, il devient urgent de appréhender. Les polices de Marseille et du Havre vont apporter des éléments troublants à l'enquête. Deux cas dans la ville du Havre et cinq à Marseille, copies eux aussi le schéma du tueur en série. Dans un premier temps, avant que les experts examinent les lieux, on pense au même et unique individu qui sévit en trois lieux. Selon les dessins trouvé sur place il est évident qu'en fait, il y à deux autres tueurs car les dessins recommences au départ.

Trois cannibale en France, dix meurtres sur du papier dessiner, mais quelque peut-être cet esprit à ce point déréglé, pour ainsi imaginer de telles cruautés. La réponse ont va l'a retrouvé, on va la soupçonné sans pourvoir la prouvé tellement elle correspond à l'absurde. Un médecin qui a coordonner les prélèvements des organes de l'individu qui à fait bonne chaire de la femme cannibale, fit l'objet de cinq prélèvements. Le cœur et les poumons furent greffées à un Parisien, le foi fut greffé au Havre, les yeux fut donnés à un aveugle de Marseille, ce qui fut l'objet d'une premier.

Il semble, dira la police que nous sommes sur les traces de trois suspects potentiels. Seulement que dire des deux riens qui furent greffés à un Suisse et à un Belge. L'état doucement s'en inquiète alors, faisant jouer les relations diplomatique ils réussi à convaincre les deux gouvernements de travailler ensemble sur les cas des pseudos cas avéré ressemant sur leur sol. En effet trois scènes en Belgique et quatre en Suisse, correspondent parfaitement aux cas de ceux retrouvés en France. Nous nous retrouvons ainsi avec des copies conformes, des actes perpétrés par la femme mangeuse d'enfants. Mais cela multiplié par cinq comme si nous avions affaire à une épidémie transmis par les organes.

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L'affaire ne doit pas être ébruitée, l'enquête doit-être mené dans la plus grande sécrétion, ainsi sont les instructions. Mais les recherches rames, les suspects qui sont éclairements identifiés restes cachés, est l'on retrouve des scènes horribles des pratiques de ces individus, peu à peu, en France et chez nos voisins. Le schéma reste le même et scrupuleusement bien suivit, peu à peu s'éveille chez un inspecteur l'idée secrète de copier, ou du moins faire semblant de les copier, ces assassins afin de pouvoir les piéger. Ainsi il prendra un congé et partira sur Lyon pour se mettre en immersion dans ce qu'il lui semble être la meilleur solution. De son côté les policiers compte les victimes, intercepte un à un les suspects qui deviennent vîtes accusés et sont placés en sureté. Les cinq cannibales sont bientôt enfermé tout ce calme mais la population, indigné d'avoir été ainsi écarté dès cette affaire, demande des comptes. On leurs en promet durant les procès, mais les policiers doivent avant tout comprendre comment, des personnes qui n'ont rien en commun peuvent-il commettre les même atrocités. Les médecins, bien que très prudent sur cette idée, avance que cela pourrait être dû à la greffe qu’ils ont reçu. Mais cela est à prendre avec la plus grande des précautions et doit demeurer une option.

D'autres vois devront et seront explorés mais les greffes resterons la plus plausible des solutions, elle sera donc admis comme éléments à leur décharge par le procureur lors des audiences. Ils seront placés, chacun dans leurs pays respectifs dans des cellules individuel, de peur qu’ils ne s’en prennent à leur congénère. Un jeudi ordinaire un appel vient troubler la journée du professeur qui s'est occupé des cinq accusés, actuellement hautement surveillés. Un commandant de gendarmerie de Lyon demande s'il n'y a eu que cinq greffés, la question semble sans intérêt mais il est vrai qu'il y en a eu six, cependant la greffe n'a pas tenue et l'individu est mort deux semaines après l'intervention. Question, y a-t-il eu des greffés avec les organes de se défunts ? Il s'avère qu'en effet trois personnes ont bénéficiait des organes du donneur, l'un se trouve à Lille, un autre à Toulon et le Troisième est en mission humanitaire à l'étranger depuis deux ans. Qui donc à Lyon copie

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les actions de la femme cannibale, aurions cette fois affaire à une personne qui communique avec les morts. Après tout dans ces affaires on aura tout vu.

Par mesure préventive les trois personnes ayant subi les dernières greffes sont discrètement supprimé par une section des services secret mais, qui à Lyon commet ces méfaits. Un agent qui s’est mis en congés depuis deux années, est mobilisé sur l’affaire car il pourrait et même, semble l’unique moyen de conduire les services de police au suspect. A Lyon les crimes de se style se poursuivent jusqu’au dernier. Le homme qui sera manger à la fin, se trouve être le coéquipier du policier qui a été désigné pour trouver le suspect. Il se retrouve suspecté à son tour et rapatrié sur Paris mais laissé en total liberté car il n’y a contre lui, rien qui puisse justifier qu’il soit arrêté. Les dessins de la femme cannibale doivent être transférés, mais pour plus de sureté ils vont être scanné et envoyé par le réseau informatique aux cinq tribunaux.

L’énigme de Lyon reste cependant entière, vingt-neuf morts et aucun suspect. Tout s’est arrêté maintenant, il y a donc fort peu de chance pour que l’on retrouve un jour l’individu qui a copié la « folle ». Pour ce qui est des cinq cannibales de France, de Suisse et de Belgique, ils seront jugés et placé en quartier de haute sécurité, dans un hôpital psychiatrique conçu pour les cas de criminelles de ce genre. Personne n’entendra plus parler deux, ni du criminelle de Lyon d’ailleurs, mais se croyant protégé par son insigne, il va commettre un faute, il va parler à sa nouvelle coéquipière du premier crime de Lyon. Personne, pas même les journaux n’ont précisé ni même parlé de l’identité de la première victime. Cette information resté secrète va lui être préjudiciable, ses supérieurs vont lui demander des comptes et le mettre premièrement aux arrêts, puis suspect il devient accusé, et écroué.

La France entre en ébullition, quand en auront nous finit avec ce cannibalisme, il est décidé de faire un rapide procès au lieutenant de police en question, qui d’ailleurs sous serment va tous avouer, l’horreur fera la part belle du jugement.

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Les six individus cannibales, ne seront jamais en cavale. Dans le prison il finirons puis brulé ils seront, ainsi une page se tourne sur la femme cannibale mais, des adolescents sur internet, font de surprenantes découvertes. Ils vont les imprimer, les distribuer, les mettre dans un dossier, sur une clé. Dix ans plus tard le cauchemar ne fait que commencer pour ceux qui n’ont pas connu ces faits.

De par le monde, les actes barbares de cannibalisme sont perpétrés. A chaque fois, sur les lieux vierges de toute trace humaine mais, qui atteste qu’une sorte de rituelle s’y est déroulé, un ou deux dessins. Des dessins que personne de jamais vu, ou dont personne n’a fait attention il s’agit en fait des dessins de la femme cannibale qui ont circulé sur le net et qui y sont encore…….

Combien de fanatique, combien d’individu ces dessin ont ou vont t-il inspiré, l’hécatombe primaire de la déchéance humaine ne fait que commence. La haine qui entraine colère et vengeance ne serait-elle que le point de départ, de la cruelle vérité que l’individu battu, devient une créature surprenante, majestueuses et cruelle

En y regardant de plus près, sans être rébarbative, mais c’est bien en mariant un enfant de treize ans et en lui cognant dessus que tout ceci est venu. L’homme à créer lui-même son horrible destin, en produisant la haine de ses mains. La femme au regard si pure, objet de tous les désire, de toutes les convoitises se voit offerte en sacrifice à un homme. Elle le détestera, ses enfants elle mangera et fera sous la torture de ses mains, les dessins qui auront l’effet d’une bombe. En à telle conscience dans son monde ? Des vies qui dévorent la vie, on ne peut en avoir envie mais la vie se fait selon nos défis.

Pour la jeune fille qui fut trahi par sa famille, fille semble-t-il sereine elle porte en elle la haine. Les sentiments qu’elle n’a jamais connu lui ont fait porter comme une ingénue des vies qu’elle détruit. La question reste posé, doit-on condamné ou pardonné un être dont-on à pris le temps, celui de grandir

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comme un enfant. Les dessins qu’elle à portée, sur une feuille face à la cruauté de son geôlier qu’elle a contaminé.

Le monde entier va désormais goûter, d’une manière ou d’une autre à la cruauté de ce monstre qui fut créé par l’égoïsme, l’inceste ou la pédophilie. Serait-il communément admis, que l’on puisse donner sa fille de treize ans à un homme de quarante ans.

Très sévèrement réprimé, les femmes enceintes seront peu à peu privées de leur progéniture, jusqu'à ce que ceux-ci ne soient plus en danger. Ainsi le monde « cannibale » sera marginalisé, il va peu à peu disparaître et les dessins seront totalement détruits en réinitialisant totalement le net. Toute trace de la femme mangeuse d’enfants a à jamais disparu, cette horreur aura duré près de cent ans. Tout et fini à jamais, rien ni personne ne peut faire que cette histoire revienne à jour.

Expression par l’écrit poétique :

Comme un soleil qui tue

Comme un soleil qui tue de sa forte chaleur,En moi l’horrible bruit le cri de la douleur,

Je ne sais si je suis d’ici ou bien d’ailleurs,Mais ces rayons qui brillent de force et de frayeur.

Je n’ai pas envie de chanter mais de crier,Je ne veux pas vous enchainer de mes penser,

Je n’ai pas envie de prier mais de hurler,Mes cauchemars s’oppressent et me font une buée.

Le soleil te réchauffe un peu plus président,Tu es monté si haut qu’on ne voit plus tes dents,Tu te veux défendeur de la cause des enfants,Tu ne regardes pas la femme à qui on le prend.

Vous les sieurs de ce monde qui rode dans le ciel,Vous ne respectez plus la course de la l’arc en ciel,

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Qui plait tant aux enfants gâché par des grattes ciel,A toujours dominer on se créer ses rebelles.

A vouloir absolument dominer la planète,Vous allez à nous tous en faire payer la dette,Avez-vous seulement chez vous une recette,Pour ne pas réduire notre globe en miettes,

Moi je te dis de ne pas compromettre nos vies,J’ai un jour servis la patrie pour notre survie,Ne regarde pas les merdes dans tes rangs,

Ils sont la pour enfoncer nos enfants.

Et la roue tourne le soir dans ces ruelles immondes,La gloire des parvenus résonne et nous inondes,

Les nouveaux riches d’une partLes autres sur les trottoirs,

Ils seront à jamais les tricheurs de se monde,Et toutes ces tours qui pousses et abondes,

Nous donnent encore bien d’avantage de noir,Et cette couche épaisse ce n’est plus du brouillard.

La pollution s’installe et ont traite de racaille,Les enfants de nos rues qui dorment sur la paille,

Ils ne vivront jamais, que de poulet pas frais,Ils n’ont plus que leurs yeux et des mains pour mendier.Et les pots d’échappement qui fuient comme le torrent,

De ces automobiles qui roulant à plus de cent,Moi je te dis mon frère même si ne veux rien faire,

Tu n’es pas président pour tout laisser se faire.

Senteurs divers

Avec les senteurs diverses,Qui courses sous les averses,

Caché sous les verrières,De bien énormes serres,

Je m’élance dans l’espace vert,

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Je lance et crache ma colère,Pour cette misérable terre,Qui ce jour me désespère.

Et j’allume un incendie,Qui va faire dans de bruit,

Un incendie qui brille,Brillera toute la nuit.

Je suis moi l’incendiaire,Je cri toute la misère,

Et je me désaltère,Au feu qui prolifère.

J’allume un lien profond,Qui ne tourne pas rond,

Dans tous les tourbillons,Des fanfarons des cons.Je tisse dans la moelle,

De toutes les classes sociales,J’en perds les pédales,Sur mon pied d’escale.

Alors bouge ta masse,De si peu de grâce,

Dans ton grand palace,Et froid comme la glace,

Bien déshumanisé,Sans solidarité,

Le fond n’est que fumé,Dans toutes mes pensées.

Alors soudain la terre,Se réveille tonnerre,

Les tremblements de terre,Le sol comme la poussière,Se soulève et nous enterre,

Sous des tonnes de matières,

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C’est comme un cimetière,Sous un ciel qui s’éclaire.

Les rivières auront recouvert les terres,Les océans courront sur touts les près verts,

Et nous emporterons,Avec nos avirons,

Et nos grands portes avions,Ensemble nous naviguerons,

Sur les terres recouvertes des mers,Nous paierons notre dette amère.

Tu seras avec moi.

Droite au mur les portes des prisons,Droites poutres de la pendaison,Et pour une grande crucifixion,

Ils sont allés avec une garnison,Balayer par le soleil couchant,

Les soldats vont d’un pas en avant,Tous armées jusqu’aux dents,

Vont arrêter cet homme innocent.

Grande portes de geôles fermées par des serrures,Les soldats s’amusent aux jeux de la torture,

Sur cet homme silencieux et si pur,Leur esprit et troublé et obscure.

Dans la saleté, l’humidité et le froid,Ils vont le couronné comme un roi,

Et le matin avant que le coq ne chanta,L’un deux de ses disciple le reniera trois fois.

La bise souffle sur le mont Golgotha,Au lieu du crâne on le crucifia,

Et sa crois entre deux autre malfrats,Du fils de Dieu l’un deux se moqua,

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Le deuxième lui dit tu n’as pas honte de toi,Car nous méritons bien la peine que l’on a,

Alors toi seigneur, souviens-toi de moi,TU SERAS DES CE SOIR, DANS LE PARDIS AVEC MOI !

Il fait nuit au sommet de la croix,C’est bien le fils de Dieu dit le soldat,

Et au moment où le fils décéda,Le voile du temple en deux se déchira.

Dans une tombe ses amis l’embaumèrent,Devant l’entrée on poussa une grosse pierre,Pendant trois jours des soldats se relayèrent,

Une nuit des anges vinrent, ils poussèrent la pierre.

Il n’était plus décédé le messie,Il a vaincu ça dure la mort le messie,

Et jusqu’aux cieux les anges se sont réjouiesDe cette gloire que fut celle du messie.

Nous fêterons la victoire de se roi,Sur cette croix pour moi il crucifia,

Et son pardon résonne ainsi au fond de moi,TU SERAS DES CE SOIR, DANS LE PARDIS AVEC MOI !

L’amour d’une fille

Qu’avec de douces pétales,Je caresse ton corps,Le festin que tu étale,

Tous les jours me rend fort,Quand tes griffes me font mal,

Tes baisés que j’adore,Et soudain par le mâle,

Je cri et je t’implore.

Tant de rêve dans le ciel, impossibles,

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Le soleil rend les choses si difficiles,Et nos rêves de bonheur impossibles,Ce révèles par nos cœurs si faciles.

Ta couche qui épouse doucement,De ton corps qui la presse,

Tes courbes comme un aimant,Laissent mes mains qui ne cessent,

Ta bouche pousse en hurlant,Les mots don je me presse,

D’étouffé tendrement,Par de maintes caresses.

Tant de rêve dans le ciel, impossibles,Le soleil rend les choses si difficiles,

Et nos rêves de bonheur impossibles,Ce révèles par nos cœurs si faciles.

Ta mouche sur la joue,Me fait dire à genoux,

L’amour dont tu te joues,Fait en moi des remous,

Tes anches me rendent fou,Comme un homme qui est saoul,

Saoul de ton corps si doux,Je suis comme un voyou,

Que nos rêves dans le ciel, impossibles,Semble rendre les choses si difficiles,Et nos rêves de bonheur impossibles,Ce révèles par nos cœurs si faciles.

Notre monde qui s’inonde de douceurs,Je vénère ta chaleur, ta candeur,

Et la ronde qui te donne tant de fleurs,Pour capter la chaleur de ton corps,

Pour absorber de tes yeux les couleurs,

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Implorer que jamais perle de blancheur,Que tes cheveux gardent bien leur noirceur,

Que l’instant s’étale, s’étale en longueur.

Tous nos rêves dans le ciel, impossibles,Rien ne sera jamais plus si difficile,

Le malheur devient alors impossible,Et nos cœurs laissent tous devenir si faciles.

Le monde ne change pas

Non le monde ne change pas, change pas,C’est nous qui le changeons pas à pas,Les événements se suivent doucement,

Mais nous nous bouleversons brutalement,

Les actes que nous faisons,De temps que nous mettons,Comme un gros champignon,

D’un seul coup détruisons,Notre civilisation,

Qui ne tourne pas rond.

Non, le monde n’a pas bougé seulement,Nous l’avons juste changé brutalement,

Avec du nucléaire jeter dans l’atmosphère,Un jour nous retrouverons toute la misère,

Les hommes que nous serons,Le temps que nous passerons,Mais tous ces champignons,Dont nous nous alimentions,S’abreuvent des radiations,

Que nous leur rejetons.

Temps, que nous avons tellement détraqué,

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En coupant tant d’arbres de nos forêts,Avec notre gaz carbonique,

Et toutes nos bombes atomiques.

Le futur qu’on nous prépare,Nous n’serons pas mis à part,

Ce sera un cauchemar,Si tu pars au hasard,

Dans tous ses grands boulevards,Qui met en avant le cafard.

Le monde que nous avons créé,Les idées que l’on s’en faisait,

Qui va tous nous ruiner,Nous serons enfermés.

Nous serons six pieds sous terre,Ou bien dans des gros bunkers,

Bien planqué sous la terre,Dans des grosses bulles en fer,

De là nous ne pourrons que faire,Pour empêcher des voix de se taire.

Le monde s’il est détruit, avec nous,Nous périrons sous terre à genoux,

Privé du bon grand air,Qui tant nous désaltères.

Les actes que nous ferons,De temps que nous mettrons,

Comme un champignon c’est ainsi,D’un seul coup tous détruisit,

Notre civilisation,Qui ne tourne pas rond.

Les célèbres morts vivants

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Je me souviens c’était hierEt la mort qui régnait dans l’air,

Nous étions tous dans la clairière,Rassemblés comme pour la prière,

Nous étions tous bien content,D’avoir tué des morts vivants.

Les idoles d’avant-hier,Ou ceux qui sont mort hier,

Se retrouvent tous au cimetière,Recouvert avec une pierre,Ce qu’on entend à présent,

Les chansons des morts vivants.

Et la nuit quand elle se soulève,Leurs accordant une trêve,Non cela n’est pas un rêve,Ils approchent et ne crève,

Même si tu leurs tire dedans,Ils avancent les morts vivants.

Les puissants de ce monde,Irons touts dans une tombe,

Sans lancer une seule bombe,Ils nous lancent des airs sombres,

Maintenant si on les entend,Ils sont tous d’un autre temps.

Et si je meurs à présent,Que je rends mon temps au temps,

Qu’on ne face de sentiments,Que l’on ne fasse pas semblant,Je ne veux dans quelque temps,

Devenir un mort vivant.

Les morts vivants nous ressemblent,

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Les morts vivants sont ensembles,Dans la nuit ils se rassemblent,

Et si devant eux tu trembles,Ils ne sont plus très puissants,

Ces célèbres morts vivants.

On l’appel ma terre

On l’appelé ma terre,Plus grand qu’une vallée,

Un salaire de misère,Je lui en arrachais,Ce pays cette terre,

Pour qui je dois crier,Qui pourri notre terre,

Avec tous ses déchets.

Alors je vais courir le monde, voir s’il y a des hommes,Qui l’aime encore plus que moi,

Je vais par-delà les frontières, voir si aussi raisonne,Des cris plus heureux que moi,

L’amour de la terre que l’on moissonne en été et l’automne,S'endort pour plusieurs mois,

Le terre qui à fait naître l’homme, s’il y a un Dieu qu’il pardonne,Les hommes au cœur de bois.

On l’appel ma terre,C’est elle qui m’a porté,Des humides rizières,Du sud camarguais,Ce pays cette terre,

Qu’habite les français,Furent révolutionnaire,Ils y a bien des années.

Alors je vais parmi les hommes, parmi tous ses fauchés,

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De la vertu de leur parole,Qui de la langue de bois, ils n’ont rien du tout inventé,

Ils sont comme des casseroles,Il raisonne le creux, sur eux ont ne peut pas compter,

Comme les poupées gigognes,Par dessous la première, il y en d’autres cachés,

Ils sont tous de pots de colle.

On l’appelle la terre,Elle est à notre portée,

Il était temps hier,Encore de protéger,

Les espèces de la terre,Que l’on a massacrés,

Avec toutes ces carrières,Et tous ce bois fauchés.

On l’appelé la terre,Elle est morte à présent,Bonne pour un cimetière,Jusqu’à la fin des temps,

On l’appelé la terre,Les cyclones le mauvais temps,

Ont ravagé la terre,De tous ses habitants.

Quand la mort

Une fois que, dit-on, je ne serais plus,Quand la mort m’aura payé mon due,

J’irais sur le pont,Ce pont que dit-on,

Sépare les morts des vivants,Alors j’irais droit devant.

Je ne crains pas ce qu’il m’attend,

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Je ne crains pas, en vais-je le temps,Ce qui est sûr c’est que j’aurais mon temps,Pour franchir à temps, cette espace-temps.

Les pouvoirs du don de l’esprit,C’est aussi me don des impies,

S’il y a des mots qui déchire le cœur,Des gestes que l’on connait par cœur,

S’il y a, des fumer qui parfois nous arranges,Pour faire battre les cœurs des archanges.

Je ne crains pas la colère,Ni le feu de cet enfer,

Qu’on promet pour nous faire faire,Les corvées des presbytères.

Pourvoir en son nid douillet,Pouvoir ce n’est pas gagné,

Moi je suis bien trop usé,Il me faut prendre mes quartiers,

J’existe depuis de nombreuses années,Non en chaire mais en esprit tu le sais !

La puissance que je vais te donner,Tu vas devoir te l’approprier,Tu vas devoir la domestiquer,Si tu ne veux en être l’objet.

Tu es comme ma fille, je t’aime tu sais!Comme un enfant que l’on veut épargner,Tu auras le don de voir dans les objets,

Tu pourras faire ce qu’il te plait,Comme un caméléon tu pourras te cacher,

Et faire mille et une activités.

Ne crains rien ma belle je serais à tes côté,Je serais la pour t’épaulé.

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Une chanson pour marquer le pas

Simplement différent

Petite si petite, toute simplement juive,Elle avait une bonne mine et si vive,Dans ses gestes est ses manières,

Et dans toutes ses colères,La jeune fille qui suit sa mère, pour vivre,

C’est la guerre alors il lui faut survivre.

Alors bouge-toi, barre toi !Cette guerre n’est pas de toi,

Elle ne te regarde pas,Pour eux ne t’existe pas !

Si douce si mignonne,Sa mère était la bonne,

D’un homme d’une tendance communiste,La gamine se passionnait pour l’artiste,Pour leur différence se fut la sentence,

Il n’y avait pas d’autre espérance.

Alors bouge-toi, barre toi !Cette guerre n’est pas de toi,Ne regarde pas derrière toi,Pour eux tu n’existes pas !

Elle avait autant d’amour dans le cœur,Elle connaît bien les chansons par cœur,

Que l’on chante dans l’église,Et c’est là que les soldats l’on prise,Elle fut déporté pour ses convictions,

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Tuée mais ne pas avoir à mourir con.

Alors bouge-toi, barre toi !Cette guerre n’est pas de toi,

Pour toi qui à la fois,Mais eux n’y croient pas !

La jalousie s’étale en terres connues,Et prend des airs soudain mal venus,

Elle te mettra dehors de chez toi,On ne te donnera pas de toit,

Tu seras délaissé et abandonné,Tu seras simplement condamné.

Alors bouge-toi, barre toi !Avant d’avoir très froid,

Ce monde n’est plus à toi,Alors bouge-toi, barre toi !

Alors bouge-toi, barre toi !Avant d’avoir très froid,

Ce monde n’est plus à toi,Alors bouge-toi, barre toi !

A trop imaginer la vie elle perd sa réalité et on tombe ainsi dans des excès, le suicide fait partie des ceux-ci, Mais peut-on toujours donner libre court à son imaginaire, peut-réellement vivre ses fantasmes.

J’ai coutume de dire que un écrivain qui se suicide c’est un philosophe, un Chrétien qui se suicide c’est un pauvre perdu, un asiatique qui se suicide fait harakiri, un Japonais qui se suicide c’est un kamikaze, un Musulman qui s’est suicidé c’est un

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terroriste. Quand on parle du suicide en général on est frais pour une bonne psychanalyse.

Ce n’est pas de s’affoler du nombre de mort par suicide qu’il est important de noté, même si ce dernier a augmenté de 1 000 % en 300 ans, ce n’est pas dans le contexte de culturel ou social qu’il faut chercher la cause du suicide puis-ce-que on trouve autant de suicidé dans la population carcérale que dans les populations aborigènes. Nous pouvons trouver mille et une raison, de causes de suicide sur les net, mille et une explications toute aussi valable une que l’autre, des points de vue très intéressant et dont le débat ne fait que commencer. Le problème n’est pas de faire du livre, de faire du débat pour du débat, la solution serait de trouver dans quel mode de vie nous trouverons le plus de mort par le suicide demain et d’y mettre un frein.

Nous vivons dans une époque du tout psychiatrique, du trouble bipolaire à tout vent mais que-est-que le trouble bipolaire, quelle en sont les causes et les raisons. Ceux qui parle le mieux du suicide sont ceux qui n’y ont pas été confronté bien souvent, ceux qui l’on vu de près on tendance à se taire. La parole est pourtant une très bonne « thérapie » pour s’en sortir, les suicidant et leur entourage devrait être plus souvent invité à débattre sur ce point ensemble car cela aide beaucoup.

Homicide de soi-mêmeTexte orignal

L'an mille sept cent cinquante-cinq et le sixième jour du mois de juin avant midi je, soussigné Jean Delort, huissier reçu au baillage de Gévaudan résidant à Mende certifie qu'à la requette de M Me Etienne Lafont avocat et procureur fiscal en la juridiction ordinaire de la ville de Mende je me suis transporté au domicile de Sr Jean Antoine Laval-Lassagne, curateur nommé au cadavre de Jean Pénarier, accusé d'homicide de soy meme auquel parlant j'ai intimé et signifié suivant sa forme et teneur la sentence rendue par le M M les officiers ordinaires de lad. ville en date du 5eme de ce mois et en vertu dicelle, je lui ai donné

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assignation à comparoir ce jourd'hui à une heure après midi dans la chambre du Conseil des prisons de la ville de Mende pour le voir confronter les témoins ouïs dans l'information faite contre le cadavre dud. Pénarier et sans me divertir à autres actes je me suis pareillement transporté auxd. Prisons et parlant à Jacques Balmy concierge dicelles et à Jean Pascal de La Roche, paroisse de Barjac, xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Claude François Pourceleau dit Beau Soleil soldat au régiment de Bigorre Compagnie de Chapitre, détenus dans lesd.prisons pour debtes ou autres affaires civiles, témoins ouïs dans lad. Information, je leur ai donné pareillement assignation à comparoir, ce jourd'hui à 1 heure après-midi dans la chambre du Conseil desd. Prisons par devant Mr Boutin juge de la ville de Mende pour se voir recoler en leurs dépositions et tout de suite confronté au dit Sr Jean Antoine Laval-Lassagne, curateur nommé au cadavre dud. Jean Pénarier et ai laissé à chacun d'eux copie de mon présent exploit et encore aud. Sr Laval-Lassagne, copie de la dite sentence. Approuvant la rature en foy de ce. Delor Contrôlé à Mende 6 juin 1755 Grati

Ainsi le suicidé à la fin du 18ème siècle été assigné devant la justice alors que ce dernier été mort.

Action de se donner volontairement la mort. Selon le sociologue Émile Durkheim, le suicide «!résulte directement ou indirectement d'un acte positif ou négatif accompli par la victime elle-même et qui savait devoir produire ce résultat!».Acte exclusivement humain, le suicide est commun à toutes les sociétés depuis les temps les plus reculés. Mais on relève des différences majeures dans l'attitude des groupes et des sociétés envers le suicide, dans la façon dont il est commis et dans sa fréquence à différentes époques de l'histoire.Dans l'Antiquité, en Europe, et en particulier à l'époque de l'Empire romain, le suicide était un acte légitime et souvent célébré. Les Romains, qui suivaient la doctrine du stoïcisme,

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reconnaissaient de nombreuses raisons valables au suicide. Sénèque le saluait comme le dernier acte de l'homme libre.Saint Augustin concevait, en revanche, le suicide comme un péché par essence. Les premiers conciles chrétiens décidèrent que l'Église devait renoncer à célébrer les rites funéraires pour ceux qui avaient commis le suicide, qui fut condamné dès le Moyen Âge par l'Église catholique. Le droit médiéval prévoyait généralement la confiscation de la propriété du suicidé et décrétait l'indignité du corps. Le suicide est encore interdit par le christianisme, le judaïsme et l'islam.

Typologie des suicides

En 1897, Émile Durkheim, le fondateur de l'école française de sociologie, consacra tout un ouvrage (le Suicide) à l'étude de ce qu'il considérait comme un phénomène social: le taux de suicide est ainsi envisagé en tant qu'indicateur de la morale prévalant dans une société donnée. Durkheim récuse en premier lieu les explications couramment avancées au XIXe siècle: le rôle de l'hérédité, l'assimilation du suicide à la folie, l'importance du climat ainsi que la contagion qui procéderait d'un esprit d'imitation sont tour à tour écartés. Durkheim met en œuvre les principes qu'il avait énoncés dans les Règles de la méthode sociologique (1895): il s'agit, à l'aide de statistiques, de comparer systématiquement les variations du taux de suicide dans le temps comme dans l'espace, afin de saisir les facteurs susceptibles d'affecter le phénomène. Le suicide révèle alors l'emprise ou, au contraire, la faiblesse de l'emprise qu'exerce la société sur l'individu: «Le suicide varie en raison inverse du degré d'intégration des groupes sociaux dont fait partie l'individu.»Durkheim établit une typologie des formes de suicides fondée sur deux critères: l'intégration sociale (le fait que les individus partagent une conscience commune, qu'ils soient en relation permanente les uns avec les autres et se sentent voués à des objectifs communs) et la régulation sociale (l'autorité morale de

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la société sur les individus, qui leur fixe des limites et qui circonscrit leurs désirs).Une intégration sociale défaillante est à l'origine à la fois du suicide altruiste et du suicide égoïste. Le suicide altruiste procède d'une intégration sociale forte au point de méconnaître l'individualité. Forme de suicide particulièrement développée dans les sociétés traditionnelles, elle n'a pas complètement disparu dans les sociétés modernes: le militaire qui se donne la mort à l'issue d'une bataille perdue en constitue un exemple. Le suicide égoïste provient, à l'inverse, d'une carence de liens sociaux: une individuation trop poussée peut avoir pour effet de conduire au repli de l'individu sur lui-même, incapable parfois de trouver des motifs d'existence. Durkheim constate ainsi qu'à la fin du siècle dernier, le taux de suicide des célibataires était plus élevé que celui des veufs et nettement supérieur à celui des hommes mariés. Il en conclut ainsi que le mariage préserve du suicide puisqu'avec la famille, c'est l'intégration dans un groupe qui apparaît. Le défaut d'intégration sociale génère un sentiment d'isolement favorable au développement du suicide: la progression du taux de suicide avec l'âge coïncide avec la fin de l'activité professionnelle.Dans la société française contemporaine, le taux de suicide le plus élevé se rencontre dans la catégorie des agriculteurs âgés de plus de 60ans, qui cumulent souvent isolement social et isolement géographique. Le suicide peut provenir également d'une régulation sociale excessive: une discipline extrêmement rigoureuse peut conduire au suicide lorsque les normes sociales étouffent les libertés individuelles. Un manque de régulation conduit au suicide anomique qui, selon Durkheim, constitue la forme de suicide la plus répandue dans les sociétés modernes: les changements sociaux rapides ont pour principal effet de frapper d'obsolescence les normes de conduite qui prévalaient antérieurement sans que les nouvelles apparaissent clairement. Dans ce contexte, la société ne canalise plus les pulsions individuelles, qui demeurent sans limites. C'est la raison pour laquelle les suicides progressent en situation de crise mais aussi

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dans les périodes de forte croissance économique, puisque les mutations engendrées sont porteuses d'instabilité sociale.L'intuition de Durkheim selon laquelle le suicide constitue bel et bien un phénomène social a été prolongée par de nombreux sociologues. C'est ainsi que des travaux fondés sur l'approche statistique démontrent que le suicide demeure un comportement plutôt masculin, car le taux de suicide est, selon les tranches d'âge, trois à quatre fois moins élevé chez les femmes. Le suicide connaît également des évolutions significatives selon les périodes de l'année: en hiver comme au mois d'août, les suicides sont plutôt rares, alors qu'ils progressent fortement au printemps

Le suicide comme phénomène social

Les conditions sociales sont souvent déterminantes dans l'augmentation sensible du taux de suicide. Ce fut le cas, par exemple, chez les jeunes Allemands au sortir de la Première Guerre mondiale et aux États-Unis au plus fort de la Grande Dépression en 1933. Le suicide fut parfois une forme de protestation contre un système politique: en témoigne, par exemple, le cas de Jan Palach, qui se donna la mort en 1969 lors de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie, et celui des bonzes qui s'immolèrent sur la place publique pendant la guerre du Viêtnam.Il existe, en outre des formes de suicide qui sont honorées dans certains systèmes sociaux. Ainsi, quelques sectes ultra-islamistes célèbrent les victimes d'opérations suicides comme des martyrs de la foi (cependant, l'islam condamne formellement le suicide)!; dans la civilisation japonaise, le hara-kiri était un acte légal par lequel l'individu essayait de réparer ses torts ou son manquement au devoir en s'ouvrant rituellement le ventre avec un poignard, et la félicité divine était promise aux pilotes japonais «kamikazes» de la Seconde Guerre mondiale; en Inde, la sati -l'obligation de la veuve de s'immoler sur le bûcher de son mari défunt- était pratiquée jusqu'à la fin du XIXe siècle.Un type de suicide assez inquiétant est celui qui est commis par croyance sectaire. Sous l'influence de leur chef charismatique,

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les membres de certaines sectes se donnent collectivement la mort, comme en Guyana en 1978 ou en France en 1995 (mort collective d'un nombre important des membres de la secte du Temple du Soleil).Des études récentes ont montré que le nombre de suicides est actuellement très élevé en France: il dépassait 12000 en 1996 pour 15000 tentatives. Il est en augmentation constante, notamment chez les jeunes: il constitue la première cause de mortalité chez les 25-34ans et la deuxième chez les 15-24ans. De plus, le nombre de suicides est plus élevé que celui des morts par accidents de la route. On a observé aux États-Unis que le taux de suicide dans la tranche d'âge de 15 à 24ans a triplé entre 1950 et 1980.L'euthanasie, la mort donnée sur sa demande à une personne atteinte d'une maladie incurable, en fin de soins et subissant d'intolérables souffrances, représente un cas particulier de suicide. Elle est interdite dans tous les pays d'Europe occidentale, sauf aux Pays-Bas, où elle est tolérée, mais n'a pas de statut légal.En outre, le taux de suicide apparaît manifestement sous-évalué pour de nombreux sociologues: 10 à 20p.100 des suicides ne seraient pas pris en compte du fait de la pression des familles, mais également de classements erronés (morts naturelles ou accidents de la route, par exemple).

Le suicide comme phénomène individuel

La psychopathologie et la psychanalyse ont joint aujourd'hui leurs explications dans une étiologie souvent convergente. La formule de Freud, selon laquelle «!nul n'est probablement à même de trouver l'énergie de se tuer, à moins de commencer à trouver quelqu'un à qui il s'est identifié!», marqua l'interprétation psychanalytique du phénomène. Le psychiatre allemand Karl Menninger a réunifié les trois points impliqués par la formule freudienne: le suicide comme désir de mourir, de tuer et de se tuer.

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Pour les cliniciens, la mélancolie est le principal facteur déclenchant, qui réunit en elle soit sous forme permanente, soit dans une construction délirante, l'autoaccusation, la honte, la culpabilité et le rejet de soi comme être social. Le raptus (violente impulsion) suicidaire chez les mélancoliques est presque toujours réussi. Dans les schizophrénies et les confusions mentales, le suicide (également presque toujours réussi) fait suite à une profonde perturbation des états de conscience.Il est évidemment difficile (en dehors de la confusion mentale et de quelques cas psychiatriques) de séparer les deux types de facteurs qui sont à l'origine du phénomène. Les suicides manqués et récidivistes sont peut-être les seuls pour lesquels une action pourrait se révéler efficace. Les interactions entre facteurs personnels et sociaux ne permettent pas de trouver de remède.On a prétendu que les protestants se donnent la mort plus souvent que les catholiques, car ces derniers disposent de la confession pour atténuer ou dévier l'éventuel sentiment de culpabilité suicidaire. Cette affirmation fut cependant infirmée par l'analyse des données statistiques. Par ailleurs, la désaffection à l'égard des religions chrétiennes en Occident est souvent considérée comme une mutation sociale privant les individus de leurs repères traditionnels. Pour venir en aide à des personnes en proie au désespoir en leur offrant la possibilité d'exprimer leur détresse et d'infléchir leur irrépressible envie de se tuer, des associations, comme SOS Amitié en France, ont été créées. Mais, leur action est d'une faible portée. En revanche, il est à noter que la perspective de changements radicaux de la société et l'irruption des conflits sociaux qui n'offrent pas que des solutions individuelles ont une incidence certaine sur ce phénomène: en fait, pendant les périodes révolutionnaires, on n'enregistre presque aucun cas de suicide.

Facteurs déclenchant

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Parmi eux, on peut citer: la maladie grave, la perte d'emploi, le chômage, l'exclusion, la prison, le divorce, les situations d'échecs, la déception sentimentale, la mort du conjoint, la dépendance (alcoolisme, toxicomanie, les emprises), les situations de stress : professionnel, émotionnel, affectif,, les troubles biologiques : sommeil, alimentation

Mais :C'est en général l'accumulation de plusieurs de ces facteurs

qui conduit à la tentative de suicide.

LE SUICIDE EST-IL UN CHOIX PERSONNEL ?Le suicide n'est pas un choix, mais une absence de choix. La personne croit, à tort, qu'il n'y a pas d'autres solutions pour

arrêter de souffrir.

EST-CE QUE PARLER DU SUICIDE PEUT INCITER LES GENS A SE SUICIDER ?

En parler, au contraire, permet de dénouer les crises et de proposer des solutions.

Les pays qui ont fait des campagnes d'information ont vu leur taux de suicides diminuer.

PARLER DE LA MORT NE TUE PAS !

POURQUOI SE SUICIDE-T-ON ?Le geste suicidaire peut se révéler à l'occasion de certains

évènements précis, évènements à ne pas confondre avec les causes profondes du suicide.

Les causes profondes du suicide

La plupart des spécialistes du suicide estiment qu'il en existe principalement 4

Une famille non communicante, désunie, repliée sur elle-même.Des transgressions majeures (incestes, climat incestueux, violence extrême).Des antécédents familiaux (suicide dans l'entourage et l'histoire de la famille).

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L'isolement et la solitude (difficulté à s'insérer dans la vie sociale).

QUELS SONT LES SIGNES AVANT-COUREURS DU SUICIDE

?Les messages directs

Je veux en finirLa vie n'en vaut pas la peine

Je n'en sortirai jamais.Les messages indirects

Vous seriez bien mieux sans moiJe suis inutile

J'ai fait mon testamentJe vais faire un long voyage

Les comportements

Isolement, retraitIntérêt pour les armes à feu ou les médicaments

Donner des objets qui lui sont chersConsommation abusive d'alcool ou de médicaments

Consultations répétées et sans raison chez le médecinParler de la valeur et du courage de ceux qui se suicident

Incohérence du langageAucune réaction à la perte d'un proche

HyperactivitéManque d'énergie, extrême lenteur

QUE FAUT-IL FAIRE OU NE PAS FAIRE ?

Eviter de :

MoraliserDire de ne plus penser à la mortDonner ses recettes personnelles de bonheur : chacun a sa manière d'être heureuxTout faire à sa place, il penserait qu'il est devenu inutile

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Avoir réponse à toutFaire des promesses que vous ne pourriez pas tenir.

Mais dans l’absolue, quand est-il de toutes ses belle phrases !

Si l’obscurantisme se complet dans l’aveuglement de cette souffrance, si au lieu de parler même quand cela fait mal de se souvenir, que cela dérange, que cela ne plait pas de revoir défiler devant nos yeux la détresse de notre amie, notre conjoint ou un de nos proche, il est de notre devoir de le soutenir et de parler, même quand-il n’y a rien à dire. Je dirais même surtout quand l’autre ne dit plus rien car que sera son lendemain. Que l’on ne me dise pas qu’il ne faut pas être bien dans sa tête pour vouloir mettre fin à sa vie car si ce n’est que cela, il n’y aurait plus grand monde sur Terre.

Articles

Alors qu’à France-Télécom on vient de déplorer un vingt-cinquième suicide en 18 mois, et que la direction du groupe semble encore peu prompte à reconnaître l’ampleur du phénomène « souffrance au travail » au sein de l’entreprise, voici quelques pistes de réflexion puisées dans ce que l’on sait déjà sur le suicide, et le suicide au travail en particulier. Car le phénomène n’est pas nouveau mais, sans doute ces dernières années, prend-t-il de l’ampleur. En témoigne le cas France-Télécom.Un taux de suicide élevé en FranceLa France a, parmi les pays européens, le taux de suicides le plus élevé. Selon le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès, centre d’étude rattaché à l’Inserm, le taux global de suicides en France, en 2007, s’élevait à 16,3 pour 100 000 habitants. Mais avec un pic à 41,6 pour 100 000 dès les hommes de 45 à 49 ans. Sans tenir compte des âges, les hommes se suicident trois fois plus que les femmes. Parmi les hommes de plus de 65 ans, on se suicide plus : en 2007, le taux

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de suicides dépassait les 50 pour 100 000. Mais le taux record, si l’on peut dire, est observé chez les plus de 90 ans : là, en 2007 toujours, on a enregistré un taux de 136,3 pour 100 000.Aucun recensement du suicide au travailNéanmoins, globalement, le nombre de suicides annuels en France aurait tendance, depuis 1993, à diminuer. En revanche, aucune étude jusqu’à présent ne s’est penchée en particulier sur les suicides d’origine professionnelle. Les chiffres sont fondus dans le nombre global. On les estime, de source syndicale, de 400 à 500 par an. Mais le chiffre est peut être sous-estimé. Au vu des cas France-Télécom, Renault-Techno-centre ou Peugeot, il y a sans doute là une piste à développer pour mieux situer l’échelle du problème. Aux Etats-Unis, malgré une très forte sous-estimation du phénomène, de récentes statistiques montrent que le suicide au travail est en augmentation.Le suicide mieux reconnu en accident du travailAutres chiffres annoncés tout récemment par la Caisse nationale d’assurance-maladie et dévoilés par le quotidien « les Echos » : sur 72 demandes de reconnaissances de suicides comme accidents du travail, reçues entre janvier 2008 et juin 2009, la a répondu positivement pour 28 d’entre elles. Cinq demandes sont encore en cours d’examen.Parmi ces demandes, recense-la, 85% des victimes étaient des hommes âgés de 40 à 57 ans. Dans un cas sur deux, le suicide s’est produit au travail. Ce qui tendrait à prouver que les suicides en-dehors du lieu de travail ont tendance à être mieux reconnus comme étant liés à l’activité professionnelle. Mais ces chiffres ne concernent, selon Les Echos, que les entreprises du secteur privé. S’ils ne rendent pas compte de la difficulté des démarches, pour les familles (3), ils ont le mérite de rendre concret le phénomène.

DF, Renault, Peugeot, Sodexho, Ed… A priori, il n'y a rien de commun entre ces enseignes ayant pignon sur rue. Rien, si ce n'est qu'elles ont toutes été confrontées au cours des derniers mois à un ou plusieurs suicides parmi leurs salariés. Des suicides que les services de "com" de ces

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grandes entreprises se sont empressés de qualifier "d'ordre personnel". Mais, quelle que soit l'habileté des cellules de crise, le discours officiel ne trompe personne. Au fur et à mesure de la progression des enquêtes - journalistiques mais aussi judiciaires dans certains cas -, le travail apparaît au centre du désespoir ayant poussé ces salariés à mettre fin à leurs jours.Il y a d'abord celles et ceux qui se sont suicidés sur leur lieu de travail, semblant désigner par-là l'origine de leur souffrance. Chez d'autres, on a retrouvé des messages non équivoques. Et puis, il y a ces témoignages de leurs proches décrivant ce qu'était devenue la vie de ces malheureux, accaparés en permanence par leur travail, débordés par le sentiment de ne plus y arriver au point d'en devenir esclave. Accablant.Bien sûr, on peut toujours arguer que ces gens rencontraient aussi des difficultés personnelles, qu'ils avaient une vie de couple au bord de la rupture, des rapports tendus avec leurs enfants. Comment pourrait-il en être autrement quand la vie et les pensées sont à ce point envahies par le travail et ses difficultés ?Dès lors, insister, comme le font les entreprises, sur les défaillances psychiques "naturelles" ou les difficultés personnelles est un piège pour empêcher d'interroger le travail. Avançons déjà que ce dernier n'a pas joué son rôle moteur dans l'épanouissement et la construction de la santé.Cela fait longtemps que, dans ces colonnes, nous tirons le signal d'alarme sur les dérives de l'organisation du travail, sources de souffrance chez les salariés. A maintes reprises, nous avons insisté sur la surcharge de travail, l'augmentation des contraintes de temps, la disparition des marges de manœuvre des opérateurs et des collectifs, sur ce travail qui devient intenable. Mais tous ces constats sur la dégradation des conditions de travail, étayés par des chiffres et de nombreuses enquêtes statistiques, ne suffisent pas à expliquer des suicides qui touchent des gens aux métiers, aux situations de travail et aux profils très différents. Non,

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pour lever un autre voile du mystère, il faut aussi parler de l'isolement, de la solitude et de la peur.Peur de "couler" sur la chaîne, peur d'une installation industrielle complexe à la fiabilité douteuse, peur de devoir tricher avec des indicateurs abstraits, sans rapport avec l'activité mais exigés par la hiérarchie pour alimenter les chiffres officiels et rassurants de l'entreprise. Avant, ces difficultés pouvaient être socialisées, discutées. Aujourd'hui, les entretiens annuels d'évaluation, l'individualisation des objectifs et tous ces contrats moraux dans lesquels l'entreprise encercle le salarié imposent à ce dernier de se taire.L'impossibilité de faire un travail de qualité et d'en débattre parce qu'il n'y a ni la convivialité suffisante, ni la confiance nécessaire, conduit à des situations dangereuses psychiquement. La dissimulation de ces difficultés ajoute un coût psychologique supplémentaire. Voilà le cocktail qui conduit certains à retourner contre eux-mêmes la violence d'une situation intolérable.Après un suicide, l'émotion qui s'empare de la communauté de travail, y compris des acteurs de prévention, n'est pas toujours bonne conseillère. Entre numéros verts, observatoires du stress et autopsies psychiques, les entreprises se donnent bonne conscience. Parfois au mépris de la déontologie. Souvent pour éloigner le travail d'une salutaire investigation.

Une nouvelle forme d'aliénation au travail qui tueLes récentes séries de suicides en entreprise ne doivent rien à une épidémie. Elles sont le produit de nouvelles formes d'organisation du travail qui isolent en même temps qu'elles surchargent les salariés, tout en empiétant sur leur vie privée.

De mauvaises réponses à une vraie questionLes dispositifs mis en place dans les entreprises confrontées au suicide tendent soit à occulter la part du travail dans la

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souffrance des salariés, soit à en faire une généralité peu propice à l'action. Deux pièges à éviter.

Des outils psy à l'efficacité douteuseFace à la souffrance au travail ou au suicide, les entreprises se donnent bonne conscience en faisant intervenir des cabinets de consultants en psychologie. Pour un résultat discutable et avec de sérieux problèmes éthiques.

Que peuvent faire les acteurs de prévention ?Suite au suicide d'un salarié, médecins du travail et représentants du personnel au CHSCT doivent enquêter sur son lien éventuel avec le travail, cela afin d'éviter de nouvelles tragédies et préserver les droits de la famille.

Mortelle omerta chez RenaultAu Techno-centre de Guyancourt, on travaille beaucoup. On se suicide aussi. Mais pas question de parler de ces difficultés. Renault réfute tout lien avec le travail. Enquête sur fond de division syndicale et de mutisme de la médecine du travail.

Accident du travail ou maladie professionnelle ?Lorsque le suicide d'un salarié est en rapport avec son travail, il y a tout intérêt, pour ses ayants droit, à le faire reconnaître et prendre en charge au titre des accidents du travail ou des maladies professionnelles. Les deux sont possibles. L'article L. 411-1 du Code de la Sécurité sociale considère qu'un "accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail" est un accident du travail (AT). ...

" Le salarié n'est pas le maillon faible "Ex-secrétaire du CHSCT de la centrale nucléaire de Chinon, où six salariés se sont suicidés, Michel Lallier souhaite aujourd'hui créer une association pour défendre les victimes de la souffrance au travail et leurs familles face aux entreprises.

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Pour conclure que, quelle que soit notre mode d’évolution ou notre situation dans la société, le suicide n’épargne personne, il est autour de nous. Devant les chiffres que vous trouverais facilement sur internet, il vous sera aisée d’en conclure que vous avez au moins une personne que vous connaissez qui a fait une « TS ».S’il n’y a bon de dire que ce que l’on sait, parfois ne rien dire ça ne fait que le lit de l’abcès.

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L'objectif à l'intérieur de ce texte est d'offrir, si cela se peux, réconfort aux personnes éprouvées par la perte d'un être cher. Il est également de sensibiliser les ami(e)s, les proches et les autres personnes qui côtoient les gens en deuil, parce qu'après tout, ce sont avec eux que les "survivants" ont le plus de contacts.

En 1983, Monsieur Jean Monbourquette publiait un livre magnifique intitulé Aimer, perdre et grandir. Souvent, aimer a été facile (malgré les hauts et les bas inévitables de toute relation), perdre, une épreuve atroce que les mots ont peine à décrire et grandir, l'ultime but à atteindre.

Comment grandir de la perte de notre enfant ? Pas évident. Probablement pas du jour au lendemain, ni sans effort, mais tout de même réalisable. En avril 2000, vous y sentirez la grande perte, mais aussi une certaine sérénité qui semble s'être installée, malgré le drame, malgré les souffrances.

Si vous avez perdu un enfant, vous connaissez cette douleur. Si vous n'avez pas perdu d'enfant, imaginez ce que cette perte pourrait représenter.

Vivre son deuil et arriver à grandir à travers lui, n'est pas chose facile.

En avril 2000, celui d'une femme qui a perdu son frère, l'épouse de son frère et leur enfant dans un accident de voiture.

La perte de personnes chères affecte beaucoup de gens, dont certaines souffrent en silence...

Les enfants survivants sont aussi affectés par la perte d'un frère, d'une sœur.

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Voici ce qu'une mère a écrit en observant la réaction de sa petite fille de 5 ans face à la mort de son frère.

Papa dit qu'il est parti,

Maman dit qu'il est mort,

Mais il était encore là hier,

Je ne comprends pas bien ce qu'ils ont dit.

Papa a l'air très triste,

Maman pleure tout le temps,

Tout ça c'est bien ennuyeux,

C'est parce que mon frère est mort.

Son ours en peluche est sur son lit,

Ses pyjamas dans le tiroir,

Dormir toute seule, ça fait peur,

Fermons bien la porte du placard.

Papa dit qu'il est au ciel

Et je me demande où c'est

Maman, que nous y serons tous un jour

Mais je n'en suis pas bien sûre.

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Je voudrais être un magicien

Savez-vous ce que je ferais?

Je le ferais sortir d'un seul coup de cette boîte

Il pourrait courir et jouer avec moi.

Mais les magiciens, c'est pas vrai

Du moins c'est ce qu'a dit Maman

Alors je crois que je devrai dormir toute seule

Et que Lancey devra être mort.

Autres points à garder à l'esprit

Voici donc quelques points à garder à l'esprit suite à la perte d'un être cher.

Pour les survivants, je souhaite que ces pistes vous permettent de prendre le temps de guérir, à votre rythme. Pour les ami(e)s et connaissances des survivants, je souhaite que ces pistes fassent prendre conscience de l'intensité de la souffrance associée à la perte d'un proche et que cette prise de conscience vous permette d'être davantage à l'écoute, compréhensifs et soutenant à l'endroit des survivants.

"À la suite de la mort de votre enfant, vos espoirs, vos rêves et vos plans d'avenir sont sans dessus dessous"

"Votre deuil est unique. Personne, y compris votre conjoint ne vivra cette perte exactement comme vous la vivrez »

« Il est possible que vous ayez l'impression de vivre un rêve et que vous souhaitiez vous réveiller pour constater

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que rien de tout ça ne s'est passé". Ce sentiment permet "de vous isoler de la réalité de la mort jusqu'à ce que vous soyez apte à tolérer la vérité que vous ne voulez pas croire"

"Bien que vous soyez plus âgé, que vous ayez protégé votre enfant et pourvu à ses besoins, vous lui avez survécu alors que lui est mort. C'est là une réalité très difficile à comprendre"

"Attendez-vous à ressentir une multitude d'émotion". "Aussi bizarres que ces émotions puissent vous paraître, elles sont normales et saines". "Ne soyez pas surpris si vous avez soudainement une vague de chagrin à un moment totalement inattendu"

Prendre le temps de bien guérir

Monsieur Jean Monbourquette, prêtre, psychologue, a animé plusieurs groupes d'entraide pour personnes en deuil et, s'adressant aux survivants, il écrit ceci dans son livre Aimer, perdre et grandir :

"Dans ce monde de l'instantané, tu aimerais sortir rapidement de ton malaise intérieur. Je comprends.

Le processus de la guérison de ton état émotionnel doit suivre son cours. Plus la perte est grande, plus tu dois te donner le temps de guérir et de récupérer. Paye-toi ce luxe; tu le mérites.

N'essaie pas de brûler les étapes.

La guérison complète va venir. C'est déjà commencé à l'heure actuelle.

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Tu as eu le courage d'aimer: une nouvelle aventure s'offre à toi, celle de guérir d'une blessure d'amour pour grandir et apprendre à t'approfondir.

C'est précieux, donne-toi le temps nécessaire"

Dans ce monde de l'instantané, dit Monsieur Monbourquette. Voilà, selon moi, une plaie qui, sournoisement, infecte nos vies et cause beaucoup de souffrance.

Tout va tellement vite, personne n'a plus le temps! Plus le temps de parler, plus le temps de se questionner, plus le temps de s'arrêter pour s'assurer que nous allons dans la bonne direction, plus le temps de pleurer, de vivre sa peine, plus le temps de prendre le temps. Juste le temps de courir, courir, courir!

À la mort d'un être cher, nous nous demandons souvent : Y a-t-il une vie après la mort. Un jour, je ne me rappelle pas où ni qui l'a dit, mais j'ai entendu un autre type de question : Y a-t-il une vie avant la mort.

Je crois que s'il y a quelque chose de positif à retirer de la perte d'un être cher, c'est le cadeau que cette personne nous laisse par son départ : La possibilité de se brancher sur des valeurs plus fondamentales de la vie.

Nous souffrons trop souvent d'un étourdissement collectif qui nous éloigne de ce qui nous est pourtant Essentiel. Lorsque la mort frappe un proche, cet Essentiel tend à refaire surface, comme pour nous inciter à un nouveau départ, à une vie plus "connectée" sur des valeurs plus profondes et davantage source de paix intérieure, de satisfaction, de bonheur.

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Avez-vous déjà lu l'histoire de quelqu'un, ou peut-être connaissez-vous ou êtes-vous quelqu'un qui a déjà frôlé la mort. Le sens des valeurs de ces gens change presque toujours suite à une expérience aussi intense. Les petits plaisirs que nous prenons pour acquis deviennent pour eux, sources de grandes joies. Une belle journée ensoleillée, une sourire, le chant d'un oiseau. Dites-moi qui risque d'être plus heureux, celui qui, pour être heureux, s'exige à lui-même d'obtenir un poste important, une grosse maison, une BMW de l'année, ou celui pour qui un simple sourire suffit. Ne trouvez-vous pas que nous nous compliquions souvent la vie, que nos critères pour être heureux sont tellement nombreux que nous nous programmons, plus souvent qu'autrement, pour être déçus, frustrés ou malheureux.

Donner un sens à la mort de l'être cher. Voilà comment plusieurs survivants arrivent à reprendre goût à la vie. Certains nomment une fondation au nom de l'être aimé et perdu, d'autres se battent pour une cause qui lui tenait à cœur, écrivent un livre en sa mémoire, etc.. Vous n'avez pas l'intérêt ou les ressources pour ce genre de projets ? Vous pouvez tout de même grandir malgré votre perte. Y a-t-il plus bel hommage que d'améliorer sa vie grâce à ce que la personne décédée nous lègue comme héritage spirituel, émotionnel ? Personnellement, je crois que ce qui me rendrait le plus heureux au monde lorsque je serai mort, c'est de voir que ce que j'ai tenté d'être comme modèle (avec mes qualités et mes défauts) aura pu aider des gens, et particulièrement mes proches, à vivre une vie plus enrichissante. Ainsi, j'aurais le sentiment que ce que j'ai partagé avec eux leur aura été bénéfique et donc, que ma vie n'aura pas été vaine, mon passage sur cette terre significatif.

Voici donc quelques pistes intéressantes pour rendre hommage à la personne qui nous a quitté :

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Monsieur Monbourquette nous propose de faire "le bilan des qualités de la personne disparue" Ces qualités dit-il, si on les cherchait dans l'autre, c'est que nous les possédions en nous-mêmes également. Maintenant, continue-t-il, elles nous appartiennent.

Une certaine douceur

Une façon de s'affirmer

Une manière de prendre soin de soi

Monsieur Monbourquette écrit : Le départ de la personne chère renferme en elle la possibilité :

De mieux nous connaître.

De mieux saisir la souffrance des autres.

De s'ouvrir à de nouveaux horizons.

De se savoir moins parfaits.

De permettre aux autres d'être moins parfaits.

De découvrir les sentiers de la guérison.

Voilà autant de façons de rendre hommage à l'être aimé qui nous a quitté.

Se pardonner

Se pardonner, voilà également une étape faisant souvent partie du processus de deuil. Se pardonner de quoi ? Encore une fois

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tiré d'un autre livre de Monsieur Monbourquette (Comment pardonner), je vous laisse avec ce dernier message en souhaitant que quelque chose, quelque part à l'intérieur de cet article ait pu vous rejoindre et susciter une réflexion, une lueur, un réconfort, une énergie, peu importe.

Monsieur Monbourquette écrit :

Je me pardonne de rechercher l’inaccessible étoile,

D’être fragile, d’avoir honte de ma douleur,

De m’accuser dans mon malheur,

D’entretenir le désir d’une perfection inaccessible,

De m’être fait complice de mon persécuteur,

De m’être mis en dehors de mon cœur,

D’avoir ruminé des accusations blessantes à mon égard,

De n’avoir pas été capable de tout prévoir,

De me haïr sans compassion,

De me sentir impuissant à accorder le pardon aux autres.

Bref, je veux me pardonner d’être humain.

Dans son ouvrage Le harcèlement moral dans la vie

professionnelle (1), Marie-France Hirigoyen dénonce le laxisme

des DRH (directeurs des ressources humaines) sur cette

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problématique. « Même s’ils sont conscients de la réalité du

problème, les DRH oscillent entre son déni, sa banalisation et la

perplexité… En principe, les DRH devraient être les mieux

placés pour remettre à sa place un « harceleur » puisqu’ils

servent d’intermédiaires entre les salariés et la direction. Dans la

réalité, ils ne font que répercuter de façon neutre les consignes

de la direction et hésitent à intervenir. »

Alors, que faire si vous-même ou un collègue de travail êtes aux

prises avec le harcèlement ? Vous pourriez avoir tendance à

paniquer, banaliser ou dramatiser. Sachez qu’il est possible de

récupérer du pouvoir sur la situation et d’agir afin de prévenir le

pire car le harcèlement au travail tue… Dans un premier temps, il

importe de ne pas vous isoler dans cette situation. Il vous faut

rapidement trouver un interlocuteur de confiance, un thérapeute,

un médecin à qui vous pourrez parler. Le seul fait de vous

confier librement vous aidera à voir plus clair et à vous mieux

comprendre.

Dans cet article, je souhaite jeter un éclairage nouveau sur

l’ampleur de ce phénomène de plus en plus répandu que

constitue le harcèlement psychologique au travail. Même si tout

n’est ni noir ni blanc, je propose une définition du harcèlement

psychologique au travail. J’aborde les types de harcèlement et

les conditions propices au harcèlement. J’amène aussi les

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circonstances et les motifs qui génèrent des situations de

harcèlement au travail. Finalement, je vous invite à explorer des

pistes d’action et de solution.

Qu’est-ce que le harcèlement psychologique au travail ?

D’après les nouvelles dispositions de la Loi sur les normes du

travail en vigueur depuis juin 2004, « le harcèlement est une

conduite vexatoire se manifestant soit par des comportements,

des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles

ou non désirés, laquelle porte atteinte à la dignité et à l’intégrité

psychologique ou physique du salarié qui entraîne pour lui un

milieu de travail néfaste. Une seule conduite grave peut aussi

constituer du harcèlement psychologique si elle porte une telle

atteinte et produit un effet nocif continu pour le salarié ». Le

harcèlement est un phénomène socialement construit. Il s’agit

d’un effet de contexte organisationnel et socio-économique dont

les conséquences sont manifestes sur la santé mentale. Le

harcèlement est une figure sournoise et insidieuse de la violence

humaine. Cette violence est conditionnée par une situation

particulière. Cette violence se vit dans l’interaction et est

entretenue par un système relationnel et organisationnel

malsain.

1. L’intimidation

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2. Les brimades (bullying

3. La persécution (mobbing)

4. Le bouc émissaire (whistleblowers)

5. Le bizutage (discrimination)

6. L’incivilité à caractère vexatoire

7. L’abus de pouvoir

8. Le détournement des règles disciplinaires, du pouvoir de

direction ou du pouvoir d’organisation

9. La placardisation

L’intimidation est une action violente qui consiste à faire peur à

l’autre en haussant le ton, en dépréciant son travail, en le

menaçant de manière détournée ou voilée, en exerçant sur

l’autre des pressions indues pour parvenir à ses fins.

La brimade ou bullying « est une action tyrannique qui consiste

à brutaliser, à rudoyer quelqu’un de plus faible. » (2)

La persécution ou mobbing « est une forme sévère de

harcèlement qui consiste à houspiller, attaquer, malmener et se

manifeste par des agissements hostiles fréquents et répétés sur

le lieu de travail visant systématiquement la même personne.

Cela peut aller jusqu’à des dérapages incluant la violence

physique ». (3)

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Le bouc émissaire ou whistleblowers « est celui qui prend sur

lui d’alerter l’opinion publique sur les malversations, de dénoncer

les actes de corruptions ou les violations de la loi des grands

services publics où il travaille. C’est en ce sens qu’il devient

victime de représailles ». (4)

La discrimination ou bizutage consiste « en des attaques

répétées et opiniâtres envers une personne qui affiche des

différences en raison de ses convictions religieuses, de son

orientation sexuelle, de ses origines, de sa nationalité » (5) ou du

simple fait d’être une femme.

L’incivilité à caractère vexatoire consiste à utiliser des propos

méprisants pour disqualifier une autre personne ou la discréditer

auprès des collègues, supérieurs, subordonnés. On utilise

envers elle des gestes de mépris (soupirs, regards levés au ciel,

haussements d’épaules). On l’interrompt. On tient à son sujet,

devant des tiers et devant l’employé, des propos humiliants et

abusifs.

L’abus de pouvoir est une forme particulièrement grave de

harcèlement qui consiste à s’attaquer directement aux conditions

de travail de l’employé en lui retirant son autonomie. On se sert

de son pouvoir pour contester systématiquement toutes ses

décisions ; pour lui retirer ses moyens et ses outils de travail

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(budget, téléphone, fax, ordinateur) ; pour lui attribuer des tâches

humiliantes ou contre son gré ; pour l’isoler, l’empêcher d’obtenir

une promotion ; pour lui attribuer des tâches incompatibles avec

sa santé. On ne tient pas compte des avis médicaux concernant

la victime. On la pousse à la faute pour la prendre en défaut afin

de la congédier (abusivement).

Le détournement des règles disciplinaires, du pouvoir de

direction ou du pouvoir d’organisation est une forme de

harcèlement particulièrement sévère qui consiste à détourner les

règles à son profit personnel, à contourner le pouvoir de direction

pour s’adonner à l’exclusion ou au favoritisme ou encore servir

ses propres fins au détriment de certains employés, pour obtenir

ou détourner des fonds sous de faux prétextes, pour s’approprier

des biens, obtenir des privilèges sous de fausses

représentations ou en retirer à quelqu’un d’autre.

La placardisation consiste à isoler la victime ; on l’installe à

l’écart des autres ; ses supérieurs hiérarchiques et collègues ne

lui parlent plus. Elle devient « persona non grata ». On ignore sa

présence en s’adressant uniquement aux autres. On interdit à

ses collègues de lui parler. On ne la laisse plus parler aux autres.

On communique avec elle uniquement par écrit ou par mail. On

fait courir sur elle des rumeurs. On lui attribue des problèmes

psychologiques ; on dit du salarié que c’est un malade mental,

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un fauteur de troubles. La direction refuse toute demande

d’entretien et toute explication.

Quelles sont les circonstances propices au harcèlement ?

i) Le dysfonctionnement de l’organisation du travail

prédispose le milieu au harcèlement. Par exemple, dans

plusieurs grandes organisations internationales, aux

États-Unis, en Europe et au Canada, et plus près de nous

ici à Montréal, il est répandu et surtout bien vu de la

direction de participer à des réunions à l’heure du lunch

ou encore de travailler en sur-temps tous les soirs et les

week-ends et de le prouver en envoyant et en recevant

des consignes ou des demandes d’information,

d’approbation par courriel bien avant et bien après les

heures normales de travail. Ces pratiques, cautionnées

par la hiérarchie, exercent une pression telle qu’il devient

risqué voire impossible pour un salarié de ne pas s’y

conformer. S’il exprime son désaccord, ses pairs et ses

supérieurs, se sentant confrontés, auront tôt fait de le

mettre au pas. Ils le manipuleront, remettront en cause

tantôt son professionnalisme, tantôt sa loyauté envers

l’entreprise. S’il n’entre toujours pas dans le rang, la

situation dégénèrera rapidement pour l’individu ; on

envahira alors sa vie privée par des coups de téléphones

répétés lorsqu’il est en congé. On ne tiendra pas compte

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des limites qu’il aura osé exprimer. C’est alors que

s’ensuivra une série de symptômes et de conséquences

néfastes pour la santé du salarié mais aussi pour

l’entreprise. On le verra plus loin, c’est en millions de

dollars que se chiffrent les coûts de l’absentéisme au

travail pour des raisons de santé mentale reliées à des

malentendus, des situations conflictuelles engendrés par

de mauvaises pratiques de gestion et le

dysfonctionnement de l’organisation du travail.

ii) La détérioration des conditions du travail résulte souvent d’un

déficit sur le plan de l’éthique et des valeurs. On croit à tort que

l’écart entre le discours dominant et les pratiques est sans

conséquence. C’est un leurre, les salariés décèlent rapidement

le manque d’intégrité chez l’autorité et sa malhonnêteté est loin

de passer inaperçue. Les deux ont un effet démobilisateur qui

détériore les conditions de travail et induisent un fort vent

d’incertitude et d’insécurité.

De toute évidence, un changement de supérieur, de nouvelles

orientations non ou mal communiqués aux salariés affectent les

conditions de travail. Un arrêt de travail, un désaccord, une

réorganisation du travail sont autant de raisons pouvant

également entraîner une détérioration des conditions de travail.

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Les motifs du harcèlement sont nombreux. On l’exerce pour

exclure, écarter, casser la résistance, assouvir un plaisir pervers,

par ignorance, en raison de fausses croyances ou encore en vue

d’extraire une plus-value*.

Qui sont les harceleurs ?

Outre les causes organisationnelles qui découlent des

mauvaises pratiques et du style de gestion, le harcèlement a

aussi une explication psychologique. En effet, on peut cerner

divers profils psychologiques de harceleurs. Il s’agit du

paranoïaque, du narcissique, du caractériel et de l’obsessionnel

compulsif. Sans m’attarder à l’analyse psychologique

approfondie de ces profils, qui fera l’objet d’un autre article, je

mentionnerai ici que l’on observe chez l’un comme chez l’autre

un écart quantifiable et mesurable entre le comportement normal

ou adapté et le comportement pathologique ou asocial soit le

déficit éthique, le réflexe de déresponsabilisation, la peur de

l’incompétence, la peur viscérale du rejet et de l’abandon,

l’insécurité, le besoin insatiable de tout contrôler, l’absence

d’empathie, l’ignorance, le manque d’éducation, le complexe

d’infériorité, le perfectionnisme à outrance, la logique binaire

(tout ou rien, blanc ou noir, bon ou mauvais) et enfin, la

rumination. Cette énumération, sans être exhaustive, donne tout

de même un aperçu éclairant des caractéristiques et des

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comportements pathologiques observés chez les harceleurs.

Quelles sont les conséquences du harcèlement chez la victime ?

Le vécu des victimes de harcèlement psychologique est tragique.

Lorsque l’on porte atteinte à ses conditions de travail, lorsqu’on

l’isole et refuse de communiquer avec elle, lorsque l’on porte

atteinte à sa dignité, lorsque l’on a recours envers elle à la

violence verbale, physique ou sexuelle, la personne harcelée vit

une grande détresse psychique. Elle est profondément blessée

et atteinte dans son droit inaliénable à l’intégrité et à la dignité.

Les conséquences sont encore plus désastreuses si la victime

s’isole. Au début les symptômes seront diffus ; la personne se

sentira nouée, tendue. Lorsqu’elle ne reçoit pas d’aide

psychologique, sa santé mentale et physique se détériorera

notablement. Elle se sentira surmenée en raison de l’apparition

de troubles du sommeil, d’insomnies fréquentes, de perte

d’appétit, d’amaigrissement. Elle perdra peu à peu tout intérêt

pour son entourage, ses activités et son travail. Elle développera

des phobies, des peurs ; s’inventera des scénarios

catastrophiques imaginaires. Elle souffrira de dépression et,

dans les cas les plus sévères, elle perdra contact avec la réalité

et à la longue, sombrera dans des épisodes de délire

paranoïaque. Malheureusement, la victime de harcèlement qui

se replie ainsi sur elle-même en viendra à poser des gestes

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désespérés. Plusieurs y parviendront sans que personne n’ait

rien décelé du drame humain qui se tramait derrière cette image,

apparemment sans faille. Oui, le travail tue. Et si c’était vous…

*Employé qui démontre un savoir-faire et un savoir-être

exceptionnels ou qui possède des compétences, des talents et

des attributs hors du commun lesquels peuvent faire naître chez

l’autre une profonde insécurité.

L’ampleur des coûts santé (6)

Si je m’y suis intéressée, c’est que le phénomène est

préoccupant et en hausse constante. Le Canada occupe le 5è

rang des pays industrialisés en matière de plaintes de

harcèlement. Un fonctionnaire sur cinq se dit harcelé. C’est là la

première cause d’invalidité au Québec. Je n’ai pas en mains de

chiffres plus récents ; cependant, le nombre de réclamations à la

CSST est passé de 530 à 994 entre 1990 et 1997. Le coût des

indemnités est passé de 1,5 $ millions pour la même période à

5,1 $ millions. Pour l’entreprise qui doit verser des indemnités

d’invalidité, les coûts de santé se chiffrent par des pertes de

profit marquées ; une facture de 440 $ millions par année

seulement au Québec.

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135

La dimension matérielle du harcèlement pour l’entreprise, pour le salarié, pour la société.

Pour l’entreprise, il y a augmentation des journées de congé pour

maladie, des frais juridiques, des frais de remplacement, des

cotisations à la CSST, à l’assurance-chômage, à l’assurance-

maladie. Il y a aussi l’augmentation des retraites prématurées et

des heures supplémentaires tandis qu’il y a baisse de

productivité, de motivation, du moral, effritement de la culture

d’entreprise, dégradation de l’image de marque de l’entreprise.

Pour le salarié ou la victime qui démissionne ou se voit en congé

d’invalidité en raison d’une situation de harcèlement, cela signifie

une perte ou une baisse significative de revenus et donc de son

niveau de vie pour un temps indéterminé, un changement

d’emploi souvent moins bien rémunéré et des coûts de santé non

couverts. Pour la société, cela signifie une augmentation des

soins médicaux et hospitaliers, des cotisations à l’assurance

emploi et à l’assistance sociale.

La dimension immatérielle du harcèlement pour la victime, les témoins et leur famille et l’ensemble des citoyens.

Pour la victime, le coût se mesure par l’atteinte à son droit à la

dignité tandis que pour sa famille, les témoins, le coût humain se

mesure par la détresse et l’impuissance vécues. Le coût social

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136

de la désolidarisation se mesure par l’effritement du lien. Le coût

sociétal se mesure par la perte de sens du travail.

Des pistes d’action et de solution

Comment contrer le harcèlement…

en sortant du non-dit (parler à un thérapeute, un médecin,

aux proches)

en se mobilisant dans l’action (trouver des alliés, dénoncer

le harceleur, se documenter sur le sujet, écrire, méditer,

faire de l’exercice)

en se solidarisant (sortir de l’isolement, avoir recours aux

ressources du milieu : programme d’aide aux employés,

syndicat, CLSC, groupes d’entraide, d’appartenance)

Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition

d’en mentionner la source. J’aborderai sous peu d’autres aspects

du harcèlement.

Pour me consulter, participer à mes ateliers, assister à mes

conférences,

visitez ma page Psycho-Ressources

Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique

et Coach de Vie

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137

NOTES:1. Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral dans la vie

professionnelle p.368 Éd. POCKET

Savez vous que les phrases assassines, les regards qui tuent forcent chaque année, plus de 500,000 Canadiens à s’absenter du travail en raison de troubles psychologiques ? Que le coût des absences liées aux problèmes de santé mentale a plus que triplé entre 1990 et 2000 ? Que la dépression pourrait devenir, dès 2020 la 2è cause d’invalidité ? Que le harcèlement est un facteur de premier plan du stress en milieu de travail ?

Comme on l’a vu dans la 1ere partie de cet article, le

harcèlement au travail est une forme de violence construite,

systématisée des plus destructrices qui soient parce qu’il tue une

partie de l’identité psychique. Il tue aussi la motivation ; il tue le

sentiment d’appartenance qui entraîne une perte de sens. C’est

pourquoi de plus en plus d’avocats, travailleurs sociaux,

médecins, psychiatres, psychothérapeutes se rallient pour venir

en aide aux victimes. Je m’y intéresse car comme plusieurs, j’ai

été un jour partie prenante et témoin de ce phénomène social

dont l’ampleur est préoccupante. En tant que thérapeute et

consultante, j’ai beaucoup lu et réfléchi sur la question ; j’ai tenté

d’analyser et de saisir la complexité de ce phénomène. J’ai

assisté à des séminaires d’études pour en approfondir ma

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138

compréhension ; j’ai recueilli des témoignages et des

confidences de personnes qui l’ont vécu et qui m’ont demandé

mon aide. À tous ces gens qui ont été affectés par ce mal

insidieux, je veux donner de l’espoir. Je livre ici le fruit de ma

propre expérience et de ce que j’en ai appris, dans un but de

sensibilisation et de prévention.

Je m’attarde, dans la deuxième partie de cet article à distinguer

conflit et harcèlement et au contexte qui induit le harcèlement au

travail au plan moral donc, des valeurs.

En effet, il me paraît nécessaire de différencier d’abord le

harcèlement du conflit. S’il y a harcèlement, c’est que justement

aucun conflit n’a réussi à éclater. Dans un conflit, les positions

sont clarifiées, les reproches sont nommés ; en d’autres mots, la

guerre est ouverte… Au contraire, derrière tout procédé de

harcèlement, il y a du non-dit et du caché. Même s’il est coûteux

et douloureux pour une organisation, le conflit implique qu’il y

avait au départ une nécessité de changement. Le conflit sert à

faire éclater au grand jour les non-dits, les insatisfactions et les

frustrations sous-jacentes. Le conflit a sa raison d’être en sorte

qu’il permet de se mobilier dans une action créatrice, de rallier

les personnes, d’examiner les alliances et surtout de questionner

les pratiques. Le conflit peut être l’occasion d’explorer de

nouvelles façons de faire dans des milieux professionnels

devenus routiniers.

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139

Donc, dans un conflit ouvert, chacun peut défendre sa position,

choisir son clan. Cependant, tous les coups ne sont pas permis,

car le conflit suppose des règles éthiques ; un pouvoir régulateur.

Chacun a une place à garder. Par contre, les conflits qui ne

trouvent pas leur aboutissement dans la médiation, l’arbitrage ou

le compromis risquent de dégénérer et de se poursuivre de

manière détournée, souterraine. Lorsque le conflit dégénère en

luttes de pouvoir larvées, il peut mener au harcèlement. Il faut

bien le dire, les conflits ont mauvaise réputation dans les

organisations. On craint que cela nuise à l’image de marque.

Cette crainte a ses origines dans notre éducation judéo-

chrétienne ; notre système d’éducation nous a appris à juger le

conflit, à en avoir peur, à l’éviter. Il est préférable de donner

l’impression que tout va bien au lieu d’apprendre à exister avec

nos contradictions, nos désaccords, nos divergences et à les

assumer.

De manière générale, dans le monde du travail, les personnes

en autorité banalisent ou nient les difficultés relationnelles sauf si

elles nuisent à la prospérité immédiate de l’entreprise. L’attitude

la plus courante face au harcèlement demeure encore

l’évitement et la fuite. S’en laver les mains, étiqueter les victimes

et leur coller un problème psychiatrique sont des raccourcis

faciles pour expédier un phénomène de violence sociale

complexe. Il ne suffit pas non plus de définir le problème de

manière manichéenne : le harceleur d’un côté, la victime de

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140

l’autre. Je le déplore, on laisse la situation dégénérer, on ne s’en

occupe pas. On demande après coup aux DRH de récupérer des

situations impossibles parce que la direction a refusé d’y

remédier alors qu’il en était encore temps. Cela dit, la politique

de l’autruche a un prix ; elle vient avec tout un lot de

conséquences : stress, fatigue, anxiété, démobilisation,

dépression, harcèlement, taux de roulement élevé, baisse de

productivité, perte de sens.

À l’opposé du conflit, la manœuvre de harcèlement demeure non

dite, détournée. Disons-le, le harcèlement au travail ne saurait

s’ériger en système sans la complicité, le silence, l’indifférence

qui lui ont jusqu’à maintenant permis de prendre une telle

ampleur pas seulement au Canada mais en Europe, aux Etats-

Unis et partout dans le monde.

Dans son ouvrage phare, « Le harcèlement moral dans la vie professionnelle », Marie-France Hirigoyen parle bien de

harcèlement moral car, écrit-elle, « le choix du terme moral

implique une prise de position. Il s’agit effectivement de bien et

de mal, de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas, de ce qu’on

estime acceptable dans notre société et de ce qu’on refuse… Il

n’est pas possible d’étudier ce phénomène sans prendre en

compte la perspective éthique ou morale, car ce qui domine du

côté des victimes de harcèlement moral, c’est le sentiment

d’avoir été maltraitées, méprisées, humiliées, rejetées. Du côté

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141

des agresseurs, face à la gravité de cette violence, on ne peut

que se poser la question de leur intentionnalité. Y avait-il

effectivement intention de nuire ? »(1)

Voici comment M.-F. Hirigoyen définit le harcèlement : … le

harcèlement moral au travail se définit comme toute conduite

abusive (geste, parole, comportement, attitude…) qui porte

atteinte, par sa répétition ou sa systématisation, à la dignité ou à

l’intégrité psychique ou physique d’une personne, mettant en

péril l’emploi de celle-ci ou dégradant le climat de travail. (2)

J’ajouterais que le harcèlement moral n’est pas que du stress,

même s’il implique une première phase de stress qui est

observable lorsque l’isolement de la personne est modéré et que

l’agression ne vise que ses conditions de travail. En fait, la phase

de harcèlement moral apparaît réellement lorsque la personne

ciblée se rend compte que la malveillance est dirigée contre elle.

En d’autres mots, c’est lorsque la personne prend conscience

que le refus de communiquer est manifeste et humiliant, lorsque

les critiques sur son travail deviennent méchantes et que les

attitudes et les paroles à son endroit sont injurieuses qu’une

partie de son identité s’éteint. Alors, les conséquences sur le

psychisme de la personne sont beaucoup plus graves lorsqu’elle

voit qu’il y a « intention de nuire » à son endroit. On a du mal à

croire qu’une telle malveillance puisse se manifester, puis

commencent la confusion et le questionnement anxieux : «

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142

Qu’ai-je fait pour qu’on me traite de cette façon ? », et des

tentatives désespérées pour « changer les choses, les améliorer

». Cela entraîne une blessure à l’estime de soi et une brèche en

la confiance en soi qui n’ont plus rien à voir avec le stress. Il

s’agit là d’une blessure d’amour-propre, une atteinte à la dignité.

En même temps, il y a chez la personne une désillusion brutale

liée à la perte soudaine de confiance qu’on avait dans

l’entreprise, envers son patron ou ses collègues. Le traumatisme

est d’autant plus grand que la personne est dévouée, investie

dans son travail.

Si le stress est destructeur par excès, le harcèlement par contre,

est destructeur par sa nature même car il porte atteinte à la

dignité et au respect de la personne. Et les conséquences sur la

santé sont beaucoup plus graves. Par exemple, lorsque Marie

est soumise à un rythme de travail épuisant parce que

normalement accompli par deux personnes, elle est fatiguée et

subit beaucoup de stress. Mais lorsque sa surveillante se met à

s’acharner sur elle et à l’humilier publiquement, elle tombe

gravement malade. On voit bien qu’il ne s’agit pas de la même

échelle de gravité. Chez les personnes stressées, le repos est

réparateur et de meilleures conditions de travail leur permettront

de récupérer. Chez la victime de harcèlement, la blessure de

honte et d’humiliation persistera longtemps. Selon son parcours

de vie et son histoire familiale, chaque personne sera plus ou

moins affectée par l’atteinte à sa dignité. Cependant, passé un

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certain stade d’agression, tout le monde est touché dans son

identité profonde.

Il faut retenir, que le harcèlement professionnel met en cause les

conditions de travail. Il faut toujours faire plus avec moins et cela

engendre du stress mais l’intention de la gestion n’est pas de

nuire ou de détruire les salariés mais au contraire, d’améliorer

leur performance. « Alors que dans le harcèlement moral, il y a

intentionnalité malveillante et l’individu lui-même est visé. Il ne

s’agit pas d’améliorer la productivité ou les résultats… Cette

violence n’est utile ni à l’organisation ni à la bonne marche de

l’entreprise. (3)

Tandis que dans la première partie de cet article j’aborde les

formes ouvertes de harcèlement, dans cette deuxième partie,

j’en soulève des formes plus subtiles mais tout aussi

pernicieuses.

Par exemple, une rencontre se passe autour de petites choses

impalpables, ce que Leibniz nomme les « petites perceptions ».

Le fait que l’on se sente bien ou mal avec quelqu’un dépend

parfois de choses aussi subtiles qu’un battement d’ailes de

papillons ! Il suffit d’un ensemble de ces petites perceptions

(souvent inconscientes) pour transformer notre disposition

envers l’autre, nous amener à nous rigidifier, à nous fermer. Le

harcèlement moral est fait, au début en tout cas, de perceptions

minimes, et c’est pourquoi il est si difficile à prouver au sens

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144

juridique du terme. Ces signes sont perçus par la personne visée

mais pas par l’entourage qui n’intervient pas parce qu’il ne voit

pas la manœuvre, et qu’elle ne lui est pas adressée.

José Gil a très bien exprimé cette idée dans un article paru dans

la revue Chimères : Prenons un visage et, sur ce visage, un

sourire. Le sourire se veut amical et pourtant, nous y percevons

un je-ne-sais-quoi qui nous révèle tout le contraire : il cache une

antipathie profonde, voire une hostilité. Mais seul un regard

perçant saisit ce décalage entre ce que le sourire prétend

exprimer et ce qu’il exprime réellement. Ce décalage est perçu

grâces aux petites perceptions : c’est un sourire

imperceptiblement hypocrite (4). »

Il en va de même avec les mots : apparemment suaves et

bienveillantes, si on s’en tient au sens, les paroles peuvent être

chargées d’une agressivité qui ne pourra être décodée que par la

personne à qui elles s’adressent. L’entourage n’en percevra

parfois rien du tout. C’est ce que l’on appelle le langage

paradoxal ; le message ambigu ou message double. C’est une

forme de communication perverse, car la personne qui les utilise

a l’intention, sous des dehors déguisés, de nuire à la personne

qu’elle vise et de la déstabiliser.

Le harcèlement demeure une notion subjective. La difficulté qu’il

y a à analyser les situations de harcèlement et à y remédier vient

du fait que la réalité extérieure, visible des témoins ou des

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intervenants, n’est pas la réalité psychique de chacune des

personnes en cause. Cependant, on peut dire que, quand le

harcèlement est le fait d’un individu pervers, celui-ci s’estime

toujours dans son droit « il a raison ». Bref, il ne lui vient

nullement en tête de remettre en cause son comportement tandis

que la personne visée, elle, n’est pas sûre de n’être pas la cause

de ce qui lui arrive. Un fait demeure, le harcèlement moral est

grave car il peut provoquer une destruction de l’identité et donc

changer de manière durable le caractère de la personne. Depuis

l’enfance, notre identité se construit progressivement et n’est

jamais fixée définitivement. Quand on est victime d’une

agression contre laquelle on n’a pas les moyens psychiques de

lutter, il peut y avoir accentuation des traits de caractère

préalables ou apparition de troubles psychiatriques. Il s’agit

d’une véritable aliénation au sens où la personne est

dépossédée d’elle-même, où elle devient étrangère à elle-même.

Il est des paroles ou des attitudes qui tuent et M.-F. Hirigoyen en

précise la gravité des conséquences de son point de vue de

psychiatre. « Quand le but de l’agression est de détruire l’autre,

de le priver de son identité, on n’a pour se protéger que deux

solutions, se dédoubler, ce que les psychiatres appellent la

dissociation, ou renoncer à son identité (5) ». Ce n’est pas rien !

Lorsqu’il y a conflit de valeurs, on voit souvent apparaître une dynamique de harcèlement. Par exemple, un salarié

scrupuleux et dévoué suscitera de la méfiance chez ses

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collègues plutôt nonchalants. Ceux-ci se sentiront menacés car

ce qu’ils interprètent comme du zèle sera confrontant pour eux.

Ils réagiront défensivement en rejetant l’employé, l’affublant

d’épithètes, le ridiculisant. Le salarié, quant à lui, ne saisit pas la

raison de la manœuvre. Instinctivement, il fera des tentatives

désespérées pour être accepté d’eux, au début à tout le moins.

Si son estime de lui-même n’a pas d’assise solide, il aura

tendance à leur laisser du pouvoir ; celui de l’humilier, de le

dégrader.

De leur côté, si les témoins ou les patrons ferment les yeux sur la

situation, ils cautionnent implicitement le harcèlement qui y

trouvera un terreau fertile pour proliférer. Si au contraire, les

témoins ou les personnes en autorité désapprouvent clairement

cette attitude, la situation prendra fin rapidement. De la même

façon, si l’estime de soi du salarié est fermement ancrée, il

puisera en lui-même les ressources pour se défendre et se

protéger. Par conséquent, cette force intérieure fera rempart

contre les intrusions et les attaques dégradantes de ses

collègues. J’ai observé que, lorsque la personne qui subit du

harcèlement ne restait pas prise dans l’impuissance ou sortait de

ce que j’appelle le phénomène de « victimisation », la situation

se transformait à son avantage. En effet, le salarié « récupère du

pouvoir » lorsqu’il sort du non-dit c’est-à-dire lorsqu’il se confie et

parle de la situation à d’autres ou confronte ses agresseurs. En

s’affirmant et en exprimant clairement aux personnes qui le

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traitent de manière dégradante qu’il n’accepte pas qu’on lui

manque de respect, en général, celles-ci battent en retraite.

Cependant, tout n’est pas si simple car nous ne vivons pas dans

un monde idéal où chacun s’affirme sans crainte et trouve en

l’autre ouverture d’esprit et respect humain…

J’ai noté également que les pratiques de gestion et la culture

d’entreprise qui s’appuyaient sur les valeurs de respect et

l’éthique servaient de bouclier contre le harcèlement. Toutes les

recherches en management le prouvent, chaque salarié est une

richesse potentielle pour l’entreprise où il est embauché s’il est

respecté dans sa singularité.

Les membres de la direction ont la responsabilité de prêcher par

une conduite exemplaire derrière laquelle les employés ne

manqueront pas de se rallier. En d’autres mots, lorsque les

membres de la direction exercent leur droit de gestion avec une

mentalité de « juste milieu », ils émettent un message clair. En

effet, lorsqu’ils sont des modèles d’intégrité, lorsqu’ils agissent

respectueusement et avec diligence, les membres de la direction

inculquent une culture d’entreprise dont le mot d’ordre est savoir-

vivre.

Au Québec, en vertu des dispositions de la Loi des Normes du

Travail sur le harcèlement au travail, en vigueur depuis juin 2004,

l’employeur est légalement tenu de maintenir le milieu de travail

exempt de harcèlement. S’il en est témoin ou si on une telle

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situation est portée à sa connaissance, il doit prendre toutes les

mesures pour y remédier et l’enrayer. Ces mesures peuvent

comporter un code de conduite ou une politique lesquels doivent

être clairement énoncés et communiqués au personnel à tous les

échelons de la hiérarchie. S’il n’agit pas, l’employeur est réputé

responsable et complice de la situation de harcèlement.

Par conséquent, il devient passible de poursuites et de

condamnation au même titre que le harceleur.

Pour sa part, l’employé est responsable de ses actes aux plans

civil et pénal. Par conséquent, il a une obligation légale de

civilité.

Enfin, il y a des responsabilités transversales c’est-à-dire qui

incombent à la fois à l’employeur et à l’employé :

cultiver des relations de travail respectueuses ;

se tenir au courant des lois et des politiques et en

comprendre les implications ;

être conscient de l’effet de son comportement ;

modifier son comportement s’il y a lieu ;

collaborer de manière pleine et entière au règlement d’une

plainte.

Dans la troisième et dernière partie de cet article, je tente de

répondre à cette question « Est-il possible de briser ce système

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relationnel destructeur, bourreau-victime ? » J’aborde aussi

l’aspect éthique et j’analyse plus en profondeur ce qui sert de

rempart contre le harcèlement.

Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition

d’en mentionner la source. J’aborderai sous peu d’autres aspects

du harcèlement. Pour me consulter, participer à mes ateliers,

assister à mes conférences, visitez ma page Psycho-

Ressources

Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique

et Coach de Vie

NOTES:1. HIRIGOYEN, M.-F. Le harcèlement moral dans la vie

professionnelle pp. 15-16 POCKET 2001

Quand le travail tue… (3e partie)Le trio infernal bourreau-victime-sauveur…

Comment en sortir pour que le Moi profond émerge en toute liberté ?Comment retrouver sa liberté d’être au travail comme ailleurs ?

Il me paraît essentiel d’abord de définir ce qu’est le triangle

bourreau–victime-sauveur. Il s’agit d’un mécanisme de survie

inconscient qui prend souvent racine dans l’enfance lorsqu’il y a

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eu maltraitance et négligence. Ce scénario émotionnel apparaît

pour permettre à l’enfant de survivre à la souffrance. Grâce à

cette stratégie, il peut faire face à l’insécurité, à la trahison, à

l’abandon et au rejet.

A l’âge adulte, ce mécanisme n’est plus approprié. Cependant,

parce qu’il reste présent non pas dans le souvenir mais dans la

mémoire affective, il est réactivé inconsciemment par des états

intérieurs à travers des situations de pouvoir actives du triangle.

Ces états intérieurs refont surface lorsque l’individu vit une peur

viscérale du rejet, de l’abandon ou de la trahison qui le plonge

inconsciemment dans les souffrances de l’enfance.

Ce schéma répétitif fausse, entre autres, les rapports avec les

figures d’autorité symboliques (gouvernement, police,

magistrature) et réelles (professeur, formateur, employeur,

supérieur hiérarchique). Il se caractérise par un profond

sentiment d’impuissance, de colère qui entraîne des états

dépressifs sévères, souvent accompagnés de violence et de

pulsions morbides. Il fausse également la donne dans les

rapports amoureux et toute relation affective importante car ces

personnes développent des troubles anxieux et des troubles de

l’attachement. Leurs difficultés relationnelles vont de la co-

dépendance à la peur de l’engagement en passant par les «

relations à tout prix » où l’individu est prêt à tout pour ne pas

vivre à nouveau la souffrance d’abandon, de rejet ou de trahison.

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151

De plus, il a développé une seconde nature qui le met en état

d’hyper vigilance car il croit vivre dans un monde plus hostile qu’il

ne l’est en réalité.

Ce système relationnel n’est pas statique. En effet, pour obtenir

ce qu’il veut, l’individu emprunte tour à tour le rôle de la victime,

du sauveur ou du bourreau. Tant que ce système lui permet de

contrôler son environnement, il n’en sort pas de lui-même. Mais,

il y a un mais ; il n’y a pas de liberté dans ce système relationnel

qui retient l’individu prisonnier d’un vécu souffrant dont il n’est

même pas conscient. Il se construit, au fil du temps, une

forteresse, un personnage qui, croit-il, le mettent à l’abri de la

souffrance, du rejet, de l’abandon. Ce faisant, il tourne aussi le

dos à la vie, au bonheur.

Avant d’en prendre conscience, il « tourne en rond » pendant

plusieurs années au cours desquelles il accumule les échecs

relationnels et professionnels. Même s’il pressent un moi plus

épanoui, plus heureux auquel il aspire, il n’y parvient jamais. La

répétition des mêmes situations souffrantes au travail et dans

l’intimité l’incite soit à s’isoler et à s’enfoncer davantage, soit à

demander de l’aide car sa vie est devenue un véritable enfer.

Pour en finir avec le trio infernal bourreau-victime-sauveur

Afin d’aider l’individu à transformer son impuissance et sa colère

en actes créateurs vers l’incarnation de son MOI profond, je

propose une éthique de vie qui s’applique à toutes les sphères

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de l’activité humaine. En d’autres mots, je vois l’intégrité comme

la meilleure des protections contre toute forme de débordement.

Être honnête et loyal avec soi-même et être capable de répondre

de ses actes est l’engagement de toute une vie. C’est aussi

chacun sa mission, qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou

non, c’est la clé de voûte pour bâtir un monde plus humain, un

monde meilleur.

Pour y arriver, j’invite l’individu à faire face à son passé. Nous

entreprenons tous deux un travail réparateur par la relation

d’aide psychologique. Grâce à cette démarche, il apprend à «

recontacter » le vécu souffrant, à l’exprimer parfois depuis

l’époque de son enfance. Peu à peu, il prend ou reprend sa juste

place parmi les siens et aussi dans le monde du travail.

Personnellement, je ne crois pas à l’efficacité des thérapies

explosives sous forme de catharsis ou qui durent plusieurs

années.

Ce que j’appelle une « remise en ordre » est possible dans le

cadre d’une démarche thérapeutique ciblée où le système

dysfonctionnel avec ses mécanismes de défense, ses

déclencheurs, ses besoins psychiques insatisfaits apparaissent

dans toute leur clarté. Un éclairage nouveau redonne à chacun

sa juste part de responsabilités en respect de soi et des autres,

en sa capacité à établir des limites claires, à accepter et à

respecter celles des autres. L’objectif premier de mon approche

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thérapeutique est d’aider l’individu à cheminer vers son identité

véritable et à la création de son PROJET DE VIE. L’essence de

mon approche thérapeutique s’appuie sur une plus grande

connaissance de soi, laquelle apporte une sérénité, une paix

intérieure qui aident l’individu à se libérer des entraves du passé.

Il peut dorénavant récupérer du pouvoir sur sa vie. Il apprend à

sentir, à voir, à nommer et à accepter son histoire personnelle, à

s’approprier son héritage familial et non plus à en souffrir, à en

avoir honte ou à s’en dissocier.

Dès les premières séances, l’individu fait des prises de

conscience importantes, vit des transformations essentielles et

des expériences propulsantes. Sa vie lui procure plus de

satisfaction ; il a plus d’énergie et il est plus audacieux. À la fin, il

en sort grandi en dignité et en ayant restauré son identité

fondamentale et son projet d’ÊTRE. C’est une sorte de rituel de

purification où chaque séance lui fait découvrir les méandres et

les sinuosités de sa personnalité, les secrets, les mystères et les

trésors qui s’y cachent parfois.

Cette lumière nouvelle lui fait voir des évènements qu’il trouvait

tragiques comme des mécanismes alliés, salvateurs. Au lieu d’en

vouloir au monde entier, il tourne volontiers le regard vers lui-

même ; il se regarde et regarde l'autre avec plus d'indulgence,

plus d’humanité.

Page 154: Horizon

154

Il comprend mieux ses travers et leurs conséquences. Il se

réconcilie, parfois avec lui-même. Un travail thérapeutique

réparateur et puissant se fait jour chez lui. Il voit avec clarté et de

manière objective ce qui s’est passé de sorte qu’il puisse

assembler les pièces de son puzzle intérieur.

À chaque fois qu’il m’est donné d’observer quelqu’un cheminer

vers la récupération de son Moi profond j’en suis toujours émue,

étonnée et enrichie. C’est pour moi une expérience de l’ordre du

sacré. C’est un grand moment de grâce que de voir la vie circuler

à nouveau fluide et libre !

Mais le cadre et l’essence de mon approche y sont pour quelque

chose. J’exerce ma pratique dans un bel endroit, chargé de

bonnes vibrations où j’y fais régner avec douceur et fermeté une

atmosphère de confiance qui suppose le respect de certaines

règles… justement un cadre rassurant. J’aide avec compassion

l’individu à déverrouiller les portes de son affect, à affronter ses

démons intérieurs et à vider ses fantômes. Je le guide avec

savoir-faire, sincérité et enthousiasme !

Être le spectateur extérieur de la constellation de sa propre

problématique permet une compréhension et un travail de

réparation qui incitent l’individu à poser des actes différents, à

explorer d’autres modes d’êtres. Il a une meilleure connaissance

de lui-même et une nouvelle préhension du réel.

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155

En général, on voudrait croire qu’un jour viendra où nous

pourrons enfin vivre HEUREUX, sans tous ces ennuis, ces

«tuiles» qui nous tombent dessus et nous empêchent d’être

heureux. … Au point qu’un jour, pour ne plus souffrir, on

démissionne, on divorce, on se « victimise » ou on devient «

bourreau ». Alors, en désespoir de cause, on s’en prend qui à

ses proches, qui à ses collègues, à son employeur ou à son

employé. Quelqu’un doit payer, pas vrai ? Et les années

passent… Abandonner ses envies, ses rêves a un prix :

renoncer à son pouvoir. Préférer couper les ponts avec un ami,

un collaborateur, un associé, c’est larguer les amarres mais vers

un vide encore plus vertigineux. Le chemin de la solitude est

cruel. On ne règle rien en se fermant, en se durcissant ; on perd

en sensibilité et en humanité.

Vous l’avez certainement expérimenté, ce que l’on fuit nous suit

et nous pousse parfois dans nos derniers retranchements. Il

s’avère plus porteur de «Transformer sa Vie», de demeurer

mobilisé et à l’affût du voyage extraordinaire à travers tout ce qui,

dans notre vie, nous fait démissionner, divorcer ou abandonner

nos rêves ; tout ce qui nous fait poser en victime ou nous durcir

impitoyablement. Mais avant, il est nécessaire d’en finir, une fois

pour toutes, avec un rêve irréalisable : l’illusion de croire qu’une

vie sans ennuis, sans naufrages, sans catastrophes serait le

comble du bonheur.

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Pour ma part, j’ai cru assez tard dans ma vie que l’essence

même du bonheur était l’absence de malheur. Que de temps

perdu et d’espoirs déçus !

«Oser créer sa Vie» pour sentir à quel point toutes ces crises,

ces catastrophes sont là pour nous éviter le pire, à savoir rester

toute sa vie à la surface des choses, sans jamais risquer de vivre

pleinement, s’amener, vibrer de tout son être. Plutôt que de fuir,

de «fermer les volets» et d’attendre que ça se passe, pourquoi

ne pas «Oser Être» et goûter la joie d’affronter la Vie !

Voilà la clé qui délivre des liens bourreau-victime-sauveur !

Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition

d’en mentionner la source. J’aborderai sous peu d’autres aspects

du harcèlement. Pour me consulter, participer à mes ateliers,

assister à mes conférences, visitez ma page Psycho-

Ressources

Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique

et Coach de Vie.

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Le Respect

Ainsi soit tort,Est-ce le nom du port,Qui conduit à la mort,

Ainsi n’est port mon sort.

Congénitale,Suivant le thème Astrale,

Ne pas dire qu’il est banal,Le suicide n’est pas normal.

Un être cher s’en va,Il part, il marque le pas,

Nous n’entrons plus sa voix,Il a suivi sa propre voie.

Qui y a-t-il de très ordinaire,Dans un drame presque vulgaire,

Nous pouvons invoquer sa misère,De cette qui le mis dans une violente colère.

La colère contre soit, contre toute la société,Est-ce donc une raison pour vouloir nous quitter,

La douleur qui va en son cœur l’emporter,Ce n’est pas la mort qui va vraiment le calmer.

Suicider tu manques à la charité,Suicider tu ne triomphe pas de tes idées,

Suicider du cède à d’autres volontés,Suicider tu fais le lit de l’adversité.

Tu te suicide sans la moindre pitié,C’est trop facile de se laisser aller,

Mais le courage c’est tout de même d’affronter,Le suicide c’est pour moi, un manque de respect.

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Et vouloir

A vouloir tutoyer les anges sur Terre, on fini par côtoyer les démons en enfer, dans les méandres de l’inconnu du royaume du maitre de l’illusion Lucifer. A croire que l’on peu tout décider, tout faire pour sois, selon notre volonté, nos désirs dans notre vie de touts les jours, on crois à tort que le monde nous ait dû. Cupidité et ivresse de soit même, comment croire d’aussi sordides balivernes ! Le nombrilisme et l’égocentrisme est une religion qui ne fait pas légion dans le palais de l’humilité. Comment le soit suprême de l’individu peut-il rivalisé avec l’être que l’on a placé au premier plan dans notre cœur. A moins que celui-ci soit nous même, il en devient un pêché de se condamné et s’ôter soit même la vie.

La faim de mettre une fin à une vie, à sa vie et porter ombrage à l’a mère qui nous a mis au monde, dans se monde que nous nous permettons de juger imparfait pour y resté. La fin d’une existence par homicide de sois même, commettre le délit le crime parfais puis ce qu’il n’y aura pas de coupable à juger. La faim de rendre la justice en commettant un crime, c’est aberrant de démence de procéder ainsi.

Comment rassasier cette faim destructrice, ne serait-il pas préférable d’avoir à construire autrement sa vie, la logique débile et vicieuse qui nous honte vers cette issue morbide. La honte c’est bien le mot car il n’y en a pas d’autre pour éprouver ce que ressent le suicidant lorsqu’il passe à l’acte. Mais n’y a-t-il pas l’ombre des doutes, des arguments plus solide qu’une pensé furtive et sans conséquence. Il faut d’avantage que de simples songes mais des paroles prospères sur de fermes sentiments salutaires, cela peu autrement faire mieux l’affaire.

Le verbe haut, mes pensées se mettent en place et s’organisent pour faire fleurir dans le vie, ce printemps qui

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rajeuni l’été qu’il annonce radieux. La tête dans les vacances, le cœur qui balance et frétille telle de jeunes carpillons ou des alevins qui referons la courses de leur destin, un autre jour un autre demain. Oui on peu à présent parler de demain, car il y en aura un et beaucoup d’autre encore. La ou l’espérance est dans le cœur de l’Homme il y a de l’indulgence pour soit et les autres alors, on peu faire taire la sentence.

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EDITION BLAISE

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Parler

Parler, pourquoi te dire que ce que je t’ai déjà dis des dizaines de fois. Je t’aime oui cela tu le sais, même si je t’ai trahi en voulant me donné la mort, sache que je ne regrette pas comme je ne regrette pas mon amour pour toi mais ça, tu ne le comprends pas, jamais !

Le jour se lève sur notre amour, je te sourie comme chaque matin, c’est devenu une habitude plus qu’un besoin mais si nous ne le faisions pas, il manquerait un rayon de soleil dans la maison.

Tu as trouvé une lettre sur la table en rentrant du bureau, un peu plus tôt. Elle te parlait de moi, de mon amour et de tous les merveilleux moments que nous avons passés ensemble. Je te demandais pardons, mais pardon pour quel raison, qu’avais-je fais pour mériter ton pardon. Tu entendais mon bain coulé et une pensé te traverse l’esprit, telle un éclair qui te glace jusqu’au sang. Tu ne mis pas longtemps à réagir, les secours non plus alors moi aussi je te pardonne aujourd’hui. Sache que même si encore à se jours tu ne le comprends toujours pas, je ne regrette rien. Pour l’instant en tout cas mais aujourd’hui c’est demain pour moi, chaque jours que nous passons et que nous passerons ensemble mon amour, sera pour moi un nouveau demain. Si je suis là auprès de toi mon amour, c’est que tu étais là, au bon moment comme tu l’ais chaque jours, Soleil de ma vie qui rayonne en moi telle un vœu que j’exprime tendrement.

Parler pour te dire des choses douces, tu les connais toutes mais tu me demande toujours et encore de te les dires car tu aime ma voix. Moi j’aime te regarder telle Vénus et Apollon, unies par la volonté de Cupidon, les amants divins qui se tiennent la main. Parler mais je t’ais dis tant de choses que tu ne veux pas entendre, telle ce que j’ai traversé au travers de mon acte manqué, avorté, par ta volonté. Parler oui je dois toujours et encore le dire, oui je l’ais fait mais, car il y a un mais, si c’étais à refaire c’est que tu n’existe pas. Parler à l’être aimer, l’écouter apprécier ses paroles c’est avant tout une marque de respect et aussi un acte d’amour.

Aujourd’hui la vie célèbre l’astre du jour, se soir la nuit nous emportera et peut-être nous ferons l’amour. Mais l’amour est fais de geste de velours posées de mots doux et fort agréable à ouïe. Je te cherchais dans le nuit mon amour, dans les ténèbres de l’ennuie et je ne t-y est jamais trouvé. Je t’ais trouver mon amour, dans la lumière d’une belle journée ensoleillée sur le banc d’une pelouse en train de te faire bronzé. Je t’ais pris mon amour dans mes bras et je ne t’ais plus jamais lâché, tu es ma décision et le tison qui anime en moi le feu de mes jours.

Parler pour te dire quoi mon amour, je ne sais pas car mon cœur brûle de toi.

Monique BLAISE

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& Stéphane CROCHEMORE

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Il est mort et je n'ai pas pu lui dire adieu !

C'était en début d'année 2008 ( janvier )que j'ai rencontré Florian pour la première fois, il été gentil, attachant, souriant, marrant et surtout très mignon. Nous nous sommes tout de suite très bien entendu et on c'est vite échangé nos numéro, tout les jours on s'envoyer des textos, une forte amitié commençait...1 mois plus tard (février), je me suis rendu compte, que pour moi c'était plus qu'un ami, je lui en ai parlé, et il a tout de suite été compréhensif, il m'a tout de suite demander a me voir, rien que nous deux, et m'a promis une surprise. Un samedi après-midi, je l'ai vu, j'ai eu le droit a ce que je voulais, sortir avec …

Début moi de juillet ca faisait 5 mois qu'on étai ensemble, c'est peu c'est vrai, mais on s'aimait, c'était la première fois que j'étais amoureuse. Mais une fille et venu tout foutre en l'air, elle m'a fais croire qu'il m'avais trompé a plusieurs reprises, et la tristesse m'a rendu aveugle, j'ai cru cette fille alors que Florian avait été fidèle.

Je l'ai quitté, je ne lui ai plus parlé pendant 1 long mois. Je pensé toujours a lui, il m'envoyais de longs messages mais moi je ne répondais pas. Puis un jours j'ai fini par me rendre compte a quel point j'avais été conne, a quel point j'avais tout foutu en l'air, a quel point je pouvais l'aimer ...En septembre j'ai décidé de lui reparler, je me suis excusé pour tout, je m'en voulais, je lui ai dis combien je l'aimais, mais ne nous sommes pas retourné ensemble pour autant, on s'aimait tout les deux, mais on ne se le disait pas, on croyais que ce n'étais pas réciproque. En novembre je suis sorti avec quelqu'un d'autre ( j'aimais malgré tout Florian, mais je ne m'en rendais pas compte ). Et c'est au mois de mars que j'ai appris qu'il avais eu un accident, pour moi ce n'étais rien de grave il allé s'en sortir, je le savais, il ne pouvais pas partir comme ca, il m'avais toujours dis qu'il serait la pour moi, a mes cotés. Mais dans la nuit, il est mort, moi j'étais dans l'ignorance, jusqu'au petit matin, au un de ses amis m'a donné une lettre que il avais fait écrire par sa sœur, " ne m'oublie pas mon ange" disait-il, je n'ai pas put lui dire a quel point je l'aimé, a quel point j'aurais voulu le prendre dans mes bras une dernière fois ...

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Voici maintenant le témoignage émouvant d'une mère, écrit quelques mois après la mort de son fils. Elle nous livre avec tout son cœur et sa souffrance le tragique parcours qui a précédé le suicide et l'engrenage contre lequel se sont battus des parents désarmés, impuissants, cherchant désespérément secours auprès des uns et des autres.

Cette histoire vécue illustre remarquablement la difficulté des parents à envisager le suicide de leurs enfants, la difficulté d'un adolescent à consulter un psychiatre, la difficulté des intervenants à repérer les signes d'une maladie psychiatrique majeure, signes qui vont rendre différents et dangereux certains comportements explosifs.

La mère de Thomas pose des questions avec acuité et pertinence; la plupart restent sans réponse mais nous renvoient la douleur et la blessure vive de parents bouleversés par la remise en question brutale de leur fonction même de parents

«J'étais un garçon extrêmement heureux autrefois, et maintenant je suis triste, je pleure, je suis enragé... Ma famille m'inspire de la crainte, j'ai extrêmement peur d'être la victime des frustrations de mon père ou de ma mère. Mais ma terreur plus grande encore est celle de ma personne...

Qu'est-ce que je suis? Qu'est-ce qu'il me reste? Ma famille me dégoûte parce qu'elle me prouve que je ne suis rien! Mes parents m'ont donné des années de tristesse... Je suis enragé et depuis quelques temps je pense à fuguer afin de pouvoir oublier cette tristesse qui remplit mon cœur... Si les parents que j'ai reniés ont appelé la police, je suis sûr de passer le reste de mon adolescence avec un psychologue et je serai traité comme un fou.

... Mes parents ne s'intéressaient pas plus à moi qu'à un vieux cœur de pomme dans une poubelle sale. C'est extrêmement dur pour moi... Comme si je tombais dans le néant total...»

À 14 ans, Thomas s'est suicidé six mois après avoir écrit cette rédaction dont le professeur a corrigé toutes les fautes d'orthographe.

Thomas, fils aîné d'une famille unie, deux parents médecins omnipraticiens attentifs, qui l'adulaient, un frère et une sœur avec qui il s'entendait à merveille, entouré de nombreux très bons amis, pas de problèmes socio-économique (collèges privés), intelligent, pubère, sportif, beau à faire rêver, s'est suicidé.

Thomas n'a jamais été un enfant facile : plutôt agité mais obéissant, gai, intéressé par tout, il voulait tout faire et tout voir, tout essayer, téméraire il n'avait peur de rien, tout lui réussissait. Charmant et charmeur, il savait plaire aux adultes.

Après sa mort, nombreux sont ceux qui sont venus nous dire : «Vous n'avez pas à vous sentir coupables». Aujourd'hui nous sommes coupables d'avoir cru qu'un enfant ne se suicide que s'il est fou ou que si la vie est vraiment trop ingrate envers lui.

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Nous sommes coupables d'avoir ignoré que la mauvaise humeur et la rage peuvent être les symptômes d'une maladie fatale chez un enfant.

Pourtant, nous savions que ça n'allait plus du tout pour Thomas. Six mois environ avant de se suicider, Thomas est devenu de plus en plus agité, énervant même. Il agissait avec précipitation, parlait très vite, se fâchait facilement, répondait à ses professeurs; défiant tous les règlements scolaires, il fut expulsé de l'école. À la maison, tout était sujet de querelles, il refusait de faire ses devoirs, était impoli, arrogant, d'un entêtement tel qu'il s'est même battu avec son père.

Son intérêt pour les jeux et les activités sportives avait diminué, nous devions faire des efforts inhabituels pour réussir à ce qu'il s'amuse et c'était de courte durée. Il était toujours de mauvaise humeur avec nous, marabout, d'une irritabilité telle qu'à tout moment il explosait en colère.

Au cours de ses six derniers mois, il a présenté de nombreuses plaintes somatiques : douleur à la hanche, difficultés à lire, maux de tête. Chaque consultation médicale nous assurait que Thomas n'avait rien d'organique.

Son orthographe s'est détérioré à un point tel que l'orthopédagogue avait diagnostiqué une «dysorthographie» en secondaire ! À l'école, il racontait que son père le battait... Son agitation était difficile à supporter : à table, il renversait son verre; en auto, il s'excitait, se chamaillait, s'engueulait avec nous, et à certains moment, il parlait tellement rapidement que je n'arrivait plus à le comprendre. Impulsif, il fallait toujours le contenir.

Entêté, on ne pouvait ni le faire changer d'avis, ni lui faire admettre qu'il avait tort : pour lui faire ajouter un «S» au pluriel d'un nom, il aurait fallu changer les règles de la langue française.

Quant, au printemps de son secondaire III, il étudiait la fable «Le chêne et le roseau» de Lafontaine, je lui avait dit : «Thomas, tu est comme le chêne; plis, Thomas, apprends à plier, sinon tu vas casser».

Après sa mort, ses amis sont venus nous raconter son agitation : «Il bougeait tout le temps, se roulait dans l'herbe, bouffonait». Défiant le danger, il montait sur le toit de l'école, se suspendait au-dessus de l'autoroute ou traversait la rue à toute vitesse en vélo sans regarder. Il démolissait son vélo devant eux et s'était enragé lorsque son père l'avait fait réparer pour la quatrième fois. «C'est un vélo, par un char d'assaut», lui disait le réparateur.

Son manque de plaisir pour toutes les activités était désarmant : «C'est parce qu'il est incapable d'admettre que c'est le fun», nous disions-nous.

Tout était «poche». Le camp de vacances qu'il avait adoré les étés précédents avait été «poche», l'été au chalet avait été «poche», la nouvelle école était «la plus poche», les activités parascolaires étaient «poches» et l'hiver en ski serait «poche».

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Il pleurait en disant au psychologue de la DPJ, devant nous, combien le chalet, le ski nautique, la voile, c'était «plate» et que tout ce qu'il voulait, c'était de revenir en ville voir ses amis.

Et plus tout était «poche», plus il demandait des choses toujours plus inaccessibles par l'impossibilité de les lui accorder, soit à cause de son jeune âge ou de leur prix. Il voulait un vélo de 5 000$, une moto, un skidoo, un bateau, un snowboard, un nouvel habit de snowboard. Il voulait partir avec des plus vieux.

Moins nous pouvions accéder à toutes ces demandes, plus il criait : «Les frustrations, c'est pas pour moi, je veux vivre à cent milles à l'heure, et vous ne m'en empêcherez pas.»

Des propos suicidaires... Il en tenait à ses amis, depuis le printemps : «J'suis tout fucké, si je me suicide je saurai qui m'aime vraiment».

Ses amis l'encourageaient, lui disaient qu'il manquait de confiance en lui, certains lui ont écrit : «Surtout suicide-toi pas, ça serait plate en «Chriss...» ou «Fais pas trop d'affaires folles comme te jeter en bas d'un pont».

Et nous parents attentifs, compétents, de cet enfant qui nous échappait tout à fait, réagissions bien différemment.

Alors que moi, sa mère, exaspérée, je gueulais contre lui, son père, lui redoublait de patience, s'interposait entre nous, me disant de me calmer, si bien que la dispute se déplaçait entre mon mari et moi. J'en voulais à Thomas, mais j'en voulais aussi à mon mari de ne pas être plus ferme. Mon mari adoptait la douceur, la négociation, les preuves d'affection, lui accordait encore plus d'attention, le protégeait contre moi. Si Thomas se faisait expulser de l'école, il l'emmenait au cinéma ce soir-là.

Nous avons pourtant cherché de l'aide. Chez le pédiatre d'abord, un ami, qui connaissait bien nos enfants.

Un jour, le directeur de l'école me téléphone : Thomas est menacé d'expulsion : impolitesse, bataille, non-respect des règlements, tabac, etc... Mais aussi, il s'automutile avec une lame l'avant-bras et avait aussi manifesté le désir de voir un médecin, autre que ses parents, pour des maux de tête dont il souffrait depuis peu.

La femme de ménage avait trouvé un jour la médaille de notre chien décédé dans la chambre de Thomas, et dans ses jeans une autre fois «Que fait-il avec cette médaille?... et les balles de fusil dans ses poches?»

Je demande au pédiatre d'évaluer Thomas, je crains qu'il ne soit suicidaire, je veux son opinion.

Il voit Thomas longuement et le réfère à une pédopsychologue que Thomas accepte de rencontrer à cinq ou six reprises, surtout parce que l'école l'exige comme condition à sa réacceptation. Nous consultons en couple cette même psychologue qui nous conseille de nous renforcer comme parents et suggère à mon mari d'apprendre à dire «NON». On n'a plus jamais soulevé la question du suicide... Après

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tout, nous disions-nous, comment un enfant qui ne manque de rien sur le plan effectif ou familial peut-il se suicider?

Le jour où Thomas fut définitivement expulsé de l'école, à la suite d'une bataille et d'une cigarette, il fit une colère terrible, tremblant de rage, hurlant comme un déchaîné, s'enfuyant sans que je ne puisse ni le calmer, ni le retenir, même par des paroles très calmes.

Ne comprenant plus ce qui arrivait, dépassé par la situation, j'appelle cette psychologue et tout ce qu'elle trouve à me dire, c'est qu'il fallait donner à Thomas le temps de mettre des mots sur cette rage et que les consultations revêtaient un caractère de confidentialité.

Puis, la crise s'est passée. Mon mari, au lieu de le punir, l'avait emmené au cinéma ce soir-là.

Le problème demeurait entier. La crise suivante fut déclenchée par notre refus qu'il aille chez un ami. Il est entré dans une colère épouvantable, s'est accroupi et s'est crispé en retenant son souffle si fort et si longtemps que le lendemain, son visage et son cou étaient couverts de pétéchies. La discussion avec lui était devenue impossible : nous ne pouvions rien savoir de lui, ni ce qu'il pensait, ni ce qu'il voulait, ni ce qu'il faisait. Il est devenu imprévisible et toute tentative de notre part de rejoindre Thomas se soldait par un «NON» enragé.

J'avais peur de le contrarier, qu'il explose à tout moment. J'essayais alors la gentillesse, la douceur, les compliments, les félicitations, et je passais par-dessus tout ce qui pouvait être irritant. Même mon deuxième fils me fit la remarque : «T'as changé avec Thomas, maman...», mais Thomas, lui, ne changeait pas.

Un ami psychiatre à qui j'avais confié mes inquiétudes me suggère une consultation psychiatrique, mais je ne comprenais pas ce qu'un psychiatre pouvait faire de plus que nous pour notre fils. N'étions-nous pas des parents aimants, attentionnés? Les meilleurs parents du monde!

Quand, cet été, pendant nos vacances au chalet, nous avions permis à Thomas de rester en ville chez un ami, parce qu'au chalet c'était «tellement plate», il a volé la clef de notre maison et y a organisé un party. Quand, l'ayant appris, mon mari est venu le chercher, il a fait une colère épouvantable, frappé son père, refusé de le suivre. Il aura fallu douze heures de négociations, de supplications, de menaces, de promesses, de douceur pour qu'enfin, il se calme et daigne revenir au chalet et que la colère y reprenne de plus belle, qu'il défonce un mur d'un coup de poing.

Il s'est ensuite enfui, pieds nus et torse nu, sous la pluie. La police l'a ramené quelques heures plus tard. Il s'était calmé...

Je rappelle le pédiatre, lui raconte mon désespoir, lui dit : «J'ai lu tous les livre de psycho, y a rien qui marche avec cet enfant».

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Il me réfère alors, sans trop m'expliquer pourquoi, à Sainte-Justine, clinique d'adolescence. Je discute avec le médecin au téléphone : «C'est difficile, on voit ça chez les garçons ayant une puberté précoce», mais aucune allusion à une éventuelle pathologie psychiatrique.

La veille de cette fameuse consultation à Sainte-Justine, je remémore à Thomas que c'est demain matin. Et le voilà reparti sans souper, hurlant : «Non, je n'irai pas».

À minuit, j'avertis la police qu'il n'est toujours pas rentré. La police le retrouve dans un parc, tout près de la maison, il refuse de rentrer. On l'emmène au poste et on demande à la DPJ d'intervenir. Toute la nuit, le travailleur social de la DPJ a été au téléphone avec Thomas et avec nous. Il accepte à 5 heures du matin de rentrer à la maison.

Nous étions convoqués pour une évaluation à la DPJ le lendemain matin, tous les trois. On y rencontre un psychologue à qui nous expliquons que Thomas refusait une consultation à la clinique d'adolescence et que c'était la cause de cette crise.

On évalue les parents en présence de Thomas, on revoit Thomas seul pour lui faire raconter sa prison, puis les parents seuls. On nous souligne notre manque de consensus, on nous dit de nous renforcer comme parents, on nous réfère au mouvement «Tough love», on nous recommande une psychothérapie de couple et on nous dit que, selon les critères de la DPJ, «notre fils n'est pas en danger» mais qu'on le reverra dans quelques semaines après le début des classes.

Thomas rentrait pensionnaire à Brébeuf le semaine suivante : on est au début de septembre.

Au pensionnat, les premières semaines semblaient bien se passer. Thomas était empressé de rentrer le dimanche soir, il s'était fait de bons amis à l'école, l'atmosphère était moins lourde à la maison, bien que durant la fin de semaine, sa mauvaise humeur et ses colères persistaient.

Il refusait systématiquement de parler de ce qui se passait à l'école, il n'apportait aucun livre et refusait d'étudier durant la fin de semaine.

Un dimanche où Thomas était parti chez ses amis et que nous étions sortis en fermant les portes à clé, quelle ne fut pas notre surprise de rentrer deux heures plus tard et de trouver Thomas avec sa gang dans la maison :

- Comment es-tu entré, Thomas?

- Par la fenêtre du 2ième étage.

Il avait escaladé un mur de plus de 20 pieds sans échelle et brisé une fenêtre pour entrer.

- Mais c'est dangereux, si tu était tombé?

- Pis ça!, fâché.

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- Mais tu aurais pu te blesser gravement?

- Pis ça, qu'est-ce que ça fait?

- Et la fenêtre, qui va payer le dommage?

- Tiens! Vends mon ski nautique, j'en veux plus.

Je rappelle le psychologue de la PDJ.

- Lui avez-vous fait porter les conséquences de ses actes? Responsabilisez-le, madame.

- Allez-vous le revoir?

- Non, il n'y a aucune motivation de sa part. Voyez vous-même un psychologue avec votre mari.

Lorsque les premières plaintes relatives au comportement de Thomas au pensionnat nous arrivent, il ne respecte pas les règlements, ne participe pas aux activités de groupe, s'énerve au badminton, a failli briser le matériel au gymnase, dérange pendant l'étude, n'étudie pas, s'endort trop tard, etc., je rappelle le psychologue de la DPJ.

- Ça ne va pas à l'école.

- Responsabilisez-le, faites-lui comprendre que vous l'appuyez mais que nous ne pouvez pas contrôler ce qui se passe à 30 km de chez vous.

Et on nous réfère à une psychothérapeute qui me suggère des séances de visualisation pour soulager des douleurs chroniques secondaires à une maladie tout à fait organique. Je sors de là, enragée, je ne suis ni chez la bonne personne et j'ai surtout l'impression de ne pas parler du bon sujet.

Je rappelle la DPJ. Je redemande qu'on voit mon fils, car, placé en situation d'autorité par la DPJ, Thomas se sentirait obligé de venir à la consultation :

- Non, votre fils ne rencontre pas les critères de protection, il n'est pas en danger et nous ne voulons pas le voir.

Thomas s'est pendu dix jours plus tard, dans sa chambre de pensionnaire où il était seul depuis deux semaines, étant trop agité avec son camarade de chambre.

On venait de trouver quelques grains de «pot» dans sa chambre. Son père était averti et il serait là dans trente minutes pour venir le chercher.

Des idées suicidaires mûrissaient dans sa tête depuis six mois. Deux semaines avant de se pendre, il avait démontré à ses amis au pensionnat comment on pouvait réussir à se pendre dans la garde-robe. Deux semaines aussi avant de mourir, je lui avais demandé combien de cigarettes il fumait par jour: «Un paquet par jour», à moi qui ne l'ai jamais vu fumer.

- Mais ça rend malade!

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- Pis ça!

Combien je te coûte par année maman? C'est cher hein! Moi, j'aurai jamais d'enfants. J'en veux plus de snowboard, j'en ferai pas cet hiver! Mes devoirs, ils sont mal faits maintenant!

Il avait fait allusion au suicide de Philippe, le fils d'un couple de nos amis, mort il y a quatre ans, que nous avions fait passer à l'époque pour un accident d'arme à feu.

- Tu sais, Philippe, c'était pas un accident!

J'ai été très mal à l'aise, ne sachant pas quoi répondre, n'osant pas lui demander, ni comment il l'avait appris, ni pourquoi il abordait ce sujet. J'aurais dû à ce moment ouvrir la brèche et le questionner directement sur le suicide, mais j'ai eu peur de lui mettre cette idée dans la tête.

La veille de sa mort, le dernier dimanche, il a été tellement gentil; il avait passé la nuit dans le même lit que son frère, avait fait patiemment son devoir sur l'ordinateur, avait aidé son père à ranger le garage, avait taillé pour moi un arbre très minutieusement et était parti rejoindre ses amis. Il avait téléphoné à son père pour lui offrir de lui faire livrer La Presse par son copain, et son père, surpris par autant de gentillesse inhabituelle, en avait eu les larmes aux yeux. Il est rentré à 5 heures, tel que demandé et, pendant le souper, il avait été tellement gentil et calme que j'ai dit : «Je suis tellement heureuse d'avoir mes trois beaux enfants avec moi».

À 7 heures et pour le première fois, j'ai senti qu'il ne voulait pas aller au pensionnat : «Allez Thomas, j'ai une heure de route à faire», lui dit son père et il est parti en m'évitant sans m'embrasser. C'était la dernière fois que je voyais vivant mon Thomas d'amour...

Après son décès, lorsque je racontais à d'autres mères les comportements de Thomas, la réponse habituelle était : «Le mien aussi fait pareil».

Des amis nous ont accusés de lui avoir fixé des buts trop élevés, de lui avoir refusé le droit de diriger sa propre vie, de l'avoir enfermé au pensionnat.

Et les psychologues qui l'avaient vu en consultation de me dire : «Thomas était déjà irrécupérable au moment où je l'ai vu», ou encore cet autre de dire : «Thomas ne présentait rien de plus ou de moins que ces autres ados vus en consultation à la DPJ et rien de laissait craindre le suicide... C'est souvent impulsif. La sacro-sainte crise d'adolescence... On ne pouvait prévoir... Un psychiatre aurait-il pu y changer quelque chose?...»

La psychiatrie de son côté nous a expliqué qu'il avait présenté un tableau de dépression majeure avec la mésestime de soi, l'irritabilité, sa trop grande rigidité, et que cette dépression souvent atypique est difficile à diagnostiquer. Pourtant, nous, ses parents, ne trouvons aucune réponse valable à ce «pourquoi». Rien ne justifiait un châtiment aussi terrible pour notre fils et pour nous-mêmes. Le suicide de Thomas a ébranlé les fondations mêmes de notre rôle de parents, a mis en cause notre

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compétence parentale et nous fait craindre d'avoir pour nos deux autres enfants quelque aspirations que ce soit.

La dépression apporte une réponse bien rassurante : une espèce d'anomalie génétique.

Mais alors, comment se fait-il que, trop souvent, les intervenants qui voient ces jeunes déprimés en consultation, qu'ils soient médecins, pédiatres, psychologues, travailleurs sociaux, DPJ ou groupe de prévention du suicide, ne soupçonnent pas cette maladie et qu'elle ne soit pas encore la première cause d'un trouble du comportement à devoir être éliminée.

Comment se fait-il, qu'au Québec, malgré le plus haut taux de suicide au monde chez les adolescents, des intervenants puissent encore invoquer la fatalité?...

En médecine, un principe bien élémentaire veut que l'on ne trouve que ce que l'on recherche, et que l'on ne recherche que ce que l'on connaît. Ainsi, tant que l'on ne connaîtra pas les symptômes de la dépression, on ne saura pas la reconnaître et nos enfants continueront d'en mourir sans qu'on ne leur ait donné leur chance.

J'espère que vous croyez en cette histoire et que vous vous rendez compte de l'intense tristesse qui peut nous hanter après la mort d'un être cher.

le suicide

Cette histoire illustre, un peu en fiction, ce qu’est ma vie. Si l’histoire à était repeinte le fond reste vrai, mais cette histoire n’est pas mienne, elle est aussi la vôtre, elle vous appartient car elle est celle que vous pourriez emprunter demain.

Du calme, je veux du calme !Que tout cesse, les bruits, les existences y compris la mienne, je veux que

tout s’arrête aujourd’hui, maintenant et pour toujours.Ainsi je pousse mon cri, croyant que telle sera ma délivrance, la mort dans le cœur et dans l’âme je fuis les jours qui viennent, mon avenir. Je veux oublier le passé, mon présent et ce que pourrait être mon futur, je ne veux rien savoir de demain !

Solitude amer,Des idées vulgaires,

Pris dans l’étau de notre civilisation,Qui n’accepte pas la déception,

La désillusion,Ce sale paillasson,

Construit sur l’idéale de vie,D’une société à l’agonie,

Cette société dont je ne veux plus rien devoir,Je ne veux plus l’histoire,

Qui dépeint u miroir.Qui me renvoi se reflet brulant,

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Ce reflet d’or est flamboyant,D’une vie casée,D’une vie cassée.

Mon amour si tu dors ne te réveille pas,Tu penseras a moi lorsque tu te réveilleras,

J’ai mis le café en route,Il y a des fleurs sur la route,Qui conduit à mon refuge,

Celui que je trouve bon juge,Dans lequel j’ai remis ma destinée,Dans lequel je compte me suicider.

Ne pleure pas mon amour,Je serais la tous les jours,

Dans le fond de vos cœurs,Mais le mien me fait forte douleur,

Ma décision respecte la,Elle n’appartient qu’à moi,

Ma décision ne me la vole pas je te pris,Le suicide est désormais mon seul abri.

Du calme, oui du calme !Je m’arrête sur ce point lumineux, je le fixe un long moment en entendant des

bourdonnements, je me sens transporté comme sur une tapis qui cris vers une autre dimension. Un long instant je me sens vivre entre la mort et l’existence toujours avec ce point lumineux devant les yeux puis doucement je glisse dans le néant.

La lumière cesse, le rideau est tombé, la vie s’achève, une autre route s’ouvre devant moi. Quand la pensé s’effondre, qu’il n’y a plus aucun espoir d’existence concrète dans une futur qui nous est proche, le suicide devient le seul moyen logique de voir l’avenir d’une manière positif, si l’on veut. Alors en cet instant le temps s’est mis en suspend pour longtemps.

Le temps prends son suspend,Il suit la marche de l’enfant,

De cet enfant tellement innocente,De celui que l’on fait couler le sang.

Le temps a pris son suspend,J’entends la musique du néant,

Mon cœur bat comme celui de l’océan,Comme celui d’un cheval, d’un pur-sang !

Le temps est désormais en suspens,Rien ne ferait revenir cet enfant,Il est sur le sol, mort à présent,

Il n’éprouve plus aucun sentiment.

Les temps dorment au fond de moi en harmonie,Combien peu couter de temps mon agonie,

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Que les Dieux me prennent rapidement je supplie,Mon temps sur cette terre est maintenant accompli.

Combien de temps ?Je ne sais pas, on m’a dit plusieurs heures, deux ou trois jours peut-être, en

fait qu’elle importance…. Je suis sous perfusion, ça bip de partout.La déception, la colère et l’énervement me prend, celui de na pas avoir réussi mon suicide. J’en veux à ceux qui m’ont « sauvé » ou qui ont fait « raté » mon suicide, oui que je leurs en veux. Comment pourrais vivre maintenant avec la honte de m’être raté, le honte de ne pas avoir réussi cet acte primaire qui est de m’ôter la vie. Oui je leurs en veux et je ne pourrais leurs pardonné d’avoir fait capoté ma mort.

Peste de vie,Je le maudit,

Celui qui me tient en vie,Je n’en ai plus envie,

Peste, je le cri,Pourquoi c’est ainsi,

Rater toujours des ratés,Ma vie a déraillé,

Lassez donc moi en paix,Me laissait mourir en paix.

Un sursaut, un regret,Je n’ai rien en se monde de regret,

Un visage éclairé,Il n’y a plus de lumière dans ce monde en buée.

Je ne laisse rien derrière moi,Je n’ai rien de bien devant moi,

Occupe-toi des peines toi qui tient si beau langage,Occupe-toi de ma haine qui noircira ton beau plumage.

Moi je pars, je me noie dans mon cafard,Je pars dans un lieu ou il fera surement moins noir.

Pourquoi m’avez-vous raté ?Oui je dis bien raté !Ma mort a capoté,

La vie a sus planté,La haine va la remplacer,Pourquoi me ressusciter ?Dans ma tête j’étais mort,

J’avais quitté le port,Mais vous qu’avez-vous fait !

Je vous ferez un procès.

Pas évident de bien se calmer,Quand on revient à la réalité.

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On vient sur moi car je m’excite, je cherche à tout arraché alors on m’attache les poignées sur les rebords du lit avec des bandes velcros. J’entends ma femme discuté avec un homme en blouse blanche, je saisie un mot « Psychiatrie », Quoi ! Moi en psychiatrie ! Comment ! De quel droit ! Par quelle autorité peuvent-ils décidé pour moi ! Mes yeux se ferment lourdement, je m’endors.

On me roule, le lit est légèrement secouée, on me transport. J’entends les bruits de la circulation, une personne et à mes côtés en blouse blanche, elle me dis des mots dont j’ai du mal à percevoir le signification, cela fait comme une brume dans ma tête. Ce dont je me souviens c’est que je dois aller chez les fous, les fous……

Ce mot résonne dans ma tête comme un coup de semonce, un purin qui entre violemment en collision avec une énorme enclume, ça cogne dans ma tête.

Nous somme en Mai 1998, je viens d’être placé en HDT dans un hôpital psychiatrique, (Hospitalisation à la Demande d’un Tiers). Ma femme en l’occurrence. J’accuse le coup avec parcimonie, je ne dis rien, ne proteste pas, mais je lis la charte du patient dans les moindres détails et refuse tout traitement médicale, avant d’avoir vu un médecin, cela va durer tout le Week-End. Contrairement aux autres patients, je me distrais, je fais connaissance avec les autres patients, je discute beaucoup, je joue volontiers à divers jeux de société, Scrabble, échecs, ping-pong, je fais même avec l’accord du médecin, de l’ergothérapie.

Mais pour dire que je suis tout de même là, je me blesse volontairement un soir et je refuse les soins, alors on fait venir le médecin qui décide de me placer en isolement. Dans ce cas-là on me met à poil, en me donne un pyjama sans lacé, puis on me prend mes lunettes et on me met dans une pièce avec juste une lit attaché au milieu de la pièce, il n’y à n’y draps et encore moins de couverture.

Pour la moindre chose il faut sonner alors autant dire que je me suis fait dessus a plusieurs reprises. Impossible de s’occuper le temps à la lecture vue que je l’on m’a pris mes lunettes.Je regarde un point noir qui se déplace au plafond, il me semble que c’est une grosse araignée, je la laisse faire son petit bonne homme de chemin, cela m’amuse un moment. Le soir lorsque l’on m’apporte le plateau, tout va bien, une fois la porte fermée je jette tout par terre, je déloge l’araignée avec le plateau et sur le lit je me mets à hurler.

Deux infirmiers font irruption dans la chambre, je leur indique l’araignée qui écrase de leurs lourds sabots. Tout redevient calme, ils me proposent un autre plateau que j’accepte. Quand je pense à cette pauvre petite bête qui n’avait rien demandé à personne et qui maintenant est au fond des toilette dans du papier WC, elle me fait un peu pitié.Mon isolement s’achève au bout de cinq jours seulement, pour bonne conduite dirons-nous. Six semaines après mon entrée dans l’unité de soins, la psychiatre qui s’occupe de moi d'accord une sortie de une heure. J’en profite pour visiter les lieux mais le vertige de la liberté et peut-être aussi le traitement, me met mal à lèse, je rentre rapidement à l’unité. Le lendemain une permission plus longue m’est accordé, je décide d’affronté mes craintes, je sors de l’hôpital et vais vers l’extérieur, les gens ordinaires et ça passe.

Le surlendemain j’ai un entretient avec ma psychiatre, elle est très charmante mais le langage qu’elle me tient me révolte. Je dois avoir un suivit en psychiatrie et prendre désormais un traitement pour éviter la rechute. Comme, quoi, qu’entend-je ? Un traitement pour que je ne mette plus moi-même ma vie en danger. C’est du

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n’importe quoi ! De plus il me faut suivre une psychothérapie, D’accord je signe, prêt à tout pour en sortir de cet hôpital, mais je préviens, ce sera une personne, un psychiatre extérieur à l’hôpital.

J’arrive chez moi, ma femme m’apprend qu’elle a pris un avocat, qu’elle demande le divorce, j’ai le temps qu’elle face les courses pour rassemblé mes affaires, ma mère doit passer me prendre dans l’heure. Ok j’ai le temps qu’elle face les courses…………

Que c’est agréable, je flotte, je suis dans un autre univers et je suis heureux, enfin je crois avoir réussi mon acte mais ais-je vraiment conscience d’une réussite ou d’un quelconque échec, non je n’ai conscience de rien, je suis simplement bien. Ce que je vois est merveilleux, fabuleux, on ne peut pas mettre de nom la dessus car c’est vraiment très beau. Les chemins dispersés se retrouvent en un au cœur du quelle trône une lumière dans laquelle des ombres s’engouffre et très prochainement moi-même.

Sur les berges de la vie, je me suis éveillé,Sur les berges de la vie, je me suis éloigné,

Comme un cerf-volant,Qui vol au vent,

Comme mon cerveau aux vents,Des vents du néant.

Sur les berges de l’ennuie, je poursuis mon rêve,Sur les berges de l’ennuie, je détruits les trêves,

Le temps qui ne passe jamais,Invente donc les milles regrets,

Dans le vent qui passe,L’être aux multiples faces.

Sur les berges des rues, je fuis ce j’ai vécu,Sur les berges des rues, je ne serais jamais déçu,

Je crée de nouveaux horizons,Dans un monde ou un jour nous irons,

Le monde des défunts que je tiens dans le creux de ma main ?De jour ou de nuit, rien ne compte plus, je ne serais alors plus rien.

Cette fois encore ce fus le désastre, la déception, la désillusion, le retour à la dur réalité du commun des mortelle. Merde, on ne me peut pas me laisser partir en paix. ! Qui a de droit sur ma vie, qui, je demande qui peut s'octroie le droit de me garder en vie ? Mes yeux s’ouvre sur les yeux marron de la psychiatre que j’vais à l’unité. Monsieur je vous retrouverais demain, me dit-elle dans le lointain, puis elle s’en va. Deux jours plus tard on me ramène à l’hôpital psychiatrique, j’y reste trois à quatre jours, je ne sais plus trop, puis je rentre à l’hôpital de jour, le soir je couche chez ma mère.

Chez ma mère cela va durer un temps, je trouverais une place dans un foyer en attendant un appartement mais le foyer cela va durer huit ans. Entre temps, à l’hôpital de jour on y fait du jogging, du footing, de l’escalade, des sorties ski, du

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ping-pong, des jeux de société, de la piscine, de la relaxation, de la gym, etc…. Mais aussi et surtout, nous avons un suivit hebdomadaire en psychiatrie.Je passe huit long mois en hôpital de jour avec un petit séjour en hôpital psychiatrique car je me, un matin, rasé complétement la tête, le boule de Z, et donc les boutons que j’avais sur le cuir chevelu on saigné. C’est donc l’a tête rouge et sentant le désinfectant à plein nez que je suis arrivé le matin en hôpital de jour. Cela a été mal compris surtout quand je me suis mis à refuser en bloc tous soins et toute activité. C’était une peu ma façon de me révolté ce jours-là, le soir je fus donc conduit à l’hôpital pour une durée de trois jours. Nous somme en Juin 1999, je suis alors dans le foyer de la libération à Nancy. Au bout de huit mois donc, j’estime que je peux sortir de cette unité de soins, d’autant plus que je n’accroche pas avec le nouveau responsable du service. C’est sans problème que ce dernier me signe ma sortie à condition que je me face suivre en dehors ou que je vienne voir un psychiatre au CMP (Centre Médico-Psychologique). Pas de problème je prends rendez-vous avec une psychiatre qui me suivait avant (J’étais suivit pour des problèmes de dépression).

En fin de l’année 1999, je sombre à nouveau dans les idées noirs, je fais une nouvelle tentative de suicide, cette dernière et particulièrement spectaculaire, les force de l’ordre doivent aidé les pompier à me maitriser, cela n’offre aucune alternative je dois être placé en HDT pour un bon moment. Je rentre dans une autre unité que celle qui me suivait avant, car je dépends d’un nouveau secteur. Le médecin qui me suis, expert auprès du tribunal entre autre pause sur moi un œil objectif, ferme il le sera et je me rendrais rapidement compte à qui j’ai affaire, je me garderais donc de tout « écart», il m’accordera assez vite une heure de sortie par jour, le restant du temps je serais enfermé à clef dans l’unité de soins. Des soins que je commence à comprendre l’utilité même si je n’accepte pas encore de croire qu’il me faille les prendre à vie. Je passerais plus de 3 Mois en HDT, puis deux semaines en cure libre pour enfin sortir. Je retrouve le foyer le temps des fêtes de fin d’année et je suis transférer dans un autre foyer, à Neuves-Maisons.

Le suivit psychiatrique avait lui changer, je n’allais plus en hôpital de jour, mais je participais de temps à autre à des sorties. Je pratiqué touts les jeudis matin, de la marche dans alentours de l’hôpital ce qui me faisait me lever de bon heure car j’avais un bus suburbain à prendre avant de rejoindre le lieu de rendez-vous. Autre chose, je voyais aussi un infirmier toutes les semaines pour discuté, faire le point sur l’évolution de ma « maladie », ainsi avions nous convenu, bien malgré moi, de nommer ces pulsions qui me donner des envies morbides.

De dépressif je suis passé à masochiste-dépressif, ensuite on m’a qualifié de maniaco-dépressif-suicidant. L’évolution imperceptible des troubles psychique, creuse son lit dans les méandres de mon cerveau pour me laissé désarmé, devant les proportions que prennent la pathologie.

En 1999 une demande de reconnaissance de mon handicap a été faite par l’hôpital, oui ma pathologie étant reconnu comme handicapante pour exercer une activité professionnel, je fus reconnue à 80 % et donc, je me retrouvais avec le statut de adulte handicapé ce qui me donne droit de percevoir l’allocation adulte handicapé. De plus je reçu une carte orange de handicapé à 80 %.

Franchement cela me mis mal à lèse au départ mais on s’y fait, surtout si on ne se laisse pas abattre par ce drôle de statut social. Reconnaissance ou honte j’étais quelque peu partagé, être avant tout moi-même, celui qui espère, qui crois et qui tombe régulièrement dans le désarroi et qui pique droit sur la déprime. Comme

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cela étais-je comme cela j’avançais croyant que c'était normal, que tout allé bien, que mon moi intérieur étais en paix et que se sont les autres qui ne vont pas !

Pour le premier janvier 2001, je sombre dans une dépression grave, noir, aigüe au point que même dans la mort je me demander si j’y trouverais réellement un réconfort. Je décide une bonne fois pour toute de m’ôter la vie, je mis à cette effet toutes les chances de mon côté, je glisse doucement vers cette amer forteresse de la mort. Mais cette fois je fis, me dit-on, un tel raffut que les pompiers furent très rapidement sur place pour me maitriser et m’emmener une fois de plus en hôpital psychiatrique.

J’en suis arrivée à ne plus compter mes séjours en psychiatrie, j’y passé une partie des fêtes, du printemps et de l’automne. Dès que les jours devraient plus gris, c’est en psychiatrie que j’y faisais mon lit. Je pris cela au fur et mesure comme une fatalité voir, une banalité et cela c’est peut-être grave car je n’avais plus conscience de faire du mal, de me faire du mal ou d’en faire à qui que ce soit.

Banalité,Faisons renaitre, la dignité,

Pour transparaitre dans cette fragilité,Pour de confesse dans cette humilité,

De reconnaître ta non-conformité.

Banalisé,Dans des sentiers bien, sécurisés,

Pour marché dans des lieux autorisés,Pour ne pas être soudain pulvérisé,Et revenir comme une petite fusée.

S’abandonner,Dans des églises pour être, pardonné,

Pour touts nos péchés auquel je me suis adonnée,Pour enfin trouver un chemin sans me retourné,

Et avoir son cœur bien ordonné.

Mais la mort,Se mesure en moi comme un être sonore,

Décolle en moi comme d’un aéroport,Me transport comme bateau par d’un port,

C’est un tort, le mort.

J’ai recourt à la mort pour me jouer de l’inévitable destin qui veux se jouer de moi, ne pas me prendre par surprise, décider avant que la mort ne le fasse. Prendre la mort à son propre jeu en m’invitant à se table, à sa partie de jeu. Si la mort est un destin je veux être ce destin, si la mort et une sentence je veux l’être à sa place mais si la mort étais un jeu, je ne jouerais pas à ce dernier car tuer des gens, c’est très méchant.

Je me mis à me réclamer d’un courant philosophique que j’avais étudié au lycée et qui me convenait totalement à savoir le Stoïcisme. Je me permets une petite mise au moins à ce sujet :

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Cet aparté étant fait, je considérais à ce moment là le suicide avec les yeux d’une philosophie qui m’était totalement étrangère, à laquelle je ne comprenais rien et qui ne m’appartenait absolument pas. Je vivais dans un monde d’illusion, fait de fantômes d’un monde intérieur à moi et qui chercher à s’exprimer en dehors de mon être. Cette méthode d’expression de l’avait, je la détenais depuis un bon moment, c’est la poésie. Je me mis à écrire moi qui suis nul en français, dyslexique et gaucher contrarié, qui fait cent fautes dans une dictée, je fis des poèmes de toute beauté me dira t-ont.

L’écriture, la poésie oui combattre les maux par les mots m’a t’ont dis, cela étais une idée très riche et séduisante. Moi il me faut toujours de choses plus grandes, des idées puissantes, alors je me mis dans le Christianisme, le catholicisme pour être précis et là je me heurte aux non-dits, aux tabous du suicide. On m’accepte comme je suis mais pas avec les idées que j’ai en tête. Il me faut suivre des formations en ACO, FMO, avec le CCFD et de plus je fus bénévole au secours catholique. Toutes ces choses me pris du temps, le temps de ne plus penser à des mauvaises choses. Effectivement, si les idées de suicide me revenaient périodiquement, les actes s’éloignaient de moi de plus en plus. Je fini en 2006 par rencontrer Monique avec, nous décidons de vivre ensemble et à partir de ce moment je ne fis plus 3 séjours par ans à l’hôpital psychiatrique mais un séjour par an voir, deux ans. Par contre je poursuis mon suivie avec ma psychiatre, cela est primordiale, indispensable à mon équilibre. En fin 2010 je publie deux recueils de poésies puis je m’autoédite, pour finir par crée ma propre société d’édition le 6 Décembre 2010.

Je me cru alors fort, très fort au point de me dire que finalement la maladie c’est du flan, je suis bien mieux que cela et toutes les cochonneries que je prends ne servent strictement à rien. Grave et lourde erreur car je fini par vivre l’enfer des journées qui ne finissent jamais, des nuits à rallonge, je passais parfois plus de 38 heures sur mon ordinateur ! La déprime, la dépression puis les pensées suicidaires commençaient à revenir au galop. J’avais laissé tombé le CMP et l’hôpital, j’étais suivit par ma psychiatre mais cela ne pouvait être suffisant dans mon cas. Avec le traitement que je prenais sporadiquement, ma compagne hyper fatiguée, moi au bord de la déprime avec des idées par très clair, je vais voir dans cette état le 9 Septembre 2011 ma psychiatre. Elle ne met pas longtemps à comprendre la gravité de la situation et me persuade de me faire hospitaliser. Contre dans un premier temps je cède mais pas là ou j’ai déjà été, ailleurs cette fois.

Il me revient alors cette bonne philosophie des lumières dont j’avais également entendu parler en cours de Français, alors que j’étais en classe de 5éme. Pour rappelé ce que cela été voici un extrait de cette état d’esprit dans lequel des grands penseurs de la révolution ce trouvaient.

L’hospitalisation durera trois semaines mais quel morale, que dois-je en retenir ? Dire, « rien » serait totalement stupide car pour une fois, j’ai vraiment appris quelque chose d’utile. J’avais l’habitude de dire que dans l’unité ou j'allai, on nous avilissait nous prenant pour des objets sans aucun intérêt. C’est le sentiment que j’en avais et je n’étais pas le seul puis-ce que ces idiots, ces imbéciles ne sont pas capable s'assumer leurs fonction. L’unité de soins ou je me suis retrouvé en 2011 est

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nettement différente, il y a de vraies activités, avec de vraies animateurs. On y voit sans avoir à le demander, une psychologue plusieurs fois par semaines. Moi je la voyais deux fois plus celle du groupe paroles le Mercredi.

Le plus important en fais ce n’est pas ce que j’y faisais, c’est ce que l’on m’y a appris, que ma psychiatre me disait pourtant mainte et mainte fois, je devais être sourds. La parole c’est ce qu’il y à de plus important dans le problème du suicide. Pouvoir communiqué sur son mal hêtre, pourvoir dire des mots dur en sachant que celui qui les reçois de prendre pas ses mots pour argent comptant. Pouvoir parler librement et sans tabous sur le sujet du suicide, pouvoir dire que l’on a envies de le faire, c’est déjà ne pas le faire très souvent. Lorsque moi je passe à l’acte je n’en parle pas, quand je le dis c’est très souvent par-ce-que j’attends une réaction de la part de mon interlocuteur, si ce dernier se bloque, je me barque et je dérape. La communication doit-être l’élément indispensable comme outil thérapeutique, mais ce dernier ne serait pas suffisant sans un deuxième outil, le traitement médicamenteux prescrit par un spécialiste adéquate. Je suis ferme sur se point, les médicaments sont indispensables mais ils ne remplaceront jamais un dialogue franc et direct.

Les mots c’est aussi de la poésie qui frappe au cœur ;

Deuxième Partie

A-t-on besoin de parler lorsque l’on n’a rien à dire ?

Je me moque de mes angoisses,

Je me moque de se qui me tracasse,

Me suicider,

Quelle bonne idée,

Cela est donné à toute l’humanité,

Et cela est pour les dégonflées !

Ceux qui on un penchant connu pour la mort,

On très souvent était victime dans leur corps,

Ils ont été violés,

Ou bien abusé,

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Et c’est par ou on donne la vie,

Qu’ils ont été ainsi trahis.

Les fabulations qui bercent les corps,

Les plaisirs éprouvé de se donné la mort,

Se suicider,

S’abandonner,

On ne peut plus revivre,

Quand la mort nous enivre.

La mort est longue et éternelle,

Jeter son corps comme simple poubelle,

La vie est trop courte,

Pour ne pas qu’elle s’écourte,

Si on passait très vite de l’autre côté,

On n’aurait pas le temps d’en profiter.

Rien qu’un peu amère

Il courrait dans sa vie,Un grand vent de misère,Comme si tous les esprits,

C’était mis en colère,Du fond de ses entrailles,

Une envie le tenaille,Celui de faire ripaille,Et de prendre balle.

Il croyait que sa vie,Il pouvait la refaire,

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Pour vivre une autre vie,Ce n’est pas mince affaire,

Il jurait le défi,Comme on croise le fer,

Parfois on aurait dit,Même qu’il en était fier.

Bientôt dans cette vie,Qu’il lui semblait amer,

Il croisa Dieu merci,Un cœur moins austère,

Qui lui dit mon ami,Tu fais sur cette terre,

Beaucoup bien trop de bruits,Mais rien de bien prospère.

Il tourna dans la vie,Tourna dans ses affaires,Ne passant plus ses nuits,

A noyer sa misère,Câlinant son amie,

La mettant en première,Il devint un mari,

Et même un très bon père.

Le droit ou l’envie

Le droit ou l’envie,Agite mon esprit.

Je n’ai pas le droit d’en finir avec la vie,Et pourtant dans ma tête je n’ai que cette envie.

Ce conflit perdure sans discontinu dans mon être,En fait qu’au fond de ma tête ce n’est vraiment pas la fête.

Je ne comprends pas pourquoi,Je ne dispose pas du droit,

De disposer de ma vie comme je le veux,Sans que cela fasse beau nombre de malheureux.

Pourquoi n’aurais-je pas comme mon frère,Le droit de partir de cette triste terre ?

Partir une bonne fois sans retour,Dire adieu à tous pour toujours.

Balayer mes ennuis,Abandonner ma vie.

C’est une chose simple à penser,Pourtant dure à appliquer,

Car au fond de moi,Il reste de la joie.

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Que je pourrais partager avec mes enfants,Même si tous ces instants ne durent pas longtemps.Je prends en toute sincérité plaisir à ces moments,

Alors quand je déprime, je dois penser à ces instants.Il n’est plus question-là de droit ou d’envie,

Mais de tous les petits plaisirs qu’offre la vie,Que je dois me remettre à l’esprit,Quand je n’ai plus le goût à la vie.

Je vis peut-être dans un foyer que certains traitent de mouroir,Des résidents boivent de l’alcool pour noyer leur désespoir.

Je fus l’un d’eux mais,J’ai dit que plus jamais,Je ne consommerais,De boisson alcoolisée.

Et je regarde la vie,Celle qui me sourie

Un jour, une femme

Elle est plus qu’un poèmeCette femme, que l’on aimeDe peur que l’on ne l’abime

Qu’on la face tomber dans l’abîmeMais du haut de sa bonne mine

C’est l’homme qui l’a domineIl le croit pourtant profondément

Et très souvent égoïstementLa femme musulmane dans son linceulNous la croirions tous les jours en deuil

Et la femme de ses seins fatiguésToutes ces années d’avoir fécondé

Gloire à la femme musulmaneQui ne se fit jamais profane

Mais à qui appartient ton âmeQuand tu pries bien au calmeMais leurs sourires dédains

Quand elles croisent un chienJournée de la femme, mais quelle vie de chien

Journée des femmes qui galèrent ou la faimDans leurs pays, c’est donc pour cela

Qu’elles viennent ici, prendre ces repas

Autrement partir

Un désir profond

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Ancré bien au fondEt comme ainsi fontLà je touche le fondNe jamais revenir

Car où je veux allerEst une étrange vallée

J’ai vue des mortsJ’ai vu leur sort

Quand j’en ai vu sortir dehorsIl y avait quelque chose de fort

Qui les accompagnaitQui était à leurs côtés

Me croyant abuséJe n’ai pas écouté

Après un coma volontaireJ’ai vu d’une façon très claireUn peu de ce qu’il y a derrière

C’est loin d’être un long calvaireJ’ai vu une étrange lumièreTournant en spirale solaire

Les couleurs étaient arc-en-cielLe centre blanc comme un appel

La route qui conduit à la mortLa mort on en eu peur à tortMais il n’y a rien de plus fort

Comme un rêve que l’on adoreJ’ai pris un plaisir immense

Vécu une très grande expérienceDans cette énergique ambiance

Je voulais y rester je pense

Surpris par cette étrange danseUn centre comme un disque intense

M’appelait et me rejetaisJe vis ces êtres parfaits

Je suis revenu à moiMais une partie à moi

Est quelque part resté là-basDans cet endroit de l’au-delà

Éteindre la lumière

Éteindre la lumièreDe ces symphonies

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Partir en éclaireJuste pour une amieAtteindre la rivièreQui donne la vie

Finir civièreEt perdre sa vie

Tout est fini

Mourir d’aimerEt déguster

Un simple déjeunerEt puis s’en allerDans un palaisOù est montéSans un baiséTon cavalier

Ton chevalierMourir d’aimer

Tout est fini

La flatterieOn l’apprécie

Quand jamais elle ne nuiQu’elle ne cause soucis

Que les interditsNe sont pas franchis

L’amour a périSans le moindre bruit

Loin il est partiL’amour c’est enfuit

Mourir c’est renaître un jourPartir c’est revivre le jour

Dans une denseDe mon enfance

Aimer c’est mourir un peuPartir s’éloigner du jeu

Des retoursSans détour

L’amour et s’en allerSans pendre aucun billet

Tout est fini

Un ami c’est toujours laUn ami ça ne compte pas

Le temps qui passe avec toiLe temps qu’il te donneraUn ami c’est la pour toi

Une amie ne se donne pas

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Tous ce qu’il y auraEntre elle et toi

Une amie viendraElle t’appréciera

Où tout fini

Elle te conduiraLa ou tu n’es pasOù tu ne sais pas

Que ta place est làPas très loin de làTu n’attendais pas

Donc tu ne voyais pasTout ça est à toiCe don que tu as

Ca ne finit pasEt tout est dit

Il y a des soirs

Il y a des soirsOù la déprime

Me fais voir tout en noirDans cet abîme

De ce grand trou noirNe vois de cime

Ne broies que du noirJe chute en rimes

Mon cœur est en morceauxJ'ai comme une impression

Que l’on me voit de hautIl y a une pression

Une odeur de chaosJ'ai plusieurs sensations

Je suis sur le carreauJ’offre ma démission

Un jour, un état, un chocMa vie me fait taire

Tout ce que jamais ne tocAlors je prends l’air

Non dans la vie je ne croqueMon cœur de misère

Toujours mon état provoqueUne vie austère

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Ma vie n’a qu’une chuteComme le ruisseau

Un fleuve touche au butJe mets le sceau

Ma vie touche au butJe fais le saut

Ma vie n’est qu’une puteJe suis maquereau

Je bois pour oublier que je boisJe crains de ne jamais être pardonnéPersonne ne croit plus guère en moi

J’ai peur de n’être que trop durement jugéJe vous ai déçu, pardonner moi

Je veux bien faire des efforts et respirerAccordez-moi au moins ce plein droit

Qu’en moi je puisse à nouveau espérer

Souviens-toi de moi

Souviens-toi de moiCar je n’étais pasJe n’existais pasTu m’as trouvé là

Je regardais entre les saintsFixés dans le sacre saint

Dans un endroit jamais peintUn vitrail fait à la main

Cette église ronde de croyants athéesCes buveurs de café et de thé

N’y avait pas construit de clocherCar il n’y avait personne à appeler

Souviens-toi j’étais làToujours au même endroit

Qu’il fasse chaud, qu’il fasse froidJe regarde cet endroit

Ce vitrail entre les saintsJ’en caressé les recoins

Me tournant vers le bassinInstallé en bas des saints

Dans ce lieu dévolu aux marinsSur la table sextant sur la main

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D’une sainte vierge au regard malinEn ce lieu repose un vieux marin

Souviens-toi j’étais presque làEn ce lieu a sonné le glas

D’une vie qui passait sans moiEt par toi j’ai trouvé ma voie

Pleurer

PleurerLe faire sans raison

PleurerPas pour une punition

De n’avoir plus un mot à direEt avoir la volonté de vivreEt pointer vers les horizons

Pleurer en mille et une façons

De se faire du mal n’a de cesseEt malgré l’amour qui le caresse

Il tourne autour de la raisonIl n’en éprouve aucune passion

PleurerChez soit dans la maison

PleurerAlors que tourne rond

Le monde autour de toi qui s’empresseDe venir de demander sans cesse

Quel est la couleur du pardonPleurer, joie et satisfaction

Le temps passe et nous laisseDe souvenir d’amour qui blesse

Et qui finisse dans un prèsAu fond d’une boite bien scellée

PleurerD’amour et de passion

PleurerDe n’avoir qu’une raison

De t’emporter toi ma princesseEt te couvrir de caresses

Quel que soit l’heure la raisonJe n’ai pour toi que passion

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L’amour passait il nous resteLe fruit de l’agrume sans le zeste

Que le meilleur à dégusterJe te souhaite bonheur et santé

ChanterAux portes des prisons

ChanterUne âme trahison

Devant toi, juste se dépêcheIl jugera celui qui pêche

Sans lui accorder le pardonC’est bon pour une peine de prison

Chanter l’amour sans façonChanter sur les toits des maisonsEt un jour dire au revoir et partirChanter c’est nous à l’horizon

Tu te crois

Tu te crois bien protégerTon Superman au ciné

Spider Man en DVDEt Bat-man à la télé

Notre monde vie sur l’écran plasmaNotre vie passe dans les cinémas

Tu pas neuf mois dans ton placentaPuis dans les bras de maman, papa

Tu étais dans un coconOn te met dans du coton

On te prendra pour un conDans certaines situations

On oublie que c’est parfois des consQui font que le monde tourne rond

Un simple exemple que nous citeronsNos rois décidaient grâce à leurs cons

L’évolutionLes constructions

Et les avionsC’est grâce aux cons

Les citationsRécitations

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Et les dictonsDédiés aux cons

On ne peut juger un conA partir de se qu’ils sontNi même leurs réactions

Mais plutôt de leurs actions

On ne peut pas changer le mondeIl fera toujours sa ronde

Même sous les orages qui grondentOu sous une pluie de bombes

Cette terre sur laquelle tu te sens protégéTu es tranquillement en train de la détraquer

Les ombres du CO2 et toutes les fuméesLa terre est maintenant en train de se réchauffer

Maintenant tu peux toujours rêverTes héros de bandes dessinésTu crois qu’ils vont te protéger

Ils sont nés sur le papier

La terre se meure, elle est à l’agonieEt toi tu dors, tu restes dans ton lit

Tu vois tous fondre, pris le pliLe ciel inonde, tout sera bientôt fini

Je les oublierais

Tous les gens qui passent dans la rueJe les oublierais

Les caresses de cette ingénueJe les oublierais

Ces personnes qui se mettent à nuesJe les oublierais

Et toi la femme que j’ai connuOui je t’oublierais

J’oublierais cette maisonAu fond de l’allée

J’oublierais la passionQui m’a fait t’aimer

J’oublierais les actionsQui m’ont fait craquer

J’oublierais les tensionsQui m’ont fait pleurer

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Tous les amis du passéJe les oublierais

Ces longs moments passaientÀ boire un café

Dans la salle à mangerTous ces gens blasésIls sont loin, du passé

Et bien oublié

J’oublierais tes mensongesQue tu racontais

J’oublierais ce qui rongeL’imbécillité

J’oublierais tous tes songesQue tu me contais

J’oublierais où tu plongesL’infidélité

Ces voyages que l’on prévoyaitJe les oublierais

Ces voyages qu’on n’a jamais faitsJe les oublierais

Ton allure bien trop démodéeOui je l’oublierais

Tu m’as fait souvent galérerCela je l’oublierais

J’oublierais même ton nomQui me faisait rêver

J’oublierais les petits nomsDont tu m’affublais

J’oublierais tous ces consQue tu as invité

J’oublierais notre unionElle est dépassée

Maintenant que je suis engagéJ’ai tout oublié

À présent j’ai une aiméeQue jamais je n’oublierais

Celle qui m’a pris sur le bas pavéElle je l’aime et je l’aimeraisÀ son amour, je vais dédier

Ma fidélité

Automne des angoisses

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Si toutefois en novembre, décembreJ’ai de la mélancolie

Le moral ne fait que descendreDans une sorte de puits

Je pense à la mort, aux cendresCe n’est de la folie

Alors pour me remonter le moralJ’écris des choses pas très banales

La vie me sape le moralJ’en arrive à des jouxtes verbales

Je me crois totalement normalAlors que je deviens bestialLes moments de fin d’année

Qui recommencent chaque annéeA chaque fois j’en fais baverA ma famille, ma bien aimée

Ils sont ainsi donc des milliersA êtres comme cela hospitalisées

Dans des centres spécialisésIls prennent de nombreux comprimés

Ils sont trop souvent isolésDans leurs cœur et leurs pensés

Au point qu’ils cherchent à y resterC’est pour qui soit en sécurités

Qu’on les garde enfermésDans une structure adaptée

Leur angoisse n’est pas une fatalitéOn peut contre cette dernière lutterAvec l’écriture je m’y suis détaché

Et j’arrive maintenant à les surmonterCes crises d’angoisse

Maintenant elle trépasse

Il y a

Il y a des mots, que l’on préfère chanterIl y a des chants qui font parfois pleurerIl y a des larmes que l’on veut essuyer

On essuie des armes, souvent ensanglantéesLe sang coule pour la paie, trop souvent bafoué

A force d’avoir fouler le sang des innocentsCertains innocents se sont mis dans les rangsIls ont pris les armes et sous un feu rageant

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Leur colère étant, qu’une bombe toute rougeoyanteDétruisant toutes vie qu’il n’y eu même plus de sang

Quand le sang n’est plus, pour qui faut-il chanterLes glaives sont restés tranquillement au fourré

Les bombes ont remplacés ceux qui combattaientCombattre pour les hommes et leur libertéLiberté bien aimée, celle que l’on chantés

Il y a des mots, que je ne préfère direIl y a des shows, qui ne font pas sourires

Il y a parfois des jours qui font souffrirIl y a des armes, qui ne peuvent même plus unirent

Il y a des mots qui sont fait pour mourir

Nul ne sera jamais immortel sur terreEt se n’est pas avec les bombes nucléairesOn nous l’a dit propre, l’énergie du nucléaire

Quoi qu’il arrive, mes mots, mes vers partent en l’airMa plainte est qu’ils ne retoucheront jamais Terre.

Je laisse un blanc

Ne vous en faites plus pour moiNe vous occupez plus de moi

Car à présent moiMon moi qui ne suis plus là

Alors brûler-moiMais ne m’en parlez pas !

Jetez-moi dans l’incinérateurEt passez sur moi l’aspirateur

Je n’ai plus aucune valeurCar je ne suis plus, je suis mort

L’amour ne passera plus par ma voixLa vie n’a plus envie d’être en moi

Rendez-vous près d’un précipiceAvec de grandes pentes lisses

Et la lave dans la quel mes cendres s’enlisentNe dites rien, ce serait des bêtises

Le souffre de la lave rouge vifSera mon but, ma route définitive

Faites-moi un dernier plaisirQue personne n’est à en souffrir

Replantez des arbres comme ils durent servir

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A me faire brûlez, non à m’ensevelirJe ne veux pas pourrirEt je ne veux pas nuire

Ne vous en faites plus pour moiNe vous occupez plus de moi

Je suis mort, brûlez moiC’est mon sort, laissez moi

Partir en cendre, dans la laveLe feu purifie, il lave

Laissez-moi donc maintenantMon âme doit arriver à tempsAilleurs dans un autre temps

Déjà quelqu’un m’attendSa main vers moi il me tend

Je la saisie, laisse un blanc………..

La mort a bien des mystèresQu’il est sage de toujours taire !

La crise de nerfs

Femmes soumisesAux brisesAux crises

Des vents de la TerreElles payent le prix

Que leurs marisEt sa famille

Font plusieurs prièresOnt-ils le droit

D’imposer leur loiD’imposer leur foie

C’est un retour en arrière

Tout doucementVont volez vos enfants

Et clandestinementLes mène chez leurs pères

A ce momentIl faudra du temps

Et encore à présentLes lois sont pour les pères

S’il vous prendDe venir un moment

Reprendre vos enfants

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Il vous faudra des nerfs

Oui mais voilàSachez bien cela

Il y a des casOù le père perd

Mais malgréIl faut rester là

Tant qu’il a des droitsAlors il faut les lui défères

La honte pour luiSe croyant permisDe faire ses envies

A lui la crise de nerfs

Ce que j’écrisEst bien un récit

Un jour s’est produitDans un paysElle est partie

Elle fut accueilliePar des gens gentilles

Lui trouve un abriFit des trajets

Une demi-annéePour les réclamerElle à tout gagné

Mais en véritéCela a commencé

Plusieurs longues annéesLe cas fut jugé

Dans les pays concernésCe qui l’a sauvé

C’est de toujours espérer

Vivre à l’infini

Vivre pour mourirMourir pour finirMais voir le jour

Ne penser que l’amourPeut devenir éternel

Nous regardons au cielIl fait nuit noire

Comme le cafard

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La mort prend la vieLa vie pris la mortIl y a moins de vie

Quand il y a la mortAu-delà de la vie

Se couche la mortOu après notre vie

N’y a-t-il pas de mort ?

Je rêve d’une vieAu-delà des limites du temps

Comme une seconde vieOu l’on ne compte pas le temps

Alors dans cette vieIl y fait toujours du beau temps

Aurions-nous dans cette vieAccès aux gens dit, vivants ?

La jeune femme que tu étaisN’a pas vieilli dans mes pensées

Comme tu étais, tu es restéeTu es pour moi mon bien aimé

Une fleur belle et douceComme polie par la mousse

Pousse de crocus ou de jonquilleTu resteras une très belle fille

Mais à quoi ressemblerons-nous ailleursQuel genre d’être serons-nous ailleurs

Où serons donc nous ailleursA quoi s’attendre dans cet ailleurs

Beaucoup de questionsQuand nous partirons

C’est pour cela que l’au-delàRestera longtemps loin de moi

Si la mort ressemble à la vieSi la vie ressemble à la mort

Aimons-nous pendant notre vieN’attendons pas pour cela d’être mort

L’absence de la mort pèse moinsLorsque l’on pense qu’il viePeut-être est-elle très loin

Ou bien très près d’ici

L'agonie

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L’agonieEst-ce que c’est loin d’ici

Là L’agonieCe doux paysDont-on survit

On est en sursisComme un défit

Dans cette agonieQui nous punitOu nous bénit

Dans l’autre vieEst-ce bien ainsi ?

Il n’y a pas d’espoirSans la vie

On ne dit au revoirSans l’envie

Et oui, de se revoirDans la vie

Un bel abreuvoirQui rafraîchir

Il doit faire beauDans le coma

Plus qu’au tombeauOù il fait froid

On est au chaudDans de beaux draps

Morphée joue des motsAvec Hadès

Est-ce ton dernier sautMais le bât blesse

Mais fait-il bien beauDans le coma

Il n’y a pas d’espoirSans la vie

On ne dit au revoirSans l’envie

Et oui, de se revoirDans la vie

Un bel abreuvoirQui rafraîchir

T’es mort deux, trois foisQu’est ce qui t’a pris

On te ranima trois foisJe n’ai rien compris

Voulais tu nous quitter ou quoi

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Cela m’a bien surprisTu voulais voir pour crois

En taquinent les E.M.ICela marquera en toi

Dans le fond de ton espritDes choses de mort et de quoi

Souffre c’est ta vie

Il n’y a pas d’espoirSans la vie

On ne dit au revoirSans l’envie

Et oui, de se revoirDans la vie

Un bel abreuvoirQui rafraîchir

Tu t’es réveilléUn matin

Tu as respiréeSans « machin »

Voulais-tu nous quitterCe n’est pas certainEt surtout pas fait

Et maintenant ton cheminC’est ta belle destinée

Ton parfumEst la liberté

Tu ne crains plus rien…….

Pour quel raison

Quand l’amour est enfant de tristesseQu’il fait semblant de grande noblesse

Ne mène nullement à la paresseMais fait preuve d’une certaine souplesse

Je ne serais dire si l’amourM’a réellement vaincu un jour

Je ne serais croire que l’amourA suscité mon secours

Mortel raisonJe ne connais plus les valeursDe la vie et celle du bonheur

Celle que j’apprenais par cœurEn solo ou bien en chœurLa musique de l’existence

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Ne fais nullement repentance

Bordel raisonJe ne sais plus tropTout se qui est beauJe prends le bateau

Qui mène dans les eauxDe l’inexistence

Telle est ma délivrance

Pour quel raisonJe dois rester en vieQue le feu ne me fit

En cendres et donc en suiesLa mort me poursuit

Je ne ferais plus l’amourJ’ai fini mon parcours

Dans la maisonDe mon cœurDes saveursDe douceursSans pudeur

Elle n’ouvrira plus ses portesLaisse moi je vous exhorte

Quand l’amour devient enfant de tristesseLa mort soutient une sorte de noblesse

Que la mort je caresseNe pleurez point de tristesse

Mon devenir est mortLe deuil est le mentor

Je mets donc ma vie dehorsJ’espère ne pas faire de tort

Quand aspire la douceur de la mortIl doit y avoir une erreur

Mais dans ma tête c’est l’horreur

Juste le miroir

Tu regard dans le miroirTu contemples ton regard

Dans ce fameux miroirTu y regardes ton cafard.

Dehors tu y vois la vie

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Des gens que tu enviesDes gens que tu maudisMais on n’a qu’une vie.

Dehors la vie raisonneDe ses bruits monotones

Ces cloches qui carillonnentSous une pluie d’automne.

Toi derrière ta vitre du premier étageTu regardes passer des personnes en nage

D’avoir couru pour rejoindre leurs cagesEt toi tu feuilles de ton livre les pages

Quand l’été du va voir la merEn compagnie de ta mère

Vous y partagez vos misèresVous y songerez que l’enfer

A toujours était sur terreIl faut faire avec et se taire

Même si la misère va de paireAvec beaucoup de choses pas claires.

Dieu, les anges et puis les démonsOn sûrement de très bonnes raisons

Pour t’attirer dans leur maisonSatan t’as t’il damné le pion.

Est-ce que tu as peu de raisonPour courir à la perfection

Vers ce beau fruit de la passionQui conduit vers la damnation.

Dans tes délires, cette aberrationQue délivre ton imagination

Ton esprit en pleine ébullitionA comme subit une mutation.

Alors tu mets bien des obligationsA ce viol sans aucune érectionDe ton esprit les imperfections

Sortent avec des milliers de façons.

Le masque de ta vie est tombéDevant ta glace il s’est fracturéSur ton miroir restait impriméPlusieurs fois repris et rejeter.

Mais trop longtemps tu l’as transportéDevant tes yeux que tant tu caché

Mais te voilà maintenant libéréDans ta vie tu vas pouvoir croquer.

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Sur le quai

Sur le quai de cette gareJe dépose mon cafardIl sera bientôt trop tard

Je prends le train et part

Des amis en qui je croyaisJe m’en suis défait

Les ennemis qui me harcelésIls se sont plantés

Doucement le temps et passéJe me suis blasé

De cet endroit où je vivaisJe ne regretterais

Sur le quai de cette gareJ’ais suivit les couloirs

Qui m’indiquait « départ »D’un lieu au hasard

Aujourd’hui je reprends à la vieTous ce qu’elle m’a pris

Je me suis beaucoup trop investiÇa n’a pas de prix

Même tous ce qui fut mes ennuisJe leurs fait un prix

Et cette ardoise je l’ais enfouiAu pied de ma vie

Sur le quai de cette gareLe train est en retard

Je vais aller prendre au barUn petit café noir

Le bord du quai est glacialComme au bord d’un canalTous ces bons amis fécaux

Qui me cause tous ces mauxDe leurs sourires peu banals

Tordu, un peu annalLe froid me donne un teint pâle

Et mon cerveau pédale

Sur le quai de cette gare

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Je me sors un mouchoirJe souri mais c’est bizarreDes larmes viennent choir

Étrange endroit pour tuerMes souvenir mon passé

Il ne va rien resterDe ce qui me hantéJ’ai tout abandonné

A par ma volontéQui me fait voyager

Très loin dans mes pensées

Sur le quai de cette gareIl se faisait bien tard

Un chat surgit hagardJe renonce au départ

Demain je dormiraisAvec mon bien aimé

Très triste il m’attendaitIl en a même pleuré

Des « amis » sont passésIl les a éjectés

N’ira sur ce palliéSeulement nos invités

Sur le quai que j’ai laisséUn ami m’a glissé

Un petit mot qui disaitEssais de t’accrocher

Cela m’a touchéQuelques larmes ont coulées

Je n’ai pas parléLui il sent est alléeJuste il est passé

Pour un peu remonterLa morale briséeLui il me l’a refait

Sur le quai de la gareCet homme ne faisait que passer

Qu’il fasse jour ou noirCe n’était qu’un simple passager

Ne compte pas sur toi

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Je me souviens, des soirées de toutes les saisonsJe m’inventais cent mille raisons pour boire, ce poison.

Je regardaisLes soirs d’été

Dans un ciel illuminéLes lumières de toutes beautés

Avec moi j'entraînaisCeux qui en profitaient

Et je vivaisSans amitié

Alors si moi le soirJe n’avais plus à boire

Tout le monde s’en foutBière est cidre doux

Le vinNe vain

Que très peu aprèsQue j’y eu goûté

La tété de huit heureLe tété de neuf heure

AlcooliséOui je l’étais

Du matin au soirEt même dans le noirPlanqué dans un tiroirAussi dans le placard

Ma vie était rythmée par les verresChez moi, au boulot dans le vestiaire

Ma vie n’était pas un problème pour moiEt elle n’était pas un poème, tu vois

Et dire que j’ai passé bien des annéesA me saouler devant la télé

Je ne me sentais que rarement malheureux au fondQuand on m'hospitalisé, je ne touché jamais le fond

D’ailleurs je m'arrangéPour m’approvisionner

Même dans les cures que je faisaisCela ne m’a pas arrangé

Le travail de nuitC’était du whisky

Qu’en salle d’exploitationQue nous en descendions

Ma famille criait au désespoirElle ne voulait déjà plus me voir

A force de placer ses espoirsEn moi qui ne pensait qu’à boire

J’ai fini par ne plus rien avoir

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Tous les soirs j’arpentais les trottoirsA la recherche d’un abri dérisoire

Ma priorité étant de quoi boirePréfèrent la rue, les ponts, pour boire de l’alcoolA lieu de ces foyers dans lesquels on nous colle

Sans alcoolPots de colle !

La direction me jetteCar jamais elle n’accepte

Que je picoleUn peu d’alcool

Curieusement rien ne me manquéNi l’amour, même l’amitié

Mais ce qui était surEn ce temps mon futur

Était certainement en sursisMa vie était-elle bien ma vie ?

A plusieurs reprisesJe fis la bêtise

Reportant contre moi ma haineJ’entrepris de m’ouvrir les veinesOù je pris beaucoup de cachés

Dans le but de me suiciderPendant tant de temps je me haïssaisJ’avais vraiment perdu l’envie d’aimer

Que n’ai-je épargné à mon corpsAfin de me donner la mort

Conflits de raisons ou bien d’envies de vieJe n’ai pas réussi à m’ôter la vieJe ne me lavé que très rarementJe n’étais plus moi, c’est évident

Et je dépriméSans le faire exprès

De moi on en avait mareOn me présentait comme une tare

Alors un beau matin je fisDe ce qui m’avait séduit

Un sort de misèreDe tous ces grands verres

A force de ne plus me regarderEn face pendant toutes ces années

J’avais enfin ouvert les yeuxA la bouteille fis mes adieux

J’étais passé près d’elle sans la regarderCette clinique pour aller me sevrer

J’ai souffert l’angoisse de l’abstinenceJ’ai du m’armée d’une grande patience

Les cauchemars

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Le cafardLes tremblements

RégulièrementJ’en ai bavé

C’est sans regretsMaintenant je suis délivré

Je veille à ne jamais replongerDans cette saletéMais que j’aimais

Ma vie partiellement reconstituéJe suis même totalement réinséré

Avec de nouveaux amisEt même une nouvelle famille

Les faux amis m’offrent leur méprisPour eux je les ai un peu trahis

J’ai refait ma vieEt là ou je vie

Ma chérie m’a prisPour ce que je suis

Enfin je crois en l’amourJe fais confiance en l’amour

Le verre casse, L’alcool trépasse mais l’amour surpasse !

Troisième Partie

Un contrat peu ordinaire

Un choc violent au carrefour du vélodrome à Vandœuvre, un homme et couché sur la chaussée « il respire encore ! » crie une femme qui se penche sur lui. Plusieurs personnes saisissent leur portable pour appeler les secours.

L’homme est dans le coma, entre la vie et la mort, le pronostique vital est actuellement engagé. « Que s’est-il passé » ? Demande un policier avec un dictaphone à la main. Une personne explique « Je les vues traverser la rue, il n’a regardé d’aucun côté », « Oui ! Crie une autre, il a même attendu que les voitures démarrent au loin pour traverser ». Nous sommes donc devant un désespéré qui veut mettre fin à ses jours. S’il s’en sort, le juge demandera une expertise psychiatrique.

L’individu est transporté à l’hôpital central et placé en soins intensifs. Il y restera trois semaines, durant ce temps les médecins l’on réanimé onze fois la première semaine, huit fois la seconde et cinq fois la dernière.

L’homme est dans le coma, et dans ce coma il y fait beau !

Le personnage est debout dans le tunnel où il avance, imperturbablement il avance. Une entité se présente à lui. Voici notre contrat. Comme prévu, on vous prend en contrat à durée déterminée. Vous allez mourir soixante-quinze minutes en trois semaines. Si cela vous plait de revenir un peu plus tard, libre à vous mais sans contrat, si vous préférez attendre, libre à vous.

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L’homme attend sont tour, il est avec d’autres personnes, dans le sas de la mort. D’autres personnes sont avec lui attendant leur tour. Une porte de lumière s’entrouvre, un jeune homme entre suivit d’une jeune créature fabuleusement belle, elle me tend la main en me disant, « C’est votre tour maintenant ».

Ils passent dans un long tunnel au mille aurores boréales, puis sur une passerelle en bois et en cordes, aux dessus d’un vide brumeux vers le milieu. En face, m’attendent des gens, des gens qu’il a vus hier ou encore ce matin même. Ainsi sa voisine est là, il demande dans quelles circonstances elles ont trouvé la mort. « Elles ne pense qu’à eux, toutes ces personnes sont mortes en elles même ».

Il n’a pas compris grand choses, mais la jeune femme le ramène dans le sas et prend quelqu’un d’autre. Une vieille femme proteste car elle estime avoir trop attendu, elle est réellement morte mais ne le sait pas encore.

Le temps n’existe plus, il se sent bien, rempli d’un profond amour éternellement renouvelé. Il sent à nouveau la douce chaleur du poêle de grand-mère, des soirs d’hiver et la bonne odeur du pot-au-feu qu’elle y faisait cuir doucement.

Il sent et apprécie la chaleur du chauffe lit à braises et de l’épais édredon qu’il y avait sur son grand lit, la douce lueur de la bougie jusqu'à ce qu’elle s’éteigne. Il se sent libre de toutes contraintes matérielles et physiques. Pourquoi ne pas partir maintenant ? Non il y a le contrat.

Plusieurs fois, la jeune femme vient chercher des personnes et les ramènent peu de temps après. La vieille dame est toujours là. C’est à nouveau son tour. Il demande à la jeune femme « Ce que j’ai fais dans ma vie, je l’emmènerais avec moi dans la mort ? », elle lui répond : « Ce qu’a été votre vie importe peu, c’est ce que vous êtes qui compte avant tout, mais sachez que si votre vie ne vous apportera rien dans la mort, la mort changera radicalement votre vie ! ».

Il se présente devant une entité qui prend la relève et l’accompagne dans des couloirs ressemblant à un hôpital mais tout en verre. L’entité lui demande :

- Vous aimeriez mourir ?- Non pourquoi ?- Dommage !..................., c’est un jeune homme qui se rend chez son

médecin et dit :o Docteur je suis mort !o Très bien, je vous fais votre certificat de décès.

- Heureux, il se rend chez son assureur qui lui dit :o Très bien, tout semble en règle.o Et je toucherai la prime quand ?o Sous 48 heures !o Très bien, merci.

- Il sort et se fait écraser.- Et tout cela pour dire ………………. ?- Il ne faut pas jouer avec la mort !

Ils passent devant des morts dans un sale état, qui ne risquait pas de survivre. Ils s’approchent d’un fleuve de feu d’où des cris de plaintes s’en échappent. Ceci est le fleuve de la tourmente. Ici reposent à jamais ceux qui sont morts, qui n’ont sus faire aucun choix, vivre dans l’humilité ou mourir pour l’éternité.

Il retourne au sas pour se reposer, il y a beaucoup de choses qu’il ne comprend pas et pourtant, cela paraît si simple pourtant. Il ressent les bras de sa mère lorsqu’elle lui donnait la tétée. La douceur du sein entre ses petites mains.

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L’odeur du savon à l’heure du bain et cette eau qui coule, comme un bruit étrange sur la baignoire en plastique. Le lange bien propre avec ce talque doux, qu’elle lui mettait sur les fesses, pour ne pas que son derrière soit rouge.Il voit encore son frère, par-dessus son lit de bébé. Lui secouer la tête en lui tapant dans le dos, pour le faire régurgiter et le dire à sa mère « Ah c’est malin, il ne manquait plus que ça, il va falloir le changer maintenant ! Je n’ai pas que cela à faire moi ! » Le devoir accompli, son frère heureux avait encore en lui, gagné une bataille. Son petit frère avait exaspéré sa mère. Il revoit des choses dont le souvenir ne devrait pas exister en sa mémoire. Que se passe-t-il dans ce sas ? Son cerveau semble en plaine évolution. La mort n’est-elle qu’un début, un bourgeon au bout d’une branche, la vie en est la petite branche sur laquelle repose la mort puisque sans la vie, il n’y aurait pas de mort.

Une nouvelle charmante créature vient le chercher, - Nous allons voir vos frères !Il se retrouve devant trois de ses frères. L’un est mort d’un arrêt cardiaque, un autre s’est pendu, quant au dernier, le plus jeune, il est toujours en vie !- Pourquoi m’avoir amené ici ?- Pour que vous voyez leur enveloppe charnelle !- Que voulez-vous dire par là ?- Je veux dire que votre corps tel que vous le connaissez, que vous

l’appréciez peut-être, est mortel. L’esprit règne et est serein dans un univers qu’il adaptera à ces fins.

- Je ne comprends pas, on peut choisir son lieu de repos et son apparence ?- Oui parfaitement !- Où sont mes frères alors ?- L’un avec votre maman, les deux autres sont dans un monde de lumière,

aux mets délicieux et sucrés. Aux fraîches senteurs et dont la rosée du matin appelle à se retrouver enfin.

Elle le reconduit au sas. La vieille dame n’est plus là. Un couple non plus, mais une jeune fille et son bébé ont pris leur place. Ça lui fait bizarre, si elle est avec son enfant c’est qu’elle est morte.

Il se souvient des rayons de soleil, qui perçaient par les hautes fenêtres de l’appartement que ses parents occupaient aux Cèdres bleu du haut du lièvre à Nancy. Petit, il tendait souvent ses petites mains vers cette lumière, parfois blanche, parfois jaune, parfois nuit.

De nouveau, elle revient le chercher.- Ils ont un problème en bas. Ils ont du mal à vous réanimer, alors on va

faire une balade. Vous voudriez aller où ?- Pourquoi ne pas voir Dieu !- Ok, vous allez voir Dieu !

Nous avançons vers tout en haut de l’univers, nous remontons le temps et soudain, le Big-bang et une puissante énergie qui possède la plus grande des connaissances.

- Mais où est Dieu ?- Partout, Dieu c’est tout en tout.- Je ne comprends pas, on ne peut pas le voir ?- Non !- Vous vous êtes foutu de moi !- Dieu, regardez en votre cœur et vous le trouverez, si vous le voulez

vraiment.

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Elle le ramène au sas. Ce dernier est vide, puis un groupe revient de la porte de la mort.

- Puis-je poser une question ?- Posez toujours jeune homme, nous verrons bien ?- Vous avez signé un contrat ?- Un contrat, quel contrat ? Nous sommes morts, un point c’est tout ! Peut-

on signer un contrat avec la mort ?- Bien sûr, moi je l’ai fais !

Éclat de rire général !- Il a signé un contrat avec la mort, avec la mort, et il est sur combien de

temps votre contrat ?- Il a une durée déterminée de trois semaines !- Et vous croyez que vous n’êtes pas déjà mort ? Vous avez passé combien

de fois la porte de la mort ?- Quatre fois !- Vous vous moquez de nous, on la passe deux, trois fois au plus mais pas

quatre fois.L’homme ne préfère pas insister et se retire. Il a pourtant bien signé un contrat. Il sent un froid le parcourir, et si le contrat n’était qu’une illusion.

L’entité de tout à l’heure revient le chercher.- Alors vieille canaille, tu ne vas pas bien ? Tu te poses des questions sur le

contrat !- On se tutoie maintenant ?- Oui, bien sûr, pourquoi pas, qu’en dîtes vous ?- Je n’ai jamais tutoyé la mort moi !- Personne n’a jamais non plus passé de contrat avec la mort !- Non, c’est vrai ?- Je dois te dire une chose. La mort est l’inaccessible vérité que l’on n’atteint

pas. Elle a ce qu’il y a de spécial, de rendre à la conscience ce qu’elle ne devrait pas savoir, ou qu’elle se doit d’avoir oublié. Elle donne le savoir de savoir, le pouvoir de connaître ce que l’on à besoin de porter à la connaissance. Ta vie va changer car le changement à déjà commencé. Il n’est plus possible de faire marche arrière.

- Mais je serai heureux en rentrant ?- Le bonheur te tendra les bras, il t’appartiendra de le saisir au bon moment.

Il le ramène au sas, il lui souhaite une bonne nuit.Il se retrouve dans un petit appartement, sans commodité, mais il ne ressent aucun besoin. Juste un bon lit en léger duvets. Il ferme les yeux puis les ouvre. Le temps s’est écouler de deux jours.

L’entité vient le chercher.- Tu viens !- Tu m’amènes où ?- A la source du souvenir ?

Nous franchissons la porte des morts pour la sixième fois, nous escaladons une colline pour arriver à une grotte. Au fond de cet endroit, un ange en or d’où sort par la bouche une eau quasi invisible.

- Bois de l’eau, cela te fera du bien !- Mais je n’ai pas soif !- Non, tu n’as pas soif, je le sais, c’est la soif qui à envie de toi !

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- Je ne comprends rien !- Justement, bois et tu comprendras !

L’homme se mit à boire, un petit peu puis il se mit directement sous l’eau tout entier, se doucha avec l’eau du souvenir.Il le ramène en suite au sas. Les personnes de l’autre jour ne sont plus là.

Il passe encore dix-huit fois la porte, pour résumer ces passages il apprit que :- La mort n’existe pas en tant que telle, elle est une étape obligatoire vers

une sélection volontaire des âmes ou esprits, de se retrouver autour d’un même désir, d’une même envie, d’une même idée.

- Si la mort existe, l’article précédent entre en vigueur.- Malgré tout, si elle existe tout de même, ce n’est pas de bol.- Le fruit de la connaissance est issu de l’esprit, si celui-ci est tourmenté, il

lui appartient de part lui-même de se tourner vers le moyen qu’il jugera bon de choisir pour trouver la paix.

L’événement se déchaîne autour de l’individu. Il se souvient de son père, disparu trop tôt à cinquante et un an. Que dire de son jeune frère mort de n’avoir pas su vivre. D’avoir refusé de vivre, il a voulu en finir et il est parti. La mémoire est dure et cruelle, elle se rappelle des moments durs et pénibles au détriment des douceurs de la vie.

- Ce que la mort apporte à la vie, c’est le fait de ne plus être en vie, de ne plus avoir besoin de rien.

- Si la vie n’est plus, l’amour demeure dans tous les cœurs de ceux qui ont connu la personne décédée.

- L’hymne à l’amour n’est pas ce que la mort fait de mieux, puisqu’elle sépare ceux qui s’aiment.

- Le plus grand plaisir dans une existence, c’est de connaître l’inaccessible.Dictons ou proverbes d’un mort en contrat à durée déterminée, tout cela existe mais il y a encore bien des choses, des commentaires à faire.Si la vie apporte bien des choses pourries parfois, la mort apporte les fleurs d’amour que désire l’esprit. Mais la mort ne doit pas faire l’objet de convoitise ni d’envie, si tel en était le cas, cela serait un handicap pour l’esprit. Nous ne devons pas vivre avec la mort à l’esprit, avec les deniers espérés de la mort mais avec ceux de la vie.

Le vigneron goutte son raisin pour savoir qu’elle vin il donnera. Il en va de même pour la vie. Tant que l’on y à pas goûter, on n’en connaît pas le fruit. La vie doit être goûtée, désirée, souhaitée à fond. Comme un horizon que l’on voit au loin, vers lequel on avance pour apprendre à connaître demain.

Passant la porte des morts à plusieurs reprises encore, il prit un bain dans le lac fleuri de la connaissance. Les choses lui vinrent naturellement. Ce qu’il avait besoin de savoir, il l’apprenait. Même jusqu’à connaître la conception d’un enfant alors que la femme ne le savait pas.

Dans le sas de la mort, il rencontre une personne de couleur, il vient vers elle, et soudain, parle d’un contrat. Un contrat avec la mort lui dit-il. Vous y croyez vous, à ce type de contrat ? Oui lui répondit-il, lui-même en a souscrit un à durée déterminée de trois semaines. Et vous, qu’elle durée à votre contrat ? Six ans ! Il voulait prendre des vacances. Il décédera deux jours plus tard, pour de bon. Les contrats avec la mort, il ne faut pas trop jouer avec. Le malheureux sait qu’il y est encore pendant une semaine.

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La dernière semaine est une préparation à son retour parmi les vivants. Son esprit est purifié, nettoyé et diffusé en lui afin qu’il ne se souvienne des choses que petit à petit.Il ne passe la porte des morts que pour aller se baigner dans un étang de lait apaisant et lui faisant perdre peu à peu, ce qu’il a acquis.

Effervescence en salle de soins intensifs, le comateux vient d’ouvrir les yeux, il se remet assez rapidement et en quelques jours est d’aplomb. Il est conduit devant un psychiatre pour une expertise, et devant le psy, voilà qu’il bafouille et dit :

- Alors cher Monsieur, quelle insecte vous à piqué pour que vous vous jetiez sous les roues des voitures.

- J’ai passé un contrat de trois semaines avec la mort !- A bon ? Et elle vous a contacté comment la mort ?- Non, elle ne m’a pas contacté, c’est moi !- Vous l’avez contacté, bien bien….- Je voulais savoir ce qu’il y a après la mort.- Bien bien, et il y a quoi après la mort ?- Plein de choses.- Et quoi de plus ?- Je…….ne……me rappelle plus.- Très bien, parfais. Je crois ne nous allons vous garder un peu !

Le médecin téléphone aussitôt à sa secrétaire pour lui trouver une place dans son service en précisant, un mois d’isolement total minimum.Il y restera sept mois en place pas décision de justice, puis quatre mois en hospitalisation libre. Il s’en suivit trois ans d’hôpital de jour.

Ainsi la mort se sera bien moquer de lui !Il finira avec une carte d’invalide à 80% pour avoir joué avec la mort mais il

devint calme, réfléchis et très douer en divers matières.

Bien entendu tout cela est pure fiction mais, allez savoir s’il n’y à pas une petite part de vérité dans tout cela.

Des enfants !

Elle était si jolieCette ado de 16 ans

Elle était trop jolieQu’on la maria pourtant

A un gendre trop poliAvec beaucoup d’argentCet homme qui lui souritA plus de cinquante ans

Un père qui se permetD’abuser des enfants

Qu’une mère lui a confiéPendant quelques instants

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L’inceste ça le connaîtMais se montres prudentPour ne pas être enferméIl fait cela tranquillement

C’était un jeune garçonDe trop pour ses parents

Après une discussionOn donna de l’argentIl dû sans objectionSuivre le trafiquant

Qui vendra ce garçonAux gens les plus offrants

Des gens qu’on endoctrineÇa existe partout

Des sectes par leur doctrineVont te prendre tes sous

Tu seras la victimeDe ces malades, ces fous

Vous chanterez tous en rimesPour votre Dieu à vous

Il s’en va gentimentLà où il y a des gens

Cet enfant de onze ansSe sent en lui puissant

Ira directementChez son Dieu qui l’attend

Il tua des innocentsA cause de charlatans

Dans tous les coins du mondeOn abuse des enfants

Qu’ils soient bruns, qu’elles soient blondesEt parfois du même sang

On leur fait croire un mondeMais qui n’est que du vent

Ils se transforment en bombesEt on passe au suivant

Quand l’esprit s'égare, il fait naitre des textes, des idées original mais qui n’ont ni queue ni tête.

Les héritiers de la haine

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La haine, cette ombre de colère, qui frappe l'imaginaire, née de la poussière. Elle donne et crée la misère, la vie infini se poursuit mais la mort aussi. Les Lunes de Jupiter éclairées par notre Soleil et dont Jupiter fourni quelque peu la chaleur ne produit-t-il pas assez de chaleur pour faire naître la vie dans cette univers étroit !

Sur Terre, notre merveilleuse planète bleu, il y a des animaux, comme le chat qui mangent les petits mots née ou ceux qui vont décédés, pour ne pas laisser de trace. Ainsi la haine envers son conjoint, une femme qui a été mariée de force à l'âge de treize ans, va prendre la décision de ne pas donner d'héritier à son mari. Celui-ci prendra bien des maitresses, confiant ensuite l'enfant à son épouse mais les enfants, ne survivrons pas. Une anomalie indétectable sera diagnostiqué, chez l'époux dirons-nous pour calmer ce dernier mais en réalité, la vérité est bien plus compliqué.

Les enquêteurs mettront des années pour comprendre sans pour autant prouver les faits qui seront reproché à l'accusée. Ceux-ci après que le mari est, lui aussi, disparu sans la moindre trace. Pour ce qui est des enfants, elle les plongés dans de l'eau bouillante, puis elle les préparait préparer avec soins pour les mangers. Ceci est très primitif mais elle le faisait avec un soupçon de délice. Pour ce qui est des organes internes et des os, elle mettait tous dans le brouilleurs dans son mari, boucher ambulant sur les marchés. Elle réduisait le tout en poudre puis le diluer dans du lait pour le consommer. Pour ce qui est des traces de sang, elle nettoyait tous dans un bain d'eau oxygénée.

Personne ne s'aperçut jamais de rien, ni des grosses, discrètement, ni de la disparition des enfants qu'ils lui furent confié. Personnes jamais ne s'en ait inquiéter sauf le conjoint qui la pris un samedi en plaint travail de découpe. La femme très corpulente, le conjoint à peine réveillé fut maîtriser et attaché sur une table par de nombreuses sangles. Elle mis une grosse perfusion dans plusieurs artères puis récupérant le sang d'un côté, elle le remplacé par un sérum physiologique, le bus n'étant pas de le laissé en vie mais de ne pas laisser de sang dans son corps. L'opération réussi, doucement la mort pris le mari qui d'endormi paillonné sans un cri.

Avec lui elle entreprit d'invitée de la famille car elle voulait leur faire part de ses inquiétudes concernant son mari. Ensemble il prit un copieux repas, une boisson spéciale leur fut service mais personne ne soupçonna un instant, qu'il venait de manger celui qu’ils sont sensé recherché.

Des battus furent organisées, la maison soigneusement fouillé à plusieurs reprise, mais rien, aucun anomalie à signaler. A quarante ans la belle, avait encore de beaux jours devant elle alors elle prit un autre mari, tous fut vendu ou détruit puis elle partit pour Paris. Ce dernier, médecin dans la Capital Française, souhaité également un enfant, qu'elle lui fit et qu'elle dévora mais cette fois, le mari était là pour voir cela.

Une longue garde à vue se prolongea, en prison au départ on la jette puis les experts décident, qu'il serait plus approprié de l'interné mais ceci ne devait pas empêcher l'enquête, de se dérouler. Une enquête puis un procès qui va durer bien des années, des années qui ne vont pas l'épargné, épargné sa beauté, épargné les idées qu'elle se fait du monde. Les années où elle va pleurer sur ce qu'elle à fait, elle semble regrettée, près, sur le point de tout avouer puis se ravise et en fait de compte elle ne dit rien, ne dira jamais rien.

Des preuves, c'est ce qui manque le lui aux enquêteurs des preuves, un chiffre sera avancé sur l'ampleur de ce qu'elle a pu faire, puis on reviendra en arrière, on dira le contraire, qu'elle n'est qu'une victime, d'un mari jaloux. Cependant une

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chose semble et de nombreux témoignages viendront renforcer cette affirmation. Elle à eux entre les mains aux moins sept enfants qui ont tous disparus sans laisser la moindre trace. Comment, qui, pourquoi à t'ont fait disparaître ces nouveaux nées ? Une réponse, horrible, affreuse va être avancée, la mère les a manger.

La longue et grande salle des pas perdu, grande et large mais plus petite qu’une rue. Les vies sont mises à nue dans les salles qui donnent dans la salle des pas perdus. Les vies que bon nombres ont hottée, des vies qui peuvent basculer vers la perpétuité. Mais juge et jurés sont là pour donner une sanction justifiée, à la mesure des actes, de ce pour quoi ils sont accusés.

Après une longue plaidoirie, avec beaucoup d’insistance sur toutes les choses troublantes, qui jonche la vie de l’accusée. Ces enfants disparus, cet homme parti on ne sait ou, tout semble donner l’accusée comme coupable de ses fait mais. On à jamais rien pu prouver.

Devant les exemples que donne l’accusation comme moyen qu’aurait pris l’accusée pour faire disparaître les enfants entre autre, les jurés semblent partagés et prudent. Rien ne pourra être vraiment prouvé excepter que, elle semble avoir tenté de dévorer un enfant, apparemment mort-né. Cela est un fait, prouvé par l’époux de l’accusée, mais à cela elle répond inexorablement qu’il s’agissait d’un moment d’égarement.

Quand la défense, sortent de son « sommeil » prend la parole c’est pour demande l’acquittement sur un non-lieu. Un hument générale se fait entendre puis le calme revient quand le juge, abattent son marteau donne consigne au jurés d'allée délibérée.

Il est vingt-trois heure déjà, les jugées au petit matin son encore enfermé quand devant le palais de justice, la foule réclame justice pour la femme cannibale. Il semble impensable pour qui que ce soit que cette femme soit épargné par ses jurés. Même la défense s’était endormi, souligne les journalistes, preuve que personne ne souhaite qu’elle sorte de prison.

Dix heures du matin, la coursMadame le Juge, les Jurés se sont installés dans la salle du procès.Nous les Jurés avons décidé d’innocenté l’accusé en prononcent le non-lieu

faute de preuve.Énorme tôlé dans la salle qui doit être évacué.L’affaire va faire la une des journaux pendant une bonne semaine, en France

et à l’étranger.Une cannibale en liberté,La femme mangeuse d’enfants acquittée,Non-lieu car pas d’aveux,La foule va scander quand elle va manifester, « désavouer les jurés, l’affaire

doit-être rejugé ! ».La femme sera placée sous haut protection, elle va changer plusieurs fois de nom et de prénom. Ainsi les années vont s’écouler, elle va créer son atelier de peinture, sera même plusieurs fois récompensée pour ses œuvres. Tout pour elle va redevenir normal, ses 5 ans placé en détention provisoire ne semble pas l’avoir trop marqué cependant, la haine n’a pas dit son dernier mot.

La police, en plaisantant lors de l’interrogatoire du jeune homme, mis en accusation pour avoir mangé une femme lui diront :

Elle tu l’aime ? Avec de la moutarde ou de la mayonnaise.Il leur répondra avec la même ironie, avec un cornichon.

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Le flic lui répondra, « non, dans ce cas c’est un corps nichons »Enfin tu l’as bouffé cette femme, tu l’avoue !Oui, elle l’a bien méritée !

Elle a mérité mais pourquoi, pourquoi ce jeune homme d’origine Arabe a t’il torturé doucement, particulièrement atrocement cette femme. Qui est ce jeune homme vraiment ?

L’instruction commence chez le bourreau et sa victime. La victime, une femme de cinquante-huit ans, artiste peintre et exposant ne semble pas avoir de passé connu. En tout cas, il ni à rien dans les anale de la justice la concernant. Rien qui soit plus vieux que de sept ans la concernant. Vient-elle des pays émergeant, ou d’un autre continent, pourquoi sur elle un telle acharnement.

Dans les deux domiciles, rien de commun si ce n’est les dessins, beaucoup de dessins, des dizaines de dessins et pas des saints. Si la victime ne présente rien d’extraordinaire, mis à part son talent, chez le bourreau les œuvres tranches radicalement. Si on sent que les œuvres semblent avoir été faits par la même main, ce qu’ils représentent est particulièrement choquant.

Dans l’appartement du suspect une sorte de mausolée, sur sa victime, la première semble-t-il pour l’instant. Il a visiblement une obsession pour cette dernière qui a eu, sans aucun doute, pour effet de vouloir obtenir cette femme. Une envie de la posséder, de se l’approprier, de l’humilier puis de la dévorer.

L’accusé n’a de cesse de dire, « ce n’était celle que vous croyez » !Non, elle avait probablement un cœur tendre, il le sait, il l’a mangé ! Elle avait

la peau croustillante, les yeux croquant et surtout, tout elle avait de beaux cheveux. Les cheveux c’est la seule chose qui reste de la femme que l’individu à dévoré. Les cheveux et son ADN, l’ADN justement d’une femme emprisonné il y a quelques années pour cannibalisme et relâchée après un non-lieu.

Pourquoi un tel acharnement sur quelqu’un d’innocent ? Les dessins que l’on va trouver avec les photos dans le sous-sol, vont donner toute l’horreur d’une vérité jamais avoué. La femme il a dessiné, sans se reposé sous peine d’être brûlé au cigare, des scènes atroces. Un film à était trouvé dans cet endroit pour prouver que c’est bien elle qui à tout dessiné dans que rien lui fut suggéré.

Sur le disque dur de un Téra octets, on voit très nettement la femme, à table totalement nue, un crayon à la main en train de faire des dessins. Elle n’aura droit, durant sa captivité qu’à six heures de sommeil sur un tapis, dans le froid. Une couverture légère la ouvrée jusqu’en haut des seins. Une douche bien chaude toutes les 36 heures et un chocolat avec quelques tartines de pain beurre une fois par jour. Le restant du temps elle devait rester sur cette chaise en bois, nue dans le froid de cette cave humide, à dessiné toujours et encore.

De temps en temps, il vient à ses côtés, un cigare aux lèvres et si le dessin ne lui convient pas, il le prend violemment, le déchire et lui applique son cigare sur un endroit du corps. Il aime la brûler, surtout aux endroits ou elle hurle vraiment, ou cela semble la faire souffrir.

Devant la vidéo, on le voit un jour la tondre totalement, vraiment totalement, il brûle ensuite tous les poils qu’il reste, ce qui provoque chez la femme une forte douleur entre les jambes. Il prend ensuite, plaisir à la voir s’épiler, elle doit répondre à ses critères, les dessins doivent êtres ceux qu’il souhaite qu’elle face. Mais les terribles choses que cette dernière dessine, pour le plaisir de ce dernier, ne soit-il

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pas le fruit de l’imagination de l’artiste. Quelque fois elle se met à danser mais, croyant lui plaire elle déchaine sa colère, elle doit dessiner encore et encore.

Quatre mois durant elle va dessiner plus de 15 heures par jour, puis vivante et parfaitement consciente, il va localement l’anesthésier, lui découper progressivement un membre, puis un autre qu’il va manger devant elle et avec elle. Il ne lui resté que le bras droit quand il décide de la tuer avec un fer rouge. Il lui perce les oreilles une à une, puis les deux yeux pour finir par lui enfoncer le pieu dans le cœur. Il va ensuite minutieusement la découper, la cuisiner puis la manger. Il ne gardera qu’un peu de ses cheveux, comme un aveu comme pour dire qu’il lui pardonne un peu. Qu’avait-elle à se faire pardonner de si horrible, qu’il lui faille donner la vie aussi durement pour ce faire pardonner.

Les dessins parlent et vont parler longtemps aux enquêteurs, le psychisme de l’accusé va être plusieurs fois vu sous toutes les coutures, celui de la victime aussi. La vérité cri à la figure des policiers, la victime à dessiner les actes qu’elle à commis est jamais avouer. C’est sous la torture que seulement maintenant, elle a tout dessiné, tout annoté, tout préciser. L’accusé est le frère cadet d’une de ses victimes, le frère d’un jeune garçon qu’elle à manger qu’en son mari le lu a apporté. Pendant des années il l’a cherché, il l’a donc trouvé, fait dessiné sa déchéance pour ensuite lui faire subir ce qu’elle à fait.

Les dessins sont comptabilisés, répertorié par morphologie, de façon à déterminer combien d’enfant elle à pu, vraisemblablement tuer et manger.

La tâche plus ardue que prévu va donner le chiffre de dix-sept enfants et un adulte. Puis ensuite on va en compter dix-neuf, puis seize pour revenir à dix-sept. Les experts trancheront avec l’assistance informatique et leur conclusion va être terrible. En toute objectivité, diront les chercheurs, nous avons déterminé avec la plus grande des précisions et en comparant les œuvres de l’artiste, qu’il y à vingt-huit enfants dans les dessins de la cave de l’accusé. Incroyable qu’une femme puisse manger autant d’enfant sans qu’aucune preuve se soit retenu contre elle.

La procédure d’instruction se poursuivra six mois, six mois durant lesquels il y aura trois reconstitutions sommaire sur la façon cruelle que l’accusé à mis fin au calvaire de sa victime. Mais cette instruction va tourner très vite à un mouvement populaire en faveur de l’accusé. Les meilleurs avocats se proposent gratuitement pour le défendre, les Français se mobilisent pour qu’il soit libérer. Devant la prison une foule, nombreuse viennent voire leur idole, un écrivain vient lui proposé d’écrire avec lui sa vie. Son visage devient aussi populaire que celui du chef de l’état et les tee-shirts à son effigie s’arrachent dans les boutiques.

Le cannibale de la femme cannibale tueuse d’enfants, doit être libéré et décoré, peut-on lire sur les murs de sa prison et sur ceux des tribunaux. Juger la certes, mais qu’il est un non-lieu, cela ne serait que justice, criait d’autres. Il allait puis même en décidé autrement en se suicidant avec les coupe papier planter dans la carotide. Un simple mot dit pour ce justifier « je ne puis me pardonner, donnez mes organes à ceux qui en ont besoins ! ». Les dessins vont être rangés, l’affaire va être classé, l’histoire n’entendra jamais parler de ce qu’a dessiné la femme cannibale.

Mais la haine coule dans des veines impures, malheur à ceux qui en profitent. Ainsi les dessins vont-ils revenir dans les bureaux des affaires classés quand, ce que l’on présume être un copieur « géniale ». Des dessins ainsi que des outils ayant servi à accomplir le rituelle, semble-t-il, de ce premier dessin vont être découverts dans

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une cave. De plus un enfant, un nouveau née pour être précis, vient d’être signalé disparu. Les dessins de cette cave concernent tous le même enfant, l’enfant qui a disparu. Pourquoi ressortir les dessins de la « folle », comme on l’appelle désormais, tout simplement car les dessins que l’on a trouvé sont une copie de ceux de cette femme. Il retrace le calvaire puis la mort de l’enfant ainsi que la façon d'où il fut mangé. La police va donc enquêter sur les personnes qui ont eu accès aux dessins, les emplois du temps de chaque personne, va être fouillé, étudié, examiné mais rien ne sera trouvé. Jusqu’aux prochains dessins des dessins différents mais cependant, qui se montre être les suivants que la « folle » a posé sur le papier pendant sa captivité. Seule une poignée de personne sont au courent de ce détaille, toutes ses personne sont hors de soupçons alors avons-nous affaire à un nouveau cas de cannibalisme en série. D’un copieur ou même, certains iront jusqu'à dire qu’il s’agit de la réincarnation de la femme cannibale. Les enquêteurs ont des sueurs froides car ils estiment donc, qu’il y a encore vingt-six enfants en danger et un homme.

Les recherches se dirigent vers un tueur en série, un homme ou une femme, cela n'a pas encore été déterminé. Les deux meurtres on eux lieu dans Paris c'est donc dans ce secteur que les investigations vont être faites. La police découvre deux autres cas à une semaine d'écart, deux cas qui suivent parfaitement le troisième et le quatrième dessin de la femme cannibale. Y ne fait plus aucun doute, une parfais imitateur joue les tueurs en série, il devient urgent de appréhender. Les polices de Marseille et du Havre vont apporter des éléments troublants à l'enquête. Deux cas dans la ville du Havre et cinq à Marseille, copies eux aussi le schéma du tueur en série. Dans un premier temps, avant que les experts examinent les lieux, on pense au même et unique individu qui sévit en trois lieux. Selon les dessins trouvé sur place il est évident qu'en fait, il y à deux autres tueurs car les dessins recommences au départ.

Trois cannibale en France, dix meurtres sur du papier dessiner, mais quelque peut-être cet esprit à ce point déréglé, pour ainsi imaginer de telles cruautés. La réponse ont va l'a retrouvé, on va la soupçonné sans pourvoir la prouvé tellement elle correspond à l'absurde. Un médecin qui a coordonner les prélèvements des organes de l'individu qui à fait bonne chaire de la femme cannibale, fit l'objet de cinq prélèvements. Le cœur et les poumons furent greffées à un Parisien, le foi fut greffé au Havre, les yeux fut donnés à un aveugle de Marseille, ce qui fut l'objet d'une premier.

Il semble, dira la police que nous sommes sur les traces de trois suspects potentiels. Seulement que dire des deux riens qui furent greffés à un Suisse et à un Belge. L'état doucement s'en inquiète alors, faisant jouer les relations diplomatique ils réussi à convaincre les deux gouvernements de travailler ensemble sur les cas des pseudos cas avéré ressemant sur leur sol. En effet trois scènes en Belgique et quatre en Suisse, correspondent parfaitement aux cas de ceux retrouvés en France. Nous nous retrouvons ainsi avec des copies conformes, des actes perpétrés par la femme mangeuse d'enfants. Mais cela multiplié par cinq comme si nous avions affaire à une épidémie transmis par les organes.

L'affaire ne doit pas être ébruitée, l'enquête doit-être mené dans la plus grande sécrétion, ainsi sont les instructions. Mais les recherches rames, les suspects qui sont éclairements identifiés restes cachés, est l'on retrouve des scènes horribles des pratiques de ces individus, peu à peu, en France et chez nos voisins. Le schéma reste le même et scrupuleusement bien suivit, peu à peu s'éveille chez un inspecteur l'idée secrète de copier, ou du moins faire semblant de les copier, ces assassins afin

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de pouvoir les piéger. Ainsi il prendra un congé et partira sur Lyon pour se mettre en immersion dans ce qu'il lui semble être la meilleur solution. De son côté les policiers compte les victimes, intercepte un à un les suspects qui deviennent vîtes accusés et sont placés en sureté. Les cinq cannibales sont bientôt enfermé tout ce calme mais la population, indigné d'avoir été ainsi écarté dès cette affaire, demande des comptes. On leurs en promet durant les procès, mais les policiers doivent avant tout comprendre comment, des personnes qui n'ont rien en commun peuvent-il commettre les même atrocités. Les médecins, bien que très prudent sur cette idée, avance que cela pourrait être dû à la greffe qu’ils ont reçu. Mais cela est à prendre avec la plus grande des précautions et doit demeurer une option.

D'autres vois devront et seront explorés mais les greffes resterons la plus plausible des solutions, elle sera donc admis comme éléments à leur décharge par le procureur lors des audiences. Ils seront placés, chacun dans leurs pays respectifs dans des cellules individuel, de peur qu’ils ne s’en prennent à leur congénère. Un jeudi ordinaire un appel vient troubler la journée du professeur qui s'est occupé des cinq accusés, actuellement hautement surveillés. Un commandant de gendarmerie de Lyon demande s'il n'y a eu que cinq greffés, la question semble sans intérêt mais il est vrai qu'il y en a eu six, cependant la greffe n'a pas tenue et l'individu est mort deux semaines après l'intervention. Question, y a-t-il eu des greffés avec les organes de se défunts ? Il s'avère qu'en effet trois personnes ont bénéficiait des organes du donneur, l'un se trouve à Lille, un autre à Toulon et le Troisième est en mission humanitaire à l'étranger depuis deux ans. Qui donc à Lyon copie les actions de la femme cannibale, aurions cette fois affaire à une personne qui communique avec les morts. Après tout dans ces affaires on aura tout vu.

Par mesure préventive les trois personnes ayant subi les dernières greffes sont discrètement supprimé par une section des services secret mais, qui à Lyon commet ces méfaits. Un agent qui s’est mis en congés depuis deux années, est mobilisé sur l’affaire car il pourrait et même, semble l’unique moyen de conduire les services de police au suspect. A Lyon les crimes de se style se poursuivent jusqu’au dernier. Le homme qui sera manger à la fin, se trouve être le coéquipier du policier qui a été désigné pour trouver le suspect. Il se retrouve suspecté à son tour et rapatrié sur Paris mais laissé en total liberté car il n’y a contre lui, rien qui puisse justifier qu’il soit arrêté. Les dessins de la femme cannibale doivent être transférés, mais pour plus de sureté ils vont être scanné et envoyé par le réseau informatique aux cinq tribunaux.

L’énigme de Lyon reste cependant entière, vingt-neuf morts et aucun suspect. Tout s’est arrêté maintenant, il y a donc fort peu de chance pour que l’on retrouve un jour l’individu qui a copié la « folle ». Pour ce qui est des cinq cannibales de France, de Suisse et de Belgique, ils seront jugés et placé en quartier de haute sécurité, dans un hôpital psychiatrique conçu pour les cas de criminelles de ce genre. Personne n’entendra plus parler deux, ni du criminelle de Lyon d’ailleurs, mais se croyant protégé par son insigne, il va commettre un faute, il va parler à sa nouvelle coéquipière du premier crime de Lyon. Personne, pas même les journaux n’ont précisé ni même parlé de l’identité de la première victime. Cette information resté secrète va lui être préjudiciable, ses supérieurs vont lui demander des comptes et le mettre premièrement aux arrêts, puis suspect il devient accusé, et écroué.

La France entre en ébullition, quand en auront nous finit avec ce cannibalisme, il est décidé de faire un rapide procès au lieutenant de police en

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question, qui d’ailleurs sous serment va tous avouer, l’horreur fera la part belle du jugement.

Les six individus cannibales, ne seront jamais en cavale. Dans le prison il finirons puis brulé ils seront, ainsi une page se tourne sur la femme cannibale mais, des adolescents sur internet, font de surprenantes découvertes. Ils vont les imprimer, les distribuer, les mettre dans un dossier, sur une clé. Dix ans plus tard le cauchemar ne fait que commencer pour ceux qui n’ont pas connu ces faits.

De par le monde, les actes barbares de cannibalisme sont perpétrés. A chaque fois, sur les lieux vierges de toute trace humaine mais, qui atteste qu’une sorte de rituelle s’y est déroulé, un ou deux dessins. Des dessins que personne de jamais vu, ou dont personne n’a fait attention il s’agit en fait des dessins de la femme cannibale qui ont circulé sur le net et qui y sont encore…….

Combien de fanatique, combien d’individu ces dessin ont ou vont t-il inspiré, l’hécatombe primaire de la déchéance humaine ne fait que commence. La haine qui entraine colère et vengeance ne serait-elle que le point de départ, de la cruelle vérité que l’individu battu, devient une créature surprenante, majestueuses et cruelle

En y regardant de plus près, sans être rébarbative, mais c’est bien en mariant un enfant de treize ans et en lui cognant dessus que tout ceci est venu. L’homme à créer lui-même son horrible destin, en produisant la haine de ses mains. La femme au regard si pure, objet de tous les désire, de toutes les convoitises se voit offerte en sacrifice à un homme. Elle le détestera, ses enfants elle mangera et fera sous la torture de ses mains, les dessins qui auront l’effet d’une bombe. En à telle conscience dans son monde ? Des vies qui dévorent la vie, on ne peut en avoir envie mais la vie se fait selon nos défis.

Pour la jeune fille qui fut trahi par sa famille, fille semble-t-il sereine elle porte en elle la haine. Les sentiments qu’elle n’a jamais connu lui ont fait porter comme une ingénue des vies qu’elle détruit. La question reste posé, doit-on condamné ou pardonné un être dont-on à pris le temps, celui de grandir comme un enfant. Les dessins qu’elle à portée, sur une feuille face à la cruauté de son geôlier qu’elle a contaminé.

Le monde entier va désormais goûter, d’une manière ou d’une autre à la cruauté de ce monstre qui fut créé par l’égoïsme, l’inceste ou la pédophilie. Serait-il communément admis, que l’on puisse donner sa fille de treize ans à un homme de quarante ans.

Très sévèrement réprimé, les femmes enceintes seront peu à peu privées de leur progéniture, jusqu'à ce que ceux-ci ne soient plus en danger. Ainsi le monde « cannibale » sera marginalisé, il va peu à peu disparaître et les dessins seront totalement détruits en réinitialisant totalement le net. Toute trace de la femme mangeuse d’enfants a à jamais disparu, cette horreur aura duré près de cent ans. Tout et fini à jamais, rien ni personne ne peut faire que cette histoire revienne à jour.

Expression par l’écrit poétique :

Comme un soleil qui tue

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Comme un soleil qui tue de sa forte chaleur,En moi l’horrible bruit le cri de la douleur,

Je ne sais si je suis d’ici ou bien d’ailleurs,Mais ces rayons qui brillent de force et de frayeur.

Je n’ai pas envie de chanter mais de crier,Je ne veux pas vous enchainer de mes penser,

Je n’ai pas envie de prier mais de hurler,Mes cauchemars s’oppressent et me font une buée.

Le soleil te réchauffe un peu plus président,Tu es monté si haut qu’on ne voit plus tes dents,Tu te veux défendeur de la cause des enfants,Tu ne regardes pas la femme à qui on le prend.

Vous les sieurs de ce monde qui rode dans le ciel,Vous ne respectez plus la course de la l’arc en ciel,Qui plait tant aux enfants gâché par des grattes ciel,

A toujours dominer on se créer ses rebelles.

A vouloir absolument dominer la planète,Vous allez à nous tous en faire payer la dette,Avez-vous seulement chez vous une recette,Pour ne pas réduire notre globe en miettes,

Moi je te dis de ne pas compromettre nos vies,J’ai un jour servis la patrie pour notre survie,Ne regarde pas les merdes dans tes rangs,

Ils sont la pour enfoncer nos enfants.

Et la roue tourne le soir dans ces ruelles immondes,La gloire des parvenus résonne et nous inondes,

Les nouveaux riches d’une partLes autres sur les trottoirs,

Ils seront à jamais les tricheurs de se monde,Et toutes ces tours qui pousses et abondes,

Nous donnent encore bien d’avantage de noir,Et cette couche épaisse ce n’est plus du brouillard.

La pollution s’installe et ont traite de racaille,Les enfants de nos rues qui dorment sur la paille,

Ils ne vivront jamais, que de poulet pas frais,Ils n’ont plus que leurs yeux et des mains pour mendier.Et les pots d’échappement qui fuient comme le torrent,

De ces automobiles qui roulant à plus de cent,Moi je te dis mon frère même si ne veux rien faire,

Tu n’es pas président pour tout laisser se faire.

Senteurs divers

Avec les senteurs diverses,Qui courses sous les averses,

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Caché sous les verrières,De bien énormes serres,

Je m’élance dans l’espace vert,Je lance et crache ma colère,

Pour cette misérable terre,Qui ce jour me désespère.

Et j’allume un incendie,Qui va faire dans de bruit,

Un incendie qui brille,Brillera toute la nuit.

Je suis moi l’incendiaire,Je cri toute la misère,

Et je me désaltère,Au feu qui prolifère.

J’allume un lien profond,Qui ne tourne pas rond,

Dans tous les tourbillons,Des fanfarons des cons.Je tisse dans la moelle,

De toutes les classes sociales,J’en perds les pédales,Sur mon pied d’escale.

Alors bouge ta masse,De si peu de grâce,

Dans ton grand palace,Et froid comme la glace,

Bien déshumanisé,Sans solidarité,

Le fond n’est que fumé,Dans toutes mes pensées.

Alors soudain la terre,Se réveille tonnerre,

Les tremblements de terre,Le sol comme la poussière,Se soulève et nous enterre,

Sous des tonnes de matières,C’est comme un cimetière,Sous un ciel qui s’éclaire.

Les rivières auront recouvert les terres,Les océans courront sur touts les près verts,

Et nous emporterons,Avec nos avirons,

Et nos grands portes avions,Ensemble nous naviguerons,

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Sur les terres recouvertes des mers,Nous paierons notre dette amère.

Tu seras avec moi.

Droite au mur les portes des prisons,Droites poutres de la pendaison,Et pour une grande crucifixion,

Ils sont allés avec une garnison,Balayer par le soleil couchant,

Les soldats vont d’un pas en avant,Tous armées jusqu’aux dents,

Vont arrêter cet homme innocent.

Grande portes de geôles fermées par des serrures,Les soldats s’amusent aux jeux de la torture,

Sur cet homme silencieux et si pur,Leur esprit et troublé et obscure.

Dans la saleté, l’humidité et le froid,Ils vont le couronné comme un roi,

Et le matin avant que le coq ne chanta,L’un deux de ses disciple le reniera trois fois.

La bise souffle sur le mont Golgotha,Au lieu du crâne on le crucifia,

Et sa crois entre deux autre malfrats,Du fils de Dieu l’un deux se moqua,

Le deuxième lui dit tu n’as pas honte de toi,Car nous méritons bien la peine que l’on a,

Alors toi seigneur, souviens-toi de moi,TU SERAS DES CE SOIR, DANS LE PARDIS AVEC MOI !

Il fait nuit au sommet de la croix,C’est bien le fils de Dieu dit le soldat,

Et au moment où le fils décéda,Le voile du temple en deux se déchira.

Dans une tombe ses amis l’embaumèrent,Devant l’entrée on poussa une grosse pierre,Pendant trois jours des soldats se relayèrent,

Une nuit des anges vinrent, ils poussèrent la pierre.

Il n’était plus décédé le messie,Il a vaincu ça dure la mort le messie,

Et jusqu’aux cieux les anges se sont réjouiesDe cette gloire que fut celle du messie.

Nous fêterons la victoire de se roi,Sur cette croix pour moi il crucifia,

Et son pardon résonne ainsi au fond de moi,

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TU SERAS DES CE SOIR, DANS LE PARDIS AVEC MOI !

L’amour d’une fille

Qu’avec de douces pétales,Je caresse ton corps,Le festin que tu étale,

Tous les jours me rend fort,Quand tes griffes me font mal,

Tes baisés que j’adore,Et soudain par le mâle,

Je cri et je t’implore.

Tant de rêve dans le ciel, impossibles,Le soleil rend les choses si difficiles,

Et nos rêves de bonheur impossibles,Ce révèles par nos cœurs si faciles.

Ta couche qui épouse doucement,De ton corps qui la presse,

Tes courbes comme un aimant,Laissent mes mains qui ne cessent,

Ta bouche pousse en hurlant,Les mots don je me presse,

D’étouffé tendrement,Par de maintes caresses.

Tant de rêve dans le ciel, impossibles,Le soleil rend les choses si difficiles,

Et nos rêves de bonheur impossibles,Ce révèles par nos cœurs si faciles.

Ta mouche sur la joue,Me fait dire à genoux,

L’amour dont tu te joues,Fait en moi des remous,

Tes anches me rendent fou,Comme un homme qui est saoul,

Saoul de ton corps si doux,Je suis comme un voyou,

Que nos rêves dans le ciel, impossibles,Semble rendre les choses si difficiles,Et nos rêves de bonheur impossibles,Ce révèles par nos cœurs si faciles.

Notre monde qui s’inonde de douceurs,

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Je vénère ta chaleur, ta candeur,Et la ronde qui te donne tant de fleurs,

Pour capter la chaleur de ton corps,Pour absorber de tes yeux les couleurs,Implorer que jamais perle de blancheur,

Que tes cheveux gardent bien leur noirceur,Que l’instant s’étale, s’étale en longueur.

Tous nos rêves dans le ciel, impossibles,Rien ne sera jamais plus si difficile,

Le malheur devient alors impossible,Et nos cœurs laissent tous devenir si faciles.

Le monde ne change pas

Non le monde ne change pas, change pas,C’est nous qui le changeons pas à pas,Les événements se suivent doucement,

Mais nous nous bouleversons brutalement,

Les actes que nous faisons,De temps que nous mettons,Comme un gros champignon,

D’un seul coup détruisons,Notre civilisation,

Qui ne tourne pas rond.

Non, le monde n’a pas bougé seulement,Nous l’avons juste changé brutalement,

Avec du nucléaire jeter dans l’atmosphère,Un jour nous retrouverons toute la misère,

Les hommes que nous serons,Le temps que nous passerons,Mais tous ces champignons,Dont nous nous alimentions,S’abreuvent des radiations,

Que nous leur rejetons.

Temps, que nous avons tellement détraqué,En coupant tant d’arbres de nos forêts,

Avec notre gaz carbonique,Et toutes nos bombes atomiques.

Le futur qu’on nous prépare,Nous n’serons pas mis à part,

Ce sera un cauchemar,Si tu pars au hasard,

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Dans tous ses grands boulevards,Qui met en avant le cafard.

Le monde que nous avons créé,Les idées que l’on s’en faisait,

Qui va tous nous ruiner,Nous serons enfermés.

Nous serons six pieds sous terre,Ou bien dans des gros bunkers,

Bien planqué sous la terre,Dans des grosses bulles en fer,

De là nous ne pourrons que faire,Pour empêcher des voix de se taire.

Le monde s’il est détruit, avec nous,Nous périrons sous terre à genoux,

Privé du bon grand air,Qui tant nous désaltères.

Les actes que nous ferons,De temps que nous mettrons,

Comme un champignon c’est ainsi,D’un seul coup tous détruisit,

Notre civilisation,Qui ne tourne pas rond.

Les célèbres morts vivants

Je me souviens c’était hierEt la mort qui régnait dans l’air,

Nous étions tous dans la clairière,Rassemblés comme pour la prière,

Nous étions tous bien content,D’avoir tué des morts vivants.

Les idoles d’avant-hier,Ou ceux qui sont mort hier,

Se retrouvent tous au cimetière,Recouvert avec une pierre,Ce qu’on entend à présent,

Les chansons des morts vivants.

Et la nuit quand elle se soulève,Leurs accordant une trêve,Non cela n’est pas un rêve,Ils approchent et ne crève,

Même si tu leurs tire dedans,

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Ils avancent les morts vivants.

Les puissants de ce monde,Irons touts dans une tombe,

Sans lancer une seule bombe,Ils nous lancent des airs sombres,

Maintenant si on les entend,Ils sont tous d’un autre temps.

Et si je meurs à présent,Que je rends mon temps au temps,

Qu’on ne face de sentiments,Que l’on ne fasse pas semblant,Je ne veux dans quelque temps,

Devenir un mort vivant.

Les morts vivants nous ressemblent,Les morts vivants sont ensembles,

Dans la nuit ils se rassemblent,Et si devant eux tu trembles,

Ils ne sont plus très puissants,Ces célèbres morts vivants.

On l’appel ma terre

On l’appelé ma terre,Plus grand qu’une vallée,

Un salaire de misère,Je lui en arrachais,Ce pays cette terre,

Pour qui je dois crier,Qui pourri notre terre,

Avec tous ses déchets.

Alors je vais courir le monde, voir s’il y a des hommes,Qui l’aime encore plus que moi,

Je vais par-delà les frontières, voir si aussi raisonne,Des cris plus heureux que moi,

L’amour de la terre que l’on moissonne en été et l’automne,S'endort pour plusieurs mois,

Le terre qui à fait naître l’homme, s’il y a un Dieu qu’il pardonne,Les hommes au cœur de bois.

On l’appel ma terre,C’est elle qui m’a porté,Des humides rizières,Du sud camarguais,Ce pays cette terre,

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Qu’habite les français,Furent révolutionnaire,Ils y a bien des années.

Alors je vais parmi les hommes, parmi tous ses fauchés,De la vertu de leur parole,

Qui de la langue de bois, ils n’ont rien du tout inventé,Ils sont comme des casseroles,

Il raisonne le creux, sur eux ont ne peut pas compter,Comme les poupées gigognes,

Par dessous la première, il y en d’autres cachés,Ils sont tous de pots de colle.

On l’appelle la terre,Elle est à notre portée,

Il était temps hier,Encore de protéger,

Les espèces de la terre,Que l’on a massacrés,

Avec toutes ces carrières,Et tous ce bois fauchés.

On l’appelé la terre,Elle est morte à présent,Bonne pour un cimetière,Jusqu’à la fin des temps,

On l’appelé la terre,Les cyclones le mauvais temps,

Ont ravagé la terre,De tous ses habitants.

Quand la mort

Une fois que, dit-on, je ne serais plus,Quand la mort m’aura payé mon due,

J’irais sur le pont,Ce pont que dit-on,

Sépare les morts des vivants,Alors j’irais droit devant.

Je ne crains pas ce qu’il m’attend,Je ne crains pas, en vais-je le temps,

Ce qui est sûr c’est que j’aurais mon temps,Pour franchir à temps, cette espace-temps.

Les pouvoirs du don de l’esprit,C’est aussi me don des impies,

S’il y a des mots qui déchire le cœur,

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Des gestes que l’on connait par cœur,S’il y a, des fumer qui parfois nous arranges,Pour faire battre les cœurs des archanges.

Je ne crains pas la colère,Ni le feu de cet enfer,

Qu’on promet pour nous faire faire,Les corvées des presbytères.

Pourvoir en son nid douillet,Pouvoir ce n’est pas gagné,

Moi je suis bien trop usé,Il me faut prendre mes quartiers,

J’existe depuis de nombreuses années,Non en chaire mais en esprit tu le sais !

La puissance que je vais te donner,Tu vas devoir te l’approprier,Tu vas devoir la domestiquer,Si tu ne veux en être l’objet.

Tu es comme ma fille, je t’aime tu sais!Comme un enfant que l’on veut épargner,Tu auras le don de voir dans les objets,

Tu pourras faire ce qu’il te plait,Comme un caméléon tu pourras te cacher,

Et faire mille et une activités.

Ne crains rien ma belle je serais à tes côté,Je serais la pour t’épaulé.

Une chanson pour marquer le pas

Simplement différent

Petite si petite, toute simplement juive,Elle avait une bonne mine et si vive,Dans ses gestes est ses manières,

Et dans toutes ses colères,La jeune fille qui suit sa mère, pour vivre,

C’est la guerre alors il lui faut survivre.

Alors bouge-toi, barre toi !Cette guerre n’est pas de toi,

Elle ne te regarde pas,Pour eux ne t’existe pas !

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Si douce si mignonne,Sa mère était la bonne,

D’un homme d’une tendance communiste,La gamine se passionnait pour l’artiste,Pour leur différence se fut la sentence,

Il n’y avait pas d’autre espérance.

Alors bouge-toi, barre toi !Cette guerre n’est pas de toi,Ne regarde pas derrière toi,Pour eux tu n’existes pas !

Elle avait autant d’amour dans le cœur,Elle connaît bien les chansons par cœur,

Que l’on chante dans l’église,Et c’est là que les soldats l’on prise,Elle fut déporté pour ses convictions,Tuée mais ne pas avoir à mourir con.

Alors bouge-toi, barre toi !Cette guerre n’est pas de toi,

Pour toi qui à la fois,Mais eux n’y croient pas !

La jalousie s’étale en terres connues,Et prend des airs soudain mal venus,

Elle te mettra dehors de chez toi,On ne te donnera pas de toit,

Tu seras délaissé et abandonné,Tu seras simplement condamné.

Alors bouge-toi, barre toi !Avant d’avoir très froid,

Ce monde n’est plus à toi,Alors bouge-toi, barre toi !

Alors bouge-toi, barre toi !Avant d’avoir très froid,

Ce monde n’est plus à toi,Alors bouge-toi, barre toi !

A trop imaginer la vie elle perd sa réalité et on tombe ainsi dans des excès, le suicide fait partie des ceux-ci, Mais peut-on toujours donner libre court à son imaginaire, peut-réellement vivre ses fantasmes.

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J’ai coutume de dire que un écrivain qui se suicide c’est un philosophe, un Chrétien qui se suicide c’est un pauvre perdu, un asiatique qui se suicide fait harakiri, un Japonais qui se suicide c’est un kamikaze, un Musulman qui s’est suicidé c’est un terroriste. Quand on parle du suicide en général on est frais pour une bonne psychanalyse.

Ce n’est pas de s’affolé du nombre de mort par suicide qu’il est important de noté, même si ce dernier a augmenté de 1 000 % en 300 ans, ce n’est pas dans le contexte de culturel ou social qu’il faut chercher la cause du suicide puis-ce-que on trouve autant de suicidé dans la population carcérale que dans les populations aborigènes. Nous pouvons trouver mille et une raison, de causes de suicide sur les net, mille et une explications toute aussi valable une que l’autre, des points de vue très intéressant et dont le débat ne fait que commencer. Le problème n’est pas de faire du livre, de faire du débat pour du débat, la solution serait de trouver dans quel mode de vie nous trouverons le plus de mort par le suicide demain et d’y mettre un frein.

Nous vivons dans une époque du tout psychiatrique, du trouble bipolaire à tout vent mais que-est-que le trouble bipolaire, quelle en sont les causes et les raisons. Ceux qui parle le mieux du suicide sont ceux qui n’y ont pas été confronté bien souvent, ceux qui l’on vu de près on tendance à se taire. La parole est pourtant une très bonne « thérapie » pour s’en sortir, les suicidant et leur entourage devrait être plus souvent invité à débattre sur ce point ensemble car cela aide beaucoup.

Homicide de soi-mêmeTexte orignal

L'an mille sept cent cinquante-cinq et le sixième jour du mois de juin avant midi je, soussigné Jean Delort, huissier reçu au baillage de Gévaudan résidant à Mende certifie qu'à la requette de M Me Etienne Lafont avocat et procureur fiscal en la juridiction ordinaire de la ville de Mende je me suis transporté au domicile de Sr Jean Antoine Laval-Lassagne, curateur nommé au cadavre de Jean Pénarier, accusé d'homicide de soy meme auquel parlant j'ai intimé et signifié suivant sa forme et teneur la sentence rendue par le M M les officiers ordinaires de lad. ville en date du 5eme de ce mois et en vertu dicelle, je lui ai donné assignation à comparoir ce jourd'hui à une heure après midi dans la chambre du Conseil des prisons de la ville de Mende pour le voir confronter les témoins ouïs dans l'information faite contre le cadavre dud. Pénarier et sans me divertir à autres actes je me suis pareillement transporté auxd. Prisons et parlant à Jacques Balmy concierge dicelles et à Jean Pascal de La Roche, paroisse de Barjac, xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Claude François Pourceleau dit Beau Soleil soldat au régiment de Bigorre Compagnie de Chapitre, détenus dans lesd.prisons pour debtes ou autres affaires civiles, témoins ouïs dans lad. Information, je leur ai donné pareillement assignation à comparoir, ce jourd'hui à 1 heure après-midi dans la chambre du Conseil desd. Prisons par devant Mr Boutin juge de la ville de Mende pour se voir recoler en leurs dépositions et tout de suite confronté au dit Sr Jean Antoine Laval-Lassagne, curateur nommé au cadavre dud. Jean Pénarier et ai laissé à chacun d'eux copie de mon présent exploit et encore aud. Sr Laval-Lassagne, copie de la dite sentence. Approuvant la rature en foy de ce. Delor Contrôlé à Mende 6 juin 1755 Grati

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Ainsi le suicidé à la fin du 18ème siècle été assigné devant la justice alors que ce dernier été mort.

Action de se donner volontairement la mort. Selon le sociologue Émile Durkheim, le suicide «!résulte directement ou indirectement d'un acte positif ou négatif accompli par la victime elle-même et qui savait devoir produire ce résultat!».Acte exclusivement humain, le suicide est commun à toutes les sociétés depuis les temps les plus reculés. Mais on relève des différences majeures dans l'attitude des groupes et des sociétés envers le suicide, dans la façon dont il est commis et dans sa fréquence à différentes époques de l'histoire.Dans l'Antiquité, en Europe, et en particulier à l'époque de l'Empire romain, le suicide était un acte légitime et souvent célébré. Les Romains, qui suivaient la doctrine du stoïcisme, reconnaissaient de nombreuses raisons valables au suicide. Sénèque le saluait comme le dernier acte de l'homme libre.Saint Augustin concevait, en revanche, le suicide comme un péché par essence. Les premiers conciles chrétiens décidèrent que l'Église devait renoncer à célébrer les rites funéraires pour ceux qui avaient commis le suicide, qui fut condamné dès le Moyen Âge par l'Église catholique. Le droit médiéval prévoyait généralement la confiscation de la propriété du suicidé et décrétait l'indignité du corps. Le suicide est encore interdit par le christianisme, le judaïsme et l'islam.

Typologie des suicides

En 1897, Émile Durkheim, le fondateur de l'école française de sociologie, consacra tout un ouvrage (le Suicide) à l'étude de ce qu'il considérait comme un phénomène social: le taux de suicide est ainsi envisagé en tant qu'indicateur de la morale prévalant dans une société donnée. Durkheim récuse en premier lieu les explications couramment avancées au XIXe siècle: le rôle de l'hérédité, l'assimilation du suicide à la folie, l'importance du climat ainsi que la contagion qui procéderait d'un esprit d'imitation sont tour à tour écartés. Durkheim met en œuvre les principes qu'il avait énoncés dans les Règles de la méthode sociologique (1895): il s'agit, à l'aide de statistiques, de comparer systématiquement les variations du taux de suicide dans le temps comme dans l'espace, afin de saisir les facteurs susceptibles d'affecter le phénomène. Le suicide révèle alors l'emprise ou, au contraire, la faiblesse de l'emprise qu'exerce la société sur l'individu: «Le suicide varie en raison inverse du degré d'intégration des groupes sociaux dont fait partie l'individu.»Durkheim établit une typologie des formes de suicides fondée sur deux critères: l'intégration sociale (le fait que les individus partagent une conscience commune, qu'ils soient en relation permanente les uns avec les autres et se sentent voués à des objectifs communs) et la régulation sociale (l'autorité morale de la société sur les individus, qui leur fixe des limites et qui circonscrit leurs désirs).Une intégration sociale défaillante est à l'origine à la fois du suicide altruiste et du suicide égoïste. Le suicide altruiste procède d'une intégration sociale forte au point de méconnaître l'individualité. Forme de suicide particulièrement développée dans les sociétés traditionnelles, elle n'a pas complètement disparu dans les sociétés modernes: le militaire qui se donne la mort à l'issue d'une bataille perdue en constitue un exemple. Le suicide égoïste provient, à l'inverse, d'une carence de liens sociaux: une individuation trop poussée peut avoir pour effet de conduire au repli de

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l'individu sur lui-même, incapable parfois de trouver des motifs d'existence. Durkheim constate ainsi qu'à la fin du siècle dernier, le taux de suicide des célibataires était plus élevé que celui des veufs et nettement supérieur à celui des hommes mariés. Il en conclut ainsi que le mariage préserve du suicide puisqu'avec la famille, c'est l'intégration dans un groupe qui apparaît. Le défaut d'intégration sociale génère un sentiment d'isolement favorable au développement du suicide: la progression du taux de suicide avec l'âge coïncide avec la fin de l'activité professionnelle.Dans la société française contemporaine, le taux de suicide le plus élevé se rencontre dans la catégorie des agriculteurs âgés de plus de 60ans, qui cumulent souvent isolement social et isolement géographique. Le suicide peut provenir également d'une régulation sociale excessive: une discipline extrêmement rigoureuse peut conduire au suicide lorsque les normes sociales étouffent les libertés individuelles. Un manque de régulation conduit au suicide anomique qui, selon Durkheim, constitue la forme de suicide la plus répandue dans les sociétés modernes: les changements sociaux rapides ont pour principal effet de frapper d'obsolescence les normes de conduite qui prévalaient antérieurement sans que les nouvelles apparaissent clairement. Dans ce contexte, la société ne canalise plus les pulsions individuelles, qui demeurent sans limites. C'est la raison pour laquelle les suicides progressent en situation de crise mais aussi dans les périodes de forte croissance économique, puisque les mutations engendrées sont porteuses d'instabilité sociale.L'intuition de Durkheim selon laquelle le suicide constitue bel et bien un phénomène social a été prolongée par de nombreux sociologues. C'est ainsi que des travaux fondés sur l'approche statistique démontrent que le suicide demeure un comportement plutôt masculin, car le taux de suicide est, selon les tranches d'âge, trois à quatre fois moins élevé chez les femmes. Le suicide connaît également des évolutions significatives selon les périodes de l'année: en hiver comme au mois d'août, les suicides sont plutôt rares, alors qu'ils progressent fortement au printemps

Le suicide comme phénomène social

Les conditions sociales sont souvent déterminantes dans l'augmentation sensible du taux de suicide. Ce fut le cas, par exemple, chez les jeunes Allemands au sortir de la Première Guerre mondiale et aux États-Unis au plus fort de la Grande Dépression en 1933. Le suicide fut parfois une forme de protestation contre un système politique: en témoigne, par exemple, le cas de Jan Palach, qui se donna la mort en 1969 lors de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie, et celui des bonzes qui s'immolèrent sur la place publique pendant la guerre du Viêtnam.Il existe, en outre des formes de suicide qui sont honorées dans certains systèmes sociaux. Ainsi, quelques sectes ultra-islamistes célèbrent les victimes d'opérations suicides comme des martyrs de la foi (cependant, l'islam condamne formellement le suicide)!; dans la civilisation japonaise, le hara-kiri était un acte légal par lequel l'individu essayait de réparer ses torts ou son manquement au devoir en s'ouvrant rituellement le ventre avec un poignard, et la félicité divine était promise aux pilotes japonais «kamikazes» de la Seconde Guerre mondiale; en Inde, la sati -l'obligation de la veuve de s'immoler sur le bûcher de son mari défunt- était pratiquée jusqu'à la fin du XIXe siècle.Un type de suicide assez inquiétant est celui qui est commis par croyance sectaire. Sous l'influence de leur chef charismatique, les membres de certaines sectes se

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donnent collectivement la mort, comme en Guyana en 1978 ou en France en 1995 (mort collective d'un nombre important des membres de la secte du Temple du Soleil).Des études récentes ont montré que le nombre de suicides est actuellement très élevé en France: il dépassait 12000 en 1996 pour 15000 tentatives. Il est en augmentation constante, notamment chez les jeunes: il constitue la première cause de mortalité chez les 25-34ans et la deuxième chez les 15-24ans. De plus, le nombre de suicides est plus élevé que celui des morts par accidents de la route. On a observé aux États-Unis que le taux de suicide dans la tranche d'âge de 15 à 24ans a triplé entre 1950 et 1980.L'euthanasie, la mort donnée sur sa demande à une personne atteinte d'une maladie incurable, en fin de soins et subissant d'intolérables souffrances, représente un cas particulier de suicide. Elle est interdite dans tous les pays d'Europe occidentale, sauf aux Pays-Bas, où elle est tolérée, mais n'a pas de statut légal.En outre, le taux de suicide apparaît manifestement sous-évalué pour de nombreux sociologues: 10 à 20p.100 des suicides ne seraient pas pris en compte du fait de la pression des familles, mais également de classements erronés (morts naturelles ou accidents de la route, par exemple).

Le suicide comme phénomène individuel

La psychopathologie et la psychanalyse ont joint aujourd'hui leurs explications dans une étiologie souvent convergente. La formule de Freud, selon laquelle «!nul n'est probablement à même de trouver l'énergie de se tuer, à moins de commencer à trouver quelqu'un à qui il s'est identifié!», marqua l'interprétation psychanalytique du phénomène. Le psychiatre allemand Karl Menninger a réunifié les trois points impliqués par la formule freudienne: le suicide comme désir de mourir, de tuer et de se tuer.Pour les cliniciens, la mélancolie est le principal facteur déclenchant, qui réunit en elle soit sous forme permanente, soit dans une construction délirante, l'autoaccusation, la honte, la culpabilité et le rejet de soi comme être social. Le raptus (violente impulsion) suicidaire chez les mélancoliques est presque toujours réussi. Dans les schizophrénies et les confusions mentales, le suicide (également presque toujours réussi) fait suite à une profonde perturbation des états de conscience.Il est évidemment difficile (en dehors de la confusion mentale et de quelques cas psychiatriques) de séparer les deux types de facteurs qui sont à l'origine du phénomène. Les suicides manqués et récidivistes sont peut-être les seuls pour lesquels une action pourrait se révéler efficace. Les interactions entre facteurs personnels et sociaux ne permettent pas de trouver de remède.On a prétendu que les protestants se donnent la mort plus souvent que les catholiques, car ces derniers disposent de la confession pour atténuer ou dévier l'éventuel sentiment de culpabilité suicidaire. Cette affirmation fut cependant infirmée par l'analyse des données statistiques. Par ailleurs, la désaffection à l'égard des religions chrétiennes en Occident est souvent considérée comme une mutation sociale privant les individus de leurs repères traditionnels. Pour venir en aide à des personnes en proie au désespoir en leur offrant la possibilité d'exprimer leur détresse et d'infléchir leur irrépressible envie de se tuer, des associations, comme SOS Amitié en France, ont été créées. Mais, leur action est d'une faible portée. En revanche, il est à noter que la perspective de changements radicaux de la société et l'irruption

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des conflits sociaux qui n'offrent pas que des solutions individuelles ont une incidence certaine sur ce phénomène: en fait, pendant les périodes révolutionnaires, on n'enregistre presque aucun cas de suicide.

Facteurs déclenchant

Parmi eux, on peut citer: la maladie grave, la perte d'emploi, le chômage, l'exclusion, la prison, le divorce, les situations d'échecs, la déception sentimentale, la mort du conjoint, la dépendance (alcoolisme, toxicomanie, les emprises), les situations de stress : professionnel, émotionnel, affectif,, les troubles biologiques : sommeil, alimentation

Mais :C'est en général l'accumulation de plusieurs de ces facteurs qui conduit à la

tentative de suicide.

LE SUICIDE EST-IL UN CHOIX PERSONNEL ?Le suicide n'est pas un choix, mais une absence de choix. La personne croit, à tort,

qu'il n'y a pas d'autres solutions pour arrêter de souffrir.

EST-CE QUE PARLER DU SUICIDE PEUT INCITER LES GENS A SE SUICIDER ?En parler, au contraire, permet de dénouer les crises et de proposer des solutions.

Les pays qui ont fait des campagnes d'information ont vu leur taux de suicides diminuer.

PARLER DE LA MORT NE TUE PAS !

POURQUOI SE SUICIDE-T-ON ?Le geste suicidaire peut se révéler à l'occasion de certains évènements précis,

évènements à ne pas confondre avec les causes profondes du suicide.

Les causes profondes du suicideLa plupart des spécialistes du suicide estiment qu'il en existe principalement 4

Une famille non communicante, désunie, repliée sur elle-même.Des transgressions majeures (incestes, climat incestueux, violence extrême).Des antécédents familiaux (suicide dans l'entourage et l'histoire de la famille).L'isolement et la solitude (difficulté à s'insérer dans la vie sociale).

QUELS SONT LES SIGNES AVANT-COUREURS DU SUICIDE ?

Les messages directsJe veux en finir

La vie n'en vaut pas la peineJe n'en sortirai jamais.Les messages indirects

Vous seriez bien mieux sans moiJe suis inutile

J'ai fait mon testamentJe vais faire un long voyage

Les comportements

Isolement, retrait

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Intérêt pour les armes à feu ou les médicamentsDonner des objets qui lui sont chers

Consommation abusive d'alcool ou de médicamentsConsultations répétées et sans raison chez le médecin

Parler de la valeur et du courage de ceux qui se suicidentIncohérence du langage

Aucune réaction à la perte d'un procheHyperactivité

Manque d'énergie, extrême lenteur

QUE FAUT-IL FAIRE OU NE PAS FAIRE ?

Eviter de :MoraliserDire de ne plus penser à la mortDonner ses recettes personnelles de bonheur : chacun a sa manière d'être heureuxTout faire à sa place, il penserait qu'il est devenu inutileAvoir réponse à toutFaire des promesses que vous ne pourriez pas tenir.

Mais dans l’absolue, quand est-il de toutes ses belle phrases !

Si l’obscurantisme se complet dans l’aveuglement de cette souffrance, si au lieu de parler même quand cela fait mal de se souvenir, que cela dérange, que cela ne plait pas de revoir défiler devant nos yeux la détresse de notre amie, notre conjoint ou un de nos proche, il est de notre devoir de le soutenir et de parler, même quand-il n’y a rien à dire. Je dirais même surtout quand l’autre ne dit plus rien car que sera son lendemain. Que l’on ne me dise pas qu’il ne faut pas être bien dans sa tête pour vouloir mettre fin à sa vie car si ce n’est que cela, il n’y aurait plus grand monde sur Terre.

Articles

Alors qu’à France-Télécom on vient de déplorer un vingt-cinquième suicide en 18 mois, et que la direction du groupe semble encore peu prompte à reconnaître l’ampleur du phénomène « souffrance au travail » au sein de l’entreprise, voici quelques pistes de réflexion puisées dans ce que l’on sait déjà sur le suicide, et le suicide au travail en particulier. Car le phénomène n’est pas nouveau mais, sans doute ces dernières années, prend-t-il de l’ampleur. En témoigne le cas France-Télécom.Un taux de suicide élevé en FranceLa France a, parmi les pays européens, le taux de suicides le plus élevé. Selon le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès, centre d’étude rattaché à l’Inserm, le taux global de suicides en France, en 2007, s’élevait à 16,3 pour 100 000 habitants. Mais avec un pic à 41,6 pour 100 000 dès les hommes de 45 à 49 ans. Sans tenir compte des âges, les hommes se suicident trois fois plus que les femmes. Parmi les hommes de plus de 65 ans, on se suicide plus : en 2007, le taux de suicides dépassait les 50 pour 100 000. Mais le taux record, si l’on peut dire, est

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observé chez les plus de 90 ans : là, en 2007 toujours, on a enregistré un taux de 136,3 pour 100 000.Aucun recensement du suicide au travailNéanmoins, globalement, le nombre de suicides annuels en France aurait tendance, depuis 1993, à diminuer. En revanche, aucune étude jusqu’à présent ne s’est penchée en particulier sur les suicides d’origine professionnelle. Les chiffres sont fondus dans le nombre global. On les estime, de source syndicale, de 400 à 500 par an. Mais le chiffre est peut être sous-estimé. Au vu des cas France-Télécom, Renault-Techno-centre ou Peugeot, il y a sans doute là une piste à développer pour mieux situer l’échelle du problème. Aux Etats-Unis, malgré une très forte sous-estimation du phénomène, de récentes statistiques montrent que le suicide au travail est en augmentation.Le suicide mieux reconnu en accident du travailAutres chiffres annoncés tout récemment par la Caisse nationale d’assurance-maladie et dévoilés par le quotidien « les Echos » : sur 72 demandes de reconnaissances de suicides comme accidents du travail, reçues entre janvier 2008 et juin 2009, la a répondu positivement pour 28 d’entre elles. Cinq demandes sont encore en cours d’examen.Parmi ces demandes, recense-la, 85% des victimes étaient des hommes âgés de 40 à 57 ans. Dans un cas sur deux, le suicide s’est produit au travail. Ce qui tendrait à prouver que les suicides en-dehors du lieu de travail ont tendance à être mieux reconnus comme étant liés à l’activité professionnelle. Mais ces chiffres ne concernent, selon Les Echos, que les entreprises du secteur privé. S’ils ne rendent pas compte de la difficulté des démarches, pour les familles (3), ils ont le mérite de rendre concret le phénomène.

DF, Renault, Peugeot, Sodexho, Ed… A priori, il n'y a rien de commun entre ces enseignes ayant pignon sur rue. Rien, si ce n'est qu'elles ont toutes été confrontées au cours des derniers mois à un ou plusieurs suicides parmi leurs salariés. Des suicides que les services de "com" de ces grandes entreprises se sont empressés de qualifier "d'ordre personnel". Mais, quelle que soit l'habileté des cellules de crise, le discours officiel ne trompe personne. Au fur et à mesure de la progression des enquêtes - journalistiques mais aussi judiciaires dans certains cas -, le travail apparaît au centre du désespoir ayant poussé ces salariés à mettre fin à leurs jours.Il y a d'abord celles et ceux qui se sont suicidés sur leur lieu de travail, semblant désigner par-là l'origine de leur souffrance. Chez d'autres, on a retrouvé des messages non équivoques. Et puis, il y a ces témoignages de leurs proches décrivant ce qu'était devenue la vie de ces malheureux, accaparés en permanence par leur travail, débordés par le sentiment de ne plus y arriver au point d'en devenir esclave. Accablant.Bien sûr, on peut toujours arguer que ces gens rencontraient aussi des difficultés personnelles, qu'ils avaient une vie de couple au bord de la rupture, des rapports tendus avec leurs enfants. Comment pourrait-il en être autrement quand la vie et les pensées sont à ce point envahies par le travail et ses difficultés ?Dès lors, insister, comme le font les entreprises, sur les défaillances psychiques "naturelles" ou les difficultés personnelles est un piège pour

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empêcher d'interroger le travail. Avançons déjà que ce dernier n'a pas joué son rôle moteur dans l'épanouissement et la construction de la santé.Cela fait longtemps que, dans ces colonnes, nous tirons le signal d'alarme sur les dérives de l'organisation du travail, sources de souffrance chez les salariés. A maintes reprises, nous avons insisté sur la surcharge de travail, l'augmentation des contraintes de temps, la disparition des marges de manœuvre des opérateurs et des collectifs, sur ce travail qui devient intenable. Mais tous ces constats sur la dégradation des conditions de travail, étayés par des chiffres et de nombreuses enquêtes statistiques, ne suffisent pas à expliquer des suicides qui touchent des gens aux métiers, aux situations de travail et aux profils très différents. Non, pour lever un autre voile du mystère, il faut aussi parler de l'isolement, de la solitude et de la peur.Peur de "couler" sur la chaîne, peur d'une installation industrielle complexe à la fiabilité douteuse, peur de devoir tricher avec des indicateurs abstraits, sans rapport avec l'activité mais exigés par la hiérarchie pour alimenter les chiffres officiels et rassurants de l'entreprise. Avant, ces difficultés pouvaient être socialisées, discutées. Aujourd'hui, les entretiens annuels d'évaluation, l'individualisation des objectifs et tous ces contrats moraux dans lesquels l'entreprise encercle le salarié imposent à ce dernier de se taire.L'impossibilité de faire un travail de qualité et d'en débattre parce qu'il n'y a ni la convivialité suffisante, ni la confiance nécessaire, conduit à des situations dangereuses psychiquement. La dissimulation de ces difficultés ajoute un coût psychologique supplémentaire. Voilà le cocktail qui conduit certains à retourner contre eux-mêmes la violence d'une situation intolérable.Après un suicide, l'émotion qui s'empare de la communauté de travail, y compris des acteurs de prévention, n'est pas toujours bonne conseillère. Entre numéros verts, observatoires du stress et autopsies psychiques, les entreprises se donnent bonne conscience. Parfois au mépris de la déontologie. Souvent pour éloigner le travail d'une salutaire investigation.

Une nouvelle forme d'aliénation au travail qui tueLes récentes séries de suicides en entreprise ne doivent rien à une épidémie. Elles sont le produit de nouvelles formes d'organisation du travail qui isolent en même temps qu'elles surchargent les salariés, tout en empiétant sur leur vie privée.

De mauvaises réponses à une vraie questionLes dispositifs mis en place dans les entreprises confrontées au suicide tendent soit à occulter la part du travail dans la souffrance des salariés, soit à en faire une généralité peu propice à l'action. Deux pièges à éviter.

Des outils psy à l'efficacité douteuseFace à la souffrance au travail ou au suicide, les entreprises se donnent bonne conscience en faisant intervenir des cabinets de consultants en psychologie. Pour un résultat discutable et avec de sérieux problèmes éthiques.

Que peuvent faire les acteurs de prévention ?

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Suite au suicide d'un salarié, médecins du travail et représentants du personnel au CHSCT doivent enquêter sur son lien éventuel avec le travail, cela afin d'éviter de nouvelles tragédies et préserver les droits de la famille.

Mortelle omerta chez RenaultAu Techno-centre de Guyancourt, on travaille beaucoup. On se suicide aussi. Mais pas question de parler de ces difficultés. Renault réfute tout lien avec le travail. Enquête sur fond de division syndicale et de mutisme de la médecine du travail.

Accident du travail ou maladie professionnelle ?Lorsque le suicide d'un salarié est en rapport avec son travail, il y a tout intérêt, pour ses ayants droit, à le faire reconnaître et prendre en charge au titre des accidents du travail ou des maladies professionnelles. Les deux sont possibles. L'article L. 411-1 du Code de la Sécurité sociale considère qu'un "accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail" est un accident du travail (AT). ...

" Le salarié n'est pas le maillon faible "Ex-secrétaire du CHSCT de la centrale nucléaire de Chinon, où six salariés se sont suicidés, Michel Lallier souhaite aujourd'hui créer une association pour défendre les victimes de la souffrance au travail et leurs familles face aux entreprises.

Pour conclure que, quelle que soit notre mode d’évolution ou notre situation dans la société, le suicide n’épargne personne, il est autour de nous. Devant les chiffres que vous trouverais facilement sur internet, il vous sera aisée d’en conclure que vous avez au moins une personne que vous connaissez qui a fait une « TS ».S’il n’y a bon de dire que ce que l’on sait, parfois ne rien dire ça ne fait que le lit de l’abcès.

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L'objectif à l'intérieur de ce texte est d'offrir, si cela se peux, réconfort aux personnes éprouvées par la perte d'un être cher. Il est également de sensibiliser les ami(e)s, les proches et les autres personnes qui côtoient les gens en deuil, parce qu'après tout, ce sont avec eux que les "survivants" ont le plus de contacts.

En 1983, Monsieur Jean Monbourquette publiait un livre magnifique intitulé Aimer, perdre et grandir. Souvent, aimer a été facile (malgré les hauts et les bas inévitables de toute relation), perdre, une épreuve atroce que les mots ont peine à décrire et grandir, l'ultime but à atteindre.

Comment grandir de la perte de notre enfant ? Pas évident. Probablement pas du jour au lendemain, ni sans effort, mais tout de même réalisable. En avril 2000, vous y sentirez la grande perte, mais aussi une certaine sérénité qui semble s'être installée, malgré le drame, malgré les souffrances.

Si vous avez perdu un enfant, vous connaissez cette douleur. Si vous n'avez pas perdu d'enfant, imaginez ce que cette perte pourrait représenter.

Vivre son deuil et arriver à grandir à travers lui, n'est pas chose facile.

En avril 2000, celui d'une femme qui a perdu son frère, l'épouse de son frère et leur enfant dans un accident de voiture.

La perte de personnes chères affecte beaucoup de gens, dont certaines souffrent en silence...

Les enfants survivants sont aussi affectés par la perte d'un frère, d'une sœur.

Voici ce qu'une mère a écrit en observant la réaction de sa petite fille de 5 ans face à la mort de son frère.

Papa dit qu'il est parti,

Maman dit qu'il est mort,

Mais il était encore là hier,

Je ne comprends pas bien ce qu'ils ont dit.

Papa a l'air très triste,

Maman pleure tout le temps,

Tout ça c'est bien ennuyeux,

C'est parce que mon frère est mort.

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Son ours en peluche est sur son lit,

Ses pyjamas dans le tiroir,

Dormir toute seule, ça fait peur,

Fermons bien la porte du placard.

Papa dit qu'il est au ciel

Et je me demande où c'est

Maman, que nous y serons tous un jour

Mais je n'en suis pas bien sûre.

Je voudrais être un magicien

Savez-vous ce que je ferais?

Je le ferais sortir d'un seul coup de cette boîte

Il pourrait courir et jouer avec moi.

Mais les magiciens, c'est pas vrai

Du moins c'est ce qu'a dit Maman

Alors je crois que je devrai dormir toute seule

Et que Lancey devra être mort.

Autres points à garder à l'esprit

Voici donc quelques points à garder à l'esprit suite à la perte d'un être cher.

Pour les survivants, je souhaite que ces pistes vous permettent de prendre le temps de guérir, à votre rythme. Pour les ami(e)s et connaissances des survivants, je souhaite que ces pistes fassent prendre conscience de l'intensité de la souffrance associée à la perte d'un proche et que cette prise de conscience vous permette d'être davantage à l'écoute, compréhensifs et soutenant à l'endroit des survivants.

"À la suite de la mort de votre enfant, vos espoirs, vos rêves et vos plans d'avenir sont sans dessus dessous"

"Votre deuil est unique. Personne, y compris votre conjoint ne vivra cette perte exactement comme vous la vivrez »

« Il est possible que vous ayez l'impression de vivre un rêve et que vous souhaitiez vous réveiller pour constater que rien de tout ça ne s'est passé".

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Ce sentiment permet "de vous isoler de la réalité de la mort jusqu'à ce que vous soyez apte à tolérer la vérité que vous ne voulez pas croire"

"Bien que vous soyez plus âgé, que vous ayez protégé votre enfant et pourvu à ses besoins, vous lui avez survécu alors que lui est mort. C'est là une réalité très difficile à comprendre"

"Attendez-vous à ressentir une multitude d'émotion". "Aussi bizarres que ces émotions puissent vous paraître, elles sont normales et saines". "Ne soyez pas surpris si vous avez soudainement une vague de chagrin à un moment totalement inattendu"

Prendre le temps de bien guérir

Monsieur Jean Monbourquette, prêtre, psychologue, a animé plusieurs groupes d'entraide pour personnes en deuil et, s'adressant aux survivants, il écrit ceci dans son livre Aimer, perdre et grandir :

"Dans ce monde de l'instantané, tu aimerais sortir rapidement de ton malaise intérieur. Je comprends.

Le processus de la guérison de ton état émotionnel doit suivre son cours. Plus la perte est grande, plus tu dois te donner le temps de guérir et de récupérer. Paye-toi ce luxe; tu le mérites.

N'essaie pas de brûler les étapes.

La guérison complète va venir. C'est déjà commencé à l'heure actuelle.

Tu as eu le courage d'aimer: une nouvelle aventure s'offre à toi, celle de guérir d'une blessure d'amour pour grandir et apprendre à t'approfondir.

C'est précieux, donne-toi le temps nécessaire"

Dans ce monde de l'instantané, dit Monsieur Monbourquette. Voilà, selon moi, une plaie qui, sournoisement, infecte nos vies et cause beaucoup de souffrance.

Tout va tellement vite, personne n'a plus le temps! Plus le temps de parler, plus le temps de se questionner, plus le temps de s'arrêter pour s'assurer que nous allons dans la bonne direction, plus le temps de pleurer, de vivre sa peine, plus le temps de prendre le temps. Juste le temps de courir, courir, courir!

À la mort d'un être cher, nous nous demandons souvent : Y a-t-il une vie après la mort. Un jour, je ne me rappelle pas où ni qui l'a dit, mais j'ai entendu un autre type de question : Y a-t-il une vie avant la mort.

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Je crois que s'il y a quelque chose de positif à retirer de la perte d'un être cher, c'est le cadeau que cette personne nous laisse par son départ : La possibilité de se brancher sur des valeurs plus fondamentales de la vie.

Nous souffrons trop souvent d'un étourdissement collectif qui nous éloigne de ce qui nous est pourtant Essentiel. Lorsque la mort frappe un proche, cet Essentiel tend à refaire surface, comme pour nous inciter à un nouveau départ, à une vie plus "connectée" sur des valeurs plus profondes et davantage source de paix intérieure, de satisfaction, de bonheur.

Avez-vous déjà lu l'histoire de quelqu'un, ou peut-être connaissez-vous ou êtes-vous quelqu'un qui a déjà frôlé la mort. Le sens des valeurs de ces gens change presque toujours suite à une expérience aussi intense. Les petits plaisirs que nous prenons pour acquis deviennent pour eux, sources de grandes joies. Une belle journée ensoleillée, une sourire, le chant d'un oiseau. Dites-moi qui risque d'être plus heureux, celui qui, pour être heureux, s'exige à lui-même d'obtenir un poste important, une grosse maison, une BMW de l'année, ou celui pour qui un simple sourire suffit. Ne trouvez-vous pas que nous nous compliquions souvent la vie, que nos critères pour être heureux sont tellement nombreux que nous nous programmons, plus souvent qu'autrement, pour être déçus, frustrés ou malheureux.

Donner un sens à la mort de l'être cher. Voilà comment plusieurs survivants arrivent à reprendre goût à la vie. Certains nomment une fondation au nom de l'être aimé et perdu, d'autres se battent pour une cause qui lui tenait à cœur, écrivent un livre en sa mémoire, etc.. Vous n'avez pas l'intérêt ou les ressources pour ce genre de projets ? Vous pouvez tout de même grandir malgré votre perte. Y a-t-il plus bel hommage que d'améliorer sa vie grâce à ce que la personne décédée nous lègue comme héritage spirituel, émotionnel ? Personnellement, je crois que ce qui me rendrait le plus heureux au monde lorsque je serai mort, c'est de voir que ce que j'ai tenté d'être comme modèle (avec mes qualités et mes défauts) aura pu aider des gens, et particulièrement mes proches, à vivre une vie plus enrichissante. Ainsi, j'aurais le sentiment que ce que j'ai partagé avec eux leur aura été bénéfique et donc, que ma vie n'aura pas été vaine, mon passage sur cette terre significatif.

Voici donc quelques pistes intéressantes pour rendre hommage à la personne qui nous a quitté :

Monsieur Monbourquette nous propose de faire "le bilan des qualités de la personne disparue" Ces qualités dit-il, si on les cherchait dans l'autre, c'est que nous les possédions en nous-mêmes également. Maintenant, continue-t-il, elles nous appartiennent.

Une certaine douceur

Une façon de s'affirmer

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Une manière de prendre soin de soi

Monsieur Monbourquette écrit : Le départ de la personne chère renferme en elle la possibilité :

De mieux nous connaître.

De mieux saisir la souffrance des autres.

De s'ouvrir à de nouveaux horizons.

De se savoir moins parfaits.

De permettre aux autres d'être moins parfaits.

De découvrir les sentiers de la guérison.

Voilà autant de façons de rendre hommage à l'être aimé qui nous a quitté.

Se pardonner

Se pardonner, voilà également une étape faisant souvent partie du processus de deuil. Se pardonner de quoi ? Encore une fois tiré d'un autre livre de Monsieur Monbourquette (Comment pardonner), je vous laisse avec ce dernier message en souhaitant que quelque chose, quelque part à l'intérieur de cet article ait pu vous rejoindre et susciter une réflexion, une lueur, un réconfort, une énergie, peu importe.

Monsieur Monbourquette écrit :

Je me pardonne de rechercher l’inaccessible étoile,

D’être fragile, d’avoir honte de ma douleur,

De m’accuser dans mon malheur,

D’entretenir le désir d’une perfection inaccessible,

De m’être fait complice de mon persécuteur,

De m’être mis en dehors de mon cœur,

D’avoir ruminé des accusations blessantes à mon égard,

De n’avoir pas été capable de tout prévoir,

De me haïr sans compassion,

De me sentir impuissant à accorder le pardon aux autres.

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Bref, je veux me pardonner d’être humain.

Dans son ouvrage Le harcèlement moral dans la vie professionnelle (1), Marie-

France Hirigoyen dénonce le laxisme des DRH (directeurs des ressources humaines)

sur cette problématique. « Même s’ils sont conscients de la réalité du problème, les

DRH oscillent entre son déni, sa banalisation et la perplexité… En principe, les DRH

devraient être les mieux placés pour remettre à sa place un « harceleur » puisqu’ils

servent d’intermédiaires entre les salariés et la direction. Dans la réalité, ils ne font

que répercuter de façon neutre les consignes de la direction et hésitent à intervenir.

»

Alors, que faire si vous-même ou un collègue de travail êtes aux prises avec le

harcèlement ? Vous pourriez avoir tendance à paniquer, banaliser ou dramatiser.

Sachez qu’il est possible de récupérer du pouvoir sur la situation et d’agir afin de

prévenir le pire car le harcèlement au travail tue… Dans un premier temps, il importe

de ne pas vous isoler dans cette situation. Il vous faut rapidement trouver un

interlocuteur de confiance, un thérapeute, un médecin à qui vous pourrez parler. Le

seul fait de vous confier librement vous aidera à voir plus clair et à vous mieux

comprendre.

Dans cet article, je souhaite jeter un éclairage nouveau sur l’ampleur de ce

phénomène de plus en plus répandu que constitue le harcèlement psychologique au

travail. Même si tout n’est ni noir ni blanc, je propose une définition du harcèlement

psychologique au travail. J’aborde les types de harcèlement et les conditions

propices au harcèlement. J’amène aussi les circonstances et les motifs qui génèrent

des situations de harcèlement au travail. Finalement, je vous invite à explorer des

pistes d’action et de solution.

Qu’est-ce que le harcèlement psychologique au travail ?

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D’après les nouvelles dispositions de la Loi sur les normes du travail en vigueur

depuis juin 2004, « le harcèlement est une conduite vexatoire se manifestant soit par

des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles

ou non désirés, laquelle porte atteinte à la dignité et à l’intégrité psychologique ou

physique du salarié qui entraîne pour lui un milieu de travail néfaste. Une seule

conduite grave peut aussi constituer du harcèlement psychologique si elle porte une

telle atteinte et produit un effet nocif continu pour le salarié ». Le harcèlement est un

phénomène socialement construit. Il s’agit d’un effet de contexte organisationnel et

socio-économique dont les conséquences sont manifestes sur la santé mentale. Le

harcèlement est une figure sournoise et insidieuse de la violence humaine. Cette

violence est conditionnée par une situation particulière. Cette violence se vit dans

l’interaction et est entretenue par un système relationnel et organisationnel malsain.

1. L’intimidation

2. Les brimades (bullying

3. La persécution (mobbing)

4. Le bouc émissaire (whistleblowers)

5. Le bizutage (discrimination)

6. L’incivilité à caractère vexatoire

7. L’abus de pouvoir

8. Le détournement des règles disciplinaires, du pouvoir de direction ou du pouvoir

d’organisation

9. La placardisation

L’intimidation est une action violente qui consiste à faire peur à l’autre en haussant

le ton, en dépréciant son travail, en le menaçant de manière détournée ou voilée, en

exerçant sur l’autre des pressions indues pour parvenir à ses fins.

La brimade ou bullying « est une action tyrannique qui consiste à brutaliser, à

rudoyer quelqu’un de plus faible. » (2)

La persécution ou mobbing « est une forme sévère de harcèlement qui consiste à

houspiller, attaquer, malmener et se manifeste par des agissements hostiles

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fréquents et répétés sur le lieu de travail visant systématiquement la même

personne. Cela peut aller jusqu’à des dérapages incluant la violence physique ». (3)

Le bouc émissaire ou whistleblowers « est celui qui prend sur lui d’alerter l’opinion

publique sur les malversations, de dénoncer les actes de corruptions ou les violations

de la loi des grands services publics où il travaille. C’est en ce sens qu’il devient

victime de représailles ». (4)

La discrimination ou bizutage consiste « en des attaques répétées et opiniâtres

envers une personne qui affiche des différences en raison de ses convictions

religieuses, de son orientation sexuelle, de ses origines, de sa nationalité » (5) ou du

simple fait d’être une femme.

L’incivilité à caractère vexatoire consiste à utiliser des propos méprisants pour

disqualifier une autre personne ou la discréditer auprès des collègues, supérieurs,

subordonnés. On utilise envers elle des gestes de mépris (soupirs, regards levés au

ciel, haussements d’épaules). On l’interrompt. On tient à son sujet, devant des tiers

et devant l’employé, des propos humiliants et abusifs.

L’abus de pouvoir est une forme particulièrement grave de harcèlement qui

consiste à s’attaquer directement aux conditions de travail de l’employé en lui retirant

son autonomie. On se sert de son pouvoir pour contester systématiquement toutes

ses décisions ; pour lui retirer ses moyens et ses outils de travail (budget, téléphone,

fax, ordinateur) ; pour lui attribuer des tâches humiliantes ou contre son gré ; pour

l’isoler, l’empêcher d’obtenir une promotion ; pour lui attribuer des tâches

incompatibles avec sa santé. On ne tient pas compte des avis médicaux concernant

la victime. On la pousse à la faute pour la prendre en défaut afin de la congédier

(abusivement).

Le détournement des règles disciplinaires, du pouvoir de direction ou du pouvoir

d’organisation est une forme de harcèlement particulièrement sévère qui consiste à

détourner les règles à son profit personnel, à contourner le pouvoir de direction pour

s’adonner à l’exclusion ou au favoritisme ou encore servir ses propres fins au

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détriment de certains employés, pour obtenir ou détourner des fonds sous de faux

prétextes, pour s’approprier des biens, obtenir des privilèges sous de fausses

représentations ou en retirer à quelqu’un d’autre.

La placardisation consiste à isoler la victime ; on l’installe à l’écart des autres ; ses

supérieurs hiérarchiques et collègues ne lui parlent plus. Elle devient « persona non

grata ». On ignore sa présence en s’adressant uniquement aux autres. On interdit à

ses collègues de lui parler. On ne la laisse plus parler aux autres. On communique

avec elle uniquement par écrit ou par mail. On fait courir sur elle des rumeurs. On lui

attribue des problèmes psychologiques ; on dit du salarié que c’est un malade

mental, un fauteur de troubles. La direction refuse toute demande d’entretien et toute

explication.

Quelles sont les circonstances propices au harcèlement ?

i) Le dysfonctionnement de l’organisation du travail prédispose le milieu au

harcèlement. Par exemple, dans plusieurs grandes organisations

internationales, aux États-Unis, en Europe et au Canada, et plus près de nous

ici à Montréal, il est répandu et surtout bien vu de la direction de participer à

des réunions à l’heure du lunch ou encore de travailler en sur-temps tous les

soirs et les week-ends et de le prouver en envoyant et en recevant des

consignes ou des demandes d’information, d’approbation par courriel bien

avant et bien après les heures normales de travail. Ces pratiques, cautionnées

par la hiérarchie, exercent une pression telle qu’il devient risqué voire

impossible pour un salarié de ne pas s’y conformer. S’il exprime son

désaccord, ses pairs et ses supérieurs, se sentant confrontés, auront tôt fait

de le mettre au pas. Ils le manipuleront, remettront en cause tantôt son

professionnalisme, tantôt sa loyauté envers l’entreprise. S’il n’entre toujours

pas dans le rang, la situation dégénèrera rapidement pour l’individu ; on

envahira alors sa vie privée par des coups de téléphones répétés lorsqu’il est

en congé. On ne tiendra pas compte des limites qu’il aura osé exprimer. C’est

alors que s’ensuivra une série de symptômes et de conséquences néfastes

pour la santé du salarié mais aussi pour l’entreprise. On le verra plus loin,

c’est en millions de dollars que se chiffrent les coûts de l’absentéisme au

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travail pour des raisons de santé mentale reliées à des malentendus, des

situations conflictuelles engendrés par de mauvaises pratiques de gestion et

le dysfonctionnement de l’organisation du travail.

ii) La détérioration des conditions du travail résulte souvent d’un déficit sur le plan de

l’éthique et des valeurs. On croit à tort que l’écart entre le discours dominant et les

pratiques est sans conséquence. C’est un leurre, les salariés décèlent rapidement le

manque d’intégrité chez l’autorité et sa malhonnêteté est loin de passer inaperçue.

Les deux ont un effet démobilisateur qui détériore les conditions de travail et

induisent un fort vent d’incertitude et d’insécurité.

De toute évidence, un changement de supérieur, de nouvelles orientations non ou

mal communiqués aux salariés affectent les conditions de travail. Un arrêt de travail,

un désaccord, une réorganisation du travail sont autant de raisons pouvant

également entraîner une détérioration des conditions de travail.

Les motifs du harcèlement sont nombreux. On l’exerce pour exclure, écarter, casser

la résistance, assouvir un plaisir pervers, par ignorance, en raison de fausses

croyances ou encore en vue d’extraire une plus-value*.

Qui sont les harceleurs ?

Outre les causes organisationnelles qui découlent des mauvaises pratiques et du

style de gestion, le harcèlement a aussi une explication psychologique. En effet, on

peut cerner divers profils psychologiques de harceleurs. Il s’agit du paranoïaque, du

narcissique, du caractériel et de l’obsessionnel compulsif. Sans m’attarder à l’analyse

psychologique approfondie de ces profils, qui fera l’objet d’un autre article, je

mentionnerai ici que l’on observe chez l’un comme chez l’autre un écart quantifiable

et mesurable entre le comportement normal ou adapté et le comportement

pathologique ou asocial soit le déficit éthique, le réflexe de déresponsabilisation, la

peur de l’incompétence, la peur viscérale du rejet et de l’abandon, l’insécurité, le

besoin insatiable de tout contrôler, l’absence d’empathie, l’ignorance, le manque

d’éducation, le complexe d’infériorité, le perfectionnisme à outrance, la logique

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binaire (tout ou rien, blanc ou noir, bon ou mauvais) et enfin, la rumination. Cette

énumération, sans être exhaustive, donne tout de même un aperçu éclairant des

caractéristiques et des comportements pathologiques observés chez les harceleurs.

Quelles sont les conséquences du harcèlement chez la victime ?

Le vécu des victimes de harcèlement psychologique est tragique. Lorsque l’on porte

atteinte à ses conditions de travail, lorsqu’on l’isole et refuse de communiquer avec

elle, lorsque l’on porte atteinte à sa dignité, lorsque l’on a recours envers elle à la

violence verbale, physique ou sexuelle, la personne harcelée vit une grande détresse

psychique. Elle est profondément blessée et atteinte dans son droit inaliénable à

l’intégrité et à la dignité. Les conséquences sont encore plus désastreuses si la

victime s’isole. Au début les symptômes seront diffus ; la personne se sentira nouée,

tendue. Lorsqu’elle ne reçoit pas d’aide psychologique, sa santé mentale et physique

se détériorera notablement. Elle se sentira surmenée en raison de l’apparition de

troubles du sommeil, d’insomnies fréquentes, de perte d’appétit, d’amaigrissement.

Elle perdra peu à peu tout intérêt pour son entourage, ses activités et son travail. Elle

développera des phobies, des peurs ; s’inventera des scénarios catastrophiques

imaginaires. Elle souffrira de dépression et, dans les cas les plus sévères, elle perdra

contact avec la réalité et à la longue, sombrera dans des épisodes de délire

paranoïaque. Malheureusement, la victime de harcèlement qui se replie ainsi sur

elle-même en viendra à poser des gestes désespérés. Plusieurs y parviendront sans

que personne n’ait rien décelé du drame humain qui se tramait derrière cette image,

apparemment sans faille. Oui, le travail tue. Et si c’était vous…

*Employé qui démontre un savoir-faire et un savoir-être exceptionnels ou qui

possède des compétences, des talents et des attributs hors du commun lesquels

peuvent faire naître chez l’autre une profonde insécurité.

L’ampleur des coûts santé (6)

Si je m’y suis intéressée, c’est que le phénomène est préoccupant et en hausse

constante. Le Canada occupe le 5è rang des pays industrialisés en matière de

plaintes de harcèlement. Un fonctionnaire sur cinq se dit harcelé. C’est là la première

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89

cause d’invalidité au Québec. Je n’ai pas en mains de chiffres plus récents ;

cependant, le nombre de réclamations à la CSST est passé de 530 à 994 entre 1990

et 1997. Le coût des indemnités est passé de 1,5 $ millions pour la même période à

5,1 $ millions. Pour l’entreprise qui doit verser des indemnités d’invalidité, les coûts

de santé se chiffrent par des pertes de profit marquées ; une facture de 440 $

millions par année seulement au Québec.

La dimension matérielle du harcèlement pour l’entreprise, pour le salarié, pour la société.

Pour l’entreprise, il y a augmentation des journées de congé pour maladie, des frais

juridiques, des frais de remplacement, des cotisations à la CSST, à l’assurance-

chômage, à l’assurance-maladie. Il y a aussi l’augmentation des retraites

prématurées et des heures supplémentaires tandis qu’il y a baisse de productivité, de

motivation, du moral, effritement de la culture d’entreprise, dégradation de l’image de

marque de l’entreprise.

Pour le salarié ou la victime qui démissionne ou se voit en congé d’invalidité en

raison d’une situation de harcèlement, cela signifie une perte ou une baisse

significative de revenus et donc de son niveau de vie pour un temps indéterminé, un

changement d’emploi souvent moins bien rémunéré et des coûts de santé non

couverts. Pour la société, cela signifie une augmentation des soins médicaux et

hospitaliers, des cotisations à l’assurance emploi et à l’assistance sociale.

La dimension immatérielle du harcèlement pour la victime, les témoins et leur famille et l’ensemble des citoyens.

Pour la victime, le coût se mesure par l’atteinte à son droit à la dignité tandis que

pour sa famille, les témoins, le coût humain se mesure par la détresse et

l’impuissance vécues. Le coût social de la désolidarisation se mesure par

l’effritement du lien. Le coût sociétal se mesure par la perte de sens du travail.

Des pistes d’action et de solution

Page 253: Horizon

90

Comment contrer le harcèlement…

en sortant du non-dit (parler à un thérapeute, un médecin, aux proches)

en se mobilisant dans l’action (trouver des alliés, dénoncer le harceleur, se

documenter sur le sujet, écrire, méditer, faire de l’exercice)

en se solidarisant (sortir de l’isolement, avoir recours aux ressources du milieu

: programme d’aide aux employés, syndicat, CLSC, groupes d’entraide,

d’appartenance)

Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition d’en mentionner la

source. J’aborderai sous peu d’autres aspects du harcèlement.

Pour me consulter, participer à mes ateliers, assister à mes conférences,

visitez ma page Psycho-Ressources

Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique et Coach de Vie

NOTES:1. Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral dans la vie professionnelle p.368

Éd. POCKET

Savez vous que les phrases assassines, les regards qui tuent forcent chaque année, plus de 500,000 Canadiens à s’absenter du travail en raison de troubles psychologiques ? Que le coût des absences liées aux problèmes de santé mentale a plus que triplé entre 1990 et 2000 ? Que la dépression pourrait devenir, dès 2020 la 2è cause d’invalidité ? Que le harcèlement est un facteur de premier plan du stress en milieu de travail ?

Comme on l’a vu dans la 1ere partie de cet article, le harcèlement au travail est une

forme de violence construite, systématisée des plus destructrices qui soient parce

qu’il tue une partie de l’identité psychique. Il tue aussi la motivation ; il tue le

sentiment d’appartenance qui entraîne une perte de sens. C’est pourquoi de plus en

plus d’avocats, travailleurs sociaux, médecins, psychiatres, psychothérapeutes se

rallient pour venir en aide aux victimes. Je m’y intéresse car comme plusieurs, j’ai été

un jour partie prenante et témoin de ce phénomène social dont l’ampleur est

préoccupante. En tant que thérapeute et consultante, j’ai beaucoup lu et réfléchi sur

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91

la question ; j’ai tenté d’analyser et de saisir la complexité de ce phénomène. J’ai

assisté à des séminaires d’études pour en approfondir ma compréhension ; j’ai

recueilli des témoignages et des confidences de personnes qui l’ont vécu et qui

m’ont demandé mon aide. À tous ces gens qui ont été affectés par ce mal insidieux,

je veux donner de l’espoir. Je livre ici le fruit de ma propre expérience et de ce que

j’en ai appris, dans un but de sensibilisation et de prévention.

Je m’attarde, dans la deuxième partie de cet article à distinguer conflit et

harcèlement et au contexte qui induit le harcèlement au travail au plan moral donc,

des valeurs.

En effet, il me paraît nécessaire de différencier d’abord le harcèlement du conflit. S’il

y a harcèlement, c’est que justement aucun conflit n’a réussi à éclater. Dans un

conflit, les positions sont clarifiées, les reproches sont nommés ; en d’autres mots, la

guerre est ouverte… Au contraire, derrière tout procédé de harcèlement, il y a du

non-dit et du caché. Même s’il est coûteux et douloureux pour une organisation, le

conflit implique qu’il y avait au départ une nécessité de changement. Le conflit sert à

faire éclater au grand jour les non-dits, les insatisfactions et les frustrations sous-

jacentes. Le conflit a sa raison d’être en sorte qu’il permet de se mobilier dans une

action créatrice, de rallier les personnes, d’examiner les alliances et surtout de

questionner les pratiques. Le conflit peut être l’occasion d’explorer de nouvelles

façons de faire dans des milieux professionnels devenus routiniers.

Donc, dans un conflit ouvert, chacun peut défendre sa position, choisir son clan.

Cependant, tous les coups ne sont pas permis, car le conflit suppose des règles

éthiques ; un pouvoir régulateur. Chacun a une place à garder. Par contre, les

conflits qui ne trouvent pas leur aboutissement dans la médiation, l’arbitrage ou le

compromis risquent de dégénérer et de se poursuivre de manière détournée,

souterraine. Lorsque le conflit dégénère en luttes de pouvoir larvées, il peut mener

au harcèlement. Il faut bien le dire, les conflits ont mauvaise réputation dans les

organisations. On craint que cela nuise à l’image de marque. Cette crainte a ses

origines dans notre éducation judéo-chrétienne ; notre système d’éducation nous a

appris à juger le conflit, à en avoir peur, à l’éviter. Il est préférable de donner

l’impression que tout va bien au lieu d’apprendre à exister avec nos contradictions,

nos désaccords, nos divergences et à les assumer.

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92

De manière générale, dans le monde du travail, les personnes en autorité banalisent

ou nient les difficultés relationnelles sauf si elles nuisent à la prospérité immédiate de

l’entreprise. L’attitude la plus courante face au harcèlement demeure encore

l’évitement et la fuite. S’en laver les mains, étiqueter les victimes et leur coller un

problème psychiatrique sont des raccourcis faciles pour expédier un phénomène de

violence sociale complexe. Il ne suffit pas non plus de définir le problème de manière

manichéenne : le harceleur d’un côté, la victime de l’autre. Je le déplore, on laisse la

situation dégénérer, on ne s’en occupe pas. On demande après coup aux DRH de

récupérer des situations impossibles parce que la direction a refusé d’y remédier

alors qu’il en était encore temps. Cela dit, la politique de l’autruche a un prix ; elle

vient avec tout un lot de conséquences : stress, fatigue, anxiété, démobilisation,

dépression, harcèlement, taux de roulement élevé, baisse de productivité, perte de

sens.

À l’opposé du conflit, la manœuvre de harcèlement demeure non dite, détournée.

Disons-le, le harcèlement au travail ne saurait s’ériger en système sans la complicité,

le silence, l’indifférence qui lui ont jusqu’à maintenant permis de prendre une telle

ampleur pas seulement au Canada mais en Europe, aux Etats-Unis et partout dans

le monde.

Dans son ouvrage phare, « Le harcèlement moral dans la vie professionnelle »,

Marie-France Hirigoyen parle bien de harcèlement moral car, écrit-elle, « le choix du

terme moral implique une prise de position. Il s’agit effectivement de bien et de mal,

de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas, de ce qu’on estime acceptable dans notre

société et de ce qu’on refuse… Il n’est pas possible d’étudier ce phénomène sans

prendre en compte la perspective éthique ou morale, car ce qui domine du côté des

victimes de harcèlement moral, c’est le sentiment d’avoir été maltraitées, méprisées,

humiliées, rejetées. Du côté des agresseurs, face à la gravité de cette violence, on

ne peut que se poser la question de leur intentionnalité. Y avait-il effectivement

intention de nuire ? »(1)

Voici comment M.-F. Hirigoyen définit le harcèlement : … le harcèlement moral au

travail se définit comme toute conduite abusive (geste, parole, comportement,

attitude…) qui porte atteinte, par sa répétition ou sa systématisation, à la dignité ou à

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l’intégrité psychique ou physique d’une personne, mettant en péril l’emploi de celle-ci

ou dégradant le climat de travail. (2)

J’ajouterais que le harcèlement moral n’est pas que du stress, même s’il implique

une première phase de stress qui est observable lorsque l’isolement de la personne

est modéré et que l’agression ne vise que ses conditions de travail. En fait, la phase

de harcèlement moral apparaît réellement lorsque la personne ciblée se rend compte

que la malveillance est dirigée contre elle. En d’autres mots, c’est lorsque la

personne prend conscience que le refus de communiquer est manifeste et humiliant,

lorsque les critiques sur son travail deviennent méchantes et que les attitudes et les

paroles à son endroit sont injurieuses qu’une partie de son identité s’éteint. Alors, les

conséquences sur le psychisme de la personne sont beaucoup plus graves

lorsqu’elle voit qu’il y a « intention de nuire » à son endroit. On a du mal à croire

qu’une telle malveillance puisse se manifester, puis commencent la confusion et le

questionnement anxieux : « Qu’ai-je fait pour qu’on me traite de cette façon ? », et

des tentatives désespérées pour « changer les choses, les améliorer ». Cela

entraîne une blessure à l’estime de soi et une brèche en la confiance en soi qui n’ont

plus rien à voir avec le stress. Il s’agit là d’une blessure d’amour-propre, une atteinte

à la dignité. En même temps, il y a chez la personne une désillusion brutale liée à la

perte soudaine de confiance qu’on avait dans l’entreprise, envers son patron ou ses

collègues. Le traumatisme est d’autant plus grand que la personne est dévouée,

investie dans son travail.

Si le stress est destructeur par excès, le harcèlement par contre, est destructeur par

sa nature même car il porte atteinte à la dignité et au respect de la personne. Et les

conséquences sur la santé sont beaucoup plus graves. Par exemple, lorsque Marie

est soumise à un rythme de travail épuisant parce que normalement accompli par

deux personnes, elle est fatiguée et subit beaucoup de stress. Mais lorsque sa

surveillante se met à s’acharner sur elle et à l’humilier publiquement, elle tombe

gravement malade. On voit bien qu’il ne s’agit pas de la même échelle de gravité.

Chez les personnes stressées, le repos est réparateur et de meilleures conditions de

travail leur permettront de récupérer. Chez la victime de harcèlement, la blessure de

honte et d’humiliation persistera longtemps. Selon son parcours de vie et son histoire

familiale, chaque personne sera plus ou moins affectée par l’atteinte à sa dignité.

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94

Cependant, passé un certain stade d’agression, tout le monde est touché dans son

identité profonde.

Il faut retenir, que le harcèlement professionnel met en cause les conditions de

travail. Il faut toujours faire plus avec moins et cela engendre du stress mais

l’intention de la gestion n’est pas de nuire ou de détruire les salariés mais au

contraire, d’améliorer leur performance. « Alors que dans le harcèlement moral, il y a

intentionnalité malveillante et l’individu lui-même est visé. Il ne s’agit pas d’améliorer

la productivité ou les résultats… Cette violence n’est utile ni à l’organisation ni à la

bonne marche de l’entreprise. (3)

Tandis que dans la première partie de cet article j’aborde les formes ouvertes de

harcèlement, dans cette deuxième partie, j’en soulève des formes plus subtiles mais

tout aussi pernicieuses.

Par exemple, une rencontre se passe autour de petites choses impalpables, ce que

Leibniz nomme les « petites perceptions ». Le fait que l’on se sente bien ou mal avec

quelqu’un dépend parfois de choses aussi subtiles qu’un battement d’ailes de

papillons ! Il suffit d’un ensemble de ces petites perceptions (souvent inconscientes)

pour transformer notre disposition envers l’autre, nous amener à nous rigidifier, à

nous fermer. Le harcèlement moral est fait, au début en tout cas, de perceptions

minimes, et c’est pourquoi il est si difficile à prouver au sens juridique du terme. Ces

signes sont perçus par la personne visée mais pas par l’entourage qui n’intervient

pas parce qu’il ne voit pas la manœuvre, et qu’elle ne lui est pas adressée.

José Gil a très bien exprimé cette idée dans un article paru dans la revue Chimères :

Prenons un visage et, sur ce visage, un sourire. Le sourire se veut amical et

pourtant, nous y percevons un je-ne-sais-quoi qui nous révèle tout le contraire : il

cache une antipathie profonde, voire une hostilité. Mais seul un regard perçant saisit

ce décalage entre ce que le sourire prétend exprimer et ce qu’il exprime réellement.

Ce décalage est perçu grâces aux petites perceptions : c’est un sourire

imperceptiblement hypocrite (4). »

Il en va de même avec les mots : apparemment suaves et bienveillantes, si on s’en

tient au sens, les paroles peuvent être chargées d’une agressivité qui ne pourra être

décodée que par la personne à qui elles s’adressent. L’entourage n’en percevra

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95

parfois rien du tout. C’est ce que l’on appelle le langage paradoxal ; le message

ambigu ou message double. C’est une forme de communication perverse, car la

personne qui les utilise a l’intention, sous des dehors déguisés, de nuire à la

personne qu’elle vise et de la déstabiliser.

Le harcèlement demeure une notion subjective. La difficulté qu’il y a à analyser les

situations de harcèlement et à y remédier vient du fait que la réalité extérieure, visible

des témoins ou des intervenants, n’est pas la réalité psychique de chacune des

personnes en cause. Cependant, on peut dire que, quand le harcèlement est le fait

d’un individu pervers, celui-ci s’estime toujours dans son droit « il a raison ». Bref, il

ne lui vient nullement en tête de remettre en cause son comportement tandis que la

personne visée, elle, n’est pas sûre de n’être pas la cause de ce qui lui arrive. Un fait

demeure, le harcèlement moral est grave car il peut provoquer une destruction de

l’identité et donc changer de manière durable le caractère de la personne. Depuis

l’enfance, notre identité se construit progressivement et n’est jamais fixée

définitivement. Quand on est victime d’une agression contre laquelle on n’a pas les

moyens psychiques de lutter, il peut y avoir accentuation des traits de caractère

préalables ou apparition de troubles psychiatriques. Il s’agit d’une véritable aliénation

au sens où la personne est dépossédée d’elle-même, où elle devient étrangère à

elle-même. Il est des paroles ou des attitudes qui tuent et M.-F. Hirigoyen en précise

la gravité des conséquences de son point de vue de psychiatre. « Quand le but de

l’agression est de détruire l’autre, de le priver de son identité, on n’a pour se protéger

que deux solutions, se dédoubler, ce que les psychiatres appellent la dissociation, ou

renoncer à son identité (5) ». Ce n’est pas rien !

Lorsqu’il y a conflit de valeurs, on voit souvent apparaître une dynamique de harcèlement. Par exemple, un salarié scrupuleux et dévoué suscitera de la méfiance

chez ses collègues plutôt nonchalants. Ceux-ci se sentiront menacés car ce qu’ils

interprètent comme du zèle sera confrontant pour eux. Ils réagiront défensivement en

rejetant l’employé, l’affublant d’épithètes, le ridiculisant. Le salarié, quant à lui, ne

saisit pas la raison de la manœuvre. Instinctivement, il fera des tentatives

désespérées pour être accepté d’eux, au début à tout le moins. Si son estime de lui-

même n’a pas d’assise solide, il aura tendance à leur laisser du pouvoir ; celui de

l’humilier, de le dégrader.

Page 259: Horizon

96

De leur côté, si les témoins ou les patrons ferment les yeux sur la situation, ils

cautionnent implicitement le harcèlement qui y trouvera un terreau fertile pour

proliférer. Si au contraire, les témoins ou les personnes en autorité désapprouvent

clairement cette attitude, la situation prendra fin rapidement. De la même façon, si

l’estime de soi du salarié est fermement ancrée, il puisera en lui-même les

ressources pour se défendre et se protéger. Par conséquent, cette force intérieure

fera rempart contre les intrusions et les attaques dégradantes de ses collègues. J’ai

observé que, lorsque la personne qui subit du harcèlement ne restait pas prise dans

l’impuissance ou sortait de ce que j’appelle le phénomène de « victimisation », la

situation se transformait à son avantage. En effet, le salarié « récupère du pouvoir »

lorsqu’il sort du non-dit c’est-à-dire lorsqu’il se confie et parle de la situation à

d’autres ou confronte ses agresseurs. En s’affirmant et en exprimant clairement aux

personnes qui le traitent de manière dégradante qu’il n’accepte pas qu’on lui manque

de respect, en général, celles-ci battent en retraite. Cependant, tout n’est pas si

simple car nous ne vivons pas dans un monde idéal où chacun s’affirme sans crainte

et trouve en l’autre ouverture d’esprit et respect humain…

J’ai noté également que les pratiques de gestion et la culture d’entreprise qui

s’appuyaient sur les valeurs de respect et l’éthique servaient de bouclier contre le

harcèlement. Toutes les recherches en management le prouvent, chaque salarié est

une richesse potentielle pour l’entreprise où il est embauché s’il est respecté dans sa

singularité.

Les membres de la direction ont la responsabilité de prêcher par une conduite

exemplaire derrière laquelle les employés ne manqueront pas de se rallier. En

d’autres mots, lorsque les membres de la direction exercent leur droit de gestion

avec une mentalité de « juste milieu », ils émettent un message clair. En effet,

lorsqu’ils sont des modèles d’intégrité, lorsqu’ils agissent respectueusement et avec

diligence, les membres de la direction inculquent une culture d’entreprise dont le mot

d’ordre est savoir-vivre.

Au Québec, en vertu des dispositions de la Loi des Normes du Travail sur le

harcèlement au travail, en vigueur depuis juin 2004, l’employeur est légalement tenu

de maintenir le milieu de travail exempt de harcèlement. S’il en est témoin ou si on

une telle situation est portée à sa connaissance, il doit prendre toutes les mesures

Page 260: Horizon

97

pour y remédier et l’enrayer. Ces mesures peuvent comporter un code de conduite

ou une politique lesquels doivent être clairement énoncés et communiqués au

personnel à tous les échelons de la hiérarchie. S’il n’agit pas, l’employeur est réputé

responsable et complice de la situation de harcèlement.

Par conséquent, il devient passible de poursuites et de condamnation au même titre

que le harceleur.

Pour sa part, l’employé est responsable de ses actes aux plans civil et pénal. Par

conséquent, il a une obligation légale de civilité.

Enfin, il y a des responsabilités transversales c’est-à-dire qui incombent à la fois à

l’employeur et à l’employé :

cultiver des relations de travail respectueuses ;

se tenir au courant des lois et des politiques et en comprendre les implications

;

être conscient de l’effet de son comportement ;

modifier son comportement s’il y a lieu ;

collaborer de manière pleine et entière au règlement d’une plainte.

Dans la troisième et dernière partie de cet article, je tente de répondre à cette

question « Est-il possible de briser ce système relationnel destructeur, bourreau-

victime ? » J’aborde aussi l’aspect éthique et j’analyse plus en profondeur ce qui sert

de rempart contre le harcèlement.

Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition d’en mentionner la

source. J’aborderai sous peu d’autres aspects du harcèlement. Pour me consulter,

participer à mes ateliers, assister à mes conférences, visitez ma page Psycho-

Ressources

Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique et Coach de Vie

NOTES:1. HIRIGOYEN, M.-F. Le harcèlement moral dans la vie professionnelle pp. 15-16

POCKET 2001

Page 261: Horizon

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Quand le travail tue… (3e partie)Le trio infernal bourreau-victime-sauveur…

Comment en sortir pour que le Moi profond émerge en toute liberté ?Comment retrouver sa liberté d’être au travail comme ailleurs ?

Il me paraît essentiel d’abord de définir ce qu’est le triangle

bourreau–victime-sauveur. Il s’agit d’un mécanisme de survie inconscient qui prend

souvent racine dans l’enfance lorsqu’il y a eu maltraitance et négligence. Ce scénario

émotionnel apparaît pour permettre à l’enfant de survivre à la souffrance. Grâce à

cette stratégie, il peut faire face à l’insécurité, à la trahison, à l’abandon et au rejet.

A l’âge adulte, ce mécanisme n’est plus approprié. Cependant, parce qu’il reste

présent non pas dans le souvenir mais dans la mémoire affective, il est réactivé

inconsciemment par des états intérieurs à travers des situations de pouvoir actives

du triangle. Ces états intérieurs refont surface lorsque l’individu vit une peur viscérale

du rejet, de l’abandon ou de la trahison qui le plonge inconsciemment dans les

souffrances de l’enfance.

Ce schéma répétitif fausse, entre autres, les rapports avec les figures d’autorité

symboliques (gouvernement, police, magistrature) et réelles (professeur, formateur,

employeur, supérieur hiérarchique). Il se caractérise par un profond sentiment

d’impuissance, de colère qui entraîne des états dépressifs sévères, souvent

accompagnés de violence et de pulsions morbides. Il fausse également la donne

dans les rapports amoureux et toute relation affective importante car ces personnes

développent des troubles anxieux et des troubles de l’attachement. Leurs difficultés

relationnelles vont de la co-dépendance à la peur de l’engagement en passant par

les « relations à tout prix » où l’individu est prêt à tout pour ne pas vivre à nouveau la

souffrance d’abandon, de rejet ou de trahison. De plus, il a développé une seconde

nature qui le met en état d’hyper vigilance car il croit vivre dans un monde plus

hostile qu’il ne l’est en réalité.

Ce système relationnel n’est pas statique. En effet, pour obtenir ce qu’il veut,

l’individu emprunte tour à tour le rôle de la victime, du sauveur ou du bourreau. Tant

que ce système lui permet de contrôler son environnement, il n’en sort pas de lui-

même. Mais, il y a un mais ; il n’y a pas de liberté dans ce système relationnel qui

Page 262: Horizon

99

retient l’individu prisonnier d’un vécu souffrant dont il n’est même pas conscient. Il se

construit, au fil du temps, une forteresse, un personnage qui, croit-il, le mettent à

l’abri de la souffrance, du rejet, de l’abandon. Ce faisant, il tourne aussi le dos à la

vie, au bonheur.

Avant d’en prendre conscience, il « tourne en rond » pendant plusieurs années au

cours desquelles il accumule les échecs relationnels et professionnels. Même s’il

pressent un moi plus épanoui, plus heureux auquel il aspire, il n’y parvient jamais. La

répétition des mêmes situations souffrantes au travail et dans l’intimité l’incite soit à

s’isoler et à s’enfoncer davantage, soit à demander de l’aide car sa vie est devenue

un véritable enfer.

Pour en finir avec le trio infernal bourreau-victime-sauveur

Afin d’aider l’individu à transformer son impuissance et sa colère en actes créateurs

vers l’incarnation de son MOI profond, je propose une éthique de vie qui s’applique à

toutes les sphères de l’activité humaine. En d’autres mots, je vois l’intégrité comme la

meilleure des protections contre toute forme de débordement. Être honnête et loyal

avec soi-même et être capable de répondre de ses actes est l’engagement de toute

une vie. C’est aussi chacun sa mission, qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou

non, c’est la clé de voûte pour bâtir un monde plus humain, un monde meilleur.

Pour y arriver, j’invite l’individu à faire face à son passé. Nous entreprenons tous

deux un travail réparateur par la relation d’aide psychologique. Grâce à cette

démarche, il apprend à « recontacter » le vécu souffrant, à l’exprimer parfois depuis

l’époque de son enfance. Peu à peu, il prend ou reprend sa juste place parmi les

siens et aussi dans le monde du travail. Personnellement, je ne crois pas à l’efficacité

des thérapies explosives sous forme de catharsis ou qui durent plusieurs années.

Ce que j’appelle une « remise en ordre » est possible dans le cadre d’une démarche

thérapeutique ciblée où le système dysfonctionnel avec ses mécanismes de défense,

ses déclencheurs, ses besoins psychiques insatisfaits apparaissent dans toute leur

clarté. Un éclairage nouveau redonne à chacun sa juste part de responsabilités en

respect de soi et des autres, en sa capacité à établir des limites claires, à accepter et

à respecter celles des autres. L’objectif premier de mon approche thérapeutique est

d’aider l’individu à cheminer vers son identité véritable et à la création de son

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100

PROJET DE VIE. L’essence de mon approche thérapeutique s’appuie sur une plus

grande connaissance de soi, laquelle apporte une sérénité, une paix intérieure qui

aident l’individu à se libérer des entraves du passé. Il peut dorénavant récupérer du

pouvoir sur sa vie. Il apprend à sentir, à voir, à nommer et à accepter son histoire

personnelle, à s’approprier son héritage familial et non plus à en souffrir, à en avoir

honte ou à s’en dissocier.

Dès les premières séances, l’individu fait des prises de conscience importantes, vit

des transformations essentielles et des expériences propulsantes. Sa vie lui procure

plus de satisfaction ; il a plus d’énergie et il est plus audacieux. À la fin, il en sort

grandi en dignité et en ayant restauré son identité fondamentale et son projet

d’ÊTRE. C’est une sorte de rituel de purification où chaque séance lui fait découvrir

les méandres et les sinuosités de sa personnalité, les secrets, les mystères et les

trésors qui s’y cachent parfois.

Cette lumière nouvelle lui fait voir des évènements qu’il trouvait tragiques comme des

mécanismes alliés, salvateurs. Au lieu d’en vouloir au monde entier, il tourne

volontiers le regard vers lui-même ; il se regarde et regarde l'autre avec plus

d'indulgence, plus d’humanité.

Il comprend mieux ses travers et leurs conséquences. Il se réconcilie, parfois avec

lui-même. Un travail thérapeutique réparateur et puissant se fait jour chez lui. Il voit

avec clarté et de manière objective ce qui s’est passé de sorte qu’il puisse assembler

les pièces de son puzzle intérieur.

À chaque fois qu’il m’est donné d’observer quelqu’un cheminer vers la récupération

de son Moi profond j’en suis toujours émue, étonnée et enrichie. C’est pour moi une

expérience de l’ordre du sacré. C’est un grand moment de grâce que de voir la vie

circuler à nouveau fluide et libre !

Mais le cadre et l’essence de mon approche y sont pour quelque chose. J’exerce ma

pratique dans un bel endroit, chargé de bonnes vibrations où j’y fais régner avec

douceur et fermeté une atmosphère de confiance qui suppose le respect de

certaines règles… justement un cadre rassurant. J’aide avec compassion l’individu à

déverrouiller les portes de son affect, à affronter ses démons intérieurs et à vider ses

fantômes. Je le guide avec savoir-faire, sincérité et enthousiasme !

Page 264: Horizon

101

Être le spectateur extérieur de la constellation de sa propre problématique permet

une compréhension et un travail de réparation qui incitent l’individu à poser des actes

différents, à explorer d’autres modes d’êtres. Il a une meilleure connaissance de lui-

même et une nouvelle préhension du réel.

En général, on voudrait croire qu’un jour viendra où nous pourrons enfin vivre

HEUREUX, sans tous ces ennuis, ces «tuiles» qui nous tombent dessus et nous

empêchent d’être heureux. … Au point qu’un jour, pour ne plus souffrir, on

démissionne, on divorce, on se « victimise » ou on devient « bourreau ». Alors, en

désespoir de cause, on s’en prend qui à ses proches, qui à ses collègues, à son

employeur ou à son employé. Quelqu’un doit payer, pas vrai ? Et les années

passent… Abandonner ses envies, ses rêves a un prix : renoncer à son pouvoir.

Préférer couper les ponts avec un ami, un collaborateur, un associé, c’est larguer les

amarres mais vers un vide encore plus vertigineux. Le chemin de la solitude est

cruel. On ne règle rien en se fermant, en se durcissant ; on perd en sensibilité et en

humanité.

Vous l’avez certainement expérimenté, ce que l’on fuit nous suit et nous pousse

parfois dans nos derniers retranchements. Il s’avère plus porteur de «Transformer sa

Vie», de demeurer mobilisé et à l’affût du voyage extraordinaire à travers tout ce qui,

dans notre vie, nous fait démissionner, divorcer ou abandonner nos rêves ; tout ce

qui nous fait poser en victime ou nous durcir impitoyablement. Mais avant, il est

nécessaire d’en finir, une fois pour toutes, avec un rêve irréalisable : l’illusion de

croire qu’une vie sans ennuis, sans naufrages, sans catastrophes serait le comble du

bonheur.

Pour ma part, j’ai cru assez tard dans ma vie que l’essence même du bonheur était

l’absence de malheur. Que de temps perdu et d’espoirs déçus !

«Oser créer sa Vie» pour sentir à quel point toutes ces crises, ces catastrophes sont

là pour nous éviter le pire, à savoir rester toute sa vie à la surface des choses, sans

jamais risquer de vivre pleinement, s’amener, vibrer de tout son être. Plutôt que de

fuir, de «fermer les volets» et d’attendre que ça se passe, pourquoi ne pas «Oser

Être» et goûter la joie d’affronter la Vie !

Voilà la clé qui délivre des liens bourreau-victime-sauveur !

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Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition d’en mentionner la

source. J’aborderai sous peu d’autres aspects du harcèlement. Pour me consulter,

participer à mes ateliers, assister à mes conférences, visitez ma page Psycho-

Ressources

Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique et Coach de Vie.

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Le Respect

Ainsi soit tort,Est-ce le nom du port,Qui conduit à la mort,

Ainsi n’est port mon sort.

Congénitale,Suivant le thème Astrale,

Ne pas dire qu’il est banal,Le suicide n’est pas normal.

Un être cher s’en va,Il part, il marque le pas,

Nous n’entrons plus sa voix,Il a suivi sa propre voie.

Qui y a-t-il de très ordinaire,Dans un drame presque vulgaire,

Nous pouvons invoquer sa misère,De cette qui le mis dans une violente colère.

La colère contre soit, contre toute la société,Est-ce donc une raison pour vouloir nous quitter,

La douleur qui va en son cœur l’emporter,Ce n’est pas la mort qui va vraiment le calmer.

Suicider tu manques à la charité,Suicider tu ne triomphe pas de tes idées,

Suicider du cède à d’autres volontés,Suicider tu fais le lit de l’adversité.

Tu te suicide sans la moindre pitié,C’est trop facile de se laisser aller,

Mais le courage c’est tout de même d’affronter,Le suicide c’est pour moi, un manque de respect.

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Et vouloir

A vouloir tutoyer les anges sur Terre, on fini par côtoyer les démons en enfer, dans les méandres de l’inconnu du royaume du maitre de l’illusion Lucifer. A croire que l’on peu tout décider, tout faire pour sois, selon notre volonté, nos désirs dans notre vie de touts les jours, on crois à tort que le monde nous ait dû. Cupidité et ivresse de soit même, comment croire d’aussi sordides balivernes ! Le nombrilisme et l’égocentrisme est une religion qui ne fait pas légion dans le palais de l’humilité. Comment le soit suprême de l’individu peut-il rivalisé avec l’être que l’on a placé au premier plan dans notre cœur. A moins que celui-ci soit nous même, il en devient un pêché de se condamné et s’ôter soit même la vie.

La faim de mettre une fin à une vie, à sa vie et porter ombrage à l’a mère qui nous a mis au monde, dans se monde que nous nous permettons de juger imparfait pour y resté. La fin d’une existence par homicide de sois même, commettre le délit le crime parfais puis ce qu’il n’y aura pas de coupable à juger. La faim de rendre la justice en commettant un crime, c’est aberrant de démence de procéder ainsi.

Comment rassasier cette faim destructrice, ne serait-il pas préférable d’avoir à construire autrement sa vie, la logique débile et vicieuse qui nous honte vers cette issue morbide. La honte c’est bien le mot car il n’y en a pas d’autre pour éprouver ce que ressent le suicidant lorsqu’il passe à l’acte. Mais n’y a-t-il pas l’ombre des doutes, des arguments plus solide qu’une pensé furtive et sans conséquence. Il faut d’avantage que de simples songes mais des paroles prospères sur de fermes sentiments salutaires, cela peu autrement faire mieux l’affaire.

Le verbe haut, mes pensées se mettent en place et s’organisent pour faire fleurir dans le vie, ce printemps qui rajeuni l’été qu’il annonce radieux. La tête dans les vacances, le cœur qui balance et frétille telle de jeunes carpillons ou des alevins qui referons la courses de leur destin, un autre jour un autre demain. Oui on peu à présent parler de demain, car il y en aura un et beaucoup d’autre encore. La ou l’espérance est dans le cœur de l’Homme il y a de l’indulgence pour soit et les autres alors, on peu faire taire la sentence.