68
1 D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attirée par les chevaux. Leur élé- gance, leur puissance maîtrisée, leur tolérance vis-à-vis des humains sont autant de caractéristiques qui me séduisaient et m’interpellent encore. Longtemps, j’ai pensé que l’équitation était le seul moyen de les approcher, puis d’entrer en rela- tion avec eux. Donc, j’ai commencé ce sport qui me plaisait, mais certainement pas pour des motivations sportives ou de performance. Je ne me suis d’ailleurs jamais considérée comme très douée. A l’époque, je n’avais pas les moyens de m’acheter un cheval, ce qui avait pour conséquence que je ne pouvais pratiquer suffisam- ment à mon goût. Une dizaine d’années plus tard, je rencontrai celle qui allait devenir une amie et qui me fit découvrir une autre pratique de l’équitation. Celle de la discipline, de la pré- cision, de l’importance incontournable d’être le partenaire de son cheval, de lui donner l’envie de jouer avec nous. Depuis lors, les relations entre les hommes et les chevaux ont évolué. Le sport est devenu plus scientifique et plus mercantile, aussi. Certaines mauvaises pratiques se sont amplifiées et, à mon grand désarroi, l’exploitation du cheval en tant qu’outil de travail ou de loisir n’a pas réellement diminué. Il y aura toujours des personnes qui utiliseront leur environnement à leur seul profit, sans se soucier le moins du monde des conséquences que cette utili- sation à sens unique peut engendrer. Heureusement, il est d’autres personnes qui ont pris conscience des interactions qui existent en ce monde. Des interactions entre l’homme et la nature, entre les animaux, entre l’homme et les animaux. Chacun a sa place ici, et pas nécessairement pour être exploité par une espèce dite « supérieure ». Chacun a son rôle à jouer, et, si possible, pour que tous puissent en tirer profit. J’ai rencontré quelques-unes de ces personnes, qui pratiquent dans le domaine équestre. Je compte bien en ren- contrer encore beaucoup d’autres qui rejoignent cette philosophie. C’est comme cela que je conçois nos relations humaines avec le cheval, dans le respect l’un de l’autre. Sur le site internet que j’ai spécialement dédié à la photographie équestre, j’ai écrit « (...) j’ai fait mon métier de la photographie pour mieux mettre en valeur les che- vaux (...) ». On ne peut rêver meilleur sujet. Rigoureux aussi, car, pour photographier les chevaux et réussir leurs portraits, le photographe a besoin d’un solide bagage technique. Je me plais souvent à rappeler que la photographie équestre rassemble de nombreuses difficultés photographiques : travailler à vitesse élevée, avec sou- vent peu de lumière, de forts contrastes entre les sujets et leur environnement, de faibles contrastes sur le sujet lui-même (les chevaux foncés), des focales lon- gues et du recul pour éviter ce comique effet « grosse tête sur longues jambes ».

Horses in black & white

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Horses pictures in black & white

Citation preview

1

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attirée par les chevaux. Leur élé-gance, leur puissance maîtrisée, leur tolérance vis-à-vis des humains sont autant de caractéristiques qui me séduisaient et m’interpellent encore. Longtemps, j’ai pensé que l’équitation était le seul moyen de les approcher, puis d’entrer en rela-tion avec eux. Donc, j’ai commencé ce sport qui me plaisait, mais certainement pas pour des motivations sportives ou de performance. Je ne me suis d’ailleurs jamais considérée comme très douée. A l’époque, je n’avais pas les moyens de m’acheter un cheval, ce qui avait pour conséquence que je ne pouvais pratiquer suffisam-ment à mon goût.

Une dizaine d’années plus tard, je rencontrai celle qui allait devenir une amie et qui me fit découvrir une autre pratique de l’équitation. Celle de la discipline, de la pré-cision, de l’importance incontournable d’être le partenaire de son cheval, de lui donner l’envie de jouer avec nous. Depuis lors, les relations entre les hommes et les chevaux ont évolué. Le sport est devenu plus scientifique et plus mercantile, aussi. Certaines mauvaises pratiques se sont amplifiées et, à mon grand désarroi, l’exploitation du cheval en tant qu’outil de travail ou de loisir n’a pas réellement diminué. Il y aura toujours des personnes qui utiliseront leur environnement à leur seul profit, sans se soucier le moins du monde des conséquences que cette utili-sation à sens unique peut engendrer.

Heureusement, il est d’autres personnes qui ont pris conscience des interactions qui existent en ce monde. Des interactions entre l’homme et la nature, entre les animaux, entre l’homme et les animaux. Chacun a sa place ici, et pas nécessairement pour être exploité par une espèce dite « supérieure ». Chacun a son rôle à jouer, et, si possible, pour que tous puissent en tirer profit. J’ai rencontré quelques-unes de ces personnes, qui pratiquent dans le domaine équestre. Je compte bien en ren-contrer encore beaucoup d’autres qui rejoignent cette philosophie. C’est comme cela que je conçois nos relations humaines avec le cheval, dans le respect l’un de l’autre.

Sur le site internet que j’ai spécialement dédié à la photographie équestre, j’ai écrit « (...) j’ai fait mon métier de la photographie pour mieux mettre en valeur les che-vaux (...) ». On ne peut rêver meilleur sujet. Rigoureux aussi, car, pour photographier les chevaux et réussir leurs portraits, le photographe a besoin d’un solide bagage technique. Je me plais souvent à rappeler que la photographie équestre rassemble de nombreuses difficultés photographiques : travailler à vitesse élevée, avec sou-vent peu de lumière, de forts contrastes entre les sujets et leur environnement, de faibles contrastes sur le sujet lui-même (les chevaux foncés), des focales lon-gues et du recul pour éviter ce comique effet « grosse tête sur longues jambes ».

2

J’ai ajouté volontairement une difficulté : le cheval représente à mes yeux la liberté et, surtout, le mouvement. Même si j’apprécie de temps à autre de réaliser une photo graphique et statique, le plus grand plaisir que je m’offre est de réussir à capturer la fraction de seconde où mon sujet déploie la plus belle phase de son allure, en pleine action, crins au vent et naseaux grands ouverts, aspirant l’air qui alimentera sa mécanique respiratoire.

3

Nul besoin de vous écrire encore que j’aime les chevaux. Je pense que mes photos parlent d’elles-mêmes. Je dois ajouter que j’ai énormément apprécié les personnes que j’ai découvertes à travers leur partenaire équestre. Et que je compte bien con-tinuer encore pendant longtemps à en rencontrer d’autres.

Nathalie Hupin

Le cheval est un cadeau de Dieu à l’hommeProverbe arabe

7

8

9

10

11

12

13

14

15

L’homme n’aura jamais la perfection du chevalBaruch Spinoza

19

20

21

22

23

24

25

Le cheval nous apprend ce qu’est la domination de soiPam Brown

26

27

28

29

30

31

32

33

34

35

Cheval vaut plus que richesseProverbe espagnol

36

37

38

39

Il n’y a pas de secrets plus intimes que ceux d’un cavalier et son chevalRobert S. Surtees

40

41

42

L’or des gitans ne brille, ni ne tinte ; il luit dans le soleil et hennit dans l’obscurité

Proverbe gitan

43

44

45

46

47

48

49

Amitiés & jeux

52

53

54

55

56

57

58

L’air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d’un chevalProverbe arabe

59

60

Index des photographies

Etalon candidat au show SBS de GesvesMars 2009p. 2

Poulain de l’année à l’élevage de RivereuilleMai 2010p. 8

Enfin là de Rivereuille et Fantaisie de Rival-ZMai 2010p. 9

D’ici là de RivereuilleAvril 2009p. 10

Etalon candidat au show SBS de GesvesMars 2009p. 3

Poulains de l’année à l’élevage de RivereuilleJuin 2009p. 7

61

Dis-moi oui de RivereuilleMars 2009p. 11

Diams, poulain de l’année, Regina & ClémenceSeptembre 2009p. 15

Dis-moi oui de Rivereuille & Fantaisie de Rival-ZMars 2009p. 12 & 13

Hendrik, frisonJuillet 2009p. 19

Mojito, poulain de l’annéeJuillet 2009p 14

Aldo du Réverdy, étalon Selle françaisOctobre 2009p. 20 & 21

62

Hendrik, frisonJuillet 2009p. 22

Hongre PSL, lors du stage de JF PignonOctobre 2010p. 26

Shiva, Shagya ArabianJuillet 2010p. 27

Shiva, Shagya ArabianJuillet 2010p. 28 & 29

Hendrik, frisonJuillet 2009p. 23

Les juments de Jean-François Pignon, lors d’un stage à Waimes, BelgiqueOctobre 2010p. 24 & 25

63

Shiva, Shagya ArabianJuillet 2010p. 29

Shiva, Shagya ArabianJuillet 2010p. 32 & 33

Shiva, Shagya ArabianJuillet 2010p. 30 & 31

Shiva, Shagya ArabianJuillet 2010p. 33

Shiva, Shagya ArabianJuillet 2010p. 31

Les juments de Jean-François Pignon, lors d’un stage à Waimes, BelgiqueOctobre 2010p. 34 & 35

64

Shiva, Shagya ArabianJuillet 2010p. 36

Vis ta vie de Rivereuille, étalon, et AlexiaMai 2009p. 39

FairbanksJuin 2009p. 40

Etalon PRE, haras de Mussain,Avril 2010p. 41

Vis ta vie de Rivereuille, étalon, et AlexiaAvril 2010p. 37

Vis ta vie de Rivereuille, étalon, et AlexiaMai 2009p. 38 & 39

65

Etalon PRE, haras de MussainAvril 2010p. 42 & 43

Pur-sang arabe, RebecqJuillet 2009p. 46

Etalon PRE, haras de Mussain,Avril 2010p. 44

Okara, jument Trakenher, RebecqJuillet 2009p. 47

Etalon PRE, haras de Mussain,Avril 2010p. 45

Partie Remise de RivereuilleJuillet 2008p. 48

66

Voyou d’HerlaimontOctobre 2009p. 49

Bonjour et Bien vite de RivereuilleJuin 2009p. 55

Lancelot et Tchekhov, IttreMars 2010p. 56 & 57

Painted Horse, SeneffeAvril 2010p. 57

Hendrik et MojitoJuin 2009p. 52 & 53

Bonjour et Bien vite de RivereuilleJuin 2009p. 54

67

Vamos d’HerlaimontOctobre 2009p. 58 & 59

Cheval de rêve, symbole de libertéJanvier 2011 avec une prise de vue en octobre 2010p. 68

Wizard blue, hongre BWP, LabuissièreDécembre 2010p. 67