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L’Hôtel-Dieu : Un avenir d’innovation et de formation, de lien social et de santé dans un même lieu. L’hôpital de l’Hôtel-Dieu, au-delà du fait qu’il fait partie de la vie des lyonnais depuis 900 ans (1177) a accompagné toutes les évolutions de la médecine, de Rabelais aux toutes nouvelles technologies. Il a même été un Pôle de Référence, particulièrement en ce qui concerne le traitement et la prise en charge des hépatites. Première file active de la région dans la prise en charge des Toxicomanes, il est resté l’hôpital qui prend en charge les plus démunis. Il a su affirmer cette vocation en demandant aux équipes d’assurer un des seuils d’accès au soins les plus bas, les plus ouverts pour l’accueil des populations parfois marginalisées de toutes conditions, afin d’établir un lien pour assurer une permanence et construire une véritable politique de prévention et de soins. En 1937, Pierre Delore y donna naissance au premier Centre de Promotion et d’Education Sanitaire et Sociale. Aujourd’hui dans le respect de cette orientation, c’est à l’Hôtel Dieu que se trouve un des plus important Centre de Dépistage du Sida et des Hépatites (CIDAG) de France (par sa file active) et il poursuit ainsi sa mission. Un Centre de Planification et d’Education Familiale, la Permanence d’Accès aux soins de Santé (PASS), l’unité de substitution CSST la plus importante de Lyon ... Plus qu’une hospitalité c’est l’assurance d’un accompagnement des populations les plus vulnérables, au cœur de la Ville. Mais la mise en concurrence du public et du privé, l’abandon de toute cette tradition de soins, ont mis en péril les services comme le Centre d’Orthogénie de l’Hôtel Dieu qui était le plus gros centre sur l’agglomération lyonnaise (environ 2200 avortements par an). Que deviendra la force et la cohésion d’équipes « rodées» et formées à l’accueil de populations marginalisées et des équipes d’éducation thérapeutiques qui fidélisent les patients pour les former à l’auto-soin (hépatites, sida, addictologies...) etc.…

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L’Hôtel-Dieu :

 Un avenir d’innovation et de formation, de lien social et de santé dans un même lieu.

L’hôpital de l’Hôtel-Dieu, au-delà du fait qu’il fait partie de la vie des lyonnais depuis 900 ans (1177) a accompagné toutes les évolutions de la médecine, de Rabelais aux toutes nouvelles technologies. Il a même été un Pôle de Référence, particulièrement en ce qui concerne le traitement et la prise en charge des hépatites. Première file active de la région dans la prise en charge des Toxicomanes, il est resté l’hôpital qui prend en charge les plus démunis. Il a su affirmer cette vocation en demandant aux équipes d’assurer un des seuils d’accès au soins les plus bas, les plus ouverts pour l’accueil des populations parfois marginalisées de toutes conditions, afin d’établir un lien pour assurer une permanence et construire une véritable politique de prévention et de soins. En 1937, Pierre Delore y donna naissance au premier Centre de Promotion et d’Education Sanitaire et Sociale.

Aujourd’hui dans le respect de cette orientation, c’est à l’Hôtel Dieu que se trouve un des plus important Centre de Dépistage du Sida et des Hépatites (CIDAG) de France (par sa file active) et il poursuit ainsi sa mission. Un Centre de Planification et d’Education Familiale, la Permanence d’Accès aux soins de Santé (PASS), l’unité de substitution CSST la plus importante de Lyon ... Plus qu’une hospitalité c’est l’assurance d’un accompagnement des populations les plus vulnérables, au cœur de la Ville. Mais la mise en concurrence du public et du privé, l’abandon de toute cette tradition de soins, ont mis en péril les services comme le Centre d’Orthogénie de l’Hôtel Dieu qui était le plus gros centre sur l’agglomération lyonnaise (environ 2200 avortements par an). Que deviendra la force et la cohésion d’équipes « rodées» et formées à l’accueil de populations marginalisées et des équipes d’éducation thérapeutiques qui fidélisent les patients pour les former à l’auto-soin (hépatites, sida, addictologies...) etc.…

Il va de soi que nous ne mettons pas en cause la nécessaire modernisation des soins et des techniques à mettre en œuvre, et la préoccupation des HCL pour garantir que les locaux soient en adéquation avec la sécurité et le confort indispensables.

Déjà, en 1507 en devenant « l’Hôtel Dieu de Notre Dame de Pitié du Pont du Rhône », l’Hôtel Dieu marque son ancrage dans le centre ville, il est le symbole de la proximité et de l’accessibilité dans le champ des soins. Aussi, nous déplorons l’abandon par les Hospices-Civils et leur Président, Gérard Collomb, des valeurs qui avaient permis de maintenir des soins de proximité, de permettre à l’ensemble de la population une accessibilité, et assurer une prise en charge globale des patients. Nous proposons que les magnifiques jardins qui sont depuis toujours un lieu que les Lyonnais apprécient et fréquentent pour leur sérénité séculaire, soient le lieu qui permettent dans un projet audacieux de réunir au cœur de Lyon non pas un centre dédié au Luxe de prestige et à des opérations immobilières et financières, mais un lieu de rayonnement européen et d’ouverture sur la population que l’on pourra nous envier.

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Favoriser la rencontre entre le monde associatif, le monde universitaire et le monde politique, telle est notre vision de l’avenir de ce patrimoine social et sanitaire.

Pour arriver à cela nous proposons de donner des moyens à la création (notamment par un immobilier qui lui soit dédié). La ville de Lyon aménagera une « pépinière » d’entrepreneurs sur une partie du site dédiés avec des services mutualisés pour l'ensemble des entrepreneurs. Le bail pourrait-être d'une année gratuite pour l'entrepreneur, sous réserve d'accepter l'accompagnement. Nous veillerons à associer l’Université de Lyon à cette pépinière pour favoriser les liens PME/TPE et étudiants sur le site de l’Hôtel-Dieu.Contre le cloisonnement nous pensons qu’il est important de développer également le «cohousing» ou « cohabitation intergénérationnelle » pour faciliter le maintien en ville des seniors et l’accès au logement des étudiants et jeunes salariés. Il s’agit de ici mettre en relation les personnes qui souhaitent disposer d’un logement, à un prix abordable ou contre la réalisation de menus services, avec des personnes qui souffrent de solitude et disposent de logements en partie inoccupés. Sur le principe de l’inter génération, nous proposons ainsi d’offrir des solutions à ces deux demandes en même temps. D’une part, nous offrons des solutions de logement à ceux qui en cherchent, notamment les étudiants ; d’autre part, nous offrons la possibilité aux seniors de demeurer en ville et « chez eux »plus longtemps. Ainsi nous nous appuierons sur la capacité des habitants d’un ensemble territorial à vivre ensemble en les faisant participer au contrat social permettant maintenir en proximité les différentes catégories générationnelles. Ce lien implique chacun dans des responsabilités sociétales et politiques. Pour cela nous procéderions à un appel d’offre auprès d’acteurs associatifs ou privés pour mettre en place et gérer un service permettant la mise en relation des personnes intéressées.

Enfin et surtout nous soutenons que l’Hôtel-Dieu doit rester un lieu d'accueil, de formation et d’accompagnement à la santé. Ainsi nous approuvons l’initiative de différents acteur de santé sur Lyon qui proposent la création d’un centre multidisciplinaire de promotion de la santé, qui aurait pour missions de renforcer le lien social, la prise en compte des plus fragiles de nos concitoyens, notamment par l’éducation pour la santé, les médiations culturelles, le droit des usagers, etc. « Lyon, capitale des industries du médicament et des biotechnologies, riche d’une histoire unique, Lyon met à juste titre en avant son excellence dans les produits de santé et sa tradition d’humanisme social . A ce titre l’Hôtel-Dieu, dont la facilité d’accès est exceptionnelle, renouerait ainsi avec sa vocation originelle d’accueil et de soins des plus fragiles.» Promotion de la santé c’est également le maintien des MiGAG que sont les Centres de dépistages et Centres de consultation et de prévention des addictions au plus près des populations qui passent et repassent par le Centre Ville. Sortir des « ghettos » de santé, que sont les nouveaux Centres Hospitaliers de la périphérie, et favoriser de la sorte une meilleure accessibilité aux soins à la population la plus large possible comme celle de notre Centre Ville. Il pourrait devenir un espace de coopération entre des acteurs et des structures existantes, aujourd’hui disséminées ou peu articulées les unes aux autres, en matière d’éducation et de formation aux pratiques de santé. Il permettrait une meilleure guidance non seulement des personnes et des groupes en souffrance et en précarité mais de tous, vers des lieux de soins appropriés.