73
Les professionnels de la forêt et le Service d'extension en foresterie de l'Est du Québec Rapport sur les résultats de la consultation menée auprès des professionnels de la forêt préparé par Oleg Stanek UQAR-Grideq août 1996

Document

Embed Size (px)

DESCRIPTION

http://www.modelforest.net/media/k2/attachments/BSL_Les_Professionnels_de_la_Foret_FR_1.pdf

Citation preview

Page 1: Document

Les professionnels de la forêtet le Service d'extension en foresterie de l'Est du Québec

Rapport sur les résultats de la consultationmenée auprès des professionnels de la forêt

préparé par

Oleg Stanek

UQAR-Grideqaoût 1996

Page 2: Document
Page 3: Document

Table des matières

En guise d'introduction: nos conclusions 1Caractéristiques générales 6

Âge et origines territoriales 6Origines familiales 6Fonnaûon 7Emplois 7Finalités d'aménagement en forêt privée 7Obstacles à l'aménagement en forêt privée 8

Implication dans les programmes d'aménagement et différences spatiales 8Implication dans les programmes d'aménagement 9Âge et scolarité des conseillers et des non-conseillers 9Emplois des conseillers et des non-conseillers 9Origines territoriales des conseillers et des non-conseillers 10Conseillers et non-conseillers en tant que propriétaires de lots boisés IlLes conseillers et les non-conseillers face aux problèmes de laforêt privée IlObstacles au développement de la forêt privée 12Participants au programme DOMINO 12Où s'informent les conseillers et les non-conseillers? 12Qui lit les publications du SEFEQ ? 14Implication sur le terrain et les services du SEFEQ 15Participation aux activités organisées par le SEFEQ 15Évolution de lafréquence de l'utilisation des services du SEFEQ 16Influence du SEFEQ sur les conseillers et les non-conseillers 16Implication dans les programmes d'aménagement et transfert de connaissances 17Perception de l'impact du transfert des connaissances sur les propriétaires 18Diffusion de~'innovations panni les propriétaires 19Quelle est la meilleure approche de vulgarisation? 20Commentfinancer le SEFEQ ? 21

Sources d'information des professionnels de laforêt 21Fréquences globales d'utilisation 21Quatre types de stratégies d'information 21Caractéristiques des groupes selon la stratégie d'information adoptée 22

Utilisation des services du SEFEQ 24Diffusion des publications du SEFEQ 24Rôle du SEFEQ dans les activités de diffusion de l'informationou de démonstration organisées par les professionnels de laforêt 24Centre de documentation et de recherche d'information du SEFEQ 24Autres outils et services offerts par le SEFEQ 25Modèle.\' d'utilisation des services du SEFEQ 25Évolution de lafréquence d'utilisation des services du SEFEQ 27

Quel type d'information intéresse les professionnels? 28Domaines les plus en demande 28Tendances dam'les intérêts pOlir l'information 28

Page 4: Document

4

Influence du SEFEQ sur les professionnels de laforêtCaractéristiques principales des professionnels selon le degréd'influence qu'ils ont subie de la part du SEFEQTerritoire d'intervention etflnancement du SEFEQ selon les professionnels qu'il a influencésPerception de l'impact du SEFEQ sur les professionnelsÉvolution du rôle du SEFEQ

Les propriétaires de lots boisés: quelques caractéristiquesPetite propriété fournissant de petits revenusStratégie de reproduction de la propriété forestièreStratégies de gestionDifférences spatiales et impact économique global de laforêt privéeStratégie productive des propriétaire~' de lots boisésMotifs de possession de lot~·boisés: gentlemenfarming ?Les propriétaires face à l'exteJIsionRésistance aux changements: les «retardataires»Besoins deformation des propriétaires: exemple de l'Est du lac TémiscouataA ttitudes face à la formationStratégie d'extension: chercher à atteindre d'abord les «fermiersforestiers» en puissance?Aménagementforestier: problème de générations?

Les professionnels face aux propriétaires:quelle est l'efficacité du transfert des connaissances?

Activités de transfert, changemeJIts des pratiques et résistancesTypes de perception des changements sur le terrainLes informations et les 110 U velles façons de faire sont-elles contagieuses?Intervenir avant tout auprès des plu.~dynamiques?Quelle approche privilégier dans le transfert des connaissances?

Quel avenir et quelfinancement pour le SEFEQ ?Les services du SEFEQ sOllt-ils exportables?Financement du SEFEQLes récalcitrants

Annexe

29

293031313131323233343435353637373X

383X404142434343444448

Page 5: Document
Page 6: Document

En guise d'introduction : nos conclusions

Formulons d'entrée de jeu quelques observations générales. Remarquons tout d'abord quele taux de réponses a été exceptionnellement élevé pour une enquête par correspondance : 72 %(162 réponses dans une population cible de 224). Par ailleurs, la qualité des réponsesl a aussi étéremarquable: dans la très grande majorité des cas, elle équivalait à celle que l'on obtient enfaisant remplir les questionnaires par des enquêteurs spécialisés, selon une procédure uniforme.Les résultats sont bien entendu affectés par la présence, au sein de la population cible, d'unnombre assez élevé de professionnels de la forêt dont l'emploi actuel ne favorise pas des contactsfréquents et soutenus avec les propriétaires de boisés : un répondant sur trois est dans cettesituation. De plus, un peu plus d'un quart de ces derniers résident en dehors de la région. Dansl'ensemble, l'évaluation des divers services du SEFEQ est positive. Ce qui est à signaler surtoutest la quasi-absence des avis franchement négatifs.

Si l'évaluation que font les professionnels de la forêt du SEFEQ est positive, on constatecependant que les superlatifs ne sont pas dominants. Cela peut paraître déroutant, surtoutlorsqu'on le confronte avec le taux de réponses très élevé: habituellement, un tel taux traduit uneimplication émotive des répondants dans le sujet traité, soit positive, soit négative. Ils tendentalors à exprimer leur «message» en recourant à des extrêmes. Pourquoi donc cette modérationdans le cas présent? On pourrait certes tenter de l'expliquer par une réaction propre à un groupeayant une formation scientifique et, par conséquent, enclin à la pondération dans ses jugements.Nous croyons cependant que la vraie cause réside dans le rapport parfois ambigu que lesprofessionnels entretiennent, en tant que groupe, avec le sujet même de l'enquête. En fait, si nousles interrogeons, par exemple, sur l'influence du SEFEQ sur leur manière de conseiller lespropriétaires sur l'aménagement sylvicole, nous remettons indirectement en question leur proprecompétence professionnelle. La réponse affirmant que ce rôle est essentiel, ne comporte-t-ellepas une connotation d'aveu d'incompétence? C'est pour cette raison, croyons-nous, que laréponse «pondérée» - le SEFEQ n'est qu' «utile» de préférence à «très utile» - prédomine dansles résultats de l'enquête. Cette ambiguïté imprègne la majorité des sujets abordés et devientpatente lorsque nous interrogeons les professionnels sur certains aspects de leur pratique (commel'impact de leur intervention sur les propriétaires) où, en fait, ils ne peuvent pas éviter d'évalueren même temps les changements sur le terrain et l'efficacité de leur propre travail. Ce n'est quedans les commentaires que les répondants laissent transparaître des jugement globaux plus

1 Nous entendons par là la cohérence interne de chaque questionnaire rempli. le soin que les répondants apportent à répondreà chaque question qui les concerne, etc.

Page 7: Document

«émotifs» et en général louangeurs pour le SEFEQ. L'interprétation des résultats doit donc tenircompte de ce rapport particulier de nos répondants aux thèmes abordés.

Il découle de ce qui précède que le taux de réponses très élevé joint à une évaluationglobalement positive de l'intervention du SEFEQ doivent être interprétés comme unereconnaissance de l'utilité de ce service pour l'action des professionnels dans l'aménagementsylvicole de la forêt privée. Par la suite, nous v·errons dans le détail les différentes dimensionsde ce jugement ainsi que les caractéristiques en fonction desquelles il varie. Soulignons dès à

présent qu'environ un tiers des répondants n'est pas impliqué sur le terrain et ne participe doncpas à proprement parler au processus d'extension. Cependant, d'une manière générale, le Serviced'extension est perçu comme complément naturel aux programmes d'aménagement existants.La majorité des professionnels se disent positivement influencés par les activités du SEFEQ. Leservice de diffusion et de vulgarisation des résultats scientifiques en foresterie est très apprécié.Les services plus spécifiques, qui s'adressent avant tout aux professionnels impliqués sur leterrain sont également fort bien reçus. La majorité des professionnels jugent la panoplie deservices offerts satisfaisante et bien qu'un certain nombre suggèrent l'introduction de servicesadditionnels, aucune tendance cohérente ne se manifeste pour les élargir dans une directionparticulière. En ce qui concerne le contenu de l'infonnation diffusée, c'est l'aménagementintégré des ressources et l'aménagement faunique qui devraient, selon les répondants, occuperune place encore plus grande que présentement.

La consommation des services du SEFEQ semble suivre grosso modo la courbed'apprentissage: les grands utilisateurs de ces services, notamment de recherche bibliographique,semblent avec le temps consolider leurs connaissances et limiter par la suite leurs demandes. Enrevanche, le SEFEQ est peu à peu découvert par les groupes qui, auparavant, y faisaient appelmoins souvent - par exemple les non-conseillers - et qui augmentent présentement la fréquencede l'utilisation. Cela tend à indiquer que la demande régionale de services spécifiques nonrécurrents devrait demeurer relativement constante au cours des deux ou trois prochaines annéespuis décliner par la suite pour se stabiliser à un niveau où seulement les problèmes nouveaux etinédits seront soulevés. Le taux d'utilisation le plus élevé peut-être observé parmi les conseillersde l'aide individuelle; par contre, les conseillers de l'aide regroupé (qui ne sont pas en mêmetemps impliqués dans l'autre programme), surtout dans le Bas-Saint-Laurent, l'utilisent beaucoupmoins fréquemment. En outre, aucune tendance à la hausse dans l'utilisation des services duSEFEQ ne se manifeste panni ces conseillers. Cela n'est cependant lié à aucune sorte dejugement de qualité sur ces services. Il s'agit plutôt d'un reflet de conditions d'interventiondifférentes dans les deux programmes. Par ailleurs, certaines activités du SEFEQ, comme leprogramme DOMINO, ont été fortement appréciées par les participants et certains suggèrent quel'expérience soit réitérée.

11

Page 8: Document

Les professionnels sont presque unanimes à dire que les activités du SEFEQ ont eu pour

conséquence d'intensifier la circulation d'idées parmi eux. En revanche, ils sont moins

affirmatifs en ce qui concerne son rôle dans l'accroissement des contacts avec leurs confrères.

L'impact des activités du SEFEQ ne devrait pas, en principe, s'arrêter au niveau des

professionnels de la forêt: ses destinataires ultimes sont les propriétaires des boisés. Pour bien

comprendre les enjeux du processus d'extension, il convient de connaître ces derniers. Les

propriétaires de boisés diffèrent fortement des producteurs agricoles (qui ont servi de modèle àla théorie classique de diffusion des innovation). Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un groupe

«professionnel». Ils exercent toutes sortes de métiers et même ceux qui se définissent comme

«travailleurs forestiers» ne le font pas en raison de leur statut de propriétaire. En outre, leur

revenu familial dépend peu de l'apport de leurs lots (en moyenne environ 4 %). Finalement, les

motifs de possession de lots sont, dans la majorité des cas, non économiques: il s'agit souvent

d'un «loisir productif», de maintien du patrimoine familial, etc. S'il existe, parmi les

propriétaires, une «élite» d'environ 10 % qui ne répond pas à ce schéma général et se préoccupe

beaucoup plus que la moyenne de la mise en valeur de leurs boisés, il faut aussi signaler qu'un

propriétaire sur trois est à peu près insensible aux préoccupations d'aménagement. L'ensemble

des propriétaires contrôlent cependant une partie considérable du patrimoine forestier de la région,

soit un million et demi d'hectares, tout particulièrement dans le Bas-Saint-Laurent, paI1ie qui est

aussi la plus accessible. L'importance économique globale en est considérable. Il nous apparaît

essentiel que ce patrimoine soit maintenu et consolidé. Or, dans la situation actuelle, ce sont les

programmes gouvernementaux qui ont permis aux propriétaires impliqués de s'engager dans

l'aménagement sylvicole. En dehors de ces programmes, il n'y a à peu près pas de travauxd'amélioration des boisés. Dans de telles conditions, faut-il maintenir les programmes

d'aménagement et, corrélativement, poursuivre les activités du SEFEQ qui y jouent un rôle

important? Nous croyons que c'est la seule façon de conserver et d'améliorer le patrimoine

forestier privé de l'Est du Québec: toutes les enquêtes ont montré que le retrait de l'État, ne

serait-ce que partiel, se traduirait par une réduction drastique, voire la disparition, des activités

d'aménagement. La faible dépendance des propriétaires à l'égard des revenus forestiers comporte

des avantages :2 subissant moins de contraintes «de rentabilité», ils sont moins rétifs (si l'on les

compare aux agriculteurs, par exemple) à adopter certaines «innovations», notammentenvironnementales.

2 Personnellement, j'aurais tendance à compter panni ces av,mtages - outre les retombées économique directes - lessatisfactions extra-économiques, voire ludiques, que cette fOffilede propriété procure à 16 000 familIes de l'Est du Quéhecet, sans doute, à bien d'autres. Cela ne fait-il pas partie de la «qualité de vie» en région et ne contrihue-t-il pas à lastabilisation de sa population et, peut-être indirectement, à son développement?

III

Page 9: Document

Les professionnels de la forêt doivent composer avec les réalités de la propriété forestière.Dans cette perspective, le rôle du SEFEQ ne se limite pas au perfectionnement desconnaissances des professionnels eux-mêmes, mais ses publications que les autres services qu'iloffre sont largement mis à profit pour intervenir auprès des propriétaires. La majorité de ceuxqui interviennent sur le terrain - surtout dans le cadre de l'aide individuelle - organisent lesactivités de transfert de connaissances à l'intention de leurs clients (la plupart le font avec lesoutien du SEFEQ qui est fort apprécié), discutent avec eux le contenu des publications duSEFEQ ou encore leur transmettent des photocopies. Une forte proportion de répondants encontact avec des propriétaires constate des changements dans leurs connaissances et leur savoirfaire, à l'exception des habitudes de gestion, où l'évolution semble être très lente. Par ailleurs,ceux qui se prononcent sur la question sont quasi-unanimes à affirmer que les infonnations et lespratiques continuent de se propager parmi les propriétaires eux-mêmes au-delà de l'interventiondirecte des conseillers. Il apparaît donc, si l'on se fie à la perception des répondants, que leprocessus d'extension fonctionne. Dans ce cadre, les contacts directs et per!wnnels sont jugésles plus efficaces à assurer la diffusion des innovations. Les répondants reconnaissent auSEFEQ un rôle significatif non seulement dans leur propre cheminement professionnel, maisaussi dans l'accroissement de l'efficacité de leur intervention auprès des propriétaires.

Le SEFEQ devrait-il s'adresser directement aux propriétaires? Certains professionnels lesuggèrent (mais il s'agit des non-conseillers). Il nous semble que, sans éliminer toute formed'ouverture dans ce sens, il faut avant tout respecter dans le processus d'extension la primautéde la relation conseiller-propriétaire. Toutes les enquêtes ont montré que la qualité de cetterelation est l'élément des programmes d'aménagement le plus apprécié par les propriétaires (lessubventions mises à part). D'autre part, il appert que les conseillers eux-mêmes souhaitentconserver leur rôle d'intermédiaire privilégié face aux propriétaires et réagiraient mal à touteinitiative qu'ils croiraient susceptible de le compromettre.

La grande majorité des professionnels est d'avis que le SEFEQ devrait élargir sesactivités à l'ensemble de la forêt privée québécoise. Nous pensons que deux argumentspermettent d'étayer cette opinion. Premièrement, le coût marginal de diffusion des documents estdécroissant (et pourrait, dans l'avenir, être diminué encore davantage par le recours à l'éditionsur l'Internet que suggèrent quelques répondants). Deuxièmement, la clientèle du SEFEQ suit,en ce qui concerne la demande de la plupart des services spécifiques, la courbe d'apprentissage.Le SEFEQ, pour sa part, emmagasiné une bonne dose de compétence facilement «exportable».Il est donc probable que l'extension de ces services à l'ensemble du territoire n'engendrerait pasde coûts excessifs. Les professionnels qui souhaitent limiter les activités du SEFEQ à l'Est duQuébec (ils viennent pour l'essentiel du Bas-Saint-Laurent) justifient leur option surtout par lacrainte que la qualité et la quantité des services ne soient réduites.

IV

Page 10: Document

Le ministère des Ressources naturelles apparaît comme l'héritier tout indiqué desresponsabilités du financement du SEFEQ à une fraction dominante (quoique non majoritaire)des répondants. Outre divers montages financiers proposés par certains, mentionnons l'idée quirevient assez souvent, de faire défrayer une partie des coûts de fonctionnement du Service parles usagers. Ce que nous savons sur les réticences des propriétaires à financer les activitésd'aménagement (certains professionnels en sont parfaitement conscients) ne nous incite guère àêtre trop optimiste quant à l'efficacité de cette solution. En outre, si la stratégie qui cible, dansle processus de diffusion, les membres les plus dynamiques du groupe des propriétaires, peutsembler à première vue «élitiste», son but ultime est de faire pénétrer les innovations dansl'ensemble de la population. Dans cette perspective, il ne nous paraît pas opportun de faire payeraux premiers adoptants l'audace qu'ils ont eue de prendre un risque en introduisant dans leurpratique de nouvelles façons de faire.

Indiquons finalement que plusieurs professionnels se montrent opposés à prélever lefinancement du Service d'extension à même les budgets alloués aux travaux d'aménagement.

Si tous les professionnels contactés connaissent le SEFEQ, plusieurs déplorent, en margede l'enquête, que ce ne soit pas le cas pour un public plus large et suggèrent que le SEFEQ sefasse davantage connaître dans le milieu régional, voire qu'il offre cel1ains services à uneclientèle plus vaste (dans la mesure où cela n'interfère pas avec sa fonction première).

Pour conclure, une remarque sur la philosophie générale de la diffusion des innovations.Si la majorité des répondants croient au bien-fondé de la stratégie classique - s'adresser avanttout aux éléments les plus dynamiques de la population visée -, beaucoup estiment que lastratégie d'intervention devrait être «égalitaire». Cela débouche parfois sur le refus d'accorderau SEFEQ un financement public (c'est l' «élite des privilégiés» qui devrait payer pour lesservices reçus). Il semblerait donc utile que le SEFEQ continue d'expliquer les raisons qui ontmotivé le choix de cette approche, d'une part, et, si ce n'est pas le cas, que l'accès aux diversservices soit effectivement ouvert à tous ceux qui veulent en bénéficier (tout en sachant que cesera le groupe le plus motivé qui en profitera). Ce que nous savons à propos des propriétairesdes boisés confirme que, dans ce domaine, la stratégie de diffusion choisie est fOl1pertinente.

v

Page 11: Document

Caractéristiques générales

Âge et origines terri-toriales

Origines familiales

En comparaison avec les propriétaires de lots boisés, les profession-nels de la forêt forment une population très jeune: 63 % ont moins de 40ans et 94 %, moins de 50 ans. Majoritairement originaires de l'Est duQuébec, 27 % proviennent d'autres régions québécoises. La quasi-totalitéde ces derniers s'est établie dans le Bas-Saint-Laurent; le Bas-Saint-Laurent a aussi bénéficié de la venue de quelques-uns de la Gaspésie. Uneforte proportion des professionnels arrivés de l'extérieur de l'Est duQuébec s'est engagée dans l'enseignement (près de un sur cinq). Presquela moitié conseillent les propriétaires : c'est le programme d'aideindividuelle qui les regroupe alors presque tous, bien que bon nombre(26 %) oeuvrent également parmi les propriétaires regroupés. Il s'agit engénéral de consommateurs nettement plus grands des services du SEFEQque les professionnels originaires de la région. De plus, ils s'en déclarenthabituellement très satisfaits. Ils sont quasi-unanimes à penser quel'efficacité de l'intervention des professionnels auprès des propriétaires aété accrue sous l'influence du Service d'extension. En ce qui concerne leurperception des changements des pratiques des propriétaires ainsi que deleur résistance à l'innovation, ils sont plutôt pessimistes (voir infi"a). Surle financement du SEFEQ, ils ont aussi quelques idées particulières: plusenclins que la moyenne à appuyer la solution la plus fréquente (confiercette responsabilité au ministère des Ressources naturelles), ils sedémarquent des autres surtout par le soutien qu'ils apportent à l'idée delever les fonds localement (l'Agence régionale, les Syndicats et l'Office,les OGC).

L'origine familiale des professionnels de la forêt, résumée ici parla profession du père, est assez variée : le père de 22 % des répondants aété agriculteur, de 12 %, travailleur forestier, de 38 %, col bleu et de 25 %

col blanc. L'origine agricole caractérise surtout les professionnels ayantdépassé la quarantaine, tandis que les plus jeunes proviennent dans desproportions nettement au-dessus de la moyenne de familles de travailleurforestier ou de col bleu. Les pères agriculteurs sont naturellement bien plusrares en Gaspésie - où les pères sont surtout cols bleus - que dans le Bas-St-Laurent. Si l'on examine la forme d'organisation productive idéale enforêt privée à la lumière de cette variable, on constate que la fenne

VI

Page 12: Document

Formation

Emplois

Finalités d'aménage-ment en forêt privée

forestière est clairement préférée par les professionnels dont le père a étéagriculteur ou col blanc, tandis que les enfants de travailleurs forestiers etdes cols bleus penchent plutôt vers les OGc. Les enfants d'agriculteurssont significativement moins intéressés par l'information concernantl'aménagement faunique et la préservation des paysages que les enfants detravailleurs forestiers et de cols-bleus. Dans tous les groupes, à l'exceptiondes professionnels dont le père a été col bleu, la majorité est convaincueque le SEFEQ a favorisé l'intensification des contacts entre lesprofessionnels. Chez les professionnels d'origine ouvrière cette opinion estpar contre très minoritaire (28 %) au point qu'ils font pencher la balancede leur côté.

Le niveau de formation le plus fréquent est le CÉGEP (53 %). Untiers sont détenteurs d'un baccalauréat et 7 % d'une maîtrise ou d'undiplôme supérieur. Ils sont assez souvent propriétaires de lots boisés(54 %) et, lorsque c'est le cas, ils participent dans une proportion élevée,89 %, aux programmes d'aménagement: un quart des professionnels-propriétaires a adhéré au plan de l'Est, 48 % sont dans un OGC et 17 %participent aux deux.

Les OGC ont été le principal employeur: ils avaient engagé 53 %

des répondants. Les syndicats ou l'Office ont embauché, pour leur part,17 % des professionnels (surtout en Gaspésie) et 14 % ont été dansl'enseignement. Les autres ont travaillé pour les gouvernements (7 %), lesfinnes privées (3 %) ou étaient travailleurs autonomes (4 %). Près de22 %, surtout les conseillers de l'aide individuelle, sont présentement endisponibilité ou en chômage.

Les professionnels de la forêt se divisent en deux groupes quantaux objectifs clefs de l'aménagement forestier. Ceux qui mettent aupremier plan les finalités environnementales, la pérennité de la ressource,sa conservation pour les générations futures et le maintien de la bio-diversité, sont légèrement majoritaires, 52 %. L'autre courant d'opinionimportant (43 %) estime que c'est plutôt la stabilité et le développementéconomique des communautés rurales qui devraient être au centre despréoccupations d'aménagement. Tant la maximisation des revenus despropriétaires que la stabilité de l'approvisionnement de l'industrie - deuxautres objectifs soumis à l'évaluation - semblent donc subordonnées aux

VII

Page 13: Document

Obstacles à f'aména-gement en forêtprivée

deux finalités précédentes. Une forte majorité, 84 %, est également d'avis

que l'utilisation des machines susceptibles de réduire l'emploi devrait être

limitée, même si cela devait être payée par une moindre rentabilité. Nous

constatons ainsi une forte convergence des vues des professionnels et des

propriétaires en ce qui a trait à l'aménagement de la forêt pl1vée. Le

dénominateur commun est la subordination de la dimension économique

de la propriété forestière à la dimension sociale et culturelle. C'est

probablement l'un des éléments explicatifs de la qualité de la relation qui

unit le conseiller aux propriétaires. En ce qui concerne le modèle idéal

d'exploitation en forêt privée, trois tendances d'importance inégale se

dessinent: pour 48 % des répondants, un tel modèle sont les Organismes

de gestion en commun, tandis que 30 % affirment que c'est plutôt la ferme

forestière. Un courant d'opinion plus flou, qui rassemble environ 17 % des

professionnels, opte pour le statu quo ou pour une combinaison de modèles

plus diversifiée afin de préserver la «liberté de choix» des propriétaires.

La perception de la gravité des obstacles au développement de laforêt privée est aussi nettement différenciée (voir l'annexe, tableau de la

question 17). Pour les professionnels, deux obstacles sont clairement

majeurs: tout d'abord, le manque de débouchés (86 % disent que c'est un

obstacle très important), ensuite, le désengagement de l'État (84 %). À un

deuxième niveau, nous retrouvons les prix (71 %) et le manque d'intérêt

de la part des propriétaires (70 %). Les conflits parmi les intervenants sont

considérés comme un obstacle très important par 60 % des répondants, le

manque d'information et de savoir-faire, par 57 %. En revanche, la

structure de la propriété foncière (taille, morcellement, etc.) apparaît aux

professionnels bien moins préoccupante.

Implication dans les programmes d'aménagement et différences spatiales

La moitié des répondants ont conseillé les propriétaires dans le

cadre du plan de l'Est (47 %) et 39 % agissaient auprès des propriétaires

regroupés. Un répondant sur cinq a été impliqué à titre de conseiller

technique dans les deux programmes. Comme nous le verrons plus loin,

ceci trace l'axe central qui structure les relations avec le SEFEQ et oriente

l'appréciation globale des services offerts par celui-ci. Par ailleurs, le fait

de conseiller ou de ne pas conseiller les propriétaires a une incidence

VIII

Page 14: Document

majeure sur la répartition territoriale des effectifs, si bien que nous allonsprésenter simultanément l'analyse par programme et par sous-région.

Implication dans lesprogrammes d'amé-nagement

Les professionnels se divisent en quatre groupes : ceux que neconseillent pas les propriétaires et qui sont par conséquent rarement encontact avec eux (33 % de tous les répondants), ceux qui conseillent lespropriétaires exclusivement dans le cadre du programme d'aideindividuelle (dans les graphiques, nous les désignons par l'acronyme Al;ils forment 28 % de notre population), ceux qui conseillent les propriétai-res exclusivement dans le cadre du programme d'aide regroupée (OGC,20 %) et, finalement, ceux qui ont été actifs dans les deux programmes(OGC & AI, 19 %). À cela il faut ajouter parfois la provenance sous-régionale car les comportements sont quelque peu différents selon que l'onse trouve en Gaspésie ou dans le Bas-Saint-Laurent.

quatre groupes.Ceux qui conseil-lent les proprié-taires sont nette-ment plus jeunesque ceux qui ne lesconseillent pas:ainsi, 82 % des conseillers AI ont moins de 40 ans (14 % moins de 30),ce qui est le cas aussi pour 78 % des conseillers OGC (19 % ont moins de30 ans) et 69 % des conseillers OGC & AI (31 % ont de moins de 30ans). En revanche, 65 % de ceux qui ne conseillent pas ont dépassé 50 ans.De plus, la scolarité de ceux qui interviennent sur le terrain est un généraldu niveau DEC (71 % des AI, 74 % des OGC et 62 % des OGC & AI),tandis que 71 % de ceux qui ne conseillent pas les propriétaires ont undiplôme universitaire. Le dernier employeur principal de ceux quiconseillent a été un OGC, sauf en Gaspésie où les conseillers techniquesde l'aide individuelle ont été, jusqu'à tout récemment, embauchés par leSyndicat. Ceux qui ne conseillent pas sont dans l'enseignement (33 %),

travaillent pour les gouvernements (19 %) ou bien assument diverses

Figure 1 L'âge des conseillers et des non-conseillers

G.>...

o et rIIolns

.60 et plus

~ d. so • 60

III d. ~o • 50~ de 3D • ~o

..,.....,'.1...

oz:

œ:: •• ,

•• c ••••• II.' ••

U ngrand nombre decarac téris tiq uesdifférencient ces

Emplois des conseil-lers et des non-con-seillers

Âge et scolarité desconseillers et desnon-conseillers

IX

Page 15: Document

fonctions au sein des Syndicats, de l'Office (21 %) ou des OGC (22 %).Ce fait a une forte influence sur leur répartition spatiale: alors que lesconseillers sont plus disséminés sur le territoire, il existe une forteconcentration de ceux qui ne conseillent pas aux environs de Rimouski(41 %). En outre, les conseillers AI sont nettement plus souvent endisponibilité que les autres groupes, 34 %. Cela est encore plus vrai enGaspésie, où ce taux monte à 42 % et où les conseillers OGC & AI sonttouchés tout autant.

Contraire-ment aux proprié-taires de lots boi-sés, très majoritai-rement originairesde la région, prèsd'un professionnelde la forêt sur troisprovient des autresparties du Québec.Ce phénomène netouche cependant à peu près pas la Gaspésie: là, tous les conseillers OGCet PE en sont aussi originaires. Par contre, plusieurs Gaspésiens travaillentdans le Bas-Saint-Laurent. La proportion des répondants venus del'extérieur de l'Est du Québec est particulièrement forte parmi les non-conseillers (39 %) et les conseillers OGC & AI (voir plus haut pour lescaractéristiques de ces «immigrants»).

Figure 2 Origines des conseillers et des non-conseillers

...D.'

fiB alll eu,sEl Gaspes 1 e

o Bas-St·Laurenl

D.'u......

"

""

•• ' •••• 111.' ••

Origines territorialesdes conseillers et desnon-conseillers

x

Page 16: Document

Figure 4 Participation au plan de l'Est des conseillers et des non-conseillers (nI signifie que le répond:U1tn'a pas de lots)

Figure 3 Participation aux OGC des conseillers et des nOIl-conseillers (nI signifie que le répondant n'a pas de lots)

Signalonsque les conseillerspossèdent souventun ou plusieurs lotsboisés (61 % desAI, 65 % des OGCet 59 % des OGC& AI) alors que61 % de ceux quine conseillent pasne sont pas proprié-taires. Presque tousles conseillers fontappel à des pro-grammes d' amé-nagement: ce quiest intéressant, c'estque les conseillersAI utilisent alorsl'aide individuelledans 75 % des cas,alors que 90 % despropriétaires-con-seillers OGC placent leurs lots dans un OGC. Les deux groupes ont uneforte tendance à bouder le programme concurrent. Parmi les conseillersOGC & AI, la situation est plus compliquée : en Gaspésie, ils recourentaux deux programmes, sans discrimination, alors que dans le Bas-St-Laurent, ils se comportent comme le groupe OGc.

C_

a_a..

---

O_.Q

Cool---,,-

•••_11 ••••

Il ••_111,..

Conseillers et non-conseillers en tantque propriétaires delots boisés

Les conseillers et lesnon-conseillers faceaux problèmes de laforêt privée

Les quatre groupes se distinguent tout autant en ce qui concerne lesreprésentations des grands problèmes de la forêt privée. Tout d'abord, lesconseillers AI (et en Gaspésie, les conseillers OGC & AI) ont une fortepropension à considérer la ferme forestière comme forme idéale d'organi-sation productive en forêt privée : près de 46 % expriment cette opinion,comparativement à un seul conseiller OGC. La quasi-totalité des conseil-lers OGC optent, quant à eux, pour les OGC (93 %). Cette tendance estencore plus forte dans le Bas-Saint-Laurent où tous sauf un appuient

Xl

Page 17: Document

Figure 5 Le type d'organisation productive idéale selon lesconseillers et les non-conseillers

l'aménagementregroupé des lots.De plus, les con-seillers baslauren-tiens OGC & AI Yadhèrent aussifortement (61 %).La caractéristiqueprincipale des non-conseillers (quichoisissent aussi laferme forestièredans des proportions qui dépassent la moyenne régionale) consiste dansune vision plus «pluraliste» de l'organisation productive, motivée par lesouci d'offrir aux propriétaires la liberté de choix.

B •..-ma rar-u_

...1.'u

• ~ r-eponae

oat&U> ••••

m occ

~_.e.tt.pu

a ftnD_ OIptt.al1.t.

a aQ!I.

.........1.'......

"

CIl;

MU'UIII.,..

Obstacles au dévelop-pement de la forêtprivée

Un deuxième aspect oppose les conseillers aux non-conseillers enbloc: les premiers perçoivent d'une manière quasi-unanime le manque dedébouchés et le désengagement de l'État comme obstacles très importantsau développement de la forêt privée, tandis que les seconds sont beaucoupplus enclins (un non-conseiller sur trois) à ne leur accorder qu'uneimportance moindre, voire aucune. Soulignons qu'il n'existe pas dedifférence significative entre ces groupes en ce qui conceme l'évaluationde l'importance des autres obstacles.

Participants auprogramme DOMINO

Remarquons que les participants au programme DOMINO se recru-taient surtout parmi les conseillers liés au Plan de l'Est (82 % desparticipants), tout spécialement panni ceux qui étaient aussi impliqués dansle programme d'aide regroupée (46 %).

Où s'informent lesconseillers et les non-conseillers ?

Il existe une différence significative dans les sources d' infonnationemployées par les quatre groupes. Le ministère de Ressources naturellesest la source la plus fréquemment consultée. II l'est surtout par les conseil-lers OGC (70 % en Gaspésie, 47 % dans le Bas-St-Laurent disent d'y faireappel fréquemment). Les conseillers AI, en revanche, ne le consultent que«parfois» (71 %) ou «jamais» (21 %). Encore ici, les conseillers baslauren-tiens sont moins enclins à faire appel à cette source d'infonnation queleurs confrères Gaspésiens. Une différence similaire, mais inverse, peut

XIl

Page 18: Document

Figure 6 Niveau d'infonnatÎon des conseillers et des nOIl-conseillers

être observée dansle cas des conseil-lers OGC & AI:dans le cas du Bas-Saint-Laurent, leMRN est unesource d'informa-tion plus employéeque dans la Gas-pésie. Les non-conseillers se com-

""

"

•• ua"III., ••

1.\ 1.' 1.1

a pea lDtarm.

m IŒJ( poto tatormll!ll

8 Q11eut.ele 8EnQ mtormM

lII!In lDIorm_

1.' ..,

portent, en gros,comme la moyenne de la population.

Le SEFEQ, en tant que source d'information, est par contreprivilégié par les conseillers AI (18 % y font appel fréquemment et 73 %

parfois), spécialement en Gaspésie, tandis que panni les conseillers OGCnous trouvons le plus haut taux des non-utilisateurs, 29 %. Dans le groupeOGC & AI, la dualité Gaspésie-Bas-St-Laurent joue fortement : enGaspésie, la majorité fait appel fréquemment au SEFEQ, dans le Bas-St-Laurent, le comportement est calqué sur le modèle «OGC» : 30 % disentne jamais y faire appel.

Le Service canadien des forêts est une source d'infonnationemployée surtout par les non conseillers; parmi les conseillers, les plusgrands utilisateurs sont ceux de l'aide individuelle dont 55 % indiquent d'yfaire appel «parfois». Les non conseillers sont aussi les principaux utilisa-teurs des institutions d'enseignement et des centres de recherche. Lamajorité des conseillers ne les met jamais à contribution.

Pour résumer, les conseillers de l'aide individuelle gaspésiens ontdes atomes crochus avec la clientèle du SEFEQ informée (voir la sectionconsacrée aux sources d'information pour la définition des termes), ainsique ceux de l'aide individuelle dans le Bas-Saint-Laurent. Ces dernierscomportent cependant aussi une proportion au-dessus de la moyennerégional de professionnels peu informés. En ce qui concerne les conseillersOGC, les choses se passent d'une manière analogue en remplaçant laclientèle du SEFEQ informée par la clientèle du MRN Ù~formée. En

XIII

Page 19: Document

revanche, si les conseillers OGC & AI gaspésiens sont nettement dans lamouvance de la clientèle du SEFEQ informée, ceux du Bas-St-Laurent,font partie ou bien de la clientèle du MRN informée, ou bien ils boudentplutôt les diverses sources d'information et se retrouvent dans le quatrièmegroupe.

L'assiduitéde lecture desdifférents docu-ments produits etdistribués par leSEFEQ à l'ensem-ble des profession-nels varie égale-ment d'un groupe à

l'autre. Les plus Figure 7 Assiduité de lecture des publications du SEFEQ chez lesmauvais lecteurs se conseillers et les non-conseillers

trouvent panni lesnon-conseillers, dont 22 % disent «remettre à plus tard» la lecture. C'estaussi en partie la réaction des conseillers OGC & AI, 17 %. Il fautsouligner cependant que, malgré la présence quelque peu accentuée de cedésintérêt,' ces derniers forment quand même le groupe le plus assidu: unsur deux affirme lire complètement toutes les publications. Les conseillersAI sont aussi de très bons lecteurs (43 % lisent complètement, 50 % par-courent rapidement les publications à la recherche de sujets intéressants).La majorité des conseillers OGC (61 %) se contentent d'un parcours rapidemais un seul des membres de ce groupe indique qu'il remet à plus tard lalecture. Il faut nuancer toutefois ces différences globales selon les sous-régions: en Gaspésie, aussi bien les conseillers OGC que OGC & AI sontde très bons lecteurs (60 % épluchent toutes les publications), si bien quela différenciation des habitudes de lecture est provoquée essentiellementpar leurs confrères baslaurentiens. L'évaluation de la pertinence ducontenu des publications ne dépend pas de l'implication dans les program-mes d'aménagement mais plutôt des réactions sous-régionales. Rappelonsqu'un seul de tous les répondants a déclaré que le contenu était rarementpertinent. Tout se joue donc entre l'appréciation «toujours pertinent» et«souvent pertinent» : à ce chapitre, le jugement des conseillers OGC etOGC & AI gaspésiens est le plus positif: respectivement 70 % et 80 %

8 panOW"l npl4e

ID leatur. ocmpl.t.

'.1'.1

plu. tard

• .-nI J"IrPODM

...'.11.'1.1

oz:

ca;:t..1

"(fu .. II" ••

Qui lit les publica-tions du SEFEQ ?

XIV

Page 20: Document

le déclarent toujours pertinent. Dans le Bas-Saint-Laurent, ce sont lesconseillers AI qui l'apprécient le plus: 43 % des répondants disent qu'ilest «toujours pertinent».

quement à toussont, en général,employés plus parles conseillers quepar les non-conseil-lers et, parmi lespremiers, par ceux liés à l'aide individuelle. Ainsi, 89 % des conseillers AIet 76 % des conseillers OGC & AI ont eu recours au service de soutien àl'organisation des activités de démonstration, respectivement 86 % et 79 %

à celui des activités d'information (pour les conseillers AI baslaurentienset les conseillers OGC & AI gaspésiens, l'utilisation est de 100 % ou pres-que). Les outils et documents plus spécialisés (clef d'identification,répertoire de machinerie, diaporama, porto thèque , Module 4, guidecomptable, vidéo For-Expo, etc.) sont exploités en général beaucoupmoins: les conseillers OGC & AI en tirent le plus grand profit, suivis deconseillers AI. Les conseillers OGC y font appel souvent encore moins queles non-conseillers. Il existe certaines particularités dans cette distributionpar ailleurs assez régulière : ainsi, le guide comptable, instrument jugéparmi les plus utiles, est apprécié tout particulièrement par les conseillersOGC et OGC & AI gaspésiens, tandis que les OGC & AI baslaurentiensne l'utilisent que peu (bien que ceux qui le font le jugent «très utile»). Levidéo For-Expo, très populaire parmi les conseillers AI baslaurentiens(50 % d'utilisateurs) l'est très peu parmi les OGC & AI (17 %).

Figure 8 Utilisation du service d'organisation des activités dedémonstration dispensé par le SEFEQ

• san 5 r eponse

1.''.1..,0001

113 non

'.1..,1.'..,1.1I.t

"

cu;

CU::'''I

MC•••• tU.,..

Les serviceset outils d'anima-tion et de diffusiondes connaIssancesqui ne sont pasdistribués automati-

Implication sur leterrain et les servicesdu SEFEQ

Participation auxactivités organiséespar le SEFEQ

La participation aux activités du SEFEQ est un autre indicateur del'impact de ce Service sur les différents groupes. Les conseillers AI sontle plus attirés par ce genre d'événement (57 % disent y participer toujourset 4 % seulement, jamais). Les OGC & AI se caractérisent par lIne

xv

Page 21: Document

Évolution de lafréquence de l'utilisa-tion des services duSEFEQ

participation plutôt occasionnelle (52 %, parfois, 21 % rarement ou ja-mais). Les conseillers OGC sont légèrement (sans signification statistique)en dessous de la moyenne régionale (48 %, parfois; 26 %, rarement oujamais). Les non-conseillers, finalement, ont la plus grande tendance à nepas participer à ce genre d'événement (41 %, rarement ou jamais).

La fréquence d'utilisation du SEFEQ est le plus à la baisse panniles conseillers OGC & AI du Bas-Saint-Laurent (44 % disent d'y faireappel moins souvent tandis que, en Gaspésie, ce groupe n'enregistreaucune tendance au déclin) et parmi les conseillers AI gaspésiens (42 %).La stabilité d'habitudes d'utilisation est surtout une caractéristique desconseillers OGC baslaurentiens (qui cependant, nous l'avons vu, ne sontpas les plus grands utilisateurs). Parmi les non conseillers, en revanche, onobserve la plus forte tendance à la hausse (24 %). Nous verrons plus loinque ces variations ne résultent pas d'une quelconque déception, maisexpriment tout simplement un parcours normal de perfectionnementprofessionnel.

Influence du SEFEQsur les conseillers etles non-conseillers

Dans quellemesure le SEFEQa-t-il influencé lesdivers groupes?Naturellement, soninfluence a été laplus faible parmiles non-conseillers,où 61 % sont en

CD:

.,

•• ulIIlIlI••••

'.1 ... ... 1.' ... I.i '.1 1.1

Figure 9 Influence du SEFEQ sur les conseillers et les 11011-

conseillersdessous de lamoyenne régionale.Elle est la plusforte dans le groupe AI où 73 % dépassent la moyenne. Dans les groupesOGC et OGC & AI elle est similaire, légèrement au-dessus de la moyennerégionale. Si l'on tient compte de la distribution sous-régionale, l'influencea été nettement plus forte en Gaspésie, spécialement pour les conseillersOGC & AI qui tous sont au-dessus de la moyenne et les conseillers OGC,dont 70 % le sont aussi. Soulignons que dans le cas des non-conseillers,la faible influence du SEFEQ s'explique avant tout par le recours trèsmodéré aux services de cet organisme tandis que dans le cas du groupe

XVI

Page 22: Document

OGC & AI baslaurentien, même si elle demeure nettement plus élevée, ellerésulte de jugements répétés sur la «faiblesse» de l'impact des activités duSEFEQ dans plusieurs domaines. Si l'on examine quelques sphèresparticulières où elle s'est exercée, on constate certaines variations intéres-santes: en aménagement faunique, l'influence est jugée forte par lesconseillers AI et les conseillers OGC & AI gaspésiens. Les conseillersOGC la jugent plutôt moyenne, tandis que parmi les conseillers OGC &AI, une proportion trois fois plus élevée que la moyenne régionale la jugefaible. En ce qui concerne l'influence sur la manière d'aborder lesproblèmes de gestion de l'exploitation des lots privés, aussi bien lesconseillers AI baslaurentiens que les conseillers OGC & AI gaspésiens ten-dent à lui accorder une valeur forte ou tout au moins moyenne, tandis queles conseillers AI gaspésiens, tout à l'opposé de leurs collègues baslau-rentiens, la tiennent pour faible à 75 % (tout comme le groupe OGC & AIbaslaurentien, où c'est le cas à 43 %). Bref, si l'on excepte les non-conseillers, les OGC & AI baslaurentiens s'estiment, en général, beaucoupmoins influencés que leurs autres collègues. Quant à savoir si les activitésdu SEFEQ ont favorisé la diffusion des idées panni les professionnels dela forêt, la réponse est massivement oui (91 %) ; il n'en demeure pasmoins que la moitié des dissidents se recrute parmi les OGC & AIbaslaurentiens.

Figure 10 Opinion que le soutien pédagogique en ce qui COI1-ceme l'encadrement a été adéquat chez les conseillers et les nOI1-conseillers

l'intention despropriétaires estnettement plusfréquente panni lesconseillers AI etOGC & AI queparmi les conseil-lers OGC (respecti-vement 75 % et 79 % comparativement à 35 %; en Gaspésie ces pourcen-tages montent même à 83 % et 80 % comparativement à 50 %. Les non-conseillers participent à l'organisation de ce genre d'activités seulementdans 25 % des cas; c'est dire que les conseillers OGC du Bas-Saint-

"

'.11.1o.,

"' .uI

e DI Cl'luWlaUon0_.

o .•o .•1.'......'.1

0):,,,,

•• c •••• dl.' •.

L'organi-sation des activitésde transfert desconnaIssances à 1 or

Implication dans lesprogrammes d'amé-nagementet "ansferide connaissances

XVll

Page 23: Document

Figure 11 Opinion que le soutien pédagogique en ce qui con-cerne les conseils dispensés a été adéquat chez les conseillers Cl

les non-conseillers

Laurent n' organi-sent de telles acti-vité que dans uneproportion équiva-lente aux non-con-seillers. Des varia-tions semblablespeuvent être obser-vées dans la diffu-sion de l'informa-tion reçue de la partdu SEFEQ parmiles propriétaires : 68 % des conseillers AI expliquent et photocopient lesdocuments aux propriétaires, les conseillers OGC & AI le font dansrespectivement 59 % et 69 % des cas. Par contre, seulement 35 % et29 % des conseillers OGC procèdent à des explications ou fournissent desphotocopies. C'est à peine plus que les non-conseillers. Il n'y a pas à cetégard de différence entre la Gaspésie et le Bas-Saintt-Laurent si bien quenous pouvons supposer que c'est le contexte même d'intervention dans leprogramme d'aide regroupée, où les conseillers sont amenés à prendre plussouvent des décisions pour le compte de leur clients, qui est à l'origine decette situation. L'effet du SEFEQ sur leur capacité d'influencer lespratiques des propriétaires est évalué dans le même sens : même si, danstous les groupes intervenant sur le terrain, la majorité estime que lesactivités du SEFEQ ont bonifié fortement ou significativement leurinfluence (84 % des AI, 61 % des OGC et 72 % des OGC & AI), lesgroupes AI que OGC & AI sont à ce chapitre nettement plus affinnatifs.

BlLlIU'ph1IIaUon

1.11.1..,

a_o •••

'.1..,t.'1.'...t.1

AI

a;c •. .loI

MU."IU,,,,

Perception de l'im-pact du transfert desconnaissances sur lespropriétaires

Jusqu'à quel point les efforts des professionnels de la forêt quiconseillent les propriétaires d'agir comme courroie de transmission etd'infuser l'innovation panni leurs clients sont-ils couronnés de succès?Tout d'abord, selon les domaines, entre 40 % et 60 % des non-conseillersse trouvent dans l'incapacité de se prononcer sur les changements sur leterrain. Qui plus est, ceux qui se prononcent auront souvent une plus fortetendance à ne pas percevoir des changements que les autres. Le groupe quiest le plus enclin à remarquer un fort changement est celui des oac & AI;c'est aussi lui qui va relativement minimiser la résistance des propriétairesà adopter les innovations. Dans la terminologie que nous introduisons plus

XVlll

Page 24: Document

ment plutôt réser-vés, se démarquentpar un jugement fort optimiste (19 % le qualifient de fort et 61 %, demoyen). Paradoxalement, ce sont les conseillers AI qui sous-estiment larésistance au changement des propriétaires dans ce domaine (28 % disentqu'il n'yen a aucune et 68 % la qualifient de moyenne) alors que lesconseillers OGC la perçoivent nettement plus forte (35 % disent qu'elle estforte et seulement 16 % qu'il n'yen a aucune).

Figure 13 Les conseillers et les non-conseillers ayant expliqué lesdocuments du SEFEQ aux propriétaires

u

1.'

1.'

1.1

1.1

8._C oui

1.'

13 ne savent pas

o optimistes

• pu, Imlste;

1.'

1.'

1.'

1.'

1.'

I.S

u

1.1

1.'

as::

œ;

S'AI

œ'AI

•• c •••• III.' ••

Mc ••••• I1••••

Figure 12 Le changement et les résistances aux changementperçus par les conseillers et les non-conseillers

loin, c'est donc ungroupe essentielle-ment optimiste. Lesconseillers AI ontégalement uneassez forte propen-sion à signaler deschangements, saufdans trois secteursoù, au contraire, ilsvont les minimiser:c'est, tout d'abord,l'amélioration de laqualité des boislivrés aux usmes(34 % n'en voientpas, et 50 % lesqualifient demoyen). À ce cha-pitre, les conseillersOGC, habituelle-

Diffusion des innova-tions parmi les pro-priétaires

Ce sont les conseillers liés à l'aide individuelle qui constatent beau-coup plus que les autres que les informations et les pratiques qu'ils trans-mettent aux propriétaires continuent de se diffuser par la suite entre cesderniers : c'est le cas pour 64 % des conseiller AI et 62 % des conseillersAI & OGC en ce qui concerne les infonnations et, respectivement, de77 % et 76 % en ce qui concerne les pratiques. En revanche, la majoritédes conseillers OGC ne savent pas si ce processus a effectivement lieu. Àce sujet, la méconnaissance est nettement plus prononcée dans le Bas-

XIX

Page 25: Document

Figure 15 Opinion que les connaissances continuent de sediffuser parmi les propriétaires après l'intervention du profession-nel selon les conseillers et les non-conseillers

Figure 14 L'opinion que l'influence des professionnels sur lespratiques des propriétaires a été bonifiée par les activités duSEFEQ selon les conseillers et les non-conseillers

g

aIJn. -.11. pu

g a _NUi D_e 66ZYtAta ou!

B

Er1

'-'

1.1

1.1

1.1

1.1

1.1

•• -.. "POlIN

a fon..m..nl.

0••••D_

1.'

1.'

..,

1.1

1.1

1.1

I.t

I.t

ca;

AI

ca;

œ:: •. ~I

HU •••IU ••••

Mu••••II.,..

Saint-Laurent quedans la Gaspésie.Selon les conseil-lers oec, la caté-gOrIe profession-nelle la plus in-fluencée est celledes travailleursforestiers. Lesconseillers AI pen-sent par contre quece sont les agricul-teurs, les cols bleus,ou qu'il n'y a au-cune différenceentre les profes-SiOns. Cette der-nière opinion estaUSSI largementrépandue parmi lesconseillers OGC &

AI.

à peu près identiqueà l'ensemble de lapopulation. Lesnon-conseillers nese distinguent quepar un tauxd'abstention élevé. Les différences de perception opposent donc seulement

Figure 16 Opinion que les nouvelles pratiques continuent de sediffuser parmi les propriétaires après l'intervention du profession-nel selon les conseillers et les non-conseillers

al:" ~I

1: CI •• -.11. P"

n a OODNti: D_

o OODRlt.. oui

• ND, npon_

1.11.1...1.11.'1.'...I.t

ca;

.lu ••••IIII, ••

Les con-seillers oec per-çoivent l'efficacitédes diverses appro-ches de vulgarisa-tion d'une manière

Quelle est la meil-leure approche devulgarisation ?

xx

Page 26: Document

Comment financer leSEFEQ ?

les conseillers AI et OGC & AI : alors que les premiers ont tendance àpriser nettement plus que les seconds les méthodes de communication

directe et personnelle, les conseillers OGC & AI accordent une valeur plusgrande aux méthodes médiatisées (à l'exception toutefois de la télévisionqui est plus appréciée par les conseillers AI).

Pour ce qui est du financement du SEFEQ, les non-conseillers se

distinguent des autres par la recherche de montages financiers plus com-

plexes, impliquant plusieurs partenaires. Les conseillers, en revanche, ont

une plus grande propension à assurer la continuité via le transfert de cette

responsabilité au ministère de Ressources naturelles. Cette tendance est

particulièrement forte parmi les conseillers AI (46 %). Signalons toutefois

que c'est parmi les conseillers baslaurentiens AI et OGC & AI que se

recrutent dans de fortes proportions ceux qui voudraient abolir le

financement public du SEFEQ : 29 % chez les AI et 41 % chez les OGC& AI sont de cet avis.

Sources d'information des professionnels de la forêt

Fréquences globalesd'utilisation

Quatre types destratégies d'informa-tion

Lorsqu'ils cherchent à s'informer, les professionnels recourent

d'abord à leurs paires (80 % disent les consulter fréquemment et 3 %seulement affirment qu'ils ne les consultent jamais). Panni les sources

d'information institutionnelles, le ministère des Ressources naturelles vient

en tête : 29 % le consultent fréquemment et 53 % au moins parfois. Le

SEFEQ est en deuxième place (13 % fréquemment, 64 % parfois). Le

Service canadien des forêts, les maisons d'enseignement et les centres derecherche sont beaucoup moins sollicités.

Les habitudes d'infonnation des conseillers sont fortement

structurées: il existe tout d'abord deux groupes, le premier comprenant

27 % des répondants et le deuxième 33 %, qui se caractérisent par une

fréquence élevée d'informations puisées à toutes les sources disponibles.

Ils diffèrent par le fait que le premier est un utilisateur paI1iculièrement

assidu du ministère des Ressources naturelles (86 % disent le consulter

fréquemment alors que 89 des membres du deuxième groupe consultent le

ministère seulement «parfois»). Le deuxième groupe, par contre, fait appel

surtout au SEFEQ (23 % disent le consulter fréquemment et 74 %, parfois

alors que 79 % des répondants du premier groupe consultent le SEFEQ

XXI

Page 27: Document

Caractéristiques desgroupes selon lastratégie d'informa-tion adoptée

seulement «parfois»). La majorité des répondants de ces deux groupesconsultent aussi au moins parfois le Service canadien des forêts (63 %

dans le premier groupe, 81 % dans le deuxième) et les maisons d' enseigne-ment ou les centres de recherche (74 % dans le premier groupe, 72 % dansle deuxième). Les confrères sont, dans les deux groupes, presque toujoursfréquemment consultés (74 % dans le premier groupe, 100 % dans ledeuxième). Afin de les distinguer, nous pouvons appeler ces groupes,clientèle du MRN infonnée, le premier, et clientèle du SEFEQ informée,le second. Le troisième groupe, clientèle du MRN peu informée comprend14 % des répondants. Il ne s'informe pour l'essentiel qu'auprès duministère des Ressources naturelles (43 % fréquemment et 48 % parfois)alors que la majorité ne fait jamais appel ni au SEFEQ, ni au Servicecanadien des forêts, ni aux maisons d'enseignement ou centres derecherche (respectivement 52 %,96 % et 83 %). Même les collègues sontrarement consultés (52 %, parfois et 17 %, jamais). Le quatrième groupe,finalement, 26 % des répondants, est le plus faible utilisateur des sourcesd'information institutionnelles et se borne à chercher les renseignementsauprès des confrères professionnels de la forêt (93 % les consultentfréq uemmen t).

L'âge discrimine fortement entre ces quatre groupes: le plus jeuneest le quatrième, où 77 % des répondants ont moins de 40 ans. Le seulgroupe où la majorité, 55 %, aura dépassé la quarantaine est le troisième,la clientèle du MRN peu informée. La clientèle du MRN informéecomprend aussi plusieurs professionnels plus âgés, 42 % ayant dépassé laquarantaine, alors que la clientèle du SEFEQ informée se caractérisesurtout par la présence d'une fraction importante, 60 %, de professionnelsentre 30 et 40 ans. Nous avons déjà mentionné que les non-conseillersétaient plutôt réfractaires aux fonnes d'infonnation du quatrième type,alors que, tout comme la plupart des conseillers gaspésiens, les conseillersAI et Ai & OGC du Bas-Saint-Laurent y étaient fortement attirés. Parcontre, aussi bien les conseillers Ai que AI & OGC de la Gaspésie avaientdes atomes crochus avec la clientèle du SEFEQ informée, commed'ailleurs un nombre significatif de conseillers AI du Bas-Saint-Laurent.Les conseillers OGC baslaurentiens sont en revanche attirés soit par laclientèle du MRN informée, soit par le quatrième groupe qui limite sessources d'information aux seuls collègues.

XXll

Page 28: Document

En ce qui concerne la fonnation professionnelle, la clientèle MRNpeu informée est avant tout composée de détenteurs du DEC (61 %) oud'un diplôme de fin d'études secondaires, tandis que les deux premiersgroupes comprennent davantage les diplômés universitaires (qui fonnent55 % de la clientèle du SEFEQ informée). La clientèle du SEFEQinformée et la clientèle du MRN peu informée souffrent d'ailleurs d'untaux de chômage élevé (respectivement 26 % et 35 %). Les employeursprincipaux du premier groupe ont été les oac (58 %) et les gouverne-ments (12 %). Panni la clientèle du SEFEQ informée, c'étaient lesSyndicats ou l'Office (30 %), l'enseignement (19 %) et finalement lesfinnes privées (6 %). Les professionnels qui fonnaient la clientèle duMRN peu informée provenaient dans des proportions plus fortes que lamoyenne des gouvernements ou des maisons d'enseignement (respective-ment 22 % et 13 %) tandis que les membres du quatrième groupe serecrutaient tout particulièrement parmi les employés des oac (79 %).

En ce qui concerne la fonne d'organisation productive idéale enforêt privée, trois groupes (surtout le premier, la clientèle du MRNinformée), penchent nettement vers les oac, alors que la clientèle duSEFEQ informée est plutôt en faveur des fennes forestières. Les membresdes deux premiers groupes sont parmi les plus fréquents utilisateurs desservices du SEFEQ qu'ils apprécient par ailleurs. En ce qui concernel'influence du SEFEQ sur le cheminement professionnel, la majorité desmembres des deux derniers groupes s'estiment peu influencés, alors queles deux premiers, surtout la clientèle du SEFEQ informée, l'est engénérale fortement. Ce groupe souhaite aussi d'avoir une information pluspoussée sur la majorité des sujets. S'il n'organise pas davantage desactivités de transfert des connaissances que les autres groupes, il est enrevanche beaucoup plus satisfait du soutien logistique reçu de la part duSEFEQ.

En ce qui concerne le financement du SEFEQ, la clientèle duSEFEQ informée penche fortement vers deux pôles: soit le confier auMRN (41 %), soit utiliser des fonnules composites (26 %). La clientèle duMRN informée se caractérise par une forte propension à confier lefinancement soit à l'Agence régionale, soit aux Syndicats et Offices, alorsque le quatrième groupe englobe la majorité de ceux qui pensent que leSEFEQ ne devrait plus être financé.

XXIll

Page 29: Document

Utilisation des services du SEFEQ

Diffusion des publica-tions du SEFEQ

Rôle du SEFEQ dansles activités de diffu-sion de l'informationou de démons"ationorganisées par lesprofessionnels de hlforêt

Centre de documenta-tion et de recherched'information du

SEFEQ

Certains selVices du SEFEQ sont fournis à tous les professionnels(il s'agit des publications comme Au fil de l'extension, Du côté de larecherche, etc.), d'autres sont offerts sur demande (appui à l'organisationd'activités de démonstration ou d'information, recherche de documentation,prêt de documents, etc.). Le premier type de selVices, celui de diffusiondes publications, est globalement bien reçu: tout au moins, aucunrépondant ne destine les envois à la poubelle. Certains, 13 %, les mettentde côté pour les consulter éventuellement plus tard, mais près de la moitié(47 %) les lisent au moins en diagonale pour repérer des sujets qui lesintéressent et 39 % en font une lecture complète et systématique.Soulignons dès à présent que les professionnels actifs sur le terrain sontdes lecteurs beaucoup plus assidus que les autres. La majorité, 61 %,trouvent le contenu des publications «assez pertinent» et 39 % le trouventmême «toujours pertinent». Un seul répondant a affirmé que le contenuétait rarement pertinent. En outre, presque tous (95 %) considèrentraisonnable le rythme auquel leur palViennent les publications.

Près de 60 % des répondants ont fait appel au SEFEQ pour qu'illes seconde dans l'organisation des activités de démonstration, et plusencore, 63 %, y ont eu recours pour mettre sur pied des activités d'infor-mation. La majorité des répondants (52 %) a d'ailleurs déjà été impliquéedans l'organisation des activités de transfert des connaissances à l'intentiondes propriétaires eux-mêmes (quoique, parfois, sans solliciter une aideparticulière du SEFEQ). Parmi eux, la plupart ont été satisfaits de l'appuioffert par le SelVice d'extension. L'aspect qui suscite le niveau desatisfaction le moins élevé est l'encadrement : 70 % en sont néanmoinssatisfaits. Divers indices suggèrent que l'éloignement joue ici un rôleimportant, car ce sont surtout les répondants gaspésiens qui expriment lescritiques à ce sujet. La proportion de satisfaits monte à 87 % pour lesconseils dispensés, à 86 % pour les documents fournis et à 80 % pour lespersonnes-ressources recommandées.

Plus de deux tiers des professionnels ont déjà adressé une ouplusieurs demandes spécifiques au Centre de documentation et derecherche d'information du SEFEQ. En moyenne cela représente, parrépondant, - chiffre purement indicatif car plusieurs n'en font qu'une

XXIV

Page 30: Document

A utres outils etservices offerts par leSEFEQ

Modèles d'utilisationdes services duSEFEQ

évaluation approximative - 2.4 demandes de documents écrits, 3.2

documents vidéo et près d'une demande de personne-ressource. Presque

tous les usagers (97 %) ont été satisfaits de la rapidité de la réponse et

l'ont jugée au moins pertinente (seulement cinq l'ont trouvée peu

pertinente). En ce qui concerne l'utilité de ces divers services, la quasi-

totalité des usagers considèrent la recherche bibliographique utile (très utile

à 38 % et assez utile à 57 %). L'utilité du prêt de documents - écrits et

vidéo - est perçue encore plus nettement (50 %, très utile et 49 %, assez

utile). Enfin, la banque des personnes-ressources est très utile pour 32 %des usagers, assez utile pour 60 % et peu utile pour 8 %.

Il existe bon nombre de documents écrits et vidéo produits par le

SEFEQ ayant, en général, un cercle d'utilisateurs plus restreint. Les plus

en demande sont le Répertoire de machinerie (47 % des répondants y ont

fait appel), le Module 4 (42 %), le Recueil illustré de traitements ~ylvicoles(35 %) et le Guide comptable (28 %). D'une manière générale, tous ces

documents sont jugés au moins «assez utiles» par une grande majorité

d'utilisateurs (avec prépondérance cependant d' «assez utile»). Quelques-

-uns, qui n'ont pourtant qu'une diffusion assez limitée, bénéficient même

d'un accueil presque enthousiaste: ainsi, par exemple, la Portothèque, dontn'ont profité que 13 % des répondants, est jugée «très utile» par une large

majorité de ceux-ci. Finalement, les activités de transfert de connaissances

organisées par le SEFEQ attirent 31 % des répondants chaque fois qu'elles

se déroulent à une distance raisonnable de leur lieu de résidence, 45 % y

assistent parfois et seulement 24 %, rarement ou jamais. Encore ici, il faut

souligner que tant en ce qui concerne l'utilisation des divers documentsque les activités de transfert des connaissances, les professionnels actifssur le terrain sont nettement plus touchés que les inactifs.

Si l'on examine la structure de la population relativement à

l'utilisation des services du SEFEQ, elle se divise tout d'abord en deux

groupes à peu près égaux (respectivement 51 % et 49 %) dont le premier

est un fort utilisateur des services du SEFEQ, alors que le second est un

utilisateur beaucoup plus faible, surtout en ce qui concerne le prêt d'outils

et de documents plus spécialisés. Ces deux groupes se subdivisent à leur

tour selon leur participation aux activités de démonstration et de transfe11

des connaissances organisées par le SEFEQ : parmi les gros utilisateurs,

un groupe de 23 % des répondants participe seulement parfois à ce genre

xxv

Page 31: Document

d'activités alors qu'un autre groupe de 27 % des répondants y participetoujours. Une partie des faibles utilisateurs du SEFEQ participent quandmême parfois à ces activités (ils représentent 22 % de notre échantillon),tandis que les autres n'y participent jamais.

Remarquons que plusieurs caractéristiques distinguent ces quatresgroupes. Tout d'abord, les conseillers exclusivement affectés à l'aideindividuelle font souvent partie du deuxième groupe (grands utilisateursparticipant toujours aux activités du SEFEQ). Les conseillers OGe ont enrevanche une nette propension à faire partie du troisième groupe (faiblesutilisateurs participant parfois aux activités du SEFEQ). Les conseillersoee & AI se conforment plutôt au le premier modèle (grands utilisateursparticipant parfois aux activités du SEFEQ), tandis que la proportion desnon-conseillers est particulièrement élevée dans le quatrième groupe(faibles utilisateurs ne participant jamais aux activités du SEFEQ).

Quelques tendances significatives peuvent être mises en évidenceselon les origines des professionnels: ceux qui proviennent du Bas-Saint-Laurent seront plutôt enclins à se comporter selon le deuxième ou letroisième modèle. Le quatrième modèle correspond à une proportion élevéede répondants originaires de la Gaspésie, tandis que le premier modèle, à

une proportion élevé de répondants qui viennent de l'extérieur de la région.Les répondants des deux premiers groupes se disent aussi très influencéspar le SEFEQ (64 % dans le premier groupe et 81 % dans le second) etmanifestent un intérêt supérieur à la moyenne pour une infonnationadditionnelle dans plusieurs domaines (notamment l'aménagementfaunique, les fonnes de mécanisation adaptées à la forêt privée et lacommercialisation). En ce qui concerne le rôle futur du SEFEQ, lamajorité des répondants du deuxième groupe (grands utilisateurs participanttoujours aux activités du SEFEQ) sont persuadés qu'il sera croissant. Lesprofessionnels du premier groupe (gros utilisateurs participant parfois auxactivités du SEFEQ) penchent plutôt vers la stabilité, tandis que l'opinion,très minoritaire, que le rôle du SEFEQ ira en diminuant est concentréedans le quatrième groupe (faibles utilisateurs ne participant jamais auxactivités du SEFEQ).

XXVI

Page 32: Document

Évolution de lafréquence d'utilisa-tion des services duSEFEQ

La gamme des services offerts par le SEFEQ apparaît suffisanteaux yeux de 68 % des répondants. Si 19 % expriment le désir d'avoiraccès à certains services additionnels, chaque suggestion semble spécifiqueà l'individu qui la formule. Il n'émerge donc aucune tendance collectiveen faveur d'une voie particulière et nouvelle d'élargissement de la panopliede services déjà en place.2 D'une manière générale, l'intensité d'utilisationdes services du SEFEQ ne semble pas, globalement, manifester unetendance bien définie: une légère majorité (52 %) affinne utiliser leSEFEQ autant que dans le passé; un courant de 19 % des répondantsindique une utilisation plus fréquente alors qu'un autre courant d'uneimportance à peu près équivalente (22 %) fait appel au SEFEQ moinssouvent. Il importe de remarquer que ces courants ne sont pas liés auniveau de satisfaction. Les seuls relations significatives qui existent entreces courants et les autres aspects de l'enquête sont les suivantes: en ce quiconceme l'implication sur le terrain, le seul groupe qui montre unetendance significative à la hausse est celui des non-conseillers. Lesconseillers gaspésiens, exclusivement voués à l'aide individuelle ouregroupée, disent faire appel moins souvent au SEFEQ que par le passé,tandis que les pratiques de leurs confrères baslaurentiens ont tendance àdemeurer stables. Dans le Bas-Saint-Laurent, la plus forte baisse d'utilisa-tion du SEFEQ vient du groupe de conseillers qui agissent à la fois dansle cadre d'aide individuelle et regroupée. La recherche fréquente d'infor-mations (auprès de différentes sources) est positivement conelée avecl'accroissement de l'utilisation des services du SEFEQ, ainsi qu'avec laparticipation fréquente aux activités de démonstration du Service d' exten-sion, avec la croyance à l'accroissement de l'efficacité d'action sur leterrain grâce aux contacts avec le SEFEQ, etc. Ceci, joint au fait que lesbaisses sont nettement plus prononcées panni les utilisateurs fréquents etsatisfaits et les hausses parmi les utilisateurs moins fréquents, nous suggèrel'hypothèse suivante: les variations de lafréquence d'appels au SEFEQdépendent moins de la satisfaction des usagers que de leur «maturation»professionnelle. Tout se passe, en effet, comme si les professionnels dela forêt se construisaient, avec l'aide du SEFEQ, un bagage leur pennettantde faire face à la plupart des situations courantes sur le terrain etréduisaient ensuite leur demande en la limitant aux problèmes nouveauxet exceptionnels. En revanche, les utilisateurs faibles ou occasionnels(notamment les non-conseillers), découvrent progressivement l'intérêt decertains services du SEFEQ et augmentent la fréquence d'utilisation.

XXVII

Page 33: Document

Quel type d'information intéresse les professionnels ?

Domaines les plus endemande

Tendances dans lesintérêts pour l'infor-mation

En ce qui concerne les champs d'intérêt dans lesquels les profes-sionnels souhaiteraient recevoir une information plus poussée, l'aménage-ment intégré des ressources est le plus populaire avec 63 % des répondantsréclamant davantage de renseignements. Il est suivi de l'aménagementfaunique (57 %), de la commercialisation (55 %) et des problèmes liés àl'amélioration des techniques et outils de travail (45 %). Pour les autressujets, les professionnels voudraient plutôt conserver le niveau d'infonna-tion existant même si, ça et là, se font entendre quelques voix suggérantde réduire la place réservée à certaines questions (c'est le cas notammentde la préservation des paysages, 15 %, et de la sécurité en forêt, 14 %).

Si l'on voulait former des cohortes selon les champs d'intérêt desprofessionnels, on aurait tout d'abord un groupe de 24 % des répondantsqui souhaitent obtenir une plus ample information à peu près dans tous lesdomaines. Un deuxième groupe, composé de 22 % de professionnels estaussi très friand de renseignements à l'exception toutefois de ceux quiconcernent les «meilleurs vendeurs», à savoir l'aménagement intégré desressources et l'aménagement faunique (aussi la préservation des paysages)où ils se contenteraient volontiers du statu quo. Un troisième groupe (26 %des professionnels) ne souhaitent une information plus ample dans aucundomaine à l'exception précisément de celles qui concernent l'aménagementintégré et faunique. Nous avons finalement une cohorte de 28 % desrépondants pour qui le niveau d'information dans tous les domaines estdéjà satisfaisant, voire parfois exagéré. Sur le plan spatial, le premiergroupe recrute ses membres surtout dans le nord de la Gaspésie et àKamouraska, le deuxième dans la Matapédia et le Témiscouata et letroisième dans Gaspé sud et dans la MRC Rimouski-Neigette. Le premiergroupe est majoritairement convaincu que le SEFEQ est voué à jouer unrôle croissant dans l'avenir, les deuxième et troisième penchent vers lastabilité alors que c'est dans le quatrième que sont regroupés le trois qUaI1des effectifs de ceux qui croient à son déclin.

XXVIll

Page 34: Document

Influence du SEFEQ sur les professionnels de la forêt

C aractéristi que sprincipales des pro·fessionnels selon ledegré d'influencequ'ils ont subie de lapart du SEFEQ

Si l'on examine l'influence globale du SEFEQ sur le cheminementprofessionnel des répondants, notamment sur l'évolution de leursconnaissances et leurs façons de faire, il appert que celle-ci n'agit pasd'une manière sélective, mais possède une seule dimension, celle de sonintensité.3 Cette dernière dépend naturellement de la fréquence d'utilisa-tion des services du SEFEQ et, corrélativement, du degré d'implication surle terrain. Dans l'ensemble, 32 % estiment que le SEFEQ a eu une forteinfluence sur leur cheminement professionnel, 41 % lui accordent unecertaine influence, tandis que 26 % se disent peu influencés. Les domainesoù le SEFEQ a eu le plus grand impact sur le cheminement professionneldes répondants sont l'aménagement intégré des ressources (33 %, influenceforte et 39 %, moyenne) et l'aménagement faunique (36 %, influence forteet 37 %, moyenne). Le SEFEQ a également affecté d'une façon significa-tive les connaissances des professionnels dans amélioration des techniqueset outils de travail en forêt privée (22 %, influence forte, 40 %, moyenne).Dans d'autres domaines, le SEFEQ semble avoir laissé une empreintemoins profonde, même si elle n'est pas négligeable: problèmes de gestionde la propriété forestière (9 %, influence forte, 34 %, moyenne), sécurité(13 %, influence forte, 33 %, moyenne), sensibilité aux problèmes despropriétaires (17 %, influence forte, 30 %, moyenne), etc.

Le degré d'influence du SEFEQ sur les professionnels est lié à denombreux aspects de l'enquête. Signalons cependant d'abord un résultatnégatif: il n'y a aucune relation significative entre l'âge et l'influence duSEFEQ, pas plus qu'avec la durée de l'expérience professionnelle. D'unemanière générale, la majorité des non-conseillers (61 %) ont été faiblementinfluencés, alors que la majorité des conseillers l'ont été fortement (lesconseillers de l'aide individuelle à 73 %, des OGC, à 61 %, des OGC &

AI, à 62 %). L'influence du SEFEQ est plus prononcée en Gaspésie quedans le Bas-Saint-Laurent. En Gaspésie, tous les groupes de conseillers ontété plutôt fortement influencés, alors que dans le Bas-Saint-Laurent, si lesconseillers AI ont subi une forte influence à 78 %, les conseillers OGC etOGC & AI sont tout juste dans la moyenne.

Un niveau élevé d'influence de la part du SEFEQ va de paire avecune utilisation importante de ses services : ainsi, les gros utilisateurs

XXIX

Page 35: Document

Territoire d'interven-tion et financementdu SEFEQ selon lesprofessionnels qu'il ainfluencés

participant parfois aux activités du SEFEQ ont été fortement influencés à64 % et les grands utilisateurs participant toujours aux activités du SEFEQ,l'ont été à 82 %. Une forte influence du SEFEQ est positivement liée àl'opinion que les fermes forestières sont la forme idéale d'organisationproductive en forêt privée, tandis que la majorité des professionnels peuinfluencés croient plutôt aux OGC. Les influencés sont des lecteursbeaucoup plus assidus des publications du SEFEQ (46 % en font unelecture complète) et la moitié trouve leur contenu «toujours pertinent».L'influence du SEFEQ est un excellent indicateur non seulement del'utilisation des services du SEFEQ, mais aussi de l'évaluation positive deleur utilité et leur pertinence. Les répondants influencés ont plus souventque les autres (60 % comparativement à 41 %) organisé des activités detransfert des connaissances à l'intention des propriétaires. Qui plus est, ilsont trouvé alors le soutien du SEFEQ adéquat dans des proportionsvoisines de 90 %, alors que leurs confrères peu influencés l'ont jugé,parfois majoritairement, inadéquat. En ce qui conceme les sourcesd'information, les professionnels ayant subi une forte influence seconforment au deuxième modèle, celui de la clientèle du SEF EQinformée. En outre, la majorité des répondants influencés (58 %) estimentque le SEFEQ a contribué à l'intensification des contacts entre lesprofessionnels alors que 73 % des non-influencés sont de l'avis contraire.Cette proportion monte même à 95 % lorsqu'il est question de la diffusiondes idées parmi les professionnels et à 93 % lorsqu'il est question del'augmentation de l'efficacité de l'intervention auprès des propriétaires. Iln'est donc guère étonnant que près de la moitié des influencés croient à unrôle futur croissant du SEFEQ tandis que ce n'est le cas que pour 21 %des moins influencés.

Soulignons également que les professionnels influencés sontconvaincus significativement plus que les autres (77 % comparativementà 61 %) que le territoire de l'intervention du SEFEQ devrait être étenduà l'ensemble de la forêt privée québécoise. De plus, l'immense majoritédes répondants qui pensent que le SEFEQ ne devrait plus être financé àmême les fonds publiques se recrutent panni les non-influencés.

xxx

Page 36: Document

Perception de l'im-pact du SEFEQ surles professionnels

Évolution du rôle duSEFEQ

Dans l'ensemble, les professionnels sont convaincus très majoritai-rement (91 %) que la création du SEFEQ a favorisé la diffusion parmi euxde nouvelles idées et qu'elle a rendu plus efficace l'action des conseillersauprès des propriétaires forestiers (83 %). En revanche, ils sont beaucoupplus sceptiques quant au rôle du SEFEQ dans l'intensification des contactsparmi les professionnels eux-mêmes. L'opinion est toutefois très diviséesur ce point : 44 % pensent que la création du SEFEQ a favorisé lacréation des liens entre eux, tandis que 53 % n'en sont pas convaincus.Nous avons déjà indiqué à plusieurs reprises de quoi dépendaient lesvariations de cette opinion. De l'avis général, le SEFEQ devrait jouerplutôt un rôle stable (44 % des répondants), voire croissant (36 %).

Seulement 5 % prévoient un déclin et 15 % ne savent pas ou n'ont pasrépondu à la question.

Les propriétaires de lots boisés: quelques caractéristiques

Dans le processus d'extension, les ultimes destinataires sont lespropriétaires forestiers. Qui sont-ils? Nous ne pouvons pas répondre àcette question dans le cadre de la présente enquête ni faire un lien directavec les activités du SEFEQ ; il ne nous est pas plus possible d'observer,sur le terrain, l'impact effectif du Service d'extension et les changementsqu'il aura induits. Nous sommes cependant en mesure de décrire cetteclientèle, car il est important de comprendre à qui le SEFEQ s'adresse et,dans la mesure du possible, de formuler quelques hypothèses sur lesconséquences de son action.4

Petite propriétéfournissant de petitsrevenus

La propriétéfoncière forestièreest en général peti-te. Seulement unefaible minorité despropriétaires possè-dent plus de 100 haet ceux qui ont unesuperficie suffisante

.moins d. 2 h.

o d. 2 • 10 h.

eJ d. 10 • 20 h.

UDd. 20. JO h.

~ d. JO a 50 h.

~ d. 50 a 100 ha

(JI plus d. 100 h.

Figure 17 Répartition des répondants d:ms les classes des superfi-cies des terres possédées au Québec (la borne inférieure estincluse, la borne supérieure est exclue de l'intervalle)

pour aspirer à créerune «ferme forestière» se comptent sur les doigts d'une main. Les revenusprovenant de l'exploitation de ces lots contribuaient en 1993 en moyenne

XXXI

Page 37: Document

Stratégie de reproduc-tion de la propriétéforestière

Stratégies de gestion

pour 4 % au budget familial des propriétaires. C'est dire que vivre del'exploitation du boisé est un phénomène tout à fait exceptionnel.

Parmi les propriétaires de lots boisés, nous observons un décalageconsidérable de la pyramide des âges vers les groupes les plus âgés,surtout lorsque nous les comparons aux agriculteurs. Cela traduit toutd'abord le fait que, contrairement à l'agriculture, les lots boisés sont leplus souvent conservés jusqu'à un âge très avancé et ce n'est en règle gé-nérale qu'à la mort du père que la génération suivante entre en leurpossession. Qui plus est, il y peu de vélléités d'associer les fils à lapropriété forestière du vivant du père. Les propriétaires de lots fonnent ungroupe encore plus nettement masculin que les agriculteurs : nonseulement les lots boisés se transmettent, de génération en génération, entreles mâles mais le marché foncier est, dans ce cas, une affaire essen-tiellement des hommes et ce sont aussi eux qui assurent la majeure partiedu travail. Les femmes (environ 5 %), sauf exception, ne font que comblerles vides laissés par le décès de l'époux surtout, ou du père. Ainsi, dans87 % des cas, la propriété est individuelle; pour le reste, outre quelquescas de «joint venture» entre non apparentés, se fait sentir l'influence despratiques agricoles. Or il ne semble pas qu'il s'agisse d'une attitudesusceptible de changer rapidement: près de quatre propriétaires sur cinqdéclarent avoir l'intention de conserver leurs lots après leur retraite.

D'autres différences séparent la propriété forestière de la propriétéagricole et fournissent autant d'indices pour comprendre le clivage entreles attitudes face à celles-ci. Tout d'abord les formes de gestion: enagriculture, la tenue de la comptabilité est devenue une contrainte sine quanon. Dans les opérations forestières, il s'agit d'une pratique plutôtexceptionnelle : quatre propriétaires sur cinq ne tiennent aucune comptabi-lité de leurs opérations. Les investissements dans les équipements sont engénéral faibles: leur valeur est inférieure à 10 000 $ chez deux propriétai-res sur trois et à 25 000 $ pour 90 %. Ajoutons un niveau très faible dedettes contractées pour exploiter les lots boisés et un recours encore plussporadique à la marge de crédit dans les opérations. Comme nous avonspu le constater dans le cas des exploitations agricoles (et cela demeure toutaussi vrai pour les exploitations forestières), le recours au crédit est eneffet un indicateur significatif du dynamisme d'une «entreprise». Orseulement 8.5 % des répondants déclarent des dettes de plus de 1 000 $

XXXl1

Page 38: Document

(dont le montant est presque toujours inférieur à 50 000 $) et moins de1 % font appel régulièrement à la marge de crédit; il se trouve que cesproducteurs sont pour l'essentiel ceux qui dépendent de la forêt pour unepart significative de leur revenu. Qui plus est, l'exploitation forestière n'estd'habitude pas exercée dans le cadre formel d'une entreprise enregistrée(89 %); il Y a des exceptions, bien entendu, mais la plupart s'expliquenttoujours par l'inclusion des activités forestières dans les activités plusvastes d'une entreprise agricole.

o ma 1 ns de 6%

I3de6a10~

[J] de 10 a 30%

~ plus de 30%

Figure 18 La part des revenus forestiers dans le revenu familial(la bome inférieure est incluse, la home supérieure est exclue del'intervalle)

Sur le planspatial on observeégalement de fortesinégalités: amSIdans le territoire duGroupement fores-tier de l'Est du lacTémiscouata, lerevenu familialdépend des revenusforestiers, enmoyenne, à près de10 %. Il n'en restepas moins que dans la majorité des cas, les lots boisés ne fournissentaucun revenu monétaire appréciable à leur propriétaire. Cela ne veutcependant pas dire que l'importance économique de la propriété forestièresoit négligeable: si les revenus nets des propriétaires sont modestes, ilsachètent des intrants et produisent des extrants d'un volume important (onn'a qu'à se rappeler l'importance stratégique de la petite propriété dansl'approvisionnement des scieries, la récolte du sirop d'érable, etc.). Deplus, la petite propriété, dans les activités d'aménagement et de récolte,crée de nombreux emplois, que ce soit pour les travailleurs dans leséquipes des OGC ou pour ceux embauchés par des entrepreneurs ou encorepour les travailleurs autonomes (sans parler des professionnels de la forêteux-mêmes).

Différences spatialeset impact économiqueglobal de la forêtprivée

XXXlll

Page 39: Document

Stratégie productivedes propriétaires delots boisés

Motifs de possessionde lots boisés: gen-tlemen fanning ?

Les prélèvements de la matière ligneuse demeurent toutefoisaléatoires et inégaux. La très grande majorité se contente tout au plus derécolter quelques cordes de bois de chauffage pour leur consommationpersonnelle et quelques ventes sporadiques. En 1993 (qui cependant n'apas été une très bonne année en ce qui concerne les prix), environ 20 %

ne déclaraient aucune production. Par ailleurs, 40 % de propriétaires n'ontjamais ou rarement (une fois par huit ans ou encore moins souvent) coupédu bois de sciage et à pâte. C'est dire que la majeure partie de la pro-duction est en fait concentrée dans un groupe fort restreint. Parmi ceux quin'ont pas produit de bois de sciage ou à pâte depuis trois années ou plus,le manque de temps est la raison dominante, suivie de la non rentabilitédes activités de production, de la jeunesse de la forêt et de l'absence desdébouchés. Le sirop d'érable a une importance nettement moindre dansl'éventail des produits de la forêt et beaucoup plus localisée. La contribu-tion des autres ressources de la forêt au bilan productif est insignifiante :quatre personnes sur les 963 interrogées disent avoir retiré quelquesrevenus de la chasse, cinq de la pêche, cinq des activités récréo-touristi-ques etc.

Contrairement à la terre agricole, objet et moyen de production ausem des activités qui constituent l'assise principale de la subsistance

auU,

traull

patrllnolnt

plaisir de posseder

(cuutla"

rUldencc

plut.ut

(uenus

buo.,IS peruAn.h

h,,,.. fo,uU".

l'(lndl( cultur.

uns ,.pon"

\0 .00 1\0 200 2S0 300

Figure t 9 Principal motif de possession des lOIS boisés

XXXI V

Page 40: Document

Les propriétaires faceà l'extension

Résistance auxchangements: les«retardataires»

familiale, la terre forestière ne joue cette fonction que d'une façon mar-ginale. Qui plus est, sa structure foncière n'a guère évolué parallèlementà l'agriculture. Là, les impératifs productifs commandaient, à chaquepériode, l'atteinte de la taille optimale alors que, en forêt, la propriétédemeurait fragmentée et, dans l'immense majorité des cas, très en dessousdu minimum requis pour mettre sur pied une exploitation viable.5 Pour-quoi alors devient-on propriétaire de lots boisés? À la lumière de ce quiprécède, il n'est guère surprenant que les raisons «productives» ou«économiques» soient évoquées par les propriétaires d'une manièresubsidiaire. Si l'on résume l'analyse des motifs exprimés par les propriétai-res, nous constatons que ceux qui espèrent un jour assurer par leurexploitation l'existence économique et sociale de la famille sont très rares.En revanche, les thèmes qui émergent la font apparaître comme un terri-toire de liberté et de loisir, si ce n'est l'objet de simple plaisir depossession. Du point de vue productif, elle est en quelque sorte leprolongement de l'atelier de bricolage du père, permettant de satisfairecertains besoins d'autoconsommation et de fournir des revenus d'appoint.

Il résulte de ce qui précède que les professionnels de la forêt nesont pas en face du même type de clientèle que les agronomes lorsqu'ilsinterviennent auprès des producteurs agricoles. Cela ne comporte cependantpas que des désavantages. En raison même de leur faible dépendance àl'égard des revenus provenant de l'exploitation de leurs lots, les propriétai-res forestiers ne subissent pas les contraintes auxquelles sont soumis lesagriculteurs. Il en découle une plus grande ouverture à certains modèlesd'aménagement, notamment en ce qui a trait à l'aménagement intégré desressources, la préservation d'une certaine biodiversité, etc. En fait, commenous avons pu l'observer dans le territoire du Groupement de l'Est du lacTémiscouata, à mesure que s'accroît la dépendance du revenu familial vis-à-vis les revenus forestiers, les producteurs se montrent moins rassurésquant à leur capacité de pouvoir suivre les préceptes d'une sylviculturedurable.

Soulignons un autre aspect qui conditionne fortement le processusd'extension en forêt privée. L'aménagement forestier est tributaire des pro-grammes gouvernementaux : en fait, sur les lots non subventionnés, iln'existe à peu près aucune activité d'aménagement. Le fait que sur lemarché les coûts d'aménagement ne soient pas reconnus en est sans doute

xxxv

Page 41: Document

Figure 20 La proportion de propriétaires qui poursuivraient lesactivités d'aménagement même s'ils devaient défrayer 20 % deleur coût

la raison majeure.Qui plus est, nousavons pu établirqu'environ un tiersdes propriétaires dela région est, jus-qu'à présent, tout àfait réfractaire àl'idée d'aménage-ment, même si celaimplique le renon-cement aux subventions publiques. Ils justifient cette attitude par le refusde toute forme de contrainte qui viendrait limiter leur «liberté». Ce n'estdonc aucunement l'inadéquation des programmes aux besoins des pro-priétaires qui les maintient en dehors de l'aménagement sylvicole - toutesles enquêtes montrent un très haut niveau de satisfaction de ceux qui yparticipent - mais bien la fonction «ludique» de la propriété forestière,poussée dans certains cas à l'extrême. En revanche, ceux qui aménagent,même s'ils sont en général très satisfaits de leur expérience, s'ils sont prêtsà y mettre leur temps et leur énergie, ils ne consentiraient à peu près aucunsacrifice financier pour poursuivre leur expérience. L'enquête de 1996auprès des propriétaires gaspésiens montre qu'une contribution de 20 % aucoût d'aménagement serait perçue comme un obstacle suffisant pour quela moitié des propriétaires se retirent des programmes actuels.

o OUI

Ë3 non

DDne salt pas

• refus

~5.63i1:

~5. 90:11

Besoins de formationdes propriétaires:exemple de l'E~·t dulac Témiscouata

Nous n'avons pas étudié les besoins de formation des propriétairesde lots boisés dans l'ensemble de la région. Dans le territoire duGroupement forestier de l'Est du lac Témiscouata, nous disposons cepen-dant d'infonnations assez détaillées. Il faut toutefois souligner qu'il s'agitd'une sous-région beaucoup plus forestière que la plupart des autres. Deplus, le Groupement a su non seulement intégrer les propriétaires les plusdynamiques, mais il exerce un leadership indéniable. Pour ces raisons, ilest difficile d'extrapoler la situation qu'on y observe à l'ensemble de larégion. Il est vraisemblable toutefois que les propriétaires de l'Est du lacsont nettement plus fonnés et que leur intérêt pour une fonnationsupplémentaire dépasse la moyenne. Si l'on examine les besoins de forma-tion dans ce territoire isolément, la plus grande demande concerne l'amé-nagement faunique, où 39 % des répondants voudraient se perfectionner,

XXXVI

Page 42: Document

Attitudes face à lafonnation

Stratégie d'exten-sion: chercher àatteindre d'abord les«fermiers forestiers»en puissance ?

suivi de la sylviculture (36 %) et de la fiscalité (32 %). La formation enpremiers soins et en administration soulève aussi un intérêt assez élevé(respectivement 30 % et 26 %). En matière de techniques de travail enforêt, les besoins de perfectionnement sont nettement moindres ; l'ex-périence considérable de travail de la majorité des répondants l'expliqueassez.

Si l'on aborde cette question d'une manière plus «systémique», onse rend compte que les propriétaires manifestent, grosso modo, quatreattitudes face à la formation. Il y a tout d'abord un groupe d'environ 20 %

des répondants qui a déjà suivi une formation dans la majorité desdomaines et dont les besoins sont ponctuels (notamment en administration,fiscalité et aménagement faunique). Les membres du Groupement y sontfortement sur-représentés (et, sur le plan professionnel, les travailleursforestiers). Un deuxième groupe (21 %) est composé de propriétaires quine possèdent aucune formation, mais manifestent un grand intérêt pour à

peu près tous les domaines. C'est une clientèle idéale pour un programmede fonnation multidimensionnel intégré, exploitant les complémentaritésentre divers sujets. Les participants au Plan de l'Est (et, parmi les profes-sions, les agriculteurs) en font souvent partie. Un troisième groupe (17 %),lui aussi sans fonnation, n'est intéressé que par quelques sujets particuliers(notamment ceux qui sont le plus en demande). Là aussi, les membres duGroupement sont sur-représentés. Nous trouvons finalement 42 % desrépondants qui ne possèdent pas de formation et ne souhaitent pas enrecevoir: 62 % des propriétaires qui exploitent sans aide gouvernementalesont dans ce cas.

Ce rapide survol montre que, comme pour la participation auxprogrammes d'aménagement, peu importent les canaux de transmission del'information, même dans le territoire de l'Est du lac Témiscouata, unebonne partie des propriétaires seront très difficiles à atteindre. La stratégiede diffusion des innovations, inspirée des travaux de sociologues ruraux del'après-guerre,6 qui consiste à utiliser les éléments les plus dynamiquesd'un groupe social comme vecteurs susceptibles d'amorcer et d'orienter sapénétration progressive, semble donc toujours appropriée. Les enquêtes onten effet montré que le milieu forestier est très différencié et qu'il existe ungroupe d'environ 10 % de propriétaires beaucoup plus intéressés que lesautres par la mise en valeur de leurs boisés: ils produisent (c'était du

XXXVll

Page 43: Document

Aménagement fores-tier: problème degénérations ?

moins le cas en 1993) la majorité du bois de sciage, et près de la moitiédu bois à pâte. Plus dépendants des revenus qu'ils tirent de leurs lots, ilsparticipent assidûment aux programmes d'aménagement, investissentdavantage dans l'équipement, etc. Ils forment probablement le noyauintégrant les «innovateurs» et les «premiers adoptants» au sens de Rogers.Il est probable que c'est avec eux que les professionnels de la forêtmaintiennent les contacts les plus fructueux.

Ajoutons un autre élément: l'âge est une variable très importantedans à peu près tous les aspects de l'activité forestière. Nous avons puconstater que les plus jeunes étaient nettement plus intéressés parl'aménagement sylvicole, par les nouvelles idées et pratiques, qu'ilsinvestissaient plus, etc. Bref, le dynamisme de l'exploitation était fortementcorrelé avec l'âge. Comme notre étude n'était pas longitudinale, il seraitpeut-être hâtif d'en tirer des conclusions trop tranchées (si le dynamismeest uniquement fonction de l'âge il se peut que le jeune «premier adop-tant» d' aujourd 'hui deviendra, en vieillissant, le «retardataire» âgé dedemain). Nous pouvons quand même supposer qu'il s'agit d'un phénomènelié au changement générationnel et, par conséquent, à une évolution despratiques d'aménagement sylvicole. Naturellement, à l'instar du rajeu-nissement des peuplements forestiers, le changement des générations estun processus lent, spécialement en forêt privée. Il serait peut-être utopiquede penser que toute les attitudes que nous observons présentement serontradicalement chambardées; il se peut que les générations à venircontinueront de faire en forêt privée du «jardinage», surtout pour leurplaisir, mais ce qui est important c'est que ce «jardinage» soit plusinformé, plus respectueux de la pérennité de la ressource et plus arriméaux préoccupations de développement des collectivités locales.

Les professionnels face aux propriétaires: quelle est l'efficacité du transfertdes connaissances ?

Activités de transfert,changements despratiques et résistan-ces

Dans quelle mesure les idées transmises aux professionnels sont-elles répercutées parmi les propriétaires et quelle est l'importance deschangements qui s'ensuivent? Soulignons que nous n'avons pas mené uneenquête auprès des propriétaires eux-mêmes - seule démarche pouvantdétenniner cet impact d'une façon objective - et que nous ne pouvons querefléter ici l'évaluation qu'en font nos répondants. Ceux-ci, bien entendu,

XXXVlll

Page 44: Document

ne saurait être considérés comme témoins impartiaux de ces changements :en appréciant leur ampleur, ils évaluent du même coup l'efficacité de leurpropre travail (à l'exception du tiers de notre population n'ayant pas étéen contact direct ou indirect avec les propriétaires mais dont la connais-sance limitée du terrain permet rarement de se prononcer sur ces ques-

tions).

Toujours est-il que la majorité a effectivement organisé desactivités de transfert des connaissances. Deux sur cinq vulgarisent lesdocuments reçus du SEFEQ parmi leurs clients et 46 % en tirent desphotocopies qu'ils leur distribuent. Dans l'ensemble, les professionnelscroient que leur influence sur les pratiques des propriétaires forestiers a étéplutôt bonifiée par les activités du SEFEQ (dans 20 % des cas, l'impact duSEFEQ a été jugé fort, dans 52 %, significatif et dans 38 %, faible). Dansla plupart des domaines, la majorité des professionnels (et une fortemajorité si l'on ne considère que ceux qui sont actifs sur le terrain)perçoivent des changements dans les pratiques des propriétaires. La seuleexception consiste dans les pratiques de gestion, où 56 % de ceux qui ontrépondu à la question ne constatent aucun changement. L'évolution dusavoir-faire des propriétaires est en revanche attestée par 95 % desrépondants dont plus de la moitié affirment qu'elle est forte. L'aménage-ment sylvicole aurait connu, selon eux, des progrès presque tout aussispectaculaires. Il n'est pas surprenant que les répondants actifs sur leterrain, lorsqu'ils constatent des progrès, s'en attribuent presque toujoursla paternité ne serait-ce que partiellement.

Selon les professionnels, les propriétaires n'opposent pas nécessai-rement la plus grande résistance au changement dans les domaines où lesprogrès ont été les plus lents. Ce sont les habitudes de coupes qui s'avèrentles plus réfractaires à l'intervention. L'exploitation des autres ressourcesde la forêt que le bois, la sécurité au travail et, finalement, les formes degestion, sont d'autres domaines où les répondants perçoivent une fOlierésistance au changement de la part des propriétaires.

XXXIX

Page 45: Document

Types de perceptiondes changements surle terrain

Si l'on prend en compte la perception globale qu'ont les profession-nels des changements et de la résistance que les propriétaires leuropposent, nous pouvons observer grosso modo quatre types d'attitudes: lapremière, pessimiste, qui caractérise environ 35 % des répondants, consisteà minimiser les progrès intervenus dans plusieurs domaines. Dans cegroupe, 3 répondants sur 4 ne perçoivent aucune évolution dans lespratiques de gestion, la moitié aucune dans les formes de commercialisa-tion, 40 % aucune ni dans la qualité des bois livrés aux usines ni dans lechoix et l'utilisation des équipements, etc. Cela va de pair avec uneperception nettement plus aiguë que la moyenne de la résistance despropriétaires au changement. Le deuxième type d'attitude, optimiste, propreà un groupe à peu près équivalent de professionnels, est inverse : leschangements constatés sont beaucoup plus forts que la moyenne tandis quela résistance perçue est nettement plus faible. Ces deux types correspon-dent essentiellement aux formes de perception des conseillers. Ceux qui neconseillent pas sont très majoritairement représentés par deux attitudescomplémentaires: la première (19 % des répondants), est caractéristiquede ceux qui n'ont aucun contact avec les propriétaires et, par conséquent,ne fonnulent aucune opinion à ce sujet. La deuxième (11 % des répon-dants), sont surtout des non-conseillers qui émettent des opinions surquelques aspects des changements en cours et sur la résistance que leuropposent les propriétaires: d'une manière générale, si on les compare auxconseillers, ils ont une propension à plutôt sous-estimer les changementset à exagérer les résistances.

Les optimistes se recrutent surtout panni les conseillers AI du Bas-Saint-Laurent et les conseillers AI & oec de toute la région. Lesconseillers oec, tant en Gaspésie que dans le Bas-Saint-Laurent, n'ont pasà cet égard une caractéristique bien marquée et se comportent comme lamoyenne. La majorité de ceux qui ont supervisé une équipe techniquetendent à avoir une vision plutôt pessimiste. Dans l'ensemble, lesoptimistes sont originaires plutôt du Bas-St-Laurent, les pessimistes, de laGaspésie, tandis que les deux derniers groupes comprennent une forteproportion de répondants provenant d'ailleurs que l'Est du Québec. Celadétennine bien d'autres caractéristiques de ces groupes (comme le niveaude scolarité, etc.). Ajoutons que les optimistes sont plus grands utilisateursdes services du SEFEQ que les pessimistes (il va de soi que ces deuxgroupes y font appel beaucoup plus souvent que les deux autres, composés

xl

Page 46: Document

Les informations etles nouvelles façonsde faire sont-ellescontagieuses?

pour l'essentiel des non-conseillers) et qu'ils se sentent nettement plusinfluencés par le SEFEQ en ce qui concerne leur cheminement profession-nel. Les optimistes sont aussi plus enclins à croire que les informationsaussi bien que les pratiques transmises à leurs clients continuent par lasuite de se diffuser parmi les propriétaires et que l'information émanant duSEFEQ répond adéquatement aux préoccupations des propriétaires. Ils onten revanche une plus grande propension que les pessimistes à croire quel'intervention devrait être égalitaire et s'adresser à tous les propriétairessans distinction. Les pessimistes, finalement, sont le groupe le plusconvaincu que le ministère des Ressources naturelles devrait hériter de lacharge du financement du SEFEQ, alors que parmi les optimistes uneproportion au-dessus de la moyenne régionale propose de couper toutfinancement (15 %).7

Lorsque les professionnels transmettent une information à leursclients ou lorsqu'ils leur montrent une nouvelle façon de faire, dans quellemesure celles-ci continuent-elle de se répandre parmi les propriétaires? Laquasi-totalité de ceux qui ont une opinion à ce sujet croient que le boucheà oreille et l'exemple prennent le relais et que le processus de diffusionsuit son cours. Combien de propriétaires sont, à la fin, influencés par lesinterventions des conseillers? Ici, les avis sont très variables, oscillantautour d'une moyenne d'un tiers, mais avec un fort écart-type (27 %).

Nous constatons cependant que la perception de l'ampleur de l'influencede nos répondants sur les propriétaires varie significativement selondiverses autres variables. Naturellement, les non-conseillers sont rarementen mesure de se prononcer sur cette question.

Les conseillers de l'aide individuelle sont, en général, plus souventpersuadés que les activités de transfert des connaissances ont un impact surune fraction importante de destinataires (la majorité des conseillers AIpense que plus de 40 % des propriétaires sont touchés, la majorité desconseillers OGC croit que c'est le cas pour moins de 40 %). Ceux qui sedisent influencés par le SEFEQ -comme d'ailleurs les grands utilisateursde ses services - sont plus enclins à croire qu'une fraction importante depropriétaires est, à son tour, influencée par les activités de transfert desconnaissances. La perception qu'ils ont des changements dans le savoir-faire et dans les pratiques des propriétaires va dans le même sens : lesoptimistes croient à 57 % que les activités d'extension atteignent plus de

xli

Page 47: Document

Intervenir avant toutauprès des plusdynamiques ?

40 % des propriétaires et 30 % estiment même cette proportion à plus de60 %. Un autre élément mérite d'être souligné. Ceux qui ont modifié lafréquence de l'utilisation des services du SEFEQ, que ce soit à la hausseou à la baisse, attribuent au transfert de connaissances une pénétration deportée plutôt réduite (41 % de ceux qui font appel aujourd'hui plussouvent au SEFEQ que par le passé estiment qu'elle atteint moins de 20 %des propriétaires, comme 34 % de ceux qui y font appel moins souvent).La majorité, 71 %, estiment que l'information diffusée parmi les proprié-taires répond assez adéquatement aux préoccupations de ces derniers.Seulement 8 % sont d'avis que ce n'est pas vraiment le cas.

Il n'y a à peu près pas de conseillers qui croient que la stratégie laplus efficace pour changer les pratiques et le savoir-faire des propriétairesconsisterait à intervenir prioritairement auprès des moins dynamiques, doncde ceux qui, en principe, en aurait le plus besoin. Si la majorité se rangedu côté du credo diffusionniste - 59 % estiment que l'on doit intervenirauprès des plus dynamiques - il n'en reste pas moins qu'un pourcentageassez élevé, 37 %, seraient en faveur d'une approche «égalitaire» visant àatteindre tous les propriétaires. Contrairement à la plupart des autrescaractéristiques des professionnels, cette différence d'opinion n'est liée nià l'implication sur le terrain, ni au territoire d'action. Elle est faiblementcorrelée avec l'intervention dans des programmes d'aménagement, dans lesens que les conseillers de l'aide individuelle ont une plus grandeinclination que la moyenne à croire à l'efficacité de l'action auprès despropriétaires les plus dynamiques. En revanche, ceux qui sont présentementen disponibilité penchent assez fortement du côté de l'approche égalitaire.Deux sujets généraux semblent expliquer cette différenciation : en premierlieu, l'infonnation. On remarque ainsi que les plus fréquents demandeursd'information (non seulement auprès du SEFEQ, mais auprès de l'ensem-ble des sources indiquées) sont en général attirés vers une intervention«élitiste» ; dans la même mouvance se trouvent ceux qui reconnaissent uneforte influence du SEFEQ sur leur cheminement professionnel. De plus, lesprofessionnels, partisans de l'approche «égalitaire», ont plus tendance àsouhaiter diminuer, dans l'avenir, l'information sur plusieurs sujets, alorsque les «élitistes» voudraient la maintenir, voire l'accroître. En deuxièmelieu, la perception des changements sur le terrain : les élitistes se recrutentde préférence parmi les pessimistes, tandis que les égalitaires, panni lesoptimistes.

xlii

Page 48: Document

Quelle approcheprivilégier dans letransfert des connais-sances ?

L'efficacité des diverses approches de transfert des connaissancesdébouche sur un assez large consensus8

: pour le résumer, disons que lesprofessionnels attribuent une efficacité élevée aux formes de transfert deconnaissances qui mettent en oeuvre des contacts directs et personnels.Nous retrouvons ainsi au sommet de la pyramide le compagnonnage (72 %

le considèrent très efficace et 1 % seulement inefficace), suivi derencontres individuelles (68 %, très efficace, 1 %, inefficace) et desactivités de démonstration (55 %, très efficace, 1 %, inefficace). Les mini-cours, la diffusion de documents vidéo et écrits sont beaucoup moinsprisés, quoique l' «assez efficace» demeure majoritaire. Les fonnes decommunication par médias écrits et électronique sont en revancheconsidérées beaucoup moins efficaces, sinon inefficaces, à l'exception dela télévision dont on évalue la perfonnance sur un pied d'égalité avec ladiffusion de vidéos.

Quel avenir et quel financement pour le SEFEQ ?

Les services duSEFEQ sont-ilsexportables?

L'idée que le SEFEQ devrait étendre son champ d'activités àl'ensemble de la forêt privée du Québec (et pourquoi pas, à la forêtpublique, demandent quelques répondants) est accueillie favorablementpar 70 % des professionnels. Parmi les 16 % qui voudraient que le SEFEQlimite son intervention à 1'Est-du-Québec, plusieurs commentaires motiventcette prise de position par la crainte que, dans la période actuelle decompressions budgétaires, les services en région risqueraient d'être réduitssi le SEFEQ devait financer l'élargissement de son territoire à même sesrevenus présents. Naturellement, ceux qui voudraient couper le SEFEQ dessources de financement public sont significativement plus opposés à l'idéede son intervention en dehors de son territoire actuel. Sans entreprendreune analyse complète des thèmes liés à la question du territoire d'interven-tion du SEFEQ, signalons quand même que les professionnels ayant subiune f0l1e influence du Service d'extension sont nettement plus favorablesque les autres (77 % comparativement à 61 %) à l'élargissement dumandat de cet organisme. Il en est ainsi pour les répondants originaires dela Gaspésie (78 % sont favorables) et de ceux qui proviennent del'extérieur de l'Est du Québec (77 %). C'est en fait dans le Bas-Saint-Laurent que l'appui à cette idées est le plus faible, 60 %. Ajoutons que lesfemmes ne sont en faveur de cette idée qu'à 55 %.9

xliii

Page 49: Document

Financement duSEFEQ

Les récalcitrants

La tendance dominante parmi les professionnels, 36 %, est d'avisque le ministère des Ressources Naturelles devrait assumer la charge dufinancement du SEFEQ au même titre qu'il a hérité du programme d'aideindividuelle. Environ un répondant sur cinq propose une combinaisonoriginale de sources de financement, associant plusieurs partenaires.Retenons ici deux idées qui reviennent assez souvent: la première invoquele principe des «utilisateurs-payeurs» et propose qu'au moins une partie dufinancement du SEFEQ soit défrayée par les propriétaires ou les organis-mes qui y font appel. La deuxième idée est négative : le financement duService d'extension ne devrait pas puiser à même les budgets alloués àl'aménagement.

Mentionnons finalement qu'environ 11 % des professionnels sontd'avis que le SEFEQ ne devrait bénéficier d'aucune forme de financementautre que les recettes provenant de la vente de ses services. Il s'agit, bienentendu, d'une opinion assez minoritaire mais il n'est pas sans intérêtd'examiner un peu plus en détail le groupe qui la professe. Elle est liée,tout d'abord, à une évaluation nettement plus négative que la moyenne desservices dispensés par le SEFEQ, bien que cela ne se traduit pas par unecondamnation systématique. Si l'on emprunte les paroles d'un desmembres de ce groupe, elle revient à dire que «c'est beaucoup d'argentpour un petit groupe de propriétaires déjà très intéressés au départ, qui sedébrouilleraient probablement assez bien par eux-mêmes. Les propriétaireset travailleurs ont besoin d'un soutien très près d'eux, soit sur le terraindirectement à l'exécution.» Ce groupe se recrute pour l'essentiel parmi lesconseillers de l'aide individuelle du Bas-Saint-Laurent, S1I110 ut AI & oec.Or, nous avons remarqué que d'une manière générale, les conseillers del'aide individuelle étaient des clients particulièrement assidus et fortsatisfaits du SEFEQ. Cela explique cependant certains comportementsambigus des conseillers AI & oec baslaurentiens dont nous avons faitpart. Notre groupe est composé de professionnels qui se disent peuinfluencés par le SEFEQ. Ils sont par contre très optimistes quant auxchangements perçus sur le terrain et aux résistances constatées chez lespropriétaires. Ils proviennent dans de fortes proportions (38 %) desfamilles agricoles. La majorité, 54 %, ne cherche jamais des infonnationauprès du SEFEQ (ce n'est que 16 % pour l'ensemble des professionnelset 13 % pour l'ensemble de conseillers de l'aide individuelle) ni auprès duService canadien des forêts (77 % comparativement à 40 % pour tous les

xliv

Page 50: Document

professionnels). Ils sont à 82 % détenteurs d'un DEC. La moitié de ceuxqui estiment que le rôle du SEFEQ va décliner font partie de ce groupe.Ils croient à 85 % que le SEFEQ n'a pas contribué à intensifier lescontacts entre les professionnels et à 47 %, que les activités du SEFEQn'ont pas bonifié l'efficacité de l'intervention des professionnels auprès despropriétaires. Significativement plus critiques que les autres répondants à

l'endroit du soutien apporté par le SEFEQ à l'occasion des activités detransfert de connaissances qu'ils ont organisées, seulement 29 % pensentque le SEFEQ devrait étendre ses activités à l'ensemble de la forêt privéequébécoise (panni les professionnels, cet avis est par contre partagé par70 % des répondants).

1. Cela vient du fait que même si la majorité de ces conseilIers sont de grands et très satisfaits utilisateurs du SEFEQ,ils comprennent quand même un groupe restreint de répondants qui, à l'opposé, sont beaucoup moins satisfaits etvoudraient que le financement du Service soit coupé.

2. Vous trouverez la liste de ces suggestions en annexe.

3. Nous entendons par là qu'il n'existe pas, parmi les professionnels de la forêt, de groupes qui seraient influencés surtout danscertains domaines (par exemple, liés à la gestion de l'exploitation forestière) et qui se différencieraient d'autres groupes.influencés surtout dans d'autres domaines (par exemple, l'aménagement intégré des ressources, les problèmes environnementaux.etc.).

4. Pour mener à bien cette tâche, nous allons nous référer à quatre enquêtes auprès des propIiétaires de lots boisés del'Est du Québec: en 1994, l'enquête auprès d'un échantillon de 969 des propriétaires pour le compte des Syndicats etde l'Office des producteur de bois, ainsi que l'enquête auprès des propriétaires de lots boisés du territoire du Groupementforestier de l'Est du lac Témiscouata pour le compte de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent. En 1995, un sondageréalisé auprès des participants baslaurentiens au plan de l'Est sur la réfonne des progranll11es d',mlénagement pour lecompte du SPB-BSL et en 1996, un sondage similaire auprès d'un échantillon de tous les propriétaires gaspésiens pourle compte du SPB-Gaspésie.

5. Quoique ce «minimum» varie considérablement selon les auteurs, la plupart s'entendent pour le fixer au-dessus de 500 ha.

6. Résumés notamment par Eweret Rogers.

7. Cela n'est, bien entendu, une opinion majoritaire dans aucun groupe: la particularité des optimistes est tout simplement dela professer plus souvent que les autres. Cela est provoqué surtout par la présence, au sein des optimistes, d'un groupe fort critiqueà l'endroit de la vocation du SEFEQ. Voir plus loin la section sur le financement du Service d'extension.

8. Plus précisément, bien que les professionnels puissent différer sur telle ou telle appréciation particulière, il n'y a pas de groupessignificatifs qui auraient des opinions divergentes: encore ici, il n'existe qu'un seul axe factoriel global d'intensité de la croyanceen ces approches qui explique près de 60 % de la variance totale, tandis que les valeurs propres associées à tous les autres axes -qui prennent en charge les diverses «nuances» dans les opinions - sont inférieures à 1.

9. En fait, c'est le seul point oÙ est apparu une différence significative entre les hommes et les femmes.

xlv

Page 51: Document

axauuy

Page 52: Document

O. Date d'arrivée du questionnaire

Professionnels de la forêt

Questionnaire

1. Dans quelle MRChabitez-vous?81 en dehors

o GUptsll

\3BSl

.-0 __

a __

.-.--r;:--"'-0&10-

2. Etes-vous originaire

o du Bas-Saint-Laurent

o de la Gaspésie

Dd'ailleurs

3. Quel est votre sexe?

omasculin 0nnirin

• en dehors

o Gupesle

\3BSl

• mascu Il.

o leml.i.

47

91.11Z

Page 53: Document

4. Quel est votre âge? __ ans.

Professionnels de la forêt

030 tt rIO.n!

a d. 3D • 10

un de 10 • 50

GdeUaSO

.60 Il pl••30.9115

5. Iii. 55.

5. Quel1e a été la profession devotre père ?

.UII npa"

Ot;rlCulhur

~blldllrcl.

IID col bllu

lE toi bille

6. Quel est votre niveau de

1

.Etcondllr.

o CEGEPformation professionnel1e? El biteo secondaire

ml Use' •

o CÉGEP

o baccalauréat

o maîtrise et plus

7. Possédez-vous au moins un lotboisé ?

o oui Onan

Si oui, certains de vos lotsbénéficient-ils d'un programmed'aménagement

d'aide individuelle?

Ooui Onan

Doul

6110tl

.- ...•....D-g-

m_ •••

48

Page 54: Document

Professionnels de la forêt

dans un OGC ?

o oui o non.--c •••,,-11--

15.341

n.tilt:

35.'01

18.611

8. Combien d'années d'expérienceprofessionnelle avez-vous?

.l1li111 dt ~

Ddt 5, It

.El de If. 17!ID d. 11• 23Bpi •• dl 23

2U2SJO.S71

29.031

Onan

9.10. Êtes-vous présentement

en disponibilité?

o oui Onanen chômage?

o oui o nonretraité ?

o oui

vous êtes à votre compte

une maison d'enseignement

Syndicat ou Officeproducteurs de bois

8 autre

!;;;;I gounrnement

ID enael4lnement

.ooc

o S]ndlQal. Office

121tra •.• autonome

!;3 firme pIt •.••••S4.04~8.07~

de

été votre

une fim1e privée

autre

gouvernementooooo

11. Qui est ou qui adernier employeur?

OOGC

o

49

Page 55: Document

Professionnels de la forêt

12. a. Au cours de la dernièreannée, avez-vous agi commeconseiller technique auprès despropriétaires bénéficiant del'aide individuelle?

o oui o non

regroupés (GGC) ?

o oui Onan

b. Depuis combien d'annéesconseillez-vous les propriétairesde l'aide individuelle?regroupés (GGC) ?

o ne coWlellle pas

SAI

~OGC

I1JOGC&AI

20.00~

28.39~

o

13. Avez-vous pa rti ci pé ouparticipez-vous au projetDOMINO?

o oui 0 non

14. Tout en sachant que les objectifssuivants ne sont pasentièrement incompatibles,lequel, selon vous, devraitprimer sur tous les autres?

o L'aménagement de la forêtprivée doit viser avant toutà procurer auxpropriétaires un revenumaximal.

L'aménagement de la forêtprivée doit avant toutassurer unapprovisionnement régulierde l'industrie en matièreligneuse afin de protégerles emplois.

o L'aménagement de la forêtprivée doit avant toutrespecter l'en vironnemen t,préserver la biodiversité etassurer la pérennité de laressource pou rIesgénérations futures.

o L'aménagement de la forêtprivée doit avant tout

• sans , eponse

o OUI

[(J) non

• revenu mu

o matiere premiere

E3ecologle

IDdevelop. communautes

43.48%

50

85.091

,.~'

51. 55%

Page 56: Document

servir à assurer la stabilitéet le développementéconomique descommunautés rurales.

15. La mécanisation des opérationsforestières a suscité un vif débatconcernant son impact surl'environnement et sur l'emploien forêt. Selon vous, quel typede stratégie est préférable pourconsolider les interventions enforêt privée?

D On devrait limiterl'utilisation des machinessusceptibles de réduirel'emploi, même si cela apour effet une baisse de larentabilité des opérationsforestières.

D On devrait suivre leprogrès technique etutiliser les machines lesplus performantes afin dedemeurer concurrentiels,même si cela entraîne unebaisse de l'emploi en forêt.

16. Quel type d'organisation serait,selon vous, le plus favorable audéveloppement de la forêtprivée?

D petite propriété, tellequ'elle existe présentement

D «fermes forestières», baséessur le travail dupropriétaire et desmembres de sa famille

D OGC, Groupementsforestiers, Coopératives

D entreprises basées sur letravail salarié

D autre:

D ne sais pas.

Professionnels de la forêt

• sBDB reponse

o Umlter maohInes

(3 maximiser maohInes16 . 15%

• sons reponse

o statu quo

§ ferme forestiere

nOGe~ firmes capitalistes

EH autre

E2ne sait pas

49.

51

1.24%

82.61%

29.81%

Page 57: Document

Professionnels de la forêt

17. Voici quelques éléments qui peuvent constituer des obstacles au développement de la forêt privée. S'agit-il d'obstaclesimportants ou moins importants?

très important moins important sans importance sans% % % réponse %

Manque de débouchés pour le bois 86.3 11.8 1.9 0

Faible niveau des prix du bois 72.0 26.1 1.2 .6

Manque de débouchés pour les autres produits de la forêt que le bois 39.1 55.3 4.3 1.2

Morcellement de la propriété forestière 30.4 54.0 13.7 1.9

Manque d'entrepreneurship des propriétaires 49.7 46.0 3.7 .6

Faible taille de la propriété forestière 34.2 52.8 11.8 l.2

Manque d'intérêt des propriétaires pour l'aménagement de la forêt privée 70.2 26.7 1.2 1.9

Conflits entre les intervenants 59.6 32.9 5.6 1.9

Désengagement de l'État dans le domaine de l'aménagement forestier 82.6 14.9 1.2 1.2

Manque d'information et de savoir-faire des propriétaires 55.3 41.0 2.5 1.2

Autre: 5.0 0.0 0.0 95.0

18. Connaissez-vous le Service d'extension en foresterie de l'Est du Québec (SEFEQ)?

Doui Dnon

Si 11011,nOl/S VOl/S remerciolls et VOl/S pOl/vez IIOIIS faire parvellir le qllestiollllaire dalls l'ellveloppe ci-joillte.

19. Lorsque vous diagnostiquez un problème, indiquez à quelle fréquence vous faites appel aux sources d'informationsuivantes afin de le résoudre:

1 1 fréquemment % 1 parfois %1

jamais % 1 s.r. %1

Ministère des Ressources naturelles (Québec) 29.8 53.4 13.0 3.7

SEFEQ 13.7 64.0 16.1 6.2

Service canadien des forêts 5.6 42.9 40.4 11.2

Vos collègues de travail 80.1 16.1 2.5 1.2

CÉGEPS, Universités, Centres de recherches 8.7 41.0 41.0 9.3

Autre 5.6 1.9 1.2 91.3---

20. Avez-vous bénéficié des services suivants offerts par le SEFEQ?

1 ~I S.r. {Ytl

170 %

Publications du SEFEQ (Ali fil de l'extension, DII cÔté de la recllCrche, Fiche 96.9 1.9 1.2techniqIle>

Organisation des activités de démonstration? 59.6 36.6 3.7

Organisation des activités d'information? 62.1 34.2 3.7

52

Page 58: Document

21. Lorsque vous recevez despublications du SEFEQ(Ali fil del'extension, DII côté de larecherche, Fiche teclll1iqlle), quelleest votre réaction habituelle?

D Vous les jetez sans lesconsulter;

D Vous les mettez de côtépour les consulteréventuellement plus tard;

D Vous les parcourezrapidement pour savoir sielles contiennent desinformations susceptiblesde vous intéresser;

D Vous prenez connaissancesystématiquement de lamajeure partie de leurcontenu.

22. D'une manière générale etcompte tenu de vospréoccupations professionnelles,la documentation produite (Alifil de l'extension, DII côté de larecherche, Fiche techniqlle) vousapparaît-elle

D toujours pertinente?

D assez souvent pertinente?

D rarement pertinente?

Professionnels de la forêt

• sans reponse

o plus tard

Elparcours rapide

[) lecture complete

39. 13%

• sons reponse

o toujours perlineme

8 .ouvent pertinente

m raement pertinente

61.19:ï:

O.62:ï: O.62:ï:

0.62%

47.20%

37.2J:ï:

23. Est-ce que la forme deprésentation (niveau devulgarisation, longueur destextes, illustrations) de ladocumentation (Ali fil del'extension, DII côté de larecherche, Fiche tecl1l1iqlle, Vidéos)favorise l'assimilation etl'utilisation de l'informationtransmise?

D toujours

D habituellement

D rarement

o .ana reponse

8 loujour.

m habituellement

• rarement.

59.63:ï:

53

O.62:ï: O.62:ï:

39.13:ï:

Page 59: Document

parvient à un rythmeraisonnable qui nous laissele temps de la digérer;

D L'information nous arriveau compte-gouttes et nouslaisse souvent sur notrefaim.

24. Comment qualifieriez-vous lafréquence à laquelle vousrecevez la documentation duSEFEQ ?

D On se fait inonder parl'information sans avoir letemps de l'assimiler;

D L'information nous

Professionnels de la forêt

•• ~ rop"o

o •••••••u-

B J')"thJIuII rd.ICIIu:I.&bl.

DIoompta-loutta

2.<4811111 0.62:11

9S.65111

Dans le but d'enrichir la pratiqlle professionnelle des forestiers et de faciliter la transmission des cOllllaissanccs, le SEfEQ a mis Sl/rpied le Centre de documentation et de recherche d'information. Son mandat est de foumir al/x forestiers professÙI/Illc1s des scyvicesde documentation, de recherche bibliographiqlle et de prêt de docllments.

25. Combien de fois avez-vousdemandé au SEFEQ

a. des documents concernantdes sujets spécifiques ?

b. des vidéos concernant dessujets spécifiques?

0 •••• -""",

0 •• 1 ••

Il •••••• y

13.661

c •••••"'--"-a_l.'a_ •• .,a ••••• ,

36.651

Q""c. assistance d'une personne-

ressource concernant dessujets spécifiques?

Si VOIIS n'avez jamais formlllé ailSEfEQ des demandes spécifiql/es,passez à la qI/est ion 29)

a ,... '- '-uu!.8" 1•.1

III" ••. '7

a JII- •• '7

20.501

54

Page 60: Document

rapidité de la réponse a-t-elle étésatisfaisante ?

Ooui Onon

b. La réponse fournie a-t-elle été

o très pertinente ?

o pertinente ?

o peu pertinente ?

Profcssionnds de la forêt

I.M"

17ft

---C'"CI_

1""

•••• 0--c __

.-.--Il _ •••••• ...-

27. À la lumière de votre expérience, évaluez l'utilité de ces services pour résoudre les problèmes de terrain

1 1 très utile % 1 assez utile % 1 inutile 0/0 1 s.r. 0/01

Recherches bibliogr:tphiques 24.2 37.9 3.1 34.8

Prêt de documents (écrits, vidéos) 33.5 32.9 1.2 32.3

Banque informatisée de personnes-ressources 19.9 39.8 4.3 36.0

28, Avez-vous déjà eu l'occasion d'utiliser les documents suivants, produits par le SEFEQ ? Si vous en avez eu l'occasion, évaluez leurutilité dans votre pratique sur le terrain.

utilisation 0/0 degré d'utilité 0/0

oui non élevé moyen bas n.1. s.r

Clef d'identification des principaux dégâts associés aux insectes et aux 21.7 42.9 8.1 14.3 1.9 40.4 35.4maladies dans les plantations résineuses

Répertoire de machinerie et d'équipements pour la forêt privée 47.2 19.9 16.1 24.8 5.6 18 35.4

Portothèque 12.4 47.8 8.1 4.3 1.9 45.3 39.8

Banque de diapositives 19.9 44.7 11.2 11.8 .6 41.0 35.4

Module 4 - La faune et l'aménagement forestier 41.6 23.0 19.9 20.5 1.2 21.1 35.4

Guide comptable 28.0 35.4 13.7 12.4 3.1 32.9 37.0

Vidéo sur les plantations feuillues 6.8 55.9 3.1 4.3 1.9 52.2 38.5

Vidéo For-Expo 26.7 36.6 3.7 16.1 5.6 36.0 38.5

Recueil illustré de traitements sylvicoles 35.4 28.6 16.8 15.5 3.7 26.7 37.3

9 5"b .

Page 61: Document

29. Participez-vous à des activités dedémonstration et de transfert deconnaissance (comme FOREXPO,VIT, etc.) ?

o Chaque fois qu'dIes sedéroulent à une distanceraisonnable.

o Partois, lorsque le sujetm'intéresse.

o Très rarement ou jamais.

30. a. Est-ce que le SEFEQ devraitfournir d'autres services que ceuxdéjà disponibles ?

Doui Onon

b. Si oui, quels services?

Professionnels de la forêt

a choqua , •••

Bport.

m ranmant. ou J~

44.72'.11

.--.-11-

, .

plus de vulgarisation;fourniture d'une personne-ressource pour des demandes spéciales:selon les possibilités;vidéo cassette sur jPS;visites terrain ;banque de lots disponibles;sites Internet susceptibles d'intéresser les forestiers;services au niveau provincial;développement des PME;visite des propriétaires chez les industriels;agir al' occasion de conseiller forestier spécialisé;documentation régulière sur la gestion des boises;échanges entre technologues sur les sujets touchant les proprios;animation! éducation dans le dossier foret habitée;conduite de camion forestier;service d'un conseiller ATOUT ailleurs que dans le Témiscouata;conditions de viabilité des fermes forestières;listes bibliographiques informatisées avec résumés par sujet;banque de formateurs: conseils en biologie;compagnonnage;financement et réalisation de projets de développement;cours continus par MRC;organisation des conférences sur tout le territoire.directs aux propriétaires;qui n'existe pas & ne concurrence pas le secteur prive;

Ot~

Page 62: Document

Professionnels de la forêt

31. Est-ce que vous faites appel auxservices du SEFEQ plus oumoins souvent maintenant quedans le passé?

D plus souvent

D moins souvent

D autant.

.---[] ....-'a ••••••__

ID_

52.11S

peu

32. Si vous comparez vosconnaissances et vos façons defaire actuelles avec celles quevous aviez il y a quatre ans,diriez-vous que le rôle duSEFEQdans votre cheminementprofessionnel a été plutôt

D important?

D plus ou moins important?

D le SEFEQ m'ainfluencé?

--.....-c_=+--0_

10.991

U1I

33. Si le SEFEQa joué un rôle dans votre cheminement professionnel, quels sont les domaines où il a eu une influence ?

forte % moyenne % faible % faible %

aménagement sylvicole 14.3 42.9 26.7 16.1

aménagement intégré des ressources 32.3 39.8 11.8 16.1

aménagement faunique 34.8 37.9 10.6 16.8

préservation du paysage 14.9 39.1 24.2 21.7

sensibilité aux problèmes de gestion de la propriété forestière 8.7 33.5 37.9 19.9(entrepreneurship, comptabilité, mise en marché)

commercialisation des ressources non ligneuses de la forêt (faune, 8.7 41.0 30.4 19.9pêche, plantes, tourisme, etc.)

formes de mécanisation adaptél'S à la forêt privée 18.6 41.0 24.2 16.1

amélioration des techniques et d'outils de travail en forêt 22.4 39.8 21.7 16.1

amélioration de la sécurité de travail en forêt 12.4 34.8 34.8 18.0

importance de la prise en compte des problèmes et aspirations du 16.8 31.1 32.9 19.3propriétaire dans la mise en valeur de la forêt privée

Autre: 0.0 1.2 .6 98.1

57

Page 63: Document

Professionnels de la forêt

34. Dans quel domaine souhaiteriez-vous recevoir davantage d'information?

1 1 plus %1

moins 0/0 1 inchangée % ! 5.f. {X:, !aménagement sylvicole 36.0 3.1 48.4 12.4

aménagement intégré des ressources 62.7 2.5 28.0 6.8

aménagement faunique 57.8 5.0 29.2 8.]

préservation du paysage 31.1 14.3 42.2 12.4

sensibilité aux problèmes de gestion de la propriété forestière (entrepreneurship, comptabilité, 37.3 10.6 39.8 ]2.4

mise en marché)

commercialisation des ressources non ligneuses de la forêt (faune, pêche, plantes, tourisme, 54.7 5.6 28.6 1J.2

etc.)

formes de mécanisation adaptées à la forêt privée 38.5 10.6 40.4 10.6

amélioration des techniques et d'outils de travail en forêt 44.7 6.2 39.8 9.3

amélioration de la sécurité de travail en forêt 25.5 13.7 49.1 11.8

importance de la prise en compte des problèmes et aspirations du propriétaire dans la mise 36.6 8.1 42.9 12.4

en valeur de la forêt privée

Autre: J.2 0.0 J.2 97.5

35. En faisant abstraction desincertitudes actuelles liées à sonfinancement, le SEFEQ est-ilappelé, dans l'avenir, à jouer unrôle

oooo

croissant?

stable?

décroissant?

ne sais pas?

0--c_•......0_

21 ••••••••

11.121

35."01

36. Est-ce que, à votre avis, lacréation du SEFEQ a eu poureffet :

a. d'intensifier les contactsprofessionnels avec voscollègues?

Ooui o non

b. d'accroître la diffusion desnouvelles idées parmi lesprofessionnels de la forêt?

Ooui Onan

a __

c_.-52.BOI

.-...•......0'"c_

58

'0...p

91. 30~

Page 64: Document

c. de rendre plus efficacel'action des conseillersforestiers auprès despropriétaires?

Doui Dnon

Professionnels de la forêt

.~ ..,.....0••••a_

BJ.231

37. Au cours de la dernière année,étiez-vous en contact direct avecles propriétaires de lots boisésou supervisiez-vous une équipede conseillers forestiers?

o j'ai été en contact directavec les propriétaires

---Cool

46.581 D.....Nombre de propriétaires

conseillés: _

o j'ai supervisé une équipede conseillers

21.7 % ont supervisé une équipe

38. a. Avez-vous déjà organisé desactivités de transfert deconnaissance (comme desactivités de démonstration,soirées d'information, etc.) aubénéfice des propriétaires?

o oui Dnon

---45.S6S Q"'"

Si oui, est-ce que le soutienpédagogique du SEFEQ a étéadéquat en ce qui concerneb. l'encadrement?

o oui Dnon

c. conseils?

o oui o non

--.--C_Q-

0"_

14.661

---Cool

,,-0"'_

5'.0'1

2fi.O~

32.921

59

B.DIS

Page 65: Document

Professionnels de la forêt

d. personnes-ressources?

o oui Onon

e. documents fournis?

ooui o non

.--a •••,,-."'-

55.281

.--a •••,,-0" __

5U6S

21,951

J2.91S

39. Avez-vous utilisé les documentsproduits par le SEFEQ

a. en expliquant leur contenuaux propriétaires au coursdes rencontrespersonnelles ?

o oui Onon

.--52.171

6.831

td.,.b. en fournissant

propriétairesphotocopies?

o oui Onon

auxdes .--a •••

40. Dans l'ensemble, croyez-vousque votre influence sur lespratiques des propriétairesforestiers a été bonifiée par lesactivités du SEFEQ dont vousavez bénéficié?

o fortement

o assez

o peu

.--a_D-

I>-

60

43.4111

15.5'"

Page 66: Document

Professionnels de la forêt

41. Selon votre expérience, dans quels domaines avez-vous constaté au cours des dernières années des changements dans lespratiques des propriétaires forestiers? Indiquez si ces changements sont survenus en tout ou en partie à la suite de votreintervention.

1 1

changement

1

à cause de votre intervention

fort % 1 moyen % 1 aucun % oui % en partie % non % s.r. %

Aménagement sylvicole 34.8 42.2 6.2 28.0 36.0 10.6 25.5

Préoccupation pour les ressources autres que le bois 23.0 46.6 13.0 20.5 32.3 14.3 32.9

Sécurité en forêt 19.3 52.2 11.2 20.5 35.4 15.5 28.6

Habitudes de coupe (fréquence, coupes sélectives, ...) 24.8 41.0 13.7 21.1 30.4 16.8 31.7

Qualité des bois fournis aux scieries 12.4 44.1 24.2 9.9 24.8 32.3 32.9

Gestion, comptabilité 5.6 29.2 46.0 8.1 11.2 42.2 38.5

Mise en marché 8.7 42.9 28.6 11.8 21.7 32.9 33.5

Planification des opérations forestières 19.3 41.6 20.5 19.3 25.5 21.1 34.2

Augmentation du savoir-faire des propriétaires dans 38.5 41.0 3.7 31.7 33.5 9.3 25.5leurs interventions

Préoccupation pour les problèmes environnementaux 20.5 41.0 11.2 20.5 41.0 11.2 27.3

Intérêt pour l'aménagement faunique 27.3 43.5 11.2 21.7 34.2 ]4.9 29.2

Choix des équipements 13.7 47.2 21.1 ] 1.2 34.8 21.1 32.9

Autre 0.6 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 100.0

42. Dans quels domaines la résistaI/CC ail cJ/fll/gclIICl/t des propriétaires forestiers est la plus marquée?

1 1 forte % 1 moyenne %1

aucune %1

S.r. %1

Aménagement sylvicole 7.5 54.0 19.3 ]9.3

Préoccupation pour les ressources autres que le bois 28.0 46.0 9.9 ]6.]

Sécurité en forêt 28.0 50.3 8.7 13.0

Qualité des bois fournis aux scieries 11.8 53.4 ]9.3 ]5.5

Habitudes de coupe 32.9 46.6 5.0 ]5.5

Gestion, comptabilité 25.3 36.0 ]7.4 ]9.3

Mise en marché 13.7 47.8 23.0 ]5.5

Planification des opérations forL'Stières ]4.9 54.7 13.7 ]6.8

Augmentation du savoir-faire des propriétaires dans leurs interventions 11.8 55.9 ]7.4 ]4.9

Préoccupation pou r les problèmes environnementaux 23.0 55.3 8.1 13.7

Intérêt pour l'aménagement faunique ]7.4 53.4 ]4.9 ]4.3

Choix des équipements 9.9 58.4 13.0 ]8.6

Autre 1.2 0.6 1.2 96.9

61

Page 67: Document

Professionnels de la forêt

43. Avez-vous constaté que lesinformations ou connaissancesque vous avez communiquées àvos clients ont été diffusées parces derniers parmi les autrespropriétaires ?

D j'ai constaté que oui

D j'ai constaté que non

D je ne sais pas

---a_",,--•.•...•.....•.•. 101

1.961

44. Avez-vous constaté que les

1

---nouvelles façons de faire quea __

vous avez montrées à vos ,,--a ••••• ,...

clients ont influencé lespratiques des autrespropriétaires?

D j'ai constaté que oui

D j'ai constaté que non1 0.621

D je ne sais pas

45. Quel pourcentage despropriétaires de lots boisés est,selon vous, significativementinfluencé par les conseilstechniques et les activités detransfert de connaissances?

---a •.•...•••

a •••••• .0

11.211:

Il.831:

46. Les propriétaires qui mettent leplus à profit vos conseilstechniques appartiennent, selonvous, surtout à quelle catégorieprofessionnelle?

D agriculteurs

D travailleurs forestiers

D cols bleus (ouvriers,travailleurs manuels, ...)

c_.-

2.481

!1.07110.561

2UJI

D

DD

D

cols blancs (travailleurs debureau, fonctionnaires, ...)

hommes d'affaires,travailleurs autonomes

il n'y a pas de différenceentre les professions

ne sais pas

62

Page 68: Document

47. Selon votre expérience, quellestratégie parmi les suivantesvous semble la plus efficacepour provoquer le changementde pratiques en forêt privée?

o Concentrer les effortsauprès des propriétaires lesmoins dynamiques, lesautres étant capables de sedébrouiller eux-mêmes.

o Agir auprès de tous lespropriétaires, sansdistinction, pour que tousaient une chance égale debénéficier du transfert desconnaissances.

o Concentrer les effortsauprès des propriétaires lesplus dynamiques enespérant que leur exempleaura un effetd'entraînement sur lesautres.

Professionnels de la forêt

.--~.o LM mo:1JM ~'FtI.

B \oui 1_ proprieta1r

59.011

2.~BI

36.651

48. Évaluez l'efficacité des approches suivantes pour le transfert des connaissance en forêt privée:

très efficace % assez efficace % inefficace % s.r. %

rencontres individuelles 67.7 23.6 1.2 7.5

mini-cours 22.4 62.7 6.8 8.1

soirées d'information 14.3 57.8 19.9 8.1

activités de démonstration 55.3 37.9 1.2 5.6

compagnonnage 72.0 21.7 1.2 5.0

diffusion de documents écrits de vulgarisation 10.6 63.4 19.3 6.8

diffusion des vidéos de vulgarisation 16.8 68.3 9.3 5.6

articles dans les joumaux ou périodiques 7.5 52.2 32.3 8.1

émissions télévisées 17.4 61.5 14.3 6.8

émissions radiodiffusées 1.9 41.0 47.2 9.9

49. Croyez-vous que l'informationet les connaissances diffuséespar le réseau des professionnelsde la forêt animé par le SEFEQreflètent suffisamment \esproblèmes et préoccupations despropriétaires des boisés?

o oui, fortement

o oui, assez

o pas vraiment.

• _ ""'UOIc •••._

a •••._"_-

63

la.! ••

I.I!.

Page 69: Document

50. Croyez-vous que l'interventiondu SEFEQ devrait se limiter àl'Est du Québec ou devrait êtreétendue à l'ensemble de la forêtprivée québécoise?

o Est du Québec

o toute la forêt privéequébécoise

o ne sais pas

Professionnels de la forêt

.- ..•.....O:kt. 4a. Qg.bea

" """boamu.ut. pu

70.191

t.B61

Si le Service canadien de forêtsse retire totalement oupartieUement du financementdu SEFEQ queUe méthode definancement de cet organismevous semblerait la pluspertinente:

o

à même le budget alloué à

l'aménagement de la forêtprivée administré par lesAgences régionales;

à même des fonds levéspar les organismes despropriétaires (Syndicats,Offices, OGC) ;

o je ne crois pas que dansune période de restrictionsbudgétaires un organismecomme SEFEQ devraitcontinuer d'être financé;

51.

o

o

oo

à même le budget duministère des RessourcesnatureUes ;

autre:

ne sais pas.

.- ..•....a_.--.-...a __

19.251c •••.•.. ,..

10.5619.321

36.021

52. VeuiIlez formuler tout commentaire que vous jugez utile pour apprécier le mode de fonctionnement et l'impact des activitésdu SEFEQ :

Commentaires

5 * Définition de la clientèle d'action comme priorité: professionnels ou propriétaires forestiers. Le SEFEQ, selon monappréciation, joue un rôle majeur pour la vulgarisation et la diffusion de la connaissance. Toutefois, ce service est peut-êtreplus ou moins connu et on devrait élargir la région d'action, tout en intensifiant la participation ($) des utilisateurs. Si lesproduits répondent aux attentes, il ya une clientèle pour aider au financement.

6 Que le ministère R. Nat. mette ses culottes, pas juste lorsque ça fait son affaire.

Dans le sens de la certification environnementale, et par ricochet les plans de production et de mise en valeur de la forêtprivée, J'État devrait légiférer en forêt et placer le rôle du SEFEQ dans ses objectifs.

12 Un organisme comme le SEFEQ aura toujours sa place en forêt privée; il Yaura toujours de la place pour l'améliorationet ce dans tous les domaines. Dans le Transcontinental, on a beaucoup utilisé la vidéothèque et souvent sur le terrain on

64

Page 70: Document

Professionnels de la forêt

pouvait discuter de différents sujets techniques que le propriétaire avait vu sur vidéo: les applications, performance, prix,etc.

Les journées de transfert de connaissance et de démonstration terrain ont amené beaucoup de discussion.

Quant au financement du SEFEQ, beaucoup d'organismes soit disant impliqués dans le domaine devraient porter leursculottes: SPBBSL,SCF, BFDR,OCC, Office, Agence régionale.

16 Je tiens à signaler le professionnalisme que les personnes ressources démontrent lors de demandes spéciales. SEFEQ s'esttoujours efforcé de me fournir l'information la plus exacte possible. Chapeau!

17 À mon avis, la question principale est la dernière (no. 51). Tous sont satisfaits du service en autant que ça ne coûte rien.Si l'utilisateur doit payer pour ces services, il va peut-être les trouver moins utiles et pertinents.Le SEFEQdevrait vendre ses services aux groupes organisés tels que SPB,OCC, Gouvernement, etc. et ainsi s'assurer d'unecontinuité. Pour négocier, il suffit de présenter un dossier simple, sans artifices, contenant l'essentiel et à prix compétitif.Sinon c'est peine perdue.

22 À mon avis, les gens en place qui travaillent pour le SEFEQ font du bon boulot, leur documents et services pourraient êtrefacilement exportables à l'extérieur de la région.

23 Moi je pense que le SEFEQdevrait continuer à exister, c'est très important. Mais trouver un financement autre qui ci-dessusmentionné.

24 v51: La combinaison des organismes plus l'industrie forestière.

Le processus de la forêt est long, l'aménagement qui se fait maintenant va servir pour plus tard. Je crois que le problènwpour inciter les propriétaires privés à l'aménagement est le manque d'information et de visualisation des sites bienaménagés. Il ya aussi le problème de mise en marché du bois dans notre région. Le seul moyen pour son producteur detirer le maximum de son bois est de le couper rapidement pour satisfaire l'industriel ce qui provoque de coupes à blanc.La forêt doit s'adapter à l'industrie ce qui devrait être le contraire. Actuellement, ceux qui veulent faire de l'aménagementintensif sont pénalisés pour satisfaire ces besoins.Le SEFEQ donne de bons conseils, mais l'application est encore difficile.

40 Si le gouvernement se retire du SEFEQ ne pas prendre autant de personnel dans le prochain budget.

43 Faudrait vérifier les coûts du fonctionnement du SEFEQ par rapport à son efficacité, à savoir si cela en vaut vraiment lapeine.

45 Le SEFEQ ne doit pas penser que par son existence les propriétaires vont révolutionner leurs façons de faire et de penser.Le SEFEQ devrait se contenter d'être un soutien, un complément aux conseillers forestiers.La diffusion de résultats de recherche ou d'articles qu'on n'a pas le temps d'éplucher dans notre quotidien serait uncréneau à exploiter.

46 C'est beaucoup d'argent pour un petit groupe de propriétaires déjà très intéressés au départ, qui se débrouilleraientprobablement assez bien par eux-mêmes. Les propriétaires et travailleurs ont besoin d'un soutien très près d'eux, soit surle terrain directement à l'exécution.

47 J'ai été très satisfait des informations reçues de la part du service d'extension et j'espère que ce service sera toujours envigueur prochainement et pour les années à venir. Personnellement, le prêt de vidéocassette m'a été très bénéfique à moiet mes propriétaires. Continuez ce service.

49 Le SEFEQ a sa raison d'être qui est celle d'une meilleure connaissance des pratiques forestières. Sa clientèle devraitcependant s'élargir à l'ensemble des intervenants forestiers du Québec et non seulement à l'Est du Québec. De plus, il yaurait avantage à élargir son horizon à la pratique en forêt publique et non seulement en forêt privée. Cela pourrait régleren partie le problème de son financement. Je considère que les services rendus par le SEFEQ aux propriétaires de boisésne devrait plus être gratuits pour ces derniers.

50 Il est difficile de quantifier et de vraiment évaluer l'apport positif ainsi qu'au niveau des changements d'approche despropriétaires comme tel. Vous devez penser que les professionnels qui dispensent la technique (conseils) aux propriétairesont déjà un bagage de connaissances et qu'à mon avis le SEFEQ contribue par l'apport de moyens techniques etpédagogiques à diffuser ces connaissances. Vous devez penser aussi que nous sommes encarcanés dans un cadre normatif

65

Page 71: Document

Professionnels de la forêt

qui fait en sorte que les informations concernant des innovations techniques conduisant vers des modifications au niveaudu fonctionnement sur le terrain sont plutôt rares compte tenu du cadre normatif.

66 Le T.T. est très important. Un organisme comme le SEFEQ a donc une place importante à tenir partout au Québec.

67 Je perçoit le SEFEQcomme un organisme complémentaire aux programmes d'aménagement qui visent à développer la forêtprivée. Il serait donc inapproprié d'amputer les budgets d'aménagement pour prendre les responsabilités du SCF.Le SEFEQ fait un excellent travail.

70 Le service d'information aux propriétaires doit être désiré par le proprio lui-même. Il est inutile de mettre les effortsailleurs. Le proprio qui veut vivre lucrativement de sa forêt devra lui-même faire les démarches nécessaires tout commed'autres entrepreneurs ou d'autres types d'activité économique. Le SEFEQ est bon pour celui qui le désire.

75 Aux États-Unis, le réseau des «Services d'extension» existe depuis plus de 50 ans et fonctionne merveilleusement bien, alorsqu'au Canada ce même réseau existe depuis beaucoup moins longtemps et semble lui aussi bien fonctionner. Pour quoine pas avoir notre ou nos propres «Services d'extension» et faire à leur expertise.Le principal problème, à mon avis, excepté le financement lui-même, est au niveau de la transmission des connaissanceau propriétaire. Ce dernier offre une certaine résistance au changement, mais la plus grande source de résistance résideauprès des conseillers eux-mêmes. Plusieurs ne sont pas convaincus eux-mêmes de l'importance du transfert deconnaissances et de son impact sur le développement de la forêt...

77 Je suis très satisfait du service donné par le SEFEQ que ce soit par la documentation et autres services disponibles.Je trouverais vraiment dommage la disparition d'un tel organisme. Le SEFEQ nous permet d'acquérir des connaissancesplus rapidement. Ainsi nous pouvons améliorer nos interventions auprès des propriétaires de lots privés.Une meilleure connaissance des choix à faire donne de meilleurs résultats finals.

79 Plus de visibilité concrète sur le terrain (si possible).Faites-vous davantage connaître du public en général (monde forestier et autre).Publicisez vos bons coups!

84 Je crois que les activités du SEFEQ n'ont pas d'impact réel sur la formation de propriétaires. À mon point de vue, il sertplutôt aux conseillers forestiers et ce à un niveau très restreint.

85 Très important pour la région.Très bon outil de formation. Facilite beaucoup la circulation de l'information.Au niveau de la forêt privée, le MRN est à mon avis passablement sur la mauvaise voie. L'aspect de le réglementation estimportant, amis il ne faut pas en faire une idée fixe. Les commentaires sur le réglementation sont valables pour l'U.C. etaussi pour le bureau régional (Capian).

86 J'ai grandement apprécié le SEFEQ dans le cadre du projet DOMINO. La formation reçue durant les mois d'hiver est trèspertinente. Les visites-terrain sont très intéressantes et devraient être accentuées. Faire connaître le SEFEQ davantage enayant une chronique dans les hebdos régionaux. Faire participer les conseillers forestiers de chaque secteur en partageantleur expériences ou trouvailles dans les [? publications] du SEFEQcomme le fil de l'extension. Réaliser des vidéos en régionet les présenter en collaboration avec les compagnies privées de câblodistribution à des heures précises. Ex.: avant la«Semaine verte». Rééditer Forexpo une fois à tous les cinq ans. Conserver le projet DOMINO et même l'accentuer.

90 Le SEFEQ a toujours su démontrer, depuis le début, un dynamisme remarquable.On devrait par ailleurs s'intéresser beaucoup plus à l'aspect économique des ressources et des produits du territoireforestier privé:

- description économique de différents produits (quantité, qualité, caractéristiques, suivi systématique de l'évolutiondes prix;- marchés;- utilisation, utilisateurs, produits substituts;- organisations de production;- organisations de mise en marché;- pratique de mise en marché;- utilisations potentielles, alternatives;- interdépendance économique des ressources;- coûts de la réalisation de la capacité portante du territoire dans une approche d'optimisation de la production dedifférentes ressources.

66

Page 72: Document

Professionnels de la forêt

94 Selon moi, le SEFEQ est un soutien diversifié au niveau forestier que j'apprécie beaucoup, malgré l'utilisation restreinteque j'en fais. Néanmoins, le document contenant les fiches techniques et autres publications demeurera toujours uneexcellente source d'information et de consultations pour d'éventuelles applications.

95 Je pense que le SEFEQdevrait produire un catalogue décrivant les produits qu'il est mesure d'offrir. Si un éventuel clientdésire profiter d'un produit ou d'un service offert par le SEFEQ il devrait avoir à défrayer un certain coÜt. Si le projetdevait se poursuivre pour une autre phase, ce serait une bonne façon de pouvoir apprécier si les produits et les servicesofferts par le SEFEQ sont vraiment utiles et désirés par la clientèle visée.

96 C'est un organisme qui selon moi devrait continuer.Pour démontrer notre intérêt [pour] l'amélioration des techniques et des méthodes pour les travaux sylvicoles et forestiers.

102 Je crois que cet établissement a sa place dans la région parce qu'avec la compétence des gens qui y travaillent, celaest bénéfique pour tout le monde. Et en plus, tous les moyens d'information (vidéos, documents, etc.) qui sontdisponibles, on n'a pas à se gêner pour nous informer.

113 Je crois que les budgets alloués devraient être pour les propriétaires le plus possible même si la formation etl' «éducation» sont très importantes, car les budgets sont de plus en plus petits, donc moins de ~ direct pour lesboisés (aménagement).

114 La visibilité du SEFEQ est plutôt timide, du moins dans la région de Gaspé. On (le SEFEQ) traite la foresterie ellespropriétaires forestiers comme un vase clos, on doit viser à informer l'ensemble de la population et utiliser les moyensde communication en place (journaux locaux, par exemple). Afin de créer ou d'ouvrir une discussion et de générerune mise en valeur de la ressource, voire une fierté d'appartenance et du travail réalisé en forêt.

116 Il est très important que le SEFEQ continue!

117 Vu les budgets réduits dans tous les domaines, les service d'extension devrait se limiter à informer les personnesressources à qui de droit. La manière dont va se dérouler l'aménagement forestier dans les jours ou les mois à venir,pour le moment le plan de l'Est fédéral est discontinué, le provincial devait prendre la relève et on n'entend rien parlerà ce propos. Les propriétaires se posent des questions sans réponses?

118 Le service d'extension est en lui-même une firme qui donne de l'information et éduque à la fois. Pourquoi nes'affilierait-il pas à l'Université ou au CÉGEP ? Ça sauverait les coûts et cela serait aussi efficace.

120 Idéalement, il faudrait que le financement provienne d'un budget du ministère des Ressources naturellesexclusivement. Si c'est pris à même le budget d'aménagement, il ne faudrait pas que ce soit plus de 3 ou 4 %, car plusque cela, ça fait moins d'argent disponible pour l'exécution des travaux par les propriétaires sur le terrain.

Le SEFEQdevrait demeurer même s'il ya des coupures de budget pour au moins recevoir à chaque mois la documentationqui nous tient au courant des nouvelles technologies qui surviennent et on n'a pas toujours le temps et la disponibilité pouraller se ressourcer ailleurs.

123 Je crois que le SEFEQ peut jouer un rôle important dans l'information qu'il transmet aux propriétaires, mais en raisondes compressions budgétaires, ce mandat devrait être décentralisé et offert par les OGC qui sont mieux placés pourconnaître les besoins des propriétaires et de ce fait de mieux les servir tout en ayant l'opportunité de les rencontrersur leurs lots boisés. La structure qu'offrait le plan de l'Est était, à mon avis, celle qui donnait le meilleur service, cartout en faisant des travaux forestiers, le propriétaire était en mesure de recevoir de l'information pertinente à sesbesoins spécifiques.

130 Je crois que cet organisme devrait continuer à exister et à se développer. Ce sont les propriétaires des boisés privésqui en bénéficient le plus. Mais je crois que cet organisme constitue un centre de recherche en foresterie et devraitbénéficier d'un budget alloué par le gouvernement fédéral, provincial ou municipal (MRC).

Les propriétaires ne seront pas prêts à investir dans cet organisme et encore moins de voir qu'on utilise le budget de laforêt privée administré par les agences régionales.Si on veut faire évoluer les propriétaires, il faut continuer à bien les informer, mais il y aura un recul si on leur demandede financer tout ça.

132 L'impact des activités du SEFEQ a une très forte influence sur les propriétaires des boisés. Et ce même si tu n'est pastravailleur forestier.

134 À part de la documentation, je connais peu le service.

67

Page 73: Document

Professionnels de la forêt

135 La plupart des documents d'information que nous recevons de votre part sont des éléments déjà connus. Le rôle duSEFEQ en ce qui me concerne, devrait être sur les nouvelles technologies forestières. C'est pourquoi à la qUl~stion#30je parle de «DÉVELOPPEMENT».Vous devez sûrement connaître le fonctionnement d'un «OGC». Nous réalisons destravaux sylvicoles avec un budget qui ne laisse pas place à la recherche et à l'instruction. Exemp]e de recherche: -trouver un substitut aux produits chimiques pour éliminer la compétition.

138 Le service est trop concentré à un seul endroit. On devrait songer à son «extension».Ex.: à même les bureaux des «MRC», avec des chargés de projet et un service local rattaché au centreouBibliothèques municipales avec organisation d'activités (budget municipal).Penser aussi à faire un service qui réponde aux besoins des utilisateurs: Ex.: la forêt privée est déficiente en propriétairescompétents financièrement (comptabilité, tenu des livres, impôt). C'est pour quand?Finalement, on devrait offrir un service complet sur internet, vidéo, articles, diapos, démo ...

141 Organiser plus de soirées paroissiales (conférences) sur des sujets pertinents sur tout le territoire.Ex.: Gaspésie -7 Ste-Anne, Gaspé, Percé et New-Richmond.Ne pas oublier qu'une image vaut mi11emots. Miser sur les documents audiovisuels. Améliorer le contenu de lavidéothèque.

143 Coût administratif pourrait être de beaucoup «diminué».

147 Faire autres projets comme le projet DOMINO.

150 Souvent on manque de temps, d'où le manque d'intérêt de faire appel à vos services.

153 Je crois que le SEFEQ devra modifier son approche auprès des clients (recours à des intermédiaires multiplicateurs)surtout compte tenu de tous les changements intervenus dans les programmes d'aménagement:

- départ du Plan de l'Est;- création d'agence ;- nouveau régime de mise en valeur;etc.

154 - l'équipe fonctionne, il faut que cela demeure, c'est pas une job de fonctionnaire;- advenant une autonomie de la région en termes de décentralisation et de responsabilité, le SEFEQ sera drôlementimportant;- De par le monde on investit dans la matière grise: ce serait un recul de ne plus se préoccuper de transfert deconnaissance;- Il Y aurait lieu d'orienter le mandat du SEFEQ vers ]a survie des collectivités rurales entre autre.

159 Je suis très satisfait des publications que je reçois du SEFEQ. Celui-ci s'alimente en partie auprès des organismes derecherche et on sent un manque de connaissances pratiques quant à l'aménagement des forêts feuillues et des forêtsmixtes.

160 Je crois que le SEFEQ devrait intensifier son travail auprès des organismes et personnes qui oeuvrent en forêt privéeafin d'en arriver à créer des emplois durables pour l'ensemble de travai11eurs forestiers.

68