77
le webzine amateur des artistes amateurs HYPE EVA PENNER, VICTOR HABCHY, NANS RIVOIRE, JOYFUL KNOCKOUTS, ETC ... # 3 Johanna Rolle, Paul Villard, Benoit Courti, etc...

HYPE webzine #4

Embed Size (px)

DESCRIPTION

HYPE est un webzine culturel dont la vocation première est de faire découvrir de jeunes artistes amateurs. NUMERO #4, avec : Johanna Rolle, Paul Villard, Benoit Courti, etc...

Citation preview

Page 1: HYPE webzine #4

le webzine amateur des artistes amateursHYPE

EVA PENNER, VICTOR HABCHY, NANS RIVOIRE, JOYFUL KNOCKOUTS, ETC ...

# 3

Johanna Rolle, Paul Villard, Benoit Courti, etc...

Page 2: HYPE webzine #4

COUVERTUREJohanna Rolle,www.johannarolle.com

Page 3: HYPE webzine #4

Rencontre : Johanna Rolle,Benoit Courti, Paul Villard

Galerie : Joël Sossa,Daniel Reichow, I’m not Ana,

Nicola Odemann

le fabuleuxsommaire de

MUSIQUEL’actu musique : Dr. John, Jack White, Django Django, Amadou et Mariam, Alabama Shakes, De La Soul, Gossip, Norah Jones, Santigold, Quakers, Tindersticks

PHOTO

- 3 -

Hype

CINE Prochainement : Holy MotorsCritiques: Bellflower, Twixt

P12

P38

P45

Page 4: HYPE webzine #4

ART

Découvertes :Les carnets de Joseph,

Magdalena Lamri

MODEL’actu mode : Tendances été hommes/femmes 2012,Lookbook d’Alice

- 4 -

P51

P47

Page 5: HYPE webzine #4

BLOGLes trésors du net :Print and Pattern, Kuler

Les livres à découvrir :D’acier, Histoires en creux,

Pourquoi pas, Les murs

LITTE

- 5 -

CONFIDENCES

Blog littéraire :Amanalat

A découvrir :Laforgue, Sur la route

P70

P74

P63

Page 6: HYPE webzine #4

Agnès KR Patience

Retrouvez-la sur son tumblr.

Page 7: HYPE webzine #4
Page 8: HYPE webzine #4
Page 9: HYPE webzine #4
Page 10: HYPE webzine #4
Page 11: HYPE webzine #4
Page 12: HYPE webzine #4
Page 13: HYPE webzine #4

Johanna RolleAutoportrait

Page 14: HYPE webzine #4

PHOTO / rencontre

Johanna rolleInterview : Michel Cariou

Salut Johanna ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour ! J’ai 20 ans et suis étudiante en Arts du spectacle. J’ai commencé la photo il y a 5 - 6 ans. C’est devenu une vraie pas-sion, petit à petit, et je suis parvenue à dé-crire mes aspirations dans ce domaine ; je souhaite toucher, faire rêver, voyager. Une photographie, selon moi - comme un film, une peinture, ou une chanson - est réussie si elle raconte une histoire.

Tes photos sont en ce moment-même exposées au « Bateau Ivre », un bar plutôt sympathique situé dans le centre de Rennes. Peux-tu me résu-mer, en bref, ton parcours profession-nel jusqu’ici ?

Exposer son travail de cette façon n’est en effet pas donné à tout le monde. J’ai d’abord commencé à faire de la photo uniquement pour moi et mes amis. Et puis grâce à Inter-net de plus en plus de gens ont commencé à me suivre. Sur Facebook les demandes en ami devenaient beaucoup trop nom-breuses et j’étais plutôt contre l’idée que des inconnus aient accès à toute ma vie privée au passage. Ainsi est née ma page Facebook. À partir de là, tout s’est accéléré.

- 14 -

Nous vous avions déjà parlé de Johanna Rolle dans notre numéro de décembre : cette jeune mancelle (vivant actuellement à Rennes) nous avait étonnés par son travail re-marquable sur le thème de l’homme et de la nature.

Assise à la terrasse d’un café (« l’atelier de l’artiste » pour les plus curieux), non loin de la petite place Sainte-Anne située à Rennes, c’est une jeune femme très sympathique et bien élégante qui se présente à nous.

J’avais déjà exposé au service jeunesse du Mans pour la première fois, mais c’est cette nouvelle envie de faire découvrir mon travail à de plus en plus de monde, et de recevoir plus de ressentis et de critiques, qui m’a poussé à faire des demandes d’expositions. J’ai donc pu exposer 15 jours au service jeunesse de Rennes, et à « l’Exposito », un salon de coiffure très original. Ensuite, du-rant plusieurs mois au « Sablier », à « L’En-chanté » et pour finir au « Bateau Ivre ».

Page 15: HYPE webzine #4

- 15 -

Comment t’es venue cette idée de pratiquer la photographie, quel fut ton déclic ?

Je touchais déjà un peu à la photographie, je connaissais la sensation de l’appareil photo dans les mains, mais pas encore la véritable création, la mise en scène. Mon déclic fut indéniablement le travail d’au-trui, et ce grâce à la visibilité et les décou-vertes que permettent Internet, je crois. Je ne me suis pas réveillée un beau matin en me disant « Tiens, j’ai envie de faire de la photo ! », c’est en voyant le travail des autres que j’ai eu envie moi aussi de faire quelque chose, de créer. J’ai été très émerveillée par ce que j’ai pu voir, telle-ment étonnée que telle ou telle image ar-rive à transmettre autant d’émotion que j’ai voulu m’y mettre à mon tour afin peut-être d’éveiller en moi – et chez les autres - de nouvelles sensations, sinon les mêmes.

Aujourd’hui, quel matériel utilises-tu ?

Canon 600D, 18-55 mm, 10-22 mm et 50 mm 1.8. Le plus gros de mon travail consiste en des mises en scènes, c’est pourquoi le 10-22 mm (grand-angle) m’accompagne où que j’aille. Je veux qu’il y ait des paysages, le visage du modèle n’est pas toujours très présent, parfois ils ne sont simplement que des corps dans un environnement. Et, plus récemment, j’ai vraiment pris goût aux portraits, et pour cela mon 50 mm m’est indispensable ! J’apprécie ces deux objec-tifs, pourtant très différents, autant l’un que l’autre !

Retouches-tu beaucoup tes clichés ? De quelle manière ?

Très peu. J’ai l’avantage de ne pas avoir Photoshop. En réalité j’ai essayé de l’instal-ler mais je n’ai pas réussi du premier coup, et n’étant pas très patiente, j’ai laissé tom-ber ! Au fond ça m’arrange un peu, je n’ai pas envie de prendre goût aux retouches poussées. Les logiciels bas de gamme comme PhotoFiltre me conviennent parfai-tement pour l’instant. Lorsque je retouche une photo, j’ai seulement tendance à ac-centuer le contraste et pousser un peu les couleurs. Il m’est arrivé une fois d’enlever un fil électrique qui faisait tâche sur un beau ciel bleu, mais ça ne va pas plus loin.

Page 16: HYPE webzine #4
Page 17: HYPE webzine #4
Page 18: HYPE webzine #4
Page 19: HYPE webzine #4
Page 20: HYPE webzine #4

Comptes-tu, à l’avenir, t’orienter vers quelque chose de différent ?

Je ne sais pas, je n’y ai jamais réfléchi. L’homme et la nature sont mes thèmes de prédilection, ils me tiennent absolument à cœur. Chaque photo est pour moi syno-nyme de message. Je ne vois pas quel autre thème pourrait illustrer aussi bien ce que je ressens, ce qui compte pour moi.

En parlant d’à venir (d’avenir ?) ta carrière est encore toute jeune, quels sont tes futurs projets ? Souhaites-tu vivre de ton art ?

Évidemment, c’est l’idéal de pouvoir vivre de ce que tu aimes. Pourtant ce n’est pas encore un projet concret. Si j’ai de la chance, si je rencontre les bonnes personnes, si je me rends un jour compte que ça marche vraiment, pourquoi pas. Jusqu’ici la photo était pour moi un passe-temps, mais plus ça va plus je me dis que je pourrais peut être vivre de ce que je fais et j’en serais d’autant plus contente. Après ma licence je pense prendre une année pour me consacrer à différentes projets, proposer mes photos à des magazines, faire le maximum d’ex-positions et puis voir si ça peut décoller !

Avec Internet et les réseaux sociaux naissent un nombre incroyable de jeunes photographes amateurs. Quel est ton regard vis-à-vis de ce nouveau phénomène de « pseudo-artiste » ?

Je n’ai pas vraiment d’avis à ce sujet. Si chacun y trouve son compte, tant mieux ! Il en faut pour tous les goûts. Cela n’influence pas mon travail, je pense.

Tu as actuellement 4000 « fans » sur ta page Facebook, ce n’est pas rien ! Est-ce qu’il t’arrive d’être influencé par ce qu’attendent de toi les per-sonnes qui suivent ton travail ?

Forcément. C’est difficile d’y échapper. Avec la création de ma page Facebook j’ai eu beaucoup d’encouragements, de remarques et de critiques. D’une certaine façon c’est grâce à ces personnes-là que j’ai réussi à progresser. Plus on regardait mes photos, plus j’avais envie d’en faire. Mais c’est important de garder à l’esprit ce qu’on veut vraiment montrer, ce qu’on aime faire, et ne pas être influencé. C’est une force, et j’essaie de faire au mieux ! Certains de tes modèles, comme Alice Kong ou Auriane Allaire, posent ces derniers temps pour pas mal de photographes qui ont la côte sur la toile. N’es-tu pas dérangée à l’idée de pho-tographier des modèles « réputés » à ce point ? Auriane est une connaissance à moi, on habite dans le même coin ! J’aime bien ce qu’elle fait et c’est aussi un bon modèle. C’est vrai qu’on la voit souvent et je comprends qu’au bout d’un moment ça peut devenir lassant. Personnellement, cela ne me pose pas de souci. Quant à Alice, je l’ai rencontrée juste une fois à Paris à une rencontre entre plusieurs photographes. Le plus difficile, étant donné que nous étions tous au même endroit, avec les mêmes modèles, a été de réussir à conserver son univers. C’est ça qui compte, pas vraiment le nombre de fois où tel ou tel modèle a été photographié, ni par qui.

Un petit mot pour la fin ?

Un grand merci à tout ceux m’ayant sou-tenu, poussé, et à ceux qui suivent mon travail, qui me font part de leur ressentis, merci à HYPE webzine et merci à toi !

- 20 -

Retrouvez-la sur son website officiel et également sur sa page Facebook.

Page 21: HYPE webzine #4

- 21 -

PHOTO / galerie

Joël sossaTexte : Michel Cariou

Originaire du Mexique, Joel Sossa est un de ces jeunes photographes amateur talentueux dont le travail ne reste pas longtemps inaperçu. Son univers, et, plus en particu-lier les thèmes qu’il illustre, attirent facilement l’œil ces derniers temps : ils s’inscrivent dans la tendance « Youth » du moment, comme on pourrait la nommer, ou l’art de savoir mettre en scène – lorsqu’il ne s’agit pas d’instanta-néité - une jeunesse désinvolte, pleine de rêves, en quête d’aventure et de liberté. Ce jeune homme nous livre à travers ses photographies son propre monde et ce qu’il semble bien vivre au quotidien : après-midi entre amis, escapades sur les terres désertiques du Mexique, tantôt sur une montagne, tantôt près d’un lac. Outre cette inti-mité partagée sans pudeur, il nous étonne davantage par une fascinante maîtrise de la lumière. Où qu’il aille, Joel Sossa emmène avec lui les ingrédients magiques du rêve.

Retrouvez le travail de Joel sur son Flickr.

Page 22: HYPE webzine #4

- 22 -

PHOTO / galerie

Nicola odemannTexte : Michel Cariou

Il suffit d’aller faire un petit tour sur le Flickr de Nicola Odemann, jeune photographe originaire d’Allemagne, pour se rendre compte à quel point la nature peut parfois être belle. D’une montagne où règnent les neiges éternelles jusqu’aux grand espaces sauvages oubliés d’Allemagne où s’écoulent fleuves et lacs, en passant par des routes bordées d’immenses sapins, traversant des forêts menaçantes, Nicola Odemann arrive à capturer – à l’argentique, uniquement - des instants magnifiques d’une simplicité et d’une authenticité déconcertante. Un univers rappelant avec émerveille-ment certains récits du grand Jack London : rien que du beau, du sauvage, du lointain. Les choses simples sont les plus belles, dit-on.

Retrouvez le travail de Nicola sur son Flickr.

Page 23: HYPE webzine #4

- 23 -

PHOTO / galerie

Daniel ReichowTexte : Michel Cariou

De retour en Allemagne près d’Emmerich am Rhein, Daniel Reichow, la trentaine, mise sur l’utilisation d’un appareil pho-to argentique dont il fait lui-même les tirages : poussières, rayures, grain, brûlures, couleurs inversées ou mélangées, c’est un véritable amalgame de détails qui rendent à la pho-tographie cette authenticité aujourd’hui trop souvent oubliée. Outre ce côté vintage, ce jeune photographe allemand possède avant tout un univers profondément mystérieux et intriguant, alliant parfois poésie et honnêteté, où les visages ne sont que très rarement mis à découvert. Il semble aussi s’amuser à superposer des pellicules qui n’ont parfois rien en commun : un résultat étonnant et difficilement explicable, magique.

Retrouvez le travail de Daniel sur son Flickr.

Page 24: HYPE webzine #4

PHOTO / galerie

Ana santlI’m not anaTexte : Julie Robin

Délicat et poétique, parfois sombre, parfois enfantin, souvent décalé, l'univers d'Ana Santl s'installe au fil de ses photos, assemblant ses multiples facettes. Un univers qu'elle estime personnel, mais pas forcément original : « Je pense que j'ai mon propre univers en général, mais tout le reste du monde en a un aussi. Je me sens comme une totale étrangère dans mon propre univers la plupart du temps, et la photographie est plutôt un moyen d'y échapper. » Mais plus qu'à une fonc-tion d'échappatoire, Ana ramène également son art à son rôle premier, celui du souvenir : « J'ai besoin de prendre des photographies pour me rappeler des choses, des endroits, des gens, des sentiments. De tout. » Quant à l'énigme de ce nom, « I am not Ana », il est bien « vaguement inspiré de la « Trahison des images » de René Magritte. C'est égale-ment une combinaison de mes anciens pseudos, parodie de la prononciation de mon nom. » Un nom empreint de para-doxe et qui pousse à la réflexion, à l'image de son travail.

Retrouvez-la sur sa page Facebook.

- 24 -

Page 25: HYPE webzine #4
Page 26: HYPE webzine #4
Page 27: HYPE webzine #4
Page 28: HYPE webzine #4
Page 29: HYPE webzine #4

PHOTO / rencontre

benoit courtiTexte : Manon Mella

- 29 -

Comment ta passion pour la photo-graphie est-elle née ?

C’est la découverte qui vous fait aimer les choses. Les premières images mar-quantes que vous admirez, celles qui restent gravées dans votre mémoire. La curiosité vous donne ensuite envie d’en voir davantage, d’être touché à nouveau, d’être dérangé, de ressentir encore. Je me revois à dix huit ans réunir soigneuse-ment toutes les photos que j’aimais dans des classeurs, rêveur devant Avedon, Ritts, Lindbergh, Demarchelier. Ce sont eux qui m'ont donnés le goût.

Quel est ton parcours jusqu'à au-jourd'hui ?

J’ai commencé à prendre mes premières photos lorsque j’avais une vingtaine d’année avec un petit argentique. J'ai ensuite embrassé une carrière de com-positeur-réalisateur mettant de coté la photo faute de temps, mais continuant de dévorer un maximum de livres photos et d'expositions. Il y a quelques années, je suis parti habiter en Allemagne, j'ai re-commencé à faire un peu plus de photos là bas mais c'est lorsque je suis revenu habiter en France en 2010 que j'ai eu un vrai déclic. En revoyant mes proches j’ai eu envie de faire des portraits, quelque chose de simple, de direct. J’ai alors acheté un peu de lumière puis un fond noir et j’ai fait mes premiers essais.

J'ai ensuite posté quelques photos sur in-ternet et j'ai eu un retour incroyablement positif, ce qui m'a encouragé à continuer, à creuser, à explorer et à prendre un peu confiance en moi.

Avec quel matériel travailles-tu ?

J'utilise aujourd’hui avec un Canon 5D mark II et différentes focales fixes, un peu de lumière… Je n’accorde pas d’im-portance particulière au matériel, je lui demande simplement de répondre à mes attentes, je ne suis pas un technicien. Concernant les portraits j'aimerai pouvoir passer au moyen format.

Quels sont tes sujets de prédilection ?

Les sentiments quel-qu’ils soient, la sym-bolique.

Y a t-il quelque chose en particulier que tu cherches à transmettre dans tes photographies ? (la sensation du temps, simplement l'esthétique...)

Je suis à la recherche de l’émotion simple, pure. Prise sur le vif ou mise en scène, peu m’importe tant que je me sens ému en regardant l’image. J’aime la combi-naison du symbole et du moment, cet instant clef. J'essaye le plus possible de donner du sens, que les photos veuillent dire quelque chose, là où le "c'est beau" ne suffit pas.

Page 30: HYPE webzine #4

- 30 -

Quels sont tes projets à court terme ? Dans quel milieu de la photographie te vois-tu ?

En parallèle de mes projets personnels, on me commande de plus en plus de pho-tos de presse pour des artistes, j'aime beaucoup ces rencontres, c'est très enri-chissant.

Comment organises-tu tes shooting ?

A vrai dire je n'organise pas grand chose, il y a toujours une grande place à l'im-provisation même s' il y a toujours l'idée d'un thème avant tout. Je note les idées au fur et à mesure, certaines images sont nées d’envies très précises, d’autres sont le fruit de l’instant. En général, je consacre davantage de temps à la ré-flexion qu’à la prise de vue elle même.

Quelles sont tes sources d'inspira-tion ? et quels artistes t'inspirent par la même occasion ?

Tout est inspiration, cinéma, expo-sitions, musique, la vie, les autres... J'aime regarder des images, fouiller, découvrir encore. Les photographes dont j’apprécie le travail sont nom-breux, ils m’ébahissent. Il y a tant de choses que je ne saurai faire, j'adore me prendre des « claques », c'est stimulant.

Y a t-il des contraintes à la pratique de la photographie ?

Il faut bien penser à recharger les batte-ries et ne pas égarer les cartes mémoire. Mis à part ça, je ne vois pas... Après si vous décidez d'en vivre, c'est une autre paire de manche.

Quelle est ton actualité, tes projets ?

J'aimerais commencer à exposer, chose que je n'ai encore jamais fait pensant que je n'avais pas encore assez d'image per-tinentes à proposer. Mon activité de pho-tographe est assez récente, je découvre doucement.

Trois adjectifs pour définir ton tra-vail ?

Intime, intense et profond, autant que faire se peut.

Un petit mot pour les lecteurs ?

Rêvez !

Que penses-tu de la photographie d'aujourd'hui ?

La même chose que celle d'hier. J'aime les images fortes, censées, les belles lumières, le soin apporté au ca-drage, la pertinence d'un angle, le choix d'un sujet... Tous ces éléments peuvent se retrouver aussi bien dans une image prise en 1975 qu'en 2012. Une belle image reste une belle image, elle traverse le temps, c'est à ça qu'on la reconnait. Découvrez son travail sur son

website officiel.

Page 31: HYPE webzine #4
Page 32: HYPE webzine #4

Paul villardPhoto : Théo Gosselin

Page 33: HYPE webzine #4

PHOTO / rencontre

Texte : Michel Cariou

- 33 -

Comme tant d’autres, Paul Villard, jeune photographe français habitant Paris, pho-tographie ses amis, la vie, sa vie. Cependant, rares sont ceux qui savent aussi bien le faire. D’un soleil couchant, illuminant une bande de potes aux allures d’adolescents immortels, jusqu’au tumulte des corps, de la beauté et parfois même de la nature, Paul arrive à nous transporter dans un univers admirable dont il est difficile de décrocher.

Salut Paul ! Peux-tu te présenter rapi-dement ?

Je m’appelle Paul Villard et j’ai 23 ans, tout simplement.

Qui es-tu, que fais-tu dans la vie, et surtout comment ça va ?

Qui je suis ? Difficile à dire. Un mec de 23 ans qui sort d’une école d’art. Du coup, un type un peu branleur qui n’a pas trop de sous mais qui fait avec. En fait, le plus gros de mon taf consiste à chercher du taf, que ce soit comme graphiste ou photographe. Voilà pour ce que je fais dans la vie. Mais je fais aussi plein d’autres trucs parce que bon, il faut bien s’occuper. Du coup je bois pas mal de bières avec les copains, je me promène, en ce moment je matte même Roland Garros à la télé, enfin tout un tas de trucs quoi. J’essaie aussi de rencon-trer des gens intéressants et je prends un maximum de photos. Sinon, ça ne va pas trop mal mis à part quelques problèmes de dos qui m’ont handicapé ces derniers temps. Le prix à payer quand on a un passé de skateur et un dos de merde à la base.

Page 34: HYPE webzine #4

Photo : Jalis Vienne- 34 -

Comment t’es venue cette passion – s’il s’en agit bien d’une - pour la pho-tographie ? Et depuis quand ?

Bien-sûr que c’est une passion, et ça ne peut pas en être autrement. Elle vient d’un goût prononcé pour l’image et aussi forcé-ment pas mal de mon entourage. C’était aussi une manière de remédier au dur la-beur du graphisme. La photo pour moi à la base c’était du repos, une manière de créer beaucoup plus simple et efficace que le gra-phisme. Mais très rapidement on arrive à la limite de ce processus et c’est à partir de là que les choses commencent à se compli-quer. Depuis quand ? Je n’en sais trop rien.

La plupart de tes clichés sont mar-qués par cette même empreinte qu’on retrouve beaucoup dans le travail de ton entourage et de tes amis proches si je ne dis pas de bêtise : Théo Gosse-lin, Yougo Jeberg pour ne citer qu’eux. Des soleils rasants l’horizon, des pho-tos prises sur le vif, elles transpirent la vie autant que la jeunesse et elles font surtout éternellement rêver. Toutefois tu photographies aussi des modèles, que ce soit en extérieur ou en studio. Comment définirais-tu vraiment ton style ?

Je ne crois pas être en mesure de définir mon style, il est sûrement trop tôt. On est tout le temps à la recherche de nouvelles choses. J’aime essayer des trucs, décou-vrir des endroits, des techniques que je ne connais pas. C’est évident qu’une partie de mon travail se rapproche de celui de Yougo et de Théo parce qu’on a beaucoup évolué ensemble et qu’on est aussi très proches (on vient de la même école, on est potes…) mais je ne veux pas m’arrêter à ça, j’aime dix milliards de choses que ce soit en pho-to ou dans la création en général et c’est pourquoi je ne peux pas vraiment répondre à cette question : je suis sans cesse à la recherche de nouvelles expériences. C’est aussi pour ça qu’en ce moment je prends un peu de recul, j’ai de nouvelles envies et j’aimerais laisser cela mûrir tranquillement…

Page 35: HYPE webzine #4
Page 36: HYPE webzine #4

Quels sont tes principaux sujets d’ins-piration ?

Ah, l’inspiration ! Elle peut venir de partout et des fois elle peut ne pas venir du tout. C’est bien là le souci d’ailleurs, mais bon je crois qu’elle vient le plus souvent des gens, que ce soit des personnes que j’admire, de mes proches, de mes potes ou des ren-contres. J’aime aussi parfois être seul pour réfléchir à certaines choses, mettre en place des idées, comme en ce moment. Pourtant je ne suis pas du tout un solitaire, j’aime beaucoup trop le chaos qu’engendre la foule, le monde qui m’entoure. Malheureu-sement c’est quelque chose qui possède un double tranchant parce que c’est ce monde qui m’inspire et qui me donne envie de faire tout un tas de trucs, mais c’est ce même monde qui me fatigue, qui pompe toute l’énergie dont j’ai besoin pour agir. L’idéal c’est de trouver un juste milieu et de savoir s’en servir sans se laisser happer par celui-ci.

As-tu été influencé par un artiste en particulier ?

Beaucoup même ! J’aime énormément le travail de Ryan McGinley ou d’Ellen von Unwerth pour ne citer qu’eux. Cepen-dant j’évite de trop regarder le travail des autres pour justement ne pas me lais-ser influencer. Mon entourage et la mu-sique m’influencent beaucoup également.

Qu’est-ce qui te pousses à photogra-phier ? Que préfères-tu dans ce tra-vail ?

La photo devient très vite une addiction, justement pour les raisons que j’évoquais plus haut. On parle beaucoup d’instantané dans la photo mais c’est aussi très instinc-tif. Lorsque tu publies une photo, elle ne t’appartient presque plus, tu l’oublies, il faut passer à la suivante. C’est comme ça que je le conçois et c’est ce que j’aime dans ce tra-vail, il te pousse à continuer, à aller de l’avant.

Le problème c’est que j’ai vite ten-dance à être en manque lorsque je ne fais pas de photo pendant un certain temps, et puis il faut faire attention : on en arrive parfois même à apprécier ce qui nous entoure qu’à travers l’objectif.

S’agirait-il, pour toi, d’un éventuel gagne-pain pour les années à venir ? Si oui, es-tu confiant ?

Beaucoup d’artistes préfèrent ne pas pas-ser à l’étape supérieure : lorsque tu com-mences à gagner ta vie grâce à ton art et/ou à ta passion, tu te retrouves parfois dans l’obligation de le faire davantage par néces-sité que par plaisir. Évidemment, j’aimerais gagner ma vie en faisant ce que j’aime. Par contre, non, je ne suis pas du tout confiant mais je crois que c’est une bonne chose : c’est le propre d’un créatif de ne pas avoir confiance en lui, sinon à quoi bon. J’aime tra-vailler sur commande car ça représente pour moi un défi et c’est toujours bon à prendre.

- 36 -

Page 37: HYPE webzine #4

Quel matériel utilises-tu ? Argentique ou numérique ? Pourquoi ?

Les deux. Les gens qui disent que l’argentique se meurt à cause du numérique sont à côté de la plaque. Ce sont deux approches com-plètement différentes, les deux techniques n’ont rien à voir. Il faudrait se poser deux questions : « Qu’est-ce que tu aimerais mon-trer aux gens ? » et « Comment faire pour le leur montrer, pour qu’ils s’y intéressent ? » C’est là que la technique entre en jeu.

Des projets futurs dans ce domaine ?

Beaucoup, mais je ne préfère pas en parler. Peut-être par superstition…

Un petit conseil à donner aux débu-tants ?

Commencez par faire les choses unique-ment pour vous, tout en vous posant les deux questions situées plus haut. On sera toujours des débutants.

Un dernier mot ?

Je ne vais pas me relire au risque de trou-ver tout ce que je viens de dire ridicule !

- 37 -

Retrouvez-le sur son website et sur sa page Facebook.

Un grand merci à Paul.

Page 38: HYPE webzine #4
Page 39: HYPE webzine #4

MUSIQUE / actus

Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on re-trouve beaucoup de candidats. Les opportunités sont nombreuses pour se

SOR T I ES A L BUMS

Alabama Shakes - Boys And Girls

- 39 -

Le revival est à la mode. Il suffit d’apprécier les cartons plus ou moins récents d’Amy Whine-house et d’Adele (entre autres) pour le consta-ter sans équivoque. Comment y échapper ? Le cas d’Alabama Shakes est caractéristique de cet état de fait. Malgré un album plutôt bon, sonnant exactement, au grain près, comme il y a une quarantaine d’années, je profite de cette sortie pour pousser mon coup de gueule : sans vouloir faire fi des riches racines du XXème siècle, cet esprit revival ne pointe-t-il pas clairement un criant (criard) manque d'inspiration, de création, à l'image de notre époque, en dedans, nonchalante, terne ?

N'est-il pas représentatif, caractéristique de notre génération blasée, des affres de notre société de consommation à outrance ? Où sont passés le goût de la création, le talent, l'inventivité ? Que reste-t-il des explorateurs, des défricheurs des décennies précédentes, des conquistadors du rock, du blues, du jazz, de la soul, ceux qui allaient créer de toutes pièces (ou presque) le funk, le reggae, le punk, le disco, le rock progressif puis le hard-rock, le hip-hop, l'électro, la new-wave et j'en passe et des meilleurs ? Le débat est lancé…

Blues Revival

Texte : Paul-Julien Roux

Page 40: HYPE webzine #4

- 40 -

Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de Django Django

Improbables et illégitimes mariages

Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportunités sont nom-breuses pour se faire connaître. A chaque numéro, vous retrouverez des bons plans musicaux et techniques.Quakers

Hip-Hop cinq étoiles

Lassé de la médiocrité générale des produc-tions récentes d’un style en net déclin, Le génial producteur et accessoirement cerveau de Portishead, j’ai nommé Geoff Barrow, en-treprend une vaste rénovation du Hip-Hop, le vrai, celui des caves moites et sombres, pas celui des strass, des projecteurs et du potage prédigéré pour teenagers. Le résul-tat de cet ouvrage titanesque est tout sim-plement impressionnant, net et sans bavure.

La première livraison de Django Django, jeune groupe originaire une fois n’est pas coutume d’Ecosse, et plus précisément d’Edimbourg est LA bonne surprise de cette première partie de l’année 2012. Leur musique métissée vient ap-porter une pierre de plus à l’édifice en restau-ration de la musique pop. Tout au long de cet effort éponyme, d’habiles nappes électroniques habillent intelligemment les vagues successives nées d’influences riches et diverses qui trans-pirent et déferlent telles des tsunamis. Dans ce disque invitant aux voyages (dans l’espace et dans le temps), on a comme l’impression tenace de croiser les Beatles, Les Beach Boys, Vampire Weekend, Metronomy, de traverser le désert d’Egypte, le Sahel, la Californie, les îles britan-niques bien sûr, de multiplier les expériences psychédéliques et hallucinatoires, les hauts et les bas, le tout pour un résultat vraiment rafraîchissant et assez unique. A découvrir…

En quarante-et-un morceaux qui ne dé-passent jamais les trois minutes, une pro-duction monstrueuse et pas moins de trente-cinq MC’s, la messe est dite, mer-ci, le spectacle est terminé, circulez, il n’y a plus rien à voir. Sur place, tout est dévasté, et l’herbe n’est pas prête de re-pousser après le passage de Quakers.

Page 41: HYPE webzine #4

- 41 -

Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportunités sont nom-breuses pour se faire connaître. A chaque numéro, vous retrouve-rez des bons plans musicaux et techniques.

Santigold - Master Of My Make Believe

Ladies Power !

Quatre ans après l’excellent Santogold, cette native de Philadelphie exilée à New-York re-vient en forme avec un (presque) nouveau nom et son deuxième album en poche. Digne représentante de cette génération furieuse-ment contemporaine d’amazones ethno-punk apparues avec M.I.A. au milieu des années 2000, Santigold a toujours tenue à faire valoir sa différence malgré les étonnantes ressem-blances : plus rock, moins digitale, plus occi-dentale, sa musique explore de nouvelles voies et évite de justesse l’accroc du deuxième al-bum, qui en a vu plus d’un s’y casser les dents.

Les vétérans de De La Soul ont de beaux restes. Ils le prouvent avec classe sur leur dernière pro-duction en date remplie à en craquer de pépites travaillées avec soin et rafraîchies par la produc-tion de deux français inconnus et énigmatiques (Chokolate et Khalid). Le résultat s’apparente à un véritable travail d’orfèvre, est très old-school, bourré d’un humour désopilant et avec un sé-rieux accent frenchie. C’est très groovy, funky, un hip-hop de fête donc, qui n’a pas la prétention de se prendre trop au sérieux, renouant avec un passé que l’on croyait révolu, à des centaines de lieues du rap-business. Eux au moins savent d’où ils viennent, qui ils sont et où ils vont. Tout cela à la fois, et franchement, ce n’est pas rien.

Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportunités sont nom-

Après un début tonitruant (L’enchaînement de Go !, Disparate Youth et God From The Ma-chine est assez impressionnant), l’inspiration de cette boulimique de featurings se tarit un peu avant de redécoller sur la fin avec le très pop The Keeper. Même si l’album semble se bonifier avec le temps, le résultat reste quand même assez inférieur à sa première fournée qui avait placé il est vrai la barre très (trop) haut.

De La Soul : First Serve

Retour vers le futur

Page 42: HYPE webzine #4

- 42 -

Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportu-nités sont nombreuses pour se faire connaître. A chaque numéro, vous retrouverez des bons plans musicaux et

Norah Jones -Little Broken Heart

Dix ans après l’immense succès de Come Away With Me, La fille du légendaire Ravi Shankar s’associe avec Brian Burton, alias Danger Mouse, compositeur et producteur de génie (Gorillaz, Gnarls Barkley, Black Keys…) pour un album pop tout en douceur et en finesse. Après le tube Black, présent sur l’album Rome du deuxième nommé et sorti l’an dernier, la rencontre des deux ta-lents promettait. Elle ne déçoit pas. Burton, qui se pose dorénavant comme le sparring partner idéal est fidèle à ses principes et habille la magnifique voix de Norah d’arran-gements cliniques, nous offrant au final une œuvre à la grande puissance harmonique et mélodique, fortement émotionnelle en somme, d’autant que les textes, conceptuels, tournent essentiellement autour de la rup-ture et de la déception amoureuse. Le résul-tat est beau, à la fois léger et dense, et il se savoure d’une traite, comme en apesanteur.

Au chat et à la souris

Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportu-nités sont nombreuses pour se faire connaître. A chaque numéro, vous retrouverez des bons plans musicaux et tech-

Les Tindersticks, avec cette dernière fournée, apparaissent clairement comme au sommet de leur art. Méfiance toutefois au devant de la mélancolie pernicieuse qui s’échappe insi-dieusement de cet album aux accents parfois morbides mais mis en œuvre avec une telle beauté qu’il est bien difficile de ne pas tom-ber (après un certain nombre d’écoutes il est vrai) sous le charme. On oscille perpétuelle-ment entre une soul viscéralement moderne à la Massive Attack époque Blue lines et des références plus classiques façon Isaac Hayes ou Marvin Gaye sous antidépresseurs. Arrivé au bout, on est comme lessivé, repu suite à ce déchaînement de sentiments diffus, cette cascade d'émotions diverses, parfois contra-dictoires mais satisfait de ce voyage dans des contrées à la fois hostiles et hospitalières, accidentés et poétiques, propices à la mé-ditation et à la paresse contemplative. Mal-heureusement, toutes les bonnes choses ont une fin... Une fois revenu à bon port, une seule idée nous obsède : retourner encore et encore dans ce pays vierge et enchanteur, malgré le danger et le risque de contagion.

Envoûtant jour de pluie

Tindersticks- The Something Rain

Page 43: HYPE webzine #4

- 43 -

Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les

En mode Gossip

Gossip - A Joyful Noise

Figure fantasmagorique, icone trash, mais aussi porte drapeau haut en couleur de l'ho-mosexualité taille XXL, les adjectifs épicés et les superlatifs ne manquent pas pour carac-tériser le personnage emblématique de Beth Ditto. Elle et son groupe, Gossip reprennent du service pour un virage pop vertigineux (voire disco), à des années-lumière de l’es-prit punk qui les avait habités jusque-là… Faut-il y voir une prise de risque artistique ou une simple réflexion avec une arrière-pen-sée purement commerciale ? Difficile à dire.

Pour le reste, malgré un potentiel intéres-sant, le tout manque quand même un peu de substance et s’avère tiède, voir fade par moments. Par contre, il y a fort à parier que le succès commercial sera au rendez-vous. Tant mieux pour Gossip. Tant pis pour les puristes.

Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportunités

Tempête sur le Bayou

Le monstre sacré Dr. John, accompa-gné pour l’occasion de Dan Auerbach, l’excellent guitariste des Black Keys, et de tout un tas d’autres musiciens talen-tueux, prend les commandes pour un voyage inoubliable sur les rives du Missis-sipi. Attachez vos ceintures, les turbulences s’annoncent nombreuses mais jouissives. L’atmosphère poisseuse de la Nouvelle-Orléans et par extension de la Louisiane suinte de toutes parts de ces dix hymnes épiques au groove ravageur, entre in-cantations vaudous et fièvre du Bayou.

Gossip - A Joyful Noise

Deux choses sont sûres, les fans de la pre-mière heure et les puristes passeront leur chemin tandis que personne ne pourra échapper cet été à Move In The Right Direc-tion, qui s’annonce comme LE tube que l’on va se manger à toutes les sauces, à la radio, à la télé, dans les campings, sur les plages, et ce certainement jusqu’à l’indigestion.

Difficile de sortir indemne de cette jungle impénétrable mais toutefois habitée, de se remettre des bijoux atemporels et ana-chroniques qui ornent ce moment de magie pure. Le tout orchestré par un vieux, grand et charismatique gourou à plumes qui n’a qu’un seul objectif : vous envoûter. Et croyez-moi, une fois que vous aurez goûté à sa religion de blues et de jazz, que vous l’aurez appréciée à sa juste valeur, vous ne pourrez plus vous en passer.

Dr. John - Locked Down

Page 44: HYPE webzine #4

C’est le parcours habituel, on forme un groupe, on commence à Amadou et Mariam - Folila

A la folila

Aucun doute, et une fois les dernières réti-cences balayées, ce cohérent Folila conforte les deux maliens dans leur statut d’am-bassadeurs mondiaux et universels de la musique africaine. Il réchauffe également l’âme et le cœur à travers un tourbillon tri-bal d’influences multiples et évidemment métissées, celles d’un monde idéal et espé-ré, réconcilié, où le continent originel aurait enfin toute la place et le rang qu’il mérite.

Amadou et Mariam reviennent en forme, quatre ans après l’excellent et plébiscité Wel-come To Mali , accompagnés de toute une troupe de guests plus prestigieux les uns que les autres. A l’écoute, le résultat est à nouveau très probant et lorgne de plus en plus vers l’occident tout en renforçant ses fières racines africaines. La plus-value ap-portée par les nombreux invités (Bertrand Cantat en tête, de retour de l’enfer) est in-déniable et donne une couleur originale au disque, malgré le risque initial pour le duo, finalement évité, de perdre son essence et d’offrir un patchwork de pistes désincarnées.

Jack White, pour ceux qui ne le connaissent pas, est la moitié pensante des White Stripes, le groupe à l’origine du désormais méga-tube des stades, Seven Nation Army. Mais pas que. En plus de sembler sortir tout doit d’un film de Tim Burton, il est aussi un artiste reconnu pour son talent de musicien et de compositeur. Ces dernières années, suite au split du groupe nommé plus haut qu’il formait avec Meg White, il a multiplié les collabora-tions plus ou moins prolifiques. Arrive cette année son premier album solo, Blunderbuss.

C’est le parcours habituel, on forme un groupe, on commence Jack White - Blunderbuss

Edward aux doigts d’or

L’étrange projet de monsieur Jack est un disque protéiforme, à la croisée de nombreux chemins où le sosie officiel de Johnny Depp s’amuse à détourner les standards hyper-co-dés de la musique américaine, soufflant sou-vent le chaud et parfois le froid. On alterne donc, au fil de l’œuvre, entre divers sen-timents : on a envie par moments de crier au génie, à d’autres de soupirer en se disant que tout cela est bien lisse et très banal, déjà entendu mille fois. A la fin toutefois, le positif l’emporte : Blunderbuss est un très bon album de rock contemporain. C’est bien là l’essentiel.

- 44 -

Page 45: HYPE webzine #4

CINE / actus

pro cha in ement en s a l l e

Pourquoi on l'attend ? Tout d'abord parce que cela faisait 13 ans que Leos Carax n'avait pas sorti de long-métrage. Ensuite, parce que le casting est plus qu'intriguant : Denis Lavant, Eva Mendes ou encore Kylie Minogue ! Enfin, parce que le synopsis qui nous parle d'un récit de 24 heures dans la vie de M. Oscar, étrange acteur voyageant de vie en vie (tour à tour meurtrier, mendiant, veillard ou encore père de fa-mille se) révèle assez déconcertant. Un film mysté-rieux que la bande annonce ne permet pas vraiment d'éclaircir, comme pour nous laisser tout le plaisir d'en découvrir les secrets dans les salles obscures.

Holy Motors

Texte : Emilien Barthoulot

Sortie : 4 juillet 2012

- 45 -

Page 46: HYPE webzine #4

Twixt

c r i t i q u e s

Bellflower

Dans son dernier film, Francis Ford Coppola prend un malin plaisir à stimuler nos sens en passant du registre tragico-fantastique à celui de parodie de film d'horreur de série B, tout en gardant une cohérence et une authenticité remarquable à son récit, racontant l'enquête d'un écrivain raté, Hall Baltimore, sur un massacre ayant eu lieu dans une petit ville des Etats-Unis afin d'en faire un roman. Val Kilmer est plus que crédible dans ce rôle et l'esthétique du film, notamment lorsque le spectateur est plongé dans les rêves de Hall, est d'une beauté saisissante. Malgré son côté un peu kitch et certaines scènes ou apparitions dé-concertantes, Twixt est une œuvre complètement envoutante d'un bout à l'autre. Coppola réussit ici un tour de maître, sans utiliser tout un panel d’artifices ou d’effets spéciaux en tout genre, mais réalisé avec une sincérité remarquable.

Deux jeunes amis un peu paumés qui ne croient plus en grand-chose et qui occupent le clair de leur temps à se préparer à l’arrivée d’une éven-tuelle apocalypse, voilà le thème du tout premier film du jeune réalisateur américain Evan Glodell. Mais les projets fous de Aiden et de Woodrow vont être perturbés par l'arrivée d'une jolie jeune femme dans la vie ce dernier. L’esthétique ori-ginale, la violence à fleur de peau de certaines scènes couplées au juste portrait d’une jeunesse en déroute et à une bande son de grande qualité (mention spéciale au talentueux Jonathan Keevil), font de ce film déglingué une œuvre touchante et profondément marquante. Malgré le fait que le réalisateur ait parfois voulu en faire un peu trop pour son premier coup d’essai, le résultat en reste très convainquant et on ne sort pas in-demne de ce film au charme vénéneux. Chapeau !

- 46 -

Page 47: HYPE webzine #4

ART / découvertes

Les carnetsde Joseph

Joseph est un dessinateur en noir et blanc. Ses des-sins de visages ou de crânes aux yeux vides et blancs sont noirs de mélancolie. Jeune artiste, Joseph commence à se faire une réputation sur la toile. Au premier abord, ses dessins peuvent effrayer mais il faut tout regarder, longtemps, fixer ces personnages et lire leur histoire pour plonger dans cet univers.

Certes Joseph dessine bien, mais ce n'est pas seu-lement un bon dessinateur. Reprenant le thème de la vanité sur un ton plus moderne, Joseph travaille autour d'un univers fantasmagorique, peuplé des chimères de la dame blanche, ce fantôme errant entre deux mondes à cause d'une histoire d'amour malheureuse. Il traite de sujets graves et profonds avec la légèreté d'un coup de crayon. Sa touche ressemble à celle de Klimt ou de Schiele, à qui il fait lui-même référence, y apportant en plus une my-thologie d'éternel. Il aime aussi beaucoup les mots et a réalisé une suite de dessins où il associe un dessin abstrait, constitué d'un trait discontinu, à un poème. Ses dessins servent à illustrer ses textes.

Finalement, noir et blanc ne signifie pas tou-jours manichéen. Ici, ce serait une attente dans le Styx. Son histoire des allumettes qui se consument, allégorie de l'amour non réci-proque, est un exemple de cette vie d'entre deux.

- 47 -

Retrouvez ses carnets sur son website.

Page 48: HYPE webzine #4
Page 49: HYPE webzine #4

MagdalenaLamri

- 49 -

Les tableaux de Magdalena Lamri rappellent les corps de Lucian Freud à la recherche d'expressi-vité.A ces corps, elle ajoute l'univers du bestiaire. Et tout cela s'efface parfois sur la toile.Après des études artistiques, elle prend rapi-dement le pinceau et ne peut plus s'en passer, commençant à peindre. Aujourd'hui, elle expose dans plusieurs galeries.Son univers pourrait presque être enfantin par les couleurs et l'innocence qui s'en dégage. Mais les personnages nous fixent, se décomposent, et même la peinture semble se déformer. S'opposant aux installations platoniciennes qui font loi par exemple, Magdalena revient à une exploration de la peinture pour en dépasser les possibilités et à un univers du rêve que l'on es-saierait de décoder.

Page 50: HYPE webzine #4

- 50 -

ART / découvertes

J'ai lu Le portrait de Dorian Gray d'Oscar WildeJ'ai commandé une petite frite au fast-foodJ'ai lu Théorie et design à l'ére industrielle de Rayner BanhamJ'ai visité les InvalidesJ'ai regardé Le Mépris de Jean-Luc GodardJuste après j'ai regardé Secret StoryJe suis allée à un colloque de sémiologieJ'ai étudié les temples grecs du Sud de l'ItalieJ'ai écouté une conférence sur la stéréotomie au XVIIème siècleJ'ai écouté BarbaraJ'ai longtemps observé au Louvre les autoportraits de peintresEn revenant dans le bus j'ai écouté Vampire WeekendEn même temps, je lisais Oscar WildeJ'ai regardé les œuvres de Fabian CiraoloJe suis allée voir Cosmopolis avec Robert PattinsonLa philosophie de l'éclectisme au XIXème siècle n'avait plus aucun secret pour moiJ'ai regardé le festival de CannesJ'ai écouté PaganiniJ'ai regardé la bande-annonce de Laurence Anyways de Xavier DolanJ'ai lu BachelardJ'ai lu ElleJ'ai lu l'article sur les stock-options en Europe dans LibérationJ'ai mangé un kebabJ'ai actualisé mon tumblrJe me suis posée des questions sur Blaise de Parme

Éloigner le futur et rapprocher le passé pour créer le présent.Voilà.

http://maupassantisswag.tumblr.com/

«

«

Texte : Florence Bousquet

Page 51: HYPE webzine #4

MODE / actus

tendances femmeAujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportunités sont nombreuses pour se faire connaître. A chaque numéro, vous retrouverez des bons plans musicaux et techniques.Montrez la couleur

Bon, les exams sont finis, le soleil brille c’est chouette non ? Donc qui dit soleil, dit playa et qui dit playa, dit MAILLOTS DE BAIN TROP SEXY DE LA MORT QUI TUE.Alors cette année, bikini ? Trikini ? Bandeau ? A poil ? Haha. Concernant les couleurs, ce sera soit du flashy, soit du pastel. Pour celles qui ont les moyens, Prin-cesse Tam Tam a sorti une jolie collection pour cet été.

- 51 -

Page 52: HYPE webzine #4

Personnellement, je n’aime pas des masses. Je trouve les couleurs assez fadasses mais bon les coupes sont bien faites. Sinon H&M a cartonné ! Des modèles originaux, coupes parfaites, assez sexy, nickel pour se pavaner sur la plage telle une déesse.

Pour les femmes fortes, sachez que la blogueuse BIG BEAUTY a également sorti sa collection de maillots de bain en collaboration avec La Redoute ! Une jolie collection nommée « Cupcake » toute pimpante, toute sucrée, toute smooth ! Bah oui je pense aux femmes fortes parce qu’elles aussi méritent toute notre attention.

- 52 -

Page 53: HYPE webzine #4

Pour sublimer vos petits petons, rien de tel que les vernis !!! Et la marque Essie est faite pour vous ! Des couleurs sublimes, une tenue par-faite, Essie a fait une remarquable entrée dans le monde du cosmétique et elle le vaut bien !

- 53 -

Et pour finir, pas de vacances sans les lunettes de soleil qui vont avec, alors voilà une sélec-tion de modèles assez cool dont je veux vous faire part.

Page 54: HYPE webzine #4

- 54 -

Je vous présente une collection que j’affec-tionne tout particulièrement, la collection Minelli x Punky B ! Je trouve que la collabo-ration est parfaitement réussie ! Des modèles assez ethniques et les pochettes sont à cro-quer ! Les chaussures aussi bien entendu. Au niveau du prix, cela va de 119 à 129 euros pour les chaussures et au niveau de la pe-tite maroquinerie je n’en sais rien du tout !

Sur ce, bonnes vacances à vous tous ! Pour ma part ça s’annonce BUENO.

Texte : Julie Héry

Page 55: HYPE webzine #4

MODE / lookbook

Page 56: HYPE webzine #4
Page 57: HYPE webzine #4
Page 58: HYPE webzine #4

Modèle : Alice KongPhoto : Jalis Vienne

Page 59: HYPE webzine #4

MODE / actus

tendances hommeAujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportunités sont nombreuses pour se faire connaître. A chaque numéro, vous retrouverez des bons plans musicaux et techniques.Parfum d’été

Fini la grisaille, fini le bitume et fini les tristes mines déconfites à l’annonce des prévisions mé-téorologiques d’Evelyne Dhéliat, l’été pointe enfin le bout de son nez et nous offre une trêve de bien-être légère et colorée. Légère et colorée tout comme la garde robe masculine de cette sai-son. La Mode, devançant comme toujours nos envies, propose pour cet été l’image d’un homme émancipé qui se dévoile tout en subtilité. Shorts de ville, chemises entrouvertes, nudité suggérée, furtive, évoquée par le biais de chemises en voiles de coton, ou autres mailles courtes ou longues en résilles effet moustiquaire découvrant habilement des détails de peau. Loin de se limiter à ces effets de matière, la guerre des tendances se livrera entre les adeptes d’épures au contraste gra-phique de noir et de blanc, et les fervents défenseurs d’une explosion de couleurs vitaminées.

Short de villeTendance inévitable pour les plus frivoles comme pour les plus sages, le short, vête-ment masculin emblématique de l’été, s’in-vite (vu depuis déjà quelques saisons sur les podiums) dans nos gardes robes citadines. Fini la ségrégation vestimentaire homme/femme, l’heure est à la parité des styles et ces messieurs ont également le droit au confort urbain, dévoilant par la même un mollet qui a tant de fois créé la polémique.

Mais attention, pas question de ressor-tir de son placard le short camel multi-poche de randonnée, la version été 2012 se fait élégante et citadine. Plus fité, plus court, il reprend les codes des pantalons de cette saison. Popelines de coton, matières techniques, jean et parfois même en soie comme au très remarqué dernier défilé D&G, le short se coordonne avec sa tenue et se porte de façon systématique avec une chemise pour le rendre plus élégant.

- 59 -

Page 60: HYPE webzine #4

Black & WhiteDéclinée de sa version hivernale, la ten-dance Black and White a envahi les podiums des créateurs les plus Avant-Garde. Total look White comme chez Dior Homme ou chez Yves Saint Laurent, le White se porte en toute décomplexion. Mix de tendances à lui seul, le blanc, Off White, proche du blanc cassé, ou optique se porte autant slim qu’over size, autant épuré que superposé.

Plus évident, et plus facile, le mixe noir-blanc trouve sa place de façon évidente dans un vestiaire urbain aux accents d’été avec une touche edgy contrôlée. Réfé-rence à l’univers du rock’n’roll chez Lanvin Homme, le pantalon blanc se porte accom-pagné de boots montantes effet godillot. Plus cool, dans un esprit estival très chic, la très élégante ligne Hermès Homme pro-pose le mix noir en blanc en jouant sur des effets de mailles. Lins tricotés ajourés à por-ter en contrasté avec un pantalon blanc ou un pantalon noir, la maille se fait très été et se marie de sandales graphiques souli-gnant une silhouette estivale et contrôlée.

- 60 -

Page 61: HYPE webzine #4

Color BlockA l’opposé du minimalisme et du look sum-mer Edgy mixant blanc et noir, la couleur fait son grand retour et créée la surprise dans une garde robe masculine souvent bien trop sage. Tendance forte des podiums, de Milan à Paris, les créateurs ont fait le pari osé du coloris unique traité en aplat sur l’ensemble de la silhouette. Turquoises, verts acides, roses fuschia ou encore rouges vibrants, les podiums ont emprunté aux arcs-en-ciel leurs palettes de couleurs vives, voir explo-sives et nous ont offert des cocktails déto-nants mais profondément grisants où le vêtement devient couleur et inversement.Ainsi les néo-yuppies osent la perfection d’un costume trois boutons Azur pour af-fronter le gris des marchés boursiers, ou le chic décontracté d’un trench porté en total look carmin – effet pep’s garanti.

Plus sage, plus élégante et plus facile àporter au quotidien, la tendance Color Block se décline également dans une ver-sion plus casual sur les pantalons. Mixé à un veste croisée à double boutonnage chez Disquared, le pantalon fuschia réveille une tenue un peu classique ; porté nonchalam-ment avec une maille loose chez Hermès, le chinos corail donne indéniablement un avant-goût de vacances en certaines périodes ou le soleil a pu nous faire cruellement défaut.

- 61 -

Page 62: HYPE webzine #4

- 62 - Texte : Andy Constantin

Et pour aller avec ceci me deman-derez-vous ?Spartiates, mocassins, sneakers montantes ou derby portés pieds nus, l’homme ose les souliers détournés. Chinos classique porté avec une fine sandale pour lui donner plus de légèreté, short de ville et mocassin pour plus d’urbanité, costume color-block cassé d’une paire de sneakers esprit Néo-Hip Hop ou encore veste sans manche pointue accompagnée d’un très classique mais très pointu soulier à bout fleuri et compensé, chaque style trouvera cet été chaussure à son pied ! Alors, amoureux des couleurs, hipster graphique ou preppy chic en short urbain, amusez-vous, osez et profitez de ce très bel été !

Page 63: HYPE webzine #4

LITTE / à découvrir

Silvia Avallone - D’acier

A tout juste 25 ans, Silvia Avallone est l’au-teur d’un premier roman intitulé « D’acier ».

Diplômée de philosophie et résidant à Bologne en Italie, Silvia Avallone avait déjà publié plu-sieurs nouvelles dans des revues, ainsi qu’un recueil de poèmes « Il libro dei ventanni ».

Cette jeune italienne, nous offre près de 400 pages d’un ouvrage surprenant, où elle exploite avec talent toutes les pe-tites particularités propres à l’adolescence.

Mêlant à la fois noirceur et aisance rédac-tionnelle, elle nous entraine dans son uni-vers empreint de poésie et de grâce, uni-vers doté aussi d’une terrible lucidité.

« D’acier », c’est une histoire de filles. De rêves d’adolescentes. D’une banlieue grise et terne, illuminée par la présence des deux jeunes filles, pleines de vie, d’ambition et de folie.

Salué par la critique, ce roman a été tra-duit dans une douzaine de langues et est resté longtemps en tête des ventes en Italie. « D’acier » a également été re-tenu comme finaliste au fameux premio Strega, qui correspond au prix Goncourt.

Fort de son succès, D’acier devrait pro-chainement être adapté au cinéma.

Un roman captivant, qui ne laisse pas le lecteur indemne, à retrouver aux éditions Liana Levi.

- 63 -

Page 64: HYPE webzine #4

Noemi Schaub - Histoires en creux

Noemi Schaub. Un nom à retenir à l’avenir. Du haut de ses 22 ans, elle vient de remporter le Prix du Jeune Ecrivain de la langue fran-çaise, grâce à sa nouvelle « La vie en creux. » publié dans le recueil « Histoires en creux » qui réunit les différents textes des participants au prix. La nouvelle lauréate, originaire de Suisse, toujours étudiante nous offre un récit très intimiste.

« La vie en creux », c’est tout d’abord la vision d’une jeune femme sur sa propre vie, sur le monde qui l’entoure.

Un personnage solitaire, assez mystérieux mais surtout en mal de sa propre vie.

Le lecteur a l’impression de tomber sur un journal intime tenue par une jeune femme, un peu à part, qu’on croirait tout droit sorti de l’imaginaire d’Amélie Nothomb.

L’auteur révèle un goût pour une écriture as-sez sombre, avec un style particulier, consti-tué de phrases assez courtes, laconiques, ce qui donne un rythme assez saccadé au texte, comme cadencé par les souvenirs douloureux de l’héroïne.

« La vie en creux » est a retrouvée dans le recueil « Histoires en creux » publié chez Buchet-Chastel, préfacé par Sylvie Germain.

- 64 -

Page 65: HYPE webzine #4

Jessica Metsonn - Pourquoi pas

Un roman qui sonne un peu comme un conte de fée ultramoderne, une fiction douce et pé-tillante, dont l’action se déroule au cœur de la Grosse Pomme.

Agée d’à peine 16 ans, la jeune Jessica Met-sonn fait preuve d’une grande maturité à tra-vers un premier ouvrage de plus de 300 pages.Originaire du sud de la France, la jeune femme tisse avec justesse une histoire de rencontre, de voyage et d’amour, le tout avec une déli-cieuse fraicheur adolescente.

On promet à Jessica Metsonn, une belle car-rière, dans la lignée des références du genre comme Meg Cabot ou Ann Brashares.

Cependant, le roman apporte aussi sa part de force et d’émotion, l’auteur crée la surprise en ne s’attachant pas uniquement aux clichés uti-lisés fréquemment dans ce type de romans, mais en traitant de sujets plus sérieux, comme l’alcoolisme notamment.

Un roman léger et intelligent, idéal pour cet été, à déguster allongée sur une serviette de plage ou en sirotant un bon cocktail à la main.

« Pourquoi pas », un roman à retrouver aux éditions Publibook.

- 65 -

Page 66: HYPE webzine #4

- 66 -

Olivia Tapiero - Les murs

Par ce beau temps, j’avais plutôt envie de lire des choses légères, allongée sur le sable, une capeline vissée sur la tête et un mojito à la main*. Mais j’avais déjà commandé Les murs d’Olivia Tapiero, alors…Ce qui m’a frappé dès le début, et gêné je dois dire, c’est que ce livre n’est pas rythmé par des chapitres. Il y a des para-graphes, bien sûr, mais des chapitres en bonne et due forme sur la page de droite, non. J’en attendais désespérément un (un chapitre, arrêtez le mojito, et suivez, un peu) pour respirer, souffler. Et puis j’ai compris. J’ai réalisé que s’il n’y avait pas de chapitre, c’était fait exprès, et que ce livre n’avait pas été écrit dans le but d’être agréable.Les murs, c’est l’histoire d’une jeune fille qui se laisse mourir, une « suici-daire +++ ». Enfermée dans un hôpi-tal et dans un corps qu’elle déteste (d’où « les murs »), elle se mutile et refuse de s’alimenter, tout en essayant d’échapper « au Monstre » qu’elle sait tapi dans un coin de son âme. Le personnage, rempli d’une haine immense, est très fier de ses jambes décharnées et cadavériques : la narratrice transpire d’un mal être évident, même si elle a, paradoxalement un très fort égo.« Si on cède et qu’on mange, ils pense-ront qu’on est faible. »Elle lutte contre ses sentiments, s’interdit d’aimer et d’être aimée : « Je ne veux pas être humaine. ».

« Je le hais, je veux entendre que je suis irrécupérable. »Les médecins et le personnel soignant, omniprésents, sont désignés par des sur-noms ou de simples initiales. Très peu de personnages sont appelés par leur nom complet : ce détail m’a fait douter, est-ce un roman autobiographique ? Google m’a appris que non, pas le moins du monde. Découvrir que ce roman était une pure fiction a donné une toute autre dimension à ma lecture : dans un premier temps, j’avais cru être face à une de ces adoles-cente en mal de vivre, qui pour expliquer la maladie – et pire, pour prévenir les autres d’un potentiel danger – avait cru bon de faire un bouquin. Et j’explique ma dou-leur, et regardez comme j’allais mal… Sans minimiser l’importance pour les auteurs, et les vertus sans doute thérapeutiques, de ce genre d’écrits, je n’avais clairement pas envie d’écrire une critique sur l’un d’entre eux. Mais c’est une fiction, et elle est bien menée, bien développée, même si j’ai parfois trouvé l’écriture encore un peu « verte ».

Olivia Tapiero obtient pour ce premier ro-man le prix Robert-Cliche en 2009. A lire sur la plage cet été, si vous n’avez pas peur de vous plombez les vacances, aux éditions Vlb éditeur.

* Rappelez-vous que l’alcool est dangereux pour la santé (c’est pas que je m’inquiète pour vous, mais je ne voudrais pas être te-nue responsable de vos soirées estivales de débauche)

C’est étrange comme les livres vous touchent parfois, et vous surprennent. J’ai lu des œuvres autrement plus dures, des autobiographies ou des fictions de femmes battues, violées, brûlées même, parfois des livres traitants de pédophilie, de meurtres en série. Mais il m’est arrivé, en lisant Les murs, de vouloir le fermer, de vouloir l’abandonner dans un coin et le reprendre quand ça ira mieux, de vou-loir vomir, même.

Page 67: HYPE webzine #4

LITTE / à découvrir

Amanalat, blog littérairePhilippe Delerm aurait dit "Il avait plu tout le samedi". Inlassablement, la pluie tombait, tombait : un jour à rester avec un bon livre à siroter un thé fumant, en somme. Mais j'avais rendez-vous avec Antonin alias Amanalat, dans le centre-ville de Lyon. Et quel lieu plus emblématique pour discuter de ses nouvelles qu'un café littéraire ?

Alors j'abandonne mon roman, j'enfile mes bottes et je retrouve Antonin, grand blondi-net, le menton enfoncé dans un large man-teau bleu marine. Il met les choses au clair très rapidement : oui, il écrit parfois des choses dures et sombres, il fume et boit des cafés. Mais attention, ce n'est pas un écrivain maudit romantico-torturé pour autant. D’ail-leurs, il actualise régulièrement sa page Face-book avec Les citations de l’Ecrivain Maudit Exemple : « L’Ecrivain Maudit ne passe pas ses journées à ne rien faire : il cherche l’ins-piration. »

De nombreuses publications à son actif (en témoigne la photographie ci-contre) et adepte des grands espaces, Amanalat voyage, a la tête pleine de projets et se débrouille finale-ment plutôt bien pour se faire connaître de la blogosphère.

Lorsque j’ai découvert Amanalat, Entre eux deux est la première nouvelle que j’ai lue. C’est elle que j’ai envie de vous faire découvrir.

« Amanalat, blog littéraire : Vous aimez l’écri-ture, j’aime écrire, nous sommes faits pour nous rencontrer ! »

Amanalat décrit avec une vérité saisissante le quotidien des utilisateurs du métro : la bous-culade, la mauvaise humeur, la précipitation Puis rapidement, on se focalise sur Thomas qui rage en silence contre le monde, l’odeur, les personnes âgées qui réclament une place assise ; et sur sa petite voisine trop maquillée.Si parfois certaines tournures me déplaisent (peut-être un peu lourdes, voire désagréables à la lecture), il faut reconnaître qu’Amanalat a un certain talent pour l’écriture. Une jolie nouvelle un brin poétique, à lire en terrasse, loin des métropoles grouillantes en attendant la rentrée.

Note : Et comme j’ai eu le plaisir de débattre avec lui quant à l’objectivité d’une critique litté-raire, et que je sais qu’il ne m’en voudra pas, je me permets d’ajouter un (petit) bémol : Anto-nin fait beaucoup d’arts martiaux, il a pratiqué « l’art secret des Ninjas ». Alors Antonin, s’il te plaît : mets tes capacités au service de l’ortho-graphe et lutte contre ces mauvaises fautes qui se glissent dans tes textes !

Découvrez son blog et retrouvez Amana-lat sur Twitter (#Amanalat1) et Facebook.

Envoyez vos citations d’Ecrivain maudit, enten-dues ou inventées, en postant un commentaire sur son mur ou son blog !

Entre eux deux relate, l’espace de quelques rames de métro, la vie de deux personnes qui n’ont apparemment aucun rapport.

- 67 -Texte : Caroline Mélia / Milène Jallais

Page 68: HYPE webzine #4
Page 69: HYPE webzine #4
Page 70: HYPE webzine #4

CONFIDENCES / découvertes

« Laforgue et Moi »

« En somme je ne suis pas remarquable ni ne fais quoi que ce soit pour être remarqué – pour qu’on me distingue il faut avoir la vue profonde, s’ennuyer des majorités, et me chercher… »

Quand je lis Laforgue, j’ai l’impression de lire un livre universel, de me lire, à la fois dans les vastes ambiances poétiques que dans les ternes notules névrosées. Quand j’ose pénétrer dans sa mélancolie endimanchée, féerique, nocturne, je me rends compte que mon âme a déjà succombé à ces dérives, ces airs désabusés, tristes. J’ai dix-neuf ans. Je vis à Paris, deux siècles plus tard. Une com-munion s’impose. Je lis des vers, de la poésie qui rime avec les nombreuses surprises, bê-tises, caprices et hybris de la vie quotidienne. Laforgue est fatalement banal, antédiluvien. Pourtant, il est là, il a vécu, il a souffert, il s’est tu. Il a laissé des maigres traces. Un jeune homme, un gandin, un voyageur, un éternel insatisfait, ayant des accès de joie et des décès de voix. Il écrit, plus encore, sans cesse. Un carnet, des dessins, des poèmes, des pensées, des rêveries. Un recueillement oecuménique égoïstement renfermé dans son unique cœur d’homme faible, partitionné.

La mélancolie frappe alors plus doucement, plus mélancoliquement, sur de la soie tressée par ses vers affinés et puisés d’une source vi-tale, dans une croyance du corps et de l’âme. Il n’a été qu’un être du doute, vivant à travers son incrédulité et son autodérision pour moins souffrir des constats alarmants qu’il avait pu dresser de la vie humaine, commune…

C’est ce qui m’a poussé à écrire, tenter moi aussi une kermesse poétique, larguant mon âme comme une mer déchaînée dans le dédain collectif, dans la tempête de notre siècle démentiel, décadent et meurtrier. Car je suis certain que derrière les apparences soudaine de la poésie de Laforgue se cache un réel enthousiasme pour une vie olym-pienne, rajeunie, distinguée, émérite, raf-finée, précieuse mais néanmoins inattei-gnable. Et qu’est-ce qui nous fait venir à ce délice, ce ravissement, à cette illumination possible, cette éclaircie dans un ciel rava-gé, damné, inespéré : la Femme, l’Amour. Oui, messieurs. Il n’y a qu’à lire, même entre les lignes. Même si la Femme peut être haïs-sable et perverse, on ne peut que l’admirer, la désirer, l’appeler par des offrandes surhu-maines, divines à l’image de sa grâce primi-tive, éternelle. Car c’est elle qui de la magie de son charme peut envisager la destruction de l’ego, l’éclatement des frontières, des barrières, des contraintes et des comman-dements. Elle nous arrache du dédain pour nous faire arborer la toison de la pureté.

Coups de théâtre dans une seule vie. Retour-nements, étourdissements, perte d’équilibre. Laforgue met sa douce étoile sous la régence de l’impératrice Fatalité. Jeune homme à la beauté timide, pondérée, Laforgue est un éphèbe mûr dans la cathédrale de son âme aux mille finesses, dans la résonance de son distinguo mais une tendance ins-tinctive, angélique le ramène, dès fois, à un stade juvénile, à la fois douillet et maussade.

- 70 -

Page 71: HYPE webzine #4

Merci Jules. Tu es allé au bout du gouffre, du néant, de l’inespéré et tu as pu contem-pler des « morceaux de ciel », aux bonnes heures. Moi, je vais continuer à te lire, durant ma vie. Rester sur la voie, ta voie, et si ja-mais je dérive, me salissant des bacchanales de la majorité pestilentielle, alors, m’insuf-fler un « Mea Culpa ! » digne de réanimer les braises ardentes de ta poésie immé-diate, insigne et magistrale dans les nuées étoilées de mon âme égarée, poussive.

Le site des "fans" de Laforgue. On trouve majoritairement tout à son sujet.

L'Imitation de Notre-Dame de la Lune / Des Fleurs de bonne volonté : poé-sie Gallimard.

- 71 -

Tiraillement entre le Spleen et l'Idéal. Au milieu le Poète. Rien de nouveau sous le soleil.

Page 72: HYPE webzine #4

Sur la route… C’est donc ça… Cette aube qui nous est offerte, cette aubaine qui nous charme ? Il suffit de clore ses yeux pour sentir cette invite, cette tentation de partir, de deviner un autre séjour, un autre passage que celui de convention. On res-pire… Nos yeux sont, quant à eux, fidèles, croyants à cette magie offerte, qui erre dans les parages de nos plus chers désirs intéri-eurs, bien gardés en soi. Mais il suffit de juste s’en rendre compte, d’atteindre le déraison-nable, faire le pas, chausser notre liberté, épouser notre destinée qui attend, au bout du compte, notre écriture, pour conclure.

On part… Ca y est… On respire… On est sur la route…

Mal installé, à ma place n°97, j’ob-serve comme tout le monde le paysage qui défile comme un film accéléré. Certains s’y perdent, d’autres s’y cherchent. Moi, je m’y crée, je fais du romanesque avec les fibres de ma vie. Le train se met en route. Où vais-je ? Nulle part. Cette fois-ci, je rejoins mon quotidien, mon logis, ma capitale…

Quand viendra cet épilogue ? Plutôt cette genèse, cette odyssée ? Quand ose-rai-je le tempo perpétuel, l’éternelle er-rance, course, l’indulgence des horizons, la variété des langages ? Aujourd’hui, j’en prends conscience, seul, mais je sais que mes intimes, mes alter ego répondront à ma demande, à cette fugue improvisée, instinctive qui nous prendra quand on aura expiré la dernière lassitude routinière. On est encore jeune, plein d’entrain et d’incer-titude. On le restera, dans la quête de notre présence, de notre personnalité. On attend notre jour, notre tour, notre bonne étoile, notre exil, notre aurore simple, notre vie.

J’ai tout à faire, tout à voir, tout à vivre, tout à dire. L’ardeur de cette soif m’accompagne, le temps est déjà superfi-ciel, inoffensif voire bienveillant. En mon cœur se tortille comme un embryon nais-sant ma foi pour l’inconnu et l’incertain, déjà mettre de mon lendemain. Je suis pré-destiné à vivre, c’est moi qui vais éroder et jouir de cette offrande que tout homme peut conquérir, d’une poignée de main évidente…

Ça dépasse les âges, les usages, les lois. Rien n’est prescrit, rien n’est proscrit. On sait juste que quelque chose brûle en nous, mais on ne sait pas vraiment quoi, on ne sait pas vraiment où cette brûlure se trouve, où tout cela nous mènera. C’est là, on le sent, ancré en nous, ne lâchant rien, résistant à nos mauvaises tendances de peur ou de tristesse insensées et à nos petites satisfactions. Cet appel qui nous attend, que nous, exclusive-ment, au départ improvisé d’un proche loin-tain, encore absent de nos émerveillements.

Et on regarde l’azur, puis l’horizon, le plus loin possible. On défie notre vue, on défie la réalité monotone et apprise par cœur. On regarde là-bas, au-delà de soi, vers l’insoupçonné, vers la liberté ignée qu’on capte dans notre âme à chaque brise, à chaque danse des nuages dans ce ciel muet et mondial, vers l’anonyme aire où, sans doute, d’autres âmes brûlent de nous côtoyer puis de nous rejoindre dans l’itinéraire inopiné, qu’on suit par bonheur, comme des fureurs de vie ambulantes.

Car je veux vivre, au possible. Je veux accomplir cet « impossible » aux yeux de l’universel, du commun des mortels. Cet appel endémique qui revient, constam-ment, comme un rêve prophétique mal di-géré, se confrontant à mes petites conve-nances et mes routines, sans importance.

- 72 -

Page 73: HYPE webzine #4

Alors il ne faut rien lâcher, surtout pas. C’est trop facile de décrocher, de quit-ter la course, de s’enfuir précipitamment dans le mauvais hospice. On nous accueille avec une fausse gaieté, les bras se refer-mant sur nous, à jamais. On va nous tuer gentiment, de seconde en seconde, puis de jour en jour jusqu’à la date fatidique, libé-ratrice. On aura raté notre mission, on aura raté notre vie. Ne jamais rien lâcher, tenir la corde de notre destinée avec l’adage du carpe diem et la clémence de l’enfance.

Texte : A.D- 73 -

Défier le temps, l’habitude, les codes, la droiture. Sans cesse aimer, vivre et produire de la lumière. Sans cesse des actes en soi, sans cesse du rire et une joie ineffable et déme-surée qu’on partage dans une fièvre inédite.

Je veux vivre : ce qui ne peut s’ex-pliquer. Aucune direction, aucune décision, aucune anticipation. Faire de nos périples une grande messe, bercée de nos cantiques exceptionnels, le soir, autour d’un feu de satisfaction. Jouir de la vie, tant qu’on en a !

« La route comme une idée fixe » (Variation sur une photographie, Jane Evelyn Atwood)

Partir. Partir à l’autre bout du monde. Accomplir ce que l’on souhaite, rien de plus.

Page 74: HYPE webzine #4

BLOG / Les trésors du net

Le monde fabuleux de Print and Pattern....

Encore un outil d’inspiration pour vos projets de création, Print and Pattern est un blog créé par une graphiste anglaise qui référence des imprimés, fonds, illustrations de tout horizons. Avec son appareil photo et son œil aiguisé elle capture tout ce qui lui semble graphiquement intéressant. Que ce soit sur des cartes, des carnets ou même des mouchoirs, d’adorables illustrations, motifs, sont donc référencés sur son blog.

La suite sur le blog.

- 74 -

Page 75: HYPE webzine #4

Adobe est connu pour ses logiciels créatifs tel que Photoshop, aujourd’hui ils mettent en service un site qui propose des thèmes chromatiques. Si vous avez besoin d’inspiration pour une déco, ou à la recherche d’un esprit colorique, vous pouvez la trouver sur ce site. Il vous suffit de taper un mot de recherche, et Kuler vous propose une série de thèmes chromatiques qui peuvent servir pour tout projet de création.

Créez, explorez, téléchargez et enregistrez des thèmes de couleurs. En complément de ce site adobe propose l’application Kuler qui vous permet de créer des thèmes chromatiques à partir d’une image. Testez les thèmes disponibles et trouvez l’inspiration auprès d’une communauté en ligne très active.

Des couleurs, des couleurs !

La suite sur le website.

Texte : Audrey Aznar / Aurélie Lavabre- 75 -

Page 76: HYPE webzine #4

REDACTION // PHOTO / Interviews/galerie : Manon Mella/Michel Cariou / Photos : Jalis Vienne // MUSIQUE / Interviews/critiques : Alexandre Perez/Paul-Julien Roux / Photos : Cindy Lee // CINE / Valentin Jean/Emilien Barthoulot // MODE / Féminine : Julie Héry/Virginie Daigneau / Mas-culine : Andy Constantin / Lookbook : Alice Kong // ART / Florence Bousquet // LITTE / Milène Jallais/Caroline Mélia // BLOG / Audrey Aznar/Aurélie Lavabre // RELECTURE / Julie Robin /// NET // GRAPHISME / Julie Osko // COMMUNICATION / Julie Robin /// PHOTOGRAPHE / Jalis Vienne

IMAGES // COUVERTURE / P1 / Johanna Rolle / http://johannarolle.com // P7-11 / Agnès kr Patience / http://agneskrpatience.tumblr.com // P12-20 / Johanna Rolle / http://johannarolle.com // P21 / Joël Sossa / http://joelsossa.blogspot.be // P22 / Nicola Odemann /http://www.flickr.com/photos/carelessedition // P23 / Daniel Reichow / http://www.flickr.com/photos/dear_caffeine // P24-28 / Ana Santl - I’m not Ana / https://www.facebook.com/pages/I-am-not-Ana/229831160429880 // P29-30 / Benoit Courti / http://benoitcourti.4ormat.com // P31-38 / Paul Villard / http://paulvillard.com // P48 / Les carnets de Joseph / http://lescarnetsdejoseph.com // P49 / Magdalena Lamri / http://www.magdalenalamri.com // P55-58 / Alice Kong par Jalis Vienne / http://jalissounet.blogspot.be // P68-69 / Image tirée du site d’Amanalat / http://amanalat.com

Page 77: HYPE webzine #4