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448 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 422–450 exploratrice retrouvait une tumeur localisée au niveau du grêle, L’analyse his- tologique révélait un carcinome endocrine bien différencié de bas grade de malignité, Les anticorps antichromogranine et antisynaptophysine étaient posi- tifs en immunomarquage. Discussion L’association TNE et ascite chyleuse est inhabituelle. Dans une revue de littérature anglaise en 2002, seulement 15 cas ont été identifiés en 2005 un autre cas a été reporté. L’ascite chyleuse a un double mécanisme : soit à l’interruption du drainage lymphatique au niveau du ganglion lympha- tique (secondaire à une invasion néoplasique, une fibrose) ou à l’obstruction des canaux lymphatique causé par fibrose des tissue. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.599 P469 Double localisation d’un germinome cérébrale, à propos d’un cas K. Bessaid (Dr) , M. Mezoued (Dr) , D. Meskine (Pr) EPH Bologhine Ibn Ziri, Alger Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Bessaid) Introduction Les tumeurs germinales sont des tumeurs embryonnaires loca- lisées essentiellement au niveau des gonades, leur localisation cérébrale est rare présentant moins de 1 % des néoplasies intracrâniennes. Observation Nous rapportons le cas d’une jeune fille âgée de 20 ans sans antécédents pathologiques, présentant un diabète insipide évoluant depuis un an associé à une spanioménorrhée, l’IRM a révélé un aspect évoquant un germi- nome de la tige pinéale(12 mm de grand axe), avec une deuxième localisation au niveau de la tige pituitaire (12 mm de grand axe), et une disparition de l’hyper signal spontané de la post-hypophyse. Un dosage de marqueurs tumoraux : est revenu positif pour les HCG à 8,33 UI/ml (normalement < 2 mUI/ml)et nor- mal pour les autres marqueurs, ce qui a confirmé le diagnostic d’un germinome pur sans avoir recours à la biopsie. Discussion Les germinomes à double localisation pinéale et suprasellaire restent rare et ne présente que 5–10 % des germinomes avec seulement 15 cas rapportés dans la littérature, l’expression clinique est polymorphe et l’imagerie apporte une sémiologie radiologique très évocatrice, le traitement repose surtout sur la radiothérapie, et parfois sur une association de radio et de chimiothéra- pie cette dernière alternative était notre choix thérapeutique avec une bonne évolution clinique et biologique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.600 P470 Ectasie aortique : une complication émergente de l’acromégalie F.Z. Benbouchta (Dr) , A. Moumen (Dr) , M. El Mokhtari (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Service d’endocrinologie-diabétologie, hôpital militaire d’instruction mohammed V de RABAT, Rabat Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Benbouchta) Introduction Décrite pour la première fois en 1886, l’acromégalie est une maladie rare et grave par ses complications qui sont actuellement bien docu- mentées et font l’objet de recommandations consensuelles. Nous rapportons le cas d’un patient acromégale présentant une complication inhabituelle de cette maladie : l’ectasie aortique. Observation Il s’agit d’un patient âgé de 63 ans, suivi pour acromégalie sur adénome somatotrope, opéré, il y a 36 ans, irradié 15 ans plutard devant la réci- dive radiologique de l’adénome, compliqué d’une insuffisance antéhypophysaire globale substituée. Dans le cadre du bilan de complications de la maladie, une echocardiographie transthoracique a été réalisée, ayant objectivé une dilatation des différents seg- ments de l’aorte ascendante, complétée par un angioscanner thoracique qui a montré une ectasie de l’aorte ascendante ; une simple surveillance a été préco- nisée pour le moment. Discussion Les données de la littérature concernant l’atteinte vasculaire aor- tique au cours de l’acromégalie sont limitées. Il s’agit d’une complication émergente qui vient s’ajouter au cortège des complications cardiovasculaires de la maladie et dont le risque évolutif gravissime vers la rupture où la dissec- tion aortique justifie une surveillance échocardiographique régulière du diamètre aortique afin de proposer un traitement chirurgical en temps opportun. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.601 P471 Hypertension artérielle et acromégalie F. Aziouaz (Dr) , A.E. Tadmori (Dr), F. Ajdi (Pr) Service d’Endocrinologie Diabétologie et Maladies métaboliques. CHU Hassan II, Fès Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Aziouaz) Objectifs Évaluer la fréquence de l’hypertension artérielle (HTA) patente chez 34 patients acromégales avant et après réduction des taux de GH. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective intéressant 34 patients hospitalisés entre 2009 et 2013. Tous nos patients ont bénéficié d’une surveillance régulière de leur tension artérielle, d’un bilan de retentis- sement d’HTA, et d’un bilan métabolique : glycémie à jeun, HGPO à 75 g, bilan lipidique. Résultats L’HTA a été retrouvée dans 11 cas (32 %), 8 femmes et 3 hommes. Au diagnostic de l’acromégalie, 4 patients (36 %) étaient déjà sous traite- ment antihypertenseur avec une tension artérielle moyenne de 15,6/9,6 cmHg. 7 hypertendus (64 %) ont été diagnostiqués au moment de la découverte de l’acromégalie, la tension artérielle moyenne 15,4/9,2 cmHg. Aucun patient n’avait d’antécédents familiaux d’HTA, symptôme révélateur dans 9 % des cas, associé à un trouble du métabolisme glucidique chez 81 % des cas, et à une dyslipidémie dans 45 %. La rétinopathie hypertensive est retrouvée dans 18 % des cas, une microalbuminurie positive chez 9 % et une cardiopathie hyperten- sive chez 18 %. L’hypertension a régressé chez 2 patients après traitement de l’hypersomatotropisme, soit dans 18 %. Discussion Outre son action sur la croissance et le métabolisme, l’hormone de croissance exerce un effet inhibiteur sur la sécrétion du facteur natriuré- tique, augmente la réabsorption tubulaire sodée favorisent ainsi la rétention hydrosodée, et donc l’augmentation de la pression artérielle. Elle serait 3 fois plus fréquente chez les acromégalies et fait partie intégrante des complications cardiovasculaires qui conditionnent le pronostic vital. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.602 P472 Faut-il toujours croire ce qu’on voit à l’IRM hypothalamo-hypophysaire ? S. El Hadri (Dr) a,, Z. Chahbi (Dr) b , H. Baizri (Pr) a a Service d’Endocrinologie Diabétologie et Maladies Métaboliques, hôpital Militaire Avicenne, Marrakech b Service de Médecine Interne, hôpital Militaire Avicenne, Marrakech Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. El Hadri) Introduction L’hyperplasie hypophysaire est la prolifération non néoplasique d’au moins une lignée hypophysaire. La lignée thyréotrope peut être touchée au décours d’une hypothyroïdie périphérique trainante. Elle reste rare et sous diagnostiquée. Son principal diagnostic différentiel est l’adénome hypophysaire. Observation Mlle K. M, patiente de 22 ans, adressée en consultation pour bilan étiologique et pré-chirurgical d’un macro-adénome hypophysaire. L’anamnèse retrouve une spanioménorrhée depuis la puberté et une galactorrhée provoquée depuis 6 mois, sans syndrome endocrinien ni syndrome tumoral

Hypertension artérielle et acromégalie

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448 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 422–450

exploratrice retrouvait une tumeur localisée au niveau du grêle, L’analyse his-tologique révélait un carcinome endocrine bien différencié de bas grade demalignité, Les anticorps antichromogranine et antisynaptophysine étaient posi-tifs en immunomarquage.Discussion L’association TNE et ascite chyleuse est inhabituelle. Dans unerevue de littérature anglaise en 2002, seulement 15 cas ont été identifiés en2005 un autre cas a été reporté. L’ascite chyleuse a un double mécanisme :soit à l’interruption du drainage lymphatique au niveau du ganglion lympha-tique (secondaire à une invasion néoplasique, une fibrose) ou à l’obstruction descanaux lymphatique causé par fibrose des tissue.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

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Double localisation d’un germinomecérébrale, à propos d’un casK. Bessaid (Dr) ∗, M. Mezoued (Dr) , D. Meskine (Pr)EPH Bologhine Ibn Ziri, Alger∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (K. Bessaid)

Introduction Les tumeurs germinales sont des tumeurs embryonnaires loca-lisées essentiellement au niveau des gonades, leur localisation cérébrale est rareprésentant moins de 1 % des néoplasies intracrâniennes.Observation Nous rapportons le cas d’une jeune fille âgée de 20 ans sansantécédents pathologiques, présentant un diabète insipide évoluant depuis un anassocié à une spanioménorrhée, l’IRM a révélé un aspect évoquant un germi-nome de la tige pinéale(12 mm de grand axe), avec une deuxième localisation auniveau de la tige pituitaire (12 mm de grand axe), et une disparition de l’hypersignal spontané de la post-hypophyse. Un dosage de marqueurs tumoraux : estrevenu positif pour les � HCG à 8,33 �UI/ml (normalement < 2 mUI/ml)et nor-mal pour les autres marqueurs, ce qui a confirmé le diagnostic d’un germinomepur sans avoir recours à la biopsie.Discussion Les germinomes à double localisation pinéale et suprasellairerestent rare et ne présente que 5–10 % des germinomes avec seulement 15 casrapportés dans la littérature, l’expression clinique est polymorphe et l’imagerieapporte une sémiologie radiologique très évocatrice, le traitement repose surtoutsur la radiothérapie, et parfois sur une association de radio et de chimiothéra-pie cette dernière alternative était notre choix thérapeutique avec une bonneévolution clinique et biologique.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.600

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Ectasie aortique : une complicationémergente de l’acromégalieF.Z. Benbouchta (Dr) ∗, A. Moumen (Dr) , M. El Mokhtari (Dr) ,G. Belmejdoub (Pr)Service d’endocrinologie-diabétologie, hôpital militaire d’instructionmohammed V de RABAT, Rabat∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Benbouchta)

Introduction Décrite pour la première fois en 1886, l’acromégalie est unemaladie rare et grave par ses complications qui sont actuellement bien docu-mentées et font l’objet de recommandations consensuelles.Nous rapportons le cas d’un patient acromégale présentant une complicationinhabituelle de cette maladie : l’ectasie aortique.Observation Il s’agit d’un patient âgé de 63 ans, suivi pour acromégalie suradénome somatotrope, opéré, il y a 36 ans, irradié 15 ans plutard devant la réci-dive radiologique de l’adénome, compliqué d’une insuffisance antéhypophysaireglobale substituée.Dans le cadre du bilan de complications de la maladie, une echocardiographietransthoracique a été réalisée, ayant objectivé une dilatation des différents seg-

ments de l’aorte ascendante, complétée par un angioscanner thoracique qui amontré une ectasie de l’aorte ascendante ; une simple surveillance a été préco-nisée pour le moment.Discussion Les données de la littérature concernant l’atteinte vasculaire aor-tique au cours de l’acromégalie sont limitées. Il s’agit d’une complicationémergente qui vient s’ajouter au cortège des complications cardiovasculairesde la maladie et dont le risque évolutif gravissime vers la rupture où la dissec-tion aortique justifie une surveillance échocardiographique régulière du diamètreaortique afin de proposer un traitement chirurgical en temps opportun.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

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Hypertension artérielle et acromégalieF. Aziouaz (Dr) ∗, A.E. Tadmori (Dr) , F. Ajdi (Pr)Service d’Endocrinologie Diabétologie et Maladies métaboliques. CHUHassan II, Fès∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Aziouaz)

Objectifs Évaluer la fréquence de l’hypertension artérielle (HTA) patentechez 34 patients acromégales avant et après réduction des taux de GH.Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective intéressant34 patients hospitalisés entre 2009 et 2013. Tous nos patients ont bénéficiéd’une surveillance régulière de leur tension artérielle, d’un bilan de retentis-sement d’HTA, et d’un bilan métabolique : glycémie à jeun, HGPO à 75 g, bilanlipidique.Résultats L’HTA a été retrouvée dans 11 cas (32 %), 8 femmes et 3 hommes.Au diagnostic de l’acromégalie, 4 patients (36 %) étaient déjà sous traite-ment antihypertenseur avec une tension artérielle moyenne de 15,6/9,6 cmHg.7 hypertendus (64 %) ont été diagnostiqués au moment de la découverte del’acromégalie, la tension artérielle moyenne 15,4/9,2 cmHg. Aucun patientn’avait d’antécédents familiaux d’HTA, symptôme révélateur dans 9 % des cas,associé à un trouble du métabolisme glucidique chez 81 % des cas, et à unedyslipidémie dans 45 %. La rétinopathie hypertensive est retrouvée dans 18 %des cas, une microalbuminurie positive chez 9 % et une cardiopathie hyperten-sive chez 18 %. L’hypertension a régressé chez 2 patients après traitement del’hypersomatotropisme, soit dans 18 %.Discussion Outre son action sur la croissance et le métabolisme, l’hormonede croissance exerce un effet inhibiteur sur la sécrétion du facteur natriuré-tique, augmente la réabsorption tubulaire sodée favorisent ainsi la rétentionhydrosodée, et donc l’augmentation de la pression artérielle. Elle serait 3 foisplus fréquente chez les acromégalies et fait partie intégrante des complicationscardiovasculaires qui conditionnent le pronostic vital.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.602

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Faut-il toujours croire ce qu’on voit à l’IRMhypothalamo-hypophysaire ?S. El Hadri (Dr) a,∗, Z. Chahbi (Dr) b, H. Baizri (Pr) a

a Service d’Endocrinologie Diabétologie et Maladies Métaboliques, hôpitalMilitaire Avicenne, Marrakechb Service de Médecine Interne, hôpital Militaire Avicenne, Marrakech∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. El Hadri)

Introduction L’hyperplasie hypophysaire est la prolifération non néoplasiqued’au moins une lignée hypophysaire. La lignée thyréotrope peut être touchéeau décours d’une hypothyroïdie périphérique trainante. Elle reste rare et sousdiagnostiquée. Son principal diagnostic différentiel est l’adénome hypophysaire.Observation Mlle K. M, patiente de 22 ans, adressée en consultationpour bilan étiologique et pré-chirurgical d’un macro-adénome hypophysaire.L’anamnèse retrouve une spanioménorrhée depuis la puberté et une galactorrhéeprovoquée depuis 6 mois, sans syndrome endocrinien ni syndrome tumoral