I/ Mahomet et les premiers temps de l’islam

L’islam naît au VIIe siècle en Arabie, région peuplée de populations surtout

nomades et polythéistes. Mahomet (ou Mohammed, ou Muhammad), un

habitant de La Mecque, affirme avoir reçu la révélation et se proclame prophète

du dieu unique, Allah. Ses disciples prennent le nom de musulmans.

Mahomet fuit La Mecque, peu réceptive à sa prophétie, en 622, pour s’installer à

Médine : c’est l’Hégire. Son succès dans cette ville lui permet de créer un Etat

musulman fort : il en est le chef religieux, politique et militaire.

Dès 630, ses armées s’emparent de La Mecque où il détruit les idoles. Les

Arabes se convertissent en grand nombre. Mahomet meurt en 632.

II/ L’expansion de l’islam et la création d’un empire

arabo-musulman

Après sa mort, ses successeurs prennent le titre de calife. Le calife, qui possède

tous les pouvoirs, dirige l’Etat avec l’aide du vizir et des émirs.

Les premiers califes (632-656) puis les Omeyyades (656-750), installés à

Damas, conquièrent un immense empire, depuis l’Espagne jusqu’aux portes de

l’Inde : c’est le djihad.

Leurs successeurs, les Abbassides (750-1258), dirigent depuis Bagdad un

empire à la civilisation brillante.

Mais, trop vaste et miné par des querelles politiques et religieuses, cet empire

finit par se diviser. En 1258, les Mongols détruisent Bagdad.

III/ Les populations de l’empire arabo-musulman

Les peuples conquis se convertissent parfois à l’islam (par choix ou par la

force) ; certains peuples adoptent la langue arabe, en particulier au Proche

Orient.

Le musulman doit obéir aux paroles d’Allah contenues dans le Coran, tout en

s’appuyant sur l’exemple de Mahomet pour agir dans sa vie quotidienne. Le

musulman doit respecter les cinq piliers de l’islam.

Il subsiste néanmoins des minorités juives et chrétiennes dans l’empire : elles

peuvent continuer à pratiquer leur religion (plus ou moins librement), mais

doivent payer un impôt supplémentaire et ne peuvent exercer certains métiers ;

ce sont les dhimmis.

IV/ La civilisation arabo-musulmane

La civilisation arabo-musulmane est essentiellement urbaine.

La ville est un centre religieux, marqué par la présence de la mosquée ; elle est

aussi un carrefour commercial où se rencontrent les marchands et les artisans

dans les souks ; elle est parfois un centre politique s’il s’agit de la capitale

(Damas, Bagdad par exemple) ou d’une ville où siège un émir.

C’est aussi une civilisation brillante : des écoles et des bibliothèques attirent des

savants (mathématiciens, médecins, astronomes…) de tout l’empire.