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MARINA MOURÛT IDENTIFICATION DE GENES DE COMPÉTENCE OVOCYTAIRE CHEZ LA VACHE Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en Sciences animales pour l'obtention du grade de maître es sciences (M.Se) FACULTE DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2006 © Marina Mourot, 2006

identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

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Page 1: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

MARINA MOURÛT

IDENTIFICATION DE GENES DECOMPÉTENCE OVOCYTAIRE CHEZ LA

VACHE

Mémoire présentéà la Faculté des études supérieures de l'Université Laval

dans le cadre du programme de maîtrise en Sciences animalespour l'obtention du grade de maître es sciences (M.Se)

FACULTE DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE ET DEL'ALIMENTATION

UNIVERSITÉ LAVALQUÉBEC

2006

© Marina Mourot, 2006

Page 2: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

RESUME

La production d'embryons bovins in vitro demeure aujourd'hui moitié moins efficace

que le processus in vivo. La réserve de transcrits maternels accumulés par l'ovocyte semble

déterminante dans sa capacité à se développer en un embryon viable. Quatre groupes

d'ovocytes et de jeunes embryons ont été comparés afin d'isoler des marqueurs potentiels

de compétence à partir de leur transcriptome. Chaque groupe a permis d'étudier l'influence

d'une caractéristique associée au niveau de compétence : les conditions de la maturation

finale, la composition du milieu de maturation, le délai de premier clivage et le diamètre

folliculaire. L'utilisation de techniques modernes de biologie moléculaire telles que

l'hybridation soustractive suppressive et l'hybridation de biopuces a permis de sélectionner

treize candidats potentiels. Après vérification par PCR en temps réel, neuf candidats

présentent un niveau d'ARNm associé à la compétence. Leur caractérisation pourrait

contribuer à l'enrichissement de nos connaissances sur la qualité ovocytaire.

Page 3: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

AVANT-PROPOS

Merci à mon professeur de recherche Marc André Sirard qui, par sa confiance, m'a

donné l'opportunité de vivre ces années de maîtrise tout en accueillant et élevant mes deux

garçons. Sa rigueur scientifique et son avidité de connaissances sont de riches modèles pour

l'étudiant, admirablement complétées par la compréhension et la tolérance humaine dont

Marc André fait preuve.

Merci à toute l'équipe du laboratoire de Marc André Sirard, en particulier Isabelle

Dufort qui m'a accompagnée par son aide et ses conseils tout au long de nombreuses

techniques de biologie moléculaire.

Merci aux membres du CRBR qui ont contribué à rendre ces quelques années bien

agréables en les chargeant d'expériences et de nouvelles amitiés.

Merci à ma famille, ma mère Patricia, mon père Jean Louis, ma sœur Maïté et mon

frère Tabaré qui, quelque soit la longitude, m'ont toujours soutenu et encouragé dans mes

choix de vie.

Enfin un grand merci à mon conjoint, ce merveilleux papa sans qui il aurait été bien

plus éprouvant de concilier famille et études.

Page 4: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

TABLE DES MATIERES

RESUME ii

AVANT-PROPOS iii

TABLE DES MATIÈRES iv

LISTE DES ILLUSTRATIONS vii

LISTE DES TABLEAUX viii

GLOSSAIRE ix

CHAPITRE 1 1

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

CHAPITRE 2 4

REVUE DES TRAVAUX ANTÉRIEURS ' 4

2.1 Développement de l'ovocyte 4

2.1.1 Généralités 4

2.1.2 Ovogenèse 4

2.2 Folliculogenèse 6

2.2.1 Chronologie 6

2.2.2 Atrésie et apoptose 9

2.2.3 Influence de la taille folliculaire lors de la récolte du complexe ovocyte-cumulus sur son potentiel au développement embryonnaire in vitro 10

2.3 Cycle oestral 12

2.3.1 Chronologie 12

2.3.2 Influence du statut folliculaire lors de la récolte du COC sur son potentiel audéveloppement embryonnaire in vitro 15

2.4 Maturation ovocytaire 18

2.4.1 Prématuration 19

2.4.2 Maturation finale 20

2.4.2.1 Reprise de la méiose 21

2.4.2.2 Maturation cytoplasmique 23

2.4.2.3 Maturation nucléaire 24

2.4.2.4 Maturation moléculaire 24

2.4.3 Fécondation et développement embryonnaire 25

2.5 Régulation par polyadénylation 26

Page 5: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

2.6 Les étapes de la production d'embryons in vitro 27

2.6.1 Environnement pré-collecte 28

2.6.2 Collecte et sélection 28

2.6.3 Mise en maturation et importance des hormones 30

2.6.4 Fécondation et mise en culture 33

2.6.5 Culture et influence de la durée séparant la fécondation du premier clivage34

2.6.6 Transfert d'embryon 37

2.7 Influence de l'utilisation de gonadotrophines in vivo avant la MIV 38

2.8 PLAN DE TRAVAIL 42

2.8.1 Objectif général 42

2.8.2 Objectifs spécifiques 42

CHAPITRE 3 44

INFLUENCE DE LA TAILLE DU FOLLICULE, DE L'ENRICHISSEMENT DUMILIEU DE MATURATION EN FSH ET D'UN CLIVAGE PRÉCOCE SUR LESNIVEAU D'ARNm MATERNELS D'OVOCYTES BOVINS 44

3.1 AVANT-PROPOS 44

3.2 RÉSUMÉ DE L'ARTICLE 45

3.3 TITLE 46

3.4 AUTHORS 46

3.5 ABSTRACT 46

3.6 INTRODUCTION 48

3.7 MATERIALS AND METHODS 50

3.7.1 Suppressive Subtractive Hybridizations materials 50

3.7.2 Total RNA extraction 51

3.7.3 SSH technique 51

3.7.4 Microarray préparation 52

3.7.5 Microarray probes and hybridization 53

3.7.6 Real-time Polymerase Chain Reaction 54

3.7.7 Statistical analysis 56

3.8 RESULTS 57

3.9 DISCUSSION 60

3.10 ACKNOWLEDGEMENTS , 68

3.11 TABLES AND FIGURES 69

Page 6: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

VI

CHAPITRE 4 78

CONCLUSION GÉNÉRALE 78

RÉFÉRENCES 82

Page 7: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

LISTE DES ILLUSTRATIONS

Figure 2.1 : Folliculogenèse. 8

Figure 2.2 : Cycle oestral chez la vache. 14

Figure 2.3 : Schématisation de la croissance de follicules bovins lors des vaguesfolliculaires d'un cycle oestral.188

Figure 2.4 : Phases de développement du follicule pré ovulatoire et de l'embryon chez la

vache. 19

Figure 2.5 : Cycles cellulaires et synthèse d'ARNm chez l'embryon bovin. 26

Figure 2.6 : Cinétique de maturation et développement de l'ovocyte et de l'embryon bovin.34

Figure 2.7 : Diagramme opposant les milieux in vivo et in vitro lors d'une productiond'embryon in vitro. 39

Figure 3.1 : Protocol diagram. 73

Figure 3.2 : Quantification of mRNA level by real-time PCR in bovine GV oocytesextracted from différent sizes of follicles: < 3 mm, 3-5 mm, 5-8 mm, and > 8 mm ofdiameter. 75

Figure 3.3 : Quantification of mRNA level in 6 hr in vitro matured bovine oocytes inprésence or absence of r-hFSH. 76

Figure 3.4 : Quantification of mRNA levels of thirteen candidate gènes in 36 hr in vitrodeveloped bovine embryos at two development states: 1C, 1-cell embryo; 2C, 2-cellembryo. 77

Page 8: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

LISTE DES TABLEAUX

Table 3.1 : Information on primers used for real-time PCR experiments. 69

Table 3.2 : Microarray hybridization experiments. 71

Table 3.3 : Composition of library clones. 71

Table 3.4 : Selected candidates from SSH library and microarray hybridizationexperiments. 72

Page 9: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

GLOSSAIRE

ADN ou DNAADNc ou cDNAAPC/CARN ou RNAARNm ou mRNAARN poly(A)A, T, G, CBFFCOCCPGCSFE2

ESTFSHr-hFSHGFPGVGVBD

IVC ou CIVIVF ou FIVIVM ou MIVIVP ou PIVLHMIMilMPFMZTOPUpbPCRrpmRT-qPCRSSH

acide désoxyribonucléiqueacide désoxyribonucléique complémentaireanaphase promoting complex/cyclosomeacide ribonucléiqueacide ribonucléique messageracide ribonucléique polyadényléadénine, thymine, guanine, cytosinefluide folliculaire bovincomplexe ovocyte-cumuluscellule germinale primordialefacteur cytoplasmique de stabilisationoestradiolexpressed séquence taghormone folliculo stimulantehormone folliculo stimulante recombinante humainegreen fluorescent proteinvésicule germinaledémantèlement de la vésicule germinale et début de lacondensation chromosomiqueculture d'embryons in vitrofécondation in vitromaturation in vitroproduction d'embryons in vitrohormone lutéinisantemétaphase de llère division méiotiquemétaphase de 2ieme division méiotiqueM-phase promoting factortransition materno-zygotiqueovum pick-uppaires de basesréaction de polymérase en chaînerévolutions par minuteréaction de polymérase en chaîne quantitative en temps réelhybridation suppressive soustractive

Page 10: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

CHAPITRE 1

INTRODUCTION GENERALE

L'homme intervient depuis plusieurs décennies dans le processus de la reproduction

chez les animaux domestiques. La fécondation in vitro chez le bovin permet d'augmenter

significativement la production annuelle de veaux de qualité. Les géniteurs sont choisis

selon les caractéristiques recherchées puis des vaches de moindre catégorie sont mises à

profit le temps de la gestation. Cependant, la production d'embryons in vitro reste moitié

moins efficace comparativement au processus in vivo. En effet beaucoup d'embryons

cultivés in vitro n'atteignent pas le stade de blastocyste, un des indices de la qualité

ovocytaire. Les avancées scientifiques dans la compréhension du mécanisme et des besoins

en techniques de reproduction permettent d'optimiser les traitements contre l'infertilité et

promettent une application chez l'humain.

Le monde de la recherche est très actif dans l'optimisation des techniques de

production d'embryons in vitro (PIV). Les principaux domaines étudiés sont la nutrition

(Adamiak et al. 2005), les traitements hormonaux (van de Leemput et al. 1999), la sélection

des ovocytes par observation morphologique (Blondin et Sirard 1995) ou par taille

folliculaire (Lonergan et al. 1994), la composition des milieux de culture (Ali et Sirard

2002a), ou encore la sélection des embryons suivant leur rapidité à procéder au premier

clivage (Lonergan et al. 1999). Des techniques rigoureuses permettent d'analyser les

résultats de la PIV dans le but de mieux comprendre les phénomènes observés et de

déterminer les besoins spécifiques des gamètes. Au niveau physiologique, l'analyse porte

essentiellement sur le taux de mortalité et de malformations autour de la parturition suivant

un transfert d'embryon. Au niveau cellulaire, l'observation porte sur les caractéristiques de

la reprise de la méiose, la dynamique des étapes de méiose, le taux de fécondation, de

clivage et d'éclosion du blastocyste, ainsi que la visualisation de structures par

immunocytochimie. Au niveau moléculaire, des techniques de laboratoire de haute

technologie, telles l'hybridation suppressive soustractive (SSH), l'hybridation de biopuces

Page 11: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

ou l'amplification par PCR quantitative en temps réel (RT-qPCR) informent sur le niveau

d'ARNm différentiel entre tissus, entre divers stades de maturation ou de développement

ou entre ovocytes de différentes qualités.

Travailler au niveau moléculaire avec l'ovule ou l'embryon présente le défi d'un

accès à une faible quantité de matériel puisqu'un ovule contiendrait environ 55 pg d'ARN

poly(A) (Lequarre et al. 2004), soit environ 5% de l'ARN total (Bilodeau-Goeseels et

Schultz 1997). Ces dernières années ont vu se développer des techniques d'amplification

d'ARNm hautement puissantes et fidèles permettant la comparaison de transcriptomes de

tissus quasi-similaires. Ce type d'expérience adapté à l'ovocyte ou l'embryon est de plus en

plus fréquent (Dode et al. 2006 ; Donnison et Pfeffer 2004 ; Robert et al. 2000 ; Vallée et

al. 2005). Le choix des techniques détermine l'aspect qualitatif (SSH, hybridation de

biopuces) ou quantitatif (RT-qPCR) des résultats. Les techniques dites d'analyse à grande

échelle, analysent l'information sur des milliers de gènes, permettant d'identifier des

facteurs déterminants pour la qualité de l'embryon. Cependant peu d'études cumulent

plusieurs de ces techniques.

Le transcriptome maternel complété lors de l'ovogenèse et de la maturation de

l'ovocyte assure pratiquement à lui seul le développement de l'ovocyte mature et du stade

zygote jusqu'au 4ieme cycle cellulaire du développement embryonnaire. À un même stade de

développement, les divergences du transcriptome entre ovocytes/embryons de qualités

différentes illustrent donc les ARNm éventuellement impliqués dans l'acquisition de la

compétence au développement embryonnaire. Ces ARNm seront nommés des facteurs de

compétence potentiels. Notre hypothèse est que les différents niveaux d'ARNm sont induits

par des facteurs intrinsèques (statut et environnement folliculaire) ou extrinsèque (milieu de

maturation) à l'ovocyte ou à l'embryon. Des comparaisons pertinentes de transcriptomes

d'ovocytes et d'embryons choisis pourraient mener à la sélection de facteurs de compétence

potentiels dont l'identification aiderait à la compréhension des besoins des ovocytes et des

embryons.

Page 12: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

Le mémoire est divisé en quatre chapitres. Le premier chapitre introduit le projet. Le

deuxième chapitre relate les travaux antérieurs sur le sujet : folliculogenèse, ovogenèse,

cycle oestral, niveaux de maturation, techniques de production d'embryons in vitro,

utilisation de gonadotropes et propose un plan de travail. Le troisième chapitre présente les

résultats de l'expérimentation : identification d'ARNm spécifiques aux situations de forte

compétence. Enfin, le quatrième chapitre donne une conclusion générale du projet.

Page 13: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

CHAPITRE 2

REVUE DES TRAVAUX ANTERIEURS

2.1 Développement de 1 ' ovocyte

2.1.1 Généralités

Chez les mammifères on compte principalement trois phénomènes inter reliés soit

l'ovogenèse, la folliculogenèse et le cycle oestral, aboutissant au développement du gamète

femelle. L'ovogenèse est le processus débutant le plus tôt, dès la vie embryonnaire, et actif

le plus longtemps, jusqu'à la fin de la vie reproductive de la femelle. Il regroupe les étapes

de croissance, différenciation et maturation du gamète femelle ayant lieu en grande partie

au sein du follicule ovarien. Chez la vache, la folliculogenèse débute également durant la

vie embryonnaire. Elle englobe le développement du follicule jusqu'à la libération d'un ou

plusieurs ovocytes matures. Enfin, le cycle oestral est le processus le plus court des trois,

soit 18 à 24 jours, mais qui se répète inlassablement depuis la puberté, 18 mois chez la

vache, jusqu'à la fin de la vie reproductive de la femelle, environ 20 ans chez la vache. Le

cycle oestral est capital puisqu'il détermine le contrôle endocrinien régissant l'ovogenèse et

la folliculogenèse.

2.1.2 Ovogenèse

Chez la vache, l'ovogenèse débute au 30eme jour de la vie embryonnaire et peut durer

2 à 20 ans et plus (Braw-Tal et Yossefi 1997). Ce processus que Russe (1983) a divisé en

six périodes, comprend le développement des cellules germinales femelles à partir du stade

de cellule germinale primordiale (CPG) jusqu'à l'obtention d'un ovocyte haploïde apte à

être fécondé. L'origine des CPG diffère suivant l'espèce (Matova et Cooley 2001). En ce

qui concerne la vache, les CPG de 30 jxm accompagnées de cellules somatiques et d'une

Page 14: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

membrane basale migrent par des mouvements amiboïdes depuis l'ectoderme

embryonnaire jusqu'aux ovaires en devenir : les crêtes génitales formées par un

épaississement de la paroi du mésonéphros. À cette étape, les CPG se séparent en deux

groupes, le premier forme le groupe des cellules souches, le second subit de nombreuses

divisions mitotiques et devient l'initiateur de la lignée cellulaire des ovogonies. Une fois le

nombre de mitoses prédéfini spécifique à l'espèce atteint, les ovogonies prennent le nom

d'ovocytes et entrent spontanément en méiose. Chez la vache, cette entrée en méiose se

situe autour du 82eme jour de gestation alors qu'elle a lieu au cours de la 9ieme semaine de

grossesse chez l'humain, ou même après la naissance chez la souris (Russe 1983). La

division méiotique n'est pas un phénomène continu. La première phase est interrompue au

stade pachytène de prophase. L'ovocyte reste en arrêt méiotique jusqu'à l'ovulation. À

partir de 18 mois chez la vache, le cycle oestral devenu actif permet une reprise de la

méiose avec extrusion du premier globule polaire. Une seconde interruption a lieu au stade

de métaphase de la phase équationnelle. L'ovocyte est prêt à être fécondé. La pénétration

du spermatozoïde dans le cytoplasme ovocytaire déclenche la complétion de la méiose.

L'ovocyte prend alors le nom d'ovule.

Hyttel et al. (1997) ont largement décrit l'évolution de la machinerie de

transcription durant la croissance de l'ovocyte ainsi que le parallélisme entre

l'augmentation en taille de l'ovocyte et du follicule. Chez le bovin, l'ovocyte continue à

grossir jusqu'à un diamètre de 110 à 120 u.m dans un follicule tertiaire de 3 à 20 mm, alors

que chez la souris sa taille maximale est déjà atteinte lorsque l'antrum apparaît (Senbon et

al. 2003). La croissance de l'ovocyte est corrélée à l'augmentation de son contenu en

protéines et en autres matériels essentiels comme les transcrits d'ARNm qui servent à la

maturation ovocytaire, la fécondation et le développement préimplantatoire de l'embryon.

En fin de croissance de l'ovocyte, la transcription diminue significativement pour ne

reprendre principalement que lors du 4eme cycle cellulaire du développement de l'embryon.

Tout au long de sa croissance, l'ovocyte subit plusieurs niveaux de différenciation

augmentant sa compétence au développement. Ces acquis fondamentaux pour la

Page 15: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

fécondation et le développement en embryon sont détaillés plus bas, dans la partie 2.4

traitant de la maturation ovocytaire.

2.2 Folliculogenese

L'importance cruciale de la communication bidirectionnelle entre l'ovocyte et les

cellules somatiques qui l'entourent a récemment été résumée par Senbon et al. (2003),

soutenant le fait que la folliculogenese et l'ovogenèse progressent de façon synchronisée et

interdépendante.

2.2.1 Chronologie

L'initiation de la folliculogenese (figure 2.1) coïncide avec celle de la méiose, vers le

90eme jour de gestation. Au cours de son développement, le follicule passe par quatre stades

de développement : follicule primordial, follicule primaire, follicule secondaire et follicule

tertiaire ou à antrum. Fair et al. (1997) ont détaillé l'évolution des organelles et de

différentes structures de l'ovocyte tout au long de ces étapes. La dynamique de localisation,

la nature et l'abondance de chaque composante informent sur les activités cellulaires

propres à la maturation de l'ovocyte.

Le follicule primordial est la forme la plus représentée chez les mammifères. Formés

durant l'embryogenèse, les follicules primordiaux ne sont pas renouvelés après la naissance

et constituent donc une des limites à la fertilité (Picton 2001). L'origine des premières

cellules folliculaires est encore controversée. D'après Russe (1983) elles pourraient

provenir des cellules somatiques qui accompagnent les CPG pendant leur migration. Au

stade du follicule primordial, l'ovocyte se retrouve entouré d'une unique couche de cellules

aplaties et d'une membrane basale lui offrant un isolement relatif. Les nombreux ovocytes

qui ne sont pas incorporés dans un follicule primordial dégénèrent. Le follicule primordial

chez le bovin a un diamètre de 35 u.m et abrite un ovocyte de 20 [im au moyen de 5 à 8

cellules aplaties en position équatoriale, cellules précurseurs de la granulosa (Fair 2003).

Page 16: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

Une fois tous les follicules primordiaux formés, dont le nombre varie suivant l'espèce et

l'âge de la femelle, leur croissance ne commence pas en même temps. Ils sont activés tour à

tour jusqu'à la fin de vie de la femelle ou lorsque l'ovaire n'est plus fonctionnel. Ainsi on

trouve dans l'ovaire tous les stades de croissance de la folliculogenèse. Les follicules

primaires se situent dans la zone cortico-médullaire richement vascularisée de l'ovaire,

alors que les follicules primordiaux quiescents logent dans la partie externe du cortex moins

vascularisée.

La nature du ou des facteurs d'activation ou de maintien du follicule primaire est

encore énigmatique. Parmi les candidats potentiels, l'hormone AMH (Anti-Mullérian

Hormone) se distingue par son rôle dans l'inhibition du recrutement des follicules

primordiaux chez la souris (Visser et Themmen 2005). Une fois le follicule primordial

activé, les cellules folliculaires ou cellules de la granulosa se multiplient lentement et

prennent une forme cubique. À ce stade, l'ovocyte commence à sécréter deux protéines

spécifiques à l'ovocyte murin : GDF9 (growth differentiation factor 9) et BMP 15 (bone

morphogenetic protein 15). Ces dernières agissent sur les cellules de la granulosa pour

accélérer leur prolifération. Les cellules de la granulosa sécrètent le facteur KIT ligand qui

va à son tour stimuler la croissance de l'ovocyte en se liant au récepteur transmembranaire

tyrosine kinase KIT (Braw-Tal 2002 ; Senbon et al. 2003). Le follicule prend le nom de

primaire lorsqu'il est entouré d'une couche complète de cellules folliculaires cubiques (Fair

et al. 1997). Lorsque la couche de cellules de la granulosa est double, le follicule est dit

secondaire. La zone pellucide est en devenir ainsi que les cellules de la thèque. Enfin, le

follicule se recouvre de plusieurs couches de cellules de la granulosa et de cellules de la

thèque puis une cavité intérieure apparaît. Il s'agit du follicule tertiaire. L'ovocyte du

follicule tertiaire présente une zone pellucide traversée par des projections de cellules de

cumulus dont l'extrémité aboutit à la surface de la membrane cytoplasmique de l'ovocyte.

Ce moyen de communication entre les cellules du cumulus et l'ovocyte maintient les

jonctions communicantes qui permettent une communication privilégiée (Senbon et al.

2003). Près de 3 mois après l'activation du follicule primordial chez le bovin, le follicule

atteint 3 mm de diamètre (Fair 2003). Deux cycles œstraux sont nécessaires pour que le

follicule dominant atteigne 15 mm de diamètre (Webb et al. 2004), étape au cours de

Page 17: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

laquelle l'ovocyte atteint son diamètre maximal de 120 (xm. Lors de l'ovulation, il est éjecté

sous la forme d'un ovule prêt à être fécondé.

Il est aujourd'hui indéniable que plusieurs mécanismes sont à l'origine du contrôle

de la croissance folliculaire. Les facteurs impliqués diffèrent suivant l'étape de croissance

folliculaire pré ou post antrale mais certains sont permanents comme des facteurs de

croissance, gonadotrophines, enzymes stéroïdogéniques, inhibine... La nutrition joue

également un rôle dans l'évolution de la croissance folliculaire (Webb et al. 2004). La

folliculogenèse est donc un phénomène continu, prenant fin soit suite à l'ovulation d'un

ovocyte mature, soit par l'atrésie de l'ensemble follicule-ovocyte.

OvulationSélection etdominance

Recrutement

Initiation de lacroissance dufollicule

Formationde l'antrum

Folliculesprimordiaux

•^——»• ~ 3 mois

Croissance du folliculepréantral

1*P ̂ r Atrésie

~ 2 cycles oestraux —•

Croissance du follicule antral

Figure 2.1 : Folliculogenèse. Tiré de Webb et al. (2004).

Page 18: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

2.2.2 Atrésie et apoptose

Sauf si précisé autrement, les affirmations de ce paragraphe concernant l'atrésie et

l'apoptose découlent du livre de Thibault et Levasseur (2000). L'atrésie ovarienne fait

référence à une dégénérescence, suivie d'une résorption d'un ou plusieurs follicules

ovariens. L'atrésie folliculaire fait référence à l'apparition de cellules apoptotiques à

l'intérieur du follicule. La perte de cellules de la granulosa entraîne une réduction de la

communication avec l'ovocyte (Zeuner et al. 2003), mais ce dernier dégénère en dernier.

L'atrésie est communément rattachée au processus d'apoptose qui est un processus de mort

programmée des cellules par fragmentation de l'ADN. L'apoptose peut toucher les

follicules à tous les stades de développement et entraîne la disparition de 99,9% des

follicules. Les premiers signes morphologiques de l'apoptose apparaissent au niveau des

cellules de la granulosa antrale. La difficulté d'appréciation de la qualité d'un follicule

uniquement par ses caractéristiques morphologiques a inspiré de nombreuses études

d'identification des premiers signes pro-apoptotiques (Nicholas et al. 2005 ; Pomar et al.

2005).

L'apoptose est également impliquée dans la dégénérescence d'un grand nombre de

cellules germinales lors de l'ovogenèse et des cellules lutéales du corps jaune lors de la

lutéolyse (voir paragraphe 2.3 sur le cycle oestral, Tilly 1996). Elle est considérée comme

un système d'élimination des cellules inutiles. Le processus d'apoptose dans le système

reproducteur est largement étudié. Plusieurs marqueurs apoptotiques sont connus, tels les

caspases, la protéine pro-apototique BAX, la protéine anti-apoptotique BCL-2, le facteur

Fas et son ligand dont les rôles sur l'atrésie du follicule dominant sont notamment étudiés

(Valdez et al. 2005). Certains de ces facteurs sont utilisés comme marqueurs de qualité

ovocytaire, c'est le cas de la caspase-3 et de IGFBP-5 (insulin-like growth factor-binding

protein-5, Nicholas et al. 2005). Mais les précisions sur le fonctionnement et l'utilité de

l'apoptose restent à découvrir.

Page 19: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

10

2.2.3 Influence de la taille folliculaire lors de la récolte du complexe ovocyte-cumulus sur

son potentiel au développement embryonnaire in vitro

Au cours de la folliculogenèse, l'ovocyte acquiert progressivement une compétence

au développement embryonnaire. Le stade physiologique du follicule, à partir duquel sont

collectés les complexes ovocyte-cumulus (COCs), est donc déterminant pour les résultats

de la PIV.

De nombreuses études ont comparé la capacité au développement d'ovocytes

provenant de petits comparativement à de gros follicules. Alors qu'une étroite relation entre

la taille folliculaire et le niveau de compétence a été montrée, la délimitation des tailles

augmentant ou non la compétence reste floue et seuls les follicules dont le diamètre est

inférieur à 2 mm ou supérieur à 8 mm trouvent un consensus dans la littérature, leur

accordant respectivement une moindre et une plus grande compétence. Quant aux follicules

de 2 à 8 mm, ils sont classés différemment suivant les études. Blondin et Sirard (1995) ont

observé un arrêt du développement des embryons ayant comme origine des follicules de

diamètre inférieur à 3 mm. Ils sont parmi les rares auteurs à ne pas avoir remarqué de

différence significative dans le développement des ovocytes provenant de follicules de

diamètre de 3 à 5 mm comparativement à un diamètre folliculaire supérieur à 5 mm. Mais

étant donné qu'ils se sont basés sur le taux de formation de morulas et non de blastocystes,

il est difficile de confronter leurs résultats aux autres études. Rizos et al. (2002a) ont obtenu

des taux de blastocystes plus importants (46,5%) pour des ovocytes originaires de follicules

de diamètre supérieur à 6 mm plutôt que de 2 à 6 mm (38,9%). L'étude de Lonergan et al.

(1994) basée sur les mêmes dimensions folliculaires aboutit aux mêmes conclusions

complétées par un meilleur taux de maturation et de fécondation pour les plus gros

follicules. Ces résultats soutiennent ceux de Pavlok et al. (1992) dont la PIV à partir

d'ovocytes provenant de follicules de diamètre 1 à 2 mm, 2 à 4 mm, ou 4 à 8 mm a abouti à

un meilleur taux de développement en blastocystes pour les plus gros follicules alors

qu'aucun blastocyste n'a été obtenu à partir des plus petits follicules. Plus récemment,

Lequarre et al. (2005) ont également obtenu un meilleur taux de blastocystes à partir

d'ovocytes provenant de follicules de diamètre supérieur à 6 mm comparativement à des

Page 20: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

Il

follicules de diamètre inférieur à 4 mm. Dans cette dernière étude, les auteurs ont comparé

des PIV organisées dans trois différents laboratoires européens en prenant soin de suivre le

même protocole expérimental. Ils ont approfondi l'étude par l'appréciation du métabolisme

énergétique des ovocytes couplés ou non au cumulus et par la quantité de transcrits et du

patron des protéines avant et après maturation, mais n'ont relevé aucune influence de la

taille des follicules d'origine. Au niveau de la cinétique de reprise de la méiose et des trois

premières divisions cellulaires de l'embryon, seule la quatrième division aurait un aspect

spécifique en se montrant plus tardive pour les embryons provenant de gros follicules.

Enfin, aucune différence dans le nombre de cellules du blastocyste n'a été observée alors

que les stades de cavitation et d'expansion seraient plus tardifs pour les embryons

provenant de petits follicules. Hagemann et al. (1999) ont poussé l'analyse jusqu'aux

follicules de 9 à 12 mm et supérieur à 13 mm de diamètre et ont obtenu une relation

positive entre le taux de développement et l'augmentation de la taille folliculaire.

Une autre approche expérimentale teste l'effet de l'ajout de fluide folliculaire bovin

(BFF) provenant de petits ou de gros follicules dans le milieu de maturation. Algriany et al.

(2004) ont obtenu une meilleure expansion du cumulus, de meilleurs taux de maturation

nucléaire, de clivage et de formation des blastocystes suite à l'utilisation de BFF provenant

de follicules de 5 à 8 mm comparativement à ceux de 2 à 4 mm de diamètre. En accord

avec ces résultats, un plus grand nombre de blastocystes a été obtenu après culture des

ovocytes en présence de 5 % de BFF dérivant de follicules de diamètre supérieur à 8 mm

plutôt que de diamètre 2 à 5 mm (Ali et al. 2004). Iwata et al. (2004) ont observé en outre

une maturation nucléaire plus rapide en présence de BFF provenant de gros follicules alors

que l'étude de Lonergan et al. (1994) n'a observé aucun effet pour des conditions

similaires.

Bien qu'aucune étude ne l'ait encore démontrée, l'idée générale expliquant la

différence de compétence liée aux dimensions des follicules réside dans l'acquisition du

plein potentiel de certains facteurs dont l'activité serait critique pour le développement

futur de l'embryon. Le délai d'acquisition s'étendrait jusqu'en phase finale de la

folliculogenèse (Lonergan et al. 1994). En ce qui concerne les différentes conclusions

Page 21: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

12

portant sur les follicules de diamètre 2 à 8 mm, il pourrait s'agir de l'existence de statuts

folliculaires différents dissimulés à l'intérieur d'une étroite gamme de diamètres

folliculaires. Ce dernier point est une des conclusions de Hendriksen et al. (2000) pour qui

le faible taux de formation de blastocystes obtenus in vitro à partir d'ovocytes provenant de

follicules de 3 à 8 mm de diamètre serait dû à l'hétérogénéité de cette population. En effet,

outre la taille du follicule, la détermination du stade de croissance folliculaire par un suivi

étroit du cycle oestral est une méthode de sélection ovocytaire reconnue. Elle est moins

populaire car plus dispendieuse, et demande un traitement et une observation de plusieurs

semaines. Ce dernier aspect est discuté à la fin du point 2.3 présentant le cycle oestral.

2.3 Cycle oestral

2.3.1 Chronologie

Un cycle oestral dure en moyenne 21 jours chez la vache et se décompose en deux

phases, la phase folliculaire et la phase lutéale, séparées par l'ovulation (figure 2.2). Durant

un seul cycle il se produit en général deux à trois vagues folliculaires mais une seule

mènera à l'ovulation du follicule dominant.

Le système de vagues folliculaires menant à la sélection d'un follicule dominant est

observé dans tous les états reproductifs de la vache : cycle oestral, gestation, période pré-

puberté, post-partum et anoestrus nutritionnel. Il est étroitement relié à l'alternance de taux

faible ou élevé de l'hormone folliculo-stimulante (FSH), aux pulsations de l'hormone

lutéinisante (LH) et d'autres facteurs protéiques créant une dynamique entre croissance,

dominance et atrésie des follicules. Une première augmentation de la concentration

sanguine en FSH, soit le pic FSH préovulatoire, correspond à l'établissement de la première

vague folliculaire et suffit au déclenchement des vagues suivantes du cycle. Les follicules

de 3 mm de diamètre et plus répondent à l'augmentation de la concentration en FSH grâce à

leurs récepteurs au FSH alors que ceux dont le diamètre est inférieur à 3 mm ne sont pas

stimulés faute de récepteurs (Mihm et al. 2002).

Page 22: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

13

Une vague folliculaire se divise en trois phases. Une phase de recrutement (jours 1 à

3 pour la première vague, le jour 1 correspond au jour de l'ovulation) stimule la croissance

d'une vingtaine de follicules de 3 mm de diamètre. Une phase de sélection (jours 3 à 6 pour

la première vague) permet au follicule dominant ayant atteint un diamètre de 8 à 9 mm de

continuer à croître alors que les follicules subordonnés ralentissent ou stoppent leur

croissance. Une phase de dominance (jours 6 à 8 pour la première vague) suit, au cours de

laquelle les follicules subordonnés régressent, laissant le follicule dominant comme unique

candidat potentiel à la maturation finale (cf. paragraphe sur la maturation ovocytaire au

point 2.4) et à l'ovulation (Hendriksen et al. 2003).

De nombreuses études travaillent à décrypter les mécanismes de recrutement et de

sélection des follicules. Des transcrits propres aux cellules de la granulosa de follicules

dominants ayant atteint 12 mm de diamètre ont été identifiés par une méthode de

soustraction moléculaire : inhibin fiA, apolipoprotein E receptor 2, MAPK kinase kinase 5,

carboxypeptidase D et aromatase P450 (Sisco et al. 2003). D'autres facteurs ont été

identifiés tels IGF-I (insulin-like growth factor-I) et ses protéines de liaison IGFBPs,

notamment IGFBP-4 dont la diminution serait liée à la sélection du follicule dominant

(Fortune et al. 2004). Seul le follicule dominant sélectionné possède des récepteurs à LH et

est donc capable de répondre aux pulsations de LH. Il atteint un diamètre de 12 à 20 mm à

la fin de la phase de sélection. Le premier follicule dominant du cycle conserve pendant 3 à

4 jours une forte croissance et une forte production d'oestradiol assurant un bas taux de

FSH. Privés de FSH, les follicules subordonnés arrêtent leur croissance. En l'absence de

puises adéquats de.LH qui est régulé négativement par la sécrétion de progestérone, le

follicule dominant dégénère. Devenu atrétique, ce dernier diminue sa sécrétion d'oestradiol

vers le 6ème jour et perd sa dominance entre les jours 7 et 9. Cela engendre un pic de FSH

caractérisant l'initiation de la seconde vague folliculaire du cycle (Mihm et al. 2002).

Page 23: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

14

Vieux corps jaune

Ovule

Rupture du"fo l l icu le

Follicule mûr

..Vieux corpsjaune

Follicule endéveloppemen

Corps jauneen régression(corps blanc)

RÉGRESSION DUCORPS JAUNE(Jours 16-20)

Corps jaunemûr -

DÉVELOPPEMENTDU CORPS JAUNE

Corps blanc (Jours 2-4)

CORPS JAUNE MÛR(Jours 5-15)

Figure 2.2 : Cycle oestral chez la vache. Adapté du site internet de l'université de

Missouri-Columbia (http://muextension.missouri.edu/explore/agguides/ansci/g02015.htm)

L'ovulation a lieu lorsque la fin de la phase lutéale du cycle précédent coïncide avec

la période de dominance du follicule dominant de la deuxième ou troisième vague

folliculaire. Néanmoins, si le corps jaune formé par les cellules résiduelles du follicule

ayant ovulé au cycle précédant inhibe encore activement les pulsations de LH lorsque la

seconde vague commence, alors le second follicule dominant part en atrésie et une

troisième vague folliculaire commence. Dans le cas contraire (régression du corps jaune),

les pulsations de LH de la phase folliculaire permettent au follicule dominant de subir la

maturation finale et l'ovulation (Mihm et al. 2002). En absence de signal embryonnaire

adéquat, le corps jaune dégénère en corps blanc et la sécrétion de progestérone cesse. À

Page 24: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

15

l'opposé, si l'embryon se manifeste, la sécrétion de progestérone par le corps jaune prépare

la paroi utérine à l'implantation de l'embryon et maintient l'état de gestation.

2.3.2 Influence du statut folliculaire lors de la récolte du COC sur son potentiel au

développement embryonnaire in vitro

Le stade de développement du follicule dans la vague folliculaire définit le statut

folliculaire, c'est-à-dire sa nature de subordonnée ou dominant, son niveau d'atrésie,

l'acquisition des récepteurs LH et par conséquent sa compétence au développement

embryonnaire (Fair 2003 ; Sirard et al. 2006). Il est aujourd'hui évident que le follicule

dominant a un effet répressif sur le follicule subordonné. Examinons le mode d'interaction

entre les follicules dominant et subordonné ainsi que l'effet résultant sur leur compétence

au développement pour chacun d'entre eux.

Afin d'analyser les caractéristiques d'un nombre suffisant de follicules au même

stade de développement, il est courant de synchroniser le cycle oestral des vaches à l'étude.

Cette pratique consiste généralement à provoquer une phase lutéale courte par deux

injections de prostaglandines à dix jours d'intervalle, suivie de l'ablation de tous les

follicules de diamètre supérieur à 4 ou 5 mm afin d'induire l'émergence d'une vague

folliculaire (Vassena et al. 2003).

Quelle est la compétence du follicule dominant ? La qualité du follicule dominant de

la première vague folliculaire est controversée (Hagemann et al. 1999 ; Machatkova et al.

1996). L'absence de consensus pourrait s'expliquer par une différence de compétence entre

la phase de croissance folliculaire et la phase plateau de la dominance. En effet vers le 5eme

jour de la vague folliculaire, le seul follicule dominant sélectionné croît rapidement. À cette

étape sa compétence est faible (Sirard 2001) et s'explique par le fait que le follicule

dominant en croissance se différencie peu (Hagemann et al. 1999). La phase de croissance

terminée, sa compétence devient très élevée (Humblot et al. 2005 ; Vassena et al. 2003).

Puis, en fin de vague folliculaire et en absence d'ovulation, le follicule conserve sa

Page 25: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

16

dominance pendant quelques jours mais n'a plus d'effet répressif sur les follicules

subordonnés. Comme suggéré par Sirard et al. (2006), il conserve probablement sa forte

compétence puisque une injection de prostaglandines mène à l'ovulation et à la gestation

(Twagiramungu et al. 1995).

Qu'en est-il de la compétence des follicules subordonnés ? Dans le cas de la mise en

maturation de COCs dérivant de follicules subordonnés, l'objectif est de discerner le

meilleur moment de la vague folliculaire pour prélever les COCs. De nombreuses études

s'intéressent à l'influence de la présence du follicule dominant sur le potentiel au

développement d'ovocytes provenant de follicules subordonnés. Alors que plusieurs

résultats obtiennent un meilleur rendement en blastocystes pour les ovocytes prélevés en

phase de croissance folliculaire, soit les jours 2 ou 3 de la première vague folliculaire,

plutôt qu'en fin de phase de dominance, soit le 7eme jour de la première vague folliculaire

(Hagemann 1999 ; Machatkova et al. 2004 ; Salamone et al. 1999), d'autres études

observent plutôt une nette supériorité d'aptitude au développement embryonnaire pour des

ovocytes prélevés au 5eme jour de la première vague folliculaire (Sirard et al. 2006 ;

Vassena et al. 2003). Hendriksen (2004) obtient des taux de blastocystes équivalents après

ponction des ovocytes le 2eme ou le 5eme jour de la vague. En outre, Vassena et al. (2003)

précisent que la taille folliculaire ne reflète pas pertinemment le statut folliculaire.

L'observation de la morphologie et de la structure d'ovocytes issus de follicules

dominants ou subordonnés (Assey et al. 1994 ; Dieleman et al. 2002) aide à la

compréhension de la compétence des follicules subordonnés. La répression du follicule

dominant à la fin de sa phase plateau induit l'atrésie des follicules subordonnés en

croissance (Hagemann 1999). En prolongeant artificiellement le plateau de dominance, un

taux exceptionnel de 80 % de blastocystes est obtenu (Blondin et al. 2002). Un follicule

subordonné en début d'atrésie (autour du 5eme jour du cycle) présente des caractéristiques

ultrastructurales proches de celle du follicule dominant (Sirard et al. 1999 ; Vassena et al.

2003), alors qu'un niveau d'atrésie avancé induit une diminution de son potentiel au

développement.

Page 26: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

17

La déviation du follicule subordonné vers la dominance dépend de sa capacité à

répondre à la LH. Elle se produit vers une taille de 8,5 mm de diamètre, lorsque le follicule

devient moins dépendant à FSH (Ginther et al. 2000). En outre, l'ovulation fait suite à une

brusque et importante élévation de LH plasmatique. Le niveau d'expression du récepteur

LH est donc décisif. C'est pourquoi plusieurs auteurs s'intéressent au lien potentiel entre le

récepteur LH et la compétence ovocytaire. Mais alors qu'il est généralement accepté que le

récepteur LH n'apparaisse qu'à la fin de la foUiculogenèse dans les cellules de la granulosa

du follicule dominant, peu d'études confirment pour l'instant son expression spatiale et

temporelle précise en ARNm. Ainsi, l'ARNm du récepteur LH est observé par hybridation

in situ spécifiquement dans les cellules de la granulosa d'un seul follicule par vache et de

diamètre supérieur à 8 mm (Bao et al. 1997), alors qu'une autre étude ne fait pas de

distinction de niveaux d'ARNm suivant le statut folliculaire (Evans et Fortune 1997). Par

ailleurs, Robert et al. (2003) ont évalué que la présence isolée d'ARNm du récepteur LH

dans les cellules de la granulosa n'est pas spécifique à la compétence au développement de

l'ovocyte associé. Ils ont identifié plusieurs isoformes de l'ARNm du récepteur LH dont la

régulation et les rôles restent à déterminer. Certains de ces isoformes sont présents dans les

cellules de la thèque. Une récente étude a identifié la présence d'ARNm du récepteur LH

dans les cellules du cumulus (Calder et al. 2005). Finalement et pour l'instant, aucune étude

ne semble démentir l'absence de l'ARNm et de la protéine du récepteur LH dans l'ovocyte.

L'importance du statut folliculaire lors de la récolte du COC est résumée par Sirard et

al. (2006) qui proposent une illustration des fenêtres de compétence d'un cycle oestral

bovin (figure 2.3). La supériorité du follicule dominant et celle des follicules subordonnées

en début d'atrésie correspondant approximativement au 5ème jour de la lere vague

folliculaire est illustrée telle qu'observée par Vassena et al. (2003) et Hendriksen et al.

(2004).

Page 27: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

Fenêtre de compétence

Figure 2.3 : Schématisation de la croissance de follicules bovins lors des vagues

folliculaires d'un cycle oestral. La zone ombrée représente la fenêtre dans laquelle la

compétence serait significativement augmentée. Le niveau de gris des follicules indique

leur niveau de différenciation. Les follicules en pointillés sont atrétiques. Adapté de Sirard

et al. (2006).

2.4 Maturation ovocytaire

L'accumulation de transcrits et protéines maternelles est essentielle au soutien des

quatre premiers cycles cellulaires du jeune embryon en attendant l'activation majeure du

génome embryonnaire à la fin du 4eme cycle cellulaire (Memili et First 2000).

Le niveau de transcription est maximal avant que le follicule n'atteigne 3 mm de

diamètre, c'est-à-dire avant le début de la vague folliculaire. Ensuite la transcription

diminue mais reste néanmoins nécessaire sinon essentielle à l'acquisition de la compétence

de l'ovocyte, c'est à dire à l'acquisition de la capacité à être fécondé et à se développer en

blastocyste. La compétence s'acquiert au fil d'étapes dont les principales sont la

prématuration et la maturation. La prématuration ou capacitation débute lorsque le follicule

dominant atteint un diamètre de 8 mm. La maturation ou maturation finale a lieu entre le

Page 28: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

19

pic de LH et l'ovulation et regroupe les maturations nucléaire, cytoplasmique et

moléculaire de l'ovocyte. La maturation précède la fécondation et le développement

embryonnaire incluant la transition materno-zygotique (MZT). C'est au cours de cette

dernière qu'a lieu la principale activation du génome embryonnaire permettant à l'embryon

de produire ses propres transcrits et protéines et ne plus dépendre essentiellement de

l'héritage génétique maternel (figure 2.4).

Vague folliculaire

zygote 2-cellules 4-cellules 8-cellules 16-cellules

activation mineure activation majeure

Maturation finale

3 mm.Pic LH

Ovulation

Transition materno-embryonnaire

Début du développement embryonnaireFécondation

Figure 2.4 : Phases de développement du follicule pré ovulatoire et de l'embryon chez la

vache. Adapté de Dieleman et al. (2002).

2.4.1 Prématuration

La prématuration, ou capacitation, correspond à la période de la folliculogenèse

précédant le pic de LH au cours de laquelle le follicule dominant passe de 8 mm de

diamètre à environ 15 mm de diamètre. Au cours de ce phénomène, des changements

morphologiques ultra structuraux se produisent telles la migration des granules corticaux et

l'ondulation de la membrane nucléaire de l'ovocyte. Une synthèse de protéines a lieu dans

le COC, contribuant probablement à l'accomplissement de la maturation finale ou aux

premiers stade de l'embryogenèse (Dieleman et al. 2002). Hyttel et al. (1997), les premiers

à utiliser le terme capacitation, ont également relevé des différences ultra structurales entre

ovocytes observés à plusieurs moments de la période de dominance folliculaire, c'est-à-dire

Page 29: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

20

présentant un niveau de capacitation plus ou moins avancé. Ces différences, telles

l'expansion du compartiment lipidique, la réduction de l'appareil de Golgi ou des

modifications de l'aspect du nucléole, nourrissent l'idée d'un rôle de la capacitation. Leurs

données soutiennent l'idée de l'obtention par PIV d'un plus grand nombre de blastocystes à

partir d'ovocytes ayant subi la capacitation, plutôt qu'à partir d'ovocytes provenant de

follicules immatures de 2 à 6 mm de diamètre (Fair 2003).

Les changements au niveau moléculaire ne sont par contre que partiellement compris.

Humblot et al. (2005) ont comparé des ovocytes prélevés par ovariectomie 20 h, 28 h et 52

h avant le pic de LH. Aucune différence significative n'a été obtenue après comparaison de

leur morphologie, de leur capacité au développement et de la quantité de certains ARNm

impliqués dans la compétence au développement, concluant à la remise en question de

l'importance de la capacitation. Néanmoins, le nombre et la nature trop subjective des

paramètres de comparaison retenus pour l'étude sont critiqués. Knijn et al. (2002) ont

étudié l'effet de la prématuration sur l'abondance de six ARNm considérés comme des

marqueurs importants du développement. Pour cela, ils ont comparé l'abondance relative

de ces ARNm entre blastocystes dérivant d'ovocytes provenant de follicules de diamètre 3-

8 mm ou prélevés juste avant le pic de LH. En accord avec les résultats de Humblot et al.

(2005), aucune différence significative n'a été observée, malgré la confirmation d'un

meilleur taux de blastocystes obtenus pour le groupe ayant subi la prématuration. Les

auteurs suggèrent de tester d'autres marqueurs du développement, notamment des facteurs

impliqués dans la régulation du cycle cellulaire, la compétence méiotique et l'expansion du

cumulus et d'analyser leur abondance relative immédiatement après la prématuration.

2.4.2 Maturation finale

Chez la vache, la maturation finale du follicule ovulatoire et de son ovocyte est initiée

par le pic préovulatoire de LH. La maturation finale est complétée en 24 h et prend fin avec

l'ovulation d'un ovocyte dit mature et prêt à être fécondé. Les maturations cytoplasmique,

nucléaire (méiotique) et moléculaire s'accomplissent simultanément et représentent une

Page 30: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

21

série de processus complexes qui vont permettre à l'ovocyte de s'équiper pour passer avec

succès les étapes de fécondation et de développement de l'embryon pré-MZT (Sirard et al.

2003 ; Sirard et al. 2006).

2.4.2.1 Reprise de la méiose

In vivo, l'ovocyte prémature est bloqué au stade dyctiée de prophase de première

division de méiose jusqu'à la décharge de gonadotrophines. In vitro, l'extraction du COC

hors du follicule provoque, quelques heures plus tard, la reprise de la méiose, probablement

due à l'élimination d'un facteur folliculaire d'inhibition (Richard et Sirard 1996a ; Richard

et Sirard 1996b). Les facteurs de reprise de la méiose sont encore passablement inconnus.

Un processus crucial semble être l'activation du MPF (M-Phase Promoting Factor). Il s'agit

d'une protéine sérine/thréonine kinase constituée d'une cycline B et d'une kinase

dépendante des cyclines (CDK1) nécessaire au bon déroulement du cycle cellulaire

mitotique aussi bien que méiotique. L'évolution de la méiose chez l'ovocyte est régulée

suivant l'activité du MPF. Wu et al. (1997) ont décrit en détails la dynamique du cycle du

MPF. À la reprise de la méiose, la traduction des constituants du MPF s'intensifie. Le

complexe formé est dit pré-MPF et est activé suite à des déphosphorylations spécifiques du

CDK1 induites par la phosphatase CDC25. L'activité du MPF augmente jusqu'en

métaphase de première division (MI) induisant la condensation des chromosomes, la

rupture de la vésicule germinale et une réorganisation cytoplasmique. La séparation des

chromatides caractérisant le passage en anaphase est inhibée essentiellement par deux

facteurs apparemment indépendants : le MPF actif et la sécurine ou PTTG1 (Pituitary

Tumor Transforming Gène 1). Madgwick et al. (2004) ont étudié ces deux facteurs qui sont

des substrats du complexe APC/C (Anaphase Promoting Complex ou Cyclosome). Ce

dernier, une fois activé, reconnaît un court motif N-terminal (appelé la boîte de destruction)

de ses substrat cibles qu'il dégrade par poly-ubiquitination. Plus précisément, la présence

de sécurines inhibe l'action d'une séparase dont le rôle est de dégrader les cohésines qui

maintiennent les chromatides-sœurs ensemble. La deuxième division de méiose a lieu sans

passage par une phase S (phase de synthèse d'ADN). La cycline B est à nouveau traduite

pour former un nouveau MPF actif permettant le passage en métaphase de deuxième

Page 31: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

22

division méiotique (Mil). Le même processus suivi en première division a lieu, avec

activation du APC/C induite par une série de pics de Ca2+ provoquée par la fécondation.

Chez les cellules HeLa (Chang et al. 2003), le maintien en activité du MPF via l'utilisation

de cycline Bl non dégradable empêche la transition métaphase-anaphase de la seconde

division méiotique. Chez la souris, alors que la sécurine est dégradée, cette transition est

seulement retardée puisque la séparation des chromatides-sœurs survient quelques heures

plus tard (Madgwick et al. 2004). L'effet de la non dégradation de la cycline Bl sur

l'établissement de la transition métaphase-anaphase varie suivant les études. Certains

résultats sont difficilement comparables car les espèces étudiées et le type de cycline Bl

non dégradable sont différents ce qui n'assure pas l'absence d'effets spécifiques au matériel

utilisé.

Plusieurs autres facteurs participent à la dynamique du MPF. Le facteur

cytoplasmique de stabilisation (CSF), surtout étudié chez Xenopus laevis, aide à l'activation

et à la stabilité du MPF lors de la première division de méiose, ainsi que lors du maintien de

l'ovocyte en Mil en absence de fécondation (Tunquist et Maller 2003). Les protéines C-

MOS et WEE 1 sont des kinases qui régulent l'activation du MPF en première division de

méiose, sa réactivation en métaphase de première division méiotique (MI) et le maintien de

son activité en Mil via des déphosphorylations et phosphorylations (Castro et al. 2001). La

cycline B1 est généralement présentée comme la partie régulatrice du MPF. Elle est absente

de l'ovocyte immature (Levesque et Sirard 1996) alors que ses transcrits y sont abondants

(Robert et al. 2002b). Cependant Wu et al. (1997) décrivent la partie régulatrice du MPF

bovin comme étant la cycline B2 et proposent une même dynamique de

formation/dégradation de la protéine que pour la cycline Bl. Les deux types de cycline B

semblent donc présents mais il reste à déterminer leurs différences fonctionnelles. Par

ailleurs, chez la souris la cycline Bl est un gène essentiel ce qui n'est pas le cas de la

cycline B2 (Brandeis et al. 1998).

Page 32: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

23

2.4.2.2 Maturation cytoplasmique

Au cours des 24 h suivant le pic de LH, la maturation cytoplasmique se matérialise

par des changements dans l'organisation cytoplasmique de l'ovocyte. Sa réserve en lipides

augmente pour servir probablement aux premières étapes du développement embryonnaire.

L'abondance de l'appareil de Golgi diminue, les mitochondries s'organisent autour des

gouttelettes lipidiques et les granules corticaux s'alignent le long de l'oolemme en vue

d'empêcher la polyspermie. Cette réorganisation est une continuité de celle qui a lieu

pendant la prématuration (Hyttel et al. 1997).

Des changements ont également lieu au niveau du cumulus et de la granulosa. Ainsi,

peu avant l'ovulation, on observe une cessation de la synthèse d'oestradiol par les cellules

de la granulosa, un début de lutéinisation de la paroi folliculaire, une forte augmentation de

la production en progestérone et une considérable expansion des cellules du cumulus. La

communication entre l'ovocyte et les cellules du cumulus s'atténue suite au retrait

progressif des projections des cellules de cumulus hors du cytoplasme de l'ovocyte

(Dieleman et al. 2002). Elle demeure fonctionnelle chez le bovin jusqu'à l'arrêt méiotique

en Mil puisqu'elle permet le transport de petites molécules. Pourtant, Sutovsky et al. (1993)

ont observé le retrait d'un type de jonctions communicantes composées de connexine 43

hors de l'oolemme dès l'atteinte du stade GVBD vers 6 h de maturation. Au même

moment, un autre type de connexine, la connexine 32, apparaît dans le cytoplasme des

ovocytes. Plusieurs systèmes serviraient donc à la communication entre l'ovocyte et les

cellules du cumulus. Après 6 à 10 h de maturation finale, l'ovocyte est le siège d'une

intense traduction possiblement liée à l'intensification du processus de polyadénylation

cytoplasmique des ARNm concernés. Le niveau de traduction diminue à nouveau en Mil

(Tomek et al. 2002). Cette diminution est également observée par Coenen et al. (2004) dont

les travaux montrent une synthèse proteique maximale en début de maturation maintenue

jusqu'au stade MI après 10-12 h de culture, suivie d'une diminution de la synthèse

proteique pour atteindre un niveau stable maintenu jusqu'à la fin de la maturation. Trois

phases de synthèse proteique ont été identifiées pendant la maturation finale. La première a

lieu au cours des quatre premières heures de maturation, pendant le stade GV, la suivante a

Page 33: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

24

lieu entre la 4eme et la 16ème heure de maturation, c'est-à-dire pendant la transition du stade

GVBD au stade MI et la dernière a lieu après le stade MI. Chez la souris, la large utilisation

des ARNm par les phénomènes de dégradation et de traduction (Schultz 1993) n'est pas

compensée par une augmentation de la transcription. Au contraire, cette dernière,

probablement rendue difficile par la compaction de la chromatine, diminue largement au

stade de démantèlement de la vésicule germinale (GVBD) jusqu'en Mil (Hyttel et al.

1997).

2.4.2.3 Maturation nucléaire

La maturation nucléaire désigne les modifications observées à l'intérieur du noyau de

l'ovocyte arrêté en prophase de première division de méiose jusqu'en MIL Le processus

dure 24 h. Il commence 4 à 8 h après le pic de LH (Hyttel et al. 1997) ou, in vitro, 4 à 8 h

après l'extraction du COC hors du follicule. La première étape visible est le stade GVBD

avec rupture de la membrane nucléaire et condensation de la chromatine environ après 6 h

de maturation. Le stade MI est atteint après 12 à 19 h de maturation. Au bout de 20 h de

maturation, la majorité des ovocytes sont au stade Mil (Sirard et al. 1989). La continuité de

ce processus exige une séparation correcte des chromosomes homologues et chromatide-

sœurs gouvernée par le MPF et les sécurines.

2.4.2.4 Maturation moléculaire

Un phénomène invisible au microscope et pourtant fondamental pour le devenir de

l'embryon est la maturation moléculaire. Cette idée récente désigne les modifications de

l'expression génique dont le patron permettra à l'ovocyte de mener à terme ou non son

développement en embryon. Une étude menée par Hyttel et al. (1997) a montré que, dans

des conditions in vitro, un ovocyte de 100 um au stade de vésicule germinale (GV) est

capable de reprendre la méiose, mais il faut qu'il ait atteint une taille de 110 um de

diamètre pour qu'il soit capable d'atteindre le stade Mil et une taille de 120 um de diamètre

pour pouvoir se développer en blastocyste. Au cours de sa croissance, l'ovocyte accumule

Page 34: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

25

des transcrits maternels dont il se servira progressivement jusqu'à la MZT puisque la

transcription est très faible à partir de la maturation finale. Il est donc probable que le

niveau de compétence soit lié à l'accumulation de ces transcrits. C'est à partir de cette idée

que de nombreuses études ont entrepris de comparer l'expression de gènes ou de comparer

le transcriptome entre ovocytes ou embryons de différents niveaux de compétence. Des

techniques récentes de biologie moléculaire telles la technique de soustraction moléculaire

(Robert et al. 2000), l'hybridation de biopuces (Sirard et al. 2005 ; Vallée et al. 2005) ou

l'amplification par PCR en temps réel (Dode et al. 2006 ; Vigneault et al. 2004), permettent

de comparer quantitativement deux ou plusieurs groupes à partir d'une quantité infime de

matériel. Ainsi, depuis environ cinq ans, les données s'accumulent, assurant une place de

choix à la bioinformatique dont l'utilité sera sans égale pour gérer les quelques milliers de

données recueillies.

2.4.3 Fécondation et développement embryonnaire

L'intrusion du spermatozoïde dans l'ovocyte induit l'expulsion du deuxième globule

polaire ce qui permet la reprise/complétion de la méiose. Le développement de l'embryon

s'effectue pour les quatre premières divisions avec une transcription mineure. Il faut

attendre la MZT pour que l'activation du génome embryonnaire permette une production

conséquente de transcrits et de protéines propres à l'embryon (figure 2.5, Memili et First

2000).

Page 35: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

26

Activation genique mineure Activation genique majeure

FécondationOh

G1 i32h 46h

S iG2l S62h

iG2l168h

M M M M

Figure 2.5 : Cycles cellulaires et synthèse d'ARNm chez l'embryon bovin. Activation

mineure entre les stades embryonnaires de 1 à 4 cellules et activation majeure débutant au

stade embryonnaire de 8 cellules. Adapté de Memili et al. (2000).

2.5 Régulation par polyadénylation

L'ARN a la particularité d'être une molécule très instable. Etant donné que la

transcription est majoritairement interrompue entre le stade GV et la MZT, l'ovocyte doit

posséder un système de régulation de la traduction/dégradation pour conserver ses ARNm.

Ce système est sensible à la longueur de la queue poly(A) à l'extrémité 3' de l'ARNm.

Ainsi, la régulation de la polyadénylation mène soit à la traduction après allongement de la

queue poly(A), soit à la dégradation en cas de défaut de déadénylation, soit au stockage en

cas de courte queue poly(A) de l'ARNm (Bachvarova 1992). Ce contrôle est essentiel car la

Page 36: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

27

synthèse de protéines est indispensable à la maturation (Sirard et al. 1989). Chez la vache,

l'inhibition de la polyadénylation empêche la condensation de la chromatine, l'activation

du MPF et des MAP kinase ainsi que l'atteinte du stade GVBD dont les protéines

responsables sont généralement polyadénylées entre la 6ème et la I2eme heure de culture

(Krischek et Meinecke 2002). Enfin, le lien observé entre la perturbation de la

polyadénylation et l'altération du niveau de compétence d'ovocytes bovins mis au contact

de produits toxiques tels les biphényls polychlorés (BPCs), illustre l'importance de ce

système dans l'acquisition de la compétence au développement (Pocar et al. 2001).

Le patron de polyadénylation entre la maturation et le stade de blastocyste a

probablement une grande importance car il varie suivant les transcrits ainsi que suivant le

niveau de compétence de l'ovocyte ou de l'embryon. Notamment, il diffère pour un même

transcrit suivant la vitesse de clivage de l'embryon (Brevini et al. 2002), ou entre différents

transcrits suivant leur fonction. Par exemple, l'ARNm de la cycline Bl impliquée dans la

reprise de la méiose est polyadénylé avant le début de la maturation in vitro (Tremblay et

al. 2005), contrairement à la majorité des ARNm qui subissent, après le stade GVBD de la

maturation, soit une déadénylation (Lequarre et al. 2004) soit une polyadénylation (Tomek

et al. 2002). Il est également intéressant de noter que les isoformes d'un transcrit peuvent

présenter différents patrons de polyadénylation, c'est le cas pour la cycline Bl (Tremblay et

al. 2005). La cinétique de polyadénylation se poursuit jusqu'en fin de maturation,

augmentant la traduction de certains ARNm, alors que la transcription diminue.

2.6 Les étapes de la production d'embryons in vitro

De nombreuses études s'appliquent à reproduire in vitro jusqu'au stade de blastocyste

la production d'embryons bovins. Certaines poursuivent le processus jusqu'au transfert de

l'embryon chez une femelle réceptrice. Mais malgré ces essais, le taux de production in

vivo n'a toujours pas été approché à plus de 30-40% (Peterson et Lee 2003 ; Sirard et

Blondin 1996), si ce n'est en ayant recours à des traitements de superovulation augmentant

le taux de réussite à 80 % (Blondin et al. 2002). Les étapes de la production d'embryons

Page 37: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

28

bovins in vitro, soit la collecte des ovocytes, la mise en maturation, la fécondation, le

développement et le transfert de l'embryon, illustrent les niveaux d'intervention ciblés par

les projets de recherche. Ces étapes sont brièvement citées ci-dessous car elles sont

largement décrites dans les thèses de Blondin (1997) et Ali (2003).

2.6.1 Environnement pré-collecte

L'idée que les conditions de vie de la femelle jouent un rôle sur la qualité du COC est

intuitive. Pourtant, chez la vache, l'alimentation de la femelle restreinte à 15 % sur une

période de 100 jours précédant la collecte des COCs n'affecte ni le nombre de follicules en

croissance, ni le taux de formation des blastocystes in vitro (Tripp et al. 2000). En fait, le

type de relation de la diète de la femelle sur la qualité ovocytaire dépendrait de la

physiologie de la femelle. Ainsi, augmenter l'apport alimentaire d'une femelle en surpoids

diminue la qualité de ses ovocytes alors que chez une femelle trop maigre, la qualité

ovocytaire en est augmentée (Adamiak et al. 2005). D'autres facteurs entrent enjeu, c'est le

cas des périodes de lactation. Ces dernières ne sont pas propices à donner de forts taux de

blastocystes car une partie de l'énergie de la femelle est réservée à la production de lait. De

même, les périodes très chaudes créent un stress, fatiguent l'organisme et sont défavorables

à la reproduction (Sartori et al. 2002).

2.6.2 Collecte et sélection

II existe plusieurs systèmes de récolte des ovocytes et embryons en vue d'une PIV.

Sur l'animal vivant, la laparoscopie (Sirard et Lambert 1986) permet de visualiser

l'intérieur de l'abdomen alors que la technique «ovum pick-up» (OPU) utilise

l'échographie pour sélectionner les follicules à ponctionner (Kruip et al. 1991).

L'application de cette dernière technique généralement associée à un traitement hormonal

est néanmoins critiquée. En effet, la fréquence des ponctions doit être étudiée pour ne pas

affecter la qualité et le rendement en ovocytes (McEvoy et al. 2006). L'optimisation de la

ponction du COC a été étudiée chez le mouton, impliquant le choix du matériel utilisé et la

Page 38: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

29

pression d'aspiration (Rodriguez et al. 2006). Récolter les COCs après abattage de l'animal

ne compromet pas la qualité de l'ovocyte (Blondin et al. 1997). En cas de besoin de

stockage des ovaires entre le moment de l'abattage et de la collecte du COC, la température

doit être contrôlée. Alors que la qualité du COC chez la vache ne semble pas affectée par

un stockage d'une durée de 24 h à une température de 10°C suivi d'une maturation in vitro

avec sérum, elle diminue lorsque la température est de 0°C (Matsushita et al. 2004) ou de

37-39°C (Nakao et Nakatsuji 1992).

Lorsque la dimension des follicules nécessite une grande exactitude, la collecte des

ovocytes se fait généralement après dissection et mesure du follicule (Lequarre et al. 2005).

Les différentes méthodes de récolte de l'ovocyte permettent de jouer sur la maturité du

follicule en se basant sur la taille folliculaire, le statut folliculaire ou le traitement hormonal

tel que décrit respectivement aux points 2.2.3, 2.3.2 et 2.7.

La sélection des COCs est fréquemment basée sur sa morphologie. Ainsi, après

Leibfried et First (1979), plusieurs auteurs ont proposé une classification des COCs en se

référant à l'aspect et au nombre des couches de cellules du cumulus entourant l'ovocyte

ainsi que sur l'aspect de l'ovocyte lui-même. Généralement, les ovocytes désignés comme

les plus compétents sont décrits avec un cytoplasme homogène légèrement granulé et

entourés par moins de trois couches de cellules de cumulus. Pourtant les caractéristiques

morphologiques de l'ovocyte ne semblent pas toujours suffisantes pour prédire son niveau

de compétence (Hagemann et al. 1999 ; Vassena et al. 2003). Blondin et Sirard (1995) ont

travaillé sur des follicules de 2 à 18 mm de diamètre et ont proposé 6 classes de COCs

indépendamment de la taille folliculaire en se fiant au nombre de couches de cellules du

cumulus, au niveau d'atrésie et à l'aspect du cumulus et de l'ooplasme. Ils ont conclu à une

plus forte compétence des classes 1, 2 et 3 correspondant à des COCs non atrétiques ou en

début d'atrésie, possédant au moins trois couches de cellules et un cytoplasme homogène.

Page 39: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

30

2.6.3 Mise en maturation et importance des hormones

Les COCs sont transférés dans un milieu de maturation pour une durée de 24 h. Il

s'agit du temps nécessaire pour l'accomplissement de la maturation nucléaire. Les variantes

de cette étape permettent entre autres de tester l'efficacité de différents milieux définis ou

non (Rosé et Bavister 1992), l'effet de co-cultures ou de remettre en question un matériel

ou un choix protocolaire. Il est également possible de vérifier l'avancée de la maturation

nucléaire par visualisation de la chromatine ou encore d'observer la communication peri-

oolemme à l'aide de colorants (Thomas et al. 2004).

La maturation ovocytaire est une étape cruciale dans l'acquisition du potentiel au

développement (cf. point 2.4). L'environnement et la composition du milieu de maturation

lors d'une PIV doivent donc être choisis avec attention. Tel que décrit dans la thèse de Ali

(2003), de nombreux milieux ont déjà été testés. La base de ces derniers se compose

généralement d'une solution physiologique tamponnée par du bicarbonate et additionnée de

lactate, pyruvate et glucose. Des antibiotiques peuvent être ajoutés pour prévenir les

contaminations ainsi que des composants complexes comme du sérum, des cellules

folliculaires ou du fluide folliculaire pour leur apport en éléments variés. L'ajout de ces

trois derniers composants complexes empêche néanmoins le milieu d'être complètement

défini puisque la composition précise demeure inconnue. C'est pourquoi certains

laboratoires préfèrent plutôt enrichir le milieu spécifiquement avec par exemple des acides

aminés, vitamines, gonadotrophines, hormones stéroïdes, antioxydants et facteurs de

croissance. Les projets de recherche basés sur des milieux complètement définis ou semi-

definis (ajout de BSA, albumine de sérum bovin) peuvent ainsi étudier les effets précis de

chaque constituant sur le déroulement de la PIV.

Les paragraphes suivants s'intéressent au rôle spécifique de l'hormone stéroïde

oestradiol (E2) et des gonadotrophines LH et FSH dans un milieu de maturation in vitro

exempt de sérum, de cellules folliculaires ou de fluide folliculaire. Dans des conditions in

vivo, le COC baigne dans le fluide folliculaire tout au long de la maturation. Alors que la

Page 40: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

31

présence de LH et FSH dans le milieu de maturation n'est pas indispensable pour une PIV

(Trounson et al. 1994), les laboratoires de recherche se basent sur la littérature pour

constituer le milieu de maturation dans le but d'augmenter la compétence au

développement de l'ovocyte.

L'oestradiol est produite à partir d'une conversion enzymatique des androgènes dans

les cellules de la granulosa du follicule tandis que les gonadotrophines LH et FSH sont des

glycoprotéines produites par l'hypophyse et composées de deux sous unités a et |3. Les

rôles principaux de E2 chez la femme - préparation de la muqueuse utérine en vue d'une

implantation embryonnaire et rétrocontrôle positif et négatif sur la sécrétion des

gonadotrophines - sont bien documentés. Le rôle de LH dans l'induction de l'ovulation et le

maintien du corps jaune au cours du cycle oestral tout comme celui de FSH dans la

stimulation et le soutien de la croissance folliculaire et dans la sélection du follicule

dominant le sont également (Thibault et Levasseur 2000). Par contre, le rôle de ces trois

hormones au niveau de la maturation ovocytaire est moins connu et plus ou moins

controversé.

In vivo, la concentration de E2 dans le fluide folliculaire reste élevée jusqu'à une

durée de 6 h après le pic de LH (Dieleman et al. 1983). Mais l'absence de consensus dans la

littérature ne permet pas de lui attribuer un rôle dans la maturation ovocytaire. Ainsi, sa

présence dans le milieu de maturation peut avoir un effet nul (Beker-van Woudenberg et al.

2006) ou positif lorsque sa concentration équivaut à celle présente dans le fluide folliculaire

après le pic de LH (Ali et Sirard 2002b).

In vivo, les follicules de diamètre inférieur à 8 mm, c'est-à-dire ceux utilisés pour la

maturation in vitro (MIV) en général, présentent des ARNm de récepteur LH uniquement

dans les cellules de la thèque (Xu et al. 1995). Etant donné que les COCs mis en maturation

ne possèdent pas de cellules de la thèque, l'ajout de LH est inutile lors de l'étape de la

MIV. Pourtant les études sur le rôle de LH pendant la maturation ovocytaire et les étapes

subséquentes du développement sont controversées, concluant à un effet positif (Zuelke et

Page 41: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

32

Brackett 1990) ou nul (Keefer et al. 1993). Une explication envisagée réside dans la

complexité du milieu de maturation. En effet, l'utilisation de sérum peut fausser les

résultats puisque ce dernier contient une multitude d'hormones dont la nature et les

proportions sont inconnues. Ainsi dans un milieu de maturation complètement défini, LH

n'a pas montré d'effet positif sur la compétence au développement de l'ovocyte (Ali et

Sirard 2002b). Notons par ailleurs que l'ajout de LH est souvent couplé à FSH, ce qui ne

permet pas de tirer de conclusion sur les rôles précis et distincts de LH et FSH (Saeki et al.

1991). En outre, certaines sources de LH (glande pituitaire, sérum ou urine) peuvent être

contaminées par FSH. L'effet observé attribué à LH pourrait ainsi résulter en réalité d'un

effet de FSH. C'est probablement ce qui a mené Zuelke et Brackett (1990) à attribuer un

rôle positif à l'ajout de LH pendant la MIV puisqu'ils ont utilisé une LH de source

pituitaire à une concentration de 100 ug/mL alors qu'à une telle concentration, la quantité

de FSH apportée n'est pas anodine. Pour toutes ces raisons, l'hormone LH commence à être

éliminée du milieu de maturation.

Le rôle de FSH dans l'acquisition d'un potentiel au développement lors de la

maturation in vitro est fréquemment cité (Ali et Sirard 2002b ; Izadyar et al. 1998) In vivo,

les follicules de diamètre inférieur à 8 mm possèdent des ARNm pour les récepteurs FSH

dans les cellules de la granulosa mais pas au niveau de l'ovocyte (Xu et al. 1995). Ce

dernier perçoit l'effet de FSH via les cellules de cumulus et de la granulosa. Il est accepté

que la présence de FSH dans le milieu de maturation provoque une augmentation du niveau

d'adénosine monophosphate cyclique (AMPc) dans les COCs induisant l'activation de la

protéine kinase A (PKA) (Webb et al. 2002) et l'expansion du cumulus (Ali et Sirard 2002a

; Luciano et al. 2004). L'activation d'une autre protéine kinase, la PKC, est évoquée,

notamment chez la souris (Viveiros et al. 2004). Le mécanisme d'aucune de ces deux voies

de transduction n'est bien compris mais, tel que suggéré par Ali et Sirard (2005), il pourrait

impliquer la libération de Ca2+ dans les cellules du cumulus ayant des effets sur la

transcription, la traduction ou le transfert d'informations dans l'ovocyte via les jonctions

communicantes. L'importance des voies PKA et PKC lors de la maturation des ovocytes

bovins a été testée (Ali et Sirard 2005) par le biais d'activateurs et d'inhibiteurs de ces deux

protéines kinase. L'implication de PKA apparaît complexe alors que l'activation des PKC

Page 42: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

33

augmente significativement le taux de blastocystes. Plus précisément, FSH agirait dès les 6

premières heures de la maturation in vitro et aurait un plus gros impact lorsque ajoutée à

une concentration de 500 ng/mL et simultanément avec E2 (1000 ng/mL). Un judicieux

dosage de FSH dans le milieu de maturation semble capital puisque, à un niveau élevé chez

la souris (> 20 ng/mL), il induit des anomalies chromosomiques (Roberts et al. 2005) ainsi

qu'une maturation nucléaire accélérée. Au contraire, Izadyar et al. (1998) notent un retard

de la maturation nucléaire qui pourrait être avantageux pour l'acquisition de la compétence

au développement des ovocytes. En effet, ce délai pourrait aider à la complétion de la

maturation cytoplasmique incluant le stockage de tous les ARNm nécessaires au

développement.

De récentes études se penchent sur l'influence de la composition du milieu de

maturation sur l'expression de certains gènes. Ainsi Calder et al. (2005) ne notent aucun

effet relatif à la présence de FSH dans le milieu de maturation sur le niveau de transcrits

des récepteurs LH et FSH. Une banque de gènes exprimés par les cellules de la granulosa et

régulés par FSH a été construite chez la souris. Cette étude révèle l'importance de kinases,

phosphatases, facteurs de protection contre le stress oxydatif et facteurs impliqués dans

l'apoptose et la communication inter-cellulaire impliqués dans le mécanisme d'action de

FSH (Sasson et al. 2004).

Notons que la MIV ne reflète pas exactement le phénomène de maturation in vivo

car l'interaction entre follicules tout comme le statut et la taille folliculaire ne sont pas pris

en compte malgré leur importance (Bevers et al. 1997).

2.6.4 Fécondation et mise en culture

Après lavage, les COCs mûris sont transférés dans un milieu de fécondation où ils

restent en présence de spermatozoïdes pendant 16 à 18 h. Cette étape permet de tester la

qualité de la semence de différentes provenances. Une importante caractéristique

recherchée chez la semence est sa capacité à supporter la congélation. De nouvelles

Page 43: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

34

compositions des milieux ou encore des techniques d'assistance à la fécondation peuvent

également être testées à cette étape. Après élimination des spermatozoïdes par lavage, les

ovocytes fécondés sont transférés dans un milieu adapté au développement de l'embryon où

la composition, la pression osmotique et la fréquence de changement des milieux sont

notamment étudiées (Wirtu et al. 2003). Tout comme pendant la maturation, la nutrition

durant les premières étapes du développement est capitale. En effet, l'embryon a vite fait

d'épuiser ses réserves pour dépendre complètement du milieu où il baigne.

2.6.5 Culture et influence de la durée séparant la fécondation du premier clivage

La cinétique de développement pour un embryon bovin obtenu in vitro est présentée

par Lequarre et al. (2005) comme étant de 25 h pour le 1er cycle cellulaire, de 10 h pour les

2eme et 3eme cycles et près de 40 h pour le 4eme cycle. Ces données correspondent à celles de

Massicotte et al. (sous presse) illustrées à la figure 2.6. L'inconstance de ces durées entre

ovocytes ou embryons est reliée à leur niveau de compétence au développement. La

relation inverse entre compétence et délai de clivage a été observée entre autres chez

l'embryon de souris (Warner et al. 1998), de buffalo (Totey et al. 1996) et chez l'humain

(Fenwick et al. 2002).

-24 0

GV Mil

36 48 60

1-cell 2-cell 4-cell 8-cell

108 hpi

16-cell

Figure 2.6 : Cinétique de maturation et développement de l'ovocyte et de l'embryon bovin.

Adapté de Massicotte et al. (sous presse), hpi, heures post fécondation.

Page 44: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

Chez le bovin, Iwata et al. (2004) ont constaté une durée plus courte de la maturation

finale chez des ovocytes présentant un niveau de compétence supérieur à la moyenne. La

même constatation existe concernant le délai pour l'exclusion du premier globule polaire

(Dominko et First 1997). Cette précocité pourrait avoir des répercussions plus tard dans le

développement embryonnaire. Niemann et al. (1982) ont comparé la survie après

congélation/décongélation de blastocystes dont l'expansion a lieu au bout de 7 ou 8 jours de

culture. Tous deux présentent un même nombre de cellules témoignant la bonne qualité des

blastocystes, mais un meilleur taux de survie est observé pour ceux au développement

rapide. La majorité des études s'intéressant à la cinétique du développement embryonnaire

se concentrent sur les premières divisions cellulaires, en particulier sur le délai séparant la

fécondation du premier clivage. La relation inverse entre niveau de compétence et durée du

premier cycle cellulaire est bien acceptée dans la littérature et des précisions sont

régulièrement apportées. Ainsi, les milieux de maturation et de fécondation ont été mis en

cause notamment par Holm et al. (2002) dont l'étude relie le raccourcissement du 1er et du

4ieme cycle cellulaire à la présence de sérum. Cette étude présente également une diminution

de 1 à 5 h des 2eme, 3eme et 5eme cycles cellulaires chez les embryons dérivant d'ovocytes de

vaches superovulées (meilleure qualité) comparativement à des ovocytes mûris in vitro

(moindre qualité). Suivant le même raisonnement, Lequarre et al. (2005) obtiennent une

durée du 1er et du 3ème cycle cellulaire plus courte pour les embryons les plus compétents,

quelle que soit la taille du follicule d'origine, ce qui n'est pas le cas pour le 4eme cycle

cellulaire, (cf. paragraphe 2.2.3 sur l'effet de la taille folliculaire sur la compétence

ovocytaire). Dinnyes et al. (1999) obtiennent une nette influence du délai au 1er clivage sur

la résistance des embryons bovins à la cryopréservation, les plus résistants présentant un 1er

clivage avant 30 hpi (heures post fécondation). Lonergan et al. (1999) obtiennent également

de meilleurs taux de clivage et de formation de blastocystes suite au clivage précoce, mais

précise qu'une fois le stade de blastocyste atteint, aucunes différences ne concernent les

taux d'éclosion du blastocyste, le nombre de cellules, le taux de gestation ou le ratio

male/femelle. Ce dernier critère est néanmoins controversé dans la littérature. En effet, chez

le bovin un développement plus rapide de l'embryon mâle a été observé (Carvalho et al.

1996), alors que Peippo et al. (2001) restreignent cet effet à la présence de glucose dans le

milieu de culture. Chez la souris, le mouton et l'humain, les études alternent entre rapidité

Page 45: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

36

du développement pré-implantatoire supérieure chez le mâle (Bernardi et Delouis 1996 ;

Nedambale et al. 2004) et absence de relation avec le sexe (Dumoulin et al. 2005 ;

Kaminski et al. 1996).

Quoiqu'il en soit, les conséquences du délai de clivage sur le développement

embryonnaire se restreignent aux étapes pré-implantatoire, ce qui pousse à privilégier un

rôle prépondérant de la nature et de l'abondance des ARNm maternels. Une idée est que la

surabondance ou la simple présence de transcrits ou protéines spécifiques apportent les

éléments nécessaires à un clivage précoce. Puisque le niveau de transcription est quasi nul

entre le début de la maturation finale et la MZT (4ieme cycle cellulaire chez le bovin) et que

le développement des embryons de PIV est majoritairement bloqué aux 2eme et 4eme cycles

cellulaires (Holm et al. 2002), il est intéressant d'étudier la nature et le niveau des transcrits

des embryons au clivage précoce comparativement à ceux présentant un clivage tardif. De

cette idée découlent les études récentes (et en constante augmentation) sur le contenu

moléculaire des jeunes embryons. En comparant deux groupes d'embryons présentant un

délai de clivage différent, respectivement inférieur à 27 h contre supérieur à 33 h et 24 h à

32 h contre 36 h à 42 h après la fécondation, les études de Fair et al. (2004) et Dode et al.

(2006) ont utilisé deux méthodes différentes, le SSH et l'hybridation de biopuces d'ADNc,

pour identifier des transcrits dont le niveau est plus élevé en cas de clivage précoce. Ils ont

ainsi isolé les transcrits de protéines nucléaires H2A et H3A responsables de la structure

des nucléosomes, de la protéine de défense IOH contre le stress oxydatif et de la protéine

YEAF jouant un rôle de répresseur de la transcription. De façon similaire, Lonergan et al.

(2000) ont isolé les transcrits des gènes «housekeeping» G6PD (code pour une enzyme

protectrice des cellules sanguines) et HPRT (code pour une enzyme impliquée dans

l'utilisation cellulaire des purines) chez des embryons et des blastocystes dérivant

d'embryons clivant en 27 ou 30 h comparativement à 33 h suivant la fécondation. Enfin,

une étude appuyant l'idée de faiblesse des embryons au clivage tardif (Gutierrez-Adan et al.

2004) a relevé la surabondance de transcrits impliqués dans le métabolisme et la croissance

chez des embryons obtenus in vivo ou ayant un développement rapide comparativement à

la surabondance de transcrits impliqués dans la défense contre le stress oxydatif chez des

embryons obtenus in vitro ou présentant un développement lent. En restant au niveau

Page 46: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

moléculaire mais au stade de blastocyste, Wrenzycki et al. (2003) ont montré la

surreprésentation de transcrits jouant un rôle clé dans la formation et l'expansion de

blastocystes formés en 7 jours plutôt qu'en 8 jours. La mise en commun des études

identifiant des transcrits dont le niveau présente un lien avec la cinétique de développement

du jeune embryon promet de grands progrès dans la compréhension du fonctionnement et

des implications de cette dynamique.

Outre l'étude quantitative des transcrits, le niveau de polyadénylation de certains

gènes, tel le raccourcissement ou l'élongation de la queue polyA, a été relié au délai de

clivage de l'embryon (Brevini et al. 2002). Or, il est accepté que le niveau de compétence

est lié au niveau de polyadénylation des transcrits (cf. point 2.5 sur la régulation par

polyadénylation). Par ailleurs, le rôle de facteurs génétiques ne doit pas être négligé. Chez

la souris, le gène PED se retrouve sous deux formes, chacune liée à une vitesse de

développement préimplantatoire (Warner et al. 1998). En outre, la semence est mise en

cause car elle affecte la cinétique du développement chez le bovin en agissant sur la

première réplication de l'ADN du zygote et indirectement sur le délai pour le premier

clivage. Ainsi, la semence donnant de forts taux de blastocystes induit une phase S précoce

et allongée (Eid et al. 1994) suivi d'un clivage précoce (Comizzoli et al. 2000).

2.6.6 Transfert d'embryon

La dernière étape de la PIV est le transfert de l'embryon chez une femelle réceptrice

pour le temps de la gestation. Les données de mort post-transfert présentées chez le bovin

par Peterson et Lee (2003) montrent le faible rendement des méthodes utilisées. Il est

encore aujourd'hui difficile de comprendre précisément la cause de ce manque d'efficacité.

Outre les pertes in utero, de nombreux animaux naissent avec des malformations dont une

manifestation fréquente est le syndrome du gros veau (Young et al. 1998). Dans ce dernier

cas, un défaut d'empreinte génétique semble être mis en cause (Khosla et al. 2001), mais le

mécanisme n'est encore que partiellement compris.

Page 47: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

2.7 Influence de l'utilisation de gonadotrophines in vivo avant la MIV

L'administration biquotidienne pendant 4 jours de doses décroissantes de

gonadotrophines chez le bovin peut provoquer une superovulation ou superstimulation. La

superovulation mène à une augmentation considérable du nombre de follicules prêts à

ovuler. Cette technique promet un fort rendement dans la production de veaux provenant de

la PIV. Le principe repose sur l'élargissement du phénomène de sélection folliculaire. En

effet, l'apport de FSH étendue sur plusieurs jours permet la sélection d'un plus grand

nombre de follicules de 2 à 4 mm de diamètre qui poursuivront leur croissance sans

percevoir l'inhibition du follicule dominant (Baird 1988). La réponse de l'ovaire à une

superovulation est néanmoins très variable (Lerner et al. 1986), ce qui constitue un facteur

limitant important pour une exploitation optimale de ce traitement. La cause majeure de

variabilité serait le statut du follicule au moment de l'initiation du traitement par les

gonadotrophines, mais d'autres facteurs telles la nature et la fréquence d'injection des

gonadotrophines ainsi que des caractéristiques intrinsèques à l'animal sont également mis

en cause (Mapletoft et al. 2002). De nombreuses pistes d'amélioration du protocole de

superovulation sont proposées. Ainsi plusieurs études s'attachent à optimiser la

synchronisation des vagues folliculaires (Humblot et al. 2005 ; van de Leemput et al. 1999),

la nature et la fréquence des gonadotrophines LH et FSH ajoutées (Blondin et al. 2002;

Durocher et al. 2006 ; Goodhand et al. 2000), la fréquence et le protocole des OPU

(McEvoy et al. 2006) et la personnalisation des traitements, par exemple selon le niveau de

réponse aux gonadotrophines de l'animal (Durocher et al. 2006).

Malgré les progrès des dernières décennies, les vaches stimulées présentent plusieurs

différences avec celles non stimulées. Van de Leemput et al. (2001) résument quelques-

unes des différences : cinétique de méiose (seuls 73 % des ovocytes de vaches stimulées

atteignent le stade de Mil comparativement à 100 % en absence de stimulation), présence

d'asynchronies intra et interfolliculaires ou encore dépendance à FSH (75 % des follicules

préovulatoires des vaches stimulées conservent une dépendance à FSH). Malgré cela, la

superovulation est couramment utilisée dans les études comparant les techniques de PIV in

vitro et in vivo. En effet, il s'agit du seul moyen pour obtenir un grand nombre d'ovocytes

Page 48: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

39

mûris in vivo simultanément à partir d'un nombre de vaches restreint. Par ailleurs, alors que

peu d'études comparent la compétence au développement in vivo chez des vaches stimulées

ou non, Blondin et al. (2002) ont obtenu un niveau de compétence proche de celui d'un

processus totalement in vivo à partir d'ovocytes obtenus suite à une superovulation

optimisée.

Comme présentée au point 2.4, l'importance donnée à l'étape de maturation

ovocytaire s'est accrue ces dernières années, d'où les nombreuses études comparant la MIV

et la maturation in vivo. La figure 2.7 présente différents niveaux de transition entre les

protocoles in vivo et in vitro et elle illustre les comparaisons possibles qui alimentent de

nombreuses études (comparaison des scénarios A, B, C et D).

A)

B)

C)

Prématuration Maturationfinale

°q^ ̂ Développementde l'embryon

Prématuration

Prématuration

Maturationfinale

FIV CIV

+ MIV + FIV + CIV

MIV + FIV + CIV

Figure 2.7 : Diagramme opposant les milieux in vivo et in vitro lors d'une production

d'embryon in vitro. Les lettres A à D présentent quatre transitions possibles entre les

milieux in vivo (étapes encadrées) et in vitro menant à la production d'embryons à partir de

follicules préovulatoires. Les embryons en A) sont obtenus totalement in vivo. Les

ovocytes en B) subissent une maturation complète in vivo avant d'être fécondés puis les

embryons sont cultivés in vitro. Les ovocytes en C) sont transférés in vitro juste avant le pic

Page 49: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

40

de LH pour subir la maturation finale, la fécondation et la culture de l'embryon. En D), les

ovocytes sont prélevés à différents stades de croissance du follicule pour subir les mêmes

étapes qu'en C). MIV, maturation in vitro ; FIV, fécondation in vitro ; CIV, culture in vitro.

Holm et Callesen (1998) proposent une revue de la littérature relatant les différences

morphologiques, biochimiques et génomiques entre un environnement in vivo et in vitro

dans la production d'embryons bovins. Il ressort en particulier une similitude de la majorité

des paramètres analysés mais une compétence au développement significativement

supérieure après une maturation in vivo. En effet, la meilleure qualité des ovocytes

subissant une maturation in vivo (figure 2.7.B) par rapport à une maturation in vitro (figure

2.7.C ou D) est largement reconnue (Rizos et al. 2002a). La conséquence la plus évidente et

la mieux étudiée est la différence du taux de formation en blastocystes trois fois plus élevé

après une maturation in vivo chez le bovin plutôt que après une maturation in vitro (Sirard

et Blondin 1996). Les études récentes citées ci-dessous analysent plusieurs aspects validant

l'importance des étapes de prématuration (avant le pic de LH) et de maturation finale in

vivo (entre le pic de LH et l'ovulation). Dieleman et al. (2002) proposent une liste d'effets

propres à ces étapes de prématuration et de maturation finale in vivo comparés à ces mêmes

étapes in vitro sur la capacité au développement et la qualité des embryons

préimplantatoires. En se basant sur des études comparant les scénarios B et C (figure 2.7), il

apparaît que la maturation finale in vivo permet un plus grand taux de formation de

blastocystes. Par exemple, après traitement de superovulation et respectivement avec

maturation finale in vivo et in vitro, 49,3 % et 26,4 % de blastocystes ont été obtenu après

11 jours de CIV (van de Leemput et al. 1999). Une étude similaire a obtenu respectivement

58,2 % et 39,2 % de blastocystes après 8 jours de CIV (Rizos et al. 2002a). Les aberrations

chromosomiques ainsi que le taux de croissance des embryons dérivant d'une maturation

finale in vivo sont respectivement plus faibles et plus élevé que pour des embryons dérivant

d'une maturation finale in vitro (Dieleman et al. 2002).

L'importance de la prématuration est moins documentée. Contrairement à d'autres

études, Rizos et al. (2002a) n'obtiennent pas de différence entre le taux de blastocystes

dérivant d'une prématuration in vivo (figure 2.7.C) ou dérivant d'ovocytes prélevés

Page 50: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

41

pendant cette période (figure 2.7.D). Pourtant, les COCs lors de la prématuration in vivo

sont le siège d'une synthèse de protéines dont un rôle dans l'acquisition d'une compétence

au développement est proposé (Dieleman et al. 2002).

Les différences de compétence au développement observées entre l'utilisation de

milieux in vitro et in vivo découlent-elles d'un contenu distinct au niveau moléculaire ou

d'une empreinte génétique incomplète ? C'est ce que plusieurs auteurs ont étudié en se

basant sur le fait que la maturation (pré- et finale) est le siège d'une faible transcription

ovocytaire et que l'embryon est contraint de se satisfaire des ARNm maternels jusqu'à la

MZT (cf. point 2.4). Les résultats diffèrent selon les études et les transcrits analysés.

Aucune différence n'est observée dans le niveau d'ARNm impliqués dans les phénomènes

de cavitation, de métabolisme et de réponse au stress pour des blastocystes dérivant d'une

maturation finale in vivo ou in vitro suivi d'une fécondation in vitro (FIV) et d'une culture

in vitro (CIV), alors que des différences apparaissent après comparaison avec des

blastocystes obtenus totalement in vivo (Knijn et al. 2002). Lonergan et al. (2003) ont

observé une augmentation du niveau d'ARNm de certaines enzymes impliquées dans la

protection contre le stress oxydatif dans un scénario D comparativement à un scénario C

(figure 2.7). Mais l'effet inverse se produit pour l'enzyme G6PDH. Aucun effet n'apparaît

pour des facteurs impliqués dans la régulation du cycle cellulaire. Enfin, le niveau d'ARNm

de GDF9 diminue significativement pour le scénario B (menant aux ovocytes les plus

compétents) comparativement aux scénarios C ou D (figure 2.7), mais l'explication reste à

déterminer. Enfin, une étude récente (Humblot et al. 2005) s'est intéressée à quatre

moments différents précédant le pic de LH pour y mesurer le niveau d'ARNm de transcrits

clés dans l'acquisition d'une compétence au développement. Alors que le niveau des

ARNm de GDF9 et G6PDH ne montrent pas de variation, celui du facteur de réponse au

stress HSP diminue significativement lorsqu'il est mesuré juste avant le pic de LH

(prématuration in vivo) indiquant l'importance d'une protection contre les situations

compromettant la survie de l'ovocyte pendant la prématuration. Il n'est pas évident de

comparer les résultats des études suscitées car, si un même transcrit est parfois analysé dans

plusieurs études, les mesures n'ont pas été effectuées exactement aux mêmes étapes de

développement. De plus, ces études ne révèlent pas le rôle fonctionnel des candidats

Page 51: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

42

identifiés puisqu'elles informent uniquement sur le niveau d'ARNm sans en analyser la

traduction en protéine ou le niveau de la protéine alors que seule cette dernière est

impliquée directement dans le fonctionnement, le développement ou la régulation de la

cellule.

Finalement, il apparaît que plusieurs situations indépendantes sont favorables à la

compétence au développement. Dans ce cas, peut-on s'attendre à une relation entre la

présence d'ARNm spécifiques et une forte compétence au développement toutes situations

confondues ? La comparaison de transcriptomes sélectionnés pourrait aider à y répondre.

2.8 PLAN DE TRAVAIL

Tel que présenté dans la revue de la littérature, il existe chez l'ovocyte et l'embryon

plusieurs situations critiques pour la compétence au développement embryonnaire. Nous

avons choisi d'axer le projet sur quatre de celles-ci, soit les conditions de la maturation

finale, la composition du milieu de maturation, le délai de premier clivage et le diamètre

folliculaire. L'identification de transcrits présents majoritairement ou spécifiquement dans

les situations de forte compétence nous permettra de les proposer comme marqueurs

potentiels de qualité ovocytaire.

2.8.1 Objectif général

L'objectif général de cette étude consiste à identifier des marqueurs de compétence

chez l'ovocyte et le jeune embryon.

2.8.2 Objectifs spécifiques

Le premier objectif est de construire une banque de transcrits spécifiques à la

maturation in vivo. Cette banque de données construite grâce à une technique de

Page 52: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

soustraction moléculaire entre ovocytes mûris in vivo et ovocytes mûris in vitro sera

ensuite transférée sur une biopuce d'ADNc pour servir de point de départ à la sélection de

marqueurs de compétence potentiels.

Le deuxième objectif est l'isolement de marqueurs de compétence potentiels parmi

ceux de la banque de données obtenue précédemment. Pour cela, la biopuce sera hybridée

avec deux sondes compatibles pour chacune des situations de compétence divergente :

1) Privation ou enrichissement du milieu de maturation en FSH

2) Premier clivage tardif ou précoce.

Enfin, le troisième objectif réside dans la vérification de la réelle spécificité des

candidats sélectionnés pour des conditions connues de forte compétence. Une technique

d'amplification par PCR en temps réel sera utilisée pour comparer le niveau d'ARNm pour

trois situations de compétence divergente :

1) Privation ou enrichissement du milieu de maturation en FSH

2) Premier clivage tardif ou précoce

3) Diamètre folliculaire inférieur à 3 mm, 3 à 5 mm, 5 à 8 mm ou supérieur à

8mm.

Page 53: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

CHAPITRE 3

INFLUENCE DE LA TAILLE DU FOLLICULE, DE L'ENRICHISSEMENT DU

MILIEU DE MATURATION EN FSH ET D'UN CLIVAGE PRÉCOCE SUR LES

NIVEAU D'ARNm MATERNELS D'OVOCYTES BOVINS

3.1 AVANT-PROPOS

Ce chapitre présente un article publié dans la revue «Molecular Reproduction and

Development» sous la référence suivante : M. Mourot, I. Dufort, C. Gravel, O. Algriany, S.

Dieleman, and M.A. Sirard. The influence of follicle size, FSH-enriched maturation

médium, and early cleavage on bovine oocyte maternai mRNA levels. Mol. Reprod. Dev.

2006 Nov; 73(11): 1367-79.

Parmi les coauteurs, Isabelle Dufort a participé à plusieurs expériences de biologie

moléculaire et à l'analyse des résultats d'hybridations de la biopuce, Catherine Gravel a

participé à l'identification des «Expressed Séquence Tags» (ESTs) issus du SSH, Omran

Algriany et Steph Dieleman ont fourni les ovocytes bovins récoltés à 6 h pré-LH et ont

effectué le SSH entre ovocytes récoltés à 2 h pré-LH et ovocytes récoltés à 6 h post-LH.

Enfin, Marc-André Sirard a inspiré et supervisé le projet.

Je suis l'auteure principale de cet article que j'ai rédigé. J'ai effectué la quasi-

totalité des expériences présentées même si j 'ai bénéficié de l'aide des coauteurs tel que

spécifié ci-dessus.

Page 54: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

3.2 RESUME DE L'ARTICLE

Chez l'ovocyte bovin, la transcription cesse dès les premières heures de maturation

in vitro. L'ARN maternel accumulé dans l'ovocyte est donc essentiel au soutien du

développement embryonnaire jusqu'à la transition materno-zygotique. Les ovocytes mûris

in vivo présentent un taux de formation en blastocystes supérieur à celui des ovocytes mûris

in vitro suggérant que leur contenu en ARNm est de meilleure qualité. Afin de déterminer

quels transcrits pourraient être associés à la compétence au développement, une hybridation

suppressive soustractive a été effectuée entre ovocytes récoltés par ovariectomie 6 h après

le pic de LH et ovocytes d'abattoir récoltés après 6 h de maturation, résultant en une

librairie enrichie en ces ARNm fonctionnellement importants. Les clones ont été déposés

sur une biopuce d'ADNc et de potentiels transcrits associés à la compétence au

développement ont été hybrides sur ces lames. Les hybridations ont d'abord été effectuées

avec des transcrits provenant d'ovocytes ayant mûris 6 h in vitro en présence ou en absence

de rFSH, puis avec des transcrits provenant d'embryons au clivage précoce ou demeurant

au stade 1-cellule 36 h après fécondation. À partir de ces hybridations, treize candidats ont

été sélectionnés. Leur lien fonctionnel avec la compétence embryonnaire a été validé par

PCR quantitative en temps réel en mesurant le niveau relatif de leur transcrit selon huit

conditions : ovocytes mûris en présence ou absence de rFSH, embryons au clivage précoce

ou tardif et ovocytes provenant de follicules de différents diamètres (1 à 3 mm, 3 à 5 mm, 5

à 8 mm et supérieur à 8 mm). Les gènes candidats CCNB2, PTTG1, H2A, CKS1, PSMB2,

SKIIP, CDC5L, RGS16 et PRDX1 ont révélé une association quantitative significative avec

la compétence contrairement à BMP 15, GDF9, CCNB1 et 57X15.

Page 55: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

46

3.3 TITLE

The influence of follicle size, FSH-enriched maturation médium, and early cleavage on

bovine oocyte maternai mRNA levels

3.4 AUTHORS

Marina Mourot, Isabelle Dufort, Catherine Gravel, Omran Algriany, Steph Dieleman, and

Marc-André Sirard

3.5 ABSTRACT

Transcription is arrested in the bovine oocyte within the first few hours of in vitro

maturation, thus the stored maternai mRNAs accumulated in the oocyte are essential to

sustain development until the Maternal-Zygotic Transition. In vivo matured oocytes hâve

superior blastocyst formation rates than in vitro matured oocytes, suggesting that the

mRNA content of thèse oocytes is of higher quality. To détermine which transcripts may be

associated with developmental compétence, a Suppressive Subtractive Hybridization was

performed between oocytes collected by ovariectomy at 6 hr post-LH surge and oocytes

from slaughterhouse collected after 6 hr of maturation, resulting in a library enriched in

thèse functionally important mRNAs. The clones were spotted onto a cDNA microarray

and transcripts potentially associated with developmental compétence were hybridized onto

thèse slides. Hybridizations were performed with transcripts up-regulated in oocytes

cultured for 6 hr in the présence or absence of rFSH in vitro, and secondly with transcripts

up-regulated in early-cleaving embryos versus those at the one-cell stage at 36 hr

postfertilization. From thèse hybridizations, thirteen candidates were selected. Their

functional association with embryonic compétence was validated by measuring their

relative transcript levels by quantitative real-time PCR in eight différent conditions: oocytes

cultured with or without the présence of rFSH, early- versus late-cleaving embryos, and

oocytes from différent follicle sizes (1-3 mm, 3-5 mm, 5-8 mm, and > 8 mm of diameter).

Page 56: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

47

The gène candidates CCNB2, PTTG1, H2A, CKS1, PSMB2, SKIIP, CDC5L, RGS16, and

PRDX1 showed a significant quantitative association with compétence compared to

BMP15, GDF9, CCNB1, and STK6.

Page 57: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

3.6 INTRODUCTION

Until the Maternal-Zygotic Transition (MZT), which occurs at the 8- to 16-cell

stage in the bovine, the early embryo is entirely dépendent on stored information in the

oocyte (Memili and First 2000) consisting of mRNAs and proteins produced during

oogenesis and oocyte maturation. Major maternai transcription diminishes before final

oocyte maturation as the follicles reach 3 mm or greater (Fair et al. 1995). From this point

on, transcription continues at low levels implying that stockpiled proteins and transcripts

are no longer replaced and rather are gradually used (translated or degraded) through to

MZT to satisfy the requirements of fertilization and early embryo development. Whereas

the major transcription begins at the 8- to 16-cell stage, the onset of bovine embryo

transcription is suspected to begin as early as 2-cell stage with a minor transcription period

(Memili and First 1999). The hypothesis that the quality of the stockpiled mRNA in the

matured oocyte will dictate developmental competency is largely accepted (Dieleman et al.

2002; Fair et al. 2004; Rizos et al. 2002b; Sirard 2001).

A number of variables hâve been identified to be associated with developmental

compétence. It is well known that in vivo matured oocytes are more developmentally

compétent than in vitro matured oocytes (Rizos et al. 2002a) and that full compétence in

ovine is acquired before the first third of the 24 hr maturation period (Moor and Warnes

1978). But other conditions or criteria can be also used to identify compétent oocytes in

vitro. The follicle size from which the oocytes are obtained characterizes the developmental

stage of the follicle and the maturational stages of the oocyte within that follicle (Blondin

and Sirard 1995; Lequarre et al. 2005; Lonergan et al. 1994). In addition, the composition

of the in vitro maturation média will also provide the oocyte with certain factors that may

contribute to acquisition of developmental competency (Ali and Sirard 2002a; Ali and

Sirard 2002b; Izadyar et al. 1998; Lim et al. 2003). For instance, the addition of Follicle

Stimulating Hormone (FSH) in the maturation médium has been shown to improve

blastocyst formation rates (Ali and Sirard 2005; Izadyar et al. 1998). Lastly, the time of first

Page 58: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

49

cleavage was identified as an important factor related to developmental compétence (Fair et

al. 2004; Gutierrez-Adan et al. 2004; Lonergan et al. 2003).

Already many studies hâve compared potentially important or essential gènes

involved in oocyte maturation, fertilization and embryo development in the bovine. Most of

thèse gène candidates hâve been selected due to their potential rôles or functions in early

development, such as metabolism, régulation of gène and protein expression, intercellular

communication, protection from oxidative stress (Calder et al. 2005; Knijn et al. 2002;

Lonergan et al. 2003), or because they hâve been characterized in other species such as

knock-out mouse (Rajkovic and Matzuk 2002). Rarely has the sélection of gène candidates

come from expérimental observations made directly in the bovine species.

The purpose of the présent study was to use powerful molecular techniques to

reveal new gène candidates involved in the acquisition of developmental compétence. In

view of this objective, a Suppressive Subtractive Hybridization (SSH) library was

constructed highlighting the gènes spécifie to 6 hr post-LH surge oocytes compared to in

vitro matured oocytes at the same maturational stage. Microarray hybridization was then

used to sélect potential candidates from the library. Microarrays were hybridized with

transcripts from oocytes or embryos subjected to différent conditions that resuit in higher

developmental competency in vitro; the présence of recombinant-human FSH (r-hf?SH) in

the in vitro maturation médium and early-cleaving embryos. From the potential candidates,

thirteen were selected and investigated by quantitative PCR to quantify and verify levels in

oocytes derived from follicles of varying sizes, oocytes cultured with or without FSH, and

embryos that cleave at différent rates. This study demonstrates how high throughput

techniques can be utilized to identify factors related to the acquisition of developmental

compétence in the bovine.

Page 59: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

50

3.7 MATERIALS AND METHODS

Organization of the materials and methods is resumed in figure 3.1. Ail chemicals

originate from Sigma-Aldrich (St. Louis, MO, USA) unless otherwise stated.

3.7.1 Suppressive Subtractive Hybridizations materials

SSH1: 2 hr pre- and 6 hr post-LH surge oocytes collection

Material was provided by Dr. Dieleman (Utrecht University, The Netherlands),

whose protocol for superovulation with controlled LH surge was described in détail

elsewhere (Knijn et al. 2002). Briefly, on Day 9 of the synchronized estrous cycle, the cows

received an ear implant for 5 days (3 mg norgestomet, Crestar; Intervet International BV,

Boxmeer, The Netherlands). Superovulation was triggered from Day 10 onwards with

administration of FSH twice a day over a period of 4 days. Prostaglandin was administered

together with the 5th dose of FSH, and 50 hr later implants were removed. GnRH was then

also given, and cows (n=19) were ovariectomized by laparotomy immediately which

corresponds to 2 hr pre-LH surge, or 8 hr later which corresponds to 6 hr post-LH surge;

one cow was excluded on the basis of the LH profile in blood plasma. Oocytes of

preovulatory-sized follicles were completely denuded using hyaluronidase, and then

washed 3 times in PBS-PVA. Concentrations of estradiol, progestérone and testosterone

were measured by radioimmunoassay in the follicular fluid to sélect only compétent

follicles. For the 2 hr pre-LH surge and 6 hr post-LH surge groups 72% (49/68; n=10 cows)

and 71.2% (52/73; n=8 cows) of the follicles showed a normal steroid profile, respectively,

as in the one preovulatory follicle of non-stimulated, cyclic cows (Dieleman et al. 1983).

Thirty oocytes from each treatment were pooled and stored at -80°C in a minimal volume

until RNA extraction for SSH.

Page 60: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

51

SSH2: 6 hr post-LH surge and 6 hr IVM oocytes collection

Six hours post-LH surge oocytes for SSH2 are the same than used for SSHl. Six

hours IVM oocytes were got as followed. Bovine ovaries were collected at a commercial

slaughterhouse and transported to the laboratory at 30°C in a 0.9% saline solution

supplemented with an antibiotic-antimycotic (penicillin, streptomycin, and amphotericin

B). Cumulus-oocytes-complexes (COCs) were collected and selected as detailed by Ali and

Sirard (2005). Only the COCs that were classified as classes 1 to 3 from follicles 3-5 mm in

diameter were selected for in vitro maturation according to Blondin and Sirard (1995).

Groups of 10 selected oocytes were incubated in 50 ul droplets containing maturation

médium under stérile minerai oil for 6 hr at 38.5°C with 5% CO2 and a saturated humidified

atmosphère. The maturation médium was composed of modified Synthetic Oviductal Fluid

(SOF) médium supplemented with 0.8% BSA, 20 ml/L of 50X Modified Eagle Médium

(MEM) non essential amino acids (Gibco BRL, Burlington, ON, Canada), 10 ml/L of 100X

MEM essential amino acids (Gibco), 0.33 mM pyruvic acid, 1 mM glutamine, and 50

u,g/ml gentamicin. After maturation the oocytes were denuded, washed three times with

PBS, and stored at -80°C until RNA extraction.

3.7.2 Total RNA extraction

Ail materials used in this study were total RNA extracted using the Absolutely

RNA™ Microprep Kit (Stratagen, La Jolla, CA, USA) following the manufacturers

instructions. A DNAse I digestion was performed and the RNA was eluted twice in 50 u.1 of

warm elution buffer.

3.7.3 SSH technique

After extraction, the RNA was precipitated by adding 1/10 volume of 3M sodium

acétate pH 5.2, 40 ng of linear acrylamide (Ambion, Austin, TX, USA) as a carrier and 1

volume of isopropanol. The mixture was chilled at -80°C for 30 min, centrifuged for 20 min

Page 61: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

52

at 4°C at 16000 g. The pellet was then washed with 75% EtOH and resuspended in 3 ui of

nuclease-free water.

The SMART™ PCR cDNA Synthesis Kit (Clontech, Palo Alto, CA, USA) was

used to amplify the mRNA prior to the subtraction. Subtraction was performed according to

the manufacturers directions. A first subtraction was performed with 6 hr post-LH surge

oocytes as tester cDNA and 2 hr pre-LH surge oocytes as driver cDNA. A second

subtraction was performed with the same material as tester cDNA but 6 hr in vitro matured

oocytes as driver cDNA. The subtracted material was then ligated into the pGEM-T and

pGEM-T easy vector System Kit (Promega, Madison, WI, USA) and transformed into

DH5a-Tl max efficiency E. coli cells (Invitrogen, Burlington, ON, Canada). White

colonies were isolated and grown individually in LB/ampicillin médium at 37°C for 6 hr

with agitation. Each clone was PCR amplified using 1 jxl of bacteria growth, nested PCR

primer 1 (5'-TCGAGCGGCCGCCCGGGCAGGT-3') and 2R (5'-

AGCGTGGTCGCGGCCGAGGT-3') (Clontech), and 1 U of HotMaster™ Taq DNA

polymerase (Eppendorf, Westbury, NY, USA). Amplified products were visualized on a

2% agarose gel (fig 3.1. step 1).

3.7.4 Microarray préparation

PCR products originating from the SSH2 were purified using the Unifilter® 384-

well purification plates (Whatman, Clifton, NJ), speedvac evaporated (SPD SpeedVac

ThermoS avant), and resuspended in 5 (il of 3X standard saline citrate

(SSCydimethylsulfoxide (DMSO; 1:1). Two replicates of each PCR product were spotted

on GAPS II glass slides (Corning, Acton, MA, USA) using a VersArray ChipWriter Pro

(BioRad, Mississauga, ON, Canada). Various controls were printed on the slide in two

replicates: three cDNA products of the SpotReport Alien cDNA Array Validation System

(Stratagen) were used as négative controls, a fragment of the Green Fluorescent Protein

(GFP) as an exogenous positive control, and various housekeeping gènes (actin, tubulin,

H2A, and GAPDH) as internai positive controls. Slides were cross-linked with ultraviolet

Page 62: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

53

(UV) rays according to the manufacturers instructions and quality of each printing pool was

controlled with Terminal Transferase dye (Roche Diagnostics, Laval, QC, Canada).

3.7.5 Microarray probes and hybridization

First set of probes: SSH1 versus SSH2 products

Subtracted PCR products were used as probes to hybridize the glass slide in order to

sélect the positive clones for sequencing. Probes were labeled with Alexa Fluor® 555 and

647 reactive dye (Molecular Probes, Burlington, ON, Canada) using Amino Allyle dUTP

(Ambion) according to the manufacturers instructions. Two dye swap hybridizations were

performed with two différent protocols. The first protocol is already described in détail

(Sirard et al. 2005) and the second using the SohdHyb™ Array Kit (Viridis Biotech, QC,

Canada) follows the manufacturers instructions. Loess normalization transformations and

background were calculated as described in the microarray analysis section below. The

clones hybridized with the SSH2 PCR products (positive clones) présent in both

hybridization experiments were selected for sequencing. DNA sequencing and clone

identification were performed as described previously (Sirard et al. 2005).

Second set of probes: 6 hr IVM ± FSH

Groups of 6 hr in vitro matured oocytes were produced: one exactly as for SSH2

and the other one adding 0.1 ug/ml r-hFSH (Gonal-F, Serono, Mississauga, ON, Canada) in

the maturation médium. Total RNA of each pool was reverse transcribed and amplified

using the BD Atlas™ SMART™ Fluorescent Probe Amplification Kit (Clontech)

according to manufacturers instructions but by labeling the amine-modified PCR products

indirectly with Alexa Fluor® 555 or 647 reactive dyes (Molecular Probes). Labeled cDNA

was resuspended in 4 ui of 10 mM EDTA. Glass slides were hybridized using the SlideHyb

Buffer # 1 (Ambion) and the labeled DNA. Hybridization was performed at 55°C for 18 hr

in the ArrayBooster™ using the Advardcard AC3C (The Gel Co., San Francisco, CA,

Page 63: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

54

USA). Slides were washed twice with 2X SSC-0.5% SDS for 15 min at 55°C and twice

with 0.5X SSC-0.5% SDS for 15 min at 55°C. Slides were air dried by centrifugation for 5

min at room température at 1200 g (fig 3.1. step 2).

Third set of probes: 2-cell versus J-cell at 36 hpi

Embryos were produced the same way than for SSH2 but cultured in maturation

médium for 24 hr with 0.1 u.g/ml r-hFSH, fertilized and cultured for development as

described by Ali and Sirard (2005). Pools of 1-cell and 2-cell embryos were collected after

36 hr of in vitro development, washed in PBS and frozen at -80°C until RNA extraction.

Total RNA of each pool was prepared for hybridization exactly as described for the second

set of probes (fig 3.1. step 2).

Microarray analysis

Slides were scanned using the VersArray ChipReader System (Bio-Rad) and

analyzed using the ArrayPro Analyser software (Media Cybernetics, San Diego, CA, USA).

After a Loess normalization transformation, the ratios of data from hybridizations with

second and third set of probes were calculated. Uninformative data were eliminated

according to a calculated threshold that détermines the background (t = m + 2 x s.d., where

t is the calculated threshold, m is the mean of the négative controls raw data and s.d. is the

standard déviation of those same négative control raw data). Only the spots with the highest

ratio were considered as true positives and among those, eleven were selected for testing

with real-time PCR (fig 3.1. step 3).

3.7.6 Real-time Polymerase Chain Reaction

Materials

Page 64: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

55

Three set of oocyte pools were used. The first set was a sélection of oocytes from

spécifie follicle sizes. Oocytes were collected from spécifie follicle sizes where Germinal

Vesicle (GV) stage oocytes were pooled from follicles of < 3mm, 3-5 mm, 5-8 mm, and >

8mm in diameter. The COCs from follicles < 3 mm were obtained after dissection at room

température, measured under a stereomicroscope. Oocytes were denuded mechanically by

vortexing, washed three times in PBS buffer, frozen in three pools of 17-20 oocytes for

each follicle size, and stored at -80°C until RNA extraction (fig 3.1. step 4).

The second set was three pools of 17-20 oocytes at 6 hr of IVM ± FSH produced

exactly as second set of microarray probes.

The third set was three pools of 17-20 embryos for each of the two cleavage stages

2-cells and 1-cell at 36 hpi produced exactly as third set of microarray probes.

Reverse Transcription and primer s design

RNAs used to perform real-time PCR were reverse transcribed with the Sensiscript®

Reverse Transcription Kit (Qiagen, Mississauga, ON, Canada) following manufactured

instructions. Primers for each selected candidates were designed using Primer3 web

interface (http://frodo.wi.mit.edu/cgi-bin/primer3/primer3 www.cgi) from bovine

séquences or consensus séquences derived from human séquences from positive sequenced

clones. Table 1 shows the séquences from the différent primers ordered from IDT (Toronto,

ON, Canada). The amplified fragments were electrophoresed on a standard 1.2% agarose

gel, purified with the Qlaquick PCR Purification Kit (Qiagen), quantified with a

spectrophotometer, and sequenced to confirm the specificity of the primers. PCR products

were then diluted from 0.1 pg to 0.1 fg and used to create the standard cure in the real-time

PCR experiment.

Real-time Polymerase Chain Reaction

Page 65: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

56

Real-time PCR was performed on a Light Cycler® 1.5 Instrument (Roche) using the

LightCycler FastStart DNA Master SYBR Green I kit (Roche). Reactions were performed

with the quantity of cDNA corresponding to half an oocyte or embryo. Each candidate was

amplified from three différent biological replicates. To minimize variations, samples and

standard curves were amplified during the same run with the same PCR master mix. The

PCR amplification program for ail the candidates was: dissociating cycle of 10 min at 95°C,

50 PCR cycles (dissociation for 5 sec at 95°C, annealing for 5 sec at température showed in

table 1, and elongation for 20 sec at 72°C), one melting cycle consisting of 5 sec at 95°C,

30 sec at 72°C, and a step cycle up to 97°C (0.2°C/sec transition rate), and finally a cooling

down cycle at 40°C. PCR product was analyzed on a 1.2% agarose gel with ethidium

bromide to confirm amplification. The Lightcycler Software Version 3.5 (Roche) was used

to quantify cDNA by comparison with the standard curve and the product specificity is

assessed using the melting curve. Product sizes, annealing and fluorescence acquisition

températures for each gène are presented in table 1.

3.7.7 Statistical analysis

Quantitative results of each gène in each pool of amplified cDNA were normalized

using the quantity of the GAPDH gène. The pool showing the highest amount of GAPDH

was designated as the référence value, and ail other GAPDH values were expressed as a

ratio of the référence value, thus creating a correction factor for each pool. The values

obtained for each candidate gène in each pool were then corrected by the correction factor

of the corresponding pool. Différences in the mRNA level between oocytes from différent

follicle sizes for each gène were calculated by ANOVA and Tukey's multiple comparison

tests. The t-test was used to compare the différences in mRNA levels between

oocytes/embryos from différent maturation conditions or time of first cleavage. Différences

were considered statistically significant at the 95% confidence level (P < 0.05). Data are

presented as mean ± SEM.

Page 66: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

57

3.8 RESULTS

Suppressive Subtractive Hybridization and custom-made slide design

SSH was performed using mRNA that was extracted and reverse transcribed from

58 oocytes at équivalent nuclear maturation states: 6 hr post-LH surge and after 6 hr of in

vitro maturation without r-hFSH. The ubiquitin and GAPDH housekeeping gènes were used

as controls to assess the efficiency of the subtraction and as expected, their amounts were

dramatically reduced after subtraction. After cloning and transformation, the library

contained 1075 clones, from which 803 were positive for single insert-containing clones.

The insert size range was between 250 and 800 bp. Custom-made slides were constructed

with two replicates from the 1075 SSH library clones and in addition, two replicates of 62

négative and positive controls randomly distributed on the slide. Thèse controls were also

used as références for data normalization.

Microarray hybridization

Three hybridization experiments were performed. The first hybridization was

performed with the subtracted libraries themselves (auto-hybridization). The two probes

were composed of differentially expressed 6 hr post-LH surge oocyte transcripts: the first

probe was made after subtraction with transcripts from 6 hr in vitro matured oocytes

médium without r-hFSH and the second probe was made after subtraction of 2 hr pre-LH

surge oocyte transcripts. This hybridization highlighted spécifie mRNAs présent at

increased levels around the time of the LH surge in oocytes matured in vivo. A dye swap

experiment was also performed. Détermination of the background hybridization signal

threshold was performed by considering ail of the GFP négative controls and SpotReport

Alien cDNA. Ail of the misshapen spots were also eliminated from the analysis.

Fluorescence signal was calculated using each replicate for each clone. If one of the

replicates was lower than the corrected background, then the corresponding clone was

completely eliminated from the analysis. Calculation of the mean for each candidate

Page 67: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

including the dye swap experiments and the positive clones in both protocols for the results

of the first hybridization, the microarray analysis resulted in a total of 395 positive clones

that were sequenced and analyzed. Thèse clones constituted the library from which the

candidates were chosen for the real-time PCR experiments.

The second hybridization experiment was performed with amplified material from 6

hr in vitro r-hFSH matured oocytes compared to oocytes matured in the absence of r-hFSH

and the third hybridization was performed with amplified material from embryos that were

at the 2-cell stage versus the one-cell stage at 36 hr postfertilization in vitro. The number of

positive clones showing a signal above the background threshold and the calculated

hydridization ratio for the three hybridiations are presented in table 2. The second

hybridization with a probe enriched in transcripts from oocytes matured in the présence of

r-hFSH revealed one new positive clone and the third hybridization with a probe with

transcripts enriched in early-cleaving embryos revealed four new positive clones that were

not identified by the first hybridization. Those five clones were sequenced and analyzed

leading to a library of 400 clones.

Library sequencing results

The sequenced clones were analysed using the nucleotide-nucleotide BLAST

(blastn) program on the NCBI database. The best hits were retained for each submitted

clone according to the score, e-value, % homology, number of fit nucleotides, and the

species. The unigen number and intrablast program were used to regroup same gènes or

redundant séquences. Table 3 présents the distribution of the clones according to species,

level of characterisation, redundancy, and frequency of the séquences.

Real-time PCR candidate sélection

Candidates for real-time PCR vérification were selected from the 400 library clones

identified through microarray hybridization. Différent parameters were used to sélect the

Page 68: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

59

potential candidates. First, each candidate had to be positive for the second and/or the third

hybridization identifying it as a factor potentially associated with developmental

compétence. Also, of those séquences, bovine or homolog human séquences were

preferred. The frequency as well as expression rate for each hybridization were important

criteria as a high level of hybridization is more related to high SSH clone frequency then to

a higher differential expression between the subtracted conditions, but expression rate for

the candidate is directly related to differential expression. Function of the 200 first selected

candidates was searched in the literature and evaluated. Gènes with a known link with the

oocyte (folliculogenesis, oogenesis, maturation, development, and antioxidant protection),

enzymatic cascades, cell cycle régulation and other potentially important proprieties were

selected. Candidates and their sélection parameters are presented in table 4. In addition to

the eleven candidates chosen in the library, three more gènes were added to evaluate their

expression in the transcriptomes of compétent oocytes and embryos. The housekeeping

gène GAPDH was used as a standard and two other candidates, GDF9 and H2A, were

chosen because of their link to the oocyte. GDF9 has a function in folliculogenesis and

H2A is a housekeeping gène involved in chromatin support and often measured as a control

(Robert et al. 2002b).

Real-îime PCR

Real-time PCR was performed for the selected candidates on oocytes from four

différent follicular sizes (<3 mm, 3-5 mm, 5-8 mm and greater than 8 mm), oocytes

matured with or without r-hFSH, and 2-celled and one-celled embryos at 36 hr

postfertilization. Thèse are ail factors that are associated with differential developmental

compétence. The GAPDH amount did not significantly change between any of the oocytes

or embryos tested and therefore was chosen for data normalization (P < 0.05) (data not

shown). Real-time PCR experiments revealed the présence of ail the gènes tested. Nine

candidates showed differential mRNA levels according to follicle size, two candidates in

early dividing cells and none according to the influence of r-hFSH in the culture média.

Figure 3.2 présents the quantification of mRNA levels in GV oocytes extracted from

différent sizes of follicles (< 3 mm, 3- 5 mm, 5-8 mm, and > 8 mm). A first group of four

Page 69: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

60

candidates (fig 3.2.A): GDF9, CCNB1, STK6, and BMP15 did not show any différences in

mRNA level according to différent follicle sizes. A second group of five candidates (fig

3.2.B): PSMB2, SKIIP, CDC5L, RGS16, and PRDX1 ail showed a higher mRNA level for

the > 8 mm follicle size compared to the other sizes. A last group of four candidates (fig

3.2.C) showed différent RNA levels at nearly every follicle size: the amount of CKS1 and

CCNB2 rosé sharply to the 5-8 mm and > 8mm follicle sizes, whereas H2A and PTTG1

rosé gradually from the 5 mm follicle size and substantially increased for the > 8 mm

follicle size.

Figure 3.3 présents the quantification of mRNA levels in 6 hr in vitro matured

oocytes in the présence or absence of r-hFSH. None of the candidates showed differential

mRNA levels between oocytes cultured in those two conditions. Figure 3.4 présents the

quantification of mRNA levels in 36 hr in vitro developed embryos at 1-cell or 2-cell stage.

Two candidates showed a differential mRNA level according to the time of cleavage:

PTTG1 and CCNB2. Their transcript levels are higher when first cleavage occurs before 36

hr following IVF. The other eleven candidates did not show any significant différences

related to time of first cleavage.

3.9 DISCUSSION

Quantitative PCR allowed the vérification of thirteen candidate gènes, selected

through high throughput techniques, in conditions associated with varying developmental

potential. Among the potential candidates, nine gènes showed differential mRNA levels

according to follicle size, two gènes were elevated in early-cleaving embryos and there

were no différences amongst any of the thirteen gènes in oocytes cultured with or without r-

hFSH.

SSH analysis is now widely used to distinguish expression différences in two

tissues. Robert and coUaborators (2000) were the first users of this technique with bovine

oocytes, and it has been used since in the oocyte and embryo to study developmental

Page 70: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

61

potential (Donnison and Pfeffer 2004). This technique allows the use of sparse materials,

but the amplification process and the use of similar tissue inevitably lead to numerous false

positives that hâve to be identified. Subséquent microarray hybridization analyses do reveal

the false positives and can restrict the sélection to fewer but more appropriate candidates.

Our hypothesis was that only slight différences in transcript abundance would exist

between oocytes of high compared to low developmental compétence, but that thèse very

slight différences would be of great conséquence on developmental potential. One of the

important challenges of this study was to use materials for the SSH technique that were

similar enough to identify only those transcripts in oocytes that were related to

developmental compétence. It was essential that the oocytes were compared at the same

stage of development to prevent time-related changes in transcript levels, thus the observed

différences in transcript levels would not be involved in gênerai function, but instead

related to the subtle différences associated with superior developmental potential.

The SSH analysis was used to enrich for the transcripts more abundant between

oocytes collected by ovariectomy at 6 hr post-LH surge and oocytes from slaughterhouse

collected after 6 hr of maturation, as it is well known that in vivo derived oocytes hâve a

higher developmental potential than in vitro matured oocytes and that those first hours of

the maturation period are décisive for full compétence, as showed in ovine (Moor and

Warnes 1978). This is an idéal period to compare différences in transcript abundance

because oocytes from both treatments are presumed to be in the condensing configuration

(GV - GV breakdown) where transcription has ceased (Hyttel 1997). GV breakdown

(GVBD) is the first event characterizing meiosis resumption and it is not dépendent on the

attainment of developmental compétence as oocytes lower than 100 um are able to reach

GVBD (Fair et al. 1995). Tomek and collaborators (2002) showed that mRNA

polyadenylation and translation increase at the GVBD stage whereas transcription déclines

before GVBD up to Metaphase II (Mil) stage, therefore this is the period at which the

maximum amount of mRNA is stockpiled in the oocyte and when new transcription ceases.

Moreover, a 10 % increase in blastocyst formation is obtained with oocytes collected after

an hCG injection given 6 hr prior to recovery compared to no hCG, suggesting that the 6 hr

Page 71: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

62

maturation period in vivo is enough to create différences in developmental potential

between thèse two groups of oocytes (Blondin et al. 2002).

Further microarray hybridizations and/or PCR vérification were used to examine,

sélect and validate the gène candidates under various conditions where différences in

developmental compétence are observed; in vitro maturation of oocytes in the présence of

r-hFSH (Ali and Sirard 2005), early-cleaving embryos at 36 hr postfertilization (Lonergan

et al. 1999), and oocytes obtained from différent follicle sizes (Fair et al. 1995). However,

SSH and microarray technologies as we used them are essentially qualitative techniques, as

they reveal the highest différences between two tested tissues. SSH and microarray analysis

led to a group of potential markers of developmental compétence. As primers used for PCR

vérification of each gène candidate were chosen within the séquence of the microarray

hybridized clone, and as qRT-PCR products presented an own band in electrophoresis gel

and an own product, we supposed that only one isoform of each gène candidate is

measured. The thirteen selected candidates can be presented as members of six functional

gène catégories: cell cycle (PTTG1, CDC5L, STK6, CKS1B, CCNB2, CCNB1), cell

metabolism (PSMB2, PRDX1), cell signalling (RGS16), gène expression (SKIIP), follicle-

oocyte interaction (BMP15, GDF9), and chromatin support (H2A). It's not surprising that

cell cycle regulator gènes category is the largest group selected. The embryo has to divide 3

times to reach MZT in conditions of very low transcription (Barnes and First 1991).

Therefore the compétent oocyte must store enough mRNA coding for cell cycle proteins

like CCNB1 (Tremblay et al. 2005) to ensure that thèse proteins will no be limiting the

embryo progression. A quantitative and précise technique as real-time PCR is essential to

validate the truly differential mRNA levels (Sirard et al. 2005; Vigneault et al. 2004). It is

not surprising that not ail candidates were confirmed by quantitative PCR in this study. In a

similar project, Knijn and collaborators (2002) confirmed less differential expression than

expected and concluded that neither maturation (in vivo or in vitro) nor oocyte status (from

< 2 to 6 mm follicle size or just before LH surge) was the major cause of differential

expression in in vitro produced blastocysts compared to in vivo developed blastocysts from

superovulated cows.

Page 72: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

63

The four gènes GDF9, BMP 15, CCNB1, and STK6 did not show differential

expression according to follicle sizes, time of first cleavage nor in vitro maturation

conditions. GDF9 and BMP 15 are two members of the TGFp superfamily of growth factors

involved in folliculogenesis. They are essential for the initiation of follicle growth (Braw-

Tal 2002) and in the régulation of ovulation rate (McNatty et al. 2004). Therefore, although

they are important oocyte gènes, they do not appear to be mediators of developmental

potential in the conditions tested.

The CCNB1 protein is part of the Maturation-Promoting Factor (MPF) complex. Its

association with the cyclin dépendent kinase (CDKl) protein is necessary to activate the

MPF and promote meiotic resumption (Levesque and Sirard 1996). The CCNB1 protein

was not detected in GV stage bovine oocytes, whereas transcripts are abundant (Robert et

al. 2002a), suggesting that MPF activity and transcript abundance are not necessarily

related. Absence of significant différences in CCNB1 transcript levels in ail conditions

tested suggests that the transcript abundance does not play a rôle in developmental potential

of oocytes and early embryos.

STK6, also known as aurora-A, is involved in centrosome séparation and spindle

assembly during somatic cell mitosis. During Xenopus oocyte meiosis this small

serine/threonine kinase is involved in a cascade of phosphorylation triggered by

progestérone and leading finally to MPF activation (Maton et al. 2003). Vigneron and

collaborators (2004) proposed an involvement of STK6 in the régulation of bovine oocyte

maturation independently to the MPF activity. A potential rôle of STK6 has been observed

in cell cycle régulation and microtubule organization during mouse oocyte meiotic

maturation, fertilization, and early embryo cleavage (Yao et al. 2004). There were no

observed différences in STK6 transcript levels related to différences in developmental

potential in this study.

The majority of observed différences in the candidate gènes were related to

follicular size. It is well recognized that oocytes from larger follicles hâve a greater

Page 73: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

64

fertilization rate (Pavlok et al. 1992) and a greater developmental compétence to the

blastocyst stage in vitro (Blondin and Sirard 1995; Lequarre et al. 2005; Lonergan et al.

1994). Five gènes, PSMB2, SKIIP, CDC5L, RGS16, and PRDX1 showed a higher mRNA

level for the >8 mm follicles, which contain oocytes that hâve already begun prematuration

(Dieleman et al. 2002). PSMB2 is one of the fourteen 20S proteasome subunits contributing

to the cytosolic and nuclear peptide cleavage. Studies in the pig showed that proteasome

inhibitors blocked the exit of maturing pig oocytes from the MI stage (Chmelikova et al.

2004). We can postulate a positive effect of PSMB2 transcripts on the correct setup of

bovine oocyte meiosis.

SKIIP is a nuclear hormone receptor coactivator involved in the TGF-P signaling

pathway. SKIIP would affect gène expression by both transcriptional activation and

régulation of pre-mRNA splicing (Nagai et al. 2004), therefore modulation of SKIIP

mRNA levels according to maturation stage could control transcription according to cell

needs.

CDC5L is a nuclear protein highly conserved across species and it is involved in

pre-mRNA splicing (Ajuh and Lamond 2003). It also has a rôle in regulating G2

progression and mitotic entry and in gène transcription régulation (Lei et al. 2000). Higher

CDC5L levels may help to ensure a correct cell division cycle by checking that DNA is

correctly replicated and not damaged (G2/M checkpoint).

The RGS16 protein is a négative regulator of G-protein signalling that médiates

extracellular signais. This family of proteins controls diverse processes such as cell growth

and hormone sécrétion. RGS16 hâve been found to link spinophilin (Wang et al. 2005) and

Ca2+/calmodulin (Abramow-Newerly et al. 2006). An influence on Ca2+ signalling by

RGS16 would be of importance for oocyte and embryo development.

PRDX1 belongs to a six-member family of peroxidases involved in antioxidant

défenses and intracellular signalling. AU are présent in the bovine oocyte and embryo, and

Page 74: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

65

expression of transcripts coding for PRDX6 is upregulated following oocyte maturation

(Leyens et al. 2004). Antioxidant défenses are essential during oocyte maturation and

embryo development and especially during fertilization because sperm decondensation

requires protamine réduction by gluthatione.

Four gènes showed a graduai increasing mRNA level according to follicle size

among which H2A contributes to the chromatin support in the early embryo while CKS1B,

PTTG1, and CCNB2 participate in cell cycle régulation.

H2A is one of the four histones constituting the nucleosomes around which

eukaryotic cell DNA is wrapped. Previous study showed that mRNA H2A level is stable

during the embryo preimplantation period when a mixed population of oocytes is studied

(Robert et al. 2002b). However the présent study showed an increase in H2A transcript

level according to follicle size. Meiosis and each subséquent cellular division needs H2A to

assemble DNA into chromatin. From the beginning of maturation until MZT, two meiosis

divisions and 3-4 DNA replications occur without any new H2A transcription (Marzluff and

Duronio 2002), therefore large quantities of maternai mRNAs and proteins hâve to be

stored. A higher level of H2A mRNA can therefore be an advantage and contribute to a

higher developmental potential. The discrepancy with Robert et al. results (2002b) can be

explained by the fact that only follicle 3-5mm were used in their study.

The CKS1B protein is a component of the CDC28-cyclin complex. In yeast, Cdc28

kinase is the central coordinator of the major events of cell division cycle promoting the

transition of cells from Gl to S phase, progression through S phase, and entry into mitosis.

CKS1 function is controversial but it may play an important rôle at the G2/M checkpoint

(Mendenhall and Hodge 1998). Other rôles for the CKS1/CDC28 complex may be to

enhance RNA polymerase elongation (Yu et al. 2005). The graduai accumulation of CKS1B

mRNA according to follicle size may facilitate transcription or ensure a correct G2/M

checkpoint similar to CDC5L function.

Page 75: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

66

PTTG1 protein, also named securin, is a multifunctional protein. At the metaphase-

to-anaphase transition, séparation of sister chromatids is triggered by proteolytic cleavage

of a cohesin subunit by a conserved cysteine protease called separase. Such cleavage allows

sister chromatids move toward opposite pôles of the cell via spindle microtubules. For most

of the cell cycle, PTTG1 binds separase and acts as an inhibitor of chromatid séparation.

PTTG1 is therefore required for efficient chromosome ségrégation. In Saccharomyces

cerevisiae, securin (named Pdsl) is also required to delay anaphase in response to spindle

and DNA damage (Wang et al. 2001) and similarly, in mammals, downregulation of

PTTG1 triggers increased DNA damage and malignant tumor development (Romero et al.

2004), implying that PTTG1 also plays a rôle in régulation of DNA repair régulation. In the

mouse, PTTG1 is overexpressed in zygotes compared to oocytes, which supports a rôle for

this protein in zygotic gène activation (ZGA) and in protein synthesis via its interaction

with DNA J protein, a member of heat shock protein family (Yao et al. 2003). In bovine

GV oocytes, an increase in mRNA accumulation as the follicle grows may permit more

efficient cell cycle régulation and increased developmental potential.

The function of CCNB2 in the oocyte is not clear. Both CCNB1 and CCNB2 are

part of cyclin B family and participate in MPF (Wu et al. 1997). Contrary to CCNB1,

CCNB2 is not an essential gène in mice (Brandeis et al. 1998). The hypothesis is that both

cyclins B share the same function but CCNB2 may be accessory and sustains CCNB1

(Paradis et al. 2005). However, others imply that the two cyclins hâve différent functions

because CCNB2 does not share high homology with CCNB1 (Brandeis et al. 1998; Robert

et al. 2002a). The observed increase in oocyte mRNA levels in larger follicles may allow

for a greater stock of CCNB2 until the MZT, as MPF is cyclic throughout oocyte

maturation and early development. High amounts of maternai cyclin B mRNA hâve to be

stored since the protein is degraded at every cell cycle. A surplus of CCNB2 may

complément and replace CCNB1 when necessary in the formation of MPF.

Interestingly, no differential expression was observed between the GVBD oocytes

matured with or without r-hFSH even if the microarray hybridization step displayed

variation in mRNA levels. False positives are more likely to occur between two very

Page 76: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

67

similar tissues or treatments, as in this study. Moreover, probes were constructed with a

wide range of oocytes from classes 1 to 3 (Blondin et al. 2002) that were obtained from 2 to

6 mm follicles, and according to our results, some gène candidates demonstrated a

differential expression according to follicular size. The différences in gène expression

resulting from the heterogeneous population of oocytes used for in vitro culture with r-

hFSH may hâve masked any of the différences that the culture conditions would hâve

created.

There were two gènes, PTTG1 and CCNB2, which had higher transcript levels in

early-cleaved embryos compared to late-cleaving embryos. It's probable that some 1-cell

embryos were in fact not fertilized oocytes. Thèse oocytes might hâve retained more

mRNA since fertilization is known to induce mRNA dégradation (Schultz 1993). In that

case they serve as better control conditions since the contrast with early cleaving two cells

is potentially masked. Both PTTG1 and CCNB2 gènes are involved with cell cycle

régulation and are factors preventing sister chromatid séparation at metaphase-to-anaphase

transition: active MPF characterized by présence of CCNB1 and CCNB2, and présence of

PTTG1. Also, both of thèse gènes showed increased expression in large follicle sizes. The

présence of active MPF and absence of PTTG1 is not sufficient to prevent the sister

chromatid séparation, showing that MPF and PTTG1 may be complementary (Madgwick et

al. 2004). It would be interesting to examine a potential link between CCNB2 and PTTG1,

as important factors for cellular divisions either at the G2/M checkpoints or for G2/M

transition or a link with the Cytoplasmic Stabilizating Factor (CSF) that maintains activity

of MPF. Perfect coordination between those two factors is primordial for the oocyte or

embryo to complète the cell cycle.

Potential factors of developmental compétence in the oocyte and early embryo were

identified in this study. A séries of high throughput experiments involving SSH and

microarrays allowed the sélection of potential candidates, and real-time PCR verified the

présence of thèse candidates of oocytes and embryos with varying developmental

compétence. PTTG1 and CCNB2 transcripts were differentially expressed according to

follicle size and time of first cleavage and their rôle in cell cycle régulation could be an

Page 77: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

68

important factor for developmental potential. More gènes were differentially expressed

according to différent follicular sizes, suggesting that there are critical implications on

developmental compétence associated with the origin and maturational state of the oocyte.

Further investigation into the function of thèse gènes will establish rôles for thèse factors in

oocyte maturation and embryo development.

3.10 ACKNOWLEDGEMENTS

We thank François Paradis for the CCNB1 and CCNB2 primers, Maud Vallée for

the PTTG1 primers, Margot Dode for the STK6 primers, and Maxime Sasseville for the

GDF9 primers. The authors thank Suzan Novak for reviewing the manuscript. We thank

Isabelle Laflamme for her help in collecting > 8 mm follicle size GV oocytes and Isabelle

Dufort for her judicious help at the molecular laboratory and her help in dissecting < 3 mm

follicles.

Marina Mourot is supported by Natural Sciences and Engineering Research Council

of Canada (NSERC). The authors thank NSERC for funding this project.

Page 78: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

3.11 TABLES AND FIGURES

Table 3.1 : Information on primers used for real-time PCR experiments.

69

Gènes GeneBankaccessionnumber

Oligos séquences Product Annealing Fluorescencesize température acquisition(bp) (°C) température

CDC5L NM 001253

CKS1B BT007196

STK6

SKIIP

PSMB2

PRDX1

GDF9

CCNB1

H2A

GAPDH

BC027464

XM_612217

RGS16 NM_174450

PTTG1 XM_584768

BT020920

AF305561

NM 174681

BMP15 AY304484

L26548

CCNB2 AF080219

Up 5'-gaatggcagactacagtgat-3'Low 5'-tcatttcctttacacgctctg-3'

Up 5'-agctggtccctaaaactcatt-3'Low 5'-aagatgtgaggttctggttca-3'

Up 5'-ctctgagtccatcttccatgag-3'Low 5'-ggtgctttgctatgagttcctc-3'

Up 5'-gctggatacctcggttattag -3'Low 5'-ctttgaaggtctgggtcatc -3'

Up 5'-tcagaactgggctctgatacc -3'Low 5'-ggagcttcttgaactcctcac-3'

Up 5'-aactgcaagaaaggctttgg-3'Low 5'-caaacaggtggcaattcaac-3'

Up 5'-ccgaaacctggctgactatc-3'Low 5'-ttggcagattcaggatgaag-3'

Up 5'-atgccagatggtcagttcaag-3'Low 5'-ccttgtttcttgggtgtgttg-3'

Up 5'-tggtccttgctgaagcatctaga-3'Low 5 ' -acagtgttgtagaggtggcttct-3 '

Up 5'-gtcagcagccaagaggtagtg-3'Low 5'-cccgaggacatactcccttac-3'

Up 5'-tgactgacaacacctacaccaag-3'Low 5 ' -ctgtgctagagtgctgatcttag-3 '

Up 5'-agcttcaggctgttggcattac-3'Low 5'-gcactatcacccttccaaggtg-3'

NM_013549 Up 5 ' -gtcgtggcaagcaaggag-3 'Low 5'-gatctcggccgttaggtactc-3'

U85042 Up 5'-ccaacgtgtctgttgtggatctga-3'Low 5 ' -gagcttgacaaagtggtcgttgag-3 '

241

112

212

256

226

417

275

224

202

360

436

305

181

237

53

53

55

52

58

54

56

54

57

60

57

58

57

60

80

78

89

80

87

80

81

84

CDC5L, Homo sapiens Cdc5 cell division cycle 5-like (S. pombe); CKS1B, Homo sapiens CDC28 proteinkinase regulatory subunit 1B; STK6, Homo sapiens serine/threonine kinase 6; SKIIP, Homo sapiens SKI

Page 79: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

70

interacting protein; RGS16, Homo sapiens regulator of G-protein signalling 16; PTTG1, Homo sapienspituitary tumor-transforming 1; PSMB2, Homo sapiens proteasome subunit, beta type, 2; PRDX1, Bos taurusperoxiredoxin 1 ; GDF9, Bos taurus growth differentiation factor 9; BMP]5, Bos taurus bone morphogeneticprotein 15; CCNB1, Bos taurus cyclin B l ; CCNB2, Bos taurus cyclin B2; H2A, Bos taurus histone 2A;GAPDH, Bos taurus glyceraldehyde-3-phosphate dehydrogenase.

Page 80: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

71

Table 3.2 : Microarray hybridization experiments.

Microarray hybridization experiment Number of Dye Hybridization ratiopositive clones swap c/d, and e/f

a) 6 hr post-LH - 6 hr in vitro maturation 395 Yes n.a.b) 6 hr post-LH - 2 hr pre-LH

c) 6 hr in vitro maturation (r-hFSH) 72 No >1 to 2.02d) 6 hr in vitro maturation (no r-hFSH)

e) 2-cell 36 hr development embryo 102 No >1 to 1.80f) 1-cell 36 hr development embryo

A total of 803 clones from the SSH library were spotted on the slide. Three hybridizations

were performed: a) vs b), c) vs d), and e) vs f); n.a., not applicable; Lower hybridization

limit allowed: background + 2 s.d.

Table 3.3 : Composition of library clones.

Homolog human séquencesBovine séquencesOthers organisms séquences

Known séquencesUncharacterised séquencesUnknown séquencesUnreadable séquences

% clones611410

6718123

% redundancy1441

1544

n.a.

frequency1 to6x1 toôx1 to2x

1 toôx1 to4x1 to4x

n.a.

% were calculated on the total number of the clones sequenced: 400. Known séquences,

match with a séquence already characterised; Uncharacterised séquences, match with a

clone, BAC, RIKEN, or hypothetical protein; Unknown séquences, no match in the NCBI

database; Unreadable séquences, too high background to be correctly sequenced; n.a., not

applicable.

Page 81: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

72

Table 3.4 : Selected candidates from SSH library and microarray hybridization

experiments.

Potentialcandidate

PTTG1

CDC5L

STK6

CKS1B

CCNB2

CCNB1

PSMB2

PRDX1

RGS16

SKIIP

BMP15

Hybridization resuitlst hyb 2nd hyb

### *

** *

* *

* *

*

* *

*

*

*

*

and frequency3rd hyb

**

***

**

-*

-

-

*

*

*

-

Function

Cell cycle

Cell metabolism

Cell signalization

Gène expression

Folliculogenesis

Hyb, hybridization. lst hyb, auto-hybridization; 2n hyb, 6 hr in vitro maturation with vs

without r-hFSH; 3rd hyb, 36 hr in vitro development 2-cell vs 1-cell embryos; - , not

positive hybridization; number of * corresponds to frequency of the clone.

Page 82: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

73

-a

a,tu4 *

2 h pre-LH

n = 30 oocytes

6 h post-LH

n = 30 oocytes

6hIVM

n = 56 oocytes

SSH 1

6 h post-LH gènes enriched

SSH 2

6 h post-LH gènes enriched

c3 c3H T3

S *

IfProbes (two dyes)for cDNA array

hybridization

Spotting cDNA array

6 h IVM ± FSH

n = 58 oocytes foreach treatment

tu

(U

Literature Microarray hybridization results

Candidates sélection

PiU

ïiqRT-PCR

Materialused to lperform |

qRT-PCRj

Follicle size : < 3, 3-5,5-8, > 8 mm in diameter

n = 3 x 17-20 oocytes foreach treatment j

6 h IVM ± FSH

n = 3 x 17-20 oocytesfor each treatment

1-cell vs 2-cellsat 36 hpi

n = 3 x 17-20 oocytesy for each treatment y

Figure 3.1 : Protocol diagram.

Page 83: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

10000-1

74

o) 1000-

o

<CE 100-

IL • —Ii!

• M B

I Is11

13-5CZ3 5-8CZZ1>8

GDF9 CCNB1 STK6 BMP15

100-1

ce

(B)0.1-1

<33-55-8>8

PSMB2 SKIIP CDC5L RGS16 PRDX1

Page 84: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

75

1000-

100-

O)

o

<oc

<3

3-5

5-8

>8

(C) H2A CKS1 PTTG1 CCNB2

Figure 3.2 : Quantification of mRNA level by real-time PCR in bovine GV oocytes

extracted from différent sizes of follicles: < 3 mm, 3-5 mm, 5-8 mm, and > 8 mm of

diameter. Each reaction was performed with cDNA équivalent to 1/2 oocyte. Each follicle

size was tested with three différent biological replicates except for 3-5 mm follicles with

two replicates. RNA level refers to quantity of transcripts corrected with GAPDH

measurement in the corresponding sample. A same pool of cDNA was used for the

quantification of ail gènes. Gènes showed either no différences in mRNA level in différent

follicular sizes (A), a sharp increase at the >8 mm follicles (B) or a graduai increase as

follicular size increased (C).

*indicates a significant différence within gène (P<0.05)a"c différent letters within gène indicate a significant différence (P < 0.05).

Page 85: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

> • -

o'55

10000i

1000-

100-

10-

0.1

oIF

PSMB2 H2A SKIIP CDC5L GDF9 CKS1B RGS16 CCNB2 PRDX1 PTTG1 CCNB1 STK6 BMP15

Figure 3.3 : Quantification of mRNA level in 6 hr in vitro matured bovine oocytes in présence or absence of r-hFSH: O, r-hFSH free; F,

0. lug/ml r-hFSH. Each reaction was performed with cDNA équivalent to 1/2 oocyte. Each maturation condition was tested with three différent

biological replicates. RNA level refers to quantity of transcripts corrected with GAPDH in the corresponding sample. A same pool of cDNA was

used for the quantification of ail gènes. There were no significant différences between the treatments. *indicates a significant différence within

gène (P<0.05).

Page 86: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

77

ëo

'entnaiS.xo

10000-1

1000-

100-

10-

0.1

1C

I2C

PSMB2 H2A SKIIP CDCSL GDF9 CKS1B RGS16 CCNB2 PRDX1 PTTG1 CCNB1 STK6 BMP15

Figure 3.4 : Quantification of mRNA levels of thirteen candidate gènes in 36 hr in vitro developed bovine embryos at two development states:

1C, l-cell embryo; 2C, 2-cell embryo. Each reaction was performed with cDNA équivalent to 1/2 embryo. Each development state was tested

with three différent biological replicates. RNA level refers to quantity of transcripts corrected with GAPDH in the corresponding sample. The

same pool of cDNA was used for the quantification of ail gènes.

*indicates a significant différence within gène (P<0.05).

Page 87: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

CHAPITRE 4

CONCLUSION GENERALE

L'ovocyte a la particularité d'être la cellule la plus volumineuse de l'organisme

chez les mammifères et revêt par ailleurs une importance cruciale dans l'assurance de la

survie de l'espèce. Le succès du développement de l'embryon dépend en grande partie

de l'intégrité et de la qualité du transcriptome apporté par l'ovocyte. Connaître les

détails d'exploitation du transcriptome ovocytaire est une fenêtre ouverte sur les besoins

de l'embryon en devenir. Dans cette étude, nous avons voulu identifier des marqueurs

dont la présence ou la surabondance est associée à une compétence au développement

embryonnaire élevée. La connaissance de tels marqueurs de compétence pourrait

permettre de mieux comprendre les besoins de l'embryon en devenir afin d'optimiser

les protocoles de la production d'embryons in vitro (PIV).

La présente étude a permis de clarifier et d'extraire les marqueurs associés à la

compétence au développement embryonnaire en isolant neuf candidats à partir de plus

d'un millier de candidats. Sans l'utilisation de techniques d'analyse à haut rendement à

la pointe de la haute technologie, telle l'hybridation suppressive soustractive (SSH) et

l'hybridation de biopuces, il aurait été impossible de tester individuellement tous les

éléments du transcriptome ovocytaire.

Notre laboratoire s'intéresse aux transcrits spécifiques à l'ovule et à l'embryon

respectivement aux stades de développement préovulatoire et pré-MZT. Plus

précisément, notre intérêt porte sur la période du stade de la vésicule germinale (GV) de

l'ovocyte immature jusqu'au stade blastocyste de l'embryon et leurs intermédiaires.

Dans cet optique, notre laboratoire utilise des nouvelles technologies qui offrent

sensibilité, précision et haut rendement.

Ainsi la technique SSH utilisée dans ce projet permet de confronter deux tissus

pour en isoler les caractéristiques propres à chacun. Etant donnée la sensibilité de cette

technique, elle est de premier choix pour l'étude de l'ovocyte et du jeune embryon

Page 88: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

79

puisqu'elle permet d'une part de débuter avec une infime quantité de matériel et d'autre

part de comparer deux tissus similaires ou ayant subi deux traitements similaires.

Coupler le SSH à l'hybridation de biopuces augmente largement la pertinence des

résultats. En effet une même biopuce présentant les produits du SSH peut être hybridée

par plusieurs paires de sondes pour ne retenir que les résultats communs à toutes les

hybridations effectuées. C'est cette technique, dite analyse «intra-biopuce» qui a été

utilisée dans notre étude. Comme toutes les techniques d'analyse à haut rendement,

l'hybridation de biopuces présente des limites (Sirard et al. 2005) qu'il s'agit

d'identifier et de corriger, telle la génération de faux positifs.

Outre l'analyse «intra-biopuce», une analyse «inter-biopuces» serait également

très informative. Le terme «inter-biopuces» désigne la mise en commun d'informations

dérivant de l'hybridation de différentes biopuces. En accord avec ce point de vue, notre

laboratoire a entamé un vaste projet de répertoire de marqueurs associés à différents

stades ou traitements. Déjà, une biopuce nommée «blue chip» regroupe les «Expressed

Séquence Tags» (ESTs) correspondant à la partie du transcriptome spécifique à

l'ovocyte et aux stades de développement GV (ovocyte immature) et blastocyste. Une

deuxième biopuce réunit les ESTs des transcrits propres aux embryons dont le premier

clivage est précoce, alors qu'une troisième biopuce rassemble les ESTs des transcrits

spécifiques aux ovocytes bovins récoltés 6 h après le pic de LH comparativement à ceux

récoltés 2 h avant le pic de LH. Grâce au projet présenté dans ce mémoire, la

construction d'une quatrième biopuce présentant les ESTs correspondant au

transcriptome spécifique aux ovocytes bovins récoltés 6 h après le pic de LH

comparativement à ceux ayant subi 6 h de maturation in vitro, pose une pièce

supplémentaire dans l'identification des acteurs impliqués dans la qualité ovocytaire.

Notre engouement ne s'arrête pas ici et l'élaboration de nouvelles biopuces est à l'étude.

Les renseignements tirés de la combinaison de ces précieuses mines d'informations,

associés à l'analyse de biopuces dérivant des cellules de la granulosa et du cumulus,

promettent de grands progrès dans la compréhension des besoins moléculaires de

l'ovocyte et de l'embryon.

Dans le présent projet, les situations de compétence élevée choisies pour identifier

et valider les marqueurs de compétence ne sont pas exhaustives et il serait intéressant de

Page 89: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

80

poursuivre l'étude avec de nouvelles situations. Par exemple, des informations

pourraient dériver de la confrontation de transcriptomes entre ovocytes provenant de

follicules dominants, de follicules subordonnés en croissance ou en début d'atrésie. Il

est néanmoins intéressant de noter que les situations testées dans la présente étude

englobent les étapes de développement de l'ovocyte encore immature jusqu'au jeune

embryon. Les marqueurs finalement sélectionnés sont donc particulièrement importants

tout au long du développement ou en tous cas pour atteindre la MZT.

Penchons nous sur le cas de la cycline B2. En assumant que son rôle fonctionnel

est équivalent à celui de la cycline Bl, soit de permettre l'activation du pré-MPF, une

réserve importante de transcrits de la cycline B2 offre un accès facilité à une traduction

en protéines permettant la progression à travers les étapes du cycle cellulaire. Avant

d'atteindre la MZT, la cellule subit deux divisons méiotiques et 3-4 divisions

mitotiques. Chacune de ces divisions requiert un MPF actif, donc la présence de

cyclines Bl ou B2. Etant donné que le MPF est dégradé après chaque cycle cellulaire et

que la transcription est quasiment absente, la réserve de transcrits doit être traduite de

façon discontinue à chaque cycle cellulaire. Il est alors pertinent de se demander

comment la cellule régule le processus de la traduction. Une hypothèse intéressante

pourrait être l'existence de signaux informant la cellule sur les transcrits à traduire en

accord avec l'avancée dans les étapes du développement. Ainsi, les différences entre les

séquences nucléiques 3'UTR (extrémité non traduite en 3') des transcrits de la cycline

Bl et ceux de la cycline B2 pourraient être un premier signal régulateur privilégiant la

traduction de l'une ou l'autre cycline. Un second signal pourrait être celui déjà observé

chez la cycline Bl et qui n'a pas encore été étudié chez la cycline B2. Il s'agit de

l'existence de deux isoformes présentant chacun un patron de polyadénylation différent,

leur offrant une cinétique de traduction particulière (Tremblay et al. 2005). Finalement,

la combinaison de ces deux signaux pourrait permettre à la cellule de gérer la réserve de

transcrits des cyclines Bl et B2 afin de permettre les divisions cellulaires même à un

stade avancé du développement et jusqu'à l'atteinte de la MZT. L'idée d'assurer des

divisions cellulaires de qualité rejoint la constatation d'un rôle prépondérant des

régulateurs du cycle cellulaire parmi les candidats finalement sélectionnés puisque ces

facteurs sont nécessaires à la complétion de chaque cycle cellulaire du stade de

l'ovocyte immature jusqu'au stade du jeune embryon. Il serait alors intéressant d'étudier

Page 90: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

l'effet direct de la protéine cycline B2 sur la cellule, par exemple en utilisant la

technique d'interférence par l'ARN (RNAi). Cette dernière permet de rendre l'ARNm

ciblé impropre à la traduction, privant ainsi la cellule de la protéine associée. Si les

conséquences résultantes au niveau physiologique modifient le développement

cellulaire menant à une diminution du taux de blastocystes, ce pourrait être une preuve

de l'importance du rôle de la cycline B2 dans le développement cellulaire.

En fait, pour tous les candidats, il serait intéressant d'étendre l'étude au niveau

physiologique, plus précisément au niveau protéique. En effet, ce sont les protéines qui

participent directement au fonctionnement des cellules alors que l'ARNm constitue un

stade intermédiaire servant à la mise en réserve du matériel et permettant une rapide

traduction en protéines en accord avec les besoins de la cellule. Une analyse protéique,

telles que la localisation, le niveau d'expression ou les conséquences d'inhibition d'une

protéine candidate, pourrait nous informer sur son rôle réel entre ovocytes ou embryons

de niveaux de compétence divergents. Si l'analyse protéique confirme la surexpression

des candidats identifiés, alors la compréhension du mécanisme impliqué pourrait

permettre l'exploitation de nouveaux acquis pour optimiser la PIV. Par contre, si la

surexpression n'est pas confirmée par l'analyse protéique, alors il pourrait être

intéressant d'étudier le mode de mise en réserve des ARNm sélectionnés et le but de

cette mise en réserve délibérée.

La présente étude est donc un point d'impulsion vers une analyse ciblée et

approfondie des mécanismes impliqués dans l'acquisition de la compétence au

développement embryonnaire.

Page 91: identification de genes de compétence ovocytaire chez la vache

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