Idées et courants pédagogiques

Plan :

I. Définition de la pédagogie et triangle pédagogique

II. Aux origines de la pédagogie : deux mouvements opposés

III. Pédagogie traditionnelle

IV. Rousseau : le précurseur du changement

V. L’Éducation nouvelle

VI. La pédagogie Freinet

VII. La pédagogie institutionnelle

VIII. La pédagogie Montessori

IX. La pédagogie par objectifs ou pédagogie de maîtrise

X. La pédagogie de maîtrise à effet vicariant

XI. Rogers et la non-directivité

I. Pédagogie et triangle pédagogique

Étymologie : le terme pédagogue désigne celui qui conduit, qui accompagne

l’enfant. Dans l’antiquité, le pédagogue était un esclave qui accompagnait l’enfant

à l’école mais aussi lui faisait réciter ses leçons et faire ses devoirs.

En 1762, Rousseau publie « Emile ou de l’éducation » et définit la pédagogie

comme étant « l’art de former les hommes ».

De nos jours, la pédagogie est considérée comme une pratique, un ensemble de

méthodes définissant la manière dont l’enseignant va permettre à l’apprenant

d’accéder au savoir.

Cette relation est mise

en évidence par le

triangle pédagogique

de Jean Houssaye :

II. Aux origines de la pédagogie : deux mouvements opposés1. L’antiquité : la maïeutiqueÉtymologiquement, la maïeutique désigne l’art de l’accouchement.Socrate évoquait « l’art de faire accoucher les esprits » et enseignait en posant desquestions de manière à ce que ses élèves soient guidés vers le savoir.Il s’agissait donc d’un modèle d’enseignement uniquement oral, basé sur ledialogue entre le maître et ses élèves.Postulat de base de la maïeutique : tout élève sait des choses. Le rôle del’enseignant est de lui en faire prendre conscience de manière à ce qu’il puisses’appuyer sur ce qu’il sait pour apprendre.

2. Le moyen-âge : la scolastiqueCourant opposé à la maïeutique par son postulat de base : le maître détient lesavoir et l’élève ne sait rien.Le rôle du maître est donc de transmettre ce savoir (essentiellement religieux) etcelui de l’élève est de le restituer à l’identique.Toute réflexion est inutile, il suffit à l’élève d’apprendre par cœur et de restituer lesavoir appris.Se modèle s’apparente à la pédagogie traditionnelle.

III. L’approche transmissive ou traditionnelleCourant le plus ancien : héritier du courant scolastique du moyen-âge : l’élève ne sait rien, le maître sait tout, son rôle consiste donc à transmettre le savoir à l’élève qui devra le restituer à l’identique sous peine d’être puni.

Ce modèle est fondé sur deux postulats :- La neutralité conceptuelle de l’élève : avant l’enseignement, l’élève n’a pas de conception sur le sujet : il est assimilé à un vase vide.- La non déformation du savoir transmis : si l’enseignant expose clairement son sujet et si les élèves sont attentifs, ils vont assimiler le message tel qu’il a été transmis. Des exercices d’entraînement permettront ensuite d’ancrer les nouvelles connaissances.

Les erreurs des élèves leur sont imputables (manque d’attention, leçon mal apprise, etc.) On parle donc ici de fautes.

Sur le triangle de Houssaye, ce modèle privilégie l’approche didactique : seule compte la manière dont le maître transmet le savoir : l’élève est placé au second rang.

Deux modèles de cette pédagogie ont coexisté :

- La pédagogie mutuelleHéritage des jésuites, elle apparaît à la fin du XVIIIe s. en Angleterre (Andrew Bell) puis en France en 1815. Objectif : Alphabétiser le plus grand nombre d'élèves au meilleur coût ; Principe : enseignement par les pairs : les élèves plus doués enseignent aux plus faibles.

Économie : pas de livres (ardoises et tableaux muraux) ; 1 maître pour 250 élèves, dont 40 moniteurs.Les matières s'enseignent simultanément par « groupes de niveau ». Le maître donne ses instructions aux moniteurs qui relaient cet enseignement vers les élèves plus faibles qu’eux.Ces écoles, controversées (les élèves sont « privés » de la présence du maître), disparaissent avec la loi Guizot (1833) qui leur préfère la pédagogie simultanée en obligeant chaque commune à ouvrir une école.

- La pédagogie simultanée À la fin du XVIIème siècle, Jean-Baptiste de LaSalle, chef de file des frères des écoleschrétiennes créé des écoles primaires, gratuites,organisées par classes, adaptées aux enfants.J-B de la Salle recommande l'apprentissage de lalecture dans la langue maternelle (jusque-là, onapprenait d'abord à lire en latin).

En France, en 1833, Paul Lorain rejette lemode mutuel (inadapté aux écoles rurales)et incite le ministre Guizot a adopterofficiellement le mode simultané.Les écoles seront organisées par niveauxen s’inspirant du modèle d’origine desfrères des écoles chrétiennes : une école,trois frères, trois niveaux qui donneront lecours élémentaire, le cours moyen et lecours supérieur (le CP sera officialisé en1923).

IV. Rousseau, le précurseur du changementLa doctrine de Rousseau s’appuie essentiellement sur l’empirisme et le sensualisme.L’empirisme

Théorie philosophique qui placel’expérience sensible à l’origine detoute construction deconnaissance (fondement desméthodes de la science moderne).Précurseur : Francis Bacon (XVIIème siècle)

Le sensualismeDérivé de l’empirisme, ce mouvement fonde laconnaissance sur l’observation de la nature et sur ceque nous percevons de notre environnement(sensations).

« Observez la nature et suivez la route qu’elle voustrace… » (Rousseau, Emile ou de l’Education, 1762)

Emile ou de l’éducation (1762)Malgré quelques prises de positions propres à l’époque et aujourd’hui révolues(pouvoir de l’adulte, éducation des filles), Émile ou De l’Éducation est souventconsidéré comme un ouvrage fondateur de la pensée éducative.Pour Rousseau, l’enfant doit apprendre par lui-même et c’est ensuite, àl’adolescence, une fois qu’il a acquis l’esprit critique qu’il faut lui mettre entre lesmains le livre et l’écriture : dès lors, il intègrera la vie sociale.Il est premier à dire que l’enfant n’est pas un adulte en réduction et que l’on doitrespecter les étapes de son développement.Il prône une pédagogie du bonheur, de l’étonnement (« On n’apprend bien que cequi répond aux questions que l’on se pose. ») et de la liberté qui vise lecontentement et la libre expression : « Rendez votre élève attentif aux phénomènesde la nature, bientôt vous le rendrez curieux ; mais, pour nourrir sa curiosité, nevous pressez jamais de la satisfaire. Mettez les questions à sa portée, et laissez-les lui résoudre. Qu'il ne sache rien parce que vous le lui avez dit, mais parce qu'ill'a compris lui-même ; qu'il n'apprenne pas la science, qu'il l'invente. Si voussubstituez, dans son esprit, l’autorité à la raison, il ne raisonnera plus : il ne seraplus que le jouet de l’opinion des autres. » (Émile…)Rousseau est considéré comme un des fondateurs des mouvements apparentés àl’Education Nouvelle : « Jeune instituteur, je vous prêche un art difficile, c’est detout faire en ne faisant rien. » (Ibid.)

V. L’éducation nouvelle1. Principes générauxLe principe de base de l’éducation nouvelle est que chaque élève doit être acteurde ses apprentissages. Elle prône donc les pédagogies actives : l’élève construitses savoirs à partir de situations de recherche et d’expérimentations.Les principes de ces pédagogies actives sont proches des modèlesconstructiviste (Piaget) et socioconstructiviste (Vygotski) de l’apprentissage :

Trois présupposés : C’est en agissant (en résolvant des problèmes) que l’on apprend. « Quel que soit son âge, l’esprit n’est jamais vierge, table rase ou cire sans

empreinte » (Bachelard) ; référence aux conceptions initiales. La connaissance ne s’acquiert pas par simple empilement ; elle passe d’un état

d’équilibre à un autre par des phases transitoires au cours desquelles lesconnaissances antérieures sont mises en défaut.

2. Les fondateurs de l’éducation nouvelleJohn Dewey (1859-1952)Psychologue et philosophe américain.Il est un des principaux initiateurs de la pédagogie de projet.Pour lui, les connaissances doivent s'enraciner dans l'expérience et l'action de l’élève. Il condamne donc l'enseignement purement verbal, au profit de l’enseignement pratique : c’est le « Learning by doing » (apprendre par l’action).

Ovide Decroly (1871-1932)Pédagogue, médecin et psychologue belge.Pour Decroly, la théorie n’acquière du sens que si la pratique la confirme : il prône donc l’expérimentation et l’observation.Il soutient que l’éducation doit se faire à partir des besoins et des intérêts de l’enfant (pédagogie de projet).Il considère la classe comme un atelier où l’enfant vit et agit librement.

Adolphe Ferrière (1879-1960)Pédagogue suisse, fondateur en 1921 de la Ligue Internationale pour l’Education Nouvelle.Il préconise la pédagogie active, l’initiative individuelle de l’élève et le travail de groupe.Pour Ferrière, une école nouvelle doit être un internat mixte situé à la campagne (type École des Roches à Verneuil-sur-Avre, première école nouvelle de France).

Edouard Claparède (1873 – 1940)Médecin et psychologue suisse, il crée en 1912 « L’Institut Jean-Jacques Rousseau – Ecole des Sciences de l’Éducation » où il accueille en 1921 Jean Piaget qui lui succédera à la direction de cette école.Pour lui, le rôle de l’éducateur est de créer et d’entretenir le besoin d’apprendre : c’est à lui de créer ce que Piaget appellera le « déséquilibre cognitif » mettant l’apprenant en mouvement vers un nouvel apprentissage.Il est également l’auteur de « L’école sur mesure », ouvrage qui pose certaines bases de l’individualisation de l’enseignement et de la différenciation pédagogique.

Roger Cousinet (1881-1973)Instituteur et pédagogue français, pionnier de l’éducation nouvelle en France.Pour Cousinet, l’apprentissage se fonde sur les échanges entre élèves. Il prône donc une méthode dans laquelle les enfants peuvent choisir entre différentes activités et travailler en groupes pour les réaliser.Le rôle de l’enseignant n’est plus de transmettre et juger, mais de collaborer avec les élèves, les aider, ponctuellement (étayage) et les accompagner dans leurs apprentissages.

Synthèse : principes et méthodes de l’éducation nouvelle : Éducation globale accordant une importance égale aux différents domaines

éducatifs : intellectuels, artistiques, physiques, manuels et sociaux. Mise en avant de l’apprentissage de la vie sociale (travail de groupe, internat) Mise en avant des centres d’intérêt des enfants (pédagogie de projet) :

“L’effort surgit normalement aux côtés de l’intérêt » (Dewey) Pédagogie active (« learning by doing ») basée sur la recherche et

l’expérimentation Centration sur l’élève : progression individualisée (pédagogie de contrat)

VI. La pédagogie FreinetCélestin Freinet (1896-1966)Instituteur et pédagogue français lié au mouvement d’éducation nouvelle et fondateur de l’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne (ICEM).En 1935, après avoir quitté l’école publique, il crée sa propre école à Vence.La pédagogie Freinet est centrée sur l’enfant et se fonde sur son expression libre à travers plusieurs pratiques et principes caractéristiques :

Pratique du texte libre imprimé par les enfants eux-mêmes (imprimerie et journal scolaire).

Travail en groupe autour d’activités choisies par les élèves. Tâtonnement expérimental et méthode naturelle Observation de la nature (« promenades scolaires », potager, élevages…) Coopérative scolaire « Boite aux questions » Correspondance scolaire Fichiers autocorrectifs Bibliothèque de travail ( ICEM)

VII. La pédagogie institutionnelle

Fernand Oury (1920-1988)Instituteur français, il rejoint le Mouvement de l’Ecole Nouvelle de Freinet en 1949.En 1961, il rompt avec le mouvement Freinet et crée sa propre méthode qu’il appelle pédagogie institutionnelle.Cette méthode a pour but de former de futurs citoyens en instituant et en faisant respecter des règles de vie collective dans l'école.

Pour cela, il implique les élèves dans le quotidien de la classe en utilisant plusieurs principes et méthodes : Gestion participative de la vie scolaire par l’intermédiaire de réunions

régulières d’un "conseil" où chacun peut proposer des projets ou des sorties et où l’on règle par la négociation les conflits entre élèves.

Le « Quoi de neuf ?" Les ceintures de couleurs inspirées du judo permettent aux enfants d'évaluer

leur réussite dans tel ou tel domaine (comportement et compétences). Monnaie interne qui se gagne en participant à certaines taches quotidiennes

et peut se perdre en cas de sanction (sous forme d’amende à payer).

VIII. La pédagogie MontessoriMaria Montessori (1870-1952) est la première femmemédecin en Italie.Elle commence par s’occuper d’enfants handicapésmentaux puis elle crée en 1906 la « Maison des enfants » àRome où elle accueille des enfants des quartiers pauvres.Elle y met en œuvre une pédagogie scientifique qui reposesur l'éducation sensorielle et kinesthésique de l'enfant.

Quelques principes de base :Le libre choix : les enfants décident seuls de manipuler tel ou tel matériel à la seule condition d’avoir déjà « vu » cette activité avec l’éducateur(trice). Ils peuvent y passer le temps qu’ils veulent. Ils ont aussi le droit de parler (à voix basse) et de se déplacer comme ils l’entendent dans la classe, tant que l’ambiance de travail est respectée. Ils doivent enfin ranger le matériel à une place déterminée en fin de travail. La répétition : le même travail peut être répété autant de fois que l’élève le veut. Il peut ainsi s’exercer à faire mieux et se perfectionner dans l’activité. L’activité individuelle : la plupart des activités se réalisent individuellement afin que les enfants évoluent à leur rythme.

Le respect du rythme de l’enfant : Montessori souligne que le rythme de chacun peut varier en fonction des moments de la journée, de l’activité, des différentes périodes de son développement…L’autodiscipline : elle s’applique aussi bien à l’attitude qu’aux corrections. L’enfant est invité à repérer lui-même ses erreurs. D’autant que, selon la méthode Montessori, il ne s’agit pas tant d’avoir « juste » ou « faux » que de progresser.La posture de l’éducateur : selon Montessori, l’éducateur est un médiateur dans les apprentissages des enfants. Une fois l’activité présentée, il observe et n’intervient que si l'enfant manifeste clairement un besoin d’aide (posture d’étayage). L’objectif est d’amener progressivement l'enfant à travailler seul en allant chercher lui-même le matériel de son choix sur des étagères adaptées à sa taille.L’apprentissage par l’expérience : l’abstraction ne se transmet pas (postulat de base de la réflexion montessorienne). Le matériel est donc conçu pour donner à l'enfant la possibilité de découvrir des notions abstraites de façon sensorielle et concrète. Son utilisation passe par la manipulation et le travail autonome. L’éducation, une aide à la vie : selon Montessori, l’enfant est potentiellement bon, et il suffit de le respecter pour qu’il le reste. Le respecter, c’est l’inviter à respecter les autres et donc le préparer à une vie sociale harmonieuse. Le but de l’éducation montessorienne est d’aider l’enfant à acquérir une discipline intérieure.

*****En maternelle comme en élémentaire : « Aide-moi à faire tout seul ! » vidéo

Fondée en 1935 aux aux États Unis par Ralph Tyler, la pédagogie par objectifs a d’abord concerné l'enseignement technique. Elle consiste à définir une tâche à effectuer et de la découper en sous tâches et capacités à mettre en œuvre ou à acquérir pour bien la maîtriser.Les objectifs sont donc décomposés en sous objectifs formulés en termes de comportements observables (« L’élève est capable de…)Cette pédagogie est adossée au modèle béhavioriste de l’apprentissage :

IX. La pédagogie par objectifs ou pédagogie de maîtrise

Le rôle de l’enseignant est de définir des sous-objectifs et de mettre en place des exercices progressifs permettant de franchir les différentes étapes sans difficultés (ex : fiches comportant un grand nombre de questions relativement simples de manière à ce que l’élève ne fasse pas d’erreur).Le rôle de l’élève est de faire les exercices proposés en suivant l’itinéraire balisé.Avantages : L’enseignant est attentif aux possibilités de l’élève. Il lui propose des activités adaptées. L’élève peut progresser à son rythme ; il est en situation de réussite. Les objectifs étant définis précisément, l’évaluation est facilitée et clarifiée.Limites : 1) L’élève peut réussir chacune des étapes du chemin balisé mais être incapable de parcourir ce même chemin en l’absence de balises. 2) D’autre part, les conceptions initiales n’étant pas prises en compte, elles sont susceptibles de ressurgir lorsque l’élève se trouvera devant un problème plus complexe.

X. La pédagogie de maîtrise à effet vicariantL’apprentissage vicariant est celui qui résulte de l’imitation par l’observation d’un pairqui exécute le comportement à acquérir.L'apprentissage vicariant pourrait correspondre, dans le contextescolaire, à ce que l'enfant peut apprendre, en marge du discours dumaître, en regardant faire et en écoutant ceux qui savent faire.Ce phénomène a été mis en évidence par Albert Bandura.

Il a été développé en France par Maurice Reuchlin.L'apprentissage vicariant est un apprentissage "socio-constructif parobservation" (F. Wynykamen), dans lequel l'élève procède de façondifférée, « hors de la présence du "modèle" dont il a cherché identifierles éléments pertinents » (M. Reuchlin).Le processus se caractérise par une succession rapide d'ajustements comme dans letâtonnement expérimental dont il constitue une version moins hasardeuse grâce au tempsgagné par l’étayage des apprentissages.L'intérêt de l'apprentissage vicariant conduit à poser le problème de l'évaluation :a) L’évaluation traditionnelle sommative imposée à un moment fixe et éventuellementsous forme de notes ne semble pas pertinente dans ce cadre (les élèves « copient »).b) L’évaluation formative permet d'observer et de comprendre ce qui se passe dans lesapprentissages pour les accompagner et les optimiser.c) L’évaluation formatrice engage l’élève dans sa propre évaluation. Il en arrive às’autoévaluer (d’où l’importance de bien définir les objectifs).

XI. Rogers et la non-directivitéLe psychologue américain Carl Rogers (1902-1987) est aussi le pédagogue de la non-directivité. Selon lui, l’apprentissage se réalise à travers l’expérience.Grand humaniste, il voit chez l’humain un lieu de créativité qu’il a naturellement tendance à vouloir concrétiser pour assurer son développement et son épanouissement. Selon lui, l’apprentissage doit se faire en toute liberté : l’éducateur est un facilitateur qui accompagne l’élève dans ce qu’il veut faire.Principes et attitudes de base :1. Les êtres humains ont en eux une capacité naturelle d’apprendre (postulat

d’éducabilité et considération positive inconditionnelle).2. Un apprentissage valable a lieu lorsque son objet est perçu par l’apprenant

comme ayant du sens (Ex. : valorisation sociale).3. S’abstenir de toute pression sur l’élève.4. Avoir confiance en leurs capacités d’autonomie et de responsabilité.5. Développer la place du vécu, l’action, l’expérimentation et la découverte plutôt

que l’accumulation de savoirs dépourvus de sens.6. Instaurer un climat de respect et d’empathie permettant à chacun, élève ou

enseignant, d’extérioriser l’authenticité de ce qu’il pense sans blesser les autres.

Quelques remarques en guise de conclusion : La déontologie impose aux enseignants de respecter les textes et

instructions officielles (programmes notamment). Au sein de ce cadre, la liberté pédagogique permet de faire des choix et

notamment de choisir son style d’enseignement. L’adhésion à un courant pédagogique peut être entière ou partielle : rien ne

vous empêche de « piocher » dans différents mouvements les ingrédients de votre pédagogie.

Le style d’enseignement adopté peut aussi dépendre de l’objectif de l’activité mise en œuvre (on peut être tantôt béhavioriste, tantôt socioconstructiviste…)

C’est donc à vous de trouver votre style…

Et c’est à nous de vous aider à y parvenir !

Bibliographie sommaire

GAUTHIER C., TARDIF M. (dir.) (1996). La pédagogie. Théories et pratiques de l’Antiquité à nos jours. Montréal : Gaëtan Morin (rééditions en 2005 et 2012)

HOUSSAYE J. (2000). Quinze pédagogues. Leur influence aujourd’hui. Paris : Bordas

ROHART, J.-D. (s.d. 2008), Carl Rogers et l’action éducative. Paris : Chronique Sociale